Décentralisation et gouvernance locale démocratique, France 2012

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RAPPORT 2012

L’appui de la France aux processus de décentralisation et de gouvernance locale démocratique Direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats



DIRECTION GÉNÉRALE DE LA MONDIALISATION, DU DÉVELOPPEMENT ET DES PARTENARIATS

L’APPUI DE LA FRANCE AUX PROCESSUS DE DÉCENTRALISATION ET DE GOUVERNANCE LOCALE DÉMOCRATIQUE

Novembre 2012

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES - DGM


Ce document est la synthèse d’un rapport ĂŠtabli Ă la demande du ministère des Affaires ĂŠtrangères. Les analyses et commentaires dĂŠveloppĂŠs n’engagent que leurs auteurs et ne constituent pas une position ofÂżcielle.

Tous droits d'adaptation, de traduction et de reproduction par tous procĂŠdĂŠs, \ FRPSULV OD SKRWRFRSLH HW OH PLFURÂżOP UpVHUYpV SRXU WRXV SD\V

Conception graphique couverture et rĂŠalisation : DGM Photo couverture : Concertation autour d'un projet de charte de territoire dans la rĂŠgion d’AĂŻt Zekri au Maroc Š IRD/Olivier Barrière Impression : service de reprographie du ministère Š Ministère des Affaires ĂŠtrangères, 2012


TABLE DES MATIÈRES

Résumé 6 Le plaidoyer international 6 L’appui au mouvement municipal africain 6 Les projets d’appui à la décentralisation 6 Le réseau d’experts techniques internationaux 6

Introduction 7 'p¿QLWLRQ GHV WHUPHV GpFHQWUDOLVDWLRQ HW JRXYHUQDQFH ORFDOH GpPRFUDWLTXH 7 Rappel sur le processus en France depuis 1982 7 Le processus de décentralisation dans les pays en développement 8 La cohérence des actions du MAE avec la Charte européenne VXU OD FRRSpUDWLRQ HQ PDWLqUH G¶DSSXL j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH 9

/HV UpÀH[LRQV VWUDWpJLTXHV HW OH SODLGR\HU LQWHUQDWLRQDO 10 /¶DSSXL GH OD )UDQFH j O¶pODERUDWLRQ GH WH[WHV LQWHUQDWLRQDX[ HW UpJLRQDX[ 10 1.2 La participation active au sein d’enceintes internationales 12 1.3 L’appui au réseau mondial d’élus locaux 13

2. L’appui au mouvement municipal africain 15 /D FRRSpUDWLRQ DYHF &LWpV HW JRXYHUQHPHQWV ORFDX[ XQLV G¶$IULTXH 15 2.2 L'appui à la mise en place du Conseil des collectivités territoriales de l’UEMOA 16

3. L’appui bilatéral aux processus de déconcentration et décentralisation dans les pays du Sud 17 /HV JUDQGV D[HV HW OHV IRUPHV GH O¶DSSXL ELODWpUDO 17 3.2 Un appui bilatéral complémentaire et articulé avec la coopération décentralisée 21 3.3 Le réseau des experts techniques internationaux 21

/LVWH GHV VLJOHV HW DEUpYLDWLRQV 23

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Ministère des Affaires étrangères - DGM


RÉSUMÉ

âž”

Le ministère français des Affaires ĂŠtrangères (MAE) est très engagĂŠ dans l’appui aux proFHVVXV GH GpFHQWUDOLVDWLRQ ,O V LPSOLTXH j GLIIpUHQWV QLYHDX[ HW DX PR\HQ GH GLYHUV RXWLOV

la mise en œuvre du Conseil des collectivitÊs territoriales de l’Union Êconomique et monÊtaire RXHVW DIULFDLQH 8(02$

Les projets d’appui à la dÊcentralisation

Le plaidoyer international

$X QLYHDX ELODWpUDO OH 0$( ¿QDQFH XQ JUDQG nombre de SURMHWV GœDFFRPSDJQHPHQW de la dÊcentralisation et de la dÊconcentration, QRWDPPHQW HQ $IULTXH &HV SURMHWV ELODWpUDX[ YLVHQW QRWDPPHQW j DSSRUWHU XQ DSSXL LQVWLWXWLRQQHO aux États, aux associations d’Êlus, aux collectivitÊs locales et aux sociÊtÊs civiles, dans l’objectif de UHQIRUFHU OH GpYHORSSHPHQW HW OD GpPRFUDWLH ORFDOH

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Au niveau international, la France mène un plaidoyer important en faveur de la dĂŠcentraOLVDWLRQ HW GÂśXQH JRXYHUQDQFH ORFDOH GpPRFUDWLTXH Elle a apportĂŠ un soutien actif aux OLJQHV GLUHFtrices internationales sur la dĂŠcentralisation et l’accès aux services de base – texte portĂŠ SDU 218 +DELWDW HW VHV eWDWV PHPEUHV (W OD )UDQFH HVW DXMRXUGÂśKXL FKHI GH ÂżOH GpVLJQp SDU 218 Habitat, pour la mise en Ĺ“uvre conjointe de ces GHX[ VpULHV GH OLJQHV GLUHFWULFHV 'HV SURJUDPPHV de mise en Ĺ“uvre, au niveau national, sont ainsi menĂŠs dans un certain nombre de pays, permettant de constituer un socle sur lequel s’appuient OHV VWUDWpJLHV QDWLRQDOHV GH GpFHQWUDOLVDWLRQ

Le rÊseau d’experts techniques internationaux ➔

Pour accompagner les États et les collectivitÊs, un rÊseau important d’experts techniques permet d’Êchanger les expÊriences GDQV FHV VHFWHXUV /H 0$( PHW QRWDPPHQW GHV H[SHUWV j GLVSRVLWLRQ GH QRPEUHX[ PLQLVWqUHV HW associations d’Êlus ainsi que du secrÊtariat mondial de CitÊs et gouvernements locaux unis (CGLU) et de la commission  Finances locales et DÊveloppement  basÊe au sein de la branche DIULFDLQH GH &*/8

La France a ĂŠgalement encouragĂŠ l’Êlaboration et l’adoption pour les pays membres de la Charte europĂŠenne sur la coopĂŠration en matière d’apSXL j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH

L’appui au mouvement municipal africain ➔

De même, le MAE travaille Êtroitement avec le Centre national de la fonction publique territoriale &1)37 &HW pWDEOLVVHPHQW SXEOLF DGPLQLVWUDWLI est, en France, chargÊ d’assurer la gestion et la IRUPDWLRQ GHV DJHQWV WHUULWRULDX[ ,O HVW HQ PHVXUH GH YDORULVHU VRQ VDYRLU IDLUH j OœLQWHUQDWLRQDO

Au niveau rĂŠgional et sous-rĂŠgional, la coopĂŠration française appuie depuis longtemps le mouvement municipal africain (OOH FRQWLQXH j OH IDLUH QRWDPPHQW j WUDYHUV &LWpV HW JRXYHUnements locaux unis d’Afrique (CGLUA) dont OH VLqJH HVW EDVp j 5DEDW HW j WUDYHUV OÂśDSSXL j

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INTRODUCTION

'pÂżQLWLRQ GHV WHUPHV dĂŠcentralisation et JRXYHUQDQFH ORFDOH dĂŠmocratique ?

VRFLpWpV /D JRXYHUQDQFH ORFDOH GpPRFUDWLTXH YLVH DLQVL j UHIRQGHU OD OpJLWLPLWp GH OÂśDFWLRQ SXEOLTXH

Rappel sur le processus en France depuis 1982

âž”

Le terme de ÂŤ dĂŠcentralisation Âť recouvre des rĂŠalitĂŠs politiques, administratives ainsi que juridiques multiples et diverses selon les rĂŠgions et OHV SD\V GX PRQGH 8QH GLVWLQFWLRQ LPSRUWDQWH HVW j IDLUH HQWUH XQH FRQFHSWLRQ SOXW{W DQJOR VD[RQQH qui considère un continuum entre les notions de dĂŠlĂŠgation, dĂŠconcentration et dĂŠcentralisation (en anglais devolution) et la conception, plus francophone, qui distingue la ÂŤ dĂŠcentralisation Âť, impliquant autonomie et compĂŠtences accordĂŠes Ă des autoritĂŠs locales ĂŠlues (collectivitĂŠs territoriales) et la ÂŤ dĂŠconcentration Âť, qui concerne OHV VHUYLFHV ORFDX[ GH O eWDW La dĂŠcentralisation et la dĂŠconcentration, selon cette conception, sont mises en Ĺ“uvre de manière parallèle et complĂŠmentaire. Les autoritĂŠs ĂŠlues disposant ainsi d'interlocuteurs locaux reprĂŠsentant l'État, FKDUJp TXDQW j OXL G DVVXUHU FRKpUHQFH pJDOLWp HW GRQF VROLGDULWp DX QLYHDX QDWLRQDO

âž”

La France a menĂŠ, et mène encore aujourd’hui, un processus de dĂŠcentralisaWLRQ pWDSH SDU pWDSH &ÂśHVW GH FH SURFHVVXV HQ PDUFKH GH VHV VXFFqV PDLV DXVVL GH VHV GLIÂżcultĂŠs, qu’elle tire des leçons utiles et une expertise qui lui permettent d’accompagner d’autres eWDWV GDQV OD PrPH GpPDUFKH Les objectifs centraux de ce processus sont le renforcement de la dĂŠmocratie locale et un dĂŠveloppement harmonieux des territoires V DSSX\DQW DYDQW WRXW VXU O pFRQRPLH ORFDOH Il faut rappeler qu’en France la dĂŠcentralisation a dĂŠmarrĂŠ il y a maintenant 30 ans, et n’est touMRXUV SDV DFKHYpH (Q OD ORL 'HIIHUUH PDUquait le dĂŠbut de ce processus en rompant avec OD WUDGLWLRQ MDFRELQH HW FHQWUDOLVpH GH OD )UDQFH BaptisĂŠ Acte I de la dĂŠcentralisation, il visait j GpÂżQLU OHV SULQFLSHV UpJLVVDQW OH IRQFWLRQQHPHQW des collectivitĂŠs territoriales (RĂŠgions, dĂŠpartePHQWV FRPPXQHV DÂżQ GH SHUPHWWUH j OÂśeWDW GH transfĂŠrer un certain nombre de compĂŠtences DX SURÂżW GHV FROOHFWLYLWpV ,O D SHUPLV GH UDSSURcher les politiques des citoyens et de renforcer le pouvoir des ĂŠlus locaux, en supprimant la tutelle GHV SUpIHWV VXU OHV GpFLVLRQV GHV FROOHFWLYLWpV De cette loi-cadre ont dĂŠcoulĂŠ plusieurs lois, dĂŠterminant plus prĂŠcisĂŠment la rĂŠpartition des compĂŠtences entre les trois niveaux de collectiYLWpV HQWUH HW

La gouvernance locale dĂŠmocratique, de manière plus large, est rendue possible par les procesVXV GH GpFHQWUDOLVDWLRQ (OOH FRQFHUQH OHV SURcessus de gouvernance mis en place par les autoritĂŠs locales, permettant l’implication des FLWR\HQV j OD GpÂżQLWLRQ HW j OD PLVH HQ °XYUH GHV SROLWLTXHV DX QLYHDX GHV WHUULWRLUHV (OOH VH FRQVWUXLW particulièrement sur le continent africain, en conciliant la recherche du consensus, propre aux pratiques coutumières et informelles, et le caractère contradictoire de la dĂŠmocratie, dans la perspective d’une vĂŠritable intĂŠgration de l’action publique dans les processus politiques des

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2Q QRWHUD pJDOHPHQW TXœj OD IDYHXU GHV ORLV GH GpFHQWUDOLVDWLRQ GH HW VXUWRXW GH OD ORL GX IpYULHU UHODWLYH j OœDGPLQLVWUDWLRQ WHUULWRriale de la RÊpublique, les collectivitÊs territoriales ont acquis une autonomie en matière de coopÊraWLRQ GpFHQWUDOLVpH (OOHV SHXYHQW DLQVL LQWHUYHQLU librement dans ce domaine dans le cadre de leurs compÊtences (sous la rÊserve du respect des HQJDJHPHQWV LQWHUQDWLRQDX[ GH OD )UDQFH

