ACTU
Succès des Diablogues en Normandie Week-end des cultures du Maghreb à la Pointe de Caux PORTRAITS
Vervisch Cie Eolienne DOSSIER
PRIÈRE DE S'AMUSER !
NUMÉRO 16 - BAZART mag’ printemps 2009
Opération séduction ou comment les musées désacralisent leur image !
Ecloz Portrait en page 34
ÉDITO
SO MMA IR E AVRIL / MAI / JUIN 2009 - N°16
PARCOURS DE “GALÈRIE” Une femme s'approche. Je fais mine de ne pas la voir. Je me retourne et prends un air absorbé en lisant pour la quatrième fois la plaquette remise à l'entrée. Elle insiste, me fait face. Je suis piégée. “Vous voulez des informations sur cette exposition ?”. Zut. Elle m'a vue regarder les oeuvres l'oeil idiot. Elle a vu que j'étais inculte devant cet art “contemporain-urbanopolitique”. Je le savais je n'aurais jamais dû aller dans cette galerie. J'ai trouvé une carte au café, c'était gratuit, je l'ai prise. Illisible, triste, seule l'adresse était claire, j'étais à deux pas. Mon rendez-vous était en retard, j'y suis allée. Quel regret maintenant face à cette femme l'oeil vif, ravie de trouver une proie dans ce lieu vide. J'abdique. Je l'écoute et je comprends tous les mots. Elle me parle et je me surprend même à lui poser des questions, auxquelles elle répond sans malice. La poubelle cramée par terre, que j'avais prise pour une grave absence de la femme de ménage m'apparaît bien poétique maintenant. Je sors sourire aux lèvres... je me demande juste si cette gentille dame tourne dans toutes les galeries...
ACTU Retour sur actu : Les Diablogues au Théâtre de Caen Trois questions à S. Mandeville et W. Walbrou Cultures du Maghreb à l’Espace Culturel de la Pointe de Caux Toute l’actu de votre région en bref
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TOUR DES SALLES Galerie Bourdette Gorzkowski - Honfleur Le Théâtre des Bains Douches - Le Havre L’Eclat - Pont-Audemer Le QG - Saint-Lô Le Shari-Vari - Rouen La Comédie de Caen Hypertopie- Caen
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DOSSIER : PRIÈRE DE S’AMUSER Goûter d’anniversaire au Musée Malraux Atelier plastique au Musée des Beaux-Arts de Caen Chasse aux oeuvres au Musée Alfred Canel Théâtre jeune public au Musée Thomas Henry Vos rendez-vous au Musée
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EXPOSITION Association ADNi 16 rue Louis Blanc - 76620 Le Havre Tél : 02 35 43 62 79 - Fax : 02 35 22 64 38 info@normandie-web.com
Directrice de publication : Nadège Faucin Administration : Chantal Legrand - Rédaction : Valérie Berthoule, Nadège Faucin, Claire Lorphelin, Chantal Legrand, Antoine Vulliez, Alexia Ponty, Guillaume Masson - Publicité : Nadège Faucin Publicité nationale : Régie PUBlic - Graphik : Nadyou Impression : Rotimpres.
Agenda des expositions La Une de Bazart : Ecloz
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PORTRAITS Vervisch, peinture Xfilles, théâtre de rue L’Eolienne, danse et cirque Vagabon, musiques actuelles
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ACTU RETOUR SUR : LES DIABLOGUES, AU THÉÂTRE DE CAEN
L’absurde par le raisonnement e rideau s’ouvre sur un décor de voie lactée. Comme deux êtres perdus dans l’univers, Gamblin et Morel sont là, accrochés l’un à l’autre comme des siamois, sur une petite sphère. L’un s’écrie : “un, deux, trois, hop !”, mais aucun ne saute. Il faut une deuxième tentative pour que le duo se jette finalement à l’eau. Cette entrée en scène annonce la couleur : les personnages risquent de ne pas être souvent sur la même longueur d’onde ! Nous sommes fin février. François Morel et Jacques Gamblin jouent sur la scène du Théâtre de Caen, une ville qui leur est familière puisque tous deux y ont fait leurs débuts dans l’art dramatique. Depuis sa création en 2007, cette nouvelle adaptation des Diablogues a déjà pas mal tourné et affiche régulièrement
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© PhilippeDelacroix
© PhilippeDelacroix
Réunis sur scène dans Les diablogues, le duo Gamblin/Morel est parfaitement à son aise dans l’univers des mots de Roland Dubillard. Une pièce diablement absurde !
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Petites histoires et questions existentielles Dans cette pièce, découpée en douze saynètes extraites des sketches de Dubillard, les comédiens incarnent Un et Deux, des monsieur-tout-le-monde qui dissertent sur les petites choses du quotidien. Loin de la logique habituelle, chacun s’acharne à vouloir comprendre l’autre et le monde qui les entoure, en vain. Les raisonnements de ces deux personnages drôles et poétiques sont poussés jusqu’à l’absurde, tant et si bien que les interrogations, déductions et incompréhensions font de ce dialogue décalé un vrai régal. A l’image du sketch de la pluie où Gamblin parvient in fine à faire dire à Morel que s’il ne la supporte pas, c’est en réalité parce qu’il a peur de la police quand il
pleut ! Toutefois, à mesure que les saynètes défilent, on voit poindre au-delà de ces petites histoires farfelues, des questions existentielles qui révèlent les angoisses de ces clowns fragiles. Usant d’un humour pince-sans-rire, les deux comédiens normands jouent en alternance les rôles de l’auguste et du clown blanc dans des numéros enlevés. Dans la salle, les rires fusent toutes les dix secondes. Le jeu inspiré du duo et le texte de Dubillard font toute la saveur de ce spectacle. La mise en scène sobre d’Anne Bourgeois étant quant à elle au service des deux premiers.
Chacun dans son registre Dans une pièce basée pour l’essentiel sur le comique verbal, les deux interprètes déploient chacun à leur façon un pendant visuel à l’univers
sémantique de Dubillard. Une évidence pour Morel, ex-Deschiens, qui joue sur les mimiques du visage. Gamblin, lui, opère davantage dans la gestuelle. Plus habitués à le voir dans des registres dramatiques au cinéma, on est surpris de voir son personnage régulièrement “disjoncter”. En témoigne la saynète où, lors d’une devinette, tel un pantomime, il fait de l’alpinisme sur un Morel complètement hagard ! La partition des deux partenaires, d’une extrême précision, semble parfaitement rodée. Cela dit, celle-ci n’est pas pour autant rentrée dans une mécanique de jeu. La fraîcheur demeure, on sent chez chacun l’envie de continuer à surprendre l’autre ainsi que le public. Ce qui nous confirme là que l’on a bien deux grands comédiens en face de nous. Et quel plaisir ! V.B
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complet… Le choix des interprètes étant sûrement un facteur important dans cette affluence.
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ACTU 3 QUESTIONS À…
présidente de l’Iguane, sur le dossier Cabaret Electric Depuis l’annonce par la Ville du Havre de la fermeture du site Oscar Niemeyer pour travaux à partir de juin 2010 et le remplacement de l’actuelle salle de musiques actuelles en médiathèque, le Cabaret Electric et l’Iguane, l’équipe gérante, sont dans l’incertitude quant à leur avenir. Le point avec Sandrine Mandeville de l’association l’Iguane, et Walter Walbrou de la Ville du Havre.
Bazart mag’ : Depuis l’annonce de la fermeture du site, que vous a-t-on dit sur le devenir du Cabaret Electric ? Sandrine Mandeville : “Il y a eu des informations assez peu précises sur ce qu’il pouvait advenir de l’équipe et de l’activité du Cabaret à partir de juin 2010. Fin décembre, l’adjointe à la culture, Chantal Ernoult, nous a assuré que les musiques actuelles seraient toujours présentes dans la politique culturelle de la Ville. Sous quelles formes ? Avec quel projet ? Là,
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ce n’est pas encore clair. Et l’échéance est dans un an... Qui plus est, il faut que l’équipement soit adapté et ambitieux pour cette ville. Depuis des années, on essaie de montrer que notre activité est au cœur de la population. C’est pourquoi on aimerait qu’il y ait un vrai travail de fait, par nous ou par d’autres, sur les musiques actuelles. Quand tu vois le nombre et l’implication des musiciens, il me semble que cette revendication est légitime.” B.M. : On a évoqué une piste du côté du projet des Nouveaux Territoires de l’Art, dans les quartiers sud du Havre… S.M. : “Pour le moment, il n’y a pas eu de confirmation. C’est intéressant de faire un pôle culturel dans un même lieu, à condition toutefois que cela s’articule et s’organise bien en amont. La Ville du Havre a dû étudier la faisabilité du projet et développer tous les scénarios possibles. On se demande juste si ses techniciens ont bien tous les éléments économiques, artistiques et culturels en main puisque l’ensemble des acteurs n’ont pas été concertés. Quand on voit les équipements culturels sortis de terre qui ne sont pas adaptés à l’activité, comme les Docks Océanes, y’a de quoi avoir quelques craintes !” B.M. : Est-ce que vous sentez une volonté politique de voir ce projet émerger ? S.M. : “En tout cas, on ne sent pas une
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Sandrine Mandeville,
prise de conscience politique sur ce problème aujourd’hui. A chaque fois, les réponses sont reportées. On nous rétorque qu’étant donné la concomitance et l’imbrication de dossiers (NDLR : celui de la Scène nationale du Volcan notamment), il est difficile de donner des réponses. N’empêche, on a l’impression que les choses se font un peu dans le désordre. Avant même d’annoncer la fermeture du site, il aurait fallu commencer par évoquer un après. Ça va bientôt faire six mois que l’on est dans le flou. Le Volcan, lui, a eu l’annonce d’une reprise du personnel. Mais nous, que dit-on aux salariés ? Début février, on a écrit au maire en lui énonçant ce qu’il s’est dit lors de la réunion publique. Dans ce courrier, on a fait une demande de rendez-vous. Mais nous n’avons aucune réponse pour l’instant. C’est bien que Walter Walbrou et Jérôme Le Bay, des services de la culture de la Ville, soient venus à la réunion. Mais où sont les élus sur ce dossier ? Ce qui est criant c’est l’absence d e c o n c e r t at i o n e t l’aspect un peu autoritaire de la décision de fermeture du site. Mais s’il y a bien une chose dont on est sûrs c’est que l’on organisera la mobilisation et la lutte pour ne pas se faire enterrer au passage.” V.B.
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Walter Walbrou,
B.M. : De quels éléments disposez-vous à ce jour sur le dossier du Cabaret Electric ? Walter Walbrou : “Avec l’Iguane, on est sur une délégation de service public de quatre ans qui arrive à échéance en juin 2010. Ce qui signifie qu’il n’y a pas de logique immédiate et évidente de renouvellement. La Ville aurait dû remettre la DSP sur le marché cette année. Dans tous les cas, on rentrait dans une période de précarité. Quoiqu’il en soit, les informations dont nous disposons sont liées au chantier de l’Espace Niemeyer. Le processus est
lancé, mais on sait que les travaux n’interviendront pas avant un certain temps. On s’est donc demandé si l’on pouvait envisager légalement de prolonger la DSP en cours. On a un avis favorable émis par l e s e r v i c e j u ri d i q u e qui devrait tomber d’ici peu. Il nous p e r m e t t ra i t d e prolonger d’un an l’activité de l’Iguane sur le Cabaret Electric.”
directeur du service des arts vivants de la Ville du Havre B.M. : Une réunion est prévue prochainement à la Ville du Havre avec le maire, Antoine Rufenacht, sur le projet des Nouveaux Territoires de l’Art,
projet dont la future salle de musiques actuelles pourrait faire partie. Pour quelles raisons les acteurs de ce secteur n’y sont pas conviés ? W.W. : “Pour l’instant le travail est fait en interne. Au sein des services, nous estimons avoir assez d’informations fines de l’état des musiques actuelles au Havre pour présenter un dossier clair et impartial de la situation au maire. Dès l’instant où l’on pourra s’appuyer sur des décisions politiques claires, fermes et définitives, le temps sera venu de construire ce projet-là, ou
un autre, avec les partenaires habituels.”
