Théorie de l'architecture - enjeux contemporains

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T H É O RI E

D E L ’ A RC H I T E C T U R E

E N J E UX CONTEM PORAI NS

Confrontation d’architectures à l’espace architectonique écrit par Dom Hans V A N D ER L A A N .

B UGGE NH OUT

HOUSE

- A RCO

HOUSE

D HAINAU T La l y D I P OMPEO Ali c e J AR ZAG U ET E MILIE R IG OLET Ar nau d



S O MMA I RE

BUGGENHOUT HOUSE

AGENCE KGVDS LEÇON 3 : DEDANS ET DEHORS

10 - 15

LEÇON 4 : PLEIN ET CREUX

16 - 21

LEÇON 5 : LIGNE, SURFACE ET VOLUME

22 - 25

LEÇON 12 : DISPOSITION DU MUR - DISPOSITION DE LA MAISON

26 - 34

CONCLUSION

ARCO HOUSE AGENCE PEZO Y VON ELLRICHSHAUSEN LEÇON 3 : DEDANS ET DEHORS

42 - 45

LEÇON 4 : PLEIN ET CREUX

46 - 49

LEÇON 5 : LIGNE, SURFACE ET VOLUME

50 - 54

LEÇON 12 : DISPOSITION DU MUR - DISPOSITION DE LA MAISON

55 - 60

CONCLUSION


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BUGGENHOUT HOUSE AGENCE KGVDS

L’agence Office KGDVS a été créée en 2002 par Kersten Geers et David Van Severen et est établie à Bruxelles. Van Severen et Geers ont tous deux étudié l’architecture à l’Université de Gand et à la Escuela Técnica Superior de Arquitectura de Madrid. En 2005, l’agence remporte deux concours internationaux : l’un pour une nouvelle capitale administrative pour la Corée du Sud, l’autre pour un passage frontalier entre les États-Unis et le Mexique. En automne 2008, Office KGVDS représente la Belgique lors de la 11e Biennale d'architecture de Venise. En 2010, l’agence est invitée par le commissaire d’exposition Kazuyo Sejima (SANAA) à participer à la 12e Biennale d'architecture de Venise. Le projet réalisé en collaboration avec le photographe Bas Princen remporte le Lion d’Argent pour les jeunes participants les plus prometteurs. Au même moment, la Villa Voka et le masterplan de Kortrijk Xpo sont nominés pour le Mies Van Der Rohe Award. Tous deux enseignent à l’Université de Gand, à l’école polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse et à l’institut Berlage en Hollande. La Buggenhout villa a été réalisée entre 2007 et 2010. Elle est située au milieu d’une parcelle entre les bois et les champs du village Buggenhout. La maison ne s’étend pas jusqu’au bord de la parcelle ce qui la rend indépendante. La clôture métallique qui définit le parcellaire fait partie intégrante du design et définit le volume de la maison. Un accès voiture est créé tout autour de la maison. La maison est composée de deux niveaux. Le rez-de-chaussée qui s’ouvre vers l’extérieur, appelé ‘’outside house’’, et le premier étage beaucoup plus fermé avec des vues sur le paysage rural, appelé ‘’inside house’’. Le rez-de-chaussée est considéré comme un patio recouvert d’une toiture en bois vêtu d’une membrane noire, l’étage, qui vient abriter des pièces dans son épaisseur. Le patio est composé de deux couches de briques porteuses peintes en blanc, disposées sur une plateforme en béton. Tous les détails du projet ont été désignés pour être invisibles de l’intérieur permettant une vue dégagée sur le paysage.

