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PROVENANCES Mardi 28 février 2017 - 20h 7 Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris
ARTCURIAL
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PROVENNCES Mardi 28 février 2017 - 20h 7 Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris
lot n°31, Pierre Jeanneret, Bureau dit «Direction» - Circa 1955/56 (détail) p.58 lot n° 39, Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier, Applique dite «Ahmedabad» - Circa 1954/55 p.81
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PROVENNCES vente n°3156
Conformément à la législation en vigueur, nous informons le public que les œuvres proposées sous les n° 30 et 33, à titre exceptionnel, appartiennent à un membre de la maison de vente aux enchères.
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Hôtel Bristol, Merano, Italie, circa 1960
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Aldo Bennati, armateur génois ayant fait fortune, devient propriétaire de l’Hôtel Bauer, à Venise en 1930. Après avoir remanié complètement son architecture et l’ayant inscrit dans une modernité que les voyageurs internationaux recherchaient, il décide, en 1950, de faire de Merano, charmante petite ville sur les bords de l’Adige, un lieu de villégiature prisé de la bonne société. Il se lance avec audace dans la construction de l’Hôtel Bristol, « le plus moderne et élégant d’Europe » comme l’écrira le New York Times. Sous la houlette de Marino Meo, architecte alors très lancé qui signa notamment les nouveaux aménagements du Bauer, le Bristol sort de terre et est inauguré avec fastes (et Sophia Lauren) en 1954. Outre sa piscine sur le toit, l’air conditionné et la télévision dans les chambres, l’Hôtel est meublé avec goût : tapis
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persans, salle de bains en marbre, tissus de grande qualité, luminaires en verre de Murano conçus par Archimede Seguso et Flavio Poli, ainsi que du mobilier, spécialement dessiné par Gio Ponti, Paolo Buffa et Melchiorre Bega. Les miroirs qui suivent meublaient chacune des chambres supérieures et suites de l’hôtel. Fermé en 1993. Il demeura vide durant une décennie avant que sa destruction ne soit décidée. Dernier acte, le 15 mai 2010, fut organisé à Bolzano la vente aux enchères de tout le mobilier de l’Hôtel. Ces miroirs furent acquis, ce jour-là, par un érudit collectionneur génois.
Aldo Bennati, the Genovese ship-owner, having already made his fortune, bought the Hotel Bauer in Venice in 1930. He completely altered the Bauer’s architecture to inscribe it in the modernity sought after by international travelers. In 1950, he turned to Merano and decided to transform the charming little town on the banks of the Adige into a popular high-society vacation spot. Audaciously, he began building the Hotel Bristol in Merano from scratch, a site later described as "the most modern and elegant hotel in Europe", by the New York Times. Under the direction of Marino Meo, the fashionable architect who had redesigned the Bauer, the Bristol Hotel was erected and inaugurated majestically (with Sophia Loren in attendance) in
1954. Featuring a rooftop pool, air conditioning and a television in every room, the hotel was also furnished with great taste: Persian rugs, marble bathrooms, high quality fabrics, Murano light fixtures designed by Archimede Seguso et Flavio Poli, and furniture especially designed by Gio Ponti, Paolo Buffa and Melchiorre Bega. The mirrors in this sale were hung in the superiors category rooms and suites of the hotel. Closed in 1993, the Bristol hotel remained empty for a decade before its destruction was finally ordered. The last act was played out on May 15, 2010, when in Bolzano, all the hotel’s furniture was auctioned off. These mirrors were acquired then by an erudite Genovese collector.
Provenance : Hôtel Bristol, Merano
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Chambre de l'Hôtel Bristol, Merano, Italie, circa 1990
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Gio PONTI 1891-1979
Paire de miroirs dits « Bristol » - 1950 Structure en métal, cadre en laiton, miroir 80 x 55 cm Provenance: Hôtel Bristol, Merano Collection particulière, Gênes Un certificat des Archives Gio Ponti sera remis à l'acquéreur A pair of metal and brass "Bristol" mirrors by Gio Ponti - 1950 31.50 x 21.65 in.
5 000 - 7 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Gio PONTI 1891-1979
Grand miroir dit « Bristol » - 1950 Structure en métal, cadre en laiton, miroir 149 x 68 cm Provenance: Hôtel Bristol, Merano Collection particulière, Gênes Un certificat des Archives Gio Ponti sera remis à l'acquéreur Brass "Bristol" mirror by Gio Ponti - 1950 58.66 x 26.77 in.
5 000 - 7 000 €
28 février 2017 20h. Paris
RTCURIAL
Provenances
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Provenance : Collection de Monsieur J., Paris Fr
Paris, rive gauche, à deux pas de la Seine, Monsieur J., collectionneur d’art contemporain passionné de cinéma, nous ouvre les portes de son appartement. Lorsque nous nous asseyons dans son salon aux murs couverts de tableaux, notre œil est attiré par un ensemble d’objets scintillants que laisse apparaitre deux grandes tables basses savamment conçues comme des écrins. Ces trésors sont les pièces qu’il a décidé de conserver près de lui, et qui faisaient partie d’une collection encyclopédique de boites, poudriers et bijoux signés de Line Vautrin dont il s’est séparé il y a quelques années. Pour raconter la genèse de cette passion, il saisit une boîte, l’œil amusé, un brin rieur, et nous invite à deviner l’énigme qui y est inscrite : un grand (G), un petit (A) et deux fois le mot (vous). Nous laissant à peine le temps de la réflexion, il élu-
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cide avec gourmandise : « J’ai grand appétit de vous ». Cette boîte fut la toute première qu’il a acquise à Saint Rémy il y a maintenant plusieurs décennies chez un antiquaire. Amoureux, Monsieur J. a voulu l’offrir à l’élue de son cœur. De cette première découverte, fortuite, est née une véritable passion pour le travail de Line Vautrin qui était alors peu reconnu. Certainement car il faut être suffisamment joueur pour collectionner ces rébus mystérieux qui sont, bien souvent, autant de casse-têtes dont la solution est plus précieuse, pour ceux qui savent jouer avec les mots, que l’or, le bronze et les émaux qui dessinent ces énigmes. Autour de nous, Magritte, Ben et bien d’autres esprits malicieux n’ont rien perdu de cette rencontre…
Paris, the Left Bank, near the Seine River. Monsieur J., a contemporary art collector and film lover, took us inside his apartment. When we sat down in the living room, its walls covered with paintings, our eyes caught a group of sparkling objects visible through the coffee table top cleverly designed as a jewelry case. The cases held treasures Monsieur J. has decided to keep, a part of his encyclopedic collection of boxes, powder compacts, and jewelry designed by Line Vautrin, some of which he had sold a few years back. Recalling the genesis of his passion, he picked up a box, and with amused, slightly laughing eyes, invited us to tackle the riddle inscribed inside: a capital "G", a small "A", and the word "vous" (you) written twice. Having barely given us enough
time to think, he solved the riddle himself with delight: "J’ai grand appétit de vous" (I have a big appetite for you). The box was the very first piece he had acquired in Saint Rémy several decades ago from an antique dealer. In love at the time, Monsieur J. had given it to his beloved. From that initial fortuitous discovery was born an authentic passion for the work of Line Vautrin who was then little-known. It certainly took a playful spirit to collect these enigmatic objects that were, more often than not, brain-busting puzzles whose resolution was often more precious – no pun intended – than the gold, bronze or enamel in which the riddles were inscribed. No detail of our encounter was lost upon those around us, Magritte, Ben and numerous other mischievous spirits …
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Line VAUTRIN 1913-1997
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Line VAUTRIN 1913-1997
Bracelet dit « Les Saints russes » 1940/49
Poudrier dit « Un souhait a traversé Paris » - 1945
Bronze doré et émaillé bleu Estampillé et monogrammé 18,50 cm
Bronze doré et émaillé bleu et blanc Estampillé 1,20 x 7,50 x 6,50 cm
Provenance : Collection de Monsieur J., Paris
Provenance : Collection de Monsieur J., Paris
Gilt-bronze and blue enamel "The Russian Saints" bracelet by Line Vautrin - 1940/49 7.28 in.
800 - 1 200 €
Bibliographie : Line Vautrin, Poesie in Metall, collection Anne Bokelberg, Catalogue de l'exposition, Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg, 16 avril-29 juin 2003. Exemplaire similaire reproduit p. 99 Secret de bijoux, Line Vautrin, Catalogue de l'exposition du Musée des Arts Décoratifs, Paris, 10 mars-30 mai 1999. Exemplaire similaire reproduit p. 39 Gilt-bronze, blue and white enamel "A wish swept through paris" rebus compact by Line Vautrin - 1945 0.47 x 2.95 x 2.56 in.
1 000 - 2 000 €
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Line VAUTRIN 1913-1997
Boîte dite «La mer » - 1946 Bronze doré Estampillé 3,50 x 17,50 x 14,50 cm Provenance : Collection de Monsieur J., Paris Bibliographie : Line Vautrin, 100 years of magnitude, Catalogue de l'exposition, Maison Gérard,16 mai-21 juin 2013, New York. Exemplaire similaire reproduit p. 45 Line Vautrin, Poesie in Metall, collection Anne Bokelberg, Catalogue de l'exposition, Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg, 16 avril-29 juin 2003. Exemplaire similaire reproduit pp. 27 et 81 L.Vautrin & P.Mauriès, Line Vautrin, Bijoux et Objets, Éditions Thames & Hudson, Londres, 1992. Exemplaire similaire reproduit p. 97 Gilt-bronze "La mer" box by Line Vautrin 1946 1.38 x 6.89 x 5.71 in.
8 000 - 12 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Line VAUTRIN 1913-1997
Poudrier dit « J'ai grand appétit de vous » - 1952/55 Bronze doré Estampillé 1 x 8 x 7 cm Provenance : Collection de Monsieur J., Paris Bibliographie : Line Vautrin, Poesie in Metall, collection Anne Bokelberg, Catalogue de l'exposition, Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg, 16 avril-29 juin 2003. Exemplaire similaire reproduit p. 111 Gilt-bronze "J'ai grand appétit de vous" rebus compact by Line Vautrin - 1952/55 0.39 x 3.15 x 2.76 in.
3 000 - 5 000 €
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Line VAUTRIN 1913-1997
Poudrier dit « Visage étoilé » - 1950 Bronze doré et émaillé rouge Estampillé 1 x 7,60 x 6,80 cm Provenance : Collection de Monsieur J., Paris Bibliographie : Line Vautrin, 100 years of magnitude, Catalogue de l'exposition, Maison Gérard,16 mai-21 juin 2013, New York. Exemplaire similaire reproduit p. 66 Line Vautrin, Poesie in Metall, collection Anne Bokelberg, Catalogue de l'exposition, Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg, 16 avril-29 juin 2003. Exemplaire similaire reproduit pp. 33 et 73 Red enamel and gilt-bronze "Visage étoilé" compact by Line Vautrin - 1950 0.39 x 2.99 x 2.68 in.
5 000 - 7 000 €
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Line VAUTRIN 1913-1997
Boîte dite « Nativité» - 1950 Bronze doré et émaillé bleu Estampillé 2 x 5,50 x 5 cm Provenance : Collection de Monsieur J., Paris Blue enamel and gilt-bronze "Nativité" box by Line Vautrin - 1950 0.79 x 2.17 x 1.97 in.
800 - 1 200 €
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Line VAUTRIN 1913-1997
Poudrier dit « L'arbre de vie » 1952/55 Bronze doré et émaillé vert et blanc Estampillé 1,20 x 6,50 x 5 cm Provenance : Collection de Monsieur J., Paris Bibliographie : Line Vautrin, Poesie in Metall, collection Anne Bokelberg, Catalogue de l'exposition, Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg, 16 avril-29 juin 2003. Exemplaire similaire reproduit p. 91 Gilt-bronze, green and white enamel "The tree of life" compact by Line Vautrin 1952/55 0.47 x 2.56 x 1.97 in.
3 000 - 5 000 €
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Line VAUTRIN 1913-1997
Boîte dite « La mer » - 1946 Bronze argenté Estampillé 4 x 17,50 x 15 cm Provenance : Collection de Monsieur J., Paris Bibliographie : Line Vautrin, 100 years of magnitude, Catalogue de l'exposition, Maison Gérard,16 mai-21 juin 2013, New York. Exemplaire similaire reproduit p.45 Line Vautrin, Poesie in Metall, collection Anne Bokelberg, Catalogue de l'exposition, Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg, 16 avril-29 juin 2003. Exemplaire similaire reproduit pp. 27 et 81 L.Vautrin & P.Mauriès, Line Vautrin, Bijoux et Objets, Éditions Thames & Hudson, Londres, 1992. Exemplaire similaire reproduit p. 97 Silvered-bronze "La mer" box by Line Vautrin - 1946 1.57 x 6.89 x 5.91 in.
8 000 - 12 000 €
Provenance : Cabinet de M. André Bergerioux, architecte, Paris Fr
Après des études aux BeauxArts, brillamment conclues par un second prix de Rome en 1951, André Bergerioux (1919-2012) installa son agence au 3, rue Séguier, à quelques pas de l’Odéon dans le courant des années 1960. À cette adresse, il prit la succession d’un autre grand prix de Rome, Camille Montagné, soulagé de céder son agence à un talent prometteur. Bergerioux acquiert alors tant les murs, installée dans un cossu hôtel particulier, que son ameublement et sa clientèle. Parmi le mobilier que Montagné cède à son successeur, son bureau et ses fauteuils, alors tout neufs et certainement acquis à la Galerie Steph Simon, installée à quelques pas. Ce bureau Présidence de Jean Prouvé ainsi que ces trois fauteuils ne quitteront pas Bergerioux, jusqu’à sa disparition, en 2012. Architecte au caractère affirmé, Bergerioux fut un défenseur enflammé du « geste architectural », comme en témoigne son projet présenté au concours pour la construction de ce qui
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deviendra le Centre Pompidou et qui prenait la forme d’une grande main ouverte dominant les toits de Paris. L’Histoire retiendra que le jury présidé par Jean Prouvé lui préféra le projet de Piano & Rogers. Ce choix, Bergerioux n’hésitera pas à le contester dans les colonnes du Nouvel Observateur dans une lettre rageuse regrettant le caractère trop « fonctionnel » du projet lauréat et son absence de « geste architectural ». Mais ce que l’histoire jusqu’à présent ignorait, c’est que Bergerioux travaillait, tous les jours, sur un bureau de Jean Prouvé qu’il prit soin d’installer, durant sa retraite active, dans la maison qu’il se construit sur les bords de la Marne.
After completing his studies at the Beaux Arts, culminating brilliantly in a Second Prix de Rome in 1951, André Bergerioux (1919-2012) opened his architectural firm at 3, rue Séguier, a few steps from the Odéon in the mid-1960s. He took over that office from another great Prix de Rome recipient, Camille Montagné, who had retired with the satisfaction of knowing that he had entrusted his firm to a promising talent. At the time, Bergerioux acquired not just the property inside an opulent hotel particulier, but also the décor and Montagné’s clientele. Among the furniture that Montagné left to his successor figured a desk and armchairs, then brand new and no doubt purchased from the Galerie Steph Simon, located just a few doors down. The "Présidence" desk designed by Jean Prouvé and its three armchairs would remain by Bergerioux’s side until his death
in 2012. An outspoken architect, Bergerioux was a great defender of the "architectural gesture". Case in point, the project he had entered in the design competition for the Centre Pompidou represented a large open hand suspended over the rooftops of Paris. History will record that the jury, presided by Jean Prouvé, selected the project proposed by Piano & Rogers. It was a choice that Bergerioux strongly contested in an strongly worded letter to the Nouvel Observateur, expressing his disappointment with the choice of the overly "functional" winning project, and its absence of an architectural gesture. But what history did not know until now was that Bergerioux worked every day at a desk designed by Jean Prouvé, and which he had set up with great care during his working retirement in the house he had built on the banks of the Marne.
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André Bergerioux, circa 1960
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Projet d'André Bergerioux pour le concours du Plateau Beaubourg, circa 1970
Salon d'André Bergerioux, Val-de-Marne
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Bureau mod. 201 dit « Présidence » 1952 Piètement en tôle d'acier laqué noir, bloc quatre tiroirs en acier laqué jaune, plateau et tiroir plumier en chêne massif, sabots et poignées en acier inoxydable 76 x 247 x 93 cm Provenance : Cabinet de Camille Montagné, architecte, Paris Cabinet d'André Bergerioux, architecte, Paris Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit pp. 231 et 340-345 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkauser, Bâle, 2005. Croquis et exemplaires similaires reproduits pp. 231 et 232 Solid oak, yellow and black lacquered steel mod. 201 "Présidence" desk by Jean Prouvé - 1952 29.92 x 97.24 x 36.61 in.
200 000 - 300 000 €
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Fauteuil mod. 352 dit « Direction » 1952 Piètement en tube et tôle d'acier plié et laqué brun Van Dick, assise et dossier recouverts de cuir beige 82 x 63 x 56 cm Provenance : Cabinet de Camille Montagné, architecte, Paris Cabinet d'André Bergerioux, architecte, Paris Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie: Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit pp. 299 et 310-313 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkauser, Bâle, 2005. Exemplaire similaire et croquis reproduits pp. 214 et 215 Van Dick brown lacquered steel and beige leather mod. 352 "Direction" armchair by Jean Prouvé - 1952 32.28 x 24.80 x 22.05 in.
30 000 - 50 000 €
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Paire de fauteuils mod. 352 dits « Direction » - 1952 Piètement en tube et tôle d'acier plié et laqué brun Van Dick, assise et dossier recouverts de cuir beige 82 x 63 x 56 cm Provenance : Cabinet de Camille Montagné, architecte, Paris Cabinet d'André Bergerioux, architecte, Paris Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit pp. 299 et 310-313 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkauser, Bâle, 2005. Exemplaire similaire et croquis reproduits pp. 214 et 215 A pair of Van Dick brown lacquered steel and beige leather mod. 352 "Direction" armchairs by Jean Prouvé – 1952 32.28 x 24.80 x 22.05 in.
80 000 - 120 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Figure de la résistance en Lorraine, Jean Prouvé est nommé à la Libération, maire de Nancy. Ce mandat politique – de courte durée – confirmera l’importance de son rôle social durant la guerre lui qui œuvra, souvent au sens propre, au développement de l’habitat d’urgence. De nature humaniste, surtout à la tête de son entreprise, Jean Prouvé était naturellement proche des valeurs qui contribuèrent à la fondation de la Sécurité sociale, en 1945. Le pays s’équipe alors de nombreux sièges régionaux de cette nouvelle administration. Si Jean Prouvé apportera une contribution majeure – et visible – au siège de la sécurité sociale au Mans 1953-1954 (Jean Le Couteur en étant l’architecte), les Ateliers Jean Prouvé fourniront le mobilier du siège de la Caisse nationale de Sécurité Sociale, avenue Bosquet à Paris. De ces intérieurs, ne subsistent que quelques images montrant les impressionnantes tables
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de réunion, à piètement « Trapèze » autour desquelles étaient disposées chaises Standard et fauteuil Directeur. Demeurent également dans les archives (principalement durant l’année 1953) de nombreux plans de tables et bureaux spécialement adaptés pour la Sécurité sociale ainsi que les commandes correspondantes. Au tournant des années 1980, soit trente ans après leur installation, ce mobilier fut dispersé. Les chaises, fauteuils, tables, toutes portant encore leur numéro d’inventaire, trouvèrent un environnement plus domestique. Ces chaises furent acquises à cette époque par un amateur éclairé et précurseur. Elles meublaient la salle à manger de sa fille, architecte à Paris, qui a eu le privilège, quelques années durant, d’inviter Jean Prouvé à sa table, tous les soirs.
A figure of the "Résistance" in Lorraine during the war, Jean Prouvé became mayor of the city of Nancy after France’s liberation from German occupation. His political mandate, though short lived, proved the importance of the social role he played during the war as he worked – literally – to develop emergency housing. Prouvé’s humanism, a trait he demonstrated daily at the helm of his company, brought him naturally closer to the core values that would later become the foundation of the Securité Sociale (the French Social Security) in 1945. That agency was at that time setting up several regional offices around the country. While Prouvé himself made a visible and significant contribution to the offices of the Sécurité Sociale in Le Mans in 1953-1954 (with Jean Le Couteur working as architect), his workshops, the Ateliers Jean Prouvé, provided furniture for the offices of the Caisse Nationale de la Sécu-
rité Sociale, located on avenue Bosquet in Paris. Of those interiors little remains but a few images showing the impressive meeting-room tables with their "Trapèze" bases around which were set up "Standard" chairs and the "Directeur" armchair. The archives pertaining mainly to the year 1953 contain images of various other tables and desks especially designed for the offices of the Sécurité Sociale and their corresponding orders. At the turn of the 1980s, some 30 years after it was installed, that furniture was dispersed. The chairs, armchairs, tables, all bearing their inventory numbers, found more domestic environments to call home. The chairs were purchased by an enlightened and pioneering collector. They were set up in the dining room of the collector’s daughter, herself a Parisian architect who had the privilege of hosting Jean Prouvé for dinner every night for several years.
