BTP Dossier AJAP 2012 by Rémy Turquin

Bassinet Turquin Paysage Dossier de candidature AJAP 2012

Couverture : Polyculture 2011 - Couper Coller relloC repuoC Photo : Burcu Uğur

PLAN DU DOSSIER p2 p 2’’ p 3’’ p4 p6 p 6’’ p8 p 10 p 12 p 14 p 16 p 18 p 20 p 22 p 24 p 26 p 28

Manières de voir le paysage 2010 - 2011 évènements Outils Liste des projets Parcours Avant Bassinet Turquin Paysage Les projets - Ecoquartier Niderfeld - TULIPP & QUAROTS - She is like a rainbow - Parc de l’hôpital du Nord Ouest - Jardin du point du jour - Jardin 12 quai Henri IV - D’une place à un jardin - A bosquet secret - Minéral végétal - Couper Coller relloC repuoC Crédits

L’ENSEMBLE DU DOSSIER EST COMPOSÉ DE FEUILLETS A3 PLIÉS NE PAS OUBLIER DE LES DÉPLIER

Bassinet Turquin Paysage est une agence où la mise en réseau de connaissances, pratiques et techniques diverses est l’occasion d’une constante actualisation de sa méthode, de son style et de sa manière de voir le paysage.

MANIÈRES DE VOIR LE PAYSAGE

Bassinet Turquin Paysage

AJAP dossier de candidature 2012

Manières de voir le paysage

1+1 > 2 C’est par deux biais que nous sommes venus au paysage : par le jardin pour l’un, par le dessin pour l’autre. Nous nous sommes chacun enrichis au sein de l’École Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage de Blois dont l’ambition affichée depuis sa création en 1995 est de permettre à ses étudiants de développer un esprit équilibré, à la fois sensible et précis, «le cerveau droit et le cerveau gauche». Après avoir travaillé un temps dans de la même agence, nous nous sommes engagés dans deux directions différentes, afin de cultiver nos singularités et de juxtaposer des points de vue complémentaires. Forts de ces expériences, nous avons créé en novembre 2010, l’agence Bassinet Turquin Paysage.

Le paysage est notre matière Ces deux trajectoires qui font notre richesse (jardin, dessin) sont constitutives du paysage. Pourtant, l’une développée au détriment de l’autre peut conduire à deux écueils : le paysagisme jardinier d’un côté et le paysagisme graphiste de l’autre. Le paysage est une matière équilibrée. Il est fondamental de l’appréhender dans toutes ses dimensions, au-delà du jardin et du dessin. Ses caractéristiques sont autant de motifs qui nous intéressent: l’homme, sa relation à la nature, la poésie, l’histoire, la botanique, la peinture ... Chaque site est l’occasion d’activer ces composantes pour construire un projet de paysage, jusqu’à s’en abstraire le cas échéant. Si le site n’est pas nécessairement déterminant, il invite toujours à une réponse spécifique. Notre façon transversale d’aborder la création de manière critique et dialogique, nous amène à toujours justifier par des idées ou des références chaque projet, perfectible et contingent. Le projet d’agence Dès l’origine, nous avons défini trois objectifs : - Travailler en France comme à l’étranger afin de se confronter aux réalités culturelles, géographiques et écologiques les plus variées et ainsi renforcer notre adaptabilité.

- Projeter tous types de programmes à toutes les échelles afin d’écarter des réponses par trop dogmatiques, et d’établir l’expérimentation et la découverte comme autant de remises en question. - Collaborer avec des partenaires de tous horizons afin de développer une émulation et d’instaurer l’innovation comme réquisit à toute entreprise créative. Nous intervenons déjà en Europe, en Asie et en Afrique du Nord, sur des projets urbains, des parcs et des jardins, à travers différentes missions (concours d’idées, études, esquisses, conception, réalisation). Nous nous sommes associés en tant que mandataires ou cotraitants avec de nombreuses agences, certaines jeunes, d’autres plus reconnues, avec des architectes, des urbanistes, des ingénieurs, des artistes... La réalité est son propre concept Chacun des projets est l’occasion d’actualiser nos savoir-faire et de créer de nouveaux outils. Une exigence de pragmatisme nous enjoint de privilégier, lors de la phase de conception, le procédé digital à la seule projection virtuelle. Loin d’être de « simples » abstractions, nos projets se fondent sur un système de références, de représentation et de mesure du réel qui nous servent à en évaluer la viabilité. - Le «Landscape book » est une banque de données rassemblant, selon une méthode de représentation normée, les références mondiales les plus significatives en urbanisme, paysage et architecture. Perpétuellement amendé, il fonde la culture générale de l’agence. - Les maquettes sont pour nous des outils fondamentaux de l’appréhension de l’espace. Ces modèles d’étude donnent une représentation objective du projet et nous permettent d’ajuster les éléments de composition générale ou de détails. - Les instruments de mesure comme le filet de relevées phytosociologiques nous aident à décomposer les milieux et à en éprouver les réalités écologiques. Ils sont autant de moyens pour développer notre lecture éco systémique des sites et des territoires.

e nc e r e fé tur Ré ricul Ag cture Stru ment Instru Lumière Botaniq ue Géo g rap Ec hie Pé olog i e do lo gi e

La symbolique de la rose des sables. La rose des sables est le fruit d’une succession de cristallisations lenticulaires. Son architecture illustre parfaitement notre projet d’agence. Imaginons que chaque lentille cristalline représente une source d’inspiration ou un domaine de compétence. Notre agence aspire à ce que l’agrégation de ces cristaux dessine une forme qui soit la plus ramifiée possible (diversité), la plus réticulée possible (échange) et la plus sphérique possible (équilibre). En outre, elle se veut un lieu de mise en réseau de connaissances, manières de voir, pratiques et techniques diverses, qui ne privilégie aucune méthode ou aucun style. La rose des sables, c’est se donner les moyens de ne jamais se complaire dans une seule manière de concevoir et de projeter le paysage. Indéterminé par définition, celui-ci requiert un travail examinant le champ des possibles d’une façon nécessaire et jamais suffisante.

ue siq y hie Ph losop i Ph ge Usa e Graphism

Humanis me Maq uett e So H ciolo i gie st oir e

ée Id sign De Art ue Politiq Contexte

re atu tér Lit inage d Jar omie Econ n Expérimentatio Architecture Imag e Mé D téo r o é log sir ie

Biologie Poés ie Urb Gé anism e Pr olo gie og ra m m e

Bassinet Turquin Paysage

AJAP dossier de candidature 2012

2010 - 2011 événements

de haut en bas Lors de la réunion de création de l’agence à la Serpentine gallery (Londres) ● Extrait du journal officiel ● Locaux temporaires de l’agence au 2 rue Ordener ● Présentation orale à Kaohsiung pour le concours du K-Pop center

2’’

de haut en bas Repos après la présentation orale du K-Pop ● Arrivée dans nos locaux actuels ● Soirée d’inauguration de l’agence «I Love My Office» ● Présentation publique à la mairie de Dietikon du projet d’écoquartier Niderfeld

de haut en bas Remise du prix du concours «un jardin sur mesure entre carotte et tulipe» ● Workshop sur le mobilier urbain ● Discussion avec le représentant des estives de SaintBonnet-le-Courreau ● Dans le cimetière d’Ermenonville avant la présentation du projet

de haut en bas Visite du site de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône ● Lancement commercial du quai Henri IV (chaque casier correspond à un appartement) ● Workshop à Berlin dans les locaux de l’agence LIN ● Dossier AJAP en cours

