Journal de bord 2012-2013 des ARCs

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thèses

appels Ă projets

Journal de bord des ARCs 2012/2013

partenariats innovation


Journal de bord des ARCs

Le dispositif

Doctorat

« Recherche et innovation : Colloque Rhône-Alpes, une Région stratège »

1

Recherche et innovation en Rhône-Alpes

2

Les communautés de recherche académique Rhône-Alpes

3

Les champs d’innovation des ARCs

4

Les ARCs en 5 questions

5

2012 – 2013 : faits marquants

6

Post-doctorat

Les 8 ARCs

Thèse

Projet

Santé

8

Qualité de vie et vieillissement

14

Environnement

20

Énergies

28

Culture, sciences, sociétés et médiations

36

T.I.C. et usages informatiques Recherche innovants

42

Innovations, mobilités, territoires et dynamiques urbaines

48

Industrialisation et sciences du gouvernement

54


1

« Recherche et innovation : Rhône-Alpes, une Région stratège »

« La Région est devenue un partenaire de premier rang de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Depuis 2005, 1 milliard d’euros ont été ainsi consacrés par Rhône-Alpes en faveur des universités, des écoles et des laboratoires. Première Région de notre pays, hors Île-deFrance, pour le rang qu’elle occupe sur le plan académique et scientifique, elle jouit d’un potentiel considérable : 245 000 étudiants, 9 universités, 37 grandes écoles (dont 21 écoles d’ingénieurs), 20 000 enseignants et chercheurs, 600 laboratoires publics. Ce potentiel, nous le devons en partie à l’action de la Région Rhône-Alpes. Les 8 communautés de recherche académique (ARCs), nées de la Stratégie régionale d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation de la Région Rhône-Alpes, sont emblématiques de ce que nous voulons bâtir : un réseau de recherche régional et interdisciplinaire destiné à anticiper les futurs besoins sociétaux, à fédérer les énergies autour d’objectifs partagés, à faire rayonner au dehors le potentiel scientifique rhônalpin. La mise en place des ARCs a ainsi permis de structurer la recherche, de manière souple et autour de grands enjeux sociétaux (tels que la santé, le bien être, le vieillissement de la population, l’efficacité énergétique et l’utilisation durable des ressources, la mobilité intelligente, la société numérique), d’encourager les échanges d’expériences et la pluridisciplinarité et de créer des synergies entre la recherche académique et le monde socio-économique, sanitaire, culturel et associatif. Depuis près de 10 ans, la Région a accompagné les clusters de recherche puis les ARCs dans leur stratégie, à raison de plus de 10 millions d’euros et d’une centaine d’allocations doctorales de recherche par an, ce qui représente environ 20 % des contrats doctoraux de notre Région. La volonté d’accompagnement de la communauté scientifique par la Région Rhône-Alpes s’est déployée au regard de deux principes essentiels, celui de la liberté et celui de l’impulsion. La liberté académique en premier lieu car elle est, dans ce cas d’espèce, la mère du système et il était à ce titre impératif de laisser aux ARCs l’inaliénable autonomie scientifique

dont ils doivent pouvoir jouir pour mener à bien leurs projets. L’impulsion ensuite car les collectivités territoriales, et au premier chef les Régions, ont vocation à renforcer l’ancrage territorial des établissements d’enseignements supérieur et de recherche, sur la base des spécificités et des atouts des territoires, de leur économie et de la demande sociale. Dans ce processus, la Région a vocation à servir d’intermédiaire entre le monde économique et le monde académique. C’est dans cet esprit que la Région RhôneAlpes a défini, avec tous les partenaires et à la demande de la Commission Européenne, une Stratégie Régionale d’Innovation et de Spécialisation Intelligente, qui doit nous permettre, collectivement, de consolider notre pacte d’innovation en ne le bornant pas aux seules innovations technologiques. Cette “innovation globale”, ouverte aux sciences humaines et sociales, doit ainsi nous permettre d’intégrer la problématique des usages que nous souhaitons faire de nos innovations. Nous avons identifié les domaines d’intervention sur lesquelles Rhône-Alpes dispose de compétences reconnues et défini sept “domaines de spécialisations intelligentes” : santé personnalisée, maladies infectieuses et chroniques – procédés industriels – réseaux et stockage d’énergie – bâtiments intelligents à haute efficacité énergétique – technologies numériques et systèmes bienveillants – usages, technologies et systèmes de mobilités intelligents – sport, tourisme et aménagements de montagne. Je souhaite que nous associons pleinement les ARCs dans les réflexions de chaque domaine et dans la définition des modes d’intervention régionale sur chacun d’entre eux. La formation, la recherche et l’innovation constituent le trépied sur lequel nous pourrons ainsi bâtir ensemble notre développement économique, social et culturel. »

Jean-Jack Queyranne Président du Conseil Régional Rhône-Alpes Ancien Ministre


2

LE DISPOSITIF ARC

Recherche et innovation en Rhône-Alpes

Chiffres clés

19 000 8

chercheurs, soit 10 % de l’effectif français

communautés de recherche académique

8 000 12

600

doctorants

pôles de compétitivité

laboratoires publics

12

clusters économiques RA

« Des chercheurs au cœur de l’innovation régionale » Le dispositif ARC soutient l’innovation en Région Rhône-Alpes en s’appuyant sur les femmes et les hommes qui construisent la recherche d’aujourd’hui et de demain : par la formation et l’accompagnement de jeunes chercheurs et le soutien à des actions d’animation et de recherche. Il s’appuie sur le fort potentiel de recherche présent en Rhône-Alpes.

Communauté scientifique Laboratoires

Universités,

de recherche

écoles doctorales

Financeurs Publics

Privés

Dispositifs interface R&D/entreprises Les 8 ARCs

« La diversité des disciplines, la force d’un réseau » Une des missions des ARCs : créer des synergies, entre les équipes de recherche et les disciplines, mais aussi entre recherche académique et mondes socio-économiques, sanitaires, territoriaux, culturels et associatifs.

Pôles de compétitivité, clusters, plates-formes, syndicats professionnels, acteurs de l’innovation

Environnement socio-économique PME Collectivités Demande sociale


3

Les communautés de recherche académique Rhône-Alpes (ARCs)

Chiffres clés

12 % des publications scientifiques nationales

7e

au niveau européen, en nombre de publications scientifiques

Rhône-Alpes est l’une des régions leaders en France en matière de recherche et d’innovation. L’un de ses objectifs est de créer des synergies entre les laboratoires de recherche, les établissements d’enseignement supérieur, le monde de l’entreprise et, plus largement, les acteurs du développement des territoires. Pour répondre à ces enjeux, la Région a déployé des réseaux de l’innovation et de la connaissance fondés sur des principes de coopération et de coordination : les communautés de recherche académique (ARC). Les ARCs ont succédé aux Clusters de recherche, ces réseaux de laboratoires de recherche également soutenus par la région Rhône-Alpes qui ont contribué de 2005 à 2011 à structurer des équipes de chercheurs autour de grands thèmes scientifiques. Le nouveau dispositif a renforcé ce travail de structuration en organisant les communautés de recherche autour des grand défis sociétaux identifiés par l’Europe (santé, mobilité, environnement, énergie…). Les ARCs sont désormais à même de répondre aux grands programmes européens (Horizon 2020). Ils ont également pour mission de concevoir des projets de recherche en synergie avec les acteurs économiques régionaux, au premier rang desquels les pôles de compétitivité et les clusters économiques. En 2012 et 2013, la Région Rhône-Alpes a soutenu principalement des allocations doctorales de recherche (et des allocations postdoctorales de recherche en 2012), des manifestations scientifiques et des actions d’animation.

16 % des brevets français

9e

au niveau européen, en nombre de brevets

Compétences − Structurer et animer des réseaux de recherche pluridisciplinaires − Contribuer au rapprochement du monde de la recherche et du monde socio-économique autour de grands enjeux sociétaux − Renforcer la lisibilité de la politique scientifique régional et son caractère fédérateur − Améliorer la visibilité de Rhône-Alpes sur la scène internationale − Accompagner la formation des futurs chercheurs rhônalpins − Instaurer un dialogue science – société afin d’informer objectivement les citoyens sur les avancées de la science et leurs implications – Répondre aux nouveaux enjeux scientifiques qui nécessitent des approches multidisciplinaires


LE DISPOSITIF ARC

Les champs d’innovation des ARCs

V IE T DE N TÉ SEM E I IS AL

QU E I L I

L

V

ET

SA NT É

I NF O R M T . I . C. E ATI Q T UE U SA SI G N N ES OV AN TS

EN

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SC ET T N EN TI O S A NE M I L ER RIA IND U ST G O UV DU

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I IT NN O OV IR ES A T I ET O N S DY , MO NA B M I I L IT É S , QU ES U R B A INE S

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, ES S NC ON IE I , SC I AT U RE ÉD C U L T ET M TÉS SOCI É

5

4


5

Les ARCs en 5 questions

1

Pourquoi soutenir une recherche régionale ? Afin de potentialiser les diverses compétences existantes en Région, d’harmoniser la recherche en la structurant davantage et d’augmenter ainsi son niveau de compétitivité au niveau national et européen.

2 Quel est le principe de fonctionnement d’une ARC ?

Le fonctionnement est basé essentiellement sur un réseautage largement ouvert et transparent, en relation avec les attentes de la société civile. Les contours des ARCs vont au-delà des frontières thématiques, dans un contexte d’échanges mutuels avec les autres ARCs et de complémentarité efficace.

3 Comment participer aux ARCs ?

En répondant à l’appel à projet annuel afin d’obtenir une allocation doctorale de recherche ou un soutien financier pour la mise en place de projets. Mais également par la participation aux animations et actions mises en place par les ARCs : workshops, formations, conférences...

4 Comment s’intègrent les partenaires

extra-académiques ? Le dispositif ARC entretient un dialogue concret avec les partenaires non académiques des mondes industriel, social, culturel et sanitaire par : – la mise en place d’une mission transversale « relations partenariales » ; – l’élaboration d’une offre de compétences prenant en compte les spécificités de chaque ARC ; – Le fléchage d’ADR associant un ou plusieurs partenaire(s) extra-académique(s) au laboratoire de recherche.

5 Où peut-on trouver des infos sur les

événements et actualités des ARCs ? Le portail du dispositif ARC compile les actualités et événements mis en ligne par tous les ARCs. Chaque ARC possède également un site qui lui est propre, régulièrement remis à jour. + d’infos : http://www.arc.rhonealpes.fr

Budgets 2012 – 2013 2012

2013

ADR +7 (Allocations doctorales de recherche)

257

264

Nouvelles 74 Renouvellements 183

Nouvelles 119 Renouvellements 145

Projets de recherche ou d’animation

+63

150

213

2012

2013

ADR et APDR

ADR

7,81 M€

8,46 M€

Fonctionnement (animations et recherches)

1,4 M€

2 M€

Soutien à l’animation et missions transversales (dont salaires)

460 K€

+43 %

460 K€

=


6

LE DISPOSITIF ARC

2012 – 2013 : faits marquants

2012

Valérie Rocchi aux Rendez-vous Carnot 2012

Octobre 2012 Innorobot 2012

Lyon

Mars 2012

Rendez-vous Carnot 2012

Lyon

Innorobo 2012

Le salon spécialisé de la robotique

Présence des ARCs aux Rendez-vous Carnot 2012 – Lyon, le rendez-vous professionnel de la recherche au service des entreprises et des collectivités.

Présence des ARCs 2 (Qualité de vie et vieillissement) et 6 (T.I.C. et usages informatiques innovants) sur un stand commun avec l’ARDI.

Décembre 2012 Lyon

Pollutec 2012

Avril 2012 Lyon

www 2012 World wide web

Forum mondial du web : Présence de l’ARC 6 (T.I.C. et usages informatiques innovants) pour le projet « web intelligence ».

Octobre 2011 Premier appel à projets annuel par les différents ARCs pour 2012.

Décembre 2011 Clôture des appels à projets 2012 et expertise des dossiers.

Christèle Izoard à Pollutec 2012

Février 2012

Mai 2012

Classement des projets retenus et propositions à la Région Rhône-Alpes.

Vote des moyens 2012 par la Région Rhône-Alpes.

Octobre 2012 Deuxième appel à projets annuel par les différents ARCs pour 2013.

Les ARCs 3 (Environnement), 4 (Énergies) et 8 (Industrialisation et sciences du gouvernement) partageaient un stand commun, en présence de plusieurs laboratoires de recherche.

Octobre 2012 Ouverture du site web portail du dispositif ARC


7

2013 Mai 2013

Mai 2013

Lyon

Lyon

Innorobo 2103

Biovision 2013

Les ARCs 2 (qualité de vie et vieillissement) et 6 (T.I.C. et usages informatiques innovants) étaient présents sur le stand régional, aux côtés de l’ARDI, de pôles de compétitivité, de clusters économiques, de financeurs de l’innovation et de laboratoires de recherche.

L’ARC 1 (Santé) était présent sur un stand commun avec Lyonbiopôle. Une présentation du jeu LudoViro a eu lieu.

Mai 2013 Paris

Octobre 2013 Lyon

RUE 2013

Rendez-vous Carnot 2013

Rencontres Universités-Entreprises Présence des ARCs aux Rencontres Universités – Entreprises – Paris.

Présentation des ARCs aux Rendez-vous Carnot 2013

Présentation du dispositif et de l’ARC 6.

Octobre 2013 Paris

Fête de la science 2013 Les doctorants des ARCs 1 (Santé), 5 (Cultures, sciences, sociétés et médiations), 6 (T.I.C. et usages informatiques innovants) et 7 (Innovations, mobilités, territoires et dynamiques urbaines) ont animé une journée de médiation au Lycée La Mache (Lyon 8e).

Animation ARC 5 sur la cartographie

Décembre 2012

Février 2013

Mai 2013

Novembre 2013

Clôture des appels à projets 2013 et expertise des dossiers.

Classement des projets retenus et propositions à la Région Rhône-Alpes.

Vote des moyens 2013 par la Région Rhône-Alpes.

Troisième appel à projets annuel par les différents ARCs pour 2014.


8

ARC 1 _ SANTÉ

Édito

« Priorité à la Santé » « L’ARC 1 regroupe 4 200 personnes sur la région. Pour structurer cette cohorte, nous avons défini six axes prioritaires : l’infectiologie, la cancérologie, la bio-informatique, les molécules bio actives, la nutrition pour la santé et les sciences humaines et sociales en santé. À partir de ces six axes, nous avons lancé un appel à projets de recherche financés par la Région Rhône-Alpes. Notre critère de choix essentiel repose sur la collaboration entre des laboratoires issus de villes différentes : Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et Annecy. Pour être sélectionné, il faut aussi que le thème de la recherche soit émergent et pas suffisamment avancé pour prétendre à des financements nationaux. L’ARC 1 donne alors un « coup de pouce » à ces chercheurs pendant deux ans pour les aider à faire démarrer leurs travaux. En 2012, 48 demandes ont été déposées dont 12 retenues, contre 58 demandes pour 11 retenues cette année. Parmi les recherches originales, on peut citer celle consacrée à la détection des traces de métaux dans les fluides biologiques, réalisée par un géochimiste et un médecin. Un projet collaboratif peu courant. L’ARC 1 aide aussi à organiser des animations scientifiques : colloques, manifestations, congrès... En 2012, sur 15 demandes, nous en avons financé 7, contre 11 cette année. Nous attribuons également des allocations de recherche permettant aux doctorants de préparer leur thèse pendant trois ans. Cette année, nous avons pu en financer 15, soit 4 de plus qu’en 2012. Enfin, nous avons soutenu la mise en place d’un jeu de sensibilisation à la virologie, LudoViro®, une opération qui remporte un joli succès. Parmi les moments phares à retenir, on peut citer le forum Biovision en mars. Plusieurs étudiants ont été sélectionnés pour participer à cet événement au travers d’une formation. Ceci leur a également permis de valider un module d’insertion professionnelle sur les deux qu’ils sont obligés de suivre durant leur thèse. »

Alain COZZONE Responsable scientifique de l’ARC 1


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Programme scientifique

Compétences et objectifs

L’ARC 1 concerne une thématique transversale de très large portée : la santé. Un enjeu sociétal de première importance, mais aussi un domaine à fort potentiel de développement économique. Dans un souci de lisibilité scientifique, par rapport notamment aux divers réseaux et pôles déjà présents dans ce secteur à l’échelle de la Région Rhône-Alpes, l’ARC a choisi de se placer résolument en amont des différents niveaux de la recherche.

L’ARC « Santé » se veut fortement ancré sur l’ensemble des plates-formes technologiques dont se sont dotés les centres de recherche régionaux au cours des dernières années (biologie structurale, génomique fonctionnelle, bio-informatique, criblage de molécules chimiques...). De plus, il s’articule étroitement avec les projets d’autres ARCs mis en place par la Région, en particulier l’ARC 2 « Qualité de vie et vieillissement » et l’ARC 3 « Environnement ». En effet, ces dispositifs partagent soit les mêmes concepts, les mêmes outils de base et les mêmes plates-formes, soit certaines démarches interdisciplinaires.

L’ARC « Santé » a ainsi pour objectif majeur de détecter et de soutenir des projets de recherche émergents, originaux et d’excellente qualité, non encore soutenus par des programmes nationaux ou internationaux. Pour ces projets, la Région jouera un rôle déterminant en matière d’impulsion, de structuration et de développement. L’ARC 1 contribue également à la formation des acteurs de la recherche et à la communication en direction de la société civile.

Les objectifs de l’ARC concernent essentiellement les actions suivantes :

Dans ce contexte, l’ARC a défini les 6 axes prioritaires suivants :

– contribuer activement à la structuration de la recherche dans la Région ; – catalyser l’émergence de thématiques pluridisciplinaires et de projets transrégionaux fédérateurs, et assurer une forte synergie interne ; – sélectionner des projets en connexion avec les attentes du monde socio-économique ; – soutenir des travaux de recherche émergents, en amont des industries de la santé et en relation avec celles-ci ; – rendre plus compétitives les forces en présence ; – accentuer la formation des acteurs de la recherche, notamment des doctorants ; – augmenter la cohérence et la lisibilité du réseau, notamment par rapport aux autres programmes mis en place ; – mettre l’accent sur l’animation, la communication et la vulgarisation en direction de la société civile ; – amplifier le rayonnement international en faisant ressortir un ensemble dynamique et coordonné.

Axe 1 : Infectiologie Axe 2 : Cancérologie Axe 3 : Nutrition pour la Santé Axe 4 : Molécules bioactives Axe 5 : Bio-informatique Axe 6 : Sciences humaines.

