Avril 2018
t lariés du Por a s s e d e n i z a Le mag
N°2
ais Boulogne Cal
Actualités // p3 Le Port Boulogne Calais promeut son savoir-faire à l’international
Des leviers pour préparer l’entreprise de demain Certifications, groupes de travail, formation…
Ressources humaines // p6 L’actionnariat salarié, une opération réussie Portrait // p7 Arnold Rolland, lamaneur
L’édito
L’amélioration continue de nos services au cœur de notre engagement Dans ce deuxième numéro de notre magazine interne, nous avons voulu mettre en exergue un projet touchant le coeur de notre entreprise : la démarche qualité et son programme de certifications ISO.
Il nous faut également s’appliquer à travailler ensemble, à connaitre le rôle de chacun, à devenir une famille professionnelle, pour contribuer ensemble à la croissance et au bon fonctionnement de l’entreprise.
Il s’agit de s’interroger sur nos pratiques, de les formaliser et de mettre en place un processus d’amélioration continue afin de fournir à nos clients le niveau de service attendu. Loin d’être un exercice «hors sol» réservé à une poignée d’initiés, la certification ISO va avoir un impact au quotidien à terme sur tous les métiers du Port et dans tous les domaines.
La certification, comme le plan de formation, sont des leviers très puissants pour préparer l’entreprise à relever les défis de demain.
Nous devons toutes et tous devenir des acteurs responsables de notre quotidien et de notre avenir. Pour cela il nous faut valoriser nos savoir-faire en passant d’une culture encore trop orale des métiers à une culture robuste, transmissible et durable.
Nous savons pouvoir compter sur la mobilisation de chacun pour s’approprier la démarche et pour mener à bien ce projet devant permettre au Port Boulogne Calais de devenir le 1er port français à bénéficier d’une telle certification.
M. Jean-Marc PUISSESSEAU Président Directeur Général
Actus’
Ce magazine est le vôtre. Vous souhaitez apporter des idées, des sujets, contactez James Fontaine - 03.21.46.28.63 james.fontaine@portboulognecalais.fr Société d’Exploitation des Ports du Détroit 24 bd des Alliés - CS 90283 62105 Calais Cedex
Le règlement intérieur est paru
Le docteur DEGANDT, votre nouveau médecin du travail
Une nouvelle édition du règlement intérieur a été distribuée à l’ensemble des salariés dans le courant du mois de mars. Nous vous rappelons qu’il appartient à chaque salarié d’en prendre connaissance. Ce document fixe les droits et les obligations de chacun au sein de l’entreprise conformément au Code du travail.n
Depuis le début d’année le Docteur Alexandra DEGANDT est le nouveau médecin du travail en charge du Port Boulogne Calais. Vous pouvez la contacter, en dehors des visites programmées, en vous adressant au préalable à Cathy HOCHART – 03.21.46.29.45 ou cathy.hochart@portboulognecalais.fr n
Jean-Marc Puissesseau Rédacteur en chef : Isabelle Fauquet Comité de rédaction : Benoît Rochet, Pascal Joly, James Fontaine Photographes : bang communication, Camille Ledez Conception : bang communication Impression : Imprimerie ICO
Imprimé à 1000 exemplaires 2
Concours
Directeur de la publication :
Plus de 200 propositions recueillies Lancé le 7 mars dernier, le concours pour le nom du futur bâtiment de front de mer a pris fin le vendredi 23 mars. Plus de 200 propositions ont été recueillies dans les urnes. Un grand merci à tous les salariés de Calais et de Boulogne qui ont participé à ce concours. Merci d’avoir joué le jeu et merci pour votre créativité et votre inspiration ! La liste des propositions sera soumise à un comité de sélection. Le nom du bâtiment et celui du lauréat seront communiqués très prochainement. n
Actus’
