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Philéas & Autobule
et les citoyens de 6-12 ans
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Editeur responsable Eliane Deproost – bimestriel – numéro 11 - Septembre 2008
Erreur judiciaire Fausse note Faux frère
Avec le soutien de La Communauté Française de Belgique
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Philéas est un lointain cousin de Philéas Fogg, héros du « Tour du monde en 80 jours » de Jules Verne. Il tient de son aïeul l’ingéniosité, l’esprit aventureux et le courage. Il est aussi très curieux et prêt à tout expérimenter pour en savoir davantage. Il ne craint pas de se battre contre l’espace, le temps et la matière pour prouver qu’il a raison d’avoir raison. C’est aussi un fort beau garçon au charme duquel la petite Autobule n’est décidément pas insensible.
La petite Autobule est une philosophe en herbe. Elle pose un œil neuf sur le monde qui l’entoure et ne cesse de le questionner. Elle ressemble fort à son lointain ancêtre, Plutarque, philosophe et moraliste grec du 1er siècle après J-C. Celui-ci avait le goût du bien et de la vertu. Il enseigna la philosophie et tâcha d’être utile à sa patrie. Il fut un père aimant et un mari attentionné, estimé de ses concitoyens. Son père et plusieurs de ses descendants s’appelaient Autobule.
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Erratum : A propos d’erreur… mille excuses pour notre oubli dans le n°10 page 12, il manque les 150 gr. de farine indispensables à la recette !
C’est ta faute !
Erreur, mon cher ! Regarde où tu marches.
20 Abonne-toi ! À l’école :10 € pour les 5 numéros À la maison :10 € + 2,50 € de frais de port Philéas et Autobule Campus de la Plaine ULB-CP 236 Avenue Fraiteur - 1050 Bruxelles Renseignements : 02/627 68 11 info@phileasetautobule.be www.phileasetautobule.be Compte : 210-0624799-74
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Dans ce numéro… Petits
Moyens
Grands
BD : Bien essayé ! 3 Jeu : C’est pas ma faute ! 4 Récit : Oscar et ses boulettes 6 Jeu : C’est pas moi, c’est lui ! 9 BD : Oh ! Théo. Caaasssééé ! 10 BD : Tof le philosophe Et bardaf, c’est l’embardée ! 12 Poème : Carabin, carabine 13
BD : Le p’tit Phil et son chien Osof : Les experts… en bêtises ! Récit : Fausse note Jeu : Erreur judiciaire Mythe : Mais j’ai rien fait ! Art : La guerre ? Je n’y peux rien ! Info : Le juste prix
Récit : Faux-semblant Jeux : Bêtes fautes C’est vrai ? Sciences : Le coin des Petits Débrouillards : Pour la bonne cause Néerlandais : Mijn moeder is geen zee BD : La malédiction des Templiers BD : Faux frère
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Couverture Géraldine Dero / Dessins de Philéas et Autobule Eric Eggerickx / Editeur CAL, CAL-BW et Entre-vues / Rédactrices en chef Françoise Martin et Catherine Steffens / Conseillère pédagogique en philosophie avec les enfants Martine Nolis / Graphisme Quentin Van Gijsel – www.contrecourant.be / Rédaction redaction@phileasetautobule.be, tél. 010/22.31.91 / Avec le soutien des régionales du Centre d’Action Laïque Bruxelles Laïque, Régionale de Charleroi, Centre d’Action Laïque de la Province de Liège, Régionale du Luxembourg, Régionale de Sambre et Meuse Laïque, Régionale de Picardie Laïque. Tous droits de reproduction réservés. Tout extrait de la revue Philéas et Autobule ne peut être utilisé qu’avec l’accord de l’éditeur responsable. Malgré tous nos efforts pour respecter nos obligations concernant l’iconographie, les textes et citations de ce numéro, il est possible que certains ayants droit nous soient restés inconnus. Nous restons à leur disposition pour régler leur problème. ISSN 1782-7485 – dépôt légal : BD55059
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BD Si tu ne veux pas manquer nos aventures, c’est le moment de te réabonner !!!