L’ARC 1 en chiffres 4 234 193 99

personnes

équipes

unités de recherches


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ARC 1 _ SANTÉ Septembre 2012 Thèse

Les maladies nosocomiales passées au crible

Janvier 2012 Colloque

Clap de fin pour le Cluster 10 Le 27 janvier, Frédéric Gaffiot, directeur de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de l’Innovation et des Formations sanitaires et sociales à la Région Rhône-Alpes, a clôturé le Cluster 10 consacré à l’infectiologie lors d’un colloque qui s’est déroulé à Gerland.

Septembre 2012 Journée scientifique

Une première pour l’ARC Santé Le 28 septembre, l’Isle-d’Abeau a accueilli la première journée scientifique de l’ARC 1 en présence de Marc Bonneville, conseiller scientifique de la Région Rhône-Alpes. Un événement qui a permis aux équipes de présenter leurs thèmes de recherche et de préparer les prochains appels d’offres.

Macrophages × 100

Arnaud Kilburg, doctorant à l’Institut de biologie et chimie des protéines de Lyon, s’est lancé dans une thèse consacrée aux maladies nosocomiales. Des infections qui se développent en milieu hospitalier et qui touchent 10 % des patients admis et 30 % des personnes opérées. « À l’échelle mondiale, l’OMS estime que 1,4 million de personnes souffrent chaque jour d’une infection contractée à l’hôpital. C’est donc un problème de santé publique planétaire », explique le doctorant. Depuis un an, Arnaud Kilburg travaille sur une protéine spécifique, CDR1 de candida glabrata, impliquée dans la résistance aux antifongiques. « Cette levure représente aujourd’hui la quatrième cause d’infection nosocomiale. L’objectif est de parvenir à cristalliser cgCDR1 et de résoudre sa structure 3D en présence d’antifongiques afin de mieux comprendre le mécanisme d’efflux et de pouvoir par la suite développer des modulateurs adaptés à l’échelle moléculaire », conclut Arnaud Kilburg.

Octobre 2012 Évènement

Fête de la science Plusieurs doctorants de l’ARC 1 ont participé à la Fête de la science. Ils sont notamment intervenus auprès des lycéens de La Mache dans le 8e arrondissement. L’occasion de présenter le jeu LudoViro® mais aussi d’évoquer les sujets de recherche actuels de l’ARC 1. Cette journée a également permis d’aborder de grands thèmes de société : VIH, grippe, vaccination, antibiotiques, nutrition...


Janvier 2013

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Postdoctorat

Un partenariat public-privé pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques Trouver une solution pour éviter que les bactéries ne résistent à certains antibiotiques, notamment dans le cas des infections nosocomiales. Tel est l’objectif de Louis Zimmermann, postdoctorant à l’Université Joseph Fourier – Grenoble 1, et de Benoît Darblade, directeur scientifique de la société Elicityl.

Staphylocoque doré × 9560

D’un côté Elicityl, une PME de biotechnologie grenobloise fondée en 2002. De l’autre, le Département de pharmaco chimie moléculaire (DPM) de l’UJF – Grenoble 1. Deux acteurs de l’innovation dans le domaine des sucres, des molécules ayant de nombreuses applications aussi bien en agronomie que dans le « L’enjeu est important secteur biomédical. C’est car il y a de plus en donc tout naturellement que plus d’infections ces deux entités ont décidé nosocomiales dans les de travailler main dans la centres hospitaliers. » main pour lutter contre les bactéries résistantes aux médicaments antibiotiques, notamment dans le cas des infections nosocomiales. « Elicityl a un intérêt particulier pour le développement de ces molécules. C’est pour cela que nous sommes en lien direct avec le monde de la recherche », explique Benoît Darblade, le directeur scientifique d’Elicityl qui suit de près les recherches de Louis Zimmermann, postdoctorant à l’UJF – Grenoble 1 DPM. « Les antibiotiques c’est pas automatique » Ce célèbre slogan met en avant un réel problème de santé publique. « Plus on confronte le monde des bactéries aux antibiotiques, plus on favorise l’apparition de résistances. Ce qui est particulièrement vrai dans le cas de maladies

nosocomiales où l’on voit des bactéries capables de vivre dans un milieu hospitalier malgré tous les traitements », explique Louis Zimmermann. Deux solutions sont possibles pour tenter de lutter contre ce problème : améliorer les médicaments existants ou trouver de nouvelles cibles et/ou nouveaux agents antibactériens. C’est cette seconde option qui a été privilégiée. « On a revisité la famille des aminoglycosides, des antibiotiques utilisés depuis plusieurs années. Nous avons réussi à les transformer pour leur permettre de déstabiliser les membranes bactériennes et ainsi s’affranchir des résistances », complète Louis Zimmermann. Des tests sur cellules sont actuellement en cours. Si la recherche s’avère concluante, un lancement à grande échelle pourrait être envisagé. « L’enjeu est important car il y a de plus en plus d’infections nosocomiales dans les centres hospitaliers. Des infections qui peuvent s’avérer particulièrement graves, voire mortelles, puisqu’elles touchent des personnes déjà affaiblies », conclut Benoît Darblade.


12

ARC 1 _ SANTÉ

Mars 2013 
 Interview

Partenariat franco-chinois

Mars 2013 
 Atelier

LudoViro® animé par un prix Nobel

Doctorante au Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL), Flora Clément est actuellement à Shanghai pour travailler avec des chercheurs sur le cancer de la prostate.
 — Comment s’est mise en place cette collaboration ? Flora Clément : Il s’agit d’une collaboration entre la Région Rhône-Alpes et la ville de Shanghai autour d’une recherche consacrée à la résistance des cancers du sein et de la prostate. J’ai intégré en mars dernier un groupe de recherche de la faculté de médecine de Jiao Tong dirigé par le Pr Wei Qiang Gao. Un laboratoire où je vais passer un an. — Pourquoi cette collaboration avec la Chine ? Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le laboratoire chinois et celui de la Région Rhône-Alpes dirigé par le Dr Maguer-Satta, ma responsable de thèse. Dans l’équipe française, l’un des thèmes de recherche s’intéresse au cancer du sein dans sa phase de résistance aux traitements, tandis qu’en Chine, ils travaillent sur le cancer de la prostate. Or, dans ces deux types de cancer, la même molécule est dérégulée. Nous cherchons donc à savoir si en étudiant les deux modèles, nous pouvons identifier un mécanisme général de résistance. Sachant que les avancées d’un modèle pourraient nous permettre de mieux comprendre l’autre. Et inversement. — Est-ce que l’une des recherches est plus avancée que l’autre ? Il existe plus de littérature sur cette molécule dans le cancer de la prostate que du sein. D’où l’importance de commencer mon travail de recherche en Chine. Cela va me permettre de mieux comprendre le fonctionnement de cette protéine, et ensuite de pouvoir la comparer à celle présente dans le cancer du sein.

Jules Hoffmann anime un atelier LudoViro

Le 25 mars 2013, le prix Nobel de médecine Jules Hoffmann a animé un atelier autour du jeu LudoViro® auprès de collégiens lyonnais. Une belle reconnaissance pour ce jeu initié en 2010 par Nancy Willkomm et Isabelle Grosjean. Le principe : un plateau de jeu, 24 cartes, un dé et un pion virus permettant aux joueurs d’éviter que le virus n’atteigne le stade de la pandémie. Une manière originale de faire de la prévention et de l’information sur les maladies virales et l’immunologie auprès d’un large public.

Mars 2013 Forum

150 étudiants à Biovision Biovision, le forum mondial des sciences de la vie, s’est déroulé du 24 au 26 mars 2013. Entre autres actions, cet événement accueille 150 étudiants lors de chaque session. Premier objectif : expliquer les découvertes dans le domaine des sciences de la vie et débattre de leurs implications sociétales. Ce forum a aussi pour ambition de construire la communauté des sciences de la vie de demain en mobilisant 150 étudiants à Biovision. Mais également de réunir les décideurs du monde des affaires, des leaders politiques et des responsables de la société civile pour discuter des grands enjeux à venir dans ce secteur.


13

Août 2013 Projet

Une collaboration originale pour mieux comprendre la polyarthrite rhumatoïde Pierre Miossec, professeur d’immunologie à l’Université Claude Bernard – Lyon 1 (UCBL), et le géochimiste Francis Albarède, professeur à l’ENS Lyon, se sont rencontrés il y a deux ans à l’Institut Mérieux. Depuis, ils travaillent ensemble sur un sujet de santé publique : la polyarthrite rhumatoïde. La polyarthrite rhumatoïde est la maladie articulaire inflammatoire la plus fréquente en France, avec plus de 300 000 personnes touchées. Le problème à résoudre : cette maladie est grave par sa chronicité qui entraîne une destruction des articulations. Pour mieux comprendre et contrôler ces anomalies, Francis Albarède, géochimiste et professeur à l’École Normale Supérieure (ENS) de Lyon, et Pierre Miossec, immunologiste rhumatologue et professeur d’immunologie à l’Université Claude Bernard – Lyon 1 (UCBL), ont « Les cellules des croisé leurs compétences. Ils articulations au cours ont constaté que « les cellules de la polyarthrite des articulations au cours de la rhumatoïde sont polyarthrite rhumatoïde partagent particulièrement des caractéristiques avec les difficiles à éliminer. » cellules cancéreuses, c’est-à-dire que les cellules se multiplient sans contrôle et sont particulièrement difficiles à éliminer ». Les deux chercheurs ont mis en place un protocole de recherche pour comprendre comment ces cellules réagissent aux différents métaux lourds de la famille du zinc. Cette recherche a donné lieu à une découverte importante, comme l’explique Francis Albarède : « Si ces cellules sont capables de se défendre contre l’empoisonnement en général, elles le sont beaucoup moins contre l’empoisonnement par certains métaux lourds. Cette observation va permettre de mieux cerner comment une cellule est amenée à prendre ou rejeter un élément plutôt qu’un autre. » Cibler les cellules de manière spécifique « L’idée maintenant est de cibler ces cellules de manière spécifique pour avoir un contrôle et pouvoir les éliminer », commentent les deux chercheurs. Quelques pistes ont déjà été évoquées. « On pourrait modifier l’activité de certains gènes pour être le plus sélectif possible », analyse le géochimiste. Pour tenter d’apporter des réponses concrètes, Pierre Miossec et Francis Albarède cherchent maintenant à renforcer leur équipe en s’ouvrant à d’autres disciplines dont la biochimie.

Septembre 2013 Thèse

Rémi Béranger

Pesticides : quel impact sur le cancer du testicule ? En liant les thématiques des pesticides et du cancer du testicule, Rémi Béranger soulève deux fortes préoccupations de santé publique. Sa thèse est un projet transversal entre les ARCs 1 et 3. Le 23 août 2013, Rémi Béranger a présenté les premiers résultats préliminaires de ses travaux de thèse au Congrès international de santé-environnement de Bâle (Suisse). La recherche de ce doctorant vise à déterminer l’impact de l’exposition aux pesticides environnementaux, agricoles ou non, sur le risque de cancer du testicule. « Les études en la matière concernent en priorité le professionnel pour qui les expositions sont plus fortes. Or, une faible exposition appliquée à une large population peut représenter un grand enjeu de santé publique », explique Rémi Béranger. Pour ce doctorant, l’enjeu est de coordonner le travail d’épidémiologistes du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), d’oncologues du Centre Léon Bérard, de géographes de la santé et de chimistes pour obtenir une étude transversale. À ce titre, sa thèse fait l’objet d’un financement partagé entre les ARCs « Santé » et « Environnement ». Une première. « Ce projet vise à recueillir des mesures environnementales à grande échelle pour les appliquer à des études sur la santé, et donc à relier deux mondes encore relativement séparés », précise Rémi Béranger.


14

ARC 2 _ QUALITÉ DE VIE ET VIEILLISSEMENT

Édito

« Expliquer au monde qui nous entoure notre travail et l’intérêt de nos recherches » « Au sein de l’ARC 2 “Qualité de vie et vieillissement”, nous distinguons trois priorités : la première, intitulée “neurosciences, sciences cognitives et informatiques, handicaps physiques et psychiques”, englobe le vieillissement et la cicatrisation tissulaires, les différentes formes de handicap, ainsi que le vieillissement normal et pathologique des fonctions cognitives et psychiques. La deuxième priorité concerne l’autonomie et la dépendance, ainsi que les gérontechnologies et leurs usages. Enfin, la troisième priorité porte sur les technologies de santé et l’interface matériaux-vivant. Au total, 120 équipes de recherche travaillent sur ces thématiques, soit plus de 800 chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants répartis entre Lyon, Saint-Étienne, Grenoble et Chambéry. Au cours des années 2012 – 2013, nous avons sélectionné des projets de recherche variés sur la cornée, le maintien des personnes à domicile, l’altération des cellules souches musculaires... Nous avons soutenu également des projets portant par exemple sur les pathologies du sommeil chez l’adulte jeune ou les troubles de la parole chez les enfants sourds. Nos champs de recherche sont donc très vastes : problèmes osseux, peau, muscles, robotique, informatique, cognition, fonctions mentales... Je souhaite bien évidemment conserver ces grandes lignes initiés par mon prédécesseur, Claude Feuerstein. Ce qui me permettra de poursuivre son excellent travail, malgré des budgets en baisse. J’aimerais pouvoir organiser prochainement une réunion de l’ensemble des chercheurs de l’ARC 2 pour que tous puissent se rencontrer et échanger. Je souhaiterais aussi expliquer au monde qui nous entoure notre travail, l’intérêt de nos recherches... Une sorte de fête de la science spécifique à l’ARC 2. Un autre point me tient à cœur : favoriser une structuration régionale de la recherche dans les thématiques de la qualité de vie et du vieillissement, apte à s’insérer dans une structure nationale bien armée pour répondre à des appels d’offres européens à l’horizon 2020, dans le cadre des futures KIC (Knowledge and Innovation Communities). »

Olivier Koenig Responsable scientifique de l’ARC 2


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Programme scientifique

Compétences et objectifs

La durée de vie s’allonge et c’est une excellente nouvelle. Reste à vivre en bonne santé.

Les technologies de la santé sont en pleine effervescence depuis quelques années avec le développement des sciences de l’ingénieur (mécanique, matériaux, instrumentation), de l’informatique (algorithmique, traitement d’images) et de l’imagerie biologique et médicale. Le contexte de vieillissement de la population met en exergue le besoin croissant en recherche et innovation dans ce domaine. Les gérontechnologies sont appelées à contribuer, aux côtés de la télémédecine et de la e-santé, aux grands chantiers actuels. Ces chantiers sont interreliés et concernent le maintien ou retour à domicile après hospitalisation de personnes âgées fragiles, le désengorgement des urgences, le développement de l’hospitalisation à domicile, la prévention des chutes et de l’isolement social, le développement des réseaux de santé, l’amélioration de la qualité de vie et de la sécurité au domicile des malades chroniques et celle des résidents d’Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)...

En 2003, l’espérance de vie en France atteignait 83 ans pour les femmes et 76 ans pour les hommes (2e et 6e rang mondial). Mais l’espérance de vie sans incapacité était estimée, en 2008, à 68,1 ans pour les hommes et à 69 pour les femmes. La canne blanche ou le fauteuil roulant, symboles très forts, sont loin d’illustrer l’étendue des déficiences possibles et il existe de multiples causes à la perte d’autonomie. Certaines sources de handicap sont sous-estimées, en particulier les maladies psychiatriques et rhumatologiques qui sont parmi les plus grands pourvoyeurs de déficits. On compte à ce titre 13 % de déficits moteurs. Trois millions de personnes sont par ailleurs touchées par des « maladies rares », pour la plupart d’origine génétique. Prises dans leur ensemble, ces maladies constituent une cause importante de handicap. Les handicaps liés au vieillissement sont estimés à un sur quatre. Cependant, chez le sujet sain, la personne âgée est rarement un objet d’étude. Elle le devient lorsqu’elle est touchée par la maladie. Les maladies neuro-dégénératives comme les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer, pour ne citer qu’elles, constituent un des enjeux majeurs de la société actuelle. Situé au carrefour des problématiques liant « qualité de vie, handicap et vieillissement », l’enjeu des travaux menés par l’ARC 2 est de permettre la rencontre de la gérontologie et du handicap, deux champs complémentaires aux cultures professionnelles bien différentes. Cinq axes de travail ont été définis pour mener à bien les travaux de l’ARC 2. Axe 1a : Vieillissement et cicatrisation

tissulaires — physiopathologie Axe 1b : Handicaps Axe 1c : Vieillissement normal et pathologique

des fonctions cognitives et psychiques Axe 2 : Autonomie et dépendance,

gérontechnologies et leurs usages

D’importants efforts restent cependant à accomplir sur le plan scientifique, notamment pour l’évaluation du service médical rendu par ces nouvelles technologies, de leur viabilité médico-économique, de leur acceptabilité sociale, éthique et juridique, et de leur impact sur l’organisation des soins et sur la modernisation des métiers de la santé. Regroupés sous le terme général d’« usages », ces diverses dimensions devront faire l’objet de travaux de recherche approfondis mettant largement à contribution les sciences de l’homme et de la société aux côté des techniques d’évaluation de la recherche clinique. C’est ainsi que toutes les composantes du handicap, sensoriel, moteur, langagier, cognitif et psychopathologique sont intégrées à l’ARC 2.

Axe 3 : Technologies de santé et interface

matériaux-vivant

L’ARC 2 en chiffres

45

unités

1 200

personnes


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ARC 2 _ QUALITÉ DE VIE ET VIEILLISSEMENT

Novembre 2012 Postdoctorat

Septembre 2012 Thèse

Le sommeil pour calmer la douleur Le sommeil est-il antalgique ? C’est la question sur laquelle travaille Hélène Bastuji de l’INSERM de Lyon. Les troubles du sommeil représentent un handicap chez plus de 70 % des patients souffrant d’un syndrome douloureux. « Nous savons qu’il existe, en fonction des stades du sommeil, une modification de l’activation des réseaux de la douleur classique impliqués à l’éveil », explique la chercheuse. Avant d’ajouter : « L’objectif de cette thèse est donc de caractériser les facteurs qui déterminent l’interruption du sommeil par une stimulation douloureuse ». Cette recherche,en lien avec le Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CNRL), le laboratoire d’études des mécanismes cognitifs (EMC) de l’Université Louis Lumière – Lyon 2 et l’hôpital neurologique de Lyon, devrait permettre, à terme, d’améliorer la prise en charge de la douleur.

La qualité de vie après un traumatisme crânien Quel est l’impact d’un traumatisme crânien sur la qualité de vie durant les cinq premières années après un accident de la route ?

Septembre 2012 Projet

Simuler la perte d’équilibre pour prévenir les chutes Que se passe-t-il quand une personne perd l’équilibre ? C’est à cette question, de prime abord relativement simple, que tente de répondre un groupe de chercheurs issus de différents organismes de recherche régionaux (UCBL, IFSTTAR, INRIA, INSERM, HCL...). Parmi eux, Thomas Robert, de l’IFSTTAR : « Le sujet est vaste, car on peut tomber sur des centaines de situations différentes : arrêt brutal du métro, problème d’équilibre quelconque, personne qu’on pousse... ». La question centrale de ce projet est de déterminer quels sont les facteurs permettant à la personne de ne pas tomber. Objectif final : détecter les gens à risque et donc anticiper d’éventuelles chutes, notamment chez les personnes âgées.

