 RENCONTRE

Lola Bais, 20 ans, Bassenaise, et Vice-Championne du Monde de Visual Merchandising

Ce titre de vice-championne, il est tout frais. Lola a participé au mois d’octobre aux Worldskills 2022 : compétition internationale mettant à l’honneur différentes compétences professionnelles, appelées aussi « Jeux Olympiques des métiers ». Lola est revenue de Stockholm avec une belle médaille d’argent dans sa catégorie de « visual merchandising », une récompense qui marque une sacrée étape dans la carrière de cette jeune fille zen et ultra polyvalente.

B A : C’est une discipline qui fait appel à de nombreuses compétences et très en lien avec les tendances. Comment vous en sortez-vous ?

Bassens Actus : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le « Visual Merchandising » qui vous permet d’exprimer vos talents ? Lola Bais : « Le Visual Merchandising consiste en la mise en valeur d’un produit, d’un objet, en particulier dans les magasins et leurs vitrines. Il faut créer un projet, une ambiance, autour de l’objet en passant par plusieurs étapes : de la recherche en lien avec l’objet ou le thème de la commande, de la création graphique (à la main ou à l’ordinateur), de la recherche de matériaux, neufs ou de récup pour la concrétisation du projet. Puis enfin la dernière étape : l’installation en elle-même.»

B A : Comment en êtes-vous arrivée à vous intéresser à cette discipline ? L B : « Je m’y suis intéressée dans le cadre de mes études au Lycée Toulouse Lautrec, établissement dont les formations sont axées sur les métiers d’arts, et qui dispose d’une formation de marchandage visuel (ndlr : visual merchandising en français). Les aspects de création et de conception me correspondaient et j’ai obtenu mon bac pro dans ce domaine. C’est dans ce cadre que j’ai pu participer aux étapes Régionales et Nationales des Olympiades des Métiers. J’ai poursuivi mon parcours scolaire dans un établissement privé et je dois reprendre mes études en janvier pour finaliser mon diplôme. » L B : « Je suis de nature créative et curieuse. Concernant les thèmes, je me suis constituée des « mood board » en lien avec les époques et leurs différents codes afin de pouvoir en recréer l’ambiance, le Far West est par exemple un thème que j'ai dû travailler. Le thème du concours mondial auquel je viens de participer était la mise en valeur de baskets juniors pour des 9/13 ans. Quant aux matériaux, il faut apprendre à les connaître et à les traiter, de la peinture au bois en passant par tous les types de matériaux, sans oublier la récupération. Aujourd’hui une scie sauteuse ne me fait plus peur. Le suivi des tendances est essentiel et quotidien. J’utilise beaucoup les réseaux sociaux qui sont très utiles sur cet aspect. »

B A : Souhaitez-vous perdurer dans cette voie ?

L B : « Oui je souhaiterais continuer à travailler dans ce domaine dès l’obtention de mon diplôme. Pour pouvoir réaliser des projets avec un peu d’ampleur, c’est vrai que le milieu du Luxe ou des grands magasins est attrayant, les moyens alloués à ce type de prestation sont conséquents et me permettraient de réaliser de supers projets. »

Mobilités : à l'horizon 2023

Les mobilités sont un enjeu majeur pour les Bassenaises et les Bassenais, et globalement pour les habitants de l’agglomération bordelaise. Face aux difficultés du quotidien, particulièrement aux heures de pointe, la ville a lancé son schéma bassenais des mobilités. Il inclue le développement des transports en commun avec le train et le bus, ainsi qu’une politique cyclable ambitieuse. En 2023, des évolutions concrètes viendront améliorer le quotidien des habitants.

GRAND ANGLE

La Gare de Bassens en phase de devenir Pôle d’Echange Multimodal (PEM)

« Ce projet de Pôle d’Echange Multimodal répond à un enjeu majeur de mobilité à l’échelle de la Métropole et s’inscrit dans la stratégie de RER Métropolitain », c’est ainsi que le Maire, Alexandre Rubio, a introduit le point relatif au PEM lors du conseil municipal du 13 décembre dernier.

La gare de Bassens est desservie par la ligne TER Nouvelle Aquitaine entre Coutras/Libourne et Bordeaux, desserte comprise dans le périmètre du projet de RER Métropolitain. Ce projet d’ampleur vise à renforcer l’offre de mobilité par le train et à généraliser les diamétralisations*, en particulier entre Coutras/Libourne et Arcachon. Dessertes, cadencement, connexions, stationnement vont monter en puissance dans le cadre de ce projet de modernisation de la gare de Bassens dont le plan de financement a été validé par les élus en conseil municipal. Le démarrage des travaux est prévu au second semestre 2023.

