Catalogue Volume Atelier Frumy

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Traditionnellement réservée à aider l’utilisateur à se repérer dans un bâtiment, la signalétique est une discipline souvent uniquement utilitaire. Le concept de scénographie de bâtiment développée à l’atelier cherche à habiller l’ensemble d’un espace au service d’un discours permettant à l’usager d’entrer dans un lieu «habité»


ScĂŠno gra

les bâtiments

phier


Bibliothèque Liautey

Un

|

grenoble

mur de caractères

L

e cahier des charges était simple : deux ascenseurs continuellement taggés conduisaient les étudiants du rez-de-chaussée aux salles de consultation. L’idée a été de profiter de ces instants de transit vers le quatrième étage pour rendre un hommage au livre. Un mur de lettres de plomb d’imprimerie allait tapisser le mur intérieur dont la graphie inversée pouvait se lire dans le miroir. La cage défouloir cédait alors la place à un lieu de déchiffrage ludique et symbolique. Le conservateur proposait alors un texte de Stendhal parlant de Grenoble et de l’évêque, Mgr. Lecamus cédant sa bibliothèque à la ville, véritable naissance de la Bibliothèque municipale.

Le texte en lettres de plomb se lit à l'envers dans le miroir



Les deux ascenseurs montant Ă la salle de consultation.


L

a réalisation fut un grand plaisir, puisqu’il fallut fouiller les caves des imprimeurs grenoblois pour trouver une casse complète de caractère en plomb suffisamment grands. M. Guérimand, un des derniers à savoir composer des lignes à la main nous dénicha (miracle !) un alphabet complet. Le moulage en aluminium fut indispensable car un mur en plomb aurait dépassé la charge autorisée. Un mouleur d’art composa les lignes de typographies une à une, suivant les conseil du vieux typographe... Depuis, l’ascenseur n’a plus été détérioré.

La légende de l'extrait du texte de Stendhal est lisible puisqu'en en creux dans la matière .



Le texte vu Ă travers le miroir.


B i b l i ot h è q u e K at e b Ya c i n e

Les

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GRENO B LE

bambous lumineux

L

a belle idée des d’architectes avec qui je faisais équipe fut de percer l’immense plafond de la bibliothèque pour éviter de faire de ce plateau de plus de 1000 m 2 et de trois mètres de plafond, un immense garage. Chaque ouverture déversait sa lumière sur un massif de bambous. L’image particulièrement graphique de ces feuilles fut un point de départ facile pour les images de signalétique.

Un plafond percé pour éclairer des bambous à l'air libre



C

réé en 1990 par l’atelier, le logo et sa charte graphique (prédominance du noir et du caractère Bodoni) se déclinait sur ses bibliothèques anciennes. L’occasion d’un établissement neuf permis d’aller au bout de la logique.


L’autre handicap du bâtiment était une obligation de faire monter le public à l’étage, le rez-de-chaussée n’accueillant que les périodiques. Un escalier et sa signalétique monumental fut dessiné pour aider ce mouvement.



Le concept original d’orientation fut mis au point avec l’équipe des bibliothécaires : des rues par catégories de livres, avec un nom facilitant l’orientation spatiale. Des serre-livres comme des signes rythment les linéaires.



L

a commande consistait à habiller le grand mur d’accueil. Concevoir un hommage aux auteurs, sans qui aucune bibliothèque ne pourrait exister, était pour moi une évidence.

J’établis un choix d’auteurs

avec lesquels il me serait agréable de converser sur une île déserte... Comme sortis du mur par

gauffrage, les noms accueillent chaque visiteur.

Conçu au titre du 1% culturel.