Bien essayé ! Tous les renseignements pratiques se trouvent sur cette page ou sur notre site www.phileasetautobule. be
Comment t’abonner à ta revue préférée ? A l’école : 10 € pour les 5 numéros.
TEXTE ET ILLUSTRATIONS ANNE-CATHERINE VAN SANTEN
Remets ton bulletin d’abonnement et une enveloppe (avec ton nom et ta classe) contenant 10 € à ton instituteur(trice). Il(elle) enverra tous les bons d’abonnements à : Philéas et Autobule Campus de la Plaine ULB – CP 236 Avenue Fraiteur – 1050 Bruxelles Et versera la somme totale des abonnements de la classe ou de l’école sur le compte 210-0624799-74 A la maison : 10 € + 2,50 € de frais de port Envoie ton bulletin d’abonnement à : Philéas et Autobule Campus de la Plaine ULB – CP 236 Avenue Fraiteur – 1050 Bruxelles Demande à tes parents de verser la somme de 12,50 € sur le compte 210-0624799-74 avec la mention « abonnement Philéas et Autobule 2008-2009 + le nom de l’abonné. » BD
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Pfff, il y en a des manières de se tromper ! Ouais, ‘faudra pas se tromper
………………
C’est pas m Dans chaque situation, s’agit-il vraiment d ………………
G
d’une erreur
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d’une confusion
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d’une maladresse
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d’une imprudence
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………………
4 Jeu - C’est pas ma faute !
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Jeu
………………
s ma faute !
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nt d’une faute ou plutôt : G
d’une négligence
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d’ignorance
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du non-respect d'une règle
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d'un acte mal intentionné
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TEXTE MARTINE NOLIS – ILLUSTRATIONS ERIC EGGERICKX
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A lire Emmanuelle Robert et Roman Badel, C’est pas moi !, éd. Seuil jeunesse, 2002. Jeu - C’est pas ma faute !
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Oscar et ses boulettes
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TEXTE NICOLAS ANCION – ILLUSTRATIONS QUENTIN VAN GYSEL
ademoiselle Oliphant, c'est une vraie terreur en classe. Elle n'arrête pas de crier, elle dit toujours : « Non, c'est faux, c'est archifaux » ou « Comment pouvezvous faire des fautes pareilles ? » dès qu'on se trompe. Moi, je sais bien que c'est elle qui a tout faux, justement, parce que c'est normal qu'on fasse des boulettes. Je le sais parce que mon grand-
6 Récit - Oscar et ses boulettes
père, il est cuisinier à la cantine de l'école et que les boulettes, c'est sa spécialité. C'est le plat que je préfère, les boulettes de mon papy et c'est une recette secrète. Personne ne la connaît, sauf moi car mon grand-père me l'a expliquée, un jour où je rentrais de l'école en pleurant parce que Mademoiselle Oliphant m'avait fait recommencer trois fois mon dessin quadrillé.
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Récit
Quand fais-tu des fautes ?
A l’école, u des erreurs ? s-t quand fai E de faire d st-il bon es erreur s?