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LEÇON 3 DEDANS ET DEHORS

« Notre demeure humaine est donc faite d’une intéraction de trois espaces délimités qui tour à tour s’appellent et se rejettent ; nous les dénommerons, par ordre et à partir du plus restreint de ces espaces : cella, cour, domaine. Dès lors que l’efficacité architectonique des trois délimitations ne possède pas la même intensité, le dedans n’a pas non plus, dans chacun des cas, une densité égale. Au regard du dedans intîme de la cella, l’espace de locomotion plus vaste que représente la cour équivaut à un dehors ; tandis que ce dernier espace représente à son tour un dedans au regard du grand domaine. La triple articulation du dedans absolu au sein du dehors absolu de la nature nous révèle donc l’existence de deux relations secondaires dedans-dehors : entre cella et cour, d’un part, et entre cour et domaine, de l’autre part.»

VAN DER LAAN Dom Hans, L’espace Architectonique, 1989, E. J. Brill, p.31. -8-


Rez de cha ussée

Hypothèse 1

Hypothèse 2

Cella

Cou r

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Domaine


REZ DE CHAUSSÉE

La définition du dedans et du dehors est assez complexe dans la Buggenhout Villa, en effet l’architecte considère le rez-de-chaussée comme un patio. L’étage supérieur lui, est nettement plus fermé. Il y a une réelle volonté de l’architecte de dissocier les deux niveaux, cela se ressent également par le changement de matériaux. Nous avons donc distinctement analysé les deux étages. Pour le rez-de-chaussée nous avons plusieurs hypothèses : La première est de considérer les pièces des coins, qui sont ouvertes sur deux côtés faisant partie du domaine et qualifiées comme des espaces extérieurs. Le module central du bâtiment, qui abrite la circulation est lui considéré comme la cour. Il reste donc quatre cellas. La deuxième hypothèse est plus nuancée. En effet il s’agit de considérer les pièces en coin comme des cours, ce changement de statut peut être expliqué entre autres par le changement de sol qui s’opère entre cet espace et le domaine, et également par fait que ce sont des éléments couverts. C’est donc un espace « ambigu »..

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Rez + 1

Hypothèse 1

Hypothèse 2

Cella

Cou r

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Domaine


REZ +1

Dans la première hypothèse on considère, dans la continuité du rez-de-chaussée la circulation comme une cour. La deuxième hypothèse considère que la cour s’étend sur toute la longueur du bâtiment, car les pièces adjacentes à la circulation sont indéfinies, n’ont pas de portes leur permettant d’être autonomes et permettent de distribuer les autres pièces. Elles prennent alors part à la circulation de la maison.

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LEÇON 4 : PLEIN ET CREUX

“Nous voyons les murs, lesquels ont une forme, et c’est ce qui nous permet de nous faire une certaine représentation de l’espace qu’ils délimitent. (...) L’espace architectonique acquiert sa visibilité de par la forme du mur, tout comme l’espace naturel est redevable de son habitabilité à la délimitation d’un dedans. (...) Avoir une forme visible est le propre du massif et non de l’espace”.1

1

VAN DER LAAN Dom Hans, L’espace architectonique, 1989, E. J. Brill, p.40. - 14 -


Rez d e chau ssée

x 4

x 4

x 1

Hyp othèse 1

x 4

x 2

x 1

Hyp othèse 2

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x 2


REZ DE CHAUSSÉE

Une nouvelle fois nous étudions les deux étages de manière indépendante. Le plan des pleins et des creux nous permet d’établir deux hypothèses. La nuance se trouve dans le fait de considérer ou non les colonnes qui délimitent le jardin de la maison. Dans la première hypothèse, on ne prend pas les colonnes en compte et on identifie trois entités différentes. La 1ère : deux plaques, formant un angle. Selon Van der Laan il n’y a pas d’espace architectonique ni de proximité mutuelle, car les murs ne se répondent pas. Cependant nous sommes bien dans un espace architectonique, car il s’agit soit d’une cour, soit du domaine, comme nous l’avons établi dans leçon 3. La 2e : trois plaques, formant un U, créant un espace architectonique. La 3e : quatre plaques, créant un espace architectonique. Dans la deuxième hypothèse, lorsque l’on prend en compte les colonnes, on détermine quatre entités. Cette lecture du plan est plus complexe. La 1ère : deux plaques, formant un angle et quatre barres suffisamment rapprochées pour créer un espace architectonique. La 2e : trois plaques, formant un U, créant un espace architectonique. La 3e : quatre plaques, créant un espace architectonique. La 4e : trois plaques formant un U, et trois barres, créant un espace architectonique. Ces deux hypothèses déterminent une lecture dans deux directions en accord avec les hypothèses de dehors et dedans. Pour la suite de notre développement nous choisirons l’hypothèse n°1, en effet nous sommes plus en accord avec nos schémas de dedans dehors, où les éléments de coin n’ont pas de proximité mutuelle et sont donc des cours ou une partie du domaine.

