Ile de France Journal N°32

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Le journal du conseil régional

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pour mieux connaître ces Franciliens dont le parcours a croisé celui du conseil régional ces derniers mois.

www.iledefrance.fr Déc. 2010-Janv. 2011–N° 32


2 SOMMAIRE

Joseph Elbaz | Michel Boujenah | Alexis Bouillet | Manuel Lopès | Mélanie Marques 03 | É DUCATION, apprentissage | Nanhoua Coulibaly | Maryse Vigouroux | Caroline Jeanmaire | Priscilla N’Diaye | Joseph Elbaz, Priscilla N’Diaye, Alexis Bouillet, Manuel Lopès, Mélanie Marques, Laurent VINCENT | Olivier Golliard | ANNICK KIEFFER | Gwendal Bihan | Fatou SENE | Nanhoua Coulibaly, Maryse Vigouroux, Caroline Jeanmaire, Michel Boujenah, EmmanuelLaurent CANET Thierry Perreau | TONY GATLIF | Hélène Vincent | Barbara DonnéVincent, Oliver|Golliard. | e nseignement supérieur,| Pascal THUOT | Sir Alice | Maxime Delpierre | Arnaud Roulin Donati 05 | Diane Dufour INNOVATION Annick Kieffer, Gwendal Bihan, Fatou Sene, | Saadia Arejdal | Fanny MIETLICKI | Guy FRADIN | Olivier | Mark Kerr | Sedef Ecer Emmanuel Canet, Thierry Perreau. LAPIERRE | Arnaud Rousseau | Anne Boutin | Christine Fleuret | Alain Julien-Lafer06 | C ULTURE, médias Tony Gatlif, Hélène Vincent, Barbara|Donnérière | Carole SOLIVE Christophe Depont | Marianne Fichet | Théo Morais | Olivier Donati, Diane Dufour, Pascal Thuot, Sir Alice, Delpierre, Arnaud Roulin, Mark Kerr, Quétard |Maxime Michel Gaillard | Christine LAMBERT | Faïtia Chéniguène | Matthieu JOUSedef Ecer, Saadia Arejdal. DINAUD08 | Cendrine Jeannot | Antonella PINNA | Emmanuel BRIS | sylvie beck | Pascal | écologie, cadre de vie Fanny Mietlicki, Guy Fradin, Olivier Lapierre, Müh | Romain Planchez | Philippe Fabre | Clara Reydet | Catherine Peyr | Thérèse Arnaud Rousseau, Anne Boutin, Christine Fleuret, Alain Julien-Laferrière, Dupont | Hamza Dakhlaoui | Daniel Deville | Olivier PLACE | Olivier DONVAL | John Carole Solive, Christophe Depont, Marianne Fichet, Théo Morais. SACCOMANDI | Pascale Léautey | Stéphane Delpech | Sandra Mutti | Rachel Samter | 10 | T RANSPORTS Erwan Le Lay | Emmanuelle Després | Judith Skira | Violette Volson | Floriane Chazey Olivier Quétard, Michel Gaillard, Christine Lambert, Faïtia Chéniguène, | Maxime GOUACHE | Monique CERISIER | élicia Limmois | Djamila Hichour | Julie Coudry Matthieu Joudinaud, Cendrine Jeannot, Antonella Pinna, Emmanuel Bris, Sylvie Beck, Pascal Müh.| Damarys Maa Marchand | Michel Denize | Anne-Laure Guinard | | Jérôme Clinckx 12 | L OGEMENT, Éric Demange | URBANISME Valérie Cordier | Nora Cornuet | Frédéric Robin | Meryl Job | Daniel Romain Planchez, Philippe Fabre, Reydet, Catherine Peyr, Thérèse Dupont, | Florian LAURENT | Diane LIALY | Franck BRARD | Véronique Moulène |Clara Stéphanie SAVEL Violette Lefort. Le Ralle | Hélène MEILLET | Gabriel Szeftel | Ihssan Serhani | Said Oussaoui | Cécile 13 | SP ORT, LOISIRS, tourisme Dakhlaoui, Daniel Deville, Olivier Place, JaraudiasHamza | Michel MOY | Mathieu Gamba | Sylvie LABAS | Jean-Baptiste Dumas | Ngo Olivier Donval, John Saccomandi, Lionel Walker, Pascale Léautey, Stéphane Delpech, Thu Lê | n Joseph Elbaz | Michel Boujenah | Alexis Bouillet | Manuel Lopès | Mélanie Sandra Mutti, Rachel Samter, Erwan Le Lay, Després. Marques |Emmanuelle Nanhoua Coulibaly | Maryse Vigouroux | Caroline Jeanmaire | Priscilla 15 | A CTION SOCIALE N’Diaye | Laurent VINCENT Judith Skira, Violette Volson, Floriane Chazey,| Olivier Golliard | ANNICK KIEFFER | Gwendal Bihan | Fatou Maxime Gouache, Monique Cerisier. SENE | Emmanuel CANET | Thierry Perreau | TONY GATLIF | Hélène Vincent | Barbara 16 | É CONOMIe, travail, emploi Donné-Donati |Djamila Diane Dufour | Pascal THUOT | Sir Alice | Maxime Delpierre | Arnaud élicia Limmois, Hichour, Julie Coudry, Jérôme Clinckx, Damarys Maa Marchand, Un formateur de mécanique tissant des ponts|entre NouakRoulin | Mark Kerr Sedef Ecer | Saadia Arejdal | Fanny MIETLICKI GuyBobigny FRADINet… | Olivier Michel Denize, Anne-Laure|Guinard, éric Demange, Valérie Cordier, Nora Cornuet, chott,Boutin une animatrice de radio qui donne de | laAlain voix à Mantes-la-Jolie pour Robin, Meryl Job,Rousseau Daniel Moulène, LAPIERRE |Frédéric Arnaud | Anne | Christine Fleuret Julien-LaferStéphanie Savel. les femmes de banlieue, un enfant de Vaujours devenu un vrai |spécialiste rière | 19 Carole SOLIVE | Christophe Depont | Marianne Fichet | Théo Morais Olivier | S ANTÉ de la forêt francilienne, le père d’une voiture 100 % électrique, une vieille Laurent, DeniseGaillard Lialy, Franck Brard, Quétard |Florian Michel | Christine LAMBERT | Faïtia Chéniguène | Matthieu JOUDIVéronique Le Ralle, Hélène Meillet, dame qui partage son appartement parisien avec une étudiante … Voici des Gabriel Szeftel. Jeannot | Antonella PINNA | Emmanuel BRIS | sylvie beck | Pascal Müh NAUD | Cendrine femmes et des hommes qui inventent, luttent, apprennent, créent, trans| I NTERNATIONAL | Philippe Fabre | Clara Reydet | Catherine Peyr | Thérèse Dupont 20 Planchez | Romain mettent, parcourent le monde, agissent, avec le soutien de la Région. Car, Ihssan Serhani, Said Oussaoui, Cécile Jaraudias, Michel Moy, Mathieu Gamba, | Hamza Dakhlaoui | Daniel Deville | Olivier PLACEon|enOlivier John SACCOMANDI au fil de ces aventures, apprend DONVAL un peu plus|sur l’action quotidienne Sylvie Labas, Jean-Baptiste Dumas Milne Edwards, Ngo Thu Lê, Nao. que mène conseil régional imaginer Samter un territoire|plus facile àLe vivre, | Pascale Léautey | Stéphane Delpech | leSandra Muttipour | Rachel Erwan Lay | T RIBUNEs 22 pour bâtir un territoire… plus humain. | Emmanuelle Després Expression des groupes politiques. | Judith Skira | Violette Volson | Floriane Chazey | Maxime GOUACHE | Monique CERISIER | élicia Limmois | Djamila Hichour | Julie Coudry | Jérôme Clinckx | Damarys Maa Marchand | Michel Denize | Anne-Laure Guinard | Éric Demange | Valérie Cordier | Nora Cornuet | Frédéric Robin | Meryl Job | Daniel Moulène | Stéphanie SAVEL | Florian LAURENT | Diane LIALY | Franck BRARD | Véronique Le Ralle | Hélène MEILLET | Gabriel Szeftel | Ihssan Serhani | Said Oussaoui | Cécile Jaraudias | Michel MOY | Mathieu Gamba | Sylvie LABAS | Jean-Baptiste Dumas | Ngo Thu Lê | nao ao

Une Région à visages humains

Île-de-France, journal bimestriel du conseil régional, 35, bd des Invalides, 75007 Paris. Tél. : 01 53 85 53 85. journal@iledefrance.fr Directeur de la publication : Jean-Paul Huchon. Directeur de la publication délégué : Hervé Marchal. Comité éditorial : Maxime des Gayets, Jean-Michel Thornary, Patricia Blanchard-Bouvelot, Hervé Marchal, Pierre Chapdelaine. Rédacteur en chef : Pierre Chapdelaine. Secrétaire générale de rédaction : Isabelle Chouffet. Rédactrice-reporter : Julie Védie. Ont collaboré à ce numéro : Agence Galilée : Jean-François Hennion, Emmanuel Schafroth, Sophie Andriansen, Virginie De Galzain, Olivia Gili, Maïla Mendy ; Isabelle Le Louët. Couverture : Rampazzo et Associés. Conception : Rampazzo et Associés. Réalisation : Scoop communication. Impression : Île-de-France est édité à 4 328 000 exemplaires sur papier recyclé 57 g par Lenglet Imprimeurs. ISSN : 1779-4331. Dépôt légal à parution.

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éducation, apprentissage 3 En direct du conseil régional

Construire et rénover des lycées, soit intervenir sur 6 millions de mètres carrés, c’est l’une des principales missions de la Région. Elle emploie désormais 9 000 agents d’accueil, d’entretien et de restauration dans les établissements du second degré. Mais le conseil régional intervient également pour encourager l’apprentissage, accompagner les jeunes dans leurs premiers pas de citoyens, permettre à tous d’accéder à la cantine, aux savoirs, à l’autonomie et, s’il le faut, à une seconde chance.

En route pour l’aventure

Un tempérament d’acier

© Luc Pointereau/agence galilée

les attendent, lui et les membres de l’équipe d’Île-de-France sont soumis à un entraînement digne des grands sportifs. « Stages intensifs, avec préparation physique et mentale », précise-t-il. L’objectif : représenter la France lors de l’épreuve internationale, prévue en octobre 2011 à Londres. h Bonus : vidéo sur les Olympiades des métiers.

Priscilla N’Diaye 17 ans

h Dur, pour une fille,

Joseph Elbaz | 18 ans Donner aux lycéens les outils pour accéder à une citoyenneté active, pour vivre en éveil, pour ouvrir d’autres horizons : les Projets passion lycéens en action, impulsés par le conseil régional d’Île-de-France, ont le vent en poupe. À Gif-sur-Yvette (91), Joseph Elbaz a pu ainsi réaliser son rêve : construire une roulotte. THéâTRE h De ses années lycée, vécues dans un internat en Auvergne puis en Île-de-France à Gif-sur-Yvette, dans le lycée de la vallée de Chevreuse, Joseph Elbaz conserve un baccalauréat en lettres, une belle connaissance de certains auteurs classiques – dont Corneille, Gérard de Nerval et Victor Hugo – mais aussi un cheval, Texas, et une roulotte, entreposée dans une ferme, quelque part dans l’Allier. Cette roulotte est la concrétisation de son amour pour le théâtre. « L’idée, c’est de partir en tournée avec un spectacle », explique le jeune homme, qui plaide pour « un théâtre convivial et désacralisé, un théâtre pour tout le monde, qui ne serait plus perçu comme une institution inaccessible, réservée à quelques-uns. » Dans les pas d’Ariane Mnouchkine, Joseph voudrait « organiser des repas où acteurs et public pourraient échanger ». Aujourd’hui, cet étudiant en hypokhâgne à Antony (92) entame la rédaction de la pièce : un mélange d’œuvre théâtrale

et de cirque, dans « un univers proche d’Alice au Pays des Merveilles ». L’exercice n’a pas toujours été aussi littéraire : il a fallu construire la roulotte, à partir d’une remorque rouillée dénichée chez un agriculteur. « Ce n’est pas qu’un moyen de transport, c’est un mode de vie », explique le jeune homme. Les plans ont été trouvés sur Internet et le chantier a avancé, lentement, selon les disponibilités des acteurs en herbe. « Nous l’avons aménagée à moindres frais, on a récupéré des meubles dans une brocante. » Et puis… il a fallu trouver le cheval. Ce sera Texas, un Boulonnais de 3 ans. « Il est actuellement en pension, nous allons le voir régulièrement », raconte Joseph. L’été prochain, avec ses amis et Texas, il compte prendre la route. Une boucle de 60 kilomètres, avec 11 représentations. « Malgré les la passion études, tout le monde reste motivé », des projets En 2009, conclut Joseph, qui a bénéficié d’un la Région coup de pouce de la Région pour se Île-de-France lancer dans l’aventure. l a apporté pierre chapdelaine

version interactive Tous les bonus sur la version interactive du journal : vidéos, diaporamas, dossiers... www.iledefrance.fr

Manuel Lopès 46 ans

h « Ce lycée est un

Alexis Bouillet 20 ans

h Alexis Bouillet

Partir avec Texas

son soutien à 35 Projets passion portés par des lycéens.

Pâtissier en forme olympique

© Luc Pointereau / Agence Galilée

© pierre-olivier deschamps/Agence vu

Créer un théâtre convivial et désacralisé, un théâtre pour tout le monde.

Proviseurconstructeur

© david sauveur/Agence vu

de préparer « un métier de garçon » ? Non, répond le sourire de Priscilla N’Diaye. En CAP peinturecarrosserie au lycée du château-d’épluches (Saint-Ouen-l’Aumône, 95), elle se débrouille bien. Comme l’orthographe n’est pas son fort, elle suit un programme de lutte contre l’illettrisme, dans le cadre du dispositif régional Réussite pour tous. « Je fais encore des fautes, reconnaît-elle, mais ça va mieux. » l h Bonus : dossier « Réussite pour tous ».

prouve que compétition et gourmandise peuvent faire bon ménage. À 20 ans, il fait partie de l’équipe qui, en février 2011, représentera l’Île-de-France à la finale nationale des Olympiades des métiers, un concours où les jeunes mesurent leur savoir-faire dans plus de 50 disciplines. La spécialité d’Alexis : la pâtisserie. Un talent qu’il exerce depuis un an au Plaza-Athénée, un palace parisien. En préparation des trois jours d’épreuves qui

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exploit ! » Manuel Lopès ne cache pas sa fierté d’avoir été le proviseurconstructeur du nouveau lycée Robert-Schumann à Charenton-le-Pont (94). Après des heures passées sur le chantier et une 2e rentrée dans cet établissement pilote, construit en Haute qualité environnementale (HQE), il peut mesurer l’impact de cette nouveauté sur la vie scolaire et « l’effet fantastique sur les gamins ». Explications, ateliers scientifiques… Désormais, les lycéens savent tout sur la récupération d’eau et le puits canadien. « Le taux de réussite scolaire est même passé de 25 % dans l’ancien lycée Jean-Jaurès, à 85 % aujourd’hui »… l h Bonus : galerie photos sur les lycées en Île-de-France.

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4 éducation, apprentissage

À la table d’Henri-IV

© luc pointereau/Agence galilée

Étudiant cherche papiers pour vivre

Nanhoua Coulibaly 21 ans

h Contre vents et

marées, Nanhoua poursuit son BTS moteurs à combustion interne à évry (91). Son rêve : intégrer une école d’ingénieurs et trouver un emploi dans l’automobile. « Mais, sans papiers, c’est difficile de penser à l’avenir ! » soupire-t-il. Arrivé de Côte d’Ivoire en 2005 à l’âge de 16 ans, il connaît depuis la peur d’être contrôlé, le manque d’argent et les démarches

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Michel Boujenah 58 ans

apprentissage h « Une formidable expérience d’échange de connaissances et de vie avec les jeunes. » C’est avec l’enthousiasme des débuts que Laurent Vincent a attaqué sa 10e rentrée comme formateur au CFA des métiers de l’aérien. Après 10 ans « dans la caisse à outils » (c’est-àdire comme mécanicien), il est mis à la disposition du CFA par son employeur Air France. Depuis, il enseigne les technologies générales avion, ainsi que structure et composite auprès d’environ 200 élèves, du bac pro au BTS : « Des jeunes qui débutent, des moins jeunes qui se spécialisent… Il faut s’adapter en permanence, il n’y a jamais de routine ! » Technologie des matériaux, contraintes techniques… la théorie doit précéder

h Une vie consacrée au

théâtre. Lui qui a quitté la Tunisie à l’âge de 11 ans en allant vivre à Bagneux (92), la passion de transmettre a vite rejoint celle de jouer : à 20 ans, il dirige déjà des enfants sur scène. En 2010, Michel Boujenah a parrainé les ApprentiScènes, une initiative qui permet à 650 apprentis franciliens de jouer en public des sketchs de leur composition. l h Bonus : interview vidéo de Michel Boujenah.