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Provenance : Siège de la Caisse nationale de Sécurité Sociale, Paris
Siège de la Caisse nationale de Sécurité Sociale, Paris, circa 1960
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Siège de la Caisse nationale de Sécurité Sociale, Paris, circa 1960
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Suite de six chaises mod. Métropole 306 dites « Standard » - Circa 1953 Piètement en tôle d'acier plié et laqué noir, assise et dossier recouverts de skaï rouge Chaque chaise porte un numéro d'inventaire CNSS 79 x 43 x 48 cm Provenance : Siège de la Caisse nationale de Sécurité Sociale, Paris Collection particulière, Paris Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit pp. 235 et 267 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkauser, Bâle, 2005. Variante du modèle reproduit p. 212 A set of six black lacquered steel and red leatherette mod. Metropole 306 "Standard" chairs by Jean Prouvé Circa 1953 31.10 x 16.93 x 18.90 in.
40 000 - 60 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Appartement type de la résidence Les Trois Arcs, Arc 1600. (Arch. d'int.: Charlotte Perriand)
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Ce n’est pas exagérer que de considérer Les Arcs comme le grand œuvre de Charlotte Perriand et de comparer ce programme, qui la mobilisa pendant plus de 20 ans, à ce que fut Chandigarh pour Le Corbusier quelques décennies auparavant. Aux Arcs, Charlotte Perriand peut enfin exprimer son intime compréhension de la montagne et de son environnement, qu’elle arpente, en pionnière, depuis les années 1930. Ainsi, en 1936, c’est un refuge Bivouac qu’elle conçoit, en aluminium, pour les pentes du Mont Joly. Suivront l’extension d’un hôtel, à Saint-Nicolas-de-Veroce (en 1938) puis un Hôtel Le Doron (1946) et la construction d’un chalet à Méribel en 1960. Dans ses années qui voient l’explosion de l’industrie des loisirs, Perriand n’hésite pas à prendre la parole pour protéger l’équilibre fragile de la montagne. Porteur d’une vision intégrée de l’activité humaine dans cet environnement, elle s’impose rapidement comme l’architecte de la situation lorsque des promoteurs éclairés imagineront de construire Les Arcs. Perriand applique alors à ce site sa vision respectueuse et
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humaine de la montagne aménagée et ce, « du béton à la petite cuillère ». Supervisant l’équipe d’urbanistes en charge de la conception générale de la station, elle signait également les plans de quelques-uns des tout premiers bâtiments sensés structurer la nouvelle station : Les Trois Arcs (1967) La Cascade, La Cachette (1969) etc. en s’attachant à dessiner chaque détail de l’aménagement des logements : lits, échelles, fauteuils, tables, meubles de la cuisine…aucun élément n’échappait à son dessin. Cet environnement global que Charlotte Perriand a créé aux Arcs avait l’ambition de mettre la montagne en majesté et l’Homme, à sa juste place.
Without hyperbole, one might contend that "Les Arcs" was Charlotte Perriand’s greatest work. The project of creating from scratch a new winter resort in the Savoie region of France, from its urban planning to the furniture of its housing units much like Le Corbusier had done in Chandigarh a few decades earlier – had mobilized Perriand’s energy for 20 years. At "Les Arcs", Perriand was able to express her intimate appreciation of the mountains and their surroundings, an area she had explored as a pioneer since the 1930s. In 1936, she had designed a refuge in aluminum, on the slopes of the Mont Joly. Next had come a hotel extension in Saint-Nicolas-de-Veroce (in 1938), then a second hotel, the Doron (in 1946) and finally the construction of a chalet in Méribel in 1960. In those boom years of the leisure industry, Perriand would not hesitate to speak up in defense of the mountain’s fragile ecosystem. Driven by an integrated vision of human activity in that
environment, she quickly established herself as the architect of the moment just as enlightened contractors were embarking on multiple building projects at "Les Arcs". Perriand, in turn, applied to her construction sites, a respectful and humane vision of a managed mountain where concrete was used "in very small doses". While supervising the teams of urban planners in charge of the general design of the resort, Perriand also completed the plans for some of the first buildings in various new sites, namely the structures of "Les Trois Arcs" (1967) "La Cascade", "La Cachette" (1969), and others, carefully drawing every detail of the layout of the interior accommodations: beds, ladders, armchairs, tables, kitchen cabinetry… no element escaped her design. Perriand designed a complete environment at "Les Arcs" with the ambition to place the Mountain in majesty and Man in that context. Hers was a pioneering vision of which these pieces today bear witness.
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Provenance : Les Arcs
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Vue de la station Arc 1600
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Chambre de l'HĂ´tel du Golf, Arc 1800. (Arch. d'int.: Charlotte Perriand)
Station Arc 1600
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Charlotte PERRIAND 1903-1999
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Charlotte PERRIAND 1903-1999
Banc à lattes - 1968
Échelle - 1968
Piètement et structure en mélèze massif 33,50 x 226 x 74,50 cm
Structure en arolle massif 172 x 26 cm
Provenance : Résidence Les Trois Arcs, Arc 1600 (Arch. d'int.: Ch. Perriand)
Provenance : Résidence Les Trois Arcs, Arc 1600 (Arch. d'int.: Ch. Perriand)
Bibliographie : C. Grangé, Charlotte Perriand, Créer en montagne, Éditions du CAUE Haute-Savoie, Annecy, 2016. Exemplaire similaire reproduit sous le numéro 114 M-J. Jousset (dir.), Charlotte Perriand, Catalogue de l'exposition, Éditions du Centre Georges Pompidou, Paris, 2005. Exemplaires similaires reproduits pp. 124 et 144 M. Mc Leod (ed.), Charlotte Perriand, an art of living, Éditions Ambrams, New York, 2003. Exemplaires similaires reproduits p. 192 Solid larch wood bench with slats by Charlotte Perriand - 1968 13.19 x 88.98 x 29.33 in.
7 000 - 8 000 €
Solid swiss pine wood scale by Charlotte Perriand - 1968 67.72 x 10.24 in.
1 500 - 2 500 €
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Charlotte PERRIAND 1903-1999
Paire de tables d'appoint - 1968 Piètement en acier plié et laqué noir, plateau en arole et mélèze 66 x 69,50 x 42 cm Provenance : Hôtel du Golf, Arc 1800 (Arch. d'int.: Charlotte Perriand) Bibliographie : C. Grangé, Charlotte Perriand, Créer en montagne, Éditions du CAUE Haute-Savoie, Annecy, 2016. Exemplaire similaire reproduit sous le numéro 258 A pair of black lacquered steel, swiss pine and larch wood side tables by Charlotte Perriand - 1968 25.98 x 27.36 x 16.54 in.
1 800 - 2 200 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Charlotte PERRIAND 1903-1999
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Charlotte PERRIAND 1903-1999
Paire de chauffeuses - 1968
Chauffeuse - 1968
Structure et piètement en bois massif teinté, coussins d'assise et de dossier d'origine 68 x 68 x 74 cm
Structure et piètement en bois massif teinté, coussins d'assise et de dossier tapissés de toile 68 x 68 x 74 cm
Provenance : Résidence La Cachette, Arc 1600 (Arch. d'int.: Charlotte Perriand)
Provenance : Résidence La Cachette, Arc 1600 (Arch. d'int.: Charlotte Perriand)
A pair of solid tinted wood and vintage fabric cushions armchairs by Charlotte Perriand - 1968 26.77 x 26.77 x 29.13 in.
Solid wood and canvas fabric cushions armchair by Charlotte Perriand - 1968 26.77 x 26.77 x 29.13 in.
6 000 - 8 000 €
2 000 - 3 000 €
Provenance : Galerie Steph Simon, Paris
Fr
Il fut un temps où les « French masters » n’avaient qu’une seule adresse : dans les années 1950, les créations de Charlotte Perriand, Jean Prouvé, Serge Mouille ou encore George Jouve étaient exclusivement présentées chez Steph Simon, au 145 boulevard SaintGermain. C’est en 1956 que Steph Simon a l’idée, complètement nouvelle, de « se consacrer uniquement à la présentation des éléments de mobilier ou d’équipement, étudiés pour la fabrication en série ». Le programme est clair et se distingue franchement de la volonté de vendre des pièces uniques ou des exemplaires d’artistes. Néanmoins, l’ambition de Steph Simon ne rencontre pas le succès espéré et les formes nouvelles et dé-
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pouillées des meubles qu’il propose laissent le grand public majoritairement sceptique. Son implantation, à équidistance de Saint-Germaindes-Près et du carrefour de l’Odéon, ainsi que la qualité irréprochable de fabrication, en fait le fournisseur préféré d’une élite éclairée, d’intellectuels et de créateurs du Paris des années 1950 et 1960. En mai 1962, Monsieur B. pousse la porte vitrée de la galerie et passe commande d’une table et d’un bahut en dibetou massif, élégante variante africaine du noyer. Cinq chaises accompagneront l’ensemble. Depuis conservées dans la même maison, non loin du Bois de Vincennes, ces pièces rendent aujourd’hui hommage au pionnier qu’était Steph Simon… et surtout à l’audace d’un collectionneur.
There was a time when "French masters" only had one address in the world: Steph Simon's gallery, located at 145 boulevard Saint-Germain, that was in the 1950s, the exclusive venue for the creations of Charlotte Perriand, Jean Prouvé, Serge Mouille and George Jouve. In 1956, Steph Simon had a new idea, which was to "devote himself solely to presenting elements of decoration and furniture destined for mass production". His program was clear in strictly excluding any desire to sell unique pieces or artists' copies. Nonetheless, Steph Simon's ambition did not meet with the success he had hoped for. The new and bare forms of the furniture he presented left the general
public mainly skeptical. Still, his location, halfway between St. Germain des Prés and the Odéon, combined with the impeccable quality of his craftsmanship, made him a favorite of the enlightened elite, of intellectuals and of Parisian creative types in the 1950s and 1960s. In May 1962, Mr. B, pushing the glass door of the gallery, entered and ordered a table and a chest in solid Dibetou, an elegant African Walnut. Five chairs were added to the ensemble. Since then, those pieces have been kept in the same house East of Paris, not far from the Bois de Vincennes. They pay tribute today to the pioneering spirit of Steph Simon... but mostly to the audacity of a collector.
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Facture d'origine ĂŠmise par la Galerie Steph Simon Ă Monsieur B., mai 1962
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Charlotte PERRIAND 1903-1999
Suite de cinq chaises mod. 27 - 1962 Piètement et structure en dibetou massif, assise paillée Édition Steph Simon 74 x 42 x 42 cm Provenance : Galerie Steph Simon, Paris Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire en mai 1962 Bibliographie : J. Barsac, Charlotte Perriand, Un art d'habiter, Éditions Norma, Paris, 2005. Exemplaire similaire reproduit p. 251 Une copie de la facture d'origine sera remise à l'acquéreur A set of five solid African walnut and straw mod. 27 chairs by Charlotte Perriand - 1962 29.13 x 16.54 x 16.54 in.
2 000 - 3 000 €
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Charlotte PERRIAND 1903-1999
Table à gorge dite « 6 couverts » - 1962 Piètement elliptique et plateau à gorge en dibetou massif Édition Steph Simon 72 x 197 x 84 cm Provenance : Galerie Steph Simon, Paris Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire en mai 1962 Bibliographie : J. Barsac, Charlotte Perriand, Un art d'habiter, Éditions Norma, Paris, 2005. Exemplaires similaires reproduits pp. 417 et 436 Charlotte Perriand, Un art de vivre, Catalogue de l'exposition, Musée des Arts décoratifs, Éditions Flammarion, Paris, 1985. Exemplaire similaire reproduit p. 49 Une copie de la facture d'origine sera remise à l'acquéreur Solid African walnut "6 couverts" table by Charlotte Perriand - 1962 28.35 x 77.56 x 33.07 in.
20 000 - 30 000 €
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Charlotte PERRIAND 1903-1999
Important bahut dit « En forme » 1962 Piètement, structure, étagères et prises en dibetou massif, portes en mélaminé blanc, casiers en ABS blanc Fabrication André Chetaille pour Steph Simon 86 x 234 x 48 cm Provenance : Galerie Steph Simon, Paris Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire en mai 1962 Bibliographie : J. Barsac, Charlotte Perriand, Un art d'habiter, Éditions Norma, Paris, 2005. Exemplaire similaire reproduit p. 433 Une copie de la facture d'origine sera remise à l'acquéreur Important solid African walnut, white melamine and abs drawers "En forme" sideoard by Charlotte Perriand - 1962 33.86 x 92.13 x 18.90 in.
120 000 - 150 000 €
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Pierre PAULIN 1927-2009
Bureau mod. CM 141 - 1954 Piètement et structure en métal laqué noir, plateau recouvert de mélaminé noir, caisson en chêne et placage de chêne Édition Thonet 73 x 129 x 59 cm Bibliographie : C. Geel (dir.), Pierre Paulin, Designer, Éditions Archibooks & Grand Hornu images, Paris, Hornu, 2008. Croquis et exemplaire similaire reproduits pp. 161, 162 et 163 P. Favardin, Les décorateurs des années 50, Éditions Norma, Paris, 2002. Exemplaire similaire reproduit p. 260 Black lacquered metal, oak and veneer oak box of drawers, black melamine top mod. CM 141 desk by Pierre Paulin - 1954 28.74 x 50.79 x 23.23 in.
2 000 - 3 000 €
Provenance : Club-house de l'Hôtel Beauvallon Fr
Il est des destins artistiques qui ne tiennent qu’à un fil, un lien indéfectible et constant qui attachent un créateur à un cercle de fidèle. C’est le cas de Pierre Chareau. En effet, qu’aurait été sa carrière sans la providence qui organisa, avant-guerre, la rencontre entre son épouse, Dollie, répétitrice d’anglais et une jeune étudiante, Annie Bernheim ? Rapidement devenues amies, les deux femmes ne se perdront pas de vue et, une fois la seconde mariée en 1919 au docteur Jean Dalsace, ils devinrent les premiers clients du couple Charreau. Si Jean Dalsace sera le commanditaire, en 1929, de la « Maison de Verre », qui restera sans doute comme le chef d’œuvre de Chareau, les frères et cousins d’Annie Bernheim ne cesseront de faire appel à l'architecte. Ainsi, dès 1926, Émile Bernheim lui passa commande de la construction du club-house de l’Hôtel de Beauvallon, dans le Var. Accolé à la majestueuse bâtisse à façade ocre rouge, le Club House de Chareau revendique sa modernité immaculée qui tranche à l’orée du terrain de golf alors très prisé par la clientèle britannique. Ce bâtiment volontiers cubiste s’insère dans la vogue moderne qui semble s’emparer, à cette époque, de la Côte d’Azur et dont les principaux jalons sont posés par Mallet-Stevens
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(la Villa à Hyères pour les Noailles) ou encore Eileen Gray (Villa E-1027, à Roquebrune-Cap-Martin pour Jean Badovici) et même Georges-Henri Pingusson (Hôtel Lattitude 43 à Saint-Tropez). Cette première réalisation architecturale de Chareau, construite en béton armé, est entièrement meublée par l’architecte qui ameuble également les espaces de réception de l'Hôtel. Passé entre les mains de plusieurs propriétaires, l’établissement sera peut à peu quasi-abandonné lorsque, dans les années 1980, son mobilier sera dispersé. C’est à ce moment que Jean-Claude Kraftchik, collectionneur pionnier de Chareau, rentre en contact avec son propriétaire afin de lui acquérir plusieurs pièces. Parmi ces pièces, un rare lampadaire Religieuse dont le modèle fut dessiné en 1923 et se caractérise par un spectaculaire abat-jour formé de triangles d’albâtre qui filtre la lumière. Son pied, sculpté dans l'acajou, prend la forme d’un cône plissé dont les ondulations mâtinent la coiffe anguleuse. Sa silhouette singulière tronait dans la réception de l'Hôtel. Ce sont donc ici deux pièces exceptionnelles, à la provenance tout aussi unique, qui témoignent d’un âge d’or du tourisme azuréen bien avant que le tourisme estival ne devienne une industrie.
There are artists whose fate has hung by a thread, an unbroken and constant bond that has tied them to a closed circle of faithful clients. Pierre Chareau was such an artist. What direction would his career have taken if it were not for a fateful encounter, before the war, between his wife, Dollie, an English coach and a young student, Annie Bernheim? The two women had quickly become friends, never losing sight of one another even after Annie had married Dr. Jean Dalsace in 1919. It was then that the new couple became the Chareaus’ first clients. In 1929, Jean Dalsace became a principal sponsor of the "Maison de Verre", without a doubt Chareau’s masterpiece. Annie Bernheim's brothers and cousins a lso regularly called upon the architect. In 1926, Émile Bernheim retained Chareau’s services to build the clubhouse of the "Hôtel de Beauvallon" in the Var region of France. The clubhouse was part of a majestic building with an ochre-red facade, basking in an immaculate modernity, a striking structure on the edge of a golf course that was then popular with British guests. Deliberately cubist, the building fit into a modern trend
that appeared at the time to be sweeping across the Côte d'Azur. Its earliest milestones had previously been laid down by MalletStevens in Hyeres where he built a villa for the Noailles, by Eileen Gray with the "Villa E-1027" built for Jean Badovici in RoquebruneCap-Martin, or by Georges-Henri Pingusson with the "Hôtel Lattitude 43" in Saint-Tropez. The clubhouse, in reinforced concrete, was Chareau’s first architectural feat. Inside, he designed the furniture, as he did the furnishings of the reception spaces of the main hotel. Over the years, the establishment was bought and sold several times, before being nearly abandoned, its furniture scattered in the 1980s. In some ways, these two exceptional pieces with their unique provenance embody the golden age of tourism on the French Riviera. They are reminiscent of a time before summer holidaymaking was turned into an industry.
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Terrasse du Club-house de l'HĂ´tel Beauvallon, circa 1930
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Pierre CHAREAU 1883-1950
Lampadaire mod. SN 31 dit « Grande religieuse » - 1928 Piètement en acajou sculpté, diffuseur en plaques d'albâtre montées sur métal 187 x 39 x 30 Provenance: Golf-Hôtel de Beauvallon, Sainte-Maxime Collection Jean-Claude Kraftchik Acquis auprès de ce dernier par l'actuel propriétaire Bibliographie: M. Vellay et K. Frampton, Pierre Chareau, architecte-meublier, Éditions du Regard, Paris, 1984. Exemplaire similaire reproduit pp. 93 et 194 Pierre Chareau, architecte, un art d'intérieur, Catalogue d'exposition du Centre Pompidou, novembre 1993 - janvier 1994, Éditions du Centre Pompidou, Paris, 1993. Exemplaire similaire reproduit pp. 15, 18 et 155 Le certificat de vente établi par le Golf-Hôtel à M. Kraftchik daté du 2 décembre 1984 sera remis à l'acquéreur Mahogany and alabaster mod. SN 31 "Grande religieuse" floorlamp by Pierre Chareau - 1928 73.62 x 15.35 x 11.81 in.
