Rapport annuel 2017 espace opoko by Averty Ndzoyi

ONG de soutien aux élèves issus des familles pauvres et autochtones de Bambama dans la Lékoumou/ République du Congo

Année scolaire 2016-2017 Espace OPOKO, ONG de soutien aux élèves issus des familles pauvres et autochtones de Bambama. Enregistrée sous le N004/MID/DL/SG/DDSP. Tel : +24206 979 60 60 Email : espaceopoko@gmail.com/ Facebook : Espace Opoko/ Twiter : @EspaceOpokoOng/ www.espaceopoko.org

SOMMAIRE : Présentation de l’association Espace Opoko ……………. Introduction ……………………………………………… Activités réalisées ………………………………………. Résultats Obtenus ………………………………………… Difficultés rencontrées, leçons apprises et perspectives…… Conclusion ………………………………………………..

PARTENARIATS L’association Espace Opoko travail sur fonds propre et des dons reçus des personnes de bonne volonté. Cependant, nous travaillons sur certaines activités avec l’Ambassade des Etats Unis au Congo, le programme Mandela Washington Fellowship du gouvernement américain, l’Association Yali Congo, l’Association Debout Femme Autochtones, l’Association Moulebe-Mbanza, Betterfly, CRDB, Les trois piliers.

I-PRESENTATION DE L’ASSOCIATION

Espace Opoko est une organisation non gouvernementale enreg i s t r é e s o u s l e N°004/MID/DL/SG/DDSP. Elle a été créée en 2013 dans le département de la Lékoumou pour apporter le soutien, créer des modè-

les d’identification pour les jeunes, et mettre à disposition des jeunes issus des familles pauvres de Bambama et les autochtones les ressources nécessaires pour leur épanouissement intellectuel.

Sa mission principale est d’aider les jeunes de Bambama et les autochtones à devenir les membres productifs de notre société à travers l’éducation.

Les objectifs: — Enseigner les valeurs de la vie qui aideront les jeunes à avoir une vie productive comme membre de notre société ; — Améliorer le niveau scolaire des élèves tant autochtones que Bantus;

— Créer et développer un par- 1. Un (e) président € tenariat solide entre les parents, 2. Un(e) vice-président€ les enseignants et les élèves; 3. Un(e) secrétaire général — Inciter les parents à participer 4. Un(e) Trésorier(e) à l’éducation de leurs enfants. — Mener régulièrement des 5. Un(e) responsable de la communication et de la mobilisacampagnes d’information, d’étion ducation et de communication

— Réduire ou éliminer les taux d’abandon scolaire causé par le en milieu autochtone. 6. Un(e) responsable des promanque de soutien scolaire; grammes Le bureau de l’association est — Encourager les élèves à ai- composé de sept(7) membres élus 7. Un(e) chargé de la permanence mer l’apprentissage continuel; parmi les membres actifs :

INTRODUCTION Le présent rapport fait le bilan des activités menées par l’Association Espace Opoko durant l’année scolaire 2016-2017. Les activités réalisées couvrent les domaines ci-après: l’appui à la scolarisation des enfants issus des familles pauvres et autochtones, l’hygiène et la santé. Le rapport est structuré suivant les domaines précités.

Véhicule de transport pour aller à Bambama

ACTIVITES REALISEES

DOMAINE I : APPUI A LA SCOLARISATION DES ENFANTS ISSUES DES FAMILLES PAUVRES ET ENFANT AUTOCHTONES Rappel du contexte Les autochtones du district de Bambama ont pendant longtemps été oubliés par les différents programmes du gouvernement et des ONG internationales visant leur intégration et insertion dans le système scolaire du pays. Bambama est l’un des 5 districts du département de la Lékoumou. Il est

situé à 246 km de Sibiti. Très reculé et enclavé, ce district est confronté à des sérieux problèmes liés à l’éducation. Le manque d’enseignants exige que chaque élève dépense 10800 Frs Cfa par année pour payer les enseignants bénévoles. Les autochtones étant un peuple très défavorisé et pauvre, cette charge est perçue comme un moyen qui les empêches à

envoyer les enfants à l’école. Dans le but de les inciter à envoyer les enfants à l’école et leur permettre d’avoir les mêmes chances de réussite scolaire que les enfants Bantus, nous avons mené un certain nombre d’action :