De mémoire de lycéenne Maryse Vigouroux 50 ans

h Cuisse de lapin à la

moutarde de Meaux, embeurrée de choux braisés au miel du Gâtinais… Au lycée Henri-IV, à Paris, l’excellence se décline aussi dans les cuisines où se préparent près de 1 200 repas par jour à partir de produits locaux frais. C’est l’œuvre de Maryse Vigouroux, chef de cuisine. Arrivée en 2008 dans ce lycée, Maryse veut surprendre le palais des jeunes élites : « J’aime chercher, faire découvrir de nouvelles saveurs. » Elle participe, en mars, à l’élaboration d’un cahier de recettes de produits franciliens avec 7 autres chefs. L’action menée avec le conseil régional et le Centre régional de valorisation et d’innovation agricole et alimentaire Paris Îlede-France (Cervia) permettra à chaque établissement de réaliser des menus en promouvant des produits locaux. l h Bonus : reportage vidéo sur la cantine du lycée Chaptal, à Paris.

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la pratique. « Les élèves de bac pro veulent tout de suite construire des avions » plaisante Laurent. Avec l’installation du CFA à la rentrée 2010 sur l’aérodrome de Toussusle-Noble (78), Laurent a vu « des étincelles dans leurs yeux » : situé en zone aéroportuaire, le nouveau plateau technique est réaliste, avec « des conditions de travail proches de ce qu’ils connaîtront dans leur vie de mécano ». Une chance supplémentaire de réussir, tandis que l’apprentissage reste l’un des meilleurs moyens d’entrer dans la vie active. « Les jeunes apprennent un métier, mais aussi la culture d’entreprise », précise Laurent. Résultat : un taux d’embauche entre 85 et 95 %, auprès des 71 entreprises qui accueillent les jeunes en alternance. « Grâce à l’apprentissage, mes élèves deviennent mes collègues ! » l julie védie version interactive Tous les bonus sur la version interactive du journal : vidéos, diaporamas, dossiers... www.iledefrance.fr

© Luc Pointereau / Agence Galilée

d’escale, Mélanie en a fait une à Orly (94), à l’École de la deuxième chance (E2C) du Val-deMarne. à 10 ans, cette jeune fille retourne dans le pays d’origine de ses parents, le Portugal, pour y finir sa scolarité. Elle en est revenue 9 ans plus tard avec un bac artistique et technologique et le vague rêve de devenir hôtesse de l’air. Travailler dans l’aéroportuaire se révèle difficile, mais il en faut plus pour la décourager. En mars 2010, elle intègre l’École de la deuxième chance, qui lui permet de faire trois stages, de se remettre à niveau en français et de travailler son sens du contact. La voilà dorénavant prête à intégrer une formation qualifiante d’agent d’escale. l h Bonus : dossier sur les écoles de la deuxième chance.

© David Sauveur/Agence Vu

h Pour devenir agent

laurent vincent | 43 ANS Ancien mécanicien d’Air France, Laurent Vincent est devenu formateur au Centre de formation des apprentis (CFA) des métiers de l’aérien et transmet sa passion à ses élèves.

Caroline Jeanmaire 16 ans

h Sa vie a changé à la fin

2009, quand elle a découvert le camp d’Auschwitz lors d’une visite organisée par le lycée Toulouse-Lautrec de Vaucresson (92) et par la Région. « J’ai vu le pire de l’homme » affirme-t-elle. Une visite éprouvante, mais qui l’a rendue plus mûre. Elle se sent investie d’une mission : celle de « passeur de mémoire ». Elle s’y est attelée dès janvier 2010, en lisant son poème « L’aube d’une longue nuit », pour l’inauguration d’une expo au Mémorial de la Shoah. Ce poème, inspiré par sa rencontre avec deux rescapés des camps, se termine par ces quelques mots : « À nous, à présent, de ne pas oublier » : comme un sceau à la mission qu’elle s’est désormais assignée. l h Bonus : reportage sur la visite des lycéens à Auschwitz.

Les jeunes apprennent un métier, mais aussi une culture d’entreprise.

© David Sauveur-Agence Vu

Mélanie Marques 21 ans

ça plane pour lui

En scène avec les apprentis

Olivier Golliard I 43 ans

Au tableau numérique ! nouvelles technologies h « Ça, c’était un cours d’ins-

© Bertrand Desprez/Agence vu

© Luc Pointereau / Agence Galilée

interminables. Fatigué, mais soutenu par Réseau éducation sans frontière (RESF) et par la Région, il espère un titre de séjour. Pour être sûr que ses efforts ne resteront pas vains. l h Bonus : interview vidéo Nanhoua Coulibaly.

© dr

Escale à Orly

pection. On étudiait l’évolution de Las Vegas. » Professeur d’histoire-géographie au lycée Jules-Ferry de Conflans-Sainte-Honorine (78), Olivier Golliard est passé maître dans l’art d’utiliser le tableau numérique. L’enseignant clique, sélectionne, compare des documents. Cet outil a révolutionné sa pratique pédagogique. « Attention, ce n’est pas un vidéoprojecteur. Il apporte une vraie plus-value. En préparant le cours, on doit déjà réfléchir à ce que l’élève pourra apporter, comment il pourra participer. » Huit salles du lycée sont déjà équipées, grâce à l’aide de la Région. Olivier Golliard, lui, entend bien rallier ses collègues à sa révolution numérique. Il est l’un des fondateurs du site www.strabon.fr, qui s’adresse aux professeurs d’histoire-géo de l’académie de Versailles. l


enseignement supérieur, innovation 5 L’Île-de-France compte plus de 300 centres de recherche publics et privés et quelque 135 000 chercheurs, ingénieurs et techniciens dans la recherche et le développement. En permettant à des projets audacieux de voir le jour, en soutenant des secteurs économiques prometteurs et particulièrement innovants ou en accompagnant les jeunes chercheurs, trop souvent confrontés à la précarité, la Région veut contribuer à maintenir cette place de leader en Europe.

Au cnrs, annick kieffer lutte toujours

© Luc Pointereau/Agence Galilée

Poète interactif

ANNICK KIEFFER | 64 ANS Entrée « par hasard » au CNRS et « tout naturellement » à la CGT, Annick Kieffer a participé cet été aux premières Assises régionales de la recherche. Pour elle, les régions peuvent jouer un rôle face à la précarité qui s’installe dans la recherche publique.

© Luc Pointereau/Agence Galilée

de Paris, Gwendal Bihan souhaite pouvoir lire du Victor Hugo sur son téléphone mobile. Offrir aux mobinautes un contenu géolocalisé, tel est le projet imaginé par le jeune P-DG de l’éditeur de livres numériques Leezam. La présentation de ces « Itinéraires littéraires interactifs » est prévue en 2011 à Futur en Seine, biennale de l’innovation en Île-de-France. l h Bonus : reportage vidéo sur les itinéraires littéraires.

Une affaire d’opportunité

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Gwendal Bihan 28 ans

h Face à Notre-Dame

combat h En février 2010, Annick Kieffer participe à la publication d’une étude sur la précarité dans l’enseignement supérieur et la recherche publique. Un travail basé sur plus de 5 000 réponses et qui laisse entrevoir les deux facettes de cette femme, vivant à Créteil (94). Ingénieure de recherche en sociologie au CNRS, elle s’épanouit au milieu des données et des statistiques, « un secteur pas très sexy », avoue-t-elle.

Emmanuel Canet rejoint l’industrie pharmaceutique à la fin des années 1990. Depuis 2009, il préside le pôle de compétitivité Medicen Paris Région. Sa dernière convention a eu lieu à la Cité internationale universitaire de Paris (14e) : un moyen de plus de créer du lien. l h Bonus : intégralité du portrait d’Emmanuel Canet.

© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

Le jeu est son métier Fatou SENE 27 ans

h Championne des

Des réformes au CNRS, j’en ai connu. Bientôt, il ne restera plus que le sigle.

Emmanuel CANET 56 ans

h Ancien pédiatre,

une vie après la fac

© Franck Ferville/Agence Vu

Mais elle est aussi une militante active, syndicaliste de longue date à la CGT. Un parcours qu’elle raconte avec simplicité : « Mon père était plombier, ma mère secrétaire. Je suis entrée par hasard au CNRS. Une opportunité. Au début, je traitais les taux de scolarisation dans le privé pour chaque département. Nous n’avions pas d’ordinateur, tout se faisait sur papier. Puis j’ai connu l’arrivée de l’informatique, cette révolution dans le traitement statistique, avant de participer, en 1987, à la création d’un laboratoire pour mettre à la disposition des chercheurs les données de la statistique publique. » Parallèlement, Annick Kieffer s’engage. élue au comité national de la recherche scientifique, elle a œuvré pour donner une visibilité au travail des ingénieurs et des techniciens. Elle suit les évolutions des politiques publiques. « Des réformes au CNRS, j’en ai connu. Mon sentiment, c’est qu’il ne restera bientôt plus que le sigle. » l Pierre chapdelaine

le médecin fédère les énergies

prétoires ! Dans son Sénégal natal, Fatou Sene remporte en 2006 un concours de plaidoirie sur les droits de l’homme. Après cette distinction, elle obtient une bourse et poursuit ses études de droit en France. En juin 2010, elle participe aux Doctoriales, un séminaire cofinancé par la Région visant à confronter les doctorants au monde du travail. « Ce que j’ai appris là, aucun livre ne me l’avait appris », se réjouit la jeune femme. l h Bonus : intégralité du portrait de Fatou Sene.

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© Luc Pointereau/Agence Galilée

en direct du conseil régional

Thierry Perreau 43 ans

h Quand Thierry

Perreau jouait sur sa console Atari il y a trente ans, il apprenait un métier sans le savoir. Aujourd’hui, il est directeur de création chez Neko Entertainment, à Montreuil (93) : l’une des 130 entreprises franciliennes de ce secteur à la pointe de l’innovation et de la création d’emploi. l h Bonus : reportage vidéo chez Neko Entertainment.

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6 culture, médias en direct du conseil régional

Chaque année, la Région apporte son soutien à près de 65 manifestations culturelles ou d’art plastique, à 10 structures de promotion d’art contemporain, à plus de 20 événements littéraires, à une quarantaine de résidences d’écrivains, à 36 festivals de cinéma et à une soixantaine de productions. Cette implication dans le champ culturel est désormais renforcée avec le service patrimoines et inventaire. Sa mission : étudier et valoriser les richesses innombrables du territoire francilien.

avec les manouches

Ange-gardien des cathédrales

© Luc Pointereau/Agence Galilée

TONY GATLIF |62 ans La cinquième édition du festival CinéBanlieue de Saint-Denis (93) a proposé un panorama de films sur les Roms en novembre. Portrait de son parrain, Tony Gatlif.

d’éducation à l’image déjà dispensé à près de 4 000 lycéens depuis trois ans. Comment comprendre une image, l’analyser, la décoder ? Voilà ce qu’enseigne cette véritable école du regard. l h Bonus : reportage sur l’ouverture du BAL, à Paris.

Barbara Donné-Donati 41 ans

Indépendant, littéralement

h Opération réussie !

L’œil du BAL

Au cours de cette cinquième édition, une série de manouche au monde sédentaire. Il rappelle que films de Tony Gatlif sur les Roms a été présentée : les manouches sont des citoyens français depuis Gadjo Dilo, Les Princes et aussi Liberté, qui parle des générations. La plupart sont sédentaires et de l’internement des Tsiganes dans des camps de vivent à la périphérie des villes. « Seulement 10 % concentration en 1941. Longtemps gardée sous de la population manouche voyage par mélancolie silence en France et en Europe, cette histoire se culturelle de ses ancêtres », analyse Tony Gatlif. « On devait « d’entrer dans les livres scolaires. Il faut que traverse un moment difficile en Europe. Certains les enfants apprennent que les Tsiganes ont été persé- font l’amalgame entre les délinquants et les gens du cutés au même titre que les Juifs, les voyage. Pour ma part, je contiversion interactive nuerai à parler des manouches communistes ou les homosexuels. » Tous les bonus sur la version avec le même langage, en toute Dans ses films, le ton n’est jamais interactive du journal : vidéos, diaporamas, dossiers... accusateur. Il reste positif et liberté. » l www.iledefrance.fr cherche à faire connaître le monde isabelle chouffet

Hélène Vincent I 67 ans

L’appétit vient en lisant festival gourmand h Après avoir redonné vie à Alexandra David-Neel au théâtre,

© Franck Ferville/agence vu

la comédienne Hélène Vincent s’empare de la nouvelle de Karen Blixen, Le Festin de Babette. La lecture, programmée par le festival d’Île-de-France, a eu lieu à l’abbaye Port-Royal des Champs (78). Hélène Vincent savoure ce conte, « un texte mystérieux, plein de pudeur ». Son œil pétille quand elle évoque « ces gens qui ne bougent pas », cette communauté austère dont le quotidien sera bouleversé par l’art de Babette. « Sommes-nous encore capables d’être surpris par l’art ? se demande-t-elle. Nous vivons une période de grande frilosité, avec un manque d’amour, un manque d’appétit. » Alors Hélène Vincent nous ouvre de nouveaux horizons et nous régale. l h Bonus : reportage à l'abbaye Port-Royal des Champs lors du festival d'Île-de-France.

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© Luc Pointereau/Agence Galilée

Mélancolie culturelle

© Franck Ferville/Agence Vu

On oublie que les manouches sont des citoyens français depuis des générations.

Après un an de travail, Barbara Donné-Donati, spécialiste de la restauration de sculptures, dont l’atelier se trouve à Malakoff (92), a rendu à l’ « Ecce Homo » de la cathédrale de Meaux sa polychromie originelle, hier cachée par une peinture blanche. Une nouvelle page de l’histoire du monument, contée dans le DVD édité grâce au conseil régional. l h Bonus : visite virtuelle de la cathédrale de Meaux.

© David Sauveur/Agence Vu

NOMADE h « Lorsque, il y a 33 ans, j’ai réalisé mon premier film, Les Princes, tourné entre Stains et Saint-Denis, la banlieue, c’était des petits pavillons, des ruelles. À l’époque, il y avait des cités de transit où les manouches côtoyaient la population africaine et maghrébine. Ils vivaient tous ensemble », se souvient le cinéaste Tony Gatlif, fils d’une mère gitane et d’un père kabyle, devenu le chantre de l’âme tsigane. Pour l’auteur de Latcho Drom, le parrainage du festival CinéBanlieue de Saint-Denis, soutenu par le conseil régional, était l’occasion de renouer avec un certain regard plus artistique et constructif sur la banlieue.

Pascal THUOT 40 ans

h Pascal Thuot,

Diane Dufour 43 ans

h Pendant six ans, elle

a dirigé la prestigieuse agence Magnum Photos. Mais, en 2008, Diane Dufour a décidé de quitter le monde des professionnels et de la presse pour affronter un nouveau défi : le public. Désormais directrice de l’association des amis de Magnum, elle vient d’inaugurer, près de la place de Clichy, à Paris, le BAL : un lieu d’exposition et de réflexion dédié à l’image documentaire. Le projet comprend également un volet pédagogique extra-muros qui a déjà pris corps grâce au soutien de la Région. « Mon Œil ! » : ainsi se nomme ce programme

directeur de la librairie Millepages, à Vincennes (94), aime autant les auteurs que les lecteurs. Disponible, passionné, humble, il a en charge les rayons littérature française et sciences humaines. « Les premières qualités du libraire sont l’accueil et l’écoute : tous les lecteurs n’ont pas besoin de conseils, mais ils sont tous intéressants. » Fier d’avoir flairé des auteurs en devenir, Pascal Thuot s’est impliqué dans la création du réseau Libr’Est, qui regroupe 9 librairies de l’Est francilien et propose même des livraisons de livres à vélo ! l h Bonus : interview du directeur du MOTif sur l'allègement d'impôt accordé aux libraires indépendants.


© Isabelle Eshraghi/Agence Vu

culture, médias 7 D’une banlieue à l’autre

© Emmanuel Schafroth / Agence Galilée

De gauche à droite et de haut en bas : Arnaud Roulin (clavier), Mark Kerr (batterie), Maxime Delpierre (guitare) et Sir Alice (chant).