400 000 - 600 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
Fr
Lorsqu’en 1951, Nehru, chef du gouvernement indien, fait appel à Le Corbusier pour créer la nouvelle capitale de l’État du Penjab, Chandigarh, il lance l’un des projets architecturaux les plus ambitieux, utopiques et modernes du XXe siècle – aujourd’hui consacré patrimoine mondial par l'UNESCO. Le Corbusier sollicite son cousin Pierre Jeanneret pour superviser, sur place, l’ensemble du projet. Mais Jeanneret fera davantage puisqu’il concevra l’ensemble du mobilier des bâtiments publics, à l’exception de celui du Capitole. Les Palais de la « Haute Cour », du Secrétariat, de l’Université ou encore les habitations particulières seront autant d’occasions de développer une architecture globale où l’extérieur s’harmonise avec l’intérieur, le très grand répond au très petit, l’urbanisme de la ville à l’aménagement des bâtiments. Ce projet unique sera également révélateur des personnalités de nos protagonistes. Si Le Corbusier suscite l’admiration de son entourage – faculté qu’il entretient avec talent, Pierre Jeanneret, demeure plus discret et s’impose rapidement comme celui qui veille attentivement à la bonne exécution du projet. Discret mais pas moins déterminé et créatif puisque le jeune cousin expatrié du Corbu imaginera cet impressionnant chantier comme autosuffisant et en quasi autarcie faisant appel aux tech-
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niques et matériaux locaux (teck, sisso, bambou, natte tressée etc). La conception du mobilier répond en outre à un schéma hiérarchique précis, bien visible au sein de notre sélection de bureaux (bureau de direction, bureau administratif, bureau-bibliothèque…). L’urbanisme général de la ville, conçu par le Corbusier, est accompagné par du mobilier urbain qui fait écho à l’architecture des bâtiments, à l’image des bornes lumineuses en béton armé brut qui accompagnent les voies de circulation. De Chandigarh à Ahmedabad (ville située au Sud de l’Inde où Le Corbusier réalisera des bâtiments tant publics que privés), Le Corbusier et Jeanneret expriment tant leur maîtrise architecturale que leur ambition novatrice de créer un ensemble cohérent qui fait de chacun des éléments qui le constitue une pièce d’architecture en soi. C’est à l’harmonie de cette collaboration que l’on doit la réussite de leur défi de conjuguer savoir-faire local avec la modernité occidentale.
When, in 1951, Nehru, head of the Indian government, invited Le Corbusier to design from scratch the city of "Chandigarh" to serve as the new capital of the state of Punjab, he also launched one of the most ambitious, utopian and modern architectural projects of the 20th century. The site is listed today as a UNESCO World Heritage Site. Le Corbusier retained the services of his cousin, Pierre Jeanneret, to remain onsite and supervise the project. But Jeanneret did much more than just supervise: he took on the task of designing all of the furniture for the public buildings, with the exception of that of the Capitol. The Palaces of the "High Court", the administration building, the university and the private homes all became an opportunity to come up with a global architecture where exterior spaces were harmonized with the interiors, where the very large resonated against the very small, in every element from the city’s urban planning down to the design of interiors. This unique project also revealed the different personalities of our protagonists. While Le Corbusier aroused the admiration of his entourage – an appreciation he cultivated with talent – Pierre Jeanneret, in turn, was the more
discreet of the two as he watched closely over the proper execution of the project. Though discreet, Jeanneret was neither less determined and nor less creative. "Corbu’s" young expatriate cousin viewed the impressive worksite where he mostly relied on local techniques and materials (teak, sisso, bamboo or braided mat), as largely sufficient onto itself. The design of the furniture corresponded to a precise hierarchical scheme, clearly visible in our selection of desks, namely the executive desk, the administrative desk, or the library desk. The town's general urban plan, devised by Le Corbusier, was supplemented by urban-style furniture that echoed the architecture of the buildings, as did the lighting terminals in reinforced concrete that bordered the roads. From Chandigarh to Ahmedabad (the southern Indian city where Le Corbusier built both public and private structures), Le Corbusier and Jeanneret expressed both their architectural mastery and an innovative ambition to create a coherent ensemble made up of elements that, each, was an architecture onto itself. Their harmonious collaboration explains their success in meeting the challenges of combining local know-how with western modernity.
© Archives Eric Touchaleaume, Paris
Provenance : Bâtiments administratifs, Chandigarh
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Pierre JEANNERET 1896-1967
Paire de hauts tabourets ronds 1965/66 Piètement en teck massif, assise en cannage 70 x 38 cm Provenance : Université du Penjab, Chandigarh Galerie 54, Paris Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 559 sous la ref. PJ-SI-21-A Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit pp. 215 et 285 A pair of solid teak and caned high round stools by Pierre Jeanneret 1965/66 27.56 x 14.96 in.
8 000 - 12 000 €
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Pierre JEANNERET 1896-1967
Table basse dite « Coffee Table » Circa 1960 Structure en teck massif et placage de teck, plateau en verre 41 x 116 x 45 cm Provenance : Bâtiments administratifs, Chandigarh Galerie 54, Paris Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume Galerie 54, Paris 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 589 sous la ref. PJ-TB-O5-B Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit pp. 238-241 et 287 Glass, solid and plated teak coffee table by Pierre Jeanneret - Circa 1960 16.14 x 45.67 x 17.72 in.
8 000 - 12 000 €
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Pierre JEANNERET 1896-1967
Paire de tabourets - Circa 1960 Piètement en tige de fer laqué gris, assise en teck massif 53 x 34 cm Provenance : Université du Penjab, Chandigarh Galerie 54, Paris Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 570 sous la ref. PJ-SI-57-A A pair of grey lacquered iron and solid teak stools by Pierre Jeanneret Circa 1960 20.87 x 13.39 in.
10 000 - 15 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Pierre JEANNERET 1896-1967
Bureau administratif - Circa 1960 Structure en teck massif et placage de teck, piètement en X et caisson quatre tiroirs à prises fond aluminium 77 x 115 x 76,50 cm Provenance : Bâtiments administratifs, Chandigarh Galerie 54, Paris Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 577 sous la ref. PJ-BU-19-A Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit p. 288 Aluminum, solid and plated teak administrative desk by Pierre Jeanneret Circa 1960 30.31 x 45.28 x 30.12 in.
8 000 - 12 000 €
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Pierre JEANNERET 1896-1967
Bureau démontable dit « Administratif » - 1957/58 Structure en teck massif et placage de teck, caisson à portes et tiroirs à prises fond aluminium 73 x 212 x 183 cm Provenance : Bâtiments administratifs, Chandigarh Galerie 54, Paris Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 576 sous la ref. PJBU16 A Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit pp. 256, 257 et 288 Aluminum, solid and plated teak dismountable "Administrative" desk by Pierre Jeanneret - 1957/58 28.74 x 83.46 x 72.05 in.
20 000 - 30 000 €
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Pierre JEANNERET 1896-1967
Bureau-bibliothèque dit « Office Table » - 1957/58 Structure en sisso massif, plateau recouvert de cuir rouge 73 x 123 x 96 cm Provenance : Bâtiments administratifs, Chandigarh Galerie 54, Paris Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 572 sous la ref. PJ-BU-02-A Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit pp. 248, 249 et 288 Solid sisso and red leather "Office Table" desk-bookcase by Pierre Jeanneret 1957/58 28.74 x 48.43 x 37.80 in.
10 000 - 15 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Pierre JEANNERET 1896-1967
Bureau dit « Direction » Circa 1955/56 Structure en teck massif et placage de teck, tiroirs à prises fond aluminium 73,50 x 228,50 x 184 cm Provenance : Haute Cour, Chandigarh Galerie 54, Paris Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 578 sous la ref. PJ-BU-22-A Aluminum, solid and plated teak "Executive" desk by Pierre Jeanneret Circa 1955/56 28.94 x 89.96 x 72.44 in.
40 000 - 60 000 €
Provenance : Collection Boris Lacroix
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Boris J. Lacroix, débute sa carrière en étant, de 1924 à 1937, le directeur artistique de la maison de couture Vionnet. C'est également à cette époque qu'il conçoit des meubles et des luminaires utilisant les matériaux alors synonymes de modernité : le verre et le métal. Lors du Salon des Artistes Décorateurs de 1927, ses créations le signalent à l'attention des visiteurs surpris par leurs formes radicales et pures qui annoncent les années 1930. L'année suivante, au Salon d'Automne, Boris Lacroix conçoit et expose la lampe que nous proposons. Il la conservera dans sa collection, jusqu'en 1983, avant de la céder à Jean-Claude Kraftchik dont la curiosité encyclo-
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pédique avait guidé sa rencontre avec le créateur. Alliant laiton chromé et dalles de verre sablée, la puissante architecture de cette pièce impose Boris Lacroix parmi les plus grands créateurs de cette époque. Son acquéreur recevra avec cette lampe la photographie et le certificat originaux, signés de la main de Boris Lacroix.
Boris J. Lacroix, began his career as creative director of the couture house of Vionnet where he worked from 1924 to 1937. During the same period, he also designed furniture and lighting fixtures using materials then synonymous with modernity, namely glass and metal. In 1927, at the Salon des Artistes Décorateurs, his designs attracted the attention of visitors, surprised by the radical and pure shapes of the pieces that already heralded those of the 1930s. The following year, at the Salon d'Automne, Boris Lacroix designed and exhibited the lamp offered in this sale. It had remai-
ned in his private collection until 1983 when it was sold to JeanClaude Kraftchik, a collector with an encyclopedic curiosity that had led to an encounter with the designer. Combining chrome-plated brass and bits of sanded glass, this lamp, with its powerful architecture, had quickly propelled Boris Lacroix to the status of one of the greatest designer of his time. The winning bidder in this sale will receive, along with this lamp, the original photograph and certificate hand signed by Boris Lacroix.
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Boris LACROIX 1902-1984
Lampe de bureau - 1928 Structure en laiton chromé, diffuseurs en dalle de verre sablé 29,50 x 29,50 x 13 cm Provenance: Collection personnelle de Boris Lacroix Collection Jean-Claude Kraftchik Acquis auprès de ce dernier par l'actuel propriétaire. Bibliographie: Le luminaire moderne, 2e série, Éditions Charles Moreau, Paris, 1930. Exemplaire similaire reproduit planche 191 Une photographie originale en couleur de l'œuvre portant au dos la mention dactylographiée « C'est en 1928 que j'ai dessiné et exposé au Salon d'Automne la lampe reproduite au recto (laiton chromé et dalles de glace)» et manuscrite «Paris 20 octobre 1983 BORIS J. LACROIX» ainsi que le cachet de l'artiste sera remise à l'acquéreur Chromed brass and sanded glass table lamp by Boris Lacroix - 1928 11.41 x 11.41 x 5.11 in.
6 000 - 8 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Au début, il y eût Jacques-Émile Ruhlmann, dont les ensembles reflétaient le bon goût français et dont le mobilier d’apparat aux lignes raffinées parfaitement exécutées dans les essences les plus rares lui valait le titre d’un Riesener de 1925. Ensuite, vint un jeune commissaire-priseur amateur de belles cylindrées et de chromes rugissants. Hervé Poulain, qui dès ses débuts au marteau entrepris, stimulé par la pure passion de la recherche, d’échafauder des collections aux thèmes bien précis, outre les voitures et le pop-art, notre As des enchères s’attacha à construire une exhaustive collection de portraits de musiciens, puis une collection autour des Peaux-Rouges, tout en se passionnant pour l’Art déco… Pour ce fin connaisseur de l’art automobile, c’est le surgissement de la modernité qu’il scrute dans les créations de l’Art Déco. Ne se fiant ni aux apparences ni aux étiquettes, il décèle chez Ruhlmann et ce, bien avant la création de l’UAM (1929) emmené par Charlotte Perriand, Le Corbusier, Herbst, Mallet-Stevens ou Chareau, une affection particulière pour l’emploi du métal, en proposant, dès 1927 des projets de meubles destinés à une fabrication industrielle. Ayant compris que la fabrication industrielle supplantera l’ébénisterie, Ruhlmann conforte sa curiosité novatrice auprès du ferronnier Raymond Subes qui dirige les Établissements de construction mécanique Borderel, réputé fournir une qualité d’exécution impeccable. Ainsi furent exécutées ces douze chaises à l’intérêt historique incomparable. Découvertes à Drouot dans les années 1970 par notre érudit marteau il y reconnu aussitôt le des-
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sin de celui qui dessina la carrosserie d’une Panhard-Levassor. Avis auquel d’autres experts ne manqueront pas de se ranger dont Florence Camard dans son ouvrage de référence consacré à Ruhlmann. Ces chaises prirent place autour de la table de la salle à manger de notre collectionneur. Dans ce décor qui roule des mécaniques (une imposante compression de César réplique à un vrombissant tableau de Géo Ham) nos chaises s’imposent malgré leur silhouette élégante : coulées en fonte d’aluminium – un matériau à notre connaissance jamais utilisé avant par Ruhlmann – elles arborent leur ambition industrielle (l’ingéniosité de leur assemblage souligné par les vis et écrous apparents) et accompagnèrent, des années durant, les dîners mêlant stars du cinéma et du monde automobile. Jean Prouvé qui fut, sa vie durant, fasciné par l’aluminium et ses propriétés sans pour autant parvenir à le dompter comme il disciplina l’acier, aurait sans doute été admiratif de ce travail précis de moulage de la fonte mise au service du répertoire ornemental de Ruhlmann. Il fallut l’idée d’une vente consacrée aux belles « Provenances » pour convaincre notre collectionneur d’abandonner à son propre marteau le destin de ses chaises aussi rares que précieuses.
In the beginning, there was Jacques-Émile Ruhlmann whose furniture was the embodiment of French taste. His ceremonial furniture, with its refined lines in rare essences of wood, had earned him the title of the Riesener of 1925. Then came a young auctioneer with a passion for beautiful cylinders and roaring chrome. From his earliest days of holding the auction hammer, Hervé Poulain was driven by a passion for research and for building precisely themed collections. Complementing his love of cars and pop art, Poulain, an auction house champion, devoted himself to exhaustively collecting musicians’ portraits, then building a redskin Indian collection, all the while nurturing a passion for Art Deco. A fine connoisseur of automobiles, Poulain was also fascinated by the emerging modernity of Art Deco. Ignoring both appearances and labels, he saw in Ruhlmann a particular affinity for the use of metal as evidenced in Ruhlmann’s project for industrial furniture, a trait present in the designer’s work long before the founding of the UAM (in 1929) by Charlotte Perriand, Le Corbusier, Herbst, Mallet-Stevens or Chareau. Ruhlmann understood that industrial production would eventually supplant cabinetmaking. As such, he satisfied his curiosity for innovation in the workshops of the ironworker Raymond Subes, then head of the Borderel Mechanical Engineering company well known for its impeccable quality. These twelve chairs of incomparable historical importance
were produced in those workshops. They were first discovered at the Drouot auction house in the 1970s by our scholarly auctioneer who immediately recognized in their design, the hand of Ruhlmann, the same hand who later designed the body of the Panhard-Levassor. Other experts including Florence Camard have endorsed that viewpoint in her book on Ruhlmann. These chairs found their place around our collector’s dining room table. Surrounded by an imposing compression by César and a roaring painting by Geo Ham, the chairs remained conspicuous despite their discreet elegance: in cast aluminum – a material that to our knowledge was never used until Ruhlmann – the chairs clearly expressed their industrial ambitions with their ingenious assemblage of visible screws and bolts. They accompanied, over the years, the collector as he threw dinner parties where film stars hobnobbed with the automobile set. Throughout his life, Jean Prouvé was fascinated by aluminum without ever succeeding in taming its properties in the same way he had mastered steel. He would, no doubt, have admired the precise casting work that went into the material that Ruhlmann was able to put to use in his own ornamental repertory. It took this sale devoted to remarkable "Provenances" to persuade our collector to bring down his own hammer on the fate of these rare and precious chairs.
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Provenance : Collection e de M Hervé Poulain, Paris
Salon de l'appartement parisien de Me Hervé Poulain, circa 1990
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Jacques-Émile RUHLMANN 1879-1933
Unique suite de douze chaises Circa 1930 Piètement et structure en fonte d'aluminium poli, assise et dossier tapissés de cuir façon sellier Réalisation Établissements Borderel (Dir.: Raymond Subes) 83 x 43 x 43 cm Provenance: Vente anonyme, Hôtel Drouot, Paris, circa 1970 Acquis lors de cette dernière par l'actuel propriétaire Exposition: Jacques-Émile Ruhlmann et la fraternité des arts, Museu de Arte Contemporanea, Porto, juin-octobre 2009 Bibliographie: Jacques-Émile Ruhlmann et la fraternité des arts, Catalogue de l'exposition, Museu de Arte Contemporanea, Porto, Juin-Octobre 2009. Ces exemplaires reproduits p.135 F. Camard, Ruhlmann, Éditions Monelle Hayot, Paris, 2009. Ces exemplaires reproduits p. 224 A unique set of twelve polished aluminum and leather chairs by Jacques-Émile Ruhlmann - Circa 1930 32.67 x 16.92 x 16.92 in.
100 000 - 150 000 €
Provenance : Collection de me M Félicia Dialossin Fr
Paris, années 1950. Saint-Germain-des-Prés bouillonne de figures singulières et attachantes. Si chaque tribu a son café, sa musique et son club, il est une rue qui mêle allégrement les clans et les passions : la rue Guénégaud et ses vitrines s’imposent comme une lucarne pointée vers des civilisations lointaines ou disparues. La curiosité qui se développe pour les arts dits « primitifs » traverse toutes les familles du Saint-Germain d’aprèsguerre. Félicia Dialossin est aussi un personnage de cette époque, multipliant les rencontres avec les artistes et les collectionneurs, elle se décide à ouvrir sa galerie d’art premier, Argiles, rue Guénégaud. Spécialité alors exclusivement masculine, sa compétence impressionne tout autant que son caractère… et ses idées : à peine ouverte, sa galerie se spécialise notamment dans les bijoux et textiles ethniques et provoque le sympathique carambolage entre les collectionneurs d’art premiers parmi les plus sérieux (dont André Breton) et des clientes amatrices des bijoux ethniques, aux couleurs vives et aux matières riches.
En
Parmi elles, Sheila Hicks, dont l'attrait pour l’ailleurs l’a déjà mené du Mexique à l’Inde, avant de s'installer rive gauche. Cette jeune artiste a un coup de foudre pour un collier, repéré dans la vitrine de la galerie Argiles. Les deux femmes se rencontrent, lient connaissance et amitié. Et elles décident d’échanger ce collier contre une œuvre de Sheila. Quelques jours plus tard, Félicia se rendit dans son atelier. Là, elle remarqua, impressionnée, l’ample surface immaculée striée par des vagues régulières de coton que Sheila rapporte à peine de son récent travail dans des ateliers du Kerala, en Inde. La tapisserie prendra immédiatement place dans la galerie, installée derrière une bibliothèque. Cette œuvre sera le témoin durant plusieurs décennies du dialogue subtil entre les sculptures africaines et l’art singulier de cette grande artiste, prolongeant les conversations amicales entre Sheila et Félicia, aujourd’hui disparue.
Paris, the 1950s. The SaintGermain-des-Prés quarter bubbled with singular and endearing figures. Though each tribe had its favorite café, music and club, one street cheerfully brought together every clan with their individual passions: it was the Rue Guénégaud where the shop windows pointed like skylights toward distant or extinct civilizations. At that time, a certain curiosity for the so-called "primitive" arts seem to affect all the families living in the post-war Saint-Germain quarter. Felicia Dialossin was a figure of that time, one who, having multiplied her encounters with artists and collectors, decided to open her own tribal arts gallery which she called "Argiles", on the Rue Guénégaud. That specialty had remained until then, exclusively masculine, and Felicia impressed with her competence as much as her character... and her ideas: just barely opened, the gallery featured ethnic jewelry and textiles, quickly becoming a venue for friendly encounters between serious tribal art collectors, like
André Breton, and a neophyte clientele for Felicia’s rich, brightcolored, ethic jewelry. Among them figured Sheila Hicks, a young American artist who had travelled from Mexico to India before finally settling on the Left Bank. Sheila fell in love one day with a necklace she had spotted in the window of the "Galerie Argiles". The two women met, got to know one another and became friends. Later, they agreed to exchange the necklace for a work by Sheila. A few days later, Felicia found in her studio, a piece that Sheila had recently brought back from her workshops in Kerala, India, an ample and immaculate piece made up of regularly weaved bands of cotton. Felicia found a place for the piece in her gallery, hanging it behind a bookshelf. There, for several decades, the piece remained, feeding a subtle dialogue between the African sculptures and the singular art of that great artist, in some ways continuing the friendly conversations between Sheila Hicks and the now-defunct Felicia Dialossin.