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Rez + 1

x 6

x 3

Hyp othèse 1

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REZ +1 A cet étage, il n’y a plus de colonne, on a donc plus qu’une seule hypothèse. On trouve deux entités. La 1ère : trois plaques, créant un espace architectonique La 2e : quatre plaques, créant un espace architectonique Cette hypothèse permet de créer une lecture linéaire du plan en accord avec l’hypothèse n°2 du chapitre dedans dehors. Pour la suite de notre développement, nous choisirons l’hypothèse n°1, en effet nous sommes plus en accord avec nos schémas de dedans dehors, où les éléments de coin n’ont pas de proximité mutuelle et sont donc des cours ou une partie du domaine.

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LEÇON 5 LIGNE, SURFACE ET VOLUME

“Ainsi nous prenons possession de l’espace non seulement en nous y mouvant corporellement, ni seulement en nous faisant une représentation des formes tant de l’espace que de la masse, mais encore en prenant connaissance de la quantité que revêt l’étendue spatiale”1

1

VAN DER LAAN Dom Hans, L’espace architectonique, 1989, E. J. Brill, p.55-56. - 20 -


Colonne

Vide entre 2 colonnes : 11 colonnes = 1 travée

Largeur d’un module : 4 travées

Un module

Composition du plan : 9 modules intérieurs et 12 extérieurs

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DE LA COLONNE À LA TRAME

Les plus petits éléments de composition présents dans la maison sont les colonnes du rez-de-chaussée. Elles seront donc nos éléments de base. On a donc au départ une colonne. L’espacement entre les deux colonnes est de onze colonnes. On retrouve quatre fois l’espacement de deux colonnes formant le côté d’un carré. Ces carrés sont répétés vingt et un fois, formant ainsi une trame de composition. Les neuf carrés centraux correspondent à la partie bâtie et les six carrés de part et d’autre du bâti sont les partis extérieurs.

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LEÇON 12 DISPOSITION DU MUR - DISPOSITION DE LA MAISON

“L’articulation du mur opérée par les parties ouvertes et les parties fermées répond à une triple exigence. En tout premier lieu, une ouverture partielle du mur est nécessaire afin de nous permettre d’accéder à l’espace qui isole et d’être ainsi à même d’expérimenter cet espace. Ensuite, le mur doit être troué pour qu’apparaisse son épaisseur, afin de nous permettre de voir sa forme. Enfin, le mur doit s’articuler en diverses parties, nous fournissant ainsi le moyen de connaître sa grandeur, sa quantité.”

1

VAN DER LAAN Dom Hans, L’espace Architectonique, 1989, E. J. Brill, p.175. - 23 -


7

5 7 1

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LE MODULE Nous nous sommes intéressés à un module correspondant à un carré défini dans la leçon précédente. La dimension de ce module est de un pour l’épaisseur du mur, de sept dans la largeur et profondeur de la pièce et de cinq pour la hauteur. Selon le traité de Van der Laan, la hauteur devrait être de sept pour obtenir une proximité mutuelle parfaite. Ici, la proximité mutuelle est plus petite, mais reste vivable, car elle est plus grande que la proximité de l’homme.

