Guide des arbres à remarquer du domaine de Beauval

Page 1

ÉDITION

2020


Conception et rédaction Groupe Citoyen 21, association Ombres et Lumières, service des Espaces Verts et Pôle des Politiques Contractuelles Création et réalisation graphique Service Communication Impression Imprimerie SODAL Tirage 300 exemplaires Imprimé sur papier issu de forêts durablement gérées

• Le groupe Citoyen 21 est une instance citoyenne dédiée au développement durable. Créée en 2011 lors de l’évaluation du premier Agenda 21, elle a pour but de recueillir les perceptions des habitants sur ce qui a été fait et sur ce qu’il reste à faire pour un développement durable et harmonieux de la commune. Parce que la nature a un impact direct sur la qualité de vie de chacun, c’est tout naturellement qu’est né un projet autour du recensement des arbres à remarquer sur le territoire communal. Ces « arbres à remarquer » ont fait l’objet d’une identification via un diagnostic participatif. Trois sites ont été choisis en cohérence avec le fil vert du parc des Coteaux, inscrits dans l’Atlas des Espaces Naturels Sensibles « Paysage » de Gironde et identifiés comme une des trames paysagères structurantes de la Métropole au titre de son classement en ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique), au coeur du GR Métropolitain (chemin de Grande Randonnée). • L’association locale « Ombres et Lumières » accompagne

le projet pour la partie photographique. Les photographies, d’une grande qualité, sont à la vente auprès de l’association : www.ombresetlumieres33.blogspot.fr

• Les jardiniers du service Espaces Verts apportent passion, connaissances, compétences et leur temps pour accompagner les habitants dans ce projet.

Les données concernant les arbres ont été relevées en 2019

2


Bassens est une ville verte qui se révèle toujours un peu plus. Dans la précédente plaquette des arbres à remarquer, un tour d’horizon des différentes espèces présentes dans les parcs Séguinaud et Panoramis était réalisé. Cette fois, le Groupe Citoyen 21 nous encourage à poser notre regard sur le patrimoine arboricole du domaine de Beauval, ce dernier parc ayant été sanctuarisé par la ville comme Espace Naturel Sensible. Cette mesure, tout autant symbolique que concrète, vise à protéger durablement cette partie du parc des Coteaux qui constitue l’un des deux poumons verts de la commune. Au fil des pages de ce livret, vous retrouverez une description détaillée de chacun des arbres qui font la richesse du lieu, avec l’espoir qu’elle soit pour vous une invitation au dépaysement d’un voyage bassenais.

JEAN-PIERRE TURON Maire de Bassens

À l’heure de la transition écologique, la protection et la mise en valeur du patrimoine arboré de Bassens sont de véritables enjeux d’avenir. Témoins silencieux du passé et maillons essentiels de l’écosystème, les arbres s’érigent tels de véritables totems sur les parcs communaux. Ils contribuent ainsi à l’amélioration du cadre de vie, à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le dérèglement climatique. Depuis l’origine, le destin des hommes est associé à celui des arbres par un lien étroit que les membres du groupe Citoyen 21 ont souhaité renforcer encore avec ce troisième volet du guide des « arbres à remarquer » de la commune. Après le parc des Griffons, les parcs Séguinaud et Panoramis, c’est le domaine de Beauval que les habitants passionnés et engagés de cette instance participative nous invitent à explorer. Une occasion de découvrir, de mieux connaître et apprécier l’incontestable patrimoine vert de Bassens.

ALEXANDRE RUBIO

Délégué aux affaires numériques et au développement durable

3


DOMAINE DE BEAUVAL : 46 RUE DU TERTRE Ce domaine présente un riche patrimoine bâti (château du XVIII ème siècle avec chapelle, ferme, éolienne Bollée du XIXème siècle, lavoir, cuvier, chai, serre, tourelle et salle souterraine). Ce site est également considéré comme un haut lieu de l’histoire locale. La municipalité a acquis le domaine en 1991-1992 dans le but d’y installer, à long terme, un des pôles culturels de la commune. De grands travaux de restauration ont déjà été réalisés depuis 1995. Le domaine de Beauval représente un vaste parc d’environ 16 hectares avec de nombreuses essences végétales. Ce dernier a beaucoup souffert lors de la tempête de décembre 1999. C’est pourquoi, dans le cadre du projet du parc des Coteaux (Grand Projet des Villes), le domaine a fait l’objet d’un plan de reboisement et de plantations afin de lui redonner sa splendeur d’antan. Une parcelle d’un hectare de vignes a été plantée, en 2002, afin de rappeler la vocation viticole du site. Les premières vendanges ont eu lieu en octobre 2004.

4


QUELQUES RECHERCHES DANS LES ARCHIVES Au Moyen-Âge, une considérable forteresse a été érigée sur ce site non loin de l’emplacement du château actuel. Elle était une véritable sentinelle et le siège des puissants seigneurs de Montferrand. Du temps de l’occupation anglaise, ils n’ont pas hésité à embrasser la cause ennemie. La capitulation de la ville de Bordeaux a été officialisée, en 1453, au château de Montferrand en présence du roi Charles VII. Celui-ci a confisqué sa seigneurie à Bertrand de Montferrand, contraint de s’exiler, et a ordonné le démantèlement de la forteresse. Plus tard, Louis XI a restitué une partie du

domaine à Gaston de Montferrand. En 1591, la Jurade de Bordeaux a acheté la baronnie de Montferrand et le château a été démoli car, d’après la Chronique de Darnal : « à toutes les guerres civiles ce château tenait garnison des ennemis du royaume ». Toutefois, après un long procès, en 1607, François de Montferrand-Cancon est parvenu à récupérer une partie de la propriété. Un descendant, François Armand de Montferrand a vendu en 1726 le domaine à Catherine de Raoul veuve de Guillaume de Conilh(y), conseiller du roi et trésorier général des finances.

