EDITO Et si... Et si on remettait le couvert? Il y a un an, déjà, BasketEvolution.com publiait un Guide, et pas n'importe quel Guide, sur la saison NBA 2009-2010. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts, Ray Allen a enfilé les trois points, et un peu moins de 365 jours plus tard, l'EvoTeam a décidé de vous en servir une nouvelle louche. Plus gourmande, cette fois. Pas de crise de foie en perspective néanmoins, et il y en aura pour tout le monde. BasketEvolution.com et l'EvoTeam ont l'honneur de vous présenter le Magazine BE saison 2010-2011, avec la participation exceptionnelle de Xavier Vaution. Comme l'an dernier, en téléchargement gratuit sur notre site. Entièrement réalisé par des bénévoles, pour leur plaisir, et surtout pour le votre. Plus de 200 pages de basket, à l'état brut. Trainez ce Mag' sur le bitume brûlant de vos playgrounds, prenez en soin comme un parquet brillant de NBA, que vous soyez jeune fougueux plutôt NCAA, ou amateur d'un basket plus léché à l'Européenne. Le Magazine BE 2010-2011, c'est un Guide sur la saison NBA, un autre sur la NCAA, un troisième sur l'Euroleague, et un dernier sur la Pro-A. Mais pas que. C'est aussi des biographies made in BE sur les légendes du basket. En somme, le Magazine BE, c'est ceux qui vous ont fait rêver hier, et ceux qui vous font entretenir cette passion aujourd'hui. Et parce que le basket se partage, à toute heure, et sur tous les continents, BasketEvolution.com est là! A bientôt sur nos pages. Sylvain Ferreira.
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Le Freestyle Design : le rendez-vous des meilleurs graphistes sur BasketEvolution, le « FD » permettant aussi aux débutants dans le domaine de se lâcher sur une production. Le but ? Faire parler vos talents d’artistes made in Photoshop pour dévoiler votre production aux yeux de la communauté BasketEvolution. Tous les deux mois environ, un thème sera imposé (All-Star Game, Playoffs, hors série...) sur lequel les réalisations devront forcément porter. Un vote est ensuite organisé et les membres n’ont plus qu’à choisir l’affiche la plus fun, la plus originale, la plus design, en bref la crème de la crème : vous l’aurez compris, celle qui récoltera le plus de louanges sera glorieusement affichée sur la page d’accueil du site. Envie de participer? Rendez-vous sur BasketEvolution.com!
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Rédacteurs : Alexis Orsini (Drucci), Antoine Tartrou (Free), Anthony Namèche (Oztrak), Anthony Ponte (Mavonissa), Jérémy Boes (Ceejay), Gaétan Scherrer (Gatesss), Olivier Leconte (zecoocool), Sylvain Ferreira (Method), Xavier Vaution.
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Vidéos : Denis Meziane (M3D), Lucas Monnier (devilprod).
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◦ Le chat BasketEvolution c'est sympathique, mais encore faut-il l’utiliser à bon escient. Pour cela, l’équipe du site vous donne rendez vous régulièrement afin de participer au fameux Quizz BE. ◦ Le but du jeu est simple. Un membre de l'EvoTeam en compagnie du gagnant de la question « membre » du dernier Quizz préparent un certain nombre de questions. En soirée, afin qu’un maximum de membres puissent s’affronter, l’ensemble de la communauté se retrouve sur le chat pour mettre en valeur ses connaissances baketballistiques. ◦ ◦ Au final, le participant qui répondra correctement et le plus rapidement à un maximum de questions sera sacré vainqueur. Les questions sont dotées d'un certain nombre de points, le plus dures étant réservées pour une finale très, très tendue : certains peuvent en témoigner ◦ Alors, prêt à nous rejoindre ?
“I still say one of the greatest moments in my whole NBA career was getting drafted” – Kevin Johnson. Comme le sous-entend KJ, la NBA était, est, et représentera toujours la crème de la crème des championnats, un rêve qui, une fois atteint, constitue un véritable aboutissement. …En effet, la ligue du cher papa Stern n’a plus aucune réputation à se faire. En l’espace de 60 ans, elle s’est imposée comme la ligue basketballistique la plus réputée au monde, jusqu’à devenir aujourd’hui référence. Il suffit de rendre compte des innombrables opérations marketing réalisées par la NBA pour s’apercevoir qu’au-delà d’un phénomène, le développement de la grande ligue américaine comme « championnat-modèle » est un véritable objectif des patrons de la NBA. Eh oui, le titre de « World Champion » pour le grand vainqueur du mois de juin n’est pas anodin… Résultat des courses : on se retrouve avec une National Basketball Association qui n’a finalement plus grand-chose de « national »… Il y a 25 ans, la NBA ne comportait que 10 joueurs étrangers. Ils sont plus de 80 aujourd’hui, parmi les plus grandes stars de la ligue. Les matchs, diffusés notamment par NBA TV, sont retransmis dans plus de 40 pays. NBA Cares s’occupe de construire la bonne image des superstars et de ses dirigeants. On comprend alors aisément pourquoi, au-delà d’un banal championnat sportif, on parle fréquemment de « microcosme NBA »… Vous l’aurez saisi, ce n’est pas pour rien que le Mag’ BE 2010-2011 s’ouvre sur le guide NBA. Plus que légitime, ce choix s’est tout simplement avéré logique. Mais trêve de paroles, à vous de découvrir le guide NBA BasketEvolution, 60 pages qui permettent de retracer succinctement mais précisément le parcours de chaque équipe l’an passé, les principales opérations réalisées durant ce crucial été 2010, pour terminer par une courte preview de la saison à venir. En bonus, découvrez la présentation des 8 nouveaux visages qui feront leur entrée dans la grande ligue l’an prochain, et qu’il faudra particulièrement suivre. Car ces derniers comptent bien marquer le mythique championnat de leur empreinte. Comme tant l’ont fait avant eux, et comme beaucoup le feront encore une fois à partir du 26 octobre… Let’sgetitstarted..
Guide NBA - 1
Preview : Des plumes en or massif Quand Miami signait James, Wade, et Bosh, les Hawks faisaient parler d'eux en offrant un contrat reluisant à Joe Johnson. De quoi dorer les plumes de n'importe quel rapace : 6 ans, 123 millions, boum. Cuit cuit l'avenir des faucons, piaillaient certains dès l'annonce du vol, euh, de la signature. Atlanta a donc choisi de miser sur le présent quitte à risquer un futur imparfait, en proposant le maximum à son leader, Joe Johnson. Pourtant, « Jiji » a montré quelques signes de faiblesse à plusieurs reprises, notamment dans le money time. Et à l'heure où l'excitation était au maximum à l'aube d'un été riche en Free Agents de qualité, les supporters n'ont dû avoir qu'une demi molle. Néanmoins, « ATL » reste sur une bonne saison, marquée par une qualification pour les playoffs – et une déculottée face à Orlando, mais ca, faut pas le dire. Si Johnson reste le leader, le cinq de départ reste de très bonne facture, d'autant plus qu'une certaine cohésion s'est installée au sein du roster. Mike Bibby à la baguette devrait continuer à mener sa troupe comme il l'a toujours bien fait. Malgré la trentaine pourriez-vous dire... Au contraire, Bibby respire l'expérience, et son shoot de loin reste efficace même si statistiquement l'année écoulée fût moins bonne que la précédente. Dans la peinture, Al Horford commence à développer son jeu
La Ville
Etat : Georgie Maire : Kasim Reed Population ville : 540 900 hab. Population agglo : 5 475 000 hab. EquipeMLB : Atlanta Braves EquipeNFL : Atlanta Falcons EquipeNHL : Atlanta Trashers
Le Club
Année de création : 1946 Proprio : Atlanta Spirit, LLC General manager : Rick Sund Head coach : Larry Drew Site officiel : http://www.nba.com/hawks/
La Salle
Philips Arena Capacité : 18729 places Date d’ouverture : 18 Sept. 1999
Numéros retirés
9 Bob Pettit, F, 1954–65 17 Ted Turner, Owner 21 Dominique Wilkins, F, 1982–94 23 Lou Hudson, F-G, 1966–77 40 Jason Collier, C, 2003–05
Bilan 2009-2010
53W/29D, 2ème Southeast Division Playoffs: Premier tour 4-3 vs Bucks Demi-finale de conf. 0-4 vs Magic
Guide NBA - 2
jeu et donne de la saveur à la raquette d'Atlanta, saveur que Zaza Pachulia entretient avec amour. Josh Smith reste un pilier du jeu des Hawks, étant au four (15,7 points), au moulin (8,7 rebonds), dans les champs (4,2 passes) et au grenier (2,1 contres). Quant à Marvin Williams, il fait partie de ces semi-déceptions qu'on voyait trop beaux : drafté devant Chris Paul, à la seconde place du premier tour, il restait sur une saison correcte, mais a un peu flanché cette année après avoir prolongé son contrat l'été dernier. A 23 ans, il serait temps de franchir un palier et de grignoter quelques points en plus sur la feuille de match pour le jeune Américain. Du côté du banc, l'atout numéro un reste Jamal Crawford. S'il n'a pas débuté un match la saison dernière, il reste largement utilisé par Larry Drew, bénéficiant du quatrième temps de jeu de l'équipe (31 minutes). Joker de luxe, le sixième homme au cross démentiel devrait conserver ce rôle qui lui va si bien. Comme répondrait un supporter d'Atlanta si on lui posait la question, l'équipe joue surtout à sept. « Les Hawks jouent à sept, Maurice Evans et Jeff Teague ne jouant pas plus de 15 minutes par match » aurait dit le fan. Voyez si j'ai raison! Les playoffs sont incontournables pour les Hawks, et un bilan inférieur à celui de la saison 2009-2010 serait une déception importante. Difficile nonobstant de nier que les faucons sont condamnés à chasser de la brebis galeuse pendant quelques années : autrement dit, premier tour, pas plus, pour un bon moment!
Indice de réussite : 3 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Ils voulaient tous partir, ils sont tous restés, sauf le coach, et tant mieux. 2010 est un échec, Johnson and co veulent montrer qu'ils peuvent aller en finale de conf. Encore faut-il battre Boston ou Miami, et ça semble difficile.
Roster 2010 - 2011 : No 10 34 11 55 1 15 2 27 12 5 0 00 36 24
Joueur Mike Bibby Jason Collins Jamal Crawford Jordan Crawford Maurice Evans Al Horford Joe Johnson Zaza Pachulia Josh Powell Josh Smith Pape Sy Jeff Teague Etan Thomas Marvin Williams
Poste 1 - Meneur 5 - Pivot 2 - Arrière 2 - Arrière 3 - Ailier 5 - Pivot 2 - Arrière 5 - Pivot 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 5 - Pivot 3 - Ailier
Age 32 31 30 21 31 24 29 26 27 24 22 22 32 24
Taille 1m88 2m13 1m96 1m93 1m96 2m08 2m01 2m11 2m06 2m06 2m01 1m88 2m08 2m06
Poids 88.5 kg 115.7 kg 90.7 kg 88.5 kg 99.8 kg 111.1 kg 108.9 kg 124.7 kg 108.9 kg 108.9 kg 102.1 kg 81.6 kg 117.9 kg 108.9 kg
Fac Arizona Stanford Michigan Xavier Texas Florida Arkansas North Carolina State
Wake Forest Syracuse North Carolina
Salaire $5,564,767 $854,389 $10,800,000 $1,042,320 $2,500,000 $5,444,857 $16,324,500 $4,251,250 $854,389 $11,700,000 $1,476,840 $854,389 $7,262,500
Guide NBA - 3
Preview : Des vieux encore verts ? Il y a seulement quelques mois, Boston surprenait. Après une saison régulière mi-figue mi-raisin, les papys du Massachusetts faisaient taire les critiques et s’offraient un somptueux parcours en playoffs, passant près - très près - d’un deuxième titre en trois ans, s’inclinant de quatre petits points lors d’un game 7 bouillant à Los Angeles. Dans la foulée, Rasheed Wallace annonçait sa retraite et on apprenait que la blessure de Perkins le tiendrait éloigné des parquets pendant quatre à six mois. Dur. Mais cet été, Boston a encore surpris. Le secteur intérieur s’est affaibli ? Pas de problème ! On fait venir Jermaine O’neal, l'ancien pivot All-Star (les médecins ont dû robotiser ses jambes pour qu’il puisse encore jouer, mais il est toujours capable de bonnes choses) et on l’accompagne de son homonyme aussi large que haut, Shaquille ! L’équipe souffre de carences en attaque ? Simple ! On recrute des joueurs offensifs, avec Shaq, West et Wafer, entre autres. Tous les voyants ne sont pas au vert, cependant. Ces arrivées renforcent la raquette, certes, mais elles ne la rajeunissent pas. Shaq et JO sont en fin de carrière. Ce n’est pas l’arrivée du jeune géant turc Semih Erden (2 mètres 11) qui va changer la donne, ni celle du rookie Harangody, tous deux ne devraient pas jouer un grand rôle dans l’immédiat... au contraire d'Avery Bradley, rookie qui pourrait contribuer dès cette année grâce à son excellente défense.
La Ville
Etat : Massachusetts Maire : Thomas Menino Population ville : 590 763 hab. Population agglo : 4 588 680 hab. EquipeMLB : Boston Red Sox EquipeNFL : New England Patriots Equipe NHL : Boston Bruins
Le Club
Année de création : 1946 Proprio : Boston Basketball Partners LLC General manager : Danny Ainge Head coach : Doc Rivers Site officiel : http://www.nba.com/celtics/
La Salle
TD Garden Capacité :18 624 places Date d’ouverture :30 sept 1995
Numéros retirés
00 – Robert Parish 2 – Red Auerbach 3 – Dennis Johnson 6 – Bill Russell 14 – Bob Cousy 17 – John Havlicek 18 – Dave Cowens 32 – Kevin McHale 33 – Larry Bird ...
Bilan 2009-2010
50W/32D, 1er Atlantic Division Playoffs: 1er tour, 4-1 Miami Demi final de Conf, 4-2 Cleveland Finales de Conf, 4-2 Orlando Finales NBA, 3-4 LALakers
Guide NBA - 4
Si Davis et Rondo devraient continuer de progresser, l’évolution des autres cadres de l’équipe est une inconnue. Pierce et Allen n’ont plus leurs jambes de 20 ans, Daniels est fragile, et on ne sait pas comment Perkins va récupérer de sa grave blessure au genou. Nate Robinson a été conservé, il continuera d’apporter un grain de folie en espérant qu’il reste contrôlable. Enfin, de nombreuses questions subsistent. La défense va-t-elle être toujours aussi efficace après le départ de Thibodeau et le recrutement estival porté sur l’attaque ? Shaq devrait être titulaire en début de saison, mais acceptera-t-il de rendre sa place à Perk’ le moment venu ? Comment Doc va-t-il gérer la défense déplorable du Big Shamrock sur pick& roll ? Delonte West va-t-il péter un câble et tenter de tuer tout le monde après avoir dragué la mère de Ray-Ray ? L’effectif est tellement dense que ce n’est pas une ou deux blessures qui vont empêcher les Celtics de faire un beau parcours. Ils possèdent l’un des plus beaux bancs de la NBA, ce qui leur permettra de répartir le temps de jeu et de ne pas trop fatiguer les vieux. Le cinq majeur est équilibré et performant, le noyau dur se connait très bien, et les années passées ont prouvé que faire venir des vétérans affamés était une technique payante. Doc Rivers aura fort à faire pour gérer toutes ces personnalités, mais on sait qu’il est doué pour ça. Face aux rivaux de l’Est, Miami et Orlando, les celtes ont plus d’expérience et sont avantagés sur les postes 1 et 5. Bref, attendez-vous à voir les grands-pères de Boston aller loin encore une fois cette saison : les Celtics jouent le titre !
Indice de réussite : 5 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Ils sont vieux, mais il y a tellement d'envie et de talent. Shaq rêve de battre les Lakers en finale, mais il faut encore pouvoir battre les deux franchises de Floride, et c'est possible. A suivre de très près!
Roster 2010 - 2011 : No 20 0 8 11 86 27 5 55 40 7 36 43 34 4 9 12 13
Joueur Ray Allen Avery Bradley Marquis Daniels Glen Davis Semih Erden Tony Gaffney Kevin Garnett Luke Harangody Oliver Lafayette Jermaine O'Neal Shaquille O'Neal Kendrick Perkins Paul Pierce Nate Robinson Rajon Rondo Von Wafer Delonte West
Poste 2 - Arrière 2 - Arrière 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 5 - Pivot 5 - Pivot 5 - Pivot 3 - Ailier 1 - Meneur 1 - Meneur 2 - Arrière 2 - Arrière
Age 35 19 29 24 24 25 34 22 26 31 38 25 32 26 24 25 27
Taille 1m96 1m88 1m98 2m06 2m11 2m03 2m11 2m01 1m88 2m11 2m16 2m08 2m01 1m75 1m85 1m96 1m90
Poids 93.0 kg 81.6 kg 90.7 kg 131.1 kg 108.9 kg 93.0 kg 114.8 kg 113.9 kg 86.2 kg 115.7 kg 147.4 kg 127.0 kg 106.6 kg 81.6 kg 77.6 kg 94.8 kg 81.6 kg
Fac Connecticut Texas Auburn LSU Massachusetts Notre Dame Houston LSU Kansas Washington Kentucky Florida State Saint Joseph's
Salaire $10,000,000 $1,418,160 $2,388,000 $3,000,004 $473,604 $762,195 $18,832,044 $473,604 $762,195 $5,765,000 $1,352,181 $4,640,208 $13,876,321 $4,200,000 $9,090,911 $854,389 $854,389
Guide NBA - 5
Preview : One step up and two steps back Qualifiés en playoffs pour la première fois de leur – jeune – histoire, l'an passé, grâce à leur défense de fer, les Bobcats s'y étaient fait sweeper par le Magic. Après une telle progression, on s'attendait à les voir franchir un nouveau palier cette année. Mais c'était sans compter sur une offseason assez calamiteuse... Exit, donc, Felton et Chandler, welcome Najera, Carroll, Dampier et... Kwame Brown. Si les deux partants avaient des limitations bien connues, ils restent des joueurs d'impact. Et les perdre sans réelle compensation risque de coûter cher, d'autant que Dampier aurait pu réellement renforcer le secteur intérieur de l'équipe ; mais cette dernière l'a coupé cet été pour réaliser des économies conséquentes. Charlotte perd donc deux joueurs ayant le niveau pour être titulaires, et récupère en contrepartie trois remplaçants relativement fiables. Pas besoin d'être fin mathématicien pour comprendre que la perte dépasse le gain... DJ Augustin sera propulsé titulaire : une promotion qui pourrait paraître positive puisque le meneur a déjà fait ses preuves et dispose d'un bon potentiel. Mais il est trop irrégulier et ses prises de bec fréquentes avec Larry Brown limitent souvent son impact ; il devra donc éviter de tels problèmes de mental maintenant que ses responsabilités sont accrues. D'autant que son remplaçant, Shaun Livingston, bien que bon joueur, n'est pas vraiment fiable, la faute à une santé trop fragile.
La Ville
Etat : North Carolina Maire : Anthony Foxx Population ville : 709 441 hab. Population agglo : 1 745 524 hab. Equipe NFL : Carolina Panthers
Le Club
Année de création : 2004 Proprio : Michael Jordan General manager : Rod Higgins Head coach : Larry Brown Site officiel : http://www.nba.com/bobcats/
La Salle
Time Warner CableArena Capacité :19 568 places Date d’ouverture :21 octobre 2005
Numéros retirés
Aucun
Bilan 2009-2010
44W/38D, 4ème Southeast Division Playoffs : Premier tour, 0-4 Orlando
Guide NBA - 6
Les big men restent la grosse faiblesse de l'effectif : Mohammed et Brown sont solides défensivement, mais le premier est trop vieux pour tenir sur la durée, et le second a le jeu offensif d'un manchot. Les cadres restent Jackson, Wallace... et Diaw, que l'on espère voir plus percutant cette saison. Le départ de Felton est l'occasion idéale pour lui de se réaffirmer dans un rôle de créateur polyvalent et multi-tâches. D'autant qu'en cas de baisse de régime, il pourrait bien se faire voler son temps de jeu par Tyrus Thomas, le bondissant ailier fort re-signé sur le long terme cet été – la seule bonne transaction récente du club -. Thomas pourrait d'ailleurs réaliser une très bonne saison maintenant qu'il est encadré par un coach qu'il respecte, et qui saura tirer le meilleur de lui-même. Au final, les Bobcats abordent cette saison avec le même but que l'an dernier (jouer les playoffs) mais avec moins de talent pour le réaliser. Il se pourrait malgré tout qu'ils y parviennent grâce au coaching de Brown (connu pour obtenir de bons résultats avec des bases fragiles) et à condition que leur excellente défense de l'an dernier soit toujours d'actualité. Les deux dernières places de playoffs de l'Est sont à portée de main, mais la concurrence sera rude...
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Revoir les Bobcats en Playoffs? Oui, mais après quelques trades! A moins d'être toujours aussi fort en défense et à domicile.
Roster 2010 - 2011 : No 14 4 0 0 0 32 7 15 1 0 0 13 0 12 3
Joueur D.J. Augustin Derrick Brown Kwame Brown Matt Carroll Sherron Collins Boris Diaw DeSagana Diop Gerald Henderson Stephen Jackson Shaun Livingston Dominic McGuire Nazr Mohammed Eduardo Najera Tyrus Thomas Gerald Wallace
Poste 1 - Meneur 3 - Ailier 5 - Pivot 2 - Arrière 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière 2 - Arrière 1 - Meneur 3 - Ailier 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 4 - Ailier Fort 3 - Ailier
Age 22 23 28 30 23 28 28 22 32 25 24 33 34 24 28
Taille 1m83 2m03 2m11 1m98 1m80 2m03 2m13 1m93 2m03 2m01 2m06 2m08 2m03 2m08 2m01
Poids 81.6 kg 103.0 kg 122.5 kg 96.2 kg 93.0 kg 106.6 kg 127.0 kg 97.5 kg 97.5 kg 83.9 kg 99.8 kg 113.4 kg 106.6 kg 102.1 kg 99.8 kg
Fac Texas Xavier Notre Dame Kansas
Duke
Fresno State Kentucky Oklahoma LSU Alabama
Salaire $2,540,000 $762,195 $854,389 $4,300,000 $473,604 $9,000,000 $6,478,600 $2,103,840 $8,453,250 $3,500,000 $854,389 $6,883,800 $3,000,000 $6,611,570 $10,500,000
Guide NBA - 7
Preview : The Chicago Jazz Cela fait douze ans. Douze ans que « His Airness » s'en est allé par la plus belle porte de sortie qui soit. Douze ans que les fans de la franchise la plus chargée de symbolique de toute la grande ligue attendent le retour des leurs sur le devant de la scène. Au terme d'une saison 2009-2010 marquée par une importante crise en décembre (souvenez-vous d'un Jarrett Jack humiliant les joueurs de Chicago en renouant ses lacets défaits, la balle sous le coude, face à des Red Devils apathiques), la période estivale est venue mettre en place les ajustements nécessaires pour que les fans n'attendent pas une treizième année. Car les Bulls font sans aucun doute partie de cette catégorie de franchises qui ont bougé cet été. Beaucoup bougé. Et si les supporters regretteront certainement des joueurs (Kirk Hinrich, Brad Miller) plus que d'autres (Hakim Warrick), les nouvelles arrivées ont rapidement comblé les quelques désillusions. Un recrutement aux douces sonorités Jazz... : Ronnie Brewer, Kyle Korver et Carlos Boozer, tous trois à Salt Lake City l'an passé, ont fait leurs bagages cet été pour débarquer dans l'Illinois. Si le premier devrait disposer d'un rôle relativement similaire à celui qui lui était proposé à Utah, le second pourrait revoir son temps de jeu à la hausse et s'éclater encore un peu plus à mitrailler derrière l'arc. Pour ce qui est du troisième, indéniablement la plus importante acquisition
La Ville
Etat : Illinois Maire : Richard M. Daley Population ville : 2 854 000 hab. Population agglo : 9 785 800 hab. EquipeMLB : Chicago White Sox EquipeNFL : Chicago Bears EquipeNHL : Chicago BlackHawks
Le Club
Année de création : 1966 Proprio : Jerry Reinsdorf General manager : Gar Forman Head coach : Tom Thibodeau Site officiel : http://www.nba.com/bulls/
La Salle
United Center Capacité :20 917 places Date d’ouverture :18 août 1994
Numéros retirés
4 - Jerry Sloan 10- BobLove 23 - Michael Jordan 33 - Scottie Pippen
Bilan 2009-2010
41W/41D, 3ème Central Division Playoffs: Premier tour, 1-4 Cleveland
Guide NBA - 8
acquisition de la franchise, il s'agira de former rapidement un des duos les plus efficaces de la ligue avec le maître à jouer des Bulls, Derrick Rose. Boozer pourra ainsi compléter de bien belle manière une raquette solide, dominée l'an passé par le « fils de » préféré des fans NBA français. Avec le retour en forme escompté de Luol Deng, et suite aux quelques compléments (C.J Watson notamment) ayant suivi les grosses pioches du mois de juillet, la franchise des Bulls a aussi remodelé ses cadres : exit le réprimandé Vinny Del Negro, Chicago accueille Tom Thibodeau, le plus célèbre des assistants coachs lors de sa période Celtics. Maitre ès défense, fin tacticien, l'heure n'est pas à l'encensement car les épaules de Thibodeau n'ont jamais eu à supporter autant de responsabilités, et le rondouillard génie va devoir se confronter pour la première fois de sa carrière au cruel univers des médias et de la critique facile. Si ses qualités ne sont plus à démontrer, son attitude en tant que head coach reste encore trop incertaine pour d'ores et déjà s'enflammer. Les adversaires de « Chi-Town », pour ne pas se faire renverser par un effectif encore incertain mais extrêmement complet, ont donc intérêt à prendre le taureau par les cornes... Cela, Tom Thibodeau l'a bien fait comprendre. L'objectif ne se limite plus à atteindre les Playoffs. Mais à viser bien plus haut. Et ce, dès cette saison. Douze ans que les fans attendent ça.
Indice de réussite : 4 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Beaucoup de bruit pendant l'été et finalement, peu de mouvement. Boozer/Noah, c'est fort et complémentaire, Rose progresse encore. Reste l'énigme du shooteur. Objectif top 4 minimum.
Roster 2010 - 2011 : No 3 6 5 11 9 22 16 26 13 1 40 32
Joueur Omer Asik Keith Bogans Carlos Boozer Ronnie Brewer Luol Deng Taj Gibson James Johnson Kyle Korver Joakim Noah Derrick Rose Kurt Thomas C.J. Watson
Poste 5 - Pivot 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 3 - Ailier 3 - Ailier 3 - Ailier 2 - Arrière 5 - Pivot 1 - Meneur 5 - Pivot 1 - Meneur
Age 24 30 28 25 25 25 23 29 25 21 37 26
Taille 2m13 1m96 2m06 2m01 2m06 2m06 2m06 2m01 2m11 1m90 2m06 1m88
Poids 115.7 kg 97.5 kg 120.7 kg 103.0 kg 99.8 kg 102.1 kg 111.1 kg 96.2 kg 105.2 kg 86.2 kg 104.3 kg 79.4 kg
Fac Kentucky Duke Arkansas Duke USC Wake Forest Creighton Florida Memphis TCU Tennessee
Salaire $1,721,000 $1,600,000 $14,400,000 $4,750,000 $11,345,000 $1,117,680 $1,713,600 $5,000,000 $3,128,536 $5,546,160 $1,800,000 $3,600,000
Guide NBA - 9
Preview : Gone Baby Gone LeBron James et Ilgauskas partis sous le soleil de Miami, Mike Brown et Danny Ferry virés tour à tour... l'été 2010 marquait incontestablement le début d'une nouvelle ère pour les Cavaliers. Celle de la reconstruction. L'avenir s'annonce très sombre... à commencer par la saison 2010-2011. D'autant que les acquisitions de l'été restent insignifiantes : Joey Graham et deux rookies (Christan Eyenga et Samardo Samuels). Et Ramon Sessions comme seule véritable recrue « d'impact ». Il ne faut pas s'y tromper : le départ de LeBron porte un coup fatal à la franchise de l'Ohio. Au delà des talents bien connus du joueur qui vont cruellement manquer à l'équipe, cette dernière se retrouve avec un effectif construit autour de LeBron... mais sans LeBron. Ainsi, les Mo Williams, Antawn Jamison, Jamario Moon et autres Anthony Parker, joueurs de complément, véritables lieutenants, se retrouvent sans capitaine. Et le navire risque d'autant plus de sombrer que le secteur intérieur de l'équipe est composé de Varejao, J.J Hickson, Ryan Hollins et Leon Powe. Des role player efficaces à la pelle, mais aucune star. Et aucun joueur capable de franchir un palier suffisamment conséquent pour porter l'équipe sur ses épaules. Les Cavs ont placé de grands espoirs sur Hickson, et cette saison sera l'occasion pour lui de s'affirmer aux côtés (ou en tant que remplaçant) de Jamison.
La Ville
Etat :Ohio Maire :Frank G. Jackson Population ville :433 748 hab. Population agglo : 2 300 000 hab. EquipeMLB : Cleveland Indians EquipeNFL : Cleveland Browns
Le Club
Année de création :1970 Proprio :Dan Gilbert General manager :Chris Grant Head coach :Byron Scott Site officiel : http://www.nba.com/cavaliers/
La Salle
QuickenLoansArena Capacité :20 562 places Date d’ouverture :17 octobre 1994
Numéros retirés
7 - Bingo Smith 22 - Larry Nance 25 - Mark Price 34 - Austin Carr 42 - Nate Thurmond 43 - Brad Daugherty
Bilan 2009-2010
61W/21D, 1er Central Division Playoffs: Premier tour, 4-1 Chicago Demi-finale de conf, 2-4 Boston
Guide NBA - 10
Byron Scott, le nouveau coach des Cavs, se révèle être l'unique atout de l'équipe. L'effectif dont il dispose, à défaut d'être de bon niveau, est parfaitement adapté à son jeu up tempo. Williams, Gibson et les autres shooteurs devraient se régaler dans un tel système de jeu ; Hickson, Powe, et Hollins, à défaut d'être des présences physiques à l'intérieur, devraient mettre à profit leurs qualités athlétliques pour jouer la carte de la rapidité et de l'agilité. On aimerait croire à un savant mélange entre jeunesse et expérience, mais en réalité, Jamison, Varejao, Parker et Williams sont loin d'être des leaders... ils restent cependant de bons joueurs de saison régulière et devraient assurer le plus gros des tâches sur 82 matchs. A condition d'éviter les blessures, ce qui - là encore - n'est pas gagné. D'ailleurs, si l'équipe sombre dans la médiocrité cette saison, on peut s'attendre à voir Mo et Jamison transférés, histoire d'alléger les finances du club. Les Cavs disposent également d'une trade exception de 14,5 millions de dollars, non négligeable, qui pourrait leur permettre d'acquérir une star. Pour autant, malgré le déséquilibre évident de cet effectif, le manque de joueur d'impact, et un secteur intérieur proche du néant en termes de physique et de taille, les Cavs peuvent espérer jouer les playoffs (à la 8ème place). Il ne s'agit pas là d'un simple fantasme, mais bien d'attentes réalistes qui tiennent principalement à la faiblesse de la conférence Est. Playoffs (et élimination au premier tour) ou bas fonds de l'Est : il n'y aura pas de juste milieu.
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : L'équipe qui va le plus régresser, la voici. James et Shaq partis, West aussi, il reste Jamison, qui était venu gagner un titre et doit se demander comment il est possible d'être si talentueux et de tomber toujours sur une équipe qui se noie...
Roster 2010 - 2011 : No 8 1 12 14 21 5 4 15 18 44 24 3 17 2
Joueur Christian Eyenga Daniel Gibson Joey Graham Daniel Green J.J. Hickson Ryan Hollins Antawn Jamison Jamario Moon Anthony Parker Leon Powe Samardo Samuels Ramon Sessions Anderson Varejao Mo Williams
Poste 2 - Arrière 1 - Meneur 2 - Arrière 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 1 - Meneur
Age 21 24 28 23 22 25 34 30 35 26 21 24 27 27
Taille 1m98 1m88 2m01 1m98 2m06 2m13 2m06 2m03 1m98 2m03 2m06 1m90 2m11 1m85
Poids 95.3 kg 90.7 kg 102.1 kg 95.3 kg 109.8 kg 104.3 kg 106.6 kg 90.7 kg 97.5 kg 108.9 kg 117.9 kg 86.2 kg 117.9 kg 86.2 kg
Fac Texas Oklahoma State North Carolina North Carolina State UCLA North Carolina Bradley California Louisville
Alabama
Salaire $1,020,960 $4,015,334 $992,680 $762,195 $1,528,920 $2,333,333 $13,358,905 $3,000,000 $2,855,769 $915,852 $500,000 $3,964,320 $7,281,818 $9,300,000
Guide NBA - 11
Preview : Enfin concrétiser ? 29 Avril 2010. San Antonio. Les Mavericks se font une nouvelle fois sortir des Playoffs par leurs éternels rivaux, les San Antonio Spurs. Cette sortie au premier tour fait mal, très mal, pour des joueurs considérés comme les plus grands rivaux des indéboulonnables Lakers dans cette conférence Ouest pourtant si dense. Quelques jours plus tard, Dirk Nowitzki annonce qu’il sera Free Agent dans la grande foire de l’été 2010 et de nombreux analystes commencent à penser que l’Allemand va enfin connaître une autre franchise que celle de Dallas. Il n’en sera rien : le MVP 2007 renouvèle sa confiance au club de Mark Cuban pour 4 années supplémentaires, sans demander un contrat maximum pour laisser de la liberté financière à son club. Le cas de l’allemand résolu, Donnie Nelson peut alors commencer son offseason. Brendan Haywood, arrivé en Février dernier, est ainsi resigné alors qu’il était très convoité dans une ligue où des pivots de son calibre se font rares. Le frenchie Ian Mahinmi et le rookie Dominique Jones, auteur de belles performances lors de la Summer League de Las Vegas, viennent compléter le roster pour la saison prochaine. Reste alors le cas Erick Dampier. Signé il y a 6 ans en provenance de Golden State, le pivot de 35 ans possède un contrat monstre pour un rendement à la limite
La Ville
Etat :Texas Maire :Tom Leppert Population ville :1 232 940 hab. Population agglo : 6 003 967 hab. EquipeMLB :Texas Rangers EquipeNFL :Dallas Cowboys EquipeNHL :Dallas Stars
Le Club
Année de création :1980 Proprio : Mark Cuban General manager :Donnie Nelson Head coach :Rick Carlisle Site officiel : http://www.nba.com/mavericks/
La Salle
American Airlines Center Capacité :19 200 places Date d’ouverture :17 Juillet 2001
Numéros retirés
15 - Brad Davis 22 - Rolando Blackman
Bilan 2009-2010
55W/27D, 1er Southwest Division Playoffs: Premier tour, 2-4 San Antonio
Guide NBA - 12
limite du correct. La dernière année de son contrat n’étant pas garantie, Damp’ constitue ainsi une très bonne monnaie d’échange dans l’optique de renforcer l’effectif autour de Dirk. Les noms de Chris Paul, Danny Granger ou Al Jefferson sont évoqués mais contre toute attente, un deal entre les Bobcats et les Mavs est monté, envoyant Dampier, Najera et Carroll à Charlotte contre Tyson Chandler et Alexis Ajinca à Dallas. Si les noms des néo-Mavs sont bien moins reluisants, il n’empêche que ce transfert a du sens car, Chandler étant dans sa dernière année de contrat, il devra nécessairement jouer à son meilleur niveau s’il souhaite signer un nouveau gros contrat l’été prochain. Il devra partager les minutes au poste 5 avec Haywood, cette nouvelle paire constituant un plus indéniable pour une franchise où le poste de pivot a constitué un handicap lors des derniers Playoffs. La venue d’Ajinca va dans ce même sens : renforcer la raquette afin de faire face à celle des Lakers. Avec le duo Nowitzki-Butler pour alimenter la marque, l’explosion très attendue de Rodrigue Beaubois au poste de meneur avec Jason Kidd comme mentor et un effectif mêlant jeunesse et expérience, les Mavericks ont tous les arguments pour être un concurrent des Lakers à l’Ouest… comme tous les ans. Il ne leur reste plus qu’à concrétiser après tant d’années de déception.
Indice de réussite : 4 / 5
L’avis de Xavier Vaution : On va encore dire que c'est la seule équipe à pouvoir battre les Lakers. Mais Dallas nous déçoit à tous les coups. Alors on verra. Le grand Dirk doit nous montrer autre chose qu'en 2010. Beaubois peut exploser cette année.
Roster 2010 - 2011 : No 0 11 3 4 0 33 0 2 0 0 41 92 31 7
Joueur Alexis Ajinca Jose Juan Barea Rodrigue Beaubois Caron Butler Tyson Chandler Brendan Haywood Dominique Jones Jason Kidd Ian Mahinmi Shawn Marion Dirk Nowitzki DeShawn Stevenson Jason Terry Tim Thomas
Poste 5 - Pivot 1 - Meneur 2 - Arrière 3 - Ailier 5 - Pivot 5 - Pivot 2 - Arrière 1 - Meneur 5 - Pivot 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 2 - Arrière 4 - Ailier Fort
Age 22 26 22 30 27 30 21 37 23 32 32 29 33 33
Taille 2m13 1m83 1m83 2m01 2m16 2m13 1m93 1m93 2m11 2m01 2m13 1m96 1m88 2m08
Poids 99.8 kg 79.4 kg 77.1 kg 103.4 kg 106.6 kg 119.3 kg 97.5 kg 95.3 kg 104.3 kg 103.4 kg 111.1 kg 98.9 kg 81.6 kg 108.9 kg
Fac Northeastern Connecticut North Carolina South Florida California UNLV
Arizona Villanova
Salaire $1,467,840 $1,815,000 $1,156,080 $10,561,960 $12,600,000 $6,900,000 $1,110,120 $8,610,500 $885,120 $7,055,500 $17,278,618 $4,151,786 $9,873,000 $854,389
Guide NBA - 13
Preview : La dernière ruée vers l'or ? Après une fin de saison puis des playoffs très décevants, les Nuggets ont vécu un été tumultueux, avec le licenciement de leur general manager et les envies de départ de Carmelo Anthony. A l'entame de l'exercice 2010-2011, ils ont cependant trouvé un minimum de stabilité : Masai Ujiri est leur nouveau general manager, et Carmelo devrait rester à Denver jusqu'à l'été prochain au moins. Ce qui a fait dérailler les Nuggets l'an dernier, ce n'est pas un manque de talent, mais une épidémie de blessures qui a entraîné une perte totale de cohésion dans l'équipe. Chaque joueur majeur de l'effectif s'est trouvé out ou affaibli pour une période assez longue, tout au long de l'année, empêchant ainsi l'équipe de développer (ou de retrouver) des repères collectifs. Avec un Kenyon Martin et un Chris Andersen absents, ou diminués, le secteur intérieur du club n'était tout simplement pas en mesure de tenir face aux big men adverses. Sans oublier le cancer de George Karl, qui a contribué au naufrage du groupe. Mais pourquoi tant s'attarder sur le passé dans une preview de la saison à venir? Tout simplement parce que l'effectif reste inchangé exception faite des nouveaux arrivants, Harrington et Shelden Williams – et que, par conséquent, les clés du succès sont les mêmes que l'an dernier. Elles tiennent à deux éléments : la bonne santé de leurs joueurs et de leur coach, et « l'alchimie » de l'équipe.
La Ville
Etat :Colorado Maire :John Hickenlooper Population ville :610 345 hab. Population agglo :2 552 195 hab. EquipeMLB : Colorado Rockies EquipeNFL : Denver Broncos Equipe NHL : Colorado Avalanche
Le Club
Année de création :1967 Proprio : E. Stanley Kroenke General manager :MasaiUjiri Head coach :George Karl Site officiel : http://www.nba.com/nuggets/
La Salle
Pepsi Center Capacité :19 155 places Date d’ouverture :1er octobre 1999
Numéros retirés
2 – Alex English 33 – David Thompson 40 – Byron Beck 44 – Dan Issel
Bilan 2009-2010
53W/29D, 1er Northwest Division Playoffs : Premier tour, 2-4 Utah
Guide NBA - 14
On peut donc se montrer optimiste : les blessés ont eu tout l'été pour récupérer, et Karl, remis de son traitement, devrait pouvoir coacher toute l'année. Quant à « l'alchimie », elle dépend principalement de l'état de santé des joueurs ; s'ils sont tous présents, le jeu collectif et la défense de fer, marques de fabrique du club depuis le retour de Billups, devraient de nouveau être d'actualité. L'arrivée d'Al Harrington constitue également un gros plus. Certes croqueur, l'ailier fort apportera, à défaut de rebonds et d'une bonne défense, son scoring à une équipe qui a trop tendance à se reposer sur Billups, Anthony et l'irrégulier JR Smith dans ce domaine. Toujours sans backup fiable pour Carmelo, les Nuggets disposent désormais d'un secteur intérieur renforcé, plus à même de faire face à celui des Lakers ou du Jazz. Finalement, cette saison est un peu celle du quitte ou double. Les attentes seront moins élevées que l'an passé. Mais le talent est toujours là, sur le papier, pour aller très loin. Billups et Karl auront donc fort à faire pour créer et conserver une dynamique collective dans une équipe « explosive ». En cas d'échec, l'été prochain pourrait bien être celui de la désertion puisqu'Anthony, Smith, Nenê, Martin et Billups auront tous l'occasion de devenir free agents et de voguer vers d'autres horizons...
Indice de réussite : 3 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Tout dépend de Melo. Il reste, ils seront dans le top 5. Il part, reste à voir contre qui. Pas le meilleur moyen de commencer une saison NBA...
Roster 2010 - 2011 : No 6 11 15 32 1 25 0 31 3 4 5 0
Joueur Arron Afflalo Chris Andersen Carmelo Anthony Renaldo Balkman Chauncey Billups Anthony Carter Al Harrington Nene Hilario Ty Lawson Kenyon Martin J.R. Smith Shelden Williams
Poste 2 - Arrière 5 - Pivot 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 4 - Ailier Fort
Age 24 32 26 26 33 35 30 28 22 32 25 26
Taille 1m96 2m08 2m03 2m03 1m90 1m88 2m06 2m11 1m80 2m06 1m98 2m06
Poids 97.5 kg 103.4 kg 104.3 kg 94.3 kg 91.6 kg 88.5 kg 113.4 kg 113.4 kg 88.5 kg 108.9 kg 99.8 kg 113.4 kg
Fac UCLA BlinnCollege Syracuse South Carolina Colorado Hawaii
North Carolina Cincinnati Duke
Salaire $1,959,577 $4,533,300 $17,149,243 $1,675,000 $13,150,000 $854,389 $5,765,000 $11,360,000 $1,546,560 $16,545,454 $6,757,851 $854,389
Guide NBA - 15
Preview : Caler pour mieux redémarrer A la manière de General Motors, l’hégémonie des Pistons de Detroit est désormais une époque révolue. Fini les finales de conférence et même les playoffs tout court, Joe Dumars a mis en place un plan de relance qui tarde à porter ses fruits. La franchise de Motown a même réalisé son plus mauvais bilan depuis 1994. Un jeu stéréotypé, des blessures qui s’enchaînent, des recrues qui déçoivent, une attaque avant dernière de la ligue... quand on voit que les seuls points positifs se nomment Ben Wallace ou Jonas Jerebko, on comprend rapidement qu’il y a un problème dans la cylindrée du Michigan. Cependant, les modifications techniques apportées aux bolides sont minimes, Joe Dumars préférant de manière surprenante la fiabilité d’un engin dépassé aux innovations pourtant nécessaires pour regagner en compétitivité. Ou alors, l’ancien garde-fou des Bad Boys attend sagement l’offre d’un partenaire pour léguer ses pilotes cadres que sont Rip Hamilton ou Tayshaun Prince. Néanmoins, avec une politique peu agressive dans un marché très mouvementé, on se pose des questions sur la réelle stratégie des têtes pensantes de Detroit. Par exemple, comment vouloir exploiter la puissance des Hamilton ou Gordon, au jeu sans ballon, si l’aérodynamique des Stuckey ou Bynum n’est pas capable de répartir le flux d’air de manière adéquate ? Quid d’un nombre d’ailerons trop conséquent (Prince, Daye, McGrady, Jerebko) alors que le moteur intérieur (Wallace, Maxiell, Wilcox, Villanueva) n’offre pas les chevaux nécessaires pour attaquer et dépasser?
La Ville
Etat : Michigan Maire : Dave Bing Population ville : 910 920 hab. Population agglo : 4 403 437 hab. Equipe MLB : Detroit Tigers Equipe NFL : Detroit Lions EquipeNHL : Detroit Red Wings
Le Club
Année de création : 1948 Proprio : Karen Davidson General manager : Joe Dumars Head coach : John Kuester Site officiel : http://www.nba.com/pistons/
La Salle
The Palace of Auburn Hills Capacité : 22 076 places Date d’ouverture :13 aout 1988
Numéros retirés
2 - Chuck Daly 4 - Joe Dumars 11 - Isiah Thomas 15 - Vinnie Johnson 16 - Bob Lanier 21 - Dave Bing 40 - Bill Laimbeer
Bilan 2009-2010
27W/55D, 5ème Central Division Pas de playoffs
Guide NBA - 16
Ces questions, les Pistons ont tenté d’y répondre avec les recrutements de Tracy McGrady ou Greg Monroe. Le premier est capable de fluidifier le bolide ou de se créer son propre tir, le deuxième peut lui aussi amener du turbo avec son jeu de passe et ses points dos au panier. Intéressant et plutôt bien joué. Mais ce leste est-il suffisant pour ne pas survirer à la première épingle? Car ce sont plutôt les pièces maitresses qui inquiètent, Villanueva et Gordon doivent se faire pardonner une saison en manque complet d’adhérence, Hamilton a pour impératif de redevenir le coéquipier exemplaire qu’il a été et Stuckey doit comprendre l’importance d’une direction non défaillante ! La transmission entre ces différents éléments est la clé de la réussite pour Detroit et si personne ne joue le rôle de courroie (comprenez de leader), les arrêts au stand risquent de se répéter bien trop souvent. Néanmoins, avec des réglages techniques au point, les Pistons pourraient alors profiter d’un second train de pneus presque aussi performant que le premier, avec par exemple Will Bynum, Ben Wallace, Charlie Villanueva ou Austin Daye. De quoi viser des septième ou huitième places très ouvertes à l’Est? Peut-être, mais afin d’atteindre ce but, un petit coup de piston pour équilibrer le prototype ne sera pas de refus…
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Comme l'an dernier, mais avec T Mac !
Roster 2010 - 2011 : No 12 5 7 32 33 54 1 10 22 3 35 31 6 23 9
Joueur Will Bynum Austin Daye Ben Gordon Richard Hamilton Jonas Jerebko Jason Maxiell Tracy McGrady Greg Monroe Tayshaun Prince Rodney Stuckey DaJuan Summers Charlie Villanueva Ben Wallace Terrico White Chris Wilcox
Poste 1 - Meneur 3 - Ailier 2 - Arrière 2 - Arrière 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 1 - Meneur 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière 4 - Ailier Fort
Age 27 22 27 32 23 27 31 20 30 24 22 26 36 20 28
Taille 1m83 2m11 1m90 2m01 2m08 2m01 2m03 2m11 2m06 1m96 2m03 2m11 2m06 1m96 2m08
Poids 83.9 kg 90.7 kg 90.7 kg 87.5 kg 104.8 kg 117.9 kg 101.2 kg 113.4 kg 97.5 kg 93.0 kg 108.9 kg 105.2 kg 108.9 kg 96.6 kg 106.6 kg
Fac Georgia Tech Gonzaga Connecticut Connecticut Cincinnati Georgetown Kentucky Eastern Washington Georgetown Connecticut Virginia Union Mississippi Maryland
Salaire $3,250,000 $1,803,720 $10,800,000 $12,500,000 $762,195 $5,000,000 $854,389 $2,798,040 $11,148,760 $2,767,126 $762,195 $7,020,000 $2,080,000 $473,604 $3,000,000
Guide NBA - 17
Preview : Method in the madness? « C’est la malédiction des Warriors » clamait Stephen Curry après la blessure de David Lee lors des camps d’entraînements pour Team USA. Il est vrai que l’état de santé des joueurs de la Baie depuis une année tient presque du paranormal tellement les fractures, entorses, luxations et autres plaies touchent l’équipe de manière constante. Presque la moitié de l’effectif initial a manqué 42 rencontres ou plus. Du coup, Don Nelson avait été obligé de réagir en recrutant en D-League, faute de mieux. Ils sont cinq à avoir intégré l’effectif au cours de la saison et à défaut d’engranger les victoires, ils ont surpris bon nombre d’observateurs. Mais là n’est pas l’objectif de Golden State, et avec le récent rachat de la franchise pour un prix record, l’heure du changement semble avoir sonné. En attestent les récents transferts : on veut du neuf, du jeune et du potentiel à Oakland afin de redorer un blason terni ces dernières années. D'ailleurs, le nouveau maillot sauce Vintage arrive comme un symbole. Monta Ellis a même failli accompagner certains de ses coéquipiers aux Knicks mais les Warriors continuent de croire en ce fort scoreur qui a cependant perdu son statut de franchise player au cours de la saison dernière. Le nouveau patron désigné par le staff, c’est Stephen Curry : l’ancienne star universitaire a parfaitement réussi son intégration chez les pros et avec une fin de saison rookie en trombe, il est clairement le nouveau visage de la franchise.
La Ville
Etat : Californie Ville : Oakland Maire : Ron Dellums Population ville : 409 184 hab. Population agglo : 4 203 898 hab. EquipeMLB : Oakland Athletics EquipeNFL : Oakland Raiders
Le Club
Année de création : 1946 Proprio : Peter Guber& Joe Lacob General manager : Larry Riley Head coach : Don Nelson Site officiel : http://www.nba.com/warriors/
La Salle
Oracle Arena Capacité :19 596 places Date d’ouverture :9 nov. 1966
Numéros retirés
13 – Wilt Chamberlain 14 – Tom Meschery 16 – Al Attles 24 – Ricky Barry 42 – Nate Thurmond
Bilan 2009-2010
26W/56D, 4ème Pacific Division Pas de playoffs.
Guide NBA - 18
Cette traction arrière ultra rapide sera associée à la grande recrue estivale, l’intérieur David Lee. Adroit, combatif, un volume de jeu important, la révélation new-yorkaise de ces dernières années devrait se plaire dans un système très proche de Mike D’Antoni. Enfin, on termine un cinq majeur intéressant avec un Biedrins dans l’obligation de confirmer son imposant contrat, et un Reggie Williams qui fait partie des surprises en provenance de la ligue de développement. Une force offensive toujours très présente donc, mais comme l’an passé, un banc très étroit obligera les titulaires à rester longtemps sur le parquet, ce qui est souvent synonyme de fatigue et donc de blessure. On aurait pu se réjouir de la venue d’Ekpe Udoh mais l’opération au poignet du récent sixième choix de draft ne va pas consolider une rotation où les Pargo, Bell, Gadzuric, Radmanovic font figure d’amuse-bouche. Les deux Wright, Brandon et Dorell, peuvent être des jokers intéressants mais tout comme pour Jeremy Lyn, on reste sceptique... Finalement, malgré un beau remue-ménage, rien ne devrait fondamentalement changer à Frisco avec une défense sûrement à la rue, des dirigeants toujours en conflit avec leurs joueurs ou entraineurs et un coach qui penche de plus en plus vers la folie que vers le génie. Sympathique franchise. Mais comme chaque année, le chemin de la victoire ne sera pas pavé d'or, un comble dans le Golden State...
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Lee/Biedrins c'est pas mal ! Plus curry, ça devient même intéressant. Golden State se rapproche petit à petit des Playoffs.
Roster 2010 - 2011 : No 19 34 15 25 30 8 50 10 7 77 20 55 32 1
Joueur Louis Amundson Charlie Bell Andris Biedrins Rodney Carney Stephen Curry Monta Ellis Dan Gadzuric David Lee Jeremy Lin Vladimir Radmanovic Ekpe Udoh Reggie Williams Brandan Wright Dorell Wright
Poste 5 - Pivot 2 - Arrière 5 - Pivot 3 - Ailier 1 - Meneur 2 - Arrière 5 - Pivot 5 - Pivot 1 - Meneur 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 3 - Ailier
Age 27 31 24 26 22 24 32 27 22 29 23 24 22 24
Taille 2m06 1m90 2m11 2m01 1m90 1m90 2m11 2m06 1m90 2m08 2m08 1m98 2m08 2m06
Poids 108.0 kg 90.7 kg 108.9 kg 93.0 kg 83.9 kg 81.6 kg 111.1 kg 113.4 kg 90.7 kg 106.6 kg 108.9 kg 95.3 kg 95.3 kg 95.3 kg
Fac UNLV Michigan State Memphis Davidson UCLA Florida Harvard Baylor North Carolina
Salaire $855,189 $4,447,792 $9,000,000 $854,389 $2,913,840 $11,000,000 $7,248,325 $10,800,000 $473,604 $6,883,800 $3,065,040 $762,195 $3,398,072 $3,540,000
Guide NBA - 19
Preview : La mise sur orbite attendra Après une saison de transition difficile due à l'absence de Yao, les Rockets espèrent revenir sur le devant de la scène. Mais ils sont bien conscients que leur retour ne sera pas facile, la clé de son succès reposant encore sur le géant chinois, qui aborde l'exercice 2010-2011 comme une longue session de remise en forme suite à sa grave blessure. Au programme : pas plus de 24 minutes par match, des entrainements limités et sans doute pas de back to back... C'est pourquoi il serait absurde de voir les Rockets trop beaux, trop vite. Si l'effectif a fait preuve de son talent l'an passé, parvenant à terminer la saison avec un bilan positif (mais sans playoffs), il reste avant tout complémentaire de Yao. Néanmoins, son retour ne peut que faire du bien, même s'il joue à 50% de ses capacités. Sa seule présence devrait faciliter la tâche de Brooks et Martin, deux excellents scoreurs qui profiteront d'opportunités plus nombreuses en attaque, le duo devrait former un backcourt redoutable. Mais le véritable lieutenant des Rockets reste Scola ; les Rockets ne s'y sont pas trompés en prolongeant son contrat cet été. Il bénéficiera lui aussi de l'attention captée par Yao en défense ; mais c'est surtout sa hargne et son énergie constante qui en font le leader « spirituel » des Rockets, lui qui illustre si bien l'esprit combatif d'une équipe prête à tout donner, même quand elle semble condamnée d'avance.
La Ville
Etat : Texas Maire : Annise Parker Population ville : 2 257 926 hab. Population agglo : 5 867 489 hab. EquipeMLB : Houston Astros EquipeNFL : Houstons Texans
Le Club
Année de création : 1967 Proprio : Leslie Alexander General manager : Daryl Morey Head coach : Rick Adelman Site officiel : http://www.nba.com/rockets/
La Salle
Toyota Center Capacité :18 300 places Date d’ouverture :6 octobre 2003
Numéros retirés
22 – Clyde Drexler 23 – Calvin Murphy 24 – Moses Malone 34 – Hakeem Olajuwon 45 – Rudy Tomjanovich
Bilan 2009-2010
42W/40D, 3ème SouthWest Division Pas de playoffs.
Guide NBA - 20
Pour le reste, l'effectif reste assez dense puisqu'il est rempli de role players de devoir. Battier, propulsé titulaire suite au départ d'Ariza, apportera ses 3 points et sa défense. Même mission pour Courtney Lee en sortie de banc. Budinger contribuera quant à lui grâce à son jeu offensif tandis que Lowry s'assurera de jouer le backup efficace et complémentaire de Brooks. Finalement, au delà des inquiétudes médicales habituelles (l'effectif repose sur deux joueurs très fragiles, Yao et Martin), la grosse faiblesse du club texan reste son secteur intérieur. Si Yao et Scola forment un duo redoutable, on se montre sceptique quant au talent de leurs remplaçants. Hill et Hayes sont « assez » grands et plutôt efficaces en défense et aux rebonds, mais leur jeu offensif est limité, à l'inverse de Brad Miller, qui apporte toujours son scoring et son shoot, mais qui accuse son âge en défense. Qu'on ne s'y trompe pas, le secteur intérieur remplaçant des Rockets reste plus que correct (surtout avec la venue du rookie Patterson), et adapté à la saison régulière. Seulement, en playoffs, c'est une autre histoire, et on voit mal les Miller et autres Hayes tenir Gasol, Duncan, Jefferson... On s'attend en effet à voir les Rockets jouer les playoffs, dans un rôle d'outsider. A condition que Yao tienne le coup et évolue à un niveau « correct ». On ne s'inquiète pas en revanche pour la cohésion du groupe et sa motivation : la recette Adelman a fait ses preuves.
Indice de réussite : 3 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Cette année encore, l'effectif est très bon. Cette année encore, ils ne gagneront pas. Au mieux, une demi finale de conf si tout va bien : c'est à dire avec Yao. Malheureusement, il ne sera pas souvent sur le parquet: 24 minutes maximum... S'il n'est pas blessé. Dommage.
Roster 2010 - 2011 : No 31 0 10 33 44 27 20 30 5 7 12 52 11 54 4 13 8
Joueur Shane Battier Aaron Brooks Chase Budinger Mike Harris Chuck Hayes Jordan Hill Jared Jeffries Alexander Johnson Courtney Lee Kyle Lowry Kevin Martin Brad Miller Yao Ming Patrick Patterson Luis Scola Ishmael Smith Jermaine Taylor
Poste 3 - Ailier 1 - Meneur 3 - Ailier 3 - Ailier 5 - Pivot 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 1 - Meneur 2 - Arrière 5 - Pivot 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 2 - Arrière
Age 32 25 22 27 27 23 28 27 24 24 27 34 30 21 30 22 23
Taille 2m03 1m83 2m01 1m98 1m98 2m08 2m11 2m06 1m96 1m83 2m01 2m13 2m29 2m06 2m06 1m83 1m93
Poids 99.8 kg 73.0 kg 98.9 kg 106.6 kg 108.0 kg 106.6 kg 108.9 kg 108.9 kg 90.7 kg 93.0 kg 83.9 kg 118.4 kg 140.6 kg 106.6 kg 111.1 kg 79.4 kg 95.3 kg
Fac Duke Oregon Arizona Rice Kentucky Arizona Indiana Florida State Western Kentucky Villanova Western Carolina Purdue Kentucky Wake Forest UCF
Salaire $7,354,400 $2,016,692 $780,871 $854,389 $1,972,500 $2,669,520 $6,883,800 $885,120 $1,352,640 $5,750,000 $10,600,005 $4,400,000 $17,686,100 $1,823,280 $7,775,378 $473,604 $780,871
Guide NBA - 21
Preview : Les Aventuriers de la Gloire Perdue On l'a déjà dit un bon millier de fois mais la bataille du Palace d’Auburn Hill aura fait un mal terrible à la franchise des Hoosiers. En effet, depuis le sinistre 19 novembre 2004, les Pacers tombent petit à petit dans les abîmes des classements NBA, et avec un bilan de seulement 32 victoires en 2010, ils ont réalisé leur plus mauvaise saison depuis 21 ans. Il faut dire que Larry Bird a eu beaucoup de mal à relancer la franchise sur de nouvelles bases, chancelant entre transferts à impact immédiat ou projets à long terme. Cette année, le plan semble enfin clair : reconstruction et jeunesse au pouvoir ! Il aura quand même fallu attendre quelques mois avant de voir les dirigeants parapher enfin un transfert. La franchise voulait un véritable meneur sans pour autant se priver de ses pièces d’avenir. Ainsi, quand Darren Collison et James Posey arrive en échange de Troy Murphy, le coup de poker semble bien avoir eu lieu. Le néo-Net avait beau être une pièce importante au sein des Pacers ces dernières saisons, le manque criant de création et de cohésion était trop important pour être négligé. Avec Collison, Indiana récupère un véritable meneur, un excellent défenseur et malgré son manque d’expérience, on voit en lui une connaissance du jeu et un leadership intéressants. Ce dernier incarnera la nouvelle ère que veut lancer Jim O’Brien avec Danny Granger et Roy Hibbert pour compléter le trident. Le premier a déçu l’an dernier, ne confirmant pas le potentiel qu'il laissait entrevoir.
La Ville
Etat : Indiana Maire : Gregory A. Ballard Population ville : 1 219 000 hab. Population agglo : 1 715 459 hab. EquipeNFL : Indianapolis Colts
Le Club
Année de création : 1967 Proprio : Herbert Simon General manager : David Morway Head coach : Jim O'Brien Site officiel : http://www.nba.com/pacers/
La Salle
Conseco Fieldhouse Capacité :18 345 places Date d’ouverture :6 nov. 1999
Numéros retirés
30 - George McGinnis 31 - Reggie Miller 34 - Mel Daniels 35 - Roger Brown 529 - Bobby "Slick" Leonard(coach)
Bilan 2009-2010
32W/50D, 4ème Central Division Pas de playoffs
Guide NBA - 22
entrevoir. Néanmoins, ses capacités de scoreur sont bien là et ce rôle de gâchette lui va à ravir. Le deuxième a passé un cap lors de son année de sophomore... et puis, un pivot de 2 mètres 18 qui possède de bonnes mains et surtout de bonnes jambes, je ne vous fais pas l’injure de vous demander à quel point son développement peut être important. On pourrait presque rajouter à la liste le rookie Paul George, un monstre athlétique qui peut faire mal en cas de confirmation, tout comme le déjà turbulent (pour ne pas dire plus) Lance Stephenson. Pour épauler ce qui doit constituer les nouvelles fondations d’Indiana, l’équipe possède un nombre conséquent de role players en tout genre : de l’intérieur déménageur (Foster), du pistolero en sortie de banc (Dunleavy), du roublard expérimenté (Posey), du pot de colle (Jones), du sniper (Rush)... on trouve de tout. Reste le cas TJ Ford, le mystère autour de sa non-titularisation reste entier mais si la réconciliation est d’actualité, celui-ci peut apporter grâce à sa vivacité et son sang-froid. En résumé, un portrait pour le moins idéal, non ? Le plan peut s’avérer très fructueux en effet, mais on en viendrait presque à oublier que tout dépend du rendement de ces fameuses jeunes têtes d’affiches. Confirmera, confirmera pas, là est la question. Mais avoir un plan d’avenir est déjà une satisfaction quand on erre sans résultat(s) depuis maintenant cinq ans...
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Collison aura toute la saison pour exploser en NBA, Granger aura jusqu'en février pour prier d'être échangé dans une équipe qui a de l'ambition.
Roster 2010 - 2011 : No 0 17 5 10 0 33 50 55 1 44 32 0 22 25 0
Joueur Darren Collison Mike Dunleavy T.J. Ford Jeff Foster Paul George Danny Granger Tyler Hansbrough Roy Hibbert Dahntay Jones Solomon Jones Josh McRoberts James Posey A.J. Price Brandon Rush Lance Stephenson
Poste 1 - Meneur 3 - Ailier 1 - Meneur 5 - Pivot 3 - Ailier 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 2 - Arrière 2 - Arrière
Age 23 30 27 33 20 27 24 23 29 26 23 33 23 25 20
Taille 1m83 2m06 1m83 2m11 2m03 2m03 2m06 2m18 1m98 2m08 2m08 2m03 1m88 1m98 1m96
Poids 72.6 kg 104.3 kg 74.8 kg 113.4 kg 95.3 kg 103.4 kg 113.4 kg 126.1 kg 95.3 kg 111.1 kg 108.9 kg 98.4 kg 82.1 kg 95.3 kg 95.3 kg
Fac UCLA Duke Texas Texas State Fresno State New Mexico North Carolina Georgetown Duke South Florida Duke Xavier Connecticut Kansas Cincinnati
Salaire $1,361,040 $10,561,984 $8,500,000 $6,655,000 $2,238,360 $10,973,202 $1,998,600 $1,685,280 $2,500,000 $1,500,000 $885,120 $7,148,800 $762,195 $2,069,040 $750,000
Guide NBA - 23
Preview : La théorie du chaos
La Ville
Etat : Californie 25 Juin 2009, personne n’osait encore y croire, les Clippers Maire : Richard M. Daley venaient de drafter Blake Griffin, premier choix de la cuvée annuelle. La Population ville : 3 834 000 hab. chance avait-elle enfin tourné? Un an plus tard, on se demande si le Population agglo : 18 500 000 hab. destin ne s’est pas joué une fois de plus de sa victime favorite. Celui qui Equipe MLB : LA Dodgers devait incarner les nouveaux espoirs d’une franchise rongée par son Equipe NHL : LA Kings passé n’a finalement jamais posé le pied en NBA, la faute à un genou capricieux. Sans l’impact de Griffin, l’autre franchise de L.A. est donc retombée dans son anonymat, pour une nouvelle saison morose. Une de plus. Avec plusieurs arrivées et départs, y a-t-il une bonne raison de Année de création :1970 croire que les Clippers vont enfin briser le sort ? Proprio : Donald Sterling General manager : Neil Olshey Car, comme chaque année, l’effectif est pour le moins reluisant et Head coach : Vinny Del Negro même assez structuré. En effet, on y retrouve de tout, des menaces Site officiel : intérieures – extérieures, de la défense, des qualités athlétiques, de la http://www.nba.com/clippers/ jeunesse mais aussi de l’expérience. C'est à se demander comment le staff fait pour nous sortir régulièrement d’aussi mauvaises saisons... C’est d’ailleurs peut être là qu’est le problème et l’affaire Dunleavy nous montre que tout n’est pas parfait dans les vestiaires des Clippers. Staples Center Cependant, avec un Sterling toujours aux commandes, ce n’est pas près Capacité :18 997 places de changer et Vinny Del Negro, le nouveau coach, sait à quoi s’attendre. Date d’ouverture :17 octobre 1999 Mais du changement, c’est bien ce dont a besoin l’ancienne franchise de San Diego.
Le Club
La Salle
Numéros retirés
Aucun
Bilan 2009-2010
29W/53D, 3ème Pacific Division Pas de playoffs.
Guide NBA - 24
Et pour cela, l’ex-entraineur des Bulls va tenter de s’appuyer sur la dynamique que devrait créer les premiers pas de Blake Griffin. Joueur aux capacités athlétiques effarantes, combatif, exemplaire et déjà bien technique, ses débuts seront à surveiller de près ; et si il n’y a pas d’anicroche, il pourrait sûrement se mêler à la course au ROY. Entourez-le par un Baron Davis une fois de plus en quête de reconnaissance, d’un Chris Kaman efficace et d’un Eric Gordon constant et vous avez un effectif plus qu’intéressant. Surtout quand on y ajoute de jeunes talents (AlFarouq Aminu, Eric Bledsoe, DeAndre Jordan) plein de potentiel ou des remplaçants de qualité (Ryan Gomes, Randy Foye, Brian Cook). Bref, sur le papier, on a un concurrent pour les playoffs ! Mais là est bien le problème, c’est que les Clippers se limitent à l’expression « sur le papier », sans jamais confirmer derrière, et cela depuis leur dernière accession en postseason en 2006. Créer un esprit de groupe, une envie de gagner, un collectif, une alchimie et même une identité, voilà le boulot qui attend Vinny Del Negro et Blake Griffin... ce qui n’est pas gagné quand on voit la manière dont cette franchise arrive à étouffer une personne si charismatique que Baron Davis. Si la tache semble très difficile au vu des antécédents, oublier les Clippers serait quand même une erreur. Néanmoins, si surprise il y a, on aura bien du mal à parler de playoffs, surtout avec des voisins assez bruyants à l’époque du printemps.
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Une énigme, une multitude de questions. En 2010, l'équipe était orpheline de sa nouvelle star. 2011 doit être l'année de transition. Sans doute pas de Playoffs, mais il peut y avoir un minimum de show.
Roster 2010 - 2011 : No 0 0 45 0 1 0 0 10 32 9 35 5
Joueur Al-Farouq Aminu Eric Bledsoe Rasual Butler Brian Cook Baron Davis Randy Foye Ryan Gomes Eric Gordon Blake Griffin DeAndre Jordan Chris Kaman Craig Smith
Poste 3 - Ailier 1 - Meneur 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 2 - Arrière 3 - Ailier 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 5 - Pivot 4 - Ailier Fort
Age 19 20 31 29 31 26 28 21 21 22 28 26
Taille 2m06 1m85 2m01 2m06 1m90 1m93 2m01 1m90 2m08 2m11 2m13 2m01
Poids 97.5 kg 86.2 kg 93.0 kg 113.4 kg 97.5 kg 96.6 kg 111.1 kg 100.7 kg 113.9 kg 113.4 kg 120.2 kg 113.4 kg
Fac Wake Forest Kentucky La Salle Illinois UCLA Villanova Providence Indiana Oklahoma Texas A&M Central Michigan Boston College
Salaire $2,563,320 $1,485,000 $2,400,000 $1,146,337 $13,000,000 $4,250,000 $4,000,000 $3,016,680 $5,357,280 $854,389 $11,800,000 $2,300,000
Guide NBA - 25
Preview : La force tranquille « La force tranquille ». Voici comment Jacques Séguéla avait encouragé tous les français à voter François Mitterrand en 1981. Visionnaire, l’homme à la Rolex semble également avoir trouvé, 30 ans plus tôt, la formule parfaite pour définir les champions en titre, à l’aube de la saison 20102011. Après un nouveau succès (le cinquième pour Kobe, le seizième de l’histoire de la franchise) au terme d’une finale épique face aux Celtics, les Lakers semblaient n’avoir plus qu’à profiter sereinement d’un été important pour des joueurs-cadres atteignant (Pau Gasol) ou dépassant (Ron Artest, Kobe Bryant, Lamar Odom) dangereusement la trentaine. C’était sans compter sur un staff Angelinos toujours aussi efficace pour les fans jaune et bleu, toujours aussi désespérant pour les autres. Dans l’ombre d’un été à la forte tendance floridienne, les Lakers se sont tranquillement renforcés, amenant une cour toujours plus étoffée au vrai roi de la grande ligue, qui compte bien offrir à la ville son dix-septième titre NBA. Celtics style. Steve Blake pour amener un beau soutien à l’inusable (ou presque) Derek Fisher, Matt Barnes pour venir sublimer le surnom - « cité des Anges » - de Los Angeles, et Theo Rattlif pour suppléer Andrewait
La Ville
Etat : Californie Maire : Richard M. Daley Population ville : 3 834 000 hab. Population agglo : 18 500 000 hab. Equipe MLB : LA Dodgers Equipe NHL : LA Kings
Le Club
Année de création :1946 Proprio : Jerry Buss General manager : Mitch Kupchak Head coach : Phil Jackson Site officiel : http://www.nba.com/lakers/
La Salle
Staples Center Capacité :18 997 places Date d’ouverture :17 octobre 1999
Numéros retirés
13 - Wilt Chamberlain 22 - Elgin Baylor 25 - Gail Goodrich 32 - Magic Johnson 33 - Kareem Abdul-Jabbar 42 - James Worthy 44 - Jerry West
Bilan 2009-2010
57W/25D, 1er Pacific Division Playoffs: Premier tour, 4-2 Oklahoma City Demie-finale de conf, 4-0 Utah Finale de conf, 4-2 Phoenix Finales NBA, 4-3 Boston
Guide NBA - 26
Andrew Bynum inside, au cas où l’un des deux genoux du jeune géant en viendrait encore à faire des siennes. Les deux rookies Devin Ebanks (que l’on compare déjà à Trevor Ariza) et Derrick Caracter (en mesure de réaliser une première saison à la DeJuan Blair) viennent compléter un roster ne souffrant d’aucun départ notable. Car Fisher, annoncé un instant du côté de la Dream Team de Miami, a décidé de rempiler dans l’un des plus beaux effectifs de la ligue. Plus effrayant que Miami sur le papier ? Peut-être pas. Mais l’alchimie toujours plus impressionnante entre les deux superstars Kobe Bryant et Pau Gasol ne fait que confirmer qu’il s’agit ici d’un des duos les plus productifs de la ligue. En guise de seconds couteaux de luxe, Ron Artest et Lamar Odom se révéleront sans aucun doute toujours aussi indispensables. Tout semble donc aller pour le mieux dans la plus grande ville californienne. Plus que jamais, les Lakers semblent en mesure de légitimer un adage cher à Phil Jackson, qui s'apprête pour sa part à entamer sa toute dernière saison. Une phrase qu’il a déjà pu modestement prononcer trois fois. Une formule pourtant restée figée depuis 2002, et plus que jamais sur le point de refaire surface. « Un titre, c’est bien. Deux, c’est mieux. Trois, cela va de soi… »
Indice de réussite : 5 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Les favoris. L'apport de Barnes et Blake est excellent. Reste à savoir si Bynum sera un jour à 100%... Les postes sont doublés, Jackson est toujours là, donc le record des C's pourrait être égalé si la santé reste jusqu'au bout.
Roster 2010 - 2011 : No 37 9 5 12 24 17 45 3 2 16 7 50 18 4
Joueur Ron Artest Matt Barnes Steve Blake Shannon Brown Kobe Bryant Andrew Bynum Derrick Caracter Devin Ebanks Derek Fisher Pau Gasol Lamar Odom Theo Ratliff Sasha Vujacic Luke Walton
Poste 3 - Ailier 3 - Ailier 1 - Meneur 1 - Meneur 2 - Arrière 5 - Pivot 3 - Ailier 3 - Ailier 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière 3 - Ailier
Age 30 30 30 24 32 22 22 20 36 30 30 37 26 30
Taille 2m01 2m01 1m90 1m93 1m98 2m13 2m06 2m06 1m85 2m13 2m08 2m08 2m01 2m03
Poids 117.9 kg 102.5 kg 78.0 kg 95.3 kg 93.0 kg 129.3 kg 120.2 kg 97.5 kg 95.3 kg 113.4 kg 104.3 kg 106.6 kg 93.0 kg 106.6 kg
Fac St. John's UCLA Maryland Michigan State
UTEP West Virginia Arkansas-Little Rock Rhode Island Wyoming Arizona
Salaire $6,322,320 $1,765,000 $4,000,000 $2,149,200 $24,806,250 $13,700,000 $473,604 $473,604 $3,700,000 $17,823,000 $8,200,000 $854,389 $5,475,113 $5,260,000
Guide NBA - 27
Preview : A portée de griffe Bonne surprise de la saison écoulée, les Grizzlies, qui ont manqué les playoffs de peu, espèrent bien être de la partie cette année. La continuité devrait les aider dans ce sens puisque leur cinq majeur reste intact, ce qui n'était pas gagné cet été, les craintes de voir Rudy Gay s'envoler vers d'autres horizons étant bien réelles à l'époque. Mais Gay a rempilé, et deux de ses quatre coéquipiers titulaires (Mayo et Gasol) bénéficient d'une marge de progression intéressante. Entre automatismes déjà acquis et montée en puissance probable de certains joueurs, le cinq majeur des Grizzlies est incontestablement la plus grande force de cette jeune équipe. Mais derrière, le bât blesse : le banc reste le véritable talon d'Achille du club. Il lui manque de l'expérience, un secteur intérieur fiable, et... du talent. Le départ de Tinsley va coûter cher, puisque son impact était important, et permettait de faire souffler Mike Conley. Thabeet a montré quelques bonnes choses lors de sa saison rookie (un minimum pour un 2ème choix de draft...) mais il reste trop irrégulier. Haddadi devrait voir son temps de jeu augmenter ; à lui d'en tirer le maximum. Tony Allen, nouvelle recrue, est l'un des meilleurs défenseurs individuels de la ligue, mais son jeu offensif est proche du néant ; le faire jouer plus de 15 minutes par match est souvent synonyme de catastrophe. Seul Sam Young apporte une régularité toute relative.
La Ville
Etat : Tennessee Maire : A C Wharton Population ville : 670 100 hab. Population agglo : 1 280 533 hab.
Le Club
Année de création : 1995 Proprio : Michael Heisley General manager : Chris Wallace Head coach : Lionel Hollins Site officiel : http://www.nba.com/grizzlies/
La Salle
FedEx Forum Capacité :18 119 places Date d’ouverture :6 octobre 2004
Numéros retirés
Aucun
Bilan 2009-2010
40W/42D, 3ème SouthWest Division Pas de playoffs
Guide NBA - 28
Les Grizzlies sont une sorte de pot-pourri entre succès immédiat et gros potentiel pour le futur : le cinq majeur est capable de rivaliser avec la plupart des bonnes équipes de la ligue, et semble désigné pour réaliser un upset au premier tour des playoffs. Le problème, c'est que cette équipe n'a pas les remplaçants nécessaires pour aller jusque-là. Un statut « hybride » qui pourrait cependant prendre fin grâce aux deux rookies draftés cet été : Xavier Henry et Greivis Vasquez. Deux arrières sortant d'une bonne saison de lycée et de fac (respectivement), scoreurs accomplis, bons shooteurs, mais au potentiel limité. Les deux hommes ont cependant tous les outils nécessaires pour devenir des rôle players efficaces au niveau NBA – surtout Henry, valeur plus sûre, et meilleur défenseur que Vasquez -. S'ils y parviennent dès cette saison, Memphis disposerait enfin des remplaçants réguliers qui lui ont fait cruellement défaut jusqu'ici. Et par là même, des potentielles pièces manquantes pour retrouver les playoffs... mais la concurrence est relevée à l'Ouest. Il faudra donc être épargné par les blessures et éviter toute baisse de régime conséquente pendant la saison. Une mission difficile, mais pas impossible.
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Vous avez aimé 2010? Vous allez adorer 2011. Pareil, avec l'espoir de faire un peu mieux. Huitième place possible!
