PARIS # MARRAKECH Jeudi 29 décembre 2016 - 18h 7 Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris En duplex à Marrakech au Palace Es Saadi - 17h
RTCURIAL
lot n°6, Jacques Majorelle, Moussem dans les Chiadma au printemps (dÊtail) p.20
PARIS # MARRAKECH
Jacques Majorelle et ses contemporains III Art moderne et contemporain arabe et international Urban art Jeudi 29 décembre 2016 – 18h 7 Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris En duplex à Marrakech au Palace Es Saadi - 17h
lot n°76, El Seed, Sans titre - 2013 (détail) p.135
lot n°38, Mahmoud Mokhtar, Au bord du Nil (détail) p.82
lot n°49, Ahmed Cherkaoui, La Vierge - 1963 (détail) p.98
Pour les lots en provenance hors CEE,il convient d’ajouter : 5, 5 % du prix d’adjudication pour les lots précédés de ce symbole. Lots en importation temporaire : 23 et 38
lot n°14, Jacques Majorelle, Groupe de femmes en forêt, Guinée (détail) p.38
INDEX
A
B
C
ABBOUD, Shafic - 33, 36, 60, 61, 62 ADNAN, Etel - 37 AL-AZZAWI, Dia - 35, 67 ARMAN - 63
GARDIER, Raoul du - 23 GHARBAOUI, Jilali - 50 à 53 GIRARDOT, Louis-Auguste - 1
Q
QUINQUAUD, Anna - 28, 29
R
H BEIKIRCH, Hendrik - 81 BELKAHIA, Farid - 32 BENANTEUR, Abdallah - 34, 68, 69 BESANCENOT, Jean - 30, 31 BENAOUM, Tarek - 79 BEZOMBES, Roger - 19, 20 BINEBINE, Mahi - 54 BUFFET, Bernard - 56 à 59
CHERKAOUI, Ahmed - 49
D
DEHODENCQ, Alfred - 24 DEMNATI, Amine - 70, 71, 72 DINET, Étienne - 27 DUFY, Raoul - 39
E
G
EL GLAOUI, Hassan - 40 à 48 EL SEED - 76 ERNST, Rudolf - 25
HENEIN, Adam - 66
I J L
S INKMAN - 80
JONONE (John Perello dit) - 82
LEGRAND, Edy - 15 à 18
M
MAJORELLE, Jacques - 5 à 14 MEHADJI, Najia - 75 MELEHI, Mohamed - 64, 65 MOKHTAR, Mahmoud - 38
P
T
R'BATI, Mohamed Ben Ali - 3, 4 ROUSSEAU, Henri - 26
SCHMIED, François-Louis - 21, 22 SHOOF - 78
TALAL, Chaïbia - 73, 74
Y
YACOUBI, Ahmed - 55
Z
ZEPHA - 77
PONTOY, Henri - 2
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
9
Jacques Majorelle et ses contemporains
1
Louis-Auguste GIRARDOT 1856-1933
Jeune femme au vase Huile sur toile Signée et datée en haut à droite «LA. GIRARDOT -1903-» 81,50 x 56,50 cm Provenance: Collection particulière, France Oil on canvas; signed and dated upper right 32.09 x 22.24 in.
6 000 - 8 000 €
12
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
2
Henri PONTOY 1888-1968
Le souk aux moutons Huile sur toile Signée en bas à droite «Pontoy» 81 x 100 cm Provenance: Offert par l'artiste à la mère de l'actuel propriétaire Collection particulière, France Oil on canvas; signed lower right 31.89 x 39.37 in.
18 000 - 25 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
13
3
4
Mohamed Ben Ali R'BATI 1861-1939
Mohamed Ben Ali R'BATI 1861-1939
Le charmeur de serpent
La circoncision
Gouache sur papier Signé en arabe en bas à droite 44,50 x 60 cm
Aquarelle sur papier Signé en arabe en bas à droite 43 x 60 cm
Provenance: Collection particulière, France
Provenance: Collection particulière, France
Gouache on paper; signed in Arabic lower right 17.52 x 23.62 in.
Watercolor on paper; signed in Arabic lower right 16.93 x 23.62 in.
15 000 - 20 000 €
30 000 - 40 000 €
3
14
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
4
Notes
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Marché à Saint-Louis, Sénégal
Moussem dans les Chiadma au printemps
Djebel Zerhoun, le moulin à l'huile ou Le mur blanc, Moulay Idriss (Moyen Atlas)
Arborescence
Souk à Marrakech
Fr
Fils de l’ébéniste Louis Majorelle, Jacques Majorelle, né en 1886 baigne dès son enfance dans le courant Art Nouveau dont son père est l’un des représentants les plus illustres. C’est dans cet environnement artistique exceptionnel que sa vocation s’éveilla sans peine. Inscrit en 1901 à l’École des Beaux-arts de Nancy, il entreprend des études d’architecture qu’il abandonne rapidement pour la peinture. Il s’inscrit en 1903 à l’Académie Julian à Paris. Il fit son premier voyage en 1909 en Espagne et en Italie. Il découvre, à l’instar les peintres impressionnistes avant lui et des premiers orientalistes, une lumière inconnue car lointaine des éclairages lorrains. Sa palette va donc naturellement s’orienter vers plus de contrastes et de jeux de couleurs. Trois séjours prolongés en Égypte entre 1910 et 1913 vont sceller définitivement son destin. Un attrait irrésistible pour cette région du monde le pousse à aller admirer ces paysages aux couleurs de feu. Jacques Majorelle ne sera pas un peintre d’atelier mais un artiste voyageur. Il débarque au Maroc en sep-
16
tembre 1917, et arrive à Marrakech au mois d’octobre accueilli par le maréchal Lyautey. Envoûté par le charme de la ville, il décide de s’y installer. Après l’agitation de Marrakech, Jacques Majorelle recherche la solitude du désert et entreprend une série d’expéditions dans l’Atlas entre 1919 et 1922. Les paysages deviennent ses sujets de prédilection ainsi que les fabuleuses villes fortifiées, les kasbahs et plus particulièrement celle d’Anemiter dans la vallée d’Ounila. Les nombreuses œuvres qu’il rapporte font l’objet d’une exposition à Paris dans la célèbre galerie Georges Petit du 16 au 30 janvier 1922 avec quatre-vingt-dixsept tableaux consacrés au Grand Atlas (vallée de Télouet et d’Ounila et vallée de Reraïa). Lyautey visite l’exposition et achète trois tableaux pour sa résidence à Rabat, c’est une consécration pour le jeune artiste. Jacques Majorelle, devenu le peintre de l’Atlas, séjourne encore de juin à septembre 1928 à Anemiter et de novembre 1928 à janvier 1929 à Ouarzazate. À partir de cette période, l’artiste introduit l’or et l’argent en les
Paris # Marrakech
RTCURIAL
combinant aux autres couleurs de sa palette. Il réussit à dépouiller les métaux précieux de leur influence décorative pour le faire jouer le rôle de simples couleurs. Les œuvres peintes pendant ce séjour représentent essentiellement les Kasbahs de l’Atlas ; elles seront exposées à Casablanca et à Paris, à la galerie de la Renaissance. Le succès est immense. Le public parisien vient à la rencontre de Majorelle, passionné par l’aspect documentaire de son œuvre et fasciné par son écriture picturale. Un album intitulé Kasbahs de l’Atlas et tiré à cinq cent vingt exemplaires, paraît en 1930. La critique est unanime, tous les amateurs apprécient la perfection et la somptuosité de la gravure. En 1923, il fait l’acquisition d’un grand terrain à Marrakech et y fait construire sa maison, connue aujourd’hui sous le nom de « Villa Majorelle », entourée d’un parc de quatre hectares peuplés d’essences rares. La découverte de l’Afrique sub-saharienne entre 1945 et 1952 comble son insatiable curiosité pour ce continent. L’artiste visite le
29 décembre 2016 18h. Paris
Soudan, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Guinée. Ses œuvres consacrées aux forêts équatoriales, aux femmes noires, aux marchés et aux fêtes villageoises sont ensuite exposées à Casablanca en 1948 puis à Abidjan en 1952. Les critiques lui donnent le titre de maître. Durant ces années de pérégrinations artistiques sur le continent africain, Jacques Majorelle revient régulièrement dans sa villa de Marrakech ; il retourne également dans la région la plus chère à son cœur : l’Atlas, dans la vallée d’Ounila et surtout dans le village d’Anemiter peint tant et tant de fois. Blessé, il ne peut plus voyager et passe les dernières années de sa vie à Marrakech. Jacques Majorelle décède à Paris en 1962 et repose à Nancy, aux côtés de son père. Ouvrages consultés: Félix Marcilhac, Les Orientalistes, Jacques Majorelle, ACR Éditions, Paris, 1995 Nancy, Musée des Beaux- arts, Paris, Institut du Monde Arabe, Rétrospective Jacques Majorelle, 1999-2000
Danseuses marocaines à Télouet
Les couvertures noires, Marrakech
Halte de chameliers à Goulimine
Toundout
Groupe de femmes en forêt, Guinée
En
Son of the cabinetmaker Louis Majorelle, Jacques Majorelle, born in 1886, is immersed in the Art Nouveau movement through his childhood as his father is one of the most supporter of the style. He enrolls in the École des Beaux-Arts of Nancy in 1901, where he begin his studies in architecture but quickly abandons it for painting. He enrolls in the Académie Julian in Paris in 1903 and takes his first trip to Spain and Italy in 1909. Just like the Impressionists and the first Orientalists before him, he discovers there an unfamiliar light. His palette begins to change as he uses stronger contrasts and a broader range of colors. Three long stays in Egypt seal his destiny: Jacques Majorelle will not be a studio painter but a travelling artist. He arrives in Morocco in September 1917 and travels in October in Marrakech, where Marshal Lyautey welcomes him. Captivated by the Charm of the city, he decides to make it his home. After a hectic time in Marrakech, Jacques Majorelle
seeks out the solitude of the desert and undertakes a series of expeditions in the Atlas Mountains between 1919 and 1922. Landscapes become his favorite subject in addition to the remarkable fortified cities and Kasbahs, especially the Kasbah of Anemiter in the Ounila Valley. The many paintings he brings back from his travels are exhibited in Paris at the famous Georges Petit Gallery from January 16 to 20, 1922, with ninety-seven paintings of the Grand Atlas Mountains, including the Telouet, Ounila and Reraya valleys. Lyautey visits the exhibit and purchases three paintings for his residence in Rabat. Jacques Majorelle, now the established painter of the Atlas Mountains, spends June to September 1928 in Anemiter, and November 1928 to January 1929 in Ouarzazate. During this period the artist begins to use gold and silver by mixing them with the other colors of his palette. He succeeds in eliminating
29 décembre 2016 18h. Paris
the decorative influence of these metals by presenting them as ordinary colors. Most works painted during this period belong to the "Kasbahs de l’Atlas" series, exhibited in 1929 in Casablanca and in Paris at the Galerie de La Renaissance in 1930. It is a tremendous success. The Parisian public warmly welcomes Majorelle, impressed by his pictorial style and fascinated by the inherent documentary quality of his work. An album untitled "Kasbahs de l’Atlas" is published in 1930 in a limited edition of 120 copies. Critics are unanimous and connoisseurs are appreciative of the perfection and sumptuousness of the prints. In 1923, Jacques Majorelle purchases a large piece of land in Marrakech where he builds his villa, known today as the "Villa Majorelle", in the center of a four hectare garden of rare plants. His discovery of sub-Saharan Africa between 1945 and 1952 during three voyages satisfied his insatiable curiosity for the African continent. The artist
RTCURIAL
visits French Sudan, Niger, Côte d’Ivoire, Guinea, and Senegal. His paintings of the equatorial forests, village festivals, African women and dancers are exhibited in Casablanca in 1948 and in Abidjian in 1952 to considerable acclaim. Critics start calling him "maître". During these years of African wondering Jacques Majorelle returns to his Marrakech villa on a regular basis. He also travels to the region he loves the most, the Ounila valley in the Atlas range, and stays in the Anemiter village he has painted so often. He spends the last years of his life in Marrakech as an injury made travelling impossible. Jacques Majorelle dies in 1962. He is buried in Nancy at his father’s side. Literature: Félix Marcilhac, Les Orientalistes, Jacques Majorelle, ACR Éditions, Paris, 1995 Nancy, Musée des Beaux- arts, Paris, Institut du Monde Arabe, Rétrospective Jacques Majorelle, 1999-2000
Paris # Marrakech
17
5
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Djebel Zerhoun, le moulin à l'huile ou Le mur blanc, Moulay Idriss (Moyen Atlas) Huile sur panneau Signé en bas à droite «j. majorelle» 52 x 74,50 cm Provenance: Acquis au Maroc dans les années 1930 À l'actuel propriétaire par descendance Collection particulière, France Bibliographie: Jacques Majorelle, Les Kasbahs de l'Atlas, Lucien Vogel chez Jules Meynial, Paris, 1930, variante de la planche n°2 de l'album Cette œuvre sera répertoriée dans la réédition de l'ouvrage sur l'artiste aux Éditions de l'Amateur en préparation par Félix et Amélie Marcilhac. Oil on panel; signed lower right 20.47 x 29.33 in.
25 000 - 35 000 €
Jacques Majorelle, Moulay Idriss, Djebel Zerhoun, Moyen-Atlas, le mur blanc – 1928. Collection Serge Lutens
29 décembre 2016 18h. Paris
Fr
En
En 1922, Jacques Majorelle expose à Paris dans la galerie Georges Petit quatre-vingtdix-sept tableaux consacrés au Grand Atlas. Lors de cette exposition Lyautey va lui acheter trois tableaux importants pour sa résidence de Rabat, consacrant ainsi le travail de l’artiste qui devient dès ce jour le peintre de l’Atlas. Huit ans plus tard une seconde exposition à Paris à la galerie de la Renaissance présente son nouveau travail des Kasbahs avec à l’appui l’édition par Lucien Vogel à Paris d’un ouvrage tiré à 520 exemplaires présentant le parcours de l’artiste au travers de l’Atlas avec trente planches en quadrichromie rehaussées d’or et d’argent. Le tableau représenté ici est une variante de la seconde planche de cet album, le simple décor de Djebel Zerhoun avec ses maisons basses traitées en large aplat de couleurs froides sur fond de vert et bleu vivifiants. La grande force de l’œuvre réside dans le contraste de ces couleurs et dans l’importance de l’architecture qui seront des caractéristiques quelque peu effacées par l’artiste qui transposera tout cela en camaïeux de gris, ocre et marron pour sa planche des Kasbahs de l’Atlas. AM
RTCURIAL
In 1922, Jacques Majorelle exhibited ninety-seven paintings devoted to the Grand Atlas mountains in Paris at the Galerie Georges Petit. During this exhibition, Lyautey purchased three important paintings for his residence in Rabat, establishing the reputation of the artist who from this day on was known as the painter of the Atlas. Eight years later a second exhibition in Paris at the Galerie de la Renaissance presented new work on the Kasbahs, supported by Lucien Vogel’s publication in Paris of a book printed in 520 copies presenting the artist’s travels through the Atlas, with thirty plates in four-color process enhanced with gold and silver. The painting depicted here is a variant of the second plate of this album, a simple landscape of Djebel Zerhoun with its low houses treated in broad flattened areas of cold colours against a background of vigorous greens and blues. The great strength of the work lies in the contrast of these colours and in the importance of the architecture, characteristics somewhat played down by the artist who transposed all this into shades of grey, ochre and brown for his plate in the "Kasbahs de l’Atlas". AM
Paris # Marrakech
19
Ancienne collection Monsieur Renaud, propriétaire de l'Hôtel Saada à Agadir 6
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Moussem dans les Chiadma au printemps Huile sur toile Signée en bas à gauche «j.majorelle» 65,50 x 81 cm Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste par Monsieur Renaud, propriétaire de l'Hôtel Saada à Agadir À l'actuel propriétaire par descendance Collection particulière, France Expositions: Agadir, Hôtel Saada, Exposition Jacques Majorelle, 1953 Bibliographie: Cette œuvre sera répertoriée dans la réédition de l'ouvrage sur l'artiste aux Éditions de l'Amateur en préparation par Félix et Amélie Marcilhac. Oil on canvas; signed lower left 25.79 x 31.89 in.
90 000 - 130 000 € Fr
En
Jacques Majorelle s’est employé tout au long de sa carrière à retranscrire le Maroc traditionnel dans lequel il vivait depuis 1923 avec son épouse Andrée. Au gré de ses rencontres et de ses voyages il sera le témoin privilégié de danses rituelles, d’Aouaches, de célébrations religieuses et rencontrera des femmes et des hommes aux tenues traditionnelles folkloriques qu’il transposera en peinture le plus fidèlement possible. Le Moussem, pèlerinage circulaire dans la région de Chiadma (entre Safi et Essaouira) de quarante jours par la confrérie des Régraga se termine par une importante fête célébrant le parcours des ancêtres, pionniers musulmans. Il s’agit ici pour Jacques Majorelle de montrer l’importante mobilisation de cette confrérie qui déambule pendant quarante jours dans quarante douar différents afin de se rappeler du parcours de leurs pères faisant contraster des couleurs chaudes et des couleurs froides sur fond de verdure et de paysages montagneux au loin.
AM
AM
20
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Jacques Majorelle worked throughout his career to record traditional Moroccan, having lived there since 1923 with his wife Andrée. Through his encounters and travels, he became the privileged witness of ritual dances, "Aouaches", and religious celebrations, meeting women and men wearing the traditional clothing he transposed into painting as faithfully as possible. The Moussem, a 40-day circular pilgrimage in the area of Chiadma (between Safi and Essaouira) by the Regraga brotherhood ends with an important feast celebrating the path of the pioneering Muslim ancestors. For Jacques Majorelle, this is an opportunity to illustrate the coming together of a brotherhood that wanders for forty days in forty different douar to commemorate the paths of their fathers, using contrasting warm and cool colours against a background of greenery and distant mountain landscapes.
29 décembre 2016 18h. Paris
Ancienne collection Monsieur Renaud, propriétaire de l'Hôtel Saada à Agadir 7
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Marché à Saint-Louis, Sénégal Huile sur toile Signée et située en bas à droite «j. majorelle S. Louis Senegal» 59,50 x 74 cm Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste par Monsieur Renaud, propriétaire de l'Hôtel Saada à Agadir À l'actuel propriétaire par descendance Collection particulière, France Bibliographie: Cette œuvre sera répertoriée dans la réédition de l'ouvrage sur l'artiste aux Éditions de l'Amateur en préparation par Félix et Amélie Marcilhac. Oil on canvas; signed and dated lower right 23.43 x 29.13 in.
80 000 - 120 000 €
Fr
En
Fasciné depuis son voyage en Égypte par les scènes de marché, cette toile Marché à Saint-Louis, capitale du Sénégal à cette époque, participe aux recherches picturales de Majorelle. Contrairement aux scènes marocaines où les djellabas sont généralement blanches ou beiges, l’artiste a pu dans cette œuvre décliner une nouvelle gamme de couleurs à la fois subtiles et extraordinaires à l’image de la femme au tout premier plan dont le contraste entre le turban vert et la robe orange apporte une modernité saisissante. AM
22
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Fascinated by market scenes since his trip to Egypt, "Scène de marché à Saint-Louis" (at that time, Saint-Louis was the capital of Senegalese colonies located along the Atlantic) reflects his pictorial researches. Unlike Moroccan scenes where djellabas are generally white, the artist was able in this work to decline a new range of, at the same time, subtle and extraordinary colors following the example of the woman in the foreground whose the contrast between the green turban and the orange dress brings a striking modernity. AM
29 décembre 2016 18h. Paris
Ancienne collection Monsieur Renaud, propriétaire de l'Hôtel Saada à Agadir 8
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Souk à Marrakech Technique mixte sur papier Signé et situé en bas à gauche «j.majorelle marrakech» 71 x 59,50 cm Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste par Monsieur Renaud, propriétaire de l'Hôtel Saada à Agadir À l'actuel propriétaire par descendance Collection particulière, France Bibliographie: Cette œuvre sera répertoriée dans la réédition de l'ouvrage sur l'artiste aux Éditions de l'Amateur en préparation par Félix et Amélie Marcilhac. Mixed media on paper; signed and located lower left 27.95 x 23.43 in.
30 000 - 50 000 €
Fr
C’est en peintre habitué aux scènes pittoresques et en pleine possession de ses moyens picturaux que Jacques Majorelle traite dans les années cinquante des sujets qu’il a maintes fois évoqués de façon plus conventionnelle au début de son séjour au Maroc. S’agissant du souk aux tapis de Marrakech représenté sur notre tableau, les personnages n’ont plus cette exactitude réaliste qui les caractérisait dans ses compositions au début des années vingt. Les silhouettes sont diffuses, les
En
couleurs incertaines tandis que les têtes des personnages ne sont que suggérées. L’ensemble de la composition apparaît comme baignée d’une lumière mystérieuse et sourde qui ajoute au côté pittoresque de la scène un aspect insolite qui en fait une œuvre d’art à part entière bien éloignée de la vision de cartes postales chère à certains autres peintres parmi ses contemporains à Marrakech. FM
29 décembre 2016 18h. Paris
During the 1950s, Jacques Majorelle was a painter accustomed to picturesque scenes and in complete possession of his pictorial means, and he continued to execute subjects already dealt with many times in a more conventional way at the beginning of his stay in Morocco, but with a difference. As for the theme of the carpets souk of Marrakech represented in our painting, the figures are no longer represented with the realistic
RTCURIAL
precision of the early 20s. The silhouetted figures have become more vague, while their heads are barely suggested. The entire composition is bathed in a mysterious, muted light that adds an unusual touch to the picturesque qualities of the scene, creating an authentic work of art very distant from the picture post-card vision shared by certain other painters of his day living in Marrakech. FM
Paris # Marrakech
25
Ancienne collection Monsieur Renaud, propriétaire de l'Hôtel Saada à Agadir 9
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Arborescence Huile sur carton Signé, situé et daté en bas à droite «j.majorelle Côte d'Ivoire 1952» 80 x 59 cm Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste par Monsieur Renaud, propriétaire de l'Hôtel Saada à Agadir À l'actuel propriétaire par descendance Collection particulière, France Bibliographie: Cette œuvre sera répertoriée dans la réédition de l'ouvrage sur l'artiste aux Éditions de l'Amateur en préparation par Félix et Amélie Marcilhac. Oil on cardboard; signed, located and dated lower right 31.50 x 23.23 in.
20 000 - 25 000 €
Fr
En
Si la figure humaine est absente de cette composition, elle n’en transcrit pas moins cet engouement de l’artiste devant un monde végétal envahissant dont la luxuriance l'impressionne d’autant plus qu’il ne la trouve en aucun lieu de son Maroc. Rentrant à Marrakech avec des quantités de plantes africaines d’espèces différentes, Jacques Majorelle les acclimatera pour son bonheur dans le jardin exotique qu’il a créé autour de sa villa. FM
Although the human figure is absent from this composition, the painting nevertheless reflects the artist’s enthusiasm for a teeming world of vegetation whose luxuriance impressed him even more in that there was nothing of the sort to be found anywhere in Morocco. A strong sensation that Jacques Majorelle successfully recreated when he returned to Marrakech with quantities of different species of African plants that he was able to successfully transplant to the exotic garden he created around his villa. FM
26
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
Provenant d'une prestigieuse collection, Madrid 10
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Danseuses marocaines à Télouet Huile sur Isorel Signé et situé en bas à droite «j. majorelle Telouet» 89,50 x 77 cm Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste par un collectionneur particulier Félix Marcilhac, Paris, 1986 Collection particulière, Madrid Bibliographie: F.Marcilhac, La vie et l'œuvre de Jacques Majorelle, Paris, ACR Edition, 1988, 1995, reproduit en couleurs pleine page p. 265 L. Thornton, La femme dans la peinture orientaliste, ACR Édition, 1993, reproduit en couleurs p. 106 Oil on hardboard; signed and located lower right 35.24 x 30.31 in.
200 000 - 300 000 €
Fr
Image du Maroc traditionnel, la cérémonie de l’Aouache réunit à Télouet, au pied de l’Atlas, une cinquantaine de jeunes femmes vêtues de leurs plus beaux habits, portant fièrement leurs bijoux, signes d’appartenance tribale et qui se déplacent latéralement en un long défilé. Serrées les unes à côté des autres, formant comme un mur de séparation, figées, elles frappent le sol de leur pied tout en scandant leurs chants de cris stridents tandis que les musiciens assis devant elles les accompagnent au son des grands tambourins tendus de peaux de chèvre.