Allée avant la tempête de 1999 - Voir photo page 28 après les nouvelles plantations

© ABPEPP

La famille de Conilh(y) a fait construire une partie du château actuellement visible sur le site. En 1857, Marie Aymardine de Castelnau, membre de la famille de Conilh(y), a légué le domaine à Rosalie de Villepreux. Celle-ci l’a vendu en 1860 à Louis Hubert Prom, négociant armateur (Maison Maurel et Prom), qui a agrandi et modifié le château comme en témoigne l’aspect théâtralisant de la façade est (avant-corps dominé par un important couronnement avec des mascarons, une proue de navire et un monogramme aux initiales HP). Au XXème siècle, de nombreux propriétaires se sont succédé. Le château est même devenu une maison de retraite (Société Civile Immobilière de Beauval). En 1991-1992, la municipalité de Bassens, soucieuse de sauvegarder ce riche patrimoine, en a fait l’acquisition.

5


ORME

RU

E D U

TE

RT

RE

CHÊNE SESSILE

CHÊNE PÉDONCULÉ

DOUVES

CHÊNES PÉDONCULÉS

CHÂTAIGNIER CHARME SORBIER 6

PLAINE

CARBO


MICOCOULIER RU

E

IF COMMUN

MO

UL

ER

Eolienne

BUIS

Lavoir

LE

TILLEUL

Cuvier Ferme Château de Beauval

Serre Serre

MARRONNIER

ÉRABLE BAMBOU PLATANE DU FAISAN

ON-BLANC

NOYER D’AMéRIQUE 7

IN


LE MARRONNIER ARBRE À RETROUVER dans le guide n°1 du parc des Griffons

• Nom commun : Châtaignier de mer ou Marronnier fauxchâtaignier ou Châtaignier des chevaux • Genre (latin) : Aesculus • Famille : famille (unique) des hippocastanacées

• Âge approximatif : environ 160 ans • Circonférence du tronc : 2,92 m • Etat visuel de l’arbre : arbre dépérissant, plaie importante à mi-hauteur (présence de capricornes, arbre sensible aux champignons) • Localisation et accès : à quelques mètres derrière le banc, une fois le portail de l’entrée nord passé • Situation de l’arbre : : dans un bosquet • Coordonnées GPS 44.911875, -0,491090

8

:

© Ombres & Lumières


© Ombres & Lumières

Un peu d’histoire...

L’histoire dit qu’un plant de marronnier a été introduit à Constantinople en 1557. Comme il était de bon ton de faire des cadeaux exotiques, l’ambassadeur du Saint-Empire auprès de la Porte Ottomane offrit un marron prêt à germer en 1576, à Charles de l’Écluse, ambassadeur à Vienne. Le marronnier arriva à Paris, en 1612, et il revint au botaniste Bachelier de le planter dans la cour de l’hôtel de Soubise (d’autres historiographes indiquent le domaine des Templiers). Essence de lumière (héliophile), le marronnier est planté dans les parcs et jardins. Mais il souffre de la pollution urbaine et de la sécheresse. Ses feuilles sont roussies les étés secs et n’ont pas le temps de prendre de belles teintes automnales. Sa croissance est rapide et il peut

atteindre 30 mètres de haut. Il supporte le froid jusqu’à -23° et sa durée de vie est de 200 à 300 ans.

L’arbre des cours d’école

Les marronniers et leurs marrons ont été pour des générations d’enfants le symbole des cours d’école, au cœur des jeux, des histoires et des rêves. En argot de presse, un marronnier est un sujet qui revient régulièrement comme la rentrée scolaire au moment où les feuilles de marronniers commencent à joncher les cours d’école.

Bernard Pivot : jamais sans son marron

Monsieur Pivot ne se déplace jamais, y compris lorsqu’il était à l’antenne, sans son marron dans sa poche droite, sorte de grigri anti-colère et selon certains, anti-inflammatoire.

Le marronnier demande un bel espace pour s’épanouir. Depuis 1984, la chenille d’un minuscule papillon creuse des galeries dans les feuilles qui sèchent et tombent prématurément. La principale solution de traitement réside dans les phéromones utilisées dans des pièges qui attirent les mâles.

9


LE NOYER D’AMÉRIQUE ARBRE À RETROUVER dans le guide n°2 des parcs Séguinaud et Panoramis

• Nom commun : Noyer d’Amérique ou Noyer noir • Genre (latin) : Juglans nigra • Famille : juglandacées

• Âge approximatif : 140 ans • Circonférence du tronc : 2,47 m • Etat visuel de l’arbre : excellent état

• Localisation et accès : à proximité du marronnier et de la bambouseraie, en opposition à un tilleul • Situation de l’arbre : dans un bosquet

10

© Ombres & Lumières

• Coordonnées GPS : 44.912519, -0.505376


© Ombres & Lumières © Ombres & Lumières

Un bois au grain veiné et foncé

Il est originaire des Etats-Unis. La Hongrie et la Roumanie sont les deux pays européens qui comprennent les plus grandes superficies plantées en noyer noir. Cet arbre possède un grand développement atteignant 30 mètres pour les sujets anciens. Il peut vivre 300 ans. Son tronc, caractérisé par de grosses et longues branches droites orientées à 45° et par son écorce crevassée sombre et rugueuse, est facilement identifiable.

Anecdotes et divers…

• Il est valorisé dans la construction de parquets, de meubles et de placage. Le bois, comme les fruits, servent de combustible de chauffage. • Le brou de noix, colorant naturel extrait de la bogue, se présente sous la forme d’une poudre qu’il suffit de diluer dans de l’eau chaude pour obtenir une encre brune. Il est notamment utilisé pour la teinture du bois.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Vu sa taille imposante, le noyer d’Amérique sera planté dans les parcs. Idéal pour la réalisation de sentiers pédestres, il offre de l’ombre sans occulter le paysage.

11


© Ombres & Lumières

LE BAMBOU

• Nom commun : Bambou • Genre (latin) : Bambusa • Famille : poacées

• Âge approximatif : difficile à évaluer

Le monde a beau être accablé de malheurs, rien n’empêche jamais les enfants de sortir comme les pousses de bambou après une averse de printemps. Chi LI, Soleil Levant 2008

• Circonférence du tronc : une dizaine de centimètres • Etat visuel de l’arbre : excellent état

• Localisation et accès : sur l’arrière du marronnier • Situation de l’arbre : multiples - bambouseraie

12

• Coordonnées GPS : 44.912614, -0.505182


L’or asiatique

Originaires d’Asie, les bambous donnent au jardin, à la terrasse ou au balcon une touche japonaise. Ils ont des tiges souterraines, appelées rhizomes, à partir desquelles se développent les racines et permettent à la plante de croître en formant des touffes plus ou moins serrées. Le rhizome est aussi un organe qui stocke les réserves nécessaires à la croissance spectaculaire des turions (jeunes pousses). Le chaume, aussi appelé « canne » chez le bambou, désigne la tige principale dont le diamètre ne grossit jamais. La cicatrice visible aux nœuds est la trace de la gaine des feuilles tombées. Les chaumes se balancent aux vents forts et se plient sous le poids de la neige mais ils se cassent rarement. Cette flexibilité est due aux entrenœuds creux de chacun des chaumes. Les bambous issus d’une même souche, fleuriront en même temps partout dans le monde lorsqu’ils sont en fin de vie.