Sedef Ecer| 45 ans

échanges h Vivre en banlieue, c’est

quoi ? Née en Turquie, française d’adoption, Sedef Ecer pose la même question à ses deux pays. Tour à tour romancière, scénariste, dramaturge, cette écrivaine pousse l’éclectisme jusqu’à délaisser, en 2007, sa langue natale, pour rédiger sa première œuvre en français. En résidence à La Courneuve (93) jusqu’en juillet 2010, elle récidive avec une nouvelle pièce intitulée à la périphérie : l’histoire de banlieusards d’Istanbul arrivant à Paris et qui y découvrent la réalité de sa périphérie. Sedef Ecer a aussi travaillé avec des lycéens courneuviens sur la réalisation d’un film. l

Quand on s’est rencontrés, on a découvert qu’on avait cette culture commune : le rock.

h Bonus : intégralité du portrait de Sedef Ecer.

Une femme au micro

Sir Alice I 29 ans Maxime Delpierre I 35 ans Arnaud Roulin I 31 ans Mark Kerr I 40 ans Un travail en résidence à Saint-Ouen (93), une prestation remarquée à SaintCloud (92) et un album dans les tuyaux : le groupe francilien Viva & The Diva donne de la voix. talents h Un rock rugueux et mélodique, une chanteuse charismatique à la voix androgyne, une guitare puissante aux accords ciselés, un public gagné par une énergie incontrôlable… Le groupe Viva & The Diva a assuré un set remarqué aux Avant Seine 2010. Ce dispositif de découverte de talents, créé au sein du festival Rock en Seine, a déjà permis de révéler aux festivaliers Hushpuppies (2005), Hey hey my my (2007) ou encore Hindi Zahra et Gush (2009). Tout juste sortis de scène, Sir Alice (chant), Maxime Delpierre (guitare), Arnaud Roulin (clavier) et Mark Kerr (batterie) s’installent au soleil. « On

a joué simple, soudé, comme le du hasard : formé dans le vrai groupe qu’on est », comcadre d’une carte blanche mente Alice. Dans ce « vrai au groupe américain Sonic groupe », le travail s’organise Youth en 2007 pour Jazz à la naturellement : à Alice et soutien Villette, le quatuor de Viva & Mark, « qui chante de plus en aux festivals The Diva a voulu aller plus Région plus souvent », l’écriture des La loin. « Notre première fois, soutient Rock textes ; Maxime et Arnaud en Seine (92), c’était très fort », se souvient composent la musique dans mais aussi Alice, « notre son a tout de suite une démarche très frater- Solidays, (75), été beau… » Un son qu’ils ont Africolor (93), savamment cultivé, notamnelle ! Chacun soumet son Furia Sound travail aux autres, apportant Festival (95), ment grâce à une résidence ses influences, du hip-hop Mozaïk (78), à Mains d’œuvres, lieu de Son d’hiver à Britney Spears pour Alice, (94)… création à Saint-Ouen (93) : du jazz via Arnaud, mais sur« j’ai travaillé pour rendre ma tout du rock ! « Quand on s’est ren- guitare plus incisive, on a accentué contrés, on a découvert qu’on avait le côté androgyne de la voix d’Alice et cette culture commune et on a eu développé le son tribal de la battel’impression de se connaître depuis rie… », explique Maxime. longtemps », raconte Maxime. En attendant le premier album de Viva & the Diva, en cours de préEn résidence à Saint-Ouen paration : www.myspace.com/ Guitariste et claviériste sont amis vivaandthediva.l julie védie depuis leur adolescence nantaise, ils connaissaient Mark, ancien batversion interactive teur des Rita Mitsouko, et avaient Tous les bonus sur la version entendu parler de Sir Alice, « cette interactive du journal : vidéos, diaporamas, dossiers… bête de scène ». Pourtant, leur renwww.iledefrance.fr contre musicale relève presque

© Michaël Zumstein/Agence Vu

Une voix, un son, un groupe

Saadia Arejdal | 45 ans

citoyenneté h « Petite, je rêvais d’être

journaliste… » Saadia Arejdal est depuis un an présidente d’une radio. LFM, c’est son bébé : féministe, impliquée dans la vie associative, elle imagine avec des amis une radio citoyenne pour les femmes de son quartier, le Val-Fourré, à Mantes-laJolie (78). « Les femmes n’ont pas assez la parole dans les banlieues, alors qu’elles sont sur tous les fronts. » Saadia, également animatrice en centre de loisirs, a créé des ateliers pour sensibiliser les enfants à l’information. Et rêve qu’un jour LFM donne naissance à LTV… l h Bonus : reportage vidéo à LFM-radio.

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8 écologie, cadre de vie en direct du conseil régional

Objectif terre

Elle va faire du bruit Fanny MIETLICKI |38 ans

© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

Forêts, espaces naturels ou agricoles représentent plus de 80 % de l’espace francilien, qui n’accueille pas moins de 4 parcs naturels régionaux mais aussi 15 000 hectares de plans d’eau. La croissance urbaine doit apprendre à cohabiter avec l’environnement. En pilotant les réserves naturelles régionales, en encourageant des modèles de développement plus responsables, en agissant pour préserver la biodiversité, l’écorégion Île-de-France veut devenir un modèle pour tous.

environnement h Ingénieure en phy-

sique-chimie, Fanny Mietlicki ne se voyait pas chercheuse. Une forma-

tion complémentaire en ingénierie de l’environnement lui a permis de trouver sa voie. Pendant dix ans, elle s’est attachée à prévoir la qualité de l’air respiré par les Franciliens au sein d’Airparif. Mais, depuis 2005, sa préoccupation, c’est… le bruit. Cette jeune femme fonceuse dirige l’association Bruitparif, née à l’initiative de la Région. Sa mission : documenter de manière objective les nuisances sonores en Île-de-France, mais aussi accompagner les plans antibruit et informer le grand public. l h Bonus : intégralité du portrait de Fanny Mietlicki.

un « dircab » à l’eau Guy FRADIN | 60 ans

écostation h Il n’a pas fait l’école des

débute comme forestier puis entre au ministère de l’Agriculture. En 2004, sa brève carrière de « dircab » ministériel tombe à l’eau. Et lui aussi ! Depuis, il dirige, à Nanterre (92), l’Agence de l’eau Seine-Normandie, qui finance l’amélioration des ressources aquatiques. Aux côtés de la Région, il œuvre pour que les stations d’épuration limitent leur empreinte écologique. Et pour qu’elles méritent ainsi le qualificatif d’« écostations ». l h Bonus : article sur le contrat de bassin de l’Yerres et du Réveillon.

© Jean-François Hennion/Agence Galilée

Fermier du futur Olivier LAPIERRE | 57 ans

énergie h Ancien élève devenu ensei-

gnant-chercheur à l’école AgroParisTech à Thiverval-Grignon (78), il forme des ingénieurs agronomes. En 2005,

il lance le projet « Grignon énergie positive », visant à afficher un bilan carbone neutre à l’échelle de la ferme modèle de l’école. La première phase a permis d’optimiser la production pour consommer moins d’énergie. En 2012, la ferme de Grignon en produira deux fois plus qu’elle n’en consomme grâce à son unité de production de biogaz, capable de traiter 10 000 tonnes de déchets organiques par an. l h Bonus : intégralité du portrait d’Olivier Lapierre.

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Ma terre, c’est ma richesse. Si je la flingue, je tue mon métier.

© Claudine Doury/Agence Vu

© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

eaux et forêts en vain. Guy Fradin

Arnaud Rousseau | 36 ans Anne Boutin |37 ans Dans le nord de la Seine-et-Marne, Arnaud Rousseau cultive la terre. Anne Boutin, elle, aide les agriculteurs à ménager la terre. Les diagnostics agroenvironnementaux géographiques (DAEG) permettent de concilier ces deux objectifs. La démarche se veut constructive.

d’accord de l’agriculteur, un technicien se rend sur l’exploitation. Il accède au mémo cultures, il prend connaissance des analyses de terre. Ces éléments alimenteront un vrai travail scientifique qui permettra, in fine, d’évaluer les risques de pollution dans chaque parcelle de l’exploitation.

Responsable h Depuis six générations, les Rousseau cultivent la terre, à Trocy-en-Multien (77). Blé, betteraves sucrières, maïs, colza, pois de conserve, féveroles et chanvre prospèrent sur les 285 hectares qui entourent la ferme. Fier de cet héritage, Arnaud Rousseau se tourne vers l’avenir. « Je suis plus sensible aux problématiques environnementales », prévient-il, tout en assumant pleinement sa mission de producteur : « Ma terre, c’est ma richesse. Si je la flingue, je tue mon métier. » Ce discours plaît à Anne Boutin. Chargée d’études démarches qualité à la chambre d’agriculture de Seine-et-Marne, elle sillonne le nord du département autour de ses bureaux de Meaux. Depuis plus de deux ans, elle a pris son bâton de pèlerin pour inciter les agriculteurs, comme Arnaud Rousseau, à adhérer à une démarche originale, made in Seine-et-Marne : les diagnostics agroenvironnementaux géographiques. Sur le papier, le principe est simple : en cas

« À partir de ce constat, on se fixe des objectifs », explique Arnaud Rousseau, qui a suivi depuis une formation sur l’épandage de produits phytosanitaires de bas volume. Il souhaite maintenant transformer une petite partie de son exploitation en espace d’intérêt faunistique et floristique. En Seine-et-Marne, plus de 500 agriculteurs ont déjà adhéré à cette logique des diagnostics agroenvirondonnantnementaux, soutenue par la Région. donnant En Seine-etUn vrai succès, selon Anne Boutin. Marne, les « Nous avons rencontré très peu de diagnostics réticences », explique-t-elle. « Avec ces agroenvironnementaux sont diagnostics, nous ne sommes pas dans désormais l’antagonisme, confirme l’exploitant. obligatoires C’est un outil qui n’est pas conçu pour pour percevoir certaines aides stigmatiser. » l

Des clés pour avancer

régionales.

Pierre chapdelaine


écologie, cadre de vie 9

h Quand Alain Julien-

petits producteurs h Christine Fleuret est une « amapienne » de la première heure. En 2004, elle adhère à l’Amap du Petit Pantin, quelques mois après sa création. « C’est exigeant ! On signe un contrat, on s’engage à assurer la distribution des légumes, à rendre visite à l’agriculteur… » Cette pétillante bibliothécaire reçoit chaque semaine, pour 17,50 euros, un panier de légumes bio de 5 de kg environ, – cultivés par Franck, installé à égreville (77) –, « un héros » pour Christine. Les contraintes – variété et quantité de légumes variables –, elle les accepte, car l’été, « le goût des légumes est incomparable ». L’Amap a également passé des contrats avec d’autres

agriculteurs de Seine-et-Marne, pour des volailles, du fromage de chèvre et des œufs. « L’Amap, ce n’est pas que des légumes », insiste-t-elle, « ça représente un soutien solidaire à ces petits producteurs face aux grands distributeurs, mais aussi des liens avec les 50 autres adhérents. Pour les citadins, c’est aussi une façon de créer une ville différente, en lien avec la nature. »

De Pantin au Niger L’Amap a même donné des idées à Christine : « Depuis, je cultive des légumes sur une parcelle prêtée par l’association des murs à pêches, située à Montreuil en Seine-SaintDenis (93). Et je vais bientôt monter une association pour aider un village d’éleveurs du Niger à créer son propre potager. » l julie védie version interactive Tous les bonus sur la version interactive du journal : vidéos, diaporamas, dossiers… www.iledefrance.fr

© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

©David Sauveur Agence Vu

Christine Fleuret | 59 ans Les Amap, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, séduisent de plus en plus les Franciliens. Rencontre avec Christine Fleuret, adhérente historique de l’Amap de Pantin (93).

Une jurée éveillée

Carole SOLIVE 56 ans

h Après des études

de droit, Carole Solive a pris des chemins de traverse. En 1986, elle « monte » à Paris avec une poignée de journalistes et fonde une société de production, qui participera de près à l’aventure Canal+. Depuis 2000, à la tête de sa société La Femme endormie, elle mène une carrière de productrice indépendante, orientée vers le film documentaire à dominante sociale. « Pas si loin de l’environnement, à bien y réfléchir », estimet-elle. Sollicitée pour faire partie du jury du Festival international

Marianne des Bois

© Luc Pointereau/Agence Galilée

Alain Julien-Laferrière 53 ans

Christophe Depont 39 ans

h Après 13 ans

à la mission locale de Nanterre (92), Christophe Depont devient en 2009 le directeur d’Aptima, association devenue entreprise d’insertion, « un projet où je retrouve mes valeurs ». Car Aptima n’assure pas seulement à chaque salarié embauché un accompagnement individuel pour l’aider à se restructurer socialement et professionnellement. Depuis 2007, Aptima gère également une recyclerie à Buchelay (78) : 14 salariés en insertion collectent les objets jetés comme déchets, les remettent en état et les revendent. « Les recycleries existent depuis longtemps dans le Nord-Pas-de-Calais, en Picardie ou encore au Québec », explique Christophe Depont, « mais en Île-de-France, il n’en existe que trois. » Apti’prix a ainsi collecté près de 200 tonnes de déchets (déchetteries, apports volontaires, etc.), créant plus de 30 emplois. Pour Christophe Depont, « la vente n’est pas une fin en soi, c’est la pédagogie qui prime ». Apti’prix souhaite ainsi mettre en place des ateliers pour sensibiliser à une consommation responsable. l h Bonus : reportage vidéo sur la recyclerie Apti’prix.

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Marianne Fichet 35 ans

h L’amour de la nature a toujours guidé les pas de Marianne Fichet. Il y a deux ans, elle quitte sa Normandie pour rejoindre l’Agence des espaces verts d’Îlede-France. Diplômée en biologie, cette passionnée a choisi l’éducation à ciel ouvert. Sa mission : faire découvrir aux Franciliens les merveilles naturelles de leur région. Venez faire une course d’orientation sur la biodiversité du côté d’Aubergenville (78), à la Plaine du bout du monde, venez vous initier au land art dans le domaine régional du Grand-Voyeux (77) ou observer les oiseaux dans celui du marais de Stors (95), avec la Ligue pour la protection des oiseaux. l h Bonus : article sur les 10 réserves naturelles régionales.

Recycler et réinsérer

© Claudine Doury/Agence Vu

Laferrière monte sur son toit, ce n’est pas pour remplacer une tuile mais pour regarder fleurir ses œillets et croître son sedum. Depuis 2009, quinze variétés de plantes vivaces recouvrent sa toiture. « C’est surtout pour mon plaisir », affirme ce pédiatre qui ne veut pas endosser le costume de l’écologiste militant. Sur le toit de sa maison à Noisy-le-Roi (78), cohabitent pourtant déjà des panneaux solaires, un système de récupération d’eau et, avoue-t-il dans un sourire, « prochainement quelques ruches ». l h Bonus : dossier sur les aides régionales pour l’écoconstruction.

Pour les citadins, l’Amap, c’est une façon de créer une ville différente.

du film d’environnement (Fife), elle répond présent. Ses critères d’évaluation ? « La force du sujet ne suffit pas. Il faut une qualité d’image, des montages soignés. Un documentaire doit informer sans ennuyer. » l h Bonus : palmarès de l’édition 2010 du Festival international du film d’environnement.

Un forestier en herbe

© Sophie Adriansen/Agence Galilée

© Luc Pointereau/Agence Galilée

La vérité est dans le potager

écolo malgré lui

Théo Morais 10 ans

h Théo en connaît déjà

un rayon sur la forêt : depuis le CP, il participe à l’action « Forestiers Juniors » de l’Agence des espaces verts d’Îlede-France. Au menu : sorties dans le parc de la Poudrerie, en forêt de Bondy (93), et interventions sur l’environnement en classe. De quoi ravir ce petit garçon, élu du conseil municipal des enfants de Vaujours (93), qui préfère les potagers et les parcs naturels aux terrains de foot. l h Bonus : intégralité du portrait de Théo Morais.

îLE-DE-FRANCE Décembre 2010-j anvier 2011

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10 transports en direct du conseil régional

Ah… se déplacer en Île-de-France ! Depuis 2006, la Région a pris en charge ce dossier, notamment au travers du Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif). La création ou le prolongement des lignes, la mise sur rails de nouveaux matériels roulants comme le Francilien, la rénovation des gares, le développement des plans de déplacements d’entreprises sans oublier le renforcement de la sécurité dans les transports : des solutions concrètes voient le jour.

Une route toute tracée © Luc Pointereau / Agence Galilée

Olivier Quétard | 27 ans Le conseil régional aide les entreprises à mettre en place des plans de déplacements afin de limiter l’usage de la voiture individuelle. Olivier Quétard mène ce combat dans l’une des zones économiques les plus trépidantes de l’Île-de-France : Orly-Rungis (94).