Legende

de haut en bas Page type du «Landscape Book» (recueil et parallèles de paysages et parties de paysages de tous genres anciens et modernes, remarquables par leur beauté, par leur grandeur ou par leur singularité, et dessinés à des échelles comparables entre elles) / Aperçu des pages ● Elaboration du plan de plantation du jardin du 12 quai Henri IV à la main / en maquette ● Maquette d’étude de la plantation du jardin du Point du Jour / Maquette finale ● Filets servant à réaliser des relevés phytosociologiques / utilisation de cet outil sur le terrain

de haut coffrage pour la m

Outils

en bas Elaboration d’un banc «Bassinet Turquin Design» ● Maquette de la « grotte parking à vélos » du 12 quai Henri IV au 1/100ème / expérimentation au 1/10ème à l’aide d’un en terre ● Test à l’échelle 1/1 du projet Couper Coller relloC repuoC permettant de définir le protocole de réalisation / réalisation sur site ● Sélection des différentes textures choisies maquette du projet du K-POP / maquette finale

Phase actuelle du projet EXE

PRO

AVP

Permis de construire

Etude

Esquisse commande directe

Esquisse concours gagné

PROJETS BASSINET TURQUIN PAYSAGE ● PROJET URBAIN

● PARC PUBLIC

Parc habité des Groues

Néonaturation de la Bassée

Quartier Koivusaari

Parc Maltepe Bolge

Rénovation du bidonville de Netaji Nagar

Europan 9 Le parc Achradine

Europan 2010 Ecoquartier Niderfeld

Stade de Casablanca

Orléans, France, 2005, 42 ha Mission : Projet de diplôme de G. Bassinet MOA : Agence d’urbanisme d’Orléans MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : Non défini

Helsinki, Finlande, 2008, 4,6 ha Mission : Concours d’idées MOA : Ville d’Helsinki MOE Mandataire : T2TT Coût : Non défini

Bassinet Turquin Paysage

AJAP dossier de candidature 2012

Projets Bassinet Turquin Paysage

Pune, Inde, 2008 - 2009, 453 ha Mission : Esquisse MOA : Society for the Promotion of Area Resource Centers MOE Mandataire : Urban Nouveau Coût : 5,4 M€

Dietikon, Suisse, 2009 - 2010, 38,3 ha Mission : Lauréat de Europan 10, en cours MOA : Ville de Dietikon MOE Mandataire : Kubota & Bachmann Architects Coût : Non défini

La Citta’ del giorno dopo

Iles Diomède, Détroit de Béring, 2009, 125 ha Mission : Concours d’idées MOA : Foundation for Peace and Unification MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : Non défini

TULIPP & QUAROTS

Site théorique, non géolocalisé, 2010, 808 m2 Mission : Second du concours d’idées MOA : CAUE de Maine-et-Loire MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : 12 172 € HT

Centre des musiques pop et front de mer

Kaohsiung, Taiwan, 2010, 11,4 ha Mission : Lauréat de la première phase de concours, mention honorable à la seconde MOA : Ville de Kaohsiung MOE Mandataire : Kubota & Bachmann Architects Coût : 11 M€ HT

Europan 2011 Moulin de la Housse Reims, France, 2011, 65,7 ha Mission : Concours MOA : Ville de Reims MOE Mandataire : Barrault & Pressacco Coût : Non défini

Europan 2011 Sankt Kjelds District

Copenhague, Danemark, 2011, 7,7 ha Mission : Concours MOA : Ville de Copenhague MOE Mandataire : Kubota & Bachmann Architects Coût : Non défini

Kiev Dnieper Pearls

Kiev, Ukraine, 2011, 2600 ha Mission : Concours MOA : Ville de Kiev MOE Mandataire : Forma Architectural Studio Coût : Non défini

La Bassée (77), France, 2005, 968 ha Mission : Projet de diplôme de R. Turquin MOA : Institution Interdépartementale des Barrages-Réservoirs MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : Non défini

Istanbul, Turquie, 2007, 544 ha Mission : Mentionné du concours d’idées MOA : Ville d’Istanbul MOE Paysagiste mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : Non défini

Syracuse, Italie, 2006, 191 ha Mission : Europan 9 MOA : Ville de Syracuse MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : Non défini

Casablanca, Maroc, 2011, 45 ha Mission : Concours MOA : District de Casablanca MOE Mandataire : Kilo Architectes Coût : 15 M€ HT

● PARC PRIVÉ Parc au du musée Serlachius

Mänttä, Finlande, 2011, 7ha Mission : Concours MOA : Gösta Serlachius Fine Arts Foundation MOE Mandataire : Kubota & Bachmann Architects Coût : 3 M€ HT

Tunis Baccarat

Carthage, Tunisia, 2011, 2,8 ha Mission : Esquisse MOA : Baccarat MOE Mandataire : Kilo Architectes Coût : 3 M€ HT

Hopital de Villefranche-sur-Saône Villefranche-sur-Saône, France, 2011, 16 ha Mission : Schéma directeur MOA : Communauté Hospitalière de Territoire MOE Mandataire : LIN Coût : Non défini

Parking Nexter

Satory, France, 2011, 2.3 ha Mission : Esquisse MOA : Nexter MOE Mandataire : Joly & Loiret Coût : 1,5 M€ HT

● JARDIN PUBLIC Ecole de Netaji Nagar

Pune, Inde, 2009, 600 m2 Mission : Esquisse MOA : Ville de Pune MOE Mandataire : Urban Nouveau Coût : 100 000 € HT

Jardin du Point du Jour

Boulogne-Billancourt, France, 2011, 4888 m2 Mission : Permis de Construire MOA : Altarea Cogedim MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : 1,3 M€ HT

Médiathèque de Guipavas Guipavas, France, 2011, 2,2 ha Mission : Concours MOA : Ville de Guipavas MOE Mandataire : Opus 5 Coût : 300 000 M€

État du projet Esquisse concours mentionné

Esquisse concours en cours

Esquisse concours perdu

Réalisé

En cours

Clos

● COEUR D’ÎLOT

● PATIO ET ABORD

Paris Quai Henri IV

Médiathèque de Khouribga

Ilot P

Hôtel Jardin

Caen Porte d’Angleterre

Taipei City Museum of Art

Meaux Mont Tabor

Terminal de croisière de Kaohsiung

Paris, France, 2011, 2000 m2 Mission : Pro MOA : Altarea Cogedim MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : 450 000 M€

Lyon, France, 2011, 3000 m2 Mission : 2ème Concours MOA : SPLA Lyon Confluence MOE Mandataire : Shigeru Ban Architectes Coût : 420 000 € HT

Caen, France, 2011, 2600 m2 Mission : Concours MOA : Caen Habitat MOE Mandataire : LAN Coût : 150 000 M€

Khouribga, Maroc, 2011, 8000 m2 Mission : Concours MOA : Groupe OCP MOE Mandataire : Kilo Architectes Coût : 450 000 M€ HT

Foshan, Chine, 2011, 9000 m2 Mission : Esquisse MOA : Zang Investment Corporation MOE Mandataire : Godefroy Tang Architects Coût : 1,5 M€ HT

Tapei, Taiwan, 2011, 2 ha Mission : Concours MOA : New Taipei City Government MOE Mandataire : Kubota & Bachmann Architects Coût : XXX M€ HT

Meaux, France, 2011, 600 m2 Mission : Concours MOA : OPH Meaux Habitat MOE Mandataire : Tectône Architectes Urbanistes Coût : 120 000 M€

Kaohsiung, Taiwan, 2010, 2,4 ha Mission : Concours MOA : Port de Kaohsiung MOE Mandataire : Kubota & Bachmann Architects Coût : 3,2 M€ HT

Galerie d’art de Maribor ● JARDIN PRIVÉ Jardin d’Houlgate

Houlgate, France, 2010, 8 ha Mission : Permis de construire MOA : Client privé MOE Mandataire : Barrault & Pressacco Coût : Non défini

Jardin au bord de la Loire

Saint-Denis-en-Val, France, 2006, 3 ha Mission : Conception et suivi de chantier MOA : Client privé MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : 30 000 € HT

Jardin de la maison du Parc Milly-la-Forêt, France, 2010, 1115 m Mission : PRO-DCE MOA : Conseil général de l’Essonne MOE Mandataire : Joly & Loiret Coût : 150 000 € HT

