La banque de Tunisie sis à Sfax: D'une entrave à un ancrage

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage «Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville...»

Directeur de mémoire : Arfaoui Wided Elaboré par : Moalla Mohamed Aymen

Session : Septembre 2020


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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

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Figure 1 : Vue aérienne de la ville de sfax source : edusfax.com, modifié par auteur

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

Sommaire Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Remerciement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Introduction Générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Chapitre I : Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 1. Présentation du contexte urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 2. La morphogenèse de la ville coloniale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 3. Bab Bhar un tissu à problématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Chapitre II : Banque de Tunisie : Un patrimoine en voie de disparition pour des enjeux de spéculation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 1. Présentation du siège de la Banque de Tunisie . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 2. La Banque de Tunisie dans son Contexte urbain . . . . . . . . . . . . . . . . 54 3. Les enjeux juridiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 4- Etat des lieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Chapitre III : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 1. The Waterhouse at South Bund / Neri&Hu Design and Research Office . . . 76 2. 60 Atlantic Avenue / Quadrangle Architects . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 3. Shoreditch House Hotel / Architects archer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 4. SPIELFELD Digital Hub / LXSY Architekten . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 6


5. Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

Chapitre IV: Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 1. Plan d’action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 2. Les étapes d’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 3. Les outils opératoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 4. L’état actuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 5. Les intentions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 6. Qu’est ce qu’un centre d’affaire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 7. Le programme fonctionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122

Conclusion Générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Table de figures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136

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Remerciement Je réserve ces lignes pour témoigner ma gratitude à tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce mémoire. J’insiste tout d’abord à exprimer mes profonds remerciements à ma directrice de mémoire Mme Wided Arfaoui pour ses conseils et ses instructions qui m’ont énormément aidé tout au long du développement de ce travail. Je remercie également Mr Laroussi Debb pour ses conseils, ainsi que tous mes enseignants à l ‘ ENAU. Finalement, Je voudrais en particulier, remercier mes parents, ma famille et mes amis, pour leurs encouragements et soutiens durant tout mon parcours scolaire et universitaire.

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Introduction Générale « C’est en assurant la continuité entre le passé et le présent que nous aurons les meilleurs chances de façonner l’avenir, la mémoire est un facteur essentiel de la créativité de l’homme.» 1 D’année en année, la croissance des villes ne cesse de progresser. Alors, il faut anticiper une extension des mégalopoles et des bidonvilles. Ce phénomène de ‘mutation’ est lourd de conséquences pour nous et nos villes. Il est indispensable de s’interroger sur les changements en marche. Ainsi et durant le premier semestre de la cinquième année, nous avons travaillé sur le thème de « ville, paysages culturels et patrimoine bâti en mutation. ». Alors, après une longue recherche et réflexion ayant pour but de choisir une problématique patrimoniale et étant un natif de la ville de Sfax, j’ai choisi de travailler sur la Banque de Tunisie ; un support patrimonial en difficulté situé au plein cœur du centre-ville ancien de Sfax ‘Bab Bhar’. Cette ville européenne sis Sfax, qui a subi des mutations tout au long de son histoire et qui se démarque par un tissu urbain cartésien et une architecture hybride (un style arabisant, ‘néo-mauresque’) qui s’intègre parfaitement avec ‘la Médina ’constituant un contexte unique et exceptionnelle qui lui a valu une inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial , est , aujourd’hui , soumise sous diverses mutations urbaines et économiques, dont une grande partie reste très mal maîtrisée et connaît un essoufflement , manifeste et paraît aujourd’hui comme faiblement compétitive. 1 Article: L’inscription au patrimoine mondial de l’humanité, Françoise Benhamou,2010,p113

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Problématique

Les intervenant sur la ville sont d’accord sur le fait que les changements à l’échelle mondiale et leurs impacts sur la ville, conjugués à la lenteur et au retard de réalisation des grands projets d’aménagement ont privé Sfax d’une occasion d’aménagement de son espace urbain. A ceci s’ajoute la gestation des grands projets a trop duré, ceux qui sont réalisés ou démarrés ont été parfois détournés de leurs objectifs initiaux sous la pression des sociétés d’aménagement et des promoteurs en quête d’une maximisation de profits surtout avec la rareté du foncier dans la ville. «Relevant du patrimoine privé pour la plupart, le foncier se caractérise à Sfax par la rareté, la sélectivité et la prédominance de la filière informelle. Sfax apparaît comme « une ville piégée par son système foncier2 » Beb Bhar, «le quartier colonial de Sfax», ce lieu spécial, exceptionnel, chargé de culture et d’histoire avec ses bâtiments anciens témoignant de sa splendeur et majesté se voit aujourd’hui victime de la hantise et les tracas des spéculateurs. Plusieurs bâtiments icones et témoins du style ‘néo-mauresque’ sont en train de disparaitre du paysage urbain de ‘Beb Bhar’. Et petit à petit , ce noyau colonial de la ville qui subit des transformations économiques, sociales et culturelles , commence à perdre , à tout jamais, son authenticité et son identité architecturale et culturelle suite à la destruction de ses œuvres architecturaux et à la dégradation de ses immeubles de rapport, victime de l’absence totale de maintien et conservation. De plus, faute de pression foncière encouragée par l’absence des règlements d’urbanisme stricts, suite au dépeuplement de cette zone, engendré par la création du projet urbain de Sfax El-Jadida et par un phénomène d’urbanisation immodérée et effrénée, ce qui a engendré le début du déclin du patrimoine culturel identitaire de la ville. Cependant, il devient nécessaire de notre devoir en tant qu’architecte d’engager une réflexion sur le réaménagement de l’espace urbain historique, de développer la mixité sociale, le multi-usage des quartiers, d’adapter la ville aux besoins de sa population tout en alliant revalorisation du patrimoine culturel et dynamique urbaine et économique de la ville. Une stratégie d’action doit être prise en urgence pour donner une nouvelle vie à ces bâtiments dans un contexte d’un centre-ville en pleine mutation. L’exemple de la 2 SFAX: DE LA VILLE RÉGIONALE AU PROJET DE MÉTROPOLE, Ali Bennasr,2006,p12

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banque de Tunisie constitue un défi à plusieurs dimensions: 1- La préservation du patrimoine culturel, 2- Le respect de la propriété privée, 3- la mise en patrimoine et la réutilisation du bâtiment, 4- l’injection d’un nouvel usage à rentabilité économique pour convaincre le propriétaire d’engager le processus patrimonial. Ainsi, comment intervenir harmonieusement dans ce contexte patrimonial afin de gérer ce dysfonctionnement manifeste entre l’état actuel du bâtiment et son devenir ? Quels outils opératoires à adopter et quelles scénarii peut-on proposer pour valoriser , préserver et promouvoir ce patrimoine culturel bâti ? Quelles sont les mesures à entreprendre pour réconcilier ce bâtiment avec son contexte urbain immédiat et quel usage adéquat à y injecter ?

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Méthodologie Pour répondre à cette problématique et aboutir à une proposition architecturale qui s’aligne avec le sujet, j’ai suivi ce cheminement : Dans un premier chapitre, que j’appelle «Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue », je présente le quartier colonial de Sfax, en faisant une lecture de son historique et ses caractéristiques urbaine tout en dégageant les problèmes que j’ai constaté. Parmi ces problèmes, je me concentre sur un en particulier, qui est en rapport avec les bâtiments patrimoniaux de Bab Bhar et précisément la Banque de Tunisie. De ce fait, dans le deuxième chapitre « Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des enjeux de spéculation» je vais décrire l’état des lieux de l’immeuble et élaborer un diagnostic minutieux pour dégager les mesures à prendre. Afin de comprendre comment agir sur un support patrimonial, j’ai consacré le troisième chapitre « Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle » pour parler de quelques exemples architecturaux, dans le but de bien protéger notre immeuble patrimonial tout en l’intégrant dans la vie quotidienne. Finalement, dans le quatrième chapitre «Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socio-culturels et économique», je passe à expliquer la nouvelle fonction qui sera introduite à la banque de Tunisie, mettre un plan d’action, expliquer les outils opératoires à utiliser et on aboutit à une réponse architecturale qui concrétise les différents concepts retenus

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Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des enjeux de spéculation

Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

Centre d’affaire : Un essai de

préservation

alliant

enjeux socio-culturels économique

et

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Chapitre I : Bab Bhar : Une ville europ destruction

Sfax,

issue d’une stratification architecturale ,culturelle et ethnique. En effet, son évolution s’est fait au fil des époques et des pages d’histoire. La médina est le point de départ de son axe historique et le quartier extra-muros ainsi que la ville européenne constitue son centre. Plusieurs changements architecturaux, urbains ainsi que fonctionnels et socioculturels se sont multipliés après l’indépendance. Cependant, ‘Bab Bhar’ reste le cœur vivant de la ville de Sfax. Aujourd’hui nous y constatons plusieurs problèmes. En découvrant son historique, et à travers une lecture analytique de son tissu urbain et en dégageant la mutation qu’a subi la ville européenne, nous allons , dans ce chapitre, appréhender ce noyau et comprendre ce qui fait le centre ville actuel.

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éenne fragilisée et menacée par une continue

Figure 2 : Vue sur Chott kerkena source : Ahmed Krid

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

1. Présentation du contexte urbain 1.1 Introduction Sfax, capitale du sud, est une ville portuaire de l'est de la Tunisie située à environ 270 kilomètres de Tunis. Riche de ses industries et de son port, la ville joue un rôle économique de premier plan avec l'exportation de l'huile d'olive et du poisson frais. Sfax est une cité d'affaires et attire peu les touristes. Cela n'exclut pas la présence de plusieurs sites intéressants, tels que la médina et la ville coloniale.

Sfax se caractérise par un tissu urbain structuré selon des axes de communication en toile d'araignée. Elle est bordée à l'est par la mer Méditerranée et au sud par le golfe de Gabès Figure 3 : Carte de la Tunisie source : googlemaps, carte modifié par auteur

La ville de Sfax s’est étendue durant plusieurs siècles, pour enfin aboutir actuellement à un plan urbain radioconcentrique en étoile. En effet, elle se caractérise par plusieurs composantes3 3 ,2010,

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Figure 4 : Carte de la ville de Sfax Source : auteur, carte google earth


1.2 Aperçu Economique Sfax est une ville d’affaire ayant un développement socio-économique important à l’échelle de la Tunisie. Son économie se base sur d’abord, l’industrie, mais aussi, l’export du phosphate, du sel, de l’huile d’olive et de la pèche. L’agriculture constitue la principe ressource pour les zones environnante de la ville. En effet, les forêts d’oliviers occupent une surface importante,

Figure 5 : Le port commercial de Sfax Source : http://www.ommp.nat. tn/sfax

Figure 6 : Les Forêts d’oliviers Source : Zaher kamoun

1.3 Aperçu Historique 1.3.1 Sfax pré colonisation ce qui fait de Sfax le plus grands producteur de l’huile d’olives en Tunisie. La ville de Sfax avait un modèle urbain harmonieux qui adopte une complémentarité entre ses composantes : Jnein, Medina, et la mer. Mr faouzi Fendri4 disait : « Elle était l’exemple même d’un remarquable écosystème ou l’homme vivait en symbiose avec la nature et en équilibre avec le cosmos. »

4 Faouzi Fendri , etude et aménagement pour le quartier du port de sfax, 1982, p5

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

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Figure 7 : Carte de Sfax au 17ème siècle Source : site edusfax,com, carte modifié par l’auteur

- La Médina Le schéma urbain de la médina ne ressemble guerre à celui de la ville coloniale, en effet, elle se caractérise par ses ruelles tortueuses menant à des impasses, des placettes, et des mosquées … Cette ville arabe est clôturée par des remparts qui s’étendent sur 2000 mètres, elles entourent une surface rectangulaire de 600m sur 400m abritant la médina. Les murailles sont de 12 à 17 mètres de haut et de largeur de 80 cm.

Figure 8 : Beb Jebli 1907 Source : http://www.edusfax.com

La médina de Sfax se caractérise par une richesse d’art et architecture islamique qui va être une source d’inspiration à l’architecture néo-mauresque.. Figure 9 : Beb Diwan 1905 Source: http:// www.edusfax.com/

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- Le Rbat el quebli (Le quartier franc) 1775 Il a été implanté et s'est développé sur le même modèle urbain que la Médina autour d'une rue centrale qui se trouve à la sortie de Bab-Diwan- dans le prolongement de la rue de La Grande Mosquée. La rue principale du nouveau quartier porta un certain temps le nom italien de « Strada Reale » (Rue Royale), 5ce qui témoigne d'une dominante présence italienne dans l'importante population immigrée de l'époque. Lorsque la population du « Rbat » est devenue importante, une muraille cernant le quartier fut construite en 18306, pour le protéger, avec une porte à l'ouest, une à l'est et une troisième au sud. Le même type de passage « el marr » y est aménagé entre les constructions et la muraille extérieure, destiné à assurer les mêmes fonctions de défense, en permettant et en facilitant les manœuvres militaires en cas de nécessité.

Figure 10 : Carte de Sfax en 1860 Source : site edusfax,com, carte modifié par l’auteur

Figure 11 : Rue Jule Ferry Source : Edusfax.com

5 Ridha Kallel, Bab Bhar à Sfax : Histoire, mémoire, identité, Editions: MIM,2009,P38 6 Ridha Kallel, Bab Bhar à Sfax : Histoire, mémoire, identité, Editions: MIM,2009,P40

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

- Les Jneins Ce sont des terres agricoles qui forment le périmètre de la ville de Sfax. En effet, ces terrains abritent des logements d’été , échappatoire estivale , de plusieurs sfaxiens qui se lance dans les activités agriculture, tissage, élevage… pour se préparer à la saison hivernale. Figure 12 : Schéma de de la ville de Sfax Source : auteur

Les Jneins sont des espaces conviviaux de production donnant naissance à une culture d’oliviers et amandiers importantes. « Pendant tout l’été et tout l’automne, on voit croitre en abondance et arriver à la plus haute perfection tous les fruits de l’Europe ; des figues, des amandes, des olives, des grenades, de superbe raisin ; et jusqu’à des fleurs sans qu’il soit possible d’expliquer le secret de leur production7.»

