LIGNES DIRECTRICES DE L’ASSABA POUR LA COOPERATION INTERNATIONALE
Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation
Mauritanie Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation Wilaya de l’Assaba
LIGNES DIRECTRICES DE L’ASSABA POUR LA COOPERATION INTERNATIONALE EN APPUI AU PLAN REGIONAL DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
1
2012 2015
Avec l’appui du programme “Articulation de Réseaux Territoriaux et Thématiques pour la Gouvernance et le Développement Local” (ART GOLD MAURITANIE)
SOMMAIRE Liste des abréviations et acronymes Préface
1 2
Chapitre I. Présentation du Groupe de Travail Régional de l’Assaba et de la méthodologie d’élaboration des Lignes Directrices 4 Liste de membres du GTR de l’Assaba 7 Chapitre II. Présentation de la Wilaya de l’Assaba
10
Chapitre III. Promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie A) Gouvernance territoriale et locale Matrice des Lignes Directrices pour la promotion de la bonne gouvernance
18 18 22
Chapitre IV. Accès aux services sociaux de base A) Education et formation B) Santé C) Genre D) Accès universel aux services d’eau, d’assainissement, de l’énergie et de technologies d’information et communication Matrice des Lignes Directrices pour la promotion de l’accès aux services sociaux de base
26 26 30 32 33 36
Chapitre V. Environnement A) Les ressources naturelles B) La gouvernance environnementale Matrice des Lignes Directrices pour l’environnement
42 42 46 47
Chapitre VI. Développement économique local A) Agriculture, Elevage, Aviculture et emploi B) Securité alimentaire, commerce, industrie, tourisme et artisanat. Matrice des Lignes Directrices pour la promotion du développement économique local
50 50 52 57
Annexe - Organigramme 59 Notes fin de pages - sources 60
Liste des abréviations et acronymes
1
AGR
Activité Génératrice de Revenus
APE
Association de parents d’élèves
ART GOLD
Articulation des Réseaux Territoriaux pour la Gouvernance Locale et le Développement
CFPP
Centre de Formation pour le Perfectionnement Professionnel
CSA
Commissariat à la Sécurité Alimentaire
CSLP
Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
DRAS
Direction Régionale pour l’Action Sanitaire
DREN
Direction Régionale pour l’Education Nationale
GTR
Groupe de Travail Régional
IDE
Infirmier diplômé d’état
IMS
Infirmier médico-social
IPN
Insitut Pédagogique National
LD
Lignes Directrices du territoire pour la Coopération Internationale
MASEF
Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille
MAED
Ministère des Affaire Economiques et du Développement
MDR
Ministère du Développement Rural
MEN
Ministère de l’Education National
MIDEC
Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation
Nutricom
Projet de Nutrition Communautaire
OMD
Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONG
Organisation Non Gouvernementale
ONS
Office National de la Statistique
PMI
Protection maternelle et infantile
PAM
Programme Alimentaire Mondiale
PDC
Plan de Développement Communal
PDDO
Programme de Développement Durable des Oasis
PDRC
Programme de Développement Rural Communautaire
PNUD
Programme des Nations Unies pour le Développement
PRLP
Plan Régional de Lutte Contre la Pauvreté
PTF
Partenaires Techniques et Financiers
RGPH
Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SFE
Sage-Femme d’Etat
SNDE
Société Nationale d’Eau
TBA
Taux Brut d’Admission
TBS
Taux Brut de Scolarisation
PREFACE Réalisés en appui au Plan Régional de Lutte contre la Pauvreté (PRLP), les Lignes Directrices (LD) de l’Assaba pour la Coopération Internationale sont le résultat d’un processus de planification engagé depuis 2011 par le Groupe de Travail Régional (GTR) de l’Assaba appuyé par le PNUD à travers le Programme d’Articulation des Réseaux Territoriaux et Thématiques pour la Gouvernance et le Développement Local (ART GOLD). L’approche développée par ART GOLD durant le processus d’identification et de conception de ces Lignes Directrices a permis la participation, le partenariat et l’appropriation des acteurs impliqués dans la promotion du développement humain durable au niveau de cette région. L’originalité de ce document résulte dans la méthodologie participative qui a privilégié les contributions de l’administration territoriale, des services techniques déconcentrés, des collectivités territoriales, des programmes et projets de développement local, des organisations socio-professionnelles ainsi que les organisations de la société civile regroupé a sein du GTR. Cette approche s’est déroulée suivant un processus participatif au cours duquel des réunions ordinaires et extraordinaires ainsi que des sessions de concertation sectorielles et thématiques ont été tenues. Ces séances de travail furent l’occasion de véritables échanges, et ont permis d’analyser les défis et potentialités du territoire, d’identifier les priorités régionales et de renforcer leur vision sur le développement humain intégré, inclusif et durable. Le contenu de ces Lignes Directrices a pour vocation de présenter de manière synthétique aux Partenaires Techniques et Financiers, les potentialités de la région ainsi que ses principaux défis et priorités de développement, et constitue un outil de promotion de l’efficacité de l’aide conformément à l’esprit et aux orientations de la Déclaration de Paris et du Plan d’action d’Accra. Par conséquent, je me réjouis de féliciter les membres du Groupe de Travail Régional, ainsi que le programme ART GOLD pour le succès de cette expérience novatrice au niveau Régional et qui avec le temps, continuera à évoluer et à se perfectionner. Notre volonté est que ce document constitue le point de départ d’une dynamique participative pérenne qui facilite la coordination des efforts de tous les partenaires et acteurs engagés pour l’amélioration de la qualité de vie des populations de l’Assaba.
2
CHAPITRE 1
CHAPITRE 1
PRESENTATION DU GROUPE DE TRAVAIL DU BRAKNA ET DE LA METHODOLOGIE D’ELABORATION DE LIGNES DIRECTRICES Le Groupe de Travail Régional (GTR) de l’Assaba a été créé par arrêté du Wali en Juillet 2011 en tant que cadre de concertation et de coordination qui renforce les mécanismes régionaux existants pour la planification du développement en mettant en synergie les échelons communaux, régionaux et nationaux. Le GTR est présidé par le Wali et est composé par les services techniques déconcentrés, les maires, la société civile, le secteur privé et, les programmes et projets de coopération internationale qui interviennent dans la région. Le Secrétariat Exécutif est composé du Délégué Régional de la Décentralisation et du Développement Local (MIDEC) et du Chef de la Cellule Régionale de Planification, Suivi Evaluation (MAED). Depuis sa création, le GTR a joué son rôle de plate-forme pour la concertation, la planification et le dialogue multisectoriel et à plusieurs niveaux (national, régional et communal) autour des thématiques de développement. L’une des missions du GTR est l’élaboration des Lignes Directrices pour la Coopération Internationale en harmonie avec les politiques nationales et les plans régionaux. Ainsi, A l’issue d’un processus itératif et selon une approche largement participative, associant l’ensemble des départements, organismes et institutions impliqués, la Mauritanie a adopté un Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) qui constitue désormais la ligne directrice de la politique économique et sociale du gouvernement à l’horizon 2015. La régionalisation du CSLP est faite à travers l’élaboration de Plans Régionaux de Lutte contre la Pauvreté (PRLP), à l’échelon de chacune des Wilayas du pays. L’ART GOLD Mauritanie a accompagné le Ministère des Affaires Economiques et du Développement (MAED), à travers la Direction Générale des Politiques Economiques et Stratégies de Développement, dans le processus de réalisation des PRLP du Brakna et de l’Assaba. Les GTR ont été les dispositifs de référence pour le processus d’élaboration des PRLP. Par ailleurs, les Lignes Directrices des Territoires pour la Coopération Internationale (LD) sont des documents stratégiques, qui mettent en exergue les priorités et potentialités dans divers champs d’action (santé, éducation, gestion locale, gouvernance, environnement, genre, technologies de l’information et la communication, développement économique local, entre autres) . les LD ont été élaborés par les GTR, qui ont également accompagné l’exercice de réalisation des PRLP dans deux sens ; d’un partie e constituant le point de départ de l’élaboration des PRLP, d’autre part en veillant à assurer leur cohérence.
4 Crédit photo: M. Mohamed Malik Diakité
CHAPITRE 1
CHAPITRE 1 Les LD servent de document de référence, pour la planification sectorielle, l’identification des projets et des partenariats. Les actions prioritaires identifiées par le GTR sont traduites sous forme de fiches de projets, qui par la suite pourront être développées comme documents de projet. La formulation de projets et leur mise en œuvre s’effectuent de différentes manières, selon le partenaire technique et financier impliqué.
Definition des axes et des secteurs
Elaboration Participative d’une matrice multi-sectorielle
Les étapes d’élaboration et de validation des lignes directrices
Juillet 2011:
Aout 2011:
Sept-Dec 2011:
Jan-Juil 2012:
Mapping des intervenants et création du GTR
Présentation de la méthodologie et réalisation du canevas de la matrice
Alimentation de la matrice, Problèmes, potentialités, priorités
Harmonisation, révision, approbation, et validation des données de la matrice en parallele au processus d’élaboration du PRLP
Aout-Nov 2012: Rédaction, approbation et validation du texte final du LD.
DISCUSSION ET CONCERTATION SUR LE CONTENUE DU DOCUMENT DE LD LORS DE REUNION DU GTR
Consolidation du contenu
• Analyze des documents stratégiques de developpement: CSLP, UNDAF, OMD • Affermissement des problemes, potentialités, stratégies, objectifs et activités. • Travail en pléniaire lors du réunions du GTR • Entretiens individuels, thématiques avec les acteurs du dévelopement territorial • Rédaction, Révision
Validation
• Approbation par le GTR • Validation par le Wali, Président du GTR
Ainsi, le processus d’élaboration et de validation des Lignes Directrices s’est étalé sur une année et demi, au cour de laquelle, le Groupe de Travail Régional a travaillé sur : • La collecte des données : plusieurs séances de travail ont été entreprises lors des réunions du GTR ainsi qu’ à travers les entretiens bilatéraux avec les responsables sectoriels ; • La restitution et la validation des résultats: les différentes sessions de restitutions opérées au cours des réunions ordinaires du GTR ont contribués à mieux affiner les données et à valider le produit final ; • La consolidation du contenu : le travail en équipe entre les membres du GTR a permis de renforcer la vision collective du développement intégré.
Elaboration du document de Lignes Directrices de l’Assaba pour la Coopération International Sur la base des orientations définis par les cadres nationaux (CSLP III, UNDAF1 , Stratégies sectoriels…) et internationaux (OMD), une matrice multisectorielle constituée de 4 axes (Développement Economique Local, Service Sociaux de Base, Gouvernance et Environnement) a été élaborée. La lecture d’un certain nombre des documents de stratégies sectorielles et de Plans de Développement Communaux ont permis d’orienter et d’affiner le format de la matrice. Son alimentation en données a été fait suivant une dynamique participative qui a alterné les réunions ordinaires du GTR, les entretiens sectoriels, et les entretiens bilatéraux.
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6
CHAPITRE 1
CHAPITRE 1 Liste de membres du GTR de l’Assaba Wali Chef de Cellule régionale de la Planification et du Suivi du Ministère des Affaires Economiques et du Développement Délégué Régional de la Décentralisation et du Développement Local Délégué Régionale de l’Action Sanitaire Représentant du Centre Hospitalier Régional de Kiffa Délégué Régional du Développement Rural Délégué Régionale de l’Education Nationale Direction de l’Enseignement Originel Service Régional de l’Alphabétisation Délégué Régional de l’Environnement et du Développement Durable Délégué Régional de l’Habitat Urbanisme et Aménagement du Territoire Délégué Régional Culture Jeunesse et Sports Délégué Régional du Commissariat à la Sécurité Alimentaire Coordinatrice du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille Chef de service Office Nationale de la Statistique Délégué Régional de l’Hydraulique et Assainissement Déléguée Régionale du Commerce industrie Artisanat Directeur du Centre de Formation et de Professionnel et de Perfectionnement Président de l’Association des Maires de l’Assaba Représentant du CORDAK Un représentant de l’ANAPEJ Chef d’agence SNDE Chef d’agence SOMELEC Représentant de la World Vision Représentant du programme Vaincre Représentant de Counterpart Spécialiste de Développement Local, Art Gold Mauritanie/PNUD Représentant du Programme de Développement Durable des Oasis Représentant du Programme de Lutte contre la Pauvreté Rurale Par l’Appui aux Filières
Crédit photo: M. Mohamed Malik Diakité
L’équipe du Programme ART GOLD Mauritanie M. Abdi Hourma, Directeur National du Projet Leonor C. Lopez Vega, Conseillère Technique Principale Sidi Khalifa, Expert National en Développement Local Abdallah Hamadou, Area Manager Abderrahmane Yahya, Assistant Administratif et Financier Djibril Sow, Spécialiste Développement Local
7
8
CHAPITRE 2
CHAPITRE 2
II.