B.M. : Avez-vous eu des échos en interne suite à la pétition et à la manifestation publique en soutien aux revendications du Cabaret ? W.W. : “Non, pas d’échos particuliers. On est sensibles au fait que les acteurs des musiques actuelles se posent des questions dans ce contexte-là mais je nous fais confiance pour donner au maire des éléments de réflexion. On n’a pas forcément besoin de la rue pour savoir ce que nous avons à faire. On est attentifs éventuellement aux suggestions faites en toute sérénité, aux remarques et questions qui nous semblent pertinentes. Mais, hormis certains propos excessifs, j’ai senti une réelle pondération dans cette pétition. Il n’y a pas d’agressivité, mais une envie de discuter et de construire ensemble. Et ça c’est positif. On a vocation à construire ensemble.” V.B.
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ACTU IDIR À L’ECPC
© Source : idir-officiel.skyrock.com
Le temps d’un week-end, l’Espace Culturel de la Pointe de Caux consacre une programmation spéciale et variée aux cultures du Maghreb. Le concert de l’artiste kabyle Idir clôturera l’évènement en beauté !
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ECPC célèbre de façon ludique et originale les cultures du monde. Après les Caraïbes, l’année dernière, c’est au tour des cultures du Maghreb d’être à l’honneur. Pour la deuxième année consécutive, une programmation spéciale est consacrée à différents aspect culturels d’une région du monde. L’année dernière, des cours de cuisine créole, des stages de danse, une initiation à des instruments traditionnels et un spectacle de danse latine avaient remporté un beau succès. Cette fois, entre autres réjouissances, l’ECPC accueillera le musicien et chanteur Idir. Celui qui parcourt les scènes du monde entier sera de passage en Normandie pour un concert qui s’annonce très festif. Un concert scindé en deux parties, comme il l’explique lui-même : “La première partie sera très mélodique, avec des chansons à thème, tandis que la seconde partie sera plus rythmique, pour finir en fiesta !” Accompagné de sept musiciens, aux instruments tantôt traditionnels (flûtes, percussions), tantôt classiques occidentaux (clavier, basse, batterie), Idir chante la plupart du temps en kabyle. Mais dans tous les pays, la réaction du public est immédiate : “La langue n’est pas un problème. Quand je raconte ma propre histoire, chacun peut se reconnaître. C’est une question d’émotion, pas de langue !”
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L’expression d’une révolte Peut-être interprétera-t-il quelques unes des nouvelles chansons de son dernier album, la France des couleurs, mais ce sera seul, sans les nombreux invités qui l'accompagnent. Cet albumconcept comporte en effet pour l’essentiel des duos avec des groupes et artistes rap ou r’n’b : Disiz La Peste, Oxmo Puccino, Akhenaton, mais aussi Tiken Jah Fakoly, Noa ou Tryo. Il y est question d'identité, d’exil, de mémoire, des thèmes chers à Idir. De son village natal, en Algérie, il garde le souvenir de la musique et des contes narrés par les vieilles femmes du village lors des veillées d’hiver, qui faisaient partie intégrante de la vie sociale. D’abord secondaire, il tenait avant tout à terminer ses études, la musique va le happer. Malgré tout, le choix de cette voie s’explique en définitive assez facilement : elle permet l’expression d’une révolte : “Déjà, au lycée, nous étions des révoltés. La vie a voulu que je réussisse dans la musique, mais si cela n’avait pas été le cas j’aurais milité quand même, d’une façon ou d’une autre.” Ses études de géologie l’amèneront en France, où il y enregistrera un premier album. Trois décennies plus tard, la musique et la scène ne l’ont pas quitté. Sa révolte non plus. C.L. >> Idir en concert : le 23/05 à l’ECPC, Gonfreville l’Orcher (76)
C/0 : 02 35 13 16 54 gonfreville-l-orcher.fr/culture
Qu'on sert à la maison
Le Canard Sauvage Yves Beaunesne et la Cie de la chose incertaine, présentent au Volcan ce texte d'Henrik Ibsen, rarement mis en scène. La pièce se déroule dans l’univers familial du photographe Hjalmar Ekdal qui vit avec sa femme et sa fille dans une sous-pente qui fait à la fois office d'appartement et d'atelier, elle est attenante à un grenier où sont élevés des poules, des lapins et un canard sauvage auquel l’adolescente est très attachée. Figure majeure du théâtre européen du 19e siècle, Henrik Ibsen conjugue réalisme et symbolisme tout en observant à la loupe les méandres de la psychologie humaine. Le jeudi 14 mai à 19h30 et le vendredi 15 mai à 20h30. C/O : 02 35 19 10 10 – unvolcandanslaville.com
Magik' ! La Karavan Pass' présente sa Grande Illusion. Ce collectif d'artistes déco-brocanteurs, de cantinières et de bistrotiers métamorphosent des espaces en lieux d'échanges autour d'une prog' en proposant bar et restauration dans une scénographie très personnalisée ! Au programme entre autres : Cie Provisoire, Gul de Boa, Dj KP, les Aminches... au Casino de Bonsecours les 10 et 11 avril de 19h00 à 4h00. C/O : lakaravanpass.fr réservations : 08 70 76 76 16
Festival Météores Du 16 mai au 6 juin, ce rendez-vous dédié à la danse contemporaine laisse la part belle à la présentation de films, d'installations, de spectacles et s'établit dans des lieux du patrimoine de la ville du Havre. Le Musée Malraux présentera une cinquantaine de films de Vidéodanse, la manifestation du Centre Pompidou. Le thème de la sélection porte sur les liens Bord de mer entre la danse et les arts plastiques. Ces documents audiovisuels sont des captations de spectacles de danse, des créations filmiques et vidéographiques, des documentaires sur des chorégraphes et des artistes plasticiens. A noter : le 16 mai dans le cadre de la Nuit des musées, présentation d'un spectacle in situ Bord de mer de Daniel Larrieu, deux créations filmiques d’Hervé Robbe posées dans l’appartement témoin Perret et l’installation 100% polyester de Christian Rizzo et Caty Olive au prieuré de Graville. C/O : ccnhhn-robbe.com
© Daniel Larrieu
© Hugo Erfurth
Isabelle Vauvarin au chant et Dominique Achille au piano s'installent chez vous avec leurs instrus pour un concert d'une heure trente ! Plusieurs thèmes sont possibles : “Chansons d'amour(s)“, “Dans le jardin de Prévert”, “Boris Vian et Compagnie” ou encore ils peuvent concocter un menu sur mesure... Dix euros par personne (minimum 15 personnes). C/O : commedesrondsdansleau@orange.fr – 02 31 34 56 05
Un soir, un festival... Le théâtre d'Hérouville (14) vous convie aux découvertes musicales de la 3ème édition de son Festival d'un soir, le 24 avril. L'objectif est de partir à la découverte d'ensembles régionaux de talent. Trois ensembles se partagent la scène ce soir-là : Le Quatuor Anemos, Les Rêves et la Grande Perezade. Un véritable voyage à travers les genres et les plaisirs. C/O : 02 50 50 98 51
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ACTU
Elancé !
Baissez les yeux... et attendez l'arrivée de Fil. Ce sympathique ver de terre va raconter aux petits le rôle écologique des lombrics. Dans cet ouvrage Un jardinier pas ordinaire est expliqué comment observer ces petites bêtes. En bonus, les illustrations sont agrémentées de collages naturels. Textes de Myriam Marquet et illustrations de Séverine Dalla, peintre professionnelle et illustratrice jeunesse basée à St-Eustache-la-Forêt (76). Editions Arthur et Cie. Tarif : 6,50€ C/O : arthur-et-cie.com
Le festival La Danse de Tous les Sens” présente sa septième édition sur le thème de l'envol. Il débutera avec La confidence des oiseaux de Luc Petton, une humanité proche de la nature où danseurs et oiseaux évoluent de concert, puis une première pour le vrai-faux Mariage de Mélanie Marie et Nicolas Maurel de la compagnie falaisienne A\Corps. A noter : une soirée carte blanche à Carolyn Carlson autour de l’envol aux couleurs japonaises. Du 12 au 16 mai à Falaise (14). C/O : chorege14.free.fr
A toute allure
© Tour de Normandie
Elaboré sur plusieurs centaines de kilomètres, le parcours du 4ème Tour de Normandie en véhicules de légende, partira de l’intérieur du territoire normand de l’Eure dans le pays Risle-Estuaire, puis descendra dans l’Orne pour remonter vers le Calvados et sa côte pour s’achever dans la Vallée de la Seine. Cette parade se déroulant du 17 au 21 juin se clôturera par un concours d'élégance en tenue d'époque. C/O : tourdenormandie.com
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La confidence des oiseaux
Apprendre à penser par soi-même Dans le sillage des universités populaires, l’association havraise Philopop’ propose des cours de philo pour tous au Petit Théâtre. Au rythme de deux séances par mois, cet enseignement de la réflexion philosophique porte sur l’étude de thèmes définis à l’année, -la démocratie et l’amour cette saison-, et la lecture d’œuvres. Ces cours dirigés par des professeurs de philosophie sont toujours suivis d’un débat. En complément, Philopop’ programme une conférence trimestrielle avec d’autres intervenants. C/O : philopop.blogspot.com - 06 65 55 49 76
Festival des Cultures Urbaines
BD en B.N Les Editions Vagabondages associées à Régis Loisel, s'installent en Basse-Normandie pour proposer des bandes-dessinées régionales. Quatre ouvrages sont au catalogue : Normandie Juin 44, Tourville, P'tits Philous, Karolyn et cinq autres B.D sont en préparation. C/O : editions-vagabondages.fr
© RégisB ataille
Besoin d'un jardinier ?