Centre de gestion de la fonction publique t e r r i t o r i a l e d e l ' i s è r e | GRENO B LE

Toutes les communes de l’Isère

T

out personnel de la Fonction Territoriale peut gérer sa carrière et passer des examens dans ce Centre départemental. Se sentant un peu perdus dans ses bâtiments neufs, la direction voulait s’approprier ces espaces. L'idée de base a été de permettre à chaque utilisateur de se sentir un peu chez lui, en inscrivant sur l’ensemble des baies vitrées le nom de 550 communes du département. C’est d’imaginer le fonctionnaire

d’Hurtières (84 habitants) découvrant le nom de son village inscrit dans le bâtiment qui fut le moteur du projet. Des carrés de sablage neutre rythment les façades vues de l’extérieur, les noms des communes n’étant dévoilées qu’au utilisateurs depuis l’intérieur.


Noms des communes à l'intérieur. On distingue le jeu fait avec l'épaisseur du verre sur le carré de sablage extérieur




Un panneau de balisage amovible fluorescent d’une salle d’examen


La signalĂŠtique prenait le cercle comme appui, ceux-ci ĂŠpousant les volumes des murs. Un code couleur permettant de dissocier les usages.



La vision des cables, sacs, voir des jambes des salariés, pollue visuellement les façades vitrées descendant jusqu’au sol. Soucieux de corriger ce travers, la direction nous demanda une occultation totale des salles médicales et partielle du rez de chaussée. Pour ces dernières l’intégralité des formations possibles dans ce lieu informent tout en servant d’occultant.


Institut de géographie Alpine

|

GRENO B LE

Jeux

graphiques & typographiques

A

ppelé par la maîtrise d’ouvrage pour réduire l’impact du soleil sur la façade vitrée du bâtiment, tout en proposant une alternative au sablage total proposé par l’architecte, le travail a consisté à trouver un motif de sablage occultant 50 % de la surface. La difficulté était de créer une image

qui puisse durer aussi longtemps que le

bâtiment. Car le regard évolue trés vite, et il est impensable d’imposer à un batiment

prévu pour durer plusieurs dizaines d’années, une création trop vite datée.

La contrainte importante était l’obligation

de ne réaliser que trois modèles de sablages, qu’il fallut alterner pour donner une impression non répétitive.


Le sablage accroche la lumière, et réagit avec chaque instant de la journée. Par contre il est très salissant. Pour ce chantier, nous avons mis au point pour le protéger de toutes salissures, le sablage à l’intérieur des double-vitrages.




Une porte d’entrée


J

ouer avec la perspective a permis de donner l’impression que, vue d’en bas du patio, les lettres semblaient avoir la même dimension, alors que la perspective corrigée montre à l’étage une typographie largement étirée. De même sur les poteaux ronds les lettres ont été corrigées pour donner l’impression quelles sont apposées sur un poteau rectangulaire.


Maison de retraite La clairière

Une

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Ta r ra r e

prise de terre

C

haque fois que je rentre dans un lieu médicalisé j’ai toujours l’impression de pénétrer dans un bâtiment situé à plusieurs mètres du sol, avec la sensation de me trouver en danger, de ne pas pouvoir en ressortir. Si ma première envie est de sortir pour toucher un arbre, c’est qu’il manque réellement un ancrage à ce type de lieu qui finalement en est réduit à flotter en retrait de la vie ordinaire. C’est pourquoi j’ai choisi d’intervenir, dans cette maison de retraite, autour de la figure de l’arbre comme un rappel aux racines.

Donner à chacun la possibilité de s'ancrer




Le bâtiment dispose de trois critères pour distinguer les lieux: la couleur pour les trois étages, l’espèce d’arbre pour les quatre bâtiments. Ici nous sommes à l’étage deux, dans le couloir des amandiers, le bâtiment des feuillus.


Une porte d’entrée


Toutes les portes sont différentes comme dans cette série du couloir Frênes et Erables



Toutes les portes Amandiers et une porte Poiriers


La création du nom découla du travail de signalétique


Lisse des rembardes en aluminium sĂŠrigraphiĂŠ



Il semblait important d’offrir du tactile. Un moulage d’écorces dans l’aluminium fut utilisé pour des totems et le mobilier du lieu de culte.