Port Boulogne Calais fait sa promotion à l’international Depuis plusieurs années, le Port Boulogne Calais participe en tant qu’exposant à différents salons internationaux dédiés au transport et à la logistique pour faire la promotion des infrastructures et des services des ports de Calais et de Boulogne. Du 20 au 24 mars dernier, le Port Boulogne Calais a ainsi participé au salon SITL de Paris Villepinte dans le cadre du pavillon régional piloté par la CCI des Hauts-de-France et sous la bannière Norlink Ports, association des ports maritimes et fluviaux des Hauts-de-France, dont le PBC est membre fondateur. Le Port a invité l’ensemble des acteurs portuaires calaisiens et boulonnais les opérateurs maritimes et ferroviaire ainsi que les entreprises portuaires (manutentionnaires, agents maritimes…) -afin de promouvoir ensemble les services des deux ports. Du 24 au 26 avril prochain, le Port exposera, avec des entreprises de Capécure sous le pavillon Hauts-de-France, au salon SEAFOOD EXPO GLOBAL, le salon international des produits de la mer qui se déroulera à Bruxelles. Et enfin, du 1er mai au 3 mai, le Port Boulogne Calais accompagnera son partenaire VIIA au salon MULTIMODAL de Birmingham en Angleterre pour faire la promotion de l’autoroute ferroviaire et du transport combiné rail–mer–route .n
Travaux Modernisation de la zone de Capécure Pour répondre à l’attente de nos clients, un certain nombre de projets sont à l’étude. • Le Port a engagé une démarche de modernisation importante du port de pêche de Boulogne et de la zone de Capécure. Les travaux, qui se dérouleront sur plusieurs mois, ont débuté il y quelques semaines avec la démolition de la friche industrielle de la SCIB (photo ci-contre) et la réfection des voieries des axes principaux. La portion de la rue Alexandre, qui longe la gare de marée, est terminée. Les travaux vont se poursuivre maintenant boulevard Chatillon et rue des Margats. Le dispositif d’éclairage public sera également entièrement remplacé par un système piloté à led. La signalétique de Capécure va être entièrement revue.
Le bâtiment de la “gare de marée“ va, quant à lui, bénéficier d’un ensemble de travaux permettant son adaptation aux nouvelles normes sanitaires et de sécurité et aussi sa modernisation avec la création d’espaces d’accueil pour les chauffeurs. Les travaux sont en cours de réalisation. • A Calais, les travaux d’embellissement du terminal Transmanche ont commencé pour être prêts pour la saison estivale avec la création d’espaces verts et/ou fleuris à l’entrée de la zone Tourisme et sur les axes de circulation principaux. Face à la forte demande des clients, des canisettes ont également été installées. D’autres aménagements sont programmés, ils visent le confort des passagers sur le terminal… n
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ZOOM
La qualité, un processus en amélioration constante Depuis le 22 juillet 2015, date de la signature du contrat de concession, le Port Boulogne Calais s’est engagé dans un ambitieux programme de certifications ISO (9001-1400118001-22000 d’ici cet été, 26000 en 2019). Entretien avec Armand Corbeaux. Certifier son management est aujourd’hui un passage incontournable pour que le Port soit en capacité de répondre aux challenges actuels et futurs et pour qu’il soit, comme toute entreprise privée, plus agile dans un environnement très concurrentiel. A long terme, il est nécessaire pour garantir la sécurité de l’emploi et faire du Port un modèle en matière de développement durable. « C’est ambitieux car le but est d’avoir une organisation efficace et performante, et cela aura un impact sur l’ensemble du personnel, dans tous les services, rappelle Armand Corbeaux. C’est ambitieux car nous deviendrons un port de référence en la matière, pour chacun de nos cœurs de métier,
et nous pourrons valoriser notre savoir-faire. » Les référentiels de chaque certification présentant des exigences communes, il a été décidé d’intégrer l’organisation, le client, la sécurité, l’hygiène, les risques et l’environnement dans chacune des activités afin d’apporter des réponses claires et de gagner en efficience. Sur la table de travail du responsable Amélioration continue QSE, des dossiers de centaines de pages, des services, des métiers, des activités passés au crible. Un travail de fourmi. Aujourd’hui tout est écrit, formalisé, en réponse au référentiel. Avec la certification, c’est l’ensemble des salariés que compte le Port Boulogne Calais
