CONSOMMATION de matières Aurélien MARTIN
d’ espaces .
CONSOMMATION de matières Aurélien MARTIN
Etudiant en 5ème année à l’École de la Nature et du Paysage de BLOIS. Consommation de matières, consommation d’espaces est un ouvrage réalisé dans le cadre de mon TFE (Travail de Fin d’Études) concluant mes études de paysagiste concepteur. Il est une annexe à mon mémoire et un outil de compréhension du territoire pour mon projet de diplôme.
Ce reportage photographique présente des photographies prises dans la partie urbaine de la métropole Lilloise, essentiellement le long du canal de la Deûle et des friches industrielles. Cette compilation photographique pose le regard d’un paysagiste sur les espaces urbains de cette métropole par le biais de la photo, avec pour but d’illustrer et d’interroger, la manière dont nous usons de notre environnement.
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d’ espaces . FEV. 2020 Notre consommation massive de matière première pour la construction des villes n’est plus soutenable. 782 millions de tonnes de matières premières ont été extraites du sol en 2012 pour fournir nos villes en matériaux de construction. Dans un même temps 240 millions de tonnes de matières, résidus de démolition, sont considérés comme des déchets et sont mis au rebut. Destinés à l’enfouissement ou détruits, seule une faible partie est recyclée. Le choix de mon site d’étude s’est porté sur la métropole Lilloise, territoire marqué par son passé industriel, qui fût vecteur d’une artificialisation des sols et d’une urbanisation intensive.
Ligne de chemin de fer datant de l’époque industrielle passant au pied de constructions récentes. Saint-André-lez-Lille Novembre 2019
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Paysage de friche et immeubles sociaux. Saint-AndrĂŠ-lez-Lille Novembre 2019
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Lieu oĂš le grand public se dĂŠcharge du poids de la surconsommation. La Madeleine Novembre 2019
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Un mur en béton comme frontière entre deux milieux opposés. L’un minéral et inerte, l’autre spontané et foisonnant. Marquette-lez-Lille Septembre 2019
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Par-dessus un mur protégé de barbelés? Une friche industrielle. Marquette-lez-Lille Septembre 2019
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Collage de plusieurs ĂŠpoques de construction. Saint-AndrĂŠ-lez-Lille Septembre 2019 11
La brique, symbole incontournable du Nord. La Madeleine Septembre 2019
Gabions de roche dans l’espace public. Saint-AndrÊ-lez-Lille Septembre 2019 12
Couches successives de la construction d’un bâtiment. La Madeleine Septembre 2019 13
Superposition de plan : végétal, matériaux, maison isolée, industrie. La Madeleine Septembre 2019
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Lieux d’attente, de passage et de conquête végétale. Lisière de la friche ferroviaire. La Madeleine Septembre 2019
Canalisation de la Marque à Wasquehal Wasquehal Septembre 2019 15
Vendeur de matĂŠriaux entre Wasquehal et Croix. Wasquehal Septembre 2019
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Nouvelle construction au bord de la Marque. Wasquehal Septembre 2019
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Certains y voient un espace abandonné. D’autres un espace de reconquête. Wasquehal Septembre 2019
Densification urbaine intense. Consommation d’espace et de matière. Saint André-lez-Lille Novembre 2019 18
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Paysage clôt, pas d’horizon. Paysage anthropomorphe pour l’automobile. Lomme Septembre 2019
Résidu d’une urbanité. Espace en pause et en lumière. Lomme Septembre 2019 21
Prairie et boisement, ce paysage contraste énormément avec le reste de la métropole industrielle et urbanisée plus au Nord. Santes - Parc de la Deûle. Septembre 2019
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Courbe de matériaux sublimant une friche foisonnante de végétation. Lille - Bois Blanc Septembre 2019
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Paysage commun des bords du canal de la DeĂťle mĂŠtropolitaine. Houplin-Ancoisne Septembre 2019
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Intimité industrielle. Espace de manutention de matériaux dans un théâtre de verdure. Houplin-Ancoisne Septembre 2019 27
Espace de promenade le long de la Deรปle. Haubourdin Septembre 2019
Rythme et cadrage du paysage. Haubourdin Septembre 2019 28
Surface imperméable pour la manutention de matériaux sur le bord de la Deûle. Houplin-Ancoisne Septembre 2019
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Ouverture vers la campagne dans une métropole densément urbanisée. Wambrechies Septembre 2019
Assemblage. Ancien tracé ferroviaire et sentier piéton végétalisé. Wambrechies Septembre 2019 30
Juxtaposition, industrie en friche et industrie en activité. Marquette-lez-Lille Septembre 2019
Nos déchets. En tas le long de la Deûle. Marquette-lez-Lille Septembre 2019 31
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Des ouvertures vers un horizon bâti apparaissent successivement le long de la DeÝle. Haubourdin Septembre 2019 33
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Logements cachÊs derrière le port. Lille Septembre 2019
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Espace minéralisé à son paroxysme.
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Saint-André-lez-Lille Septembre 2019
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Les friches industrielles de la métropole Lilloise, très nombreuses, sont des éléments singuliers de ce paysage métropolitain. Elles offrent à ce jour un potentiel incroyable de redéploiement de la ville sur elle-même. La pression foncière qui s’exerce au sein de ce territoire sur ces friches, en font des espaces extrêmement convoités pour la construction de nouveaux quartiers, de logements, de bureaux, d’espaces de vie et de loisirs... Néanmoins n’est-il pas temps de réinterroger notre fabrique de la ville, notre manière de construire les milieux urbains, en économisant le foncier, nos ressources..? En établissant de nouveaux processus de construction, en proposant de nouveaux schémas sociétaux?
CONCLUSION CONSOMMATION DE MATIÈRE(S), CONSOMMATION D’ESPACE(S).
Historiquement les espaces industriels se sont implantés le long des voies de communication pour le transport des marchandises. Aujourd’hui, par leur emplacement stratégique le long des lignes de chemin de fer et/où du canal de la Deûle, une mise en réseau de ces espaces, à l’échelle de la métropole Lilloise, peut être envisagée. Par ses caractéristiques morphologiques, la métropole en fait un territoire propice à la mise en place d’une filière de réemploi de matériaux de construction, s’inscrivant dans une logique de renouveau et de durabilité de la ville. L’objectif du projet de TFE serait donc de reconnecter ces espaces «en attente» au tissu urbain existant, en créant une nouvelle typologie de milieu urbain. Aurélien MARTIN
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