NUMÉRO 18 - BAZART mag’ automne 2009
ACTU
Ouverture de l'école des Beaux Arts de Caen Bartabas à Automne en Normandie DOSSIER
La vie en Bleu à Bourges Six mois dans la vie du groupe Vidableu à l'occasion des découvertes Bourges EN COUV BAZART :
Pantone, un artiste haut en couleurs !
Pantone Portrait en page 34
ÉDITO
SO MMA IR E
UNE RELATION DURABLE
OCTOBRE / NOVEMBRE / DECEMBRE 2009 - N°18
© Christophe Michel
Je vais bientôt avoir 5 ans et tout le monde est fier de moi. J'ai grandi et je me suis construit une ligne éditoriale. N'est-ce pas ce que l'on appelle avoir une identité ? J'aime quand tu me prends, quand tu me lis, quand tu m'emmènes chez toi, quand tu m'aimes pour qui je suis. Tu me respectes et c'est dans cette considération mutuelle que notre relation peut durer. Et Lui, tu sais Lui-là..., Oui celui là...! Il s'est servi de moi pour sa partie de billard !!! Je te jure, ça me fout les boules...
ACTU Retour sur actu : Son et lumière – Gruchet le Valasse Trois questions à Jean-Jacques Passera Bartabas en Normandie Toute l’actu de votre région en bref
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TOUR DES SALLES L’Espace culturel Beaumarchais à Maromme Le Bateau ivre à Rouen Le Préau à Vire Le States Bar à Caen La Ferme-Théâtre de Varembert La Scène Nationale Evreux-Louviers La Galerie Mam à Rouen
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DOSSIER : LA VIE EN BLEU A BOURGES
Association ADNi 16 rue Louis Blanc - 76620 Le Havre Tél : 02 35 43 62 79 - Fax : 02 35 22 64 38 info@normandie-web.com
Directrice de publication : Nadège Faucin Administration : Chantal Legrand - Rédaction : Valérie Berthoule, Nadège Faucin, Claire Lorphelin, Chantal Legrand, Antoine Vulliez, Alexia Ponty, Antoine Dionisi - Publicité : Nadège Faucin - Graphik : Nadyou - Impression :Rotimpres. La rédaction décline toute responsabilité pour les omissions et/ou erreurs qui se seraient glissées malencontreusement dans le magazine. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes, fichiers ou photos qui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans le magazine est interdite. Bazart mag ‘ votre magazine de Normandie - ISSN 1957-5211. Dépôt légal à parution.
L’opération découvertes régionales : quesako ? Auditions : trente minutes pour convaincre La sélection de Vidableu : réactions à chaud Portrait : three-love/Vidableu L’avant Bourges : préparation sans pression L’arrivée au festival : top départ d’un sprint promo Le concert à Bourges : le groove et la fureur L’avis du public : morceaux choisis Les rencontres : Vidableu au taquet ! L’après-Bourges : la fin d’un festival, le début d’une aventure
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EXPOSITION Agenda des expositions La Une de Bazart : Pantone
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PORTRAITS The Ebroïcians Sébastien Guillaume La Compagnie 14:20 Dorothée Piatek
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ACTU RETOUR SUR ACTU - FALAISES ARDENTES À VALASSE
Son, lumière...et ferveur ! Après dix-huit représentations depuis juillet au rythme de tous les vendredis et samedis soirs, l'ardeur de l'équipe des bénévoles de ce son et lumière est loin d'être tempérée. L'association nous prouve s'il était nécessaire, qu'être amateur n'entache en rien la qualité d'un spectacle. Bazart a assisté à la dix-neuvième de “Falaises Ardentes”, retour sur une soirée flamboyante. epuis 1997, l'association organisatrice A.V.E.C s'attache à présenter ce spectacle historique appelé tour à tour : “Normandie, Terre de Libertés” puis “Des Vagues d'Or et de Sang”. Le site a lui aussi fait peau neuve. C'est dans le tout nouveau Eco-parc Eana inauguré en 2008 que nous découvrons le décor et déjà le ton est donné. D'immenses tentes sont dressées, tel un campement de guerriers face à l'Abbaye du XIIe siècle, derrière les tribunes des spectateurs. Arrivé devant l'entrée, on nous laisse le choix : “Vous préféreriez être placé par Martine ou Claudine ?” l'esprit est également donné. Ici pas d'hôtesse endimanchée reliée à un casque, les dames portent le costume d'époque et sourire aux lèvres nous proposent haut, bas, droite ou à gauche ? Assis sur un banc en bois, nous apprécions le ciel. La lune est avec nous. Elle éclaire une partie de la “scène” de
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verdure. Soudain, des hommes en tenue de militaire nous envahissent. “Les Français parlent aux Français , les langoustes sont fraîches, je répète, les langoustes sont fraîches !” entend-on. Le spectacle commence. Un écran de fumée, des corps étalés sur le sol, un film d'époque sur l'abbaye nous rappelle que tout ceci n'est pas une fiction... Le 06 juin 1944. Pendant 1h30, près de trois cents figurants nous emmènent au coeur de l'histoire de la Normandie : les Vikings, Robert le diable, Guillaume le Conquérant, la guerre de Cent Ans et bien sûr l'abbaye du Valasse. Un captivant orateur, en voix off, nous retrace les dates et les repères historiques des différentes peintures qui défilent sous nos yeux. Des danseuses, des acrobates, des cracheurs de feu animent ces différentes pièces dramatiques ou joyeuses. Chaque entrée de chevaux
est une émotion. On entend leurs sabots au loin, ils se dressent fièrement sur scène vêtus ou non de costume, ils attisent le spectacle. Les éléments semblent également se mettre en scène, le vent souffle au moment où la révolution monte. C'est sur le champ de guerre qui débuta l'épopée que nous finissons notre voyage. Les figurants envahissent à nouveau les tribunes mais cette fois-ci joies et poignées de main des spectateurs sont de rigueur. Ils profitent comme nous du feu d'artifice et du salut des cavaliers sous les cris et sifflets des acteurs. Même l'âne entame une maladroite révérence équine. Aux remerciements d'un spectateur, une figurante répond sourire aux lèvres : “On est heureux d'être là, j'espère que cela se voit sur scène”. Sans nul doute. On quitte difficilement cette équipe qui tarde elle aussi. Il est minuit mais nulle fatigue, on s'imagine sur un cheval au galop rentrant dans nos foyers... Mais il nous faudra attendre l'année prochaine pour un nouveau saut dans le temps... Nadège Faucin
© Jérôme Retru
C/0 : eana.fr
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ACTU 3 QUESTIONS À...
Jean-Jacques Passera,
© Antoine Vulliez
directeur de l'École Supérieure d'Arts et Médias de Caen
Après 6 ans de gestation, la nouvelle école régionale des beaux-arts de Caen la mer ouvre enfin ses portes aux étudiants en octobre 2009, et, originalité du projet, aux habitants de l'agglomération.
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Bazart Mag' : Ce nouveau bâtiment, comment le ressentez-vous ? Jean-Jacques Passera : “C’est une réussite, un lieu qui est intéressant sur le plan de la qualité de la lumière, des volumes, des espaces dans lesquels les différents publics vont se déplacer. Je trouve que c’est un outil qui a un très grand potentiel. Il y a les ateliers que les étudiants ont connus, puisqu’il n’y a que 5 ateliers nouveaux, qui sont dimensionnés et équipés de manière satisfaisante. Ce qui n’était pas toujours le cas. L’enseignement sera nourri de la présence d’artistes en résidence, de compagnies qui travailleront sur le plateau. Voilà, c’est ça le projet : faire qu’il n’y ait plus ces frontières entre les disciplines. On n’a pas la limite du théâtre, celle de la danse, de la musique ou des arts plastiques.” B. M. : Quelles sont les nouvelles filières mises en place ? JJ. P. : “Le design urbain était une option que j’avais proposée mais qui n’a pas été retenue. On propose le design graphique, une option orientée sur la matière, c’est-à-dire de la sculpture, de la peinture, du dessin, des installations, qui se prolonge vers la typographie, l’illustration, le monde de l’édition. C’est quelque chose que peu d’écoles font. De l’autre côté, on fait une formation avec deux voies, c’est notre option médias sur les nouvelles spatialités et
la poétronique des ondes, sur tout ce qui est immatérialité, supports numériques, projection, diffusion des ondes. Cela nous concerne tous, regardez la manière dont on utilise les portables. On peut aussi utiliser la ville comme support de diffusion.” B. M. : Un des enjeux de ce projet, c'est donc l'ouverture sur la ville. L'école devient-elle un lieu culturel à part entière ? JJ. P. : “Il y a une première partie ouverte au grand public, lieu de convivialité, avec un espace de restauration et une cuisine en lien avec des thématiques artistiques. Il y a aussi la possibilité offerte au public de visiter des expositions, avec l’idée d’une immersion dans l’œuvre. C’est bien cette volonté de faire en sorte que la création actuelle, qui n'est pas toujours facilement appréhendée par les publics non initiés, puisse être approchée dans cet équipement, sans a priori, en toute ouverture, en toute disponibilité. C’est bien plus que de la médiation, c’est un travail d’approche. Je voudrais qu’il y ait quelque chose de presque familier, d’usuel, que l’on prenne l’habitude de découvrir et de rencontrer des personnalités. C’est un travail de programmation, une question de choix. C’est un des grands projets tournés vers les habitants de l’agglomération.” Antoine Vulliez
© M. Progin
© Alfons Alt
AUTOMNE EN NORMANDIE
Bartabas en Normandie Le spectacle équestre fait son apparition dans la programmation du festival Automne en Normandie. Une remarquable nouveauté, avec Bartabas et sa liturgie équestre en tête d’affiche ! es amoureux du cheval vont être comblés ! Avec en ouverture du festival la nouvelle création de Bartabas, ce sont au total trois spectacles équestres qui figurent au menu des réjouissances. Le Théâtre du Centaure, originaire de Marseille, présentera dans le cadre du week-end “A bon port” une performance à l’esprit résolument contemporain, utilisant des vidéos tournées dans plusieurs ports comme Marseille, Istanbul, Rotterdam… L’approche choisie par la compagnie Kollektivgesellschaft, pour le second spectacle, sera également très moderne, tout en utilisant un
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thème classique : le cirque et sa piste circulaire. Mais un des évènements du festival Automne sera bien sûr la fresque exceptionnelle imaginée par Bartabas, au sein même de l’abbatiale Saint-Ouen de Rouen. Ce lieu, atypique pour ce genre d’exercice, sera durant une semaine au service du fondateur du théâtre équestre Zingaro, et plus récemment du créateur de l'Académie du spectacle équestre de Versailles.