PRESENTATION DE LA WILAYA DE L’ASSABA
Localisation La Wilaya de l’Assaba est située entre les 16° et 17°11’ de latitude nord et les 17° et 12°51’ de longitude ouest. Située au cœur de la partie sud de la Mauritanie, la Wilaya de l’Assaba couvre une superficie de 36 600 km2.Elle représente 3,6% du territoire national (1.030.700 km²). Le milieu physique de l’Assaba est caractérisé par une vaste pénéplaine, plane à vallonnée, traversée, cependant, par les contreforts des plateaux montagneux du Tagant qui se dirigent en direction nord sud du nord de Boumdeïd, en passant par Guérou, puis entre Barkéol et Kiffa et, dans leur partie sud, à l’ouest de Kankossa, avant de s’arrêter dans le Guidimakha. La hauteur de cette chaîne montagneuse tabulaire et gréseuse communément appelée chaîne de l’Assaba, va en diminuant de 650 m dans sa partie nord à 300 m pour son extrémité sud. En fonction du relief, on peut différencier cinq régions naturelles : le Rgueibat, le M’Silé, le Ldjam Affolé, la chaîne gréseuse de l’Assaba et l’Aftout. La géologie de la Wilaya est caractérisée par une plate-forme précambrienne surmontée d’un complexe cambrien, sur lequel reposent des formations de schistes et de grès. Le réseau hydrographique est formé de deux ensembles situés, l’un à l’ouest et l’autre à l’est de la chaîne de l’Assaba : le bassin versant du Gorgol blanc et noir à l’ouest, dans l’Aftout, et une série d’affluents du M’Silé qui, à la hauteur de Kankossa, devient le Karakoro.
10
CHAPITRE 2
CHAPITRE 2 La carte pédologique de l’Assaba fait apparaître une forte proportion de sols sableux ou limoneux bruns, généralement profonds et bien ou assez bien drainés qui couvrent, dans la zone à climat sahélien (> 200 mm/an), et notamment dans les moughataa de Kiffa et de Kankossa une superficies de 850.000 ha, soit 47% de la superficie totale de la région. L’analyse des données pluviométriques, disponibles pour les différentes stations de l’Assaba depuis 2000, fait ressortir une importante variabilité des précipitations selon les années. Les moyennes annuelles placent la Wilaya de l’Assaba entre les isoètes 160 et 368 mm. Les quantités annuelles enregistrées au niveau des chefs-lieux de moughataa durant les 12 dernières années ainsi que les moyennes calculées pour cette période (2000 à 2011) sont les suivantes :
Tableau 1 : Evolution de la structure de la population par milieu de résidence Source: RGPM 1998-2000
2000
Sédentaire
Nomade
Ensemble
Sédentaire
Nomade
Ensemble
Assaba
84,4
15,6
167,123
95,2
4,8
242,265
Mauritanie
87,4
12,1
1,864,236
94,9
5,1
2,508,159
L’analyse de la répartition de la population (tableau ci-dessous), montre que le nombre des femmes est plus élevé que celui des hommes; tandis que la répartition de la population selon les grands groupes d’âges démontre l’importance des groupes des adultes (de 15 à 59 ans) et des jeunes (de 0 à 14 ans).
• La régression des précipitations depuis les années 1970 ont déplacé l’isohyète 100 mm, qui marque la limite entre le Sahara et le Sahel, du niveau d’Atar à celui du Nord de Boumdeïd.
La part de ces derniers a augmenté dans le temps en passant de 44% en 1977 à 46% en 1988 pour atteindre 46,3% en 2000 et 45,2 % en 2007 (projections de l’Office National de la Statistique -ONS).
• En distinguant la zone saharo-sahélienne recevant en moyenne entre 100 et 200 mm/an et la zone sahélienne recevant entre 200 et 300 mm, la région de l’Assaba est approximativement coupée en deux parties couvrant respectivement 40 et 60% de la Région.
La proportion des adultes est restée stable entre 1988 et 2000 (46,8% en 2000 contre 46,7% en 1988).
Les changements climatiques ont eu pour conséquence une rupture d’équilibre des systèmes pastoraux et agricoles et l’aggravation du phénomène de désertification, en particulier dans la partie nord de la région (moughataa de Boumdeïd), où l’on a enregistré une baisse significative du niveau des nappes et une progression importante de l’ensablement. Le climat de l’Assaba est de type continental, caractérisé par l’absence de toute influence océanique et des températures moyennes maximales élevées (moyenne annuelle 37°C), résultat d’une forte insolation et d’une faible hygrométrie de l’air, et la constance des alizés continentaux boréaux chauds et secs. Les mois de décembre et janvier sont les plus froids (13° en janvier).
Groupe d’âge Tableau 2 : Répartition de la population par sexe et par groupe d’âge Source: données calculées à partir des différents RGPH
Les vents, dont la fréquence et l’intensité déterminent l’érosion éolienne et ont une influence notable sur les cultures et en particulier, sur l’avancement des dunes et l’ensablement des terres, des infrastructures et des lieux d’habitation, sont de dominance est-nord. Il en résulte un déplacement du sable ENE - OSO qui est presque uniforme durant toute l’année. La fréquence des vents susceptibles de provoquer l’érosion éolienne se situe à 7% en moyenne sur toute l’année; toutefois, on note généralement une période de calme relatif d’août à décembre et ventée de janvier à juillet.
Répartition démographique La population totale de l’Assaba recensée en 2000 (RGPH) est de 242.265 habitants contre 167.123 personnes en 1988 et 129.162 en 1977. Elle représentait 9,65% de la population mauritanienne (RGPH 2010). Par ailleurs, la population de l’Assaba est fortement sédentaire avec un taux de sédentarisation de 95,2% en 2000. Ce taux était de 84,4% en 1988.
1977
1988
masc.
fémin.
0 – 14
52,2
15 – 59
2000
Total
masc.
fémin.
Total
masc.
fémin.
Total
47,8
44,0
51,8
48,2
46,0
51,6
48,5
46,3
42,3
57,7
50,0
41,4
58,6
46,7
42,6
57,4
46,8
60 & +
41,7
58,3
6,0
43,2
56,8
7,2
46,9
53,1
6,9
Total
46,6
53,4
100,0
46,3
53,7
100,0
47,0
53,0
100,0
Selon les projections démographiques, réalisées par l’Office National de la Statistique (ONS), la population de la Wilaya de l’Assaba est estimée en 2011 à 314759 habitants, soit une augmentation annuelle moyenne de 2,4% au cours des douze dernières années (2000-2011). Son poids dans la population totale du pays est estimé à 9,2% en 2011.
A partir de février, les températures amorcent une progression qui se poursuit jusqu’aux mois de mai juin avec un maximum en mai (42,2°). Dès le mois de juillet, les pluies estivales ont pour conséquence une baisse des températures.
11
1988
2000
%
2009
2010
2011
%
242 265
100
299 119
306 785
314 759
100
0 - 14 ans
57 471
24
67 813
68 766
69 826
22
15 - 59 ans
48 659
20
66 366
69 251
72 222
23
60 ans et +
7 669
3
6 836
6 850
6 854
2
0 - 14 ans
53 998
22
64 695
65 683
66 765
21
15 - 59 ans
65 593
84 604
87 285
90 014
29
60 ans et +
8 875
8 805
8 950
9 078
3
Population totale Hommes Tableau 3 : Projection de l’Evolution de la population de la Wilaya de l’Assaba selon l’âge et le sexe Source: ONS
Femmes
4
12
CHAPITRE 2
CHAPITRE 2 La structure par âge donne 43,4% pour les jeunes âgés de moins de 15 ans et 51,5% pour les personnes dans la tranche d’âge 15- 60 ans. Les valeurs correspondantes au niveau national se situent respectivement à 41,4% et 53,8% en 2011. Quant à la structure par sexe, elle montre que la population de l’Assaba est à dominante féminine avec 52,7% contre 49,7% au niveau national. Le pourcentage des femmes âgées de moins de 15 ans est de 40,3% de la population féminine régionale. Quant aux femmes en âge d’activité, elles représentent 54,3% au niveau régional. Concernant les hommes, les parts sont respectivement de 46,9% pour les personnes âgées de moins de 15 ans et de 48,5% pour les personnes en âge d’activité.
CODE
MOUGHATAA
COMMUNE
1 Gueler
22
3
Lebheir
28
Leaweissi
47
5
Daghveg
42
6
El Ghabra
37
7
R’Dheidhie
21
8
Boulahrath
34
Boumdeid
24
Hsey Tine
6
Barkéwol
39
2009
2010
2011
%
1
Population totale
299 119
306 785
314 759
100
2
Barkéwol
79 006
81 031
83 137
26.4
Boumdeid
79 006
81 031
83 137
3.3
Guérou
9 951
10 206
10 471
13.1
Kankossa
78 002
80 001
82 081
26.1
Kiffa
92 936
95 318
97 795
31.1
Découpage administratif
Boumdeid
Laftah
3 Tableau 5: Structures administratives de la wilaya de l’Assaba
1
Guerrou
11
Oudey Jrid
26
3
El Ghayra
2
4
Kamour
16
1
Kankossa
40
Sani
58
2
Guerrou
358
4 2
Kankossa
Blajmil
99
4
Tenah
70
5
Hamoud
91
1
Kiffa
18
2
Noumlein
17
Aghowratt
34
4
El Melgue
43
5
Kouroudjel
17
6
Legrane
61
3
190
5
3
Total
13
Kiffa
5
EN Km2
4.700
9 55
3
La Wilaya comprend 5 moughataas qui, dans l’ordre de leur poids démographique, sont : Kiffa, Barkéol, Kankossa, Guerou et Boumdeïd. Par ailleurs, la Wilaya compte 2 arrondissements (Hamod-Poste dans la moughataa de Kankossa et Loueissi dans la moughataa de Barkéol).
7.000
2
2
Tableau 4: Projection de la Croissance des populations par Moughataa
253 22
4
La répartition de la population selon les Moughataa, montre une forte dominance des Moughataa de Kiffa (31,1%), de Barkéwol (26,4%) et de Kankossa (26,1%) qui cumulent 83,6% de la population de la Wilaya de l’Assaba. La Moughataa de Boumdeid reste la moins peuplée avec seulement 3,3 % de la population totale régionale
SUPERFICIE
Barkéwol
1
Population par Moughataa
NOMBRE DE LOCALITES
26
895
3.600
10.600
10.700
36.600
14
CHAPITRE 2 Urbanisme et Aménagement du territoire La superficie de l’Assaba est d’environ 36. 600 Km2 et le taux d’occupation des sols par les populations est en moyenne de 8,6 habitants par Km2 au niveau de l’ensemble de la Wilaya. Les Moughataa qui ont les densités les plus élevées sont celles de Barkéwol (11,8 habitants au Km2) et Guérou (11,5 habitants au Km2). La Moughataa de Boumdeid a la densité la plus faible (2,2 habitants au Km2)1. La situation du secteur au niveau de la Wilaya se caractérise par une occupation et une sédentarisation anarchique du territoire. La prolifération des petits campements dans l’étendue du territoire ne fait qu’augmenter, les différentes politiques et stratégies mises en place n’ont pas donné les résultats attendus. La politique de regroupement des campements qui engendre la mise en place des infrastructures de bases (postes de santé, salles de classes, forages,) constituaient des mécanismes certes importants mais qui n’ont pas permis de fixer les populations du terroir. Le secteur de l’habitat, reste encore précaire sauf certaines familles qui disposent des moyens qui leur permettent de construire des villas et quelques bâtiments modernes. Excepté Guerrou et Kiffa, le type d’habitat reste encore modeste. Le problème le plus récurrent dans ce secteur est l’occupation illégale de l’espace public tout particulièrement dans la capitale de la Wilaya.
15
16
CHAPITRE 3
CHAPITRE 3
CHAPITRE 3
PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE ET DE LA DEMOCRATIE A.
GOUVERNANCE TERRITORIALE ET LOCALE
Organisation administrative de la Wilaya L’administration territoriale en Mauritanie est organisée en Wilayas, divisées en moughataas, arrondissements et communes. La Wilaya, placée sous l’autorité du Wali, est une circonscription administrative de l’état non dotée de la personnalité morale ni de l’autonomie financière2. Le Wali dispose de compétences étendues renforcées par sa qualité de représentant du pouvoir central. Il est l’autorité hiérarchique sur l’ensemble des agents de l’Etat affectés dans la Wilaya. Le Wali est le pivot de l’action gouvernementale et assure la coordination des politiques sectorielles du gouvernement au plan régional. A ce titre il dirige l’action des services déconcentrés de l’Etat dans la Wilaya. Il est assisté dans ses fonctions par un wali moucaid. Il est nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du Ministre de l’intérieur et de la Décentralisation (MIDEC). Parmi les principales prérogatives du Wali, on distingue : • Il est dépositaire de l’autorité de l’Etat au niveau régional. • Il est ordonnateur des crédits délégués de l’Etat au niveau régional. Il peut cependant, déléguer tout ou partie de ses pouvoirs à son adjoint ; l’acte en question revêtira la forme d’un arrêté; • Il assure le bon fonctionnement des services déconcentrés de l’Etat au niveau régional et il est responsable des mesures d’ensemble du maintien et du rétablissement de l’ordre dans la Wilaya; • Il coordonne et contrôle l’activité administrative, économique et sociale de tous les services civils et régionaux et locaux a en donnant l’impulsion; • Il est en charge de l’application et de la notification des actes législatifs et administratifs devant s’appliquer dans la région, de la prise des arrêtés et autres actes réglementaires dans le cadre de ses compétences; • Il exerce la tutelle et le contrôle confié aux Ministres sur les établissements publics régionaux. A cet effet, il lui est possible d’apporter des suggestions relatives à leur organisation et à leur fonctionnement. Le Wali est assisté dans ses fonctions par : • Un Wali Mouçaid qui assure l’intérim en cas d’absence ou d’empêchement ; • Un directeur de cabinet chargé sous l’autorité du Wali, du contrôle, de la coordination et du suivi des activités des services rattachés à la Wilaya ; • Trois conseillers3 (conseiller des affaires administratives et juridiques, d’un conseiller des affaires économiques et du développement local, d’un conseiller des affaires politiques et sociales).