ACTIVITE 1: PAIEMENT DES FRAIS DE PARTICIPATION AU PAIEMENT DES ENSEIGNANTS BENEVOLES POUR LE COMPTE DES ELEVES AUTOCHTONES Nous avons, de octobre 2016 à juillet 2017, payé les frais de participation au paiement des enseignants bénévoles pour le compte de 60 eleves autochtones. Un total de 648

000 Frs a été utilisé pour cette année scolaire, soulageant ainsi plusieurs familles autochtones dans les communautés autochtones de Bambama et Léwémé. Cette activité

nous à permis de garder tous les enfants inscrits sur le banc de l’école.

ACTIVITE 2 : DON D’UN CARTON DES CRAIES AU COLLEGE DE BAMBAMA mis en difficulté toutes les familles nombreuses et les autochtones. Le bâton de craie qui coûtait 25 Frs Cfa est passé à 50 Frs cfa à cause de la demande qui dépassait l’offre. Ainsi, plusieurs enfants ont passé des jours à la maison sans aller à l’école.

Presentation du carton des craies aux élèves

urant cette année scolaire, plusieurs écoles congolaises ont eu une rupture des craies. Le district de Bambama n’a pas échappé à cette pénurie. Pour continuer à

dispenser les cours, la direction du collège de Bambama avait exigé à tous les élèves d’apporter chacun un bâton de craie tous les jours. Celui qui ne l’apportait pas, n’avait pas accès en classe. Cette situation a

Informé de la situation, nous avons fait un don d’un carton des craies au collège qui a permis à l’établissement de fonctionner pendant tout le 3eme trimestre, arrêtant ainsi ce système qui exigeait aux enfants d’apporter les craies.

ACTIVITE 3 : ORGANISATION D’UN CONCOURS D’ORTHOGRAPHE ET MATHEMATIQUE NIVEAU CM2

ans le but d’installer la concurrence dans les écoles et relever les niveaux des élèves, nous avons organisé un concours d’orthographe, mathématique et expression écrite à l’école primaire Liélé Nkama de Bambama. L’objectif au départ était d’organiser ce concours en intéressant toutes les écoles du district. Cependant, nous n’avions pas eu les 399 000 Frs prévus dans le plan d’action. Avec les moyens que nous avons pu disposer, nous avons préféré organiser la première édition au centre. Ainsi 38 élèves de CM2 ont participé à ce concours avec le soutien de l’inspection des écoles primaires du District et du

Sous-préfet du district. Quatre élèves ont été déclarés admis, dont la petite Makita Bagnama qui à longtemps été qualifiée d’élève la plus idiote de l’école. Les 4 admis ont reçu chacun un kit scolaire composé d’un sac, des livres, les cahiers et autres. Nous avons à l’issu du concours pris l’engagement de soutenir l’éducation de la petite Bagnama tout en lui promettant de faire plus si elle s’admet au Certificat d’Etudes Primaire. La bonne nouvelle est que Bagnama a brillement satisfait à son examen cette année.

Les élèves lors du déroulement des épreuves

Les trois premiers du concours

Charles Brice NGONO, Sous-préfet du district remettant le cadeau au premier du concours

ACTIVITE 4 : DON DES BULLETINS SCOLAIRES DANS 4 ECOLES PRIMAIRES DU DISTRICT DE BAMBAMA Cette année, nous avons reçu quatre demandes d’aides venants des écoles primaires des villages Léwémé, Lewala, Loungou et de Bambama Centre. Les directeurs de ses écoles sollicitaient un don des bulletins scolaires pour leur permettre d’organiser les émulations scolaires à la fin de l’année et donner les résultats aux enfants. C’est ainsi que nous avons fait un don de bulletins dans ces ecoles. Soit, un investissement de 73 500 Frs Cfa. Remise d’un lot des bulletins scolaires à la directrice de l’école primaire Liele Nkama de Bambama

ACTIVITE 5 : ORGANISATION DES EMULATIONS SCOLAIRES DANS TOUTES LES ECOLES 6 DU DISTRICT DE BAMBAMA

Pour inciter les enfants à plus de travail et leur permettre de préparer eux-mêmes la rentrée scolaire prochaine, nous avons promis au début de l’année l’organisation des émulations scolaires dans toutes les écoles du district.