Aujourd’hui, la gare de Bassens permet de relier la gare de Cenon (5 min), et la gare Saint-Jean de Bordeaux (8 min). A terme, la gare de Talence Médoquine sera à 15 minutes en train de Bassens.

Le projet, qui fait l’objet d’une convention entre la Ville et Bordeaux Métropole, en charge de la maîtrise d’ouvrage, comprend :  l’accessibilité et l’intermodalité de la gare avec le réaménagement du parvis et des espaces publics,  l’intégration et le traitement paysager des espaces publics,  l’accès sécurisé tous modes à la gare,  la création de cheminements piétons accessibles PMR entre la gare et les zones dédiées au stationnement,  le confortement de l'offre de stationnement vélo devant la gare (35 places dont 15 dans un abri sécurisé et 20 avec arceaux),  l’implantation de vélos en libre-service dont du free floating (voir page 21),  le confortement de l’offre de stationnement automobile devant la gare (7 places dont 2 PMR) et au sein d’un espace dédié à proximité (47 places, dont 2 PMR), ainsi que l'implantation d'une borne de recharge pour voiture électrique  la desserte en transport en commun de la gare en permettant la giration des bus et l’accessibilité par le biais d'un quai intégré au parvis,  la modernisation et le confortement de l’éclairage public en LED (ndlr : compétence dont la Ville assure la maîtrise d’ouvrage avec l’enfouissement des réseaux)

* La diamétralisation, qu’est-ce-que c’est ?

C’est un principe qui permet de désaturer une gare terminus (ici la Gare Saint-Jean,) en lui supprimant cette notion de terminus justement. La ligne devient en quelque sorte traversante, elle est modifiée de manière à desservir un diamètre au sein d’une agglomération.

Projet de RER métropolitain

PAREMPUYRE

BLANQUEFORT

LE BOUSCAT

OUVERTURE EN 2023

4 MIN

5 MIN

BOULEVARDS BRUGES

4 MIN

VERS S T ANDRÉ DE CUBZAC

AMBARÈS-ET- LAGRAVE

4 à 5 MIN 5 à 6 MIN

BASSENS

STE EULALIE

6 à 8 MIN

4 à 5 MIN

VERS LIBOURNE

CAUDÉRAN

3 MIN

ARLAC

4 MIN

PESSAC ALOUETTE GAZINETCESTAS

3 MIN

4 MIN

VERS ARCACHON

4 MIN

CENON

TALENCE

MÉDOQUINE

RÉOUVERTURE EN 2025

BORDEAUX

GARE ST JEAN 4 à 5 MIN

1 à 2 MIN D’ARRÊT

4 MIN 4 à 5 MIN

3 à 4 MIN

BÈGLES

VILLENAVE D’ORNON

VERS LANGON

4 MIN

Financement du projet

Le plan de financement prévisionnel s’élève à 2 480 000 € co-financé par Bordeaux Métropole et par la Ville. S'agissant d'un projet de politique de mobilité durable, qui concourt à développer l'intermodalité et l'usage des modes doux, les participations financières de la Région NouvelleAquitaine et de l'Union européenne, au titre du Programme opérationnel aquitain FEDER-FSE+ 20212027, sont prévues.

Parallèlement, la SNCF réalise des travaux de modernisation de ces installations avec l’allongement des quais, la sécurisation et mise en accessibilité des accès, et étudie la création de services dans ses locaux. La ville intégrera des caméras sur le parvis et le stationnement.

Le Free Floating vient étoffer la palette des mobilités...

Conscients des difficultés quotidiennes rencontrées par les usagers, les élus de Bassens ont répondu favorablement à l’appel lancé à l’échelle métropolitaine pour recevoir cette nouvelle offre de mobilité. La commune ne dispose actuellement d’aucune station de V3 .

Ce service proposé par un opérateur privé sera toutefois très encadré (une charte métropolitaine en encadre déjà les usages depuis 2019). Suite à une mise en concurrence opérée par Bordeaux Métropole pour les communes qui la compose, 11 opérateurs vont déployer leurs différentes offres en 2023. À Bassens, ce sont des flottes de vélos électriques qui devraient être mises à disposition sur 5 sites de la ville : le PEM de la gare, la place Aristide Briand, la place de la Commune de Paris, l’espace Garonne et le site Prévôt.

L’opérateur devra s’acquitter d’une redevance pour pouvoir occuper le territoire communal. Cette dernière sera constituée d’une part fixe (30€/an et par vélo) et d’une part variable en fonction du chiffre d’affaires de l’opérateur. La collectivité apportera une attention particulière au stationnement sur son domaine public. Tout vélo issu de la flotte free floating, garé en dehors des espaces qui lui sont dédiés, sera retiré de la voie publique et les contrevenants s’exposeront à une amende.  Déploiement prévu au premier trimestre

2023.

Vers un bus express et une navette fluviale !