Oxmo Puccino
Au programme de cette 9ème édition : la Cie Quality Street & Cie Point Zéro, Oxmo Puccino et une exposition dédiée au skate-board : Happy-wheels organisée par Yaralt. A noter que le 11 avril de 14h à 18h, trois artistes investiront des modules de skate-board dans le grand hall de l'espace culturel. Du 16 au 24 avril à l'ECFM de Canteleu. C/O : 02 35 36 95 80
Une Normandie intégrale
Un état rock
© Jardins d’Aangelique - Manoir de Montmain (76)
Pour ne pas déroger à ce grand rendez-vous musical qu'est le Rock dans tous ses Etats, la 26ème édition, toujours à l'hippodrome d'Evreux (27), se déroulera les 26 et 27 juin. Au milieu de toute cette impatience, les noms fusent incitant certains à faire d’ores et déjà leurs réservations : Tryo, Alela Diane, Fishbone, The Inspector Cluzo, Fucked Up et Naïve New Beaters. A vous les joies des festivals de l'été. C/O : lerock.org
Le Comité Régional de Tourisme de Normandie organise la 4ème édition de l'opération Au printemps, la Normandie se découvre ! Artisanat, produits du terroir, visites, découvertes, activités nature, loisirs, parcs, zoos, aquariums, jardins, culture et patrimoine, 300 offres “prixvilèges” seront proposées dans les cinq départements normands du 04 avril au 03 mai. Programme complet : lanormandiesedecouvre.com
Chenille de jour
Petites reines dans la Manche La Fête du Vélo se déroulera les 6 et 7 juin à Saint-Hilaire-du-Harcouët (50) pour des parcours verdoyants dans le sud de la Manche. Pour ne pas rouler idiot, de nombreuses animations seront proposées : promenades contées, démonstrations de vélos-clowns, ou encore du géocaching... A vos pédales ! C/O : mancherandonnee.com
Théâtre pendant 3 dodos
Spectacle Saïd El Féliz
Chaleur à l'ombre
© Hervé Bellamy
Le P'tit Strapontin est un festival dédié aux enfants dès 3 ans. Pendant 3 jours, du 13 au 16 mai, la Cie Commédiamuse et la Ville de Petit-Couronne proposent une programmation riche et variée avec la Cie Objet Sensible, Cie du Dagor, la Cie Javah ou encore le Théâtre des quartiers. C/O : ville-petit-couronne.fr 02 35 69 12 13
Comme chaque année la ville de Saint-Laurent de Cuves (50) aura le plaisir d'accueillir, les 29, 30 et 31 mai prochains, la nouvelle édition du festival des Papillons de Nuit, festival de musiques actuelles dont la réputation n'est plus à faire. A noter la venue des festifs espagnols de Skap-P, mais également de Kéziah Jones et son afro-blues, The Kooks, Tryo, Bénabar, Pascale Picard et Grace... De quoi s'en mettre plein les mirettes et les oreilles. C/O : papillonsdenuit.com
Le festival Jazz Sous les Pommiers de Coutances (50) présente du 16 au 23 mai une multitude de groupes jazz ou à influence jazzy, dans différents lieux de la ville dont le Théâtre municipal, la Salle Marcel Hélie ou encore le Magic Mirrors. Vous aurez ainsi la joie de (re)découvrir : Andy Sheppard, Victor Démé, Refractory, Spoonfull, Ahmad Jamal, Renza Bô et bien d'autres. C/O : jazzsouslespommiers.com
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Le tour des salles GALERIE D'ARTISTES À HONFLEUR
Une galerie noms communs Honfleur, petit port de pêche, de commerce et de plaisance, accueille un grand nombre d'ateliers, de boutiques, de galeries dédiés plus ou moins brillamment à la cause artistique. La Maison Bourdette-Gorzkowski s'évertue à garder depuis trente ans sa place dans cette cohue en laissant la part belle à l'artiste sans pour autant rougir du commerce qu'elle en fait. adame Bourdette est ab s e n t e, e l l e a d û s e rendre rapidement à Paris. C'est Catherine Houel, sa collaboratrice, qui est chargée de nous faire la visite de ces deux belles bâtisses normandes. La brocanterie et la Galerie n'ont pas loin de trente ans. Toutes deux installées devant les quais, elles profitent d'une exposition idéale dans cette ville aux “cent galeries”. Danielle Bourdette-Gorzkowski tient sa brocante et sa galerie éponyme d'une main de femme d'entreprise, d'agent artistique et bien sûr de passionnée d'art. Elle bichonne, soutient, entretient les cotes de ces artistes fétiches et fait tout pour les garder. “C'est une bonne galeriste”, affirme Catherine Houel à deux reprises, un peu timidement. Cette ancienne secrétaire trilingue a la flamme dans le regard. Elle présente
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les oeuvres comme le ferait une enfant dans une boutique de jouets en bois. Ses yeux s'animent d'une pièce à une autre. “Si j'avais un peu d'argent, cette toile serait parfaite au-dessus de mon lit” avoue-t-elle, espiègle. Elle ne tarit pas d'éloges pour ses artistes. Justement, l'une d'elles arrive. Valérie Courtet apporte une sculpture. Une grosse caisse en bois, qui semble très lourde, peine à passer la porte. L'artiste détache délicatement, émue, le plastique protecteur. Un gorille apparaît. Regard noir et pourtant attendrissant. Comment ne pas le comparer au célèbre personnage de cinéma appréciant la douce caresse de sa belle. Elle peine à s'éloigner, recouvre tendrement Adam en attendant de lui trouver une place dans la galerie. Cet instant magique nous a tous un peu troublés. L'artiste se reprend et entonne un panégyrique éloquent sur son hôte. Elle est ravie d'être accueillie dans cette haute galerie si réputée qui lui permet enfin de vivre de son art. Catherine Houel nous lance un regard complice. Elle m'assure que ceci n'était pas convenu. Cette jeune artiste a été repérée par madame Bourdette et fait ses premiers pas avec brio au sein de la maison. Peut-être rejoindra-t-elle un jour les Guegan, Ferré, Lemaitre ou encore El Nagdi, résidents permanents des lieux. Pour eux, Danielle Bourdette organise des expositions en dehors de ses murs, à la Bénédictine à Fécamp, ou encore à l'Orangerie du Sénat. Mais, ils reviennent toujours au nid, à Honfleur, “le vingt-et-unième arrondissement de Paris”, ajoute Catherine. “La clientèle parisienne est
très présente à Honfleur”. Catherine s'interrompt un instant. Elle regarde en face de la galerie, les travaux de son voisin restaurateur. Au fond du local, complètement éventré, se dessine sur le mur gris une silhouette étonnante, accidentellement créée sur le mur de béton. Sourire aux lèvres et regard pétillant, Catherine s'imagine patiner cette oeuvre sauvage et impromptue. Et la garder précieusement. Effectivement Danielle Bourdette est une bonne galeriste : elle a l'oeil et le flair pour s'entourer ! N.F >> Expos : Jacques Pasquier jusqu'au 03 mai. Fanny Ferré du 09 mai au 21 juin. C/0 : Galerie Bourdette-Gorzkowski, 5 quai St Etienne, 02 31 89 19 13 La Brocanterie, 13 cours Fossés Honfleur (14). galeriedaniellebourdette.com
© Stéphane Duboc
LES BAINS-DOUCHES AU HAVRE
Bain de découvertes Au Havre, l’équipe des Bains-Douches défend un théâtre contemporain et accessible à tous en jouant la carte de la découverte.
qui traitait avec humour du sujet de la solitude dans nos sociétés.
Un autre regard
l est des contrastes qui vous charment dès la première fois, à l’image de celui qu’offre le Théâtre des Bains-Douches : d’un côté des murs, une bâtisse en briques d’un autre temps avec une enseigne à demi effacée, et de l’autre côté, un décor rajeuni et une petite équipe qui travaille sans relâche pour animer le lieu et son poumon, le plateau de la salle de spectacle. Ce théâtre de poche d’un peu moins de cent places, avec deux petites mezzanines latérales, accueille un spectacle par mois, dont deux créations estampillées Bains-Douches sur la saison, ainsi que des ateliers théâtre. A la tête d’une équipe de trois personnes, Ludovic Pacot-Grivel est également programmateur, professeur et metteur en scène aux Bains-Douches. Son credo c’est la découverte et la curiosité. “On veut proposer des choses étonnantes.” Avec derrière cela, l’envie de susciter le questionnement, grâce à des propositions “qui parlent des gens aux gens”, comme cet hiver avec L’effet de Serge , par Philippe Quesne et le Vivarium Studio, © Stéphane Duboc
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“On aime programmer des pièces qui proposent de voir les choses qu’on ne voit pas ou qu’on ne voit plus aujourd’hui, toutes ces choses qui passent à la trappe dans un monde où tout va très vite, un monde qui laisse des gens sur le bord de la route. Mais on ne se met pas pour autant dans la posture du donneur de leçon. On n’a pas de vérités à donner !”
Depuis vingt ans, les Bains-Douches essaient de faire découvrir des formes et des écritures contemporaines. “Même si cela peut s’avérer déroutant lorsqu’on se frotte, par exemple, à des écritures radicales. La seule condition à laquelle on tienne c’est que le spectateur se sente à sa place. Il n’est pas question
Bar, une pièce de Spiro Scimone, mise en scène par Ludovic Pacot-Grivel. Création 2008-2009 des Bains-Douches.
de proposer quelque chose de codifié. Si un spectateur nous disait : je n’ai pas compris la pièce car je n’ai pas les codes, ce serait pour nous un véritable échec.”
Du théâtre mais pas uniquement ! Pour autant, les classiques ne sont pas exclus. Et le champ des possibles ne s’arrête pas à celui du théâtre : le directeur essaie d’inviter un autre art au sein de la programmation, comme le jonglage avec François Chat cette saison. Essaie, parce que “le théâtre est déjà au carrefour de plusieurs disciplines.” On retrouvait par exemple cette transversalité dans la pièce Atteintes à sa vie de Martin Crimp pour laquelle Ludovic Pacot-Grivel (ici metteur en scène) a fait appel aux musiciens inspirés de Gablé. D’ailleurs, le directeurp ro gra m m at e u r prévoit d’offrir au groupe caennais une carte blanche la saison prochaine. Et à l’occasion des vingt ans des Bains-Douches, à partir de la rentrée, lui et son équipe marqueront le coup. Soyez en sûrs ! V.B.
C/0 : Théâtre des Bains Douches 22 rue Louis Lo Basso, Le Havre (76) theatrebainsdouches.fr bainsdouches.blogspot.com 02 35 47 63 09 13
Le tour des salles L’ÉCLAT À PONT-AUDEMER
Lumière sur L’Éclat Dans l’Eure, L’Éclat offre une programmation mêlant têtes d’affiche et découvertes de qualité. Théâtre, musique, cirque, humour… Tout pour plaire au plus grand nombre ! ans le hall d’entrée, une multitude de panneaux s u s p e n d u s a u p l a fo n d i n d i q u e n t l a d i re c t i o n d’autant de villes et de pays du bout du monde. Au beau milieu de ces destinations exotiques, entre Cape Town et l’Equateur… un panneau indique Pont-Audemer ! L’Éclat se trouve là, à la croisée de ces chemins. Son ouverture, en 2000, marque un tournant. A l’époque, l’ancien théâtre de 700 places, qui accueillait principalement des pièces de boulevard, comiques, est hors d’usage. L’idée naît alors de réorienter la programmation à l’occasion de sa rénovation. Celle-ci sera de taille, car de l’ancien théâtre, il ne reste que le squelette. Tout autour, une structure en verre et en métal l’a habillé de façon très moderne, plus en phase avec l’esprit actuel. La salle, d’une capacité moindre, est cependant modulable d’une salle de théâtre classique en une salle de musiques actuelles. La programmation
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s’en trouve ainsi diversifiée : axée non plus seulement sur un genre de théâtre, mais aussi autour de la musique, de l’humour, et du cirque.
Amener les enfants au spectacle vivant “Parmi les buts que nous nous sommes fixés, un de ceux qui nous tient à cœur est de désacraliser le théâtre, casser son image un peu vieillotte qui reste malgré tout assez tenace !” constate le directeur de L’Éclat, Patrick Sénécal. Depuis quelques années, stages de théâtre et initiatives en tous genres contribuent à diffuser cet état d’esprit, comme par exemple le théâtre décentralisé. Cette opération rapproche les pièces des spectateurs en amenant celles-ci dans des salles des fêtes locales : l’édition 2009 se déplacera ainsi à Beuzeville, Bosgouet et Saint-Etienne l’Allier. Ce travail de sensibilisation porte ses fruits, puisque L’Éclat a su attirer un
public fidèle, un noyau dur d’abonnés friands de découvertes, ce qui apporte un soutien notable aux compagnies de théâtre locales. Mais l’action la plus visible reste peut-être le travail important mené en collaboration avec les écoles de la région, et la place laissée au théâtre jeune public dans la programmation. “Ces spectacles vivants permettent aux parents, en accompagnant les enfants, de les aider à se construire des repères, hors des divertissements auxquels ils sont plus habitués… c’est à dire à la télé !” explique le directeur. Avec de tels atouts, amener les parents au théâtre… c’est un jeu d’enfant ! C.L. >> 11/04 : Les aventures extraordinaires du Baron de Münchhauser, Cie Joker C/0 : L’éclat, place du Général de Gaulle, Pont Audemer (27) 02 32 41 81 31, eclat.ville-pont-audemer.fr
ans son enfance, Mathieu Johann, natif de Saint-Lô, fréquentait un club de jazz et de blues nommé le Légend. Et c’est dans ce lieu, laissé à l’abandon, que le 17 janvier dernier ce jeune chanteur, auteur-compositeur et sa compagne Clémence Castel ont créé le QG. Des concerts gratuits tous les vendredis, une terrasse chauffée, un écran géant sur lequel sont diffusés de nombreux concerts, tout est réuni pour faire de ce lieu un rendez-vous incontournable. Avec 50 000 curieux qui ont franchi les portes du QG au cours de l’année, 50 concerts organisés et 35 soirées à thème allant de la nuit des célibataires au best of années 80 en passant par la soirée Ch’tis, le bar a largement comblé les espérances de son gérant et de son public. Si bien que le propriétaire a des vues sur un local voisin afin d’agrandir la structure “mais tout en
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© Ch. Lartige/Palazzo/CL2P
Le quartier général des Laudiens
Mathieu Johann, Clémence Castel
restant dans l’ambiance familiale et intimiste, je ne veux pas d’une usine à musique”. Reçu 5 sur 5. A.P.
C/0 : Le QG, Place de la Gare, Saint-Lô (50), 02 33 57 74 01 - le-qg.com
Melting pot est un endroit intimiste, en plein coeur de Rouen, composé de deux pièces, le tout pouvant accueillir deux cents personnes. La salle du rez-de-chaussée aux allures de taverne propose des concerts deux à trois fois par semaine. Ces mêmes soirs, la cave voûtée en pierre reçoit DJs ou encore soirées à thème. “J’aime beaucoup aller à l’extrême, organiser par exemple une soirée hip-hop en salle et rock à la cave.” Le maître mot de Gildas, le jeune gérant de la structure, est l’éclectisme. Lors de son ouverture en 1998, le Shari Vari était un bar exclusivement électro.