Roster 2010 - 2011 : No 9 0 1 11 33 22 15 2 32 50 34 4
Joueur Tony Allen Darrell Arthur DeMarre Carroll Mike Conley Marc Gasol Rudy Gay Hamed Haddadi Acie Law O.J. Mayo Zach Randolph Hasheem Thabeet Sam Young
Poste 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 1 - Meneur 5 - Pivot 3 - Ailier 5 - Pivot 1 - Meneur 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière
Age 28 22 24 22 25 24 25 25 22 29 23 25
Taille 1m93 2m06 2m03 1m85 2m16 2m03 2m18 1m90 1m93 2m06 2m21 1m98
Poids 96.6 kg 106.6 kg 96.2 kg 83.9 kg 120.2 kg 104.3 kg 120.2 kg 91.6 kg 95.3 kg 117.9 kg 121.1 kg 99.8 kg
Fac Oklahoma State Kansas Missouri Ohio State Connecticut Texas A&M USC Michigan State Connecticut Pittsburgh
Salaire $3,000,000 $1,123,680 $1,085,400 $4,913,077 $3,573,333 $13,603,750 $1,600,000 $854,389 $4,456,200 $17,666,666 $4,793,280 $886,000
Guide NBA - 29
Preview 2010-2011 : Yes They Did ! Tout bon feuilleton a sa phrase culte. Celui de l'été 2010 ne déroge pas à la règle !« I'm going to take my talents to South Beach ». Par ces propos, LeBron James est venu sublimer la FreeAgency la plus attendue de l'Histoire, au cours de laquelle la franchise floridienne a rapidement laissé à l'état de ruines les espoirs les plus fous des supporters des Bulls, des Knicks, mais aussi – et surtout – des Cavaliers. Après s'être offert les services de l'idole de Toronto, Chris Bosh, le Heat a convaincu l'Élu de venir former l'un des trios les plus talentueux que la ligue ait jamais connu. Le Trifecta, qu'on l'appelle. L'origine des rêves les plus doux (comme le symbolise l'obamesque slogan des fans), mais aussi des haines les plus virulentes (se référer par exemple aux violentes déclarations de Charles Barkley à l'égard de LeBron James). Oui, le tremblement de terre de l'été 2010, tant annoncé, eut bien lieu. Et Dwyane Wade put enfin tourner la page. L'après-2006, et les innombrables déceptions dans une American Airlines Arena snobée par ses fans. Les échecs permanents au premier tour des Playoffs. La non-qualification aux joutes printanières en 2008. Plus récemment, en mai 2010, le semblant de résistance offert aux futurs finalistes Celtics. Autant de déconvenues balayées en cette première semaine de juillet. Certainement l'une des plus belles de la carrière de
La Ville
Etat : Floride Maire : Tomás Regalado Population ville : 405 000 hab. Population agglo : 5 400 000 hab. Équipe MLB : Florida Marlins Équipe NFL : Miami Dolphins Équipe NHL : Florida Panthers
Le Club
Année de création : 1988 Proprio : MickyArison General manager : Pat Riley Head coach : Erik Spoelstra Site officiel : http://www.nba.com/heat/
La Salle
American Airlines Arena Capacité : 19 600 places Date d’ouverture : 31 décembre 1999
Numéros retirés
10 Tim Hardaway 13 Dan Marino 23 Michael Jordan 33 Alonzo Mourning
Bilan 2009-2010
47W/35D, 3ème Southeast Division Playoffs: Premier tour 4-1 vs Celtics
Guide NBA - 30
de l'architecte du Heat. Au terme d'un été exceptionnel, « Flash » a vu son effectif s'embellir de jour en jour : après les arrivées assourdissantes de Bosh et de James, les escomptés joueurs expérimentés en manque de titre sont venus rejoindre le roster du Heat. Si les demandes implorantes de Jerry Stackhouse et de Penny Hardaway (sic) n'ont pas été comblées, Zydrunas Ilgauskas, Juwan Howard, Carlos Arroyo et Eddie House vont, eux, tenter de combler les lacunes aux postes 1 et 5 ; les artilleurs James Jones et surtout Mike Miller, en provenance de la capitale, endosseront quant à eux le rôle de sixième homme de luxe. Les spécialistes les plus ébahis, à l'image d'un Jeff Van Gundy, voient le Heat exploser tous les records, des 33 victoires consécutives des Lakers en 1971-72, jusqu'aux fameux 72 succès des Bulls lors de la saison 1995-1996. Les plus sceptiques s'attendent à voir trois superstars se marcher dessus, poussés par un désir statistique toujours plus démesuré ; un sentiment amplifié au vu d'un secteur intérieur faisant bien pâle figure face aux principaux favoris. Mais le fait est que les deux cas-de-figures présentés ci-dessus sont aussi étonnants que plausibles. Une chose reste certaine : les années 2000 furent celles des Lakers et des Spurs; si la nouvelle décennie n'est pas marquée par la suprématie du Heat, l'été 2010 aura été, quoi qu'il arrive, un échec cuisant. Le Heat ne veut pas gagner le titre en 2011. Le Heat veut marquer la ligue toute entière de son empreinte. Le Trifecta doit écrire l'Histoire. Let the Show begin...
L’avis de Xavier Vaution :
Indice de réussite : 5 / 5
Favori logique, mais... On espère que ce sera aussi beau sur les parquets que sur la feuille de match. Certains doutes persistent comme comment partager le ballon avec 3 franchise player? Wade (le boss) et LeBron (redevenu Prince) sont-ils vraiment complémentaires? J'y crois, mais je me sens seul!
Roster 2010-2011 : No 50 8 0 1 0 15 4 40 0 0 11 6 22 21 13 0 42 3
Joueur Joel Anthony Carlos Arroyo Patrick Beverley Chris Bosh Da'Sean Butler Mario Chalmers Kenny Hasbrouck Udonis Haslem Eddie House Juwan Howard Zydrunas Ilgauskas LeBron James James Jones Jamaal Magloire Mike Miller Dexter Pittman Shavlik Randolph Dwyane Wade
Poste 5 - Pivot 1 - Meneur 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 1 - Meneur 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 3 - Ailier 3 - Ailier 5 - Pivot 2 - Arrière 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 2 - Arrière
Age 28 31 22 26 22 24 24 30 32 37 35 25 29 32 30 22 26 28
Taille 2m06 1m88 1m85 2m08 2m01 1m85 1m90 2m03 1m85 2m06 2m21 2m03 2m03 2m11 2m03 2m08 2m08 1m93
Poids 111.1 kg 91.6 kg 82.1 kg 104.3 kg 104.3 kg 86.2 kg 86.2 kg 106.6 kg 79.4 kg 114.8 kg 117.9 kg 113.4 kg 99.8 kg 115.7 kg 98.9 kg 131.5 kg 107.0 kg 99.8 kg
Fac UNLV Florida International Arkansas Georgia Tech West Virginia Kansas Siena Florida Arizona State Michigan
Miami (FL) Kentucky Florida Texas Duke Marquette
Salaire $3,300,000 $854,389 $473,604 $14,500,000 $473,604 $854,389 $762,195 $3,500,000 $1,352,181 $854,389 $1,352,181 $14,500,000 $1,146,337 $854,389 $5,000,000 $473,604 $992,680 $14,200,000
Guide NBA - 31
Pour savoir en plus, BasketEvolution.com
Parce que parfois, il y a des soirées où vraiment aucun match ne vous tente. Envie de se détendre, de lire autre chose que vdm.fr, d'écouter du bon son? Pas besoin de bouger, le Saloon de BasketEvolution est là pour vous. Grâce à ses nombreux membres spécialistes hip-hop ou rock, venez découvrir votre tracklist de demain! Les résultats de nos meilleurs ennemis les footeux, mais aussi des sports aussi différents que l’athlétisme, la formule 1, le rugby ou le foot US, il y a tout sur BE! Vous y découvrirez également les plus belles perles du net dénichées par nos fouines attitrées ; vous pourrez aussi tout simplement passer du bon temps en discutant avec les autres membres autour d’une bonne binouse virtuelle (ou pas). Tout ça et bien d’autres réjouissances encore, c’est le fameux Saloon, made in BasketEvolution.
Pour savoir plus, BasketEvolution.com
La vidéo, c'est pas votre truc. Vous n'y connaissez absolument rien en graphisme, et puis de toute façon, vous êtes trop nuls en pronos' pour espérer remporter la victoire finale? Ne vous inquiétez pas, votre plume peut vous rapporter gros! En effet, BasketEvolution organise régulièrement des concours d'écriture. Sur un thème imposé, laissez aller votre talent d'écrivain pour tenter d'accéder à la finale. Encore faut-il séduire l'impitoyable jury... Pour cela, rien de tel qu'une dose d'originalité doublée d'un style efficace! Mais ce sont les membres qui trancheront, le texte récoltant le plus vote lors de la finale étant désigné comme vainqueur! A vous de jouer!
Preview : Star Bucks ? Chaque année, la NBA nous livre son lot de surprises. Si le Thunder est sans contestation possible la révélation de l’exercice 2010, Milwaukee a aussi le droit à son chapitre. Car honnêtement, qui aurait misé ne serait-ce qu’un petit centime sur cette équipe des Bucks, dépourvue de toute star? Cinquième franchise à l’Est, tombée de justesse au premier tour dans une éreintante série face aux Hawks, personne n’aurait pu prédire un tel renouveau. Si les noms de Brandon Jennings ou Andrew Bogut semblent expliquer cette renaissance, tous les spécialistes s’accorderont pour dire que Scott Skiles et John Hammond sont à l’origine même de ce succès. Le premier a réussi à imposer sa poigne de fer et grâce à sa rigueur, il a fait de Milwaukee l’une des meilleures défenses du championnat. Le deuxième s’est bâti une réputation pour faire du neuf avec du vieux, les coups de Carlos Delfino, Jerry Stackhouse, Kurt Thomas ou encore John Salmons nous rappellent quelques peu que le meilleur manager de l’année 2010 était aussi l’artisan du titre des Pistons en 2004 - aux côtés de Joe Dumars. Et niveau recrutement, on ne peut pas dire que la façon de procéder a changé cette année : Maggette, Gooden, Dooling, Boykins et Douglas-Roberts, que des joueurs en quête de seconde chance et signés à prix d’or (dans l'ensemble). Les Bucks se sont même permis de prolonger John Salmons pour une bouchée de pain, un véritable tour de passe-passe au vu des contrats mirobolants signés cet été.
La Ville
Etat : Wisconsin Maire : Tom Barrett Population ville : 604 477 hab. Population agglo : 1 739 497 hab. EquipeMLB : Milwaukee Brewers
Le Club
Année de création : 1968 Proprio : Herb Kohl General manager : John Hammond Head coach : Scott Skiles Site officiel : http://www.nba.com/bucks/
La Salle
Bradley Center Capacité :18 717 places Date d’ouverture :1er Octobre 1988
Numéros retirés
1 - Oscar Robertson 2 - Junior Bridgeman 4 - Sidney Moncrief 14 - Jon McGlocklin 16 - Bob Lanier 32 - Brian Winters 33 - Kareem Abdul-Jabbar
Bilan 2009-2010
46W/36D, 2ème Central Division Playoffs: Premier tour, 3-4 Atlanta
Guide NBA - 32
Avec ces noms, on comprend rapidement que l’alchimie est un point très important pour la franchise du Wisconsin, obligée de construire intelligemment pour exister dans un monde de riches. Symbole de cette complémentarité recherchée, le trio Jennings – Salmons – Boguta fière allure malgré une côte peu élevée il y a seulement un an. Mélangez la fougue et le talent de Brandon, la constance et la sérénité de l’ancien Bull, la défense et l’agressivité du premier choix de la draft 2006 et vous obtenez un cocktail surprenant mais efficace. Surtout quand on y rajoute une poignée de lieutenants prêts à se sacrifier pour le collectif et à jouer les facteurs X à tout moment, Delfino, Ilyasova et Mbah A Moute en sont de parfaits exemples. De quoi assurer à Milwaukee son nouveau statut de poil à gratter de la conférence Est ? Si la recette semble être la même, la vigilance est de mise : en effet, il est toujours difficile de confirmer après une saison étonnante. Attention aussi au secteur intérieur, la roue de secours Kurt Thomas avait bien aidé en playoffs la saison passée et même si Gooden ou le rookie Sanders ont l’air de de pouvoir apporter, une énième blessure du pivot australien pourrait cette fois s’avérer fatale avec le départ de son remplaçant. Néanmoins, avec un coach aussi rigoureux que Skiles, c’est avec optimisme qu’on aborde la saison du côté de Milwaukee.
Indice de réussite : 3 / 5
L’avis de Xavier Vaution : LA surprise de 2010. On attend une confirmation mais ce sera difficile. Les Playoffs pourquoi pas, mais rien de plus.
Roster 2010 - 2011 : No 6 0 40 10 55 17 23 00 11 07 3 5 12 22 15 8
Joueur Andrew Bogut Earl Boykins Jon Brockman Carlos Delfino Keyon Dooling Chris Douglas-Roberts Tiny Gallon Drew Gooden Darington Hobson Ersan Ilyasova Brandon Jennings Corey Maggette Luc Richard Mbah a Moute Michael Redd John Salmons Larry Sanders
Poste 5 - Pivot 1 - Meneur 3 - Ailier 3 - Ailier 2 - Arrière 3 - Ailier 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 3 - Ailier 3 - Ailier 2 - Arrière 2 - Arrière 4 - Ailier Fort
Age 25 34 23 28 30 23 19 28 22 23 20 30 24 31 30 21
Taille 2m13 1m65 2m01 1m98 1m90 2m01 2m06 2m08 2m01 2m08 1m85 1m98 2m03 1m98 1m98 2m11
Poids 117.9 kg 60.3 kg 115.7 kg 104.3 kg 88.5 kg 95.3 kg 131.5 kg 113.4 kg 95.3 kg 106.6 kg 76.7 kg 102.1 kg 104.3 kg 97.5 kg 93.9 kg 106.6 kg
Fac Utah Eastern Michigan Washington Missouri Memphis Oklahoma Kansas New Mexico
Duke UCLA Ohio State Miami (FL) Virginia Commonwealth
Salaire $11,000,000 $854,389 $1,000,000 $3,500,000 $2,080,000 $854,389 $5,765,000 $2,320,500 $2,331,120 $9,600,000 $854,389 $18,300,000 $8,000,000 $1,731,960
Guide NBA - 33
Preview : Cher Ricky ... Cher Ricky, Nous voilà à l'orée de la saison 2010. Tout d'abord, il faut bien que tu te rendes compte que cet été fut un véritable casse-tête, et que je ne suis pas peu fier d'avoir réussi à monter un effectif aussi intéressant. Après une mauv... après une saison compliquée, nous avons convaincu des joueurs prometteurs de venir rejoindre Minneapolis. Michael Beasley nous a été quasiment offert, ce qui nous a permis d'obtenir Luke Ridnour, Nikola Pevkovic et Anthony Tolliver. Nous comptons enfin énormément sur nos rookies Lazar Hayward et surtout Wesley Johnson, que nous avons préféré à Demarcus Cousins : il nous semblait important de recruter en effet un nouvel ailier. Un de plus. Après, je te l'accorde, le roster semble un brin... déséquilibré. Notre poste 3 est un peu surchargé, certes... Suite au départ de l'excellent Al Jefferson, notre seul pivot digne de ce nom s'appelle DarkoMilicic, c'est juste... Si j'étais mauvaise langue, je te confirmerais même que nous l'avons signé à 5 millions par saison. Mais passons. Tu remarqueras notamment que pour te laisser le plus de liberté possible, nous avons envoyé Ramon Sessions dans l'Ohio, en échange de
La Ville
Ville : Minneapolis Maire : Raymond Thomas Rybak Population ville : 373 000 hab. Population agglo : 3 470 000 hab. EquipeMLB : Minnesota Twins EquipeNFL : Minnesota Vikings EquipeNHL : Minnesota Wild
Le Club
Année de création : 1989 Proprio : Glen Taylor General manager : David Kahn Head coach : Kurt Rambis Site officiel : http://www.nba.com/timberwolves/
La Salle
Target Center Capacité : 20 500 places Date d’ouverture :13 octobre 1990
Numéros retirés 2 - Malik Sealy
Bilan 2009-2010
15W/67D, 5ème NorthWest Division Pas de playoffs
Guide NBA - 34
de Delonte West. Nous nous sommes bien évidemment empressés de couper ce dernier. Luke Ridnour et Jonny Flynn, nos deux meneurs actuels, seront transférés sans trop de difficultés l'an prochain. Pour mes débuts l'an passé, je me souviens avoir affirmé vouloir rapidement construire un effectif digne d'un véritable candidat au titre. Après m'être rapidement rendu compte que j'avais un brin exagéré, je pense réellement que nous pouvons espérer atteindre les 30 victoires cette saison. Mais, cette saison a-t-elle vraiment un sens? Avec un meneur de ton standing à la tête de notre effectif, ce n'est plus 30 mais 60 victoires que nous viserons. Nous sommes actuellement la seule équipe qui compte sur un joueur qui n'est pas encore dans l'effectif pour que la décennie à venir soit une réussite. Ce joueur, c'est toi, cher Ricky. « Indispensable » semble être un qualificatif encore insuffisant pour désigner ton arrivée dans notre belle région l'an prochain. Dans l'espoir d'une réponse rapide et positive, je te prie d'agréer, cher Ricky, l'expression de mes sentiments les plus distingués. David Kahn.
Indice de réussite : 1 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Une saison qui mérite d'être un peu mieux suivie. Beasley et Webster ont des choses à prouver, Love et Flynn sont très bons. Une place dans les 10?
Roster 2010 - 2011 : No 8 22 19 10 32 4 41 42 31 14 13 34 3 44 5
Joueur Michael Beasley Corey Brewer Wayne Ellington Jonny Flynn Lazar Hayward Wesley Johnson Kosta Koufos Kevin Love Darko Milicic Nikola Pekovic Luke Ridnour Greg Stiemsma Sebastian Telfair Anthony Tolliver Martell Webster
Poste 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 2 - Arrière 1 - Meneur 3 - Ailier 3 - Ailier 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 5 - Pivot 1 - Meneur 5 - Pivot 1 - Meneur 5 - Pivot 3 - Ailier
Age 21 24 22 21 23 23 21 22 25 24 29 24 25 25 23
Taille 2m08 2m06 1m93 1m83 1m98 2m01 2m13 2m08 2m13 2m11 1m88 2m11 1m83 2m06 2m01
Poids 106.6 kg 85.3 kg 90.7 kg 83.9 kg 102.1 kg 93.0 kg 120.2 kg 117.9 kg 124.7 kg 110.2 kg 79.4 kg 117.9 kg 79.4 kg 110.2 kg 106.6 kg
Fac Kansas State Florida North Carolina Syracuse Marquette Syracuse Ohio State UCLA
Oregon Wisconsin Creighton
Salaire $4,962,240 $3,703,472 $1,078,800 $3,192,000 $1,020,960 $3,726,600 $1,298,640 $3,638,280 $4,325,000 $4,275,000 $4,000,000 $762,195 $2,700,000 $2,200,000 $4,800,000
Guide NBA - 35
Preview : Reculer pour mieux sauter C’était le 10 février 2010. Face aux Bucks de Milwaukee, un banal match de saison régulière à l'Izod Center. Sauf qu'en ce jour glacial, la tempête a motivé les fans des Nets à rester confinés chez eux. La salle est vide. Tout juste 1000 personnes, moins peut-être. Il faut dire que l'ouragan sportif dévastant alors la franchise n'attire pas vraiment les foules. Avec 47 défaites en 51 matchs, le club du New Jersey est la risée de toute la ligue. Les fans, parce qu'ils ne savent plus quelle facétie inventer pour montrer leur désarroi, préfèrent boycotter la saison pour attendre la suivante. Car l'été 2010 était particulièrement attendu à Newark. On annonçait un milliardaire russe, John Wall et les plus gros Free Agents du pays. Prokhorov est effectivement venu déposer les billets verts dont la franchise avait tant besoin, mais les deux autres options sont rapidement passées aux oubliettes. Pour autant, le grand ménage eut bien lieu et sur le papier, ce roster présente des qualités pour le moins intriguantes. Dans le staff, l'indispensable remaniement s'est déroulé de bien belle manière puisque le nasillard Avery Johnson a rapidement donné son accord aux Nets, enfilant l'habit quelque peu large de head coach de la franchise. Pas de trêve pour celui qui avait emmené les Mavs en finale NBA quatre ans plus tôt : il s'agissait de former un effectif un minimum cohérent au sein du marasme ambiant régnant dans le roster aux 12 victoires. Le résultat est sans appel : à l'aube de la nouvelle saison, New Jersey
La Ville
Ville : Newark Maire : Cory Booker Population ville : 278 150 hab. Population agglo : 19 070 000 hab. EquipeMLB : New York Mets EquipeNFL : New York Jets EquipeNHL : New Jersey Devils
Le Club
Année de création :1967 Proprio :Mikhail Prokhorov, Bruce Ratner, Shawn "Jay-Z" Carter General manager : Billy King Head coach : Avery Johnson Site officiel : http://www.nba.com/nets/
La Salle
Prudential Center Capacité :18 500 places Date d’ouverture :25 octobre 2007
Numéros retirés
3 – DraženPetrović 4 – Wendell Ladner 23 – John Williamson 25 – Bill Melchionni 32 – Julius Erving 52 – Buck Williams
Bilan 2009-2010
12W/70D, 5ème Atlantic Division Pas de playoffs
Guide NBA - 36
Jersey se présente sur la scène NBA avec pas moins de 11 nouveaux visages! Incontestablement, ces nouvelles têtes forment un ensemble bien plus cohérent et charismatique que l'an dernier. Dans la raquette, le trio Lopez - Murphy - Favors pourrait s'avérer être l'un des plus surprenants de la ligue, tant les trois joueurs semblent complémentaires. Mais l'énorme point faible du roster reste ce surprenant gloubiboulga de role players aux épaules encore bien frêles, sur lesquelles seront lourdement déposées de grosse responsabilités. Travis Outlaw sera titulaire pour la première fois de sa carrière. Anthony Morrow n'a plus cette douce chance, réservée aux jeunes joueurs, que de ne pouvoir que surprendre : il va devoir apprendre la constance et l'application. Terrence Williams va devoir, quant à lui, confirmer son énorme fin de saison, et avec tant de pression, rien ne semble indiquer qu'il en soit capable. Ainsi, avec un tel effectif, les objectifs ne sont pas bien ambitieux (les playoffs restent un doux rêve inatteignable), et malgré la fortune du bienfaiteur russe, l'heure n'est pas au contentement. Il faudra avant tout regagner le coeur des fans, faire de l'ambitieux projet de Brooklyn une pièce de plus dans le puzzle marketing et sportif actuellement en construction... et limiter les dégâts pour présenter un ratio victoires/défaites le plus convenable possible. En bref, faire en sorte que le cauchemardesque épisode 2009-2010 ne soit qu'une prise d'élan. Pour doucement, mais sûrement accélérer... puis s'envoler.
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : J'aime bien les apports de Travis Outlaw et Troy Murphy. Ça commence à ressembler à quelque chose. Les Playoffs? Et pourquoi pas?!
Roster 2010 - 2011 : No 2 14 0 34 43 10 11 22 7 21 27 13 0 18 1 35
Joueur Jordan Farmar Derrick Favors Stephen Graham Devin Harris Kris Humphries Damion James Brook Lopez Anthony Morrow Troy Murphy Travis Outlaw Johan Petro Quinton Ross Joe Smith Ben Uzoh Terrence Williams Brian Zoubek
Poste 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 5 - Pivot 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 5 - Pivot 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 3 - Ailier 5 - Pivot
Age 23 19 28 27 25 22 22 24 30 26 24 29 35 22 23 22
Taille 1m88 2m08 1m98 1m90 2m06 2m01 2m13 1m96 2m11 2m06 2m13 1m98 2m08 1m90 1m98 2m16
Poids 81.6 kg 111.6 kg 97.5 kg 86.2 kg 106.6 kg 99.8 kg 120.2 kg 95.3 kg 111.1 kg 93.9 kg 112.0 kg 87.5 kg 102.1 kg 93.0 kg 99.8 kg 117.9 kg
Fac UCLA Georgia Tech Oklahoma State Wisconsin Minnesota Texas Stanford Georgia Tech Notre Dame
SouthernMethodist Maryland Tulsa Louisville Duke
Salaire $3,750,000 $4,133,280 $8,981,000 $3,200,000 $1,156,320 $2,413,320 $4,000,000 $11,968,253 $7,000,000 $3,250,000 $1,033,342 $473,604 $2,214,480 $473,604
Guide NBA - 37
Preview : To Bee or not to Bee A l’instar de leurs comparses footballeurs (les Saints), les Hornets de la Nouvelle Orléans font partie des franchises les plus chargées de symbolique de ces cinq dernières années. La faute à l’ouragan Katrina dévastant la région à l’été 2005, et dont la ville se relève progressivement, dans la douleur. Pourtant, les basketteurs réussirent à donner du baume au cœur des habitants de Louisiane en atteignant les demi-finales de conférence en 2008. Depuis, les Hornets glissent sur la pente descendante, incapables de relever à eux seuls la tête d’une ville meurtrie par une reconstruction bien trop longue et trop coûteuse : contrairement aux Saints (vainqueurs du Superbowl 2010), ils n’ont ainsi pas pu éviter des vacances anticipées la saison passée, amputés de leur leader charismatique et emblème de la franchise, Chris Paul. Ce dernier a en effet accusé le coup de trop longues années à porter sur ses épaules une responsabilité bien trop importante : le succès d’un club tout entier. N’ayant pu supporter physiquement l’enchainement des compétitions, CP3 a laissé ses coéquipiers se débrouiller seuls ; et si ces derniers n’ont pas démérité, la mission semblait perdue d’avance… et le fut. Annoncé sur le départ, Paul est finalement resté fidèle au moins une saison de plus au club qui l’a accueilli dans la grande ligue. Non sans contrepartie. Désirant explicitement un peu de ménage dans le roster, le feu follet des Hornets fut quelque peu comblé.
La Ville
Etat : Louisiane Maire : Mitch Landrieu Population ville : 336 800 hab. Population agglo : 1 235 650 hab. EquipeNFL : New Orleans Saints
Le Club
Année de création :1988 Proprio : Gary Chouest & George Shinn General manager : Dell Demps Head coach : Monty Williams Site officiel : http://www.nba.com/hornets/
La Salle
New Orleans Arena Capacité : 18 500 places Date d’ouverture :19 octobre 1999
Numéros retirés
7 - "Pistol" Pete Maravich 13 - Bobby Phills
Bilan 2009-2010
37W/45D, 5ème Southwest Division Pas de playoffs.
Guide NBA - 38
Le staff, d’abord : exit le rondouillard Jeff Bower, c’est l’ancien NBAer Monty Williams qui prendra pour la première fois de sa carrière les rênes d’une franchise ; longtemps privée de General Manager, la franchise se retrouvera finalement aux commandes de Dell Demps ; remaniement également du côté des assistants coachs également, avec pas moins de 5 nouveaux noms. Dans l’effectif de la franchise et dans la tempête de l’été 2010, peu d'accalmies en Louisiane. Après avoir récupéré Quincy Pondexter au terme d’un échange réalisé le soir même de la draft, les Hornets traderont leur second rookie (Craig Brakins, pour récupérer Willie Green), se décideront à (enfin) lâcher Julian Wright contre le shooteur italien Marco Bellineli, avant d’être les principaux acteurs d’un "4-teams deal". Résultat des courses : le très prometteur Darren Collison et le décevant James Posey quittent la Louisiane, et croisent sur leur chemin l’ex-Rocket Trevor Ariza, qui apportera un soutien de taille à Chris Paul. Loin d'être rassasié, le nouveau staff des frelons remplira sa ruche avec l'arrivée de Joe Alexander, Pops Mensah-Bonsu, et le retour au bercail de Jannero Pargo. A l’heure du topo, on se rend compte que cet effectif des Hornets, s’il n’est pas des moins fournis, semble difficilement apte à relancer rapidement la franchise sur les bons rails. Remodelé, l’effectif va devoir rapidement trouver ses automatismes et de nombreuses conditions restent à remplir : on pense notamment à la condition physique de Chris Paul et son entente avec Trevor Ariza, mais aussi à la confirmation de l’explosif Marcus Thornton et à la progression obligatoire d’un secteur intérieur bien terne l’an passé. Sans quoi les frelons resteront une année de plus confinés dans leur rôle d’outsider…
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : La vraie question est de savoir si CP3 sera encore un Hornet en février? Si oui, avec l'apport d'Ariza, NO peut et doit faire mieux que la saison dernière.
Roster 2010 - 2011 : No 1 8 21 34 50 3 20 0 9 16 0 05 0 30
Joueur Trevor Ariza Marco Belinelli Craig Brackins Aaron Gray Emeka Okafor Chris Paul Quincy Pondexter Mustafa Shakur Darius Songaila Peja Stojakovic D.J. Strawberry Marcus Thornton Darryl Watkins David West
Poste 3 - Ailier 2 - Arrière 3 - Ailier 5 - Pivot 5 - Pivot 1 - Meneur 3 - Ailier 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 2 - Arrière 5 - Pivot 4 - Ailier Fort
Age 25 24 22 25 27 25 22 26 32 33 25 23 25 30
Taille 2m03 1m96 2m08 2m13 2m08 1m83 1m98 1m93 2m06 2m08 1m96 1m93 2m11 2m06
Poids 95.3 kg 90.7 kg 104.3 kg 122.5 kg 115.7 kg 79.4 kg 102.1 kg 88.5 kg 112.5 kg 103.9 kg 93.0 kg 93.0 kg 117.0 kg 108.9 kg
Fac UCLA Iowa State Pittsburgh Connecticut Wake Forest Washington Arizona Wake Forest Maryland LSU Syracuse Xavier
Salaire $6,322,320 $2,380,270 $1,306,920 $885,120 $11,495,000 $14,940,153 $1,073,280 $854,389 $4,818,000 $14,256,000 $762,195 $8,287,500
Guide NBA - 39
Preview : A new State of Mind Les fans n’en pouvaient plus d’attendre. Ils n’en pouvaient plus de voir leur équipe enchainer les déconvenues en squattant les basfonds des standings NBA. Ils n’en pouvaient plus de voir leurs Knicks partir en vacances dès la fin de la saison régulière. Deux qualifications en phases finales en 10 ans, pour deux éliminations immédiates. A titre illustratif, la dernière victoire de New York en Playoffs date du 29 avril 2001. Ça calme. Heureusement, l’été 2010 est passé par là. Un été plus intéressant que flamboyant : les Knicks n’ont finalement pas été les acteurs centraux de l’une des offseasons les plus intenses de l’histoire de la grande ligue, mais leur second rôle y occupe une place prépondérante. Ils visaient LeBron James, Chris Bosh et Carmelo Anthony. Ils se contenteront finalement d’Amare Stoudemire. La machine à dunker sur tout ce qui bouge s’est engagée pour 5 ans et devient le nouveau leader charismatique et, espérons-le, sportif, de toute la Grosse Pomme basketballistique. Et s’il ne profitera plus des caviars innombrables du magicien canadien des Suns, il devrait former un duo pour le moins intéressant avec l’ex-meneur des Bobcats, Raymond Felton, l’un des tous meilleurs postes 1 disponibles sur le marché en juillet. Autour de ce puissant axe meneur – ailier fort, restait à ajouter d’intéressants
La Ville
Etat : New York Maire : Michael Bloomberg Population ville : 8 392 000 hab. Population agglo : 19 070 000 hab. EquipeMLB : New York Yankees EquipeNFL : New York Giants EquipesNHL : New York Rangers New York Islanders
Le Club
Année de création : 1946 Proprio : James Dolan General manager : Donnie Walsh Head coach : Mike D'Antoni Site officiel : http://www.nba.com/knicks/
La Salle
Madison Square Garden Capacité :19 763 places Date d’ouverture :11 février 1968
Numéros retirés
10 - Walt Frazier 12 - Dick Barnett 15 - Earl Monroe 15 - Dick McGuire 19 - Willis Reed 22 - Dave DeBusschere 24 - Bill Bradley 33 - Patrick Ewing 613 - Red Holzman
Bilan 2009-2010
29W/53D, 3ème Atlantic Division Pas de playoffs
Guide NBA - 40
d’intéressants seconds couteaux capables de suppléer convenablement les trous noirs de saisons précédentes. Mission plutôt accomplie. En envoyant un David Lee frustré dans la baie de San Francisco, les Knicks s’offrent les services de trois joueurs qui bénéficieront sans doute d’un rôle majeur dans la rotation : le sous-estimé Kelenna Azubuike, le très prometteur Anthony Randolph et le frenchie, notre energizer national, Ronny Turiaf. En d’autres termes, deux potentiels futurs titulaires et un excellent back-up à Dunkamire. A partir de là, quoi de mieux que la signature de quelques roles players capables de faire office de facteur X quand la franchise le souhaitera (l’artilleur Roger Mason, le géant russe Timofey Mozgov et le fils du fils du pays, Patrick Ewing Jr.) pour compléter un effectif équilibré pour certains, intriguant pour d’autres, quasi-glamour pour la plupart des fans. En effet, au sein de ce roster tout neuf subsistent deux des très rares satisfactions des Knicks la saison passée : Danilo Gallinari et Wilson Chandler. Si la route semble donc longue pour rejoindre l’élite de la conférence Est, les nouveaux visages de la franchise nous assurent au moins qu’après de trop nombreuses années de disette, les Knicks sont de retour. Le Madison peut revivre. Spike Lee peut respirer un grand coup. Back in business.
Indice de réussite : 3 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Comme le voisin d'en face, NY va progresser cette année. Felton et Stoudemire avec Chandler et compagnie, ça peut devenir un prétendant aux Playoffs. Mais les Knicks nous ont si souvent déçus!
Roster 2010 - 2011 : No 7 21 34 23 20 2 6 8 18 25 4 11 1 14 5
Joueur Kelenna Azubuike Wilson Chandler Eddy Curry Toney Douglas Patrick Ewing Jr. Raymond Felton Landry Fields Danilo Gallinari Roger Mason Timofey Mozgov Anthony Randolph Andy Rautins Amare Stoudemire Ronny Turiaf Bill Walker
Poste 3 - Ailier 3 - Ailier 5 - Pivot 2 - Arrière 3 - Ailier 1 - Meneur 2 - Arrière 3 - Ailier 2 - Arrière 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière
Age 26 23 27 24 26 26 22 22 30 24 21 23 27 27 22
Taille 1m96 2m03 2m13 1m88 2m03 1m85 2m01 2m08 1m96 2m16 2m11 1m93 2m08 2m08 1m98
Poids 97.5 kg 102.1 kg 133.8 kg 83.9 kg 106.6 kg 93.0 kg 95.3 kg 102.1 kg 93.0 kg 113.4 kg 102.1 kg 86.2 kg 108.9 kg 111.1 kg 99.8 kg
Fac Kentucky DePaul Florida State Georgetown North Carolina Stanford Virginia LSU Syracuse Gonzaga Kansas State
Salaire $3,300,000 $2,130,482 $11,276,863 $1,071,000 $762,195 $7,000,000 $473,604 $3,304,560 $1,400,000 $3,567,096 $1,965,720 $600,000 $16,486,611 $4,000,000 $854,389
Guide NBA - 41
Preview : High Voltage
La Ville
Souviens-toi… l’été dernier. La jeune meute d’Oklahoma City sortait alors d’une première saison au bilan sportif désastreux. Certes, il y avait quelques rares signes encourageants, mais le déménagement de l’équipe du Nord-Ouest des Etats-Unis jusqu’en Oklahoma semblait n’avoir pas encore été parfaitement digéré, et la tâche pour les éphèbes joueurs de la nouvelle franchise s’annonçait immense. Huit mois plus tard, les joueurs du Thunder mettent un point d’orgue à leur saison sous l’acclamation d’un Ford Center en liesse, tout de bleu vêtu, au terme de six confrontations épiques face aux futurs champions. Sous l’égide de Kevin Durant, a.k.a le plus jeune meilleur marqueur de l’histoire de la ligue, le Thunder s’est qualifié pour la première fois de sa courte histoire en playoffs, déjouant ainsi tous les pronostics. Autour d’un noyau Westbrook-Durant-Green, le staff bleu & orange magnifié par le coach de l’année, Scott Brooks, avait espéré pouvoir former un effectif intéressant sur le long terme. Pari plus que gagnant. Aussi efficace que charismatique, la franchise semble s’être enfin lancée dans le grand bain, redorant à elle seule le blason d’une ville toute aaaaaa
Etat : Oklahoma Maire : Mick Cornett Population ville : 531 300 hab. Population agglo : 1 275 700 hab.
Le Club
Seattle SuperSonics (1967–2008) Oklahoma City Thunder (2008–present) Proprio : Clay Bennet General manager : Sam Presti Head coach : Scott Brooks Site officiel : http://www.nba.com/thunder/
La Salle
Ford Center Capacité : 18 203 places Date d’ouverture : 8 juin 2002
Numéros retirés
1 - Gus Williams 10 - Nate McMillan 19 - Lenny Wilkens 24 - Spencer Haywood 32 - Fred Brown 43 - Jack Sikma
Bilan 2009-2010
50W/32D, 3ème NorthWest Division Playoffs: Premier tour, 2-4 LA Lakers
1
Guide NBA - 42
entière. Le Ford Center, quant à lui, est passé le temps d’un été d’un endroit où il fait bon gagner à une forteresse étonnamment bien gardée. Poussés par l’un des plus beaux publics de la ligue, les joueurs du Thunder ne seront certainement pas destabilisés par les changements estivaux : poursuivant intelligemment la logique chère à la franchise depuis sa création, le staff a trouvé bon de conserver l’intégralité de ses joueurs (seuls les deux rookies Craig Brackins et Quincy Pondexter s’en sont rapidement allés) pour accueillir des joueurs intéressants qui devraient rapidement s’adapter à la philosophie de jeu de Brooks. Les jokers Daequan Cook et Mo Peterson prendront plaisir à artiller longue distance, tandis que l’imposant rookie Cole Aldrich devrait renforcer le gros point faible du roster, une raquette encore bien trop soft pour espérer concurrencer les contenders du moment. Et s’il ne fait nul doute que les habitants de Seattle regrettent un peu plus chaque jour leur équipe NBA, il se dit qu’à partir de fin octobre, le tonnerre grondera si intensément dans l’Oklahoma qu’il pourrait résonner fort. Très fort. L’une des équipes à suivre absolument l’an prochain compte se faire entendre bien au-delà de la cité émeraude…
Indice de réussite : 4/ 5
L’avis de Xavier Vaution : Je me lance: OKC terminera dans les 3 premiers de l'ouest. Durant sera MVP. C'est un peu téméraire mais je crois dur comme fer en cette équipe.
Roster 2010 - 2011 : No 45 4 14 35 22 13 9 7 12 6 23 42 2 0 3
Joueur Cole Aldrich Nick Collison Daequan Cook Kevin Durant Jeff Green James Harden Serge Ibaka Royal Ivey Nenad Krstic Eric Maynor Byron Mullens Morris Peterson Thabo Sefolosha Russell Westbrook D.J. White
Poste 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 3 - Ailier 3 - Ailier 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 5 - Pivot 1 - Meneur 5 - Pivot 2 - Arrière 2 - Arrière 1 - Meneur 4 - Ailier Fort
Age 21 29 23 21 24 21 21 28 27 23 21 33 26 21 24
Taille 2m11 2m08 1m96 2m06 2m06 1m96 2m08 1m93 2m13 1m90 2m13 2m01 2m01 1m90 2m06
Poids 111.1 kg 115.7 kg 95.3 kg 104.3 kg 106.6 kg 99.8 kg 106.6 kg 97.5 kg 108.9 kg 79.4 kg 124.7 kg 99.8 kg 97.5 kg 84.8 kg 113.9 kg
Fac Kansas Kansas Ohio State Texas Georgetown Arizona State Texas Virginia Commonwealth Ohio State Michigan State UCLA Indiana
Salaire $2,126,520 $6,750,000 $2,169,857 $6,053,663 $4,455,988 $4,304,520 $1,204,200 $1,200,000 $5,543,116 $1,417,800 $1,204,200 $6,665,000 $3,250,000 $4,017,720 $1,108,680
Guide NBA - 43
Preview : Sur la pente savonneuse... A l'entame d'une nouvelle saison NBA, de nombreuses franchises rêvent de grandeurs. Mais certains clubs, malgré les beaux discours qu'ils adressent aux médias, s'apprêtent à se replonger dans le bain en faisant face à une crise d'identité. C'est le cas du Magic de Stan Van Gundy. On ne saura jamais si les playoffs 2009 n'étaient qu'une « anomalie », une année exceptionnellement réussie pour une équipe qui n'évolue pas à son vrai niveau mais se surpasse sur quelques semaines de compétition. Mais peu importe, la véritable interrogation est plutôt de savoir si le Magic actuel dispose de toutes les ressources nécessaires pour faire partie du club fermé des « contenders » (Lakers, Celtics, Heat). Otis Smith pense que oui ; il a donc privilégié le statu quo cet été, en gardant les mêmes cadres plutôt que de tenter un changement drastique. Les seules recrues estivales sont venues combler un départ (Quentin Richardson à la place de Barnes) ou renforcer un poste fragile (arrivée de Duhon). Pas de changement radical, l'objectif est clair : repartir à la guerre avec les mêmes soldats. Mais cet effectif semble inadapté à l'objectif qu'il poursuit. Le Magic aime à se plaindre qu'on le sous-estime. Mais qu'a-t-il prouvé depuis 2009? Qu'il écrasait toute concurrence de niveau inférieur (Bobcats et Hawks en ont fait les frais). Qu'il dominait en saison régulière
La Ville
Etat : Floride Maire : Buddy Dyer Population ville : 235 860 hab. Population agglo : 2 082 628 hab.
Le Club
Année de création : 1989 Proprio : Orlando Magic, Ltd General manager : Otis Smith Head coach : Stan Van Gundy Site officiel : http://www.nba.com/magic/
La Salle
Amway Center Capacité :19 568 places Date d’ouverture :28 octobre 2010
Numéros retirés
Aucun
Bilan 2009-2010
59W/23D, 1er SouthEast Division Playoffs: Premier tour, 4-0 Charlotte Demi-finale de conf, 4-0 Atlanta Finale de conf, 2-4 Boston
Guide NBA - 44
régulière. Mais lorsqu'il s'agit d'affronter les « contenders », le collectif disparaît, les individualités font naufrage, le sweep est tout proche (0-3 avant un sursaut d'orgueil trop tardif)... et la nullité du jeu offensif de Dwight Howard apparaît au grand jour. Si le géant a passé du temps à bosser sur ses moves avec Olajuwon cet été, il a comme d'habitude privilégié le business à l'entrainement, ce qui laisse sceptique quant à ses progrès offensifs... Monstrueux en défense, Howard n'est pas un leader pour autant, car il ne pose pas de menace en attaque dès lors qu'il ne peut pas jouer sur son physique avantageux. Cette tâche de scoreur incombe à Lewis et Carter, mais le premier semble condamné à ne jamais retrouver son niveau de 2009 maintenant qu'il ne forme plus un duo atypique avec Turkoglu, et le second a prouvé qu'il n'était pas un leader, surtout dans les moments chauds. Nelson, aussi talentueux soit-il, ne possède pas un jeu de passe et un sens du collectif assez développé. Et le banc, bien que redoutable et polyvalent, ne peut pas jouer au niveau des « stars »... L'exercice 2011 du Magic devrait donc, en théorie, de nouveau s'achever face aux Celtics ; à moins d'une épidémie de blessures adverse, Orlando semble toujours incapable de les battre... mais un renversement de situation est toujours possible. Ses chances de succès face au Heat sont déjà plus encourageantes, le manque de présence intérieure de ce dernier offrant un gros avantage au Magic (et à Howard et son physique face à Ilgauskas&cie). Mais là encore, rien n'est garanti. Cette année est l'occasion ou jamais pour le Magic de faire taire les critiques et les sceptiques. Mais en est-il seulement capable?
Indice de réussite : 4 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Nouvelle salle mais ambition inchangée. Ils veulent le titre, mais on a du mal à y croire. Howard doit devenir un monstre, un vrai. Sa saison 2010 est un échec. Il doit être le boss. Il le sait, c'est un bon début. Les finales de conf sont accessibles.
Roster 2010 - 2011 : No 0 33 30 15 25 13 12 9 14 21 20 7 5 24 44
Joueur Malik Allen Ryan Anderson Brandon Bass Vince Carter Chris Duhon Marcin Gortat Dwight Howard Rashard Lewis Jameer Nelson Daniel Orton Mickael Pietrus J.J. Redick Quentin Richardson Stanley Robinson Jason Williams
Poste 4 - Ailier Fort 4 - Ailier Fort 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 1 - Meneur 5 - Pivot 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 2 - Arrière 3 - Ailier 1 - Meneur
Age 32 22 25 33 28 26 24 31 28 20 28 26 30 22 34
Taille 2m08 2m08 2m03 1m98 1m85 2m11 2m11 2m08 1m83 2m08 1m98 1m93 1m98 2m06 1m85
Poids 115.7 kg 108.9 kg 113.4 kg 99.8 kg 86.2 kg 108.9 kg 120.2 kg 104.3 kg 86.2 kg 115.7 kg 97.5 kg 86.2 kg 103.4 kg 95.3 kg 81.6 kg
Fac Villanova California LSU North Carolina Duke
Saint Joseph's Kentucky Duke DePaul Connecticut Florida
Salaire $1,409,040 $4,000,000 $17,522,375 $3,500,000 $6,322,320 $16,647,180 $19,573,711 $7,800,000 $1,028,400 $5,300,000 $7,250,000 $2,265,000 $473,604 $854,389
Guide NBA - 45
Preview : La réponse en avril Les Sixers sortent d’une saison ratée. Treizièmes de la Conférence Est, c’est toujours mieux que les Nets, mais c’est quand même pas terrible. Là où ça devient intéressant, c’est qu’ils ont ainsi obtenu un bon choix de draft, le deuxième ! (ce n’est pas le premier, mais c’est encore et toujours mieux que les Nets). Voilà comment est arrivé Evan Turner, le guard surdoué d’Ohio State. Turner est un joueur complet, intelligent et bourré de fondamentaux, qui devrait intégrer directement le cinq majeur au poste 2. Il sera parfaitement complémentaire avec celui qui sera probablement meneur titulaire, Jrue Holiday, qui est, lui, plus scoreur que distributeur. La mène est d’ailleurs une épine dans le pied des Sixers, qui disposent de plusieurs joueurs talentueux (Holiday et Lou Williams) mais d’aucun organisateur comme l’était Andre Miller. L’arrivée de Turner est donc une bénédiction. À l’aile, Iguodala est un monstre athlétique, bon défenseur, qui n’a pas forcément besoin de la balle pour peser, mais à qui il manque un shoot fiable. Et avec le guerrier argentin Nocioni, le bondissant Thaddeus Young, le besogneux Songaila et la gâchette Kapono en back-up, Phila ne devrait pas avoir de problème sur ce poste. Par contre, à l’intérieur, si le départ de Dalembert laisse un trou que Hawes ne devrait pas avoir trop de mal à combler, la non-intégration de Brand est une catastrophe. Enormément d’attentes (et d’argent) étaient placés en lui, pour, au final, 13 pauvres points par match… bien loin du niveau
La Ville
Etat : Pennsylvanie Maire : Michael Nutter Population ville : 1 547 901 hab. Population agglo : 5 838 471 hab. EquipeMLB : Philadelphia Phillies EquipeNFL : Philadelphia Eagles EquipeNHL : Philadelphia Flyers
Le Club
Année de création : 1939 Proprio : Comcast Spectator General manager : Ed Stefanski Head coach : Doug Collins Site officiel : http://www.nba.com/sixers/
La Salle
Wells Fargo Center Capacité : 20 444 places Date d’ouverture : 12 Août 1996
Numéros retirés
6 – Julius Erving 10 – Maurice Cheeks 13 – Wilt Chamberlain 15 – Hal Greer 24 – Bobby Jones 32 – Billy Cunningham 34 – Charles Barkley MIC – Dave Zinkoff (speaker)
Bilan 2009-2010
27W/55D, 4ème Atlantic Division Pas de playoffs
Guide NBA - 46
niveau qu’il affichait aux Clippers. S’il ne fait pas mieux cette saison, il ne serait pas surprenant de voir le jeune Speights grapiller des minutes, voire carrément prendre sa place de titulaire ! Il faut par contre à tout prix éviter les blessures (n’est-ce pas Elton ?) parce que derrière ce trio il n’y a plus que ce bon vieux Tony Battie et le rookie Brackins. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, même si Songaila peut apporter sur le poste 4. Philadelphia est donc une équipe jeune et athlétique. Williams, Young, Turner, Iggy, Speights, Hawes, ça court, ça dunke et c’est frais. Mais ça manque d’expérience, particulièrement collective, puisque l’équipe n’a jamais brillé en playoffs et que certaines pièces majeures ne sont arrivées que cet été (Turner, Nocioni, Hawes). Il va falloir que tout le monde trouve sa place et accepte son rôle, notamment Lou Williams qui devra se faire à l’idée d’être bencher pendant encore un certain temps. Du travail en perspective pour Doug Collins. Malgré ce tableau pas très idyllique, la huitième place à l’Est reste jouable. Derrière les ogres Miami, Boston et Chicago, puis les outsiders Atlanta, Milwaukee, et New York, il reste deux spots qualificatifs. Alors, verrons-nous les 76ers en Playoffs ? La réponse en avril…
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Opération 2011 pour Philly. Des trades sont à prévoir avant Février, puis dépenser pour avoir un gros poisson l'été prochain.
Roster 2010 - 2011 : No 4 42 33 0 11 9 72 20 5 14 16 12 23 21
Joueur Tony Battie Elton Brand Willie Green Spencer Hawes Jrue Holiday Andre Iguodala Jason Kapono Jodie Meeks Andres Nocioni Jason Smith Marreese Speights Evan Turner Lou Williams Thaddeus Young
Poste 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 5 - Pivot 1 - Meneur 2 - Arrière 3 - Ailier 2 - Arrière 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière 1 - Meneur 3 - Ailier
Age 34 31 29 22 20 26 29 23 30 24 23 21 23 22
Taille 2m11 2m06 1m90 2m16 1m93 1m98 2m03 1m93 2m01 2m13 2m08 2m01 1m85 2m03
Poids 108.9 kg 115.2 kg 91.2 kg 111.1 kg 81.6 kg 93.9 kg 97.5 kg 94.3 kg 102.1 kg 108.9 kg 111.1 kg 93.0 kg 79.4 kg 99.8 kg
Fac Texas Tech Duke Detroit Washington UCLA Arizona UCLA Kentucky Colorado State Florida Ohio State Georgia Tech
Salaire $854,389 $15,959,099 $3,976,000 $2,974,320 $1,627,920 $12,345,250 $6,641,440 $762,195 $6,850,000 $2,187,913 $1,773,960 $4,602,720 $5,000,000 $2,901,241
Guide NBA - 47
Preview : Not rising, still shining On prévoyait, comme chaque année, un été très chaud en Arizona. Il fut brûlant. Son équipe de basket et ses fières couleurs orange n’ont pas dérogé à la règle. Le Phoenix de 2010 n’a pu atteindre le zénith, et au terme d’une saison exceptionnelle, il est allé se brûler les ailes face à l’ogre Laker. Mais qu’importe : on annonçait la reconstruction, les Suns y ont préféré la démonstration… et rêvent d’une épopée ne serait-ce qu’analogue à la précédente. Malgré cette indéniable réussite, il semblait clair que la franchise allait devoir passer plusieurs semaines ardues de négociations, pour certainement faire face à de nombreux départs qu’il faudrait alors compenser du mieux possible. Si l’on se base sur ces attentes, le recrutement estival des Suns fut convenable. Stoudemire s’en est allé jouer à la machine à dunk du côté de Big Apple, tandis que Barbosa a profité de l’été pour acheter à bas prix des vêtements chauds qu’il rentabilisera rapidement dans l’Ontario… Heureusement, les fans ont pu rapidement assouvir leur soif de bonnes nouvelles. En effet, Grant Hill et Channing Frye ont ré-affirmé leur fidélité à la franchise, Steve Kerr a quitté son poste de GM (oups...), et le club a ouvert grand les bras pour accueillir ses nouveaux poulains : Josh Childress, qui redécouvre la NBA après son aventure européenne, Hedo Turkoglu en grand manque de temps de jeu du côté de Toronto, et Hakim
La Ville
Etat : Arizona Maire : Phil Gordon Population ville : 1 568 000 hab. Population agglo : 4 024 000 hab. EquipeMLB : Arizona Diamondbacks EquipeNFL : Arizona Cardinals Equipe NHL : Phoenix Coyotes
Le Club
Année de création :1968 Proprio : Robert Sarver General manager :Lance Blanks Head coach :Alvin Gentry Site officiel : http://www.nba.com/suns/
La Salle
U.S Airways Center Capacité : 18 422 places Date d’ouverture :1er juin 1992
Numéros retirés
5 - Dick Van Arsdale 6 - Walter Davis 7 - Kevin Johnson 9 - Dan Majerle 24 - Tom Chambers 33 - Alvan Adams 34 - Charles Barkley 42 - Connie Hawkins 44 - Paul Westphal 832 - Cotton Fitzsimmons
Bilan 2009-2010
54W/28D, 2ème Pacific Division Playoffs: Premier tour, 4-2 Portland Demi-finale de conf, 4-0 San Antonio Finale de conf, 2-4LALakers
Guide NBA - 48
Hakim Warrick pour apporter un minimum de sûreté dans le secteur intérieur arizonien. Car si la vista des lignes arrières (Steve Nash, Goran Dragic, Matt Janning) et l’explosivité des ailiers (Jason Richardson, Jared Dudley, Josh Childress) sont bien intactes voire renforcées, la raquette reste l’unique mais immense tare d’un effectif toujours aussi intriguant sur le papier. Les nouvelles recrues sont d’émérites rebondeurs, mais cela permettra t-il vraiment à Robin Lopez de ne pas se sentir dangereusement seul ? Quand on connait les très larges tendances de Frye à s’écarter de la raquette, et si l’on part du principe que Turkoglu débutera la saison titulaire au poste 4, il ne fait aucun doute que le staff des Suns, s’est encore offert un beau casse-tête. Pourtant Alvin Gentry, l’architecte de la réussite des Suns l’an passé, a déjà montré qu’il appréciait tout particulièrement les challenges a priori insurmontables. Et que dire des deux vétérans Steve Nash et Grant Hill, 37 ans d’âge moyen, symboles d’une franchise que beaucoup annonçaient à terre, illustrant de la plus belle des manière l’image d’un Ph(o)enix renaissant de ses cendres ? Oui, cet effectif semble déséquilibré, mais attise l’œil à plus d’un titre. La « Band of Brothers » a perdu l’un des siens, peut-être son guerrier le plus puissant. Mais alors que l’heure aurait pu être à la mutinerie, le groupe n’en fut qu’étrangement renforcé, le rendant indécis, voire troublant, mais ô combien intéressant. Les Suns contenders, ça n’est pas pour cette année. Les Suns outsiders, plus que jamais.
Indice de réussite :3 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Stoudemire parti, on se demande qui va pouvoir le remplacer. Turkoglu va-t-il s'adapter? Nash doit se poser les mêmes questions. J'ai du mal à imaginer PHX dans le top 4 en 2011. Mais le double MVP nous réserve peut être une bonne surprise.
Roster 2010 - 2011 : No 0 55 2 3 8 33 0 0 0 15 13 23 0 0
Joueur Josh Childress Earl Clark Goran Dragic Jared Dudley Channing Frye Grant Hill Matt Janning Dwayne Jones Gani Lawal Robin Lopez Steve Nash Jason Richardson Hedo Turkoglu Hakim Warrick
Poste 2 - Arrière 3 - Ailier 1 - Meneur 3 - Ailier 5 - Pivot 3 - Ailier 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 5 - Pivot 1 - Meneur 2 - Arrière 3 - Ailier 4 - Ailier Fort
Age 27 22 24 25 27 37 22 27 21 22 36 29 31 28
Taille 2m03 2m08 1m90 2m01 2m11 2m03 1m93 2m08 2m06 2m13 1m90 1m98 2m08 2m06
Poids 94.8 kg 102.1 kg 86.2 kg 102.1 kg 111.1 kg 102.1 kg 79.4 kg 113.9 kg 106.1 kg 115.7 kg 80.7 kg 102.1 kg 99.8 kg 99.3 kg
Fac Stanford Louisville Boston College Arizona Duke Northeastern Saint Joseph's Georgia Tech Stanford Santa Clara Michigan State Syracuse
Salaire $6,500,000 $1,898,760 $1,972,000 $2,151,068 $5,200,000 $3,240,000 $473,604 $854,389 $473,604 $1,867,320 $10,310,938 $14,444,443 $10,215,850 $4,250,000
Guide NBA - 49
Preview : Les Trail Blessés Après une saison qui avait justifié toutes les promesses du côté de Portland, on pouvait s’attendre à une confirmation évidente. Mais avec une 6ème place et une deuxième élimination au premier tour, on peut clairement qualifier l’année 2010 d'échec pour les Oregonians. Néanmoins, au vu des circonstances atténuantes, il faut garder un certain relativisme dans la Cité des Roses. Les blessures à la pelle sont bien évidemment une excuse de choix, tout comme la rude concurrence de la conférence Ouest. Et avec un peu de recul, atteindre le palier des 50 victoires pour sortir avec les honneurs face à des Suns surprenants et cela sans certains cadres, ça n'a rien de honteux, au contraire! C’est la tête haute que les Blazers veulent attaquer le prochain exercice. L’optimisme est toujours au rendez-vous dans ce groupe presque totalement reconduit. En effet, l’intersaison fut calme dans la Rip City : seuls Webster et Howard sont partis pour laisser place à Wesley Matthews et quelques rookies. Si l’affaire Rudy Fernandez aura malgré tout amené son lot de rebondissements, c’est finalement dans les bureaux de la franchise que la folie de l’été s’est propagée. Au revoir Monsieur Kevin Pritchard, bienvenue à Mister Rich Cho ! Si le départ du bâtisseur des Blazers new look est dû à une puérile histoire de direction, ce mouvement peut avoir son importance. Mais ce n’est pas dans les possibles transferts que se dessine l’avenir des noir et rouge.
La Ville
Etat : Oregon Maire : Sam Adams Population ville : 582 130 hab. Population agglo : 2 217 325 hab.
Le Club
Année de création :1970 Proprio : Paul Allen General manager : Rich Cho Head coach : Nate McMillan Site officiel : http://www.nba.com/blazers/
La Salle
Rose Garden Capacité :20 630 places Date d’ouverture :12 octobre 1995
Numéros retirés
1 – Larry Weinberg 13 – Dave Twardzik 14 – Lionel Hollins 15 – Larry Steele 20 – Maurice Lucas 22 – Clyde Drexler 30 – Bob Gross 30 – Terry Porter 32 – Bill Walton 36 – Lloyd Neal 45 – Geoff Petrie 77 – Jack Ramsay
Bilan 2009-2010
50W/32D, 3e Northwest Division Playoffs: Premier tour, 2-4 Phoenix
Guide NBA - 50
Doté d'une ossature en place pour encore deux saisons, c’est bien avec cet effectif que Portland veut encore progresser. Avec un cinq majeur solide, un leader qui fait l’unanimité, une identité de jeu efficace, une expérience présente et un banc toujours plein de ressources, tous les ingrédients sont réunis pour que les Blazers décrochent enfin le label de «contender». Seulement voilà, la saison passée a laissé une interrogation de poids : quid des blessures ? Si l’accumulation était clairement due à la malchance (à moins que ?), certaines individualités laissent planer le doute, notamment Greg Oden. C’est là que se situe le cœur du problème pour la franchise de l’Oregon. Pivot au pied d’argile, le numéro 1 de la Draft 2007 a passé deux saisons sur trois à l’infirmerie. Dommage, car le niveau de jeu qu’il a laissé entrevoir avant sa dernière blessure donnait satisfaction : un point de fixation réel en attaque et une excellente tour de contrôle en défense. Voilà qui a de quoi faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre à Portland. Dans tous les cas, la saison à venir sera très révélatrice pour évaluer les Blazers : un troisième échec consécutif ne tiendrait plus du hasard. Si leur qualification en playoffs est quasi-garantie, c’est dans un rôle important qu’on les attend. Et pour passer ce cap, les demi-finales de conférence sont un minimum. Sinon, les fans risquent de devenir très vite blasés…
Indice de réussite : 4 / 5
L’avis de Xavier Vaution : C'est pour cette année? Enfin? La réponse se trouve dans le corps d'Oden, et plus globalement chez le médecin. Avec une équipe à 100%, les Blazers feront mal. J'ai dit 100%!
Roster 2010 - 2011 : No 12 11 88 4 21 33 5 1 2 24 52 31 10 7 9
Joueur LaMarcus Aldridge Luke Babbitt Nicolas Batum Jerryd Bayless Marcus Camby Dante Cunningham Rudy Fernandez Armon Johnson Wesley Matthews Andre Miller Greg Oden Jeff Pendergraph Joel Przybilla Brandon Roy Elliot Williams
Poste 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 3 - Ailier 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 2 - Arrière 2 - Arrière 1 - Meneur 5 - Pivot 3 - Ailier 5 - Pivot 2 - Arrière 2 - Arrière
Age 25 21 21 22 36 23 25 21 23 34 22 23 30 26 21
Taille 2m11 2m06 2m03 1m90 2m11 2m03 1m98 1m90 1m96 1m88 2m13 2m06 2m16 1m98 1m96
Poids 108.9 kg 102.1 kg 90.7 kg 90.7 kg 106.6 kg 104.3 kg 83.9 kg 88.5 kg 99.8 kg 90.7 kg 129.3 kg 108.9 kg 111.1 kg 95.7 kg 81.6 kg
Fac Texas
Arizona Massachusetts Villanova
Marquette Utah Ohio State Arizona State Minnesota Washington Memphis
Salaire $11,244,000 $1,645,440 $1,196,760 $2,292,600 $11,749,832 $762,195 $1,246,680 $473,604 $5,765,000 $7,269,264 $6,760,524 $762,195 $7,405,300 $13,603,750 $1,254,720
Guide NBA - 51
Preview : Work in progress Difficiles d’être les rois de son propre Etat quand certains Lakers dominent le royaume NBA. Après la très belle période qu'elle a connu au début des années 2000, la franchise de la capitale californienne a vécu des jours difficiles, un déménagement de la franchise ayant même été évoqué avec Las Vegas comme destination privilégiée. Mais les frères Maloof et Geoff Petrie ont décidé de ne pas laisser leur équipe à l'abandon, et les travaux ont pu commencer, notamment via la Draft. Si les arrivées de Jason Thompson et Spencer Hawes n'ont eu des effets que limités sur les résultats du club, la draft 2009 a elle totalement changé le visage des Kings : Omri Casspi, jeune ailier israélien, et surtout Tyreke Evans ont permis aux fans californiens d’espérer à nouveau. Le combo-guard s’est imposé comme le patron d’une équipe très jeune, même si un manque flagrant d’expérience explique un bilan de 29 victoires pour 53 défaites quelque peu décevant. Les performances d’Evans lui ont tout de même permis de remporter le titre de Rookie of The Year après avoir compilé plus de 20 points, 5 rebonds et 5 passes décisives au cours de sa première année, un exploit réalisé uniquement par Oscar Robertson, Michael Jordan et LeBron James, rien que ça. Après une saison prometteuse, la franchise californienne se devait de continuer à assembler les pièces du puzzle pour revenir sur le devant
La Ville
Etat : Californie Maire : Kevin Johnson Population ville : 486 189 hab. Population agglo : 2 136 604 hab.
Le Club
Année de création : 1945 Proprio : The Maloof Family & Robin E. Hernreich General manager : Geoff Petrie Head coach : Paul Westphal Site officiel : http://www.nba.com/kings/
La Salle
ARCO Arena Capacité :17 317 places Date d’ouverture :8 Nov. 1988
Numéros retirés
1 - Nate Archibald 2 - Mitch Richmond 4 - Chris Webber 6 - The Fans of Sacramento 11 - Bob Davies 12 - Maurice Strokes 14 - Oscar Robertson 21 - Vlade Divac 27 - Jack Twyman 44 - Sam Lacey
Bilan 2009-2010
25W/57D, 5ème Pacific Division Pas de playoffs
Guide NBA - 52
devant de la scène. Ainsi, le 17 Juin dernier, Sacramento envoie Spencer Hawes et Andres Nocioni à Philadelphie contre Samuel Dalembert et son important contrat expirant l’été prochain. Si ce transfert parait intéressant sur le plan économique, il l’est également sportivement parlant puisqu'il permet de combler un poste 5 décevant ces dernières saisons. Une semaine plus tard, tous les yeux étaient rivés sur le Madison Square Garden. Avec le 5ème choix de la Draft, Geoff Petrie choisit DeMarcus Cousins en provenance de Kentucky, annoncé comme le prochain grand pivot de la ligue, possédant un large panel de mouvements offensifs et une très bonne présence au rebond. Seul son mental inquiète, mais Paul Westphal sera là pour cadrer au mieux le rookie. Avec ces arrivées de poids dans la raquette californienne, Tyreke Evans sera obligé de partager la gonfle avec ses intérieurs et d'être un peu moins un scoreur que la saison passée. Ce nouveau rôle de créateur changera à coup sûr le style des Kings, avec un jeu moins up-tempo. Doté d'un effectif jeune et prometteur, le staff des Kings s’est inspiré des réussites connues par les Blazers et le Thunder pour relancer la franchise. Si on peut être réticent à l’idée d’une qualification en Playoffs dès cette saison, l’idée de les voir jouer plus de 82 matchs est clairement envisageable dans deux ou trois ans. Wait and see…
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : Et si c'était l'équipe surprise de l'Ouest? Cousins vient s'ajouter à un effectif assez talentueux. Les playoffs sont une vraie possibilité.
Roster 2010 - 2011 : No 17 18 15 31 10 13 32 8 20 9 41 5 24 23 34 19 33 3
Joueur Connor Atchley Omri Casspi DeMarcus Cousins Joe Crawford Samuel Dalembert Tyreke Evans Francisco Garcia J.R. Giddens Donte Greene Luther Head Darnell Jackson Eugene Jeter Carl Landry Donald Sloan Jason Thompson Beno Udrih Hassan Whiteside Antoine Wright
Poste 5 - Pivot 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 5 - Pivot 1 - Meneur 2 - Arrière 2 - Arrière 3 - Ailier 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 5 - Pivot 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 3 - Ailier
Age 25 22 20 24 29 21 29 25 22 27 24 26 27 22 24 28 21 26
Taille 2m08 2m06 2m11 1m96 2m11 1m98 2m01 1m96 2m11 1m90 2m06 1m80 2m06 1m90 2m11 1m90 2m13 2m01
Poids 102.1 kg 102.1 kg 122.5 kg 93.9 kg 113.4 kg 99.8 kg 88.5 kg 97.5 kg 102.5 kg 83.9 kg 114.8 kg 79.4 kg 112.5 kg 93.0 kg 113.4 kg 93.0 kg 106.6 kg 97.5 kg
Fac
Salaire
Texas Kentucky Kentucky Seton Hall Memphis Louisville New Mexico Syracuse Illinois Kansas Portland Purdue Texas A&M Rider Marshall Texas A&M
$1,254,480 $3,374,640 $736,420 $13,428,129 $3,880,920 $5,500,000 $930,700 $854,389 $473,604 $3,000,000 $473,604 $2,178,000 $6,478,600 $730,437 $854,389
Guide NBA - 53
Preview : Increvables, mais essouflés... Les Spurs, malgré leurs 50 victoires annuelles, pourraient bien se voir décerner le titre de l'équipe aux résultats les plus imprévisibles en playoffs, tour à tour surprenants et décevants ces dernières années. Il n'empêche que le dernier titre texan remonte à 2007, et que, depuis, les Spurs sont devenus les champions de l'irrégularité. Malgré tout, comme chaque année, la force du club sera de pouvoir compter sur ses cadres habituels : Parker, Ginobili, Duncan et Popovich. Les recrues de l'an dernier (Jefferson, McDyess) auront déjà quelques repères, non négligeables, et les jeunes cadres (Hill, Blair) devraient encore progresser. Autour de ces bases bien solides, le staff texan a cherché à insuffler une bonne dose de jeunesse cet été. Ainsi, James Anderson, drafté au premier tour, devrait être titularisé dès sa saison rookie, dans un rôle de scoreur polyvalent, doté d'un bagage offensif très complet. Son potentiel est limité mais il devrait être « NBA Ready » dès maintenant. L'addition majeure de l'offseason reste Tiago Splitter, le pivot brésilien de 2 mètres 11. Si son physique assez frêle reste la plus grosse interrogation quant à son adaptation aux raquettes NBA, son jeu technique et ses dons de scoreur constituent ses plus grandes forces, d'autant
La Ville
Etat : Texas Maire : Julian Castro Population ville : 1 373 668 hab. Population agglo : 2 031 445 hab.
Le Club
Année de création :1967 Proprio : Peter Holt General manager : R.C Buford Head coach : Gregg Popovich Site officiel : http://www.nba.com/spurs/
La Salle
AT&T Center Capacité :18 581 places Date d’ouverture :18 octobre 2002
Numéros retirés
00 – Johnny Moore 6 – Avery Johnson 13– James Silas 32 – Sean Elliott 44 – George Gervin 50 – David Robinson
Bilan 2009-2010
50W/32D, 2ème Southwest Division Playoffs: Premier tour, 4-2 Dallas Demi-finale de conf, 0-4 Phoenix
Guide NBA - 54
d'autant qu'il n'a que 25 ans. Autant dire que les Spurs ont misé gros sur ce joueur ; il avait été drafté en 2007 par le club mais l'idée était de le laisser progresser à l'étranger avant de faire le grand saut NBA. Une décision qui semble avoir porté ses fruits puisqu'il est passé de 10,7 points et 6 rebonds par match, en 29 minutes (en 2007) à 16 points et 7 rebonds en autant de temps de jeu l'an passé. Reste à confirmer ces stats dans les raquettes américaines ; s'il y parvient, Splitter deviendra – à titre de comparaison – le Luis Scola des Spurs. Une recrue majeure, donc. Mais au final, le succès des Spurs dépendra de Tim Duncan. Irrégulier – à l'image de son équipe – ces dernières années, « Dream Tim » est bien conscient que tout espoir de titre repose sur lui, malgré le fait qu'il ait vieilli et ne domine plus comme avant en playoffs. Ginobili et Parker ont, eux, sagement profité de l'été pour se reposer et se remettre de leurs blessures plutôt que de participer à l'aventure turque. TP devrait d'ailleurs sortir une grosse saison puisqu'il se trouve dans sa dernière année de contrat. Comme chaque année, donc, on ne peut s'empêcher d'accorder le bénéfice du doute aux Spurs. Avec leur BigThree en bonne santé, des joueurs de complément qui connaissent leur rôle et s'y limitent, et un secteur intérieur renforcé, ils ont toutes les cartes en main pour jouer les trouble-fêtes en playoffs. De là à battre les Lakers? Les texans eux-même n'ont pas la réponse à cette question...
L’avis de Xavier Vaution :
Indice de réussite : 3 / 5
Comme d'hab : on dit qu'ils sont vieux et Popovich dit que Duncan sera meilleur que la saison précédente. On veut bien le croire, mais de là à les imaginer champions... Une demi-finale serait déjà une bonne saison, même si Tony ne pense qu'au titre, comme d'habitude!
Roster 2010 - 2011 : No 25 45 15 21 23 20 3 24 5 34 0 9 22 2
Joueur James Anderson DeJuan Blair Matt Bonner Tim Duncan Alonzo Gee Manu Ginobili George Hill Richard Jefferson Curtis Jerrells Antonio McDyess Gary Neal Tony Parker Tiago Splitter Garrett Temple
Poste 2 - Arrière 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière 2 - Arrière 1 - Meneur 3 - Ailier 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 1 - Meneur 3 - Ailier 2 - Arrière
Age 21 21 30 34 23 33 24 30 23 36 25 28 25 24
Taille 1m98 2m01 2m08 2m11 1m98 1m98 1m88 2m01 1m85 2m06 1m93 1m88 2m11 1m98
Poids 97.5 kg 120.2 kg 108.9 kg 117.9 kg 99.8 kg 93.0 kg 81.6 kg 102.1 kg 88.5 kg 111.1 kg 95.3 kg 81.6 kg 105.2 kg 86.2 kg
Fac Oklahoma State Pittsburgh Florida Wake Forest Alabama
Arizona Baylor Alabama Towson
LSU
Salaire $1,361,400 $918,000 $3,050,000 $18,835,381 $762,195 $11,854,584 $854,389 $8,400,000 $762,195 $4,860,000 $525,000 $13,500,000 $3,400,000 $762,195
Guide NBA - 55
Preview : Un seul être vous manque… A bien des niveaux, cette équipe des Raptors se démarque des autres franchises NBA. Avant tout, c’est la seule équipe canadienne de la grande ligue outre-atlantique. Ensuite, il s’agit très certainement de l’effectif le plus européanisé de la NBA, véritable symbole du phénomène globalisant du championnat. Enfin, l’équipe de Toronto se différencie de par son roster… quasi-vierge de toute « star ». Car si la réputation de l’espagnol Jose Calderon n’est plus à refaire, il faut bien avouer que le reste du groupe n’est pas très glamour. Et pourtant, au début de la saison dernière, l’espagnol avait de la compagnie : Hedo Turkoglu à l’aile, Chris Bosh dans la raquette. Si les fans ont vite déchanté vis-à-vis du turc, Chris Bosh restait un franchise player unanime dans les cœurs des torontois, dominant match après match le secteur intérieur malgré un physique bien filiforme. Toutes les personnes sur place vous l’affirmeront : Chris Bosh était le symbole des Raptors, la fierté de Toronto. Mais l’icône s’en est allée, privilégiant la chaleur du climat et du star system de Miami au froid permanent de l’Ontario et d’un Air Canada Centre de moins en moins rempli. Alors, après une énième déception, l’an passé, sous Bosh (souvenez vous de cette leçon de basket des Bulls confrontation décisive pour la qualification en Playoffs), l’équipe ontarienne va-t-elle réussir à tourner la page « CB4 »
l’ère Chris dans une comment ?
La Ville
Etat : Ontario (Canada) Maire : David Miller Population ville : 2 504 000 hab. Population agglo : 5 556 000 hab. EquipeMLB : Toronto Blue Jays EquipeNHL : Toronto Maple Leafs
Le Club
Année de création :1995 Proprio : Maple Leaf Sports & Entertainment Ltd. General manager : Bryan Colangelo Head coach : Jay Triano Site officiel : http://www.nba.com/raptors/
La Salle
Air Canada Centre Capacité : 19 800 places Date d’ouverture :19 février 1999
Numéros retirés
Aucun
Bilan 2009-2010
40W/42D, 2ème Atlantic Division Pas de playoffs
Guide NBA - 56
A première vue, personne n'a trouvé de solution(s). Connu pour ses coups de génie, Colangelo a vécu un été bien terne, se débarrassant des joueurs considérés comme encombrants pour des contreparties relativement décevantes. Envoyé sous le soleil de l’Arizona, Hedo Turkoglu ne laissera pas un souvenir impérissable : toutefois, le staff aurait certainement pu trouver bien mieux en contrepartie qu’un Leandro Barbosa non pas sur le déclin, mais blessé toute la saison dernière et bien loin de son niveau de jeu sous l’âge d’or des Suns. Marco Belinelli n’a certes jamais su prouver son statut de shooteur d’élite en NBA, mais était-il vraiment nécessaire de le transférer contre l’éternelle déception Julian Wright ? Au sein de cette tempête de mauvaises nouvelles, quelques éclaircies toutefois : le retour en NBA, à Toronto, de la star de l’Euroligue Linas Kleiza, et l’acquisition du pivot David Andersen contre un pauvre second tour de la draft… 2015. Et ce n’est qu’au prix d’un secteur intérieur bien pauvre, que le backcourt des Raptors (Calderon, Jack, Derozan, Barbosa) s’affirme comme le petit point fort d’un roster fragile. Plus que jamais, Andrea Bargnani va devoir légitimer sa première place de la draft 2006. Car si le bilan est bien orageux, il va pourtant falloir faire sans Bosh. Et cela, Toronto, ne semble pas s’y être préparé.
Indice de réussite : 1 / 5
L’avis de Xavier Vaution : La plus grosse déception 2010... Malheureusement, difficile d'imaginer les Raptors en haut du classement, sauf si on le lit à l'envers.
Roster 2010 - 2011 : No 50 0 3 28 7 8 32 10 0 0 30 1 15 11 24 14
Joueur Solomon Alabi David Andersen Marcus Banks Leandro Barbosa Andrea Bargnani Jose Calderon Ed Davis DeMar DeRozan Joey Dorsey Ronald Dupree Reggie Evans Jarrett Jack Amir Johnson Linas Kleiza Sonny Weems Julian Wright
Poste 5 - Pivot 5 - Pivot 1 - Meneur 2 - Arrière 5 - Pivot 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 2 - Arrière 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 1 - Meneur 4 - Ailier Fort 3 - Ailier 2 - Arrière 3 - Ailier
Age 22 30 28 27 24 28 21 21 26 29 30 26 23 25 24 23
Taille 2m16 2m11 1m88 1m90 2m13 1m90 2m08 2m01 2m03 2m01 2m03 1m90 2m06 2m03 1m98 2m03
Poids 113.9 kg 112.0 kg 93.0 kg 91.6 kg 113.4 kg 95.3 kg 97.5 kg 99.8 kg 121.6 kg 94.8 kg 111.1 kg 89.4 kg 95.3 kg 111.1 kg 92.1 kg 102.1 kg
Fac Florida State UNLV
North Carolina USC Memphis LSU Iowa Georgia Tech Missouri Arkansas Kansas
Salaire $670,000 $2,500,000 $4,847,586 $7,100,000 $8,500,000 $9,000,000 $1,919,160 $2,453,880 $854,389 $5,080,000 $4,600,000 $5,000,000 $4,995,000 $854,389 $2,858,057
Guide NBA - 57
Preview : Du nouveau dans le Jazz band Les années passent et rien ne change à Salt Lake City : de bonnes saisons régulières, aucune finale NBA depuis 1998, Jerry Sloan aux commandes depuis 1988, aucun titre de Coach of The Year pour cet entraineur emblématique... rien ne change, oui. Pourtant, l’intersaison a pour une fois été très mouvementée dans l’Utah. Alors que le duo Williams-Boozer constituait l’une des meilleures paires 1-4 de la ligue, l’intérieur tatoué s’en est allé et a rejoint Chicago en tant qu’agent libre. Si ce départ était déjà évoqué depuis l’été dernier avec la resignature de Paul Millsap, son absence devrait tout de même changer le jeu du Jazz et donner encore plus de responsabilités à Deron Williams. La migration vers Chicago ne s’arrête pas là : le shooter Kyle Korver et Ronnie Brewer, qui a fait un détour à Memphis en fin de saison, ont également quitté les montagnes de l’Utah pour rejoindre Boozer dans l’Illinois. Ajoutez à cela le départ de Wesley Matthews en direction de Portland et cela fait quatre désertions de joueurs importants dans la rotation de Jerry Sloan la saison passée... de quoi se poser des questions quant à l’avenir de l’équipe. Le coup de considérait que son transferts, a réveillé venue d’Al Jefferson rien
gueule du meneur All-Star, début Juillet, qui équipe ne s’impliquait pas sur le marché des le staff, qui a réalisé une très bon affaire avec la contre Koufos et deux tours de draft (autant dire
La Ville
Ville : Salt Lake City Maire : Ralph Becker Population ville : 181 698 hab. Population agglo : 1 130 293 hab.