Le dialogue est sa force

bicyclette (MDB) et milite pour accroître la place du vélo en ville. Avec le soutien de la Région, elle organise « La Convergence », manifestation qui a rassemblé 1 500 cyclistes, en juin, pour une parade et un pique-nique géant au Champs-de-Mars, à Paris. Le vélo, c’est pratique… et c’est festif. l h Bonus : intégralité du portrait de Christine Lambert.

Faïtia Chéniguène 43 ans

En attendant le T7

qu’assistante marketing que Faïtia Chéniguène est entrée en 1994 dans le groupe de transport public Keolis : le prélude d’un brillant parcours dans la fonction commerciale. Mais, aujourd’hui, elle dirige une équipe de 71 médiateurs, contrôleurs et agents de sécurité œuvrant dans les 437 bus de la zone de Roissy (93). Il y a deux ans, elle est devenue responsable de la sécurité du réseau. Elle privilégie comme avant le dialogue et la pédagogie, avec une attention particulière à l’évolution de ses collaborateurs. Sa mission est tout à la fois répressive et dissuasive : les caméras qui équipent les bus et la peur du gendarme sont aussi les bases d’un travail de médiation serein et efficace. l h Bonus : article sur la sécurisation des bus du réseau Optile.

Ici, sans piste cyclable, le vélo, ce n’est pas simple, vu le nombre de poids lourds.

Ce diagnostic, Olivier le garde précieusement à portée de main. Pour chaque recoin de « son » territoire, il identifie aussitôt le lieu de vie des salariés et le rapport de force entre les transports en commun et RER. Ou se fait l’avocat du vélo, tout en pondérant la voiture. À lui, maintenant, de jouer. Et d’adapter son discours : « Sans pistes cyclables, le vélo, ici, ce n’est son discours aux réalités du terrain. Ici, il plaide pas simple, vu le nombre de poids lourds. » Il lui faut pour l’autopartage ou le covoiturage. Là, il tente de aussi ferrailler sur le Net. Olivier Quétard traque les mieux faire connaître l’offre de bus. En attendant sites d’entreprises ou de communes qui ne sont pas l’arrivée du T7 en 2013, un tramway à jour : un arrêt de bus mal positionné, version interactive qui va révolutionner les déplacements une ligne oubliée, des horaires périTous les bonus sur la dans ce territoire. Ailleurs, il vante les més… Le diable se niche souvent dans version interactive du journal : vidéos, les détails, et ces détails transforment mérites de la marche à pied qui, si elle diaporamas, dossiers… très vite la vie d’un usager… en enfer. l emprunte des circuits bien balisés, www.iledefrance.fr Pierre chapdelaine permet de récupérer rapidement un

La reine de la petite reine Christine LAMBERT 46 ans

Michel Gaillard I 60 ans

h Le vélo, c’est son

Et l’heureux garant est…

©Franck Ferville /Agence Vu

(CNDP) le nomme garant d’une concertation recueillant les avis des Franciliens sur des projets de transports : pour le prolongement du T1 entre Noisy-le-Sec et Fontenay-sous-Bois en 2008, et pour la désaturation de la ligne 13 en 2010. Michel Gaillard le dit avec modestie : « La CNDP nomme une personne apte à la compréhension des enjeux techniques et sociaux d’un projet. » Un devoir de neutralité et d’indépendance qu’il revendique. Diplômé de Supélec, Michel Gaillard a fait toute sa carrière au sein d’EDF et GDF. Son rôle de garant lui laisse de bons souvenirs : « Pour la ligne 13, le débat a fait émerger des idées qui vont être étudiées : l’idéal, pour un garant ! » l h Bonus : reportage sur la concertation Arc Express.

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© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

indépendance h Cela fait deux fois que la commission nationale du débat public

mode de déplacement quotidien. Christine Lambert préside l’association Mieux se déplacer à

pôle en vue

© bertrand desprez/Agence vu

© Isabelle Eshraghi / Agence Vu

h C’est en tant déplacements h Olivier Quétard a trouvé sa vocation : porter la bonne parole auprès des 4 000 entreprises et des 65 000 salariés répartis sur le territoire Orly-Rungis. Depuis juillet 2010, le jeune homme, qui a un double master en poche, est devenu le Monsieur transports de ce secteur économique vital, cherchant à développer toutes les solutions alternatives à la voiture individuelle. Heureusement, il ne part pas de rien : en 2003, l’Association pour le développement économique du pôle Orly-Rungis (Ador) a élaboré un plan de déplacements interentreprises. « C’était le plus important en France », explique-t-il en listant les leaders du secteur : une plate-forme aéroportuaire, un marché international de gros, une plate-forme logistique, deux gigantesques centres commerciaux…

Matthieu JOUDINAUD 36 ans

h « C’est difficile

de venir chez vous. » Cette phrase, Matthieu Joudinaud, opticien à Choisy-le-Roi (94), l’entend presque chaque jour. Depuis mars 2007, le centreville est en chantier : un pôle intermodal de transport s’y construit. Passerelle et galerie marchande détruites, parvis aménagé devant la gare… « Quand ils ont élargi l’avenue AnatoleFrance, des tranchées découpaient le trottoir, avec du bruit, de la poussière… » Pourtant, comme la plupart des commerçants du centre, Matthieu est persuadé que ces travaux sont indispensables. « Le plus dur est derrière nous », conclut-il avec philosophie. La fin des travaux est prévue pour mars 2011. l h Bonus : intégralité du portrait de Matthieu Joudinaud.


transports 11 aux commandes

Antonella PINNA 55 ans

à l’Institut GustaveRoussy (94), où elle s’occupe de la base de données des essais thérapeutiques, Antonella Pinna a été parmi les premières à s’adonner au covoiturage. Depuis 2002, le centre anti-cancer incite ses salariés à cette pratique pour soulager son parking. Habitant Chevilly-Larue (94), Antonella amène ainsi au travail une collègue dont les enfants fréquentent la même école que les siens. Une « agréable compagnie » pour son trajet quotidien. Et, en plus, c’est bon pour la planète ! l h Bonus : reportage sur le covoiturage et le dispositif Pro’mobilité.

Sur la ligne H Depuis l’arrivée du Francilien, mis en service en décembre 2009 sur la ligne H ParisLuzarches (95), Cendrine dispense ou anime des journées de formation à la conduite de ce matériel innovant. Pour le conducteur, l’ergonomie dans la conduite du pupitre est remarquable, il dispose d’écrans de contrôle tactile, de caméras de vidéosurveillance et d’un dispositif lui permettant de réarmer à distance le signal d’alarme. « Quelle révolution dans notre métier et pour les voyageurs, s’exclame Cendrine. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai réalisé mon rêve. » l isabelle chouffet

h Bonus : toutes les vidéos

TZen ou tu n’l’es pas

sur le Francilien, sa construction, sa mise en service entre Paris et Luzarches.

© Desprez / Agence Vu

h c’est une pionnière !

© Luc Pointereau / Agence Galilée

© Isabelle Eshraghi Agence Vu

VOYAGE h « J’étais étudiante en droit et en économie lorsque, à la faveur d’un job de contractuelle à la SNCF, j’ai découvert les métiers de la sécurité, se souvient Cendrine Jeannot, dont la silhouette élancée ne passe pas inaperçue. La conduite des trains m’a passionnée. » Pour accéder à ce métier, elle doit mettre à jour ses connaissances en électricité et en électrotechnique puis s’inscrire à des cours par correspondance au Cned. Elle se forme pendant un an et demi et la voilà partie pour transporter des milliers de personnes chaque jour depuis 8 ans : « Le train me touche. J’ai toujours le même plaisir qu’un enfant à prendre le train. C’est le voyage, les paysages qui défilent, la découverte. » Passionnée et volontaire, Cendrine gravit les échelons et devient cadre traction sur toute la banlieue Paris-Nord. C’est la seule

femme dans la région à être un cadre issu de la conduite. « L’une des raisons est l’image persistante du conducteur un peu ours, solitaire. Autrefois, c’était un métier physique mais, avec la modernisation du matériel et l’évolution des transports, la gestion des voyageurs est devenue prioritaire. C’est devenu un métier de contact. »

© Emmanuel Schafroth / Agence Galilée

Cendrine Jeannot | 37 ans Première femme cadre traction sur le réseau de la banlieue Nord, Cendrine Jeannot forme ses collègues à la conduite du Francilien.

Une conduite exemplaire

La dame du Pam sylvie beck| 59 ans Dans les Hauts-de-Seine, Sylvie Beck se déplace en PAM, un service de minibus adaptés aux personnes à mobilité réduite. bouger h « Aujourd’hui, je me sens libre. C’est très dur d’être dépendant. » Sylvie Beck, aux yeux noisette pétillants, est une grand-mère comblée. Tous les mercredis, elle se rend chez sa fille pour s’occuper de sa petite-fille, Léa, « son rayon de soleil ». Malgré sa luxation des hanches, elle a retrouvé une liberté de déplacement grâce au réseau PAM (pour aider à la mobilité), mis en place en février dans les Hauts-de-Seine. « Mon mari était artisan-peintre et je faisais sa comptabilité. Aujourd’hui, je dispose d’une petite retraite : le

Emmanuel BRIS 38 ans

version interactive Tous les bonus sur la version interactive du journal : vidéos, diaporamas, dossiers… www.iledefrance.fr

Logisticien fluvial fret h BSH électroménager, entreprise

© Isabelle Eshraghi / Agence Vu

Quelle révolution dans notre métier ! Aujourd’hui, j’ai réalisé mon rêve.

isabelle chouffet

Pascal Müh I 48 ans

h Marre de la pub !

Un jour, Emmanuel Bris a cessé de vanter les mérites du dernier déodorant. À l’agence Quinte&Sens, ses talents de créatif servent des enjeux moins futiles, ceux de la mobilité urbaine. Il a dessiné le prototype « nature » du TZen, bus privilégiant le confort et la luminosité, lancé par le Syndicat des transports d’Île-deFrance (Stif). « Le TZen, c’est à la fois un produit et un label de qualité », résume Emmanuel Bris. Première ligne prévue : Corbeil-Sénart, dans l’Essonne, au printemps 2011. l h Bonus : intégralité du portrait d’Emmanuel Bris.

PAM est moins cher que le taxi, je paye 15 euros pour aller de Levallois-Perret à Viroflay et la voiture est aménagée. En taxi, la marche est trop haute. » Financé par la Région, le Syndicat des transports d’Île-de-France et les départements concernés, ce dispositif s’adresse aux personnes titulaires d’une carte d’invalidité présentant une incapacité supérieure à 80 %. Il garantit un transport porte à porte. Il suffit d’appeler la centrale de réservation 24 heures avant le déplacement. PAM existe dans tous les départements, hormis le Val-d’Oise. l

installée à Tournan-en-Brie (77), pratique le fret fluvial depuis 8 ans : des marchandises arrivent d’Europe ou d’Asie au Havre, puis remontent la Seine jusqu’à Gennevilliers (92). « Une solution idéale, avec un coût inférieur à la route, un moyen de transport sûr », explique Pascal Müh, le responsable logistique. Pionnier du fret fluvial, il se sent parfois un peu seul : « Tout le monde veut s’y mettre mais redoute le changement d’organisation. » Tandis que ses marchandises transiteront bientôt par le nouveau port d’évry (91), Pascal Müh a un autre rêve : le transport fluvial en aval pour que les produits partent directement de Tournan jusqu’au centre de Paris, où ils seraient distribués grâce à des camions propres… l

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îLE-DE-FRANCE Décembre 2010-j anvier 2011

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12 logement, urbanisme

Romain Planchez 21 ans

h Se loger en région

© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

Il invente les quartiers du futur

Philippe Fabre 47 ans

h Analyser la ville,

comprendre ce qui marche ou pas ! C’était le principe de l’université d’été que Philippe Fabre suivit un jour à Sienne (Italie) au beau milieu de ses études. Aujourd’hui, l’architecte urbaniste de l’agence Ama y songe encore, alors qu’il doit créer un morceau de ville. « Les Docks de Ris », c’est le nom du

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Catherine Peyr 49 ans

h Après son diplôme

d’infirmière, Catherine Peyr rejoint l’hôpital Avicenne, à Paris, puis le Centre de santé municipal d’Aubervilliers (93). Depuis 1990, elle travaille au service hygiène pour la lutte contre le saturnisme, une priorité de la municipalité. Prélèvements sanguins sur les petits, visites de logements, contacts avec les propriétaires et suivi des familles font partie de son quotidien. Sa mission : « être au contact des autres, leur consacrer du temps. » l h Bonus : article sur les aides régionales aux copropriétés.

SA MÉTROPOLE SANS PÉTROLE

© Paolo Verzone/Agence Vu

parisienne quand on est étudiant ou jeune actif relève souvent du casse-tête. Heureusement, Romain Planchez, originaire de Bordeaux, a pu bénéficier de l’aide du centre de logement des jeunes travailleurs, étudiants et stagiaires (CLJT). Depuis un an, cet étudiant en alternance occupe une chambre de 17 m2, dans un foyer de jeunes travailleurs à Suresnes (92), pour un loyer de 192 euros par mois. Il peut ainsi se consacrer sereinement à son objectif : devenir ingénieur motoriste sur les rallyes. l h Bonus : reportage vidéo à la résidence de Suresnes.

Elle traque le saturnisme © virginie de galzain/Agence Galilée

nouvel écoquartier, soutenu par la Région, qui s’élèvera à RisOrangis (91). « Il ne suffit pas d’aligner des bâtiments à haute performance énergétique. Il faut une approche méthodique, créer un système cohérent », insiste-t-il. Et penser à l’homme autant qu’à l’environnement. l h Bonus : lauréats 2010 de l’appel à projets.

Indépendante Clara Reydet 24 ans

h Les architectes du

Grand Paris n’ont pas le monopole de l’audace. Cette année, les Ateliers de création urbaine ont invité de futurs urbanistes et architectes à plancher sur la ville et le commerce en 2030. Parmi eux, Clara Reydet. Avec six autres étudiants de Marne-la-Vallée (77), elle a revisité ClichyMontfermeil (93) : un tramway, à vocation commerciale et culturelle, traverse la ville ; des commerces sont implantés à moins de 10 minutes des logements… le tout, dans une société sans pétrole, mais avec des idées. l h Bonus : intégralité du portrait de Clara Reydet.

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© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

© Luc Pointereau/Agence Galilée

un pied dans 17 mètres carrés

Pour les Franciliens, trouver un logement adapté à leurs besoins et… à leur budget est un vrai casse-tête. En une dizaine d’années, la Région a consacré 1 milliard d’euros d’investissements à la question du logement. Elle s’est même dotée d’un établissement public foncier pour lutter contre la spéculation immobilière et encourager une reprise globale de la construction, notamment de logements sociaux. Un travail que la Région mène main dans la main avec les maires-bâtisseurs.

violette, à l’aise dans son rez-de-jardin violette lefort | 51 ans La résidence des Cressonnières à Chelles (77) datait de 1959. Avec l’aide de la Région, le quartier a été entièrement rénové, dans un souci de confort et d’écologie. Violette Lefort habite sur place depuis dix-huit ans. logement social h « Quand j’ai vu mon nouvel appartement la première fois, j’ai été subjuguée ! » Installée depuis octobre 2009 avec son concubin et ses deux filles dans un trois pièces de 61 m2 en rez-de-jardin, Violette Lefort, résidente des Cressonnières à Chelles, ne boude pas son plaisir. « Tout est moderne, tout est neuf, donc tout est propre ! Les pièces sont grandes… » Habitant la résidence depuis 1992, Violette avait vu le quartier se dégrader. « Quand on nous a parlé des travaux, je me suis dit que je voulais être relogée aux Cressonnières, car ici on se connaît tous, les voisins de toutes les nationalités se côtoient et s’apprécient, nos enfants ont grandi ensemble… », explique Violette, avec sa gouaille francilienne.

Chantereine Habitat. Les Cressonnières présentent un nouveau visage : façades ravalées, fenêtres remplacées. Les nouveaux immeubles ont obtenu la certification Qualitel THPE 2005, gage de performances acoustiques et thermiques et d’économies de charges, grâce notamment aux panneaux photovoltaïques sur le toit et à des récupérateurs d’eau. Un côté écologique qui séduit Violette. « Autant faire les choses bien jusqu’au bout » lance-t-elle. l julie védie © Claudine Doury / Agence VU

en direct du conseil régional

Nouveau visage Thérèse Dupont 92 ans

h Thérèse Dupont

a l’esprit vif mais une santé précaire. Quitter son appartement du 17e arrondissement de Paris pour une maison de retraite ? Très peu pour elle ! Via l’association Le PariSolidaire, elle a rencontré Tanaz, une jeune étudiante. Elle l’héberge gratuitement, bénéficiant ainsi d’une compagnie rassurante. Mieux encore, une vraie complicité entre générations est née. l h Bonus : intégralité du portrait de Thérèse Dupont.

