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Sidi Larbi Cherkaoui

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Marcos Morau

Marcos Morau

Figure de proue de la scène contemporaine belge, Sidi Larbi Cherkaoui pratique la danse comme danseur et chorégraphe, au ballet et à l’opéra, avec une ouverture assumée sur des disciplines plus populaires comme le cinéma, les comédies musicales et la scène de la musique pop. Récemment, il a notamment signé la part dansée de la reprise de la comédie musicale Starmania.

Formé à la prestigieux école P.A.R.T.S. fondée par Anne Teresa De Keersmaeker, Sidi Larbi Cherkaoui compte plus de 50 chorégraphies à son actif.

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Il a réalisé ses premières pièces en tant que membre du collectif les ballets C de la B – Rien de Rien (2000), Foi (2003), Tempus Fugit (2004). Parallèlement, il a collaboré à divers projets qui ont élargi et consolidé sa vision artistique: d’avant (2002) avec Damien Jalet et la compagnie Sasha Waltz & Guests; zero degrees (2005) avec Akram Khan. Parmi les plus emblématiques de ses créations, on peut énumérer notamment le Boléro à l’Opéra national de Paris (avec Damien Jalet, en 2013), Sutra avec des moines Shaolin (2008) et Requiem en 2017, à l’Opera Vlaanderen. Il connaît bien le répertoire classique et l’opéra, pour avoir travaillé sur L’Oiseau de feu de Stravinski (Opéra de Stu gart, 2015), Les Indes galantes de Rameau (2016), Alceste de Gluck (2019) au Bayerische Staatsoper et Satyagraha de Philip Glass (2017) pour le Theater Basel.

Il a fondé, en 2009, sa compagnie Eastman, avec laquelle il a notamment créé et largement tourné Puz/ zle (2012), Qutb (2016), Icon (2016), Mosaic (2017) et Stoic (2018). Primé de nombreuses fois, notamment deux Olivier Awards et trois fois comme « meilleur chorégraphe de l’année » par le magazine Tanz (2008, 2011, 2017), Sidi Larbi Cherkaoui est familier du public romand, pour avoir donné au Grand Théâtre de Genève – dont il a pris la direction du Ballet depuis septembre 2022 - Loin en 2005 et 2008, Fall en octobre 2019 Pelléas et Mélisande en janvier 2021 ou plus récemment encore Faun/ Noetic, lors de la Bâtie Festival, et la création Ukiyo-e en novembre 2022.

Quel serait le mouvement absolu ?

S’évaporer (aller dans toutes les directions à la fois).

Quel sens donnez-vous à votre activité ?

Une manière d’apprendre, d’apprendre à comprendre, de comprendre, et puis de traduire et de partager. Mon activité n’est qu’une grand envie de communiquer.

Sidi Larbi Cherkaoui — « Panorama de la danse contemporaine » de Rosita Boisseau, 2006

Il y a plusieurs années, en 2005, le directeur du Ballet Philippe Cohen m’a invité à chorégraphier pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Ce fut l’une des premières commandes que j’ai reçues pour un ballet contemporain, de même qu’un formidable élan dans ma carrière de chorégraphe pour des compagnies de répertoire. Une étape importante dans mon parcours d’artiste.

Sidi Larbi Cherkaoui

Alexandre Demidoff, Le Temps, 2005

« Loin du Belge Sidi Larbi

Cherkaoui réunit des éléments disparates, décors arabisants, costumes d’arts martiaux orientaux, musique européenne du XVIIe. Tout ce qui peut paraître loin de nous prend soudain sens et se rapproche. »

Marie-Christine Vernay, Libération, 2006

Adepte d’une danse physique métissée d’un grand nombre d’influences esthétiques, Sidi Larbi Cherkaoui construit des pièces aux images frappantes qui ne cessent d’explorer les notions d’identité. Loin, créé en 2005 pour le Ballet du Grand Théâtre, s’interroge sur la distance entre les êtres, les époques et les cultures. Le chorégraphe n’hésite pas à associer une sonate baroque de Heinrich Ignaz Biber Franz datant du XVIIe siècle, un décor d’inspiration mauresque aux tentures flo antes et des costumes à l’allure japonaise pour composer une communauté dansante et solidaire. Les mains et les bras des danseurs s’entrecroisent, et de ces mouvements surgissent de nouvelles

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