Jardin de Suresnes

Maribor, Slovénie, 2010, 1,2 ha Mission : Concours MOA : Ville de Maribor MOE Mandataire : Kubota & Bachmann Architects Coût : 300 000 € HT

Busan Opéra

Busan, Koréa, 2011, 5,8 ha Mission : Concours MOA : Busan Metropolitan City MOE Mandataire : Kubota & Bachmann Architects Coût : 3 M€ HT

● INSTALLATION Polyculture

Vernand, France, 2011, 7 m2 Mission : Réalisé MOA : Association Polyculture MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : 500 € HT

Suresnes, France, 2011, 500 m2 Mission : Esquisse, DCE MOA : M & Mme de Peguilhan MOE Mandataire : Adrien Lambert Coût : 20 000 M€

Jardin du FRAC Centre

Orléans, France, 2011, 400 m2 Mission : Concours MOA : FRAC Centre MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : 60 000 M€

● CIMETIÈRE Cimetière d’Ermenonville

Ermenonville, France, 2011, 4600 m2 Mission : Plan guide MOA : Ville d’Ermenonville MOE Mandataire : Bassinet Turquin Paysage Coût : Non défini

Sélection pour le dossier AJAP Les projets encadrés seront présentés dans le dossier selon cet ordre. Cette sélection est motivée par les critères suivants : Quantité : le dossier est limité en nombre de pages (15 feuillets). Qualité : Le choix des projets exprime la volonté de diversité, de complémentarité annoncée dans le texte inaugural «manières de voir le paysage» (p2).

GRÉGOIRE BASSINET Grégoire Bassinet est venu au paysage par le jardin. Diplômé de l’ENSP en 2005, il privilégie des expériences professionnelles longues où il se confronte à la gestion opérationnelle des projets, depuis les phases de conception et de concertation jusqu’aux phases de mise en œuvre et de suivi du chantier.

CURSUS UNIVERSITAIRE ● Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage

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Parcours

Cette démarche méthodique, il l’a éprouvée en tant que chef de projet sur des opérations complexes de renouvellement urbain avec l’agence AxP Urbicus, sur les projets du campus de Neuville-sur-Oise, de la plaine de Cherpines à Genève ou du quartier du Chaperon Vert à Arcueil avec l’agence TN+.

Sa vision pragmatique du métier de paysagiste et son expérience des enjeux du terrain lui confèrent une capacité à appréhender rapidement les spécificités d’un projet et à ajuster sa ligne conceptuelle en fonction des réalités techniques et des contingences politiques et financières. Des connaissances aiguës en botanique combinées à la maîtrise des processus naturels et des savoir- faire relatifs aux techniques culturales et constructives lui permettent d’enrichir chaque projet avec adaptabilité et exigence.

(2000 - 2005) Diplômé du titre d’ingénieur.

PARCOURS PROFESSIONNEL ● Bassinet Turquin Paysage Paris, France (Octobre 2010) Fonde l’agence avec Rémy Turquin

● TN plus Paris, France (Septembre 2007 - Septembre 2010) Chef de projet

● AxP ‘Urbicus’ Paris, France (Octobre 2005 - Juillet 2007) Chef de projet

● Aube Shenzhen, Chine (Avril 2004 - Septembre 2004) Stagiaire

● Mousse Montréal, Canada (Avril 2003 - Mai 2003) Stagiaire

● SCEPTRE (Springfield Center of Environemental ProTection Research and Education), Dominique (Avril 2002 - Mai 2002) Stagiaire

● STOWE Landscape Gardens Royaume-Uni (Avril 2001 - Mai 2001) Stagiaire

RÉMY TURQUIN Rémy Turquin est venu au paysage par le dessin. Diplômé de l’ENSP en 2005, il collabore, sur des projets d’envergure internationale (Philharmonie de Paris, Waterfront City à Dubai, Village olympique de Londres 2012…), avec des agences phares de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage. Au sein des Ateliers Jean Nouvel, il éprouve l’approche sensible et contextualiste de l’architecture. Il se confronte, à l’OMA, à l’énergie projectuelle du suburbanisme. Enfin, il trouve avec le paysagiste suisse Gunther Vogt, la synthèse érudite de ces deux écoles.

CURSUS UNIVERSITAIRE ● Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage (2000 - 2005) Diplômé du titre d’ingénieur.

Grâce à sa capacité à manager une équipe pluridisciplinaire alliée à une maîtrise des techniques de communication graphique et à une vision généreuse du projet, il expérimente ainsi différents processus de création et élargit sa définition du paysagiste.

● Université de Montréal (2003, 6 mois)

Sa connaissance des différents métiers de la conception de l’espace lui permet de réaliser tout type de projets. Sa sensibilité pour l’écologie le conduit à toujours inscrire sa réflexion en fonction des écosystèmes en place. Inventivité et rigueur nourrissent son travail.

Chef de projet

Echange universitaire au sein du département de paysage.

PARCOURS PROFESSIONNEL ● Bassinet Turquin Paysage Paris, France (Octobre 2010) Fonde l’agence avec Grégoire Bassinet

● Vogt landscape ltd

Londres, Royaume-Uni (Août 2009 - Avril 2010)

Chef de projet

● Vogt Landschaftsarchitekten Zurich, Suisse (Avril 2009 - Août 2009 ● OMA Rotterdam, Pays-Bas (Février 2008 - Janvier 2009) Responsable de la cellule paysage

● Ateliers Jean Nouvel Paris, France (Janvier 2006 - Janvier 2008) Chef de projet (cellule paysage)

● AxP ‘Urbicus’ Versailles, France (Octobre 2005 - Décembre 2005) Designer projeteur

● BASE Paris, France (Septembre 2005) Designer projeteur

● Bureau B+B Amsterdam, Pays-Bas (Avril 2004 - Septembre 2004) Stagiaire

● Mousse Montréal, Canada (Mai 2003 - Juin 2003) Stagiaire

● STOWE Landscape Gardens Royaume-Uni (Avril 2002 - Mai 2002) Stagiaire

● Parc National de Tyresta Suède (Avril 2001 - Mai 2001) Stagiaire

Phases pendant lesquelles Grégoire Bassinet ou Rémy Turquin ont été responsables du projet sité

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Avant Bassinet Turquin Paysage

EXE

6’’

PRO

AVP

Concours gagné

Esquisse

Concours perdu

Campus de Neuville / TN+

Waterfront city / OMA

Centre des congrès de Konstantinovsky / AJN

Avenue du Hazay / TN+

La plaine de l’Aire / TN+

Place centrale de Tunis / OMA

Jardin de la fondation Cognacq-Jay / AJN

Quai et jardin du Rouvenaz / TN+

Quartier du Chaperon Vert / TN+

Village athlétique Londres 2012 / TN+

Rabat Bouregreg / AJN

Le carré Saint Lô / Urbicus

Quartier des portes des Pyrénées / TN+

La darse de Vigo / AJN

Arborteum de Zug / VOGT

Jardin de la gare de Neuville / TN+

Philharmonie de Paris / AJN

Bassin de rétention de Neuville / TN+

Tour

Cour de l’école Boucher-de-la-Bruère / Mousse

Parc EANA / BASE

Jard

Place centrale de Tunis / OMA

Jardin du cinéma / TN+

Epur

Identité végétale de Roland Garros / TN+

Reprogrammation du stade Zayed / OMA

Zone

r Horizons / AJN

Parking de la gare de Neuville / TN+

din de l’agence / Urbicus

Jardin du musée Olympique / VOGT

ration des eaux usées d’Evreux / Urbicus

Mantes-la-Jolie Val fourré / Urbicus

e d’activités de Halluin / VOGT

Aéroport de Jeddah / TN+

7’’

Dietikon, Suisse, 2009 - 2011, 38,3 ha ● Mission Lauréat du concours Europan 10, en cours ● Maître d’ouvrage Ville de Dietikon ● Equipe de maîtrise d’œuvre : Architecte mandataire Kubota Bachmann Architects - Paysagiste Bassinet Turquin Paysage - Ingénieur HQE Øyvind Vessia - Perspectiviste Sébastien Rageul

ECOQUARTIER NIDERFELD

Composer un écosystème urbain riche et évolutif Un écosystème Le projet du quartier Niderfeld se présente comme un nouveau quartier de ville où se mêlent habitations, commerces, activités et espaces verts. Issu d’influences multiples telles qu’«Harvard Yard», «Breda Chassé Campus» et «BedZed», le quartier Niderfled se caractérise par la diversité et la richesse. Il ne se contente pas d’être un écoquartier, il a l’ambition d’être un écosystème. C’est l’occasion d’une réflexion sur la place, la forme et les usages du paysage et des espaces publics au sein de la composition urbaine d’un écoquartier. Le projet de paysage est au croisement des contraintes écologiques, des désirs esthétiques et des nécessités programmatiques. Les éléments de la durabilité ne sont pas considérés isolément mais forment un système et influencent la forme et le contenu du tissu urbain.