Le Club
Année de création : 1974 Proprio : The Miller Family General manager : Kevin O’Connor Head coach : Jerry Sloan Site officiel : http://www.nba.com/jazz/
La Salle
EnergySolutions Arena Capacité :19 911 places Date d’ouverture :4 Octobre 1991
Numéros retirés
1 - Frank Layden 4 - Adrian Dantley 7 - Pete Maravich 9 - Larry H. Miller 12 - John Stockton 14 - Jeff Hornacek 32 - Karl Malone 35 - Darrell Griffith 53 - Mark Eaton Microphone "Hot" Rod Hundley
Bilan 2009-2010
53W/29D, 2ème Northwest Division Playoffs: Premier Tour, 4-2 Denver Demi-finale de conf, 0-4 LA Lakers
Guide NBA - 58
rien !). Mais en signant uniquement en plus le rookie Gordon Hayward et le vétéran Raja Bell, on ne peut que rester sur notre faim et se poser des questions. Avec seulement Millsap, Jefferson et Okur comme intérieurs, la raquette du Jazz est certes talentueuse mais paraît légère en cas de pépins physiques. Andrei Kirilenko pourra dépanner au poste 4 mais le russe n’est pas une assurance tous risques niveaux blessures. Si Williams devrait une nouvelle fois jouer 40 minutes par match, Ronnie Price et Sundiata Gaines sont des back-up légers pour rivaliser avec les plus grands. Cette équipe manque clairement de profondeur et cela pourrait lui jouer des tours en saison régulière dans une conférence Ouest toujours aussi compétitive et avec des joueurs souvent à l'infirmerie ! Alors, est-ce que les fans connaitront les joies de la post-season pour la cinquième année consécutive ? On y croit, car du talent il y en a, mais les espoirs de viser le titre NBA semblent lointains. Avec le (très) gros contrat de Kirilenko se terminant l’été prochain, Kevin O’Connor disposera d’une liasse de billets qu’il devra utiliser intelligemment pour satisfaire sa star. En effet, à l’instar de Chris Paul, Williams est en quête de titre NBA et si l’effectif qui l’entoure ne lui convient pas, il sera très certainement prêt à demander un transfert comme le veut la nouvelle tradition en NBA. Cette saison sera donc une année de transition mais le public toujours aussi bouillant nous permettra de voir de bien belles rencontres à SLC.
Indice de réussite : 3 / 5
L’avis de Xavier Vaution : C'est l'année de Jefferson. Son duo avec D-Will sera meilleur qu'avec Boozer. En espérant revoir vite Okur, cette équipe sera en playoffs et se positionne comme outsider sérieux. Et si Sloan était enfin coach de l'année?...
Roster 2010 - 2011 : No 0 0 0 15 0 6 0 47 34 24 13 17 8
Joueur Raja Bell Francisco Elson Jeremy Evans Sundiata Gaines Gordon Hayward Othyus Jeffers Al Jefferson Andrei Kirilenko C.J. Miles Paul Millsap Mehmet Okur Ronnie Price Deron Williams
Poste 2 - Arrière 5 - Pivot 3 - Ailier 2 - Arrière 3 - Ailier 2 - Arrière 5 - Pivot 3 - Ailier 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 1 - Meneur 1 - Meneur
Age 34 34 22 24 20 25 25 29 23 25 31 27 26
Taille 1m96 2m13 2m06 1m85 2m06 1m96 2m08 2m06 1m98 2m03 2m11 1m88 1m90
Poids 97.5 kg 108.9 kg 88.9 kg 88.5 kg 93.9 kg 95.3 kg 120.2 kg 102.1 kg 103.0 kg 113.4 kg 119.3 kg 83.5 kg 93.9 kg
Fac Florida International California Western Kentucky Georgia Butler
Louisiana Tech Utah Valley Illinois
Salaire $3,000,000 $1,700,000 $473,604 $762,195 $2,356,320 $762,195 $13,000,000 $17,823,000 $3,700,000 $7,600,000 $9,945,000 $1,381,250 $14,940,153
Guide NBA - 59
Preview :The Wall Package Oui, cette équipe a tout. Tout de la franchise en pleine crise qui décide de tout détruire, repartir de zéro et reconstruire les fondations avec des beaux murs, bien solides et bien stables. Comme ceux de la cellule d’Arenas, après le triste épisode de la confrontation armée avec Crittenton l’an passé, un des nombreux faits divers ayant transformé la saison 2009-2010 des Wizards en véritable calvaire. Constatez plutôt : un mois auparavant, Abe Pollin, propriétaire et symbole de la franchise, s’était éteint. Un mois plus tard, les pauvres Wizards ont dû faire face aux départs d’Antawn Jamison et de Caron Butler. Comprenez alors que l’année 2010 commençait plutôt mal pour les fans. Eh bien sachez qu’elle ne s’est pas mieux terminée : si l’on ose mettre de côté l’omniprésence médiatique des évènements extrasportifs de la D.C, la franchise de la capitale a vu sa saison terminer en eau de boudin (56 défaites au total, dernière de la SouthEast Division). A partir de là, on comprend aisément l’objectif de reconstruction rapide fixé par les dirigeants. Un but facilité par un petit coup du destin le soir de la Draft Lottery, où les Wizards se sont emparés du premier choix de la draft 2010. En d’autres termes, au lieu d’écoper d’un joueur incertain à la Ekpe Udoh, il s’offrent les services du bijou universitaire et source d’un incroyable buzz, John Wall, pur meneur à l’âme précoce de franchise player, digne de légitimer à lui seul une excellente intersaison.
La Ville
Etat : District de Columbia Maire : Adrian Fenty Population ville : 599 700 hab. Population agglo : 8 242 000 hab. EquipeMLB : Washington Nationals EquipeNFL : Washington Redskins EquipeNHL : Washington Capitals
Le Club
Année de création :1961 Proprio :Ted Leonsis General manager :Ernie GrunfeldHead coach :Flip Saunders Site officiel : http://www.nba.com/wizards/
La Salle
Verizon Center Capacité :20 173 places Date d’ouverture : 2 déc. 1997
Numéros retirés
10 - Earl "The Pearl" Monroe 11 – Elvin Hayes 25 – Gus Johnson 41 – Wes Unseld
Bilan 2009-2010
26W/56D, 5ème Southeast Division Pas de playoffs
Guide NBA - 60
Mais ce n’est pas tout : quasi-offerts par les Bulls, Kirk Hinrich et le frenchie Kevin Seraphin réciteront eux aussi leurs gammes à Washington. Josh Howard a prolongé son contrat, tandis que Yi Jianlian rejoint un roster intéressant en échange de Quinton Ross. Ces nouvelles pièces viennent s’ajouter au puzzle incomplet mais intriguant de la franchise, pleine de joueurs sous-estimés (Al Thornton) et prometteurs (comme l’effrayant Javale McGee ou l’étonnante surprise Andray Blatche). Certes, de nombreux points restent en suspens. Comment John Wall va-t-il évoluer dans le microcosme NBA ? Josh Howard s'affirmera t-il comme le leader qu’il pourrait être ? Le prometteur secteur intérieur tiendra t-il toutes ses promesses ? Comment Saunders va t-il gérer les personnalités (très) égoïstes de certains joueurs, tels que Blatche ou Thornton ? Quid de l’entente Wall – Arenas ? Pour l’instant, dans la capitale, on espère simplement que les nouvelles fondations et leur beau « Wall » va rendre enfin stable et attractif une vieille baraque qui en avait bien besoin… pour enfin ne plus avoir à systématiquement aller droit dans le mur, ni à se taper la tête contre ce dernier. L’heure est à son franchissement, et ce le plus rapidement possible.
Indice de réussite : 2 / 5
L’avis de Xavier Vaution : John Wall ne pourra pas tout changer. Du moins, pas cette année. Les Wizards feront mieux, mais il reste trop de questions autour de la forme réelle de Howard et Arenas. Moi, j'aimerais qu'il réussisse son come back ce bon vieux Gilbert!
Roster 2010 - 2011 : No 9 24 7 35 12 5 31 34 13 14 2 1
Joueur Gilbert Arenas Hilton Armstrong Andray Blatche Trevor Booker Kirk Hinrich Josh Howard Yi Jianlian JaVale McGee Kevin Seraphin Al Thornton John Wall Nick Young
Poste 1 - Meneur 5 - Pivot 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 2 - Arrière 3 - Ailier 4 - Ailier Fort 5 - Pivot 3 - Ailier 3 - Ailier 1 - Meneur 2 - Arrière
Age 28 25 24 22 29 30 22 22 20 26 20 25
Taille 1m93 2m11 2m11 2m01 1m90 2m01 2m13 2m13 2m06 2m03 1m93 2m01
Poids 97.5 kg 106.6 kg 117.9 kg 108.9 kg 86.2 kg 95.3 kg 113.4 kg 114.3 kg 119.8 kg 106.6 kg 88.5 kg 95.3 kg
Fac Arizona Connecticut Clemson Kansas Wake Forest
Florida State Kentucky USC
Salaire $17,730,694 $854,389 $3,260,331 $1,204,560 $9,000,000 $3,000,000 $4,050,499 $1,607,040 $1,563,120 $2,814,196 $5,144,280 $2,630,503
Guide NBA - 61
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La NCAA est un monde à part, bien étrange et mystérieux pour nous européens. Comment un championnat au jeu très instinctif, au fonctionnement très compliqué et à la hiérarchie très changeante peut à ce point subjuguer les foules chez nos confrères outre-Atlantique ? Certains vous diront que cette compétition est l’antichambre de la NBA, l’endroit où les jeunes prodiges de la balle orange se forment et se préparent à un glorieux avenir, une sorte de ferme où l’on fait pousser les stars. S’il est vrai que jouer aux scouts en se délectant des futurs premiers choix de la Draft en avant-première est un plaisir, cette vision est bien trop réductrice de la NCAA. En effet, 60 joueurs parmi un total de 347 équipes, pas besoin d’être un génie en maths pour comprendre que l’on ne résume pas ce championnat à une poignée de joueurs. Car d’un autre point de vue, on peut prendre beaucoup de plaisir à voir évoluer des équipes où la plupart ne feront pas du basket leur métier et dont l’unique but est de porter hauts les couleurs de leur université. C’est ça avant tout la NCAA, des jeunes qui vivent le rêve de leur vie en passant par chance devant les écrans des chaînes nationales tout en prenant du plaisir au milieu de leurs études. Enfin, la NCAA, c’est aussi de l’imprévu, des surprises et de l’émotion, bref une ambiance très particulière que seule la March Madness nous propose. Certes, notre guide vous suggère de suivre 8 équipes mais les spécialistes crieront à l’infamie en remarquant les oublis des JayHawks de Kansas, des Panthers de Pittsburgh ou encore des Orange de Syracuse. Mais c’est ça aussi le charme de la NCAA, un monde où les pronostics sont tous sauf une science exacte !
Guide NCAA - 1
Preview : En quête de reconnaissance Baylor, c’est un peu la petite université qui monte, prête à rejoindre l’élite des programmes NCAA. Avec seulement 6 participations à la March Madness en 60 ans d’histoire, les Bears ne sont pas des habitués du succès et quand Scott Drew, coach depuis 7 ans, mène les siens jusqu’au Elite Eight du tournoi final, l’exploit est de taille. On le verra même quitter le terrain les larmes aux yeux ! Une scène de joie très émouvante mais avec un peu de tristesse quand même puisque c’était aussi la dernière apparition de plusieurs joueurs sous le maillot des Bears, et pas des moindres. Ekpe Udoh, l’homme à tout faire de Drew, est parti rejoindre les sirènes de la NBA pendant que Tweety Carter et Josh Lomers, meneur et pivot titulaire, en ont fini de leurs quatre années à l’université. De lourdes pertes, que ce soit au niveau du talent ou du leadership. Mais le constat est loin d’être morose, LaceDarius Dunn, le meilleur scoreur, va attaquer son année de senior et les Quincy Acy, Anthony Jones ou A.J. Walton semblent prêts à exploser sur la scène nationale. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Baylor pourra compter sur la venue de Perry Jones, l’un des meilleurs lycéens de sa génération et présenté comme un futur Kevin Durant avec ses 2 mètres 11 et son jeu d’ailier, une aubaine pour une université si « petite ». Reste à voir si ce mélange de génération va prendre mais le talent est là, surtout avec la paire Dunn – Perry. Les caractéristiques du succès sont également présentes avec une défense toujours très bien en place avec la zone 2 – 3 de coach Drew et des capacités athlétiques que seuls Kansas State ou NC State peuvent concurrencer. Peut-être de quoi changer définitivement le statut des Bears !
L’université
État : Texas Ville : Waco Population campus : 14 769 étudiants Type : privé
L’Equipe
Surnom : Bears Conférence : Big 12 Head Coach : Scott Drew Palmarès : 1 titre Site officiel : http://www.baylorbears.com
La Salle
Jerome Schottenstein Center Capacité : 19 200 places Date d'ouverture : 3 novembre 1998
Anciennes gloires
Vinnie Johnson
Bilan 2009-2010
28W/8D, Elite Eight
Guide NCAA - 2
Preview : Back-to-back
L’université
Alors que North Carolina plongeait aux enfers après le titre de 2009, c’est Duke qui a pris la place des Tar Heels sur la plus haute marche du basket universitaire.
État : Caroline du Nord Ville : Durham Population campus : 13 457 étudiants Type : privé
Cependant, au contraire de UNC qui a beaucoup de mal à vivre l’après-titre, les Blue Devils font figures de favoris à l’aube de la saison 2011. La raison en est simple, il n’y a pas eu un départ de génération. Certes, le trio des « trois S » n’existera plus avec l’arrivée en NBA de Jon Scheyer mais Nolan Smith et Kyle Singler seront toujours présents, avec une expérience sans commune mesure aujourd’hui en NCAA et un niveau de jeu en régulière progression depuis leurs débuts. D’ailleurs, en parlant de début, le redoutable duo sera associé à l’un des grands espoirs de sa génération : Kyrie Irving, le meilleur meneur en provenance des lycées. Surtout qu’à ces lignes extérieures impressionnantes, il faut ajouter les snipers Andre Dawkins et Seth Curry (le frère de Stephen), tous deux en sortie de banc. Vous l’avez compris, comme la saison passée, le backcourt des Blue Devils sera inégalé cette année.
Surnom : Blue Devils Conférence : ACC Head Coach : Mike Krzyzewski Palmarès : 4 titres Site officiel : http://www.goduke.com/
Néanmoins, le secteur intérieur reste toujours un problème. Le départ du pivot titulaire Brian Zoubek pourrait s’avérer catastrophique si les frères Plumlee n’atteignent pas le niveau escompté. Ils ont malgré tout laissé entrevoir un potentiel intéressant et le cadet (Mason) pourrait être l’une des surprises de la saison avec plus de temps de jeu ; c’est en tout cas l’avis de beaucoup de spécialistes. Avec une équipe au profil athlétique et rapide, tous les éléments semblent être réunis pour que Mike Krzyzewski mène les Blue Devils à leur cinquième titre.
L’Equipe
La Salle
Cameron Indoor Stadium Capacité : 9 314 places Date d'ouverture : 6 janvier 1940
Anciennes gloires
JJ Redick Shane Battier Elton Brand Grant Hill Christian Laettner Danny Ferry
Bilan 2009-2010
35W/5D, Champions ACC Champions NCAA
Guide NCAA - 3
Preview : Les autres Wildcats Kansas State est restée bien longtemps dans l’ombre de sa voisine, Kansas, durant la saison passée. Malgré une équipe très surprenante et en pleine progression, les Wildcats devaient faire avec l’exposition de la bande à Bill Self, très longtemps numéro 1 de tous les rankings. Néanmoins, à la fin, c’est KSU qui a été le plus loin, tombant de justesse face à Butler aux portes du Final Four. Mais pour la saison à venir, la soufrière du Bramlage Coliseum risque de rugir d’encore plus belle. Frank Martin a réussi à imposer un style qui convient parfaitement à son équipe et qui gagne en NCAA, c’està-dire un jeu très défensif où les « hustle plays », comme disent les anglophones, sont monnaie courante. A cette envie débordante, il faut associer des qualités physiques hors norme, peut être le top de ce qui se fait en NCAA aujourd’hui. Finissez le tout avec une alchimie intéressante et vous avez la recette parfaite d'une défense en or. Offensivement, si Jacob Pullen est clairement l’arme numéro 1 avec ses 19 points par match, la méfiance est de rigueur avec Curtis Kelly ou encore Jamar Samuels, des lieutenants capables de franchir encore un cap. La profondeur de banc est présente et avec des ajouts intéressants, le bilan semble presque parfait. Presque, car la perte de Denis Clemente et dans une moindre mesure celle de Dominique Sutton pourraient s’avérer fatales aux espoirs grandissants des Wildcats. Le premier était le complément parfait de Pullen et son vide pourrait avoir un impact similaire à celui qu’Andre Miller avait laissé chez les Sixers. Les Wildcats sont l’une des grosses côtes de la saison 2011 et si les risques de stagnation sont réels, la progression semble être un chemin tout tracé... comme celui de Houston, lieu du futur Final Four.
L’université
État : Kansas Ville : Manhattan Population campus : 21 570 étudiants Type : public
L’Equipe
Surnom : Wildcats Conférence : Big 12 Head Coach : Franck Martin Palmarès : 4 Final Four Site officiel : http://www.kstatesports.com
La Salle
Bramlage Coliseum Capacité : 12 528 places Date d'ouverture : 21 octobre 1988
Anciennes gloires
Michael Beasley Rolando Blackman Mitch Richmond
Bilan 2009-2010
29W/8D, Elite Eight
Guide NCAA - 4
Preview : Objectif Draft Kentucky, l’université qui a fait vibrer toute la NCAA pendant la saison passée. Il faut dire qu’avec 5 joueurs qui finiront au premier tour de la draft, il y avait de quoi fantasmer de toute part... la réincarnation du Fab Five ! Mais comme la bande à Webber, John Wall et compagnie ont échoué. Néanmoins, si les adieux furent difficiles, l’avenir ne semble pas sombre pour autant. John Calipari, coach de Memphis puis des Wildcats donc, est devenu le spécialiste pour attirer les meilleurs jeunes et, chaque année, il construit des escouades toujours aussi talentueuses. Ainsi, après l’exceptionnelle cuvée Wall-Cousins-Bledsoe, le coach de Kentucky enchaine avec la triplette Kanter-Knight-Jones. Le pivot turc est annoncé comme l’un des meilleurs de sa génération avec Ricky Rubio et sa performance au Nike Hoop Summit prouve qu’il est déjà un monde au-dessus, peut être le poste 5 que l’on attend depuis si longtemps. A ses côtés, Terrence Jones apportera de la dimension athlétique et de l’espace avec son tir longue distance et ses dunks ravageurs. Enfin, Brandon Knight mènera le tout : cet arrière polyvalent complète à merveille le trio avec son intelligence de jeu, son altruisme et ses pénétrations très techniques. Un monstre à trois têtes redoutables donc mais attention à ce que la marche Lycée/NCAA ne soit pas trop haute. Entouré par Darius Miller, le 5ème homme de la saison passée dont le rôle devrait être plus important, et d’autres freshmen, l’effectif semble quand même très inexpérimenté pour aller chercher le titre. Tout dépendra du niveau de Miller et des trois rookies mais une chose est sûre, Kentucky devrait être une fois de plus la destination privilégiée des scouts NBA !
L’université
État : Kentucky Ville : Lexington Population campus : 27 209 étudiants Type : public
L’Equipe
Surnom : Wildcats Conférence : SEC Head Coach : John Calipari Palmarès : 7 titres Site officiel : http://www.ukathletics.com/
La Salle
Rupp Arena Capacité : 23 500 places Date d'ouverture : 1976
Anciennes gloires
John Wall Rajon Rondo Tayshaun Prince Jamaal Magloire Antoine Walker Ron Mercer Jamal Mashburn
Bilan 2009-2010
35W/3D, Champions SEC Elite Eight
Guide NCAA - 5
Preview : Toujours présents, enfin gagnants ? Si Tom Izzo, le coach des Spartans, était l’un des arguments des Cavaliers pour garder LeBron James au bercail, il ne faut pas y voir de hasard. Entraîneur de Michigan State depuis 15 ans, il a revigoré un programme en berne depuis le titre de 1979 sous l’ère Magic Johnson pour en faire l’une des universités les plus performantes de la NCAA. En attestent ses sept Final Four en treize ans, dont trois consécutifs. Mais si le titre semble si proche chaque année pour les joueurs de MSU, il manque encore un petit quelque chose pour faire d’eux des champions ; la March Madness est souvent une affaire de détails... Néanmoins, les Greens ont tout fait pour repartir encore plus fort dans la bataille et ils ont réalisé l’exploit de garder un groupe quasi-intact : 8 des 9 meilleurs scoreurs de la saison passée sont encore présents cette année ! La blessure de Kalin Lucas avant le Final Four aura été un mal pour un bien puisque le meneur star restera une année de plus et ne rejoindra donc pas la NBA tout de suite, un élément déterminant pour la saison des Spartans et un favori pour le titre de meilleur joueur de l’année. Durrell Summers sera toujours présent lui aussi pour planter ses tirs décisifs, Draymond Greene évoluera dans son rôle d’homme à tout faire, Delvon Roe nous fera part de ses dunks puissants pendant que Chris Allen et Korie Lucious joueront les feux follets avec leur statut de jokers. Seul Raymar Morgan manque à l’appel, sa défense sera un manque à combler impérativement. Tout comme la saison passée, small ball, tirs primés, défense agressive, rebonds et cohésion devraient être au rendez-vous du côté de Detroit, avec peut être enfin quelque chose à ramener du Final Four cette fois…
L’université
État : Michigan Ville : East Lansing Population campus : 47 278 étudiants Type : public
L’Equipe
Surnom : Spartans Conférence : Big Ten Head Coach : Tom Izzo Palmarès : 2 titres Site officiel : http://www.msuspartans.com/
La Salle
Breslin Center Capacité : 16 000 places Date d'ouverture : 9 novembre 1989
Anciennes gloires
Zach Randolph Jason Richardson Morris Peterson Scott Skiles Magic Johnson
Bilan 2009-2010
28W/9D, Final Four
Guide NCAA - 6
Preview : Back to business En 2009, on avait rarement vu une équipe autant dominer une saison NCAA. Mais passer d’un extrême à l’autre est courant en « college » et les Tar Heels en ont fait les frais : les Hansbrough, Lawson et compagnie ont laissé derrière eux un champ de ruines. Dixième de leur conférence, non qualifiés pour la March Madness, l’année 2010 est à mettre aux oubliettes, surtout pour un programme aussi constant qu’UNC. Qu'on se le dise : il est hors de question pour Roy Williams de rééditer ce genre de (contre) performance. Et les scouts de North Carolina ont employé les moyens forts puisqu’ils ont convaincu le numéro 1 de tous les lycées américains de signer à Chapel Hill. Ainsi, Harrison Barnes portera le légendaire maillot bleu ciel et cet ailier très complet, très athlétique et très mature devrait rapidement s’imposer comme l’un des meilleurs joueurs NCAA. Rajoutez à cette cuvée 2010 des noms comme Reggie Bullock ou Kendall Marshall (tous deux dans le top 25 de leur génération) et vous avez un millésime qui s’annonce très racé ... bien qu’à consommer rapidement. Autour de ces jeunes prodiges, vous pouvez y associer une poignée de sophomores et juniors qui, à défaut d’avoir connu le succès l’an passé, ont déjà une très bonne expérience et pourront s’acquitter de nombreuses tâches voire plus. On pense notamment à John Henson, susceptible d’exploser après avoir évolué dans l’ombre d’Ed Davis et Deon Thompson, tous deux partis rejoindre les pros. Du sang neuf, beaucoup de potentiel et un esprit de revanche, les Tar Heels comptent bien rejoindre l’élite dès 2011 mais attention, l’inexpérience et des stars sans impact leur avaient couté cher l'an passé ; il s'agira de ne pas retomber dans les mêmes travers.
L’université
État : North Carolina Ville : Chapel Hill Population campus : 28 916 étudiants Type : public
L’Equipe
Surnom : Tar Heels Conférence : ACC Head Coach : Roy Williams Palmarès : 5 titres Site officiel : http://tarheelblue.cstv.com
La Salle
Dean Smith Center Capacité : 21 750 places Date d'ouverture : 18 janvier 1986
Anciennes gloires
Tyler Hansbrough Raymond Felton Vince Carter Antawn Jamison Rasheed Wallace Jerry Stackhouse Brad Daugherty Sam Perkins Michael Jordan James Worthy Bob McAdoo
Bilan 2009-2010
20W/17D, Finale NIT
Guide NCAA - 7
Preview : Prêt à rebondir Lors de la saison 2010, 35% des possessions d’Ohio State se terminaient par un shoot ou une perte de balle d’Evan Turner. A cette statistique, il faut rajouter les 6 passes de moyenne du numéro 2 de la Draft 2010. Pas besoin d’aller plus loin pour vous faire comprendre à quel point l’extraterrestre des Buckeyes était indispensable à la bonne marche de son équipe... et que son départ en NBA risque de faire mal à l’université de Columbus. Malgré tout, la bonne humeur est toujours de mise chez les hommes de Thad Matta. Sûrement grâce à la venue du numéro 2 des lycées, Jared Sullinger, véritable star locale et successeur de LeBron James dans le cœur des habitants de l’Ohio. Grand, costaud, technique et un volume de jeu version 16 : 9 ... Sullinger semble avoir déjà tous les arguments pour apporter beaucoup à son équipe NCAA. De quoi combler le vide Turner ? C’est loin d’être certain… Car si le jeune prodige promet individuellement parlant, aura-t-il le même impact qu’exerçait Evan sur ses coéquipiers ? A défaut d’avoir des réponses maintenant, on pourra s’en assurer à la fin de la saison puisque le reste de l’équipe est exactement le même que la saison précédente. William Buford, Jon Dibler, David Lighty, Dallas Lauderdale, ce groupe de combattants arrive à maturité, des lieutenants parfaits avec de la défense et du shoot pour espacer le jeu. Si l’on peut compléter la fiche des points positifs avec quelques recrues de talent en complément de Sullinger, il ne faut pas oublier le manque criant de création et une philosophie très up tempo qui pourrait mal coller aux qualités physiques de Jared. En fait, je crois que vous l’avez compris, tout dépendra vraisemblablement de ce fameux Sullinger !
L’université
État : Ohio Ville : Colombus Population campus : 52 568 étudiants Type : public
L’Equipe
Surnom : Buckeyes Conférence : Big Ten Head Coach : Thad Matta Palmarès : 1 titre Site officiel : http://www.ohiostatebuckeyes.com
La Salle
Jerome Schottenstein Center Capacité : 19 200 places Date d'ouverture : 3 novembre 1998
Anciennes gloires
Evan Turner Greg Oden Michael Redd John Havlicek Jerry Lucas
Bilan 2009-2010
29W/8D, Champion Big Ten Sweet Sixteen
Guide NCAA - 8
Preview : Maintenant ou jamais Purdue ou l’histoire d’un destin manqué. Force montante en février, beaucoup de monde voyait les Boilermakers comme une équipe capable d’atteindre le titre, qui se jouait sur leurs terres, à Indianapolis. Seulement voilà, avec la blessure de Robbie Hummel, leur meilleur joueur, ils ont assisté, impuissants, à la destruction de leur rêve par Butler, qui a atteint la finale "à leur place". Ainsi, c’est dans un esprit de revanche ultime que les trois juniors stars se sont mis d’accord pour effectuer leur dernière année universitaire. Robbie Hummel, E’Twan Moore et Jajuan Johnson, voilà un trio capable de faire des ravages. Près de 50 points par match, combatifs et excellents défenseurs, ils incarnent parfaitement l’esprit Hoosier. Normal, me direz-vous, puisqu’ils sont tous originaires de l’Indiana. Surtout que l’expérience accumulée est énorme : atteindre deux fois le Sweet Sixteen dans une conférence haut de gamme et avec toujours des énormes handicaps, il s'agit là d'un vécu collectif qui devrait se révéler payant en mars prochain. Cependant, il faudra faire sans leur meilleur défenseur, Chris Kramer, une perte non négligeable. Mais on peut faire confiance aux nouvelles recrues (Terone Johnson) ou aux anciens remplaçants (Kesley Barlow) pour apporter ce qui fait le succès de Purdue depuis quelques années : grosse pression défensive et bataille aux rebonds, ce qui se fait de mieux en NCAA aujourd’hui de ce côté du terrain. Si les blessures les épargnent cette année, les Boilers pourraient enfin atteindre le Graal, une perspective plaisante tellement on se régale à voir ces icônes locales se battre dans un unique but : apporter à Purdue son premier trophée de champion, 42 ans après la finale perdue face à Lew Alcindor.
L’université
État : Indiana Ville : West Lafayette Population campus : 39 697 étudiants Type : public
L’Equipe
Surnom : Boilermakers Conférence : Big Ten Head Coach : Matt Painter Palmarès : 1 finale Site officiel : http://www.purduesports.com/
La Salle
Mackey Arena Capacité : 14 123 places Date d'ouverture : 2 décembre 1967
Anciennes gloires
Carl Landry Brad Miller Glenn Robinson John Wooden
Bilan 2009-2010
29W/6D, Sweet Sixteen
Guide NCAA - 9
S A SUIVRE – LES JOUEURS A SUIVRE – LES JOUEURS A SUIVRE - LE Harrison Barnes Le futur joueur de North Carolina est sans aucun doute le prospect à suivre impérativement ! Meilleur lycéen de sa génération, cet ailier dispose de toutes les caractéristiques pour devenir une star : athlétique, grand, rapide, technique, Harrison est déjà un monde au-dessus des autres et son potentiel n’en est que plus incroyable. Si le shoot et le jeu collectif sont des domaines où il peut encore (un peu) progresser, sa défense exemplaire devrait ravir Roy Williams, coach des Tar Heels. A l’instar de John Wall en 2010, Barnes est le grand favori pour le premier choix de la Draft cette année.
Kyle Singler Véritable symbole de Duke, Singler incarne parfaitement l’esprit des Blue Devils avec sa mine de premier de la classe et sa combativité hors norme. Grand, costaud, adroit, l’ailier de Duke est un cauchemar pour ses adversaires et un métronome qui a toute la confiance de Coach K. Capable de rentrer dès la saison dernière en NBA comme Jon Scheyer, il a préféré terminer son cursus et viser le doublé avec Nolan Smith. Clairement annoncé comme l’un des prétendants au titre de POY (le MVP de la NCAA), son expérience des grands rendez-vous devrait être primordiale dans les moments décisifs.
Nolan Smith Le compère de Singler a lui aussi décidé d’entrer dans sa quatrième et dernière année universitaire. Ce combo guard est une combinaison de qualités athlétiques qui en font un joueur très dangereux sur pénétration mais aussi à longue distance avec un tir en très nette progression. Terrible défenseur, il est devenu un spécialiste pour faire déjouer les meneurs adverses et si sa vision du jeu laisse à désirer, il reste un danger permanent. Dans un rôle encore plus important que l’an passé, Smith a les armes pour devenir l’un des meilleurs scoreurs de la NCAA !
Jared Sullinger Parmi la nouvelle génération de freshmen qui débarque cette année, Jared Sullinger est un gros prospect, au sens propre comme au figuré. Intérieur massif, ses 130 kilos lui permettent de prendre le dessus sur ses adversaires car utilisés à bon escient et toujours accompagnés d’une mobilité et d’un touché remarquable. Conscient de son manque de vivacité, il s’est construit un volume de jeu version 16 : 9 avec des 3 points et du dribble. Natif de Columbus, Jared est considéré comme le successeur de LeBron James dans le cœur des fans locaux, surtout qu’il évoluera à Ohio State.
Guide NCAA - 10
ES JOUEURS A SUIVRE – LES JOUEURS A SUIVRE – LES JOUEURS A Kalin Lucas Malheureux blessé de la dernière March Madness, le lutin des Spartans compte bien prendre sa revanche pour son année de senior. Maître à jouer de Michigan State depuis déjà deux saisons, son intelligence de jeu est au-dessus de la moyenne et vous pouvez lui faire confiance quand il s’agit d’imposer un tempo, de mettre en place un système de jeu ou mener l’attaque sur demi-terrain. Capable de marquer de loin ou de se frayer un chemin à l’intérieur, sa rapidité et sa vivacité en font le fer de lance de la défense de Tom Izzo et ses talents de leaders ne sont plus à prouver. Il aura à cœur de partir victorieux vers les sphères de la NBA.
Enes Kanter Déjà bien connu sur le continent européen, les 34 points et 13 rebonds d’Enes Kanter lors du Nike Hoop Summit 2010 sont peut-être le début d’un buzz qui tarde à toucher l’Amérique. Dominateur dans toutes les catégories de jeunes, sa précocité est impressionnante, surtout pour un pivot. Très solide, avec un contrôle de corps impeccable mais aussi des mains en or, sa science du jeu est déjà hors norme. L’intérieur Turc est un nom à retenir impérativement car s’il a signé à Kentucky, il serait tout sauf étonnant de le retrouver parmi les hauts choix de la Draft l’année prochaine.
Robbie Hummel Difficile de retenir un nom parmi le terrible trio de Purdue. Pourtant, si E’Twan Moore ou JaJuan Johnson sont des joueurs du même calibre que Robbie Hummel, ce dernier demeure le leader de l’équipe et le symbole de ce renouveau des Boilermakers malgré un potentiel moindre. Comme ses deux compères, sa polyvalence en fait l’un des joueurs les plus complets du circuit universitaire avec toujours cette capacité à évoluer près du panier ou derrière la ligne des paniers primés. Vrai guerrier au rebond ou en défense, Hummel veut mettre de côté ses différentes blessures qui l’ont gêné jusque-là pour terminer en beauté avant de repasser dans l’oubli.
Perry Jones Et si Kevin Durant avait lancé un nouveau style de joueurs ? C’est bien la question que l’on se pose quand on regarde évoluer Jones sur un parquet. Du haut de ses 2 mètres 10, Perry dispose d’une vitesse, d’un jumpshot et d’un dribble qui font de lui un joueur complètement à part, un véritable géant au jeu d’arrière. Si certains aimeraient le voir travailler plus souvent près du panier et d’autres du côté de la ligne à 3 points, il laisse entrevoir un potentiel surhumain qui pourrait le mener à un avenir rapide chez les pros. Mais avant la NBA, c’est à Baylor que vous pourrez observer celui que l’on considère comme la plus grosse côte de la NCAA.
Guide NCAA - 11
Pour savoir en plus, BasketEvolution.com
La NBA, ça n’est pas que des débats et du sérieux 24h sur 24. C’est aussi de l’insolite et du rire, une facette de la grande ligue également mise en valeur sur BasketEvolution.com grâce au LifeStyle. Le concept est simple : l'EvoTeam va à la pêche aux photos insolites. Elle sélectionne 5 ou 6 photos d’actualités, people ou sportives, concernant forcément la chère ligue de Papa Stern. Chaque cliché est accompagné d'une légende concoctée avec humour par les cerveaux dégénérés des membres du staff. Vos designers préférés s'occupent du reste et vous offre une belle planche de rigolade, Pour faire simple, le LifeStyle c’est design, c’est cool, c’est hype… c’est LifeStyle !
Avec le retour dans l'élite des deux titans du championnat français que sont Pau-Orthez et Limoges, l'intérêt de la Pro-A redouble! Certes, nous aurons toujours le droit à quelques jolies chasubles flanquées d'un carré louant une célèbre marque de poulet semi-fermier, un fameux pain surgelé, ou bien une grasse publicité vantant les mérites de la superette où mémé va faire ses courses. Certes. Néanmoins, lecteur attentif, si vous êtes émus, que dis-je, bouleversés, empoignés si bien que vous ayez une crampe d'estomac et les yeux rouges vifs, embués de larmes chaudes, à la simple vision d'un trois points qui fait lever une salle entière, alors la Pro-A est faite pour vous. Car c'est ça la Pro-A : mieux que le catch sur W9, cinq mecs qui font bouffer le parquet à leurs adversaires, un public souvent hostile, une défense rugueuse, parfois même des griffures qui piquent les bras. Et tout çà, dans vos villes, chaque semaine. Mais avant, dans le Mag' BE.
Guide Pro A - 1
La Ville
Preview : Objectif Play-Offs L'Elan Chalon a déçu cette année. Certes, Taj Gray et Blake Schilb ont terminés tout les deux dans le top 10 des meilleurs scoreurs de Pro-A, mais collectivement, l'équipe de Greg Beugnot a flanché : 12ème seulement, avec un bilan bien faible de 12 victoires pour 18 défaites. Alors côté dirigeants, on a voulu repartir de zéro : exit tout le monde, seuls restent Schilb, Jérome Schmitt, et Nicolas Lang. Steed Tchicamboud est de retour au club, huit ans après son départ. A ses cotés, le combo guard américain Marquez Haynes devrait former un duo explosif en attaque avec Blake Schilb. En effet, Haynes sort de deux saisons à 16 puis 22 points de moyenne à l'Université de Texas Arlington, et d'une summer league effectuée avec les Pistons plus qu'encourageante. Une ligne extérieure intéressante, d'autant plus que sur le banc, le jeune international espoir Nicolas Lang (20ans) a envie de grapiller des minutes chez les Pros. Dans la peinture, quatre intérieurs vont se partager le temps de jeu. Le colosse Alade Aminu (23ans), qui a terminé la saison précédente du coté du Heat de Miami devrait faire du ménage : bel athlète, ses 2m15 d'envergure et son explosivité vont sans nul doute poser problème aux pivots adverses. Pendant ce temps là, Ilian Evtimov, ancien de Bologne et de Francfort aura de l'espace pour effectuer ce qu'il sait faire le mieux : planter à trois points. En complément, MJB Adolphe, poste 5 du Paris Levallois l'an passé, et le jeune Joffrey Lauvergne, 19ans, qui ne demande qu'à augmenter son temps de jeu (3 points et 2 rebonds en 10 minutes en 2009-2010). Attention à Chalon donc, qui avec un effectif complet et de qualité, devrait viser bien plus haut que la 12ème place...
Guide Pro A - 2
Département : Saône-et-Loire (71) Région : Bourgogne Maire : Christophe Sirugue Population ville : 52 620 hab.
Le Club
Année de création : 1970 Président : Dominique Juillot Coach : Greg Beugnot Site officiel : http://www.elanchalon.com/
La Salle
Le Colisée (4 000 places)
Bilan 2009-2010
12ème, 12V/18D Pas de Playoffs
Preview : Doubler la mise ! Après les départs de Nando De Colo et de Rodrigue Beaubois, auxquels il fallait ajouter l’exil de Claude Marquis, c’est tout le noyau de Cholet Basket qui s’est désintégré à l’aube de la saison 2010. Mais grâce à un recrutement royal et une cohésion d’équipe à toute épreuve, le club des Mauges s’est offert un premier titre. De quoi donner des vacances méritées à Erman Kunter ? Même pas … La période estivale de Cholet était un moment charnière pour le club car une grande partie de l’effectif était en fin de contrat. Bien que possédant un ticket pour l’Euroleague, les limites budgétaires pouvaient condamner les rouges et blancs à une refonte totale de l’équipe. Finalement, le bilan est plutôt bon : le magicien turc a resigné trois de ses cadres. Sammy Meija sera toujours présent pour apporter son scoring, Antwayne Robinson nous fera part de son volume de jeu et Randal Falker donnera toujours de nombreux cauchemars à ses adversaires. Les départs de John Linehan et Mickaël Gelabale ont été compensés par des recrues certes étrangères au championnat de France mais au pedigree intéressant : de l’Euroleague et de l’expérience avec Vule Avdalovic, de la NBA et de la défense pour DeMarcus Nelson. Même l’exode du jeune prodige Kevin Séraphin est relativisé par le retour de Claude Marquis. Enfin, le banc est jeune et tricolore (JFL oblige), doux mélange d’énergie et de talent à revendre. Si le CB semble avoir tout à fait le niveau pour rééditer son exploit de la saison passée, la clé restera bien évidemment l’application de la philosophie de jeu d’Erman Kunter, à savoir défense, énergie et collectif. Eléments encore plus important avec l’Euroleague à jouer cette année.
Guide Pro A - 3
La Ville
Département : Maine-et-Loire (49) Région : Pays de le Loire Maire : Gilles Bourdouleix Population ville : 54 371 hab.
Le Club
Année de création : 1975 Président : Patrick Chiron Coach : Erman Kunter Site officiel : http://www.cholet-basket.com/
La Salle
La Meilleraie (5100 places)
Bilan 2009-2010
1er, 23V/7D, Quart de finale, 2-0 vs Poitiers Demi-finales, 2-1 vs Gravelines Finale, 1-0 vs Le Mans
Preview : La confirmation Le club du Nord est clairement la force montante du championnat de Pro A. Après avoir terminé troisième de la saison régulière, Gravelines était même à une encablure d’accéder à la deuxième finale de son histoire. Cependant, une certaine peur de gagner a atteint les joueurs du BCM alors qu’ils menaient de 17 points chez eux dans un match décisif face aux futurs champions choletais. Preuve qu’il manque juste un petit quelque chose pour passer ce dernier cap. C’est dans cette logique que les dirigeants de Gravelines-Dunkerque ont abordé la période estivale. Et ils ont frappé fort dès le début avec la signature de Dounia Issa, l’ancien de Vichy apportera sa polyvalence et ses rebonds. Malgré un manque de taille, son association tricolore à l’intérieur avec Cyril Akpomedah promet, puisqu'ils étaient tout simplement les deuxième et troisième meilleurs français aux votes du MVP en 2010. Les lignes arrières ne sont pas en reste non plus, Woodside a été prolongé et sera toujours associé à un Yannick Bokolo efficace, comme à son habitude. Enfin, le poste d’ailier n’a pas à rougir, Juby Johnson continue l’aventure et sera de la partie avec ses tirs longue distance, exercice dans lequel il pourra défier l’autre recrue phare de Gravelines : Jeff Greer. Si ce groupe de six joueurs s’annonce comme un potentiel prétendant au titre, attention aux blessures car le banc reste quand même très limité, pour ne pas dire plus. Méfiance aussi avec le départ de JK Edwards, Issa aura fort à faire pour combler le vide laissé par la meilleure évaluation de l’effectif l’an passé. Mais avec un Christian Monschau à la baguette, on fait confiance à Gravelines pour ne pas perdre le Nord…
Guide Pro A - 4
Les Villes
Département : Nord (59) Région : Nord Pas de Calais Maires : Bertrand Ringot (Gra) Michel Delebarre (Dun) Population villes: 11 828 hab. (Gra) 69 500 hab. (Dun)
Le Club
Année de création : 1984 Président : Christian Devos Coach : Christian Monschau Site officiel : http://www.bcmgravelines.com/
La Salle
Sportica (3 043 places)
Bilan 2009-2010
4ème, 20V/10D, Quart de finale, 2-0 vs Nancy Demi-finales, 2-1 vs Cholet
Preview : Faim de loup pour meute assoiffée
Les Villes
Département : Var (83)
Région : Provence-Alpes-Côte d'Azur Maires : Jacques Politi (Hyè) Avec un parcours similaire à celui de la JA Vichy (Play-Offs il y a Hubert Falco (Tou) trois ans, puis deux années blanches), le HTV d'Alain Weisz aimerait Population villes: 54 888 hab. (Hyè) goûter de nouveau au gros gâteau des phases finales. Seul problème, il 166 537 hab. (Tou) n'y a que 8 parts, et pas de rab'! Le départ de Derrick Obasohan, meilleur scoreur du Championnat, avec quasiment 20pts par match, a d'abord glacé les supporters. Pour le remplacer, les dirigeants du club HTV sont allés piocher dans les tous meilleurs joueurs du Championnat Israelien. Tony Washam, 17.6 points et 5.2 rebonds, dont un passage en Play-Offs assez monstrueux (30 points 8rebonds de moyenne), semble être le joueur offensif idéal qu'il fallait à Alain Weisz pour pallier le départ d'Obasohan. Très athlétique et adroit (60%), Washam a aussi de bonnes qualités défensives, et devrait être le joueur majeur des Hyèrois. Rick Hughes pourra-t-il endosser le rôle de lieutenant de luxe? L'intérieur américain, que l'entraineur a lui même tenu à faire venir a de quoi nourrir quelques espoirs. En effet, ses deux passages en France restent marquants d'efficacité : avec Strasbourg, sous le coaching d'Alain Weisz, le pivot avait abattu un sacré travail avec 24 points et quasiment 9 rebonds par match. Avec de l'espace supplémentaire dût au recul de la ligne à trois points, le colosse devrait se régaler dans la raquette. Autour de ces deux « leaders » gravitent des joueurs expérimentés et connus du Championnat. Ainsi on note le retour de Paccellis Morlende à la mène. Il accompagnera Kevin Houston, le petit meneur hyper vif qui évoluait à Rouen jusqu'à présent. En outre, le staff du HTV laisse une chance à Shaun Fein de se racheter. L'arrière Americain, bon joueur en Pro-B spécialisé dans le shoot de loin, s'était complétement loupé lors de son passage à Pau Orthez... Enfin, Jonte Flowers, qui évoluait à Vichy, a signé cet été en faveur du club varois pour apporter intensité défensive et vols de ballon. Alain Weisz ne l'a pas choisi par hasard : « Partout où il est passé, il a été meilleur défenseur. ». Avec un groupe de joueurs qui ont faim, et sous le coaching expérimenté d'Alain Weisz, le HTV pourrait bien venir jouer les troubles fêtes. Néanmoins, l'effectif a été considérablement remodelé, et l'attente est forte sur certains joueurs, ceux-ci n'étant pas à l'abri d'un ratage...
Guide Pro A - 5
Le Club
Année de création : 1990 Président : Philippe Aubry Coach : Alain Weisz Site officiel : http://www.htv-basket.org/
La Salle
Palais des sports Jauréguiberry (4 700 places)
Bilan 2009-2010
11ème, 13V/17D, Pas de Playoffs
La Ville
Preview : La rupture Depuis plusieurs années, le centre de formation du Havre était aux petits soins afin de faire mûrir doucement mais surement ses meilleurs éléments. Ainsi, Gédéon Pitard, Pape Sy, Sarra Camara, Romain Duport, et Rudy Jomby, tous nés entre 1986 et 1989, ont appris le métier aux Docks Océane. Avec Duport chez le Champion en titre Cholet, Jomby au BCM et Pape Sy outreAtlantique, chez les Hawks d'Atlanta, on peut dire qu'une page s'est tournée. Bernard King, qui avait rejoint l'équipe Havraise en cours d'année, a néanmoins resigné après avoir montré de belles choses (44% à trois points en 15 matchs). L'arrière néo-Havrais n'est pas le seul à poursuivre l'aventure, puisque Joseph Jones, solide pivot (2m08) Americain effectuera sa seconde saison en France sur les Docks. Présent dans la raquette (9 points, 7 rebonds), il sera épaulé dans la peinture par l'ex fine gachette du Spirou Charleroi, Wesley Wilkinson. Du haut de ses 2m06, Wilkinson tournait à 41% de loin en Belgique, effectuant trois années correctes (10 points, 5 rebonds), aussi bien en championnat qu'en coupe d'Europe. Pour les servir, Dominic Waters, tout droit sorti de l'Université de Portland, où le jeune meneur affichait de belles stats. Toutefois, son manque d'expérience et son ignorance du jeu européen pourraient être préjudiciables. A l'aile, Nicholas Pope a des choses à prouver : déçeption à Gravelines, où son temps de jeu a été réduit quasi à néant, il sortait d'une saison de très haut niveau avec Evreux en Pro-B. Au Havre, on le pense capable d'augmenter son niveau de jeu. Le STB a recruté un peu à dernière minutes trois valeurs sures du Championnat pour boucler son effectif. Max Zianveni, Yohann Sangaré, et John Cox, de retour au club, viennent bétonner l'assise du Havre qui renforce considérablement son roster. Si la saison du Havre marque une certaine rupture, attention à ce que celle-ci ne soit pas synonyme de fracture.
Guide Pro A - 6
Département : Seine-Maritime (76) Région : Haute-Normandie Maire : Antoine Rufenacht Population villes: 179 751 hab
Le Club
Année de création : 1903 Président : Joël Ras Coach : Jean Manuel Sousa Site officiel : http://www.stblehavre.com/
La Salle
Docks Oceane (3 598 places)
Bilan 2009-2010
13ème, 10V/20D, Pas de Playoffs
La Ville
Preview : A charge de revanche Quelques mois après l’échec de Bercy, la déception est encore de mise dans la Sarthe. Battu dans les largeurs par un basket plus mordant et solidaire, J.D. Jackson ne peut cependant pas nourrir de regrets, Cholet était plus fort. Triste fin pour une page qui se tourne du côté du Mans. En effet, le MSB veut repartir sur de nouvelles bases et les premiers à en avoir les frais se nomment Zach Wright, trop inconstant, et Marc Salyers qui a remporté le titre officieux de plus grande déception de l’année. Guillaume Yango et Maleye N’Doye sont aussi partis chercher d’autres opportunités chez la concurrence mais la plus grosse perte reste bien évidemment celle de Dewarick Spencer, le génial soliste s’en est allé en quête d’Euroleague à Maroussi. Pour combler cette moitié d’effectif en moins, les dirigeants du Mans se sont offert les services de plusieurs joueurs très côtés. Alain Koffi est donc de retour au bercail après un séjour ibérique et Marc-Antoine Pellin jouera la doublure d’Antoine Diot. Ben Dewar et Ryvon Coville font aussi leur arrivée dans la Sarthe. Un bien beau casting mais sans un leader digne de Spencer, on doutait sur les nouvelles ambitions mancelles. C’est là qu’intervient la signature de Alex Acker, ancien joueur NBA et surtout l’un des fers de lance de l’Olympiakos il y a quelques années, sans aucun doute la plus grosse recrue de l’intersaison en Pro A. Si les qualités indviduelles seront donc toujours présentes, c’est dans une volonté de pratiquer un basket plus collectif qu’Antoine Diot devrait prendre encore en grade et confirmer les attentes, il formera le noyau dur de l’équipe avec JP Batitsta. Enfin, on peut espérer que les jeunes issus du centre de formation comme Henri Kahudi, Babacar Niang ou Pierre-Etienne Drouault suivent les traces de Charles Lombahé-Kahudi, la révélation de la saison passée. Avec un cinq de départ très aguichant et des remplaçants d’un très bon calibre, Le Mans peut se vanter d’avoir évité une intersaison qui aurait pu facilement finir en rillettes…
Guide Pro A - 7
Département : Sarthe (72) Région : Pays de la Loire Maire : Jean-Claude Boulard Population ville : 144 164 hab
Le Club
Année de création : 1939 Président : Christophe le Bouille Coach : J.D. Jackson Site officiel : http://www.msb.fr/
La Salle
Antarès (6 000 places)
Bilan 2009-2010
2ème, 22V/8D,
Quart de finale, 2-0 vs Paris Levallois
Demi-finales, 2-1 vs Roanne Finale, 0-1 vs Cholet
La Ville
Preview : Avec un esprit revanchard A l'image de son adversaire du Sud Ouest, le CSP retrouve l'élite du basket français, après des années difficiles dans les ligues inférieures. Deuxième de la saison régulière, Limoges s'est incliné en finale face à Pau Orthez. Grâce au règlement, car finaliste face au premier de la saison régulière, le CSP accède à la Pro-A, après une solide saison 2009-2010. Cette année, Eric Girard, l'entraineur Limougeaud, a du pain sur le planche : une grande partie de l'effectif a été modifié, et le 5 majeur est composé en intégralité de joueurs nouveaux. Limoges a misé sur une équipe à consonnance Americaine : Zack Wright, Chris Massie, et R.T Guinn, tous les trois originaires du Texas, débuteront logiquement sur le parquet, accompagnés du shooteur en provenance d'Orléans, Cédric Banks. Le duo Banks-Wright devrait former un belle ligne arrière, les deux joueurs étant capables de shooter, passer, et créer du jeu. Zack Wright l'a prouvé depuis deux ans, successivement avec Chalon puis Le Mans, il est très complet : aussi présent au rebond qu'a la passe, le meneur d'1m86 sait aussi scorer si son équipe en a besoin. Néanmoins, ce rôle devrait être réservé à Cédric Banks, un des tous meilleurs dans ce domaine dans l'hexagone. Enfin, le duo Guinn-Massie apportera poids et puissance aux postes 4 et 5. Limoges, qui vise le maintien, devra prier pour qu'aucun de ses cadres ne se blesse. En effet, si le cinq majeur est satisfaisant, le banc du CSP l'est beaucoup moins : Xane d'Almeida, en back-up de Wright, ne saurait pas jouer plus de 20 minutes à haut niveau, tandis que Desroses et Souchu semblent être un peu juste. Dans la raquette, Aurélien Salmon et Fred Weis ne devraient que bénéficier que de quelques minutes de temps de jeu, l'un à cause de sa jeunesse, l'autre d'un âge plus qu'avancé.
Guide Pro A - 8
Département : Haute-Vienne (87) Région : Limousin Maire : Alain Rodet Population ville : 138 882 hab.
Le Club
Année de création : 1929 Président : Fred Forte Coach : Eric Girard Site officiel : http://www.limogescsp.fr/
La Salle
Beaublanc (5500 places)
Bilan 2009-2010
2ème Pro B, 23V/11D, Quart de finale, 2-0 vs Le Portel Demi-finales, 2-0 vs Nanterre Finale, 0-1 vs Pau-Lacq-Orthez
Les Villes
Département : Rhone (69) Région : Rhône-Alpes Maires : Jean-Paul Bret (Vil) Gérard Collomb (Lyo) Population villes: 138 151 hab. (Vil) 472 330 hab. (Lyon)
Preview : Tout détruire pour mieux repartir L’année 2010 fut, n’ayons pas peur de le dire, catastrophique pour l’ASVEL. Des recrues qui ne se sont jamais intégrées, une équipe éliminée de justesse en Euroligue, même pas présente pour les playoffs, on aura rarement vu une telle déception en Pro A, quand bien même les verts ont emporté la semaine des As. Du coup, le club du Rhône a décidé de faire table rase de l’année passée et presque aucun joueur n’a été reconduit. On pouvait penser que les ambitions étaient à la baisse... Que nenni, les arrivées sont pour le moins impressionnantes. Clifford Hammonds et Davon Jefferson apporteront leurs qualités athlétiques et, malgré leur jeunesse, ils se sont déjà acclimatés au jeu européen. Andrija Zizic amènera quant à lui son expérience et sa technicité, être passé par le Pana et l’Olympiakos est toujours gage de qualité. Enfin, pour terminer ce 5 majeur « new look », l’ASVEL a recruté deux des meilleurs joueurs de la saison passée : Mickael Gelabale, ailier polyvalent très bon défenseur, et Angel Daniel Vassalo, l’un des plus terribles scoreurs de la Pro A. Le banc est beaucoup moins côté mais 100% français et très prometteur, Paul Lacombe et Edwin Jackson devraient avoir plus de temps de jeu que par le passé et de quoi confirmer un potentiel énorme. Même optique pour Bangaly Fofana et Kim Tillie à l’intérieur. Enfin pour terminer le tableau, Laurent Foirest sera là pour jouer les cadres du haut de ses 37 ans. Si Vincent Collet a déclaré ne pas faire les mêmes erreurs qu’en 2010 en sélectionnant des joueurs complémentaires, il va tout de même falloir créer très vite une alchimie dans un groupe totalement nouveau. En effet, avec les qualifications pour l’Euroligue à jouer et des attentes encore plus grandes, les indicateurs vont devoir très vite passer au vert.
Guide Pro A - 9
Le Club
Année de création : 1948 Président : Gilles Moretton Coach : Vincent Collet Site officiel : http://www.asvelbasket.com/
La Salle
Astroballe (5 643 places)
Bilan 2009-2010
9ème, 14V/16D Pas de Playoffs
La Ville
Preview : Nouveau chapitre Avec le départ des frères Greer cet été, le SLUC Nancy Basket tourne une page de son histoire, lui qui grâce au duo dominicain a enfin connu la joie de devenir Champion de Pro A en 2008 après trois années consécutives à manquer le coche en finale. Si les crus 2009 et 2010 n’ont pas permis aux lorrains de retrouver Bercy, cela n'a pas empêché les supporters nancéens de frissonner à Gentilly en admirant notamment les performances exceptionnelles de Ricardo Greer, MVP étranger de la saison passée. Christian Fra n'a nonobstant décidé de ne pas laisser son club tomber dans les profondeurs de la Pro A. Une fois la saison terminée, l’opération recrutement a débuté : Viktor Samnick, Moussa Badiane, Ralph Mims ou encore John Linehan, autant de joueurs de qualité dans notre championnat national qui ont rejoint les rangs du SLUC dès le mois de Juin. Si d’autres joueurs majeurs tels que Marcus Slaughter ou Steed Tchicamboud ont eux quitté Nancy, les arrivées de Tremmel Darden et Kenny Grant sont venues compléter un recrutement estival pour le moins conséquent et qui ont fait du club un acteur principal de cet inter-saison. Avec un effectif digne d’un prétendant au titre, le club lorrain montre clairement ses ambitions : jouer le titre dès cette saison. Si rien n’est gagné avec un roster qui a connu un véritable lifting cet été, l’espoir est de mise avec ces nombreux joueurs expérimentés, même s’ils devront jongler habilement entre Pro A et compétition européenne en disputant l’EuroChallenge dès la fin du mois de Septembre. Le public nancéen, auteur de la plus grosse affluence la saison passée, est en tout cas prêt à vivre au rythme du SLUC.
Guide Pro A - 10
Département : Meurthe-et-Moselle (54) Région : Lorraine Maire : André Rossinot Population ville : 105 468 hab.
Le Club
Année de création : 1967 Président : Christian Fra Coach : Jean-Luc Monschau Site officiel : http://www.sluc-basket.org
La Salle
Gentilly (6027 places)
Bilan 2009-2010
5ème, 19V/11D, Quart de finale, 0-2 vs Gravelines
Preview : Une nouvelle Entente Le conte de fée d’Orléans a finalement fini par s’arrêter. Grimpant les échelons du basket français à une vitesse affolante, on se demandait même ce qui allait pouvoir arrêter le finaliste 2009. Mais des ambitions peut-être trop hautes et surtout une Euroligue très gourmande en efforts et énergie a eu raison du club du Loiret. Eliminé au premier tour des playoffs par Roanne après une maigre septième place, le coup d’arrêt est brutal et les dommages collatéraux sont assez importants. En effet, une partie importante de l’effectif est parti sous d’autres horizons. Sciarra, Vaty, Nichols, Doellman, Banks, Covile, autant de noms a remplacé lors de l’intersaison. Mais Philippe Hervé connait son boulot et n’a pas fait dans la dentelle en réagissant rapidement avec les venues de Zach Moss et Sean Marshall. Si le premier risque de faire des dégâts à l’intérieur sous le maillot à damiers, le second ne fera finalement pas parti de l’aventure à cause d’une blessure cacheé au staff lors de son transfert. Pas de soucis, c’est Maleye N’Doye qui partagera son temps de jeu avec un revenant, Amara Sy, un duo d’ailiers qui a clairement de quoi faire saliver. Pour compléter l’effectif, Orléans a été faire son marché en Italie avec les venues de Troy Bell, JR Reynolds et Jamar Smith. Un ancien habitué du championnat de France et deux autres américains référencés en Lega, l’ensemble promet même si l’acclimatation de Bell et Smith sera primordial pour l’avenir d’Orléans. Car avec un Curti orphelin de Sciarra et un secteur intérieur un peu léger, le club n’est pas garanti de retrouver le podium français, surtout avec une concurrence très homogène. Mais après une montée si rapide, il fallait bien redescendre un peu afin de stabiliser l’ensemble. Maintenant, l’Entente va devoir faire honneur à son nom pour faire fonctionner un nouveau collectif en manque d’alchimie.
Guide Pro A - 11
La Ville
Département : Loiret (45) Région : Centre Maire : Serge Grouard Population ville : 116 000 hab.
Le Club
Année de création : 1993 Président : Christophe Dupont Coach : Philippe Hervé Site officiel : http://www.eo45.fr/
Les Salles
Palais des Sports (3222 places) Zénith (5000 places)
Bilan 2009-2010
6ème, 18V/12D, Quart de finale, 1-2 vs Roanne
Les Villes
Départements : Paris (75) Hauts de Seine (92) Région : Ile de France Maires : Bertrand Delanoë (Par) Patrick Balkany (Lev) Population villes: 2 193 031 hab. (Par) 63 643 hab. (Lev)
Preview : Il est 5 heures, Paris s’éveille… Promu en 2009, le Paris Levallois a continué son retour aux affaires la saison passée en terminant à la 7ème place du championnat. La confiance gardée dans les piliers de l’équipe associée à un recrutement très adroit ont été les éléments moteurs de cette montée en puissance. Mais avec uniquement deux joueurs encore sous contrat cet été, les bonnes bases du club de la capitale étaient sur le point de s’effriter. Surtout que le PL tardait à prolonger Jean-Marc Dupraz, entraîneur à l’origine de la montée et de la qualification en playoffs. Le 31 mai fut le déclic, le coach est reconduit et dans la foulée, Lamont Hamilton prolonge. Très complet offensivement, il avait été une des surprises de la saison passée. Il ne sera pas imité cependant par l’autre star parisienne, AD Vassallo, le terrible scoreur dominicain était passé dans un autre monde. Les dirigeants avait prévu le coup en signant David Noel, l’ancien de Roanne aura de quoi séduire avec sa puissance et sa polyvalence. Derrière ce nouveau duo, Guillaume Yango, Marcellus Sommerville et Nigel Wyatte arrivent avec leur taille et leur muscle pour boucler la raquette. Pour gérer le tout, Paris a conservé ses deux meneurs : Jimmal Ball et Andrew Albicy. Le premier est capable de coup de chaud assez meurtrier pendant que le deuxième progresse très rapidement, un duo petit mais assez complémentaire. Si le tout semble cohérent et bien imbriqué, des questions demeurent. Qu’en est-il de cet Olu Famutimi en provenance du championnat de Turquie, star de son club ? Le départ de Vassalo, le baromètre et leader de l’équipe, ne sera-til pas trop préjudiciable ? Dans une époque charnière pour le club, il sera important pour JM Dupraz de répondre vite et bien à ces questions. En effet, Paris a besoin de se maintenir maintenant pour continuer sa progression, on a trop souvent vu des clubs ne monter trop vite que pour descendre encore plus rapidement…
Guide Pro A - 12
Le Club
Année de création : 2007 Président : Francis Flamme Coach : Jean-Marc Dupraz Site officiel : http://www.parislevallois.com/
La Salle
Stade Pierre de Coubertin (4 200 places)
Bilan 2009-2010
7ème, 15V/15D Quart de finale, 0-2 vs Le Mans
Preview : Du panache ! Après une année dans la « deuxième div' », Pau Orthez retrouve l'élite du basket français. Et ce n'est pas pour déplaire à ses supporters : après 35ans de Pro-A, une présence régulière en Europe, et des titres de Champion de France à la pelle, le public du Palais des Sports était habitué au luxe et aux mets de choix. Assurés de remonter en ProA bien avant la finale de ProB en juin dernier, où les palois l'ont emporté sur les limougeauds, les dirigeants de l'EBPLO ont pu se concentrer très tôt sur l'effectif 2010-2011... Et avec réussite, puisque Pau a gardé une grande partie de l'effectif champion, signe de continuité, en le renforçant considérablement, notamment au poste 5, point faible de l'équipe l'an passé. En effet, Trevon Bryant, pivot imposant (2m06, 111kgs) a signé en faveur des Verts et blancs en Juillet dernier. Habitué à l'Europe (Grèce, Italie, Allemagne..), Bryant connait bien Mike Bauer, poste 4 de l'Elan, avec qui il a joué en Allemagne. L'intégration devrait donc être plus facile pour le big-man néoPalois, surtout qu'il sera gavé de caviar in the paint : Laurent Sciarra, qu'on ne présente plus, s'occupera de la mène, assisté par l'Americain Demetric Bennett, arrière puissant signé lui aussi à l'inter saison. Ce dernier de qui Didier Gadou, Directeur Général de l'Elan, déclare qu'il a "tout pour être un grand basketteur" devrait bénéficier du recul de la ligne à trois points : gros shooteur (45% l'an dernier), il sait aussi se servir de son gabarit (1m93, 92kgs) pour pénétrer, et pourrait bien devenir un calvaire pour les défenses adverses. Ces trois arrivées, combinées à la force tranquille des Marko Maravic et autre Slaven Rimac, ainsi qu'à la rage de vaincre des Morency, Bauer, et Joseph, devraient permettre à Pau de se maintenir dans l'élite, objectif officiel du club. Néanmoins, ce riche effectif, alimenté par une grosse expérience puisque Rimac, Maravic, Sciarra et Moncade ont bien entamé la trentaine, et par une soif évidente de se racheter, après la descente catastrophique de leur précendent campagne en ProA, devrait, en toute objectivité, placer Pau dans la course aux Play-Offs. Réponse en juin prochain !
Guide Pro A - 13
Les Villes
Département : Pyrénées-Atlantique (64) Région : Aquitaine Maire : Martine Lignières-Cassou Population ville : 84978 hab.
Le Club
Année de création : 1908 Président : Didier Gadou Coach : Didier Dobbels Site officiel : http://www.elan-bearnais.fr/
La Salle
Palais des sports (7813 places)
Bilan 2009-2010
1er Pro B, 23V/11D, Quart de finale, 2-1 vs Evreux Demi-finales, 2-1 vs Aix-Maurienne Finale, 1-0 vs Limoges
Preview : Stabilité, à fond à fond à fond ! Une place en Playoffs, éliminés par le futur Champion, le tout un an après la remontée et le titre de Pro-B. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Poitiers sait se projeter dans le futur.
Les Villes
Département : Vienne (86) Région : Poitou-Charentes Maire : Alain Claeys Population ville : 89 253 hab.
Le Club
Les dirigeants ont ainsi maintenu un effectif qui plait dans l'hexagone. En effet, le roster Poitevin a un fort accent francofrançais, et les deux arrivées estivales ont renforcé cette image de club tricolore.
Année de création : 2004 Président : Alain Baudier Coach : Ruddy Nelhomme Site officiel : http://www.pb86.fr/
Ainsi, Evan Fournier, annoncé comme un futur grand, quitte Nanterre pour rapidement gravir un échelon - et ca, Poitiers maitrise. Avec lui, Carl Ona-Kembo qui revient d'Italie, séduit par le discours de Rudy Nelhomme, et prendra la mène avec Cédric Gomez. Une cure de jeunesse qui pourrait donner un coup de fouet à une équipe déjà bien en place.
Saint Eloi (2 700 places)
Bien que Poitiers ait pataugé un peu dans la soupe pendant ses matchs de préparation, il faudra compter sur eux cette année. Les Rasheed Wright, Pape Badiane et autres Tomy Gunn ont faim de Playoffs. En outre, si sur la feuille de match Pierre-Yves Guillard, Cédric Gomez, et Guillaume Constentin, ca fait moins peur qu'un trio Wade-James-Bosh, méfiance : ces gars là jouent depuis des années ensemble (2006), et savent se trouver à la perfection. Sylvain Maynier et Lamine Kanté, eux aussi deux « anciens » du club sont les seuls matelos quittant le navire PB86. La stabilité est donc le maître mot de la saison du PB86. Reste à savoir si la mayonnaise utilisée depuis un certain temps peut continuer à prendre aussi bien.
Guide Pro A - 14
La Salle
Bilan 2009-2010
8ème, 15V/15D Quart de finale, 0-2 vs Cholet
Les Villes
Preview : Uch(é), ca risque de faire mal. Une troisième place en saison régulière, puis une élimination par Le Mans en demi finale des PlayOffs, l'année 2009-2010 de la Chorale n'a pas été mauvaise. Seulement voilà, Jean Denis Choulet aimerait bien faire mieux. Les dirigeants ont donc conservés une raquette très solide en reconduisant le duo Dylan Page – Uche Nsonwu, deux intérieurs compilants à eux seuls plus de 28 points et 14 rebonds par match. Le jeune espoir Alexis Tanghe viendra poser ses 2m07 dans la peinture, de même qu'Alex Dunn, intérieur US de 28ans venu de Pologne, qui apportera de la verticalité avec ses 2m12. A l'extérieur, Souleyman Diabaté et Pape-Philippe Amagou restent. Deux français rejoignent les deux Ivoiriens : Philippe Braud, le shooteur de Chalon, et Jean-Michel Mipoka, qui revient dans l'élite après quatre années en Pro-B, ont signés pour deux ans, assurant ainsi à Roanne le nombre de JFL réglementaire.Alex Dunn, meneur Américain de 24ans qui évoluait l'an passé en Turquie, sera titulaire au poste 1. Capable de scorer mais aussi de passer, il devrait être au service de KC Rivers, le nouvel ailier scoreur de la Chorale, et grosse recrue de l'intersaison. Americain, Rivers a débuté sa carrière pro à Trévise l'an passé, affichant d'énormes stats (24,5 points et 5,7 rebonds). Uche, véritable point d'encrage dans la raquette, devrait lui libérer des espaces, d'autant plus que Dylan Page constitue une menace offensive importante pour les défenses adverses. La Chorale devrait donc en faire chanter plus d'un. Véritable armada offensive, elle fera parti des sérieux prétendants au titre si elle arrive à trouver une assise défensive solide.
Guide Pro A - 15
Département : Loire (42) Région : Rhône-Alpes Maire : Laure Déroche Population ville : 37 750 hab.
Le Club
Année de création : 1937 Président : Emmanuel Brochot Coach : Jean-Denys Choulet Site officiel : http://www.chorale-roanne.com/
La Salle
Halle Vacheresse (3 300 places)
Bilan 2009-2010
3ème, 21V/9D Quart de finale, 2-1 vs Orléans Demi-finales, 1-2 vs Le Mans
Les Villes
Preview : Se racheter, à tout prix L'an dernier, la SIG a connu une saison difficile, terminant 14ème du championnat, bien loin d'une place pour les Play-Offs. L'effectif a logiquement été renouvelé, d'autant plus que l'année passée a été quelque peu un calvaire pour Fred Sarre, le coach. Steeve Essart, à l'instar d'Alain Digbeu, valeurs sures, ont prolongé l'aventure avec Strasbourg. Essart formera avec Aymeric Jeanneau une « paire pas très flashy au niveau du scoring » mais qui « saura mener et diriger son équipe » comme l'a expliqué Frederic Sarre. Le duo français sera épaulé à l'arrière par Abdoulaye M'Baye, 21ans, un des tout meilleur de sa génération. Passé par l'INSEP, l'ancien Dijonnais, qui sort d'une saison difficile, évoluera dans un registre différent à Strasbourg, rôle dans lequel il s'épanouiera peut être autant qu'en 2008/2009, année où il avait terminé meilleur marqueur français de Pro-A. Du moins, c'est ce que les supporters espèrent. Au rayon des signatures, Strasbourg a fait venir l'intérieur du Paris Levallois LaQuan Prowell, 25ans, qui dispose d'une adresse derrière la ligne à trois points non négligeable (44%). Epaulé à l'intérieur par Pervis Pasco, pivot Americain au nom rigolo, et aux qualités de rebondeur prouvées en Italie, LaQuan Prowell va assurer dans la raquette, puisque les dirigeants ont misés beaucoup d'espoir en lui. John Mc Cord, champion de France en 2004/2005 avec Jeanneau à Strasbourg est revenu, lui qui a obtenu l'accession en Pro-A avec Limoges l'an dernier. Enfin, Justin Hawkins, aperçu en Pro-A avec Besançon il y a deux ans sera l'homme à tout faire de Fred Sarre, après une année en D-League. L'objectif des hommes de Sarre est simple : ne pas faire revivre aux supporters une saison cauchemardesque comme l'an dernier. De là à accrocher une place en Play-Offs, il y a un grand pas à franchir...
Guide Pro A - 16
Département : Bas-Rhin (67) Région : Alsace Maire : Roland Ries Population ville : 272 123 hab.
Le Club
Année de création : 1928 Président : Martial Bellon Coach : Fred Sarre Site officiel : http://www.sigbasket.fr/
La Salle
Le Rhénus (6 200 places)
Bilan 2009-2010
14ème, 10V/20D Pas de Playoffs
Les Villes
Département : Allier (03) Région : Auvergne Maire : Claude Malhuret Population ville : 25467 hab.
Preview : Le maintien comme minimum syndical Un peu court pour les Play-Offs l'année dernière, Vichy poursuit son petit bonhome de chemin en Pro-A, trois ans après la montée dans l'élite. Après une entrée fracassante (7ème, écarté en quart par Nancy, futur champion), le moins qu'on puisse dire, c'est que la JA est régulière, affichant un bilan identique de 13 victoires pour 17 défaites. Le recrutement de l'inter-saison permettra-t-il aux hommes de Jean-Philippe Besson de viser plus haut? Difficile, tant les adversaires directs de Vichy semblent forts. Néanmoins, Kareem Reid, le petit meneur adepte des playgrounds New Yorkais a resigné, une bonne chose (11pts-8pds l'an passé). Le départ qui risque de laisser le plus de traces, c'est celui de Dounia Issa. L'intérieur international, énorme rebondeur (11 par match) et contreur (2 en moyenne), second au titre de MVP Français, a quitté Vichy pour Gravelines. Pour le remplacer, Curtis Sumpter, déjà aperçu en vert et jaune en 2007/2008 fait son retour. L'intérieur natif de Brooklyn, capable de s'écarter du cercle, sera épaulé par un autre originaire de la Big Apple, Frank Elegar. 2m06, 24ans, Elegar affichait de grosses stats en turquie, notamment au contre (4ème du championnat). Capable d'élever son niveau de jeu, en témoigne ses performances contre l'Ulker Istanbul en Play-Offs (16pts - 6 rebonds), il devrait muscler considérablement la raquette Vichyssoise. Pour terminer cette « New York Connection », Vichy a pioché chez Roanne, en signant Etienne Brower, ailier considéré comme JFL qui sort de blessures ayant compliqué sa saison. Capable d'évoluer à la mène, Jamal Shuler sera l'arrière numéro un de la JAV. Très athlétique, le vainqueur du concours de dunks du All Star Game Allemand tentera de dynamiter les défenses adverses par ses qualités de pénétration. Enfin, Thomas Larrouquis, Champion de France avec Cholet, sera un back up de luxe pour Jean Philippe Besson au poste 1. Reste donc à savoir si la mayonnaise prendra, et si les arrivants pourront rendre le jeu de la JA Vichy aussi frais que les pastilles du même nom.
Guide Pro A - 17
Le Club
Année de création : 1933 Président : Jean-Christophe Jonon Coach : Jean-Philippe Besson Site officiel : http://www.ja-vichy.com/
La Salle
Palais des sports Pierre Coulon (3 300 places)
Bilan 2009-2010
10ème, 13V/17D Pas de Playoffs
Pour savoir plus, BasketEvolution.com
Vous aimez le basket? Bien évidemment, oui. Vous aimez la photographie, ou l'art de figer une scène aussi violente et intense qu'un âpre combat au rebond ou qu'un dunk rageur? Avec ODOP, One Day, One Pic, Ceejay va vous faire adorer la photo. Chaque jour, le supporter des Boston Celtics fouille le web pour trouver « LA » photo de la nuit NBA précédente. Bien qu'il garde une part d'objectivité vis à vis de ses « verts » préférés, c'est la subjectivité du nouveau modérateur EvoTeam qui donne un côté si spécial à ODOP. Depuis deux ans déjà, c'est l'un des topics les plus prisés de BE, et vous allez vite comprendre pourquoi : une fois qu'on y a goûté, dur de s'en priver!
Loin des paillettes, loin des spotlights, loin des maillots clinquants et des stars lisses et préfabriquées, se tient un championnat qui fleure bon la sueur rance, la rugosité et l'abnégation. Un championnat où le mot "fondamentaux" a encore un sens, où le basket est toujours un sport d'équipe et où personne n'a peur d'attaquer une zone. Ici, les maillots sont moches mais on s'en tape, seul le jeu compte. Ici, pas de superstar mais on s'en tape, on gagne en équipe. Ici, les marchés sont sifflés mais on se tape qu'un bencher se lève lors d'une altercation. Ici, les fans ne parlent pas tous la même langue mais on s'en tape, ils ne partent pas avant la fin du match pour éviter les bouchons. Ici, c'est l'Euroleague. Place maintenant aux huit équipes à suivre la saison prochaine !