C’est l’objet de l’étude de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR) actuellement réalisée par le postdoctorant Kobto G. Koura. Il s’est appuyé sur les données collectées dans le cadre du projet ESPARR, une étude de cohorte portant sur le devenir de 1 372 accidentés de la route dans le Rhône. Un échantillon très important. « Mon étude a porté sur 957 sujets après avoir exclu les patients de moins de 16 ans et ceux ayant raté tous les rendez-vous de suivi », précise Kobto G. Koura. Les analyses ont montré que pour les 222 sujets (23,2 %) ayant eu un traumatisme crânien, une détérioration de la qualité de vie a été observée. Cette détérioration était plus marquée dans les domaines « physique » et « relations sociales » des patients. Ces résultats devraient permettre à la région RhôneAlpes de proposer des solutions plus performantes et ciblées aux personnes victimes de traumatisme crânien par accident de la route.


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Novembre 2012 Thèse

Soigner la maladie de Parkinson dans sa globalité La maladie de Parkinson s’accompagne de troubles moteurs mais aussi neuropsychiatriques. Ce sont ces derniers que Marc Savasta, directeur adjoint de l’Institut des neurosciences de Grenoble, a décidé d’étudier. De plus, ces troubles peuvent être révélés ou exacerbés par les traitements dopaminergiques administrés aux patients ou encore par la stimulation cérébrale profonde, traitement chirurgical mis au point il y a 20 ans au CHU de Grenoble. On peut effectivement observer chez certains patients traités à la L-DOPA ou aux agonistes dopaminergiques des états addicts et compulsifs : hypersexualité, addiction au jeu, achats compulsifs...

Marc Savasta

La maladie de Parkinson touche 1 % de la population âgée de plus de 65 ans, soit environ 135 000 personnes en France. Au-delà des syndromes moteurs qui la caractérisent, cette maladie s’accompagne aussi de troubles d’ordre émotionnel, motivationnel et cognitif, qui sont pour le patient tout aussi invalidants que les troubles moteurs et dont les répercussions sociales sont importantes. Ces troubles du comportement comme l’apathie, la dépression et l’anxiété font que la maladie de Parkinson, longtemps considérée comme étant seulement une maladie du mouvement, est considérée aujourd’hui comme une maladie neuropsychiatrique.

1 %

135 000

de la population âgée de plus de 65 ans est touchée par la maladie de Parkinson

personnes en France

En réalisant des lésions cérébrales sélectives du système dopaminergique (connu pour être impliqué dans la maladie de Parkinson) chez des rongeurs, La maladie de Parkinson l’équipe de est considérée aujourd’hui Marc Savasta comme une maladie vient de neuropsychiatrique. montrer qu’un déséquilibre psychique similaire à celui des patients parkinsoniens peut être retrouvé. « Ces troubles neuropsychiatriques sont clairement liés aux processus dégénératifs impliqués dans la maladie, et apparaîtraient indépendamment des troubles moteurs », explique Marc Savasta. Cette recherche translationnelle implique l’Institut des neurosciences de Grenoble et les services de neurologie et de psychiatrie du CHU de Grenoble. Elle pourrait déboucher sur l’obtention de cibles thérapeutiques intéressantes et faciliter la mise en place de nouveaux traitements qui prendraient en compte la physiopathologie de la maladie dans sa totalité.


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ARC 2 _ QUALITÉ DE VIE ET VIEILLISSEMENT

Mars 2013 Projet

Novembre 2012 Colloque

Les gérontechnologies, un outil contre la dépendance

En pointe sur Alzheimer « Maladie d’Alzheimer, de la pathologie aux gènes ». Tel était le thème du colloque international qui s’est déroulé à Lyon en novembre 2012. Organisée par les chercheurs du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, l’Institut des neurosciences de Grenoble et le Centre Jacques Cartier, cette manifestation a réuni pendant deux jours une vingtaine de conférenciers venus du monde entier. L’occasion d’aborder les avancées récentes de la recherche concernant la maladie d’Alzheimer. Mais aussi de discuter des aspects moins connus de cette maladie comme l’altération de la cognition sociale, de la perception sensorielle ou de la nutrition.

Décembre 2012 Manifestation

Automnales éthiques « De l’homme handicapé à l’homme augmenté : la place de l’humain ? ». C’est la question à la fois médicale, sociétale et philosophique qui a été posée dans le cadre des 3es Automnales de l’éthique en santé en Rhône-Alpes. En effet, de nombreuses techniques et thérapeutiques issues des travaux en neurosciences, biotechnologies ou nanotechnologies ont le pouvoir de transformer l’Homme. Ce qui pose autant de questions éthiques autour de ces pratiques. Organisée à la faculté de médecine de Grenoble, cette journée de réflexion a été marquée par la conférence de Claude Feuerstein, professeur de physiologie option neurosciences, sur le sens du progrès médical.

Atelier créatif du Forum Design & Innovation à Saint-Étienne

Olivier Boissier, responsable scientifique du programme de recherche UNUOC, et Claire Lemarchand, chargée de recherche à la Cité du design, travaillent ensemble sur l’usage des gérontechnologies, des nouvelles technologies adaptées aux seniors. Alors que le déploiement des gérontechnologies est massivement engagé comme une réponse au maintien des personnes vieillissantes à leur domicile, bien souvent pour rassurer les proches et l’équipe médicale, le projet UNUOC mené actuellement par l’École nationale supérieure des mines, l’École Télécom, l’Université Jean Monnet (UJM), le CHU et la Cité du design de Saint-Étienne, replace l’usager au cœur de la démarche de conception. « Dans ce projet, nous posons conjointement la question de l’usage et du non-usage de ces technologies. Pour certaines personnes, les dispositifs médicaux et paramédicaux qui captent des informations personnelles deviennent trop intrusifs. Ce qui peut freiner leur acceptation », rapporte Olivier Boissier, responsable scientifique du projet. C’est ce que révèle l’étude des usages menée par un binôme composé d’un anthropologue et d’une designer auprès de six foyers. « Il faut donc que les personnes dépendantes aient le choix de se déconnecter par moment afin de retrouver une sensation de liberté », ajoute Olivier Boissier.


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Septembre 2013 Interview

« Trouver des outils pour évaluer les thérapies après un AVC » Un vaste projet de recherche sur les accidents vasculaires cérébraux va être lancé prochainement, sous la direction de Chantal Delon-Martin, chercheur à l’INSERM et à l’Institut des neurosciences de Grenoble.

Autre conclusion de l’étude : « La manière dont ces objets sont entremis, les relations sociales tissées à partir d’eux font partie intrinsèque des bonnes ou mauvaises conditions de leur appropriation et participent au développement ou non de leurs usages. Nous avons pris en compte ces caractéristiques dans le processus de conception », Trois projets vont complète Claire Lemarchand, être testés auprès chargée de recherche à la Cité du de personnes design. Avant d’ajouter : « Parmi la dépendantes vingtaine de projets que nous avons imaginés, trois d’entre eux vont être développés pour être ensuite testés auprès de personnes maintenues à domicile. » Projet d’une « cape d’invisibilité » C’est notamment le cas de la « cape d’invisibilité », dont le scénario d’usage a été affiné lors de l’atelier créatif du Forum Design & Innovation qui s’est tenu lors de la Biennale internationale Design Saint-Étienne en mars 2013. Objectif : permettre à son usager de se rendre invisible auprès des dispositifs connectés.

— Quel est ce projet de thèse ?
 Chantal Delon-Martin : Cette étude va porter sur les accidents vasculaires cérébraux, une pathologie qui touche 140 000 personnes en France chaque année et qui est la première cause de handicap dans les pays occidentaux. Dans 70 % des cas, un AVC est suivi d’une perte de motricité, de problèmes de langage... Il est donc important d’essayer de trouver des outils pour évaluer les thérapies. D’autant plus qu’il existe peu de recherches autour des AVC, contrairement à d’autres maladies comme l’Alzheimer.
 — Quels sont ces outils ?
 On essaye, à partir d’images IRM, d’analyser la manière dont les différentes régions du cerveau communiquent entre elles au repos et d’en tirer des biomarqueurs liés à la récupération après un AVC. C’est une technique qui existe depuis très peu d’années mais sur laquelle repose beaucoup d’espoir, car elle permet de voir comment le cerveau travaille de manière coordonnée entre des régions distantes. Pour analyser cette connectivité, on va utiliser les graphes, un outil mathématique permettant d’analyser des réseaux divers et variés.
 — Quel est l’objectif ? Mieux comprendre la récupération après un AVC et ainsi mieux adapter les thérapies, notamment celles sur les cellules souches.


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ARC 3 _ ENVIRONNEMENT

Édito

« Une année de mise en route »

« Durant cette année de mise en route, l’ARC 3 a naturellement pris la succession du cluster Environnement. Ce nouveau dispositif a été enrichi par des thématiques complémentaires comme la chimie, la production agricole durable ou “matériaux et environnement”. Il est construit de sorte que les communautés scientifiques respectives se retrouvent et prolongent la dynamique initiée précédemment. Cette volonté a fortement déterminé la rédaction de notre programme scientifique ainsi que la structuration de l’ARC Environnement selon huit axes thématiques que nous avons croisés avec six problématiques régionales. Je trouve que cette organisation illustre bien l’une des particularités de notre thématique qui se trouve à la croisée d’enjeux très variés. Nous devons à la fois tenir compte des acteurs et des filières économiques utilisateurs en aval des résultats des recherches que nous soutenons. Mais aussi répondre à des commandes publiques faisant intervenir des collectivités ou des gestionnaires de territoire confrontés aux problématiques environnementales. L’année 2012 a également été celle de la mise en place du travail d’animation. Des débriefings de cette première campagne avec les animateurs de chacun des huit axes nous ont amenés à préciser les termes de notre appel à projets, notamment pour clarifier les critères d’éligibilité. Il semble que ce travail ait porté ses fruits, car la moitié des projets soumis lors de la campagne 2013 ont été présentés conjointement par plusieurs laboratoires ou équipes, contre un tiers seulement en 2012. Nous relevons également l’augmentation du nombre de projets impliquant des laboratoires ou équipes en sciences de l’homme et de la société. Cette dynamique traduit bien une nette évolution que nous nous emploierons à développer. Ainsi, la période de transition entre les clusters et les ARCs ne semble pas avoir entamé la mobilisation des équipes. Il nous revient d’entretenir cette dynamique en poursuivant notre travail d’animation, pour voir se développer des approches multidisciplinaires et intégrées. »

Didier Richard Responsable scientifique de l’ARC 3


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Programme scientifique

Compétences et objectifs

La société prend de plus en plus conscience de l’importance des questions liées à l’environnement, mais aussi du levier que représentent les technologies associées pour son développement économique. La région Rhône-Alpes bénéficie de multiples atouts pour un développement durable : ressources abondantes, réserves naturelles, industrie de pointe, agriculture raisonnée, habitat maîtrisé. Pourtant, l’équilibre entre les différents pôles – la nature, l’économie et la société – apparaît comme fragile. Les pollutions d’origine urbaine, industrielle et agricole affectent la qualité et les fonctions des milieux (air, eau, sols). L’aménagement rural et urbain expose les populations aux risques liés aux phénomènes naturels et aux pollutions diffuses ou accidentelles.

L’ARC souhaite contribuer à l’avancée des connaissances sur les systèmes environnementaux, mais aussi répondre aux grandes interrogations publiques par la diffusion de ces savoirs nouveaux. Il cherche également à favoriser l’essor économique de la région par la conception de procédés, d’écotechnologies et de pratiques nouvelles participant au développement durable, et à servir de levier aux actions nationales et internationales.Un tissu universitaire dense, la forte présence d’établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST), tels l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) (ex-Cemagref), le CNRS, l’Institut national de recherche agronomique (INRA), l’institut de recherche pour le développement (IRD), l’existence de pôles de compétitivité forts tels qu’Axelera, l’inscription claire de ces thématiques dans les projets des universités régionales, assurent la crédibilité de l’ARC. L’enjeu est de faciliter les actions pluridisciplinaires et les synergies dans les domaines de la recherche, de la formation et de l’expertise en s’appuyant sur les moyens et les outils mutualisés et en créant une animation scientifique susceptible de conforter les équipes en place et d’en attirer de nouvelles.

L’ambition du projet de recherche porté par l’ARC Environnement est d’aider la région Rhône-Alpes à maintenir l’équilibre, fondamental mais fragile, du développement durable en s’appuyant sur le secteur de la recherche et de l’innovation, particulièrement actif dans les thématiques de l’ingénierie environnementale et de l’étude des relations environnement-santé. L’ARC Environnement aborde ainsi six thèmes de recherche transversaux figurant au cœur des préoccupations sociétales : – Évolution du climat à l’échelle régionale et adaptation au changement climatique ; – Ville et urbanisation ; – Usages, pratiques, représentations ; – États de référence, normes, marqueurs, processus historiques ; – Innovation technologique et nouveaux systèmes de production ; – Qualité des milieux.

L’ARC Environnement est organisé en huit axes thématiques correspondant à des communautés scientifiques dont la structuration a été renforcée au moyen des précédents clusters : Axe 1 : Chimie durable et procédés

éco-efficients Axe 2 : Risques naturels et technologiques Axe 3 : Santé et environnement,

écotoxicologie Axe 4 : Écosystèmes : biodiversité,

fonctions et usages

L’ARC 3 en chiffres 86

laboratoires

+ de 1 400

Axe 5 : Production agricole durable Axe 6 : Méthodes et outils de

chercheurs

connaissances, de médiation et de gestion de l’environnement Axe 7 : Matériaux et environnement Axe 8 : Écotechnologies pour la gestion des effluents et des déchets Ces huit axes thématiques sont croisés et fortement mis en relation avec les six thèmes de recherche.


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ARC 3 _ ENVIRONNEMENT

Septembre 2012 Conférence internationale

Mobilisation pour l’accueil de l’ICEC

Septembre 2012 Colloque

Un rendez-vous incontournable de la climatologie C’est autour du thème « Climats régionaux : observation et modélisation » que l’Association internationale de climatologie a tenu son 25e colloque à Grenoble du 5 au 8 septembre 2012.

Du 2 au 6 septembre 2012, Lyon a accueilli la 7e édition de l’International Conference On Environmental Catalysis (ICEC). Objectif : dresser le bilan des études les plus avancées dans le domaine de la catalyse au service de la protection et de la sauvegarde de l’environnement (dépollution automobile, traitement de l’air et de l’eau, chimie durable). L’événement a réuni sur le campus Lyon Tech-La Doua :

21

237

63

44

124

450

pays représentés

participants

posters affichés

pays représentés

communications orales

experts internationaux dont 30 % d’étudiants

61

40

83 893 €

exposés sélectionnés

doctorants ou postdoctorants

de recette globale

17

280

keynote lectures

posters présentés

14 sponsors

Décembre 2012 Plate-forme de recherche

Des ateliers autour des risques naturels et technologiques « Vulnérabilité sismique des structures en bois ». Voilà le thème du troisième temps fort organisé le 7 décembre 2012 à Grenoble par la plate-forme de recherche Vulnérabilité des ouvrages aux risques (VOR). Celle-ci regroupe 11 laboratoires rattachés à l’axe « Risques naturels et technologiques ». Elle met en œuvre une approche interdisciplinaire entre chercheurs des sciences pour l’ingénieur, des sciences de la terre, des mathématiques et du numérique. Ces ateliers sont suivis en moyenne par une centaine de participants.


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Février 2013 Thèse

Arnaud Dehedin s’illustre à l’international À l’issue de son doctorat, Arnaud Dehedin a signé plusieurs publications.

Arnaud Dehedin

Étude des plantes émergées et immergées

Arnaud Dehedin affiche une légitime fierté concernant la parution, en février 2013, d’un article dans la revue Global Change Biology : elle constitue un aboutissement pour ses travaux de thèse. « En comparant les propriétés biomécaniques de plantes émergées et immergées et leurs taux de « Nous avons démontré clairement consommation que le recyclage de la matière respectifs, nous organique est affecté par avons démontré l’assèchement. » clairement que le recyclage de la matière organique est affecté par l’assèchement. La renommée de la revue GCB dans le milieu scientifique confère à nos travaux une visibilité importante », se réjouit Arnaud Dehedin, alors qu’il finalise une quatrième publication. Il est également intervenu fin juin 2013 dans le cadre du 8e Symposium for European Freshwater Sciences (SEFS) à Münster en Allemagne : « La particularité de ma thèse est de s’intéresser à la fois à la biodiversité de surface et à celle

du milieu interstitiel, à l’interface avec les eaux souterraines », explique t-il. Après sa soutenance en novembre 2012, Arnaud Dehedin a été recruté pour six mois par l’Université de Savoie en tant qu’attaché temporaire d’enseignement et de recherche. Au laboratoire d’écologie alpine, il a également contribué aux travaux de thèse de Marjorie Bison : « Vu la pertinence des précédents résultats, nous avons choisi de réutiliser l’analyse des propriétés biomécaniques pour étudier cette fois-ci les relations entre les plantes d’alpage et les grands herbivores sauvages ». Et pour la suite ? Le chercheur confirme son souhait de se consacrer à l’étude des milieux aquatiques.

Février 2013 Séminaire

Environnement et Histoire : un sujet à explorer Nouveau. Lancement d’un cycle de séminaires par une équipe interdisciplinaire formée de chercheurs en philosophie, sociologie, histoire et géographie. Les historiens, qui se saisissent de plus en plus des questionnements environnementaux en apportant un regard social et politique, ont dialogué avec des praticiens, des géographes, et même des spécialistes de génie civil. Deux séances se sont tenues à Lyon et Grenoble en 2013. Les thématiques : « Des fleuves, des villes et des hommes » et « Montagne(s), voies d’engagement(s). Approches croisées ». Intérêt validé.