La décoration des chambres fut réalisée avec des images encadrées choisies par l’atelier.


C e n t r e h os p i ta l i e r d e h au t e-Sa ô n e

Trois L

a scénographie de l’hôpital de Vesoul se situe dans la même énergie que le travail sur la maison de retraite de Tarare. Des images simples, des symboles universels, permettent aux malades de se sentir un peu chez eux dans les moments difficiles que sont la maladie.

|

V ESOUL

éléments naturels

Comme si le réel commun à l’humanité ne les quittait pas pendant ce temps difficile. Trois bâtiments biens distincts, accueillent les malades de plus d’une journée. Ces chambres deviennent l’espace personnel de chaque malade pendant un laps de temps qui parfois peut devenir long.





L’idée a été d’en faire un lieu privé, où chaque porte serait différente. Chaque aile fut baptisée d’un élément naturel, l’air, l’eau et la terre. Thématique universelle permettant une alternative plus sensible que la traditionnelle distinction par différentes couleurs. Pour personnaliser les chambres, nous avons choisi de nous servir de l’efficacité du principe des totems protecteurs. Le totem est un animal choisi par une personne qui va, dans les anciennes société, servir à protéger et aider celui-ci, l’identification étant le moteur de ce processus. La chambre 1.234 pouvait alors devenir la chambre “buffle”, un dessin étant parfois plus mémorisable et en tous cas plus chaleureux qu’une série de chiffres. Les 428 portes et leur 428 animaux différents font alors, dans leur dessin intemporel du XIXe, font un bestiaire disponible aux yeux de tous. Les portes de chambres d’hopitaux sont soumises à d’importantes contraintes, comme celle de résister aux chocs répétés des lits métalliques. Un travail important et totalement innovant avec les fournisseurs, permis d’inclure images, applat de teinte, dessin et numéro sur le devant des portes. Le plus difficile fut de convaincre le fournisseur de livrer les portes rangées par étage et par numéro ! En opposition, l’accès à l’hôpital de jour fut dessiné pour être le plus efficace avec de larges applats et de grosses typographies oranges.











HÔPITAL GRACE DE M ONACO

| CONCOURS

Verre D

essiner un motif pour une immense façade vitrée démarre toujours par une prise en compte fine des contraintes. La technique envisagée, au stade du concours et la même que pour la Cité des territoires : un double sablage intérieur permettant de jouer avec les reflets de la lumière de ce grand cube de verre en plein centre ville. Les circulations, les fenêtres de chambres seront très peu obstruées par le motif, alors que les épaisseurs techniques, planchers et gaines peuvent être largement travaillées.

&

mer


Circulations et fenêtres peu chargées, épaisseurs techniques très travaillées.


Chambres


Laboratoire

Planchers





Expo Les scĂŠnographies

sitions


M u s é e d e l'a n c i e n é v ê c h é

|

Dix U

n bâtiment classé,

un mobilier tout en verre, un tapis monumental

et une belle aventure avec un architecte d’intérieur...

Le sablage sur vitre type la

muséographie transparente qui

laisse voir les peintures et murs romains classés.

La scénographie et la direction

artistique commune des bornes interactives permirent un

raccord entre ces deux medium.

GRENO B LE

mille années d’histoire



Le dessin du tapis pour l'escalier monumental est composé de détails des cartes de l'Isère, le concept même de ce musée étant de renvoyer sur tout le territoire.



Un écrin fait de signes fréquemment trouvés dans les cavernes pour le crâne du premier homme du Dauphiné.


Une bible cartusienne projetĂŠe sur un livre en verre sablĂŠ


Groupe 6 architectes i grenoble

Mémoire

de calque Q

uand Groupe 6 me demanda une exposition de leurs travaux, la commande consistait à mettre en page des panneaux accrochés aux murs... Il m’a paru plus intéressant de mettre en avant la richesse humaine d’une agence faite de plus de cent personnes, des architectes aux ingénieurs jusqu’aux secrétaires. Une agence d’une telle taille située en province ne pouvait être traitée de manière ordinaire.

