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Si vous aimez les atmosphères décalées, le foie gras mi-cuit au pinot noir, les trains électriques, les plats terre-mer aux saveurs authentiques, les motos Terrot, les beaux Bruns à partager, les millefeuilles XXL, vous allez être servi(e)s, et bien servi(e)s. C’est la belle surprise de cet automne et c’est à Genlis qu’il vous faudra aller la chercher. Non, on ne plaisante pas, oubliez vos préjugés, prenez un chauffeur qui ne boit que de l’eau et un GPS si vous avez peur de vous perdre. Vous allez changer d’époque et retrouver le sourire, sitôt poussée la porte de ce lieu tout entier dédié aux arts de la table et au mobilier industriel, puisque placé sous le triple patronage d’Eiffel, Chaplin et Klisz. Non, pas Klimt. Klisz, Laurent de son prénom. Un sacré bon chef qu’on a suivi dans ses pérégrinations, du sud de la France au cœur de la Bourgogne. Jean-Bernard et Séverine Jacques se sont fait plaisir (un sacré pari quand même !) en ouvrant, en l’espace de quelques mois seulement, ce lieu où personne ne s’étonne plus déjà de voir un train électrique fonctionner, dans l’entrée, ou une moto Terrot en état de marche accrochée au plafond. Et en demandant à un des meilleurs chefs que l’on connaisse de venir travailler dans la cuisine. Du 100 % maison garanti, avec une carte qui fait saliver. Jambon persillé et son cake aux oreilles de cochon, hachis parmentier de bœuf à la bourguignonne, millefeuille XXXL (ils ont rajouté un X !) dès le premier menu, à 26 €. Pâté en croûte de lapereau avec foie gras truffé, suprême de pintade contisée aux foies de volaille, terrine de reblochon, entre autres merveilles, au menu à 32 €. Et bien sûr, une dégustation en six plats à 52 € pour ceux qui feront confiance «Aux beaux Bruns» (une appellation, rassurez-vous, les blondinets). Pour le vin, et pour tout le reste (pas question de jouer avec la moto, par contre !) demandez conseil à Séverine et à son équipe, en salle. Tous les jours, au déjeuner, menu du marché selon l’humeur du temps et du chef, à 16,20 € (18,50 € la formule complète).

2 rue Jean-Jaurès, 21110 Genlis.

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Bons Baisers

de partout

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À vous !

Amis voyageurs, envoyez nous votre carte postale BINGBANG !

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1 - INDONÉSIE

Salut, J’ai fait appel à toi pour des renseignements, je cherchais un livre pour mon père, je t’ai fait part de mon voyage en Indonésie et à Hong Kong. Voilà la photo ! Surf sur les plages de Kuta à Lombok (île d’Indonésie) ! Marion :) De gauche à droite : Maude, Lolita, Marion et Anaïs.

2 - INDES

Une sur la plus haute route du monde spécialement mise en œuvre avec saucisson, comté et beaujolais, à 5 600 m et l'autre à 4 200 m au bord du beau lac Pangong. Enjoy bro. JO ET LOIC

3 - AFRIQUE DU SUD

De retour d’Afrique du sud, je vous adresse une petite photo avec Bing Bang depuis le Cap de Bonne Espérance ! Merci à Claire qui a découvert un vignoble aux antipodes de la Bourgogne.

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4 - MEXIQUE

Un petit bonjour de Florence et Dominique à San Miguel de Allende, village magique du Mexique. Ce village fait partie des premiers "pueblos magicos" répondant à des critères de préservation de la culture locale, qu'il s'agisse de patrimoine, de civilisation, de croyances, d'architecture ou de gastronomie bien sûr. Et nous n'avons pas résisté à découvrir le mexique au travers de ce parcours réellement magique. MUCHOS BESOS DE SAN MIGUEL DE ALLENDE...

5 - ISLANDE

Pour Bon baisers de partout, BB en Islande par Romain Maury de Virgin Radio. Le lieu : "Depuis le parvis de l'église de Reykjavik".

6 - HOLLYWOOD

BingBang est parti dans les valises de Claude montrer aux stars américaines de quel bois les Bourguignonnes sont faites, enfin celle de la couv prête à avaler un escargot ! Oh my god, it’s amazing !!!!

7 - BAVIÈRE

Bing Bang en Bavière, pour un futur numéro consacré à la grande fête de la bière organisée l’été prochain au jardin de l’Arquebuse, transformé en Biergarten. Une Bavaroise d’un certain âge nous a dit tout le bien qu’elle pensait de notre mag. Gérard et Philippe

8 - CORSE

Petit coucou de Corse avec une bonne bouillabaisse aux îles Lavezzi. Mathis et Adrien

9 - PORTUGAL

BingBang au pays où le noir est couleur. Um pequeno porto para a estrada. Philippe & Sylvie

10 - MALDIVES

Coucou des Maldives sur l'île de Chaaya. Léo et Mathis


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édito

■ par Gérard Bouchu

Un mag féminin très singulier Mettre un travesti en Une du mag, ils poussent un peu, les mecs de BB ! Car, bien sûr, personne ne voudra admettre que les filles de l’équipe étaient d’accord. Non sans raison. Carla Garfield nous a quittés, sur un «pffff» de mépris, pour aller acheter ses mags féminins préférés, où on parle chiffons actuels, cuisine de geek et famille, je vous aime de nouveau. On aurait mis un mannequin homme nu sous sa couette, en train d’envoyer des mails sur Facebook aux femmes de sa vie, elle aurait préféré. Elle reviendra nous voir quand on sera calmé. Promis, on fera au printemps un spécial mec tout aussi singulier, où les femmes pourront s’exprimer plus librement. Entretemps, on essayera de réconcilier tous les sexes, en décembre, autour du thème de la ville où l’on voudrait vivre : nos meilleurs vœux, en somme, pour Dijon et Besançon... Alex Doré, le photographe, qui n’aime pas que les femmes le boudent, nous a laissé une photo de la préparation de la couverture, pour montrer l’envers du décor. C’est Elodie Rozalen, maquilleuse de théâtre et de cinéma, qui a réalisé la transformation de Victor, victime consentante et amusée, sous l’œil du photographe. Un clin d’œil bien sûr à Conchita Wurst, artiste qui a piqué la vedette à Sissi, à Vienne, ceci dit pour apaiser les craintes de certain(e)s. Dans ce numéro, on s’est donc intéressé aux femmes qui ont volé la vedette aux hommes, dans tous les domaines, à celles qui nous permettent de trouver plus douce ou plus drôle la vie en ville, mais aussi à celles qui ne font pas de cadeaux à la race humaine, comme Marie Vindy. On vous salue au passage, toutes les Marie. Petite précision : n’allez pas chercher ici des recettes de cuisine, ni de conseils de beauté, ou même matrimoniaux, d’autres mags font «ça» très bien. Et pour une fois tout le monde a été d’accord pour vous épargner «ça». On a quand même laissé les filles demander à des femmes, politiques ou non, de revenir sur la part masculine qui était en elle... Ou de nous offrir un carnet d’adresses originales pour compléter le nôtre, qu’elles trouvent souvent trop machiste. Et inutile de faire remarquer qu’on commence en parlant des hommes. Le retour du duc charmant sur ses terres de Bourgogne, dans un climat plus tendu que ceux qu’il a permis de faire classer par l’Unesco, méritait bien qu’on s’intéresse à lui, à ses vignes, à ses femmes. Celles qui l’entourent et occupent une place croissante dans la vie de la cité, bien sûr, qu’allez-vous imaginer ? On n’est pas du genre à en rajouter une couche côté burgondy-cancans. La femme est-elle l’avenir de l’homme politique comme du chef en cuisine ? Réponse à l’intérieur de ce mag , et dans les prochains, car on a eu tellement de papiers pour lancer ce premier «Féminin très singulier» qu’on pense déjà au «Féminin Pluriel» qu’on vous offrira, un jour prochain.

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I

« Les très riches heures du duché de Bourgogne" : nos photographes habituels étant en vacances, c’est à Rogier Van der Weyden, un ami flamand de passage, que nous avons confié le soin de croquer la présentation du dossier de la future cité de la gastronomie à notre duc entouré de ses principaux collaborateurs. Si les femmes semblent peu présentes, c’est simplement que le hasard du calendrier leur avait imposé une séance photo pour notre magazine, le même jour.

Il était une fois... un duc charmant : François R, sa ville, ses vignes, ses femmes ■ par Gérard Bouchu

Retour sur un été mouvementé, qui ramena en sa bonne ville de Dijon l’héritier direct des grands ducs d’autrefois. Des hommes qualifiés de bon, de hardi, de téméraire sans que le peuple n’y trouve à redire. Des ducs à qui le temps avait été donné (on se moquait bien du cumul des mandats en ce temps-là) pour faire de la Grande-Bourgogne un état avec lequel le monde de l’époque devait compter.

Difficile de dire quel qualificatif sera accolé un jour à François. Le visionnaire ? En lisant les communiqués annonçant la reconnaissance par l’Unesco de la spécificité des Climats de Bourgogne, j’ai découvert, comme beaucoup, que le centre ville de Dijon était désormais, comme celui de Beaune, inscrit au patrimoine mondial. Le choc !

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’ Unesco ? Bien joué !

Incroyable, mon vieux quartier des Antiquaires faisait désormais partie des lieux que l’on ne pourrait plus mettre à mal. Il n’y aurait donc plus que des Chinois étonnés, des visiteurs passionnés, des curieux heureux de boire le vin de nos coteaux pour arpenter les pavés de la rue Verrerie avant d’aller se poser en terrasse place de la Libération, du Bareuzai ou de la République. Finies les poubelles débordant à toute heure, les nuisances de toutes sortes, les boutiques fermées, les voitures dans les rues piétonnes, on allait enfin 12

trouver une capitale des ducs douce à vivre. L’Unesco, c’est comme le Goncourt pour un bouquin ou une troisième étoile pour un resto, ça booste les entrées, les ventes, le moral. On vient de loin pour vous voir, on consomme plus (enfin, pour les Chinois, c’est pas certain), du coup, les fonds de commerce fermés depuis des lustres réouvrent, et même les indécrottables, qui passent leur vie à hanter les allées vitrées de la Toison d’Or, viennent prendre l’air de la ville. Et l’inscription Unesco, c’était à un certain François Rebsamen, entre autres, qu’on la devait. Beau travail, si j’ose dire à propos d’un homme que je trouvais amusant d’entendre appeler ici Monsieur le Ministre-Maire, puisque nous avions encore à l’époque un autre maire...

hommage à un maire bon

Je n’étais pas à Dijon pour l’enterrement d’Alain Millot, mais je crois que c’était bien la première fois de ma vie que j’ai eu

autant de peine pour la mort d’un homme politique. Un homme découvert sur le tard, tellement discret, dans l’ombre de François Rebsamen, que je n’aurais jamais pensé le voir un jour dans le rôle difficile que les hasards du calendrier politique allaient l’obliger à jouer. Alain Millot était un des deux ou trois rares hommes politiques à qui je pouvais serrer la main en confiance, sans penser qu’il s’agissait d’une de ces rencontres obligées entre journaleux et toques-manettes (pour prendre un mot béarnais popularisé par Bayrou). Je regrette juste de n’avoir pas eu le temps de lui remettre un certain guide de voyage pour qu’il puisse repartir vers les étendues désertiques et rêver tout en marchant au soleil d’un monde apaisé. Je n’ai pas de guide à offrir à François Rebsamen, pas encore ; il faudrait imaginer un


guide à son image et à celle de la ville que sera Dijon demain, à la tête d’un territoire renforcé. Mais on y pense, à Bing Bang, vraiment. Dijon avait connu une embellie, grâce au tram, inutile de le nier. Quand le déséquilibre creusé par la Toison d’Or et la périphérie aura été rééquilibré par la revitalisation du centre, la ville que François Rebsamen nous a promis, au tournant du nouveau siècle, va peut-être enfin pouvoir exister.

j’ai rêvé Dijon

Le conte de fées que j’avais raconté un jour aux lecteurs du Routard dans l’intro du guide Bourgogne (Il était une fois... Dijon) avait semblé se prolonger à l’époque

du tram. Notre bonne ville, qui avait traversé les siècles en évitant toujours le pire, entrait dans une ère nouvelle. Celle de la future capitale régionale qu’on a toujours un peu de mal à imaginer. Surtout ceux qui ne veulent pas aller voir ailleurs ce qui se passe. Le hasard m’a fait traverser longuement la Bavière et l’Autriche le temps d’un autre guide à écrire. J’ai vu des cœurs de ville inscrites à l’Unesco (Vienne, Salzbourg, Linz), où le secteur piétonnier étendu ne connaît de vitrines vides que celles en réfection, où les vélos nombreux partagent les rues avec les voitures de livraison ou celles des riverains, où les flics font leur boulot sans s’énerver, leur présence suffisant (tout comme les caméras multi-présentes) à dissuader de traverser au rouge, qu’on soit à pied ou en voiture, ou à se garer

n’importe où... Je revois un quartier des musées bien vivant. J’imagine notre palais des ducs demain, poursuivant sa mue et créant un vrai parcours, allant du Moyenâge au contemporain en passant par une salle des États et une cour de Flore où la musique serait omniprésente. Il est grand temps pour notre Duc, de retour sur ses terres, de reprendre les choses en main. La ville classée au patrimoine de l’Unesco, où il fait bon vivre et travailler, n’attend qu’un coup de pouce de sa part pour sortir des cartons et devenir réalité. Et si vous pensez que j’ai assez parlé de lui pour démarrer ce numéro de Bing Bang au féminin, c’est parce que ce sont les femmes qu’il a nommées qui vont peut-être jouer demain les rôles essentiels dans cette quête du renouveau. On en reparle, tout de suite après la pub. ■ 13


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ou le Grand Vignoble ■ Jean-Guillaume Dufour © Archives municipales de dijon - pressoir sur charette dans les rues de Dijon

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hectares ! Ca vous dit quelque chose ? Non ? C’était la surface de terres plantées de vignes fin XIXe à Dijon ! À la fin du XVIIe siècle, il y a 321 vignerons à Dijon, habitant majoritairement le quartier Saint-Philibert (aujourd’hui appelé quartier Condorcet) ; le quartier des culs bleus (c’est ainsi qu’ils sont surnommés) est très populaire, et très aviné ! Le marché aux vins se tient place SaintJean (Bossuet n’était pas né), la production de Dijon et de sa banlieue est indifféremment appelée Vin de Dijon et jouit d’une très bonne réputation. Les vins blancs des Marcs-d’Or sont réputés aussi bons que les Meursault, et les parcelles de vieilles vignes plantées en pinot donnent des rouges remarquables. Tout cela ne date pas d’hier, au VIe siècle, Grégoire de Tours décrit des vignes sur les coteaux de Dijon qui étaient la continuité de ce que l’on n’appelle pas encore la Côte de Nuits. Il s’agissait des vignes du Clos du Roi, des Champs Perdrix, des Marcs d’Or, il y avait encore le Chapitre, les Valendons, les Montre-Cul, les Violettes, les Pisse Vin, les Echaillons, Larrey, les Gremeaux, il y avait aussi Les Chartreux avec en face les Perrières, il y avait déjà la Cras, Talant, Fontaine, Daix, Plombière, Messigny, Asnières, Saint-Appolinaire, Ahuy, Collonges et Bussy (entre Dijon et Plombières), les vignes de Porte Neuve, celles de Saint-Jacques, de Mirande, des Poussots, des Lentillères, de la Chèvre Morte, du Clos de Pouilly, … autant de noms qui sonnent encore aux oreilles dijonnaises, même si les grappes n’y sont plus. Le problème de ces vignes, ce qui causera leur perte, c’est justement leur trop grande proximité avec la ville et donc de

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ses consommateurs. L’augmentation de la demande due à l’accroissement de la population urbaine pousse les vignerons à planter du Gamay plutôt que du Pinot ; le premier offrant de plus gros rendements et ne nécessitant pas un élevage long se retrouve très vite dans les tavernes dijonnaises, au plus grand profit du vigneron. Mais cela se double d’un effet pervers, la production augmente très vite au détriment de la qualité, les prix ont tendance à baisser, et la culture de la vigne devient de moins en moins rentable. Ainsi, après la grande épidémie de phylloxéra du début du XXe siècle, les parcelles ne seront pas replantées. Après la Première Guerre, Joseph ClairDaü (que son nom soit sanctifié !) tente de faire admettre une AOC Côte dijonnaise, sans succès. L’urbanisation est galopante, les derniers ceps des Marcs-d’Or seront arrachés en 1967 pour laisser place à la Fontaine-d’Ouche ! Puis quelques illuminés, ou plutôt des héritiers qui ont le Pinot et le Chardonnay dans leur patrimoine génétique, ont tenté de retisser ce lien millénaire au début des années 80 en replantant quelques ares aux Marcs d’Or, sur le Plateau de la Cras à Talant. La forte augmentation qualitative permet de refaire le lien avec la Côte qui a connu une trajectoire inverse de celle du vignoble urbain, en augmentant la qualité et en allant chercher des débouchés partout autour du monde. Pour le lien géologique, viticole, qualitatif, la reprise est en cours, reste un lien sociologique et économique à retisser. À quand des places de parking réservées aux enjambeurs ? À quand des vignerons installés en plein centre ville ? On a bien des liquoristes. À quand des négociants

dijonnais tenant boutique à la Toison d’Or ? À quand le Cellier de Clairvaux rendu à sa destination, rempli de cuves et de pièces ? Combien de Bas Reuzés recensés intra-muros ? Vous ne savez pas ce qu’est un bas reuzé ? Aujourd’hui on dit plutôt un Bareuzai, oui oui, comme la place François Rude. Vous vous souvenez tout de même qu’avant la traîtresse Loi Le Chapelier, les maîtres de la corporation des vignerons portaient des bas roses, en patois de l’époque des bas reuzé ou rozés, qui rappelaient la couleur des jambes des vignerons après le pigeage des cuves. Le bareuzai était un autre surnom des vignerons. Vous voyez bien que j’avais raison de demander de planter de la vigne à cet endroit et de transformer le parking Grangier en cuverie ! Le centre de Dijon c’est la vigne, le vin et les vignerons, à quand un grand festival des vins à Dijon Centre, à Dijon Vignes ! «Pour moi le meilleur souvenir de Dijon ce n’est pas le climat, ce sont Les Climats !», c’est ce que m’ont dit et le Pape François et Barak Obama. En tout cas, ils m’ont dit que c’est ce qu’ils auraient dit s’ils avaient eu le privilège d’être reçus à Dijon. C’est dire s’il faut les chérir et les aimer, ces Climats. ■

© Archives municipales de Dijon


Vendanges de l’espoir C’étaient mes premières vendanges dijonnaises. Ce jour-là, au domaine de la Cras, j’étais loin de prendre au sérieux cette envie qu’avait Dijon de se positionner comme capitale des vins de Bourgogne. Le classement à l’Unesco, c’était bon pour la côte, personne n’en parlait pour Dijon et son secteur sauvegardé, à l’époque. Le vin blanc qu’on avait dégusté ne m’a pas laissé un souvenir inoubliable. Mais je me rappelle m’être retrouvé à lever mon verre à la santé d’un maire, ce que je n’aurais jamais penser faire un jour. Je n’imaginais pas alors ce que ce petit mot qu’on s’adresse sans arrière-pensées, en trinquant, pouvait signifier pour lui. On a reparlé plusieurs fois, au détour d’une inauguration ou d’une présentation à la presse de la future cité des vins et de la gastronomie, de la vie de la cité au quotidien, sujet me passionnant plus que la vie politicienne. De voyages aussi, puisque c’est mon boulot d’écrire des guides, depuis plus de 20 ans. Pouvoir parler, pour la première fois sans difficultés, avec un homme représentant le pouvoir, qu’il soit de droite ou de gauche, m’a amusé. Je me vois mal faire de même aujourd’hui avec d’autres, à commencer par l’ancien journaliste que j’ai bien connu quand nous partagions, non pas les mêmes idées, mais le même plateau de rédaction au Bien Public. S’il devient président du futur conseil régional, m’accordera-t-il seulement audience ? On a voulu dédier ce numéro à un homme disparu au cœur de l’été : Alain Millot, un homme doux en ces temps si durs.

BINGBANG N°64

■ Gérard Bouchu

BB64

AUTOMNE 2015

BINGBANG www.bing-bang-mag.com

LE MAG URBAIN - DIJON

À BOIRE ET À MANGER : ACTUS, HUMEURS, RESTOS, ...P.64 ...P ...P.44

MÉGALO-MEN : MOI, MÈRE DUFOUR ...P.50 AUX PIANOS CITOYENNES ...P.18

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AUTOMNE 2015 - MAG URBAIN GRATUIT DIJON

CULTURE : AGENDA KIDS, FESTIVALS, LIVRES, ...P.68

LABEL DIJON

FRANÇOIS R, SA VILLE, SES VIGNES, SES FEMMES p.12

LE CARNET D'ADRESSES SECRET DES DIJONNAISES p.40 et p.94

À BOIRE ET À MANGER :

OÙ SONT LES FEMMES ? p.38

LES INTERVIEWS DE J.G. GROSCON

Féminin

TRÈS

singulier

p.100

Photo : Doré Alexis www.dorexela.blog.fr Modèle / Hair Dresser : Victor Bourgeois Makeup Artist : Roz'lipstick / Elodie Rozalen Merci à Édouard Barra - Studio Inuk.

BB64

Directeur de publication : Richard Patouillet richard.patouillet@bing-bang-mag.com Direction Artistique : Philippe Huart. Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Secrétaire de rédaction : Françoise Perrichet Auteurs : Gérard Bouchu, Olivier Mouchiquel, Françoise Perrichet, Eric Chariot, Thierry Binoche, Jean Guillaume Dufour, Véronique Witkowski, Albert Tournepage, Jean Maisonnave, Émilie Chapulliot. Cynthia Benzane Corrections : Carla Garfield

Crédit photo : R. Patouillet, Alexis Doré, Le Collectif Ephémère, Shutterstock Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Octobre 2015 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad 21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 Régie publicitaire : Edibang

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billet de retour ■ La chronique de Jean Maisonnave

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Aux pianos,

citoyennes ! Ode à la fée du logis. Régression, déploration, explications. Primauté dommageable du velu. Glorification de l’homo domesticus. La femme est elle bonne à manger ?

La publicité nous le démontre et la moitié du monde en convient, la cuisine n’est jamais plus belle que lorsqu’il s’y trouve une cuisinière. La femme, pas l’appareil qui n’aurait rien à faire dans cette édition spéciale. C’est un spectacle émouvant que de l’y voir batifoler, il n’y manque que le zonzon du transistor et les effluves du haricot de mouton - surtout lorsque la cuisine est bien faite et que la cuisinière a pris soin de ceindre un adorable tablier froufrou autour de ses hanche graciles, lesquelles sont à elles seules une invitation à la gastronomie. C’est aussi un spectacle édifiant, à l’image de Sainte Agnès portant ses seins sur une assiette ou de Saint Laurent en extase sur la plancha. On y voit que la femme n’est pas seulement le plus bel ornement de la cuisine (1), elle en est aussi l’âme, la déesse tutélaire. C’est pourquoi on ne peut que déplorer de la voir abandonner un microcosme qui lui est moins défavorable que le schiste bitumineux à la mouette rieuse. Je parle là des cuisines professionnelles où la situation n’évolue guère, quoi qu’en disent épisodiquement les magazines. Il s’en trouve quelques-uns pour s’en féliciter, insinuant que si la cuisine est en soi une sorte de cosmogonie, il y faut des gens disposant d’une certaine compréhension de la planète. Ceux-là ne sont que des misogynes. Ou des cuisiniers. Ou les deux à la fois. Si d’ailleurs les cuisiniers n’étaient pas misogynes, on verrait plus de femmes en cuisine. Les mentalités ont changé, c’est vrai, mais pas tant que ça. Et le milieu reste assez hostile, physiquement éprouvant, autocratique, et surtout de structure paramilitaire. Consécutivement, le gros con s’y épanouit aussi facilement que le cèpe sous l’orage. Car c’est d’orage qu’il s’agit : le temps est compté, la pression croissante, les décisions nécessairement instantanées, les résolutions sans alternative. Cela exige des compétences limitées mais

convergentes ; donc de la discipline, donc de la hiérarchie. Les cuisines sont des lieux de pouvoir et d’urgence, donc de violence contenue. Pour s’y imposer, la femme doit posséder des qualités exceptionnelles ; d’autant qu’elle n’y est jamais majoritaire. Il lui faut la ténacité de la fourmi, la carapace de la tortue, la patience de l’arbousier et, de préférence, une complexion de catcheuse. Propre en tout cas à décourager les entreprises brigadières. On objectera qu’il y eut toujours des cuisinières de métier. Certes ; mais rares et singulières. Mères ou filles. Mères, elles émanaient tardivement des cuisines familiales ou bourgeoises dont elles assurèrent la postérité : Mère Poulard, Mère Brazier…. Filles de chefs, elles purent échapper à certains aléas de l’apprentissage : Sophie Pic à Valence, Hélène Darroze à Paris, Sophie Bize à Annecy…. Ou alors, elles provenaient d’une autre profession, telle Reine Sammut en Provence ou notre historique Simone Menneveau, qui abandonna les antiquités pour ré-enchanter la cuisine bourguignonne dans les années 70. Bref, et pour clore ce chapitre, on voit que si, comme on disait, la cuisine est en soi un petit monde, elle reste, plus encore que le grand, fortement dominée par le macho velu. On pourrait envisager, comme en politique, d’imposer des quotas, mais à la réflexion ce n’est pas une très bonne idée. On voit assez en politique que la femme est au moins l’égale de l’homme : elle fait les mêmes conneries. Quant à l’autre cuisine, la primitive, la domestique, elle paraissait revenir à la femme par induction, pour ainsi dire. Comme un prolongement naturel de la fonction maternelle. On croyait cet ordre intangible car moralement inattaquable. L’homme, lui, était à la chasse. Ce monde enchanté eut ses fées (Ginette Mathiot, Françoise Bernard…). Elles apprenaient des choses indispensables aux bonheurs familiaux : vider un poulet, remplir une andouillette,

tailler les légumes en sifflet… Mais cet âge d’or est révolu. Le vent de l’histoire a déstabilisé l’édifice, les temps modernes ont ruiné le dogme, les pétroleuses en ont retourné le sens. Et c’est ici qu’il faut glorifier l’homme moderne. Privé de l’alibi de la cueillette et de la chasse en forêt où l’on ne va plus guère que pour tuer le temps, privé de sa grand-mère (mamy) qui n’apparaît plus que dans la mythologie agroalimentaire, privé de sa femme retenue dans les cénacles féministes, il n’a pas craint de relever le gant, ou pour mieux dire, la manique. On le voit désormais, le dimanche en tout cas, ceindre le tablier froufrou pour démontrer, à grand renfort d’outils et de grigris, l’inépuisable créativité de l’espèce, et que sa grandeur n’est jamais si forte que dans l’adversité. On aurait tort d’en conclure que la femme n’est plus souhaitable en cuisine. Au contraire. Plus que l’âme qu’elle fut, elle pourrait en devenir la substantifique mœlle (2) . D’abord, comme la crevette ou la rascasse, elle est bien plus belle cuite que crue. Ensuite, comme le poulpe ou l’ormeau, elle n’est jamais si désirable qu’une fois attendrie. Et pour finir, elle n’est jamais si délicieuse, à l’instar de la truffe ou du caviar, que croquée au naturel sur un canapé plutôt épais. On ira jusqu’a soutenir sans incohérence qu’elle figurerait là une sorte d’accomplissement ontologique de l’amour absolu (3) . Je sais que cette assertion mériterait d’autres développements mais la saison avance et c’est l’heure de la plage. À Sète plus qu’ailleurs, on est tenté de vivre… (4) ■ (1) Comme disait récemment, dans un salon dédié, un imam de banlieue (2) Comme disait Rabelais (3) Comme disait moi-même (4) Allusion à un poème de Paul Valéry, né à Sète, où réside ordinairement notre chroniqueur (NDLR) 19


■ par Olivier Mouchiquel

Good Morning

Dijon Ces femmes qui vivent les vies qu'elles se sont choisies Un jour, vous verrez, je ferai du longboard avec les surfeuses bombasses blondes des plages hawaïennes, un jour j’apprendrai à dessiner, un story-board, tiens, par exemple, comme ceux de Star Wars, et je tournerai un film super drôle pour faire marrer mes amies quand elles sont tristounes. Un jour je ne manierai plus l’aiguille comme un manche et je saurai coudre un bouton correctement, et distinguer enfin, sans lire l’étiquette avec angoisse, un bordeaux d’un bourgogne. Un jour avec ma guitare Little Martin, j’écrirai des ballades folk pour les nuits d’automne, et parce que j’ai croisé, aux Écrans de l’Aventure, des aventurières vraiment cool, je monterai une expédition et j’emmènerai ceux que j’aime aux confins de la Russie. Finalement, ça fait quelques dizaines d’années que les «un jour» s’enchaînent, et Anne ma sœur Anne, ne voit toujours rien venir. Good Morning Dijon, c’est la galerie trimestrielle des gens qu’on aime à Bing Bang et que l’on veut vous faire aimer. Les femmes que vous allez découvrir sont quelques-unes de nos héroïnes. Ça fait longtemps qu’elles vivent les vies qu’elles se sont choisies. En attendant de faire comme elles, faites comme moi : suivez leurs rêves en les écoutant parler.

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Dianna Blanchard © Mikael Roubineau alias Mika-L mika-l.photographe@hotmail.fr http://Mika-l21.book.fr

Héroïne fantasy ▲▼

Melisandre © Dianna Blanchard

Dianna Blanchard, illustratrice et costumière Dessinatrice diplômée en arts appliqués et costumière, Dianna Blanchard a toujours travaillé depuis ses 18 ans, cumulant plusieurs emplois pour vivre, financer ses études et se payer le matériel dont elle a besoin. Barmaid, hôtesse d’accueil, réceptions, animations commerciales (du vin, de l’alimentaire et même un bar à lait), ce petit bout de fille peut tout faire. Même du cat-sitting, mais ça, c’est aussi parce que les chats sont ses amis. L’univers fantastique et poétique de cette jeune illustratrice passée par la BD est peuplé de créatures hybrides et de mutants. Des personnages qu’elle incarne dans la vraie vie pour des sorties de jeux vidéos, des conventions de gamers et de cosplayers. «Je n’ai jamais été geek mais j’ai toujours partagé le jeu vidéo avec mon grandfrère.» La création de costumes et de prêt-à-porter cosplay est une activité venue des Etats-Unis : «Tous les fans de Star Wars et Star Trek se costumaient en leurs personnages préférés, les Japonais ont repris.» Un héritage familial également : «Ma maman est couturière de métier, je l’ai toujours vue coudre depuis toute petite, elle m’a enseigné les techniques.» Dianna incarne des héroïnes. Juste une fois, elle est entrée dans la peau de Link, un elfe de Zelda en version chibi sur Nintendo DS, «où il est tout petit, tout mignon.» A force de travailler assise, le dos a morflé. «J’ai commencé le fitness pour des problèmes de santé… En deux mois tout allait mieux. Le matin, je n’avais plus l’impression d’avoir 80 ans en me levant.» Elle travaille désormais son corps comme un support artistique, le sculptant «comme un bloc d’argile que l’on structure.» Ce qui lui manque à Dijon : venant de Basse-Normandie, la mer avant tout. Alors elle va au lac Kir en rêvant de Bretagne et de Normandie. Réincarnée en chat ? «Oui, mais il faut tomber dans une bonne famille. Quand on voit qu’il y a 80 % des chats qui sont errants et qui cherchent à survivre…» Heart © Dianna Blanchard


◄ Un

Plan 9, ça vous dit ?…

Elen Bernard : il court il court, le festival…

Elen Bernard ©

Elen Bernard ©

Elen Bernard, c’est notre Madame Cinéma à nous. Responsable de l’association Plan 9, elle aura visionné cette année 1 500 courts-métrages pour ne retenir que les meilleurs : 60 coups de cœur qui seront projetés au festival Fenêtres sur courts, qui va fêter ses 20 ans. Un festival pour faire découvrir à tout le monde un genre tombé en désuétude. «Je ne veux pas que ce soit un festival de purs cinéphiles.» Sensations fortes garanties : «Ceux qui n’ont pas l’habitude de voir du court vont tomber à la renverse.» Au programme, on trouvera même des films d’animation pour les petits avec des techniques que l’on n’a pas (plus) l’habitude de voir : des dessin en peinture, des marionnettes, pâte à modeler… A 13 ans, Elen découvre Orange Mécanique. Un choc. Elle enchaîne tous les Kubrick (elle ne s’est jamais remise du Barry Lindon éclairé à la bougie) et son frère l’emmène voir tous les classiques. Fac d’histoire de l’art option ciné à Dijon, école de cinéma à Paris option réalisation, assistante-réalisatrice sur quelques courts... Mais la vie est chère à Paris, Elen revient à Dijon et postule pour du bénévolat à Fenêtres sur Courts. On lui propose un poste de salariée. À Dijon, le cinéma Eldorado est l’un des derniers de France à projeter des courts avant les séances. Plan 9 aussi défend le cinéma indépendant en organisant plein d’événements en Bourgogne, des ateliers pour les enfants de primaire et collège et pour les lycéens, des projections à thèmes à la Péniche Cancale. Depuis un an, l’équipe travaille sur un ciné-concert-spectacle pour les petits dont la première représentation se déroulera durant le festival, avant de partir en tournée en France et à l’étranger. Fenêtres sur Courts : du 7 au 14 novembre (Auditorium, Eldorado, Péniche Cancale, Théâtre des Feuillants) - fenetres-sur-courts.com - contact@plan09.fr

Surfer sur le bitume ► Elise Mathis, longboardeuse

Quand on a rendez-vous avec une longboardeuse, on ne s’attend pas à rencontrer une jeune femme cadre dans la distribution, en top blanc, jean sobre de belle facture, lunettes stylées et talons. Elise Mathis sourit, elle sait qu’elle fait toujours cet effet là : «On peut faire un sport clairement axé mec sans pour autant être masculine. En freeride, on se fait gentiment charrier dès qu’on se maquille le matin dans les rétroviseurs de voiture parce qu’on n’a rien d’autre. Et bien oui, je suis une fille, et alors ? On est toutes féminines. Chaque fois qu’on a fini de skater, pour la soirée du samedi soir, on se change, on s’habille bien, on se maquille. Ce n’est pas contradictoire, au contraire. Jamais je ne me verrais en ville un après-midi me trimballer en Vans, en jean et en t-shirt DC.» Le longboard est arrivé très tard dans sa vie, après 8 ans de natation synchronisée et d’équitation, mais le cheval, ça coûtait trop cher. En vacances à Hossegor, elle va chercher le pain sur ce long skate que lui prête son copain. Elle aime les sports à sensation, Arthur l’initie à la descente. A Dijon, Elise ride avec ses amies de lycée, Laure, Axelle et Anne, aujourd’hui à Annecy. «En deux mois on apprend a freiner. On a toutes fait notre premier freeride au bout de 8 mois, un an, une descente de 1,5 kms.» Arthur Garnier, étudiant, a fédéré les longboardeurs et longboardeuses, c’est maintenant une vraie famille qui skate beaucoup avec les Chalonnais. «Si tu débutes, il y aura tout de suite quelqu’un qui viendra t’aider.» L’hiver, Elise s’éclate sur les pistes de ski en attendant le printemps pour surfer sur le goudron. Plus que la vitesse, ce qu’elle aime, c’est rigoler avec les copains. La joie de vivre, dans son sillage.

