Espace-temps : La quatrième dimension

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DE CARTHAGE ECOLE NATIONALE D'ARCHITECTURE ET D'URBANISME

MEMOIRE D'ARCHITECTURE

ESPACE-TEMPS:LA QUATRIEME DIMENSION

Présenté par:

Asma SAHMIM Directeur de mémoire:

M. Hédi DERBEL

Juin 2017

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IL ETAIT TEMPS...

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R

emerciement

Pour la patience, que vous m’avez accordée Pour le temps, que vous m’avez consacrée Pour votre inclination… Pour m’ encourager avec affection Pour la tendresse et les caresses Pour me soutenir sans cesse Mes parents… Je vous remercie éternellement. Frère, Sœur… Je vous remercie de tout mon cœur…

« La reconnaissance est la mémoire du cœur » Hans Christian Andersen

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S

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o m m a i r e

Le temps: quatrième dimension c'est le temps du commencement et de questionnement Le temps du sujet c'est le temps ou tout commence Le temps d'un concept ce que dure une expérience Le temps du contexte le temps passé et le temps nouvel Le temps du programme tourne sur un centre éternel Le temps du projet c'est l'espace-temps quadridimensionnel

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Chapitre 1

Le temps: quatrième dimension : C’est le temps du commencement et de questionnement

Introduction Problématique Méthodologie

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I

n t r o d u c t i o n

Tout a commencé par le point : dresser un menhir. Un ensemble de points devient, ensuite l'élément fondamental avec lequel est établit un plan ou une façade d’un temple. En effet, depuis le début des temps, l'architecture était souvent décomposée en projections abstraites, de points et de lignes (suite de points) sur un papier. Un plan peut être créé pour un certain vécu, comme il peut être recréé pour un autre vécu. La façade, sur laquelle le rythme des ouvertures, les saillis et les creux, étaient des paramètres constituants l'architecture, sans tenir compte du plan ou de l'espace intérieur. Selon Bruno Zevi, la représentation de l'architecture était admise comme étant un phénomène plastique :"cette méthode représentative - que les histoires de l'art emploient en même temps que les photographies - qui est la cause principale de notre manque d'éducation « spatiale »". Or l'art de l'architecture se distingue de tout autre art, par l'espace. Certes la peinture est bidimensionnelle, puisqu'elle est une représentation sur un support de deux dimensions. La sculpture est composée par trois dimensions, mais L'homme en reste dehors. "Quand à l'architecture, dit Bruno Zevi, au contraire, est comme une grande sculpture évidée, à l'intérieur de laquelle l'homme pénètre, marche, vit." Alors combien de dimensions composent cet espace architectural? (Apprendre à voir l'architecture). Avec la renaissance, d’autres représentations étaient inventées, dont la perspective est la plus importante. Avec cette représentation tridimensionnelle du monde : largeur, hauteur et profondeur, les artistes croyaient que les dimensions de l'architecture étaient finalement révélées. Une fois la perspective est créée, l'architecture est déclarée à trois dimensions. Cependant, le cubisme a diffusé une autre manière de représentation. Pour eux, la réalité de l'objet n'est pas entièrement décelée par les trois dimensions seulement. Les cubistes contournent l'objet. Ils y pénètrent. Ils le représentent de haut, et d'en bas, de l'extérieur et de l'intérieur, selon des différents angles, en même temps. De ce fait, un autre élément s'additionne aux trois premières dimensions. Ce sont les déplacements de l'angle visuel et la simultanéité. Les cubistes l'ont nommée, la quatrième dimension: le temps (Siegfried Giedion, Espace, temps, architecture). Espace-temps: la quatrième dimension 7


Cette quatrième dimension cubiste représente une source pour une réflexion sur la quatrième dimension architecturale. Mais tout autre est l'espace architectural étroitement ligoté aux seulement les trois dimensions géométriques. L'architecture est tangible, elle reste géométrique et formelle composée de trois dimensions. Elle est composée également du creux, le vécu, l'espace où évoluent les usagers en donnant vie à l’espace. Cet espace nécessite un temps de déplacement pour être parcourus. Marchant dans le lieu, le regardant sous des points de vues successives, l'homme crée lui-même cette nouvelle dimension et attribue à l'espace toute son intégralité. La quatrième dimension raconte le temps de cheminement dans l'espace pour l'apercevoir et le pratiquer. C'est ainsi que les trois dimensions qui composent l'espace s'enrichissent d'une quatrième: le temps. «J’aime disposer les structures internes de mes bâtiments en séquences spatiales qui nous conduisent et nous emmènent, mais nous laissent aussi aller et nous séduisent. L’architecture comme art de l’espace et du temps entre sérénité et séduction. » Dit Peter Zumthor dans son livre « Penser l’architecture », selon lui, l’architecture n’est pas seulement un art de l’espace, il avise que c’est également, un art du temps. Selon Thomas d’Aquin, le temps représente la durée successive. C’est « la persistance d’un être dont les parties s’écoulent les unes après les autres, s’enchaînent sans interruption. » selon lui, tel ne peut être que le mouvement successif et continu. (Revue néo-scolastique). Le temps déclenché par le mouvement de l’individu dans un espace architectural, donne sens à un parcours. Un espace implique un mouvement qu'il faut faire pour y déambuler. Certes, l’espace n'a de valeur que par le vécu. Le vécu n'a de valeur que par le temps. Ainsi l'espace et le temps sont inséparables. Le mouvement dans l'espace donne naissance à une expérience spatiotemporelle pour une meilleur pratique de l’architecture d’une part, et d'une meilleur perception de l’espace d’une autre part. L'architecture est alors une sculpture abritant un espace-temps. La quatrième dimension offre des nouveaux horizons de conception. Elle propose un autre outil de conception. Espace-temps: la quatrième dimension 8


p

r o b l é m a t i q u e

Impalpable, ambiguë, muable, comment discerner la dimension du temps? Nous cherchons à acquérir le temps. Mais cette dimension reste la plus sublime. Pourtant, elle existe depuis notre existence. Elle vit à l’intérieur de nous. Elle nous accompagne à chaque instant. Cette dimension que tout le monde le sait, ou personne ne le fait… Il est évident que le temps existe continuellement en architecture. Nous parlons de la durée de la construction, de la durée de vie d’un bâtiment, de la simultanéité des taches. Nous parlons également des empruntes du temps dans l’architecture telles que les formes, les couleurs, les textures. De même, le temps se manifeste par le vécu : l’homme circulant ici et là-bas, le végétal poussant et repoussant, l’atmosphère changeant… et comme dit Marcel Proust dans son roman « le temps retrouvé » : “Une heure n'est pas qu'une heure, c'est un vase rempli de parfums, de sons, de projets et de climats.” Parallèlement, ces paramètres sont le fondement de l’espace. Le temps oublié ou ignoré, reste omniprésent dans le projet architectural. Il est inséparable de l’espace. Cette nouvelle dimension existait toujours en architecture. Elle est une composante de l’espace. L’espace s’inscrit dans un temps donné pour être perçu et appréhendé dans sa totalité. L’espace étant, visible, palpable, mesurable, associé au temps, devient transformable, flexible, enrichi. C’est l’espace-temps. La génération du mouvement Le contrôle de la lumière naturelle, la création de la succession dans les espaces, sont des ambiances d’enrichissement de l’architecture. Ces techniques sont nécessaires pour la pensée architecturale. Le temps s’impose donc comme matériau de conception, comme une dimension vitale qui donne un sens à l’espace vécu. Au lieu de chercher à s’affranchir du temps, à intemporaliser le projet architectural, pourquoi ne pas composer, construire avec le temps ? Il suffit de laisser l’espace au temps.

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Comment, donc, intégrer le temps dans la conception, pour s’en servir, en tant que matériau, en tant qu’espace-temps ? L'espace-temps est la quatrième dimension, comment insérer le temps dans l'espace? Comment temporaliser l'espace? Au-delà de l'injonction du temps dans la conception, quels concepts peuvent caractériser la quatrième dimension: l'espace-temps? A quoi ressemblerait une véritable architecture, en quatre dimensions, qui ferait de l'espace-temps son lieu d'opération et son sujet de conception?

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M

é t h o d o l o g i e

L'approche: Notre approche se résume en trois mots :

-La création

-La conception

-La composition

Le projet composé par (sujet-site-programme) est décortiqué en cinq sous-projets :

*Sujet : genèse, idée,

*plan de travail : l’histoire du projet

*programme : activité, spatialité, ambiance

*site : contextes, relations, émotions

*composition : genèse, parti, projet d’application

Cette approche est appliquée à chacun de ces sous-projets pour insérer le projet dans un cadre de complexité et de richesse. Chaque étape est ainsi un projet en ellemême. Le sujet, la démarche, le projet, sont chacun, l’objet d’une conception accompagnée par la dimension empathique.

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La créativité et la personnification gérées par les compétences sont les mots clés de cette démarche. C’est ce qui va donner une âme au projet « la cinquième dimension». La démarche consiste à travailler à la manière du cerveau : création, conception, composition. -Premièrement, une collecte de savoir se fait. Des outils spécifiques sont appliqués pour le traitement de chaque partie basant sur des jeux de mots, brainstorming, cartes mentales… en groupe ou individuel avec l’élaboration des connexions logiques et non logiques : c’est la création : l’imprégnation de subconscient du cerveau pour savoir penser.

-Deuxièmement, nous faisons une sélection logiques, nous enregistrons, éli-

minons, organisons, désorganisons, réorganisons, sélections ces connaissances. Un mot stimule les idées. Une idée nécessite un schème. Ce schème est matérialisé ensuite par le schéma. A cette étape une interaction entre les concepts et les connaissances se fait. Nous aurons donc un concept augmenté : enrichit. C’est pour le savoir-faire : la conception.

-Et troisièmement, les concepts traités sont mis en valeurs par la compo-

sition. Elle consiste également à se mettre à la place du projet, être habité par le projet. C’est pour avoir une idée, un parti architectural permettant d’élaborer des spatialités. C’est le savoir être. On réfléchit scientifiquement (cerveau et connexions), on applique des techniques (brainstorming…) pour faire de l’art. Espace-temps: la quatrième dimension 12


L'application:

Allant de la médina jusqu’au lac, j’ai senti, l’axe du temps présenté par l’avenu Habib Bourguiba. Les temps : passé, présent et futur se retrouvent enchainés sur cette frise. Une propagation dans l’espace et dans le temps nous mène jusqu’à la question du temps au fond de cet axe. C’est ainsi ou une illumination d’idée se crée dans L4 esprit : le temps, et sa relation avec la conception. Pour enrichir, développer et valoriser ce sujet, j’ai tout d’abord utilisé la méthode de cinq pourquoi ? 1) Pourquoi le temps ? Pour enrichir l’architecture. 2) Pourquoi enrichir l’architecture ? Pour mieux la percevoir. 3) Pourquoi mieux la percevoir ? Pour mieux la pratiquer. 4) Pourquoi mieux la pratiquer ? pour une meilleure architecture, espace… 5) Pourquoi ? pour une meilleure vie. Le plan du travail est tout d’abord issu d’une étude critique du projet. J’ai ensuite cherché, les mots clés, les synonymes, accompagné par un brainstorming, pour aboutir à un plan du travail sous forme d’un poème. Le programme aussi, initier par un brainstorming, est inspiré par l’interaction entre les métaphores, les citations, les mots clés du temps. Le site, traité d’abord au sein d’un travail du groupe, ensuite par une hypnose en groupe. Décortiqué en contexte générale, intermédiaire et particulier, le site fait l’objet d’une perception augmentée et d’empathie. Il est également l’objet d’une enquête. Et pour avoir une vision à la fois globale et détaillée de la situation, j’ai appliqué la technique de six chapeaux de Bono. Ainsi la composition va être le fruit de cette conception réflexive.

