Mook 30 ans Bayard Editions by BayardEditions

SUPPLÉMENT À LA REVUE

LA PAROLE À NOS AUTEURS

SUIVEZ TOUTE L’ACTUALITÉ DE BAYARD ÉDITIONS @BayardEditionsJ

Hervé Tullet Murielle Szac Anne-Laure Bondoux Marie-Hélène Delval Paul Martin Antoine Dole Diane Le Feyer Emmanuel Guibert

DU CÔTÉ DES ÉDITRICES Petite enfance, littérature, documentaire, BD...

DES INÉDITS Énigmes à tous les étages, Ariol, déjà 20 ans !

TOUS LES GOÛTS SONT DANS LA LECTURE ! COUV_Mook30Bayard.indd 1-2

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SUPPLÉMENT À LA REVUE

N° 205 – Fêtes 2020 Maquette : Léa Boutet, d’après la revue PAGE des libraires Directeur de la publication : Sidney Habib N° de commission paritaire : 0322K88862 N° ISSN : 1145-6094 Photo de couverture : Léo et Hervé Tullet © Illustration de couverture : Hervé Tullet, L’Expo idéale

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TOUS LES GOÛTS SONT DANS LA LECTURE ! — Par Florence Lotthé et Louis-Pascal Deforges directeurs de Bayard Éditions Jeunesse

ette promesse de Bayard Éditions, qui fête cette année trente ans de développement éditorial intense et joyeux au service des enfants et des ados, reprend tout ce à quoi nous croyons : chaque enfant a le droit d’avoir ses goûts et ses envies de lecture. Qu’importe le genre ou le format, si le plaisir est là. Et ce n’est pas pour rien si l’une de nos toutes premières collections s’appelle J’aime lire ! Donner le goût de lire aux enfants, c’est partir de leurs appétits de lecture. C’est leur faire des propositions de menus variés, pour « petits » mangeurs et « gros » dévoreurs. C’est avoir en catalogue des livres qui se picorent et d’autres qui s’avalent d’une traite. C’est vouloir une maison d’édition qui tient plus de « La Bonne Fourchette » que du restaurant étoilé, une maison d’édition chez qui « le patron, c’est les enfants » ! Notre maison a donc fait le choix de l’accessibilité, de la variété et du plaisir. Plaisir des premières histoires avec Les Belles Histoires, de l’aventure avec La Cabane Magique, du frisson avec Chair de poule et L’Épouvanteur, du fantastique avec Eragon. La variété, ce sont aussi des formats singuliers qui vont donner à lire autrement comme Les Feuilletons de la mythologie grecque en cent épisodes de Murielle Szac, ou encore en convoquant la photo comme langage de l’imaginaire avec Miss Peregrine. Des livres qui embarquent les lecteurs dans les vaisseaux de leurs auteurs ! Tous les goûts sont dans la lecture, toutes les bêtises aussi… Chez Bayard Éditions, elles tiennent le haut du pavé BD ! Certains de nos héros les enchaînent, case après case, tome après tome, avec une créativité illimitée. Tom-Tom et Nana, Ariol, Anatole Latuile, Mortelle Adèle, avec eux, les enfants rient avant même de lire, puis finissent par confondre les deux. Quelle meilleure manière de devenir lecteur ?! En tant qu’éditeur, nous avons le désir d’être au plus près des enfants, de leur proposer des livres qui les enchantent, mais aussi de les aider à se construire, à trouver leur place dans le monde. Pour qu’ils soient acteurs autant que lecteurs, grâce à des formats qui les engagent et les font agir, comme Un livre d’Hervé Tullet ou 100% Excellent. Pour répondre à leurs questions, innombrables, à leur soif de découverte et de savoir, infinie, à leurs besoins d’intériorité ou de spiritualité. Cette volonté de s’adresser à l’enfant dans toute sa personne, dans toutes ses dimensions, est la même qui a donné naissance au magazine Pomme d’Api et à son héros Petit Ours Brun, dont le projet ambitieux rayonne encore aujourd’hui à travers nos productions éditoriales. À l’image du soleil qui figure sur la couverture de tous nos « collectors », emblème d’un anniversaire dédié à tous les lecteurs, petits et grands et à nos talentueux auteurs et illustrateurs, qui contribuent depuis trente ans à l’aventure éditoriale de notre maison.

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1995

Chair de poule : la naissance des livres qui font peur p. 6-19-31

1995 Tom-Tom et Nana p. 9-29-31

2001 La Cabane Magique

2002 Ariol

: le développement des grandes séries d’aventure p. 16

p. 9-28-29

2007

Anatole Latuile p. 9

2012 Mortelle Adèle p. 10-26-27

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2011 Création du label BD KIDS

1998

Les Petits Livres pour dire NON ! p. 11-21-22

2003 100% Excellent

: la naissance des livres d’activité p. 31

2004 Énigmes

à tous les étages p. 10-24-25 Dieu, Yahweh, Allâh p. 11 La collection Pas bête p. 11-23

2008

LES GRANDES SAGAS ET LES RÉCITS

Bayard Poche et J’aime lire : les premières collections de lecture p. 30

LES DOCUMENTAIRES ET ACTIVITÉS

1990

LES HÉROS DE BD

LES SÉRIES POCHE

BAYARD ÉDITIONS JEUNESSE

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20 Les O

de V les prem his

de Versailles : les premières séries historiques p. 6 Les Larmes de l’assassin : la naissance Eragon et L’Apprenti d’un classique Épouvanteur : l’essor p. 7-18-31 des sagas fantastiques et les premiers best-sellers Le Feuilleton d’Hermès : grand format le retour aux récits oraux p. 8-9-19-30 p. 5-17-30 L’Invention de Hugo Cabret p. 7

2003

2004

2006

2008

2012 2013 Miss Peregrine Le Manoir et les enfants particuliers p. 8

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p. 7

2000 Les Orangers

LES NOUVEAUX TERRAINS DE JEUX...

LES GRANDES SAGAS ET LES RÉCITS

TRENTE ANS DE PASSION, D’INNOVATION ET DE SUCCÈS !

2017 2018

Bayard Jeux

Le podcast « Histoires de jeunesse » p. 18

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LA BIBLIOTHÈQUE IDÉALE de la revue Page

Un livre Hervé Tullet

Paru en 2010, cet album est vite devenu un classique de la littérature enfantine. Une idée au départ toute simple et franchement originale qui va faire de ce livre particulier un album ludique et interactif. Tout commence par un point jaune au milieu d’une page blanche. Au fil des pages, l’enfant appuie, frotte, clique, souﬄe, compte, secoue pour faire bouger, disparaître, apparaître les points rouges, jaunes et bleus en fonction des consignes données par l’auteur. Les petits adorent ce livre magique et les adultes se prennent également facilement au jeu ! Par Isabelle Réty Librairie Gwalarn (Lannion) 11,90 €

Grand-mère Sucre et Grand-père Chocolat Gigi Bigot, Josse Goﬃn

Il était une fois un couple de « petits vieux » qui vivaient dans une maison de friandises. Ils s’aimaient d’amour. Une dispute gronde et éclate, des mots méchants sortent de leur bouche, des paroles blessantes vont les séparer. L’absence de l’autre est longue et pesante. L’orage va réparer cet éloignement, les aider à se pardonner. La magie des mots tendres et doux réconciliera le couple. Les illustrations tout en rondeurs et aux couleurs acidulées apaisent la charge émotive suscitée par la dispute, et tout finit par un baiser ! Par Laurence Tutello Librairie Le Chat Pitre (Paris 13e) 5,90 €

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Les Larmes

L’Abri

Le Feuilleton d’Hermès

Sibylle Delacroix

Céline Claire, Qin Leng

Murielle Szac, Jean-Manuel Duvivier

Comment ne pas être interpellé par ce gros plan sur une petite fille dont les yeux laissent échapper des larmes ? Par l’illustration sobre, crayonnée, et par ce bleu qui prend toute la place ? Et par le propos : juste et important à la fois ? Tout le monde pleure (enfants comme adultes), et tout le monde en a besoin. Il y a les larmes qu’on expose, celles qu’on préfère cacher, et l’auteure pointe avec tendresse ces moments où il y a du trop-plein à l’âme et où les larmes agissent comme un bienfait salutaire et salvateur. Et nous voilà plus légers, prêts à repartir joyeux. Par Angélina Codron Librairie Le Bateau Livre (Lille) 11,90 €

La tempête approche. On prépare des provisions, on se terre chez soi, on se serre contre ses proches. On espère que tout ira bien. Mais qu’en est-il de ceux qui n’ont pas de chezeux, qui n’ont pas pu prévoir ? Deux ours, deux étrangers, cherchent un abri dans la forêt, mais la peur rend les autres animaux égoïstes… Avec ses beaux dessins à l’aquarelle, cette histoire touchante raconte en toute simplicité le pouvoir de l’entraide et du partage. Un album criant de vérité, plus actuel que jamais avec son message d’ouverture et de tolérance. Et si un jour c’était nous qui avions besoin d’aide ? Par Charline Peeters Librairie La Parenthèse (Liège, Belgique) 11,90 €

La collection des feuilletons en cent épisodes renoue avec une tradition si agréable, celle des À suivre… et des Résumé de l’épisode précédent… des feuilletons du XIXe siècle. Vous découvrirez tout sur l’espiègle Hermès, Thésée le complexe, Ulysse l’aventurier, ou la fière Artémis. Quel plaisir de partager avec les enfants ces lectures faites pour être lues à haute voix autant que seul dans son fauteuil, pris par le récit des aventures incroyables des héros (et héroïne !), se familiarisant ainsi avec les personnages de la mythologie grecque. Redécouvrez le charme un rien désuet du feuilleton, mais tellement enchanteur ! Par Aude Marzin Librairie Jeux, lis, là ! (Paris 7e) 19,90 €