En
Real depiction of traditional Morocco, the "Aouache" ceremony celebrated in Telouet, just below the Atlas mountain, where about fifty women, wearing their most beautiful clothing and jewelry, in honor of their tribes, parade forming a large line. Acting as a human wall, stuck side by side, they hit the ground with their feet while they sing and shout. The musicians give the rhythm, hitting their drums made out of dried goatskins. FM L'Aouache, Ouarzazate, 1937. Huile sur toile, 360 x 400 cm Les Municipaux, ancien Hôtel de Ville de Casablanca
FM
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
29
Provenant d'une prestigieuse collection, Madrid 10
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Danseuses marocaines à Télouet
Fr
En
Majorelle était fasciné par le Maroc, ses coutumes ancestrales et ses traditions populaires. Il a souvent peint les grandes fêtes rythmant la vie marocaine et on connait plusieurs tableaux représentant la fête de l’Aouache : il s’agit d’une grande fête traditionnelle de Marrakech et de ses environs, sorte d’orchestre folklorique que l’on conviait lors des réceptions, cérémonies et festivités populaires (cf Félix Marcilhac, Jacques Majorelle, ACR éditions 1995, p. 212). L’orchestre est composé d’hommes assis en cercle et jouant du tambour tandis que, debout, des femmes alignées battent des mains. Autour, les spectateurs chantent et frappent des mains. Dans les années 30, la renommé de Majorelle est à son apogée, et lorsque l’administration française envisagea de construire le nouvel Hôtel de Ville de Casablanca, Majorelle fut immédiatement choisi pour réaliser les deux grandes œuvres décoratives présenté dans l’escalier d’honneur : L’Aouache à Ouarzazate et Le Moussem à Marrakech, qu’il livrera en février 1938. Majorelle s’était ainsi affirmé définitivement à la fois comme le témoin et le poète de la civilisation traditionnelle de l’ancien Maroc. Dans notre tableau, l’Aouache présentée ici est située à Télouet. Ce village berbère se trouve dans le Haut Atlas, près d’Anémiter, sur la route reliant Marrakech à
30
Ouarzazate. C’était, au début du XXe siècle, le fief du Glaoui Pacha de Marrakech qui fit édifier la Kasbah. Même s’il est exécuté dans une technique différente, notre tableau présente de grandes similitudes avec l’Aouache de Casablanca : assemblée de musiciens avec des tambours réunits en un cercle, femmes alignées battant des mains, ainsi qu’une composition peuplée et remplie par une multitude de personnages. Notre tableau présente également des similitudes avec d’autres œuvres de la fin des années 30, notamment par la technique typique de l’artiste : on remarquera de plus ses couleurs éclatantes de lumière et sa science de l’espace. La composition est également typique de l’artiste : de nombreux personnages mêlés à des détails pittoresques, avec un cadrage photographique correspondant à une prise de vue instantanée. Cette Aouache est une variante dans un format pour collectionneur de la grande composition décorative de l’Hôtel de Ville de Casablanca. Elle peut être considérée comme un chef d’œuvre de l’artiste, en même temps qu’un témoignage inestimable sur la fête et la vie marocaine. On peut également ajouter que plusieurs scènes d’Aouache à Anémiter sont passées en vente publique ces dernières années. Mais aucune œuvre de Majorelle de cette importance et de cette qualité n’a été présentée sur le marché à ce jour.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Majorelle was fascinated by Morocco and its ancestral customs and popular traditions. He often painted the major festivals that shape Moroccan life, with several paintings of the festival of Aouache, an important tradition in Marrakech and the surrounding area where a traditional orchestra plays while receptions, ceremonies, and popular festivities are also organized (cf. Félix Marcilhac, "Jacques Majorelle", ACR éditions 1995, p. 212). The orchestra is composed of men seated in a circle playing drums while women clap their hands standing in line, while the spectators sing and also clap in rhythm. During the 1930s, Majorelle’s reputation was at its highest point, and when the French administration planned the new Hotel de Ville in Casablanca, Majorelle was immediately chosen to create two decorative panels in the main stairway entitled "L’Aouache à Ouarzazate" and "Le Moussem à Marrakech", both completed and delivered in February 1938. Thus Majorelle definitively took his place as both a witness and poet of traditional Moroccan civilization. In the painting Aouache presented here, the location is Telouet, a Berber village located in the High Atlas mountains near Anemiter along the road connecting Marrakech and Ouarzazate. During the early
29 décembre 2016 18h. Paris
20th century, it was the fief of Glaoui Pacha of Marrakech, who built the Kasbah. Although the canvas is executed in a different technique, it is in many ways quite similar to the painting l’Aouache in Casablanca, with its assembly of musicians playing drums in a circle, its line of women clapping, and a complex composition peopled with many figures. Our painting also shows similarities with other works from the late 1930s, especially aspects of the artist’s signature technique, such as the inclusion of a multitude of people with picturesque details and photographic framing similar to that of a snapshot. Aouache is a variation, in a collector’s format, of the major decorative achievement still to be seen in the Casablanca Hôtel de Ville, and can be considered one of the artist’s masterpieces as well as a valuable testimony of Moroccan life and festivals. We can add that many scenes of Ahouache in Anémiter have been auctioned over the last few years, but no other work by Majorelle of this importance and remarkable quality has been offered on the market until now.
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
31
11
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Les couvertures noires, Marrakech Huile sur panneau Situé, daté et monogrammé en bas à droite «Marrakech 20 Jm» 38 x 55 cm Provenance: Collection particulière, France Expositions: Paris, Galerie Georges Petit, Jacques Majorelle, 1920, n°36 Bibliographie: Cette œuvre sera répertoriée dans la réédition de l'ouvrage sur l'artiste aux Éditions de l'Amateur en préparation par Félix et Amélie Marcilhac. Oil on panel; dated, located and signed with the initials lower right 14.96 x 21.65 in.
60 000 - 80 000 €
Fr
En
Obligé par les autorités locales à ne pas sortir de Marrakech au-delà d’un périmètre d’une quinzaine de kilomètres autour de la ville, Jacques Majorelle développa toute une série de tableaux de la vie locale, transposant tels ou tels lieux dans des compositions pittoresques aux couleurs étonnantes. Ici jacques Majorelle suggère discrètement la lumière du Maroc. Sa palette moins lumineuse qu’elle ne le sera par la suite, est encore sobre et sa façon de traiter ombres et lumières discrète et assourdie. Les formes ne sont qu’esquissées, les silhouettes suggérées et l’ensemble traduit une quiétude propre à ces activités traditionnelles liées aux évènements de la vie quotidienne. AM
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Forced by the local authorities to remain within 15 kilometers of Marrakech, Jacques Majorelle developed an entire series of paintings on local life, transposing various sites in picturesque compositions with surprising color harmonies. Here, Jacques Majorelle discretely suggests Morocco’s light. His palette is less luminous that it later became, still restrained, the way he painted shadow and light still muted and discreet. The forms are barely sketched in, silhouettes suggested, with the whole conveying a quietude proper to these traditional activities intimately part of the common events of daily life. AM
Paris # Marrakech
33
12
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Halte de chameliers à Goulimine Huile sur toile Signée et située en bas à gauche «j. majorelle goulimine» 60 x 74 cm Provenance: Acquis au Maroc dans les années 1950 Collection particulière, France Bibliographie: Cette œuvre sera répertoriée dans la réédition de l'ouvrage sur l'artiste aux Éditions de l'Amateur en préparation par Félix et Amélie Marcilhac. Oil on canvas; signed and located lower left 23.62 x 29.13 in.
100 000 - 150 000 €
Fr
En
La ville de Goulimine, à 200km au Sud d’Agadir est une des villes que Majorelle visitera de nombreuses fois au cours de ses trajets dans le Maroc, surtout après 1950. Il s’agit de la porte du Sahara, l’une des plus emblématiques connues par tous les Marocains grâce à son marché aux chameaux hebdomadaire. C’est une étape que Jacques Majorelle a voulu représenter avec sa halte de chameliers, petit moment de détente avant de partir traverser le désert pour arriver à Tombouctou, ville du Mali sous contrôle français à l’époque mais qui fut longtemps sous le joug des Saadiens de Marrakech. Jacques Majorelle joue du contraste entre le rouge de la couverture où sont assis les chameliers et des selles de leurs chameaux avec le bleu de leurs djellabas et turbans et le vert flamboyant des palmes des palmiers se détachant sur le ciel bleu. Toute la composition est dynamisée par ses couleurs qui détonnent avec le moment de détente de ces chameliers.
AM
AM
34
Paris # Marrakech
RTCURIAL
The city of Goulimine, 200km south of Agadir, is one of the cities that Majorelle visited many times during his travels in Morocco, especially after 1950. It is the gate of the Sahara, one of the most well-known and familiar to all Moroccans thanks to its weekly camel market. Jacques Majorelle wanted to represent this event with his painting of the halt of the camel drivers during a short moment of relaxation before leaving to cross the desert for Timbuktu, a Malian city under French control at that time but previously under the yoke of the Saadians of Marrakech for many years. Jacques Majorelle plays on the contrast between the red of the blanket where the camels are seated and of their saddles with the blue of the djellabas and turbans and the blazing green branches of palm trees standing out against the blue sky. The whole composition is energized by colours that contrast strongly with the camel drivers’ momentary repose.
29 décembre 2016 18h. Paris
13
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Toundout Huile sur Isorel Signé et situé en bas à droite «j.majorelle Toundout» 72,50 x 86,50 cm Provenance: Collection particulière Oil on hardboard; signed and located lower right 28.54 x 34.06 in.
100 000 - 150 000 €
Fr
En
Durant les années quarante, au Maroc, Jacques Majorelle effectua plusieurs séjours dans le Haut Atlas pour peindre des vues de villages berbères dont les Kasbahs en pisé l’intéressaient tout particulièrement par leur côté spécifique. Imbriqués les uns dans les autres comme autant de cubes crénelés, il en traduit harmonieusement l’aspect volumétrique, qu’il s’agisse de vues de village peintes éloignées, comme celle que nous présentons ici, ou de vues rapprochées entreprises au pied des greniers à grains quand ce n’est pas à partir de leur terrasse. S’il existe plusieurs tableaux représentant la Kasbah de Toundout, chacune à sa manière est unique, tant la lumière et les couleurs qui animent la scène représentée sont différentes selon le moment de la journée et les saisons.
During the 1940s in Morocco, Jacques Majorelle took several trips into in the Atlas Mountains to paint views of Berber villages, where the unusual forms of the kasbahs built of compressed earth fascinated him. He harmoniously rendered the volumes of interlocking notched and crenellated cubes in views of distant villages, like the painting presented here, or closer views at the foot of the granaries or from the kasbah terraces. Several paintings represent the Kasbah of Toundout, and each one is unique in its own way with varying light and colors animating the scene depending on the time of day or the season. FM
FM
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
37
14
Jacques MAJORELLE 1886-1962
Groupe de femmes en forêt, Guinée Tempera sur toile Signée en bas à gauche «j. majorelle» Numérotée, titrée et située sur le panneau au dos «n°24 Groupe de femmes en foret Guinée» 73 x 59 cm Provenance: Acquis au Maroc dans les années 1950 Collection particulière, France Bibliographie: Cette œuvre sera répertoriée dans la réédition de l'ouvrage sur l'artiste aux Éditions de l'Amateur en préparation par Félix et Amélie Marcilhac. Tempera on canvas; signed lower left; numbered, titled and located on the panel on the reverse 28.74 x 23.23 in.
35 000 - 45 000 €
Fr
En
Après avoir tant aimé et représenté les paysages grandioses du Maroc, Jacques Majorelle, en quête de nouvelles sources d’inspiration, dès la fin de la guerre, en 1946, avait entrepris un voyage au Sénégal et au Soudan. L’année suivante, reprenant le même chemin de pénétration de l’Afrique sub-saharienne, il se rend en Guinée. S’il retrouve dans les scènes de marché la même activité pittoresque que celle des souks du Maroc, la végétation est ici bien plus luxuriante. Sa présence physique beaucoup plus prenante se traduit dans toutes ses compositions par la présence d’arbres gigantesques, d’essences différentes de celles de son jardin de Marrakech qu’il n’aura de cesse d’importer
38
avec toutes sortes d’espèces de ficoïdes pour les acclimater. Ses compositions transcrivent bien cet engouement de l’artiste devant un monde végétal envahissant et qui l’impressionne à nouveau tout autant que la première fois sur les bords du fleuve Niger. Si la figure humaine est ici représentée, sa présence répond au seul souci qu’il a d’en traduire l’insolite présence face à celle, écrasante, de la forêt tropicale. De retour à Marrakech il transposera ses inoubliables impressions africaines en représentant ses modèles, nus, dans son jardin de cactées parmi les palmes de ses dattiers.
Paris # Marrakech
FM
RTCURIAL
After having loved and depicted the spectacular landscapes of Morocco, Jacques Majorelle, seeking a new source of inspiration, had travelled to Senegal and Sudan after the war, in 1946. The following year he travels to Guinea, on the same path deep into the sub-Saharan continent. While he discovers there market scenes with the same pictorial quality as Moroccan souks, the vegetation is much more luxurious. Its captivating physicality is translated in all his compositions by the presence of gigantic trees, so different from those of his garden in Marrakech that he incessantly imported sub-Saharan plants to acclimate them. Through these compositions the
29 décembre 2016 18h. Paris
artist transcribes his awe before the all-encompassing vegetation that overwhelms him as much as his first encounter, on the banks of the Niger River. If the human figure is represented here, it is to highlight, through its unusual presence, the tropical forest’s own overwhelming aura. In Marrakech, Jacques Majorelle transposes his experience of the African forest by depicting nude models in his cacti garden, among the palm leaves of date trees. FM
Provenant d'une prestigieuse collection, Madrid 15
Edy LEGRAND 1892-1970
Aouache à Anémiter Huile sur panneau Cachet de la signature en bas à gauche «Edy Legrand» Annoté au dos «Aouache à Anemiter Edy Legrand, 1 av. de Foucauld, Rabat 34» 100 x 130,50 cm Provenance: Madame Edy Legrand Galerie Antinéa et Galerie Jean-Pierre Chalon, Paris Collection particulière, Madrid Expositions: Paris, Galerie Antinéa et Galerie Jean- Pierre Chalon, Edy Legrand, dessins et peintures, 20 ans de Maroc, juin - juillet 1985, n°14 du catalogue, reproduit Bibliographie: C.Ritzenthaler, JP. Chalon, Edy Legrand Visions du Maroc, ACR Édition, Courbevoie, 2005, reproduit pleine page p. 201 Oil on panel; stamped with the signature lower left; annotated on the reverse 38.37 x 51.38 in.
100 000 - 150 000 €
Fr
En
Image du Maroc traditionnel, la cérémonie de l’Aouache réunit une cinquantaine de jeunes femmes vêtues de leurs plus beaux habits, portant fièrement leurs bijoux, signe d’appartenance tribale et qui se déplacent latéralement en un long défilé. Serrées les unes à côté des autres, formant comme un mur de séparation, figées, elles frappent le sol de leur pied tout en scandant leurs chants de cris stridents tandis que les musiciens assis devant elles les accompagnent au son des grands tambourins tendus de peaux de chèvre.
40
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
Real depiction of traditional Morocco, the Aouache ceremony gathers about fifty women, wearing their most beautiful clothing and jewelry, in honor of their tribes, parade forming a large line. Acting as a human wall, stuck side by side, they hit the ground with their feet while they sing and shout. The musicians give the rhythm, hitting their drums made out of dried goatskins.
Provenant d'une prestigieuse collection, Madrid 15
Edy LEGRAND 1892-1970
Aouache à Anémiter
Fr
Edy Legrand de son vrai nom Edouard Warschavsky, né à Bordeaux en 1892, fréquente l’Académie d’art de Munich avant de recevoir l’enseignement de Gabriel Ferrier à l’École des Beaux-Arts de Paris. Épris de liberté, il s’oriente vers des recherches personnelles, notamment en dessin et débute sa carrière, comme beaucoup de jeunes artistes, par des croquis publicitaires, des illustrations de livres et des affiches. Éloigné de tous les courants de peinture alors en vogue à cette époque (cubisme, surréalisme, dadaïsme), il s’épanouit dans une écriture picturale classique centrée sur la recherche de la précision chromatique.
En
Ses voyages en Algérie puis au Maroc, lui ouvrent des horizons nouveaux. A partir de 1933, aux côtés de Jacques Majorelle avec lequel il travaille à Marrakech, Edy Legrand se fait le chantre de la civilisation marocaine, illustrant dans ses œuvres l’exotisme aux couleurs chatoyantes de l’Orient. Les deux artistes deviennent alors les deux grands peintres du Maroc. Edy Legrand aime le Maroc, ses coutumes, ses habitants et ses magnifiques paysages ponctués de forteresses. Ses œuvres et celles de Jacques Majorelle sont aujourd’hui les plus admirées, les plus recherchées et les plus prisées.
29 décembre 2016 18h. Paris
Edy Legrand, whose real name was Edouard Warschavsky, born in Bordeaux in 1892, frequented the Munich Art Academy before being taught by Gabriel Ferrier at the Ecole des Beaux-Arts of Paris. In love with liberty, he began a number of personal investigations, especially in drawing, and began his career, as many young artists, with advertising sketches, book illustrations, and posters. Distant from all the currently fashionable movements in painting (Cubism, Surrealism, Dadaism), he felt at home in the classical pictorial style focused on the search for precision in color. His trips, first
RTCURIAL
to Algeria and later to Morocco, opened new horizons. Starting in 1933, Edy Legrand became a champion of Moroccan civilization working with Jacques Majorelle in Marrakech, illustrating the exoticism and shimmering colors of the East. The two artists came to be considered the greatest painters of Morocco. Edy Legrand loved Morocco the costumes, the inhabitants, and the magnificent landscapes dotted with fortresses. His works, as well as those of Jacques Majorelle, are the most admired today, as well as the most sought for and popular.
Paris # Marrakech
43
16
Edy LEGRAND 1892-1970
Chevaux, anglais et syriens au Campement d'Aïn-Kebira Huile sur carton fort Cachet de la signature en bas à gauche «Edy Legrand» et trace de signature en bas au centre «LEGRAND» Titré au dos «Chevaux, anglais et syriens au campement d'Aïn-Kebira» 65 x 100 cm Provenance: Galerie Harmonie, Casablanca Collection particulière, Casablanca Galerie Antinéa et Galerie Jean-Pierre Chalon, Paris Collection particulière, Bruxelles Galerie Waterloo Fine Arts, Bruxelles Collection particulière, Lisbonne Expositions: Casablanca, Galerie Harmonie, Edy Legrand. Vingt-ans de peinture au Maroc 1933-1953, mars 1953, reproduit Paris, Galerie Antinéa et Galerie Jean- Pierre Chalon, Edy Legrand, dessins et peintures, 20 ans de Maroc, juin - juillet 1985, n°21 du catalogue, reproduit Bibliographie: C.Ritzenthaler, JP. Chalon, Edy Legrand Visions du Maroc, ACR Edition, Courbevoie, 2005, reproduit p. 135 Oil on cardboard; stamped with the signature lower left and trace of signature lower center; titled on the reverse 25.59 x 39.37 in.
60 000 - 80 000 €
44
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
Provenant d'une prestigieuse collection, Madrid 17
Edy LEGRAND 1892-1970
Nus à Goulimine Huile sur toile Cachet de la signature en bas à gauche «Edy Legrand» 75 x 104 cm Provenance: Madame Edy Legrand Galerie Antinéa et Galerie Jean-Pierre Chalon, Paris Collection particulière, Madrid Expositions: Paris, Galerie Antinéa et Galerie Jean- Pierre Chalon, Edy Legrand, dessins et peintures, 20 ans de Maroc, juin - juillet 1985, n°7 du catalogue, reproduit Bibliographie: C.Ritzenthaler, JP. Chalon, Edy Legrand Visions du Maroc, ACR Edition, Courbevoie, 2005, reproduit pleine page p. 211 Oil on canvas, stamped with the signature lower left 29.53 x 40.94 in.
50 000 - 70 000 €
Fr
Goulimine, aujourd’hui appelée Guelmim est située dans la région de la Guerda, à environ 180 kilomètres d’Agadir et à peine 20 kilomètres de l’océan. Elle est aussi surnommée « La Porte du Désert » en raison de sa proximité avec le Sahara. Ancien centre caravanier en relation avec Tombouctou et la Mauritanie, elle a une tradition commerciale vieille de neuf siècles puisqu’elle a servi de point d’échange pour l’or, le sel, les étoffes et les esclaves venus d’Afrique subsaharienne. Les femmes de cette région,
En
ont inspiré de nombreux artistes. Si Edy Legrand les a peint avec le plus de constance, Irving Penn les a également photographiées, nous laissant ce témoignage évocateur : « Nous invitâmes ces trois mystérieuses femmes de Guerda à poser pour nous. Elles s’assirent, attendant en groupe au sortir de la tente. Celles choisies gardèrent les yeux fixés sur l’objectif, se divertissant de l’aspect scrutateur de l’appareil mais demeurant impénétrables. Ce qui est révélé n est rien de plus que ce que ces femmes mystérieuses ont bien voulu partager avec nous ».
29 décembre 2016 18h. Paris
Goulimine, now called Guelmim, is located in the Guerda region about 180 kilometers from Agadir and only 20 kilometers from the ocean. It is also known as "The Door of the Desert" due to its proximity to the Sahara. An ancient caravan center connected with Timbuktu and Mauritania, it preserves a tradition of trade going back nine centuries as a center of exchange for gold, salt, fabrics, and slaves from sub-Saharan Africa. The women of the region inspired many artists. Although Edy
RTCURIAL
Legrand painted them the most often, Irving Penn photographed them as well, and leaves us this evocative description: "We invited these three mysterious women of Guerda to pose for us. They sat down, grouped together waiting at the entrance of the tent. The women chosen kept their gaze fixed on the lens, entertaining themselves with the probing aspect of the device but remaining inscrutable. All that is revealed is what these mysterious women were willing to share with us".
Paris # Marrakech
47
18
Edy LEGRAND 1892-1970
Le grand Socco, Tanger - 1933 Gouache sur carton Signé, situé et daté en bas à gauche «Edy Legrand Tanger dec 1933» 63,50 x 98,50 cm Provenance: Collection particulière, France Gouache on cardboard; signed, located and dated lower left 25 x 38.78 in
50 000 - 70 000 €
« Au pied du Vieux Tanger, et devant les portes mêmes de la muraille fortifiée qui enferme son labyrinthe de ruelles étroites, on trouve la place du Marché, le Grand Socco. Autrefois, c'est-à-dire voilà trente ans à peine, le Grand Socco donnait sur la campagne et sur des collines de sable. Aujourd'hui, de toutes parts, la cité neuve, étrangère, arrête la vue. Mais aujourd'hui comme autrefois, du matin jusqu'au soir, marchands, acheteurs et curieux se rencontrent en plein soleil, en plein vent, sur le Grand Socco, parmi les guenilles aux cent couleurs et la rumeur aux mille cris. » — Joseph Kessel, Au Grand Socco
48
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
En
"At the foot of Old Tangier, before the doors of the fortified wall that encloses its labyrinth of narrow streets, lies Market Square, the Grand Socco. Formerly, in fact less than thirty years ago, the Grand Socco overlooked the countryside and sandy hills. Today, the new, unfamiliar city blocks the view, from all quarters. But as in the past, from morning till evening, merchants, buyers and curious people still meet in the sunshine out in the open air at the Grand Socco among fabrics in a hundred colours and the murmur of a thousand voices." Joseph Kessel, Au Grand Socco
19
Roger BEZOMBES 1913-1994
Odalisque - 1933 Huile sur toile marouflée sur panneau Signée en bas à droite «roger bezombes.» Contresigné, situé, daté et titré sur le panneau au dos «roger bezombes 3 quai St Michel PARIS 1933 Odalisque» 24 x 33 cm Provenance: Vente Gros & Delettrez, 23 juin 2008, lot 21 Collection particulière Expositions: Copenhague, Musée des Beaux Arts, L'Afrique Française, 1938, reproduit au catalogue Paris, Galerie Charpentier, La Femme et les peintres et sculpteurs contemporains, 1941 Musée de Cagnes sur Mer, 1962 Nice, Galerie des Ponchettes, 1966 Oil on canvas laid on panel; signed lower right; signed again, located, dated and titled on the panel on the reverse 9.45 x 12.99 in.