Quelle est la d ifférence entre une erreu r et une faute ? « Tu sais, Oscar, m'a-t-il dit, mes boulettes, c'est une erreur que j'ai faite, il y a bien longtemps. Je devais préparer des steaks hachés pour le repas de midi mais je n'avais pas prévu assez de viande, je m'étais trompé dans la commande au boucher. Comme il fallait bien que je prépare le repas avec ce que j'avais, j'ai mélangé la viande avec des œufs, de la mie de pain et des épices, j'ai roulé tout ça en petites boules. Je les ai passées dans la poêle et servies avec une sauce tomate. C'était bien meilleur que les steaks hachés et les enfants ont adoré. Si je ne m'étais pas trompé dans ma commande, je n'aurais peut-être jamais pensé à servir des boulettes à la cantine, tu sais ». Moi, j'aime bien l'histoire de mon papy et ses boulettes aussi. Alors, après l'école, avec mon grand-père, quand je me trompe dans mes devoirs, je souris et je lui dis : j'ai encore fait une boulette ! C'est bien, dit-il, recommence maintenant et regarde mieux. Mademoiselle Oliphant, elle n'a pas compris l'essentiel. C'est en faisant des erreurs qu'on apprend. Un jour, quand mon papy n'était pas là, j'ai voulu faire des crêpes tout seul et j'ai oublié de mettre des œufs dans la pâte. C'était tout raté, c'est sûr, mais je n'oublierai plus jamais les œufs dans les crêpes, c'est certain ! A force de se fâcher, Mademoiselle Oliphant, elle est tombée malade. Elle est hospitalisée à cause de sa tension, a expliqué le directeur. Moi, je sais bien que c'est parce qu'elle s'énerve trop souvent en classe. Ce n'est pas de notre faute, c'est elle qui voudrait qu'on soit tous capable de tout faire
Récit - Oscar et ses boulettes
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Récit
sans jamais se tromper. Pourtant, il n'y a personne qui ne se trompe jamais. Ça aussi, mon papy me l'a expliqué : « L'erreur est humaine, qu'il dit, l'essentiel, c'est de ne pas faire deux fois la même bêtise ». Comme on n'avait pas de maîtresse en classe, c'est le directeur qui nous a surveillés. Il nous a dit de dessiner ce qu'on voulait, du moment qu'il y avait des couleurs et des gens qui sourient. On a fait ça pendant la matinée, et l'après-midi, on est allé tous ensemble rendre visite à Mademoiselle Oliphant à l'hôpital, en traversant le parc, c'était magnifique. Mais le directeur s'est trompé d'hôpital, alors on a dû revenir sur nos pas et traverser le parc une deuxième fois. C'était encore plus beau dans l'autre sens, on a même vu des papillons.
8 Récit - Oscar et ses boulettes
Quand on est arrivé dans la chambre de Mademoiselle Oliphant, on lui a tous donné notre dessin et on lui a raconté l'un après l'autre ce qu'on avait vu sur le chemin. Elle était très fière de nous, elle nous a dit qu'on avait très bien observé. On a rigolé et le directeur aussi. Il a expliqué en souriant : « C'est un peu de ma faute : je me suis trompé d'hôpital et on est repassé deux fois par les mêmes endroits ». « Alors, ne dites pas que c'est de votre faute, monsieur le directeur; c'est grâce à vous ! »
A lire Christian Voltz, C’est pas ma faute !, éd. du Rouergue, 2001.
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Jeu
C’est pas moi, c’est lui ! Pierre lit à la bibliothèque. Il boit un soda. Il sait que c’est interdit mais il a si soif !
Jules le bouscule sans le faire exprès.
Colorie le coupable en rouge. Colorie le responsable en vert. Pourquoi ?
Pierre renverse son soda sur le livre.
tise sans le Si tu as fait une bê coupable ? faire exprès, es-tu Si tu as fait une bê tise consciemment, estu coupable ?
Si tu n’es pas coupable, peux-tu être responsable ? et poursuit les canards…
A lire Laurence Henno et Laurence Bourguignon, Le roi Bêtise, éd. Mijade, 1996. Jeu - C’est pas moi, c’est lui !
TEXTE FRANÇOISE MARTIN ET CATHERINE STEFFENS ILLUSTRATIONS ZOÉ VAN CAMPENHOUT
Snoopy tire sur sa laisse, Estelle promène Snoopy au parc… s’échappe…
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TEXTE BENOIT COPPÉE – ILLUSTRATIONS NICOLAS VIOT
Oh ! Théo. Caaasssééé !
10 BD - Oh ! Théo. Caaasssééé !
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BD - Oh ! Théo. Caaasssééé !
