Art. Actus. Tendances. DĂŠcouvertes. Inspirations.
Ken Loach Ramonandpedro Hom Nguyen Sylvia Plath El libro que no espera Dallas Manet Blingee Animals
Septembre Octobre 201 2
La petite équipe ARTY
Maxime Bourhis
Sofia Babani
Si vous avez un petit mot pour nous, des remarques sur Arty ou des artistes à nous faire découvrir contactez-nous :
artywebzine@hotmail.fr
EDITO ARTY
est un webzine bi-mensuel qui voue un culte à l'art avec subtilité. Passionné, ce nouveau-né a déjà les idées claires. De la peinture à l'art en passant par l'architecture, il s'attarde sur des oeuvres et concepts qui méritent le coup d'oeil. ARTY c'est aussi des rubriques chic et choc comme l'étudiant du mois, l'art vu par les bambins ou encore la page kitsch qui ne boude pas l'art du sarcasme. A chaque numéro, retrouvez le fabuleux focus artiste avec des interviews ex-clu-sives ! Feuilletez-le en 2.0 et aimez-le, ARTY est loyal et vous le rendra bien.
SOMM 6 9
Rencontre avec... L'artiste Hom N'Guyen
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Mix Oeuvres
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Concept "Le livre qui n'attend pas"
Sur vos petits et grands écrans
L'étudiant à la une Dallas
MAIRE 26 27 28 29
Lire, c'est vraim ent bien
30 33 34 39
Les enfants nou s parlent de...
Pa g e Kitsch "Bling ee", spĂŠcia l Obam a
U ne photo, une histoire
Hom Nguyen : de la Hom est un artiste qui aime explorer. A ses débuts, c’est dans la chaussure qu’il met le pied, laissant parler tout son art qui atteint même la maroquinerie. Entre la customisation, la patine, le tatouage du cuir, l’artiste a collaboré avec de grandes maisons. Aujourd’hui, il se lance dans la peinture à l’huile et navigue vers de nouveaux horizons... Rencontre avec cet artiste parisien plus que prometteur. Hom Nguyen commence en tant que cireur de chaussures et fait ses débuts créatifs dans 13m². C’est un homme lucide, modeste et passionné qui se tient face à nous.
Aujourd’hui reconnu dans le « milieu de la pompe », Hom Nguyen a eu le soulier pour tremplin mais son art a des envies de voyage bien au-delà des frontières de la maroquinerie de luxe.
« J’ai commencé cette aventure il y a 3 ans. A l’époque, je travaillais dans une boutique de chaussures. Je ne savais même pas encore que je dessinais, que j’en étais capable. Un jour, un mec me montre des encres et m’explique tout ce qu’on peut faire, comment colorer les chaussures. Je me suis mis à les customiser. Peu à peu, je me suis Canapés, malles, baskets Nike, supercars… et même un construit une clientèle solide à l’intérieur du magasin Vespa sont passés sous les mains bien pensantes de où je travaillais. Entre 2009 et 2010, j’ai tout l’artiste ! arrêté pour ouvrir ma boîte. » « J’ai voulu réinventer ce Vespa détail par Hom utilise la patine détail jusqu’à le et le tatouage du remplir, qu’on ne voit cuir. Les produits plus la couleur qu’Hom réinvente d’origine. J’y ai passé flirtent avec le chic 4 mois et demi sans décalé et laissent interruption avec deviner par leur raffinement un travail de couleur et mes stylos acryliques, reproduisant tous les Marvel de gravure long et soigné. Les personnalités et férus des 60s à aujourd’hui. », confie-t-il. Le dessin, 7 de customisation s’agglutinent rapidement autour de couches de vernis et un polissage plus tard, le son art si particulier. résultat est bluffant !
a patine à la peinture Hom peint des personnes, se limitant parfois à des portraits. De ceux-ci émanent une intensité qui attire d’emblée l’attention. Ses œuvres nous ont rapidement rappelé celles de Lucian Freud, notamment dans le travail de la matière au niveau des visages. Tel qu’il nous l’explique, Hom « procède par coups de pinceaux, parfois des coups de pinceaux de moineau pour sculpter la matière là où elle s’accumule et renforcer l’émotion ». La lumière est vivace, les traits de fusain, les coups de pinceau pénètrent la toile et nous ramènent toujours à l’émotion comme mode d’expression.