25 000 - 35 000 €
50
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
20
Roger BEZOMBES 1913-1994
Odalisque au narguilé - 1937 Huile sur toile Signée en bas à droite «roger bezombes.» 46 x 54,50 cm Provenance: Vente Gros & Delettrez , 10 décembre 2007, lot 12 Collection particulière Oil on canvas; signed lower right 18.11 x 21.46 in.
50 000 - 70 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
51
21
François-Louis SCHMIED 1873-1941
Vue prise d'El Hamman, Figuig Peinture à la détrempe sur panneau d'Isorel Marie-Louise en feuilles d'argent réalisée par l'artiste et cadre d'origine conçu par l'artiste Signé en bas à droite «F. L. SCHMIED» Porte une étiquette d'exposition au dos, n°1 64 x 94 cm Provenance: Collection particulière, France Expositions: Possibilité d'exposition: Paris, Pavillon Marsan, François-Louis Schmied, 1934. Distemper painting on hardboard; signed lower right; silver leaf border and frame by the artist 25.20 x 37.01 in.
12 000 - 15 000 €
Fr
En
François-Louis Schmied, l’un des quatre artistes du groupe fameux de l’époque des Arts Déco, composé de Jean Dunan, Jean Goulden et Georges Jouve, s’est principalement illustré dans l’art du livre, de la reliure et de la gravure sur bois, qu’il a apprise à Genève à la fin du XIXe siècle. Ses livres parus dans les années 20 et 30 comptent parmi les chefs d’œuvres de l’époque et sont particulièrement recherchés par les bibliophiles. François-Louis Schmied a été aussi peintre et décorateur, ayant collaboré avec Jean Dunan à la décoration du paquebot Normandie.
52
Datées de 1933, ces deux peintures de François-Louis Schmied sont très représentatives de son art par leur composition savante, leur dessin épuré, leurs couleurs subtiles, leur technique à la détrempe et à l’aérographe, leur montage soigné, ainsi que par leur sujet : deux vues du désert du Sahara, bien en concordance avec les thèmes de prédilection orientaux de l’artiste, qui finira d’ailleurs par s’installer au Maroc en 1934 et y restera jusqu’à sa mort. Ces deux œuvres, qui ont sans doute été montrées en 1934 à la grande exposition de François-Louis Schmied au Pavillon
Paris # Marrakech
RTCURIAL
François-Louis Schmied, one of the four artist of the famous group of the Art Deco epoque, composed of Jean Dunan, Jean Goulden and Georges Jouve, illustrated himself mainly in the art of the book, from book covers to wood carving, which he learned in Geneva at the end of the 19th century. His books published in the 1920s and 1930s count among the masterpieces of the time and are particularly sought out by bibliophiles. FrançoisLouis Schmied was also a painter and decorator, having collaborated with Jean Dunan for the decoration of the cruise ship
29 décembre 2016 18h. Paris
Normandie. Dated 1933, these two paintings by François-Louis Schmied are very representative of his art by their masterful composition, their refined drawing, their subtle colors, their distemper and aerograph technique, their meticulous assembly, as well as their subject: two views of the Sahara desert, in accordance with the oriental theme of predilection of the artist, who eventually moved to Morocco in 1934 and remained there until his death. These two works, which were certainly shown in the 1934 exhibition for François-Louis
22
François-Louis SCHMIED 1873-1941
Taghit, Sud Oranais Peinture à la détrempe sur panneau d'Isorel Marie-Louise en feuilles d'argent réalisée par l'artiste et cadre d'origine conçu par l'artiste Signé et daté «F.L. SCHMIED 1933» en bas à droite Porte une étiquette d'exposition au dos, n°2 64 x 94 cm Provenance: Collection de Madame de la comtesse de Jumilhac Collection particulière, France Expositions: Possibilité d'exposition: Paris, Pavillon Marsan, François-Louis Schmied, 1934, n°16 Distemper painting on hardboard; signed and dated lower right; silver leaf border and frame by the artist 25.20 x 37.01 in.
12 000 - 15 000 €
Fr
de Marsan à Paris, organisée par la Compagnie des Bibliophiles de l’Automobile Club de France pour la présentation de son édition de l'Odyssée, représentent les citadelles (Kzar) de Taghit dans la région de la Saoura au sud-ouest de l’Algérie et celle de Figuig dans le Sahara marocain. Les motifs architecturaux interprétés par l’artiste sont stylisés, de même que le paysage : la palmeraie de Taghit est réduite, celle de Figuig n’étant pas représentée. Le dessin est précis, la palette colorée restreinte, jouant des contrastes et exprimant la lumière. La composition est étagée par plans, sans utilisation
En
de la profondeur : la vue de Taghit est en effet ramenée à la verticale. Ces deux peintures sont exécutées à la détrempe, ce qui leur donne cet aspect mat, avec la technique particulière de l’aérographe (ici une pipette que l’on utilise avec des caches), qui donne cette matière pulvérisée permettant de moduler les surfaces, FrançoisLouis Schmied a souligné d’une marie-louise à la feuille d’argent ces compositions, qu’il a lui-même encadrées d’une bordure géométrique. Serge Lemoine
29 décembre 2016 18h. Paris
Schmied at the Pavillon de Marsan in Paris, organized by the Compagnie des Bibliophiles de l’Automobile Club de France for the presentation of his "Odyssée" edition, representing the citadels (Kzar) of Taghit in the Saoura region in the South-West of Algeria and of Figuig in the Morroccan Sahara. The architectural motifs interpreted by the artist and the landscape are stylized: Taghit’s palm grove is reduced and Figuig’s is not represented. The drawing is precise, the colored palette restrained, playing with contrasts and expressing light. The composition is layered by
RTCURIAL
planes, without the use of depth: the view of Taghit is brought to the vertical. These two paintings were executed through distemper, which gives them their matte aspect, with the particular aerograph technique (here a pipette used with covers), which gives this pulverized matter that allows the modulation of surfaces, François-Louis Schmied has underlined with a silver marie-louise these compositions, which he framed himself with a geometric border. Serge Lemoine
Paris # Marrakech
53
23
Raoul du GARDIER 1871-1952
Scène de rue au Caire Huile sur toile Signée en bas à gauche «R. du Gardier» 100 x 350 cm Provenance: Collection Soubrier, France Collection particulière, France Collection particulière, Moyen-Orient Oil on canvas; signed lower left 39.37 x 137.80 in.
150 000 - 250 000 €
54
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
55
23
Raoul du GARDIER 1871-1952
Scène de rue au Caire Fr
En
Né en 1871 dans une famille de diplomates, Raoul du Gardier connut dès son enfance deux passions qui se révèleront indissociables : la peinture et la mer. Il intègre ainsi l’École des Beaux-Arts de Paris où il suit l’enseignement dispensé par Théobald Chartran, Elie Delaunay, Albert Maignan et Gustave Moreau. Cependant, atteint de tuberculose, il doit se rendre dans des régions au climat plus clément, et séjourne ainsi régulièrement dans le domaine de vignobles que possède sa famille à Ameur el Aïn, en Algérie. À cette occasion, il se lie d’amitié avec l’artiste belge Henri Evenepoel, et ensemble ils visitent Chercher et Tipasa. L’année 1900 voit sa nomination en tant que Sociétaire des Artistes Français, assortie de l’obtention d’une médaille de bronze lors de l’Exposition Universelle. Les années suivantes, il expose régulièrement au Salon des Artistes Français des œuvres inspirées de ses séjours en Algérie ou des loisirs mondains des stations balnéaires. Les années 1920 constituent un tournant dans la carrière de l’artiste : il reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1920, et rejoint régulièrement son frère Pierre consul général à Suez puis à l’Île Maurice. Louqsor, Karnak, Suez, Madagascar, les Comores, l’île de la Réunion... Le choc de la découverte de ces contrées exotiques lui inspire des œuvres empreintes de poésie, véritables odes à la langueur et à la douceur de vivre orientale. Toute la virtuosité du plein air de du Gardier s’exprime dans ces scènes quotidiennes animées, prises sur le vif selon un cadrage bien particulier, à l’instar d’une photo, comme autant de témoignages d’une atmosphère chaleureuse et insouciante, à l’image de notre tableau aux couleurs vives et éclatantes.
56
Ses qualités d’observateur trouvent un écho dans les récits de voyage d’Égypte de Pierre Mille, publiés dans L’Illustration en 1926. Trois ans plus tard, il illustre également Les Grandes Croisières de Paul Chack. Ses peintures figurent aux expositions de la Société Coloniale des Artistes Français. Elles révèlent ses études sur les jeux de la lumière, ses transparences, sa pénétration dans les ombres, ses reflets sur l’eau. Cette lumière éclatante baigne l’ensemble de ses œuvres et exalte les couleurs si caractéristiques qu’il emploie. Durant l’hiver 1929-1930, à la faveur de sa fonction de peintre officiel de la Marine à laquelle il a été nommé le 24 avril 1923, il embarque à bord du Général Duquesne pour un voyage de trois mois qui lui permet de visiter l’Orient et l’Océan Indien, révélation qui marquera son œuvre jusqu’à la fin de sa vie. Son carnet de bord, où se mêlent impressions personnelles, aquarelles et croquis, lui permet d’exécuter dès son retour des toiles évocatrices de contrées lointaines propices au rêve : Beyrouth, PortSaïd, Djibouti, Zanzibar, Dar-es-Salam, Mayotte, Nossi-bé, Tamatave, ou encore la Réunion. Raoul du Gardier réalise également des œuvres aux thèmes élégants, souvenir d’une époque insouciante aux loisirs raffinés. C’est notamment dans cet esprit très « sport-chic » qu’il participe à la décoration du paquebot Normandie. Cette séduction du regard, cette élégance de la ligne et sa touche vibrante marquent également ses toiles inspirées de la quiétude de sa retraite familiale bretonne, où la mer tient plus que tout le premier rôle, et ce pour le plus grand plaisir des spectateurs…
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Born in 1871 in a family of diplomats, Raoul du Gardier had in his childhood two passions which will show themselves inseparable: painting and the sea. He so integrates L’École des BeauxArts de Paris where he follows the education dispensed by Théobald Chartran, Elie Delaunay, Albert Maignan and Gustave Moreau. However, he had tuberculosis and had to move to a place with a more clement climate, and stayed regularly in the field of vineyards that possessed his family to Ameur el Aïn, in Algeria. On this occasion, he made friends with the Belgian artist Henri Evenepoel, and visited with him Look and Tipaza. In 1900 he was appointed Sociétaire des Artistes Français and obtained a bronze medal during the World Fair. The following years, he exposed regularly at Salon des Artistes Français works inspired by his stays in Algeria or leisure activities of seaside resorts. The 1920s was a turning point in the career of the artist: he received the cross of chevalier of the Legion of Honor, and joined regularly his brother Pierre Consul General in Suez and after in the Mauritius Island. Louqsor, Karnak, Suez, Madagascar, the Comoros, the Reunion Island... The shock of the discovery of these exotic parts of the country inspired him works marked with poetry, real odes to the tranquility and sweetness of the oriental art of living. All the virtuosity of the open air of Raoul du Gardier are expressed in these daily lively scenes, took from a very particular position, following the example of a photo, as so many testimonies of a warm and carefree atmosphere, just like our painting in lively and sensational colors.
29 décembre 2016 18h. Paris
His observer's qualities find an echo in the travel stories in Egypt of Pierre Mille, published in "Illustration" in 1926. Three years later, he also illustrated "Les Grandes Croisières" of Paul Chack. His paintings appeared in the exhibitions of La Société Coloniale des Artistes Français revealing his studies on light, transparencies, penetration in the shadows and reflections on water. This sensational light bathes all works and sublimates the characteristic colors that he uses. During winter 1929-1930, thanks to its function of official painter of Marine for which he was appointed on April 24th, 1923, he embarked aboard Duquesne (French military boat) for a three months trip which allowed him to visit the East and Indian Ocean, the revelation which will mark his works until the end of his life. His travel diary, where personal impressions, watercolors and sketches are mixed, permitted him to execute when he returned paintings that suggest exotic countries close to a dream vision: Beirut, Port Said, Djibouti, Zanzibar, Dar-es-Salam, Mayotte, Nossibé, Tamatave, or Reunion Island. Raoul du Gardier also realized work with elegant themes, memories of carefree time with sophisticated leisure activities. It is in particular in this spirit very "sport-chic" that he took part of the decoration of the liner Normandie. The elegance of the line and his vibrating touch mark his paintings inspired by the peace of mind of its Breton family retreat, where the sea plays the lead role for greatest delight of the spectators…
24
Alfred DEHODENCQ 1822-1882
Les deux amis Huile sur toile Signée en bas à gauche «alfred Dehodencq» 46 x 32 cm Provenance: Collection particulière, France Oil on canvas; signed lower left 18.11 x 12.60 in.
25 000 - 35 000 €
« [Alfred Dehodencq] figure au premier rang parmi les maîtres français qui évoquent pour nous les images de l’Orient. Nul plus que lui n’a passionnément aimé la lumière, le soleil, la vision ardente des choses ; il avait l’audace d’un grand coloriste… Dehodencq nous fait pénétrer l’intimité de la vie au Maroc, avec sa religion (La prière à la Mosquée), ses arts, ses Maures (Le Départ du Pacha et Enfants à la fontaine). » — Gabriel Séailles, « Alfred Dehodencq » dans Cat. Salon de la Société des Peintres Orientalistes Français (Pairs, 1895): pp 19-25.
58
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
En
"[Alfred Dehodencq] is in the front row among French masters who take us on a journey to the East. No one more than he did fervently loved the light, the sun, the burning vision of things; he had the boldness of a great colorer… Dehodencq makes us penetrate into the intimacy of the life in Morocco, with its religion ("The prayer in the Mosque"), its arts, its Moors ("The Departure of the Pasha" and "Children at the fountain"). "
25
Rudolf ERNST 1854-1932
La cueillette des roses Huile sur panneau Signé en bas à gauche «R. Ernst» 61 x 49 cm Provenance: Collection particulière, France Bibliographie: M. Haja, G. Wimmer, Les orientalistes de l'école allemande et autrichienne, ACR édition, Courbevoie, 2000, une autre version reproduite p. 245 Oil on panel; signed lower left 24.02 x 19.29 in.
130 000 - 180 000 €
Fr
En
Étudiant passionné par les étoffes du Moyen-Orient et les Arts Appliqués, à la fin des années 1880 Ernst avait rassemblé une immense collection de souvenirs de voyages et était même parvenu à maîtriser l’art de la faïence. Il conservait dans la bibliothèque éclectique de son atelier de nombreux objets qu’il faisait régulièrement apparaître et réapparaître dans ses œuvres, créant ainsi des collages remarquablement personnels et pleins d’imagination : ici nous retrouvons un tapis, un plateau en cuivre, et un vase en céramique bleu – tous ces objets proviennent de la maison de l’artiste. Les compositions de Rudolf Ernst sont extrêmement travaillées, résultat des nombreux séjours de l’artiste à Paris et à Vienne au cours desquels il assista à plusieurs expositions internationales et étudia les collections d’art islamique et d’architecture des plus grands musées, sans oublier
60
l’étude assidue d’ouvrages sur les arts décoratifs. Par ailleurs, son incursion dans le domaine de la photographie et la découverte des œuvres Orientalistes de Jean-Léon Gérôme (1824 -1904) furent pour lui un encouragement à peindre dans un style académique très détaillé et riche en couleurs : ainsi parvient-il dans ses tableaux à associer perfection technique et fascination pour les thèmes abordés. Dans l’œuvre présentée ici, la passion d’Ernst pour les couleurs et les textures se traduit par l’utilisation d’un panneau de bois plutôt qu’une toile – qui donne aux couleurs un aspect éclatant et brillant – et par la manipulation physique du bois et de la peinture. Les éraflures, les rayures et les lignes finement gravées confèrent une texture au tableau et ajoutent un vernis de réalisme à ce qui n’est, en réalité, qu’une scène totalement imaginaire.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
An avid student of Middle Eastern textiles and applied arts, Ernst had amassed a vast collection of souvenirs from his travels by the late 1880s, and had even mastered the art of faïence himself. Many of the objects from Ernst’s eclectic studio library appear and reappear in his works, creating an imaginative and remarkably personal collage: here, it is the floor rug, the brass tray, and the blue ceramic vase, that are drawn from Ernst’s own home. Such highly wrought compositions are also indebted to Ernst’s visits to the several international exhibitions and museum collections in Vienna and Paris that featured Islamic art and architecture, and his diligent study of decorative arts books. His experimentation with photography and exposure to the Orientalist subjects of Jean-Léon Gérôme (1824-1904),
29 décembre 2016 18h. Paris
moreover, encouraged the use of an intensely detailed and richly hued academic style, resulting in pictures that are technically brilliant as they are thematically compelling. In the present work, Ernst’s passion for color and surface is evidenced by his use of panel rather than canvas – a support that yields glossy, jewellike tones – and his physical manipulation of paint and wood. Scrapes, scratches, and finely carved lines give texture to the painting, adding an additional gloss of realism to what is, in actuality, a fictional scene.
25
Rudolf ERNST 1854-1932
La cueillette des roses
Fr
Rudolph Ernst a présenté ses œuvres au Salon de la Société des Artistes Français pendant plus de soixante ans et est aujourd'hui un des peintres orientalistes les plus célèbres et recherchés du dixneuvième siècle. Après avoir étudié à l'Académie de Vienne, Ernst voyage à Rome et, dans les années 1880, en Espagne, au Maroc et en Tunisie. Ces voyages successifs lui font découvrir l’Égypte et la Turquie en 1890. En 1876, Ernst s'installe en France, y expose régulièrement et acquiert la nationalité française. Après s’être intéressé aux portraits, à l’enfance et aux scènes de genre, Ernst se consacre à partir de 1885 à des sujets orientalistes, basés sur les nombreux croquis, photographies et souvenirs qu'il a accumulés pendant ses voyages. En 1900, Ernst déménage de Paris pour Fontenay-aux-Roses, où il mène une vie calme et quelque peu à l’écart de la société. Un des seuls visiteurs d'Ernst est son ami d'enfance et pair, le peintre autrichien
En
Ludwig Deutsch, dont les œuvres ressemblent incontestablement à celles d’Ernst. Dans La cueillette des roses une femme entre dans la pièce portant un panier de roses, la lumière du soleil traversant l’embrasure de la porte transforme le voile de la femme assise à ses côtés en un cadre immaculé faisant apparaître son charmant visage. La lumière mène le spectateur vers la cascade de pétales de rose qui sera bientôt rassemblé et écrasé dans une urne turquoise pour extraire l'essence aromatique utilisée pour fabriquer le parfum. Malgré les détails ethnographiques, cette représentation des femmes du Moyen-Orient est une parfaite construction de l’esprit de l'artiste. La cueillette des roses, est à l’image de nombreuses œuvres d'Ernst, le produit de ses recherches assidues empreintes de la poésie qui le caractérise.
29 décembre 2016 18h. Paris
Rudolph Ernst exhibited his works at the Salon de la Société des Artistes Français for over sixty years and is today one of the most celebrated and sought-after Orientalist painters of the nineteenth century. After studying at the Vienna Academy, Ernst traveled to Rome and, in the 1880s, to Spain, Morocco, and Tunisia. Later travels would take him to Egypt and, in 1890, to Turkey. In 1876, Ernst settled in France, exhibiting regularly and eventually taking French nationality. After an initial interest in portraits, images of children, and genre scenes, Ernst turned in 1885 to Orientalist subjects, based upon the numerous sketches, photographs, and souvenirs he had accumulated during his travels. In 1900, Ernst moved from Paris to Fontenay-aux-Roses, where he lived a quiet and somewhat reclusive life. One of Ernst's rare visitors was his childhood friend and
RTCURIAL
fellow Orientalist, the Austrian painter Ludwig Deutsch, whose works bear a marked resemblance to Ernst's own. In "La cueillette des roses" a woman enters the room carrying a basket of roses, the sunlight pouring through the doorway transforming her simple cotton headdress of the woman next to her into a diaphanous frame for her lovely face. The light leads the viewer to the rose petals cascading onto the floor, soon to be gathered and crushed in a turquoise urn to extract the aromatic essence used for making perfume. Despite their ethnographic detail, depictions of middle-eastern women such as this are ultimately constructs of the artist's imagination. Rather, "La cueillette des roses", like many of Ernst's works, is the product of assiduous research combined with the artist’s poetry.
Paris # Marrakech
63
26
Henri ROUSSEAU 1875-1933
La source aux mimosas Huile sur toile Signée et datée en bas à droite «Henri Rousseau 21» 54,50 x 73,50 cm Provenance: Collection particulière, France Bibliographie: P. Ruffiée, Henri Rousseau, Le Dernier Orientaliste, éditions Privat, reproduit p.179 Oil on canvas; signed and dated lower right 21.46 x 28.94 in.
25 000 - 35 000 €
Fr
En
Le goût de l’aventure conforté par des relations familiales établies dans le Maghreb fit voyager Henri Rousseau de manière régulière. En 1901, il s’embarque pour la Tunisie où il reste cinq mois. Ses œuvres séduisent. Il expose au Salon de Tunis deux tableaux qui lui valent une médaille d’argent. Ce succès détermine une double orientation : d’une part sa carrière de paysagiste français couronnée par une exposition à la galerie Georges Petit en 1911 et, d’autre part celle de peintre orientaliste. Il ne tarde pas à repartir et visite à nouveau la Tunisie en 1902 puis en 1911, fait cinq voyages en Algérie, en 1901, 1905, 1906, 1908 et 1920. La même année, il poursuit sa route vers le Maroc où il retourne cinq fois entre 1920 et 1932. Il visite Oudja, Berkane, Taza, Fez, Rabat, Casablanca et travaille sans être inquiété, même en pleine guerre du Rif, grâce à son frère en poste au Maroc. Les cavaliers des Hauts-Plateaux ont sa préférence. Il les peint au galop, faisant une halte comme dans notre tableau, chassant le faucon
64
ou en expédition guerrière. Les fantasias ne l’intéressent guère. L’artiste préfère les caïds en tenue de fête, en pleine nature ou devant quelque porte fortifiée. Les couleurs exacerbées par l’intensité lumineuse et la chaleur ambiante exaltent la beauté des paysages et la magnificence des costumes. Henri Rousseau rencontre un véritable succès. Ses œuvres sont montrées dans les expositions coloniales de 1922 à Marseille, de 1931 à Paris, au Salon des Peintres orientalistes et surtout à la galerie Georges Petit qui lui consacre une exposition en 1927. La technique très assurée de l’artiste accroît par ailleurs l’attrait pour ses œuvres qui subjuguent le spectateur. L’immense succès que l’artiste reçut de son vivant le fit entrer chez les particuliers et dans les collections de nombreux musées français et étrangers.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
A taste for adventure strengthened by family connections in North Africa led Henri Rousseau to regular trips in the region. In 1901, he embarked for Tunisia and stayed five months. His paintings soon attracted considerable attention-he exhibited two paintings at the Salon de Tunis and was awarded a silver metal. This success determined his double path – that of a career as a French landscape painter crowned by an exhibit at the Georges Petit Gallery in 1991, and also an Orientalist landscape artist. He soon returned to traveling, visiting Tunisia in 1902, and by 1911 he had traveled to Algeria five timesin 1901, 1905, 1906, 1908 and 1920. That same year, he traveled on to Morocco, where he subsequently returned five times between 1920 and 1932. He visited Oudja, Berkane, Taza, Fez, Rabat, and Casablanca and continued working without having to concern himself with the Rif war, thanks to his brother
29 décembre 2016 18h. Paris
who was posted in Morocco. His favorite subjects were the riders of the plateaus. He paints them at a gallop or during a halt as in our painting, or falcon hunting or on a war expedition. Imaginary scenes were of no interest to him. The artist preferred caids clad in festival dress in the wild, or standing before a fortified door. His use of color, exacerbated by the intensity of the light and ambient heat, exalts the beauty of the landscapes and magnificent dress. Henri Rousseau knew great success. His works were shown in colonial exhibits in 1922 in Marseilles, in 1931 in Paris, at the "Salon des Peintres Orientalistes" and especially at the Georges Petit gallery that gave him a solo show in 1927. The sure hand of the artist increased the attraction of his work, impressing the viewer. The artist’s immense success during his lifetime saw his work purchased by private collectors as well as many French and international museums.