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BD
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Tof le philosophe
TEXTE ET ILLUSTRATIONS DOMINIQUE MAES
Et bardaf, c’est l’embardée !
12 BD - Tof le philosophe
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Poème
Carabin, carabine Carabin, carabine, J'ai placé deux gros oursins Dans le lit de ma cousine. Ma cousine est en colère, Carabine à air. Carabin, carabine, J'ai fait un chapeau d'Indien Du chapeau de tante Aline. Tante Aline est sur les dents, Carabine à blanc. Carabin, carabine, J'ai dessiné des requins Sur le fond de la piscine. C'est la guerre à la maison. Carabine à plomb. Mais nul ne sait que c'est moi, Carabine en bois.
TEXTE PIERRE CORAN – ILLUSTRATIONS DOMINIQUE MAES
Pierre Coran
A lire : Gwénaëlle Boulet et Anne-Sophie Chilard, Pense pas bête, éd. Bayard jeunesse, 2008. Poème - Carabin, carabine
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Le p’tit Phil et son chien Osof
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Les experts… en bêtises !
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BD
TEXTE ET ILLUSTRATIONS OLIVIER VISSERS
J’ai recueilli les empreintes sur les indices que les coupables ont laissés derrière eux… Maintenant, il ne me reste plus qu’une seule chose à faire…
BD - Le p’tit phil et son chien Osof
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Fausse note
Q
ui est-ce qui a fait ça ? Le prof de musique était furieux. Du bout de son index, il pointait le toit de la salle de gymnastique, de l'autre côté de l'étroite cour de récréation. On a tous tourné la tête pour regarder : il y avait un seau en plastique vert, une éponge et les deux effaceurs de la classe. Sur le rebord du tableau, il ne restait que quelques bouts de craie, les autres étaient allés s'éclater sur le toit recouvert de bitume. - Alors ? J'attends... Je ne pense pas que les objets volent tout seuls. S'ils sont arrivés là, c'est que quelqu'un les a lancés. A moins que je m'appelle
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Harry Potter, évidemment... Toute la classe a rigolé, mais ça n'a pas duré. On savait tous que le prof de musique allait appeler le directeur et que celui-là n'hésiterait pas très longtemps. S'il ne trouvait pas un coupable, il punirait tout le monde. - Bien. Je vois que vous avez choisi la voie du silence. Ma question vous laisse sans voix. On va voir si le directeur vous fera chanter sur un autre ton... - Non, m'sieur, pas le dirlo... - Jason, si j'étais toi, je n'aggraverais pas mon cas. Et puis, on dit ‘‘Monsieur le directeur’’ pas ‘‘le dirlo’’. Agnès ? J'étais sûre qu'il allait me demander. Les profs me demandent toujours, parce que je suis assise au premier rang, puis parce que j'ai des beaux points, aussi. Ça vous met hors de danger pour bien des choses... - Tu vas chez Monsieur le directeur et tu lui dis de venir tout de suite. S'il pose des questions, tu lui expliques... Je te fais confiance... Je vous avais bien dit que je suis toujours hors de danger... J'aime bien traverser la cour quand tout le monde est en classe. On n'entend que les voix de profs qui sortent par les fenêtres, parfois un éclat de rire ou des applaudissements jaillissent d'une classe éloignée.