La Normandie et les chevaux Le directeur du festival Benoît André, ancien cavalier lui-même, rappelle les liens étroits qui existent entre les Normands et les chevaux : “Le public ici est sensible à l’univers du cheval, c’est une région particulièrement propice à l’élevage et à la pratique de l’équitation. De ce point de vue, ces spectacles sont vraiment adaptés et devraient rencontrer un beau succès.” S’il ne connaissait pas personnellement Bartabas, il avait bien sûr suivi, depuis longtemps, ses différents projets. Il explique : “Cela a été très intéressant
de travailler avec Bartabas, lui qui a l’intelligence de trouver avec l’équitation des points de rencontre vers d’autres disciplines artistiques… Son spectacle, d’où se dégage une grande poésie, réuni à la fois la culture classique, comme celle du Cadre Noir de Saumur dont il est héritier, et aussi d’autres formes de cultures du monde entier !” Bartabas a dû composer, pour cette rencontre magique entre ballet de chevaux et architecture grandiose, avec les contraintes inhérentes au lieu, comme les piliers massifs de la nef, pour au final en tirer parti, obtenant ainsi un jeu d’apparitions/disparitions irréelles. Son souhait était également, en plus de mettre en avant la spécificité du lieu, de valoriser les grandes orgues historiques de l’abbatiale, qui datent de 1890, que Vincent Dubois aura l’honneur de faire sonner. Les chants traditionnels de Beñat Achiary résonneront tandis que, entouré de cavaliers de son académie et entre autres de Lusitaniens, de superbes chevaux andalous à la robe claire et aux yeux bleus, Bartabas réalisera ce fantasme… être à cheval dans une église ! Claire Lorphelin >> Spectacle Liturgie équestre complet Flux (Théâtre du centaure) : le 6 novembre à 19h et 21h, et le 7 novembre à 20h30 et 22h à Tourville sur Arques (76) InStallation (Cie Kollektivgesellschaft) : le 20 novembre à 20h30 et le 21 novembre à 16h, Fécamp (76) C/0 : 02 32 10 87 07 ou automne-en-normandie.com
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ACTU
10 ans de ciné !
Tendance au devenir déBile
Le Festival de cinéma Grain à démoudre fête ses 10 ans du 20 au 29 novembre. Cette manifestation, mise en place par une asso de jeunes passionnés de l'audiovisuel entre 12 et 25 ans, présente pendant 10 jours des projections de courts et longs métrages à l'Espace Culturel de la Pointe de Caux de Gonfreville l'Orcher (76), une soirée-concert vidéo “Gong idem Gong” et 4 soirées carte-blanche à des réalisateurs ou comédiens. A noter : en ouverture, l'avant-première du film Yuki et Nina de Suwa et Hypolite Girardot. C/O : dugrainademoudre.net
Pensons ! C'est la rentrée pour Philopop, association populaire de philosophie du Havre. Créée en 2007, cette association a pour objectif d'ouvrir au questionnement philosophique par des cours, des ateliers de lecture et des conférences. Ces cours ouverts à tous, d'une durée deux heures, une fois par semaine nous aident à réfléchir à des questions auxquelles nous sommes tous confrontés. Les premiers cours seront sur les thèmes de la République, la barbarie et l'art contemporain. Tarif : 15€ / an. C/O : philopop.blogspot.com
Les Restos du coeur font gala ! Le Pasino du Havre accueille le 4 ème gala des Restaurants du Coeur le 07 novembre à 19h30. Au programme, entre autres un dînerjazz avec le quartet André Glévarec, un spectacle chorégraphique avec la compagnie Philippe Tréhet pour des démontrations de différentes chorégraphies contemporaines et de nombreuses surprises. Dîner spectacle au profit des restos : 50€. C/O : réservations au Pasino - 02 35 26 00 00
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Le Collectif d'en face organise une soirée à l'occasion de la sortie du livre : Tendance au devenir déBile . Cet ouvrage est le travail commun de deux artistes, Charles Duedal et Damien Léon, présentant des dessins doux et léchés au service d'une absurdité sans nom. Le 23 octobre à 20h au Théâtre de l'Almendra à Rouen, vous pourrez découvrir leur travail à travers une expo, acheter le livre et même discuter avec eux en assistant au concert de “l'Amicale dijonnaise pour un monde plus beau” ! C/O : Théâtre de l'Almendra, 1 bis rue Paul Baudoin, Rouen entrée : 5€ - Livre : 12€. collectifdenface@dbmail.com
Ebullitions En partenariat avec l'association Artefact Prod, la bibliothèque d'Hérouville Saint-Clair organise du 07 au 18 octobre le Festival des écritures sur le thème cette année : Ebullitions, les dessous des planches. Cette semaine consacrée à la bande dessinée sera ponctuée d'événements tels que des conférences et rencontres, des lectures, l'exposition L'héritage du diable, making-off d'une BD de Jérôme Félix et Paul Gastine, une adaptation théâtrale de la BD Zélie et compagnie de Corbeyran et Thuin par Martine Nicolle et les enfants de la bibliothèque et l'inauguration d'une fresque BD-Graff. C/O : Bibliothèque Hérouville Saint-Clair – 02 14 37 28 58
Normandy en chanson Du 10 au 14 novembre, au Normandy à Saint-Lô vous avez rendezvous avec la chanson dans le cadre des Rendez-vous Soniques avec Renan Luce, Coeur de Pirate, Jamait, Sliimy, Izia, Babx et d'autres encore. C/O : lesrendezvoussoniques.com
Le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre débutera le 05 octobre pour une semaine de rendez-vous autour de l'actualité internationale. Les expositions, les soirées thématiques, les débats et les rencontres témoignent des réalités de notre monde et éveillent nos consciences. Cette année, le prix Bayeux-Calvados se délocalise à Caen avec l'exposition 30 ans de prises d'otages à travers les médias du 05 au 23 octobre et le débat Médiatiser, ou pas, les prises d'otages ? le 20 octobre à la Maison de l'Etudiant. C/O : prixbayeux.org
Worldwide Gouzous from Jace 2006-2008 Détournements improbables, fantasmés, géniaux, drôles et toujours créatifs ! Découvrez le nouveau livre de Jace ce graffeur rouennais exilé à l'île de la Réunion. Il nous fait découvrir le parcours de son Gouzou, son fidèle personnage rond sans visage, à travers l'île de long en large à la ville comme à la campagne... Un plaisir à offrir, à garder dans sa bibliothèque à côté de vos grands classiques mais surtout à acheter ! Prix : 30€ - La Galerne (Le Havre) ou par correspondance via Fnac, Lazy dog... C/O : gouzous@wanadoo.fr
En scène Pendant 3 jours du vendredi 27 au dimanche 29 novembre, le Siroco à St-Romain-de-Colbosc accueille les rencontres de théâtre amateur. Quatre compagnies de théâtre pour quatre spectacles qui décrivent des vies à travers l'histoire d'une mère qui perd son doigt (Morceau par le Théâtre de l'Impossible), un homme qui plonge dans la folie (Le Journal d'un fou par Vincent Jolivet), un cirque sans vie (Le cirque poussière par la Cie Les Nuits Vertes) et un couple adultère (Un pyjama pour six par la Troupe du Chêne). Tarif : 8€ / spectacle ou 18€ / Pass 3 jours. C/O : lesiroco.com © Olivier Roche
© Yasuyoshi CHIBA - AFP
Témoignage
Akté etc.
La compagnie Akté fait sa grande rentrée ! Elle présente sa nouvelle création : Les 5 doigts de la main, un spectacle jeune public pour les enfants dès 5 ans au Havre, à Pont-Audemer ou encore à St-Etienne du Rouvray. La compagnie propose dans son théâtre des cours pour initiés ou débutants, des stages thématiques et également des lectures jeune public aux scolaires. La création Borgès vs Goya est toujours en représentation après une quarantaine de lieux. Et enfin, la Cie prépare pour l'année prochaine ses 10 ans tout en travaillant sur sa nouvelle création qui devrait voir le jour dès le troisième trimestre... C/O : akte.fr
Ca va déménager fort ! Le festival de musiques actuelles Ouest Park organisé depuis 5 ans à Harfleur déménage au Havre dans le Fort de Tourneville. Et autre changement, il est organisé en octobre et non en mai comme les années précédentes. Les 23 et 24 octobre, sous chapiteaux chauffés, venez découvrir entre autres : Arno, Sporto Kantés, Your Happy End, Izia, Dick Voodoo... C/O : Papa's production – ouestpark.com Your Happy End
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© Patrick Rimoux
ACTU
A bon port
L'ailleurs chez soi
Retrouvez votre évènement culturel annuel, le festival Automne en Normandie du 20 octobre au 26 novembre avec quelques nouveautés cette année dont l'évènement A bon port... La ville de Dieppe vous invite le week-end du 06/07/08 novembre à parcourir ses rues et son agglomération au fil des interventions d'artistes. Spectacle musical, théâtre, installations visuelles dont l'illumination de la Criée des pêcheurs par Patrick Rimoux, randonnée musicale et bain de minuit éclairé à la bougie dans les bassins du centre aquatique rythmeront votre week-end. Pensez à apporter votre maillot de bain ! Navettes gratuites le samedi 07 novembre au départ du Havre à 16h et au départ de Rouen à 16h30. Retours à 00h30. C/O : automne-en-normandie.com
La Galerie Saint-Cyr a ouvert ses portes en avril dernier au coeur de Rouen. Ce nouvel espace est consacré à l'art caraïbéen et plus particulièrement haïtien. En décembre, la galerie acueillera une expo sur le thème de la cathédrale de Rouen sous un autre regard... C/O : 20 rue Percière – Rouen .galeriesaintcyr.com
Rock Screen
Culturez-vous ! En cette nouvelle rentrée, Le département de Seine-Maritime renouvelle l'opération et offre le Pass’Culture 76 à tous les collégiens du département qui le demande. Ce Pass’Culture nominatif d'une valeur de 40€ vous ouvrent les portes de plus de 430 lieux culturels : cinéma, théâtre, salle de spectacle etc. Disponible sur demande jusqu'au 30 avril 2010. C/O : collegiens76.net
Georges Simenon. 1962. © Atelier Doisneau
Trait pour trait
Sculpture et Cotentin Le Scriptorial d’Avranches accueille l'exposition Trait pour trait, portrait d'écrivains du 02 octobre au 31 décembre. Entre 1942 et le début des années 90, le photographe Robert Doisneau a réalisé près de 100 portraits d'écrivains dont Robert Giraud, Jacques Prévert, Blaise Cendars etc. Vernissage de l'exposition le vendedi 02 octobre à 18h30. C/O : scriptorial.fr
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Le 20 octobre, le Cabaret Electric au Havre présente le court métrage de Richard Kern : Hardcore. Cette première projection en collaboration avec l'asso elupourcettecrapule, unité de programmation de cinéma expérimental, débute une série de courts métrages réalisés entre 1982 et 1993 qui seront présentés au sein de la salle de concert. Attention certaines images peuvent choquer - entrée libre à 20h. C/O : eluparcettecrapule.over-blog.com
L’Hôtel des Isles situé à Barneville Carteret a imaginé avec la sculpteuse Ghislaine Vernaujoux d'octobre à juin 2010, un séjour Sculpture & Cotentin. Ce séjour comprend 2 jours d'initiation à la sculpture, 2 nuits d'Hôtel en demi-pension, une coupe de champagne de bienvenue, un tablier brodé et une photo souvenir. Venez avec une idée en tête et vous pourrez la sculpter en terre ou sur pierre avec les conseils d'une sculpteuse professionnelle. Un bon moyen d'allier art, découverte et détente ! Tarif : 532€ par personne ou 914€ pour deux. C/O : hoteldesisles.com
Prenez le large !
Nördik Impakt
Les 07 et 08 novembre, Port-en-Bessin - Huppain prend un air marin. Vous pourrez y découvrir des chants marins avec Kilkash, Marée de Paradis, Etwien, Doris et Toss en dégustant de la coquille Saint-Jacques et des produits de la pêche. C/O : 02 31 21 92 33
Comme un rendez-vous d'automne incontournable, le festival Nördik Impakt ouvre ses portes du 20 au 24 octobre à Caen. Chaque soir, la Mairie de Caen accueillera des concerts gratuits dont Sébastien Schuller, Chapelier Fou etc. Rien que pour vous, l'association H ap py D ay m o n organisera le mardi des concerts chez l'habitant. Pony Pony Run Run Et vos deux grandes soirées sont programmées les vendredi et samedi (30€ pass) au Zénith de Caen avec Vitalic, Dan Black, Pony Pony Run Run, Who Made Who, The Subs, Le Peuple de L'Herbe, The Herbaliser etc. C/O : lecargo.com
Passeurs de mots...