C’est pourquoi, à la fin de l’année, nous avons déposé des kits dans les 10 villages du district en vu de l’organisation des émulations scolaires. Ainsi, les 5 premiers de chaque classe de toutes les écoles ont reçu cha-

cun un kit composés d’un sac les cahiers et stylos.

ACTIVITE 6 : PRISE EN CHARGE DES DEUX PREMIERS LYCEENS AUTOCHTONES DE BAMBAMA A SIBITI

Le district de Bambama à vu l’année passée, les deux premiers autochtones de la communauté à aller au Lycée. Le lycée étant à 246 km, les autochtones ne peuvent prendre en charge la scolarité des enfants au lycée. C’est pourquoi nous avons pris la responsabilité de supporter leur éducation à Sibiti. Les deux lycéens autochtones (Vanessa et Dorile) ont donc été logés, nourris et soignés par nous durant toute l’année scolaire.

Vanessa Kouya La premiere autochthone admise au BEPC dans le district de Bambama

ACTIVITE 7 : MOTIVATION DES FAMILLES QUI ENVOIENT LEURS ENFANTS A L’ECOLE

es autochtones sont un peuple très pauvre qui ne croit pas souvent à la réussite scolaire. Le fait qu’ils n’aient point des modèles de réussite scolaire dans leur communauté fait que les enfants ne soient utiles que dans les champs, à la chasse, et à la pêche. L’école apparait ainsi comme une perte de temps.

Pour inciter les parents à envoyer les enfants à l’école, nous avons lancé un programme en 2015 qui visait récompenser exclusivement les familles qui envoient les enfants à l’école en leur distribuant quelques denrées qu’ils aiment comme le riz, l’huile, la tomate, les boites de sardines, et bien d’autres éléments. Cette

année, la distribution a concerné toutes les familles car tout le monde a envoyé les enfants à l’école pour bénéficier des ces denrées alimentaires. Nous sommes ainsi passés de 9 familles qui envoient les enfants à l’école en 2015 à 42, soit toutes les deux communautés autochtones du district.

Distribution des vivres aux familles ayant des enfants à l’école

DOMAINE II L’HYGIENE ET LA SANTE Parmi les défis à relever en milieu autochtone et bantu dans le district de Bambama, figure en bonne place, l’hygiène et la santé. Le manque d’eau potable occasionne beaucoup de maladies liées à l’eau ; le manque des vêtements appropriés expose les

enfants aux différentes maladies ; l’absence d’une banque de sang dans le district et l’absence du personnel soignant met les populations en difficulté.

C’est ainsi qu’à la mesure de nos ressources, nous avons mené un certain nombre d’actions visant à contribuer à l’amélioration de ce sombre tableau.

ACTIVITE 1 : DISTRIBUTION DES VETEMENTS A LA COMMUNAUTE AUTOCHTONE DE BAMBAMA Nous avons lancé cette année, une opération de collecte des vêtements à Pointe Noire, Brazzaville, Dolisie, Nkayi et Sibiti. Cette opération nous a permis de collecter un nombre considérable d’habits pour bébé, enfants et adultes. Ces vêtements ont été distribués à toute la communauté autochtone de Bambama, à la grande joie des enfants et des parents. Nous poursuivons la collecte pour toucher d’autres communautés autochtones environnantes.

AVANT

APRES

ACTIVITE 2 : OPERATION D’INSALUBRITE AU CENTRE DE SANTE INTEGRE DE BAMBAMA

e centre de santé intégré de Bambama est depuis des années entretenu par les malades et les familles des malades. Il y a un arrangement qui dit que les malades ou les parents doivent travailler l’herbe autours de l’hôpital après leurs hospitalisations. Les malades qui n’ont pas des parents sur place sont souvent obligés de travailler l’herbe pendant leur période de convalescence.