Une drôle de guerre • Les grandes Grandes Vacances Michel Leydier

Les éditions Bayard Jeunesse ont eu la bonne idée de novéliser la série animée Les grandes Grandes Vacances diﬀusée sur France 3 en 2015. Elles en ont tiré une petite série éponyme de quatre romans écrits par Michel Leydier. Émile Bravo, avec sa ligne claire et soignée, en a inspiré l’univers graphique. Nous sommes au début de l’été 1939, Colette et Ernest, deux petits Parisiens, partent en vacances chez leurs grands-parents en Normandie. Ces « grandes vacances » vont durer le temps de la Seconde Guerre mondiale ! Cette période trouble va être racontée à hauteur d’enfants. Par Bénédicte Cabane Librairie des Danaïdes (Aix-les-Bains) 7,20 €

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LA BIBLIOTHÈQUE IDÉALE de la revue Page

L’Affaire des oiseaux Les Enquêtes d’Alfred et Agatha Ana Campoy

Alfred et Agatha… Ces noms éveillent peut-être quelque chose en vous ? Clin d’œil savoureux à deux des plus grands maîtres du genre, cette série promet enquêtes et frissons afin d’initier les jeunes lecteurs aux romans policiers. Voici une promesse bien tenue ! Un rythme eﬀréné, des indices disséminés un peu partout, intrigues bien ficelées, des petits héros attachants, on retrouve tous les ingrédients pour passer un bon moment de lecture. Bonus : d’autres noms connus se baladent dans ces romans, agrémentés à la fin d’anecdotes qui donneront à coup sûr envie d’en savoir plus ! Par Delphine Menez Librairie Vauban (Maubeuge) 7,90 €

35 kilos d’espoir

Les Chats

Anna Gavalda

Marie-Hélène Delval

35 kilos d’espoir, un petit format poche perdu dans un océan de livres jeunesse, un poids plume qui pourtant frappe fort. En « échec scolaire », Grégoire ne rentre pas dans le moule et ne trouve de joie qu’auprès de son grand-père bricoleur. Tout change le jour où celui-ci, son dernier soutien, le met au pied du mur : prouver qu’il n’est pas un cas désespéré après son exclusion du collège. Une sublime histoire de transmission intergénérationnelle qui ne vous laissera pas de marbre, prouvant que tout le monde peut réussir si tant est qu’il trouve sa voie… Trouvera-t-il la sienne ? Par Virginie Reina Librairie de Paris (SaintÉtienne) 6,50 €

Les Chats, un titre sobre ! Pourtant, très vite, démarre la montée en puissance du malaise. Fin juin, Sébastien a l’intention d’aller pêcher avec son vieux voisin comme ils en ont l’habitude. Sur le trajet à vélo, un pigeon mort égorgé. Devant la maison, une présence inhabituelle les étonne, celle d’un chat. Non pas un chat mignon que l’on a envie de caresser, mais un chat noir aux yeux couleur argent, immobile, l’air narquois. Au fil des jours, il est rejoint par d’autres chats identiques tandis que les deux amis constatent que des animaux plus gros sont tués à chaque nouvelle apparition… Par Valérie Thomas Collège Henri Martineau (Coulonges-sur-l’Autize) 6,50 €

Les Orangers de Versailles Annie Pietri

Ce roman sur fond d’obscures intrigues historiques nous transporte au temps Louis XIV et de l’atmosphère foisonnante du château de Versailles. Marion, de Louis dynamique fille d’un jardinier, est choisie pour servir madame de Montespan, la favorite du roi. Elle y découvre, derrière le faste, les fausses apparences et les manigances. Grâce à son talent pour créer de merveilleux parfums, elle réussit à déjouer un horrible complot visant en partie la reine. Cette plongée sensorielle dans l’ambiance du château de Versailles est valorisée par des éléments visuels, olfactifs et gustatifs prégnants. Par Caroline Rabel Collège Jean Mermoz (BoisColombes) 6,50 €

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Les Larmes de l’assassin

Lever de rideau sur Terezin

Anne-Laure Bondoux

Christophe Lambert

Ce récit initiatique raconte le destin de trois personnages dans un Chili sauvage et minéral. Sur cette terre aride grandit le petit Paolo Poloverdo entre des parents indiﬀérents et taiseux. Angel Allegria, un assassin en fuite, tue ces derniers mais épargne l’enfant. Ils apprennent à vivre ensemble et un sentiment très fort s’installe dans le cœur d’Angel. Luis Secunda, érudit riche et désœuvré, les rejoint dans cette solitude du bout du monde. Ce western noir, d’une grande densité dramatique, nous parle d’amour, de rédemption, de l’ambiguïté des sentiments, d’éveil et de liberté ; il est un des plus beaux romans de littérature jeunesse. Par Valérie Briland Librairie Hirigoyen (Bayonne) 6,50 €

Victor Steiner, auteur dramatique, est interné au camp de Terezin, près de Prague. Ce camp était « réservé » aux artistes et aux personnalités et supposé moins dur. Un oﬃcier nazi qui admire son œuvre va lui demander d’écrire et de monter une pièce originale avec l’aide d’autres prisonniers. Le roman retrace le « traitement de faveur » qui lui est accordé ainsi que les aﬀres de la création sous contrainte. Après avoir évoqué l’histoire d’un orchestre de jeunes Allemands monté pour servir la propagande nazie, l’auteur évoque encore un fait méconnu (pour les Français, Robert Desnos y mourut) de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Par Laurence Le Quilliec Médiathèque Elsa Triolet (Aytré) 14,90 €

Liam et la carte d’éternité Le Manoir Évelyne Brisou-Pellen

Évelyne Brisou-Pellen est une auteure incontournable de la littérature jeunesse. Sa bibliographie est impressionnante ! Avec Le Manoir, elle combine habilement deux genres qu’elle maîtrise : le fantastique et l’historique. Le résultat ? Un roman captivant et mystérieux. En compagnie de Liam, le jeune héros, nous partons à la découverte de cet étrange manoir où le temps semble suspendu et où les habitants, plus bizarres les uns que les autres, semblent cacher bien des secrets. Liam n’est pas au bout de ses surprises... Début d’une longue série à succès, Le Manoir est un classique à découvrir. Par Céline Bouju Bibliothèque de La Chapelle-Saint-Aubin 15,90 €

L’Invention de Hugo Cabret Brian Selznick

Quand j’ai découvert pour la première fois L’Invention de Hugo Cabret, je n’avais jamais rien vu de tel, un livre avec presque autant d’images que de texte qui ne soit pas une BD, et pour adolescents. Pour les boulimiques, ils devront prendre leur temps pour observer les dessins, et pour ceux qui n’aiment pas lire, ils auront les illustrations pour faire une pause. Génial, non ? Et l’histoire ? Merveilleuse. Nous sommes dans les années 1930 et nous suivons le jeune Hugo Cabret qui vit dans l’horloge de la gare et qui tente de réparer un mystérieux automate grâce aux notes laissées par son père, grand fan de Georges Méliès. Par Julia Lahoz Librairie Sauramps Comédie (Montpellier) 15,90 €

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LA BIBLIOTHÈQUE IDÉALE de la revue Page

Nos cœurs tordus

Everything Everything

Eragon

Séverine Vidal, Manu Causse

Nicola Yoon

Christopher Paolini

Nos cœurs tordus est un roman qui parle de dépassement de soi et de handicap à travers l’histoire de Vlad, collégien en classe ULIS, passionné de cinéma. Sa rencontre avec la belle Lou et avec Saïd, élève perturbateur, va tout changer. Ensemble, ils vont tourner un court-métrage, participer à un concours et réaliser leurs rêves… Tout sonne juste dans ce texte lumineux où l’humour et la dérision, omniprésents, donnent à voir une bande de jeunes motivés et tolérants qui font fi des préjugés pour s’accomplir et s’accepter tels qu’ils sont. Une belle leçon de vie ! Par Muriel André École Gabriel Péri (Saint-Chamas) 13,90 €

Madeline, 18 ans, atteinte de la maladie de l’enfant-bulle, vit avec sa mère dans une maison d’où elle n’est jamais sortie : air filtré, visiteurs décontaminés dans un sas, seul lien avec l’extérieur, Carla, son infirmière. Un jour, de nouveaux voisins emménagent et c’est le coup de foudre avec le fils, Olly. À distance au début, puis lors de rencontres secrètes. Madeline est prête à risquer sa vie pour la vivre avec lui... dehors ! Un roman impossible à lâcher, des révélations qui se succèdent au rythme d’un suspense haletant, et font basculer l’histoire dans un thriller psychologique étourdissant. Par Magalie Bossuyt Lycée Jules Fil (Carcassonne) 16,90 €

Eragon, c’est courir à la sortie de l’école pour rentrer vite, c’est dire « non, les crêpes, pas ce soir ! ». Eragon, c’est la lampe torche sous la couette et les réveils diﬃciles. Eragon, ce sont des personnages qui nous suivent, des expériences incroyables qui nous construisent. Ce qui est certain c’est que, contrairement à moi, Eragon a 16 ans et pas une ride. Peut-être que c’est l’aventure, le destin incroyable d’un jeune fermier qui va devenir dragonnier. Peut-être que c’est l’histoire d’un monde en proie au mal persistant depuis trop longtemps qui voit enfin une lumière dans la nuit. Peut-être qu’on est fou de manquer une soirée crêpes, mais pas autant que d’échapper à une saga qui nous emporte. Par Laurena Reichart Librairie Le Neuf (Saint-Dié-des-Vosges) 12,90 €

