Mémoire de fin d'étude - Architecture Intérieure

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MEMOIRE Architecture Intérieure - ESAIL - Promo 2018

Anaïs Bachet



Bienvenue cher lecteur, Derrière cette page se trouve une réflexion. Un éternel questionnement et des potentielles rép onses. Un avant goût de mon projet de diplôme d’architecture intérieure, que j’aurais l’honneur de vous présenter très prochainement. Bonne lecture.


Le commencement. Les doutes... Trouver un sujet... Mon sujet !

Mais bon, il va bien falloir... Alors quel sujet… ? ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire… De dire…


Mmmh hum… Comment chercher un lieu, un espace, un bâtiment qui me plaise… Je ne sais pas par où commencer ! Il y a tellement de possibilités ! Ça me donne le vertige… Et si je prenais le problème à l’envers… Un programme pour un lieu ? Trouver son sujet pour en déduire un lieu… Trouver mon sujet pour en déduire le lieu idéal… Avoir une idée de dingue pour trouver un lieu qui déchire !

Bref, vous avez compris ma démarche : privilégier la relation au lieu, son rôle, pour en faire découler le choix d’espace le plus approprié.

C’est parti !! Il n’y a plus qu’à trouver un sujet… « Il y a plus qu’à »... Allez réfléchi Anaïs… C’est pas compliqué voyons !! Tu as bien une passion, quelque chose !

Je ne sais pas si je suis supposée parler de cette manière dans un mémoire de fin d’étude… Bon, de toute façon, maintenant c’est là !

Mais d’où proviennent ce doute, cette indécision...? Je suis en 5ème et dernière année d’étude, je devrais savoir ce que je montrer pour ce diplôme...

« Allongez-vous sur le divan mademoiselle, nous allons trouver le fond du problème... » Je sais très bien pourquoi je ne sais pas quoi faire, pas besoin de psychanalyse ! C’est même très simple ! J’ai choisi la voie de l’architecture intérieure pour pouvoir tout faire, tout explorer. Répondre à divers cahier des charges et me mettre à la place de différents commanditaires, pour répondre au mieux à leurs attentes ! Des tas de sujets m’intéressent et m’intriguent ! Ce que je n’arrive pas à faire... C’est d’en choisir un seul...


Imaginer un espace qui n’existe pas. Un lieu unique qui rassemble des caractéristiques jusque là éparpillées dans différents lieux. Répondre à plusieurs besoins en un seul. Une envie partagée par bien des étudiants… Faire ce qui n’a jamais été fait. Imaginer ce qui n’a jamais

… Est-ce possible ? Un rêve, un doux rêve Mais… Peut-être !

traversé l’esprit de quiconque avant… Comment combiner des domaines pour créer une identité ? Qu’est-ce qui rassemble ? Qu’est-ce qui fait que l’on se rassemble ? Une envie partagée. Une caractéristique commune. Une activité. Sportive, culturelle ou encore religieuse. Un moment de la journée. Une habitude. Pourquoi les gens se rendent dans un lieu ? Ensemble ? Pleins de raisons me direz vous. Vrai. Mais observons d’un peu plus près : Pourquoi faisons-nous du sport ? Pourquoi allons-nous en terrasse boire un verre ? Pourquoi allons-nous au culte ? Pourquoi allons-nous manger au restaurant ? Pourquoi faisons-nous nos courses ? Pourquoi allons-nous au cinéma ? Nous réalisons toutes ces activités en fréquentant les lieux adaptés. Mais surtout, nous allons dans tous ces espaces dans un but commun : le bien-être. Nous nous déplaçons lorsque nous connaissons les bienfaits que cela va nous procurer, à court ou à long terme.

faisant, de décompresser, Dans le but d’accomplir quelque chose de satis ir ou de s’ouvrir. de partager, de sourire, de se nourrir, de s’entreten Le lieu dans lequel nous nous rendons doit répondre à ce besoin, cette attente, cette sensation. C’est ce qu’un espace intérieur est sensé procurer. Un sentiment d’accomplissement ou de bien-être.


Une envie : Rassembler ! Mais rassembler qui ?

lieu qui rassemble, C’est ce que je souhaite. Un a envie de se mais surtout dans lequel on se sente bien. rassembler et dans lequel on

Mais alors rassembler qui ? Pour quoi ?


Au cours de la vie, les intérêts évoluent. Les enfants ont la crèche, l’école, la garderie et les espaces de jeux. Les étudiants ont les bars, les laveries, les bibliothèques universitaires et les cafés. Mais lorsque l’on devient adulte, travailleur… On se regroupe dans les cafés, les bars, les restaurants, au cinéma ou plus régulièrement, chez soi. Avec un travail, des horaires souvent épuisants, on ne prend plus le même temps de se réunir, de se retrouver. Et lorsque l’on a des enfants ? On prend encore moins de temps, au profit d’une vie de famille.

ils ? Les parents justement… Quels lieux fréquentent-

Les jeunes parents passent d’un seul coup du statut de couple à celui de famille. Ils ne pensent plus pour eux en tant qu’individu, mais ils pensent pour plusieurs à la fois. Ils vont se déplacer essentiellement dans l’intérêt de leur progéniture. Crèche, école, garderie, médecin, pédiatre, bébé nageur à la piscine… Le temps qu’ils accordaient préalablement à eux-mêmes et à leur cercle d’amis diminue considérablement. Même si certains arrivent à garder le rythme de vie qu’ils avaient pré-bébé, une majorité n’y arrive pas.

Mais quels lieux ont-ils ? Et bien pas grand-chose… On observe des parents réunis dans des parcs, des aires de jeux ou au restaurant parfois… Des lieux où sont présents les enfants et souvent pensés pour les enfants. Pourtant il y a pleins d’autres parents, dans les rues, dans les cafés… Comment les reconnaitre, les distinguer ?


ent » ? Qu’est-ce qui défini une personne comme « par

La responsabilité d’un autre petit être. Rien de plus ! Un adulte est uniquement identifiable en tant que parent si son enfant est présent. Parc du Contades - Strasbourg

Les dits-lieux dans lesquels les parents se retrouvent ou dans lesquels ils sont nom breux, sont des espaces généralement conçus pour les enfants. Dans lesquels le parent n’ est qu’observateur.


