Contribution partielle Chouette d'or Arteval 2021

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530

Le résultat de la charade est BOURGES

Des indices à expliquer Dans le texte

Elèments d’interprétation

Certaines parties de l’énigmes sont sibyllines, et nous demandent de rester attentif : • Le mot Sage, (S en capitale) • Le mot Vérité (V en capitale) • Le mot Devin (D en capitale)

Si le résultat de la charade est incontestablement Bourges, l’énigme 530 ne nous permet pas encore de définir une résolution complète. Nous pouvons dire avec certitude que le territoire français aura son importance. — De l’énigme Ouverture est effectivement né un « Coeur », Jacques Coeur. De nombreuses pistes peuvent être établies (voir page suivante), et ne sont pas à considérer pour le moment. En effet, rester « Sage » ici nous invite à ne pas nous précipiter (confirmé par une I.S., ce n’est qu’un lieu pour démarrer le jeu). — La Vérité « sera » au futur, apparaîtra lorsque l’on aura eu plus d’indices à ce sujet, il n’est pas lieu de jouer aux Devinettes pour l’instant. — Par l’Ouverture, on verra la lumière : cette notion, qui est à comprendre symboliquement, et pas géographiquement pour l’instant.

A noter que ces trois mots sont retrouvés en dehors de la charade. Ils recèlent certainement des semantiques connexes devant nous guider tout au long des résolutions des énigmes suivantes, comme des balises. • Le mot ETERNITE en capitales. — Dans le visuel Le coq y tient une très grande importance. Plusieurs propriétés formelles de l’animal attirent l’attention : • son oeil brille, positionné géographiquemement sur le centre de la carte de France (au niveau de Bourges). • son bec semble former un angle droit, en rupture avec l’aspect très circulaire du reste du visuel. • le coq est tourné vers la gauche.

Clé de passage Bourges, ville du Cher, centre géographique de la France et lieu de naissance de Jacques Coeur. CONTRIBUTION CHOUETTE D'OR /// ARTEVAL /// OCT 2021


Que trouve-t-on à Bourges ? La première énigme est une vraie entreprise de communication touristique pour la ville de Bourges. En effet, plaque tournante du jeu, elle nous invite à recenser tout ce qui peut faire écho à l’énigme dans tous les secteurs culturels : grand personnages, édifices et patrimoine, dates importantes, etc...

Un Coeur : Jacques Coeur Jacques Coeur semble être désigné par l’IS « De l’ouverture est né un Coeur ». Notable de la ville au XVe siècle, il a constitué une richesse très importante ayant entrainé sa chute. Il est notamment grand argentier du roi. À l’origine de la construction du sublime palais de style gothique flamboyant portant son nom à Bourges, on lui prête des activités liées à la recherche de la Pierre Philosophale (Alchimie). Il a été jugé à Lusignan, emprisonné et évadé à Poitiers avant de se réfugier à Beaucaire, Marseille, Nice, Rome. Il décède en croisade contre les Turcs. La Cathédrale Saint-Etienne de Bourges La Cathédrale Saint-Etienne de Bourges est un édifice du XIIIe siècle, classé Monument Historique et au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Elle est notamment remarquable par son absence de transept et ses magnifiques et nombreux vitraux. Point particulier : c’est la seule cathédrale de France qui ne porte pas de coq en son sommet, on y trouve un pélican, installé sur la tour nord. Le coq des girouettes des églises françaises symbolise le lever de soleil, le passage de l’obscurité à la lumière. L’insistance du coq dans le visuel est-elle une invitation à marquer l’attention sur la cathédrale en particulier ? Autre éléments de Patrimoine • Les riches heures du Duc de Berry • Les hôtels (Lallemant, Cujas, Hotel Dieu...)