Une large concertation est menée dans le quartier avec les habitants. Dix-huit mois de travaux sont nécessaires pour mener à bien ce gros chantier. Des espaces verts ont été créés, des immeubles construits, une partie de la barre d’immeuble détruite… « ça nous a fait drôle, d’autant qu’on vit juste en face, que ma fille y était presque née… », raconte Violette. Pendant quelques mois, des artistes en résidence ont investi les vieux bâtiments. « C’était super, on faisait des piqueniques dans l’aire de jeux », s’enthouAux siasme Violette. Au Cressonnières, final, les locataires tout est moderne, des 47 logements détruits ont été relotout est neuf, gés sur place ou dans tout est propre. le parc de Marne et


sport, loisirs, tourisme 13

© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

En direct du conseil régional

Les touristes du monde entier ne sont pas les seuls à plébisciter l’Îlede-France : les Franciliens aiment toujours autant Paris, mais aussi Versailles, Fontainebleau, Milly-la-Forêt, Saint-Denis, Vincennes ou Auvers-sur-Oise. Un besoin d’évasion que satisfont les douze bases de plein air et de loisirs de la Région. équitation, nautisme, VTT, il y en a pour tous les goûts. Et les plus sportifs peuvent bien sûr compter sur les nombreux équipements franciliens.

La tête et les jambes Olivier PLACE | 45 ans

dirigeant h Être un entrepreneur-

militant ! Libraire de profession et

élu municipal à Créteil (94), Olivier Place est un fervent défenseur du sport et préside depuis 2004 la Ligue Île-de-France de badminton. En marge des championnats du monde 2010, il a organisé, avec le soutien de la Région et de l’État, des initiations gratuites dans six bases de loisirs et deux parcs départementaux. Ce sont 10 000 visiteurs qui en ont profité cet été. Un joli coup de pouce à ce sport en ascension. l

TANDEM COMPLICE

h Bonus : chiffres clés du badminton en Île-de-France.

De gauche à droite : Olivier Donval et son pilote John Saccomandi.

La vie à Sevran « C 2 la balle » ! Daniel Deville | 48 ans

Maîtrise h « On dit aux gens de bou-

Rodolphe Gault, il a créé « C 2 la balle », une association privilégiant le loisir à la compétition. Située à Sevran (93), elle réunit une centaine d’adhérents dans diverses activités. Mais l’action de l’association va au-delà. Grâce à elle, des jeunes peuvent suivre, notamment auprès de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), des formations d’arbitre de football. Sept jeunes ont déjà bénéficié de cet enseignement : une bonne école pour la maîtrise de soi. l

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h Bonus : intégralité du portrait de Daniel Deville.

Heureux comme un poisson dans l’eau Hamza Dakhlaoui | 27 ans

Collectif h à la piscine de SaintCloud (92), on ne voit que lui. Il

mesure un mètre 95 et pèse 95 kilos. Mais c’est comme un gamin que Hamza Dakhlaoui exulte en présentant son nouveau lieu de travail, le sol antidérapant, les murs de bois rétifié, le système de déshumidification de l’air. À Saint-Cloud, la piscine des Tourneroches rouvre après 14 mois de travaux aidés par la Région. Et son maître-nageur porte un regard de pro sur ses équipements dernier cri. En 2003, ce natif de Carthage (Tunisie) délaissait l’exercice solitaire de la natation pour le water-polo, en équipe nationale puis en France. Son nouveau challenge est lui aussi un travail collectif : servir le public. l h Bonus : reportage vidéo à Saint-Cloud.

Le handisport garde, en France, un aspect confidentiel.

© Franck Ferville-Agence Vu

© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

ger au lieu de traîner », résume Daniel Deville. Avec son compère

Olivier DONVAL | 31 ans John SACCOMANDI | 29 ans Bénéficiant du soutien de la Région en tant qu’ambassadeurs du sport en Île-de-France, Olivier Donval et John Saccomandi s’imposent sur route. Les deux cyclistes déplorent le peu de cas que les médias font du handisport.

il court sur piste ou à l’occasion de sorties sur les routes de la vallée de Chevreuse, Olivier change de partenaire. « Comme ça, je garde mon autonomie, je ne dépends pas de lui. » Si les deux hommes reconnaissent que leur aventure « suscite la curiosité et l’admiration », ils portent un regard lucide sur le monde qui les entoure. « Les médias ne s’intéressent pas à nous », déplore champions h Olivier Donval est malentendant et Olivier. « Le handisport garde, en France, un aspect déficient visuel. Et un grand champion. Depuis confidentiel », renchérit John. « C’est dommage. qu’il a débuté en 2001 la compétition en tandem sur Souvent, ce sont de belles histoires humaines ! », route, il collectionne médailles et titres. Aux Jeux soupire Olivier. Cette belle histoire humaine va de Pékin, il décroche le bronze avec son pilote, John certainement faire des étincelles en 2011, avec un Saccomandi. Entre les deux hommes, la compliprogramme chargé : trois manches de coupe du monde, en Australie, en cité bat son plein : « quand nous échangeons entre nous durant une course, ce n’est plus technique, c’est Espagne et au Canada, et les champurement tactique », résume John. pionnats du monde au Danemark. ambassadeurs Puis la préparation pour Londres De belles histoires humaines 2012. Ambassadeurs du sport, John Sont également Ce chargé d’affaires dans le secteur industriel est ambassadeurs et Olivier vont régulièrement à la rendu sport contre des lycéens. « L’autre jour, un un fou du vélo. Sa carrière débute en Picardie, elle francilien et de se poursuit en Île-de-France. Au hasard d’une ren- l’olympisme : jeune me demandait si j’aurais été aussi contre, il découvre le tandem. La Fédération han- Lucie Decosse fort que Voeckler sans mon handicap. » disport l’appelle un jour : Olivier Donval cherche un (judo), Sophie Il lui a simplement répondu : « Serait-il de Ronchi pilote. Ce sera lui. « Nous roulons ensemble depuis (natation), aussi fort que moi avec une déficience 2007 », explique Olivier, avant de lancer, dans un Myriam Soumare visuelle ? » l éclat de rire : « John, c’est l’attitré, l’officiel ! » Quand (athlétisme), etc. Pierre Chapdelaine

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14 sport, loisirs, tourisme

Les visiteurs ne s’attendent pas à découvrir une telle profusion d’œuvres.

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dans les arbres

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© Luc Pointereau/Agence Galilée

Rêveries… et réalités La jeune femme a débuté sa carrière dans l’ombre de Pierre Bergé, durant 13 ans. Son objectif : atteindre les 30 000 entrées la première année. Cinq mois après l’ouverture, le cap des 26 000 est déjà franchi. De quoi impulser une vraie dynamique à Milly, l’un des pôles de développement touristique de la Région Îlede-France. l Pierre Chapdelaine

Erwan Le Lay 40 ans

h Erwan Le Lay hisse

le pavillon bleu sur Jablines (77). Ce label vient récompenser la qualité de l’eau et la beauté de cette base régionale de loisirs. Responsable de son centre nautique, Erwan Le Lay est titulaire d’un brevet d’état d’éducateur sportif. Ce Breton d’origine gérait auparavant l’activité voile de compétition en Seineet-Marne pour les moins de quinze ans. Depuis qu’il a accosté à Jablines, en 2001, sa passion pour le rôle d’éducateur est restée intacte. Peuvent en témoigner les écoliers, lycéens et vacanciers qui se succèdent tout au long de l’année. l h Bonus : galerie photo sur les bases de loisirs régionales.

Sandra Mutti 38 ans

h Au bout d’un chemin

de terre qui se perd dans la forêt de Fontainebleau se trouve une cabane ronde enroulée autour d’un gros arbre. C’est l’Acousmahome, à Arbonne-la-Forêt (77). Elle trône dans le grand jardin de Sandra Mutti, face à un site naturel exceptionnel. Le doux rêve de créer un gîte perché dans un arbre est devenu un projet sérieux lorsque Sandra Mutti a appris que la Région subventionnait les hébergements insolites. Depuis le début de l’année, elle accueille les amoureux de la nature et les amateurs d’escalade

Rachel Samter 59 ans

h « J’adore marcher,

et j’adore ma ville ! ». Rachel Samter qui habite à Saint-Ouen (93) depuis près de 40 ans, avait le profil idéal pour devenir « greeter ». Ce concept américain, qui propose aux touristes des visites d’un quartier ou d’une ville par un habitant bénévole, se développe en Seine-Saint-Denis. Rachel raconte des anecdotes sur l’histoire de la commune, des quartiers, des maisons, mais aussi sur les entreprises ou les boutiques, à des touristes « venus chercher autre chose que le circuit touristique et voir comment vivent les gens ». Du château à l’église du vieux SaintOuen qui surplombe des vignes puis à la Seine, Rachel mène sa troupe, infatigable, plan de Saint-Ouen et fiches à la main. « Je parle de Saint-Ouen avec le cœur… Les touristes le ressentent. »  l h Bonus : reportage vidéo sur Rachel Samter à Saint-Ouen.

Le droit de s’évader

© Luc Pointereau/Agence Galilée

partent à l’heure, des touristes qui retrouvent leurs bagages et voyagent en sécurité, telles sont les missions d’Alyzia à Roissy (93). Devenu directeur des ressources humaines de cette filiale d’Aéroports de Paris, Stéphane Delpech a toutefois endossé d’autres responsabilités. Avec des associations locales, il pilote des actions visant à informer, former et embaucher des jeunes issus des quartiers sensibles. Un travail d’insertion qu’il n’envisageait sans doute pas quand il a débuté sa carrière à Toulouse quelque quinze ans plus tôt. l h Bonus : intégralité du portrait de Stéphane Delpech.

Picasso, Man Ray, Warhol, Modigliani… Sous le porche, une salle de projections présente des extraits de La Belle et la Bête, et des Enfants terribles… Pascale Léautey est ici chez elle. Discrète, elle observe les visiteurs : « Beaucoup s’attendent à découvrir une maison d’écrivain. Mais pas à se retrouver face à une telle profusion d’œuvres. »

© isabelle eshraghi/Agence Vu

Poétique h À Milly-la-Forêt (91), la maison Jean-Cocteau est une œuvre en soi. On franchit la porte comme on traverse un miroir. Dans cet écrin, le visiteur croise alors Coco Chanel, Arthur Rubinstein, Nijinski, érik Satie, Marcel Proust, Joséphine Baker, Charlie Chaplin, Yul Brynner ou Paul éluard, mais aussi des esquisses de fresques imaginées pour la chapelle Saint-Blaise-des-Simples, des photos de l’artiste dans sa maison de Milly, où il passa les 17 dernières années de sa vie. Il y a aussi ces portraits, Cocteau vu par Marie Laurencin, par

Stéphane Delpech 43 ans

la vie en bleu

h Des avions qui

elle veille sur jean cocteau Pascale Léautey | 36 ans Directrice de la maison Jean-Cocteau qui a ouvert ses portes au public en juin 2010 à Milly-la-Forêt, Pascale Léautey est à la tête d’un monde de rêveries.

« Comme une balade entre amis »

© Claudine Doury-Agence Vu

© Seine-et-Marne Tourisme

découverte fluviale h Depuis 2004, Lionel Walker s’efforce, en tant que président de Seine-et-Marne tourisme, de développer le tourisme fluvial. On lui doit notamment la création en 2009 de Châteaubus, une navette fluviale qui part de la gare de Melun (les samedis, dimanches et jours fériés d’avril à octobre inclus) et dessert les châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Blandy-les-Tours (77). à l’origine de cette création soutenue par le conseil régional d’Île-deFrance, se trouve « la volonté de favoriser l’accès de tous aux activités touristiques et de développer les modes de transport alternatifs », explique Lionel Walker. Il vogue aujourd’hui vers d’autres projets : « une offre écologique et durable de circuits en canoë-kayak pour mieux faire connaître la terre de la Bassée et du Montois. » l

© Luc Pointereau/Agence Galilée

et vogue le château

dans un nid douillet qui culmine à cinq mètres de hauteur et permet de côtoyer les oiseaux et les écureuils dans un confort maximal. l h Bonus : intégralité du portrait de Sandra Mutti.

© Luc Pointereau/Agence Galilée

des bagages pour les jeunes

Lionel Walker I 55 ans

Emmanuelle Després 33 ans

h Tout le monde a droit

à des vacances ! C’est le credo d’Emmanuelle Després, animatrice du réseau Unat Île-deFrance. La jeune femme pilote le dispositif régional permettant aux familles qui ne partent jamais en vacances de prendre un grand bol d’air pendant une semaine. Son plus grand plaisir est de recevoir des témoignages comme celui de cette dame qui, revenant dans la région de son enfance, racontait, dans une lettre de trois pages, qu’elle s’était sentie comme « Alice au Pays des merveilles ». h Bonus : vidéo sur les oubliés des vacances.


action sociale 15 L’Île-de-France, une région prospère mais où des inégalités profondes subsistent. Ainsi, 1 Francilien sur 10 vit avec moins de 748 euros par mois. Une pauvreté qui frappe surtout les familles monoparentales et les jeunes de moins de 20 ans. Mouvement associatif et collectivités locales œuvrent pour faire reculer ces exclusions. Exemples de cette solidarité quotidienne à Trappes, dans le 18e arrondissement de Paris, à Villejuif et à Courcouronnes. Des initiatives soutenues par le conseil régional.

© Luc Pointereau / Agence Galilée

© Pierre-olivier Desschamps / Agence Vu

en direct du conseil régional

dans une crèche extraordinaire Floriane Chazey | 34 ans

petite enfance h À la crèche des

Bambins de Trappes (78), l’accueil du handicap est unique. Floriane Chazey y reçoit à bras ouverts les enfants souffrant d’un handicap ou de troubles du comportement. De 18 mois à six ans, ils trouvent là un lieu de socialisation unique et les mêmes activités d’éveil que dans une crèche ordinaire. À la tête d’une équipe « 100 % diplômée », Floriane Chazey est la directrice du lieu depuis près de deux ans. éducatrice de formation, elle a enchaîné pendant dix ans hôpitaux, foyers d’accueil et bureaux des juges pour enfants avant de se lancer dans cette nouvelle aventure. Une expérience parfois éprouvante, mais vraiment enrichissante. l h Bonus : interview de Floriane Chazey.

Les outils législatifs existent, mais cela demande du professionnalisme.

De gauche à droite : Judith Skira et Violette Volson.

muler les demandes de logements sociaux. Si les squats sont encore, pour cette militante, un outil pour dénoncer la vacance de certains logements, le combat se livre surtout sur le terrain juridique. « Sur l’insalubrité, sur le droit au logement opposable, sur les marchands de sommeil, nous avons des outils législatifs, reconnaît Judith. Mais cela demande beaucoup de temps et de professionnalisme. Il faut accueillir les demandeurs, prendre des contacts avec la mairie, suivre les dossiers auprès des bailleurs sociaux, interpeller la préfecture quand un dossier, jugé prioritaire, n’aboutit pas dans les délais fixés. »

droit au logement h Ses études auraient pu la propulser vers une carrière d’avocate. Violette Volson a fait le choix de la vie associative. Depuis octobre, elle a pris ses quartiers rue de la Goutte d’or, à Paris. C’est là que se trouvent les locaux du comité d’actions Au cœur de l’action logement du 18e arrondissement. À peine recrutée, Recrutée grâce au dispositif emplois tremplin créé cette jeune femme du Kremlin-Bicêtre (94) mesure par la Région, Violette Volson consacrera désorl’ampleur de la tâche. Elle suivra au quotidien les mais ses journées de travail à cette cause qui la dossiers déposés par l’association dans passionne : « J’ai l’impression de vivre version interactive le cadre de la loi dite Dalo (*). « Sans une aventure professionnelle épanouisTous les bonus sur la version interactive la présence d’un salarié, nous ne poursante. Ici, on est au cœur de l’action. » l du journal : vidéos, rions pas faire face », explique Judith Pierre chapdelaine diaporamas, Skira. À la tête de cette équipe d’une (*)Loi n°2007-290 du 5 mars 2007 sur le droit dossiers… www.iledefrance.fr au logement opposable. dizaine de bénévoles, elle voit s’accu-

© sophie Adriansen/Agence Galilée

aide aux détenus h Faire tomber les clichés sur la prison, voilà le vœu de Maxime Gouache. Il préside le

Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées (Genepi), subventionné par la Région. 1 300 étudiants bénévoles proposent aux détenus du soutien scolaire ou des activités culturelles. « Nos ateliers se fondent sur le principe d’une rencontre volontaire et d’un échange », raconte Maxime, luimême familier du centre pour peines aménagées de Villejuif (94). Il se destine logiquement à une carrière d’avocat pénaliste. l h Bonus : intégralité du portrait de Maxime Gouache.