Depuis quelques années, un nouveau genre de lieu a émergé : les cafés-poussettes. Des espaces « family friendly » où petits et grands cohabitent dans un esprit dit « cocooning ». Beaucoup d’espace entre les tables pour permettre aux parents d’avoir leurs poussettes et autres landaus à proximité. Des ateliers pour enfants ou des espaces de jeux. Des thés, cafés et pâtisseries en tout genre. Certains autres combinent un espace de garderie avec des espaces de relaxation pour adulte, le tout relié avec un café.

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d’objets

Café Grenadine - Pa

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Tout édulcoloré Rose pastel et bois vieillit

Zeplayground

- Toulouse

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Beubeul Lounge -

Montpellier

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Le Petit Café

tier - Paris

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Du Monde En

Des lieux en somme qui attirent relativement plus les femmes que les hommes, de part les activités proposées et l’ambiance générale de la décoration. L’univers est plutôt féminin. De plus les enfants sont généralement tout autour des parents, ce qui ne leur permet pas toujours de passer un moment agréable avec d’autres adultes. Ils finissent par surveiller leurs enfants toute la durée de la sortie.


Imaginer un lieu pour eux !

Pour les parents. Mais les enfants dans tout ça ? Parce que pour qu’un lieu soit identifié pour des parents, il faut que les enfants soient présents ! Sinon ce n’est plus qu’un lieu destiné à tout type d’adulte. Sans distinction première si ce n’est l’emplacement et l’activité proposée.

les familles... Alors plutôt... Concevoir un espace pour

Dans lequel tout le monde est mis sur un pied d’égalité. Homme, femme et enfants. Où tout le monde trouve sa place. En France, on dénombre près de 18 millions de familles (au sens de l’Insee), dont 8 millions avec enfant(s). La famille est un sujet qui rassemble. Devenir parent est une envie partagée par des millions de personnes, mais ne se vit jamais de la même façon.

Malgré le fait que je n’ai pas d’enfant. Cela ne m’empêche pas de l’imaginer. De l’entrevoir. De comprendre… Enfin d’essayer de comprendre. Comprendre ce que cela fait de devoir changer. Changer ses habitudes. Changer ses priorités. Changer sa manière de penser surtout. Ne plus penser pour un mais pour deux ou trois.

«

On ne nait pas parent, on le devient

disait Françoise Dolto

»

On le devient... On l’apprend. Mais on l’apprend où ? Nulle part ! On apprend en faisant, en se trompant. On apprend sur le tas. On pense être prêt, puisque nos parents l’ont fait avant nous. On se calque sur leur façon d’être et des souvenirs que l’on a de son enfance. Ou au contraire, on essaie de s’éloigner de ce modèle au maximum. On entend des notions à droite à gauche. Des conseils d’amis qui sont déjà parents. Conseils qui diffèrent souvent d’une personne à l’autre…


Malgré ce cercle de personnes qui « sont déjà passés par la » et malgré toute la préparation, les recherches et les lectures faites au préalable, rien ne prépare réellement une personne à s’occuper d’un nouveau né, puis d’un enfant, puis d’un adolescent. Chaque personne se retrouve confrontée à de nombreux problèmes tout au long de sa parentalité. Et il s’agit souvent de questions communes à de nombreux jeunes parents ou futurs parents. Malgré de nombreuses PMI (Protection Maternelle et Infantile), il n’existe pas « d’école des parents ».

Ex : 60 lieux qui suivent près de 20% des grossesses et 60% des enfants de la métropole de Lyon

suis pas maman. e n e J e… in ag Enfin, j’im e? iment un problèm

se vra un architecte Est-ce que cela po côté, le travail d’ tre au un d’ ais rsonne que l’on Peut-être, m la place d’une pe à tre et m se de t concevoir un d’intérieur es un cuisinier pour re êt à s pa a n’ ur imaginer et n’est pas. On é d’être parent po lig ob re êt oi qu ur restaurant. Po pour eux ? éressant dans concevoir un lieu trouve le plus int je e qu ce t en de différentes C’est justem ettre dans la peau m se oir uv po miscer dans leur ce travail. De professions. S’im es rs ve di et s personnalité tails. re les moindres dé intimité. En connait


«

»

Parent c’est un métier dans lequel il est impossible de réussir, il faut se contenter de faire le moins mal possible

L’empire des anges - Bernard Weber

Dans cette société qui va à cent à l’heure, les parents n’ont pas une minute à eux. Ou alors si, une fois les enfants couchés, ou en faisant appel aux services d’une nourrice ou une baby-sitter. Leurs journées sont calquées sur celles de leur progénitures. Après avoir travaillé toute la journée, ils enfilent leur deuxième casquette de parent. On ne pense plus à leur bien-être une fois leur enfant né. On ne leur accorde plus la même importance en tant qu’individu seul.

Il faut y remédier ! Créer une enclave. Un espace de pause, dans lequel on ne regarde pas sa montre toute les deux minutes. Un espace de rencontre et de partage. Les parents, et surtout les jeunes parents, auraient beaucoup à gagner à s’entraider et à partager. Partager les bons et les mauvais côtés de leur parentalité. Puisqu’ils vivent potentiellement la même chose, il est d’autant plus facile d’échanger sans jugement avec quelqu’un qui traverse ou qui a traversé les mêmes problèmes que soi.


à Villeurbanne (69100)

Un espace à la fois d’apprentissage, de décompression, d’échange, de discussion et d’entraide entre les parents, jeunes parents et futurs parents.