ISO 9001
La certification sera la reconnaissance que le port est engagé sur le bon chemin pour bâtir un avenir durable. Mais le travail ne s’arrêtera pas là, l’évaluation régulière des outils et méthodes mis en place permettra de s’assurer de la qualité au quotidien et de réajuster si nécessaire. Les groupes de travail, les fiches de poste et, demain, la certification 26000 (rôle et responsabilité de l’entreprise) complèteront cette organisation sans cesse en amélioration.n
ISO 14001
Qualité de service
Santé sécurité
Environnement
Satisfaire les attentes clients Améliorer la qualité de service
Réaliser en sécurité nos activités
Maîtriser l’incidence de nos activités sur notre environnement de travail
ISO 22000
Sécurité des aliments
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ISO 18001
qui a à y gagner. Notamment, une meilleure compréhension du métier de chacun permettra de mieux travailler ensemble, et apportera de la cohésion. Les indicateurs serviront aux managers pour prendre les décisions nécessaires et atteindre les objectifs. Ils contribueront à mettre les ressources où cela s’avère nécessaire à l’instant T, en fonction de l’activité et des aléas. Enfin, une vision plus juste profitera à la direction pour ce qui relève de la prévision et de l’anticipation.
Assurer l’intégrité alimentaire
ISO 26000
Responsabilité sociétale
Développer durablement l’économie de nos activités (2019)
La formation professionnelle : l’acquisition de compétences pour les salariés
QUI EST Armand Corbeaux ? Parcours
Il a fait ses armes en tant que consultant QHSE pour un cabinet indépendant d’audit/conseil et formation. Basé à Lille, il intervenait dans toute la France. Arrivé en avril 2008 au Port comme responsable QSE, il a mis en place la certification 9001 au port de plaisance.
40
ans
Marié et père de 4 enfants, il est titulaire d’un master en Management d’établissement option psychodynamique du travail, branche Audit-Qualité
Nous avons soumis Armand Corbeaux au questionnaire de Proust. Questions choisies.
Le principal trait de mon caractère ? La bienveillance Mon rêve de bonheur ? Ce n’est pas un rêve, mais une réalité au quotidien : la famille que j’ai construite La réforme que j’estime le plus ? Le droit des femmes La faute qui m’inspire le plus d’indulgence ? Celle où l’on a compris son erreur Ma devise ? “Ne remets pas à demain ce que tu peux faire le jour même“
Afin de répondre aux besoins liés au développement du Port et aux exigences de la politique de certification, le Port Boulogne Calais a mis en place un plan de formation qui permettra aux salariés : • d’acquérir, maintenir ou développer des compétences ; • de s’adapter aux diverses évolutions technologiques et réglementaires ; • de développer la polyvalence. Au total, l’ensemble des actions de formation pour l’année 2018 devrait représenter environ 12 000 heures de formation et concerner 400 salariés. Au-delà de la formation, de manière à ancrer nos savoir-faire, chaque salarié du Port se verra attribuer une fiche de fonction décrivant, pour le poste occupé, les rôles et responsabilités, les savoir-faire et savoir-être et les relations hiérarchiques. n
Calais Port 2015
Les premiers travaux terrestres ont commencé
Les fondations profondes des auto-ponts
Les fondations du futur poste ferry
Après trois ans de travaux maritimes qui ont permis la réalisation des 45 hectares de terre-pleins pris sur la mer (ce qui correspond à 65 terrains de football) et d’une partie de la digue, les premiers travaux terrestres ont commencé. Depuis le début de l’année, les trois premiers ouvrages d’art (auto-ponts) sont en cours de réalisation : les fondations profondes sont terminées et la construction de leur superstructure a débuté en parallèle. Ces auto-ponts permettront pour les deux premiers d’accéder au nouveau port depuis la rocade et le centre-ville et le troisième permettra de connecter le port actuel au nouveau port. Concernant le poste ferry P10, les travaux sont déjà bien avancés. Les 68 pieux de fondation sur lesquels reposera la structure en béton du quai ont été implantés. Certains