Elise Mathis ©

Pour le matériel à Dijon : Shifty Board Shop - 2 rue des Perrières à Dijon 03 80 41 38 51 - shiftyboardshop.com - Facebook : Dijon longboard Elise Mathis Karot © Plus de sucre

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Nathalie Courtet © Alain et Nathalie Antognelli

Good Morning

Dijon ▲▼ Le

Caucase, ça vous cause ?

Nathalie Courtet et Sophie de Courtivron

Nathalie Courtet © Alain et Nathalie Antognelli

Une heure avant de prendre son avion, Nathalie Courtet mangeait des chips chez Sophie de Courtivron, une aventurière Dijonnaise installée à Paris avec qui elle partait cet été pour une petite balade à pieds, de la Mer Caspienne à la Mer Noire. Sophie est confiante : «On a regardé un peu le trajet, c’est tout. Le voyage, c’est ça. Ne pas savoir où dormir, se laisser aller à la route et découvrir, être en éveil.» Au départ, elles souhaitaient marcher côté Russe, à la rencontre des peuples du Caucase, «mais on nous a dit qu’il y avait des filières de recrutement djihadistes et que c’était de la folie, donc nous passerons plus au sud via l’Azerbaïdjan et la Géorgie.» Née dans le Haut-Doubs, Nathalie Courtet est une femme qui fait ce qui lui plaît, surtout par grand froid dans les grands espaces du massif du Jura où elle a toujours vécu. Quand tout le monde rêve d’une cheminée et d’un feu de bois, l’hiver est la saison où elle est le plus dehors. Sa précédente expédition est un exploit. 71 kilos tractés en pulka, 71 jours de randonnée, 71°Nord : la Jurassienne a relié en deux mois et demi Ivalo en Finlande au Cap Nord. 1 200 km à la force des jambes et à skis, en plein hiver pour éviter la fonte des glaces. «J’ai travaillé 16 ans en bureau d’études, conception de machines spéciales, mécanique automatique ou robotique... Je ne pouvais pas continuer à m’enfermer tous les jours jusqu’à l’âge de la retraite.» Nathalie n’a pas chômé depuis. Ses trois récits parus chez Phébus, Aux portes de l’Orient, Les routes de la démesure, De la jungle birmane à la taïga russe relatent son incroyable aventure sur un vélo couché. En voyage, malheureusement, “une femme se doit d’être un peu plus méfiante que les hommes», mais la nature n’est pas, elle, en permanence hostile. «On parle d’expédition, moi j’ai fait un beau voyage.» Et puis si nécessaire, on peut toujours faire demi-tour : «Je ne suis pas casse-cou, j’ai envie de rentrer quand je pars.»

www.nathaliecourtet.fr A lire : 71 & autres faits d’hiver, itinérance solitaire d’une femme en Laponie, éditions Géorama | A voir : 71° Solitude Nord, un film de Damien Artero

Des femmes qui ont la Côte ► Virginie Taupenot-Daniel : aux larmes, citoyennes !

L’amour du vin, c’est génétique. Dans la famille de Virginie Taupenot-Daniel, on est producteurs depuis neuf générations. Si l’on dressait son cep généalogique, ça donnerait un pied de vigne un peu foufou comme ça : métissée Saint-Romain par son papa, Morey-Saint-Denis par sa maman, Virginie est avec son frère Romain à la tête du Domaine Taupenot-Merme à Morey-Saint-Denis. Et les treize hectares de terres en Côtes de Nuits et de Beaune nourissent dix-neuf appellations AOC, Corton, Clos des Lambrays, Charmes-Chambertin… Il y a 15 ans, Virginie crée aux côtés d’Anne Parent, Chantal Michel-Tortochot, Mireille Desmonet-Billard, Anne Schussler et Véronique Desfontaine, l’association Femmes et vins de Bourgogne, qu’elle préside depuis 2008. L’objectif : se faire plaisir, passer de bons moments avec de bonnes bouteilles et de bons petits plats locaux, et montrer sans militantisme féministe le visage d’une Bourgogne de femmes amoureuses de leur terroir au point d’y avoir monté leur domaine viticole ou repris l’exploitation familiale. A la grande surprise et au grand bonheur surtout de leurs pères. Elles sont aujourd’hui trente-sept femmes dirigeantes de domaines viticoles familiaux à partager leur expérience au sein de ce réseau professionnel. Représentant désormais «quatorze appellations régionales, trente huit Villages, quarante sept Premiers Crus et treize Grands Crus en vin blanc et vin rouge», Virginie et ses copines forment les jeunes, y compris à la Sorbonne, à la connaissance raisonnée du vin. Le nez rouge, c’est pour les clowns, pas pour les œnophiles. Jeans et bottes la journée ou tailleur le soir, un parfait cocktail de tradition et de modernité. Marianne, sur sa barricade, pourrait bien lever aussi un verre de bourgogne. Femmes et vins de Bourgogne - www.fevb.net - Virginie Taupenot-Daniel - Domaine Taupenot-Merme - 33 route des Grands Crus - 21220 Morey Saint Denis

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Virginie Taupenot ©


CLUB MEDITERRANEE SA - 11, rue de Cambrai 75957 Paris Cedex 19 - France. Tél : +33.1.53.35.35.53 - Fax : +33.1.53.35.36.16 - www.clubmed.com - Société Anonyme au capital de 149 051 184 € - 572 185 684 RCS Paris - Licence IM075100307 - N° TVA intracom : FR56 572185684 - RCP n° AA.992.497 GENERALI ASSURANCES IARD 7 boulevard Haussmann - F-75456 Paris Cedex 9 - Garantie Financière APS, 15 avenue Carnot - F-75017 Paris. Date d’édition : 09/09/2015. Crédit photo : Club Med

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Good Morning

Dijon

Nathalie Franceschi sur le film Carma, réalisé par Olivier Philippe © photographeronline.fr

Nathalie Franceschi, ▲ scientifique, comédienne et danseuse

Une femme qui sait tout faire toute seule (comme toutes les femmes, en fait). À 13 ans, Nathalie Franceschi sort en boîte pour la première fois. Il faut dire qu’elle danse depuis déjà dix ans. Du classique, certes, mais sa maman lui fait confiance. À 16 ans, elle décroche son bac scientifique et commence à travailler. Pas de télé ni de jeu vidéo, par contre, elle dévore les livres et les revues. À la fac, «comme j’ai toujours tout fait en même temps, je me suis inscrite en géologie et biologie à Dijon et en psycho par correspondance». Nathalie accompagne aussi son aventurier de père sur la jonque La Boudeuse et sort, après neuf ans d’études post-bac, une thèse de «biologie évolutionniste du comportement animal, et spécifiquement sur la manipulation

◄ Bronze

parasitaire. Les parasites qui manipulent leur hôte, c’est passionnant, un truc de dingue.» La danse finit par la rattraper. «On m’a répété pendant ma thèse que je ne pouvais pas être une bonne danseuse et une bonne chercheuse. Il a fallu faire un choix, j’aurais aimé ne pas avoir à le faire.» Nathalie travaille comme danseuse, en indépendante ou en troupe, depuis 2001, animant des stages et des cours particuliers. Du flamenco surtout, la belle en a naturellement le physique, le rythme et la chevelure. Toute petite déjà, Nathalie était «folle amoureuse de Guy Williams», le seul, le vrai Zorro sur son cheval cabré. Comme la plupart des femmes qui se font seules, elle sait tout faire, cabaret, Bollywood, variété, danses du monde, du Moyen-Orient et israélienne, danses latines et de couple… Le parquet ne lui suffisant pas, la dijonnaise arpente désormais les planches et les plateaux de cinéma. La précarité ? «Ce n’est pas une angoisse pour moi au quotidien, je n’ai pas un naturel anxieux. J’ai cette chance là, je ne m’inquiète quasiment jamais de rien. Ça reste précaire, ma mère s’inquiète, c’est sûr, mais je gère plutôt bien. C’est un travail qu’on assimile à une passion, on travaille plus que les autres. Je n’ai pas de jours fériés, pas de dimanches. Regarder les annonces de casting, postuler, c’est du non-stop. Si on veut réussir quelque chose, il faut être à fond tout le temps.» Stage flamenco sur Dijon : 7 & 8 novembre. Contact & infos : nathalie.franceschi@wanadoo.fr

toujours, tu m’intéresses

Régine Caudwell, sculpteuse

Un après-midi par semaine, Régine Caudwell va se ressourcer dans la nature. «Pour voir du beau. Ca nourrit, le beau.» Une petite balade et au retour, elle transmettra cette beauté dans ses sculptures. Des œuvres liées au rocher. Les gens disent qu’elles sont vivantes, la pierre n’est pas inerte. Émue par l’incendie de Chenôve cet été, elle a imaginé le feu réveillant l’esprit de la terre comme un indien sur une colline. Régine est une maman pour les cailloux. Petite, ses parents l’emmenaient voir les musées. Son père lui a montré la forme humaine des arbres. «A l’église, je regardais comment étaient faites les mains sur le rebord des bancs». Régine devient esthéticienne, puis se tourne vers la diététique. De son grand-père, elle hérite un jour de deux bustes. En les lavant, «j’ai senti cette vie sous la sculpture je me suis dit : allez, j’y vais.» Artiste aujourd’hui cotée, à Dijon depuis quinze ans, son galeriste parisien l’emmène cette année exposer ses bronzes à New York. Pour vivre et financer ses sculptures, Régine est aussi animatrice de gymnastique. Elle dit aux élèves de son atelier : «Tout le monde a de la créativité en soi, Il faut juste oser y aller.» Elle les invite à retrouver leur côté enfant et pour certaines femmes, la femme sauvage qui est en elles. «On avait des rêves et des envies, on les a perdus, la société nous a un peu formatés. Dans la sculpture, dans l’art, dans la création pure, on les retrouve.» Un souhait : une salle à Dijon pour exposer les artistes contemporains de Bourgogne. Les vivants, pas les morts, pour les faire connaître aux collectionneurs. Un coup de cœur : Camille Claudel, la première à oser dire ses émotions au public. Son mari, mécanicien automobile, a chopé le virus. Ils créent désormais en couple. «On met des pièces de mécanique sur des tables, on les assemble, ça fait un personnage. On passe une journée magnifique.» Web : regine-caudwell.be Artiste cotée : caudwell-regine.guidarts.com Mail : reginecaudwell@free.fr Photos - Régine Caudwell ©

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Good Morning

Dijon Cerise, ► le bonheur à perte de vue

Cerise a réalisé son rêve de gosse. À 22 ans, Cerise Pouillart et ses quatre copines, les Ladies Ballbreaker, ont joué sur la scène légendaire du Hellfest. Leur show AC/DC féminin cartonne : elles partent en tournée européenne début décembre. Et à Bing Bang, on aimerait bien les voir un jour passer à Dijon.

© Guy Royer

© picsart - photographe

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© Guy Royer

BING BANG : Tu étais photographe, tu es musicienne. CERISE POUILLART : J’étais photographe à Dijon. Il y a un an et demi, j’ai perdu la vue. J’ai arrêté de travailler. J’aimerais continuer mais je n’ai pas encore retrouvé la vue. La vie s’est bien goupillée, c’est arrivé au moment où le groupe commençait à marcher. La guitare, c’est venu comment ? A 12 ans, je passe chez une amie dont le père, fan de rock’n’roll, regardait des clips d’AC/DC. Je suis tombée amoureuses du groupe. Deux ans après je tannais ma mère pour faire de la batterie. Elle a refusé, m’a acheté une guitare pour Noël. Je joue depuis mes 14 ans en regardant les doigts des guitaristes sur les lives. Ne pas voir les cordes, un handicap ou une finesse supérieure ? Je me rappelle le jour où je me suis réveillée un matin, où c’était nettement pire que la veille. Cinq jours après, nous avions un concert. Le premier concert de malvoyante que j’ai fait, ça a été l’enfer. C’était déjà l’enfer dans ma vie tout court, alors quand tu es sur scène dans une cave, que tu as les lights dans la tronche, que tu t’entends mal, il m’a fallu un temps d’adaptation. C’est désormais une force, je n’ai quasiment plus besoin de regarder mon manche. C’est cool, ça m’a aidée à lâcher prise sur le contrôle de mes doigts. Ca étonne le public ? Il y a une phase de curiosité. Les gens voient cinq meufs arriver sur scène déguisées en bonnes sœurs, faire des trucs chelous. A la fin, ils sont super contents d’avoir vu cinq filles envoyer les bonnes vibes et s’éclater sur scène. Le prix à payer ? Il faut toujours être à fond. Comme tout boulot qui est une passion, tu le fais nuit et

jour, mais c’est du bonheur. On galère toutes, mais ce que nous vivons est plus payant que l’argent. Ta maman est ta première fan ? Elle me soutient beaucoup. Il m’est arrivé quelque chose d’assez dur l’année dernière. J’ai vingt balais, je perds la vue. Je ne me sentais pas capable de retrouver un travail en étant malvoyante, à part la musique. C’était un signe de la vie : je perdais la vue, mais elle me faisait ce cadeau de réaliser mon rêve de gosse... Si aujourd’hui je ne vois pas grand chose, ce n’est pas grave, ça m’apporte tellement. De ne rien voir, tu es obligée de lâcher prise, te faire aider par des gens. Tu fais des rencontres formidables, tu vis des situations très drôles et tu ris beaucoup. Si tu ne prends pas ça comme la vie te l’offre, tu vas plonger. C’est un handicap dans des moment où il est moins dangereux de voir, mais sur scène je n’ai pas d’hésitation. Le corps humain s’adapte vite, parce qu’on est en mode survie. Le nom du groupe ? On voulait un nom qui rappelle qu’on est des filles, donc Ladies. Ballbreaker est un clin d’œil à un album d’AC/DC. C’était parfait : une fille, de base, c’est casse-couilles, et nous, on l’est encore plus. Un conseil ? J’ai toujours fait mes choix par instinct. La photo et la musique. Je ne me sentais pas capable de refuser ces envies qui venaient de moi. Si tu rates, c’est que tu devais rater, mais on n'a qu’une vie, il faut toujours essayer... pour voir. ■ Propos recueillis par Olivier Mouchiquel

Contact : Facebook Ladies Ballbreaker.


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femmes pour Dijon !

Brèves rencontres avec les trois femmes qui ont aujourd’hui l’avenir de Dijon entre leurs mains, au niveau du quotidien, de la culture et du commerce : Nathalie Koenders, the First ; Danielle Juban, Commerce Woman ; Christine Martin, Culture club. Ni femmes potiches, ni femmes affiches, on les aime, nos trois adjointes, d’autant qu’elles ont réussi, après quelques mois et pas mal d’émois partagés, à voler la vedette aux hommes de l’équipe. Au maire d’assurer, si les mâles de l’équipe ne le font pas toujours. Elles ont un autre rôle à jouer, nos trois Dames, celui de nous rassurer, et ça c’est important. ■ GB/LaFP

Nathalie Koenders, the first adjointe

Une femme à qui on peut parler, avec qui on peut plaisanter, quoiqu’il ne faille pas pousser le bouchon trop loin. Première adjointe de François Rebsamen à la mairie de Dijon, c’est à elle que revient la charge de l’administration générale de la ville, du dialogue social avec le personnel et les organisations syndicales, de l’autorisation des manifestations sur le domaine public etc. Parmi ses différentes délégations, la Démocratie Locale fait partie de celles qui nous parlent le plus, forcément. Très attachée à la démocratie participative, Nathalie Koenders pense que «c’est un moyen de reconquérir des hommes et des femmes qui s’estiment loin de la politique et de leur redonner confiance dans l’action publique. Je crois en l’expertise d’usage des citoyens. Pour que ça marche, il faut avoir l’honnêteté de dire ce que l’on met en débat ou non. Le cap et les valeurs, par exemple, on ne les met pas en débat car ils sont fixés au moment des élections. Mais je suis convaincue qu’une fois que l’on a posé ce cadre là, qui nous protège de la démagogie et du populisme, on doit bien travailler ensemble. Je crois en l’intelligence collective car le citoyen ne pense pas comme le technicien qui lui même ne pense pas comme le politique. Les citoyens ont des expertises pratiques dont nous devons savoir profiter»... Très sérieux, tout ça, mais essentiel pour comprendre les enjeux d’aujourd’hui.

Questionnaire au féminin (singulier)

1. Le moment où vous avez regretté d’être une femme ?

Jamais, même si certains s’évertuent à faire des procès en crédibilité aux femmes 2. Avez-vous un jour rêvé d’être un homme?

Oui, en écoutant Mozart...

3. La femme que vous auriez pu épouser ?

Simone de Beauvoir, grande figure du combat féministe qui a participé au mouvement de libération des femmes dans les années 70 4. Si j’avais été un gros dur, un homme, un vrai ...

Marlon Brando, star hollywoodienne de «légende» qui a influencé de nombreux acteurs de la génération suivante. Connu aussi pour son implication dans le combat pour les droits civiques aux EtatsUnis

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Nathalie Koenders © DR

5. Le moment où vous avez profité d’être une femme ?

Quand j’ai eu le bonheur de pouvoir vivre deux grossesses.

6. Demain, quel sera le rôle dévolu aux femmes dans votre secteur d’activité ?

J’espère qu’elles auront la place qu’elles méritent en temps que personne, en fonction de leur compétence et de leur qualité, et pas en fonction de leur sexe !

Cadeau bonus : on a demandé à chacune d’elles de nous choisir un tableau, une sculpture, un élément d’architecture qui font partie de leur quotidien ou de leur actualité. Une œuvre qui quitte le musée des Beaux-Arts en travaux, pour l’adjointe à la culture, un ours Pompon revu par le phénomène Di Rosa, pour l’adjointe aux commerce, et pour la première adjointe, un mobilier urbain qui fait causer («Conversations»).

Les bancs «Conversations»

Les bancs «Conversations», réalisés par le collectif dijonnais A4 designers, sont implantés en plein cœur du centre historique et touristique (rue de la Chouette). Ce projet, initié par les habitants de la commission de quartier centre-ville a pu voir le jour grâce aux budgets participatifs mis en place par la ville de Dijon. C’est un bel exemple de démocratie participative : un projet fait avec et pour les habitants et qui contribue au bien vivre ensemble dans la ville. Pour Nathalie Koenders, l’évolution des pratiques politiques amène forcément à travailler en grande proximité avec les habitants. Comme toute œuvre d’art, ces structures portent un nom, «Conversations», reflétant le lien entre le côté contemporain et le patrimoine, mais aussi la dimension humaine présente dans l’échange qu’elles peuvent permettre. (http://a4designers.com/projets/conversations/)

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BMW

le changement c’est maintenant !

Adelaïde

conseillère commerciale BMW

Qui pense encore que BMW est une marque réservée aux quinquagénaires enrichis et prétentieux ? Plus grand monde car les choses ont changé. Même si BMW demeure une marque prestigieuse comme l’illustre la nouvelle série 7, berline de grand luxe, elle ne donne plus exclusivement dans la limousine de patron du CAC 40. Oh que non, on trouve maintenant une gamme complète qui va de la petite citadine au SUV en passant par le monospace et le véhicule électrique et hybride. On n’est même pas surpris de trouver dans la clientèle une part non négligeable de femmes. Pire encore ! il y en a même dans le personnel, entre Alice, product genius (spécialiste produit) et Adelaïde qui est conseillère commerciale, on navigue dans la passion de l’auto au féminin et ça fait du bien ! Le relookage de la série 1 y est pour beaucoup ainsi que la très réussie remise en forme du X1, qui devient un SUV à part entière, héritant des qualités esthétiques de ses ainés X3, X5 et X6, sans rien perdre de son agilité. Que dire alors des monospaces Active Tourer et Gran Tourer ? Rien de plus que : « Allez les voir, vous serez bluffés ! », et profitez pour explorer aussi la gamme i, qui regroupe les véhicules électriques i3 et i8. Et où ? C’est soit à Dijon, soit à Beaune, chez Savy, le concessionnaire compte 50 salariés, et vous propose la gamme complète de la deutsch qualität, avec BMW, BMW i (les véhicules électriques de rêve), BMW Motorrad (motos et scooters BMW), la gamme BMW M (les ultra-sportives M3, M4,M5, M6, X5M…), sans oublier MINI qui fait partie du groupe !

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femmes pour Dijon !

Christine Martin, Culture Club

Interrogée sur le futur culturel de Dijon et ses relations avec François Rebsamen, “son chef ”, Christine Martin nous livre, en toute franchise, quelques éléments de réponse (on a conservé l’essentiel pour nos «meilleurs vœux pour la ville» en décembre). Qui fait quoi ? C’est le maire qui déclenche les grands enjeux pour la ville ; François Rebsamen porte un axe de politique générale et je dois avoir des propositions dans ce sens. Il a un vrai intérêt pour la culture et est attentif à tous les projets ; tout en ayant les coudées franches, j’ai besoin de son aval. Au loin, ma ville J’ai une haute opinion de ma ville qui est une des treize capitales régionales, il faut avoir des ambitions à la hauteur de ce rang. C’est le top 13 ! Oui, je suis une grande ligne avec, en visée, les musées ; le patrimoine ; l’Unesco. La rentrée Les gros dossiers en cours sont la rénovation de La Vapeur, 20 ans cette année (et pour un hangar, c’est long 20 ans, NDLR) et la deuxième partie des travaux pour le musée des Beaux-Arts. Dans les cartons Il y a une grosse interrogation : que fait-on avec le théâtre et quels travaux ? Une scène en pente, un accès pour les décors totalement incompatible avec l’accueil de certaines productions, ça mérite réflexion. Ce n’est pas qu’une histoire d’argent. Le Grand théâtre, c’est le cœur de Dijon. Il doit redevenir un lieu ouvert à tous et à toutes les cultures. Avec l’entrée future des Beaux-Arts de ce côté, place de la Sainte-Chapelle, le théâtre devrait retrouver son faste et son attractivité.

Questionnaire au féminin (singulier)

1- Le moment où vous avez regretté d’être une femme ?

Un jour on m’a dit que j’étais là parce que j’étais une femme et pas parce que j’étais compétente… Et là j’ai regretté d’être trop polie, policée pour ne pas pouvoir répondre plus “violemment” que je ne l’ai fait.

Christine Martin © DR

La japonaise au bain de James Tissot (1864) Musée des Beaux-Arts de Dijon

2- Avez-vous un jour rêvé d’être un homme ?

Quand j’étais petite je voulais m’appeler Frédéric. 3- La femme que vous auriez pu épouser ?

Olympe de Gouges, première féministe de l’histoire, auteur de la déclaration des droits de la femme et des citoyennes en 1791 : «La Femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune.» 4- Si j’avais été un gros dur, un homme, un vrai…

L’inspecteur Harry interprété par Clint Eastwood (un homme dont je suis loin de partager les idées politiques, pourtant : “Make my day, punk !” 5- Le moment où vous avez "profité" du fait d’être une femme ?

Je cherche toujours…

6- Demain, quel sera le rôle dévolu aux femmes dans votre secteur d’activité ?

J’espère qu’un jour, on ne se posera plus la question… Et que les femmes sortiront des délégations liées au foyer. 30

James Tissot n’est jamais allé au Japon, moi non plus ! D’ailleurs ce n’est pas le Japon qui m’importe dans cette toile, mais une femme au seuil de sa maison. Tant de fleurs pour un regard finalement si triste et un front si soucieux. J’aime cette Japonaise au bain depuis fort longtemps parce qu’elle m’a raconté une histoire. Peut-être celle de la maîtresse dont l’amant vient de partir et qui ne sait pas quand elle le reverra. Un corps loin d’être parfait dans une posture qui n’est pas tout à fait gracieuse, mais aussi la force d’être debout et d’oser se montrer telle qu’elle est. Elle ne cherche pas à nous séduire, peut-être estelle lasse de devoir le faire… ■ Christine Martin

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On a change d’image,

mais pas d’adresse ! Rendez-vous, comme toujours, au 8 rue Verrerie, Dijon

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femmes pour Dijon !

Danielle Juban,

Commerce woman

«Le centre-ville de Dijon fait, dans le cadre des Climats du vignoble de Bourgogne, son entrée dans un cercle aussi fermé que prestigieux, celui des sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Ajoutons que le « repas gastronomique des Français » que valorisera la Cité internationale de la gastronomie et du vin est également inscrit à l’Unesco. Dijon est donc concernée directement par deux labels Unesco. Quelle opportunité et quelle chance pour le commerce de centre-ville !» Quel dommage que Danielle n’ait pas le temps de jouer les greeters ! Elle connaît la ville comme sa poche et nous montre, comme un guide le ferait en parlant du passé, les traces qui augurent de son avenir, sur lequel on reviendra en fin d’année : la place Grangier avec la rénovation de l’hôtel des Postes, le projet de réaménagement confié à l’artiste Bertrand Lavier, la création de nouvelles surfaces commerciales dans l’hôtel particulier libéré par le CCAS, les reprises de commerces (encore top-secrètes), la poursuite de la piétonisation des rues marchandes, à commencer par l’axe Charrue-Piron (vivement l’axe Jean-Jacques, Danielle !). On évoque aussi le parcours gourmand dans la ville qui permettra un jour prochain de rejoindre la future Cité internationale de la gastronomie et du vin, et le lancement de la deuxième tranche des travaux de rénovation et d’extension du musée des Beaux-Arts, qui devrait permettre de créer, au cœur de la ville, un vrai quartier des musées. Elle a le sourire, Danielle, 300 000 euros de fonds Fisac ont été octroyés par le gouvernement, ce qui devrait permettre d’investir pour préparer l’avenir. Et une démarche «Attractivité Unesco» va être élaborée avec tous les acteurs du territoire... Tout cela sous la houlette du maire, bien sûr, tient-elle à ajouter, qui impulse sa vision de la capitale régionale de Bourgogne FrancheComté !

L’Ours de Di Rosa...

Vous connaissiez tous l’ours blanc de François Pompon dont une reproduction trône à l’entrée du jardin Darcy depuis 1940. Ce sculpteur animalier, de renommée mondiale, recherchait la simplification des formes et à se débarrasser de toutes fioritures ; dans ce domaine, il a trouvé son maître avec l’ours de Buddy Di Rosa ! Un bloc jaune rehaussé d’une sphère parfaite en guise d’œil ; «l’énergie d’une bombe à neutrons et la maîtrise du Samouraï». Richard Di Rosa, dit Buddy en référence à Buddy Hally, participe début 80 à l’émergence d’un des plus important mouvement de l’art contemporain, baptisé par Ben Vautier «La figuration libre», aux côtés de son frère Hervé, François Boisrond et Robert Combas. Il crée le Musée International des Arts Modernes à Sète ; c’est le sculpteur de la bande. Lorsque je lui fais cette commande, il accepte immédiatement ; François Pompon avec Miro et Calder sont en ligne droite de ses influences. Depuis 2014, l’ours de Di Rosa est le trophée «Label Ville», notre prix visant à récompenser les professionnels participant à l’embellissement de la ville. Une œuvre libre, qui ne vous prend pas de haut, bienveillante et solide comme un roc ! Avec Christine Martin, nous travaillons à vous présenter l’ensemble de son bestiaire à l’occasion d’une exposition à Dijon au printemps 2016. ■ Danielle Juban 32

Danielle Juban © DR

Questionnaire au féminin (singulier)

1 – Le moment ou vous avez regretté d’être une femme ?

Lors de la loi sur la parité. Je suis contre, ce sont les mentalités qu’il faut faire évoluer. Et il y a du boulot..... 2 – Avez vous un jour rêvé d’être un homme ?

Jamais.

3 – La femme que vous auriez pu épouser ?

Simone Veil, femme de valeurs et de convictions. 4 – Si j’avais été un gros dur, un homme vrai

Robert Redford, je l’ai «adoré» dans l’Homme qui murmurait à l’Oreille des Chevaux. 5 - Le moment ou vous avez profité du fait d’être une femme ?

Quitte à paraître ringarde, je dirais qu’il est toujours agréable de rencontrer des hommes courtois, attentionnés, plutôt que de se prendre une porte dans la figure... 6 - Demain quel sera le rôle dévolu aux femmes dans votre secteur d’activité ? Que la loi sur la parité protège les hommes... ■ Ours de Di Rosa © DR


Lion Service + Carrelage Concept + BCB Création trois boîtes qui vont vous réconcilier avec les travaux

Emmanuel Bonnevie

L’histoire commence souvent de cette manière : une salle de bain ou une cuisine à refaire, des envies particulières et parfois complexes, un degré d’exigence extrême en termes de qualité et surtout pas du tout envie de se prendre la tête. Vous croyez connaitre la suite ? Et bien vous allez être surpris… Oubliez le casse-tête des devis, les rendez-vous de chantier à n’en plus finir et les appels laissés sans réponse… Confiez plutôt vos travaux à une équipe qui tient la route et qui sait de quoi elle parle. En véritable maître d’œuvre, les trois sociétés se plient en quatre pour vos projets : conseil et conception avec plans en 3D, réalisation, plomberie, carrelage, peinture, électricité, placards... Autrement dit, la totale ! En fait, pour assurer sur tous les fronts, elles ont noué des relations béton avec des partenaires intégrés et capables de vous accompagner de A à Z et parfois même au-delà !

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Je vous salue

Marie ! Un soir je rentrais tard avec une amie de peu ; entendez par là une amie de peu de temps, très peu même puisque nous ne nous connaissions pas la veille, mais tellement sympathique que déjà une amie… En passant ce samedi soir dans les rues de Dijon, nous entendions la musique et le brouhaha des fêtes dans les appartements haussmaniens sur notre route du retour et je lui disais : – Un jour, je me paierai le culot de m’inviter à une “party” sans connaître personne. – Facile me répond-elle, il suffit d’arriver en disant : «Je suis une copine de Marie !» C’était l’évidence même ! Tout le monde connaît une Marie ou une Marie-quelquechose que tout le monde appelle juste Marie. Toutes les générations, depuis mon arrière-grand-mère jusqu’à ma fille ont eu une, deux ou trois Marie dans leur classe… Dans la plupart des pays du monde naissent des Mary, Marie, Maria… Le monde des “Je connais Marie” s’ouvrait à moi de l’infinitésimalement petit à l’infinitésimalement grand, une vraie révélation. Impossible ici de vous présenter toutes les Marie, Marie-O, Marie-P, M, C… que l’on connaît, alors on a choisi certaines d’entre elles, toutes des SUPER MARIE !

Marie-Line Duparc © DR

Questionnaire au féminin 1- Le moment, le jour où vous avez regretté d’être une femme ? 2- Le moment, le jour où vous auriez rêvé d’être un homme ? 3- La femme que vous auriez pu épouser ? 4- Votre idée d’un homme, un vrai… 5- Le moment, le jour où vous avez «profité» du fait d’être une femme ? 6- L’évolution et l’avenir des femmes dans votre secteur d’activité ?

