AWW
Le magazine de l'AfroAndShepreneur Nov
2016
e-trimestriel
ISSN 2371-6347
AWW
LES FONDATRICES ENTREPRENEURIAT
JEUNESSE
AFRIQUE
SOCIAL
INSPIRATION
AWW
Le magazine de l'AfroAndShepreneur E-Trimestriel publié par :
Nov
2016
e-trimestriel Afro Women Workshops
AWW
Montréal - Canada ISSN 2371-6347
SOCIAL
#AfroWomenWorkshops @AfroWomenWorkshops @AfroWomenWork
CONTACT & SOUMISSION
LES FONDATRICES afrowomenworkshops@gmail.com ENTREPRENEURIAT
JEUNESSE
AFRIQUE
SOCIAL
INSPIRATION
LETTRE DE LA REDACTION
Angélique Marguerite Berthe Diène
Le nombre de femmes diplômées et directrices de leur propre affaire est grandissant. Celles issues de l’Afrique, en particulier, ne sont pas forcément des bénéficiaires du microcrédit. Même si la bancarisation est faible sur le continent, toutes n’y ont pas eu recours et certaines ont créé leur propre emploi par leurs propres moyens. Les stéréotypes veulent qu’elles soient commerçantes ou couturières. Or, beaucoup d’entre elles ont « osé » s’aventurer dans des secteurs jusque-là, « réservés » aux hommes. Entreprises, associations, regroupements professionnels, … les femmes sont sur tous les fronts, de nos jours. De plus, elles allient qualités et compétences pour abattre tous les préjugés et prendre leur place sur la scène économique. Toutefois et surtout chez les femmes noires, leur nombre reste minime. Le pourcentage de femmes cheffes d’entreprise en Afrique, par exemple, n’excède pas dix et ce, malgré la prolifération de rapports qui ne cessent, pourtant, de montrer que les sociétés prônent un rapport égalitaire hommes-femmes. Le développement de ce continent passe par l’intégration de la gent féminine dans la vie économique, en particulier et les femmes de la diaspora l’ont compris, car même avec la distance, elles ne s’éloignent pas de leur objectif. Elles mettent tout en œuvre pour contrecarrer des obstacles de diverses natures : - valeurs sociales inculquées par les parents ou par le système éducatif qui tendent à les rendre « moins compétentes » aux yeux de certains - difficultés dans l’obtention des financements : dans le secteur des services, par exemple, secteur « privilégié » par les femmes, les actifs immatériels constituent la principale richesse de l’entreprise et pour une institution financière, il est onéreux et exigeant en termes de temps de donner une valeur à ces derniers pour évaluer le risque - garantie insuffisante découlant, entre autres, Les inégalités de revenus salariaux entre les hommes et les femmes - etc ... La reconnaissance est en cours. Les discours ont changé. Aujourd’hui, les consciences admettent que les femmes peuvent à une grande échelle contribuer à l’emploi et à la croissance économique.
RIP Lyvie Loup
Numéro 1
sommaire Cohorte Shooting - Moments infinis
33
Social Oumou Sylla Josée Maria Danho
Livre A l'encre de la passion
Mode Anne Solange Diène Yaritza Salgado Fina Barbara Alcius Jean-Louis Estelle Gloria
Beauté Aissata «Kaylabé»
Photographie Helemozão Fotopoesia
41
Écran Sandrine Ella Ochou
Voyages Awa Diakhaté Diop
56
Échappées belles : Au bord des plages sénégalaises avec Fabio De Pascale, l'Iphotographe
Escapades gastronomiques Nos Cœurs Gourmands
&... 01 Lettre de la rédaction 106 Afropreneurs Inspiration 109 Partenaires
63
cohorte
Dado Bathily Fama
« Votre visage est une toile vierge et à chaque fois, c’est une nouvelle création, de nouvelles sensations ! Un moment unique ! Un regard qui pétille et moi, je suis heureuse ! C’est la magie du maquillage beauté !», voilà comment cette femme définit son activité en qualité de maquilleuse.. La maquilleuse Dado est également propriétaire de Dado Cosmetics quii se veut être une alternative aux produits chimiques contenus dans les cosmétiques conventionnels. Elle offre des produits 100% naturels et faits-main.
Marie Edouard Diouf & Muriel Dervilliers
« Entrez dans l'univers de O Pure Et Sens et partagez avec nous notre passion du savon, des bulles, de la mousse. Reconnectez avec vos sens et redynamiser votre esprit grâce à nos produits naturels fabriqués artisanalement dans le respect de la tradition »
«Je tiens à ce que chaque femme* réalise le potentiel extraordinaire qu’elle possède, qu’elle se détache de toutes pensées affectant son estime de soi et qu’elle avance la tête haute vers ses objectifs en visant toujours plus haut. J’ai crée le blog Jigeen dans le but d’accompagner les femmes dans leur cheminement à travers des échanges touchant différents aspects de leurs vies.» *Femme se dit JIGEEN en wolof – langue parlée au Sénégal
Aminata Semega
Que ce soit la conception, la planification ou la réalisation d’un événement, l’objectif de cette jeune entrepreneure est de faire vivre une expérience à chaque personne avec qui elle travaille. A travers son concept Better Be Artsy, centré autour de la créativité et du service personnalisé, elle offre un large éventail de services dans le domaine de l’événementiel : l’organisation d’événements, la communication, le graphisme ou encore le design (mode, espaces, projets, etc…). Pour elle, chaque chose est habitée par quelque chose de surprenant ; elle se donne donc pour objectif de faire briller cette beauté sous-jacente grâce à des créations auxquelles elle se donne avec passion.
