EXPOSITION 4 janvier 16 février
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Robert Mapplethorpe né le 4 novembre 1946 à New York et décède le 9 mars 1989 à Boston, c’est un photographe américain célèbre pour ses portraits en noir et blanc très stylisés, ses nus masculins et ses photos de fleurs.Le caractère cru et érotique des œuvres du milieu de sa carrière a déclenché des polémiques sur le financement public de l’art aux États-Unis.
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SOMMAIRE 06 “Who I am.” 14 “ When I work, and in my art, I hold hands with God.” 26 “ To make pictures big is to make them more powerful.” 38 “ I just want to be written about as a normal artist.” 50 “ Beauty and the devil are the same thing.”
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Robert Mapplethorpe nait dans une famille catholique d’origine anglaise et irlandaise. Il est le troisième de six enfants. Très jeune il montre rapidement une grande dextérité et se plaît à réaliser de petits bijoux en perles pour sa mère. Il est également passionné de coloriage, comme l’écrit son amie Patti Smith dans Just Kids :
« Le coloriage le passionnait : non pas l’acte de remplir l’espace, mais celui de choisir des couleurs que personne d’autre n’aurait retenues. »
En 1963, Mapplethorpe rentre au Pratt Institute du quartier de Brooklyn, où il étudie le dessin, la peinture et la sculpture. Influencé par Joseph Cornell et Marcel Duchamp, c’est à cette époque qu’il commence à réaliser des travaux avec des techniques mixtes. En particulier, Mapplethorpe réalise pendant cette période d e nombreux collages utilisant des extraits de journaux et de magazines. Il reçoit un Bachelor of Fine Arts. Renonçant à la voie que lui avait destinée son père ( la publicité ) il romp avec sa famille, s’installe à NewYork et vit d’emplois peu stables, découvrant à la même époque le cannabis, qu’il fumait très régulièrement, d’après Patti Smith et le LSD.
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1966-1970 En 1967, Robert Mapplethorpe rencontre Patti Smith avec laquelle il entretiendra d’abord une relation intime, puis amicale jusqu’à sa mort. Ces derniers passent près de trois ans de vie commune, relatés par Patti Smith dans un de ses ouvrages. D’après cette dernière, Mapplethorpe n’aurait pas été très intéressé par la photographie avant 1970. Malgré les difficultés financières du couple, il achète régulièrement des magazines pour en découper les photos et réaliser des montages. Ainsi, ses domaines de prédilection prennent régulièrement de radicaux tournants entre 1967 et 1970, en passant de l’ésotérisme à la dévotion ou encore la magie - toujours selon Patti Smith.
A la fin des années 1960, Mapplethorpe a plusieurs expériences homosexuelles. En 1969, il s’installe avec Patti Smith au Chelsea Hôtel et se met à fréquenter les clubs Max’s Kansas City (en) et le CBGB.
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1970-1986 Peu après son départ du Chelsea Hôtel, un an après son arrivée, Mapplethorpe découvre la photographie en empruntant le polaroïd de son amie Sandy Daley, un Land 360. Son premier modèle est Patti Smith. Malgré les difficultés financières que représente l’achat des pellicules pour le couple, Mapplethorpe réalise bientôt de nombreux clichés. Ces derniers sont exposés trois ans plus tard, en 1973, dans la Light Gallery (New York) pour la première exposition de Mapplethorpe, intitulée « Polaroïd ». Grâce à son ami John McKendry (mari de Maxime de la Falaise), Mapplethorpe peut contempler la collection du Metropolitan Museum of Art, dont la plupart n’avait jamais été exposée au public - et en particulier une série de nus de Alfred Stieglitz qui lui laissera un souvenir mémorable. John McKendry achète également un nouveau polaroïd à Mapplethorpe et ce dernier parvient à ce que Polaroid Corporation lui attribue une bourse lui garantissant toutes les pellicules dont il aurait besoin. En 1975, il acquiert un appareil photo Hasselblad grand format et commence à photographier ses connaissances et amis, qui comprennent des artistes (dont Patti Smith pour qui il réalise la pochette de son premier disque), des compositeurs, des stars de la pornographie, et des habitués de sex clubs underground. Il réalise également des projets plus commerciaux,
notamment en prenant des portraits pour le magazine Interview. Vers la fin des années 1970, Mapplethorpe montre un intérêt grandissant pour le documentaire concernant le milieu sado-masochiste new-yorkais. Il choque ses contemporains par ses clichés qui propulsent du même coup sa carrière. En 1977, il participe à Documenta 6 à Kassel en RFA.