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FĂŠlicia Dalossin dans sa galerie, circa 1960
Facade de la galerie
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Vue de la tapisserie installĂŠe dans la galerie Argiles, circa 2010
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Sheila HICKS Né en 1934
Badagara white - 1966 Tissage de coton naturel Tissé par l'artiste à Kozhikode (Calicut), Kerala, Inde 337 x 278 cm Provenance: Offert par l'artiste à Felicia Dialossin, circa 1970 Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie: J. Simon et S.C. Faxon, Sheila Hicks, 50 years, Éditions Yale university press, New Haven, 2010. Modèles similaires reproduits pp. 57 et 104 N. Stritzler-Levine (Ed.), Sheila Hicks, Weaving as metaphor, Éditions Yale University Press, New Haven, 2006. Modèles similaires reproduits pp. 345 et 368 Natural cotton weaved "Badagara White" tapestry by Sheila Hicks - 1966 132.68 x 109.45 in.
20 000 - 30 000 €
Détail
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Eugène Claudius-Petit, fils de cheminot devenu ministre de la Reconstruction, fût celui qui transforma brillamment le destin de sa ville, Firminy. Alors marquée par une lourde – et déclinanteactivité d’aciérie et de forge, son maire fît appel à Le Corbusier en 1955 et l’invita à concevoir un ensemble urbain unique en France. Aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’Unesco, cet ensemble comprend une maison de la culture, un stade, une église ainsi qu’une unité d’habitation. Le caractère global de cet ensemble encourage Le Corbusier à réfléchir aux circulations entre ces bâtiments. Ainsi, un plan d’éclairage prévoyait, autour de la Maison de la Culture, l’installation de 20 banc-bornes. La disparition de l’architecte, quelques jours après sa visite du chantier quasi-terminé, a permis aux services techniques de la Ville quelques libertés, comme le
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remplacement de quelques bancbornes encore non-installés par des lampadaires. Le gérant de l’entreprise d’électricité qui en assurait l’électrification de ces bancs, en conserva un exemplaire non-utilisé afin de meubler le jardin de sa maison de Firminy. Solidement scellé au sol, il demeurera installé là durant de longues décennies jusqu’à la vente de sa maison. C’est son nouveau propriétaire, qui, souhaitant réaménager son jardin, nous confie aujourd’hui le précieux témoignage de ce qui demeure la contribution la plus importante sur le sol français de Le Corbusier.
Eugène Claudius-Petit, son of a railway man who became Minister of the Reconstruction, brilliantly transformed the destiny of his city of Firminy. In 1955, at a time when Firminy was marked by a heavy and declining activity of steelworks and forge, the city’s mayor called on Le Corbusier and invited him to design a set of urban architectural units that would be unique in France. Classified today as a Unesco World Heritage site, the set of community buildings designed by Le Corbusier in Firminy included a cultural center, a stadium, a church, and a housing unit. The overall character of the living complex encouraged Le Corbusier to reflect on new ways of circulating between the buildings. Thus, a new lighting plan provided for the installation of 20 bench-posts around the
cultural center. But the architect passed away a few days following his visit to the nearly-completed site, a timing that allowed the city’s technical services to make a few marginal adjustments to the site: they added lampposts that were not originally designed by le Corbusier and replaced the benches that were, in the end, never installed. The manager of the electricity company that was charged with electrifying the benches recovered one of them and placed it in his garden in Firminy. Firmly sealed to the ground, the bench remained there for many decades until the house was sold. The new owner, wishing to remodel the garden, entrusted us with this bench, a precious testimony of what remains as one of the most important contributions by Le Corbusier on French soil.
Maison de la Culture, Firminy (Arch.: Le Corbusier)
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Provenance : Collection particulière, Firminy
Maison de la Culture, Firminy (Arch.: Le Corbusier)
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Charles-Édouard JEANNERET dit LE CORBUSIER 1887-1965
Banc-borne éclairant dit « Firminy » - 1965 Béton armé brut 122 x 113 x 83 cm Provenance : Collection particulère, Firminy Bibliographie : La Maison de la culture de Firminy, Éditions La passe du vent, Genouilleux, 2013. Exemplaire similaire reproduit pp. 107 et 110 Reinforced raw concrete "Firminy" enlightening bench by Le Corbusier 1965 48.03 x 44.49 x 32.68 in.
18 000 - 22 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
© Studio Indiano. Archives Éric Touchaleaume, Paris
Provenance : Espaces publics, Chandigarh
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Charles-Édouard JEANNERET dit LE CORBUSIER 1887-1965
Borne éclairante - Circa 1953/54 Béton armé brut 87 x 87 x 57 cm Provenance : Bâtiments publics, Chandigarh Galerie 54, Paris Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 605 sous la ref. LC-MU-13-A Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit p. 290 Reinforced raw concrete lamp post by Le Corbusier - Circa 1953/54 34.25 x 34.25 x 22.44 in.
20 000 - 30 000 €
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Charles-Édouard JEANNERET dit LE CORBUSIER 1887-1965
Volet dit « Aérateur » - 1957/58 Structure en tôle d'aluminium plié, riveté et profilé en « aile d'avion » 279 x 43,50 cm Provenance : Secrétariat, Chandigarh Collection particulière, Londres Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 604 sous la ref. LC-EA-05-A Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit pp. 277-281, 289 Folded and riveted aluminum sheet "Ventilator" shutter by Le Corbusier 1957/58 109.84 x 17.13 in.
8 000 - 12 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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© Lucien Hervé
Provenance : Villa Sarabhai, Ahmedabad
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Charles-Édouard JEANNERET dit LE CORBUSIER 1887-1965
Applique dite « Ahmedabad » Circa 1954/55 Structure « coque » en tôle d'acier laqué gris 16 x 33 x 13 cm Provenance : Villa Sarabhai, Ahmedabad Galerie 54, Paris Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 600 sous la ref. LC-LU-07-A Grey lacquered steel sheet "Ahmedabad" wall lamp by Le Corbusier Circa 1954/55 6.30 x 12.99 x 5.12 in.
10 000 - 15 000 €
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Pierre JEANNERET 1896-1967
Pierre JEANNERET 1896-1967
Chauffeuse dite « Kangourou » 1955
Chauffeuse dite « Kangourou » 1955
Structure en sisso massif, assise et dossier cannés 58 x 49 x 68 cm
Structure en sisso massif, assise et dossier cannés 59 x 53 x 71 cm
Provenance : Villa Sarabhai, Ahmedabad Galerie 54, Paris Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire, Paris
Provenance : Villa Sarabhai, Ahmedabad Galerie 54, Paris Acquis auprès de cette dernière par l'actuel propriétaire, Paris
Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 570 sous la ref. PJ-SI-59-A Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit pp. 204,205 et 284
Bibliographie : E. Touchaleaume & J. Moreau, Le Corbusier Pierre Jeanneret - L'aventure indienne, Éditions Gourcuff Gradenigo & Éric Touchaleaume-Galerie 54, Paris, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 570 sous la ref. PJ-SI-59-A Le Corbusier - Pierre Jeanneret, Chandigarh, India 1951 - 1966, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2014. Exemplaire similaire reproduit pp. 204,205 et 284
Une copie de la facture d'acquisition auprès de la Galerie 54 sera remise à l'acquéreur
Une copie de la facture d'acquisition auprès de la Galerie 54 sera remise à l'acquéreur
Solid sisso and caned "Kangourou" armchair by Pierre Jeanneret - 1955 22.83 x 19.29 x 26.77 in.
Solid sisso and caned "Kangourou" armchair by Pierre Jeanneret - 1955 23.23 x 20.87 x 27.95 in.
12 000 - 15 000 €
12 000 - 15 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Salon de la résidence normande de M. Claude Cherrier
Fr
« Dans la famille, nous ne comptions pas les « cousins » tellement nous en avions !... » s’exclame encore aujourd’hui la fille de Jean Prouvé. Constat sans doute partagé par Pierre Jeanneret, qui, en 1943, n’hésitait pas à inscrire dans le cartouche du plan de la table qu’il dessinait pour son ami : « Table pour Jean Prouvé et sa grande famille » ! Mais parmi ces nombreux cousins, un se distingue : Claude Cherrier (1920-2015) qui étudie à Nancy, à l’École nationale supérieure des industries chimiques. Il rend souvent visite à son « cousin Prouvé », de vingt ans son ainé, avec lequel il partage un esprit cartésien et concret allié au goût de l’invention propres aux ingénieurs. À l’occasion de son mariage après-guerre, Jean Prouvé offre à son cousin le mobilier nécessaire à son installation. Armoire, buffets, fauteuils, tables, lit… le « trousseau » ainsi concocté par Jean Prouvé est plus que généreux et témoigne tant de l’affection qu'il lui portait que de la proximité intellectuelle qui les liait.
En
Ces meubles accompagneront toute la vie de Claude Cherrier et de sa famille. Lorsqu’au tournant des années 1950, Saint-Gobain recrute cet esprit brillant, il quitte la Lorraine et s’installe à Paris… avec ses meubles Prouvé. Quelques décennies plus tard et après avoir développé pour ce fleuron industriel de nombreux brevets, il emménage dans une élégante maison sur les bords de la Manche qui reçoit, chaque été, ses enfants et petits-enfants. Les meubles du « cousin Prouvé » sont du voyage et participent au bonheur de ces réunions familiales. L’été, on tirait les fauteuils à l’extérieur de la maison pour profiter de la fraîcheur du crépuscule et admirer le coucher de soleil qui colore le ciel à travers les grands arbres du jardin. Ce sont ces meubles, demeurés au sein de la famille durant ces sept dernières décennies qui, pour la première fois, font leur apparition sur le marché. Une apparition furtive qui témoigne de la générosité d’un homme pour lequel la famille était une valeur cardinale.
"In the family, we had stopped counting the "cousins",there were so many of them!", still exclaims Jean Prouvé's daughter today. That observation was undoubtedly one shared by Pierre Jeanneret who, in 1943, had inscribed on the cartouche of the drawing for a table he had designed for his friend: "Table for Jean Prouvé and his large family"! Among the numerous cousins, one distinguished himself: it was Claude Cherrier (1920-2015) who studied in Nancy at the National School of Chemical Industries. He often visited "cousin Prouvé", his elder by twenty years, with whom he shared a Cartesian spirit and an engineer’s taste for invention. When his cousin married in 1945, Jean Prouvé gave him as a wedding gift, furniture that Cherrier needed to settle down: a wardrobe, a buffet, armchairs, tables, a bed ... That generous "trousseau" demonstrated not only Jean Prouvé’s affection for his young cousin but also the intellectual ties that bound them. That furniture would stay with
Cherrier and his family their entire lives. When at the turn of the 1950s, Saint-Gobain recruited the brilliant Cherrier, he left the Lorraine region and moved to Paris... bringing along his Prouvé furniture. Decades later, having developed a number of patents for Saint-Gobain, that example of industrial excellence, Cherrier was able to move into an elegant house on the shores of the English Channel. There, he welcomed his children and grandchildren every summer. His "cousin Prouvé"’s furniture followed him there, sharing in the happy, family get-togethers. In the summer, they would drag the armchairs outside so the family could enjoy the freshness of the twilights and admire the sunset whose warm colors lit up the sky through the tall trees in the garden. The furniture remained in the family for seven decades. It has now appeared on the market for the first time, a furtive appearance that marks the generosity of a man for whom family was a cardinal value.
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Provenance : M. Claude Cherrier, cousin de Jean Prouvé
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Bureau de la résidence normande de M. Claude Cherrier
Parc de la résidence normande de M. Claude Cherrier
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Table mod. S.A.M n° 502 - 1948 Piètement et plateau en chêne massif, entretoise en tube d’acier laqué brun Van Dick 74 x 180 x 98 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit p. 441 Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkauser, Bâle, 2005. Croquis et exemplaires similaires reproduits p. 145 Van Dick brown lacquered steel and solid oak mod. S.A.M 502 table by Jean Prouvé - 1948 29.13 x 70.87 x 38.58 in.
25 000 - 35 000 €
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Jean PROUVÉ 1901 -1984
Armoire mod. AG 11 - 1947 Piètement et structure en métal laqué brun Van Dick, flancs en tôle d'acier laqué brun Van Dick, plateaux, étagères et prises en chêne massif, portes en contreplaqué de chêne 179 x 200 x 58 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkhäuser, Bâle, 2005. Croquis et reproductions d'exemplaires similaires p. 56 Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit p. 477 Van Dick brown lacquered steel, solid and veneer oak mod. AG 11 wardrobe by Jean Prouvé - 1947 70.47 x 78.74 x 22.83 in.
18 000 - 22 000 €
88
Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Bahut mod. BA 12 - 1945 Piètement, structure et flancs en tôle de métal plié et laqué brun Van Dick, plateau, étagères et prises en chêne massif, portes en contreplaqué de chêne 99 x 200 x 45 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Modèle similaire reproduit p. 479 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkauser, Bâle, 2005. Croquis et exemplaires similaires reproduits pp. 171, 172 et 173 Van Dick brown lacquered metal, solid and veneer oak mod. BA 12 sideboard by Jean Prouvé - 1945 38.98 x 78.74 x 17.72 in.
30 000 - 50 000 €
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Buffet mod. BA 11 - 1945 Piètement, structure et flancs en tôle de métal plié et laqué brun Van Dick, plateau, étagères et prises en chêne massif, portes en contreplaqué de chêne 100 x 200 x 44,50 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit p. 479 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkhäuser, Bâle, 2005. Croquis d'exemplaires similaires p. 56 Van Dick brown lacquered steel, solid and veneer oak mod. BA 11 sideboard by Jean Prouvé - 1945 39.37 x 78.74 x 17.52 in.
20 000 - 30 000 €
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Guéridon bas mod. GB 11 - 1947 Piètement et plateau en bois massif, armature en métal laqué brun Van Dick 37 x 90 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Croquis et exemplaires similaires reproduits pp. 407 et 452 à 454 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Éditions Birkhäuser, Bâle, 2005. Croquis et exemplaires similaires reproduits Vol. 2 p. 310 et Vol. 3 pp. 94 et 152 Van Dick brown lacquered steel and solid wood mod. GB 11 coffee table by Jean Prouvé - 1947 14.57 x 35.43 in.
25 000 - 35 000 €
28 février 2017 20h. Paris
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Provenances
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Paire de fauteuils dits « Visiteur à lattes » - 1948 Structure en tube d'acier laqué vert, variante avec piètement sur rondelles, assise, dossier et accotoirs en bois massif, coussins d'origine en tissu jaune et vert 94 x 72 x 76 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaires similaires reproduits pp. 270 et 287 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 2, Éditions Birkhäuser, Bâle, 2005. Croquis et exemplaire similaire reproduits pp. 292 et 293 A pair of green lacquered steel and solid wood "Visiteur wood slats" armchairs with rounded metal end fittings by Jean Prouvé - 1948 37.01 x 28.35 x 29.92 in.
50 000 - 70 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Fauteuil dit « Visiteur à lattes » - 1947 Structure en tube d'acier laqué vert, variante avec piètement à embouts en bois tourné, assise, dossier et accotoirs en bois massif, coussins d'origine en tissu rouge 92 x 70 x 77 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaires similaires reproduits pp. 270 et 286 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 2, Éditions Birkhäuser, Bâle, 2005. Croquis et exemplaire similaire reproduits pp. 292 et 293 Green lacquered steel and solid wood "Visiteur wood slats" armchair with rolled-wood end fittings by Jean Prouvé 1947 36.22 x 27.56 x 30.31 in.
20 000 - 30 000 €
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Provenances
RTCURIAL
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Lit-divan mod. LC 11 - 1946 Structure et tiroirs en tôle d'acier laqué jaune Citron, prise en aluminium, tablettes en chêne massif verni 52 x 238 x 120 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Modèle similaire reproduit pp. 359, 362 et 363 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3, Éditions Birkauser, Bâle, 2005. Plan et exemplaires similaires reproduits pp. 164 et 165 Citron yellow lacquered steel, aluminum and solid oak mod. LC 11 bed-couch by Jean Prouvé - 1946 20.47 x 93.70 x 47.24 in.
8 000 - 12 000 €
98
Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Bureau dit « Standard » - 1945 Piètement et structure en métal laqué noir, plateau et caissons en chêne massif 75 x 160 x 82 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit p. 334 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 2, Éditions Birkhäuser, Bâle, 2000. Croquis et reproductions d'exemplaires similaires pp. 289 et 290 Black lacquered metal and solid oak "Standard" desk by Jean Prouvé - 1945 29.53 x 62.99 x 32.28 in.
20 000 - 30 000 €
100
Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Ateliers Jean PROUVÉ Bahut - Circa 1950
Ateliers Jean PROUVÉ Bahut - Circa 1950
Piètement et structure en bois massif, flancs en tôle d'acier laqué brun 100 x 180 x 45 cm
Piètement et structure en bois massif, flancs en tôle d'acier laqué brun 75 x 180 x 35 cm
Provenance: Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire
Provenance: Offert par Jean Prouvé à son cousin M. Claude Cherrier Puis par descendance jusqu'à l'actuel propriétaire
Brown lacquered steel and solid wood chest with two doors by Ateliers Jean Prouvé - Circa 1950 39.37 x 70.87 x 17.72 in.
Brown lacquered steel and solid wood chest with two doors by Ateliers Jean Prouvé - Circa 1950 29.53 x 70.87 x 13.78 in.
10 000 - 15 000 €
8 000 - 12 000 €
102
Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Provenance : Collection de M. Benoît F.
DR
Fr
Croquis de Jean Prouvé, 1936
Ce modèle de bibliothèque a été créé, à l'origine, pour équiper les chambres des maîtres de l'internat de l’École nationale professionnelle de Metz en 1936. Conçu pour être tant solide qu'économique, Prouvé imagine un système constitué de deux montants en tôle pliée qui porte la marque de l'intérêt de Prouvé pour l'aéronautique leur profil pouvant être rapproché de la forme aérodynamique d'une aile d'avion. De larges encoches accueillent de solides étagères en chêne massif. C'est certainement l'efficacité de cette solution fonctionnelle qui encouragea Jean Prouvé a en conserver un exemplaire une pour sa propre maison jusqu'en 1978, date à laquelle il l'offrit à son petit-fils, Monsieur Benoît F. C'est cette bibliothèque que nous proposons aujourd'hui, accompagnée d'une copie de la facture que Benoît F. établit à un collectionneur.
En
This style of bookshelf was originally designed to furnish the headmasters’ rooms at the boarding quarters of the National Professional School of Metz in 1936. Designed to be both solid and economical, Jean Prouvé devised a system made of two folded sheet steel uprights that recalled the aerodynamic shape of an airplane’s wing, further evidence of Prouvé’s love for aeronautics. Solid oak shelves were then fitted into large notches. The efficiently functional solutions conceived for this piece prompted Jean Prouvé to keep an edition of the bookshelf in his own house until 1978, year in which he gave the piece to his grandson, Benoît F. The bookshelf we propose here is sold with a copy of the receipt that Benoît F. had issued to the consigning collector.
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Jean PROUVÉ 1901 -1984
Bibliothèque murale - 1936 Structure en tôle d'acier plié et laqué gris, deux étagères en chêne massif 70 x 123 x 30 cm Provenance : Offert par Jean Prouvé à son petit-fils M. Benoît F. en 1978 Acquis auprès de ce dernier par l'actuel propriétaire Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit pp. 462, 470 et 471 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 2, Éditions Birkauser, Bâle, 2005. Croquis de l'exemplaire reproduit p. 132 Grey lacquered steel and solid oak wall-bookshelf by Jean Prouvé - 1936 27.56 x 48.43 x 11.81 in.
40 000 - 60 000 €
Provenance : Usine Labourier, Jura
Fr
Plus tard connus et largement diffusés sous l’appellation Visiteur, ces fauteuils ont été dessinés en 1941 par Jean Prouvé pour l’aménagement de l’hôpital Solvay, près de Nancy. Cinq exemplaires furent alors produits. La guerre et la pénurie de métal, imposent à Jean Prouvé d’adapter leur conception. Durant ces années, assise, dossier, flancs et accoudoirs seront fabriqués en bois, seul le piètement restant en tube d’acier cintré. En 1943, la famille Labourier – dont l’usine est installée dans le Jura – demande à Jean Prouvé de concevoir l’aménagement de leurs bureaux. Parmi le mobilier spécialement fabriqué par les Ateliers Jean Prouvé,
En
trois fauteuils sont commandés, garnis de coussins verts, rembourrés de crin. Ils demeureront sur place jusque dans les années 1980 où les deux exemplaires restants sur les trois commandés furent cédés par François Labourier à un collectionneur. Ces deux exemplaires – dont un a conservé sa garniture d’origine – sont les seuls témoignages de cette première version du fauteuil visiteur que Jean Prouvé ne cessera de modifier par la suite.