© Ombres & Lumières

Anecdotes et divers…

• Le bois des chaumes, riche en silice, est dur, résistant et offre une grande flexibilité ce qui permet de l’utiliser comme matériau de construction et sous diverses formes (canne à pêche, canisses, échafaudages asiatiques, instruments de musique, pâte à papier, ameublement, ponts, canalisations pour l’eau, radeaux, vannerie,…). Les bambous sont aussi plantés dans des bassins pour filtrer l’eau. • Les pousses sont comestibles et très appréciées en Asie. Le bambou constitue également l’alimentation exclusive du panda.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Pour éviter que le bambou ne devienne envahissant, la meilleure technique reste de loin la mise en place d’une barrière antirhizome dès la plantation. En plastique, en béton, en bois ou en métal, elle devra s’enfoncer d’au moins 80 cm à 1 m dans le sol et dépasser de 10 cm au-dessus du niveau de la terre. Il est donc conseillé de choisir une variété non traçante.

13


• Nom commun : Tilleul • Genre (latin) : Tilia • Famille : malvacées ou tiliacées selon la classification phylogénétique

• Âge approximatif : 120 ans • Circonférence du tronc : 2,10 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

14

• Localisation et accès : à proximité du marronnier et de la bambouseraie, de l’autre côté du cheminement • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées GPS : 44.912466, -0.505372

© Ombres & Lumières

LE TILLEUL


Un arbre généreux aux vertus médicinales

Arbre rustique au port majestueux, il atteint 20 à 30 mètres de haut et vit jusqu’à 400 ans. Ses feuilles caduques de couleur vert foncé en forme de cœur renversé en ont fait un symbole d’amour et de fidélité. L’écorce lisse et argentée du tilleul se crevasse avec les années. Depuis l’Antiquité, le tilleul est apprécié pour ses vertus antispasmodiques, calmantes et sédatives. Il est connu pour ses effets bénéfiques sur le sommeil, le stress et l’angoisse.

Anecdotes et divers…

• Son bois tendre permet des utilisations diverses : sculptures, pâte à papier, cordage, allumettes… • Séchées et pulvérisées, les feuilles fournissent une sorte de farine qui était utilisée par temps de guerre pour réaliser du pain ou de la bouillie. Les fleurs sont, quant à elles, comestibles crues et utilisées dans diverses infusions. • En 1989, le tilleul a été officiellement choisi pour commémorer la Révolution de 1789.

© Ombres & Lumières

Les feuilles tombées du tilleul se recroquevillent comme un cœur se resserre autour du souvenir de ce qu’il a perdu. Christian Bobin

Le tilleul a besoin d’espace pour se développer. L’arbre est sensible aux araignées rouges, surtout si les étés sont chauds et secs. En cas d’attaque, les feuilles risquent de tomber prématurément. Parasitant assez fréquemment les tilleuls, les pucerons produisent un miellat qui rend les feuilles collantes et salissantes.

15


LE MICOCOULIER • Nom commun : Micocoulier (arbres aux feuilles d’ortie) • Genre (latin) : Celtis (Celtis africana ou Celtis australis) • Famille : cannabacées • Âge approximatif : 170 ans • Circonférence du tronc : 3 m • Etat visuel de l’arbre : en danger (présence de champignons à l’intérieur de l’arbre et visibles sur le tronc, empêchant l’arbre de correctement s’alimenter).

• Localisation et accès : dans la diagonale de la porte du cuvier • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées GPS : 44.912418, -0.505588

16

© Ombres & Lumières


© Ombres & Lumières

Un arbre d’ombrage

Il existe 60 à 70 espèces de cet arbre aux feuilles caduques. On le retrouve dans les régions tempérées chaudes de l’hémisphère nord, en Europe méridionale, en Asie et en Amérique. C’est un arbre vigoureux qui fournit une ombre dense en période estivale. Il résiste assez bien à la pollution urbaine et aux températures hivernales.

Anecdotes et divers…

• Le micocoulier, parce qu’il produit naturellement des branches fourchues, a été très longtemps utilisé pour la fabrication des fourches en bois. Il est encore utilisé pour la fabrication des fouets et des cravaches grâce à son bois facile à tresser. • Les fruits, appelés micocoules, sont comestibles, même avec leur noyau assez croquant rempli de lipides. De couleur jaune ou bordeaux, ils ont un goût de pomme caramélisée. On peut aussi les retrouver dans la composition des crèmes pour le corps ou les mains.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE De par sa croissance rapide et sa taille imposante, cet arbre est réservé aux grands espaces. Il est fortement déconseillé de le planter dans les petits jardins. Le micocoulier est surtout sensible au gel au stade juvénile. Une fois bien enraciné, il devient très résistant à la sécheresse.

17


LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL DE BEAUVAL

L’ÉOLIENNE Au XIXème siècle, les éoliennes Bollée étaient l’apanage des riches propriétaires recherchant le confort procuré par l’eau courante. Les éoliennes apparaissaient alors comme de véritables signes de réussite. Ainsi, en 1888, Louis Hubert Prom commanda à Auguste Bollée, «ingénieur hydraulicien» au Mans, une éolienne catégorie 2 afin d’alimenter son domaine en eau. L’éolienne de Beauval correspond au modèle du brevet d’Auguste Bollée datant du 17 mars 1885. D’une hauteur de 23 m, elle est construite au-dessus d’un puits de 2,50 m de diamètre et 20 m de profondeur, dont 4,50 m d’eau. Elle se compose d’une turbine à axe horizontal (3,53 m de diamètre). La roue mobile (rotor) comprend 24 aubes incurvées. Elle est doublée d’une roue fixe (stator), de même diamètre, dotée de 34 aubes incurvées dans le sens contraire de celles du rotor. Le courant d’air est concentré sur la turbine grâce à un entonnoir à vent. Une petite roue (papillon) permet d’orienter la turbine. Cette machine repose sur une colonne en fonte maintenue par 6 haubans en fer et 3 haubans secondaires. La remontée de l’eau du puits s’effectue grâce à l’énergie du vent transformée en énergie mécanique par l’axe vertical qui actionne un engrenage conique. Un vilebrequin , au niveau du sol, actionne 3 bielles transmettant le mouvement vertical jusqu’aux pompes par l’intermédiaire de 3 tringles en fer guidées par des paliers en micocoulier dans le puits. Un volant d’inertie en fonte (1,50 m de diamètre) permet d’atténuer les variations du vent. Les pompes sont placées légèrement au-dessus de l’eau et ont la particularité de ne jamais se désamorcer.