Olivier Villanove
Cette année encore les mots circuleront dans la ville d'EqueurdrevilleHainneville du 10 au 17 octobre avec le festival du conte et de la parole. En dehors des lieux habituels l'Agora et l'école Guéroult, le festival arpentera les rues de la ville à notre grande surprise. Le festival débutera avec Les contes de Papili d'Olivier Villanove, spectacle dédié au jeune public de 3 à 6 ans. Tarifs : 3/7€ C/O : 02 33 53 96 24
Les Afrikales La Ville de Granville s'anime du 16 au 19 octobre autour des cultures africaines. Au programme : danse, cinéma, littérature, ateliers d'artistes, musique, expositions, tables rondes et théâtre pour découvrir la création culturelle africaine et favoriser les rencontres. C/O : lesafrikales.free.fr
© agircom
Joyeux anniversaire ! La communauté de Communes de Saint-Romain de Colbosc (76) fête dignement ses 10 ans le 17 octobre. Au programme : déambulations de théâtre de rue, baptêmes de l'air en avions, planeurs et ULM, visites découverte en car, mini-triathlon, des ateliers de fabrication d'instrument de musique pour les enfants, expositions et feux d'artifice ! C/O : ccsrc.fr - 02 35 13 36 90
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Le tour des salles ESPACE CULTUREL BEAUMARCHAIS À MAROMME
Beaumarchais, l’homme à tout faire
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histoire commence dans cette ancienne salle des fêtes rasée pour vétusté. La mairie décide sa reconstruction en 2001 sous le mandat du maire Boris Lecoeur pour un projet plus important. Cet endroit va devenir à la fois salle culturelle et salle des fêtes, deux activités complémentaires réunies afin de sensibiliser les Marommais à la culture. Le grand bâtiment à l’architecture moderne prend alors place en plein cœur de la ville. À l’intérieur, une salle modulable accueille le public pour
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toutes sortes d’événements. En effet, les tribunes s’enlèvent, la scène se démonte et la pièce peut être séparée en deux par un mur coulissant. “Cette salle polyvalente nous apparaissait au début comme un handicap mais il s’avère qu’elle nous offre de multiples possibilités.” affirme Emmanuelle Halgand, chargée des relations publiques de l’Espace Beaumarchais.
Une programmation en trois volets Ainsi, l’équipe est parée pour sa programmation en trois volets : le jeune public, le théâtre et la musique. Chaque spectacle se joue une fois et les programmateurs se creusent la tête pour trouver des créations uniques et insolites, allant même jusqu’en Belgique pour voir certains spectacles susceptibles de passer dans leur grille, car le maître mot de la structure est la découverte. La programmation débute le 6 octobre avec une pièce de théâtre jeune public La balle rouge et s’ensuit des découvertes
Source : Espace Culturel Beaumarchais
L’espace culturel Beaumarchais est une bien étrange structure. Entre salle de spectacle et salle des fêtes, la municipalité en a fait le lieu culturel incontournable de Maromme.
telles que la chanteuse Crystel Galli ou encore la compagnie Bakélite et son théâtre d’objets intitulé Braquage. Mais l’espace Beaumarchais ne se contente pas de présenter des spectacles de toutes sortes, il fait participer le public en proposant le théâtre en voix et le cycle chanson. Le théâtre en voix, en parallèle avec certaines pièces de théâtre programmées, consiste à discuter du thème abordé par les œuvres autour d’un thé. Ainsi, suite au spectacle “Têtes à claques”, le public est invité à débattre sur la question “Peut-on encore vivre aujourd’hui, lorsque l’on est en situation d’exclusion ?”. Le cycle chanson, lui, offre la possibilité de suivre un atelier de 30h ayant pour objectif de créer des textes chantés.
Une grande nouveauté : le cinéma Cette année sera une année de transition puisque la nouvelle municipalité a choisi d’intégrer à la programmation des projections de films. Le lieu se transformera en salle de cinéma deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi. Une nouveauté qui a pour but de faire venir les Marommais qui ne représentent que 35% du public actuellement. Pour accompagner ce changement, la décoration du hall sera refaite à neuf. Cette année encore, Beaumarchais fait preuve de talents multiples. Alexia Ponty
C/O : L’espace culturel Beaumarchais, Maromme (76) - 02 35 74 05 32 ville-maromme.fr
Un Bateau dans la ville gué au printemps. Le Bateau ivre, café spectacle à Rouen, a tan Adjinsoff évoque avec Touché mais pas coulé, le capitaine Michel s ce café-concert sans nous les évènements passés et à venir dan . hublots perché sur les hauteurs de la ville es petits félons que Noé a oubl iés réve illon nent à jama is sur les collin es...” . C’est par cet adage, inscrit au-dessus de la scène du bateau, que l’on est accueilli. Le pictogramme du Bateau ivre présent sur l’enseigne est extrait d’une BD psychédélique dans laquelle le héros rencontre un certain Arthu r Imbo * à bord du myst érieu x navire…On aperçoit ensuite le portrait d’Arthur Rimbaud ainsi que son poème : Le Bateau ivre. Dans la salle aux murs de briques rouges et pout res appa rente s, on devin e le songe des petits et grands qui ont foulé les tomettes de la salle et le parquet de la scène... Ce café-concert ouvre le 15 décembre 1977. L’ex “Chantier” organisait alors des concerts gratuits à dominante jazz. Il collabore avec Christian Garros au débu t des anné es 80. Puis le duo musi co-sa rcast ique Font & Val, la chan teus e Cath erine Sauvage, ou l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau font les heures glorieuses du Bateau ivre. Depuis, tous les jeudis soirs, c’est “la goguette” : “Scène ouverte, avec son piano droit, sa guitare, ses micros, on peut apporter ses instrus, la scène est libre ; en chan son, poés ie, musi que,
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Plus récem ment , Little Bob ou The Dogs ont marqué les esprits. Le chef aime aussi à nous rappeler que “Tonton David est venu deux fois en 2005”. Et il y a les autre s auss i, tous ces group es, asso ciatio ns et amat eurs pour qui le pont du Bate au ivre est parfois la première scène. Ils font le charme et la magie du lieu. “Il y en a même dont les parents ont joué ici il y a 20 ans !” affirme le capitaine. L’équipage écope et restaure les voies d’eau pointées du doigt par la mairie au print emps en lutta nt cont re les désagréments dus à son activité. Le Bateau ivre a pris les mesures nécessaires et effectué les travaux subsidiaires à la bonne entente dans le quartier dans le respect de chacun. Le Bateau ivre voit donc l’avenir avec sérénité, sans rien changer. En espérant que la grippe A n’oblige pas l’officier à laisser le navire ntaine ! Dans les années 90, le charismatique confiné en quara Antoine Dionisi com man dant nous expl ique que “Jacq ues Hige lin est venu faire un >> Ouvert du mercredi au samedi, bœu f aprè s un conc ert donn é au Jusqu’à 4h du jeudi au samedi. théâ tre Duch amp -Vill on et Guy C/O : Le Bateau ivre, Bedo s a pris un verre aprè s une 17 rue des Sapins, Rouen (76). repré sent ation à Roue n. Il était bateauivre.rouen.free.fr moin s caus ant, il avait déjà parlé myspace.com/batoivre deux heures durant son spectacle !” Le patron rit, et c’est souvent ainsi. Dargaud
slam, répétition en live ; entrée libre...”. Et si vous tomb ez bien, vous aurez peut -être un air de trom pett e de Fran çois, le mate lot de quar t et empl oyé du Bate au ivre, musi cien, naturellement… © VIKING
© VIKING
LE BATEAU IVRE À ROUEN
*cf Philémon, l’âne en atoll , Fred,
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Le tour des salles LE PRÉAU À VIRE
Sous le Préau, la culture
ire peut se targuer d’être la plus petite ville française à p o s s é d e r u n C e n t re Dramatique. Fondé en 1996 grâce à la volonté conjuguée de son ancien directeur Éric de Dadelsen et de la municipalité, le Préau a tout d'abord été labellisé en tant que Centre Dramatique National de l’Enfance et de la Jeunesse, label disparu depuis. Il devient Centre Dramatique Régional en 2006 avec l’appellation de Pôle National de Ressources du spectacle vivant en milieu rural, confirmant sa vocation de rayonner sur les 3 départements basnormands. En tant que tel, sa principale mission reste la création de spectacle (au nombre de 4 pour la saison 2009 2 0 1 0 ) , t o u t e n p ro p o s a n t u n e programmation pluridisciplinaire, mêlant théâtre, danse et musique. Le Préau, dont l’architecture moderne a fait débat, a réussi avec le temps à se faire accepter par les habitants, et accueille aujourd’hui entre 20 et 25 000 spectateurs par an. À l’intérieur, une équipe de 15 permanents et 2 comédiens associés gèrent un espace d’exposition, un bar récemment rénové ainsi que la
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salle de spectacle qui compte plus de 600 places. À noter, au sein du bâtiment, la présence du cinéma Le Basselin.
Un changement d'identité Depuis le mois de janvier le Préau est dirigé à 4 mains par Pauline Sales, auteur, et Vincent Garanger, comédien, tous deux issus du Centre Dramatique de Valence. Codirection et mixité, 2 particularités uniques en France pour ce type de structure. Au programme de cette nouvelle saison, la poursuite évidemment des missions qui font un centre dramatique et des actions de leur prédécesseur auprès du jeune public. Mais ces dernières s’orienteront cette année plus vers la tranche des 13-18 ans avec un festival sur l’adolescence en mai prochain et la création d'un spectacle pour et avec les jeunes Virois. Autre nouveauté, la mise en place d'une “enquête artistique”, sorte de thématique servant de référence aux créations, mais aussi de fil rouge pour les spectacles invités et pour les autres rendez-vous de la saison comme les portraits, rencontres et débats. L’objectif est
© Antoine Vulliez
Le Préau, Centre Dramatique Régional de Basse-Normandie de Vire, en impose, par son architecture massive et incongrue en plein centreville, mais également par la richesse de son action culturelle en milieu rural. de créer une synergie, une cohérence entre tous les acteurs culturels et sociaux de la ville comme le souligne Vincent Garanger : “Une de nos volontés très fortes à notre arrivée était de relier tous ces endroits, toutes ces associations : le musée, l’école de musique, le cinéma, la MJC, la CAF ou l’université inter-âge. On voulait vraiment regrouper toutes ces structures, que chacune d’entre elles participe selon son désir”. Pour cette première saison “Une femme est-elle un homme comme les autres ?” est la question posée : à vous d’y trouver des réponses au sein du Préau. AntoineVulliez
>> Billetterie ouverte de septembre à décembre du mardi au samedi de 14h à 18h et janvier à juin du mardi au vendredi de 14h à 18h C/O : place Castel, Vire (14) lepreaucdr.fr
LE STATES BAR À CAEN
e States Bar c’est comme pénétrer en territoire américain en plein cœur de Caen. Le concept d'Annabelle est simple : rapatrier des États-Unis ses dix ans d'expérience des établissements de nuit. Sorte de cocon cosy décoré de souvenirs - photographies et anecdotes écrites aux murs - ce bar de nuit propose des cocktails maison réalisés avec des produits directement importés des USA. Mais le States Bar c'est surtout une programmation musicale unique aux couleurs pop electro soul funk, élaborée par l'association Plan-B. Du jeudi au samedi, 5 djs bien connus de la scène caennaise, dj Dynamics, dj Teo, dj Bluff, dj Underage, et dj Phuncky Doyen aux orientations plus hip hop old-school, se relaient aux platines. Côté rendez-vous, le deuxième week-end de chaque mois, une soirée thématique met
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© Antoine Vulliez
Un 51e état américain à Caen
Annabelle
à l'honneur un état américain. Labellisé “club elite”, ce bar d’ambiance accueille cependant tout public, pas besoin de passeport, insiste la souriante Annabelle, “L’idée du bar c'est la convivialité. On rentre en casquette et en claquettes, tout le
monde rentre. C'est vraiment le melting-pot américain !”. Antoine Vulliez C/0 : 22 rue du 11 novembre, Caen (14) Ouvert du mercredi au dimanche, de 21h à 4h myspace.com/statesbar
FERME-THÉÂTRE DE VAREMBERT
Une pépinière de créativité quelques kilomètres de Caen, au bout d'un petit chemin, se trouve une oasis culturelle en plein bocage. Résidence d'une troupe de théâtre depuis 1997 sous le nom de Ferme - Théâtre de Varembert, le lieu a été en partie restauré puis mis aux normes. En 2009, une association se crée, permettant de se structurer et de proposer un véritable projet culturel pluridisciplinaire. Ainsi naît la Ferme culturelle du Bessin. Dans le jardin, comme à l'intérieur, le lieu n'est pas figé. Les œuvres s'y promènent. Les 2 salles s'adaptent et accueillent concerts, théâtre, projections, arts plastiques ou encore ateliers créatifs et culinaires.