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Son nom est inspiré d’un morceau de A Number of Names, Sharevari, une des premières chansons électro. Gildas est arrivé en 2007 avec dans l’idée de créer un rendez-vous pour tous les amoureux de musique. Soirées électro, slam, hip-hop et même soirées gothiques organisées par l’association Katakomb sont programmées tout au long de l’année. Un joli mélange des genres ! A.P.
C/0 : Le Shari-Vari, 51 rue St Nicolas, Rouen (76), 02 35 15 84 03 myspace.com/lesharivari 15
Le tour des salles LA COMÉDIE DE CAEN, À CAEN ET HÉROUVILLE SAINT-CLAIR
© Tristan Jeanne-Valès
Une Comédie (plus) légère
Après quelques années difficiles, le Centre Dramatique National de Normandie relance la machine et réfléchit à son avenir.
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n difficulté financière depuis deux ans, la Comédie de Caen a repris des couleurs depuis le début de l’année. Enveloppe supplémentaire de 205 000 euros attribuée par les financeurs publics, p l a n d e re s t ru c t u rat i o n é v i t é , aucun emploi touché. De son côté, le Centre dramatique national de Normandie a dû réaliser des économies structurelles en se séparant notamment de la Halle aux Granges, l’un des trois sites de la Comédie de Caen (voir encadré) dédié aux répétitions et au stockage, au profit du Centre Chorégraphique
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National. “On devrait quand même en jouir six mois par an grâce à une convention passée avec le CCN”, précise Michèle Barry-Bénard, responsable de la communication à la Comédie de Caen. Jean Lambert-Wild, directeur de la structure, par ailleurs metteur en scène, scénographe et écrivain, se montre serein : “L’idée aujourd’hui c’est de continuer à travailler et d’affirmer la présence du CDN sur le territoire.” Et cette année, le centre dramatique, dont la programmation théâtrale est marquée par la pluralité et l’ouverture aux autres disciplines, a des enjeux de
production importants. Ils concernent notamment deux pièces de Jean Lambert-Wild qui seront présentées lors de la saison 2009-2010 : Le recours aux forêts, une œuvre pluridisciplinaire sur une chorégraphie de Carolyn Carlson et un texte de Michel Onfray, et Comment ai-je pu tenir là-dedans ?, une fable co-écrite avec l’illustrateur Stéphane Blanquet, d’après La chèvre de Monsieur Seguin.
de la réflexion”, explique le directeur. “C’est un souhait car il constituerait une réponse permettant à la Comédie de garder son rang dans le paysage culturel. Et il pourrait nous éviter les mauvaises concurrences avec d’autres structures.” On pense alors au Théâtre de Caen. “On est un peu sur le même créneau aujourd’hui”, reconnaît Michèle Barry-Bénard. “Il faudrait redéfinir les missions. On espère que cela se fera,
mais pas sans une volonté politique.” Les comédies ne finissent toujours-t-elles pas en happy end ? V.B.
C/0 : Théâtre d’Hérouville, 1 square du théâtre, Hérouville Saint-Clair Théâtre des Cordes, 32 rue des cordes, Caen 02 31 46 27 27, comediedecaen.com
Une Comédie nordique ? Plus tard, il pourrait être question que le CDN devienne un pôle européen de création et de production tourné vers les pays nordiques. Une relation transeuropéenne déjà initiée dans la région avec le festival Les Boréales, dans lequel le théâtre est fortement engagé. “Ce projet n’en est qu’au stade
La Comédie de Caen fois deux Le CDN est présent dans deux lieux de l’agglomération de Caen. Au Théâtre des Cordes à Caen, où il dispose d’une jauge de 300 places. Et au Théâtre d’Hérouville, qui abrite les locaux administratifs, un atelier de construction de décor (l’un des derniers en France), un atelier de costumes, et une salle de spectacle de près de 700 places avec un impressionnant plateau (26 mètres sur 33 mètres !) divisible en deux scènes.
Hypertopie eprenant locaux et statut associatif de la galerie Wam, Hypertopie – néologisme évoquant un seul lieu pour plusieurs fonctions - a ouvert ses portes début 2009. Le premier espace, sur deux étages, accueille les expositions temporaires. Murs blancs, éclairage aux néons, rien ne vient accrocher l’œil, excepté les œuvres d’artistes de toutes générations, tous horizons et utilisant tous supports. Un autre espace en retrait dévoile des projets plus modestes, hors thématique et choisis sur un coup de cœur. Une arrière-boutique est consacrée à l’édition : livres d’artistes, philosophie, poésie ainsi qu’estampes, gravures et
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objets. Plus chaleureux, ce lieu est propice à la flânerie et à la discussion. Tout ne se déroulera pas in situ. “Hypertopie, c'est aussi l'idée de travailler sur d’autres territoires, c’est-à-dire avoir des projets en dehors de la galerie, à la fois dans des entreprises ou pour des collectivités locales” insiste François Alleaume, responsable du projet résumant ainsi sa volonté de sensibiliser des publics rarement sollicités. Bref, de décloisonner l’art contemporain. A.V. C/0 : 22 place Letellier / Les Quatrans, Caen (14) - Ouvert du jeudi au samedi, de 15h à 19h ou sur rendez-vous au 06 08 96 48 13 hypertopie.com
François Alleaume
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© Nicolas Le
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MUSÉE ANDRÉ MALRAUX : GOÛTER D'ANNIVERSAIRE
uand on a des jumeaux, il faut tout faire en double !” invoque la maman de Nathan et de Corentin. Cette année elle voulait s’échapper de la maison pour fêter l’anniversaire de ses petits. Mais pas n’importe où ! C’est en lisant un magazine dédié aux parents qu'elle découvre la possibilité d’organiser un goûter d’anniversaire au Musée Malraux. Madame Blanchard, chargée des publics, explique que l'idée leur est venue en se disant que d'autres, comme le Mac Do, le faisaient donc pourquoi pas eux ! “Notre ambition n’est pas de provoquer une quelconque fidélisation mais de proposer une première approche à l'art en espérant avant tout offrir aux enfants un bon moment au musée”, ajoute-t-elle. La réservation est faite pour le 1er février, soit deux semaines pratiquement après le “vrai” jour. Corentin refuse ce décalage. Il choisit plutôt d'aller dans une grande enseigne de jouets. Nathan aime les musées et l'art plastique, c'est donc
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sourire aux lèvres qu'il accueille ses amis devant la porte imposante du musée. Cravate noire, chemise blanche, cheveux bien ordonnés, Nathan a pris toute la mesure de cette journée particulière. Très rapidement, il ouvre ses cadeaux et engloutit une petite part de gâteau aidé d’un verre de coca. Toute l'attention va vers la grande salle qu’ils tentent de découvrir à travers la vitre transparente du restaurant situé à l’étage du bâtiment. Un seul d’entre eux a déjà visité les lieux. La dame du musée arrive. La dame, c’est Gaëlle Cornec, guide-conférencière et animatrice du jour. Elle les invite à se diriger vers la porte d’entrée, ils piaillent d’impatience, rient, certains courent même. Gaëlle arrête le groupe, à deux pas du but ! “Au musée, on ne crie pas, on ne court pas, on ne touche pas aux oeuvres”. Son regard s’est pausé très calmement sur chacun des enfants très attentifs. Et c'est dans cette ambiance écolière que les enfants découvrent le lieu. Ils sont amusés par le nom rigolo © Nicolas Le Gras
Le Musée Malraux propose des goûters d'anniversaire. Loin d'un personnage clownesque hilarant, des musiques enfantines entonnées en coeur ou encore des batailles de ballons dans une piscine gonflable, le musée ouvre ses portes à dix enfants pour une visite et un atelier de sensibilisation à l'art. Nathan a donné rendez-vous au musée à ses petits camarades le dimanche 1er février pour fêter ses sept ans. Bazart s'est invité.
Ré-Création au Musée
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© Nicolas Le Gras
Musée Malraux
du monsieur qui peint les vaches. Oui il s'appelle bien Boudin ! La visite dure quinze minutes. Juste le temps de regarder sourire aux lèvres les sculptures d'un artiste au nom encore plus drôle : Pompon ! Et de s’exclamer devant la plus grande toile du musée. Puis, les enfants vont au sous-sol afin de commencer l’atelier. “Nous allons créer les Vaches de Nathan” propose Gaëlle en montrant le modèle. Prenant les bâtons servant de cadres, les garçons les utilisent comme épées. Ils se reconcentrent bien vite. Car nul ne peu s’improviser Eugène Boudin si vite, beaucoup de manipulations sont demandées, heureusement la maman de Nathan est là pour aider et finir avec un peu de retard la vache qui ne sera finalement pas peinte mais coloriée. “Le plus important”, nous affirme la maman, “c'est que les enfants soient contents”. Et ils le sont, vaches à la main, ces artistes en herbe sont bien fiers devant leurs parents. Avant de partir, un dernier coup d'oeil vers le musée, ils auraient bien aimé refaire un tour... Peut être pour leur huit ans ? En tous les cas, ils garderont en tête que pour être artiste mieux vaut avoir un nom marrant ! N.F
Fondé en 1845, le Musée des Beaux-Arts du Havre a complètement été détruit par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Ce sont les élèves d'Auguste Perret qui l'ont reconstruit en 1961. Cette silhouette de verre et d'acier, telle une figure de proue sur la mer toute proche, présente l'une des plus importantes collections d'oeuvres d'Eugène Boudin et une riche collection de Dufy. La donation d'Hélène Senn-Foulds, en 2004, hisse le musée au rang de première collection impressionniste française en région. Constituée par Olivier Senn, riche amateur d'art, elle réunit des oeuvres majeures de Monet, Renoir, Sisley, Pissaro, Degas... Exposition temporaire : Voyages pittoresques. La Normandie monumentale, volumes illustrés d'héliogravures à la fin du XIXe siècle. Du 16 mai au 16 août. Dans le cadre de trois expositions présentées au Musée des Beaux arts de Rouen, de Caen et le Musée Malraux consacrées à l'illustration du territoire normand. Source : Le Musée Malraux
Le musée imaginaire des musiciens, le 15/04
Musée haut/musée bas, le 06/05
Promenade à travers les tableaux d'une exposition de Moussorgski, la peinture de Kandinsky et une oeuvre du musée. Un concert proposé par Marie-Pauline Martin, historien de l'art, avec Anne Billant et Elisabeth Lecoq au piano. À 18h30 entrée libre.
Treize élèves de la classe d’art dramatique du Conservatoire Arthur Honegger vont se lancer dans l'interprétation de Musée Haut, Musée bas, la pièce de Jean-Michel Ribes, avec la mise en scène de Christine Labourdette. Déambulation d'une salle à une autre de personnages : employés du musée, touristes, guides, conservateur etc. À 18h, entrée libre.
Bord de mer, le 16/05 Dans le cadre de la Nuit des musées et du festival de danse Météores le Musée Malraux propose la création chorégraphique in situ Bord de mer de Daniel Larrieu avec la Compagnie Astrakan. Le rendez-vous au coucher du soleil sur la plage sera précisé dans le programme de la Nuit des musées dans Bazart agenda mai.
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MUSEE DES BEAUX-ARTS DE CAEN : ATELIER PLASTIQUE EN FAMILLE
Un dimanche par mois, le Musée des Beaux-Arts de Caen propose des ateliers de pratique artistique en famille. Au programme de ces deux heures : visite des collections et éveil de la créativité et de la sensibilité des petits autour d’un thème. Cette journée-là, il s’agissait des instruments de musique.
Un air de famille musique. Entre petites histoires et questions, l’intervenante a entre autres présenté Mercure et Argus de Negri, où l’on voit Mercure jouant de la flûte pour endormir le berger Argus, et le Duel musical d’Apollon et de Marsyas de Novelli, où les deux personnages s’affrontent au violon et à la flûte. Après cette courte visite, le groupe a pris la direction de l’atelier du musée. L’exercice consistait à réaliser, à partir de patrons, des silhouettes d’instruments entremêlées et tout en jeu de couleurs. Les binômes ont alors suivi un même rituel : les parents aux contours, les enfants au coloriage. A la fin, tous semblaient plutôt fiers de leur production !