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Hypothèse 1 - Rez d e chau ssée

Pas de prox imi té mutuelle

Un e prox imité mutuelle

Deux prox imi tés mutuelles

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REZ DE CHAUSSÉE

Dans le rez-de-chaussée, nous analysons les différentes entités identifiées dans la leçon 4. Les éléments aux coins n’ont pas de proximité mutuelle ce qui conforte notre première intuition de considérer les coins comme des cours ou le domaine. La deuxième entité possède une proximité mutuelle, le module pourrait donc s’étendre vers le haut et dans un sens. La troisième possède deux proximités mutuelles grâce aux ouvertures sur chacun des murs.

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Hyp othèse 1 - Rez +1

Un e prox imité mutuelle

Deux prox imi tés mutuelles

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REZ +1 Nous avons les mêmes éléments qu’au rez-de-chaussée, excepté le premier élément qui n’avait pas de proximité mutuelle.

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Proxi mi té mutuelle

Pas de proxi mi té mutuelle

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DE LA CELLA À LA COUR

Cependant l’hypothèse de dedans dehors que nous avons retenue, possède une cour qui fait toute la largeur de la maison. Les séparations, qui définissent des proximités mutuelles, sont en accord avec les cellas. Cependant, si le centre est une cour de trois modules, alors il n’est pas nécessaire de délimiter les séparations. On crée ainsi une cour.

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CONCLUSION

L’analyse de la Burgenhout Villa selon le traité de Van der laan est en accord avec la volonté de l’architecte. Dans un premier temps il différencie les deux étages, de la composition aux détails architecturaux tels que la matérialité, le traitement des ouvertures, … Dans nos analyses on lit clairement la différence de composition, de la délimitation du dedans dehors, à l’analyse des pleins et creux. Le rez-de-chaussée est qualifié de « outside house » par l’architecte, il y a une véritable volonté d’ambiguïté entre l’intérieur et l’extérieur, nous l’avons ressenti lorsque nous avons voulu qualifier le dedans et le dehors, où certains modules pouvaient être qualifiés de cour ou de domaine. A l’étage supérieur, appelé, « inside house » on a un espace beaucoup plus fermés, délimité en module avec une proximité mutuelle forte. Ce sont des espaces beaucoup plus repliés sur eux même. Dans notre définition de la cour faisait trois modules, nous observons alors que l’espace pourrait être moins délimité, mais sera alors moins en accord avec la volonté de l’architecte.

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ARCO HOUSE AGENCE PEZO Y VON ELLRICHSHAUSEN

La maison Arco a été réalisée en 2011 au Chili par l’agence Pezo y Von Ellrichshausen. Mauricio Pezo et Sofia Von Ellrichshausen se sont rencontrés en 2002, alors que Sofia Von Ellrichshausen était encore étudiante. Quelques semaines après, dès la fin de son mémoire, ils décident de monter une agence au Chili. Mauricio Pezo est un architecte chilien, il a obtenu le prix jeune architecte dans son pays en 2006 ainsi que le prix art municipal par la mairie de la conception en 2013. La maison Arco s’inscrit dans un contexte économique et historique important du Chili. En effet, le terrain se situe dans la zone la plus touchée par le séisme qui a eu lieu en 2010. Leur projet est de reconstruire la maison détruite de deux artistes. La maison est composée de différents éléments architecturaux facilement identifiables. Une base en béton armé, des poutres et des piliers métalliques et enfin de vastes vitrages. La maison a une forme géométrique simple, un prisme à quatre niveaux dont le premier est enraciné dans le sol. Les caractéristiques principales de ce projet sont l’honnêteté structurelle et l’élémentarité de la forme qui en font un projet limpide. On retrouve également des lignes verticales et horizontales alliées avec de grands vitrages ce qui permet de créer une maison « légère ». On retrouve au milieu de la maison, un volume de circulation verticale ouvert sur les 4 étages. La lumière y joue un rôle central, en effet on peut observer lors de notre ascension une augmentation de la lumière zénithale. Ce volume de circulation divise la maison en deux parties, ce qui créer six pièces sensiblement identiques. Les pièces sont définies par les rares meubles présents dans l’épaisseur des murs qui définissent le volume de circulation.