© Virginie de Galzain/Agence Galilée

Tremplin logement et emploi tremplin Judith Skira | 32 ans Violette Volson | 24 ans Présidente du comité d’actions logement dans le 18e arrondissement de Paris, Judith Skira peut désormais compter sur le travail de Violette Volson. Cette juriste va coordonner les activités des bénévoles et donner à leur combat une dimension plus professionnelle.

L’étudiant passe-muraille Maxime GOUACHE | 24 ans

Diététicienne pour le plaisir Monique CERISIER | 59 ans

familles h Des ateliers pour bien manger. Monique Cerisier est

diététicienne depuis 35 ans. Après 10 ans en milieu médical, elle choisit d’agir au contact des enfants et des familles. Depuis 2000, à Courcouronnes (91), elle transmet les bases de l’hygiène et de l’équilibre alimentaires. « Bien manger, c’est un plaisir ! », précise-t-elle. Ainsi sont nées les « Rencontres partage autour de la table », pour enseigner aux habitants du quartier du Canal à concilier cuisine et santé. l h Bonus : intégralité du portrait de Monique Cerisier.

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16 économie, travail, emploi en direct du conseil régional

Experte en mobilisation

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élicia Limmois 25 ans

Damarys Maa Marchand | 57 ans Elle a quitté le Cameroun à l’âge de 18 ans pour vivre en France, d’abord en Normandie puis à Bagneux (92). Aujourd’hui à la tête d’une agence de communication, Damarys Maa Marchand se bat pour permettre aux femmes migrantes d’accéder à l’emploi.

Julie Coudry 31 ans

h élicia Limmois

h Julie Coudry a une

est la fière patronne du traiteur La Bouchée créole. Son entreprise, elle l’a créée il y a un an grâce au coup de pouce financier de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) et du conseil régional. En attendant d’avoir son propre local, élicia est présente trois jours par semaine sur le marché de Clichy (92) et régale les amateurs de cuisine antillaise. l h Bonus : reportage vidéo sur La Bouchée créole.

obsession : mobiliser les jeunes pour défendre leurs conditions d’entrée dans la vie active. C’était son credo en 2006 quand elle luttait contre le CPE à la tête de la Confédération étudiante. Aujourd’hui elle s’efforce, avec La Manu, de créer un pont entre les universités et les entreprises. Un combat qu’elle poursuit également au sein du conseil économique et social régional d’Île-de-France. l h Bonus : vidéos du colloque « Jeunes : les raisons d’avoir confiance » organisé par le CESR.

une économie enfin humaine

Lutte h « Des boulots pour les femmes africaines, on en trouve… dans les aides à la personne. C’est normal. Nous, nous avons pris l’habitude de garder nos personnes âgées. Nos aînés, ils vivent avec nous. Mais nous pouvons aussi accéder à d’autres métiers… » Damarys Maa Marchand veut ouvrir toutes les portes du monde professionnel aux femmes migrantes. « Mes copines françaises ont tracé le chemin. Nous, nous ne faisons qu’emboîter le pas. »

Être utile

L’hôtellerie fait école

Djamila Hichour 50 ans

h La solidarité ?

Djamila Hichour est « tombée dedans petite comme Obélix dans le chaudron », plaisante-telle. Chargée de mission au Centre des jeunes, des dirigeants et des acteurs de l’économie sociale (CJDES), à Paris, elle a participé à l’élaboration d’un outil d’autodiagnostic de la diversité. Il permet aux entreprises d’évaluer si elles ont des comportements discriminants. Courageuse, Djamila veut « replacer l’homme au cœur du projet économique ». l h Bonus : intégralité du portrait de Djamila Hichour.

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© Sophie Adriansen/Agence Galilée

©luc Pointereau/Agence Galilée

Ouvrir toutes les portes du monde du travail

Jérôme Clinckx 47 ans

h « On n’a pas deux fois

l’opportunité de bâtir une école ! » Ces mots, Jérôme Clinckx les avait en tête lorsqu’il a pris ses fonctions de directeur de projets à la CCI de Versailles Vald’Oise/Yvelines. Depuis deux ans, avec les entreprises, les enseignants et les apprentis, il s’évertue à construire à SaintGratien (95) l’école hôtelière idéale. Ouverture en 2013. l h Bonus : article sur le futur CFA de Saint-Gratien.

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savoureuse entreprise

Avec des aides prévues à chaque étape de la vie des entreprises et des actions destinées à soutenir les salariés dans un univers professionnel parfois déshumanisant, la Région mise sur un développement économique durable. Ce soutien s’amplifie au moment où entreprises et salariés subissent les conséquences de la crise financière. Ainsi la Région veut réorienter la croissance, accélérer les mutations écologiques des entreprises, accompagner l’économie sociale et solidaire.

Des usines à gaz, j’en connais des cargaisons ! Moi, je suis une femme qui agit.

Ce combat, elle le livre notamment à Bagneux, où elle vit, ou à Arcueil (94), commune qui a accueilli Dulcie September, grande figure de la lutte contre l’apartheid. « Au Cameroun, on parlait beaucoup de Mandela, on priait pour lui. Quand il est sorti de prison, je me suis dit que les luttes pouvaient bousculer l’ordre des choses. Et qu’il fallait agir, là où j’étais. » Damarys lance sa propre agence de communication. « À partir de cette expérience, je me suis dit que je pouvais être utile. » Elle crée une association locale, puis deux, puis une fondation qui compte aujourd’hui une trentaine de comités locaux. « Je n’ai pas de combines. Mais j’ai les textes, les circulaires. J’essaie de donner la bonne information, celle qui permet de démarrer un projet ou de trouver des solutions si elles existent. » Son énergie reste intacte. Une flamme traverse son regard quand on évoque les organismes où elle a essayé de faire entendre la voix de ces femmes sans voix. « Ah, c’est sûr, des usines à gaz, j’en connais des cargaisons ! On vous balance des statistiques. Je ne suis pas une statisticienne. Je suis une femme qui agit. C’est tout. » l Pierre chapdelaine


économie, travail, emploi 17

Michel Denize | 42 ans Michel Denize, agriculteur céréalier à Maisse (91), est l’un des pionniers de l’agriculture biologique en Île-de-France. Histoire d’une conversion réussie.

Caméra et GPS

isabelle chouffet

version interactive Tous les bonus sur la version interactive du journal : vidéos, diaporamas, dossiers... www.iledefrance.fr

En route pour l’emploi autonomie h Anne-Laure Guinard a

déjà vécu douze vies professionnelles ! Conseillère à la mission locale de Versailles (78), elle aide des jeunes en insertion à trouver une formation ou un emploi. « Bien sûr, il y a des désillusions. Des jeunes ne saisissent pas la perche tendue. Mais les motifs de satisfaction sont plus nombreux : un jeune qu’on suit depuis trois ans vient de trouver un emploi ! » Pour certains d’entre eux, avoir le permis de conduire est indispensable pour une formation ou un emploi. L’aide régionale personnalisée au permis de conduire viendra s’ajouter aux dispositifs existants. Une mesure saluée par AnneLaure Guinard : « Nous avons répondu à l’appel à projets de la Région et déposé vingt demandes. » l

après Hanoi, Paris © Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

Des subventions, dont l’aide régionale, lui permettent d’investir dans du matériel performant : une bineuse guidée par caméra, un tracteur équipé de GPS et des silos de stockage entièrement automatisés. Ces outils lui garantissent une bonne productivité. « Je suis un rebelle de l’agriculture, mais je suis en accord avec mes idées. » l

Valérie Cordier 32 ans

© Paolo Verzone/AgenCe Vu

enfin consacrer toute son énergie à son commerce. Avec son épouse, il gère le supermarché du centre commercial des Merisiers, à Mantesla-Ville (78). Les travaux de réhabilitation cofinancés par la Région sont désormais finis. Acteur de la vie locale, il sponsorise des tournois sportifs, recrute ses apprentis dans le voisinage et accueille une clientèle « de tous milieux ». « Nous sommes bien intégrés dans le quartier », résume-t-il. Même si le métier est souvent rude ! l h Bonus : intégralité du portrait d’Éric Demange.

seau rare et protégée. « C’est le poumon vert de la ferme, qui nous alimente en biodiversité. »

Anne-Laure Guinard I 48 ans

© Isabelle Eshraghi Agence Vu

Éric Demange 43 ans

h Éric Demange peut

© Bertrand Desprez/Agence Vu

bio h Chez les Denize, on est agriculteurs de père en fils depuis 1875. C’est donc sans se poser de questions que Michel Denize s’installe, en 1989, sur l’exploitation familiale, à Maisse, dans le parc naturel régional du Gâtinais. En s’intéressant au contenu des produits phytosanitaires qu’il utilise pour traiter ses champs, il prend conscience progressivement de leur toxicité. Et lorsque sa femme commence à cuisiner bio, il réalise qu’il ne peut pas vendre des produits qu’il ne consomme plus. En deux ans, les 200 hectares de l’exploitation sont convertis en grandes cultures bio. « Il a fallu réapprendre mon métier. Dans l’agriculture conventionnelle, la terre est considérée comme un support inerte, alors que c’est un lieu complexe et vivant. » Aujourd’hui, Michel n’utilise plus de produits chimiques, ce qui permet de préserver la biodiversité. Une dizaine d’hectares de l’exploitation est réservée à l’élevage de l’œdicnème criard, une espèce d’oi-

© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

Pionnier du bio et des nouvelles technos

Un commerçant bien intégré

« J’ai gagné en assurance » Nora Cornuet |42 ans Nora Cornuet travaille dans un cabinet d’assurances. Elle s’interrogeait sur son avenir professionnel : un bilan de compétences lui a permis de faire le point.

h Grâce à Mobil’Asie,

Valérie Cordier a découvert un pays, un métier et une ambition. Son stage de 6 mois au Vietnam obtenu via ce partenariat entre l’Île-de-France et Hanoi s’est transformé en une expérience professionnelle de 7 ans. Costumière de formation, elle a ainsi appris le design de sacs à main, loin des cercles parisiens de la mode. La voici de retour à Paris avec la ferme intention de lancer sa propre griffe. Et, pourquoi pas, de conquérir le marché asiatique qu’elle connaît bien. l h Bonus : intégralité du portrait de Valérie Cordier.

Compétences h « J’ai gagné en assurance », lance-t-elle. Pourtant, il y a quelques mois, Nora Cornuet voulait faire une croix sur… le monde des assurances, dans lequel elle travaille depuis 17 ans. Son parcours ressemble à celui de milliers de salariés. Elle débute sa carrière dans la formation. « Je devais accueillir des jeunes en recherche d’emploi, les orienter. » Le contrat est à durée déterminée. Le premier d’une longue série. Finalement, en 1993, elle est embauchée dans le cabinet d’un courtier. « J’y suis restée 13 ans. » Une expérience épanouissante. Jusqu’au jour où le courtier décide de vendre sa clientèle pour aller vivre en

Afrique. « J’ai été vendue avec le portefeuille de clients », ditelle. Nora découvre un nouvel environnement de travail. Mais quelques années plus tard, elle ressent le besoin de se poser. En juin 2010, elle décide de réaliser un bilan de compétences.

Les yeux ouverts Secrètement, elle voudrait revenir à ses premiers amours, l’action sociale et la profession de déléguée à la tutelle. Des métiers souvent bien mal rémunérés. « Le bilan m’a ouvert les yeux » estimet-elle. Ce travail mené avec un conseiller du CIBC de Torcy (77), Nora en parle avec une sincérité absolue. « Ce n’est pas simple de parler de son métier, de son salaire, de ses crédits. Il a fallu que je teste plusieurs organismes avant d’arrêter mon choix. Aujourd’hui, je sais ce qu’il est possible de faire. » l Pierre Chapdelaine

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18 économie, travail, emploi

© Michaël Zumstein/Agence Vu

© Luc Pointereau / Agence Galilée

Ma petite entreprise

Elle met sa garderobe sur le web Meryl Job | 30 ans

incubateur h Meryl Job est une

pionnière. Après un mastère en marketing et une expérience dans les cosmétiques et le luxe, elle voulait tenter sa chance sur le Web. Elle souhaitait aussi délester sa garde-robe surchargée de quelques vêtements achetés un peu vite lors de ventes privées. Vous ne voyez pas le rapport entre ces deux envies ? Meryl Job l’a vu. Elle a créé le site Internet videdressing.com, spécialisé dans la vente de vêtements entre particuliers. De l’idée à la réalisation, 18 mois se sont écoulés. Dans l’intervalle, sa route a croisé celle de Paris Pionnières, un incubateur qui héberge et accompagne les femmes entrepreneuses. Elle y a trouvé des locaux et des conseils sur mesure. l h Bonus : article sur l’aventure Paris Pionnières.

le père de la smera Daniel Moulène | 62 ans

électrique h La route du succès

s’ouvre à lui. Ingénieur en tra-

© Luc Pointereau/Agence galilée

Sans l’aide du conseil régional, je ne sais pas comment nous aurions pu conserver ce niveau d’exigence.

restructuration h Il prend la pause dans le siège carbone que Patrick Jouin a dessiné pour le restaurant d’Alain Ducasse. À Guyancourt (78), Frédéric Robin est l’un des trois dirigeants de l’entreprise D-Trois, une société qui s’est spécialisée dans la conception et la réalisation de l’objet unique. Un savoir-faire sur lequel il communique peu… « Nos clients n’aiment pas forcément ça », prévient-il. La visite de l’entreprise prend des allures de jeu labyrinthique. Des cloisons partout, des portes opaques… un univers de 2 500 m2 où le secret s’impose. Il est vrai qu’ici, il prend une dimension toute particulière, notamment pour ces géants de l’automobile qui confient à D-Trois la construction de leurs prochains prototypes qui seront dévoilés à Genève, Paris ou Francfort.

Dans la tourmente Malgré cette compétence reconnue, D-Trois a bien failli disparaître. « Quand nous avons racheté l’entreprise à l’automne 2008, avec Jean-Marie Andrée et Hermidas Atabeyki, nous savions parfaitement qu’elle perdait de l’argent depuis 2002 et que cela serait difficile », rappelle Frédéric Robin. À l’époque, D-Trois fait partie du groupe Pininfarina. Mais ce

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que les trois hommes n’avaient pas prévu, c’est que ce rachat allait intervenir au moment où, de l’autre côté de l’Atlantique, la banque d’investissements Lehman Brothers faisait faillite. Une faillite qui allait être à l’origine d’une crise financière, économique et sociale mondiale. Parmi les premiers secteurs touchés, l’automobile. « Durant presque deux ans, nous avons dû nous passer de la clientèle internationale. »

h Bonus : vidéo sur la Smera.