Miss Peregrine et les enfants particuliers Ransom Riggs

Jacob, un adolescent de 16 ans, est très proche de son grand-père, Abe. Mais celui-ci semble de plus en plus habité par ses démons. Un jour, il le découvre après une violente agression. Abe a le temps, avant de mourir, de lui parler d’un étrange oiseau et d’une boucle. Bouleversé par sa mort, Jacob va partir sur les traces du passé de son grand-père et essayer de démêler les fables de la réalité. Il va découvrir un univers aussi étonnant que fascinant. Miss Peregrine et les enfants particuliers est un roman du souvenir, du deuil, mais aussi de l’amitié et des combats à mener. Par Coralie Sécher Librairie Coiffard (Nantes) 15,90 €

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L’Apprenti Épouvanteur Joseph Delaney

L’Apprenti Épouvanteur c’est Thomas, le septième fils du septième fils d’une famille de fermiers dans un comté de collines de forêts brumeuses, peuplé d’esprits et de sorcières malfaisantes. Quand le roman débute, Tom a 12 ans. Craintif et naïf, il est doté du pouvoir de voir ce que les autres ne voient pas. Il entre en apprentissage auprès du mystérieux Mr Grégory pour accomplir son destin : être un Épouvanteur et se dresser contre les forces obscures. Le chemin sera semé d’embuches, de rencontres eﬀrayantes, de peurs à dépasser. Un premier tome d’une saga palpitante. Vous ne le lâcherez pas… même la nuit ! Par Christel Rafstedt Librairie Le livre dans la théière (Rocheservière) 14,90 €

Tom-Tom et l’impossible Nana

Un petit âne comme vous et moi – Ariol

Jacqueline Cohen, Évelyne Reberg, Bernadette Després, Catherine Viansson-Ponté

Emmanuel Guibert, Marc Boutavant

1980 : tous les mois, on se jetait sur les J’aime lire exprès pour eux ! Depuis, leurs aventures se déclinent en librairie, reconnaissables entre toutes grâce au dessin de Bernadette Després. En huis clos ou presque, on suivait la famille Dubouchon aux prises avec ces deux terreurs. 2020 : les gags ont évolué et l’on sort davantage de La Bonne Fourchette : on fait du roller, on part même en voyage ! Une Adèle carrément mortelle leur fait désormais concurrence mais rien n’arrête TomTom le maboul et sa coquine de sœur. Ils ont 40 ans passé et restent increvables et... sublimes ! Par Virginie Collet Librairie La Préface (Colomiers) 10,95 €

Ariol est ce petit âne comme vous et moi, que vous avez sans doute déjà vu passer sur vos écrans de télévision et dans les rayonnages de nos librairies depuis un sacré nombre d’années maintenant. En quelques mots, Ariol c’est : drôle, rempli de jeux de mots, touchant, beau, pertinent, mignon… Et je pourrais continuer longtemps comme ça. Ariol, on ne s’en lasse pas, on grandit, on évolue avec lui, au fil des tomes et des dessins. Ariol, ce n’est pas qu’Ariol : c’est aussi son papa, sa maman, et tous ses copains, et aussi Pétula. Par Alexandra Nutte Librairie Chroniques (Cachan) 11,95 €

C’est parti ! – Anatole Latuile Anne Didier et Olivier Muller, Clément Devaux

Depuis 10 ans, chaque début d’année voit la parution d’un recueil des aventures d’Anatole Latuile et de ses copains. Et je les guette ces courtes BD, avec chaque fois le même plaisir, la promesse d’éclats de rire que je peux partager avec les jeunes lecteurs comme avec les plus âgés. C’est une mine d’histoires inventives et drôles, à l’image de ces petits personnages ébouriﬀés et débordants d’énergie, jamais à court d’idées quand il s’agit de faire des blagues ou des bêtises ! Mais en dignes héritiers du Petit Nicolas, ils arrivent toujours à se sortir des ennuis dans une bonne humeur communicative ! Par Anne Lesobre Librairie Entre les lignes (Chantilly) 10,95 €

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LA BIBLIOTHÈQUE IDÉALE de la revue Page

Mortelle Adèle et la galaxie des Bizarres Mr Tan, Diane Le Feyer

Adèle est une petite fille presque comme les autres. Elle n’aime personne (sauf elle-même), et tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’amitié, un sentiment d’attachement ou de sympathie est pour elle d’une mièvrerie sans nom. Bref, Adèle a un caractère détestable, et on adore sa mauvaise humeur, son cynisme, ses idées tordues, son côté gothique et son sens de la répartie inimitable ! Mortelle Adèle, ce sont des histoires à l’humour irrésistible, à prendre bien sûr au dixième degré… Allez, « Poussez-vous les moches ! », la chronique est terminée ! Par Frédérique Franco Librairie Le Goût des mots (Mortagne-au-Perche) 13,90 €

Les Quatre Sœurs

Marion Duval

Malika Ferdjoukh

Yvan Pommaux

Vous connaissiez déjà Quatre sœurs, le roman de Malika Ferdjoukh ? Vous allez adorer les retrouver, ou peutêtre les découvrir, dans cette version graphique, qui mélange subtilement petits et grands tracas de la vie. À la suite de la mort accidentelle de leurs deux parents (qui apparaissent régulièrement à leurs filles sous la forme de fantômes !), les quatre sœurs se retrouvent chaperonnées par Charlie, leur sœur aînée, qui tente, tant bien que mal, d’assurer une vie normale à cette joyeuse sororité. C’est drôle, tendre et parfois grinçant, bref une vie de famille à mille à l’heure ! Par Aude Garcia Del Prado Collège Pierre Auguste Renoir (Ferrières-en-Gâtinais) 16 €

Quand on est une jeune fille curieuse, débrouillarde et avide d’aventures, avoir un père journaliste peut se révéler être un sérieux atout ! C’est le cas de Marion Duval, meneuse d’enquêtes tambour battant, avec son père Alexandre et son ami Fil. Vol d’un bijou égyptien ou mystérieux manuscrit, trafic de monnaie ou enlèvement, rien ne fait peur à Marion ni ne lui échappe ! Mais arrivera-t-elle à résoudre le plus grand des mystères : qui est sa mère ? Une grande série à lire et relire dès 8-9 ans et sans limite d’âge, pour le souﬄe de l’aventure et la si belle ligne claire d’Yvan Pommaux. Par Claire Rémy Librairie Maupetit (Marseille) 17,90 €

Énigmes à tous les étages Paul Martin, collectif d’illustrateurs

Des énigmes à résoudre, une dose d’humour, découvrez la collection Énigmes à tous les étages. Des livres à emporter partout dont les illustrations aux couleurs acidulées et ﬂashy confèrent aux ouvrages un aspect très vivant. Pour y résoudre les énigmes, il faut comprendre, mais également beaucoup observer. La collection se décline dans plusieurs univers tels que la mythologie, l’épouvante et même la ville de Paris. Un franc succès de librairie porté par le conseil des libraires ainsi que celui des professeurs des écoles. Par Mélanie Mignot Librairie Le Grand Cercle (Éragny-sur-Oise) 11,90 €

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L’Art pas bête, pour les 7 à 107 ans Pauline Pons, Pascal Lemaître

Coédité avec le musée d’Orsay, ce livre a été conçu à partir de questions d’enfants entendues en classe et au musée lors d’ateliers. L’art, ça sert à quoi ? Pourquoi aller au musée ? Comment les artistes font-ils pour peindre les plafonds ? Autant de questions auxquelles répond Pauline Pons, historienne de l’art, accompagnées par les illustrations pleines d’humour de Pascal Lemaître. Une initiation à l’art, de la préhistoire à l’époque contemporaine, sous toutes ses formes (peinture, sculpture, architecture…). Un documentaire très ludique, passionnant et qui fourmille de détails et d’anecdotes ! Par Aimée Rodot Librairie Lamartine (Paris 16e) 14,90 €

L’Histoire du monde en BD Pascale Bouchié, Catherine Loizeau, Béatrice Veillon

Le Petit Livre pour apprendre à dire NON ! Dominique de Saint Mars, Serge Bloch

Vous aimez l’histoire ? Vous voulez en faire découvrir les principaux faits et acteurs à vos enfants, petits-enfants, copains, élèves, professeurs ? Ce livre est fait pour vous ! Pas d’ennui ni de lassitude avec cet ouvrage ! On n’est pas obligé de tout lire, on peut piocher les informations, choisir sa période en suivant l’ordre chronologique. On peut butiner et faire son miel de petits encarts précis qui attireront l’attention sur des anecdotes très variées de l’histoire, des cultures ou des civilisations du monde entier. Quel beau voyage à travers l’histoire des hommes cette compilation d’articles nous oﬀre-t-elle ! Par Alexandra Pulliat Collège Paul Langevin (Rouvroy) 24,50 €

L’auteure aborde avec espièglerie et connivence les situations gênantes où il est souvent diﬃcile pour l’enfant de dire non. Cet ouvrage a vocation à être lu en famille ou à l’école pour aborder des questions délicates avec les enfants entre 6 et 11 ans, qui doivent apprendre à dire « NON » aux petites maltraitances de tous les jours pour savoir se faire écouter, respecter, aider et pouvoir se défendre en cas de mauvais traitements. À la fin de l’ouvrage, l’auteure propose une liste de personnes de confiance auxquelles se confier pour se mettre à l’abri d’éventuels sévices. Par Éric Giessenhoffer Médiathèque de Mutzig 9,90 €

Dieu, Yahweh, Allâh • Les grandes questions sur les trois religions Collectif

Qu’on le veuille ou non, les trois religions monothéistes ont contribué à façonner notre représentation du monde. À chacune son dieu, ses rites, ses fêtes dont on ignore tout si on n’en est pas issu. La force de ce documentaire est de traiter sur un même plan ces trois religions. Organisé sous forme de questions-réponses, il se picore par petites touches selon ses interrogations du moment. Il fait dialoguer les cultures et invite à une meilleure compréhension des pratiques des uns et des autres. Ce faisant, il combat stéréotypes et amalgames pour cheminer vers le respect et le « vivre-ensemble ». Par Aurélia Magalhaes Médiathèque Jean Cocteau (Massy) 19,90 €

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PETITE ENFANCE À HAUTEUR D’ENFANT

— Échange entre Delphine Saulière, directrice des magazines 0-12 ans de Bayard Presse et Isabelle Bézard, directrice éditoriale petite enfance de Bayard Éditions

La création du magazine Pomme d’Api en 1966 a révolutionné la façon de s’adresser aux petits et continue d’inspirer un catalogue innovant et pétillant.