Un lieu où se mêlent accompagnement à la naissance, yoga, sophrologie, ateliers pour les parents et pour parents enfants (danse, éveil, musique), ainsi que des conférences, des temps de paroles pour les papas, les mamans.

assez Pour moi : trop de « rendez-vous », pas de rencontres fortuites, d’espaces généraux

à Paris (75004)

Happy Families se propose à la fois lieu de décompression et d’accompagnement des jeunes parents.

En effet, ils offrent la possibilité aux parents de se détendre avec un spa, un coiffeur, du sport tout en offrant le service d’une garderie pour leurs enfants. D’un autre côté ils proposent des ateliers enfants (anglais, théâtre, yoga) et parentsenfants (portage, allaitement, éveil musical) ainsi que des consultations ostéopathiques, psychologiques et carrière. Ils bénéficient également d’un espace restauration.

ts besoins et y Pour moi : ils ont compris les différen peut-être ? répondent parfaitement. Mais trop d’activités


Et les enfants dans tout ça ? Il ne faut pas les oublier.

Comme je l’ai expliqué précédemment, pour comprendre qu’il s’agit d’un lieu conçu pour les parents, qu’on le comprenne au premier coup d’œil, il faut que les enfants soient présents.

A quel degré ?

Je veux m’éloigner de l’image actuelle des simples « caféspousettes » et plutôt m’inspirer des propositions des deux lieux présentés précédemment. Baser ma proposition sur l’entraide et l’échange, sur l’idée de communauté. L’entraide et l’échange doivent pouvoir se faire entre parents seuls et/ou avec leurs enfants. Mais il ne faut pas que cela vienne nuire au bien-être des autres parents présents dans le lieu. Je veux pouvoir proposer différentes possibilités pour que chaque personne trouve des réponses à son niveau.

Séparer les enfants des adultes ? Penser un espace rien que pour eux ?

Une garderie ? Une crèche parentale ? Un lieu qui proposerait des services pour les parents, sans leurs enfants ? Il faut que le lien soit plus fort que la simple séparation des enfants et des parents. Je cherche à aider les parents, non pas uniquement pour leur permettre de se décharger pendant quelques heures de leurs progénitures pour se recentrer sur l’adulte et l’individu qu’ils sont, mais de proposer aussi, et surtout, un accompagnement, une entraide autour du sujet de leur parentalité et de leurs enfants.

lequel parents et enfants Comment réussir à concevoir un lieu dans stress… ? cohabitent, sans créer des conflits, des cris, du


Je découvre alors Françoise Dolto et sa Maison Verte.

Etablissement créé en 1979. Qui a fait des petits en Europe, au Canada, en Amérique Latine, en Israël, en Russie et autres.

La Maison Verte est un lieu d’accueil et d’écoute des tout-petits, de 0 à 4 ans, accompagnés par leurs parents ou par ceux qui s’en occupent habituellement et avec lesquels ils se sentent en confiance. C’est un lieu pour passer un moment ensemble, un lieu de rencontre avec d’autres enfants, d’autres adultes, parents ou membres de l’équipe d’accueil.

L’anonymat. Seul le prénom et l’âge de l’enfant est demandé et inscrit. Ni crèche, ni halte-garderie, ni jardin d’enfant, ni consultation spécialisée... Pour une vie sociale dès la naissance, pour les parents, parfois très isolés devant les difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent avec leurs enfants.

J’ai d’ailleurs eu la chance de visiter brievement le Jardin Couvert, un espace dit Dolto à Lyon. Plusieurs adultes et le double d’enfants rampants sont présents. Tout est calme et paisible. On le ressent instantanément.

lieux ! Je veux m’inspirer de ces

Je me rends également compte, au travers de mes lectures et de mes recherches, que la psychologie de l’enfant s’est infiltrée partout. On en retiendra les grandes notions : le complexe d’Œdipe (Sigmund Freud), l’objet transitionnel (Donald Winnicott), l’ « angoisse du 8ème mois » (René Spitz), la théorie de l’attachement (John Bowlby), le « complexe du homard » (Françoise Dolto), la résilience (Boris Cyrulnik)…


En me basant sur des idées et des mises en pratiques philosophiques qui ont fait leurs preuves, je veux surtout m’attacher aux relations parent-enfant. Travailler l’autorité, l’apprentissage par le jeu, l’écoute au sein d’une fratrie. Des exemples parmi tant d’autres. Je ne prétends pas pouvoir résoudre les conflits aux seins des familles et je ne prétendrais jamais à tout connaitre sur l’intellect et l’évolution de l’enfant.

Je me propose simplement de créer une structure qui favorise le calme, l’échange et qui crée un moment de pause, de flottement dans des vies changées et parfois trop pressées.


C’est bien gentil, mais pour mon projet...


Ça donne quoi ? Pour les parents : un espace d’écoute et de parole, des temps d’apprentissage (change, portage, alimentation, etc.), un espace de sport (yoga post et prénatal) ou encore un espace de détente autour d’une boisson chaude et d’une pâtisserie.

se défouler. Se rencontrer, échanger, se reposer ou encore

Pour les enfants (de plus de 4 ans) : un espace garderie-ateliers leur permettent de sociabiliser en dehors de l’école. Prendre le gouter avec leurs parents et les nouvelles têtes rencontrées dans un espace adapté à leur besoins et non plus un espace pensé pour les adultes dans lequel ils doivent s’intégrer.

Rencontrer, échanger, découvrir et explorer.


Pour les bambins et leurs parents : un espace libre. Dans lequel les enfants en bas âge peuvent ramper, explorer et jouer de manière sûre. Un espace dans lequel leurs parents sont présents, sont détendus et peuvent interagir avec eux. Un lieu qui permet une première sociabilisation du bambin.

aration Une préparation en douceur à la future sép d’avec ses parents (crèche, nourrice, école).

En résumé, je veux un lieu dédié aux familles. Un lieu dans lequel chacun trouve une occupation adaptée à son besoin ou son envie. Un lieu d’entraide et d’accompagnement à la parentalité. Un lieu de pause et de bien être qui touche à la fois les parents et les enfants. Dans lequel les deux parties ont envie de venir.