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L’objectif est d'inclure la population dans le processus de création, “On travaille vraiment sur la proximité, c'est ce que l'on essaye de développer” insiste Jean-Noël Chevillard, président de la FCB, “mettre en place un dynamisme local, tant du point de vue culturel que social”. En perpétuelle évolution, tout cela est possible grâce aux nombreux partenaires locaux - artistes, collectivités territoriales ou bénévoles - qui font vivre cette terre de toutes les curiosités, où l'on plante des idées et où poussent des projets. Antoine Vulliez C/0 : 9 chemin de Varembert Esquay sur Seulles (14) fcb.varembert.com
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Le tour des salles SCÈNE NATIONALE EVREUX-LOUVIERS
Un tandem de choc La Scène nationale de l’Eure est plutôt unique en son genre, partagée entre deux grandes villes normandes. Cette particularité se confirme depuis la fermeture du Théâtre d’Evreux, laissant les communes de l’agglomération accueillir des spectacles à leur tour. out commence en 1992 avec le Théâtre d’Evreux. Ce bâtiment à l’architecture italienne datant des années 1770 devient Scène nationale. C’est un tel succès auprès des Eurois qu’en 1995, le maire de Louviers souhaite se joindre à l’aventure. La Scène nationale se partage alors en deux lieux : le Théâtre d’Evreux et le Théâtre du Grand Forum à Louviers. Deux lieux très différents avec, du côté ébroïcien le théâtre historique et du côté lovérien la salle moderne de 463 places, construite en 2004 dans le prolongement des cinémas Grand Fo ru m . C e d u o b i e n r ô d é e s t interrompu en 2005 par la fermeture
C/0 : Scène nationale Evreux Louviers Evreux (27) : 02 32 78 85 20 Louviers (27) : 02 32 25 23 89 tesnb@club-internet.fr scene-nationale-evreux-louviers.fr Source : Scène nationale Evreux Louviers
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momentanée du Théâtre d’Evreux pour des raisons de sécurité. “Les travaux de rénovation et d’extension débuteront en octobre. La salle Benjamin adjacente au théâtre a été rasée et sera reconstruite pour être intégrée au théâtre. Il rouvrira ses portes en 2011” nous confirme Robert Llorca, directeur adjoint de la Scène nationale. C’est l’architecte Bertrand Nivelle qui a été choisi pour ce projet d’un budget total de 10 millions d’euros. “Cet handicap a finalement donné l’opportunité aux quartiers de la ville d’Evreux de participer en accueillant les spectacles et les activités que l’on désigne comme "hors les murs" ” souligne la responsable de communication, Nathalie Dionis. Avec le projet intitulé “Par les Quartiers, par les Villages” qui se déploie depuis janvier 2006 sur l’agglomération d’Evreux, la Scène nationale voit son public se diversifier, donnant également une place importante au jeune public. Ainsi, depuis 2005, l’institution s’associe avec l’école
primaire Jacques Prévert permettant à ses élèves de suivre tout au long de l’année des ateliers de théâtre, de danse ou encore de rencontrer des artistes. Il existe même des sessions “à voir en famille”. Cette nouvelle saison se fera donc de nouveau sans le Théâtre d’Evreux mais continuera de proposer des spectacles divers et variés. Pour ce dernier trimestre 2009, la Scène nationale Evreux/Louviers propose le spectacle Syrano contre le grand Zappeur en novembre pour le jeune public, critique de la culture de la “zappette”. “La grande veillée” du 31 octobre continue cette année avec plusieurs spectacles proposés dans toute la ville d’Evreux. Enfin, les journées cinéma seront au rendez-vous avec notamment la trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola diffusée les 04 et 05 décembre. La grande nouveauté de cette programmation reste le festival de Jazz qui se déroulera en mai 2010 entre Evreux et Louviers, un tandem qui marche… comme sur des roulettes. Alexia Ponty
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MAM GALERIE À ROUEN
epuis le 13 mars, la rue Damiette accueille une galerie d’art contemporain. Un oxymore dans le quartier des antiquaires ? Pas pour Marie-Andrée Malleville, propriétaire des lieux, qui voit dans cet emplacement un clin d’œil, “L’art d’aujourd’hui se confronte avec l’art d’hier”. Car cette native de Rouen a toujours aimé être dans le surprenant, le singulier, l’inhabituel. Après des études d’histoire de l’art, elle travaille dans des structures publiques dédiées à l’art contemporain pour finir avec ce projet privé de galerie contemporaine. Certains artistes qu’elle a connus durant ces années l’ont même suivie dans cette aventure et d’autres encore peu connus, comme le collectif DOP, sont arrivés. 13
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artistes au total sont représentés et 10 expositions sont prévues à l’année. Sons, photographies, vidéos ou encore installations, cette ancienne boutique d’antiquité promet de l’inédit. La galerie MAM, en référence à ses initiales, a donné l’occasion à Mme Malleville de créer des habitudes de travail avec l’école des Beaux-Arts de Rouen permettant une collaboration avec les étudiants, artistes en devenir, “J’aime découvrir des nouveautés, de nouveaux talents”. En ce moment, dans le cadre des dessous du patrimoine, MAM propose une exposition de l’artiste Pierre Besson jusqu’au 19 octobre. “N’hésitez pas à vous montrer curieux”. Le ton est donné. Alexia Ponty
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Du nouveau chez nos contemporains
C/0 : Mam Galerie, 45 rue Damiette Rouen (76) - 06 14 42 16 04 mamgalerie.com
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© Création du visuel 2009 : Xerak pour Elegangz : www.xerak.com
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Michaël Guerrier
25 ans de découvertes Révéler de nouveaux talents et les mettre en lien avec les professionnels : voilà la mission que s’est vu confier le Réseau Printemps il y a près de vingtcinq ans par le Printemps de Bourges. L’opération, réalisée aujourd’hui en partenariat avec la Fnac, est relayée sur le terrain par des antennes, chargées d’organiser les sélections région par région et d’aider les lauréats avant et pendant Bourges.
Ambitions professionnelles L'opération s'adresse à “tous les groupes ou artistes, ayant des ambitions professionnelles dans les musiques actuelles, compositeurs ou non, à l'exception de ceux étant engagés par un contrat discographique auprès des majors ou de leurs labels.”
L’appel à candidatures en région Tout commence par un appel à candidatures en septembre. Pour l’édition 2008/2009, l’antenne haute-normande, représentée par l’association havraise Porc-Epic, a reçu 117 dossiers. Michaël
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Guerrier, coordinateur de l’antenne : “Il faut envoyer au minimum quelques morceaux et écrire deux ou trois lignes plus une fiche technique.”
La présélection sur écoute et l’audition régionale Fin octobre, le jury de l’antenne se réunit pour écouter les maquettes. Les jurés sont des représentants du secteur culturel de la région : programmateurs, directeurs de salle, producteurs, musiciens, etc. A l’issue de cette présélection, ils retiennent 5 groupes. La qualité d’écriture, l’interprétation, les mélodies, les compositions constituent les principaux critères. L’étape suivante se passe sur scène, dans l’une des salles de musiques actuelles de la région. En dépit de ce que l’on pourrait croire, les groupes ne sont pas en compétition les uns contre les autres, le choix du lauréat n’est pas déterminé à l’issue de la soirée, et il n’est pas élu par le jury régional.
La sélection nationale U n j u r y n at i o n a l , c o m p o s é d e représentants des antennes régionales et de conseillers du Réseau Printemps,
présents pour certains lors des auditions régionales, prend alors le relais. Il se réunit pour évaluer et départager l’ensemble des artistes présélectionnés du territoire par catégorie, dans l’une des 4 grandes familles esthétiques : h i p - h o p / s o u l / f u n k / re g ga e, chanson/musiques du monde, rock/ métal/pop/folk/fusion et musiques électroniques. Le comité s’appuie pour cela sur les compte-rendus des jurés présents lors des auditions, ainsi que sur les maquettes et les vidéos des prestations régionales. A l’arrivée, cette année, seules 31 formations sur les 134 présélectionnées allaient éprouver la scène de Bourges.
ls étaient cinq dans chacune des deux auditions régionales. La première avait lieu à Alençon, à la Luciole, fin novembre, la seconde à N o t re - D a m e - d e - G rave n c h o n , à l’Arcade, un mois plus tard. Organisées par l’association Allo La Terre en Basse-Normandie et Porc-Epic en Haute-Normandie, les auditions régionales réunissaient des formations aux styles très différents parfois. Après avoir été présélectionnés sur écoute, Ravi (rock), Belone (pop), Tony Oheix (electro hip-hop), The Lanskies (rock), Wine (rock folk) d’un côté, et Mary* (chanson), Boule (chanson), Vidableu (hip-hop jazz soul), Your Happy End (trip-hop, rock, folk) et Alice The Goon (rock) de l’autre, avaient trente minutes chacun pour convaincre, sur scène cette fois. A l’occasion de cette opération, les concerts étaient accessibles au public sur invitation. Aux côtés des jurés des présélections venus soutenir leurs protégés, se trouvaient des conseillers du Réseau Printemps ainsi que d’autres représentants d’antennes régionales…
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ceux-là mêmes qui allaient donner leur avis lors des sélections nationales. Quelques-unes des formations présentes avaient déjà passé l’audition lors d’une édition précédente et participé à d’autres gros tremplins comme celui des Jeunes Charrues. Si elles en sont à des étapes différentes dans leur parcours, en termes d’années d’existence ou de discographie, toutes voyaient en Bourges l’occasion d’être plus visibles, dans l’un des festivals en France qui accueille le plus de professionnels.
Un mois plus tard, à l’issue des sélections nationales, on allait apprendre qu’il n’y avait pas de groupe retenu cette année en Basse-Normandie. Chez leurs voisins, en revanche, il y a un lauréat : Vidableu… La découverte d’un groupe jusque-là inconnu du public normand. Et la révélation d’une chanteuse américaine charismatique et généreuse qui a séduit l’auditoire dès les premiers morceaux.