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ARC 3 _ ENVIRONNEMENT

Mai 2013 Partenariat

Envirhonalp et ARC 3 : un partenariat 100 % gagnant

Le Groupement d’intérêt scientifique Envirhonalp et l’ARC 3 agissent de concert en région pour maintenir la vie de la communauté de recherche en environnement. « Les structures Focus sur un duo de décision et sans fausse note. de gouvernance des deux entités Par le vote des élus sont aujourd’hui de la Région Rhôneétroitement Alpes du 30 mai imbriquées » 2013, l’ARC 3 s’est vu attribuer deux fois plus de bourses qu’escompté. Cécile Delolme, directrice du Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Envirhonalp lit dans cette excellente nouvelle « le résultat de la bonne visibilité de l’axe “Environnement”, due au travail conjoint de nos deux structures : nos partenaires sont confiants parce que nous avons instauré une très forte complémentarité à l’échelle régionale ». Le GIS Envirhonalp, qui regroupe aujourd’hui 13 établissements d’enseignement supérieur et de recherche, a été formalisé par la signature d’une première convention en 2006. Sa mission : faire vivre un réseau régional d’un millier de chercheurs dans le domaine de l’environnement

et du développement durable. « Le rapprochement avec le cluster, puis l’ARC Environnement, s’est opéré très naturellement puisque nous avons une cohérence de réseau et que nous travaillons sur les mêmes grands axes thématiques prioritaires : le changement climatique, ou les écotechnologies, par exemple. À tel point que les structures de décision et de gouvernance des deux entités sont aujourd’hui étroitement imbriquées », précise Cécile Delolme. Une communauté vaste et vivante Le fonctionnement des deux entités s’avère parfaitement complémentaire : là où l’ARC finance des projets, des thèses et des soutiens à l’animation qui font vivre la communauté à court terme, le GIS a pour objet sa structuration autour de moyens lourds mutualisés et d’investissements de long terme. Il s’agit en premier lieu d’investissements immobiliers, puisque les besoins en la matière étaient très forts. On peut citer en exemple le projet Cité lyonnaise de l’environnement et de l’analyse (ClEa) érigé sur le site de la Doua, ou la réalisation d’un ensemble de quatre opérations immobilières sur le campus de Saint-Martin-d’Hères qui, à l’horizon 2014, permettront de rassembler les chercheurs autour du partage d’équipements expérimentaux. Ces chantiers sont issus du Contrat de projets État-Région 2007 – 2014, et représentent un investissement total de 53 millions d’euros.


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Octobre 2013 Postdoctorat

Août 2013 Thèse

Pesticides et cancer, quel impact ?

Vers une catalyse éco-compatible Les travaux de thèse d’Anaïs Mirabaud cherchent à renouveler le processus catalytique. Au cœur de l’innovation : des matériaux hybrides visant une dépense énergétique moindre et des composés moins toxiques. Anaïs Mirabaud, doctorante à l’ENS de Lyon, parvient en octobre 2013 aux premiers résultats de son étude catalytique. Dans un contexte de développement général des procédés de chimie verte, sa recherche cible la catalyse, objet d’une utilisation croissante en chimie fine et chimie pharmaceutique. Phase de test

Le 23 août 2013, Rémi Béranger a présenté les premiers résultats préliminaires de ses travaux de thèse au Congrès international de santéenvironnement de Bâle (Suisse). La recherche de ce doctorant vise à déterminer l’impact de l’exposition aux pesticides environnementaux, agricoles ou non, sur le risque de cancer du testicule. « Ce projet vise à recueillir des mesures à grande échelle sur l’environnement pour les appliquer à des études existantes sur la santé et ainsi relier ces deux mondes », précise Rémi Béranger. Autre particularité, les travaux ont fait l’objet d’un financement partagé entre les ARCs « Santé » et « Environnement ».

Durant les premiers mois de son doctorat, la jeune doctorante s’est ainsi attachée à synthétiser 7 molécules-cages, puis à réaliser 4 greffages de molécules sur des supports inorganiques. « J’ai synthétisé des molécules aux caractéristiques variées, puis des matériaux de compositions et structures différentes, pour observer la variation des résultats en fonction de leurs propriétés », explique-t-elle. Ces matériaux sont ensuite entrés en phase de test de façon à déterminer la meilleure combinaison en vue de l’obtention d’une réaction plus respectueuse de l’environnement, permettant notamment le recyclage du CO2 en carbonate. Une première étape dans l’élaboration d’un système de catalyse original, performant, et éco-efficient.


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ARC 3 _ ENVIRONNEMENT

Octobre 2013 Interview

« Je me concentre sur la détection de nanoparticules dans les tissus biologiques »

Lara Leclerc

Coupe de testicule de souris en microscopie électronique à transmission

En postdoctorat à l’Université Jean Monnet (UJM) de Saint-Étienne, Lara Leclerc développe les techniques de microscopie électronique haute-résolution et de fluorescence. Ce projet atypique associe les laboratoires LINA, l’équipe Biophysique de l’ILM (UCBL) et le CHU de Saint-Étienne. Interview. — Votre postdoctorat a débuté en septembre 2012. Dans quelle phase vous trouvez-vous ? Lara Leclerc : Toutes les mises au point préliminaires sont à présent terminées. Au mois d’octobre, nous avons obtenu l’autorisation ministérielle de commencer les expérimentations animales. — Et quel sera l’objet de ces tests ? Relativement aux aspects de reprotoxicité, je me concentre sur la détection de nanoparticules dans les prélèvements biologiques. En l’occurrence, nous travaillons sur des gonades de souris et nous cherchons à caractériser le franchissement de la barrière hémato-testiculaire par des nanoparticules synthétisées à façon. Nous n’en sommes qu’à la mise au point de la technique et si, à long terme, rien n’empêche d’envisager une transposition à l’homme, nous sommes encore loin de pouvoir extrapoler.


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Décembre 2013 Thèse

Des cultures de maïs moins gourmandes en engrais Nous évoluons en lien avec le CHU de Saint-Étienne, où d’autres études à visée clinique sont menées en parallèle pour comprendre l’impact des nanoparticules sur la reproduction et la fertilité masculines. — Comment s’est bâti ce partenariat ? Tous les enseignants-chercheurs du Laboratoire interdisciplinaire d’études des nanoparticules aérosolisées (LINA) sont d’une part des hospitalo-universitaires et d’autre part des chercheurs de l’École des Mines de Saint-Étienne et sa directrice, le Pr Michèle Cottier, est chef du service d’histologie au CHU. Nous constituons donc une équipe pluridisciplinaire et les connections avec le CHU se sont construites naturellement. Le soutien de l’ARC Environnement a permis d’étendre ce partenariat à une collaboration avec l’équipe Biophysique de l’Institut Lumière Matière (ILM). — Pouvez-vous présenter plus particulièrement votre rôle au sein de cette équipe ? J’apporte mes compétences en microscopie électronique haute-résolution et multiphotonique : ces techniques sont associées à des mises au point très fines et à des protocoles de préparation délicats. Des savoir-faire acquis au cours de ma thèse et que j’adapte à nos recherches. L’unique microscope haute-résolution de la région est basé à Lyon, à l’ILM. Cet outil, permettant d’obtenir le plus fort grossissement possible, est essentiel pour l’observation des nanoparticules dans les cellules. Mon postdoctorat se déroule donc également en lien avec l’équipe lyonnaise de Biophysique sous la conduite de Marie-Geneviève Blanchin. — Il s’agit donc d’un projet éminemment collaboratif ? Oui, mais il existait une antériorité : historiquement, cette interaction s’est bâtie par l’intermédiaire du Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes (CLARA), et s’est renforcée au fil des projets communs. Ce postdoctorat ne fait que conforter la structuration régionale Saint-Étienne/Lyon autour de nos thématiques : il s’agit d’un véritable travail de collaboration avec mutualisation de compétences et de matériel de pointe.

Durant la première année de ses travaux de thèse menés au sein du Laboratoire d’écologie microbienne (UCBL), Jordan Vacheron a isolé et criblé 700 souches bactériennes. Objectif : caractériser les plus efficaces d’entre elles pour la stimulation de la croissance du maïs, culture particulièrement répandue en région Rhône-Alpes et gourmande en engrais. Le recours à des bactéries phytostimulatrices des céréales, qui sont naturellement présentes dans les sols, permettrait de changer la vision et la pratique de l’agriculture. Début des tests sur plante prévu en fin d’année, avec à terme l’objectif de réduire de moitié le recours aux engrais azotés et phosphatés.


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ARC 4 _ ÉNERGIES

Édito

« Un financement au fil de l’eau » « Plus de 2 500 personnes dans la Région Rhône-Alpes travaillent sur des thématiques de l’ARC “Énergies”. Celles-ci sont réparties en quatre axes : la maîtrise de l’énergie et des matières premières, la production énergétique et les énergies renouvelables, les réseaux énergétiques, et les matériaux pour l’énergie. Chaque année, une douzaine de nouvelles allocations doctorales de recherche sont financées en moyenne par l’ARC 4, pour une durée de trois ans. Les sujets de thèse sont sélectionnés selon des critères répondant à des exigences d’excellence scientifique et de stratégie régionale comme par exemple le caractère innovant. L’accent est mis sur le maillage des équipes des différents sites de la région et sur les partenariats avec des acteurs socio-économiques. La recherche ainsi financée peut être applicative ou fondamentale, cette dernière étant bien évidemment à l’origine d’innovations sur le plus long terme. Il faut aussi signaler la forte diffusivité des thématiques de l’ARC Énergies qui collabore régulièrement avec d’autres ARCs du dispositif régional notamment avec ceux liés aux transports, à l’environnement et à l’informatique. L’ARC Énergies a fait le choix de disposer d’un financement au fil de l’eau visant à soutenir l’organisation de colloques ou de congrès, mais permettant aussi d’accueillir des chercheurs étrangers au sein des laboratoires ou, inversement, d’envoyer les doctorants participer à des conférences scientifiques internationales. L’ARC Énergies finance également d’autres actions d’animation. Mentionnons entre autres l’atelier de prospective sur la compréhension et l’introduction des activités des sciences humaines et sociales dans les problématiques énergétiques en vue de favoriser à terme de futures collaborations entre les deux communautés scientifiques. Notons aussi la rédaction d’un livre de vulgarisation sur la recherche dans le domaine des énergies au sein de la région Rhône-Alpes. À la suite d’un appel d’offres, une rédactrice et un éditeur ont été retenus. Ce livre, qui devrait paraître en 2015, vise un public large : lycéens, étudiants, citoyens mais aussi chercheurs... Il sera également disponible en librairie. »

Daniel BELLET Responsable scientifique de l’ARC 4


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Programme scientifique Sujet de société et d’actualité majeur de cette décennie, l’énergie est un secteur en pleine mutation. Il doit accompagner l’ensemble de ses acteurs vers la transition énergétique mais aussi engager des transformations sans précédent pour permettre l’émergence des grands industriels de demain. C’est dans ce contexte que la communauté académique de recherche Énergies Rhône-Alpes (ARC 4) a pour objectif d’assurer une meilleure structuration de ses activités de

recherche pour répondre à ces nouvelles orientations énergétiques. Il s’agit en particulier de mieux fédérer les équipes de recherche dans des secteurs disciplinaires aussi variés que le génie électrique, les matériaux, l’électrochimie, le génie énergétique, l’économie, les sciences humaines et sociales… mais aussi d’encourager les projets impliquant des collaborations avec des acteurs du monde socio-économique.

Compétences et objectifs Les compétences de l’ARC Énergies s’étendent des matériaux aux systèmes et s’articulent sur toute la chaîne de valeur de l’énergie autour de quatre thèmes prioritaires : Thème 1 : Maîtrise de l’énergie et des matières premières ; Thème 2 : Énergies renouvelables ; Thème 3 : Réseaux énergétiques ; Thème 4 : Matériaux pour l’énergie ; Les moyens alloués par la Région Rhône-Alpes au dispositif ARC permettent à l’ARC Énergies d’afficher une offre de financement variée et adaptée aux objectifs poursuivis : – Accompagner la recherche en Rhône-Alpes vers la transition énergétique par le biais de 10 à 15 allocations doctorales attribuées par an à l’issue d’un appel à projets annuel. – Promouvoir le transfert technologique de la recherche à l’industrie grâce à des crédits de fonctionnement alloués au fil de l’eau ou à l’issue d’un appel à projets annuel pour une offre de services pouvant aller de la recherche de partenariats jusqu’à l’ingénierie de projets. – Contribuer à la vie et à la visibilité de la communauté scientifique rhônalpine en énergie au moyen de soutiens financiers alloués au fil de l’eau ou à l’issue d’un appel à projets annuel pour des colloques ou des congrès, des actions de mobilité entrante et sortante des chercheurs mais aussi des actions de vulgarisation scientifique ou encore des ateliers de veille prospective et stratégique.

L’ARC 4 en chiffres 50

laboratoires

+ de 2 500

personnes

Au bilan des années 2012 et 2013 : plus de 15 conférences et colloques organisés dans la Région Rhône-Alpes, l’accueil de plusieurs chercheurs invités au sein des laboratoires rhônalpins dans le cadre de coopérations internationales, la mobilité de plus de 5 jeunes chercheurs de l’ARC Énergies (ADR 2009 et 2010) pour participer à des conférences internationales. Mais aussi, des actions d’animation, de valorisation ou encore de veille prospective dont les plus marquantes sont la réalisation d’un livre de vulgarisation sur la recherche dans le domaine des énergies au sein de la Région Rhône-Alpes, une étude réalisée par le cabinet de conseil en innovation Teknometrix sur un état de l’art des développements technologiques dans le domaine de la récupération d’énergie et un atelier de Prospective Créative Énergie Habitat et Territoires.


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ARC 4 _ ÉNERGIES

Janvier 2013 Interview

Septembre 2012 Collaboration internationale

Collaboration avec le Tokyo Institute of Technology

Panneau photovoltaïque

Le Professeur Manabu Ihara, du Tokyo Institute of Technology, dirige un laboratoire sur les piles à combustibles et les cellules photovoltaïques. Ce chimiste de formation a passé deux mois à Lyon pour travailler sur les problématiques des nanoparticules métalliques permettant d’améliorer le rendement des cellules photovoltaïques. Il a ainsi eu l’opportunité de donner deux cours aux étudiants de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) sur sa thématique de recherche mais aussi sur la transition énergétique au Japon. « On a eu l’occasion de travailler ensemble il y a une dizaine d’années mais c’est la première fois qu’il venait à Lyon pour un séjour aussi long », raconte Alain Fave, enseignant-chercheur à l’INSA. Ce travail expérimental a déjà donné lieu à une première publication au Japon.

Atelier pluridisciplinaire focalisé sur l’énergie dans l’habitat et la ville Maître de conférences au laboratoire PACTE et à l’Université Joseph Fourier (UJF) – Grenoble 1, Gilles Debizet a co-organisé un atelier pluridisciplinaire pour identifier des thèmes de recherche relatifs à l’énergie dans l’habitat et la ville. — En quoi consiste cet atelier ? Gilles Debizet : Il regroupe une trentaine de chercheurs en sciences de l’ingénieur, sciences humaines et sociales et en architecture. Après avoir écouté des grands témoins, les chercheurs travaillent alternativement en groupe et en plénière afin de rédiger plusieurs feuilles de route de recherches interdisciplinaires. — Est-ce la première fois que ce type d’atelier est mis en place ? Au sein de l’ARC 4 où les sciences de la matière prédominent, c’est effectivement la première fois qu’on intègre ainsi les sciences humaines et sociales dans des programmes de recherche pluridisciplinaires. C’est pourquoi cet atelier a été co-organisé par Olivier Baverel (ENS Architecture Grenoble), Stéphane Ploix (INPG et UMR G-Scop à Institut national polytechnique (INP) de Grenoble) et moi-même. — Pourquoi lancer ce genre d’atelier seulement maintenant ? Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de maîtriser la physique ou la technologie des panneaux solaires, par exemple. Il faut prendre en compte les manières dont les connaissances scientifiques et les technologies peuvent être utilisées par la société. Il est donc important d’identifier des thèmes de recherche répondant aux grands enjeux de demain en mobilisant, entre autres, les sciences sociales. — Quelles seront les suites ? À l’issue de cet atelier, nous envisageons de présenter ces feuilles de route et une vingtaine de projets à la communauté scientifique, aux entreprises et aux collectivités locales susceptibles d’être intéressées par ce type de recherches.


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Mars 2013 Interview

« Améliorer l’efficacité des cellules photovoltaïques » Le doctorant Abdennacer Benali, Institut de nanotechnolgies de Lyon et IMEP-LAHC à Grenoble, a commencé une thèse sur les cellules solaires de 3e génération. — Quel est l’objectif de votre thèse ? Abdennacer Benali : J’ai choisi de travailler sur les nanofils III-V, des nanofils sur substrat de silicium qui pourraient permettre d’avoir une meilleure absorption de la lumière dans les cellules photovoltaïques et ainsi améliorer leur efficacité. — D’autres travaux existent déjà sur ce type de recherche ? Oui, notamment à Lausanne en Suisse ou à Saint-Pétersbourg en Russie. D’ailleurs, je m’inspire de leurs conditions expérimentales pour orienter mes recherches et proposer des choses nouvelles. — En quoi votre recherche est-elle innovante ? D’habitude, les cellules photovoltaïques sont composées d’une superposition de couches qui créent des défauts dans le maillage. En utilisant la technologie nanofil, je m’affranchis des défauts possibles à l’interface. Ce qui va permettre aux matériaux d’être plus performants. Mais ce n’est pas évident. — Quelles difficultés rencontrez-vous ? Pour le moment, je n’ai pas encore réussi à obtenir la verticalité que je recherche. Mes fils ne sont pas tous verticaux. Or, il faut quelque chose de parfaitement vertical pour avoir un résultat convaincant. Mais je n’en suis qu’au tout début !

Mars 2013 Maillage International

5e rentrée pour Funmat Spécialisée dans les matériaux fonctionnels, l’école doctorale internationale IDS Funmat, dont l’un des partenaires est Grenoble, fait partie de quelques projets d’excellence soutenus par l’Europe dans le cadre d’Erasmus Mondus. « L’idée est de tisser un réseau entre neuf universités européennes et une canadienne pour permettre aux étudiants de faire des thèses en co-tutelle entre deux universités », explique Christophe Martin, responsable de cette formation pour l’Université de Grenoble. 400 candidats pour 20 thèses proposées chaque année : un vrai succès, signe de l’importance prise par cette école. « Avoir le label Funmat, c’est un gage de qualité », conclut Christophe Martin. L’ARC Énergies a aidé financièrement cette école à organiser son séminaire annuel qui s’est tenu à Annecy en mars 2013, réunissant tous les partenaires engagés au sein de cette école.


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ARC 4 _ ÉNERGIES

Juin 2013 Conférence internationale

IEEE Powertech 2013 à Grenoble autour du thème « vers une société sans carbone grâce aux réseaux intelligents »

IEEE Powertech 2013

Plus de 700 scientifiques se sont réunis à Grenoble en juin 2013 pour une conférence internationale dans le domaine des réseaux électriques du futur (transport et distribution d’énergie, impact des énergies renouvelables, stockage de l’électricité...). « Ce n’était pas juste une conférence où l’on venait discuter. Un comité scientifique international a sélectionné les contributions et articles qui étaient présentés. Tout le monde n’était donc pas accepté », explique Nouredine Hadj-Said, professeur à l’Institut national polytechnique (Grenoble INP) de Grenoble et chercheur au laboratoire G2Elab. Cette manifestation, qui a battu des records de fréquentation, a permis aux laboratoires grenoblois d’acquérir encore plus de visibilité. « Je suis allé au Canada à l’occasion d’une conférence IEEE quelques mois après et tout le monde parlait encore de cette conférence comme d’une référence du succès », se félicite Nouredine Hadj-Said.