Sénégal : Anne Solange Diène Marie Edouard Diouf Fama
1948 Beads Ô pure & Sens Jigeen
Île de la Réunion : Muriel Dervilliers
ô pure & Sens
Mali : Aminata Semega Dado Bathily
Better be Artsy Dado Bathily Maquilleuse & Dado Cosmétiques
Haiti : Barbara A. Jean-Louis Nadia Marseille
Victobelle Nadia Couture Shop
Madagascar : Nancy Thoni
Ile Rouge
Cuba : Yaritza Salgado Fina
Yari Crochet
Martinique : Lucie Cerson
Manmzelle
Marie Edouard Diouf
Muriel Dervilliers
Aminata Semega
Dado Bathily
Barbara A. Jean-Louis
Nancy Thoni
Yaritza Salgado Fina
« Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences. » Françoise Dolto
Fondatrices Photo : Christelle Cognac - MUA : Jennifer Bui
PARCOURS
AngĂŠlique Marguerite Berthe
DIENE
« tourdissant est mon parcours, diront certains alors que d'autres l'ont déjà qualifié d'inspirant. Pour ma part, je dirais juste que je ne me complais pas dans l'oisiveté. Forte d'une expérience internationale dans quatre pays situés sur trois continents, j'ai troqué chiffres contre chiffons, en 2015. Et je peux vous dire que les chiffres sont une histoire de famille. D'ailleurs, mes parents n'ont pas lésiné sur les prénoms car j'en ai rien que trois. Je suis Angélique Marguerite Berthe Diène, une financière avec un bagage intellectuel axé sur le management d’affaires et la gestion des entreprises et qui développe une passion innée pour les arts ; le tout avec des enjeux écologique, social et économique. Je me surnomme Blacky Gyan depuis la création en 2012 d'A'S de la Perfection, un conceptstore éthique et solidaire né de l’esprit de mon jeune frère ; alliant africanité et modernité et regroupant une marque de vêtements et des services en design graphique et en photographie. Sous l'impulsion de ma passion pour les arts et à la suite d'un simple constat : la non reconnaissance du merveilleux travail de certains artistes n'ayant pas les moyens de se faire connaître ou de connaître comment « ouvrir les bonnes portes », j'ai lancé R Magazine, en 2013. Ce magazine de la re naissance de l’Art, comme j'aime l'appeler, prône le partage, de par sa gratuité et son accessibilité mais aussi et surtout de par la composition de notre équipe : des dizaines de bénévoles répartis dans le monde et dévoués au développement, à la promotion et au rayonnement des arts Au cours de ces dernières années, j'ai renforcé mon leadership grâce à la qualité de l’attention que j'accorde au monde et à ma contribution dans la collectivité. Je m'implique beaucoup dans les activités communautaires, culturelles ou sportives notamment auprès de la Maison des Enfants de l’Île de Montréal et de Jeunes Entreprises du Québec, entre autres. • Coordinatrice de Help the Street Children/Aider les Enfants de la Rue Canada • VicePrésidente du comité Membership du Réseau des Entrepreneurs et Professionnels Africains (Prix 2016 Bénévole de l’année) • Membre du Conseil d'Administration et du comité Finances du Regroupement Général des Sénégalais du Canada • Membre du groupe jeunesse de Montréal de Développement et Paix et Déléguée pancanadienne pour le Forum Social Mondial • Ambassadrice de marques de produits naturels • Modèlefigurante • Correspondante Afrique de Volup2 • Collaboratrice de Ton Petit Look • Fellow de Give1Project
Alice
NIANG
ecrétaire générale de l'association des étudiants Sénégalais d'Orléans où elle faisait ses études de droit, Alice donne une nouvelle dimension à ses implications à Montréal. En dehors de son travail dans le milieu juridique, elle offre son temps pour la defense des enfants (scolarisation, errance, maltraitance..) et s'active à l'implication des femmes dans les milieux de décisions. C'est cette dernière raison qui l'a motivée à rejoindre le Regroupement Général des Sénégalais du Canada (RGSC) où le genre féminin brillait par son absence. Alice ne serait pas complète sans un peu de merveilles dans sa vie ! C'est une passionnée de la cuisine et de la décoration intérieure et est une adepte d'organisation d'événements..... Tout le monde n'est pas "Alice", mais si chacun mettait son
côté "merveilleux" dans les affaires de la communauté, nous pourrions y arriver ENSEMBLE... • Viceprésidente de la Coopérative Intermonde • Coordonnatrice de My Medina School Canada • Trésorièreadjointe du Regroupement Général des Sénégalais du Canada (RGSC) –Montréal • Présidente du Comité organisation de l’association « Help the Street Children : HSC / Aider les enfants de la rue » Canada • Membre du comité Membership du Réseau des Entrepreneurs et Professionnels Africains • Fellow de Give1Project
Mariama
DABO
rès tôt mise sous les feux des projecteurs, Émeraude, de son vrai nom, Mariama Dabo, a, d’abord, été une animatrice à la radio. Par la suite, elle est devenue présentatrice de l’émission Couleur Ado qui a vu le jour sur la deuxième chaine télévisée sénégalaise, 2STV pour, ensuite, être repris par TFM Sénégal. Cette sénégalaise qui reste une des coordinatrices dans l’événementiel les plus respectées, a, depuis quelques temps, mis un pas dans le monde de la mode et compte bien y laisser son empreinte. Évoluant présentement au Canada, elle se distingue, photographiquement parlant, grâce à ses nombreuses collaborations avec des stylistes et photographes venus de divers horizons mais également de par ses diverses prestations sur de grands podiums.
Elle tisse, au quotidien, la fibre entrepreneuriale et c’est tout bonnement durant ce parcours palpitant d’entrepreneure qu’elle a fondé Breathe and Light Company. Pour mener sa barque à bon port, il est essentiel, selon elle, d’éradiquer la « concurrence » au profit de la « collaboration » et dans le contexte d’Afro Women Workshops, chaque entrepreneure a un apport positif pour une autre entrepreneure. • Étudiante en soins infirmiers • Mannequin
l a i c o S
OUMOU SYLLA
« n me présentant à Miss Mali Canada 2015, c’était pour lutter contre ma timidité, mais surtout pour saisir l'opportunité de faire parler d'un projet qui me tient à cœur. Bien qu'étant originaire du Mali, c'est un pays que je connais assez mal. Grâce à l’aventure Miss Mali Canada, j’ai appris à en connaître davantage sur le Mali, à travers son histoire et ses nombreuses cultures. L'image que je retiens de ce majestueux Mali est malheureusement celle d'un pays déchiré par une guerre fratricide. Meurtrie par toutes ces images de violences et de désolation, j'ai voulu apporter ma modeste contribution en me tournant vers l'avenir : les enfants de la rue. Avec mon association ‘’KANOU’’, qui signifie ‘‘AMOUR’’ en Bambara, je souhaiterais prendre la parole au nom de tous les enfants en souffrance dans les conditions les plus défavorisées. Nous vivons, hélas, dans un monde sans paix où il n'y a aucune sécurité. Chacun est livré à luimême et les enfants en sont les principales victimes. Ils ne savent plus où se placer dans cette société sans foi ni loi. Les enfants sont l'avenir de tout un pays, de toute une nation. Ils se baladent nus, analphabètes, sans repère ni modèle, dans la violence et pourtant, ils sont les futurs maîtres dirigeants et parents de demain. En les négligeant et en refusant de nous préoccuper de leur sort, quel relève assurons nous à notre pays, à notre continent, à l'humanité ?