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Récit
jours les Assumes-tu tou actes ? s te e d s e c n e u conséq Penses-tu que ce sont parfois les autres qui doiv ent les assume r? J'aime bien le bruit des ballons dans la salle de gym, aussi. Je n'étais pas très fière de moi quand j'ai dû expliquer au directeur ce qui s'était passé. Surtout quand il m'a demandé si, moi, je savais qui avait fait une bêtise pareille. J'aurais dû lui répondre tout simplement : « Ben, c'est moi, M'sieur l'directeur », tout aurait été réglé, peut-être qu'il m'aurait collée le mercredi après-midi, peut-être qu'il aurait convoqué ma mère, mais je n'avais aucune envie, moi, qu'il me pose la question terrible : « Pourquoi as-tu fait ça ? ». Alors on a traversé la cour tous les deux, le directeur a crié sur la classe, il a de nouveau demandé que le coupable se dénonce, moi, je revoyais le geste dans ma tête, le moment où j'avais ouvert la fenêtre à la fin du cours d'anglais. J'étais seule dans la classe pour nettoyer le tableau, j'avais pensé à ce que ma mère m'avait annoncé le matin : « ton grand-frère va se mettre en ménage, il va habiter chez Sophie, il n'habitera plus ici ». Ça m'avait flanqué la rage, mon frère qui s'en va, déjà que mon père est parti, il y a des années de cela, et, déjà cette fois-là, je n'avais rien dit du tout, alors, cette fois-ci, seule dans la classe, avec la rage au ventre, j'ai lancé l'effaceur. Il est parti tout seul.
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Récit
TEXTE NICOLAS ANCION – ILLUSTRATIONS ALICE DEPAGE
ssumer a û d à j é d commis s As-tu e t c a ’ d s uence les conséq utre ? a ’ d n u ’ u q l par que J'ai aimé ça, alors j'ai recommencé avec l'autre, puis le seau, l'éponge et les craies. - Jason, Nathan, je sais que vous êtes dans le coup. Il n'y a pas une bêtise dans cette classe derrière laquelle vous n'êtes pas. Je vais vous donner une dernière chance, a repris le directeur, sinon c'est toute la classe que je punis et que je prive de cinéma vendredi. Alors, dites-moi, qui a fait cela ? Nathan et Jason ne bougeaient pas, ce n'était pas eux qui avaient lancé les objets sur le toit, bien sûr, ils ne savaient rien de plus que le directeur. - Vous vous rendez compte que toute la classe va être punie à cause de vous ? Le directeur ne les quittait plus des yeux. Alors je me suis levée. - C'est moi, Monsieur le directeur. J'ai entendu deux ou trois copines qui pouffaient. Elles ne me croyaient pas. Le directeur non plus. - Agnès, ce n'est pas bien de se dénoncer à la place des autres. J'ai insisté. Il n'a pas voulu me croire. Dans sa tête, je n'étais pas capable d'une sottise comme celle-là. On n'a pas pu aller au cinéma : à la place, on a eu droit à une leçon sur le vandalisme puis on a nettoyé la cour de récré, tous ensemble, avec des sachets en plastique et des balais de rue. Quand j'ai expliqué aux autres que c'était moi qui avais lancé le seau,
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personne n'a voulu me croire. A part Jason, lui, il m'a crue sur parole. Il m'a même dit que c'était courageux d'avoir avoué devant tout le monde. Puis, il m'a demandé, tout bas : « pourquoi t'as balancé tout ça sur le toit ? Ce n’est pas ton genre... Tu m'expliqueras ? ». Oui, à lui, je veux bien expliquer. Je sais qu'il me comprendra. A lire Jean-Louis Le Craver, La chachatatutu et le phénix, éd. Mini-Syros, coll. Paroles de Conteurs, 2006.
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Jeu
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r Peut-on accuse sans preuve ?
Vaut-il mieux punir un innocent ou acquitter un coupable ? Pourquoi ?
uelqu’un, q e d é it il b a lp u c Pour prouver la es preuves ? d u o s e ic d in s e d faut-il s deux ? le e tr n e il ta y e Quelle différenc
Aide le directeur à ne pas commettre cette « erreur judiciaire »
Après la lecture de ce texte, peux-tu répondre à ces questions ? Y a-t-il des témoins ? Les indices sont : Agnès a perdu son ruban, ses doigts sont pleins de craie et il y a encore des craies sur son bureau.
Y a-t-il des suspects ?