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La démarche: Ce projet se décompose en six chapitres : • En premier temps, il va y avoir une sensibilisation à la notion de l’espace-temps, et à la relation que tient l’espace avec le temps. Ce chapitre permet d’aspirer les idées qui vont être développées par la suite. • En deuxième temps. ces idées sont itudiées, interprétées morphogenèsement par des schèmes et des schémas. Ce chapitre est décortiqué en quatre sous-chapitres fondamentaux. • En troisième temps, le projet se met en situation. Et une étude du contexte prend place. • En quatrième temps. une curiosité se crée dans la recherche d’un programme de spatialité commode. Cette partie s’appuie sur les interprétations opérées dans le deuxième chapitre. • Et en dernier temps, le projet d’application commence à voir le jour par l’élaboration de la genèse. Carte mentale: Sujet

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Chapitre 2 Le temps du sujet :

C’est le temps où tout commence

Introduction:

I) Ecoulement des sens: 1) Introduction: 2) Espace: a) L'espace des dictionnaires b) L’espace des scientifiques c) L’espace des penseurs d) L’espace de l'architecture 3) Temps: a) Le temps des dictionnaires b) Le temps des scientifiques c) Le temps des penseurs 4) Conclusion:

II) Naissance de la quatrième dimension: 1) Introduction: 2) Trois dimensions de l'espace: 3) L'apparition de la quatrième dimension: 4) J'ai l'espace, mais je suis temps: 5) Conclusion: Synthèse du chapitre: Carte mentale:

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I

ntroduction

Au fil de ce chapitre, nous allons tenter de comprendre la relation que tient l’espace avec le temps, à travèrs les notions issues de ces deux protagonistes. Premièrement par les définitions générales écoulées des dictionnaires, des scientifiques et des philosophes. Pourquoi les scientifiques et les philosophes ? Car leurs pensées sont considérées comme racines de cette notion. Deuxièmement, par l’évolution de cette notion : trois dimensions de l’espace, ajout de la quatrième dimension, architecture à quatre dimensions.

"La confrontation avec la question du temps est au cœur de cet acte (la conception)." Peter Zumthor

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I) Ecoulement des sens: 1) Introduction: Le temps et l’espace, de l’ancienneté, jusqu’à aujourd’hui, plusieurs ceux qui les ont définis. Leur association a même provoqué un champ d’étude plus large. Chacun à sa manière, les chercheurs ont essayé de déchiffrer les énigmes reflétés par ces deux notions. 2) Espace: a) L'espace des dictionnaires En examinant Larousse, nous trouvons plusieurs sens du mot espace : étendue indéfinie qui contient tous les objets. Etendue en surface. Etendue de l’univers hors de l’atmosphère terrestre. Distance entre deux points. Durée qui sépare deux moments. Alors que, dans Hachette l’espace est la place. Lieu réservé à une activité. Sphère, zone, intervalle et laps de temps. b) L'espace des scientifiques Selon Wikipédia en mathématique, l’espace est un ensemble des structures complémentaires. Ces structures se composent des objets géométriques tels que, le point, le vecteur, les fonctions… En physique, pour Isaak Newton, l’espace est affine, euclidien, universel et absolu. Il le définie comme étant une substance indépendante qui possède une structure à trois dimensions. Par contre Leibniz confirme, après, que l’espace est idéal et relatif. C’est l’ensemble des relations entre les objets coexistant. (Mémoire de Marcellin Tibérius KALOMBO MBUYAMBA, Eléments d'une philosophie de l'espace chez Ernest Cassirer, 2012) c) L'espace des penseurs Dans « la critique de la raison pure » (1845), Kant déclare que l’espace est une « intuition pure ». Il est représenté comme une grandeur finie et donnée, dont les objets y sont perçus par la sensibilité subjective. En plus, chez Aristote, la notion de l’espace est liée au mouvement. Elle est compréhensible à partir de la notion de lieu. Pour lui, le lieu est l’enveloppe immobile d’un objet. Ainsi que l’espace est la somme des lieux occupés par un objet. Donc le mouvement c’est le changement des lieux. D’où s’insurge la notion de l’espace. (Mémoire de Marcellin Tibérius KALOMBO MBUYAMBA, Eléments d'une philosophie de l'espace chez Ernest Cassirer, 2012)

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d) L'espace de l'architecture Chaque architecte définie l’espace à sa manière. Pour Bruno Zevi, l’espace est un vide architectural, c’est le caractère spécifique et l’essence de l’architecture. Selon lui, «Chaque édifice collabore à la création de deux espaces: l'espace interne, défini complètement par l'édifice lui-même, et l'espace externe, ou espace urbanistique, enfermé entre cet édifice et les édifices voisins. » (Apprendre à voir l’architecture, 1959) Pour Peter Zumthor, considérant l’essence de l’espace comme mystère écrit :«l’architecture connait deux manières fondamentales de définir un espace : le corps fermé, qui isole en son intérieur un espace, et le corps ouvert, qui entoure un fragment d’espace relié à l’infini du continuum spatial », et il souligne que l’espace se définie par l’enveloppe qui le délimite, « sa forme en creux, le vide, la lumière, l’air, l’odeur, l’aptitude à l’accueil et à la résonnance. » (Penser l’architecture, 2006) 3) Temps: « Le temps est aisé à percevoir, mais difficile à définir. Il est modulé par nos émotions en neurosciences, irréversible en physique statistique, seulement local en relativité, fluctuant en biologie… » Mais qu’est-ce que ce temps ? (http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/t/theme-temps.php) a) Le temps des dictionnaires En feuilletant Larousse, nous identifions le temps comme étant, une durée dans laquelle se succèdent les évènements, les jours, les nuits. Durée mesurable. Moment, période, état de l’atmosphère. Or le petit Robert nous dicte que le temps est un milieu indéfini où paraissent se dérouler irréversiblement les existences dans leur changement. Alors que, selon Hachette, le temps est les dimensions de l’univers selon laquelle semble s’ordonner la succession irréversible des phénomènes. C’est la météo, la durée, le moment, l’époque, et la phase. b) Le temps des scientifiques Selon Isaac Newton, dans « les principes mathématiques de philosophie naturelle » (1687) : « le temps absolu, vrai et mathématique, sans relation à rien d’extérieur, coule uniformément et s’appelle durée. »

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Selon la relativité d’Albert Einstein, le temps est relatif, dépend « des observateurs en mouvement, les uns par rapport aux autres. » (André LAUSBERG, Le temps selon Newton et Einstein) c) Le temps des penseurs Kant dans sa critique de la raison pure, déclare que « Le temps n’est pas un concept empirique qui dérive d’une expérience quelconque. En effet, la simultanéité ou succession ne tomberait pas elle-même sous la perception, si la représentation du temps ne lui servait a priori de fondement. Ce n’est que sous cette supposition que l’on peut se représenter qu’une chose existe en même temps qu’une autre (simultanément) ou dans des temps différents (successivement). » Et Platon dit : “Le Temps est l’image mobile de l’éternité immobile” http://la-philosophie. com/le-temps-en-philosophie André Comte-Sponville s’interroge dans « l’être temps » (1995) : «Qu'est-ce que le temps ? La succession du passé, du présent et de l'avenir. Mais le passé n'est pas, puisqu'il n'est plus. Ni l'avenir, puisqu'il n'est pas encore. Il ne reste donc que le présent, qui est l'unique temps réel. C'est ce que j'ai voulu essayer de penser jusqu'au bout. Il en découle une métaphysique, qui est celle de l'être temps. Et une éthique, qui est celle de l'acte. Métaphysique du présent, et pour le présent : l'éternité, c'est maintenant. Ethique du temps, et pour le nôtre : exister, c'est insister ; vivre, c'est résister. » Chacune, ou chacun saisit le temps différemment. « En tant que femme ou homme, enfant ou vieillard », passionné ou indifférent, patient ou irrité. Le temps est long, ou au contraire. «Le temps n’a pas la même allure pour tout le monde » (W. Shakespeare, comme il vous plaira) 4) Espace-temps: a) En dictionnaires: Selon Larousse, l’espace-temps est une réunion en une entité théorique commune de l'espace géométrique à trois dimensions et du continuum temporel à une dimension. (L'espace-temps est, au sens mathématique du mot, un espace à quatre dimensions.) b) En sciences: En mathématique, et comme Michel Paty somme dans «les trois dimensions de l’espace et les quatre dimensions de l’espace-temps » (1998) : « Le continuum espace-temps comporte quatre dimensions : trois dimensions pour l'espace, « x », « y », et « z », et une pour le temps, « t ». » Pour les physiciens, l’indissociabilité de l’espace et du temps à leur appelé à les associer pour former un concept plus général. Pour Newton, l’espace et le temps sont deux notions complèEspace-temps: la quatrième dimension 20


tement insoumis l’un à l’autre qui peuvent exister l’une sans l’autre. Il était par exemple raisonnable de parler de la position d’un corps sans faire référence au moment où celle-ci était mesurée. Par contre en relativité ces deux notions sont indécomposables. Parler de l’espace ou du temps isolément n’a plus de sens. Les physiciens fusionnent donc les deux concepts dans une structure plus générale à quatre dimensions, trois pour l’espace et une pour le temps, qui est l’espace-temps. En outre, Einstein souligne que le temps est irréversible. Il pense également, que le devenir dans l’espace est transformé en être dans l’espace à quatre dimensions. (Michel Paty, « les trois dimensions de l’espace, et les quatre dimensions de l’espace-temps ») C’est « une entité mathématique remplaçant, dans le cadre de la théorie de la relativité d'Einstein, la conception classique d'un espace et d'un temps absolu. » http://www.futura-sciences. com/sciences/definitions/physique-espace-temps-322/ c) En Phylosophie: Pour Emmanuel Kant dans « la critique de la raison pure » (1845) théorie élémentaire transcendantale, l’espace et le temps sont des formes pures de la sensibilité. Selon lui, chaque objet a une grandeur. Cette grandeur est composée par l’espace et le temps. Ainsi, l’espace et le temps sont impératifs pour que la perception de cet objet soit possible. 5) Conclusion: L’espace, l’étendu et le creux, le temps, la succession et le mouvement, forment ensemble l’unité : espace-temps. Non seulement la notion de l’espace-temps captive notre pensée. Mais aussi ses origines.

II) Naissance de la quatrième dimension en architecture: 1) Introduction: Pour parvenir finalement à enrichir la tridimensionnalité de l’espace, la quatrième dimension, le temps, a parcouru un long trajet. Ce trajet est chicané par des désignations géométriques, scientifique…

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2) Trois dimensions de l'espace: Étant l’axe réflexif des architectes et des théoriciens depuis l’ancienneté, l’espace architectural a toujours été traité comme trois dimensionnel. C’est dans cet espace que s’harmonisent à la fois, la longueur, la profondeur et l’épaisseur. A l’intérieur, ainsi qu’à l’extérieur, clos ou dégagé, dense ou dilaté (occupé ou inoccupé), l’espace architectural est, absolument composé des trois dimensions. 3) L'apparition de la quatrième dimension: La quatrième dimension, avait tout d’abord, des qualités mystiques chez les spiritualistes. Après elle a été incarné dans les hyper objets (hypercube…), englobé par l’hyperespace. Puis, avec les nouvel acquis scientifiques, plus spécifiquement les démonstrations d’Einstein concernant la relativité restreinte et la relativité générale, qui ont claironné le continuum espace-temps quadridimensionnel. Il y a eu des agitations de dans la peinture avec les cubistes. C’est ainsi que l’architecture était supportée par le temps entant que quatrième dimensions. (Moonki Shin et Georges Adamczyk« Notions et sensations de l’espace ».) 4) J'ai l'espace, mais je suis temps: Si nous voulons appréhender un espace architectural, nous devons en priori, l’encercler, le regarder de différents angles successives. Si nous voulons percevoir un espace dans sa totalité, nous devons entrer en mouvement pour s’associer à son architecture. Si nous voulons enrichir l’espace, on devons l’habiller par la lumière. La succession, la mobilité et la lumière, n’ont-ils pas des profils du temps ? Si nous avons besoin de l’espace pour identifier l’architecture, nous avons certainement besoin du temps pour l’exprimer. 5) Conclusion: L'espace et le temps sont inséparables. Ils ont liés par plusieurs éléments, dont la mobilité, la lumière, la succession et le cycle, sont les plus importants.

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S

y n t h è s e

Le temps et l’espace pris isolément, n’ont plus de sens. L’architecture est donc le cadre d’un espace-temps. D'après ce chapitre, le temps c'est la mobilité, la lumière naturelle, la succession et le cycle. Ces mots clés feront l'objet d' Carte mentale:

étude du chapitre suivant.

Espace-temps

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Chapitre 3 Le temps dun concept :

Ce que dure une expérience

Introduction:

A) La mobilité: B) La lumière: C) La cinématographie: D) Le cycle: Synthèse: Carte mentale:

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Introduction

Le temps, discerné par quatre idées majeurezs: la mobilité, la lumière, les séquences et le cycle, comment enrichit il l'architecture ? Ce chapitre traite en premier temps la mobilité, en deuxième temps la lumière naturelle, ensuite la cinématographie architecturale, et en dernier temps le cycle.