Ces fonctions me plaisent et me parlent. J’offre plusieurs possibilités en un seul lieu. Rassemblant une partie de la population, dans un souci de bien-être.

Maintenant, il me reste à trouver le meilleur emplacement, le meilleur bâtiment pour répondre à un besoin bien présent. De manière à ce que l’impact social de ce lieu soit exploité au maximum.


Les enjeux sont établis. Il ne me reste plus qu’à

Chercher, Explorer, Trouver !


Non, il faut

Je veux, un lieu qui bouge. Un lieu urbain. Une ville. Pour que cet espace vive. Une pluri culturalité. Un échange. Un lieu de pause dans une ville qui bouge, qui va vite. Mon choix est très vite arrêté : LYON. Lugdunum. La ville lumière. La troisième plus grande ville de France. Un petit Paris comme j’aime à l’appeler. Une grande ville, pas si grande que ça. Lieu élu récemment « meilleure ville pour passer un week end en Europe ». Cette ville, ma ville. Je la connais presque par cœur. Je la traverse tous les jours depuis huit ans maintenant.

Croquis réalisé en 3ème année


Une évidence. C’est le sentiment qui m’habite. Je ne veux rien d’autre


Lyon

Lyon bénéficie d’un site géographique remarquable dont témoigne le classement du centre historique de la ville par l’UNESCO au titre du patrimoine mondial.

Un territoire où se mêlent qualité et densité. Lyon est constitué d’un patrimoine bâti de plus de 2000 ans qui participe au rayonnement de la métropole, mais aussi localement à la qualité du cadre de vie de ses habitants. La richesse de ce site exceptionnel, la présence d’éléments de patrimoine majeurs (patrimoine religieux, hospitalier, militaire, civil, canut, marchand, industriel…) et la qualité de son urbanisation, font de ce territoire un patrimoine habité. La construction lyonnaise contemporaine s’intègre à ce tissu urbain privilégié qui se fond au sein d’un milieu urbain particulièrement dense. Près de 475 000 habitants réunis dans une superficie de 48 km².

On observe une prédominance de jeune adultes : la structure de la population lyonnaise se distingue par une surreprésentation des 20-24 ans, puis des 25-29 ans et des 30-34 ans. Cette spécificité est liée à l’attractivité de Lyon qui polarise massivement les étudiants et les jeunes actifs. Au centre de l’agglomération, on trouve de manière équitable des ménages d’une personne et des familles, contrairement aux communes périphériques dites « plus familiales ». De 1999 à 2009, Lyon a connu une augmentation de sa population de plus de 42 500 personnes. A l’échelle infra-urbaine, les dynamiques démographiques montrent des disparités importantes. Même si l’ensemble des arrondissements gagne en population, certains le font de manière plus significative : le 3e et le 7e arrondissement sont en tête avec près de 30% de leur population en plus.


On observe au sein de la ville, des caractéristiques bien distinctes selon les arrondissements !

N’importe quel habitant du centre-ville de Lyon pourra vous indiquer que la presqu’île est le meilleur endroit où faire les magasins et hésitera entre la rue Mercière et les bouchons du Vieux Lyon pour vous recommander un bon restaurant. On vous dira de prendre le funiculaire pour observer la ville depuis la Basilique de Fourvière, ou d’aller flâner dans les pentes de la Croix Rousse. On vous conseillera aussi, pour faire du sport, d’aller courir sur les quais du Rhône jusqu’au parc de la Tête d’Or.

Chaque arrondissement possède son identité : commerciale, bureaux, touristique ou familiale. C’est sur cette dernière caractéristique que mon regard se porte. Je distingue alors deux quartiers Lyonnais qui sont devenus, au cours des dernières années, attractif aux familles.

J’hésite entre deux quartiers… Croix-Rouse et Guillotière... Les pentes et le quartier de la CroixRousse semble être le choix évident. Très familial ! Mais les loyers sont hors de prix et il contient déjà quelques lieux parentsenfants... Ce qui n’est pas le cas du 7ème arrondissement !

! Allons donc de l’autre côté du Rhône



Le 7ème arrondissement (Guillotière, Saxe-Gambetta, Jean Macé, Gerland) C’est à la fois l’arrondissement lyonnais le plus vaste, le plus cosmopolite, le plus écolo… Le 7e c’est un tour du monde à chaque coin rue, sans même avoir besoin de passeport. Ça vit le jour comme la nuit. C’est à la fois très vivant et très calme, dès que l’on s’éloigne des quais du Rhône. Le quartier regorge de petits bars sympas, des restaurants de quartier et de grands marchés. Les familles sont de plus en plus nombreuses à s’installer dans ce quartier, les prix sont abordables et le quartier d’autant plus agréable. De nombreux projets sont prévus dans les 10 prochaines années de manière à attirer d’avantage de familles. Comme la Commune, incubateur pour les futurs restaurateurs, de nombreux logements et la création de la ligne de tram T6.