Guide Euroleague - 1
Preview : El Doble ? Si l’on cherche à trouver un équivalent aux Lakers en Europe aujourd’hui, le nom de la capitale de Catalogne devrait sortir de toutes les bouches. Après une saison quasi-parfaite en Euroleague avec 2 petites défaites pour 20 victoires et un Final Four parfaitement géré, on voit mal ce qui pourrait arrêter l’ogre barcelonais. L’effectif a beau être inchangé, il n’en demeure pas moins toujours aussi impressionnant. Ricky Rubio fera toujours lever les foules à coups de passes « magic » et imposera une défense terrible sur le porteur de balle adverse pendant que Juan Carlos Navarro jouera aux tueurs sans pitié, capable de battre n’importe quelle équipe à lui tout seul dans un bon jour (le Real peut en témoigner...). A leurs côtés, Pete Mickeal apportera sa touche américaine avec une dimension athlétique et une polyvalence qui font de lui l’un des meilleurs ailiers d’Europe. A l’intérieur, on retrouve là aussi l’association du physique et de la technique, Boniface N’Dong jouera les tours de contrôle et les couvercles sur alley-oop pendant qu’Erazem Lorbek imposera son jeu dos au panier ou étirera les défenses avec son tir longue distance. Un cinq de départ tout simplement hors norme… … doublé d’un banc du calibre de n’importe quelle équipe d’Euroleague. Qui peut se vanter de pouvoir placer en seconde rotation des joueurs comme Lakovic, Basile, Morris, Grimau et Vazquez ? Le pire dans tout ça, c’est que l’alchimie entre ces stars est proche de la perfection, les joueurs se trouvent avec une facilité déconcertante en attaque et alternent magnifiquement bien exploits individuels et rouleau 00000000000000000000000000000000000000 compresseur collectif.
La Ville Pays : Espagne Ville : Barcelone Population : 1 615 908 hab.
Le Club Année de création : 1926 Palmarès Euroligue : 8 titres Coach : Xavier Pascual Site officiel : http://www.fcbarcelona.com/
La Salle
Palau Blaugrana (8250 places)
Bilan 2009-2010
Euroligue : Champion Espagne : Finale
Invincible ? On le croyait mais Vitoria est passé par là en finale du championnat espagnol, infligeant trois défaites à l’armada de Xavier Pascual… à bon entendeur !
Guide Euroleague
- 2
Preview : Un festival Piréetechnique
La Ville
Si la Grèce n'est pas allé aussi loin qu'on pouvait l'espérer aux Championnats du monde cet été, un nom a frappé les esprits, celui de Milos Teodosic. Et devinez quoi, le jeune Serbe porte le n°18 au sein du roster du Pirée...0000000000000000000000000000000000000000
Pays : Grèce Ville : Athènes Population : 3 686 371 hab.
Et si Teodosic est une pépite d'or, l'effectif de l'Olympiacos est une mine regorgeant de joyaux. Trois joueurs majeurs de l'effectif finaliste du dernier Final Four sont pourtant partis en NBA : Kleiza, Childress et Beverley. Ajoutez à ça le départ du coach Giannakis, de Scoonie Penn, et le transfert de Sofo au Maccabi, le roster grec fait un brin dépouillé.
Le Club
D'où l'idée des dirigeants de ne pas faire les choses à moitié : Teodosic reste, comme déjà dit, ainsi que le « patron » Papaloukas, qui forme avec Bourousis et Vasilopoulos un noyau hélène plus que solide. Yotam Halperin, dans son rôle de shooteur propre (74% à 2 points, 61% à 3 points) consituera la menace extérieur pour les défenses adverses, tandis que les espoirs Grecs Papanikolaou et Sloukas vont continuer l'apprentissage du très haut niveau. 000000000000000000000000000 Au rayon des arrivées, le caddie est formidablement bien garni. En effet, si la raquette du Pirée jouait en très haute atmosphère l'an passé (2m10 pour Bourousis, 2m11 pour Erceg, 2m08 pour Mavrokefalidis, 2m16 pour Glyniadakis), le recrutement des dirigeants grecs n'a fait que densifier la peinture du Pirée. Nesterovic, l'an dernier aux Raptors de Toronto viendra poser ses 2m12 au poste 5, tandis que l'espoir Serbe Keselj (2m08) et l'intérieur expérimenté Nielsen (2m08) se compléteront à merveille. 00000000000000000000000000000000000
Année de création : 1931 Palmarès Euroligue : 1 titre Coach : Dusan Ivkovic Site officiel : http://www.olympiacosbc.gr/
La Salle Peace & Friendship Stadium (14.850 places)
Bilan 2009-2010 Euroligue : Finale Grèce : Finale
Enfin, les arrivées de Jamon Lucas, 5ème voleur de ballon en Euroleague l'an passé, et celle du maestro grec Spanoulis, « volé » à l'ennemi du Pana prouvent une volonté de rejoindre le Final Four une troisième année consécutive.000000000000000000000000000000000
Guide Euroleague
- 3
Preview : Retour au Parthénon Surprenant éliminé du Top 16 la saison passée, le Panathinaikos a malgré tout sauvé les meubles avec son huitième titre national. Mais le vainqueur de l’édition 2009 ne peut pas se satisfaire de ce genre de résultats, l’élite athénienne demande toujours plus sans jamais prendre le temps de digérer les titres qu’elle engrange. Ainsi, il a fallu changer quelques têtes afin de satisfaire les énormes ambitions des Greens. Surtout que les pertes de l’intersaison étaient conséquentes, Spanoulis est parti chez l’ennemi juré pendant que Pekovic est allé tenter l’aventure NBA. Avec deux scoreurs en moins, il faut rajouter à la liste Sarunas Jasikivicius, le génial meneur lituanien qui n’a pas été prolongé à cause d’une saison blanche, la faute à plusieurs blessures. Mais comme à leur habitude, les frères Giannakopoulos ont sorti le chéquier et se sont payés les nouveaux jouets à la mode.0000000000 Romain Sato, MVP de la Lega avec Sienne et accessoirement l’un des meilleurs défenseurs d’Europe, pose ses bagages à Athènes comme Aleks Maric, tout simplement la meilleur évaluation de l’Euroligue la saison passée. Et comme on ne fait pas les choses à moitié, Kostas Kaimakoglou et Ian Vougioukas, tous les deux des références du championnat grec, auront pour rôle de compléter un effectif une fois de plus impressionnant.000000000000000000000000000000000000
La Ville Pays : Grèce Ville : Athènes Population : 3 686 371 hab.
Le Club Année de création : 1922 Palmarès Euroligue : 5 titres Coach : Željko Obradović Site officiel : http://www.paobc.gr/
La Salle OAKA Indoor Hall (18 800 places)
Bilan 2009-2010 Euroligue : Top 16 Grèce : Champion
Avec un Diamantidis à son meilleur niveau, deux américains de gros calibre (Drew Nicholas et Mike Batiste), des hellènes certifiés équipe nationale (Fotsis, Tsartsaris, Perperoglou) et quelques jeunes ultraprometteurs à l’image de Nick Calathes ou Milenko Tepic, on se demande comment le Panathinaikos pourrait encore échouer si vite dans la compétition. De toute manière, avec M. Željko Obradović au poste d’entraîneur, les Verts restent constamment un prétendant au titre.
Guide Euroleague
- 4
Preview : Une fabuleuse Réal-isation
La Ville
Eliminé l'année dernière par l'ogre, et accessoirement meilleur ennemi, j'ai nommé le FC Regal Barcelone, le Real a un sévère goût d'amertume dans la bouche. Et si on survole la liste des partants cet été, on peut logiquement prendre peur, les arrivées estivales et l'effectif déjà en place rassurent rapidement.
Pays : Espagne Ville : Madrid Population : 6 471 638 hab.
En effet, quand Louis Bullock, Marko Jaric, ou encore Kaukenas et Lavrinovic s'en vont, c'est ni plus ni moins que Sergio Rodriguez, qui fait son retour en Europe, et d'Or Fisher, ex Tel Aviv, qui posent leurs (grands) pieds dans la capitale espagnole. n
Le Club
D'Or Fisher, énorme contreur et gros rebondeur vient étoffer une raquette déjà bien garnie. Inutile de vous présenter Garbajosa et Felipe Reyes, les deux intérieurs ibériques étant des pointures confirmées sur le vieux continent, et même au delà. Les 2m17 du Croate Tomic et le talent incroyable du non moins jeune Velickovic (22 ans), dont Messina lui même a fait l'éloge, le qualifiant de « meilleur jeune d'europe » après que celui-ci ait claqué 26 points au CSKA, devraient permettre de fermer efficacement la peinture madrilène.00000000000000000000000000000000000000000 A l'extérieur, le Real a réalisé le gros coup de l'été : faire signer Carlos Suarez, ailier formé à l'Estudiantes, au nez et à la barbe du Barça. Le jeune ailier de 24 ans, élu dans le cinq du championnat Espagnol, est considéré comme un gros espoir du basket ibérique. A ses côtés, outre Sergio Rodriguez, Prigioni, un des tous meilleurs meneurs de l'ACB, et Sergio Lull, un autre jeune très très talentueux, et international espagnol. Enfin, pour compléter cet effectif interminable, Clay Tucker, ex-Badalone qui affichait de belles stats en Eurocup la saison passée, ainsi que le défenseur/shooteur Vidal viendront apporter leur pierre à un édifice déjà immense.
Année de création : 1931 Palmarès Euroligue : 8 titres Coach : Ettore Messina Site officiel : http://www.realmadrid.com/
La Salle Palacio Vistalegre (15.000 places)
Bilan 2009-2010 Euroligue : Quarts de Finale Espagne : Troisième
Madrid a comme chaque année de grandes ambitions, et avec un certain Ettore Messina à la baguette, la composition pourrait vite se transformer en chef d'oeuvre.
Guide Euroleague
- 5
Preview : Casser la baraque
La Ville
Derrière le Maccabi et le Real au Top 16 l'an passé, Sienne était pourtant bien armé pour l'Euroleague. Des talents à la pelle, avec Romain Sato, David Hawkins et Terrell McIntyre, et un roster très complet, avec des joueurs comme Zisis, Lavrinovic ou Stonerook, peut être moins connus, mais tout aussi redoutables.000000000000000000000000000000
Pays : Italie Ville : Sienne Population : 54 500 hab.
Et si le marché estival a vu Sato, Eze et McIntyre partir, respectivement vers le Pana, le Khimki et Malaga, les supporters du Montepaschi ont pu se réjouir des quelques recrues que les dirigeants ont signé. En effet, l'excellent Bo McCalebb devrait talentueusement suppléer McIntyre à la mène. Le feu follet, désormais ex-Partizan, pourra compter sur la présence de Nikos Zisis, ainsi que sur la nouvelle recrue americaine Malik Hairston. Echangé en 2008 contre Goran Dragic et de l'argent, Hairston ne s'est jamais imposé aux Spurs de San Antonio. Il arrive donc à Sienne en quête de temps de jeu et de reconnaissance, et pourrait très vite devenir un des tous meilleurs en Euroleague. Par ailleurs, Kaukenas a quitté le Real Madrid pour l'Italie, et sa forte expérience du haut niveau devrait être un atout majeur à l'aile.000000000000000000000000000000000000000000
Le Club
A l'intérieur, Michelori au poste 4, et Rakovic, pivot passé rapidement par la NBA et l'an passé en Eurocup (14 points, 6 rebonds avec SaintPétersbourg), devraient apporter un certain poids et gober pas mal de rebonds. Stonerook, pièce importante du dispositif du Montepaschi est resté, de même quee Thomas Ress, intérieur capable d'apporter quelques minutes intéressantes.00000000000000000000000000000000000000000
Année de création : 1871 Palmarès Euroligue : 4 Final Four Coach : Simone Pianigiani Site officiel : http://www.menssanabasket.it/
La Salle Palasco Mens Sana (7.025 places)
Bilan 2009-2010 Euroligue : Top 16 Italie : Champion
L'été a été relativement bien géré du côté du Montepaschi, et si les lignes extérieures sont plus flamboyantes que le secteur intérieur, l'équipe affichée sur le papier paraît solide, guidée par des joueurs qui ont fait leurs preuves en Euroleague. Attention donc à cette équipe de Sienne qui, avec sa traction arrière très offensive, a les armes pour créer la surprise...0000000000000000000000
Guide Euroleague
- 6
Preview : L’Armée Rouge L’après Messina était un moment clé dans le futur du club le plus constant de ces dernières années. Mais l’expérience des cadres est telle que Evgeniy Pashutin n’a pas eu grand-chose à faire la saison passée, le CSKA a rejoint comme à son habitude le Final Four. Seulement éliminés par le futur champion, les Russes ont misé sur la continuité puisqu’une partie importante de l’effectif a été reconduit.00 JR Holden, le génial lutin, sera toujours de la partie, prêt à punir n’importe quelle défense laxiste et il sera toujours associé à son collègue américain, Trajan Langdon, le sniper au sang plus froid qu’un hiver sibérien. Siskauskas s’occupera des tâches les plus sombres comme les plus simples, un monstre de constance et de polyvalence. Enfin, pour compléter ce 5 majeur on ne peut plus classique, Viktor Khryapa sera de la partie dans les raquettes comme sur les lignes extérieurs, bien épaulé par Sasha Kaun au poste de pivot. Au fond, rien ne semble avoir changé durant l’été…0000000000000000000000 Et bien si, on peut noter quelques changements dont un de poids ! En effet, Evgeniy Pashutin n’a pas été reconduit au poste d’entraîneur pour laisser place à Dusko Vujosevic, le génial technicien serbe. Après avoir réalisé de splendides saisons à la tête du Partizan, le voici confronté à un monde complètement différent où le Final Four n’est plus un objectif mais un impératif. Pour l’aider dans ce but, les venues de Sergey Bykov, Boban Marjanovic et Jamont Gordon devraient considérablement renforcées la rotation malgré les départs de Planinic, Ponkrashov et Mensah-Bonsu.00000000000000000000000000000000
La Ville Pays : Russie Ville : Moscou Population : 10 562 099 hab.
Le Club Année de création : 1924 Palmarès Euroleague : 6 titres Coach : Duško Vujošević Site officiel : http://www.cskabasket.com/
La Salle CSKA Universal Sports Hall (5.5000 places)
Bilan 2009-2010 Euroligue : Final Four Russie : Champion
Après 8 Final Four consécutifs, on voit mal comment le rouleaucompresseur moscovite pourrait baisser de régime, l’expérience est sans commune mesure et la faim de titre toujours présente. La perestroïka n’est surement pas d’actualité !
Guide Euroleague
- 7
Preview : Watch Out ! Ça deviendrait presque une habitude : le Partizan fait une grosse saison, propulsant des joueurs méconnus sur la scène européenne, et se fait dépouiller pendant l'été. 0000000000000000000000000000000000000000000 En effet, fort d'un accès au Final Four acquis aux forceps, le club de la capitale serbe a vécu une belle année. Outre avoir rempli les tribunes de Bercy avec ses incroyables supporters, Belgrade a glané le 17ème titre national de son histoire. Mais au delà des distinctions, le Partizan a surtout contribué à l'émergence de « nouvelles » stars, comme son pivot Aleks Maric.0000000000 Nommé dans le meilleur cinq de la compétition, Maric fût en saison régulière le meilleur joueur à l'évaluation, le quatrième meilleur scoreur, le second rebondeur, tout en affichant une réussite aux shoots de 72%. Qui aurait parié sur ce pivot non drafté qui ne s'était pas imposé à Grenade? A ses côtés, Bo McCalebb, meneur nommé dans le second cinq, et lui aussi dans beaucoup de « tops » de la compétition.000000000000000000000000000000 Cet axe 1-5 hors norme qui a contribué indéniablement à la qualification au Final Four a pourtant quitté la Serbie cet été. Le premier pour le Pana, le second pour Sienne. Pire, le coach, Dusko Mujosevic, grand artisan des victoires du Partizan, est lui aussi parti, tout comme Slavko Vranes, la tour de contrôle dans la peinture, accessoirement meilleur contreur de l'Euroleague. Mais ce n'est pas tout.. Lawrence Roberts, encore un garçon qui se distingue individuellement (6ème rebondeur de la compétition), part à l'Efes Pilsen, quand Aleks Rasic prend la direction de Trabzonspor. 00000000000000000000
La Ville Pays : Serbie Ville : Belgrade Population : 1 104 240 hab.
Le Club Année de création : 1945 Palmarès Euroligue : 1 titre Coach : Vlada Jovanovic Site officiel : http://www.kkpartizan.rs/
La Salle Pionir (8.150 places)
Bilan 2009-2010 Euroligue : Final Four Serbie : Champion
Mais qui va donc palper le cuir sur le parquet du Pionir, me direz vous? Eh bien, c'est là qu'intervient l’inter-saison. Nathan Jawai, le poids lourd Australien aperçu outre-Atlantique, va tenter de faire oublier Maric dans la raquette. Bojan Popovic reprend la mène, Rasko Katic, l'an passé en Eurocup, vient garnir le secteur intérieur, tandis que l'espoir Slovène Jaka Klobucar et Bogdan Bogdanovic tenteront de se faire une place dans le roster. La gachette Dusan Kecman complétera de son expérience le talent du jeune Jan Vesely, qui devrait avoir un temps de jeu très important, et démontrer l'étendue de son talent. Néanmoins, le recrutement du Partizan est tardif, et la chute pourrait s'avérer douloureuse si la magie du Pionir ne fait pas son effet.
Guide Euroleague
- 9
Preview : Le Péril Jaune Dure année 2010 pour le Maccabi ! Entre de sombres affaires impliquant d’anciens joueurs, un titre national qui lui échappe et un quart de finale d’Euroligue très mal géré face au Partizan, le clubnation a loupé son retour parmi l’élite européenne. Comme le dit un dicton anglais : « Les révolutions marchent sur des ventres vides » et avec des supporters à l’estomac peu rempli, le soulèvement a bien eu lieu à Tel-Aviv !0000000000000000000000000000000000000000000 Pini Gherson, l’emblématique entraineur, se voit remplacé par un autre ancien de la Maison jaune et bleu : David Blatt. Sorcier de génie avec la sélection russe, sa venue en terre promise apparaît comme l’arrivée du messie, son jeu solide, dur et à base de fondamentaux devrait faire beaucoup de bien au Maccabi. Avec lui, c’est aussi tout un effectif qui change. Exit les Lampe, Fisher, Lasme, Anderson ou Limonad, place au retour de l’enfant prodigue Lior Eliyahu et à la venue du O’Neal grec, Sofoklis Schorsianitis. Derrière ces grosses recrues européennes, la sauce américaine est toujours de mise et avec Richard Hendrix, Jeff Foote, Jeremy Pargo (le frère de vous savez qui) et Mikhail Torrence, le contingent de la bannière étoilée ne s’amenuise pas.000000000000 Des venues en nombre donc mais il faudra bien doser le mélange entre anciens et nouveaux, Doron Perkins, Chuck Eidson, Tal Burstein (revenu lui aussi au bercail), Guy Pnini et David Bluthenthal forment déjà un groupe solide.00000000000000000000000000000000000000
La Ville Pays : Israël Ville : Tel-Aviv Population : 3 238 400 hab.
Le Club Année de création : 1932 Palmarès Euroligue : 4 titres Coach : David Blatt Site officiel : http://www.maccabi.co.il/
La Salle Nokia Arena (11.700 places)
Bilan 2009-2010 Euroligue : Quarts de Finale Israël : Finale
Du travail en perspective donc pour David Blatt avec des joueurs où l’encadrement sera très important, on pense notamment à Sofo, Eliyahu ou aux recrues en provenance des différentes universités d’outre-Atlantique. Mais à la simple perspective que tout ce monde joue ensemble rapidement (ce que Blatt sait faire à la perfection), il n’y aura plus de quoi de rire jaune.
Guide Euroleague
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EQUIPES A SURVEILLER - LES EQUIPES A SURVEILLER - LES EQUIP :: Caja Laboral Vitoria :: Après un quart de finale décevant face au CSKA Moscou, l’équipe de Vitoria a quand même fini l’année en beauté avec un titre de champion d’Espagne et un sweep du Barça à l’appui ! Mais avec le départ de Tiago Splitter pour la NBA, le club va devoir repartir sur de nouvelles bases comme ils ont déjà pu le faire à l’époque de Scola. Si l’effectif reste malgré tout de grande qualité notamment sur les lignes extérieures (Marcelinho, Logan, Oleson, San Emeterio, Bjelica), la raquette risque de souffrir face aux grosses cylindrées (malgré la venue d’Haislip) et d’empêcher le club basque d’atteindre ce Final Four tant convoité !
:: Asseco Prokom Gdynia :: Avec la première victoire d’un club polonais dans des playoffs d’Euroligue, on peut dire que Prokom a réussi une saison très surprenante en 2010 et a confirmé son statut avec un septième titre national consécutif. Si le départ de l’idole locale et meilleur marqueur de l’équipe, David Logan, risque d’attrister bon nombre de supporters, la signature de Bobby Brown est une aubaine pour un tel club. Avec cette recrue phare, les dirigeants ont aussi prolongé l’ossature de l’équipe. Avec le jeune prodige allemand Jagla, l’expérience du serbe Varda et les bonnes pioches américaines que sont Burrell et Ewing, les fondations sont bien en place, de quoi lutter pour confirmer un statut nouveau.
:: Zalgiris Kaunas :: Dans l’ombre du Lietvos Rytas depuis maintenant deux ans sur la scène nationale, le Zalgiris s’est consolé avec une sortie sous les honneurs lors du top 16 de l’Euroligue. Il faut dire que la jeune génération lituanienne arrive à maturité comme ont pu nous le montrer les derniers championnats du monde. Les Kalniatis, Pocius ou encore Jankunas sont aujourd’hui des cadres capables de peser face à des adversaires de gros calibre. Et quand on y rajoute des joueurs expérimentés comme Marcus Brown ou DeJuan Collinset un vivier local toujours très riche en jeunes prodiges, on se dit que Zalgiris a encore une fois de plus toutes les cartes en main pour surprendre !
:: Qualifié B :: Dans le choc franco-français l'opposant à l'ASVEL, le Mans l'a emporté et peut donc rêver d'affronter Vitoria ou Kaunas. Mais avant cela, les sarthois devront passer l'obstacle du Khimki Moscou, totalement injouable face au Budilvenik Kiev, et qui part favori pour cette dernière place qualificative. Cette double confrontation s'annonce intense pour la bande d'Antoine Diot !
Guide Euroleague - 10
EQUIPES A SURVEILLER - LES EQUIPES A SURVEILLER - LES EQUI
:: Unicaja Malaga :: Devenue une habituée de l’Euroligue depuis la dernière décennie, Malaga peine pourtant à rééditer son exploit de 2007 : atteindre le Final Four. Du coup, on a décidé de changer quelques têtes et le principal changement concerne la mène puisque Omar Cook laisse sa place au feu follet de Sienne, Terrell McIntyre. Avec Tripkovic, il formera la nouvelle arrière-garde d’Unijaca que l’on pourrait qualifiée de potentiellement explosive. Associés à Jiminez, Printezis et Archibald, cette équipe a fière allure mais les doutes persistent encore sur sa capacité à monter d’un cran. Atteindre les playoffs serait déjà synonyme de réussite.
:: Lottomatica Roma :: Toujours derrière Sienne ou Milan, le club de la capitale italienne peine à confirmer son retour aux affaires et l’absence au Top 16 la saison passée fait tache. A la recherche d’un nouveau fer de lance, la Virtus a jeté son dévolu sur Ali Traoré, l’international français ayant donné pleinement satisfaction à ce niveau de la compétition l’année dernière. Pour accompagner l’ex-joueur de l’ASVEL, deux américains d’origine en provenance du championnat turc avec Charles Smith à l’aile et Darius Washington à la mène. Cela suffira-t-il à combler un effectif assez maigre avec des joueurs italiens sans grand génie ? Pour atteindre la deuxième phase de la compétition, peut-être, les responsabilités sont sur les épaules de notre Ali national !
:: Brose Baskets Bamberg :: Les récents champions d’Allemagne atteignent pour la troisième fois de leur histoire le stade de l’Euroligue, deux ans après leur dernière apparition. Le parcours s’annonce difficile donc pour Bamberg avec des joueurs plus habitués à évoluer en Eurocup mais il faut toujours se méfier de la rigueur germanique à l’image du pivot Tibor Pleiss. Mélangée aux qualités individuelles des américains comme Roberts, Jacobsen, Goldsberry et Terry, cette équipe peut espérer créer la surprise (surtout dans un groupe à priori ouvert) même si une qualification au Top 16 serait quand même une surprise.
:: Qualifié A :: Après avoir éliminé Roanne, l'Alba Berlin s'est défait du KK Hemofarm difficilement. Face aux allemands, ce sont les Belges du Spirou Basket qui tenteront de décrocher le ticket pour les matchs de poule. Si l'équipe allemande est une habituée de la compétition, le Spirou n'a par contre pas eu l'honneur de disputer l'Euroleague depuis 2002 !
Guide Euroleague - 11
EQUIPES A SURVEILLER - LES EQUIPES A SURVEILLER - LES EQU :: Lietuvos Rytas Vilnius :: Double champion en titre de Lituanie, quatrième accession à la compétition reine ces six dernières années, le club de Vilnius s’impose lentement mais sûrement parmi l’élite européenne. S’ils ont échoué d’un rien aux portes du Top 16 l’an dernier, l’expérience acquise par cette très jeune escouade (24 ans de moyenne) devrait s’avérer payante dans un futur proche, à l’image de la sélection nationale récemment. Capable de battre n’importe qui et n’importe où dans un bon jour, à l’image de leur jeune talent Gecevicius, le Lietuvos ne sera pas un adversaire digeste. Néanmoins les Baltes devront gagner en constance pour espérer aller plus loin que la saison passée.
:: Fenerbahce Ulker Istanbul :: Très prometteur en 2008 avec un quart de finale, le club stambouliote a déçu ces deux dernières années et avec les départs de leur deux colosses en plein devenir que sont Omer Asik et Semih Erden, le moral n’est pas au beau fixe. Du coup, on a décidé de changer aussi de coach, Tanjevic est remplacé par Spahija et pour pallier aux différents départs, c’est Darjus Lavrinovic et Marko Tomas qui posent leur bagage, deux recrues de taille. Avec Onan, Turkcan, Savas, Ukic et Kinsey, Fenerbahce peut revoir ses ambitions à la hausse finalement, si la mayonnaise prend parmi les scoreurs, Istanbul peut même faire très mal !
:: KK Cibona Zagreb :: Cauchemar de l’ASVEL l’année dernière, il va être très difficile pour les croates de continuer sur la pente ascendante avec Jamont Gordon et Marko Tomas de parti, un duo qui représentait 30 points de moyenne par match. Néanmoins, la méfiance est de mise face au Cibona, toujours très appliqué dans son jeu et véritable réservoir de jeunes joueurs en devenir. D’ailleurs, Bojan Bogdanovic est resté au bercail et il va être intéressant de le voir évoluer avec plus de responsabilités. Dans une salle gonflée à bloc, il sera quoi qu’il arrive difficile de s’imposer sur les terres du Cibona mais l’hystérie locale ne suffira sans doute pas à batailler dans le top 16.
:: Cholet Basket :: Le champion de France 2010 l’a clairement avoué, sa priorité se situe sur la scène nationale et non pas européenne. Il faut dire qu’avec la deuxième participation en Euroligue de l’histoire du club, la tâche s’annonce pour le moins difficile. Surtout qu’excepté Avdalovic, le reste de l’équipe ne possède aucune expérience de ce niveau de compétition. Cependant, la philosophie de jeu d’Erman Kunter se rapproche des standards du vieux contient avec une priorité à la défense et une rotation très présente. Reste à voir si les Meija ou Robinson possèderont le même rendement face à la crème d’Europe.
Guide Euroleague - 12
EQUIPES A SURVEILLER - LES EQUIPES A SURVEILLER - LES EQU :: Power Elec. Valancia :: Cinquième club espagnol à participer à la compétition, Valence est clairement « le petit » qui monte du côté de la péninsule ibérique. Vainqueur avec la manière de l’Eurocup l’an passé, c’est la première fois que le club atteint l’Euroligue depuis 6 ans. Ce n’est pas pour autant que le Power Elec devrait être ridicule et au vu des recrues (Cook, Savanovic, Javtokas), on peut facilement deviner les intentions grandissantes. Ajoutées au noyau de l’équipe composée de Rafa Martinez, Viktor Claver ou Nando De Colo, Valence compte bien faire du Top 16 un évènement habituel de la saison !
:: Efes Pilsen Istanbul :: Dépossédé de tout titre en 2010 par Fenerbahce, l’autre club d’Istanbul avait malgré tout atteint la deuxième phase de l’Euroligue sans pour autant pouvoir combattre à ce stade-là. Avec une volonté de récupérer son trône national, l’Efes Pilsen a recruté américain avec Roberts, Wisniewki et Dudley auquel il faut rajouter le jeune pivot serbe Raduljica. Nachbar sera toujours présent malgré une saison décevante, tout comme Rakocevic, le sniper étant aussi en deçà du niveau de jeu escompté. Mais la rotation presque 100% équipe national turc avec Arslan, Tunceri, Gonlum et Guler a de la bouteille pour assurer en cas de possible absence du 5 majeur.
:: Armani Jeans Milano :: Dans un club avec un tel palmarès (25 titres de champions d’Italie, 3 fois champions d’Euroligue), on comprend très vite pourquoi Milan n’a pas sa place parmi les « petits » qui luttent pour atteindre le Top 16. Mais l’Olimpia tente de redorer son blason et la première compétition d’Europe redevient un rendezvous annuel depuis quelques années. Il faut dire que les moyens misent en place sont conséquents mais la réussite n’est pas totale à l’image des deux recrues lituaniennes (Maciulis, Patravicius) de l’an passé qui tardent à confirmer leur statut. Avec les renforts de David Hawkins et de l’ex Timberwolve Oleksiy Pecherov, on peut s’attendre à voir une progression chez le club Lombard.
:: Union Olimpija Ljubljana :: Le légendaire club slovène a beau dominer sur la scène nationale, l’Euroligue reste un tout autre niveau. Corrigé l’an passé avec neufs défaites pour dix matchs, le constat est dur pour Ljubljana et avec une équipe encore incomplète à l’heure actuelle, la situation s’annonce toujours difficile. En effet, avec 11 départs pour seulement quatre arrivées, le recrutement tarde à se mettre en place ce qui est rarement bon signe. Néanmoins, à défaut d’y voir des victoires, la nouvelle arène de 13.000 places permettra aux inconditionnels supporters d’y voir le futur de leur nation, la grande majorité des joueurs qui portent le maillot slovène étant passée par l’Olimpija !
Guide Euroleague - 13
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Chaque semaine BasketEvolution propose un thème autour duquel les meilleurs orateurs/écrivains ou tout simplement ceux qui ont à coeur de partager leurs idées viennent débattre. Vous avez la solution à la sous-médiatisation du basket en France ? Vous trouvez le manque de loyauté des stars envers leur équipe inadmissible ? Antoine Walker est pour vous le meilleur défenseur de l'histoire et vous tenez à exposer vos arguments en béton ? N'attendez pas, lancez-vous avec nous dans des débats constructifs, passionnants et toujours dans une bonne ambiance !
Drazen Petrovic …………………………… Page 2 Hakeem Olajuwon ………………………… Page 11 Larry Bird …………………………………… Page 20 Shaquille O’Neal…………………………… Page 27 Manute Bol ………………………………… Page 39 Rasheed Wallace…………………………… Page 48 Magic Johnson……………………………… Page 55
Biographies Vintage - 1
Il est de ces joueurs dont le nom mériterait, à l'instar d'un Jordan ou d'un Magic, de figurer dans la définition même de leur sport. Loin du physique des athlètes américains, il fut l'un des premiers à donner les lettres de noblesse à la fameuse « European Touch » du basket outre-atlantique. Éblouissant le vieux continent avant de faire figure de maestro jamais reconnu à sa juste valeur au pays de l'Oncle Sam, le croate, symbole d'un pays tout entier, fit face à un parcours semé d'embûches, mais restera à jamais comme un génie ayant modifié les mentalités américaines.
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Avant ce «putain de camion», le Mozart du basket-ball récitait ses gammes à la perfection, composant ainsi quelques-unes des plus belles mélodies de l'histoire de ce sport. Histoire d’un virtuose.
« Rodenje Legenda » En ce jour d'automne 1964, la ville portuaire de Sibenik, en Croatie, s'apprête à accueillir un heureux événement : le couple serbo-croate Petrovic vient de donner naissance à un enfant. C'est ici, au bord de l'Adriatique, que naitra le 22 octobre Drazen, leur second fils, qui vivra la majeure partie de son enfance dans sa ville natale comme tous ses amis. Parmi eux, une connaissance avec qui il gardera contact toute sa vie : le célèbre coach de basket Neven Spahija. Ce dernier avait dores et déjà remarqué la particularité de son ami, sans pouvoir pour autant la définir précisément : « Petit déjà, il ressemblait à tous les enfants du village. Mais nous savions tous qu'il avait vraiment quelque chose de spécial... Avant l'âge de 10 ans, les adolescents plus âgés que nous côtoyions nous donnaient des ordres, parfois même nous battaient. Tous recevaient le même sort. Sauf Drazen. Ils n'ont jamais levé la main sur lui : il était déjà si habile et malin qu'il avait convaincu les 'grands' de ne pas le toucher. Plus encore, ils le protégeaient... ». La grand-mère de Drazen ne tarissait pas d'éloges non plus sur son petit-enfant. « Cet enfant est un cadeau de Dieu ». Et si la présence permanente de son frère, Aleksandar, n'est pas anodine dans la sur-protection du garçon, l'une des marques de respects de ses ainés sera la passion précoce de Drazen pour le basket-ball. N'hésitant pas à confier la plupart de ses journées à se dépenser sur le terrain délabré de sa ville natale, Drazen et son frère s’échangeront sans cesse conseils et instructions. Pour les deux jeunes l'objectif est clair : devenir professionnel. « Il jouait avec moi et mes amis, alors même que certains avaient bien 10 ans de plus que Drazen », se souvient Aleksandar. « Ils étaient plus grands, plus costauds, et je devais sans cesse raisonner mon petit frère, qui jouait comme si sa vie en dépendait alors même que ses adversaires semblaient pouvoir lui marcher dessus ». Drazen ne joue pas comme les autres. Les matchs amicaux, il ne connait pas. Il n'est qu'un enfant, et la défaite lui paraît plus qu'insupportable. Inconcevable. Plus les années passent, et plus les deux frères progressent : Aleksandar se jette sur la première opportunité qui lui est proposée et signe sans hésiter au Cibona Zagreb qui le convoitait. Il passera rapidement au rang supérieur, son nom est connu dans le pays tout entier, et Aleksandar Petrovic devient l'un des tous meilleurs basketteurs croates, laissant son petit frère Drazen seul. Mais le pré-adolescent a foi en lui, est conscient de ses capacités… et est déjà contacté par plusieurs clubs. Du haut de ses 13 courtes années, il entre concrètement dans le monde du basket-ball en rejoignant l'équipe croate de Sibenka (le club de la ville de Sibenik) pour y faire ses preuves. Avec l'intime conviction de devenir professionnel en rejoignant l'équipe première bien avant sa majorité.
Gravir les échelons Un objectif qu'il compte remplir, quitte à 'gâcher' les joies habituelles de l'insouciance enfantine. Pendant plusieurs années, il s'entrainera ainsi deux à trois fois par jour, présent à chaque practice. De surcroit, au minimum 500 shoots (réussis) tous les matins, avant le début des cours à 7h, était un rituel, son rituel, immuable. Aux entrainements le soir, son coach le voyait arriver en premier, repartir en dernier. Plus qu'une passion, une véritable addiction. Plus tard, il déclarera : « à Sibenik, jamais personne ne m'a forcé à travailler aussi dur. Pour moi, c'était parfaitement normal. Si pour n'importe quelle raison, je n'allais pas à l'entrainement, j'en devenais malade. Manquer un entrainement tenait du péché mortel ».
Biographies Vintage - 2
Dans la ligue junior où évolue l'équipe de jeunes de Sibenka, Drazen son indéniable talent, fruit d'un travail incroyable. Face à des adolescents de deux ou trois ans de plus que lui, les interminables entrainements se concrétisèrent par une étonnante domination. Son frère Aleksandar témoigne encore aujourd'hui : « plus que les statistiques inhumaines qu'affichaient mon frère – 50, 60 points de moyenne – c'est l'incroyable leadership qu'il dégageait qui nous étonnait tous. Il était le plus jeune de l'équipe et ses coéquipiers l'écoutaient pourtant comme s'il était leur coach ». Le jeu de Drazen est lui aussi atypique. Loin d'un basket classique et cantonné à des fondamentaux sans artifice, le jeune croate s'amuse. Il prend du bon temps sur un terrain de basket. Il a la parole facile, a « mauvais caractère » selon bon nombre de ses coéquipiers et n'hésite pas à chambrer à tout va. Les shoots à plus de 8 mètres ne lui posent aucun souci. Son objectif n'est pas seulement de gagner, ni même de dominer son défenseur direct, mais de tout simplement le décourager. Dribbles entre les jambes à visée uniquement déstabilisatrice, feintes ridicules, paniers dans des positions impossibles... Le bonhomme se sait au-dessus et en profite sans s'en contenter. Un soir, Drazen Petrovic décide de prendre un peu plus ses responsabilités. Et commence à scorer. Beaucoup scorer. Dans ce match de championnat junior, il enfilera 112 points. 40/60 aux shoots (dont 10 trois points). 22/22 aux lancers. Le staff du club se résigne à continuer à faire jouer Drazen à un niveau qui n'est pas le sien. L'adolescent en veut davantage : à 15 ans, il rejoint l'équipe première qui évolue dans le championnat national et Drazen Petrovic devient le plus jeune basketteur professionnel du pays. Pour Drazen, il ne s’agit alors que d’un palier intermédiaire qu'il faut franchir à tout prix. Du haut de ses 15 années, il côtoie à présent des coéquipiers parfois d'une quinzaine d'années supplémentaires. Face à eux, Drazen n'était jamais intimidé. Leur Q.I basket n'était en rien supérieur à celui du joueur qui aurait pu être leur enfant. Leur expérience ne suffisait pas pour faire la différence avec l'adolescent.
Et Petrovic devint Mozart Cette facette de leader du jeune garçon ne fut pleinement dévoilée « qu'en » 1982. Alors tout juste majeur, il emmène son club du Sibenka vers la finale de la coupe Korac, qu'il perdra face à Limoges. Mais Drazen a fait ses preuves, acheminant ses coéquipiers dans un parcours européen exemplaire. De nombreux spécialistes remarquent ce tout jeune croate, orné d'une étrange coupe afro, réalisant des merveilles au sein du relativement modeste club du KK Sibenka, transformant un club comme tant d'autres en Europe en l'une des toutes meilleures franchises du vieux continent. Le grand public aussi découvre le nouveau génie. 18 printemps, et le phénomène récite ses gammes comme si le basket lui était inné. Les médias se penchent sur celui qui fait tant parler, et on se rend rapidement compte que sa précocité n'est pas sans rappeler un certain Wolfgang Amadeus. Quelques mois passent, et Petrovic n'est plus que connu sous l'appellation de « Mozart du basketball », un surnom évoqué pour la première fois par un journaliste italien, subjugué par l'adresse et le mental d'un si jeune joueur. Un qualificatif lourd à porter, qu'il va falloir chaque soir légitimer. « A ce moment, je ne considérais rien pour acquis », assurait alors Drazen. « Je savais que les challenges les plus difficilement surmontables étaient encore devant moi ». Ce beau parcours lui permet d'acquérir une certaine notoriété, mais le jeune croate n'est pas rassasié. Le succès du parcours en coupe Korac ne fera qu'accroitre son attrait au travail et à l'entrainement. Certains coéquipiers l'ont concédé, il n'était pas rare de voir Drazen passer parfois près de huit heures à la salle, travailler son shoot, son dribble, ses passes, les fondamentaux. Jusqu'à la perfection. Il le sait, ses qualités de basketteur ne sont dues qu'à une seule chose : lui a réalisé plus tôt que les autres que le travail paye. Lui, plus que n'importe lequel des adolescents de son âge, avait pris conscience que c'était sa carrière même qui se jouait chaque soir, à chaque entrainement, à chaque match. C'est cette prise de conscience précoce qui, selon l'intéressé même, le rendait si unique. La saison 1982-1983 ne fut pas seulement celle de la confirmation. Comme il l'espérait, Drazen Petrovic et son club du KK Sibenka montèrent encore en puissance : ils atteignent même la finale du championnat yougoslave. Une consécration pour le club croate, et une preuve de plus des qualités de leaders du jeune joueur même pas vingtenaire. En finale, il fait face au KK Bosna, club bosnien d'une grande renommée, vainqueur de l'Euroligue en 1979 et déjà multiple champion de Yougoslavie. Dans une ambiance étouffante, Petrovic est dans un grand soir et permet aux siens de garder la tête haute. Plus encore. Son club perd d'un point lorsque Petrovic tente un shoot désespéré au buzzer. Son tir ne fait pas mouche. Mais dans la confusion la plus totale, alors que certains joueurs du KK Bosna fêtent déjà le titre, Petrovic clame qu'on a accroché son bras sur le shoot final : les arbitres lui offrent 2 lancers francs décisifs. Il rentre le premier. Egalité. Il tire le deuxième … et le réussit. Un club, une ville, un pays tout entier est en liesse. Banal deux ans auparavant, le club du KK Sibenka, depuis l'arrivée d'un virtuose de 18 ans, est champion de Yougoslavie. Voir l'action litigieuse en images : http://www.youtube.com/watch?v=jlzaWqeiLsE
Biographies Vintage - 3
Mais après avoir enfilé la médaille autour du cou, soulevé la coupe, et fêté le titre, Drazen Petrovic et ses coéquipiers se raviseront le lendemain même. La décision arbitrale ayant entrainé les lancers francs de Petrovic est jugée injuste par le Président de la Fédération, qui décide d'annuler le résultat, et de faire rejouer la finale sur terrain neutre. Le club de Sibenik refuse, et la Fédération Yougoslave n'hésite pas une seconde : elle offre sur un plateau bien terne le titre de champion au KK Bosna. Cette décision injuste n'altèrera en rien la réputation d'un Amadeus Petrovic aussi mystérieux que talentueux. D'un surprenant joueur à suivre, le jeune croate devient l'un des basketteurs les plus dominants d'Europe. La même saison, et quelques jours après le « vol » du titre de champion de Yougoslavie, Petrovic emmène à nouveau les siens en finale de la coupe Korac, mais fatalement, le même scénario se reproduit et le club de Sibenik s'incline face au CSP Limoges sur un score quasi-identique à celui de l'année passée. Comme 12 mois auparavant, un joueur sort toutefois du lot. De bouche à oreille, de médias en médias, le nom de Drazen Petrovic revient de plus en plus. Les grands clubs européens s'y intéressent. On raconte même que certaines universités américaines feraient tout pour acquérir celui qu'on assimile à un shooteur hors pair, au mental infaillible et au potentiel sans cesse grandissant... Devenant le joueur le plus désiré du continent, Drazen se résigne et concède que sa ville natale de Sibenik est devenue un cadre inadapté à ses qualités et à son ambition.
Cibona Story Après s'être très relativement éloigné des préoccupations sportives pour remplir ses obligations militaires, Drazen Petrovic dût décider parmi les innombrables propositions qui lui ont été faites pendant son absence des parquets. Le club de Sibenka met la pression sur son poulain pour le conserver, les franchises européennes les plus renommées viennent le rencontrer, et même le célèbre coach « Digger » Phelps fait le voyage depuis les États-Unis en 1984 pour le convaincre de rejoindre son université, à Notre Dame. La tentation est grande de lancer l'aventure américaine, mais Petrovic a fait son choix, depuis le jour où il s'est promis de quitter Sibenik. Il rejoint ainsi le club qui a attiré son frère plus de cinq ans plus tôt, avec lequel Aleksandar a gagné le championnat national. C'est décidé : Drazen Petrovic poursuivra sa carrière de virtuose précoce dans la capitale croate, aux côtés de celui avec qui il a commencé le basket, Aleksandar, au Cibona Zagreb. Les ambitions du Président du Cibona à l'arrivée du génie sont claires : « en faire la plus grande force de frappe européenne ». Aleksandar affirmera toujours que la nouvelle de l'arrivée de Drazen à Zagreb, fut l'un des plus beaux moments de sa vie, l'occasion pour les deux frères de former un des plus prolifiques duos du vieux continent. Une arrivée d'autant plus décisive pour le club que ce dernier s'est qualifié pour l'Euroligue, une compétition que la franchise et sa nouvelle star comptent bien marquer de leur empreinte. Avant ses premiers pas dans son nouveau club, Drazen enfilera l'habit national pour défendre ses couleurs. A Los Angeles, aux Jeux Olympiques de 1984, il représente d’ores et déjà la pièce maitresse de l'effectif national. S'ils ne rencontreront pas les États-Unis de Jordan et Ewing, les yougoslaves n'atteindront pas non plus la finale et s'affranchiront d'une médaille de bronze. De retour en Croatie, le destin de Petrovic viendra écrire une page étonnante de sa carrière... pour son tout premier match sous les nouvelles couleurs du Cibona Zagreb, Drazen et son jeune frère, lui aussi médaillé, rencontreront... le KK Sibenka. Là bas, à Sibenik, là où tout a commencé. A son arrivée dans sa ville natale, Drazen est accueilli en héros par ses « anciens » supporters. Drazen promet de ne pas les décevoir. Au sortir du match, il retournera dans les vestiaires, un petit sourire en coin. Face à son ancien club, devant ses anciens fans, le jeune homme de 20 ans vient de scorer 56 points. Au premier journaliste qui l'aborde, il déclare : « Les souvenirs restent des souvenirs, j'ai aimé ce club et je l'aime toujours, mais sur le terrain ce ne sont que de simples adversaires. Si je devais rentrer 56 points à nouveau, demain, contre cette même équipe, je le ferai ». Il ne faudra que quelques matchs au duo Petrovic pour démontrer qu'à eux deux, ils forment aisément le duo d'arrières le plus talentueux du pays. « Mes 4 années avec Drazen étaient sans aucun doute les meilleures de ma carrière. Et les plus faciles, aussi. Il rendait tout plus simple », soutient aujourd'hui encore Aleksandar. Car Drazen passera en effet quatre années sous les couleurs de la capitale croate. Pendant cette période, sous son impulsion, il gagnera tout ce qu'un club Européen est en mesure de rafler : Champions d'Europe à 2 reprises, Champions de la Coupe d'Europe, Champions de Yougoslavie et Champions de la coupe de Yougoslavie. Mais au delà des finales, des succès, des trophées, et des performances, c'est la transformation radicale du club de Zagreb durant ces 4 « années Petrovic » dont se souviennent encore les fans. Durant cette période où le jeune croate montait encore en puissance, il a su donner une identité exceptionnellement charismatique à un club qui ne pouvait s'imaginer un tel succès à l'arrivée du prodige. Et si les Lakers de Magic étaient les rois du basket spectaculaire outreatlantique, les princes du Showtime européens étaient les joueurs du Cibona, avec pour parfait représentant Drazen Petrovic. « Chacune de ses actions était une véritable œuvre d'art », affirme son frère. « Chacun de ses gestes semblait calculé pour qu'il soit efficace, gracieux et spectaculaire. A y réfléchir, c'était peut-être sa plus grande qualité. Il savait apporter ce petit plus qui transformait ses actions en petits bijoux ». Rien d'étonnant à cela pour Drazen : « Vous savez, c'est un job où le privilège d'être dans un mauvais jour n'existe pas. Je me sentais naturellement et obligatoirement dévoué à mes fans ».
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En fait, ce qui différenciait Drazen Petrovic des autres coéquipiers depuis ses premiers pas sur un terrain de basket, c'est la confiance qu'il dégageait. Le coach, les joueurs, les fans, affirmaient tous qu'il semblait tout simplement ne rien pouvoir leur arriver lorsque Drazen était avec eux. Parmi les matchs démontrant ce postulat, beaucoup se souviennent notamment d'une confrontation face au Partizan Belgrade. C'était en 1985 : le Cibona Zagreb vient alors de rafler une incroyable victoire en Euroligue. C'est le premier grand, véritable trophée pour Petrovic, qui a dégouté à lui tout seul le grand Real Madrid, en scorant 36 points, dont 26 en deuxième mi-temps. Pendant plusieurs jours et nuits entières, les joueurs fêteront ce succès; mais à trop en profiter, l'effectif en a négligé l'entrainement : ils affrontent quelques jours plus tard le Partizan Belgrade dans un état assez pitoyable, sans s'être entrainés sérieusement depuis près d'une semaine, tous plus fatigués les uns que les autres. Petrovic décide pourtant de donner le ton. Suivant son exemple, ses coéquipiers réaliseront l'un des débuts de matchs les plus étonnants de l'histoire du basket : en 20 minutes, les joueurs du Cibona rentreront 72 points, et ne manqueront leur premier shoot à 3 points qu'après plus de 18 minutes de jeu. « Rien ne pouvait nous arriver ce jour là », confirma Drazen lui-même, qui gagna la même année le championnat national face à l'Étoile Rouge de Belgrade, et la coupe de Yougoslavie face au Yugosplatika. Durant ces quatre longues années, Drazen Petrovic ne cessera d'asseoir sa domination sur le basket européen, éblouissant certaines compétitions, réalisant – en plus de sa moyenne de 37,7 points lors de sa période à Zagreb – de nombreux matchs restant dans les annales du sport. Véritable bourreau du Real Madrid, Petrovic fit la différence lors de la finale de l'Euroligue 1985 avec 36 points ; face à cette même équipe espagnole, il rentrera 44 points (dont 29 en seconde mi-temps) l'année suivante, puis 49 points et 20 passes décisives lors d'une autre confrontation contre Madrid en 1988. Contre le club italien de Simac, il compilera 47 points et 25 passes décisives lors d'un come-back mémorable. En décembre 1986, tournoi de Noël à Paris, l'équipe de France d'Hervé Dubuisson affronte la Yougoslavie de Drazen Petrovic. Les deux joueurs livreront un match épique. 33 pour le meilleur shooteur français de l'Histoire, 38 pour Amadeus. Le match en images : http://www.dailymotion.com/video/x9k26v_herve-dubuisson-vs-drazen-petrovic_sport Mais parmi tous ces matchs d'anthologie, s'il y a bien un exploit dont les fans de Zagreb se souviendront à jamais, c'est son match face au CSP Limoges du 23 janvier 1986. Petrovic, auréolé de son incroyable réputation, n'a que 22 ans lorsqu'il vient prendre sa revanche face au club qui l'a défait deux fois en finale de la coupe Korac. Le match commence pourtant mal : après 13 minutes de jeu, Limoges mène déjà de 16 points, 43-27. L'équipe française déroule, faisant preuve d'une adresse insolente. Drazen décide alors de prendre les choses en main. Il se résout tout d'abord à rendre fou son défenseur direct, Greg Beugnot, qui avait pour mission de jouer au potde-colle avec le croate. Légitimant sa réputation de provocateur, Drazen se jette à terre après un contact avec le futur coach français. Les arbitres n'hésitent pas et expulsent Beugnot. Libéré, Petrovic peut commencer son numéro : il score soudainement sept tirs primés à la suite (!), permettant aux siens de passer devant à la mi-temps, avant de terminer avec 51 points, 10 tirs longue distance, 10 passes, pour une incroyable victoire 116-106. Un des coéquipiers de Petrovic lors de ce match, Franjo Arapovic, se souvient : « Je n'ai jamais vu un joueur autant ridiculiser une équipe à lui tout seul. Sur la fin de match, la défense de Limoges montait sur Drazen à plus de 10 mètres du panier, car ils savaient qu'il était capable de rentrer ses shoots à une telle distance. Et puis, avec 2 joueurs sur lui, il a pris un shoot, 3 bons mètres derrière la ligne... quand il est rentré, j'ai vu les 15 000 supporters littéralement devenus fous. Incroyable ». Malheureusement, les deux dernières années de Petrovic en Croatie seront moins sources de succès, puisqu'à part la victoire en Coupe des Coupes, le Cibona s'incline en finale du championnat yougoslave en 1987, est défait en finale de la coupe Korac en 1988, et ne participera même pas à l'Euroligue ces 2 années, alors même qu'ils en étaient les champions en titre (1985 & 1986). En équipe nationale, après la médaille de bronze aux JO 1984, la Yougoslavie et les gamins que sont alors Vlade Divac (ami très proche de Drazen) et Toni Kukoc se font bêtement remonter par l'Espagne lors d'une demi-finale des Championnats du Monde 1986 qui semblait gagnée d'avance : Petrovic devra se contenter à nouveau de la plus mauvaise place sur le podium. A 1988 à Séoul, il est encore sur le point d'emmener les siens vers le plus beau des succès, mais un géant nommé Sabonis l'en empêchera, le reléguant à une médaille d'argent : le technique pivot de 2,20m et Petrovic entretiendront depuis cette finale des relations tendues... Si Cibona a permis à Petrovic de tout gagner, Drazen aura beaucoup apporté au club en retour. Certes, des statistiques à faire pâlir les plus grands et un bénéfice autant sportif que financier sans égal dans le pays. Mais le virtuose aura également apporté une éthique de travail exceptionnelle à Zagreb, des exercices et habitudes personnelles qui deviendront vite coutume pour être aujourd'hui des véritables standards dans toute l'Europe. Actuellement, la plupart des entrainements donnés à Zagreb et en Croatie sont majoritairement inspirés par les habitudes de Drazen Petrovic : ainsi, dans les centres de formations croates, les entrainements (très) matinaux pour les jeunes sont par exemple devenus monnaie courante alors qu'ils n'étaient même pas envisageables auparavant. Admiratif, un journaliste du journal local de Zagreb ne pouvait que rester béat devant tant de qualités. « Lors de la dernière année de Drazen dans la capitale, Cibona a perdu le championnat national. J'ai organisé une interview avec lui devant la salle. Il est venu à l'heure, est sorti de sa voiture... avec une balle en main. Je l'ai regardé, quelque peu surpris... et il m'a alors répondu : ''Eh, j'ai perdu, mais je ne vais pas m'arrêter de vivre quand même. La balle? Je l'ai toujours près de moi. Chaque jour, je sais qu'il y aura un moment où j'aurai envie de shooter, je suis prévoyant. Combien j'en shoote? Ça dépend. Parfois 500. Parfois plus. Et là, après l'interview, j'ai entrainement. On a perdu, mais détrompes toi, ça n'est pas ça qui me découragera. Je compte bien continuer à progresser. A Zagreb ou ailleurs''... ».
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Pour la première fois, un départ de la Croatie est évoqué. Des rumeurs qui seront rapidement confirmées. Après les avoir humilié maintes fois, Drazen accepte l'offre d'un club espagnol qu'il a lui-même privé d'innombrables titres. « A l'époque, Drazen était véritablement tombé amoureux de Zagreb », a récemment affirmé Aleksandar Petrovic. « Souvent, il avait évoqué un retour au Cibona. Il comptait passer les 2 dernières années de sa carrière là-bas. Pour tous les bons moments qu'il y a passé. Après 4 ans, il s'est rendu compte que dans son intérêt, certaines belles histoires n'étaient pas faites pour durer. Drazen devait s'en aller. L'offre du Real Madrid était trop belle».
La transition madrilène « La NBA se présente comme un challenge énorme, mais très dangereux. Ici, en Europe, je suis une star. Là bas, qui sait... Non, ce n'est pas un manque de confiance, j'ai toujours su ce dont je suis capable. Mais aurai-je la chance de prouver ce que je sais faire, en NBA ? En fait, je crois que j'ai toujours le temps. Pour l'instant, je resterai en Europe ». Les Blazers de Portland ont beau le drafter au troisième tour de la draft 1986, en soixantième position, Drazen Petrovic ne se laisse pas encore prématurément tenter par l'aventure américaine, et signe en 1988 l'incroyable contrat de près de 4 millions de $ avec le club du Real Madrid. Une équipe taillée pour les ambitions de Drazen Petrovic : renommée, aimée et maintes fois victorieuse, elle peut enfin se vanter de compter parmi ses joueurs le bijou croate. Drazen Petrovic est devenu le joueur qu'il a toujours rêvé d'être : le meilleur, dans la meilleure équipe. Mais outrepassant ces considérations, il sait qu'il ira plus loin encore. Il aperçoit la NBA, qui lui tend les bras. Pour s'y jeter, il lui faudra définitivement effacer toutes les potentielles craintes pouvant encore être éprouvés à son égard. Il ne lui faudra pas longtemps pour remplir son objectif. Certes, il y aura cette énorme déception suite à la défaite en finale de la Liga ACB face au rival de toujours, le FC Barcelone, mais Drazen Petrovic aurait difficilement pu faire mieux. Après une saison exceptionnelle et lors d'une série finale en 5 matchs, il explosera le record du nombre de tirs à trois points réussis au match 2 avec huit missiles, et battra le record du nombre de points marqués lors d'un match de Finale, avec 44 unités lors du match 4. La désillusion est à la hauteur de la revanche de Madrid : face aux mêmes catalans, Drazen Petrovic emmènera les siens vers une victoire en coupe d'Espagne. Mais si la saison 1988-1989 de Drazen au Real fut bien marquée par une compétition, c'est bien la Coupe des Coupes (devenue par la suite Coupe Saporta, avant de fusionner avec le Coupe Korac pour prendre le nom d'« EuroCoupe »). Dans cette compétition où les meilleurs clubs européens s'affrontent, le croate suivra un parcours particulièrement incroyable. En demi-finale, avec ses coéquipiers madrilènes, il s'envole en Europe de l'Est pour affronter un club qu'il connait plutôt bien : le Cibona Zagreb. A son arrivée dans la capitale, l'ovation réalisée par les fans du Cibona à l'attention de leur ex-star est indescriptible. Sur des pancartes, on peut lire « Dans nos mémoires, à jamais ». Présent dans l'effectif de Zagreb, son frère Aleksandar n'oubliera jamais ce moment. « Dans le money time, les deux équipes se retrouvèrent à égalité. L'écart ne voulait pas bouger, jusqu'à ce que Drazen Petrovic obtienne deux lancers-francs décisifs : à l'instar de la salle toute entière, je hurlais, en tenue sur le parquet : vers mon frère : ''manques-les, ça ne changera rien, vous vous imposerez à Madrid!''. Mais Drazen n'a très certainement jamais prêté attention à ces hurlements. Avec un large sourire, il rentra les 2 lancers francs et emmena les siens en Finale au milieu d'une foule incrédule ». La finale, à Athènes, restera longtemps dans les annales du basket européen. Dans la capitale grecque, le Real Madrid de Petrovic fait face à la Juventus Caserta du brésilien Oscar Schmidt, le meilleur marqueur de l'histoire du basket. Au terme d'un match épique à plus de 230 points, les deux joueurs se livreront un duel exceptionnel. Schmidt est, à son habitude, dans un grand soir : il score 44 points et domine les débats. Celui qui les dirige s'appelle Drazen Petrovic. 62 points à 20/28 aux tirs dont 8/12 longue distance, des paniers importantissimes pour arracher la prolongation, puis offrir le titre final à son équipe. Aujourd'hui encore, ce match est considéré comme l'un des plus beaux de l'histoire du basket européen, et vient confirmer un postulat qui semblait dores et déjà évident : l'Europe est trop petite pour Drazen Petrovic. Les highlights du match : http://www.youtube.com/watch?v=9Ut0dJJW34s Ce même été 1989, accompagné notamment de Vlade Divac, Drazen Petrovic et la Yougoslavie deviennent champions d'Europe face à la Grèce. Chez lui, à Zagreb, il inscrira 35 points en Finale. Ça n'est plus un grand joueur qu'on adore, mais un véritable Dieu local qu'on vénère. Plus tôt dans la compétition, face à la France, Petrovic débute le match en survêtement, sur le banc. « Il a mal au dos », explique le sélectionneur Dusan Ivkovic. Mais la Yougoslavie est à la traine à la mi-temps, et les Bleus mènent : Drazen Petrovic enfile son maillot et entre sur le terrain. Il score 30 points en seconde mi-temps, et la Yougoslavie s'impose. Fort du titre de meilleur joueur de la compétition, Amadeus s'apprête à quitter le vieux continent. Plus aucun club européen ne semble à sa mesure. Les Blazers mettent une pression folle sur le croate pour qu'il les rejoigne. Ce dernier sait que sa première saison à Madrid sera sa dernière. A 25 ans, pour la première fois de sa carrière, Drazen Petrovic quitte un club sans lui dire au revoir. « Ne croyez surtout pas que c'est pour l'argent. Ce n'est pas l'argent. C'est le challenge ».
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The Nba Challenge La prise de conscience fut progressive, mais au moment même où Petrovic a réalisé qu'il ne pouvait faire autrement que de rejoindre les États-Unis, il fut impossible de changer cette prise de position. Du jour au lendemain, il fit ses bagages et s'envola pour l'Oregon. Où il était attendu. Si Petrovic n'est pas le premier européen à tenter le pari américain (Detlef Schrempf est à ce moment déjà un habitué du concours à 3 points du All Star Weekend), il est l'élément principal de la première grande vague « d'européanisation » de la grande ligue. En effet, ce même été 1989, Mozart est accompagné de Vlade Divac, Aleksander Volkov ou encore Sarunas Marciulionis. La révolution est en marche : Drazen Petrovic est prêt à en prendre la tête. « L'Europe ne pouvait pas – ou plus – m'offrir ce dont j'avais besoin. Tous les matchs semblaient être les mêmes et j'avais déjà tout gagné. Même un grand titre européen ne pouvait pas me satisfaire. Les gens diraient ''et alors, tu l'as déjà eu deux fois...''. La NBA, c'est un challenge à côté duquel je ne voulais plus passer. Je sais pas trop à quoi m'attendre à Portland... si ce n'est que j'espère avoir un certain temps de jeu ». Mais les débuts du magicien Petrovic en NBA sont extrêmement décevants. Non pas qu'il ait perdu son basket, mais justement, confirmant ses craintes, le staff de Portland ne fait pas – ou n'ose pas – faire confiance à cet européen dont on dit monts et merveilles. La période Blazers sera même une période sombre de la vie de Drazen. Alors même qu'il tente de s'acclimater à un nouveau championnat qu'il découvre, il fait face à la froideur de son coach, Rick Adelman, qui refuse de croire en lui et en ses capacités. Pourtant, le croate ne doute pas une seule seconde de ses capacités : « en NBA, les joueurs sont bons, mais ce ne sont pas des sur-hommes. Donnez moi 30 minutes de jeu par match, et aucune équipe ne pourra m'empêcher de scorer 20 points ». Mais plus qu'une déception parmi d'autres, ces premiers matchs NBA représentèrent un véritable choc pour le croate, qui n'avait jamais eu à faire face à une telle situation en Europe. Petrovic commence les matchs sur le banc et n'entend jamais son nom être appelé. « Coach Adelman ne s'est jamais plaint de mon travail. Il ne m'a presque jamais critiqué. Mais il ne m'expliquait pas pourquoi il ne me faisait pas jouer. Tout ce que je souhaitais, c'est qu'il soit conscient de mes qualités ». Souvent au téléphone avec son ami rookie Vlade Divac, Drazen tente de trouver un peu de réconfort, mais rien ne peut compenser le vide sportif qui caractérise son arrivée en NBA. Au terme de sa saison rookie, Drazen moyenne 7,6 points, scorés pour la plupart du temps dans cette période si peu représentative du niveau d'un joueur qu'est le garbage time. Rick Adelman persista tout le long de la saison 19891990, et n'accorda aucun rôle majeur à son rookie. « Les 18 mois qu'il passa à Portland furent un véritable enfer pour Drazen », soutient son frère Aleksandar. « Je pense qu'il y a toutefois beaucoup gagné en maturité. Se sentant pour la première fois peu utile, il n'a jamais été le même homme sur un plan psychologique, devenant plus fort jour après jour ». A titre illustratif, Terry Porter, arrière des Blazers, souvent malade ou blessé durant la saison rookie de Petrovic, n'a pourtant quasiment manqué aucun match. « Il pouvait à peine tenir debout sur ses jambes, et jouait dans le cinq majeur soir après soir. Lui non plus ne voulait pas qu'Adelman ne m'offre la moindre chance », concéda Petrovic lui-même. En Finales NBA, sa frustration devient insupportable. Lors des 3 confrontations jouées à domicile, il ne se lèvera même pas de son banc de touche. Finalement, un seul joueur a osé croire en lui, et pas des moindres : le meilleur joueur de l'effectif de l'époque, Clyde Drexler, qui a toujours soutenu son coéquipier le temps d'un an. Affirmant à maintes reprises à quel point ce joueur lui ferait peur en tant qu'adversaire, il remarqua, impuissant, la frustration d'un joueur indéfiniment assis sur un banc où il n'a pas sa place. Le début de la saison 1990-1991 est pire encore : Petrovic enchaine les matchs en tenue de ville dans les tribunes, et ne cherche qu'une chose : s'en aller le plus vite possible. En 1990 pourtant, la sélection Yougoslave et son génie Petrovic confirmeront leur suprématie, devenant champions du monde, surpassant les américains en demie pour étriller l'URSS en finale. Les déclarations de Drazen se font de plus en plus radicales. « Comment je me sens? Génial ! Je passe mes soirées assis sur une chaise, sans que personne ne me demande rien. Je score quelques points à la fin de quelques matchs... Mais je suis le joueur le mieux payé de la NBA ! Je gagne 5 millions de $ et je joue 5 minutes par matchs. Quand Adelman a envie de me faire jouer. Et quand nous menons au score ». Mais en ce début d'année 1991, l'heure n'est plus à l'ironie. Plus d'une année est passée, et les choses ne bougent pas, empirent même. Pour cet insatiable amoureux du basket, c'est tout simplement invivable. Il sait que certains clubs le convoitent : en plein milieu de sa saison sophomore, le transfert qu'il attendait tant se concrétise. Il quitte la ville des roses, traverse les États-Unis et rejoint le New Jersey pour enfiler le maillot des Nets. Avec un sentiment tout particulier envers le club qu'il quitte sans aucun regret. « Je n'ai plus rien à dire à Adelman, je ne compte surtout plus lui adresser la parole. 18 mois ont passé, 18 mois de trop. J'aurai préféré encore jouer avec la pire équipe de la NBA. Au moins, j'aurai pu prouver ce dont j'étais capable ». Clyde Drexler voit s'en aller un grand coéquipier, conscient que ses qualités n'ont pas été exploitées. « Je suis optimiste, Drazen va effectuer une grande carrière NBA à New Jersey. Les joueurs comme lui font tous une grande carrière. Il montrera qu'il peut jouer dans cette ligue, et je suis sûr qu'il a le talent pour devenir All Star ».
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Fear the Net Janvier 1991. L'hiver de l'Est américain est rude quand l'avion de Drazen Petrovic atterrit à East Rutherford. Mais le croate ne fait guère attention à la température glaciale. Lorsqu'il enfile pour la première fois son nouveau maillot orné du #3, il sait que c'est sous ces couleurs que débute une nouvelle carrière. Ses premiers mots dans sa nouvelle ville ? « Plus personne ne saura m'arrêter à présent ». Il ne croyait pas si bien dire. La seconde moitié de saison du nouveau #3 des Nets n'eut rien à voir avec la première, réalisée à Portland : en 43 matchs, il tripla la moyenne de points marqués, passant de 4 à plus de 12 unités par match. Une augmentation corrélant avec la hausse du temps de jeu qui lui est offert. Apprécié dans son rôle de sixième homme, il se sent bien dans ce club qui compte offrir un rôle plus important encore au shooteur de 26 ans. Il le sait, le plus beau de son parcours américain est à venir. Et comme il l'espérait, la saison 1991-92 est celle de l'explosion, ou comment le remplaçant frustré devint l'un des plus grands shooting guards de la ligue. Drazen Petrovic endosse dès le season opener l'habit du titulaire incontestable et incontesté. Il le restera les 81 confrontations suivantes. On le savait « plutôt bon », mais le pays découvre enfin le génie que certaines légendes décrivaient comme le plus grand virtuose européen. Moyennant 20,6 points avec une incroyable adresse de 51%, Drazen confirme avec une répartie bien sportive ce qu'il scandait depuis plus d'un an : « Faites moi simplement confiance. Je vous donnerai raison ». Durant cette saison, Drazen Petrovic se souviendra notamment de son retour à Portland, pour la première fois sous ses nouvelles couleurs. A l'annonce de son nom par le speaker du Coliseum, le public se lèvera comme un seul homme pour saluer celui qui a passé plus d'une saison ... sur le banc. « Je me sentais très, très gêné », affirma Petrovic. « Ils m'ont applaudi tout le match, j'entendais les fans hurler mon nom et m'acclamer dès que je touchais la balle. Je ne savais pas qu'ils m'aimaient autant ». Les Etats-Unis tombent amoureux de l'efficace shooteur européen, aussi talentueux qu'inébranlable mentalement. Car si Petrovic est un pur produit de l'école européenne, il n'en oublie pas de conserver plus que jamais sa réputation de « trash-talker », autre caractéristique de l'ambigu personnage. « Ton adversaire essayera toujours d'abord de te déstabiliser mentalement. Si tu craques, ton adversaire a gagné. Du coup, je ne faisais que répliquer. Lui faire croire que ses paroles n'ont aucun impact sur moi ». Petrovic se souvient de ses confrontations avec un professionnel du genre, Reggie Miller. « Tous les joueurs détestent qu'on les cherche, mais s'il existe bien un gars qui hait ça plus que les autres, c'est Miller. Il me considérait comme un sale joueur. Je sais pourquoi. C'est parce que je marque systématiquement 30 points contre lui ». Des paroles estampillées Petrovic. Mais le culot ne suffisant pas, les Nets de Petrovic, Coleman et Bowie sortiront dès le premier tour des Playoffs, face aux Cavaliers de la belle époque. L'été 1992 fut certainement l'un des plus beaux de la vie de Drazen Petrovic. A Barcelone, aux Jeux Olympiques, pour la première fois, il n'évolue pas sous les couleurs Yougoslaves mais peut défendre son pays, la Croatie. Pour son tout premier match en NBA, se souvient Aleksandar Petrovic, Drazen était allé chez le speaker et lui a demandé de le qualifier de ''croate'' à la présentation, et non pas de ''yougoslave''. L'émotion est donc grande pour lui qui n'a jamais oublié son pays : enfin, suite à l'indépendance intervenue en juin 1991, il va pouvoir affronter les plus grandes nations mondiales dans l'uniforme croate. Et les croates ne sont pas là pour faire de la figuration : l'épreuve des poules passées, la sélection croate se hissera jusqu'en finale pour y affronter la plus grande équipe de l'histoire du basket, la Dream Team américaine des Jordan, Bird, Magic, Malone et autre Ewing. Accompagné de Toni Kukoc et de Dino Radja notamment, Drazen Petrovic réalisera une compétition exemplaire, et la médaille d'argent semblait un peu plus dorée que d'ordinaire. La défaite en finale est cinglante, mais le parcours effectué est extraordinaire et représentera surtout un symbole immense pour tout une nation fière de « leurs » joueurs qui auront pour la première fois permis une reconnaissance de la Croatie sur la scène internationale. Petrovic a tout bonnement réussi à exacerber le sentiment national croate. Ou comment user de son talent dans un domaine bien plus large que le ''simple sport''. Face à Jordan et ses 22 points en finale, Petrovic terminera meilleur scoreur avec 24 unités et n'hésitera pas à provoquer His Airness luimême, alors même qu'il sortait des légendaires finales 1992. L'un des seuls duels entre deux des plus grandes légendes du sport moderne ? Pour beaucoup, cela ne fait aucun doute. La confrontation en images : http://www.youtube.com/watch?v=klLp7mMbfGA De retour aux États-Unis, Petrovic passe un nouveau palier : sa moyenne de points dépasse les 22 points, et sa fantastique adresse de 52% aux tirs et 45% longue distance font pâlir les pots-de-colle les plus doués de la grande ligue. Arrière le plus adroit de la ligue, les superlatifs fusent. On ose le comparer à Jordan, on le qualifie de meilleur européen ayant jamais joué à la balle orange. Le 24 janvier 1993, face aux Rockets de Houston, Petrovic réalise la plus belle performance individuelle de sa carrière NBA : au terme d'un festival de shoots longue distance, de feintes et de maitrise, Petrovic enfila 44 points à 75% aux tirs et 100% derrière l'arc. « Je n'aurai pas voulu être à la place de Vernon Maxwell ce soir », affirmera Petrovic au terme du match. Le pauvre défenseur du Texas venait alors de se prendre une petite leçon de basketball. La retenue dans son jeu a disparue, et Drazen n'hésite pas à déclencher son tir plusieurs mètres derrière la ligne. Il est craint par les plus grands. Son coach Chuck Daly l'encense et compte bien en faire la pierre angulaire d'une franchise majeure de NBA.
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Mais le 21 février, aucun Drazen Petrovic à Salt Lake City, où Malone et Stockton se partageront le titre de MVP du match des étoiles. L'européen a tout bonnement été snobé par le microcosme NBA, qui ne sélectionna pas la perle croate. Seul joueur du top 15 des scoreurs à ne pas participer à l'illustre match, Drazen Petrovic se rend compte qu'il reste encore incompris. « S'ils ne me prennent pas pour ce All Star Game, quand est-ce qu'ils le feront ? Je ne sais pas comment prendre cette injustice. Ce qui est sûr, c'est que ma réponse à leur invitation au concours de 3 points est claire. Non merci, je n'ai pas besoin de ça ». Si les médias rattraperont quelque peu le coup en incorporant « Petro » dans la All-NBA Third Team, Drazen ne digère ni le manque de reconnaissance qui lui est accordé, ni une nouvelle élimination au premier tour des Playoffs, à nouveau face aux Cavaliers. Pourtant, les médias le valorisent systématiquement, les fans adorent son enthousiasme et son énergie ; son coach, Chuck Daly (qui le qualifiait de « coéquipier parfait ») admire son dévouement permanent et total à l'entrainement, afin de progresser, encore et toujours. Alors, pourquoi certaines rumeurs prévoient-elles un retour en Europe ? Pourquoi certains journalistes pointent un Petrovic seul, quelque peu « hors du groupe », frustré et mystérieux ? Car tout l'entourage du croate n'arrive toujours pas à lui faire pleinement confiance. L'assistant coach Paul Silas considère qu'il « dribble trop, shoote trop », qu'il n'est tout simplement « pas un joueur collectif ». Le staff des Nets tarde à renégocier le contrat de Drazen. Ce dernier devient un joueur en plein doute, au sommet de son talent, mais qui pense pourtant à demander un transfert (le coach des Knicks Pat Riley soutient que « Petrovic est exactement le joueur dont nous avons besoin pour gagner le championnat »), voire à faire son come-back sur le vieux continent. Mais avant toute décision, en ce début de mois de juin 1993, Petrovic doit se rendre en Pologne pour jouer un tournoi de qualification avec son équipe nationale.
Where tragedy happens Petrovic est pourtant loin d'être en pleine possession de ses moyens, au moment de se rendre à Wroclaw, en Pologne. « Ce match est parfaitement représentatif de la personne de Drazen Petrovic, affirme son frère Aleksandar. Il s'est rendu en Pologne mal en point, alors même que la Croatie se serait qualifiée sans souci, même sans sa présence. Mais Drazen n'aurait manqué cela pour rien au monde ». Souffrant de la cheville gauche depuis la fin de la saison NBA, il entama le tournoi à moitié malade. L'équipe est logée dans des conditions exécrables, mais Petrovic, habitué aux chambres de luxes, américaines, affirme alors non sans ironie : « je survivrai ».