d’entre eux mesurent jusqu’à 39 mètres de long et pèsent plus de 28 tonnes. Le dernier-né des Xblocs, élément emblématique de Calais Port 2015, vient de voir le jour. Le chantier réalise une première mondiale en produisant, sur place, des unités de 10m3 pesant plus de 24 tonnes, de manière industrialisée. Ces unités seront utilisées principalement au renforcement de la partie de la digue la plus profonde.n
13/04 13 avril 2018 : date anniversaire de mi-parcours du chantier 5
RH
Actionnariat salarié : mise en place d’un conseil de surveillance L’année 2017 aura été marquée par la mise en place de l’actionnariat salarié. Le Port Boulogne Calais est le seul port français à avoir proposé à ses salariés d’en devenir actionnaire. Des nouvelles du compte épargne-temps Comme vous le savez, tous les salariés du Port Boulogne Calais peuvent désormais bénéficier d’un Compte Epargne Temps (CET) depuis le mois de novembre 2017. Vous pouvez demander l’ouverture de votre compte si cela n’est pas dejà fait, et l’alimenter à partir du 1er juin jusqu’au 23 juin prochain, en adressant votre demande écrite sur papier libre à Cédric Ringot de la Direction des Ressources humaines. Passé ce délai, les demandes seront refusées et vous perdrez les jours de congé non pris. Un CET permet d’épargner jusqu’à quinze jours de congé par an. Il est approvisionné des jours de congé restant au 31 mai de chaque année. Ces jours sont issus: • de la cinquième semaine des congés payés ; • des récupérations jours fériés ; • des congés ancienneté ; • des congés de fractionnement ; • des réductions du temps de travail (RTT) ; • des repos compensateur de remplacement (RCR). n
L’opération a connu un véritable succès puisque 614 264 actions ont été acquises par les salariés sur les 735 000 actions disponibles. Cette réussite traduit, s’il le fallait, un profond attachement du personnel à leur Port ainsi qu’une forte adhésion au projet d’entreprise. Une revalorisation annuelle du FCPE aura lieu au plus tard à la fin du mois de juillet. Une première revalorisation de la part a déjà
eu lieu suite à l’application de la décote sur le nombre de titres. 2/3 du montant global du FCPE est constitué de titres, le 1/3 restant correspond aux disponibilités permettant le rachat demandé par les salariés grâce aux déblocages anticipés (cas prévus par la loi). L’intégration de l’abondement de la SEPD lors de l’ouverture au capital a conduit à une revalorisation de la part de +7,14 % (hors abondement). n
Désignation d’un conseil de surveillance Le fonds commun de placement d’entreprise (FCPE) Port Boulogne Calais a été créé pour acquérir des actions au nom des salariés. Réalisée par la société de gestion Humanis, la gestion de ce FCPE sera contrôlée par un Conseil de surveillance du FCPE, composé de six membres dont : • 3 salariés porteurs de parts représentants les porteurs de parts salariés et anciens salariés de l’entreprise, désignés sur acte de candidature par le Comité Central d’Entreprise (CCE) ; • 3 salariés porteurs de parts, représentants la SEPD, désignés par la Direction. La désignation de ces six membres vous sera communiquée par voie d’affichage. Le conseil de surveillance se réunit au minimum une fois par an pour l’adoption du rapport annuel du FCPE. n
Pour tout renseignement complémentaire vous pouvez joindre Cédric RINGOT, service Ressources Humaines : 03 21 46 29 25 - cedric.ringot@portboulognecalais.fr n 6
Qualité Nos clients ont la parole...
Aux petits soins pour leurs fromages Au cœur de Capécure, l’Atelier des affineurs - plus connu dans la région sous la marque Philippe Olivier- collecte et affine 350 fromages différents, et les distribue jusqu’au Japon.