18


Cette machine était vendue pour pomper entre 23 et 28 m3 par vent moyen de 35 km/h et entre 15 et 18 m3 par vent faible de 20 km/h. Elle a été rénovée entre 1995 et 1997 avec la participation de la Municipalité de Bassens, de l’Association Bassenaise pour la Protection de l’Environnement et la Promotion du Patrimoine (A.B.P.E.P.P.), de l’Institut de Formation Industrielle Permanente d’Ambarès, de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers de Talence, du Chantier école de Bassens géré par l’A.B.P.E.P.P. et dirigé par un Compagnon du devoir, et de nombreux bénévoles bassenais. Une nouvelle rénovation avec le remplacement de pales, d’une couronne dentée, et une peinture complète ont été réalisées en 2015 – 2016.

LE LAVOIR Situé au pied de l’éolienne, le lavoir est une petite construction en pierre de taille datant de 1860, éclairée par des fenêtres cintrées. A l’intérieur, le centre est occupé par un grand bassin en pierre. Dans un angle, est placée une chaudière en briques. Les murs et la toiture ont été entièrement reconstruits à l’identique.

LE CUVIER ET LE CHAI Ces deux édifices, ainsi que l’éolienne, s’apparentent aux premières constructions de l’ère industrielle (façades en pierre associées à des charpentes métalliques). Cet ensemble témoigne de l’ancienne activité viticole sur ce site. Beauval était la première propriété viticole de la commune (production annuelle autour de 120 tonneaux de vin rouge de côtes à la fin du XIXème siècle. Actuellement le cuvier est utilisé pour entreposer du matériel municipal. Le chai, qui n’a plus de toit, sert de pépinière relais pour les plantations de divers massifs fleuris.

19


© Ombres & Lumières

L’IF COMMUN

• Nom commun : If commun ou If à baies - un peuplement d’ifs est appelé « ivaie » • Genre (latin) : Taxus baccata

• Âge approximatif : 130 ans • Circonférence du tronc : 2,30 m • Etat visuel de l’arbre : bon état, arbre qui a réussi à repartir après la tempête de 1999

• Famille : taxacées

• Localisation et accès : à l’angle du château • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées GPS : 44.911932, -0.505308

20


Un arbre imposant et toxique

Anecdotes et divers…

• Cet arbre a longtemps été planté dans les cimetières ; selon le peuple celtique, il était considéré comme sacré, assurant le lien entre les vivants et les morts. • De nombreuses forêts d’ifs auraient été décimées pour permettre la fabrication d’arcs, en particulier lors des guerres franco-anglaises et notamment la guerre de Cent Ans. • Le bois dur et dense de cet arbre a permis de l’utiliser en ébénisterie, en marqueterie et pour les éléments mécaniques des moulins.

© Ombres & Lumières

Ce conifère, au bois très dur et au feuillage persistant, possède une très grande classe, une très forte présence naturelle et peut vivre 2 000 ans. Il s’adapte à tous les types d’exposition, n’est gêné ni par la pollution, ni par les courants d’air. Il est également possible de le planter dans des sols pauvres ou dans des zones au climat rigoureux. Très rustique, sa croissance est cependant lente. L’if femelle donne des fruits rouges à condition qu’il y ait des pieds mâles à proximité. ATTENTION, l’ensemble de l’arbre, feuilles, branches, cônes charnus, fruits sont très toxiques !

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Même s’il a été rabattu rigoureusement, un If peut repousser et devenir très vieux. Extrêmement facile à élaguer quelque soit son âge, il est recommandé de le tailler deux fois par an (avril et août).

21


LE BUIS

© Ombres & Lumières

ARBRE À RETROUVER dans le guide n°2 des parcs Séguinaud et Panoramis

• Nom commun : Buis • Genre (latin) : Buxus sempervirens « Microphylla » • Remarque : variété possèdant des feuilles plus petites et plus claires que les autres buis • Famille : buxacées

• Âge approximatif : très vieux (autour de 200 ans) • Circonférence du tronc : non mesurable – troncs multiples • Etat visuel de l’arbre : mauvais état (présence de chenilles et de champignons)

• Localisation et accès : à quelques mètres de la chapelle (arrière du château) • Situation de l’arbre : à proximité d’un 2ème buis d’une autre variété, le Buxus sempervirens

22

• Coordonnées GPS : 44.911893, -0.505072


© Ombres & Lumières

Un arbuste d’ornement

Les buis sont des arbustes au port buissonnant et compact, qui ne dépassent guère 6 mètres de haut. Leur feuillage persistant, composé d’une multitude de petites feuilles coriaces, de couleur vert luisant, a fait sa renommée. Les fleurs, plutôt discrètes, font leur apparition au cours des mois de mars et d’avril. Le buis est l’arbuste qui caractérise le mieux le jardin à la française. Il se prête bien à « l’art topiaire » qui consiste à le tailler dans un but décoratif pour obtenir des sujets aux formes variées : personnages, animaux, formes géométriques.

Anecdotes et divers…

• Toutes les parties de la plante sont toxiques ; elles contiennent des substances qui ont une action paralysante. Les symptômes de l’intoxication apparaissent quelques heures après l’ingestion et sont surtout des signes de troubles digestifs. L’odeur du buis est caractéristique. • En France, certains noms de villages trouvent leur origine dans le mot « buis » : La Boissière (Vendée, Hérault, Calvados…), Bussières (Saône, Yonne, Puy-de-Dôme…), Buxeuil (Indre, Indre-et-Loire, Vienne), La Buisse (Isère), Boisney (Eure)…

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Depuis 2008, venant d’Asie, la pyrale du buis envahit progressivement toute la France. Cette chenille dévore les feuilles et ne laisse que les rameaux qui se dessèchent, entraînant souvent la mort de la plante. Pour soigner le buis, pulvérisez le bacille de thuringe (bactérie) dès l’apparition des chenilles et le soir de préférence.