Le dernier panier de Drazen Petrovic lors de ce tournoi. Le dernier. A la fin de son dernier match, face à la Slovénie, alors que l'équipe était sur le point de prendre l'avion pour retourner en Croatie, Drazen Petrovic décide de ne pas suivre ses coéquipiers. « Je lui avais donné le billet d'avion avant notre départ », se souvient Mirko Novosel, coach national et ami proche de Drazen, « en lui affirmant que s'il voulait toujours retourner au pays avec nous, il le pouvait. Il m'a regardé en souriant, et m'a dit ''on se voit bientôt à l'entrainement''. J'espérais toujours qu'il fasse le voyage avec nous, mais 40 minutes plus tard, son frère Aleksandar est venu et m'a affirmé que Drazen était déjà parti vers Zagreb en voiture, comme prévu ». Drazen Petrovic entra dans la voiture de la basketteuse allemande Klara Szalantzy, avec laquelle il entretenait d'étroites relations, en milieu d'après-midi. Nous sommes le 7 juin 1993. Exténué par son match de la veille, Drazen s'endort sur son siège passager. La ceinture de sécurité n'est pas enclenchée. La visibilité est très mauvaise sur cette autoroute de Bavière : les conditions météorologiques sont catastrophiques, et Szalantzy, au volant du véhicule, a toutes les peines du monde à maitriser son véhicule convenablement. Il est 17h20 quand elle aperçoit ce camion barrant la chaussée. La collision est inévitable. Gravement blessée, elle n'apprendra que le lendemain que son passager est mort sur le coup. Les joueurs croates entendront quant à eux la nouvelle quelques instants après leur arrivée à Zagreb. Les médias reprennent en boucle la nouvelle, laissant le monde du sport incrédule. A 28 ans, Drazen Petrovic s'en est allé. --9 juin 1993, Phoenix, Arizona. La tension est bien présente à quelques instants du coup d'envoi des finales NBA entre les Suns de Barkley et les Bulls de Jordan. Mais le public, le temps d'une minute, oublie l'enjeu décisif du match qui s'apprête à se dérouler sous leurs yeux. Sur le grand écran, vient d'apparaitre la photo d'un jeune homme souriant sur fond bleu. Le speaker prend une voix plus solennelle que d'ordinaire et annonce : « il participait en Pologne à un tournoi de qualification avec son équipe nationale. C'était un véritable pionnier du basketball international. La NBA et ses joueurs tiennent à exprimer leurs plus sincères condoléances à sa famille et ses amis. Veuillez observer un moment de silence en Mémoire de Drazen Petrovic ». Sous la photo du jeune homme, deux dates. 1964-1993. ---
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La disparition de Drazen Petrovic reste comme l'une des plus grandes tragédies de l'histoire du sport. Sans l'hypocrisie des spécialistes, il aurait très certainement été le premier européen invité au All-Star Game. Le sentiment d'injustice n'est que grandissant quand on pense au travail hors-norme effectué par celui qui restera toujours comme le « jeune croate », aux limites qu'il a réussi à dépasser afin d'arriver à ce qu'il était le point de toucher du bout du doigt. Parti trop tôt, au sommet de son art, il aurait pu marquer davantage encore le basketball, et être plus encore qu'un simple virtuose au génie jamais totalement accompli. Quelques jours après sa mort, de nombreux magazines le nommeront meilleur joueur européen de l'histoire (Superbasket, La Gazzetta dello Sport). L'année suivant la mort de Drazen Petrovic, le trophée de MVP du McDonald's Championship (compétition qui opposait des clubs européens à des franchises NBA) changea d'appellation, portant symboliquement son nom. Le trophée Drazen Petrovic fut notamment porté par Clyde Drexler et Michael Jordan. « Drazen et moi étions de proches amis. J'étais l'un des rares à l'avoir accueilli à Portland. Il me parlait souvent de sa famille et de ses amis, en Europe, lorsque nous allions manger ensemble. Son amour pour le basket était sans limite. C'est un homme que je respecte énormément, pour tout le travail qu'il effectuait. Chaque jour, le premier arrivé à la salle et le dernier à en sortir. Pour un basketteur, c'est la plus grande marque de respect» - Clyde Drexler. « C'était un sacré challenge que de jouer contre Drazen. Les rares fois où nous nous sommes retrouvés face à face, il m'impressionnait de par son attitude agressive, l'absence totale de nervosité, et la facilité avec laquelle il se démarquait des autres joueurs sur un terrain. C'était un beau duel que de s'y confronter, et je suis triste de ne pas avoir eu l'opportunité de le faire plus souvent » - Michael Jordan. La tombe de Petrovic devint rapidement un véritable sanctuaire pour de nombreux croates ou fans étrangers. La salle du Cibona Zagreb fut renommée « Drazen Basketball Hall » quelques mois après la disparition de celui qui a amené le club au sommet du basket européen. « J'ai longtemps eu une très mauvaise opinion des joueurs non-américains. Il m'a suffit de voir quelques fois Petrovic pour changer ce point de vue à jamais. C'était un homme incroyablement digne de respect » - Willis Reed. Toujours admiré pour cette insatiable faculté à travailler, s'entrainer encore et toujours, Petrovic a quasiment gagné tout ce qu'un joueur de basket est en mesure de rafler. « Dans toute ma carrière, Drazen Petrovic est et restera le plus grand bosseur que j'ai jamais vu. Pros ou amateurs. Sa vie entière était dédiée à son sport » - Tom Newell, coach assistant des Nets. « Il aurait vraiment pu devenir l'un des plus grands joueurs jamais vu » - Phil Jackson. Plus que ses coéquipiers ou ses fans, sa disparition a eu un impact planétaire, dont le choc est toujours perceptible. En 1995, une statue de Petrovic est érigée devant le Musée Olympique de Lausanne. Le 9 juillet 2001, quelques minutes après avoir remporté le tournoi de Wimbledon, le tennisman croate Goran Ivanisevic dédicaça sa victoire à « son ami » Petrovic : il ira jusqu'à porter le maillot de Drazen devant les 100 000 personnes venues célébrer sa victoire en Croatie. En 2006, à Zagreb, un véritable musée dédié à Petrovic ouvrit ses portes, conformément au désir des parents de Drazen : la place où il fut construit fut même renommée au nom du basketteur. « Je suis fier du simple fait d'avoir pu le rencontrer » - David Stern. Le vendredi 27 septembre 2002, un peu plus de neuf ans après sa disparition, Drazen Petrovic fut intronisé au Hall of Fame en compagnie de Magic Johnson. Adulé, le virtuose croate n'a pu composer l'ensemble des symphonies qu'il était en mesure d'écrire. Sa perte laissa un vide immense, jamais comblé, au sein d'une discipline alors en pleine phase de globalisation. Au-delà du basket-ball, c'est le monde du sport tout entier qui resta sans voix en ce début d'été 1993, à l'image de Juan Antonio Samaranch, président du comité olympique pendant plus de 20 ans, qui connaissait personnellement le magicien de la balle orange : « Je ne sais pas si un jour, un homme a autant aimé, et aimerai autant le basket-ball que Drazen Petrovic ». A croire que le basket lui manquera autant qu'il manquera au basket. « Mon souhait, c'est qu'on se souvienne de Drazen comme un homme qui levaient les bras vers son public à chaque panier important. Aussi anecdotique ce geste soit-il, je veux aussi que vous vous souveniez de Drazen pour son sourire. Le destin l'a fait s'en aller au sommet de son art. Le grand joueur est devenu légende » - Aleksandar Petrovic.
- Gatesss (Gaétan Scherrer) –
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The African Dream Il est considéré par beaucoup de spécialistes comme le meilleur pivot de tous les temps. Il faut dire qu’il peut se vanter d’avoir affronté les meilleurs à son poste et des les avoir battus un à un, dominant une ère durant laquelle la concurrence n’a jamais été aussi rude. Kareem AbdulJabbar, Patrick Ewing, David Robinson, Shaquille O’Neal, voilà un aperçu de son tableau de chasse. Aussi bien statistiquement que techniquement, il reste encore un OVNI, un profil de joueur que l’on n’a pas vu ni avant ni après sa carrière, ayant réussi l’exploit d’associer les mots pivot et beauté. Pourtant il ne fait pas partie de ces joueurs de basket avec une renommée universelle, son nom et son image étant réservés aux férus du monde de la balle orange, ses performances n’ayant pas traversé les océans et les âges comme ont pu le faire celles de Jordan, Magic ou les Barkley (demandez autour de vous, le résultat est surprenant). Mais contrairement à tous les noms que j’ai pu citer ci-dessus, la légende dont je parle n’est pas originaire du pays à la bannière étoilée et c’est peut-être ce qui fait sa spécificité. Car l’article que je vais vous présenter n’est pas seulement la biographie d’un joueur de basket extraordinaire, mais aussi celle d’un homme à part, dont la vie ressemble quelque peu à celle d’un conte, comme l’évoque son surnom « The Dream ». C'est pour cette raison que je commencerai mon article par le banal mais ô combien fameux "Il était une fois..."
Tome I : Stolen from Africa, brought to America Nants ingonyama bagithi Baba : Il était une fois Akeem Abdul Olajuwon, né le 21 Janvier 1963 à Lagos, capitale du Nigéria. Troisième enfant d’une famille de six, Akeem va grandir dans un milieu ni aisé, ni riche mais ses parents, qui étaient des marchands de ciment, vont lui inculquer leurs principes, qui deviendront les leitmotivs du jeune nigérian : être honnête, travailler dur, respecter les anciens et croire en soi-même. Cela peut sembler un peu cliché mais ces principes représentent exactement la culture africaine et Akeem va se faire un point d’honneur de les appliquer. Très vite, il se développe un amour pour le sport en général, pratiquant le football auquel il jouait au poste de gardien, le handball, le hockey sur gazon et le saut en hauteur. Mais le jeune Africain n’a pas touché une balle de basket avant 15 ans ! Et c’est le coach local qui va convaincre Akeem d’essayer le basketball, celui-ci mesurant déjà plus de 2 mètres à 16 ans. Rapidement, c’est le coup de foudre comme en témoignent ses paroles : « Le basket est quelque chose de tellement unique… Immédiatement je me suis pris au jeu et j’ai réalisé que ce sport était fait pour moi ! Tous les autres sports devinrent secondaires pour moi ! ». On peut penser que commencer le basket à 15 ans vous donne un handicap majeur... mais ce ne fut pas le cas du Nigérian. En effet, la pratique des différents sports dans lesquels évoluait Akeem durant son enfance lui ont donné un jeu de jambes, une agilité et une détente qui lui permettront d’utiliser pleinement sa taille et sa force, éléments qui feront de lui un joueur à part et lui donneront un avantage certain sur ses adversaires, lourds et maladroits en général. À 17 ans, Akeem est déjà propulsé leader de l’équipe nigériane de basket après avoir remporté à lui tout seul le titre de champion du pays. Lors de la coupe d’Afrique, ses performances individuelles étonnent le continent tout entier malgré un collectif complètement absent. Il confirme ses prouesses lors de la même compétition mais en junior cette fois-ci, où il ramène une médaille de bronze à son pays. C’est alors que son coach comprend qu’Akeem ne progressera plus ici car personne ne peut lui tenir tête, que ce soit à Lagos, au Nigéria et même dans toute l'Afrique. Il suggère au jeune pivot la possibilité de l’envoyer aux Etats-Unis, grâce à certaines de ses connaissances. Pendant que le Nigérian attend un signe d’outre Atlantique, il continue ses études à l’académie baptiste mais, ne s’y plaisant guère, il change rapidement pour une université musulmane ; ce changement entraine un choix de religion qui se révélera fondamental dans l’avenir du jeune homme. Il y passe 6 mois, le temps que les Etats-Unis lui accordent un visa et la possibilité d’étudier dans 6 facs pré-sélectionnées. La nouvelle est bien évidemment accompagnée d’une grande joie par la famille Olajuwon, les parents d’Akeem rêvant de voir celui-ci réaliser le rêve américain. Il arrive donc à New York en Octobre 1980 et sa première remarque en sortant de l’avion fut la suivante : « Je pense que ce pays est bien trop froid pour que je puisse y vivre ! ».
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C’est ainsi que sa préférence bascula pour l’université de Houston, le climat lui rappelant un peu plus celui de son pays. Le sponsor d’Akeem a déjà parlé au coach de l’université de Houston, Guy Lewis, mais celui-ci est sceptique sur le jeune Africain, malgré toutes les rumeurs sur son talent : «J’ai déjà vu des centaines de jeunes étrangers au fil des ans. Et franchement, ils ne jouent pas du tout de la même manière que nous aux Etats-Unis ! ». D’ailleurs pour la petite anecdote, quand Akeem est descendu de l’aéroport à Houston, il n’y avait personne pour l’accueillir et quand celui-ci appela l’université, on lui dit de prendre un taxi, preuve du peu d’intérêt que suscitait le jeune homme. Mais ce fut bien la seule fois que le staff négligea Akeem. En effet, ce dernier ayant atteint une taille de plus de 2 mètres 10 à 18 ans, Lewis comprend très vite - dès qu'il voit le nigérian se déplacer - que c’est une perle qu’il a dans les mains. Jamais il n’a vu un joueur au rapport taille-vitesse si impressionnant. Certes, il lui manque un peu de poids et de volume de jeu, il parait un peu indiscipliné et légèrement trop poli sur le terrain mais son énorme envie de gagner peut corriger tout cela. Le coach de Houston n'a d'autre choix que de prendre le prodige sous son aile : la vie américaine d'Akeem peut commencer !
American way of life : Durant sa première année universitaire, Akeem est considéré comme une curiosité sur le campus et reçoit le traitement réservé à un africain d’origine avec la fameuse insulte de « spear chucker » qui désigne les chasseurs africains, soulignant le caractère arriéré de ceux-ci. On lui fait beaucoup de blagues à propos de l’Afrique, ce qu’Olajuwon n’apprécie pas : « Cela ne me fait pas rire. Les gens pensent que toute l’Afrique est de la jungle à cause de ce qu’ils voient à la télé. Mais Lagos est une ville comme New York, bondée et avec de l’animation 24 heures sur 24 ! ». Beaucoup rient de sa politesse et de sa timidité ; sa naïveté et son anglais soi-disant médiocre deviennent légendaires. « Soi-disant » car l’anglais est la langue maternelle d’Akeem et celui-ci la parle couramment depuis qu’il est né, tout comme le français. Mais comme le dit le directeur sportif du campus, c’est un moyen pour Akeem de tester les gens au premier abord. En donnant l’impression d’être bête, il peut ainsi voir à qui faire confiance et avec qui lier amitié. Mais n’allez pas vous faire de mauvaises idées, malgré tout cela, Akeem s’habitue très vite au mode de vie américain et apprécie ce luxe auquel il n’était pas habitué. D’ailleurs, il s’entend très vite avec ses coéquipiers, notamment Clyde Drexler et Michael Young, et forme la fameuse Phi Slama Jama durant les années 1982-84, sorte de première confrérie du Slam Dunk. En effet, l’équipe est connue pour ses finitions très acrobatiques au-dessus des arceaux et développe ce mouvement hors du terrain, inspiré par les fresques du Doctor Julius Erving. Mais revenons un peu aux choses sérieuses ! Akeem ne joue pas durant sa première année aux USA, réalisant ce que l’on appelle un « redshirting », c’est-àdire une sorte d’année sabbatique en NCAA qui ne sera pas comptabilisée parmi les 4 années d’études maximales. Cela permet à Akeem de comprendre et de s’habituer au basket américain car s’il ne peut pas jouer en match officiel, il a la possibilité de s’entraîner avec l’équipe. Ce laps de temps lui permet de prendre en masse et en endurance à l’aide d’un régime très… américain, à base de glace et de viande. Ainsi, Olajuwon commence sa carrière en NCAA lors de la saison 1982 et fait une bonne année en tant que rookie, aidant son équipe à atteindre le Final Four où les Cougars se font éliminer en demi-finale par la mythique équipe de North Carolina composée de Michael Jordan, James Worthy et Sam Perkins. Mais le Nigérian est loin, très loin de son potentiel car encore trop timide sur le terrain et il n’a pas le temps de jeu qu’il souhaite. Demandant conseil à son coach, Lewis lui indique d’aller s’entraîner durant l’été lors des camps estivaux afin d’y rencontrer le multiple MVP NBA et résident de Houston, Moses Malone. Celui-ci remarque rapidement Olajuwon et les un-contre-un se succédent entre les deux hommes. Moses n’est pas le joueur le plus complet qui existe mais il reste très dur à jouer physiquement. Akeem lutte pendant quelques mois et la pression de Malone est telle à chacune de leur rencontre que le pivot faillit abandonner le camp plusieurs fois. Mais son envie de progresser est beaucoup plus grande et Akeem ne cesse de s'améliorer. Lors de l’un des derniers face à face entre les deux joueurs, le jeune intérieur prend un rebond sur la tête de Moses, le bouscule dans la raquette pour finalement lui dunker dessus. Les deux hommes se regardent puis Moses, avec un large sourire, lance « Here we go ! » : Olajuwon semble enfin complètement prêt à exploser.
Et il a l’occasion de montrer sa progression à son coach. Lors d’un tournoi de pré-saison, les Cougars de Houston rencontrent l’université d’Auburn où joue un certain Charles Barkley. Celui-ci possède déjà ses talents d’orateur puisqu’il annonce que la première chose qu’il fera durant le match sera d’aller dunker sur la tête d’Olajuwon. Résultat : 4 contres d’Akeem sur le futur 76er.
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Phi Slama Jama : La saison 1983 est une pleine réussite pour les Cougars puisque l’équipe enchaîne 22 victoires consécutives et est considérée parmi l’un des meilleurs teams NCAA de tous les temps. Olajuwon est devenu connu de tous les scouts et son impact sur le jeu est énorme. En effet, sa technique est enfin à la mesure de son physique et maintenant, le Nigérian est une menace des deux côtés du terrain ! Le tournoi de conférence et la March Madness ne sont qu’une formalité pour cette équipe de feux follets qui va réaliser plus de 30 dunks par match lors de ces compétitions. Il ne leur reste plus qu’à empocher le titre de champion NCAA lors de la finale qui sera l’une des plus belles de l'histoire. Malheureusement, l’adjectif "belle" ne doit pas être celui de la Phi Slama Jama puisque malgré un large avantage à la mi-temps, l’équipe de North Carolina State revient à coup de 3 points et c’est sur la dernière action que le titre se joue : press tout terrain de Akeem et ses coéquipiers, confusion du coté de UNS, shoot à 11 mètres du panier beaucoup trop court mais rebond offensif (si l’on peut appeler ça un rebond...) et claquette au buzzer, le titre qui était promis aux texans s’envole de manière dramatique. La déception est énorme, trop pour certains, puisque Drexler part dans le monde professionnel et les autres leaders de l’équipe suivent son chemin. Les sirènes de la NBA sonnent aussi aux oreilles d’Akeem mais celui-ci rempile pour une troisième année en NCAA dans l’espoir de décrocher enfin le titre. Pour cette saison 1984, l’équipe se résume à Olajuwon et celui-ci est sur tous les secteurs, présents à tous les matchs et démontre l’étendue de son talent à chaque adversaire. Plus personne ne peut lui faire face et quasiment à lui tout seul, il mène son équipe à un bilan de 32 victoires. Et pour la troisième fois en trois ans, Akeem atteint le Final Four et arrive pour la seconde fois en finale, bien décidé à laver l’affront des dernières années. Mais en face se dresse l’équipe de Georgetown, menée par un Patrick Ewing lui aussi en quête de revanche après sa finale 82 perdue sur le fil à cause d’un certain Jordan. Le match est intense mais les Cougars ne sont plus ceux de 82 et 83 et Olajuwon est bien trop seul. Malgré le fait qu’il domine le futur Knick, adversaire qui deviendra son plus grand rival par la suite, Akeem doit s’avouer vaincu, Georgetown étant bien trop talentueux. Le même dilemme que l’année précédente se dresse face à Akeem : tenter pour une dernière fois d’aller accrocher ce titre universitaire ou alors s’inscrire à la draft 1984. L’embarras du choix est réel et cela en dépit du fait qu’Akeem soit prévu dans les tous premiers choix. Et c’est en fait la possibilité de voir Houston remporter le first pick qui incite Olajuwon à commencer sa carrière pro, car le jeune pivot se plaît vraiment dans sa « seconde maison » et les Rockets ne passeront pas à côté du joueur local. C’est ainsi que lors de la fameuse draft 1984, Akeem est le premier à aller serrer la main de David Stern et cela devant des Jordan, Barkley et autres Stockton, preuve de l’immense chemin déjà parcouru par le jeune natif de Lagos. Rappelons d’ailleurs qu’à ce moment, il ne pratique le basket que depuis seulement 6 ans. Il faut préciser également qu’aucun fan de Houston ne dira, par la suite, que ce fut une erreur de choisir Akeem devant his Airness mais cela, c’est 18 années de NBA qui vont le prouver !
Tome II : Fighting on arrival, fighting for survival 3, 2, 1, DEécollage ! : Depuis son arrivée en 1971 à Houston, on ne peut pas dire que la franchise des Rockets a connu beaucoup de succès même si la finale de 1981 est encore dans toutes les têtes. C’est surtout le départ de Moses Malone pour les Sixers qui a plongé la franchise dans les abîmes. Mais lorsque Olajuwon se présente à la draft en 1984, les Rockets sont en pleine reconstruction, notamment autour du rookie de l’année, Ralph Sampson, poste 4 immense mais très adroit. La chance commence donc à sourire de nouveau pour les Texans puisque pour la deuxième année consécutive, ils remportent le first pick de la draft et leur préférence va pour le pivot local, Akeem Olajuwon. Dès son arrivée dans la grande ligue, l’impact d’Olajuwon est énorme et ses stats parlent pour lui : 20 points, 12 rebonds, 2,7 contres, 1,2 interception et 1,5 passes par match. Les résultats collectifs arrivent aussi sans attendre puisque les Rockets gagnent 19 matchs de plus que la saison précédente et atteignent donc les playoffs. Akeem est classé deuxième pour le titre de ROY et sera le seul autre rookie à recevoir des voix pour la première place avec Jordan. Au cours de ses deux premières années, Olajuwon s’entend très bien avec l’autre star de l’équipe, Ralph Sampson, et l’on surnomme très vite le duo les « Twin Towers » en référence aux tours jumelles de New York car Olajuwon mesurait 2 mètres 13 et Sampson 2 mètres 25 ! Leur complémentarité est excellente : en défense, les deux jouent les tours de contrôle, puis en attaque, l’un s’écarte du cercle en profitant de son immense taille pendant que l’autre reste dans la raquette, jouant sur sa mobilité.D'ailleurs, les deux sont nommés All-Stars en 1986 ce qui est justifié car ils forment le second meilleur duo de l’histoire à plus de 20 points et 10 rebonds chacun, le premier étant composé de Chamberlain et Baylor ! Mais, plus important, Akeem ne met pas de temps à découvrir les joutes printanières puisque dès sa deuxième année, les Rockets affichent un excellent bilan (51-31) et se battent déjà pour le titre. Ils rencontrent en finale de conférence les Los Angeles Lakers de Magic Johnson.
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Mais la véritable opposition de cette finale est le choc des titans entre la (déjà) légende vivante, Kareem Abdul Jabbar, et Olajuwon. Et le premier match est une démonstration du Laker, profitant de son expérience et donnant une véritable leçon de technique au Rocket, complètement dépassé par les sky hook de son adversaire. Mais le game 2 est une tout autre histoire puisque Akeem montre son vrai visage et surclasse totalement son aîné, et cela des deux côtés du terrain, ce qui permet à Houston de prendre l’avantage. Avantage du terrain confirmé durant les matchs 3 et 4 où Olajuwon et Sampson donnent un véritable récital. Les Lakers, quant à eux sont perdus, ne sachant opter entre le jeu rapide de Magic ou le rythme posé d’Abdul Jabbar. On en arrive donc au game 5 qui est le plus serré de la série et qui donne lieu à l’un des plus beaux matche de ces playoffs. En effet, les Lakers se battent comme des diables pour ne pas se faire éliminer et les Rockets veulent achever la bête pendant que celle-ci est encore à terre. Mais à 5 minutes de la fin, Kupchak provoque Akeem sur une prise tendue et les deux hommes en viennent aux poings, causant l’expulsion des deux joueurs. Les espoirs des Rockets semblent donc s’amenuiser et à une seconde de la fin, les deux équipes sont à égalité. Mais c’est le moment où Sampson décide de réaliser le shoot de sa carrière avec un tir à l’aveugle sur Abdul Jabbar, envoyant ainsi les Rockets en finale, sous le regard d’Akeem qui suit la fin du match des vestiaires. Ainsi après seulement deux années en NBA, Olajuwon atteint les finales qui sont les deuxièmes de la franchise... et pour souligner un peu plus l’exploit, Los Angeles restait sur 4 finales consécutives ! Mais la dernière marche est trop haute, beaucoup trop haute pour les Texans puisqu’ils y affrontent les Celtics, qui, cette année-là, sont considérés comme l’une des meilleures équipes de tous les temps. Les Rockets remportent quand même deux matchs, mais ne peuvent rien faire face à un Boston en état de grâce. Cependant, Houston peut voir l’avenir en rose puisque ses « Twin Towers » n’en sont encore qu’à leurs premières années et que l’équipe apparait comme la franchise du futur. Concernant Akeem, c’est une finale de plus perdue dans sa carrière mais celui-ci a déjà atteint un excellent niveau et montre qu’il est capable de passer un palier pour les playoffs puisqu’il a augmenté sa moyenne de points de 6 unités au printemps. De plus, il prouve qu’il fait déjà partie des meilleurs en ayant surclassé Abdul-Jabbar. Mais toutes ces perspectives paraissent quand même un peu trop belles …
Houston, we have a problem : En effet, le début de saison 86-87 est cauchemardesque pour Houston puisque 3 titulaires se blessent gravement, dont Ralph Sampson qui manque entièrement la deuxième moitié de saison. Mais Olajuwon va se battre et porter son équipe à bout de bras, réalisant d’énormes performances et réussissant à amener son équipe en playoffs. Il finit d’ailleurs dans la NBA First Team ainsi que dans la Defensive First Team, preuve de son énorme présence. Il rencontre son coéquipier de fac, Clyde Drexler, au 1er tour et sort vainqueur de la série face à Portland avec une moyenne de 29 points ! Mais difficile d’aller loin en playoffs avec un collectif médiocre et Akeem en paie le prix fort face aux Sonics en demi-finale de conférence malgré un Game 6 héroïque où il arrache deux prolongations avec 49 points au compteur, hélas sans résultat. Pour la saison 87-88, les blessures à répétition de Ralph Sampson contraignent le staff texan à transférer celui-ci contre une maigre contrepartie, le géant ayant perdu beaucoup de sa valeur, surtout après avoir annoncé une possible retraite anticipée. C’est donc clairement la fin de l’ère des « Twin Towers » et cela marque le début de la traversée du désert pour le pivot nigérian. Les prochaines années sont une suite de performances individuelles de grande classe pour Olajuwon, celui-ci atteignant même 14 rebonds et 4,6 contres par matches en 1990, mais les résultats collectifs sont très en deçà de ses premières années, les Rockets se faisant éliminer 3 années de suite au premier tour des playoffs. D'ailleurs, la série contre Dallas en 1988 en est le parfait exemple, Akeem affichant une moyenne ahurissante de 37,5 points et 16,8 rebonds par matchs, mais au bout, c’est une élimination sans contestation, trois manches à une... Pourtant, il est à cette époque le pivot le plus complet qui soit. En effet, sa présence sur un terrain est énorme, intimidant ses adversaires en défense que cela soit au contre ou à l’interception et scorant à volonté en attaque grâce à sa panoplie de mouvements hors du commun. Le match contre les Bucks le 29 Mars 1990 en est la preuve puisqu’Olajuwon finira avec 18 points, 16 rebonds, 10 passes et 11 contres, réalisant un quadruple double, ce que 4 joueurs seulement ont réussi à faire en match NBA. Mais ce qui caractérise Akeem n’est même pas cette polyvalence mais plutôt ses mouvements, dos ou face au cercle, exécutés à la perfection et avec une fluidité qui lui a valu ce surnom de « The Dream ». Le rendu n'en est que plus beau car même si Olajuwon n’est pas le joueur le plus flashy qui soit, il est pourtant magnifique à voir jouer de par ses feintes, son jeu de jambes et son toucher de balle. Plus tard, O’Neal sera obligé de reconnaître cette supériorité : « Akeem a 5 attaques et 4 feintes ce qui lui donne 20 moves au total ! ». Mais un seul move résume à lui seul le Nigérian : le Dream Shake. Geste signature d’Akeem provenant de son expérience du football, cette attaque fait partie des actions extrêmement difficiles à stopper si elle est parfaitement exécutée comme le sky hook d’Abdul Jabbar ou le bank shoot de Duncan.
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Malgré ce talent si immense, les critiques commencent à apparaître lors des saisons 90 et 91. On reproche à Akeem de ne pas être capable d’impliquer ses coéquipiers dans le jeu collectif, se contentant de n’être que la seule option offensive de l’équipe. De plus, une réputation de looser commence à apparaître que ce soit pour son parcours NCAA ou ses débuts en NBA. Mais plus grave encore, son comportement sur le terrain fait débat. En effet, Akeem s’énerve facilement après ses coéquipiers et conteste les décisions arbitrales assez souvent, ce qui n’était pas le cas lors de ses débuts en carrière professionnelle. Mais toutes ses éliminations prématurées en playoffs usent de plus en plus Olajuwon, qui perd de la motivation, lui qui se bat pour les Rockets et pour la ville de Houston depuis son arrivée aux USA. Surtout qu’après une blessure à l’œil qui aurait pu le rendre aveugle, Akeem est obligé de rester 2 mois à l’infirmerie. Et pendant ce temps de convalescence, les Rockets déploient un jeu très intéressant, créant une polémique sur le fait que l’équipe est meilleure sans son pivot star. Cela ne va faire qu’empirer puisqu’après un bilan de 52 victoires, les Rockets se font sweeper par les Lakers au 1er tour avec un Olajuwon à nouveau dans l’équipe. Mais le pire est à venir lors de la saison 1991-92 avec une affaire qui va ébranler le monde de la NBA. En effet, Hakeem se plaint pendant une bonne partie de l’année de problèmes de santé, aux mollets notamment, mais les médecins ne trouvent absolument rien d’anormal. L’affaire aurait pu en rester là mais en mars 1992, la direction des Rockets décide de donner une suspension de 5 matches à l’encontre d’Olajuwon car celui feindrait selon elle une blessure pour ainsi faire pression et renégocier son contrat. Hakeem crie au scandale et les altercations par médias interposés fusent entre le joueur et le propriétaire de la franchise. Surtout que l’affaire prend un nouveau rebondissement lorsque la « fausse » blessure s’avère en fait bien réelle. Et pour rajouter du piment à tout ce mélange déjà explosif, les Rockets n’atteignent pas les playoffs pour la première fois depuis l’arrivée d’Olajuwon. Se sentant trahi par son équipe pour laquelle il a tout donné ces dernières années, Hakeem évoque la possibilité d’un départ à l’intersaison. Miami, les Clippers ou encore Seattle sont sur le qui-vive et Mike Fratello qui devait rejoindre Houston en tant que coach refuse l’offre en sachant que le Nigérian est sur la sellette. Jamais Olajuwon n’a été dans une situation aussi délicate et ne trouvant pas le réconfort dans son travail et sa passion de toujours, c’est sa foi qui va lui permettre de surmonter ces épreuves.
La Renaissance : Comme vous avez pu le remarquer depuis quelques paragraphes, j’ai rajouté un H au prénom de celui que l’on surnomme The Dream. En effet, le 9 Mars 1991, comme Lew Alcindor ou Cassius Clay ont pu le faire avec leurs noms, Olajuwon modifie son prénom en lui donnant son équivalent islamique : « Je ne change pas la prononciation de mon prénom, je la corrige », dit-il aux journalistes présents ce jour-là. « J’étudie le Coran tous les jours. Chez moi, à la mosquée… Je le lis même dans l’avion avant et après les matchs. Je me suis imprégné de la foi et à chaque fois que je tourne une page, j’apprends de nouvelles significations, de nouveaux sens de la vie. Je ne me suis pas plongé dans la foi, je me suis donné à elle ! ». Hakeem devient un pratiquant exemplaire. Par exemple, en dépit du fait que le ramadan puisse tomber en pleine saison régulière, Olajuwon ne se dispense pas de celui-ci. Et de manière étonnante, il joue mieux pendant cette période, recevant même le trophée du meilleur joueur de Février en 1995 alors qu’il est en plein jeûne ! C’est aussi un changement de personnalité assez important pour Hakeem puisqu’il devient beaucoup plus calme sur le terrain, contrôlant ses émotions tel un Tim Duncan et gagnant en maîtrise de soi. Ainsi, lors d’un voyage en avion de 14 heures, Hakeem et Charles Thomas, le propriétaire des Rockets, discutent de l’avenir de l’équipe. Au retour, lors d’une conférence de presse, les deux hommes avouent avoir oublié leur querelle et se pardonnent mutuellement. Ce changement d’état d’esprit coïncide avec la nomination de Rudy Tomjanovich en tant que head coach et celui-ci décide directement d’imposer sa patte à cette équipe en quête d’identité. Inculquant un jeu avec pour point d’orgue le collectif, les Rockets revivent avec une défense très présente et une attaque où tout le monde est impliqué. C’est aussi une résurrection pour Olajuwon, son plaisir de jouer n’est plus à remettre en cause et ses stats ont augmenté de manière assez significative : il ajoute 5 points de plus en moyenne ce qui lui fait 26,1 points, 13 rebonds, 3,5 passes, 1,8 interceptions et 4,2 contres par match. On peut noter également une évolution dans le nombre de passes décisives délivrées par Hakeem, celui-ci faisant plus participer ses coéquipiers et subissant alors moins de prises à deux ou à trois, ce qui explique son augmentation au scoring. Il faut dire aussi que l’effectif des Rockets est devenu un peu plus riche avec un mélange de vieux loups revanchards comme Vernon Maxwell ou Otis Thorpe et de jeunes joueurs affamés de victoires comme Kenny Smith ou Robert Horry. La saison 1992-93 constitue un record pour la franchise avec 55 victoires et malgré une élimination en playoffs face aux Seattle Supersonics au 7ème match, les Rockets sont considérés comme une équipe en devenir pour la première fois depuis 8 ans. Olajuwon regagne son statut de superstar et reçoit pour la première fois le trophée du meilleur défenseur. Mais mieux encore, Hakeem semble jouer le meilleur basket de sa carrière ! Non pas qu’il soit plus technique, mais venant juste de passer le fameux cap de la trentaine, son implication dans le collectif et le fait de tirer ses coéquipiers vers le haut ne l’ont jamais rendu aussi fort et l’image du Nigérian luttant seul contre ses adversaires semble révolue. Mais les finales 1986 sont bien lointaines et Hakeem sait que s’il veut y retourner, ce sera juste dans les années à venir.
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Tome III : The Buffalo Soldier Did Olaju-Win ? No Olaju-Won ! : La saison 1993-94 commence fort pour les Rockets, très fort même… L’équipe débute par une série de 15 victoires consécutives, impressionnant la ligue tout entière. L’attaque des Texans est dévastatrice durant ces premiers mois avec une batterie de shooteurs à 3 points et Olajuwon au centre de tout ce beau monde. Mais quand les offensives marchent moins bien, c’est la défense de Houston qui prend le dessus, ne laissant rien passer et donnant un challenge physique particulièrement dur à relever. Cependant, c’est le collectif qui reste le point d’orgue des Rockets avec un seul All-Star en la personne d’Olajuwon et de nombreux role player de talents, réalisant leur job sans se soucier de leurs ambitions personnelles. D’ailleurs, le 2ème meilleur scoreur de l’équipe est seulement à 14 points de moyenne. Mais malgré la volonté de ne pas attirer la couverture sur soi, la saison 1994 restera celle des récompenses pour Hakeem puisqu’il sera nommé MVP ainsi que meilleur défenseur. Cela est justifié du fait que les Rockets atteignent leur meilleur bilan avec 58 victoires sur la saison régulière. C’est donc en favori que Houston arrive en playoffs, pour rencontrer l’équipe des Blazers au premier tour. Les coéquipiers de Drexler ne font plus le poids et ne peuvent stopper Olajuwon qui finira la série avec une moyenne de 34 points par match. Mais Portland était un hors-d’œuvre et les demi-finales de conférence contre le finaliste 93, Phoenix, risquent d’être bien plus ardues. Cependant, Houston s’attendait à tout sauf à perdre les deux premiers matchs de la série chez eux, au Summit et cela malgré un Olajuwon en pleine forme. D’ailleurs, le comeback des Suns de 20 points dans le dernier quart temps du game 2 va infliger un terrible coup au moral des Rockets. La presse s’acharne soudain sur l’équipe texane, surnommant la ville de Houston de « Choke City » et relayant les railleries de Barkley, qui parle de sweep. Mais ce collectif qui a réalisé une excellente saison se réveille au match 3, notamment avec Vernon Maxwell qui sonne la révolte et décomplexe cette équipe qui semblait en panne d’inspiration. Puis c’est au tour de Kenny Smith et Sam Cassell (rookie cette année-là) de reprendre l’avantage du terrain au match 4 et, continuant sur un énorme comeback, Otis Thorpe décroche une troisième victoire consécutive, donnant un avantage certain aux Rockets. En dépit d’une défaite au match 6 à Phoenix, c’est bien Houston qui remporte le match 7 à la maison après une grosse performance d’Olajuwon, énorme sur la série, et d’un Sam Cassell qui n’a pas froid aux yeux. Ce spectaculaire revirement de situation impressionne les médias et c’est à ce moment que l’on commence à surnommer Houston la « Clutch City ». C’est au premier match des finales de conférence que David Stern remet à Hakeem son trophée de MVP et ce dernier demande à ses coéquipiers de soulever le trophée avec lui, s’effaçant presque au moment de l’ovation du Summit. C’est cette image qui résume le mieux cette série contre Utah où les Rockets vont pratiquer l’un des plus beaux jeu collectif jamais vu, le meilleur des années 90 selon certains spécialistes. Cette philosophie de jeu altruiste va terrasser le Jazz 4 à 1, ne laissant place à aucun doute chez les Texans et leur offrant une présence en finale où ils affronteront les New York Knicks. Débarrassés d’un Jordan parti à la retraite, les Knicks vont offrir à la planète basket l’un des plus beaux duels des années 90 avec l’opposition entre Olajuwon et Ewing, bien pressés d’en découdre à nouveau après leur finale universitaire en 84, 10 ans plus tôt. Mais ces finales 94 sont aussi l’affrontement de deux équipes solidaires et de deux des défenses les plus rugueuses de la décennie. La série tient toutes ses promesses, avec des matchs serrés et intensifs où l’avantage du terrain ne semble plus rien représenter. Les équipes se rendent coup pour coup et les shooteurs à 3 points sont de sortie. Mais le tournant des finales reste le match 6, un classique du genre. New York mène la série 3 à 2 mais c’est à Houston de recevoir maintenant. Le game est tendu et l’avantage ne cesse de changer de camp au fur et à mesure du match. John Starks est en feu dans le 4ème quart et pilonne le filet de l’arceau texan de nombreux 3 points pendant qu’Olajuwon prend sa 5ème faute à 6 minutes de la fin. Il décide malgré tout de rester sur le terrain. La fin est à couper le souffle et l’atmosphère est brûlante dans le Summit… 86-84 pour Houston, dernière possession du match pour les Knicks… Riley décide de donner la balle du titre à Starks… Celui se débarrasse de Maxwell sur un écran d’Ewing, déclenche à 3 points, mais Olajuwon, qui a effectué la rotation défensive, contre du bout des doigts le tir du New-Yorkais. Le titre suprême se jouera donc sur un match 7. Mais il n’y aura pas de match, les Rockets prennent rapidement un avantage et gèrent celui-ci pendant que Starks détruit les perspectives de titre de la Big Apple. Ainsi le 22 Juin 1994, après 10 années en NBA et à l’âge de 31 ans, Hakeem offre à Houston son premier titre et achève sa longue quête avec le titre de MVP des Finales, trophée bien mérité. En effet, il aura donné une véritable leçon à Patrick Ewing puisqu’il finira avec 27 points de moyenne à 50% pendant que le numéro 33 terminera avec seulement 19 points à 36%. Ceci couronne une saison hors norme pour Olajuwon puisqu’il est le seul joueur à avoir cumulé les titres de MVP, DPOY et MVP des Finales en une seule saison. Pour l’anecdote, Hakeem ne portera jamais sa bague de champion comme sa religion le lui interdit !
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Double Clutch City : On aurait pu croire qu’après une telle saison, la motivation d’Olajuwon ne serait plus la même. Il n’en est rien puisque après être devenu ambassadeur de la NBA dans le monde, le Nigérian fait une déclaration choc dans les bureaux de Canal+ : « Nous allons réaliser le back-to-back ! ». Choc car de l’avis de nombreux spécialistes, les Rockets ont eu beaucoup de chance de remporter le titre et on ne cesse de murmurer que malgré un Hakeem hors du commun, c’est New York qui a perdu et non Houston qui a gagné. Pour dire, les Rockets font figure de contender alors que l’équipe est quasi la même que celle de 1994. Mais il faut avouer que la concurrence est rude, même à l’ouest, avec un Jazz toujours présent, des Sonics qui finiront bien par aller en finale, des Suns avec de beaux restes, des Lakers new-look et des Spurs qui font peur. Mais malgré un excellent début de saison, les doutes présagés par les experts de la balle orange s’avèrent bien réels et petit à petit, les perspectives d’un doublé s’amenuisent. Surtout après la suspension de 10 matchs de Vernon Maxwell, qui a été régler dans les tribunes le compte d’un fan qui s’était moquée de sa fille décédée... C’est à ce moment que les Rockets décident de tenter un coup de poker en échangeant Otis Thorpe contre Clyde Drexler, celui-ci sortant d’une saison décevante et demandant son transfert. Le retour de The Glide à Houston après avoir formé, avec Olajuwon, l’une des meilleures équipes universitaires était très attendu. Mais il faut avouer que cela sent légèrement le flop puisque le bilan du duo reconstruit de la Phi Slama Jama est de 17 victoires pour 18 défaites. En effet, le départ de Thorpe a décimé la raquette texane car Hakeem est complètement seul à l’intérieur et Maxwell, mis à l’écart par le staff, n’est plus là pour sonner la révolution ! C’est donc avec un bilan médiocre de 47 victoires et une 6ème place que Houston atteint de justesse les playoffs. Et Utah qui avait été sévèrement battu l’année dernière en finales de conférence 4 à 1 se ferait un plaisir de scalper le champion en titre. Mais en dépit d’un bilan de 60 victoires, les coéquipiers de Karl Malone ne semblent pas un monde au-dessus des Rockets puisque Houston remporte le game 2 au Delta Center. Cependant, le Jazz reprend l’avantage du terrain au game 3 et est à un match des demi-finales de conférence. Mais c’est à ce moment que Drexler se réveille et signe 41 points pendant qu’Hakeem en plante 40, offrant une 5ème manche aux Texans. Et lors de ce match couperet, les deux compères remettent ça en combinant 64 points et rattrapant un retard de 12 points au début du dernier quart temps. La Clutch City est de retour ! Pour la deuxième fois en deux ans, c’est les Suns de Barkley qui s’opposent aux Rockets en demi-finales de conférences. Et comme l’année dernière, Phoenix bouscule les Texans d’entrée et signe deux victoires consécutives à la maison. Le non-match de Barkley et les 36 points d’Olajuwon permettent aux Rockets de relever la tête au Summit avant que Kevin Johnson et ses 46 points au game 4 collent les Rockets au pied du mur, menés 3 à 1. N’importe quelle équipe aurait pris un sérieux coup au moral mais les Rockets sont d’une autre race et ils ne sont jamais aussi forts que dans ces moments-là. La preuve, Houston arrache le game 5 sur prolongation avec un shoot au buzzer de Robert Horry qui commence sa légende de clutch player. Et comme l’année précédente, les Rockets arrachent le game 7 avec un duo Olajuwon-Drexler en pleine forme. Ce dernier match est extrêmement âpre et serré : Kevin Johnson est encore dans ses beaux jours et score 46 points mais lors de la possession finale, Mario Elie plante un 3 point assassin, se retourne vers le banc de Phoenix et donne le baiser de la mort en même temps que la victoire à Houston ! Avançant en finales de conférence, c’est au tour du favori, San Antonio, de se présenter devant les Rockets et la doublette Rodman-Robinson risque de causer beaucoup de soucis à un Olajuwon seul dans la raquette. Du moins, c’est ce que l’on annonçait… En effet, cette série est connue pour être le bijou de la carrière d’Hakeem. Dès le 1er match, la série tourne mal pour les Spurs puisque Horry plante le shoot victorieux comme il sait si bien le faire. Pour le match 2, Robinson reçoit le trophée de MVP et le brandit devant l’Alamodome. C’est bien la seule chose dont il peut être fier ce soir-là car Olajuwon va se jouer de lui, le tournant au ridicule en inscrivant 41 points, gobant 16 rebonds et ramenant son équipe au Summit avec 2 victoires à 0. Les Spurs relancent malgré tout les finales de conférence en remportant les games 3 et 4 à Houston. Le match 5, comme souvent, s’annonce être le tournant de la série et une nouvelle fois, Olajuwon donne le tournis à l’amiral avec 42 points, 9 rebonds, 8 assists et 5 contres ! Et comme pour compléter la leçon de basket, le Nigérian finit la série à la maison avec 33 points et 17 rebonds, offrant à Houston sa deuxième finale consécutive. Sur les 6 matchs joués, Hakeem cumule 35,3 points, 12,5 rebonds, 5 passes, 4,1 contres pendant que Robinson se limite à 23 points de moyenne. Jamais un MVP en titre n’a été aussi ridiculisé par son vis-à-vis! Pour les finales 1995, Houston défendra son titre face à Orlando : l’expérience des Rockets face à la jeunesse du Magic, Clyde Drexler face à Penny Hardaway, Shaquille O’Neal face à Hakeem Olajuwon. Comme l’année dernière avec Ewing, le duel des pivots fait saliver tout le monde même si une fois encore, le Magic est largement annoncé vainqueur. Et cela se confirme dès la 1ère mi-temps du match 1 où Orlando réussit tout sous l’impulsion d’Hardaway qui donne 20 points d’écart à son équipe. Oui mais voilà, c’est encore au moment où l’on croit les Rockets morts qu’ils sont les plus dangereux, et Kenny Smith sort le match de sa vie pour ramener Houston dans la partie. Et après le fameux épisode des 4 lancers francs manqués par Nick « The Brick », Smith emmène tout le monde en prolongation d’un 7ème trois point salvateur. Prolongation qui va se jouer dans les derniers instants et c’est Hakeem qui, d’une sublime claquette au buzzer, donne la victoire aux Texans.
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Autant se le dire tout de suite, les Floridiens ne se remettront pas de ce somptueux match. Ils perdent le game 2 chez eux à cause d’un Sam Cassell des grands soirs (31 points) et pour le retour au Summit, c’est Mario Elie et Robert Horry qui jouent les facteurs X. Et ces deux-là restent dans la partie pour le match 4 qui est assez serré mais les Rockets s’envolent dans le dernier quart temps et, comme une cerise sur le gâteau, Olajuwon plante un 3 point à 15 secondes de la fin, achevant un Magic complètement déboussolé. Ainsi les Rockets réalisent le back-to-back et terminent des playoffs extraordinaires. En effet, ils ont battu les 4 meilleures équipes de saison régulière alors qu’ils affichaient le 10ème bilan et gagnent le respect du monde de la NBA. Olajuwon, qui remporte pour la deuxième année le trophée de MVP des Finals, a une fois de plus dominé son adversaire puisqu’il marquera en moyenne 5 points de plus que le Shaq : « C'est le meilleur joueur du monde, il a mis des tirs très difficiles contre moi, inarrêtable! ». Ces deux années resteront la consécration d’Hakeem et on parlera même des Rockets comme d’une dynastie des années 94-95. Mais le mot de la fin revient au coach, Rudy Tomjanovich : « Ne sousestimez jamais le cœur d’un champion ! ».
Retour aà la réealiteé : Les années suivantes sont moins glorieuses pour les Rockets et pour Hakeem qui, à l’âge de 33 ans, commence à redescendre de son piédestal. Pourtant avant les playoffs 96, on croyait qu’il était tout à fait possible que les Texans réalisent le three-peat malgré leurs nombreuses blessures. Cette équipe a accompli tellement de miracles par le passé que tout lui semble possible. Mais Seattle a enfin décidé de jouer en playoffs et Houston en fait les frais en demi-finale de conférence avec un sweep cinglant. Olajuwon n’a pas élevé son niveau de jeu comme d’habitude, The Glide penche doucement vers une retraite bien paisible et tous les role player si chers à Tomjanovich n’ont pas eu leur rendement des années précédentes. Cependant l’année 1996 n’est pas complètement noire pour Olajuwon puisqu’il est nommé parmi les 50 meilleurs joueurs de l’histoire avec son coéquipier Clyde Drexler. Il participe également aux Jeux Olympiques d’Atlanta avec la Dream Team III, Hakeem ayant reçu la nationalité américaine en 93 après 13 années passées chez l’oncle Sam. La médaille d’or est au bout du cou malgré une campagne estivale assez décevante pour Hakeem, celui-ci ayant laissé sa place de pivot dominant à O’Neal. L’année 97 semble être celle du « revival » puisque les Rockets, bien inspirés avec Drexler, décident de retenter le coup en ajoutant à l’effectif Charles Barkley, toujours en quête d’une bague. Adieu Horry et Cassell, bienvenue à un nouvel Hall of Famer ! Malgré l’âge avancé des trois superstars, Houston tourne bien et commence l’année en trombe avec 21 victoires pour 2 défaites. La saison régulière est l’une des meilleures pour les Rockets puisqu’ils alignent une saison à 57 victoires et finissent 2ème à l’ouest. Après s’être vengés de Seattle, c’est face à un vieil ennemi que les Rockets sont opposés en finale de conférence. Chacune des deux équipes défend son territoire et après un buzzer beater magnifique d’Eddie Johnson pour Houston au game 4, la série est à 2 partout. Le Jazz reprend l’avantage au Delta Center et c’est sous pression que le match 6 a lieu. La confrontation est tendue et les deux équipes sont à égalité dans les derniers moments. Mais John Stockton décide de sortir le shoot de sa carrière et brise une bonne fois pour toute les rêves des Rockets. Les saisons 1998 et 1999 sentent clairement la fin de règne avec la retraite de Drexler et ce n’est plus sur Barkley ou Olajuwon que l’équipe peut s’appuyer. Malgré tout, l’équipe va quand même en playoffs mais se fait sortir à chaque fois au 1er tour. La saison 2000 sonne clairement le glas puisque Olajuwon joue seulement 44 matchs, plombé par les blessures et c’est au tour de Sir Charles de mettre fin à sa carrière. Et comme dernier signe à Hakeem de prendre sa retraite, celui-ci est tradé aux Raptors contre un vulgaire tour de draft, le staff ayant décidé de reconstruire autour de Mobley et Steve Francis. Enfin pour terminer l’histoire, Hakeem prend sa retraite le 2 mai 2002… Concernant sa carrière post-joueur, Olajuwon reste en contact avec le monde de la NBA malgré le fait qu’il habite en Jordanie depuis sa retraite. En effet, il possède une maison à Houston où il organise un camp chaque été et rend visite à ses amis. A l’époque, il s’informait aussi des performances de ses ex-coéquipiers comme Horry ou Cassell. On lui demande également de jouer le rôle d’assistant personnel, ce qui visiblement attire du monde, Ya Ming, Dwight Howard et même Kobe Bryant se sont offert les services du Dream. Il garde toujours un œil critique sur la NBA, mais déplore l’extinction actuelle des pivots. Hakeem rend toujours visite à son pays d’origine et s’informe continuellement de sa situation. Il est le parrain de quelques fondations nigérianes et a commercialisé une marque de basket à son nom en coopération avec Spalding à 35$ la paire et construite à Lagos.
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Conclusion : Que dire, sinon qu’Olajuwon laisse derrière lui un palmarès exceptionnel mais aussi une marque indélébile sur le monde de la balle orange. Il a redéfini le poste de pivot, lui donnant ses lettres de noblesse et d’un certain côté, on peut regretter qu’O’Neal soit passé derrière, imposant un modèle et un style différent. Leader des Rockets, The Dream est aussi le symbole d’une équipe qui ne baisse jamais les bras et qui, à sa manière, a dominé deux années NBA. Hakeem a également été l’un des premiers à montrer qu’un étranger pouvait s’imposer dans le monde de la NBA et cela en partant de rien. Enfin on peut dire qu’il a donné tout son sens à son nom, Olajuwon étant un mot de la tribu des Yoruba signifiant « être au sommet ».
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PALMARES : 2× NBA champion (1994, '95) 2× NBA Finals MVP (1994, '95) 1× NBA MVP (1994) 2× Defensive Player of Year (1993, '94) 6× All-NBA First Team (1987, '88, '89, '93, '94, '97) 3× All-NBA Second Team ('86, '90, '96) 3× All-NBA Third Team (1991, '95, '99) 5× All-Defensive First Team ('87, '88, '90, '93, '94) 12× All-Star Médaille d'or Jo d'Atlanta (1996) Nommé en tant que 50 Greatest Players in NBA History (1996). Seul Joueur a avoir été nommé MVP, Defensive Player of Year et MVP des Finals la même année (1994) L'un des 4 joueurs a avoir réalisé un quadruple-double en NBA (1990) Meilleur rebondeur et contreur la même année ce que seul Abdul Jabbar et Bill Walton ont réussi à faire (1989-1990) Meilleur contreur de tous les temps Seul joueur a être dans le top 10 All Time au niveau des points, rebonds, contres et interceptions Élu au Hall of Fame (2008)
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A la fin des années 70, la NBA connait une période de crise après la fusion qu’elle a connue avec l’ABA: moins de stars, moins d’influence dans les gymnases et une médiatisation télévisuelle en berne. Pourtant, un jeune joueur en provenance de l’Indiana va permettre à la ligue de renaître de ses cendres. Son nom : Larry Bird, qui, avec l’aide de Magic Johnson, va donner un second souffle à la NBA.
The hick from French Lick La petite ville de West Baden ne compte pas plus de 600 habitants, mais elle a l’honneur d’être le lieu où Larry Bird a vécu ses premiers jours sur Terre. Après l’achat de leur maison à French Lick, Georgia et Joe Bird donnent naissance le 7 Décembre 1956 à Larry Joe Bird, l’un de leurs 6 enfants. Ayant très peu de revenus, vivant à huit dans le foyer, la famille Bird se serre les coudes durant toute l’enfance de Larry, même si sa mère Georgia est toujours prête à faire plaisir à ses enfants dès qu’elle le peut. C’est ainsi que pour Noël 1960, le jeune Larry se voit offrir un ballon de basket, son premier contact avec le sport qui le rendra célèbre quelques années plus tard. Et ce ballon, il ne le laisse pas dans un coin de sa chambre. Avec ses 3 autres frères, nombreux sont les affrontements engagés sur le playground voisin même si les autres sports majeurs américains ne sont pas oubliés, pour de jeunes enfants préférant quitter le foyer familial en journée, où de nombreux problèmes viennent gâcher le quotidien des Bird. Un quotidien notamment entaché par Joe Bird, alcoolique et connaissant des problèmes neurologiques après avoir servi pour sa patrie dans la guerre de Corée. A French Lick, Larry est un enfant timide mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Côté école, des résultats satisfaisants mais sans plus, le Kid a vite fait son choix entre le sport et les cours de mathématiques. Et c’est au lycée qu’il va prendre une toute autre dimension. En rejoignant le Springs Valley High School de French Lick, Larry décide de se dévouer à 100% au basket, comprenant rapidement que c’est dans ce sport qu’il a le plus de chances de réussir plus tard. Jim Jones, coach de l’équipe de basket du lycée, voit tout de suite en Bird un futur grand et n’hésite pas à le faire travailler plus que les autres. A midi après manger, ou le soir après les cours, Bird s’entraîne sans cesse, sous la houlette d’un Jones très motivant. Larry en parle ainsi : « Quand j'étais au lycée, mon entraîneur me disait : aussi fort que tu travailles, il y aura toujours quelqu'un qui bosse plus que toi. Si tu fais 150 tirs à 3 points par jour, lui en réalisera 200. Ce genre de commentaires me motivait. Je ne voulais pas que quelqu'un travaille plus son tir ou sa condition physique plus que moi. » Et bien évidemment, le travail paye dès sa saison rookie : les résultats sont très bons et les habitants de French Lick sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’équipe. Sa deuxième saison est elle entachée par une blessure à la cheville, qui le contraint à regarder depuis le banc ses coéquipiers un peu déboussolés en l’absence du numéro 33. Alors que d’autres lycéens auraient pu en profiter pour penser à autre chose qu’au basket, Larry ne lâche rien et profite de sa rééducation pour travailler son shoot et son jeu de passes. Cet adolescent n’est pas comme les autres, assurément. Il conclut sa troisième saison avec de très belles statistiques, qui en font la star du lycée : 16 points, 10 rebonds et 6.2 passes de moyenne. Mais Bird promet de faire mieux l’année prochaine, histoire de marquer en plus l’histoire de son lycée mais surtout pour se faire remarquer par les scouts des universités du pays qu’il pourra rejoindre à la suite de cette dernière saison. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a fait bien mieux : 30.6 points, 20.6 rebonds et 4.3 passes de moyenne ! Des statistiques hallucinantes, qui permettent à son équipe de conclure la saison sur un bilan de 21 victoires pour 4 défaites. Dans un état de l’Indiana où l'on respire le basket à plein nez, Bird est une véritable sensation. Dans une ville de French Lick comptant 2000 habitants, on compte 1600 qui se rendent tous les semaines aux matchs de Bird & Co. Il y a même 4000 fans pour le dernier match à domicile des Blackhawks, concluant une saison pleine et qui a permis à Larry de terminer meilleur scoreur de tous les temps de son lycée. Malheureusement, Larry n’arrivera pas à mener son équipe jusqu’au titre régional, perdant en finale face à Bedford et concluant sur une fausse note sa carrière de lycéen. S’il est reconnu de tous dans le comté de French Lick, il n’en est pas de même sur la scène nationale, se faisant voler la vedette par un jeune meneur éclaboussant les parquets du Michigan, un certain Earvin Johnson. Larry est seulement récompensé d’une mention honorable pour ses performances, victime du fait qu’il joue dans un lycée de seconde zone, très peu médiatisé. Mais il n’abdique pas, et il est prêt à montrer toutes ses qualités au pays entier.
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Un parcours universitaire unique En Juin 1974, suite à la fin de son cursus lycéen, Larry reçoit une invitation de la part de la prestigieuse université de Kentucky afin de faire un essai. Dans le même temps, Bobby Knight, coach mythique d’Indiana University, fait des pieds et des mains pour convaincre l’ailier moustachu de rejoindre les rangs des Hoosiers. Bird hésite fortement mais pour des raisons personnelles, il préfère rester dans l’Indiana, proche de sa famille et prêt à relever un nouveau défi. Son arrivée sur le campus est compliquée, très compliquée pour un garçon de 18 ans qui a toujours connu le monde rural. Il fait maintenant partie d’un groupe d’étudiants plus grand que la population de French Lick ! De plus, ses débuts sont également très difficiles dans l’équipe de basket, d’une part avec son coach Bobby Knight très exigeant envers le jeune Bird et d’autre part avec Kent Benson, la star de l’équipe d’IU à l’arrivée de Bird, qui ne cesse de challenger l’ancienne star de Springs Valley. Ne supportant plus toute cette pression, Larry décide de quitter le campus pour retourner dans le cocon familial de French Lick. Sa carrière de basketteur professionnel s’assombrit tout d’un coup. Désireux d’aider sa famille toujours dans une situation économique difficile, Larry trouve un emploi dans le Street Departement (l’équivalent de la DDE en France) et peut ainsi payer une partie des factures du foyer. Mais le jeune homme ne peut pas écarter le basket-ball de sa vie, après tant d’heures passées dans le gymnase de son lycée à peaufiner son shoot, à améliorer son maniement de balle et à rêver de NBA. Ainsi, en dehors de ses heures de travail, il évolue dans la ligue mineure AAU, où il se régale face à des joueurs au niveau de jeu très inférieur au sien. L’année 1975 va changer à jamais la vie de Larry Bird par le biais de deux événements. Le premier, c’est le suicide de son père Joe, dépassé par sa dépendance à l’alcool et ne supportant pas la situation familiale dont il est le principal responsable. Toute la famille est bien évidemment attristée mais Larry est celui qui montre le moins ses émotions suite à cette disparition, à l’image de l’homme très introverti qu’il est. Le deuxième tournant de cette année 75, c’est sa rencontre avec Bill Hodges, scout de l’université d’Indiana State. Connaissant sur les bouts des doigts Larry et son jeu, Hodges arrive à le convaincre à rejoindre son campus, afin de se donner une deuxième chance après l’échec d’Indiana University. Larry accepte et se sent prêt à ne pas rater cette seconde chance. Nouveau départ, nouvelle équipe et nouveau coach : Bob Knight, autre figure marquante de l’état d’Indiana, qui est très heureux de pouvoir compter sur un joueur tel que Larry pour redonner une nouvelle dimension à cette faculté qui évolue alors en deuxième division NCAA. Et c’est ce que Bird fait à l’aide de ses coéquipiers, permettant ainsi à la fac de remonter en première division, affrontant ainsi les meilleures équipes du pays. L’effet Larry Bird est significatif autour du campus : les abonnements annuels sont vendus à une vitesse affolante, l’affluence dans le gymnase n’a jamais été aussi élevée et les chaînes de télévision locales diffusent des clips des plus belles actions de Larry au lieu de publicités. Moyennant 30 points par match, Larry est sur une autre planète et semble avoir oublié l’échec d’IU. Toujours aussi pointilleux à l’entrainement, et n’hésitant pas à se livrer à des séances supplémentaires en solo, Bird va connaître une saison 1978-1979 de toute beauté, même si celle-ci commence mal avec le décès de Coach King, victime d’une crise cardiaque, et alors remplacé par Bill Hodges, l’homme qui peut être remercié par toute la communauté basket pour avoir convaincu Larry Bird de reprendre sa carrière. Hodges et Bird réussissent à emmener les Sycamores au Final Four de Salt Lake City, et même jusqu’en finale alors qu’auparavant, cette faculté n’avait jamais connu les joies du tournoi de fin d’année NCAA ! Et puis cette finale NCAA n’est pas comme les autres. En effet, elle oppose les deux stars universitaires que tout le monde voulait voir sur le même terrain : Larry Bird et Earvin "Magic" Johnson. La gâchette blonde face au virtuose afro-américain. Dans un match d'audience record à la télévision, ce sont les Spartans de Magic qui remportent le titre universitaire, après un match décevant de Larry lors de cette finale. Le numéro 33 aura du mal à se remettre de cette défaite, lui qui ne pense qu’à une chose : gagner. Toutes les récompenses individuelles qu’il aura engrangées durant cette saison (USBWA College Player of the Year, Naismith Award, Wooden Award), il s’en contrefiche. Avoir mené son équipe à un bilan historique de 33 victoires pour une seule petite défaite, cela n’aura servi à rien puisqu’ils ont échoué en finale. Larry veut plus, toujours plus.
Rentree dans la cour des grands Petit retour en arrière, en Juin 1978. Lors de la Draft, le célèbre Red Auerbach des Boston Celtics décide de choisir Larry Bird avec le 6ème choix. Si vous avez bien suivi, Larry a disputé le Final Four NCAA 1979. Alors comment se fait-il qu’il ait été choisi en 1978 sans rejoindre la NBA juste après ? A cette époque, un joueur avait le droit d’être choisi avant la fin de son cursus universitaire (comme aujourd’hui) mais à la différence près qu’il avait le droit de le finir tout en ayant la chance de rejoindre la NBA juste après. Et c’est ce que fit Larry avec les Celtics. Depuis, la NBA a décidé d’interdire ce genre de pratique, instaurant la "Bird Collegiate Rule"… Signant un important contrat de 650.000 dollars par an, le plus important donné à un rookie à cette époque, Bird répond directement à toutes les attentes portées en lui et fait honneur à sa déclaration lors de la signature de son contrat : « Je vais tout donner pour ce maillot, et cela dès la première minute de jeu.» Alors que les Celtics avaient conclu la précédente saison sur
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un bilan de 29 victoires pour 53 défaites, « Larry Legend » et son jeu impressionnant pour son âge permet à son équipe de finir la saison avec 61 victoires, soit le meilleur bilan NBA de cette saison. Le Boston Garden, qui attendait sa nouvelle icône depuis l’époque d’Havlicek et Cowens, a enfin trouvé son messie. Auteur d’une saison pleine, Birdie remporte haut la main le trophée de Rookie of The Year avec 63 votes contre seulement 3 petites voix pour Magic Johnson, son d'ores et déjà éternel rival. Mais si obtenir cette récompense est un honneur pour Larry, il ne pense qu’à une seule chose : le titre NBA. Atteignant la finale de Conférence Est sans trop de difficultés, les Celtics affrontent les Sixers de Philadelphia d’un certain Julius Erving. Le collectif fondé autour de l’ailier bondissant de Philly est bien plus expérimenté, et Boston ne pourra résister à une équipe plus physique, s’inclinant 4 victoires à 1 malgré une très belle série de Larry qui compile plus de 21 points, 10 rebonds et 4 passes décisives de moyenne. La déception est grande pour Bird, surtout quand il voit que Magic atteint les finales dès sa première saison, ce dont il rêvait. La suite, on la connait : les Lakers et les Sixers sont au coude à coude, Kareem se blesse au match 5, Magic le remplace lors du 6ème match au poste de pivot et sort une des plus belles performances réalisées en finales NBA (42 points, 15 rebonds, 7 passes, 3 interceptions), permettant aux Lakers de gagner leur premier titre NBA depuis 1972 et sur un plan individuel, de remporter le titre de MVP des finales. En conférence de presse, Magic ne cachera pas sa joie et lorsqu’on lui demande s’il n’est pas déçu de ne pas avoir remporté le titre de Rookie of The Year, il répond sans hésiter que lui a gagné un titre NBA dès sa première saison… La rivalité Bird/Magic est bien présente et celle entre les Lakers et les Celtics est relancée après les furieuses batailles des années 60. Tourmenté après ce deuxième échec en deux ans alors que son rival est arrivé à remporter d’affilée les deux titres les plus importants pour un basketteur nordaméricain, Larry n’attend pas Septembre et le camp d’entrainement pour se remettre au travail. Dès le mois de Juin, les habitants de French Lick peuvent voir leur star locale courir tous les matins une dizaine de kilomètres, et l’après-midi travailler encore et encore sa technique de shoot. Pendant ce temps, à Boston, Red Auerbach continue ses tours de passe-passe et recrute par l’intermédiaire d’un transfert avec Golden State, Robert Parish et Kevin McHale, numéro 3 de la Draft 1980. Ces deux arrivées renforcent considérablement un secteur intérieur qui avait souffert face aux Sixers en finale de Conférence, et l’équipe semble fin prête pour cette nouvelle bataille. Auteurs d’une saison régulière encore meilleure que la précédente (62 victoires pour 20 défaites), les Celtics retrouvent une nouvelle fois les Sixers de Philadelphia en finale de Conférence. Et alors que l’histoire semble se réécrire lorsque Philly mène 3 victoires à 1 à l’entame du match 5, un homme redynamise ses troupes : Larry Bird. Remportant son duel face à Erving, Larry enchaine les shoots importants et les bonnes décisions, comme de nombreuses passes décisives pour ses coéquipiers alors que les prises à deux sont de plus en plus régulières sur lui. Au match 7, dans un Boston Garden bouillant, le match est serré jusqu’au bout. Mais encore une fois, c’est bien le numéro 33 qui se démarque, auteur d’un shoot avec la planche sur contre-attaque dans la dernière minute, permettant à son équipe de prendre l’avantage et de remporter le titre de Champions de la Conférence Est. Une nouvelle fois, Larry est le héros du match et permet à ses Celtics de retrouver les finales NBA, en affrontant les Houston Rockets. Bird admet avant le début des finales d'être déçu de ne pas pouvoir affronter Magic et les Lakers, lui qui veut tellement prendre sa revanche sur le meneur californien. Néanmoins, il est plus que jamais motivé pour remporter son premier titre NBA. Et dès le premier match, Larry se démarque avec une action mémorable : il shoote en tête de raquette, trop court, il prend alors son propre rebond offensif et conclut avec un lay-up main gauche alors que son corps était derrière le panier ! Les images parlent d’elle-même :http://www.youtube.com/watch?v=rs6G2Em2bBM Un véritable génie, qui grâce à l’aide de Cedric Maxwell honoré du titre de MVP des finales, permet aux Celtics de décrocher leur 14ème titre NBA. S’il aura été quelque peu fâché avec son shoot sur cette finale (seulement 41% de réussite), Larry n’en reste pas moins le héros de Boston lors de ces Playoffs, et il peut pleinement savourer avec Red Auerbach un bon cigare tout en portant son premier trophée NBA dans les mains. Le grand blond égalise à un titre partout avec Magic, et au vu des deux premières années jouées par les nouvelles stars de la NBA, cela ne semble qu’être le début d’une très belle décennie.
Rebatir pour mieux repartir Après ce titre, retour sur terre pour Larry et les Celtics dont les espoirs de Back-to-Back sont clairement affichés. Annoncés comme les grands favoris de cette saison avec leurs rivaux angelinos, les Celtics réalisent une nouvelle saison régulière parfaite avec 63 victoires, le meilleur bilan de la franchise depuis sa création. Durant cette saison, Larry obtient le titre de MVP du AllStar Game dans une rencontre disputée jusqu’au bout. Une nouvelle distinction personnelle, qui l’intéresse bien peu. Ce qu’il veut, c’est gagner des titres de Champion NBA. Malheureusement, après le succès de 1981, la réussite va fuir les Celtics durant deux années. En 1982, une nouvelle fois opposés aux Sixers en finale de Conférence, les verts s’inclinent pour la deuxième fois en trois ans, laissant les Lakers remporter un nouveau sacre et Magic reprendre le flambeau de la plus grande star NBA. La saison suivante, les résultats
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sont à la baisse : une saison régulière à "seulement" 56 victoires mais surtout, une humiliante élimination en demi-finale de Conférence face aux Milwaukee Bucks, qui, emmenés par le duo Sidney Moncrief/Marques Johnson, éliminent Boston 4 victoires à 0, marquant terriblement les esprits de la troupe de Bird. Après un début de décennie parfait, c’est l’heure de la remise en question du côté du Massachusetts. Et comme bien souvent, c’est le coach qui paye le prix des mauvais résultats collectifs de l’équipe. Après 4 saisons de bons et loyaux services, Bill Fitch quitte le navire vert et une ancienne gloire des années 60 vient le remplacer : K.C. Jones, octuple champion NBA aux côtés de Bill Russell. Ce changement marque clairement le début d’une nouvelle ère du côté de Boston. Motivés par cette arrivée de taille, les Celtics reprennent le chemin de la saison régulière très motivés, remportant 9 de leurs 10 premières rencontres. A l’issue des 82 matchs, Boston finit sa saison avec un record de 62 victoires pour 20 défaites, et pour la première fois de sa carrière, Larry est élu MVP de la saison régulière et justifie le nouveau important contrat signé l’été dernier avec les Celtics. Mais comme d’habitude, Larry est bien plus intéressé par les victoires collectives et veut prendre sa revanche après deux saisons de désillusions. Après avoir vaincu les Bullets au premier tour, la demi-finale contre les Knicks s’avère bien plus compliquée. Bird est alors opposé à son dauphin pour le titre de MVP : Bernard King qui compile 35 points à 57% de réussite aux shoots durant ses playoffs. Mais les verts l’emporteront en 7 matchs, après que chaque équipe gagne les matchs se jouant dans sa salle. En finale de Conférence, Boston retrouve les Bucks de Milwaukee qui les avaient torpillés la saison passée. Mais cette fois-ci, rien n’empêchera Larry de retrouver les Finals et surtout de retrouver les Lakers de Magic. Enfin ! Après 4 saisons d’impatience, les deux équipes les plus excitantes de la ligue se retrouvent dans la grande bataille du titre NBA. Lakers vs Celtics, Magic vs Bird, les hostilités peuvent commencer.
Une rivalite a son paroxysme Possédant l’avantage du terrain grâce à un meilleur bilan en saison régulière, les Celtics commencent ainsi la série dans leur antre. Malheureusement, les Lakers emmenés par un Abdul-Jabbar des grands soirs remportent ce premier match après avoir mené durant toute la rencontre, et récupèrent ainsi l’avantage du terrain. Pour ne pas se rendre en Californie dos au mur, les hommes de K.C. Jones se doivent de réagir au match 2. Si Larry rencontre des difficultés avec son shoot, notamment à cause d'une grosse défense de Michael Cooper, ses coéquipiers répondent tous présents. Le finish est très serré, et une incompréhension entre Pat Riley et Magic Johnson, qui demande un temps mort non désiré par son coach, bouleverse complètement cette fin de match. Les Lakers mènent de deux points, et l’horloge affiche 18 secondes à jouer. Les Lakers remettent en jeu mais suite à une mauvaise passe de James Worthy dans sa moitié de terrain, Gerald Henderson intercepte et inscrit le lay-up envoyant les deux équipes en prolongation. Une prolongation où les Celtics prennent définitivement l’avantage, leur permettant de revenir à une victoire partout dans la série. Magic Johnson déclarera plus tard qu’il s’en veut toujours pour ce temps mort qu’il n’avait pas à demander, laissant la défense de Boston se replacer et qui se conclut finalement par cette interception. Néanmoins, direction Los Angeles pour un match 3 où les Lakers et notamment Magic Johnson vont se racheter de leur fin de match ratée au Boston Garden. Totalement euphoriques, les coéquipiers de Magic écrasent les Celtics, inscrivant notamment 47 points dans le seul 3ème quart-temps. Le numéro 32 des Lakers sort un nouveau triple-double, en distillant notamment 21 passes décisives, un record pour une finale NBA. A la fin de cette rencontre, Larry n’y va pas de main morte dans le vestiaire et n’hésite pas à déclarer : « Les Celtics ont joué comme des chochottes. Nous avons de très grands joueurs dans cette équipe, mais nous n’avons pas les joueurs dévoues à 100% dont nous avons besoin. » En effectuant cette déclaration, Bird n’attend qu’une chose : une réaction de ses coéquipiers pour ne pas céder face à l’ennemi californien, et une réaction immédiate au match 4 pour ne pas se faire distancer. Cette quatrième rencontre est de nouveau un véritable champ de bataille, au sens propre. Nous sommes dans le troisième quart-temps et alors que les Lakers mènent depuis les premières secondes du match, un événement va s’avérer être l’un des tournants de cette série : Kurt Rambis, intérieur des Lakers, part sur contre-attaque, prêt à scorer son lay-up. C’est à ce moment là que Kevin McHale arrive lancé et attrape Rambis par le cou, l’empêchant de scorer mais provoquant une bagarre générale entre Lakers et Celtics. La tension monte dans le Forum, et l’on sent que les hommes de K.C. Jones envoient clairement un message : "NO MORE LAY-UPS". Quelques minutes plus tard, c’est entre Kareem Abdul-Jabbar et Larry Bird que les esprits s’échauffent. Le quatrième quart-temps est explosif, les deux équipes alignant l’une après l’autre des séries de points. Dans les dernières minutes, les Lakers craquent : alors qu’Abdul-Jabbar écope de sa sixième faute personnelle quittant ainsi ses coéquipiers, Magic & Worthy loupe chacun 2 lancers francs dans la dernière minute, laissant les Celtics envoyer le match en prolongation. Et comme au match 2, les Celtics s’avèrent être les plus forts dans la période supplémentaire, où Bird marque une nouvelle fois de son empreinte cette série avec un turnaround jumper à 16 secondes de la fin du match donnant deux points d’avance à son équipe, un écart que ne rattraperont pas les Lakers. Avec cette victoire importantissime, les verts récupèrent l’avantage du terrain et peuvent jouer le match 5 dans leur jardin en toute confiance. Une cinquième rencontre mythique, connue sous le nom de « The Heat Game », puisqu’à l’intérieur du Boston Garden, le thermomètre affichait 36°C ! Une chaleur accablante pour les joueurs, notamment Kareem Abdul-Jabbar qui a besoin d’une assistance respiratoire pour reprendre son souffle sur le banc. Même l’arbitre Hugh Evans quitte la rencontre à la mi-temps car il souffre de déshydratation. Une seule personne se sentait réellement bien dans cette rencontre : Larry Bird. Oubliant totalement la chaleur de la salle, le numéro 33 réalise une des plus belles performances en finale NBA : 34 points, 17 rebonds à 15/20 aux shoots et donne pour la première fois de la série l’avantage à son équipe en menant 3 victoires à 2. Dos au mur,
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les Lakers de Pat Riley n’ont plus le choix : l’emporter chez eux avant de retourner au Boston Garden pour un éventuel match 7. Et c’est ce qu’ils vont réussir à faire, malgré un début de rencontre dominé par les visiteurs. Grâce à une grosse défense entre le milieu du 3ème quart-temps et le milieu du dernier, les Lakers rattrapent leur retard et creusent même un écart que les Celtics ne pourront rattraper. Larry Bird était pourtant encore en très grande forme avec une adresse quasi-parfaite, mais le rêve de tous les fans de basket va enfin se concrétiser : une septième et décisive rencontre entre les deux meilleurs équipes au monde. Après une série totalement folle avec des prolongations, des shoots clutchs, des accrochages entre les joueurs ou encore des performances incroyables de la part de Magic et Larry, cette finale ne pouvait se terminer autrement. Les Celtics possèdent clairement un avantage en jouant devant leurs fans mais les californiens sont déjà arrivés à l’emporter à Boston, et de belle manière, au match 1. Ce sont néanmoins les coéquipiers de Bird qui dominent la première mi-temps, emmené par un Cedric Maxwell inspiré. Si L.A. arrive à recoller dans le troisième quart-temps, les verts réussissent un nouveau run pour prendre le large et des lancers francs précieux de Larry en toute fin de rencontre permettent à tous les fans des Celtics d’exulter. Après 15 jours de batailles acharnées, Larry peut enfin dire qu’il a pris sa revanche sur Magic, après la défaite en finale NCAA face aux Spartans de Johnson. Cette finale NBA est encore considérée de nos jours comme la plus belle de tous les temps. Après le titre de MVP de la saison régulière, c’est celui de MVP des finales que Bird reçoit des mains du nouveau commissionnaire de la ligue, David Stern. Une saison pleine pour un joueur à son apogée.