27
Étienne DINET 1861-1929
La lutte des fillettes Huile sur toile Signée en bas à gauche «E. DINET» 80 x 64 cm Provenance: Collection particulière, France Bibliographie: K. Benchikou et D. Brahimi, La vie et l'œuvre d'Étienne Dinet, ACR Édition, Courbevoie, 1991, n°180, reproduit en noir et blanc p. 202 Oil on canvas; signed lower left 31.50 x 25.20 in.
350 000 - 500 000 €
« Un jour, étant descendu dans l'oued, il aperçut Nakhla au milieu d'un groupe de joyeuses compagnes, lavant leur linge et le battant en cadence avec leurs pieds, faisant jaillir des étincelles de mousse savonneuse ou s'amusant à lutter en elles . » — Étienne Dinet et Slimane Ben Ibrahim, El Fiafi oua el Kifar ou Le Désert
En
"One day, while he was going down to the Oued, he saw Nakhla in the middle of a group of joyful women, washing their linen and beating it in rhythm with their feet, striking sparks of soap foam and enjoying fighting among themselves."
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
67
27
Étienne DINET 1861-1929
© K. Benchikou
La lutte des fillettes
Les habitants de Bou Saâda posant pour Étienne Dinet
Fr
En
Étienne Dinet, né à Paris en 1861, étudie d’abord à l’École des Beauxarts avant de suivre l’enseignement de William Bouguereau à l’Académie Julian de 1881 à 1885. Il participe au Salon des Artistes Français dès 1882, et en 1884, fait son premier voyage en Algérie qui décidera de sa carrière et de son destin. En 1885, il retourne en Algérie, descend les Hauts Plateaux et s’attarde à Bou-Saâda, oasis proche d’Alger, qui deviendra plus tard son lieu de résidence. Ce voyage devait être couronné par une œuvre majeur, Les Terrasses de Laghouat, acquise en 1892 par le Musée du Luxembourg. Avant de s’installer définitivement en Algérie en 1904, Étienne Dinet aura à cœur de promouvoir en France l’art des Orientalistes. Outre les expositions à la galerie Georges Petit, à la Société Nationale des Beaux-arts et au Pavillon Algérien de l’Exposition Universelle de 1889, Étienne Dinet publie divers ouvrages inspirés par la civilisation musulmane : Antar (1898), poème héroïque des temps pré-islamiques, Le Printemps des cœurs (1902), Légendes sahariennes et Les jeux de lumières ou Observations sur l’Exposition des arts musulman (1905). La culture d’Étienne Dinet, sa passion pour l’Algérie, sa connaissance de
68
la langue arabe, sa conversion à la religion musulmane et son talent de peintre en font un artiste très exceptionnel. Passionné par les traditions locales et ancestrales, amoureux des paysages gorgés de couleurs, l’artiste laisse derrière lui un œuvre lumineuse marquée du sceau du réalisme. Les moindres détails sont toujours rendus avec une grande exactitude, que ce soit l’aspérité d’une roche brulée par l’ardeur du soleil ou les nervures d’une feuille vernissée. Il peint avec autant de plaisir les montagnes escarpées et les étendues désertiques d’où s’élèvent les brumes chaudes, il exécute de magnifiques portraits d’hommes, de femmes et d’enfants à travers leur vie quotidienne. L’œuvre peint d’Étienne Dinet lui ressemble, il est celui d’un homme engagé, qui ne sait mentir, ni avec lui-même ni avec son pinceau.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Étienne Dinet, born in Paris in 1861, first studied at the École des Beaux-arts before working under William Bouguereau at the Académie Julian from 1881 to 1885. He participated in the Salon des Artistes Français beginning in 1882, and in 1884 traveled to Algeria for the first time, a voyage that determined both his career and destiny. In 1885, he returned to Algeria, descended the high plateaus, and spent time in Bou-Saâda, an oasis near Algiers that later became his home. The voyage was crowned by the production of a major work, "Les Terrasses de Laghouat", purchaused in 1892 by the Musée du Luxembourg. Before moving definitively to Algeria in 1904, Etienne Dinet was closely involved in promoting Orientalist art in France. He created the Society of Orientalist Painters, whose first exhibit was held in 1893 at the Palais de l’Industrie in Paris. He also participated in the Exposition Universelle of 1889 (The Algerian Pavilion), various exhibits at the Georges Petit Gallery, and in the Société national des Beaux-arts where he gained greater exposure with paintings of Algerian inspiration. The publication of works such as "Antar", a
29 décembre 2016 18h. Paris
heroic poem on pre-Islamic times (1898), "Le Printemps des coeurs", "Legends of the Sahara" (1902), and "Les jeux de lumière or Observations sur l’Exposition des Arts Musulmans" (1905) ensured him a comfortable reputation. His artistic talents and his knowledge of Algeria made him major figure among the Orientalists who was much appreciated by Algerian and European collectors. Passionate about local and ancestral traditions, in love with the landscapes saturated with color, the artist left a luminous work stamped with the seal of realism. The smallest details are always rendered with great precision – protrusions of rocks burnt by the sun, the expressive folds of a furrowed brow, or the veins of a glossy leaf. He paints with equal pleasure steep mountains and desert expanses over which hover heat haze and executes magnificent portraits of men, women and children going about their daily lives. Étienne Dinet’s paintings resemble the artist himself – a committed man, one who could never tell a lie, either verbally or with his brush.
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
69
28
29
Anna QUINQUAUD
Anna QUINQUAUD
1890-1973
1890-1973
Tête de jeune fille Hova Bronze à patine brune Signé sur la nuque «A quinquaud» Cachet du fondeur sur la terrasse «CIRE PERDUE BISCEGLIA» Hauteur: 50 cm Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste dans les années 1950 Collection Georges et Odette Coulon, Paris Collection particulière, France Bibliographie: A. Doridou-Heim, Anna Quinquaud Sculptrice Exploratrice, Voyage dans les années 30, Somogy, Paris, 2011, n°82, reproduit p. 122 Un certificat de Madame Anne DoridouHeim sera remis à l'acquéreur. Bronze with brown patina; signed on the neck and stamped with the foundry mark on the base Height: 19.69 in.
30 000 - 40 000 €
Aïssatou, femme de Mamadou Alpha ou femme Foulah Bronze à patine brune Signé et daté sur la nuque «A quinquaud 1930» Cachet du fondeur sur la terrasse «CIRE PERDUE BISCEGLIA» Hauteur: 50 cm Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste dans les années 1950 Collection Georges et Odette Coulon, Paris Collection particulière, France Bibliographie: A. Doridou-Heim, Anna Quinquaud Sculptrice Exploratrice, Voyage dans les années 30, Somogy, Paris, 2011, n°25, un exemplaire en grès reproduit p. 73 Un certificat de Madame Anne DoridouHeim sera remis à l'acquéreur. Bronze with brown patina; signed and dated on the neck, stamped with the foundry mark on the base Height: 16.69 in.
30 000 - 40 000 €
Fr
En
Anna Quinquaud, née le 5 mars 1890 à Paris, est la fille du docteur et académicien Charles Eugène Quinquaud et de Thérèse Caillaux, élève de Rodin. Elle obtient en 1924 le deuxième grand prix de Rome en sculpture mais, après avoir vu le film de la Croisière noire et le travail d’Alexandre Iacovleff, elle décide d’abandonner la voix tracée de la Villa Médicis et choisit de partir pour l’Afrique Orientale Française. De 1925 à 1926, elle explore le Sénégal, le Soudan français et la Mauritanie. Après quatre années passées dans un studio parisien, elle retourne en Afrique pendant huit mois pour rencontrer les peuples des montagnes du Fouta-Djallon, en Guinée française. Elle vit dans le chef-lieu Pita au milieu des Foulahs, Peuls sédentarisés aux profils racés et
70
aux silhouettes longilignes. De nombreuses sculptures rapportées de ce deuxième voyage sont exposées à l’Exposition coloniale internationale de 1931. Elle effectue deux autres voyages en Afrique : en 1932, elle explore l’Éthiopie et la Somalie, où, à Addis-Abeba, elle réalise les portraits de la cour impériale, et en 1932, elle rejoint Madagascar, afin d’enseigner le dessin et la sculpture à Tananarive. Elle réalise de nombreuses commandes, notamment, en 1936, de quatre anges monumentaux pour la cathédrale de Dakar et d’un vaste ensemble décoratif pour l’hôtel de ville de Tananarive. En 1952, elle réalise une commande pour la façade de la maison de l’Afrique Occidentale à la Cité internationale universitaire de Paris.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Anna Quinquaud, born in Paris on march 5th, 1890, is the daughter of the doctor and academic Charles Eugène Quinquaud and Thérèse Cailleux, a student of Rodin. In 1924 she wins the second grand prize of Rome in sculpture but, after having seen the film of the "Croisière noire" and Alexandre Iacovleff’s work, she chooses to leave for Western French Africa rather than the villa Medicis. From 1925 to 1926 she explores Senegal, French Soudan and Mauritania. After four years spent in a Parisian studio, she returns to Africa for eight months among the mountain people of the Fouta-Djallon, in French Guinea. She lives in the Pita administrative center among the "Foulah", sedentarized "Peuls" with distinguished
29 décembre 2016 18h. Paris
traits and longiline silhouettes. Numerous sculptures brought back from this second trip are exhibited in the International Colonial Exhibition of 1931. She travels two more times to Africa: in 1932 she explores Ethiopia and Somalia, where, in AddisAbeba, she portrays the imperial court, and in 1932, she goes to Madagascar to teach drawing and sculpture in Tananarive. She realizes numerous commissions, most notably of four monumental angels for the Dakar cathedral in 1936 and a vast decorative ensemble for Tananarive’s city hall. In 1952, she makes a mural for the façade of the Western French Africa house at the Cité internationale universitaire of Paris.
29 28
Livres illustrĂŠs
30
31
Jean BESANCENOT 1902-1992
32
Jean BESANCENOT
Farid BELKAHIA
1902-1992
1934-2014
Bijoux arabes et berbères du Maroc
Types et costumes du Maroc
Atours autour - 1980
Préface de Marcel Vicaire. Casablanca, Éditions de la Cigogne, 1953, in-4 en feuilles sous chemise et portefeuille demi-toile de l’éditeur à lacets, XVI+18 pages accompagnées de 40 planches et un frontispice en couleurs. Les 40 planches présentent un tableau iconographique de 193 modèles de bijoux marocains, recueil de formes et de décors avec un commentaire qui complète la description graphique.
Paris, Éditions des Horizons de France, 1940 Album contenant soixante planches en fac-similé et en camaïeu d'après les gouaches de Besancenot. In-fol. Édité à 310 exemplaires, le notre le n°228. Emboîtage d'origine beige. Contient une préface de Christian Funck-Brentano, des notes historiques et sociologiques concernant les populations et leurs costumes, et une carte.
Provenance: Collection particulière, France
Entre 1934 et 1939, Besancenot parcourt le Maroc, et peint, avec une précision documentaire des costumes, des parures et des tatouages. La maquette originale de son ouvrage est conservée à la Bibliothèque royale à Rabat.
Poèmes manuscrits en français et en arabe marocain, autour de 14 lithographies originales de Farid Belkahia, présentées en triptyques. L'artiste a rehaussé et signé chacune des 14 lithographies du livre. Triptyque fermé, 38 x 25 cm. Triptyque ouvert, 38 x 75 cm: à gauche le texte manuscrit en français imprimé en noir, à droite le texte manuscrit en arabe marocain imprimé en rouge et au centre un dessin de l'artiste imprimé en lithographie et rehaussé à la main. Livre en feuilles, sous chemise cartonnée et entoilée. Édition limitée à 100 exemplaires, signés et numérotés par l'artiste et l'auteur.
800 - 1 200 €
Provenance: Collection particulière, France
5 000 - 7 000 €
Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste Collection particulière, Paris Expositions: British Museum, Word into Art, Londres 2006 et Dubai 2008 Institut du monde arabe, Le corps découvert, 2012 Bibliographie: British Museum, Word into Art, Londres 2006 et Dubai 2008. Institut du monde arabe, exposition, Le corps découvert, 2012, reproduit p. 137
4 000 - 6 000 €
30 31
74
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
32
33
34
Shafic ABBOUD
35
Abdallah BENANTEUR
1926-2004
Dia AL-AZZAWI
Né en 1931
Maqâmât Al-Harîri - 1970 Choix de textes des Maqâmât «séances» du fameux recueil de l'écrivain arabe ancien Al-Hariri (Bassora, 1054-1122), manuscrits en arabe, mis en page et illustrés de dessins originaux par Shafic Abboud. Livre en feuilles, 60 pages, 35 x 17,5 cm, sous couverture originale illustrée, imprimé en offset à Beyrouth sur les presses coopératives du quotidien Al-Nahar. Livre accompagné en frontispice d'une lithographie originale en couleur, dessinée sur pierre par l'artiste et tirée sur les presses de l'atelier Mourlot à Paris. Édition limitée à 300 exemplaires.
Né en 1939
Rita wal-Bunduqiyya (Rita et le Fusil) 2001 Poème de Mahmoud Darwish, manuscrit en arabe, mis en page et illustré par l'artiste de 30 aquarelles, 32 dessins et deux empreintes originales. Livre en feuilles, 120 pages, 25,2 x 28,5 cm, sous couverture illustrée d'une empreinte et d'un dessin. Exemplaire unique Provenance: Collection particulière, France
15 000 - 20 000 €
Portrait de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas (Sûrat al-Tâ'ir al-Ghayr Mawjûd) 2005 Poème de Claude Aveline (Paris, 19011992), imprimé dans 7 langues (français, anglais, allemand, arabe, espagnol, italien et suédois) et illustré de 21 créations numériques originales, signées, datées et numérotées par l'artiste. Livre en 30 feuilles, 42 x 30 cm, sous couverture illustrée, dans un coffret original de l'artiste, orné d'une petite peinture. Edition limitée à 22 exemplaires, signés et numérotés par l'artiste. Exemplaire n° 11/22.
Provenance: Collection particulière, France
Provenance: Collection particulière, France
Bibliographie: Shafic Abboud, pages 304-305 de la monographie, Claude Lemand Éditeur, Paris, 2006.
Expositions: Musée de l'Hospice Saint Roch à Issoudun, France, Portrait de l'OiseauQui-N'Existe-Pas, mai-août 2014
6 000 - 8 000 €
Bibliographie: Catalogue de l'exposition du Musée d'Issoudun, pp. 15-18
8 000 - 12 000 €
33
76
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
34
35
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
77
36
Shafic ABBOUD 1926-2004
Marâya li-Zaman al-Inhiyâr (Miroirs pour le temps de l'Effondrement) 1978 Poèmes d'Adonis, manuscrits en arabe, mis en page et illustrés en lithographies originales par Shafic Abboud. Livre en feuilles, 40 pages, 32 x 25 cm, composé de 10 lithographies originales dessinées, signées et numérotées par l'artiste, sous couverture originale lithographiée. Édition limitée à 15 exemplaires numérotés et signés par l'artiste. Provenance: Collection particulière, France Expositions: British Museum, Word into Art, Londres 2006 et Dubai 2008 Bibliographie: Shafic Abboud, pages 308-309 de la monographie, Claude Lemand Éditeur, Paris, 2006
20 000 - 30 000 €
78
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
37
Fr
Etel ADNAN Né en 1925
Hatta Jabal Al-Zaytoun (Jusqu'au Mont des Oliviers) - 2013 Leporello, aquarelle et encre de chine sur papier. Poème de Yusuf Al-Sayegh, manuscrit en arabe et peint par Etel Adnan sur cahier japonais. Signé, daté et intitulé par l'artiste. Fermé, 24,2 x 9 cm x 60 pages. Ouvert, 24,2 x 540 cm. Provenance: Collection particulière, France
20 000 - 30 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
En
Etel Adnan est actuellement considérée comme l’un des pionniers de l’art arabe contemporain. Peintre et poète, née à Beyrouth en 1925, Etel Adnan est libanaise et américaine. Elle a fait des études de philosophie à la Sorbonne, à Berkeley et à Harvard. Elle écrit de la poésie, des essais et des pièces de théâtre. Première exposition de peinture en 1960 en Californie, alors qu’elle enseignait la philosophie de l’art. Expositions personnelles et collections publiques et privées à travers le monde. Après avoir longtemps vécu en Californie, Etel Adnan réside aujourd’hui à Paris où une exposition lui est actuellement consacrée jusqu’ au 1er janvier 2017 à L’Institut du Monde Arabe.
RTCURIAL
Etel Adnan is considered today as one of the pioneers of Contemporary Arab Art. Painter and poet, born in 1925, Etel Adnan is a Lebanese/American. She studied philosophy in Paris, Berkely and Harvard. She writes poetry, essays, stories and plays. She's a painter, and makes remarkable artist's books. Her first exhibition happened in California in 1960, while she was teaching philosophy. She exhibited in the United States, England, France, Germany, and the Arab World. Many private and public collections have acquired her works. After spending the major part of her life in California, she resides now in Paris where an exhibition is organised at the "Institut du Monde Arabe" until January 1st 2017.
Paris # Marrakech
79
Art moderne et contemporain arabe et international
38
Mahmoud MOKHTAR 1891–1934
Au bord du Nil Bronze à patine verte Signé sur la terrasse «MOUKTAR» Inscription du fondeur sur la terrasse «Susse Frs Edts Paris» Cachet du fondeur sur la terrasse «SUSSE FRERES EDITEURS PARIS» Fonte posthume Hauteur: 85 cm Provenance: Susse Frères, Paris Acquis en 1939 par Monsieur Gabriel Janin Madame Éliane Janin Offert par cette dernière à un collectionneur français Collection particulière, Moyen-Orient Expositions: Paris, Galerie Bernheim Jeune, Mouktar Sculpteur, 1930, un exemplaire en pierre exposé Bibliographie: G. Grappe, Mouktar Sculpteur, Berheim Jeune Éditeurs d'Art, Paris, 1930, un exemplaire en pierre reproduit A. Rassim, L'Ombre: une page d'Art Moderne, Caire, 1936, un exemplaire en marbre reproduit Badr Eldin Abou Ghazi, Mokhtar: Le Sculpteur, Caire, 1964, un autre exemplaire reproduit M. Sedki Al-Gabakhangy, L'Histoire du mouvement artistique Égyptien jusqu'en 1945, Caire, 1986, un exemplaire en plâtre reproduit Badr Eldin Abou Ghazi, Mokhtar: sa vie et son œuvre, Caire, 1988, un exemplaire en marbre reproduit Un certificat de la Maison Susse Fondeur sera remis à l'acquéreur. Bronze with green patina; signed, inscribed and stamped with the foundry mark on the base Height: 33.46 in.
200 000 - 300 000 €
Catalogue de l'exposition Mokhtar Sculpteur Galerie Bernheim Jeune, Paris, mars 1930
82
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
38
Mahmoud MOKHTAR 1891–1934
Au bord du Nil
Fr
Comme nul autre, Mahmoud Mokhtar fut capable de représenter le combat pour l’indépendance politique et pour l’émancipation des femmes en Égypte dans les premières décennies du XXe siècle. L’élégance et l'assurance de la porteuse d’eau, façonnée dans l’esthétique de la grande statuaire de l’ancienne Égypte et du style Art Déco parisien, sont caractéristiques de son art. Cet esprit se retrouve également dans les œuvres publiques de Mokhtar, telles que les sculptures Le réveil de l’Égypte à l’entrée du zoo de Gizeh et Saad Zaghloul près du pont Qasr El-Nil qui domine toujours la ville du Caire. Mokhtar déménage de la campagne au Caire en 1902 et est l’un des premiers à s’inscrire six ans plus tard dans la nouvelle école des Beaux-arts de la ville. Élève du professeur parisien Laplagne, il y perfectionne ses talents de sculpteurs avant que le prince Égyptien Kamal Youssef lui permette de poursuivre ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris en lui accordant une bourse. Il y découvre les derniers styles artistiques en vogue mais surtout la force politique qui caractérisera son travail futur. La rencontre la plus déterminante de son séjour est immanquablement
84
celle du leader politique Saad Zaghloul. À son retour en Égypte, le sculpteur rejoint les forces de Zaghloul et fait partie du groupe d’intellectuels et de révolutionnaires qui ont permis au pays d’acquérir son indépendance face à la Grande-Bretagne en 1922. Au bord du Nil représente la paysanne, ou fellaha, choisit comme emblème du mouvement révolutionnaire égyptien au début du XXe siècle. À l’instar de la femme représentée dans Le Réveil de L’Égypte, elle se tient debout, ajustant son voile, révélant sa beauté féminine tout en effectuant la tâche difficile mais non moins essentielle d’approvisionner sa famille en eau du Nil. Sa pose frontale, le traitement stylisé de son visage et des plis de son drapé rappellent les sculptures des reines égyptiennes à l’image des statues de Hatchepsout qui sont dressées devant l’entrée de son tombeau à Deir-el-Bahari. Cette image symbolise alors à elle seule l’ancienne Égypte et l’Égypte moderne et repositionne la femme au centre de cette terre. La version en marbre à taille humaine de Au bord du Nil se trouve aujourd’hui à l’entrée du Musée Mokhtar du Caire.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
En
Like no other, Mahmoud Mokhtar was able to visualise the struggle for political independence and the emancipation of women in Egypt in the first decades of the 20th century. The elegance and determined posture of the present water carrier, stylised according to the aesthetic of the great sculptures of Ancient Egypt and the fashionable Parisian Art Deco, are characteristic of his art. This spirit is equally part of Mokhtar’s public sculpture, such as the granite "Egypt Awakening" in front of Giza Zoo and Saad Zaghloul next to Qasr El-Nil Bridge, which still towers over Cairo today. Mokhtar moved to Cairo from the countryside in 1902 and was amongst the first to enrol in the city’s new School of Fine Arts six years later. There he honed his skills as a sculptor under the tutelage of the Parisian professor Laplagne until a scholarship from the Egyptian prince Kamal Youssef enabled Mokhtar to continue his education at the "École des Beaux-Arts" in Paris. There he was introduced to the latest artistic styles and the political force of art that would characterise his work from then
on. Perhaps the most significant meeting of Mokhtar’s Parisian sojourn was with political leader Saad Zaghloul. The sculptor joined forces with Zaghloul upon his return to Cairo and became part of the group of intellectuals and revolutionaries who established independence from Britain in 1922. "Au Bord du Nil" represents the peasant woman, or fellaha, who was adopted as the emblem of Egypt’s revolutionary movement in the early 20th century. Much like the woman in Egypt Awakening she stands tall, poised to adjust her veil, revealing her feminine beauty whilst carrying out the menial but essential task of sourcing water from the river Nile. Her frontal pose and the stylised visage and folds of the drapery are reminiscent of statues of Egyptian queens, such as the statues of Hatshepsut flanking the entrance to her tomb at Deir-el-Bahari. As such the figure at once symbolises ancient and modern Egypt and the reinstatement of the woman at the centre of this land. The life-size marble version of "Au Bord du Nil" now stands at the entrance of the Mokhtar Museum in Cairo.
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
85
Raoul Dufy & Hassan El Glaoui Une rencontre déterminante Fr
Hassan el Glaoui a raconté sa première rencontre avec Raoul Dufy. C’était un beau jour de printemps, en 1926. Une grosse berline venait d’entrer au Palais de Dar el - Bacha où une diffa attendait des Parisiens, qualifiés d’esthètes. Paul Poiret, le célèbre couturier achevait à Marrakech en compagnie de son fils Colin et du peintre Raoul Dufy la première partie du périple marocain qui devait se conclure par la visite de Tanger, la traversée du détroit et enfin toute une semaine à Séville pour sa Feria et les processions de la Semaine sainte. « On m’avait demandé de ne pas trainer dans le coin. Mais à mon âge, la curiosité était vive d’autant qu’un des visiteurs, après les salutations d’usage, s’était saisi d’un large carnet pour saisir l’accueil et les festivités organisées » se rappelle Hassan. Le périple commencé à Oran où la voiture fut débarquée s’était poursuivi par un passage à Tlemcen, la visite de Fès, de Meknès, de Rabat et de Casablanca. Mais l’étape de Marrakech annonçait l’entrée dans un monde féerique.