Un Parc habité C’est la cohérence d’ensemble à l’échelle du quartier qui donne son sens aux espaces particuliers et notamment aux espaces verts. Ceux-ci jouent tour à tour les rôles de séparateurs, d’espaces de liaison, de lieux de vie, et de lieux de rassemblement. Le paysage et l’architecture se rejoignent et se complètent au sein de l’espace intime des îlots, lieux de vie paisibles. Les parcs prévus dans les zones d’activités et d’habitations ont vocation à devenir des espaces de brassage. Les jardins ouvriers permettent d’isoler les habitations de la route nationale tandis que les équipements publics se fondent dans des clairières. Le potentiel des espaces interstitiels est valorisé au maximum; ainsi les toitures deviennent utiles et accueillent des panneaux solaires, des plantations et des terrains de sport ... La succession de ces espaces originaux crée une trame paysagère qui fédère l’espace à l’échelle du quartier et plus généralement à l’échelle du site. au

ur d’

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Projet urbain

La composition urbaine réalise ainsi une symbiose spatiale entre le programme souhaité par la maîtrise d’ouvrage (bâtis et espaces publics), les écosystèmes naturels et artificiels du site et les exigences de la durabilité. Les espaces publics colonne vertébrale L’articulation des espaces publics et leur diversité constituent l’ossature du quartier : l’activité se développe autour des « cœurs de village », vastes places connectées ensemble par de grandes artères, tandis que les espaces résidentiels sont innervés par un réseau de voies plus confidentielles. La marginalisation de l’espace dédié à l’automobile, libère les espaces publics et met les circulations douces à l’honneur. Des parkings collectifs situés aux entrées du quartier concentrent la majorité des flux automobiles sur son pourtour. Un tramway traversant le quartier de part en part assure sa liaison avec le centre de Zurich et le reste de l’agglomération.

+5 +1

image du haut Les habitations sont intégrées dans un parc ● image du milieu Des programmes collectifs occupent les toitures ● image du bas La marginalisation des déplacements en voiture permet aux habitants de profiter des espaces publics en toute sécurité.

ima vég

age du haut L’urbanisation s’articule autour de «cœurs de village» offrant la possibilité d’une vie collective ● image du milieu Depuis les terrains de sport la vue sur le bâti est filtrée par la gétation ● image du bas La zone d’activités et les terrains de sport s’insèrent dans un espace boisé

Site fictif, non géolocalisé, 2010, 808 m2 ● Mission 2ème du concours d’idées ● Maître d’ouvrage CAUE de Maine et Loire ● Equipe de maîtrise d’œuvre : Paysagiste mandataire Bassinet Turquin Paysage - Urbaniste Camille Coutard

TULIPP & QUAROTS « Trame Urbaine Linéaire d’Intérêt Paysager et Productif » & « QUARtiers Ouverts et Territoires Solidaires » Reconsidérer le paysage pavillonnaire Quelle est la place du paysage dans le tissu pavillonnaire ? Dans la juxtaposition de cellules privatives ou dans un objet commun qui relie sa totalité ? Les limites séparatives entre les jardins constituent une trame sur laquelle le paysagiste peut intervenir à l’échelle de la ville.

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Projet urbain

Une nouvelle génération de haie L’étude de l’évolution des jardins privatifs permet d’envisager une nouvelle génération d’aménagement. Aux murs suivent les haies monospécifiques qui sont elles-mêmes remplacées par des haies fleuries, assurant un rôle écologique et esthétique plus complet. Le jardin perd sa fonction vivrière, supplanté par les magasins de grande distribution. La haie doit dépasser la simple fonction de limite et d’ornement, elle doit aussi être utile au quotidien et stimuler les échanges entre voisins.

Une multitude de fonctions et d’usages La haie TULIPP constitue un écran visuel, l’alternance des strates garantit une opacité sur toute sa hauteur. Sa diversité fait varier les formes, les teintes et les fragrances au fil des saisons. Le maillage TULIPP sert à la fois de refuge pour la faune, protège le jardin des agressions du vent et du soleil et participe à la gestion des eaux. Des éléments fonctionnels peuvent également être intégrés à la haie : cabane à outils, compost, ruche. La fonction vivrière de la haie TULIPP est un élément central du projet, basé sur le constat que le rendement annuel d’un arbre est bien supérieur aux besoins d’une personne ou d’une famille. La consommation moyenne des fruits et légumes par personne et par an détermine la répartition spatiale des essences et crée un réseau d’échanges à l’échelle de l’îlot.

Les 5 piliers de la haie TULIPP

Un projet social Le modèle TULIPP est adaptable en fonction des particularités morphologiques, culturelles et climatiques de chaque contexte. La réussite du réseau TULIPP est liée à la création d’un organisme de gestion locale, les QUAROTS, « QUARtiers Ouverts et Territoires Solidaires », résultat d’une concertation entre les habitants. Gérée de manière collective, la haie n’est plus seulement un séparateur symbole de l’individualisme, mais un objet fédérateur, vecteur d’échanges de productions et d’expériences entre les habitants. La haie TULIPP vise à apaiser l’aspect conflictuel associé à la limite. Si la haie TULIPP avait existé lors de la création de Rome, Romulus au lieu de tuer Remus, lui aurait offert une bonne tarte aux pommes.

image du haut Le projet définit une trame paysagère s’étendant sur l’ensemble du tissu pavillonnaire ● image du milieu La haie TULIPP est composée de trois strates. Ce dispositif nous permet d’assurer une opacité visuelle nécessaire au respect de la vie privée ● image du bas La haie TULIPP est un écosystème riche qui améliore globalement la durabilité du quartier

image du haut Variabilité de la haie TULIPP au cours des saisons ● imag silhouette, rythmes, goûts,odeurs, événements ponctuels ● image du ba taire qui s’adapte au nombre de personnes à nourrir et à son contexte gé

ge du milieu Les variations sont de différents types : as La haie TULIPP est un lieu de production alimenéographique

image du haut L’adaptabilité se rapporte à la définition précise des besoins et de l’équilibrage de ceux-ci avec la production ● image du milieu Des éléments fonctionnels du jardin se glissent dans l’épaisseur de la haie (ruche, bûcher, compostage ...) ● image du bas Perspective d’après le tableau de Giuseppe Cesari la fondation de Rome par Romulus

« Si la haie TULIPP avait existé lors de la création de Rome, Romulus au lieu de tuer Remus, lui aurait offert une bonne tarte aux pommes »

Kaohsiung, Taiwan, 2010, 11,4 ha ● Mission Lauréat de la première phase de concours, mentionné de la seconde ● Maître d’ouvrage Ville de Kaohsiung ● Equipe de maîtrise d’œuvre Architecte mandataire Kubota & Bachmann Architects - Paysagiste Bassinet Turquin Paysage - Scénographe DUCKS scéno - Ingénieur HQE Øyvind Vessia Ingénieur structure Bollinger und Grohmann GmbH - Ingénieur acoustique Nagata acoustics

« SHE IS LIKE A RAINBOW ... »*

Dynamiser le port en créant un événement public *paroles de la chanson : She’s a rainbow des Rolling stones

Comme un arc en ciel Par ses fonctions et sa composition, le projet se présente comme la pièce maîtresse de l’opération de régénération urbaine de la zone portuaire de Kaohsiung, aujourd’hui dévitalisée. Le paysage apporte ici une double réponse : au site tout d’abord, en introduisant l’altérité nécessaire à la mutation de cette friche minérale ; à l’ambitieux programme d’équipement culturel ensuite, en traduisant spatialement et émotionnellement toute l’énergie qui s’en dégage.