Figure 13 : Borj Abdennadher Source : Zaher kamoun

7 Pukler muskau , 1836

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Figure 14 : Borj Abdennadher Source : Zaher kamoun


1.3.2 Sfax post colonisation - Beb Bhar (Le quartier colonial) 1881 Après une guerre féroce, les français ont conquis la ville de Sfax le 16 juillet 1881 et ont commencé les travaux de construction d’une ville nouvelle en gagnant des terrains sur la mer. En effet, ils ont pris la continuité de la rue « Strada Reale », ultérieurement appelé rue de la république, et ont fait un tracé régulier qui s’organise entre deux axes principaux l’avenue de paris (Habib Bourguiba actuellement) et la rue de la république. Paul melon disait le 12 mai 1884 : « vingt mois se sont coulés depuis ma première visite à Sfax et de loin je ne reconnais plus la ville. Elle a mis le temps à profit pour s’étendre et s’étaler sur la marine ; là où je n’ai laissé que des hangars en bois, je retrouve des constructions solides et de belle apparence8 … »

2. La morphogenèse de la ville coloniale - La 1ere phase de l’extension (1881-1914) Durant cette période Beb Bhar s’est étendue sur la mer. En effet, plusieurs bâtiments importants ont été construit. Suite à la construction de l’hôtel de ville le 16 juillet 1884, la ville de Sfax est transformé d’une médina introvertie au sein de ses murailles vers une ville moderne ouverte sur la mer ayant deux ports, commercial et de pèche, et des immeubles se caractérisant par une architecture nouvelle moderne et se référant de l’architecture locale. En effet, les français ont changé leurs vision après la conquête de l'Algérie en 1830, ils ont opté pour une politique de construction qui s’appuie de la richesse architecturale et identitaire de ses colonies. L’architecte Raphaël Guy qui a mélangé les techniques de constructions modernes avec les décors de l’art islamique pris de la Médina. Plusieurs bâtiments témoigne de ce style architectural : 8 Kallel Ridha, Bab-Bhar à Sfax, Edition Mim, Sfax, 2009,p88

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Figure 15 : Carte de la ville de Sfax 1910 Source : site edusfax,com, carte modifié par l’auteur

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

Figure 16 : L’hôtel de ville à Sfax en 1906 source : edusfax.net

Figure 17 : L’Hôtel de Ville et les bâtiments adjacents. Vers 1915.Source : Kallel Ridha, 2009, Bab-Bhar à Sfax, Edition Mim, Sfax, p. 93

- La 2ème phase de l’extension (1918-1939) En 1918, Sfax était l’une des plus belles villes de la méditerranée suite aux grands projet faits par la municipalité qui a mis en évidence un style architectural original et un plan urbain efficace.

Figure 18 : Vue aérienne de Sfax 1918 Source : edusfax,com

Pierre JACQUEMON a écrit que Sfax était l'une des plus belles villes de l'Afrique du Nord, grâce à l'initiative de la Municipalité qui était convaincue que la beauté d'une grande ville est avant tout une œuvre collective et il dit : « Il est possible de profiter de cette idée dans notre continent pour embellir nos rues. »

Durant une dizaine d’année, et avant la 2ème guerre mondiale, le développement urbain de Beb Bhar s’est ralenti. On a ouvert le marché municipal adjacent au port de pêche. 22


- La 2ème guerre mondiale (19391945) Les bombardements aériens de décembre 1942 à mai 1943,ont causé la destruction de beaucoup d’établissements. En effet, les bombardiers ont lancé leurs bombes d’une haute altitude pour atteindre des objectifs militaires. Le 14 décembre 1942, les bombardiers américains ont pilonné Sfax toute la journée.

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Figure 19 : Carte de la ville de Sfax 1943Source : site edusfax,com, carte modifié par l’auteur

Le quartier franc a subi d’énorme dégâts et plusieurs bâtiments emblématiques se sont effondrer à jamais Figure 20 : Destruction du théâtre en 1943 source : edusfax.comt

- La période de reconstruction (19451956) Le nouveau visage de la France à l’Afrique du nord se voyait par l’architecture qui a rompu avec plus que 70 ans du style néo-classique et adopte le style arabisance. Ce style montre la tolérance, la réconciliation, et le partenariat de la France avec ses colonies. Par contre, après la guerre, l’architecture a pris un style plus moderne « L’arabisance abstraite » ou « l’architecture de la reconstruction ». Bernard Zehrfuss, avec l’architecte Languy ont construit le nouveau quartier commercial au Rbat el quebli et le souk Kriaa à la sortie de bab jebli.9 9 Kallel Ridha, Bab-Bhar à Sfax, Edition Mim, Sfax, 2009,p133

Figure 21 : Vue aérienne du r’bat quebli après bombardement , source : edusfax,com

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

- Beb Bhar après l’indépendance (19572020) Le quartier Beb Bhar était d’un point de vue tunisien, la ville des colons « El Bled Essouri » en faisant allusion à l’étranger, mais après l’indépendance, Beb Bhar devenait un patrimoine précieux et une page importante de l’histoire de la ville. La ville coloniale était toujours en étroite communication avec la Médina, c’est ce qui marque son unicité. N

Figure 22 : Carte de la ville de Sfax 2007 Source : site edusfax,com, carte modi

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Figure 23 : Vue aérienne de Sfax 2008 Source : www.edusfax.com/tour/av2000e.jpg


ifié par l’ auteur

De nos jours, la zone de Beb Bhar se voit victime de plusieurs agressions et destructions et plusieurs modèles d’architecture contemporaine y voient le jour ce qui commence à nuire énormément à l’harmonie et l’authenticité de ce tissu urbain. A cet effet et en observant le quartier colonial aujourd’hui, on constate que ce tissu a perdu beaucoup de ces monuments emblématiques et ce qui reste comme témoin sur cette époque sont, actuellement, menacé de ruine suite au manque énorme d’entretien et de restauration et menacé de la destruction programmée pour des raisons de spéculation foncière et immobilière

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

3. Bab Bhar un tissu à problématiques 3.1 Lecture Urbaine Durant plusieurs décades, Sfax a connu un phénomène d’urbanisation démesuré. En effet, elle couvre une surface énorme par rapport au nombre de ses habitants. Le centre ville, Beb Bhar particulièrement, souffre d’un grand problème de circulation. En plus, un grand problème de stationnement cause l’occupation des bords de chaussées, ce qui engendre un rétrécissement de la voie de circulation.

3.1.1 Les Repères de Beb Bhar

1- La Municipalité 2- Le Lycée H.M 3- Le Collège H.B 4- La Maison de France 5- La Banque de Tunisie 6- Le Siège de la CPG 7- La Poste 8- La Gare 9- L’Hôtel des olives 10- Le Marché Central 11- L’église catholique 12- L’église orthodoxe 13- La Synagogue 14- La Station de louage 15- La gare Maritime

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Figure 24 : Carte de la ville de Sfax Source : auteur, carte google maps

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

3.1.2 Le plein / Le vide

Les bâtiments Les routes, places

Figure 25 : Vue du rapport plein / vide Source , auteur

3.1.3 Hiérarchie viaire

Route primaire Route secondaire

Figure 26 : . Hiérarchie des voies Source , auteur

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3.1.4 Flux et accessibilité

Accès piétons Accès véhiculaire

Figure 27 : Vue perspective la ville de Sfax, les accès Source , auteur

Flux moyen Flux élevé

Figure 28 : Vue perspective la ville de Sfax, le flux véhiculaire Source , auteur

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

3.1.5 Problèmes de congestion

Figure 29 : Mauvais état de l’infrastructure routière et circulation bloquée Source : auteur

Figure 30 : Manque d’espace de stationnement Source : auteur

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3.2 Analyse fonctionnelle La zone d’étude se caractérise par une diversité de de fonctions. En effet, le quartier colonial est marqué par une présence de bâtiments résidentiels qui se concentre dans les bâtiments anciens. En contre partie les activités bureautiques sont abritée dans des bâtiments contemporains. De plus, les commerces sont principalement au rez-de-chaussée.

Banque de Tunisie Municipalité Équipement Quartier commercial Poli-fonctionnel Hôtel Habitation

Figure 31 : Vue perspective la ville de Sfax, les fonctions Source , auteur

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

3.3 Un tissu urbain patrimonial : En constante mutation avec un enjeu éthique de la préservation Établi vers la fin du 19ème siècle et reconstruit après la 2ème guerre mondiale Bab Bhar s’est hérissé d’immeubles collectifs verticaux de 6 niveaux en moyennes . Il se prolonge au sud par le quartier picville ou on remarque la dégradation de l’habitat ancien.

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Le quartier colonial évolue aujourd’hui selon deux processus agissant sur sa morphologie : - On a d’abord, une spéculation foncière induisant des variations de ‘ Skyline’ menaçant l’unité du paysage urbain et son cachet architectural - De plus, on a une tertiairisation effrénée du quartier qui engendre un encombrement infernal des voiries, aggravé aussi, par un flux important de camion lourd. Figure 32 : Repérage des bâtiments patrimoniaux en danger source : auteur

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

3.3.1 évolution et perte de vocation Le centre ville de Sfax se caractérise par un tissu urbain riche contenant deux composantes importantes : La médina et Bab Bhar. Malheureusement, la politique urbaine de la ville tourne le dos à son patrimoine. En effet, plusieurs bâtiments, sont dans un état critique suite à l’infiltration des eaux pluviales due à l’abandon. On site quelque exemples : A. Le siège de la compagnie phosphate Gafsa Le bâtiment construit en 1909, est de type arabisant fait par l’architecte Victor Vanlensi. Après l’indépendance, il était reconverti en gouvernorat puis en poste de police. En 2010, le siège de la compagnie phosphate Gafsa a été délaissé vu son état. Actuellement, ce bâtiment patrimonial est victime de l’oublie et reste abandonné.

Figure 33 : Images de la CPG , source : site winoupatrmoine

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B. Le siège de la banque de Tunisie Construit en 1903 par l’architecte Raphael Guy, cet immeuble est de style arabisant. En effet, ce bâtiment a 3 façades protégé par l’arrêté de septembre 2001. De nos jour le bâtiment est abandonné et a perdu sa fonction de banque.

Figure 34 : Image de la B,T , source : auteur

C. La synagogue Beth-el Construite en 1955, la synagogue est de type architectural brutaliste. Elle se compose par une école, un pensionnat et une salle de conférence. Actuellement, elle est abandonnée et a perdu sa vocation.

Figure 35 : Images de Beth-el , source : site winoupatrmoine

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Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

3.3.2 Destruction des Monuments Le patrimoine architectural héritée de la période coloniale est sans doute abondant dans toute la Tunisie. Toutefois, ce patrimoine souffre de plusieurs difficultés qui s’imposent à sa sauvegarde, comme l’idée courante qui considère cette architecture comme un témoin sur cette période de décadence et considère qu’il s’agit des ‘bâtiments de colons’. Par conséquence, plusieurs édifices de cette période ont disparu du paysage urbain national comme l’exemple au quartier Bâb Bhar de Sfax : A. Le bureau de poste

Ce bâtiment construit en 1907 par l’architecte Raphael Guy se caractérise par des fenêtres et porte en arc outrepassé au rez-dechaussée, deux balcons à l’étage et des acrotères crénelés.

Il a été détruit en octobre 2011 malgré, la protection de deux façades par l’INP

Figure 36 : Images du bureau PTT en 2011, source : site winoupatrmoine

B- Immeuble de la Compagnie Algérienne

Ce bâtiment construit en 1909, par la compagnie algérienne a échappé la destruction durant le bombardement de 1943, mais il a été détruit et remplacer par un immeuble de bureau contemporain en 2005.

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Figure 37 : Images du nouveau batiment à la place du bureau de PTT Source : auteur


3.3.3 L’apparition de nouveau bâtiments qui agressent l’identité Plusieurs nouveaux langages d’architecture ont vu le jour et ont provoqué un certain déséquilibre au niveau du tissu urbain de Bab Bhar. En effet, cette agression gène la cohérence de l’ensemble des bâtiments anciens.

Figure 38 : Image datant de 1930 source: edusfax.com

Figure 40 : image du batiment adjacent au Palais Ben Romdhane Source : auteur

Figure 39 : Image de l’état actuel 2019 source : auteur

Figure 41 : image du nouveau batiment à la place du bureau de PTT Source : auteur

En contrepartie on remarque que la municipalité et l’hôtel Zitouna sont deux Exemple de préservation du patrimoine . 37


Chapitre 1: Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue

3.4 L’hôtel zitouna un exemple à méditer L’hôtel des oliviers, était construit en 1923 et se caractérisait par une architecture arabisante. En effet , cet édifice était protégé par la décision du 29 mai 2001 émanant du ministre de la culture. De plus, ce monument est le seul bâtiment qui a été restauré conformément à son état d’origine. L’intervention de préservation a été faite par un privé.

Figure 42 : Image de l’hotel zitouna source :https://www.goldenyasmin.com/fr/oliviers-palace

Figure 43 : Image de l’hotel zitouna en 1930 source :https://www. edusfax.com/

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Conclusion La zone de Beb Bhar est une zone d’importance capitale dans l’histoire de la ville de Sfax qui constitue une partie primordiale dans son organisation urbaine. Elle forme aussi un rappel à la diversité culturelle de cette ville qui a engendré une créativité dans plusieurs domaines et exceptionnellement en architecture. Désormais, cette zone de la ville est en train de subir plusieurs mutations et en train de perdre son authenticité et identité architecturale. Il est impératif de repenser la conservation de ce patrimoine afin qu’il reste une ‘inspiration’ vivante pour les projets futurs. . « Notre patrimoine est le témoin de notre histoire, notre mémoire et notre identité. Il est notre fierté, notre ciment et le support de nos projets.10 » De ce fait, on a choisi l’exemple de la Banque de Tunisie qui est menacée de ruine. « Notre devoir est de préserver cette valeur et garder ce bien précieux que nulle autre richesse ne saurait refaire et que rien ne pourrait venir remplacer 11»

10 Kallel Ridha, Bab-Bhar à Sfax, Edition Mim, Sfax, 2009,p185 11 Kallel Ridha, Bab-Bhar à Sfax, Edition Mim, Sfax, 2009,p185

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

Chapitre II : Banque de Tunisie : Un patrimoine en voie de disparition pour des enjeux de spéculation

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A cet effet, dans ce qui suit nous allons approfondir notre lecture de ce bâtiment afin de comprendre et de dégager les orientations conceptuelles de notre projet d’intervention. Une intervention qui doit rendre hommage à l’identité patrimoniale du bâtiment et celle de son contexte général local et global. Alors, dans ce chapitre, nous allons retracer l’historique de la Banque de Tunisie, analyser le langage architectural de ses façades ‘protégées’ et réaliser un diagnostic rigoureux de son état actuel en prévoyant les solutions techniques et architecturales aux pathologies détectées

Bab Bhar @ Ahmed Krid

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

1. Présentation du siège de la Banque de Tunisie Construit en 1903 par l’architecte Raphael Guy, cet immeuble de rapport est de style arabisant. À l’étage on avait des appartements luxueux et au RDC on avait quelque commerce et l’agence de la banque de Tunisie. L’immeuble était évacué en 1999 et protégé en 2001

Figure 44 : Carte de la ville de Sfax 1910, emplacement de la BT Source : site edusfax,com, carte modifié par l’ auteur

Raphaël Guy est considéré comme le « père de l’architecture arabisante » en Tunisie où il a exercé de 1900 à 1918 durant le protectorat français. Il est un architecte majeur des constructions publiques dont beaucoup sont toujours en fonction, et l’un des premiers fondateurs du style arabisant en Tunisie. Figure 45 : image de la BT en 1935 Source : site edusfax,com

Il a participé à la création des paysages urbains des villes tunisiennes ainsi qu’à l’introduction de techniques de construction modernes. Afin de servir le projet colonial, il a participé au renouveau de l’architecture et des arts décoratifs traditionnels, au début du XX ème siècle.