Août 2013 Conférence internationale

Première mondiale à Savoie Technolac La 13e édition de la conférence scientifique internationale intitulée « Building performance simulation », qui regroupe 58 pays, s’est déroulée pour la première fois en France en août 2013, au Bourget-du-Lac, sur le site de Savoie Technolac. Une grande première car ce congrès scientifique, organisé tous les deux ans, se déroule généralement dans des capitales mondiales. Pendant trois jours, 295 présentations orales et 182 posters ont permis de découvrir les travaux en cours dans le domaine de l’efficacité énergétique des bâtiments. « Accueillir une telle manifestation nous a permis de gagner en visibilité. Depuis, nous avons reçu plusieurs propositions de montage de projets européens », précise Étienne Wurtz, directeur scientifique des activités bâtiment à l’Institut National de l’Énergie Solaire (INES). Simulation d’un immeuble à énergie positive


33 Octobre 2013 Thèse

« Comprendre la mécanique du xérogel de silice, un des matériaux isolants les plus prometteurs pour le bâtiment » Geneviève Foray, du laboratoire MATEIS (Université Claude Bernard – Lyon 1, INSA de Lyon et CNRS), dirige une thèse consacrée aux isolants architecturés pour le bâtiment. Explications. Cette recherche part d’une donnée importante : 60 % de la consommation d’énergie d’un foyer est associé au chauffage. Or, tous les bâtiments qui datent d’avant les années 1970 ont une très mauvaise isolation. Soit plus de 75 % du parc immobilier français. Il faut donc les remettre au goût du jour pour limiter la consommation d’énergie.

Échantillons de xérogels dopés avec des molécules colorées sous forme de monolithes ou de films minces

Geneviève Foray : « C’est une thèse qui vient d’être confiée à William Gonçalves. Un étudiant de 23 ans originaire de Tours qui a obtenu un master en physique fondamentale. Je vais co-diriger cette thèse avec Christophe Martin (Laboratoire SIMAP/Grenoble) et Julien Morthomas (Laboratoire MATEIS/Lyon).

Aujourd’hui, le moyen le plus simple est de rajouter de 20 à 40 cm de laine de verre. Ce qui s’avère compliqué et inacceptable pour les personnes ayant des logements de petites tailles puisque cela réduit encore leur espace de vie, mais aussi la surface du logement à la revente. On a donc cherché comment isoler mieux sans prendre trop d’espace. En partant des lois physiques des matériaux, on sait qu’il ne faut plus architecturer de la matière mais des nano-vides. Mais comment faire concrètement ? Tel va être l’objet d’étude de la thèse de Cette recherche William Gonçalves part d’une donnée qui va notamment importante : 60 % travailler sur de la consommation les propriétés d’énergie d’un mécaniques du foyer est associé au xérogel de silice, chauffage. un des matériaux isolants les plus prometteurs. Sachant que la difficulté est de proposer une solution durable pendant au moins 30 ans. Il faut donc comprendre et analyser la mécanique de cet isolant en partant de l’échelle du tout petit. Un vaste projet qui va durer trois ans en synergie avec d’autres études. »


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ARC 4 _ ÉNERGIES

Décembre 2013 Valorisation

Comment récupérer l’énergie vibratoire pour la convertir en énergie électrique et alimenter des capteurs autonomes Yipeng Wu entame sa dernière année de thèse consacrée à la récupération d’énergie vibratoire large bande. Elle pourrait faire l’objet d’une application industrielle dans les années à venir.

Récupérateur d’énergie vibratoire bistable

Depuis octobre 2011, Yipeng Wu, doctorant chinois, travaille sur la récupération d’énergie vibratoire large bande au sein du laboratoire SYMME de l’Université de Savoie. « L’objectif est de récupérer l’énergie vibratoire existante sur une machine industrielle par exemple, pour la convertir en énergie électrique et alimenter des capteurs autonomes. Et ainsi remplacer les piles », explique Adrien Badel, maître de conférences à l’Université de Savoie et chercheur au laboratoire SYMME, qui co-dirige cette thèse avec Fabien Formosa et Amen Agbossou. Pour récupérer cette énergie, le doctorant exploite notamment les matériaux piézoélectriques. « Un matériau qui, en se déformant, permet de produire de l’électricité », précise Adrien Badel. Avant d’ajouter : « La méthode traditionnelle est d’utiliser un système mécanique résonant qui oscille à une fréquence fixe. Mais pour être plus efficace et récupérer davantage d’énergie, il faut récupérer de l’énergie sur une large bande de fréquences. »

L’enjeu est donc de passer d’un système vibratoire bande étroite à un système vibratoire large bande. Conférence PowerMEMS à Londres Cette thèse a déjà fait l’objet de nombreuses publications scientifiques mais aussi de conférences. Yipeng Wu participe par exemple à la conférence PowerMEMS en décembre 2013 à Londres, où se retrouvent des chercheurs du monde entier travaillant sur la thématique de la récupération d’énergie. L’occasion pour le doctorant de présenter ses résultats ainsi qu’un premier prototype. À terme, l’objectif est de trouver un partenariat industriel pour développer cette technologie. Pour cela, l’ARC Énergies a financé un état de l’art réalisé par un cabinet de conseil en innovation permettant de cerner précisément les industriels pouvant être intéressés. « Ce qui nous permettrait de mettre en place une collaboration pour valoriser nos travaux », conclut, confiant, Adrien Badel.


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Décembre 2013 Brevet

Le frittage du silicium et son application photovoltaïque Décembre 2013 Soutenance

Améliorer la conversion de l’énergie solaire en électricité Après trois ans de recherche, Julien Rodriguez (IRCELYON, en collaboration avec le LEPMI – Université de Grenoble) soutient sa thèse. Son sujet : la production d’hydrogène par photocatalyse et sa possible conversion en électricité et en chaleur par des piles à combustible. Pendant ces trois dernières années, Julien Rodriguez s’est intéressé à la conversion de l’énergie solaire en électricité. « L’objectif de cette recherche était d’alimenter directement les piles à combustible avec de l’hydrogène produit par photocatalyse. Je devais valider la possibilité de faire ce type de couplage pour envisager des applications dans le futur. À long terme, cela pourrait, par exemple, permettre d’alimenter en électricité des sites isolés », explique le doctorant qui présente ses travaux en décembre 2013. Avant d’ajouter : « Au cours de mes travaux, j’ai réussi à atteindre une densité de puissance électrique ramenée à la surface optique des photoréacteurs de 1 mW.cm-2, en disposant directement les photoréacteurs au soleil, soit 10 à 20 fois moins élevée que ce qui se fait actuellement avec des panneaux solaires. La photocatalyse pourrait utiliser des effluents pollués pour produire de l’énergie, ce qui permettrait des économies d’énergie importantes. »

Purification par plasma, de silicium pour le photovoltaïque

Fin 2012, Jean-Marie Lebrun, du laboratoire SIMaP, a présenté une thèse consacrée à l’élaboration de substrats de silicium par frittage naturel pour applications photovoltaïques. Un procédé proche de celui utilisé traditionnellement pour les céramiques. Objectif : diminuer les pertes de matière première, et donc les coûts de production. Cette thèse remarquée a fait l’objet d’un brevet en octobre 2010. Brevet qui vient d’être étendu aux États-Unis. Depuis janvier, Jean-Marie Lebrun travaille aux USA sur un nouveau procédé de frittage sous champ électrique.


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ARC 5 _ CULTURE, SCIENCES, SOCIÉTÉS ET MÉDIATIONS

Édito

« Nous mettons l’accent sur la diversité des cultures »

« Nous avons reçu en héritage les acquis de deux précédents clusters de recherche : le 13, intitulé “Culture, patrimoine et création” ; et le 14, “Enjeux et représentations de la science, de la technologie et de leurs usages”. L’originalité de l’ARC 5 est d’avoir réuni et élargi les perspectives de ces recherches. L’ARC 5 s’intéresse désormais à toutes les cultures, qu’elles soient littéraires ou scientifiques, françaises, francophones ou étrangères et aux activités de médiation. Nous voulons mettre l’accent sur la diversité des cultures, y compris à l’intérieur des territoires. Et sur les processus de leur appropriation aussi bien collective qu’individuelle. Deux initiatives structurantes ont marqué l’ARC 5 : le séminaire de rentrée en septembre 2012 au Château de Montchat et l’université d’été en septembre 2013 à l’ENSSIB de Lyon. Deux rencontres qui ont mobilisé chacune près d’une centaine de participants. Il est très important que les chercheurs puissent nouer connaissance, puis se réunir périodiquement sous l’égide de la Région. Depuis une quinzaine d’années, la Région a puissamment aidé les sciences humaines et sociales en conditionnant son soutien aux efforts des équipes pour travailler ensemble. Nul n’entre s’il veut travailler seul dans son coin. Par exemple, pour faire en sorte que les “humanités numériques” naissantes soient un jour bidisciplinaires, l’ARC 5 a choisi d’inviter des informaticiens à travailler en son sein. Il existe d’autres exemples, dans d’autres ARCs, où, à l’inverse, les sciences humaines ou sociales sont en position d’invitées. Rhône-Alpes est une des premières régions à avoir favorisé les liens entre recherche et institutions culturelles. Plusieurs projets en cours témoignent d’un bon début d’efficacité de l’ARC 5 pour enclencher des coopérations de ce genre. Nous nous apprêtons désormais à demander son carnet d’adresses à la Région pour démarcher ce qu’on appelle les industries culturelles. »

Philippe RÉGNIER Responsable scientifique de l’ARC 5


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Programme scientifique

Compétences et objectifs

L’ARC 5 « Cultures, Sciences, Sociétés et Médiations » a pour mission de structurer et de stimuler la production de connaissances scientifiques en Rhône-Alpes. Il s’intéresse à la fois aux contenus culturels eux-mêmes – matériels ou immatériels, quels qu’en soient la nature et le support, à quelque civilisation passée ou présente qu’ils appartiennent – et aux pratiques sociales de leur construction, de leur assimilation, de leur accumulation et de leur transmission. En se plaçant du point de vue des sciences humaines et sociales et en utilisant leurs méthodes spécifiques, il porte – avec l’ARC 6 « Technologies de l’information et de la communication et usages informatiques innovants » – une attention particulière aux outils et aux usages informatiques. À commencer par ceux qui se standardisent ou s’inventent dans ce qu’on appelle les humanités numériques (Digital Humanities). Le domaine couvert est unifié par le concept de « culture » au sens large qui inclut la « culture scientifique et technique » mais aussi la « culture hyper et multimédiatique ». Cette dernière, en pleine expansion, se développe sur Internet en récupérant l’héritage de l’ère Gutenberg et en l’enrichissant de nouveaux types de création.

Les compétences et les objectifs de l’ARC 5 dépendent des axes abordés.

Le programme de l’ARC 5 comporte ainsi trois axes correspondant à ces trois « terrains » distincts, eux-mêmes subdivisés en quatre thèmes : Axe 1 : Cultures au pluriel (patrimoine, création

et médiation, pluri et interculturalité, genre et intersectionnalité) Axe 2 : Cultures numériques (corpus, usages SHS du numérique, éditions génétiques et critiques, philosophie et anthropologie des technologies numériques) Axe 3 : Sciences, techniques et société (Construction historique et épistémologique des sciences et des techniques, représentations sociales et culturelles des sciences et des techniques, médiation et communication scientifique et technique, éducation et appropriation des savoirs)

L’ARC 5 en chiffres 27

laboratoires

1 300

chercheurs

Pour l’Axe 1 « Cultures au pluriel », il s’agit de participer à la mise en valeur scientifique et culturelle des collections et des fonds patrimoniaux des musées, bibliothèques et archives, des spectacles et de la création. Mais aussi de montrer la complexité et de clarifier les enjeux des controverses actuelles autour de la notion de « culture » déclinée « au pluriel » par des mises en perspective sociologique, historique et philosophique, en prenant également en compte leur expression littéraire ou plus généralement artistique. Cet axe tend aussi à répondre à la demande croissante des enseignants du secondaire et du supérieur en matière de formation continue mais aussi des personnels de la recherche et de l’université, qui souhaitent acquérir une formation sur les questions culturelles. Concernant l’Axe 2 « Cultures numériques », l’objectif est de coopérer avec la politique de numérisation et les réalisations en ligne des institutions culturelles, de contribuer à lever des verrous informatiques freinant la numérisation en mode texte du patrimoine écrit imprimé et manuscrit, et à développer l’enseignement des humanités numériques dans l’enseignement supérieur et dans la formation continue. Enfin, l’Axe 3 « Sciences, techniques et société » a pour vocation de faire mieux comprendre les enjeux des réflexions sur les sciences et les techniques, qu’elles soient d’ordre historique, sociologique ou philosophique. Ceci en prenant en compte leur expression littéraire ou plus généralement artistique. D’un point de vue social, il convient de montrer la complexité et de clarifier les enjeux des controverses actuelles autour des sciences et des techniques par des mises en perspective sociologique, historique et philosophique. Mais également de participer à l’identification des « passages obligés » qui permettraient d’offrir à tous les étudiants une culture scientifique et technique.


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ARC 5 _ CULTURE, SCIENCES, SOCIÉTÉS ET MÉDIATIONS

Septembre 2012 Interview

Les Vélo’v au cœur d’une thèse Septembre 2012 Séminaire

L’ARC 5 fait sa rentrée

Modélisation dynamique des flux de Velo’v

Vue du Château de Montchat

Le 24 septembre 2012, les porteurs de projet et la gouvernance de l’ARC 5 se sont retrouvés au château de Montchat pour un séminaire de rentrée. Un rendez-vous important puisque les chercheurs se retrouvaient pour la première fois pour évoquer l’avancée des projets financés. La journée a été marquée par l’intervention de Philippe Rygiel, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris 1 – Panthéon – Sorbonne et chercheur au Centre d’histoire sociale du xxe siècle. Il est intervenu sur un sujet pointu : les nouvelles frontières de l’historien à l’heure d’Internet.

Ronan Hamon (ENS de Lyon) s’intéresse aux graphes dynamiques. Une méthode mathématique appliquée aux Vélo’v dont les résultats sont particulièrement attendus. — Quel est l’objet de votre étude ? Ronan Hamon : Mon étude se concentre sur les graphes dynamiques, des objets mathématiques permettant de modéliser des réseaux comme Internet ou des réseaux sociaux. Je m’intéresse au réseau Vélo’v afin de comprendre comment s’organisent les 7 millions de trajets réalisés en 2011 entre les 347 stations de la ville. — Vous travaillez en lien avec d’autres chercheurs ? Oui. Je travaille dans une équipe composée d’informaticiens et de physiciens mais également de sociologues, de géographes et d’économistes spécialisés dans le transport. Ces compétences diverses permettent d’apporter des regards différents sur les enjeux liés au système Vélo’v, qu’ils soient sociétaux, économiques ou technologiques. Je travaille également avec le Grand Lyon et Cyclocity, propriétaires du système Vélo’v, qui m’ont donné accès aux données anonymisées. — Vous pourriez appliquer vos méthodes à d’autres villes ? Tout à fait. Le but est de pouvoir généraliser ce modèle et ainsi prévoir le flux en fonction des caractéristiques de la ville : présence d’une université, facteurs socio-économiques, âge des habitants... Ce qui permettrait d’anticiper les usages pour mettre en place un système de transport performant.


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Octobre 2012 Atelier scientifique

Premier Atelier Sciences et Voix en Rhône-Alpes Avril 2013 Nathalie Henrich, chargée de recherche au CNRS, a lancé avec succès des ateliers scientifiques consacrés à la voix humaine. Leur objectif : intensifier les échanges entre les milieux scientifiques, médicaux et artistiques en Rhône-Alpes. Ainsi, chaque mois, scientifiques, orthophonistes, phoniatres, professeurs de chant et pédagogues de la voix échangent sur des thématiques variées : rééducation vocale, chant mongol, chant choral... Un projet qui se veut grand public puisque les ateliers sont gratuits et en libre accès.

Colloque international

Les voyageuses britanniques racontent Lyon

Novembre 2012 Journée d’étude

Focus sur la production littéraire et artistique maghrébine limag.com, le site créé par le Pr Charles Bonn de l’Université Louis Lumière – Lyon 2, regroupe une banque de données sur les littératures maghrébines. Il recense à ce jour plus de 25 000 références de livres, de thèses et de films, plus de 34 000 références d’articles et 15 125 références d’auteurs. Depuis 2011, c’est Touriya Fili-Tullon, maître de conférences en littérature francophone à Lyon 2, qui dirige Limag. Sa mission : mettre à jour la banque de données, numériser des textes introuvables, élaborer des dossiers pédagogiques, publier des écrits inédits... Des partenariats avec des équipes de chercheurs tunisiens, algériens et égyptiens ont été mis en place. « Depuis le Printemps arabe, l’équipe Limag reçoit de plus en plus de documents, de témoignages », explique Touriya Fili-Tullon qui organise aussi de nombreuses manifestations scientifiques et culturelles. Dernière en date, le 23 novembre 2012, une journée où de nombreuses associations et des universitaires français et étrangers étaient présents, en commémoration du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

25 000

34 000

15 125

livres, thèses et films

articles

auteurs

Les 5 et 6 avril 2013, Isabelle Baudino (Maître de conférences en études anglophones à l’ENS de Lyon) organisait un colloque international au Musée Gadagne. Le thème : « Les voyageuses britanniques à Lyon au xviiie siècle ». Le projet a pu voir le jour après l’étude d’un corpus de récits de voyages écrits et publiés par ces femmes entre 1770 et 1830. Des ouvrages inédits ou méconnus dont les passages évoquant Lyon ont été traduits en français, permettant d’analyser le rôle joué par ces femmes dans la construction de l’identité moderne de Lyon. Plusieurs universités étaient représentées lors de ce colloque inédit : Southampton, Édimbourg, Neufchâtel, Oxford... Mais également l’Université de Perugia en Italie et la fondation Cosway de Lodi.


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ARC 5 _ CULTURE, SCIENCES, SOCIÉTÉS ET MÉDIATIONS

Mai 2013 Postdoctorat

Les monnaies antiques de Rhône-Alpes passées au crible Vincent Drost (laboratoire HISOMA) a été l’un des membres du comité scientifique chargé d’animer la table ronde internationale autour de l’œuvre de Pierre Bastien, l’un des plus éminents représentants de la numismatique. Une belle récompense pour le chercheur, seul postdoctorat en 2012. Après une thèse remarquée, il s’est lancé dans un travail de recherche consacré à la monnaie impériale et au corpus numismatique en Rhône-Alpes (iiie – ive s.). Un sujet d’étude original qui vise notamment à mettre en valeur les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon et du musée de Vienne. L’occasion de répertorier et numériser ces pièces rares mais aussi de mieux comprendre les apports de la numismatique à l’histoire politique et économique.