Mon projet ambitionne, à travers des collectes de fonds, de remettre craies et crayons entre leurs petits doigts afin de leur redonner l'espoir d'un lendemain meilleur. Pour ce faire, KANOU se doit d’être une courroie de transmission entre ces oubliés de tous et des familles d'accueil physique ou financière. Nous nous sommes lancés le défi de leur trouver un toit où ils pourront se sentir en sécurité par le canal de tuteurs, de parrains ou de grands frères. Trouver des aînés, de bons modèles à tous ces enfants reste mon rêve. Je ne cherche pas à réinventer la roue mais à l'entretenir et l'humaniser davantage. Tendre la main à ces " laissés pour compte " pour qu'ils aient à nouveau confiance en eux, leur prêter attention pour qu'ils se sachent aimés, vivants. Mon rêve n'est pas une utopie. Que ces enfants restent dans la rue n'est pas une fatalité. Nous pouvons leur offrir une autre chance de grandir autrement car ils sont tout simplement l'espoir de demain. Pour que mon rêve se réalise, j'ai juste besoin d'un grand frère ou d'une grande sœur, d’un père ou d’une mère, d’un grandpère ou d’une grandmère, d’un oncle ou d’une tante pour cet enfant qui l'attend dans le but de vivre sa part d'enfance. Négliger un enfant c’est négliger l’espoir, le changement. L’enfant ne doit pas être négligé voire abandonné ou ignoré. Bien au contraire, il se doit d’être protégé, bien traité et, surtout, bien éduqué. Tel est mon combat : faire sortir cet enfant de cette rue qui ne lui apportera rien de plus que la délinquance et le mettre sous un toit où il pourra grandir en toute sécurité.»
CÔTE D'IVOIRE - CANADA
JOSÉE MARIA DANHO My mission in life is not merely to survive, but to thrive; and to do so with some passion, some compassion, some humor, and some style. Maya Angelou
gée de 22 ans, Ékoua JoséMaria Danho est une jeune femme qui a décidé de faire de la dévotion et de l’engagement ses leitmotivs afin d’être un leader du changement dans sa génération. Étudiante à la Msc à HEC Montréal, elle porte également plusieurs casquettes qui sont éloquentes, de sa volonté d’impacter positivement son environnement. Elle est également blogueuse, l’une des cofondatrices
du comité étudiant HECulture, lauréate 2016 du RECOPAC et elle a été élue Miss Black Inspiration Canada 2016. À travers le concours Miss Black Inspiration Canada, elle a voulu développer et partager avec ferveur sa fiction sociale pour son pays d’origine, la Côted’Ivoire, avec son projet La Gare des Idées.
JOSEE MARIA DANHO Qu’est-ce que l’entrepreneuriat pour elle ? Pour José-Maria, l’entrepreneuriat fait partie de l’essence de l’humanité. « Ceci dit, bien plus qu’un penchant ancré en nous, entreprendre c’est transformer les problèmes que nous observons dans notre quotidien en opportunité, afin d’avoir un impact positif. Entreprendre, c’est faire le choix du changement et de la différence, eu égard aux manques et défaillances qui ne nous laissent pas insensibles. »
Une citation motivante ... « N'attendez pas que l'on vous rende quelque chose, n'attendez pas que l'on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n'a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la Poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d’être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes. » - Paolo Coelho (Zahir)
La réussite, c’est … ... devenir jour après jour une meilleure version de nous-même et accomplir notre mission avec amour, en créant des ponts entre autrui et nous.
Si elle devait écrire sur les femmes afrocaribéennes … Les femmes afro-caribéennes sont avant tout des femmes dans toute leur splendeur, qui sont ainsi vêtues de courage, de force et d’abnégation. La persévérance et l’espérance sont leur armure. Enfin, ce sont des femmes animées et guidées par une vision. La vision d’un monde meilleur qu’elles laisseraient comme héritage et patrimoine à la génération qui lui succèdera.
«WE HAVE SCIENCE FICTION, AND SCIENCE FOLLOWS IT. WE IMAGINE IT AND IT COMES TRUE. YET, WE DON’T HAVE SOCIAL FICTION, SO NOTHING CHANGES» Par Muhammed Yunus
LA GARE DES IDÉES La Gare des Idées est une entreprise issue d’une fiction sociale nourrie par José-Maria, dont la mission est de « cultiver le Héros du quotidien » qui sommeille en les jeunes ivoiriens. La Gare des Idées est avant tout un incubateur de projets destinés aux jeunes issus des quartiers défavorisés, dont les perspectives d’avenir s’annoncent difficiles (en raison d’une déscolarisation anticipée, d’une formation peu qualifiante ou peu recherchée, d’un handicap physique, etc.), souhaitant à travers l’entrepreneuriat, prendre leur vie en main. Les projets incubés par La Gare des Idées sont des projets qui seront portés et pensés par les jeunes ciblés. Une place spéciale sera accordée aux projets d’ordre culturels. Accompagner, former et offrir un programme de mentorat tout au long du processus de réalisation de projet, tout en mettant à la disposition des jeunes un espace de co-working, constitue la mission de cet incubateur. Ceci dit, dans l’optique de sa mission qui est de cultiver le Héros du quotidien, La Gare des Idées, offre de manière connexe à l’incubateur des services additionnels ouverts à un public plus large. En l’occurrence un espace de co-working, un réseau animé de la philosophie Ubuntu, et un service conseil.
l'encre de la Passion est un recueil qui, malgré la singularité de ses histoires, présente un récit qui rime avec Amour, Espérance et Foi. C’est un recueil qui par la fiction, la poésie et les pensées fait osciller le lecteur entre l’imaginaire, l’onirique et certaines réalités quotidiennes. Ces lignes écrites à l'encre de la passion sont pour José-Maria un exorcisme de l’âme. « Il est coutume de dire je pense donc je suis, mais je me plais à dire que j’écris donc je suis ! » Cette phase prononcée lors de la présentation aux médias de son livre à Abidjan, le 11 août dernier, souligne bien l’exutoire que représente le recueil pour elle. Les lignes de ce recueil jouent également avec les mots et les expressions, en leur donnant un rythme, une cadence, un souffle de vie. • Une femme fatale, ce terme définit parfaitement Amina Fall qui débarque sans crier gare dans le quartier de Damara à Abidjan. Franck, un jeune homme fasciné par la belle, l’apprendra bien vite à ses dépens… • Qu’est-ce que vieillir ? Est-ce un drame, particulièrement pour les femmes, dans notre société actuelle où les médias s’agitent à nous vendre des solutions « pour rester jeune ». Ou bien est-ce un bienfait, un charme, une forme de sagesse qui grandit en nous ? • Le pouvoir de l’amour… Comment aimons-nous les autres au quotidien ? Un sourire, une attention, une parole agréable… Pourquoi ne pas se poser cette question comme une sorte de bilan de la journée et voir si le monde n’irait pas mieux ? • Duo de l’enfer …un titre évocateur qui dépeint à travers sa narration une humanité vivant sous une dictature de l’argent et du pouvoir. Un tableau faisant écho à la douleur, aux pleurs et malheureusement au sang de personnes dont le sort en a été scellé. Voici quelques brefs extraits de titres tirés de ce creuset d’Amour, d’Espérance et de Foi à partager et à faire partager.