780

Le titre « Premier pas » annonce une notion de déplacement (imminent ? en cours ?). L’aiguille de la boussole propose une notion de direction, et indique que nous regardons vers le sud sur un axe Sud-Nord. Avant de démarrer il faudra toutefois faire preuve d’une très grande prudence, car la direction à prendre n’est pas évidente : le visuel et la structure du texte semblent indiquer une croisée de chemins et que plusieurs choix sont possibles. Elèments d’interprétation « Où tu voudras », forme au futur, le verbe indique un principe de liberté de choix. « Où je dois », forme au présent, le verbe indique une nécessité. — En considérant maintenant la Boussole et le Pied, je m’inscris dans une logique de piéton en recherche de direction générale « à vol d’oiseau », ne se préoccupant pas des routes ou des obstacles terrestres. Le pied est également une indication pour le piéton, en opposition au cocher. A noter que la « rosse » peut s’opposer à l’étalon, nous invitant à considérer la notion de mesure, puisque le « pied » est également une unité de mesure : mesure poétique utilisée dans le texte par l'auteur, et mesure de distance. — Concernant le visuel, ce qui peut être considéré comme une aiguille de lumière indiquant la direction sud, on peut également y voir une pyramide placée entre l’observateur et le soleil, et dont l’ombre indiquerait très précisément la direction du nord. Agissant dès lors comme un cadran solaire, on peut remarquer que la lueur émanant de la lumière du visuel n’est pas tout à fait dans l’alignement de la pyramide.

CONTRIBUTION CHOUETTE D'OR /// ARTEVAL /// OCT 2021

Indicateurs tangibles • Axe nord-sud • Notion de géolocalisation • Notion de déplacement et de moyen de transport • Notion de mesure • Bourges, au centre de la France Les points communs entre ces différents éléments nous invitent à creuser la notion de méridien. A noter : en énigme précédente, l’homonymie entre Devin et 2°20 (« ne sera pas affaire de 2°20 », pouvant faire référence au méridien de Paris) propose une mise en garde, conservée pour faire preuve de la plus grande prudence dans le maniement des méridiens. Ou bien n’est-ce qu’un faux présage laissé là délibérément par l’auteur ?


COMPRENDRE LE MÉRIDIEN Un méridien est une ligne imaginaire qui parcours la Terre longitudinalement. Ces lignes ont notamment permis de réaliser des mesures mathématiques ayant trait : à l’astronomie, à la géodésie, à la cartographie, à l’horlogerie, ... Le méridien zéro et l’Observatoire de Paris Le 21 juin 1667, au solstice d’été, une ligne méridienne est fixée grâce à des observations astronomiques et matérialisée sur une pierre au sud à l’extérieur du Paris de l’époque. Les techniques de gnomoniques (liées à la réalisation des cadrans solaires) seront nécessaires. Quelques années plus tard sera bâti à cet endroit, et perpendiculairement à cette ligne, l’Uranoscope, ou Observatoire de Paris. Cette ligne est situé à 2°20’ à l’est du méridien de Greenwich adopté en 1884. La France adoptait jusque là le méridien de Paris comme premier méridien 0°. 1 • L’abbé Jean Picard

2 • La méridienne de Paris, précisée par les Cassini

L’Abbé Jean Picard est un des premiers membres de l’Académie Royale de Sciences, et fait partie des scientifiques qui tracent cette ligne méridienne au futur Observatoire de Paris.

En 1683, « Sa Majesté ordonne aux Mathématiciens de l’Académie des Sciences de continuer l’entreprise et de prolonger vers le Septentrion & vers le Midi jusques aux confins du Royaume, une Ligne Méridienne qui passât par le milieu de l’Observatoire de Paris. »

Il s’appliquera à mettre au point plusieurs instruments de mesure, comme le quart de cercle, avant de procéder aux triangulations lui permettant d’établir en 1668 un tracé de méridienne entre Paris et Amiens, et d’effectuer avec une grande exactitude la mesure du rayon de la Terre. Il utilisera la Toise-étalon du Châtelet (donc celle qui nous sert à évaluer le pied-de-roi de 0,32 cm) afin de mesurer la base de la méridienne Paris - Amiens (111,1 km).

J.D. Cassini part de Paris et descend jusque Bourges, tandis que Philippe de La Hire part au nord jusque Dunkerque. Cassini utilisera comme témoin géodésique la Tour du Beurre (tour nord) de la Cathédrale Saint-Etienne de Bourges. C’est précisément l’emplacement du Pélican vu en énigme précédente. Trois générations de la famille Cassini prendront la direction de l’Observatoire de Paris, pendant plus d’un siècle jusqu’à la fin de l’ancien régime. Les avancées géodésiques seront considérables, et l’ouvrage majeur réside dans la constitution des cartes de France les plus précises possibles à l’époque : la carte de Cassini.