L’Extraordinaire Voyage de Chouette et Souris au pays des contraires

17,90 €

Pomme d’Api 3 histoires de… 7,90 €

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Isabelle Bézard - La maison d’édition Bayard Jeunesse célèbre ses trente ans cette année, mais le groupe Bayard, lui, est plus que centenaire. Comment ce groupe de presse, créé à l’origine pour un lectorat catholique, est-il devenu un acteur incontournable de la presse pour les enfants ? Delphine Saulière - À l’origine de la vocation de cet éditeur de presse, il y a eu en eﬀet la volonté de maintenir le lien entre les familles qui s’étaient rendues en pèlerinage à Lourdes, avec la création en 1873 du magazine Pèlerin. Et très vite, le souci de s’adresser aussi directement aux enfants, avec des magazines comme le Noël, Bayard (pour les garçons), Bernadette puis Nade (pour les jeunes filles), ou Record. C’est en 1966 que Bayard, qui s’appelle encore La Bonne Presse, révolutionne la presse jeunesse en inventant un magazine pour les enfants qui ne savent pas encore lire ni écrire : Pomme d’Api. C’est une période de bouillonnement intellectuel autour de l’enfance : l’essor des pédagogies nouvelles de Montessori, Freinet et d’autres, de l’école maternelle, des éditions du Père Castor, de la psychanalyse… I. B. - En quoi ce magazine était-il pionnier ? D. S. - Pomme d’Api est imaginé comme un magazine « à faire », que l’on peut couper, plier, manipuler. Il s’adresse directement à l’enfant, lui parle de ce qu’il voit, de ce qu’il ressent, lui donne confiance, le rend autonome. Ce faisant, il accompagne son entrée dans le langage. Il s’adresse aussi aux parents avec un cahier dédié pour les accompagner dans leur rôle d’éducateurs. Ça a été très vite un grand succès ! Par la suite sont arrivés Les Belles Histoires, Popi, premier magazine pour les bébés, J’aime lire, Astrapi, Okapi… toute la presse moderne que nous connaissons aujourd’hui ! On retrouve d’ailleurs ces intentions originelles de Pomme d’Api dans le catalogue petite enfance de Bayard Éditions… I. B. - C’est vrai ! Les livres à manipuler tiennent une place importante dans notre catalogue, j’y tiens beaucoup. Le livre est un support d’exploration formidable pour exercer son agilité manuelle et intellectuelle, et aussi son

regard. Et pour provoquer cette magie, il faut veiller à surprendre, ne pas tomber dans la facilité, car le public des tout-petits est l’un des plus exigeants qui soient. Comme Pomme d’Api, nous aimons les livres qui permettent une rencontre entre parents et enfants, comme avec 100 % Yoga des petits, 100 % Activités Montessori ou encore nos albums, qui, en convoquant le pouvoir des histoires, de la langue et des images, suscitent d’innombrables lectures et discussions. Le jeu, l’humour, la créativité sont aussi des traits que nous partageons volontiers. Que ce soit avec La famille Oukilé, de Béatrice Veillon, nos BD SamSam ou Zouk, de Serge Bloch et de Nicolas Hubesch, ou avec les auteurs innovants qui nous rejoignent sur le terrain d’une complicité non feinte avec les tout-petits. Je pense en particulier à Hervé Tullet, Sibylle Delacroix, Céline Claire ou Virginie Aracil… Tous viennent d’horizons très diﬀérents. D. S. - C’était l’une des intuitions fortes dès l’origine des magazines Bayard Jeunesse : il faut faire confiance aux artistes, aux créateurs qui acceptent de se placer à hauteur d’enfant. Certains viennent du monde du design, d’autres des beaux-arts. De nombreux auteurs et illustrateurs s’expriment dans nos pages, et pas seulement des salariés, comme c’est l’usage en presse. Nous encourageons les talents d’hier, d’aujourd’hui et de demain. I. B. - Nos collections historiques, elles aussi, ne cessent de se réinventer. Les Belles Histoires ou les histoires de Petit Ours Brun ont connu plusieurs vies, plusieurs formats, et elles sont toujours bien vivantes ! Nous innovons sans cesse, avec le souci d’aller à la rencontre de l’enfant d’aujourd’hui.

Le Grand Cahier d’activités de la famille Oukilé autour du monde 9,90 €

L’Anniversaire de monsieur Bear 16,90 €

D. S. - Au-delà des livres, les podcasts, la plateforme numérique Bayam, les dessins animés nous permettent de rejoindre encore d’autres publics… I. B. - Le projet de Bayard pour la petite enfance, lui, est resté intact, et toujours ouvert aux évolutions de la société : prendre en compte le tout-petit dans toutes ses dimensions, le rendre actif, mettre le monde à sa portée, lui donner accès au pouvoir des histoires, à la langue et à la puissance du symbolique.

Le Petit Ogre veut aller à l’école 5,90 €

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PETITE ENFANCE L’ÉLAN CRÉATEUR — Propos recueillis par Aurélia Magalhaes Médiathèque Jean Cocteau (Massy)

En l’espace d’une vingtaine d’années, Hervé Tullet est devenu un auteur jeunesse incontournable qui, en renversant tous les codes du genre, a permis à ses lecteurs de s’approprier ses livres et de les prolonger en leur insufflant un élan créatif vivifiant.

Un livre 11,90 €

Oh ! Un livre qui fait des sons 11,90 €

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Au début de votre carrière, vos albums étaient plus narratifs puis ils ont évolué vers plus d’interactivité avec les lecteurs. Qu’est-ce qui a amené ce changement ? Hervé Tullet - Mon premier livre, Comment papa a rencontré maman était narratif, mais il a tout de suite installé un dispositif de lecture basé sur le jeu entre l’enfant et le lecteur. Très vite, le jeu a pris plus de place que la narration. Mon premier vrai succès, Faut pas confondre, n’est pas un livre narratif. Rétrospectivement, j’ai l’impression de pouvoir trouver tous les codes que j’ai développés plus tard dans ces premiers ouvrages. L’évolution la plus importante s’est faite sur le terrain de l’illustration et de ses codes de l’époque qui ne me convenaient pas. C’est en m’en aﬀranchissant avec 5 Sens puis Blop et les Jeux, que j’ai vraiment commencé à développer mon univers. Vous travaillez beaucoup en contact avec vos lecteurs. Où naissent vos livres ? Dans votre atelier ou consécutivement à ces rencontres ? H. T. - Je dis souvent que mes livres ont besoin du lecteur pour s’achever. J’ai besoin d’aller à leur rencontre pour les expérimenter et voir leurs développements possibles. Dans ce cadre, j’aime beaucoup les réseaux sociaux qui me permettent de découvrir ces expériences et les partager. Mes échanges avec les lecteurs et la manière dont ils s’approprient mon travail m’inspirent. Mais comme tant d’autres choses. Je suis en permanence à la recherche de nouvelles idées. J’ai d’ailleurs écrit un livre sur le sujet : J’ai une idée. Une idée pour un livre mature parfois des années, mais dès que j’en saisis l’essence, je ressens une jubilation que j’ai besoin de partager très vite.

térature jeunesse de son cadre. C’est pour cette raison que je me suis senti à ma place quand des libraires, des enseignants ou des bibliothécaires m’ont appelé pour conduire des interventions. La confiance qu’ils m’ont donnée, l’écho positif que j’avais de mon travail et de mes expérimentations m’ont donné l’envie de chercher encore plus loin. J’en suis très reconnaissant. Vos livres donnent envie de créer. Est-ce un but que de transmettre un élan créateur ? H. T. - Je vois les lectures comme des interprétations des livres par le lecteur et cellesci sont, chaque fois, diﬀérentes. Comme les codes de mes livres sont assez simples, il est presque normal que des gens se soient amusés à réinterpréter ce vocabulaire graphiquement ou pédagogiquement. Ils sont en partie conçus dans ce but. En tant que spectateur, j’aime être inclus dans l’œuvre. Quand je vais voir un spectacle de danse, je suis heureux si le chorégraphe a prévu de nous faire monter sur scène. J’aime cet art qui intègre le visiteur, le public, le lecteur, et c’est ce que j’essaie de faire dans mes livres, mes performances et maintenant avec L’Expo idéale. C’est un projet récent où j’invite tout le monde à créer une expo de moi, mais sans moi, dans un musée, à l’échelle d’un quartier, voire chez soi ou dans une boîte à chaussures. Durant le confinement, des centaines d’expos se sont créées avec mes techniques un peu partout dans le monde chez les gens. Ça a vraiment résonné chez moi comme l’accomplissement de tout ce travail de longue haleine pour pousser les gens à faire de l’art.