17
18
CHAPITRE 3
CHAPITRE 3 Les services déconcentrés
Les Communes
Il s’agit des représentations régionales et locales des départements ministériels et des organismes publics. Ces services sont représentés au niveau de l’ensemble des circonscriptions administratives relevant de la Wilaya et constituent des relais importants et un maillon essentiel dans le rapprochement citoyen - Etat.
La wilaya de l’Assaba compte 26 communes dont un chef-lieu de wilaya (région), 5 chefs lieu de Moughataa (département) et 20 communes rurales. Celles-ci ont les mêmes compétences à savoir le statut, l’autonomie financière, un budget, un domaine propre, un personnel et la même fiscalité.
Les services déconcentrés de l’Etat sont mis à la disposition du Wali en vue d’assurer pleinement les programmes et politiques sectorielles mises en place par le gouvernement.
Les conseils municipaux sont compris entre 17 et 21 conseillers dont généralement 5 à 6 femmes avec un niveau d’instruction faible (cultivateurs, éleveurs, commerçants et dans une moindre mesure des cadres moyens ou supérieurs).
Ces services dépendent sur le plan technique et financier de leurs ministères de rattachement mais entretiennent également avec les autorités administratives, d’étroites relations contribuant ainsi à la mise en œuvre des plans régionaux de développement.
Les subventions de l’état (Fond Régional de Développement-FRD- et la patente interurbaine) constituent les principales ressources alimentant les budgets communaux comparés à la mobilisation des ressources propres qui restent quantitativement assez faible.
Par ailleurs, en raison des politiques d’ajustement structurel suivies par la Mauritanie depuis plusieurs années et faute de nouveaux recrutements, il existe un décalage qualitatif entre les postes du cadre organique des services déconcentrés et les agents disponibles.
En 2012, l’enveloppe du FRD injecté dans les communes de l’Assaba a atteint un montant de 340.501.605 ouguiya contre 318.979.489 en 2011.
Le personnel d’exécution qui constitue encore une part importante des effectifs n’est pas totalement adapté aux nouvelles missions de conception et de développement sur lesquelles l’administration fonde sa vision du futur. A cette problématique transversale des ressources humaines de qualité, s’ajoute, l’inadéquation entre le personnel recruté dans les administrations et les besoins réels exprimés. Les orientations poursuivies dans le sens de la déconcentration conduisent les administrations centrales, notamment dans les départements à vocation économique (Equipement, Hydraulique, Développement rural, ONS…) ou social (Santé, Education, MASEF, CSA), à étoffer de plus en plus leurs services installés dans les capitales des Wilayas, et les chefs-lieux de Moughataas, voire dans certaines communes rurales. Dans les secteurs de l’Education et de la Santé, la décentralisation est relativement poussée, le personnel mis à disposition par l’administration centrale étant affecté et géré par le Wali. Le personnel des autres services continue à relever des directions centrales, même s’il est formellement placé sous l’autorité du Wali.
Par ailleurs, les communes de l’Assaba bénéficient d’un appui technique et financier des partenaires qui au quotidien les accompagnent à travers les projets et programmes de développement (tels que le PUND-ART GOLD, le PAM, la World Vision VAINCRE, PROLPRAF, …). Malgré les dotations de l’état et les apports des PTF, les communes restent exposées à des obstacles dont les principaux sont : • Tutelle : les communes de l’Assaba sont soumises à une double tutelle administrative et financière qui réduit leur mission en tant qu’acteurs de développement (difficultés liées à l’application du principe de libre administration, de compétences transférées notamment en ce qui concerne le domaine et la gestion de services publics tels qu’eau, éducation, santé) • Ressources financières : Les dotations allouées par l’état et les partenaires restent insuffisante face aux besoins croissants des populations en eau, santé et éducation.
Le personnel des projets dépend directement de son siège bien qu’il soit généralement logé auprès du service régional concerné ex : Projet PDDO, ProLPRAF pour le MDR, Nutricom pour le MASEF, divers projets du Ministère de la Santé et certains établissements publics comme antennes de l’IPN pour l’Education…). Les services régionaux disposant de la meilleure implantation géographique sont, dans l’ordre, l’éducation nationale, la santé, le développement rural, et le trésor public. Les services régionaux de l’Hydraulique ont été réorganisés à la suite de la restructuration de leur direction centrale.
19
20
CHAPITRE 3
CHAPITRE 3 Contrôle citoyen de l’Action Publique La wilaya de l’Assaba enregistre un nombre important des OSC regroupé principalement aux seins de quatre coordinations dont l’une est dirigée par une femme.
Secteur PRLP
Décentralisation et déconcentration
ASSABA - GOUVERNANCE Problèmes
Stratégie
Absence de plan de développement consolidé pour la wilaya (faible concertation entre PTF et entre les autorités et les PTF Faible niveau de collaboration entre les responsables des services techniques déconcentrées et les représentants des collectivités locales dans la planification sectorielle, la mise en œuvre d’interventions au niveau local
Cependant, la société civile de la Wilaya fait face à des obstacles (interne et externe) qui limitent l’efficacité de son action. Les plus déterminantes sont l’absence de visions partagées, de ressources financières, et humaines et la faiblesse de la qualité de son partenariat avec l’État et les bailleurs de fonds.
Potentialités
Existence du GTR comme cadre de concertation et coordination au niveau de la région. Volonté des PTFs de se coordonner
Appuyer le processus institutionnel et opérationnel de la décentralisation et du développement territorial
Favoriser le développement régional par le renforcement du cadre de concertation et coordination pour la planification de dévelopement tégional regroupant l’ensemble des acteurs et partenaires au développement
La faible institutionnalisation des organisations de la société civile est liée aux difficultés d’accès aux ressources pour les appuis institutionnels, le recrutement des ressources humaines de qualité afin de pouvoir saisir les opportunités.
Faible connexion entre les interventions des PTF et les besoins exprimés par les bénéficiaires)
Ce handicap se traduit entre autres par la faible implication de la société civile dans la planification du développement régional qui reste lié à l’inexistence d’un cadre réglementaire adéquat. Néanmoins, avec la création du GTR de l’Assaba, les OSC, à travers leurs représentants, ont commencé à participer activement dans le processus de planification ayant contribué à l’élaboration du PRLP et de LD de l’Assaba.
Insuffisance qualitative et quantitative du personnel de l’administration territoriale. Inexistence d’un système d’archivage approprié Vétusté et insuffisance voir inexistence des locaux abritant les autorités administratives
Améliorer le niveau d’efficience de l’administration territoriale
Faibles capacités des communes en matière de développement local, notamment en maitrise d’ouvrage communale (ex. construction de structures de base et de gestion du domaine public communal)
Appuyer les communes pour le renforcement de leurs capacités d’administration et de bonne gouvernance, de gestion du domaine public communal notamment dans l’exécution du FRD
Justice La Wilaya de l’Assaba dispose de 5 tribunaux de première instance à raison d’un tribunal par moughataa et d’une cour d’appel dont le ressort territorial couvre les Wilayas de l’Assaba, Guidimakha, Hodh El Gharbi et Hodh El Charghi. Malgré l’étendue du territoire régional et malgré la diversité des litiges, le tribunal de la wilaya de l’Assaba n’est pas doté des ressources humaines suffisantes pour bien mener sa mission. L’insuffisance des magistrats constitue une des plus grandes difficultés que rencontre cette institution judiciaire.
Projets d’appui aux communes (exemple VAINCRE)
Planification du Dévelopement local
Promouvoir la décentralisation et la gouvernance locale à travers le renforcement des capacités des collectivités locales
Insuffisance de l’exercice effective de tutelle par l’administration territoriale sur les collectivités locales, notamment en matière d’exécution du FRD et de suivi du fonctionnement des communes
Faible capacité de mobilisation de ressources (propres et externes)
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Objectifs
Dynamisme économique pouvant générer des recettes fiscales
Appuyer l’administration décentralisée, au niveau de la wilaya et des cinq moughataas, en vue d’en faire une véritable administration de développement
Renforcement de la capacité de mobilisation de ressources
22
CHAPITRE Secteur PRLP 3
23
Problèmes
Potentialités
Aménagement du territoire
Occupation et sédentarisation anarchique du territoire; non adhésion des élus et notables à la politique de l’aménagement du territoire
Existence des textes règlementaires; existence de zones de recasement
Appui aux acteurs non étatiques et à la bonne gouvernance
Faible implication de la société civile dans la planification du développement régional (sous représentation de la société civile dans les instances délibérantes). Faible niveau de spécialisation et professionnalisation des OSC. Insuffisances techniques et matérielles d’un bon nombre d’OSC. Niveau insuffisant de structuration de la société civile locale. Faible contrôle dans l’attribution des récépissés et conséquent problème de conformité
Existence d’un cadre juridique; reconnaissance légale des structures de la société civile; existence d’une dynamique de concertation et de structuration de la société; présence de siégé et représentation dans les différentes moughataas de l’Assaba
Justice
Existence d’une instance Insuffisance des structures juridictionnelle pénitentiaires
Stratégie
Objectifs
Promouvoir l’aménagement du territoire à travers le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs concernés
Améliorer la gestion de l’espace sur le territoire régional
Favoriser l’implication active d’une société civile efficace et structurée dans le développement régional
Renforcer les capacités techniques et opérationnelles de la société civile au niveau régional / Renforcer les capacités de management des OSC de l’Assaba
Améliorer la qualité du service public de la justice
Appuyer un meilleur accès à la justice pour les populations
CHAPITRE 3
24
CHAPITRE 4
CHAPITRE 4
CHAPITRE 4
IV. ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE A.
EDUCATION ET FORMATION
Cadre général L’analyse du système de scolarisations dans la wilaya, portera sur l’examen des données et indicateurs de scolarisation, l’analyse des flux d’élèves et l’établissement d’un profil de scolarisation. Le premier niveau d’analyse utilise les données sur les effectifs scolarisés par niveau et les principaux indicateurs d’accès et de couverture, alors que le deuxième niveau se focalise sur l’analyse de la rétention par niveau et les phénomènes de redoublement et d’abandon. Les questions portant sur l’équité en termes de genre et de milieu seront explorées aussi.
Educations de Base Malgré le rôle qu’il joue dans la préparation des enfants en vue de leur insertion à l’école, l’enseignement préscolaire formel, n’est que très peu développé, sinon inexistant, dans la wilaya de l’Assaba. Il n’existe qu’un jardin d’enfants public dans la wilaya ; cette seule structure se localise à Kiffa, qui a accueilli en 2012, 100 enfants encadrés par 4 monitrices. Cet établissement dispose de quatre salles de classe. Le vide constaté dans cet ordre d’enseignement est rempli jusqu’ici par l’enseignement traditionnel (les écoles coraniques), qui reçoit actuellement la quasi-totalité des enfants âgées de trois à six ans. Le développement de cet ordre d’enseignement constitue l’une des priorités de la stratégie éducative adoptée par les pouvoirs publics, dont une composante est réservée à la petite enfance. L’effectif total des élèves au niveau de l’enseignement fondamental dans la Wilaya de l’Assaba en 2011/2012 est de 48.355 élèves dont 24.108 filles (soit 49,9%). La répartition par Moughataa montre que plus du tiers des élèves se trouvent dans la Moughataa de Kiffa (37,3%), suivie de Kankossa (23,3%) et de Barkéwol (22,3%). L’effectif cumulé des élèves dans ces trois Moughataa représente 82,9% du total des élèves dans la Wilaya, taux quasi-identique à leur poids démographique (83,6%). De même pour Guérou et Boumdeid, leurs parts sont identiques à leurs poids dans la population régionale et se situent respectivement à 13,8% et 3,3% en 2011/2012. 2011/2012 Tableau 6 : Répartition des élèves du fondamental par sexe et par Moughataa en 2011/2012 Source: Direction Régionale de l’Enseignement et de la Formation Professionnelle / Assaba
25
Moughataa Kiffa
Effectif Garçons
Effectif Filles Total élèves
% Filles
% Moughataa
8.616
9.405
18.021
52,2
37,3
Boumdeid
819
773
1.592
48,6
3,3
Barkéwol
5.984
4.776
10.760
44,4
22,3
Kankossa
5.614
5.668
11.282
50,2
23,3
Guérou
3.214
3.486
6.700
52
13,9
Ensemble Wilaya
24.247
24.108
48.355
49,9
100
26
CHAPITRE 4
CHAPITRE 4 Kiffa Boumdeid
17%
Graphiques 1 et 2 : Répartition (en %) des élèves du fondamental par Moughataa et par sexe
52,2%
34%
48,6%
Barkéwol
7%
Taux Brut d’Admission Au niveau de l’enseignement fondamental en Assaba, le Taux Brut d’Admission (TBA) en 1ère année est passé de 103,9% en 2008/2009 à 108,5% en 2010/2011, soit une hausse de 4,6 points. Son niveau en 2010/2011 est supérieur de 3,2 points au taux national (105,3%).
47,8% 51,4%
44,4%
L’analyse comparative des taux selon le sexe pour l’Assaba en 2010/2011 fait ressortir l’importance du TBA des filles qui est supérieur à celui des garçons avec une différence significative de 3,3 points (110,2% contre 106,9%). En 2008/2009, la différence entre les deux taux était déjà dans cet ordre avec 105,8% pour les filles contre 102,1% pour les garçons. Pour l’année 2009/2010, le niveau du TBA se situait à 107,6% avec une égalité entre les deux sexes.