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Projet urbain

La couleur, point d’orgue du paysage Dans ce projet le paysage stimule l’architecture. Si l’harmonie prévaut d’abord à travers l’architecture, avec ces grands volumes blancs, calmes et éthérés, c’est toute la rythmique des mélodies pop qui se trouve incarnée par ces toits terrasses aux couleurs vives et acidulées. Le geste primitif de la tache de couleur sert de point de départ à la création paysagère. Tous les jardins, monochromatiques, sont uniques. Ils sont constitués de mosaïques colorées, de bois peints, de plantes sélectionnées en raison de la spécificité et de la pérennité de leur couleur.

Usages et culture pop Avec le « jardin des chansons » Kaohsiung se découvre un nouvel emblème. La musique pop transfigure le port et raisonne sur toute l’île de Taiwan. Sur les toits terrasses du bâtiment, une succession de plateformes, toutes inspirées par les succès marquants de la musique internationale, dessine un parcours paysager, jalonné d’activités et de loisirs divers. On danse sur le vert, On chante sur le rouge, on s’allonge sur le jaune. De l’indigo on devine la ville et du orange la mer.

Détails de quatre ambiances du jardin des chansons

Fil conducteur La promenade est la colonne vertébrale du projet. Elle établit un lien physique et visuel entre tous les espaces qui la composent et relie le projet à la ville. Le quai des miroirs est le lieu où la ville, la mer et le ciel se rencontrent. Ses grandes surfaces minérales humidifiées reflètent les nuages et les jeux des promeneurs. Le boulevard des bosquets constitue un espace de transition entre la ville, le centre de music Pop et le musée de la marine. Les petits bosquets s’y dilatent ou se densifient pour ménager des entrées sur le site. La Plage de l’amour est une oasis paradisiaque et pop au milieu d’un environnement urbain et industriel. Le rainbow bridge réunit les deux rives du fleuve dans un décor onirique et exubérant qui anime le port jusqu’au bout de la nuit.

La promenade

RAINBOW BRIDGE

K-POP CENTER Le jardin des chansons

La plage de l’amour

Le boulevard des bosquets

SCÈNE DE CONCERT EN PLEIN AIR

MUSÉE DE LA MARINE

Le quai des miroirs

image du haut Maquette du K-POP au 1/100 ● image du bas Chaque jardin a un nom et une identité particulière. Le nom correspond au titre d’une chanson pop contenant la couleur du jardin (ex: True Blue Garden, «La vie en rose» Garden...)

ima cou

age du haut Sélection d’une palette végétale aux couleurs de l’arc en ciel. La stratégie étant de privilégier le choix de plantes au feuillage coloré pour assurer une plus grande pérennité de la uleur tout au long de l’année ● image du bas Vue de nuit sur le «Blue velvet Garden» et le «Green, green grass of home Garden»

Villfranche sur Saône, 2011, 16 ha ● Mission élaboration d’un schéma directeur ● Maître d’ouvrage Hôpital du NordOuest ● Equipe de maîtrise d’œuvre Architecte mandataire LIN - Paysagiste Bassinet Turquin Paysage - Programmation hospitalière MUPY Conseil - Environnement Frank Boutté - Consultant Art Georges Verney-Carron - Consultant Philosophe Joseph Hanimann

PARC DE L’HÔPITAL DU NORD OUEST

Work in progress

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Parc privé

Transformation et conservation Le projet en est encore à ses balbutiements : le projet architectural n’est pas défini et le projet paysage est seulement au stade de l’analyse et des orientations générales. Le but est donc d’exposer notre démarche, nos pistes de réflexion à partir d’un site dont l’échelle urbaine, invite à réfléchir sur la composition, l’organisation spatiale et le style qui peut en découler. Notre objectif est d’impulser une transformation globale afin d’assurer une cohérence d’ensemble tout en la conjuguant avec une logique de conservation à l’échelle locale.

Sédimentation historique Il s’agit d’une vaste emprise de 16 ha située en périphérie lyonnaise, sur une colline du Beaujolais. Des logiques contradictoires sont à l’œuvre dans ce jardin. Il est constitué de juxtapositions et de superpositions d’éléments paysagers disparates datant d’époques différentes. Le parc actuel est né du regroupement de deux domaines de villas bourgeoises. C’est de cette époque que datent les éléments paysagers les plus remarquables tels que des arbres anciens, les pelouses, les points d’eau. Lors de la création de l’hôpital un nouveau parc se greffe à l’ancien, des bosquets sont plantés autour du bâtiment. Une certaine continuité paysagère a été respectée cependant le souci d’économie prime sur celui de la qualité, les essences sont peu diversifiées et ordinaires, les arbres sont chétifs. Ce jardin est aujourd’hui guidé par une nouvelle logique, celle du mitage.

Dessins réalisé par J. C. Loudon. Le premier est une caricature du style des jardins de Capability Brown, il reflète l’état actuel du parc de l’hôpital ; le second correspond au nouveau style que Loudon tente de faire émerger et se rapproche du modèle des jardins des maisons bourgeoises retenu dans le projet.

Les plantations récentes remplissent les vides au coup par coup et participent à déstructurer l’ensemble. De plus, l’architecture, au gré des extensions de l’hôpital empiète sur le parc et affaiblit la qualité générale. Localiser les typologies paysagères Une étude typologique plus transversale permet de dresser l’inventaire des essences et des formes présentes sur le site. Les haies, les plantations linéaires, les arbres solitaires, les strates basses, les arbustes, le boisement, les bosquets monospécifiques et les dispositifs du parc du 19ème siècle sont localisés et leurs qualités intrinsèques sont évaluées. Le paradigme des villas du Beaujolais Nous avons ensuite recherché un modèle pour guider notre réflexion. Les domaines des villas du Beaujolais sont apparus comme des modèles paysagers intéressants pour les principes et les stratégies paysagères qu’elles induisent. Il existe un contraste assumé entre les pleins et les vides, et une juste proportion entre ces deux types d’espaces, un travail sur les profondeurs de champ grâce aux bosquets, un traitement dense des limites, des écosystèmes variés qui se complètent. Adapter le modèle au site Ces spécificités adaptées au site dessinent plusieurs actions qui visent une nouvelle cohérence d’ensemble. Elles passent par la suppression de tous les éléments paysagers qui nuisent à la qualité générale ; la densification, l’épaississement, la diversification des bosquets, des boisements, des éléments du parc, des alignements du parking ; le traitement des limites par des haies plus ou moins épaisses selon la porosité souhaitée ; la proposition de deux types des parcours indépendants pour les promeneurs et une promenade scénographiée ponctuée d’œuvres d’art ; la création de polarités en fonction des typologies d’unités de soins.