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1.1 L’arabisance (le style néo-mauresque) 1.1.1 La naissance du style Le cout d’arrêt donné à la démolition des bâtiments des villes arabes était au moment que Napoléon III visite l’Algérie en 1865. Après un unique intérêt aux vestiges romaines, les français commencent à analyser l’architecture arabe. En effet, suite à la prise de conscience du danger politique, la France a changé d’attitude. « L’un des principaux de l’enquête personnelle suivie par l’empereur est probablement aussi des vœux exprimés par les habitants indigènes d’Alger, trouvait son expression dans cet avis ‘que la ville devait conserver sa physionomie actuelle’12… »

Figure 46 : Image de l’hôtel de ville à Alger Source : https://www.geneanet.org/cartes-postales/

Le nouveau visage de la France en Afrique du nord est matérialisé par l’architecture officielle qui durant les années 1900, rompt avec soixante-dix ans de néoclassicisme pour adopter le style néo-mauresque. En effet, c’est le symptôme le plus évident de la nouvelle politique Protectrice. Le poète Charles Géniaux dit : « Devant le collège Sadiki et surtout en présence du palais de l’agriculture, nous éprouvons l’impression que le protectorat français vient enfin de trouver son équilibre13. » Les premières directives d’arabisation modifiant la physionomie architecturale de l’Afrique du nord était donné par Jonnart , le gouverneur général de L’Algérie. 12 Arabisance, décor architectural et racé urbain en Afrique du nord 1830-1950, François béguin,p25 13 Arabisance, décor architectural et racé urbain en Afrique du nord 1830-1950, François béguin,p25

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

1.1.2 L’arabisance en Tunisie En Tunisie, et sous l’influence de plusieurs architectes tel que Valensi, Guy, Saladin …, la première démarche d’analyse du patrimoine local commence. Ses architectes publient des ouvrages durant le début du XXème siècle : Tunis et Kairouan, villes d’art, par Saladin, l’architecture moderne de style arabe, par Guy et l’habitation tunisienne, par Valensi. L’architecture arabisante cesse de s’imposer par des manifestations monumentales mais ce sont ses caractères spécifiques qui attirent l’attention. « Sur une structure sommaire, l’ornementation ne constitue en général qu’un placage ; ou même simplement une peinture. Mais les arabes sont passé maitres dans cet art du revêtement et leurs céramiques sont de toute beauté…14 »

Figure 47 : Le collège Sadiki Source : https://collection-jfm. fr/p/cpa-tunisie-tunis-college-sadiki-38367

Figure 48 : L’hotel de poste à Tunis Source : https:// collection-jfm.fr/p/cpa-tunisie-tunis-hotel-des-postes-189964

En outre, Valensi met l’accent sur la multiplicité des tendances comme source de référence à toute architecture soucieuse de l’environnement immédiat. « Il existe peu d’ouvrage sur l’art arabe, et il y aurait intérêt à en répandre les variétés infinies. […] c’est ainsi que les encadrements de portes sont différents à Tunis et à Sfax, que les minarets et coupoles du sud tunisien ont un tout autre caractère que ceux de Kairouan15. »

Figure 49 : L’hotel de ville à Sousse Source : https://www.ansichtskartenversand.com/ak/93-carte-postale-ancienne/

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14 Arabisance, décor architectural et racé urbain en Afrique du nord 1830-1950, François béguin,p38 15 Arabisance, décor architectural et racé urbain en Afrique du nord 1830-1950, François béguin,p38


1.1.3 L’arabisance après 1945 A. Le cas de Sfax Sfax se caractérise par un mode d’implantation contenant un site portuaire, une gare, la ville européenne, la médina et enfin les casernes. L’originalité de cette ville réside dans le traitement des limites entre ses composantes. En effet, suite à la destruction du quartier jouxtant les remparts de la médina, un projet de reconstruction et un dégagement d’espace vide entre ce dernier et les murailles, fait signe d’une nouvelle

Figure 50 : Image aérienne de Bâb Bhar Sfax source : http://www. edusfax.com/indexCPA/_CPAimages

Figure 51 : Image du quartier commercial à Sfax Source : https://picclick.fr/ Cpsm-Tunisie-Sfax-Le-Quartier-Commercial-172485822155.html

théâtralisation de la ville inspirée du modèle marocain. Pendant quelque année, une équipe d’architecte dirigée par Bernard Zehrfuss s’est employé à reconstruire les zones détruites durant la guerre. Parmi les bâtiments publics qui sont édifiés, beaucoup expriment une nouvelle arabisance modernisée. Cet arabisance , même par des

éléments décoratifs discret, reste un symbole et un message politique matérialisé dans la pierre. Certes, Zehrfuss dit : « Ce n’est plus l’architecture arabe qu’on avait cherché à analyser pour dégager une série de propriétés caractéristiques, mais les grandes lignes architecturales d’un paysage que l’on avait suivi pour conserver un profil général.16 »

Figure 52 : Image de souk kriaa en 1952 Source :https://www.histoiredesfax.com// 16 Arabisance, décor architectural et racé urbain en Afrique du nord 1830-1950, François béguin,p132

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

1-1-4 L’Arabisance critiquée

L’arabisance est décrite comme étant une tendance de dénaturation de l’architecture arabe authentique et on lui reproche de projeter une image trompeuse d’un mode de vie traditionnel se basant sur des propriété morphologiques et non décoratives. Figure 53 : image du Bâtiment du contrôle civil régional, Bizerte 1950 architecte : Jacques Marmey, source : https://expositions-virtuelles.citedelarchitecture.fr/EXPO-ZEHRFUSS/01-PARTIE-DOC15.html

Selon le congrès d’urbanisme colonial de 1930, un appel concernant l’utilisation des arts indigènes dans la décoration des édifices publics, a été lancé. Mais, cette recommandation n’a pas été suivie suite aux critique généralisée de ‘suivre des formes d’éclectisme et de chercher un style méditerranéen

Figure 54 : La Banque de Tunisie Source : https://ww

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1-1-5 Conclusion Le protectorat français a mis en évidence une importante infiltration dans l’architecture locale, en utilisant de nouveaux matériaux tel que le ciment, les briques, les carrelages, et c’est perceptible dans plusieurs bâtiments civils et privé.

En effet, le style arabisant marque une période importante dans le développement de l’architecture locale en Tunisie et enrichie le patrimoine culturel matériel des tunisiens. Cependant, maintes immeubles icônes de ce mouvement sont victimes d’abandon et risque ruine et on cite l’Exemple de la Banque de Tunisie à Sfax…

ww.edifices-et-memoires.com/?bid=474

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

1.2 La Banque de Tunisie œuvre de style Néo-Mauresque 1.2.1 Les détails architectoniques Chacun des détails des monuments arabisants avait une fonction et surtout projetait une nouvelle image d’une France protectrice et non ‘coloniale’. En effet, on remarque une greffe de touches d’ornementations prise de l’architecture locale ( Médina / Jneins ) et un grand travail de consolidation de plusieurs monuments arabes qui risquait d’abandon. Les architectes français ont étudié minutieusement l’architecture locale et l’ont adapté à l’architecture moderne

Figure 56 : Image de moulures en plâtre adjacentes à l’arcade Source : auteur

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Figure 55 : Image de motif sculpté en stuc Source : auteur

Figure 57 : Image de moulures en plâtre Source : auteur


Figure 58 : Image de Loggias Source : auteur

L’arabisance n’est plus pensée comme imitation de modèle exemplaire , elle ne s’agit plus de transport de décors mais elle constitue une multiplicité de programme situé en différent lieux ayant des caractères communs et différents. En effet, l’architecture de Guy se caractérise par un plan simple, une ossature légère et une utilisation de céramique dans la décoration.

En outre, l’architecte R.Guy utilise le béton de ciment armé dans ses bâtiments, et adopte le procédé Hennebique, et ce, avant même sa diffusion en France. En effet, c’est l’une des premières fois dans le monde qu’on a utilisé le béton selon ce procédé Hennebique17 en fabriquant des piles porteuses, des poutres en T, des dalles, ses bâtiments étaient un vaste champ de découverte technologique. Figure 59 : Image de balcon décoré en Stuc Source : auteur

17 Le système mis au point par la firme Hennebique pour la fabrication du béton armé fut l’un des plus diffusés dans le monde. À une seule occasion est mentionnée la société Simplex, pour les fondations de l’hôtel de ville de Sousse. Tunis (Tunisie), Archives nationales de Tunisie, série M3

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

1.2.2 Les sources d’inspiration Charles Géniaux confirme : « M. Raphaël Guy s’inspire exclusivement des anciens monuments arabes-berbères de la Régence. L’exquis minaret de Sidi-ben-Arous, la puissante tour carrée de la Mosquée de l’Olivier brodée de pierre dorée, les façades de certains logis de la rue des Andalous, aux

Figure 60 : dar Jallouli Source https://fr.wikipedia. org/wiki/Fichier:Dar_Jallouli_Patio_Facade.jpg

Figure 62 : façade de La https://www.edifices-et-

gracieuses portes décorées d’arabesques en clous, les sobres sculptures sur pierre à Gabès, les patios émouvants et sveltes de Sfax, (…), beaucoup de palais, de mosquées aux stucs ajourés et aux céramiques fraîches comme des prairies en fleurs, ont été passionnément étudiés par M. Guy 18 »

Le terme de néo-mauresque, durant l’époque d’art franco-tunisien, renvoie chez Guy à des richesses culturelles , nées de succession de civilisations sur le sol tunisien, et d’emprunts faits à d’autres cultures méditerranéennes. 18 Charles Geniaux, « L’œuvre artistique du gouvernement tunisien », op. cit. (note 57)

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Figure 61 : Façade grande mosquée Source : site wikipédia


C’est le cas des décors du minaret de l’hôtel de ville de Sfax évoqués par Géniaux.

Figure 63 : image de bab diwan Source :http://www. edusfax.com

Banque de Tunisie Source : memoires.com/?bid=474

On remarque la présence des ornementations arabesques de différents types, qui suivent le rythme des ouvertures. De plus, on voit le crénelage situé au niveau du couronnement inspiré des remparts de la Médina Figure 64 : mosquée sidi kamoun Source : http://www.edusfax.com/indexCPA

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

1.2.3 Analyse des façades : A. Rythme et Module +19.20 m

Figure 65 : façade sur avenue Habib Bourghiba Source : auteur

+19.20 m

Figure 66 : façade sur boulevard Farhat Hached Source : auteur

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L’organisation morphologique de la façade montre que l’architecte a utilisé un module répétitif pour composer sa façade. En effet, ce module ajoute un rythme, qui rappelle le modernisme.


+19.20 m

Figure 67 : façade sur rue Victor HurgoSource : auteur

B. La Symétrie

Les façades sont organisées selon des axes de symétries

Figure 68 : façade sur rue victor hugo Source : auteur

Les composantes des façades sont faites selon un axe de symétrie Figure 69 : Alignement des Loggias

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

C. La Logique Conceptuelle -L’architecture moderne de style arabe En 1920 ,’ L’architecture moderne de style arabe’ apparait aux éditions de la Librairie de la Construction moderne .Ce livre de 48 pages en photo avec texte était le premier d’une collection à venir. Son but était de créer un panorama pour les professionnels, mais aussi pour les amateurs curieux, de la création architecturale contemporaine de style néo-mauresque, publique et privée, en Tunisie

Figure 70 : image du livre Source : http://halimede.huma-num.fr/sites/default/ files/409_20140811_112527.pdf

La documentation, des plans, coupes et photographies, a été rassemblée par l’architecte, pendant la guerre, certaines photographies montraient par exemple la salle des mariages de l’hôtel de ville de Sousse transformée en hôpital provisoire. Le livre présente 27 édifices, bâtiments officiels et villas, dont la majorité sont de l’auteur. Figure 71 : exemple de plan et coupe Source : http:// halimede.huma-num.fr/sites/default/files/409_20140811_112527.pdf

Dans son manuel, Guy inclut plusieurs bâtiments antérieurs à son activité, comme la restauration de la porte de Bab-el-Khadra (1892) ou le collège Sadiki (1897). L’introduction générale, fait l’éloge de cette architecture mais sans en préciser les sources d’inspiration.19 19 Article L’orientalisme architectural en Tunisie : œuvre et carrière de Raphaël Guy (1869-1918) source : https://journals.openedition.org/abe/4593?lang=en

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Figure 72 : plan de l’hotel de ville de sfax Source : http://halimede. huma-num.fr/sites/default/files/409_20140811_112527.pdf


L’objectif principal était de donner à voir, durant vingt ans, une architecture contemporaine (aux fonctionnalités et plans européens) renouvelée par une esthétique locale (arabe), dans le contexte du mouvement régionaliste. Guy a réuni ce qu’il considérait le plus représentatif et le plus varié du style arabisant tunisien. Figure 73 : image de l’hotel de ville de Sfax Source : http://halimede.huma-num.fr/sites/default/files/409_20140811_112527.pdf

Raphaël Guy était avant-gardiste dans son architecture, malgré son attachement à la culture locale, il a créé des bâtiments qui répondent aux exigences du peuple européen et s’alignent avec les principes de l’architecture moderne ultérieurement établis.

En effet, l’architecte utilise le béton armé, ce qui lui permet d’établir une trame de poteaux qui tiennent la structure, dégagent le plan et libèrent les façades. En outre, Guy crée une terrasse accessible dans la toiture. Figure 74 : plan de La Banque de Tunisie Source : https://www.edifices-et-memoires.com/?bid=474

Les façades se caractérisent par une multiplicité d’ouverture

Toiture accessible

Figure 75 : coupe de La Banque de Tunisie Source : https://www.edifices-et-memoires.com/?bid=474

Figure 76 : façade sur rue Victor Hurgo Source : auteur

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

2. La Banque de Tunisie dans son Contexte urbain « Les points de repères sont un autre exemple de références ponctuelle, ….., définis simplement : immeuble, enseigne, boutique ou montagne, leur utilisation implique le choix d’un élément unique au milieu d’une multitude de possibilités,….., Ils peuvent être situés à l’intérieur de la ville ou à une distance, ils symbolisent une direction constante.20 » Le point de repère doit avoir un ensemble de critères qui le rend unique et identifiable sur l’échelle urbaine, facile à repérer, et qui se distingue par sa forme, ses matériaux, ses dimensions, son style, ou sa fonctionnalité. C’est un élément repérable à partir d’une étendue visuelle, et se détache du cadre urbain, on parle d’une architecture verticale qui s’imprime dans la mémoire de l’usager comme étant un point de repère.

Avenue H.B et rue piétonne 100m Placettes B.T Figure 77 : situation de la BT dans son contexte Source : google maps modifié par l’auteur

« Les points de repères deviennent plus facile à identifier, plus aptes à être choisis comme significatifs, s’ils sont d’une forme claire ; s’ils se contrastent avec l’arrière-plan21.»

20 Kevin Lynch, L’image de la cité,editon MIT press , 1960,p56 21 Kevin Lynch, image de la cité,editon MIT press,1960,p92

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Figure 78 : image de la BT dans son contexte Source : auteur


Au début du XXe siècle, l’immeuble de la banque de Tunisie était parmi une minorité de bâtiment excédant les vingtaines de mètres en hauteurs, en d’autre termes, le bâtiment est d’une hauteur qui se détache de l’environnement urbain, identifiable facilement et visible d’une étendue visuelle. Son ornementation, son style, sa morphologie, ainsi que sa position centrale, le caractérisent. Notre bâtiment est accessible selon les axes principales de Bab Bhar, l’avenue Habib Bourguiba, l’avenue Hedi Chaker , la rue piétonne (100 mètres) et la place de la République. On trouve la place 2 Mars, qui était un lieu de rencontre, face à la façade Est du bâtiment.

Figure 79 : Fig. image de la BT en 1920 Source : site edusfax,com

Cette place accueillait des événements de musique, de jeu… et créait dans la mémoire des habitants un souvenir intense pour ce lieu, ainsi que le bâtiment.