Marie-Line Duparc, maire de Saint-Jean de Losne ▲ Marie-Line est arrivée à Saint-Jean-de-Losne il y a six ans. Par amour, elle quitte tout, le boulot, la ville, les sorties… Le premier hiver est dur mais elle s'accroche. Saint-Jean-de-Losne est une petite ville chargée d’histoire au bord de l’eau, si charmante. Son challenge devient : «J’arrête de me plaindre et je m’investis dans ma ville.» Branle-bas de combat autour d’une élection qui tourne en eau de boudin ; tout le conseil démissionne et s’engage dans une nouvelle campagne, avec cette fois Marie-Line à sa tête. Un travail à plein temps, un vrai sacerdoce et un gros investissement, mais elle comblée par ce qu’elle fait : être au service des habitants, les écouter et répondre au mieux à leurs besoins. Reste à redonner une «pêche» à Saint-Jean-de-Losne pour que les Dijonnais ne la snobent plus. C’est quand même le deuxième plus gros port après Valence et le plus gros port fluvial de France ! On a compté jusqu’à dix sept nationalités de passage chaque année, avec leurs propres bateaux ou sur des péniches hôtel. Pour se vider la tête, 34

elle s’est amusée à répondre à notre questionnaire au féminin, qu’on avait prévu au départ d’adresser à toutes les femmes ayant ravi la vedette aux mecs. 1 : Il n’y en a pas et surtout pas au moment de la campagne électorale, je n’y ai pas pensé une seconde. 2 : Je n’ai jamais rêvé d’être un homme mais peut-être plus grande, plus forte dans certaines occasions. 3 : Frida Kahlo pour sa liberté et ses convictions. 4 : L’idée d’un gros dur pour moi serait Lino Ventura, donc un homme avec un cœur gros comme ça… 5 : Quand on se fait arrêter par la police ou les gendarmes, on fait son plus beau sourire ! 6 : En dessous de 40 ans, on les cherche, les femmes en politique. La parité est là, mais l’obligation d’avoir exactement l’égalité en nombre d’hommes et de femmes me gêne un peu. ■ FP


Marie-Claire Vallet, ►

Marie-Claire Vallet © DR

Présidente de Côte-d’Or Tourisme Même si elle venue tardivement à la politique, Marie-Claire Vallet n’est pas du genre à avancer sur la pointe des pieds. La petite fille de la campagne – élevée au grand air dans la Nièvre – est devenue, en 2014, une élue des champs dans des territoires ruraux facilement tentés par les extrêmes. «La percée du FN aux dernières élections européennes m’a stupéfaite. Ça a été le point de départ d’une vraie réflexion : rapidement, m’engager politiquement est devenu une évidence». Elle fait donc campagne à la campagne et devient conseillère départementale du canton d’Auxonne et conseillère municipale à Pontailler-sur-Saône avec la ferme intention de «construire demain». Pour elle, proximité rime avec bon sens : «Il ne faut pas oublier les préoccupations de ceux qui nous ont élus. L’important c’est de penser global mais d’agir local». Mais depuis le printemps, Marie-Claire Vallet est aussi la nouvelle présidente de Côte-d’Or Tourisme. Son nouveau job ? Faire la promo du département en valorisant notamment le patrimoine, mutualiser les compétences des acteurs touristiques et apporter toute

l’expertise nécessaire aux porteurs de projets. Et même si elle débute sa présidence en beauté avec un joli label UNESCO pour les Climats, elle est parfaitement lucide sur l’ampleur de la tâche : «Ce classement, ce n’est pas une fin en soit. C’est une chance pour la Côte-d’Or et c’est surtout un challenge à relever». Les 15 à 20 % de touristes supplémentaires qu’on nous promet, il va falloir les accueillir dignement et même, soyons fous, leur donner envie de rester plus longtemps. Rando, vélo, balade sur l’eau… C’est clair, Marie a du boulot. 1- Je ne suis pas du genre à regretter... Et je me sens bien en femme. 2- Lors d’un gala étudiant, pour chanter du Joe Cocker ou de Leonard Cohen ! 3- J’épouse surtout des idées et des valeurs… Mais comme j’admire les personnes qui ont à la fois une culture classique ou historique tout en ayant un pied dans la réalité, je dirais Fred Vargas, auteur(e) de polar. 4- Honnêtement, c’est pareil, hormis physiquement bien sûr ! Je n’aurais pas été un être humain si différent, pourtant… À bien

◄ Marie-Françoise restauratrice de choc

Marie-Françoise Billoux © DR

Restauratrice ! En tapant ce mot, j’ai pris un coup de vieux. Voilà que j’écrivais comme un de ces critiques d’autrefois qui, après avoir salué la cuisine de l’étoilé, apprécié les vieilles pierres sur les murs et le service jeune en salle, aurait voulu rendre hommage à l’hôtesse des lieux. J’imagine la réponse de MF : «Hôtesse ! Il me prend pour qui ?» ! «La MF», comme disent les hommes de sa vie, c’est plus qu’un sigle. Une figure dijonnaise. Statufiée comme l’ours de Pompon revu par Di Rosa, je la verrais bien trôner, ma reine-mère préférée, place du Palais, avec son chien Havane à ses côtés. J’aime l’embêter rien que pour l’entendre aboyer. Pas le chien, Marie-Françoise. Il a suffi que je lui tende ce questionnaire pour entendre rigoler aussi bien Jean-Pierre et Alexis Billoux, respectivement mari et fils de celle qui règne depuis près de vingt ans sur ce resto de la place de la Libération fréquenté par le tout-Dijon... Elle est la dernière des femmes de chefs de moyenne structure continuant de jouer les caissières de grand café, alors qu’elle pourrait tout plaquer pour revenir aux sources. Retourner en pélerinage à Paray-le-Monial, sa ville natale, ou même à Digoin, la ville voisine, où elle avait repris,

y réfléchir, si j’avais été un homme, je me serais peut-être engagée en politique plus tôt. 5- Profiter ? Jamais ! Ou seulement dans la mode ! J’aime me faire plaisir. 6- Cette question est presque sexiste et je travaille justement pour qu’on ne la pose plus… Il n’y a pas de rôle dévolu exclusivement aux femmes en politique. ■ EC

Billoux, avec son jeune cuistot de mari, les rênes de l’hostellerie familiale. M-F n’a jamais regretté d’avoir tout quitté, en 1986, pour venir s’installer à la Cloche, à Dijon, avec son équipe de bonshommes (les femmes n’ont jamais fait long feu autour d’elle). Ne jamais rien regretter, aller de l’avant, c’est dans son tempérament, d’où sa réaction face aux questions que j’ai voulu lui poser. Rêver d’être un homme ? Regretter d’être une femme ? «Des questions à la con comme ça, je ne me les pose jamais !» Une seule lui a plu. Le moment où vous avez le plus profité d’être une femme : «celui où j’ai arrêté de travailler pour mettre Alexis au monde». Quant à parler du rôle des femmes passé, présent et à venir, ça les fait sourire, les Billoux : «chez les grands d’hier, comme Dumaine, la femme jouait un rôle essentiel». Au ton, j’ai compris qu’il y avait des noms actuels qu’elle préfèrait ne pas nommer. Et elle rajoute, tout en saluant avec le sourire des habitués prenant congé : «au lieu de me faire passer pour une virago, précise donc que c’est un métier de contraintes, où il ne faut pas compter les heures de repos, un métier fatiguant que les jeunes ne voudront plus faire dans les mêmes conditions». Elle est comme ça, MF, moi je l’adore, et c’est l’essentiel. ■ GB 35


Je vous salue

Marie ! Marie Vindy ► auteur de polar

Chroniqueuse judiciaire à Dijon, Marie Vindy est surtout connue pour ses romans noirs (Albert Tournepage vous parle du dernier, Chiennes, un peu plus loin). Elle publie aussi des nouvelles noires ou érotiques publiées dans des revues et des recueils collectifs. Son quotidien est ancré dans les réalités du crime et du fait-divers : meurtres, vols, viols, incestes… C’est en partie pour cela que Marie Vindy se rapproche de Solidarité Femmes, association qui lutte contre les violences faites aux femmes. Féministe engagée, elle n’a pas mis longtemps à répondre à nos questions… 1- Le jour où j’ai compris qu’être mère allait avoir des conséquences que, naïvement, j’avais sous-évaluées dans mes projets professionnels. 2- Un homme ? J’en étais un quand, enfant, j’inventais des histoires et des jeux. Je pouvais alors être un homme ou une femme, et c’était plutôt marrant. 3- Émilie Brontë, pour être à ses côtés quand elle écrivait «Les Hauts de Hurlevent»... 4- Un homme qui soit assez intelligent pour se déclarer, sans honte ni malice, féministe.

◄ Marie

Marie Fiers © DR

Marie Vindy © DR

5- Avoir «profité» du fait d’être une femme ? C’est une projection que peuvent avoir certains interlocuteurs, mais ce n’est pas ma vision des choses. 6- Les femmes sont plus fortes, la société (patriarcale) leur donne plus de chances et une meilleure visibilité. Mais hélas, c’est parfois pour finir par vouloir les renvoyer où on croit qu’est leur place, à l’intérieur, vouée à la famille. ■ FP

Fiers

Ingénieure agronome, docteur en écologie microbienne et chercheuse à l'Université de Liège, Marie est un peu ce qu’on appelle “une tête bien faite” pour ne pas dire une grosse tête car c’est une jeune femme modeste et bien dans sa peau. Après quelque concours gagnés haut la main, elle crée la société Urbanleaf, petite startup qui monte dans le domaine de l’agriculture urbaine et développe des équipements aquaponiques pour rendre les villes plus vertes et plus goûteuses. Une campagne de crowdfunding lui a permis de lever 21 000 euros pour le développement des premiers jardins aquaponiques d’intérieur. Traduire, une colonne où vous faites pousser vos salades qui sont nourries grâce aux poissons rouges du bocal du dessous. Résultat, une salade fraîche et bio, tous les jours dans sa cuisine et des enfants contents de leur aquarium… Les jardins aquaponiques seront disponibles en jardinerie pour le printemps 2016. www.urban-leaf.com

1- J’ai rarement regretté d’être une femme mais s’il fallait trouver un moment, ça serait quand je dois supporter les remarques, voire 36

les gestes sexistes dans la rue ou les transports en commun. C’est vrai qu’à Dijon, c’est beaucoup moins fréquent qu’à Paris, par exemple. 2- Le jour de mon déménagement pour porter les cartons que j’avais un peu trop chargés... 3- Je ne me suis jamais posé la question. La femme que tout le monde cherche : intelligente, drôle, jolie, douce et compréhensive... Bref, la femme parfaite. 4- Pour moi, un vrai homme est un homme qui assume sa part de féminité. 5- À la gare de Lyon, en prenant le TGV, j’avais oublié mon billet de train et j’ai menti au contrôleur en jouant la fille paniquée qui s’était fait voler son portefeuille avec tous ses papiers… J’ai honte. 6- Dans le domaine de l’entrepreneuriat, on compte moins de 30 % de femmes. Dans le domaine de la production agricole c’est pire. Les femmes ont probablement moins confiance en elles que les homme pour se lancer. Mais les choses changent puisque les établissements d’enseignement commencent à sensibiliser les jeunes à la création d’entreprise et les proportions ont tendance à s’équilibrer. Il faudra encore un peu de temps. ■


NOUVELLE ADRESSE 8 RUE CHARRUE DIJON

Denise vous accueille dorénavant au

8 de la rue Charrue - Dijon - 03 80 43 44 76 Créée au sein du prestigieux groupe italien MaxMara, Marina Rinaldi est la première marque de renommée internationale à avoir proposé un vestiaire complet de qualité pour les femmes aux formes généreuses. Marina Rinaldi vous propose des collections féminines qui soulignent vos formes avec des silhouettes modernes, au plus prêt des tendances de la mode.

Du 42 au 56


Treize Lucioles

à boire & à manger

by LaFP

Le Coin Caché

L'Age de raisin

La Causerie des mondes


J’aime, tu aimes, mais surtout...

elles aiment !

■ Gérard Bouchu

"Cherche restos à toute faim utile, pour un déjeuner léger, chaleureux inventif, entre copines, un apéro prolongé ou un repas avec mère, copain, fils, amant, chien, ordi (rayer les mentions inutiles)..." Pas si facile que ça de trouver des restos où les femmes se sentent bien, leurs mecs et leurs autres animaux de compagnie aussi. Interdits aux bœufs et aux gros lourds de toutes sortes. Voilà quelques-uns de vos coups de cœur partagés par l’équipe féminine de BB. Et par leurs copines, que vous retrouverez quelques pages plus loin, pour leur Carnet secret (qui sort du cadre de la table pour aborder les 5 à 7 notamment). Un choix subjectif, on l’accorde, qui a fait l’objet de nombreuses discussions.

Petit tour d’horizon dijonnais de restos où des femmes sont en cuisine (une minorité) ou règnent en salle (une majorité), laissant au piano, dans ce dernier cas, une équipe où hommes et femmes se partagent le boulot. Ce que recherchent les Dijonnaises ? Une cuisine douce (pour les saveurs comme pour les prix), une ambiance cosy, rassurante ou survoltée selon l’heure et l’envie. Une carte qui ne s’arrête pas au terroir, mais privilégie les producteurs locaux, l’un n’empêchant pas l’autre. Les chefs qu’elles préfèrent sont rarement réputés pour leur lourdeur, dans la vie comme dans les plats. Le préféré de ces dames reste David Zuddas, et ce n’est pas vraiment un macho. So vient en deuxième position, parce qu’il est japonais et donc mystérieux. Il y en a d’autres qu’on a murmuré aux oreilles des vieux chevaux que nous sommes, mais là on s’est mis à hennir. C’était purement sexuel, apparemment. Totalement incompréhensible aux yeux d’un mec qui regarde dans son assiette avant de zieuter ses voisins, leurs plats et leurs attributs. On a omis d’autres adresses qu’on aimait bien, nous, les mecs de la rédaction, et où on voyait toujours une clientèle largement féminine attablée (voire accrochée aux tonneaux, dans le cas d’un certain bar à vin) mais on s’est heurté à un veto. Enfin, à un NON, car aucun vétérinaire n’intervient dans ces pages. Donc, on est désolé. Séance de rattrapage dans le prochain Féminin Singulier, ou chez nos confrères, moins compliqués dans leurs choix.

Bien sûr, on aurait pu aller interviewer à Paris, Adeline Grattard, la plus célèbre des restauratrices dijonnaises et la plus chinoise des étoilées tout à la fois, dans son restaurant Yam’Tcha, rue Saint-Honoré. On n’a pas osé. Même si elle doit bien revenir de temps à autres voir ses parents dans la vallée de l’Ouche, elle parle moins de sa ville natale, dans ses interviews, que de ses séjours à Hong Kong, où elle a rencontré son mari. David Zuddas se souvient d’elle, de sa curiosité, de son énergie, mais s’amuse de nous voir chercher des Dijonnaises célèbres parmi les étoilés Michelin. «Combien d’anonymes font leur boulot sérieusement ? Tu devrais plutôt t’intéresser à celles qui font la cuisine avec leur cœur, simplement». Une cuisine pas sophistiquée, rassurante. À l’ancienne, alors ? «Quand la cuisine fabrique des souvenirs, c’est génial, mais on ne va pas au resto que pour ça !» Du coup, j’ai préféré laisser à notre philosophe maison et à notre ronchon attitré (chacun se reconnaîtra) le soin de régler le problème des femmes, de la cuisine, entre hommes, pour vous livrer un mini-guide des restos préférés des Dijonnaises. On aurait bien aimé vous offrir l’équivalent du guide des Pintades à Paris, Berlin, Londres ou New-York, des guides qui font rire et sourire même les hommes (enfin, pas tous!) mais pas question de demander à des Dijonnaises, même sympa, de jouer les pintades. Et donc nous, les pintadeaux, on l’a bouclé sans rien ajouter. Bouclé le dossier Grande Bouffe, vous aviez corrigé de vous même.■

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Des cuisinières qui ont les pieds sur terre

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stos préf e r ér es

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Bon choix mesdames, bon choix messieurs

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Cantines du midi pour se retrouver entre copines, ou seul si on vous a posé un lapin, si on est fan de légumes ou de petits plats végétariens. Pas cher, pas compliqué, mais sympa et bon. Certaines prennent le soir des allures de bistrot dans le vent de l’époque. En prime, quelques bons plans pour changer d’horizon, de terroir, tout en se faisant plaisir. Tout en restant léger, enfin, presque.

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restos préfé s r e

O Bareuzai

So Fish-Péniche Cancale

port du Canal, 14, av. Jean-Jaurès. 03.80.43.15.72. Du mercredi au samedi 12h0014h00. Port. : 06.71.42.42.79.

Une restauration du midi 100% poisson frais, proposée par Aurore Schaferlee, fille et petitefille de poissonnier, et son compagnon. Les légumes viennent de producteurs locaux, la carte des vins se la joue bio sans frimer. Selon le temps, vous vous retrouvez à fond de cale, à regarder passer les canards par les hublots, ou sur le pont de la péniche, à narguer les passants. ♥ On aime : un resto pour avoir la «pêche» chaque jour

Chez Nous

8, impasse Quentin. Ouv ts les midis sf lun.

Un vieux bistrot patiné aux faux airs d’arrière-cuisine, où l’on vient pour le café, reste pour l’apéro en attendant de partager le plat du jour sur de grandes tablées recouvertes de toile cirée. Hiver comme été, on refait le monde avec ses voisins, tout en parcourant les journaux. ♥ On aime : le côté anar décalé et la cuisine plutôt bonne fille

3 Place François Rude à Dijon 03.80.23.57.34. Tlj de 8 h à 23h.

Le brunch du dimanche est servi de 11h30 à 15h. Une ambiance-appartement à l’étage, pour grignoter au milieu des poufs, un espace café au rez-de-chaussée, avec une grande terrasse couverte et chauffée. Savoureuses tartines chaudes servies avec une salade. O Bareuzai, un lieu hors normes où se retrouvent touristes de passage et habitué(e)s du marché. ♥ On aime : les frites à l’apéro et les gaufres (belges) en dessert

Café de l’Industrie

5, rue des Godrans. 03.80.30.20.81. Tlj sf dim et j. fériés.

Moins resto que bistrot, plus troquet dans l’âme, l’Industrie ne fait pas dans l’industriel. Le bar accueille le midi une clientèle soucieuse de manger vite et bien, et à bon compte. Petite salle à côté. Terrasse côté rue, qui ne désemplit pas, jusqu’à l’heure de l’apéro, où le toutdijon branchouille se retrouve. ♥ On aime : le côté «tronche de vies» maison (et le steak-frites, aussi)

In Teglia

Treize Lucioles

18 rue Lamonnoye. 03.80.45.59.23. Tlj sf dim-lun jusqu’à 21 h (22 h en fin de sem).

13 pl. Émile-Zola. 03.80.50.06.66. Tlj sf dim et lun.

Une «cantine végétarienne», avec son buffet (froid et chaud), où les amateurs de viande ou de poisson ne sont pas oubliés. Stéphanie Cordelier a su apporter un air de vraie fraîcheur à la place en proposant une cuisine créative pleine de saveurs, pour tous. Pas de carte, tout est fait maison sans exception. ►On aime : la sélection du reader, digeste

Brasserie des Beaux-Arts

dans la cour du musée. Tél : 03.80.66.45.36. Tlj sf mar 8h-21h.

Même si l’heure n’est plus aux bains de soleil dans la cour, rien ne vous empêche de tester la formule du jour derrière les vitres de ce resto tendance aménagé dans l’ancien cellier des ducs. Aménagement contemporain chaleureux, où chacun se love dans le coin qui lui convient. Cuisine à l’esprit voyageur. ♥ On aime : le croissant offert avec le café du matin, le menu du jour inventif

La Causerie des Mondes

16, rue Vauban. 03.80.49.96.59. Tlj sf dim-lun et j. fériés. Fermé le soir.

♥ 40

Un restaurant-salon de thé où l’on cause, boit, mange bio et bon à la fois. Vanessa continue de cartonner avec ses plats du marché parfumés. La seule vraie nouveauté est l’arrivée d’un mec au milieu de cette équipe féminine de choc. Accueil chaleureux. Terrasse très accueillante jusqu’aux premiers frimas. On aime : le cheesecake et les lentilles (non, pas ensemble)

Difficile d’imaginer qu’il n’y avait là qu’un garage, il y a deux ans. Aymeric, qui n’avait pensé au départ qu’aux pizze à emporter, a soigné le décor, l’atmosphère autant que l’accueil (l’équipe s’est renforcée avec le succès et les deux services du soir). On s’offre un Spritz pour patienter, quand il y a trop de monde qui attend d’être servi, au comptoir ou dans la salle à côté. ♥ On aime : le sourire du patron (gaffe, les filles, il a déjà plein de gosses !)

B9

9, pl. de la Libération. 03.80.38.32.02. Tlj sf dim soir-lun.

Le « bistrot des Billoux » continue d’être la cantine du Tout-Dijon, avec une clientèle féminine allant de la mère de famille aux copines ayant vieilli avec le fils de la maison, des touristes japonaises imperturbables aux grand-mères toniques un peu sourdes ne prêtant plus l’oreille aux plaisanteries du serveur le plus improbable de la place. Bons plats du jour, et surtout, produits du terroir cuisinés avec justesse et une pointe de malice. ♥ On aime : le jambon persillé et la tchache de la reine-mère

Fado à Mesa

83, rue Jean-Jacques Rousseau. Port. 06.68.36.72.74. Mar, jeu et ven 8h-14h30, 18h-21h ; mer et sam 9h-18h.

Ce comptoir portugais joue la fraicheur et l’efficacité. Si vous aimez les sandwichs à la viande mais aussi les sardines millésimées, Victor, qui sait faire partager ses origines et ses passions, vous les servira avec le sourire. Pour accompagner le café, délicieux pasteis de nata. ♥ On aime : s’offrir une saudade party à Dijon


BB PUBLI INFO

Casa Nostra La trattoria qui met du soleil dans les coeurs Il faisait beau, ce midi là, un soleil radieux, et on avait envie de prolonger l’été. Après avoir visité la Sicile en juin, avec une température de 40 ° dans les terres, j’avais hâte de goûter à la cuisine sicilienne revisitée de Casa Nostra. Pas suffisamment chaud à Dijon en ce début d’automne pour se mettre en terrasse, mais Laurent, qui règne sur la salle, a pu nous trouver une table, près de l’entrée, au milieu des habitués, qui avaient l’air heureux, ce qui est plutôt bon signe quand on entre dans un resto (rigolez pas, faites le test, c’est pas toujours le cas). Et on a pris le menu du jour à 14 euros, un vrai bonheur, avec de la vraie burrata en entrée, des tomates ayant du goût, du veau joliment préparé ensuite, tendre, savoureux. Nouveau chef, et bel encouragement pour une équipe qui ne reste jamais les deux pieds dans le même sabot, ou plutôt dans la même botte, puisqu’on parle de l’Italie. On avait déjà beaucoup de plaisir à venir dans cette trattoria ouverte, au design actuel, plaisant aux femmes autant qu’aux hommes. Mais là, on monte d’un cran. Merci, Anthony ! Plats plus «restaurante», ceci dit pour les connaisseurs, avec un vrai travail en cuisine à base de produits bien travaillés en provenance directe du pays. Et si Calogero, le pizzaïolo, Sicilien et inventif, continue de créer des pizze qui arrivent à surprendre encore Cyril, son patron, c’est parce que ce resto-trattoria-pizzeria a trouvé, à Dijon, sa place au soleil Les pâtes ne sont pas (encore!) fabriquées sur place, mais la pasta du jour est un régal. Vous allez encore vous régaler avec les tortello truffe-cèpes ou les pappardelle aux cèpes, speck et crème de truffe, et avec les nouveautés qui ne sont pas encore à la carte, à découvrir avec les menus spéciaux du vendredi soir, samedi midi et samedi soir (2 plats : 24 € ; 3 plats 28 €).

Casa Nostra

30, rue Berbisey, à Dijon.

03 80 41 38 36 www.casanostra-dijon.fr Menu du jour 13,90-16,90 €. Pizze 9-18 €. Sur place ou à emporter. Ouvert lundi-samedi 12h-14h30, 19h-23h sauf lundi midi.

facebook.com/casanostradijon


Restaurant So

Dents de Loup

44, rue des Godrans. 03.80.30.20.52. Tlj sf dim soir-lun.

Sans prétention, dans une ambiance et un cadre des plus conviviaux, une adresse qu’on n’arrive pas à détester même quand le chef se tire ailleurs. Petite bouffe sur le pouce, le midi. Le soir, avant de rejoindre sa table, on déguste des cocktails au bar ou dans une cour fermée. Une planche apéro à partager, cela donne ensuite des tablées joyeuses et chaloupées. ♥ On aime : le brunch du dimanche, les desserts et la table de ping-pong

Little Italy

25, rue Verrerie. 03.80.30.58.37. Tlj sf lun 9h-22h. Brunch dim 10h-14h30.

Un lieu décalé façon décor loft new-yorkais, pour immigrés italiens ayant tué parrain et marraine. Une ambiance décontractée à souhait, 4 tables en terrasse, et des produits exclusivement italiens à déguster sur place, dans ce resto-épicerie. Côté desserts, tiramisù, panna cotta aux fruits rouges et cupcakes. ♥ On aime : le côté j’ai rêvé New-York

15, rue Amiral-Roussin. 03.80.30.03.85. Tlj sf dim-lun.

So fait la cuisine qui lui plaît et qui plaît. Beaux produits frais, technique irréprochable. Le répertoire est français, mais la sensibilité japonaise affleure dans le travail sur les poissons, la précision des cuissons, le contraste des textures ; une maîtrise qui colle au produit en le valorisant. Cave bourguignonne qui s’affiche à l’ardoise, service discret mais efficace. ♥ On aime : la carte des vins et la justesse des assaisonnements

Le Coin Caché

2, pl. Barbe. 03.80.55.35.55. Lun-ven.

Ce coin de rue caché des regards est une tuerie. Enfin, au sens actuel. Faut réserver à l’avance pour espérer trouver une table le midi. Du petit amuse-bouche joliment travaillé aux biscuits maison servis avec le café, tout porte ici la marque d’un vrai cuisinier, amoureux des produits, respectueux des cuissons. Service en salle rondement mené par une femme qui n’a rien à cacher. ♥ On aime : le lieu excentré et la cuisine, pas excentrique, non, totalement maîtrisée

Casa Nostra

30, rue Berbisey. 03.80.41.38.36. www.casanostra-dijon.fr Ouvert lunsam 12h-14h30, 19h-23h sauf lun midi.

Aux Enfants Terribles

2 et 6, rue Jean Jacques Rousseau, Dijon. 03.80.71.57.33. Fermé mer soir et dim.

Un joli petit resto couleurs violine et vert anis tenu par deux mamies toniques au franc parler. Cathy, la blonde pétulante, et Annie, la brune timide, se partagent la salle et la cuisine. Toutes deux ont envie de faire plaisir autant que de se faire plaisir, elles le disent et c’est vrai. ♥ On aime : l’accueil nature de Cathy et les vins (naturels ou non) d’Annie

Thai & Dijon

29, rue Jean-Jacques Rousseau. 09.84.33.31.39. Fermé le dim. Ouv sinon jusqu’à 22 heures.

D Z’Envies

12, rue Odebert. Tél : 03.80.50.09.26. Tlj sf dim et j. fériés.

Un bistrot dans le goût de l’époque, ouvert près des Halles par le chef tatoué préféré de ces dames : cet acrobate des cuissons rapides réalise une cuisine d’alliances à sa façon. Jouant sur les mots autant que sur les textures, privilégiant le produit, David Zuddas vous fait partager ses envies du moment. Tout cela gentiment tarifé, servi rapidement, non sans attentions. ♥ On aime : l’imagination, la régularité de DZ (et son tatouage sur la fesse gauche, demandez à voir, mesdames!)

L’Âge de Raisin

67, rue Berbisey. 03.80.23.24.82. Ts les soirs sf dim.

La gouaille dans l’assiette et le verre, avec de la terrine maison par dessus, dans le premier cas, et des vins sélectionnés avec amour dans le second ! Des habitué(e)s au verbe haut s’y retrouvent autant pour partager des plats mitonnés avec soin par madame, ou des assiettes de charcuterie qui donnent soif. Que du bon, du maison, de l’authentique ! ♥ On aime : la convivialité (ici, on papote avec la voisine, on trinque avec !)

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Cyril a pas mal voyagé en Italie avant de reprendre cette trattoria ouverte, sympa, qui plait aux femmes autant qu’aux hommes. Pas de nappes à carreau, mais du design contemporain, des pizze du tonnerre et un menu incroyable le midi à prix tout doux, sans oublier des plats à la carte qui ont le goût de là-bas. ♥ On aime : le nouveau chef, caché dans sa cuisine (allez l’embrasser, les filles, il le mérite)

Un lundi soir, impossible de trouver une place dans ce petit resto de quartier, envahi par une clientèle féminine à 50%, le reste étant des habitués, des couples, des touristes. Toujours aussi difficile de communique, mais fiez vous à votre nez. C’est de la vraie cuisine thaï faite par des vrais Thaïlandais… Une cuisine familiale qui flatte les papilles et réveille l’esprit, toujours parfumée et, parfois, piquante. Soupes délicieuses. ♥ On aime : le dépaysement total, dès la prise de commande, un grand moment !

La Dolce Vita

9 rue Musette. 03.80.30.83.39. Tlj sf dim 10h-19h. Soir sur résa.

Florence Farque a su donner au cœur de ville cette douceur de vivre à l’italienne qui lui manquait tant. Au rez de chaussée, une boutique, où vous retrouverez toutes les saveurs de Toscane, et plus encore. Pour mieux les apprécier, grimpez au premier étage profiter de la vue sur le marché, et choisissez votre pasta ou votre plat, d’une délicatesse et d’une fraicheur à faire pâmer le plus réticent. ♥ On aime : tester à table les produits qu’on achètera ensuite pour voir si on fait aussi bien à la maison


BB PUBLI INFO

Dominique et Aurélie, Guillaume et Aude, une équipe qui se met en quatre pour vous servir.

D’Lices d’automne Ce fut un de nos coups de cœur 2014. Et ça le reste en 2015. Une auberge de campagne que la LINO a mis à quelques minutes du centre-ville, qui fait le plein à midi d’habitués venant pour le menu du jour, au rapport qualité-prix imbattable. Et le soir, on se régale avec les produits de saison, en famille ou entre amoureux de la vie tout simplement. Dominique Guillemin a travaillé chez de grands chefs (hommes et femmes) avant de reprendre, avec Aurélie, cette maison de village partagée avec la police municipale, ceci dit pour vous rassurer : vous pouvez laisser votre voiture au parking et vos enfants jouer dans le petit parc, pour profiter des derniers beaux jours. Chef respectueux des produits comme des clients, Dominique ne triche pas avec les saisons et vous pourrez certainement, cet automne, vous régaler aussi bien d’un bar grillé servi avec un authentique risotto que d’un filet de bœuf sauce aux cèpes, d’un foie gras poêlé à sa façon ou d’un vrai goulasch de sanglier. Né à Pasques (le village, pas la fête, je précise pour la correctrice), il se souvient encore des cochons sauvages tués dans les forêts voisines et propose sa propre recette d’un plat austro-hongrois qu’on adore. À accompagner d’un vin des coteaux de Daix de chez Thierry Mortet, pour rester dans le ton et dans l’originalité. En dessert, que vous conseiller ? Laissez-vous guider par les odeurs de chocolat, de coing, de châtaigne que vous respirerez lorsque passeront les assiettes de ceux qui seront arrivés avant vous. Ou ruez-vous sur la crème brûlée, une valeur sûre. Un endroit rare qui dépayse, aux portes de Dijon. Pensez à réserver !

Aux D’Lices

10 rue de Dijon, 21121 Daix.

03 80 57 26 83 contact@aux-d-lices.com www.aux-d-lices.com Ouv du mardi au dimanche midi, sf mardi soir et mer soir. Formule 14,50 € entrée-plat-dessert le midi, en sem. Menu 38 € et carte 35-40 € env le soir, ainsi que le midi, les sam, dim et js fériés.


à boire et à manger nouveautés

Isabelle Gorecki ouvre la Closerie ! Les métamorphoses de la Maison Philippe le Bon Il aura fallu dix ans à cette femme de caractère pour donner une nouvelle image à l'ancienne CBDO, où l'on dînait naguères en bonne compagnie au milieu des Oenophiles et des nostalgiques des soirées de la Toison d'Or. Une image fraîche et joyeuse qui colle à la vision décalée que nous aurons désormais de Philippe le Bon ou d'Isabelle du Portugal, mascottes de ces lieux dépoussiérés d'un passé dépassé. De la nouvelle salle créée côté jardin au bar ouvert côté rue Berbisey, en passant par la cour gothique, chacun pourra choisir ses couleurs, son ambiance. La Closerie se fait cocooning côté hôtel, avant de se dévergonder côté bar, répondant à l'envie qu'avait Isabelle Gorecki de donner à chacun ce dont il a envie. Et la cuisine suit le mouvement, reprenant des incontournables du monde de la brasserie, même s'il faudrait trouver un autre mot pour cette carte bien pensée où le burger cotoie le tartare préparé devant vous, la sole meunière ou la viande du boucher découpée elle aussi par un maître d'hôtel aguerri. Pour les vins, pas de surprise, la cave est connue, mais pour les desserts, amusezvous avec les grands classiques revisités avec humour, comme la religieuse ou l'éclair au chocolat... au mètre. Longue vie à la Closerie, ce restaurant d'hôtel unique en son genre ! La Closerie - restaurant- bar : Maison Philippe le Bon, 18 rue Sainte-Anne. Tél : 03 80 30 73 52. Tlj sf dim soir, lun soir et sam midi. Menus 31-58 €

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à vue Changement


Bravo, la Dame d'Aquitaine ! Sabine Perriguet lance le menu unique avec plats entre 5 et 14 € Autre lieu chargé d'histoire (l'ancienne crypte de l'église abbatiale Saint-Jean voisine), autre Dame de caractère qui poursuit, après sa lutte contre le vin cher, son combat pour proposer la restauration au quotidien autrement. Le lieu, Sabine l'avait déjà pas mal rajeuni, du piano blanc de l'entrée aux lys blancs des bouquets, en passant par la mise de table variant au fil des ans, pour ne pas lasser les habitués. Des habitués qui ont été ravis de découvrir cet automne sa nouvelle formule : un forfait de base (29 €) qui prend en charge uniquement le fonctionnement de la maison, donnant une juste idée au client des frais fixes d'un pareil lieu. Du coup, la carte devient surréaliste, rappelant les petits prix d'autrefois : gratin d'huîtres à 6 €, sole meunière à 12 €, entrecôte de veau à 12 € aussi, et pour finir un soufflé au Grand Marnier à 4 €. Et au final, surprise, le ticket moyen reste le même. Avec au moins le sentiment cette fois d'en avoir eu pour son argent. Seuls deux restos en France ont osé jusqu'à présent jouer cette transparence. Fallait oser. La Dame d’Aquitaine : 23, place Bossuet, à Dijon. Tél : 0380-30-45-65 ladamedaquitaine. fr Fermé dim, et lun midi. Forfait d’accueil à 29 € ; entrées, plats et desserts 4 à 14€. Vin au verre 7 €.

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à boire et à manger - nouveautés

à vue Changement

Dans les régions au sud de la Loire, c’est plutôt au printemps qu’on assiste à des changements à vue importants dans le paysage culinaire d’une ville ou d’une micro-région. En Bourgogne, terre de champignons et d’escargots, on prend le temps de réfléchir. Après un été morose, l’automne apporte son lot de changements savoureux. Régalez-vous. Deux femmes, que vous avez reconnues dans nos pages précédentes, méritaient bien un coup de chapeau pour avoir osé se lancer dans une nouvelle aventure culinaire pleine de risques, cet été : Isabelle Gorecki, qui a remis les ducs à la mode dans un hôtel ô combien particulier datant de leur époque (l’ex-CBDO), en adoptant une version néo-brasserie osée. Et Dame Perriguet, dans la crypte de l’ancienne abbaye Saint-Jean, qui n’a plus rien d’Aquitaine, mais joue une carte à laquelle personne n’avait jamais pensé... Petit tour d’horizon des autres nouveautés du moment,

◄ Une Dijonnaise à Paris

Aux Temps Modernes © DR

Adeline Grattard, la plus connue des Dijonnaises (dans le monde de la restauration) a ouvert son nouveau resto parisien dans le creux de l’été, rue Saint-Honoré cette fois. Un espace discret, malgré le mur bleu canard (entre autres clins d’œil à l’Asie) et tout en longueur, dont les fenêtres donnent sur une cour à l’abri de l’agitation des Halles, pourtant. Ce sont ses parents, avec leur potager, qui lui ont donné tout à la fois le goût des produits et celui de l’ailleurs. Adeline, la future reine du wok née à Dijon, fait partie de ces aventurières du goût qui ont su profiter des hasards de la vie (une tante mariée à un Hongkongais en exil, sa rencontre avec Chi Wah Chan, son futur époux, entre deux formations chez Flora Mikula et Pascal Barbot). Pour goûter à cette cuisine d’instant et d’instinct qui fascine les Parisiens, mieux vaut réserver, il n’y a que 35 places.