23


LE PLATANE ARBRE À RETROUVER dans le guide n°2 des parcs Séguinaud et Panoramis

• Nom commun : Platane • Genre (latin) : Platanus • Famille : platanacées

• Âge approximatif : 250 ans • Circonférence du tronc : 3,40m • Etat visuel de l’arbre : excellent état

• Remarque : il aurait été planté à cet endroit pour être dans la perspective du perron du château. • Situation de l’arbre : à proximité de deux autres platanes • Coordonnées GPS : 44.912089, -0.504028

24

© Ombres & Lumières

• Localisation et accès : à l’extérieur de la salle souterraine, à proximité du cheminement de la Plaine du Faisan.


Un arbre à l’écorce remarquable

Souvent confondu avec l’érable à cause de la forme de son feuillage, le platane commun est un arbre hybride issu des variétés des États-Unis et de l’Asie occidentale. Arborant une couleur vert clair, les feuilles des platanes sont de grande taille avec leurs 13 à 15 cm de longueur. Unisexes, les fleurs s’organisent autour d’un pédoncule, tandis que les fruits (petits akènes entourés d’un duvet) ont des formes proches de ceux des châtaigniers. Son écorce, à l’aspect peau de serpent, est très particulière. Elle se fissure en écailles (« rhytidomes »), pour faire apparaître des zones jaunâtres.

Anecdotes et divers…

• Le platane est un des quatre éléments formant le caducée, l’emblème du corps médical. • Cet arbre a fortement inspiré Gaudi (célèbre architecte barcelonais) dans la construction des piliers de la Sagrada Familia à Barcelone. • Le platane a été très utilisé pour border nos routes nationales. Plantés il y a quelques 200 ans, les 42 000 platanes bordant le Canal du Midi sont, depuis 2006, atteints par le Cératocystis Platani ou chancre coloré, un champignon qui, lentement, les condamne à mort.

POUR LES FINS OBSERVATEURS... On peut apercevoir le magnolia à proximité immédiate de l’arrière du château et le charme dans la perspective du château. © Ombres & Lumières

Le seul moyen actuellement de lutter contre le chancre coloré est d’éviter toute blessure aux platanes et de respecter certaines mesures : - désinfecter tout matériel susceptible d’être au contact des platanes - tailler en hiver (le champignon est ralenti par le froid) - protéger les plaies par un badigeon antifongique - éliminer les arbres malades et leurs voisins immédiats par dévitalisation, abattage et extraction des souches

25


LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL DE BEAUVAL (SUITE)

LA FERME La ferme, bâtiment caractéristique de la deuxième moitié du XIXème siècle, fait partie des diverses dépendances du domaine de Beauval. Elle est constituée d’un corps central contre lequel sont accolées deux ailes latérales. Une cour intérieure est située au niveau de la façade sud avec un pigeonnier contre le mur principal. Le corps de bâtiment principal est occupé par des salles de musique (ateliers musicaux, salles de répétition pour des formations de musiciens, studio d’enregistrement). Le service municipal Cadre de vie-Environnement est installé dans l’aile est tandis que l’aile ouest est constituée de salles occupées par diverses associations. La cour intérieure, également restaurée, est destinée à l’organisation d’animations de plein air telles que des représentations théâtrales ou des concerts.

LA SERRE Au fond du domaine, à proximité de l’ancien verger, la serre est un petit édifice en pierre de taille. Entièrement restaurée, elle constitue un élément paysager fleuri.

26


LA SALLE SOUTERRAINE Au nord du château, une salle souterraine fait actuellement l’objet de travaux de mise en valeur par les membres de l’ABPEPP et de l’association Histoire et Patrimoine de Bassens. Elle mesure 2,80 m de haut et 3,26 m de large, voûtée sous une longueur de 36 m. Sa fonction première demeure incertaine. Toutefois, au XVIIIème siècle, elle semble avoir été utilisée pour évacuer les eaux de pluie des toitures du château.

L’ÉCHAPPATOIRE A proximité de la chapelle, est visible l’entrée d’un échappatoire dont la construction en pierres rappelle celle de la salle souterraine.

LA CHAPELLE Celle-ci a été ajoutée au Château en 1868. Elle est éclairée par des vitraux de verre peint, œuvre du maître verrier Henri Feur. Le plafond peint est décoré d’une rosace colorée et de monogrammes. Une mezzanine protégée par une grille aux motifs identiques à la table de communion de l’église Saint Paulin de Carbon-Blanc est accessible directement depuis un salon du château.

27


L’ÉRABLE

• Âge approximatif : 10 ans • Circonférence du tronc : 60 cm • Nom commun : Érable

• Etat visuel de l’arbre : moyen (présence d’échaudures sur les troncs, sortes de « coups de soleil »)

• Genre (latin) : Acer (signifiant « dur ») • Famille : sapindacées (et autrefois à celle des acéracées)

• Localisation et accès : nouvelle allée du château en direction de l’allée des marronniers • Situation de l’arbre : alignement d’érables • Coordonnées GPS : 44.911333, - 0.505041

28

© Ombres & Lumières

ARBRE À RETROUVER dans le guide n°1 du parc des Griffons


© Ombres & Lumières

Un arbre aux couleurs éclatantes

La feuille d’érable qui figure sur le drapeau du Canada sous la forme d’une figure stylisée à onze pointes est celle de l’érable à sucre. Chaque automne, les Japonais vont admirer leurs couleurs flamboyantes pendant la période qu’ils appellent momijigari (c’est-à-dire admirer les érables).

Anecdotes et divers

• Dans le folklore français, les noces d’érable symbolisent les 58 ans de mariage. • Le bois de l’érable est utilisé notamment pour la réalisation de planches de skateboard et en lutherie pour la fabrication de corps ou de manches de guitares et de divers instruments tel le basson.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Il existe de nombreuses variétés d’érables, qui s’adaptent aussi bien aux jardins de grande taille qu’aux plus petits. Les érables du Japon, avec leurs magnifiques couleurs de printemps et d’automne, trouveront facilement leur place. Les feuilles de l’érable sont parfaites pour le compost.