La peinture, une nouvelle destination Comme il le dit, Hom a « d’autres délires hors du luxe ». Depuis 7 mois, il a ajouté pinceaux et palettes à ses outils de travail. L’artiste réalise des peintures à l’huile grand format allant de 3 à 6 mètres : « J’aime varier les supports de création. Pour moi, les toiles, c’est récent et je le prends comme un entraînement. J’apprends tous les jours ! Je travaille sur des grands formats, cela me permet de prendre du recul, de travailler sur les proportions. » Actuellement, Hom Nguyen connaît une « période de peinture ». Loin d’être une pathologie, c’est un renouveau dans lequel l’artiste connaît également le succès. « Avant, la peinture, je trouvais ça vieillot. Je me suis rendu compte que je pouvais la moderniser et changer ma manière de percevoir cet art. »
Hom nous confie ne pas vouloir faire dans « l’hyperréalisme » ni vouloir « reproduire » - il travaille à partir de visages qu’il connaît-. Hom Nguyen nous parle d’un art « très névrosé » où il réinvente.
Jenny Saville fait partie des inspirations de ce créatif. Elle peint notamment des nus féminins grandeur nature. Hom Nguyen se dit « fasciné par son interprétation particulière des corps ». La peintre britannique a une approche poétique et très graphique de ceux-ci (voir ci-contre). Elle travaille l’anatomie nous laissant parfois y lire la provocation, la lassitude ou la mélancolie. Toujours dans le figuratif, les corps sont massifs, tortueux, torturés, les visages touchants et très habités. Tandis que Saville crée souvent le malaise, chez Hom Nguyen, on retrouve cette émotion qui émane de la toile par le regard, une posture ou la manière dont il utilise la lumière. Dans ses toiles, on est confrontés à plus de douceur, un esprit moins torturé, plus instinctif. J e n n y S a v i l l e
H o m Hom a la particularité de tremper dans le contemporain mais aussi dans le street art. Son petit logo, ses traits au feutre, l’esprit qui émane de certaines de ses customisations et de ses fresques au fusain s’inscrivent totalement dans l’art urbain.
N g u y e n
On pourrait sans problème trouver ces œuvres au détour d’une rue.
Aujourd’hui, Hom est un artiste qui monte en France. Un autre de ses projets fous : découper un avion Pour autant, c’est un homme modeste, s’émerveillant pour le transformer en Ferrari… Fou, excentrique et encore de son succès qui nous parle de son art. « J’ai chic, du Hom tout craché. plus à me prouver qu’à prouver aux autres. Ce que je fais, tu aimes ou tu n’aimes pas. Je ne cherche pas le Plongé dans ses plébiscite à tout prix. Je veux créer et m’amuser. », peintures, un voyage en confie-t-il. vue, Hom prend une nouvelle direction. Ses fresques très street art et ses customisations Prochainement, l’artiste fascinantes touchant parfois au luxe révèlent un signera une montre chez artiste qui aime varier les plaisirs, jouer avec Perrelet. l’ambivalence, exploiter tous les terrains artistiques qui l’inspirent. Le cireur de chaussures a parcouru du chemin et, Reproduire le joker en associant des Nike Air Force, même sans qu’il nous les sublimer un casque ou une voiture de courses, livre, semble nous tatouer un siège au couteau, brûler des baskets pour préparer quelques reproduire le visage d’Obama : rien ne fait reculer projets délicieux. A Hom qui s’inscrit toujours dans le renouveau. suivre de près! Sofia Babani
R e t r o u v e z
Un H pour le corps, un O pour la tête, un M pour les cheveux. Hom porte ce petit logo en tatouage sur son bras gauche. L’artiste nous explique que cela vient plus d’un « délire » que d’autre chose. Pour lui, « si tu ne crées pas en t’amusant et t’inscris dans une logique de business, ça devient juste un boulot . Or, le but est de pouvoir préserver ces délires ».