Tout de suite dans le bain En coulisses, avant les passages sur scène, l’ambiance était plutôt détendue : ça discutait dans les canapés, rigolait, ou jouait à la console. De manière générale, on sentait que, pour les groupes, la pression ne venait pas tant du fait de savoir des membres du jury national dans le public que du chronomètre qui leur était imposé et donc de la qualité du set qu’ils allaient proposer. Ils avaient en effet peu de temps pour prendre leurs marques : il leur fallait se mettre tout de suite dans le bain. Un exercice d’autant moins facile pour les derniers qui passaient vers minuit, après avoir patientétoutelasoirée.Aufinal,lesavis des groupes étaient plutôt partagés : les commentaires à chaud d’après prestation allant d’un “satisfait” à un “pas catastrophique” ! Bien qu’aucun groupe n’ait explosé ces soirs-là, les auditions ont toutes deux présenté un bon niveau.
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MICHAËL GUERRIER DE L’ANTENNE REGIONALE
TAURA, BENOIT ET CEDRIC DE VIDABLEU
Bazart Mag’ : La nouvelle vous a-t-elle surpris ? Benoît : “Oui, plutôt ! On n’était pas hyper contents de notre prestation. On a eu des galères de son, et puis l’audition fait partie de l’une de nos premières scènes. Ca a été super vite pour nous : on a fini de monter le set de base en septembre/octobre. On a fait quelques concerts. De là Guillaume de la Gare aux Musiques (NDLR : salle de musiques actuelles de Louviers) nous a proposé d’envoyer notre candidature. On s’est dit pourquoi pas. Finalement on est pris, on se retrouve là-bas à l’Arcade. A ce moment-là déjà, on ne comprend pas trop ce qui nous arrive !” Cédric : “C’était presque plus surprenant d’aller à Gravenchon que d’apprendre la sélection.” B.M. : Cette sélection accélère peut-être votre travail… Cédric : “Accélérer je ne sais pas. On avait prévu de bosser sur Vidableu, mais on savait que l’année serait déjà pas mal chargée pour chacun. Il n’y avait pas d’échéance, hormis peut-être
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les festivals cet été. On était moins pressés par le temps et on avait d’autres choses à faire, comme bosser sur des morceaux chez nous. La sélection modifie surtout l’ordre des choses !” Benoît : “En fait, Bourges accélère les délais pour préparer les supports de com’ (affiches, flyers…) et le cd que l’on a prévu de sortir. Le travail scénique, on l’aurait fait avec ou sans le festival.” Taura : “Avant la sélection, le show représentait déjà beaucoup de travail. Bourges est une très bonne opportunité pour apprendre plein de choses !” B.M. : Qu’attendez-vous de Bourges ? Cédric : “Déjà, le festival permet d’être plus visible. Si cela nous apporte pas mal de dates et nous permet de trouver des gens, label, éditeur ou autres, pendant ou après le festival, afin de travailler dans de meilleures conditions, alors ce sera très bien ! L’intérêt c’est de trouver quelqu’un qui nous permette d’avoir le temps de bosser sur ce projet et de faire moins de choses à côté. Ce serait-là le scénario idéal. Après, ça ira peut-être moins vite, on aura peut-être moins de moyens, mais on le fera quand même.”
B.M. : Sur vos cinq choix, c’est finalement Vidableu qui ira à Bourges… Michaël Guerrier : “Cela va être intéressant de bosser avec eux. Sur le plan national, ils étaient l’un des meilleurs groupes parmi les dossiers scène hip-hop/ soul. A vrai dire, on ne les connaissait pas avant cette audition. On avait été sensibles à leur maquette. La prestation sur scène était intéressante, même s’il y a des choses à revoir.” B.M. : A quel niveau ? M.G. : “Des problèmes de son surtout. Par exemple, les samples étaient nettement mixés au-dessus de la voix de Taura. Il y a aussi un travail à faire en termes de cohésion : ils jouent encore chacun de leur côté. On sent qu’ils ne tournent pas encore beaucoup.” B.M. : En quoi va consister votre travail à présent ? M.G. : “Faire le point et mettre un calendrier en place avec eux. Je vais apporter mon regard sur les aspects scénique et technique, essayer de les rapprocher d’autres professionnels qui puissent leur permettre d’affiner leur set. Et puis il y a également tout un pan administratif et promotionnel à gérer. Et c’est sur ce dernier point qu’il va y avoir du boulot. Tout ne se fera pas en trois mois. Mais l’idée c’est de travailler ensemble pour avoir un minimum de supports de com’ qui puissent accrocher.”
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ur scène comme en dehors, ils sont parfaitement à l’aise et ça se sent ! Taura Doucet, alias T-Love, au micro, Benoît Crozatier à la batterie, et Cédric Moglia, à la contrebasse, sont les trois phénomènes de Vidableu ou Vidablue (prononcé à l’anglo-saxonne)… un savant mélange où s’accordent la douceur et l’enthousiasme de Taura, l’humour et le bagou de Benoît, ainsi que le flegme et le faux-sérieux de Cédric. A l’origine de Vidableu, il y a le prolongement live d’un projet solo, celui de Taura. Le trio joue son répertoire, retravaillé, réarrangé, ainsi que des reprises de standards signés Nina Simone, Jimi Hendrix et Muddy Waters pour aboutir à une quinzaine de titres à la croisée du hip-hop, du jazz, de la soul et du blues. Un projet à trois, presque quatre, si l’on tient compte du sampler, présent aussi sur scène. Répartis entre Paris, Rouen et Evreux, les Vidableu ont pourtant un point d’ancrage : Louviers, dans l’Eure, et sa salle de musiques actuelles, la Gare aux Musiques. Chacun jonglant avec d’autres activités musicales en parallèle, les réunions ne sont pas une mince affaire. Mais depuis l’an dernier, le trio franco-américain a décidé de mettre les bouchées doubles pour Vidableu.
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Une MC et des musiciens Vidableu c’est avant tout une affaire de potes. Le projet remonte à 2003. A l’époque, Benoît et Cédric ont déjà pas mal de formations et de projets musicaux, parfois en commun, derrière eux. Après les Etats-Unis et l’Angleterre, Taura vient s’installer en France. L’idée de former un groupe fait son chemin au moment de la sortie de son album, Long way back : “J’aimais bien l’idée qu’une MC travaille avec des musiciens.“ Les trois potes s’unissent dans ce projet pour jouer ensemble, tout simplement. A ce moment-là, ils sont plus nombreux à accompagner la chanteuse sur scène.
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Le combo joue une dizaine de dates avant de faire un break de quelques années. Le temps de pouponner pour Taura et de réfléchir pour tous les trois. Les retrouvailles professionnelles ont lieu en septembre 2007 à l’occasion de la préparation du nouvel album de T-Love qui sort un an après. Benoît : “Là, on s’est dit qu’on allait structurer le groupe, bosser comme il fallait sur les séquences, arrêter de faire venir des gens différents à chaque date.” Au lieu de sortir de nulle part avec un répertoire tout neuf, la nouvelle formation profite de la sortie de l’album de T-Love, et donc de sa notoriété. Vidableu peut en effet s’appuyer sur sa solide réputation de chanteuse et MC à la voix sublime, acquise de Los Angeles à Paris, en passant par Londres, avec au passage des collaborations avec des références comme Jurassic 5, Herbaliser et plus récemment Hocus Pocus.
et le phrasé rap de ses débuts. “A l’avenir j’aimerais aussi faire du spoken word, et tenter de chanter en espagnol et en français peut-être. On a plein d’idées et d’influences pour la suite.” Et normalement, la suite, ce n’est plus de reprendre les morceaux existants de T-Love mais de composer collectivement en vue d’un premier album. En pleine phase de transition, le groupe s’interroge aujourd’hui sur sa formule à trois et évoque la possibilité d’intégrer prochainement d’autres musiciens à l’aventure. “Si un clavier ou une guitare nous rejoignent, pourquoi pas, mais j’aime bien notre fonctionnement à trois, le côté rythmique c’est notre base. Le groove d’abord”, explique Taura avant de conclure, “Nous connaissons nos goûts, j’aime la façon dont les garçons jouent : on se sent vraiment en confiance. Ce sont mes potes, mes frères. Je crois que l’avenir sera beau, je suis sereine.”
Trois… et plus si affinités L’artiste californienne aspire désormais à devenir une interprète complète, alternant entre le chant soul ou blues,
C/0 : myspace.com/vidableu
eux mois après l’annonce de leur sélection, courant mars, on retrouve les Vidableu dans leur QG, à la Gare aux Musiques. Le groupe est alors en résidence à Louviers afin de préparer le set de Bourges et le présenter au public. Depuis l’audition, il y a eu du nouveau : l’arrivée de Matthieu, un nouvel ingénieur du son, ami du groupe (les potes, toujours !), quelques dates en février
© LiliB
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(festival Hip OPsession à Nantes, le Glaz’art à Paris), l’enregistrement d’un album promo, ainsi qu’une formation de deux jours au Studio des Variétés à Paris dans le cadre de l’accompagnement artistique prévu pour les groupes sélectionnés à Bourges. Le trio a ainsi profité des conseils de Claudia Philips, coach voix et scène. Cédric : “Cette formation a dirigé notre réflexion. Toutes les questions que l’on se posait on a pu en parler concrètement, comme le fait d’être seulement trois sur scène. Et Claudia Philips nous a apporté de nouvelles pistes de réflexion.” Au cours de cette période de préparation, le travail des Vidableu ne se cantonne pas uniquement à la scène. Ils planchent également sur leurs besoins en outils de communication (affiches, flyers avec biographie, disques) avec l’aide de l’association Porc-Epic. Supports pour lesquels le groupe bénéficie d’une aide à la diffusion de la part de l’antenne haute-normande et de la Fnac auprès d e s p ro fe s s i o n n e l s e t m é d i a s. Malgré la décontraction affichée, les Vidableu sont donc à fond ! Taura : “C’est la partie la plus difficile du travail dans la mesure où l’on doit faire pas mal de choses en peu de temps et simultanément : mettre le set au point à travers la formation, les concerts, s’occuper des dossiers, faire les
supports de communication, enregistrer le cd… C’est fatigant mais c’est beau !”
Evolution probante Pour le concert présenté à Bourges, la petite bande a choisi de privilégier les morceaux énergiques et efficaces aux morceaux plus cosy, d’ambiance jazz. En plus des compos de Taura, la set list comprend une reprise, The Pusher, de Nina Simone. Sur la scène de Louviers, on allait pouvoir constater qu’il n’y avait plus de problème de son. Le show des Vidableu est de mieux en mieux rodé au fil des concerts de préparation (MJC de Bernay, showcases Fnac de Rouen et du Havre). Même si leurs autres obligations professionnelles et la distance géographique ne leur permettent pas de se voir très régulièrement, l’évolution est probante entre la prestation à l’Arcade et les derniers sets. Plus de groove, de punch, mais aussi plus de connivence : la complicité qu’ils ont en dehors se ressent plus nettement sur scène. Et au-delà de ça, pendant ce compte à rebours de trois mois, on a vu un univers s’imposer progressivement et une grande sérénité, synonyme de maturité professionnelle, se dégager du groupe. De quoi nourrir de vrais espoirs pour la suite !