29


LE CHÊNE PÉDONCULÉ ARBRE À RETROUVER dans le guide n°1 du parc des Griffons

• Nom commun : Chêne pédonculé ou Gravelin ou Chêne mâle • Genre (latin) : Quercus robur (signifiant « robuste ») • Famille : fagacées

• Localisation et accès : près de l’allée d’alignement des érables, derrière le banc • Situation de l’arbre : à proximité d’autres chênes • Coordonnées GPS : 44.910767, -0.505143

• Âge approximatif : 220 ans © Ombres & Lumières

• Circonférence du tronc : 3,87 m • Etat visuel de l’arbre : dépérissant, en phase descendante

RETROUVEZ deux autres 30

chênes pédonculés p 38 & 39

• Remarque : on peut observer les trous dans le tronc créés par le Capricorne, ennemi juré du plus grand et du plus symbolique de nos arbres.


Vous avez dit… pédonculé ?

Ce chêne est parfois confondu avec le chêne sessile appelé aussi chêne rouvre. Pour le différencier, il est nécessaire d’observer les glands. Ceuxci sont portés par un long pédoncule (tige).

Anecdotes et divers…

• Le chêne pédonculé est l’arbre le plus typique de nos forêts. Depuis des années, sa symbolique renvoie à la puissance, la majesté et la pérennité. • Son écorce possède des vertus notamment antiinflammatoires. • Il a été longtemps cultivé pour ses glands, destinés à nourrir les porcs ainsi que pour son bois dur et résistant, notamment utilisé dans la construction navale et les charpentes monumentales (cathédrales, châteaux…). • Aujourd’hui, cette espèce est appréciée pour la fabrication de parquets, de tonneaux, d’escaliers et de meubles.

© Ombres & Lumières

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Le chêne a une croissance lente mais peut vivre plusieurs siècles. Ce bel arbre a besoin de place et ne peut s’envisager que dans un parc ou un très grand jardin.

31


LE CHÊNE ROUVRE OU SESSILE ARBRE À RETROUVER dans le guide n°2 des parcs Séguinaud et Panoramis • Nom commun : Chêne rouvre ou Chêne sessile ( signifiant « sans poils »), parfois appelé Chêne à trochets, Chêne des pierriers, Chêne mâle ou Chêne noir • Genre (latin) : Quercus petraea • Famille : fagacées

• Âge approximatif : 230 ans • Circonférence du tronc : 3,95 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

• Localisation et accès : au fond de l’allée, à proximité immédiate du portail à droite (portail donnant sur la rue du Tertre) • Situation de l’arbre : près d’autres chênes • Coordonnées GPS : 44.908800, - 0.505541

32

© Ombres & Lumières


© Ombres & Lumières

Le chêne emblématique de nos forêts françaises…

C’est une espèce très commune en Europe occidentale et la plus répandue dans les forêts françaises. Le chêne sessile forme un arbre élancé pouvant vivre de 500 à 1 000 ans. L’écorce du chêne rouvre est striée verticalement, de rainures peu profondes mais continues, qui canalisent l’eau de pluie vers le sol. Il fructifie à partir de l’âge d’environ 60 ans. Le chêne sessile se distingue du chêne pédonculé ( voir arbre n°10, p.30) par l’absence d’un pédoncule. Le gland est posé directement sur la branche.

Anecdotes et divers

• Pour la fabrication de merrains en tonnellerie, le bois du chêne sessile et celui du chêne pédonculé sont de nos jours considérés comme bien distincts, par leurs caractéristiques organoleptiques (qui affectent les organes des sens). Le bois du chêne pédonculé, plus poreux, libère plus rapidement dans le vin des tanins puissants. Le bois du chêne sessile apporte lentement un goût tannique plus fin et souple mais aussi plus aromatique.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Comme son cousin le chêne pédonculé, le chêne sessile se plante dans les parcs et les très grands jardins. Il jouit d’une hauteur spectaculaire, atteignant 20 à 45 mètres.

33


L’ORME

• Nom commun : Orme • Genre (latin) : Ulmus • Famille : ulmacées • Remarque : issu d’une repousse d’un ancien orme

• Âge approximatif : 90 ans • Circonférence du tronc : 1,60 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

• Situation de l’arbre : encerclé de lauriers qui le protègent naturellement. • Arbre fragile à préserver donc non localisé

34

© Ombres & Lumières


Un arbre champêtre à faire revivre

du printemps. Elles ressemblent à de petits bouquets à l’aisselle de certaines feuilles. Les fruits sont aplatis.

Anecdotes et divers…

• Le bois de l’orme est dur. Il résiste à l’humidité. Il était traditionnellement exploité pour fabriquer les charpentes, les moyeux des roues, les engrenages et poulies des moulins. • L’orme était autrefois abattu pour réaliser l’ameublement de la future chambre de jeunes mariés, constituant des éléments de la dot.

© Ombres & Lumières

L’orme est un arbre de haute futaie, et fournit un excellent bois d’œuvre, pratiquement comparable au bois de chêne. Il a pratiquement disparu d’Europe occidentale en raison de la graphiose, aussi nommée « maladie hollandaise de l’orme ». C’est un arbre à feuilles caduques originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord. Ses feuilles sont de forme ovale à bords dentés avec des nervures très marquées. Les très petites fleurs s’épanouissent au début

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Depuis 1925, l’orme est décimé par la graphiose, un champignon propagé par des coléoptères qui creusent des galeries dans le bois. L’arbre dépérit pendant des années avant de mourir. Depuis, l’orme est progressivement remplacé par des essences résistantes à cette maladie. Dans nos jardins de taille moyenne, les ormes de Chine et du Japon supportent très bien notre climat, tout en résistant à la graphiose.