55,6% Filles
16,28%
8,14%
Kankossa
50,2%
49,8%
Guérou
52,0%
48,0%
Ensemble Wilaya Kiffa Barkéwol Kankossa
Boumdeid Guérou
49,9% 0%
20%
40%
Garçons
50,1% 60%
En matière d’équité, on note une certaine parité entre les filles et les garçons au fondamental même si des disparités persistent encore, au niveau du succès aux examens (moins de 6% au niveau de l’entrée en 6ème pour les filles contre plus de 20 % pour les garçons).
80% 100% 120%
Le nombre d’écoles dans la Wilaya de l’Assaba en 2011/2012 est de 452 contre 448 en 2010/2011. La répartition selon les Moughataa révèle que 31,6% des écoles en 2011/2012 se trouvent dans la Moughataa de Kiffa, suivie de Kankossa avec 29,0% et Barkéwol avec 23,2%. La part cumulée de ces trois Moughataa se situe à 83,8%, ce qui reflète leur poids démographique dans la région (83,6%). Les pourcentages des différentes Moughataa n’ont pas connu de variations significatives entre 2009/2010 et 2011/2012.
L’effectif national des élèves du fondamental pour l’année scolaire 2010/2011 était de 535.976 élèves dont 48.637 sont inscrits dans les écoles primaires de l’Assaba. Le total des élèves au niveau de la Wilaya était en augmentation continue au cours des trois années mais le pourcentage dans l’effectif national a connu une légère régression en passant de 9,4% en 2008/2009 à 9,1% en 2010/2011. Le pourcentage des filles était légèrement plus bas en Assaba par comparaison à la moyenne nationale en 2010/2011 avec des valeurs respectives de 50,1% et 50,6%.
Tableau 7 : Evolution de l’effectif des élèves du fondamental dans l’Assaba et au niveau national de 2008/2009 à 2010/2011 Source: MEN, Annuaire statistique 2008/2009, 2009/2010 et 2010/2011
2008/2009
2009/2010
2010/2011
Total Effectif Total Effectif Total Effectif % filles % filles % filles élèves filles élèves filles élèves filles National
512.998 258.717
50,4
531.383 267.701
50,4
535.976 271.189
50,6
Assaba
48.017
50,5
48.206
50,5
48.637
50,1
% Assaba
9,4
24.230
9,1
24.336
24.390
9,1
Analyse de l’évolution des indicateurs de couverture : Au niveau du fondamental, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) pour la Wilaya de l’Assaba était de 92,2% en 2010/2011, niveau inférieur de 4,8 points au taux national (97,0%). L’examen de cet indicateur par genre montre que le TBS des filles est supérieur à celui des garçons avec des valeurs respectives de 94,5% et 90,0% pour l’Assaba. Par comparaison aux autres Wilaya du pays en 2010/2011, la situation de l’Assaba était similaire à celle du Hodh Charghi (92,5%) et meilleure que celle du Trarza (85,6%), du Gorgol (90,6%), de l’Adrar (90,6%) et de Tiris Zemmour (90,1%).
2009/2010
2011/2012
Nombre Ecoles
%
Nombre Ecoles
%
Nombre Ecoles
%
Kiffa
140
31,3
140
31,3
143
31,6
Boumdeid
22
4,9
22
4,9
22
4,9
Barkéwol
104
23,2
104
23,2
105
23,2
Kankossa
131
29,2
131
29,2
131
29
Guérou
51
11,4
51
11,4
51
11,3
Ensemble Wilaya
448
100
448
100
452
100
Moughataa Tableau 8 : Répartition des écoles par Moughataa Source: Direction Régionale de l’Enseignement et de la Formation Professionnelle / Assaba
2010/2011
L’évolution du TBS entre 2008/2009 et 2010/2011 permet de constater une diminution de 3,5points au niveau de l’Assaba, passant de 95,7% à 92,2%. Au cours de la même période, le TBS national a régressé de 1,8 point, évoluant de 98,8% en 2008/2009 à 97,0% en 2010/2011.
27
28
CHAPITRE 4
CHAPITRE 4 Enseignement secondaire
Les spécialités enseignées au CFPP de Kiffa sont : • Froid/climatisation,
Les données statistiques scolaires régionales font ressortir qu’il existe 15 établissements secondaires. Ces 15 établissements totalisent des effectifs de 67.24 élèves dont 2.883 filles soit 43% du total des élèves.
• Electricité bâtiment, • Plomberie sanitaire, • Menuiserie de bois,
Au plan régional, les filles représentent moins de 50% dans tous les établissements hormis le lycée de Guérou où le taux des filles atteint les 54% de l’effectif. L’encadrement des apprenants est à la charge de 218 enseignants répartie dans 64 sections pédagogiques.
• Construction métallique, • Mécanique automobile, • Maçonnerie générale,
La répartition de l’effectif des élèves entre les différents établissements permet de constater que 3.887 élèves sont inscrits dans des établissements se situant dans la Moughataa de Kiffa (soit 57,8%). Le nombre de professeurs est de 215 en 2011/2012 dont 117 pour la Moughataa de Kiffa (soit 54,4%)
• Couture et confection. 200
Le nombre de salles de classes en 2011/2012 est de 112 pour l’enseignement secondaire au niveau de l’ensemble de la Wilaya. Le nombre de tables-bancs existant en 2011/2012 est de 2.110, ce qui couvre seulement 65,7% du besoin de la Wilaya pour l’enseignement secondaire, évalué à 3.210 tables-bancs (soit un déficit de 1100 tables-bancs). Le nombre de scolarisé varie suivant le sexe, en effet 42% du total des élèves inscrits sont des filles contre 58% pour les garçons. Ce rapport entre filles et garçons varie d’un niveau à un autre. En effet, plus on s’approche des classes d’examen, moins le nombre de filles scolarisées.
182
180 160 140 120
Graphique 3: source CFPP Kiffa
100 80
98 80
66
100 77
60
Effectif
40 20 0
Ces abondons précoces reposent principalement sur le poids des usages et coutumes (mariages précoces, exode rural etc) d’une part et de la pauvreté des ménages d’autre part.
Formation technique et professionnelle La Formation technique et professionnelle reste à l’état embryonnaire dans la wilaya à l’heure actuelle. La seule institution publique, créée en 1993, se localise à Kiffa. Il s’agit du Centre de Formation Professionnelle et de Perfectionnement (CFPP) de Kiffa qui jouit d’un statut d’Etablissement public à caractère administratif (EPA). Les activités du CFPP ont connu un développement important lié à l’accroissement des besoins du marché en personnel technique qualifié, surtout à partir de l’année 2000. Les statistiques actuelles relatives aux effectifs des élèves permettent de constater une augmentation continue depuis 2007/2008. Le pourcentage des filles a dépassé 50% du total des élèves à partir de 2008/2010 et a atteint 57,7% en 2011/2012.
B. SANTE Cadre général Le secteur de la santé est administré par la Direction Régionale l’Action Sanitaire qui assure la politique de la santé au niveau régional, elle est composée notamment de: • Un service des soins de santé de base, de la planification et du suivi ; • Un service de l’information sanitaire et de la surveillance épidémiologique ; • Un service du médicament et des consommables médicaux ; • Un service administratif et financier La Wilaya compte 80 structures sanitaires dont : • 1 Centre Hospitalier Régional Autonome ; • 5 centres de santés ; • 74 postes de santé toutes catégories confondues • 120 unités sanitaires de base (USB)
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CHAPITRE 4
CHAPITRE 4 L’état des constructions est majoritairement bon (pour 70% des structures) ainsi qu’une répartition plus ou moins équilibrée des infrastructures existantes.
Couverture spatiale La wilaya de l’Assaba assure une couverture sanitaire de 63,8 % dans un rayon de 5 km; ce qui laisse plus du tiers de la population au-delà de 5 km dans une situation de vulnérabilité. Cette situation complétée à une insuffisance du réseau routier et des communications encourage à orienter les programmes d’investissements (construction et équipements) visant à rapprocher ces structures (à moins de 5 km) à plus de 80 % de la population de la wilaya en donnant priorité aux zones pauvres. Parmi les postes et centres de santé jugés « fonctionnels », 70% ne disposent pas des ressources humaines appropriées à leur bon fonctionnement. Cette situation agit directement sur l’efficacité de ces structures, et sur la disponibilité des soins essentiels préventifs et curatifs. Au centre hospitalier régional de Kiffa, le service des maladies infectieuses ne dispose pas des médicaments pour la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. En 2008, la mortalité maternelle au niveau des structures sanitaires se chiffrait à 590 pour 100.000 (pratiquement le même niveau qu’au plan national). Elle est causée essentiellement par la malnutrition et l’anémie, l’hypertension artérielle, l’hémorragie de la délivrance, les infections … Les mortalités infantiles et infanto juvéniles sont estimées en 2010 à respectivement 70 et 116 pour 100.000. Les causes les plus courantes sont : le paludisme, les infections respiratoires, les diarrhées et la malnutrition. Les principales maladies endémo-épidémiques rencontrées au niveau des différentes structures sanitaires sont : le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, alors que la morbidité liée à la situation économique se manifeste par l’hypertension artérielle, l’asthme et la schistosomiase urinaire. Le nombre des infirmiers et sages-femmes (IDE, SFE, IMS) exerçant au niveau de ces structures sanitaires dépasse la centaine avec 58 accoucheuses auxiliaires. Ce qui donne un ratio d’un infirmier ou sagefemme pour 2.840 habitants et une accoucheuse pour 4.230 habitants.
Nutrition Les données du service de nutrition de la DRAS font ressortir un nombre de 79 centres de nutrition dans toute la wilaya de l’Assaba. La mauvaise répartition et l’insuffisance de ces centres, le manque de moyens humains et matériels handicapent les missions de prévention de la malnutrition et de traitement des cas aigus.
C.
GENRE ET ENFANCE
Equité Genre La wilaya de l’Assaba connait d’importantes disparités sociales et économiques fondées sur le genre notamment en ce qui concerne l’accès des femmes aux ressources, les filles à l’éducation et l’amélioration de la santé maternelle. Les systèmes mutualistes type forfait obstétrical sont généralisés pour couvrir les moughtataas de Kankossa, de Barkéol et de Boumdeid pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle. L’implication des collectivités locales dans ce domaine devra porter sur la prise en charge du transport des urgences obstétricales vers les centres de référence. L’amélioration de la participation politique de la femme et dans les sphères de prise de décision au niveau de la wilaya pourrait être axée sur le renforcement des capacités de leaderships des femmes en général et des conseillères municipales en particulier. L’implication des femmes devra être plus manifeste dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du développement rural et de l’environnement pour, d’une part, améliorer la performance des systèmes de santé, éducatif et d’économie rurale et d’autre part pour lutter contre les stéréotypes sexistes perpétuées dans les zones encore gardiennes de traditions défavorables à la promotion du statut social et économique de la femme.
Enfance La wilaya de l’Assaba comme toutes les autres wilayas du pays connaît un certain nombre de contraintes liées au droit de l’enfant. La méconnaissance et la faible application des textes portant sur les droits de l’enfant, la persistance de pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines et les mariages précoces des filles, taux de divorces élevé et conséquente vulnérabilité des enfants. Face à cette situation un certain nombre de stratégies sont en train d’être mises en application notamment: La promotion de la stabilité des familles et une meilleure prise en charge des conséquences des divorces, ainsi que l’amélioration du statut et le bien-être social de l’enfant sont autant des stratégies qui concourent à l’amélioration des conditions de vie des enfants.
La plupart des CREN (Centres de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle) fonctionnels se trouvant dans la Wilaya de l’Assaba sont fortement soutenus par des ONG (Counterpart, PAM, world vision). La coordination des interventions passe par la redynamisation de la Commission Thématique Nutritionnelle créé par arrêté du wali. Ce dispositif mis en place depuis quelques temps dans la wilaya de l’Assaba peut aider à lutter efficacement contre les inégalités liées à la malnutrition à travers les stratégies régionales.
31
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CHAPITRE 4
CHAPITRE 4 D. ACCES UNIVERSEL AUX SERVICES D’EAU, D’ASSENISSEMENTS, DE L’ENERGIE ET DE TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMUNICATION.
La wilaya dispose des infrastructures de maintien des eaux de surfaces (les barrages), elle compte un nombre relativement important de barrages repartis dans l’ensemble de la Wilaya.
Eau et assainissement
La wilaya de l’Assaba ne dispose pas à nos jours d’une cartgraphie des ressources en eau à des échelles appropriées
La wilaya dispose de 55 réseaux d’adductions d’eau potable (RAE) et 545 forages qui sont reparties dans toutes les localités dans la Wilaya. La plupart de ces adductions fonctionnent soit à motricité solaire ou thermique.
Selon le responsable du service régional, le secteur de l’eau et de l’assainissement sont confrontés aux problèmes suivants :
Le tableau ci-dessous montre qu’un grand nombre des adductions d’eau potables se concentre essentiellement entre la Mouaghaa de Kiffa et la Moughataa de Barkéol et que la gestion de la plupart de ces adductions est assurée par l’office National de Service des Eaux en milieu Rural (ONSER).