Larry Legend Alors qu’il est sur le toit du monde, Larry ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Sa soif de victoires est immuable. Durant la saison 1984-1985, en plus de remporter son deuxième titre de MVP, Bird réalise sa meilleure performance en termes de points sur un match au cours d’un mois de Mars totalement fou pour les Celtics. Le 3 Mars, face aux Detroit Pistons, Kevin McHale réalise un festival offensif face aux intérieurs du Michigan et inscrit 56 points, nouveau record de la franchise. A la fin de cette rencontre, Larry va voir McHale dans le vestiaire et lui dit : « Tu aurais du en mettre 60. », une déclaration à laquelle McHale ne répond pas. Compétiteur dans l’âme, Bird décide alors de lui montrer comment inscrire 60 points dans un match. Seulement 9 jours après la performance de McHale, il décide de prendre les Atlanta Hawks en victimes. Shoot après shoot, Larry ne s’arrête pas. Dans un quatrième quart-temps anthologique, personne n’arrête Bird, qui met des shoots incroyables et impossibles. Le banc des Hawks saute de joie à chaque panier de Larry, c’est dire. Inscrivant un dernier shoot au buzzer, Larry réussit son pari d’inscrire 60 unités et n’hésite pas à aller voir McHale après le match en lui disant : « Je t’avais dit d’en mettre 60. » Les images sont encore plus significatives de cette incroyable performance : http://www.youtube.com/watch?v=Rto2_oYVs0I Mais finis les exploits individuels, Larry est en quête d’un nouveau titre. Après une énième finale de Conférence face aux Sixers, durant laquelle une interception de Bird à la fin du match 5 envoie les Celtics en finale, la revanche de 1984 peut avoir lieu et on s’attend à un spectacle une nouvelle fois grandiose. Dès la première rencontre, le ton est donné par les joueurs de K.C. Jones et on assiste alors à un nouveau match mythique entre les deux franchises. Le "Memorial Day Massacre" qu’on l’appelle. Bird et sa troupe sont totalement déchainés et inscrivent 148 points à plus de 60% de réussite aux shoots dans ce match. Choqués, les Lakers remportent le match 2 au Boston Garden puis le match 3 dans leur antre. Pour la quatrième rencontre de la série, c’est un autre joueur que Bird qui se distingue. 105-105, il reste une poignée de secondes sur l’horloge. On cherche Larry pour le dernier shoot mais il subit une prise à deux. Intelligemment, il trouve Dennis Johnson en tête de raquette qui inscrit le panier victorieux au buzzer. Même s’il ne score pas, Larry prend toujours la bonne décision au bon moment, la classe des grands. Malheureusement, dans cette finale, cela ne va pas suffire face à l’armada californienne courant de plus en plus vite sur contre-attaque. Face à un Kareem Abdul-Jabbar en mode MVP des finales, Boston ne peut rien et les espoirs de back-to-back s’envolent. Magic remporte son troisième titre NBA et reprend l’avantage sur Larry. La saison suivante est de nouveau marquée par une anecdote mythique sur Bird. En Février 1986, au All-Star Week-End de Dallas, une nouveauté vient enrichir les festivités : le concours à 3 points. Considéré comme le plus grand shooteur de la ligue, Larry est attendu au tournant mais il refuse de discuter de sa participation avec les médias. Quelques heures avant le concours, il décide de se réveiller et déclare tout simplement : « Je veux juste voir qui va terminer deuxième. » Du trash-talking à la Bird une nouvelle fois. Et comme si cette provocation ne suffisait pas, Larry décide de disputer le concours... en survêtement ! Il domine les débats face un Craig Hodges qui établit cependant le record de la compétition avec 25 points au premier tour mais qui s’effondrera totalement en finale. En plus des performances individuelles de Larry, cette saison a un parfum de record pour les Celtics : terminant la saison avec un bilan de 67 victoires pour 15 défaites, ils établissent le deuxième meilleur bilan de saison régulière de la franchise. Le recrutement de Bill Walton à l’intersaison paye ses fruits, offrant à Boston l’un des meilleurs secteurs intérieurs jamais vus. Et cerise sur le gâteau, Larry remporte son troisième titre consécutif de MVP pour une nouvelle saison remplie de buzzer-beaters et autres shoots assassins. Après trois premiers tours de Playoffs relativement faciles, les Celtics retrouvent les finales pour la troisième année consécutive face… aux Houston Rockets ! Alors que tout le monde s’attendait un nouvel affrontement entre les deux équipes mythiques des eighties, le duo Olajuwon-Sampson en a décidé
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autrement en finale de Conférence Ouest, remportant la série 4 à 2 face aux Lakers. Sachant qu’il aura de toute façon fait mieux que Magic, Larry peut viser son troisième titre NBA libéré de toute pression. Et il ne se fait pas priver pour mener les Celtics jusqu’au titre, réalisant un nouveau match parfait lors de la sixième et dernière rencontre de cette finale avec un tripledouble dantesque : 29 points, 11 rebonds, 12 passes décisives.Trois titres NBA, trois titres de MVP de saison régulière, 2 titres de MVP des finales : Larry fait maintenant incontestablement partie des plus grands, et on lui prépare déjà une place à Springfield. Quoi de mieux pour conforter sa place au Hall of Fame qu’une nouvelle ligne dans son palmarès déjà bien garni ? En finissant la saison régulière 1986 - 1987 à plus de 50% aux shoots, 40% à 3 points et 90% aux lancers francs, Larry devient le premier joueur à réaliser cette performance. Alors qu’il est toujours au top, on sent que l’effectif qui l’entoure commence à vieillir et n’a plus le même rendement que dans le passé. En finale de conférence, Boston se défait des Pistons mais non sans mal puisque la série se terminera en 7 matchs. Durant cette série, le génie de Larry Bird surgit de nouveau au cours du décisif match 5. Après une tentative ratée de Bird, les Celtics perdent d’un point, remise en touche pour les Pistons et 5 secondes sur l’horloge. Alors que les joueurs de Detroit célèbrent déjà leur victoire, Larry Bird intercepte la remise en jeu d’Isiah Thomas, puis trouve immédiatement Dennis Johnson pour le lay-up. En moins de 4 secondes, la situation a été totalement renversée au cours d’une des actions les plus mythiques de l'histoire de la NBA : http://www.youtube.com/watch?v=H_RJ5XN8TK8 Tandis que Los Angeles déroule à l’Ouest, emmené par un Magic qui remporte son premier titre de MVP de saison régulière, les Celtics paraissent moins dominateurs que la saison passée. Et lorsque les deux franchises se rencontrent une nouvelle fois lors des Finals, la différence se fait vite ressentir quand les Lakers remportent aisément les deux premiers matchs au Forum. Si les Celtics arrivent à se relancer en remportant le match 3, Magic Johnson fait peser la balance en faveur des Lakers lors de la quatrième rencontre. Avec 7 secondes sur l’horloge, et un point de retard pour L.A., Magic pique à l'intérieur de la raquette et effectue un hook-shot digne de Kareem permettant aux californiens de reprendre l’avantage. Ce "Baby-Hook" reste l’une des actions les plus imprévisibles des finales NBA, et l’une des nombreuses actions qui enrichit la rivalité entre les deux franchises. Vainqueur du titre de MVP des Finales, Johnson peut exulter : il a très certainement réalisé la plus belle saison de sa carrière, tandis que de nombreux journalistes déclarent que c’est la fin d’un cycle à Boston…
When Hard Times Happen Des rumeurs annoncent Kevin McHale et même Larry Bird sur le départ durant l’été 87. Que nenni d’après Red Auerbach, déclarant que les deux joueurs font parties des meubles de la franchise. Néanmoins, autant d’agitations si négatives autour du club ne sont pas très rassurantes. Pourtant, la saison régulière se passe bien : 57 victoires accumulées soit le meilleur bilan de la Conférence Est, un Larry Bird toujours aussi inspiré et qui réalise sa meilleure saison en terme de scoring avec 29,9 points de moyenne et un public du Garden toujours aussi chaud. Les Playoffs vont cependant révéler les faiblesses de l’équipe. S’ils se défont facilement des Knicks au premier tour, la demi-finale de Conférence face aux Hawks est une toute autre confrontation. La série se finit au terme d’un septième match de légende, théâtre d’un intense duel entre Larry Bird et Dominique Wilkins, très affûté en cette soirée avec 47 points mais qui ne permettra pas à son équipe de continuer la route des Playoffs, la faute à un Larry Bird inscrivant 20 points dans le seul dernier quart-temps. Mais toute cette dépense d’énergie face à Atlanta n’est pas rassurante avant d’affronter l’équipe en forme du moment, les Detroit Pistons, qui leur ont déjà donné du fil à retordre au printemps dernier. Et en effet, un chapitre de l’histoire des Celtics semble se tourner. Avec un jeu moins physique que leurs adversaires, les Celtics ne tiennent pas le coup et s’inclinent 4 victoires à 2, les empêchant de jouer pour la cinquième année consécutive les finales NBA. Encore plus grave, pour la première fois de sa carrière, Larry déclare que son corps ne suit plus. Au début de la saison 88-89, il ne joue que les 6 premiers matchs avant de se faire opérer aux talons, laissant ses Celtics terminer la saison sans lui. Déboussolés, ses coéquipiers finissent la saison avec seulement 42 victoires et se font éliminer dès le premier tour des Playoffs par les Pistons en 3 manches sèches. Requinqué, Larry Legend effectue son retour en Octobre 1989 et joue 75 des 82 rencontres de la saison régulière. Son jeu n’a pas souffert de cette longue période sans compétition mais des douleurs dorsales viennent embêter le génie du Garden. En Playoffs, malgré un Bird frôlant le triple-double de moyenne, Boston se fait éliminer par les Knicks alors que ces derniers étaient menés 2 victoires à 0. La roue a tourné, et les fans de la franchise savent que les plus belles années de Larry sont loin derrière lui… Mais si sa santé le trahit, le grand blond n’est pas près d’arrêter de jouer et de faire rêver tous les fans NBA. Après une très bonne saison régulière, les Celtics affrontent les Pacers d’une des nouvelles stars montantes de la ligue, Chuck Person. Après 4 rencontres durant lesquelles les deux clubs se sont neutralisés, le match 5 est de nouveau marqué par l’empreinte de Larry Bird. Souffrant toujours autant de son dos, Larry est contraint de quitter ses partenaires au cours du deuxième quart-
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temps. Sans lui, les Celtics n’y arrivent pas et les Pacers creusent l’écart.Mais comme dans un très bon scénario hollywoodien, Bird fait son retour sur le parquet sous l’ovation du Garden, prêt à sauver son équipe. Shoot après shoot, Larry combat la douleur et remet en même temps les siens sur le bon chemin, le chemin de la victoire. Les Celtics l’emportent et affrontent en demi-finale de Conférence les Detroit Pistons, face à qui ils perdront de nouveau. Au début de la saison 91-92, Larry ne semble plus y arriver. Ses problèmes dorsaux ne font qu’empirer et il rate 37 rencontres de saison régulière, bien plus que les prédictions du staff médical. Dans un dernier rush, Bird arrive toujours à utiliser ses qualités pour sortir des performances extraordinaires, comme par exemple son triple double titanesque face aux Blazers (49 points, 14 rebonds, 12 passes décisives). Malgré cela, le parcours des Celtics s’arrête en demi-finale de Conférence après une défaite face aux Cleveland Cavaliers, où Larry montre clairement qu’il n’est plus le même joueur après avoir loupé de nombreuses rencontres en fin de saison. Le 17 Mai 1992, les personnes présentes dans la salle des Cavaliers ont ainsi pu assister à la dernière rencontre officielle de Larry Bird en NBA. Un Larry Bird différent de celui des années 80 mais un Larry Bird qui ne sera jamais égalé.
There will never, ever be another Larry Bird Après s’être retiré des parquets NBA, Larry n’est cependant pas prêt pour quitter tout de suite les parquets. Prêts à conquérir le monde, les Etats-Unis décident d’envoyer la crème de la crème pour les Jeux Olympiques de Barcelone : la Dream Team est née. Jordan, Magic, Barkley et les autres, 11 camarades de jeu qui entourent Bird pour former cette équipe de rêve. Cocapitaine de l’équipe avec Magic, le désormais ancien Celtic joue très peu en Espagne, toujours très embêté par son dos. Leader moral dans le vestiaire, ses coéquipiers se débrouillent plus que bien sans lui et l'équipe américaine écrase la concurrence, terminant le tournoi invaincue avec un écart moyen de 44 points. Émerveillant la planète entière avec cette équipe, Larry participe ainsi à la médiatisation du basket-ball, le sport auquel il a dédié sa vie. Un dernier hommage est rendu au numéro 33 de Boston, en ce 4 Février 1993. Les fans s’arrachent les billets pour venir voir une dernière fois leur idole dans le Garden. Et pour le retrait de son numéro, qui d’autre que Magic Johnson pour parler de la carrière de Larry? Ennemi de toujours mais qui hors des terrains s’entendait très bien avec Bird, Magic concocte une petite surprise à Larry, puisqu’entrant sur le parquet, il cache sous sa veste d’entrainement des Lakers…. un t-shirt à l’effigie des Celtics ! Une scène mémorable, à l’image de leur rivalité. Earvin ne s’arrête pas là, puisqu’en plus de cette surprise, le meneur californien n’hésite pas à déclarer :« Larry, tu m’as menti. Tu dis qu’il y aura un autre Larry Bird. Larry, il n’y aura jamais, jamais un autre Larry Bird. »Et Magic a eu raison, il n’y a pas et il n’y aura jamais un autre Larry Bird. S’il ne joue plus, Larry reste tout de même lié aux Celtics en tant qu’assistant d’honneur au sein de l’organisation du club. Un poste plus honorifique que concret, mais dont il se sépare en 1997 pour relever un nouveau défi en devenant le nouveau coach des Indiana Pacers. A la signature de son contrat, il annonce qu’il conservera ce job pour seulement 3 années, le temps de mener la franchise d’Indianapolis en finales NBA. Sa première saison s’avère être plus que satisfaisante, avec un titre de meilleur coach de la saison et une finale de Conférence très accrochée face aux Bulls. Quelques mois plus tard, Larry entre enfin dans le Hall of Fame de Springfield aux côtés des plus grands, à sa place. La saison suivante, rebelote avec une défaite en finale de Conférence face aux éternels rivaux de New York. Mais Larry avait dit qu’il mènerait les Pacers en finales NBA au bout de 3 ans. Et il n’aura pas menti. Opposés aux Lakers, les joueurs de Bird ne pourront rien face à la puissance physique de Shaquille O’Neal, ultra dominateur et permettant à sa franchise de gagner son premier titre depuis 1988. Si Larry est déçu de ne pas pouvoir toucher le trophée O’Brien en tant que coach, il aura cependant tenu sa promesse. Il mentira seulement sur la durée de son mandat en tant que coach de l’équipe, puisqu’il le restera jusqu’en 2003 avant de prendre le poste de Président des Opérations Basket des Pacers, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui.
A name for Eternity Triple champion NBA, triple MVP, 12 fois All-Star ou encore un titre de meilleur coach, autant de distinctions qui font de Larry Bird un joueur à part dans l’histoire de la NBA et du basket en général. S’il a totalement redoré le blason de la ligue nordaméricaine avec Magic Johnson, il a surtout émerveillé des milliers de spectateurs dans les différents gymnases dans lesquels il s'est rendu. Ses shoots à 3 points, ses passes de génie, ses buzzer-beaters, son trash-talking, autant de souvenirs qui resteront gravés à jamais dans les mémoires de nombreux fans. Mais en plus d’avoir été un joueur extraordinaire, Larry Bird est également un homme d’exception. Derrière son attitude de compétiteur ultime que quelques joueurs ne supportaient pas, se cache un homme très drôle d’après les dires d'anciens joueurs de la ligue. Véritable homme du peuple, Larry a toujours su garder les pieds sur Terre. Bill Walton, coéquipier mais surtout ami très proche, est l’un des mieux placés pour parler de Larry. Et en une seule phrase, il résume à merveille l’homme qu’est Larry Bird : « Larry n’a pas seulement relancé ma carrière sportive, il a relancé ma vie. » - Anthony PONTE -
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Shaq, the 8th Wonder Shaquille O’Neal. Ce nom évoque tellement de choses : un physique difficilement comparable, des frasques extra-sportives innombrables, des déclarations venant largement concurrencer les plus grands professionnels en la matière… et surtout, un des plus grands pivots de l’histoire de la NBA. Cliché, mais tellement vrai : Shaq a déjà sa place réservée au Hall of Fame et les maillots des clubs par lesquels il est passé n’attendront plus longtemps avant d’être hissés au sommet des salles les plus mythiques de la grande ligue. « Lorsque je partirais, ce sera parce que mon temps sera terminé, et non pas parce que quelqu’un joue mieux que moi ou qu’un joueur ait fait plus que moi. […] Tout ce qu’un pivot fait, c’est moi qui l’ait inventé ».
Part 1 : Born to be a legend The Little Warrior. Voilà un surnom bien curieux pour le poids lourd O’Neal. Mais « Little Warrior » n’est pas un surnom, c’est la signification arabe de son prénom complet : Shaquille Rashaun. Un prénom, il faut bien l’avouer, pas très visionnaire étant donné le physique du personnage… chez les O’Neal, c’est de famille : son grand-père, déjà, faisait 2 mètres 10. Quoi qu’il en soit, Lucille O’Neal et Joe Toney mirent au monde leur « Lil Warrior » le 6 mars 1972 à Newark, la plus grande ville du New Jersey, située à quelques kilomètres de Manhattan. Lucille, jeune mère de 17 ans, donnera encore à son premier fils deux sœurs et un frère : Lateefah, Ayesha et Jamal, mais d'un père différent. Car Joe Toney, en 1972, est encore un étudiant et est peu envieux d’une vie tranquille avec sa famille ; très fêtard, le jeune père sera l’auteur de nombreux débordements et ne se mariera jamais avec Lucille. Il ira même en prison et abandonnera son enfant et sa mère : elle et Shaquille vivront seuls, restant dans le New Jersey pendant quelques temps, jusqu’à ce que Lucille trouve un travail. Shaquille est encore un bébé lorsque sa mère rencontra Phillip Harrison. Et c’est bien lui, qu’on connait plus communément sous le nom de Phil, que Shaquille considère comme son vrai père. « Phil m’a appris les fondamentaux de la vie et m’a montré ce qu’était la discipline. Sans lui, je serai surement - comme beaucoup de jeunes - tombé dans la drogue ou autre conneries du genre ; mon père m’avait prévenu de ce qui m’attendait s’il apprenait une telle chose. Le connaissant, j’ai préféré m’abstenir plutôt que de s’avoir de quoi il s’agissait. ». La jeunesse de Shaquille fut marquée par de multiples déménagements (en Allemagne notamment, alors qu’il n’avait que 6 ans) en raison des obligations professionnelles de Phil, ce dernier travaillant dans l’armée. Il réalisa d’innombrables allersretours entre les Etats-Unis et l’Allemagne, emmenant souvent son fils avec lui, et en profitant pour lui faire taper la balle orange dès qu’il en a l’occasion. Il faut dire que le physique de Shaquille est assez imbuvable : à 13 ans et quelques jours, il atteint le double-mètre. Mais malgré des entrainements personnels sous le coaching de son propre père, Shaquille ne possède pas encore les parfaites bases du sport, et il est refusé dans bons nombres d’équipes. On reproche notamment à Shaquille O’Neal d’être un enfant qui possède une très forte personnalité : il s’énerve rapidement et commet bien trop de fautes. Un jour, alors que Phil remplit encore ses obligations militaires en Allemagne, Shaquille décide de l’accompagner sur un terrain de basket du camp en fin de journée. Shaquille est à présent habitué à recevoir presque tous les soirs les conseils de son père qui a énormément d’ambition pour son fils. Or ce soir-là, sur la base de Wildflecken où travaille le père de Shaquille, se trouve Dale Brown, le coach de Louisiana State University. Attiré par ce personnage de près de 2 mètres, Brown est convaincu qu’il s’agit d’un adulte. Surpris par la puissance et la taille du phénomène, coach Brown s’approche de Shaq pour lui demander depuis combien de temps il se trouve dans l’armée. Interloqué, le père de Shaquille répond au coach qu’il s’agit de son fils, et qu’il n’a que 13 ans. Ebahi par ce jeune géant, Brown demande à parler à Phillip Harrisson sur le champ. Il a bien l’intention de garder un œil sur l’évolution de l’adolescent. Et il tiendra parole.
L’apprentissage De retour au pays, le père de Shaq n’a qu’une idée en tête : faire de son fils une star du basket-ball. Une conviction poussée par le physique hors-norme de Shaquille, qui n’arrête pas de grandir : il atteint ainsi les 2 mètres 10 pour ses 16
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ans, et ses baskets taille 53 deviennent trop petites. Lorsqu’O’Neal revient donc aux Etats-Unis, il va multiplier les tentatives de sélection dans les grandes équipes. Mais si sa taille bluffe tous les coachs, aucun d’eux ne veut de lui : Shaq est bien trop maladroit et trop peu confiant sur un terrain de basket. Néanmoins, il recevra de nombreux encouragements : s’il continue à s’entrainer et à bosser à fond, il arrivera à devenir un bon joueur de basket-ball. Shaquille prendra ces remarques très sérieusement : il va apprendre à dunker correctement, longuement travailler ses premiers moves dos au panier, et enchainer les cassettes de matchs NBA qu’il analysera longuement avec son père. Et enfin, le tournant a lieu, avec l’équipe des Cougars de Cole High School à San Antonio. Pour sa première saison, O’Neal mène son équipe à un total de 32-1 en saison régulière. Pour sa seconde saison, c’est un parcours sans faute : 36-0, et au final le titre du championnat AAA au Texas. Les statistiques individuelles sont, quant à elles, incroyables : en 2 ans et 69 matchs, Shaquille O’Neal compile ainsi en High School 32,1 points, 22 rebonds et 8 passes par match. Des chiffres assez inhumains : le « petit » Shaq, âgé de 17 ans seulement, a déjà pris sa revanche sur tous ceux qui ne croyaient pas en lui. Alors qu’on lui reprochait de ne pas avoir acquis les bases du basket, O’Neal impressionne les plus grands spécialistes du genre. Un sens de la répartie par les statistiques déjà bien acquis… Mais ce qui est peut-être le plus extraordinaire chez O’Neal en High School, c’est cette incroyable domination sur le parquet : les autres joueurs sur le terrain semblent tous, certes, minuscules face à la carrure énorme du jeune pivot, mais surtout impuissants face à la tornade de 2 mètres 10 qui prend tous les rebonds et martyrise les panneaux. Il est tout bonnement indéfendable. « The best high school player in the United States », ni plus ni moins, comme dit ci-dessous dans une vidéo rassemblant des images assez incroyables d’O’Neal à Cole High School : http://www.youtube.com/watch?v=9WGJCp4eJa4
Go on, Shaq, go on... Shaq a vraiment tout pour lui. Ca n’est pas seulement un grand joueur : c’est aussi un excellent élève, très polyvalent. Après avoir obtenu de nombreux diplômes dans la science politique, c’est aussi actuellement le seul joueur NBA à avoir obtenu un MBA (Master of Business Administration). Et dès sa retraite prononcée, le Big Diesel compte se lancer dans des études de justice criminelle. Pour en revenir au domaine sportif, les statistiques du jeune O’Neal feront grand bruit dans le pays, chez les coachs des plus grandes universités. Et si il y en a un qui va plus que les autres s’intéresser au jeune mais imposant prodige, c’est bien Dale Brown, toujours coach de Louisiana State University. Celui qu’il avait rencontré dans une base militaire en Allemagne est à présent le joueur de High School le plus prometteur des Etats-Unis. Depuis 4 ans, Dale Brown était resté en contact avec le père de Shaquille et a suivi la progression du prodige avec grand intérêt. L’objectif était clair : le faire venir, dès qu’il se trouve en âge et au bon niveau, à Louisiana State University. Sauf que lorsque Shaq quitte Cole High School, la concurrence est extrêmement rude… un pivot dominant de la sorte, c’est un bijou dans une équipe universitaire. Mais Brown se montre convaincant ; les années universités d’O’Neal, qui débutent en 1989 se dérouleront effectivement chez les Tigers de LSU. Dès son arrivée, le joueur au gabarit hallucinant est énormément médiatisé. Les plus grands magazines sportifs US ne cessent de vanter les qualités du pivot, décrivant son potentiel sans limite. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne seront pas déçus. O’Neal restera trois années à LSU. Trois années de domination extrême sur ses adversaires, de records et de récompenses. Inutile sûrement de détailler année par année ses années à LSU. Toutefois, on ne peut pas passer sur ses performances impressionnantes. Plus d’un match sur deux, O’Neal réalisera plus de 5 contres par match, avec une pointe à 17 contres (record NCAA) lors de sa deuxième saison, en décembre 1990 ; de plus, c’est le premier joueur depuis Charles Barkley à être le meilleur rebondeur de sa division trois saisons consécutives. Vainqueur du titre de « National Player of The year » en 1991, O’Neal établira, cette même saison, un nouveau record avec 5,2 contres par match, et sera leader de la division sud-est en scoring, rebonds, contres, et pourcentage aux shoots. Fort logiquement, O’Neal verra son numéro 33 à LSU retiré (en compagnie de Pete Maravich et Bob Pettit) fin 2000, après avoir passé 3 ans (de 1989 à 1991) à humilier ses défenseurs avec une moyenne de 21.6 points, 13.5 rebonds et 4.6 blocks par match. Sa troisième et dernière saison sera une apothéose avec 27,6 points et 14,7 rebonds par matchet 63% de réussite. Une dizaine de trophées pour des années pré-NBA plus que réussies. Malheureusement, Shaquille ne réussira jamais à conduire son équipe vers les sommets. L’une des équipes les plus médiatisées de par la présence du charismatique pivot n’en reste pas moins l’équipe spécialiste de l’élimination dès le premier tour des phases finales. Cela ne l’empêchera pas de reprendre la célèbre réplique du film les guerriers de la nuit, pour enflammer à chaque match tout le public en scandant aux spectateurs « Can you dig it ? Hear me, Can you dig it ?! ». Pour son départ, Shaq ne pourra s’empêcher de, déjà, laisser la fameuse O’Neal touch : lors de la remise d’un trophée (un de plus) en son honneur, il déclara qu’ils devraient rebaptiser Louisiana State University, en gardant les mêmes initiales, mais en la renommant « Love Shaq
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University ». Si ce n’est pas encore de la prose de très haut niveau, cela ne saura tarder. Les prémices d’une partie de ce qui a fait le succès de Shaq : sa répartie et son culot peu communs. Bref, autant vous dire que Shaquille n’est déjà plus un « Lil Warrior ». Au contraire, comme vous le prouvent les quelques images ci-dessous il a déjà tout d’un très talentueux big man des parquets. http://www.youtube.com/watch?v=8Ih2EnUeCyU La suite est bien connue. Le 24 juin 1992, Shaq décide tout naturellement de passer au palier supérieur, et se trouve (tout comme Alonzo Mourning, Latrell Sprewell ou encore Robert Horry) à Portland pour la draft NBA 1992. Grand favori, O’Neal ne restera pas assis sur son siège longtemps. Lorsque Stern appelle son nom, c’est l’histoire d’un des plus grands pivots de la NBA qui peut débuter.
Part 2 : The Beginning of the Legend C’était le grand favori de la draft 1992. Trois saisons universitaires tellement extraordinaires qu’il ne pouvait en être autrement : Shaquille Rashaun O’Neal est le premier candidat à se lever pour serrer la main de David Stern ; un O'Neal tout sourire, élégant et qui semble déjà tellement sûr de lui. Les images défilent à la télévision américaine, montrant les exploits physiques du pivot, qui a largement le gabarit pour être un des pivots les plus imposants de la ligue. Certes, dominant il l’a été, et c’est peu de le dire, depuis 1989 à Louisiana State University. Mais sera-t-il capable de l’être au milieu des Hakeem Olajuwon, Patrick Ewing ou autres David Robinson qui règnent dans les raquettes de la grande ligue ? A lui de prouver qu’Orlando a fait le bon choix.
It’s not gonna be easy… Mettons les choses dans leur contexte, afin de se rendre compte de la lourde tâche qu’O’Neal se doit d’accomplir. Orlando est une jeune équipe créée seulement 3 ans avant l’arrivée du Shaq, en 1989. Le Magic est alors une équipe extrêmement offensive, qui réalisera un premier mois prometteur, mais qui ne dépassera pas les 20 victoires au terme d’une première saison bien fade, le Magic devant assumer le lourd rôle de moins bonne défense de la NBA. Comptant dans ses rangs, entre autres, Reggie Theus, Terry Catledge ou encore Skott Skiles, l’équipe peine à se faire une place dans la grande ligue, et si la saison 9091 semble être source d’espoir pour les fans floridiens (31 victoires au final, avec un rookie plus que prometteur en la personne de Dennis Scott, et un titre de MIP pour Skott Skiles), la saison suivante est une nouvelle déception. L’équipe est minée par les blessures, Skiles ne jouant pas le quart de la saison et l’absence de Nick (qui n’est pas encore « The Brick ») Anderson pendant 2 mois se soldant par une série de 17 défaites consécutives en milieu de saison. Orlando a besoin de changement, et vite. Le premier choix de la draft est une chance inouïe pour la jeune franchise, qui a pour but d’acquérir un joueur jeune et charismatique grâce auquel Orlando pourra cesser d’être considérée comme la jeune équipe incapable de se hisser dans les sommets du classement. De plus, les franchises NBA ont toujours préféré construire autour d’un big man plutôt que d’un arrière. Shaquille O’Neal est alors le joueur parfait pour la franchise floridienne : son parcours universitaire et sa présence sans pareil sur les parquets NCAA sont déjà connus dans tout le pays. Un peu comme pour les Bulls en 1984 avec l’arrivée de Jordan ou les Spurs en 1989 avec celle de David Robinson, l’année 1992 est le début d’une nouvelle ère à Orlando, qui accueille Shaquille O’Neal. Pour plus de 40 millions de dollars, Shaq sait à présent que sa saison rookie va se dérouler en Floride grâce au plus important contrat jamais vu pour un rookie.
Rise Up Rookie et déjà franchise player, le rôle de Shaquille est déterminant pour l’avenir de l’équipe : pas facile d’assurer un tel poids sur ses - certes - larges épaules, Shaq n’a que 20 ans et quelques années auparavant seulement, on le qualifiait de maladroit et inconstant sur les parquets de basket-ball. Et pourtant… rapidement, Shaquille s’impose à Orlando. Il devient le meilleur marqueur et rebondeur de l’équipe. Les spécialistes de la ligue, qui s’attendaient à une bonne saison du first pick, ne pensaient tout de même pas voir le numéro 32 dominer à ce point in the paint. La bonne surprise, c’est que le reste de l’effectif semble plutôt suivre le rythme du géant : Nick Anderson, Dennis Scott et Skott Skiles forment avec lui un quatuor qui commence sérieusement à être redouté lors de l’exercice 199293. A la mi-saison, sans aucune surprise, Shaquille O’Neal joue son premier All Star Game. Aux côtés de Jordan, Pippen, Ewing et Thomas, il va même débuter le match des étoiles. En 5 petites années, Lil Warrior est passé du stade du joueur connu uniquement pour son physique peu commun, se battant pour se faire sa place en High School, à une étoile parmi les autres, qui réussira à emmener une jeune équipe NBA vers sa première saison de l’histoire avec un bilan non négatif. 41 victoires pour autant de défaites à l’issue de l’année rookie de Shaq : l’effet-O’Neal. Et pourtant, Orlando n’ira pas en playoffs, la faute à Indiana qui aura exactement le même bilan que la franchise floridienne : de quoi laisser un goût amer à une saison pourtant encore inespérée quelques mois auparavant. Du haut de ses 23,4 points, 13,9 rebonds, 3,5 contres par match pour un pourcentage de 59%, faut-il vraiment préciser qu’O’Neal est élu plus que logiquement Rookie of the Year ? Des stats encore plus exceptionnelles si on y regarde de plus près, puisque jamais durant le reste de son extraordinaire carrière, Shaq n’atteindra de tels chiffres dans la catégorie
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rebonds et blocks. Si on veut ne serait-ce qu’à peine relativiser ses performances, on pourra noter ainsi ses 4 pertes de balles par match qui font malgré tout un peu tache. Cela n’enlève rien au talent et au charisme du joueur, ce qui lui vaudra ses premiers surnoms, peut-être les plus beaux : The Big Aristote ou the 8th Wonder, des surnoms auto-attribués qui font encore un peu plus la gloire de Shaq. C’est fait : Shaquille O’Neal a déjà laissé son empreinte dans la grande ligue, du haut de ses 20 ans et au sortir d'une saison rookie titanesque.
(You know) Shaq got Skillz Fin de sa saison rookie, Shaq est pour le moins survolté. Et voilà que le phénomène, grand fan de musique, décide de s’y mettre aussi. Shaq rentre ainsi dans la grande industrie du rap, en pleine expansion en 1993. Un premier single, « You Know I got Skillz », suivi d’un premier album, dont le nom suffit à faire sa renommée : « Shaq Diesel », où il réussira à s’entourer de Redman, Erick Sermon et Mobb Deep. Un succès commercial, peut-être, mais on est bien loin d’un chef d’œuvre. Ses lyrics, à l’image du personnage, ne font pas vraiment dans la dentelle, et se suffisent à eux-mêmes : « I’m the master of disaster. Brother, ain't no other in the nation. I'm born from my mother but I'm God's creation. I'm outstanding ». Les frangins Diarra ont bien su séparer sport et musique : Mamoutou au basket, et son frère, aka Oxmo Puccino, au rap… Shaq avait lui besoin d’être le meilleur, et ce dans tout les domaines. Il se fout bien des critiques, il vend des disques (beaucoup de disques) et fait parler de lui. Un an plus tard il sort un deuxième disque, intitulé « ShaqFu, Da return ». Et deux ans plus tard … un best of. Les titres de ses albums suivants seront plus qu’éloquents : « You can’t stop the Reign » en 1996 ou encore « Respect » en 1998. Toujours aussi modeste et peu douteux de son talent, l’intéressé commente : « Certains sont bons en sport, d’autres en musique. Moi j’ai réussi à conquérir les deux mondes. »
A new era in Florida 1993 à Orlando, c’est la sélection d’un nouveau coach, Brian Hill, à la tête de l’équipe, mais aussi et surtout l’arrivée inattendue d’Anfernee “Penny” Hardaway, 3ème choix des Warriors lors de la draft de la même année (et échangé immédiatement à Orlando contre le first pick, Chris Webber…). Avec le duo Hardaway-O’Neal, le Magic peut à présent s’attaquer aux sommets de la conférence Est. Inutile de préciser que Shaq se réjouit de l’arrivée d’un soutien digne de ce nom. Un meneur/arrière ultra-polyvalent (plus de 5 rebonds de moyenne à Orlando) qui n’en oublie pas moins son rôle de scoreur, c’est un régal pour le pivot sophomore, qui va exploser son compteur points dans une ligue à laquelle il s’est adaptée et dans une équipe à présent complète, prometteuse et expérimentéeà la fois. Attention tout de même à ne pas restreindre l’équipe au seul duo des vingtenaires : Anderson, Scott et Skiles, fidèles au club, restent entre autres des apports extraordinaires en scorant tous trois 10 points ou plus de moyenne. O’Neal, après avoir empoché une fortune pour sa première année pro et remboursé de multiples dettes pour ses parents (et en passant leur avoir acheté à chacun une Mercedes… y compris pour son « vrai père », Joe Toney, qu’il n’a jamais réellement connu) met plus que jamais en valeur sa rare combinaison de taille, poids, puissance, rapidité qui font de lui ce joueur si atypique et charismatique. Résultat du Magic new generation, Shaq voit sa moyenne de points augmenter de 6 points pour passer à 29,3 points sur l’exercice 1993-94. Sa moyenne de rebonds dépasse toujours les 13 unités par match : vous avez dit potentiel hors-norme ? Retenons par exemple son match inhumain du 20 novembre 1993 : ce soir-là, O’Neal évolue dans une autre dimension, compilant la bagatelle de 24 points, 28 rebonds et 15 contres. Digne de ses grandes années à LSU, sauf que cette fois-ci la performance est exécutée dans une ligue d’un tout autre niveau. Une période également marquée par des performances peu communes made in Shaq. Trois fois en deux saisons, le Maestro va martyriser l’anneau un peu plus que d’habitude, descendant à lui seul la structure toute entière. Au niveau sportif, la qualification d’Orlando pour les playoffs au terme de la saison est plus que logique. Pour la première fois de son histoire, le Magic va connaître les joies des phases finales, grâce à un collectif basé sur le duo O’Neal/Hardaway qui a permis à l’équipe d’engranger 50 victoires pour 32 défaites. Mais malheureusement, l’enthousiasme sera bref puisqu’Orlando est sweepé 3-0 face aux Pacers de Reggie Miller.
The Floridian Apogee Une élimination express qui permettra au Shaq de préparer de manière optimale les Championnats du monde de 1994, puisque le pivot est sans surprise sélectionné dans l’équipe nationale. Les Etats-Unis sortiront vainqueurs en s’imposant en finale face aux Russes (pour une victoire de tout de même 46 points…). Le meilleur joueur du tournoi n’est pas Shawn Kemp, ni Reggie Miller, Zo Mourning ou Dominique Wilkins. Le sophomore d’Orlando va les surpasser et être nommé à 22 ans le meilleur joueur des Championnats du monde. Fort de son expérience internationale, Shaq reviendra plus fort que jamais : avec la même moyenne de points au dixième près, Shaq va réaliser une saison tout aussi exceptionnelle que la précédente, devenant le meilleur marqueur de la NBA
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(29,3 points par match) et le joueur relativement le plus adroit de la ligue (58,3%). Plus que jamais épaulé par Hardaway (qui a dépassé les 20 points de moyenne), the 8th Wonder emmène Orlando à un bilan toujours plus fort : 57-25, vainqueurs de la division Atlantic. Les fans ont de quoi espérer : si le premier tour face à Boston est une formalité, le deuxième est un exploit puisque le Magic sort de la compétition les Bulls d’un certain Jordan. Face à Indiana, lors d’une série épique, les Pacers se font sortir en 7 matchs. Shaquille O’Neal va participer à sa première finale NBA au terme de playoffs gérés de main de maître puisqu’il combinera 26 points et 12 rebonds. Mais les Rockets d’Olajuwon seront trop forts face aux inexpérimentés floridiens. Survolté, Orlando accueille le premier match de ces finales ; match qui restera dans les annales, autant pour les 4 lancers manqués du malheureux Nick que pour les paniers de Kenny Smith et le shoot du pivot nigérian face auquel O’Neal ne pourra empêcher Houston de prendre l’avantage. Avantage jamais rattrapé, puisqu’avec ce coup sur la tête, le Magic ne gagnera pas un seul match de ses premières finales, bien plus serrées qu’il n’y parait. Blessé la saison suivante, O’Neal manquera une trentaine de matchs et ne pourra réitérer l’exploit de la saison passée, surpassé en finale de conférence par des Bulls revanchards. Les statistiques d’O’Neal n’en restent pas moins toujours aussi impressionnantes. Ce n’est plus un ‘‘simple’’ joueur extraordinairement prometteur, c’est maintenant le joueur du présent, celui qui s’est rapidement imposé et qui est prêt à continuer à dominer les raquettes la décennie à venir. C’est dans ce contexte que deux évènements viennent frapper le microcosme NBA à l’été 1996. On fête le cinquantenaire de la plus grande ligue de basket du monde : pour cet évènement, on élit les meilleurs joueurs qui ont défilé ce dernier demisiècle sur les parquets. Chamberlain, Abdul-Jabbar, Magic, Bird, pour ne citer qu’eux : présent depuis 4 petites années en NBA, Shaquille O’Neal est des leurs. Ce qui nous amène au second évènement : O’Neal est free agent. Nul doute que si Orlando veut conserver son bijou, il lui faudra ouvrir son portefeuille. Mais une équipe, là-bas, à l’autre bout des Etats-Unis, est plus motivée que n’importe quelle autre pour acquérir le pivot des 10 prochaines années : les Lakers de Los Angeles. Le 18 juillet, l’offre à 120 millions de dollars de l’équipe californienne achève tous les espoirs d’Orlando : Shaq signe pour 7 ans dans la cité des anges lors du free agent move le plus cher de l’histoire de la NBA. A l’image du joueur concerné. Rien dans la demi-mesure. Après avoir charmé le public d’Orlando, le voilà prêt à conquérir le reste des Etats-Unis.
Part 3 : The World is Mine 1996. Les 4 ans stipulés par le contrat signé par O’Neal se sont achevées sur une élimination en finale de conférence face aux Bulls. L’année précédente, son équipe avait atteint les finales. Autant dire qu’Orlando est une des équipes du moment : Shaq en est le principal instigateur. Les fans aussi bien que le staff n’ont aucune envie de lâcher le phénomène, O’Neal lui-même affirmant sa ferme intention de rester en Floride. Mais voilà, Shaq est free agent. Le Magic a une marge salariale plus que correcte pour proposer un nouveau contrat au Shaq et tout semble bien parti pour qu’on continue à voir évoluer le numéro 32 dans les raquettes du Magic. Dans la tête des fans, le départ du joueur dominant de la NBA semble inconcevable.
Get it, Pay it Oui mais voilà, Jerry West est venu s’interposer. L’ancien joueur trônant sur le logo de la NBA est alors General Manager des Lakers de Los Angeles, une équipe en pleine phase de reconstruction après le départ de Magic Johnson. Si l’équipe veut rapidement connaitre les années en or de la décennie 1980, il faut prendre des décisions radicales, voir risquées. Le premier coup de théâtre, et il faut passer par là pour comprendre la suite des opérations, a lieu le soir même de la draft : le 26 juin 1996 (jour historique au vu des joueurs qui arrivent alors en NBA ; Allen Iverson, Ray Allen ou encore Steve Nash), nous découvrons également, à la 13ème place seulement, un certain Kobe Bryant. Le jeune prodige tout juste sorti du lycée est sélectionné par les Hornets de Charlotte, et apprend quelques instants après avoir serré la main de Stern qu’il passera finalement sa première saison à Los Angeles : Jerry West vient, dans une décision pouvant paraître assez incompréhensible, d’acquérir Bryant en envoyant son pivot titulaire, le serbe Vlade Divac, en direction de Charlotte. West avait maintes fois affirmé son désir d’acquérir Kobe ; mais un tel risque reste une énorme surprise. Car si le club de Californie libère de la masse salariale, il perd également l’une de ses pièces maitresses de l’équipe en la personne de Divac … et surtout, voit partir son tout dernier pivot. L’affaire du siècle ? Oui, aujourd’hui on peut facilement l’affirmer, mais à l’époque rien ne disait que le trade allait virer en faveur des Lakers . Los Angeles n’a plus aucun pivot, du moins aucun digne de ce nom capable de débuter sur le parquet. L’objectif est clair : West veut O’Neal, et ce à n’importe quel prix. La première offre proposée est loin d’être banale, mais rien ne semble pouvoir bouger le colosse de Floride et elle est refusée. West persiste ; le risque de lâcher Divac était trop grand pour laisser tomber si près du but.
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Plus borné que jamais, il va tout simplement brader Anthony Peller et George Lynch, envoyés aux Grizzlies de Vancouver contre des seconds tours de draft, histoire de libérer encore un peu plus de masse salariale. West savait pertinemment que l’offre du Magic s’élèverait autour des 110 millions ; West lui en offrira 120. Continuant à mettre toutes les chances de son côté, West se déplacera en personne à Atlanta, où se déroulent les Jeux Olympiques, pour chercher et obtenir la réponse de Shaq. Cette dernière est positive : coup de tonnerre en NBA, O’Neal débutera la saison 1996-97 avec les Lakers de Los Angeles et le Magic perd le pivot le plus dominant de la ligue. On peut aujourd’hui l’affirmer : toutes les opérations qu’a effectué West durant cet été 96 auront été concluantes, et même bien plus que ça. Un coup de maître.
Hard to impose Chez les Angelinos, cette arrivée constitue une vague d’espoir sans précédent. Si Kobe fait parler de lui en raison de son incroyable potentiel, ce n’est pas lui qu’on considère comme le sauveur des Lakers (sa saison rookie à 7,6 points de moyenne avec et seulement 6 matchs dans le cinq majeur viendront d’ailleurs le confirmer) … au contraire d’O’Neal. Le messie, c’est lui : à Los Angeles, les fans vont immédiatement l’adopter, et l’ensemble de la NBA est excitée de voir jouer le prodige dans cette mythique équipe. Mais tout n'est pas rose dans la cité des anges et dans son équipe de basket. L’équipe est en cours de reconstruction, et se fonde sur des joueurs tels qu’Eddie Jones, Nick Van Exel ou Cedric Ceballos. Les conflits internes sont, au détriment de la cohésion collective, déjà présents, la preuve avec cette prise de tête entre le meneur Nick Van Exel et le coach de l’époque, Del Harris, lors d’un entrainement… les deux hommes, qui en vont jusqu’aux mains, seront séparés par Shaq qui assume pleinement son rôle de leader, ainsi que son garde du corps. Jones n’est pas en reste, constamment en désaccord avec le prédécesseur de Phil Jackson. Inutile de préciser que cette première saison sera celle du tâtonnement, de la recherche d’un certain équilibre dans la franchise pourpre et or. Shaquille, quant à lui, se contente de faire son boulot. Et il le fait bien. Au terme d’une première saison à LA gâchée par une blessure au genou gauche qui lui fera manquer une trentaine de matchs, le bougre réussira, et ce malgré l’incroyable concurrence à son poste dans le reste de la ligue, à être le seul joueur à plus de 25 points et 10 rebonds par match ; la première saison californienne est donc une réussite au niveau individuel, avec 26,2 points, 12,5 rebonds et 2,9 contres par match. Sur le plan collectif, le manque d’expérience sera fatal. Certes la saison régulière est un succès total, avec 56 victoires. Le premier tour face aux Blazers se passe sans (ou avec très peu) d’embûches : ces derniers sont sortis en 4 match. Le second, au contraire, se présente plus ardu face aux Jazz d’Utah. Shaq a beau se démener en scorant près de 27 points et gobant toujours largement plus de 10 ballons par match, et ce même en play-offs, c’est le phénomène Kobe qui, lors de cette série tristement célèbre, va vouloir faire ses preuves. Immaturité, folie ou culot, son choix de faire la différence seul à un moment crucial de la série se solde par 3 airs-balls consécutifs. Eliminé en 5 matchs, Shaq sait que son équipe peut largement faire mieux. Lui qui a goûté aux joies des finales avec un effectif moins fourni et face à des adversaires plus dangereux... la déception est donc grande en cet été 1997. La saison suivante se doit d’être meilleure : c’est bien connu, Shaq ne peut pas rester sur un échec, alors quoi de mieux pour lui qu’un season opener face à Utah. Histoire de se venger. Un match surmédiatisé, basé autour d’articles dans de multiples journaux sportifs affirmant que Greg Ostertag aurait facilement tenu Shaquille O’Neal durant toute la série quelques mois auparavant. Or, avez-vous déjà vu un Shaq se laisser marcher sur les pieds sans aucune réaction ? Le phénomène n’a pas l’intention de se faire rabaisser de la sorte sans rien faire. Alors que l’équipe des Lakers quittait le parquet à la fin du shootaround, voilà qu’ils croisent dans les couloirs du Staples Center l’équipe du Jazz se rendant à son tour à l’échauffement. Un échange de parole tendu entre quelques joueurs, survient alors, notamment entre Ostertag et O’Neal. Résultat : quelques secondes plus tard, les deux hommes en viennent aux mains et Ostertag se retrouve au sol, alors que les autres joueurs avaient quitté le couloir. Une altercation qui fera grand bruit en ce début de saison, Jerry Sloan n’hésitant pas à affirmer « j’ai toujours été dans cette ligue, mais je n’avais jamais vu un truc pareil ». Tandis qu’O’Neal, qui écopera d’une simple amende, se taira sur l’affaire, ne parlant qu’en privé avec Jerry West, Ostertag s’est tout simplement dit « choqué ». De toute façon blessé, Shaq ne jouera pas ce match gagné par les Lakers face au Jazz amputé de Stockton. Finalement, une saison à l’image de ce season opener : étrange. Une saison régulière de folie, emmenée par un Shaq survolté. Des statistiques semblables aux autres années (augmentant en plus de 2 unités son nombre de points par match en moyenne) ; ses season highs sont juste impressionnants, avec 50 points face aux Nets, 22rebonds face aux Suns, 7 contres face au Magic… Meilleur marqueur, meilleur contreur, meilleure adresse à L.A, Shaq domine les débats aux Lakers, et avec l’arrivée de Kobe à un niveau qui commence à être représentatif de son potentiel (il double ses statistiques de la saison précédente), le 61-21 à la fin de la saison régulière n’est que logique au vu notamment de la saison du numéro 34 de Californie. On est alors en droit de croire à l’année du renouveau, l’année de la renaissance pour les Lakers. Car les playoffs commencent plutôt bien puisque les Blazers et les Supersonics seront soufflés lors du passage de l’ouragan O’Neal, à plus de 30 points de moyenne lors des phases finales. Mais, en finale de conférence Ouest, voilà qu’O’Neal recroise Ostertag est ses copains du Jazz. 4 matchs plus tard, le Jazz
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s’envolait en finale NBA : les Lakers se sont fait sweeper, l’élève prometteur O’Neal se prenant une leçon du prof Malone. Mais mettre la défaite sur le dos du pivot serait de très mauvaise foi : c’est certainement le dernier à s’être battu dignement jusqu’au bout. D’où les dures paroles du Shaq à la fin du Game 4, qui n’hésite pas à vivement critiquer ses coéquipiers : « S’ils ne veulent pas jouer, qu’ils demandent un trade ». Autant dire que si la saison suivante n’est pas satisfaisante en Californie, O’Neal risque de ne plus faire de concession, et n’hésitera pas à chercher des titres dans une autre équipe.
The Rivalry (to be continued…) Le problème, c’est que la saison 1998-99 commence mal. Tout d’abord dans un contexte inédit puisqu’il s’agit du lockout et la saison écourtée à 50 matchs. Jusque là, rien qui ne semble désavantager O’Neal et ses coéquipiers plus que les autres. Oui mais voilà, il s’agit aussi du début du fameux conflit Kobe/Shaq. Le début de saison est bien plus tardif qu’habituellement, et le staff a le temps de préparer la nouvelle saison. Comme toujours, c’est autour de Shaquille O’Neal que l’équipe va se développer : or, il y a ce jeune joueur de 20 ans qui n’a pas le même avis sur la façon dont le coach gère l'équipe. Les médias vantent ce numéro 8 si prometteur, lui se sait déjà très talentueux et charismatique, et le jeune Kobe Bryant va ainsi vouloir se faire une place, une vraie, dans l’effectif de Los Angeles. O’Neal acceptera difficilement cela : lors d’un entrainement de début de saison, il n’hésite pas à le lui dire de façon plus que virulente. Cette saison écourtée s’achève par un total honnête mais loin d’être exceptionnel (31-19) et les statistiques de Shaquille O’Neal stagnent, voire diminuent. Quant à Kobe, il ne fait rien pour améliorer ses relations avec O’Neal : le passage-éclair (et peu utile) de Dennis Rodman dans la cité des anges n’y fait rien : même entouré des plus expérimentés, le gamin n’en fait qu’à sa tête, jouant son jeu, à sa manière, comme il le veut. Del Harris semble peu enclin à vouloir modifier la situation, et Shaquille O’Neal le fait savoir par des interviews cinglantes. L’arrivée des playoffs n’y change rien : après avoir balayé les Rockets au premier tour, O’Neal et sa team (ou bien doit-on maintenant dire O’Neal, Kobe et les autres) se font sortir en 4 matchs contre les Spurs, malgré un Shaq à nouveau au dessus des 26 points et 11 rebonds de moyenne. Un Shaq plus frustré que jamais, tout près d’agresser l’arbitre Steve Javie. Un air de déjà-vu, dites-vous ? C’en est trop pour Shaq : la fin de saison 1999 est une des plus difficiles à vivre pour le pivot de 27 ans qui a goûté aux joies des exploits en playoffs et même des finales NBA avec Orlando. En arrivant à L.A., il était censé passer un palier supérieur : au contraire, le voilà qui ne cesse de dégringoler les marches du succès. Les fans craignent de plus en plus un départ du joueur, qui ira d’ailleurs passer une bonne partie de l’été dans sa villa … à Orlando. A son retour, plus que jamais, Shaq va montrer à l’ensemble de la NBA à quel point il est certes le joueur dominant de l’équipe mais aussi le seul capable de la relancer vers les sommets. Il va ainsi exiger, ni plus ni moins, que Phil Jackson, le mythique coach des Bulls absent des parquets depuis un an après 10 années de folie à la tête de Jordan & cie, débarque à L.A. pour venir remplacer Del Harris. Eté 1999, Phil Jackson affirme « si il y a un joueur qui conviendrait parfaitement à l’attaque en triangle, c’est Shaquille O’Neal ». Shaq le voulait, Shaq l’aura : Phil Jackson devient coach des Los Angeles Lakers.
Call him Master Zen Déjà dans l’histoire de la NBA l’arrivée d’un homme dans une équipe a, en très peu de temps, modifié l’histoire de la franchise. Mais ce fut rarement un coach. Jackson a pourtant réussi cet exploit lors de la saison 1999-2000. Shaq en bénéficiera pleinement : après l’une des saisons les plus décevantes de sa jeune carrière, la suivante sera celle de tous les exploits. Sûrement l’une, si ce n’est la meilleure saison de la carrière du Shaq, que ça soit sur un plan individuel ou collectif. Quelques chiffres, histoire de se rendre compte de l’ampleur des dégâts de la catastrophe basketballistique nommée O’Neal : season high (et par la même career high) de 61 points face aux Clippers, de 24 rebonds face à Detroit, de 9 passes et 8 contres lors d’un même match… pour au final une moyenne totale tout aussi titanesque : 29,7 points, 13,6 rebonds, 3 contres de moyenne pour un pourcentage de 57,4%. En nommant Phil Jackson coach, Jerry West est certain d’avoir trouvé le chainon manquant. Les Lakers sont de loin la meilleure équipe de la NBA avec un bilan de 67-15, et rien ne semble pouvoir arrêter le duo Shaq-Kobe, secondé par un Glen Rice qui tourne à 16 points et complété par l’un des plus grands coachs de l’histoire. Mais attention à ne pas partir trop sûr de soi : depuis que Shaq est à LA, son équipe était toujours été parmi les meilleures en saison régulière, ce qui ne l’a pas empêché de sortir la tête basse avant les Finals. Il va encore falloir hausser le niveau de jeu en Playoffs pour aller jusqu’au bout, et ça O’Neal l’a compris. D’où des phases finales monstrueuses du pivot des Lakers, qui combine plus de 30 points et 15 rebonds par match. Cela n’empêchera pas les Lakers de se faire peur : le premier tour est difficilement passé face à des Kings courageux. Les Suns ne posent aucun problème au duo Shaq-Kobe qui combine plus de 50 points et 20 rebonds de moyenne à eux deux en playoffs. Face aux Blazers, la série semble débuter sur des chapeaux de roue : Shaq s’amuse dans la raquette de Portland
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et enflamme le Staples Center. Les finales plein la tête, les Lakers vont se relâcher alors qu’ils mènent 3-1… et ce qui devait arriver arriva, les Blazers réussirent à arracher un 7ème match au Staples. Dans le 4ème quart temps, Portland est devant de 15 points. Pour permettre à O’Neal et ses coéquipiers de réaliser l’un des plus grands comebacks de l’histoire des playoffs. Sur un alley-oop de légende, les Lakers s’imposent finalement dans une salle chaud bouillante, prête à accueillir Reggie Miller et ses coéquipiers des Pacers pour la deuxième finale NBA du Shaq.
And 1, and 2, and Three-Peat Débutant ces finales à la maison, O’Neal et les siens vont immédiatement mettre la pression et mener 2-0. La première défaite à Indiana ne les empêche pas de s’imposer après prolongation au match 4. Après s’être fait peur lors d’une défaite de plus de 30 points au match 5, le rêve du Little Warrior se réalise le 19 juin 2000. Grâce à un Horry déchainé dans ce dernier match très tendu, Shaq peut enfin goûter aux joies du titre NBA. Levant les bras, les larmes aux yeux après que le buzzer ait retenti, Kobe Bryant est le premier à se jeter dans ses bras. Sans faire de concession, il scande devant les caméras du monde entier « We win the Championnship this year. We will bring another one in Los Angeles next year… Hear me, can you dig it? » L’année 2000 vient de voir Shaquille O’Neal rafler le titre de MVP du All Star Game, MVP des finales et MVP de la saison régulière. Le manque de superlatif pour qualifier le joueur commence clairement à se faire ressentir … Paradoxalement, l’été sera houleux à L.A. : la prise de tête Shaq-Kobe commence à prendre une certaine ampleur qui inquiète le club et les fans. Jackson est clairement du côté du Shaq, sur lequel il base tout son jeu offensif, ce qui ne calme pas les ardeurs de Bryant : il va se mettre à jouer de façon encore plus égoïste la saison suivante, son pourcentage tombe à 30% derrière l’arc mais il épaule Shaq comme jamais. 57,2 points de moyenne à eux deux. Cela n’empêche pas le Shaq de vivement critiquer son coéquipier, et ce ouvertement. Il évoque même un retour à Orlando avec le prodige Tracy McGrady. « Au moins il est altruiste, lui »… Et pourtant, les Playoffs 2001 seront sûrement les plus exceptionnels de l’histoire des Lakers : se réveillant soudainement et jouant à un niveau ahurissant, le duo Shaq/Kobe va tout dévaster sur son passage. Les Blazers sont sweepés, les Kings (que O’Neal se plait à surnommer les « queens ») ne réussiront pas à s’imposer un seul match en demi-finale de conférence ; plus extraordinaire encore, en finale à l’Ouest, les Spurs de San Antonio, premiers de saison régulière, se font éliminer de la même manière que leurs prédécesseurs. 4 matchs, merci, au revoir. Kobe et Shaq sont phénoménaux. Le duel face aux surprenants Sixers du MVP Allen Iverson commencera pourtant avec une victoire de Philly. Histoire de vexer O’Neal et ses coéquipiers, qui s’imposeront lors des 4 rencontres suivantes. A peine la finale terminée, le MVP des finales pour la seconde année consécutive efface le conflit qui a perduré toute une saison en quelques mots : « Kobe … ce mec, je l’adore. Cherchez pas, le meilleur joueur du monde, c’est lui ». Pour l’opus 2002, le mastodonte O’Neal, toujours adulé, commence à essuyer quelques critiques, notamment pour son poids : on lui reproche un laisser-aller qui semble avoir un impact néfaste sur son jeu. Et puis les relations entre le coach et O’Neal commencent à se détériorer : Shaq prend 3 jours de repos sans prévenir Phil Jackson. Le début des Playoffs se passe bien, le premier tour ne posant aucun problème. Le deuxième face aux Spurs non plus en apparence (4-1), si ce n’est une énorme engueulade entre le pivot et son coach lors du match 3, qui reproche au Shaq de se faire complètement dominer par Malik Rose. L’ambiance au sein du club semble tout doucement se détériorer, et se traduit par des finales de conférence difficiles pour les Lakers. Mais tellement belles… En énorme difficulté face à Divac, O’Neal a de gros problèmes de fautes. Mais il réussira à régler la mire et à s’adapter pour dominer in the paint, et ce légalement. Ajoutez à cela le mythique shoot de Horry lors du game 4 et l’exceptionnel game 7 dans un Staples center en fusion qui permettent ainsi à L.A. d’atteindre les finales NBA pour la 3ème année consécutive. Les Nets de Kidd n’y feront rien, les pourpre et or sont tout simplement trop fort et sweepent New Jersey. Le Three-Peat est réalisé et l’équipe de Phil Jackson entre dans la légende, rejoignant les Celtics des 60’s et les Bulls des 90’s. O’Neal, quant à lui, fait taire les critiques en étant nommé pour la troisième fois MVP des finales.
The Beginning of the End ? L’été suivant, Shaq se marie avec Shaunie, avec qui il aura quatre enfants. Malheureusement, ses problèmes au pied ne s’arrangeront pas, et Shaq manquera quelques matchs en début de saison. Kobe va réaliser une saison à 30 points de moyenne, mais les relations ne s'améliorent pas vraiment entre les deux hommes. Plus qu’un problème dans le jeu entre les deux stars, c’est de la jalousie qui s’installe. Les résultats restent corrects mais en dessus de ce dont ils sont capables en situation optimale. Encore une bonne saison pour les deux compères sur le plan individuel, mais quelque chose s’est cassé. On sent que le quatrième titre va être complexe à chercher. Et en demi-finale de conférence, les Spurs qui se faisaient corriger les dernières années réussissent enfin à sortir leur bête noire.
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Comme si cela ne suffisait pas, l’été 2003 est marqué par un scandale : Kobe est accusé de viol. La réaction de Shaq est (de façon assez malsaine d’ailleurs) extrêmement attendue par tous les médias américains. Dans son style, O'Neal affirme lors du camp de pré-saison (sans Kobe, donc) : « Pas de problème, l’équipe est au complet ici ». A interpréter comme bon vous semble … Il faut dire qu’il n’a pas tort : les Lakers, en acquérant les 2 futurs Hall Of Famers que sont Gary Payton et Karl Malone, ont réussi à se constituer une véritable Dream Team … vieillissante. Et manquant de cohésion. Et marquée par des conflits toujours plus virulents. Mais qui tiendra le coup, toujours sous les ordres d’un Shaq qui ne passe décidément pas en dessous de la barre des 21 points et 11 rebonds de moyenne. Kobe va quant à lui revenir aux affaires sportives, ne cachant plus son envie de quitter les Lakers à l’été 2004. Vexé, O’Neal va faire savoir son mécontentement : les règlements de compte par presse interposée ne seront jamais aussi importants que cette saison. Lorsque Shaq affirme que Kobe doit encore jouer plus collectif, Kobe rétorque « il ne va pas m’apprendre comment jouer à mon poste d’arrière : qu’il fasse déjà son boulot, je ferai le mien ». Shaq, à son habitude, aura le dernier mot : « Je ne peux peut être pas lui apprendre le boulot d’arrière, mais je peux lui expliquer ce qu’est le basket en équipe ». Des phrases qui font mal entre joueurs d’une même équipe, ce qui n’empêche pas les Lakers de ne vivre que 26 petites défaites en saison régulière, et d’enchainer avec des Playoffs difficiles - marqués par le fameux « 0.4 shoot » de Derek Fisher alors que les deux équipes se neutralisent à 2 victoires partout - mais réussis qui les emmèneront une nouvelle fois en finale. Alors que le monde de la NBA s’est habitué à voir l’équipe californienne atteindre le summum, les Pistons de Larry Brown sont quant à eux l’une des surprises de l’année. Le shoot exceptionnel de Kobe au match 2 ne change pas le résultat final : l’équipe de Detroit, collectif fondé sur une défense extraordinaire, est la team parfaite pour empêcher la brochette de stars de s’exprimer sur le terrain et de jouer à leur niveau. C’est l’implosion côté Lakers, ils s’effondrent et s’inclinent en 5 petits matchs.
Part 4: And Legends never die … Les deux dernières années à L.A. furent ardues pour le Shaq: après le Three-Peat de 2000 à 2002, la situation est clairement devenue défavorable au géant qui, à 32 ans, veut encore profiter un maximum de sa (déjà) relative fin de carrière NBA. A l’été 2004, Jerry Buss, le proprio des Lakers préfère largement le fougueux Kobe Bryant qui possède encore une belle marge de progression au vieillissant Shaq qui s’entend de moins en moins avec son coéquipier-vedette : il va donc tout simplement refuser de payer l’énorme extension de contrat du Shaq. Peu habitué à être traité de la sorte, Shaq fait publiquement connaitre son ras-le-bol, ce qui arrange bien les affaires de Buss. Le staff de L.A. trouvera assez rapidement un arrangement : une rumeur concernant un trade à Miami ne cesse de gonfler, et s’avère plus que probable lorsque l’agent de Shaq affirme le 11 juillet 2004 « nous serions très heureux que Shaquille rejoigne le Heat ». Le large sourire affiché par O’Neal lorsqu’on le questionne sur le sujet en dit long. Il a déjà rencontré Pat Riley, et sait que son départ est imminent. Le 14 juillet, l’annonce est officielle : The Big Aristote retourne en Floride pour rejoindre le Heat de Miami, une équipe reboostée par l’arrivée du bijou Dwyane Wade. Les Lakers reçoivent quant à eux Lamar Odom, Caron Butler et Brian Grant, et se préparent à vivre une saison difficile Pour O’Neal, pas question de profiter du climat agréabe de la Porte des Amériques. Une nouvelle aventure débute pour le pivot, dont le transfert a fait couler beaucoup d’encre. Une nouvelle fois, il devra de ne pas décevoir.
Back to Florida L’objectif de Pat Riley est clair : relancer la jeune équipe du Heat en se fondant sur le duo Wade/O’Neal. Quand on voit les talents lâchés par Riley (Butler et Odom notamment), on est en mesure de se dire que le risque était de taille. Mais Shaq vaut son pesant de points et de rebonds ; gêné par des blessures au pied et genou notamment, il réussissait encore à apporter plus de 21 points et 11 rebonds juste avant de quitter les Lakers. Il n’y a aucune raison que cela change. Et quand bien même risque il y avait, celui-ci s’est avéré payant. L’acharnement médiatique sur O’Neal est sans précédent à Miami, et s’accentue encore lorsque le joueur répond à une journaliste lui posant une question à propos de Kobe : "Désolé, je ne le connais pas. Ce nom a été effacé de ma mémoire". Au moins, ça a le mérite d’être clair. Les journalistes continueront à se délecter de cette histoire qui met complètement de côté l’aspect sportif : cela a le don d’énerver le Shaq, qui veut prouver une bonne fois pour toute qu’il n’a pas besoin de Kobe pour faire de grandes choses sur le terrain et vice-versa. Un pari ambitieux mais complexe dans une équipe en plein renouveau : avant l’arrivée de Wade, Miami sombrait dans les bas-fonds du classement. Voilà le contexte sportif dans lequel débarque Shaq, qui semble plus que satisfait de son sort. Et ça se voit dans son jeu : Shaquille O’Neal joue, et ce à 32 ans, un basket digne de ses meilleures années à L.A. Retrouvant ses jambes d’il y a quelques années et secondé par un Wade hallucinant de maturité sur le terrain, O’Neal réalise une superbe première saison au Heat. A la mi-saison, Zo Mourning viendra, malgré sa transplantation rénale, jouer au remplaçant de luxe d’un Shaq à qui tout semble sourire. Grâce à ses 23 points, 10,4 rebonds et 2,3 contres par match pour une adresse phénoménale de 60,1%, Shaquille
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O’Neal redonne à Miami de sa splendeur. Et permet, accompagné d’un Flash à plus de 24 points de moyenne pour sa saison sophomore, de terminer avec le deuxième meilleur bilan de la ligue, derrière les Suns de Phoenix. Si il y a une chose qu’O’Neal peut regretter, c’est les résultats pour le titre de MVP : jamais l’écart entre le MVP (Steve Nash, 1066 points) et celui qui le seconde (Shaquille O’Neal, 1032 points) n’aura été aussi faible : une courte déception pour le pivot, qui ne va pourtant pas s’apitoyer sur son sort. Autant dire qu’avec un tel duo et un tel bilan de fin de saison régulière, rarement le Heat depuis sa création en 1988 n’aura été en aussi bonne posture avant de débuter les phases finales. Un rôle de favori qu’assume complètement Miami et leur coach Riley : après avoir sweepé New Jersey, c’est Washington qui se fait corriger par un effectif du Heat en pleine bourre. En arrivant en finale de conférence sans avoir concédé un seul match, les finales NBA semblent largement à portée de Shaq & cie Seulement, les Pistons de Detroit sont sur la route des rouge et blanc, et les deux équipes ne pourront se départager qu’au bout de 7 matchs extrêmement intenses : les Pistons champions en titre atteindront les finales (avant de s’incliner face aux Spurs, année impaire oblige). Dans le même temps, à L.A., les hommes de Kobe Bryant ont suivi les playoffs depuis leur canapé. Amputés de leur charismatique pivot, ils ont gagné à peine plus de 30 matchs et ne se sont pas qualifiés pour les phases finales. Une première depuis 11 ans. Malgré son côté extraverti, Shaq n’a pas cédé à la « peopolisation » de son personnage pendant l’été, et a réussi à rester concentré sur l’aspect sportif. Au grand désarroi de Jerry Buss, et, surtout, pour le plus grand bonheur des fans floridiens.
Mavs got Shaq’d Dans la baie de Miami, les vacances du Shaq seront tranquilles. Sa côte de popularité est au plus haut, ses blessures semblent l’épargner et son équipe semble bien partie pour débuter une nouvelle grande saison. Pendant ce temps, Riley joue sur le court terme, en laissant s’en aller Eddie Jones et Rasual Butler, et en acquérant les vétérans Walker et Payton, ainsi que les utiles Jason Williams et James Posey. Un risque pour l’avenir (la moyenne d’âge monte en flèche) mais aussi financier, la masse salariale gonflant dangereusement. Riley, jusqu’alors GM de la franchise, enfile le rôle de head coach. Les ambitions sont immenses. O’Neal sera absent des parquets pendant un mois pour une blessure à la cheville, mais son retour coïncide avec le début d’une période faste pour Miami : accompagné d’un Wade à plus de 27 points de moyenne, Shaq a un rôle certes amoindri mais conduit son équipe à un bilan, en 3 mois, de 30 victoires pour 10 courtes défaites. Si la fin de saison est un peu plus poussive (O’Neal est placé sur l’inactive list pour se reposer en vue des playoffs), le bilan de 52-30 n’en est pas moins flatteur pour un Heat qui finit deuxième à l’Est. Au bout de 6 matchs face aux Bulls, Miami va se qualifier au second tour où O’Neal monte en puissance face à New Jersey. 5 petites confrontations au terme desquelles la revanche des finales de conférence de l’an passé face à Detroit se prépare… sauf que l’issue est cette fois-ci différente. Des matchs tendus, très défensifs qui montreront l’étendue du potentiel de cette équipe de Miami qui s’impose 4 victoires à 2 face à des courageux Pistons. Face à une surprenante équipe des Mavs, O’Neal s’apprête à vivre une nouvelle finale NBA. Un Shaq étonnamment concentré sur ses finales, assez discret voire muet en conférence de presse tout comme l’ensemble des joueurs et du staff du Heat. Très médiatisée, cette finale sera à la hauteur des attentes. Avec un duo Nowitzki / Terry de feu, le Heat est l’ombre de lui-même dans les 2 premiers matchs au Texas, et les deux défaites sont cinglantes. Mais de retour en Floride, les joueurs de Miami, Shaq en tête, ont envie de montrer ce dont quoi ils sont réellement capables. Et pourtant, ils se sont trouvés au bord du gouffre … 13 juin 2006, match 3 à l’American Airlines Arena. Il reste 6 minutes à jouer dans le 4ème quart temps et les Mavs, qui mènent déjà 2-0, ont treize points d’avance. Un come-back exceptionnel débute alors, porté par Dwyane Wade et O’Neal et conclu par Payton. Transcendé par l’enjeu, Wade va permettre à O’Neal & cie de gagner les 3 matchs suivants en scorant 39 points de moyenne sur les 4 matchs gagnés par Miami. C’est ainsi que le Shaq gagna son 4ème titre NBA. Défilant dans les rues de Miami pour fêter le titre suprême, Shaq est la vedette du jour et fait exulter les dizaines de milliers de fans dans les rues de la ville sous une chaleur torride. « Le plus beau jour de ma vie », confiera t-il. La saison suivante sera une immense déception. Les blessures empêchent O’Neal de jouer plus de la moitié des matchs de la saison régulière. Affaibli, il réalisera le pire début de saison de sa carrière en ne scorant que 14 points par match. Miami réalise une saison correcte, mais ne joue clairement plus au niveau d’il y a quelques mois : ils réaliseront même de nombreux matchs en saison régulière sans Shaq ni Wade, ce dernier étant aussi placé sur l’injury list une vingtaine de matchs. Au final, si la qualification en playoffs est bien là, le sweep face à Chicago au premier tour l’est aussi. Les joueurs du Heat son méconnaissables et Miami n’a rien à voir avec l’équipe qui a battu les Mavericks un an plus tôt. Mais Shaq contine à travailler, persistant malgré ses 35 années. La pré-saison est encourageante: il apparait en forme et semble à nouveau heureux dans son équipe, avec pour objectif principal d’oublier la saison passée. Objectif rapidement mis aux oubliettes … Le recrutement de Ricky Davis n’y fera rien et les statistiques du Shaq sont en chute libre. Les résultats du
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Heat se passent quant à eux de commentaires : elle terminera pire équipe de la saison avec 15 petites victoires au total. Mais à la fin de la saison 2007-08, O’Neal n’est déjà plus en Floride. Une nouvelle aventure, une de plus, vient de débuter de l’autre côté des Etats-Unis, en Arizona.
Arizona Dream Février 2008, Phoenix, AZ. Dans une équipe des Suns qui continue à joue les premiers rôles depuis l’arrivée de Mike D’Antoni, l’ambiance n’en est pas pour autant au beau fixe. La faute notamment à des relations internes qui tendent à s’effriter : des rumeurs toutes plus incroyables les unes que les autres vont alors commencer à être évoquées : l’une des plus surrréalistes enverrait Shawn Marion à Miami … contre Shaquille O’Neal. Et pourtant, avec Steve Kerr, le General Manager des Suns, rien n’est impossible : en plein milieu d’un mois de février mouvementé en NBA, Shawn Marion et Marcus Banks sont envoyés à Miami le 6 février, tandis qu’O’Neal débarque officiellement en Arizona. La décision de récupérer la certes légendaire mais vieillissante masse du Shaq est extrêmement surprenante. Les réactions fusent : Shaq est trop gros, trop vieux, pas assez rapide, trop souvent blessé, devrait plutôt prendre sa retraite. Un contexte qui ne gênera pas pour autant O’Neal qui quitte Miami dans l’espoir de gagner un titre dans les 2 ou 3 prochaines années avec sa très talentueuse nouvelle équipe. Pendant que Kerr affirme, confiant avant même d’avoir vu son nouveau pivot à l’œuvre : « ce transfert est un incontestable succès », Shaq s’auto-attribue immédiatement un nouveau surnom, tout trouvé pour son arrivée en Arizona : The Big Cactus est prêt à attaquer une nouvelle aventure … Beaucoup d’espoir, davantage de sceptiques encore, qui ne voient pas comment un Shaq affaibli physiquement pourra tenir le rythme du run & gun. Habitué à cette sur-médiatisation, l’intéressé n’hésite pas à alimenter les rumeurs avec cette modestie qu’on lui connait si bien : ainsi, juste après le All Star Weekend (auquel il ne participera pas, une première depuis 8 ans) lors duquel Howard gagnera le concours de dunk, O’Neal affirmera : « Tout le monde peut gagner un Slam Dunk Contest. Le vrai Superman est mort, c’est Riley qui l’a assassiné ». L’atmosphère est plus chaude que jamais à Phoenix : la ville se passionne pour l’arrivée du Big Aristote qui sort d’une saison difficile. Tout est mis en œuvre pour que les débuts et l’intégration d’O’Neal - lui-même semble anxieux à l’idée de jouer dans ce club - qui est presque déjà à 40 victoires après le All Star Break, soient réussis. Mais O’Neal, à la fin d’une saison étrange où il passe de franchise player sur le déclin à Miami à un pivot de luxe à Phoenix … reste sur un bilan en demi-teinte. Récupérant une moyenne aux rebonds qu’il n’avait plus atteint depuis ses grandes années à L.A. (10,6), le scoring d’O’Neal continue de chuter (12,9 points par match). Les playoffs sont facilement atteints par la deuxième meilleure attaque de la ligue : en tombant face aux coéquipiers de Tony Parker, MVP des finales en titre et de Tim Duncan, D’Antoni sait qu’il va faire face à une guerre tactiquecontre l’expérimenté coach de San Antonio Greg Popovich. Il ne croyait pas si bien dire… si la série est marquée par l’extraordinaire shoot à 3 points de Tim Duncan lors du match 1, elle est restée sous le feu des projecteurs en raison d’une « tactique » déjà utilisée auparavant, mais jamais avec une telle ampleur : le Hack-a-Shaq. Une technique simple mais terriblement efficace, qui consiste à envoyer O’Neal sur la ligne des lancers-francs, lui qui a l’une des adresses les plus horribles de l’histoire de la NBA. Seul joueur à dépasser les 5000 lancers-francs manqués en carrière après Chamberlain (statistique qu’il commente en affirmant ironiquement « Je suis fier d’être juste derrière mon père caché, Wilt »), il sera en 5 petits matchs envoyé à 64 reprises sur la ligne. En n’en marquant que la moitié, l’attaque des Suns est plus qu’amoindrie est les joueurs de Mike D’Antoni sont éliminés en concédant 4 défaites en 5 matchs.
Never Give up L’année suivante, déception collective immense (non-qualification en Playoffs) restera un symbole immense pour Shaq. Montrant qu’il sait encore rentrer dans la peau d’un top-scoreur (enchainant un match à 45 points puis un suivant à 33), il conserve ses talents de trash-talker qui font à la fois son charisme mais poussant de plus en plus de personnes à ne plus supporter le caractère du pivot. Vexé par les propos de Bosh qui lui reproche de camper dans la raquette, il répondit à un journaliste : De toute façon, Chris Bosh est la dragqueen des Big Men. Je lui réserverai le même traitement lors de nos prochains matchs, il retournera à chaque fois se plaindre ». Tout en finesse, rien dans l’excès… De surcroit, Shaq rentrera un peu plus dans l’histoire en dépassant successivement Havlicek, Wilkins, Robertson, Olajuwon, Hayes et Moses Malone dans la liste des plus grands scoreurs de l’histoire de la ligue, passant ainsi 5ème de ce classement tellement convoité. Peu de chance qu’il rattrape le 4ème, Wilt Chamberlain, mais O’Neal positive, comme toujours : «Mathématiquement, avec toutes mes blessures, j’ai manqué 3 saisons. J’ai aussi loupé plus de 5000 lancers francs. Si j’avais été dans le coup, j’aurai pu être 2ème ou 3ème ». Mais, sentant bien qu’il n’est plus le bienvenu dans une franchise qui n’est pas faite pour lui, Shaq se prépare très tôt à faire ses bagages. Et troque sa crème solaire de l’Arizona contre un bonnet de l’Ohio : bradé à Cleveland, O’Neal s’apprête à
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former un nouveau duo étincelant. Après Kobe et Wade, c’est LeBron avec qui le mastodonte s’apprête à former un incroyable duo. « Bring a Ring for the King » est devenu un objectif, son objectif. Qu’il n’atteindra pas. Étincelants en saison régulière, les Cavaliers s’écroulent en Playoffs, battus par les Celtics en six rencontres. Devenu l’ennemi, suite à son départ à Miami, de toute une ville qu’il a magnifié pendant 7 ans, LeBron laissa O’Neal seul avec une franchise s’apprêtant à repartir de zéro. Hors de question pour lui de terminer sa carrière sur une telle note : il se jette sur la première opportunité intéressante qui lui est proposée, et pas des moindres. Shaquille O’Neal, celui-là même qui a apporté 3 titres et tant de belles choses aux Lakers au début de la décennie, s’apprête à débuter la nouvelle décade avec les plus grands rivaux des pourpre et or. Avec son maillot vert orné du numéro 36, Shaq compte bien faire gronder le Garden pendant au moins deux années supplémentaires. Ses dernières. ne légende dans un club mythique. A la hauteur du personnage.
Parce qu’il faut une fin à tout Comment conclure pour, en quelques phrases, résumer la carrière de cet homme qui aura incontestablement laissé son empreinte dans les raquettes de la NBA ? Comment expliquer l’explosion au lycée à San Antonio de celui qui a été élu dans la All-NBA first team 8 fois, et qui va poursuivre son parcours pré-NBA avec autant de succès en Louisiane ? Comment qualifier la formidable intégration du futur participant de 15 All Star Games (et finissant à 3 reprises MVP du match des étoiles) dans la grande ligue, à Orlando ? Combien de fans aura fait rêver le joueur leplus adroit de la ligue pendant 10 saisons lors de sa consécration à Los Angeles, où le Three Peat lui rapportera 3 titres de MVP des Finales ? A Miami avec Dwayne Wade, par quel miracle a-t-il réussi à inverser la tendance des finales pour enfiler la dernière de ses 4 bagues NBA ? Il n’a jamais fait l’unanimité, rencontrant les plus grands succès comme subissant les plus cinglantes critiques. Mais une chose reste certaine : il est, et restera comme l’un des plus grands monuments de l’histoire du basket. Le jour où il partira, une page se tournera. We will miss you, Shaquille O’Neal.