H o m
N g u y e n
"Le livre qui n'attend pas"
"El libro que no puede esperar" est un ouvrage dont vous ne pourrez plus lire une seule ligne après seulement deux mois. La maison d'édition argentine Eterna Cadencia basée à Buenos Aires et l'agence draftFCB ont lancé cette anthologie de jeunes auteurs latino-américains, un concept innovant qui a fait ses preuves.
la lumière et l'air
Une fois l'emballage hermétique ouvert, l'encre éphémère, altérée par , s'estompent peu à peu. Les pages redeviennent comme neige, vous offrant un carnet vierge de tout caractère imprimé.
blanches
jeunes auteurs
Au premier plan, Eterna Cadencia a eu dans l'idée de promouvoir les . Si personne ne lit leur premier livre, impossible pour eux d'en publier un deuxième. La maison d'édition est en rupture de stock tant les argentins ont été séduits par l'idée. Eterna Cadencia compte bien perpétuer le concept sur d'autres publications, garantie rassurante que leurs jeunes auteurs seront lus.
Derrière ce livre impatient d'être lu, peut être aussi un son de cloche à un monde en quête perpétuelle d' , de jetable, de futile. "El libro que no puede esperar" demande à être consommé, comme on aime tant à le faire mais c'est lui qui décide de l'échéance.
intemporel
e-books
Cet ouvrage à encre éphémère vient aussi déclarer la guerre aux qui mitraillent sans scrupules le livre papier. En France, seul dix pour cent de la population se dit prête à sacrifier la littérature papier au profit du numérique. A l'échelle mondiale, cependant, on se pose des questions et les choses bougent.
ludique
Le caractère éphémère du texte le rend plus désirable, semble-t-il. Le concept vient contre carrer notre intérêt négligeant au plaisir des beaux textes. Les deux mois d'échéance vont inciter les critiques et la presse à se pencher sans trop tarder sur les chefs d'oeuvre voués à
s'effacer. Le livre est patient. On le range, on le sort après des mois, voire des années. A lui, cela convient, mais les jeunes auteurs eux, en patissent. Ce concept original, en petit remède local, a réussi à attirer l'attention sur des oeuvres écrites noires sur blanc. Mais pas pour toujours...
A RD TY
A RD TY Le mix oeuvres a une botte secrète, il montre sans montrer ! Mais, si vous cliquez sur chacune de ses adorables bandelettes, apparaitront sous vos yeux des fabulositÊs artistiques !
Retrouvez le mix oeuvres en page suivante
La part des anges : une comédie sociale réussie
obbie, jeune père de famille, écope d’heures d’intérêt général rattrapé par son passé de délinquant. Avec lui, Rhino, Albert et la jeune Mo, adeptes des rapines et de l’ivresse. Tous croisent la route d’Henri, un éducateur qui, secrètement, les initie à l’art subtil du whisky. Distilleries et séances de dégustation alliées à un heureux concours de circonstances finissent par donner des idées à ces jeunes. Des dominés (face aux dominants) dont Loach dresse une satire social dans la tradition du cinéma britannique. La petite compagnie va créer sa propre chance et prendre quelques raccourcis pour rejoindre le droit chemin. Tantôt drôle, tantôt pleinement humain, La Part des Anges profite d’un jeu d’acteur juste et sans fard. Réalité sociale, classes, malédiction de la pauvreté... On est plongés dans une histoire finement racontée, non sans quelques stéréotypes imposés par les codes de la comédie. Codes bien respectés avec quelques gags bien ficelés, de l’auto-dérision et le moment venu de ridiculiser les millionnaires du whisky-business. Entre kilts, whisky et solidarité, c’est un film sincère dont émane plus de délicatesse que les jurons et la spontanéité exacerbée des personnages ne peuvent le laisser soupçonner. Le dernier Ken Loach mérite son prix du jury et souffle un vent frais parmi les films du festival de Cannes. A voir en VO pour le charme de l’accent écossais, et à voir tout court !
Ici, la bande annonce en VOST
La “part des anges”, c’est l’alcool qui s’évapore des fûts de whisky à jamais perdu. Le long métrage signé Loach pose l’intrigue à Glasgow.
Ramon & Pedro, de l'autre côté du miroir
Avant d'en parler, on regarde ici !