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A) La mobilité

«L’architecture est jugée par les yeux qui voient, par la tête qui tourne, par les jambes qui marchent...» Le Corbusier

I) Introduction: II) La fonction oblique: 1) L'oblique: 2) Le plan incliné: 3) Fluidité et continuité spatiale: 4) Une osmose entre stimuli intérieurs et estérieurs: a) Agir sur le corps... a) ... Pour atteindre l'esprit III) La spirale: 1) Géométrie et symbole a) Qu'est ce qu'une spirale b) Mouvement permanent et valeur rytmique c) Le temps spiralique d) Le rapport au ciel e) La spirale plane 2) La spirale comme une rampe : a) La spirale au service de la rampe b) L'entre-deux c) Une perception en mouvement d) La continuité entre horizontal et vertical V) Conclusion: Carte mentale:

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I) Introduction: Dans « les trois dimensions de l’espace, et les quatre dimensions de l’espace-temps », Michel PATY explique que l’espace existe dans une éternelle immobilité. Tandis que le temps s’anéantit et se reproduit sans cesse. Et la représentation du temps est celle d’ « une chaine infini, dont il ne peut exister à la fois qu’un seul point indivisible, lequel se lie avec celui qui n’est déjà plus, et celui qui n’est pas encore. » néanmoins, l’espace et le temps peuvent être mis en relation. Ils peuvent s’interpénétrer

réciproquement, par le mouvement. Espace 2 t2 L'espace necessite un temps pour être parcouru, c'est à dire un dépla-

t3 Espace 3

t1

t4 Espace 4

cement. Ainsi, par le mouvement, Espace 1 l’espace est temporalisé, et le temps est spatialisé.

t5 Espace 5 t6 Espace 6

II) La fonction oblique:

Espace 7

1) L'oblique: Vers 1963, Claude Parent et Paul Virilo, ont développé une théorie nommée « la fonction oblique ». Oblique, signifie ni horizontal, ni vertical. Fondé sur l’instabilité, il met la personne dans une position active. Une position qui engage l’attention de l’esprit et la conscience du corps. « Vivre à l’oblique est une des façons les plus dynamiques, mobiles, évolutives, renouvelables, interactives et healthy. Celle qui vous rend complice de l’architecture dans laquelle vous vivez, qui vous amène à repenser votre façon de vivre, développe votre sensibilité à l’espace et aux autres, et finalement s’occupe de vous garder en forme. »

(http://ideat.thegoodhub.

com/2016/05/20/claude-parentlinventeur-de-fonction-oblique/)

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2) Le plan incliné: Sur un plan incliné, chaque position produit un point de vue différent. Et cette multiplication des points de vues est un aspect du mouvement. En fait, l'incliné, la fracture et le penché, amplifient le déplacement des personnes, et par conséquent dynamisent l'espace architectural.

Cette figure montre des espaces créés par un meme plan. ce plan évolue au cours du temps, ils change d'orientation, d'inclinaison, de dimensions.Ce plan est au meme temps, la cloison, l'enveloppe et le sol.

Fracture de cube

Toujours en mouvemnt

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Le point de vue est diffrent pour chaque position sur un sol penché. à 10:00 h

chaque vue represente le champs visuel d'un individu correspondant. Espace-temps: la quatrième dimension 30


La continuité entre les niveaux, grâce aux plans inclinés crée des connexions même entre les fonctions. La rampe constitue la structure dans laquelle les usagers déambulent continuellement « à la manière de la caméra fixée sur un rail infini. Les situations générées par les usagers, sont ainsi foisonnées au sein de cette continuité oblique. Une mobilité se délibère, l’intérieur de-

Fig. 1: La maison Drusch

vient un paysage lisible et accessible, qu’on parcourt librement. Le visiteur devient sujet et spectateur. Il est interprétable de milles et un point de vues». (http://galobe.blogspot. com/2008/07/le-projet-de-la-bibliothquede-jussieu.html)

Dans la maison Drusch, Versailles, 19631966, de Claude Parent, l’introduction de la diagonale et la fracture matérialise la

Fig. 2: L'intérieur de la maison Drusch

dynamique des volumes. 3) La fluidité spatiale: Selon Claude Parent, la fluidité est un principe très important. Dans un premier temps, les deux théoriciens ont enlevé les murs. Pour eux, l’enfermement c’est le cloisonnement,

Une coupe schématique de la maison

puisqu' il s’oppose à la liberté. Alors dans

Drusch au niveau du volume incliné.

un espace dépourvu des murs, le visiteur va créer son propre parcours.

Espace-temps: la quatrième dimension 31


Un mur qui est tout d'abord un banc, puit se transforme en enveloppe.

Ainsi est

chaque autonome,

expérience mais

est

s’intègre

unique dans

la

même structure, celle du plan incliné. Ces photos montrent l' oblique comme support de la continuité spatiale. Les espaces sont pratiqués dans une même expérience architecturale: c'est la circulation habitable. La rampe uni l'ensemble architectural dans une harmonie spatiale. Rem Koolhaas parlant de sa proposition pour les bibliothèques de Jussieu dit : « Plutôt qu’un simple empilement de planchers, les

sections

de

chaque

ni-

veau sont manipulées pour toucher celles au-dessus et au-dessous ; tous les plans sont connectés par une trajectoire unique». (http://edgy77.free.fr/ TRANSFERTS/Memoire_rampes_v3.pdf) Espace-temps: la quatrième dimension 32


Tschumi en toute folies:

Bernard Tshumi affirme que l'architecture n'est pas statique.

Fig. 3: L'une des folies

chaque folie est conçue sur la base d’un cube de 10,80 mètres de côté. Lignes

Fig. 4: Plan masse de Parc de la Villette

Points

Les folies constituent une dynamique du temps. Un temps est déclenché en se baladant d'une folie à une autre «Le projet superpose en fait trois systèmes, ex-

Surfaces

plique Tschumi. Les systèmes de points qui contiennent les activités programmées, un système de lignes qui oriente la circulation des personnes, et un ensemble de surfaces que le public peut s’approprier de manière inattendue et

Fig. 5: Décomposition du projet

non programmée». (http://next.liberation.

Les folies sont disposées selon une

fr/design/2014/05/23/architecture-tschu-

trame de 120 mètres sur 120 mètres.

mi-en-toutes-folies_1025277)

chaque folie est unique.

Espace-temps: la quatrième dimension 33


4) Une osmose entre stimuli intérieurs et extérieurs: a) Agir sur le corps... Cet état singulier entraine une Montée: effort

sollicitation des sensations. « La pente à descendre en-

Déscente: euphorie

gendre une euphorie (l'état de la personne à gauche, tandis que l’espace à monter

entraîne

un

effort(

la personne à droite). » (https://souslesjupesdelametropole.wordpress. com/2013/11/26/vivrea-loblique-claude-pa-

Notre poids nous entraine lors de la montée.

rent/)

Avec l'oblique, l'espace est perçu differement: les plans inclinés sont plus présents dans le champ de vision. Tout le corps entre en action: les pieds se sensibilisent à la topographie du sol, et le corps est tenu en éveil. C'est à dire la perception psychologique change. (https://souslesjupesdelametropole.wordpress.com/2013/11/26/vivre-aloblique-claude-parent/)

Par la fluidité, l'espace est uni. Ni haut, ni bas, ni début, ni fin, tout s’assorti dans une expérience spatiotemporelle. Les niveaux, les espaces, les ambiances, se coordonnent au sein d’une continuité architecturale. Au cours du temps, l’architecture va abriter des espaces en évolution permanente. Grâce, a cette unification, ils font l’objet des expériences pas encore découvertes.

Vivre à l'oblique Espace-temps: la quatrième dimension 34


b) ... Pour atteindre l'esprit: Cette activité physique due au plan incliné, déclenche une activité de l’esprit. Cette situation d’instabilité engendre un travail de l’intellect. Psychiquement, tout changement nécessite une adaptation.

Vivre dynamiquement, se fait par l’intermédiaire du corps qui bouge, ainsi que par l’acte de penser. Donc, le plan incliné lie le corps à l’esprit. « L’oblique peut être assimilé à un voyage du corps vers l’esprit, du concret vers l’immatériel, le non palpable» (La rampe dans le projet architectural). Kevin Lynch architecte et urbaniste, dit dans l’image de la cité «c’est en mouve-

ment qu’en ressent une ville ». Avec l’oblique, l’incliné, la fracture, on est plus actif. Ce qui permet de mieux s’approprier le lieu. Pour le Corbusier «la rampe, propose une ascension décontractée qui donnera lieu à une suite ininterrompue d’expériences perspectives, un continuum espace-temps ». (La rampe dans le projet architectural).

Espace-temps: la quatrième dimension 35


III) La spirale: 1) Géométrie et symbole a) La spirale Depuis les molécules, jusqu’au les galaxies, les spirales existent dans presque tous les niveaux de la création. Se manifestant sous différentes formes (conique, plane…), la spirale se trouve dans les plantes, les animaux, l’être humain, dans l’air et dans l’eau. (http://www.spirit-science.fr/Matiere/spirale.html) b) Mouvement permanent et valeur rytmique « On vit dans sa naissance formelle à partir du cercle et de la ligne la synthèse des mouvements horizontal et vertical, un échange rythmique de la statique cyclique et de la dynamique linéaire. » (Christine Buci Glucksmann, Les spirales du temps : de l’immémorial à l’éphémère) c) Le temps spiralique: La spirale, sans dehors, ni dedans, image du temps : une ligne qui fait retour sur elle-même dans un cycle qui traduit l’éternité. Cette ligne organique et inorganique, se plie et se déplie, en faisant des descentes et des montées au tour d’un point fixe. Christine Buci Glucksmann, Les spirales du temps : de l’immémorial à l’éphémère. De même, Tania et Michael F. Zimmermann en disant que la spirale, « incarne la représentation du cosmos, et de la vie dans les cercles éternels de la création perpétuelle ». Selon Andrej Belyi, considère les formes géométriques fondamentales, comme des formes du temps. La ligne droite, sym-

Fig. 6: Exposition de Vitry

bolise l’écoulement linéaire du temps. Le cercle c’est l’éternel retour. Et la spirale, comme combinaison de la droite et du cercle : le temps linéaire et cyclique. (http:// www.item.ens.fr/index.php?id=223367)

Espace-temps: la quatrième dimension 36


d) Le rapport au ciel Le ciel, synonyme de l’infini et de la liberté. Pour les architectes, c'est un élément d' attraction. Par la hauteur, ils cherchent toujours de controler la lumière, et de toucher le ciel. Parmi tous les récits, la tour de Babel etait ma meilleur qui interprète la relation avec le ciel. La tour, constituée d’un ensemble de cylindres concentriques superUne spirale qui monte jusqu'au ciel.

posée, inachevée, est construite comme un chemin spiralé. Ce chemin monte en rétrécissant le centre à chaque tour. Symbolisant l’ascension et l’élévation spirituelle, elle monte jusqu’aux nuages.

e) La spirale plane: « Il se propagea jusqu’à l’horizon, comme pour suggérer un cyclone immobile, tandis que la lumière vacillante donnait une apparence ondulatoire au paysage entier. Un tremblement de terre en sourdine envahit

Fig. 7: La tour de Babel

la tranquillité battante, en une sensation de rotation statique. Le site tournoyait, ce qui l’enfermait lui-même dans une immense courbe. De cet espace giratoire émergea l’idée de la Spiral Jetty. » Déclare Robert Smithson, réalisateur de Spiral jetty. ( http://france-2004-08.artcatalyse.net/ robert-smithson-journal-de-la-spiral-jetty.