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a y est : le Printemps de Bourges, 33e du nom, a commencé. Les Vidableu et leur staff sont arrivés la veille de leur concert. A peine le temps de poser leurs affaires qu’ils doivent se lancer dans un travail de promo de terrain avec l’aide de Michaël Guerrier. Pas de temps à perdre ! Le sprint promo est le sort réservé à tous les artistes présents sur le
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festival. Car Bourges, c’est un peu comme une grande foire : tout un tas de pros venus faire leur marché et tout un tas de groupes programmés en in ou en off cherchant à attirer l’oeil. Dans l’enceinte du festival et dans les rues aux abords, les murs sont couverts d’affiches. Afin d’éviter d’être noyés dans la masse, les groupes rivalisent d’imagination pour faire parler d’eux et de leur concert.
La com’ de terrain des Vidableu se traduit entre autres par un gros travail d’affichage dans des endroits stratégiques. Difficile d’en mesurer l’impact, toujours est-il que leur prestation sera bien suivie. La première journée à Bourges touche à sa fin. Pas de sortie concerts dans la soirée pour nos Normands, trop fatigués. En même temps, le programme qui les attend le lendemain s’annonce chargé !
ous y voilà ! Il est presque 13 heures. Les Vidableu s’apprêtent à entrer en jeu. Le festival de Bourges en est à son troisième jour. A cette heure-là, la foule de festivaliers n’a pas encore investi le site. Il est encore trop tôt : c’est l’heure du réveil pour beaucoup. De notre côté, on file vers la salle du 22 d’Auron, entre euphorie et petite boule au ventre ! Après avoir suivi pendant plusieurs mois nos trois lauréats des présélections normandes, et même s’ils ne sont plus en compétition à ce niveau-là, on espère que le set de Bourges sera à la hauteur de leurs dernières prestations. Sur la scène des Découvertes hip-hop, les six groupes présents vont alterner
entre le 22 Est et le 22 Ouest, les deux clubs du 22 d’Auron. Ce sont les DJs de Tha Trickaz qui ouvrent le ban à l’Est et parviennent à chauffer le public comme il faut. A peine le concert terminé, direction l’Ouest, les Vidableu sont déjà sur scène. On arrive alors en force au premier rang avec un groupe de festivaliers normands afin d’encourager nos chouchous ! Malgré l’heure, la salle est plutôt bien remplie. On remarque une quantité non négligeable de badges pros dans le public. Parmi les professionnels, se trouvent des représentants de salles de musiques actuelles de Haute et de Basse-Normandie.
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Quand le charme opère !
Le sourire aux lèvres
Un programmateur de salle en région RhôneAlpes : “C’est assez classique et pas intéressant musicalement.”
Un festivalier venu de région parisienne : “J’ai bien accroché sur ce mélange des genres. Je pense qu’il y a de la place pour eux, car il n’y a pas encore beaucoup de mélange dans le rap actuel. Leur musique peut parler à un public qui a une autre vision du rap, plus ouverte.”
Q u e l q u e s m i nu t e s ap r è s l e u r prestation, les Vidableu, visiblement fatigués mais le sourire aux lèvres, retrouvent le staff normand au stand merchandising qui a vu tout son stock de disques s’écouler. Tout le monde se dit content de la prestation. “On n’a pas trop mal joué, je pense” estime Cédric. “On a pris du plaisir, ça avait la patate ! Le but a été atteint en quelque sorte.” Il est alors déjà temps de remballer : la journée est encore loin d’être terminée pour la petite équipe !
© F.Loridant
Sur scène, T-Love et les garçons ne semblent pas touchés par la pression, on est peut-être même plus nerveux qu’eux ! La demi-heure s’écoule très vite. Notre groupe de supporters furieux ponctue chaque morceau par des acclamations passionnées ! François, manager du groupe et mari de Taura, Leila, l’attachée de presse et Michaël de Porc-Epic font régulièrement la navette entre la salle et le stand merchandising installé à l’extérieur du club, dans l’entrée. De temps en temps, on jette un coup d’œil autour de nous pour observer la réaction du public.
Calme et attentif au début, celui-ci se laisse progressivement emporté par le groove des Vidableu ainsi que le charisme et la voix de T-Love. Franchement, on est rassurés de voir que le charme opère également au-delà du cercle normand ! C’est Follow me, le morceau incontournable de la formation, qui clôture le set. Le titre produit l’effet escompté : comment ne pas avoir envie de les suivre, ces trois-là ?! L’auditoire allait les applaudir généreusement au moment de leur sortie de scène. Au final, on se dit que le trio a présenté un set tel qu’on l’espérait, à savoir tout en puissance et sans déperdition d’énergie !
Un groupe de festivaliers haut-normands qui connaissait T-Love pour sa collaboration avec Hocus Pocus. “Elle est impressionnante : sa voix, sa présence sur scène. Dommage par contre que les deux autres musiciens ne soient pas davantage mis en avant.” Un groupe de jeunes venu de la région nantaise : “On ne connaissait pas le mélange hip-hop / jazz, et on a trouvé ça vraiment bien. La rythmique est simple mais efficace.”
Un programmateur de salle en Provence : “J’avais entendu parler de T-Love. Elle a un bon flow, une belle présence. Même si l’ensemble manque un peu de groove, c’est un groupe que je pourrais très bien programmer. Il correspond aux goûts du public et à la jauge de 350 places de la salle dont je m’occupe.”
Un festivalier local, qui suit les Découvertes depuis 25 ans : “Musicalement ils envoient tous les trois ! On sent que ce sont des gens qui jouent depuis longtemps.”
Une coach d’artistes de Paris : “La chanteuse dégage un vrai charisme sur scène !”
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eu de temps après leur prestation sur la scène des Découvertes hip-hop, le groupe a repris le chemin de l’espace pro du festival pour un petit marathon promotionnel. On les rejoint. François, qui coordonne la petite équipe, a toujours un œil sur son planning et le téléphone sur l’oreille pour caler les rendez-vous. Le trio suit sans rechigner. Comme à leur habitude, les Vidableu sont d’humeur badine. Les interviews avec différents médias (radios associatives, étudiantes, magazines musicaux, webzines, etc.) s’enchaînent. Bien que fatigués, Taura, Cédric et Benoît se prêtent au jeu avec plaisir. Entre deux rendez-vous, on parvient à se les accaparer quelques minutes à l’occasion d’une séance photo pour notre dossier. Difficile de les garder concentrés, ils sont décidément d’humeur blagueuse aujourd’hui !
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La journée se termine par le pot des antennes régionales sur l’invitation de Michaël Guerrier. C’est le moment où les pros se retrouvent autour d’un verre et de spécialités locales… L’occasion donc de remettre quelques supports de promo. “C’est un peu le moment où il faut se vendre !”, confie Michaël Guerrier. “J’essaie de les mettre en contact avec des programmateurs et des tourneurs par exemple.” La veille déjà, le groupe avait rencontré des professionnels en participant à une table ronde sur le jazz. Une discussion pendant laquelle Vidableu, enfin Benoît, s’estfaitremarquerenlançantundébat.Un franc-parler qui n’a pas empêché le groupe de repartir avec quelques contacts !
Echanges avec les festivaliers En l’espace de presque trois jours, le groupe et son staff ont distribué quantité
d’albums et échangé pas mal de cartes de visite. Ce n’est que le jeudi soir, après leur folle journée, que les Vidableu ont enfin pu profiter du festival, de l’autre côté de la scène cette fois ! Le lendemain, Cédric et Benoît allaient reprendre la route de bonne heure, boulot oblige, tandis que Taura, François et Michaël allaient se rendre, pour leur part, dans l’un des centres d’accueil Céméa* pour échanger avec les festivaliers. Cette rencontre organisée en matinée sera l’occasion de discuter entre autres du fonctionnement de l’opération régionale des Découvertes du Printemps de Bourges, du parcours du groupe et du concert de la veille. Un moment d’échange sympa et au calme, qui vient clôturer en douceur le séjour court mais intensif de Vidableu à Bourges. *association nationale des Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Education Active
e Printemps de Bourges a constitué une expérience importante pour le groupe, suscitant l’intérêt des médias et de nombreuses rencontres avec des programmateurs de salles. Mais au-delà de ça, ce qui semble avoir changé, c’est le regard des Normands sur la formation franco-américaine. François : “Avant le groupe tournait un peu partout en France grâce à la réputation de T-Love. En Normandie, je crois que nous n'avions fait que deux concerts. Maintenant, le public de la région s'est approprié le groupe.
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C'est marrant, en théorie ces Découvertes permettent à un groupe connu localement de participer à un festival de portée nationale, mais pour Vidableu ça a donné une légitimité locale au groupe du jour au lendemain.” Et depuis leur retour de Bourges, le trio a fait plusieurs dates en Haute-Normandie. Certains concerts comme celui des Terrasses du Jeudi à Rouen ont été calés avant Bourges, mais après la sélection. En revanche, les prochaines dates sont tombées après le festival.
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Vidableu, début juillet, aux Terrasses du Jeudi à Rouen
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A la suite du festival, François et Michaël de Porc-Epic ont continué à envoyer des albums promo à des labels, éditeurs, tourneurs, etc. “Il ne faut pas se tromper : Bourges c’est plus le début que la fin d’une aventure”, explique Michaël, qui, de façon plus informelle, est toujours présent pour les groupes qui le souhaitent après le festival. “Parfois tu trouves dix ou vingt dates. Parfois tu rencontres un label, un éditeur. Cela commence par des discussions, mais cela peut aussi
prendre du temps : tu restes en contact et tu revois les gens six mois, un an après. Mais la première écoute a eu lieu là-bas. Je pense que les pros étaient sensibles au projet Vidableu, mais certains attendent peut-être de voir comment il va évoluer. Personnellement, je suis confiant.”
Nouvelle formule Encore faut-il que les intéressés surfent sur la vague créée par le festival. Sans actualité, l’effet Bourges retombera
pour eux. Cédric en a bien conscience : “Il faut essayer de profiter de l’excitation que la sélection a suscitée ici autour du groupe.” Cet été, les Vidableu ont recommencé à travailler en vue de leur premier album en composant et en enregistrant des morceaux. Et à partir de fin septembre, ils réattaqueront en parallèle une série de concerts dans une formule…à quatre. Un pote (encore un !) guitariste les ayant rejoints entre temps dans l’aventure. Vidableu continue donc de se construire, mais les fondations sont là. De notre côté, Taura, Cédric et Benoît commencent à nous manquer ! Après avoir passé six mois en leur compagnie, il nous tarde de les retrouver et de voir leur nouvelle formule sur scène. Nos trois acolytes sauront sûrement garder les bases précieuses de l’univers qu’ils ont construit jusqu’à présent. Et cela, on n’en doute pas !
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>> Prochaines dates : le 10/10 au Club 106, Rouen le 14/11 à La Luciole, Alençon (61) le 18/11 à l’Espace culturel François Mitterrand, Canteleu (76) le 30/11 à l’Arcade Notre-Dame-de-Gravenchon (76)
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Exposition Enquêtes photographiques sur l'habitat 1951-1953 Henri Salesse Entre 1951 et 1953, dans le cadre de sa mission pour le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, Henri Salesse sillonne les territoires de Normandie et d'Ile de France. Il en rapporte des témoignages sur les conditions de vie de l'après-guerre dans les quartiers populaires urbains.
> photo - du 17/10 au 24/01
© Henri Salesse - Montreuil 1953
Cherbourg (50) Le Point du Jour
Onirique saga - Vervisch
© Vervish - Mont Saint Michel dream
© Fragonard - Tete de jeune fille avec bonnet
Fécamp (76) Palais Bénédictine > peinture - jusqu'au 31 décembre
30 ans de passion Pont l'Evêque (14) Espace culturel Les Dominicaines Collection d'art contemporain d'un hôtel parisien, l'Hôtel Bedford.