Juin 2013 Interview

pages de manuscrits détenus par la bibliothèque de Grenoble, pour les mettre à la disposition du grand public. 2 500 autres pages devraient être mises en ligne prochainement. Une bagatelle par rapport aux 40 000 pages dont dispose la bibliothèque.

Manuscrit de Stendhal (détail)

Publication d’un livre inédit sur Stendhal Thomas Lebarbé, maître de conférences à l’Université de Grenoble, travaille sur un vaste projet de numérisation des manuscrits de Stendhal. Celui-ci a donné lieu récemment à la publication d’un livre inédit. — En quoi consiste votre projet ? Thomas Lebarbé : Nous avons regroupé plusieurs disciplines autour d’un projet numérique consacré aux manuscrits de Stendhal : des littéraires, des linguistes, des philosophes, des spécialistes de la communication ou des chercheurs venant de différents laboratoires de la région. Ce travail nous a permis, depuis 2006, de transcrire 2 500

— Quels sont les enjeux ? Ils sont d’abord éditoriaux. L’objectif est de remettre de l’ordre dans tous les écrits de Stendhal afin de comprendre comment l’auteur s’est construit, comment il a tenté de devenir le nouveau Molière, comment il s’est essayé à la poésie... On tente aussi de comprendre comment il a construit son écriture. Ce n’est pas toujours simple, car Stendhal travaillait sur plusieurs carnets en même temps, réécrivait par-dessus ses notes, changeait parfois de langue. Tout cela a un sens que nous essayons de mettre au jour pour ensuite le diffuser sur Internet grâce à des outils plus simples que ceux utilisés traditionnellement. — Quels sont ces outils ? Nous sommes partis du principe qu’il ne fallait pas se contenter d’annoter les manuscrits de Stendhal de manière traditionnelle. D’autant plus que cette technique n’est pas toujours simple d’utilisation, notamment pour les littéraires. J’ai donc développé des outils de pilotage de transcription qui fonctionnent un peu comme un traitement de texte. Nos utilisateurs peuvent travailler sans faire appel à une main d’œuvre informaticienne. — Quels résultats avez-vous obtenus au fil de ces années ? Grâce à ce travail de numérisation, nous avons pu extraire des éléments intéressants et publier une édition papier en juin dernier. Un livre de 700 pages qui retrace les premières années d’écriture de Stendhal, de 1797 à 1804. Avec des documents inédits comme ses notes de cours. Trois autres volumes sont prévus dans les années à venir.


41 Juin 2013 Colloque

Des robots et des hommes

Septembre 2013 École d’été

Méthodes digitales pour sciences sociales

Denis Vernant, professeur de philosophie l’Université Pierre-Mendès-France de Grenoble, travaille sur la relation entre les robots et l’Homme en lien avec la société Awabot. L’objectif : créer un robot compagnon permettant le maintien à domicile des personnes handicapées, âgées ou isolées. Des questions se posent alors : quelle forme donner à cet objet : machinique ou humanoïde ? Quel type de communication instaurer entre le robot et l’utilisateur ? Faut-il intégrer une dimension « affective » ou se limiter à des fins purement utilitaires ? Toutes ces interrogations passionnantes ont été débattues lors d’un colloque en juin dernier.

Coordonné par Eric Guichard (ENSSIB), la première édition de l’école d’été ARC 5 s’est déroulée du 16 au 20 septembre 2013. Son champ d’étude : les « humanités numériques ». Une cinquantaine d’étudiants et de chercheurs en sciences humaines et sociales ont suivi cette formation intense en écriture contemporaine. Au programme : histoire, questions de spatialité, lettres, pratiques éditoriales... Cette initiative sera renouvelée l’année prochaine sur une autre thématique de l’ARC 5.

Automne 2014 Expo photo

Paul Martial dévoilé à Saint-Étienne Anne-Céline Callens, enseignant-chercheur à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne, consacre une thèse à Paul-Martial Haeffelin, l’un des précurseurs de la publicité dans les années 20/30. Un sujet d’étude inédit. En juin 2011, Anne-Céline Callens, décide de s’intéresser à Paul-Martial Haeffelin. Un vrai hasard car l’étudiante de 25 ans n’a jamais entendu parler de cet homme. « C’est ma directrice de mémoire, Danièle Méaux, qui m’a fait connaître le sujet », se souvient Anne-Céline qui étudie l’esthétique et les sciences de l’art. Elle se passionne rapidement pour l’histoire de Paul-Martial Haeffelin, fondateur d’une maison d’édition consacrée à la publicité industrielle dans les années 20. Ce qui la convainc, c’est qu’aucune recherche n’a jamais été faite sur cet homme. À l’époque, le Musée d’art moderne de SaintÉtienne dispose d’un fonds documentaire de 1 828 brochures, carnets de commandes ou tirages photos qu’il compte justement faire analyser. Elle découvre petit à petit le travail avant-gardiste des photographes de l’époque. Des clichés rares, souvent anonymes, dont il est difficile de retracer l’histoire. Mais c’est sans compter sur un coup de chance. Coïncidence En se rendant à la bibliothèque nationale de France, Anne-Céline découvre un vrai trésor. « La BNF détenait plus de 20 000 négatifs correspondant à mon sujet d’étude »,

explique la jeune chercheuse encore surprise de cette coïncidence. Elle authentifie ces archives en les comparant aux tirages dont elle dispose. La chercheuse découvre également des photographies de la famille de Paul-Martial Haeffelin et retrouve la trace de la fille de Paul-Martial : une « La BNF détenait plus dame de 79 ans de 20 000 négatifs qui vit aujourd’hui correspondant à mon à New York. Les sujet d’étude » deux femmes se rencontrent au cours de l’été 2012. « Elle m’a apporté un vrai éclairage sur la manière dont fonctionnait l’entreprise de son père », raconte-t-elle. Ses travaux de recherches devraient s’achever à l’automne 2014 par une exposition au Musée d’art moderne de Saint-Étienne.


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ARC 6 _ T.I.C. ET USAGES INFORMATIQUES INNOVANTS

Édito

« L’ARC a été identifiée et reconnue comme un soutien important à la communauté » « 2012 aura été une année de redémarrage guidée par deux principaux défis : constituer un collectif et remettre en action les communautés existantes. Elle a ainsi été marquée par plusieurs événements. La journée scientifique du 7 juin 2012 avait valeur de point de départ avec trois conférenciers invités représentant les trois axes de l’ARC 6 et une table ronde autour des collaborations possibles avec le monde socio-économique. La seconde journée, organisée en fin d’année et consacrée au thème des “écotechniques de l’information et de la communication”, a été couronnée de succès avec 98 participants. Au total, une quinzaine de manifestations scientifiques pilotées par des membres ou groupes de travail liés à l’ARC ont été tenues, tandis que notre institution était présente sur des manifestations de l’envergure du salon professionnel international Innorobo ou de la conférence mondiale WWW2012. L’ensemble de ces indicateurs montre que l’ARC a pris sa place, que les membres de la communauté répondent présents et qu’ils ont compris qu’ils peuvent trouver auprès de notre institution un appui pour soutenir leurs travaux. D’ailleurs, l’une de nos plus grandes satisfactions est le résultat de l’appel à projets 2013, paru fin 2012 auquel ont répondu quatre-vingt propositions de thèse, soit le double de l’édition précédente. Après avoir réactivé les groupes de travail dans un premier temps, nous mettons désormais l’accent sur la consolidation des relations avec le monde socio-économique. Cet aspect était déjà bien présent en 2012 puisque sur quatre-vingt projets de thèse proposés, cinquante-trois étaient associés à un partenaire socio-économique, sanitaire ou culturel. Mais nous souhaitons l’affirmer davantage à travers la participation de l’ARC au brainstorming du pôle de compétitivité Minalogic et aux Rendez-vous Carnot, rencontres de la recherche et du développement pour les entreprises. Le dernier axe de réflexion concerne la structuration de notre politique d’animation : nous souhaitons susciter la création de nouveaux groupes de travail, notamment dans le domaine des micro et nanotechnologies. »

Yves LEDRU Responsable scientifique de l’ARC 6


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Programme scientifique

Compétences et objectifs

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) transforment chaque jour notre société. Dans le secteur industriel, elles sont sources d’innovation et de gains de productivité. Dans notre vie quotidienne, elles ont révolutionné nos loisirs, et totalement modifié notre accès aux grandes organisations et nos pratiques de consommation. Elles sont également présentes dans la plupart des appareils électroménagers, dans les nombreux automatismes des logements, et contribuent à soigner les personnes et l’environnement. Le potentiel de ces nouvelles technologies est immense, mais il faut parvenir à l’exploiter, notamment en inventant les nouveaux usages de ces outils. Au cœur de cette révolution, la région Rhône-Alpes se positionne comme la deuxième région française pour l’industrie des TIC, avec des pôles de recherche et de développement d’envergure internationale.

Le programme scientifique de l’ARC 6 vise en premier lieu la production scientifique dans les domaines des technologies de l’information et de la communication pour l’humain et la société. Il souhaite également réaliser le maillage géographique et pluridisciplinaire des communautés scientifiques qui le constituent, tout en renforçant leur visibilité aux niveaux national et international. Autre objectif : la rencontre puis la collaboration entre les communautés scientifiques et le monde socioéconomique pour déboucher sur la proposition de projets communs, ainsi que la formation et le soutien des jeunes chercheurs.

L’ARC 6, dédié aux « Technologies de l’information et de la communication et usages informatiques innovants », vient renforcer l’activité de recherche menée dans ces domaines en constituant une communauté pluridisciplinaire où se rencontrent les scientifiques des technologies et de la conception en micro-électronique, de l’informatique et des sciences humaines et sociales. Parmi ses modes d’action privilégiés : soutenir des thèses co-encadrées par des sites géographiques différents en favorisant la pluridisciplinarité et le lien avec le secteur socio-économique, encourager les actions d’animation, et multiplier les rencontres avec le monde socio-économique et le grand public.

Ces principes directeurs ont guidé la structuration de l’ARC 6 en trois grands axes pluridisciplinaires déclinés en sous-thèmes : Axe 1 : « Technologies et composants

avancés pour l’électronique, l’optique et les systèmes intégrés ». Regroupe les communautés scientifiques qui développent les technologies pour les composants intégrés et étudient la conception en micro-électronique. Axe 2 : « Dispositifs, systèmes, calcul

et logiciels ». Favorise la rencontre entre le logiciel et le matériel (processeurs, capteurs, réseaux de télécommunications...). Axe 3 : « Mondes numériques pour

l’humain et la société : conception, comportements et usages ». Concerne les interactions entre l’informatique et les sciences humaines.

L’ARC 6 en chiffres 42

laboratoires

1 363

chercheurs ou enseignants-chercheurs


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ARC 6 _ T.I.C. ET USAGES INFORMATIQUES INNOVANTS

Avril 2012 Conférence Internationale

Mars 2012 Congrès

Workshop au WWW2012

Les JCMM reviennent en Savoie Comme en 1996, Chambéry a reçu les Journées de Caractérisation Micro-ondes et Matériaux, fin mars, pour leur douzième édition. Élaboré sous la responsabilité de Bernard Fléchet (laboratoire IMEP LAHC), ce congrès rassemble tous les deux ans la communauté scientifique française de chercheurs et d’ingénieurs travaillant sur l’élaboration et la caractérisation des matériaux utilisés dans les applications à hautes fréquences pour les télécommunications, l’instrumentation médicale, l’aviation et le spatial, ainsi que pour l’étude des matériaux biologiques et les applications de « basse consommation d’énergie ». L’édition 2012 a été marquée par une session spécialement dédiée aux matériaux plasma, mis en œuvre pour la réalisation de dispositifs microondes.

Mars 2012

16 Avril 2012 – World Wide Web Conference à Lyon. Un cadre prestigieux pour une animation internationale en web intelligence. Dirigé par Pierre Maret (laboratoire LHC), le workshop a pour sujet : « Web intelligence and communities ». Ashwin Ram, représentant de la société PARC (USA) et co-fondateur du réseau social Openstudy.com, invité d’honneur, anime une conférence intitulée « Healthcare 2.0 – Social Networks for Health & Wellnesss ». Une 4e édition réussie pour la communauté web locale.

Thèse

Une thèse innovante dans le champ du nanomagnétisme « Un travail d’une qualité scientifique remarquable, autant par la démarche et la rigueur que par la qualité et l’originalité des résultats obtenus ». C’est en ces termes que Raoul Piquerel (Université de Grenoble) a été encouragé par Stéphane Mangin, spécialiste en magnétisme et matériaux magnétiques, à soutenir sa thèse centrée sur le retournement de l’aimantation d’une nanoparticule. La technique d’excitation par un champ micro-onde ouvre l’étude sur de nouveaux régimes dynamiques de l’aimantation. Elle intéresse également beaucoup l’industrie de l’enregistrement magnétique, en vue d’augmenter les densités de stockage.

Juin 2012 Journées thématiques

Bel engouement autour des TICE 38 propositions de communication retenues et 150 inscriptions enregistrées : ces chiffres mettent en lumière le succès rencontré par la première édition des Journées TICE-Alpes. Orchestrées fin juin à l’Université Stendhal de Grenoble par François Mangenot (laboratoire Lidilem), celles-ci visaient à relancer la dynamique autour des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement, notamment en valorisant les initiatives menées à Grenoble et Chambéry. Objectif atteint !

150

38

inscriptions enregistrées

propositions de communication retenues


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Juin 2012 Thèse

Des architectures miniatures ultra-performantes

Juin 2012

La conception d’architectures matérielles et logicielles pour l’imagerie multispectrale se trouve au cœur de cette thèse innovante, dont les développements sont multiples.

Autrans a accueilli la quinzième session de l’école d’été Migas. Retour sur ce rendez-vous international avec son directeur, Laurent Montès (laboratoire IMEP LAHC).

La thèse soutenue à Grenoble sous la direction de Virginie Fresse (laboratoire LHC) et Frédéric Rousseau (laboratoire TIMA) a permis de mettre au point une technologie unique : une architecture de communication (Noc, ou réseaux sur puce) pour systèmes électroniques adaptée à des algorithmes d’imagerie multispectrale. Ces travaux de recherche visaient initialement à authentifier des œuvres d’art grâce à l’utilisation de caméras multispectrales, capables d’extraire des informations invisibles à l’œil nu. Les systèmes électroniques permettent en effet d’accroître la vitesse de traitement des données et sont appropriés pour les applications embarquées. Des architectures Aujourd’hui, les recherches toujours plus se poursuivent : « Elles ont performantes pour pour objet la mise au point supporter des de nouvelles architectures applications toujours toujours plus performantes, plus gourmandes en pour supporter des applications temps de calcul encore plus gourmandes en temps de calcul. Comme les affichages dynamiques sur des écrans de télévision ou des lunettes de type Google Glass », indique Virginie Fresse.

Rencontres

École d’été Migas : et de 15 !

— Quel était le thème choisi ? Laurent Montès : L’édition 2012 était consacrée aux micro et nanodispositifs pour la biologie et la médecine, par exemple les laboratoires sur puce. Une thématique très actuelle qui a intéressé les biologistes aussi bien que les technologues. — Combien de participants recevez-vous ? Une cinquantaine chaque année. Notre public mixe industriels et chercheurs, en particulier les doctorants. Nous accueillons de nombreuses nationalités : Américains, Coréens, Taïwanais, Allemands, Italiens, Belges et Suédois. — Quels sont les objectifs ? C’est à la fois l’occasion de mettre à jour ses connaissances sur un domaine précis, et de rendre compte de l’état de la recherche dans les différents pays. C’est pourquoi nous tenons à conserver un format interactif et à privilégier les échanges, non seulement au travers d’une table ronde ou de sessions poster, mais également en organisant ce rendez-vous en pleine nature, pour créer une cohésion de groupe.


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ARC 6 _ T.I.C. ET USAGES INFORMATIQUES INNOVANTS

Juillet 2012 Interview

Vers des machines plus proches de l’homme Au sein du département « Parole et cognition » du laboratoire GIPSA de Grenoble, Amélie Lelong, sous la direction de Gérard Bailly, a consacré ses travaux de thèse à l’amélioration des interactions parlées entre l’homme et la machine.

— Vous avez soutenu votre thèse au terme de plus de trois ans de recherche. Quel était votre objectif ? Amélie Lelong : Mon but était d’améliorer les interactions homme-machine. En l’état actuel, elles ne sont absolument pas naturelles. J’ai donc décidé d’étudier les échanges homme-homme au niveau de la parole pour identifier ce qui les caractérise et les transposer à la machine. Les applications sont diverses. Il peut s’agir de jeux éducatifs ou de logiciels de réhabilitation de la parole. À plus long terme, on peut penser aux robots domestiques.

Interaction entre un robot et un humain

Expérience en condition face-à-face

— Quel a été votre mode opératoire ? Nous avons observé des paires d’individus en conversation. À partir d’un même scénario, nous avons mis en présence des inconnus, des amis de longue date et des personnes de la même famille. Et nous avons pu voir comment chacun adapte sa manière de parler à son interlocuteur, en modifiant par exemple ses intonations ou la prononciation du « é » : on appelle ce phénomène la convergence phonétique. Nous avons également utilisé un outil informatique de synthèse adaptative – c’est à dire capable de réaliser cette convergence – et mis en œuvre des tests de perception. — Quelles sont les conclusions ? Nous avons démontré qu’avec la synthèse adaptative, l’interlocuteur est plus sensible au message délivré : la compréhension est meilleure. Nous avons par ailleurs observé que les critères sociaux étaient déterminants : plus la distance sociale entre deux personnes est faible, plus le phénomène d’adaptation est marqué. La convergence phonétique est un domaine assez récent, apparu dans les années 2000, et il intègre de très nombreux critères. Il reste encore énormément de points à explorer et à vérifier, mais les pistes que nous avons ouvertes indiquent que l’adaptation va permettre d’accroître l’efficacité des machines dotées de parole.


Avril 2013 Conférence

Septembre 2012 Postdoctorat

Voyage au centre du cerveau L’unique contrat de postdoctorat financé par l’ARC 6 est porté par Ladan Amini, sous la responsabilité de Christian Jutten (laboratoire GIPSA). Cette étude a pour objectif de mieux comprendre et caractériser les phénomènes épileptiques. L’utilisation de méthodes avancées de traitement du signal (enregistrements multi-électrodes et très hautes fréquences) vise à localiser leur origine et à suivre leur propagation dans le cerveau. Cette étude s’effectue avec la start-up grenobloise SynapCell dont le but est l’évaluation des molécules thérapeutiques destinées à soigner l’épilepsie.