1948 BEADS
BIJOUX ET BIJOUX ET ACCESSOIRES ACCESSOIRES EN CROCHET EN CROCHET SÉNÉGAL - CANADA
WWW.FOOD&WINEMAG.COM
ANNE SOLANGE DIENE 948 Beads est une marque spécialisée dans la confection de bijoux et d’accessoires artisanaux crochetés pour femmes. Il s’agit de pièces non seulement uniques mais originales car les pièces créées se caractérisent par leur appartenance à la catégorie « bijoux fantaisie ». Très colorés, les créations de la marque peuvent être déroutantes de par leurs formes ou encore de par les matériaux utilisés. Effectivement, les pièces peuvent être confectionnées avec du fil de pêche, du fil imitation de soie, du fil de coton, des perles de bois, du métal ou des perles de rocaille, par exemple. Ainsi, 1948 Beads valorise la beauté des femmes en nourrissant leur coquetterie mais elle les singularise car, s’agissant de pièces uniques, chaque femme pourrait alors éprouver la satisfaction de se sentir unique grâce à un bijou ou un accessoire différent de ce que porte la plupart des femmes, en général. Toute la gent féminine trouve aisément un bijou, une parure voire même un haut de vêtement à son goût car il existe divers modèles qui pourraient assurément convenir selon les préférences. Anne Solange Diène, la créatrice de la marque est passionnée par l’art du crochet depuis son plus jeune âge, elle a commencé par confectionner des vêtements, des napperons, des couvrelits, … 1948 Beads tient son nom de l’année de naissance de son père, soit 1948, disparu à la fin de l’année 2014, au moment du lancement de la marque. Quant à « Beads », ce n’est nul autre que la traduction de signifie « perles » en anglais et d’ailleurs, c’est un mot directement lié à l’univers de la bijouterie qui en utilise très fréquemment. Étymologiquement, « perle » vient du grec « margaritês » et du latin « margarita » et aujourd’hui, c’est le prénom « Marguerite » qui témoigne de l’origine latine de la langue française et qui est relatif à ce terme. Marguerite était le prénom de la grandmère paternelle d’Anne Solange ; ce qui établit une raison supplémentaire pour l’attachement à « Beads ». Ce dernier connote également les aspects rares et précieux de la perle : ce qui correspond à l’objectif de la marque qui n’est autre que de faire en sorte que les femmes se sentent spéciales en se parant. Par Flore Kongo
Facebook : 1948 Beads
YC Rencontre avec une passionnée de crochet
COTON, LAINE, ... AVEC
YARI CROCHET
ette cubaine est née à La Havane dans les années 77. Après une formation sanctionnée par un diplôme de technicienne de niveau intermédiaire en économie en 1995, Yaritza Salgado Fina exerce en qualité de Comptable. Toutefois, depuis son plus jeune âge, elle a voué une passion pour les arts manuels ; ce qui lui a valu d’être diplômée en broderie et couture, en 1988. Un an plus tard, guidée par sa mère, elle se met au crochet. Toutes les deux ont tissé alors des articles destinés à être vendus à la Cathédrale de La Havane, plus connu dans ces tempslà pour être le lieu des ventes artisanales. En 1997, elle commence une carrière de représentante en communication pour le peintre Iran Plata Fabregat, son mari et sa source d’inspiration pour combiner couleurs et textures en laine dans ses projets de crochet.
Traduction (espagnol vers français) : Angélique Marguerite Berthe Diène Photos & Peinture : Iran Plata Modèles : Maria, Julieta Rosibel & Blacky Gyan Maquilleuse : Jennifer Bui
Yaritza est une personne responsable et qui aime la diversité sans pour autant laisser de côté sa profession. C’est, donc, à cet effet qu’elle débute, en 2001, des cours de comptabilité et de finances et obtient, en 2003, un diplôme en marketing des services. Son projet d’immigration la menant au Canada avec deux de ses enfants, en 2007, elle commence des cours de français. Deux ans plus tard, elle reçoit une attestation d’études collégiales dans la comptabilité informatisée.
À la suite d’une grossesse qui l’a poussée à rester chez elle pendant une longue période, elle retourne à sa vieille passion : l’art du crochet. Au début, ce n’était juste qu’un passetemps voire une nécessité de crocheter pour sa fille qui est, aujourd’hui, sa modèle. Au fur et à mesure, c’est devenu un moyen de fabriquer des cadeaux pour un anniversaire ou à Noël. Par le biais d’une amie, elle adhère à Ethik BGC, y donne de son temps et de son savoir en comptabilité mais aussi y suit les bases pour porter loin son projet : Yari Crochet. C’est à cet effet que 2015 est devenue une année décisive pour entreprendre ce vol carriériste vers le design ainsi que la conception et la gestion dudit projet. Yari Crochet se donne comme mission de faire revivre la mode du crochet avec des collections de vêtements, bijoux ou encore d’objets de décoration ayant une inspiration des styles rétros chics tels que : boho, vintage, gipsy, hippie, shabby, … La marque se base aussi sur le souci d’expérimenter et l’audace de jouer avec différentes textures de laine dans ses combinaisons. Le rêve de Yari Crochet est de transmettre aux nouvelles générations l’art du crochet par le biais d’ateliers dans sa propre boutique physique et de faire figurer ses créations dans les tendances actuelles de la mode. Ce projet a aussi pour but de faire connaître la créatrice comme artisane de produits faits au Québec mais toujours avec une touche caribéenne dégagée par son pays de provenance, Cuba.
Facebook : Yari Crochet
VICTO BELLE VIVRE UNE SÉANCE DE MAGASINAGE DE ROBES DE MARIÉES DANS UNE AMBIANCE CONVIALE ET SANS STRESS. Telle est la mission de VictoBelle, cette entreprise spécialisée dans la vente de robes de mariées et accessoires et dans la planification d’évenements intimes d'une centaine de personnes ou moins.
BARBARA ALCIUS JEAN-LOUIS
ans son atelier, Barbara, la propriétaire réserve à chaque cliente deux heures pour lui permettre de faire un choix éclairé parmi ses robes. On y trouve divers modèles de designers pour satisfaire tous les budgets et tous les gouts. Mais qui est Barbara ? Barbara est une jeune haitienne qui oeuvre dans le métier depuis bientot dix ans. Cette inhalothérapeute de formation se consacre, de plus en plus, a sa passion : le mariage. De la planification d’évènements privés ou corporatifs aux mariages, cette entrepreneure passionnée permet à sa clientèle de vivre une journée de rêve à l'image de cette dernière.