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© André Beaudin - L’obstacle
> peinture/gravure/sculpture du 10/10 au 13/12
Fragonard, dessinateur Caen (14) Musée des Beaux Arts Au cours de ses périples dont deux voyages en Italie, Fragonard dessine ce qu'il a sous les yeux : personnages, portraits, scènes de rues, ruines antiques et paysages de la campagne romaine.
> histoire - du 17/10 au 18/01
En bref... L'artiste dans la ville Fécamp (76) Musée de l'enfance > peinture - jusqu'au 11/01
Yann Géraud Caen (14) FRAC BN Yann Géraud présente deux sculptures : Sculpture Sparsile Six Pack +33% Free et EXECUTION réalisées par association d'idées et de références.
> installation - jusqu'au 10/11
Saint-Lô (50) Musée des Beaux-Arts Cette exposition livre une réflexion sur l'art et l'architecture, la politique du 1% et la commande publique en France.
> architecture - du 20/10 au 20/03
André Beaudin Evreux (27) Musée d’Evreux > peinture - du 09/10 au 03/01 © Yann Géraud - EXECUTION
Le Berceau d'un spartiate, 1878 Auguste-Albert Georges-Sauvage (né en 1845) Collection Musée de Fécamp © cliché Imagery
Vues d'enfance
chAmbRe à parT Axelle Rioult Caen (14) Artothèque > installation - jusqu’au 31/10
[Des]accords communs Sotteville lès Rouen (76) FRAC HN Si le papier reste le point commun de tous ces dessins, leur sujet, leur écriture, leur langage sont aussi riches que divers. Egalement à l'Abbaye de Jumièges.
> dessins - du 17/10 au 06/12
Gilles Ouaki Hérouville Saint-Clair (14) Wharf Producteur de dialogues, Gilles Ouaki provoque des rendez-vous avec les artistes de la scène artistique contemporaine tels Robert Combas, Jean-Paul Goude, Jacques Monory, Gérard Fromanger, Arman etc. à travers trois séries : Bye bye Polaroid, Leic'art et REDRUM.
> photo - jusqu'au 05/12
Extrême Asie Alençon (61) Médiathèque Aveline et Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle Adhémard Leclère, administrateur colonial au Cambodge durant 25 ans, est à l'origine d'une collection de photographies, de manuscrits et d'objets d'Asie.
© Gilles Ouaki, dans la série "Bye bye polaroid" - Noir sur Soulages
> histoire - jusqu'au 15/11
Pierre Gautiez St Martin de Boscherville (76) Abbaye Saint Georges Une cinquantaine d'oeuvres sur le thème "La mer, surtout" qui passionna l'artiste toute sa vie.
> rétrospective - du 30/10 au 31/01
Alain Sonneville et Pierre-Claude De Castro Rouen (76) Musée des Beaux-Arts > installation - du 04/11 au 24/01 33
Exposition CARTE BLANCHE A PANTONE - COUV’ BAZART :
Nuances libres Baptiste Hardel alias Pantone* travaille à l'instinct. Spontanément il crée ses oeuvres, parfois encore à la bombe pour cet ancien graffeur. Il compose sur la toile pour une création colorée, nuancée et percutante. Rencontre avec ce jeune artiste rouennais au nom fort prometteur... es hangars désaffectés c'est fini, sauf pour le plaisir avec des potes !” annonce Pantone*. Ce plaisir de graffer dans des lieux abandonnés, de créer sur le vif, de s'essayer sur des murs dans des lieux inconfortables, “c'était pendant ma jeunesse” ajoute cet artiste de 27 ans, au parcours déjà bien fourni. A 17 ans, Baptiste, alias Extaz, de son nom de graffeur a lancé ses premiers jets de bombe près de Pavilly dans la région rouennaise. Il s'essayait avec des amis sur des murs gris et tristes. Il rencontre très rapidement le milieu des graffeurs rouennais. Malgré des études débutées en électronique, il décide de faire de cette passion de plus en plus envahissante, un métier. “J'ai rencontré des graffeurs qui en vivaient, qui exposaient, je me suis dit pourquoi pas moi ?” Il part à Lille dans une école d'art. Au départ, son directeur de formation voya i t d ' u n oe i l
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critique et incrédule ce jeune graffeur de rue. Avec le temps et le travail Baptiste lui démontre son talent. Et, coup de pouce du destin, le fils de celui-ci s'essaye également à la création à la bombe montrant à son père tout le mérite de cette expression artistique. Baptiste complète cet apprentissage théorique par une formation informatique des logiciels de création. C'est à cette période qu'il change de nom. “Extaz ne correspondait plus à mes orientations graphiques, je voulais un nom qui parle de la gamme de couleurs avec laquelle je joue volontiers.” nous explique Pantone*. Ce terme très connu des graphistes exprime clairement son orientation. Pour son p re m i e r e m p l o i , B ap t i s t e, n e s'éloigne pas totalement des hangars. Il fait ses gammes dans une grande entreprise de chaussures ayant son siège au Havre. Il dessine des modèles à longueur de journée et ultime griserie les voit arriver quelques mois plus tard dans les conteneurs de ce port. Le soleil l'attire vers Toulouse. On lui demande de redonner à la célèbre marque de montre Lip une image jeune. Après différentes expériences dans la création de logos et d'identités visuelles, il décide de créer son entreprise à Rouen : Art Concept. Depuis 1 an, il réalise des décorations intérieures et extérieures en se
faisant connaître uniquement par le bouche à oreille. La couverture de Bazart est une proposition graphique non retenue pour une campagne publicitaire. Cette héroïne semblant sortir tout droit d'une bande dessinée de Bilal voit la vie en vert kiwi. Pourquoi ce choix ? “On a tripé”, explique en riant Pantone. “Je ne crée pas en réfléchissant à chaque couleur ou à chaque mise en scène, je crée spontanément, librement. Et ne voyez en aucun cas un désir d'avilissement de la femme avec cette chaîne autour du cou... juste le hasard et des essais divers avec des accessoires”... insiste-t-il. Ce naturel est hérité certainement de la création graffitis d'antan. Pas si lointaine. Pantone expose en octobre quelques créations de grafs lors d'une soirée reggae. Prochaine étape sur le chemin de Pantone ? Vivre complètement de ce métier et pourquoi pas un atelier, une galerie pour installer sa palette de couleurs bien fournie. Nadège Faucin >> Pantone à retrouver également sur la couverture de Bazart agenda octobre (sortie le 05 oct). Le 10 oct au Bateau ivre (Rouen) exposition de grafs dans le cadre d'un sound system : Natanja, The French Lion, Miss Hizz.
C/0 : myspace.com/xstazoner * Terme signifiant le système regroupant une gamme complète de 747 couleurs.
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Portrait
Source : The Ebroïcians
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Reggae ebroïcien Le reggae festif de The Ebroïcians se fait connaître depuis quelques années déjà en Normandie, de premières parties en festivals régionaux. Les choses pourraient bien passer à la vitesse supérieure avec la réalisation d’un premier album ! ême s’ils se sont dispersés dans la région au fil des années, c’est toujours d ’ E v re u x d o n t i l s s e réclament. Et comme aux tout début, c’est toujours dans la cave des deux frères, Sylvain et Martin, que la petite dizaine de musiciens et choristes se retrouvent pour répéter. D’abord sous le nom d’Offensive reggae, au début des années 2000, dans une veine davantage ska, toujours festif. Puis au gré des allées et venues de plusieurs membres successifs, la formation se stabilise pour constituer, autour d’un noyau dur, un véritable big band : The Ebroïcians !
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Ils n’ont pas dû aller chercher bien loin le nom de leur groupe : il faut dire que le nom donné aux habitants d’Evreux, “les Ebroïciens”, a une sonorité particulière sur laquelle ils ont joué, qui colle étonnamment bien au reggae !
Un premier album, enfin Depuis quelque temps, les choses p re n n e n t u n e t o u r nu re p l u s professionnelle. Le groupe est désormais à la recherche d’un tourneur, et après trois démos en 2006, 2007 et 2008, un projet d’album pourrait se concrétiser fin 2009. La résidence qu’ils effectuent à l’Arcade régulièrement, le travail avec différents ingénieurs du son, dont Florent Pellen, en sont les esquisses. Il leur faudra concilier cette évolution avec leurs activités respectives, puisque chacun des musiciens est étudiant, ou travaille à côté du groupe. Une perspective qui ne les effraie pas outre mesure : “On a déjà eu des moments plus ou moins difficiles, on a toujours réussi à s’arranger jusque-là. On se débrouillera pour être présents !” lâchent-ils avec décontraction, tout en laissant transparaître une volonté sincère de faire évoluer le groupe. Leur nombre, s’il peut freiner des prises de décisions efficaces parfois, leur assure
en tout cas une vraie force, une vraie présence sur scène comme à la ville, avec un côté “familial” rassurant. La participation au tremplin Emergenza, qui essuie quelques critiques quant à son mode de fonctionnement, leur aura également beaucoup apporté : “Ça nous a permis de nous prendre en main, de nous responsabiliser sur l’organisation de concerts dans lesquels il y avait un véritable enjeu.” Soigner son jeu de scène aussi, avec par exemple désormais les musiciens aux cuivres en costard… classe ! “On est attentifs aux défauts qu’on peut avoir sur scène, en essayant de les corriger. C’est clair qu’on est beaucoup plus à l’aise sur scène aujourd’hui. On se permet plus de choses, on est plus proches du public, Diego par exemple se lâche maintenant carrément dans ses solos !” constatent-ils en rigolant. Des améliorations par touches successives, qui pourraient leur ouvrir d’autres horizons, d’autres scènes au-delà de leur Normandie natale. Qu’importe, ils le disent eux-même, et comme le leur rappelle leur nom : “Où qu’on joue, on représentera toujours Evreux !” Claire Lorphelin
C/0 : myspace.com/theebroicians
MUSIQUES ACTUELLES
Un prof de Jazz rock’n’roll
est le musicien passionné qui s’exprime, mais on retrouve le côté passionnant du prof, ce qu’il est par ailleurs, lorsqu’il évoque sa vie et ses projets artistiques. Conciliant une carrière d’enseignant au conservatoire de Notre-Dame-deGravenchon, deux groupes en tant que musicien professionnel, et une multitude de projets artistiques au sein du conservatoire, Sébastien Guillaume aime à l’évidence cette effervescence ! “Je n’envisage pas l’enseignement sans l’expérience du musicien, et inversement. Chaque facette m’apporte beaucoup, mais c’est vrai que j’ai dû apprendre à me concentrer sur quelques projets seulement pour les mener à bien et ne pas me disperser !” avoue-t-il. En plus des ateliers de découverte de la musique, d’improvisation/tradition orale, et surtout de la création du prometteur Caux Seine Big Band, monté avec des collègues et élèves, il s’est aussi focalisé sur deux projets artistiques en parallèle de son métier d’enseignant, autour de la musique traditionnelle juive avec Manguina, et un trio jazz avec son groupe Cordes Avides.