86
Tout avait été orchestré pour fasciner les visiteurs. Des dizaines de tapis multicolores recouvraient les allées de Dar el Bacha amplifiant l’apothéose colorée que le printemps marocain déversait ce jour-là. « Un voyage magique », embaumé par « les citronniers et les orangers en fleurs » longuement décrit par Raoul Dufy dans sa correspondance et ses mémoires. Le peintre devait rapporter de cette étape marrakchie une primesautière moisson d’aquarelles et de dessins exposés dès le retour à Paris à la Galerie Bernheim. Raoul Dufy évoquera, bien des années après, les heures magiques vécues à Marrakech, à Demnate, à Télouet… « Monsieur, dessine-moi un cheval ! » La demande du jeune Hassan, chapitrée d’un regard réprobateur du père, Si Thami el Glaoui, avait amusé le grand peintre. Raoul Dufy avait alors en quelques lignes fait alors caracoler un pur-sang sur le papier sous les yeux ébahis de l’enfant. Chaque fois que Hassan el Glaoui livre une toile à des jeux
Paris # Marrakech
RTCURIAL
équestres, un clin d’œil mystérieux salue son premier geste. Cette histoire étonnante, mais véridique, renvoie à la célèbre demande du Petit Prince. Mais Antoine de Saint-Exupéry n’était-il pas un familier des lieux et n’est-ce pas à Cap Juby où le pilote de l’Aéropostale se morfondait que le célèbre conte a pris son envol ? En 1943, seulement. L’acte créateur baigne toujours dans des mystères. Hassan el Glaoui devait revoir Raoul Dufy dans son atelier parisien. Accompagné de son frère Brahim, il était venu demander des conseils au maitre alors que devait débuter sa formation artistique. Il était ressorti heureux de sa rencontre avec en main un dessin d’une branche de muguet, que Raoul Dufy offrait avec ses vœux au jeune étudiant en art. Des résonances communes aux deux peintres donnent l’hospitalité aux regards. La surface chromatique recueille des bouillonnements. La perspective ne se cherche pas des ajustements, les plans glissent et se nourrissent du
29 décembre 2016 18h. Paris
terreau gestuel. Un pinceau complice avec des pudeurs, quelques hésitations et des coquetteries, escorte les envolées de l’écriture qui porte les valeurs et les parfums d’antan. Chaque toile bat au rythme du flux de la couleur. Elle interroge le temps ; des vérités s’y stimulent ; des tracés souples impulsent les fluidités élégantes qui distinguent l’écriture de Hassan el Glaoui. Ses chevaux s’envolent et emplissent des paysages indistincts ou vaporeux. Leurs sabots ne touchent plus le sol ; les cavalcades accompagnent des clameurs populaires et la foulée des équipages partis à la conquête du cadre éphémère qui accueille ses fantasias. Une histoire glorieuse, heureuse de vivre dans l’œuvre foisonnante du peintre Hassan el Glaoui a offert à son pays, les orchestrations graphiques du Maroc héroïque et éternel. Maurice Arama
En
Hassan el Glaoui told his first meeting with Raoul Dufy. It was a beautiful spring day, in 1926. A large sedan had just entered the Palace of Dar el - Bacha where a diffa was waiting for Parisians, qualified as aesthetes. Paul Poiret, the famous fashion designer just came back in Marrakesh with his son Colin and with the painter Raoul Dufy from the first part of the Moroccan trip that should end with the visit of Tangier, the crossing of the strait and finally a whole week in Seville for the Feria and the Holy Week processions. "I was asked not to stay around. But at my age, the curiosity was important especially as one of the visitors, after the usual greetings, had seized a wide notebook to draw the welcoming ceremony and the organized festivities" remembers Hassan. The trip begun in Oran where they left the car and continued by the visit of Tlemcen, Fes, Meknes, Rabat and Casablanca. But the stay in Marrakesh an-
nounced the entrance into a magic world. Everything had been orchestrated to fascinate the visitors. Dozens of multicolored carpets recovered the driveways of Dar el Bacha amplifying the glorification of colours that the Moroccan spring offered that day. "A magic journey", embalmed by "lemon trees and orange trees blooming" greatly described by Raoul Dufy in his correspondence and reports. The painter brought back from this Marrakech stay a myriad of spontaneous watercolors and drawings that he exhibited in the Gallery Bernheim after returning in Paris. Raoul Dufy has evoked, many years later, the magic hours lived in Marrakesh, Demnate, Télouet… " Sir, draw me a horse! " The request of the young Hassan, reprimanded by a reprobatory look of his father, Si Thami el Glaoui, had amused the great painter. Raoul Dufy then with few lines gave life to a thoroughbred under the stunned eyes of the child.
29 décembre 2016 18h. Paris
Every time that Hassan el Glaoui paints a work with an equestrian theme, a mysterious wink greets this memory. This surprising, but sincere story echoes the Little Prince’s famous request. But was Antoine de Saint-Exupéry a regular visitor of this place? Was it in Cape Juby, where the Airmail pilot fretted, that the famous tale took off? In 1943, only. The creative act is always mysterious. Hassan el Glaoui visited Raoul Dufy in his Parisian studio. Accompanied with his brother Brahim, he came to seek the advice of the master before the beginning of his artistic education. He left the studio happy with in his hand a drawing of a branch of lily of the valley, which Raoul Dufy offered with his best wishes to the young student in art. Common echoes to both painters give the hospitality to the view. The chromatic surface collects bubblings. The perspective does not need for adjustments, the plans slide and feed on some
RTCURIAL
gestural compost. Accomplice brush with modesties, some hesitations and coquetries, escorts the flight of the writing that carries the values and the perfumes of former days. Every painting beats in harmony with the flow of the color. Time issue; the truths stimulate there; flexible plans impulse the elegant fluidities which distinguish the writing of Hassan el Glaoui. His horses fly away and fill unclear or vaporous landscapes. Their hoofs do not touch the ground any more; cavalcades accompany popular clamors and the stride of crews set out to conquer the short-lived frame that welcomes his fantasias. A glorious story in the abundant work that the painter Hassan el Glaoui offered to his country, the graphic orchestrations of an heroic and eternal Morocco. Maurice Arama
Paris # Marrakech
87
39
Raoul DUFY 1877–1953
Le café maure - 1926 Aquarelle et encre sur papier Signé en bas à droite «Raoul Dufy» 49 x 64 cm Provenance: Collection particulière La copie du certificat de Madame Fanny Guillon-Lafaille sera remis à l’acquéreur. Watercolor and ink on paper; signed lower right 19.29 x 25.20 in.
80 000 - 100 000 €
Fr
En
Raoul Dufy découvre les paysages du Maroc au début de l’année 1926 lors d’un long voyage qu’il fait avec Paul Poiret. Ensemble, ils visitent les villes de Fès, Meknès, Casablanca, Marrakech et Dmenat dans l’Atlas, enfin Tanger avant de rentrer par l’Espagne. À l’image de ses prédécesseurs peintres orientalistes, et du premier d’entre tous, Eugène Delacroix, Raoul Dufy fut ébloui par la lumière qui magnifie les couleurs et qui métamorphose la nature. Les deux hommes sont accueillis royalement par le pacha de Marrakech qui organise en l’honneur de ses hôtes des fêtes grandioses. L’artiste est fasciné par l’allure des hommes et des femmes dans leurs costumes aux drapés majestueux et par les agapes somptueuses, « repas avec quarante plats mangés avec les doigts », pastillas et couscous servis par des esclaves couvertes de bijoux. « Comment vous donner une idée de cette fantasmagorie ! »
88
écrit-il le 26 avril. « J’ai travaillé, je ramène une quarantaine d’aquarelles et une vingtaine de dessins […] J’en ferai en mai une exposition chez Bernheim ». L’aquarelle sur papier intitulée La pastilla montre deux servantes aux pieds nus apportant deux superbes plats à tajines. Devant les invités assis par terre, elles semblent danser. Le décor des deux plats à tajine, dans lesquels se tient chaude la pastilla, mets traditionnel marocain, se confond avec les céramiques couvrant les murs grâce aux tonalités bleutées et légères posées d’une large touche. Dufy rapporte avec justesse l’ambiance festive d’un riad un soir de fête. Avec cette aquarelle, comme avec toutes les œuvres qu’il rapporta de ce voyage, on perçoit aisément le plaisir de l’artiste à peindre le Maroc et son hospitalité légendaire. Ouvrage consulté: Dora Perez-Tibi, Raoul Dufy, Paris, Flammarion, 1997.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Raoul Dufy discovered the landscapes of Morocco at the beginning of year 1926 during a long journey that he made with Paul Poiret. Together, they visited the cities of Fès, Meknès, Casablanca, Marrakesh and Dmenat in the Atlas, and finally Tangier before returning to Spain. Just like his predecessors Orientalist painters, including Eugène Delacroix, Raoul Dufy was dazzled by the light which glorifies colors and which transforms the nature. Both of them were royally welcomed by the pasha of Marrakesh who organized in honor of his guests important parties. Raoul Dufy is fascinated by the look of men and women in their majestic drapes and luxurious feasts, "meal with forty dishes eaten with fingers", slaves covered with jewels served pastillas and couscous. "How to give you an idea of this phantasmagoria!" He wrote in April 26th 1926. "I've worked,
29 décembre 2016 18h. Paris
I come back with about forty watercolors and about twenty drawings […] I shall make in May an exhibition at Bernheim". The watercolor on paper entitled The pastilla shows two handmaids barefoot bringing two magnificent tajine dishes. In front of the seated guests on the ground, they seem to dance. The decoration of both tajine dishes, in which the pastilla held hot, the Moroccan traditional dish, becomes confused with ceramic covering walls thanks to the composed bluish and light tones of a wide touch. Dufy draws aptly the festive atmosphere of a riad a celebratory evening. With this watercolor, as with all the works that he brought back of this journey, we perceive easily the pleasure of the artist to paint Morocco and its legendary hospitality. Literature: Dora Perez-Tibi, Raoul Dufy, Paris, Flammarion, 1997.
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
89
Ancienne collection Cécile Aubry et Brahim el Glaoui 40
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Cavaliers Aquarelle, encre et gouache sur papier Signé en bas à droite «Hassan el Glaoui» 24 x 32 cm Provenance: Collection Cécile Aubry et Brahim el Glaoui Offert aux parents de l'actuel propriétaire Collection particulière, France Watercolor, ink and gouache on paper; signed lower right 9.45 x 12.60 in.
2 000 - 3 000 €
41
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Cavaliers Gouache sur papier Signé en bas à droite «Hassan el Glaoui» 24 x 32 cm Provenance: Collection Cécile Aubry et Brahim el Glaoui Offert aux parents de l'actuel propriétaire Collection particulière, France Gouache on paper; signed lower right 9.45 x 12.60 in.
2 000 - 3 000 €
90
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
42
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Fantasia Aquarelle, encre et gouache sur papier Signé en bas à droite «Hassan el Glaoui» 24 x 32 cm Provenance: Collection Cécile Aubry et Brahim el Glaoui Offert aux parents de l'actuel propriétaire Collection particulière, France Watercolor, ink and gouache on paper; signed lower right 9.45 x 12.60 in.
2 000 - 3 000 €
43
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Cavaliers au galop Aquarelle, encre et gouache sur papier Signé en bas à gauche «Hassan el Glaoui» 24 x 32 cm Provenance: Collection Cécile Aubry et Brahim el Glaoui Offert aux parents de l'actuel propriétaire Collection particulière, France Watercolor, ink and gouache on paper; signed lower left 9.45 x 12.60 in.
2 000 - 3 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
91
Collection d'un gentleman
44
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Les deux amis Aquarelle et gouache sur papier Signé en bas à droite «Hassan el Glaoui» 44,50 x 52 cm Provenance: Collection Édouard G. Robinson, États-Unis (par tradition familiale) Collection d'un gentleman Expositions: New York, Wildenstein Gallery, Hassan El Glaoui, 1952 Watercolor and gouache on paper; signed lower right 17.52 x 20.47 in.
20 000 - 30 000 €
92
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
45
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Fantasia Gouache sur papier marouflé sur toile Signé en bas à droite «Hassan el Glaoui» 77 x 107 cm Provenance: Collection d'un gentleman Gouache on paper laid on canvas; signed lower right 30.31 x 42.12 in.
30 000 - 40 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
93
46
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Le paradis Gouache sur Isorel Signé en bas à droite «Hassan el Glaoui» 75 x 105 cm Provenance: Collection particulière, France Gouache on hardboard; signed lower right 29.53 x 41.34 in.
50 000 - 70 000 €
Fr
En
L’art d’El Glaoui est un art d’émerveillement et de reconnaissance. On devine la prière du peintre devant la toile blanche. « Fasse, Dieu miséricordieux, fasse que mon regard, fasse que ma main conservent le miracle, dont tu m’as gratifié, que le Maroc des ancêtres de mes ancêtres soit encore présent, encore vivant, dans mon Maroc moderne et vigoureux. Et veuille que ces images-là, qui sont celles de mon peuple noblement enraciné dans sa terre et sa mémoire, soient connues de toute la terre et transmises aux enfants de mes enfants ». La prière d’Hassan El Glaoui semble avoir été exaucée. Chacun de ses tableaux, si on le regarde au Maroc est un miroir. Contemplé hors du Maroc, c’est une fenêtre ouverte sur la nostalgie. Et pour ceux qui dans l’avenir, le contempleront, il restera un temoignage. Maurice Druon
94
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
El Glaoui’s art is one of wonder and recognition. We can imagine the painter's prayer before his blank canvas: "Merciful God, let my gaze, let my hand preserve the miracle which you have bestowed upon me, that the Morocco of the ancestors of my ancestors is still present, still alive, in my modern and vigorous Morocco. And let these images, which are those of my people nobly rooted in their land and its memory, become known to all the earth and transmitted to the children of my children". The prayer of Hassan El Glaoui seems to have been granted. Each of his paintings, if one looks at it in Morocco, is a mirror. Seen from outside that country, it is a window on nostalgia. And for those who will contemplate it in the future, it will bear testimony. Maurice Druon
Collection d'un gentleman
47
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Fantasia Gouache sur Isorel Signé en bas à droite «Hassan el Glaoui» 74 x 104 cm Provenance: Collection d'un gentleman Gouache on hardboard; signed lower right 29.13 x 40.94 in.
12 000 - 15 000 €
96
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
48
Hassan El GLAOUI Né en 1923
Chevaux galopants Huile sur toile Signé en bas à droite «Hassan el Glaoui» 80 x 110 cm Provenance: Collection d'un gentleman Oil on canvas; signed lower right 31.50 x 43.31 in.
15 000 - 20 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
97
49
Ahmed CHERKAOUI 1934-1967
La Vierge - 1963 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite «Cherkaoui 63» Contresignée, datée, titrée, située et numérotée au dos «A. CHERKAOUI Paris 1963 «La Vierge» 35/35» 35 x 35 cm Provenance: Galerie Jeanne Castel, Paris Collection particulière, France Oil on canvas; signed and dated lower right; signed again, dated, titled and numbered on the reverse 13.78 x 13.78 in.
12 000 - 15 000 €
Fr
En
En 1960, Cherkaoui entre à l’École des Beaux-arts de Paris. Il rejoint le groupe de l'École de Paris et ambitionne de donner une renommée internationale à la peinture marocaine. Il essaie de réconcilier dans ses tableaux la bonne maîtrise de la peinture occidentale et les traditions Arabo-Amazighes. Cherkaoui raffermit ainsi son style en l'orientant vers une abstraction, dominée par la présence de signes puisés dans la culture marocaine. En 1961, Cherkaoui obtient une bourse à l'académie des Beaux Arts de Varsovie. Il rencontre le peintre polonais Stajewski qui l'encourage
98
dans ses recherches. La peinture de Cherkaoui évolue au contact des artistes polonais. Les signes de son langage gagnent en diversité et en densité plastique. Cherkaoui enrichit son univers pictural en s'intéressant aux tatouages. Le signe est de plus en plus présent dans ses tableaux. En 1967, Cherkaoui meurt à Casablanca, à 33 ans. Ahmed Cherkaoui est considéré avec Jilali Gharbaoui comme le précurseur de la peinture moderne au Maroc.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
In 1960, he enters the École des Beaux-Arts de Paris as he wishes to give Moroccan painting a worldwide reputation. With his paintings, he tries to reconcile the good techniques of Occidental painting and Arab / Amazighes traditions; this balance is made possible through symbolic. Cherkaoui affirms his style in pushing it towards abstraction, led by symbols of his cultural background. With his expatriation, the question of identity shows up in his work and his memories lead his creativity. Since then, Morocco is the major
29 décembre 2016 18h. Paris
subject of his work, even though he lives in Paris. In 1961, he earns a grant from the Beaux Arts of Warsaw. There he meets the Polish painter Stajewski who supports him in his researches. Cherkaoui’s way of painting evolves when he is in contact with Polish artist. Cherkaoui enriches his pictural world and finds an interest in the art of tattoo. The "symbol" takes a much bigger place in his paintings. On August 17, 1967, Cherkaoui is considered as pioneer in Modern Painting in Morocco.
Notes
Jilali GHARBAOUI 1930-1971
Violence 1959
Composition 1959
Composition 1964
Fr
En
Jilali Gharbaoui entre dans une École de peinture à Fès en 1950. En 1952, grâce à Ahmed Sefrioui, alors Directeur des Beaux-arts de Rabat, il obtint une bourse pour l’École des Beaux-arts de Paris où il étudie quatre ans puis intégre pendant un an l’Académie Julian. D’abord intéressé par la peinture classique, l’impressionnisme et l’expressionisme, il finit par se tourner vers l’abstraction. Il est le premier peintre marocain à avoir choisi ce mode d’expression pictural. De retour au Maroc, il sent le besoin de sortir des traditions géométriques, en donnant un mouvement à la toile, un sens rythmique et, le plus important, de la lumière. La quête de la lumière reste pour lui capitale : « La lumière nous lave les
100
L'envol des cigognes 1963
yeux », « une peinture lumineuse nous éclaire ». Après une tentative de suicide, il fréquente régulièrement l’hôpital Moulay Youssef et l’hôpital psychiatrique de Salé. En 1957 Jilali Gharbaoui effectue un premier séjour au monastère bénédictin de Tioumliline, situé dans le Moyen Atlas à cinq kilomètres d’Azrou. Revenu à Paris en 1959, Jilali Gharbaoui se lie d’amitié avec Pierre Restany, Henri Michaux et Hans Hartung qui l’introduisent dans le groupe des Informels au Salon Comparaisons. « Ses gestes colorés sont autant de lumière quifont vibrer la matière au sein de la couleur. Cette gestualité impulsive traduit bien l’hyperémotivité du personnage, le côté vibratile de ses
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Jilali Gharbaoui entered the Fez School of Painting in 1950. In 1952, thanks to Ahmed Sefrioui, director of the school of Fine Arts of Rabat, he obtained a scholarship to attend the École des Beaux-Arts of Paris where he remained for four years before attending the Académie Julian for a year. Initially interested in classical painting, Impressionism, and Expressionism, he finally turned to abstraction. He is the first Moroccan painter to have chosen this style of pictorial expression. Returning to Morocco, he felt the need to transcend the geometrical traditions by giving his painting movement, a rhythmic meaning, and, most importantly, light. The quest for light remained a central
29 décembre 2016 18h. Paris
focus : "Light washes our eyes", "a luminous painting lights us". After a suicide attempt, he was a regular inmate of the Moulay Youssef hospital and the psychiatric hospital of Sal. In 1957, Jilali Gharbaoui stayed for the first time in the Benedictine monastery of Tioumliline, located in the Middle Atlas 5 kilometers from Azrou. Returning to Paris in 1959, Jilali Gharbaoui became friends with Pierre Restany, Henri Michauxand Hans Hartung who introduced him to the Informels group at the Salon Comparaisons. "His colorful gestures are like light that makes matter vibrate within color. These impulsive gestures truly express the hyperemotionality of the artist, the
© D.R.
Jilali Gharbaoui, Galerie La Mamounya, Rabat, 1958
Fr
pulsions physiques et mentales », notera Restany en 1990. Gharbaoui se rend à nouveau au monastère de Tioumliline, où des « Universités d’été » réunissent de nombreux intellectuels et artistesmarocains et étrangers. Là-bas, il passe ses journées à peindre et il questionne tout : les formes, les couleurs, Dieu... Durant cette période, Gharbaoui est prolifique et participe à plus d’une dizaine d’expositions. Il est sélectionné pour une exposition itinérante au Japon, au Mexique et en Allemagne. Une exposition itinérante présente ses œuvres aux ÉtatsUnis. Au San Francisco Museum of Modern Art où il expose parmi d’autres artistes marocains, il reçoit le Premier Prix. Ses événements à
En
l’étranger, ont largement contribué à faire de lui l’un des rares artistes marocains cotés au-delà du cercle fermé du marché de l’art marocain. Jilali Gharbaoui décède à Paris en 1971 victime de sa consommation excessive d’alcool et de drogue. Des œuvres de Jilali Gharbaoui ont été acquises par le Musée Mathaf à Doha et plusieurs institutions du Maroc : Société générale Marocaine de Banques et Fondation ONA à Casablanca, Musée Bank El-Maghrib à Rabat, Musée de Grenoble, le FRAC Paris.
29 décembre 2016 18h. Paris
vibrational nature of his physical and mental urges", notes Restany in 1990. Gharbaoui returned once again to the Tioumliline monastery, to the "summer universities" that brought together many intellectuals and artists from Morocco and elsewhere. There he spent his days painting. He questioned everything – forms, colors, God… during this period, Gharbaoui was very prolific and participated in over ten exhibits. He was selected for an itinerant exhibition that travelled to Japan, Mexico, and Germany. Another itinerant exhibit presented his works in the United States. He was awarded First Prize from the San Francisco Museum of Modern Art where he
RTCURIAL
exhibited with other Moroccan artists. His participation in events outside Morocco contributed to making him one of the rare Moroccan artists with a market presence that went beyond the closed circle of the Moroccan art market. Jilali Gharbaoui died in Paris in 1971, a victim of his excessive consumption of alcohol and drugs. Works by Jilali Gharbaoui have been acquired by the Musée Mathaf in Doha and several institutions in Morocco, such as the Société générale Marocaine de Banques and the Fondation ONA in Casablanca as well as the Musée Bank El-Maghrib in Rabat, the Musée de Grenoble, the FRAC Paris.
Paris # Marrakech
101
50
Jilali GHARBAOUI 1930-1971
Violence - 1959 Encre sur papier Signé et daté en bas à droite «Gharbaoui 59» 47 x 61 cm Provenance: Vente C.M.O.O.A, 20 septembre 2003, lot 22 Collection particulière Ink on paper; signed and dated lower right 18.50 x 24.02 in.
30 000 - 40 000 €
102
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
51
Jilali GHARBAOUI 1930-1971
Composition - 1959 Aquarelle et encre sur papier Signé et daté en bas à droite «Gharbaoui 59» 44,50 x 59 cm Provenance: Collection Miloud Labied Vente Gros & Delettrez, 10 décembre 2007, lot 9 Collection particulière Watercolor and ink on paper; signed and dated lower right 17.52 x 23.23 in.
50 000 - 70 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
103
52
Jilali GHARBAOUI 1930-1971
Composition - 1964 Encre, lavis, aquarelle et gouache sur papier Signé et daté en bas à gauche «Gharbaoui 1964» 46,50 x 31 cm Provenance: Collection Serghini Collection particulière Ink, inkwash, watercolor and gouache on paper; signed and dated lower left 18.31 x 12.20 in.
20 000 - 30 000 €
104
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
53
Jilali GHARBAOUI 1930-1971
L'envol des cigognes - 1963 Encre et crayon sur papier Signé et daté en bas à droite «Gharbaoui 1963 mars» 42,50 x 59 cm Provenance: Collection Serghini Collection particulière Ink and pencil on paper; signed and dated lower right 16.73 x 23.23 in.
25 000 - 35 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
105
54
55
Mahi BINEBINE
Ahmed YACOUBI
Né en 1959
1928-1985
Le porteur - 2004
Visage - 1956
Cire et pigments sur panneau Signé et daté en bas à droite «Mahi 04» 120 x 85 cm
Huile sur toile Signée et datée en bas à droite «YACOUBI 56» 65 x 50 cm
Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste en 2004 Collection particulière, France Wax and pigments on panel; signed and dated lower right 47.24 x 33.46 in.
Provenance: Collection particulière Exposition: Rabat, Musée Mohammed VI d'Art Moderne et Contemporain, 1914-2014: 100 ans de création marocaine, octobre 2014 avril 2015 Bibliographie: Catalogue de l'exposition 1914-2014: 100 ans de création marocaine, Musée Mohammed VI, Rabat, reproduit p. 46
10 000 - 15 000 €
Oil on canvas; signed and dated lower right 25.59 x 19.69 in.