These armchairs, later known and widely distributed under the name "Visitor", were originally designed in 1941 by Jean Prouvé as part of the furnishings of the Solvay Hospital near Nancy. An edition of five was produced at the time. War and the scarcity of metal had forced Jean Prouvé to alter and adapt their design. During these years, their seat, backrest, side panels and armrests were made of wood; only the leg structure was made of bent, steel tubes. In 1943, the Labourier family – whose factory was located in the Jura – asked Jean Prouvé to redesign their offices.
Among the pieces ordered and especially made by the Ateliers Jean Prouvé, were three armchairs, all covered in green fabric and stuffed with horsehair. They remained in the Labourier offices until the 1980s when François Labourier sold two of the three to a collector. These two pieces – one of which still has its original green covering – are the only existing examples of the earliest version of the "Visitor" chair, a model that Jean Prouvé went on, subsequently, to modify numerous times.
DR
Plan de Jean Prouvé, 1941
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Rare paire de fauteuils visiteurs dits « Solvay » - 1943 Piètement et structure en tube d'acier cintré et laqué noir, assise et dossier à lattes en chêne massif, accotoirs en chêne massif Commande spéciale pour les Établissements Labourier, Jura 92 x 68 x 80 cm Provenance : Usine Labourier, Mouchard (Jura) Collection particulière, Paris Artcurial Paris, vente Design, 26 novembre 2013, lot 25 Acquis lors de cette dernière par l'actuel propriétaire
Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit pp. 270 et 284 P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol.2 : 1934-1944, Éditions Birkhaüser, Bâle, 2000. Plan du modèle reproduit p. 280 A rare pair of special commissionned black lacquered steal and solid oak "Solvay" visitor armchairs by Jean Prouvé - 1943 36.22 x 26.77 x 31.50 in.
60 000 - 80 000 €
@ Centre G. Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, fonds Jean Prouvé
Provenance : Cité Universitaire, Antony
Fauteuil léger n°356, 1955 Prototype présenté au concours pour l'aménagement des chambres de la cité universitaire d'Antony.
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Jean PROUVÉ 1901-1984
Fauteuil léger mod. 356 dit « Antony » 1954 Structure en tôle d'acier plié et laqué noir, piètement en tube d'acier cintré laqué noir, assise et dossier en contreplaqué thermoformé 86 x 51 x 60 cm Provenance : Chambres de la Cité Universitaire, Antony Collection particulière, Belgique Bibliographie : Jean Prouvé, Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2007. Exemplaire similaire reproduit pp. 278 et suivantes P. Sulzer, Jean Prouvé, œuvre complète, Vol. 3 : 1944/1954, Éditions Birkhauser, Bâle, 2005. Exemplaire similaire reproduit p. 272 Black lacquered steel and plywood mod. 356 "Antony" armchair by Jean Prouvé - 1954 33.86 x 20.08 x 23.62 in.
10 000 - 15 000 €
DR
Nos chaises et table dans le parc du Château de la Châtaigneraie, La Celle-Saint-Cloud, circa 1960
Fr
Le Comte Olivier de Rivaud de la Raffinière est issu d’une grande famille aristocrate connue pour avoir créé la banque Rivaud et ayant fait fortune dans l’implantation de sociétés coloniales. Lorsqu’il commande en 1929 à Robert Mallet-Stevens le mobilier pour entourer la piscine de son Château de la Châtaigneraie à la Celle-Saint-Cloud, il s’inscrit parmi les premiers qui ont su déceler, chez cet architecte, un concepteur de mobilier de génie. Il choisit un modèle de fauteuils de jardin presque identique à celui créé, quelques années plus tôt pour la villa Noailles à Hyères et qui se distingue, avec son ossature métallique, par son incroyable avant-gardisme. Depuis le fauteuil Wassily ou B3 de Marcel Breuer, dessiné en 1925, Robert Mallet-Stevens est l’un des premiers à s’emparer du tube de métal jusqu’alors réservé à la fabrication des bicyclettes ou des avions, pour confectionner la structure de son « transat ». Mallet-Stevens a aussi traduit sa vision de l’architecture qu’il considère comme « essentiellement
En
géométrique » en dessinant des lignes radicalement anguleuses. La simple toile de bâche tendue sur l’armature et formant assise et dossier allège efficacement la silhouette du fauteuil de jardin traditionnel. La table basse est, quant à elle, une variante de celle des Noailles, avec un piètement non plus pyramidal mais droit, et rempli d’autant plus les caractéristiques d’un mobilier qui se veut simple, cubique et élégant. Fort de ses réflexions sur la conception d’un mobilier et d’éléments décoratifs qui pourraient compléter une architecture abstraite, Rob Mallet-Stevens fonde la même année l’Union des Artistes Modernes qui prônera ces fondamentaux et rompra avec les arts décoratifs traditionnels. L’innovation manifeste présente dans cet ensemble de jardin, ici réchauffé par sa couleur vert bouteille, signe les prémices d’une ère de l’épure et du fonctionnalisme guidée par Le Corbusier, Eileen Grey, Ludwig Mies van der Rohe et tant d’autres.
Count Olivier de Rivaud de la Raffinière belongs to the same large aristocratic family that founded the Rivaud Bank and made its fortune setting up companies in the French colonies. In 1929, he commissioned Robert Mallet-Stevens to design pool furniture for his Château de la Châtaigneraie located at the Celle Saint Cloud. At that time, he was among the first to appreciate the ingenious furniture designer behind the architect. He chose a style of garden furniture that was similar to that seen a few years earlier at the Villa Noailles in Hyères, but which stood out for the incredible avantgarde quality of its metal frame. Robert Mallet-Stevens was among the first – since the "Wassily" armchair or Marcel Breuer’s B3 from 1925 – to use the metal tube until then reserved for producing bicycles or airplanes, for the structure of his "Transat" chair. Mallet-Stevens’ radically angular lines also expressed his vision of architecture as "essentially geometric".
The simple tarp canvas stretched over the frame to form the seat and back of the chair, efficiently tapering the silhouette of the traditional garden chair. The coffee table, in turn, was a version of one seen at the Villa Noailles, but with a straight rather than pyramid-shaped base. It exhibited all of the characteristics of furniture that was intended to be simple, cubical and elegant. Robert Mallet-Stevens’ views on furniture design and the role of decorative elements to complement an abstract architecture led him to found the same year, the Union of Modern Artists to advocate those fundamental principles and to break with traditional decorative arts. The clearly innovative character of this garden furniture set, in a warm bottle-green shade, marks the beginning of an era of purity and functionalism opened by Le Corbusier, Eileen Gray, and Ludwig Mies van der Rohe, among others.
DR
Provenance : Château de la Châtaigneraie, La Celle-Saint-Cloud
Nos chaises et table dans le parc du Château de la Châtaigneraie, La Celle-Saint-Cloud, circa 1960
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Robert MALLET-STEVENS 1886-1945
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Robert MALLET-STEVENS 1886-1945
Paire de fauteuils - 1929
Fauteuil et table basse - 1929
Structure en tube de tôle d'acier roulé et laqué vert bouteille, assise et dossier en toile de bâche vert clair (refait au modèle) Commande spéciale Fabrication Établissements d'Autremont and Cie 91 x 62 x 84 cm
Structure en tube et tôle d'acier roulé et laqué vert bouteille, assise et dossier du fauteuil en toile de bâche vert clair (refaits au modèle) Commande spéciale Fabrication Établissements d'Autremont and Cie Table basse: 46 x 50 x 50 cm Fauteuil: 91 x 62 x 84 cm
Provenance : Commandé par le Comte Olivier de Rivaud de la Raffignière pour la piscine du Château de la Chataigneraie, La CelleSaint-Cloud Collection particulière, Paris Bibliographie : O. Cinqualbre (Dir.), Robert MalletStevens, L’œuvre complète, Catalogue de l'exposition Robert Mallet-Stevens, architecte, du 27 avril au 29 août 2005, Éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005. Modèle similaire reproduit pp. 107 et 133 P. Kjellberg, Le mobilier du XXe siècle, dictionnaire des créateurs, Éditions de l'Amateur, Paris, 1994. Modèle similaire reproduit p. 408 L. Faton (Dir.), Les meubles de Robert Mallet-Stevens, revue l'Estampille, juillet-aout 1988, n° 216, p. 29 A pair of special commissionned green lacquered steel and canvas armchairs by Robert Mallet-Stevens – 1929 35.83 x 24.41 x 33.07 in.
12 000 - 15 000 €
Provenance : Commandé par le Comte Olivier de Rivaud de la Raffignière pour la piscine du Château de la Chataigneraie, La CelleSaint-Cloud Collection particulière, Paris
Bibliographie : O. Cinqualbre (Dir.), Robert MalletStevens, L’œuvre complète, Catalogue de l'exposition Robert Mallet-Stevens, architecte, du 27 avril au 29 août 2005, Éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005. Modèle similaire reproduit pp. 107 et 133 P. Kjellberg, Le mobilier du XXe siècle, dictionnaire des créateurs, Éditions de l'Amateur, Paris, 1994. Modèle similaire reproduit p. 408 L. Faton (Dir.), Les meubles de Robert Mallet-Stevens, revue l'Estampille, juillet-août 1988, n° 216, p.29 A special commissionned lacquered steel and canvas armchair and a lacquered steel coffee table by Robert Mallet-Stevens - 1929 Coffee table: 18 x 19.68 x 19.68 in. Armchair: 35.83 x 24.41 x 33.07 in.
8 000 - 12 000 €
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Croquis de la commande passée par Monsieur F. à Pierre Guariche, 1951
Fr
À peine sorti de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Pierre Guariche rejoint le studio de Marcel Gascoin qui l’encourage néanmoins à exposer, sous son propre nom, au Salon des arts ménagers. Ses premières créations rencontrent immédiatement un vif succès et la célèbre galerie Mai décide de commercialiser quelquesuns de ses modèles. C’est en mars 1951, que Monsieur F. quitte Grenoble pour un séjour à Paris. Il y visite le Salon des Arts Ménagers et passe commande, sur le stand, d’un ensemble de mobilier de Pierre Guariche. S’en suit une correspondance entre les deux hommes, qui, témoigne des difficultés de mise au point de l’ambitieuse série Prefacto, imaginée par Guariche. Ce système modulable se compose d’une « charpente métallique dans laquelle viennent se loger des blocs à destination variable », comme le décrit le document édité à l’époque. Fabriqués à la demande par un artisan à Montreuil qui peine à livrer, Guariche tient en haleine celui qui
En
fut certainement son tout premier client durant de long mois. C’est en novembre qu’il sera finalement livré de ces chaises et bibliothèques. Ces pièces sont donc les toutes premières conçues et fabriquées par Pierre Guariche, qui se définit alors comme « décorateur ». Malgré la facture industrielle qu'évoque l’emploi du tube d’acier, nous découvrons que la fabrication de ces pièces relève davantage d’un véritable artisanat. Un paradoxe qui répond à celui d’un système conçu comme modulable, et qui s'avère, en fait, réalisé sur-mesure avec un soin d’orfèvre. Ces pièces au pédigrée unique constituent le premier jalon de la carrière prometteuse du jeune Guariche.
Barely out of the national school of decorative arts, Pierre Guariche joined the studio of Marcel Gascoin who encouraged him to exhibit under his own name at the Salon des Arts Ménagers (the Household Arts Show). Guariche’s first creations immediately met with great success and a famous gallery, MAI, offered to commercialize some of his models. In March 1950, Monsieur F. left Grenoble for a stay in Paris. He attended the Salon des Arts Ménagers and ordered a set of furniture designed by Pierre Guariche on the stand. From there followed a correspondence between the two men that testifies to the difficulties that arose in the development of Guariche’s ambitious series titled "Prefactor". The modular system was comprised of a "steel framework in which were fitted blocks for variable uses", as described in a document published at the time. Manufactured to order by an artisan in Montreuil who
struggled with delivery, Guariche was nonetheless able to keep alive the desire of the man who would remain his very first and loyal customer for long months. In November of the same year, the chairs and bookshelves ordered were finally delivered to Monsieur F. These pieces were the very first ones designed and manufactured by Pierre Guariche who at the time was viewed more as a "decorator". Despite the industrial touch of the tubular steel, these pieces were a feat of artisanal craftsmanship. They offered a paradoxical vision of a system designed to be modular, but that in fact was ultimately custom-designed and manufactured with the care of a goldsmith. With their unique pedigree, these pieces are the very first milestones in the promising career of the young Guariche.
Provenance : Salon des Arts MÊnagers, 1951
DR
Correspondance entre Pierre Guariche et Monsieur F.
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Pierre GUARICHE 1926-1995
Buffet mod. Prefacto - 1951 Structure en tube de métal laqué gris, caissons et étagères en multiplis plaqué chêne 184 x 187 x 44 cm Provenance : Commandé à Pierre Guariche, lors du Salon des Arts ménagers, mars 1951 Collection de Monsieur F., Isère Bibliographie : P. Favardin, Les décorateurs des années 50, Éditions Norma, Paris, 2002. Exemplaire similaire reproduit p. 215 Une copie de la correspondance entre Pierre Guariche et Monsieur F. concernant cet ensemble sera remise à l'acquéreur Grey lacquered metal, plywood and veneer oak mod. Prefacto sideboard by Pierre Guariche - 1951 72.44 x 73.62 x 17.32 in.
2 500 - 3 500 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Pierre GUARICHE 1926-1995
Suite de quatre chaises mod. Prefacto 1951 Structure en tube de métal laqué gris, assise et dossier en multiplis 80 x 42 x 48 cm Provenance : Commandé à Pierre Guariche, lors du Salon des Arts ménagers, mars 1951 Collection de Monsieur F., Isère Bibliographie : P. Favardin, Les décorateurs des années 50, Éditions Norma, Paris, 2002. Exemplaire similaire reproduit p. 215 Une copie de la correspondance entre Pierre Guariche et Monsieur F. concernant cet ensemble sera remise à l'acquéreur A set four grey lacquered metal and plywood mod. Prefacto chairs by Pierre Guariche - 1951 31.50 x 16.54 x 18.90 in.
1 500 - 2 500 €
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Pierre GUARICHE 1926-1995
Bibliothèque-écritoire mod. Prefacto 1951 Structure en tube de métal laqué gris, étagères et tablette en multiplis plaqué chêne 188 x 95 x 38,50 cm Provenance : Commandé à Pierre Guariche, lors du Salon des Arts ménagers, mars 1951 Collection de Monsieur F., Isère Bibliographie : P. Favardin, Les décorateurs des années 50, Éditions Norma, Paris, 2002. Exemplaire similaire reproduit p. 215 Une copie de la correspondance entre Pierre Guariche et Monsieur F. concernant cet ensemble sera remise à l'acquéreur Grey lacquered metal, plywood and veneer oak desk-bookshelf mod. Prefacto by Pierre Guariche - 1951 74.02 x 37.40 x 15.16 in.
1 000 - 1 500 €
28 février 2017 20h. Paris
RTCURIAL
Provenances
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Archive galerie Clément Cividino Ent.
Extrait du brevet déposé par Georges Candilis et Anja Blomstedt
Fr
D’origine grecque, Georges Candilis arrive à Paris après la guerre, à peine diplômé d’architecture à Athènes. En 1946, il est recruté dans l’Atelier de Le Corbusier et, au tournant des années 1950, part au Maroc et en Algérie où il construit des logements collectifs. De retour en métropole en 1955, son nom devient associé à quelques-uns des ensembles emblématiques de ces années de reconstruction, comme la Cité de Toulouse – Le Mirail qu’il réalise avec Josic et Woods et qui restera comme un exemple de « Ville nouvelle » avec tout ce qu’elle comporte de générosité, d’utopie et d’échec. Il sera ensuite appelé pour aménager le littoral du Languedoc aux côtés de Jean Balladur et de Jean Le Couteur : architecte en chef des stations balnéaires de Port-Barcarès et de Port-Leucate, il en signe l’urbanisme et construit différents équipements de 1964 à 1972. Pour la résidence Les Carrats à Port-Leucate, il dessine un mobilier original avec la collaboration d’Anja
En
Blomstedt, qui comprend des tables, des chaises et des bibliothèques constitués d’éléments modulaires assemblés au moyen d’équerres, qui s’inscrivent dans la lignée des théories de la standardisation en vigueur dans l’architecture fonctionnaliste et des principes d’économie qui la régissent. Ici, des éléments standardisés en bois composent montants et étagères assemblés à angle droit au moyen d’équerres en fonte d’aluminium de façon à laisser les chants apparents. La forme très sommaire, voire brutale, qui en résulte évoque directement les créations exemplaires de Gerrit Rietveld dans le domaine du mobilier. Un comble pour cet architecte qui était par ailleurs l’un des grands collectionneurs de meubles en bois courbé de Thonet !
Of Greek descent, Georges Candilis arrived in Paris after the war, freshly out of Athens’ school of architecture. In 1946, he was hired to work in the workshops of Le Corbusier. In the 1950s, he traveled to Morocco and Algeria where he built collective dwellings. Upon his return to mainland France in 1955, Candilis became involved in the construction of a number of structures that were representative of those built during the years of reconstruction, namely the Cité de Toulouse – Le Mirail which he completed with Josic and Woods, and which remains a lasting example of a "New City" with all that the terms entail of generosity, utopia and failure. Candilis was later called on to develop the coastal areas of the Languedoc, alongside Jean Balladur and Jean Le Couteur: as chief architect of the seaside resorts of Port-Barcarès and Port-Leucate, Candilis carried
out their urban planning and built various facilities from 1964 to 1972. For the residence known as Les Carrats in Port-Leucate, Candilis designed in collaboration with Anja Blomstedt, highly original furniture that included tables, chairs and bookshelves comprised of modular elements assembled with brackets, in line with theories of standardization prevalent then in functionalist architecture and consistent with the principles of economy that governed it. There, standardized wooden elements consisted of upright pieces and shelves assembled at right angles using cast aluminum brackets so as to leave their edges visible. The rough and sometimes brutal forms of his pieces recalled some of the best designs of Gerrit Rietveld. An achievement for an architect who was also one of the greatest collectors of bentwood furniture by Thonet!
Photographie Anja Blomstedt, juin 1969
Provenance : Résidence Les Carrats, Port-Leucate
Réception de la Résidence Les Carrats, Port-Leucate
DR
Entrée de la Résidence Les Carrats, Port-Leucate (Arch.: Georges Candilis)
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Georges CANDILIS & Anja BLOMSTEDT
1913-1995 & Née en 1937
Bibliothèque murale - 1969 Structure en frêne et contreplaqué de frêne, équerres en fonte d'aluminium moulé 110 x 340 x 27 cm Provenance : Résidence Les Carrats, Port-Leucate (Arch.: Georges Candilis) Collection particulière, France Ash, plywood ash and aluminum wall-bookshelf by Georges Candilis & Anja Blomstedt - 1969 43.31 x 133.85 x 11.02 in.
10 000 - 15 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Georges CANDILIS & Anja BLOMSTEDT
1913-1995 & Née en 1937
Paire de chevets suspendus - 1969 Structure en frêne et contreplaqué de frêne, équerres en fonte d'aluminium moulé 40 x 60 x 27 cm Provenance : Résidence Les Carrats, Port-Leucate (Arch.: Georges Candilis) Collection particulière, France A pair of ash, plywood ash and aluminum wall-bedsides by Georges Candilis & Anja Blomstedt - 1969 15.75 x 23.62 x 10.63 in.
2 000 - 3 000 €
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Georges CANDILIS & Anja BLOMSTEDT
1913-1995 & Née en 1937
Bibliothèque murale - 1969 Structure en frêne et contreplaqué de frêne, équerres en fonte d'aluminium moulé 110 x 428 x 27 cm Provenance : Résidence Les Carrats, Port-Leucate (Arch.: Georges Candilis) Collection particulière, France Ash, plywood ash and aluminum wall-bookshelf by Georges Candilis & Anja Blomstedt - 1969 43.31 x 168.50 x 10.63 in.