HW GHV SURJUqV pFRQRPLTXHV ,O HVW HQ HIIHW OH OLHX d’expression quotidien de la dĂŠmocratie, de l’État de droit et du dĂŠveloppement, et le niveau le plus pertinent pour une coopĂŠration entre les diffĂŠrents DFWHXUV HQJDJpV GDQV FHWWH SHUVSHFWLYH La dĂŠcentralisation constitue une opportunitĂŠ importante de Š UH OpJLWLPDWLRQ ÂŞ GH OÂśDFWLRQ publique, Ă l’heure oĂš celle-ci est parfois contestĂŠe, j WUDYHUV OD PLVH HQ SODFH GÂśLQVWLWXWLRQV plus proches des citoyens, favorisant leur participaWLRQ j OD YLH SXEOLTXH HW LQFLWDQW OHV DXWRULWpV SDU OHXU SUR[LPLWp DYHF OHV FLWR\HQV j XQ SOXV JUDQG GHYRLU GH UHGHYDELOLWp VXU OHXUV UpDOLVDWLRQV (OOH permet ĂŠgalement de mettre en Ĺ“uvre une politique mieux adaptĂŠe aux besoins des populations, notamment en termes de services essentiels, et d’impulser une dynamique ĂŠconomique locale FDSDEOH GH VWLPXOHU OH GpYHORSSHPHQW QDWLRQDO

Un dispositif lĂŠgislatif adaptĂŠ (lois Oudin-Santini, Pintat et Thiollière) a dotĂŠ l'action internationale GHV FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV IUDQoDLVHV j OD IRLV d'un cadre lĂŠgal et de potentialitĂŠs budgĂŠtaires pour leurs actions menĂŠes dans le cadre de la FRRSpUDWLRQ GpFHQWUDOLVpH (Q DÂżQ GH UHQGUH RSpUDWLRQQHOOH OD GpFHQWUDlisation, une rĂŠvision constitutionnelle a ĂŠtĂŠ entreprise, qui marque l’Acte II de la dĂŠcentralisation L’organisation dĂŠcentralisĂŠe de la RĂŠpublique, OD GpPRFUDWLH ORFDOH GLUHFWH HW OÂśDXWRQRPLH ÂżQDQcière des collectivitĂŠs territoriales ont alors ĂŠtĂŠ FRQÂżUPpHV ,O HVW PrPH LQVFULW GDQV OD &RQVWLWXWLRQ TXH OD )UDQFH HVW Š XQH 5pSXEOLTXH GpFHQWUDOLVpH ÂŞ

En Afrique, la dĂŠcentralisation est ainsi devenue XQH SULRULWp SROLWLTXH DIÂżFKpH SDU GH QRPEUHX[ eWDWV GHSXLV OD ÂżQ GHV DQQpHV 0DLV FHV processus sont ĂŠgalement très divers, fruits d’hĂŠriWDJHV HW GÂśKLVWRLUHV YDULpV 2Q SHXW QRWDPPHQW diffĂŠrencier la FRQFHSWLRQ DQJOR VD[RQQH impliquant particulièrement les autoritĂŠs traditionnelles et les associations et groupements locaux (communities), et la conception latine, inspirĂŠe de l’expĂŠrience française, qui privilĂŠgie l’institutionnalisation de pouvoirs locaux, sur la base d’une OpJLWLPLWp QRWDPPHQW EDVpH VXU OÂśpOHFWLRQ

On parle aujourd’hui de la mise en Ĺ“uvre de l’Acte III de la dĂŠcentralisation, qui doit ĂŞtre prĂŠsentĂŠ SURFKDLQHPHQW DX 3DUOHPHQW &HWWH QRXYHOOH pWDSH doit accorder aux collectivitĂŠs encore plus de resSRQVDELOLWpV HW QRWDPPHQW UHQIRUFHU OHV 5pJLRQV Parallèlement, et parce que la question des ressources est cruciale dans toute politique de dĂŠcentralisation, l'objectif sera d'accorder davanWDJH GÂśDXWRQRPLH ÂżQDQFLqUH DX[ FROOHFWLYLWpV

Cependant, le constat gĂŠnĂŠral est que la dĂŠcentralisation administrative et le transfert des compĂŠtences aux collectivitĂŠs locales ne s’accompagnent pas d’un transfert consĂŠcutif de ressources huPDLQHV HW ÂżQDQFLqUHV DGDSWpHV HW VXIÂżVDQWHV Aussi, cette dĂŠcentralisation ÂŤ sur le papier Âť, mais sans moyens de mise en Ĺ“uvre, risque d’être perçue, soit comme une concession faite par un État UpWLFHQW j GpOpJXHU FHUWDLQHV SUpURJDWLYHV VRLW j O LQYHUVH FRPPH XQ GpVHQJDJHPHQW GH OÂśeWDW YLV j YLV GH OD GpOLYUDQFH GH VHUYLFHV GH EDVH

Ces ĂŠtapes montrent bien le caractère progressif de la politique de dĂŠcentralisation, faite en parallèle d’une dĂŠconcentration des services de l’État VXU OH WHUULWRLUH

Le processus de dĂŠcentralisation dans les pays en dĂŠveloppement

Dans ce contexte, les autoritÊs locales souffrent GœXQ Gp¿FLW GH PR\HQV KXPDLQV HW ¿QDQFLHUV SRXU faire face aux multiples enjeux de la gestion de ces WHUULWRLUHV HQ GHYHQLU 'DQV OH PrPH WHPSV GH manière paradoxale, ces collectivitÊs territoriales sont considÊrÊes, de plus en plus, comme des acteurs incontournables des dispositifs locaux de dÊveloppement, suscitant des attentes importantes de la part de la sociÊtÊ civile en matière de services HW GœpTXLSHPHQWV SXEOLFV GH SUR[LPLWp

âž”

L’Êchelon local est aujourd’hui considÊrÊ comme celui qui garantit la rÊussite des SROLWLTXHV GH GpYHORSSHPHQW 7HUUDLQ FRQFUHW des conditions de vie des populations, il permet de prendre en compte la diversitÊ des enjeux DWWDFKpV j OœDFWLRQ SXEOLTXH j OD FURLVpH GH OœH[HUcice dÊmocratique, de l’offre de services publics

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/ HV DXWRULWpV ORFDOHV pOXHV RQW XQ U{OH GH FDWDO\seur de la gouvernance et du dÊveloppement local, en raison de leur lÊgitimitÊ dÊmocratique, de leur proximitÊ avec les citoyens et de leur FDSDFLWp GH PRELOLVDWLRQ GHV DFWHXUV ORFDX[ Dans le cadre des politiques de dÊcentralisation et suivant le principe de subsidiaritÊ, il importe de renforcer l’autonomie des autoritÊs locales en les dotant des compÊtences et des UHVVRXUFHV QpFHVVDLUHV

Et il est de fait que, par leur proximitĂŠ avec les citoyens, les autoritĂŠs locales sont aujourd’hui en première ligne pour la rĂŠalisation des ObjecWLIV GX PLOOpQDLUH SRXU OH GpYHORSSHPHQW 20' (OOHV RQW QRWDPPHQW YRFDWLRQ j DQLPHU GHV processus de gouvernance locale dĂŠmocratique associant l’ensemble des acteurs (services de l’État, collectivitĂŠs, sociĂŠtĂŠ civile, secteur SULYp j OÂśpODERUDWLRQ GH SROLWLTXHV ORFDOHV SOXV LQFOXVLYHV

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En Afrique, la rĂŠalitĂŠ de la dĂŠcentralisation s’avère donc particulièrement complexe et ambivalente et il convient d’adapter nos appuis bilatĂŠraux aux FRQWH[WHV VSpFLÂżTXHV GHV SD\V EpQpÂżFLDLUHV WRXW en les inscrivant dans le cadre de processus d’intĂŠgration sous-rĂŠgionale et rĂŠgionale (notamment GDQV OH FDGUH GH OÂś8(02$ HW GH OÂś8QLRQ DIULFDLQH

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L’interaction entre les niveaux de territoire (local, QDWLRQDO UpJLRQDO HVW HVVHQWLHOOH j OD FRKpVLRQ GHV SROLWLTXHV SXEOLTXHV

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La mise en Ĺ“uvre de la charte est une contribuWLRQ DX[ SULQFLSHV GH OD 'pFODUDWLRQ GH 3DULV (OOH repose sur les principes gĂŠnĂŠraux de cohĂŠrence, de complĂŠmentaritĂŠ et de coordination, partagĂŠs SDU OHV DFWHXUV GX GpYHORSSHPHQW

La cohĂŠrence des actions du MAE avec la Charte europĂŠenne sur la coopĂŠration en matière d’appui j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH

La Charte europĂŠenne sur la coopĂŠration en matière GÂśDSSXL j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH HVW HQ HIIHW EDVpH sur les principes GÂśDSSURSULDWLRQ GÂśDOLJQHPHQW des stratĂŠgies locales et nationales, d’harmonisation JUkFH j XQH DSSURFKH WHUULWRULDOH GX dĂŠveloppement, de rĂŠsultats et de responsabilitĂŠ mutuelle : prĂŠvisibilitĂŠ et transparence de l’utilisation des ressources par les partenaires ORFDX[

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Fruit d’une concertation entre l’ensemble des familles d’acteurs europĂŠens de la coopĂŠration (Commission europĂŠenne, États membres, collectivitĂŠs, organisations non gouvernementales), cette charte ĂŠtablit des principes et des modalitĂŠs YLVDQW XQH PHLOOHXUH HIÂżFDFLWp GH OD FRRSpUDWLRQ HQ DSSXL j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH HW j OD GpFHQWUDOLVDWLRQ GDQV OHV SD\V SDUWHQDLUHV (OOH YLVH j GpÂżQLU HW j SDUWDJHU GHV SULQFLSHV GÂśDFWLRQ SURPRXYRLU XQ FDGUH QDWLRQDO IDYRUDEOH j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH dĂŠmocratique, renforcer la gouvernance dĂŠmocraWLTXH j OÂśpFKHOOH ORFDOH SURPRXYRLU OH GpYHORSSHment ĂŠconomique et social local et lutter contre la pauvretĂŠ et les inĂŠgalitĂŠs, renforcer la dĂŠcentraliVDWLRQ ÂżVFDOH HW OH ÂżQDQFHPHQW GHV FROOHFWLYLWpV ORFDOHV &HV SULQFLSHV GRLYHQW rWUH DGDSWpV j OD VSpFLÂżFLWp GHV FRQWH[WHV ORFDX[ Elle repose sur les constats suivants : â–

La gouvernance dÊmocratique locale, en impliquant l’ensemble des acteurs concernÊs dans l’Êlaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques locales, encourage un dÊveloppement qui rencontre au mieux les droits et les GHPDQGHV GHV SRSXODWLRQV

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1.