• Plus de 50% des forages réalisés s’avèrent négatifs en raison de l’absence de débit continu ou d’une salinité élevée de l’eau,Manque des pièces de rechange pour les pompes à motricité humaines en milieux rural; • Dispersion de l’habitat en milieu rural et semi-urbain : l’habitat en milieu rural et semi-urbain. En Assaba plus de 55% des localités ont une taille de moins de 150 habitants ;
Moughataa Tableau 10: Nombres et gestion des adductions d’eau potable Source : SHA/Assaba
ONSER
Privé
Communautaires
SNDE
Total
Barkéol
6
0
10
0
16
• L’existence à côté de l’alimentation humaine d’autres usages tels que l’alimentation en eau du bétail et l’irrigation des palmeraies et des périmètres maraîchers situés à proximité des agglomérations ;
Boumdeid
6
0
2
0
8
• Déficit au niveau des nappes discontinues;
Guerrou
3
0
0
1
4
Kankossa
3
0
6
1
10
Kiffa
9
7
3
1
20
27
7
21
3
58
Total
• Manque d’étude pour la valorisation des mares, sources, des marigots et des cuvettes; • Manque de cartographies pour le secteur; • L’inexistence d’un réseau piézométrique ; • Insuffisance des moyens logistique (matériel roulant et autres) • Déficit en personnel qualifié et formé dans les domaines de la planification ; • Non d’actualisation de la base de données des infrastructures hydrauliques ;
La wilaya dispose des infrastructures de maintien des eaux de surfaces (les barrages), elle compte un nombre relativement important de barrages repartis dans l’ensemble de la Wilaya. La wilaya de l’Assaba ne dispose pas à nos jours d’une cartgraphie des ressources en eau à des échelles appropriées
En matière d’assainissement, les contraintes se résument dans : • L’inexistence de réseau d’assainissement pour la ville de Kiffa Kiffa (ville très peuplée) • La fréquence des maladies hydriques dans le milieu rural • Pollution des eaux des puits et des marres • Manque de ressources financières.
Energie 17%
Graphique 5: Aduction d’eau potable (AEP) Confondues
34%
Boumdeid Barkéwol
7%
La plupart des moughataas de la wilaya disposent d’une centrale électrique thermique appartenant à la SOMELEC (Kiffa, Guerrou, Kankossa, Barkéol et tout dernièrement Boumdeid). A titre d’exemple, la commune de Guerrou dispose d’un nombre d’abonnés d’environ 1.900 foyers, celle de Kankossa en possède environ 650 foyers branchés à l’électricité.
Guérou 16,28%
33
Kiffa
Kankossa 8,14%
Dans les autres localités non encore électrifiées, on compte au total près d’une centaine de propriétaires de panneaux solaires (pour l’éclairage) et des gérants de téléphones satellites au niveau des localités non connectées au réseau de téléphonie fixe ou mobile.
34
CHAPITRE 4
CHAPITRE 4 Technologie de l’Information et de la Communication Bien qu’il n’existe pas des données fiables, la wilaya semble être en phase avec le développement de technologies de l’information et de la communication. En effet les principaux opérateurs téléphoniques (Mauritel, Mattel et Chinguitel) couvrent l’ensemble ou une partie du territoire de la wilaya.
Secteur PRLP
Éducation et formation
L’accès à internet semble être limité à quelques privilégiés disposant des ressources, ainsi que certaines administrations sectorielles déconcentrées. L’accès plus large de la population reste cependant très faible avec des cybercafés ou des lieux de formation des logiciels de base en informatique dans les villes de Kiffa et Guerrou. La création récente d’un portail virtuel de la wilaya pourra progressivement amener la population de la région à se familiariser avec l’internet. Ces derniers pourront à terme bénéficier d’un ensemble services dans le cadre de leurs démarches administratives.
Enseignement de base
Enseignement secondaire
35
ASSABA. SERVICES SOCIAUX DE BASE Problèmes
Mauvaise qualité des bâtiments et des équipement Tenaha, Hamod et Blajmil (Kankossa), Boulerath, Gueler(Barkéol), et Oudey Jrid , El Ghabra (Guerou ) Taux de scolarisation assez bas , dans la majorité des communes de la moughataa de Barkéol, dans les communes de Hamod et de Tenaha (Kankossa), dans celles de Kamour et d’Oudey Ejrid (Guérou) et de Leftah à Boumdeïd Faibles capacités des APE, carte scolaire non adaptée, insuffisances dans l’achèvement des cycles scolaires ; déperdition des filles pour des raisons liées à la culture et aux traditions, faible niveau du corps enseignant (recyclage des promotions comme possible solution), matériel didactique insuffisant et non adapté, pauvreté des ménages comme cause du faible niveau de scolarisation, transport, encouragement à l’accès à l’état civil des enfants en age scolaire, Existence d’écarts au niveau de l’enseignement secondaire (entre les communes urbaines pourvues d’établissements secondaires et les communes rurales qui n’en possèdent pas exception faite d’Aghorat et de Legrane) déficit des professeurs surtout les matières scientifiques; non fonctionnalité des laboratoires; déperdition des filles (cause distance des établissements scolaires)
Enseignement supérieur
Difficultés d’accès des jeunes à l’université à cause des la non proximité des instituts supérieurs
Formation technique et professionnelle
Insuffisance des infrastructures et équipement de formation technique et professionnelle; faible qualité de la formation; formations non adaptées aux besoins du marche de l’emploi local; déséquilibre entre l’offre de formation et la demande sur le marché de l’emploi (problème d’absorption), faible diversification des spécialités
Enseignement originel
Faible organisation du dispositif, insuffisance des moyens alloués au secteur
Potentialités
Stratégie
La Wilaya compte 458 écoles primaires fréquentées par 45.781 élèves dont 22 593 filles et 23.188 garçons avec un ratio de 46,3 élèves par salle de classe, dont 217 disposent d’une cantine (Sce.: DREN/PRLP)
Améliorer l’accès à l’éducation et 15 établissements la formation en d’enseignement secondaire (05 privilégiant le Lycées et 10 Collèges) répartis renforcement de entre les 5 moughataa de la capacités et les Wilaya investissements dans le domaine des infrastructures, Faculté agro-sylvo-pastorale équipements et prévue à Kiffa fournitures, tout en visant une amélioration durant l’année scolaire 2011/ qualitative de 2012, le CFPP a accueilli 182 l’enseignement élèves dont 105 femmes et 77 hommes. Repartis en (8) spécialités, 14 formateurs ont dispensé des formations initiales de 24 mois ou un perfectionnement de 3 à 6 mois. Direction R. de l’EO et alphabétisation; deux instituts islamiques, association des oulémas/imam etc.
52% femmes analphabètes et 67% hommes, pics d’analphabétisme dans le triangle de la pauvreté, Direction R. de l’EO et insuffisance dans les structures et dans la qualité Alphabétisation alphabétisation de l’enseignement pour adultes analphabètes; manque de vision/stratégie dans la matière
Objectifs
Améliorer la qualité de l’éducation et réduire les disparités entre zones et entre genres (Porter le taux de scolarisation à 100%,)
Améliorer l’accès à l’enseignement secondaire
Mettre en place une politique de sensibilisation et d’incitation des populations sur l’importance de l’enseignement supérieur Intensifier l’enseignement technique et la formation professionnelle Réduire de moitié le taux d’analphabétisme des adultes, y compris des femmes, et doubler l’alphabétisation fonctionnelle parmi la population active
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Secteur CHAPITRE 4 PRLP
Problèmes
Faible respect des normes établies par la politique de santé, notamment par l’ouverture anarchique de postes de santé Fermeture de certains postes de santé, amenant à une mauvaise répartition géographique des structures de santé (problème de carte sanitaire) ; absence de sensibilité sur les conditions d’hygiène des structures (pavillon pour les maladies contagieuses non isolé, Politique de entretien des espaces insuffisant); personnel de santé insuffisant et faible niveau de professionnalisation des santé ressources humaines; difficultés liées au recouvrement des coûts des médicaments essentiels
Potentialités
Santé et nutrition
Les chiffres disponibles font ressortir 80 structures sanitaires dont 1 hôpital régional à Kiffa, 5 centres de santé et 74 postes de santé
Insuffisance des équipement matériels des structures de santé (51% des structures non équipées ou mal équipées) ; prolifération de pharmacies et laboratoires Equipement non conformes aux normes d’hygiène Déficit en approvisionnement en médicaments et 125 pharmacies dont 64 publiques consommables; mauvaise qualité des médicaments et 61 privées, notamment dans disponibles sur le marché local l’Aftout et le Kankossa, Insuffisance des postes de santé ; Personnel insuffisant dans le poste de santé (ex. sage-femme affectées au niveau départemental non disponibles au niveau Extension local); recours à personnel non qualifié (médecins et des accoucheuses traditionnelles) faute de disponibilité services de de spécialistes sur place; résistance de la part d’une santé partie de la population à s’adresser au système de santé formel/recours aux méthodes traditionnelles (comportement)
Les chiffres disponibles font ressortir 80 structures sanitaires dont 1 hôpital régional à Kiffa, 5 centres de santé et 74 postes de santé
Faible suivi du processus de mise en application des 79 centres de nutrition; plusieurs Politique de mécanismes de coordination et de suivi-évaluation intervenants en plus d’un nutrition en matière de nutrition personnel formateur disponible
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Objectifs
Améliorer le pilotage, la planification, la gestion, le renforcement Assurer une de capacités les couverture sanitaire structures de bases de santé capable de en matériel, fournir un service adéquat médicaments et au citoyen consommables au niveau régional, afin de répondre aux besoins des populations
Assurer une couverture sanitaire capable de fournir un service adéquat au citoyen
Améliorer l’état de santé et nutritionnel de la population de la wilaya en étendant la couverture sanitaire Réduire le taux élevé d’abandon des enfants malnutris
Existence à Kiffa d’une mutuelle Elargir le réseau de micro finance adaptée aux GFEC pour couvrir femmes (GFEC) l’ensemble des Intérêt croissant des femmes aux moughata de la services d’épargne et de crédits Wilaya offerts par la PROCAPEC Existence d’une coordination du Promotion et Renforcer la MASEF. Présence d’une dynamique intégration du présence et la Faible participation des femmes dans les instances de associative de femmes (OSC). genre dans le participation décision Les femmes représentent 25% des processus de active des femmes conseillers municipaux pour Kiffa; développement dans les instances Une femme député de décision socioéconomique de Existence d’une dynamique Assurer la la wilaya régionale de lutte contre les MGF; protection des Existence d’une Cellule de femmes contre faible protection des femmes contre les violences gestion de litige familiaux;Tissu toutes les formes basées sur le genre (MGF, Violence sexuelle, violence associatif féminin bien structuré de violence et de conjugales ….) (coopératives et leurs unions); discrimination Existence d’un partenariat avec basées sur le les religieux (imams, oulémas) Genre Faible accès des femmes aux opportunités de développement économique (crédit, foncier…) ( jusqu’à 2011, 294 femmes ont pu bénéficier de de crédits à hauteur de 17 760 000 UM, avec un fond de roulement initial de 4 200 000)
Equité de genre
Stratégie
Secteur CHAPITRE 4 PRLP Santé et nutrition
Problèmes
Méconnaissance et faible application des textes portant sur les droits de l’enfant Persistance de pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines et les mariages précoces des filles
Enfance Taux de divorces élevé et conséquente vulnérabilité des enfants
Politique de population
Potentialités
Stratégie
Dynamismes des OSC militantes des droits de l’hommes notamment de droits des droits des enfants et dynamique régionale dans le domaine de création de jardin d’enfant ( 9 centres pour la petites enfance à Kiffa) Existence d’une table régionale de protection de l’enfance existence d’un vaste réseau de femmes (230 femmes) relais au niveau communautaire (au niveau des moughata de Kiffa, Boumdeid et guerrou)et disponibilité des recueils simplifiés et traduits en langue nationales
Existence de structures de référence et de Taux élevé de mortalité maternelle l’approche du forfait obstétrical: ( qui fait en 2008 : 10,6% contre 7,8% au existence de mutuelles de santé; d’une radio niveau national, source EPCV) locale; d’organisations communautaires dans certaines zones; d’une stratégie Nationale SR; d’une feuille de route pour Le taux de mortalité infantile est l’accélération de la Réduction de la MMN; passé de 118 à 89 pour 1000, celui de d’une présence de partenaires engagés; d’un la mortalité infanto-juvénile de 182 à système de vaccination avancé; d’un réseau 135 pour 1000 et l’indice synthétique de communautaire de femmes engagée dans la fécondité est de 4,7 en 2000 promotion des PFE
Groupes vulnérables Le faible niveau d’intégration sociale et Existence d’une structure représentative économique des groupes vulnérables affiliée au FEMANPH. Existence d’un Centre (personnes vivant avec un handicap, de Formation Professionnelle à Kiffa. jeunes, femmes...) Personnes vivant avec handicap
Culture
Insuffisance d’infrastructures culturelles; faible présence de troupes artistiques
Population très active
Jeunesse et sport
Insuffisance et mauvais état des infrastructures (maisons de jeunes, foyers de jeunesse stade de football); insuffisance des équipements pour les équipes sportives; difficultés logistiques et matérielles pour les délégations
Existence de 14 équipes de Football, 1 réseau régional des Jeunes; 17 associations culturelles
Objectifs Améliorer le statut et le bien-être social de l’enfant
Assurer la protection de l’enfance
Eliminer toute forme de pratique néfaste à l’égard des filles Promouvoir la stabilité des familles et une meilleure prise en charge des conséquences des divorces
Accélération de la réduction Renforcer l’offre et la demande de la mortalité de services de maternelle, santé maternelle, néonatale néonatale et infantoet infantojuvénile juvénile
Assurer la protection sociale des personnes vulnérables
Renforcer la cohésion sociale sur le territorien de la wilaya
Promouvoir la participation des personnes vivant avec handicap au développement socio-économique du territoire Améliorer le niveau d’intégration des personnes vulnérables et promouvoir leur pleine jouissance des droits Développer le patrimoine culturel régional Mettre en œuvre une politique de mobilisation et d’encadrement des jeunes à travers des activités socioéducatives et sportives.