- Gatesss (Gaétan Scherrer) –
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Il pourrait faire aisément de sa vie un roman, tant son parcours est ahurissant Il a tout connu, le charisme comme la déchéance, traversant les moments des plus inoubliables aux plus tragiques Il a tout fait, du sport de haut niveau sous les feux des projecteurs comme du travail acharné dans l'indifférence la plus totale Il a tout vu, des pires atrocités jusqu'aux plus beaux rêves Il vient du Soudan et a conquis les États Unis Il fait 102 kilos pour 2m31 – Et son prénom – Manute – signifie « bénédiction extraordinaire ».
Once upon a time … Soudan, 16 octobre 1962. Dans le sud du pays, la tribu des Dinkas se prépare pour un heureux événement : le chef du village, Madut Bol, s'apprête à devenir père d'un nouvel enfant. Plus grand éleveur de vaches avec près de 150 bêtes, Madut est reconnu et apprécié dans la région. Il se souvient de son propre père, qui était lui aussi chef respecté du village, avec près de 40 compagnes et pas moins de 80 enfants du haut de ses inhumains 2 mètres 39. Bien loin de la situation de son père, Madut et son unique compagne Okwok sont incapables d'avoir un enfant (leurs jumeaux sont décédés un an auparavant, avant même de voir le jour). Le nom de l'enfant est choisi depuis bien longtemps : ils ont décidé de nommer leur enfant Manute (qui signifie en Nuer - langue de la tribu - « bénédiction extraordinaire ») si celui-ci survit. Une espérance qui devient réalité en cette mi-octobre et sous le cagnard habituel du Sud-Soudan, lorsqu'Okwok donne enfin naissance à un fils. Madut Bol a enfin une descendance, mais il est loin de s'imaginer l'exceptionnel parcours que réalisera son fils, au nom pour le moins prémonitoire. L'enfance de Manute sera avant tout marquée par les nombreux privilèges dont il profitera grâce à la situation relativement aisée de son père. Mais attention, la conception d'« aise » au Soudan est à des années-lumières de ce qu'on pourrait croire : Manute a 'l'honneur' d'aider son père à élever des vaches pendant des journées entières et apprendra rapidement à chasser. Réputé de par sa descendance, Manute est, bien qu'enfant, reconnu par toute la tribu et sur les routes de son grand-père (aussi bien professionnellement que physiquement). Car si l'on n'a aucune référence précise sur l'évolution du physique du jeune homme, Manute est passe rarement inaperçu en raison de sa taille hors du commun, contrastant – et ce pour le restant de son existence – avec une maigreur effarante.
Dinka Rules Pour d'autres raisons encore, Manute n'est pas un garçon Dinka comme les autres. Se rebellant contre les coutumes peu attirantes de sa tribu, il évitera entre autre les scarifications au visage ou l'arrachage de certaines dents. Puni à maintes reprises, cela ne reste malgré tout pas le souvenir le plus marquant de l'enfance de Manute, qui raconte lui-même la tradition du « milk camp » auquel il a participé étant adolescent : « le but de cette tradition est pour le moins étrange : gagner
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du poids : [...] de mai à août environ, tu ne fais rien. Rien à part t'asseoir et boire le lait des animaux élevés par les adultes. Tu restes assis, tu bois, tu dors. Certains jours, je buvais près de 15 litres de lait. Certains enfants de mon village ont gagné des dizaines de kilos. Pour ma part, j'ai perdu les kilos en trop aussi rapidement que je les avais acquis. Ah ça, pour grandir, j'ai grandi. Mais je suis resté maigre et frêle comme un roseau ». Comme la quasi-majorité des jeunes de son âge, Manute Bol ne sait toujours pas lire ni écrire à 15 ans. Il est allé très brièvement à l'école mais n'a jamais ouvert un seul bouquin : il travaille un nombre incalculable d'heures journalières avec son père. L'interminable adolescent fait également preuves de qualités de fin chasseur, et se fera définitivement un nom dans la tribu en tuant un jour un lion, seul, à l'aide d'une lance. Si le conflit au Darfour n'a pas débuté à l'époque, personne ne parle (aujourd'hui encore d'ailleurs) des horreurs qui ont eu lieu depuis l'indépendance du Soudan en 1956. Dans le sud du pays, la guerre civile fait rage et lorsque Manute Bol a 16 ans, des centaines de milliers de soudanais ont déjà péri dans les conflits (aujourd'hui, on parle de 2 millions de morts).
Là où tout commence... En 1978 justement, une accalmie s'installe dans la région, qui voit les conflits s'apaiser. Les politiciens, pour rassurer les habitants, font le tour de la région dans le but de visiter les populations : le village de Bol étant sur la liste d'un d'entre eux, le jeune Manute aura ainsi l'occasion de poser pour une photo avec un leader politique soudanais. Quelques jours plus tard, la photo est publiée dans un journal local et c'est un cousin de Manute Bol, Nyuol Makwag Bol, vivant dans la capitale Khartoum, qui découvrira pour la première fois, en lisant les news, le physique inhumain de l'adolescent. N'hésitant pas un instant, Nyuol Bol contacte son cousin dans le sud du pays et lui suggère immédiatement de jouer au basket-ball : les soudanais sont réputés pour être plutôt grands, mais du haut de ses 2m15 à 16 ans, Manute surpasse tout ce qu'on pouvait imaginer. Son succès, Nyuol en est convaincu, est écrit d'avance. La ville la plus proche dotée d'un club de basket était Wau, une cité d'environ 80 000 habitants. Autant vous dire que l'arrivée de Manute dans le club de basket aura fait grand bruit chez les résidents, subjugués par l'échassier qui vient de débarquer dans leur ville. Sans surprise, Madut s'opposera clairement à la décision de son fils, considérant que le basket était « mauvais pour un Dinka » : Manute ne prit guère en compte ces avertissements : « J'ai commencé à jouer au basket de plus en plus régulièrement. J'entrais sur le terrain, et je n'étais plus le même homme. Je ne pensas qu'à shooter, dribbler, shooter, dribbler, enchainer les lays-ups... tout ce que l'on me demandait de faire au basket, je le faisais avec un plaisir non dissimulé. Un jour mon cousin m'a demandé pourquoi je n'essayais pas de dunker. Je n'avais pas beaucoup de détente...mais je n'en avais pas besoin. A mon premier essai, je me suis amoché la bouche contre le cercle... ». La perte d'une dent après une nouvelle tentative de dunk (véridique) ne le découragea pas pour autant : le grand saut a lieu en 1979 quand il rejoint son cousin dans son club à Karthoum (the Karthoum Catholic Club). Une période dont Manute ne garde pas un souvenir marquant : la population de la capitale est principalement arabe (comme la plupart des habitants du Nord-Soudan), qui, pour rester soft, ne portent pas vraiment la population noire dans leurs cœurs. « Je me suis énormément battu à Karthoum. J'étais mal dans ma peau, je n'en tire presque rien de positif. Parfois, je me dis que nous, Dinkas, sommes fous au vu de nos pratiques, mais je me trompe. Regardez, aux États-Unis, ils nous appellent les nègres. Au Nord-Soudan, on m'appelait « Abid ». Vous savez ce que ça veut dire ? L'esclave. Eh bien dès que l'on m'appelait de la sorte, je me battais, cela vous donne une idée de ma vie durant ces années ». Le cousin de Bol l'a plusieurs fois sauvé d'agressions, mais essaye surtout de faire se concentrer Manute sur le basket-ball, où le géant était encore bien trop lent et maladroit.
Le tournant Manute Bol a pourtant tenu 3 ans en ces lieux, où il jouait à la fois avec le club de son cousin et l'équipe militaire. Longtemps en relation avec une fille Dinka, Manute était sur le point de se marier quand son père refusa l'union et vit sa petite amie se marier avec un autre homme : « ça m'a fait mal, mais finalement cela m'a motivé à continuer à me battre pour atteindre mes rêves ; je ne pouvais pas continuer ma vie telle que je l'avais commencée. Ce nouveau coup dur m'a encouragé à quitter le Soudan. ». Et Manute ne manquera pas la première occasion qui s'est présentée. Don Feeley, coach de la Fairleigh Dickinson University, une université peu réputée du New Jersey, estde visite à Karthoum en 1982, afin d'assister à un entrainement de l'équipe nationale soudanaise. Et autant vous dire qu'un coach d'université qui vient au Soudan et qui rencontre un jeune homme de 20 ans, féru de basket, de près de 2m30, ça calme. Sans trop de difficulté, il convainc Manute Bol de rejoindre les Etats-Unis. Nous sommes en 1983, et le Sud Soudan entre à nouveau en guerre civile... Pendant que l'un de ses plus grands représentants s'envole traverser l'Atlantique. Plus qu'une page qui se tourne, c'est le début d'une nouvelle vie pour le soudanais, qui promet de ne jamais oublier son pays natal. Manute tiendra sa parole.
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From the other side of Atlantic... A peine arrivé outre-atlantique, Manute Bol se rend alors compte de la dimension de la décision qu'il vient de prendre. Il ne parle pas un mot d'anglais, sait encore moins le lire – pire encore, il ne sait pas lire du tout -, et, venant ici dans dans le seul objectif sportif, il n'a commencé le basket que 5 ans auparavant et ne connait presque aucune base du sport au niveau professionnel. La NBA, il connait mais ne sait pas comment cela fonctionne. Don Feeley, pourtant, y a cru. Et sous ses conseils, Manute s'inscrit à la draft NBA 1983 en ne comptant que sur ses qualités physiques. Comme beaucoup de joueurs atypiques (particularité physique, une ou deux capacités hors-norme), son profil est marginalisé mais ses 2m30 sont repérés par les Clippers de San Diego. « Repérés » étant à relativiser puisque le club a choisi le soudanais sans même jamais l'avoir vu jouer, sa seule taille ayant suffi à faire tilter le club californien. Un club qui verra vite ses espoirs s'effacer en voyant comment Bol joue au basket. Gauche, maladroit et perdu sur les parquets. La silhouette longiligne de Manute se déplace difficilement sur un terrain où il semble ne pas avoir sa place ; ses longs bras, au lieu de fendre l'air agilement pour être utilisés à bon escient, semblent être désarticulés ; ses jambes interminables semblent pouvoir se fissurer à tout pas et chaque contact effraye les spectateurs. Manute Bol a dépassé de 30 centimètres la barre du double-mètre mais la balance n'indique même pas les 100 kilos. Effrayant. Hors de question pour Bol de passer directement dans la grande ligue : il n'a ni les capacités physiques (la taille ne fait pas tout) ni – surtout – les bases du sport pour le jouer aux côtés de Magic Johnson, Larry Bird ou autres Moses Malone. Désespéré un temps car incapable de palier à ce refus dans un pays dont il ne parle pas la langue, Manute Bol rencontre la chance peu après la désillusion. Son nom ? Kevin Mackey, alors tout juste nommé nouveau coach de Cleveland State University (et qui réalisera par la suite une superbe carrière de coach universitaire). Forcément, 230 centimètres, cela fait parler. Mais au lieu de voir la maladresse du personnage, Mackey y a vu le joueur qu'il pourrait modeler. L'invitant à prendre des cours à l'université sans totalement respecter les règles imposées notamment par la NCAA, le jeune coach se verra confronté à de multiples problèmes juridiques après le départ de Bol. Car si le soudanais ne jouera ni même ne s'entrainera jamais à Cleveland, sa simple présence était perçue comme une violation des règles universitaires et Bol quitta l'Ohio pour rejoindre l'université de Bridgeport, dans le Connecticut.
Le grand saut Là bas, pas trop loin de New York City, les choses sérieuses peuvent (enfin) débuter. Jouant pour la première fois avec une équipe américaine, c'est la révélation. Pas glamour pour un sou, le jeu de Bol est pourtant d'une efficacité dévastatrice, et, s'adaptant progressivement à ce sport pour lequel – lui-même le dit – il était fait, Bol s'affirme comme un défenseur hors-norme. Imbattable aux rebonds, d'une force de frappe offensive (et cela est déjà plus étonnant) incroyable, Bol pose surtout à Connecticut les fondations du mythe qu'il est aujourd'hui : celui du mur infanchissable in the paint de par ses qualités uniques de contreur. Pour sa première saison universitaire, le soudanais moyenne ainsi 22,5 points, 13,5 rebonds et 7,5 contres par match. En fin de saison, le soudanais sort l'une des lignes de stats les plus ahurissantes de l'histoire du basket, en combinant 32 points, 29 rebonds, et 31 contres sur un seul match. Chez les scouts NBA, c'est l'expectative qui domine. Que faut-il penser de cet échassier, qui sort des jolies statistiques, mais qui n'a jamais réellement appris à jouer au basket (ce qui se ressent dans son attitude sur le terrain), et qui, pour être sincère, est sur les parquets aussi esthétique qu'un dunk de Tony Parker à Bercy contre le Maccabi (fin de la parenthèse) ? Il n'empêche que de telles performances font délier les langues, et d'information en rumeur, les Gulls de Rhode Island se montrent particulièrement attirés par ce mystérieux africain. Manute Bol poursuivra son apprentissage dans la toute nouvelle ligue USLB (United States Basketball League), dans l'équipe où ont notamment évolué... Spud Webb et Muggsy Bogues (!). Là bas, Manute fut poussé à atténuer ses efforts offensifs pour se concentrer sur la défense et s'imposer comme le dernier rempart. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il appliqua ces consignes à la lettre : au bout de huit matchs avec ses nouveaux coéquipiers, Manute Bol moyenne 12,3 blocks par match. Plus que jamais dans le monde NBA, Bol fait parler mais n'inspire pas confiance. Un Hasheem Thabeet des années 80 en moins bon, sans vouloir plonger dans l'anachronisme. Les débats fusent : les avis varient d'un joueur capable de révolutionner son poste à un géant qui sait à peine tenir un ballon dans ses mains. Il possède les qualités pour devenir le meilleur contreur de l'histoire, mais est indigne de participer à un système offensif. Les Bullets de Washington décident pourtant de prendre le risque. Le 18 juin 1985, lors de la première draft avec loterie de l'histoire, et bien après Patrick Ewing et Karl Malone, Manute Bol étend ses 231 centimètres en 31ème position pour laisser ébahis les quelques fans qui ne connaissaient pas encore le phénomène.
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Manute Bol dévoile à la face du monde le fameux sourire que les américains chouchouteront dans les années à venir. Son accent à couper au couteau est à la limite de l'audible, mais Manute n'en a que faire. Le maillot rayé blanc et rouge des Bullets floqué du numéro 10 est désormais le sien. Quelques images de Bol avec son équipe universitaire et lors de sa sélection à la draft : http://www.youtube.com/watch?v=TWg5boXIqQI La NBA. Bol n'osait même pas en rêver. A 23 ans, il l'a pourtant fait. Dans la capitale du pays le plus riche du monde, Manute Bol vient de réaliser l'une des arrivées les plus atypiques de l'histoire dans la grande ligue. De nulle part à Karthoum, d'un pays où jamais il ne trouvera ses marques tout en y portant un amour sans limite jusqu'au rêve américain. 1985 sonne l'heure du grand saut.
The Successful Rookie Mais longtemps, le soudanais sera incompris, au sens propre comme figuré. S'il a réalisé d'énorme progrès au niveau de la langue, les consignes de son nouveau staff restent proche de l'incompréhensible. Dans le jeu également : la fougue et le culot faisant leur travail, l'homme au milieu des lilliputiens n'a aucune envie d'être cantonné à un rôle de piquet de tente dans la raquette. Non, Bol veut progresser, engranger des minutes, faire autre chose que gober des rebonds et enfiler les blocks. Il sait très bien que les statistiques affichées à Bridgeport ne seront plus jamais atteintes, mais le désir d'être autre chose qu'un homme de bout de banc, attraction pour le public, le submerge match après match. Incompris, même chez lui, de l'autre côté de l'Atlantique, Bol ne peut que très rarement donner des nouvelles, et les rares contacts qu'il a pu tenir avec ses proches furent peu convaincants : « Après mon arrivée dans la ligue, j'ai réussi à contacter des cousins au Soudan. Je leur ai dit, 'devinez voir contre qui je joue ce soir'. 'Qui ça?' m'ont t-ils demandé. Je leur ai répondu 'Dr. J!'. Ils m'ont pris pour un menteur, et m'ont raccroché au nez ». Mais Manute – et c'est peu de le dire – a déjà connu pire. Les difficultés, il les balaye d'un coup des bras et les enjambe avec une facilité déconcertante. Alors que l'expérimenté pivot incontestable et incontesté des Bullets se nomme Jeff Ruland (dont la ligne de statistiques frôle les 20 points – 11 rebonds de moyenne), ce dernier se verra extrêmement affaibli par un pied droit plus-que-fragile, fracturé en 1984 et jamais totalement guéri. Au bout d'une grosse vingtaine de matchs, Ruland (actuel assistant coach des Sixers) se voit obligé de quitter les parquets pour un moment. Inutile alors de vous préciser qui se retrouve propulsé au rôle de tour de contrôle de service, au plus grand étonnement des fans, partagés entre la joie de voir évoluer un tel phénomène et le scepticisme développé à son égard. Inutile de faire durer le suspense : les hésitations laisseront vite place à l'excitation. Avant le premier match de la carrière professionnelle du géant – face aux Celtics –, Larry Bird a lancé le pari de savoir qui allait être le premier des greens à dunker sur Manute Bol. Tous l'ont suivi, et si l'un d'eux humiliait l'interminable rookie, tous les autres joueurs devaient donner 50$ au vainqueur. A la fin de la saison, personne n'avait réussi cet exploit. En signe de résignation, tout les joueurs des Celtics donnèrent 50$ au manager s'occupant de l'équipement du club. La légende dit même que dès qu'un ignorant tentait d'enfoncer le soudanais, ce dernier interpellait le malheureux pour lui scander « toi, tu ne me connais pas. Sache-le, personne ne dunke sur Manute Bol. B-O-L. Personne ». Et si l'une des espérances de Manute, c'est à dire devenir un joueur bien plus polyvalent, ne sera pas atteinte, celle d'impacter le jeu des Bullets est concrétisée dès la première saison. Devenant rapidement d'un apport exceptionnel en défense, il réalise une saison rookie au-delà de toute espérance, manquant de peu le record du nombre de ballons contrés en une saison. En renvoyant ainsi 397 tentatives de shoots en 80 matchs pour 26 minutes de jeu en moyenne, Manute réalise ici – pour débuter en NBA – la meilleure saison de sa carrière entière et l'une des performances les plus mémorables dans la catégorie blocks. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la première année du soudanais dans la grande ligue est une réussite absolue. Titulaire plus de 60 matchs (un chiffre qu'il n'atteindra – et de loin – plus jamais), il réalise en moyenne plus de contres (5 blocks!) et gobe plus de ballons (6 rebonds) qu'il ne score (3,7 points par match). Et si le titre de rookie of the year est sans aucune contestation raflé par Pat Ewing, la tige africaine fut longtemps candidate à celui de Defensive player of the year, tant ses tentacules qui font office de bras subjuguent et découragent les attaquants adverses. Ses deux pointes à 15 contres seront vaines puisqu'il sera finalement devancé par l'intercepteur fou Alvin Robertson. Mais cela importe peu pour l'intéressé, pour qui une telle saison reste au-delà de tout espoir, aussi fou fut-il. Cerise sur le gâteau, la franchise de la capitale se qualifie pour les Playoffs 1986, et si les Bullets échoueront au bout de 5 petites confrontations au premier tour, Bol tiendra là encore le cap en développant une ligne statistique similaire à celle de la saison régulière.
L'heure de gloire Loin de présenter un bilan collectif ahurissant, les Bullets viennent pourtant de réaliser une saison inédite, connaissant un succès sûrement très appréciable mais totalement inattendu : à la maison, ils battirent des records d'affluence. Jamais
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autant de fans des Bullets ne se sont manifestés à Washington, mais aussi dans le reste du pays : à chaque déplacement, la foule se rassemble en masse pour admirer la franchise du soudanais, qui, vous l'aurez compris, est pour beaucoup dans cette passion globale soudaine. Admirer le pivot évoluer sur les terrains revient à voir en vrai ce qui se raconte un peu partout dans le microcosme NBA, l'histoire de cet homme démesuré qui semble souffrir à chaque pas de course, contrer plus facilement que scorer, des aimants en guise de mains, des échasses pour jambes, en bref une légende élaborée et enrichie match après match.... mais aussi faussée et exagérée par les médias américains. C'est ainsi que Charles Kenney, journaliste au Boston Globe, a énormément blâmé les magazines de l'époque, considérant que les rédacteurs « dépeignaient Bol comme un homme sortant tout droit de la jungle, poussant des cris de sauvage, aux attitudes primitives, chassant encore à la lance et ne changeant que pour jouer au basket ». Ces dérives firent paradoxalement la gloire d'un Manute Bol connu, talentueux et énormément apprécié : par la suite, il fera assez savoir que contrairement à ce qu'on a voulu prouver, il était doté d'une incroyable capacité d'adaptation et à la mentalité aux antipodes de celles des « sauvages » au sein desquels certains journalistes n'hésitaient pas à cataloguer le soudanais. Pour conséquence logique arriva l'heure des premières importantes rentrées financières : Manute tourne dans plusieurs publicités (Nike, Toyota, Kodak) où son physique disproportionné est utilisé à visée marketing, tandis que son nom apparaît de manière souvent abusive dans les papiers sportifs. La même année, Manute Bol sera même invité au Late Show de Letterman, c'est dire ! Cette rupture avec son enfance en Afrique ne déstabilise pourtant pas pour autant Manute Bol l'homme, qui promet d'utiliser cet argent à bon escient pour son pays natal, ni même Manute Bol le sportif qui poursuivra sur sa lancée d'une première saison qui restera comme la meilleure de sa carrière. Mais il faut préciser qu'en 1985, absolument tous les facteurs étaient en faveur de l'interminable center : une pénurie de pivot, la blessure de Ruland, le besoin pressant de force de frappe défensive, tant de coups du destin qui offriront à Manute un temps de jeu extraordinaire, inégalé durant le reste de sa carrière... à commencer par son année sophomore. Cette dernière est tout particulièrement marquée par l'arrivée de Moses Malone aux Bullets : Bol quitte logiquement le cinq de départ et voit son temps de jeu tout comme ses statistiques en légère baisse. L'expérience engrangée au cours de la saison rookie lui permet toutefois de faire preuve d'une étonnante efficacité lors de ses apparitions, et les 18 minutes de moyenne ne l'empêchent pas de frôler les 3 points – 4,4 rebonds – 4 contres de moyenne. Une moyenne honorable qui lui permettra de se retirer quelque peu du devant de la scène, un rôle qui ne lui seyait pas vraiment… et qu'il devra pourtant endosser à nouveau quelques mois plus tard. En effet, la draft 1987 est marqué par l'arrivée chez les Bullets du contraire même du joueur qu'est Manute Bol :Muggsy Bogues, qui était aussi passé à Rhode Island, est drafté en douzième position par Washington, et vient serrer la main d'un David Stern qui lui prend facilement une tête. Muggsy Bogues, c'est une explosivité combinée à un besoin de showtime, tout cela dans un corps minuscule frôlant tout juste le mètre 60. Entre lui et son coéquipier soudanais, plus de 70 centimètres de différence qui provoqueront – à nouveau – un emballement médiatique incroyable. Le plus grand joueur en NBA et le plus petit de l'histoire jouent dans la même équipe, et les 2 larrons – qui, de surcroit, s'entendent parfaitement bien – enchainent les couvertures de magazines, interviews et autres shows télévisés qui leur sont dédiés. La fameuse photo des 2 joueurs en tenue côte à côte reste certainement l'une des plus célèbres (car ahurissante) images de ce sport.
California Love Sur un plan strictement sportif, cette troisième saison est une semi-déception puisque son temps de jeu passe sous la barre des 15 minutes de moyenne : Manute contre (2,7 par match) toujours plus qu'il ne marque (2,3 points) et dans des Playoffs où il ne jouera quasiment pas, les Bullets se font éliminer dès le premier tour par les Pistons. De peur de rentrer progressivement dans l'anonymat, désireux de ne pas rester ce joueur hors-normes au palmarès sportif vierge, le soudanais voit son souhait réalisé puisqu'il traverse les Etats-Unis pour rejoindre la Californie et les Warriors de Golden State. Ces derniers sortent de l'une des plus mauvaises saisons de leur histoire, et leurs 20 petits succès leur offrent un intéressant cinquième tour de draft qui permettra la venue d'un certain Mitch Richmond. Ceci, couplé à l'arrivée de Bol qui fait toujours des ravages auprès des fans, permettra aux Warriors de redorer leur blason au niveau charismatique, mais aussi et surtout de les replacer dans le rang des équipes NBA dignes de ce nom. En effet, le fameux duo Mullin-Ritchmond est d'une efficacité redoutable (48,5 points de moyenne à eux deux en 19881989 !), tandis que Manute Bol retrouve une certaine confiance auprès de son nouveau coach Don Nelson. Il repasse au-dessus des 4 rejections de moyenne, mais le reste de ses statistiques restent au point mort,indignes d'un joueur qui passe plus de 20 minutes sur les parquets. Car le soudanais est toujours aussi horrible à voir jouer. Constat sévère certes, mais chaque pas semble un effort insurmontable, ses gestes ne sont pas naturels, lents et désarticulés. Il reste toutefois la Burj Dubai des pivots, celui qui vous déstabilisera n'importe quel adepte des pénétrations dans la raquette. Bol ne court pas, il enjambe. Il ne défend pas,
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il se déplace. Il ne contre pas, il lève le bras. Aussi caricatural que proche de la vérité, "unique" est sans doute l'adjectif décrivant le mieux son jeu.
Catch and throw Et si vous pensiez avoir vu le plus atypique, détrompez vous car le plus incroyable reste à venir : le phénomène, à son arrivée à Golden State, développe en effet une nouvelle facette d'un jeu inédit. Ce ne sont ni les rebonds offensifs (une qualité naturelle chez Bol), ni même les lancers-francs, mais le shoot longue distance. En 3 saisons, le soudanais avait balancé 3 missiles derrière l'arc des 7,25 sans rentrer aucune de ses prières désespérées en fin de possession. Durant la saison 1988-1989, par on ne sait quelle folie, Bol shootera à 91 reprises longue distance, à tel point que beaucoup vont assimiler Bol à un pivot shooteur puisque le géant prend plus d'un tir de ce type par match ! Inutile de vous préciser qu'à chaque fois que le bougre arme un shoot aussi loin de l'anneau, le public se lève d'un seul homme pour assister en direct à l'incroyable gestuelle. Mais peut-on seulement parler de gestuelle..? En bref, elle consiste à prendre le ballon, jeter un rapide coup d'œil au panier pour le situer très vaguement, balancer la boule orange derrière la tête pour la shooter – pardon, la lancer – pardon, la jeter – en direction de l'anneau, avec une trajectoire proche de l'horizontalité. Parfois, quand l'envie le prend, il place le ballon juste au dessus de son épaule. Et autant vous dire que quand ça rentre, on est bien loin du planche-cercle peu académique : le nothing but net est souvent de rigueur, et chacun de ses 20 paniers longue distance de sa première saison chez les Warriors constituera un véritable événement, diffusé et re-diffusé inlassablement, les images d'un Bol souriant, se surprenant lui-même et se jetant dans le bras de ses coéquipiers ou des arbitres pour fêter le semi-miracle circulant dans tout le pays. Le "shoot" de Bol en images : http://www.youtube.com/watch?v=PSfBRAIT4eg La première saison de Bol dans la baie est un succès puisque les joueurs de Don Nelson terminent sur un bilan positif (43-39) et passent un petit tour de Playoffs, au sein duquel le soudanais aura encore un rôle minime et une ligne de statistiques en dessous de la moyenne des 82 précédentes confrontations. Au contraire, l'exercice suivant – marqué par l'arrivée de Tim Hardaway et les débuts du fameux Run TMC – sera une nouvelle désillusion, autant pour les Warriors qui finissent sur un bilan désastreux par rapport aux prévisions (37-45, adieu les Playoffs), que pour un Bol stagnant. Lui qui avait mis en valeur une confiance retrouvée l'an passé, le voilà qui déçoit à nouveau un staff de Golden State qui lui offre pourtant 20 places dans le cinq majeur. Insuffisant : sonamitié très proche avec Chris Mullin (Bol est même allé jusqu'à nommer l'un de ses fils « Chris » en l'honneur de son ancien co-équipier!) ne réussit pas à le convaincre de rester en Californie. Il n'a pas envie de re-vivre cette sensation de perte confiance du staff au fil du temps. Pour tout dire, ce dernier sent bien que le côté marketing, qui faisait lui aussi la force du colosse aux pieds d'argile, s'affaiblit progressivement ; une héroïfication qu'il retrouve lors de ses rares voyages au Soudan qu'il effectuera durant sa carrière en NBA, souvent sans même pouvoir voir sa famille, plongée dans les conflits meurtriers, mais en s'investissant dans desassociations humanitaires contre la guerre civile.
On the streets of Philadelphia... Cet ensemble de facteurs – perte de confiance du staff, abandon relatif des médias – conduira Manute Bol à retourner à l'Est du pays, du côté des Sixers où un certain Charles Barkley évolue depuis son arrivée en NBA six ans plus tôt. Les deux compères se sont déjà rencontrés sur les parquets durant les saisons précédentes, mais le transfert de Bol fera naître une complicité rare et atypique entre les deux joueurs. Quand on demandait à Sir Charles qui était le pire joueur de la NBA il répondait sans hésiter « Manute Bol ». Mais n'y voyez pas un mauvais comportement bête et méchant du Sir : sa réponse était toujours accompagnée d'un large éclat de rire, et le soudanais n'était jamais loin derrière pour venir lui taper l'épaule et répliquer juste après. Réputés blagueurs, les deux joueurs nouaient une forte amitié ; hors-terrain, il devenait rare de voir l'un des deux hommes apparaître sans être aux côtés ou citer le second bougre. « Un jour, devant les caméras de télévision, affirmait Bol, il m'a emmené dans un hôtel réputé, affirmant qu'il m'offrirait le repas ce jour-là. Il m'a présenté les différents plats, câché sous des cloches que je soulevai une à une : lorsque j'ai ouvert la dernière, je vis la tête de Rick Mahorn sur l'assiette, les yeux grands ouverts ! Oh man, j'ai sursauté comme jamais... les autres de l'équipe l'avaient mis sous la table en laissant sa tête dépasser... Heureusement que je n'avais pas un cœur fragile... ». Des gosses, je vous dis. L'étonnante scène en images : http://www.youtube.com/watch?v=Cwc6Sdlhp9A A son arrivée à Philly, Manute Bol prend un plaisir non dissimulé à rejouer dans une équipe 'playoffable' : il est le seul joueur de l'effectif à ne pas manquer un match de la saison 1990-1991, et surtout, maintient la catégorie « contre » à un niveau inhumain puisqu'il rejette toujours 3 tirs par match, en moins de 20 minutes. Plus cela avance, plus les spécialistes affirment qu'il atteindra un nombre de blocks que plus jamais personne ne sera en mesure d'atteindre dans le futur avec un tel temps de jeu. Dans l'un de ses tous premiers matchs sous son nouveau maillot, Manute Bol sortira l'une de ses actions les plus connues, en disant non à 4 reprises sur la même action face au Magic. A la fin de sa carrière, il affirmera sans hésitation que ses années à Philadelphie furent ses plus belles en NBA, ne cessant de ré-affirmer sa reconnaissance envers les fans de la franchise.
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Manute Bol, plus déterminé que jamais, passera deux saisons supplémentaires aux Sixers, jusqu'en 1993. Mais la détermination ne suffira pas, puisqu'il manquera 10 matchs en 1991, 25 matchs en 1992 : à 30 ans seulement, Manute Bol ressent de plus en plus de douleurs au dos, et le temps passé en survet' sur le banc des Sixers commence clairement à devenir trop important à ses yeux. La franchise de Philadelphie ne se qualifie plus pour les Playoffs les deux saisons concernées, terminant même avec un bilan de 26 petites victoires sur 82 en 1993. Sur un plan individuel, la machine ne veut plus : les 3 rebonds de moyenne symboliques sont à peine dépassés, les 3 contres par match, jusqu'alors formalité, ne sont plus de rigueur. Bol est d'une inconstance effrayante, et le temps de jeu convenable qui lui est offert sur sa dernière saison aux Sixers (en raison, principalement, de la pauvreté de l'effectif) ne fait que présenter un peu plus au grand jour cette facette peu gratifiante du basketteur qu'est Manute Bol.
The Globetrotter A l'inter-saison 1993, Bol n'a plus la tête à Philadelphie. Il est transféré à Miami où il jouera 8 petits matchs en plus de 3 mois : il souffre de rhumatismes et n'apparait pour la plupart du temps pas sur la feuille de match. Embarqué alors de ville en ville, le coup du sort a voulu qu'il signe... à Golden State où il jouera 2 petits matchs sans scorer aucun point, avant d'être (r)envoyé... à Philadelphie, où il y fera son jubilé. Paradoxalement, le soudanais continuera à être présenté comme un modèle de parcours et de travail dans tous les médias, et les plus grands de ce monde connaissent le phénomène ; Woody Allen lui-même – symbolique du succès sans limite de Bol – sera l'auteur d'une blague qui fera grand bruit outreatlantique : «Manute Bol est tellement fin que son équipe économise de l'argent pour les trajets... Ils peuvent le faxer de ville en ville.» Manute commencera bien la saison 1994-1995, mais, souffrant de surcroit d'une blessure au genou droit, il sait que sa carrière professionnelle est sur le point se s'achever. Dans un dernier effort, Bol quitte la NBA et signe chez les Beachdogs de Florida, au sein de la défunte ligue mineure CBA. Il répondra tellement peu aux attentes du club que ce dernier le remerciera en janvier 1996. Débute alors l'un des parcours post-NBA les plus incroyables que la ligue ait jamais connu. Une nouvelle vie qui commence pourtant de la manière la plus banale qui soit puisque Bol décide d'ouvrir un restaurant à Washington avant de tenter deux dernières expériences sportives, dans le championnat italien puis au Qatar (une aventure qui impliquera un sacrifice puisque Manute devra quitter sa femme Atong - qui depuis, demanda le divorce et vit dans le New Jersey - et ses 4 enfants Madut, Chris, Abuk et Akak). Bol n'y fera pas long feu, ses rhumatismes le faisant décidément trop souffrir : il décide de retourner au Soudan, où la situation est devenue désespérée depuis son départ en 1983...
Home (Sweet) Home En effet, les rebelles du sud-soudan (qui comportaient d'ailleurs de nombreux Dinkas) ont pris les armes contre le répressif gouvernement arabe. La famille de Bol est ruinée, ayant perdu la quasi-totalité des récoltes et du bétail, et le retraité compte tout naturellement utiliser à bon escient l'argent amassé durant sa carrière NBA : seulement, d'innombrables rumeurs circulent à son sujet. « Soi disant, j'aidais les rebelles... Certains disaient même que je leur fournissais de la nourriture et des armes! Si j'avais quoi que ce soit à envoyer, cela serait pour les populations affamées qui tentent encore de survivre au Soudan ». Ces rumeurs furent si insistantes que Bol vivait constamment dans la peur, tant il craignait le gouvernement en place. Cela ne l'a pas empêché d'aider sa patrie durant l'intégralité sa carrière : la majorité de son salaire annuel d'1,3 millions de dollars partait immédiatement chez sa famille à Kharthoum, à la Croix-Rouge ou à l'Association de secours et de réhabilitation du Soudan. Il a toujours tenté de faire connaître sa cause et celle de son peuple aux Etats-Unis, mais lui-même avouait que toutes les aides possibles resteraient insuffisantes : « vous avez beau avoir de l'argent, la situation là bas est trop désespérante pour espérer un redressement rapide de leur condition. Il n'y a aucun emploi, mon peuple n'a plus rien ». Plus le temps avance, plus Bol s'enfonce progressivement dans le bourbier de la guerre civile. Trop attaché à ses valeurs et incapable de rester de marbre devant le niveau de vie des siens, il épouse la cause de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA). Sans toutefois fournir aucun moyen militaire, il aura largement influencé les forces américaines d'aller soutenir les rebelles : il accueillait ainsi les leaders du SPLA aux États-Unis, leur payant logement et nourriture durant leur séjour outre-atlantique. En 1992, les Sixers lui ont imposé une amende de 25 000 dollars: Bol était allé, sans prévenir, allé accueillir à l'aéroport un leader charismatique du SPLA... un soir de match. Son soutien pour les rebelles lui a ainsi coûté, durant sa carrière, près de 3,5 millions de dollars.
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La situation empire... Les décisions du géant ont toujours été controversées, faussées ou décriées : en 1997, il fut ainsi, à la surprise et la consternation de beaucoup de ses supporters, en faveur de la proposition de paix du gouvernement soudanais, alors même que le SPLA avait refusé sans appel un tel deal. L'un de ses leaders a ainsi affirmé :« Bol nous a tous choqué. Les gens ne pouvaient croire que Bol fasse confiance au gouvernement arabe. Comme il n'est pas un politicien chevronné, il a sans doute dû se faire influencer par de belles paroles... ». Certains pensent même qu'il aurait, contre son soutien, reçu une importante somme d'argent de la part du gouvernement : une rumeur s'approchant de la certitude lorsque Bol accepta de diner avec le président - plus que controversé - Omar El Béchir... Cerise sur le gâteau empoisonné, il deviendra ministre des Sports et de la Culture... Pendant cette période complexe, Manute Bol, critiqué et décrié par les deux parties, se rend compte que l'argent dont il disposait a été très, très mal investi. Il continue à jouir généralement d'un remarquable popularité et d'un profond respect, mais la célébrité et la fortune se sont envolés. A l'aube de l'an 2000, Bol vit dans une chambre d'hôtel ridicule dans la capitale du Soudan, dans un lit trop petit pour lui, et souffre de rhumatismes qui l'empêchent même de se lever certains jours. Il n'a pas vu sa femme ni ses enfants, aux Etats-Unis, depuis plus de 4 ans, et est interdit de tout voyage dans sa tribu natale en raison des controverses politiques. A 39 ans, il compte bien retourner en Amérique pour réclamer sa pension NBA qu'il n'a jamais touché jusqu'ici, et souhaite reprendre le travail en tant que coach. Derrière ces raisons personnelles, Bol pense surtout qu'il disposerait de plus de moyens d'actions s'il se battait depuis les Etats-Unis...
(Almost) Back in Business Mais, vous devriez l'avoir maintenant compris, rien ne se passe comme prévu pour Manute Bol... Les attentats du 11 septembre viennent d'avoir lieu quand HighTower Manute décide de faire son retour outre-atlantique avec quelques membres de sa famille. Obligé de transiter par l'Égypte où il était censé recevoir son visa et autres papiers, la compagnie aérienne va perdre sa valise et tous les papiers nécessaires à l'obtention des visas. Bol devait rencontrer des avocats du département d’immigration américain le 15 octobre mais ceux-ci ont annulé la rencontre, et les autorités du pays vont maintenir le basketteur retraité et les siens au Caire. « J'étais traité comme un terroriste. Je ne voulais pas rester en Egypte », affirmait alors un Bol désespéré. Au terme de négociations éreintantes et après plusieurs mois bloqué en Égypte, Bol peut enfin rejoindre le pays qui l'a chéri pendant plus de 10 ans, grâce à l'intervention d'amis américains qui ont convaincu les autorités égyptiennes de relâcher le quadragénaire affaibli. Pour l'anecdote, durant son 'séjour' en Egypte, Bol fut embauché comme coach dans un club de basket au Caire. L'un de ses joueurs était un réfugié soudanais Dinka, fils d'un ministre que Bol a côtoyé par le passé. Le nom de ce joueur était Luol Deng. Suivant l'adage « ce qui ne tue pas rend plus fort », Bol va continuer d'écrire une histoire qui dépasse déjà l'entendement : après avoir fondé the Ring True Fondation, en vue d'aider les enfants au Soudan, Bol peinera à trouver une reconversion, comme il l'aurait voulu, dans le domaine basketballistique. Il réapparaitra toutefois sous les feux des projecteurs, puisque les publicitaires américains, se faisant un plaisir du retour d'un tel « objet » marketing, lui feront de multiples propositions, que Manute acceptera en grande partie, l'objectif principal étant de lever des fonds pour son association. C'est ainsi que Fox TV accepta de mettre largement en avant la fondation de Bol... si ce dernier acceptait (ce qu'il fera) de participer au fameux TV Celebrity Boxing Show, où il affronta le massif footballeur américain William 'the Refrigerator' Perry. Un match qui s'acheva par une victoire en 3 round du soudanais! Les coups sous la ceinture étant interdits, ce dernier bénéficiait d'un avantage nonnégligeable... Il deviendra également le plus grand jockey du monde, sans jamais être monté une seule fois sur un cheval, mais les médias se raffolaient de pouvoir affirmer qu'il possédait une licence dans au Hoosier Club à Indiana. Enfin, il signa un contrat d'un an avec le club de hockey d'Indianapolis, qui évolue dans les bas fonds des ligues mineurs américaines ... sans jamais entrer une seule fois sur le terrain, mais en étant présent sur le banc, en tenue de match, avec ses patins taille 54. « Tout cela je l'ai fait dans l'unique but d'attirer l'attention sur mon pays », affirmait t-il. L'histoire de Manute Bol a failli s'arrêter ici. Le 30 juin 2004, dans le Connecticut, de retour d'un match de WNBA, le taxi qui le ramenait chez lui se renversa et expulsa le soudanais du véhicule. Le chauffeur est décédé sur le coup, tandis que Manute Bol fut admis à l'hôpital avec de graves séquelles au visage, deux vertèbres cervicales rompues et de multiples blessures internes ; heureusement, il s'en tirera, non sans une longue rééducation, l'homme faisant preuve d'une force mentale hors-norme : « Si Dieu veut prendre mon bras gauche, qu'il le fasse, tant que je suis en vie, je pourrai marcher et jouer avec mes enfants […] Jamais je n'abandonnerai. Je continuera sans fin à me battre, me battre, me battre... ».
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Epilogue A 47 ans, le 19 juin 2010, le combat de Manute Bol s'est achevé. Dans un hôpital de Virginie, le colosse s'en est allé suite à des déficiences rénales et une maladie de la peau. Le colosse se consacrait alors à ses propres enfants, tout en continuant à gérer son association pour ceux du Soudan, poursuivant sa quête de fonds en leur faveur. Il jouait également le rôle de conseiller privilégié de Luol Deng, cet adolescent de 16 ans qu'il a rencontré au Caire en 2001, aujourd'hui l'un des meilleurs joueurs des Bulls de Chicago. Le chemin sportif pris par Bol fut étrange, avec un départ au-delà de toutes espérances et une arrivée en toute modestie, jamais n'atteignant les chiffres sa saison rookie à nouveau. Il restera comme le troisième meilleur contreur de l'histoire de la grande ligue, avec un block toutes les 5,6 minutes durant toute sa carrière (par comparaison, Mutombo nous gratifiait d'un block toutes les 10,5 minutes). Mais plus qu'une simple carrière sportive, Bol a toujours à la fois souffert de son éloignement du Soudan, une souffrance compensée par ses nombreux efforts, tout en cessant de répéter qu'il a eu une chance inouïe de vivre loin des conflits (« Si j'avais passé ma vie en Afrique, je serais certainement mort. Je remercie Dieu de ne plus y être aujourd'hui »). Celui qui affirmait qu'il ne mourrait en paix que lorsque la paix règnera au Soudan a réalisé un parcours exceptionnel. Mais il est unique en ce sens que Manute Bol n'est pas seulement de ces joueurs qu'on admire, mais aussi et surtout de ces hommes qu'on respecte. «I hope you will remember me as a good guy who played hard. I wasn't Michael Jordan. I was somebody called Manute Bol ».
- Gatesss (Gaétan Scherrer) -
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Rasheed Wallace, "Ball don't lie" Note : Je voulais faire un article hommage sur le Sheed, semi-bio, semi-résumé de sa dernière saison à Boston. Du coup, c'est un peu un mélange des deux, mais principalement un compte-rendu détaillé de sa dernière saison NBA. J'ai préféré me concentrer sur la personnalité du Sheed, ses actions et déclarations marquantes, et ses performances durant ces playoffs. 17 Juin 2010, fin de soirée à Los Angeles. Les Lakers célèbrent le 16ème titre de leur histoire sur leur parquet, laissant exploser leur joie et leur soulagement aux termes d'un match 7 éprouvant mentalement comme physiquement. De l'autre côté du terrain, les Celtics, défaits, abattus, choqués, se rendent dans leur vestiaire, la tête basse. Un peu plus tard, alors que les joueurs finissent de se préparer pour rejoindre le bus de l'équipe afin de quitter le Staples Center, Rasheed Wallace, lui, attend devant un vestiaire. Pas n'importe quel vestiaire : celui des arbitres ayant officié pendant le match. A la lecture de ces lignes, une pensée unique vous traverse automatiquement la tête : "Oh oh, ça va mal finir...". C'est également ce que se sont dit les employés de la sécurité présents sur place, qui cherchent à faire partir Sheed et à éviter du grabuge. Ce dernier est pourtant calme et répète à plusieurs reprises qu'il veut "juste parler" aux arbitres. Il glisse même la tête dans le vestiaire et lâche un "Danny, je veux te parler" à l'adresse de Danny Crawford, l'arbitre en chef. Rien n'y fait, pas de réponse, Sheed se laisse finalement accompagner hors du Staples Center. Que voulait le Sheed? Contester l'arbitrage du dernier match de la saison 2009-2010? Ou bien faire ses adieux au corps arbitral, sur lequel il a "aboyé" durant toute sa carrière? La deuxième hypothèse est en fait la bonne ; Rasheed vient de jouer son dernier match de basket. A ce moment précis, il a déjà décidé de prendre sa retraite. A quelques mètres de là, en salle de conférence, Doc Rivers lâche cette révélation surprenante : Sheed va bel et bien se retirer. Mais il ne s'agit pas là d'une décision prise sur le coup de l'émotion, Sheed ne reviendra pas en arrière ; non, il comptait raccrocher ses sneakers à l'issue de ce match depuis quelque temps déjà, et avait fait part de sa décision à Doc Rivers quelques jours avant le match 7, lui assurant qu'il "donnerait tout" pour ses dernières 48 minutes en tant que joueur professionnel. Et il a tenu parole. Plus que ses 11 points et 8 rebonds, on retiendra que, dans son dernier match, Sheed a contribué dans tous les domaines pour aider son équipe. Malgré des douleurs récurrentes au dos et un physique qui commencait à le trahir, Wallace a conclu sa carrière par une performance mémorable. Rasheed sort donc par la grande porte. Mais une fin de carrière aussi honorable était difficilement envisageable il y a encore quelques mois, quand les fans des Celtics réclamaient sa tête et voulaient le voir transféré loin de Boston. Tour à tour génial, frustrant, agaçant, inarrêtable, dominateur, hilarant, énervant, Rasheed Wallace est un véritable phénomène. Sa carrière peut être retracée à coups de "si seulement il avait..." et autres "il aurait pu devenir une légende...". Un immense talent mais une personnalité volatile et tellement ambigüe, alternant l'incroyable avec le pathétique. Ses années NBA à Portland et à Detroit sont bien connues de tous. Sheed n'aura passé qu'un an à Boston, mais cette seule et unique année en tant que Celtic est une sorte de condensé de sa carrière, comme un mini-résumé qui nous rappelle pourquoi, plus que jamais, on éprouvera, lors des années à venir, le fameux "Need for Sheed".
Quand le Need for Sheed se fait ressentir a Boston En juillet 2009, alors que la free-agency vient officiellement de s'ouvrir, les Celtics sont déterminés à se renforcer afin de revenir plus forts que jamais lors de la saison 2009-2010. Leur plus grosse faiblesse réside dans le secteur intérieur ; KG était absent en playoffs, son opération a été un succès, mais les C's ont besoin d'un big man d'expérience et de qualité pour l'épauler (ainsi que Perkins et Glen Davis) en playoffs, et lui permettre de souffler en saison. Rasheed Wallace apparait alors comme la recrue idéale ; grand, costaud, polyvalent, All-Star expérimenté, champion NBA... l'ex-Piston est l'homme de la situation. Mais acceptera-t-il de rejoindre les Celtics, l'équipe qui a éliminé Detroit l'année précédente en finale de conférence et contribué au départ de Billups, et, fatalement, à l'implosion du groupe pourtant si soudé de Motown? Le Big Three veut mettre toutes les chances de son côté et fait le voyage à Detroit dans le seul but de recruter le big man ; c'est ainsi que Sheed reçoit la visite des trois stars de Boston, de Danny Ainge et de Wyc Grousbeck – le propriétaire de l'équipe -. Une visite de "recrutement" inhabituelle mais qui en dit long sur la réputation du Sheed, et le respect que lui témoignent ses pairs. Le message est clair : "on respecte ce que tu as accompli dans ta carrière, a besoin de toi, et on est prêts à te le prouver".
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Impressionné et touché par tant d'attention, Wallace réfléchit encore quelques jours puis accepte de s'engager avec les Celtics, convaincu qu'il s'agit là de la meilleure situation possible pour lui. Grand ami de KG hors des parquets, Sheed n'est pas rancunier et fait la différence entre ce qui se passe sur le terrain et hors du terrain ; la green team lui apparait comme un lieu d'accueil idéal, il serait absurde pour lui de la renier au motif d'une prétendue "rivalité". Lors de la conférence de presse durant laquelle il est introduit aux médias de Boston, Sheed remercie le Big Three, qui a tenu – encore une fois – à être présent alors que rien ne l'obligeait à en faire autant. Wallace réaffirme sa mentalité collective : "Peu importe que je sois titulaire, que je joue 5 ou 30 minutes... que je score 1 point ou 100 points, tant que la victoire est au bout, c'est tout ce qui compte." Du côté des fans, les avis sont partagés. Après tout, Sheed est connu pour son mauvais caractère, sa manie de prendre des fautes techniques, de briquer shoot après shoot à 3 points... mais la plupart d'entre eux sont excités à l'idée d'avoir recruté un joueur aussi talentueux, qui devrait faire la différence en playoffs. Et puis, Sheed est connu pour son esprit collectif, ses moves dos au panier, son caractère délirant et sa bonne humeur communicative. Petit à petit, les fans se laissent séduire, même les plus sceptiques sont excités à l'idée de voir le Sheed faire ses débuts en tant que Celtic. En revanche, tout le monde est d'accord sur le fait que les 3 années de contrat offertes à Wallace risquent de hanter le club – et ses finances... - à l'avenir vu son âge avancé. Puis vient le training camp, et le premier choc : Sheed n'est pas du tout en condition physique, et ne peut cacher ses rondeurs ; son ventre est ridé par des couches de graisse, et Sheed semble même plus gros que son coach, Doc Rivers... un comble pour un athlète professionnel! Mais qu'importe, on jugera le Sheed sur le terrain. La saison débute et les fans tombent rapidement sous le charme de Wallace. Ce dernier est le centre d'attention dès le premier match, à Cleveland. Pas seulement parce qu'il fait ses débuts officiels en tant que membre des Celtics, mais surtout parce qu'il arbore une coupe afro qu'on ne lui avait jamais vue auparavant (et qu'il ne gardera d'ailleurs qu'une soirée). Jeu au poste inarrêtable, attitude irréprochable, réussite à 3 points, bonne défense, bonne entente avec ses coéquipiers... certes, Sheed balance quelques airballs ici et là, mais les victoires s'enchainent pour les Celtics et ils semblent bien partis pour dominer la ligue une nouvelle fois. Tout va bien dans le meilleur des mondes, et le Garden prend plaisir à rugir "Sheeeeed!" à chaque fois qu'il s'apprête à dégainer.
Dr. Sheed et Mr. Wallace Et puis les résultats commencent à s'assombrir pour Boston, la faute à des blessures récurrentes qui s'acharnent sur des joueurs clé comme à un manque de motivation générale. Rasheed Wallace est sous les projecteurs au moment où l'équipe entame sa dérive, au mois de janvier ; une mise en avant en partie du au fait que Kevin Garnett est blessé, obligeant Sheed à être titularisé à sa place et à jouer plus de minutes qu'à l'accoutumée. C'est pendant ce même mois de janvier que les Celtics jouent leur premier match de la saison face aux Pistons. Un match qui n'est autre que le premier match du Sheed à Detroit depuis son départ. Et l'accueil que lui réservent les fans en dit long, encore une fois, sur Wallace et son ambiguïté : si l'on entend quelques applaudissements et cris d'accueil, ces derniers sont dominés par les sifflements et les "boooos" qui résonnent au Palace alors que Sheed est introduit au public par le speaker, qui remercie pourtant l'ex-Piston et encourage les fans à faire de même. En vain. Adulé par les fans de Motown lors du sacre de Detroit en 2004, Sheed apparaissait comme le sauveur à l'époque. Arrivé dans le Michigan grâce à un trade tardif de fin de saison, il se montrait ensuite décisif et aidait l'équipe à remporter le titre face aux Lakers. La saison suivante, Sheed devenait presque l'ennemi public N°1 auprès des fans, pour avoir laissé Robert Horry shooter le fameux 3 points de la victoire lors du match 5 opposant Detroit aux Spurs en Finals. Depuis, Rasheed n'a fait que décevoir en playoffs, pour finalement se montrer ridicule face aux Cavaliers en 2009... le coeur n'y était plus, il avait déjà la tête ailleurs, et son départ, alors inéluctable, était alors carrément souhaité par des fans qui le portaient aux nues il y a de ça quelques années. Tour à tour héros puis paria, Sheed a toujours été habitué aux réactions passionnées qu'il provoque. Il en est d'ailleurs bien conscient : "“Les seuls avis qui comptent sont ceux de ma femme, de mes enfants, de ma mère et de mon frère. Ils savent qui je suis vraiment. Ma mère m'a toujours dit que 50% des gens vont me détester et 50% vont m'adorer. Alors je me suis dit "OK, je vais juste rester avec les gens que j'aime. Si tu ne m'aimes pas, reste loin de moi. Ne m'adresse pas la parole." Pour tous ses moments de gloire et ses triomphes (sa contribution indispensable à Detroit en 2004 pour remporter le titre, son shoot du milieu de terrain au buzzer de l'égalisation en mars 2007 contre les Nuggets, juste avant lequel il cria "GLASS!", annonçant ainsi qu'il allait le réussir avant même qu'il ait tiré -) , ses shoots clutch en playoffs, sa défense sur Shaq,
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ses coups d'éclat à 3 points, sa domination au poste...), Sheed a également connu des heures plus honteuses, parfois très douteuses, et souvent décevantes. On pense ainsi à sa disparition répétée en playoffs depuis les Finals de 2005 (jusqu'en 2009), la façon dont il a laissé tomber les Pistons en 2009 (même si toute l'équipe était dans cette situation), sa terrible décision de laisser Robert Horry démarqué au match 5 contre les Spurs pendant les Finals de 2005... ou encore à ses jours les plus noirs sous le maillot des Blazers. Peu de gens se souviennent en effet qu'il portait un t-shirt "FUCK WHAT YA HEARD" à sa conférence d'introduction. Qu'il avait menacé de "casser la gueule" d'un journaliste sportif ou encore qu'il a inventé l'expression "CTC" – Cut The Check", qu'il définissait ainsi à l'époque : "Tant que quelqu'un "cut the check" – signe le chèque -, je suis avec lui. Au final, c'est tout ce qui compte. CTC veut dire Cut The Check. Au final, je vais juste sur le terrain et je joue. Il suffit que quelqu'un CTC". Mais, depuis son époque "Jail Blazers," Sheed a mûri et s'est en quelque sorte assagi. Surtout, son état d'esprit, somme toute simple (accepter qu'il divise l'opinion, qu'il est haï ou adoré, rester avec les gens qu'il aime, ne pas fréquenter ceux qu'il n'aime pas et qui ne l'aiment pas) a fait ses preuves. Et il explique grandement le caractère si particulier du Sheed, personnalité unique en NBA... et irremplaçable.
Sheed's way of life : "just ballin', man, just hoopin', that's all" Tous ses (anciens comme actuels) coéquipiers et coachs s'accordent sur ce point : Sheed est un excellent coéquipier, un homme très généreux et sympathique, un sacré déconneur et quelqu'un sur qui on peut compter. S'il peut être terriblement frustrant sur le terrain, il est tout le contraire loin des parquets. Et pourtant, la réputation de "bad boy" a longtemps collé à la peau du Sheed. Principalement due à ses jeunes années passées sous le maillot des "Jail Blazers" avec Zach Randolph & cie, cette réputation est finalement injustifiée. S'il n'hésite pas à envoyer bouler les gens qu'il n'aime pas, ou à commettre des fautes physiques, et à dire ce qu'il pense, Wallace ne cherche pas les embrouilles pour autant. Lors de la fameuse brawl de 2004, il était le premier à séparer les joueurs au sang chaud. Lorsqu'un coéquipier chute ou prend un mauvais coup, Wallace est le premier à aller l'aider à se relever, et à s'assurer qu'il se porte bien. Il est également très impliqué dans les initiatives communautaires, n'hésitant pas, par exemple, à se déguiser pour aller jouer une pièce de théâtre devant des enfants défavorisés de Boston, en compagnie de Paul Pierce. Sheed est un "family man" exemplaire, et sa vie privée est bien loin de la personnalité délirante qu'il manifeste sur un terrain ; il aime jouer aux jeux vidéo avec ses enfants, cuisiner, prendre soin de sa femme ou encore peindre les ongles de sa fille de 5 ans. Intelligent et cultivé, Sheed passe également le temps en lisant (une biographie du Che Guevara par exemple), en recherchant de belles oeuvres d'art (il choisit avec soin les oeuvres qui décorent sa maison) ou encore en collectionnant des figurines de super héros et de super vilains... Rasheed n'est pas un "bad boy" ; il vit tout simplement à sa façon, sans se soucier des règles ou des codes en vigueur. Le dress code NBA? Une absurdité pour lui. En 15 ans de carrière, Sheed s'est toujours pointé aux entrainements en arborant avec certaine fierté ses joggings longs, gris et délavés, usés par le temps, coupés aux ciseaux sans aucun souci d'esthétique. Casquette ou bonnet sur la tête, veste ultra large, chaine en or, headphones clinquants... où qu'il aille, Sheed s'habille à sa façon. Qu'il s'agisse d'une conférence d'après match ou d'un gala chic organisé par un coéquipier, dans lequel tout le monde est en tenue de soirée, Wallace se moque du regard des autres. Cette mentalité explique une pratique inhabituelle observée dans les vestiaires des Pistons pendant la saison 2004-2005 : passionné de catch, Sheed estimait, après avoir remporté le titre en 2004, que les champions NBA en titre devraient disposer d'une "championship belt" (ceinture de champion) – comme celles qui couronnent le champion en catch -, qu'ils garderaient dans leur vestiaire pendant toute l'année. Wallace portait d'ailleurs la ceinture avant certains matchs choisis spécialement - les matchs les plus durs de la saison, les "grosses affiches" -. Sheed avait également pris soin de faire re-sculpter sa bague de champion afin qu'il puisse la porter sur son majeur ("middle finger", soit le doigt d'honneur...). Natif de Philadelphia, Rasheed est fidèle aux équipes de sa jeunesse. Ajoutez à cette fidélité son côté provocateur, et vous ne serez pas surpris d'apprendre que Sheed se baladait avec une casquette des Philadelphia Flyers vissée sur le crâne pendant les playoffs des Celtics, avant et après les matchs, alors que les Bruins de Boston venaient, à l'époque, de perdre leur série de NHL contre ces mêmes Flyers, après avoir mené par 3 matchs à 0... un des plus gros "epic fail" de l'histoire. On aurait pu penser que le Sheed témoignerait de la compassion à l'égard de la ville dans laquelle il évolue, mais non... il est fidèle à ses racines. Sheed reste également hors du "star system". Tout tourne autour du collectif pour lui. Il ne signe pas de contrats avec de grosses marques, ne tourne pas dans des pubs. Il ne se sent pas obligé de faire ami ami avec ses "collègues" NBA. Il porte sa propre marque de sneakers, les Air Force One, depuis plus de 10 ans. Lors de ses années à Detroit, il a toujours clamé avant chaque All-Star Game qu'il ne voulait pas y aller, irritant ainsi David Stern qui prenait un malin plaisir à
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l'envoyer en tant que remplaçant aux festivités NBA de février... "sanction" à laquelle le Sheed répondait en shootant des 3 points main gauche à chaque fois qu'il avait la balle pendant le match. Sheed aime s'amuser, et prend peu de choses au sérieux. Les vidéos le montrant en train de déconner sur un terrain sont nombreuses, et toutes mémorables. Qu'il s'agisse d'attaquer Jason Maxiell avec des ballons de basket alors qu'il est en pleine interview, de se moquer de Reggie Miller alors qu'il réalise la preview du match sur le point de se jouer, ou encore de réaliser un remix rap de la fameuse chanson de Noël "Jingle Bells" , Sheed répond toujours présent lorsqu'il s'agit de délirer. On ne verra tout simplement jamais un autre joueur lâcher un "you know what they say about men wearing pink, right?" à un spectateur adverse dans les gradins ou encore répliquer "not like your momma" à un fan des Lakers qui vient de lui lâcher un élégant "Rasheed, you suck!"
Des problemes techniques ; "ball don't lie" Certains joueurs ne peuvent être évoqués sans qu'on pense à certains records ou faits marquants qui leur sont liés ; impossible de parler de Kobe sans évoquer ses 81 points, ou de parler de Jordan sans évoquer sa fameuse interception suivie de son shoot de la gagne en 1998 face au Jazz. Sheed, lui, est indissociable des arbitres et... des fautes techniques. C'est bien simple, son franc-parler et sa persistance l'empêchent de se contrôler lorsqu'il estime qu'on lui a injustement sifflé une faute. Et Sheed estime rarement commettre des fautes, ce qui explique qu'il se montre aussi démonstratif avec le corps arbitral... Sans surprise, il est donc le leader all-time au niveau des fautes techniques reçues, mais il détient également le record du plus grand nombre de fautes techniques en une saison. 38 en 1999-2000. Record depuis battu par le même Sheed avec 40 "T"... pas plus tard que l'année suivante ! La réputation de Wallace lui a incontestablement nui dans la suite de sa carrière, les arbitres étant plus enclins à lui siffler des fautes techniques qu'aux autres joueurs. Et, encore une fois, c'est dans ce contexte de "tension arbitrale" que Sheed se trouve à l'origine d'une phrase culte, très souvent entendue sur les parquets NBA pour peu que l'on tende l'oreille aux protestations de Wallace : le célèbre "ball don't lie". Le principe est simple : lorsque l'adversaire shoote des lancers-francs qu'il ne mérite pas, selon Wallace, parce qu'il n'y avait pas faute (qu'elle ait été sifflée à son encontre ou à celle d'un de ses coéquipiers), il en rate souvent un, voire deux. C'est alors que Sheed s'exclame rageusement, (mais avec un certain plaisir) depuis la ligne des lancersfrancs "BALL DON'T LIE!!", suivi d'un "THAT BALL DON'T LIE!!", ce qui signifie qu'il y a une justice, puisque l'adversaire ne méritait pas ses lancers-francs, et de fait... les a ratés. Ball don't lie, tout simplement. Si beaucoup de gens considèrent que Sheed s'est souvent entêté dans des théories de complot arbitral totalement absurdes et infondées, la récente inculpation de Tim Donaghy, arbitre corrompu, et ses révélations, ont soudainement donné un certain crédit au Sheed et aux déclarations qu'il a fait pendant toutes ces années. On se souvient qu'il avait été suspendu 7 matchs par la NBA en 2003 pour avoir attendu Tim Donaghy à la sortie du Rose Garden, alors qu'il jouait encore chez les Blazers, et lui avoir proféré des obscénités et menaces pour une faute technique que l'arbitre lui avait sifflé pendant le match ... La sortie en septembre dernier du livre de Donaghy, dans lequel il affirme que la NBA donnait des instructions aux arbitres pour influencer les résultats des matchs, conforte la théorie de Wallace, qui a d'ailleurs affirmé à l'époque, avec un malin plaisir, qu'il avait l'intention de lire le livre et que ce dernier prouvait tout simplement qu'il n'était "pas un menteur". On ne peut en tout cas pas reprocher à Wallace d'avoir joué les hypocrites, comme en témoignent les millions de dollars d'amendes qui ont débité son compte en banque suite à ses déclarations anti-arbitres, véritables poèmes d'amour récités tout au long de sa carrière (le plus emblématique restant celui de 2008, pendant la série de playoffs face aux Celtics et après une défaite particulièrement frustrante au game 5 : "All that bullshit-ass calls they had out there. With Mike [Callahan] and Kenny [Mauer] -- you've all seen that shit. You saw them calls. The cats are flopping all over the floor and they're calling that shit. That shit ain't basketball out there. It's all fucking entertainment. You all should know that shit. It's all fucking entertainment.") Cette relation conflictuelle avec les arbitres donne lieu à des échanges mythiques entre le Sheed et les hommes en gris sur le terrain, notamment pendant qu'un joueur shoote des lancers-francs. Ainsi, on peut entendre Sheed lâcher un "I ain't scared of y'all" ("vous [les arbitres] ne me faites pas peur") pendant un match contre les Wolves ou encore le voir expliquer à un arbitre une règle qu'un de ses collègues a mal appliquée... Lorsqu'il prend sa 5ème faute technique fin novembre 2009 face aux Raptors, Sheed se lâche après le match... et Hedo Turkoglu en prend pour son grade. "Je me suis pris une technique pour avoir dit qu'il était un floppeur. Tout le monde sait que les arbitres essayent de garder les matchs serrés et ont des scouting reports sur chaque joueur. On laisse le Golden Child ou les gars de NBA without borders faire certains trucs que les autres ne peuvent pas faire." Un reporter demande alors à
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Wallace s'il désigne LeBron James lorsqu'il parle de "Golden Child" ; réponse du Sheed : "What do you think?"... alors qu'il désigne sans doute les joueurs internationaux par l'expression "les gars de without borders". "J'ai juste dit que Turkoglu était un floppeur, j'ai pas lâché de juron et Derrick Stafford m'a sifflé une technique. Ils doivent savoir que c'est un floppeur, c'est pas la première fois que je le dis. C'est tout ce que fait Turkododo. Il se cogne contre mon épaule sur un écran et il réagit comme si je venais de lui tirer dessus." "Turkododo" est prévenu... c'est d'ailleurs contre les Raptors que Rasheed Wallace jouera le mieux cette saison, scorant notamment son season-high avec 29 points à 9/12 au shoot et 5/7 à 3 points, 8 rebonds et 2 contres le 10 janvier.
Le bouc emissaire des Celtics, l'ennemi public No°1 KG fait son retour fin janvier et Wallace redevient un remplaçant. Mais les problèmes des Celtics ne font qu'empirer. Même avec un effectif au complet, ils ne jouent plus aussi bien. Ils prennent l'habitude de mener de 10 points ou plus avant de s'écrouler totalement en fin de match, quel que soit le niveau de leur adversaire. Les défaites s'enchainent, les rumeurs de transfert de Ray Allen s'emballent, les fans veulent du changement, et vite, avant qu'il soit trop tard pour cette équipe vieillissante qui fonce droit dans le mur. Et, sans surprise, Rasheed Wallace devient le bouc émissaire de l'équipe, la cause prétendue de tous ses problèmes. La faillite est bien évidemment collective, mais les fans veulent désigner un coupable et Sheed est l'homme tout trouvé. Sheed, qui ne fait qu'enchainer les joggings d'une ligne de 3 points à une autre à chaque match, qui ne se donne jamais à 100%. Sheed, qui enchaine brique après brique à longue distance, shootant à 28% de réussite à 3 points sur la saison, son pire pourcentage de carrière. Sheed, qui pourrait dominer son adversaire pendant tout le match, et chaque nuit, en jouant au poste, mais qui ne joue à l'intérieur qu'une fois sur dix. Sheed, qui semble choisir les équipes contre lesquelles il décide de se donner vraiment à fond (en 4 matchs contre les Raptors sur la saison, il tourne à 16 points à 59% de réussite, 50% à 3 points, 5 rebonds, 1,5 passe(s), 2 interceptions et 1,5 contre(s) en 28 minutes... sans oublier son explosion pour 29 points le 10 janvier face à ces Raptors, ou encore ses 6 paniers à 3 points réussis contre les Sixers dans sa ville natale de Philadelphia en début de saison). Sheed, qui défend mal et se contente de commettre de grosses fautes. Sheed, qui pousse la médiocrité jusqu'à se mettre à scorer contre sa propre équipe... Sheed, qui se montre égoïste et paresseux, et qui devrait avoir honte d'être en surpoids alors qu'il est payé des millions pour faire son métier. Et dire que le Big Three s'était déplacé exprès pour recruter ce joueur... et dire qu'il est encore sous contrat pour deux ans. Les blagues sur l'âge du Sheed et le nombre de Big Mac qu'il mange avant chaque match sont légion, et même ses plus fervents défenseurs tombent à court d'argument, et commencent à douter. Tel est le sentiment collectif à Boston, qui ne fait que croître au fur et à mesure que la saison progresse. Si les critiques à son égard sont justifiées – Wallace est indéniablement en train d'utiliser la saison régulière comme une sorte de pré-saison étalée sur plusieurs mois – il semble ridicule et injuste de faire de lui le seul responsable des malheurs des Celtics (Bill Simmons aura même été jusqu'à pondre un long article en avril, dans lequel il accusait Sheed d'avoir "gangrené" l'équipe avec son attitude paresseuse). Les blessures récurrentes de Garnett et de Pierce, une sorte d'arrogance collective lorsque l'équipe prend 10 points d'avance ou plus, des problèmes possibles dans les vestiaires entre vétérans et jeunes joueurs... autant de facteurs qui expliquent les résultats très décevants des Celtics, qui ne sont rien d'autre qu'une équipe à 50% de victoire sur les derniers mois de la saison (depuis le jour de Noël jusqu'à mi-avril), une équipe qui joue affreusement mal à domicile et perd même contre les pathétiques Wizards et Nets au Garden! Une véritable honte. Sheed, lui, reste fidèle à son discours. "Attendez les playoffs, je me réserve pour les matchs qui comptent vraiment". Un discours entendu jusqu'à plus soif pendant la saison, et qui semble familier aux fans des Pistons, qui ont chaque fois été déçus de voir Sheed ne pas réaliser ses promesses en playoffs. Mais cette année, l'histoire est différente...
Sheed, kung-fu master Dès la reprise, après le All-Star Break de février, Sheed s'illustre en sortant un gros match face aux Kings de Sacramento. 17 points à 5/9 au shoot. Après la victoire, il se lâche alors auprès des reporters, avouant à demi-mot qu'il se moque de la saison régulière... ou du moins de la première partie de la saison. "C'est le money time. On se rapproche petit à petit de ce crunch time. Durant la première partie de la saison, dans certaines équipes vous avez des gars qui veulent faire partir du AllStar Game, des gars qui shootent beaucoup pour ça. Mais pendant la deuxième partie de la saison, les shoots prennent plus
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d'importance, les équipes dépendent de ces shoots et beaucoup de gars ont peur de les prendre. Ils laissent les "stars" les prendre. C'est le nut-crunching time [littéralement "croque-noix", avec une double signification évidente sur le mot "nut"]. C'est ce moment là que j'aime." Avant ce même match contre les Kings, Sheed était déjà en forme niveau citations d'anthologie. Interrogé sur ses vacances pendant le All-Star Break, Wallace explique qu'il se trouvait aux Bahamas, où il a rencontré de nombreux joueurs NBA également en vacances. "On aurait pu faire des matchs de pickup. Il y avait Ray, Jameer Nelson, Rudy Gay, Marcin Gortat et the big head dude d'Atlanta" (bid head dude = littéralement, le "type à la grosse tête"). Les reporters lui demandent alors des précisions, qui peut bien être ce "big head dude"? "Le big head dude. Vous savez de qui je parle", insiste Wallace. Un journaliste se jette à l'eau : "Zaza Pachulia?", "Oui, lui!" conclut Sheed. Et puis, en mars, alors que les fans des Celtics sont plus désespérés que jamais au vu des résultats de l'équipe, Sheed va encore plus loin lorsqu'il est interviewé par le Boston Herald et se compare à... un maître de kung-fu! "Tu sais, je ne sors pas tout mon jeu au début de la saison. Si tu fais ça, l'adversaire saura à quoi s'attendre dans ses scouting reports. Du coup, pendant le money time, ils sauront que je vais sortir un move en turnaround. Ouais, je vais faire un turnaround, mais je vais aller sur ta gauche, sur ta droite, sortir le jump hook... J'ai dit à un ami de me voir comme un maitre de kung fu. Je vais t'apprendre le coup du lotus et le coup du tigre, mais je ne vais pas t'apprendre le coup de la grue, parce que la grue peut battre le lotus et le tigre."
Nut-crunching time et redemption Enfin, le 17 avril, les playoffs débutent. L'occasion pour les Celtics de repartir à zéro et de prouver qu'ils peuvent toujours viser le titre. L'occasion pour Sheed de faire taire ses détracteurs et de tenir ses engagements. Le "nut-crunching time" est là, il est donc temps pour lui d'élever son niveau de jeu et de se donner à fond. Mais si les Celtics triomphent facilement du Heat au premier tour, Sheed, lui, déçoit encore plus... 13 minutes de temps de jeu, 40% au tir, 0% à 3 points, 4 points et 2 rebonds par match. Des stats dignes de Mikki Moore et un apport proche du néant. Puis vient le second tour contre Cleveland. Boston perd le game 1 et Sheed se montre une nouvelle fois invisible (2 points en 13 minutes, 1/5 au shoot et une défense abominable). Doc Rivers, qui a épargné son intérieur pendant toute la saison, se montre enfin critique et déclare que Sheed doit élever son niveau de jeu. KG sort également un discours d'inspiration à Wallace sous la douche après le match... et au game 2, Sheed répond présent, scorant 17 points à 7/8 au shoot, 3/4 à 3 points. Le Sheed est inarrêtable et apporte un boost considérable à son équipe en deuxième quart temps, mais lui permet surtout de remporter la victoire. Depuis, Sheed joue enfin au maximum de ses capacités. Ses stats ne sont peut être pas mirobolantes sur chaque rencontre, mais il répond présent lorsqu'il doit planter un shoot clutch (comme ses paniers à 3 points au game 6 contre Cleveland en 4ème quart temps), lorsqu'il doit défendre sur un mastodonte adverse (Dwight Howard en a fait les frais pendant toute une série), lorsqu'il doit prendre des rebonds ou intercepter. Sheed joue avec plus d'énergie, plus d'envie, se jette même dans les gradins pour sauver des ballons perdus. Son comportement est irréprochable et sa production décisive pour les C's. Il est même le leader des Celtics en termes de réussite à 3 points pendant trois séries d'affilée. Surtout, Sheed joue dans le money time qu'il attendait tant en saison. Après avoir été en surpoids toute l'année et s'être donné à 25% de ses capacités (voire moins...) en saison, il nous offre une rédemption incroyable. Il se montre clutch et plante gros shoot après gros shoot en quatrième quart temps. Entre ses explosions offensives (notamment au match 5 contre Orlando), son jeu collectif, et sa présence régulière au poste, c'est un plaisir de voir le Sheed évoluer à son meilleur niveau et user de toutes ses techniques de vétéran pour troubler des joueurs encore jeunes comme Dwight Howard et leur rentrer dans la tête. Sa défense est également bluffante. Doc Rivers ne tarit d'ailleurs pas d'éloges à propos du Sheed après le match 6 contre Orlando et la qualification des Celtics en Finals. Sheed déclare franchement aux reporters qu'il avait signé à Boston "pour les playoffs", reconnaissant ainsi qu'il avait bien utilisé la saison régulière comme une longue session de mise en forme... interrogé à ce sujet, Doc ne peut s'empêcher de s'esclaffer et de déclarer "On lui avait dit qu'on aurait besoin de lui contre Cleveland, Orlando et L.A, mais on ne pensait pas qu'il prendrait ça à la lettre". Heureux de retourner en Finals pour la troisième fois de sa carrière, Sheed joue les 7 derniers matchs de l'année de façon plus limitée, avec un dos blessé depuis le match 5 contre Orlando. Doc Rivers se voit obligé de limiter le temps de jeu du Sheed, qui ne peut jouer que de courtes séquences avant de nécessiter du repos sur le banc. Malgré la douleur, Sheed, qui perd sa réussite à 3 points sur cette série, compense avec son jeu au poste mais surtout avec son excellente défense sur Pau Gasol (un
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de ces européens qu'il aime frustrer et qu'il considère sans doute soft – il a en effet déclaré sur une radio locale, pendant les Finals, qu'il "respectait" Gasol mais qu'il n'aimait pas particulièrement "son jeu"... le message est clair) et sur Andrew Bynum. Puis vient le match 7. Kendrick Perkins est out, gravement blessé. Sheed se retrouve alors titulaire lors du crunch time des crunch time, un game 7 des Finals. Il répète aux médias que c'est ce qu'il attend, qu'il vit pour ce genre de moments en playoffs. Au passage, il fait montre encore une fois de son franc-parler (et de bon sens) lorsqu'un journaliste lui demande si l'absence de Perkins va être préjudiciable aux Celtics. "Evidemment qu'il va nous manquer... c'est une question stupide", lâche le Sheed, levant les yeux au ciel par la même occasion. Wallace est le seul joueur des deux équipes a avoir déjà joué dans un match 7 au sommet des playoffs. Sheed informe Doc Rivers trois jours avant le match qu'il s'agira là du dernier match de sa carrière, et qu'il compte se donner à fond. Promesse tenue. Sheed joue 36 minutes, malgré ses douleurs dorsales, plus lancinantes que jamais, et malgré sa fatigue. Il n'est plus habitué à jouer autant de minutes, plus capable non plus de jouer aussi longtemps à 35 ans. La faute, peut être, à son manque de condition physique en saison? Peu importe. Sheed finit le match avec 11 points à 5/11 au tir et 8 rebonds. Dominant au poste en première mi-temps, il aurait du shooter des lancers-francs mais les arbitres ne lui en ont donné aucun, sans doute à cause de sa réputation, alors que certaines fautes étaient évidentes (et que Gasol obtenait des calls sur des contacts bien moins physiques de l'autre côté... mais je m'égare). Sheed se bat pour rester sur le terrain en fin de match alors que Doc essaye de mettre à profit les temps morts prolongés – publicité oblige – pour reposer son intérieur. Alors qu'il reste 1 minute 30 à jouer et que L.A mène de 6 points, Doc prépare une action offensive à la sortie d'un temps mort, destinée à donner un shoot ouvert à 3 points pour le Sheed, qui le prend sans hésiter... et le plante. Malheureusement, Artest répond de l'autre côté du terrain par un 3 points. Ray Allen répond également par un panier from dowtown. Puis Wallace commet une faute sur Kobe, qui obtient des lancers-francs...mais surtout la sixième faute du Sheed. Dépité, il quitte le terrain, expulsé, et encourage son équipe depuis le banc. Mais malgré un 3 points miracle de Rondo et une interception quasi-réussie, les Celtics perdent le match de 4 petits points. Sheed quitte le terrain pour la dernière fois de sa carrière. Il finira sa soirée au Staples par sa visite dans les vestiaires des arbitres. Ainsi s'achève la quinzième saison NBA de Rasheed Wallace, sa dernière. Peut-être avait-il l'intention de prendre sa retraite dès le début de l'année. Peut-être a-t-il réalisé en cours de route que son corps le trahissait. Quoi qu'il en soit, il sort par la grande porte. Il laisse deux années de contrat et 12 millions de dollars sur la table, préférant faire ce qu'il estime être le bon choix (raccrocher ses sneakers après 15 années de NBA, pour passer du temps avec sa famille) plutôt que de trahir ses convictions et ses fans pour de l'argent. Bien sûr, il peut sembler facile de passer à côte de 12 millions de dollars lorsqu'on a déjà amassé des millions dans sa carrière, mais je ne vois pas quel autre joueur que Rasheed aurait pris cette décision dans cette situation. Il aura perdu plus de Finals qu'il n'en aura gagné, il aura frustré des millions de fans dans chacune des franchises où il a évolué, mais il aura également comblé ces derniers. On s'en souviendra comme l'un des meilleurs intérieurs de ces 15 dernières années, mais aussi comme d'un "grand gâchis", comme d'un joueur qui aurait pu devenir une légende mais qui n'en a fait qu'à sa tête et a préféré rester fidèle à sa mentalité et ses désirs plutôt que de se donner à fond à chaque match. Il aura marqué la ligue de son empreinte et de sa personnalité. On ne repensera jamais à Wallace sans entendre dans notre tête la phrase répétée sans arrêt par les commentateurs américains, une lamentation partagée par les fans du numéro 30, comme un refrain indissociable du Sheed : "il est tellement dominant au poste, tout simplement inarrêtable ... pourquoi ne joue-til pas toujours à l'intérieur?". A la place, Sheed aura préféré shooter à 3 points la plupart du temps. Mais ce sont ces contradictions qui ont fait du Sheed ce qu'il était. Peu importe les stats, peu importe les récompenses individuelles. Un joueur incroyablement intelligent et talentueux, passionné de basket, qui a alterné moments de génie et coups de folie, déceptions et moments de joie. Un coéquipier modèle. Un joueur qui donnait envie de regarder des matchs parfois sans intérêt dans le seul but de voir s'il allait réaliser quelque chose d'inattendu auprès des arbitres ou dans son jeu. Un joueur dont les conférences de presse et les interviews ont toujours été captivantes parce qu'il n'a jamais pratiqué la langue de bois et a très souvent sorti des citations mémorables ("Both teams played hard, my man"). Le jour où Rasheed Wallace a pris sa retraite était sans doute l'un des jours les plus heureux de la vie de David Stern, qui a pris soin d'aseptiser la NBA au maximum ces dernières années. Mais pour les fans de basket, il s'agit là d'un jour triste, une date sinistre qui marque la fin d'une époque, et le départ d'un joueur unique, qui ne trouvera jamais de successeur. Merci pour tout Sheed, et bonne retraite.