LES RÉFLEXIONS STRATÉGIQUES ET LE PLAIDOYER INTERNATIONAL

1.1.2. /LJQHV GLUHFWULFHV LQWHUQDWLRQDOHV

1.1 L’appui de la France

sur la dĂŠcentralisation et l’accès aux services de base

à l’Êlaboration de textes LQWHUQDWLRQDX[ HW UpJLRQDX[

Les lignes directrices internationales sur la dĂŠcentralisation et l'accès aux services de base pour tous (eau, assainissement, traitement des dĂŠchets, ĂŠnergie, transports, communications, ĂŠcole primaire, santĂŠ et sĂŠcuritĂŠ publique) ont ĂŠtĂŠ adoptĂŠes par le Conseil d’administration d’ONUHabitat respectivement en 2007 (rĂŠsolution 21/3) et HQ UpVROXWLRQ 'HVWLQpHV j DLGHU OHV SD\V j PHWWUH HQ °XYUH GHV UpIRUPHV SROLWLTXHV HW lĂŠgislatives, elles constituent le premier document RQXVLHQ FRQVDFUp j FHV GHX[ WKpPDWLTXHV VWUDWpJLTXHV SRXU OH GpYHORSSHPHQW ,O HVW LPSRUWDQW de noter que ces deux sĂŠries de lignes directrices (dĂŠcentralisation/renforcement des autoritĂŠs locales et accès aux services de base pour WRXV VRQW PLVHV HQ °XYUH FRQMRLQWHPHQW

âž”

1.1.1 Charte

europÊenne sur la coopÊration en matière GH JRXYHUQDQFH ORFDOH

/D )UDQFH DYDLW LQLWLp OD UpĂ€H[LRQ VXU OD &KDUWH europĂŠenne de la coopĂŠration en matière GÂśDSSXL j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH pYRTXpH GDQV la partie introductive) en vue de sa prĂŠsidence du Conseil de l’Union europĂŠenne, et proposĂŠ une FRQVXOWDWLRQ VXU FH WKqPH MXVTXÂśHQ MXLQ 6XU proposition de la Commission europĂŠenne, ce processus initialement destinĂŠ aux acteurs français D pWp pODUJL j OÂśpFKHOOH FRPPXQDXWDLUH

âž”

La charte a ÊtÊ valorisÊe en tant qu’approche novatrice et prÊsentÊe en annexe de la communication  AutoritÊs locales, acteurs du dÊvelopSHPHQW ª (OOH D pWp VDOXpH SDU OH &RQVHLO $IIDLUHV gÊnÊrales et Relations extÊrieures de l'UE des HW QRYHPEUH

â–

La charte a ĂŠtĂŠ ĂŠlaborĂŠe de manière partenariale par un groupe de travail qui associait acteurs europĂŠens (Commission europĂŠenne, États membres, plates-formes de collectivitĂŠs et de la sociĂŠtĂŠ civile, VHFWHXU SULYp HW DFWHXUV GX 6XG $SUqV DYRLU SDUWLFLSp j VRQ pODERUDWLRQ HW SURPX son adoption par les États membres, la France mène, encore aujourd’hui, un plaidoyer constant en faveur de son application par les États signataires et de sa prise en compte, dans les politiques euroSpHQQHV GÂśDSSXL DX[ FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV

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Les lignes directrices sur la dĂŠcentralisation et le renforcement des autoritĂŠs locales visent j DFFRPSDJQHU OHV UpIRUPHV SROLWLTXHV HW LQVWLWXtionnelles au niveau national, pour crĂŠer les FRQGLWLRQV IDYRUDEOHV j OÂśH[HUFLFH GH OHXUV IRQFWLRQV SDU OHV DXWRULWpV ORFDOHV &HV GHUQLqUHV SDU OHXU SUR[LPLWp DYHF OHV FLWR\HQV RQW YRFDWLRQ j JDUDQWLU OÂśLQWpUrW JpQpUDO HW j MRXHU XQ U{OH GH FDWDO\VHXU GH GpYHORSSHPHQW &HWWH SUHPLqUH VpULH de lignes directrices offrent un cadre de mise en Ĺ“uvre des dimensions politique, administrative, ÂżQDQFLqUH GH OD GpFHQWUDOLVDWLRQ HQ IRXUQLVVDQW des recommandations sur les thèmes suivants : gouvernance et dĂŠmocratie locale, compĂŠtences et responsabilitĂŠs des autoritĂŠs locales, relations administratives entre les autoritĂŠs locales et les autres ĂŠchelons de gouvernement, ressources ÂżQDQFLqUHV HW FDSDFLWpV GHV DXWRULWpV ORFDOHV

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L’accès pour tous aux services de base essentiels constitue une clĂŠ d’entrĂŠe transversale pour la rĂŠalisation des OMD et pour enclencher le cercle vertueux du dĂŠveloppement ĂŠconoPLTXH HW GH OÂśLQFOXVLRQ VRFLDOH 3UHPLHU WH[WH RQXVLHQ GpGLp j FHWWH WKpPDWLTXH OHV OLJQHV directrices internationales sur l’accès aux services de base pour tous ont marquĂŠ une avancĂŠe stratĂŠgique dans l’agenda normatif des 1DWLRQV XQLHV (OOHV DERUGHQW FHWWH TXHVWLRQ FRPSOH[H VRXV OÂśDQJOH GH OD JRXYHUQDQFH j OD fois dans sa dimension politique (transparence, dialogue partenarial entre les diffĂŠrentes familles GÂśDFWHXUV VXU OD GpÂżQLWLRQ GÂśXQH SROLWLTXH ORFDOH

État, autoritĂŠs locales, usagers, prestataires de services), et dans sa dimension technique SODQLÂżFDWLRQ FRQWUDFWXDOLVDWLRQ pYDOXDWLRQ ÂżQDQFHPHQW GXUDEOH GXUDELOLWp HQYLURQQHPHQWDOH (OOHV FODULÂżHQW OH U{OH HW OHV UHVSRQVDELOLWpV UHVSHFWLYHV GHV GLIIpUHQWHV IDPLOOHV GÂśDFWHXUV L’accès aux services de base pour tous constiWXH j OD IRLV OH SULQFLSDO LQGLFDWHXU HW OD ÂżQDOLWp GÂśXQH GpFHQWUDOLVDWLRQ HIIHFWLYH /D PLVH HQ °XYUH coordonnĂŠe des lignes directrices sur la dĂŠcentralisation et le renforcement des autoritĂŠs locales et des lignes directrices sur l’accès aux services de base pour tous dans un ĂŠchantillon de pays

8Q DSSXL IUDQoDLV GH ORQJXH GDWH j FHV OLJQHV GLUHFWULFHV â–

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2002, Sommet mondial pour le dĂŠveloppement durable, Johannesburg OD )UDQFH prĂŠsente la charte des services essentiels. 2004, Congrès fondateur de CitĂŠs et gouvernements locaux unis (CGLU) OH SUpsident de la RĂŠpublique, Jacques Chirac, propose l’adoption d’un texte sur les services par les Nations unies.

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2005, 20e session du conseil d’administration d’ONU-Habitat OD )UDQFH VRXWLHQW avec le BrĂŠsil, les Philippines et l’Afrique du Sud une première rĂŠsolution 20/5, donnant PDQGDW j 218 +DELWDW SRXU LGHQWLÂżHU GHV SULQcipes directeurs sur l’accès aux services de base pour tous. 2005 : adoption du FSP nÂş 2005-17 ÂŤ Formation et appui Ă l’animation d’un rĂŠseau Sud/Sud entre les collectivitĂŠs locales des pays en dĂŠveloppement pour la rĂŠalisation des Objectifs du PLOOpQDLUH ÂŞ GÂśXQ PRQWDQW GH PLOOLRQ GÂśHXURV DX SURÂżW GÂś218 +DELWDW GH &*/8 HW GÂś81,7$5 Ce projet appuie l’Observatoire mondial de la GpFHQWUDOLVDWLRQ HW OÂśLQLWLDWLYH GHV OLJQHV GLUHFtrices sur la dĂŠcentralisation et l’accès aux services de base. 2007, 21e session du conseil d’administration d’ONU-Habitat OD )UDQFH VRXWLHQW OÂśDGRSWLRQ GHV OLJQHV GLUHFWULFHV LQWHUQDWLRQDOHV sur la dĂŠcentralisation et l’adoption de la rĂŠsolution 21/4 demandant Ă ONU Habitat de prĂŠpaUHU GHV OLJQHV GLUHFWULFHV LQWHUQDWLRQDOHV SRXU l’amĂŠlioration de l’accès de tous aux services GH EDVH (OOH SDUWLFLSH DX JURXSH GÂśH[SHUWV LQWHUQDWLRQDO FKDUJp GH SUpSDUHU OH WH[WH

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2009, 22e session du conseil d’administration d’ONU-Habitat OD )UDQFH HVW FKHI GH ÂżOH europĂŠen pour la rĂŠsolution 22/8 adoptant les OLJQHV GLUHFWULFHV LQWHUQDWLRQDOHV VXU OÂśDFFqV DX[ services de base pour tous. Mars 2010, 5e Forum urbain mondial, Rio de Janeiro 218 +DELWDW FRQÂżH j OD )UDQFH XQ U{OH GH FKHI GH ÂżOH LQWHUQDWLRQDO SRXU OD SKDVH GH PLVH HQ °XYUH RSpUDWLRQQHOOH GHV OLJQHV GLUHFWULFHV Octobre 2010 : le MAE organise avec ONUHabitat une rĂŠunion internationale sur la mise HQ °XYUH RSpUDWLRQQHOOH GHV OLJQHV GLUHFWULFHV TXL DFWH XQH PpWKRGRORJLH GH PLVH HQ °XYUH HW SHUPHW XQH PRELOLVDWLRQ GHV SDUWHQDLUHV RUJDQLVDtions multilatĂŠrales, bilatĂŠrales, pays partenaires, reprĂŠsentants des autoritĂŠs locales, de la sociĂŠtĂŠ civile et du secteur privĂŠ). L’objectif est de susciWHU OH ODQFHPHQW GH SURJUDPPHV GpGLpV GDQV XQH GL]DLQH GH SD\V SLORWHV DLQVL TXH GÂśLQWpJUHU OD SULVH HQ FRPSWH GHV OLJQHV GLUHFWULFHV GDQV OHV SURJUDPPHV HW GDQV OHV SROLWLTXHV H[LVWDQWV DĂŠcembre 2010 : la France soutient l’adoption de la rĂŠsolution 65/165 de l’AssemblĂŠe JpQpUDOH GHV 1DWLRQV XQLHV VXU OÂśDSSOLFDWLRQ GHV dĂŠcisions prises par la confĂŠrence des Nations unies sur les ĂŠtablissements humains (Habitat II) et OH UHQIRUFHPHQW GX 3URJUDPPH GHV 1DWLRQV XQLHV pour les ĂŠtablissements humains, qui appuie la GLIIXVLRQ HW OÂśDSSOLFDWLRQ GHV OLJQHV GLUHFWULFHV Avril 2011, 23e session du conseil d’administration d’ONU-Habitat, Nairobi OD )UDQFH parraine la rĂŠsolution 23/8 visant Ă amĂŠliorer OD SULVH HQ FRPSWH WUDQVYHUVDOH GHV OLJQHV GLUHFWULFHV GDQV OHV SURJUDPPHV GÂś218 +DELWDW et leur appropriation par les bailleurs.