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LEÇON 3 DEDANS ET DEHORS “ C ’est grâce à l’appui fourni par la mixité du sol que le mouvement effectué par nos membres se developpe jusqu’à devenir le déplacement complet du corps; c’est en faisant appel au mouvement du corps que notre vision binoculaire se déploie jusqu’à devenir notre vaste champ visuel. En effet, dans notre existence, chaque manifestation d’un ordre supérieur doit s’appuyer sur une manifestation d’odre inférieur pour arriver à atteindre son plein épanouissement. C’est ainsi que les zones de notre espace d’experience, qui correspondent aux manfestations de notre exisentence en tant qu’êtres vivants, sont, elles aussi, essentiellement fonction l’une de l’autre. L’ espace que réclame notre marche doit nous appa- raître comme un élargissement de l’espace à l’intérieur duquel s’exerce notre activité, et notre champ visuel comme l’épanouissmenent complet de l’espace requis pour la marche. Notre espace d’expérience se présente dès lors comme un espace composé, une superposition d’espaces qui vont chaque fois s’élargissant: un espace d’ation, un espace de locomotion et un champ de vision, le plus restreint se situ- ant chaque fois au centre de cului qui le dépasse en extension.”

VAN DER LAAN Dom Hans, L’espace architectonique, 1989, E. J. Brill, p.29. - 39 -


H ypothèse 1

H ypothèse 2

C ella

C our

Domaine H ypothèse 3

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REZ DE CHAUSSÉE

Les plans de la maison Arco sont sensiblement similaires aux différents étages, nous avons donc choisi d’étudier le plan du rez-de-chaussée, où l’on trouve les deux pièces de vie ainsi qu’une terrasse. Dans la première hypothèse, les cellas sont définies comme étant des espaces d’actions et d’intimité intérieures, la cour représente l’espace de circulation situé au centre du bâtiment et le domaine est le contexte dans lequel s’inscrit le projet. Le noyau de circulation est situé au centre et divise le tout. Dans la deuxième hypothèse, nous avons pris en compte le vitrage fixe comme un mur ce qui a des répercussions sur l’espace architectonique prédéfinies dans l’hypothèse 1. En effet la cella est réduite à une pièce au rez-de-chaussée et le domaine s’étend dans le bâtiment. La cour n’est donc plus au centre de l’espace architectonique. Dans la troisième hypothèse, nous avons choisi de ne pas considérer le verre comme élément constituant l’espace, car il ne crée par de barrière visuelle. Le domaine s’étend donc tout autour de la cour.

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The St.Benedictusberg Abbey a Vaals par Hans Van der Laan

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LEÇON 4 PLEIN ET CREUX “Un massif illimité est sans forme. Dans le massif limité, chaque surface a toujours son répondant dans la surface qui lui est opposée, ce qui est la condition même pour qu’il y ait une forme.”

VAN DER LAAN Dom Hans, L’espace architectonique, 1989, E. J. Brill, p.41. - 43 -


x 1

x 2

Hypothèse 1 et 3

x 1

x 1

x 1

Hypothèse 2

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REZ DE CHAUSSÉE

En prenant l’hypothèse que le verre ne constitue pas les murs. On peut dissocier le bâtiment en trois. Deux espaces constitués de barres qui sont trop éloignées pour créer un espace architectonique et un espace composé de deux plaques qui se répondent, ce qui crée un espace architectonique et une proximité mutuelle. Tandis que dans l’autre hypothèse, où le verre constitue les murs, les trois espaces sont constitués de plaques. Le premier espace, constitué de quatre plaques, est un espace architectonique et a une proximité mutuelle dans un des deux sens, car on peut distinguer l’épaisseur d’un des deux murs qui se répondent. Le deuxième espace, reprenant le noyau de circulation, est aussi un espace architectonique avec une proximité mutuelle. Pour le troisième espace délimité par trois plaques, nous sommes dans un espace architectonique, mais nous n’avons pas de proximité mutuelle, car l’épaisseur d’aucun des murs qui se répondent n’est visible.