Un mille-feuille de calques suspendus, reprennait et symbolisait toutes les activités de l’agence. Des plans, des perspectives, des détails, mais aussi des plannings, jusqu’à la page de l’agenda d’un architecte en phase de suivi de chantier. Devant cette mémoire vivante et mouvante de calques f lottants au vent se tenaient l’ensemble des portraits de chaque salarié. Des pupitres dans une deuxième salle permettait plus classiquement de montrer leurs travaux.




Toute la mĂŠmoire de l'agence, flottant au passage des visiteurs.


E x p o s i t i o n J a c q u e s C h e s n a i s | m u s é e g a d a g n e | Ly o n

Ronds et ficelles

U

ne marionnette présentée dans un musée est toujours inanimée. Sans le manipulateur qui lui insuffle la vie, elle redevient un morceau de bois mort. Pour résoudre ce paradoxe, Claire eut l'idée de vitrines rondes, en position suggérant l'instabilité, donc le mouvement.

Les feuilles de plexiglas et leurs “joues” de zinc furent posées sur des billots de bois dans une sorte d’hommage à Gepetto.

Des vitrines circulaires sur des billots inclinés pour rendre vie aux marionnettes.



Fixation par pincement dans les aĂŠrations en pierres





L

a rencontre avec la fille du grand marionnettiste d’avant et d’après-guerre, fût un choc impressionnant : elle vivait dans l’appartement de ses parents disparus, totalement envahie de centaines de marionnettes du monde entier. Le couloir envahi de marionnettes nous a marqué au point de le reconstruire à l’identique dans la première salle de l’exposition.

Une belle aventure fut celle qui constitua à

chercher un vieux camion Citröen similaire à celui utilisé par Chesnais lors de ses tournées, afin de le découper pour le disposer de part et d’autre d’un mur.



Une partie de l’exposition présentait les toutes premières marionnettes de Guignol, mises en scène derrière le vocabulaire typique des “gones” lyonnais.


espace Guignol

Guignol face avant

Textes peints probalement mur et typo de couleurs vives

Etagère métal zingué et éventuellement cloche de verre de protection

Photographie travaillée graphiquement d’un marionetiste lyonnais


les cent ans du musÉe dauphinois

Fil

|

grenoble

rouge

P

our ses cent années d’existence, le Musée dauphinois, cherchait une visibilité dans la ville à la hauteur de l’événement. Nous prîmes le parti d’inciter les visiteurs à monter les escaliers en leur déployant un tapis rouge depuis le pont sur l’Isère jusqu’à l’entrée des expositions. Les volets recouverts de rouge, entrouverts et éclairés la nuit, permirent une image festive remarquée par toute la population circulant sur les quais.

Un tapis et des volets rouges



Au cœur de l’événement, l'exposition “Rester libres” voyait l’image de son affiche – une colombe en plein vol – animer les murs du musée, à côté des volets éclairés toute la nuit. Création vidéo et affiche de l’exposition “Rester libres” réalisées par l'atelier


Un jeu de perspective tout le long des volées d’escaliers, pour un ruban – tapis rouge – visible uniquement dans le sens de la montée.



Afin de rendre hommage à tous ceux qui firent le musée depuis sa fondation, ont été découpés plus d’une centaine de noms dans les contrepoids en zinc, qui couraient le long des murs du cloître... du premier conservateur au dernier menuisier de l’équipe technique.




L’ intérieur posait un autre problème.

Il fallait proposer une exposition

uniquement située dans les lieux de

circulation du musée... être spectaculaire sans gêner les visiteurs.

L'utilisation du tissu, tendu par des

plaques de zinc, permit un habillage

quasi total des couloirs et coursives.