Quartier de la Guillotière


Rue de Marseille - Citrรถen Building


Rue de Bonald - Église Saint André


Un peu d’histoire Le 7e arrondissement est né en 1912 par détachement d’une partie du 3e. C’est en 1959 qu’il prend le visage que nous lui connaissons aujourd’hui. La Guillotière est le quartier le plus ancien de la rive gauche du Rhône. Il doit son développement à la présence d’un pont sur le Rhône qui fut, pendant longtemps, le seul passage vers l’est. Ce faubourg se développe au XIIe siècle ; il a pour vocation essentielle le transit et l’hébergement. La population progresse au rythme des constructions, et parallèlement les activités se modifient. L’agriculture cède peu à peu de l’espace à des industries. L’implantation des voies ferrées existantes vont délimiter les deux parties de l’arrondissement : la Guillotière et Gerland. Au début du XXe siècle, Gerland devient quartier industriel, avec l’implantation d’industries chimiques et alimentaires. Ce qui entraîne la construction de logements ouvriers. L’architecte Tony Garnier laisse son empreinte avec la Grande Halle des Abattoirs en 1918 (aujourd’hui connue sous le nom de Halle Tony Garnier). Elle fait d’ailleurs l’objet d’une réhabilitation dans les années 1990, afin de permettre l’accueil d’événements culturels. Du côté de la Guillotière, les facultés s’installent sur la rive gauche du Rhône à la fin du XIXe siècle. Les universités de Sciences, Lettres, Médecine et Droit sont créées successivement. Entre les deux guerres, un habitat bourgeois se développe au sud du quartier. De nouveaux axes structurants sont tracés, qui sont bordés d’habitations et commerces. Aujourd’hui, les activités cèdent de plus en plus la place à l’habitat. Des opérations immobilières sont lancées pour lutter contre la paupérisation du quartier.


Lettre d’amour à mon quartier Petit 7ème. Tu n’as pas le même visage ni la même humeur d’une rue à l’autre. Mais qui peut t’en blâmer ? Tu es le plus vaste de cette belle ville. Depuis que tu m’as accueilli, je ne te quitte que rarement. Comme tu es très changeant, j’aime me balader pour découvrir aussi bien de vieilles friches industrielles et tes petits magasins cool et bobos. J’adore tes changements de décors. Tu nous as créé un esprit de petit village. Avec ton potager participatif, les bars les plus sympas de Lyon et tous tes petits restaurants à tomber. En plus de bien nous abreuver et nous nourrir, tu nous permets de « bien acheter ». Entre la multitude de librairies indépendantes, tous les petits commerçants bios et les meilleures boulangeries de Lyon. Tu nous offres des bars à jeu et des boutiques de tout. Pas besoin de te quitter ! Tu as aussi la main verte ! J’ai vu tes petits potagers sauvages aux pieds des arbres ! Sans oublier tes parcs, Blandan et Gerland ! Tes oasis de calme, course à pieds et open air à l’appui ! Et tes berges ! Ces innombrables balades que j’ai eu faites dès le retour des beaux jours. Ces promenades que tu as fièrement fleuries au fil du temps. Tout le monde s’y retrouve, cyclistes, kayakistes, joggeurs, jeunes amoureux et poussettes s’entremêlent. Mon quartier, c’est un quartier parfois bruyant et épuisant. Ca squatte, parfois. Mais mon quartier, c’est aussi un quartier tout en couleurs, de tags, de fleurs, de façades rosées et ocres. J’aime par dessus tout me balader, aller au hasard de mes pas. Découvrir de nouvelles rues, regarder les façades, observer les trous béants creusés par les nouveaux programmes immobiliers. J’aime aussi en détester certains endroits, à pester, et maudire la démolition des immeubles anciens et du patrimoine ouvrier. Mais je suis à peu près sûre que je ne quitterai pas le 7e arrondissement avant bien longtemps.


Berge Karen Blixen - Piscine du RhĂ´ne


Un mot : Déambulation Une seule idée en tête : se balader. Vivre ce quartier de l’intérieur.


Je sors de la bouche de métro Saxe-Gambetta. La lumière m’aveugle presque. Le soleil est bas à cette heure. Bruits de voiture. Discutions vives lointaines. Les familles traversent en faisant attention de bien regarder à droite, à gauche et une dernière fois à droite. Rues à sens unique. Je tourne à droite puis tout de suite à gauche. Bâtiments de quatre ou cinq étages, dans les tons de beige défilent au rythme de mes pas, avec à leur pied, des poteaux colorés. Les immeubles laissent place à une grande place à ciel ouvert. Je décide de la traverser dans sa diagonale. J’entends des bruits d’enfants. Ils jouent et crient. Des oiseaux aux couleurs saturées sur un mur chantent au rythme des pintes qui trinquent. Un melting-pot agréable de personnes se régalant de l’happy hour. Sur ma droite, des jardins partagés. Mes pieds passent du sable ocre aux dalles béton en passant par l’herbe. Je relève la tête. Les enfants courent, grimpent, glissent. Les mêmes jeux d’enfants qu’il y a des années. Me voilà plongée dans mes souvenirs. Sans le remarquer, j’atteins l’angle opposé de la place. Je traverse la rue suivante et les bruits derrière moi s’estompent. Le vent et le soleil sont face à moi. J’avance et tourne à droite rue Salomon Reinach. Je vois en premier l’ancien garage Citroën, immense et modernisé. Ses grandes façades blanches, ses deux colonnes unies par six horizontales de béton et de vitrages. Sa réhabilitation se ressent d’autant plus que ce quartier industriel n’a pas été rénové depuis longtemps. Tout au bout, le Rhône. La façade que je longe attire alors mon regard. Des formes y sont peintes. Une roue de vélo sort du mur peint. Du jaune, des touches de bleu, de l’ocre. Je me dirige vers le trottoir d’en face. Je veux prendre de la distance. Observer cette façade dans son ensemble. La fresque devient nette : des outils, des vélos stylisés et des animaux fantastiques aux yeux globuleux… « L’Atelier du Chat Perché ». Je me trouve au numéro 29.


La façade est symétrique. Plus large que haute. Ce pignon à redents se découpe nettement sur le bleu du ciel et m’évoque l’architecture industrielle des années 30. Elle camouffle la forme de la toiture. Que se passe-t-il au-delà de ce mur pignon ? Trois fenêtres condamnées et une petite porte se découpent sur cette façade. L’absence d’ouvertures hautes me fait dire qu’il n’y a pas d’étage. Ce bâtiment doit bénéficier d’une très grande hauteur sous plafond, pensais-je tout bas, impressionnée. Au centre de ces quatre ouvertures, se trouve une immense porte de garage. Quatre volets de métal quadrillent cette entrée aussi simple que majestueuse. Mes yeux s’éloignent et observent le reste de la rue. Le bâtiment à sa droite lui fait de l’ombre. Cinq étages d’habitations. Massif. Uniforme. Presque triste. Heureusement pour mon petit bâtimement, son acolyte à sa gauche le soutient. Plus petit, blanc et vétuste, il n’a pas fière allure. Au centre de ces deux entitées ternes, mon bâtiment s’empourpre de ses couleurs chatoyantes. On ne voit que lui. Les enfants et les cyclistes passent. Quelques voitures aussi, à faible allure dans cette voie à sens unique.