Actuellement, l’immeuble est identifiable par son style mais aussi, par son état catastrophique, il est jugé par les passants comme étant la bâtisse en risque d’effondrement. L’immeuble de la BT est ,dans la ville européenne, un point repère. La valeur du bâtiment touche les différents niveaux architecturaux, historique et sociologique. Figure 80 : Fig. la BT en tant que repère Source : auteur

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

3. Les enjeux juridiques 3.1 Décision d’évacuation En 1999, il y avait une décision d’évacuation vu l’état qu’atteint le bâtiment, et depuis cette date, il subit différents problèmes.

3.2 Arrêté de protection Vu la valeur du bâtiment , un arrêté de protection a eu lieu le 24 septembre 2001. Cette décision ministérielle ne protège que trois façades. Les façades protégées sont ceux qui donnent sur avenue Habib Bourguiba, rue Victor Hugo, et rue Farhat Hached.

Figure 81 : Fig. arrété de protection Source : INP

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3.3 La Loi I.M.R En octobre 2017, l’effondrement d’un immeuble à Sousse relançait le débat public autour du renouvellement urbain et des procédures concernant les « immeubles menaçant ruines » qui peuvent menacer la sécurité de leurs habitants, des passants ou des voisins. De ce fait, on obtient un document purement technique qui ne distingue pas assez clairement la différence entre édifices à valeur historique et patrimoniale et ceux ne portant pas cet intérêt. Une telle disposition encouragerait la démolition du patrimoine architectural, qu’il soit protégé ou classé. Les zones sauvegardées sont instaurées par la loi n° 94-35 22,qui traite d’ailleurs du phénomène des immeubles menaçant ruines. 25 ans après, ce Code tarde à trouver des décrets d’applications précis. En effet, ce projet de loi donne le pouvoir au ministre de l’Équipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire de:

« Intervenir promptement lorsqu’un immeuble donne des signes de délabrement et constitue un danger public aussi bien pour ses Occupants éventuels que pour le voisinage ou pour les passants. Ce pouvoir discrétionnaire ne se limite pas aux constructions ordinaires. Il s’étend aux bâtiments à valeur patrimoniale : monuments historiques classés ou protégés, immeubles situés dans un rayon de deux cents mètres à partir d’un monument classé ou dans une zone protégée 23».

4- Etat des lieux En analysant l’état actuel du bâtiment, on va déterminer les éléments ayant une valeur architecturale, qui nécessitent une intervention urgente.

22 Loi n° 94-35 du 24 février 1994, relative au code du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels 23 Article: le patrimoine urbain menacé de destruction source : https://www.jeuneafrique.com/mag/606865/politique/tunisie-le-patrimoine-urbain-menace-de-destruction/

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spĂŠculation

Fiche diagnostic 1 Échelle architectonique

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10m

Figure 82 : Fiche de diagn


Problèmes 1- Dégradation des moulures en plâtre ajourés 2- Effritement de l’enduit

nostic Source : auteur

Solutions 1- Pour conserver les moulures il faut suivre les étapes suivantes : -Faire un relevé exact des moulures existantes et préparer les moules correspondantes -Essayer de préserver les moulures existantes lors de la dépose et couler les nouvelles moulures -Pose des moulures (nouvelles et de récupération) en assurant un accrochage à la structure via des armatures 2- Réfection des enduits décollés - Repiquage de l’enduit - Repiquage du béton support et traitement des armatures corrodées - Scellement de nouvelles armatures si nécessaire - Coulage d’un micro-béton structurel en préservant l’enrobage - Appliquer un nouvel enduit contenant une couche d’accrochage, un corps d’enduit et une couche de finition - Ne pas oublier d’installer un grillage métallique en jonction des éléments en béton et les éléments en maçonnerie pour éviter les fissures

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spĂŠculation

Fiche diagnostic 2 Échelle architectonique

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10m

Figure 83 : Fiche de diagn


Problèmes 1- Dégradation des moulures en plâtre ajourés 2- Ecaillement de la peinture

nostic Source : auteur

Solutions 1- Même procédure 2- Dû à l’humidité, la peinture dégrade, pour y remédier : -On élève les écailles de peinture et assure la propreté du support par un d’air -Le grattage doit se faire en assurant rebouchage des enduits décollés -On applique une sous-couche peinture pour uniformiser le support -On applique la peinture de finition

se on jet un de

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spĂŠculation

Fiche diagnostic 3 Échelle architectonique

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10m

Figure 84 : Fiche de diagn


nostic Source : auteur

Problèmes

Solutions

1- Dégradation des moulures en plâtre

1- Même procédure

2- Effritememnt de l’enduit

2- Même procédure

3- Cassure des verres des fenètres

3- Remplacement des verres

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spĂŠculation

Fiche diagnostic 4 Échelle architectonique

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10m

Figure 85 : Fiche de diagn


nostic Source : auteur

Problèmes 1- Effritement de l’enduit du plafond 2- Absence de revêtement au sol 3- dégradation des murs 4- Apparence du réseau électrique

Solutions 1- Meme procédure 2- Nettoyer les déchets - metre un nouveau revètement

3- Vérifier le taux d’humidité - Décaper le mur - Préparer l’enduit - Appliquer l’enduit à l’aide d’une lisseuse en 1 ou deux couches si nécessaire - Laisser sécher entre 12h et 24h

4-Canaliser tous les branchements principaux dans des conduites en PVC enterré et acheminés vers l’armoire principale

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spĂŠculation

Fiche diagnostic 5 Échelle structurelle

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10m

Figure 86 : Fiche de diagn


Problèmes

Solutions

1- Dégradation au niveau des poteaux : - Armatures corrodées - Arrêtes cassées - Béton carbonaté (effet dû à l’humidité)

1- Effectuer un essai de carbonatation - Repiquage soigné du béton carbonaté - Dépoussiérage et nettoyage au jet d’eau - Traitement des armatures corrodées avec un produit de passivation des armatures - Chemisage des poteaux (slittage des trous, nettoyage, scellement des acier verticaux et transversaux, mettre les cales d’enrobage) - Coffrer les poteaux - Couler un micro-béton appliqué avec un produit de reprise de bétonnage - Décoffrer le poteau après 48h

nostic Source : auteur

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spĂŠculation

Fiche diagnostic 6 Échelle structurelle

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10m

Figure 87 : Fiche de diagn


nostic Source : auteur

Problèmes

Solutions

1- L’escalier risque de s’effondre - Absence de revêtement au sol - Les marches des escaliers sont dégradés et les armatures apparaissent.

1- On remarque que l’escalier repose sur des traverses en bois et il n’existe pas de poutres préfabriquées - On envisage une solution pour l’escalier en ancrant son ferraillage au voile d’un ascenseur projeté - Sinon L’escalier doit être sujet d’une reconstruction totale.

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spĂŠculation

Fiche diagnostic 7 Échelle structurelle

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10m

Figure 88 : Fiche de diagn


nostic Source : auteur

Problèmes

Solutions

1- Dégradation aux niveaux des poutres et plancher : - Arrêtes cassées - Béton carbonaté (effet dû à l’humidité) - Corrosion des armatures - Effondrement de la dalle du 1er étage

1- Faire un relevé des dimensions des poutres - Figer les poutres - Avant la démolition partielle, effectuer un étaiement - Slittage des trous aux niveaux des poteaux porteurs - Effectuer un essai de carbonatation - Repiquage soigné du béton carbonaté - Dépoussiérage et nettoyage au jet d’eau - Traitement des armatures corrodées avec un produit de passivation des armatures - Chemisage des poutres (slittage des trous, nettoyage, scellement des acier verticaux et transversaux, mettre les cales d’enrobage) - Coffrer les poutres - Couler un micro-béton appliqué avec un produit de reprise de bétonnage - Décoffrer les poutres après 48h - Mise en place des hourdis et des nervures selon le nouveau plan béton - Appliquer un produit de reprise de bétonnage sur les poutres - Couler un béton dosé à 350 kg de ciment CPA pour le plancher

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Chapitre 2 : Banque de Tunisie : un patrimoine en voie de disparition pour des eujeux de spéculation

Conclusion La banque de Tunisie, œuvre de Raphael Guy, est l’un de ses immeubles identitaires rappelant le style arabisant à Sfax. Il est évidemment clair que tout le quartier Bab Bhar souffre, à cette heure, d’un mouvement de mutation rapide et dictée par une tendance spéculative intense et une nouvelle urbanisation. Malgré ses potentialités, ses richesses architecturales et ses décors arabisants, la banque de Tunisie souffre, actuellement, d’un abandon total et l’état de conservation critique et urgent actuel de l’immeuble nécessite une intervention imminente et immédiate pour préserver ce joyau arabisant dans le Skyline urbain de la ville de Sfax.

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Absence de maintien poussé par une spéculation foncière

Mauvais état de conservation du bâtiment

Ruine et Perte

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

Chapitre III : Le patrimoine culturel

Afin d’inscrire notre bâtiment dans son cadre et de réussir son insertion dans la dynamique urbaine et économique ainsi que dans le registre culturel de la ville de Sfax et du quartier Bâb Bhar , il est impératif de poser la question de l’usage futur et la rentabilité de la nouvelle fonction afin d’ aboutir à la préservation du bâtiment, sa réintégration dans son environnement et afin de convaincre le propriétaire du bâtiment de s’investir dans cette démarche (il s’agit, après tout, de la propriété privée). Alors, l’enjeu se situe dans l’injection d’un programme fonctionnel alliant conservation, promotion et rentabilité économique. Un programme qui répond au besoin économique, sociale et culturel de cet immeuble de rapport, 76

« le patrimoine n’est innocent, s’il a été le développement, développement » Rem Koolhaas, discours de la biennale de venise, 2010


revisité et repensé : Approche référentielle

pas un domaine un rempart contre il est désormais le

pour l’intégrer dans la vie quotidienne et la dynamique de Bab Bhar. Ainsi, Dans ce chapitre, on va analyser des projets architecturaux de caractère patrimonial et voir comment les architectes ont souffler une nouvelle vie aux bâtiments ancien et réintégrer le patrimoine dans la vie quotidienne. « la ville de demain va-t-elle définitivement reléguer les villes du passé au musée du patrimoine historique ? N ’est-il pas possible, au contraire, d’intégrer villes, centres et quartiers anciens dans la vie quotidienne de l’ère électronique, de les rendre à des usages qui ne soient pas ceux de l’industrie culturelle? » Françoise choay, préface de « l’urbanisme faces aux villes anciennes » giovanni gustavo, 1998, edition du seuil, Paris

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

1. The Waterhouse at South Bund / Neri&Hu Design and Research Office Architecte: Neri&Hu design and research office Lieu : Shanghai, chine Année : 2010 Superficie : 800m2

Figure 89 : façade sur la rivière Source : archdaily

1.1 Le contexte Situé près du nouveau développement Cool Docks dans le quartier sud du Bund de Shanghai, le Waterhouse est un hôtel de charme de quatre étages et 19 chambres construit dans un bâtiment du siège de l’armée japonaise à trois étages des années 1930.

1.2 Les concepteurs Neri & Hu est composé d’un personnel multiculturel qui parle plus de 30 langues différentes. La diversité de l’équipe renforce une vision centrale de la pratique : répondre à une vision du monde globale intégrant des disciplines de conception qui se chevauchent pour un nouveau paradigme en architecture.

Figure 90 : les architectes .Neri et Hu source : archdaily.com

1.3 Le Processus conceptuel Le concept architectural repose sur un contraste clair entre l’ancien et le nouveau. Le bâtiment en béton d’origine a été restauré tandis que de nouveaux ajouts construits sur la structure existante ont été réalisés en acier CorTen, reflétant le passé industriel de ce quai de travail près de la rivière Huangpu. 78


L’ajout structurel de Neri & Hu, au quatrième étage, se confond avec la nature industrielle des navires qui traversent la rivière, fournissant alors, un lien contextuel analogue à la fois avec l’histoire et la culture locale

1.4 Le programme fonctionnel En entrant à l’hôtel on découvre un espace en double hauteur contenant le lobby et la réception. De plus, l’espace est organisé autour d’une cour à ciel ouvert dont 7 chambres y s’ouvrent. Le restaurant se trouve au premier étage et on a un bar et une terrasse dans le toit.

Figure 91 : façade sur route principaleSource : archdaily

Réception Lobby Bar

Circulation verticale et horizontale

Figure 92 : schéma fonctionnel Source : archdaily modifié par auteur

Restaurant Cuisine Bibliothèque Bar

19 suites d’hotel

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

1.5 Les concepts architecturaux 1-5-1 Le dialogue entre passé et nouveau Les architectes ont exposé l’ancien au lieu de remettre à neuf les façades vieillissantes et les surfaces intérieures du bâtiment, ils ont choisi la décadence comme thème dominant. La décoloration de la peinture, les taches d’eau, même les trous dans les murs en plâtre restent à la vue de tous. L’hôtel porte ces marques comme des rides durement gagnées.

Figure 93 : façade sur la route Source : archdaily

L’histoire est une force puissante dans ce projet. Situé dans un ancien quartier des quais, l’hôtel conserve le caractère sauvage de son passé industriel.

Figure 94 : espace de réception Source : archdaily

«Nous voulions montrer une nouvelle façon de préserver les choses», explique Neri. «Vous Figure 95 : intégration du bois Source : archdaily n’avez pas besoin de tout nettoyer.24» Les architectes ont laissé des couches de temps transmettre une richesse d’expérience que des surfaces coûteuses auraient recouvertes. 80

24 article archdaily source : https://www.archdaily.com/263158/the-waterhouse-at-south-bund-neri-hu


1.5.2 La limite

En entrant dans le hall de trois étages et regardant le mur derrière le bureau de réception. On remarque une grande vitre étroite qui surplombe l’espace le plus public de l’hôtel. C’est une fenêtre d’une chambre.

Figure 96 : le restaurant Source : archdaily

Figure 97 : espace de réception Source : archdaily

Dans le restaurant , en regardant le plafond, on découvre des ouvertures longues et profondes apportant la lumière depuis les chambres situés à un étage plus haut. Certes on ne peut pas voir personne dans les pièces parce que la fente verticale est trop étroite, mais, on se rend compte que les architectes ont conçu un jeu cache-cache en trois dimensions. Donc Soit on est horrifié par de telles transgressions des frontières habituelles entre public et privé, soit on s’y amuse. au lieu d’une série d’espaces publics flous dans le privé qui se déploient au fur et à mesure, l’hôtel se révèle à travers un certain nombre de percées offrant des vues de haut en bas des chambres dans les espaces publics (et vice versa).

La réinterprétation de la limite entre espace privé et espace public permet au visiteurs de vivre une expérience nouvelle et intéressante. Figure 98 : coupe sur le patio Source : archdaily

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

1.5.3 La transparence / la lumière Suite aux particularités du bâtiment, certaines chambres bénéficient de terrasses privées tandis que d’autres ont des baies permettant d’apercevoir la rivière Huangpu.

Figure 99 : cadrage de vue Source : archdaily

Dans le passé, l’architecte a utilisé le spectacle comme stratégie dans bon nombre de ses projets. Par contre, il utilise une approche cinématographique de l’espace, taquinant un sentiment de suspense de l’envie de voir et d’être vu.