Couleurs 11,90 €

L’Expo idéale 19,90 €

Avez-vous conscience d’avoir participé à proposer une nouvelle vision des albums jeunesse ?

H. T. - J’ai conscience de me situer dans une lignée de pédagogues qui ont mis l’enfant et sa liberté au centre de leur approche et d’artistes qui ont fait des ponts vers l’enfant (B. Munari, E. Mari, P. Cox, S. Motonaga ou L. Lionni). J’ai eu dès le début l’envie de sortir la lit-

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Littérature QUEL ENFANT REFUSERAIT D’ENTRER DANS UNE CABANE MAGIQUE ? — Natacha Brinker (Paris) Enseignante en CP

Véritable phénomène éditorial depuis sa parution en 2001, La Cabane Magique a déjà initié plus de 13 millions de lecteurs débutants au plaisir de la lecture. Natacha Brinker, enseignante en classe de CP, décrypte le pouvoir magique de cette série qui depuis vingt ans laisse libre cours au pouvoir des livres et de l’imagination.

La Vallée des dinosaures 5,70 €

Tous les enfants (et parfois certains adultes) rêvent de se téléporter quelques heures dans un autre monde pour vivre une aventure exceptionnelle. Tom et Léa, respectivement 9 et 7 ans, ont découvert ce privilège grâce à une cabane magique cachée dans les bois près de chez eux. Depuis cette révélation, le frère et la sœur ne peuvent se retenir de filer voyager dans le temps, enchaînant les péripéties à la faveur de rencontres toutes plus fantas-

tiques les unes que les autres. Créée en 2000 par Mary Pope Osborne et traduite avec talent par Marie-Hélène Delval, cette série de petits récits s’adresse à des jeunes lecteurs encore frileux devant un véritable roman. Chapitres courts, dialogues nombreux, trame narrative haletante et vocabulaire accessible constituent une martingale parfaite pour les petits débutants. La collection comporte aujourd’hui 53 volumes lisibles de façon indépendante ou par grappes de trois ou quatre. Au-delà de leur accessibilité et du suspense qui génèrent un plaisir quasi immédiat, les aventures de Tom et Léa distillent aussi au passage quelques éléments documentaires liés aux périodes traversées par les deux héros. On y apprend par exemple que le tricératops était un herbivore ou qu’au temps des chevaliers, l’on mangeait avec les mains… La collection illustrée par Philippe Masson forme une kyrielle de petits romans historiques qui explorent aussi d’autres univers comme la forêt amazonienne ou le monde des pirates. Autant de raisons pour les parents comme pour les enseignants de proposer d’entrer dans la lecture en franchissant le seuil de cette cabane… magique !

Le Mystérieux Chevalier 5,70 €

Le Secret de la pyramide 5,70 €

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TROIS QUESTIONS À… MURIELLE SZAC — Propos recueillis par Iseut Decour Enseignante à l’école Les Moulins (Barbentane)

Murielle Szac est la talentueuse autrice de quatre passionnants Feuilletons de la mythologie qui se prêtent à une lecture à haute voix et nous font voyager avec poésie et philosophie dans les récits des mythes grecs.

vision ces feuilletons qui se terminaient par un suspense et dont on avait le temps d’imaginer la suite jusqu’à la diﬀusion de l’épisode suivant. Plus tard, les romans qui sont devenus cultes pour moi, de Zola à Hugo en passant par Balzac ou les fabuleux Mystères de Paris d’Eugène Sue, étaient tous des livres écrits au départ pour être publiés en feuilletons dans la presse. J’aime ce fil conducteur qui court d’un épisode à l’autre et crée un univers, et ce suspense qui donne envie de tourner la page. J’ai eu envie aussi de trouver une forme qui puisse créer un rendez-vous quotidien, si possible de lecture à voix haute partagée entre adultes et enfants.

Pourquoi avoir choisi un personnage par feuilleton, fil conducteur autour duquel gravitent les autres histoires de la mythologie ? Murielle Szac - Quoi de mieux qu’un personnage attachant, complexe, mais surtout terriblement vivant pour nous donner envie de lire un roman ? Pour entraîner petits et grands à ma suite dans le fascinant chaudron de la mythologie grecque, j’ai eu envie de placer mon lecteur très près d’un héros auquel il peut s’identifier. Chacun de mes personnages incarne une réalité forte. Les quatre personnages (Hermès, Thésée, Ulysse, Artémis) ont en commun d’avoir la parole et l’intelligence comme arme, une forme de courage face aux coups du sort et une immense empathie. Comment vous est venue cette idée originale du format feuilleton ? M. S. - Petite, j’ai toujours aimé regarder à la télé-

Les récits mythologiques sont source de réflexion. Pensez-vous que les valeurs transmises à travers ces mythes peuvent changer le regard que posent les lecteurs sur le monde ? M. S. - Assurément ! Depuis quatorze ans, je ne me lasse pas de découvrir la manière dont mes lecteurs s’approprient les histoires que je leur raconte pour les intégrer à leur vie. Les mythes les aident à penser et comprendre le monde et leurs questionnements existentiels. Ils vont toujours plus loin dans cette direction. Il y a d’abord l’appréhension de l’actualité brutale, que ce soit après l’attentat du Bataclan, lorsque les petits venaient questionner le mal et la violence en passant par la prise de Troie, ou bien aujourd’hui lorsque l’épisode de l’hydre de Lerne leur apparaît comme une métaphore de la crise sanitaire. Les mythes sont là pour apporter du sens et du symbolique dans un monde qui en manque cruellement. Si je n’étais pas convaincue qu’ils changent le regard que posent les lecteurs sur le monde, et qu’ils les aident à vivre, je n’aurais jamais écrit ces 1 200 pages…

Les Feuilletons de la mythologie 19,90 € Hermès et Artémis, déjà disponibles en version audio lue par l’autrice

Retrouvez toute l’actualité de Murielle Szac sur son blog lesfeuilletonsdelamythologie.fr

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Littérature LA NAISSANCE D’UN CLASSIQUE — Par Anne-Laure Bondoux

Le récit Les Larmes de l’assassin a été écrit en 2003. Il fut l’un des premiers grands romans d’Anne-Laure Bondoux. Presque vingt ans après, cette histoire universelle, qui a la force d’une fable, porte un message d’humanité toujours d’actualité.

oici presque vingt ans que ce roman est lu par des jeunes et qu’il suscite de grandes questions. Peut-on changer au point de réparer ses pires erreurs ? Ou bien existe-t-il des humains définitivement condamnables ? Si dans le roman j’avais fait en sorte de laisser les lecteurs libres d’apporter leurs propres réponses, quand j’en parlais avec eux, je leur faisais part de mes convictions. Un jour, devant une classe des environs de Montauban, je me suis trouvée muette. Nous étions en novembre 2015, trois jours après les attentats qui venaient de coûter la vie à 130 personnes, et je n’ai pu que le constater : notre émotion et la violence réelle modifiaient notre rapport à l’histoire. Autre exemple, l’année dernière, dans le contexte du #MeToo. À la fin de la séance, un petit groupe de filles a pris la parole. - En tant que femme, vous êtes concernée par la cause féministe, non ? Alors comment ça se fait que

vous n’ayez pas mis de personnages féminins dans ce roman ? Sauf une ! Et en plus, elle a un mauvais rôle ! Sincèrement scandalisées, elles attendaient que je m’explique. Je leur ai répondu comme j’ai pu, soulignant la diﬀérence entre un roman et un tract militant, plaidant surtout pour ma liberté quant au choix du sexe de mes personnages. Depuis, cette scène continue de me faire réﬂéchir. Dans notre société ultra-connectée et réactive, il n’y a pas de raison que le roman, fût-il une fable se déroulant dans une Patagonie imaginaire, échappe à l’air du temps. Que je sois amenée à justifier des choix faits il y a presque vingt ans, face à des lectrices courroucées de 12 ans, est d’abord le signe que le texte est vivant, et qu’il continue de regarder ses lecteurs autant que les lecteurs le regardent. La fiction est un lieu de rencontre et d’échange, sans cesse interrogé, investi par de nouvelles sensibilités, et en cela, j’espère, dans dix ans, m’étonner encore des réactions qu’il pourra provoquer. Avec un souhait cependant : que ces débats qui agitent la société ne deviennent pas l’unique prisme à travers lequel seraient lus les romans, et surtout qu’ils ne deviennent pas les censeurs de la création littéraire, dont l’essence même est d’explorer l’altérité. Reste maintenant l’essentiel, cette histoire d’amour et de violence, au cours de laquelle un homme et un enfant découvrent, à leur insu, l’attachement, la beauté, la fragilité et la valeur de la vie. Cela, en vingt ans ou presque, n’a pas changé.

Les Larmes de l’assassin 6,50 €

Le Temps des miracles 6,50 €

La Magnifique 6,50 €

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— Par Marie-Hélène Delval

De la série Chair de poule au roman Les Chats, Marie-Hélène Delval, autrice et traductrice de nombreux romans fantastiques et de fantasy, explore la dimension métaphysique de la peur.

orsque la série Chair de poule est arrivée à Bayard, je me suis improvisée traductrice, ravie de participer à l’aventure : au début des années 1990, c’était une petite révolution dans l’édition jeunesse. Or, sans cette expérience, je n’aurais sans doute jamais écrit Les Chats ! D’une part, je découvrais la technique d’un auteur pour faire monter habilement la tension dramatique. Mais surtout, alors que je n’avais encore publié que pour les moins de 10 ans, l’envie me prenait d’écrire un roman fantastique en tâchant de dépasser le simple suspense, le côté « train fantôme » de Chair de poule, pour aborder – n’ayons pas peur des mots ! – la dimension métaphysique du genre : ses grands thèmes ne sont-ils pas toujours le bien et le mal, la mort et la vie ? Même dans Chair de

poule, d’ailleurs ! Au cours de mes rencontres avec les jeunes lectrices et lecteurs à cette époque, j’ai constaté qu’ils faisaient tous la même analyse. Ils parlaient d’abord du plaisir du frisson. Puis ils démontaient les « trucs » du scénario, dont ils n’étaient nullement dupes. Enfin ils parlaient de leurs vraies peurs, prouvant ainsi que ces histoires impossibles leur permettaient de mettre des mots sur des émotions qu’ils taisent habituellement. Tous ces éléments, je les retrouve dans la traduction des séries L’Épouvanteur et Aberrations, où des personnages d’une belle humanité combattent sans relâche les forces de l’obscur. Au fond, n’est-ce pas ce que nous essayons tous de faire ? Les histoires – même les plus décalées – ne nous intéressent que lorsqu’elles nous parlent de nous !