Yam’tcha, 121 rue Saint-Honoré, 75001 Paris. Tél : 01 40 26 08 07 Adeline Grattard © DR

▼ Retour aux Halles... dijonnaises

Des Halles parisiennes aux Halles de Dijon, retour à un quotidien pas dénué d’intérêt. L’ancienne taverne de Maître Kanter réussira-t-elle sa énième métamorphose en vingt ans ? Fini le Dav’n’co, 18 rue Odebert ! Nicolas Isnard et David Lecomte ont passé la main, Eric Carrière, l’ex-footballeur professionnel, a retiré ses billes, maintenant ce serait un groupe luxembourgeois qui créerait là un nouveau concept de restauration (par pitié, plus de hamburger !)... En face, autre enseigne en travaux : L’O, mais pour elle c’est un retour aux sources avec Nicolas aux fourneaux et Jean-Charles aux commandes. Boudier relooke tout ça (pas le cassissier, l’homme de fer !), ce devrait être l’évènement de cet automne.

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L'Auberge Espagnole © DR

▼Pour ceux qui auraient pris le tramway en route

Rue des Godrans, la chute du mur de la banque a apporté un air nouveau et une nouvelle clientèle à deux adresses qui se regardent un peu en chien de faïence, de chaque côté de la rue, mais s’entendent bien entre elles pour animer l’angle avec la rue Bannelier. On vous parle par ailleurs de L’Industrie, où gens de la politique et femmes du peuple (ou vice-versa) se retrouvent désormais pour lever le verre en fin de journée. En face, le Bistrot des Godrans a rompu avec son passé bistrotier pour devenir L’Auberge espagnole. Son mari a voulu faire plaisir à Maria, sa pétulante épouse, qui a décidé de mettre la paëlla de son pays natal à portée de bourse et d’odorat de tous. Quant à l’ancien Florentin voisin, il a aussi changé de propriétaire. Affaire à suivre.


◄ Un vrai talent de cuisinier aux Temps Modernes, à Genlis

Oui, vous avez bien lu : à Genlis ! À l’entrée du bourg et à dix minutes surtout de Dijon, en passant par La Flambée (à chacun ses repères). Un lieu étonnant, hommage aux Temps Modernes de Chaplin et à la fascination qu’a toujours eue Jean-Bernard Jacques, son propriétaire, pour cet aspect du monde industriel. Et quel bonheur de retrouver là Laurent Klisz, qu’on a connu en train de faire tourner le moulin de Bouilland, avant un passage dijonnais qui nous a laissé un bon souvenir (à lui moins, apparemment). C’est une vraie bonne cuisine100 % maison qu’il va nous proposer là, on en salive d’avance, on a déjà réservé pour pouvoir goûter le pâté en croûte de lapereau et le hachis parmentier. Les Temps Modernes, 2 rue Jean-Jaurès, 21110 Genlis. Tél : 03 80 55 31 77. Ouv mar-sam midi & soir et dim midi.

● Homard m’a tué

On ne devrait jamais plaisanter avec la nourriture, mais avec un nom pareil, c’était tentant. Homard’ché, à la place du Bim, 18 avenue Garibaldi, ça n’a pas marché, faut dire que tout ce secteur, coincé entre la rue Marceau et les lignes de tram, derrière la place de la République, mériterait une seconde chance, à deux pas d’une Villa célèbre où mon voisin boulanger retrouve tous les joyeux drilles dijonnais avec (ou plutôt sans) leurs épouses. Et une petite rue de Pouilly livrée aux piétons et aux terrasses, ce serait quand même mieux, pour faire le lien.

▲ Quant l’Héritage arrive, le sourire revient.

L'Héritage © DR

L’ancienne Espiguette a changé de nom et d’équipe, bienvenue à L’Héritage. Un nom déjà plus adapté à cette rue Jeannin où l’on a toujours eu du mal à trouver la plage, sous les pavés. Quoique, s’il fallait parler argent, ce n’est pas la rue qui sente plus le fric à Dijon (même si elle cache quelques hôtels particuliers). Il a fallu un héritage, un vrai, pour que l’équipe se lance dans cette aventure sympathique, mélange de pension de famille à l’ancienne et de cuisine de marché (si vous allez côté cuisine, vous retrouverez un visage que vous avez déjà aperçu dans un resto des Halles aujourd’hui disparu, hélas !) Formule 15 € à midi, sympa, soirées à thème, concerts prévus. L’Héritage, 65 rue Jeannin, Tél : 03 80 66 15 82. Ouv midi lun-sam et le soir mer-sam

◄ Les métamorphoses de La Musarde, à Hauteville

Marc Ogé a osé. Après plus de trente années passées aux fourneaux de la Musarde, il a confié son piano à Vincent Gourdon, qui venait de quitter la CBDO, à Dijon (en pleine mutation, voir plus haut) et avait envie de repartir pour de nouvelles aventures gastronomiques. En bonne compagnie, puisqu’il a la chance d’avoir, côté salle, des dames de choc : Jessica, la sommelière la plus drôle et la plus compétente du secteur (on l’avait adorée à La Charme) et Camille, qui ne s’était pas contentée d’amuser La Galerie, rue Jean-Jacques Rousseau, sans parler du reste de l’équipe féminine, qu’on a fait qu’entrevoir. Quant au duo Ogé Père & fils, ils sont toujours là, veillant au grain tout en se préparant à développer la marque Ogé. Une marque qui s’adressera à tous ceux et celles pour qui l’apéro, c’est tout un art. Une des belles surprises de cette rentrée. La Musarde © DR

Un petit détour côté Mayence ►

La Musarde : 7, rue des Riottes, 21121 Hauteville-lès-Dijon. 03 80 56 22 82. www.lamusarde.fr Tlj sf dim soir, lun, et mar midi.

C’était un de nos bistrots préférés autrefois, on y allait aussi bien pour boire un café le matin, avaler un plat du jour le midi que pour s’offrir un apéro en fin de journée. Le Mayence a déjà retrouvé une partie de sa clientèle grâce à un nouveau couple de repreneurs courageux qui ont quitté la côte pour reprendre ce bistrot bien placé face à la mairie. Accueil sympathique, sourire et plats du jour proposés le midi en semaine dans une formule à 9,90 € avec café ou 12,90 € avec dessert en plus. Le Mayence, 30 rue des Forges, à Dijon. Tél : 09 83 07 75 25. Tlj sf dim-lun

Le Mayence © DR

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à boire et à manger - nouveautés

à vue Changement

Un grand chef au Château de Gilly, cet automne ►

L’annonce de la vente du groupe Traversac, auquel le château appartient, augurait mal ce printemps du renouveau d’un des plus beaux châteaux-hôtels de l’Est de la France. On l’imaginait déjà racheté par des Russes ou des Chinois, avec en cuisine une équipe pour le moins internationale au service d’une clientèle du même style. Et voilà que l’arrivée de son chef crée l’évènement sur la côte cet automne. Indifférent aux rumeurs, heureux de découvrir la Bourgogne après des années passées dans les palaces parisiens, Franck Paget nous arrive, avec sa niaque, son accent chantant qu’un séjour en Suisse à peine transformé, et une carte à faire pâlir plus d’un grand voisin. Allez vite découvrir ce grand chef, modeste et épatant à la fois, cultivé et sincère. Château de Gilly, place du château, à Gilly-les-Citeaux. Tél : 03 80 62 89 98. Menus 60-82 €.

...et pour grignoter sur le pouce Des boutiques dans l’air du temps,quartier des Antiquaires

Franck Paget - Château de Gilly © DR

La Boutique de la Truffe © DR

▲ La truffe a (enfin) pignon sur rue

Agostino © DR

▲ La saga In Teglia continue

Personne n’aurait imaginé le succès d’une formule née dans un local étroit qui fut longtemps un garage fermé, rue Lamonnoye, rue oubliée depuis 40 ans par les urbanistes et les visiteurs. La pizza à la romaine a vite conquis le cœur des Dijonnais, et Aymeric avait poussé ses tables dans la boutique voisine, et jusque sur le trottoir. Nouvelle étape, à deux pas de là, rue de la Chouette : ouverture d’Agustino, une épicerie-dégustation de produits italiens hauts de gamme (on précise, même si personne ne se vanterait de vendre du bas de gamme!) avec quelques sièges pour grignoter sur place. Belle continuation pour l’ancienne boutique de Zoé, qui anima longtemps la rue avec son cassecroûte du midi sous le parasol. Agostino, rue de la Chouette, à Dijon. Ouv lun 11h-14h30 et mar-sam 9h30-19h30

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Autre saga qui continue, celle de l’Or des Valois, que Thierry Bezeux vous contera, entre deux dégustations de cake ou de terrine à la truffe, dans le caveau aménagé sous sa boutique, dans l’ancienne galerie des Trois Pignons. Pas de démonstration de chien truffier ici (on n’est pas au chateau d’Entre Deux Monts, à Nuits-Saint-Georges, où la quête de L’Or des Valois a commencé), ce sera à vous d’avoir du nez pour découvrir la gamme de produits à la truffe de Bourgogne, mais aussi tous ceux que l’équipe a été chercher en Italie, notamment, en attendant les jours heureux où la truffe fraîche fera son apparition. Apparition timide, car 2015 ne sera pas une année à truffes. À moins qu’on parle de ceux qui croiront en manger chez certains restaurateurs qui prennent, eux, leurs clients pour des truffes... La Boutique de la Truffe, 5 rue Chaudronnerie, à Dijon. Ouv mar-sam 9h-19h (et certains dimanches matins). Assiette de dégustation 18 €. Tél : 03-80-37-23-70. www.boutiquedela truffe.fr


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Bon cadeau Masami Offrez un Noël japonais à votre famille !

Oui, c’est déjà Noël, chez l’ami Masami. Outre les habituels plateaux-repas, Masami vous propose ses bons cadeaux à venir chercher chez lui, dès à présent. Des bons cadeaux équivalent en fait à la valeur des deux menus proposés au restaurant (et que vous pouvez déjà tester, vous aussi, pour vous faire plaisir !).

Menu à 32 € à trois plats : salade de thon mi-cuit et d’aubergine, assortiment de sushi, tempura de gambas et turbot, dessert.

Menu à 54 € en 4 plats : sashimi en entrée, filet de boeuf charolais et foie gras, sauce oeuf mollet, puis tempura de gambas et légumes, avant le fameux pigeon grillé au sésame, cuisse en karaage, avec riz, et dessert. Grâce aux bons cadeaux de chez Masami, vous allez pouvoir offrir un voyage culinaire au Japon à vos parents pour les fêtes de fin d’année et même après. N’hésitez pas à ajouter une bouteille de saké pétillant, si vous voulez que la fête soit complète !

Masami

79 rue Jeannin, Dijon.

03 80 65 21 80 www.restaurantmasami.com

Japanese lunch à midi en semaine à prix doux. Menus 32-54 € - Fermé le dimanche.

Le charme discret

de la Villa Vauban La nuit, devant les baies vitrées donnant sur la place Saint-Fiacre, on surprend parfois des passants, des touristes en train de rêver face au décor noir, alu et or de ce restaurant qui cultive une discrétion certaine. Sous les lustres en fonte d’aluminium, ou près des palmiers parés pour l’éternité, se déroule le ballet silencieux du service mené par Sylvie, côté salle, tandis que s’active Xavier Pernot, en cuisine. Personne n’imagine l’activité qui peut se dérouler au même moment dans le caveau, lieu de convivialité chic et choc la nuit après avoir été lieu de travail ou de séminaire durant la journée. Poussez la porte, venez savourer une cuisine d’instant aux parfums d’évasion. Produits d’ici, saveurs d’ailleurs font de la carte du moment (courte, toujours un gage de qualité !) un modèle de probité. Xavier Pernot est un chef amoureux des produits, à commencer par les légumes, et la carte de l’automne est à son image, du patidou au goût de châtaigne aux escargots, servis avec une marmelade de courge butternut, en passant par le filet mignon de sanglier gratiné au cassis. La formule du midi est un vrai bonheur pour qui veut manger vite, frais et bien. Il y a souvent un plat nostalgie, face à celui que le chef a imaginé dans la nuit. Le samedi midi, faites comme les habitués et offrez-vous une burger-party. So chic, so good.

Villa Vauban

15 rue Vauban, à Dijon - 03 45 83 07 76

Tlj sf dim et lun. Plat du jour 14 €. Formule le midi 19,90 € (25 € avec verre de vin et café). Menu 25 € (30 € avec verre de vin et café). Menu-carte 28-36 €.


Moi

Mère Dufour, cheftaine de cuisine

e u q i n o r h c La lo

a g é m u d

■ par Jean-Guillaume Dufour

Moi,

la mère Dufour, ma vie je ne l’ai pas faite au moulin, je l’ai faite aux fourneaux ! Et c’est bien connu on ne peut être aux deux en même temps. C’était pas ma vocation, c’était mon métier, y en a pas beaucoup des gens qu’ont des vocations. Moi je suis d’une époque où on appelait un chat un chat, aussi à 14 ans vu que j’étais pas dans les plus fortes à l’école (enfin, au niveau intello, parce que déjà, question poitrine...), c’était apprentissage, y avait pas d’hyperactifs ou de dixaurtograffikes, y’avait études longues ou apprentissage. Et attention, quand tu démarrais dans une voie, c’était pas pour arrêter 15 jours plus tard parce que ça te plaisait plus ou que tu t’épanouissais pas. Non non non, c’était parti pour 2 ans et tu commençais tout en bas, plonge batterie que ça s’appelait, c’est-à-dire récurer les casseroles. Et pis pour le trouver ton maître d’apprentissage, tu te présentais bien propre bien soignée bien coiffée, avec tes parents qui te confiaient à ton premier patron. S’agissait pas de la ramener, s’agissait de bosser et d’obéir, et aussi d’avoir des bonnes notes à l’école, moyennant quoi à 16 ans t’avais ton CAP (en général ton patron te glissait un bon billet ce jour là) et tu savais quand même écrire le français et compter sans machine, à 20 ans tu gagnais bien ta vie et tu connaissais déjà bien ton métier. Ah c’est sûr, t’étais pas bachelier, mais t’étais pas chômeur non plus !!!

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En général vers la trentaine, tu commençais à essayer de te mettre à ton compte et à 40 ans tu vivais bien. Juste un détail, pendant tout ce temps, t’avais bossé 11h par jour pour en arriver là. Seulement t’étais fier de toi, et en plus t’avais formé des apprentis, la boucle était bouclée et tout le monde y trouvait son compte. Tu sais quoi, même le client ! Parce que quand tu passes des années dans la cuisine, ben crois-moi, y faut meubler, t’as pas fait tout ce chemin pour réchauffer des plats tout faits, alors du coup tu travailles des produits frais, tous les matins de cette époque dans toutes les cuisines de France, ça commençait par une ou deux heures de pluche. Fruits et légumes qui seraient mangés le jour même ! Du frais, et c’était pas exceptionnel comme aujourd’hui, je ne parle même pas des fonds de sauce ! Le pire, c’est que ça coûtait même pas un bras, les ouvriers mangeaient pas des sandwiches en faux pain dans leur camion, ils allaient au restaurant tous les midis !!! Et en salle, en salle, on disait bonjour à tout le monde, on trouvait toujours une place, il y avait des clients compréhensifs, qui partageaient leur table avec des inconnus sans pour autant mettre une appréciation incendiaire et erronée sur internet. Même les loufiats, ils avaient appris leur boulot, ça te levait les filets, te flambait les crêpes Suzette, te préparait les tartares avec du style, ça aimait son boulot, et ça rapportait des pourboires. C’est fini ça le pourboire, et tu sais pourquoi, pasque c’est fini le service.


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Un serveur c’est juste comme une « vendeuse » chez H&M, ça sert à mettre la nourriture en rayon, le serveur il l’apporte sur la table, la « vendeuse », elle remet en rayon les habits, alors forcément les pourboires, on voit pas trop ce que ça viendrait faire là- dedans. Pis y a aut’chose encore, on faisait pas un restaurant pour avoir un premier prix de décoration, nous c’était pour nourrir les gens avec des bonnes choses. On faisait pas non plus un restaurant pour passer à la télé, avoir des étoiles, être connu à Tokyo pis à l’os en gelée et diriger des multi-nationales et avoir des salaires de footballeur. C’était juste pour vivre bien, payer correctement son équipe, mettre un peu de côté et pas avoir de dettes. Des vies honnêtes en somme, sur la durée, avec une réputation, un peu de constance. On faisait pas un restaurant pasqu’on s’ennuyait dans sa grosse boîte et qu’on se disait qu’on serait bien plus tranquille si on avait un p’tit restau ou des chambres d’hôtes, nous c’était notre métier depuis toujours, et devenir patron ça voulait dire encaisser plus de responsabilités et de soucis avant d’encaisser des dividendes ! Quand on parlait de franchise, on pensait pas à des chaînes de restaurant, on pensait juste à la qualité morale ! Quand je pense aux conneries que je lis sur ma cuisine, comme quoi j’aurais choisi de me « tourner vers la nature, ses cycles et la vraititude du produit vrai qui est authentique et traité avec véracité », je cite de mémoire les critiques ! Non mais je fais des produits

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de saison pasque j’suis une feignasse et que c’est moi qui paye les factures, les fraises c’est quand même plus mûr et moins cher en juin qu’en décembre, donc c’est meilleur dans l’assiette sans avoir besoin de faire des efforts pour qu’elles sentent bon et ça rapporte plus, c’est tout ! Connaissent rien ces gars, z’ont été élevés par Findus, z’ont pas eu de grand-mère ni de mère ? Remarque aujourd’hui les grands-mères elles sont occupées à se faire refaire la carcasse pour draguer le maître-nageur de 25-30 ans (de 25-30 ans de moins qu’elle), alors forcément, elles ont moins de temps pour mijoter une blanquette ou faire des meringues ! C’est de leur faute à ces nouvelles grands-mères si bientôt y’aura plus de critiques que de restaurants, et j’te cause pas des blogs, c’est comme un journal le blog, sauf que les photos sont moches, le texte idiot et truffé de fautes et ça ne parle que d’une seule chose aussi importante que le maquillage, le dernier restaurant testé par on sait pas qui, voir même comment se comporter au travail ou au lycée. Bon, j’exagère peut-être, y’a des p’tiotes qui font leur boulot, t’en causes dans ce mag que je vais garder, pour une fois, et pas seulement pour mes pelures de carottes. Tu vois quand même ce que je veux dire, non, t’es pas idiot, j’ai pas à te faire un dessin, quoique... Je sais, c’est pas ta faute, maintenant faut un mode d’emploi pour tout tellement on ne sait plus rien faire ! ■ 51


à boire et à manger

La chronique

d'Émilie C...

Femmes du vin, chopines divines et tables ayant la cote sur la côte... On a eu envie de donner à Emilie Chapulliot une chronique bien à elle (autour du vin mais pas que) qu'elle pourra développer à sa façon, avec ses questions à elle, son style à elle. Films sur le vin, émissions sur le vin, bouquins sur le vin, elle fera ce qu'elle veut. Elle a du râler en voyant que le papier sur sa blogueuse préférée n'était pas sorti. Pas de panique, EC, Des filles et des blogs, c'est juste après. ■ par Émilie Chapulliot

Ma déclaration d’amour ► L’avenir est dans le pré…

Elle est jeune et belle. Gourmande et imaginative. Têtue parfois mais c’est toujours pour la bonne cause. Elle vient d’avoir 20 ans… Dans la vie d’une femme, c’est une étape attendue et savourée. La gamine prend de la bouteille et s’en va, la fleur au fusil, affronter le monde. Dans la vie d’une entreprise, c’est un palier impressionnant, parfois même inespéré. La boîte n’a plus besoin de faire ses preuves, elle inspire le respect. Pas un vulgaire like balancé sur Facebook ou un bravo susurré jalousement. Non, une grande et belle accolade, une embrassade sincère, une tape dans le dos pour lui dire : «Ben, ma grande, t’en as fait du chemin. Tu peux être fière de toi». Ce bon sens paysan qui vous anime, ce profond respect de la nature et cette énergie inébranlable malgré les récoltes merdiques et les accidents de la vie, ça me donne envie de vous dire quelque chose, Isabelle : je vous aime ! J’aime aussi vos petits fruits rouges,

vos confitures, vos crèmes de cassis, vos vinaigres, vos ratafias, vos pâtes de fruits, vos moutardes, votre ketchup au cassis, votre beurre, votre Vod’K6 (même si on nous dit dans notre oreille que c’est mal et qu’il faut la consommer avec modération), votre hydrolat, votre poivre et surtout, surtout votre amour de la terre. La Ferme Fruirouge fête ses 20 ans et franchement, ça fait plaisir. La ferme Fruirouge Hameau de Concœur (au dessus de Nuits-Saint-Georges) Tél. : 03 80 62 36 25

◄ Les

fées du vin

Les frangines Chenu

C’est le domaine idéal pour découvrir toutes les nuances d’une appellation : Only Savigny. Elles en ont presque fait un slogan, ou du moins une manière de voir la vigne, puisque toutes les parcelles du domaine familial se situent sur cette commune de la Côte de Beaune. Avec leurs petites mains et leurs instincts, Juliette et Caroline font tout le boulot, de la vigne à la cave et en bio. Passez-leur faire un petit coucou ! Domaine Louis Chenu 12, rue Joseph de Pesquidoux à Savigny-lès-Beaune Tél. : 03 80 26 13 96 www.louischenu.com

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BB PUBLI INFO

Aux Enfants Terribles Cuisine de femme et service tonique, on adore ! Cathy et Annie se complètent à merveille. Annie, la brune timide, qui a toujours prétendu n’être pas du métier, joue son rôle de chef avec bonheur : des entrées au dessert, c’est carré, précis, savoureux. Cathy, la blonde pétulante, en salle, a toujours un sens de l’accueil très nature et vous conseille le vin d’un des petits producteurs et les plats de la carte à l’ardoise qu’elles ont choisis ensemble. Ici, du fait maison, et surtout cuit minute. Vous allez vous régaler avec le filet de thon mi-cuit servi avec un aïoli monté au fouet, à l’ancienne, une tuerie. Sinon, il y a de nouveau les œufs en meurette, qu’on adore licher, ou les escargots de Bourgogne en cassolette, si une nostalgie du retour au terroir vous prenait. Quoique, la nostalgie, chez nos mamies terribles, on ne sait pas trop ce que c’est. Décor aux couleurs du temps, comme la cuisine. Pour les desserts, demandez donc à Annie, si elle montre son nez, et complimentez la, juste pour la faire rougir (notamment au sujet de son poulet Gaston-Gérard !).

BAR À TRUFFE

BAR À MOZZARELLA La Dolce Vita ouvre son bar à truffe pour la nouvelle saison. Goûtez, savourez sur place, emportez ! Chaque semaine, arrivages de produits frais et d'épicerie fine, truffes italiennes noires ou blanches, des plats à déguster au restaurant, charcuterie fine, fromages affinés, pâtes fraîches, pâtes farcies, sauces, miels, condiments... Le BAR À MOZZARELLA fonctionne également pour votre plus grand plaisir. Le restaurant vous accueille du lundi au samedi pour le déjeuner, et les vendredis et samedis soirs.

Pensez à réserver !

Aux Enfants Terribles

2 et 6, rue J. J. Rousseau, Dijon. 03 80 71 57 33

Service jusqu’à 23 h les ven-sam. Fermé mer. soir et dim. Formules du midi, lun-ven : plat seul 9€, entrée/plat ou plat/dessert 12,50€, formule complète avec un café 16€ Menu du soir 19,50-25,50 € (plat seul : 14,50 €). facebook.com/AuxEnfantsTerribles

LA DOLCE VITA

9 rue Musette - DIJON 03 80 30 83 39 flo-and-co@wanadoo.fr boutique-restaurant du lundi au samedi 10h- 19h Le soir sur réservation.


à boire et à manger- La chronique d'Émilie C...

▲ La

cuisinière Pépita, une femme qui en a.

Pépita avance pas à pas. Autodidacte des fourneaux, elle refuse qu’on l’appelle chef. Et pour être clair, la discipline l’emmerde. Pépita ne cuisine pas, elle vibre. Elle succombe à la douceur des carottes, elle s’émerveille devant une poularde, elle s’enflamme pour un bouillon, elle verse une larme sur de mignonettes fleurs sauvages. Et dans sa cuisine, elle cogite. Elle crée. Elle invente. Elle pioche dans ses souvenirs d’enfance et ses cagettes de produits bio, des idées mijotées et parfois un peu barrées. Elle puise, dans les sourires des amis producteurs, l’inspiration et l’énergie pour rempiler. Pépita fait de la résistance. Les ustensiles sont ses pinceaux, ses assiettes, des toiles, sa carte, un combat. Avec Richard, son acolyte toujours armé d’un tire-bouchon, elle milite, service après service, pour une cuisine emprunte de bon sens, d’éthique et d’humanité. Il y a une petite vingtaine d’années, tout le monde les regardait de travers… Aujourd’hui, on se dit qu’il est tant d’arrêter d’avaler n’importe quoi et qu’il faut évidemment leur faire confiance. Votez Pépita ! Le Comptoir des Tontons 22 rue du Faubourg Madeleine à Beaune Tél. : 03 80 24 19 64 www.lecomptoirdestontons.com

La taulière ►

J’irai où tu iras (à Beaune, au Bout du Monde) Dans la famille Escoffier, je prends la maman : Fabienne. Après 18 années cramponnée aux fourneaux de Ma Cuisine (elle y partageait l’affiche avec Pierre, son mari, en salle), elle sévit désormais au Bout du Monde, institution beaunoise où son fils, Romain, actuel proprio du Square, a fait ses premiers pas en tant que barman. Vous suivez ? Pour vous la faire courte, Fabienne Escoffier et sa fidèle équipe de nanas proposent une carte des vins qui donne le tournis (et le sourire) : 150 champagnes (avec des pépites comme Agrapart ou encore Peters) et 1 500 références de vins. Dit comme ça, ça ferait presque peur, mais Fabienne, ancienne sommelière, n’est jamais très loin pour vous donner le conseil qui va bien et vous tendre un verre. Faufilez-vous au milieu des Beaunois, vous ne le regretterez pas. Le Bout du Monde, 7, Rue du Faubourg Madeleine à Beaune Tél. : 03 80 24 04 52 Ouvert du lundi au vendredi en soirée et le deuxième samedi du mois.

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BB PUBLI INFO

Ouvrez la bouche

et fermez-la ! Ici c’est du sérieux. Gros canons, produits top et pas de place pour le blabla. C’est le terroir qui parle, un point c’est tout. Bruno aime les cochons distingués et les vaches bien élevées. Il a des trésors cachés dans ses tiroirs et des anecdotes dans le regard. Il aime les trucs qui ont du goût et une histoire. Bruno ne rigole pas. Tout ce qu’il a dans la cave, c’est du lourd, du très lourd. Bruno aime ses Berkel, la Rolls des machines à jambon. Il en a même une qui date de 1953… il l’a fait restaurer en Italie et depuis, elle est repartie comme en 40 (enfin comme en 53, quoi). Bruno ne fait pas les choses à moitié. D’Italie, d’Espagne, de France et de Navarre, il rapporte, dans son baluchon, tout ce qu’il y a de meilleur. Bruno aime que ce soit clair. Entre lui et vous, c’est une histoire de goût… et de confiance. En Espagne, il connaît toutes les petites boites qui mettent en boite sardines ou anchois. Et va frapper à la porte des meilleurs producteurs de Pata Negra (pas n’importe laquelle hein, on est bien d’accord. Mais celle marquée d’une vitola noire, 100% Iberico…). En Italie, il a des tuyaux pour dégoter de la Burrata, de la mozza di buffala, du vieux parmesan et du jambon de Parme. Et même lorsqu’il reste au pays, il frappe fort : boudin du Pays Basque, tome des Bauges, Saint-Marcelin de la Mère Richard, coppa de l’aveyron sans oublier le saucisson, le jambonneau et le pâté issus de ses cochons.

Les X Commandements

On ne le changera pas, le Bruno ! (Terrine à la façon de David Reynaud)

I Bruno, tu salueras II Ton régime, tu oublieras III Tes questions à la con, tu garderas IV De l’origine des produits, sûr, tu seras V Tes commentaires désobligeants sur le vin, tu ravaleras VI La machine à jambon, tu chériras VII Au maître des lieux, ton entière confiance tu accorderas VIII Le Saint-Nectaire fermier, tu vénéreras IX La pata negra, tu embrasseras X Une bien bonne soirée, tu passeras

Chez Bruno

80, rue J.J. Rousseau, Dijon

03 80 66 12 33

Ouvert du mardi au samedi, de 18h à 23h. La coupe du Patanegra au couteau : tout un art !


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◄ Les

wine trotteuses

Amandine et Joséphine, les reines de la bibine Deux petites jeunes du coin se sont payer le culot de tout plaquer pour faire un tour du monde… viticole. Tranquille Mimile, comme on dit chez nous ! L’une bossait dans un domaine en Bourgogne et l’autre plaidait à Paname. Un soir d’été, sur une terrasse ensoleillée, après quelques canons avalés, elles ont décidé de dire merde à leur carrière et à leur petite vie bien rangée… En plus d’en avoir dans le gosier, ces deux là en avaient donc dans le froc : en septembre 2014, elles se sont tirées. 15 pays viticoles parcourus de la Croatie aux USA / 76 445 km / 420 heures de transport (avion, bus, voitures, ânes et sabots). Bon là, elles font un peu moins les malignes car elles viennent de rentrer. Mais la

◄ L’employée

bonne nouvelle, c’est qu’elles préparent un bouquin bourré d’infos sur le vin et d’anecdotes croustillantes (vous découvrirez par exemple comment l’appli Tinder peut se révéler être un excellent guide touristique). Bien sûr, quand on voit leur photo, on comprend qu’entre deux dégust’, elles ont pris du bon temps et on les déteste (un peu). Moi je trouve surtout que leur voyage fait écho à une belle génération de siffleurs de vins, curieux, ouverts et aventuriers du goulot. Des gens comme vous et moi, qui font simplement confiance à leur palais et qui s’intéressent par ceux qui se cachent derrière l'étiquette. Pour avoir un avant-goût de leurs pérégrinations : www.drink-the-world.com

du mois

Anne Caillaud, la gardienne du temple de Bacchus En bonne fille de prof, et avec un joli cursus littéraire en poche, elle aurait pu (dû ?) faire carrière dans l’Education Nationale. Mais sur un malentendu, Anne Caillaud atterrit au Bon Marché, rayon chapeau ! Cette première expérience dans la vente la botte. Et comme elle a une tête bien faite, elle va rapidement changer de crèmerie : direction la maison Flammarion, avenue de l’Opéra. S’ensuivra une longe et riche expérience dans l’édition : Paris, Bordeaux, Lyon… Toutes les librairies où elle a sévi, des plus généralistes au plus pointues, ont depuis mis la clé sous la porte (snif). Toutes sauf une : l’Athenaeum de la Vigne et du Vin. «Lorsque Flammarion m’a proposé ce poste, j’ai ouvert un dictionnaire pour savoir où Beaune se situait…» Sans grand enthousiasme donc, Anne pose finalement ses valises (et ses a prioris parisiens) en Bourgogne en 1989… Et prend la tête de ce qui allait devenir l’une des plus grandes librairies de Bourgogne et la référence absolue pour tous les amateurs de vins. Livres, cartes des vignobles,

accessoires, super sélection de flacons bourguignons* : tout y passe. A son arrivée, Anne n’y connaît rien, ou presque. «La librairie spécialisée, c’est un vrai exercice pour le libraire». Alors, elle enfourche son vélo et parcourt les routes des vins en long, en large et en travers. Après des premières dégustations coincées, timides, strictes et pas franchement marrantes (à l’époque on se fendait rarement la gueule dans les caveaux), Anne va faire une rencontre qui va changer sa vie : Pierre et Fabienne Escoffier ou la magie de la Beaune Connection (voir ci-dessous, l’article sur le Bout du Monde). Ensemble, ils poussent la porte des plus grands domaines, vivent d’incroyables moments de dégustation et taillent la bavette avec des viticulteurs talentueux. Anne succombe. La Bourgogne lui a ouvert ses portes. Emue par les «vins qui ont de l’esprit», fascinée par la complexité du terroir, Anne n’a plus quitté l’Athenaeum. Depuis près de 30 ans, côté vin comme côté bouquin, elle est ici chez elle. Fidèle au poste.

Librairie Athenaeum de la Vigne et du Vin Livres, accessoires, vins / librairie jeunesse 5 rue de l’Hôtel-Dieu à Beaune www.athenaeum.com Avec sa pile de Nationale 74 sous le bras, Anne Caillaud a tapé dans le mille : ce nouveau guide édité par Divine Comédie est décoincé, décalé et décomplexé. Et surtout hyper complet pour tous ceux qui voudraient réviser leurs connaissances pinardesques ou tout simplement improviser un we en Bourgogne. On vous en reparle bientôt, c'est promis !

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* Pour ceux qui auraient loupé un épisode, l’Athenaeum n’appartient plus à la Maison Patriarche… L’espace vin a donc entièrement été repensé et laisse (enfin !) la place à des vins de toute la région. La sélection du nouveau patron (un vrai passionné) flirte avec la perfection avec, pour ne rien gâcher, des prix plus que raisonnables


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©Thomas Hazebrouck FocaleInfo

Stéphane et Laurent Vannier

VANNIER, la pâtisserie authentique depuis 1971.

Approchez Mesdemoiselles et Mesdames (et Monsieur bien sûr !)… Ouvrez grand les yeux. Parcourez la vitrine et imaginez : les gestes précis du pâtissier. L’odeur du beurre fondu. Le parfum de la verveine infusée lentement dans le lait. La spatule qui épouse les bords de la casserole. Les petits moules empilés. Les tartes croquantes et encore chaudes. La sonnerie du four, qui retentit. Les zestes de citron tout juste préparés, qui s’invitent dans un cake gourmand. Depuis plus de 30 ans, les frères Vannier perpétuent le savoir-faire familial. En coulisses et jour après jour, ils mettent la main à la pâte. Avec une idée simple : se faire plaisir pour vous faire plaisir. Tout simplement. À la carte, des classiques, indémodables, donnent le sourire : déclinaison de sablés grand-mère, pain d’épices à l’orange, délice de Dijon, tartes sucrées et salées – petits légumes, quiches, saumon, thon, fromage, moutarde, poireau, épinard, champignons, jambon –… De quoi trouver du réconfort pour affronter l’automne ! Et quand l’hiver pointera le bout de son nez, les chocolats signés Vannier, raviront les gourmands !

Deux adresses à Dijon 12 rue de la Liberté

03 80 30 47 25

Ouvert du mardi au samedi de 8h à 19h30 et le dimanche de 8h à 18h

4 rue François Rude

03 80 30 27 17

Ouvert du mardi au samedi de 8h à 12h30 et de 14h à 19h

Bientôt, ouverture d’une troisième pâtisserie à Dijon !