Plan du parc de l’hôpital

a Photo satellite du projet ● b Situation existante ● c Plan de la diversité botanique ● d Etape 1 : jardins des villas bourgeoises ● e Etape 2 : parc de l’hôpital ● f Etape 3 : Mitage ● g Plantations linéaires ● h Arbres de Pouilly ● q Le Château de Montmelas ● r Le bois des Louattes ● s Plan des suppressions ● t Plan des densifications ● u Plan de l’épaississement des limites ● v Plan du parc de l’hôpital ● w Esquisse de l’urba

100 m

s isolés ● i Strate arbustive ● j Boisement ● k Jardin bourgeois ● l Bosquets monospécifiques ● m Les Basses Rues ● n Le Château de Longsart ● o Le domaine de Saint Julien ● p Le domaine anisation (agence LIN) ● x Union du parc et de l’urbanisation

Boulogne - Billancourt, France, 2011, 4888 m2 ● Mission Esquisse, Permis de construire ● Maître d’ouvrage COGEDIM ● Equipe de maîtrise d’œuvre Architecte LIN - Paysagiste Bassinet Turquin Paysage - BET thermique Pouget - BET fluides ARCOBA

JARDIN DU POINT DU JOUR

Variations sur la courbe sinusoïdale Créer un lien Le Point du Jour est un quartier dense desservi par deux échelles de voiries : une macro-échelle, des avenues principales, larges et davantage fréquentées, et une échelle locale, les rues secondaires, étroites et à sens unique, qui « coupent » la structure bâtie du quartier. Le projet est l’occasion de la mise en place de nouvelles traversées vertes et piétonnes. Le projet de paysage s’appuie principalement sur trois particularités du site : •L’hétérogénéité du tracé des limites de l’espace vert et de l’aspect des éléments environnants. •La forme allongée de la parcelle. •La coexistence d’espaces différenciés : le jardin privé, le bâtiment central et le parc public.

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Jardin public

Cadre bâti - Bâtiments intérieurs - Espaces verts Circulations (le cadre rouge correspond à l’emprise du site)

Variation de la forme En réponse à l’hétérogénéité des limites, nous avons choisi un motif axial imposant qui structure l’espace et crée une impression générale d’étendue. Il s’inspire de l’empreinte géologique d’un fleuve rythmée par les divagations de son cours. Chacune des surfaces issues des variations de la forme est composée de massifs d’une seule essence végétale qui s’entrelacent et se répartissent en fonction de leurs spécificités esthétiques. Les cheminements sinueux qui découlent du motif originel et qui relient les différentes entrées, constituent l’élément décoratif principal de l’espace. Les familiarités formelles entre ces lignes courbes du tracé originel et les circonvolutions qui en résultent, créent une tension entre courbes naturelles et courbes géométriques.

Genèse du projet : fond, forme et application au site

Variété d’usages Les deux tracés du jardin public et du jardin privé fonctionnent différemment. Dans le jardin public, le projet s’articule autour de deux courbes qui s’entrelacent. Cette configuration permet de faire varier la déambulation en fonction des situations et des personnes. Le cheminement est à la fois propice à une promenade lente ou au contraire une traversée rapide. L’originalité esthétique et spatiale de ce parc public provient du mouvement périodique entre la courbe «rapide» et la courbe «lente». Dans le jardin privé, le dessin de la parcelle ainsi que le choix de l’implantation du bâtiment encouragent le paysage à profiter de la profondeur. La courbe légèrement sinueuse renforce l’impression de longueur et d’éloignement. Elle crée à la fois un effet de perspective et de trompel’œil comme si l’impasse se changeait en traversée. Rapport des types de surfaces (actuel et projeté)

B 32%

M 48%

V 20%

Situation actuelle surface Bâtie : 2000 m2 surface Minérale : 3020 m2 surface Végétale : 1322 m2

B M 23% 19%

V 58%

Projet surface Bâtie : 1454 m2 surface Minérale : 1253 m2 surface Végétale : 3635 m2

image du haut Plan du projet ● image du bas vue aérienne du bâtiment projeté

image du haut A l’entrée du jardin public ● image du milieu Au fond du jardin public ● image du bas A l’e

entrée du jardin privé

de haut en bas Façade du jardin sur la rue du Point du Jour ● Dans le jardin ● La partie privée du jardin depuis l’entrée ● Transition entre le jardin privé et le jardin public

Paris, France, 2010 - 2011, 2000 m2 ● Mission Permis de construire, APD ● Maître d’ouvrage COGEDIM ● Equipe de maîtrise d’œuvre Architecte LIN - Paysagiste Bassinet Turquin Paysage - BET thermique Pouget - BET acoustique AVEL BET fluides ARCOBA

JARDIN DU 12 QUAI HENRI IV

Une affiliation avec les squares parisiens

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Cœur d’îlot

Un jardin parisien La future résidence du 12 quai Henri IV est exceptionnelle du fait de sa localisation au cœur de Paris, de la singularité du projet architectural dessiné par l’agence LIN et de la mixité de son programme (logements privés et sociaux, équipement public). Pour le jardin, nous avons choisi de revisiter le modèle du square parisien. Le projet de paysage a pour ambition de créer un dialogue fructueux entre la douceur et la modernité des courbes de l’architecture et l’élégance et la justesse du dessin des squares parisiens.

L’art de vivre parisien Les squares parisiens constituent un fleuron de l’identité parisienne, au même titre que le gabarit des façades, des rues et des places. Ils font partie d’un système dessiné par l’équipe de concepteurs du baron Haussmann et notamment par JeanPierre Barillet-Deschamps. Ces jardins sont associés aux charmes de la Capitale et au mode de vie parisien. Ils incarnent la douceur de vivre, le calme, l’élégance et la volupté grâce à leur esthétique sophistiquée. Objets du quotidien, ce sont également des lieux de vie, de partage et d’échange qui revêtent une dimension collective et sociale importante.

La réécriture du modèle L’esthétique du square parisien se caractérise par la « création naturelle ». La nature, ouvertement artificialisée et mise en scène devient un décor à échelle humaine. Dans le but d’actualiser les lignes traditionnelles des squares parisiens, nous les avons confrontées aux courbes dessinées par Henri Matisse et Jean Arp. Le tracé final résulte de cette double influence et d’une volonté de répondre simplement aux usages en les utilisant comme des éléments décoratifs.

L’espace densément planté, recrée une ambiance de sous bois. Les huit hêtres, et les érables jaspés contrastent avec la strate basse composée de couvre-sol. Cet écrin de verdure est ponctué par des événements colorés et olfactifs qui s’offrent aux sens par petites touches. De la même manière, la lumière à travers un éclairage discret et dispersé crée une ambiance feutrée et intimiste. Le parking à vélos est abrité par une grotte en béton brut qui rappelle les rocailles du jardin des Buttes Chaumont. L’intimité des appartements situés en rez-de-jardin est protégée par des haies vives.

Perspective du patio extraite de la brochure de vente ĂŠditĂŠe par la Cogedim

image du haut Le projet est situé sur le quai Henri IV, entre Bastille, le Marais, le Jardin des Plantes, Jussieu et l’île Saint Louis ● image du bas Plan masse

ima

age du haut Coupe Sud-Est Nord-Ouest â&#x2014;? image du bas Vue de la maquette de plantations au niveau de la cour centrale

Lyon, France, 2011, 0.3 ha ● Mission 2ème du concours ● Maître d’ouvrage SPLA Lyon Confluence ● Equipe de maîtrise d’œuvre : Promoteur opérateur Icade Promotion - Architecte Shigeru Ban Architects - Architecte local Rue Royale Architectes - Paysagiste Bassinet Turquin Paysage - AMO HQE (mandataire) Arcoba - AMO HQE Franck Boutté - BET Fluide et HQE Katene - BET Strucure Arcoba - BET Acoustique Thermibel

D’UNE PLACE À UN JARDIN

Opérer une transition douce entre deux espaces différents Un espace fédérateur La situation urbaine privilégiée de l’îlot P à l’angle du cours Charlemagne et du quai Antoine Riboud en fait le trait d’union entre la fin de la première phase et le développement futur du quartier Lyon Confluence. Cet ensemble se décompose en deux bâtiments et regroupe trois programmes. Des logements en accession sont positionnés à l’angle Sud Est de la parcelle, profitant ainsi de vues généreuses sur la place nautique. Des bureaux sont situés en fond de parcelle. Des commerces développent en rez-dechaussée leur linéaire de vitrines.