35


© ABPEPP

UN RESERVOIR DE BIODIVERSITÉ

REPENSER LE LIEN ENTRE L’HOMME ET LA NATURE

Dans le cadre de son Agenda 21, la ville développe depuis plusieurs années des politiques publiques volontaristes en faveur de l’environnement et reconnues à travers les labels Ville et villages fleuris, Ecojardin et le classement récent Espace Naturel Sensible du Département pour plusieurs sites dont le domaine de Beauval. La commune œuvre pour un développement et une gestion raisonnés du parc des Coteaux au sein d’un partenariat unissant les quatre villes de la Rive Droite. Ces espaces portent un enjeu de préservation des espèces animales et végétales en adéquation avec les usages quotidiens des parcs. Ainsi, des papillons tels que l’Azuré du Serpolet ou le Citron de Provence se développent dans ces prairies calcaires spécifiques des coteaux de la Rive Droite de la Garonne. On y retrouve également des tritons et salamandres.

LA SURVIE DES ABEILLES EST L’AFFAIRE DE CHACUN

Dans le cadre d’un partenariat de mise à disposition de terrain, un apiculteur amateur de Bassens participe activement à la préservation des abeilles.

36

Des gestes simples permettent de les préserver :  Planter des fleurs et plantes mellifères : bleuet, dahlia, cosmos, lavande, marguerite...  Consommer du miel local et de qualité pour soutenir les apiculteurs  Ne pas couper l’herbe trop courte pour laisser les petites fleurs grandir selon les pratiques d’un jardinage raisonné  Bannir les pesticides  Expliquer la nécessité de préserver les abeilles aux enfants et visiter une ruche locale  Construire un abri à abeilles pour les aider à passer l’hiver (hôtel à insectes)  Combattre le frelon asiatique  Parrainer les ruches écoles, soutenir les filières apicoles


DES NICHOIRS FABRIQUÉS PAR LES AGENTS DU CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL POUR PROTÉGER LES OISEAUX

Des nichoirs artificiels ont été fabriqués selon les contraintes de chaque espèce ciblée et installés dans les arbres du parc afin de favoriser la nidification de certaines espèces rares ou peu communes présentant une valeur patrimoniale locale : Chevêche d’Athéna, Huppe fasciée, Gobe-mouche gris, Rouge queue à front blanc, Torcol familier et Chiroptère (plus communément appelé chauvesouris). Quelques conseils pour aménager des cavités pour les chauves-souris : Extrait du guide de gestion écologique du parc des Coteaux LA SAGESSE DES JARDINIERS (production du parc Lab GPV)

37


LES CHÊNES PÉDONCULÉS ARBRE À RETROUVER dans le guide n°1 du parc des Griffons

• Âge approximatif : 220 ans

© Ombres & Lumières

• Circonférence du tronc : 3,80 m

38

• Etat visuel de l’arbre : excellent

• Localisation et accès : dans la pente, sur la partie intérieure droite des douves - à repérer en levant les yeux • Situation de l’arbre : près d’autres chênes • Coordonnées GPS : 44.909462, - 0.504420


• Circonférence tronc : 3,40 m

du

• Etat visuel de l’arbre : très bon état

• Situation de l’arbre : près d’autres chênes • Coordonnées GPS 44.909366, - 0.504734

© Ombres & Lumières

• Âge approximatif : 200 ans

• Localisation et accès : à l’extérieur des douves (à gauche), près du chemin

:

39


LE CHÂTAIGNIER

• Nom commun : Châtaignier commun, « arbre à pain » ou « pain des pauvres » car ses fruits y remplaçaient les céréales en temps de famine • Genre (latin) : Castanea sativa • Famille : fagacées

© Ombres & Lumières

• Âge approximatif difficilement évaluable

:

• Circonférence du tronc : difficilement mesurable car aspect couché dû au vent • Etat visuel de l’arbre : bon état (il revit)

• Localisation et accès : entre le talus et le mur d’enceinte de la propriété, dans un bosquet non visible du cheminement dit rue de Fleurette (bordant la Plaine du Faisan) ; difficilement accessible

40


LE CHÂTAIGNIER J’entends les vieux planchers qui craquent J’entends du bruit dans la baraque J’entends j’entends dans le grenier Chanter chanter mon châtaignier Bien à l’abri dans ma soupente Moi j’entends chanter la charpente J’entends les poutres qui se plaignent Ce n’est pas du bois vermoulu De ne plus donner de châtaignes En supportant mon toit pointu [ Refrain ] Quand on devient poutre-maîtresse C’est tout le toit qui vous oppresse Il faut chanter tout doucement La chanson de ses origines Celle qu’il me chante en sourdine En y mettant du sentiment [ Refrain ] C’est surprenant mais c’est logique Il chante la chanson magique Qu’il a apprise au fond des bois Il me chante une chanson tendre Que je suis le seul à comprendre Quand la nuit vient à petits pas [ Refrain ] C’est vrai pourtant qu’il nous protège Contre le froid contre la neige Tout en berçant mes insomnies Ce n’est pas une chanson triste Mon châtaignier est un artiste Qui continue d’aimer la vie [ Refrain ]

Jean Ferrat

Le Châtaignier

Cet arbre, qui puise ses origines en Asie Mineure, couvre environ 15% de la forêt française et se trouve largement implanté en Bretagne mais aussi dans le Massif Central. C’est une essence qui, adulte, a besoin de lumière et qui fleurit dès son 20ème anniversaire. Le châtaigner est très mellifère et donne un goût fort prononcé au miel (miel de châtaignier).

Le saviez-vous ?

• Ses racines noueuses ont fait de cet arbre un symbole de virilité. • La châtaigne est longtemps passée pour un aphrodisiaque. Enfin, symbole du purgatoire et du passage dans le pays des morts, l’arbre creux symbolise un lieu de passage vers l’au-delà. On dépose encore dans de nombreuses régions de France et d’Espagne, des châtaignes dans les cercueils. • Le châtaignier est cultivé pour son bois de grande qualité utilisé en charpente, en menuiserie et en ébénisterie. On en fait également des pieux résistants. C’est un assez bon combustible, à réserver impérativement aux foyers fermés car il crépite.

Paroles de Guy Thomas

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Le châtaignier peut mesurer de 20 à 30 mètres de haut. Sa croissance est très rapide ; au bout de 20 ans, il atteint sa taille adulte. Il est réservé aux parcs et très grands jardins.