70 000 - 90 000 €
54
106
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
55
56
Bernard BUFFET 1928-1999
Nature morte au fromage - 1958 Encre de Chine sur papier Signé et daté en haut à droite «Bernard Buffet 58» 50 x 65 cm Provenance: Collection particulière Un certificat à la charge de l'acquéreur pourra être délivré par la Galerie Maurice Garnier. India ink on paper; signed and dated upper right 19.69 x 25.59 in.
25 000 - 35 000 €
108
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
57
Bernard BUFFET 1928-1999
Villers, le champ - 1973 Huile sur toile Signée et datée en haut au centre «Bernard Buffet 73» 89 x 130 cm Provenance: Ancienne collection Annabel et Bernard Buffet, Paris Don de l'artiste à l'actuel propriétaire Un certificat à la charge de l'acquéreur pourra être délivré par la Galerie Maurice Garnier. Oil on canvas; signed and dated upper center 35.04 x 51.18 in.
50 000 - 70 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
109
58
Bernard BUFFET 1928-1999
Le chemin et le champ labouré - 1975 Huile sur toile Signée en haut au centre «Bernard Buffet», datée en haut à droite «1975» 89 x 130 cm Provenance: Ancienne collection Annabel et Bernard Buffet, Paris Don de l'artiste à l'actuel propriétaire Un certificat à la charge de l'acquéreur pourra être délivré par la Galerie Maurice Garnier. Oil on canvas; signed upper center and dated upper right 35.04 x 51.18 in.
50 000 - 70 000 €
110
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
59
Bernard BUFFET 1928-1999
Lampe à huile et oignons - 1949 Huile sur toile Datée et signée en haut à gauche «49 Bernard Buffet» 38 x 55 cm Provenance: Collection particulière Un certificat à la charge de l'acquéreur pourra être délivré par la Galerie Maurice Garnier. Oil on canvas; dated and signed upper left 14.96 x 21.65 in.
50 000 - 70 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
111
60
Shafic ABBOUD 1926-2004
Composition - 1973 Huile sur toile Signée en bas à droite «Abboud» Contresignée et datée au dos «ABBOUD 73» 100 x 81 cm Provenance: Collection particulière, France Un certificat de Madame Christine Abboud sera remis à l'acquéreur. Oil on canvas; signed lower right; signed again and dated on the reverse 39.37 x 31.89 in.
70 000 - 90 000 €
Fr
En
Shafic Abboud est le plus grand peintre libanais et parisien de la seconde moitié du XXe siècle. Son œuvre est un manifeste pour la liberté, la couleur et la lumière, une passerelle permanente entre la France, le Liban et le Monde arabe. Shafic Abboud était très attaché au Liban, ses paysages, sa lumière et à ses souvenirs d’enfance, et il aimait aussi Paris, la Ville qui l’avait adopté et reconnu sa valeur. Il était de culture libanaise arabe et moderniste. Il a été imprégné dès sa plus tendre enfance par les récits de sa grand-mère, la conteuse du village. Son regard a été influencé par les icônes et les rites byzantins de son église. Sa formation intellectuelle sera marquée par les écrits, les débats, les luttes et les idéaux qui ont accompagné la Renaissance arabe. Né au Liban en 1926, il arrive à Paris en 1947 et s’intègre parfaitement à sa vie artistique, comme les très nombreux artistes venus
112
du Monde entier après la Seconde Guerre mondiale. Shafic Abboud eut une nette préférence pour la peinture de Pierre Bonnard et de Nicolas de Staël. Au fil des saisons et par légers glissements, sa peinture évoluera de la Figuration poétique libanaise à l’Abstraction lyrique parisienne, puis de l’Abstraction à une forme subtile et sublime de Transfiguration abboudienne, qui est à la fois ancienne et moderne, païenne et sacrée. Il voulait parvenir à une synthèse entre son monde enchanté de l’enfance et sa maîtrise technique de la peinture abstraite parisienne, qu’il voulait dépasser, pour lui donner une âme personnelle et une pâte riche et lumineuse.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Shafic Abboud is the foremost Lebanese Parisian painter of the second half of the 20th century. His paintings are a manifesto for freedom, colour, light and joy, as well as being a permanent bridge between the art scenes of France, Lebanon and the Arab World. He was very attached to Lebanon, to its landscapes, its light and his own childhood memories, and he loved Paris, the City that welcomed him and recognised his talent. Shafic Abboud was from a Lebanese Arab Modern culture. The stories of his grandmother, who was the village’s story-teller, left an indelible mark on him, at a very early age. The artist’s eye was also strongly influenced by Byzantine icons and traditions from his church. The writings, debates, ideals, hopes and battles characterising the Arab Renaissance were to have a significant impact on his intellectual education.
29 décembre 2016 18h. Paris
Born in 1926 in Lebanon, Shafic Abboud arrived in 1947 in Paris. He blended in perfectly with the city’s artistic life, just as many other artists who had come from all over the world after the Second World War. Shafic Abboud had a particular preference for works by Pierre Bonnard and Nicolas de Staël. His painting gradually moved from the poetic Lebanese figuration towards the lyrical Parisian abstraction, followed by a move from abstraction towards a very subtle and sublime personal "abboudian transfiguration", which was simultaneously traditional and modern, pagan and sacred. His aim was to do a synthesis between his fairy-tale like childhood world and his technical mastering of abstract Parisian painting, that he sought to transcend, by giving it a soul of its own and a rich and luminous texture.
61
62
Shafic ABBOUD
Shafic ABBOUD
1926-2004
1926-2004
La deuxième fleur - 1975
La Psy - 1981
Huile sur toile Signée et datée en bas à droite «Abboud, 75» Contresignée et titrée au dos «Abboud, La Deuxième Fleur» 81 x 65 cm
Huile sur toile Signée en bas à droite «Abboud» Contresignée, datée et titrée au dos «ABBOUD 1981 La Psy» 100 x 81 cm
Provenance: Galerie M.L. de Boer, Amsterdam Collection particulière, Amsterdam À l'actuel propriétaire par descendance Un certificat de Madame Christine Abboud sera remis à l'acquéreur. Oil on canvas; signed and dated lower right; signed again and titled on the reverse 31.89 x 25.59 in.
Provenance: Collection particulière, France Un certificat de Madame Christine Abboud sera remis à l'acquéreur. Oil on canvas; signed lower right; signed again, dated and titled on the reverse 39.37 x 31.89 in.
70 000 - 90 000 €
20 000 - 30 000 €
61
114
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
62
63
ARMAN
1928-2005
Sans titre - 1967 Inclusion de tubes, bouchons et aquarelle dans résine polyester Signé en bas à droite «Arman» Pièce unique 102 x 102 cm Provenance: Marisa del Re Gallery, New York Marc Blondeau SA, Paris Collection particulière, France Vente Briest, 18 juin 1997, lot 66 Collection particulière, France Cette œuvre est enregistrée dans les Archives Arman sous le n° APA# 8013.67.072, avec la collaboration de Madame Corice Canton Arman. Cette œuvre est enregistrée dans les Archives de Madame Denyse Durand-Ruel sous le n°1535. Inclusion of watercolor paint, tubes and caps embedded in polyester resin; signed lower right 40.16 x 40.16 in.
© D.R.
50 000 - 70 000 €
Vue de l'exposition Arman, Galerie Ileana Sonnabend, Paris, 1967
116
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
64
Mohamed MELEHI Né en 1936
Composition - 1971 Découpage cellulosique sur panneau Signé au dos «MELEHI» 100 x 120 cm Provenance: Collection M. et Mme de Mazières Collection particulière, France Expositions: Biennale de Marrakech 2016 Cellulosic cutting on panel; signed on the reverse 39.37 x 47.24 in.
40 000 - 60 000 €
« Mon travail à cette époque est à rapprocher du mouvement américain Hard Edge et également des arts traditionnels marocains, en particulier des éléments architecturaux. Le mouvement ondulatoire de cette œuvre fait partie du vocabulaire élémentaire de mon travail à l’instar de la couleur. Cela place ce tableau dans l’esthétique industrielle du début des années 70. Cette composition a été très influencée par le design et par l’utilisation novatrice de la laque cellulosique. » — Mohamed Melehi
En
"My work from this period was related to the American "Hard Edge" movement and also traditional Moroccan arts, especially architectural elements. The undulatory movement of this work is part of the elementary vocabulary of my work, similarly to my use of colour. This places the painting in the industrial aesthetic of the early 1970 with a composition strongly influenced by design and innovative use of cellulose lacquer". Mohamed Melehi
118
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
65
Mohamed MELEHI Né en 1936
Composition - 1970 Acrylique sur panneau Signé, situé et daté au dos «MELEHI CASA 70» 120 x 100 cm Provenance: Collection particulière, France Acrylic on panel; signed, located and dated on the reverse 47.24 x 39.37 in.
40 000 - 60 000 €
« Après avoir étudié en Europe et aux ÉtatsUnis, je suis revenu m’installer au Maroc. Ma passion pour les arts traditionnels et les coutumes ancestrales du Maroc, m’a orienté vers une peinture aux motifs géométriques et aux formes ondulatoires inspirée par l’eau et le feu. J’ai voulu avec cette œuvre datant de 1970 représenter une rosace dont les branches nous renvoient vers les quatre points cardinaux créant ainsi un mouvement dynamique accentué par les couleurs vives de la composition. Je rapprocherai ce tableau de l’art cinétique, courant novateur de l’époque. » — Mohamed Melehi
En
"After studying in Europe and the United States, I returned to Morocco. My passion for the traditional arts and ancestral customs of Morocco led me to a style of painting using geometric patterns and undulatory shapes inspired by water and fire. With this work dating from 1970, I wanted to represent a rosaceous composition whose branches refer us to the four cardinal points, thus creating a dynamic movement accentuated by the composition’s bright colours. I would relate this painting to kinetic art, an innovative current of that period." Mohamed Melehi
120
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
66
67
Adam HENEIN
Dia AL-AZZAWI
Né en 1929
Né en 1939
Terre natale - 1989
Hot day - 2010
Pigments et gomme arabique sur papyrus marouflé sur carton Signé en arabe, monogrammé et daté en bas au centre «A.H.1889» 57 x 67 cm
Acrylique sur toile Signée et datée en bas à droite «Azzawi 2010» Contresignée, datée et titrée au dos «Azzawi 2010 Hot day» 102 x 76,50 cm
Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste par l’actuel propriétaire en 1992 Collection particulière, France Pigments and arabic gum on papyrus laid on cardboard; signed in Arabic, signed with the initials and dated lower center 22.44 x 26.38 in.
8 000 - 12 000 €
Provenance: Collection particulière, France Bibliographie: Dia Al-Azzawi, Paintings 2009 - 2011, Londres 2011, reproduit p.43 Cette peinture figurera dans le Catalogue Raisonné des œuvres de Dia Al-Azzawi actuellement en préparation par l'artiste. Un certificat de l'artiste sera remis à l'acquéreur. Acrylic on canvas; signed and dated lover right; signed again, dated and titled on the reverse 40.16 x 30.12 in.
30 000 - 40 000 €
66
122
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
67
68
69
Abdallah BENANTEUR Né en 1931
Abdallah BENANTEUR Né en 1931
Le manège - 1957
Odyssée - 1994
Huile sur toile marouflée sur panneau Signée et datée en bas à droite «benanteur 57» Titrée, contresignée et datée au dos «LE MANEGE benanteur 1957» 43,50 x 29 cm
Huile sur toile Signée en bas à droite «benanteur» Titrée, contresignée et datée au dos «ODYSSÉE benanteur 94» 120 x 120 cm
Provenance: Collection particulière, Paris Expositions: Marrakech, Palais Namaskar, Symbiose de deux mondes, 2013 Bibliographie: Catalogue de l’exposition Symbiose de deux mondes Marrakech, reproduit p. 111 Cette œuvre figurera dans le Catalogue Raisonné d'Abdallah Benanteur actuellement en préparation par Monsieur Claude Lemand. Un certificat de Monsieur Claude Lemand sera remis à l'acquéreur.
Provenance: Collection particulière, Paris Bibliographie: Cette œuvre figurera dans le Catalogue Raisonné d'Abdallah Benanteur actuellement en préparation par Monsieur Claude Lemand. Un certificat de Monsieur Claude Lemand sera remis à l'acquéreur. Oil on canvas; signed lower right; titled, signed again and dated on the reverse 47.24 x 47.24 in.
20 000 - 30 000 €
Oil on canvas laid on panel; signed and dated lower right; titled, signed again and dated on the reverse 17.13 x 11.42 in.
10 000 - 15 000 €
68
124
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
69
70
Amine DEMNATI 1942-1971
Rabat – 1966 Encre, aquarelle et gouache sur papier Signé, situé et daté en bas à droite «A. DEMNATI RABAT 66» 43 x 34 cm Provenance: Collection particulière, France Ink, watercolor and gouache on paper; signed, located and dated 16.93 x 13.39 in.
6 000 - 8 000 €
71
Amine DEMNATI 1942-1971
Foule Huile sur panneau Signé en bas à droite «A. DEMNATI» 16,80 x 31,40 cm Provenance: Collection particulière, France
70
Oil on panel; signed lower right 6.61 x 12.36 in.
4 000 - 6 000 €
71
126
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
72
Amine DEMNATI 1942-1971
Rue animée - 1967 Huile sur papier Signé, situé et daté en bas à droite «A. DEMNATI Paris 67» 62 x 50 cm Provenance: Collection particulière, France Oil on paper; signed, located and dated lower right 24.41 x 19.69 in.
10 000 - 12 000 €
72
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
127
73
74
Chaïbia TALAL
Chaïbia TALAL 1929-2004
Femme à la prière - 1970
Tête de jeune garçon
Gouache sur papier Signé en bas à droite «CHAIBIA» Titré, daté et numéroté au dos «Femme à la prière 1970 n°663» 50 x 65 cm
Encre sur papier fort Signé en bas à droite «CHAÏBIA» 106 x 76,50 cm
Provenance: Galerie L'Œil de Bœuf, Paris Collection d'un amateur, France Nous remercions Monsieur Houssein Tallal de nous avoir verbalement confirmé l'authenticité de cette œuvre. Gouache on paper; signed lower right; titled, dated and numbered on the reverse 19.69 x 25.59 in.
Provenance: Collection particulière Nous remercions Monsieur Houssein Tallal de nous avoir verbalement confirmé l'authenticité de cette œuvre.
© D.R.
1929-2004
Extrait du film Chaïbia Talal de Mustapha Hasnaoui
Ink on thick paper; signed lower right 41.73 x 30.12 in.
25 000 - 35 000 €
8 000 - 12 000 €
73
128
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
74
75
Najia MEHADJI Née en 1950
Mystic Dance – 2016 Ensemble de quatre grandes impressions numériques sur bâche Signée, datée et numérotée au dos (chaque) Édition limitée à 3 exemplaires 200 x 200 cm (chaque) Four digital prints on canvas; each signed, dated and numbered on the reverse 78.74 x 78.74 in. (each)
40 000 - 60 000 €
130
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
Fr
29 décembre 2016 18h. Paris
En
« Aujourd’hui, où une part de l’art contemporain se veut résolument désincarnée, ma proposition d’agrandir l’un de mes gestes avec la technique du numérique permet, à l’inverse, de mettre en relation les nouvelles technologies avec la touche sensible du peintre. Les œuvres Mystic Dance sont des agrandissements d’une peinture gestuelle qui, ouverte à l’interprétation, suggère entre autres la danse soufie des derviches tourneurs, dont l’axe du corps pivote sur luimême ? dans une quête unissant le charnel et le spirituel, la vie et la mort, la terre et le cosmos. »
"Today, when part of contemporary art seeks to be resolutely disembodied, my proposal to enlarge one of my gestures, using digital technology, permits, on the contrary, a relationship between new technologies and the sensitive touch of the painter. The "Mystic Dance" works are enlargements of a gestual painting that, open to interpretation, suggest among other things the Sufi dances of the whirling dervishes, the axes of whose bodies pivot around themselves in a surch to unite carnal and spiritual, life and death, earth and cosmos."
Najia Mehadji, in Monographie p.152, Somogy Éditions d’Art, Paris, 2014.
Najia Mehadji, in Monographie p.152, Somogy Éditions d’Art, Paris, 2014.
RTCURIAL
Paris # Marrakech
131
Urban art
Calligraffiti Fr
En
On a pu découvrir cette année la réalisation spectaculaire d’ El Seed dans le quartier de Manchiet Nasser au Caire, une incroyable anamorphose donnant une visibilité internationale à ce quartier délaissé. Mettre la lumière sur les communautés y vivant. Il fait sienne la phrase d’Athanase d’Alexandrie : « si quelqu’un veut voir la lumière du soleil, il faut qu’il se frotte les yeux ». El Seed impose son écriture à travers le monde. Il mixe le graffiti qu’il a découvert à la fin des années 90 avec la calligraphie arabe qu’il a commencé à apprendre à 18 ans dans une quête d’identité. Cela l’a inspiré à mixer les deux, ce qu’on appelle le Calligraffiti. Ce terme a été officialisé par Niels Shoe Meulman en 2007, un des pionniers hollandais du graffiti en Europe. Il consiste à rapprocher la force du graffiti, écriture de la rue à la calligraphie l’art de l’écriture, regroupant les caractères anciens japonais, les scripts arabes ou les enluminures médiévales. À travers les œuvres réalisées, ce sont de véritables messages que les artistes vont faire passer, mettre en avant une culture loin de stéréotypes, à travers une expression artistique contemporaine. Shoof lui explore le trait, le mouvement pour désacraliser la calligraphie traditionnelle. La lettre est prétexte pour explorer la forme. Sa récente intervention pour illustrer les chants des soufis par les derviches tourneurs de Damas résume sa démarche. Faire voir la beauté de l’art dans la forme d’une écriture qui devient illisible. Graphiste de formation, Inkman amoureux de
134
l’univers typographique fusionne la calligraphie arabe et latine dans une forme circulaire. La composition est orientale, les lettres sont latines. Son art est poésie, sa vision du monde est tolérante et humaniste. Cosmopolite, le travail de Vincent Abadie Hafez est le résultat de métissages, aux confluences de plusieurs cultures. Sous le nom Zepha, Vincent Abadie Hafez développe un univers et un langage visuels dans lesquels se croisent le travail artisanal des anciennes civilisations, le mouvement Figuration libre, l’Abstraction lyrique et le street art. Une esthétique à la croisée de deux mondes, l’ancien et le moderne, révélant un juste équilibre du trait instinctif et de la composition réfléchie et dans laquelle l’espace cosmique entrerait en collision avec l’infiniment petit. Enfin Tarek Benaoum, captivé par la vague graffiti au début des années 90 se tourne vers la calligraphie qu'il considère comme une continuité inhérente à sa passion pour l’Écriture (la lettre, le lettrage... ). Tarek explore un « brouillage sémantique » anticonformiste et novateur. En effet, son art met en relief la dilution du temps par une technique d'enchâssement des lettres et des mots, de superpositions, d'étirements verticaux, horizontaux : ce flot ondulatoire. Son postulat : utiliser les écritures, la calligraphie et la typographie en tant que médium décoratif à part entière. Autrement, sur le plan artistique cela lui permet de repousser les limites d'une vision académique.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
This year we discovered the spectacular achievement of El seed in the Manchiet Nasser district of Cairo – an incredible anamorphosis that has given international visibility to this neglected area by shedding light on the communities living there. He adopted the saying of Athanasius of Alexandria: "If anyone wants to see the light of the sun, he must rub his eyes". El Seed has imposed his style all over the world. He mixes graffiti, discovered in the late 90s, with Arabic calligraphy that he learned at age 18 in a quest for identity, which inspired him to mix the two in what he calls "calligraffiti". In 2007, the expression was formalized by Niels Shoe Meulman, one of the Dutch pioneers of graffiti in Europe. It brings together the strength of graffiti from the streets with calligraphy, the art of writing, and can include ancient Japanese characters, Arabic scripts, and medieval illuminations. The artists seek to convey actual messages through these works, putting forward an a-stereotypical culture via contemporary artistic expression. Shoof explores line and movement to desacralize traditional calligraphy. The letter becomes a pretext for exploring form. His recent intervention to illustrate Sufi songs by whirling dervishes in Damascus summarizes his approach – to reveal the beauty of this art in the form of writing that becomes illegible. Inkman, a trained graphic
29 décembre 2016 18h. Paris
artist in love with the universe of typography, merges Arabic and Latin calligraphy in a circular form. The composition is eastern, but the letters are Latin. His art is poetry, his vision of the world tolerant and humanistic. The cosmopolitan work of Vincent Abadie Hafez is the result of hybridization at the crossroads of several cultures. Under the name Zepha, Vincent Abadie Hafez develops a visual universe and language in which crafts of ancient civilizations, the movements Figuration libre and Abstraction lyrique, and street art intersect. As an aesthetic at the crossroads of two worlds, the old and the modern, it establishes a fine balance between the instinctive line and a fully thought-out composition in which the cosmic space can collide with the infinitely small. Finally, Tarek Benaoum, fascinated by the graffiti movement of the early 90s, turned to calligraphy which he considered as an inherent continuation of his passion for Writing (letters, lettering ...). Tarek explores an unconventional and innovative "semantic blurring". Indeed, his art highlights the dilution of time via a technique of embedding letters and words, with superpositions and vertical and horizontal deformations in a undulatory wave. His postulate: to use lettering, calligraphy and typography as a decorative medium in their own right. In addition, from an artistic standpoint this enables him to push the boundaries of an academic vision.
76
EL SEED
Né en 1981
Sans titre - 2013 Acrylique sur toile Signée et datée au dos 150 x 150 cm Acrylic on canvas; signed and dated on the back 59.06 x 59.06 in.
15 000 - 20 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
135
77
ZEPHA
Né en 1977
Kunstwollen - 2015 Acrylique sur assemblage de bois Signé, titré et datée au dos 112 x 100 x 8 cm Acrylic on wood; Signed, titled and dated on the back 44.09 x 39.37 x 3.15 in.
4 500 - 5 500 €
78
136
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
78
SHOOF
Né en 1979
Sans titre - 2015 Acrylique et peinture aérosol sur toile Signée, titrée, située et datée au dos «Paris» 195 x 130 cm Acrylic and spray paint on canvas; signed, titled, located and dated on the back 76.77 x 51.18 in.
5 000 - 7 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
137
79
Tarek BENAOUM Né en 1978
I said to my soul - 2015 Acrylique et encre sur toile Signée et titrée au dos 150 x 100 cm Cette œuvre illustre le chapitre III du poème East Cocker de T.S. Eliot Acrylic and ink on canvas 59.06 x 39.37 in.
3 000 - 4 000 €
138
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
80
INKMAN
Né en 1990
Sans titre - 2015 Acrylique sur toile Signée et datée au dos 195 x 130 cm Acrylic on canvas; signed and dated on the back 76.77 x 51.18 in.
3 000 - 4 000 €
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
139
81
Hendrik BEIKIRCH Né en 1974
Omar - 2014 Acrylique, peinture aérosol et encre de Chine sur toile Signée et datée 150 x 115 cm Acrylic, spray paint and India ink on canvas; signed and dated 59.06 x 45.28 in.
6 000 - 8 000 €
Fr
En
L’artiste allemand Hendrik Beikirch, alias ECB, s’est fait remarquer par ses immenses portraits muraux d’anonymes croisés au détour de ses nombreux voyages. Il s’attache à transcrire l’histoire des personnes dont il peint chaque ridule avec émotion. Les portraits de l’artiste sont de véritables récits de vie. L’artiste désire révéler à notre société faite d’images lisses et fades, la beauté de ces hommes et femmes marqués par le temps. La palette de couleurs réduites et les contrastes créés par l’artiste soulignent la vulnérabilité de ses sujets, créant un rapport épuré entre le regardeur et le sujet où l’émotion est reine.
140
En 2015, il entame le projet Tracing Morocco. Il réalise 22 portraits de Marocains à l’encre et acrylique sur toile durant ses résidences artistiques à Jardin Rouge, Marrakech. Il a par la suite dans son tour du monde peint ces visages sur les murs de nombreuses villes ! NYC, Oslo, Rome, Toulouse … Pour relater cette rencontre entre un artiste et un peuple, tel un hommage au travail de ces hommes et femmes, la fondation Montresso* en collaboration avec l’artiste a édité le livre Tracing Morocco. L’œuvre présentée ici est le tout premier tableau de la série. Omar est un porteur de panier dans la Vallée de l’Ourika à 30 km de Marrakech.
