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PRO JE T D' ARCH IT E CT UR E
Dualité
Extension bois sur habitation en pierre Canopée Réalisation à Esneux
A proximité du site protégé des carrières de la Gombe, cette extension posée à la fin d’une suite de deux petites maisons partage avec le site un caractère de relief mouvementé. La volumétrie animée, perchée sur son massif calcaire, offre des vues panoramiques et des espaces emplis de lumière. Ce nid d’aigle est un généreux cocon procurant une sensation apaisante à l’idée d’être blotti confortablement chez soi.
Grâce à son implantation et à ses formes minérales, le projet trouve naturellement sa place dans le tissu construit. Il crée un lien entre la suite des deux maisons de pierre et l’habitation voisine située en surplomb. En 2011, à l’acquisition de la maison, celle-ci avait une surface utile de 80 m2. L’agencement des espaces exigus ne permettait pas de profiter pleinement des abords et du jardin. L’accès principal se faisait par la cuisine, sur la voirie. Le jardin, situé au niveau de la chambre, n’était accessible que par la salle de bain ou par le parking. Il n’y avait pas de buanderie, ni d’espace de rangement de type vestiaire. Malgré ces inconvénients, le potentiel architectural était bien réel. L’objectif de l’intervention était d’agrandir la maison dans le but de pouvoir y vivre à quatre, mais aussi de retravailler tout l’existant afin de profiter du jardin tout en créant une coupure par rapport à la voirie.
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architrave – mars 2022 – n° 210
Toutes les pièces de vie ont été déplacées au niveau du jardin pour ne laisser qu’au rez-de-chaussée l’entrée, un bureau et une buanderie. Les chambres d’enfant se situent à l’étage de l’extension et une suite parentale a été aménagée dans la partie existante. Les circulations ont été revues de manière à favoriser les contacts avec l’extérieur et l’accès aux abords. Initialement, la maison était composée de deux volumes : un volume principal en pierre du pays et un second rehaussé en brique de béton. La préoccupation première fut de proposer un projet qui respecte au mieux le cadre bâti. Le programme visant une superficie supérieure à l’existant, il a fallu trouver un concept permettant à la petite maison de continuer à exister. L’idée a été de faire naître une volumétrie trouvant son essence dans les formes complexes du lieu. Pour parvenir à