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Secteur PRLP
Stratégie
Objectifs
Disponibilité des ressources financières pour s’abonner à la SOMELEC; Existence d’un potentiel énorme des Energies Renouvelables
Favoriser la couverture du réseau électrique et promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables
Promouvoir l’extension des réseaux électriques dans les chefs lieux des moughataas
TIC’s
Insuffisance dans la couverture en télécom; internet disponible, mais taux d’utilisation encore faible; TIC’s utilisés en milieu urbain, même au niveau de l’administration et des collectivités locales, mais pas utilisés en milieu rural (taux de couverture en énergie insuffisant)
Réseaux de télécommunication (3 opérateurs)
Promouvoir Accompagner l’entrée l’utilisation des acteurs locaux de nouvelles dans l’ère de la technologies pour nouvelle technologie de le developement l’information et de la et la gouvernance communication locale
Accès à l’eau potable
Plus de 50% des forages réalisés s’avèrent négatifs en raison de l’absence de débit continu ou d’une salinité élevée de l’eau, Manque des pièces de rechange pour les pompes à motricité humaines en milieux rural; Dispersion de l’habitat en milieu rural et semiurbain : en Assaba plus de 55% des localités ont une taille de moins de 150 habitants L’existence à coté de l’alimentation humaine d’autres usages tels que l’alimentation en eau du bétail et l’irrigation des palmeraies et des périmètres maraîchers situés à proximité des agglomérations
Existence d’environs : 300 forages, 600 puits cimentés, 60 AEP
Promouvoir la gestion intégrée des ressources en eau
Existence d’une représentation du Centre National de ressource en Eau dans la Wilaya. Existence d’une représentation de la Direction de l’hydrologie et des Barrages
Intensifier la recherche dans le domaine de la mobilisation des eaux de surfaces pour satisfaire la demande des différents usagers de l’eau
CHAPITRE 4 Accès universel aux services de base
Problèmes
Absence de réseau électrique dans certaines localités de de la Wilaya (cout à revoir avec Somelec)
Energie
Déficit au niveau des nappes discontinues; Manque d’étude pour la valorisation des Valorisation des mares, sources, des marigots et des cuvettes; ressources en eau Manques de cartographies pour le secteur; L’inexistence d’un réseau piézométrique Insuffisance des moyens logistique (matériel roulant et autres )
Renforcement des capacités maîtrise en eau
Déficit en personnel qualifié et formé dans les domaine de la planification
Inexistence d’inventaire actualisé des infrastructure hydrauliques
Manque de réseau d’assainissement pour la ville de Kiffa. Fréquence des maladies Assainissement hydriques dans le milieu rural. Pollution des eaux des puits et des marres. Manque de ressources financières
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Potentialités
CHAPITRE 4
Assurer l’accès de tous les citoyens aux services essentiels d’accès a l’eau, l’assainissement Appuyer le renforcement Existence d’un seul cadre ainsi qu’améliorer des capacités de la qui assure la gestion de la les capacités de Direction Régionale Direction + un personnel (10) maîtrise en eau. Améliorer les capacités nom permanent (puisatiers et des Ressources confectionneur de puits humaines Existence de : 1 GPS, Améliorer la 1 condictivimetre planification des 1 PH mètre programmes de 1 appareil photo l’hydraulique 1 unité informatique Existence d’un plan du réAmener la population seau d’assainissement pour à mettre fin à la la ville de kiffa défalcation à l’Aire Existence d’un programme libre et s’habituer aux ATPC(Assainissement total mesures d’hygiène piloté par la communauté)
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CHAPITRE 5
CHAPITRE 5
CHAPITRE 5
V. ENVIRONNEMENT A)
LES RESSOURCES NATURELLES
Végétation et Ressources forestières La composition et la densité de la végétation ligneuse et herbacée sont le résultat de la diversité pédoclimatique de la région. En effet, les unités climatiques s’y échelonnent de la limite du désertique jusqu’à plus de 300 mm de précipitation annuelle (en année de bonne pluviométrie), et les sols sont assez contrastés d’une zone à l’autre. Toutefois, la densité de la végétation ne suit pas le gradient nord – sud si typique pour les autres régions (et logique du fait qu’il suit la répartition pluviométrique croissante). Ainsi, la couverture ligneuse de l’Assaba est nettement plus réduite que, par exemple, celle des deux Hodh, vraisemblablement à cause de la densité de population plus élevée, et nettement moins dense dans les zones à forte concentration de population que dans certaines zones peu peuplées mais situées plus au nord. Les réserves de bois tendent à diminuer fortement pour des raisons liées essentiellement à la production de charbon de bois et à l’agriculture. L’interdiction de la production de charbon de bois ne semble pas améliorer la situation. Cependant, bien que dans l’Assaba les forêts semblent, pour l’instant, poursuivre un rythme de régénération naturelle globalement satisfaisant, la conjoncture économique est assez intense pour la production de charbon de bois en vue d’un approvisionnement des grands centres urbains et cette tendance risque de toucher gravement la région de l’Assaba étant donné l’épuisement prévisible du potentiel ligneux dans la zone. Pourtant, la forêt reste une ressource précieuse pour les ménages pauvres, les produits et sous-produits de la forêt engendrant un grand nombre d’activités génératrices de revenus en milieu rural et même urbain : • bois de chauffe, de service (perches) et de charbon de bois, • paille, branchages et autres sous-produits, • cueillette de produits forestiers dont, notamment, la gomme arabique. Beaucoup de familles font recours au bois, au charbon, aux résidus agricoles pour subvenir à leurs besoins élémentaires en énergie. La pauvreté incite la majorité des habitants de la Moughataa, à utiliser massivement le bois et le charbon de bois pour la cuisson (environ 95% des ménages), ce qui concorde avec les standards nationaux, alors que seulement 5% utilisent le gaz butane en plus des autres sources. La reforestation et le reboisement tels que pratiqués poursuivent souvent le seul objectif de protection des infrastructures.
41
42
CHAPITRE 5
CHAPITRE 5 Il y a aussi une activité de cueillette relativement importante dans la partie sud de la wilaya (Barkéol et Kankossa) qui est celle de la gomme arabique. Le fruit du baobab ou pain de singe qui donne une poudre blanche communément appelée «TEJMAKHT» ainsi que ses feuilles qui donnent une sauce gluante connue sou le nom de «TAGHYA» font l’objet d’une cueillette.
Au sujet des modalités de la reforestation, de nombreuses questions restent posées quant au choix des types d’aménagement, l’analyse d’impact, les possibilités de pérennité, le droit des utilisateurs sur la ressource, les modes de participation et la gestion des conflits. Les principales caractéristiques de ressources sont : • 194 zones humides (mares, tamourt, guelta, gâat) qui totalisent plus de 1.200 ha de zones humides dont 60 ha Constituent des mares pérennantes qui constituent une réserve halieutique et conservent une grande diversité biologique (crocodiles, babouins, faune ornithologique, flore) ;
Le fruit du palmier Doum « KAROUR » est également important dans diverses utilisations locales et rentre même dans le cadre de la préparation de l’aliment bétail, dont la fabrique a été nouvellement mise en place à Nouakchott.
• 192 sites reboisés totalisant 2.837 ha, • 2 forêts classées totalisant 16.105 ha,
Depuis quelque temps, la cueillette des jujubes se fait avec de plus en plus d’insistance compte-tenu des recettes importantes qu’elle génère. D’importantes superficies colonisées naturellement par les jujubiers sont mises en défens par des collectivités ou des individus afin de procéder à la cueillette des fruits. Cette activité de cueillette qui n’a pas pu être quantifiée, reflète tout de même la grande biodiversité dans les zones humides de la wilaya de l’Assaba.
• 2.594 km de couloirs pare-feu, • 12 périmètres de mise en défens totalisant 1200 ha
Moughataa
Tableau 11: Sources : DR/EDD
Sites
Ha
Kiffa
62
784
Kankossa
76
1.039
Guerou
6
77
Barkéol
9
70
Boumdeid
39
867
Végétation
Oiseaux
Reptiles
· Acacia flava
· Calao
· Boa
· Acacia Nilotica
· Canard
· Boudhver (corné, agressif et vénéneux)
· Acacia radiana
· Canard casqué
· Bouneïne
· Acacia Seyal
· Charognard
· Boutibibe
· Balanites aegyptiaca
· Cigogne
· Bouzerreïgue
· Callotropis procéra
· Corbeau
· Crocodile
· Combretum aculeatum
· Echasse
· Crocodile du nil
· Comifora africana
· Eliss
· Naja
· Crewia bicolor
· Ganga
· Varan du désert
· Echinochloa colona
· Héron (garde– bœuf )
· Varan du Nil
· Ejerk
· Héron cendré
· Vipère
· Hyphaene thebaïca
· Mange –mil
• Deuxième zone (sud Moughataa de Kiffa et une partie Nord moughataa de Kankossa) : 558 km linéaires
· leocarpus
· Outardes
· Leptedenia pyrotechnica
· Petite aigrette
• Troisième zone (une partie nord moughataa Kankossa et sud moughataa Kankossa) : 878 km linéaires
· Zuzuphis mauritiaca
· Pigeon
P.oasis
145
PGRNP
155
Total
192
2.837
Les ressources forestières constituent une source importante de bois de construction, de bois de chauffe et de sous-produits forestiers pour un usage domestique, alimentaire ou médicinal. La biodiversité animale, très mal connue, offre certains services comme la pêche et la chasse. En dehors des usages alimentaires et médicinaux, de nombreux produits et sous-produits forestiers sont utilisés à des fins artisanales (vannerie, tannage des peaux, teinture…). Le savoir traditionnel à cet égard est très riche. Sur les 3.414 km de pare –feux habituellement programmés seulement 1.814 km ont été entretenus en 2002. Ce réseau est réparti comme suit :
• Quatrième zone (nord moughataa Kiffa) : 426 km linéaires. Toutes ces trois zones seront seulement entretenues. Il n’y aura pas d’ouverture de nouveaux axes pare-feux
43
Le tableau ci-après récapitule les espèces animales et végétales les plus répandues dans ces zones.
Superficies Reboisées
Tableau 12: Pauvreté: Diagnostic developpement Rural Source: CMAP
· Pintades · Vanneau armé
44
CHAPITRE 5
CHAPITRE 5 Focus sur la tamourt de Bougari La tamourt de Bougari se situe à environ soixante (60) kilomètres de Kiffa, chef lieu de la wilaya de l’Assaba. Le site de Bougari relève du département de Kiffa et dépend de la commune d’Aghorat. L’eau est présente sur le site toute l’année. La tamourt est alimentée en eau par plusieurs cours d’eau qui viennent essentiellement de l’est via l’oued Levalih, du nord par le biais des oueds Irijih Lekhleyeré, Bathit ould el Gheilani et Oum Lebaar, du sud par l’intermédiaire de l’oued Mneissira et de l’ouest par l’oued Cheleikha. Le site de Bougari a la particularité d’avoir une faune et une végétation très riche. Les crocodiles du Nil présents en nombres importants sur la tamourt font l’originalité du site. La faune est représentée par de nombreuses espèces d’oiseaux, ainsi que par des babouins, des damans de rocher et de beaucoup d’autres animaux sauvages. La végétation est riche en espèces herbacées et ligneuses. Bien qu’on y pratique la culture, le sol de Bougari est pauvre en matière organique. On y cultive essentiellement du mil, du sorgho, du maïs (culture décrue) du niébé (culture sous pluie) et des légumes (culture maraichère), la superficie cultivable est de 131 hectares environ. En année pluvieuse les rendements agricoles peuvent être assez importants. En 2010 par exemple la production de mil et de niébé a atteint respectivement entre soixante (60) et cent dix (110) tonnes. Les produits agricoles, sont destinés aussi bien à l’alimentation qu’au commerce qui permet aux cultivateurs d’acheter en retour d’autres produits de nécessité. Le site de Bougari et ses environs est riche en pâturages. C’est plus une zone d’élevage mobile, le site abreuve plus 10.000 têtes de bétail par jour. Les éleveurs : ils font la particularité de Bougari. La tamourt de Bougari est en quelque sorte le point de rencontre des éleveurs mobiles. L’élevage représenterait 75% des activités (avec la pêche, l’agriculture et le commerce). La tamourt de Bougari offre une opportunité importante de pratique de la pêche. En effet les populations riveraines du lac développent d’intenses campagnes de pêche chaque année. Les produits de la pêche sont vendus au Mali et constitue une source de revenus complémentaire. La cueillette des produits forestiers pour l’autoconsommation et la vente est pratiquée par les populations riveraines. La cueillette est notamment composée de Jibjib, Tougua, Salaha, N’deiri, Tilba etc.
Les politiques en matiére d’enviornnement , la fragilisation de l’environnement naturel en lien avec les changements et l’exploitation anthropique abusive constituent aujourd’hui un defi majeur.
B)
LA GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE
La Composition de la délégation Régionale de l’environnement en Assaba est la suivante : • 1 délégué régional chargé du suivi évaluation • Inspections départementales • 1 chef de division • 1 chef de service du renforcement des capacités et moyens logistiques La question de renforcement des capacités des acteurs de la protection de l’environnement semble être capitale et doit être soutenue. Ce renforcement des capacités dans les différentes thématiques environnementales doit s’accompagner par des équipements appropriés. Les questions liées à la lutte contre le réchauffement climatique, la gestion durable de l’environnement, la gestion des ressources naturelles constituent les piliers essentiels de la gouvernance environnementale. La wilaya de l’Assaba à l’instar des autres willayas de la Mauritanie dispose d’un potentiel important dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et adhère à toute politique visant à la préservation de milieu naturel. Les engagements pris par les autorités locales dans le domaine de la conservation de la biodiversité, la valorisation du cheptel naturel productif et la gestion intégrée des ressources en eau constituent un creuset d’espoir.