« La madame tout le monde qui raconte tout ce qu’elle découvre, pense et voit dans le monde de la mode sur son blog »
BÉNIN
ESTELLE GLORIA
n soir, à la suite de l'émission « Les reines du shopping » sur une chaîne télévisée française, Estelle décide de révéler la passion qui l'anime depuis toute petite : la mode, après avoir été, jusquelà, freinée par son côté intello geek. Aidée par des professionnels talentueux comme Roland du blog www.misterartvfx.com ou encore le développeur Joane Setangni, elle lance alors son blog sous le nom de ModerEtChic. Elle y partage astuces et découvertes tout veillant à s’amuser, à rester soimême et à bâtir une communauté d’hommes et de femmes qui peuvent jouir de plusieurs de ses aptitudes personnes comme son esprit d’analyse, son professionnalisme et son sens de l’écoute. Grande adepte du « Less is More », Estelle n’aime pas en faire trop. Pour elle, la mode ne rime pas avec dépravation et vulgarité. On peut être moderne (tendance) sans être chic (élégante) et chic sans être moderne. La combinaison de ces deux adjectifs (moderne et chic) résume sa vision de la mode : ModernEtChic. Le contenu de son blog : Avec « Coup de cœur », Estelle nous fait découvrir ses fashion trouvailles et n’hésite pas à fliquer en nous émettant des rapports suite à des tests ou son avis sur des sujets d’actualités relatifs à la mode, bien évidemment dans « La mafia Fushia ». Comme son nom l’indique, sa rubrique Décryptage démystifie certains concepts. Et pour finir, la jeune femme, à travers « Fashion Model du mois », va à la rencontre de personnes dont le style l’inspire, de personnes qui s’habillent de manière élégante et moderne en toute circonstance. La femme qui l’inspire … La polyvalence et le dynamisme ainsi que la merveilleuse combinaison des deux passions : les nouvelles technologies (via son blog personnel) et la mode (via le webzine ayanamagazine.com) d’Edith Brou, une bloggeuse ivoirienne (www.lactuwebdetith.com) « émoustille » sa paire béninoise. Fédérer une communauté : Ce blog est l’occasion pour Estelle d’écrire ce que certains pensent tout bas, de voir que ses coups de cœur sont également ceux de plusieurs, de constater que d’autres se retrouvent dans ses écrits mais c’est surtout le moyen qui lui a permis d’assumer, avec le plus grand bien, son côté fashion addict. ModernEtCHic est aussi un espace où des inconnus lui laissent des mots de soutien ou le plaisir de leur donner des conseils sur leurs looks de tous les jours.
Facbook : Modernetchic
Kaylabé, le Karité different
AISSATA «KAYLABÉ» L’entrepreneure Aissata
a sénégalocapverdienne Aissata a créé Kaylabé, une entreprise artisanale de produits cosmétiques naturels faits à la main, au Québec, à la suite du constat que les produits naturels peuvent être redoutables d’efficacité et d’une prise de conscience des produits merveilleux et parfois magiques que la nature nous a donnés. Elle a choisi de travailler avec des beurres biologiques et des huiles végétales certifiées Vegan, Kosher et/ou biologiques par Ecocert, Vegecert, Kosher certified, USDA Organic Son savoirfaire s’inspire, entre autres, de ses expériences personnelles qui sont également celles de beaucoup de personnes, de ses formations continues, de sa passion pour les plantes, des us et coutumes africaines… Elle suit des cours d’herboristerie et d’aromathérapie. Eczéma des enfants résistant même à la cortisone, vigilance accrue sur la composition des produits cosmétiques en vente à la suite de la perte d'un proche emporté par un cancer de la peau, recherche de cosmétiques à base d’ingrédients bio pas trop dispendieux, vergetures pendant une grossesse, brûlure des cheveux avec une coloration puis défrisage mais refus de les couper, volonté d’offrir le meilleur pour la peau des bébés, … autant de facteurs qui ont poussé Aissata sur cette voie.
« Comment convaincre de passer au naturel sans des résultats visibles ?! » – arguetelle. Très exigeante concernant les propriétés des produits, ces derniers sont testés pendant plusieurs mois ; les recettes sont souvent revues, modifiées voire annulées, parfois. Les produits mis en boutique sont ceux qui ont satisfait les critères de résultats et d’effets visibles : absence d’effet gras, cheveux soyeux, pousse de cheveux, eczéma apaisé, peau hydratée, etc …) « Notre force, c’est de pouvoir doser les actifs comme bon nous semble. Quand Kaylabé propose un produit capillaire avec de la kératine, du panthénol, …, c’est qu’il y en a et, surtout, que le pourcentage d’actifs n’est pas perdu dans une mer de silicone, conservateurs et autres réjouissances du genre. Parce que je pense que la peau et les cheveux ont besoin d’amour et de soins, j’ai décidé de concocter des produits « Do it yourself ». Les cheveux afro peuvent êtres magnifiques mais il faut prendre le temps de s’en occuper. Avec une routine, même très simple, on peut transformer ses cheveux de manière visible. Les produits que je propose sont déjà formulés. La seule chose que le client devra faire sera d’y ajouter de l’eau ou du lait, par exemple en vue de les transformer. Facile, non ? Les raisons d’être de ces produits « Do it yourself » sont diverses : Je n’aime pas beaucoup les conservateurs Dans la vie, il faut savoir s’accorder du temps et ces produits vont vous obliger à vous accorder du temps pour prendre soin de vous et vous bichonner un maximum. Parce que c’est le fun de « fabriquer » sa popote et de la personnaliser J’aime voir les bienfaits des actifs naturels agir et quand on prend le temps de s'occuper de ses cheveux et qu'ils deviennent doux et hydratés et qu'ils poussent, qu'estce qu'on est content ! »
Kaylabé, une histoire de famille avant tout
Notre entrepreneure est maman de trois magnifiques enfants de 6, 9 et 11 ans qui sont, d’ailleurs, à l’emballage et aux idées créatives mais aussi les premiers testeurs des produits Kaylabé. En effet, ils ont expérimenté avec succès les produits naturels sur : des molluscum contagiosum résistant à tous les traitements et ce, pendant plus d’une année de l’eczéma résistant à la cortisone leur chevelure : les deux plus petits ont de somptueux cheveux afro d’autres bobos … Aissata peut aussi être fière d’être épaulée par son mari André. Celuici s’occupe de l’administration du site web, réalise les étiquettes et tous les aspects très complexes de la gestion de l’entreprise. Perfectionniste et soucieux du détail, il est toujours prêt à enfiler ses gants lorsque la situation le requiert. Premier critique des produits, avec son franc parler, André reste un testeur redoutable et difficile à satisfaire. Mais à ses côtés, l’entrepreneure peut aussi compter sur Patricia, Luca, Fabienne, Mona, Binah, LoriAnne, Naomie...qui ont plusieurs casquettes comme celles, entre autres, de représentantes, gestionnaires, testeuses. A ceuxlà s’ajoute également un magnifique panel de testeurs qui font leur travail avec beaucoup de rigueur, de critiques et d’exigences. Ce panel est réparti sur trois continents différents et dans trois pays : France, Sénégal, Canada et est composé de sa mère, sa bellemère, ses tantes, ses cousins et cousines, ses sœurs, ses neveux et nièces, ses amis et ses collègues. « Je suis une très jeune shepreneur et chaque produit Kaylabé livré et chaque compliment me font fondre en larmes et ma joie est immense quand je vois les résultats et le fruit de mon travail. J’espère continuer à vous séduire encore et encore. » Bienvenue chez Kaylabé, le karité différent !