10 000 - 15 000 €
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Provenance : La Grande-Motte
DR
Entrée du Palais des Congrès, La Grande-Motte. (Arch.: Jean Balladur)
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Construite dans le cadre de la « Mission Racine » lancée par De Gaulle, La Grande-Motte naît sur la terre inhospitalière de la petite Camargue à quelques kilomètres au Sud de Montpellier à la toute fin des années 1960. Jean Balladur, son architecte, l’a conçue comme une ville-jardin. C’est d’ailleurs ce qui surprend encore le visiteur de la Grande-Motte, qui surgit comme un oasis luxuriant, baigné d’une ombre fleurie propice à la flânerie. La Grande-Motte est aussi une ville conçue pour les piétons : les chemins qu’ils empruntent ont été dessinés et traités avec soin
En
et s’accompagnent d’un mobilier urbain spécifique, à l’échelle de l’Homme et non de la voiture. C’est le cas de nos bornes d’éclairage qui délimitèrent efficacement le chemin des noctambules avant de s’effacer, au lever du soleil, dans le paysage grâce à leur couleur verte. Pourtant dessinées par Balladur, certaines furent remplacées dans les années 1990 et confiée à un ferrailleur. Fort heureusement, leur élégance n’échappa pas à un collectionneur de passage dans la région…
La Grande-Motte, born in the late 1960s on the inhospitable lands of the "Petite Camargue", a few kilometers south of Montpellier was built as part of the "Racine Mission", a project launched by French president Charles De Gaulle. Jean Balladur, its architect, had designed it as a garden city, a feature that continues today to surprise visitors to the Grande-Motte, a lush oasis rising up from the ground, bathing in flowery shades, and inviting visitors on a stroll. La Grande-Motte was also a city envisioned for pedestrian
use: its walking paths were carefully drawn, their urban furniture designed on a human scale rather than with the automobile in mind. That was the case with our lighting terminals, designed to light up the path for the city’s night owls, in shades of green that allowed them to fade into the landscape at sunrise. Though designed by Balladur, some were replaced in the 1990s, others even discarded as scrap metal. Fortunately, their elegance was not been lost upon a collector passing through the area...
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Jean BALLADUR 1924-2002
Paire de bornes d'éclairage - 1969 Structure en acier laqué vert 68 x 21,50 x 31 cm Provenance: Espaces publics de La Grande-Motte (Arch.: Jean Balladur) Collection particulière, Paris A pair of green lacquered steel lighting terminals by Jean Balladur - 1969 26.77 x 8.26 x 12.20 in.
2 500 - 3 500 €
DR
Croquis de Ron Arad pour l'installation Paved with good intentions, Miami, 2005
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Au tournant des années 2000, la vogue de l’art contemporain connaît son apogée et les collectionneurs – qui n’étaient alors que des happy few – remplissent leur agenda de rendez-vous internationaux. Profitant d’un creux dans ce calendrier et de l’envie de découvertes artistiques (mais aussi ensoleillées) la foire de Bâle s’installe dès 2002 à Miami Beach. Le succès est immédiat et dépasse la seule clientèle de collectionneurs sud-américains, venus en voisins. Trois ans plus tard, en 2005, une foire consacrée au Design, Design Miami est inaugurée durant la même période et investi plusieurs bâtiments de South Beach. Parmi les événements qui marqueront cette première édition, l’installation spectaculaire que Ron Arad conçut pour son galeriste américain, Barry
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Friedman dans le Collins Building, bâtiment historique du quartier de Wynwood. Dans cet espace qui semble abandonné, Arad signe sa première installation présentée aux États-Unis. Elle consiste en 69 tables, toutes uniques, qui forment un labyrinthe dont la surface miroitée semble flotter au-dessus du sol et grimper sur le mur. Le vernissage provoque une émeute et, en un rien de temps, les tables furent vendues à des collectionneurs venus en nombre découvrir cette installation. Cette table fut acquise lors de ce moment exaltant où chacun partageait le sentiment de vivre un moment unique.
At the turn of the year 2000, contemporary art was at its height and collectors – then only a happy few – filled their agendas with international, artistic rendez-vous. Taking advance of a gap in the art calendar and the growing desire for artistic discovery (all under the Florida sun), the Art Basel Fair set up an outpost in Miami in 2002. Its success was immediate, surpassing its sister fair’s attendance with its South American visitors alone, coming as neighbors. Three years later, in 2005, a fair dedicated to design and titled "Design Miami" was launched during the Art Basel Miami fair, taking over several buildings in Miami and South Beach. One of the events that would mark the design fair’s first edition
was the spectacular installation that Ron Arad presented with his American gallerist, Barry Friedman, in the Collins Building, a historic site in the Wynwood district. In what appeared to be an abandoned warehouse, Arad mounted his first installation in the United States. It consisted of 69 tables, each one-of-a-kind, forming a labyrinth of gleaming mirrored surfaces that seemed to float above ground and climb the walls. The show’s vernissage was the scene of a riot. In no time, all of the 69 tables were sold to collectors who had flocked to the show to discover Arad’s installation. This table was purchased at that exalting moment in the show where each buyer felt that he was living a unique moment.
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Provenance : Collins Building, Miami
Vue de l'exposition Paved with good intentions, Miami, 2005
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Ron ARAD
Né en 1951
Table basse dite « Paved with good intentions » - 2005 Acier inoxydable poli miroir Signée Pièce unique 37 x 231 x 103 cm Provenance: Exposition Paved with good intentions, Miami, 2005 Acquis lors de cette dernière par l'actuel propriétaire Bibliographie: P. Antonelli, Ron Arad, no discipline, Catalogue de l'exposition, Éditions du MoMA, New York, 2009. Modèle similaire reproduit pp. 138 et 139 Unique polished stainless steel "Paved with good intentions" coffee table by Ron Arad - 2005 14.57 x 90.94 x 40.55 in.
25 000 - 35 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
Provenance : Cabinet du Docteur V. , Milan Fr
Le cabinet du docteur V., à Milan était installé aux abords de la Via della Spiga, artère commerçante qui concentre quelques-unes des enseignes les plus prestigieuses. Là, dans un immeuble datant des années 1950 et dont l’architecture évoque ce fonctionnalisme confortable et bourgeois si rependu dans les métropoles du Nord de l’Italie et dont Luigi Caccia Dominioni fut sans doute l’un des plus brillant inventeur, se croisait une clientèle aisée de professions libérales et d’épouses de grands industriels Lombards. Il y a fort à parier que le regard du patient érudit ne se laissait pas distraire par la somptuosité (et le nombre) des manteaux de fourrure qui accompagnait, dès le mois d’octobre, les clientes venues figer par petites touches leur jeunesse envolée. En effet, dans la vaste salle d’attente était accrochée une partie de la collection d’art du docteur : Bonalumi, Castellani ou encore Santomaso qui accompagnaient les patients dans les sinueux couloirs qui les menaient à la piqure miracle.
En
Mais dès l’entrée, c’est bien cette œuvre spectaculaire de Giacomo Benevelli qui accueillait les patients. Cet artiste milanais, bien connu pour sa sculpture aux formes pures et sa façon unique de donner au marbre des contours à la fois modernes et intemporels, expérimenta à la fin des années 1960 des sculptures lumineuses dont le vocabulaire s’inscrit dans la continuité de son travail de sculpture. Ici, des subtiles paupières, coupées dans l’aluminium dessinent un rythme à chaque regard changeant et semblent suggérer un labyrinthe complexe entre ombre et lumière. Alors que la plupart des pièces qu’il conçut furent de taille modeste, c’est ici un véritable mur, qui trouvait naturellement sa place dans l’entrée du cabinet. À l’heure de sa retraite, cette pièce aux dimensions spectaculaires ne trouvant pas sa place dans son appartement, il la céda à un de ses patients.
The offices of Doctor V. in Milan were located close to the Via della Spiga, a commercial thoroughfare that attracted some of the most prestigious labels in Italian fashion. There, in a building dating from the 1950s whose architecture recalled the conformable bourgeois functionalist style then so prevalent in Northern Italy and of which Luigi Caccia Dominioni was one of the most brilliant inventors, a wealthy clientele of professionals crossed paths with the spouses of some of the major industrialists of Lombardy. Chances are the eyes of erudite patients were not easily distracted by the sumptuous (and numerous) fur coats that, as early as October, graced the backs of a female clientele come to halt the flight of a nearly bygone youth. Indeed, part of the doctor’s art collection was hanging in his large waiting room: the likes of Bonalumi, Castellani or Santomaso accompanied the doctor’s
patients down the sinuous hallway that led to a miraculous injection. In the office entrance, a spectacular work by Giacomo Benevelli welcomed the patients. Benevelli, a Milanese artist well known for the purity of his sculpture and his unique way of giving marble both modern and timeless outlines, experimented in the late 1960s with luminous sculptures using a vernacular consistent with his work. There, subtle eyelids, carved in the aluminum, cast a rhythm into each changing gaze and suggested a complex labyrinth meandering between light of shadow. While most of Benevelli’s pieces were modest in size, this piece was a veritable wall that had naturally found its place in the entrance of the doctor’s office. When the doctor retired, he gave one of his patients this spectacular piece, in part because that he could not place it in his own home.
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EntrĂŠe du cabinet du Docteur V., Milan, Italie, circa 2000
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Giacomo BENEVELLI 1925-2011
Panneau lumineux dit « Arabesco » 1965/68 Cadre et structure en bois, plaque d'aluminium perforé 200 x 98 cm Provenance: Collection du Docteur V., Milan Collection particulière, Milan Wood and aluminium "Arabesco" enlightening panel by Giacomo Benevelli 1965/68 78.74 x 38.58 in.
8 000 - 12 000 €
Provenance : Aménagement de la Casa O., Milan Fr
Avril 1938. Les lecteurs du magazine italien Domus, découvrent, illustrés sur huit pages, deux appartements meublés par les architectes Banfi, Belgiojoso, Peressutti et Rogers qui viennent à peine de s’associer sous le nom de BBPR. Dignes héritiers du rationalisme italien, ils se concentrent durant les années 1930 sur des projets urbanistiques à grande échelle et se font remarquer d’un public plus large lors de la Triennale de 1936 en proposant un ameublement pour chambre à coucher organisé selon une matrice corbuséenne, réduite à un minimalisme radical. Les deux appartements décrits par Domus illustrent la même préoccupation de modernité, « qui ne se compromet pas avec la nostalgie ou des souvenirs malsains du XIXe s. ». L'un des appartements du reportage, La Casa O., présente un aménagement tout aussi rigoureux et basé sur un module parralépipé-
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dique dont le mobilier, réalisé en noyer, décline à l’envi les proportions. C’est le bois seul qui vient colorer cet environnement aux couleurs maîtrisées et neutres (blanc, beige et gris). Au sein de ce décor abstrait et radical pour l’époque, ils cèdent, dans la Chambre à coucher, à un rappel à l’art italien de la Renaissance avec une reproduction, agrandie, de l'Annonciation de Leonard de Vinci. En guise de coiffeuse, une sobre console à tiroir central. C’est notre console qui fut cédée dans les années 1960 à un collectionneur milanais. Sa forme, qu’on penserait davantage imaginée par un designer américain des années 1950 (les premiers meubles modulaires de Nelson, par exemple) porte, jusqu’aujourd’hui, le témoignage de la moderne radicalité du vocabulaire de BBPR.
April 1938. Readers of the Italian magazine, "Domus", discovered on an eight-page spread, two apartments decorated by the architects Banfi, Belgiojoso, Peressutti and Rogers who had recently partnered under the name BBPR. As worthy heir to Italian rationalism, they had concentrated throughout the 1930s on largescale urban projects, attracting a wider audience during the Triennial of 1936 where they had presented a set of bedroom furniture conceived according to a "Corbusian" matrix and defined by its radical minimalism. The décor of the two apartments featured in Domus embodied the same preoccupation with modernity, namely "one that defied all nostalgic compromise or noxious throwback to the 19th century." The second apartment in the same magazine feature, the "Casa O.", showcased an
equally rigorous design based on a parallelepipedic module with furnishings in walnut that played endlessly with proportions. The walnut was the only element that colored an environment strictly limited to controlled neutrals (white, beige and gray). In the bedroom, within a décor that was both abstract and radical for its time, the architects had made reference to the art of the Italian Renaissance by including a large reproduction of Leonardo's Annunciation that "featured a few colored parts". The bedroom dresser was a sober console with a central drawer. That is the console in our sale, which was sold in the 1950s to a Milanese collector. Its shape, reminiscent of American 1950s design (for instance, of early modular furniture by Nelson) is an example of the modern radicalism of BBPR’s design vocabulary.
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Chambre de la Casa O., Milan, Italie, circa 1938. (Arch.: BBPR)
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Couverture du Domus n°124, avril 1938
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STUDIO BBPR 1932-1970
Console - 1938 Piètement et structure en noyer vernis Pièce unique 70 x 100 x 31,50 cm Provenance: Commande spéciale pour la « Casa O. », Milan, 1938 Bibliographie: Domus n°124, Milan, avril 1938. Notre console reproduite p. 29 Unique walnut wood console by BBPR - 1938 27.56 x 39.37 x 12.40 in.
2 500 - 3 500 €
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Résidence de Madame N., province de Vérone, Italie
Fr
À quelques encablures de Vérone, en contrebas des coteaux qui offrent les meilleurs crus de Valpolicella, la Villa de Madame N. est une demeure tant imposante qu’élégante, bordée d’un parc généreux et touffu. C’est une grande maison dont la noblesse semble empruntée des villa palladiennes des rives de la Brenta. Si la tenue et l’animation de cette belle maison lui vole beaucoup de son temps, Madame N. a deux passions : sa collection de poupées anciennes et le mobilier de Fornasetti dont le caractère onirique et poétique rejoint celui des visages de
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cire de ses poupées. Depuis 20 ans, sa rencontre avec le créateur milanais a transformé tant sa vie que son intérieur : une panthère fit, entre autres, apparition dans sa chambre à coucher… Devenue proche de son fils, Barnaba Fornasetti, Madame N. a eu la possibilité d’acquérir des pièces directement dans l’atelier milanais du créateur. C’est un choix parmi ces pièces anciennes qui constitue cette précieuse sélection.
It is a large house whose nobility seems borrowed from the Palladian villas along the banks of the Brenta. A few miles from Verona, just below the hillsides that produce the best wines of Valpolicella, Madame N.’s villa is an imposing and elegant home, bordered by a generous and luxuriant park. Though the maintenance and animation of this beautiful home took up much of her time, Madame N. managed to entertain two passions: her collection of antique dolls and her Fornasetti furniture, whose
dreamlike and poetic character recalled the wax faces of her dolls. For twenty years, an encounter with the Milanese designer had transformed both her life and her interior: a panther, among others, had made its appearance in her bedroom… Having become close to Barnaba Fornasetti, the designer’s son, Madame N. was given the opportunity to acquire certain pieces directly in the designer’s Milan workshop. It is a choice made among these older pieces that makes up our precious selection.
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Provenance : Collection de Mme N., Vérone
Intérieur de la résidence de Madame N., province de Vérone, Italie
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Piero FORNASETTI 1913-1988
Pied de lampe dit « Livres » Circa 1950 Structure en laiton, corps en métal émaillé et lithographié, rehaussé à la main Étiquette « Fornasetti Milan » 77 x 23 cm Provenance: Studio de Piero Fornasetti, Milan Acquis auprès de ce dernier par l'actuelle propriétaire Bibliographie: M.Casadio, Fornasetti, The complete Universe, Éditions Rizzoli, New York, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 484, fig. 183 Brass and lithography on enamelled metal, hand-painted "Books" lamp base by Piero Fornasetti - Circa 1950 30.31 x 9.06 in.
800 - 1 200 €
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Piero FORNASETTI 1913-1988
Pied de lampe - Circa 1950 Structure en laiton, corps en métal émaillé et lithographié, rehaussé à la main Estampillé sur l'interrupteur 79 x 20 cm Provenance: Studio de Piero Fornasetti, Milan Acquis auprès de ce dernier par l'actuelle propriétaire Bibliographie: M.Casadio, Fornasetti, The complete Universe, Éditions Rizzoli, New York, 2010. Variantes du modèle reproduits pp. 484 à 491 Brass and lithography on enamelled metal hand-painted lamp base by Piero Fornasetti - Circa 1950 31.10 x 7.87 in.
800 - 1 200 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Piero FORNASETTI 1913-1988
Paravent dit « Arcadie » ou « Boutique d'horloges » - 1954 Quatre panneaux de bois lithographié et réhaussé à la main, charnière et roulettes en laiton Édition limitée (autour de 6 exemplaires) 137 x 144 cm Provenance: Studio de Piero Fornasetti, Milan Acquis auprès de ce dernier par l'actuelle propriétaire Bibliographie: M.Casadio, Fornasetti, The complete Universe, Éditions Rizzoli, New York, 2010. Exemplaire similaire reproduit pp. 429, fig. 28 et 442, fig. 64 P. Mauriès, Piero Fornasetti, la folie pratique, Éditions du musée des Arts Décoratifs, Paris, 2015. Modèles similaires reproduits pp. 158,159 et p.185 P. Mauriès, Fornasetti, Designer de la fantaisie, Éditions Thames& Hudson, Paris, 2006. Modèles similaires reproduits pp. 187-191 Hand painted lithography on wood and brass four pannels "Arcadia" and "Clock shop" screen by Piero Fornasetti - 1954 53.94 x 56.69 in.
8 000 - 12 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Piero FORNASETTI 1913-1988
Table basse dite « Les trois visages » Circa 1960 Piètement en laiton, plateau en bois lithographié Étiquette «Fornasetti Milan» 37 x 36 cm Provenance: Collection de Madame N., Verone Bibliographie: M.Casadio, Fornasetti, The complete Universe, Éditions Rizzoli, New York, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 384, fig. 136 Brass and lithography on wood top "Three faces" coffee table by Piero Fornasetti - Circa 1960 14.57 x 14.17 in.
1 200 - 1 800 €
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Piero FORNASETTI 1913-1988
Table basse dite « Place à l'obélisque » Circa 1950 Piètement en bois laqué noir, plateau en bois lithographié Estampille « Fornasetti Milano » 45 x 100 x 50 cm Provenance: Collection de Madame N., Verone Bibliographie: M.Casadio, Fornasetti, The complete Universe, Éditions Rizzoli, New York, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 388, fig. 166-167 P. Mauriès (Dir.), Piero Fornasetti, la folie pratique, Les Arts Décoratifs, 2015. Modèle de la même série p. 45 Black lacquered wood and lithography on wood top "Square with obelisk" coffee table by Piero Fornasetti - Circa 1950 17.72 x 39.37 x 19.69 in.
2 500 - 3 500 €
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Piero FORNASETTI 1913-1988
Guéridon tripode dit « Constantinople » - Circa 1960 Piètement en laiton, plateau en bois lithographié 75 x 75 cm Provenance: Collection de Madame N., Verone Bibliographie: M.Casadio, Fornasetti, The complete Universe, Editions Rizzoli, New York, 2010. Exemplaire similaire reproduit p. 384, fig. 138 Brass and lithography on wood top "Constantinople" pedestal side table by Piero Fornasetti - Circa 1960 29.53 x 29.53 in.
2 000 - 3 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
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Piero FORNASETTI 1913-1988
Commode dite « Léopard » Création 1953 Structure en bois lithographié et rehaussé à la main, poignées et piètement en laiton Étiquette et estampille « Fornasetti Milan» 84 x 101 x 55 cm Provenance: Studio de Piero Fornasetti, Milan Acquis auprès de ce dernier par l'actuelle propriétaire Bibliographie: M.Casadio, Fornasetti, The complete Universe, Éditions Rizzoli, New York, 2010. Exemplaire similaire reproduit pp. 261, 266 fig. 42, 370 et 371 fig. 83-85 P. Mauriès, Piero Fornasetti, la folie pratique, Éditions du musée des Arts Décoratifs, Paris, 2015. Exemplaire similaire reproduit pp. 74 et 148 P. Mauriès, Fornasetti, Designer de la fantaisie, Éditions Thames& Hudson, Paris, 2006. Exemplaire similaire reproduit p. 256 B. Fornasetti, Piero Fornasetti, Cento anni di follia pratica, Éditions Maurizio Corraini et Triennale Design Museum, Mantoue 2013. Exemplaire similaire reproduit p. 148 Hand painted lithography on wood and brass "Leopardo" chest by Piero Fornasetti - Designed in 1953 33.07 x 39.76 x 21.65 in.