Dispositions des espaces en spirale

html)

Attiré par la coloration particulière du lac (rose-orangé), le sculpteur amércain déEspace-temps: la quatrième dimension 37


cide d’installer son œuvre au bord du lac salé. En observant le site, il a senti une sensation de rotation, le site tournoie. D’où vient l’idée de la spirale. Il était inspiré également par la formation circulaire des cristaux de sel sur les rochers. La jetée en spirale avait la couleur noir. Mais avec le temps, elle devient blanchâtre, due à son recouvrement de boue et de cristaux de sel. Peu de temps après son achèvement, elle était submergée dans le lac, avec la montée

Fig. 8: La spirale Jetty au printemps

Fig. 9: La spirale Jetty en hiver

Aujourd’hui elle submerge et émerge périodiquement. Elle dépend de l’évolution naturelle du site. (Wikipédia) Une rampe en spirale

2) La spirale comme une rampe : a) La spirale au service de la rampe : Il y a une relation de va-et-vient entre la spirale et la rampe au sein du projet architectural. La spirale livre ses caractères à la rampe. Ainsi la rampe les rend matériels et tangibles. La rampe amplifie les sensations que donne la spirale au sein d’une expérience dynamique réelle. Il y a une sensation ce dynamisme structurel de la spirale, tout en se promenant sur la rampe. « Nous pensons par exemple à la célèbre Amarillo Ramp de Robert Smithson, "Si la Spiral Jetty peut être appréciée et

appréhendée simplement par le

regard, sa version augmentée, l’Amarillo Ramp, ne peut être pleinement ressentie qu’en la parcourant physiquement. La pente ajoute une dimension au sens Espace-temps: la quatrième dimension 38


propre, dans le sens où la troisième dimension fait son apparition, mais aussi figuré en ajoutant une dimension perceptive nouvelle à l’objet. " (http://edgy77.free. fr/TRANSFERTS/Memoire_rampes_v3.pdf)

Fig. 10: Amarillo ramp en été

b) L'entre-deux: Fig. 11: Amarillo ramp en hiver

« Un escalier sépare un étage d’un autre, une

Volume 1

rampe relie » déclare Le Corbusier. La rampe est tout d’abord, un organe de connexion entre deux espaces. La rampe en spirale, met l’accent sur le déplacement lui-même. Cet espace transitoire devient un espace véritable de vie. Cette mise en relation de deux

deux pasespaces, s’agit d’un entre deux. Entre deux sages Volume 2

espaces : entre deux ambiances, entre deux

atmosphères. La spirale et la rampe deux fiThéatre

gures de mouvement, transforment l'espace transitoire en un moment de liaison. Un espace précédant : le

Terrasse

passé, avec celui arrivant : le futur, se combinent en créant une expérience

Exposition

Gradins

architecturale dans l’instant présent. Espace-temps: la quatrième dimension 39


c) une perception en mouvement :

En se déplaçant le long d’une rampe en spirale, on est forcément porté à

Continuité et fluidité spatiale

un moment donné. A chaque pas vers l’avant, le paysage change. L’œil est attiré par une perspective différente de la précédente. On se trouve entourer par une multitude d’images. La spirale offre des paysages successifs. Ces paysages dépendent de la position du promeneur sur la rampe. Création d'une spirale par les plans inclinés.

Un volume en spirale

Dans le pavillon de la serpentine gallery à Londres de Eliasson et thorsen), le visiteur contourne le bâtiment, au moyen d’une rampe en spirale. La vue sur l’extérieur change, chaque fois que le promeneur avance dans le parcours. (La rampe dans le projet architectural). La perception de l’espace devient aiguiller par la spirale. Fig. 12: Serpentine gallery:La rampe intérieure Espace-temps: la quatrième dimension 40


IV) Conclusion: Le mouvement dans l’espace est déployé avec des différentes modalités. Par le plan incliné qui a débuté par les rampes cavalières et les pentes automobiles pour finir avec des notions de promenade et de parcours. Mais aussi par la variation de la lumière au cours du temps.

Carte mentale: Mobilité

Espace-temps: la quatrième dimension 41


B) La lumière

I) Introduction: II) Un phénomène indirectement physique et directement sensible : 1) Matière, matériau, couleur : 2) Effet de la couleur : 3) L’atmosphère : 4) La lumière comme espace : a) L’image de la lumière dans l’espace b) Lumière, espace, ambiance III) La lumière comme ombre, pénombre et contrejour : IV) La lumière comme perception du temps dans l'espace: 1) Qualité spatio-temporelle 2) La lumière de 24 heures à une année VI) Conclusion: Carte mentale:

«Puis-je m’imaginer quoi que ce soit sans lumière ?" Peter Zumthor

Espace-temps: la quatrième dimension 42


I) Introduction: L’architecture est également un art de lumière. La lumière naturelle est le premier témoignant du temps. Elle permet de matérialiser le temps. Si la lumière est indispensable pour la vie, elle est également indispensable pour l’architecture. Etant donné que l’architecture est le cadre de vie. Le soleil est le visage du temps. L’ombre et la lumière sont l’expression de ce visage. Il est indéniable que le temps est incarné dans cette surface noire, associé à, cette lueur blanche franchissant l’espace architectural. Ainsi l’espace architectural devient le tableau mouvant d’une ambiance lumineuse. Cette ambiance parle nativement une langue particulière, celle du temps.

II) Un phénomène indirectement physique et directement sensible : 1) Matière, matériau, couleur : La lumière n’est pas directement visible, pourtant, nous savons s’il y a une lumière. C’est à travers l’ombre qu’elle génère.

Matin

Midi

Après midi

Variation de la lumière au fil de la journée.

Espace-temps: la quatrième dimension 43


Mais cet ombre, pour exister, il doit y avoir une superposition des surfaces. La lumière est visible par la matière. La lumière est donc, réfléchit, diffusée ou filtrée. La matière adopte plusieurs caractéristiques pour chercher la lumière tant par la couleur que par son relief et ses accidents surfaciques. C’est la surface qui interfère avec la lumière pour révéler la qualité de l’espace.

Fig. 13: Les thêrmes Val: une harmonie entre la lumière et le matériau

Les reliefs que peuvent exister sur une Fig. 14: La lumière, la couleur et la végétation.

surface affichent le temps par les variations des ombres dues à la lumière

2) Effet de la couleur :

La couleur, la texture, la symbolique du matériau sont des aspects qui reflètent l’ambiance spatiale.La variation des textures et des couleurs créent une certaine mise en scène dans l'espace. Fig. 15: La lumière et la couleur.

Espace-temps: la quatrième dimension 44


Ces photos montrent la variation de la lumière entraine une variation de la couleur de l'espace grace aux matériaux. La sensation de l’espace, ainsi que l’ambiance lumineuse, sont influencées par la couleur. Les radiations colorées, agissent sur le système nerveux, par un effet psycho-physiologique. « C'est ainsi que les couleurs de grandes longueurs d'onde (rouge et orange) ont un effet stimulant tandis que celles de courtes longueurs d'onde (bleu et violet) ont un effet calmant. Les couleurs intermédiaires jaune et vert ont, de même que le blanc, un effet tonique, favorable à la concentration. Les couleurs foncées et le gris ont par contre une action déprimante. » (Le confort visuel et l’ambiance lumineuse dans l’espace architectural)

Fig. 16: un temps t1

Fig. 17: un temps t2

Fig. 18: L'ambiance lumineuse

3) L' atmosphère : L’espace est qualifié par les sensations. Ces sensations sont révélées par une impression psychologique. Cette impression est due à la lumière. Elle éveille les émotions en frôlant la mémoire. Elle imprime la perception en saisissant une image. (Jacques Lucan,"Composition, non-composition: architecture et théories, XIXe-XXe siècles") « Une atmosphère ou nos sensations puissent s’enflamer » dit Zumthor. Pour lui, l’architecture englobe les formes et les contenus qui se conjuguent pour créer une atmosphère capable de nous emouvoir, dans une expérience émotionnelle, relative à l'espace et au temps.

Espace-temps: la quatrième dimension 45


4) La lumière comme espace : a) L’image de la lumière dans l’espace Lorsque nous visitons un lieu, nous somme tout d’abord, dehors, en pleine lumière, celle du ciel, nuageux ou clair. Une fois à l’intérieur, la lumière s’estompe entre les murs. Elle est adoucis et recadré, directe, ou indirecte, latérale ou zénithale. Elle peut être nette ou diffusée pour développer l’espace. Fig. 19: Puit lumineux

Fig. 20: Lumière filtrée

En fait, ce sont les heures de la journée, l’orientation, l’inclinaison, les dimensions et la position de l’ouverture qui permettent de créer une ambiance lumineuse intentionnelle. En fait, ce sont les heures de la journée, l’orientation, l’inclinaison, les dimensions et la position de b) Lumière, espace, ambiance

La lumière est un élément essentiel dans notre vie ; elle nous permet de percevoir et de sentir le monde qui nous entoure. Dans « composition, non-composition» Jaque Lucane écrit, que Espace-temps: la quatrième dimension 46


Khan précise : «la fabrication de l’espace est en même temps la fabrication de la lumière ». Aussi, Juha Leiviska dit : «L’espace est un instrument joué par la lumière, elle glisse les murs, les niches, et au-delà se reflète dans l’espace »

5) La lumière comme ombre, pénombre et contrejour :

Fig. 21: La lumière et la couleur frolant les émotions

Fig. 22: Simulation du contrejour

"Cette lumière épuisée, atténuée […]. Nous nous complaisons dans cette clarté ténue, faite de lumière extérieure d’apparence incertaine, cramponnée à la surface des murs de couleur crépusculaire, et qui conserve à grand peine un dernier reste de vie. Pour nous, cette clarté-là sur un mur, ou plutôt cette pénombre, vaut tous les ornements du monde et sa vue ne nous lasse jamais" dit Junichirô Tanizaki dans son livre l'éloge de l'ombre

Espace-temps: la quatrième dimension 47


Fig. 23: Un espace pour l'ombre

Fig. 24: Complémentarité ombre/ lumière

«Tanizaki Jun’ ichiro fait l’éloge de l’ombre. Dans la profondeur obscure de la maison japonaise traditionnelle, ou des ombres sont blotties dans tous les coins, l’or d’une laque brille de tout son éclat, le papier translucide tendu sur le cadre de bois délicat d’une porte coulissante diffuse un jour tamisé, et l’on peine à distinguer d’où vient la lumière que ces objets captent et reflètent gracieusement. Tanizaki Jun’ ichiro fait l’éloge de l’ombre. Et l’ombre fait l’éloge de la lumière » Peter Zumthor, penser l’architecture

Fig. 25: L'éloge d'ombre

Espace-temps: la quatrième dimension 48


IV) La lumière comme perception du temps dans l'espace: 1) Qualité spatio-temporelle: Les variations lumineuses au cours de la journée ou la saison, sont le siège du temps dans l’espace. Avec les mouvements périodiques de la lumière, l’architecture se dynamise. Ces transitions permettent au temps de s’afficher dans l’espace, tout en sollicitant une ambiance propre à ce temps. Ainsi « Les ambiances lumineuses sont indissociables de leurs propriétés spatio-temporelles » (Mathieu Coulombe, "Dynamique des ambiances lumineuses").

Matin

Midi

Après midi

Matin

Midi

Après midi

Ces photos montrent la variation de la lumière dans deux espaces différent. Le temps devient controlable. Il est toujours présent. Mais c’est l’architecture qui change, qui évolue à la faveur du temps. Ainsi, un scénario est créé. Un scénario de l’architecture dans le temps qui se traduit essentiellement par la lumière. Espace-temps: la quatrième dimension 49


Fig. 26, 27, 28, 29: Espace-temps dynamique

Variation de la lumière.

Fig. 30: Une façade avec et sans lumière

Ces deux figures relatent l'image du projet qui évolut avec la variation de la lumière. En absence de la lumière la façade parait stable. Alors qu'avec la lumière, une dynamique se dégage des murs. Et les différents plans sont plus perceptibles. Espace-temps: la quatrième dimension 50


2) La lumière de 24 heures à une année:

En été:

Le cycle des quatre saisons est la réponse de la révolution de la terre autour du soleil.

Séquence 1

Séquence 2

Séquence 3

Les rayons solaire sont presque verticaux en été. Au sud, les rayons sont abondants. Espace-temps: la quatrième dimension 51


En hiver:

En hivers l’effet d’éblouissement est souvent présent. A l’est, ils sont horizontaux. L’ouest, c’est la coucher du soleil.

à8h

à 13 h

à 18 h

Séquence 1

Séquence 2

Séquence 3

l’intensité de la lumière dépends de l'heure de la ajournée et de la saisons. une dynamique dans l’espace architecturale se crée par l'intermédiaire de la lumière. Espace-temps: la quatrième dimension 52


Un jour normal

Un jour d'équinoxe: vue de l'est, lors du lever du soleil.

Cette ouverture est orientée est-ouest. Le soleil est visible seulement au coucher du soleil, le jour de solstice, en été.

Chaque été, au solstice, à midi, le soleil couronne le volume architectural.

L'inclinaison des faces permet de dégager une vue de soleil seulement aux équinoxes, pendant le lever du soleil...

Espace-temps: la quatrième dimension 53


Eclairage des espaces une seule fois par an: pendant le solstice d'été: obtention de plusieurs ambiances lumineuse, par l'éclairage d'un seul espace. à 09:00 h L'équinoxe

Un autre jour

l'espace éclairé par la lumière

l'espace au dessous

L'espace au dessus

Pendant le coucher.

La lumière entre dans ce cheminement seulement pendant les équinoxes. Ainsi le matériau est mis en valeur.

Espace-temps: la quatrième dimension 54


Les terrasses sont orientées de manière à ce que le

soleil

est

présente

toujours dans l'une des terrasses à 05:20 h...

à 17:20 h:

En hiver, le soleil se couche dans la première terrasse. Un canal d'eau marque la position exacte du soleil à cette heure.

En automne et au printemps, le soleil est présente au milieu de la deuxième terrasse.

En été, le soleil est vue dans la troisième terrasse..