Deux des quatre ventaux centraux se replient vers l’intérieur. J’entends les bruits de chaines et des outils métalliques. Des cyclistes a pieds s’arrêtent et entre en s’exclamant dans ce lieu convivial. La lumière s’estompe comme le vent diminue. Le soleil bas et orangé donne fière allure à cette petite devanture, plus large que haute, presque fermée sur elle-même.



29 rue Salomon Reinach Analyse


Façade pignon à redents qui cache un toit à deux pentes.

longueur. Bâtiment qui s’étire sur la de long. 15m de large par 32m Surface au sol : 470m²

Parking à vélos

Une seule façade sur rue. Trois façades aveugles.

10m x 3,80m. Ouverture centrale de 4, mes espaces pour Seule vraie « vitrine » rue. intérieurs depuis la


Ligne de Tram Rue commercante

Rhôn

Plusieurs parkings à proximité

e

Espace Coworking et école supérieure

Collège


Crèche

Parc, Jeux pour enfants

Bâtiments d’habitations - Restaurants


uniqument. al ith én z e ag r i la éc : ne Lumière naturelle Hauteur sous pan faitière = 6,02m

Charpente métallique qui rythme et quadrille l’espace.

Construction obsolète de bl sanitaires et bureaux : à dém oc olir.

couler. Sol irrégulier : chape à


Toiture en taule : à refaire. Possibilité d’amiante existante.

Hauteur sous panne sablière = 3,05m

Plusieurs tuyaux de chauffages (cheminées en toiture) coupés.

Poteaux bétons qui sortent des murs pour soutenir la charpen

te.

: isolation à Sensation de froid tégralité. in repenser dans son


EDL - Plan

EDL - Coupe AA’


En résumé : le bâtiment est désuet, avec une âme de garage, de grand atelier, de hangar. Toute l’isolation et la toiture sont à refaire. Je me trouve avec une boite vide, dans laquelle tout est à imaginer ! Je n’ai pas de structure porteuse autre que les poteaux accolés aux murs qui supportent ma charpente métallique.

Je suis libre… Très libre… Trop libre ?

J’ai carte blanche, à moi d’inventer les contraintes, à moi de faire en sorte que l’architecture et l’agencement intérieur se lient à ce lieu, qu’ils ne fassent qu’un.


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Entretient avec

Philippe Somnolet

«

Anthropologue et photographe

Potentiellement, un enfant c’est un individu qui se met en danger et qui n’a pas une très grande autonomie parce que les espaces sont des espaces dangereux ou fragiles, et que les enfants les mettent en péril. Et ils s’y emmerdent. Donc si ton espace est ludique, il va y avoir une ambiance qui va se faire. Il peut y avoir des injonctions quelque part, contrôle parental étendu : « ici on ne se bat pas, etc. » ; et tout le monde a le droit d’intervenir de façon très pacifique. Pour étendre l’autonomie de l’enfant. C’est-à-dire que l’espace fabrique de l’autonomie de l’enfant, qu’il ne met pas dans une situation qu’il ne peut pas gérer. Du coup l’espace est ludique et intéressant, en termes de sensations. Personnellement, je pense qu’être antimoderniste aujourd’hui c’est aussi intéressant ! Le modernisme c’est en fait se raconter qu’on est en lien avec l’environnement et la nature, en se privant de toute sensation. C’est hyper amorti, hyper climatisé, sur clôt. Et on gère tout comme un laboratoire, jusqu’à la maison passive. On se prive de la relation sensible au monde. Donc je pense


qu’il faut la réintégrer dans l’architecture d’un point de vue anthropologique mais aussi d’un point de vue moral. Parce que de manière générale, on va toujours être dans le surréalisme du monde adulte. Faut que ce soit sérieux, faut que ce soit design… Il faut que ce soit des espaces narcissiques qui nous parle de nous et qui nous disent qu’on est merveilleux, puissants, lettrés, cultivés… Alors que là on peut être dans un truc hyper différent! Tu vient créer un espace fictionnel, avec très peu d’ouvertures sur l’extérieur. En tout cas pas directement, on ne voit pas dehors. C’est aussi un espace qui est fictionnel parce qu’il tourne sur lui-même. Il n’y a pas d’extériorité à la scénographie que tu vas créer. Peut-être aussi la fiction qui va se proposer comme un espace pour repenser les rapports. Ça s’est peutêtre pas mal ! Les enfants ils vont kiffer ce truc la, et alors les adultes aussi ! Parce que tout ce qui te ramène à l’âge de 8 ans te fait kiffer ! On est là dans une commune relation enfantine et du coup ça met les parents dans une possibilité d’être du côté de la relation enfantine de façon plaisante. D’habitude c’est plutôt contrarié, on est dans des milieux très très adultes dans lequel les enfants n’ont pas grand-chose ni à comprendre, ni à voir, ni à recevoir. Et donc ils vont emmerder les parents qui, eux, vont être heurté dans cette relation narcissique à l’environnement. Tandis que là on est dans un espace où on est dans une commune enfance. En tout cas moi je pense que le concept il peut être là ! C’est-à-dire un espace qui se referme sur lui-même, qui s’offre à être comme une enclave dans notre champs social habituel, pour se requestionner. Ou pour être une suspension, une respiration dans les formes sociales habituelles, du coup on invite à vivre une relation communément enfantine et où l’espace pense à l’autonomie de l’enfant pour offrir de l’autonomie à l’adulte.