22 000 - 28 000 €
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
RTCURIAL
BANKSY (Anglais - Né en 1975) Rodeo Girl - 2009 Huile et crayon sur toile 152,5 x 152,5 cm Provenance : acquis directement auprès de l’artiste par l’actuel propriétaire Estimation : 200 000 - 300 000 €
URBAN NTHOLOGY
From a private collector Vente aux enchères Mardi 28 février 2017 19h 7 Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris
Contact : Karine Castagna +33 (0)1 42 99 20 28 kcastagna@artcurial.com
Paavo TYNELL (1890 - 1973) Rare suspension mod. 10109 dite «Snowflake», Série Fantasia - circa 1948 Structure en laiton, réflecteur en laiton ajouré, éléments décoratifs en métal perforé Edition Taito Oy - Estampille de l’éditeur Hauteur : 50 Largeur : 40 cm Vendu 77 400 € le 28 novembre 2016
Vente en préparation
DESIGN SCANDINAVE Clôture du catalogue Fin mars 2017
Vente aux enchères Mardi 25 avril 2017 18h 7 Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris
Contact : Capucine Tamboise +33 (0)1 42 99 16 21 ctamboise@artcurial.com
Jean PROUVÉ (1901 - 1984) Rare fauteuil pivotant mod. FP11 dit "Fauteuil de direction" - 1946
Vente en préparation
DESIGN Clôture du catalogue Mi-avril 2017
Vente aux enchères Mardi 30 mai 2017 19h 7 Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris
Contact : Claire Gallois +33 (0)1 42 99 16 24 cgallois@artcurial.com
RTCURIAL
BANKSY (Anglais - Né en 1975) Girl and Balloon - 2004 Sérigraphie en couleurs Numérotée «260/600» Un certificat du Pest Control sera remis à l’acquéreur Estimation : 15 000 - 20 000 €
Vente en préparation
THE BANKSY YEARS Clôture du catalogue Mi-avril 2017
Vente aux enchères Mardi 6 juin 2017 20h 7 Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris
Contact : Karine Castagna +33 (0)1 42 99 20 28 kcastagna@artcurial.com
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Provenances
RTCURIAL
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28 février 2017 20h. Paris
STOCKAGE ET ENLÈVEMENT DES LOTS STOR AGE & COLLECTION OF PURCHASES Tél.: +33 (0)1 42 99 20 46 Fax.: +33 (0)1 42 99 20 22 stockage@artcurial.com
Il est conseillé de prévenir par courrier électronique, téléphone ou fax, le département stockage de la date désirée de retrait d’un lot.
Please advise our storage department by email, telephone or fax of the date when your lot(s) will be collected.
TABLEAUX ET OBJETS D’ART PICTURES & WORKS OF ART Vous pouvez retirer vos achats au magasinage de l’Hôtel Marcel Dassault (rez-de-jardin), soit à la fin de la vente, soit les jours suivants : lundi au vendredi : de 9h30 à 18h (stockage gracieux les 15 jours suivant la date de vente)
Purchased lots may be collected from the Hôtel Marcel Dassault storage (garden level) either after the sale, Monday to Friday from 9:30 am to 6 pm. (storage is free of charge for a fortnight after the sale)
MOBILIER ET PIÈCES VOLUMINEUSES FURNITURE & BULKY OBJECTS • Les meubles et pièces volumineuses ne pourront pas être enlevés chez Artcurial, ils sont entreposés dans les locaux de Vulcan Fret Services : Lundi au jeudi : de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h Vendredi : de 9h à 12h30 et de 13h30 à 16h 135 rue du Fossé Blanc. 92230 Gennevilliers Contact : Aurélie Gaita, aurelie.gaita@vulcan-france.com Tél. : +33 (0)1 41 47 94 00 Fax. : +33 (0)1 41 47 94 01 • Stockage gracieux les 14 jours suivant la date de vente. Passé ce délai, des frais de stockage vous seront facturés par Vulcan Fret Services par semaine, toute semaine commencée est due en entier. • Pour tout entreposage supérieur à 45 jours, nous vous invitons à demander un devis forfaitaire. • Pour toute expédition de vos lots, Vulcan Fret Services se tient à votre disposition pour vous établir un devis.
• All furniture and bulky objects may not be collected at Artcurial Furniture, as they are stored at the Vulcan Fret Services warehouse : Monday to thursday : 9am - 12.30pm and 1.30pm - 5pm Friday : 9am - 12.30pm and 1.30pm - 4pm 135 rue du Fossé Blanc 92230 Gennevilliers Contact : Aurélie Gaita, aurelie.gaita@vulcan-france.com Tel .: +33 (0)1 41 47 94 00 Fax .: +33 (0)1 41 47 94 01 • The storage is free of charge for a 14 day period after the date of sale. Thereafter storage costs will be charged by Vulcan Fret Services, per week. • Vulcan Fret Services will be pleased to provide a quote, for any storage over 45 days, upon request. • Vulcan Fret Service can also provide a quote for the shipment of your purchases. • Lots can be collected after the 4th day following the sale’s date.
• L’enlèvement des lots achetés ne peut pas être effectué avant le 4e jour qui suit la date de vente.
28 février 2017 20h. Paris
RTCURIAL
Provenances
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CONDITIONS GÉNÉRALES D’ACHAT AUX ENCHÈRES PUBLIQUES ARTCURIAL SAS Artcurial SAS est un opérateur de ventes volontaires de meubles aux enchères publiques régie par les articles L 321-4 et suivant du Code de commerce. En cette qualité Artcurial SAS agit comme mandataire du vendeur qui contracte avec l’acquéreur. les rapports entre Artcurial SAS et l’acquéreur sont soumis aux présentes conditions générales d’achat qui pourront être amendées par des avis écrits ou oraux avant la vente et qui seront mentionnés au procès-verbal de vente.
1 . LE BIEN MIS EN VENTE a) Les acquéreurs potentiels sont invités à examiner les biens pouvant les intéresser avant la vente aux enchères, et notamment pendant les expositions. Artcurial SAS se tient à la disposition des acquéreurs potentiels pour leur fournir des rapports sur l’état des lots. b) Les descriptions des lots résultant du catalogue, des rapports, des étiquettes et des indications ou annonces verbales ne sont que l’expression par Artcurial SAS de sa perception du lot, mais ne sauraient constituer la preuve d’un fait. c) Les indications données par Artcurial SAS sur l’existence d’une restauration, d’un accident ou d’un incident affectant le lot, sont exprimées pour faciliter son inspection par l’acquéreur potentiel et restent soumises à son appréciation personnelle ou à celle de son expert. L’absence d’indication d’une restauration d’un accident ou d’un incident dans le catalogue, les rapports, les étiquettes ou verbalement, n’implique nullement qu’un bien soit exempt de tout défaut présent, passé ou réparé.Inversement la mention de quelque défaut n’implique pas l’absence de tous autres défauts. d) Les estimations sont fournies à titre purement indicatif et elles ne peuvent être considérées comme impliquant la certitude que le bien sera vendu au prix estimé ou même à l’intérieur de la fourchette d’estimations. Les estimations ne sauraient constituer une quelconque garantie. Les estimations peuvent être fournies en plusieurs monnaies ; les conversions peuvent à cette occasion être arrondies différemment des arrondissements légaux.
2 . LA VENTE a) En vue d’une bonne organisation des ventes, les acquéreurs potentiels sont invités à se faire connaître auprès d’Artcurial SAS, avant la vente, afin de permettre l’enregistrement de leurs données personnelles.Artcurial SAS se réserve le droit de demander à tout acquéreur potentiel de justifier de son identité ainsi que de ses références bancaires et d’effectuer un déposit. Artcurial SAS se réserve d’interdire l’accès à la salle de vente de tout acquéreur potentiel pour justes motifs. b) Toute personne qui se porte enchérisseur s’engage à régler personnellement et immédiatement le prix d’adjudication augmenté des frais à la charge de l’acquéreur et de tous impôts ou taxes qui pourraient être exigibles.Tout enchérisseur est censé agir pour son propre compte sauf dénonciation préalable de sa qualité de mandataire pour le compte d’un tiers, acceptée par Artcurial SAS.
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c) Le mode normal pour enchérir consiste à être présent dans la salle de vente. Toutefois Artcurial SAS pourra accepter gracieusement de recevoir des enchères par téléphone d’un acquéreur potentiel qui se sera manifesté avant la vente. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment si la liaison téléphonique n’est pas établie, est établie tardivement, ou en cas d’erreur ou d’omissions relatives à la réception des enchères par téléphone. À toutes fins utiles, Artcurial SAS se réserve le droit d’enregistrer les communications téléphoniques durant la vente. Les enregistrements seront conservés jusqu’au règlement du prix, sauf contestation. d) Artcurial SAS pourra accepter gracieusement d’exécuter des ordres d’enchérir qui lui auront été transmis avant la vente, pour lesquels elle se réserve le droit de demander un déposit de garantie et qu’elle aura acceptés. Si le lot n’est pas adjugé à cet enchérisseur, le déposit de garantie sera renvoyé sous 72h. Si Artcurial SAS reçoit plusieurs ordres pour des montants d’enchères identiques, c’est l’ordre le plus ancien qui sera préféré. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment en cas d’erreur ou d’omission d’exécution de l’ordre écrit. e) Dans l’hypothèse où un prix de réserve aurait été stipulé par le vendeur, Artcurial SAS se réserve le droit de porter des enchères pour le compte du vendeur jusqu’à ce que le prix de réserve soit atteint.En revanche le vendeur n’est pas autorisé à porter luimême des enchères directement ou par le biais d’un mandataire.Le prix de réserve ne pourra pas dépasser l’estimation basse figurant dans le catalogue ou modifié publiquement avant la vente. f) Artcurial SAS dirigera la vente de façon discrétionnaire, en veillant à la liberté des enchères et à l’égalité entre l’ensemble des enchérisseurs, tout en respectant les usages établis.Artcurial SAS se réserve de refuser toute enchère, d’organiser les enchères de la façon la plus appropriée, de déplacer certains lots lors de la vente, de retirer tout lot de la vente, de réunir ou de séparer des lots.En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente. g) Sous réserve de la décision de la personne dirigeant la vente pour Artcurial SAS, l’adjudicataire sera la personne qui aura porté l’enchère la plus élevée pourvu qu’elle soit égale ou supérieure au prix de réserve, éventuellement stipulé. Le coup de marteau matérialisera la fin des enchères et le prononcé du mot « adjugé » ou tout autre équivalent entraînera la formation du contrat de vente entre le vendeur et le dernier enchérisseur retenu. L’adjudicataire ne pourra obtenir la livraison du lot qu’après règlement de l’intégralité du prix. en cas de remise d’un chèque ordinaire, seul l’encaissement du chèque vaudra règlement. Artcurial SAS se réserve le droit de ne délivrer le lot qu’après encaissement du chèque. h) Pour faciliter les calculs des acquéreurs potentiels, Artcurial SAS pourra être conduit à utiliser à titre indicatif un système de conversion de devises. Néanmoins les enchères ne pourront être portées en devises, et les erreurs de conversion ne pourront engager la responsabilité de Artcurial SAS
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3 . L’EXÉCUTION DE LA VENTE a) En sus du prix de l’adjudication, l’adjudicataire (acheteur) devra acquitter par lot et par tranche dégressive les commissions et taxes suivantes : 1) Lots en provenance de l’UE : • De 1 à 150 000 euros : 25 % + TVA au taux en vigueur. • De 150 001 à 1 200 000 euros : 20% + TVA au taux en vigueur. • Au-delà de 1 200 001 euros : 12 % + TVA au taux en vigueur. 2) Lots en provenance hors UE : (indiqués par un m). Aux commissions et taxes indiquées ci-dessus, il convient d’ajouter des frais d’importation, (5,5 % du prix d’adjudication, 20 % pour les bijoux et montres, les automobiles, les vins et spiritueux et les multiples). 3) La TVA sur commissions et frais d’importation peuvent être rétrocédés à l’adjudicataire sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE. L’adjudicataire UE justifiant d’un n° de TVA Intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre pourra obtenir le remboursement de la TVA sur commissions. Le paiement du lot aura lieu au comptant, pour l’intégralité du prix, des frais et taxes, même en cas de nécessité d’obtention d’une licence d’exportation. L’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants : - En espèces : jusqu’à 1 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants français et les personnes agissant pour le compte d’une entreprise, 15 000 euros frais et taxe compris pour les ressortissants étrangers sur présentation de leurs papiers d’identité ; - Par chèque bancaire tiré sur une banque française sur présentation d’une pièce d’identité et, pour toute personne morale, d’un extrait KBis daté de moins de 3 mois (les chèques tirés sur une banque étrangère ne sont pas acceptés); - Par virement bancaire ; - Par carte de crédit : VISA, MASTERCARD ou AMEX (en cas de règlement par carte American Express, une commission supplémentaire de 1,85 % correspondant aux frais d’encaissement sera perçue). b) Artcurial SAS sera autorisé à reproduire sur le procès-verbal de vente et sur le bordereau d’adjudication les renseignements qu’aura fournis l’adjudicataire avant la vente. Toute fausse indication engagera la responsabilité de l’adjudicataire. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire ne se sera pas fait enregistrer avant la vente, il devra communiquer les renseignements nécessaires dès l’adjudication du lot prononcée. Toute personne s’étant fait enregistrer auprès de Artcurial SAS dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données nominatives fournies à Artcurial SAS dans les conditions de la Loi du 6 juillet 1978. c) Il appartiendra à l’adjudicataire de faire assurer le lot dès l’adjudication. Il ne pourra recourir contre Artcurial SAS, dans l’hypothèse où par suite du vol, de la perte ou de la dégradation de son lot, après l’adjudication, l’indemnisation qu’il recevra de l’assureur de Artcurial SAS serait avérée insuffisante. d) Le lot ne sera délivré à l’acquéreur qu’après paiement intégral du prix, des frais et des taxes. En cas de règlement par chèque, le lot ne sera délivré qu’après encaissement définitif du chèque, soit 8 jours ouvrables à compter du dépôt du chèque.Dans l’intervalle Artcurial SAS pourra facturer à l’acquéreur des frais d’entreposage du lot,
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et éventuellement des frais de manutention et de transport.À défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette demande dans un délai de trois mois à compter de l’adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages intérêts dus par l’adjudicataire défaillant. En outre, Artcurial SAS se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant, à son choix : - Des intérêts au taux légal majoré de cinq points, - Le remboursement des coûts supplémentaires engendrés par sa défaillance, - Le paiement de la différence entre le prix d’adjudication initial et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères. Artcurial SAS se réserve également de procéder à toute compensation avec des sommes dues à l’adjudicataire défaillant. Artcurial SAS se réserve d’exclure de ses ventes futures, tout adjudicataire qui aura été défaillant ou qui n’aura pas respecté les présentes conditions générales d’achat. e) Les achats qui n’auront pas été retirés dans les sept jours de la vente (samedi, dimanche et jours fériés compris), pourront être transportés dans un lieu de conservation aux frais de l’adjudicataire défaillant qui devra régler le coût correspondant pour pouvoir retirer le lot, en sus du prix, des frais et des taxes. f) L’acquéreur pourra se faire délivrer à sa demande un certificat de vente qui lui sera facturé la somme de 60 euros TTC.
4 . LES INCIDENTS DE LA VENTE En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente. a) Dans l’hypothèse où deux personnes auront porté des enchères identiques par la voix, le geste, ou par téléphone et réclament en même temps le bénéfice de l’adjudication après le coup de marteau, le bien sera immédiatement remis en vente au prix proposé par les derniers enchérisseurs, et tout le public présent pourra porter de nouvelles enchères. b) Pour faciliter la présentation des biens lors de ventes, Artcurial SAS pourra utiliser des moyens vidéos. en cas d’erreur de manipulation pouvant conduire pendant la vente à présenter un bien différent de celui sur lequel les enchères sont portées, Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité, et sera seul juge de la nécessitéde recommencer les enchères.
5 . PRÉEMPTION DE L’ÉTAT FRANÇAIS L’état français dispose d’un droit de préemption des œuvres vendues conformément aux textes en vigueur. L’exercice de ce droit intervient immédiatement après le coup de marteau, le représentant de l’état manifestant alors la volonté de ce dernier de se substituer au dernier enchéris-
seur, et devant confirmer la préemption dans les 15 jours. Artcurial SAS ne pourra être tenu pour responsable des conditions de la préemption par l’état français.
prisée.La loi française seule régit les présentes conditions générales d’achat. Toute contestation relative à leur existence, leur validité, leur opposabilité à tout enchérisseur et acquéreur, et à leur exécution sera tranchée par le tribunal compétent du ressort de Paris (France).
6 . PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE - REPRODUCTION DES ŒUVRES PROTECTION DES BIENS CULTURELS Artcurial SAS est propriétaire du droit de reproduction de son catalogue. Toute reproduction de celui-ci est interdite et constitue une contrefaçon à son préjudice. En outre Artcurial SAS dispose d’une dérogation lui permettant de reproduire dans son catalogue les œuvres mises en vente, alors même que le droit de reproduction ne serait pas tombé dans le domaine public. Toute reproduction du catalogue de Artcurial SAS peut donc constituer une reproduction illicite d’une œuvre exposant son auteur à des poursuites en contrefaçon par le titulaire des droits sur l’œuvre. La vente d’une œuvre n’emporte pas au profit de son propriétaire le droit de reproduction et de présentation de l’œuvre.
Artcurial SAS participe à la protection des biens culturels et met tout en œuvre, dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer de la provenance des lots mis en vente dans ce catalogue.
7. BIENS SOUMIS À UNE LÉGISLATION PARTICULIÈRE La réglementation internationale du 3 mars 1973, dite Convention de Washington a pour effet la protection de specimens et d’espèces dits menacés d’extinction. Les termes de son application diffèrent d’un pays à l’autre. Il appartient à tout acheteur de vérifier, avant d’enchérir, la législation appliquée dans son pays à ce sujet. Tout lot contenant un élément en ivoire, en palissandre…quelle que soit sa date d’exécution ou son certificat d’origine, ne pourra être importé aux Etats-Unis, au regard de la législation qui y est appliquée. Il est indiqué par un (▲).
8 . RETRAIT DES LOTS L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, et Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
9 . INDÉPENDANCE DES DISPOSITIONS Les dispositions des présentes conditions générales d’achat sont indépendantes les unes des autres. La nullité de quelque disposition ne saurait entraîner l’inapplicabilité des autres.
10 . COMPÉTENCES LÉGISLATIVE ET JURIDICTIONNELLE Conformément à la loi, il est précisé que toutes les actions en responsabilité civile engagées à l’occasion des prisées et des ventes volontaires et judiciaires de meuble aux enchères publiques se prescrivent par cinq ans à compter de l’adjudication ou de la
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CONDITIONS OF PURCHASE IN VOLUNTARY AUCTION SALES ARTCURIAL Artcurial SAS is an operator of voluntary auction sales regulated by the law articles L321-4 and following of the Code de Commerce. In such capacity Artcurial SAS acts as the agent of the seller who contracts with the buyer. The relationships between Artcurial SAS and the buyer are subject to the present general conditions of purchase which can be modified by saleroom notices or oral indications before the sale, which will be recorded in the official sale record.
1. GOODS FOR AUCTION a) The prospective buyers are invited to examine any goods in which they may be interested, before the auction takes place, and notably during the exhibitions. Artcurial SAS is at disposal of the prospective buyers to provide them with reports about the conditions of lots. b) Description of the lots resulting from the catalogue, the reports, the labels and the verbal statements or announcements are only the expression by Artcurial SAS of their perception of the lot, but cannot constitute the proof of a fact. c) The statements by made Artcurial SAS about any restoration, mishap or harm arisen concerning the lot are only made to facilitate the inspection thereof by the prospective buyer and remain subject to his own or to his expert’s appreciation. The absence of statements Artcurial SAS by relating to a restoration, mishap or harm, whether made in the catalogue, condition reports, on labels or orally, does not imply that the item is exempt from any current, past or repaired defect. Inversely, the indication of any defect whatsoever does not imply the absence of any other defects. d) Estimates are provided for guidance only and cannot be considered as implying the certainty that the item will be sold for the estimated price or even within the bracket of estimates. Estimates cannot constitute any warranty assurance whatsoever. The estimations can be provided in several currencies ; the conversions may, in this case or, be rounded off differently than the legal rounding
2 . THE SALE a) In order to assure the proper organisation of the sales, prospective buyers are invited to make themselves known to Artcurial SAS before the sale, so as to have their personal identity data recorded. Artcurial SAS reserves the right to ask any prospective buyer to justify his identity as well as his bank references and to request a deposit. Artcurial SAS reserves the right to refuse admission to the auction sales premises to any prospective buyer for legitimate reasons. b) Any person who is a bidder undertakes to pay personally and immediately the hammer price increased by the costs to be born by the buyer and any and all taxes or fees/expenses which could be due. Any bidder is deemed acting on his own behalf except when prior notification, accepted by Artcurial SAS, is given that he acts as an agent on behalf of a third party.