Figure 100 : ambiance intérieurSource : archdaily

Les architectes utilisent de grandes baies vitrées qui cadrent de belles vues sur la rivière et le Skyline de la ville de Shanghai

Le projet est plein d’ouverture zénithale de plusieurs dimensions, ce qui ramène la lumière naturelle aux espaces publics et privées 82

Figure 101 : Fig. vue panoramique Source : archdaily


1.6 Conclusion

Dans ce projet on retient que : - l’architecte garde l’ancien bâtiment patrimonial et ajoute une construction contemporaine en acier corten ce qui assure un dialogue et une évolution du bâtiment, qui a été destiné à l’armée japonaise, en un boutique-hôtel, qui s’ouvre sur la rivière et permet aux visiteurs de vivre une expérience nouvelle - la lumière naturelle et les ouvertures de différentes tailles sont des éléments primordiaux dans la création du parcours cinématographique imaginé par l’architecte. - En agissant sur le patrimoine on n’est pas toujours sensé tout nettoyer mais c’est en laissant quelques ‘rides’ qu’on ajoute une nouvelle expérience dans le bâtiment. Figure 102 : façade principale Source : archdaily

les articles consultés : https://www.archdaily.com/263158/the-waterhouse-at-south-bund-neri-hu https://www.dezeen.com/2010/09/06/the-waterhouse-at-south-bund-by-nhdro/ http://architectuul.com/architecture/the-waterhouse-at-south-bund http://www.neriandhu.com/en/works/the-waterhouse-at-south-bund

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

2. 60 Atlantic Avenue / Quadrangle Architects Architecte: Quadrangle Architects Lieu : Toronto, Canada Année : 2014 Superficie : 4000 m2

2.1 Le contexte Le bâtiment en briques a été construit en 1898 en tant qu’entrepôt pour un vigneron. En 1922, il est devenu un entrepôt pour le grand magasin Eaton, puis dans les années 1990, Artscape l’a converti en ateliers d’artistes. Après un siècle de rénovations, l’extérieur était en mauvais état, l’intérieur était encombré et alambiqué et le bâtiment semblait destiné à la démolition.

Figure 103 : ancien batiment avant intervention Source : archdaily

2.2 Les concepteurs Quadrangle architects, basée à Toronto, au Canada, est un cabinet d’architecture qui fait des projets couvrant le spectre de l’environnement bâti en se concentrant sur les bâtiments à usage mixte, résidentiel, commercial… il est réputés pour son expertise dans la réutilisation adaptative, la durabilité et la conception accessible. 84

Figure 104 : Fig. quadrangle architectsSource : www.architonic.com


2.3 Le Processus conceptuel « Nous avons évalué le bâtiment comme une série d’éléments plutôt que comme un seul objet, et avons proposé de creuser le sous-sol pour créer la cour engloutie qui ajoute une circulation contemporaine, améliore l’accessibilité et crée un espace pour l’activité sociale. En regardant le bâtiment achevé devenir occupé, nous avons confirmé notre compréhension que la véritable signification et valeur du patrimoine n’est pas la restauration des briques et du mortier existants, mais un repositionnement qui donne une nouvelle vie, une nouvelle pertinence et une utilité pour l’avenir. » Explique Richard Witt, directeur, Quadrangle Architects

2.4 Le programme fonctionnel

Plan 2ème étage

Plan RDC

Bureau Café Restaurant Cour Service Terrasse

Plan 1er étage

Figure 105 : Fig. les plans Source : archdaily modifié par auteur

« En collaboration avec notre équipe de consultants, nous avons développé une conception qui a redonné vie à un bâtiment qui aurait autrement été démoli, tout en offrant des bureaux et des espaces de vente recherchés qui s’adressent aux nouveaux locataires de type économique répandus dans la région » nous informe Jeff Hull, president, Hullmark Developments Ltd 85


Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

2.5 Les concepts architecturaux 2.5.1 La greffe architecturale Les concepteurs ont commencé par décaper, révéler, renforcer, laver à l’eau et rétablir le bâtiment à son état d’origine. En s’inspirant de l’architecture vernaculaire industrielle locale, les architectes ont ajouté un noyau de circulation en acier et en verre Corten qui unifie le bâtiment et améliore le flux et l’accès. Figure 106 : vue sur la greffe Source : archdaily

2.5.2 L’excavation du site

En fouillant le site, ils ont exposé le sous-sol à une nouvelle cour extérieure, transformant le niveau inférieur en un espace lumineux et ouvert idéalement adapté à un restaurant animé avec un café en plein air. La nouvelle entrée principale et la cour intérieure offrent une entrée accessible et intensifient les connexions avec la rue

Figure 107 : la création de la cour Source : archdaily

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2.5.3Le contraste

La conception et les matériaux mis à jour illustrent visuellement l’histoire du bâtiment. Là où la reconstruction et la restauration étaient nécessaires, une nouvelle brique grise a été utilisée, contrastant avec la brique chamois d’origine. Cela a augmenté la couche de briques du bâtiment, qui, en changeant les matériaux, a déjà raconté l’histoire de sa transformation au cours d’un siècle

Figure 109 : le contraste de la greffe et l’ancien batiment Source : archdaily

À l’étage, ils ont créé des studios et des bureaux qui améliorent les murs de briques d’origine et les poutres en bois massif, les hauts plafonds, les plaques de plancher ouvertes et les fenêtres généreuses avec les avantages des systèmes de chauffage, de climatisation et de qualité de l’air contemporains, ce qui rend les unités parfaitement adaptées aux locataires de la création. et les industries technologiques.

Figure 108 : le contraste de l’espace intérieur Source : archdaily modifié par auteur

On remarque une claire et stricte délimitation entre l’ancien et le nouveau ce qui met en évidence le contraste MASSIF / légers entre la brique et le verre. 87


Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

2.5.4 La transparence / la lumière En insérant deux volumes en acier et en verre, les architectes ont ajouter une nouvelle perception du bâtiment ancien. En effet, en utilisant des baies vitrées géantes, l’espace intérieur devient noué de Lumière naturelle et le projet acquière une ambiance nouvelle, tout en mettant en évidence un dialogue intérieur/extérieur qui change l’expérience du travail dans un bureau traditionnel.

Figure 110 : espace lumineux Source : archdaily

Figure 111 : façade totalement vitrée Source : archdaily

2.5.5 Redynamisation urbaine À l’intérieur comme à l’extérieur, l’équipe de conception a insufflé de l’art dans le projet pour soutenir la revitalisation. Un «60» surdimensionné peint sur la façade sud augmente la présence de la marque et attire l’attention des nombreux studios de design et des passants du quartier. À l’intérieur, un film artistique avec une carte historique du quartier s’inspire du passé du site pour apporter ombre et intimité à ses utilisateurs. 88

Figure 112 : vue sur la façade sud Source : archdaily


« Lorsque nous avons commencé à travailler sur 60 Atlantic, nous avons réalisé à quel point ce bâtiment central est essentiel au succès du quartier polyvalent qui émerge dans Liberty Village. » Affirme les architectes

Figure 113 : vue aérienne du quartier Source : google earth

Le quartier Liberty village foisonne de bâtiments industriels ancien et qui risque d’être démoli. Suite à l’intervention de Quadrangle architectes, Atlantic 60, devient une référence de comment intégrer un bâtiment patrimonial dans la vie quotidienne.

2-6 Conclusion Dans ce projet on retient que : - L’architecte préserve le bâtiment ancien et ajoute une greffe architecturale afin de faciliter la circulation et bien relier les niveaux du bâtiment - Suite à l’intervention, le projet demeure un exemple dans le quartier qui se caractérise par plusieurs bâtiments similaires, ce qui pousse la préservation du patrimoine industriel du quartier et invite à y intervenir pour aboutir à une régénération urbaine.

les articles consultés : https://www.archdaily.com/633339/60-atlantic-avenue-quadrangle-architects?ad_source=search&ad_medium=search_result_projects https://www.architonic.com/fr/project/quadrangle-60-atlantic-avenue/5102764 https://www.architecturelab.net/60-atlantic-avenue-toronto-canada-quadrangle-architects

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

3. Shoreditch House Hotel / Architects archer

Architecte: archer Architects Lieu : Londres, Angleterre Année : 2010 Superficie : 1186 m2

Figure 114 : vue perspective du batiment Source : archdaily

3.1 Le contexte Le nouvel hôtel se trouve à côté et au-dessus de l’entrée existante du club Shoreditch House Members et occupe la dernière parcelle vacante restante sur le bloc urbain du bâtiment Tea Building / Biscuit. Le site était occupé par un pub, le White Swan qui était resté vide pendant plusieurs années et était tombé dans un état de délabrement.

3.2 Les concepteurs

Figure 115 : ancien batiment avant intervention source : archdaily

Archer Architects a été créé en 2004 par Stephen Archer basé à Hackney. Ils ont été impliqués dans un large éventail de projets pour nombreux clients spécialisés dans les commissions complexes. Ils combinent la recherche de la qualité avec l’innovation et l’intégrité du design. Au sein de leur studio, ils s’efforcent 90

Figure 116 : Stephen archer Source : :// www.architecture.com/find-an-architect/ stephen-archer-architects


de dépasser les attentes et les aspirations des clients tout en repoussant les limites de l’architecture et de la décoration intérieure à la recherche des solutions les plus efficaces.

3.3 Le Processus conceptuel Une nouvelle structure contemporaine s’élève derrière la façade conservée de l’ancien White Swan Pub. Ce nouveau bâtiment de 3 étages supplémentaires est habillé d’acier corten et prend la forme d’une série de plaques pliées. « La forme rappelle plus une ancienne structure technique qu’un nouveau bâtiment, mais les qualités tonales de l’acier corten dialoguent avec la maçonnerie historique des entrepôts adjacents. » dit Stephen Archer

3.4 Le programme fonctionnel

Chambre d’hotel Boutique Réception

Plan RDC

Plan 3ème étage

Plan toiture

Figure 117 : les plans Source : archdaily

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

3.5 Les concepts architecturaux 3.5.1 La greffe architecturale Le Shoreditch house se caractérise par une architecture semblable à une boîte dans une boîte par laquelle une nouvelle structure contemporaine s’élève de derrière la façade de l’ancien pub. Cette nouvelle volumétrie, correspond à la hauteur de la façade victorienne en dessous mais est revêtue d’acier corten, qui se forme selon une série de plaques pliées. Le traitement de la façade met en évidence les qualités esthétiques de l’acier corten qui s’harmonise avec la maçonnerie historique des entrepôts adjacents.

3.5.2 L’intégration au contexte

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Figure 119 : alignement des ouvertures Source : archdaily

Figure 118 : intégration de la greffe Source : archdaily

La nouvelle composition complète, un coin vide et rétablit une hauteur cohérente au sein du bloc urbain. Le bâtiment est situé juste en face de la nouvelle gare de Shoreditch et fournit un marqueur visuel fort aux visiteurs entrant dans le quartier. L’architecture s’efforce ainsi de dépasser les contraintes immédiates du contexte et de contribuer au cadre urbain plus large. Les méthodes employées pour construire l’hôtel reflètent à la fois le désir de conserver le caractère de la maison publique White Swan existante tout en adoptant la composition difficile des ajouts de haut niveau revêtus de corten.


3.5.3 La transparence / lumière L’architecte perturbe la régularité des ouvertures qui se prolonge selon les fenêtres des bâtiments adjacents, par des percées de tailles différentes afin de cadrer la vue et fournir un apport important de lumière naturelle

On remarque que ces ouvertures ajoutent une légèreté au projet contrastant avec les massifs voisins en brique et ayant des fenêtres étroites. Figure 120 : la transparence Source : archdaily

3.6 Conclusion Dans ce projet on retient que : - l’architecte garde la façade patrimoniale du White Swan Pub et ajoute une greffe architecturale qui dialogue avec le voisinage et qui remet l’équilibre au paysage urbain du quartier - même en respectant le contexte, l’architecte réussi à faire évoluer le bâtiment en ajoutant une nouvelle fonction et en créant un jeu d’ouverture qui casse la monotonie du rythme des façades adjacentes.

Figure 121 : façade principale Source : archdaily

les articles consultés : https://www.architecture.com/find-an-architect/stephen-archer-architects/london/shoreditch-house-hotel https://archerarchitects.com/portfolio/shoreditch-rooms/# https://www.archdaily.com/326251/shoreditch-rooms-archer-architects

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

4. SPIELFELD Digital Hub / LXSY Architekten Architecte: LXSY Architekten Lieu : Berlin, Allemagne Année : 2019 Superficie : 1000 m2

Figure 122 : ancien batiment avant intervention Source : google earth

4.1 Le contexte L’ancien bureau de poste en brique rouge de la Skalitzer Strasse de Berlin, un bâtiment classé historique, est devenu un nouveau site vivant d’innovation. Lors de la conception du SPIELFELD Digital Hub de Co-Working et Event-Space

4.2 Les concepteurs LXSY architekten est un bureau de planification pour une architecture et un design d’intérieur inclusifs, fondé à Berlin en 2015 par Kim Le Roux et Margit Sichrovsky. En tant que jeune cabinet d’architecture, il initie, et met en œuvre des projets à long terme, fonctionnels et durables qui identifient et renforcent le potentiel des lieux et des espaces sociaux. Les architectes agissent comme une interface entre les clients et les partenaires du projet et engagent dans un processus participatif avec tous les participants. 94

Figure 123 : Fig. façade principaleSource :www.spielfeld.com/

Figure 124 : Fig. LXSY AchitektenSource :lxsy.de/en/about


4.3 Le Processus conceptuel L’ancien bureau de poste de la Skalitzer Strasse de Berlin, est devenu un nouveau site vivant d’innovation. Lors de la conception du SPIELFELD Digital Hub de Co-Working et Event-Space, l’architecte s’est attaché à revisiter l’histoire du bâtiment. Certains éléments historiques ont été intégrés à la conception, en coopération avec l’agence de protection du patrimoine.

4-4 Le programme fonctionnel

Salle de réunion Espace café Studios d’entreprise Espace de coworking Salle de conférence

Figure 125 : Le plan Source :archdaily

L’espace accessible au public comprend un café ouvert, des salles de réunion, des espaces de coworking flexibles et un coin salon avec des marches. Le cœur de la zone est un comptoir de bar avec des tuiles rouges dans un profil en zigzag. À côté du foyer, il y a des studios d’entreprise, qui sont temporairement loués à des sociétés externes. En plus des cinq bureaux, il y a une petite salle de réunion, un atelier et une salle de séminaire, une grande salle de conférence et une kitchenette. Des niches et des cabines ouvertes contenant des cabines téléphoniques, des espaces de réunion, des espaces de stockage et des structures ouvertes seront placées devant les studio. 95


Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

4.5 Les concepts architecturaux 4.5.1 La fluidité Dans les bureaux et les salles d’événement, les entreprises établies et les start-ups se rencontrent pour l’inspiration, la coopération et les discussions sur la transformation numérique. Un environnement ouvert favorise cette interaction, suscite la créativité et partage les connaissances au sein de la communauté tout en expérimentant de manière ludique la numérisation.

Figure 126 : axonométrieSource :archdaily

Figure 128 : Fig. circulation facile Source :archdaily

En utilisant des rideaux pour limiter les espaces, les architectes ont créé un espace fluide, ‘libre’, qui permet la connexion entre les différents espaces du projet et facilite la circulation des usagers. Figure 127 : Fig. espace fluide Source :archdaily

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4.5.2 La flexibilité Le zonage clair des studios d’entreprise, du «jardin avant» et du couloir crée des espaces supplémentaires qui peuvent être ouverts ou fermés les uns aux autres pour favoriser la communication ainsi que la concentration.

Figure 129 : Fig. espace flexible Source :www.spielfeld.com

Figure 130 : conversion en salle de réunion Source :www.spielfeld.com/

Les rideaux environnants assurent une séparation visuelle et les textiles améliorent également l’acoustique. Les chambres peuvent être combinées ou connectées individuellement, selon la situation.