La notion de peur nourrit le désir de lecture, par Claire Levy, psychologue clinicienne. De la petite enfance à l’adolescence, la peur change de visage au gré des nouvelles acquisitions et de la compréhension du monde extérieur. Pour les jeunes enfants, les livres sont l’occasion de se familiariser avec des situations qui leur font peur (l’obscurité, les cauchemars, les animaux sauvages) en les mettant en scène de manière réaliste mais aussi fantaisiste avec des figures imaginaires effrayantes (monstres, sorcières), potentielles surfaces projectives de leurs désirs inconscients. À l’adolescence, le réveil de la vie fantasmatique et pulsionnelle s’accompagne de nouvelles peurs et prises de conscience (sur les transformations du corps, la mort, l’avenir). La série Chair de poule dont le lecteur est à l’aube de l’adolescence lui permet précisément de se confronter par le prisme de la fiction à ses pires cauchemars truffés de masques d’Halloween hantés, d’attaques de zombies ou autres malédictions. L’identification avec des personnages centraux – adolescents audacieux qui affrontent des obstacles au risque de transgresser les règles et d’être la cible de vengeances – est une formidable occasion pour le lecteur de jouer avec ses peurs et ainsi de les mettre à distance. Il tire aussi une satisfaction personnelle à se plonger en toute autonomie dans ces ouvrages de poche qui reprennent la structure des livres de « grands », lui donnant ainsi le désir de lire et aussi celui de grandir.

La Malédiction de la momie 5,90 €

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LE PODCAST DES ÉCRIVAINS POUR LA JEUNESSE Nob

Marion Montaigne

Murielle Szac

Emmanuel Guibert

Marie-Aude Murail

Antoine Dole

Histoires de jeunesse est un podcast qui vous emmène à la rencontre d’écrivains pour la jeunesse et vous fait entrer dans les coulisses de leurs créations. Après une première saison autour des auteurs de littérature, la deuxième saison met à l’honneur la bande-dessinée.

17 épisodes à retrouver sur toutes les plateformes de podcast.

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Anne-Laure Bondoux

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DOCUMENTAIRE DES LIVRES POUR S’OUVRIR AU MONDE — Propos recueillis par Noëmie Kormann Librairie Le Failler (Rennes)

Depuis leurs débuts, les éditions Bayard ont mis le documentaire en avant dans leurs titres de presse et leurs publications dédiées à la jeunesse. Petit tour d’horizon en compagnie de Marie-Claude Réau, directrice littéraire du documentaire.

L’Égalité filles garçons pas bête 14,90 €

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9,90 €

Le Petit Livre pour dire STOP au harcèlement à l’école

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Bayard Jeunesse, c’est un grand nombre de titres dédiés au documentaire. Accompagner les enfants dans leurs apprentissages, les ouvrir au monde, cela fait-il partie de l’ADN de la maison ? Marie-Claude Réau - Eﬀectivement, partir du quotidien de l’enfant, de ce qu’il connaît, puis élargir progressivement son horizon pour lui donner envie d’aller l’explorer, pour nourrir sa curiosité, c’est bien dans l’ADN du documentaire Bayard, mais aussi dans celui de Bayard Presse avec qui nous travaillons étroitement. Nos livres visent à encourager les enfants dans la découverte et la compréhension du monde, les aident à se sentir bien dans leur tête et dans leur corps, à cultiver leur singularité tout en percevant le lien avec la société dans laquelle ils grandissent, voire avec notre histoire. Le secteur documentaire a beaucoup changé ces dernières années. De plus en plus de collections mélangent les genres. Est-ce une façon de mieux s’adapter aux jeunes générations ? M.-C. R. - Bien sûr, et c’est nécessaire ! Nous avons fait évoluer notre catalogue en cherchant des formes attractives, voire ludiques, non seulement visuellement, mais qui mêlent les genres. Nous devons à la fois rassurer les parents sur le sérieux des contenus, et faire en sorte que les enfants ne s’ennuient pas en lisant nos livres ! Le pari fut payant pour nos Romans doc qui mêlent aventures de petit héros dans une période historique bien identifiée, enrichies de pages documentaires ; de même, les grands Images doc en BD alternent bandes dessinées et compléments documentaires, tout comme les 8 tomes de L’Histoire en manga, dont nous avons acheté les droits à un éditeur japonais. La collection Pas bête, elle, mêle astucieusement sujets de fond (sciences, art, philo…) et dessins humoristiques de Pascal Lemaître. Ce mélange de genres est parfois délicat, l’humour étant parfois perçu comme synonyme de manque de sérieux ! Mais nous avons réussi à faire cohabiter les deux tensions avec succès. Avec Les Petits Livres, vous vous engagez pour les droits de l’enfant, en parlant avec justesse de

thèmes difficiles. Est-ce important pour vous de mettre à hauteur d’enfants ces sujets de société ? M.-C. R. - Les adultes sont souvent démunis devant ces sujets qui peuvent faire peur ou gêner. Dans cette collection, nous les abordons avec des mots simples, sans taire ni leur réalité ni leur complexité. Les enfants peuvent comprendre beaucoup de choses si l’on décrypte les situations en les rapportant à ce qu’ils connaissent. C’est pourquoi dans ces livres nous partons de petites fictions ou de scénarios BD situés dans leur quotidien. Le succès grandissant des Petits Livres permet de développer la collection, quelle chance ! Ces livres, que je qualifie « d’utilité publique », devraient être gratuits pour toucher le plus grand nombre d’enfants possible !

L’Histoire de France en BD 19,90 €

Quelles sont les nouvelles collections, les nouveaux projets qui vous tiennent à cœur ? M.-C. R. - Pour ce qui est des collections, nous continuons le développement des 100 % activités dans leur nouveau format, avec un 100 % Bon pour la planète qui paraîtra en avril et proposera plein de bricolages, jeux et recettes « écolos ». Nous poursuivons la déclinaison de la marque Romans docs avec un nouveau volet « aventuriers » qui permettra de traiter aussi bien la vie de grands explorateurs comme Magellan, que de pionniers, par exemple de l’aviation… Sinon, parmi les titres qui me sont chers cette année je citerais La Princesse sans bouche, conte magnifiquement écrit qui traite des violences sexuelles ou Le Petit Livre pour parler des enfants migrants dont la thématique est vraiment d’actualité. Dans un registre plus léger, Paul Martin nous emmène dans le monde de l’art dans le prochain opus des Énigmes à tous les étages, et Pascal Lemaître est en pleine immersion dans Le Numérique pas bête ! Enfin, pour creuser la veine des livres scientifiques que nous développons depuis une dizaine d’années, nous travaillons à un livre ambitieux sur l’histoire des sciences dans ce qu’elle a de plus étonnant, tâtonnant, nourrie d’erreurs et d’interrogations… Il sortira fin 2021.

La Princesse sans bouche 13,90 €

Énigmes à tous les étages 11,90 €

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Pense pas bête, c’était le titre d’une rubrique d’Astrapi. C’est devenu un livre, puis une collection entièrement illustrée par Pascal Lemaître. L’Art, L’Égalité filles garçons, Les Sciences, bientôt Le Numérique… des sujets très divers sont abordés avec ce traitement foisonnant unique qui mêle informations solides et dessin humoristique. Que pensent les auteurs de cette grande aventure ?

Pauline Pons

Bertrand Fichou

L’Art pas bête

Sciences pas bêtes Musique pas bête L’Univers pas bête

« L’Art pas bête a été une grande aventure éditoriale : il fallait réussir à proposer une sorte de guide du regard pour petits et grands, en s’appuyant sur l’expérience que les enfants ont du musée et sur les questions qu’ils se posent sur l’art. En tant qu’auteure, je pense que l’implication des éditrices de Bayard est à l’origine du succès de cette collection. »

« J’apprécie particulièrement que les ouvrages de cette collection soient le fruit d’un vrai travail d’équipe : éditrices, graphistes, illustrateur et auteurs. Illustrations et maquette sont avant tout au service du savoir, pour le plus grand bénéfice des lecteurs. »

Nicolas Lafitte

Gwenaëlle Boulet

Musique pas bête Chantons pas bête

Pense pas bête

« Pense pas bête est né d’une rubrique inventée dans le magazine Astrapi, il y a une quinzaine d’années. L’objectif ? Emmener les enfants dans une promenade de la pensée, sans réponses toutes faites, juste pour le plaisir de réﬂéchir. Maintenant ça se fait beaucoup, mais à l’époque, c’était vraiment nouveau ! »

« Les enfants ont ce don précieux de poser les bonnes questions, celles qui vont à l’essentiel, celles qui vous poussent, vous « spécialiste », à aller plus loin. C’est une grande fierté d’avoir collaboré avec les équipes, pas bêtes du tout, de Bayard et de voir Musique pas bête aujourd’hui sur scène. Quelle aventure ! » Illustrations : Pascal Lemaître

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Le coupable des énigmes, c’est lui : Paul Martin ! ! Sous ses airs bienveillants, se cache Martin un impitoyable bourreau qui malmène sans pitié la logique et la déduction de ses lecteurs (éditrices comprises !)… Il confesse ici sa méthode d’exécution.