Un moment privilégié L’après-midi, les 7-12 ans ont vu sensiblement la même chose que les plus petits lors de la visite, si ce n’est que le propos tournait davantage autour de la mythologie. Dans la pratique, eux devaient reproduire un instrument en trois dimensions. La plasticienne avait choisi un tambourin, un djembé et un lamellophone comme modèles. Le choix des objets, varié et ouvert sur les cultures du monde, était en cela intéressant. Même si on aurait aimé entendre davantage d’explications sur les instruments rencontrés au cours de la séance afin que celle-ci porte autant sur la musique que l’art plastique. Mais pour les participants, l’essentiel
imanche télé ? Dimanche jouets ? Dimanche Disney ? Eh bien non : c’est au musée que ces familles ont choisi de passer la journée pour participer à un atelier d’art plastique ! L’animation avait lieu au Musée des Beaux-Arts de Caen. Sur place, Marjolaine Maurice, médiatrice culturelle et plasticienne, accueillait les participants. Destiné aux 4-6 ans, l’atelier de la matinée a débuté par une petite virée dans les galeries à la découverte de peintures mettant en scène des instruments de
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Le Musée des Beaux-Arts de Caen
était ailleurs. Plus que la sensibilisation à l’art, la motivation première pour la majorité des parents était de passer un moment privilégié avec leur enfant. Sylvie, la maman de Nathan, confirme : “C’est prendre un temps pour faire quelque chose qui sorte des activités et du cadre habituels.” Pour d’autres, l’activité aide également à se sentir plus à l’aise dans un musée. Comme pour Anne, venue avec sa fille Victoire. “Depuis que l’on fait des activités comme celle-là, on se sent moins étrangères au domaine et au lieu. On ose davantage émettre un jugement sur un tableau car on a une meilleure connaissance des techniques.” En tout cas, à la sortie, tout ce petit monde semblait prêt à renouveler l’expérience du musée en famille ! V.B C/O : Le Château, Caen ville-caen.fr/mba - 02 31 30 47 70
Situé au cœur du Château de Caen, le Musée des Beaux-Arts présente dans son ensemble un vaste panorama de la peinture européenne du XVe au XXe siècle, et plus particulièrement celle des XVIe et XVIIe siècles italien, français, flamand et hollandais (Cosme Tura, Véronèse, Le Tintoret, Giordano, Poussin, Rubens, Ruysdael...). Il abrite également une riche collection d’estampes (Dürer, Rembrandt…). Le lieu programme en moyenne sept expositions temporaires par an, alternant entre art ancien, peinture et estampe contemporaine, et propose de nombreuses manifestations et activités tous publics. A noter que le musée des Beaux-Arts de Caen s’est vu prêter l’œuvre du Semeur de Jean-François Millet jusqu’en janvier 2010. Exposition temporaire : Voyages pittoresques 1820-2009 : la Normandie contemporaine (oeuvres photographiques). Du 16/05 au 16/08. Source : Musée des Beaux-Arts de Caen
La Nuit des Musées, le 16/05 Ateliers d’art plastique en famille : les 25, 26/04 et 17/05
Jeudis midi musée : les 23/04, 7 et 28/05, 4/06, 2/07
La peinture, un art délicieux - Apporte ta pâtisserie préférée. Pour les 4-6 ans, les 7-12 ans et leurs parents. Le 25/04 uniquement pour les 7-12 ans.
Une courte visite autour des collections du musée ou des expositions, suivie d'un déjeuner au café du musée.
Une création lumineuse en extérieur, des chansons de Prévert mises en musique par Kosma et interprétées par les enfants de la Maîtrise de Caen, des visites et des déambulations surprises.
Tour for Peace, le 22/07 Concert de Mark Damisch. Oeuvres pour piano : Beethoven, Chopin, Debussy, Gershwin.
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Tourouvre
MUSEE DE L’ÉMIGRATION FRANCAISE AU CANADA : ATELIER DE FABRICATION DE MASQUES INUIT
de Source : Muséales
Le Grand Nord chez les petits Percherons
Pour susciter l’intérêt des enfants pour la culture canadienne dans toute sa diversité, le Musée de Tourouvre dans le Perche est allé chercher le plus au nord, du côté du cercle polaire et plus particulièrement du peuple inuit.
Source : Muséales de Tourouvre
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i les enfants connaissent parfois la culture des hommes du Grand Nord à travers des images d’igloos, de traîneaux et d’animaux polaires, la direction du Musée de l’Emigration Française au Canada a choisi de leur en faire découvrir un aspect moins connu, celui de l’art des masques, instrument de spiritualité associé au chamanisme, qui fut très présent dans la vie de ce peuple. Initiée à l’occasion d’une exposition autour de l’art de la tapisserie inuit fin 2008, la formule porteuse a été
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C’est un atelier qui fonctionne bien, on sent les enfants portés par l’histoire et interpellés par certaines caractéristiques de la culture inuit.
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reconduite cette année, bien qu’elle ne soit plus reliée à la thématique en cours du musée. C’est Anne-Claire Fillâtre, responsable de la médiation, qui animera cet atelier courant avril. “On commence par déambuler dans le musée en leur racontant une légende autour d’un chaman, le porteur du masque, venu invoquer l’un des esprits de la Nature. Ce récit permet de leur faire comprendre le mode de vie et les rituels de cette communauté avant sa sédentarisation. Ensuite, les enfants s’adonnent à un divertissement très populaire chez les Inuit : le jeu de la grimace, avant de concevoir eux-mêmes les masques.” La médiatrice met à leur disposition peaux, plumes et carton afin que le masque évoque, par sa forme et son ornementation, un animal. “Il nous semble important de leur faire comprendre le sens de la chasse chez le peuple inuit, l’utilisation des fourrures et des os, la notion de respect pour l’animal qu’il y a derrière. Et cela d’autant plus que le Perche est un territoire où la chasse est très répandue… Tout au long de la séance, on essaie de
Source : Muséales de Tourouvre
Le Musée de l’Emigration Française au Canada
respecter dans la mesure du possible les traditions inuit. C’est un atelier qui fonctionne bien, on sent les enfants portés par l’histoire et interpellés par certaines caractéristiques de la culture inuit.” La séance révèlerait même quelquefois des talents de plasticiens parmi les jeunes participants. Certains masques relèveraient presque du cubisme ! Les chamanistes en herbe auraient-ils invoquer les esprits de maîtres ? V.B >> Atelier de fabrication de masques inuit, le 15-04, pour les 6-11 ans C/O : 15 rue Mondrel, Tourouvre (61) 02 33 25 55 55 musealesdetourouvre.com mefactourouvre.over-blog.com
Pourquoi un musée traitant de l’émigration française vers le Canada dans le Perche, à Tourouvre ? Eh bien parce que cette ville en est l’un des berceaux. Les historiens estiment qu’aujourd’hui tous les Québécois francophones de souche ont un ancêtre percheron. Dans l’exposition permanente intitulée Nouvelle-France, nouvelle vie, le visiteur est invité à découvrir l’épopée d’un candidat à l’émigration de la prise de décision à l’installation définitive en passant par la traversée de l’Atlantique et la rencontre avec les peuples d’Amérique. Ce lieu s’est également donné pour mission de développer les liens entre les deux pays dans le cadre d’expositions, de rencontres, d’échanges généalogiques, de manifestations culturelles et d’activités pour les jeunes. Exposition temporaire : Du Perche au Nouveau-Monde, une aventure humaine. Jusqu’au 30 juin (au minimum). Source : Muséales de Tourouvre
Le temps des sucres, le 26/04
Ateliers du patrimoine, en juillet et août
La Maison de l’Emigration propose de découvrir le rituel saisonnier de fabrication du sirop d’érable grâce à une exposition, des démonstrations, des dégustations de tire sur glace et un concours de tarte-dessert au sirop d’érable.
Les mercredis après-midi, un atelier du patrimoine est proposé aux 6-11 ans. Avec à chaque séance, un thème différent : capteur de rêve le 8/07, tipi le 15, canot d’écorce le 22, masques inuit le 5/08, tambour le 12, et généalogie le 19.
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Source : Musée Alfred Canel
MUSÉE ALFRED CANEL : CHASSE AUX ŒUVRES
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omment faire visiter un musée à des enfants et des pré-adolescents tout en les amusant ? Le personnel du musée Alfred Canel semble avoir trouvé un moyen pour y parvenir en organisant une chasse aux œuvres chaque dimanche entre début avril et début mai. Magali Pépin, chargée du service des publics : “Je travaille beaucoup avec les scolaires, et j’ai constaté qu’ils connaissaient mal la partie ancienne des collections permanentes. On cherchait u n m oye n l u d i q u e p o u r l a l e u r faire découvrir. Et c’est un conseiller p é d a g o gi q u e d e l ’ i n s p e c t i o n académique qui m’a soufflé un jour l’idée d’une boîte à indices.” A l’occasion de ce jeu de pistes qui s’adresse aux 5-12 ans, plusieurs boîtes
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seront réparties dans la partie ancienne du musée avec, à l’intérieur de chacune d’elles, des objets et des questions permettant de retrouver une oeuvre. Les jeunes détectives seront aidés dans leurs investigations par le personnel du musée et la difficulté des jeux sera adaptée aux tranches d’âge.
Education visuelle “On va choisir des œuvres qui interpellent le plus les enfants en règle générale, à l’instar du Quai aux environs de Paris d’Adolphe Binet. D’ailleurs, chaque dimanche, la dernière œuvre du jeu sera différente.” Objectif de la manoeuvre : faire que les enfants apprennent à lire les œuvres, en les aidant à distinguer certains éléments d’un tableau qu’ils ne voient pas souvent au premier coup
Source : Musée Alfred Canel
Au printemps, le Musée Alfred Canel de PontAudemer lance sa première chasse aux œuvres. Sur une heure de jeu, les enfants devront aller scruter les pièces des collections au plus près.
Jeu de pistes au musée
Source : Musée Alfred Canel
Le Musée Alfred Canel Arlette la coccinelle, la mascotte que les enfants retrouveront pendant la chasse aux œuvres, clin d’œil à l’importante collection de coléoptères du musée.
d’œil. Après la clôture de leur enquête, les participants se verront remettre un document ludique lié à une œuvre du musée ainsi qu’un cadeau surprise. Durant cette heure de jeu, les parents seront, de leur côté, conviés à venir visiter les collections. Car, manifestement, une animation pour les enfants est aussi un bon moyen pour attirer les adultes ! “On s‘est rendu compte qu’en général ce sont les enfants qui entraînent les parents au musée !” V.B >> Chasse aux œuvres,tous les dimanches du 04/04 au 03/05
C/O : 64 rue de la République, Pont-Audemer (27) 02 32 56 84 81 musees-haute-normandie.fr
La Nuit des Musées, le 16/05 Visite de la grande bibliothèque en compagnie des petits guides Zaranous du musée. A l’occasion de la Nuit des Musées, l’exposition des collections permanentes sera renouvelée. Les nouvelles acquisitions et plusieurs objets des réserves prendront place dans la galerie. Ces objets bénéficieront d’une mise en lumière particulière. Le jeune public découvrira la maison de l’écrivain et ses collections au moyen d’un parcours ludique, encore inédit.
Implantée dans le centre-ville de Pont-Audemer, la maison d’Alfred Canel, écrivain et homme politique normand du XIXe siècle, accueille des fonds anciens de bibliothèque et un musée conçu comme un cabinet de curiosité. La galerie présente principalement des peintures de paysagistes normands et d’artistes appartenant à l’école de Rouen ainsi que quelques sculptures comme le buste de Louis XV. Elle compte, qui plus est, une collection d’objets relatifs à l’industrie, aux sciences naturelles et à l’archéologie. L’espace contemporain programme quatre expositions temporaires par an, alternant entre œuvres d’art contemporain et œuvres patrimoniales et historiques. Exposition temporaire : Miró – Desnos – Prévert, estampes originales de Miró. Du 23/05 au 20/09. Source : Musée Alfred Canel
Midi au musée, tous les jeudis de juin à septembre Visite commentée d’une œuvre parmi les collections permanentes du musée : peinture ou sculpture ou ouvrage du fonds ancien de la bibliothèque.