Des filles

à boire et à manger

et des blogs

DES BLOGS où l'on trouve à boire et à manger, voilà qui change un peu de l'ordinaire. On vous en présente trois, pour vous mettre l'eau (ou plutôt le vin, vu ce qui va suivre) à la bouche. DES BLOGS écrits par des filles qui ont participé à la plus grande révolution culinaire de ces dernières années. En tuant pères et mères. ShutterStock Adieu donc critiques gastronomiques qu'on a tant aimé détester, adieu donc journalistes parisiens prétentieux descendant en province pour faire la pluie et le beau temps (on ne parle même pas des étoiles dans le ciel astronomiques de certains chefs). Ce sont des femmes qui cuisinent, des mères de famille qui écrivent, des filles qui s'amusent à parler des vins qu'elles aiment. Et dans cette rédaction de faux machos, elles ont apporté un ton nouveau. Trois blogs, donc. Un made in Dijon surprenant puisqu'issu du lieu qu'on imaginait le moins propice à cette éclosion de talents culinaire, la BM. Bon anniversaire Apicius (le 10 octobre, jour où le mag part en presse). Un consacré à Nina, une jeune blogueuse spécialisée dans le vin, qui s'adresse aux 25-35 ans. Un troisième dédié à Miss Glouglou par une de ses admiratrices dijonnaises (enfin, si l'on peut dire, vu son titre !). Bonne lecture sur notre blog... de papier ! ■ GB

© BM Dijon

Happy Apicius le blog gourmand de la bibliothèque municipale Enrichissant et léger

Trois filles au volant

Marie (à droite) , Mathilde (à gauche) et Caroline (au centre) sont aux commandes depuis un an et plus de cent articles. Marie a les plus longs cheveux (et râle quand les autres coupent les leurs) ; à part ça, elle a la lourde charge du fonds gourmand, c’est-à-dire la gestion de dizaines de milliers de livres, revues, images, menus..., que la bibliothèque conserve, enrichit et valorise depuis maintenant 30 ans. Eh oui, les bibliothécaires dijonnais ont de la chance, ils ont la responsabilité de la thématique gastronomique au niveau national ! Mathilde change régulièrement de coupe et s’épanouit dans les livres les plus anciens de la bibliothèque ; certains ont mille ans, c’est vous dire si elle est bizarre. Pour se faire pardonner cette étrange passion, elle apporte régulièrement des pâtisseries faites maison à ses collègues qui sont très contents, sauf quand elle leur fait le coup du gâteau invisible. Quant à Caroline, la doyenne (qui justement a coupé ses cheveux pour rajeunir), accrochée à son beau poste comme une huître à son rocher, elle a choisi de candidater à Dijon quand elle a su qu’elle pourrait y associer sa passion de mangeuse-cuisinière à son métier de conservatrice de bibliothèque en charge des collections patrimoniales. ■ Happy Caroline !

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Enrichissant, parce que vous y trouverez des recettes de gâteaux au chocolat de plus de 1 500 calories. Pour les garçons. Léger, parce que vous y trouverez aussi des recettes végétariennes. Pour les filles. N’importe quoi ! Enrichissant parce que ce blog, qui a tout juste un an, parle de la gastronomie au sens large, très large (manger, déguster, cuisiner, trouver ses produits...), tout en suivant un fil conducteur, celui des livres, du patrimoine et de la culture, en mettant cerveau et papilles au même niveau. Pas de jugement de valeur à la bibliothèque ! Léger parce que nous tâchons de vous faire partager nos coups de cœur, nos expériences, nos lectures, nos recettes, notre goût des livres anciens de cuisine, sans jargon, sans écrire ni colophon, ni pontuseaux, sans épate et en roue libre, en rendant ludique ce qui peut être compliqué. Bref, on fait notre boulot de bibliothécaire-médiateur quoi !

Infos pratiques Bibliothèque municipale / bibliothèque patrimoniale et d’étude - 3, rue de l’Ecole de droit à Dijon Tél. 03 80 48 82 30 - www.bmdijon.fr happy-apicius.dijon.fr Quelques titres d’articles : A qui sont ces fesses ? Les marmottes de Mongolie. Vous avez les crocs ? Gâteau à la patate. Le homard aux cornichons. Qui a déjà cuisiné des scorsonères ?


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In Teglia présente...

Agostino Chouette, un street-food à l’italienne !

Aymeric Chapon a donné à son épicerie le nom de son fils aîné, Augustin.

Prosciutteria Agostino, quésaco ? Street food, indeed ? Même si le centre ancien est devenu un carrefour des langues en même temps qu’un quartier gourmet (l’un n’allant pas sans l’autre), c’est en français et avec le sourire que vous serez accueilli chez Agostino, une épicerie à l’italienne ouverte à deux pas de Notre-Dame. Et à quelques dizaines de mètres de la maison-mère, In Teglia, rue Lamonnoye. Un restaurant new-look qui a déjà réussi à remplacer le poulet Gaston-Gérard par la pizza à la Romaine au top dix des plats préférés des Dijonnais. Même équipe, même tonus, mais cette fois, plus besoin de couverts pour dévorer le sandwich à l’italienne confectionné devant vous. Cinq sortes différentes, avec le même pain maison passé au four, pour les fans de prosciutto (de jambon, quoi !) comme pour les végétarien(ne)s. Plusieurs formules, avec la boisson au choix, présentée à l’entrée de la boutique, en même temps que les desserts maison (tiramisu speculoos, mousse au citron...). Pizza à la coupe, sinon (compter environ 4 € la part). Deux en-cas copieux que l’on dévorera sur place (quelques mange-debout) ou emportera pour grignoter sur un banc voisin si le soleil brille. À moins de préférer rentrer chez soi ou au bureau pour rêver d’Italie. Pour ceux qui préfèrent prendre le temps de déjeuner ou dîner, pizzas In Teglia précuites à 9 € à faire réchauffer 8-10 mn au four traditionnel. Et prenez aussi tout votre temps pour jeter un œil côté épicerie, pendant qu’on vous prépare votre commande. Beaux produits de renom, jambons affinés, pâtes fraîches, du bon, même du très bon. Huiles d’olives et vins pour accompagner. Tout pour faire également un Spritz maison dans la tradition. Non, on ne pousse pas à la consommation, on informe !

Agostino

6 rue de la Chouette, à Dijon.

03 80 43 87 01

Ouv lun 11h-14h30 et mar-sam 9h30-19h30

In Teglia

18 rue Lamonnoye, à Dijon.

03 80 45 59 23. Tlj sf dim-lun.


à boire et à manger - Des filles et des blogs

Nina, élevée

en flux de blog

Nina, wineblogger and lover ■ par Hélène Gurn

Au collège, Nina voulait devenir orthodontiste pour redonner le sourire aux gens. Echouant en fac de médecine, elle ne voit que le vin pour rendre heureux les autres : son parrain et sa marraine du Médoc ont toujours animé les repas par des dégustations de bouteilles anonymées. Les gens du vin sont gentils, ils travaillent au rythme de la nature, il y a toujours quelque chose à apprendre. Nina est arrivée à Dijon pour un cursus à l’ESC Dijon. La Bourgogne est une étape incontournable pour l’amateur de vin, on ne vous apprend rien. Multi-diplômée en business, marketing, viticulture et œnologie, cette blondinette de 26 ans crée son entreprise et apporte aux domaines son expérience en communication digitale, gestion des médias sociaux et d’image sur internet. “On peut faire le meilleur vin du monde, si personne ne le sait on ne risque pas de le vendre.» Il y a six ans, Nina crée Lost in Wine pour «parler de mes rencontres, de ce que je faisais. Lost in wine, c’est un peu comme Lost in translation, je ne connaissais rien, je découvrais au fur et à mesure.» Lost in wine est désormais un blog d’influence, à destination de cette nouvelle génération autant passionnée qu’experte en vin, qui boit moins mais qui boit mieux, qui rigole mais qui ne picole pas. Les femmes dans le vin ? «Ca peut parfois être un peu compliqué. Surtout dans la production. Quand j’était en BTS viticulture-œnologie, il fallait vraiment montrer qu’on en valait la peine. Avec les professionnels du vin, c’est plus facile, il y a de plus en plus de femmes reconnues. Avec les particuliers, ça reste compliqué. Quand des mecs arrivent, qu’on leur explique comment ça fonctionne et qu’on n’est pas forcément d’accord avec eux, c’est une joute verbale qui s’entame. Il suffit de les remettre gentiment à leur place.» Et dans les domaines ? Ça évolue à deux vitesses. «Il reste du travail à faire, et c’est intéressant qu’il y ait des associations comme Femmes et vins de Bourgogne. On dit très souvent que les femmes dégustent mieux que les hommes. On a une meilleure sensibilité. Je ne sais pas si c’est vrai.» Nina sourit. La vie est belle. lostinwine.net lost.in.wine@gmail.com A lire : Développer sa marque vinicole, Nina Izzo, éditions Féret

Nina © Christian Izzo

Le coup de cœur de Nina :

La Compagnie Fanny à Pommard qui appartient à Fanny Fabre et où j’ai pas mal papoté avec la personne en charge du bar à vin : Sébastien Maurin. Un homme fort sympathique avec qui on peut avoir aussi un débat animé autour des vins biodynamiques, sans soufre ou bio. Au-delà de l’expérience humaine, j’ai aimé leur sélection. Certes on trouve les vins de Fanny Fabre, mais aussi une très jolie sélection de vins d’autres vignerons en Bourgogne et d’ailleurs. Et comme tout bon bar à vin qui se respecte, de très bons fromages et de la charcuterie à tomber par terre.

Le vin à partager entre potes :

Le domaine des Rois Mages de Félix et Anne-Sophie Debavelaere (le fils et la mère) avec leur Rully Blanc 2010, parce qu’il est aussi bon en apéritif qu’en accompagnement d’un repas. Rully n’étant pas l’appellation à laquelle on pense en premier quand on parle des vins de Bourgogne, ça animera la conversation entre amis. Prix moyen : 12 €.

Le vin que j’amènerais à mes parents :

Meursault Goutte d’Or premier Cru 2008 de la Maison Louis Latour. Parce que mes parents ne connaissent pas les vins de Bourgogne et que celui-ci leur permettrait, en une gorgée (bon ok, une bouteille), de découvrir pourquoi les meilleurs Chardonnay du monde sont en Bourgogne ! Prix moyen : 65 €.

Le vin pour sortir le grand jeu à ton amoureux / amoureuse :

Le Clos de la Roche Cuvée Vielles vignes 2012 du domaine Ponsot (Grand Cru - Morey- Saint-Denis). Pour déguster la beauté et la complexité du Pinot Noir de Bourgogne ! Sincèrement, après une telle bouteille, si votre chéri(e) ne vous tombe pas dans les bras, c’est parce qu’il / elle est tombé(e) amoureux/se du vin ! Prix moyen : entre 400 et 500 €. ■ 60

Nina © Christian Izzo


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BiBoViNo BiBoViNo est la nouvelle adresse vineuse dijonnaise. Dans ce monde viticole où il n’y a que des alternatives, c’est ici celle du bib que le propriétaire, Éric Mouton, nous propose. Entre modernisme du contenant et maîtrise du contenu. Ici, la philosophie, c’est le retour au naturel et le respect d’une vinification honnête. Le succès de cette enseigne a été de s’associer à l’œnologue Bruno Quenioux, qui a su convaincre les vignerons de vendre une partie de leur production à Bibovino afin que celle-ci la conditionne en bib par le biais d’un processus très spécifique et dans le plus pur respect du produit. Cela présente bien des avantages, comme la conservation, 5 à 6 semaines après ouverture et le coût avantageux à l’achat par rapport à l’équivalent en bouteilles. Au final, des vins qui vivent et qui nous livrent le meilleur d’eux-mêmes dans toute leur finesse et leur complexité. Les Bourgognes font leur apparition avec le Domaine Guillot-Broux, premier domaine viticole biologique de Bourgogne : un Mâconnais parmi les meilleurs.

ERIC MOUTON se fera un plaisir de vous faire partager sa passion.

Mais les domaines et les appellations de renom viennent ici de toute la France. Sud-Ouest, Beaujolais, Bordeaux, Côtes du Rhône sont en bonne place et sont représentés par des producteurs connus et reconnus comme Jean-Paul Brun pour le beaujolais, la famille Ferran et Fils du domaine des Escaravailles et Olivier Roches qui signe ici un Bergerac blanc des plus surprenants. Des sceptiques ? Éric Mouton saura vous convaincre et se fera un plaisir de vous tendre un verre au détour d’une phrase pour illustrer ses propos. De plus, il vous propose une restauration froide à bases de produits régionaux glanés sur le marché, car dans ce genre de boutique, la gourmandise rôde dangereusement.

BiBoVino

33 rue des Godrans DIJON

www.bibovino.fr 09 83 63 53 49

Jean-Paul Brun DOMAINE DES TERRES DORÉES

Gilles Ferran DOMAINE DES ESCARAVAILLES

Olivier Roches CHâTEAu LE TAP


à boire et à manger - Des filles et des blogs

Ophélie ©

Salope ! Pourquoi je hais Miss GlouGlou, ■ par Émilie Chapulliot

Je la déteste. Elle m’a volé ma vie, mes amours, mes envies, mes projets. Elle me saoûle. Elle fait ce que je fais, mais en mieux. En cent fois mieux. Journaliste sur France 3 puis chez Rue89, un jour elle a décidé de tout plaquer. «Salut les gars, moi je quitte la rédaction !». Ophélie Neïman a pris ses cliques et ses claques et s’est tirée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a bien fait. Transformiste sur les bords, elle a enfilé le costume de MissGlouGlou sur le web. Et alors qu’elle papote pinards et bons canons sur son blog depuis seulement quelques mois, elle reçoit un coup de fil d’un type. On vous retranscrit la conversation telle qu’elle a du avoir lieu, ou presque :

- le type : Miss GlouGlou ? - Ophélie : Oui, c’est moi. - le type : Bonjour, je suis le directeur du Monde. - Ophélie : … (là elle dit rien car elle est partagée entre l’envie de vomir et de se faire pipi dessus) - le type : Nous aimerions rapatrier votre blog sur le site du Monde. - Ophélie : D’accord Monsieur. Au revoir Monsieur. A bientôt Monsieur. Merci Monsieur. Ophélie ©

Et voilà que la gonzesse, débutante, hors circuit, mais néanmoins très très forte lorsqu’il s’agit de raconter ses expériences viti-vinicoles, se retrouve littéralement propulsée au sommet de la gloire. - Agaçante ? Oui, c’est le mot. Le téléphone de la Fantômette du vin sonnera désormais souvent occupé : l’Etudiant l’appelle et lui propose de faire un bouquin… Et hop, c’est parti, en voiture Simone. Puis c’est Marabout qui, après avoir fait le tour des fourneaux, lui suggère d’écrire un bouquin illustré sur le vin. Et bien, allons-y gaiement ! En plus, ce livre, vous l’avez peut-être sur votre table de nuit. Il s’appelle «Le vin, c’est pas sorcier». Vous l’avez probablement offert à votre mec ou à votre belle-mère et ils ont du l’adorer. Vous l’avez peut-être même vu chez Darty ou à Istanbul. Parce que Madame la blogueuse s’est payé le luxe d’être traduite en 7 ou 8 langues. - Rageant ! - Et puis bientôt, elle 62

va nous pondre un livre imaginé avec un pote, un truc du genre «boissons et séduction», ou l’art de sortir le bon canon au bon moment, du premier rencard, à l’achat d’un appart en passant par la présentation à la belle famille. - Exaspérant ! GRRRRRRRR Du coup, on se dit que Miss GlouGlou va avoir le melon, qu’elle va nous apprendre la vie et en faire des tonnes. Que son blog va perdre la légèreté des premiers jours, son côté décalé et la candeur de l’amateurisme. Même pas. Elle déguste partout, tout le temps. Elle rencontre des vignerons à la pelle. Elle parcourt les routes des vins de France et de Navarre, enchaîne les interviews et les séances de dédicace. Les passants crient son nom, les sommeliers lui baisent les pieds, les viticulteurs lui font livrer des palettes de grands crus. Simplement pour la remercier. Et pourtant, elle reste cette petite fille de l’Est, innocente, émue aux larmes lorsqu’elle déguste un vin qui lui parle, trop fière d’elle quand elle remonte dans sa valise,un excellent Madiran à son papa qui ne jure pourtant que par les Bourgognes (un mec bien visiblement). Une nana capable de nous pondre un article intitulé «Comment cracher avec élégance ?» et de nous faire vibrer avec ses tribulations vinicoles. Elle est parfaite. Elle envoie le pâté. Elle a tout compris la p’tiote : le vin c’est pas du blabla, c’est du vécu. Et le pire, le pire de tout, c’est que ce papier va la faire marrer… ■


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Les charmes de l’automne

au Château de Gilly Découvrez la nouvelle carte signée Franck Paget, un chef qu’on est heureux de voir arriver en Bourgogne ! Profitez de l’automne pour vous couper de la ville, le temps d’une visite au château qui vous rendra l’humeur joyeuse. Au Clos Prieur, dans l’ancien cellier des moines devenu restaurant de caractère, Franck Paget est luimême un chef heureux. Heureux d’être arrivé en Bourgogne, heureux de faire la cuisine qui lui plait, une cuisine d’arrière-saison qui plonge ses racines dans les traditions nordiques, le nord commençant au delà de l’Ardèche pour ce méridional exilé plus de vingt ans durant dans le monde des palaces parisiens, quand il n’était pas à Beyrouth ou en Suisse. Il y a un bel accent de sincérité dans la voix comme dans la cuisine de cet homme cultivé, qui a piqué sa devise à Paul Gauguin, homme plus connu pour ses tableaux que pour ses recettes de poisson à la tahitienne : « Cuisiner suppose une tête légère, un esprit généreux et un cœur large. » Découvrez la cuisine métissée et plurielle de ce chef singulier, à travers les menus à 60 € et 82 € d’une carte savoureuse où le tataki de thon rouge à la japonaise fait de l’oeil aux grenouilles, où le filet de boeuf Charolais juste snacké servi avec une crème brulée au foie gras fait loucher votre voisin, qui se régale avec un quasi de veau aux girolles, en cocotte, qui est une tuerie. Bons desserts, bons vins, mais vous vous en doutiez. Juste un bon réflexe : réservez !

Renseignements et réservations

CHATEAU DE GILLY, 21640 Gilly-lès-Cîteaux. 03 80 62 89 98 - www.chateau-gilly.com Photos Arnaud Dauphin


Oktoberfest à la Dijonnaise

La fille de l’orge nous sourit...

Fini le Kir à l’apéro, vive l’Élixkir ! Un nouveau « vin d’orge » produit par une toute nouvelle brasserie qui a ouvert ses portes cet automne. L’occasion pour nous de faire mousser un peu la brasseuse Amélia Bégrand, tête du binôme qu’elle constitue avec Guillaume Paysan. Tous deux issus de l’institut Jules Guyot de Dijon, ils se forgent une culture brassicole à travers des voyages d’études, notamment en Belgique. Déjà présente au bar de l’hôtel du Jura, à L’Alchimia, à l’Antre deux mondes et Au fût à mesure entre autres, Amélia nous propose ici une vision moderne et personnelle de la bière. En adéquation et dans l’air du temps avec la brassiculture moderne. Des étiquettes joliment réalisées, un hommage à notre chanoine, qui plaira à tous les cereal-killers dijonnais. Une gamme complète et cohérente (blonde, ambrée, blanche) ainsi qu’une IPA réalisée sur un assemblage de houblon américain et japonais assez judicieux, entre tradition et innovation. L’Elixkir n’est pas aussi efficace, pour les jambes lourdes, que celle de l’abbé, mais le lien entre maire dijonnais et gastronomie devient de plus en plus certain. Poulet Gaston-Gérard, bière à l‘effigie de Félix Kir, je me dis que la limonade Poujade ou les Ribs à la Reb’s doivent déjà germer dans certains esprits…

Et les macs sont ravis

Septembre a également vu l’ouverture à Chevigny-St-Sauveur de la nouvelle cave/bar à bière de la région : « Le Mc Beer ». Jérémie Gianini, jeune entrepreneur, a tous mis en œuvre pour nous faire découvrir le large choix de sa boutique de façon décontractée. Fléchettes, billard, babyfoot, retransmissions sportives et bières pression (pour la faire monter) sont autant d’éléments essentiels à l’aspect bar de l’endroit. Côté cave, place est faite à une jolie sélection de brasseries artisanales, bien loin de certain standard belges déjà acculés (et je reste poli). À noter la présence de la Bélénium, la bière de Beaune qui fait son apparition sur le territoire dijonnais (disponible depuis peu à la boutique Nicolas), mais également des brasseries belges comme Bertimchamps et Beer Project. ■ Damien Gevrey

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Vinésime…

Millésime

C’est l’histoire d’un trio qui, les vendanges juste passées, extrait des vignes certifiées bio du domaine Bouvier des polyphénols et autres trésors, pour les transformer en soins onctueux… C’est, en très court, résumer l’histoire d’Édouard Damidot, petit-fils de liquoriste de cassis qui a eu la bonne idée de créer une entreprise qui allierait la science, la beauté et la Bourgogne, avec sa pétillante femme Marie et Bernard Bouvier, viticulteur et passionné. De cette association de bienfaiteurs va naître Bourgogne Beauté, créateur de soins haut de gamme, made in Burgundy.

In Vino pulchritudo

Édouard et Marie Damidot avec Bernard Bouvier au domaine

Qui aurait pu dire que le Chardonnay Le Clos et le Pinot noir Racines du temps allaient entrer dans votre salle de bain… Pourtant ces extraits de clos nobles aux cuvées réputées sont les matières premières précieuses des gammes de soin aux actifs millésimés, Vinésime.

La fraîcheur du Chardonnay

Aujourd’hui, la ligne cosmétique bain ravit les touristes de passage. Elle est diffusée dans l’hôtellerie de luxe de la Bourgogne en mini-format dans les chambres, avec possibilité de repartir avec de plus grands flacons dans leurs bagages. Le gel douche, le shampoing, le lait hydratant d’une délicieuse fraîcheur et aux effluves de Chardonnay sont des cadeaux originaux à rapporter d’un séjour bourguignon.

Les volutes envoûtantes du Pinot noir

L’extrait millésimé des Racines du temps, couplé avec un extrait de cassis noir, donne un complexe exclusif anti-oxydant et oxygénant qui réveille la peau et la protège d’un vieillissement précoce. Vous pouvez tester les soins au spa de l’hôtel Richebourg, Clos de Beauté, 1h15 d’hydratation intense pour le visage ou Rituel pour le corps qui vous libère de toutes vos tensions.

Le terroir, version luxe

Toutes ces crèmes, huiles… en plus de sentir formidablement bon et de surprendre par leurs textures suaves, sont emballées à la perfection. Oubliez le côté brut de nos terroirs, ici vous êtes dans la soie et l’élégance. Les packagings sont épurés, les couleurs choisies. Le bonheur est dans la vigne ! ■ LaFP shop.vinesime.fr


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Le rouge aux lèvres

La tournée des grandes duchesses Quand je suis entré dans le bistrot, cela ne m’a pas sauté aux yeux tout de suite. L’ambiance, la musique, les conversations, les sous-bocks bien empilés, des marques sur le bord des verres... J’ai aussi remarqué cette odeur, ce mélange de parfum, de laque, de maroquinerie, ce n’est qu’après que j’ai compris…. Autour de moi, les Dijonnaises étaient de sortie. Pourquoi ici et pas ailleurs ? Ne me le demandez pas ! Ou alors, si vous insistez, je veux bien vous l’expliquer...

L’Industrie

Parce que la Dijonnaise est plurielle. Parce que le marché, c’est quand même la meilleure excuse pour aller boire l’apéro avec ses copines, alors que son mec peine à faire la différence entre rutabagas et topinambours. Parce que les serveuses la servent avec un air de connivence. Parce que c’est le lieu des gens de bon goût. Parce qu’on y mange. Parce que la déco n’est pas si simple qu’il y paraît, comme elle. Parce qu’elle y croise du monde. Avec son homme ou avec ses copine, c’est pareil, c’est elle l’habituée.

Le Fût et à mesure.

Parce que la Dijonnaise est indépendante. Au Fût, elle prend son verre, elle dépose sa carte devant l’une des pompes installées sur chacune des tables et elle joue les barmaids. Parce qu’ici, fini le dictat du serveur. Parce qu’elle se sert elle-même, au gré de ses envies. Parce que c’est dimanche. Parce que ça l’amuse. Parce que c’est à la fois convivial et décalé. Ce lieu, elle l’apprécie parce qu’elle aime la bière, parce qu’elle aime les cocktails. Parce que les jeudis, une femme viens mixer et que c’est un peu une revanche sur les hommes qui l’ont obligée, plus d’une fois, à faire demi-tour parce qu’ils étaient agglutinés devant un match. Parce que c’est dans l’air du temps. Parce que les petits concerts de temps en temps. Parce que les halles, c’est un peu le sens giratoire qui l’amènera vers sa future destination de soirée.

Le Messire bar.

Parce qu’elle a réussi l’amalgame de l’autorité est du charme… Parce que c’est une femme, une vraie. Parce que le patron, c’est aussi une moustache. Parce que les endroits à la mode elle s’en bat les c… enfin, elle s’en fiche comme de sa première robe à pois. Parce que la chaleur de cet endroit l’apaise. Parce que sa mère y est allée avant elle et qu’elle espère que sa fille ira aussi. Parce que dans cet endroit, ce sont les femmes qui font le lieu (avec les canapés léopard). Parce qu’ici, les préjugés, c’est comme le parfum des toilettes, ça disparait quand tu passes la porte. Parce qu’il n’y a que les gens qui n’y vont pas qui en parlent. Parce qu’elle a de l’imagination. Et parce que le daïquiri est l’ami qu’elle a en commun avec ses copines. 66

ShutterStock

Le Deep Inside

Parce que la Dijonnaise prend du recul. Parce qu’elle aussi, elle a un grand frère. Parce qu’elle l'a subit, lui, et son chevelu de pote. Parce qu’entre lui et elle c’était la guerre. Parce que dans les années 80, il avait le droit de porter des pantalons en cuir, comme Iron Maiden. Parce que, sa première paire de Doc Martens l'a transformée. Parce que cette musique de sauvage faisait hurler ses vieux. Parce que aujourd’hui, ce passé a forgé sa personnalité plus qu’elle ne le pense. Slayer, les Cramps, Gun Club, Johnny Cash, Elvis Presley, Gene Vincent, elle s’en fait des sonneries du portable qu’elle laisse allumé pendant les réunions rien que pour voir les réactions. Stray Cats et Atomic Cats sont autant de matous pour minettes en léopard. Parce que Betty Page assume parler remboursement Caf devant un Jagermeister. Parce que le Rockabilly n’est pas le rock à maman.

Les Molidors.

Parce que la Dijonnaise est parfois nostalgique. Parce que ce quartier, c’est quand même une partie de sa vie. Parce qu’il y a quinze ans, elle venait déjà là, mais pas pour les même raisons. Parce que le nom et l’architecture de ce lieu l’ont toujours fait rêver. Parce qu’elle y mange. Parce que la petite terrasse, c’est quand même sympa. Parce que c’est le lieu informel des gens de la fac. Parce qu'aujourd’hui, c’est elle qu’on appelle « Madame » quand on la croise dans les couloirs. Parce que la vie est drôle, belle… comme une Dijonnaise. ■ Damien Gevrey

Le Bar de l’hôtel du Jura Grand classique de l’hôtellerie dijonnaise depuis 1857, « le Jura » aborde le 3ème millénaire avec de nouveaux atouts plus conformes à l’air du temps. Appartenant au groupe hôtelier Oceania, classé quatres étoiles, « Le Jura » new look a conservé le caractère historique de l’hôtel, entre pierre de Bourgogne et fers forgés. Et son bar (l’ancien « Refuge ») reste un point de rencontre entre Dijonnais et voyageurs. Arrêt de tram juste devant l’hôtel, pour qui prendrait un apéro trop arrosé. Vins de propriétaires, au verre et à la bouteille, bières régionales « Elixkir », whisky Michel Couvreur, cocktails à la carte... et charcuterie ibérique pour accompagner. Luxe, calme et volupté. Un doux lieu il fait bon faire une parenthèse. Ouvert de 17h à 24h, le bar a été confié à Damien Gevrey qui a déjà œuvré dans des lieux bien connu des Dijonnais (Saint Nicolas, Cappuccino, L’Embarcadère). ■


BB PUBLI INFO

Pour faire

une jam 30 ans que Gilles Jorant connaît la chanson, et il n’a pas fini de nous surprendre ! Un repaire, et un repère tout à la fois. Autour d’elle, Dijon s’est transformé, mais « la Jam » a su depuis 30 ans, évoluer et s’enthousiasmer autour des différents remaniements que ce lieu «show», tout comme le quartier de la République, ont connus. Aujourd’hui c’est avec une certaine malice que l’équipe de La Jamaïque nous concocte quelques surprises de taille pour le début 2016, avec un sourire espiègle qui en dit long. Mais pas question de nous priver du lieu pendant la durée des travaux, le caveau discothèque « O14 » restera ouvert. Fermeture prévue donc de fin décembre à fin janvier. Changement en vue (mais pas à vue, pour créer la surprise) le temps de marquer ce lieu festif dans un univers « new yorkais baroque» quelque part entre les lumières de Broadway et le Cotton Club. La Jamaïque restera fidèle à ces principes et à ce qui a fait son succès : les apéros dînatoire dès 18 h, la musique live, les DJ’s set... Mais d’autres surprises seront au rendez-vous. Toutes les cultures musicales seront présentes pour nous faire vibrer et nous faire vivre la fête dans ce qu’elle a de plus universelle. Tout cela mis en scène et en valeur par un fabuleux travail d’éclairage pour conférer à ce lieu toute la magie des music-halls et des célèbres adresses de la vie nocturne dont « la Jam » fait indéniablement partie. L’amusement au sens noble, une certaine élégance, une pointe de raffinement, de la joie et de la bonne humeur, voilà les points d’honneur auxquels Gilles Jorant, Mister Jam, a toujours voulu rester fidèle. Un lieu de découvertes, de rencontres et d’échanges, entre habitués, mélomanes, noctambules et bien sûr entre couche-tard et lève tôt.

POSSIBILITE DE PRIVATISER le O14, le mardi, mercredi et jeudi soir. Le + : Pour que vos invités profitent pleinement de la soirée, la direction, vous propose les services d’un chauffeur.

Le Cercle Jamaïque

14 Place de la République, Dijon

03 80 73 52 19 www.lecerclejamaique.com


femme AGENDA

■ par LaFP

Spécial Gonzesses… Ils sont drôles. À l’heure ou l’on cherche à instaurer la parité un peu partout, ils me demandent un agenda femmes ? En quoi nos sorties seraient plus girly ? D’accord, on aime bien les sorties filles comme les soirées ciné de l’Olympia ; c’est vrai aussi que notre côté midinette nous pousse à aller voir Julien Doré en concert, nous pâmer devant Pierre Niney ou Gad Elmaleh ; mais à part ça, vraiment pas de différence ! Voici quand même quelques actus, mélangeant des beaux mecs et des filles talentueuses… Et plein de trucs rigolos.

Octobre

Amulecteurs ©

James Stewart à Dijon,► c’est le moment de montrer vos progrès en danse du ventilateur…

Samedi 17 octobre / 23H30 Péniche Cancale DJ, animateur radio et passionné des musiques afro-américaines, afrocaribéennes et africaines, James Steward va nous faire danser sur les trésors musicaux de l’Atlantique noir.

LaYegros ©

▲Tribu Festival

James Stewart ©

La Yegros + Dom La Nena Jeudi 15 octobre / 20H30 Cabaret Ephémère - Port du Canal

◄Dédicace avec Amélie Nothomb

La Yegros est une artiste argentine qui revisite les rythmes traditionnels de la jungle avec la musique plus urbaine et électro de Buenos-Aires. Un appel exotique au dancefloor ! Dom La Nena, la magicienne brésilienne, dentellière des rythmes lents et chaloupés. Fermez les yeux, les notes vous touchent en plein cœur…

Vendredi 23 octobre à partir de 15h00 Librairie Grangier

Venue pour dédicacer son roman «le Crime du Comte de Neville», vous pourrez enfin rencontrer votre idole et/ou vérifier comme la légende le dit, si elle se rappelle des prénoms de toutes ses lectrices assidues…

▼Boum Love Boat à la Péniche Cancale Tous les samedi à 23h00

◄Concert The Chap (UK) Pop Loufoque Samedi 24 octobre Péniche Cancale - 21h00 Réservation : sabotage_box@hotmail.com

The Chap ©


Novembre ◄Le Bonheur est dans le vin ? A vos langues bourguignonnes ! par les Amulecteurs. Vendredi 20 Novembre Dîner-spectacle à l’Auberge des Tilleuls de Messigny-et-Vantoux

Festival fenêtres sur courts► C’est la 20e édition de ce festival devenu incontournable, sélection de quelques soirées plutôt rigolotes : ●Samedi 7 novembre / 20h / Auditorium

Un spectacle de filles super drôles dans un resto qu’on adore, pas mieux pour un vendredi. Nadia ©

Soirée d’ouverture du festival : compétition francophone Humour & Comédie, Entracte musical avec le groupe Bisontin Oli & Sam. ●Jeudi 12 novembre / 20h-2h cinéma Eldorado - Nuit de l’Animation

On en rêvait… Une nuit entière consacrée aux courts-métrages d’animation. Trois programmes de pur bonheur. ●Samedi 14 novembre / 20h cinéma Eldorado

▲Nadia Ratsimandresy Ondes Martenot et électronique Vendredi 20 novembre / 19h / LE CONSORTIUM

Ondiste majeure de sa génération, Nadia Ratsimandresy a interprété les grande œuvres de Messiaen, Murail et partagé la scène avec Radiohead. Un concert étonnant, des sonorités inouïes, un vrai moment rare, à ne pas manquer.

◄Entre cour et jardins

Soirée de clôture, rétrospective des films d’humour primés depuis 10 ans. Compétition la plus ancienne du festival, florilège des films ayant reçu le Grand Prix ou le Prix du Public. contact@plan09.fr / 03.71.19.73.39 – www.fenetres-sur-courts.com

●De toute façon on n’en sortira pas vivant Du 3 au 7 novembre – Salle Jacques Fornier - www.tdb-cdn.com

À partir des textes de Leslie Kaplan, les filles d’Idem Collectif s’adonnent au montage d’une friction théâtrale où la bêtise vacille avec la poésie. Avec la langue fulgurante de Kaplan pour aire de jeu, le plateau comme espace de liberté, elles étonnent, renversent la parole et bouleversent l’ordre des choses. Elisabeth Hölzle, Aline Reviriaud et Laure Mathis mettent les pieds dans le plat et c’est très bien comme ça.