Le Miroir : Un court métrage original et d'un réalisme époustouflant
n miroir, une salle de bain et des mouvements de caméra nous mettant dans la peau du personnage. Le Miroir est un court métrage surprenant qui, avec la force seule de l'image, aborde le thème du passage du temps avec poésie et un grand esthétisme. Les cinéastes Antoine Tinguely et Laurent Fauchère, alias Ramon & Pedro signent un véritable petit bijou. On est baladés d'une atmosphère à une autre avec fluidité, tout en restant devant ce miroir, pilier central de l'oeuvre. Le jeu d'acteurs se veut d'une troublante justesse. Quant au scénario, il est servi par une grande finesse dans les détails. Les personnages différents se succèdent à des périodes différentes de leur vie. Le personnage le plus âgé n'est autre qu'Henri Dès, votre enfance en prend un coup là. Le passage du temps est un thème abordé mille fois. Le Miroir l'aborde avec une simplicité incarnée par le lieu mais surtout avec un remarquable réalisme. Des générations se succèdent, les habitudes changent, les moments de vie aussi. Alors que s'achèvent les trois minutes quinze de vidéo, reste à chacun de se construire sa propre réflexion sur la fuite du temps, qu'elle soit sombre ou y pose un regard malicieux. Un court métrage à voir absolument, il vous sera impossible d'en décrocher !
Retrouvez les secrets d'une réalisation de génie avec le MAKING-OF.
L'étudiant à la une : Dallas
- D’abord, pourquoi ce pseudonyme ? Tu connais J.R. Ewing ? Plus qu'un homme, un Dieu pour moi. Voilà la raison.
- Dallas, pourrais tu te présenter à nos lecteurs ? J'ai 21 ans, je suis étudiant en 3ème année de Design Graphique à l'ESAD d'Orléans. Après le BAC, je suis rentré aux Beaux-Arts de Rennes et j'y ai passé deux ans. C'était sacrément mauvais, eux ne voulaient pas particulièrement de moi, moi non plus et je voulais me spécialiser dans le Graphisme donc je suis rentré en 2ème année à l'ESAD d'Orléans. Sinon c'est très simple: toute ma vie, ou presque, tourne autour de la création sous toutes ses formes. Je crois qu'il n'y a que ça qui m'intéresse vraiment.
- Comment formulerais-tu ta conception de celui-ci ? J'ai souvent changé de position face à l'Art mais je crois que mon passage aux Beaux-Arts m'a définitivement fait suivre une certaine piste : Je déteste et je détesterai toujours l'intellectualité abusive, pourtant très populaire dans les écoles d'Art françaises. C’est ce qu'on peut appeler l'Art conventionnel. Je ne dis pas que ça doit disparaitre, mais le problème est que c'est devenu une pensée unique véhiculé par la majorité des professeurs d'Art, et tout ce qui s'écartera de ça sera immédiatement jugé comme irrecevable. Vu que les étudiants ne se posent pas trop de questions quand ils sont menacé implicitement de se retrouver dans la liste des "abrutis", et bien ils ne se détournent pas de cette voie toute tracé pour eux et continuent à développer des théories fumeuses.. Cette intellectualisation abusive n'a qu'une seule conséquence: le fossé qui s'agrandit de plus en plus entre la création et son spectateur. Si on doit concevoir les choses pour une pseudo élite artistique qui pensera suivant le même processus que nous, quel réel intérêt ?
- Pourrais tu nous expliquer en quoi consiste ton Abécédaire Cryptozoologique ? Pourquoi ce choix de travailler sur l'enfance ? Il est important pour moi que les choses soient accessibles d'une façon ou d'une autre. Le Graphisme est un domaine parfait pour toucher les gens au niveau visuel, en particulier les enfants. Cet abécédaire est une sorte de détournement des livres éducatifs: il n'y présente que des fausses bestioles, la cryptozoologie étant l'étude des animaux dont on ne peut prouver l'existence. Le principe tout bête de leur apprendre des trucs douteux et rigolos était ma seule et unique motivation.
L'étudiant à la une : Dallas
- De source dallasisnotmyname. Tu voues un culte au badge? Est-ce que cet obj et a un pouvoir d’inspiration particulier pour toi ? Le badge, c'est vraiment quelque chose d'intéressant quand on dépasse son simple coté cheap. C'est tout petit, toujours le même format pour le badge original, le "1 inch", mais ça peut être en permanence réinventé par tout le monde. Depuis longtemps, je dois lancer un projet de badges expérimentaux, pour passer au-delà du coté illustratif, mais j'ai jamais eu vraiment le temps de m'en occuper. Mais cette année, je récupère une badgeuse pro donc ça sera l'année du badge pour moi, préparez vos porte-monnaies !