Nouveau départ Les gérants sont contraints d’annoncer des décisions difficiles et le départ du site de Courbevoie « extrêmement cher ». Un an après leur arrivée à la tête de D-Trois, ils voient la société placée sous une clause de sauvegarde. Une aide régionale accordée aux entreprises en difficulté pour accompagner leur projet de restructuration offre une bouffée d’oxygène. « Sans ce soutien, je ne sais pas comment nous aurions fait. Il fallait conserver ce niveau d’exigence pour la confidentialité de nos travaux. Cela passe par des investissements importants, des barrières informatiques, des systèmes d’alarme complexes. » D-Trois repart de l’avant. La clause de sauvegarde a été levée. « L’aide régionale n’est pas étrangère à cette décision », estime Frédéric Robin. l Pierre chapdelaine

version interactive Tous les bonus sur la version interactive du journal : vidéos, diaporamas, dossiers... www.iledefrance.fr

tête de réseau © Emmanuel Schafroth / Agence Galilée

Frédéric Robin | 35 ans À Guyancourt, une petite entreprise connaît la crise et se bat pour en sortir. L’un des associés de D-Trois, Frédéric Robin, entrouvre les portes de cette PME leader du design automobile.

vaux publics de formation, Daniel Moulène a débuté sa carrière dans l’automobile avant de diriger plusieurs sociétés, dont Environnement SA, spécialisée dans la mesure de la qualité de l’air et de l’eau. Réconcilier l’auto et l’environnement, c’est justement ce qu’il fait depuis 2006 à la tête de Lumeneo. Il a lancé l’entreprise avec son fils, également ingénieur et ancien du centre de style de Peugeot. Leur projet prend forme dans la Smera, véhicule électrique deux places alliant l’agilité d’un scooter au confort d’une voiture. Grâce à ce concept innovant, Lumeneo a bénéficié d’un financement de 150 000 euros dans le cadre du dispositif régional PM’up, qui accompagne les PME franciliennes à fort potentiel. l

Stéphanie SAVEL | 44 ans

avis aux créateurs h Le développe-

ment durable, c’est son dada. Début 2009, Stéphanie Savel envisage de se lancer dans ce segment porteur. Mais cette diplômée de Sciences Po n’a pas le profil de l’ingénieur ! Et surtout, elle doit déjà gérer sa société de conseil, ASG, lancée il y a 15 ans. Le compromis, elle le trouve en rejoignant l’association de « business angels » DDIDF (Développement durable Île-de-France). Celle-ci rassemble 35 investisseurs qui accompagnent des jeunes entreprises œuvrant dans les énergies renouvelables, la réduction des déchets… Désormais, Stéphanie Savel préside l’association et compte faire doubler le nombre d’adhérents d’ici à trois ans. Histoire de se lancer dans un nouveau défi. l h Bonus : vidéo sur le plan Priorité PME.


santé 19 à votre santé ! En 2010, le conseil régional a créé un pass contraception pour les lycéens et les jeunes inscrits dans les centres de formation d’apprentis (CFA) et les centres de formation sanitaire et sociale. Autre mesure concrète : l’instauration d’une aide à l’acquisition d’une complémentaire santé pour les étudiants âgés de 18 à 26 ans. La Région entend ainsi favoriser l’accès aux soins dans tout le territoire francilien.

Denise LIALY 35 ans

h Son visage souriant

affiche une belle sérénité. Aide-soignante fraîchement diplômée, Denise Lialy qui, deux ans plus tôt, gardait des enfants à domicile, a trouvé sa voie. À la résidence Jeanne-d’Arc, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à Paris, elle s’occupe de malades atteints d’Alzheimer. Le fil conducteur de son parcours ? Être au contact des gens. Lucide et décidée, elle veut aller plus loin dans cette direction. Elle « bûche » déjà pour le concours d’infirmière qu’elle tentera dans trois ans. l h Bonus : article sur la réhabilitation de la résidence Jeanne-d’Arc.

Installation toute neuve Depuis peu, le cabinet dentaire a renouvelé toute son installation de stérilisation. L’investissement a reçu l’aide du conseil régional. « Quand on vient se faire soigner une dent, il faut que ce soit dans des conditions d’hygiène irréprochables », martèle le professionnel. D’autant que les patients viennent rarement au centre de santé pour un détartrage de routine. « On le voit dès les premières visites pour les enfants de 6 ans. Généralement, ce sont des rendez-vous consacrés à la prévention. Ici, trop souvent, certains enfants connaissent déjà de gros problèmes dentaires. » l Pierre chapdelaine

© Paolo Verzone/Agence Vu

Accès aux soins h Le pôle municipal de santé de Tremblay-en-France est au cœur de la ville, là où vivent plus de 12 000 personnes, là où se concentrent les difficultés sociales, et où des initiatives voient le jour. Florian Laurent travaille ici. C’est un choix. Concilier vie professionnelle et engagement citoyen, voilà ce qui a décidé le jeune dentiste à s’installer, après ses études, à Tremblay. « Beaucoup de soins dentaires sont mal remboursés. Et il n’est pas rare de voir un patient y renoncer pour des raisons purement financières. » Le pôle de santé permet d’offrir des soins moins coûteux. « Ici, nous ne sommes pas dans la logique d’un cabinet libéral, un pôle municipal de santé n’est pas une entreprise, il n’a pas été conçu dans un but lucratif. »

© Sophie Adriansen/Agence Galilée

La kinésithérapie les yeux fermés

Franck BRARD 38 ans

h Lorsque Franck

Un pôle municipal de santé n’est pas une entreprise. Il n’a pas été conçu dans un but lucratif.

Brard perd la vue il y a 15 ans, il est encore étudiant. Il enseignera en Espagne, où il découvre le massage. « Ce qui me motive, c’est de comprendre ce qui se passe chez les autres pour pouvoir les aider », raconte-t-il. De retour en France, il contacte l’association PaulGuinot pour les

La prévention au lycée

© Luc Pointereau/Agence Galilée

Un fonctionnement qui lui offre une satisfaction évidente : « On voit que certains patients n’auraient pas accès aux soins si ce lieu n’existait pas à Tremblay. » Avec le sentiment de « remplir une vraie mission de service public », Florian Laurent reconnaît que les besoins restent immenses : « Nous travaillons à flux tendus. Il manque encore du personnel. »

© Luc Pointereau/Agence Galilée

Florian LAURENT | 30 ans À Tremblay-en-France (93), Florian Laurent exerce sa profession de chirurgien-dentiste dans le pôle municipal de santé, au contact d’une population confrontée aux difficultés sociales.

aveugles et les malvoyants, à Villejuif (94), subventionnée par la Région. Celle-ci propose notamment des formations de masseurkinésithérapeute. Franck a démarré en 2006 un cursus émaillé de nombreux stages qui s’achèvera en 2011 par l’obtention du diplôme d’état. « La cécité m’a permis un nouvel épanouissement », déclare-t-il, plus que jamais animé par la passion de l’échange et du partage.  l h Bonus : intégralité du portrait de Franck Brard.

Hélène MEILLET 26 ans

h Faire réfléchir

les jeunes sur la vie affective, le sida ou les drogues… C’est la mission d’Hélène Meillet. L’animatrice du centre régional d’information et de prévention du sida (Crips) Île-de-France mène des animationsdébats dans des classes de lycéens ou d’apprentis. Chargée de coordonner les actions de l’association à Paris et en Seine-Saint-Denis, elle veille, avec ses collègues, à l’éducation à la santé de deux tiers des lycéens franciliens. l h Bonus : dossier sur le Crips.

La conseillère des ados

Véronique Le Ralle 48 ans

Le militantisme dans le sang

h Véronique Le Ralle

a le sens du dialogue. Il en faut, quand on échange avec des jeunes filles qui veulent avoir recours à une IVG pour « essayer de démêler avec elles ce qu’elles veulent réellement », ou pour faire passer des informations sur la sexualité à des collégiens. Sa vocation est née en même temps que son fils, il y a 24 ans, lorsqu’elle participe à la création d’une crèche parentale à Orsay (91). Désormais conseillère conjugale et familiale, elle partage son temps entre le centre de planification familiale de Corbeil-Essonnes (91) et les collèges du département où elle coordonne des actions de prévention auprès d’adolescents. l h Bonus : article sur le pass’contraception.

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© Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

« Soigner avant tout »

Être au contact des gens

© Luc Pointereau/Agence Galilée

en direct du conseil régional

Gabriel Szeftel 27 ans

h Gabriel Szeftel

est un étudiant engagé ! Ce militant syndical préside, depuis fin 2009, la mutuelle des étudiants. Son combat : faire que ses pairs, « majeurs légalement », ne soient plus « mineurs socialement ». Nombreux sont ceux qui renoncent aux soins faute de moyens. Pour lui, l’octroi par la Région du « chèque santé » aux étudiants boursiers est une réelle avancée. l h Bonus : signature de la convention entre la Région, le rectorat et les mutuelles étudiantes.

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20 international en direct du conseil régional

En mettant en place des actions de coopération décentralisée dans 10 régions du monde, l’Île-de-France s’affirme comme une métropole ouverte, généreuse et accueillante, soucieuse de tisser des échanges mutuels et de reconnaître l’apport des migrants. En 2010, la participation de la Région à l’Exposition universelle de Shanghai, en partenariat avec la Ville de Paris et la chambre de commerce et d’industrie de Paris, a souligné cette détermination à tenir son rang sur la scène internationale.

© Bertrand Desprez/Agence Vu

à fond contre le sida

Cécile Jaraudias | 31 ans

VIH h Le fonds Solidarité sida Afrique sou-

© Sydney Seshibedi/Agence Vu

tient 40 projets. Créé en février 2007, il

a déjà récolté près de 600 000 euros. « Notre objectif est de renforcer l’action de la société civile qui est primordiale », souligne Cécile Jaraudias, coordinatrice du fonds. Pour cette militante marquée dans son adolescence par Les Nuits fauves de Cyril Collard, participer à cette mobilisation pour l’accès universel aux soins est une fierté. Un combat mené avec la Région Île-de-France, première contributrice du fonds. Le sida continue de progresser en Afrique subsaharienne, où vivent les deux tiers des personnes infectées à travers le monde. l

Ce que les personnes handicapées vivent tous les jours, c’est éprouvant.

Fiers de leur coupe du monde !

solidaires h Regards complices, sourires émus, souvenirs tenaces. Depuis leur voyage en Afrique du Sud en juin dernier, l’amitié entre Ihssan, 23 ans, footballeuse amateur, et Said, 29 ans, basketteur en fauteuil roulant, est devenue une évidence. Partis grâce à un groupement d’associations de Gennevilliers, 23 jeunes, valides et handicapés, ont découvert « un pays superbe » et des « gens très accueillants » et ils ont surtout beaucoup appris sur eux-mêmes. D’abord, ils ont préparé ensemble ce projet, avec des repas en com-

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mun, des cours d’anglais fauteuils pour visiter un centre commercial et, là, le regard des réguliers… Et, une fois sur gens et tout ça… ils ont vite place, ils ont tout partagé. compris ! », se rappelle Said. Des matchs de basket en fauteuil et de football ont été planète « Ce qu’ils vivent tous les jours, francilienne organisés avec des équipes En plus de sa c’est éprouvant physiquement locales : « Ils jouent sur un coopération et mentalement », confirme champ de terre », se souvient décentralisée, Ihssan. Leur meilleur souvela Région est Ihssan. « J’ai passé 20 minutes intervenue en nir ? Pour Said, le repas offert sur la touche, des épines 2009 dans spontanément par l’organiplein les mains. » Pour Said, 27 pays pour sateur du match amical de « l’équipe de basket en fauteuil financer des football dans le quartier de microprojets. sud-africaine avait un super Soweto : « Il nous a tous invimatériel pour s’entraîner, avec tés chez lui, ça m’a touché. » une machine qui renvoie le ballon ». Pour Ihssan, le feu de camp, un Ils ont pu assister à des matchs de soir, où chacun s’est raconté, s’est la Coupe du monde, Said consta- dévoilé aux yeux des autres : « C’est tant que les stades étaient « hyper très fort, les liens qu’on a tissés, ce adaptés, modernes, mieux qu’ici ! » soir-là. » La jeune fille a même Le groupe a même profité d’une décidé de s’impliquer davantage escapade de 3 jours au parc ani- dans le bénévolat avec les handimalier Krueger. capés. À Gennevilliers, Said et Ihssan continuent à se voir et espèrent Autour du feu de camp monter un nouveau projet… Pour Ce voyage leur a aussi fait mieux com- la Coupe du monde de rugby de prendre leurs différences. « Un jour, 2011 en Nouvelle-Zélande ? l julie védie les valides ont décidé de prendre nos

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contre le sida.

Michel l’Africain

© Claudine Doury/agence vu

Ihssan Serhani | 23 ans Said Oussaoui | 29 ans Plusieurs associations de Gennevilliers (92) ont monté en juin le projet « Coupe du monde pour tous ». L’objectif : emmener un groupe de jeunes, valides et handicapés, en Afrique du Sud pour la Coupe du monde de football. Ihssan et Said sont revenus, des souvenirs plein la tête.

h Bonus : article sur l’action de la Région

Michel MOY | 46 ans

formation h « Ici, on m’appelle l’Afri-

cain ! » Michel Moy est enseignant

en automobile au campus des métiers de Bobigny (93). Sa passion pour l’Afrique lui a fait croiser la route de l’Île-de-France… en Mauritanie, l’un des territoires soutenus par la Région au titre de sa coopération décentralisée. Sa mission : former des formateurs pour mettre sur pied une filière professionnelle. « J’essaie de montrer à mes élèves qu’on n’a pas le droit de garder pour soi un savoir-faire. Certains, intrigués, pensent que je suis un espion. » l h Bonus : galerie photo réalisée en Mauritanie.


international 21 après le séisme © Emmanuel Schafroth/Agence Galilée

Sylvie LABAS 45 ANS

et a sillonné l’Espagne dans une troupe ambulante. Mais, depuis 1991, Sylvie Labas travaille autour du livre. Elle rejoint la librairie « Folies d’encre », à Montreuil (93). Depuis, le projet a essaimé : Sylvie crée sa librairie à SaintDenis, indépendante, mais sous la même bannière. Au Salon du livre francophone de Beyrouth (Liban) de 2009, elle a fait partie des libraires franciliens chargés par la Région d’animer un stand dédié aux éditeurs indépendants. l h Bonus : intégralité du portrait de Sylvie Labas.

100 000 réfugiés Après le terrible séisme survenu le 13 janvier 2010, l’urgence a été d’accueillir près de 100 000 personnes qui se sont réfugiées sur la commune, dont plus d’un tiers d’enfants scolarisables. « Presque tous les enfants qui ont quitté Port-auPrince avec leur famille ont été inscrits dans une école et ont pu reprendre leur scolarité », témoigne Mathieu. Malgré tout, les salles de classes restent surchargées et la Région s’est engagée à en construire 9 réparties dans deux écoles publiques des Gonaïves. Et de conclure : « Cette épreuve m’a rendu plus fort. Les conditions de travail sont difficiles, mais les Haïtiens m’apportent tout autant, si ce n’est plus, que ce que je peux donner. » l

Un chercheur qui trouve des débouchés

Isabelle Chouffet

Jean-Baptiste Dumas Milne Edwards 53 ans

h Au congrès Bio

Les Haïtiens m’apportent tout autant, si ce n’est plus, que ce que je peux donner.

Chicago (USA), grandmesse de la biotechnologie, JeanBaptiste Dumas Milne Edwards a dû troquer sa casquette de chercheur pour celle d’industriel. Ce spécialiste de biologie moléculaire est à la tête d’une société, Helios Biosciences, située à Créteil (94). Là, il développe une technologie visant à caractériser des cibles thérapeutiques. L’heure de la commercialisation est enfin venue. Les contrats d’essais signés depuis Chicago sont pleins de promesses. l h Bonus : intégralité du portrait de Jean-Baptiste Dumas Milne Edwards.

© david sauveur/Agence Vu

h Elle vient du théâtre

Le temps de transmettre Ngo Thu Lê | 86 ans Hanoi, Île-de-France : les deux métropoles fêtent les 20 ans de leur coopération. Un partenariat salué, depuis Châtenay-Malabry (92), par Ngo Thu Lê. PATRIARCHEs h Novembre 2010 : Hanoi fête son 1 000e anniversaire et les 20 ans de sa coopération avec la Région Île-de-France. Ce partenariat a permis de développer les transports en commun dans la capitale vietnamienne, mais aussi de favoriser les échanges dans le secteur de la mode, en plein essor dans ce pays. Ces événements festifs mais aussi économiques, Ngo Thu Lê les regarde depuis… Châtenay-Malabry. Elle a quitté son pays à l’âge de 24 ans.

En 1968, elle sert d’interprète dans des réunions en marge des négociations de paix qui s’engagent à Paris entre le Vietnam et les Américains. En 1974, Ngo Thu Lê retourne dans son pays. Elle retrouve son frère là-bas. Aujourd’hui la vieille dame veut transmettre. Pour cela, elle participe au projet Patriarches, un film de Karim Ait Gacem, réalisé avec l’association Batik International et soutenu par la Région Îlede-France. Les héros sont des migrants, ces « patriarches » qui rappellent que le rayonnement international d’une métropole se mesure certes par sa volonté à accompagner ailleurs des projets de développement, mais aussi par sa capacité à s’ouvrir et à accueillir, ici. l Pierre Chapdelaine

nao I 5 ans

vedette à shanghai universel h En six mois, ce robot ultrasophistiqué aura salué

1,8 million de visiteurs sur le pavillon Paris Île-de-France, à l’Exposition universelle de Shanghai. Nao est l’œuvre d’Aldebaran Robotics. Aussitôt adopté par le public chinois, Nao a recueilli également un vif succès auprès des délégations de lycéens et d’apprentis franciliens venus à Shanghai pour nouer des contacts avec des centres de formation et des entreprises. C’est la première fois que la Région participait à une exposition universelle. l h Bonus : dossier sur l’Exposition universelle.