Dimanche 1er novembre / Jardin de l’Arquebuse / Dijon

Quoi de mieux qu’un petit tour au jardin pour aller danser ? Le festival propose des créations atypiques dans des lieux surprenants. Laissons nous mener ! Agence Tourisme, Mathias Poisson et Virginie Thomas Chorégraphie Jennifer Lacey et Wally Cardona - Chorégraphie Sébastien Roux - 
Musique, Olivier Marty - Vidéos

Décembre Bertrand Belin © Ph. Lebruman

◄Bertrand Belin Jeudi 10 décembre 20h00 Théâtre des Feuillants

Doit-on encore présenter ce chanteur à la voix si envoûtante ? Vous ne connaissez pas ! Mais courez et succombez au charme ravageur de Bertrand Belin. www.bertrandbelin.com

Match d’impro ► Les Amuse Gueules vs Hero Corp Mardi 8 décembre 2015 / 20h00 Théâtre des Feuillants

Sous la houlette de l’arbitre international Philippe Saïd, L’ÉQUIPE HERO CORP vient défier Dijon, terre de Simon Astier ! Le théâtre des Feuillants va se transformer en chaudron à l’ambiance surchauffée pour cette rencontre qui promet d’être épique !

Boum Love Boat►

à la Péniche Cancale Tous les samedi à 23h00

Gaia©Compagnie AccenT

Gaïa Global Circus►

Du 1er au 4 décembre / Parvis Saint-Jean www.tdb-cdn.com

Tragi-comédie écologique et complétement burlesque, dans laquelle des cosmonautes croisent Noé et des scientifiques (se) débattent, désarmés. Plastique et théâtral, cet art créatif n’est absolument pas didactique mais assurément politique. Allez-y, c’est joyeux mais c’est urgent.

●K’l’Inde œil à l’Orient au Festival nuits d’Orient par les Amulecteurs Vendredi 11 décembre / 20h30 / MJC Valandons

●La Boum du Père Noël MikadoMix.

Vendredi 18 décembre / 22h00 Dj sets & Surprises / Péniche Cancale Entrée libre / Pas de réservation

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agenda Kids ■ par Gaëlle et Olivia, les Petites Graines

C’est l’automne. Le temps des feuilles qui tombent en forêt et des promenades pour chercher les champignons en famille... C’est aussi bien souvent le retour des K-ways et des bottes en caoutchouc, mais pas que… À Dijon et alentours, associations, festivals, cinémas, salles de spectacles rivalisent d’ingéniosité pour proposer aux plus jeunes (les 0 – 14 ans) des activités sur mesure, à la taille de leur curiosité et de leur envie de découvrir. A travers cet agenda kids, on vous propose notre sélection pour occuper l’automne - et les premières vacances de cette nouvelle année scolaire - de vos enfants d’une façon différente.

▲SORTIE CINEMA : PHANTOM BOY

Film d’animation par les réalisateurs de Une Vie de Chat : Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli. Avec les voix d’Audrey Tautou, Jean-Pierre Marielle, Edouard Baer… À New York, un mystérieux homme défiguré blesse Alex, un inspecteur de police lancé à ses trousses. Immobilisé à l’hôpital, Alex fait la rencontre de Léo, un garçon de onze ans qui possède la faculté de sortir de son corps. Comme un fantôme, invisible de tous, il s’envole et passe à travers les murs. Le gangster défiguré menace la ville avec un virus informatique. Grâce aux pouvoirs extraordinaires de l’enfant, Alex reprend son enquête. A PARTIR DU 14 CINEMA ELDORADO À PARTIR DE 6 ANS |1H24

en octobre

C’est déjà les vacances !....du 19 octobre au 2 novembre

◄BISTROT DE LA SCENE – CHUT, LE ROI POURRAIT T’ENTENDRE ! Sur le petit royaume de Chimère règne le très autoritaire roi Chachuffit, qui met des «Chhh» à tous les mots. Contraignant son peuple à parler comme lui, il transforme le langage en profondeur, interdisant certains sons et remplaçant des mots par d’autres. Gare à qui ne chuinte pas, on lui coupe immédiatement la langue ! Costumes et jeux à couper le souffle ! MARDI 27, MERCREDI 28 ET JEUDI 29 - 10h30 et 15h | BISTROT DE LA SCENE | Théâtre d’humour à partir de 5 ans Infos et réservation : 03 80 67 87 39 ©CitadelledeBesançon

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● CHACHABOUDIN s’expose à Péniche Cancale

Plusieurs fois par an, la Péniche Cancale propose ses murs d’ardoise comme terrain de jeu à des illustrateurs et artistes. À partir de la fin du mois d’octobre, Chachaboudin* crayonnera le tableau noir. Intitulée COINCOIN, son œuvre sera visible du 29 septembre au 19 octobre.

COINCOIN | PENICHE CANCALE PORT DU CANAL. * Chachaboudin est aussi intervenante en ateliers créatifs et arts plastiques chez les petites graines !


LES ATELIERS VACANCES chez les Petites Graines

Du lundi 19 au vendredi 23, les Petites Graines

amènent les enfants dans un tour du monde afin de leur faire découvrir d’autres cultures. Au programme : ateliers d’anglais en partenariat avec Amis Mots, ateliers créatifs, atelier cuisine, éveil musical, initiation à la danse… Au choix, matinée, après-midi ou journée complète ; tarifs de 20 à 45 € à partir de 3 ans.

Du lundi 26 au vendredi 30, Halloween est à

l’honneur ! Chaque jour, un atelier créatif de 16 h à 18 h : serre-tête chauve-souris (lundi), accessoires de sorcières (mardi), le grand bal des monstres (mercredi), petite poupée d’Halloween (jeudi), masques (vendredi) ; 20 € l’atelier avec le goûter à partir de 3 ans.

Programme détaillé : www.lespetitesgraines.fr Renseignements et inscriptions : Les Petites Graines au 03 80 29 49 73 ou lespetitesgraines21@orange.fr

ATELIERS KULTURMIX ►

Le festival de cultures numériques Kultur Mix propose cette année des ateliers durant les vacances scolaires autour de l’univers des jeux vidéo. Des ateliers de pratiques artistiques sont proposés gratuitement sur inscription dès 14 ans du 26 au 30 octobre et un grand week-end festif le 31 à La Minoterie clôturera les ateliers : animations interactives, jeux vidéo, rencontres, installations numériques, arts graphiques, concertperformance, boum-discothèque, ciné-concert et théâtre.

DU LUNDI 26 AU SAMEDI 31| MINOTERIE ET AUTRES LIEUX | Gratuit sur résa| à partir de 14 ans | Inscriptions : www.mydijon.fr - Plus d’infos : kulturmix2015@gmail.com et Facebook : Kultur’Mix

En novembre ◄ CONCERT ''CHAT CHAT CHAT'' PAR PASCAL PARISOT

Avis à tous les amateurs de bêtes poilues à quatre pattes : ceci est pour vous ! Pascal Parisot est un chanteur, auteur-compositeur, musicien, arrangeur, metteur en scène… Le voici qui récidive avec de nouvelles aventures qui nous conduisent dans la réalité du quotidien du chat : à quoi rêve un chat ? Le chat fait-il du yoga ? Sait-il danser le cha cha cha, le chat ? En chansons pop, loufoques et cha... loupées, Pascal Parisot nous donne sa version des faits. DIMANCHE 15| 16h30 | THEATRE DE LA FONTAINE D’OUCHE présenté par LA VAPEUR | 5€ | à partir de 4 ans Résa : 03 80 48 86 00

SORTIE CINEMA : NEIGE ET LES ARBRES MAGIQUES ►

A la veille des grandes vacances, Prune quitte ses parents pour la traditionnelle «sortie scolaire de fin d’année». Mais une incroyable tempête de neige s’abat sur la ville… Ce magnifique conte hivernal est précédé de trois histoires charmantes, où les arbres s’animent et jouent un rôle, à chaque fois inattendu. SORTIE NATIONALE EN SALLES LE 25.

▲LE SALON CROCMILLIVRE

Salon du livre destiné aux jeunes de 1 à 15 ans. Partager le travail des libraires, rencontrer des auteurs et illustrateurs, écouter des histoires, lire et dessiner pour rendre le livre vivant et accessible à tous. SAMEDI 14 ET DIMANCHE 15| DE 10H A 18H00 | SALLE DE LA COUPOLE RUE SAINT ANNE DIJON | GRATUIT Renseignements : 03 80 63 72 28

BISTROT DE LA SCENE LA BALLE AU BOND ►

Cirque par l’Ecole de cirque de Beaune. Ils sont âgés de 9 à 17 ans et, le temps éphémère d’une représentation, ils viennent à votre rencontre pour tenter de vous faire toucher du bout des rêves les étoiles des arts du cirque.

MERCREDI 25 - 15h et 17h | BISTROT DE LA SCENE à partir de 3 ans | Infos et réservation : 03 80 67 87 39

DES ATELIERS CREATIFS à tout âge…

Pour les maternelles (3-5 ans), le 4 nov. de 15h30 à 17h : Mon petit arbre en papier mâché Pour les primaires (à partir de 6 ans), le 18 nov. de 15h30 à 17h : Plantation de tissus (couture) Pour les moins de 3 ans, un atelier parent/enfant, le 27 nov. de 10h à 11h : «C’est tout moi : ma maison, ma famille, mon doudou, mon univers !» MERCREDI 4 ET 18, VEN. 27|LES PETITES GRAINES 3 RUE AUGUSTE COMTE| 15 € l’atelier par enfant|Infos et réservation : 03 80 29 49 73

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agenda électrique

C’est chronique

chez Binoche

femme, femme, femme... ■ par Thierry Binoche Nina Hagen © DR

«Un jour la Mort cette grande femme démoniaque m’invita dans sa fantastique demeure …» C’est avec les mots de

l’immense Catherine Ribeiro dans la tête que j’ai terminé un mois de juillet pour le moins tourmenté et rempli de tristesse tant la grande Faucheuse avait fait son office. Il y a des périodes qui vous laissent sur le flanc ! Mais la vie continue et c’est pour mieux la célébrer que nous parlons des femmes dans ce numéro. Les femmes sont très présentes dans la musique et certaines viennent nous rendre visite ces prochaines semaines. Toutes les générations seront représentées sur les différentes scènes de l’agglomération. La jeune garde est emmenée par Christine and the Queens

qui, en peu temps, est passée du statut de découverte à celui de star, au point de passer de La Vapeur au Zénith pour un show exceptionnel mêlant musique, théâtre, danse et vidéo. Une progression météorique en à peine une année qui laisse rêveur. Un rêve que doit faire EMJI. De la rue au firmament, de l’obscur au solaire, de la page blanche aux couleurs de son très personnelles pour cette dernière lauréate de la Nouvelle Star. Ne reste plus qu’à faire ses preuves sur les planches. C’est dans le cadre du Tribu Festival que vous pourrez aussi découvrir Nicole Willis & The Soul Investigators, une chanteuse black newyorkaise escortée d’un backing-band de musiciens scandinaves, une association

Nicole Willis & The Soul Investigators © DR

Brigitte © Dimitri Coste

Ibeyi © Flavien Prioreau

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qui intrigue. Ou bien IBEYI, filles du grand percussionniste cubain Anga Diaz. Lisa-Kaindé est au piano, sa voix est de la trempe de celle des grandes. Sa sœur Naomi lui répond au chant et aux percussions corporelles et cajon. Un Negro Spiritual contemporain percussif aux sons de l’électro et du hip-hop. Autre duo qui a explosé ces derniers temps, BRIGITTE nous revient sur le thème de la gémellité. Harmonies aériennes, glamour et sensualité sont au programme. Et bien sur il y a les légendes et en premier lieu Marianne Faithfull, égérie des sixties revenue de l’enfer des excès de l’époque, de plus en plus touchante et élégante. Tout autre chose avec la pythie déjantée de l’under-

Marianne Faithfull © Eric Guillemain)


ground berlinois, véritable icône égérie novo-punk proclamée de longue date, «The Mother of Punk», Nina Hagen. Elle reste époustouflante d’énergie créatrice et de présence scénique. Du côté francophone, nous aurons aussi la venue de Véronique Sanson pour la relecture de ce que l’on a appelé «les albums américains» de la chanteuse. On retrouvera ainsi les mélodies du «Maudit» et les paroles envoûtantes de «Vancouver», un album aux sonorités plus sages inspiré par son passage au Canada. Et enfin, l’album «Hollywood». Véronique Sanson et son célèbre piano sont enfin de retour sur scène avec toujours autant de

sincérité, mais peut-être plus de sagesse. Quant à Juliette Gréco, ce sera sûrement pour une dernière tournée qu’elle fera étape à Dole cet automne et à Chenôve au printemps. Pour terminer par un sourire, venez découvrir Samia Oresmane, nouvelle venue dans le monde plutôt macho de l’humour. Avec son spectacle «Femme de couleurs», elle vous emmène en voyage à travers le temps et l’espace. Du pays des chtis au fin fond de l’Afrique en passant par la Maghrebie, jamais vous n’aurez visité autant de pays en une heure de temps. Un spectacle drôle et chaleureux, mais aussi porteur d’un message qui rassemble et

prône le vivre-ensemble.Voilà de quoi se régaler de voix féminines aux couleurs si différentes, mais qui prouvent la richesse de la créativité de ces Dames. PS : Profitez aussi des prochains mois avant la fermeture de la Vapeur fin février 2016 pour travaux, avec une réouverture prévue en septembre 2017. La salle, qui vient de fêter ses 20 ans, se refera belle pour mieux accueillir le public. Mais pendant les travaux les spectacles continuent ici ou là. Nous en reparlerons…■

■ Les Dates à retenir Christine and the Queens

mercredi 7 OCT : Le Zénith Dijon

Nicole Willis & The Soul Investigators samedi 10 OCT : La Vapeur Dijon

IBEYI

mardi13 OCT : La Vapeur Dijon

BRIGITTE

jeudi 22 OCT : Le Cèdre Chenôve

Nina Hagen

mardi 10 NOV : Le Cèdre Chenôve

Véronique Sanson

Mercredi 4 NOV : Le Zénith Dijon

EMJI

vendredi 20 NOV : Théâtre des Feuillants Dijon

Samia Oresmane

Samedi 21 NOV : Théâtre des Feuillants Dijon

Juliette Gréco

Mercredi 6 avril 16 : Le Cèdre Chenôve J. Greco - 2011 © Richard Dumas

Samia Orosemane © DR

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BB PUBLI INFO

L’ABC des sorties Ça va être show ! ► Lou Tavano, jazz vocal

Vendredi 13 novembre, 20h, Théâtre des Feuillants Distribution : Chant, compositions : Lou Tavano / Piano, compositions, arrangements : Alexey Asantcheeff / Trompette, bugle : Arno de Casanove / Saxophones, clarinette basse : Maxime Berton / Contrebasse : Alexandre Perrot / Batterie : Ariel Tessier Lou Tavano est une vraie showwoman : 26 ans et déjà un style bien à elle, où domine le plaisir de chanter et de partager. C’est plutôt rare, non ? Boris Vian aurait adoré, tellement Lou nous enchante de sa fraîcheur et spontanéité. Avec une bande de jeunes musiciens de première classe comme Alexey Asantcheeff au piano, ça donne au répertoire des standards un sacré coup de balai !

Lou Tavano © Alice Lemarin

◄ Jubilatoire, salubre et culturellement incorrect L’Affaire Dussaert, théâtre

Mardi 17 novembre, 20h, Théâtre des Feuillants De et par Jacques Mougenot Prix Philippe Avron – Festival d’Avignon 2011 - Prix du Festival d’humour – Dax 2007 Qui se souvient de l’Affaire Dussaert qui jeta un pavé dans la mare déjà trouble du monde de l’art contemporain en 1991 ? Sous la forme d’une conférence-théâtre entre satire et comédie, Jacques Mougenot nous instruit en nous amusant. L’histoire de Philippe Dussaert (1947-1989), plasticien à l’origine du mouvement vacuiste (exposition du vide) dans les années 80, et la vente publique de sa dernière œuvre, sont l’occasion pour l’auteur-acteur de répondre avec humour, pertinence et impertinence, à toutes les questions que se pose aujourd’hui le profane en face de l’œuvre d’art contemporain. L’affaire Dussaert © Bendumas

Vous reprendrez bien un peu de vérité crue ► ◄ Arrange-toi, théâtre

Arrange-toi © DR

Vendredi 22 janvier, 20h, Théâtre des Feuillants (en lien avec l’expo The red ritual du 3 mars au 30 avril) Cie Anteprima | Texte de Saverio La Ruina aux éditions les Amandiers Paris, vainqueur du prix UBU (meilleur nouveau texte italien) en 2010 | Mise en scène : Antonella Amirante Avec Federica Martucci et Julia Gaudin. Imaginez sur le plateau, autour de deux femmes qui évoquent la condition féminine et la question de l'avortement, douze mannequins masculins qui les cernent. Des hommes immobiles qui les observent. Ce sont les hommes du bar du village de Vittoria à qui elle raconte son histoire. Ils sont aussi les regards que nous croisons et qui nous disent encore aujourd’hui : «arrange-toi». «Arrange-toi» est un texte italien qui touche à l’universel. Saverio La Ruina fait parler Vittoria pour nous raconter la vie des femmes dans un contexte géographique et historique où la parité homme/femme n’effleure ni la pensée et encore moins la vie de tous les jours. Sa distance et son humour nous permettent de mieux réfléchir sur la situation actuelle et l’on est en droit de se demander si ces regards réprobateurs ont vraiment changé. Federica sera accompagnée sur scène par la jeune chanteuse Julia Gaudin. Les chants populaires de la Méditerranée livrés sans artifice, a capella, nous font voyager dans d’autres villages, dans d’autres langues et découvrir d’autres visages de femmes qui partagent le même combat.

Une corrida de pacotille, sortie en famille ► Matamore, cirque

Du 6 au 17 avril, 20h sauf les dimanches 10 & 17 avril à 18h, Espace chapiteau, avenue Général Delaborde | Relâche les 8, 11, 14 & 15 avril Cirque Trottola et le Petit Théâtre Baraque | Créé et interprété par : Nigloo, Titoune, Bonaventure, Branlotin et Mads «Cirque, arène, théâtre, musique : c’est tout en un pour Matamore. Deux troupes fusionnent en une seule, et leurs cinq interprètes tendent la main des cinq doigts pour tordre où ça leur chante des allusions à la commedia dell’arte. Faux fanfarons et vrais braves, ils ne gardent de Matamore que les allusions à un fort brasseur d’air qui serait un cirque à lui seul, jeté dans une furieuse corrida, successivement matador et toro, celui qui tue et celui qui meurt - de rire évidemment. La piste est une arène plus animée qu’une plazza aux heures de presse. Tous y portent leur prouesse, jonglage ou équilibre, jeux de fouet ou de balai, grande phrase ou pépiement, au bénéfice commun. Ils sortent et rentrent de tiroirs comme diables en caisses, jouent sur les mots comme ils virevoltent dans les airs, changent d’échelle comme de visage tout en se cognant avec gravité à l’absence de portes. Ils paraissaient cinq ; ne seraient-ils pas plutôt dix ? Ce gugusse n’est-il pas le clown blanc, et ce géant, le roi nain ?» Jean-Louis Perrier

Matamore © Philippe Laurençon

Association Bourguignonne Culturelle ABC Scène pluridisciplinaire 4 Passage Darcy, 21000 Dijon

03 80 30 98 99


AchAt en ligne : www.myDijon.fr /carteCultureGrandDijon.fr

Visuel créé par l’étudiante Clara Vidal-Rosset lors d’un concours interne de l’école nationale supérieure d’art de Dijon, dans le cadre d’une convention entre l’école et le Grand Dijon.

Avec la participation de Chenôve • Chevigny-Saint-Sauveur • Fontaine-lès-Dijon Longvic • Marsannay-la-Côte • Quetigny • Saint-Apollinaire • Talant

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NINA HAGEN

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JULIETTE GRECO

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AVRIL

20H30

ROBIN MCKELLE & THE FLYTONES

Elles... au cèdre Billetterie 03 80 51 56 25

cedre.ville-chenove.fr


C dans l’Art

■par LaFP

Une fois n’est pas coutume, nous vous présentons ici quelques femmes de l’art. Non pas celles qui exposent mais celles qui écrivent, dirigent, managent, transmettent… Des femmes de l’ombre et pourtant tellement lumineuses. D’abord Sophie, à la tête de l’ENSA, l’école d’art de Dijon, puis Astrid, directrice du fond régional d’art contemporain de Bourgogne et un duo théâtral, Leyla-Claire Rabih et Élisabeth Barbazin, deux dames du 18… Ce ne sont pas les seules dont nous aimerions brosser le portrait car il faut bien dire qu’à Dijon, nous ne manquons pas de femmes de tête. Peut-être parce que le mouvement HF guette en Bourgogne, comme ailleurs. Composés de professionnelles de la culture (artistes, administratrices...), ces collectifs régionaux traquent les inégalités entre les femmes et les hommes dans les milieux de l'art, de la culture, du spectacle vivant et se mobilisent contre les discriminations observées pour évoluer vers une égalité réelle. Ils éditent, en collaboration avec la SACD, un rapport tri-annuel si bien nommé : «Où sont les femmes ?»

“Rien ne justifie que l’égalité professionnelle s’arrête au seuil des théâtres ou des salles de musique.” Najat Vallaud-Belkacem - Contact : hfbourgogne@gmail.com

■ Sophie Claudel Directrice de l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon

Aurélie Filippetti, alors ministre de la culture tranche : puisqu’ils sont ex æquo, je prends la femme. “Le problème numéro un des écoles d’art en France, c’est l’ouverture vers l’extérieur. À l’étranger, les campus sont des lieux de vie avec un théâtre, des galeries, une mini-cité. Donc, excepté au moment des examens, j’aimerai avoir trois grands projets de développement pour cette école. Premièrement, faire une école encore plus ouverte sur l’extérieur Deuxièmement, faire que l’école ait un vrai projet artistique Troisièmement, avoir une ouverture, une envergure internationale.”

Sophie Claudel © Julien Dromas

Partie en 2003 à Londres puis à NewYork, elle retrouve, après onze ans d’absence, un Dijon plus sympathique, plus ouvert. L’espace public a changé. Il y a plus de restaurants, de cafés, de vie. Sophie a hésité longtemps entre un poste de directeur de la philanthropie à NewYork dans le secteur privé et la direction de l’ENSA à Dijon dans le secteur public. Estimant que la culture est une mission de service public, elle choisit Dijon. “Onze ans sans la France, si je ne rentre pas maintenant, je ne rentrerai plus.” Sophie présente un projet pour l’école de Dijon. Arrivée en finale avec un homme, 76

Un workshop réunissant tous les acteurs de l’école a proposé trois axes de travail : 1- Une école de peinture. 2- Art et société. Le point de départ d’une œuvre pourrait-il être le citoyen et non pas l’artiste ? Réfléchir à la question de l’usage, l’œuvre dans des endroits usités… La contrainte de la commande peut-elle être créatrice ? 3- Les mutations urbaines. Les élèves en design d’espace se pencheront sur le parcours d’art contemporain mené par le pôle contemporain. Dix ateliers de recherche et de création sont lancés et génèreront 108 projets. Tout le monde est concerné, les sections art et

Astrid Handa-Gagnard © DR

design, toutes les années avec beaucoup d’intervenants prestigieux. “Il ne faut pas s’endormir, il y a un contresens entre routine et création. La capacité d’analyse s’émousse avec le temps, il faut veiller à rester aux aguets, à se remettre en question perpétuellement.”

Questions :

Le moment, le jour où vous avez regretté d’être une femme ? Quand j’ai commencé ma carrière c’était dur d’être jugée sur des critères sexistes. Après quelques années j’ai compris que ce n’était pas à moi de changer. Jusqu’en 2003, je vivais à Paris et j’étais extrêmement visée par le harcèlement de rue. Le moment, le jour où vous avez regretté d’être une femme ? Justement quand j’étais harcelée et que je sortais en me demandant combien de fois j’allais me faire insulter… La femme que vous auriez pu épouser ? Simone de Beauvoir Votre idée d’un homme, un vrai… Barack Obama… Il n’y a pas de comportement machiste aux USA Le moment, le jour où vous avez «profité» du fait d’être une femme Je ne sais pas L’évolution et l’avenir des femmes dans votre secteur d’activité ? De plus en plus d’artistes sont des femmes et pourtant, il n’y a pas moins de machisme dans le milieu de l’art qu’ailleurs… Je me rappelle de la phrase de Simone Weil : La parité, intellectuellement personne ne trouve ça bien, mais il est prétentieux de penser que l’on peut s’en passer. ■


■ Astrid

◄ Handa-Gagnard

Directrice du FRAC depuis trois ans, elle

avait travaillé longtemps au côté d’un seul artiste, Yan Pei Ming. “C’est une évolution au sein du même milieu intellectuel, le développement de ce que j’ai toujours voulu faire. Après onze ans chez Ming, c’est une opportunité d’évolution. J’enseigne à l’université depuis 2001, j’ai des activités de recherche et de commissaire d’exposition. Je suis passée d’une œuvre à 250 œuvres, c’est comme un peu comme de passer d’un individu à 250 ; j’ai une relation intime mais familière avec les œuvres du FRAC.” Après trois ans de travail, on peut dire que le FRAC a changé. Elle voulait “donner à voir la collection”, c’est fait. Le changement d’espace, aux Bains du Nord, a permis des expositions de meilleure qualité, mieux situées et la politique de médiation donne au public un accès direct aux œuvres. Le projet de réserve est arrivé à son terme, rue des Ateliers. Sa volonté de renouer avec des partenariats forts, à Dijon et en région, c’est fait aussi : les œuvres se baladent à Chagny, Leuglay…

“Dijon a une histoire particulière avec l’art contemporain… le 1 %, le Consortium, l’école nationale, la formation du pôle d’art contemporain en est presque évidente. C’est une synergie : on associe formation, transmission avec l’école (ENSA Dijon), médiation avec le FRAC, conservation avec les musées, production avec le Consortium. La première action du pôle était l’exposition à Saint-Philibert avec une réédition l’année prochaine. Un “acte” sera signé très bientôt entre les partenaires de ce projet. Enfin le parcours d’art contemporain, (véritable chouette parcours, ndlr) sera inauguré en même temps que l’arrivée de l’œuvre place du théâtre.”

Questions

Le moment, le jour où vous avez regretté d’être une femme ? Non jamais ce n’est pas un frein. Quelquefois, en effet on m’a fait comprendre que j’étais une “bonne femme idiote” (le garagiste ou le plombier, c’est très cliché). Ma grand-mère était secrétaire, à l’époque c’était une grande réussite. Elle a poussé mon père dans ses études et il est devenu magistrat mais dans sa tête, il fallait que je devienne à mon tour, secrétaire… Le moment, le jour où vous avez regretté d’être une femme ? Jamais.

La femme que vous auriez pu épouser ? Plein de personnalités sont intéressantes mais je n’idéalise pas. Gamine, je regardais la série télé «A woman called Golda» avec Ingrid Bergman, retraçant le parcours de Golda Meir. Cette femme qui fuit les persécutions avec sa famille par l’immigration, qui veut être enseignante, qui ne se marie pas avec l’homme que ses parents lui choisissent mais avec un peintre d’affiches, qui se forme et s’émancipe par la politique et qui devient la première femme chef de gouvernement d’un état occidental, m’a frappée et impressionnée. Votre idée d’un homme, un vrai… Jean Moulin, peut-être. Je lis en ce moment sa biographie. Ce type, dont on ne peut mettre en cause le courage, avait une trouille bleue avant de sauter en parachute, ça le rend plus fragile. Au-delà de la figure mythique de la Résistance, c’est le fin politique, dessinateur et connaisseur des avant-gardes artistiques qui m’intéresse, pas seulement la figure de celui qui n’a pas parlé, pas trahi, mais encore une fois son épaisseur humaine. Le moment, le jour où vous avez «profité» du fait d’être une femme Volontairement, consciemment, non, je ne sais pas faire. L’évolution et l’avenir des femmes dans votre secteur d’activité ? Une grande féminisation et le fait d’être une femme, ce n’est pas un obstacle, on repousse les limites. ■

■ Leyla-Claire Rabih et Elisabeth Barbazin

ont choisit de répondre ensemble, toutes “associées” qu’elles sont dans ce petit lieu, le 18 de la rue Charly Chaplin qui accueille le Grenier Neuf et le Collectif 7’ leurs compagnies respectives. Tout petit lieu mais la qualité des spectacles y est fort grande et BingBang vous incite à y aller faire un tour, le calendrier est en bas de page. Elles nous ont dit : Nous aurions bien aimé lire aussi le questionnaire au masculin… Dans un prochain numéro, c’est sûr.

Questions : Le moment, le jour où vous avez regretté d’être une femme ? S’il faut proclamer la catastrophe en prenant le thé dans son salon, qu’on le fasse sans cacher le thé et le salon. Jean Marie Piemme, auteur de théâtre. Le moment, le jour où vous auriez rêvé d’être un homme ? Nous sommes contre la médiocrité comme destin, nous voulons nous compromettre avec la personne humaine. Eduardo Galeano, poète urugayen. La femme que vous auriez pu épouser ? Vénus se fait vieille souvent, Elle perd son latin devant La lèche-frite… À aucun prix, moi, je ne veux Effeuiller dans le pot-au-feu La marguerite. Il peut sembler de tout repos De mettre à l’ombre, au fond d’un pot De confiture, La joli’ pomme défendu’, Mais elle est cuite, elle a perdu Son goût “nature”. Georges Brassens Votre idée d’un homme, un vrai… Les hommes aux mains fortes naissent de

nous non pas de sourire mais de douleur et de terre – la senteur de l’herbe coupée sous le soleil de juillet. Dans les vallons profonds de nos entrailles il y a des nids tapis de mousse et il y a des oisillons le mystère de l’existence s’y déroule impénétrable et grandissent des sédiments de préhistoire immémoriale. Halina Poswiatowska Le moment, le jour où vous avez «profité» du fait d’être une femme Quand la valise est trop lourde. L’évolution et l’avenir des femmes dans votre secteur d’activité ? En 2015, les femmes dirigent : 0 % des Théâtres Nationaux (5 lieux) / 0 % des Orchestres (23 orchestres) / 0 % des Centres Nationaux de Création Musicale (6 lieux) / 11 % des Centres Chorégraphiques Nationaux, (19 lieux, 5 % des lieux ont une codirection mixte) / 17 % des Pôles Cirque (12 lieux) / 10 % des Scènes des Musiques Actuelles (87 SMAC) / 18 % des Centres Dramatiques Nationaux ou Régionaux (38 lieux, 11 % ont une co-direction mixte) (sources Mouvement HF). La parité est encore loin. Au boulot. ■

Leyla Rabih © DR

Elisabeth Barbazin © DR

▌DATES ▌ Grenier Neuf

Le 10 déc.à 20h au Théâtre de la Fontaine d’Ouche. Lettres syriennes/Lettre d’exil - Conception et mise en scène : Leyla-Claire Rabih - Avec : Aurélie Namur, Leyla-Claire Rabih & Seby Ciurcina (guitariste) dans le cadre du festival Nuits d’Orient, avec la présence de l’association SOURIA HOURIA

Les activités 18

Le 12 déc. accueil de l’écrivain Leila Sebbar, dans le cadre du festival Nuits d’Orient, en partenariat avec la Maison de la Méditerranée. Exposition d’artistes plasticiens entre janvier et mai 2016 L’atelier de pratique amateure travaillera cette année sur « la résistible ascension d’Arthur Ui » de B/Brecht. Restitution les 18/19/20 juin 2016

Expo de filles

Cécile Bart expose à la Galerie Interface du 7 nov. 2015 à mi-janvier 2016. 12, rue Chancelier de l’Hospital - 03 80 67 13 86 – interface-art.com Edith Dekyndt : expose en compagnie de Rémy Zaugg et deux artistes coréens, Han Mook et Lee Ungno, au Consortium du 31 octobre 2015 au 31 janvier 2016. 37 Rue de Longvic - 03 80 68 45 55 - www.leconsortium.fr

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BALADES EN

© holetree - Fotolia.com

BOUR G GNE

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Impossible de vous perdre avec cette collection de randos à pied interactives… pour tous les goûts, petite ou grande forme, partout en Côte-d’Or.

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BB PUBLI INFO

Territoires, identités, communauté et utopie Le Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) de FrancheComté / Besançon se penche sur la fusion des régions en quatre nouvelles expositions Frac Franche-Comté, Cité des arts, Besançon © Kengo Kuma & Associates / Archidev Etienne Bossut, Tam tam jungle, 2013, Collection Frac Franche-Comté © Etienne Bossut crédit photo : Blaise Adilon

• Francis Cape - Bancs d’utopie / We sit together 9 octobre 2015 – 17 janvier 2016 Co-production Familistère de Guise, ENSBA de Lyon, FRAC Franche-Comté

• Pauline Boudry & Renate Lorenz - To Valerie Solanas and Marilyn Monroe in Recognition of their Desperation 9 octobre 2015 – 17 janvier 2016 Nouvelle acquisition.

• Le Monde Selon…

Francis Cape, Utopian Benches, 2011, Vue d’exposition à Arcadia University Gallery © Francis Cape, crédit photo : Greenhouse Media

Renaud Auguste-Dormeuil, Fayçal Baghriche, Marcel Broodthaers, Wim Delvoye, Angela Detanico et Rafael Lain, Mounir Fatmi, Robert Filliou, Marco Godinho, Bouchra Khalili, Kimsooja, Sigalit Landau, Michelangelo Pistoletto, Philippe Ramette, David Renaud 6 novembre 2015 – 17 janvier 2016 Ouverture : jeudi 5 novembre à 18h30

• Bertrand Lavier - Ensemble

6 novembre 2015 – 17 janvier 2016 Ouverture : jeudi 5 novembre à 18h30

Pauline Boudry et Renate Lorenz, To Valerie Solanas and Marilyn Monroe in Recognition of their Desperation, 2013, Collection Frac Franche-Comté © Pauline Boudry et Renate Lorenz

Fayçal Baghriche, Souvenir, 2012 (détail), Courtesy Galerie Jérôme Poggi © ADAGP, Paris, 2015

À quelques mois de la fusion de la plupart des régions françaises, le FRAC Franche-Comté propose de dialoguer avec le FRAC Bourgogne à travers la présentation d’un ensemble d’œuvres de Bertrand Lavier, artiste représenté dans les deux collections. Dans ce même contexte, le FRAC Franche-Comté interroge à travers trois expositions les notions de territoires et d’identités, de communauté et d’utopie : des problématiques qui excèdent autant les seuls contours de notre future Grande Région que ceux de l’hexagone et qui renvoient au contexte géopolitique mondial, l’art n’ayant quant à lui pas de frontières. L’exposition Bancs d’utopie /We sit together de Francis Cape, composée de reproductions à l’identique de douze bancs issus de sociétés communautaires européennes, fait écho à la théorie du philosophe Charles Fourier. L’installation To Valerie Solanas and Marilyn Monroe in Recognition of their Desperation de Pauline Boudry & Renate Lorenz, récemment acquise par le FRAC, met en scène un film de la performance de six artistes underground interprétant une composition de Pauline Oliveros, pionnière de la musique électronique. Il s’agit ici de trouver l’équilibre entre l’individu et le groupe en recherchant un moment l’harmonie. Enfin, Le Monde Selon..., composée essentiellement d’œuvres empruntées à différents FRAC mais aussi à d’autres collections publiques françaises, nous livre les visions singulières, utopiques, poétiques, ou critiques de quinze artistes sur les représentations normatives et les symboles identitaires de notre monde.