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Avide de musique Né de la réunion de Sébastien avec deux amis musiciens qu’il croisait dans les club jazz bas-normands, le groupe Cordes Avides est une formation unique en son genre,
c o m p o s é e ex cl u s ive m e n t d’instruments à cordes. Une formule qui lui tenait à cœur, tant au niveau du choix des instruments – violon, alto, contrebasse – qu’au niveau du répertoire, éclectique, mêlant entre autres à la ligne directrice jazzy des influences funk, classique ou reggae ! Le trio bénéficie pour son premier album d’un invité de choix, puisqu’il s’agit du violoniste de jazz Didier Lockwood : “On aurait bien aimé avoir un petit mot de lui sur la pochette de l’album… Finalement après avoir un peu discuté avec lui, il a accepté de jouer sur un morceau ! C’est une grande chance pour nous d’avoir un tel parrain…” confie-t-il les yeux malicieux. S’il a toujours considéré que l’école était un passage indispensable mais insuffisant pour se former complètement en tant que musicien, Sébastien Guillaume n’en a pas négligé pour autant son parcours “scolaire” : le prix SaintMaur classique obtenu en 1995, puis un DEM de jazz en 1999 lui permettront de devenir enseignant. Sa formation classique solide lui a ainsi permis d’appréhender d e s u n ive rs assez différents,
un peu cloisonnés au premier abord, qu’il s’est toujours joyeusement évertué à mélanger. Le second groupe dont il fait partie, Manguina, est en effet assez éloigné de la direction musicale de Cordes Avides, puisque celui-ci est axé sur la musique traditionnelle juive. Leurs compositions sont inspirées des mélodies yiddish, avec des chants en langue judéo-espagnole. Manguina s’apprête à sortir fin 2009 son deuxième album, ce qui laissera peu de répit à Sébastien Guillaume… décidément sur tous les fronts ! Claire Lorphelin >> Le Caux Seine Big Band en concert le 8 janvier au Centre Culturel Juliobona (76) C/0 : Sébastien Guillaume : zbab.net myspace.com/manguina et myspace.com/cordesavides
Source : Sebastien Guillaume
Le violoniste Sébastien Guillaume n’a jamais vraiment choisi entre l’enseignement et les projets artistiques qu’il mène en parallèle. Une chance pour ses élèves, que ce prof bouillonnant d’idées !
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Portrait MAGIE : COMPAGNIE 14:20
Jean-Paul Gautier, Coline Serreau, Michel Butor, Philippe Decouflé… 14:20 séduit et entraîne dans son sillage des poids lourds de la sphère artistique. Ambitieuse et productive, la jeune compagnie normande œuvre pour un mouvement artistique dont elle est l’initiatrice : la magie nouvelle.
a i n t - D e n i s, e n r é gi o n parisienne. Sur le site de l’Académie Fratellini, se dresse une grande boîte noire carrée aux reflets brillants. Cet objet énigmatique, construit par l’Opéra de Rouen, n’est autre que le nouveau chapiteau de la compagnie 14:20. Clément Debailleul et Raphaël Navarro, alors en résidence dans le centre d’art dédié aux arts du cirque, sont comblés. Les co-directeurs artistiques de 14:20 ont imaginé cette boîte magique. La structure amovible et itinérante a été conçue à l’occasion de leur nouveau spectacle, Vibrations. Elle leur sert à la fois de lieu de diffusion et de laboratoire pour expérimenter de nouvelles techniques de magie notamment. Depuis les débuts de 14:20 il y a 9 ans, ses co-fondateurs, âgés aujourd’hui de 26 et 27 ans, continuent de creuser un même sillon : celui de la magie nouvelle. La démarche est très différente de la magie moderne, celle qui se pratique dans les cabarets, enfermée selon eux dans “l’économie de divertissement et ses contraintes.”
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© Christophe Raynaud de Lage
Le déséquilibre du réel
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Le mouvement artistique dont ils ont posé les premières pierres est né de l’envie d’aller questionner le réel et sa perception, particulièrement dans les différents contextes actuels (politique, technologique...). “Nous voulions faire de la magie un langage artistique qui vienne détourner le réel, non pas dans un espace plastique ou dans l’imaginaire du spectateur, mais dans le réel même”, explique Raphaël Navarro. “Quand on
a la sensation que le réel bascule, on ressent une émotion toute particulière. Et on bascule dans un autre possible.” Pour nourrir la matière artistique, la compagnie réalise un travail technique considérable qui met en lien les pratiques anciennes de magie et les innovations technologiques. Le tout combiné à des techniques d’illusionnisme et de prestidigitation c l a s s i q u e, d e s re c h e r c h e s psychologiques, ethnologiques (pratiques rituelles alliant danse et magie en Inde et au Chiapas), etc. Clément Debailleul : “Dans notre travail, nous cherchons constamment à allier exigence d’écriture et accessibilité, à pratiquer un art qui soit à la fois contemporain et populaire.”
La magie nouvelle et ses adeptes En 9 années d’existence et 10 créations, la compagnie a développé un travail pluridisciplinaire (spectacles, installations, etc.), avec un accent particulier mis sur le mélange entre arts plastiques et spectacle vivant. Issus du nouveau cirque, Raphaël Navarro et Clément Debailleul sont eux-mêmes interprètes et scénographes au sein de 14:20. Il faut dire que, par définition, ce mouvement artistique ne concerne pas les seuls prestidigitateurs et
la cinéaste Coline Serreau, l’écrivain Michel Butor et le chorégraphe Philippe Decouflé. L iv re - m a n i fe s t e à p a ra î t re, enseignement pédagogique, festival, cycles de programmation ou événements dans des scènes nationales de l’Hexagone… La magie
nouvelle trouve un écho grandissant et prend de l’ampleur. Le mouvement que les deux jeunes maîtres d’œuvre de 14:20 ont initié les a peut-être même déjà dépassés. Valérie Berthoule >> Vibrations, les 06, 07 et 08/11 au cirque-théâtre d’Elbeuf (76), festival Automne en Normandie
C/0 : 1420.fr cie1420.blogspot.com
© Christophe Raynaud de Lage
illusionnistes. “Ce langage peut s’appliquer à d’autres disciplines, et ainsi, aussi bien intéresser des circassiens que des danseurs, des plasticiens, des cuisiniers, des architectes…” D’ailleurs, le parcours de 14:20 est jalonné de collaborations régulières avec des artistes qui ont été séduits par la magie nouvelle. Parmi les plus célèbres, on retrouve Jean-Paul Gautier qui signe les costumes de leur nouveau spectacle,
Good vibrations
14:20 ? 14h20 c’est l’heure qu’il était au moment où les co-fondateurs cherchaient un nom pour leur compagnie. Raphaël Navarro : “C’est aussi une façon de donner de l’importance à l’instant. Ce qui nous intéresse c’est le moment de l’interaction entre l’œuvre et le spectateur et la façon dont ce travail peut continuer à exister dans le temps, dans la mémoire des gens. Et figer le temps en est l’un des moyens.”
© Christophe Raynaud de Lage
Le nouveau spectacle de 14:20, Vibrations, décline en quatre solos le thème du corps. Dans Le corps, la danseuse Fatou Traoré expérimente l’état d’apesanteur et se dédouble. Dans L’ombre du corps, François Chat voit son ombre prendre son autonomie, tandis que dans Le corps invisible, Etienne Saglio, plongé dans le noir, manipule des balles lumineuses qui finiront par envahir l’espace et tournoyer au-dessus du public, tel un ballet d’étoiles. Dans le dernier solo, Le corps absent , un grand tableau se métamorphose en continu sous les yeux des spectateurs mais sans l’intervention de son créateur, Louis Debailleul. Vibrations sera présenté à partir de la rentrée dans une configuration éclatée : en circulation, dans plusieurs espaces ou uniquement dans le chapiteau carré. Avant de renaître dans une version scène, sur plateau, d’ici un an.
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Portrait AUTEURE JEUNESSE
Eh là qui va là, Inspecteur Piatek est dans le silence de la nuit que Dorothée Piatek mène ses enquêtes. Des heures, des mois, allant même parfois jusqu’à des années durant, elle accumule les preuves, les indices, les pièces à conviction susceptibles de pouvoir l’aider à construire ses histoires. Et des histoires, elle en a racontées depuis son premier roman en 2002. Un ouvrage qui a surpris tout le monde : son entourage, les critiques et l’écrivain lui-même. “Je ne pensais pas du tout devenir un jour auteure ni même avoir le talent pour être publiée. La passion a toujours été là mais ça restait un loisir”. En fait, la passion est venue avec la lecture d’un roman qu’un de ses professeurs lui avait conseillé, Le rêve d’Emile Zola et ce fut une vraie révélation. “A 13 ans j’avais déjà lu tout Zola et je me suis mise à écrire des poèmes, des nouvelles… Je pense que si l’on n’aime pas lire, c’est que l’on n’a pas encore trouvé LE livre qui nous correspond”. Après des études d’art graphique en Belgique, la jeune artiste rentre dans le monde du travail tout en continuant à écrire la nuit. Sa passion est telle qu’elle décide de se lancer dans l’écriture d’un roman mais le destin en a décidé autrement. En pleine composition de l’ouvrage, son ordinateur prend feu et elle perd tout son travail ! Dorothée Piatek y voit là un signe et arrête l’écriture durant trois années. Mais l’envie est toujours là. Elle sort alors son premier roman et son premier succès : L’horizon bleu. Suivront vingt parutions allant de l’album pour
Source : Dorothée Piatek
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Vous connaissez peut-être déjà cette écrivaine récompensée pour plusieurs ouvrages tels que la trilogie Le cercle d’Or ou encore Je marchais malgré moi dans les pas du diable, Dorothée Piatek ? Et bien, c’est en Normandie que cette auteure à succès a choisi de vivre depuis vingt ans. Rencontre.
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enfants aux romans pour adolescents. Car Piatek est surtout une auteure jeunesse. “Je me sens proche d’eux, je trouve les enfants très attachants”. Et c’est avec légèreté et humour que la romancière aborde des sujets très réels : l’histoire des malgré-nous durant la seconde guerre mondiale avec Je marche malgré moi dans les pas du diable, l’adoption avec Les dents du bonheur ou encore la maladie d’Alzheimer avec l’album La mémoire envolée. Ce dernier est d’ailleurs un hommage à sa grand-mère, atteinte de cette maladie. Les sujets viennent naturellement, au gré des rencontres. Un mot, un personnage, un titre, un thème, elle prend l’inspiration comme elle vient. Et la page ne reste pas souvent blanche car Piatek ne cesse d’écrire. En 2008, sept romans sont sortis et cette année, une surprise attend les lecteurs : la sortie de deux albums entièrement illustrés de 120 pages chacun : Blanc et Pourpre. Un projet sur le Japon qui a demandé trois années de travail de recherches. Dorothée Piatek sera au Salon du livre jeunesse de Rouen qui se déroulera les 04,05 et 06 décembre pour présenter son projet en plus des festivals et des interventions qu’elle donne tous les ans dans les écoles et les bibliothèques. L’enquête est donc loin d’être finie. Alexia Ponty
C/0 : dorotheepiatek.com dorotheepiatek.hautetfort.com blancetpourpre.over-blog.fr
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DOSSIER : COULISSES D'UN THÉÂTRE
DOSSIER EXPO TOUR DES SALLES ACTU PORTRAIT
© architecte Patrick Mauger
Régisseurs, éclairagistes, machinistes, accessoiristes, costumiers… Ils sont les petites mains qui opèrent en coulisses et dans les règles de l’art ! Rencontre avec des artisans de l’ombre et découverte des arcanes de l’organisation technique d’un spectacle
TOUR DES SALLES :
Ouverture du Quai des arts à Argentan Théâtre Municipal de Coutances
ET TOUJOURS DANS VOTRE MAG'... : Vos expositions, l'actualité en bref, une couverture artistique... Vos remarques, conseils, avis, coups de coeur, coups de gueule etc. sur : info@normandie-web.com
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PORTRAIT :
Moot & The Happy Makers Association Porc Epic