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The St.Benedictusberg Abbey a Vaals par Hans Van der Laan

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LEÇON 5 LIGNE, SURFACE ET VOLUME “Les mesures du carton peuvent varier dans l’intervalle que représente la marge, le carton lui même reste de la même grandeur. [...] En ce sens que les deux dimensions d’une surface peuvent varier dans les limites d’un type de grandeur .” 1

1

VAN DER LAAN Dom Hans, L’espace architectonique, 1989, E. J. Brill, p.68. - 46 -


LA COLONNE COMME UNITÉ DE COMPOSITION Pour l’Arco House, l’unité de mesure qui par sa répétition définit l’espace est la section de la structure. Cet élément nous permet de tracer la trame de base du projet. Tout est organisé par ses trames comme l’épaisseur des murs, l’emplacement des colonnes, le noyau central, … L’Arco House est un projet ou le vide domine le plein, cependant c’est le plein qui défini et ordonne le vide.

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ANALYSE DU VIDE

Colonne

Vide entre 2 colonnes : 14 colonnes = Une travée

Longeur du carrée: 1 travée

Espace intérieur : 2 carrés

Espace extérieur: 1 carré

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ANALYSE DU PLEIN

Colonne

Longeur du mur 1 : 8 colonnes

Largeur du mur 2 : 3 colonnes

Largeur de la travée : 4 colonnes

Carré du noyau

Composition du plan : 9 carrés

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The St.Benedictusberg Abbey a Vaals par Hans Van der Laan

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LEÇON 12 DISPOSITION DU MUR - DISPOSITION DE LA MAISON “L’espace total n’est pas déterminé par une addition d’espaces élémentaires, mais par une relation avec un espace élémentaire faisant fonction d’unité.”

1

VAN DER LAAN Dom Hans, L’espace architectonique, 1989, E. J. Brill, p.185. - 52 -


Pas de prox im ité mutuelle

1

4

3

Espac e pl us petit que l’es pace de proximité de l’homme

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HYPOTHÈSE 1 Dans l’hypothèse 1, les pièces autour de la circulation n’ont pas de proximité mutuelle, car les distances entre les éléments structurant les espaces sont trop éloignées entre eux. Ce qui correspond à notre hypothèse 3 de dedans - dehors. L’analyse suivante nous montre que les espaces suivants devraient être considérés comme faisant partie du domaine alors qu’on parle ici d’espace de vie qui devrait s’apparenter à la cella. Pour le noyau central, les murs sont trop épais pour l’espace qu’il compose. La forme de l’espace n’est donc pas distincte de la forme des murs, il y a le même ordre de plein et de vide. La proximité mutuelle, selon Van der Laan, n’est pas parfaite, l’espace engendré est trop étroit. Ce n’est donc pas un espace de vie, mais plus un espace de circulation. Ce qui coïncide avec notre hypothèse de départ.

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Pas de proximité mutuelle

10

1

Pas de proximité mutuelle

Même ordre de plein et de vi d e

1

4

3 - 55 -


HYPOTHÈSE 2

Dans l’hypothèse deux, malgré le fait que l’on considère le verre comme composant du mur, la proximité mutuelle n’existe pas dans les pièces se trouvant autour de la circulation, car les distances entre les barres sont trop éloignées. Concernant l’espace de circulation, l’observation réalisée pour la première hypothèse reste inchangée.

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CONCLUSION L’Arco House remet en cause le traité de Van Der Laan, de par l’utilisation de ses matériaux et la dimension de ses espaces qui ne permettent selon lui ni espace architectonique ni proximité mutuelle. On devrait donc considérer qu’il n’y a pas d’espace de vie, de cella, dans ce bâtiment. Ce qui n’est pas le cas sachant qu’on parle ici d’une maison munie d’espaces intimes et non d’un lieu public.

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