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MUSÉE D’ART THOMAS-HENRY : THÉÂTRE JEUNE PUBLIC
ne pièce plongée dans le noir. Tout à coup, un grand cadre ovale s’illumine. A l’intérieur, une jeune femme en train de sommeiller. On dirait la Jeune fille assoupie de Vermeer. Elle se réveille. Qui est-ce ? Un personnage qui s’anime à nouveau après être resté figé plusieurs siècles dans un tableau, ou bien un modèle qui s’ennuie au cours d’une séance en attendant le retour du peintre ? Pendant une petite demi-heure, la belle s’occupera derrière son cadre, alternant entre poses et jeu avec les accessoires qui l’entourent. Jusqu’à ce que cet univers clos la conduise vers une sorte de folie douce. Incongrue est une petite forme théâtrale, fruit du travail de la compagnie bretonne A.K. Entrepôt. Conçue au départ comme une parenthèse d’un musée, la pièce, jouée essentiellement sur des scènes de théâtre, trouvera à Cherbourg son cadre naturel.
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Une promenade dans l’histoire de l’art Le jeune public sera acheminé dans le musée d’art de la ville, depuis le
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En mai, le musée d’art de Cherbourg accueille Incongrue. A travers cette miniature théâtrale, un cadre et un visage, la compagnie A.K. Entrepôt a voulu jouer sur le sens du portrait et son histoire dans l’art. Un petit objet poétique proposé aux enfants par la Scène Nationale du Trident. hall jusqu’à la rotonde, le lieu de la représentation, fermée pour l’occasion, en passant par les galeries. Une bonne entrée en matière permettant de préparer les enfants à un spectacle très peu narratif. “Il n’y a pas vraiment d’histoire”, confirme Paule Grouazel, l’interprète de la pièce. “Le texte est très anecdotique.” Aussi, la conceptrice, Laurance Henry, également plasticienne, a-t-elle axé son travail autour du portrait pour l’ancrer dans un univers plastique et graphique très prononcé. Ce tableau vivant rappelle tour à tour les scènes des œuvres de maîtres de l’histoire de l’art tels que Van Eyck, de Vinci, Ingres © JL Millet
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.K. Entrepôt
Portrait vivant
et de la Tour. “Dans cette articulation de tableaux, de scènes, Laurance a joué sur les lumières, sur les expressions, souvent étranges, du visage des modèles, et sur tous les détails, souvent porteurs de symboles, qui fourmillent dans les œuvres”, souligne la comédienne. “C’est à la fois une promenade dans ces portraits mais aussi une manière d’imaginer ce qui se passe dans la tête du modèle.”
Un dialogue Pour le Musée Thomas-Henry, qui dispose d’une importante collection de portraits, saisir cette opportunité proposée
Source : Compagnie A.K. Entrepôt
Le Musée d’Art Thomas-Henry
par la Scène Nationale de Cherbourg-Octeville, était presque une évidence. “C’est une occasion de faire vivre les collections en faisant dialoguer art pictural et art de la scène, et d’intéresser un nouveau public, car celui du musée ne se renouvelle pas beaucoup”, explique Cécile Binet, la conservatrice. Et même si, pour des raisons de sécurité, les portraits du musée ne pourront être déplacés dans le lieu de représentation, rien n’empêchera les spectateurs d’aller les découvrir à l’issue du spectacle. Et ainsi, de voir d’un œil différent ces portraits si troublants. V.B
Fondé en 1835 par Thomas Henry, grand collectionneur cherbourgeois, le musée d’art de Cherbourg-Octeville possède plus de 400 peintures et sculptures auxquelles s’ajoute une collection d’art graphique. Le musée comprend un fonds important de portraits de Jean-François Millet. On y trouve également les œuvres de deux autres artistes du Cotentin, Félix Buhot et Guillaume Fouace, ainsi qu’un panorama de l’histoire de l’art allant des primitifs italiens et flamands (Fra Angelico…) jusqu’à l’école française du XIXe siècle (Camille Claudel…). Parmi ses expositions temporaires, le lieu accueille notamment les œuvres d’auteurs de bandes dessinées lors de la Biennale du 9e Art organisée par la Ville. Exposition temporaire : Hugo Pratt – périples secrets. Jusqu’au 20/09. Source : Ville de Cherbourg-Octeville
>> Spectacle à partir de 4 ans Les 26, 27 et 30/05
C/O : Centre culturel, 4 rue Vastel, Cherbourg-Octeville (50) ville-cherbourg.fr - 02 33 23 39 38 akentrepot.fr trident-scenenationale.com 02 33 88 55 50 29
Fête bachique au musée
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A l’occasion de l’opération nationale du 16 mai, l'Association des Amis des Musées de Rouen offre aux visiteurs un concert donné par le Grand Ensemble de Musiques Traditionnelles du Conservatoire de Rouen au Musée des Beaux-Arts. Sous la direction de Frédéric Jouhannet et de Sébastien Palis, les musiciens interprèteront les répertoires klezmer, tzigane, breton et des pays de l'Est. Accueillis à 19h sur le perron du musée, les visiteurs seront invités à rejoindre le jardin des sculptures pour une première représentation. Ensuite, les Concert au musée de Rouen interprètes, cette fois en petites formations, emmèneront le public dans une balade musicale à travers les espaces du musée, avant de se réunir à nouveau à 21h dans la salle du Jubé. Pour les personnes qui auront choisi d’assister dans le même temps aux visites commentées des expositions Le Japon illustré et Voyages pittoresques 1820 - 2009, la Normandie romantique, une séance de rattrapage sera possible aux alentours de 22h30 sur le perron où le Grand Ensemble donnera une ultime représentation. >> Le 16/05, à partir de 19h. C/O : Esplanade Marcel Duchamp, Rouen - 02 35 71 28 40 amis-musees-rouen.fr - rouen-musees.com
© Musée archéologique de Vieux-la-Romaine
Veillée à la ferme
Paroles de lavandières
Au fil de l’Ộ Durant trois jours, l’Ecomusée du Perche organise un rendez-vous autour de la thématique de l’eau. Au programme : expositions, conférences et animations permettant de sensibiliser le public sur la création et l’entretien d’une mare. Le deuxième jour, à 16h30, les compagnie Ộ et Battement d’Elle présenteront Paroles de lavandières. Au rythme des brosses et des battoirs, les comédiennes partageront leurs récits de vies, quotidien et souvenirs issus de témoignages de véritables lavandières et de leurs descendants. >> Les 08, 09 et 10/05 C/O : Prieuré de Sainte-Gauburge, Saint-Cyr-la-Rosière (61) 02 33 73 48 06 - ecomuseeduperche.fr
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La Ferme-Musée du Cotentin de Sainte-Mère-Eglise proposera une Nuit des Musées 2009 sur le thème des veillées et nuitées à la ferme. Entre chien et loup, le groupe partira à la découverte du parc agricole, et en particulier de ses vergers et des animaux. Il fera ensuite un saut dans le temps, 100 ans en arrière, en arpentant à la lampetempête les salles rénovées du musée, parcours que l’animatrice agrémentera d’inquiétantes histoires. Une savoureuse odeur de pain à peine sorti du four viendra alors prendre le relais du guide pour acheminer le groupe vers la boulangerie. Sur place, u n b o u l a n ge r- c o n t e u r fabriquera du pain tout en racontant des histoires merveilleuses aux petits et aux grands, lesquels mettront s’ils le souhaitent la main à la pâte. >> Le 16/05, de 20h à 23h30 C/O : Chemin de Beauvais, Sainte-Mère-Eglise (50) 02 33 95 40 20 – sitesetmusees.cg50.fr © cg50
© C. Lancien et C. Loisel
Balade musico-muséale
Le musée archéologique de Vieux-la-Romaine lancera le soir du 11 juin une invitation à mettre tous ses sens en éveil. Co-animée par Rémi Jobin, caviste caennais, et Emmanuelle Amsellem, responsable du musée, cette soirée œnologique intitulée Bacchus au XXIe siècle permettra aux visiteurs d’apprendre à connaître dans un premier temps la culture viticole de Rome à Aregenua, la ville gallo-romaine du site de Vieux-la-Romaine, au travers notamment de récits antiques. Puis le groupe essaiera de reproduire une recette de vin romain avant de déguster trois vins antiques et trois vins contemporains… Et apparemment cela n’a rien à voir ! Les Romains l’aimaient dense, très sucré et très aromatisé ! A noter que le musée sera ouvert en nocturne ce soir-là : l’occasion d’aller voir à quoi ressemblait le quotidien de ces buveurs de vin qu’étaient les habitants d’Aregenua ! >> Le 11/06, à partir de 20h30. C/O : 13 chemin Haussé, Vieux (14) – 02 31 71 10 20 Réservation indispensable (30 pers. maxi.)
© Musée des Beaux-Arts de Bernay
© Musée -Ville d'Evreux
Apprentis archéologues Au printemps, le Musée municipal d’Evreux programme deux visites - ateliers pour les enfants sur le thème de l’archéologie. Encadrée par les médiatrices culturelles du musée, la séance se découpera en deux temps. Le premier se déroulera dans l’enceinte du musée, où les enfants iront visiter l’exposition temporaire, La Hache et la Meule - Les premiers paysans du Néolithique en Normandie, pour mieux appréhender les objets issus des fouilles et reconstituer le cheminement de l’archéologue. Dans un second temps, l’équipe rejoindra la cour du musée pour procéder à des fouilles d’objets du néolithique répartis au préalable dans des bacs par le personnel. Munis d’outils, les tout jeunes apprentis réaliseront des relevés, dessins et autres méthodes suivies par de “vrais” archéologues. Leurs efforts seront récompensés par un goûter qui viendra clore une journée forcément épique. >> Le 22/04 de 14h30 à 15h30, pour les 7-12 ans, Le 29/04 de 15h45 à 16h30, pour les 3-6 ans, + séances cet été. C/O : 6 rue Charles Corbeau, Evreux 02 32 31 81 90 - musees-haute-normandie.fr
Château-musée de Dieppe
A la croisée des arts C’est une soirée pluridisciplinaire que programme le Château-musée de Dieppe pour cette Nuit des Musées 2009. En regard à la thématique maritime des collections, la manifestation débutera avec la compagnie Par Le Mot ! venue présenter Le navigateur, un conte autour d’un voyage initiatique où le récit s’accompagne de chant sans parole et de violoncelle. Une deuxième représentation aura lieu à 22h. Au même moment, l'atelier chorégraphique du Conservatoire Camille Saint-Saëns de Dieppe entamera une déambulation de danse contemporaine à travers les salles du château-musée. Dans la dernière pièce du parcours, un pianiste donnera un concert tandis que les danseuses “mettront en mouvement” trois sculptures des collections. Et si le temps le permet, le spectacle chorégraphique devrait se terminer à l’extérieur, avec des projections sur la coursive du château. >> Le 16/05, de 20h à minuit. C/O : Rue de Chastes, Dieppe (76) Réservation impérative pour le conte. 02 35 06 61 99 - mairie-dieppe.fr/chateau-musee/b-musee
Mare - La Dactylo
Le musée fait son cinéma Le Musée des Beaux-Arts de Bernay a décidé de mettre le Septième Art à l’honneur à l’occasion de cette Nuit des Musées 2009 à laquelle viennent se joindre associations locales et équipes bénévoles. Le choix du thème fait suite à la restauration et la numérisation d’un court-métrage réalisé à Bernay dans les années 20, Les Fantaisies d’Oscar à Bernay. Le circuit de la soirée débutera au théâtre Edith Piaf par une projection du film, mis en musique à cette occasion. Puis le convoi migrera vers le théâtre, conduit dans sa déambulation par des comédiens qui joueront des saynètes inspirées de scènes cultes de films muets ou parlants. Une fois au musée, et après un apéro cinématographique, un dialogue s’entamera entre les œuvres des collections (voir visuel) et le cinéma via des projections vidéo et des saynètes interprétées par des comédiens et des musiciens. La soirée se poursuivra par la projection, dans l’église abbatiale, d’un court-métrage inspiré d’Oscar, avant de se clôturer au musée par une dégustation surprise. >> Le 16/05, de 19h30 à 1h. C/O : Musée des Beaux-Arts, place Guillaume de Volpiano, Bernay (27) 02 32 46 63 23
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Exposition Cristina's history - Mikaël Levin © Catherine Lancien et Carole Loisel Le Magicien Matoda Jiro Bibliothèque municipale de Rouen
Cherbourg-Octeville (50) Le Point du Jour Cristina's history retrace sur quatre générations, l'histoire de la famille Schwarz da Silva dont Cristina et Mickaël sont les descendants. Cette exposition questionne la notion de déplacement dans l'identité juive.