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SLORWHV D pWp UHFRPPDQGpH SDU OD UpVROXWLRQ Elle permet de dĂŠvelopper une approche intĂŠgrĂŠe de la dĂŠlivrance des services aux diffĂŠrents QLYHDX[ WHUULWRULDX[

1.2 La participation active

Dans le cadre de sa PLVVLRQ GH FKHI GH ÂżOH SRXU OD PLVH HQ °XYUH GH FHV OLJQHV GLUHFtrices, OH 0$( FKHUFKH j SURPRXYRLU OD PLVH en Ĺ“uvre coordonnĂŠe des lignes directrices GDQV XQ pFKDQWLOORQ GH SD\V DÂżQ GH GpYHORSSHU une approche intĂŠgrĂŠe de la dĂŠlivrance des VHUYLFHV HW GH FRQWULEXHU DX[ 20' /D )UDQFH appuie ainsi, avec ONU-Habitat et l’Institut de la gestion dĂŠlĂŠguĂŠe (fondation française d’entreprises), la mise en Ĺ“uvre de programmes nationaux dans six pays : Togo, Burkina Faso, SĂŠnĂŠgal, &RPRUHV /DRV HW %pQLQ 'DQV FHV VL[ SD\V GHV comitĂŠs de pilotage multi-acteurs sont chargĂŠs du suivi de l’initiative, sur la base d’une approche intĂŠgrĂŠe tenant compte des programmes sectoULHOV DX[ GLIIpUHQWV QLYHDX[ WHUULWRULDX[ /HV SURJUDPPHV VH GpURXOHQW VXU HQYLURQ PRLV ,OV DERXWLVVHQW j OD IRUPXODWLRQ GH OLJQHV GLUHFWULFHV adaptĂŠes au contexte et de plans d’action, dans les domaines suivants : lĂŠgislation et rĂŠformes politiques, dĂŠveloppement des capacitĂŠs, suiviĂŠvaluation de la mise en Ĺ“uvre des lignes GLUHFWULFHV

1.2.1 3DUWLFLSDWLRQ DX JURXSH

au sein d’enceintes internationales informel des bailleurs sur la dĂŠcentralisation (DeLoG) Un JURXSH GH WUDYDLO GHV EDLOOHXUV bilatĂŠraux et multilatĂŠraux, impliquant ĂŠgalePHQW OHV DJHQFHV GÂśH[pFXWLRQ FUpp j OÂśLQLWLDWLYH de la KFW, s’est rĂŠuni pour la première fois j )UDQFIRUW HQ DYULO &H JURXSH HVW GHYHQX plus tard, le groupe informel des bailleurs sur la GpFHQWUDOLVDWLRQ HW OD JRXYHUQDQFH ORFDOH 'H/R* La France (MAE et AFD) y participe depuis pluVLHXUV DQQpHV &H JURXSH LQIRUPHO GHV EDLOOHXUV a une lĂŠgitimitĂŠ reconnue sur la scène internatioQDOH ,O HVW FRPSRVp GHV SULQFLSDX[ EDLOOHXUV europĂŠens bilatĂŠraux et multilatĂŠraux (Commission europĂŠenne) et est soutenu par la Banque PRQGLDOH 86$,' OH 318' HW OH )(18 ,O WUDYDLOOH SOXV VSpFLÂżTXHPHQW VXU OHV SUREOpPDWLTXHV OLpHV j OÂśHIÂżFDFLWp GH OÂśDLGH GDQV OH VHFWHXU GH OD JRXYHUQDQFH ORFDOH

âž”

En 2011, le groupe a prÊparÊ une publication SRXU OH VRPPHW GH %XVDQ VXU OœHI¿FDFLWp GH OœDLGH YLVDQW j PHVXUHU OœDSSOLFDWLRQ SDU OHV EDLOleurs, des dÊclarations de Paris et d’Accra dans OH GRPDLQH GH OD JRXYHUQDQFH ORFDOH &HWWH publication s’est notamment appuyÊe sur des pWXGHV GH FDV ¿QDQFpHV SDU OHV PHPEUHV GX 'H/R* 'DQV FH FDGUH OD )UDQFH D DSSX\p OœpODERUDWLRQ GœXQH pWXGH GH FDV VXU OH *KDQD &HWWH publication a ÊtÊ prÊsentÊe dans le cadre d’un side-event organisÊ lors du sommet sur le dÊveORSSHPHQW ORFDO /D )UDQFH D ODUJHPHQW SDUWLFLSp j OD UpGDFWLRQ GX GRFXPHQW HW D IDLW SDUWLH du panel du side-event

1.1.3. 3HUVSHFWLYHV UpÀH[LRQ HQ FRXUV

GDQV OH FDGUH GH OÂśDJHQGD SRVW 'DQV OH FDGUH GH OD UpĂ€H[LRQ VXU l’après-2015 et la suite des OMD, la France SUHQGUD XQH SDUW DFWLYH j OD UpĂ€H[LRQ HW DX[ WUDYDX[ PHQpV YLVDQW j SURPRXYRLU XQH PHLOOHXUH prise en compte des collectivitĂŠs locales et des SUREOpPDWLTXHV ORFDOHV GDQV OHV IXWXUV REMHFWLIV &HWWH UpĂ€H[LRQ VHUD FRQGXLWH HQ OLHQ DYHF OÂśRUJDnisation mondiale des autoritĂŠs locales, CitĂŠs et gouvernements locaux unis (CGLU), et dans le cadre du groupe informel des bailleurs sur OD GpFHQWUDOLVDWLRQ 'H/R*

âž”

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

Depuis 2012, le MAE fait ĂŠgalement partie d’un VRXV JURXSH GX 'H/R* FRQVDFUp j OD IRUPDWLRQ 'DQV FH FDGUH LO D ÂżQDQFp HQ QRYHPEUH DX[ F{WpV GH OD *,= HW GH OD %DQTXH PRQGLDOH OÂśRUJDnisation d’un sĂŠminaire de formation au BĂŠnin, sur l’harmonisation de l’aide dans le champ de OD GpFHQWUDOLVDWLRQ GDQV FH SD\V &HWWH IRUPDWLRQ rĂŠunissant les ministères sectoriels, les collectivitĂŠs locales, les services dĂŠconcentrĂŠs, la sociĂŠtĂŠ civile et les partenaires du dĂŠveloppement, vise j SURPRXYRLU XQ DSSXL KDUPRQLVp HW DOLJQp DX[

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1.3 L’appui au rÊseau mondial

politiques nationales dans le secteur de la gouYHUQDQFH ORFDOH HW GH OD GpFHQWUDOLVDWLRQ

1.2.2

d’Êlus locaux ➔

CitĂŠs et gouvernements locaux unis (CGLU) est l’organisation commune de reprĂŠsentation politique des collectivitĂŠs et autoritĂŠs locales, DX QLYHDX PRQGLDO (OOH D UpVXOWp GH OD IXVLRQ DX congrès de Paris, en mai 2004, de trois organisations prĂŠexistantes :

Contribution Ă Cities Alliance

âž”

Cities Alliance (l’Alliance des villes), lancĂŠe HQ j %HUOLQ j OÂśLQLWLDWLYH GÂś218 +DELWDW et de la Banque Mondiale, est dĂŠdiĂŠe au dĂŠveORSSHPHQW XUEDLQ HW j OÂśDWWHLQWH GH OD FLEOH Qƒ GHV 20' VXU OÂśKDELWDW LQVDOXEUH (OOH FRQVWLWXH XQ RXWLO GH ÂżQDQFHPHQW trust fund de la Banque mondiale) de projets relevant de l’amĂŠlioration GHV WDXGLV j OÂśpFKHOOH ORFDOH HW QDWLRQDOH HW GH VWUDWpJLHV GH GpYHORSSHPHQW XUEDLQ

â–

â–

Dans le domaine de la gouvernance urbaine, Cities Alliance constitue une des seules instances permanentes rĂŠunissant la Banque mondiale, ONU-Habitat, le PNUE, les principales coopĂŠrations bilatĂŠrales et les associations LQWHUQDWLRQDOHV GHV SRXYRLUV ORFDX[ /D )UDQFH HVW DPHQpH j \ YDORULVHU VHV SRVLWLRQV HQ PDWLqUH de coopĂŠration internationale pour la gouverQDQFH ORFDOH

â–

O D )pGpUDWLRQ PRQGLDOH GHV FLWpV XQLHV SOXW{W d’inspiration française et continentale ; l’International Union of Local Authorities SOXW{W d’inspiration anglo-saxonne et nordique, fondĂŠe HQ Metropolis, association mondiale des grandes PpWURSROHV FUppH HQ

(Q RXWUH ORUV GH VRQ FRQVHLO PRQGLDO j OœRFFDVLRQ du sommet AfricitÊs de Dakar en dÊcembre 2012, CGLU effectuera un rapprochement avec l’OrJDQLVDWLRQ GHV UpJLRQV XQLHV 258 )2*$5 Depuis le 23 octobre 2012, son prÊsident est Paul Carrasco, gouverneur de la province d’Azuay HQ eTXDWHXU TXL VXFFqGH j 0LFKHO 9DX]HOOH SUpVLGHQW GH OD 5pJLRQ IUDQoDLVH 3URYHQFH $OSHV &{WH Gœ$]XU &*/8 GHYLHQGUDLW DLQVL OD VHXOH RUJDQLVDWLRQ PRQGLDOH GH FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV

Le MAE verse une contribution annuelle de GROODUV VRLW SUqV GH HXURV complÊtÊe par une contribution de l’AFD, de GROODUV HQYLURQ HXURV VXU WURLV DQV /RUV GH OD UpXQLRQ DQQXHOOH GX JURXSH consultatif, tenue en novembre 2011, la France a ÊtÊ dÊsignÊe comme membre du comitÊ exÊFXWLI GH &LWLHV $OOLDQFH PHPEUHV 3DU DLOOHXUV XQ H[SHUW WHFKQLTXH LQWHUQDWLRQDO D pWp PLV j GLVSRVLWLRQ GX VHFUpWDULDW GH &LWLHV $OOLDQFH

6RQ VLqJH HVW j %DUFHORQH VRQ SUpVLGHQW HVW OH PDLUH Gœ,VWDQEXO .DGLU 7RSEDV 6RQ VHFUpWDLUH gÊnÊral est Josep Roig, universitaire catalan HW DQFLHQ VHFUpWDLUH JpQpUDO GH 0HWURSROLV Bertrand DelanoÍ a ÊtÊ l’un des fondateurs et le SUHPLHU SUpVLGHQW GH OœDVVRFLDWLRQ /D SUHPLqUH secrÊtaire gÊnÊrale Êtait Êgalement une FranoDLVH eOLVDEHWK *DWHDX

/D )UDQFH SDUWLFLSH j OœpODERUDWLRQ HW j OD PLVH en œuvre de programmes nationaux et rÊgionaux sous l’Êgide de Cities Alliance, notamment au Burkina Faso, au Mozambique, au Ghana et DX 9LHWQDP 8Q SURJUDPPH UpJLRQDO GpPDUUH Êgalement en 2012 dans la rÊgion Afrique du Nord HW 0R\HQ 2ULHQW /H 0$( VœLPSOLTXH SDUWLFXOLqUHment dans le volet Tunisie de ce programme, qui YLVH QRWDPPHQW j DSSX\HU OD SROLWLTXH GH GpFHQtralisation engagÊe par le gouvernement tunisien HW j IDYRULVHU XQH FURLVVDQFH LQFOXVLYH GHV YLOOHV

Des groupes de CGLU existent au niveau de chaque continent, comme, pour l’Afrique, CGLU$IULTXH &*/8$ GRQW OH VLqJH HVW j 5DEDW HW pour l’Europe, le Conseil des communes et rĂŠgions GÂś(XURSH &&5( GRQW OH VLqJH HVW j 3DULV En France, deux organisations françaises adhĂŠUHQWHV j &*/8 FRH[LVWHQW FKDFXQH DYHF VD YRFDtion propre : l’Association française du conseil des communes et rĂŠgions d’Europe (AFCCRE) HW &LWpV XQLHV )UDQFH &8) /D UHFRQQDLVVDQFH GX U{OH FOHI GHV FROOHFWLYLWpV locales dans la gouvernance dĂŠmocratique est l’un des axes forts de la stratĂŠgie française

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

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GH FRRSpUDWLRQ &,&,' /D 0LVVLRQ GH OD gouvernance dÊmocratique du MAE a ainsi nouÊ XQ SDUWHQDULDW DYHF &*/8 GHSXLV VD FUpDWLRQ De même, la DÊlÊgation pour l’action extÊrieure des collectivitÊs territoriales (DAECT) entretient GHV OLHQV pWURLWV DYHF FHWWH VWUXFWXUH

â–

un soutien en termes d’expertise technique DYHF OD PLVH j GLVSRVLWLRQ GH GHX[ H[SHUWV WHFKQLTXHV LQWHUQDWLRQDX[ /œXQ HVW EDVp j %DUFHORQH VSpFL¿TXHPHQW HQ FKDUJH GH OœDSSXL j OœpODERUDWLRQ GX UDSSRUW *2/' ,,, /H VHFRQG HVW EDVp j 5DEDW DXSUqV GH OD FRPPLVVLRQ GHV ¿QDQFHV ORFDOHV GH &*/8