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c) The usual way to bid consists in attending the sale on the premises. However, Artcurial SAS may graciously accept to receive some bids by telephone from a prospective buyer who has expressed such a request before the sale. Artcurial SAS will bear no liability / responsability whatsoever, notably if the telephone contact is not made, or if it is made too late, or in case of mistakes or omissions relating to the reception of the telephone. For variety of purposes, Artcurial SAS reserves its right to record all the telephone communications during the auction. Such records shall be kept until the complete payment of the auction price, except claims. d) Artcurial SAS may accept to execute orders to bid which will have been submitted before the sale and by Artcurial SAS which have been deemed acceptable. Artcurial SAS is entitled to request a deposit which will be refunded within 48hours after the sale if the lot id not sold to this buyer. Should Artcurial SAS receive several instructions to bid for the same amounts, it is the instruction to bid first received which will be given preference. Artcurial SAS will bear no liability/responsibility in case of mistakes or omission of performance of the written order. e) In the event where a reserve price has been stipulated by the seller, Artcurial SAS reserves the right to bid on behalf of the seller until the reserve price is reached. The seller will not be admitted to bid himself directly or through an agent. The reserve price may not be higher than the low estimate for the lot printed in or publicly modified before the sale. f) Artcurial SAS will conduct auction sales at their discretion, ensuring freedom auction and equality among all bidders, in accordance with established practices. Artcurial SAS reserves the right to refuse any bid, to organise the bidding in such manner as may be the most appropriate, to move some lots in the course of the sale, to withdraw any lot in the course of the sale, to combine or to divide some lots in the course of the sale. In case of challenge or dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the bidding or to cancel it, or to put the lot back up for bidding. g) Subject to the decision of the person conducting the bidding for Artcurial SAS, the successful bidder will be the bidder would will have made the highest bid provided the final bid is equal to or higher than the reserve price if such a reserve price has been stipulated. The hammer stroke will mark the acceptance of the highest bid and the pronouncing of the word “adjugé” or any equivalent will amount to the conclusion of the purchase contract between the seller and the last bidder taken in consideration. No lot will be delivered to the buyer until full payment has been made.In case of payment by an ordinary draft/check, payment will be deemed made only when the check will have been cashed. h) So as to facilitate the price calculation for prospective buyers, a currency converter may be operated by Artcurial SAS as guidance. Nevertheless, the bidding cannot be made in foreign currency and Artcurial SAS will not be liable for errors of conversion.
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3 . THE PERFORMANCE OF THE SALE a) In addition of the lot’s hammer price, the buyer must pay the different stages of following costs and fees/taxes: 1) Lots from the EU : • From 1 to 150 000 euros: 25 % + current VAT. • From 150 001 to 1 200 000 euros: 20 % + current VAT. • Over 1 200 001 euros: 12 % + current VAT. 2) Lots from outside the EU : (identified by an m).In addition to the commissions and taxes indicated above, an additional import fees will be charged (5,5% of the hammer price, 20% for jewelry and watches, motorcars, wines and spirits and multiples). 3) VAT on commissions and import fees can be retroceded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU. An EU purchaser who will submit his intracommunity VAT number and a proof of shipment of his purchase to his EU country home address will be refunded of VAT on buyer’s premium. The payment of the lot will be made cash, for the whole of the price, costs and taxes, even when an export licence is required. The purchaser will be authorized to pay by the following means : - In cash : up to 1 000 euros, costs and taxes included, for French citizens and people acting on behalf of a company, up to 15 000 euros, costs and taxes included, for foreign citizens on presentation of their identity papers ; - By cheque drawn on a French bank on presentation of identity papers and for any company, a KBis dated less than 3 months (cheques drawn on a foreign bank are not accepted); - By bank transfer; - By credit card : VISA, MASTERCARD or AMEX (in case of payment by AMEX, a 1,85 % additional commission corresponding to cashing costs will be collected). b) Artcurial SAS will be authorized to reproduce in the official sale record and on the bid summary the information that the buyer will have provided before the sale. The buyer will be responsible for any false information given. Should the buyer have neglected to give his personal information before the sale, he will have to give the necessary information as soon as the sale of the lot has taken place. Any person having been recorded by Artcurial SAS has a right of access and of rectification to the nominative data provided to Artcurial SAS pursuant to the provisions of Law of the 6 July 1978. c) The lot must to be insured by the buyer immediately after the purchase. The buyer will have no recourse against Artcurial SAS, in the event where, due to a theft, a loss or a deterioration of his lot after the purchase, the compensation he will receive from the insurer of Artcurial SAS would prove unsufficient. d) The lot will be delivered to the buyer only after the entire payment of the price, costs and taxes. If payment is made by cheque, the lot will be delivered after cashing, eight working days after the cheque deposit. In the meantime Artcurial SAS may invoice to the buyer the costs of storage of the lot, and if applicable the costs of handling and transport. Should the buyer fail to pay the amount due, and after notice to pay has been given by Artcurial SAS to the buyer without success, at the seller’s request, the lot is re-offered for sale, under the French procedure known as
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“procédure de folle enchère”. If the seller does not make this request within three months from the date of the sale, the sale will be automatically cancelled, without prejudice to any damages owed by the defaulting buyer. In addition, Artcurial SAS reserves the right to claim against the defaulting buyer, at their option : - interest at the legal rate increased by five points, - the reimbursement of additional costs generated by the buyer’s default, - the payment of the difference between the initial hammer price and the price of sale after “procédure de folle enchère” if it is inferior as well as the costs generated by the new auction. Artcurial SAS also reserves the right to set off any amount Artcurial SAS may owe the defaulting buyer with the amounts to be paid by the defaulting buyer. Artcurial SAS reserves the right to exclude from any future auction, any bidder who has been a defaulting buyer or who has not fulfilled these general conditions of purchase. e) For items purchased which are not collected within seven days from after the sale (Saturdays, Sundays and public holidays included), Artcurial SAS will be authorized to move them into a storage place at the defaulting buyer’s expense, and to release them to same after payment of corresponding costs, in addition to the price, costs and taxes. f) The buyer can obtain upon request a certificate of sale which will be invoiced € 60.
4. THE INCIDENTS OF THE SALE
6 . INTELLECTUAL PROPERTY RIGHT - COPYRIGHT The copyright in any and all parts of the catalogue is the property of Artcurial SAS. Any reproduction thereof is forbidden and will be considered as counterfeiting to their detriment. Furthermore, Artcurial SAS benefits from a legal exception allowing them to reproduce the lots for auction sale in their catalogue, even though the copyright protection on an item has not lapsed. Any reproduction of Artcurial SAS catalogue may therefore constitute an illegal reproduction of a work which may lead its perpetrator to be prosecuted for counterfeiting by the holder of copyright on the work.The sale of a work of art does not transfer to its buyer any reproduction or representation rights thereof.
7 . ITEMS FALLING WITHIN THE SCOPE OF SPECIFIC RULES The International regulation dated March 3rd 1973, protects endangered species and specimen. Each country has its own lawmaking about it. Any potential buyer must check before bidding, if he is entitled to import this lot within his country of residence. Any lot which includes one element in ivory, rosewood…cannot be imported in the United States as its legislation bans its trade whatever its dating may be. It is indicated by a (▲).
8. REMOVAL OF PURCHASES
In case of dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the sale or to cancel it or to put the lot up for sale. a) In case two bidders have bidden vocally, by mean of gesture or by telephone for the same amount and both claim title to the lot, after the bidding the lot, will immediately be offered again for sale at the previous last bid, and all those attending will be entitled to bid again. b) So as to facilitate the presentation of the items during the sales, Artcurial SAS will be able to use video technology. Should any error occur in operation of such, which may lead to show an item during the bidding which is not the one on which the bids have been made, Artcurial SAS shall bear no liability/responsability whatsoever, and will have sole discretion to decide whether or not the bidding will take place again.
5 . PRE-EMPTION OF THE FRENCH STATE The French state in entitled to use a right of pre-emption on works of art, pursuant to the rules of law in force. The use of this right comes immediately after the hammer stroke, the representative of the French state expressing then the intention of the State to substitute for the last bidder, provided he confirms the pre-emption decision within fifteen days. Artcurial SAS will not bear any liability/ responsibility for the conditions of the pre-emption by the French State.
The buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage items which may occur after the sale. All transportation arrangements are the sole responsibility of the buyer.
9. SEVERABILITY The clauses of these general conditions of purchase are independant from each other. Should a clause whatsoever be found null and void, the others shall remain valid and applicable.
10. LAW AND JURISDICTION In accordance with the law, it is added that all actions in public liability instituted on the occasion of valuation and of voluntary and court-ordered auction sales are barred at the end of five years from the hammer price or valuation. These Conditions of purchase are governed by French law exclusively. Any dispute relating to their existence, their validity and their binding effect on any bidder or buyer shall be submitted to the exclusive jurisdiction of the Courts of France.
PROTECTION OF CULTURAL PROPERTY Artcurial SAS applies a policy to prevent the sale of looted or stolen cultural property.
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RTCURIAL 7, Rond-Point des Champs-Élysées 75008 Paris T. +33 (0)1 42 99 20 20 F. +33 (0)1 42 99 20 21 contact@artcurial.com www.artcurial.com
ASSOCIÉS Comité exécutif : François Tajan, président délégué Fabien Naudan, vice-président Matthieu Lamoure, directeur général d’Artcurial Motorcars Joséphine Dubois, directeur financier et administratif Directeur associé senior : Martin Guesnet Directeurs associés : Stéphane Aubert Emmanuel Berard Olivier Berman Isabelle Bresset Matthieu Fournier Bruno Jaubert
Conseil de surveillance et stratégie : Francis Briest, président Axelle Givaudan, secrétaire général, directeur des affaires institutionnelles
Conseiller scientifique et culturel : Serge Lemoine
FRANCE
Chine Jiayi Li, consultante 798 Art District, No 4 Jiuxianqiao Lu Chaoyang District – Beijing 100015 T. +86 137 01 37 58 11 lijiayi7@gmail.com
Bordeaux Marie Janoueix Hôtel de Gurchy 83 Cours des Girondins 33500 Libourne T. +33 (0)6 07 77 59 49 mjanoueix@artcurial.com Artcurial Lyon Michel Rambert Commissaire-Priseur : Michel Rambert 2-4, rue Saint Firmin – 69008 Lyon T. +33 (0)4 78 00 86 65 mrambert@artcurial-lyon.com Montpellier Geneviève Salasc de Cambiaire T. +33 (0)6 09 78 31 45 gsalasc@artcurial.com Artcurial Toulouse Vedovato – Rivet Commissaire-Priseur : Jean-Louis Vedovato 8, rue Fermat – 31000 Toulouse T. +33 (0)5 62 88 65 66 v.vedovato@artcurial-toulouse.com Arqana Artcurial Deauville 32, avenue Hocquart de Turtot 14800 Deauville T. +33 (0)2 31 81 81 00 contact@artcurial-deauville.com
INTERNATIONAL
Président Directeur Général : Nicolas Orlowski Président d’honneur : Hervé Poulain Vice-président : Francis Briest Conseil d’Administration : Francis Briest, Olivier Costa de Beauregard, Nicole Dassault, Laurent Dassault, Carole Fiquémont, Marie-Hélène Habert, Nicolas Orlowski, Hervé Poulain SAS au capital de 1 797 000 € Agrément n° 2001-005
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Directeur Europe : Martin Guesnet, 20 31 Assistante : Héloïse Hamon, T. +33 (0)1 42 25 64 73
Autriche Caroline Messensee, directeur Carina Gross, assistante Rudolfsplatz 3 – 1010 Wien T. +43 1 535 04 57 Belgique Vinciane de Traux, directeur Stéphanie-Victoire Haine, assistante 5, avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles T. +32 2 644 98 44 Italie Gioia Sardagna Ferrari, directeur Marta Ometto, assistante Palazzo Crespi, Corso Venezia, 22 – 20121 Milano T. +39 02 49 76 36 49 Monaco Louise Gréther, directeur Julie Moreau, assistante Résidence Les Acanthes 6, avenue des Citronniers 98000 Monaco T. +377 97 77 51 99
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ADMINISTRATION ET GESTION Secrétaire général, directeur des affaires institutionnelles : Axelle Givaudan, 20 25 Directeur administratif et financier : Joséphine Dubois, 16 26 Comptabilité et administration Comptabilité des ventes : Responsable : Marion Dauneau, Victoria Clément, Gabrielle Cozic Chehbani, Gersende Kruzik, Claire Morel Comptabilité générale : Responsable : Virginie Boisseau, Marion Bégat, Sandra Margueritat, Mouna Sekour Responsable administrative des ressources humaines : Isabelle Chênais, 20 27 Logistique et gestion des stocks Directeur : Éric Pourchot Rony Avilon, Mehdi Bouchekout, Laurent Boudan, Denis Chevallier, Julien Goron, Lionel Lavergne, Joël Laviolette, Vincent Mauriol, Lal Sellahannadi
Allemagne Moritz von der Heydte, directeur Vera Schneider, assistante Galeriestrasse 2 b 80539 Munich T. +49 89 1891 3987
GROUPE ARTCURIAL SA
Israël Philippe Cohen, représentant T. +33 (0)1 77 50 96 97 T. +33 (0)6 12 56 51 36 T. +972 54 982 53 48 pcohen@artcurial.com
Transport et douane Robin Sanderson, 16 57 shipping@artcurial.com Laure-Anne Truchot, 20 77 shippingdt@artcurial.com Relations clients Anne-Caroline Germaine, 17 01 Ordres d’achat, enchères par téléphone Direction : Thomas Gisbert de Callac, 20 51 Kristina Vrzests Marguerite de Boisbrunet bids@artcurial.com Marketing, Communication et Activités Culturelles Directeur : Carine Decroi, 16 52 Chef de projet marketing Europe : Florence Massonnet, 20 87 Chef de projet marketing junior : Béatrice Epezy, 16 23 Graphistes juniors : Noëlie Martin, 20 88 Émilie Génovèse, 20 10 Responsable des relations presse : Jean-Baptiste Duquesne, 20 76 Assistante presse : Anne-Laure Guérin, 20 86 Abonnements catalogues : Géraldine de Mortemart, 20 43
28 février 2017 20h. Paris
DÉPARTEMENTS D’ART Archéologie et Arts d’orient Spécialiste junior : Mathilde Neuve-Église, 20 75
Archéologie Expert : Daniel Lebeurrier Contact : Isabelle Bresset, 20 13
Artcurial Motorcars Automobiles de Collection Directeur général : Matthieu Lamoure Directeur adjoint : Pierre Novikoff Spécialiste : Antoine Mahé Consultant : Frédéric Stoesser Directeur d es opérations et de l’administration : Iris Hummel, 20 56 Administrateur : Anne-Claire Mandine, 20 73
Automobilia Aéronautique, Marine Directeur : Matthieu Lamoure Direction : Sophie Peyrache, 20 41
Art d’Asie Directeur : Isabelle Bresset, 20 13 Expert : Philippe Delalande Administrateur -catalogueur: Qinghua Yin, 20 32
Art Déco Spécialiste : Sabrina Dolla, 16 40 Spécialiste junior : Cécile Tajan, 20 80 Experts : Cabinet d’expertise Marcilhac
Art Tribal Direction : Florence Latieule, 20 38
Bandes Dessinées Expert : Éric Leroy Administrateur : Saveria de Valence, 20 11
Bijoux Directeur : Julie Valade Spécialiste : Valérie Goyer Experts : S.A.S. Déchaut-Stetten Administrateur : Marianne Balse, 20 52
Curiosités, Céramiques et Haute Époque Expert : Robert Montagut Contact : Isabelle Boudot de La Motte, 20 12
Inventaires Directeur : Stéphane Aubert Directeur adjoint : Astrid Guillon Consultants : Jean Chevallier, Catherine Heim Administrateurs : Clémence Enriquez, 20 18 Béatrice Nicolle, 16 55
Livres et Manuscrits Spécialiste : Guillaume Romaneix Administrateur : Lorena de La Torre, 16 58
Mobilier, Objets d’Art du XVIIIe et XIXe s. Directeur : Isabelle Bresset Céramiques , expert : Cyrille Froissart Orfèvrerie, experts : S.A.S. Déchaut-Stetten, Marie de Noblet Spécialiste junior : Filippo Passadore Administrateur : Charlotte Norton, 20 68
Montres Directeur : Marie Sanna-Legrand Expert : Geoffroy Ader Administrateur : Justine Lamarre, 20 39
Orientalisme Directeur : Olivier Berman, 20 67 Administrateur : Hugo Brami, 16 15
Souvenirs Historiques et Armes Anciennes Expert : Gaëtan Brunel Administrateur : Juliette Leroy, 20 16
Ventes Généralistes Direction : Isabelle Boudot de La Motte Administrateurs : Juliette Leroy, 20 16 Thaïs Thirouin, 20 70
Tableaux et Dessins Anciens et du XIXe s. Directeur : Matthieu Fournier Dessins Anciens, experts : Bruno et Patrick de Bayser Spécialiste : Elisabeth Bastier Administrateur : Margaux Amiot, 20 07
Vins Fins et Spiritueux Experts : Laurie Matheson Luc Dabadie Administrateur : Marie Calzada, 20 24 vins@artcurial.com
Hermès Vintage & Fashion Arts Directeur : Pénélope Blanckaert Spécialiste junior : Élisabeth Telliez Administrateur : Audrey Sadoul T. +33 1 58 56 38 13
Direction des départements du XXe s. Vice-président : Fabien Naudan Assistante : Alma Barthélemy, 20 48
COMMISSAIRES-PRISEURS HABILITÉS Francis Briest, François Tajan, Hervé Poulain, Isabelle Boudot de La Motte, Isabelle Bresset, Stéphane Aubert, Arnaud Oliveux, Matthieu Fournier, Astrid Guillon, Thais Thirouin
VENTES PRIVÉES Contact : Anne de Turenne, 20 33
Design Directeur : Emmanuel Berard Catalogueur Design : Claire Gallois, 16 24 Consultant Design Scandinave : Aldric Speer Administrateur Design Scandinave : Capucine Tamboise, 16 21
Estampes, Livres Illustrés et Multiples Administrateur : Pierre-Alain Weydert, 16 54
Photographie Administrateur : Capucine Tamboise, 16 21
Urban Art Limited Edition Spécialiste senior : Arnaud Oliveux Catalogueur : Karine Castagna, 20 28
Impressionniste & Moderne Directeur Art Impressionniste & Moderne : Bruno Jaubert École de Paris, 1905 –1 939 : Expert : Nadine Nieszawer Spécialiste junior : Stéphanie de Dumast Recherche et certificat : Jessica Cavalero Historienne de l’art : Marie-Caroline Sainsaulieu Catalogueur : Florent Wanecq Administrateur : Élodie Landais, 20 84
Post-War & Contemporain Responsables : Karim Hoss Hugues Sébilleau Recherche et certificat : Jessica Cavalero Catalogueur : Sophie Cariguel Administrateur : Vanessa Favre, 16 13
Logotype, identité visuelle et charte graphique : Yorgo&Co Typographie exclusive Austin Artcurial : Commercial Type
Tous les emails des collaborateurs d’Artcurial s’écrivent comme suit : initiale du prénom et nom @artcurial.com, par exemple : iboudotdelamotte@ artcurial.com
Les numéros de téléphone des collaborateurs d’Artcurial se composent comme suit : +33 1 42 99 xx xx
Affilié À International Auctioneers
V–173
28 février 2017 20h. Paris
RTCURIAL
Provenances
167
Design, Provenances Vente n°3156 Mardi 28 février 2017 - 20h Paris — 7 Rond-Point des Champs-Élysées
Lot
Limite en euros / Max. euros price
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Date et signature obligatoire / Required dated signature
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Provenances
RTCURIAL
28 février 2017 20h. Paris
lot n°7, Line Vautrin, Poudrier dit «Visage étoilé» - 1950 (détail) p.13
PROVENANCES Mardi 28 février 2017 - 20h artcurial.com
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