24 h/24, 7 j/7, des centaines de mètres carrés de plateformes, de quais et de bureaux en ébullition constante.
Lorsqu’il rachète l’entreprise familiale en 2010, la priorité de Romain Olivier a été de remettre l’ensemble du process de fabrication à plat puis de trouver un nouveau lieu permettant à l’entreprise de se développer. “Nous travaillons avec des champignons et des acariens dans un monde d’hygiène ; et sommes au service de la pâte à travers le travail de la croûte.“ Suivi par les banques, l’affable dirigeant décide alors d’investir dans un nouvel outil plus moderne et plus spacieux. La seule option possible à vrai dire car il fallait répondre rigoureusement aux conditions des agréments sanitaires européens, indispensables à l’activité. Le choix de Capécure s’est vite imposé, l’entreprise s’y est installée en 2015. Pas parce que sa famille s’est installée à Boulogne en 1974, mais surtout parce qu’elle
possède des atouts remarquables. Outre sa position géographique pour cette entreprise qui exporte en Europe, au Moyen Orient et en Asie, Capécure dispose d’une plateforme logistique frigorifique dont le savoir-faire en froid positif et froid négatif est connu et reconnu, et des services vétérinaires en son cœur. Autre atout pour le dirigeant : une population assez peu mobile. Cela permet d’ancrer les équipes (17 personnes dont 10 en affinage, soins et préparation de commande) et ce n’est pas négligeable quand on sait qu’il faut deux ans pour former un affineur, métier rare qui ne s’apprend pas à l’école. Il aura ainsi fallu trois générations pour acquérir et transmettre ce précieux savoirfaire, trois générations pour mailler un territoire comme la France. Aujourd’hui, le bâtiment de 1 000m2 dont 600m2 d’atelier
abrite 5 caves « briques » où se côtoient des centaines de fromages qui, bien installés sur leur lit de paille posé, se partagent leurs laborieuses bactéries et font tous l’objet de soins quotidiens. Gage d’une relation durable voulue, l’entreprise s’est développée à coup de reconnaissance et de réseau, autour des 3 valeurs -Bienveillance, Temps, Plaisir- qui s’appliquent aux clients, aux producteurs et aux collaborateurs. Aujourd’hui, l’activité se décompose pour moitié dans les magasins Philippe Olivier (12 dans la région des Hautsde-France dont 8 en franchises), pour un quart à l’international sous la marque Philippe Olivier ou sous la marque distributeur, et le dernier quart dans des commerces de proximité.n
DFDS et le Port, un même objectif : améliorer l’accueil
Seconde compagnie opérant sur le transmanche, DFDS emploie 72 salariés à Calais.
particulièrement au service fret qui accueille de plus en plus de chauffeurs d’Europe de l’Est. La compagnie maritime danoise DFDS Seaways, qui opère également des lignes en France depuis Dunkerque et Dieppe, emploie 72 sédentaires et une dizaine de CDD sur le port de Calais. “Nous faisons partie d’un groupe basé à Copenhague qui emploie pas moins de 7 000 personnes en Mer du Nord“ resitue Sébastien Douvry. Et il s’empresse de préciser : “A Calais, trois bateaux sous pavillon français effectuent les rotations avec des navigants exclusivement français.“ Pour pérenniser la société, le groupe travaille sur les enjeux de demain : la digitalisation, la réduction des émissions et de carburant. n
Le Groupe DFDS, dont la politique est axée sur le service à la clientèle, travaille aujourd’hui sur la digitalisation.