Des plaques suspendues s’appuyaient sur de gigantesques pochoirs graphiques, permettant à la fois une ambiance

chaleureuse par la centaine de mètres de tissus recouvrant le musée, et un

lieu d'information, les textes et images racontant toute l’histoire des lieux.



m u s ÉE CHA M POLLION

|

vIF

|

concours

Signes & sens

L

es hiéroglyphes sont toujours porteurs de sens, c’est une évidence lorsque l’on parle de Champollion. L’accueil du musée se fait depuis la rue par des hiéroglyphes monumentaux et une grande sculpture,

véritable pliage de métal, un chameau géant qui symbolise à la fois l’Orient lointain et le concept de traduction. Au recto de la feuille de métal on aperçoit un texte en hiéroglyphes dont la traduction de la main de Champollion apparaît au verso.


Un c么t茅 hieroglyphe, un c么t茅 traduction





Le fond du mur est en plaque de cuivre, le motif en cuivre découpé au laser.


v oya g e d a n s u n e c o q u i l l e d e n o i x

Une

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v i n ay

traversée du miroir

N

ous avions carte blanche pour monter une exposition ludique à partir d’un livre publié dans une collection enfantine du XIX e siècle. L’argument était succint, deux enfants faisant le tour du monde dans une coquille de noix, rencontrant habitants des mers, des champs et des Colonies françaises...

Un dispositif de grands mobiles de poissons et de papillons montrent de loin une face métallique et reflétent leur face colorée dans un grand miroir au sol. En leitmotiv, la coquille de noix à l’envers est vue à l’endroit dans le miroir.

Phrase en feuilles de cuivre, avec sa traduction, pour signaler depuis la rue.


Toute l’exposition se fait en plongÊe dans des miroirs.


Toute l’exposition se révèle dans de grand miroirs posés au sol


Une banquette pour lire les fac-similĂŠs du livre


Afin d’évoquer les peuplades rencontrées, des personnages étonnants accrochés à des cailloux volants



M u ÉE SAINT- LAURENT | GRENO B LE | CONCOURS

Strates chrétiennes

P

our rendre comprésensibles les vestiges doucements empilés depuis le troisième siécle, il fallait tout d’abord coder chaque période par couleur, puis reporter celles-ci sur des verres lumineux colorés épousant les arêtes clefs de chaque mouvement architectural.

Des verres lumineux balisent chaque début d'arête architecturale



De la terrasse surplombant les fouilles réalisées, chaque pupitre reprend la maquette en volume de l'époque concernée tandis que les verres éclairent les débuts d'arêtes de pierre sur les vestiges. le tout dans une couleur définie.

Une projection sur les murs permet de comprendre les élévations de chaque période architecturale.


Le sablage sur les parois de verre autour du cloĂŽtre permet de comprendre depuis la rue l'existence d'un lieu sacrĂŠ.


Toute la hauteur du clocher est occupée par l’intégralité des prieurs s’étant succédé du troisième siècle à nos jours. Cette énumération sert de porche d'accueil.


Les temps historiques sont repĂŠrĂŠs par la couleur et par une graphie propre.


Les vidéogrammes qui surplombent le lieu jouent avec des images de fouilles en train de se faire, de squelettes apparaissant sous la terre, de symboles expliquant ce qu’est une nécropole.



maison aristide berges

|

concours

Et que

la lumière soit

I

nventeur de la Houille blanche, Aristide Bergès était aussi un ami des arts puisque Mucha séjourna dans sa maison de Lancey.

Pour symboliser son invention, nous avons imaginé une gigantesque colonne d’eau représentée par des fils électriques recevant l’image projetée d’eau dévalant une pente. Cette colonne traversait le plancher pour se transformer en un grand luminaire surplombant l’escalier d’honneur et accueillant le visiteur.

Une colonne d'eau traverse le plancher et se transforme en luminaire symbolique.




L'accueil sous forme d'échelle du temps. A l'arrière, la forêt, moteur de l'invention.