La Mission de la gouvernance dĂŠmocratique appuie actuellement CGLU de deux façons : â–

XQ DSSXL ÂżQDQFLHU j OÂśpODERUDWLRQ GX UDSSRUW *2/' ,,, /ÂśXQH GHV DFWLYLWpV SKDUHV GH OÂśDVsociation est la publication, tous les trois ans, d’un rapport prĂŠsentant les enjeux de la gouverQDQFH ORFDOH 5DSSRUW TXL VÂśDSSXLH VXU OHV GRQQpHV de l’Observatoire mondial sur la dĂŠcentralisation et la dĂŠmocratie locale (GOLD) – ou Global Observatory on Local Democracy and Decentralization HQ DQJODLV &H UDSSRUW HVW OH IUXLW d’un processus triennal de recherche et de dĂŠbat entre autoritĂŠs locales, experts et milieu DFDGpPLTXH Ă€ ce jour, CGLU a publiĂŠ deux UDSSRUWV OH SUHPLHU HQ GRQQDLW XQ aperçu gĂŠnĂŠral de la dĂŠcentralisation et de la dĂŠmocratie locale dans le monde et le deuxième, publiĂŠ en 2010, ĂŠtait consacrĂŠ au thème GHV ÂżQDQFHV ORFDOHV /ÂśRUJDQLVDWLRQ HVW DFWXHOOHment en train de prĂŠparer l’Êlaboration du rapport GOLD III, qui se concentrera sur les VHUYLFHV SXEOLFV HVVHQWLHOV /H FROOqJH GHV chercheurs du Partenariat français pour la ville et les territoires (PFVT – partenariat qui fĂŠdère les acteurs français de la coopĂŠration urbaine, ODQFp HQ MXLOOHW VRXV OÂśLPSXOVLRQ GX 0$( et dont le secrĂŠtariat technique est hĂŠbergĂŠ depuis peu au sein de l’AFD) a ĂŠtĂŠ mobilisĂŠ SRXU FRQWULEXHU j FH UDSSRUW

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

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2.

L’APPUI FRANÇAIS AU MOUVEMENT MUNICIPAL AFRICAIN

âž”

En Afrique, le local apparaĂŽt comme un niveau SRUWHXU GH SRWHQWLDOLWpV LQWpJUDWULFHV & HVW historiquement vrai : les populations locales entretiennent des relations de coopĂŠration ĂŠtroite ou des liens historiques forts que les frontières tracĂŠes SDU OD FRORQLVDWLRQ QÂśRQW SDV UHPLV HQ FDXVH C'est aussi un espace intĂŠgrĂŠ, ĂŠconomiquement, avec notamment un usage des monnaies locales HW pWUDQJqUHV GDQV OHV pFKDQJHV TXRWLGLHQV (QÂżQ DXMRXUGÂśKXL OH ORFDO HVW DGPLQLVWUDWLYHPHQW un acteur incontournable de l’intĂŠgration rĂŠgionale au regard du poids gĂŠographique et dĂŠmoJUDSKLTXH GHV ORFDOLWpV IURQWDOLqUHV

Sur le plan rĂŠgional, la France a entretenu une coopĂŠration intense et suivie avec le Partenariat pour le dĂŠveloppement municipal (PDM) MXVTXÂśHQ /D )UDQFH D SDUDOOqOHPHQW WUDYDLOOp avec &LWpV HW JRXYHUQHPHQWV ORFDX[ XQLV d’Afrique (CGLUA), sur des problĂŠmatiques VLPLODLUHV GHSXLV OH PLOLHX GHV DQQpHV En effet, après une dizaine d’annĂŠes d’existence, CGLUA s’est progressivement imposĂŠe comme l’organisation rĂŠgionale de rĂŠfĂŠrence, incarnant le mieux les intĂŠrĂŞts et projets des colOHFWLYLWpV ORFDOHV DIULFDLQHV /D FRRSpUDWLRQ IUDQçaise travaillant en partenariat ĂŠtroit avec les collectivitĂŠs locales africaines, elle a eu besoin de s’appuyer sur un organisme reprĂŠsentatif de ces collectivitĂŠs qui puisse assurer une coordination entre les diffĂŠrents pays et permettre de mener des actions concertĂŠes et cohĂŠrentes j XQH pFKHOOH SOXV ODUJH 'DQV OH FRQWH[WH GH dĂŠsengagement du PDM, la relation de travail DYHF &*/8$ D pWp UHQIRUFpH

)RUW GH FH FRQVWDW LO D VHPEOp LPSRUWDQW j OD )UDQFH GÂśDSSX\HU OH PRXYHPHQW PXQLFLSDO j OÂśpFKHOOH VRXV UpJLRQDOH j WUDYHUV OH UHQIRUFHPHQW GH &*/8 $IULTXH PDLV pJDOHPHQW j WUDYHUV OÂśDSSXL j OÂśpPHUJHQFH GX &RQVHLO GHV FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV DXSUqV GH OÂś8(02$

2.1 La coopĂŠration avec CitĂŠs

Cet appui s’est concrĂŠtisĂŠ par un projet FSP PRELOLVDWHXU GpPDUUp HQ YLVDQW j DSSRUWHU XQ DSSXL j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH GDQV OHV SD\V GH OD ]RQH GH VROLGDULWp SULRULWDLUH ,O FRPSRUWDLW trois composantes, dont la première concerne l’animation et la coordination du mouvement PXQLFLSDO DIULFDLQ /D GHX[LqPH FRPSRVDQWH visait l’appui aux politiques de dĂŠcentralisation et de dĂŠveloppement durable des territoires en $IULTXH GH OÂś2XHVW HW GX &HQWUH FRQÂżpH VXFFHVVLYHPHQW DX 3'0 SXLV j &*/8$

HW JRXYHUQHPHQWV ORFDX[ unis d’Afrique ➔

La France a une longue tradition de partenariat avec le mouvement municipal afriFDLQ 6XU OH SODQ ELODWpUDO GH QRPEUHX[ SURMHWV FSP d’accompagnement des processus de dÊcentralisation et de la gouvernance urbaine en Afrique ont ÊtÊ mis en place depuis les DQQpHV GqV OH GpPDUUDJH GH FH SURFHVVXV MXVTXœj DXMRXUGœKXL %pQLQ %XUNLQD )DVR &DPHURXQ 0DOL 1LJHU 7RJR HWF 9RLU SDUWLH

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

L'expertise en matière de dÊveloppement Êconomique local constitue un autre axe important

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GH OÂśDFWLRQ GH OD )UDQFH HQ PDWLqUH GÂśDSSXL j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH HQ $IULTXH $LQVL O DSSXL j CGLUA a ĂŠgalement pris la forme, en 2012, du ÂżQDQFHPHQW GX SURJUDPPH GH GpYHORSSHPHQW ĂŠconomique local de CGLUA (dans le cadre du programme LEDNA : Local Economic Development Network for Africa), appliquĂŠ au BĂŠnin HW DX 7RJR

La coopĂŠration française s’est intĂŠressĂŠe au CCT, GqV VRQ RULJLQH (Q OD )UDQFH D GRQF dĂŠcidĂŠ de soutenir ses premières activitĂŠs : son plan de communication, l’Êlaboration d’un livre EODQF VXU OD GpFHQWUDOLVDWLRQ ÂżQDQFLqUH HW OÂśDSSXL DX UpVHDX GHV IHPPHV pOXHV ORFDOHV (OOH UHVWH attentive aux perspectives et ĂŠvolutions de cet RUJDQH GH O 8(02$

2.2 L’appui à la mise en place

La France suit ĂŠgalement avec attention les travaux de la ConfĂŠrence africaine de la dĂŠcentralisation et du dĂŠveloppement local (CADDEL), qui UpXQLW OHV PLQLVWUHV FRQFHUQpV

du Conseil des collectivitÊs territoriales de l’UEMOA ➔

Le 11 avril 2012 a eu lieu la cĂŠrĂŠmonie de lancement du Conseil des collectivitĂŠs territoriales (CCT) de l’UEMOA, crĂŠĂŠ en mai 2011 par le sommet des chefs d’États et de gouvernePHQWV GH OÂśRUJDQLVDWLRQ &HWWH FUpDWLRQ IDLW VXLWH j XQ SURFHVVXV GH SODLGR\HU PHQp SDU &*/8$ relayĂŠ ensuite par les associations de pouvoirs locaux, en faveur de la crĂŠation d’un organe visant, sur le modèle du ComitĂŠ des rĂŠgions HQ (XURSH j PLHX[ LPSOLTXHU OHV DXWRULWpV ORFDOHV GDQV OH SURFHVVXV GpFLVLRQQHO GH OÂś8(02$ Le CCT doit examiner toutes les questions susceptibles d’avoir un impact sur les collectivitĂŠs WHUULWRULDOHV DX VHLQ GH OÂś8(02$

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

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3.

L’APPUI BILATÉRAL AUX PROCESSUS DE DÉCONCENTRATION ET DE DÉCENTRALISATION DANS LES PAYS DU SUD 3.1 / HV JUDQGV D[HV

ÂŤ favoriser l’appropriation des Objectifs du millĂŠnaire HQ OHV DMXVWDQW DX[ SULRULWpV ORFDOHV VSpFLÂżTXHV ÂŞ L’ouvrage de GĂŠrard Chambas, Mobiliser les ressources locales en Afrique subsaharienne, publiĂŠ en 2010 sous l’Êgide du MAE, constitue ĂŠgalement une base pour l’action de la coopĂŠration française GDQV FH GRPDLQH &HV GHX[ GRFXPHQWV GH UpIpUHQFH SURSRVHQW GH GpYHORSSHU XQH ÂżVFDOLWp ORFDOH aujourd'hui très embryonnaire, de rationnaliser OHV H[RQpUDWLRQV ÂżVFDOHV TXL WHQGHQW j GHYHQLU OD QRUPH HW DIIDLEOLVVHQW OHV DGPLQLVWUDWLRQV HW HQÂżQ GH SURPRXYRLU XQH ÂżVFDOLWp HIÂżFDFH HW pTXLWDEOH En complĂŠment, elles soulignent l’importance de renforcer le tissu ĂŠconomique local susceptible GH FRQWULEXHU j OÂśDFFURLVVHPHQW GHV UHVVRXUFHV SXEOLTXHV

et les formes de l’appui bilatÊral 3.1.1 Grands principes et axes d’appui

âž”

L’approche française de la gouvernance dĂŠmocratique locale est fondĂŠe sur la notion de participation (OOH SURPHXW OD FUpDWLRQ d’HVSDFHV SXEOLFV GH GLDORJXH impliquant l’ensemble des acteurs dans les politiques qui les FRQFHUQHQW (OOH HQFRXUDJH XQ GpYHORSSHPHQW au plus proche des droits et des demandes des populations locales, notamment en matière de serYLFHV HVVHQWLHOV &HWWH GpPRFUDWLH GH SUR[LPLWp HVW un facteur d’appropriation GHV SROLWLTXHV ORFDOHV Elle offre une opportunitĂŠ majeure pour reconsWUXLUH OD FRQÂżDQFH DYHF OHV FLWR\HQV UH OpJLWLPHU OÂśDFWLRQ SXEOLTXH HW DVVXUHU VD SpUHQQLWp

Ces deux textes insistent ĂŠgalement sur la nĂŠcesVLWp GÂśDFFRPSDJQHU OD PLVH HQ SODFH GÂśXQH ÂżVFDOLWp d’un système de responsabilisation du comptable HW GÂśXQ V\VWqPH GH FRQWU{OH /D FRRSpUDWLRQ HQ PDWLqUH GH ÂżVFDOLWp ORFDOH VXSSRVH QRQ VHXOHPHQW un renforcement des capacitĂŠs des collectivitĂŠs locales, mais aussi l’Êlaboration d’une politique QDWLRQDOH VXU OH ÂżQDQFHPHQW GHV FROOHFWLYLWpV locales, fruit d’un dialogue entre les ministères de l’IntĂŠrieur et de la DĂŠcentralisation et les PLQLVWqUHV GHV )LQDQFHV