Espace-temps: la quatrième dimension 55


V) Conclusion: Au fil du temps, la position occupée par la lumière naturelle dans l’architecture a graduellement évolue. Quasiment inexistante dans le passé, elle est devenue prioritaire maintenant. Non seulement, elle contribue à une a ambiance particulière, elle témoigne également du temps passé et celui qui va venir. En fait, la lumière et les séquences relate le temps de déplacement, mais comment?

Carte mentale: La lumière

Espace-temps: la quatrième dimension 56


C) La cinématographie:

I) Introduction: II) Le scénario spatial, la parcours : III) 2+1+1 une leçon japonaise : 1) l'espace-temps japonais: Ma a) Qu'est ce que le Ma? b) Ma, espace-temps : 2) La notion d’oku : IV) Séquences et montages: V) Le cadrage : décomposition du paysage en une série de clichés: VI) Conclusion: Carte mentale: «

Notre

perception

de l'espace est dynamique. Elle est liée à l'action. Plutôt qu'une vue contemplative à partir d'un point fixe, notre perception est cinématique" Robert Auzelle

Espace-temps: la quatrième dimension 57


I) Introduction: « Il faudrait pouvoir accompagner le regard dans ses déplacements : seule la caméra peut rendre justice à la nouvelle architecture ! » Dit Giedion dans son livre, « espace, temps, architecture ». Ainsi, la relation entre la promenade architecturale, et le cinéma est aussi invoqué.

II) Le scénario spatial, le parcours : Le parcours, la promenade, le cheminement, la trajectoire, le circuit, l’itinéraire, le trajet, l’étape. Tous ces dérivés linguistiques expriment le lieu et l’acte du promeneur. Cet acte est le mouvement nécessaire pour se déplacer dans l’espace afin de son appréhension. Comme dit Bernard Tschumi, « L'architecture ne se voit pas d'un seul coup. Elle se déroule dans le temps ». Or traverser un espace entraine, une succession d’actes : marcher, regarder, sentir, se souvenir, s’éloigner… ainsi, le parcours reflète le mouvement du corps dans l’espace et le temps.

Fig. 31, 32, 33, 34: Les séquences spatiales de la villa Savoye

Le Corbusier, dit à propos de la villa Savoye « C’est en marchant, en se déplaçant que l’on voit se développer les ordonnances de l’architecture. Il s’agit d’une véritable promenade architecturale, offrant des aspects variés, inattendus. ». Il a utilisé la rampe. Étant un dispositif de déplacement, la rampe est aussi un dispositif d’articulation d’un parcours, donc des espaces. (Notion et sensation de l’espace)

III) 2+(1+1) une leçon japonaise : 1) l'espace-temps japonais: Ma 2 sont les plans: verticaux et horizontaux. (1+1) c'est l'espace et le temps inséparables.

Espace-temps: la quatrième dimension 58


a) Qu'est ce que le Ma? Le ma, régnant plusieurs arts tels que l’architecture, la peinture, le théâtre, désigne l’intervalle, l’espace, la durée, la distance, mais pas celle qui sépare, mais celle qui unit. C’est la distance entre deux objets. Mais aussi le temps qu’il faut pour franchir cette distance. «Toi et moi, comme objet n'existe pas, déclare Nonaka, seule la relation existe» (http://comprendrelesjaponais.blogspot.com/2010/06/le-ma-espace-quirelie.html)

b) Ma, espace-temps : Au japon, l’espace est à deux dimensions. Il est constitué d’une suite de plans bidimensionnels. Et d’une profondeur «exprimée par la combinaison de plusieurs plans à travers lesquels plusieurs échelles de temps pouvaient être perçues». Ainsi, le temps et l’espace, sont deux éléments intimement liés. Ils fondent le concept du ma. Pour les japonais, grâce au Ma, le moindre cheminement devient un parcours. Ce parcours marque l’espace par des évènements. Ces évènements rythment particulièrement, les marches du visiteur à travers « un jeu complexe d’écrans et de pause». La succession des plans verticaux, modifient la perception de l’espace. Et le visiteur perd ses repères spatiotemporels avec la progression du cheminement. (Christophe Noyez, L'utilisation des concepts traditionnels dans l'architecture japonaise contemporaine)

4) La notion d’oku : Désignant « un lieu situé profondément dans l’intérieur des choses, loin de leur aspect externe. » (In Berque, 1982), la notion de l’oku signifie, pourtant, l’intuition de ce qui va arriver. Elle a comme origine le rythme du parcours créé par le ma. Ainsi ces deux notions sont difficilement séparables. « L’oku permet donc de ressentir, de pressentir les choses, les évènements », le parcours donne un sentiment d’envi pour aller plus avant, en vue de voir ce qu’on ne peut pas voir. (Christophe Noyez, L'utilisation des concepts tradition-

Fig. 35: Succession des plans

nels dans l'architecture japonaise contemporaine) Espace-temps: la quatrième dimension 59


IV) Séquences et montages: Etant en mouvement, les points de vue sont souvent changés. Les séquences visuelles du parcours doivent être représentées par des croquis ou des images photographiques successives. Pour Philippe Panerai, le champ visuel est déterminé par le découpage en un certain nombre de séquences. Chaque séquence est constituée par une succession de « plans». (Philippe Panerai, "Analyse urbaine") séquence 1

séquence 2

séquence 3

séquence 4

Kevin Lynch, urbaniste et universitaire americain, fait une analyse visuelle du paysage urbain. Il explore les villes. En fait, la perception de la ville est basée sur le temps. Les espaces ne peuvent pas etre appréhender à un seul temps. Espace-temps: la quatrième dimension 60


Nous devons parcourir l'espace pour l'apercevoir. chaque nouvelle perspective traduit un temps de déplacement.

Encore une fois, le Cube rouge, nous soutient dans l'espace et dans le temps.

Dans chaque séquence spatiale, nous voyons des petits cubes. Dans le dernier espace, nous decouvrons que les cubes sont issus d'un seul cube.

Les cubes dispercés guident le promeneur vers le grand cube. Lorsque ce dernier a passé par un espace, il a laissé un marquant (les petits cubes) pour figer le temps de son déplacement. Les cubes donnent un sentiment d’envi pour aller plus avant, en vue de voir ce qu’on ne peut pas voir. Parcourir l'espace devient presque plus important que l'acte d'aboutissement... Espace-temps: la quatrième dimension 61


Un cube oblique: un espace dans l'espace.

Des cubes pour montrer les chemins.

Un cube montrant le dĂŠbut d'un nouveau espace.

L'espace suivant est un cube.

Le cube nous accompagne pour explorer un autre parcours.

Le cube ici est un espace vert...

Espace-temps: la quatrième dimension 62


Le cube est un banc... Le cube est une sculpture.

Le cube ici, guide le visiteur Le cube est un banc plus grand sur un sol penché.

tout en évoluant. au cours du temps de la balade, le cube change d'orientation et de fonction. Et il devient plus grand. Le visiteur accampagné par le cube, explore l'espace. Le cube est un espace fermé.

Le cube est une terrasse couverte.

Espace-temps: la quatrième dimension 63


Le cube rouge guide le visiteur dans chaque séquence du parcous. Cet élément change au cours du temps, tout en créant une trajectoire pour aider lebaladant à explorer l'espcae. Et pour lui insister à déambuler en permanance dans l'espace. Nous devons marcher tout aulong du parcours avec le cube rouge.

Espace-temps: la quatrième dimension 64


V) Le cadrage: décomposition du paysage en une série de Séquence 1

La pureté

La sobriété

Le calm

L’unité du lieu et du temps peut etre discerner par le cadrage et le paysage. Le paysage change au fil de la journée. Séquence 2 Il dépend des heures qui passent. Il change au fil de l’année. Il dépend des éléments naturels en évolution per07:00 h

13:00 h

manente. Masquer un paysage, ou

recomposer

un

autre, par rapport un rythme temporel de la journée, ou de la saison,

cherchent

non

seulement une liaison 17:00 h

21:00 h

harmonieuse entre le

Espace-temps: la quatrième dimension 65


dehors et le dedans, mais aussi, une liaison entre l’espace et le temps. ce tableau ne va pas etre stable. Il va etre cyclique et évolutif. Au fil du temps, le payasage devient un spectacle. L’espace propose une multitude d’images ou de séquences. « Le regard ne s’inscrit plus dans un dispositif contemplatif immobile, mais dans un moment en mouvement, à l’image du cinéma, et à l’image de la ville qui bouge constamment sous nos yeux" dit Peter Zumthor. Séquence 3 06:00 h

Le monde extérieur est ainsi construit par une superposition de séquences. Ces données permettent une continuité à la fois dans l’espace et dans le temps. Par ce cadrage, le paysage est composé par une série d’images, montées bout à bout, permettant une vision 12:00 h

d’ensemble. La recherche de la maîtrise de ces paysages spectacles peut recourir à l’étude du site par rapport au temps. l’œuvre architecturelle devient temporellement sensible au territoire sur lequel elle s’implante.

16:00 h

Espace-temps: la quatrième dimension 66


Disposition des cameras -1Vue 1 Caméra 1

Caméra 3

Caméra 2

Vue 3 Vue 2

Vue 3

... Nous devons

contourner l'architec-

ture pour une percep-

-2-

tion de sa totalité...

Vue 1

Caméra 2

Caméra 3

Caméra 1

Vue 2

C2

C3

Vue 3

Appréhender l'espace par une série des vues successives, au fil du temps, ou en meme instant. Espace-temps: la quatrième dimension 67


La scène est composée par un ensemble de séquences. L'espace architetcural est composé par un ensemble de scènes.

Scène 1: Séquence 1/09:00h

Séquence 2/09:30h

Séquence 3/11:00 h

Scène 2: Séquence 1/12:00h

Séquence 2/12:30h

Séquence 3/ 14:00h

Séquence 2/15:30 h

Séquence 3/ 17:00h

Scène 3: Séquence 1/ 15:00h

La variaion des matériaux sert à fixer une image de la séquence parcourue dans la mémoire, c'est à dire fixer un temps précis. Espace-temps: la quatrième dimension 68


VI) Conclusion: La succession des espaces, la variété des angles visuels, et les différents plans sont des composantes de la séquence architecturale. Pour Zumthor, « faire l’expérience concrète de l’architecture, c’est toucher, voir, entendre, sentir son corps». Ces actes sont dus à des phénomènes liés au temps et à l’espace. Les séquences s’enrichirent par ces éléments pour avoir une complexité spatiale au sein du projet architectural. Le cycle est également un facteur du temps. Peut on enrichir l'espace par le cycle?

Carte mentale: cinématographie

Espace-temps: la quatrième dimension 69


D) Le cycle

I) Introduction: II) Qu'est ce qu'un cycle: III) Le cycle des saisons: 1) Le cycle végétal: 2) Saisons, couleurs, ambiances: a) L'automne b) L'hiver a) Le printemps b) L'été 3) Saisons, espaces: a) L'automne b) L'hiver a) Le printemps b) L'été IV) Le cycle de jour et nuit: V) Conclusion: Carte mentale:

Le cycle est partout dans l'univers, dans la lumière, dans l'hiver, le printemps et l'été, et la saisons avant prmière, dans le vert et la matière, dans l'air ainsi que l'atmosphère .

Espace-temps: la quatrième dimension 70


I) Introduction: Créer une situation temporelle, par le processus naturel de l’impermanence de la végétation, accentue l’aspect mobile d’espace. L’espace n’est plus figée. Il est immuable. Tout comme le temps, la spatialité devient cyclique.

II) Qu'est ce qu'un cycle: D'après Larousse, le cycle est une suite de phénomènes se renouvelant dans un ordre immuable : Le cycle des saisons. Le cycle est également la succession de transformations qui ramènent un système dans son état initial. Une rampe en spirale...

... Relie les espaces.

Un

parcours

boucle,

dont

an le

commencement et l'aboutissement se confondent. repetons

la

Nous ba-

lade sans se rendre compte.

Espace-temps: la quatrième dimension 71


Création de la succession et de la différence

La succession et le rythme

des espaces (extérieur, intérieur, montée,

haut,

bas,

descente..)

Succession des plans

pour revenir à un état

en oblique

initial: l'espace initial.

Et si la rampe etait un circuit fermé en spirale. Nous

entrons,

sans

pouvoir sortir. Et nous marchons, sans pou-

Une rampe qui fait le retour sur ellemême. Par les terrasses et les plans inclinés, le volume fait un retour sur lui-meme.

voir s'arreter...