En 1978, la galerie de Robert Miller devient son client exclusif. En 1980, Mapplethorpe rencontre Lisa Lyon, la première femme championne de bodybuilding. Durant les années qui suivent, ils travaillent ensemble sur de nombreux portraits, un film et le livre Lady, Lisa Lyon. Dans les années 1980, ses photographies prennent un tour plus maniéré, recherchant la beauté abstraite. Il se concentre alors sur des nus statuaires tant féminins que masculins, des natures mortes florales, des images de Lisa Lyon, une série remarquable pour Jean-Charles de Castelbajac et des portraits officiels.
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1986-1989 En 1986, les médecins annoncent à Mapplethorpe qu’il est porteur du SIDA. Conscient de sa maladie, il multiplie ses efforts de création. En 1988, il fonde sa propre fondation, la Robert Mapplethorpe Fundation pour qu’elle démocratise la photographie et qu’elle supporte financièrement les recherches concernant le SIDA et les infections liées au VIH. Mapplethorpe décède en 1989, âgé de 42 ans.
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Remembering Robert Mapplethorpe. Interview by Antonia Nessen and photography by Niklas Alexandersson. Ken Moody worked with Robert Mapplethorpe during three years in the 1980s. Together they created some of Mapplethorpe’s most iconic pictures.
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We met Moody when he was in Stockholm for a retrospective of Mapplethorpe’s work and talked to him about his experiences working with one of the most important photographers of the twentieth century.
Did you know Robert before you started working together ? – We were never friends, Robert and I. I don’t know why people are surprised about this, but Robert and I didn’t get along. We didn’t really like each other. We had nothing in common. I am very conservative for a liberal-minded guy. I didn’t have this crazy life. I did well in school, I had the same friends and I had a nice little life.
How did Robert prepare for shoots ? – There was always a plan. Robert was very methodical, very professional and he didn’t fool around. He usually had his assistants set up his lighting, set up the backdrop, he had an idea, and sometimes he even had sketches. He would show them to me and I would play with the idea, he would see something.
Do you have a favorite Mapplethorpe picture ? – I’m wearing a black thong and my arms are directly in front of me so it looks like my arms are broken off. And my spine has a little twist to it.
What do you think Robert first saw in you ? – There were very few young men in 1982 with bald heads. What made me different is that I don’t shave my head, I lost my hair, and there is no hair on my entire body. No eyelashes, no eyebrows, no beard, no moustache, nothing. When
I was 12 I started loosing my hair, by the time I was 16, I was bald. People with alopecia are very healthy people, but for some reason our bodies don’t hold on to hair.
Robert’s work was considered quite controversial. Did you get any strange reactions from people at the time ?
– Oh, I still do. Because people think that I have done sexual photographs, only because I worked with Mapplethorpe. I have never done sexual photographs in my entire life. I have never done a picture with an erection. I have never done anything sexual in front of the camera. I don’t know where they get that it is me, because if you see a photograph that doesn’t have my name on it, it is not me. Some of the photographs he doesn’t name, so we don’t know who it is.
Which one is that ? – It is a man wearing a suit and his penis is hanging out of the fly and it is a huge one. There was this woman last night at the opening party, she was a bit drunk and she said: ”Oh, I saw that picture of you with your penis”. I said, ”What made you think it was me? There are a lot of penises in this exhibition, why that one, why did you think that was me?” You will never see a penis with the name Ken Moody on it. I have been saying that for 25 years and still have to say it, because people just believe what they want to believe.
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