FRAC Franche-Comté - Cité des Arts - 2, passage des Arts - Besançon +33 (0)3 81 87 87 40 - www.frac-franche-comte.fr

Horaires : 14 h – 18 h du mercredi au vendredi - 14 h – 19 h samedi et dimanche Tarifs : Entrée tarif plein : 4 € / Tarif réduit : 2 € / Gratuité : scolaires, moins de 18 ans et tous les dimanches Les espaces sont accessibles aux personnes à mobilité réduite


Carale © Guillaume Colin: Wilhome photographie

Le monde mystérieux de

Carole D.

Carole Desmarais, vous l’avez certainement croisée dans nos pages ou dans la rue. Même lorsqu’elle n’a pas son antenne de reconnaissance dressée sur la tête, notre sexygénaire ne passe pas inaperçue dès qu’elle sort de sa cour, rue Jean-Jacques, en compagnie de Naïmo et Martin, ses deux mâles (le premier étant un chihuahua au caractère macho, le second un amour de compagnon à deux pattes). Artiste éclectique, toujours prête à participer à un tournage de film ou à donner un cours de customisation, de peinture ou de dessin, elle nous parle de ses rencontres (pas tristes) de ces dernières semaines. Il n’y a que son accent québécois qu’il vous faudra imaginer...

Mon expérience de femme dans un clip de barbus !

CLIP SEPIA pour les FENC’S, groupe pop-rock dijonnais J’eus la grande joie de jouer un petit rôle dans le CLIP SEPIA, réalisé par Jean-Baptiste Fauconnier, assisté de Paul Gourault et produit par Thierry Museur, dont j’aimerais vous parler une autre fois. Parmi tant de barbus, je me suis sentie toute petite, lors de mon arrivée sur le lieu du tournage. Mais une équipe de pros, ça sait vous mettre à l’aise. J’ai découvert des comédiens, des techniciens motivés, sérieux dans leur travail et sachant pourtant détendre l’ambiance !

© Guillaume Colin: Wilhome photographie

Prise de poils.

Ce fut un moment magique pour moi. J’y jouais une des trois scientifiques, personnage déjanté au service d’une psychiatrie maniaque, obsédée par l’hygiène et l’abolition du poil. Whow, je n’ai jamais vu autant de barbus qu’en ce jour et lorsqu’arriva le barbier, j’eus peur ! Bon, pas pour de vrai, mais Naïmo mon chihuahua, lui aussi comédien, eut peur pour de vrai de ce géant surgissant de nulle part et traversant une fumée digne des entrailles de la terre. Le pauvre barbu attaché à sa chaise en fit les frais... mais vous regarderez le clip sur You Tube et comprendrez que SEPIA, le clip (sorti le 20 septembre) a été créé par une équipe de pros et que la musique des FENC’S ira bien loin !

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Naïmo garde son maquillage naturel !

Grâce au tournage du CLIP SEPIA, je rencontrai des artistes passionnés. J’aimerais vous présenter Elodie Rozalen, la maquilleuse des stars, Florian Raclet le créateur de bijoux et d’accessoires, ainsi que Guillaume Colin le photographe ! Elodie me maquilla lors de ce tournage. Je sentis tout son professionnalisme, sa douceur attentive à la personne qu’elle métamorphose. Elle me fit des yeux de danseuse exotique ! Je ne m’étais jamais vue ainsi. Comme elle prépare un événement de «body-painting», je me suis lancée en modèle pour vous tenter. Il y aura des démonstrations et même un modèle masculin ! Peutêtre celui qui se cache derrière le personnage ambigu qui a fait la couverture du magazine. Et oui, c’est Elodie qui a réalisé cette prouesse. Surtout, osez essayer, car ce sera l’occasion de tester une petite fantaisie éphémère, sur votre visage ou toute autre partie (décente) de votre corps. Rendez-vous le vendredi 23 octobre, dès 20 heures, au Restaurant La Place, 27 Place de la République Dijon.

Elodie me maquille, je lui peins une rose © Guillaume Colin: Wilhome photographie


© Guillaume Colin: Wilhome photographie

Florian

© Guillaume Colin Wilhome photographie

Guillaume himself

Florian, lui, se faisait discret sur les lieux du tournage, il veillait à ce que mon chihuahua ne s’échappe pas au milieu des rails posés au sol pour le traveling de la caméra. Nous étions des comédiens débutants, Naïmo et moi ! Entre deux prises, je pus enfin discuter avec lui. Ce garçon avait accessoirisé les lunettes d’un des trois scientifiques de façon remarquable. De longues pinces dorées et pointues les rendaient effrayantes. Un peu plus tard, je vis la bague qu’il avait faite pour Elodie, une très belle création, faite de métal doré, surmontée d’un petit mécanisme de montre. Il m’expliqua qu’il n’y avait ni colle, ni soudure, il tisse le fil de métal. J’ai aussi admiré ses autres bagues, aux formes improvisées, garnies de pierres originales. Guillaume, ce grand gars, je ne ratai pas son entrée dans le magnifique caveau où nous tournions SEPIA ! Une chevelure abondante et frisée à la Charlebois. Comme tout bon photographe, Guillaume Colin me mit à l’aise lorsque je vis que même moi, petite débutante, je n’échapperai pas à son objectif. A vous d’aller voir son site, avant de découvrir en décembre son exposition : «Femmes Artistes, Welcome in my Process». Il n’était pas prêt pour ce numéro, dommage. À suivre, pour le découvrir vraiment ! ■ Carole D.

Vous trouverez CLIP SEPIA, sur Facebook, ainsi que sur Youtube, depuis la mi-septembre. Elodie Rozalen, sur sa page Facebook : Roz’lipstick, elle fait des maquillages pour toutes vos occasions. Florian Raclet, sur sa page Facebook : Alfinor Kraft Guillaume Colin, sur sa page Facebook : Wilhome photographie et sur sa page web : www.wilhomephotography.com

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■ par Gérard Bouchu ■ Photos : Nicolas Coupet et Alexis Doré -www.dorexela.blog.fr Vous pourrez retrouver toutes les photos du reportage sur la page Facebook Doré Alexis ou sur le blog www.dorexela.blog.fr

mur-mur Dijon / Katmandou /

Quand l'enfer du décor se heurte au paradis des bienheureux : la dernière expo photos d'Alexis Doré fait grimper aux murs les Dijonnais Pas de pages consacrées aux Dijonnaises sous la couette, dans ce numéro, comme on l’avait espéré pour la suite de la série «Poses intimes». Ce sont d’autres photos qu’on vous offre, prises au petit matin, disparues pour la plupart à l’heure où vous découvrirez ce mag : elles en dérangeaient certains, plus que les tags, plus que les mecs qui viennent pisser sur le pas des portes à la sortie des boîtes. Muettes, elles parlaient d’elles-mêmes, aux yeux d’Alex Doré, qui les avait sélectionnées. Pas assez fort pourtant pour faire comprendre qu’elles n’avaient pas été placées là au hasard, ou pour annoncer un spectacle, une manif, allez savoir, il n’y avait rien d’écrit. Angoissant, l’absence de mots. Il aurait fallu installer des tablettes tactiles, des écrans lumineux pour raconter, mais d’une part, ça aurait coûté cher, d’autre part on frôlait la légalité, on sortait du semi-interdit, du remue-méninges espéré. Et d’abord, c’était quoi ces murs déglingués, ces visages ne respirant pas la joie de vivre ? Encore une histoire de migrants ? © N. Coupet

© A. Doré

Zinzin au Tibet ! On n’avait pas réellement saisi l’importance du projet quand Alex était parti au Népal, ce printemps, photographier cet «Enfer du décor» qui le fascine, l’obsède, l’émeut aussi plus peut-être que ses photos, publiées pour certaines dans Bing Bang (un port du canal à Dijon, un hôpital abandonné à Saint-Nazaire), ne le laisseraient imaginer. Comme il n’en fait qu’à sa tête, j’attendais la suite des mésaventures de notre Zinzin au Tibet, en préparant d’autres voyages, pour des guides plus peinards (même si leur créateur s’était fait connaître justement, il y a près d’un demi-siècle de cela, par le premier guide du routard autour de Katmandou). Alexis aurait pu se contenter de témoigner via son site et Facebook. Il n’a pas voulu d’une expo entre les murs protégés de l’Alchimia, il a préféré prendre le risque d’une confrontation à ciel ouvert. Pas avec la police, ni avec la mairie, mais avec le regard des autres. Alex a réussi à faire parler les murs bien tranquilles de sa ville. En les confrontant, par photos interposées, à d’autres murs ayant une histoire plus perturbée à livrer à l’œil du photographe : ceux de la ville de Katmandou, bien sûr, touchée cette année par de nombreux séismes.

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© A. Doré

La destruction d’un héritage

© A. Doré

«L’esthétisme personnel d’un daltonien, à travers des clichés désaturés, à mi-chemin entre la couleur et le noir et blanc, loin de la photo touristique et son goût de carte postale. Il ne s’agit pas ici d’y trouver de la beauté». Ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent chez lui, lorsqu’il s’agit de parler du travail réalisé : destruction, abandon, peur de l’oubli, témoignage à vif d’un «héritage détruit, qui n’existe plus qu’à travers les bribes, les débris, les squelettes d’une architecture chargée d’Histoire et d’histoires ; des images qui montrent un futur incertain, nous laissant dans l’impossibilité de se projeter». Cette fois, le regard de l’homme est là pour nous déranger encore plus. Normal, «car il est au cœur du sujet. Sous les décombres, des vies, des souvenirs, des histoires anéanties en un instant par une catastrophe naturelle. La nature reprend ses droits et rappelle à l’homme sa toute-puissance.» Alex n’a pas choisi la facilité pour faire passer son message. Ceux qui savaient l’ont lu sur internet. Ceux qui se lèvent tôt (ou se couchent tard) ont vu ces photographies agrandies s’afficher sur les murs des rues dijonnaises. Alex ne se faisait pas d’illusion, il savait qu’il travaillait dans l’éphémère. «Des affiches* vouées à être arrachées, dégradées, détruites par l’homme ou par le temps. Amenées à disparaître à leur tour.» Et sans le regard d’un autre photographe, Nicolas Coupet, complice et interrogatif à la fois, il ne resterait rien aujourd’hui de ce témoignage. Les murs continueront de se taire. Ils en ont tant vu, tant entendu, à Dijon. Eux sont toujours là, se moquant de l’aspect éphémère et fragile de l’existence humaine. ■

*Merci à Jérôme Gorce de Photo Express - Place Grangier qui a financé les tirages sans contrepartie.

© N. Coupet

© N. Coupet

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Liv res

La chronique

d’Albert Tournepage

Femme de sang.

« Chiennes », de Marie Vindy Tout commence à Dijon, ville réputée calme. Mais, chacun le sait, il suffit parfois d’un rien pour que le calme se transforme en tempête. Et toute tempête fait des victimes, en la personne des faibles, des paumés, des mal-nés, ou simplement des naïfs. « Chiennes », de Marie Vindy, nous conte l’histoire tragique de trois jeunes filles : Aude, d’abord, 18 ans, lycéenne à Saint-Joseph, dont le corps sans vie a été retrouvé ; la jeune fille a été violentée, violée, avant de recevoir une balle dans la nuque ; Malika, ensuite, a sauté du 7e étage de son immeuble, sans raison apparente, et l’on se pose des questions, même si le suicide ne fait aucun doute ; Najika, enfin, a, quant à elle, disparu soudainement et reste introuvable. Autour de ces trois visages de jeunes femmes gravite tout un monde interlope, petits caïds des cités, jeune fils de bonne famille suspecté de trafic de stupéfiants, monde opaque de la prostitution, de la violence et de la drogue dans lequel viennent s’engluer de jeunes proies immatures ou avides de profits immédiats. Les trois affaires sont-elles liées ? C’est ce que vont tenter de découvrir à leur risques et périls un flic et un gendarme, deux hommes banals qui tentent d’endiguer une barbarie qui s’acharne sur les créatures les plus faibles. Le roman de Marie Vindy, qui respecte la chronologie, est structuré comme un article de presse, et c’est normal puisque l’auteure est aussi journaliste, spécialisée dans les faits divers. C’est donc un ouvrage sociétal dont la lecture est à la fois aisée et frustrante :

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nous nous trouvons devant les faits, et rien que les faits, d’où une certaine linéarité de l’intrigue, qui peut peser. Tout cela transpire le vécu, et comme Marie Vindy déteste la langue de bois, rien n’est caché des vices et tares affectant les représentants des ethnies formant la matière humaine de « Chiennes ». Ressent-on néanmoins de l’empathie pour les trois héroïnesvictimes ? Non, selon moi, et c’est là où le bât blesse. Ce roman à la précision chirurgicale et au style resserré ressemble à un constat : « voilà comment tout cela s’est passé », nous dit Marie Vindy. Il manque quelque chose, mais quoi ? Peut-être un détail qui nous permettrait de transcender l’âpreté formelle des situations. Sur toute tragédie règne un Sphinx – voir le personnage d’Hannibal Lecter, créé par Thomas Harris, un modèle du genre, l’homme aux « six doigts », marque de l’infamie. On le cherche en vain ici. A moins qu’il n’apparaisse masqué dans un personnage secondaire, une femme bipolaire qui traverse le livre comme un fantôme, et donne ainsi la clé du récit : dans chaque humain un démon sommeille, et nul n’est entièrement libre de son destin. Mais je parle ici d’un autre univers. Marie Vindy a le sien. Et même si je suis porté sur les intrigues plus métaphoriques, il faut bien reconnaître que, dans le genre, « Chiennes » se doit d’être salué comme une réussite. « Chiennes », de Marie Vindy, la Manufacture des Livres, 386 p., 18,90 €.


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Liv res

Femmes de cœur.

« Les Filles de Dieu », d’Emmanuel Pic

Vous l’avouerai-je ? Il fut un temps où je me délectais de la prose de Blaise Pascal, notamment de ses « Provinciales », dix-huit lettres écrites en 1656-57 par ce génie mort de vieillesse à 39 ans, pour défendre le théologien janséniste Antoine Arnaud contre les attaques des tout-puissants Jésuites. Le livre d’Emmanuel Pic retrace en quelque sorte les origines de cette guerre que se sont livrée les deux parties. L’action commence au début du XVIIe siècle, au moment où l’abbaye de Port-Royal, sise dans la vallée de Chevreuse, s’apprête à devenir le haut lieu du jansénisme. Véritable enquête historique, « Les Filles de Dieu » évoque une époque méconnue du règne de Louis le XIIIe, où le catholicisme revêtait une importance cruciale pour le pouvoir en place. L’auteur nous fait ainsi découvrir le monastère de Tart, situé près de Genlis, qui fut la première maison féminine de l’Ordre cistercien. Là, nous faisons la connaissance de son abbesse, Jeanne de Pourlan, femme de tête et de cœur, qui touchée par les paroles de Sébastien Jamet, évêque de Langres, entreprit de réformer le monastère, encourageant les « dames de Tart » à épouser une discipline plus stricte. Au fil des pages, les personnages féminins hauts en couleur de succèdent : voici les sœurs Arnaud, Angélique et Agnès, de Port-Royal, Jeanne de Saint-Joseph, de Dijon, abbesse du couvent où les dames de Tart avaient élu domicile et bien d’autres encore, de petite ou grande condition, qui n’avaient qu’un désir en ce monde : éprouver le vertige de la sainteté. Aujourd’hui on ne brûle plus ; on tiédit. Et les piètres mentalités contemporaines auront peut-être du mal à comprendre les aspirations de ces « Filles de Dieu ». Emmanuel Pic a su les faire revivre avec talent, ainsi que leur époque. Aussi bien, une fois le livre refermé, on se dit qu’on vient de fréquenter plus qu’un historien : un écrivain.

« Les Filles de Dieu », d’Emmanuel Pic, Desclée de Brouwer, 264 pages, 19,90 €.

Femme de tête. « La migraine », d’Esther Lardreau

La migraine, maladie honteuse ? C’est la thèse que développe Esther Landreau, agrégée de philo et docteur en histoire de la médecine. Et pourquoi honteuse d’abord ? Eh bien parce que plus de la moitié des migraineux refusent de reconnaître leur souffrance, et par là sont incapables de nommer leur affection en tant que telle. A découvrir le titre de l’ouvrage, l’on se sent saisi d’un doute quant à son intérêt pour les non-spécialistes. Eh bien, force est de reconnaître que sa lecture lève tous les aprioris. On prend grand intérêt à découvrir cette maladie pas comme les autres qui s’avance masquée, en ce qu’aucun signe extérieur ne prouve réellement son existence : il n’est que le témoignage de la personne affectée pour assurer une tierce personne de sa réalité. Les amoureux des livres que sont tous sans exception les lecteurs de BB apprécieront particulièrement le chapitre intitulé « Images et mots (Esthétique d’une maladie) ». Car il apparaît que tous les auteurs que l’on nomme grands ont peu ou prou évoqué cette pathologie ambiguë. Qu’il s’agisse de George Sand, Michelet, Maupassant, Mallarmé, Balzac, Flaubert, Gide, mais aussi du sulfureux Huysmans, remis au goût du jour par Michel Houellebecq dans son dernier roman, en passant par Roland Barthes, tous y sont allés de leur complainte pour évoquer ce mal innommable qu’est la céphalée. ■ 86

« La migraine. Biographie d’une maladie », par Esther Lardreau, Les Belles Lettres, 364 pages, 23 €.


Mardi

Un peu de fantaisie… Juste pour la bonne humeur !

Mercredi

A l’aise pour courir à droite et à gauche entre les activités des enfants...

Lundi

Une tenue sobrement habillée, très confortable pour bien commencer la semaine.

Jeudi

Discrètement élégante pour le déj hebdomadaire avec les copines.

ANN’MODE 33 rue d’Auxonne - Dijon

Nouvelle collection automne-hiver

Vendredi Branchée… pour une fin de semaine bien aboutie !

Samedi Je sors… le Grand jeu.

LOLITAS&L

Dimanche

Cosy, pour un après midi à la campagne


Valérie

Perrin

«Les femmes ont tous les droits et toutes les libertés» Valérie Perrin n’a plus quitté Claude Lelouch depuis que ce dernier lui a proposé d’être photographe de plateau sur le tournage de Ces amours-là. Pourtant ce n’est pas pour parler cinéma (ni école de cinéma à la beaunoise) qu’Olivier Mouchiquel l’a interviewée. Originaire de Saône-et-Loire, elle a publié cette année un premier roman remarquable : Les oubliés du dimanche.

Naissance d’une romancière ?

J’écris depuis que je suis petite. Ca a commencé en CM2, avec une maîtresse qui me faisait écrire des petits textes. Au collège, au lycée, j’étais une très mauvaise élève, sauf en français. J’avais une obsession : raconter que chaque être humain est relié à un oiseau. Tous les oiseaux qui volent au-dessus de nos têtes sont peut-être nos anges gardiens. Et j’ai décliné dans ce roman l’amour sous toutes ses formes.

Des personnages fictifs ?

Jules, le petit frère de Justine, c’est mon fils quand il avait seize, dixsept ans. D’autres sont très romancés. Pour Justine, la narratrice, je suis allée chercher dans ma jeunesse, chez ma fille et l’une de mes belles-filles. J’ai puisé dans l’expérience d’Eloïse, aide-soignante dans une maison de retraite, qui a commencé à travailler à 18 ans et qui en a 26 aujourd’hui. J’avais besoin du regard de quelqu’un de jeune sur la vieillesse. Comment la vieillesse peut aider l’enfant à grandir.

Les femmes sont-elles reconnues en photographie ?

Les photos les plus intéressantes sont celles des photos-reporters, que j’admire. En studio, homme ou femme, ça revient au même. Il y a plus d’hommes sur le terrain, c’est peut-être une question de danger. Non pas que les femmes soient peureuses, elle sont ultra courageuses, mais beaucoup de pays sont en guerre, et la place de la femme y est insupportable. Une femme s’y ferait tuer à peine le pied posé.

La photo, c’est technique ?

La photographie, c’est tout sauf de la technique. On peut prendre des photos sublimes avec un appareil à deux francs six sous. Vous pouvez mettre l’appareil photo le plus perfectionné dans les mains de quelqu’un qui n’a pas d’œil ça n’aura aucun intérêt. On se fiche complètement de la technique. Pourtant je l’ai apprise, pour la photo de plateau : il fallait que je m’adapte aux lumières. C’est comme un texte. Que vous écriviez sur un Mac, une machine à écrire ou à la main, les mots seront toujours les mots. La photo qui m’intéresse n’est pas posée, c’est un peu la photo volée du reportage. 88

Valérie Perrin © Valentin Lauvergne

Claude Lelouch, votre premier lecteur ?

Il a été le premier à lire Les oubliés du dimanche. Il a été heureux et soulagé, il avait trop peur de ne pas aimer. On ne peut pas se mentir l’un à l’autre, se congratuler si l’on n’aime pas. Ça peut être très difficile, mais on se doit la vérité.

Votre prochain roman ?

La narratrice aura mon âge. Si Justine a 21 ans, elle en aura 50 et sera proche de ce que je suis aujourd’hui.

Un petit conseil à celles qui écrivent ou font de la photo ?

Avec les réseaux sociaux, on peut exposer son travail photographique à moindre coût sur Internet. A vingt ans, on est libre de faire ce que l’on veut. Travailler, faire des études. Faire des études, c’est un luxe formidable. Quand on est plus âgée, il faut payer son loyer toute seule parce qu’on n’a personne pour vous aider. On peut écrire le soir, le week-end, en vacances. Il faut écrire et lire énormément.

Vous êtes une femme heureuse?

J’ai une chance folle, je travaille depuis longtemps, j’ai mes enfants. Vivre en France, c’est merveilleux. On est du bon côté de la planète, dans un pays où l’on est libre. On a le droit de s’exprimer. Nous, les femmes, avons le droit de sortir dans la rue, d’avoir des choix. Dans ce pays, on a tous les droits et toutes les libertés. ■ Propos recueillis par Olivier Mouchiquel


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Les nouvelles collections de

La Fille des Sables La Fille des Sables a récemment transféré sa boutique au Centre Dauphine tout en gardant la boutique, rue des Godrans, où de nouvelles marques ont fait leur entrée. Vous êtes accueillis par Chloé, une jeune fille dynamique pour qui la mode n’a aucun secret. Retrouvez, en exclusivité au centre-ville, les marques Ichi et C’est beau la vie dont les collections féminines, colorées et jeunes sont parfaitement adaptées aux femmes qui vivent avec leur temps. Les collections thématiques et saisonnières vous assurent de trouver un style adapté à votre identité.

La Fille des Sables

48, rue des Godrans à Dijon. 03 80 30 57 55

www.facebook.com/LaFilleDesSables/Dijon Ouvert du mardi au samedi de 14h15 à 19h jusqu’en janvier.

Autre adresse

Centre Dauphine à Dijon.

Ouvert tlj sauf lundi de 10h à 12h et de 14h à 19h.

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Actus Boutiques les nouveautés ■ par Cynthia Benzane

Tomy.Key rejoint Rosewood

Joy n’est plus seule à la tête de Rosewood. Avec l’arrivée de Tomy, la boutique a quelque peu changé. Adieu, jouets ludiques et rigolos, place aux vêtements pour tous les âges. L’objectif de la boutique est de promouvoir des designers très peu connus en France, voire pas du tout, et majoritairement originaires d’Europe du nord. Les hommes et les femmes trouveront des exclusivités régionales et nationales. Très à la mode et accessible à tous ! La boutique reste un concept store, et bientôt vous pourrez y déguster du thé et bénéficier d’un massage en boutique. Non, n’allez pas imaginer des choses ! 90

Rosewood et Tomy.Key : 10, rue Chaudronnerie à Dijon. Lundi de 14h à 19h30. Du mardi au jeudi de 10h à 19h30. Vendredi et samedi de 10h à 19h.

Rosewood © DR


◄ Bourbon Pointu Delicatessen l’art délicat du kawa

Simona et Bertrand (le patron d’Espresso-t, oui, oui) ont créé une épicerie pour fans... du kawa. Leurs cafés viennent des quatre coins du monde : Kenya, Guatemala, Amérique Centrale… Pour apprendre à en apprécier toutes les saveurs, bientôt des rendez-vous qui pour vous permettront d’être incollables, de l’extraction à la forme finale. Et sur place, une grande variété de thés bio et de chocolats Valrhona. Même les sels et les poivres du monde ont fait leur entrée en boutique, juste à côté des produits régionaux d’ici et d’ailleurs. Bourbon Pointu Delicatessen : 51, rue des Godrans à Dijon. Tél : 03 45 83 52 25. Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h. www.facebook.com/BourbonPointuDijon.

Bourbon Pointu Delicatessen © DR

L'Héritier - Guyot © DR

▲L’héritier-Guyot, cassis par ci, cassis par là.

Leader sur le marché français, il n’avait encore jamais eu de boutique à Dijon alors que cette crème de cassis fameuse est fabriquée ici depuis plus d’un siècle. Les Dijonnais connaissent la traditionnelle crème à 15 degrés mais aussi la variété noir de Bourgogne, plus forte en gout et en alcool (18 degrés) ! Celles-ci figurent ici en bonne place, à côté des autres crèmes de fruits. Deux exclusivités : la bouteille en cruchon ou en grappe de raisin. Et une bonne nouvelle : la célèbre grenouille Guyot de collection en céramique, fabriquée par un potier artisanal, reprend du service. Corner gourmand avec d’autres produits régionaux à base de cassis (Fallot, Mulot & Petitjean...). L’héritier Guyot : 2, place Notre Dame à Dijon. Ouvert lun. de 10h à 12h45 et de 14h à 17h45, mar. de 9h45 à 12h45, mer. de 14h15 à 17h45, jeu. de 14h à 17h45, ven et sam. de 9h45 à 12h45 et de 14h à 17h45. Le dim. de 9h45 à 12h45 et de 14h à 15h45. www.lheritier-guyot.com.

◄Bernar, Bernar, indémodable

Depuis 46 ans, Bernard est une des figures de la mode à Dijon. Après le long épisode Show-Room, il a ouvert sa propre boutique, au coin de la rue Verrerie. Tous les 15 jours, 100 à 120 pièces sont renouvelées, Balenciaga, Gustavo Lins, Isabel Marant, Alexander Wang : l’espace est ouvert aux jeunes créateurs comme aux incontournables. Bernar, Bernar : 22, rue Verrerie à Dijon. Tél : 06 81 07 11 30. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h.

Bernar, Bernar © DR

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Actus Boutiques les nouveautés BiBoViNo ►

En moins de 10 ans, Dijon a vu fleurir de nombreux bars à vins et cavistes dans tout le secteur sauvegardé du centre ville. Mieux ! Eric Mouton vient enrichir et compléter l’offre en nous proposant un concept qui a le vent en poupe : le conditionnement en BIB. Il vous permettra une conservation plus longue sans altération du précieux breuvage. Ici pas de vins issus de négociants ou d’industriels vinicoles, mais uniquement des vignerons sélectionnés par l’œnologue Bruno Quenioux. Possibilité de déguster avant achat – Petite restauration sur place. Pour plus d’informations : lire publi-reportage page 61.

BiBoViNo © DR

BIBOVINO 33, rue des Godrans – Dijon – 09 83 63 53 49

LA boutique Woolford ►

Des boutiques Woolford à Dijon ? Y’en a pas deux, y’en a qu’une ! En exclusivité vous retrouverez tout de la marque, collants bien sûr, mais aussi lingerie, vêtements et surtout conseils. La vendeuse, qui est aussi la patronne (c’est un magasin mono-marque mais indépendant), Maria, vous la retrouverez aussi, elle a longtemps officié pour la marque au sein des Galeries Lafayette (oui, Aux Modernes ou aux Nouvelles Galeries, les Nouga quoi !). Tout est beau et tout neuf, on n’attend plus que vous, d’ailleurs c’est ouvert 6j/7, aucune excuse ne sera tolérée ! Ce magasin, à l’instar de certains vins fait du bien aux hommes quand leur femme le fréquente ! Boutique Woolford : 10 rue de la Poste, à Dijon. Tél : 03 80 43 57 85 L 14h-19h : M-M-J 10h-12h30 & 13h30-19h V-S 9h30-19h

Woolford Guyot © DR

La fille des sables : dédoublement de personnalité ►

La fille des sables se dédouble. Depuis octobre, la boutique anciennement installée rue des Godrans est transférée au Centre Dauphine, juste à côté de Transat. La marque Betty Barclay est toujours d’actualité et la marque Gardeur a fait son entrée. La boutique de la rue des Godrans accueille désormais des collections girly chic des marques Ichi et C’est beau la vie. Vous retrouverez Véronique au Centre Dauphine et Chloé rue des Godrans. La fille des sables. 48, rue des Godrans à Dijon. Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h jusqu’en janvier. Tél : 03 80 30 57 55. www.facebook.com/LaFilleDesSables/Dijon. Autre adresse : Centre Dauphine à Dijon. Ouvert tlj sauf lundi de 10h à 12h et de 14h à 19h.

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La fille des sables © DR


Ma Belle Parfumerie, créatrice d’ambiance Dans son espace boudoir, intimiste et parfumé, Caroline vous propose les meilleurs élixirs qui vous rendront irrésistibles. À découvrir nos neuf maisons de parfums dont Parfum d’Empire, Terry de Gunzburg, ou encore Acqua Di Parma... des signatures réputées réunies dans une seule boutique. Caroline déniche les dernières tendances Caroline olfactives pour vous ! Les bougies Cire Trudon en font partie et c’est une exclusivité en Bourgogne. À la fois décoratiMa Belle ves et parfumées, elles sont fabriquées artisanalement par la maison Trudon, Parfumerie née en 1643. Une tendance parisienne 6, rue Vauban à Dijon à laquelle on rêve de céder… Vintage et classe à la fois.Vous succomberez aussi 03 80 41 84 15 au charme des eaux de parfum mixtes Ouvert du mardi au samedi de « Jardin d’écrivains ». Des fragrances 10h30 à 19h thématiques qui rendent hommage à la www.facebook.com/ Dame aux Camélias, à George Sand ou mabelleparfumerie mabelleparfumerie@gmail.com encore à Oscar Wilde.

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Le carnet d'adresses

des Dijonnaises

Nous nous sommes payé le luxe de faire écrire ces pages par d’autres… des filles naturellement qui ont toutes de bonnes idées, de bonnes adresses. Les mêmes quelquefois en dépit des âges différents ; vous vous rendrez compte que la Péniche Cancale fait presque l’unanimité pour aller danser et que les goûters de La Causerie des Mondes en font craquer plus d’une. Voilà donc les secrets de nos copines dijonnaises pour passer une très bonne journée… Merci les filles d’avoir participé si spontanément !

Les questions 1.

Le petit noir du matin, c’est forcément…

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Pour le dîner de mon homme, je lui prends un petit plat cuisiné chez... Mon déjeuner rapide mais sympa, c’est toujours… Le magasin où je claque le plus…

Le magasin où je vais le plus souvent…

(Ce n’est pas toujours le même !) ou celui où j’aimerais me lâcher La douceur qui accompagne le thé, je fonds pour…

Apéro-time, c’est…

Mon dîner de copines ce soir c’est chez…

Et si l’after était dansant... avec option drague

(ou/et surtout sans mecs lourds qui draguent)

- 25 ans xane Ro 1.

Infuz pour ses cafés du monde entier, des thés merveilleux Le Phénicien, le libanais de la rue Jeannin ou chez Aki le japonais Arp café, les pizze croustillantes et la salade de lentilles. Emmaüs (je ne sais pas si c’est très politiquement correct mais c’est vrai) pour les Noir Animal, j’aime toute sa collection de bijoux. L’atelier Tâche Papier samedi. du ateliers les et iés carnets sérigraph La Causerie des Mondes, tous ses desserts sont top. Alchimia avec une “bière” au gingembre sans alcool, un régal ! So Fish à la Péniche Cancale ou Dents de Loup Péniche Cancale souvent, Alchimia de temps en temps et La Vapeur pendant les concerts.

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Joss - 45 ans 1.

Au Quentin le samedi matin, enfin sur le marché quoi ! Pas d’homme, pas de petit plat cuisiné, ouf je m’en sors bien ! Au Café Chez Nous, ou chez DZ ou à la Causerie des Mondes. Le magasin où je claque le plus : Biocoop, pas fun mais tellement

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vrai… Le magasin où j’aimerais me lâcher : un antiquaire... rue Chaudronnerie Je fonds pour le chocolat de chez Gillotte Apéro-time : ben justement j’aimerais bien savoir où ! Mon dîner de copines ce soir c’est chez SO (mais de super copines alors)… Et si l’after était dansant, euh ! avec option drague, je sais pas ! Surtout sans mecs lourds qui draguent (ça existe ?)

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I1. sa - 45 ans

À la brasserie des Beaux-Arts pour la terrasse et la belle lumière le matin Il sait pas se faire à bouffer ? aucune chance :) Au pire, je lui dirais d’aller ME chercher un truc à La Papaye Verte : le meilleur bobun de Dijon, de la bonne cuisine vietnamienne de qualité. À La Bourgogne place de la Rep ou le Chanoine place de la Lib’ Le magasin où je claque le plus… Monop ‘ ! Le magasin où j’aimerais me lâcher : La Villa Médicis et Paula Coste ia ou chez Little Italy Je fonds pour… les douceurs de Cakes In the City, qu’on trouve à l’Alchim mojito de Dijon, meilleur le pour mesure à et Fût Dr Wine pour un moment chic et calme, Au cadre. le et cocktails les pour Vertigo du bar le bobo, et l’Industrie pour le côté cool Chez… moi ! ont de belles voitures et Et si l’after était dansant... avec drague : testez la Villa Messner, les garçons drague pas des masses, ne ça : des chaussures pointues, mais le cadre est joli. Sans drague : Ben, partout en frontal, à Dijon...