Espace-temps: la quatrième dimension 72


III) Les saisons: 1) Le cycle végétal: L’arbre en tant qu’un acteur du temps, va mener à l’espace une ambiance précise à la saison précise. La couleur, l’image, l’atmosphère, affleurés de la saison, signalés par l’arbre, sont des éléments changeants dans l’espace. Des éléments dépendants du temps. Cette dimension crée un espace cyclothémique. Un jour d'été

Un jour d'hiver

60:30 h

13:00 h

19:00 h

"L'ambition de toute ma vie est de pouvoir, selon les saisons, contempler un beau paysage sentir le passage des saisons." (Kamo No Chomei)Au fil des saisons, le paysage naturel devient un spectacle cyclique. l'architetcure discerne ce paysage pour s'enrichir. La meme heure de la journée affiche un paysage qui se diffère d'une saison à une autre. Espace-temps: la quatrième dimension 73


“Les saisons, ça ne se discute pas.” Raymond Queneau (Les Derniers Jours)

2) Saisons, couleurs, ambiances:

a) L'automne Automne

TEMPS : doux, humide, pluie, très peu ensoleillé, vent, COULEURS : jaune, orange, rouge, marron, gris SONORITES : chant de rassemblement des oiseaux, sifflement du vent SYMBOLES : le naturel, le rustique, la solidité, le confort.

Hiver

b) L'hiver TEMPS : froid, pluie, neige COULEURS : blanc, gris, rouge, noir, bleu SONORITES : sifflement du vent, son de la pluie SYMBOLES : le luxe, le vide, la sobriété, la sensibilité a) Le printemps

Printemps

TEMPS : beau, frais, humide, ensoleillé, rosée matinale COULEURS : vert, rose, marron SONORITES : chant des oiseaux SYMBOLES : le calme, la sérénité, la fraicheur, la douceur, la tranquillité, l’énergie, la jeunesse. b) L'été

Eté

TEMPS : chaud, sec, très ensoleillé COULEURS : jaune, orange, rouge, blanc, bleu Ces photos montrent la variation entre cadrage, vue, temps

SONORITES : chant des oiseaux, rires d'enfants SYMBOLES : la joie, l’énergie, tonicité, le dynamisme et la pureté. Espace-temps: la quatrième dimension 74


3) Saisons, espaces: a) L'automne A l’automne, il est tantôt vent, tantôt soleil.

Automne

Les feuilles jaunâtres s’éveillent. Ils entrent dans l’espace. Un espace sombre. Au fond, une lumière s’estompe dans l’ombre. Les murs en pierre, sous la lumière, produisent un effet de lourdeur. b) L'hiver Hiver

La voilà, un arbre nu, sous une lumière bleu, tout droit. Le béton brut, se fonde dans le noir, pour faire croire, que c’est l’hiver, le temps du froid. Un espace, doux et brutal, s’étale, en harmonie avec le son de l’eau pluviale. Le sol est penché. Je dois avancer. Un vent entre par des baies. Et frisonne mon corps, de la tête jusqu’aux pieds.

Printemps

a) Le printemps Le printemps, synonyme des fleurs. Entre ouvert, et découvert, un espace vert, pour me faire voler dans l’air. Dans la lumière claire, de cette atmosphère légère. Je ferme les yeux et je rêve. Une musique m’emmène pour circuler dans ces scènes, natu-

Eté

relles. Un mur en bois, se lève vers le ciel. Il évoque la nature, comme essentielle pour le futur. Observation du temps par le cadrage.

Espace-temps: la quatrième dimension 75


b) L'été Un espace ouvert, ou le temps est abondant. Tout en verre, l’espace est débordant. Quelques murs en briques. Sa couleur chaude et authentique, crée une atmosphère

espace semifermé: levée du jour: aurore

féerique. Là-bas, une terrasse, passe, sous la lumière fugace. Des plantes vivaces, rappellent un temps figé, celui de l’été.

espace ouvert: jour

IV) Le cycle de jour et nuit:

espace fermé: nuit

espace ouvert: jour Noir Blanc Noir

Un cube noir abritant un cube blac, ce lui

Blanc

ci abrite un deuxième cube noir. Ce dernier

espace semi ouvert: crépiscule

contient un autre cube blanc...

Le balancement entre, l'ouvert et le fermé, l'enterré et le déterré, le haut et le bas, la montée et la descente, est un aspect cyclique de la composition architecturale.

Espace-temps: la quatrième dimension 76


V) Conclusion: Le cycle des saisons, ou celui de jour et nuit, amplifie la perception du temps dans l'espace, et meme crée une illusion entre l'espace extérieur et l'espace intérieur.

Carte mentale: Le cycle

Espace-temps: la quatrième dimension 77


S

y n t h è s e

Avant le XXème siècle, le temps et l’espace étaient considérés comme deux paramètres constants et universels, indépendants de l’expérience individuelle. Après, avec le développement, la relation entre ces deux protagonistes se transforme en une expérience individuelle. Cette expérience se rattache à la position de l’observateur dans l’espace. L’espace et le temps se retrouvent fusionnés par le facteur mouvement (Dynamique des ambiances lumineuses). Le mur incliné ou le sol penché, la lumière, la végétation, dynamise l’espace architectural. Une fluidité se dégage, par laquelle, le visiteur s’intègre dans l’arhcitecture.

Carte mentale: Les concepts

Espace-temps: la quatrième dimension 78


Espace-temps: la quatrième dimension 79


Chapitre 4 Le temps du contexte :

C’est le temps où tout commence

Introduction:

A) Le contexte général I) Etude générale: 1) Présentation géographique: 2) Propagation urbaine: II) Etude spécifique: 1) La médina: 2) La ville coloniale:

B) Le contexte intermédiaire I) Aperçu sur le lac: II) La proposition du Lion: 1) Présentation: 2) La trame urbaine: 3) Les parcelles: III) La zone d’intervention:

C) Le contexte particulier I) Le choix du terrain: II) Application des six chapeaux de Bono: Synthèse du chapitre: Carte mentale:

Espace-temps: la quatrième dimension 80


I

ntroduction

"Concevez toujours une chose en la considérant dans un contexte plus large - une chaise dans une pièce, une pièce dans une maison, une maison dans un quartier, un quartier dans une ville." Eliel Saarinen Le contexte est décomposé en contexte général, contexte intermédiaire, et contexte particulier.

Espace-temps: la quatrième dimension 81


A) LE CONTEXTE GENERAL I) Etude générale : 1) Présentation géographique :

La Tunisie, situé au nord de l’Afrique.

La ville du Tunis est structurée par l’avenue Habib Bourguiba

Fig. 39: Vue sur Tunis

Fondé en 1956, Tunis, la capitale de la Tunisie, est située au nord du pays. Le chef-lieu Tunis, est composé principalement par la Medina, Fig. 36, 37, 38: Mise en situation

son cœur historique, et par la ville coloniale. Espace-temps: la quatrième dimension 82


2) Propagation urbaine : La medina de Tunis, est fondée sur une colline douce descendant vers le lac de Tunis. Elle est bâtie progressivement autour d’un noyau, Jemaa Zitouna Avec l’arrivée des colonies européennes des premières démolitions des remparts ont eu lieu. la ville traditionnelle s’est développée pour se deviser en une médina principale et deux faubourgs Avec le temps les équipements hérités du protectorat sont progressivement renouvelés et modernisés. Et le paysage urbain est enrichit par des nouvelles constructions.

3) Caractéristiques urbaines : a) La Medina:

Tissu médinal La medina du Tunis se caractérise par: -un tissu organique. - articulation des maisons selon des rapports soscioculFig. 40: Propagation urbaine

Tissu colonial

turelles.

b) La ville coloniale Cette partie de la ville se caractérise par une trame régilière. Elle est structurée par l’axe Habib Bourguiba avec les avenues de France, constitués par des cafés, des grands hôtels, des magasins et des lieux culturels.

Espace-temps: la quatrième dimension 83


II) Analyse spécifique :

t5

t6

1) La Médina : Pour faire une analyse spécifique à ce sujet, j'ai fait recours à l'enquête. t3

à 11:00 h

t4

t2 t1 à 16:30 h

Le scénario séquentiel

En deuxième lieu, j’ai essayé de saisir des differents types de la lumière. Cette étape consiste également à clicher ces vues de lumière en deux temps comme est indiqué au dessus.

à 10:00 h

En troisième lieu, j’ai capté le contraste entre le clair et l’obscure

à 11:00 h

dans les ruelles medi84

Cette enquête consiste à capturer le temps dans la Médina. En premier lieu, j’ai pris des photos des circuits, pour montrer qu’on doit circuler pour explorer la Médina. Cette exploration necessite un temps de déplacement.

à 11:30 h

nales. Ce contraste represente un enrichissment des séquences.

Le temps est matérialisé par la succession des séquences.


2) La ville coloniale : Une seule perspective, un seul temps. Nous pouvons explorer tout cet axe en une unique vue. Absence du temps. Première perspective

Deuxième perspective

Troisième perspective

Espace-temps: la quatrième dimension 85


B) LE CONTEXTE INTERMEDIAIRE I) Aperçu sur le lac: L’extension continue de l’agglomération de Tunis, les problèmes

environnemen-

taux, et la mise en sommeil du port de Tunis, sont des facteurs projet

permettant

à

un

d’aménagement

de

Lac de Tunis de voir le jour, Fig. 41: La carte du lac

abritant : des espaces de loisirs, des résidences de haut standing et les sièges sociaux d’entreprises du secteur

des

services

voire des ambassades. Fig. 42: Les zones à urbanisées

Aujourd’hui, les berges du lac composé de trois parties, I , II et III, est en permanente évolution.. Le Lac onstitue ainsi un nouveau pôle urbain Fig. 43: Vue matinale su les berges du lac

Espace-temps: la quatrième dimension 86


II) La proposition de l’Ateliers Lion Associés: 1) Présentation:

Ce projet urbain prolonge le centre ville jusqu’au lac, moyennant l’avenue Habib

Maitrise d’Ouvrage : Société

Bourguiba. Il accueillera un business center,

de Promotion du Lac de Tunis

et des équipements majeurs, avec la mixité

Maitrise d’Œuvre : Ateliers

des bureaux et d’habitat. Ce nouveau quar-

Lion Associés

tier met en valeur le Lac par la promenade qui

Surface : 260 ha

longe l’eau.

Fig. 44: Continuité de l’axe

Fig. 45: Vue sur la corniche

Espace-temps: la quatrième dimension 87


2) Les parcelles:

3) La trame urbaine:

Villas uniquement: CUF-0.6

Intégration

110*90m

urbaine

Intégration le long des canaux,

site,

carre-

face au lac.

four

entre

ville

histo-

du

Résidences semicollectifs:

rique,

-CUF+CUF2: 110*90m

nouvelle et le

Occuper les espaces publiques

Lac

et les rues principales avec les semicollectifs.

Créer

des

continuités avec les circulations

Résidenciels semicollectifs

pour relier le

+activités-CUF2: 110*100

centre

ville

au Lac.

Résidenciels collectifs +bureaux-CUF4: 110*100

Parcelle de bureaux-CUF4

Réduire la coupure urbaine liée aux infrastructures

100*90m

routières pour retrouver des liaisons avec les quartiers avoisinants et notamment le centre ville.

88

ville


II) La zone d’intervention:

- Continuité de l’avenue Habib Bourguiba. - Propagation d’une onde végétale à partir du lac. - Création d’un quartier culturel pour rappeler la Médina.

Les ondes végétales: espaces verts

Les voiries

C) LE CONTEXTE PARTICULIER

corniche

I) Choix du terrain : Un temps passé

voirie piétonne

Un temps nouvel

voirie véhiculaire

Les masses

Le terrain marque le commencement d'un

La proposition

temps nouvel.

Le projet

L'axe du temps

La place de Bab Bhar est un espace-temps

la médina

la ville coloniale

le lac Espace-temps: la quatrième dimension 89


II) Application des six chapeaux d’Edward de Bono : Cette technique consiste à diviser la recherche d’idées en six étapes distinctes. Chaque étape est représentée par un chapeau coloré symbolisant une manière de penser. Chapeau blanc: Quelles informations ?

Chapeau rouge: Quels sentiments ?

La fraicheur, la nature, le bleu, chants des oiseaux... Dialogue entre le terrain et le montre.

Chapeau noir : les avantages et les inconvénients?

- Vue sur le canal. - La corniche peut servir dans la promenade. - Quatre accès.

Chapeau jaune: Quoi faire ?

- Avoir des vues sur le canal. - Communiquer avec le montre. - Avoir une architecture stable de l’extérieur pour montrer le temps à l’intérieur.

Chapeau vert : Comment faire autrement? Chapeau bleu : Ayons un résumé!

- Cadrer le coucher et le lever du soleil. - Enrichir les séquences. - Fonder la terre et le ciel dans une expérience architecturale.

Ce terrain présente plusieurs potentialités telles que la vue sur le lac, la corniche. Ce ci va aider à enrichir la conception des espaces par la quatrième dimension.