Figure 131 : Fig. salle polyvalenteSource :www.spielfeld.com/

Différentes zones offrent une flexibilité et une gamme de possibilités de vie et de travail, invitant les utilisateurs à se déplacer et à interagir les uns avec les autres

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

4.5.3 Le minimalisme Des matériaux soigneusement sélectionnés, des structures géométriques et une puissante palette de couleurs récurrentes créent une apparence minimaliste avec un caractère industriel brut. Les éléments qui définissent l’espace prennent la forme de boîtes revêtues de bois de bouleau, qui recouvrent une discrète grille noire.

Figure 132 : espace minimaliste Source :www.spielfeld.com

Figure 133 : Fig. aménagement recyclé Source :www.spielfeld. com/

La conception linéaire est étendue dans les lignes d’acier rouge environnantes qui traversent les pièces. Sur la base des marquages d’un terrain de sport, ceuxci ont été soulevés du sol au plafond, créant un élément de remplissage d’espace.

La construction en acier sert de rail de rideau et d’élément de conception. Le sol gris pierre et les matériaux sélectionnés complètent un look moderne pour un travail contemporain

Figure 134 : Fig. matériaux épurés Source :www.spielfeld. com/

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4.6 Conclusion « Spielfeld est le point d’intersection parfait où les start-up et les entreprises peuvent se réunir pour réseauter et partager leurs expériences,» Clemens Riedl, Entrepreneur

Dans ce projet on retient que : - L’architecte crée un espace de travail fluide et flexible afin d’améliorer l’expérience de vivre dans une entreprise - Les architectes ont choisi une approche minimaliste. - les architectes ont choisi un programme fonctionnel riche et adéquat avec les attentes de la société spielfield. Afin de bien réussir notre

Figure 135 : Fig. espace de travail Source :www.spielfeld.com/

les articles consultés : https://www.archdaily.com/938341/spielfeld-digital-hub-lxsy-architekten https://www.archiecho.com/spielfeld-digital-hub-lxsy-architekten http://architectafrica.com/index.php/node/17128

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Chapitre 3 : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle

5. Synthèse Les projets

The Waterhouse at South Bund / Neri&Hu Design and Research Office Lieu : Shanghai, chine Année : 2010 Superficie : 800m2 le Waterhouse est un hôtel de charme de quatre étages et 19 chambres construit dans un bâtiment du siège de l'armée japonaise à trois étages des années 1930.

60 Atlantic Avenue / Quadrangle Architects Lieu : Toronto, Canada Année : 2014 Superficie : 4000 m2 Le bâtiment en briques a été construit en 1898 en tant qu'entrepôt pour un vigneron Après un siècle de rénovations, l'extérieur était en mauvais état, l'intérieur était encombré et alambiqué et le bâtiment semblait destiné à la démolition.

Shoreditch House Hotel / Architects archer Lieu : Londres, Angleterre Année : 2010 Superficie : 1186 m2 Le nouvel hôtel se trouve à côté et au-dessus de l'entrée existante du club Shoreditch House Members et occupe la dernière parcelle vacante restante sur le bloc urbain du bâtiment Tea Building / Biscuit. Le site était occupé par un pub, le White Swan qui était resté vide pendant plusieurs années et était tombé dans un état de délabrement.

SPIELFELD Digital Hub / LXSY Architekten Lieu : Berlin, Allemagne Année : 2019 Superficie : 1000 m2

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L’ancien bureau de poste en brique rouge de la Skalitzer Strasse de Berlin, un bâtiment classé historique, est devenu un nouveau site vivant d’innovation. Lors de la conception du SPIELFELD Digital Hub de Co-Working et Event-Space


Les concepts utilisés

Les concepts retenus

Le dialogue entre passé et nouveau

- Le dialogue entre passé et nouveau - La réinterprétation de la limite - La transparence / la lumière

En agissant sur le patrimoine on n’est pas toujours sensé tout nettoyer mais c’est en laissant quelques ‘rides’ qu’on ajoute une nouvelle expérience dans le bâtiment - Régénération urbaine

- La greffe architecturale - Le contraste - La transparence / la lumière - Redynamisation urbaine

- La greffe architecturale - L’intégration au contexte - La transparence / lumière - Le Façadisme

- La fluidité - La flexibilité - Le minimalisme

L’architecte préserve le bâtiment ancien et ajoute une greffe architecturale afin de faciliter la circulation et bien relier les niveaux du bâtiment

- L’intégration au contexte Même en respectant le contexte, l’architecte réussi à faire évoluer le bâtiment en ajoutant une nouvelle fonction et en créant un jeu d’ouverture qui casse la monotonie du rythme des façades adjacentes.

- La flexibilité l’architecte crée un espace de travail fluide et flexible afin d’améliorer l’expérience de vivre dans une entreprise

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

Chapitre IV: Centre d’affaire : Un essai de écono

intervention sur notre bâtiment patrimonial fragile et délicat, mis à part l’inventaire de ces caractéristiques architecturales qui faut en tenir compte, il faut passer en revue les techniques architecturales traditionnelles et innovantes qui peuvent être sollicitées dans cette chirurgie architecturale. Ainsi et dans ce qui suit, des aperçus sur les différents outils opératoires qui s’imposent et sur les solutions techniques qui s’opèrent dans ce genre d’intervention. On note que notre réflexion prend en charge d’autre dimensions telles que l’urbain afin de corriger les problèmes de la ville déjà annoncés comme la congestion et la saturation au niveau de ce fragment urbain ainsi que l’absence de l’élément vert végétal ce qui rend le centre-ville de Sfax une zone étouffante. 102


préservation alliant enjeux socioculturels et miques

«Le métier d’architecte s’insère de manière de plus en plus étroite dans une économie de marché libérale où le bâtiment est avant tout un « produit ». Ces produits doivent répondre à des temps de retour d’investissement de plus en plus courts et qui sont largement inférieurs à la durée de vie du bâtiment en question.» Françoise-Hélène Jourda, La loi et l'esthétique en architecture

103


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

1. Plan d’action 1.1 Plan d’action à l’échelle urbaine

1-Manque d’espace vert et des espaces de stationnement - Injection d’une aire de stationnement au sous sol

2- Tendance actuelle de démolition des bâtiment patrimoniaux afin d’investir en immobilier - Réinvestir ces bâtiments afin de répondre au besoins des propriétaire tout

en

préservant

l’aspect

patrimonial.

104

Figure 136 : plan d’action à


3- Placette mal aménagée

- Réaménagement de la placette afin de la connecter à la dynamique urbaine. N

4- Zone saturée et polluée

- Prévoir une aire de relâchement avec injection de l’élément vert

l’échelle urbaine Source auteur

105


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

1.2 Plan d’action à l’échelle du bâtiment

1- bâtiment abandonné et menace ruine - Restaurer, reconvertir et injecter une nouvelle fonction dans le but de rentabiliser le bâtiment

2- Un mauvais état de conservation des façades - Utiliser le concept Façadisme pour mettre à neuf les façades tout en réaménageant le bâtiment

106 Figure 137 : plan d’action à


3- Des motifs architectoniques en dégradation N

-

Prévoir

un

chantier

de

conservation et de restauration

4- fragilité de la structure intérieur et risque d’effondrement - Consolidation urgente de la structure dans le cadre d’une intervention architecturale

107 l’échelle architecturale Source auteur


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

2. Les étapes d’intervention L’intervention sur le bâtiment se compose de plusieurs étapes, en effet on a :

2.1 la phase de consolidation La consolidation se fait, par zones particulières, ou sur toute la surface de la façade. Ce procédé est destiné à corriger ou à prévenir l’apparition d’anomalies, afin de donner une cohérence et résistance plus grandes, à l’aide de certaines techniques telles que le remplissage des vides, le clouage et le gunitage.25

Figure 138 : consolidation source : https://www.uretek.fr/nos-solutions/ walls-restoring

2.2 Le Remplissage des vides Le remplissage des vides, tel que des fissures, est fait avec des injections de coulis de ciment, ce qui permet d’améliorer les propriétés mécaniques des murs et en conséquence d’en augmenter la cohésion et la densité.26 Figure 139 : remplissage source : https:// bronzoperasso.fr/produit/beton-projete/

2.3 Le Renforcement des baies Le renforcement des fenêtres et des portes, est indispensable, quel que soit le type de structure de soutien destiné à être utilisé. De plus si la façade a beaucoup de baies, elle devient un élément de faible rigidité, déformable, et donc instable.27 24,25, 27 Stabilisation de murs en réhabilitation, João Manuel de Almeida,2012

108

Figure 140 : Renforcement des baies source: João Manuel de Almeida


2.4 Le Montage des systèmes de support Le montage du système de soutien des murs est la première étape de l’exécution des travaux, avant la démolition. l’assemblage de la structure commence par l’exécution des fondations, l’étape suivante est la liaison des profilés aux murs à retenir .Ensuite on réalise l’assemblage de la structure à partir des fondations, de bas en haut en faisant des liaisons entre les profilés attachés aux murs et la structure principale.28

Figure 141 : Montage des système de support source: https:// www.bouchard-construction.fr/portfolio_page/rue-dorleans-rennes/

2.5 La Démolition

Figure 142 : Démolition source: https:// www.sm-devis.tn/demolition-complete-dun-batiment/

la démolition est faite parallèlement à la mise en place de la structure de soutien. Le bâtiment à réhabiliter est en centre ville. Alors, appart l’attention exigé à l’espace, le bruit et la poussière, il y a une grande préoccupation à ne pas causer de fortes vibrations que se soit pour la structure à préserver, ou pour les bâtiments adjacents.29

2.6 La Fondation Les fondations des anciens bâtiments à réhabiliter sont souvent instables et sensibles aux changements qui seront introduits. Donc, elles demandent une prudence accrue par rapport aux différentes interventions. Parfois, il n’est pas nécessaire de réparer les fondations. Cependant, il est essentiel que la construction de la nouvelle structure n’affecte pas la stabilité des éléments anciens à préserver. 30 27,28,30 Stabilisation de murs en réhabilitation, João Manuel de Almeida,2012

Figure 143 : Fondation source: https://www.jt-batiment.com/ ferraillage-fondation-comment-faire/

109


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

2.7 La Réalisation d’une nouvelle structure Dans la réhabilitation des bâtiments anciens avec la préservation de certains murs, on doit avoir une compatibilité entre la nouvelle structure et l ’ancienne, pour qu’on aie une meilleure utilisation de la construction en termes de valeur architecturale et d’ espace utile sans compromettre les utilisations futures de l’immeuble et sa fonctionnalité.31

Figure 144 : Nouvelle structure source : https://www.wort.lu/fr/luxembourg/horizon2022-pour-le-nouveau-siege-de-post-5d9b5350da2cc1784e34d1f4

2.8 Le Démontage Après l’achèvement de la construction du nouveau bâtiment et sa connexion aux murs anciens la structure utilisé pour soutenir les façades peut être enlevée 32

30,32 Stabilisation de murs en réhabilitation, João Manuel de Almeida,2012

110

Figure 145 : Démontage source : https://www.lejsl.com/culture-loisirs/2020/06/08/notre-dame-de-paris-le-demontage-reprend-ce-lundi


3. Les outils opératoires 3.1 Le Fait Patrimonial Le fait patrimonial est un fait humain universel où tout élément peut faire l’objet d’une patrimonialisation33. Il émane d’un désir de continuité incitant l’être humain à créer un fait patrimonial, c’est-à-dire un processus de continuation. Théoriquement, tout peut être mis en patrimoine. Mais cette opportunité est limitée par le désir de continuité exprimé par les hommes. Leur décision, initie le processus de patrimonialisation. En effet, le regard humain accorde une valeur à une réalité souhaitant la transmettre au genre humain future. En d’autres termes, il faut mesurer la destinée ou la réversibilité de la disparition et évaluer le poids de cette absence pour les générations futures. Cette évaluation atteste de l’inclination de l’humain à ce qui n’est plus ou ce qui ne sera plus. Elle annonce un désir de transmettre et de faire passer aux descendants une réalité présente ou passée. Toute mise en patrimoine nécessite un choix face à ce qui disparaît. Alors, deux types de réponses s’imposent. L’acte de sauvegarde souhaite préserver la vitalité d’un objet pour le transmettre aux générations suivantes. Mais, l’acte de conservation souhaite garder la mémoire de ce qui a existé sans vouloir le faire perdurer.34 L’évidence offre des situations plus compliquées car l’une et l’autre s’enchevêtrent mais cette distinction permet d’établir au cœur du fait patrimonial la question du choix face à l’inévitable disparition.

« Le fait patrimonial est universel car il caractérise une expérience commune à tous les hommes indépendamment des cultures et des époques ; c’est d’ailleurs ce qui lui donne toute sa quintessence philosophique.35 »

33 la patrimonialisation est le processus socio-culturel, juridique ou politique par lequel un espace, un bien, une espèce1 ou une pratique se transforment en objet du patrimoine naturel, culturel ou religieux digne de conservation et de restauration. 34 Mariannick Jadé, article : DÉFINITION DU FAIT PATRIMONIAL, source : https://faitpat.hypotheses.org/articles/702-1 35 Mariannick Jadé, article : DÉFINITION DU FAIT PATRIMONIAL, source : https://faitpat.hypotheses.org/articles/702-2

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Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

3.2 La Restauration En architecture comme dans le domaine artistique, la restauration est un travail de réparation scientifique et de reconstitution historique qui vise à rendre son aspect d’origine à un édifice historique dénaturé par le temps et l’usage. Cette pratique revendique la conservation à l’identique du patrimoine bâti au risque de le priver de toute réutilisation possible. Elle exprime le caractère fétiche du patrimoine en le déconnectant du contexte actuel et en privilégiant la forme à l’usage.36

Figure 146 : Restauration source:

https://www.la-croix. com/Culture/restauration-Notre-Dame-fait-lunanimite-chez-experts-2020-07-10-1201104450

3.3 La Réhabilitation La réhabilitation, consiste à améliorer l’état d’un bâtiment dégradé afin qu’il puisse conserver sa vocation initiale. Cette opération de remise en état s’accompagne d’une mise en conformité du lieu selon les normes en vigueur, que ce soit en matière de sécurité, d’hygiène, de confort ou d’environnement. La réhabilitation d’un monument historique est une action très importante dans la lutte contre les menaces de ruine et la détérioration des biens culturels. En effet, elle peut également avoir une dimension urbaine et s’appliquer à un îlot ou un quartier, mais concerne généralement l’habitat.37

Figure 147 : l’escalier dans le collège Sadiki avant intervention Source : http://www.rehabimed.net/

36,37 Article : Reconversions. L’architecture industrielle réinventée

112

Figure 148 : l’escalier après travauxSource : http://www. rehabimed.net/


3.4 La Reconversion La reconversion exprime la volonté raisonnée de conserver un édifice dont la valeur patrimoniale est reconnue tout en lui redonnant une valeur d’usage qu’il a perdue. Contrairement à la réutilisation, le changement d’usage qui s’opère lors d’une reconversion nécessite l’adaptation du bâti à ce nouvel usage, mais ces transformations s’effectuent dans le respect de l’esprit du lieu et en conservant la mémoire de la fonction originelle. Ainsi, la reconversion constitue un processus de préservation du patrimoine et de l’évolution naturelle de tout édifice. Néanmoins, la reconversion d’un monument historique est un travail combiné qui associe la restauration des parties protégées et la réinvention de celles qui ne le sont pas38.