- Tu travailles également sur la pornographie et la valeur symbolique de l'image, pourquoi ces thèmes t'interpellent plus que d'autres ? Pour moi, c'est un milieu de création à part entière, avec ses enjeux, ses codes, sa norme et ses déviances. C'est un domaine tellement fascinant parce que quand on regarde les statistiques, c'est certain qu'une grande majorité des gens regardent une forme ou une autre de pornographie. Mais si le porno est totalement accepté individuellement, il ne l'est pas du tout collectivement. C'est rare quelque chose que tout le monde aime intérieurement mais se voit contraint de détester publiquement. Et en plus de ça, c'est un milieu très populaire mais qu'une petite minorité connaît vraiment en détail. C’est un milieu bien trop prometteur pour qu'on ne s'y intéresse pas !
- Le masque, l'hybridation humaine sont des suj ets qui te tiennent à cœur pour de nouveaux proj ets. Toi qui te cache derrière le masque de Dallas, ce ne serait pas un thème égocentrique ? Tout ce qui permet de modifier et hybrider l'apparence m'a toujours fasciné, et ce depuis tout petit. C'est un vrai fantasme de se créer un personnage, par l'apparence ou le pseudonyme et de se créer son propre mythe. Il y a notamment un coté utile à cela: tu as la main mise sur ce qui te représente, ce qui est diffusé et dans quel domaine il doit l'être.
- Le Blingee, pour toi, est il devenu un réel terrain d'expression ou est-ce uniquement un délire entre potes pour Blingee4Life ? Blingee4life, c'est un vrai projet pardi ! Je suis instinctivement attiré par tout ce qui est kitsch et il y a 2 ans j'avais décidé de me lancer dans la création de Blingees. J'ai créé un tumblr www.blingee4life.com et j'ai recruté quelques amis pour m'aider. J'avais cette volonté de créer de l'image à partir d'outils réservés, à la base, à une catégorie de personnes que notre milieu a tendance à dénigrer. J'ai créé du Graphisme sans réelle finalité avec les éléments, possibilités et contraintes que le site m'offrait: Photoshop/Blingee, c'est la même chose. J'ai petit à petit embauché quelques amis pour m'accompagner et à l'heure actuelle, on a posté plus de 900 gifs avec 6000 abonnés sur tumblr.
ENFLASH: La musique idéale pour créer ? Je viens de finir le téléchargement du Best Of 3 volumes de Claude François. Je pense donc qu’au niveau musique, on va arrêter là. (Mais entre nous, « Alexandrie Alexandra » reste quand même une super chanson pour tout le monde) Un plat ? Tout ce qui touche à la Junk Food, de près ou de loin. Un pays ? Glorieuse Nation Kazakhstan Ton support de travail préféré ? Le sol, de loin le plus pratique. Ton musée préféré ? Surement la galerie Saatchi. Où pense tu être dans 10 ans ? A la tête d’une super boite de Graphisme… ou alors peut être dans un supermarché minable de province. Un obj et qui te suis depuis l’enfance ? BABA. Fidèle compagnon. Une chose que tu collectionne ? Les amis de BABA. D’autres fidèles compagnons.
Monet vu par les enfants Héloise, 5 ans
“J’aime bien la robe jaune de princesse, la robe marron de princesse et le petit coeur sur l’arbre. Je vois des gens qui pique-niquent qui sont contents. J’aime pas trop les couleurs, y’a pas de rose !”
Victor, 7 ans “J’aime bien la belle dame au premier plan et le coeur sur l’arbre. Y’a un beau chêne au premier plan et puis là y’a le monsieur derrière l’arbre, c’est peut être un méchant ! Moi quand je peins, je peins souvent des personnages, surtout des garçons.”
Amandine, 8 ans “J'aime bien, c'est trop beau parce que la table est belle et aussi la dame avec sa robe noire, blanche et jaune. Ils font un goûter, je sais pas trop où ils sont. Il y a un monsieur caché derrière l'arbre. C'est quoi le truc un peu vert ? Il y a un gâteau trop beau avec les trucs rouges. On voit aussi le monsieur à gauche avec la dame en blanc à côté et ils parlent. Il y a un chien. Moi j'aime bien peindre. J'aime trop peindre des maisons et des bonhommes."
Jimmy, 3 ans Jimmy, contrairement aux autres enfants, l'avait déjà vu avant. Quand on lui demande où, il répond “ici". “Ce que j'aime bien, c'est le manger." Et sinon, il est quelle heure à ton avis dans ce tableau? “3h. Ils sont dans la forêt, ils mangent." Et toi tu pourrais peindre ça? “Ben non."