- Drucci (Alexis Orsini) -
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Magic Johnson : The Magician En ce vendredi 14 août de l'année 1959, la planète du ballon orange allait changer. A l’aube de la dynastie Celtics, un petit être naquit dans le Michigan, à Lansing précisément. Erving Johnson Sr et sa femme, Christine Johnson, viennent en effet de donner naissance à celui qui sera considéré comme le maître à jouer des Lakers, et même de toute la NBA durant les années 80. Earvin - pas encore Magic - Johnson Jr poussait ses premiers cris sur terre.
When Earvin becomes Magic … Cadet d'une famille de 10 enfants dont le père travaille dans une usine de General Motors, qu’il combine avec des boulots de nuits pour subvenir au besoin de sa grande famille, et dont la mère est concierge dans une école, Earvin va connaitre une enfance des plus heureuses. Même si la famille n’est pas bien riche, le sourire aux lèvres qui l’a suivi durant toute sa carrière ne date pas de son entrée en NBA, comme le constate sa mère : « Il a toujours été heureux, depuis qu’il est haut comme un canard » . Et ce n’est pas ses chants dans la rue pour ramener un peu de sous à la maison qui vont le décourager. Quand il reçut une balle de basket comme cadeau, c’est toute sa vie qui changea. Il en est rapidement devenu amoureux, allant même jusqu’à dormir avec. Et pendant que les autres enfants dorment encore à 7h30 du matin, Earvin lui, est déjà souvent sur le terrain de basket du village pour jouer. Son ballon lui collait à la main et toutes les occasions étaient bonnes pour jouer. Quand il allait au magasin pour ses parents, il y partait en dribblant main droite pour ensuite revenir main gauche. L’âge avançant, Magic doit rentrer en High School et, forcément, il va y intégrer l’équipe de basketball. Il rejoint Everett High School, qui n’est que l’école du village de Magic. Très vite, il va faire venir les foules ainsi que les journalistes et c’est làbas qu’à l’âge de 15 ans, il va se voir attribuer le surnom qui va le suivre toute sa carrière et même pour le restant de ses jours. Ne dites plus Earvin Johnson. Dites Earvin « Magic » Johnson. Et magique, il l’était le jour où un journaliste lui attribua ce surnom. A seulement 15 ans, il sortit un match de 36 points, 16 rebonds et 16 passes. Malgré le fait que sa mère trouve ce surnom blasphématoire, il lui était alors collé à la peau. Même s’il est encore très jeune, ses coéquipiers & coachs ne doutent pas un instant de la réussite qu’aura ce joueur pour le moins hors du commun. Mais malgré cela, son coach en veut plus, toujours plus. C’est ainsi que lors de son année senior, l’entraineur de Magic lui fit part de sa frustration de voir son poulain ne pas travailler assez dur et se reposer sur ses lauriers. Ainsi, il est menacé de finir sur le banc si cette attitude ne changeait pas immédiatement. Earvin ne finit jamais sur le banc et parle de ce coup de gueule du coach comme son « Wake-up call ». Lors de l’année senior de Johnson, un coéquipier mais aussi ami, Reggie Chastaine, décède dans un accident de voiture. Toute l’équipe joue alors les matchs pour lui, en son hommage. L’objectif n’est autre que gagner le titre de l’état du Michigan. Everett High School arrive en finale et Earvin va se surpasser pour honorer la mémoire de son ami. Dans un match qui finira en prolongation, il va tout donner et finira la rencontre avec 34 points et 14 rebonds. Assez pour rendre son équipe victorieuse. Cette victoire, elle est pour son coéquipier et personne d’autre. Ils se sont battus pour l’obtenir, et Magic plus que quiconque. Cette année, après avoir mené à un 27-1 son équipe et donc au titre de l’Etat, le meneur tourne à des moyennes hallucinantes de 28 points et 16 rebonds.
Beginning of the rivalry Le grand pas doit alors être franchi. La NCAA, l’antichambre de la NBA. Et forcément, tout le monde se l’arrache. Mais il garde bien les pieds sur terre et sait ou est son bonheur : près de sa famille. Il décide donc de rester près d’elle et s’engage alors avec Michigan State qui se trouve à l’Est de Lansing, son village natal. Même s'il est conscient de ses capacités en terme de basket, Johnson met en avant ses études qui devraient le conduire à devenir commentateur. Mais bien sûr, il joue pour l’équipe et avec des futurs joueurs NBA tels que Greg Kelser, Jay Vincent et Mike Brkovich, il va mener l’université à un bilan de 25 victoires pour 5 défaites, contre 10 victoires pour 17 défaites la saison passée. Ce bilan signifie la victoire de la Big Ten, pour la première fois en 19 ans. Et Earvin n’est pas étranger à ce changement brutal. En effet, avec des moyennes de 17 points, 8 rebonds et 7 passes, il est le pilier de cette équipe. Mais la saison n’est pas finie et il reste la March Madness à disputer. Et après deux victoires convaincantes, il ne reste plus qu’un match avant le Final Four. Michigan State, malgré son bel effectif, ne peutpas stopper l’armada de Kentucky et se fait éliminer dans un match ultra-défensif (51-48). Mais cette année là, Kentucky n’est autre que l’équipe qui raflera le titre avec, pour l’anecdote, un énorme Jack Givens en finale contre Duke puisque le joueur de Kentucky scorera 41 points.
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Pour sa deuxième saison à Michigan State, l’équipe revient encore plus forte et n’a d’autre ambition que de gagner le titre. La saison se passe sans encombre et c’est facilement que l’équipe se fait une place au Final Four avant d’atteindre la Finale. Que dis-je, LA finale. Face à Indiana State, invaincu de la saison, une histoire prend forme. La rivalité la plus virulente des années 80 voire même de l’histoire de la NBA naît en NCAA lorsque Johnson et Bird s’affrontent pour la première fois dans un match pour le titre. Le match sera gagné par l’équipe du Michigan, 75-64 et Johnson se voit nommé MOP après avoir scoré 24 points dans cette finale. Et si Earvin vient de gagner son premier vrai titre collectif, c’est à la terre entière du ballon orange que profite cette finale. Prouvant qu’elle peut se faire une place dans un programme TV et attirer les foules, cette finale permet à la NCAA de négocier un nouveau contrat avec CBS, à l’aube de la saison suivante. Un contrat qui va durer pendant 11 ans et qui rapportera, par année, quelques 545 millions de droits TV à la NCAA. http://www.youtube.com/watch?v=esTU5bz4PXs Et si ce match est si reconnu aujourd’hui, c’est également pour la rivalité qui va suivre ces deux hommes une fois le grand pas vers la NBA effectué. Ce grand pas sera effectué lors de la draft 1979, quelques mois après cette fameuse finale. En premier pick, les Los Angeles Lakers. Pick obtenu grâce à trade avec les Jazz, qui avait vu Goodrich rejoindre Utah en 1976. Et si les pourpre et or espéraient obtenir un très bon joueur lors de ce transfert, ils n’imaginaient pas qu’ils récupéreraient tout simplement le meilleur meneur de tout les temps. Avec un profil pour le moins particulier, 2 mètres 6 pour le poste de meneur, ce qui fait de lui le plus grand meneur de l’histoire de la NBA, et sa capacité à jouer sur tout les postes, les Lakers n’hésitent pas longtemps avant de choisir celui qui sorti de la NCAA avec des stats de 17 points, 7 rebonds et 8 passes tandis que Larry Bird connait déjà son équipe depuis la draft 1978 puisque les Celtics de Boston l’avaient drafté en 6ème position alors qu’il lui restait une année universitaire à faire. Après avoir donc chèrement défendu les couleurs de leur terres natales, les deux hommes prennent des chemins pour le moins opposés, et se retrouvent désormais dans des franchises rivales - ce qui est aujourd’hui considéré comme la plus grosse rivalité du sport US - que Bird et Johnson n’auront cessé de faire grimper. L’année précédente, les Lakers, menés par Jabbar, Wilkes, Dantley et Nixon, avaient obtenu un bilan de 47 victoires pour 35 défaites avant de se faire sortir au second round des playoffs. Il était clair que cette équipe ne pouvait avoir de réelles ambitions malgré la présence de KAJ dans l’équipe. Avant le début de la saison 79-80, le staff des Lakers décide de se bouger pour apporter au duo Johnson – Jabbar les pièces qui pourrait manquer au puzzle pour atteindre le titre suprême. La première décision est de changer de coach puisque Jerry West, après trois ans de coaching (convaincant) malgré tout passe en tant que General Manager et il sera considéré comme beaucoup comme une pièce maitresse dans le succès futur que vont connaitre les pourpre et or. Pour le poste de coach, on fait appel à Jack McKinney, qui sera remplacé après 14 matchs par Paul Westhead puisque McKinney va être sévèrement blessé dans un accident de vélo. Au niveau des joueurs, on voit Irv Kiffin, Spencer Haywood, Jim Chones ou encore Marty Byrnes arriver, que ce soit au cours de transfert ou via la free agency. Rien de bien folichon à première vue mais pour entourer le duo qui fait déjà peur à tout le monde, pas besoin de superstars.
Une empreinte laissée au plus vite Et pour le premier match de Magic avec les Lakers, on peut dire qu’il porte déjà chance. En effet, les pourpre et or se rendent à San Diego, chez les Clippers. Alors que ceux-ci mènent d’un petit point et ont la possession, le press va leur faire perdre la balle à deux secondes du buzzer final. Temps-mort Los Angeles. Jabbar reçoit la balle tête de raquette et nous sort un sky hook dont lui seul a le secret pour donner la victoire aux siens. Après cette victoire, Magic est devenu incontrôlable tant sa joie était immense, comme s’il venait lui-même de mettre le panier de la victoire. Devant cette réaction, les journalistes étaient sceptiques, se demandant si le gamin pourrait garder son calme dans les moments importants. Même Jabbar du le refroidir en lui signalant qu’il restait 81 matchs, playoffs non compris… http://www.youtube.com/watch?v=FoZo_cE-4Bo La première saison se passe sans encombre pour Earvin, qui obtient une nomination au All-Star Game, qui plus est en temps que titulaire tandis que Larry Bird, se voit aussi nommé mais débute le match sur le banc. En fin de saison, malgré des stats mirobolantes pour un rookie, 18 points, 8 rebonds et 7 passes, il n’est pas nommé Rookie of The Year puisque ce titre est remporté par… Larry Bird! Where rivalries happen… Pour le titre de MVP, c’est Jabbar qui rafle la mise, son 6ème déjà Et tandis qu’on attend un retour sur le devant de la scène de la rivalité Boston – Los Angeles après que les deux équipes aient finies premières de leurs conférences respectives, il n’en sera rien. Si l’équipe de Westhead parvient à se glisser en Finals face aux Sonics, notamment dans un match 4 incroyable qui voit les Lakers faire un comeback de 20 points pour finalement s’imposer, à Seattle, les Celtics eux, vont se voir barrer la route par les Philadelphia 76ers de Julius Erving. Le duo Johnson – Jabbar est bien trop fort pour les 76ers mais lors du Game 5, Jabbar va scorer 40 points pour donner la victoire aux siens et ainsi voir les lakers mener 3-2 dans la série. Malgré cela, la victoire n’est pas encore acquise. En effet, KAJ vient de se blesser à la cheville et ne pourra pas débuter le Game 6. Le coach décide alors de faire un changement pour le moins surprenant : c’est Johnson qui jouera pivot, face à Dawkins. Et si on savait qu’il pouvait jouer partout, peu se doutaient qu’il pourrait le faire de si belle manière. Avec une ligne de stats irréaliste de 42 points, 15 rebonds, 7 passes et 3 interceptions, le rookie entre déjà dans la légende du sport. Et quand on lui demande quel poste il a joué ce soir, voici sa réponse : « Quelel
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position j’ai joué ? Ben, j’ai joué pivot, un peu ailier et parfois meneur. J’ai essayé de trouver un nom pour ça mais le meilleur que j’ai trouvé, c’est C-F-G Rover ». Après cette performance, il se voit attribuer le titre de MVP des Finals et devient ainsi le seul rookie de l'histoire a se voir attribuer ce trophée. Son coach ne manque pas d’éloges : « Nous pensions tous que c’était un joueur vedette mais nous avons découvert qu’il avait un chapeau. C’est comme découvrir un chirurgien orthopédiste qui sait conduire un bulldozer » http://www.youtube.com/watch?v=yYNDWaEmqto Sans gros changements dans l’effectif, la saison suivante sera certainement la pire de la carrière de Johnson. Après seulement 9 matchs, il se blesse. Le cartilage de son genou gauche est touché ; c’est synonyme de longue indisponibilité pour le joueur. En tout, il va manquer 45 matchs. Pendant ce temps, ses coéquipiers tiennent tête et ne se laissent pas abattre par cette blessure, qui aurait pu avoir raison des Lakers. Menés par Jabbar, les pourpre et or ont un bon bilan de 36 victoires pour 18 défaites avant le retour du meneur, qui sera donc bien présent pour les playoffs. Mais ce retour ne fait pas du bien. Comme si un nouveau joueur venait s’intégrer au cours de saison dans un collectif bien huilé, Los Angeles ne va pas être au niveau auquel on l’attendait. Et même s’ils finissent la saison sur un bon 54-28, les Playoffs qui approchent ne seront pas de tout repos. Face aux Rockets de Moses Malone, futurs finalistes face aux Celtics, la bande à Johnson tombe dès le premier tour. C’est Magic qui aura l’occasion de faire continuer le parcours à son équipe quand, lors du Game 3 le score est de 86-89 et qu’il prend un shoot pour envoyer le match en prolongation. Malheureusement, celui-ci se solde par un airball et les Lakers ne continueront pas l’aventure. Et les premières langues se délient, comme Riley, alors assistant coach qui affirme que le retour tant attendu de Magic a créé une division au sein de l’équipe. Mais quoi qu’il en soit, cette saison doit être considérée comme une erreur. Malgré tout, avec des moyennes de 21 points, 8.6 rebonds et autant de passes, Johnson montre qu’il est capable de prendre le rôle de leader et s’affiche comme l’un des meilleur meneurs de la ligue, sinon déjà le meilleur. Au début de la saison 81-82, il va déjà montrer l’influence qu’il a au sein du staff des Lakers. Après avoir signé un contrat de 25 millions… sur 25 ans (!), il parvient à faire virer son coach puisque Westhead a prévu de remanier le système offensif et ce qu’il propose fait peur à Earvin. Il se sent quelque peu exclu des phases offensives et ça, il n’en veut pas ! « Je ne peux plus jouer ici ! Je veux partir, je veux être transféré ». Voici les propos tenus par Magic, que les journalistes prenaient pour une plaisanterie. Il n’en était rien ; il ne partira pas. Le coach, en revanche... En effet, dès le lendemain, Westhead est viré et Par Riley, alors assistant coach prend les rênes de l’équipe. Bien en a fait à Earvin quand on connait le palmarès de Riley aujourd’hui… Mais à l’époque, les fans ne le voient pas d’un bon œil. Pour le premier match de Riley au forum, Magic va se faire huer à chaque toucher de balle. Lors du All-Star Game, il ne sera pas sélectionné dans le 5 majeur, la seule fois de sa carrière, excepté la saison passée pour cause de blessure. Il faudra attendre les playoffs pour faire taire les mauvaises langues. Car si la saison se passe une fois de plus sans encombre pour une équipe qui devient chaque année de plus en plus forte, notamment avec l’arrivée du rookie Kurt Rambis ou encore de Bob McAdoo, les playoffs sont le moment où les choses sérieuses commencent. Mais avec un Magic injouable qui combine des stats de 18 points, 9.6 rebonds, 9.5 passes mais aussi 2.7 interceptions, il rejoint ainsi Chamberlain et Robertson comme seuls joueurs à atteindre la barre des 700 dans les points, les rebonds et les passes au cours d’une saison. On se demande alors ce qui pourrait bien empêcher la franchise Californienne de jouer une nouvelle finale. Et cette fois, tout le monde veut voir le duel face aux Celtics de Bird puisque les deux équipes sont à nouveau en tête de leur conférence. Et tandis que les Lakers sweepent leurs deux premiers adversaires pour arriver sans problème aux Finals sans réelle concurrence, Boston connait plus de difficultés en finale de conférence face aux 76ers, à nouveau. Après avoir été menée 1-3, l’équipe de Bird revient néanmoins à 3-3 et un dernier match à jouer au Garden. Mais épuisé de leurs efforts pour revenir dans la série, les locaux vont craquer dans ce match et le perdre 120-106. Les 76ers sont donc en route pour les Finals et obtenir leur revanche de 1980. Ils obtiennent en tout cas le soutien des fans des Celtics qui criaient « Beat LA ! Beat LA ! » à l’adresse de Philadelphia en vue des Finals. Lors du Game 1, les 76ers continuent sur leur lancée du Game 7 face aux Celtics et prennent une avance de 15 points lors du 3ème quart-temps. Mais les visiteurs (car même si les 76ers n’étaient que 3ème de la conférence Est, ils possédaient l’avantage du terrain) vont resserrer leur défense avec un zone-trap pour passer un 40-9 lors des 11 dernières minutes, pour finalement s’imposer 124-117 et reprendre l’avantage du terrain. Et même si Billy Cunningham, le coach de Philadelphia croit que cette défaillance ne vient pas de la défense mais plutôt du manque de réussite de son équipe, plusieurs personnes se demandent si cette défense est bien légale puisqu'à l’époque, la défense de zone est interdite. Chaque équipe va alors remporter les matchs à domicile et lors d’un Game 6 électrique, les Lakers s’imposent finalement sur le score de 114-104. Pour le troisième titre à Los Angeles, le 8ème des Lakers, Johnson est à nouveau élu MVP avec des stats de 16 points, 11 rebonds, 8 passes et 2.5 interceptions par match, rien que ça ! Les pourpre et or sont maintenant prêts à fonder une véritable dynastie.
Encore plus forts. Grâce à un trade survenu au cours de la saison 79-80 avec les Cavaliers, les Lakers possèdent le premier pick de la draft 1982. Avec celui-ci, ils choisissent James Worthy et se renforcent encore un peu plus. Et même si James a fait une excellente carrière - preuve en est que son maillot a été retiré - Dominique Wilkins aurait également apporté énormément. Mais
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on ne refera pas l’histoire et cet apport est considérable puisque, désormais, les Lakers possèdent une arme offensive supplémentaire à l’aile, ce qui élargit le choix de Johnson dans ses passes mais ce qui rend les défenses adverses un peu plus dingues. Auteur d’une nouvelle très bonne saison, Johnson va être sélectionné pour la première fois de sa carrière dans la All-NBA First Team avec des moyennes de 16.8 points, 10.5 passes et 8.6 rebonds par match. Il devient ainsi le meilleur passeur de la ligue, également pour la première fois de sa carrière. Cette fois-ci, ça ne fais plus aucun doute. Magic est bien le meilleur meneur de la ligue et ce malgré le fait qu’il n’y évolue que depuis quatre saisons. Mais dans l’autre conférence, les Philadelphia 76ers se sont fortement renforcés avec la venue de Moses Malone en temps que free agent alors qu’il venait de remporter le titre de MVP, récompense qu’il va conserver cette année. C’est en toute logique que ces deux équipes se retrouvent en Finals, pour la troisième fois en quatre ans. Et Philadelphia compte bien prendre sa revanche cette année. Profitant des blessures de Nixon, Worthy et McAdoo, les 76ers voient là l’occasion de prendre leur revanche. Et ils ne vont pas s’en priver. Dans une Finals qui contient moult futurs Hall of Famers, le duo Magic – Jabbar ne fait pas le poids et les role players manquent à l'appel. 4-0, net et sans bavure ni contestation, les Lakers sont battus et Earvin devra attendre pour remporter son troisième titre.
Les chemins se croisent, a nouveau Toujours dans la continuité d’une équipe qui gagne, hormis la venue de Byron Scott, l’effectif des Lakers continue à faire peur et on sait qu’ils répondront encore présents cette saison malgré l’échec des dernières Finales. Mais cette année, le public en veut plus. Ils veulent voir le duel Johnson contre Bird. Ils veulent faire revivre la rivalité née en NCAA. Depuis 1980, les Celtics ou les Lakers ont atteint les Finals. Jamais en même temps. Mais avant les playoffs et, mieux encore, les Finals, il faut jouer 82 matchs. Et pour la première année en place de Stern, le 5 avril 1984, c’est l’autre leader des Lakers qui va entrer un peu plus dans l’histoire. En effet, face au Jazz, Abdul-Jabbar devient le meilleur scoreur de l’histoire de la NBA, passant ainsi Chamberlain. Améliorant ce record sur ses dernières années de jeu, il tient toujours aujourd’hui avec 38.387 points. Pour Magic, la saison se passe sans problèmes majeurs et il continue à s’imposer comme le meilleur meneur de la ligue. Avec 13.1 passes par match, il est le meilleur passeur de la ligue. Ajoutez à cela 17.6 points et 7.3 rebonds chaque soir et vous comprendrez qu’il ne fait plus aucun doute que Johnson est certainement le meilleur joueur de la ligue. Et en playoffs, avec l’expérience des dernières années et le talent que possède l’effectif, Los Angeles ne rencontre pour ainsi dire aucune difficulté au sein d’une conférence Ouest bien incapable d’offrir la moindre résistance à l’équipe de Riley. Après trois victoires en autant de matchs face aux Kings, jouant alors à Kansas City, ils se qualifient face aux Mavericks en ne leur offrant qu’une petite victoire tandis que les Suns réussiront à rafler deux succès dans la dernière manche avant les Finals. Le tourbillon Lakers est en route et il est près à tout rafler sur son passage. Dans l’autre conférence, on attend tous les Celtics. L’équipe de Bird arrive à maturation et la domination ces dernières années des californiens devient difficile à supporter pour eux. Il est temps de montrer leur supériorité. C’est ainsi que, facilement qualifiés en playoffs en prenant la première place de la conférence, ils vont se hisser en Finals après être venu à bout des Bullets (en 4 manches), des Knicks (en 7 manches) et des Bucks (en 6 manches). Le voilà enfin : le duel. La rivalité par excellence. Le match dans le match. Les qualificatifs pour ces Finals n’en finissent plus et la pression est énorme autour du duel Bird contre Magic. Los Angeles contre Boston. Celtics contre Lakers. Une institution dans la NBA et dans le sport US. La plus grosse rivalité outre-Atlantique remise au goût du jour. Et ces Finals vont tenir toutes leurs promesses. Un large tour d’horizon s’impose… Lors du Game 1, malgré une migraine persistante, Jabbar prend les choses en main. Face à McHale, il va scorer 23 points en première période pour donner aux siens une avance de 13 unités. Le run de 24-9 ainsi que le trois points au buzzer de Bird réduit l’écart à 4 petits points alors qu’il reste douze minutes à jouer. Mais au Garden, les Lakers gardent leur calme et ne permettront pas aux locaux de revenir plus près. Los Angeles reprend déjà l’avantage du terrain avec une victoire 115-109. La tension est plus forte que jamais à l’aube de ce Game 2. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va satisfaire les fans adeptes de tension et de beau jeu. Blessés au plus profond d’eux, les Celtics veulent réagir devant leur public. Ils vont ainsi dominer les pourpre et or durant les trois premiers quart-temps. C’est seulement au bout de 34 minutes que les visiteurs prennent leur première avance du match. Bien décidés à ne pas la lâcher, ils vont faire le forcing dans le dernier quart-temps pour la conserver. A 18 secondes de la fin, ils mènent encore de deux points et deux lancers-francs sont à suivre pour McHale. La tension est énorme. Le Garden se tait. Le premier est... raté ! Il rate alors volontairement le second en espérant un rebond de ses coéquipiers mais ce sont bien les Lakers qui prennent le rebond. Magic décide alors, un peu à la surprise générale de prendre un temps-mort. A l’époque, un temps-mort dans les deux dernières minutes ne rapportait qu’une rentrée ligne de fond. C’est alors que Gerald Henderson va rentrer en action. En interceptant une passe, il va tout seul en lay up pour recoller les deux équipes à égalité. Dans une ambiance infernale, Johnson décide de prendre ses responsabilités. Mais incapable de shooter au buzzer, le match est envoyé en prolongation. Serré du début à la fin, les deux équipes se disputent la victoire. Se battant sur chaque ballon, ils ne veulent rien lâcher. Et après un premier joueur de l’ombre qui va envoyer le match en prolongation, c’est un deuxième qui va être décisif. En effet, Scott Wedman va d’un shoot baseline donner l’avance à son équipe, 122-121. Ils garderont cet avantage et vont même l’augmenter à 124-121 pour une victoire primordiale lors de ce deuxième match. De retour au forum
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pour le Game 3, les Lakers veulent montrer qu’ils sont maîtres chez eux. Et ils vont pratiquer à la perfection ce qu’ils font le mieux : le Showtime. Devant un public conquis, ils ne vont laisser aucune chance aux hommes du Massachussetts. Une victoire cinglante, 137-104. La pire de l’histoire des Celtics. Los Angeles vient de remettre les pendules à l’heure. Ils sont chez eux et comptent bien y rester. Avec 51 points en contre-attaque sur le match ainsi que 47 points lors du seul troisième quart-temps, un record NBA, les locaux reprennent l’avantage dans la série. Cadeau empoisonné ? Peut-être. Car après s’être certainement pris un bon savon de leur coach, K.C Jones, celui-ci leur a donné des conseils pour ne plus autant laisser jouer les locaux. Et dans ceux-ci devait figurer « No easy basket « Message reçu 5 sur 5 de Kevin McHale. Sur une contre-attaque qui allait finir par un panier facile de Rambis, le Celtic lui fait un coup de la corde à linge qu'Hulk Hogan lui-même ne renierait pas! http://www.youtube.com/watch?v=X7r6vXeOfyQ Ce qui n’était alors qu’une rivalité devint une guerre. Moins de deux minutes plus tard, une nouvelle bagarre éclata entre Jabbar et Bird. Certainement marqués par ces événements, les Lakers vont se laisser rattraper après avoir mené de 14 points en première mi-temps. Avec leur pivot dehors pour 6 fautes, les pourpre et or vont perdre le fil du match et permettre à Boston de revenir. En ratant quatre lancers-francs lors des 60 dernières secondes – dont deux de Johnson – les joueurs de Riley offrent la prolongation à leurs opposants sur un plateau et Magic sera montré du doigt puisque, en plus de ses lancers-francs ratés, il va perdre une balle décisive dans la dernière minute. Pour la deuxième fois en quatre matchs, 48 minutes n’auront pas suffi à départager les deux équipes. Après avoir perdu la première, Worthy entend bien remporter la seconde. Avec 10 points sur les 12 que totalisera son équipe sur l’ensemble de l’OT, il aura tout fait. Mais ce ne fut pas assez. A 18 secondes, Bird donna la victoire à son équipe. Le match se conclut sur le score de 124 à 121, permettant aux Celtics de récupérer l’avantage du terrain perdu lors du premier match. Ce Game 5 va rentrer dans les annales des Finals. Dans un Garden qui n’a pas l’air conditionné, l’ambiance est survoltée, électrique. Atteignant une température de 36 degrés, le match devient vite un calvaire pour les deux équipes ainsi que les arbitres. Après avoir fait jeu égal lors de la première période, les Lakers vont vite faiblir en revenant des vestiaires. Utilisant des bombonnes de gaz ainsi que des serviettes froides pour tenter de retrouver des conditions de jeu un minimum confortables, les pourpre et or vont malgré tout se faire dépasser. Par un run de 21-7, les Celtics vont sceller leur victoire pour reprendre l’avantage dans la série, 3-2. Pour l’anecdote, les arbitres étaient encore deux à l’époque avec un remplaçant. Un remplacement était rarissime mais au vu des conditions, l’arbitre Hugh Evans fut obligé de donner la main à son "backup". Lors du Game 6, peut-être le dernier de la saison, les Lakers doivent tout donner pour s'offrir une dernière chance lors d’un Game 7 ultime dont toute la NBA rêve. Et devant leur public, les coéquipiers de Jabbar vont se montrer impériaux, en suivant l’exemple de leur pivot malgré une migraine persistante depuis le début de la saison. Avec 30 points et 10 rebonds, le pivot va mener mais le collectif des Celtics parvient à canaliser le pivot un peu trop seul. Dans le troisième quart-temps, les visiteurs mènent encore par 9 points avant que les Lakers ne passent un 18-3 pour repasser devant. Dans le quatrième quart-temps, une nouvelle bagarre éclata entre Worthy et Maxwell. Encore une fois, les Celtics vont prendre l’ascendant après un incident de ce genre et ils vont recoller à 4 petits points. Mais les 5 unités à la suite de Jabbar auront raison des espoirs de Bird. Après leur victoire 119 – 108, les pourpre et or envoient la série dans un ultime combat, un Game 7 à disputer au Garden. Dans une ambiance surchauffée que vous pouvez imaginer, le Garden ne veut qu’une chose : voir son équipe vaincre les rivaux de toujours. Ou plutôt l’ennemi de toujours. Pour Boston, c’et Maxwell qui va prendre ses responsabilités. MVP des Finals 1981, il sait qu’il doit prendre ce rôle de leader. Il tiendra d’ailleurs ces propos à ses coéquipiers avant de monter sur le terrain : « Montez sur mon dos les gars, je vous ramène à la maison ». Et il va assumer ses dires puisqu'avec 24 points, 8 rebonds et autant de passes à la fin du match, c’est lui qui prend les rênes de son équipe. A la fin des trois premiers quart-temps, les locaux mènent par 13 points. Mais les Lakers savent qu’ils doivent se bouger pour espérer ramener le titre à la maison. Derrière Jabbar et Magic, ils vont passer un run dans les dernières minutes pour revenir à trois petits points alors qu’il ne reste qu’un peu plus d’une minute. Mais le meneur des Lakers va alors commettre une erreur cruciale de plus dans cette série. En perdant la balle face à Dennis Johnson, il met fin à tout espoir Angelinos. Les Celtics battent les Lakers pour la septième fois en autant de rencontre. Le duel Bird against Magic aura tenu ses promesses. Les décevantes Finals de l’année précédente sont oubliées et le public ne demande qu’une chose : revoir ces deux équipes s’affronter la saison prochaine. En attendant, Magic, malgré de bonnes stats (18 points, 7.7 rebonds et 13.6 passes, ce qui constitue un record de Finals à l’époque, record qu’il brisera l’année suivante) reste inconsolable. La nuit qui suivit cette défaite, il la passa dans sa chambre d’hôtel avec Isiah Thomas à parler de tout. Sauf de ces Finals. Bird est élu MVP et tient sa revanche de NCAA. Mais Johnson veut une revanche lui aussi. A l’aube de la saison 84-85, le visage de la NBA allait changer à tout jamais. Un certain Michael Jordan se faisait drafter en troisième position par les Chicago Bulls. Le futur meilleur joueur de l’histoire entrait dans la Grande Ligue. Et avec lui venaient des joueurs tels que Olajuwon, Barkley ou encore Stockton. Mais pour l’instant, le meilleur joueur reste Magic Johnson. Et de loin… Dans une équipe qui se veut inchangée, les Lakers savent qu’ils ne craignent pas grand-chose sinon eux-mêmes et les blessures. Ils réussiront à éviter les blessures. Et menée d’une main de maître par Riley, l’équipe va connaitre une douce
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idylle tout au long de la saison. Avec un meilleur bilan que la saison dernière, 6 victoires de plus pour un total de 60, Los Angeles – ou plutôt les Lakers puisque les San Diego Clippers viennent de déménager dans la Cité des Anges – ne rencontrent aucune difficulté à accrocher le premier spot. Et cette année encore, on se demande bien qui pourrait les empêcher d’arriver en Finals. Dans l’autre conférence, les Celtics vont, à l’image des Lakers, dominer leur conférence. Avec McHale qui établit un nouveau record de franchise à 56 points, qui sera battu 9 jours plus tard par Bird et ses 60 points, rien ne semble empêcher un nouveau duel entre ces deux monstres sacrés. De son côté, Johnson compile 18.3 points, 12.6 passes et 6.2 rebonds par matchs. Des stats devenues banales qui sortent pourtant de l’ordinaire. Ne faisons pas durer le suspense qui n’en n’est pas, les Lakers vont avoir leur revanche. Les années se suivent et se ressemblent malheureusement pour les autres équipes. Deux défaites. C’est ce que concéderont les coéquipiers de Magic pour atteindre les Finals. De leur côté, les Celtics ont un peu plus de mal à atteindre le duel face aux californiens avec 5 défaites avant cette ultime série mais rien ne pouvait les empêcher de devenir les Eastern Conference Champions. Les Finals sont donc sur le point de débuter, dans un nouveau format, le 2-3-2 actuel qui est venu lors d’une discussion entre Auerbach et Stern une année auparavant ; l’icône des Celtics se plaignait des nombreux trajets à effectuer. Pour ce Game 1 au Garden – les Celtics ayant une victoire de plus que les Lakers en saison ont donc l’avantage du terrain – va devenir tristement célèbre pour les pourpre et or. Avec tous les joueurs aux abonnés absents, avec 38 points lors du premier quart-temps, les verts avaient déjà tué le match. Jabbar ne va jamais parvenir à relever la tête, gêné par ses fautes. Les 20 points de Worthy ainsi que les 19 points et 12 passes de Magic ne suffiront pas. Avec un 11/11 parfait, Wedman a été le facteur X pour Boston. 148-114. « Memorial Day Massacre ». La plus grosse défaite des Lakers en Finals avant les 39 points de 2008. Ils sortent humiliés de ce match. Mais cette grosse claque ne peut que présager de meilleures choses pour le futur et une révolte devrait sonner dans le clan de Riley. Et elle ne va pas trainer puisque dès le Game 2, Los Angeles va retrouver son jeu et les échanges vont plus que s’équilibrer puisqu’ils vont renverser la tendance. Un Jabbar qui retrouve son niveau et il n’en fallait pas plus. 30 points et 17 rebonds pour le pivot, 14 points et 13 passes pour Magic tandis que Cooper va, en sortie de banc, ajouter 22 points. Jamais en mesure de rattraper les 18 points de retard concédés en première période, les locaux cèdent le match et perdent ainsi l’avantage du terrain. Voilà la plus belle réponse que les Lakers pouvaient donner. Mais au retour à domicile, il fallait aussi confirmer. Avec 10 points dans les sept premières minutes, Jabbar devient le meilleur scoreur de l’histoire de la ligue en playoffs. Outre la petite anecdote, il mène les Lakers parfaitement et ceux vont, devant leur public, infliger à leur tour une correction aux Celtics. En ayant retenu les leçons de l’année dernière, ils ne vont plus se laisser impressionner par le physique de Boston. Lorsqu’une bagarre éclate et que Ray Williams se fait éjecter, ce sont les pourpre et or qui répondent présents avec un 2711. Le match est plié. Score final : 136 – 111. L’affront du Game 1 est effacé et les Lakers sont en voie de prendre un énorme avantage avec encore deux matchs à la suite à la maison. Dans un Game 4 crucial que les Celtics ne peuvent pas se permettre de perdre, les deux équipes vont se tenir tout le long du match et le petit avantage que les locaux se sont forcés pendant le match va fondre comme neige au soleil durant le quatrième quart-temps avec un run de 10-2. A 105 partout et une pognée de seconde à jouer, ce sont les Celtics qui ont la balle. Les locaux décident alors de faire un trap sur Bird, laissant Dennis Johnson ouvert. Il ne se fera pas prier et permet à son équipe de remporter le match. Celui qu’il ne fallait pas perdre. 107 – 105 score final, la série est relancée. Pour ce Game 5, la pression est sur les Lakers. Ils ne peuvent pas se permettre de perdre en sachant que le reste de la série se jouera à Boston. Avec 13 points d’avance à la mi-temps, ils vont compter jusqu’à 16 points dans le troisième quarttemps, durant lequel K.C Jones se fait éjecter. Revigorés par le renvoi de leur coach, les verts vont tout donner dans cette fin de match et ils vont revenir jusqu’à quatre unités à plusieurs reprises. Mais Jabbar et Johnson vont prendre leur équipe sur le dos. Avec sept paniers à la suite entre eux deux, les Celtics ne reviendront jamais plus prês. Los Angeles s’impose 120 – 111. Jabbar finit le match avec 36 points, Worthy y ajoute 33 unités tandis que Magic en plante 26 accompagnés de 17 passes. C’est une victoire collective que viennent d’accomplir les californiens et ils savent qu’ils peuvent être la première équipe de l’histoire à battre Boston chez eux pour un titre. Ca pourrait également être la première fois qu’ils viennent à bout des Celtics dans une série pour le titre, après huit défaites à la suite dont celle du Game 6. Et Los Angeles va confirmer la supériorité qu’ils ont eu sur la série. Oubliez le Game 1. Jabbar qui était particulièrement visé à l’issue de ce fameux massacre a mené l’équipe d’une main de maître depuis et il sait que ce Game 6 est pour lui. Il va répondre présent, une fois de plus. Los Angeles va se contenter de contrôler son sujet, presque sans forcer. Aux côtés du pivot, Magic plante un triple double – la deuxième fois de sa carrière qu’il sort un triple double pour finir une série, la première fois étant en 1982 – et le duo va venir à bout des Celtics. Pour la première fois de leur histoire, Boston voit une équipe célébrer le titre sur son parquet. Pire encore, ce sont les rivaux de toujours qui sont ivres de joie. Jabbar est nommé MVP – à 38 ans, il est le joueur le plus vieux à être élu MVP des Finals – avec des moyennes de 25.7 points, 9 rebonds et 5.2 passes mais le rôle de Magic n’est pas à sous-estimer. 18.3 points, 6.8 rebonds et 14 passes, un nouveau record de Finals. La plus belle victoire de sa carrière assure-t-il. Il remporte là son troisième titre mais le plus beau de tous. Et pourtant, il lui reste encore tant de choses à accomplir pour marquer l’histoire à la hauteur de son talent.
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Reculer pour mieux sauter A l’aube de la 40ème saison de la NBA, deux équipes restent sur le toit de la grande ligue : les Celtics et les Lakers. Si le pivot des californiens ne rajeunit pas (39 ans, déjà), le reste de l’effectif reste prometteur avec un Johnson à 26 ans, un Cooper à 29, Worthy à 24, A.C Green fraîchement drafté du haut de ses 22 ans ou encore les 24 ans de Byron Scott. Cette équipe est promise à un avenir certainement aussi radieux que le présent. Toujours emmenés par Johnson, les années se suivent et se ressemblent pour les Lakers. Personne ne vient troubler leur collectif et à l’instar des deux dernières saisons, ils vont finir avec un bilan de 62 victoires pour 20 défaites et le « vieux» n’y est pas pour rien. Meilleur scoreur de l’équipe, l’âge ne semble pas lui porter préjudice. Dans un collectif parfait, Worthy commence à prendre ses responsabilités offensives avec 20 points assurés chaque soir tandis que Johnson voit son shoot en amélioration et va assurer des moyennes de 18.8 points, 12.6 passes et 5.9 rebonds. Il finira meilleur passeur de la ligue pour la troisième fois cette année après les titres individuels de 83 et 84. Dans l’autre conférence, les Celtics ne cessent d’élever leur niveau de jeu d’année en année et le trio Bird – McHale – Parish est au sommet de la grande ligue avec 67 victoires pour seulement 15 défaites dont le mythique 40-1 à la maison. Une fois encore, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher un duel entre les deux franchises mythiques. Et pourtant, cette année-là, il va bien y avoir une équipe qui va se mettre sur la route des Lakers. Une équipe ou plutôt deux joueurs. Olajuwon, alors sophomore et Sampson. Après avoir perdu chacun deux matchs lors des deux premiers rounds, les Lakers et les Rockets se rencontrent en finale de conférence. On croit alors que Los Angeles va atteindre ses 5èmes Finals de suite. Mais c’était sans compter sur l’un des plus mythiques duos d’intérieur. Le magnifique trio des Lakers ne peut rien. Malgré une victoire californienne dans le premier match, Houston ne va avoir aucun problème à s’imposer dans les trois suivants. Et alors que les pourpre et or veulent prolonger la série et surtout ne pas perdre devant leur public lors du Game 5, Sampson, lui, décide d’en finir de suite. Alors que les deux équipes sont à égalité, 112 partout, il prend le shoot de la victoire et le rentre. Houston met fin à la domination de la Western Conference de Lakers qui durait depuis maintenant 4 ans. Ils atteignent les Finals mais ne pourront rien face aux Celtics, au sommet de leur art cette année. Los Angeles et Boston se partagent alors six titres depuis le début de la décennie, trois chacun tandis que les 76ers en ont raflé un. Il n’y a pas de place pour la concurrence et ces deux équipes nous offre la plus belle rivalité du sport malgré le fait qu’ils ne se sont pas rencontrés cette année-là. Pour oublier le revers de la saison passée, rien ne fonctionnera mieux que la victoire. Ils savent qu’ils n’ont pas fini de glaner des titres. Avec Jabbar de plus en plus vieux mais toujours présent et un effectif qui reste inchangé d’année en année, le jeu développé est de plus en plus beau et il devient presque impossible d’arrêter l’équipe de Riley. Comme le prouve ce 4 février 1987, dans un match contre les Kings, les Lakers vont en profiter pour établir un nouveau record NBA. En menant 40-4 à la fin du premier quart-temps, c’est une performance incroyable que réalisent les pourpre et or, toujours menés d’une main de maître par Johnson dont les contre-attaques sont irrésistibles. Mais comme chaque saison, le plus important pour les champions en titre est d’éviter les blessures durant la saison et de tenter d’accrocher la première place de la ligue pour s’assurer le homecourt advantage en cas d’apparitions en Finals. D’autant plus s’ils doivent faire face à Boston qui carbure encore à l’Est malgré leur petite baisse de régime par rapport aux autres années, ils atteignent les 57 victoires pour 25 défaites, record que les Lakers n’auront aucun mal à battre avec 65 victoires au compteur en fin de saison. Et cette année, Jabbar commence à s’effacer petit à petit en attaque et une infection à l’œil ne va rien arranger, ce qui pousse Johnson à élever sa capacité à scorer, comme en attestent ses 46 points contre les Kings en cours d’année, son record en carrière. Au final, il tourne à 23.9 points de moyenne, ce qui fait une augmentation de cinq points par rapport à l’année dernière ! Et cela ne passe pas inaperçu au sein des journalistes, ce qui va lui valoir son premier titre de MVP, après 8 saisons dans la ligue alors que Bird en a déjà gagné trois, ce qui donnait encore plus envie à Magic de remporter ce titre, comme il le déclara au LA Times quelques jours avant de se voir remettre le titre : « A l’heure actuelle, il en a 3, j’en ai 0. Cela me dérange un peu… ». Au moment de commencer les playoffs, les Lakers sont bien sûr cités parmi les plus gros favoris mais à la surprise générale, leurs plus gros alliés seront les Seattle Sonics. Auteur d’un bilan de 39 victoires pour 43 défaites, on les imaginait éliminés dès le premier tour contre les Dallas Mavericks. Seattle gagne. Ce sont ensuite les Rockets qui viennent sur leur route après avoir éliminé, aussi à la surprise générale les Portland Blazers. Seattle gagne. Et pendant ce temps, c’est une balade de santé pour les Lakers. Le seul match qu’ils perdront sur les deux premiers rounds sera face aux Warriors en demi-finale de conférence ; Eric Floyd scora 29 points dans le 3ème quart-temps du Game 4. Un record NBA. Et c’est la seule chose qui peut sauver les adversaires des Lakers, un exploit individuel. Et c’est d’ailleurs la seule défaite des playoffs que va connaitre Johnson puisque son équipe va swepper les Sonics pour atteindre les Finals, la 6ème fois en 8 ans ! De l’autre côté du tableau, le parcours des Celtics est parsemé d’embûches. Après être venus à bout des Bulls de Jordan en 3 manches sèches, ce sont les Bucks qui se dressent sur leur route. Après avoir mené 3 victoires à 1, ils vont laisser Milwaukee revenir dans la série et égaliser à 3 manches partout. La dernière manche jouée au Garden va voir les Celtics s’imposer par six petits points. Première frayeur. Dans la finale de conférence, ce sont les Bad Boys de Detroit qui vont tenter de battre Boston. Après avoir remporté les deux
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premiers matchs au Garden, Boston va s’incliner dans les deux suivants (et de quelle manière, en prenant 145 points lors du Game 4). Le Game 5 s’annonce alors crucial dans un Garden bouillant. Un match qui va rentrer dans l’histoire. Je vous laisse admirer ces highlights http://www.youtube.com/watch?v=86w4m3Qq2hc Remis de cette défaite, Detroit va venir à bout des Celtics lors du Game 6 pour s’offrir un dernier match dans le Massachusetts. Après un match serré, rempli de pression, ce sont les locaux qui se qualifient pour les Finals, par 3 petits points. Voilà donc une nouvelle Finale entre les Celtics et les Lakers. Les deux équipes savent qu’un bon départ est primordial. Les Celtics veulent récupérer l’avantage du terrain dès le début tandis que Los Angeles n’est pas prêt à leur céder si facilement. De plus, les californiens comptent bien s’appuyer sur la fatigue des joueurs de Boston, qui ont joué 5 matchs de plus que leurs opposants en playoffs, ce qui n’est pas rien. Mais pour ce premier match, ce n’est pas sur leur vitesse qu’ils vont s’appuyer mais plutôt sur la capture du rebond, élément essentiel pour remporter chaque match. En les dominant 47 à 32 dans ce domaine, ils ne vont pas permettre aux Celtics de les inquiéter. L’écart va monter jusqu’à 23 points au cours de la seconde période et rien ne pourra plus menacer les locaux jusqu’à la fin du match. Worthy et Magic ont été les pièces maitresses de ce match avec 33 points, 10 rebonds et 9 passes pour James tandis qu’Earvin livre 29 points, 13 passes et 8 rebonds. Et ce n’est pas les 32 points de Bird – dont 11 paniers à la suite – qui vont venir chatouiller Los Angeles. A l’aube du Game 2, Boston sait déjà que ce match sera décisif. En cas de défaite, il sera très dur de revenir dans la série. Après un premier quart-temps serré, Cooper va largement contribuer à la mise sur orbite de son équipe. Impliqué dans 20 points à la suite, que ce soit par une passe ou un panier, les Lakers prennent le large avec un 37 – 22 run. Cooper en profite pour établir un record de Finals : 9 passes en un quart-temps… Record qu’il ne détiendra seul que quelques minutes puisqu'au cours du troisième quart-temps, c’est à Magic de sortir 9 passes ! Dans une prestation collective exemplaire, les Lakers ne laissent aucune chance à Boston. 141 – 122 score final. 24 points & 20 passes pour Magic tandis que Worthy, Jabbar et Scott seront tous trois au dessus de la barre des 20 points. Une vraie leçon de collectif et les Lakers mènent déjà 2 manches à 0. La troisième manche est cruciale. Si Los Angeles s’impose, la série est finie. Si Boston parvient à gagner, il leur restera alors un mince espoir. Et ce sont les californiens qui prennent le meilleur départ en menant de 7 points à la fin du premier quart-temps. Mais Greg Kite va alors devenir un peu le héros du soir. McHale, devant sortir à cause de ses problèmes de faute, se voit remplacer par Kite et s’il ne pèse pas offensivement, il va complètement éteindre Jabbar en défense et réussir à s’imposer aux rebonds. Les Celtics passent un 30-17 et ils ne seront plus jamais menés du match malgré la nouvelle grosse performance de Magic : 32 points, 11 rebonds et 9 passes ! Boston revient ainsi dans la série avec 2 matchs à jouer à domicile à suivre. Et le Game 4. Ce Game 4 que tout le monde connait. Celui qui marquera la légende de Magic à tout jamais. Est-il bien nécessaire de résumer le match ? Conscient de l’enjeu, les Celtics prennent le taureau par les cornes pour mener de 9 points à la fin du quart-temps, avance qui sera même augmentée à 16 points dans le troisième quart-temps pour être encore de 8 points avec 4 minutes à jouer. Los Angeles veut continuer à y croire. Un run de 9-0 conclu par un alley oop de Jabbar en provenance de Magic, tout un symbole. Il reste alors 30 secondes à jouer et les visiteurs mènent d’un point. Bird va alors planter un trois points pour donner une avance de 2 points avec 12 petites secondes de jeu. Jabbar va trouver une faute qui va l’envoyer sur la ligne avec 2 lancers-francs à suivre. Il score le premier. Et rate le second ! Le bagarre au rebond fait rage entre McHale et Thompson. Finalement, McHale perd la balle et Magic se précipite dessus. La suite ? La voilà : http://www.youtube.com/watch?v=mCXDm3Bt21Y Le « Junior junior sky hook » comme Earvin va l’appeler. Bird ratera le panier de la gagne derrière et les Lakers prennent une avance de 3 manches à 1 sur le score de 107 à 106. Plus que le shoot de la gagne, c’est avec 29 points que finit Magic, qui ne cesse d’élever son niveau pour porter son équipe vers la victoire. Il ne reste plus beaucoup d’espoir aux Celtics mais ils ont encore leur honneur. Ils ne veulent pas être déchus cette année encore chez eux. A l’instar du Game 2, c’est une véritable leçon de collectif qui va être donnée, de la part des Celtics cette fois. Malgré une bonne résistance de Los Angeles jusque peu avant la mi-temps, le collectif local est plus fort que les individualités visiteuses. Avec un Worthy limité à 12 points à la fin du match, la victoire était presque injouable. Les cinq starters des Celtics sont à plus de 20 points et il ne faut pas chercher plus loin le succès de Boston : 123 – 108. Pourtant, encore une fois Magic aura fait tout ce qu’il a pu : 29 points, 12 passes et 8 rebonds. Il est en train de disputer ses meilleures Finals. Mais de retour à la maison, fini de rire pour Los Angeles. Menés de 5 points à la mi-temps, les Lakers vont revenir sur le terrain et passer un 10 – 0 avant d’enchainer un peu plus tard avec un 8 – 0 pour mener 69 – 58. Les Celtics ne reviendront jamais sous la barre des 12 points. Johnson, bien contenu en première mi-temps – 4 points sur les 24 premières minutes – va aussi se ressaisir pour faire un bon match au final : 16 points et 19 passes. 106 – 93. Magic remporte son 4ème titre. Il n’a certainement pas le même gout que celui de 85 mais il le savoure à sa juste valeur tout de même. Il remporte son troisième titre de MVP des Finals. Une récompense on ne peut plus méritée au vu de la constance et du haut niveau atteint par Earvin lors des 6 matchs. 26,2 points, 13 passes et 8 rebonds de moyenne. "Impressionnant" n’est alors qu’un euphémisme…
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Plus de Celtics, une toute autre difficulté Toujours pas rassasié de victoire, Jabbar décide de continuer malgré ses 40 ans afin d’aider ses coéquipiers à réaliser un back-to-back, ce qui serait le premier depuis bientôt 20 ans. Même si le pivot commence à s’effacer petit à petit, il n’en reste pas moins une pièce très importante du dispositif de Riley, ne serais-ce que par son expérience. D’autant plus que les jeunes d’avant commencent à s’affirmer, comme Byron Scott par exemple qui finira meilleur scoreur de son équipe. Avec 7 joueurs à plus de 11 points de moyenne au cours de la saison, les Lakers montrent une force de collectif pour le moins impressionnante d’année en année. Toujours bien emmenés par Johnson, l’équipe semble encore une fois inarrêtable. Encore une fois sans grosse blessures durant la saison (Magic va rater 10 matchs, Worthy 7, Jabbar 2), c’est facilement qu’ils vont encore se qualifier pour les Playoffs avec un excellent bilan de 62 victoires pour 20 défaites, soit le meilleur bilan de la ligue. En playoffs, ils vont se débarrasser facilement des San Antonio Spurs avant de connaitre une suite de postseason complètement folle ! Il va leur falloir 7 manches pour venir à bout des Jazz où, dans un Game 5 crucial puisque les deux équipes étaient à égalité, Worthy met le game winner avec 7 secondes à jouer. En finale de conférence, ce sont les Mavericks qui se dressent sur leur chemin. « Home sweet Home » comme disent les américains. Tous les matchs seront gagnés par les équipes jouant à domicile et c’est donc au bout de 7 matchs que Los Angeles atteint les Finals. Dans l’autre conférence, on s’attend à voir les Celtics atteindre le même stat de la compétition après avoir pris le premier spot de leur conférence en saison. Après une victoire 3-1 face aux Knicks, il leur en faudra 7 pour venir à bout des Hawks dans un Game 7 complètement fou. Alors que Wilkins score 47 points, Bird en met 20 dans les 12 dernières minutes pour venir à bout des faucons. C’est ensuite face à Detroit, la vraie menace pour les Celtics, qu’ils vont avoir à faire. Derrière un grand Isiah Thomas, les Pistons créent la surprise et sortent les champions de la conférence Est en titre depuis 1983 ! C’est donc une finale inédite qui se profile à l’horizon entre les Pistons et les Lakers. C’est un duel de grand meneur mais aussi de très bons amis puisque Isiah et Earvin ont toujours été très proches. Et puis, Magic est originaire du Michigan, ce qui rend ces Finals encore plus passionnants. Certainement plus motivés à l’idée de gagner que les pourpre et or, les Pistons commencent le premier match très fort, notamment avec 35 points marqués dans le second quart-temps pour prendre une avance de 17 à la rentrée au vestiaire. Avec une adresse insolente, les visiteurs ne vont jamais laisser une chance à Los Angeles de revenir un tant soit peu dans le match. 57.5 % aux shoots à la fin du match tandis qu’ils limitent les Lakers sous la barre des 40% grâce à leur jeu physique. La victoire est pour Detroit qui prend déjà l’avantage du terrain. Dans un Game 2 que l’ont sait déjà décisif, les Lakers ne vont pas être avantagés puisque Johnson est malade tandis que Worthy s’est légèrement blessé lors du Game 1. Malgré cela, ce seront bien les deux pourpre et or à suivre pour engranger la victoire dans les rangs californiens. James finira la rencontre avec 26 points et 10 rebonds tandis que Johnson compilera 23 points et 11 passes. Grâce à un 12-0, les Pistons recollent à 80 partout mais les locaux ne vont rien lâcher et vont finir par s’imposer 108 à 96, ne laissant ainsi pas s’échapper les deux premiers matchs à domicile, synonyme de défaite presque inévitable. Avides de reprendre l’avantage chèrement acquis lors de la saison, les hommes de Riley arrivent dans le Michigan bien décidés à gagner ce Game 3. Et s’il y en a bien un de motivé, c’est Johnson. Ainsi, les 24 points de Worthy vont presque passer inaperçu face à la performance du meneur : 18 points à 7/8 aux shoots, 14 passes et 6 rebonds. La seule réponse valable des Pistons n’est autre que l’opposant direct que Johnson ; Isiah Thomas qui finira avec 28 points dont 20 en seconde période. Vous l’aurez compris, bien emmené par Earvin, Los Angeles reprend l’avantage du terrain après ce Game 3. Dans un Game 4 crucial, les Pistons savent qu’ils doivent resserrer la défense. Après une première période équilibrée, c’est ce que va faire l’équipe de Chuck Daly en n’encaissant que 32 points lors des 24 dernières minutes. Combiné à un banc ultra-présent, ceci va leur permettre de finir le match sans gros problèmes et en infligeant une lourde défaite aux Lakers : 111 – 86. Dans une fin de match tendue, Johnson, frustré par la défaite, va donner un coup d’avant bras dans la mâchoire de Thomas, son meilleur ami en dehors des terrains. Mais sur les terrains, c’est une vraie guerre qui s’est ouverte. Ce Game 5, les Pistons ne peuvent pas le perdre, ils le savent. Être mené 3-2 avec deux matchs à jouer en Californie sonnerait la fin de leurs espoirs. Mais ce sont les californiens qui vont faire la meilleure entame de match avec un 12-0 pour commencer. Mais Detroit ne va pas se laisser déborder et ils vont revenir petit à petit dans le match et vont même mener de 9 points à la mi-temps. Avec un piteux 14 sur 33 sur la ligne des lancers-francs, ça ne laisse pas beaucoup d’espoir aux visiteurs dans cette seconde période et la domination des Pistons aux rebonds va achever leur victoire. 104 – 94, les Bad Boys prennent l’avantage dans la série. Mais les deux derniers sont à jouer au Forum dans une ambiance que l’on promet chaude ! Après une première mi-temps à l’avantage des Lakers et une avance qui est de 56-48 lors du troisième quart-temps, Thomas sait qu’il ne doit pas laisser tomber son équipe. Il va scorer 14 points à la suite, de partout et dans toutes les positions. Mais drame, il tombe sur le pied de Cooper quelques instants plus tard et on doit l’aider à quitter le parquet. On pense alors le match – sinon la série – finie. 35 secondes plus tard, Isiah commence à rentrer dans l’histoire. Il revient malgré sa blessure et va continuer son festival. 25 points à la fin du quart-temps et 2 points d’avance pour son équipe. Après 10 minutes de lutte acharnée et un Thomas qui ne cesse d’impressionner, les deux équipes se tiennent dans un mouchoir de poche et les visiteurs ne sont qu’à une minute du titre quand ils mènent 102-99. Mais Scott va faire revenir l’écart à un petit point avant que Jabbar via deux lancer-francs – et
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après un raté de Thomas – ne donne l’avance à son équipe. Après un shoot raté de Thomas pour la gagne, Rodman et Dumars sont au rebond mais Scott passe par là et récupère le cuir. Il ratera les deux lancer-francs qui suivront mais le buzzer du milieu de terrain est raté. Game 7, here we are ! Le premier match 7 depuis le changement de format. Malheureusement, Thomas reste diminué mais il fait une bonne première période avec 10 points, ce qui va permettre à son équipe de rentrer aux vestiaires avec une avance de 5 points. Mais en seconde période, il est obligé de rester sur le banc à cause de la douleur et les Lakers ne se font pas prier pour reprendre l’avantage devant leur public. 90-75 dans le dernier quart-temps. On croit alors le match fini. Mais Chuck Dally va apporter de la vitesse à son équipe et alors qu’il ne reste que 4 minutes, l’écart est de 6 points en faveur des locaux. 3 minutes plus tard, il n’est plus que de deux points. Alors qu’ils pensaient pouvoir fêter tranquillement le titre, les pourpre et or ont maintenant les Pistons à quelques unités d’eux. Après avoir mis trois lancers-francs, les locaux prennent une avance de 5 points et alors que Worthy a l’occasion de terminer le match par 2 lancer-francs, il rate cette occasion et il ne reste que 40 secondes. Alors qu’il ne reste que 6 secondes à jouer, l’écart est d’un point, 106 – 105 pour l’équipe de Riley. Green va capter une longue passe de Magic pour finir un lay up et porter l’avantage à 3 points. Temps-mort Detroit. Des supporters sont déjà sur le parquet alors qu’il reste le shoot de la gagne pour Thomas. Mais celui-ci, serré de très près par Magic va tomber. No call ! Les arbitres ne sifflent rien et ne tiennent pas compte des supporters déjà présents sur le parquet. Les Lakers réalisent le back-to-back. Avec 21 points, 13 passes et 6 rebonds par match, Magic a encore été surhumain. Mais le MVP, ce n’est pas lui. C’est Worthy, pour son rôle offensif durant toute la série. Et aussi pour son seul triple double de sa carrière, lors du Game 7 : 36 points, 16 rebonds et 10 passes. Johnsonesque ! Magic vient là de gagner son 5ème titre, en 7 Finals. Il ne le sait pas encore mais c’est son dernier. Malgré les deux prochaines Finals qu’il va disputer. Et les prochaines Finals seront déjà pour cette saison 88-89. Avec un Jabbar qui est maintenant âgé de 41 ans, l’effectif ne s’est jamais renouvelé depuis les belles années et le paroxysme de la rivalité avec les Celtics, il commence à se faire vieux et les équipes adverses connaissent mieux que jamais cette équipe. Quoi qu’il en soit, les Lakers restent très durs à battre et le bilan en fin de saison est de 57 victoires pour 25 défaites. Dans l’autre conférence, ce sont les Pistons qui confirment avec 19 petites défaites pour 63 victoires. Un rematch des dernières Finals est alors plus qu’une évidence. Meurtri par les blessures, on ne donne pas cher de la peau de Los Angeles. Après un premier match perdu grâce aux lignes arrières des Pistons, le Game 2 va mettre fin aux espoirs de Riley : Johnson se blesse aux ischio-jambiers. Sans leur leader, les pourpre et or vont perdre ce match qu’ils étaient en voie de gagner. Earvin va bien tenter de jouer le Game 3 mais au bout de 5 minutes, il doit s’y résoudre. Ses Finals sont finies, il laisse son équipe orpheline. Et il n’y aura pas de surprise. 4-0 pour les Pistons, net et sans bavures. Los Angeles devient ainsi la seule équipe a avoir sweppé une équipe au round précédent (ils étaient invaincus jusqu’en Finals) avant de se faire eux-même sweeper. Fin d’une saison noire pour les Lakers malgré cette ascension en Finals. Une page se tourne également avec la retraite de Jabbar, après 20 ans de loyaux services pour les Bucks et les Lakers. Il faut alors renouveler la raquette et c’est ce qui sera fait avec le choix de Divac à la draft, qui va s’avérer être le premier vrai européen à s’imposer mais il va surtout redorer indirectement le blason des Lakers, 6 ans plus tard…
Une page se tourne La cinglante défaite en finale contre les Pistons sonne le début de la fin du Showtime pour les Lakers... En effet, le 28 juin 1989 soit 15 jours après le game 4, le Captain, Kareem Abdul-Jabbar annonce qu'il met un terme à sa carrière à l'âge de 42 ans! Magic doit désormais porter seul les Lakers jusqu'au titre... Enfin, il n'est pas vraiment seul puisque Worthy est toujours là et sera élu dans la All-NBA Third Team. Malgré la perte du Captain, les Lakers dominent la saison régulière et avec un bilan de 63 victoires pour 19 défaites, ils s'emparent de la 1ère place à l'ouest pour la 9ème année consécutive... mais aussi la dernière fois avant 2000. Magic est, comme à son habitude, au four et au moulin et avec une moyenne de 22.3 points (soit sa seconde meilleure saison après 1988-1989 et ses 22.5 points...), 11.5 passes et 6.6 rebonds, il décroche son 3ème titre de MVP de la saison. Son palmarès ne cesse de s'étoffer, sans oublier que le 11 février, il obtient son 1er titre de MVP du All-Star Game. A l'heure des playoffs, les Lakers sortent les Rockets 3-1 lors du 1er tour, mais se font surprendre par les Suns de Chambers, Kevin Johnson, Majerle, Hornacek et Kurt Rambis!! C'est la 1ère fois en 9 ans que les Lakers n'atteignent pas la Finale de Conférence... La fin d'une époque? Presque... Lors de l'inter-saison, deux figures emblématiques du Showtime quittent le navire : Michael Cooper, meilleur défenseur 1987, met un terme à sa carrière alors que Pat Riley, fraichement élu coach de l'année pour la 1ère fois de sa carrière, déménage et s'installe sur la Côte Est, à New-York plus précisément. C'est officiel, le Showtime n'est plus. Mike Dunleavy prend place sur le banc du Forum avant le début d'une saison historique sur plusieurs points. Tout d'abord, c'est la dernière saison de Magic, mais ça, il ne le sait pas encore... Ensuite, le jeu des Lakers n'est plus le même. Les contre-attaques fulgurantes se font rares, la faute à des physiques fatigués qui laissent place à des attaques placées. De plus, pour exploiter au mieux les qualités de Divac et Perkins, tout juste arrivé en provenance de Dallas, il vaut
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mieux ralentir le jeu. Puis, après un départ poussif avec 2 victoires pour 5 défaites, les joueurs trouvent leurs marques et enchainent 8 victoires de suite, avant de faire une autre série de victoires avec pas moins de... 16 succès consécutifs au milieu de la saison !! James Worthy termine meilleur marqueur de l'équipe avec 21.4 points par match alors que Magic repasse sous la barre des 20 points (après 2 saisons à plus de 22 points) avec 19.4 points. Saison historique donc, car le 15 avril 1991, il écrit encore son nom dans le livre des records NBA en devenant le meilleur passeur de l'histoire avec 9888 passes décisives et passe devant Oscar Robertson. Pour la première fois depuis 9 ans, les Lakers ne finissent pas premiers de la conférence... Les hommes de Dunleavy terminent troisièmes de la saison régulière à l'ouest et abandonnent le titre de division puisque ce sont les Blazers qui affichent le meilleur bilan de la saison. Lors des playoffs, Houston (3-0) et Golden State (4-1) ne font pas le poids et voici que les Lakers se retrouvent face au nouveau champion de la conférence. Les Blazers de Drexler, Porter, Ainge et Petrovic offrent une belle opposition, mais après avoir perdu le 1er match sur leur parquet, ils se font éliminer lors d'un game 6 historique remporté 91-90 par les Lakers! Pour la dernière fois de sa carrière, Magic s'offre un voyage jusqu'aux Finals pour y affronter le nouveau MJ, Michael Jordan. Une saison historique ne pouvait que se conclure sur une finale historique. La dernière de Magic, la première de Michael, les deux joueurs que beaucoup considèrent comme les deux meilleurs de l'Histoire du basket, MJ vs MJ, Converse Vs Nike, #32 Vs #23... Plus "qu'un match dans le match", plus qu'un duel attendu, c'est bel et bien une passation de pouvoir qui a lieu lors de cette série : l'équipe qui a dominé les années 80 passe le flambeau à celle qui va dominer les années 90. Magic passe la main à Jordan. Les Lakers remportent le game 1 sur un tir de Sam Perkins à 3 points à 14 seconde de la fin, mais les Bulls s'appuient plus que jamais sur leur impressionnante défense, ce qui sera fatal aux Lakers lors des 4 prochains matchs... De plus, Worthy, déjà blessé au cours des playoffs, se tord à nouveau la cheville, ce qui l'handicapera tout au long de la série. Le duel de star vaut le détour avec un triple-double pour Magic auteur de 19 points, 11 passes et 10 rebonds alors que Jordan n'en est pas loin avec 36 points, 12 passes et 8 rebonds ! Lors du game 2, la défense des Bulls fait complètement déjouer les Lakers et leur adresse s'en ressent fortement. Magic termine avec 14 points et 10 passes mais 4/13 aux tirs alors que les autres sont au même niveau : Divac 7/13, Worthy 9/17, Perkins 4/8 et A.C Green 2/11 !! Pendant ce temps, les starters des Bulls font du dégât avec 101 des 107 points de leur équipe et des joueurs "on fire" à l'image de Grant et ses 20 points à 10/13 ou encore Jordan avec 33 points à 15/18 aux tirs (!!) sans oublier un tir devenu légendaire... Direction le Great Western Forum pour ce game 3 où tout Hollywood attend LE duel... Les problèmes de fautes gênent les intérieurs des Lakers ce qui se solde par le plus petit nombre de rebonds de la série, 29 alors que les Bulls en récoltent 46 ! Malgré ça, les Lakers prennent une avance de 13 points dans le 3ème quart-temps, mais les Bulls répondent par un terrible 20-7 et reviennent à égalité dans le dernier quart-temps! Les deux équipes ne se lâchent pas et dans la dernière minute, Grant donne 3 points d'avance à son équipe avant que Perkins et Divac n'inversent la tendance! C'est dans ces instants-là que Jordan écrit son Histoire et il égalise pour obtenir la prolongation lors de laquelle il va inscrire 6 des 12 points de son équipe alors que les Lakers, exténués par ce match à rallonge, n'inscrivent que 4 points... Magic joue 50 minutes (sur 53 possibles) et finit avec 22 points, 10 passes, 6 rebonds et 2 interceptions alors que Jordan frôle à nouveau le triple-double avec 29 points (à 11/28...), 9 rebonds, 9 passes, 5 interceptions et 2 contres...en 52 minutes!! Deux jours plus tard, les Lakers ont toujours l'espoir d'égaliser et débutent bien ce game 4, menant 28-27 à la fin du 1er quart-temps. Fait à noter, c'est seulement la deuxième fois depuis le début des playoffs que les Bulls sont menés à cet instant du match... L'adresse est encore un souci pour les co-équipiers de Magic à l'image de Sam Perkins auteur d'un horrible 1/15! De plus, Worthy et Scott sortent sur blessure lors du 3ème quart-temps juste avant que les Bulls portent leur avance à 16 points. Les Lakers reviendront à 7 points, mais Pippen et Jordan se chargent d'un ultime 19-8 pour remporter le match et mener la série 3-1. Seul Divac (27 points-11 rebonds) sort la tête de l'eau alors que Magic assure son double-double avec 22 points et 11 passes. Jordan quant à lui, continue ses matchs de MVP avec 28 points, 13 passes et 5 rebonds... Pour le game 5, Worthy et Scott sont out, ce qui donne un certain avantage aux Bulls, mais Magic en a vu d'autre et ne désespère pas de renverser la situation. Il sort un match dont lui seul a le secret : 16 points, 11 rebonds et 20 passes décisives! 2 triple-double en 5 matchs lors d'une finale face aux Bulls de Jordan! Jordan, justement, affiche lui une ligne de stats tout simplement jordanesque : 30 points, 10 passes, 4 rebonds, 5 interceptions et 2 contres! Les Lakers affichent une belle combativité malgré la situation et les absents et mènent même 93-90 dans le dernier quart-temps, mais John Paxson est le facteur X du jour et score 10 points lors des 6 dernières minutes! Les Bulls s'imposent, Jordan soulève son 1er titre de MVP des Finals et le flambeau est définitivement passé...
The End... Et puis, le drame. 7 novembre 1991, une date à jamais gravée dans les esprits des fans sportifs. Après un test physique avant la nouvelle saison, Magic apprend qu’il a été testé positif au VIH. Il ne fait aucun doute que sa carrière est finie, il est temps pour lui de prendre sa retraite. Pour lui mais aussi pour les autres. A 32 ans, la carrière et la vie de Johnson prennent un tout autre tournant que celui qu’il avait espéré. Même s’il dira ne pas savoir comment avoir attrapé cela, il avouera plus tard
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qu’il a eu plusieurs relations sexuelles durant ses voyages sportifs. Plus que la maison Lakers et même la NBA, c’est le monde du sport en général qui prend un énorme coup sur la tête. Celui qui a longtemps représenté la joie de vivre, le joueur le plus complet qu’on ait vu depuis longtemps, celui qui aura amené les Lakers aux sommets de la NBA (9 Finals en 11 ans dont 5 gagnées !) se retire. Mais malgré sa retraite, il est choisi pour le All-Star Game 1992. Et là, une dernière minute à la hauteur de sa carrière : http://www.youtube.com/watch?v=Kn9EH5gGn9U&feature=related Quelques mois plus tard ont lieu les championnats du monde et il fait partie de la Dream Team. Avec une victoire facile au bout, Magic met un point (presque) final à sa carrière. Malgré son temps de jeu faible du à ses problèmes de genoux, il aura eu droit à bon nombre de standing ovations durant le tournoi. Toujours aussi amoureux du ballon orange, il va tenter de reprendre du service la saison qui suit avec quelques matchs de pré-saison joués. Mais s’il a encore le niveau, certaines voix s’élèvent contre ce retour, craignant un infection en cas de blessure de Johnson. Il mettra alors fin à ce projet. Il va plutôt se tourner vers le coaching lors de la saison 93-94. Alors que les Lakers étaient à la bagarre pour une place en playoffs quand il reprit les rênes, il va enchainer 5 victoires d’emblées avant de perdre 5 des 6 matchs qui suit. Après ça, il déclara ne pas vouloir reprendre l’équipe l’année prochaine : « Je veux rentrer à la maison. Ca n’a jamais été mon rêve de coacher. Je veux être un businessman. Vous devez poursuivre vos rêves. » . Il verra son rêve exaucé quand, en 1994, il rachète des parts des Lakers et devient ainsi un actionnaire du club. Il ouvrira un an plus tard un cinéma dans les quartiers de Los Angeles. Il fonda également une équipe, composée de joueurs NBA et de collège pour faire des matchs d’exhibitions à travers le monde afin de faire connaitre le basket au public. Et puis, en 1996, l’amour du jeu est encore trop fort. Il revient, une dernière fois. En jouant les 32 derniers matchs de la saison avec les Lakers et en accrochant une place en playoffs et une élimination au premier tour contre les Rockets. Mais avec sa prise de poids, Magic n’est plus vraiment magique et il devra jouer au poste 3. Un dernier baroud d’honneur pour le meilleur meneur que la ligue ait connu. En dehors de sa carrière sportive, il se bat pour faire prendre conscience aux gens du virus du VIH. Il n’a jamais vraiment quitté les Lakers et sera toujours dans la tête des fans, qui se rappellent à chaque match à domicile les exploits d’Earvin par la statue qui lui fait honneur à l’entrée du Staple Center même si ses plus grands moments étaient au Forum. Ayant aujourd’hui endossé un rôle de commentateur chez ESPN, les éloges ne sont pas rares quand ses collègues le présentent sur la chaîne américaine. Copropriétaire du club, il y tient toujours une place très importante malgré les dernières rumeurs qui affirment qu’il pourrait acheter des parts des Pistons, dans son Michigan chéri qu’il n’a jamais oublié.
Un parcours doré En carrière, Johnson cumule des stats assez incroyables : 17.707 points, 6.559 rebonds et 10.141 passes pour des moyennes de 19.5 points, 7.2 rebonds et 11.2 passes par matchs. Avec 138 triple double sur sa carrière, seul Robertson a fait mieux avec 181. Détenteur de plusieurs record néanmoins dont 24 passes dans un match de Playoffs, 21 en Finals, 2.346 assists sur l’ensemble de ses Playoffs, 22 passes au All-Star Game ou encore ses 127 passes sur l’ensemble de ses ASG. Il fait partie des tablettes de la NBA : on n’effacera jamais le créateur du Showtime, un des 5 meilleurs joueurs de l’histoire de la ligue… Cooper résume d’ailleurs parfaitement la capacité que Johnson avait a faciliter le boulot de ses coéquipiers « Il y avait des moments où Johnson faisait la passe et je ne savait pas ou elle allait. Puis, un de nos gars l’attrapait et scorait. Je revenais alors en défense, persuadé qu’il ne pouvait pas trouver de coéquipiers ». Et quel plus bel hommage pour conclure que cette phrase de Larry Bird, son rival de toujours mais aussi ami. « Magic est au-dessus de tout le monde, de la tête et des épaules. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi bon que lui. »
- Oztrak ( Anthony Namèche ) * Merci à h_blunt pour son aide ô combien précieuse !
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