S’il reconnaît que la dynamique du port de Calais est en marche et qu’il s’en réjouit, Sébastien Douvry ne veut pas s’arrêter là. “Nous devons travailler de concert avec les salariés du port et tous les acteurs portuaires pour redorer l’image de Calais qui a beaucoup souffert ces dernières années. Nous devons, ensemble, poursuivre nos efforts en termes d’accueil des clients et avoir une vision plus large pour améliorer le service et gagner du temps.“ L’Operation Director lance presque un appel à ses salariés pour remonter des idées dans le but de développer le business et l’attractivité de Calais. Le savoir-être est un critère important dans la phase du recrutement chez DFDS. La compagnie veut du personnel motivé, avec la fibre commerciale et le sens de l’accueil. Si l’anglais est primordial, des connaissances dans une langue slave sont un précieux atout,
en 2017
2,1 millions de passagers 605 000 véhicules fret 7
Portrait
Métier : Lamaneur
Arnold Rolland piège les géants de métal Attentif, rapide, précis, il exerce un métier bien ancré sur les quais du port de Calais Il scrute l’horizon. A chaque arrivée de ferry, avec son équipe, il se positionne : 2 à bâbord, 2 à tribord et 2 à la poupe. Il ne faut pas perdre de temps, être à l’affût du moindre signe du personnel du navire, attentif lorsqu’on leur jette les toulines, vite enrouler le cordage autour du bollard, aujourd’hui aidés par de puissants treuils. Pour piéger le géant de métal, il faut être précis, rapide et attentif, ne pas laisser trainer ses pieds ou ses mains là où il ne faut pas, ne pas enjamber l’aussière tant qu’elle n’est pas tendue, et toujours garder un œil sur les propulseurs du navire. Vite… Gilet fluo et gilet de sauvetage endossés, casquette renforcée fixée sur la tête et couteau en poche, ils sont rodés ici, à Calais, où les rotations se succèdent. Le bateau doit être amarré, déchargé, rechargé et désamarré en quarante cinq minutes. Un temps record. « Avoir une bonne entente avec les salariés des compagnies est un avantage. C’est toujours plus facile de travailler avec des gens que l’on connait, on est plus efficace », reconnaît Arnold Rolland.
Ce Calaisien de 37 ans est entré au service du lamanage en juin 2000, après une première expérience de saisonnier un an plus tôt. Il n’en est jamais parti : toujours dans la même équipe, toujours sur les quais, toujours posté en quart. Son métier peut paraître risqué, au plus près de ces navires imposants. En fait il n’est dangereux que par ses gestes répétitifs -jour et nuit, toute l’année, par tous les temps- et par manque d’attention lorsqu’on prend trop d’habitudes. Mais concilier une vie de famille et le travail posté n’est pas toujours aisé ; il faut s’organiser, s’y habituer. Fils de lamaneur, Arnold sait qu’il bénéficie aujourd’hui de l’évolution de son métier : « A l’époque, les lamaneurs travaillaient à la marée et il arrivait que mon père dorme sur place. » Il reconnait cependant que « travailler sur les quais, la nuit, l’hiver peut en décourager certains ». Mais ce métier, Arnold l’aime ! Il aime travailler en extérieur, il aime l’air marin et il aime le contact rapproché avec les bateaux. Mais ce qu’il aime par-dessus tout, ou plutôt ce qui lui procure une certaine fierté, c’est le fait d’exercer un métier “rare“. n
Dessinateur au service des Plans et Archives à Boulogne, le weekend, Daniel Delattre troque son crayon pour un médiator. Il est le bassiste de L’ENVERS, groupe de musique boulonnais qui se produit de Dunkerque à Etaples, dans tout endroit qui veut bien ouvrir ses portes au groupe d’amateurs. “Des lieux de plus en plus rares à trouver“ regrette-t-il. Le musicien a essayé plusieurs instruments avant de découvrir, ou plutôt prêter une oreille très attentive au son de la basse. C’était il y a vingtaine d’années et depuis il n’a plus quitté cet instrument à 4 cordes. Sous influence rock des années 1970, mais très ouvert à tout style de musique, l’amateur propose aujourd’hui un répertoire emprunt de rock français avec son groupe. De la reprise exclusivement (Louise Attaque, Noir Désir…) car il faut trouver du temps pour répéter et réussir à concilier vie professionnelle, vie personnelle et passion. Aujourd’hui L’ENVERS s’est discrètement mis à la page sur Youtube, une initiative de la fille d’un membre du groupe. n
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Le talent
Daniel Delattre, le rythme