Au niveau de Bougari, les acteurs sont variés. On trouve des agriculteurs, des éleveurs, des ONGs, des organisations communautaires de base, les services de l’Etat et les élus locaux.
La sensibilisation, le plaidoyer, les campagnes d’information, le renforcement des capacités doivent être pris en compte dans les différentes stratégies de gestion rationnelle du capital environnemental.
La mare de kankossa
Valorisation du capital naturel
La mare de kankossa est une grande dépréssion qui collécte des eaux de pluie qui se deversent des hauteurs de l’Assaba. Cette mare est permenante et connecté au fleuve Sénégal par par un important oued le karakoro. Les eaux de cette mare sont exploitatées par l’homme est les animaux.
Comme, il a été souligné, la valorisation du capital naturel dans le tissu productif est un défi majeur pour la préservation des ressources naturelles. Faciliter les besoins des populations à partir d’une bonne gestion de l’environnement constituerait un résultat concluant, encourager la gestion durable de l’environnement donnerait des conséquences directes sur la réduction du cout économiques de la dégradation de l’environnement.
Les activités économiques abritant la mare sont dominées principalement par l’élevage, l’agriculture et les activités commerciales et artisanales. Elle a une longueur de 14 km et une largeur de ½ km pour une superficie environ de 7km². Elle constitue un pole d’attraction des éleveurs,cultivateurs, des pêcheurs et même ceux qui font la ceuillette.
45
La mare de kankossa dispose un très bon potentiel agricole. La superficie cultivable est relativement vaste et les variétés culturales sont pratiquement cultivées (les sorgho, les niébé, etc) mais le rendement est encore faible en raison de peu de moyens techniques que disposent les agriculuteurs. L’occupation humaine autour de la mare semble être liée à cette activité. Les habitants exercent d’autres activités génératrices de revenus comme le commerce de bétail , l’artisanat , le tourisme, la blanchisserie. Les produits pechés sont vendus sur le marché et consommé localement.
La fertilité des sols est aussi une ressource qu’on doit largement préserver. La nécessité de conserver les capacités productives des écosystèmes qui fournissent des ressources renouvelables.
46
CHAPITRE 5 Secteur PRLP Gouvernance environnementale
Renforcement des capacités
Changements climatiques
Valorisation économique du capital naturel
47
CHAPITRE 5
LD ASSABA. ENVIRONEMENT Problèmes Insuffisance des moyens humains et matériels des services régionaux et départementaux en charge de l’environnement; chevauchement et faible niveau de coordination entre les services concernés; exposition du territoire aux aléas climatiques
Potentialités
Initiatives de reboisement accéléré et généralisé
Stratégie
Développer les capacités humaines et techniques en vue de valoriser et de préserver le potentiel naturel
Formation accélérée de cordons dunaires; présence de superficies dénudées; réchauffement climatique
Surpâturage, pratiques agricoles traditionnelles néfastes, prolifération des réserves pastorales, coupe abusive, carbonisation ; dégradation du sol et ensablement; problèmes de délimitation des forets classées, implantation anarchique des populations notamment les éleveurs ; manque d’implication des pouvoirs publics dans la gestion de forets et la restauration des forets classées
194 zones humides (mares, tamourt, guelta, gâat) dont nombreuses sont celles qui conservent une grande diversité biologique (crocodiles, babouins, faune ornithologique, flore) Une biodiversité une fois conservée et judicieusement exploitée, peut donner lieu à de nombreuses activités génératrices de revenus (bois d’œuvre et de chauffe, gomme arabique, produits à usage alimentaire ou médical, etc.
Développer l’agro foresterie en vue de diversifier les activités économiques en milieu rural, d’améliorer le milieu et ses ressources naturelles et de préserver l’environnement
Objectifs Renforcer les capacités du service de Délégation, des autorités locales et du personenel au niveau communal afin d’assurer une gestion efficace du mile naturel Réduire les effets néfastes liés au changement climatiques
Gérer de façon durable et équitable les ressources naturelles et valoriser le potentiel agro-forestier
48
CHAPITRE 6
CHAPITRE 6
CHAPITRE 6
VI. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL A)
AGRICULTURE, ELEVAGE, AVICULTURE ET EMPLOI
Agriculture L’Assaba est par excellence une région à vocation agro-sylvo-pastorale. Les cultures les plus pratiquées sont celles du Dieri (culture sous pluies), les bas-fonds (barrages, ou décrue), les cultures oasiennes et les cultures maraichères.
La culture pluviale Le Dièri s’étend sur une superficie totale de 60.000 ha dont la mise en valeur reste étroitement tributaire du niveau des précipitations qui en général sont insuffisantes et inégalement réparties. La superficie moyenne annuelle exploitée ces dix dernières années dans la Dièri est d’environ 30 917 ha, avec des une production agricole moyenne annuelle de 18 574 tonnes de sorgho, mil, maïs, niébé, arachide et pastèque.
Culture du Bas-fonds (Arrière barrages) Les cultures de décrue sont pratiquées sur des zones dont le potentiel de cultures derrière barrages et dans les bas-fonds est d’environ 7.382 ha. Actuellement la wilaya dispose de 70 barrages dont 48 sont exploitables, avec une production moyenne annuelle 1.455 Tonnes. La répartition varie suivant les moughataas, ainsi Kiffa et Barkéol concentrent le 2/3 de surface cultivable.
Cultures oasiennes Graphique 6: Bien qu’elle soit introduite récemment en Assaba, la culture phoenicicole, constitue une activité Répartition des superficies importante. Sa production moyenne de (3.630 tonnes), permet d’occuper la 3ème place après l’Adrar aménagées et le Tagant. Sources:
8%4% 41% 35%
Tableau 13: Répartition des Oasis par Moughata Source: Antenne PDDO Kiffa
12%
Répartition des Oasis par Moughata Moughata
Kiffa Barkéwol Kankossa
49
Boumdeid Guérou
Nombre d’oasis
Kiffa
Boumdeid
Guerou
Barkéol
Kankossa
Total
19
5
13
8
16
61//1073ha
50
CHAPITRE 6
CHAPITRE 6 L’agriculture oasienne constitue une activité importante dans la Willaya de l’Assaba, cependant elle souffre d’un certain nombre de problèmes liés notamment à la faiblesse des capacités d’organisation et de structuration des communautés. Le rendement de structures oasiennes reste variable suivant les ressources humaines, équipement, technicité.
Culture maraichère
Elevage
• Axe Tagant – Nouamlein • Axe Tichit – Kankossa • Axe Adrar – Tagant – Boumdeid (axe centre) • Tores Negaa (au nord)
Bovins
Ovins/
caprins
Camelins
La pratique de l’aviculture apporte aux ménages un complément alimentaire de qualité ainsi qu’une source de petits revenus financiers facilement mobilisables dont les femmes sont généralement les premières bénéficiaires. Les priorités à développer concernent essentiellement l’amélioration des conditions de la pratique de l’élevage, de l’amélioration de la couverture vétérinaire. Par ailleurs, les petites unités semi-intensives de production de volailles pourraient être envisagées dans les lieux qui s’y apprêtent.
Kiffa
81.369
588.143
28.866
Emploi
Kankossa
81.500
451.178
2.310
Barkéol
46.600
249.536
3.464
Guerou
29.000
193.362
43.876
Boumdeid
5.700
145.245
31.173
244.169
1.627.464
109.689
En matière d’emploi, les statistiques disponibles font ressortir qu’un peu moins de 40 % de la population active dispose d’activités dans les différents secteurs. Le taux de chômage au niveau de la wilaya reste élevé avec 39,3 % contre 31,2 % au plan national. Les hommes sont moins touchés que les femmes, avec des taux respectifs de 33,9 % pour les hommes et de 46,0 % pour les femmes. La répartition des populations actives montre que la moitié travaille dans le secteur agricole (42,7%) suivi du commerce (20,7 %) et les services et l’administration publique (15 %).
Total Assaba
La wilaya prodigue régulièrement des initiatives pour une meilleure prophylaxie sanitaire et ce à travers : • Centres vétérinaires : La wilaya dispose de centres vétérinaires au niveau de Kiffa, de Kankossa, de Guérou de Boumdeid, de Barkeol et de Leaweyssi ; • Parcs de vaccination : Trente parcs de vaccination, implantés dans toute la willaya, contribuent à une meilleure contention des animaux pendant les opérations de prophylaxie. La valorisation des produits issue de l’élevage se caractérise par : • Une production annuelle de viande moyenne de 13.700 tonnes, équivalent à 11,7% de la production nationale ; • Approvisionnement en animaux vifs des marchés de Nouakchott, d’Atar, de Nouadhibou, de Zouératt, et du Sénégal ; • La production annuelle de lait est estimée à 47.159,71 tonnes
51
• Tores El Menhar (à l’est)
Aviculture
L’élevage reste l’activité économique dominante de la région et d’une grande importance économique, écologique et sociale. Il s’agit d’un élevage transhumant, très extensif, à faible productivité par animal, notamment chez les bovins. Selon les données de la MDR, le nombre de cheptel varie suivant les localités et le type d’élevage. On estime que le petit bétail (ovin et caprin) s’élève à 1.627.464 contre 350.000 pour le gros bétail.
Tableau 14: Cheptel par Moughataa Source : SSSI/DPCSE/MDR
On distingue six couloirs de transhumance d’orientation Nord – Sud dans la willaya : • Tores El Agné (à l’ouest)
La culture maraichère est pratiquée aux alentours des points d’eau. Les principales cultures sont les oignons, les choux, les betteraves, les aubergines ainsi que les légumineuses. La pratique de cette culture est en fort augmentation mais il reste difficile d’avancer les nombre des périmètres cultivés. Cependant, les rendements de cette culture ne permettent pas d’approvisionner régulièrement les marchés des principales localités de la Wilaya.
Moughataa
Compte tenu de son important potentiel fourrager, l’Assaba constitue une importante zone de refuge et de repli pour de nombreux troupeaux provenant notamment des wilayas limitrophes (Tagant, Guidimagha, Hodh El Gharbi et Gorgol).
B)
SECURITE ALIMENTAIRE, COMMERCE, INDUSTRIE, TOURISME ET ARTISANAT
Sécurité alimentaire La Wilaya s’inscrit dans les stratégies du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) qui s’engage à lutter contre l’insécurité alimentaire à travers les différents mécanismes tels que (i) disponibilité des produits alimentaires, (ii) stabilisation des approvisionnements alimentaires, (iii) une nourriture accessible ou abordable, et (iv) une qualité et une innocuité des aliments. Le CSA à travers le CSLP III se projette de ramener les niveaux d’insécurité alimentaire et de vulnérabilité de 35 à 20 % à l’horizon 2015 et à 10 % à l’horizon 2030 4. La Wilaya d’Assaba enregistre une certaine suffisance en viande et lait mais cependant un déficit dans les autres produits alimentaires. En effet, l’analyse du secteur rural fait ressortir un déficit chronique en
52
CHAPITRE 6
CHAPITRE 6 céréales (22.007 tonnes pour la campagne 2010-2011) ainsi que les produits indispensable tels que les huiles alimentaires, les légumes, le sucre. Pour combler ce déficit, la délégation régionale du CSA procède régulièrement et tout particulièrement en année de mauvaise récolte et en période de soudure, à des distributions d’aide alimentaire.
La Wilaya occupe une position centrale et recèle d’importantes potentialités touristiques eu égard à la richesse et la diversité de ses zones naturelles : la dorsale Rgueibatt, Msilé, Ldjam Affolé, chaîne de l’Assaba, Aftout ext.
La campagne agricole de l’année en cours s’annonce bonne du fait de la la très bonne répartition spatio-temporelle des pluies cette année
La zone des plateaux des Hodhs et de l’Assaba est l’une des six grandes zones touristiques du pays, cette zone dispose d’un potentiel important en matière de valorisation du secteur touristique.
Cette chute de la production agropastorale consécutive à la sécheresse 2011-2012 vient se conjuguer avec les effets de la tendance haussière observée au niveau des prix des denrées de première nécessité accentuant davantage la vulnérabilité des populations rurales et périurbaines de l’Assaba.
La wilaya n’a pas encore fait l’objet d’une étude de prospection et de fouilles archéologiques. Mais elle renferme un certain nombre de sites archéologiques importants (néolithique, protohistorique, période pré-islamique) reconnus en 1980, dont les plus connus sont : Guendega, Lemhamel, Ntakat, Legrane, Ghorbania, Kouroudjel et les environs de Guerou.
Par ailleurs le déficit pluviométrique expose les communautés à un problème crucial d’accès à une eau salubre.
Commerce, industrie artisanat et tourisme Le service du commerce de l’industrie de l’artisanat et du tourisme est une structure déconcentrée du ministère du commerce et l’artisanat et du tourisme qui reste exposé à des difficultés en ressources humaines et logistique. Le service régional est composé d’une chef de service régional et un agent de terrain. Les principales missions de ce service sont essentiellement le contrôle de prix, la protection du consommateur par l’application des règles de concurrence des prix, la promotion du secteur de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme.
L’Assaba compte 194 zones humides (mares, tamourt, Guelta, gâat) dont nombreuses sont celles qui conservent une grande diversité biologique (crocodiles, babouins, faune ornithologique, flore) et certaines aussi constituent une source de production alimentaire (poissons) et se prêtent à l’écotourisme. Les infrastructures d’hébergement restent modestes pour accueillir les touristes (3 hôtels à Kiffa, une auberge quelques rares appartements, de campements et restaurants dans la ville de Kiffa). L’artisanat reste marginal et devrait pouvoir bénéficier des effets du développement du tourisme attendu à la suite du développement de structures d’accueil dans la région.