L’appui français repose essentiellement sur le renforcement des capacitĂŠs locales dans ce secteur, au niveau central et au niveau local, en s’appuyant sur les structures existantes GH IRUPDWLRQ GDQV OHV SD\V EpQpÂżFLDLUHV Un des autres axes forts de l’appui français j FH VHFWHXU HVW FHOXL GH OD GpFHQWUDOLVDWLRQ ÂżQDQFLqUH HW GX UHQIRUFHPHQW GH OD ÂżVFDOLWp ORFDOH Ces dimensions sont prises en compte de manière FURLVVDQWH GDQV OH FDGUH GHV SURMHWV (Q HIIHW LO apparait de plus en plus que cet enjeu conditionne la mise en Ĺ“uvre d’une vĂŠritable dĂŠcentralisation, SDUWLFXOLqUHPHQW HQ $IULTXH ,O IDXW UDSSHOHU TXH OD ÂżVFDOLWp ORFDOH FRQVWLWXH XQH GHV SULRULWpV GHV Orientations pour la coopĂŠration française en PDWLqUH ÂżVFDOH TXL OD GpÂżQLVVHQW FRPPH Š XQ HQMHX de gouvernance locale et de dĂŠmocratie Âť pour

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

3.1.2

Les formes et les outils d’appui IUDQoDLV j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH dÊmocratique et au processus de dÊcentralisation

âž”

Types d’actions

L’appui français repose sur plusieurs types d’activitĂŠs, visant les diffĂŠrentes catĂŠgories d’acteurs impliquĂŠs dans les processus de dĂŠcentralisation :

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âž”

Renforcement des capacitĂŠs des institutions QDWLRQDOHV HQ FKDUJH GH OD GpFHQWUDOLVDWLRQ au niveau central : le ministère en charge de la dĂŠcentralisation (qu'il s'agisse du ministère de l’IntĂŠrieur, du DĂŠveloppement local ou de la DĂŠcentralisation), la direction des collectivitĂŠs territoriales (programmes de formation, assistance technique française, ĂŠquipement), mais ĂŠgalement le ministère en FKDUJH GH OÂśeFRQRPLH HW GHV )LQDQFHV, et QRWDPPHQW OHV GLUHFWLRQV JpQpUDOHV GHV LPS{WV SRXU WRXW FH TXL WRXFKH j OD ÂżVFDOLWp ORFDOH

Qu’est-ce qu’un FSP ? Le Fonds de solidaritĂŠ prioritaire du MAE est l’instrument de l’aide-projet, ĂŠligible aux pays de la Zone de solidaritĂŠ prioritaire (ZSP). Il a pour vocation de ÂżQDQFHU H[FOXVLYHPHQW VXU GRQ GHV SURMHWV proposĂŠs par ces pays, en matière de dĂŠveloppement institutionnel, social, culturel et de recherche ou des projets proposĂŠs par GHV RUJDQLVDWLRQV QRQ JRXYHUQHPHQWDOHV Le Fonds de solidaritĂŠ prioritaire est donc O LQVWUXPHQW SULYLOpJLp GH SDUWHQDULDW DYHF les États, mais aussi avec les autres bailleurs de fonds et avec la sociĂŠtĂŠ civile.

Renforcement des capacitĂŠs des associations de collectivitĂŠs ou des associations d’Êlus : soutien stratĂŠgique pour leur plaidoyer en faveur de la gouvernance locale auprès des autoritĂŠs nationales, assistance WHFKQLTXH IUDQoDLVH DLGH j OD FUpDWLRQ GÂśXQ FHQWUH GH GRFXPHQWDWLRQ HWF

,O H[LVWH GLYHUV W\SHV GH SURMHWV )63 â–

Soutien direct aux collectivitĂŠs territoriales 6HORQ OHV SD\V FKRL[ GH FROOHFWLYLWpV pilotes pour un renforcement des capacitĂŠs : programmes de formation, renforcement des capacitĂŠs (gestion, ressources humaines, maĂŽWULVH GÂśRXYUDJH ORFDOH

/HV SURMHWV LQLWLpV VXU SODFH )63 Š SD\V ª RX Š eWDW ª H[pFXWp GDQV XQ FDGUH ELODWpUDO 8Q SURMHW Š eWDW ª GRQQH OLHX j OD VLJQDWXUH GœXQH FRQYHQWLRQ GH ¿QDQFHPHQW HQWUH OœDPEDVVDGH HW OœeWDW EpQp¿FLDLUH Le Fonds social de dÊveloppement (CD-FSD) HVW XQ )63 Š eWDW ª SDUWLFXOLHU GHVWLQp DX ¿QDQFHPHQW GH SURMHWV GH SUR[LPLWp SRUWpV SDU OHV DVVRFLDWLRQV ORFDOHV HW SOXV JpQpUDlement, aux initiatives de la sociÊtÊ civile.

â–

Action concertÊe avec la coopÊration dÊcentralisÊe, notamment pour l’offre d’experWLVH HW OœDSSXL j OD PDvWULVH GœRXYUDJH ORFDOH Outils

La France met en œuvre d’importantes actions sur le terrain, au travers des projets du Fonds GH VROLGDULWp SULRULWDLUH )63

/HV SURMHWV LQLWLpV DX QLYHDX UpJLRQDO )63 PRELOLVDWHXU TXL SHUPHW GH ¿QDQFHU XQ HQVHPEOH GœDFWLRQV LQWpUHVVDQW XQ JURXSH de pays. Ces projets sont mis en œuvre par l’administration centrale du MAE en concertation avec les diffÊrents États concernÊs ou, le cas ÊchÊant, avec une RUJDQLVDWLRQ LQWHUJRXYHUQHPHQWDOH FRPPH XQH RUJDQLVDWLRQ G LQWpJUDWLRQ UpJLRQDOH

8Q H[HPSOH GH )63 Š SD\V ÂŞ OH )63 GÂśDSSXL j OD GpFHQWUDOLVDWLRQ et Ă la dĂŠconcentration en HaĂŻti L’importance du projet FSP d’appui Ă la dĂŠcentralisation et Ă la dĂŠconcentration, qui avait dĂŠmarrĂŠ DYDQW OH VpLVPH GH D pWp UpDIÂżUPpH SDU les autoritĂŠs haĂŻtiennes après celui-ci. Ce projet (2,4 millions d’euros après abondements en 2010, puis en 2011) vise Ă renforcer les capacitĂŠs des services dĂŠconcentrĂŠs de l’État et celles de la fonction publique territoriale (avec le CNFPT). Il apporte, par ailleurs, un appui technique DX[ DJHQFHV techniques des municipalitĂŠs. Ce FSP a pour autre objectif l’accroissement des ressources ORFDOHV RSpUDWLRQQDOLVDWLRQ GX )RQGV

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

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GH JHVWLRQ HW GH GpYHORSSHPHQW GHV FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV DGUHVVDJH HW UHFHQVHPHQW GX EkWL ÂżVFDOLWp ORFDOH La participation des citoyens aux politiques SXEOLTXHV ORFDOHV HVW HQFRXUDJpH 8Q expert technique est placĂŠ auprès du ministère de l’IntĂŠrieur GHSXLV IpYULHU /H SURMHW HVW HQ V\QHUJLH avec la coopĂŠration dĂŠcentralisĂŠe française, les actions des autres bailleurs (UE, PNUD), les projets de dĂŠveloppement urbain de l’AFD, ainsi TXH OH SURJUDPPH IUDQoDLV GH SUp FDGDVWUH HW de sĂŠcurisation foncière.

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8Q H[HPSOH GH )63 PRELOLVDWHXU OH )63 Š 5HQIRUFHPHQW GH OD JRXYHUQDQFH XUEDLQH HW GH OD ¿VFDOLWp ORFDOH HQ $IULTXH VXEVDKDULHQQH ª *8)/

L’idÊe de ce FSP est partie des constatations suivantes

L’objectif global est double â–

â–

montÊe en puissance des enjeux urbains, du fait de la très forte croissance urbaine du continent africain ;

â–

forte mobilisation des acteurs publics et privÊs français de la coopÊration urbaine, dans le cadre du Partenariat français pour la ville et les territoires ;

â–

â–

â–

DYDQWDJHV FRPSDUDWLIV GH OD )UDQFH GDQV FH GRPDLQH FRRSpUDWLRQ GpFHQWUDOLVpH H[SHUWLVH reconnue des professionnels de l’urbanisme, TXDOLWp HW FRPSpWLWLYLWp GH JUDQGHV HQWUHSULVHV françaises dans le domaine des services de base ; DFWLYLWpV GH O $JHQFH IUDQoDLVH GH GpYHORSSHPHQW (AFD) en appui aux collectivitĂŠs locales et au dĂŠveloppement urbain (dĂŠveloppement d’outils novateurs de prĂŞt aux collectivitĂŠs locales, DYHF RX VDQV JDUDQWLH GH OÂśeWDW

8Q SURMHW WUDQVYHUVDO GœDSSXL j OD JRXYHUQDQFH urbaine permettra d’approfondir et de complÊter l'ensemble de ces actions en faveur de la dÊcentralisation et du mouvement municipal africain.

Actuellement, XQH YLQJWDLQH GH SURMHWV )63 Š SD\V ÂŞ GÂśDSSXL j OD GpFHQWUDOLVDWLRQ sont HQ FRXUV HQ SDUWLFXOLHU HQ $IULTXH HW HQ +DwWL Ces projets sont mis en Ĺ“uvre avec l’appui d’un rĂŠseau d’experts techniques internationaux (ils sont plus d’une trentaine dans ce domaine), placĂŠs auprès des ministères de la DĂŠcentralisation ou auprès d’associations nationales d’Êlus ORFDX[

UHQIRUFHU OHV FDSDFLWpV GH JRXYHUQDQFH XUEDLQH HW ÂżVFDOHV GHV FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV GDQV OH cadre des processus de dĂŠcentralisation mis en Ĺ“uvre par les autoritĂŠs nationales.

Il comporte trois composantes principales â–

â–

â–

Composante 1, renforcer les capacitĂŠs de l’État et des collectivitĂŠs territoriales ; &RPSRVDQWH DSSX\HU OHV SURFHVVXV GH JRXvernance urbaine dĂŠmocratique ; Composante 3, optimiser la mobilisation des ressources locales, appuyer les politiques foncières.