Espace vert

Place publique, jardin privé Ce cœur d’îlot est ainsi composé d’une zone urbaine en relation avec les bureaux, ouverte sur le quai Antoine Riboud, et une autre partie, jardinée en relation avec les logements et davantage isolée du contexte urbain. Le projet de paysage opère une transition douce et végétale entre ces deux sous espaces : la place ouverte et accueillante mute progressivement en jardin plus intime et protégé. La végétation symbolise cette mutation, la place où s’étend la trame arborée et aérée de Michel Desvigne se délite progressivement pour laisser place à une strate basse puis à une strate arbustive de plus en plus dense dans la partie jardin.

logements bureaux

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Cœur d’îlot

commerces

Ces deux bâtiments en L ont une relation symbiotique. Les logements fournissent l’ombre nécessaire aux bureaux et l’immeuble de bureau fait écran aux nuisances occasionnées par la proximité de la voie ferrée. Cette organisation spatiale permet également de dégager une large emprise centrale et traversante pour créer un cœur d’îlot planté. Il doit unifier les bâtiments et les différents programmes tout en redéfinissant le statut des espaces particuliers

Dessiner les usages De nombreux dispositifs accompagnent les différents usages de l’espace. Les plantations sont encadrées de bancs continus. Le tracé des allées structurent les déplacements tandis que le sol change de nature en fonction du caractère public ou semi public des cheminements. Des grimpantes poussent sur des câbles tendus au bord des coursives, filtrant les vis-à-vis... Des treilles habillent les murs pignons. Afin de créer une unité paysagère entre les terrasses, des « air-pots » sont mis à la disposition des habitants pour contenir leurs différentes plantes.

a Végétation côté place ● b Végétation côté jardin ● c Grimpantes sur mur aveugle à la plantation ● d Grimpantes sur mur aveugle en cours de développement ● e Grimpantes sur mur aveugle à maturité ● f Grimpantes sur câbles à la plantation ● g Grimpantes sur câbles en cours de développement ● h Grimpantes sur câbles à maturité ● i Les bancs délimitent les zones de plantations ● j Les sols : asphalte et stabilisé ● k Les air-pots sur les balcons

image du haut La transition entre la place et le jardin â&#x2014;? image du bas Composition du projet : accueil, sols, raccourcis, arbres, strates basses, murs aveugles, pergola, bancs, cĂ˘bles

ima

age du haut Plan masse â&#x2014;? image du bas Vue depuis le quai Antoine Riboud

Caen, France, 2011, 2600 m2 ● Mission Concours ● Maître d’ouvrage Caen habitat ● Equipe de maîtrise d’œuvre : Architecte mandataire LAN - Architecte local La coursive - Paysagiste Bassinet Turquin Paysage - HQE Franck Boutté BET fluides Elithis

À BOSQUET SECRET

Ornemental et naturel, minéral et végétal, ouvert et clos Un chapelet de bosquets La diversité et la qualité de ses espaces verts sont un véritable atout pour la ville de Caen. Son originalité, la trame verte la doit en partie à la présence d’un élément paysager : le bosquet. Le projet de la porte d’Angleterre s’inscrit dans cette lignée en venant compléter le dispositif de bosquets, allant selon un axe Est-Ouest, du Parc Saint Paul au Jardin de l’Unité Régionale de soins palliatifs.

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Cœur d’îlot

Le sauvage et l’artifice Pouvant se définir comme un « petit bois » et comme un « groupe d’arbres plantés pour l’agrément », le bosquet est une entité paysagère riche qui mêle les deux facettes du paysage urbain, l’ornemental et le naturel. D’un point de vue botanique et écologique, il se compose ainsi d’un mélange d’espèces locales présentes sur le site et d’essences décoratives plantées. C’est sur cette dualité que se construit le projet de paysage de la porte d’Angleterre à travers un bosquet central représentant pour ses habitants un espace récréatif, naturel, en même temps qu’un jardin d’agrément.

Le minéral et le végétal Si le projet entre en résonance avec le patrimoine végétal de la ville de Caen, il s’inspire également du square londonien et en particulier d’une de ses figures emblématiques : « Bedford square ». Celui-ci a la particularité de se composer d’une place et d’un jardin, d’être à la fois minéral et végétal. C’est là encore le bosquet qui permet de répondre à cette double exigence.

Un jardin dense, situé au centre, permet de dégager de l’espace, en bordure des bâtiments. Sa forme, oblongue, accentue l’espace disponible aux quatre coins permettant ainsi d’y implanter divers programmes annexes. Du dedans et du dehors Une cour d’immeuble est un espace de vie, directement et indirectement. Directement, la cour est un espace de repos et de loisirs. Elle doit susciter l’envie de s’y asseoir, d’y courir, d’y rêver, d’y jouer. Indirectement, elle constitue le paysage aperçu depuis les logements ; elle doit être tantôt calme, tantôt animée, toujours agréable à regarder. Les commerces bénéficieront également d’une vue imprenable sur cet espace paysager qui aura en outre la fonction de préserver l’intimité du vis-à-vis. Végétation Le bosquet se compose de plusieurs strates végétales. La strate arborée comporte quatre essences: deux ornementales, le paulownia et le gleditsia, deux locales, le hêtre et le chêne rouvre. Les strates basses, arbustives et herbacées, sont de type forestier. Elles ont la particularité de supporter l’ombre et de conférer un caractère naturel à l’ensemble. Des plantes grimpantes recouvrent la structure de l’abri à vélos, venant ainsi faire la liaison entre le bosquet et l’espace minéral. Circulations Une cour est un espace que l’on peut s’approprier de multiples manières, en fonction des heures, des saisons, des âges et des populations. Sa fonction première est d’assurer la circulation des habitants entre les différentes entrées et sorties des bâtiments. L’espace minéral qui entoure le bosquet assure une circulation fluide. Le bosquet lui-même, s’il constitue un espace naturellement moins ouvert, n’en est pas moins poreux. De multiples passages permettent de traverser le lieu autrement, soit pour profiter de l’ombre soit pour raccourcir son chemin. Il n’entrave ainsi en rien les circulations, il vient même les qualifier.

Axonométrie La stratégie paysagère vise à conférer au bosquet un caractère sauvage et naturel tout en diminuant les contraintes liées à l’entretien. C’est pourquoi, une attention toute particulière a été portée à l’é phases écologiques suivantes : forêt primitive (de 0 à 20 ans), forêt transitoire (de 20 à 50 ans), forêt climacique (50 ans et plus). ● image de fond « À bruit secret : tel est le titre de ce ‘readymade’ aidé: une pelote secoue. Et à ce jour je ne sais pas ce dont il s’agit, pas plus que personne d’ailleurs. » Marcel Duchamp, New York, 1916

évolutivité à court, moyen, et long termes du jardin et aux différentes phases de son développement. Le bosquet suivra une évolution forestière (basée sur un entretien extensif) et passera par les de ficelle entre deux plaques de cuivre réunies par quatre longs boulons. À l’intérieur de la pelote de ficelle, Walter Arensberg ajouta secrètement un petit objet qui produit un bruit quand on le

Orléans, France, 2011, 460 m2 ● Mission Concours ● Maître d’ouvrage FRAC Centre ● Equipe de maîtrise d’œuvre : Paysagiste mandataire Bassinet Turquin Paysage - Artiste lumière Armand Lecouturier

MINÉRAL VÉGÉTAL

Dégradation vectorielle, dégradation matérielle

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Jardin privé

De la dégradation vectorielle … Les «Turbulences» de Jakob+MacFarlane s’ancrent dans le lieu en s’appropriant et en déformant les lignes de force orthogonales du bâtiment et de l’espace public d’origine. Dans cette construction multi-angulaire, les orientations formelles sont guidées par des contraintes immatérielles telles que la beauté des espaces, l’ensoleillement, le vide, les circulations ...