Et c’est dans ce temps-là qu’il peut se dire que finalement, à contrario du reste, dans un truc assez sensationnel, sensuel, sensible je dirais, on peut retravailler à notre relation ensemble. Ça marcherait pas mal hein ? C’est comme si tu faisais un truc qui transforme les relations sociales dans un espace fictionnel et c’est un lieu où on prend plaisir à s’essayer à autre chose ! Ça c’est pas mal ! Il peut y avoir de la transmission, mais je trouve que le principe ou tu peux avoir un espace où ton enfant n’a plus de retenue, et tu le tiens pas par la main, du coup t’es dans une relation hyper cool avec lui : « Vas-y éclate toi ! » ; et je t’assure que pour un parent c‘est une vraie libération ! On est tout le temps dans des rapports contraints avec nos gosses et on leur parle mal, on leur dit « fait pas ci, fais pas ça » et en fait c’est chiant ! Ça nous emmerde ! On est dans des rapports contrariés ! Donc juste d’avoir un endroit, ici je vis ma vie, tu vis ta vie. On est dans une relation de partenaire super intéressante. Par contre faut vraiment gérer le son, sinon ça va être une centrifugeuse ton truc en plus c’est un hangar ! Ils vont hurler les gosses… Il faut qu’ils puissent aller, sans faire chier les autres. Mais il faut que tu puisses voir ton gamin. Il faut que tu puisses le voir loin ! Parce qu’en 7 secondes, il meurt. Qu’il y ai des zones ou plus c’est excitant, plus c’est acoustiquement géré. Et puis des espaces qui arrivent à réapaiser, quand on se rapproche des zones adultes. Je pense en tout cas que l’architecture qui redistribue les cartes de la relation et qu’elle en ai la capacité et qu’on soit sur des zones d’autonomie parent-enfant, que ce soit un lieu de paix intergénérationnel...

»

Je pense que c’est un bon concept anthropologique !


Ludique

[ Adjectif ]

- relatif au jeu - qui permet de s’ amuser (voir didactique)


Le mot ludique nous ramène à l’enfance. Il indique l’émerveillement. Il suscite l’intérêt par le jeu, par le mouvement, par l’action. L’action de se déplacer, de se pencher, de chercher à comprendre, de prendre à revers. C’est attirer l’attention. Comment ? Par ce qui sort de la « norme ». Avec des formes, des textures, des lumières, des jeux de couleurs. Hondelatte Laporte Archi. - La crèche de la girafe

Projective Architecture - Espace de jeux

Claire Casedas - Muséographie numérique

Claire Casedas - Muséographie en plein air


Ludique

«

Daniel Buren

Comme un jeu d’enfant, travaux in situ - Strasbourg 2014

Il n’y a pas d’âge pour manipuler des objets simples. Mon travail est ludique, je l’ai toujours dit. Les dessins, les peintures des enfants qu’on dit simplistes sont au contraire des choses extrêmement savantes. Les artistes qui ont tenté de s’en rapprocher ont mis 50 ans à y arriver.

Monumenta 2012 : Excentrique(s), travail in situ - Paris 2012

»


Cylindre ouvert et aux couleurs - Peyrassol 2017

Le grand losange, travail in situ - Paris 2016

Les Deux Plateaux - Paris 1986

«

»

Matisse avec ses papiers découpés, dont on a dit qu’il était gâteux, que n’importe qui pouvait faire ça, alors que cette période était l’une des plus savantes.

Henri Matisse - Sorrow of the King, 1952

The Creole Dancer, 1950


Fiction [ Nom Fémin

in ]

- fait imaginé (op posé à la réalité) - création de l’imag ination - ce qui n’a qu’ une valeur, qu’une réalité de convention


Un espace fictionnel n’a que sa propre réalité. Lorsque l’on est dans une fiction, tout est pensé autour d’une seule idée, de manière à ce que le visiteur soit transporté dans un univers précis. On le voit très bien dans des boutiques spécialisées et dans de nombreux restaurants, qui nous invitent à vivre une expérience. Du sol au plafond, en passant par le mobilier et les luminaires, rien n’est laissé au hasard. Prenez McDonald, Buffalo Grill ou encore les restaurants Japonais ou Chinois. Chacun nous invite à vivre leur propre fiction.

Belle Chine - Paris Barberousse - Aix en Provence Patrick Cox - Japon Lucien Pellar-Finet - Osaka

Ce choix d’univers et d’espace fictionnel va également permettre au concepteur de cibler une certaine clientelle, qui n’aura pas les mêmes attentes d’une boutique à une autre.


Point(s) de vue [ Nom Mascu

lin ]

- Endroit où l’on doit se placer pou r voir un objet le mi eux possible - Endroit d’où l’on jou (voir panorama, vue) it d’une vue étendue


Office of McFarlane Biggar Architects Children’s Playhouse ‘Sam + Pam’

Frederiksvej Kindergarten Eleven small houses

Savioz Fabrizzi Architectes Crêche, uape, nurserie, vétroz


Contraste ressortir l’autre it fa e ’un l t deux choses don de on i it dans une image os p , p re è i O um l a l l’ombre et de - Variation de (voir antithèse) sculin ]

[ Nom Ma


Le contraste de sens. On peut faire intervenir une différenciation de matériaux, de hauteur, de ligne de fuite ou encore de perspective afin de donner du sens à l’architecture. Donner plusieurs fonctions, différencier des usages, interdire le passage, promouvoir un produit, etc. Le contraste va mettre en valeur. Attirer l’attention. Lorsque l’on effectue une rénovation ou une réhabilitation d’un bâtiment ou d’un espace intérieur, on doit se poser la question du contraste que va créer le nouveau sur l’ancien. La lecture crée et leur dialogue. Dans la peinture déjà, la technique du clair-obscur permettait aux peintres de créer un contraste fort et ainsi diriger l’œil de leur spectateur là où ils le souhaitaient. On observe cette même technique lors de spectacles vivants avec les jeux de lumières et projecteurs.