Semba : une 4e édition orientée vers les transports La qualité était l’un des axes thématiques des journées scientifiques dédiées aux systèmes embarqués. Avec, cette année, un focus sur leurs usages dans les transports. Les 4 et 5 avril 2013, la région lyonnaise a accueilli les journées Semba. Il s’agit du grand rendez-vous annuel de la communauté de recherche rhônalpine consacré aux systèmes embarqués. « Ces journées mettent en évidence les derniers résultats relatifs aux systèmes électroniques autonomes pensés pour l’électroménager, l’automobile ou la construction par exemple. Notre but est de promouvoir une vision transversale du sujet en unissant les différentes composantes – à savoir logiciel, matériel et vérification – et de favoriser l’émergence de nouveaux projets », indique Nicolas Stouls du CITI (Lyon) qui a porté l’animation avec Vincent Beroulle du LCIS (Valence). Favoriser les contacts

Janvier 2013 Journée scientifique

Loisirs et images à l’honneur La journée scientifique régionale du projet LIMA2 (Loisirs et Images) organisée par Raphaëlle Chaine (laboratoire LIRIS), s’est tenue sur le campus lyonnais de la Doua. Financée par l’ARC 6 et soutenue par le pôle de compétitivité Imaginove, elle s’adressait aux chercheurs et doctorants de la région intéressés par le domaine de l’image et de la vidéo numérique dans toutes ses composantes : analyse, traitement, informatique graphique. Outre les différentes communications inscrites au programme, la pause buffet a donné lieu à une session poster.

Entre les dix-huit présentations plénières, les temps d’échanges ont permis de favoriser les contacts, notamment avec les partenaires industriels bien représentés cette année (68 participants) à l’image de Fresenius Vial, de Volvo Trucks ou d’Objet Direct (Groupe Viseo). « Ces échanges sont très intéressants car ils permettent aux chercheurs d’avoir un retour sur les problèmes pratiques rencontrés lors de la mise sur le marché », explique l’organisateur. Le forum dédié a permis de dresser une cartographie des pistes de développement étudiées par les industriels des transports. Quant à Isabelle Mauclair (Volvo Trucks), elle a présenté un système de connexion entre les camions et leur base de rattachement capable d’organiser la traçabilité d’une flotte. Prochain rendez-vous en 2014 avec un zoom « Usages » consacré cette fois-ci aux problèmes d’énergie.

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ARC 7 _ INNOVATIONS, MOBILITÉS, TERRITOIRES ET DYNAMIQUES URBAINES

Édito

« Sélectionner des projets innovants » « L’ARC 7 a pour objectif de créer du lien entre les universitaires, mais aussi entre le monde de la recherche et le monde socio-économique. Nous ne fonctionnons donc pas par axes, mais par strates liées entre elles. Nous en avons distingué trois. L’axe 1 est intitulé “Territoires en mouvement/territoires et mouvements : pour une approche située et contextualisée du processus de métropolisation”. Cet axe entend donner de l’importance aux dimensions spatiales et temporelles des sociétés humaines, en s’attachant aux territoires conçus à la fois comme cadre, support et enjeu des problématiques de mobilité plus particulièrement interrogées par les axes 2 et 3. L’axe 2, intitulé “Mobilités et flux, connaître et agir ensemble : pour des organisations innovantes”, aborde les problématiques de mobilité dans l’espace relatives aux individus et aux organisations collectives formelles ou informelles. L’objectif est de comprendre quels modes d’organisation se mettent en place, s’inventent ou sont à inventer afin de gérer, de valoriser et d’absorber des flux aussi bien matériels (individus, matières, marchandises…) qu’immatériels (données, informations…) de plus en plus complexes, interdépendants et interconnectés aux niveaux local, régional, national ou mondial. Enfin, l’axe 3, intitulé “Transports et développement durable : pour une approche multidimensionnelle des innovations techniques et fonctionnelles”, traite de la question des transports en associant étroitement sciences pour l’ingénieur et sciences humaines et sociales. Il propose de rentrer par les questions générales (quels réseaux ? quelles attentes ? quelles pratiques ? quels services ?) pour traiter celles plus précisément liées aux véhicules et à la motorisation. Ces trois axes nous permettent de sélectionner des projets de thèse innovants, qui répondent à des impératifs de partenariats avec des acteurs socio-économiques privés ou publics. Ainsi, en 2012, nous avons accordé 197 000 euros pour soutenir des projets scientifiques, dont 9 allocations de recherche et une allocation postdoctorale. »

Grégoire FEYT Responsable scientifique de l’ARC 7


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Programme scientifique L’ARC 7 a pour ambition de rapprocher des disciplines allant des sciences humaines et sociales aux sciences de l’ingénieur, pour travailler ensemble sur les mobilités des personnes, des marchandises, des informations… Un phénomène qui traduit et produit des évolutions profondes dans l’organisation et le fonctionnement des territoires, des acteurs économiques, des individus et des groupes sociaux. La multiplicité, la diversité et l’enchevêtrement des domaines et enjeux concernés rend particulièrement complexe l’approche scientifique des processus, acteurs et temporalités à l’œuvre. Les disciplines potentiellement mobilisées sont de fait extraordinairement diverses, depuis les sciences de l’homme, à travers par exemple l’anthropologie ou la

linguistique, jusqu’aux sciences pour l’ingénieur en rapport avec l’aménagement et la gestion urbaine et territoriale (transports, énergie, déchets, TIC…) en passant par les sciences sociales (économie, géographie, histoire, sociologie…) et les sciences de gestion et de l’information (système d’information, logistique, management…). L’ARC 7 doit ainsi offrir à la fois le cadre et l’opportunité de croiser ces disciplines au service d’enjeux scientifiques et sociaux d’intérêt général.

Compétences et objectifs L’ARC 7 propose aux chercheurs d’aborder ces interrelations du point de vue de l’innovation. En effet, face à des mutations diverses (économiques, institutionnelles, politiques, sociales, culturelles, technologiques) et très largement imprévisibles à moyen et long terme, les acteurs sociaux et territoriaux sont de plus en plus confrontés à la nécessité de faire différent et différemment. Dans ce contexte, l’innovation ne peut plus, comme dans le domaine technologique, être conçue comme « une invention qui rencontre un besoin ». Mais comme un besoin, parfois diffus et confus, qu’il convient en premier lieu d’identifier et de formaliser avant de tenter d’y apporter des réponses qui non seulement « marchent » mais « servent », c’est-à-dire soient compréhensibles et appropriables par des acteurs parfois culturellement ou géographiquement éloignés des lieux et des cultures d’innovation. En donnant à l’ARC 7 l’ambition de lier innovations, mobilités, territoires et dynamiques urbaines, la Région Rhône-Alpes a souhaité fédérer des thématiques jusqu’alors réparties dans différents clusters et les accrocher de manière plus solide à la demande socio-économique et territoriale.

L’ARC 7 en chiffres 33

laboratoires

Dans cette perspective, les chercheurs issus de disciplines diverses, impliqués dans l’élaboration du programme pluriannuel, ont choisi de structurer l’ARC 7 autour de trois axes : Axe 1 : le territoire conçu dans toutes ses

dimensions (géographique, temporelle, sociale, fonctionnelle, culturelle…) ; Axe 2 : la mobilité appréhendée dans toutes ses formes (des hommes, des marchandises, des idées), modalités (spatiale, temporelle, organisationnelle…) et conséquences (territoriales, sociales, environnementales…) ; Axe 3 : l’innovation pensée et mise en œuvre aussi bien dans ses manifestations technologiques et méthodologiques que sociales et organisationnelles en vue d’améliorer le fonctionnement des territoires tant métropolitains que ruraux.


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ARC 7 _ INNOVATIONS, MOBILITÉS, TERRITOIRES ET DYNAMIQUES URBAINES

Mars 2012 Colloque

Mutations territoriales « Les territoires et les organisations à l’épreuve de l’hybridation ». C’est le thème du colloque organisé en mars 2012 par l’Université Joseph Fourier – Grenoble 1. Il réunissait des chercheurs internationaux comme Dan Breznitz (États-Unis), Sandra Bonfiglioli (Italie) ou Theodore Zeldin (Grande-Bretagne), mais aussi des acteurs rhônalpins : Serge Gros (CAUE Isère), Olivier Frérot (UrbaLyon), Marc Baïetto (La Métro)... L’objectif de cette rencontre était de répondre aux différentes questions des chercheurs et des praticiens devant les mutations spacio-temporelles du territoire. Des interrogations liées à des frontières de plus en plus floues, des nouvelles recompositions de territoires, des individus en perpétuel mouvement... Ce colloque a permis de poser les premiers jalons d’une réflexion autour de l’hybridation.

Septembre 2012 Application

Solidarité sociale de proximité En France, plus de 13,5 millions de personnes ont plus de 60 ans. D’ici 2020, elles devraient être 20 millions, soit un tiers de la population. Des personnes qui se retrouvent souvent isolées après le départ de leurs enfants ou le décès d’un conjoint. C’est à partir de ce constat que Zeina Torbey, du laboratoire LIRIS de l’INSA de Lyon, a commencé l’étude des verrous scientifiques qu’il est nécessaire de relever pour le développement d’un système d’accompagnement des personnes âgées qui permettrait de les mettre en relation avec d’autres personnes vivant à proximité et partageant leurs centres d’intérêt. Un lien a été tissé avec l’entreprise Tumbup, spécialisée dans les systèmes de recommandations, pour leur envoyer, via des dispositifs mobiles, les programmes culturels de leur ville susceptibles de les intéresser. Les premiers verrous identifiés par Zeina Torbey concernent la dissémination efficace de données dans les systèmes mobiles dits « tolérants aux délais ». L’accent est particulièrement mis sur la protection des données privées des personnes utilisant le système.

Octobre 2012 Thèse

Améliorer le transport ferroviaire en Rhône-Alpes Doctorant à l’Université Louis Lumière – Lyon 2 et chercheur au laboratoire LET-ISH, Emmanuel Bougna s’est lancé dans une thèse consacrée au transport ferroviaire de voyageurs dans la région Rhône-Alpes. « Mon objectif est de montrer comment les TER peuvent améliorer leur soutenabilité économique », explique le doctorant. Avec un enjeu fort : présenter les mécanismes permettant de réduire, à terme, les coûts du transport ferroviaire, notamment les coûts de production.


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Octobre 2012 Interview

« Un des principaux obstacles est la différence de temporalité » Doctorant au laboratoire PACTE (UJF Grenoble), Yoann Morin tente de résoudre un problème compliqué : comment mieux faire travailler ensemble territoires et universités. — Quel est l’objet de votre recherche ? Yoann Morin : Ma thèse, qui est dirigée par Bernard Pecqueur, est consacrée à la place des connaissances dans les processus de développement territorial. D’origines diverses, elles sont indispensables à la définition des orientations stratégiques d’un projet de territoire. Je m’intéresse plus particulièrement à la place de l’université et de la recherche dans cette production de connaissances. Yoann Morin

— Existe-il des obstacles à cette coopération ? Oui, l’un des principaux obstacles est la différence de temporalité. Les acteurs territoriaux doivent mener des actions rapides alors que le temps de la recherche est plus long. L’intercompréhension entre les deux mondes et le manque de lisibilité de l’université sont aussi à questionner. — Quels types d’actions allez-vous proposer ? Je prépare deux opérations. La première concerne la mise en place d’un cycle de séminaires permettant de faire émerger des problématiques communes à plusieurs territoires de Rhône-Alpes, et voir comment l’université peut y répondre. La seconde consiste à diffuser un questionnaire auprès des collectivités pour établir un état des lieux de leurs relations, de leurs attentes et de leurs besoins vis-à-vis de l’université. — Quelles sont les retombées attendues de votre thèse ? L’objectif sera d’apporter des préconisations aux territoires rhônalpins et aux universités dans la perspective d’un travail plus collaboratif.

Mars 2013 Projet

Un tram pour les marchandises Le tramway est l’un des systèmes de transport en commun qui s’est le plus développé ces dernières années. Mais en France, il est consacré uniquement au transport des voyageurs. En prenant exemple sur Amsterdam et Dresde, Karine Evrard-Samuel, professeur à l’Université de Grenoble, et son collègue Van Dat Cung pilotent le projet Urbadis qui vise à imaginer des solutions innovantes et durables en matière de logistique urbaine. Objectif : voir comment le tram pourrait être utilisé dans les agglomérations rhônalpines pour transporter des marchandises et ainsi décongestionner les centresvilles. Cette étude originale pluridisciplinaire (gestionnaires, sociologues, économistes, ingénieurs...) est conçue en partenariat avec les communautés d’agglomération de Grenoble et de Saint-Étienne, mais aussi avec des distributeurs (Carrefour, Casino...) et des prestataires logistiques comme TNT.

Mars 2013 Thèse

Des capteurs pour faciliter le stationnement Trista Lin, originaire de Taïwan, a participé à un séminaire à l’École des Mines de Saint-Étienne en mars 2013 pour présenter les premiers résultats de sa thèse consacrée à la mobilité urbaine. « Je m’intéresse aux capteurs installés un peu partout dans Lyon et permettant de mesurer l’utilisation des places de parking dans la rue en centre-ville », explique la jeune chercheuse, dont la thèse s’inscrit dans le projet régional de ville intelligente en collaboration avec UrbaLyon. Placés sous terre, les capteurs doivent permettre d’envoyer des informations en temps réel aux conducteurs. Objectifs : améliorer le trafic et faciliter le stationnement en ville.


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ARC 7 _ INNOVATIONS, MOBILITÉS, TERRITOIRES ET DYNAMIQUES URBAINES

Septembre 2013 Mars 2013

Programme de recherche

Interview

Inégaux face aux accidents de la route ? Mesurer les inégalités sociales et territoriales et leurs conséquences sur les risques d’accidents de la route. C’est l’un des objectifs de la thèse que dirige Mohamed Mouloud Haddak, chercheur à l’IFSTTAR. — En quoi consiste cette thèse ?
 Mohamed Mouloud Haddak : Nous étudions les liens entre conditions de vie, pratiques de mobilité et exposition aux nuisances des transports : accidents, bruits, pollutions... Nous avons d’abord étudié des données nationales et locales, notamment des enquêtes de mobilité en lien avec les statistiques nationales sur les accidents de la route. Mais de nombreuses catégories de victimes ne sont pas bien recensées, comme les accidentés à vélo. De plus, les enquêtes de mobilité n’ont pas été conçues pour mesurer l’exposition aux risques d’accidents et encore moins aux nuisances. C’est pour ça que nous avons mis en place notre propre enquête en mars dernier, avec la doctorante Sarah Mahdjoub-Assaad.
 — Quelles sont les spécificités de cette enquête ?
 Nous avons établi un questionnaire soumis aux habitants du Rhône. En partant de deux hypothèses : la première étant que les personnes les plus défavorisées, qui habitent par exemple en zone rurale, ou les familles monoparentales qui travaillent à temps partiel, ont des pratiques de mobilité plus contraintes ; la seconde est que ces usagers perçoivent moins bien leur exposition aux risques. C’est pour ça qu’on les interroge aussi sur leur consentement à payer pour réduire leurs risques. L’objectif étant d’amener les pouvoirs publics à améliorer la prévention et à mettre en place des solutions. Exemple : la possibilité d’extension du périmètre des zones 30 à l’ensemble d’une commune.

La Route Nationale 7 remise au goût du jour Sous la direction d’Anne-Marie Granet-Abisset, la mythique Route Nationale 7 va faire l’objet de plusieurs années de recherches. Une étude inédite et pluridisciplinaire. Faire de la Nationale 7 une Route 66 à la française : c’est le défi que s’est lancé Gilbert Bouchet, le maire de Tain-l’Hermitage, qui veut faire revivre ce pan de patrimoine tombé en désuétude avec la création de l’autoroute A7. À côté de l’association destinée à porter ce projet valorisant le patrimoine des communes traversées par cette route historique, il a sollicité l’aide d’historiens comme Philippe Bouchardeau (Revue Drômoise et chercheur associé au LARHRA) et Anne-Marie Granet-Abisset (professeur à l’Université de Grenoble). D’emblée, le projet les a enthousiasmés. « Il est très intéressant de considérer la RN7 dans sa globalité pour comprendre comment cette ancienne route royale a transformé les territoires », suggère Anne-Marie Granet-Abisset. Avant d’ajouter : « Analyser dans toutes ses dimensions et sur la longue durée une route est passionnant, surtout cette route-ci, devenue mythique, liant Paris à la Méditerranée et incarnant un des principaux symboles des vacances ». « Une histoire des hommes qui ont fait cette route » L’équipe interdisciplinaire a donc mis en place un vaste programme de recherches. « On veut travailler aussi bien la matérialité de la route que ses Le programme de aspects culturels. Nous avons recherches sur la RN7 défini des axes larges, allant de débouchera sur des sa construction au xviie siècle sujets de thèse à son entretien aujourd’hui jusqu’à ses usages réels et symboliques. Il s’agit de réaliser une histoire des hommes qui ont fait cette route comme celle des usagers. On envisage de traiter aussi bien des stationsservice, de la signalétique routière, de l’accidentologie, comme de l’évolution des manières de circuler, en lien avec la vitesse. Sans oublier les aspects économiques mais aussi les images et les sons associés à cette route », explique Anne-Marie Granet-Abisset. Ce projet ambitieux regroupe pour le moment des chercheurs grenoblois, lyonnais, parisiens et niçois. Il mobilisera des étudiants, notamment pour des sujets de thèse. Différentes actions de recherche et de valorisation seront conduites, alliant séminaires et colloques à des projets plus originaux autour du patrimoine ou de la réalisation d’un documentaire pour faire revivre la fameuse Nationale 7.


53 Fin 2013 Réseau

UniTeR-RA : la recherche pour et avec les territoires Le réseau UniTeR-RA a été mis en place pour développer la coopération entre le monde académique et le monde territorial autour de problématiques liées à l’aménagement du territoire. Présentation des enjeux de cette collaboration.

Comment fédérer chercheurs, universitaires et spécialistes de l’aménagement du territoire (collectivités locales, associations, bureaux d’études...) ? En créant un dispositif d’interface opérationnel, baptisé UniTeR-RA : Université – Territoires en Réseau Rhône-Alpes. Ce réseau réunit tous ces acteurs qui sont quotidiennement confrontés à la nécessité d’innover sur des sujets de plus en plus divers, complexes et interconnectés comme l’urbanisation, le transport, l’énergie, l’environnement...

acteurs ». Outre l’organisation de journées thématiques et de rencontres partenariales, le réseau UniTeR a été à l’initiative de dispositifs opérationnels tels que l’observatoire des stages. Dans le même esprit, le dispositif StaRTer permet de favoriser l’accueil d’étudiants en stage hors des agglomérations lyonnaises et grenobloises, aujourd’hui principalement en partenariat avec la Drôme et l’Ardèche.