Un bruit de conduite forçée pour cette salle sur la technique


Plusieurs salles sont traitées en “period rooms”, Seule la signalétique est contemporaine.

Une salle contemporaine est un hommage au travailleurs de la houille blanche ainsi qu’une vitrine des technologies.



Du

exposition alexandre debelle

E

xposer un peintre du XIXe siècle dans un lieu dédié au jeu de boules nécessite à l’évidence certains aménagements... La première chose est de réaliser un écrin suffisament agréable pour magnifier les œuvres et respecter les codes d’une exposition de peinture classique.

Le choix de murs en tissu tendu permit de réaliser des applats de couleur à la fois joyeux et chaleureux, tout en étant bon marché, l’exposition étant temporaire. Après un accueil coloré, le visiteur traversait un couloir chronologique sombre, afin que sa rétine s’élargisse pour permettre un choc visuel à l’entrée de la première salle.

|

voreppe

boulodrome au musée



Les thématiques, peinture d’histoire, peinture religieuse et gravure se différencient par trois teintes fortes. Les 800 mètres linéaires de tissus étant teints en Allemagne, il a fallu faire confiance au teinturier qui a réalisé les bains en se basant sur nos échantillons sous forme d’une bobine de fil de coton...




M

ontrer son important travail de gravure lithographique nous posait un problème. Les murs ne pouvaient accueillir qu’une quinzaine de cadres alors que sa production contenait plus d’une centaine de pièces. La solution fut de créer un cabinet de lecture confortable, et de fixer à la table des reproductions de haute qualité manipulables par le visiteur. Les originaux étaient présentés sous cadre au mur.


U

ne envie d’être plus contemporains nous poussa à réaliser un vidéogramme proposant un aller-retour entre les paysages dessinés au XIX e et les paysages d’aujourd’hui; nous retrouvames les lieux exacts où le peintre avait posé son chevalet, pour y poser notre caméra.



Exposition habiter

|

Musée dauphinois

Bien

au chaud

P

our mettre de suite dans

l’ambiance d’une exposition sur

l’habitat de montagne, l’idée a été de faire sentir au visiteur l’essence

même du mot “habiter” qui pourrait

se résumer à la joie d’apercevoir dans

une tempête de neige une petite

lumière qui nous attend.

Un grand plateau blanc comme

neige recouvrait la totalité de la

grande salle toutes fenêtres ouvertes.

Creusées à l'intérieur, des niches

couvertes de feutre, comme autant de

lieux pour s’y sentir au chaud, comme

autant d’habitats inventés par les

hommes pour habiter dans la pente.

Travailler avec des maquettes en volume est une des techniques que nous préférons.



Autour de l'habitat collectif un système de bancs et vitrines en rond

Un immense plateau blanc avec ses niches recouvertes de feutre sert de support aux maquettes de maisons.


L'entrée dans la tempête.

Les trois habitats symboliques, le refuge la cabane de berger et le tipi.

Un exposition de photographies de Marie Dorigny

Une petite lumière dans la tempête de neige, c'est ce symbole qui accueille le visiteur.



Une petite lumière dans la tempête de neige, c'est ce symbole qui accueille le visiteur.



Pleine

na

La signalétique extérieure

ture


T a b l e d ’ o r i e n t a t i o n | s a i n t- n i z i e r - DU - M OUCHEROTTE

Un avant de paquebot

C

’est en décidant de ne représenter que les sommets que cette table d’orientation comme un bastinguage de paquebot fut dessinée.

Situé sur l’un des points de vue les plus impressionnants autour de Grenoble, ce belvédère permet de s’accouder au paysage, et de l’admirer finalement même par temps de brouillard.

Les quatorze mètres de dessin développés font un effet de loupe sur le paysage qui permet de distinguer les moindres petits couloirs et sommets.