Espace-temps: la quatrième dimension 90


S

y n t h è s e

Après l'étude du temps dans la médina, et la ville coloniale (avenue Habib Bourguiba), at après le choix du terrain, Nous devons réflaichir à un programme. Quels programme pour ces concepts. Quelles activités pour ce programme? Et quelles spatialités pour ces activités tout en restant basé sur les concepts développés.

Espace-temps: la quatrième dimension 91


Espace-temps: la quatrième dimension 92


Chapitre 5 Le temps du programme :

Tourne sur un centre étèrnel

Introduction:

I) Le programme: II) Tableau des surfaces: Synthèse du chapitre:

Espace-temps: la quatrième dimension 93


I

ntroduction Ce chapitre est l'interaction entre les concepts developpés, l'activité et la spatialité, dont le programme est le résultat. C'est un programme de spatialité, par lequel nous allons éxposer le temps.

Espace-temps: la quatrième dimension 94


I) Le programme: 1) Espace automne: "Le temps de l'automne, il est là long d'une aune" Esther Granek L'space automne est un espace ou le visiteur se balade continuellement. Il s'agit d'un parcours dédié pour le temps dans les planètes. C’est un parcours qui contient des capsules, chaque capsule represente une planète du système solair, dans laquelle, le visiteur reçoit des informations sur son age, sur le temps dans ces planètes.

L'espace automne pendant le coucher de soleil.

L'espace automne à midi

Espace-temps: la quatrième dimension 95


2) Espace hiver: "C'est le temps où l'on compte le temps " Aristote

Une rampe qui nous emmène vers l'espace hiver. Les ouvertures sont inspirées des troncs d'arbre dans l'hiver. C'est un espace, où il y a le son de la pluie.

C'est un espace intérractif, contenant des projection azimuthales de la carte du monde. Chaque fois qu'une personne passe sur un pay, le temps de ce pay se dit.

Espace-temps: la quatrième dimension 96


3) Espace Printemps: "Il est temps de se mettre en vert"

Des terrasses et des gradins au niveau de la rampe avec de la végétation.

Il est toujoursprintemps: utilisation des fleurs de types: Knautia macedonica, Dahlia, Ceratostigma willmottianum.

4) Espace Eté: "Le temps où l'on prend son temps" Aristote Des gradins au niveau du sol pour se reposer et se détendre.

Espace-temps: la quatrième dimension 97


La rampe nous emmène également vers l'espace été intérieur. C'est un espace de concommation. Ile est aménagé par un aménagement minéral: des caillous, du bois et des plantes sèches pour rappeler l'été. Après midi

Midi

Matin

Espace-temps: la quatrième dimension 98


5) Espace tant du temps: C'est un parcours du mouvement. L'espace est tantôt jour, tantôt nuit.

d'un espace sombre vers un espace

Espace extérieur

éclairé

d'un espace éclairé, vers un espace sombre

La lumière dans l'espace

Les séquences, les vues, c’est ce qui reste dans la mémoire du marcheur. Et comme dans un film, l’image, le son, l’émotion s’interragissent au sein d’une expérience spatiale. Cet espace est un espace d'expérimentation, où le visiteur observe le temps par l'association de la musique avec l'eau, le sable, ou le feu.

Espace-temps: la quatrième dimension 99


II) Tableau des surfaces:

Temps Temps de l'autmne

Espace Temps dans les planètes

Unité Surface unitaire (m²) 1 300

Spatialité

- Mobilité par le sol penché - La lumière est colorée - Les cloisons sont amovibles pour créer des parcours différents - La lumière diffusée

Temps de l'hiver

Temps dans le monde

1

400

- Les murs sont obliques - Le sol est penché -Création du cycle jour et nuit - La lumière est diffusée - Lumière en bleu

Temps du printemps

Terrasses

3

200

- La lumière estompée - Creation de rythme par la rampe au niveau des terrasses

Temps de l'été Espace de rendez-vous

1

200

-Gradins en plein jour. - Création du mouvement par la spirale

Espace de repos

3

200

-Les cloisons sont inclinées - La lumière tamisée - tantot, l’espace est sombre, tantot clair (cycle de jour et nuit)

Tant du temps Parcours tant 1 du temps

400

- Chaque séquence se diffère de l’autre par la lumière. -Lumière filtrée, estompée, tamisée.

Espace-temps: la quatrième dimension 100


Perte du temps

Espace perte 1 du temps

300

- Les plans inclinés, le sol penché. - Espace qui baiqne dans la lumière naturelle. - Extérieur/intérieur

Accueil

Administration

Espace

Unité

Surface unitaire (m²)

Surface totale (m²)

Hall

1

200

200

Réception Sanitaires H/F Bureaux

1 4 3

60 3 12

Sanitaires

2

3

Surface nette

2500 m²

Surface d'appoint (40°) Surface globale

1000 m² 3500 m²

Espace-temps: la quatrième dimension 101


S

y n t h è s e

Après avoir dégager des espaces à partir des citations et des métaphores, la question de la réponse architecturale se pose.

Espace-temps: la quatrième dimension 102


Espace-temps: la quatrième dimension 103


Chapitre 6 Le temps du projet :

L'espace-temps quadridimentionnel

Introduction:

I) Parti architectural: II) Genèse du projet: Synthèse du chapitre:

Espace-temps: la quatrième dimension 104


Introduction C'est le temps oû les concepts se convergent dans le projet-objet. Une fusion des concepts se crée. Nous débutons par l'élaboration du parti architectural. Ensuite, nous repésentons la genèse du projet.

Espace-temps: la quatrième dimension 105


I) Parti architectural et premières esquisses: Espace-temps: la quatrième dimension Quelle architecture pour

Mobilité

la quatrième dimension.

Lumière Cinématographie Cycle Un carré

Le cube, la forme la plus basique comme tridimensionnelle. Montrer le temps

Le terrain ouvre sur l'avenue HB: un language architectural un peu spécifique

Des inclinaisons pour multiplier les

séquences Des ouvertures pour jouer avec

la lumière naturelle.

Mobilité à l'intérieur par l'oblique.

Adoption de la spirale.

Espace-temps: la quatrième dimension 106


II) Genèse du projet:

Le terrain se situe dans le

Une forme géométrique

lac III.

simple.

un canal

Un carré

La forme la plus simple pour le

l'avenue HB

respect du language architectural Le terrain ouvre sur l'avenue HB, et sur la cor-

de la ville coloniale.

niche: une vue sur le canal.

Un retrait de quatre côtés Création d'un cube, pour montrer le temps à l'intérieur.

pour le tour du projet, avec plus de recule.

Respect des règlements: R+4 Le cube c'est la forme la plus basique comme tridimensionnelle. Espace-temps: la quatrième dimension 107


Adoption de l'oblique intégrer l'urbain dans l'architecture à travers l'avenue HB. Façade qui donne sur l'avenu HB.

Des gradins, comme fonctions oblique.

Adoption de l'oblique intégrer l'mage naturelle celle du canal, dans le projet.

Espace-temps: la quatrième dimension 108


Aprèsmidi

Midi

Matin

Créer une ouverture au niveau de

Le mouvement du soleil.

la toutire, pour capter la lumière au maximum

Créer une fluidité dans tout le projet:

Le premier niveau et le dernier niveau se communiquent à travers

Intégrer la spirale comme sup-

cette ouverture..

port de cette fluidité spatiale.

Mise en place de la spirale: fonction oblique.

Reconsidérer l'avenue HB, le temps nouvel: le lac, et le temps passé: la ville du Tinis

Espace-temps: la quatrième dimension 109


Ouvrir au niveau du temps nouvel

Ouvrir au niveau de l'axe pour

Avoir une vue sur le lac.

absorber le publique..

La rampe est très sombre.

côté du canal

La rampe est très clair.

Ouvrir au niveau du temps passé: avoir une vue sur le canal.

Création du cycle de jour et nuit par ces ouvertures.

Etalement de l'ouverture

Création d'une terrasse

du côté sud est.

dans la spirale.

Espace-temps: la quatrième dimension 110


Création des différentes ambiances lumineuses.

Soustraction pour éclairer la spirale latéralement.

Créer des fractures et des inclinaisons, amplifie l'aspect dynamique.

3ème niveau 5ème niveau

2ème niveau Chaque niveau est ainsi relié avec celui au dessus et au dessous.

Fluidité spatiale par le plan incliné.

Espace-temps: la quatrième dimension 111


Mise en place de l'enveloppe

Le projet après les inclinaisons.

Le projet Des ambiances d'ombre et lumière créées par l'enveloppe.

Une coupe schématique pour montrer les plans inclinés.

Espace-temps: la quatrième dimension 112


C

o n c l u s i o n

L'espace et le temps existent seulement dans une même structure, celle de l'espace-temps. Dorénavant, ces deux protagonistes sont tenus inséparablement. Une architecture d'espace-temps est une architecture qui tient compte de la variation de l'espace au fil du temps. Intégrer le temps en tant que matériau dans la conception, c'est développer les concepts qui s'écoulent du temps, tels que la mobilité et la lumière, pour enrichir l'espace. Temporaliser l'espace, c'est réfléchir sa variabilité au cours du temps, pour s'en servir dans la conception architecturale. Le dynamisme, la lumière, la cinématographie et le cycle, ces idées développées au cours de ce travail, expriment la relation que tient l'espace avec le temps. Ce matériau temps, qui fera de l'architecture, une, non à trois dimensions, mais à quatre dimensions. Ainsi l'espace se sert du temps pour développer un langage architectural, qu'il n'aurait pu implanter sans son existence. Le temps et l'espace, se spatialise et se temporalise successivement pour composer l'espace-temps architectural. C'est par la création de la succession dans l'espace dit permanent par le mouvement du corps. Aux trois dimensions physiques et géométriques la quatrième dimension est porteuse de mode vie, de vécu et donne ainsi une âme à l’architecture. Ce travail est une tentative de mettre en valeur l'espace interne par la quadridimensionnelle. En fait, travailler l'espace intérieur, c'est travailler en même temps l'espace extérieur. De cette façon, l'intérieur et l'extérieur s'estompe pour créer une architecture intermédiaire. L'esthétique de l'édifice est ainsi surveillée par l'espace interne. L'architecture en tant qu'art, se caractérise par cet espace. Ce creux est non seulement fondamentale pour notre vie, c'est aussi le cadre de l'existence elle-même. Le temps travaillé, met en scène cet espace, qu'elle que soit sa fonction, pour varier ses qualités. Travailler le temps, c'est mettre en accord tous les dispositifs qualitatifs pour créer un lieu de vie et pour formuler une expérience perceptive. Cette expérience vécue d'un temps présent se matérialise par l'espace-temps architectural pour faire frôler la mémoire et les émotions. Ce travail propose de reconsidérer le temps pour l'habiter parallèlement avec l'espace. L'architecture sera donc la sculpture ou s'entremêlent constamment l'espace et le temps au sein d'une expérience vécue. L’espace-temps donne naissance à la vie architecturale.