Pour arrêter ce système et permettre aux malades de passer leur période de convalescence tranquillement à la maison, nous avons mobilisé 37 jeunes de la communauté pour nettoyer les alentours de l’hôpital. Avec ces 37 jeunes, nous avons pris la responsabilité d’entretenir bénévolement l’hôpital.

ACTIVITE 3 : CAMPAGNE DE DEPARASITAGE SYSTEMATIQUE DE TOUTE LA POPULATION DU DISTRICT AU MEBENDAZOLE 500 MG.

Pendant cette année scolaire, nous avons perdu un élève de 10 ans qui se plaignait des douleurs au ventre. Lors du nettoyage de la dépouille avant l’enterrement, trois vers intestinaux se sont échappés de l’anus du cadavre. Informé de la situation, nous nous sommes rapprochés du centre de santé intégré du district pour en savoir plus.

A l’hôpital, l’infirmier chef nous a fait état de beaucoup des cas liés aux vers intestinaux. C’est ainsi que nous avons écrit à nos partenaires pour solliciter une opération de déparasitage dans les villages. L’association Moulébé-Mbandza du Sénateur Jean Marie Ompebe a financé l’opération et nous avons lancé une

campagne de déparasitage systématique au Mebendazole 500 mg dans tous les villages du district. L’opération a été rendu possible grâce à l’implication de la direction départementale de la santé de la Lékoumou.

Distribution des vivres aux familles ayant des enfants à l’école

ACTIVITE 4: PRISE EN CHARGE D’UNE CESARIENNE AUTOCHTONE

Nous avons été informés le 07 août 2017 de la situation critique, à l’hôpital de base de Sibiti, d’une femme autochtone venue du district de Zanaga avec une grossesse à terme nécessitant une intervention chirurgicale.

La femme n’avait pas d’argent pour supporter la césarienne et l’Assistant en charge de l’opération n’avait pas les moyens nécessaires pour acheter l’ordonnance.

Face à cette situation, nous avons été obligés de mobiliser les fonds pour sauver la maman et son bébé.

RESULTATS OBTENUS

Plusieurs résultats positifs ont été obtenus suite aux différentes activités menées. Notamment : - Réussite des autochtones au BEPC : Année scolaire

Inscrits au BEPC

Admis

Echoué

% de réussite

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

100

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

100

2015-2016

2016-2017 Nous avons eu au cours de cette année, 2 autres autochtones admis au BEPC. Ce qui donne à ce jour, 04 lycéens autochtones dans l’histoire du district de Bambama

- Inscription scolaire pour des élèves autochtones par année : Inscrits Année scolaire

Admis

Echoué

Abandons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017 - 2018

Pour cette année, il est prévu une augmentation de 07 élèves au CP1 - Collège Inscrits Année scolaire

Admis

Echoué

Abandons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Filles

Garçons

2014-2015

2015-2016

2016-2017

2017 - 2018 Pour l’année 2017-2018, 2 élèves qui avaient abandonné ont promis reprendre cette année. Aussi, nous nous engageons, en fonction des moyens qui nous seront disponibles cette année à prendre en charge les élèves autochtones de la communauté de Leweme et de l’Inde, un village autochtone du district de Komono.

Nombre des familles autochtones qui envoient leurs enfants à l’école

Année scolaire 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018

Nombre de famille autochtones 22 22 22 22

Familles qui envoient les enfants à l’école 4 9 22 22

Familles qui n’envoient pas les enfants à l’école 18 12 00 00

Nous constatons que depuis 2016 les 22 familles autochtones ont finalement accepté envoyer leurs enfants à l’école.

Effectifs des élèves autochtones qui seront inscrits pour l’année 2017-2018 Villages

Nombre d’élèves

Bambama

Leweme

Total Inscrits

Depuis 2016, l’Association a prévu l’augmentation du nombre d’enfants autochtones inscrits. C’est ainsi que nous avons élargi nos actions dans une autre communauté autochtone du village Leweme situé à 40 km de Bambama. Malheureusement, la prise en charge n’a pas été faite d’une manière proportionnelle a cause de l’insuffisance des resources.