Quatorze mètres de dessin et un totem de pierre et verre pour indiquer les points cardinaux et signaler la table.



pa rc n at u r e l r eg i o n a l d u v e rco r s

Limites & grands espaces

L

e travail sur la charte

graphique du Parc naturel régional du

Vercors s’étale de 1988 à 2001.

Un parc naturel se définit par une

limite. Celle-ci se retrouva figurée

sur l’ensemble des éléments du parc,

depuis les panneaux routiers jusqu’aux dépliants d'informations.

Une image très forte, accompagnée d'une charte souple, assura au Parc une belle identité sur une longue période.

Une frise noire et blanche sur tous les panneaux routiers...



... et tous les ĂŠlĂŠments de communication du Parc.



r é s e rv e d e s h au ts p l at e aux d u v e rco r s

Entrée

de réserve

A

fin de matérialiser les entrées de la Réserve naturelle des Hauts Plateaux, on a constaté qu’une borne en calcaire coûtait presque le même prix qu’un panneau standard et donnait plus d'intemporalité aux règles immuables de protection imposées sur cette zone sanctuaire. Le choix de la lave émaillée s’est imposée pour sa durabilité. Le nom de la réserve est gravé lui dans la pierre.



­­­

Domaine de ski de fond du vercors

Logique

& nature

L

’important chantier de signalétique fut demandé par le Parc naturel régional du Vercors, afin de simplifier les systèmes élaborés par chaque commune confrontées à l’augmentation et interpénétration de leurs domaines skiables. En effet, des quelques pistes rouges, noires, vertes et bleues du début, chacun avait rajouté un certain nombre de pistes qu’il avait tenté de baptiser en rouge sombre, super-jaune, ou grande boucle. Mais les domaines en venaient à se toucher, rendant la signalétique incompréhensible. En remettant tout à plat l’ensemble des pistes, et en s’inspirant de la signalétique routière, on installa une navigation de carrefour en carrefour

dans le sens des grandes destinations. On pouvait aller dans la direction de ”Corrençon”, la prochaine étape étant le carrefour de “Pré pansu”. Une étude fournie par le Parc nous montrait un étrange paradoxe : un skieur de fond désirait par-dessus tout se plonger en pleine nature, tout en constatant qu’aucun signe perçu au bout de quatre minutes le mettait dans l’angoisse. Le choix d’un panneau vertical permet d’obstruer le moins possible le paysage. Sa teinte vert sombre lui permet d’être discret en pleine nature. Réalisés en 1990, la signalétique réaménagée depuis, persiste toujours.


Un panneau vertical vert sapin pour ne pas obstruer le paysage.


entrée de village | lans-en-vercors

Lauzes d’entrée C

’est en mélangeant deux épaisses lauzes récupérées dans une ancienne carrière de la commune et des feuilles émaillées sur verre que ce totem d’entrée fut réalisé.



Zo n e d 'a c t i v i t é p o l i t ec

|Grenoble I 2003

Loupes & synapses

C

e jardin étonnant se devait d’avoir une clôture qui n’obture pas la vue de graminées ondoyant au vent. Le choix du verre fut évident, l’installation de Bio-Mérieux sur la zone fut le point de départ du dessin de synapses f lottants dans l’air, traits sablés soulignés d’épaisses loupes. La bonne surprise vint de ces dernières qui concentrent les images et leur lumière. Un excellent point pour la vision de l’entrée de la zone, de côté ou de face. Les barrières acier reprennent le dessin des ronds pour aérer l’applat métallique.



c o l d u m o n t- c e n i s

|

chantier en cours

Pierre L

de luzerne

e climat de ce col situé à deux mille mètres d’altitude est la première contrainte importante.

Les anciennes bornes posées par Napoléon.



Plus aucun italien ne travaille sur les carrières italiennes de Luzerno. Ils sont tous remplacés par une importante communauté chinoise venant d'une vallée où la pierre est très semblable.





la Coulée douce

|

chantier en cours

Ça roule L

a xcvlk xclv

hxcjwxckvh







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