© Patrick Wack/Agence Vu

© Franck Ferville Agence Vu

coopération h « Tendre la main pour aider. » Une petite voix intérieure a toujours guidé Mathieu Gamba pour franchir les océans afin de devenir volontaire à l’international. Diplômé en génie civil puis en urbanisme, ce dynamique Chellois est enthousiasmé par son stage de fin d’études au Secours populaire français pour l’Afrique de l’Ouest. Il veut alors partir à l’étranger. Il devient coopérant pour la Région Île-de-France à Nouakchott, en Mauritanie, via l’Association française des volontaires du progrès. Deux ans et demi plus tard, la Région, présente en Haïti depuis fin 2004, l’envoie aux Gonaïves. Au sein de la mairie, Mathieu est un appui technique, il organise des formations pour les élus, les cadres et les techniciens. Il coordonne les actions des partenaires internationaux et aide au développement

d’un nouveau quartier, à la construction de pôles de vie au niveau des sections communales des Gonaïves et à la réhabilitation d’une bibliothèque. Un travail qui s’articule autour d’un plan local d’urbanisme (PLU), réalisé avec l’aide de la Région, le tout premier en Haïti. Ainsi, Mathieu renoue-t-il avec sa formation initiale.

© Luc Pointereau/Agence Galilée

Mathieu Gamba | 30 ans Après avoir vécu à Chelles (77), Mathieu Gamba est parti aux Gonaïves, en Haïti. Cet urbaniste de formation s’est retrouvé confronté à l’urgence après le séisme du 13 janvier 2010.

de Saint-denis à Beyrouth

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22 tribunes EUROPE ÉCOLOGIE – LES VERTS

Le visage de la colère

Réconcilier l’Île-de-France

© Olivier Pasquiers/le bar floréal

Avec sa loi sur les retraites de nos retraites au moins jusqu’en 2025. votée le 27 octobre, le gouMais le sens profond du vent de contestation vernement a encore un qui a soufflé sur notre pays va bien au-delà peu plus fait reculer l’état de la question des retraites. Ce que n’ont pas social de notre pays. Notre compris les hérauts du sarkozysme, c’est système de solidarité était l’écœurement des Français face à un poul’un des plus avancés d’Euvoir replié sur ses propres intérêts. Il faut être rope, il était un symbole de aveugle pour ignorer les ravages qu’ont causés ce modèle de développedans l’opinion l’affaire Woerth-Bettencourt, les liens de Guillaume Sarkozy avec l’agence PS et app 62 membres ment que voulait incarner la France. Le dogmatisme Malakoff Médéric, les cigares de Christian de la droite au pouvoir a Blanc, ou encore la rémunération de Christine Guillaume Balas décidé qu’en 2018 nous Boutin pour une simple étude de prospection. aurons le système de retraites le moins avanLe gouvernement a fragilisé la solidarité dans tageux du continent, avec l’âge de départ à notre pays et il s’est totalement discrédité. taux plein porté à 67 ans, et le nombre d’anMais sa faute la plus grave est certainement nuités élevé à 41,5. de faire le lit du populisme, en jetant le doute Pouvait-il en être autrement ? sur la classe politique dans son Nous étions des millions à le « Ce que n’ont pas ensemble. penser. L’automne a connu un compris les hérauts Les millions de manifestants mouvement social d’une telle du sarkozysme, c’est qui ont récemment battu le pavé force qu’il a surpris l’ensemble l’écœurement des avaient tous le même visage : des Français. Une dizaine de Français face à un celui de la colère contre un journées de manifestations, pouvoir replié sur gouvernement d’affairistes et réunissant plusieurs fois trois ses propres intérêts. » de privilégiés. C’est pourquoi, millions de grévistes : qui aurait dans tous les territoires où elle imaginé une telle vague de contestation ? Le est majoritaire, la gauche doit démontrer sa pouvoir a tremblé, et s’il se félicite aujourd’hui capacité à gouverner autrement. En Île-dede son passage en force, il sait qu’il devra bienFrance, le bouclier social que nous portons tôt en rendre compte devant les électeurs. avec Jean-Paul Huchon fournit déjà la preuve Quelle qu’en soit l’issue, le mouvement social qu’une autre politique est possible, dynaest sorti renforcé de ce combat. Les Franmique, sociale et écologique. Parce que notre çais ont massivement soutenu les grèves, et époque est pleine d’enjeux et que le gouverla stratégie du gouvernement, consistant à nement n’est pas à la hauteur, nous avons le diviser grévistes et non-grévistes, a lamendevoir de réussir et de faire en sorte que le tablement échoué. Les citoyens sont égavisage de la colère cède à nouveau la place à lement convaincus qu’une autre réforme celui de l’espoir. l Groupe socialiste et apparentés. était possible, impliquant d’autres modes de Contact : said-benmouffok@orange.fr. financement. Le Parti socialiste a ainsi forTéléphone : 01 53 85 68 95. mulé des propositions alternatives solides Site : www.psidf.com. et ambitieuses, garantissant le financement

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FRONT DE GAUCHE – PARTI COMMUNISTE, GAUCHE UNITAIRE ET ALTERNATIVE CITOYENNE

Un métro en rocade pour les Francilien-ne-s

© nathalie mohadjer/le bar floréal

D’ici à fin janvier, participez aux 60 réunions publiques afin de débattre d’investissements majeurs pour l’Île-de-France : outre le prolongement d’éole à l’ouest, c’est la construction d’une ou de plusieurs rocades de métro autour de Paris qui se joue ! Ensemble, nous pouvons peser sur le « Votre parole devenir de notre région. Notre groupe défendra des priori- compte pour tés : la réduction des inégalités, la desserte fine des territoires construire et le refus de l’étalement urbain, le besoin de financements le meilleur nouveaux, la maîtrise publique des projets. Nous savons que, projet pour selon les territoires, les projets s’opposent, se superposent ou l’Île-de-France ! » peuvent s’additionner. Notre ambition est de gagner des proFdg 14 membres jets utiles aux populations et aux territoires, dans la cohérence globale d’un développement solidaire et écologique. Votre parole compte pour construire le meilleur Gabriel Massou projet pour les Francilien-ne-s ! l http://www.frontdegauche-pcfguac-idf.org.

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© jean-Christophe bardot/le bar floréal

Groupe SOCIALISTE ET APPARENTÉS

Les Franciliennes et les Franciliens vivent une région contrastée, qui se distingue par de nombreuses inégalités entre ses territoires. La région parisienne, qui figure parmi les plus riches au monde, connaît encore des bidonvilles ainsi que des lieux de grande pauvreté et de découragement. Aujourd’hui, plusieurs Île-deeelV 49 membres France coexistent, séparées et déséquilibrées. Cécile Duflot Tandis que certains jouissent d’une qualité de vie agréable et bénéficient de nombreux services, d’autres, parfois leurs « voisins », vivent dans des quartiers défavorisés et enclavés. Face à ces disparités, les politiques ont eu parfois tendance à baisser les bras, se contentant de simples effets d’annonces. Refusant la résignation, les élu-e-s du groupe Europe écologie-Les Verts souhaitent mettre la Région Îlede-France au service d’un pacte d’égalité entre les territoires, en donnant la priorité aux quartiers populaires. L’action régionale doit être mieux répartie, en venant d’abord au service des populations et des territoires les plus fragiles, que ce soit en matière d’emploi, de logement ou de transports. Il est urgent de donner un sens commun à notre région. C’est pourquoi, les écologistes mettront en place un Pass Navigo à zone unique, mettant fin à la stigmatisation de territoires, prisonniers d’une politique de zones dépassée et inéquitable. Pour redonner confiance en la puissance publique et associer les citoyen-ne-s qui ont déserté les lieux de délibération et d’échange, les élu-es « Aujourd’hui, écologistes sont éga- plusieurs lement à l’initiative de Île-de-France l’appel pour un Par- coexistent, lement régional de séparées et l’écologie (http://par- déséquilibrées. » lementdelecologie.fr). Cet espace inédit de coélaboration des politiques publiques, qui associera habitant-e-s, militant-e-s associati-f-ve-s et élu-e-s, consacrera sa première séance aux banlieues et aux quartiers populaires. En novembre, nous avons présenté un droit d’interpellation Populaire permettant à toutes celles et à tous ceux qui subissent la « rupture démocratique » de saisir collectivement l’institution régionale. Il s’agit aujourd’hui d’inverser la tendance actuelle, de remettre la périphérie au centre et d’inscrire le devenir de ces territoires dans un cercle vertueux. Le pari est ambitieux, mais nous sommes convaincus que la réconciliation de l’Île-de-France avec l’égalité territoriale sont les conditions pour construire une métropole francilienne soutenable, juste et solidaire. l Contact : Groupe Europe écologie – Les Verts Île-deFrance, tél. : 01 53 85 69 45. eelv@iledefrance.fr.

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23 Crise économique : l’urgence fait la priorité

Du concret pour 11,6 millions de Franciliens

Nous traversons une crise économique et sociale d’une extrême gravité. Cette crise n’est pas tombée du ciel : elle est le produit des politiques « La finance européennes impose un régime (du monétainsoutenable au r i sme et de monde du travail. » la libéralisation qui nous expose à la concurrence déloyale des pays à très bas coûts). La MRC 7 membres finance impose un régime insoutenable Béatrice Desmartin au monde du travail : plan d’austérité, délocalisations, licenciements… Nous œuvrons pour que la Région agisse en priorité pour l’emploi et place la croissance, le développement économique et l’industrie au cœur de ses politiques régionales. l www.mrc-idf.fr.

L’Île-de-France n’a pas tarification des cantines au quotient familial, 100 visages, elle en a la plus équitable socialement. 11,6 millions : ceux de Même chose pour les formations sanitaires tous les Franciliens qui et sociales. Les offres d’emploi dans ces sont la richesse de notre métiers sont nombreuses. Elles sont autant de région. Si notre région chances à saisir pour nos jeunes et les salariés innove et s’affirme en reconversion. Or, non seulement la Région comme région capitale, réduit les budgets et refuse d’investir dans la c’est grâce à vous. Son rénovation des centres de formation, mais MP 57 membres avenir, c’est vous qui le elle refuse de donner suite à notre proposicréez, chaque jour. Le tion d’augmenter les bourses des étudiants Valérie Pécresse rôle du conseil régional, de ces formations à la hauteur des bourses c’est de vous aider en versées par l’État. La précarité des étudiants prenant les mesures nécessaires pour vous est le cadet des soucis de la Région : comment protéger, vous former, vous soutenir dans justifier que ces étudiants recevront jusqu’à votre emploi, vos initiatives et faciliter ainsi 700 euros de moins par an que leurs camavotre vie et celle de votre famille, au quorades qui ont choisi d’autres études ? tidien. Malheureusement, ce Enfin, en matière écono« Salarié, rôle, la Région ne le joue pas. Au mique, la Région utilise l’arentrepreneur, contraire, elle durcit chaque jour gument écologique pour lycéen, étudiant en un peu plus vos conditions de vie. faire des coupes budgétaires, formation sanitaire Dans les transports, la Région a au risque de compromettre le et sociale ou usager décidé une hausse inédite des dynamisme économique de des transports en tarifs de 3,9 %, hausse qui sera notre territoire. Seule notre commun : qu’a fait la suivie d’une autre, en 2011, pour vigilance a permis de mettre Région pour vous ces mettre en place un tarif unique. l’accent sur l’emploi : c’est à 9 derniers mois ? » Bilan : une augmentation du budnotre initiative que le conseil get transport, jusqu’à 66 %, pour régional a décidé de porter à la très grande majorité d’entre vous ! 60 millions d’euros le fonds de sauvegarde des En matière de formation non plus, la Région entreprises destiné à aider les PME en diffin’assume pas sa mission. culté pour maintenir l’emploi. Près d’un tiers des travaux dans les lycées Salarié, entrepreneur, lycéen, étudiant en présente des difficultés obligeant les lycéens formation sanitaire et sociale ou usager des à travailler dans des situations précaires, transports en commun : qu’a fait la Région préjudiciables à leur réussite. Dans le même pour vous ces 9 derniers mois ? Le groupe MP temps, le conseil régional a décidé d’augmenne s’attache pas simplement à 100 visages. ter le tarif des cantines, jusqu’à 3,4 %. Il formule des propositions concrètes pour De son côté, le groupe MP a fait des propoaméliorer le quotidien de 11,6 millions de sitions concrètes pour faire de l’égalité des Franciliens ! l Site Internet : www.ump-iledefrance.fr. chances une vraie priorité, comme le déveTéléphone : 01 53 85 68 05. loppement des internats d’excellence ou la

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PARTI RADICAL DE GAUCHE ET MOUVEMENT UNITAIRE PROGRESSISTE

équité territoriale

© nathalie mohadjer/le bar floréal

Ignorer le visage rural de l’Île-de-France, c’est ignorer 75 % du territoire et 1,1 million d’habitants (le double du Limousin). La valorisation des espaces ruraux constitue donc un enjeu « N’oublions pas majeur pour les zones rurales un développeet défavorisées ! » ment équilibré et durable de PRG-MUP 5 membres notre région. Attachés à l’équité territoriale, nous défendons ces espaces qui Josy Mollet-Lidy cumulent parfois les relégations sociale et spatiale. Il convient d’y garantir l’accès aux transports et aux services publics afin de permettre aux acteurs économiques d’y maintenir et d’y développer leurs activités. l Contact : www.prg-mup-idf.fr. Tél. : 01 53 85 69 46.

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© olivier pasquiers/le bar floréal

MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE

© nathalie mohadjer/le bar floréal

MOUVEMENT RÉPUBLICAIN ET CITOYEN

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FRONT DE GAUCHE ET ALTERNATIFS NOUVEAU CENTRE ET APPARENTÉS

Nous voudrions donner ici la parole à un représentant des Franciliens qui luttent pour défendre leurs droits et souvent l’intérêt général. Mais comment donner un visage à la mobilisation sociale qui, par définition, est une action collective ? Le mouvement social prend des formes si différentes. « Retraités, Citons pa r infirmiers, exemple les salariés, raffineurs de sans papiers. » G r a nd pu it s , FdG et A 5 membres les infirmiers anesthésistes, les Jeudi Noir pour le logement, les salariés sans Pascale Le Néouannic papiers… Retraites ouvrières, droit à la santé, services publics, égalité, nous les devons à ceux qui ont lutté et luttent encore. l Contact : frontdegauche-alters@iledefrance.fr.

Le scrutin de mars dernier a vu l’élection d’une majorité recomposée Parti socialiste–Front de gauche–Verts, à la tête du conseil régional. Cette majorité nous avait fait miroiter un véritable « renouveau » et de nombreux changements pour l’Île-de-France… Il n’en est rien, bien au contraire ! à la lecture du budget « Nous déplorons 2011 de la Région, un seul chiffre dit tout : sous la dispersion ce nouveau mandat, comme depuis 12 ans de des moyens présidence socialiste, le rapport entre le budet l’éparpillement get régional consacré aux dépenses de foncde la Région. » tionnement et de communication et le budget régional consacré aux dépenses d’investissement s’est inversé, les investisseNC ET App 10 membres ments ne représentant aujourd’hui plus que 46  % du budget ! Une fois encore, le groupe Nouveau Centre déplore la dispersion des moyens, et donc l’éparpillement, qui caractérisent l’action de la Région… N’est-il pas renversant, par Laurent Lafon exemple, qu’aucun plan de relance régionale face à la crise n’ait été engagé ? Aux Franciliens de juger. l Contact : nouveaucentre.idf@gmail.com.

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À nouveau conseil… vieilles ficelles !

© nathalie mohadjer/le bar floréal

© jean-christophe bardot/le bar floréal

Île-de-France en lutte

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îLE-DE-FRANCE Décembre 2010-j anvier 2011

| N°32


Œuvre originale de Peter Klasen

La Région île-de-france vous présente ses meilleurs vœux pour 2011 Regard vers le futur Peter Klasen h Pionnier de la « Figuration narrative », Peter Klasen, né en 1935 à Lübeck en Allemagne, s’installe à Paris en 1959. Son œuvre constitue, par le regard aigu qu’il porte sur la réalité, un témoignage hautement significatif sur notre environnement urbain et social et, plus largement, sur le monde contemporain. C’est à partir de son appropriation de la photographie que Peter Klasen développe, de façon obsession-

nelle et critique, son vocabulaire pictural. Ses œuvres sont présentées par plus de 75 musées dans le monde : musée national d’Art moderne et Centre Georges-Pompidou à Paris, Museum Ludwig à Coblence, Museum of Modern Art à New York… L’œuvre qui illustre cette carte de vœux, intitulée « Regard vers le futur », est librement inspirée du Francilien, nouveau train régional, inauguré il y a un an.


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