V- DIFFICULTES RENCONTREES, LEÇONS APPRISES ET PERSPECTIVES 1- DIFFICULTES RENCONTREES La plus grande difficulté rencontrée au cours de l’année 2017 a été l’insuffisance des ressources mobilisées pour l’exécution du plan d’action. Nous avons payé difficilement les frais de participation au paiement des enseignants bénévoles. La nutrition des deux lycéens autochtones a aussi été un réel problème. Contrairement à l’année passée, nous n’avons pas été confrontés aux barrières culturelles. 2 -LEÇONS APPRISES Nous avons appris au cours de cette année que les résultats positives d’une activité avec les autochtones peut entrainer l’admiration et l’engagement de ceux-ci. Parfois, certaines choses sont empêchées par des mythes que ce peuple entretient. Une fois le mythe brisé, ils acceptent l’idée et s’engagent avec une détermination qui finit parfois par surprendre. 3 -LES PERSPECTIVES POUR 2018 Pour l’année 2018, les plus grand défis restent la construction de l’Internat à Bambama ; la nutrition, le logement et l’éducation des 4 lycéens autochtones à Sibiti ; l’installation d’une banque de sang à Bambama et le paiement des frais de participation au paiement des enseignants bénévoles pour le compte de 67 élèves autochtones. Tout en travaillant sur des stratégies pour renforcer nos capacités d’autonomie financière, nous comptons toutefois sur l’appui de nos partenaires et toutes personnes de bonne volonté pour nous aider à réaliser tous les projets retenus pour cette année afin que 2018 soit aussi une année pleine de succès.

CONCLUSION

En définitive, l’Association Espace Opoko a réalisé

dans le district dans le domaine scolaire en ce qui

plusieurs activités dans le domaine de l’éducation en

concerne les peuples autochtones. La suite de ces acti-

milieu rural et à l’endroit des peuples autochtones.

vités dépond en ce moment d’un partenaire solide. Ces

Nous avons aussi agit sur des nouvelles questions tel la

acquis pourront être consolidés si de bonnes volontés

santé. Avec un budget essentiellement financé par des

se joignent à Espace OPOKO pour le soutenir finan-

individus de bonne foi, les amis et connaissances, nous

cièrement, matériellement ou techniquement dans sa

avons une fois de plus eu des résultats jamais obtenus

mission.

HOMMAGE A AZARIA Il n’avait que 5 ans, issu d’une famille très pauvre et autochtone de Bambama. Il attendait avec impatience d’aller à l’école cette année. Il nous a dit : « lors que vous reviendrez ici, pensez à m’emmener les chaussures, les cahiers et le sac parce que j’aurais l’âge d’aller a l’école l’année prochaine ». Azaria est tombé malade et a commencé à faire des fortes fièvres nécessitant une transfusion de sang à l’immédiat. Malheureusement, le

centre de santé de Bambama n’a pas une banque de sang et le district n’a pas de pharmacie.

ve : aller à l’école cette année, avoir des diplômes et construire des belles maisons pour ses parents.

Azaria est évacué à Sibiti, à près de 250 km de Bambama, en saison de pluie et sur une route très dégradée. Environ 38 km après, Azaria a rendu son âme a Dieu.

La mort de Azaria va-t-elle changer quelque chose dans cette Zone ? D’autres enfants vont-ils continuer à mourir à cause de l’absence d’une banque de sang ?

Oui, Azaria est mort en allant faire une transfusion de sang à 250km de son village.

Paix à ton âme Azaria !!!

Très courageux, Azaria avait un rê-

Espace OPOKO, ONG de soutien aux élèves issus des familles pauvres et autochtones de Bambama. Enregistrée sous le N°004/MID/DL/SG/DDSP. Tel : +24206 979 60 60 Email : espaceopoko@gmail.com/ Facebook : Espace Opoko/ Twiter : @EspaceOpokoOng/ www.espaceopoko.org