UNE ÉNIGME INÉDITE À RÉSOUDRE La dernière livraison à Bayard Éditions d’Énigmes d’ Énigmes à tous les étages contient des bestioles… pas très sympathiques ! Qui est responsable de cette mauvaise blague ? MARC EUPAGE

DAISY NATRICE

LIBRAIRE Ma librairie est envahie, mais pas par les clients !

ILLUSTRATRICE J’ai entendu des pas sur mon toit cette nuit !

NOÉMIE ZANPAGE

MILADY TRICE

ÉDITRICE J'ai la solution à votre petit problème !

« Chaque énigme naît d’un lieu qui frappe l’imagination, avec un extérieur et un intérieur. Je commence par le dessiner. Alors je me demande quel mystère il recèle, puis je crée les protagonistes : trouver leurs noms est un travail crucial ! Je réﬂéchis ensuite à la façon dont on résoudra l’énigme, et c’est à la fin que je décide du coupable. Mon objectif : que l’énigme soit diﬃcile, mais qu’en lisant la solution, on puisse se dire « ah oui, c’était trouvable ».

EMMA NUSCRIT

CORRECTRICE Nous ne reprendrons ni les livres, ni les araignées !

MAQUETTISTE J’ai vu les caisses à la sortie de l’imprimerie, tout était normal !

AMADOU BLEFILE

LIVREUR J’ai pris les caisses dans la réserve, ce matin !

PAUL MARTEAU

AUTEUR Voilà un lancement qui marquera les esprits !

Réalisation : Paul Martin Illustration : Moricio

Dans la collection

(7 tomes parus) 11,90 €

Solution : Le coupable est Paul Marteau. Il est passé par le toit pour mettre les araignées de l’animalerie dans les caisses de la réserve.

Énigmes à tous les étages

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E pas e nuit !

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Martin cio

Solution Il est pas les araig les caisse Mook30ansBayard_INT.indd 25

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BANDE DESSINÉE ADÈLE, C’EST NOUS ! — Propos recueillis par Frédérique Franco Librairie Le Goût des mots (Mortagne-au-Perche)

Faute de pouvoir rencontrer Adèle, nous avons sollicité ses créateurs Antoine Dole (Mr Tan) et Diane Le Feyer. Voici le bilan de notre entretien savoureux avec deux artistes au « talent monstre » !

Mortelle Adèle et la galaxie des Bizarres

13,90 €

Karmastrophique 10,95 €

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Chers Mr Tan et Diane Le Feyer, je voulais vous dire que vous êtes géniaux. Je vous adore, continuez comme ça. Vous êtes mortels !

Antoine Dole - Elle est née dans mes cahiers d’école, quand j’avais 14 ans. J’étais victime de violences scolaires et, désemparé face à cette situation, j’ai créé un alter ego pour m’aider à reprendre le contrôle. Un personnage qui oserait répondre, se défendre, donner son avis. Son caractère tranché et radical était ma réponse à ce que je vivais, un moyen de dépasser cela. Je crois vraiment que les héros nous aident à trouver les ressources qui sont en nous, et je suis toujours ému de voir qu’aujourd’hui, Mortelle Adèle joue ce même rôle dans la vie de milliers d’enfants, en leur montrant qu’ils peuvent s’aﬃrmer, qu’ils ont le droit d’être diﬀérents et d’inventer un monde qui leur ressemble.

La série Mortelle Adèle est aujourd’hui un incontournable de nos rayons BD jeunesse, y compris pour lecteurs débutants. Pensez-vous à eux lorsque vous réalisez un nouvel album ?

Chaque lecteur a un petit côté Adèle en lui (envoyer bouler les parents ou les copains, faire des choses interdites...). Voyez-vous le côté transgressif d’Adèle comme un exutoire amusant ?

Salomé, 12 ans.

A. D. et D. L. F. - Beaucoup nous disent ce que les livres devraient raconter aux enfants, et pourquoi on ne peut pas y raconter ceci ou cela. Nous croyons au contraire que c’est le rôle des livres de montrer aux enfants tout ce qui les rend humains, complexes, étonnants. L’éducation et l’amour qu’ils reçoivent de leur famille sont là pour les aider à faire le tri de tout ce que les livres leur disent de ce monde, et pour les aider à trouver ce qui résonne en eux, ou non. Les enfants savent très bien quand un héros leur dit quelque chose qui n’est pas eux, ils tournent la page, et c’est OK. Pour certains, Adèle est un exutoire amusant, pour d’autres un moyen de découvrir les ressources qui les aident à se construire en tant que personne : leur courage, leur capacité à s’aﬃrmer, à défier la norme.

Chers Mr Tan et Diane Le Feyer, j’adore ce que vous faites, moi aussi j’écris des livres mais ils sont plus bizarres que la bande d’Adèle. J’adore cette imagination qu’a Adèle, elle est un peu comme moi. Myla, 10 ans.

Les parents sont parfois frileux face à Adèle, alors que les enfants voient bien l’ironie et l’humour qui la caractérisent. Est-ce l’enfant en vous qui vous inspire les turpitudes d’Adèle ?

Diane Le Feyer - Ce serait étrange de faire un livre avec un cahier des charges en tête, de penser au rayon dans lequel il doit se glisser, A. D. - Pour moi, cette phrase quel lecteur il doit toucher. résume tout : « Il n’y a pas On fait surtout les choses de Tu peux rajouter plus d’adultes, il n’y a que des façon sincère, en y mettant de têtes de mort ? enfants qui essaient. » Je crois notre cœur, nos envies, ce qui Maël, 9 ans. que le secret c’est de ne pas nous fait rire mutuellement. oublier ce qui nous anime, et On rigole beaucoup ensemble l’enfance est l’endroit de tous quand on travaille tous les nos possibles : on rêve d’être deux, et c’est aussi pour ça que ceci ou cela, nos émotions sont les lecteurs s’amusent. Certains vont vers les livres à reculons parce qu’ils absolues, notre vision du monde est claire. Je sont impressionnés par l’objet, mais Mortelle crois que l’enfant en chacun de nous détient Adèle est devenue une amie pour beaucoup, et toutes les réponses sur ce qui peut nous ameça les aide à dépasser certaines appréhensions. ner au bon endroit de nous. Je ne pense pas Les livres de Mortelle Adèle sont comme des que grandir ce soit oublier cela. Au contraire, il boîtes à bonbons dans lesquelles on peut pio- faut se souvenir de toutes les émotions qui ont cher des saveurs diﬀérentes, refermer le livre, fait naître notre appétit pour ce monde, et c’est l’ouvrir à une autre page et ainsi de suite, sans sans doute ce qui nous inspire les aventures de pression. Mortelle Adèle, à Diane et moi !

Mortel un jour, Mortel toujours ! 9,95 €

Adèle est ronchon, a des idées noires, mais il faut l’avouer, elle est très attachante ! Comment est né ce personnage si atypique ?

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BANDE DESSINÉE ARIOL, DÉJÀ 20 ANS ! — Propos recueillis par Simon Roguet Librairie M’Lire (Laval)

En presque vingt ans, Ariol est devenu l’un des personnages préférés des jeunes lecteurs. Drôle, émouvante, sensible, cette bande dessinée passe les générations et s’inscrit comme l’une des séries phares de la collection BD Kids. Nous avons demandé à Emmanuel Guibert – lauréat du Grand Prix d’Angoulême 2020 – de nous parler de son personnage et de sa création.

Un petit âne comme vous et moi 11,95 €

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Parlez-nous un peu de la création de votre personnage, de votre rencontre avec Marc Boutavant et de votre volonté de créer une série ensemble. Emmanuel Guibert - Marc et moi nous sommes rencontrés à peu près six ans avant la création d’Ariol, en 1994, dans un atelier collectif à Paris. En 1999, Bayard m’a demandé de réﬂéchir à une série enfantine (chez le même éditeur, j’écrivais déjà Sardine de l’espace pour Joann Sfar). J’ai inventé Ariol, jeté les bases de son petit monde et ai proposé trois ou quatre premiers scénarios à Marc, par admiration pour son dessin et envie de mieux le connaître. Il a dit oui, on s’est lancés.

Ariol fait désormais partie des héros de BD les plus connus du jeune public. Comment installe-t-on un personnage ainsi dans le temps ?

E. G. - Le feuilleton est un creuset d’écriture sans égal. Être présent tous les mois pendant vingt ans dans des supports de presse fait qu’on se retrouve à la tête d’un patrimoine de 2 000 pages de bande dessinée qu’on aurait été bien en peine de créer d’un seul tenant. La presse fait écrire et donne les moyens d’écrire, c’est vital. La presse et l’édition sont la nurserie des histoires ; la librairie et la bibliothèque sont leur lieu de travail et de vie sociale ; et l’étagère des lecteurs, leur maison. Préservons ces sanctuaires.

Des séries comme Tom-Tom et Nana, qui ont marqué des générations de lecteurs et lectrices, ontelles ouvert la voie au format de votre série et de celles qu’on retrouve chez BD Kids ? E. G. - Certainement. La généalogie de la bande dessinée, la manière dont les générations s’inﬂuencent et se passent le témoin est un des aspects les plus attendrissants de ce métier qui s’apprend pour l’essentiel dans l’enfance.