Paris # Marrakech
RTCURIAL
The German artist Hendrik Beikirch, alias ECB, was noted for his huge wall portraits of anonymous people met during his many voyages. He endeavours to convey each person’s story, painting every wrinkle with feeling. The artist’s portraits are true life ¬-beauty of these men and women marked by time. The limited colour palette and contrasts used by the artist underline the vulnerability of his subjects, creating a relationship between the viewer and the subject pared down to essentials where emotion rules. In 2015, he began the project Tracing Morocco. He executed 22 portraits of Moroccans in ink
29 décembre 2016 18h. Paris
and acrylic on canvas during his artistic residencies in the Jardin Rouge, Marrakech. During his world tour, he painted these faces on the walls of many cities – New York, Oslo, Rome, Toulouse. To recount the meeting between an artist and a people, as a tribute to the work of these men and women, the Montresso* Foundation published the book Tracing Morocco in collaboration with the artist. The work presented here is the first canvas in the series. Omar is a basket carrier in the Ourika Valley, 30 km from Marrakech.
82
JONONE (John Perello dit) Né en 1963
A Light beared bearer - 2012 Acrylique et encre sur toile Signée et titrée au dos 144 x 165 cm Acrylic and ink on canvas; signed and titled on the back 56.69 x 64.96 in.
25 000 - 35 000 €
Fr
JonOne est originaire du quartier de Harlem à New York sur les murs duquel il a commencé à taguer. Pour lui, le métro était la seule chose vivante de New York. L’interdit, l’attirance pour ces supports à couleur roulants le poussent dans les tunnels. Pendant plusieurs années il appose son nom Jon156, JonOne et se fait un « nom ». Il se distingue par l’abstraction de ses réalisations qui tranchent avec le tag ou la représentation figurative d’autres. Ses influences : les grands maîtres, de Miró à Pollock en passant par de Kooning. Il y joint l’énergie et la force du terrain. Vers 1985, son maître A-One lui fait découvrir la toile. En 1987, il arrive à Paris invité par Bando, et se révèle sur la scène parisienne
En
dont il est aujourd’hui un des acteurs majeurs. JonOne s’est fait connaître par ses toiles saturées de couleurs, énergie pour lui. Le vide n’existe pas, cette couleur est essentielle voire vitale. Jeux de nuances, palette riche et vive. Ces dernières années, JonOne a expérimenté plusieurs voies, son tag est revenu remplir les toiles, telle une punition, lignes successives de JonOne sur fonds abstraits colorés. L’huile utilisée plus récemment lui permet de travailler la matière épaisse et de revenir à des formes abstraites pures.
29 décembre 2016 18h. Paris
JonOne originally came from Harlem in New York whose walls he began to tag at an early age. For him, the subway was the only living thing in New York. The illegal aspect and the attraction of these moving surfaces for colour drew him into into the tunnels. For several years he signed himself as Jon156, JonOne and made a name for himself. He was distinguished by the abstract style of his work, in contrast with tag or other figurative representation. He was influenced by the great masters, from Miró to Pollock through Kooning, to which he adds the energy and strength of the street. Around 1985, his master A-one introduced him to canvas.
RTCURIAL
In 1987, he arrived in Paris, invited by Bando, and was revealed to the Parisian scene of which he is now one of the major players. JonOne became known through his colour-saturated canvases that, for him, represent energy. There is no void, and colour is essential and even vital with plays on nuances in a rich and vivid palette. In recent years, JonOne has experimented with several different paths, and now his tag has returned to fill the canvases, like a punishment, with successive lines of JonOne on colourful abstract backgrounds. The oil he has begun using recently enables him to work with thick paint in a return to pure abstract forms.
Paris # Marrakech
143
RTCURIAL Rolex Daytona, ref. 6239, vers 1960 Estimation : 20 000 - 25 000 €
Suzanne Belperron Collier « Egyptien » en or jaune, souligné d’une ligne de diamants taillés à l’ancienne, vers 1942 Estimation : 30 000 - 40 000 €
Hermès 1997, Sac KELLY 32 cm Crocodile d’estuaire graphite Estimation : 20 000 - 30 000 €
VENTES DE PRESTIGE À MONACO Janvier 2017 - Yacht Club de Monaco Ventes aux enchères Horlogerie de collection Jeudi 19 janvier msanna@artcurial.com Joaillerie Vendredi 20 janvier jvalade@artcurial.com Hermès Winter Collection Samedi 21 janvier pblanckaert@artcurial.com
Bureau Monaco 6 avenue des Citronniers 98000 Monaco +377 97 77 51 99 contactmc@artcurial.com www.artcurial.com
1948 Ferrari 166 Spyder Corsa
RÉTROMOBILE 2017 LA VENTE OFFICIELLE Vente aux enchères Vendredi 10 février 2017
Contact : +33 (0)1 42 99 20 73 motorcars@artcurial.com
Expositions en cours Faouzi Laatiris Catalogue déraisonné
Jusqu’au 31 décembre 2016
Femmes, Artistes Marocaines de la Modernité 1960-2016 Jusqu’au 8 mars 2017
A VENIR Face à
Picasso
Du 19 avril au 31 juillet 2017
@museemohammed6
www.museemohammed6.ma
@museemohammed6
Angle avenue Moulay El Hassan et avenue Allal Ben Abdellah 10 000 Rabat, Maroc
JOHN TAYLOR - INTERNATIONAL LUXURY REAL ESTATE NETWORK 32 avenue Pierre 1er de Serbie - 75008 Paris - Tel: +33 180 187 940 - paris@john-taylor.com FRANCE | GERMANY | ITALY | MALTA | MAURITIUS | MONACO | QATAR RUSSIA | SPAIN | SWITZERLAND | UNITED KINGDOM | UNITED STATES www.john-taylor.com
La référence de L’art contemporain au maroc et dans Le monde arabe
en vente à La Librairie artcuriaL
Pour vous abonner ou réserver votre Page de publicité, contactez : 06 00 01 33 14/05 22 95 15 50
www.diptykblog.com
UNE FABULEUSE COLLECTION D’ART CONTEMPORAIN MAROCAIN Entrée libre · Palace Es Saadi
ORDRE DE TRANSPORT PURCHASER SHIPPING INSTRUCTION Vous venez d’acquérir un lot et vous souhaitez qu’Artcurial organise son transport. Nous vous prions de bien vouloir remplir ce formulaire et le retourner soit par mail à : shipping@artcurial.com soit par fax au : +33 (0)1 42 99 20 22 ou bien sous pli à : Artcurial – Département Transport 7 Rond-Point des Champs-Élysées – 75008 Paris Pour tout complément d’information, vous pouvez joindre le service Douanes et Transport au +33 (0)1 42 99 16 57. Votre devis vous sera adressé par mail.
Your order has to be emailed to shipping@artcurial.com (1) According to our conditions of sales in our auctions: “All transportation arrangements are the sole responsibility of the buyer” Last Name: Customer ID: First Name: I’ll collect my purchases myself My purchases will be collected on my behalf by: I wish to receive a shipping quote to the following email address (1):
Enlèvement & Transport Je viendrai enlever mes achats (une pièce d’identité en cours de validité sera demandée)
Shipment adress
Je donne procuration à M. /M me. /L a Société :
Name: Delivery adress:
pour l’enlèvement de mes lots et celui-ci se présentera avec, la procuration signée, sa pièce d’identité et un bon d’enlèvement pour les transporteurs. Merci de bien vouloir me communiquer un devis de transport : Date Vente Artcurial :
ZIP:
City:
Country: Floor :
Digicode :
Recipient phone No :
Facture N°AC/RE/RA000 :
Recipient Email :
Nom de l’acheteur : E-mail :
Integrated air shipment – Fedex
Nom du destinataire (si difféent de l’adresse de facturation) :
(If this type of shipment applies to your purchases)*
Adresse de livraison :
* Kindly note that for security reason frame and glass are removed.
Yes
N° de téléphone :
Digicode :
Étage : Code Postal :
No
Liability and insurance
Ville :
Pays :
The Buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage items which may occur after the sale.
Instructions Spéciales:
I insure my purchases myself
Je demande le déballage et l’enlèvement des déchets
I want my purchases to be insured by the transport agent
Payment method
Conditions générales d’achats et assurance L’acquéreur est chargé de faire assurer lui-même ses acquisitions, Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
No shipment can occure without the settlement of Artcurial’s invoice beforehand Credit card (visa) Credit card (euro / master card) Cardholder Last Name:
J’ai pris connaissance des Conditions Générales d’Achat Merci d’inclure une assurance transport dans mon devis.
Card Number (16 digits): ____ / ____ / ____ / ____ Expiration date : __ /__ CVV/CVC N° (reverse of card): _ _ _
Frais de stockage
I authorize Artcurial to charge the sum of :
Les meubles et les pièces volumineuses ne pourront pas être enlevés chez Artcurial . Ils sont entreposés dans les locaux de Vulcan Fret Services : 135, rue du Fossé Blanc – F-92230 Gennevilliers Le retrait s’effectue sur rendez-vous du lundi au jeudi de 09h à 12h30 et de 13h30 à 17h, le vendredi de 09h à 12h30 et de 13h30 à 16h. Tél. : +33 (0)1 41 47 94 00. Stockage gracieux les 14 jours suivant la date de vente. Passé ce délai, des frais de stockage (86 € TTC) par lot et par semaine seront facturés par Vulcan Fret Services, toute semaine commencée est due en entier. Aucun retrait ni transport de lot ne pourra intervenir sans le paiement intégral de la facture et de tous les frais afférents.
152
Paris # Marrakech
RTCURIAL
Name of card holder: Date: Signature of card holder (mandatory):
Date : Signature :
29 décembre 2016 18h. Paris
STOCKAGE ET ENLÈVEMENT DES LOTS STOR AGE & COLLECTION OF PURCHASES Tél.: +33 (0)1 42 99 20 46 Fax.: +33 (0)1 42 99 20 22 stockage@artcurial.com
Il est conseillé de prévenir par courrier électronique, téléphone ou fax, le département stockage de la date désirée de retrait d’un lot.
Please advise our storage department by email, telephone or fax of the date when your lot(s) will be collected.
TABLEAUX ET OBJETS D’ART PICTURES & WORKS OF ART Vous pouvez retirer vos achats au magasinage de l’Hôtel Marcel Dassault (rez-de-jardin), soit à la fin de la vente, soit les jours suivants : lundi au vendredi : de 9h30 à 18h (stockage gracieux les 15 jours suivant la date de vente)
Purchased lots may be collected from the Hôtel Marcel Dassault storage (garden level) either after the sale, Monday to Friday from 9:30 am to 6 pm. (storage is free of charge for a fortnight after the sale)
MOBILIER ET PIÈCES VOLUMINEUSES FURNITURE & BULKY OBJECTS • Les meubles et pièces volumineuses ne pourront pas être enlevés chez Artcurial, ils sont entreposés dans les locaux de Vulcan Fret Services : Lundi au jeudi : de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h Vendredi : de 9h à 12h30 et de 13h30 à 16h 135 rue du Fossé Blanc. 92230 Gennevilliers Contact : Aurélie Gaita, aurelie.gaita@vulcan-france.com Tél. : +33 (0)1 41 47 94 00 Fax. : +33 (0)1 41 47 94 01 • Stockage gracieux les 14 jours suivant la date de vente. Passé ce délai, des frais de stockage vous seront facturés par Vulcan Fret Services par semaine, toute semaine commencée est due en entier. • Pour tout entreposage supérieur à 45 jours, nous vous invitons à demander un devis forfaitaire. • Pour toute expédition de vos lots, Vulcan Fret Services se tient à votre disposition pour vous établir un devis.
• All furniture and bulky objects may not be collected at Artcurial Furniture, as they are stored at the Vulcan Fret Services warehouse : Monday to thursday : 9am - 12.30pm and 1.30pm - 5pm Friday : 9am - 12.30pm and 1.30pm - 4pm 135 rue du Fossé Blanc 92230 Gennevilliers Contact : Aurélie Gaita, aurelie.gaita@vulcan-france.com Tel .: +33 (0)1 41 47 94 00 Fax .: +33 (0)1 41 47 94 01 • The storage is free of charge for a 14 day period after the date of sale. Thereafter storage costs will be charged by Vulcan Fret Services, per week. • Vulcan Fret Services will be pleased to provide a quote, for any storage over 45 days, upon request. • Vulcan Fret Service can also provide a quote for the shipment of your purchases. • Lots can be collected after the 4th day following the sale’s date.
• L’enlèvement des lots achetés ne peut pas être effectué avant le 4e jour qui suit la date de vente.
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
153
CONDITIONS GÉNÉRALES D’ACHAT AUX ENCHÈRES PUBLIQUES ARTCURIAL SAS Artcurial SAS est un opérateur de ventes volontaires de meubles aux enchères publiques régie par les articles L 321-4 et suivant du Code de commerce. En cette qualité Artcurial SAS agit comme mandataire du vendeur qui contracte avec l’acquéreur. les rapports entre Artcurial SAS et l’acquéreur sont soumis aux présentes conditions générales d’achat qui pourront être amendées par des avis écrits ou oraux avant la vente et qui seront mentionnés au procès-verbal de vente.
1 . LE BIEN MIS EN VENTE a) Les acquéreurs potentiels sont invités à examiner les biens pouvant les intéresser avant la vente aux enchères, et notamment pendant les expositions. Artcurial SAS se tient à la disposition des acquéreurs potentiels pour leur fournir des rapports sur l’état des lots. b) Les descriptions des lots résultant du catalogue, des rapports, des étiquettes et des indications ou annonces verbales ne sont que l’expression par Artcurial SAS de sa perception du lot, mais ne sauraient constituer la preuve d’un fait. c) Les indications données par Artcurial SAS sur l’existence d’une restauration, d’un accident ou d’un incident affectant le lot, sont exprimées pour faciliter son inspection par l’acquéreur potentiel et restent soumises à son appréciation personnelle ou à celle de son expert. L’absence d’indication d’une restauration d’un accident ou d’un incident dans le catalogue, les rapports, les étiquettes ou verbalement, n’implique nullement qu’un bien soit exempt de tout défaut présent, passé ou réparé.Inversement la mention de quelque défaut n’implique pas l’absence de tous autres défauts. d) Les estimations sont fournies à titre purement indicatif et elles ne peuvent être considérées comme impliquant la certitude que le bien sera vendu au prix estimé ou même à l’intérieur de la fourchette d’estimations. Les estimations ne sauraient constituer une quelconque garantie. Les estimations peuvent être fournies en plusieurs monnaies ; les conversions peuvent à cette occasion être arrondies différemment des arrondissements légaux.
2 . LA VENTE a) En vue d’une bonne organisation des ventes, les acquéreurs potentiels sont invités à se faire connaître auprès d’Artcurial SAS, avant la vente, afin de permettre l’enregistrement de leurs données personnelles.Artcurial SAS se réserve le droit de demander à tout acquéreur potentiel de justifier de son identité ainsi que de ses références bancaires et d’effectuer un déposit. Artcurial SAS se réserve d’interdire l’accès à la salle de vente de tout acquéreur potentiel pour justes motifs. b) Toute personne qui se porte enchérisseur s’engage à régler personnellement et immédiatement le prix d’adjudication augmenté des frais à la charge de l’acquéreur et de tous impôts ou taxes qui pourraient être exigibles.Tout enchérisseur est censé agir pour son propre compte sauf dénonciation préalable de sa qualité de mandataire pour le compte d’un tiers, acceptée par Artcurial SAS.
154
Paris # Marrakech
c) Le mode normal pour enchérir consiste à être présent dans la salle de vente. Toutefois Artcurial SAS pourra accepter gracieusement de recevoir des enchères par téléphone d’un acquéreur potentiel qui se sera manifesté avant la vente. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment si la liaison téléphonique n’est pas établie, est établie tardivement, ou en cas d’erreur ou d’omissions relatives à la réception des enchères par téléphone. À toutes fins utiles, Artcurial SAS se réserve le droit d’enregistrer les communications téléphoniques durant la vente. Les enregistrements seront conservés jusqu’au règlement du prix, sauf contestation. d) Artcurial SAS pourra accepter gracieusement d’exécuter des ordres d’enchérir qui lui auront été transmis avant la vente, pour lesquels elle se réserve le droit de demander un déposit de garantie et qu’elle aura acceptés. Si le lot n’est pas adjugé à cet enchérisseur, le déposit de garantie sera renvoyé sous 72h. Si Artcurial SAS reçoit plusieurs ordres pour des montants d’enchères identiques, c’est l’ordre le plus ancien qui sera préféré. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment en cas d’erreur ou d’omission d’exécution de l’ordre écrit. e) Dans l’hypothèse où un prix de réserve aurait été stipulé par le vendeur, Artcurial SAS se réserve le droit de porter des enchères pour le compte du vendeur jusqu’à ce que le prix de réserve soit atteint.En revanche le vendeur n’est pas autorisé à porter luimême des enchères directement ou par le biais d’un mandataire.Le prix de réserve ne pourra pas dépasser l’estimation basse figurant dans le catalogue ou modifié publiquement avant la vente. f) Artcurial SAS dirigera la vente de façon discrétionnaire, en veillant à la liberté des enchères et à l’égalité entre l’ensemble des enchérisseurs, tout en respectant les usages établis.Artcurial SAS se réserve de refuser toute enchère, d’organiser les enchères de la façon la plus appropriée, de déplacer certains lots lors de la vente, de retirer tout lot de la vente, de réunir ou de séparer des lots.En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente. g) Sous réserve de la décision de la personne dirigeant la vente pour Artcurial SAS, l’adjudicataire sera la personne qui aura porté l’enchère la plus élevée pourvu qu’elle soit égale ou supérieure au prix de réserve, éventuellement stipulé. Le coup de marteau matérialisera la fin des enchères et le prononcé du mot « adjugé » ou tout autre équivalent entraînera la formation du contrat de vente entre le vendeur et le dernier enchérisseur retenu. L’adjudicataire ne pourra obtenir la livraison du lot qu’après règlement de l’intégralité du prix. en cas de remise d’un chèque ordinaire, seul l’encaissement du chèque vaudra règlement. Artcurial SAS se réserve le droit de ne délivrer le lot qu’après encaissement du chèque. h) Pour faciliter les calculs des acquéreurs potentiels, Artcurial SAS pourra être conduit à utiliser à titre indicatif un système de conversion de devises. Néanmoins les enchères ne pourront être portées en devises, et les erreurs de conversion ne pourront engager la responsabilité de Artcurial SAS
RTCURIAL
3 . L’EXÉCUTION DE LA VENTE a) En sus du prix de l’adjudication, l’adjudicataire (acheteur) devra acquitter par lot et par tranche dégressive les commissions et taxes suivantes : 1) Lots en provenance de l’UE : • De 1 à 150 000 euros : 25 % + TVA au taux en vigueur. • De 150 001 à 1 200 000 euros : 20% + TVA au taux en vigueur. • Au-delà de 1 200 001 euros : 12 % + TVA au taux en vigueur. 2) Lots en provenance hors UE : (indiqués par un m). Aux commissions et taxes indiquées ci-dessus, il convient d’ajouter des frais d’importation, (5,5 % du prix d’adjudication, 20 % pour les bijoux et montres, les automobiles, les vins et spiritueux et les multiples). 3) La TVA sur commissions et frais d’importation peuvent être rétrocédés à l’adjudicataire sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE. L’adjudicataire UE justifiant d’un n° de TVA Intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre pourra obtenir le remboursement de la TVA sur commissions. Le paiement du lot aura lieu au comptant, pour l’intégralité du prix, des frais et taxes, même en cas de nécessité d’obtention d’une licence d’exportation. L’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants : - En espèces : jusqu’à 1 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants français et les personnes agissant pour le compte d’une entreprise, 15 000 euros frais et taxe compris pour les ressortissants étrangers sur présentation de leurs papiers d’identité ; - Par chèque bancaire tiré sur une banque française sur présentation d’une pièce d’identité et, pour toute personne morale, d’un extrait KBis daté de moins de 3 mois (les chèques tirés sur une banque étrangère ne sont pas acceptés); - Par virement bancaire ; - Par carte de crédit : VISA, MASTERCARD ou AMEX (en cas de règlement par carte American Express, une commission supplémentaire de 1,85 % correspondant aux frais d’encaissement sera perçue). b) Artcurial SAS sera autorisé à reproduire sur le procès-verbal de vente et sur le bordereau d’adjudication les renseignements qu’aura fournis l’adjudicataire avant la vente. Toute fausse indication engagera la responsabilité de l’adjudicataire. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire ne se sera pas fait enregistrer avant la vente, il devra communiquer les renseignements nécessaires dès l’adjudication du lot prononcée. Toute personne s’étant fait enregistrer auprès de Artcurial SAS dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données nominatives fournies à Artcurial SAS dans les conditions de la Loi du 6 juillet 1978. c) Il appartiendra à l’adjudicataire de faire assurer le lot dès l’adjudication. Il ne pourra recourir contre Artcurial SAS, dans l’hypothèse où par suite du vol, de la perte ou de la dégradation de son lot, après l’adjudication, l’indemnisation qu’il recevra de l’assureur de Artcurial SAS serait avérée insuffisante. d) Le lot ne sera délivré à l’acquéreur qu’après paiement intégral du prix, des frais et des taxes. En cas de règlement par chèque, le lot ne sera délivré qu’après encaissement définitif du chèque, soit 8 jours ouvrables à compter du dépôt du chèque.Dans l’intervalle Artcurial SAS pourra facturer à l’acquéreur des frais d’entreposage du lot,
29 décembre 2016 18h. Paris
et éventuellement des frais de manutention et de transport.À défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette demande dans un délai de trois mois à compter de l’adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages intérêts dus par l’adjudicataire défaillant. En outre, Artcurial SAS se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant, à son choix : - Des intérêts au taux légal majoré de cinq points, - Le remboursement des coûts supplémentaires engendrés par sa défaillance, - Le paiement de la différence entre le prix d’adjudication initial et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères. Artcurial SAS se réserve également de procéder à toute compensation avec des sommes dues à l’adjudicataire défaillant. Artcurial SAS se réserve d’exclure de ses ventes futures, tout adjudicataire qui aura été défaillant ou qui n’aura pas respecté les présentes conditions générales d’achat. e) Les achats qui n’auront pas été retirés dans les sept jours de la vente (samedi, dimanche et jours fériés compris), pourront être transportés dans un lieu de conservation aux frais de l’adjudicataire défaillant qui devra régler le coût correspondant pour pouvoir retirer le lot, en sus du prix, des frais et des taxes. f) L’acquéreur pourra se faire délivrer à sa demande un certificat de vente qui lui sera facturé la somme de 60 euros TTC.
4 . LES INCIDENTS DE LA VENTE En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente. a) Dans l’hypothèse où deux personnes auront porté des enchères identiques par la voix, le geste, ou par téléphone et réclament en même temps le bénéfice de l’adjudication après le coup de marteau, le bien sera immédiatement remis en vente au prix proposé par les derniers enchérisseurs, et tout le public présent pourra porter de nouvelles enchères. b) Pour faciliter la présentation des biens lors de ventes, Artcurial SAS pourra utiliser des moyens vidéos. en cas d’erreur de manipulation pouvant conduire pendant la vente à présenter un bien différent de celui sur lequel les enchères sont portées, Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité, et sera seul juge de la nécessitéde recommencer les enchères.
5 . PRÉEMPTION DE L’ÉTAT FRANÇAIS L’état français dispose d’un droit de préemption des œuvres vendues conformément aux textes en vigueur. L’exercice de ce droit intervient immédiatement après le coup de marteau, le représentant de l’état manifestant alors la volonté de ce dernier de se substituer au dernier enchéris-
seur, et devant confirmer la préemption dans les 15 jours. Artcurial SAS ne pourra être tenu pour responsable des conditions de la préemption par l’état français.
prisée.La loi française seule régit les présentes conditions générales d’achat. Toute contestation relative à leur existence, leur validité, leur opposabilité à tout enchérisseur et acquéreur, et à leur exécution sera tranchée par le tribunal compétent du ressort de Paris (France).