Kenza, 6 ans “J'aime bien. Ils sont en train de préparer le diner." Ah? Et ils sont où? “Ils sont dans une forêt. Mon préféré c'est le monsieur barbu assis par terre. Moi quand je dessine, je dessine des princesses." Que des princesses? “Oui !"
Mahrz, 9 ans
“Je l'aime un peu. Mais je l'aime bien parce que ma couleur préférée c'est le vert. Ce que j'aime bien c'est la dame qui touche son chapeau. Je crois qu'ils font un pique-nique."
N’oublie pas que je t’aime, un témoignage tendre et auhentique
uand j'ai pris ce livre entre les mains au milieu de la librairie, Tatiana de Rosnay semblait le recommander sur un petit papier rouge ajouté contre la couverture. Elle disait qu'on serait émus.
qu'il aime chez elle, ses petites manies, ses traits de caractère. Et puis des souvenirs, confiés avec une telle précision qu'on a parfois l'impression de se mêler malgré soi de ce qui ne nous regarde pas.
Je l'ai crue d'emblée en lisant la 4ème de couverture. Un homme qui écrit son amour à sa femme, 12 ans après qu'elle ait perdu la vie. Si c'est pas féminiment apte à émouvoir ça ! Mais au final, j’ai la conviction que tout être humain masculin, féminin et même hermaphrodite, peut être touché.
N'oublie pas que je t'aime est le témoignage écrit d'une chose que l'on a tous plus ou moins mis en doute : l'amour véritable existe. Et ce n'est pas un tract de secte hippie, c'est vrai. L'ouvrage ne tombe jamais dans le pathos. Cette autobiographie profite d'une bonne plume qui se lit aisément, où les souvenirs sont empreints de soleil, les paroles sont douces, pleines de reconnaissance et comme tirées d'un journal intime. A cet hommage s'ajoutent des textes et des poèmes écrits par Emmanuelle tout au long de leur vie ensemble.
Je l'avoue, avant même de l’acheter, debout dans la Fnac, j'ai joué les curieuses et suis partie en quête du passage absolument terrible où Jérôme-Arnaud Wagner apprend qu'elle... qu'elle.... AH c'est encore trop dur ! J’en ai lu seulement quelques lignes. Je ne sais pasi si j'essayais de savoir si la scène tragique, l’apothéose de l’insoutenable, en valait la peine mais je n'aurais pas du. De la première page à celle de vous-savez-quoi, j'ai été en suspense et en état de tachycardie permanente. "Vais-je pleurer à chaudes larmes?", "Retiens-toi, retiens-toi!". Impossible de pleurer dans un bus, de quoi aurais-je l'air ? De cette oeuvre émanent l'amour, la sérénité et la gratitude de ce que cette Emmanuelle a laissé derrière elle, notamment ses deux fils. Jérôme-Arnaud Wagner parle de ses sentiments avec justesse, de manière presque féminine et sans fausse exaltation. Les prémisses de leur amour, ce
Très émouvant, N'oublie pas que je t'aime est une véritable leçon de vie et de courage. Cela fait cliché mais il n'y a rien de stéréotypé dans ces pages. C'est une perle. Jamais sombre, il en émane une certaine sérénité, et beaucoup de gratitude. Outre le prisme amoureux, je trouve qu'il aide à aimer la vie. A la danser même. Pieds nus. En pagne.
Sylvia Plath, un soleil noir Sylvia Plath signe ici un sublime tour de force, à l’apogée de son art.
riel est paru en 1965, soit deux ans après que Sylvia Plath se soit donnée la mort à Londres. Ariel est sans doute un recueil inachevé puisqu'elle mourra avant d'avoir pu y mettre de l'ordre ou lui donner son titre définitif. C'est Ted Hughes, son mari, qui lui donnera ce titre, Ariel, du nom d'un des poèmes « qui fend l'air »; Ariel étant l'esprit de l'air de La Tempête de Shakespeare. Sylvia Plath signe ici un sublime tour de force, à l’apogée de son art. Ce recueil nous plonge dans ses tourments personnels aux accents de bonheur mélancolique, un soleil noir. Elle-même en quête constante de perfection, elle cherche à redéfinir le statut du poète et les codes de son art. L’écriture est subtile, torturée, vivante et plus que jamais universelle. La parole est désespérée, touchante et les mots incandescents. Tout nous transporte et nous transcende. Peu importe le ton, Sylvia Plath sait parfaitement nous emmener dans son univers, aussi américain que tragique, et au plus profond de nos sentiments. Elle se livre presque à bras ouvert à la fatalité dans le poème « Dame Lazare » : « Mourir / Est un art, comme tout le reste. / Je m'y révèle exceptionnellement douée ». La poésie ne l’aura pas sauvée. Un recueil poignant dont elle ne connaitra jamais le succès retentissant. Ce livre s'inscrit aujourd'hui encore parmi les oeuvres poétiques féminines de référence aux Etats-Unis et au RoyaumeUni.