Il détermine également la largeur d’un degré de méridien terrestre et se sert pour se faire de Delta Cassiopée (W) comme étoile de référence.

3 • La méridienne de Méchain et Delambre et la naissance du mètre

* La méridienne (1792-1799) ou comment Jean-Baptiste Delambre et Pierre Mechain, traversant la France révolutionnaire, à la rencontre l’un de l’autre, parvinrent à définir un nouvel étalon universel, le mètre, Denis Guedj (1987)

L’expression « par la Rosse et le Cocher » peut faire référence à Méchain et Delambre, en opposition à « La Boussole et le Pied », se référant aux travaux réalisés sous l’ancien régime, éliminant de fait les travaux ayant permis de trouver le mètre. L’énigme nous invite donc peut-être à nous intéresser aux travaux antérieurs à 1792 et la constitution du mètre.

Monique Pelletier. La carte de Cassini. L’extraordinaire aventure de la carte de France. Préface de Jean-François Carrez. Paris : Presses de l’école nationale des Ponts et Chaussées, (1990)

Le visuel, ainsi que la mention de la rosse et du cocher font sans aucun doute référence aux berlines chargées de matériel de Pierre Méchain et JeanBaptiste Delambre, chacune partie dans une direction opposée en 1792 (l’un au nord, l’autre au sud avant de rebrousser chemin pour faire la jonction à Rodez)*.


RÉSOLUTION La pyramide au centre est un mire, comme la mire du Nord, également appelée Pyramide Cassini, son ombre indiquant le Nord. Cela indiquerait que l’on se trouve au nord d’une mire, probablement à Paris, et non à Bourges, où se situerait plutôt la lumière que l’on comprend grâce à l’Ouverture. Dans cette hypothèse, Nous nous situerions au XVIIIe siècle, au nord de Bourges, d’où nous voyons la lumière briller, à travers une mire plus au sud.

L'importance du coq en 530 (d'ailleurs étrangement orienté vers la gauche) pourrait nous alerter sur la présence d'un coq à nos côtés, ce qui n'est pas le cas à Bourges (sa cathédrale est la seule de France sans coq à son sommet).

▲ Mire du Nord, ou pyramide Cassini, située à la longitude 2° 20’ 11,5 E ▲ La lumière en 530 ? Un oeilleton ? Et le bec / équerre servirait-il à trianguler ?

Observateur

Mire du Nord

▲ Mire du sud, actuellement au parc Montsouris (initialement au jardin de l’Observatoire), dans le 14e arrondissement de Paris. Observatoire / Mire du Sud Lumière, située à Bourges

Méridienne de Paris, longitude 2°20’ sur l’axe N-S

CONTRIBUTION CHOUETTE D'OR /// ARTEVAL /// OCT 2021

Clé de passage Nous sommes sur un axe Nord-Sud, et nous nous concentrons sur les travaux de définition des méridiennes.


APPROFONDISSEMENT LE MÉRIDIEN À BOURGES

GNOMON

• La cathédrale Saint-Etienne de Bourges recèle une particularité : une méridienne horizontale tracée sur le sol de sa nef (permettant vraisemblablement de remplacer l’horloge astronomique au XVIIIe siècle afin de régler les horaires d’offices religieux).

• Le terme de gnomon est la retranscription littérale du mot grec signifiant « connaître / discerner ». Il peut également désigner le cadran solaire ou l’équerre. A l’origine, il s’agissait d’un simple bâton posé en terre pour calculer l’heure au soleil.

Chaque année, le 21 juin, une lumière traverse précisément l’un des vitraux afin de recouvrir la ligne marquée au sol (qui est donc le méridien de Bourges). Cette indication du midi solaire intervient à 13h48.

" Le gnomon a désigné par la suite le cadran solaire à plusieurs faces sur lequel il est planté.

Le point lumineux apparait à travers deux oeilletons dans les vitraux, à deux hauteurs différentes (16,9 m et 19,4 m). L’un est notamment situé juste sous le coude d’un personnage du vitrail, l’autre se situant plus bas dans le décor. A noter que Bourges n’est pas, comme l’avait calculé l’Abbé Picard, sur le méridien de Paris (Cassini de Thury et Lacaille découvrent un décalage de quelques degrés) - 2°23’ à l’est de Greenwich, contre 2°20 pour celui de Paris.