6 . PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE - REPRODUCTION DES ŒUVRES PROTECTION DES BIENS CULTURELS Artcurial SAS est propriétaire du droit de reproduction de son catalogue. Toute reproduction de celui-ci est interdite et constitue une contrefaçon à son préjudice. En outre Artcurial SAS dispose d’une dérogation lui permettant de reproduire dans son catalogue les œuvres mises en vente, alors même que le droit de reproduction ne serait pas tombé dans le domaine public. Toute reproduction du catalogue de Artcurial SAS peut donc constituer une reproduction illicite d’une œuvre exposant son auteur à des poursuites en contrefaçon par le titulaire des droits sur l’œuvre. La vente d’une œuvre n’emporte pas au profit de son propriétaire le droit de reproduction et de présentation de l’œuvre.
Artcurial SAS participe à la protection des biens culturels et met tout en œuvre, dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer de la provenance des lots mis en vente dans ce catalogue.
7. BIENS SOUMIS À UNE LÉGISLATION PARTICULIÈRE La réglementation internationale du 3 mars 1973, dite Convention de Washington a pour effet la protection de specimens et d’espèces dits menacés d’extinction. Les termes de son application diffèrent d’un pays à l’autre. Il appartient à tout acheteur de vérifier, avant d’enchérir, la législation appliquée dans son pays à ce sujet. Tout lot contenant un élément en ivoire, en palissandre…quelle que soit sa date d’exécution ou son certificat d’origine, ne pourra être importé aux Etats-Unis, au regard de la législation qui y est appliquée. Il est indiqué par un (▲).
8 . RETRAIT DES LOTS L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, et Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
9 . INDÉPENDANCE DES DISPOSITIONS Les dispositions des présentes conditions générales d’achat sont indépendantes les unes des autres. La nullité de quelque disposition ne saurait entraîner l’inapplicabilité des autres.
10 . COMPÉTENCES LÉGISLATIVE ET JURIDICTIONNELLE Conformément à la loi, il est précisé que toutes les actions en responsabilité civile engagées à l’occasion des prisées et des ventes volontaires et judiciaires de meuble aux enchères publiques se prescrivent par cinq ans à compter de l’adjudication ou de la
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Banque partenaire :
V_4_FR
Paris # Marrakech
155
CONDITIONS OF PURCHASE IN VOLUNTARY AUCTION SALES ARTCURIAL Artcurial SAS is an operator of voluntary auction sales regulated by the law articles L321-4 and following of the Code de Commerce. In such capacity Artcurial SAS acts as the agent of the seller who contracts with the buyer. The relationships between Artcurial SAS and the buyer are subject to the present general conditions of purchase which can be modified by saleroom notices or oral indications before the sale, which will be recorded in the official sale record.
1. GOODS FOR AUCTION a) The prospective buyers are invited to examine any goods in which they may be interested, before the auction takes place, and notably during the exhibitions. Artcurial SAS is at disposal of the prospective buyers to provide them with reports about the conditions of lots. b) Description of the lots resulting from the catalogue, the reports, the labels and the verbal statements or announcements are only the expression by Artcurial SAS of their perception of the lot, but cannot constitute the proof of a fact. c) The statements by made Artcurial SAS about any restoration, mishap or harm arisen concerning the lot are only made to facilitate the inspection thereof by the prospective buyer and remain subject to his own or to his expert’s appreciation. The absence of statements Artcurial SAS by relating to a restoration, mishap or harm, whether made in the catalogue, condition reports, on labels or orally, does not imply that the item is exempt from any current, past or repaired defect. Inversely, the indication of any defect whatsoever does not imply the absence of any other defects. d) Estimates are provided for guidance only and cannot be considered as implying the certainty that the item will be sold for the estimated price or even within the bracket of estimates. Estimates cannot constitute any warranty assurance whatsoever. The estimations can be provided in several currencies ; the conversions may, in this case or, be rounded off differently than the legal rounding
2 . THE SALE a) In order to assure the proper organisation of the sales, prospective buyers are invited to make themselves known to Artcurial SAS before the sale, so as to have their personal identity data recorded. Artcurial SAS reserves the right to ask any prospective buyer to justify his identity as well as his bank references and to request a deposit. Artcurial SAS reserves the right to refuse admission to the auction sales premises to any prospective buyer for legitimate reasons. b) Any person who is a bidder undertakes to pay personally and immediately the hammer price increased by the costs to be born by the buyer and any and all taxes or fees/expenses which could be due. Any bidder is deemed acting on his own behalf except when prior notification, accepted by Artcurial SAS, is given that he acts as an agent on behalf of a third party.
156
Paris # Marrakech
c) The usual way to bid consists in attending the sale on the premises. However, Artcurial SAS may graciously accept to receive some bids by telephone from a prospective buyer who has expressed such a request before the sale. Artcurial SAS will bear no liability / responsability whatsoever, notably if the telephone contact is not made, or if it is made too late, or in case of mistakes or omissions relating to the reception of the telephone. For variety of purposes, Artcurial SAS reserves its right to record all the telephone communications during the auction. Such records shall be kept until the complete payment of the auction price, except claims. d) Artcurial SAS may accept to execute orders to bid which will have been submitted before the sale and by Artcurial SAS which have been deemed acceptable. Artcurial SAS is entitled to request a deposit which will be refunded within 48hours after the sale if the lot id not sold to this buyer. Should Artcurial SAS receive several instructions to bid for the same amounts, it is the instruction to bid first received which will be given preference. Artcurial SAS will bear no liability/responsibility in case of mistakes or omission of performance of the written order. e) In the event where a reserve price has been stipulated by the seller, Artcurial SAS reserves the right to bid on behalf of the seller until the reserve price is reached. The seller will not be admitted to bid himself directly or through an agent. The reserve price may not be higher than the low estimate for the lot printed in or publicly modified before the sale. f) Artcurial SAS will conduct auction sales at their discretion, ensuring freedom auction and equality among all bidders, in accordance with established practices. Artcurial SAS reserves the right to refuse any bid, to organise the bidding in such manner as may be the most appropriate, to move some lots in the course of the sale, to withdraw any lot in the course of the sale, to combine or to divide some lots in the course of the sale. In case of challenge or dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the bidding or to cancel it, or to put the lot back up for bidding. g) Subject to the decision of the person conducting the bidding for Artcurial SAS, the successful bidder will be the bidder would will have made the highest bid provided the final bid is equal to or higher than the reserve price if such a reserve price has been stipulated. The hammer stroke will mark the acceptance of the highest bid and the pronouncing of the word “adjugé” or any equivalent will amount to the conclusion of the purchase contract between the seller and the last bidder taken in consideration. No lot will be delivered to the buyer until full payment has been made.In case of payment by an ordinary draft/check, payment will be deemed made only when the check will have been cashed. h) So as to facilitate the price calculation for prospective buyers, a currency converter may be operated by Artcurial SAS as guidance. Nevertheless, the bidding cannot be made in foreign currency and Artcurial SAS will not be liable for errors of conversion.
RTCURIAL
3 . THE PERFORMANCE OF THE SALE a) In addition of the lot’s hammer price, the buyer must pay the different stages of following costs and fees/taxes: 1) Lots from the EU : • From 1 to 150 000 euros: 25 % + current VAT. • From 150 001 to 1 200 000 euros: 20 % + current VAT. • Over 1 200 001 euros: 12 % + current VAT. 2) Lots from outside the EU : (identified by an m).In addition to the commissions and taxes indicated above, an additional import fees will be charged (5,5% of the hammer price, 20% for jewelry and watches, motorcars, wines and spirits and multiples). 3) VAT on commissions and import fees can be retroceded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU. An EU purchaser who will submit his intracommunity VAT number and a proof of shipment of his purchase to his EU country home address will be refunded of VAT on buyer’s premium. The payment of the lot will be made cash, for the whole of the price, costs and taxes, even when an export licence is required. The purchaser will be authorized to pay by the following means : - In cash : up to 1 000 euros, costs and taxes included, for French citizens and people acting on behalf of a company, up to 15 000 euros, costs and taxes included, for foreign citizens on presentation of their identity papers ; - By cheque drawn on a French bank on presentation of identity papers and for any company, a KBis dated less than 3 months (cheques drawn on a foreign bank are not accepted); - By bank transfer; - By credit card : VISA, MASTERCARD or AMEX (in case of payment by AMEX, a 1,85 % additional commission corresponding to cashing costs will be collected). b) Artcurial SAS will be authorized to reproduce in the official sale record and on the bid summary the information that the buyer will have provided before the sale. The buyer will be responsible for any false information given. Should the buyer have neglected to give his personal information before the sale, he will have to give the necessary information as soon as the sale of the lot has taken place. Any person having been recorded by Artcurial SAS has a right of access and of rectification to the nominative data provided to Artcurial SAS pursuant to the provisions of Law of the 6 July 1978. c) The lot must to be insured by the buyer immediately after the purchase. The buyer will have no recourse against Artcurial SAS, in the event where, due to a theft, a loss or a deterioration of his lot after the purchase, the compensation he will receive from the insurer of Artcurial SAS would prove unsufficient. d) The lot will be delivered to the buyer only after the entire payment of the price, costs and taxes. If payment is made by cheque, the lot will be delivered after cashing, eight working days after the cheque deposit. In the meantime Artcurial SAS may invoice to the buyer the costs of storage of the lot, and if applicable the costs of handling and transport. Should the buyer fail to pay the amount due, and after notice to pay has been given by Artcurial SAS to the buyer without success, at the seller’s request, the lot is re-offered for sale, under the French procedure known as
29 décembre 2016 18h. Paris
“procédure de folle enchère”. If the seller does not make this request within three months from the date of the sale, the sale will be automatically cancelled, without prejudice to any damages owed by the defaulting buyer. In addition, Artcurial SAS reserves the right to claim against the defaulting buyer, at their option : - interest at the legal rate increased by five points, - the reimbursement of additional costs generated by the buyer’s default, - the payment of the difference between the initial hammer price and the price of sale after “procédure de folle enchère” if it is inferior as well as the costs generated by the new auction. Artcurial SAS also reserves the right to set off any amount Artcurial SAS may owe the defaulting buyer with the amounts to be paid by the defaulting buyer. Artcurial SAS reserves the right to exclude from any future auction, any bidder who has been a defaulting buyer or who has not fulfilled these general conditions of purchase. e) For items purchased which are not collected within seven days from after the sale (Saturdays, Sundays and public holidays included), Artcurial SAS will be authorized to move them into a storage place at the defaulting buyer’s expense, and to release them to same after payment of corresponding costs, in addition to the price, costs and taxes. f) The buyer can obtain upon request a certificate of sale which will be invoiced € 60.
4. THE INCIDENTS OF THE SALE
6 . INTELLECTUAL PROPERTY RIGHT - COPYRIGHT The copyright in any and all parts of the catalogue is the property of Artcurial SAS. Any reproduction thereof is forbidden and will be considered as counterfeiting to their detriment. Furthermore, Artcurial SAS benefits from a legal exception allowing them to reproduce the lots for auction sale in their catalogue, even though the copyright protection on an item has not lapsed. Any reproduction of Artcurial SAS catalogue may therefore constitute an illegal reproduction of a work which may lead its perpetrator to be prosecuted for counterfeiting by the holder of copyright on the work.The sale of a work of art does not transfer to its buyer any reproduction or representation rights thereof.
7 . ITEMS FALLING WITHIN THE SCOPE OF SPECIFIC RULES The International regulation dated March 3rd 1973, protects endangered species and specimen. Each country has its own lawmaking about it. Any potential buyer must check before bidding, if he is entitled to import this lot within his country of residence. Any lot which includes one element in ivory, rosewood…cannot be imported in the United States as its legislation bans its trade whatever its dating may be. It is indicated by a (▲).
8. REMOVAL OF PURCHASES
In case of dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the sale or to cancel it or to put the lot up for sale. a) In case two bidders have bidden vocally, by mean of gesture or by telephone for the same amount and both claim title to the lot, after the bidding the lot, will immediately be offered again for sale at the previous last bid, and all those attending will be entitled to bid again. b) So as to facilitate the presentation of the items during the sales, Artcurial SAS will be able to use video technology. Should any error occur in operation of such, which may lead to show an item during the bidding which is not the one on which the bids have been made, Artcurial SAS shall bear no liability/responsability whatsoever, and will have sole discretion to decide whether or not the bidding will take place again.
5 . PRE-EMPTION OF THE FRENCH STATE The French state in entitled to use a right of pre-emption on works of art, pursuant to the rules of law in force. The use of this right comes immediately after the hammer stroke, the representative of the French state expressing then the intention of the State to substitute for the last bidder, provided he confirms the pre-emption decision within fifteen days. Artcurial SAS will not bear any liability/ responsibility for the conditions of the pre-emption by the French State.
The buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage items which may occur after the sale. All transportation arrangements are the sole responsibility of the buyer.
9. SEVERABILITY The clauses of these general conditions of purchase are independant from each other. Should a clause whatsoever be found null and void, the others shall remain valid and applicable.
10. LAW AND JURISDICTION In accordance with the law, it is added that all actions in public liability instituted on the occasion of valuation and of voluntary and court-ordered auction sales are barred at the end of five years from the hammer price or valuation. These Conditions of purchase are governed by French law exclusively. Any dispute relating to their existence, their validity and their binding effect on any bidder or buyer shall be submitted to the exclusive jurisdiction of the Courts of France.
PROTECTION OF CULTURAL PROPERTY Artcurial SAS applies a policy to prevent the sale of looted or stolen cultural property.
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Bank :
V_4_FR
Paris # Marrakech
157
RTCURIAL 7, Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris T. +33 (0)1 42 99 20 20 F. +33 (0)1 42 99 20 21 contact@artcurial.com www.artcurial.com
ASSOCIÉS Comité exécutif : François Tajan, président délégué Fabien Naudan, vice-président Matthieu Lamoure, directeur général d’Artcurial Motorcars Joséphine Dubois, directeur financier et administratif Directeur associé senior : Martin Guesnet Directeurs associés : Stéphane Aubert Emmanuel Berard Olivier Berman Isabelle Bresset Matthieu Fournier Bruno Jaubert
Conseil de surveillance et stratégie : Francis Briest, président Axelle Givaudan, secrétaire général, directeur des affaires institutionnelles
Conseiller scientifique et culturel : Serge Lemoine
FRANCE
Chine Jiayi Li, consultante 798 Art District, No 4 Jiuxianqiao Lu Chaoyang District – Beijing 100015 T. +86 137 01 37 58 11 lijiayi7@gmail.com
Bordeaux Marie Janoueix Hôtel de Gurchy 83 Cours des Girondins 33500 Libourne T. +33 (0)6 07 77 59 49 mjanoueix@artcurial.com Artcurial Lyon Michel Rambert Commissaire-Priseur : Michel Rambert 2-4, rue Saint Firmin – 69008 Lyon T. +33 (0)4 78 00 86 65 mrambert@artcurial-lyon.com Montpellier Geneviève Salasc de Cambiaire T. +33 (0)6 09 78 31 45 gsalasc@artcurial.com Artcurial Toulouse Vedovato – Rivet Commissaire-Priseur : Jean-Louis Vedovato 8, rue Fermat – 31000 Toulouse T. +33 (0)5 62 88 65 66 v.vedovato@artcurial-toulouse.com Arqana Artcurial Deauville 32, avenue Hocquart de Turtot 14800 Deauville T. +33 (0)2 31 81 81 00 contact@artcurial-deauville.com
INTERNATIONAL
Président Directeur Général : Nicolas Orlowski Président d’honneur : Hervé Poulain Vice-président : Francis Briest Conseil d’Administration : Francis Briest, Olivier Costa de Beauregard, Nicole Dassault, Laurent Dassault, Carole Fiquémont, Marie-Hélène Habert, Nicolas Orlowski, Hervé Poulain SAS au capital de 1 797 000 € Agrément n° 2001-005
158
Paris # Marrakech
Directeur Europe : Martin Guesnet, 20 31 Assistante : Héloïse Hamon, T. +33 (0)1 42 25 64 73
Autriche Caroline Messensee, directeur Carina Gross, assistante Rudolfsplatz 3 – 1010 Wien T. +43 1 535 04 57 Belgique Vinciane de Traux, directeur Stéphanie-Victoire Haine, assistante 5, avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles T. +32 2 644 98 44 Italie Gioia Sardagna Ferrari, directeur Marta Ometto, assistante Palazzo Crespi, Corso Venezia, 22 – 20121 Milano T. +39 02 49 76 36 49 Monaco Louise Gréther, directeur Julie Moreau, assistante Résidence Les Acanthes 6, avenue des Citronniers 98000 Monaco T. +377 97 77 51 99
RTCURIAL
ADMINISTRATION ET GESTION Secrétaire général, directeur des affaires institutionnelles : Axelle Givaudan, 20 25 Directeur administratif et financier : Joséphine Dubois, 16 26 Comptabilité et administration Comptabilité des ventes : Responsable : Marion Dauneau, Victoria Clément, Gabrielle Cozic Chehbani, Gersende Kruzik, Claire Morel Comptabilité générale : Responsable : Virginie Boisseau, Marion Bégat, Sandra Margueritat, Mouna Sekour Responsable administrative des ressources humaines : Isabelle Chênais, 20 27 Logistique et gestion des stocks Directeur : Éric Pourchot Rony Avilon, Mehdi Bouchekout, Laurent Boudan, Denis Chevallier, Julien Goron, Lionel Lavergne, Joël Laviolette, Vincent Mauriol, Lal Sellahannadi
Allemagne Moritz von der Heydte, directeur Vera Schneider, assistante Galeriestrasse 2 b 80539 Munich T. +49 89 1891 3987
GROUPE ARTCURIAL SA
Israël Philippe Cohen, représentant T. +33 (0)1 77 50 96 97 T. +33 (0)6 12 56 51 36 T. +972 54 982 53 48 pcohen@artcurial.com
Transport et douane Robin Sanderson, 16 57 shipping@artcurial.com Laure-Anne Truchot, 20 77 shippingdt@artcurial.com Relations clients Anne-Caroline Germaine, 17 01 Ordres d’achat, enchères par téléphone Direction : Thomas Gisbert de Callac, 20 51 Kristina Vrzests Marguerite de Boisbrunet bids@artcurial.com Marketing, Communication et Activités Culturelles Directeur : Carine Decroi, 16 52 Chef de projet marketing Europe : Florence Massonnet, 20 87 Chef de projet marketing junior : Béatrice Epezy, 16 23 Graphistes juniors : Noëlie Martin, 20 88 Émilie Génovèse, 20 10 Responsable des relations presse : Jean-Baptiste Duquesne, 20 76 Assistante presse : Anne-Laure Guérin, 20 86 Abonnements catalogues : Géraldine de Mortemart, 20 43
29 décembre 2016 18h. Paris
DÉPARTEMENTS D’ART Archéologie et Arts d’orient Spécialiste junior : Mathilde Neuve-Église, 20 75
Archéologie Expert : Daniel Lebeurrier Contact : Isabelle Bresset, 20 13
Artcurial Motorcars Automobiles de Collection Directeur général : Matthieu Lamoure Directeur adjoint : Pierre Novikoff Spécialiste : Antoine Mahé Consultant : Frédéric Stoesser Directeur d es opérations et de l’administration : Iris Hummel, 20 56 Administrateur : Anne-Claire Mandine, 20 73
Automobilia Aéronautique, Marine Directeur : Matthieu Lamoure Direction : Sophie Peyrache, 20 41
Art d’Asie Directeur : Isabelle Bresset, 20 13 Expert : Philippe Delalande Administrateur -catalogueur: Qinghua Yin, 20 32
Art Déco Spécialiste : Sabrina Dolla, 16 40 Spécialiste junior : Cécile Tajan, 20 80 Experts : Cabinet d’expertise Marcilhac
Art Tribal Direction : Florence Latieule, 20 38
Bandes Dessinées Expert : Éric Leroy Administrateur : Saveria de Valence, 20 11
Bijoux Directeur : Julie Valade Spécialiste : Valérie Goyer Experts : S.A.S. Déchaut-Stetten Administrateur : Marianne Balse, 20 52
Curiosités, Céramiques et Haute Époque Expert : Robert Montagut Contact : Isabelle Boudot de La Motte, 20 12
Inventaires Directeur : Stéphane Aubert Directeur adjoint : Astrid Guillon Consultants : Jean Chevallier, Catherine Heim Administrateurs : Clémence Enriquez, 20 18 Béatrice Nicolle, 16 55
Livres et Manuscrits Spécialiste : Guillaume Romaneix Administrateur : Lorena de La Torre, 16 58
Mobilier, Objets d’Art du XVIIIe et XIXe s. Directeur : Isabelle Bresset Céramiques , expert : Cyrille Froissart Orfèvrerie, experts : S.A.S. Déchaut-Stetten, Marie de Noblet Spécialiste junior : Filippo Passadore Administrateur : Charlotte Norton, 20 68
Montres Directeur : Marie Sanna-Legrand Expert : Geoffroy Ader Administrateur : Justine Lamarre, 20 39
Orientalisme Directeur : Olivier Berman, 20 67 Administrateur : Hugo Brami, 16 15
Souvenirs Historiques et Armes Anciennes Expert : Gaëtan Brunel Administrateur : Juliette Leroy, 20 16
Ventes Généralistes Direction : Isabelle Boudot de La Motte Administrateurs : Juliette Leroy, 20 16 Thaïs Thirouin, 20 70
Tableaux et Dessins Anciens et du XIXe s. Directeur : Matthieu Fournier Dessins Anciens, experts : Bruno et Patrick de Bayser Spécialiste : Elisabeth Bastier Administrateur : Margaux Amiot, 20 07
Vins Fins et Spiritueux Experts : Laurie Matheson Luc Dabadie Administrateur : Marie Calzada, 20 24 vins@artcurial.com
Hermès Vintage & Fashion Arts Directeur : Pénélope Blanckaert Spécialiste junior : Élisabeth Telliez Administrateur : Audrey Sadoul T. +33 1 58 56 38 13
Direction des départements du XXe s. Vice-président : Fabien Naudan Assistante : Alma Barthélemy, 20 48
COMMISSAIRES-PRISEURS HABILITÉS Francis Briest, François Tajan, Hervé Poulain, Isabelle Boudot de La Motte, Isabelle Bresset, Stéphane Aubert, Arnaud Oliveux, Matthieu Fournier, Astrid Guillon, Thais Thirouin
VENTES PRIVÉES Contact : Anne de Turenne, 20 33
Design Directeur : Emmanuel Berard Catalogueur Design : Claire Gallois, 16 24 Consultant Design Scandinave : Aldric Speer Administrateur Design Scandinave : Capucine Tamboise, 16 21
Estampes, Livres Illustrés et Multiples Administrateur : Pierre-Alain Weydert, 16 54
Photographie Administrateur : Capucine Tamboise, 16 21
Urban Art Limited Edition Spécialiste senior : Arnaud Oliveux Catalogueur : Karine Castagna, 20 28
Impressionniste & Moderne Directeur Art Impressionniste & Moderne : Bruno Jaubert École de Paris, 1905 –1 939 : Expert : Nadine Nieszawer Spécialiste junior : Stéphanie de Dumast Recherche et certificat : Jessica Cavalero Historienne de l’art : Marie-Caroline Sainsaulieu Catalogueur : Florent Wanecq Administrateur : Élodie Landais, 20 84
Post-War & Contemporain Responsables : Karim Hoss Hugues Sébilleau Recherche et certificat : Jessica Cavalero Catalogueur : Sophie Cariguel Administrateur : Vanessa Favre, 16 13
Logotype, identité visuelle et charte graphique : Yorgo&Co Typographie exclusive Austin Artcurial : Commercial Type
Tous les emails des collaborateurs d’Artcurial s’écrivent comme suit : initiale du prénom et nom @artcurial.com, par exemple : iboudotdelamotte@ artcurial.com
Les numéros de téléphone des collaborateurs d’Artcurial se composent comme suit : +33 1 42 99 xx xx
Affilié À International Auctioneers
V–173
29 décembre 2016 18h. Paris
RTCURIAL
Paris # Marrakech
159
Paris#Marrakech, Jacques Majorelle et ses contemporains III Art moderne et contemporain arabe et international - Urban art Vente n°3153 Jeudi 29 décembre 2016 - 18h En duplex à Marrakech au Palace Es Saadi - 17h
Lot
Limite en euros / Max. euros price
Description du lot / Lot description
N °
€
N °
€
N °
€
N °
€
N °
€
N °
€
N °
€
N °
€
N °
€
N °
€
N °
€
Date et signature obligatoire / Required dated signature
160
Paris # Marrakech
RTCURIAL
29 décembre 2016 18h. Paris
lot n°45, Hassan el Glaoui, Fantasia (détail) p.93
PARIS # MARRAKECH Jeudi 29 décembre 2016 - 18h artcurial.com
RTCURIAL