Page Kitsch
Le succès du 'Blingee' Spécial Barack Obama Le “Blingee”, si vous avez moins de vingt cinq ans, ou êtes un amateur de paillettes animées, ce nom vous dit certainement quelque chose. Pour les autres, la séance de rattrapage commence tout de suite.
Parlons peu, parlons Blingee ! L'adolescence, les appareils dentaires, la cantine, les premiers amours pour certains et les débuts d'internet où tout le monde prenait des photos de ses ami(e)s et en faisait des articles sur Skyblog.
Vous avez retrouvé la mémoire ? La question qui se posait à cette époque était : Comment embellir ces photos en y aj outant une patte personelle et artistique ? Comment faire en sorte d'honorer une amitié aussi brillante qu'éternelle ? Avec Blingee bien sûr ! Depuis 2006, Blingee permet aux internautes de customiser ses photos avec des outils très simples d’accès : on charge une photo, aj oute les éléments autour parmi un large choix, et très vite on sors un GIF dont on est bien fier, lorsque l'on a douze ou quatorze ans. En clair, le site nous dit : "Les photos traditionnelles sont ennuyeuses, (...) nous avons décidé de vous donner le pouvoir de créer des chef-d'oeuvres selon vos propres idées, vos sentiments et vos émotions." Mieux que cela, ils nous donnent la définition exacte d'un Blingee, et c'est là que ça se corse : "Un Blingee est une image personnalisée avec des paillettes, des graphiques et des commentaires."
Kitsch,
adj . Lorsqu’il désigne un produit culturel, synonyme de démodé, populaire, de mauvais goût.
En quoi le Blingee est-il kitsch ? En plus d’une valeur esthétique plutôt moyenne, on note sur Blingee une propension aux couleurs mal assorties, aux animations hétéroclites, aux éléments clichés tels que le chaton, la licorne, les étoiles ou l’arc en ciel. Et puis il y a les superpositions douteuses avec des problèmes d’échelle souvent flagrants et surtout l’accumulation d’éléments. Fouillis + animations + couleurs criardes = Doliprane. Attention toutefois à l’auto-médication. Des déclarations enflammées aux passions inavouables assumées en passant par des hommages clignotants aux people, Blingee regorge de petits trésors. Le élections américaines approchant, nous avons choisi Barack Obama. La classe américaine, la nonchalance, l’humour et puis le “swag”, un mot inventé pour lui. Enfin j usqu’à atterrir sur Blingee... Ici, rien ne vous empêchera de le faire danser, chevaucher les licornes, côtoyer les étoiles ou swinguer avec Bob l’Eponge.
Voici notre petite sélection, attention les yeux !
Cliquez sur les images pour voir les animations !
Page Kitsch
"Photo prise au jetable pendant le Pukkelpop 2011. Un quart d’heure plus tard, on a vécu une tempête faisant 5 morts. Le festival a été annulé." Par Martin Sek
"Je me suis fait passer pour un touriste portugais pour prendre en photo ce couple franรงais dans les rues glauques de Montmartre." Par Martin Sek
"J’ai descendu 5 étages en courant pour prendre en photo ce mec qui jouait de la trompette dans la rue. Mais ce que je ne savais pas c'est qu'il demandait de l'argent. J'ai dû le payer, et remonter mes 5 étages..." Par Michael Héricher
"A chaque fois q je passe devant sex-shop, je suis ivre, je prends u photo et je ne m' souviens jamais. C'est presque devenu un concept... "
Par Alban Haouaci et Martin Sek
que ce s une 'en .
"Photo brute prise au jetable, par hasard, dans une rue de Lille. On a gagné un concours grâce à cette photo, face à des photos numériques et retouchées." Par Martin Sek
Tous ces photographes font partie du collectif d'artistes ANIMALS! Plus de clichés ici !
A R DRD TY