Figure 149 : l’Institut Eastman, 1934 Source : www.historia-europa.ep.eu

Figure 150 : Fig. La Maison de l’histoire européenne à Bruxelles Source : archdaily.com

3.5 La Restructuration, requalification, régénération urbaine Ces trois termes sont davantage appliqués au domaine de l’urbanisme et empruntés à la politique de renouvellement urbain. Ils désignent le réaménagement d’un quartier ou d’un territoire délaissé dans le but de le redynamiser économiquement et d’en améliorer le cadre de vie. Il s’agit d’un projet global qui peut éventuellement inclure la reconversion de bâtiments.39 38 https://journals.openedition.org/insitu/11745 39 Article : Reconversions. L’architecture industrielle réinventée

Figure 151 : Fig. étude de requalification urbaine Boulogne Billancourt Source : www.empreinte-paysage.fr/

113


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

3.6 Réversibilité Le bâtiment réversible est la stratégie de conception et de construction qui a pour but de réaliser des bâtiments en utilisant de nouveaux matériaux ce qui facilite les modifications de l’ancienne construction et ainsi, répond aux besoins changeants des utilisateurs. En se focalisant sur la capacité des bâtiments à revenir à un état antérieur, cette stratégie vise une productivité meilleure des ressources. Elle comporte une dimension spatiale, dans laquelle le bâtiment peut être efficacement remis à neuf, ainsi qu’une dimension technique, dans laquelle les éléments du bâtiment peuvent être démontés et réutilisés ou déconstruits et recyclés ou biodégradés40

Figure 152 : intégration d’une toiture en tôle d’aluminium, Moritzburg Museum Source : archdaily.com

3.7 La greffe architecturale La greffe architecturale peut être considérée comme une technique d’intervention pour restaurer un ancien bâtiment. en lui injectant une nouvelle composante contemporaine, capable de lui donner une nouvelle vie. Malgré l’apparition de la problématique de L’insertion du nouveau dans l’ancien dans les années soixante-dix elle n’a pris une place dans les débats publics que depuis peu de temps.41 40,41 https://www.guidebatimentdurable.brussels/fr/reversi-

114 bil te.html?IDC=1521&IDD=23111

Figure 153 : la greffe architecturale dans la toiture, Moritzburg Museum Source : archdaily.com


3.8 Le façadisme À l’origine, le terme de “façadisme” était utilisé pour décrire la ré-affection stylistique, une nouvelle jeunesse à un bâtiment : on gardait le bâti tel quel, et on rajoutait des pierres, moulures, bosselage à la façade (fin 19ème siècle, ex Haussmann). Puis dans la période d’après guerre, on observe que de nombreux bâtiments partiellement détruits reconstruits dans un style moderne, mais conservant les éléments anciens. Ce que l’on appelle « façadisme » de nos jours découle de cette méthode. 42

Dans les années 90, un mouvement de conservation du patrimoine culturel due à la défiguration massive des centres historiques des grandes villes européennes au profit d’une augmentation des spéculations immobilières apparaît. Des lois sur la sauvegarde des façades et des toitures sont votées. On observe donc 3 manières de construire en centre Figure 154 : La Maison de l’histoire européenne à Bruxelles , source https://aasarchitecture.com/2013/05/canadian-museum-of-nature-by-kpmb-architects.html

ville43 : - La Restauration de l’existant, avec changement des usages (tertiarisation des centre-ville, bureaux et hôtels) .-La Reconstruction dans le style ancien. -Refaire du stylistique

neuf en avec

correspondance l’ancien.

Figure 155 : détail d’accrochage de la structure au mur Source: João Manuel de Almeida 42 https://journals.openedition.org/insitu/11745 43 http://th3.fr/imagesThemes/docs/Facadisme_technique_et_ esthetique_Final.pdf

115


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

Ces 3 intentions sont à la fois louables et très controversées, majoritairement par les architectes eux mêmes, qui ne sont finalement que peu concertés lors de ce genre de projets.

Figure 156 : détail d’accrochage de l’étaiement au poteau Source: João Manuel de Almeida

Figure 157 : détail d’accrochage de l’étaiement d’un mur Source: auteur

116


Afin de concevoir un bâtiment flexible et évolutif permettant de répondre à l’évolution des besoins, il faut évaluer le potentiel d’expansion et envisager les possibilités de reconversion. Donc il faut : -Concevoir le bâtiment en prenant compte de la facilité de son entretien et son démontage en matériaux, produits et composants qui peuvent être récupérés sans les endommager, ni endommager les autres parties du bâtiment ancien. -Choisir des matériaux adaptés à leur usage et au contexte, ainsi que des techniques constructives réversibles permettant de réemployer des composants en fin de vie -Organiser la réflexion avec les intervenants en débutant le projet, lors du suivi des travaux et assurer le transfert et le partage de l’information dans le temps

Facilité d’entretien Matériaux adapté

Techniques constructives réversibles

Un bâtiment flexible et évolutif

117


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

4. L’état actuel Actuellement la banque de Tunisie est abandonné et fermé. Ses façades retiennent encore quelques motifs en moulure de stuc ajouré, mais l’état globale présente des signes de détériorations dangereuse et c’est ce qui explique la présence de la clôture présente autour du bâtiment.

Figure 158 : Vue satilitaire de la B.T Source : google earth modifié par auteur

Figure 159 : Plan avant intervention source : auteur

118

Figure 160 : façade sur boulevard Farhat Hached Source : auteur


Figure 161 : faรงade sur rue Victor Hurgo Source : auteur

Figure 162 : faรงade sur avenue Habib Bourghiba Source : auteur

119


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

5. Les intentions

1- Consolider et Sauvegarder les façades patrimoniales

2- Aménager le parc adjacent à l’immeuble et ajouter un parking au sous-sol 120


3Faire pénétrer la lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment

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Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

4- Créer une nouvelle forme qui se contraste avec la structure existante

5Utiliser de nouveaux matériaux de construction tel que l’acier et le verre

122


6- Suite à un besoin de rentabilité et en s’alignant avec les règlements du P.A.U (R+7) : Injecter une greffe

7Concevoir un espace fluide et flexible

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Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

6. Qu’est ce qu’un centre d’affaire ? Le centre d’affaire a pour but de répondre aux besoins de tout créateur de projet cherchant la performance et la flexibilité. Il permet d’accompagner le promoteur dès la naissance de son idée, puis lors de l’étude de son projet, tout au long du montage juridique et financier et jusqu’au développement de son business. En effet, la domiciliation d’une entreprise consiste à attribuer à cette dernière une adresse fiscale et juridique autre que celle où elle se situe réellement. Cette procédure, permet de refléter une image professionnelle tout en minimisant les coûts fixes des jeunes entreprises ou celles en quête de flexibilité. De plus, chaque individu peut venir profiter des bureaux et salles de réunion équipés et aménagés de manière à répondre aux besoins professionnels, même pour un besoin ponctuel tel que réunions, assemblées générales, conseils d’administration, formations et séminaires…..

7. Le programme fonctionnel Ce programme est défini selon les besoins fonctionnel d’un centre d’affaire . En effet, il se divise en deux entités : - Un espace public Réception Café Restaurant Boutique Bibliothèque Espace d’exposition - Un espace d’entreprise (affaire; travail) Administration Espace de coworking Salles de réunion Salles de bureaux Ateliers Salle polyvalente Salle de conférence 124


Bibliothèque Espace d’exposition

Espace public

Boutique

Réception Restaurant Café

Espace de coworking

Administration

Espace d’entreprise Salles de bureaix

Ateliers

salle de réunions

Restaurant Salle de conférence

125


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

Désignation

126

Unité

Superficie

Espace Public

1

600

Réception

1

80

Café

1

60

Boutique

1

40

Bibliothèque

1

60

Espace d’exposition

1

120

Sanitaires

2

20

Restaurant

1

200

Espace d’entreprise

1

1580

Administration

1

60

Espace de coworking

1

500

Salles de réunion

4

30

Salles de bureaux

8

20

Ateliers

4

25

Salle polyvalente

1

200

Salle de conférencex

1

300

Archive

1

30

Local technique

3

10

Sanitaire

4

20


Le Projet

Plan Sous-sol

127


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

128


Faรงade Sud-Est

Faรงade Sud-Ouest

Coupe B-B

129


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

Coupe A-A

130


131


Chapitre 4 : Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques

132


Conclusion Générale Ce mémoire de fin d’étude s’insère dans le cadre d’une réflexion sur la revalorisation du patrimoine culturel daté de l’époque coloniale à Sfax, et en particulier l’immeuble de la banque de Tunisie. À travers une lecture et une analyse urbaine du quartier Bab Bhar, on a pu constater que sa dévalorisation est due principalement à l’abandon de son patrimoine culturel matériel ce qui nous a poussé à engager une réflexion alliant préservation du patrimoine , rentabilité économique et besoins de la population sfaxienne. En effet, faute de pression foncière et d’une urbanisation effréné, les bâtiments patrimoniaux sont devenu une cible aux promoteurs immobilier. Alors, il est nécessaire d’instaurer un plan d’action ayant pour but, d’assurer la conservation du patrimoine culturel et de créer une régénération urbaine au sein du quartier ‘Bab Bhar’. En d’autre terme, notre intervention à l’immeuble de la banque de Tunisie, un bâtiment repère dans son environnement et une image concrète du style arabisant, se compose des travaux de conservations des façades protégés et met en évidence la solution de reconversion comme étant le meilleur outil afin d’intégrer le bâtiment dans la dynamique économique et sociale. En analysant le contexte, on retient que le quartier Bab Bhar se caractérise par une multitude de fonction, et en particulier des lieux de travail. Alors, on a choisi de reconvertir notre bâtiment en un centre d’affaire. Etant donné que le centre d’affaire comme structure représente un catalyseur dans la ville, suite à son ouverture à un public de jeunes entrepreneurs. Ainsi, ce centre adopte l’évolution des espaces de travail et se démarque par un espace fluide, flexible, modulable et collaboratif. Finalement, La transformation de la Banque de Tunisie en un centre d’affaire, s’aligne avec une nouvelle vision du patrimoine culturel matériel, celle d’une ville palimpseste qui se reconstruit sur elle-même.

133


La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

Bibliographie Ouvrages - Françoise choay, L’allégorie du patrimoine, edition du seuil, Paris, actualisée en 2007 - Françoise choay, giovanni gustavo, l’urbanisme faces aux villes anciennes , edition du seuil, Paris, 1998 - François béguin, Arabisance, décor architectural et racé urbain en Afrique du nord 1830-1950, - Raphaël Guy, L’architecture moderne de style arabe, 1920. - Kevin Lynch, L’image de la cité,editon MIT press , 1960. - Kallel Ridha, Bab-Bhar à Sfax: Histoire,Mémoire, Identité, Edition Mim, Sfax, 2009 - 2013,

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134


Articles - Sfax : La société civile se mobilise contre la détérioration d’un bâtiment classé dans le patrimoine, 2018, source (wébographie) - L’orientalisme architectural en Tunisie : œuvre et carrière de Raphaël Guy (18691918), source (wébographie) - Reconversions. L’architecture industrielle réinventée, Emmanuelle Real ,2015, source (wébographie) -L’inscription au patrimoine mondial de l’humanité, Françoise Benha mou,2010, source (wébographie) - Farida dahmani, le patrimoine urbain menacé de destruction,2018, source (webographie) -Françoise-Hélène Jourda, La loi et l’esthétique en architecture,2015,source (wébographie)

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136


Table des matières Sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

4

Remerciement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

6

Introduction Générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

7

Problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

8

Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Chapitre I : Bab Bhar : Une ville européenne fragilisée et menacée par une destruction continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 1. Présentation du contexte urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.2 Aperçu Economique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 1.3 Aperçu Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 1.3.1 Sfax pré colonisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2. La morphogenèse de la ville coloniale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 1.3.2 Sfax post colonisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3. Bab Bhar un tissu à problématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 3.1 Lecture Urbaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 3.1.1 Les Repères de Beb Bhar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 3.1.2 Le plein / Le vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 3.1.3 Hiérarchie viaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 3.1.4 Flux et accessibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

137


La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

3.1.5 Problèmes de congestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.2 Analyse fonctionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 3.3 Un tissu urbain patrimonial : En constante mutation avec un enjeu éthique de la préservation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 3.3.1 évolution et perte de vocation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 A. Le siège de la compagnie phosphate Gafsa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 B. Le siège de la banque de Tunisie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 C. La synagogue Beth-el . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

3.3.2 Destruction des Monuments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 A. Le bureau de poste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 B- Immeuble de la Compagnie Algérienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

3.3.3 L’apparition de nouveau bâtiments qui agressent l’identité . . . . . . . . . 35

3.4 L’hôtel zitouna un exemple à méditer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Chapitre II : Banque de Tunisie : Un patrimoine en voie de disparition pour des enjeux de spéculation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 1. Présentation du siège de la Banque de Tunisie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 1.1 L’arabisance (le style néo-mauresque) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 1.1.1 La naissance du style . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 1.1.2 L’arabisance en Tunisie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 1.1.3 L’arabisance après 1945 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 A. Le cas de Sfax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

1-1-4 L’Arabisance critiquée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 1-1-5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

1.2 La Banque de Tunisie œuvre de style Néo-Mauresque . . . . . . . . . . . . 46 138


1.2.1 Les détails architectoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 1.2.2 Les sources d’inspiration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 1.2.3 Analyse des façades : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 A. Rythme et Module . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 B. La Symétrie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 C. La Logique Conceptuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

2. La Banque de Tunisie dans son Contexte urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 3. Les enjeux juridiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3.1 Décision d’évacuation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3.2 Arrêté de protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3.3 La Loi I.M.R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 4- Etat des lieux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Chapitre III : Le patrimoine culturel revisité et repensé : Approche référentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 1. The Waterhouse at South Bund / Neri&Hu Design and Research Office . . . . 76 1.1 Le contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 1.2 Les concepteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 1.3 Le Processus conceptuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 1.4 Le programme fonctionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 1.5 Les concepts architecturaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 1-5-1 Le dialogue entre passé et nouveau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 1.5.2 La limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

1.5.3 La transparence / la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

1.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 2. 60 Atlantic Avenue / Quadrangle Architects . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 2.1 Le contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 2.2 Les concepteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 2.3 Le Processus conceptuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 2.4 Le programme fonctionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 2.5 Les concepts architecturaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 2.5.1 La greffe architecturale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 2.5.2 L’excavation du site . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 2.5.3Le contraste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 2.5.4 La transparence / la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 2.5.5 Redynamisation urbaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

2-6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 3. Shoreditch House Hotel / Architects archer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 3.1 Le contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 3.2 Les concepteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 3.3 Le Processus conceptuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 3.4 Le programme fonctionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 3.5 Les concepts architecturaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

140


3.5.1 La greffe architecturale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 3.5.2 L’intégration au contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 3.5.3 La transparence / lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

3.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 4. SPIELFELD Digital Hub / LXSY Architekten . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 4.1 Le contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 4.2 Les concepteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 4.3 Le Processus conceptuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 4-4 Le programme fonctionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 4.5 Les concepts architecturaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 4.5.1 La fluidité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 4.5.2 La flexibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 4.5.3 Le minimalisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

4.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 5. Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

Chapitre IV: Centre d’affaire : Un essai de préservation alliant enjeux socioculturels et économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 1. Plan d’action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