Facbook : Kaylabé, le Karité different
HELEMOZÃO FOTOPOESIA elemozão, femme de la périphérie au parcours atypique, poétise ses idées autant que son regard en cherchant sa place au soleil sans piétiner la tête d’autrui. 21 ans, photographe depuis les 4 dernières années, résidente du quartier de Brotas, Salvador – Bahia au Brésil, cette jeune femme parle, à travers ses photographies, de sa réalité, de sa vie quotidienne, de sa relation directe ou indirecte avec les espaces qu’elle côtoie. Elle parle de ses idéologies, de sa militance. Elle cherche à aider les femmes à se libérer des critères établis par la société et à autonomiser l’homme et la femme noirs à travers ses images. Ainsi, elle éternise des moments, en se démontrant à travers les autres, se perdant, se retrouvant, comme faisant presque son autoportrait. Les projets qui parlent d’un corps en surpoids l’interpellent car étant horsnorme. « Cela est advenu après avoir vu la souffrance que ma mère vivait, en étant une femme ronde, une « Mulher Gorda » (une femme ronde) noire qui ne se conformait à aucun critère établi par la société. Dès mon enfance, j’ai vu la lutte par laquelle ma mère menait à cause des stéréotypes, les préconceptions ainsi que la difficulté qu’elle éprouvait pour se trouver des vêtements, la contrainte qu’elle vivait en essayant de perdre du poids et en n’y arrivant pas, les jugements des autres auxquels elle était confrontée. Je savais qu’être une personne en surpoids ne signifiait pas nécessairement que quelqu’un mangeait trop, qu’une personne ne faisait pas d’activité physique ou mangeait seulement de la malbouffe et je devais faire en sorte que le monde comprenne cela. » Notre jeune photographe est également passée par quelques jugements concernant mon corps en entendant des commentaires tels que : « Cette femme ronde est terrible ! » ; « Vous n’avez pas réussi à trouver la taille de vêtement que vous vouliez ? » ou qu’une pièce vestimentaire ne lui servirait pas, qu’elle ne lui irait pas bien, qu’elle devait couvrir son corps entier car montrer un corps en surpoids, ce n’est pas légal. De plus, elle avait commencé à com
prendre ce qu’est la diversité des corps ronds, qu’être ronde ce n’est pas dépasser la taille 54, que « nous avons notre diversité et que nous pouvons souffrir de différentes sortes mais qu’au final, nous avions juste besoin de connaître où nous positionner afin de comprendre l’origine des paroles. » Un de ces projets est le « Gorda Flor » (littéralement, la grosse fleur). Ce dernier a eu l’appui du Blog Baiana et s’est déroulé dans un des plus beaux lieux de Salvador (BA), le quartier Santo Antonio où l’on peut observer diverses couleurs, des couleurs vibrantes. L’utilisation des couleurs a été incluse pour refléter la diversité des femmes, la tentative de démontrer leur existence. De plus, les couleurs accentuent la joie des mannequins. L’éditorial Gorda Flor a pour objectif d’aider et d’autonomiser les femmes en surpoids, à travers la photographie et ce, indépendamment de leur taille et en transmettant comme idée que les courbes sont l’une des forces de la beauté car la place de la femme est là où elle veut être, peu importe sa taille. Le nom « Gorda » est une tentative de déconstruire ce terme qui, pour la plupart du temps, est utilisé de façon péjorative et le « Flor », c’est la fragilité et le fait que tout comme une fleur, la beauté d’une femme est indépendante à sa taille. Le Gorda Flor vise à s'étendre et à créer un espace de discussion pour les femmes en surpoids, pour leurs luttes quotidiennes quant au respect et à l’égalité ; pour ces femmes qui sont encore dans un processus d’acceptation de leur corps. Le deuxième éditorial de Gorda Flor a réuni cinq filles baianas. Helemozão a déjà été en contact avec certaines d'entre elles suite à un projet avec une marque visant l'autonomisation des noirs et les corps horsnorme (N Black). Certaines filles étaient hébergées chez cet organisme et d’autres non. Par contre, le projet a pour but de photographier des filles qui n’ont jamais participé à un éditorial, de donner de la visibilité à celles qui n’en avaient pas afin qu’elles puissent se voir toutes sous un autre angle. « Nous savons que dans la mode et avec cette incompréhension des femmes rondes, il y a des critères et des normes qui n’existent pas dans Gorda Flor. »
Bernard B. Dadier - Climbier -
« Le travail et après le travail, l’indépendance, mon enfant, c’est une responsabilité et cela doit être le moteur de notre génération. »
SANDRINE ELLA OCHOU CÔTE D’IVOIRE chou Sandrine Ella, CEO de OSE WEB TV, nous retrace son parcours et nous parle de sa télévision émettant via internet et ayant pour ligne éditoriale : l’entreprenariat et le leadership « Après l’obtention de mon baccalauréat série A1, je décide de poursuivre mes études à BLMISACOM, une école de production audiovisuelle où j’obtiens un DUT . Insatisfaite, je décide d’entrer à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC) d’où je sors, munie d’une licence en journalisme avec comme option, radio. Toujours en quête de perfection, je pars m’installer, pour un bout de temps, au Ghana afin d’apprendre l’anglais. De retour en Côte d’Ivoire, j’enchaîne les stages dans plusieurs entreprises afin d’apprendre auprès des anciens et de mettre à profit tout ce que j’ai appris dans le domaine de l’audiovisuel. À 25 ans, je décide de monter ma propre web télévision en ligne dénommée OSE WEB TV. Le mot « OSE » du verbe oser est là pour nous dire d’avoir de l’audace, d’oser. OSE WEB TV diffuse, via internet, des émissions sur l’entrepreneuriat et l’éducation mais offre également des séances de coaching pour devenir un bon leader. Mon rêve est de positionner OSE WEB TV comme une télévision « physique » et d’employer un bon nombre de jeunes diplômés encore sur le carreau. L’Afrique a toutes les compétences ; il suffit de faire beaucoup plus d’efforts, de travailler d’arrachepied … le tout assaisonné d’une bonne dose de courage. Notre web TV encourage toutes les franges de la population à prendre conscience que l’entreprenariat est une puissante bouée de sauvetage face au problème du chômage grandissant en Afrique. »
Dideva L'itinéraire d'une maman de 32 ans
Du Sénégal au Maroc