* Les informations sont disponibles auprès des Amis de la Cathédrale de Bourges (documentation touristique imprimée de la Cathédrale). https://www.cathedralebourges.fr/ ** Source : Chambre des notaires de Paris.

Il s’agit d’un cadran solaire donnant l’heure vraie de même que les notaires expriment la vérité et la volonté des parties dans leurs contrats. C’est l’emblème du notariat depuis Louis XIV : « comme le bâtonnet éclairé par le soleil marque le temps sur le cadran par son ombre, le notaire éclairé par la Loi marque la volonté des parties sur son acte avec la même exactitude »." ** Une méridienne indique le "midi vrai".


470

Le résultat de la charade est A RONCEVAUX. Elèments d’interprétation Roncevaux est célèbre pour la Bataille du même nom disputée en 778 et théâtre de la légende liée à Roland, neveu de Charlemagne, rendant son dernier souffle en sonnant de son cor. — Cet épisode des guerres confrontant sarrasins aux troupes de Charlemagne est relaté dans une fameuse chanson de geste. — Roland est également connu pour son épée Durandal, fichée selon la légende dans un rocher de Rocamadour, après avoir vainement tenté de briser sa lame, supposément à l’endroit de la Brèche de Roland (située au Cirque de Gavarnie). — Si le « A » de mon Tout peut indiquer une localisation (= « depuis »), il peut également proposer de s’intéresser à ce qu’il sest passé « à Roncevaux ».

Indicateurs tangibles • L'axe Nord-Sud et le méridien passant par Bourges • Une destination, ou point à viser ("à") : Roncevaux Parmi les destinations possibles : - une localisation mal définie, chargée d'histoire et de légendes, dans une zone sud-ouest. En suivant le pied, cela pourra être Saint-Jean-Pied-de-Port (entrée du Camino Frances vers St Jacques de Compostelle). - un hameau localisable, quasiment sur la même longitude que Bourges (2°25') Compte-tenu des éléments recueillis en 530 (Bourges) et en 780 (méridiens), il semble assez logique et raisonnable de s'intéresser à la région de Roncevaux au nord de Bourges.

Et le « A » ? Le A, n'est pas qu'un simple détail. En effet, RONCEVAUX seul aurait permis d'envisager les thématiques légendaires ou destinations possibles (avec le sens de "À" donc). Le "À" serait-il donc :

ᴧ RONCEVAUX • Une flèche indiquant le nord ? Cela pointerait dès lors qu'il faut choiri un Roncevaux situé au Nord de Bourges. Or les évènements de la Bataille de Roncevaux ne permettent pas de localisation précise. Hypothèses : la Brèche de Roland, qui forme un bon cran de mire. Ou encore s’intéresser à Olivier Le Sage, meilleur ami de Roland et frère d’Aude, amour de ce dernier. L’épée Hauteclaire lui appartient.

CONTRIBUTION CHOUETTE D'OR /// ARTEVAL /// OCT 2021

• La matérialisation d'une mire ?

RONCEVAUX

• Un écartement à prendre ? RONCEVAUX Le "A" jouerait un rôle tout aussi important que l'espace le séparant du "R". Cette piste parait intéressante dans l'utilité des deux signes à décoder dans la charade. Cet écartement serait alors un outil à utiliser dans l'énigme suivante.


RÉSOLUTION En sortie de l’énigme 780, nous avons en tête l’axe Nord-Sud et les travaux liés aux méridiens. Nous étudions dès lors le Roncevaux le moins connu, un hameau de Buthiers (77), près de Malesherbes. Ce Roncevaux est situé sur la même ligne de méridien, à moins de 6 kilomètres de deux obélisques de méridienne.

Méridienne suivie par Cassini et Lacaille vers 1740, ligne matérialisée par 96 obélisques en 1748, dont seuls 3 subsistent actuellement.