Savioz Fabrizzi Architectes Crêche, uape, nurserie, vétroz Project Orange Duplex and Restaurant - Shoreham Street Madeleine à la flamme Georges de la Tour


inin ]

[ Nom FĂŠm

pirer - Fait de res e, de rĂŠpit m al c de t en om m - Avoir un

Respiration


Elargissement puis rétraction de la cage thoracique. Mouvement rythmique automatisé. Mouvement. Corps. Courbe. Ponctuel.

La respiration c’est la virgule parlée, la pause dans la phrase. La respiration est la fondatrice de tout mouvement. Sans pause, pas de mouvement. Sans lumière, pas d’ombre.

La respiration en architecture peut aussi bien signifier un changement, une absence d’éléments, une ouverture. La sensation d’étouffer intervient généralement dans des espaces étriqués ou bondés. Lorsque l’on parle de respiration, on imagine une épuration, un agrandissement de l’espace.


Intentions / Conclusion

Pour m’attacher au bâtiment existant je vais devoir imaginer une façon de m’appuyer sur la charpente métallique existante.


L’entrée actuelle étant désaxée, il pourrait être interessant de travailler un axe dans la longueur du bâtiment, afin de créer une longue perspective.

Etant donné qu’il ne possède qu’une façade sur rue, la seule « vitrine » que j’ai reste l’ouverture de 4,10m. Peut être une seconde perspective ?


Avec le bâtiment d’habitation de 5 étages je perds de l’amplitude provenant de la courbe du soleil. La lumière naturelle entrant ne peut être que zénithale, je ne peux pas créer « d’étages » sans perdre cet apport de lumière. Travailler sur un niveau, épouser la longueur du bâtiment


Avec la hauteur sous plafond dont je bénéficie, je peut jouer avec des faux plafonds plus bas, leurs formes et les ouvertures pour faire rentrer la lumière zénithale.

Trouver et travailler des formes courbes. Ludiques. Avec différentes fonctions.


Résumé En plein centre de Lyon, un hangar de réparation de vélos devient lieu d’accompagnement à la parentalité.

Fonder une famille. Avoir un enfant. Une envie naturelle et biologique partagée. Un moment de la vie que seuls 5% de français ne veulent pas vivre. Aimer, protéger, éduquer. Accompagner l’épanouissement et voir grandir son enfant est semé d’embuches et d’étapes. Personne n’est complètement préparé à cela. Et rien ne nous y prépare réellement. Les questions du quotidien. « Est-ce que je ne fais pas bien les choses ? » Quel parent ne s’est jamais posé la question ?

Je souhaite imaginer un lieu qui offre la possibilité aux jeunes parents et futurs parents de s’entraider, de se rencontrer, de décompresser et de décomplexer. Un espace hybride dans lequel enfants et parents trouvent des réponses à leurs niveaux.

influencer les relations ? elle utpe e ctur ite ch ar l’ t Commen Apaiser les esprits ? C’est la question à laquelle je vais me forcer de répondre au travers de ce projet diplômant.

Combiner deux univers. Mêler le monde de l’enfance à celui de l’adulte. L’intervention architecturale et le bâtiment existant. Dessiner une architecture ludique et fictionnelle, propice aux rencontres et à l’échange. Imaginer un univers, créer une entité. Avec pour seul but...

Réunir.


Summary In the center of Lyon, a bike repair warehouse is becoming a parenting accompanying place.

Starting a family. Having a child. A shared common and biologic wish. A life time only 5% of french people don’t want to live. Love, protect and raise. To guide throught fulfilment and see your child growing up are full of hazard and steps. No one is completely ready for it. And nothing really prepares you to it. Daily wonders. « Did I do something wrong ? » Which parent never asked themself that ?

I would like to imagine a place which offer young parents and futur parents the possibility to meet and help each other, to destress and remove their inhibitions. An hybrid space in which children and parents could find their own answers.

? fluence on relashionship in an e hav can e ctur How does archite Clearing minds ? This is the question I’m going to try to aswer throught this gratuating project.

Combining two universes. Bringing childhood world into adult’s one. Architectural intervention into the existing building. Drawing a plaufull and fictional design, favorable to meeting and exchanging. To imagine a universe and create an entity.

With only one purpose...

To gather


Lectures Rencontres RĂŠfĂŠrences


Bibliographie « Et toi, tu fais comment ? » Julia Vignali - Flammarion - 2014 « Psychologie de l’enfant, état des lieux » Magazine Sciences Humaines - N°259S - Mai 2014 « Le bébé des neurosciences » Jacques Dayan - Collection Spirale - Editions érès - 2015 « Le burn out parental » Liliane Holstein - Editions Josette Lyon - 2014

Visites

Le Jardin Couvert 12 Rue Auguste Lacroix, 69003 Lyon 3eme Archives municipales de Lyon 1 Place des Archives, 69002 Lyon

Sitographie Cafés-Poussettes www.hellocoton.fr/poussette-cafe Espaces Parents-Enfants www.fcpe75.org/les-espaces-parents/ La Maison Verte www.lamaisonverte.asso.fr Françoise Dolto www.psychologies.com

Démographie à Lyon www.urbalyon.org 7ème arrondissement www.mairie7.lyon.fr Daniel Buren www.danielburen.com/


Merci ! Un grand merci à mon professeur Sylvain Roubaud, pour m’avoir poussé toujours un peu plus loin. Merci à Claude Mathieu et Philippe Somnolet, pour leur temps et leurs mots. Merci à mes parents, pour m’avoir permis d’arriver jusque là. Merci à mon binôme Lili et ses fous rires interminables. Merci à tous les autres : Cornélia, Andréa, Lili, Laury, Priscille, Amélie, Lucas (…) ; pour leur soutient. Merci à toi, petit cerveau, pour ne pas m’avoir lâché cette année. Et pour terminer, merci à vous, d’être arrivé au point final de ce mémoire.

Il est la ! C’est lui, le point final !




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