Pourquoi le Maroc ? Je suis venue au Maroc, en Septembre 2003, par pur hasard, suite à une bourse d’excellence offerte par le gouvernement du Sénégal dans le but de continuer mes études. Et depuis, j’y suis ! Je me sens très marocaine et j’adore ce pays avec les bonnes et mauvaises expériences. Quelles sont les difficultés rencontrées ? Diplômée d’un baccalauréat et issue d’une famille sénégalaise dans laquelle on est toujours materné, ce fut difficile, au début, d’être « jetée » dans la réalité, la vraie vie. Ce fut dur, bien sûr, comme le diront tous ceux qui ont étudié loin du cocon familial. Changer de climat, découvrir une nouvelle culture et de nouveaux repères, se rendre compte d’un coup qu’on est noir ... je n’avais, en fait, jamais fait attention à cela avant de venir au Maroc et ce n’est qu’à la suite des réactions de certaines personnes que j’ai dû commencer à savoir que je suis noire ! Avant cela, je me trouvais être une personne comme tout le monde, une fille de 18 ans qui avait une vie sociale, une vie culturelle à SaintLouis. Je n’oserai jamais me comparer à celles qui ont vécu la ségrégation raciale telle que racontée dans les livres et films mais j’en ai vécu aussi. Ces « difficultés » m’ont forgée et ont renforcé ma personnalité aujourd’hui. Comment avezvous eu l’idée de lancer votre entreprise ? Les gens qui me connaissent savent que j’ai toujours été optimiste voire téméraire, me dit ma petite voix. Je me disais qu’à 30 ans, j’aurais ma propre entreprise. Je l’ai créée en 2010 et j’ai commencé à l’exploiter en 2011. Toutefois, avec une grossesse mais également mon travail principal, j’ai dû faire le choix de mettre Dideva en standby pour quelques temps. La relancer en 2016 avec une nouvelle collection faisait partie de mes résolutions, mais je n’avais pas pris en compte le fait d’être MAMAN d'un petit graçon. Du coup, je travaille sur le rebranding de la marque pour pouvoir rebondir avec force. Raconteznous les débuts de votre entreprise Dideva est un surnom que j’avais créé au lycée et beaucoup de mes amis intimes m’appellent ainsi. Il s’agit d’un jeu de mots avec mes prénom et nom. J’ai toujours voulu l’utiliser pour marquer le monde (rires). Alors en 2010, lorsque j’ai voulu me lancer dans l’art, la décoration avec des produits inspirés de l’art africain, j’ai choisi Didevafrica SARL comme nom de la société et Dideva, la marque de cosmétiques et de vêtements. C’est une idée qui est partie de mon désir de montrer l’Afrique noire un peu partout, de porter le wax et de m’affirmer avec nos tresses, nos cheveux crépus, ma peau noire. Quelles sont les prestations et les services que vous proposez ? Au début, nous vendions des objets d’art, de décoration, du linge de table, de la vaisselle, le tout inspiré de l’Afrique noire. Par la suite, j’ai rajouté un produit cosmétique autour du beurre de karité pour cheveux et corps et plus tard, une ligne de vêtements ethniques et tendances avec un premier défilé à Casablanca, en Mars 2014.
AWA DIAKHATE DIOP
Pour l’avenir, je veux ou je dois me remettre à la création, vous diraije ! Réussir le rebranding de Dideva et la relancer en bonne et due forme. Je voudrais aussi vraiment penser au retour, retour dans ma SaintLouis. Pour cela, je suis entrain d’étudier avec des partenaires sur la possibilité de créer un projet touristique dans la ville de SaintLouis : jongler tourisme et agriculture. Quand je visite cette région, j’ai toujours un pincement au cœur car elle est délaissée par nous mêmes, d’abord, avant de parler des politiques. Je ne voudrai pas quitter ce monde sans laisser mon empreinte dans cette ville pour les futures générations.
Vous êtes également dans le management hôtelier, mère et épouse. Comment arrivezvous à jongler entre ces 3 « vies » ? J’essaie de jongler, de BIEN jongler. J’ai un mari adorable et très compréhensif. De plus, j’ai la chance d’avoir ma petite sœur avec moi qui m’aide dans la gestion au quotidien. Tous ceux qui travaillent dans l’hôtellerie savent que c’est un milieu prenant, physiquement et moralement. Il y’a pas mal de pression et de longues heures à gérer au quotidien. Mais, je suis une FEMME ! Dieu nous a données un plus : ce don qui nous permet de jongler entre nos vies de femme active, mère et épouse. Quels conseils donneriezvous aux femmes qui souhaitent entreprendre ? Osez ! Lancezvous ! Tombez ou trébuchez, relevezvous et avancez !
www.dideva.net Facebook : Dideva
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Sénégal
Photos : Fabio De Pascale
CANADA
NOS CŒURS GOURMANDS
réé en août 2016, Nos Coeurs Gourmands est le fruit du travail acharné de quatre jeunes femmes africaines basées au Canada. Ce blogue, ayant reçu déjà plus de 4000 visites, est une compilation de leurs aventures gourmandes à Montréal, et très bientôt à Dakar, Abidjan, Ouagadougou et dans le reste du monde. Leur objectif de départ était de faire découvrir à leurs lecteurs, les restaurants de Montréal les plus cachés et de mettre en avant les restaurants africains authentiques de la ville. Aujourd’hui, leur objectif est de pouvoir offrir le même service dans les autres villes qu’elles seront amenées à visiter.
Nos Coeurs Gourmands, c’est aussi une amitié, un esprit entrepreneurial mais, surtout, de l’entraide et une cohésion d’équipe. En effet, les tâches et le travail sont entièrement répartis entre elles ; que ce soit pour la création et le maintien du site web, la prise de photos, la rédaction des articles ou la gestion des réseaux sociaux. Le blogue offre une variété de choix aux lecteurs, qu’ils soient amateurs de restaurants chics ou de food trucks, qu’ils aiment les brunchs ou les 5 à 7, qu’ils vivent à Montréal ou ailleurs, il y en a pour tous les goûts. Elles donnent leur maximum pour satisfaire tous les lecteurs et faire de leur blogue une référence ; vous noterez, d’ailleurs, l’emphase mise sur la qualité des visuels qui sont extrêmement attrayants et qui vous donneront l’eau à la bouche. Chaque article vous donnera un aperçu, pour chaque restaurant, du cadre, du service, de la composition du menu et, enfin, des plats ; chacun décrit et critiqué par celle qui l’aura dégusté. Nos Coeurs Gourmands, c’est enfin et surtout un amour inconditionnel pour la nourriture. Joignezvous à elles pour découvrir des perles gourmandes cachées mais aussi pour voyager en vous délectant de plats étrangers ! Vous pouvez retrouver Nos Coeurs Gourmands sur tous les réseaux sociaux : Facebook : @Noscoeursgourmands Instagram : @noscoeursgourmands Twitter & Snapchat : @coeursgourmands Et n’oubliez surtout pas de visiter le blog : www.noscoeursgourmands.com !