A partir du mois de septembre, la Corol 31 Bassens<->Campus sera prolongée vers la Presqu’Île. A terme, cette ligne deviendra un bus express reliant directement et rapidement la commune à Bordeaux. Autre nouveauté prévue dans les années à venir : le schéma métropolitain des équipements fluviaux prévoit l’étude d’un ponton et d’une navette fluviale au droit de la fenêtre verte.

Aménagements cyclables

Pour les déplacements sur de courtes distances, le vélo est une réelle alternative écologique et sportive. Pour permettre les déplacements en deux-roues, la Ville, en partenariat avec Bordeaux Métropole, réalise de nombreux aménagements pour favoriser la pratique cyclable.

Le vélo connaît un succès grandissant pour les trajets du quotidien depuis plusieurs années, avec 50% de trajets à vélo supplémentaires en 5 ans sur l’agglomération bordelaise. C’est pourquoi la ville et la métropole continuent à créer des pistes et des bandes cyclables sécurisées et faciliter l’utilisation du vélo.

Parole d’usager...

Christian Portier, Bassenais et cycliste du quotidien... Avec une expérience de cycliste qui remonte à 2017, il partage ses conseils et astuces...

Bassens Actus : Les gestes indispensables pour pédaler en toute sécurité ? Christian Portier : « J'utilise mon vélo au quotidien pour me rendre à mon travail (via le train) et faire des courses. Il faut à minima avoir un vélo en état, avec freins et éclairage fonctionnels. Être très attentif aux autres et à soi : savoir se faire voir des autres usagers et s'assurer d'être vu. En même temps, regarder l'état de la chaussée et les panneaux de signalisation. Enfin, redoubler d'attention lorsqu'on roule le long de places de stationnement. S’équiper de manière à être vu : si c'est le jour ou la nuit et en fonction de l'itinéraire à parcourir. Dernièrement, à la tombée de la nuit sur un rond-point hors agglomération, j'ai failli renverser un cycliste. Celui-ci n'avait ni éclairage ni gilet réfléchissant ! »

BA : A éviter à tout prix ? CP : « Ne pas respecter le code de la route ! »

BA : Circuler à Bassens en vélo... CP : « Quelques aménagements sont manquants : Quai Français, entre les ronds-points Côte de la Garonne et Avenue Puy Pla par exemple. Avenue de la Somme, entre les ronds-points, rue Lamartine et rue Montsouris, la bande cyclable n’est pas respectée. Quelquefois, cela ressemble à un vrai parking. Le double sens de l’Avenue Jean Jaurès est très pratique même si elle reste étroite, je l’emprunte régulièrement. C’est très bien que des aménagements soient prévus Quai Français et la municipalité est à l’écoute des usagers et utilise les retours d’expérience pour améliorer les choses. »

BA : Des conseils ? CP : « Se préparer au préalable avec, entre autres, pas mal de navigation internet, notamment sur le site de la Fub (www.fub.fr) pour s'informer : sécurité des déplacements, pièges à éviter, recommandations dans le choix des équipements, signalisation spécifique, etc. En parallèle, j'ai adhéré à VéloCité et profite pleinement des ateliers de la Maison Itinérante du Vélo de la Rive Droite pour l'entretien de mon vélo. Quand je dois me rendre dans un endroit inconnu, je prépare mon itinéraire avec une application de cartographie. J'essaie d'y voir les aménagements spécifiques, le stationnement ou autres, afin d'éviter les mauvaises surprises. Dernier point, pour tous les hésitants qui seraient tentés, pour une raison ou une autre, de reprendre le guidon. N'hésitez pas à consulter le site HelloVélo (www.hellovelo.org). C'est plein de conseils. »

 Le REseau Velo Express (REVE) prévoit un itinéraire qui relie Villenave d’Ornon à Saint-Louis-deMontferrand en passant par Bassens. Les aménagements progressifs prévus sur les quais de la zone industrialo-portuaire intégreront les différentes mobilités. Ce projet inclue la création d’une bande cyclable dédiée, qui permettra également de rejoindre le centre-ville par l’Avenue Manon Cormier.  Dès le début d’année 2023, les pistes et des bandes cyclables seront complétés par l’installation progressive de stations de pompage et de réparation de vélos à différents emplacements stratégiques de la commune (place de la Commune de Paris, espace Michel Serres, parvis de la gare…). Un abri à vélo sécurisé sera positionné au centre-bourg. Ce premier Velobox, capable d’accueillir 5 vélos standards ou à assistance électrique, sera accessible aux riverains de proximité dans un rayon de 250 mètres sur abonnement (30€/an).  Dans un souci permanent d’amélioration, la ville échange régulièrement avec l’association Vélo-Cité pour renforcer la qualité des aménagements et résorber les discontinuités cyclables.