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Ém il i e - 30 ans 1.

dresses Le carnDet d'a

des ijonnaises

Carnet d’adresses

• AKI, 7 Rue François Jouffroy • ARP Café, 8 rue Vauban • Atelier Tache Papier, 31 Rue Guillaume Tell • Au Fût et à mesure, 12 rue Quentin • Au Moulin à vent, 8 Place François Rude • Aux Baguettes d’or, 7 Bis Rue des Charrières à Quetigny • Bérénice, 64 rue du Bourg • Biocoop, 126 route d’Ahuy • Bistrot République, 16 Place de la République • Brasserie des Beaux-Arts, 1 rue Rameau • Café Alchimia, 13 rue Auguste Comte • Café de l’Industrie, 15 rue des Godrans • Café Gourmand, place de la Libération • Café Les Voyageurs, 81 rue Jeannin • Chez Bruno, 80 Rue Jean Jacques Rousseau • Chez Copains, 10 rue Quentin • Clyde, 83 rue de la Liberté • Dents de Loup, 44 Rue des Godrans • DZ Envies, 12 rue Odebert • Dr Wine, 5 rue Musette • FNAC, 24 rue du Bourg • Galeries Lafayette, rue de la Liberté • Gillotte, 21 rue du Bourg • H&M, rue de la Liberté • Infuz, 6 place des Ducs • La Bourgogne, 20 place de la République • La Causerie des Mondes, 16 rue Vauban • La Papaye Verte, 2 rue Marceau • La Part des Anges, 5 rue Vauban • La petite Reine, 4 rue Vauban • La Vapeur, 42 Avenue de Stalingrad • Le Chanoine, place de la Libération

7.8.6. 9.

Au Comptoir des Colonies… pour les meilleurs cafés de Dijon Rien du tout, il est grand, il se débrouille! Mon déjeuner rapide mais sympa, c’est toujours à l’ARP Café, rue Vauban. Le magasin où je claque le plus : Monoprix… Le magasin où j’aimerais me lâcher : Les Galeries Lafayette, à tous les étages! La douceur qui accompagne le thé, je fonds pour une brioche aux pralines… C’est apéro-time, c’est Café de l’Industrie ou un Spritz à l’ARP Café. Mon dîner de copines ce soir c’est chez ma copine Cécile ! Et si l’after était dansant... Surtout sans mecs lourds qui draguent : PENIC HE CANCALE !

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Marie B. 30 ans 1. -

À la Bourgogne, place de la République, à côté du taf ’. Chez Xuyi, rue Vannerie So Fresh ou au Bistrot République. Le magasin où je claque le plus… Monoprix ou Galeries Lafayette. J’ai découpé ma carte de paiement Galeries Lafayette, beaucoup trop dangereux ! Le magasin où j’aimerais me lâcher : Villa Medicis, rue Charrue. Je fonds pour… les muffins faits maison de la Causerie des Mondes C’est apéro-time, c’est… Café de l’Industrie ! Le petit roi de la Lune avec option apéro maison ! Je ne danse pas mais vraiment mais je dirais ... Avec option drague : Péniche Cancale ; surtout sans mecs lourds qui draguent : Messire Bar ! Car même si on danse pas j’adore !

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- 30 ans se i Él 1.

Moulin à Vent place du Bareuzai C’est pas très 2015 ça => Il se débrouille ! Le café de l’Industrie ! Ou au Bistrot La Bourgogne

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Sandro… Sandro Cookies ! /froLa Part des Anges ou l’Industrie ou l’Alchimia, avec une assiette charcut’ mage ;) pour les 2 premiers. Chez Copain place du Marché Et si l’after était dansant, avec et sans option drague : Péniche Cancale

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Marie E. - 50 ans 1.

Le petit noir du matin, c’est forcément à l’Industrie Moi j’ai de la chance, il cuisine ! Sinon, un couscous au palmier. À la Causerie des Mondes, vraiment sympa Le magasin où je claque le plus… Galeries Lafayette, Où je vais le plus souvent… Librairie Grangier, mais ce n’est pas le même registre ! Où j’aimerais me lâcher : Idem, et Clyde pour ma collec’ de chaussures Un cheese-cake mais c’est meilleur à Londres, à moins que vous ayez une bonne adresse ? Une terrasse au marché, ou Dr Wine Au Bistrot république ou chez DZ envies Et si l’after était dansant... Là je sèche !

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Carole - 40 ans

?

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Jessica - 25 ans 2.

Le petit noir du matin, c’ est forcément aux… Voyageur s Je lui prends un petit pla t cuisiné chez... Aux Baguettes d’o r Le Septime, inégalable sur le burger maison. Le magasin où je claque le plus… Bérénice Le magasin où j’aimerais me lâcher, c ‘est à la Fnac Je fonds pour… un finan cier, chez Vannier par exemp le. C’est apéro-time, c’est… chez Bruno Mon dîner de copines ce soir c’est chez… mes copines Ladie s Et si l’after était dansant... toujours chez les copines.

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O’Bareuzay Je lui prends un petit plat cuisiné chez Sushishop.fr Mon déjeuner rapide mais sympa, c’est au Café Gourmand H&M Où je vais le plus souvent c’est H&M. Où j’aimerais me lâcher, les Galeries Lafayette. Plus encore chez Lili en Pagaille où Célia offre la possibilité aux coquettes dijonnaises d’acheter des créations uniques made in Dijon ! Je fonds pour des macarons de chez Gillotte C’est apéro-time, c’est Café de l’industrie Mon dîner de copines ce soir à La petite Reine Et si l’after était dansant ce serait à la Cancale dans les deux cas.

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dresses Le carnDet d'a

des ijonnaises

Pas d’homme, pas de réponse… Le midi quand je suis pressée, je passe chez So Fresh, des petits plats cuisinés maison avec des produits de qualité, pour un déjà rapide et gourman d! Sephora, le temple des cosmétiques. Je me maquille peu mais j’adore cette profusion de couleur. Je dépense principalement pour les soins et les parfums sont mes péchés mignons ! Le magasin où j’aime aller souvent, pour acheter ou pour flâner, c’est Nature & Découverte. J’y retrouve un peu de tout ce que j’aime (cuisine, bien-être, esprit écolo) et j’aime beaucoup l’ambiance apaisante qui y règne. Si je gagne au loto, je claque tout chez Mahasiah et Villa Médicis car je suis fan de déco. Chaque visite dans une de ces boutiques est comme un voyage dans le temps et dans les styles ; j’en reviens rarement les mains vides. Un goûter réussi, c’est à la Causerie des Mondes. Entre le choix immens e de thés qui me permet toujours, toujours, de faire des découvertes et les petites pâtisseri es maison, c’est le rendez-vous idéal pour faire une pause gourmande, seule, à deux ou entre copines. L’apéro c’est au Café de l’Industrie ça se passe. Le patron est super sympa et toujours de bons conseils pour vous trouver le vin correspondant à l’envie du moment ! Pour un dîner entre copines, les pizzas et le lambrusco de Little Italy font l’unanimité ! Et à deux pas, on poursuit la soirée à Alchimia pour un concert ou une expo. Et pour danser, évidemment c’est direction La Péniche Cancale. Lieu atypique dijonnais, mais bien connu de tous. L’ambiance y est toujours bonne et bon enfant, c’est un peu comme une deuxième maison !

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A u ro re - 35 ans 1.

Carnet d’adresses

• Le Chez Nous, rue Quentin • Le Comptoir des Colonies, 4 Place François Rude • Le Palmier, 56 Avenue du Drapeau • Le petit roi de la Lune, 28 Rue Amiral Roussin • Lili en Pagaille, 14, rue des Godrans • Little Italy, 25 rue Verrerie • Mahasiah, 24 rue de la Chouette • Messire Bar, 3 Rue Jules Mercier • Monoprix, 11-13 rue Piron • Nature & Découverte, centre Dauphine • Noir Animal, 18 Rue Verrerie • O’Bareuzay, place François Rude • Paula Coste, 5 rue Jean Renaud • Péniche Cancale, port du Canal • Sandro, 60 Rue des Forges • Sephora, 51 rue de la Liberté • SO, 15 rue Amiral Roussin • So Fresh, 47 rue Jean Jacques Rousseau • Vannier, 12 rue de la Liberté • Vertigo hôtel, 3 rue Devosge • Villa Médicis, 9 rue Charrue • Villa Mesner, 5 Rue Parmentier • Xuyi, 5 Place Saint-Michel

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41 Cour des Godrans - Dijon 03 80 30 27 07


Lauréats 2015

Cette année, LABEL VILLE 2015 prend une nouvelle orientation : un artiste renommé s’est proposé de réaliser le trophée LABEL VILLE ! Né en 1963 à Sète, Richard Di Rosa est un des artisans du mouvement de la figuration libre, renouveau de la peinture dans les années 80 avec des œuvres décomplexées empruntant souvent à la BD, au rock et au graffiti. Il est le seul sculpteur de ce mouvement. Son univers haut en couleurs et aux formes arrondies témoigne d’une proximité avec Miro et Calder. Exposé aux États-Unis dès 1983, sa carrière est internationale.

Devantures 5 - Les Domaines qui montent - 18 rue Chaudronnerie

Caviste et table d’hôte, les Domaines qui montent proposent également une boutique de produits raffinés. La devanture d’un rouge sombre avec l’enseigne aux lettres blanches découpées renvoie au grands choix de crus proposés à la dégustation ainsi qu’à la vente.

4 - Fromagerie Porcheret - 18 rue Bannelier

Rue Bannelier, la fromagerie Porcheret offre une façade repeinte et l’enseigne remarquable est en métal découpé. On peut également noter la très belle cloche en métal rappelant le savoir-faire du fromager installé depuis 1930.

3 - Saint James - 2 rue Stephen Liégeard

Installée rue Stephen Liégeard, la boutique Saint James propose du prêt-à-porter hommes, femmes et enfants pour les amoureux de la mer. La devanture l’illustre parfaitement avec une peinture bleu marin rehaussée par le blanc et le rouge de l’enseigne en lettres découpées. La couleur emblématique de la marque a été acceptée pour sa bonne intégration dans le tissu médiéval environnant.

2 - Un Ours en Ville - 102 rue Monge

Concept original, Un Ours en Ville est une boutique-atelier de décoration où vous pourrez apprendre à créer un ours de collection. La devanture a été entièrement repeinte dans les tons chocolat et crème. Un ours Pompon stylisé fait un discret clin d’œil à l’un des symboles de la ville.

1 - Edmond Fallot - rue de la Chouette

Ouverte depuis un an, la boutique-atelier Edmond Fallot située rue de la Chouette est remarquable par sa devanture gris anthracite en ferronnerie et verre. Elle permet de retrouver l’esprit de l’atelier qui a longtemps existé ici. Un accès PMR en pierres de Bourgogne fait également office de banc pour les promeneurs. L’enseigne apporte une touche colorée discrète et élégante.


Façades Prix d’Honneur - 10-12-14 rue de la Chouette

Classée Monument historique, la maison Millière remporte le prix d’honneur pour la restauration totale de la toiture. Les pièces de charpente ont été remplacées en vieux chêne, la lucarne a été restaurée avec des vitraux losangés. Enfin la toiture a été restaurée avec une alternance de tuiles plates naturelles et vernissées. Les animaux (chouette et chat) ont été restaurés et reposés pour le grand bonheur des touristes photographes.

4 - 37 rue de la Préfecture

L’hôtel particulier Le Belin a été minutieusement rénové avec un enduit refait à l’identique, les menuiseries ont été repeintes en gris clair. Les menuiseries d’entresol ont été restituées à 6 carreaux suivant les plans d’origine.

2 - 3 rue Saumaise

L’immeuble d’habitation située au 3 rue Saumaise a nécessité 4 années de travaux. Les ouvertures ont été démurées, un nouvel enduit à base de chaux a été appliqué. Les encadrements de pierre ont été nettoyés par hydro gommage. L’immeuble a également nécessité une réfection total de a couverture et des lucarnes, la remise en place de grilles aux fenêtres du rez-de-chaussée et d’une porte d’accès neuve.

2 - 13 place Bossuet

L’Hôtel Catin de Richemont, datant du 15ème siècle accueille l’une des boutiques Mulot et Petitjean. Le chantier associatif a été mené par l’association Terres et Couleurs présidée par Félicien Carli. Les pans de bois et le foisonnant décor sculpté ont été décapés puis repeints en rouge sombre mat, avec une peinture à l’ocre en pigment minéral local. La même peinture a été utilisée pour les portes du Parvis Saint-Jean et l’église Notre-Dame.

1 - 5 rue Michelet

L’Hostellerie du Chapeau Rouge a bénéficié d’un ravalement de la façade et d’une mise en peinture des menuiseries extérieures dans les tons gris clair. La marquise a été entièrement refaite en ardoise.

Vitrines 4 - Les Essencielles - 4 rue Berbisey

L’institut de beauté Les Essencielles, rue Berbisey, a bénéficié de l’accompagnement d’une spécialiste de l’aménagement des vitrines dans le cadre du Label Ville Noël organisé par la Ville de Dijon. En témoignent ces vitrophanies florales qui ajoutent une touche d’élégance.

4 - Body Pop - rue Neuve Dauphine

Couleurs vitaminées, paquets colorés et gourmandises appétissantes vous donneront envie de rentrer chez Body Pop, rue Neuve Dauphine pour découvrir sa gamme de produits de beauté et de gourmandises de bain.

2 - La Chocolatière de Roger - 34 rue Charrue

Pour sa vitrine de Pâques, la boulangerie-pâtisserie de la rue Charrue a judicieusement utilisé sa vitrine avec des éléments naturels (branches, feuillages) mettant en valeur ses gourmandises.

1 - Brun d’Hair - 21 rue des Godrans

Salon de coiffure situé rue des Godrans, la vitrine est entièrement réalisée avec des meubles et objets de récupération pour une ambiance vintage et chaleureuse.

1 - Maille - 32 rue de la Liberté

On ne présente plus cette boutique installée rue de la Liberté depuis 1845. A chaque saison sa vitrine change de thème, on retrouve ici les feuilles de vigne ainsi que les grappes de raisin, afin de présenter sa collection sauternes.


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de J.G. Groscon

Adélaïde Jarre vend des voitures, pas n’importe lesquelles, elle vend des BMW. Elle est la seule femme à le faire, à 32 ans cela fait 10 ans qu’elle fait ce « métier d’homme », rencontre avec une passionnée.

2/ Tu roules dans quelle voiture ? Une BMW X3, c’est un excellent compromis, il y a un vrai coffre, la hauteur est sécurisante, c’est un gabarit idéal. 3/ T’y connais quoi en mécanique ? Je connais bien les moteurs, les cylindrées, les puissances dynamiques, la suralimentation… J’ai fait une école de vente spécialisée dans l’automobile, il y avait une bonne partie technique, mais je ne mets pas les mains dans le cambouis. Je laisse les pros faire l’entretien, et je confie mon X3 à Jérôme à l’atelier. 4/ Quand tu étais petite tu avais des Barbies ou la voiture de Ken ? On m’offrait régulièrement des Barbies, mais ce avec quoi je jouais le plus, c’était un circuit de voitures. J’ai passé des heures à jouer avec, bien plus qu’avec mes Barbies !

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5/ Pour être une bonne vendeuse, il faut coucher ? Ca dépend des clients, mais jusqu’à ce jour je n’ai pas eu besoin d’aller jusque là ! Ca doit pouvoir aider, mais après, c’est un autre métier !

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1/ Tu aimes vraiment les bagnoles ou c’est juste pour gagner ta vie ? J’aime vraiment vraiment ça et depuis toujours, quand j’étais petite je regardais Automoto et Turbo, j’allais au salon de l’automobile et j’adorais ça, et j’adore toujours ça !

6/ Tu fais quoi quand tu travailles pas ? Même si j’adore les voitures, je reste une vraie fille qui achète des vêtements et des chaussures, qui aime les soirées avec des amis et qui passe du temps sur la Power-plate pour garder la ligne ! 7/ Une idole, un exemple, un modèle ? Les femmes chefs d’entreprises, les femmes qui réussissent et qui démontrent que c’est possible. Ca me donne envie de réussir, d’avancer. Quand on fait un « métier d’homme », et que l’on est une femme, on se doit d’être meilleure que ses collègues hommes, on ne peut pas se permettre de l’à peu près, les clients ne nous le pardonneraient pas. 8/ Dijon pour toi c’est quoi ? La capitale de la moutarde ! Je viens de Mâcon, j’ai fait mes études à Lyon, je suis venue à Dijon pour le boulot. Finalement, j’aime cette ville à taille humaine, j’aime la chouette, comme les touristes ! J’aime aussi beaucoup le fait que les dijonnais me fassent confiance, d’une part mon employeur Savy, et d’autre part les clients qui « osent » faire confiance à une femme pour l’achat de leur voiture, c’est aussi pour ça que j’aime Dijon. ■

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Prochain numéro : décembre

FRANÇOIS R, SA VILLE, SES VIGNES, SES FEMMES p.12

LE CARNET D'ADRESSES SECRET DES DIJONNAISES p.40 et p.94

À BOIRE ET À MANGER :

OÙ SONT LES FEMMES ? p.38

LES INTERVIEWS DE J.G. GROSCON p.100

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de J.G. Groscon

Manuela Dufour, fondatrice d’Un Salon Particulier, salon de coiffure-coloriste en appartement ouvert à Dijon depuis mars 2014, après avoir eu un salon à Paris pendant 12 ans. Originaire de Dijon, elle referme une parenthèse parisienne de 15 ans et a créé un salon comme un appartement, pour créer une relation plus intime avec ses clientes à qui elle propose des produits les plus naturels possibles.

Pourquoi on devient coiffeuse, parce qu’on trouve ses copines trop moches ? C’est pas qu’elles soient moches, c’est qu’on peut les embellir ! Je n’ai aucune cliente ni aucune copine moche. J’ai toujours eu envie de faire ce métier, depuis toute gamine, la proximité de ce métier avec la mode m’a toujours attirée. Je l’exerce depuis plus de 20 ans, petite je coupais les cheveux de mes poupées, de mes frères et sœurs et même les miens ! Je continue sur cette lancée sans me lasser, en évoluant, ainsi depuis plus de 10 ans je me suis formée et spécialisée dans la couleur. J’utilise des produits les plus naturels possibles. J’ai constaté que les produits chimiques traditionnels font de gros dégâts sur la peau et les cheveux des clientes mais aussi sur les personnes qui les appliquent, c’est pourquoi j’utilise des produits sans ammoniaque et des pigments naturels. Es-tu coureuse ? Pas du tout, pour me défouler je marche, dés que je peux, j’évite de prendre ma voiture, c’est très facile de tout faire à pied à Dijon ! J’ai aussi recours aux médecines douces pour évacuer ce qui doit l’être, je suis une cliente fidèle de la pharmacie Richard. Tu fais quoi quand tu ne travailles pas ? Je dors, je lis, surtout le BB ! Je chine des objets et des vêtements, je m’occupe de mes 3 garçons et ça c’est du boulot !

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Manuela Dufour, une coiffeuse, c’est une bécasse blondasse décolorée qui peut tenir une demijournée rien que sur le prochain mariage de je ne sais quelle starlette débile ? Plus du tout, mon rôle est de rendre les femmes belles, de les écouter, de les bichonner, ce qui implique d’être le plus loin possible des potins et des ragots qu’ils soient dijonnais ou internationaux. De plus je suis brune, ni blonde ni blondasse !

Tu changerais quoi dans ta vie ? J’aimerais avoir un peu plus de temps pour un peu plus de sport, j’ai commencé à faire du roller, mais je manque de temps pour être assidue. Sinon dans l’ensemble ma vie me convient, elle est beaucoup plus facile à Dijon qu’à Paris. Des vacances parfaites c’est quoi ? La mer, le soleil, mes enfants, l’apéro, le barbecue, des amis, des siestes, des bouquins, du temps pour soi et que ça dure 2 mois. Une idole, un modèle, un exemple ? Ce pourrait être un certain Jésus, ma devise, c’est « Aide ton prochain », j’essaie d’être bienveillante avec mes semblables. Il y a aussi ma grand-mère et ma mère. La première a eu 10 enfants, la seconde en a eu 5, c’étaient des femmes pauvres mais dignes, qui n’ont jamais rien lâché sur l’éducation de leurs enfants et que je n’ai jamais entendu se plaindre. Dijon pour toi, c’est quoi ? Ma ville, j’y suis arrivée à l’âge de 18 mois, je l’ai quittée pour Paris durant 15 ans et je l’ai retrouvée avec plaisir, j’ai redécouvert une ville dynamique, ouverte avec une belle qualité de vie. ■ Un Salon Particulier Coloriste 17 avenue Victor Hugo 21000 Dijon RDVS par SMS au 06 72 84 91 90


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de J.G. Groscon

STEPHANIE PORCHERET dirige l’entreprise Papiers de Soi qui crée des faire-part sur mesure pour les particuliers et de la communication sur mesure pour les entreprises, elle fait aussi des photos (de « travail » et d’art) qu’elle a déjà exposées et qu’elle diffuse quotidiennement sur les réseaux sociaux elle a aussi créé « Cuivre », boutique en ligne d’objets de déco vintages, graphiques, et ethniques. Stéphanie Porcheret, tu fais quoi quand tu dors pas ? Je rencontre des gens, des particuliers ou des professionnels, et je les interroge très longuement soit sur leur couple, leurs goûts, leur rencontre, leur vie, leur entreprise, leur activité… de façon à trouver le détail qui explique tout ou qui raconte tout le reste. Il en va de même pour les objets que je sélectionne ou les photos que je prends, cela doit raconter une histoire que l’on peut reconstituer à partir d’un détail et que j’ai envie de faire partager, de révéler. Je cherche à être un révélateur, dans tous ces domaines. Tout cela fait que je ne dors pas beaucoup !

Y’en a pas marre des gonzesses qui font un peu de graphisme, un peu de déco, manquerait plus que tu aies des chambres d’hôtes ou que tu sois végétarienne, on est dans le cliché, les bobos c’est pas fini ? Eh bien non, moi j’en ai pas marre, je suis végétarienne et j’assume, j’adore recevoir, mais je ne ferai pas de chambres d’hôtes. Es-tu coureuse ? Oui, je m’y suis remise il y a peu, et c’est addictif ! Le but est de s’entretenir, pas de rattraper Usain Bolt ! J’ai besoin de me défouler, j’aime l’endurance. En général je cours avec mon chien dans des chemins de campagne avec souvent mes enfants qui m’escortent en vélo, ce sont de très très bons moments ! Tu fais quoi quand tu ne travailles pas ? Je m’occupe de mes enfants et je fais des photos, je ne peux m’empêcher d’en faire, pas un jour sans photo, j’ai toujours mon appareil dans mon sac et au cas extrêmement rare où je ne l’ai pas avec moi, il y a le portable. J’ai la prétention ou l’illusion de lutter contre le passage du temps grâce aux photos, grâce au témoignage de ce qui a été, j’ai l’impression de moins perdre ces choses, ou ces situations ou ces sensations. Tu changerais quoi dans ta vie ? Probablement rien… Je suis plutôt heureuse de ma vie et d’un naturel optimiste. Je vois toujours le verre à moitié plein. J’ai eu une enfance heureuse, des parents qui sont toujours top, des

enfants qui le sont aussi et même un amoureux ! J’aimerais juste retenir un peu le temps, revoir les gens disparus… Et aussi avoir le ventre un peu plus plat ! Des vacances parfaites c’est quoi ? Se poser avoir du temps, avoir à portée de la main les bouquins que je n’ai pas eu le temps de lire pendant l’année, une chaise longue, une température chaude mais pas trop, le tout dans le patio d’un riyad au Maroc qui est un pays que j’adore. Dans ma boutique Cuivre, il y a beaucoup d’objets que je ramène de mes voyages au Maroc, mais attention, pas du lieu commun de bazar à touristes, des objets sobres et graphiques qui disent la qualité des artisans qui les ont conçu plutôt que leur origine. Il faut aussi pendant les vacances prendre de belles photos, aller au restau et flâner dans une belle ville. Une idole, un modèle, un exemple ? J’admire ceux qui restent zen en toutes circonstances et aussi ceux donnent leur vie aux autres. Moi j’aime les gens, mais j’ai besoin de m’isoler, de me retrouver dans mon jardin secret. Les gens dévoués aux autres me fascinent. Sinon je n’ai pas de grand modèle ou d’idoles, je n’ai jamais voulu faire comme les autres. En même temps, mon grand-père était relieur, mon père imprimeur et moi je suis toujours dans le papier. En CE1, j’avais demandé à mon père des chutes de différents papiers et j’avais fait des collages pour fabriquer une carte de vœux personnalisée pour chacun des élèves de ma classe, ceux que j’aimais le plus ont eu les plus belles ! Dijon pour toi, c’est quoi ? C’est ma ville natale, ce sont mes racines. J’aime sa taille humaine qui permet de la traverser et de la quitter facilement, j’aime qu’il y ait tout ce qu’il faut au niveau des boutiques et des restaus. J’aime son architecture, j’aime le centre, la rue des Forges, la rue Verrerie, la rue Chaudronnerie, la rue Amiral Roussin où mon grand-père était relieur. J’aime aussi les œufs en meurette (ceux de ma grand-mère étaient les meilleurs du monde !). ■ www.papiersdesoi.com www.cuivre-laselection.fr Sur Facebook https://www.facebook.com/Papiers-de-Soi www.facebook.com/detailsgraphiques www.facebook.com/cuivrelaselection Stéphanie Papiers de Soi - 06 63 08 50 19 www.papiersdesoi.com

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Sumirah Saltel est arrivée à Dijon en 2012. Après une carrière internationale qui a débuté quand elle avait 16 ans et qui lui a permis de faire le tour du monde en dansant à la Compagnie Blanca Li, avec Mariah Carey, Mat Pokora, Michaël Youn, Passi, en travaillant avec Kamel Ouali ou Mia Frye, Sumi (c’est son diminutif) a posé ses valises à Dijon et y a fondé avec Yacine son associé la Z School qui est l’école de danse et de remise en forme qui monte à Dijon et qui a déjà une annexe à Beaune.

© Nicolas Blies

Summi, c’est de quelle origine comme prénom, c’est sado-maso ? C’est d’origine indonésienne, je suis née à Djakarta, je suis arrivée à Nevers à l’âge de 3 semaines, j’ai été adoptée, ma mère adoptive Monique Saltel, qui est professeure de danse à Nevers, m’a enseigné la discipline et l’amour du métier. J’ai ensuite quitté Nevers à 14 ans pour monter à Paris dans une école à horaires aménagés (l’école internationale de danse Jazz Rick Odums) que j’ai poursuivie pendant collège et lycée, mais j’ai très vite décroché mes premiers contrats professionnels, puisque ça a commencé alors que j’avais 16 ans.

Tu fais quoi quand tu ne travailles pas ? Je m’occupe de ma fille, je cuisine, je fais le ménage. Hélas, je travaille quasiment 7/7, je laisse mes envies de natation et d’équitation ou de cinéma pour mes périodes de vacances. J’aime aussi me poser, avoir l’impression d’avoir du temps pour prendre soin de moi.

On monte une école de danse quand on n’a plus le niveau, ou quand on devient trop vieille ? Non non non, j’aurais pu continuer à danser, j’ai plein d’anciens collègues qui dansent encore alors qu’ils approchent de la quarantaine, mais ils vivent dans leurs valises et sont toujours entre deux avions, entre deux contrats. J’ai fait le choix de me poser, j’ai un enfant en bas âge, fonder une famille en parcourant le monde n’est pas possible. De plus c’est la suite logique de mon parcours de danseuse, transmettre la passion et former de futurs danseurs c’est aussi un énorme défi. De plus ma mère est professeur de danse, j’ai depuis toujours baigné dans le milieu et je m’y plais.

Une idole, un modèle, un exemple ? J’adore Jennifer Lopez, chanteuse, actrice, danseuse, qui a un charisme incroyable, qui ne s’arrête jamais, qui a une énergie que j’admire.

Mais pourquoi à Dijon, on n'avait rien demandé ? J’aime beaucoup Dijon, je m’y sens chez moi, c’est une ville dynamique, le public est réceptif et il y a beaucoup de très bons danseurs. J’ai envie de surfer sur cette dynamique, j’ai envie de retourner Dijon ! Es-tu coureuse ? Non pas du tout, pour me défouler je suis une élève assidue des prof de fitness de la Z School, je suis leurs cours à fond, j’en sors vidée et j’en redemande. Comme toutes les danseuses, je suis maso et quand en fin de journée on sent que son corps est épuisé, on sent des courbatures, alors on est heureuse, on se dit que ces douleurs sont saines et font du bien au corps.

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ShutterStock

de J.G. Groscon

Pour se défouler une danseuse elle fait quoi à part danser ? J’aimerais prendre des cours de boxe, si seulement j’en avais le temps. Des vacances parfaites c’est quoi ? Ne RIEN faire, RIEN, grasses matinées, pas de ménage de cuisine, le soleil, la mer, idéalement en Thaïlande, j’adore la nourriture, la mentalité zen, les plages splendides, les couleurs, les odeurs… mais au bout d’un moment, la danse me manque, je suis donc ravie de rentre et de reprendre la danse !

C’est pas insupportable de donner des cours à des gens qui sont complètement nuls et qui le resteront même après 2000 heures de cours ? NON trois fois NON. Mon but est de faire évoluer, progresser les élèves. Il faut de la patience, de la pédagogie, de l’envie. L’enseignement ne s’improvise pas. Je n’ai jamais de moments de nostalgie de la scène, tout cela je l’ai déjà fait, je le connais, je suis passée à autre chose et ce qui m’épanouit aujourd’hui c’est de transmettre tout ça. J’aime trop mon métier ! Let’Z dance à la Z School ! Dijon pour toi, c’est quoi ? La moutarde ! Sérieusement, j’adore Notre-Dame et la rue de la Chouette, ce coin de Dijon dégage un charme incroyable ! ■ Z-school 2 avenue de la Découverte - 21000 Dijon Renseignements au 06 14 75 42 75 contact@zschool.fr


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Des femmes au service des femmes Jil Caplan, avec le Club Agora France, soutient la fédération Solidarité Femmes C’est à Dijon qu’est née l’idée de cet heureux trio : un club-service, une association et une artiste qui œuvreraient ensemble pour la cause féminine. Le club, c’est le club Agora France, club-service féminin qui rassemble, une à deux fois par mois, des femmes de plus de 42 ans partageant les mêmes valeurs et le même idéal d’amitié. Il compte environ 450 membres actifs formant une quarantaine de clubs répartis dans toute la France. Depuis 2013, le Club Agora France soutient la Fédération Nationale Solidarité Femmes. Les clubs organisent des actions tout au long de l’année, réunissant ainsi des fonds destinés à Solidarité Femmes mais aussi en donnant de leur temps.En septembre 2014, Jil Caplan nous a fait le plaisir de devenir notre ambassadrice pour agir en faveur des femmes victimes de violences. Avec elle, nous espérons faire connaître encore mieux le rôle essentiel de cette fédération. En 2016, le club Agora de Dijon, après plusieurs rencontres, accueillera Jil Caplan et ses invités pour un concert caritatif.

En France, trois femmes meurent chaque semaine.

Les violences conjugales constituent un véritable fléau social et un grave problème de santé publique dans tous les pays. Des centaines de milliers de femmes subissent quotidiennement des violences de toute nature au sein de leur propre foyer. Ces violences touchent non seulement les femmes mais aussi leurs enfants, toujours victimes directes ou indirectes, et les hommes qui les exercent.

La Fédération c’est aussi

• Un service d’écoute pour permettre aux femmes de sortir du silence et de l’isolement : • Un réseau de 63 associations qui accompagnent chaque année, plus de 30 000 femmes victimes de violence conjugale et hébergent 5 500 femmes et enfants. L’accompagnement spécialisé et professionnel prend en compte toutes les conséquences des violences sur leur santé physique et psychique, sur les plans social, économique et juridique.

Jil Caplan

Chanteuse française, vidéaste, musicienne et comédienne

Discographie : À peine 21 (1987) - La charmeuse de serpents (1990) - Avant qu’il ne soit trop tard (1993) - Jil Caplan (1996) - Jours de fête (compilation, 1998) - Toute crue (2001) - Comme elle vient (2004) Derrière la porte (2007) - Revue (2011) En 2012, Jil Caplan publie son premier livre, «Vie sauvage», recueil de textes courts, chroniques de vie. Elle joue “Sur la route” un spectacle autour des écrivains de la Beat Generation, aux côtés de Philippe Calvario (acteur, metteur-en-scène) et Seb Martel qui interprète la musique du folk-singer Woody Guthrie.

En savoir plus… La Fédération a pour mission de :

• S’engager aux côtés des femmes pour leurs droits à la liberté, l’égalité, l’intégrité et les accompagner vers la sortie de la violence et l’autonomie ; • Faire reconnaître les violences faites aux femmes comme une manifestation des inégalités persistantes entre les hommes et les femmes ; • Interpeler et sensibiliser l’opinion publique. 106

Club Agora France www.club-agora-france.fr www.facebook.com/Club-Agora-France Solidarité Femmes www.solidaritefemmes.org www.facebook.com/solidaritefemmes www.jilcaplan.com www.facebook.com/jil.caplan



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au patrimoine de l’Humanité

L’INSCRIPTION DES CLIMATS DU VIGNOBLE DE BOURGOGNE AU PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ A FAIT ENTRER LE SECTEUR SAUVEGARDÉ DE DIJON SUR LA PRESTIGIEUSE LISTE DE L’UNESCO. AJOUTÉ À LA DYNAMIQUE DE L’INSCRIPTION EN 2010 DU “REPAS GASTRONOMIQUE DES FRANÇAIS”, DONT LA TRADUCTION TOURISTIQUE SERA ASSURÉE PAR L’OUVERTURE EN 2018 DE LA CITÉ INTERNATIONALE DE LA GASTRONOMIE ET DES VINS, DIJON BÉNÉFICIE AUJOURD’HUI D’UN ATOUT D’ATTRACTIVITÉ ET DE RAYONNEMENT CONSIDÉRABLE : UNE DOUBLE “LABELLISATION” UNESCO ! DIJON FÊTE LA GASTRONOMIE ? CETTE PROFESSION DE FOI(E) N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI VRAIE !

Retrouvez l’actualité de Dijon Cité internationale de la Gastronomie et du Vin sur notre stand.

FOIRE GASTRONOMIQUE du 30 octobre au 11 novembre > HALL 2

entrée rue des Grands Ducs d’Occident

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WWW.GRAND-DIJON.FR


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