Il est mis en Ĺ“uvre dans six pays %XUNLQD )DVR &DPHURXQ 0DOL 0DXULWDQLH 6pQpJDO HW 7RJR

Pour complĂŠter les actions de ces FSP ÂŤ pays Âť et celles de l’Agence française de dĂŠveloppement (AFD) dans le secteur du dĂŠveloppement urbain, un FSP mobilisateur a dĂŠmarrĂŠ cette annĂŠe dans six pays d’Afrique subsaharienne et porte sur le renforcement de la gouvernance XUEDLQH HW GH OD ÂżVFDOLWp ORFDOH D'autres projets du FSP concernent la gouvernance au sens large, comportant par exemple des actions en faveur de la modernisation de l'État ou du secteur de la justice, mais ĂŠgalement une FRPSRVDQWH GpGLpH j GpFHQWUDOLVDWLRQ RX j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH &ÂśHVW OH FDV SDU H[HPSOH du FSP ÂŤ Sortie de Crise Âť en GuinĂŠe (voir l'enFDGUp HQ SDJH VXLYDQWH

&HV SURMHWV YLVHQW GœXQH SDUW j DSSX\HU OHV SURcessus nationaux de dÊcentralisation et, d’autre SDUW j UHQIRUFHU OHV FDSDFLWpV GHV FROOHFWLYLWpV HW GHV DVVRFLDWLRQV GœpOXV &H VHFRQG YROHW concerne le renforcement des capacitÊs humaines, mais aussi, et de plus en plus, le renforcement des capacitÊs de collecte des UHVVRXUFHV ¿QDQFLqUHV HQ SDUWLFXOLHU j WUDYHUV OD ¿VFDOLWp ORFDOH &HV SURMHWV VRQW FRQoXV HQ complÊmentaritÊ avec ceux de la coopÊration dÊcentralisÊe, notamment dans les pays oÚ celle-ci HVW OD SOXV DFWLYH %XUNLQD )DVR 0DOL 6pQpJDO

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

favoriser un dĂŠveloppement urbain inclusif pour rĂŠpondre Ă la forte croissance des villes africaines en contribuant, sur un ĂŠchantillon de YLOOHV SLORWHV j OD JpQpUDOLVDWLRQ GH SURFHVVXV GH JRXYHUQDQFH XUEDLQH GpPRFUDWLTXH DXWRXU des collectivitĂŠs locales ;

Le Fonds social de dÊveloppement (FSD) qui, comme expliquÊ prÊcÊdemment, constitue une forme particulière de FSP, est un autre outil qui FRQWULEXH j DSSX\HU OHV UpIRUPHV GH GpFHQWUDOLVDWLRQ GDQV OHV SD\V GX 6XG

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Ce dispositif de proximitÊ accessible aux organisations de la sociÊtÊ civile et aux collectivitÊs ORFDOHV SHUPHW OH ¿QDQFHPHQW GH PLFURUpDOLVDtions dans les secteurs sociaux et les services FROOHFWLIV /œHQYHORSSH GX )6' HVW JpUpH VHORQ GHV FULWqUHV HW GHV SURFpGXUHV SURSUHV j FKDTXH SD\V 7RXW HQ FRQWULEXDQW j OXWWHU FRQWUH OD SDXYUHWp OHV PLFURSURMHWV ¿QDQFpV GDQV OH FDGUH GX )6' doivent permettre de renforcer les capacitÊs et les moyens d’action des acteurs locaux pour OH GpYHORSSHPHQW GH OHXUV WHUULWRLUHV

8Q H[HPSOH GH )63 JRXYHUQDQFH avec une composante GpFHQWUDOLVDWLRQ OH )63 Š 6RUWLH GH FULVH ÂŞ HQ *XLQpH Ce FSP est marquĂŠ par son caractère Ă la fois opĂŠrationnel et multisectoriel. Les trois domaines d’intervention prioritaires GH FH SURMHW VRQW â–

la reconstruction d’un État de droit moderne, FDSDEOH GH UpJOHU OHV HQMHX[ GH UpFRQFLOLDWLRQ nationale et de mobiliser des ressources ¿VFDOHV SURSUHV VHORQ XQ V\VWqPH WUDQVparent ;

â–

la maÎtrise de l’administration, pour rajeunir HW IpPLQLVHU YDORULVHU HW SULYLOpJLHU OD FRPpÊtence, en maÎtrisant les effectifs plÊthoriques ;

â–

Le FSD peut ainsi reprĂŠsenter un outil pertinent pour les collectivitĂŠs locales n’ayant pas facilement DFFqV DX[ ÂżQDQFHPHQWV GHV SDUWHQDLUHV WHFKQLTXHV HW ÂżQDQFLHUV DÂżQ GH FRQWULEXHU j UHQIRUFHU OHXU PLVVLRQ GH VHUYLFH SXEOLF (Q SHUPHWWDQW OD PRELOLVDWLRQ GH UHVVRXUFHV ÂżQDQFLqUHV OH UHFRXUV j des compĂŠtences techniques complĂŠmentaires et la mise en place de cadres de concertation j OÂśpFKHOOH GX WHUULWRLUH OH )6' SDUWLFLSH DFWLYHPHQW DX GpYHORSSHPHQW ORFDO HW j OD FROODERUDtion entre les autoritĂŠs locales et la sociĂŠtĂŠ civile GDQV OHV WHUULWRLUHV R LO HVW PLV HQ °XYUH

OÂśDFFRPSDJQHPHQW GX SURFHVVXV GH GpFHQWUDOLVDWLRQ SRXU UHVWDXUHU OD FRQÂżDQFH GHV citoyens dans les ĂŠlus locaux en rapprochant la dĂŠcision des populations et pour HQFRXUDJHU OHV SUDWLTXHV GH JRXYHUQDQFH locale innovantes et participatives.

Des appuis au processus de dĂŠcentralisation ou j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH SHXYHQW pJDOHPHQW rWUH apportĂŠs en dehors de l'outil FSP, par des ĂŠchanges d’expertise pouvant impliquer notamment des partenaires français tels que le Centre national de la fonction publique territoriales (CNFPT) ou )UDQFH H[SHUWLVH LQWHUQDWLRQDOH )(,

Dans ce troisième domaine, on peut ĂŠvoquer OÂśRUJDQLVDWLRQ GH GpEDWV ORFDX[ VXU OD dĂŠcentralisation dĂŠbut 2012, qui ont rĂŠuni 2 000 personnes. Cette dĂŠmarche participaWLYH YLVDLW j VXVFLWHU XQH UpĂ€H[LRQ ODUJHPHQW ouverte sur la sociĂŠtĂŠ et les acteurs, dans le but d’Êclairer les choix Ă venir en matière de dĂŠcentralisation.

8Q H[HPSOH GH )6' DX 6pQpJDO $X 6pQpJDO SDU H[HPSOH OD PRLWLp GHV SURMHWV ¿QDQFpV SDU OH )6' FRQFHUQH GHV VHFWHXUV D\DQW fait l’objet d’un transfert de compÊtences de l’État aux collectivitÊs locales, dans le cadre de la rÊforme de la dÊcentralisation (Êducation, santÊ, action VRFLDOH HDX DVVDLQLVVHPHQW K\JLqQH DPpQDJHment du territoire). Certains de ces projets ont ÊtÊ instruits en complÊmentaritÊ avec des initiatives GH FRRSpUDWLRQ GpFHQWUDOLVpH DXJPHQWDQW DLQVL l’impact de l’action en termes de renforcement

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

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GHV FDSDFLWpV GH PDvWULVH GÂśRXYUDJH GHV FROOHFWLvitĂŠs locales. Qu’ils soient mis en Ĺ“uvre par la sociĂŠtĂŠ civile ou par les autoritĂŠs locales, ces projets doivent recevoir en amont l’accord des autoritĂŠs locales et des services dĂŠconcentrĂŠs de l’État, de manière Ă inscrire le projet dans les plans locaux de dĂŠveloppement et dans les SROLWLTXHV VHFWRULHOOHV QDWLRQDOHV ,O VÂśDJLW DXVVL GH JDUDQWLU OH GLDORJXH HQWUH OD VRFLpWp FLYLOH HW les autoritĂŠs locales.

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Un exemple d’appui Ă la dĂŠcentralisation en RĂŠpublique centrafricaine /D GpÂżQLWLRQ HW OD PLVH HQ °XYUH GH OD SROLWLTXH nationale de dĂŠconcentration et dĂŠcentralisation, pilotĂŠe par le ministère de l’Administration territoriale et de la DĂŠcentralisation (MATD) est appuyĂŠe SDU OH 318' DX WUDYHUV GH VRQ 3URJUDPPH FDGUH GH JRXYHUQDQFH GpPRFUDWLTXH 3&*' et la France, qui a placĂŠ auprès du ministre un expert technique international. Bien que la France n'ait pas actuellement recours Ă l'outil FSP, son appui rĂŠpond prĂŠcisĂŠment aux besoins du MATD. Une formation des cadres GX GpSDUWHPHQW HQ FKDUJH GH OD GpFRQFHQWUDWLRQ D SDU H[HPSOH pWp ÂżQDQFpH HQ VROOLFLWDQW XQH H[SHUWLVH FURLVpH )UDQFH &{WH G ,YRLUH qui a permis d'enrichir la charte de la dĂŠconcentration en cours d’Êlaboration et son plan d'action. De mĂŞme, l'Inspection centrale du MATD a ĂŠtĂŠ rĂŠhabilitĂŠe au travers de formations et

3.2 Un appui bilatĂŠral

Le processus de dÊconcentration-dÊcentralisation HVW pJDOHPHQW DX F°XU GH OD PLVH HQ °XYUH HQ 5pSXEOLTXH FHQWUDIULFDLQH GH OD Š 1RXYHOOH 'RQQH ª (New Deal, issu des discussions du sommet GH %XVDQ VXU O HI¿FDFLWp GH O DLGH / DWHOLHU QDWLRQDO GH PLVH HQ °XYUH GH OD Š 1RXYHOOH 'RQQH ª (Êlaboration de la feuille de route) se fera conjointement avec la première confÊrence nationale GHV VRXV SUpIHWV DYHF XQ ¿QDQFHPHQW GH OD )UDQFH Ainsi, les objectifs et principes de la  Nouvelle 'RQQH ª QH UHVWHURQW SDV FRQ¿QpV DX QLYHDX central mais seront distillÊs sur tout le territoire du pays.

Les collectivitĂŠs françaises et l’État partagent, en termes de coopĂŠration dans le secteur de l’appui j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH OHV PrPHV SULRULWpV le renforcement de capacitĂŠs, l’approche participative de la gouvernance locale, la nĂŠcessitĂŠ GÂśXQ DSSXL j QLYHDX[ PXOWLSOHV

complĂŠmentaire et articulĂŠ avec la coopĂŠration dĂŠcentralisĂŠe

'DQV O DXWUH VHQV GDQV OH FDGUH GHV DSSHOV j projets en faveur des partenariats dÊcentralisÊs, lancÊs par la DÊlÊgation pour l’action extÊrieure des collectivitÊs territoriales (DAECT) du MAE, OHV SURMHWV YLVDQW j UHQIRUFHU OD JRXYHUQDQFH ORFDOH HW j DSSRUWHU XQ DSSXL LQVWLWXWLRQQHO DX[ FROOHFWLYLWpV VRQW IDYRULVpV

âž”

Nos actions bilatĂŠrales et multilatĂŠrales GÂśDSSXL j OD GpFHQWUDOLVDWLRQ VRQW UHQIRUcĂŠes par la coopĂŠration dĂŠcentralisĂŠe, dense et riche, qui existe entre des collectivitĂŠs territoriales françaises et des collectivitĂŠs du monde HQWLHU SDUWLFXOLqUHPHQW HQ $IULTXH (Q WDQW TX eWDW dĂŠcentralisĂŠ, la France est particulièrement DWWDFKpH j FHV SDUWHQDULDWV HQWUH FROOHFWLYLWpV territoriales ayant les mĂŞmes prĂŠoccupations TXRWLGLHQQHV DX QLYHDX ORFDO (OOHV VRQW VRXWHnues par le MAE qui a mis en place des outils de mutualisation et de mise en synergie avec les DXWUHV DFWHXUV LQWHUYHQDQW j OÂśLQWHUQDWLRQDO GÂśXQH SDUW HW TXL YHLOOH j OD FRKpUHQFH HW j OD FRRUGLQDtion entre les coopĂŠrations d’État et les coopĂŠraWLRQV GpFHQWUDOLVpHV GÂśDXWUH SDUW

3.3 Le rĂŠseau des experts

techniques internationaux âž”

La France dispose d’un large rĂŠseau d’experts techniques internationaux, notamment dans le VHFWHXU GH OD JRXYHUQDQFH $LQVL SUqV GH H[SHUWV techniques français travaillent dans ce secteur, particulièrement en Afrique, mais ĂŠgalement dans OHV DXWUHV UpJLRQV GX PRQGH

Ainsi, de plus en plus, la coopĂŠration bilatĂŠrale s'articule avec celle des collectivitĂŠs françaises, au niveau de l’Êlaboration, puis de la mise en °XYUH HW PrPH GH O pYDOXDWLRQ GHV SURMHWV

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

de dotations en matĂŠriel. Cette administration a pu sillonner les prĂŠfectures, les sous-prĂŠfectures HW OHV PDLULHV GX SD\V DÂżQ G pWDEOLU XQ GLDJQRVtic clair des dysfonctionnements de l'administration locale.