Commerce et service
Industrie
Le secteur des services est dominé par des activités diverses dont les principales sont :
Les activités industrielles demeurent presque inexistantes dans la région. En général, le développement de l’entreprise reste confronté à de problèmes multiples dont particulièrement le manque d’infrastructure et de main d’œuvre qualifiée.
• la mécanique (mécanicien, électricité, tôliers) • l’artisanat (cordonnerie, forgerons, teinture) • l’alimentaire (boulangerie, boucherie) • l’agropastoral (jardinage, fruitier, élevage et vente de bétail) • commerce (épicerie, boutique de marchandises générales) • et des services (restaurant, coiffeur, électricien, plombier, maçonnerie, radio électroménagers, puisatiers, standardistes, exploitants de moulins blanchisserie, cabine téléphonique, cabinet médical). Ces activités qui sont en forte prolifération, restent limités au chef-lieu de la wilaya et s’exerce dans un cadre informel. Les cinq moughataas de la willaya disposent chacune d’un centre commercial où la population peut trouver les principaux produits de consommation de première nécessité.
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Tourisme et artisanat
La plupart des petite et moyenne Entreprise (PME) créées sont plutôt des extensions d’activités commerciales. Ces unités ne réalisent presque pas de transformation, utilisent peu de main d’œuvre et procurent une valeur ajoutée constituée essentiellement des bénéfices commerciaux. La wilaya dispose d’une petite unité ayant comme activité principale la mise en bouteille d’eau minérale dans la Moughataa de Guerou et la production de pain industriel récemment introduite. Actuellement, les facteurs de croissance sont surtout orientés vers les secteurs de l’élevage et l’agriculture. La Wilaya dispose, en effet, d’un potentiel industriel important notamment dans le domaine des produits dérivés de l’élevage et de l’agro-forestier. L’industrie extractive est actuellement inexistante dans la Wilaya. Le développement de la recherche minière, qui a connu une forte accélération ces dernières années dans le pays, et le potentiel géologique de la région pourraient permettre le développement à l’avenir de ces activités dans la région.
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CHAPITRE 6 Secteur PRLP
Sécurité alimentaire
Aide d’urgence Prévention des crises.
Commerce Production
Consomation
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Secteur
LD ASSABA. DEVELOPEMENT ECONOMIC LOCAL Problèmes
Production agricole variable suivant les aléas climatiques. Déficit en céréales au niveau de la Wilaya Majorité de la population vivant de la production du secteur rural Inexistence d’un dispositif d’intervention d’urgence au niveau de la wilaya (Stock régional de sécurité, moyen logistiques d’intervention)
Insuffisance en ressources humaines et moyens logistique du dispositif d’alerte et de suivi rapproché de la situation alimentaire dans la région
Potentialités Existence d’importantes superficies arables; Existence d’un nombre important et varié de cheptels Existence d’une main d’œuvre agricole abondante; Un cumul pluviométrique permettant un développement agropastoral important Existence s’infrastructures de stockage adéquate et bien reparties au niveau de la wilaya (Capacité 5000 Tonnes environ) Existence d’un réseau de Stock villageois de sécurité dépassant les 500 unîtes Existence d’une approche de sélection des indigents reposant sur le mode de revenus, l’habitat et la composition des ménages
Conduite de deux enquêtes annuelles sur la situation alimentaire de la population au niveau national induisant la connaissance des zones d’insécurité alimentaire dans chaque région Existence de programmes multi et bilatéraux de microréalisations et de nutrition
Stratégie
Objectifs
PRLPP CHAPITRE 6
Elevage
Sécuriser un niveau d’approvisionnement alimentaire suffisant et fiable Favoriser le développement des capacités d’autonomisation régionale pour se préparer et répondre aux catastrophes naturelles et aux urgences Mettre en place des mécanismes de prevention et protection contre les crises alimentaires
Difficultés opérationnelles et techniques de la Délégation et de collectivités locales (besoin de renforcement de capacités, vétusté du parc automobile; faible niveau de spécialisation du personnel)
Technicité du personnel existant adéquate Existence et maitrise d’outils de suivi et d’amélioration de la sécurité alimentaire Quota véhicules relativement élevé par rapport au dispositif national (4 camions pour l’Assaba/parc de 20 camions)
Faible compétivité des activités commerciales régionales; Méconnaissance des normes règlementaires et diffuculté de son application en plus du non respect des normes de la transparence et du libre jeu de la concurrence
La région présente un potentiel commercial important grâce à sa position (traversée de la route de l’espoir, notamment à Guerrou et Kiffa; proximité avec le Mali) . Avec environs 8720 Boutiques alimentaires et produits mixtes dont : Kiffa : 4000; Guerou 2500 Kenk : 2000 Barkéol : 200; Boumdeid : 20
Soutenir le développement du secteur commercial
Les attentes et les besoins des consommateurs ne sont pas remplies. Faible prise en compte des intérêts des consommateurs
Forte concentration d’une population consommatrice: densité de la population élevée, plusieurs communes situées sur l’axe routier de l’Espoir
Créer des meilleures conditions pour promouvoir la consommation
Normative
Culture Oasienne
Renforcer les capacités humaines et matérielles de la Délégation régionale et collectivités locales
Favoriser le développement des activités commerciales dans un cadre règlementé
Protéger les intérêts des consommateurs
Faibles capacités pour la quatification et la valorisation intégrée des produits de l’élevage. Limites pour la commercialisation.
Productivité, qualité et Insuffisance des moyens humains commercialiet matériels des services régionaux sation et départementaux en charge de l’encadrement en matière d’élevage . Insuffisance des prestations vétérinaires
Agriculture
Renforcer le système d’alerte précoce sur la situation nutritionnelle de la wilaya par une réduction des taux de prévalence de la malnutrition dans les zones à haut risque d’insécurité alimentaire
Problèmes
Valoriser le potentiel Abondance de terres se prêtant à productif et l’exploitation agro-pastorale et, notamcommercial de ment, des terres aptes à l’élevage l’élevage extensif de type transhumant. Taille de cheptel élevée (dont les effectifs en 2008 seraient de l’ordre de 119.000 camelins, 275.000 bovins et 1.980.000 petits ruminants Abondance de terres se prêtant à l’exploitation agro-pastorale et, notamment, des terres aptes à l’élevage extensif de type transhumant
Faibles capacités d’organisation et de structuration des communautés oasiennes
23 associations oasiennes, dont 1 ancienne et 10 nouvellement créées en mai-juin 2011 avec 6124 adhérents dont 3165 femmes et 186 coopératives 01 union régionale des AGPO de l’Assaba
Faible rendement et insuffisant du niveau de maîtrise des techniques agricoles, dominance de la monoculture, dégradation de l’environnement. Difficultés d’écoulement de la production
Insuffisance du dispositif régional de vulgarisation, de formation, et de coordination que limite le suivi technique de l’exécution et de la mise en valeur des terres cultivables. Manque de protection (divagation des animaux)
Problèmes de réhabilitation, d’entretien et d’implication des exploitants en matière de gestion et maintenance des ouvrages hydro-agricoles
Stratégie
Taille de cheptel élevée et diversifiée, représentant un potentiel d’intensification et de valorisation considérable
Les situations conflictuelles pouvant résulter de la concurrence entre cultivateurs et éleveurs suite à la pression sur les terres, les menaces de destruction des cultures,
Faiblesse de l’offre de produits financiers adaptés aux besoins des populations oasiennes
Agriculture pluviale
Potentialités
189 591 palmiers 4069 phoeniciculture 3432,313 tonnes de dattes Environ106, 9 tonnes de produits maraichers
Promouvoir la structuration et la règlementation du secteur de l’élevage
Promouvoir le développement des oasis et valoriser leur potentiel productif
14 mutuelles anciennes en plus de 04 nouvelles MICO 4272 de sociétaires anciens
Existence de la DR qui assure l’encadrement (5 Agents de vulgarisation de base). Diversité des acteurs concernés
28 barrage fonctionnels enivrons 3000 digues et diguettes
Objectifs Promouvoir des techniques modernes pour la valorisation intégrée des produits de l’élevage
Améliorer les conditions hygiénique-sanitaires du secteur
Faciliter la cohabitation entre éleveurs et agriculteurs par l’application des cadres juridiques en vigueur en la matière Développer et renforcer les capacités locales d’organisation, de planification et de gestion participative des structures associatives de base; notamment les AGPO Exploiter de manière rationnelle et durable le potentiel productif oasien et assurer la valorisation optimale de la production Introduire des mesures permettant l’accès au financement en milieu pauvre
Augmenter la productivité, (intensifier et diversifier les productions) et la commercialisation des produits agricoles pluviales, notamment en renforçant la maîtrise d’eau
Renforcement des dispositifs régionaux de vulgarisation, de concertaion et de coordination
Améliorer la disponibilité et gestion de points d’eau
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Secteur PRLP 6 CHAPITRE
Agriculture pluviale
Maraîchage
Tourisme Infrastructure et accueil
Promotion et commercialisation
Artisanat Production
Commercialisation
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Problèmes
Potentialités
Faible production agricole liée aux désintérêts de la popluation active au profit d’autres activités (élevage, commerce) , aux et aux manques d’entretiens et faible niveau technique des producteurs. Faible niveau technique d’utilisation des intrants agricoles (produits phytosanitaires, fertilisants, semences…) par les paysans
Envions 50% des besoins de la wilaya sont disponibilités dans le cadres de chaque campagne agricole par la Ministère en intrants agricoles
Limité commercialisation des produits
Demande de produits agricoles
Insuffisance des moyens d’exhaure, de protection, d’encadrement, de formation des producteurs t ainsi que d’intrants et de produits phytosanitaires
Potentialité de développer la production de maraîchage.
Insuffisance de l’offre de structures d’accueil de qualité
3 hôtels, 10 auberges et une multitude de dizaines de services de restauration; Position géographiquement favorable (traversée par la route de l’Espoir) et une multitude de sites naturelles
Faible capacité de valorisation, de promotion et de commercialisation de l’offre touristique
7 sites archéologiques (néolithique, protohistorique, période préislamique) : Guendega, nwamlein Lemhamel, Ntakat, Legrane, Ghorbania, Kouroudjel et les environs de Guerou ( souremeli, Oum nour, Zoueira, El Ghaba, Ras el Ville, Guetour benahi)
Faiblesse de l’offre d’animation culturelle et de loisirs
Potentiel culturel et traditionnel diversifié attractif (chants, danses jeux traditionnels);Existence d’un noyau d’opérateurs touristiques
Précarité des outils et de moyens d’exploitation utilisés par les artisans (outils traditionnels). Faible niveau de conformité des activités artisanales aux normes de qualité requises
Existence d’une main-d’œuvre qualifiée et l’abondance de la matière primaire(peaux, bois, métal …) Existence d’un Centre de Formation Professionnelle à Kiffa
Méconnaissance du potentiel des produits de l’artisanat régional et faibles capacités de promotion et commercialisation
Forte demande pour les besoins de la consommation locale (meubles, décoration de l’habitat traditionnel, consommables domestiques, bijoux)
Industrie
Sous-exploitation du potentiel agroforestier et faible présence d’industries de transformation des produits agroalimentaires
Existence d’initiatives d’entreprenariat innovantes et abondance de la matière primaire (peaux, bois, produits de l’élevage etc.) sous-exploitée
Emploi
Taux de chômage aggravé entre 2004 et 2008, passant de 38 % à 39,3 %
Potentiel important de l’Assaba pour l’emploi: localisation, entreprenariat (commerce, industries de transformation des produits alimentaires, PME)
Stratégie
Objectifs
CHAPITRE 6
Augmenter la productivité, (intensifier et Améliorer la diversifier les capacités de productions) et la production Améliorer commercialisales capacités de tion des produits conservation et vente agricoles pluvides produits agricoles ales, notamment en renforçant la maîtrise d’eau Dynamiser les productions maraîcheres
Améliorer la production du maraîchage et des palmeraies
Développer les Appuyer un tourisme infrastructures durable pour la d’accueil et améliorer la prestation population locale hôtelière et de et du tourisme intérieur restauration
Developpement du tourisme durable
Diversifier l’offre touristique régionale par le développement et la valorisation des sites historiques et naturelles Développer et valoriser le potentiel culturel (folklorique) régional
Développer, structurer et promouvoir les circuits d’écoulement des produits de l’artisanat local
Développer et promouvoir et améliorer la production des produits artisanaux typiques (modernisation de la production artisanale et amelioration de la qualité des produits).
Développer des initiatives Promouvoir les industrielles investissements de valorisation industriels au niveau l’agroforesteiere de la wilaya et agro-alimentaire Promouvoir la Appuyer les PME et création d’emploi promouvoir des AGR en milieu urbain pour favoriser l’emplo
58
Notes de fin de page - Sources
ANNEXE - Organigramme WALI
Wali Moussaid Directeur de Cabinet
Secrétariat
Conseiller
Conseiller
Conseiller
COURRIER
1. 2. 3. 4.
Communication/RAC
Groupe de Travail Régional (GTR)
CLASSEMENT
Source: PRLP Assaba 2012 Ordonnance 90-02 du 30 janvier 1990 portant organisation de l’administration territoriale Source : Décret n 2011.282 du 15/11/2011 définissant les attributions des responsables territoriaux et portant organigramme des circonscriptions administratives Source : Ebauche de la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire pour la Mauritanie à l’horizon 2015, vision 2030, Aout 2011
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