Mikael Levin - Bairro quelele, marché
> photographie - jusqu'au 06/06
Le Japon illustré Rouen (76) Musée de Rouen > estampes/objets - jusqu'au 29/06
Alain Louiset et Montier Très influencé par la culture des années 60/70, Alain Louiset réalise l'ensemble de ses oeuvres en assemblant des déchets en choisissant le conteneur comme support pour sculpter son pop'art rock portuaire. Montier, peintre figuratif urbain est fasciné par ce que peut produire l'architecture. Montier - St Vincent
> photograhie/peinture - du 05/06 au 02/07
Atul Dodiya 1 © Art Gallery 88, Calcutta et Bombay
Le Havre (76) Galerie Hamon
Indian Contemporary art Fécamp (76) Palais Bénédictine Cette exposition présente les oeuvres de 14 artistes originaires de tous les états indiens. Elle retrace l'art contemporain indien influencé par tout ce qui est nouveau et confronté à tout ce qui constitue son passé.
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> exposition collective - jusqu'au 14/06
Flair Flers - Boris Raux Flers (61) Galerie 2angles Vouloir comprendre une ville de l'intérieur, c'est chercher à toucher le particulier, c'est ouvrir l'habitat et comprendre ses habitants en leur tirant le portrait.
> photo - jusqu'au 03/05
En bref...
Carnet d'un voyage, Nice en 1809 Le Havre (76) Muséum d'Histoire naturelle Paysages, scènes de vie, objets, animaux, dessins de Lesueur.
> histoire - jusqu'au 14/06
2 regards sur l'Afrique Saint-Martin-de-Boscherville (76) Abbaye de Saint-Georges L'Afrique et les femmes à travers le regard de Braima Injai, peintre originaire de Guinée-Bissau et de Stéphane L'Hôte, photographe journaliste.
> peinture/photographie jusqu'au 17/05
Périples secrets Hugo Pratt Brook Major Saint-Lô (50) Haras Nationaux Ses peintures sont une représentation de ses voyages à travers le monde. Les images sont sculptées au couteau ou à la main dans la toile, laissant apparaitre l'ombre et la lumière. Ces images sont en mouvement constant.
> huile - du 01/04 au 26/06
Cherbourg-Octeville (50) Musée d'art Thomas-Henry La 5ème biennale du 9ème art, met à l'honneur l'imaginaire d'Hugo Pratt, le créateur de Corto Maltese.
> BD - du 03/04 au 20/09
Alexandre Trauner La Hague (50) Manoir du Tourp “Peintures d’un grand créateur de décors de cinéma.”
> peinture du 04/04 au 10/10
Incise - Michel Henri Viot Darnetal (76) Ecole nationale Supérieure d’Architecture de Normandie Cette exposition présente les travaux de Michel Henri Viot, auteur d’une recherche graphique et picturale sur le représentation de l’espace.
Jean-François Debord Pont l'Evêque (14) Les Dominicaines
> architecture du 29/04 au 18/05
Partageant sa vie entre le Pays de Caux et le Paris de son enfance, Jean-François Debord présente par le dessin le mystère des arbres et peint ses coups de foudre ou les enseignes disparues.
> rétrospective - du 25/04 au 14/06
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Exposition CARTE BLANCHE A ECLOZ - COUV’ BAZART :
Des quais de gare aux salons parisiens Vincent Guillaume, alias Ecloz, graffe depuis douze ans. Aujourd'hui, loin des quais de gares fréquentés jadis et de la clandestinité, il peint dans sa confortable galerie nouvellement ouverte rue des Bons Enfants à Rouen. Assagi, il ne lâche pas pour autant sa bombe de peinture. Il s'attaque maintenant à des toiles vendues dans des salons d'art contemporain et non plus à des tôles ferroviaires qui lui ont coûté très cher. Rencontre avec ce semi-repenti.
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e ne pensais pas qu’à Rouen il pouvait y avoir de bons graffeurs !”. C’est en se baladant dans sa ville d'adoption qu’Ecloz les découvre vers quatorze ans. Il attrape rapidement le virus. Au départ simple observateur, il pose beaucoup de questions aux graffeurs rouennais comme Jace ou encore Lksir. Puis il se hasarde sur des murs. Au début, il n’est pas très fier de son travail mais il apprend vite et persévère. Il s’intéresse aussi à l’histoire du graf. Contrairement à d’autres graffeurs, Ecloz n’est pas issu du milieu hip-hop, la danse, le skate, la musique ne l’intéressent pas, il a une attirance exclusive vers l’art graphique. Le vandale le séduit rapidement. “J’aimais travailler sur le vif, en cinq minutes et le jeu de l’interdit m’attirait, la performance et l’œuvre spontanée aussi !” explique-t-il le regard encore pétillant d’enthousiasme. Loin des boîtes de nuit et des soirées enfumées, Ecloz passe ses samedis soirs à peindre des trains en toute illégalité. Ce loisir devient pratiquement une fascination, voire une addiction. Il lit SNCF Magazine pour repérer “des beaux trains”, il passe des nuits blanches pour avoir le plaisir de voir “son train” arriver en gare, il part même à l’étranger pour peindre certains engins ferroviers rares ! “L’avantage à Rouen c'est que nous avons un beau dépôt de trains” ajoute-t-il le regard brillant. Avec son maigre salaire de contrat en alternance, il achète les bombes de peinture, les
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voyages et paye ses premières amendes. La première c’est la RATP qui lui dresse après un graff sur le réseau parisien. La deuxième c’est la Sncf. En 2004, après cinq ans de vandale, il se fait perquisitionner et vit trois jours de garde à vue. L’un des ces comparses récidiviste fera de la prison ferme. Ecloz, justifiant d’un salaire, sera condamné à 55 000€ d’amende pour le coût d’immobilisation et les frais de remise en service. Ce tournant déterminant l’accable dans un premier temps puis, lui donne une nouvelle force. Après avoir payé sa
dette, il décide de gagner sa vie de cette passion jusqu’alors très coûteuse. Il est le seul des trois graffeurs-vandales arrêtés ce jour-là à continuer le graf et cette fois-ci officiellement.
Le graf aura sa place un jour dans les musées Ecloz se lance dans la décoration. Grâce à son diplôme de commerce il négocie son art jusqu’alors gratuit. Sans complexe, il se présente dans les salons d’art contemporain parisiens. “Je n'ai pas fait l’Ecole des Beaux-Arts mais je considère que c’est ma force et mon authenticité !” affirme-t-il fièrement. Et cela fonctionne. Il gagne sa vie depuis trois ans de la vente de ses toiles, des décorations réalisées pour des entreprises ou des particuliers. Il est inscrit à la Maison des artistes et a ouvert sa galerie en avril dernier au coeur de la cité rouennaise. Ce jeune artiste de vingt-six ans, ancien vandale, peut même se targuer d'avoir quelques collectionneurs et des clients fidèles. Son travail s'est donc vu modifier. Il réalise ses toiles dans le confort, mais toujours à la bombe précise-t-il, il y tient, “c’est un peu ma pâte”. Il avoue timidement trouver l’inspiration rapidement et simplement, pour l’instant. Toutefois, ce fils de commerçant estime que pour y arriver il faut se lever tôt et persévérer. “Je ne suis pas un artiste rêveur et négligé”, précise-t-il.
Il admet que son travail a pris le pas sur sa passion, mais considère être toujours graffeur. Il lui arrive encore parfois de se faire plaisir sur des murs mais cette fois-ci en essayant de s’intégrer totalement à l’architecture du site. “Cet art évolue et un jour il aura même sa place dans les musées. Il a franchi le cap des quarante ans et il tient le coup”, affirme Ecloz. Il a toutefois un avis amer sur les graffeurs d’aujourd'hui. Les “jeunes” dit-il, “vont du skate au graf en une semaine sans trop savoir quoi faire, sans persévérer, tout leur est apporté sur un plateau sans aucun effort, c'est trop facile”. Ce sont donc les obstacles qui construisent le parcours, en est-il aujourd’hui, à remercier la SNCF “Non pas tout de même”, dit-il en souriant. Calmé mais pas prêt à rentrer dans les rails... N.F C/O : Ecloz, 54 rue des Bons enfants, Rouen (76) - eclozdeco.com
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Š Photos : Guy Isaac
Portrait
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PEINTURE : DOMINIQUE VERVISCH
Vervisch au pays des merveilles
© Guy Isaac
Peintre visionnaire, Dominique Vervisch aime à réinventer les grandes villes de ce monde. Et c’est sous les traits de ses pingouins que l’artiste signe ses toiles…explication.
l était une fois, un jeune enfant rêveur qui avait pour compagnon un pingouin en peluche. Cet enfant se plaisait à refaire le monde avec son camarade jusqu’au jour où son chien déchira le pauvre animal. Cependant, une fois grand, Dominique n’oublia pas son ami. C’est ainsi que commença l’histoire de ce peintre, amoureux de la nature, et du pingouin, symbole de ses œuvres. Les palmipèdes ne sont toutefois pas la seule inspiration de Vervisch, bien au contraire. Cet originaire de Sotteville-les-Rouen s’amuse à mêler le fantastique et la réalité et s’inspire également d’une de ses passions : l’architecture. Le Havre, Rouen mais aussi Londres et surtout New York, le peintre revisite ces grandes villes en y semant des éléments venus d’ailleurs. Ainsi, dans plusieurs toiles, on peut apercevoir de célèbres bateaux tels que le Belem, le France, le Queen Mary 2 et même le porte-avions Charles De Gaulle. On peut aussi voir des personnages de la troupe itinérante Royal de Luxe, avec notamment ses géants et son fameux éléphant comme tout droit sortis d’un rêve. “J’aime créer une sorte de puzzle dans mes œuvres, certains éléments se retrouvent dans plusieurs de mes toiles, dans des villes différentes.” Et c’est la grande ville normande du Havre qui est à l’honneur dans son livre La légende du Havre sorti en décembre 2008. On y trouve la ville illustrée dans ses différents cycles artistiques allant de la période végétale à la période rouge en passant par la plus prolifère : la période glaciaire. “Comme tout le monde, les
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bouleversements climatiques me préoccupent, nous allons vers le réchauffement climatique mais avec les éléments naturels, on n’est jamais sûrs de rien, ce que je peins peut se produire.” Un sujet d’actualité qui n’est pas le seul à apparaître dans ses tableaux. En effet, des éoliennes se baladent dans plusieurs métropoles et dans une de ses créations toujours en construction, on peut voir au Madison Square Garden le visage du nouveau président des Etats-Unis : Barack Obama. Un pays omniprésent dans les toiles de Vervisch. Pourtant, l’homme n’a jamais mis les pieds sur le continent américain. Il s’inspire de documents, de photos et de prospectus récupérés ça et là pour peindre. “Mais je compte y aller en avril, voir ça de mes propres yeux”. En attendant, l’homme aux pingouins prépare sa prochaine exposition au Palais de la Bénédictine à Fécamp où il exposera quelques unes de ses peintures durant le dernier trimestre 2009. Il prépare pour l’occasion la plus grande de ses toiles jamais réalisée, un tableau de trois mètres de large sur le pont de Brooklyn à New-York. Et si vous ne pouvez pas attendre jusque-là pour voir son travail, Dominique Vervisch dispose de trois expositions permanentes à la galerie Rollin de Rouen, la galerie Hamon du Havre et celle de ses origines flamandes, la galerie Luc Peeters à Knokke Le Zoule. L’histoire continue… A.P.