102

1.1 Plan d’action à l’échelle urbaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

102

1.2 Plan d’action à l’échelle du bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

104

141


La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

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2. Les étapes d’intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

106

2.1 la phase de consolidation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

106

2.2 Le Remplissage des vides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

106

2.3 Le Renforcement des baies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

106

2.4 Le Montage des systèmes de support . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

107

2.5 La Démolition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

107

2.6 La Fondation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

107

2.7 La Réalisation d’une nouvelle structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

108

2.8 Le Démontage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

108

3. Les outils opératoires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

109

3.1 Le Fait Patrimonial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

109

3.2 La Restauration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

110

3.3 La Réhabilitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

110

3.4 La Reconversion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

111

3.5 La Restructuration, requalification, régénération urbaine . . . . . . . . . .

111

3.6 Réversibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

112

3.7 La greffe architecturale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

112

3.8 Le façadisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

113

4. L’état actuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

116

5. Les intentions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

118


6. Qu’est ce qu’un centre d’affaire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

122

7. Le programme fonctionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

122

Conclusion Générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

125

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

126

Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Table de figures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

136

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

Table de figures Figure 1 : Vue aérienne de la ville de sfax source : edusfax.com, modifié par auteur . . . . . . . . . 3 Figure 2 : Vue sur Chott kerkena source : Ahmed Krid . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Figure 3 : Carte de la Tunisie source : googlemaps, carte modifié par auteur . . . . . . . . . . . . . 14 Figure 4 : Carte de la ville de Sfax Source : auteur, carte google earth . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Figure 5 : Le port commercial de Sfax Source : http://www.ommp.nat.tn/sfax . . . . . . . . . . . . 15 Figure 6 : Les Forêts d’oliviers Source : Zaher kamoun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Figure 7 : Carte de Sfax au 17ème siècle Source : site edusfax,com, carte modifié par l’auteur . . . 16 Figure 8 : Beb Jebli 1907 Source : http://www.edusfax.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Figure 9 : Beb Diwan 1905 Source: http://www.edusfax.com/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Figure 10 : Carte de Sfax en 1860 Source : site edusfax,com, carte modifié par l’auteur . . . . . . . 17 Figure 11 : Rue Jule Ferry Source : Edusfax.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Figure 12 : Schéma de de la ville de Sfax Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Figure 13 : Borj Abdennadher Source : Zaher kamoun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Figure 14 : Borj Abdennadher Source : Zaher kamoun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Figure 15 : Carte de la ville de Sfax 1910 Source : site edusfax,com, carte modifié par l’auteur . . . 19 Figure 16 : L’hôtel de ville à Sfax en 1906 source : edusfax.net . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Figure 17 : L’Hôtel de Ville et les bâtiments adjacents. Vers 1915.Source : Kallel Ridha, 2009, Bab-Bhar à Sfax, Edition Mim, Sfax, p. 93 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Figure 18 : Vue aérienne de Sfax 1918 Source : edusfax,com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Figure 19 : Carte de la ville de Sfax 1943Source : site edusfax,com, carte modifié par l’auteur . . . . 21 Figure 20 : Destruction du théâtre en 1943 source : edusfax.comt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Figure 21 : Vue aérienne du r’bat quebli après bombardement , source : edusfax,com . . . . . . . . 21 Figure 22 : Carte de la ville de Sfax 2007 Source : site edusfax,com, carte modifié par l’ auteur . . . 22 Figure 23 : Vue aérienne de Sfax 2008 Source : www.edusfax.com/tour/av2000e.jpg . . . . . . . . 22w Figure 24 : Carte de la ville de Sfax Source : auteur, carte google maps . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Figure 25 : Vue du rapport plein / vide Source , auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Figure 26 : . Hiérarchie des voies Source , auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Figure 27 : Vue perspective la ville de Sfax, les accès Source , auteur . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Figure 28 : Vue perspective la ville de Sfax, le flux véhiculaire Source , auteur . . . . . . . . . . . 27 Figure 29 : Mauvais état de l’infrastructure routière et circulation bloquée Source : auteur . . . . . 28 Figure 30 : Manque d’espace de stationnement Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Figure 31 : Vue perspective la ville de Sfax, les fonctions Source , auteur . . . . . . . . . . . . . . 29 Figure 32 : Repérage des bâtiments patrimoniaux en danger source : auteur . . . . . . . . . . . 31 Figure 33 : Images de la CPG , source : site winoupatrmoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Figure 35 : Images de Beth-el , source : site winoupatrmoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

144


Figure 34 : Image de la B,T , source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Figure 37 : Images du nouveau batiment à la place du bureau de PTT Source : auteur . . . . . . . . 34 Figure 36 : Images du bureau PTT en 2011, source : site winoupatrmoine. . . . . . . . . . . . . . . 34 Figure 38 : Image datant de 1930 source: edusfax.com. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Figure 40 : image du batiment adjacent au Palais Ben Romdhane Source : auteur. . . . . . . . . . . 35 Figure 39 : Image de l’état actuel 2019 source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Figure 41 : image du nouveau batiment à la place du bureau de PTT Source : auteur . . . . . . . . 35 Figure 42 : Image de l’hotel zitouna source :https://www.goldenyasmin.com/fr/oliviers-palace . . . 36 Figure 43 : Image de l’hotel zitouna en 1930 source :https://www.edusfax.com/ . . . . . . . . . . . 36 Figure 45 : image de la BT en 1935 Source : site edusfax,com. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Figure 44 : Carte de la ville de Sfax 1910, emplacement de la BT Source : site edusfax,com, carte modifié par l’ auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Figure 46 : Image de l’hôtel de ville à Alger Source : https://www.geneanet.org/cartes-postales/ . . . 41 Figure 47 : Le collège Sadiki Source : https://collection-jfm.fr/p/cpa-tunisie-tunis-college-sadiki-38367 .

. . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Figure 49 : L’hotel de ville à Sousse Source : https://www.ansichtskartenversand.com/ak/93-carte-postale-ancienne/. Figure 48 : L’hotel de poste à Tunis Source : https://collection-jfm.fr/p/cpa-tunisie-tunis-hotel-des-postes-189964 . Figure 51 : Image du quartier commercial à Sfax Source

. . . . . . . . 42

. . . . . . . . . 42

: https://picclick.fr/Cpsm-Tunisie-Sfax-Le-Quartier-

Commercial-172485822155.html . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Figure 52 : Image de souk kriaa en 1952 Source :https://www.histoiredesfax.com//. . . . . . . . . . 43 Figure 50 : Image aérienne de Bâb Bhar Sfax source : http://www.edusfax.com/indexCPA/_CPAimages .

. . . . . . . . . . . 43

Figure 53 : image du Bâtiment du contrôle civil régional, Bizerte 1950 architecte : Jacques Marmey, source : https://expositions-virtuelles.citedelarchitecture.fr/EXPO-ZEHRFUSS/01-PARTIE-DOC15.html .

. . . . . . . . . . . . . . . 44

Figure 54 : La Banque de Tunisie Source : https://www.edifices-et-memoires.com/?bid=474 . . . . 45 Figure 56 : Image de moulures en plâtre adjacentes à l’arcade Source : auteur . . . . . . . . . . . . 46 Figure 55 : Image de motif sculpté en stuc Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Figure 57 : Image de moulures en plâtre Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Figure 58 : Image de Loggias Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Figure 59 : Image de balcon décoré en Stuc Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Figure 60 : dar Jallouli Source https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dar_Jallouli_Patio_Facade.jpg . 48 Figure 61 : Façade grande mosquée Source : site wikipédia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Figure 62 : façade de La

Banque de Tunisie Source : https://www.edifices-et-

memoires.

com/?bid=474 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Figure 63 : image de bab diwan Source :http://www.edusfax.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Figure 64 : mosquée sidi kamoun Source : http://www.edusfax.com/indexCPA . . . . . . . . . . . . 49 Figure 65 : façade sur avenue Habib Bourghiba Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Figure 66 : façade sur boulevard Farhat Hached Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Figure 69 : Alignement des Loggias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

Figure 67 : façade sur rue Victor HurgoSource : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Figure 68 : façade sur rue victor hugo Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Figure 71 : exemple de plan et coupe Source : http://halimede.huma-num.fr/sites/default/files/409_20140811_112527.pdf.

. . . . 52

Figure 72 : plan de l’hotel de ville de sfax Source : http://halimede.huma-num.fr/sites/default/ files/409_20140811_112527.pdf . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Figure 70 : image du livre Source : http://halimede.huma-num.fr/sites/default/files/409_20140811_112527.pdf . Figure 74 : plan de La Banque de Tunisie Source : https://www.edifices-et-memoires.com/?bid=474

. . . . . . . 52

. . . . . . . . . . . . . . . 53

Figure 75 : coupe de La Banque de Tunisie Source : https://www.edifices-et-memoires.com/?bid=474 .

. . . . . . . . . . . . . 53

Figure 73 : image de l’hotel de ville de Sfax Source : http://halimede.huma-num.fr/sites/default/files/409_20140811_112527.pdf 53 Figure 76 : façade sur rue Victor Hurgo Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Figure 77 : situation de la BT dans son contexte Source : google maps modifié par l’auteur . . . . . 54 Figure 78 : image de la BT dans son contexte Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Figure 80 : Fig. la BT en tant que repère Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Figure 79 : Fig. image de la BT en 1920 Source : site edusfax,com . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Figure 81 : Fig. arrété de protection Source : INP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Figure 82 : Fiche de diagnostic Source : auteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Figure 83 : Fiche de diagnostic Source : auteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Figure 84 : Fiche de diagnostic Source : auteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Figure 85 : Fiche de diagnostic Source : auteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Figure 86 : Fiche de diagnostic Source : auteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Figure 87 : Fiche de diagnostic Source : auteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Figure 88 : Fiche de diagnostic Source : auteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Figure 89 : façade sur la rivière Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Figure 90 : les architectes .Neri et Hu source : archdaily.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Figure 92 : schéma fonctionnel Source : archdaily modifié par auteur . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Figure 91 : façade sur route principaleSource : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Figure 94 : espace de réception Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Figure 93 : façade sur la route Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Figure 95 : intégration du bois Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Figure 97 : espace de réception Source : archdaily. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Figure 98 : coupe sur le patio Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Figure 96 : le restaurant Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Figure 100 : ambiance intérieurSource : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Figure 99 : cadrage de vue Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Figure 101 : Fig. vue panoramique Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Figure 102 : façade principale Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Figure 103 : ancien batiment avant intervention Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

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Figure 104 : Fig. quadrangle architectsSource : www.architonic.com . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Figure 105 : Fig. les plans Source : archdaily modifié par auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Figure 107 : la création de la cour Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Figure 106 : vue sur la greffe Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Figure 108 : le contraste de l’espace intérieur Source : archdaily modifié par auteur . . . . . . . . . 85 Figure 109 : le contraste de la greffe et l’ancien batiment Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . 85 Figure 110 : espace lumineux Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Figure 111 : façade totalement vitrée Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Figure 112 : vue sur la façade sud Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Figure 113 : vue aérienne du quartier Source : google earth . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Figure 114 : vue perspective du batiment Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Figure 115 : ancien batiment avant intervention source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Figure 116 : Stephen archer

Source : ://www.architecture.com/find-an-architect/stephen-archer-

architects . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Figure 117 : les plans Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Figure 119 : alignement des ouvertures Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Figure 118 : intégration de la greffe Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Figure 121 : façade principale Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Figure 120 : la transparence Source : archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Figure 122 : ancien batiment avant intervention Source : google earth . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Figure 123 : Fig. façade principaleSource :www.spielfeld.com/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Figure 124 : Fig. LXSY AchitektenSource :lxsy.de/en/about . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Figure 125 : Le plan Source :archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Figure 127 : Fig. espace fluide Source :archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Figure 128 : Fig. circulation facile Source :archdaily. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Figure 126 : axonométrieSource :archdaily . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Figure 130 : conversion en salle de réunion Source :www.spielfeld.com/ . . . . . . . . . . . . . . . 95 Figure 131 : Fig. salle polyvalenteSource :www.spielfeld.com/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Figure 129 : Fig. espace flexible Source :www.spielfeld.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Figure 133 : Fig. aménagement recyclé Source :www.spielfeld.com/ . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Figure 132 : espace minimaliste Source :www.spielfeld.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Figure 134 : Fig. matériaux épurés Source :www.spielfeld.com/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Figure 135 : Fig. espace de travail Source :www.spielfeld.com/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Figure 136 : plan d’action à

l’échelle urbaine Source auteur . . . . . . . . . . . . . . 103

Figure 137 : plan d’action à

l’échelle architecturale Source auteur. . . . . . . . . 105

Figure 139 : remplissage source : https://bronzoperasso.fr/produit/beton-projete/ . . . . . . . . . . 106 Figure 140 : Renforcement des baies source:

João Manuel de Almeida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

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La Banque de Tunisie sis à Sfax: D’une entrave à un ancrage : Le fait patrimonial au service des enjeux de la ville ...

Figure 138 : consolidation source : https://www.uretek.fr/nos-solutions/walls-restoring . . . . . . 106 Figure 142 : Démolition source: https://www.sm-devis.tn/demolition-complete-dun-batiment/ . . . 107 Figure 141 : Montage des système de support source: https://www.bouchard-construction.fr/portfolio_page/rue-dorleans-rennes/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .107

Figure 143 : Fondation source: https://www.jt-batiment.com/ferraillage-fondation-comment-faire/ 107 Figure 144 : Nouvelle structure source :

https://www.wort.lu/fr/luxembourg/horizon-2022-pour-le-nouveau-siege-de-post-

5d9b5350da2cc1784e34d1f4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .108

Figure 145 : Démontage source : https://www.lejsl.com/culture-loisirs/2020/06/08/notre-dame-de-parisle-demontage-reprend-ce-lundi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Figure

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:

Restauration

source:

https://www.la-croix.com/Culture/restauration-Notre-Dame-fait-lunanimite-chez-

experts-2020-07-10-1201104450 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .110

Figure 147 : l’escalier dans le collège Sadiki avant intervention Source : http://www.rehabimed.net/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Figure 148 : l’escalier après travauxSource : http://www.rehabimed.net/ . . . . . . . . . . . . . . 110 Figure 149 : l’Institut Eastman, 1934 Source : www.historia-europa.ep.eu . . . . . . . . . . . . . 111 Figure 150 : Fig. La Maison de l’histoire européenne à Bruxelles Source : archdaily.com . . . . . 111 Figure 151 : Fig. étude de requalification urbaine Boulogne Billancourt Source : www.empreintepaysage.fr/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Figure 152 : intégration d’une toiture en tôle d’aluminium, Moritzburg Museum Source : archdaily.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Figure 153 : la greffe architecturale dans la toiture, Moritzburg Museum Source : archdaily.com . 112 Figure 155 : détail d’accrochage de la structure au mur Source: João Manuel de Almeida. Figure 154 : La Maison de l’histoire européenne à Bruxelles , source

. . . . . . . . . . . . . 113

https://aasarchitecture.com/2013/05/canadian-

museum-of-nature-by-kpmb-architects.html . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .113

Figure 156 : détail d’accrochage de l’étaiement au poteau Source: João Manuel de Almeida . Figure 157 : détail d’accrochage de l’étaiement d’un mur Source: auteur .

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Figure 159 : Plan avant intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Figure 160 : façade sur boulevard Farhat Hached Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Figure 158 : Carte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Figure 161 : façade sur rue Victor Hurgo Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Figure 162 : façade sur avenue Habib Bourghiba Source : auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

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