Entrepreneurs Africains
AFROPRENEURS INSPIRATION nitialement appelée Afropreneurs Inspiration, AFROPI est une plateforme bilingue qui se destine aux entrepreneurs africains, à la diaspora africaine ainsi qu’à toute autre personne intéressée par l’entrepreneuriat en Afrique. Son objectif est de promouvoir des startups et les entrepreneurs africains afin d’inspirer et d’accompagner les jeunes générations désireuses de contribuer au développement de l’Afrique.
des entrevues d’entrepreneurs : Afropreneurs Inspiration s’intéresse également au parcours entrepreneurial des fondateurs d’entreprise dans le but de pouvoir identifier leurs besoins pour, éventuellement, les accompagner mais aussi d’inspirer les plus jeunes, malgré les obstacles et de faire d’eux des afroexperts de demain qui apprendront aux plus jeunes qui veulent se lancer ;
Aujourd’hui, AFROPI est une page Facebook connue sous le nom d’Afropreneurs Inspiration et qui publie : des articles sur des startups de trois types : 1 les startups Tech,
2 les startups à vocation écologique,
3 les startups œuvrant pour l’évolution ou le développement d’une communauté ;
des entrevues d’experts : le coworking et la solidarité sont la devise de la plateforme qui invite également d’autres afroexperts à donner leurs conseils sur un thème lié à l’entrepreneuriat.
Les principales missions d’AFROPI sont de : ● mettre en avant des modèles de réussite entrepreneuriale africains afin d’inspirer les jeunes entrepreneurs qui veulent prendre le risque de se lancer ; ● accompagner ces entrepreneurs dans leurs recherches de plan d’actions ou de feuille de route pour leur projet et dans la détermination des modèles économiques qui accompagneront leur créativité ; ● être le lien qui établit un partenariat entre l’expertise de la diaspora désireuse d’apporter sa pierre à l’édifice et les entrepreneurs africains désireux d’améliorer leurs structures ou de solidifier leurs compétences ; ● être le lien qui établit un partenariat entre entrepreneurs, personnes qualifiées et investisseurs dans un esprit de coworking ; ● favoriser l’accès au financement par le crowdfunding mais également par des financements personnalisés développés avec la diaspora africaine. La plateforme est en train d’élaborer un site web qui permettra de retranscrire tout ce qui est sur la page Facebook. On pourra également découvrir progressivement des modules bien définis. Ce site qui se veut être participatif mais aussi instructif et inspirant pour les afropreneurs sera fondé sur un esprit collaboratif et accessible pour des entrepreneurs ou professionnels souhaitant rédiger des articles ou faire des capsules vidéos.
Partenaires CESSI Partenaire Promotion Solidaire
FIDEL Partenaire Technique
EKLIP'S Partenaire évènementiel
Partenaire Promotion Solidaire `C.E.S.S.I. (Côte d'Ivoire) Fondée en Septembre 2014, la Chambre de l’Économie Sociale et Solidaire Ivoirienne (C.E.S.S.I.), fondée par la francoivoirienne Assamah Guenneguez qui est une diplômée en administration des affaires de HEC Montréal (Canada), est une association ayant pour mission double de promouvoir l’économie sociale et solidaire (ESS) dans son ensemble, notamment auprès du monde des affaires, afin qu’elle gagne en envergure et de soutenir l’essor de projets ESS grâce à l’appui du monde des affaires, créant ainsi une nouvelle dynamique d’entraide citoyenne. Sa vision : Construire une économie d’un autre genre, qui se met au service de la société et faisant de l’entraide citoyenne, son principe de fonctionnement Ses mandats : • A travers son pôle « Promotion Solidaire », elle a la volonté de promouvoir l’ESS, notamment auprès du monde des affaires, et de permettre aux entrepreneurs ESS de gagner en visibilité grâce à l’appui des médias • Grâce à son pôle « Communauté Solidaire », elle veut constituer autour des entrepreneurs ESS une communauté hétéroclite mue par des liens d’entraide et favoriser la création de synergies entre eux et entreprises dynamiques. • Par l’entremise du pôle « Finance Solidaire », elle a l’ambition d’assister les entrepreneurs ESS dans leur recherche de financement auprès des bailleurs de fonds et de leur fournir des services secondaires en fonction de leurs besoins. www.cessi.ci Partenaire Technique : FIDEL (Guinée) Le Fonds d’Investissement pour le Développement Local (FIDEL) est une initiative de l’entreprise sociale et solidaire ODALAVIE et de l’ONG Institut d’Alphabétisation pour la Paix et le Développement (INAPD) qui vise à répondre aux besoins exprimés par les populations d’Afrique vivant dans l’extrême pauvreté, à travers la redynamisation de l’économie par le financement de la création des entreprises locales qui respectent l’Homme et la nature. Cette réponse aux défis du développement de l’Afrique a pour but d’impliquer la diaspora dans la dynamique du développement agricole par le financement d’activités porteuses de croissance au niveau local avec un accompagnement tout au long du processus de production. Le fonds est le fruit du partenariat NordSud qui s’inscrit dans le processus du Forum Social Mondial 2016 à travers la solidarité internationale comme levier du développement des pays africains. Le FIDEL va impulser la dynamique locale par le renforcement des capacités des réseaux d’échanges locaux et favoriser la croissance économique au niveau des communautés par des approches novatrices qui pourront contribuer à la reconstruction d’une économie au service de l’Homme. Sa mission : Contribuer à la réduction de la pauvreté dans les zones défavorisées dans le monde par le renforcement de l’économie locale. Partenaire évènementiel : Eklip’s (Sénégal) Eklip's est une agence de communication et d’évènementiel pour la jeunesse et la Femme. Elle a organisé en 2012 la 1ère soirée de gala des « Nders » dédiée à l'entrepreneuriat féminine dans tous les secteurs en primant les femmes qui ont le plus marqué l'année en cours de par leurs réalisations et l'agence compte organiser prochainement le 1er festival 100% Femme du Sénégal : Women'art
est affiliĂŠ, entre autres, Ă