41


© Ombres & Lumières

LE SORBIER

• Âge approximatif : 35 ans • Circonférence du tronc : 65 cm • Nom commun : Sorbier des oiseleurs ou Sorbier des oiseaux • Genre (latin) : Sorbus • Famille : rosacées

• Etat visuel de l’arbre : bon état – encerclé par les lauriers • Localisation et accès : situé le long du cheminement de la rue Fleurette, visible par son feuillage qui dépasse le mur d’enceinte ou par l’intérieur du parc, en descendant le chemin à l’angle du chêne pédonculé n°14 • Situation de l’arbre : isolé

42

• Coordonnées GPS : 44.909505, - 0.504122


© ABPEPP

Un arbre apprécié des oiseaux

Ce petit arbre, cousin du cormier, est originaire d’Europe et d’Asie. Sa petite taille lui permet d’agrémenter les jardins urbains. Commun en montagne, plus rare en plaine, on le retrouve planté dans les parcs paysagers ou le long des routes. Il se fait parfois remarquer dans les forêts de chênes et de hêtres, dans une trouée qui lui assure la lumière dont il a besoin. Avant la période estivale, le sorbier se couvre de fleurs blanc-crème. Elles donneront des fruits ronds (les sorbes). Ces derniers, dès juillet, deviennent rose-orange, rouge-clair selon les variétés. Si les oiseaux ne se régalent pas avec, ils couvriront l’arbre jusqu’en

décembre. Les sorbes ne sont pas vraiment comestibles. Elles peuvent se révéler toxiques, provoquant des vomissements liés à la présence d’acide. Le bois dur du sorbier était prisé pour la confection des sabots.

Anecdotes et divers…

• Autrefois, les Celtes et les Germains considéraient le sorbier comme un arbre sacré pour protéger le bétail de la foudre. • A la campagne, le sorbier servait de porte-bonheur aux amoureux. • Le sorbitol, édulcorant aujourd’hui synthétisé en laboratoire, est une copie de celui trouvé dans les fruits du sorbier.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Isolé ou non, en haie libre ou en alignement, le sorbier des oiseaux est très décoratif. Peu exigeant sur la nature du sol, il aime les situations plutôt ensoleillées, favorables à de belles floraisons. Bien adapté aux jardins de taille moyenne, on peut également le planter dans les petits jardins.

43


LE CHARME

• Nom commun : Charme, ou Charme commun, parfois appelé charmille • Genre (latin) : Carpinus betulus • Famille : bétulacées

• Âge approximatif : 80 ans • Circonférence du tronc : 1,37 m • Etat visuel de l’arbre : moyen

• Localisation et accès : à proximité du portail après avoir longé le chemi dit rue de Fleurette (bordant la Plaine du Faisan) • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées GPS : 44.911285, -0.503991

44

© Ombres & Lumières


© Ombres & Lumières

Le charme, un voisin charmant et marcescent*

Après le hêtre et le chêne, le charme est l’arbre à feuilles caduques le plus abondant de France, notamment dans les plaines et sur les plateaux du Nord et de l’Est, où il constitue la base des taillis. On reconnaît facilement cet arbre grâce à l’écorce gris pâle de son tronc cannelé, comme formé de muscles, longs et légèrement sinueux. Ces cannelures deviennent très marquées chez les vieux sujets. Le charme, est un bon voisin peu exigeant, qui pousse sans souci à l’ombre des grands chênes ou au jardin, dans un sol profond, plutôt frais et pas trop acide. Il ne réclame pas beaucoup de lumière et vit parfaitement bien à l’ombre, sans pour autant être allergique au soleil, à condition qu’il ne soit pas trop brûlant.

Le saviez-vous ?

• La présence de dents sur la bordure de ses feuilles permet de le différencier du hêtre en vous rappelant cette petite phrase : « Le charme d’Adam, c’est d’être à poil » ou « Le charme à dents et le hêtre à poils ». • Le bois résistant du charme a été beaucoup utilisé dans la confection des charrettes.

* Pas vraiment caduc, pas tout à fait persistant, le charme est marcescent. En effet, à l’automne, ses feuilles prennent une jolie couleur ambrée pour finir vers une teinte tabac. Elles ne tombent pas. Elles restent accrochées jusqu’à l’apparition des nouvelles.

© Ombres & Lumières

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Idéal pour réaliser des haies taillées de 1 à 10 m de haut, le charme supporte bien la taille. Bien adapté aux jardins de taille moyenne, il a besoin d’un sol frais pour se développer correctement et n’aime pas les expositions brûlantes.

45


UN PÂTURAGE ITINÉRANT SUR LE PARC DES COTEAUX Pour favoriser un mode de gestion respectueux de l’environnement, un pâturage itinérant est expérimenté entre mai et octobre, sur l’ensemble des 10 parcs publics d’une superficie totale de 400 hectares, situés sur les communes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac. Le pâturage est un mode de gestion écologique des prairies permettant le développement d’une faune et d’une flore variées remarquables. Les brebis sont issues d’une race rustique appelée « Mouton landais » qui vit sans problème en extérieur et qui s’accommode parfaitement de la pluie et du vent.

AMIS PROMENEURS

Afin de respecter la quiétude du troupeau et le travail de la bergère, voici quelques consignes à respecter :

46


COUPS DE COEUR DE LA MÉDIATHÈQUE

Sélection de livres et de films autour des arbres

ADULTES ET ADOLESCENTS Documentaires

• Les arbres, entre visible et invisible : s’étonner, comprendre, agir, Ernst Zürcher, Actes Sud, 2016 • La Gironde des arbres : approche historique et ethnobotanique, Jean-François Larché, Société d’horticulture de la Gironde, 2013 • La vie secrète des arbres, ce qu’ils ressentent, comment ils communiquent, Peter Wohlleben, Les Arènes, 2017

JEUNESSE Documentaires

• Forêts au cœur d’un écosystème, David Burnie, Fleurus, 2010

Fictions

• L’Arbragan, Jacques Goldstyn, Ed La Pastèque, 2015

Albums

• Mon arbre à secrets, Olivier Ka et Martine Perrin, Les grandes personnes, 2013

Contes et poésie

• L’Arbre en poésie, Georges Jean, Gallimard, 2006

NOTES DU PROMENEUR»

47


+ LIGNES 90, 92, 93 et 96, FLEXO 50 : arrêt RUE DU TERTRE LIANES 7 : arrêt PÉGUY

2 PARKINGS publics sur site : • PARKING DES DOUVES (15 places) • PARKING BEAUVAL (80 places)

Plus d’informations sur le parc des Coteaux :

www.surlarivedroite.fr


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.