C/O : vervisch.fr 37
Portrait THÉÂTRE DE RUE
Des filles classées X Comme son nom ne l’indique pas forcément, la compagnie des Xfilles a une particularité : elle mêle théâtre de rue et chant. C’est également une équipe entièrement féminine… précision anecdotique ! ne charrette drôlement chargée, bruyante, menée p a r q u a t re c r é a t u re s excentriques… Quand, au détour d’une rue, les passants aperçoivent leur “petit véhicule” en marche, la curiosité est la plus forte. Suivi par les badauds intrigués, cet équipage bizarre se pose, et le spectacle peut commencer ! Comme leurs précédentes créations, le nouveau spectacle des Xfilles, Le petit véhicule , mêle comédie et chant a capella. Une association qui s’est faite naturellement, depuis leur premier spectacle, Harcèlement vocal, puisque ce sont ces deux pratiques qui les ont réunies, à travers des cours ou des chorales. Elles sont au départ six à créer la compagnie, et sont désormais quatre, après deux départs successifs. Ce premier spectacle, un cortège de tableaux chantés, remporte un beau succès auprès du public, ce qui leur permet de démarrer sereinement leur parcours.
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Une complicité forte Opéra bouffon, leur deuxième création à l’humour assez cru, change totalement de registre… Et en déroute plus d’un : “La réaction des gens a été “bipolaire” : on adorait ou on détestait. Cela a
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c ep e n d a n t représenté pour nous une étape importante dans notre parcours, dans notre démarche artistique, pour construire notre identité. Nous avons d’ailleurs eu la chance de le présenter dans le cadre du festival d’Avignon” raconte Sophie. Au fil du temps, des spectacles, leur identité s’affine, s’affirme. Elles revendiquent le besoin de prendre du temps, de laisser les idées venir à elles. Le dernier spectacle, Le petit véhicule est “seulement” leur troisième création depuis les débuts de la compagnie en 1998. Ce besoin traduit bien le fait que plus qu’une aventure professionnelle, c’est une véritable histoire de vie que les Xfilles se sont choisie. L’amitié les unissant est immédiatement perceptible : chacune anticipe les réponses de l’une, ou finit la phrase de l’autre… Une complicité qu’elles partagent
avec le metteur en scène Benn Valter, la cinquième Xfille” glisse Claire en riant, qui les avait “révélées” dans leur première création. “Pour Le petit véhicule , nous avons beaucoup travaillé avec Benn sur les saints, les déesses, sur l’univers esthétique aussi, qui s’inspire de l’imagerie des processions religieuses.” Dans leur fantaisie foraine a capella, comme elles la définissent elles-mêmes, elles incarnent ainsi autant d’archétypes féminins qui attirent le public afin de lui jouer des tours. Si une adaptation en salle est en préparation, ce qui permettrait davantage de possibilités quant aux représentations, jouer dans la rue reste très important aux yeux des filles. “C’est redonner aux arts musicaux et théâtraux leur volonté d’exister, toucher des gens qui n’iront pas forcément au théâtre.” expliquent-elles en chœur. En si bonne compagnie, pourquoi pas ? C.L. >> Le 13/05 au Tapis vert La Lacelle (61), le 31 mai Tréport (76), le 1er juin à Cambremer (14), le 26, 27 et 28/06 Festival de Sotteville les Rouen C/O: xfilles.org
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© jm coubart
Portrait
DANSE ET CIRQUE : L’ÉOLIENNE
Compagnie en développement durable Loin des chapelles, L’Eolienne n’a cessé, depuis sa formation, de construire du lien autour d’elle : entre le cirque et la danse, entre la rue, la salle et le chapiteau, ou encore entre le monde artistique et les autres sphères comme les sciences. Rencontre quelque part entre ciel et terre.
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e rendez-vous avait lieu chez Florence Caillon, dans le hameau d’un petit village situé non loin de Forges-les-Eaux. La maison de la chorégraphe est le point de ralliement de la compagnie, dont les onze membres sont disséminés à Rouen, Paris, Grenoble et au Mans. Certaines pièces de la grande maison et la grange de la chorégraphe servent de lieu de répétition et d’enregistrement. Il neigeait ce jour-là, mais les conditions météo n’ont pas diminué l’activité des occupants. Florence supervisait les répétitions de Guillaume et Marion, deux des danseurs-acrobates de la compagnie, et s’occupait également de la future tournée de Jardins d’Eden, provisoirement, cet été au Brésil. Le nom éolienne fait référence à une technique circassienne développée dans la danse. Et c’est là la base du travail de la compagnie : le cirque chorégraphié.
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Florence Caillon portait cette envie d’associer les deux disciplines avant même la création de L’Eolienne.
Agrès de cirque détournés Quand cette danseuse de formation a rencontré les arts du cirque, ce fut une révélation. “Venant de la danse et du cabaret, les circassiens m’ont assez vite dit : toi tu fais autre chose quand tu es là-haut. J’ai appris les figures, mais rapidement j’ai voulu en créer de nouvelles.” Depuis, elle a insufflé cette démarche dans son groupe : les danseurs se formant aux arts du cirque auprès de circassiens et inversement. “En tant qu’auteur et metteur en scène, voir des interprètes qui se révèlent dans un autre domaine, vers quelque chose d’hybride, et grâce aux autres, c’est véritablement magique !” Dans ses spectacles, on trouve des techniques de cirque qui l’inspirent plus
de l’homme. On a poétisé son propos. Et progressivement, on a mis le spectacle en lien avec ses conférences. C’est un chouette bonhomme avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler.”
Un projet avec Denis Robert Depuis près de deux ans, la troupe emmène sa petite dernière, Marie-Louise, en France et à l’étranger. “C’est une suite de tableaux qui résonnent les uns avec les autres. De Jérôme Bosch à Kandinsky en passant par Egon Schiele, ce sont des gens qui nous ont dit des choses, qui se sont exprimés sur leur société.” Aujourd’hui, pas moins de quatre projets attendent L’Eolienne. Le plus intrigant d’entre eux, La fa(r)ce immergée de l’iceberg, sera en lien avec les travaux du journaliste d’investigation et écrivain
Denis Robert, célèbre pour son combat contre Clearstream. L’approche sera sociétale, tout comme pour Alcôve, une création autour de la sexualité. Dans un avenir plus proche, la compagnie renouera avec le spectacle en rue avec Vocal danz bitume, pour lequel les interprètes iront investir le mobilier urbain. Et parallèlement à cela, Florence Caillon remontra sur scène avec L’Eolienne mais cette fois avec un projet de chanson, un domaine que l’artiste a déjà expérimenté dans le cadre de son (autre) travail de compositrice. Elle qui voulait encore il y a peu ralentir le rythme, eh bien là, c’est raté ! V.B. >> Marie-Louise : au Théâtre de Lisieux le 26/05, aux Z’Estivales (Le Havre) le 11/07
C/O : eolienne.cie.free.fr
© stephanie Jaume
Nous étions en février au moment de l’entretien. Soit précisément dix ans après la création de la compagnie. “C’était une date importante dans mon parcours car je reprenais du service après un temps passé avec la compagnie de cirque de rue Le Carillon. J’ai alors commencé à rassembler des gens autour de moi.” Il y a eu d’abord un spectacle en rue en 1999, Polar cirque, mais c’est avec Séquences en 2002 que la compagnie a pu commencer à avoir accès aux salles et chapiteaux. A partir de cette époque, L’Eolienne entamait aussi tout un travail de réflexion autour de la société et de ses enjeux. En 2005, elle a donné naissance à Jardins d’Eden, provisoirement, une création qui s’appuie sur des œuvres du généticien et humaniste Albert Jacquart. “Le
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La société et ses enjeux
spectacle tournait autour du thème du bonheur. Les écrits d’Albert Jacquart parlent beaucoup de la raison d’être
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particulièrement, comme la contorsion. La chorégraphe affectionne aussi les portés, au sol comme dans les airs. Elle utilise pour cela des techniques qu’elle a elle-même mises au point en détournant parfois les agrès de leur usage académique. Comme les staffs, avec lesquels les acrobates montent dans les airs par propulsion et jouent à frôler le sol.
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MUSIQUES ACTUELLES
Roots, rock, reggae !
© Viking
Combien de litres de sueur écoulés et de baggies trempés depuis l'apparition d'un style désormais plus qu'émergent : le New-Roots ? Avec pour chefs de file à l'international Capleton, Sizzla ou Alborosie, ce style détonnant a de quoi pavoiser en Normandie grâce au chanteur rouennais Vincent " Vagabon' " Mudie. Rencontre avec un activiste à la vie, à la scène.
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n constante ébullition. Voila comment on pourrait définir Vagabon'. Auteur-compositeur-interprète de vingt-sept ans, le chanteur vit de, par et pour sa passion : le reggae New-Roots. C'est avec beaucoup de savoir-faire mais sans trop le faire savoir que ce grand gaillard blond aux yeux bleus perçants nous expose sa démarche : "C'est un gros travail de tout gérer. Prospecter les radios et la presse, trouver et organiser les dates de concerts, répéter… La pression ne retombe jamais !" Depuis la sortie en novembre 2008 d'un premier CD éponyme, la marmite de la renommée continue de bouillir sur le feu de la reconnaissance. Et ce n'est pas innocent : cet album aux accents caribéens qui n'a rien à envier aux productions jamaïquaines actuelles est le fruit de trois ans de travail acharné. "J'ai accumulé plein de chansons. Pour l'enregistrement, il a fallu choisir les meilleures et les réarranger avec les musiciens du Gimme Di Band qui
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jouent sur quasiment toutes les pistes" nous explique t-il. A force de tracer sa route, le vagabond a su s'entourer : c'est un certain Sly D, ancien chanteur de King Riddim, une autre valeur sûre du reggae normand, qui met sa patte sur le mastering* final. Le résultat est là : plus de mille exemplaires écoulés en 4 mois.
Revendicatif et militant Une chose est sûre : si en studio le lascar assure, il n'est pas en reste quand il s'agit de brûler le parquet des salles de concerts. Accompagné sur scène par le groupe Bouddhasticks, Vagabon' a parcouru un bout de chemin en compagnie de Lyricson, Daddy Mory, Tonton David, Tiken Jah Fakoly, Nuttea et même La Ruda Salska et The Procussions ! Son parcours musical, il nous l'expose avec humilité : "J'ai commencé la musique à onze ans en apprenant la gratte et, heureusement, je n'ai pas écouté que du reggae. Même si le son des Jamaïquains m'a toujours accompagné, j'ai été influencé par le rock anglo-saxon. Aujourd'hui encore, je ne résiste pas à la voix pure de Janis Joplin ou le son
des Doors. Noir Désir me plaît bien aussi, pour le côté revendicatif et militant." Pas de barrières, ni de frontières de genres. Telles sont les valeurs fondamentales du reggae. Porte-voix d'une culture métissée de plus en plus fédératrice, l'artiste nous livre son ressenti face au public normand : "En Basse-Normandie, le public est plus "éduqué" à notre style de musique. Les salles y font venir davantage de têtes d'affiche New-Roots, au grand regret des massives de Haute-Normandie" sourit-il avant de rebondir, "Mon meilleur souvenir est quand même la salle des Docks au Havre. On avait une seule répèt' avec les musiciens avant d'affronter trois mille personnes ! On aurait pu aller dans le mur mais non : la magie a opéré..." Merci Jah ? Docteur Marcus
>> En concert le 12 juin au festival Arts Croisés, Clères et le 13 juin à la fête de la Saint-Jean, Mont-Saint-Aignan. C/O : myspace.com/vagabon39 * Mastering : ensemble de traitements audio finalisant un morceau de musique avant sa commercialisation.
© Viking
Portrait
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É T É ' G A JUILLET M 5 0 T E L R ZA OR TIE
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DOSSIER : C'EST PAS LA PLAGE !
© Damien Léon
DOSSIER EXPO PORTRAIT ACTU FESTIVALS
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© Rut Blees Luxemburg The section, Rouen, 2008
Au programme de cette troisième édition de C'est pas la plage ! : vieilles pierres et jeunes pousses, découvrez les activités estivales de sites incontournables du patrimoine normand.
ZOOM SUR "VOYAGES PITTORESQUES" : Le Musée des Beaux-Arts de Rouen, le musée Malraux et le Musée des Beaux-Arts de Caen s'associent pour une exposition en trois volets : La Normandie de 1820 à 2009, romantique, monumentale et contemporaine.
VOTRE AGENDA ENCARTÉ DANS LE MAG' ! JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE TOUS LES FESTIVALS DE L'ÉTÉ EN NORMANDIE !