A la dégradation matérielle Le projet de jardin que nous proposons s’inscrit dans la continuité du mouvement lancé par l’agence Jakob+MacFarlane. Sans copier la forme de la dégradation vectorielle des Turbulences (déformations directement guidées par des contraintes n’affectant pas le site du jardin), nous allons poursuivre la piste d’une dégradation génératrice d’espaces. Le jardin est l’objet d’une dégradation matérielle. On passe d’une surface minérale à une surface végétale. Le jardin combine ces deux parties qui sont au même titre des lieux de déplacements, de rassemblements, d’expositions et de réceptions à la manière du jardin du Museum of Modern Art de New York.

Du minéral … La dégradation matérielle du jardin commence dès la partie minérale. La trame du bâtiment est divisée de manière à obtenir des modules de 60 cm. Cette taille a le double avantage de correspondre à une foulée moyenne de marche et d’être disponible sur le marché. La matérialité de la partie minérale pourra être définie plus précisément en fonction d’options dont le sens et le coût ne sont pas identiques. La définition du rythme de dégradation de la partie minérale est l’enjeu de composition majeure du projet. Il doit être guidé par la limpidité de la dégradation, la simplicité de la mise en œuvre du projet, la praticabilité des parties minérales, la pertinence botanique des surfaces plantées. Au végétal La composition végétale du jardin est définie par de larges nappes mono-spécifiques. La grande dimension de celles-ci permet d’instaurer un rythme calme. Cette stabilité est agrémentée de variations grâce aux particularités colorées et olfactives des plantes choisies.

Le plan de plantation est issu d’un projet de jardin dessiné par John Claudius Loudon. Cette trame courbe s’oppose à la trame orthogonale de la surface minérale.

La partie végétale est la plus contrainte par le respect des délais d’exécution. En effet l’inauguration en octobre du FRAC interdit la plantation en racine nue ou en motte et le semis. Le choix de la palette végétale est donc restreint aux plantes et arbres en pots et en godets. La minimisation de l’entretien a également été mise en balance avec la qualité écologique et esthétique du jardin. Nous avons sélectionné neuf types de plantes rustiques et peu exigeantes en opération de taille pour limiter la multiplication des traitements.

image du haut Plan masse du projet architectural et paysager, le jardin est un trait d’union entre le projet de Jakob+MacFarlane et les jardins du cœur d’îlot ● image du bas Maquette du projet

ima

age du haut Vue sur le jardin depuis l’intérieur du FRAC ● image du bas Zoom sur le jardin, la limite entre le végétal et le minéral est progressive

Vernand, France, 2011, 7m2 ● Mission Projet réalisé ● Maître d’ouvrage Association Polyculture ● Equipe de maîtrise d’œuvre Paysagiste Bassinet Turquin Paysage

COUPER COLLER RELLOC REPUOC

Du bon usage de l’espace A l’école, la notation de la gymnastique au sol est soumise à deux critères. Le premier évalue la maîtrise technique des mouvements exécutés, le deuxième, bien plus intéressant apprécie le bon usage de l’espace délimité par les tapis (que l’on nomme «le praticable»). Dans les faits, il s’agit de parcourir tout l’espace, en diagonale, en cercle, en courant, marchant, tournant, sautant … Apparu à la fin des années soixante, le Land Art, a fait des questions liées à la pratique d’un territoire un axe central de son développement. Antérieurement à la création du Land Art, les «Sculptures Gardens» (jardin de sculptures) apparaissent à partir du début des années soixante (Kröller-Müller Museum 1961, Fondation Maeght 1964, Franklin D. Murphy Sculpture Garden 1967 ...). Ces lieux ont inspiré de nombreux événements et notamment l’apparition plus récente de rassemblements artistiques éphémères (Burning Man 1986). D’un certain point de vue Polyculture s’inscrit dans cette lignée. Alors que le Land Art avait fait du paysage sa matière, le Sculpture Garden, ne lui confère qu’un rôle de décor. D’un coté l’Homme, l’Art et le Paysage tendent à ne faire qu’un, de l’autre ils sont clairement séparés. «Couper coller relloc repuoc» a comme ambition de les réunir à nouveau. Nous n’effectuerons aucun ajout de matériaux (il ne restera à la fin rien de plus qu’il n’y avait déjà au départ) puis nous utiliserons l’ensemble des espaces mis à disposition (l’ensemble de l’exploitation jusqu’aux alpages).

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Installation

Une chorégraphie pédologique en milieu agraire

L’ensemble du parcours

«Le praticable» du Vernand La ferme d’élevage de Vernand est située dans le bassin versant de la Loire, dans la campagne Roannaise, une région vallonnée à proximité de la rivière du Gand. Pour toutes ces raisons écologiques, agricoles et géographiques, l’exploitation où se déroule polyculture nous semble être représentative d’un devenir possible de la campagne et un lieu où les ambitions du Land Art peuvent rejaillir. Le paysage est notre matière Couper Coller relloC repuoC est une intervention qui jalonne la promenade du festival et valorise la complémentarité des milieux agricoles (pâturages à vaches, à moutons, prés à foin, champs de céréales) Le projet consiste à extraire un mètre carré de terre d’un emplacement A, puis extraire un mètre carré de terre d’un emplacement B, repositionner le carré A dans le trou B et le carré B dans le trou A.

L’intervention Couper Coller relloC repuoC parle de la terre, des milieux, de la particularité des espaces, elle met à l’épreuve l’écologie, elle matérialise les cycles agricoles, elle donne à voir la dimension géographique de l’exploitation. A ce titre Couper Coller relloC repuoC est la première œuvre du festival polyculture à exploiter l’estive (équivalent des alpages) éloignée de l’exploitation d’une centaine de kilomètres.

Burcu Uğur est en train de porter une plaque de terre avec Grégoire Bassinet pendant l’intervention. La photo est prise au moment où ils traversent un cours d’eau entre le champ de céréales et de pois et le pré de fond de vallée

Colonne Pâturage à moutons et à foin dans pâturage à vaches sec

Trois images du haut Pâturage à vaches sec dans pâturage à vaches humide. ● Trois images du bas Pâturage à vaches humide dans pré à foin

Colonne Pré à foin dans champ de céréales et de pois

Co de

olonne Champ de céréales et pois dans pré de fond vallée

Colonne Pré de fond de vallée dans estive

Colonne Estive dans pâturage à moutons et à foin.

CRÉDITS Associés Grégoire Bassinet Rémy Turquin

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Crédits

Stagiaires Katlinn Clavier Camille Coutard Annabelle Lauber Sébastien Martaud Burcu Uğur

Collaborateur et/ou conseils Hakan Aldogan David Levain Luis Arencibia Paul-Emmanuel Loiret Sandra Badji Charles Marmion Filipe Balestra Chantal Marette Shigeru Ban Caroline Martin Thibaut Barrault Alexandre Maumené Thibault Le Boëdec Umberto Napolitano Ikbal Bouaita Tarik Oualalou Cécile Celeste Øyvind Vessia Nancy Chidiac Matthieu Puyaubreau, Jean Louis Courtois Cyril Pressacco Jean de Gastines Manal Rachdi Finn Geipel Sébastien Rageul Claude Godefroy Nicolas Renard Sarah Göransson Philip Riesberg Matt Grady Pedro Rodrigues Dan Hallstrom Silvia Sandor Lenka Hejl Xavier Schmitt Martin Hejl Elva Tang Benoit Jallon Anthony Thevenon Armande James Michela Tonus Isabelle Janin Brigitte Turquin Pierre Janin François Turquin Rémy Janin Timothée Turquin Serge Joly Boris Vapné Philip König Tanguy Vermet Toshihiro Kubota Georges Verney-Carron Adrien Lambert Bénédicte Yabi

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