Orvaux - Bellsauve

A proximité de Buthiers, plus à l'ouest, dans le Loiret (45), on rencontre deux obélisques : • L’obélisque de Manchecourt Il mesure 7 mètres de haut et a été érigé en 1748. Il fut déplacé en 1931 car il génait la circulation. Un repère témoin fut laissé dans le sol, à l’emplacement d’origine. Sur le médaillon ovale de la face Sud, on peut lire actuellement « Méridienne de l’Observatoire de Paris établie par Cassini en 1748 » (l’inscription d’origine « Méridienne de l’Observatoire de Paris DCE 33 764 toises 3 pieds érigé par Cassini en 1748 » n’a pas été reprise). * • L’obélisque d’Orveau-Bellesauve Il est situé à 4650 mètres de celui de Manchecourt. D’une hauteur de 7 mètres, l’obelisque comporte une inscription : « Méridienne de l’Observatoire – Échelle 541 toise 2 pied MDCCXLVIII (1748) ».**

A noter Le mot obélisque provient du grec "obelos", qui signifie "aiguille" ou "broche". De la même étymologie, l’obèle symbole typographique en forme de dague : †. Le signe permettait de réaliser un 2e appel de note (le premier étant l'astérisque). Un parallèle à oser entre l'obèle et l'épée du visuel ?

Mire du Nord

Buthiers / Roncevaux Marchecourt

Tour du Beurre (Nord) de la Cathédrale St-Etienne de Bourges.

Coïncidences ? • L'Abbé Picard est né à La Flèche (72). • La prolongation de sa méridienne a été réalisée par J.D. Cassini (au sud) et P. de La Hire (au nord) - travaux poursuivis par leurs fils respectifs 30 ans plus tard. La Hire, comme Lahire, le fameux valet de cœur ?

La flèche au sommet de la Mire du Nord vise le Cœur (le coeur géographique, Bourges) en passant par Orveau, dans l'alignement direct de la méridienne. C'est au cours des travaux de triangulation successifs que Cassini de Thury et Lacaille ont constaté que les travaux de l'abbé Picard manquaient de précision et que Bourges n'était pas sur le même méridien que celui de Paris.

* http://gerval2.free.fr/obelisque45manchecourt.htm ** http://michel.lalos.free.fr


APPROFONDISSEMENT PRÉCISER UNE ÉPOQUE ET DES OUTILS Les Obélisques de Manchecourt et d’Orveau ont été installés en1748, matérialisant les travaux de 1739 et 1740 par Cassini de Thury et Lacaille pour la seconde mesure de la Méridienne. 1668 > 1ere mesure de méridienne par l'Abbé Picard (Amiens > Paris) 1683 > 1ere mesure de méridienne (suite) par P. La Hire (Dunkerque - Amiens) et J.D. Cassini (Bourges > Paris) 1739 > 2e mesure de méridienne par CF Cassini de Thury et l'Abbé Lacaille (vérification des triangulations) 1792 > 3e mesure de méridienne par J.-B. Delambre et P. Méchain (Dunkerque - Barcelone)

Des travaux de César-François Cassini de Thury, ont été levées et gravées plusieurs cartes, assemblées sur plusieurs années dans la 2e partie du XVIIIe siècle. Cette carte, apellée Carte de l'Académie, ou carte de Cassini, constitue la carte de France la plus précise de l’époque (à l’échelle «d’une ligne pour cent toises», soit 1/86400e). Elle est constituée de 180 feuilles. La carte ci-contre est un assemblage général, daté de la fin du XVIIIe siècle, avec une échelle d’une ligne pour 400 toises, qui permet une bonne vision d’ensemble de la France. A noter, la carte de Cassini est la carte de France de références jusqu'aux cartes d'Etat Major réalisées au XIXe siècle.

▲ Tableau de la carte générale de la France, établie par Louis Capitaine d’après les relevés réalisés par les Cassini.

Le point correspondant à Roncevaux / Orveau étant très clair sur la carte de Cassini, ce qui rend ce Roncevaux très intéressant. ◄ L’emplacement de nos mires près de Roncevaux / Malesherbes est sur un croisement important matérialisé par un réseau de lignes horizontales sur l’assemblage de 1797.

Ce document historique nous permettra peut-être d’avancer en attendant d’utiliser une carte plus précise et contemporaine.

▲ La zone concernée sur une carte de Cassini détaillée, avec la ligne de méridienne à gauche. Roncevaux y est ortographié Roncevault.

CONTRIBUTION CHOUETTE D'OR /// ARTEVAL /// OCT 2021



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