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Ministère des Affaires Êtrangères - DGM


8Q H[HPSOH GH )63 ELHQ DUWLFXOp DYHF OD FRRSpUDWLRQ GpFHQWUDOLVpH OH )63 Š $FFRPSDJQHPHQW GX SURFHVVXV GH GpFHQWUDOLVDWLRQ PDURFDLQ ª 3$' 0DURF

Ce FSP est l’exemple d’un projet d’appui Ă la dĂŠcenWUDOLVDWLRQ TXL D EpQpÂżFLp F{Wp IUDQoDLV GÂśXQH mobilisation conjointe des acteurs de l'État (MAE, ministère de l’IntĂŠrieur, École nationale d’administration, etc.) et des acteurs territoriaux (Centre national de la fonction publique territoriale, collectivitĂŠs territoriales). Une composante du projet visait notamment j UHQIRUFHU OHV FDSDFLWpV GH PDvWULVH GÂśRXYUDJH des collectivitĂŠs locales Ă travers la rĂŠalisation de projets ĂŠlaborĂŠs et conduits en partenariat avec des collectivitĂŠs françaises. Celle-ci a vĂŠritablement contribuĂŠ Ă mettre en V\QHUJLH OD FRRSpUDWLRQ GpFHQWUDOLVpH DYHF OHV politiques nationales françaises et marocaines. L’Êvaluation de ce FSP, rĂŠalisĂŠe en 2012, indique que FHWWH FRPSRVDQWH D Š FODLUHPHQW HQJDJp XQ FKDQJHPHQW GH OD UHODWLRQ HQWUH OÂśeWDW HW OHV FROOHFWLYLWpV ÂŞ (OOH D pJDOHPHQW DLGp OHV FROOHFWLYLWpV FLEOpHV Ă dĂŠvelopper des relations nouvelles ou renforcĂŠes

Le FSP mobilisateur ÂŤ Gouvernance urbaine et Ă€scalitĂŠ locale ÂŞ D pJDOHPHQW pWp SHQVp HQ V\QHUJLH DYHF OD FRRSpUDWLRQ GpFHQWUDOLVpH puisque les villes ciblĂŠes ont ĂŠtĂŠ choisies en fonction de leur partenariat actif avec des collectivitĂŠs françaises.

- deux experts auprès de la Banque mondiale j :DVKLQJWRQ VXU OHV HQMHX[ IRQFLHUV

les experts dits Š ELODWpUDX[ ª PLV j GLVSRVLWLRQ GœXQH VWUXFWXUH GœXQ eWDW SDUWHQDLUH 'DQV OH FDV de la gouvernance locale, ils peuvent être :

Il s’agit d’un rÊseau unique de compÊtences, auquel peuvent s’ajouter les personnes ressources dans les services de coopÊration des DPEDVVDGHV GH )UDQFH /H 0$( VRXKDLWH GDYDQWDJH YDORULVHU FH UpVHDX HW IDYRULVHU j WUDvers celui-ci, l’articulation entre les Êchelles LQWHUQDWLRQDOHV HW QDWLRQDOHV

- auprès des ministères de l’IntĂŠrieur ou de la DĂŠcentralisation ; - auprès des associations nationales d’Êlus locaux ; - ou encore auprès des directions gĂŠnĂŠrales GHV LPS{WV H[SHUWV WUDYDLOODQW VXU OHV TXHVWLRQV GH ÂżVFDOLWp ORFDOH â–

,O IDXW QRWHU pJDOHPHQW OD SRXUVXLWH GH OD SOXSDUW des projets de coopÊration dÊcentralisÊe à l’issue du FSP et l’approfondissement des relations de coopÊration entre collectivitÊs partenaires.

- XQ H[SHUW DXSUqV GH &LWLHV $OOLDQFH j :DVKLQJton ;

Une quarantaine d’entre eux travaille plus spĂŠciÂżTXHPHQW GDQV OH VHFWHXU GH OD JRXYHUQDQFH ORFDOH ,O IDXW GLVWLQJXHU SDUPL FHV H[SHUWV â–

avec les acteurs de la sociĂŠtĂŠ civile. Au niveau FHQWUDO OÂśDSSURSULDWLRQ GX GLVSRVLWLI SDU OH JRXYHUQHPHQW PDURFDLQ DYHF OH FRÂżQDQFHPHQW du Fonds bilatĂŠral d’appui Ă la coopĂŠration GpFHQWUDOLVpH D HQJDJp OD SURPRWLRQ GÂśDSSURFKHV nouvelles dans la coopĂŠration entre les collectivitĂŠs françaises et marocaines, dĂŠpassant les PLFUR MXPHODJHV LVROpV HW RXYUDQW OD YRLH YHUV GHV SURJUDPPHV SOXV SHUWLQHQWV TXL OHXU SHUPHWWHQW de devenir des acteurs reconnus de la coopĂŠration franco-marocaine.

L’annÊe 2012 a d’ailleurs ÊtÊ marquÊe par un premier sÊminaire des experts techniques internationaux et des attachÊs de coopÊration du secteur de la gouvernance locale, les 25 et MXLQ j &RWRQRX DX %pQLQ

Les experts dits Š PXOWLODWpUDX[ ª PLV j GLVSRVLWLRQ GœXQH RUJDQLVDWLRQ LQWHUQDWLRQDOH (Q matière de gouvernance locale, il faut noter notamment : - deux experts auprès de CitÊs et gouvernePHQWV ORFDX[ XQLV j %DUFHORQH HW j 5DEDW

L’appui de la France aux processus de dÊcentralisation et de gouvernance locale dÊmocratique

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Ministère des Affaires Êtrangères - DGM


LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AFCCRE Association française du conseil des communes et régions d’Europe AFD Agence française de développement CADDEL Conférence africaine de la décentralisation et du développement local CCRE Conseil des communes et régions d’Europe CCT Conseil des collectivités territoriales CGLU Cités et gouvernements locaux unis CGLUA Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique CICID Comité interministériel de la coopération et du développement CNFPT Centre national de la fonction publique territoriale CUF Cités unies France DAECT Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales DeLoG Groupe informel des bailleurs sur la décentralisation et la gouvernance locale ETI Experts techniques internationaux FEI France expertise internationale FSD Fonds social de développement FSP Fonds de solidarité prioritaire GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Agence de développement allemande) KfW Kreditanstalt für Wiederaufbau (Banque de développement allemande) LEDNA Local Economic Development Network of Africa (Réseau pour le développement économique local en Afrique) MAE Ministère des Affaires étrangères MATD Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation de République centrafricaine MGD Mission de la gouvernance démocratique OMD Objectif du millénaire pour le développement ONG Organisation non gouvernementale ONU Organisation des Nations unies PDM Programme pour le développement municipal PFVT Partenariat français pour la ville et les territoires PNUD Programme des Nations unies pour le développement PNUE Programme des Nations unies pour l’environnement UE Union européenne UEMOA Union économique et monétaire ouest-africaine UNITAR Institut des Nations unies pour la formation et la recherche ZSP Zone de solidarité prioritaire

L’appui de la France aux processus de décentralisation et de gouvernance locale démocratique

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Ce rapport dresse un bilan des actions menĂŠes par le ministère français des Affaires ĂŠtrangères (MAE), notamment par la Mission de la gouvernance dĂŠmocratique, en appui aux processus GH GpFHQWUDOLVDWLRQ HW SOXV ODUJHPHQW j OD JRXYHUQDQFH ORFDOH GpPRFUDWLTXH /D )UDQFH HVW HQ HIIHW WUqV LPSOLTXpH GDQV FH VHFWHXU GHSXLV GH QRPEUHXVHV DQQpHV &HW DSSXL HVW GpFOLQp j GLIIpUHQWV QLYHDX[ GDQV OH VRXFL G XQH DSSURFKH FRKpUHQWH HW LQWpJUpH Au niveau des enceintes internationales, la France mène un plaidoyer soutenu en faveur de la dĂŠcentralisation et d’une gouvernance locale dĂŠmocratique, en dialogue avec les nombreux acteurs intervenant dans ces secteurs et dans le cadre des groupes de bailleurs auxquels elle SDUWLFLSH Au niveau rĂŠgional et sous-rĂŠgional, la coopĂŠration française travaille depuis longtemps DYHF OH PRXYHPHQW PXQLFLSDO DIULFDLQ HW FRQWLQXH j OH IDLUH QRWDPPHQW DX WUDYHUV GH &LWpV HW gouvernements locaux unis d’Afrique, ainsi que dans le cadre des organisations d’intĂŠgration UpJLRQDOH WHOOHV TXH OÂś8(02$ Au niveau bilatĂŠral, le MAE mène de nombreux projets d’accompagnement des processus GH GpFHQWUDOLVDWLRQ HW GpFRQFHQWUDWLRQ QRWDPPHQW HQ $IULTXH &HV SURMHWV ELODWpUDX[ YLVHQW QRWDPPHQW j pFKDQJHU DYHF OHV eWDWV OHV DVVRFLDWLRQV GÂśpOXV OHV FROOHFWLYLWpV ORFDOHV HW OHV sociĂŠtĂŠs civiles, dans l’objectif de renforcer la dĂŠmocratie locale et un dialogue approfondi HQWUH FLWR\HQV FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV HW eWDW 8Q UpVHDX LPSRUWDQW GÂśH[SHUWV WHFKQLTXHV LQWHUQDWLRQDX[ HVW pJDOHPHQW SUpVHQW j FHV GLIIpUHQWV QLYHDX[ DÂżQ G DSSX\HU OD PLVH HQ °XYUH GH FHV DFWLRQV G DVVXUHU OHXU FRKpVLRQ HW G DFFRPSDJQHU OHV eWDWV HW OHV DVVRFLDWLRQV GÂśpOXV GDQV OHV SURFHVVXV GH GpFHQWUDOLVDWLRQ

/D 'LUHFWLRQ JpQpUDOH GH OD PRQGLDOLVDWLRQ GX GpYHORSSHPHQW HW GHV SDUWHQDULDWV GX PLQLVWqUH GHV $IIDLUHV pWUDQJqUHV Les missions du ministère des Affaires ĂŠtrangères sont : la synthèse et la mise en perspective de l’information sur l’Êvolution de la conjoncture internationale ainsi que la prĂŠparation des dĂŠcisions de politique ĂŠtrangère des autoritĂŠs françaises ; â– la conception de la politique extĂŠrieure de la France ; â– la coordination des relations internationales de la France ; â– O D SURWHFWLRQ GHV LQWpUrWV IUDQoDLV j OÂśpWUDQJHU HW OÂśDVVLVWDQFH DX[ UHVVRUWLVVDQWV IUDQoDLV KRUV GX WHUULWRLUH â–

/D 'LUHFWLRQ JpQpUDOH GH OD PRQGLDOLVDWLRQ GX GpYHORSSHPHQW HW GHV SDUWHQDULDWV '*0 FUppH HQ DYULO GDQV OH FDGUH GH OD UpRUJDQLVDWLRQ GX 0$( SHUPHW j OD GLSORPDWLH IUDQoDLVH GH PLHX[ DQWLFLSHU LGHQWL¿HU HW UpSRQGUH DX[ Gp¿V GH OD PRQGLDOLVDWLRQ &RQIURQWp j GHV HQMHX[ JOREDX[ TXL RQW XQ LPSDFW GLUHFW VXU OD YLH GH QRV FRQFLWR\HQV DLQVL TXœj une multiplication des acteurs, le MAE entend mettre ainsi l’accent sur le nÊcessaire traitement de ces enjeux planÊtaires, convaincu que chacune des grandes questions Êconomiques, culturelles et sociÊtales appelle une action collective avec davantage d’ouverture et de partenariats, d’anticipation, de coordination LQWHUPLQLVWpULHOOH GH UpDFWLYLWp GœLQWHUGLVFLSOLQDULWp HW XQH DSSURFKH UpVROXPHQW HXURSpHQQH

Direction de la communication et de la presse

ZZZ GLSORPDWLH JRXY IU


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