« Nous sommes au carrefour des missions, voire des métiers de l’institution régionale », analyse Grégoire Feyt, responsable de l’ARC 7 et maître Réunir les acteurs qui sont de conférences à quotidiennement confrontés l’UJF – Grenoble 1, à la nécessité d’innover sur UMR PACTE – l’urbanisation, le transport, Territoires. Avant l’énergie, l’environnement... d’ajouter : « Mais, compte tenu de la multiplicité des disciplines scientifiques et des structures socio-professionnelles concernées, nous avons affaire à d’un côté une nébuleuse universitaire, de l’autre une nébuleuse territoriale. Il est donc essentiel d’apporter plus de lisibilité aux enjeux et ressources mutuels de la collaboration entre université et territoires en mettant en relation ces différents

Création d’une Interface Université – Territoires Outil privilégié de l’ARC 7 dans son rapport au monde territorial, le réseau UniTeR-RA participe activement à la constitution d’une interface Université – Territoires mise au service de l’ensemble des universitaires soucieux d’articuler leurs activités de recherche et de formation avec la demande territoriale. Dans cette perspective, le réseau UniTeR contribuera à l’organisation d’ici la fin de l’année 2013 d’une rencontre régionale visant à croiser les attentes et à définir des orientations partagées.


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ARC 8 _ INDUSTRIALISATION ET SCIENCES DU GOUVERNEMENT

Édito

« Nous sommes prêts à intervenir sur toutes les problématiques industrielles » « Pendant la période 2012 – 2013, le travail de coordination a consisté à mettre en cohérence les deux thèmes qui forment le domaine de compétences de notre ARC : l’industrialisation et les sciences du gouvernement. Tous deux se trouvaient parfaitement étrangers d’un point de vue historique et scientifique. Or, nous nous sommes rendu compte progressivement que nous avions énormément d’échanges possibles. Qu’il s’agisse du pilotage d’une entreprise ou d’une collectivité, les sciences pour l’ingénieur et les sciences du gouvernement se retrouvent derrière une même question scientifique : celle des outils d’aide à la décision. Cette convergence aura permis à chaque partie de faire un pas en avant en prenant en compte d’autres méthodes et d’autres sujets. Par l’exemple, comment les innovations techniques conçues pour l’industrie changent-elles l’organisation au sein des entreprises ? Ou inversement, comment les sciences du gouvernement peuvent-elles renouveler leurs questionnements en les étendant vers l’industrie ? À l’issue de cette première période, nous sommes très satisfaits d’être parvenus à faire fonctionner ce vaste ensemble. En valorisant, au-delà de Lyon et de Grenoble, les pôles de Saint-Étienne et de la Savoie. En intégrant les trois communautés, celles issues des sciences sociales, des sciences politiques et celle des ingénieurs et informaticiens. En faisant émerger des complémentarités et des sujets communs, notamment autour des notions de responsabilité et d’innovation. Si l’élaboration d’un programme scientifique cohérent a été notre premier succès, la réponse positive des communautés en constitue le pendant. Elles se sont bien mobilisées en portant des projets éminemment collaboratifs, et associant systématiquement des partenaires non universitaires. À l’heure de lancer le nouvel appel à projets, nous nous trouvons au cœur d’une actualité nationale marquée par les thèmes du renouveau industriel et du redressement productif. Au sein de l’ARC, nous sommes prêts à intervenir sur ces thématiques. D’ailleurs, nous avons mis en place un travail avec le comité d’orientation scientifique qui a pour enjeu de nous positionner à la pointe du débat. »

Daniel BRISSAUD Responsable scientifique de l’ARC 8


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Programme scientifique

Compétences et objectifs

L’ARC 8 « Industrialisation et sciences de gouvernement » analyse les défis économiques, sociaux et environnementaux des sociétés industrielles afin d’élaborer des méthodes et outils innovants permettant aux entreprises et aux acteurs socio-politiques de construire la croissance durable et intelligente de demain. Le programme scientifique de l’ARC 8 a pour ambition de constituer et d’animer une communauté scientifique capable de travailler en mode collaboratif avec les partenaires sociaux et économiques. Il vise également à favoriser les réponses aux appels à projets nationaux et internationaux, ainsi que les travaux de recherche constructifs pour les politiques locales, tant les politiques industrielles, d’innovation et d’industrialisation, que les politiques sociales, d’organisation et du territoire.

Fondé sur une approche originale, qui consiste à croiser l’étude des processus d’innovation pour l’industrie et le social et l’approche par les sciences de gouvernement, l’ARC 8 fait le pari que la conduite de l’action privée et publique peut s’ouvrir à de nouvelles connaissances, à la frontière des sciences sociales et des sciences de l’ingénieur.

Il recouvre six axes scientifiques construits pour résoudre les grandes questions publiques posées par l’industrialisation, l’innovation, les politiques publiques et sociales, et favoriser les échanges pluri-disciplinaires sur ces questions : Axe 1 : Pilotage des dispositifs pour l’innovation Axe 2 : Responsabilité sociale et publique Axe 3 : Pilotage des éco-systèmes industriels Axe 4 : Conception et innovation de produits

et de services durables Axe 5 : Ingénieries de gouvernement Axe 6 : Dynamiques sociales contemporaines.

À travers ce dispositif, l’ARC 8 souhaite créer en Rhône-Alpes le laboratoire scientifique de « l’industrialisation et des sciences de gouvernement », et se donne l’ambition d’un leadership européen.

Dans cette perspective, il s’est fixé des objectifs précis : redéfinir la performance des organisations, inventer de nouvelles valeurs, de nouveaux produits, de nouvelles économies et de nouveaux partenariats. Mais aussi expérimenter de nouveaux dispositifs d’action publique, évaluer et développer les outils de pilotage privé et public, décliner la notion de responsabilité sociale et publique, analyser l’incertitude dans le monde des marchés et des décisions publiques, et enfin intégrer la dimension internationale. Pour atteindre ces buts, l’ARC peut s’appuyer sur son originalité scientifique, aussi bien du point de vue de son objet que des communautés regroupées. Il fait valoir une offre de compétences alliant recherche fondamentale et appliquée, formation à la recherche et par la recherche, mise en réseau et ingénierie de projets, pilotage de projets collaboratifs, contribution au débat scientifique et stratégique et animation de réseau. Plus particulièrement, l’ARC privilégie les actions d’animation qui permettent de croiser les approches, défend l’apport des pratiques pluridisciplinaires pour la formation des jeunes chercheurs et s’applique à faire connaître les activités et l’expertise de Rhône-Alpes dans ce domaine.

L’ARC 8 en chiffres 300

chercheurs environ

30

laboratoires impliqués

20

établissements universitaires

concernés par l’ARC 8 au travers des laboratoires déclarés membres de l’ARC


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ARC 8 _ INDUSTRIALISATION ET SCIENCES DU GOUVERNEMENT

Janvier 2013 Interview

Décembre 2012 Remise de prix

25 bonnes pratiques pour l’innovation dans les clusters

Un observatoire de l’action publique urbaine

Anne Berthinier-Poncet reçoit son prix

Soutenue fin 2012, la thèse de Anne BerthinierPoncet, docteur en sciences de gestion de l’Université de Savoie, s’est vu décerner le Prix de thèse Fnege-Académie de l’entrepreneuriat et de l’innovation (AEI) 2013. La doctorante a consacré ses recherches aux mécanismes de gouvernance et d’innovation dans les clusters à la française. S’appuyant sur une étude comparative du technopole Savoie Technolac et des pôles de compétitivité Imaginove et Axelera, elle a identifié 3 leviers et détaillé 25 bonnes pratiques pour booster l’innovation des entreprises membres.

2 questions à Renaud Payre, professeur de science politique à l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Lyon, sur le programme « Transformation des expertises urbaines des années 1960 à nos jours ». — Comment ce projet a t-il vu le jour ? Renaud Payre : Le programme est né au terme d’un séminaire qui s’est tenu début 2013. Il est issu d’une collaboration entre les équipes du LARHRA (Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes) et de PACTE (Laboratoire de recherche en sciences sociales), en lien avec le laboratoire Triangle. Ce dernier associe le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon), l’Université Louis Lumière Lyon 2, l’Institut d’études politiques (IEP) de Lyon et l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne. — Quels sont les principaux enjeux ? Le programme observe la transformation des savoirs mobilisés dans l’action publique urbaine au cours des quatre dernières décennies. Face aux thèmes d’actualité que sont le développement durable, les politiques climatiques ou les dispositifs participatifs, les collectivités se dotent de nouvelles compétences transversales qui vont au-delà de leurs compétences traditionnelles plutôt techniques.


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Février 2013 Inédit

Futurprod, un défi aux enjeux majeurs En pilotant « Futurprod » pour l’ANR, l’ARC 8 a contribué au débat national sur l’avenir du système industriel. Valérie Rocchi, chargée de mission « recherche et innovation » de l’ARC, fait le point sur ce projet inédit.

Réunion de travail des experts FUTURPROD

— Quel était l’objet de cet atelier de réflexion prospective commandé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) ? Notre mission était d’imaginer les systèmes de production du futur, à l’échelle nationale et à horizon 2030. Nous avons travaillé sur 3 scénarios, puis 10 enjeux et 43 thématiques de recherche à lancer pour mieux appréhender les transformations à venir. Trente-six experts ont apporté leur contribution à l’occasion de six ateliers. — Quelles sont les conclusions ? Selon le scénario tendanciel, la France et l’Europe semblent se diriger vers une société a-industrielle. Face à ce « scénariocatastrophe », Futurprod a permis de dessiner trois schémas prospectifs. Le premier anticipe une industrie à très haute valeur ajoutée basée sur le développement de « technologies clés génériques ». Une organisation en territoires autonomes pour leur production et leur recyclage est au cœur du second. Quant au troisième, il défend une néo-industrialisation basée sur la rénovation du contrat social. — Ces réflexions vont-elles donner lieu à des retombées concrètes ? Absolument. Le prochain programme scientifique 2014 de l’ANR a été lancé le 31 juillet 2013. Le défi n°3 intitulé « stimuler le renouveau industriel » est clairement issu des travaux de Futurprod. C’est une grande réussite pour la communauté Systèmes de production rhônalpine et nationale.

Colloque du 12 février 2013

— Futurprod s’est déroulé entre janvier 2012 et mai 2013. Quel a été sont point d’orgue ? Valérie Rocchi : Le 12 février 2013, les résultats ont été présentés à Paris à l’occasion du colloque « Quelles recherches pour la production industrielle de demain ? » devant une centaine de décideurs et d’industriels de haut niveau.

— Il s’agissait donc d’un projet totalement inédit ? Oui, à la fois par son thème et par son approche transversale et pluridisciplinaire. Au niveau de l’ARC, notre capacité à relever ce challenge souligne l’effet de levier du dispositif de soutien de la Région : le travail antérieur mené au travers du cluster Gospi nous a permis d’acquérir la maturité et la structuration nécessaires au montage d’un projet de cette envergure en peu de temps.


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ARC 8 _ INDUSTRIALISATION ET SCIENCES DU GOUVERNEMENT

Avril 2013 Équipement

Avril 2013 Restitution

Révolution dans les méthodes de conception

DEEE et qualité environnementale

Pièces fabriquées par EBM (fusion par faisceau d’électrons)

Grenoble INP vient d’inaugurer un matériel de pointe. Seul équipement français de ce type en milieu universitaire, la machine de fabrication additive par faisceau d’électrons permet la réalisation de matériaux métalliques architecturés sur mesure, notamment de pièces de formes complexes impossibles à obtenir par des procédés classiques. En réduisant les déchets générés, elle se distingue également par sa dimension « éco-fabrication ». À l’occasion d’une réunion co-organisée avec l’ADEME le 4 avril 2013, Anne-Sophie Mérot, doctorante et enseignante à l’Université PierreMendès-France (UPMF) – Grenoble 2, a convié les parties prenantes pour une restitution de ses travaux de thèse. Menés en co-direction avec le Cerag (UPMF) et G-Scop (Grenoble-INP), ceux-ci visent à décrypter la gouvernance de la filière de recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Objectif : améliorer la prise en compte des principes d’éco-conception par les fabricants.

Juin 2013 Communication

Le hooliganisme vu de Liège Dans le cadre de la Journée-débat citoyenne organisée mi-juin pour les 25 ans de « Fan coaching », une structure inédite de prévention de la violence dans le sport de la ville de Liège, Thibaut Guigue, doctorant en science politique à l’IEP de Lyon, effectuait une communication. Intitulée « Enjeux de la mise en administration du supportérisme extrême », il s’agissait d’une première restitution dans le cadre de ses travaux de thèse visant à comparer les actions publiques de gestion des supporters de football susceptibles de troubler l’ordre public, à Bologne, Liège et Lyon.


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Octobre 2013 Journée d’étude

Vote électronique : une enquête pluridisciplinaire et internationale Faut-il avoir peur du vote électronique ? Ou représente-t-il l’avenir des démocraties électorales ? Cette question est au cœur du projet EVE.

Olivier Ihl

La journée d’étude organisée à Grenoble a donné lieu à une restitution à mi-parcours des recherches portant sur l’Évaluation du vote électronique (EVE). En France, le sujet fait débat depuis une dizaine d’années mais très peu d’études ont été publiées, Les enseignements issus et encore moins du projet Eve pourront d’enquêtes : « Nous participer à la définition des cherchons à recueillir instruments de vote du futur des connaissances à vocation scientifique pour prendre du recul par rapport aux éléments polémiques ou civiques qui ont dominé la question jusqu’à présent », explique Olivier Ihl, directeur honoraire de l’Institut d’études politiques de Grenoble et porteur du projet. « Cette journée nous a permis de confronter nos réflexions et de définir les hypothèses à explorer en vue d’une publication à l’automne 2014 », indique-t-il. Ce dernier mobilise une équipe internationale d’une douzaine de juristes, industriels, politistes, sociologues, psychologues et spécialistes en socio-informatique. L’objectif : établir un état des lieux des mises en œuvre du vote électronique dans trois pays plus ou moins avancés en la matière.

Alors que le débat s’amorce tout juste au Chili, l’expérimentation est en marche depuis plus de vingt ans aux États-Unis. Des machines à voter en France La France se situe quant à elle en zone intermédiaire : des machines à voter ont été utilisées pour la première fois à une large échelle (1,5 million d’électeurs) lors du scrutin présidentiel de 2007. En observant de très près ces réalités contrastées, le but du projet est de décortiquer les aspects économiques et techniques mais aussi politiques et sociétaux du vote électronique : quels sont les mécanismes de ces nouvelles pratiques électorales ? Quelle portée le vote électronique revêt-il pour les citoyens et pour les États ? Quelles relations induit-il entre les systèmes informatiques et les individus ? Les enseignements issus du projet Eve pourront ainsi participer à la définition des instruments de vote du futur.


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ARC 8 _ INDUSTRIALISATION ET SCIENCES DU GOUVERNEMENT

Octobre 2013 Workshop

Work in progress Octobre 2013 Groupe de recherche

Nom de code « Mapinnov » pour ce projet d’animation scientifique visant à établir la cartographie régionale des sciences de l’innovation.

Trois mois à Florence

Josua Gräbener

Le doctorant Josua Gräbener en sciences politiques (Laboratoire Pacte) est parti en septembre à l’Institut universitaire européen de Florence comme chercheur invité : trois mois mis à profit pour participer à un groupe de recherche dédié à l’économie politique des systèmes de formation en Europe. Soit une opportunité unique d’approfondir la dimension internationale et comparative de sa thèse. Celle-ci est consacrée à la mise en œuvre de la politique de formation continue en France et en Lombardie, et plus particulièrement aux arbitrages réalisés par les intermédiaires privés que sont les Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) dans la gestion des crédits publics issus du Fonds social européen.

À Grenoble, deux workshops consacrés au projet Mapinnov ont permis de définir l’épais cahier des charges. Pour Daniel Llerena, co-directeur de la fédération de recherche Innovacs, « l’enjeu est de dresser « L’enjeu est de dresser une une cartographie des compétences rhônalpines cartographie exhaustive de recherche en sciences et dynamique des de l’innovation à la fois compétences rhônalpines exhaustive et dynamique ». de recherche en sciences Au préalable, une série de l’innovation » d’entretiens de calibrage a été réalisée avec une trentaine de chercheurs. « Ceux-ci visaient à préciser comment ils appréhendent cet outil afin qu’il leur soit le plus utile possible et qu’il puisse s’appliquer au maximum de disciplines », détaille Daniel Llerena. Après un déploiement envisagé au cours du premier trimestre 2014, la base de données sera mise à disposition des acteurs et leur permettra de trouver rapidement des ressources complémentaires pour développer leurs projets de recherche. Avec un objectif double, puisqu’elle s’adresse non seulement à la communauté scientifique, mais aussi aux entreprises et aux institutions qui les accompagnent.


Crédits Document publié par les Communautés de recherche académique Rhône-Alpes (Dispositif ARC Rhône-Alpes) www.arc.rhonealpes.fr Contact : arc@diffusion.rhonealpes.fr Directeur de la publication : Frédéric Gaffiot Coordination : Corinne Sainte-Colombe Colloque

Conseil éditorial et rédaction : www.agence-ultramedia.com Graphisme : IC&K

Doctorat

Impression : GONNET Imprimeur www.gonnet-imprimeur.com

Crédits photos : © Région Rhône-Alpes : p. 3 © Innorobo : p. 8 © ARC Rhône-Alpes : p. 8, 9, 12, 14, 15, 19, 20, 21, 24, 32, 41, 53, 58, 59, 61, 62 Post-doctorat © I-Stock : p. 8, 26, 27, 29, 32 © Thomas Campagne : p. 10, 16, 22, 30, 38, 44, 50, 56 © Janice Haney Carr, Centers for Disease Control and Prevention : p. 13 © Stock-xchng : p. 18, 20, 46 , 49, 52 © Alexandra Caunes : p. 20, 21 © Laboratoire d’écologie alpine : p. 25 © LINA : p. 28 © Wilfried Elmenreich : p. 34 © Hellmuth, Obata and Kassabaum : p. 34 © Frédéric Chaput : p. 35 © SYMME/Université de Savoie : p.36 © CNRS Photothèque / SIMaP / Yves Delannoy : p. 37 © Château de Montchat : p. 40 Projet © ENS de Lyon / Laboratoire de Physique : p. 40 © Bibliothèques municipales de Grenoble : p. 42 © LHC / TIMA : p. 47 © GIPSA-Lab – Grenoble INP : p. 48 © Clotilde Latour : p. 52 © Grenoble INP : p. 60 © Shutterstock : p. 61, 62 Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’élaboration de ce document.

Dépôt légal : décembre 2013 ISBN : 978-2-9547517-0-2

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