Espace-temps: la quatrième dimension 113


ESPACE-TEMPS/ LA QUATRIEME DIMENSION

Bibliographie Livres : •GIEDION Siegfried. Espace, temps, architecture. Tome 2, Denoël, 2004, 244p •PANERAI Philippe, Projet urbain. Parenthèse éditions, 1999, 185p •KANT, Les critiques de la raison pure, 1845, pp 37 à 70 •MAHMOUD Abdesselem, Tunis, architecture et urbanisme d’hier à demain •La notion du temps selon saint Thomas d’Aquin, Revue néo-scolastique, 1897, pp 28 à 43 •Philippe Panerai, Jean Charles Depaule, Marcelle Demorgon. Analyse urbaine. Editions Parenthèses, 1999, 191p Articles : •Architecture et lumière http://www.crdp montpellier.fr/themadoc/Architecture/ Archit •Michel Paty, Les trois dimensions de l'espace et les quatre dimensions de l'espace-temps https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00167263 •Représenter le temps, journée d’étude de Lundi 27 Juin 2016 Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Paris-Belleville / IPRAUS / UMR AUSser Organisation : Jean-François Coulais et Frédéric Pousin •André Mussat, L'espace et le temps Plantagenêt : les problèmes d'une architecture. www.persee.fr/doc/ccmed_00079731_1986_num_29_113_2322 •Eric Emery, Temps et espace en musique http://www.peiresc.org/emery.pdf •Luca Bertolini et Irene Lucca, Le passé et la construction de demain, entre mémoire et continuité •(Magazine GIF : lumière, ensemble, valorisons la lumière naturelle) •Entretien d’Yves Dessuant avec Bernard Tschumi •Bernard Tschumi - Six Concepts excerpt from Architecture and Disjunction •Le confort visuel et l’ambiance lumineuse dans l’espace architectural •Notion et sensationde l’espace •Christine Buci Glucksmann, Les spirales du temps : de l’immémorial à l’éphémère

Espace-temps: la quatrième dimension 114


Webographie Livres : •ZEVI Bruno. Apprendre à voir l’architecture. Edition des minuits, 1959, 135p •BACHELARD Gaston, La dialectique de la durée, Les Presses universitaires de France, 1963, 151p •BERGSON Henri, Durée et simultanéité, à propos de la théorie d’Einstein, Les Presses universitaires de France, 1968, 216p •GIROUX Lorent, Durée pure et temporalité, Bergson et Hiedegger, Les Éditions Bellarmin, 1971, 136p •ZUMTHOR Peter, Penser l’architecture. •COMTE-SPONVILLE André, l’être temps, Presses Universitaires de France – PUF, 1999 •LUSBERG André, Le temps selon Newton et Einstein, Bulletin de la société royale de des sciences de Liège, 2005, pp 271-283 •NEWTON Isaac, Principe mathématique de la philosophie naturelle, Tome 1, Edition Jaque Gabay, 1990 •SIGRID Reiter, André De Herde, l’éclairage naturel des bâtiments. Presses univ. de Louvain, 2004 •LUCAN Jacque, Composition, non-composition: architecture et théories, XIXeXXe siècles, PPUR presses polytechniques, 2009 •TIESDELL Steve, CARMONA Matthew, Urbain design reader, Site web : •http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/t/theme-temps.php •http://www.frac-centre.fr/collection-art-architecture/architecture-principe/lafonction-oblique-64.html?authID=10&ensembleID=30 •https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_(notion)#Physique •http://www.poetica.fr/poeme-1635/esther-granek-ephemerides/ •https://souslesjupesdelametropole.wordpress.com/2013/11/26/vivre-a-lobliqueclaude-parent/ •http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-dossier-perception-du-temps-et-illusions-temporelles-20859.php •http://classiques.uqac.ca/collection_sciences_nature/index.php Espace-temps: la quatrième dimension 115


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•Pauline Bohn, La rampe dans le projet architectural https://issuu.com/po13/ Mathieu Coulombe, "Dynamique des ambiances lumineuses" docs/la_rampe •Aude Lise Garcia, La fonction oblique, le nouvel ordre urbain https://issuu.com/ aude-lisegarcia/docs/m__moire_s9_entier •Hortense Da Silva, Parcourir l’architecture https://issuu.com/bibou.da/docs/me-

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Table des figures Les dessins, les croquis et les vues 3D sont illustrés par l'auteur. Fig. 1: Volume oblique

http://www.academie-des-beaux-arts.fr/membres/ac-

tuel/architecture/parent/maison_drush.html Fig. 2: L'intérieur de la maison Drusch http://www.academie-des-beaux-arts.fr/ membres/actuel/architecture/parent/maison_drush.html Fig. 3: L'une des folies http://arthur22.free.fr/Folies/Folies.htm Fig. 4: Plan masse de Parc de la Villette http://next.liberation.fr/design/2014/05/23/architecture-tschumi-en-toutes-folies_1025277 Fig. 5: Décomposition du projet https://landscapelover.wordpress. com/2010/11/30/parc-de-la-villette/ Fig. 6: Exposition de Vitry Pascal Dombis Géométries Irrationnelles, 2008 Fig. 7: La tour de Babel http://www.axl.cefan.ulaval.ca/Langues/1diversite.htm Fig. 8: La spirale Jetty en printemps http://www.telegraph.co.uk/news/earth/ earthpicturegalleries/7888185/Photographer-George-Steinmetz-captures-aerialviews-of-Earths-most-remote-areas-from-a-paraglider.html?image=5 Fig. 9: La spirale Jetty en hiver https://www.google.com/url?sa=i&rct=j&q=&esrc=s&source=images&cd=&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjkovu9rObTAhUiBcAKHSSfDOMQjRwIBw&url=http%3A%2F%2Fwww. sltrib.com%2Fsltrib%2Fentertainment%2F53374113-81%2Fjetty-smithson-spiral-says.html.csp&psig=AFQjCNGV1pcvQnh2gHbj8TXCcCWN8T23eA&ust=1494540663870258 Fig. 10: Amarillo ramp en été http://powerstationdallas.com/projects/amarillo-entropy/ Fig. 11: Amarillo ramp en hiver http://www.theartblog.org/2013/09/amarilloramp-and-spiral-jetty-robert-smithsons-first-and-last-significant-earthworks/ Fig. 12: Serpentine gallery : rampe intérieure http://www.icmimarlikdergisi.com/ en/2016/01/29/olafur-eliasson-and-kjetil-thorsens-serpentine-gallery-pavilionlooked-like-a-spinning-top/ Fig. 13: Les thêrmes Val: une harmonie entre la lumière et le matériau http:// www.chronotes.net/les-thermes-de-vals-peter-zumthor/ http://www.x-weibo.net/u/1762651273.html Fig. 14: La lumière, la couleur et la végétation. https://www.pinterest.com/ pin/279223245618862423/ Espace-temps: la quatrième dimension 118


Fig. 15: La lumière et la couleur. https://www.google.com/imgres?imgurl=https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/ab/0d/70/ab0d70b3f6b2b900865d5173b3cad48d.jpg&imgrefurl=https://fr.pinterest.com/mhubbeling/ geometric-and-abstract-stained-glass/&h=1024&w=679&tbnid=QF82yMEKEcOnXM&tbnh=276&tbnw=183&usg=__l06MG4kn-XEmZIV2qK7kruiRQlk=&hl=fr&docid=-iT4gVoLZfM8XM Fig. 16: un temps t1 http://dizainasdarzelyje.blogspot.com/2013/03/ Fig. 17: un temps t2 http://dizainasdarzelyje.blogspot.com/2013/03/ Fig. 18: L'ambiance lumineuse https://www.pinterest.com/ pin/197173289906198371/ Fig. 19: Puit lumineux https://www.flickr.com/photos/mr_brooks/7476702494/ in/photostream Fig. 20: Lumière filtrée Fig. 21: La lumière, la couleur et le contrejour génèrent un champ émotionnel. http://www.lankaart.org/2015/04/tokujin-yoshioka.html Fig. 22: Simulation du contrejour http://kaseymcmahon.tumblr.com/ post/135231823267/nnmprv-the-gate-by-tokujin-yoshioka-you-can Fig. 23: Un espace pour l'ombre https://devorerleslivres.wordpress. com/2012/04/14/eloge-de-lombre-junichiro-tanizaki/ Fig. 24: Complémentarité ombre/ lumière http://www.fernandoalda.com/es/ trabajos/arquitectura/595/vivienda-unifamiliar Fig. 25: L'éloge d'ombre http://www.nicolasbordas.fr/archives_posts/et-si-tropde-lumiere-empechait-de-voir Fig. 26, 27, 28, 29: Espace-temps dynamique Image 26 https://cz.pinterest.com/pin/296815431661881673/ Image 27 https://cz.pinterest.com/pin/432345632947866126/ Image 28 https://www.pinterest.com/pin/108790147221834878/ Image 29 https://www.pinterest.com/pin/633387423583273/ Fig. 30: Une façade avec et sans lumière http://www.bora.arq.br/wp-content/ uploads/2016/03/c42c01_a07d7b64f15f4d93aa16e43f3bf339f2.jpg Fig. 31, 32, 33, 34: Les séquences spatiales de la villa Savoye Image 31 https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRou1vyNhPQ8CmSwJaMTRAeoOUmxUVTBocCEUTaMQnO9skikydE Image 32 https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRou1vyNhPQ8CmSwJaMTRAeoOUmxUVTBocCEUTaMQnO9skikydE Espace-temps: la quatrième dimension 119


Image 33 http://taccuinodicasabella.blogspot.com/2012/07/ Image 34 https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQfV-owPHVzDg1gwZyZTfKDyBUMzlhDOLqcKK0xPQIFen9yoNZ7 Fig. 35: Succession des plans Christophe Noyez, L’utilisation des concepts traditionnels dans l'architecture japonaise contemporaine Fig. 36, 37, 38: Mise en situation Google map Fig. 39: Vue sur Tunis Google image Fig. 40: Propagation urbaine images iditées Fig. 41: La carte du lac Google image Fig. 42: Les zones à urbanisées Google image Fig. 43: Vue matinale su les berges du lac Google image Fig. 44: Continuité de l’axe Site officiel de Atelier Lion Fig. 45: Vue sur la corniche Site officiel de Atelier Lion

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Table des matières Remerciement.......................................................................3 Sommaire..............................................................................4 Chapitre 1..............................................................................6 Introduction....................................................................7 Problématique......................................................................9 Méthodologie.......................................................................11 Chapitre 2............................................................................17

Introduction........................................................................18 I) Ecoulement des sens........................................................................18 1) Introduction...........................................................................................................18 2) Espace....................................................................................................................18 3) Temps.....................................................................................................................19 4) Espace-temps.........................................................................................................20 5) Conclusion..............................................................................................................21 II) Naissance de la quatrième dimension en architecture...................22 1) Introduction............................................................................................................22 2) Trois dimensions de l'espace.................................................................................23 3) L'apparition de la quatrième dimension.............................................................23 4) J'ai l'espace, mais je suis temps............................................................................23 5) Conclusion..............................................................................................................23 Synthèse.......................................................................................24

Chapitre 3............................................................................25

Introduction........................................................................26

A) La mobilité......................................................................27

1) Introduction.......................................................................................................28 II) La fonction oblique.........................................................................28 1) L'oblique0..............................................................................................................29 2) Le plan incliné.......................................................................................................30 3) Fluidité et continuité spatiale...............................................................................32 4) Une osmose entre stimuli intérieurs et estérieurs...............................................35 III) La spirale.....................................................................................37 1) Géométrie et symbole...........................................................................................37 2) La spirale comme une rampe................................................................................39 V) Conclusion......................................................................................41

B) La lumière.......................................................................43

I) Introduction....................................................................................44 II) Un phénomène indirectement physique et directement sensible....44 1) Matière, matériau, couleur....................................................................................43 2) Effet de la couleur.................................................................................................44 Espace-temps: la quatrième dimension 121


4) La lumière comme espace................................................................46 5) La lumière comme ombre, pénombre et contrejour.............................47 IV) La lumière comme perception du temps dans l'espace...................51 1) Qualité spatio-temporelle..............................................................51 2) La lumière de 24 heures à une année...............................................53

C) La cinématographie.........................................................57

I) Introduction....................................................................................58 II) Le scénario spatial, la parcours.....................................................598 1) l'espace-temps japonais: Ma...................................................................................58 4) La notion d’oku......................................................................................................59 IV) Séquences et montages..................................................................60 V) Le cadrage : décomposition du paysage en une série de clichés........66 VI) Conclusion...................................................................................69

D) Le cycle............................................................................70

I) Introduction....................................................................................71 II) Qu'est ce qu'un cycle......................................................................71 III) Le cycle des saisons........................................................................73 1) Le cycle végétal.......................................................................................................73 2) Saisons, couleurs, ambiances..............................................................................74 3) Saisons, espaces.....................................................................................................75 IV) Le cycle de jour et nuit...................................................................76 V) Conclusion......................................................................................77 Synthèse du chapitre.................................................................................................78

Chapitre 4...........................................................................79

Introduction...............................................................................................................81

A) Le contexte général...........................................................82

I) Etude générale.................................................................................82 1) Présentation géographique....................................................................................83 2) Propagation urbaine..............................................................................................84 II) Etude spécifique.............................................................................84 1) La médina...............................................................................................................84 2) La ville coloniale....................................................................................................85

B) Le contexte intermédiaire...............................................86

I) Aperçu sur le lac..............................................................................86 II) La proposition du Lion...................................................................87 1) Présentation...........................................................................................................87 2) La trame urbaine 3) Les parcelles.........................................................................88 III) La zone d’intervention..................................................................89

C) Le contexte particulier....................................................89

I) Le choix du terrain..........................................................................89 II) Application des six chapeaux de Bono...........................................89 Synthèse du chapitre.................................................................................................90

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Chapitre 5...........................................................................93

Introduction...............................................................................................................94 I) Le programme..................................................................................95 II) Tableau des surfaces......................................................................100 Synthèse du chapitre.................................................................................................102

Chapitre 6.........................................................................104

Introduction..............................................................................................................105 I) Parti architectural..........................................................................106 II) Genèe du projet............................................................................107

Conclusion........................................................................113 Bibliographie...................................................................................114 Tables des figures.....................................................................................................118 Tables des matières..................................................................................................121

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"Il n'y a pas de règles d'architecture pour un château dans les nuages." Gilbert K. Chesterton

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