Ramono, ton tonton fait du BIO ! 11,95 €

Le 16e volume de la série vient de paraître en octobre. Comment faiton après 20 années de création pour faire évoluer le même personnage ? E. G. - La série Ariol raconte une seule et même année de la vie d’Ariol depuis 20 ans. Il s’en passe des choses, en une année ! On n’en a pas encore fait le tour.

On l’espère ! Mais peuton espérer encore plein d’autres histoires ? E. G. - Ariol a bien l’intention de résister au Covid, à la crise de la dette, au retour des nationalismes, au réchauﬀement climatique et à la fin du monde, toutes épreuves qui ne l’empêcheront pas de passer un jour en CM2.

Naphtaline nous dit toutou 11,95 €

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Les Trésors de Petit Ours Brun : Les 10 plus belles histoires Marie Aubinais, Danièle Bour

Dans les années 1980, mes frères et moi avons été abonnés à Pomme d’Api et avons ainsi grandi avec Petit Ours Brun. Comme nous, il était confronté aux joies et aux tracas de la vie quotidienne. Ce qui me fascinait pardessus tout, c’est qu’il pouvait être aussi un vrai polisson, voire faire de grosses bêtises comme dessiner sur le papier peint de sa chambre… Alors là, bien entendu, il se faisait gronder ! Enfant sage, j’étais subversive par procuration grâce à lui. Par Bénédicte Cabane Librairie des Danaïdes (Aix-les-Bains) 12,90 €

10 coLL annivers

Les

Le Petit Ogre veut aller à l’école Marie-Agnès Gaudrat, David Parkins

Le Feuilleton d’Hermès Murielle Szac, Jean-Manuel Duvivier

Le format original du Feuilleton d’Hermès est idéal pour une lecture oﬀerte quotidiennement aux élèves. L’écriture claire et poétique de Murielle Szac transporte avec enthousiasme et passion aux pays des dieux, des déesses et des héros. Les enfants adorent vivre les aventures et les découvertes de ce dieu curieux et bavard et se construisent au fil des épisodes une solide connaissance en mythologie. Par Iseut Decour École Les Moulins (Barbentane) 23,90 €

Les parents de Petit Ogre ne s’intéressent pas aux livres. Leur préoccupation, c’est de dévorer des enfants. Petit Ogre ne leur ressemble pas… Son rêve c’est d’apprendre à lire ! En tant que bibliothécaire, j’ai lu et relu cette histoire à beaucoup d’enfants. Déclencher l’étincelle de joie en racontant une histoire à un enfant qui l’empruntera, voilà comment Les Belles Histoires, depuis des décennies et pour toujours, resteront des incontournables ! Par Béatrice Profit Médiathèque de Val d’Europe 5,90 €

L’Atroce monsieur Terroce Nicolas de Hirsching, Serge Bloch

L’Apprenti Épouvanteur

Joseph Delaney

L’Apprenti Épouvanteur, c’est une grande saga fantastique devenue un classique de la littérature jeunesse. C’est la série que j’adore conseiller quand des jeunes lecteurs ou lectrices ont envie de frissonner. Le moment que je préfère quand je la conseille, c’est quand les enfants me fixent avec les yeux qui pétillent et les parents avec un regard inquiet. Par Caroline Ménoury Librairie Coiffard (Nantes) 14,90 €

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Une bibliothécaire qui rit en lisant un livre pour enfants à l’accueil de la bibli, ça se remarque. Je me souviens d’un énorme fou rire à la lecture de ce petit roman à cause des noms des formules magiques. Et j’ai juste eu le temps de le finir qu’un petit garçon frisé et jouﬄu me le réclamait. Dans les jours qui ont suivi, la liste d’attente a frôlé des records, signe d’un vrai succès auprès des petits et des grands ! Laurence Le Quilliec Médiathèque Elsa Triolet (Aytré) 6,50 €

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coLLectors

versaire

La Malédiction de la momie R.L. Stine, Jean-Baptiste Médina

En ouvrant un Chair de poule, j’étais toujours dans cet état de fébrilité mêlant mon enthousiasme enfantin à l’angoisse annoncée par un titre évocateur et une couverture terriblement eﬀrayante. Malgré quelques cauchemars, je ne pouvais m’empêcher d’y revenir, pour encore et encore me faire peur. Et c’est sans aucun doute de là que me vient mon goût prononcé pour les romans d’horreur. Alors, merci R.L. Stine ! Par Céline Bouju Bibliothèque de La ChapelleSaint-Aubin 5,90 €

Un livre Hervé Tullet

Un livre, c’est le livre que l’on veut recommencer à peine terminé. C’est si drôle de voir l’étonnement des enfants qui viennent de tapoter le rond se rendre compte que, maintenant, il y en a trois ! Amusant et simple : on ne s’en lasse pas ! Souvenirs émouvants de ces lectures et relectures à mes petites sœurs toujours émerveillées devant ces points colorés. Un livre, c’est magique, c’est « waouh » ! Par Salomé Fauvel Librairie du Tramway (Lyon) 11,90 €

100 % Excellent ! Les 120 meilleures recettes d’Astrapi Henri Fellner, Catherine Proteaux-Zuber, David De Thuin, Ann et Bruno Jarret

Ce livre-chevalet de recettes pour enfant, je l’ai vu passer sur les étagères de toutes les librairies où j’ai travaillé. Les enfants adorent les recettes et les parents aiment beaucoup les explications claires et faciles à suivre : le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il remporte toujours autant de succès ! Toute la famille se régale et tous peuvent dire « c’est nous qui l’avons fait » ! Par Aude Marzin Librairie Jeux, lis, là ! (Paris 7e) 13,90 €

Tom-Tom et Nana Jacqueline Cohen, Evelyne Reberg, Bernadette Després, Catherine VianssonPonté

Entre les Dubouchon et moi, c’est une histoire vieille de 30 ans ! Ça a d’abord été la BD à la fin de mes J’aime lire. J’étais en CP et je commençais toujours par Les Aventures de Tom-Tom et Nana. Plus grande, j’ai emprunté 1 000 fois les recueils d’histoires à la bibliothèque. Aujourd’hui, quand un enfant me demande où les trouver à la librairie, j’ai toujours un sourire… Vive Tom-Tom et Nana ! Par Gaëlle Farre Librairie Maupetit (Marseille) 16,90 €

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Les Larmes de l’assassin Anne-Laure Bondoux

J’ai découvert ce roman en 2003, sans savoir que je le retrouverais pour le conseiller bien plus tard. Je me souviens avoir ressenti une grande peine à quitter ce bout de Chili et ces personnages abandonnés, Paolo le rescapé et Angel l’assassin, deux personnages qui s’apprivoisent après avoir vécu le pire. Aujourd’hui, je pense toujours à eux et à l’humanité qui traverse leur histoire, à la complexité de certains destins. Par Amélie Muller Librairie Récréalivres (Le Mans) 13,90 €

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Les coNtributeurs Muriel André École Gabriel Péri (Saint-Chamas)

Delphine Menez Librairie Vauban (Maubeuge) Frédérique Franco Librairie Le Goût des mots (Mortagne-au-Perche) Caroline Ménoury Librairie Coiffard (Nantes)

Magalie Bossuyt Lycée Jules Fil (Carcassonne)

Céline Bouju Bibliothèque de La Chapelle-Saint-Aubin

Virginie Reina Librairie de Paris (Saint-Étienne)

Aude Garcia Del Prado Collège Pierre Auguste Renoir (Ferrières-en-Gâtinais)

Mélanie Mignot Librairie Le Grand Cercle (Éragny-sur-Oise) Claire Rémy Librairie Maupetit (Marseille)

Éric Giessenhoffer Médiathèque de Mutzig

Cé cile Alix

Amélie Muller Librairie Récréalivres (Le Mans)

Valérie Briland Librairie Hirigoyen (Bayonne)

Isabelle Réty Librairie Gwalarn (Lannion)

Noëmie Kormann Librairie Le Failler (Rennes)

Alexandra Nutte Librairie Chroniques (Cachan)

Bénédicte Cabane Librairie des Danaïdes (Aix-les-Bains)

Aimée Rodot Librairie Lamartine (Paris 16e)

Julia Lahoz Librairie Sauramps Comédie (Montpellier)

Charline Peeters Librairie La Parenthèse (Liège, Belgique)

Angélina Codron Librairie Le Bateau Livre (Lille)

Simon Roguet Librairie M’Lire (Laval) Laurence Le Quilliec Médiathèque Elsa Triolet (Aytré)

Béatrice Profit Médiathèque de Val d’Europe

Virginie Collet Librairie La Préface (Colomiers)

Coralie Sécher Librairie Coiffard (Nantes) Anne Lesobre Librairie Entre les lignes (Chantilly)

Alexandra Pulliat Collège Paul Langevin (Rouvroy)

Iseut Decour École Les Moulins (Barbentane) Aurélia Magalhaes Médiathèque Jean Cocteau (Massy)

Caroline Rabel Collège Jean Mermoz (Bois-Colombes)

Gaëlle Farre Librairie Maupetit (Marseille)

Valérie Thomas Collège Henri Martineau (Coulonges-sur-l’Autize)

Laurence Tutello Librairie Le Chat Pitre (Paris 13e)

Aude Marzin Librairie Jeux, lis, là ! (Paris 7e)

Christel Rafstedt Librairie Le livre dans la théière (Rocheservière)

Salomé Fauvel Librairie du Tramway (Lyon)

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Laurena Reichart Librairie Le Neuf (Saint-Dié-des-Vosges)

Les libraires, bibliothécaires et enseignantes sont membres du réseau PAGE.

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SUPPLÉMENT À LA REVUE

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LA PAROLE À NOS AUTEURS

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