Y a-t-il des preuves ? Quel est le mobile ? Observe bien le dessin, quels sont les indices que tu as trouvés ? A lire David Melling, Gare aux Canailles ! éd. Larousse, 2007. Jeu - Erreur judiciaire
TEXTE MARTINE NOLIS – ILLUSTRATIONS ALICE DEPAGE
Pourquoi ?
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Longtemps, les hommes ont cru que la souffrance et le malheur étaient une punition des dieux pour une faute qu’ils avaient bien dû commettre. Peu à peu, ils se sont demandé pourquoi il arrivait qu’un homme juste et bon soit frappé par le malheur sans l’avoir mérité…et pourquoi il arrivait qu’un horrible individu vive comblé de bienfaits. Un des premiers textes qui développe ce questionnement est l’histoire de Job… Le Livre de Job a sans doute été écrit vers le 5e ou le 4e siècle avant Jésus-Christ. Il fait partie de la Bible.
! t i a f n e i r i a ’ j Mais
Il y a très longtemps, vivait un homme droit et juste qui s’appelait Job. Il était si bon et si exemplaire que le Seigneur (Dieu, donc) l’avait comblé de bienfaits : il avait sept fils et trois filles. Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de bœufs, cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs ainsi qu’une excellente santé. Qu’espérer de mieux ? Un jour, Satan décide de se livrer à son sport favori et de faire enrager Dieu. Il lui dit malicieusement : - Ah, ah, tu es bien fier d’avoir pour serviteur ce Job qui est si parfait. Mais t’es-tu déjà demandé pourquoi cet homme se donne tant de peine pour être en toute occasion bon et juste ? Peut-être veut-il seulement être récompensé de son mérite… Crois-tu que s’il perdait tout ce que tu lui as si généreusement octroyé, il continuerait à être honnête et à te servir ? Que nenni, il te maudirait comme tout le monde ! Et si tu l’écrasais sous les malheurs pour voir s’il sera toujours un aussi bon serviteur ? - D’accord, répondit Dieu, je te l’abandonne, mais ne me le tue pas ! Et voilà que tous les malheurs du monde s’abattent sur Job. Ses enfants périssent, ses serviteurs meurent, ses troupeaux succombent à des épidémies… Et après quelque temps, le voici… pauvre comme Job !
Sommes-nous to ujours responsables d e ce qui nous arrive ?
de ce qui s e id c é d i u q i Est-ce to ue c’est q tu s e s n e p u t’arrive o ta place ? à e id c é d i u q le destin
20 Mythe - Mais j’ai rien fait !
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Mythe Mais toujours Job bénit son Dieu. Ce que Dieu a donné, Dieu l’a repris, dit-il à sa femme qui pleure et qui crie. Alors Satan, très vexé, décide de passer à la vitesse supérieure. Bon d’accord, il n’allait pas le tuer, mais on allait voir ce qu’on allait voir… Et voici le malheureux Job couvert de la tête aux pieds d’ulcères purulents (pleins de pus), et en plus qui chatouillent. Il s’assied dans la cendre, se gratte avec un tesson de bouteille et bénit son Dieu. Ses amis viennent le voir et lui demandent quelle faute il a pu commettre. Ce n’est certainement pas sans raison que Dieu s’est ainsi acharné sur lui. Il a bien fait quelque chose ??? Non ? Les personnes qui ont plus Qu’il avoue, qu’il se repente et Dieu lui pardonnera… Et puis il y a sûrement une utilité à de chance que toi ont-elles fait tant de souffrances, même s’il ne la voit pas parce qu’il n’est quelque chose de bien ? qu’un homme. Mais Job commence vraiment à en avoir assez, est-ce qu’on se moque de lui ? Job crie à l’injustice et en appelle à Dieu. Ça suffit, il veut des explications, où est la justice dans cette histoire ? C’est trop facile, alors, d’être Dieu… On fait ce qu’on veut avec de malheureuses créatures, On les persécute sans raison ? Que veut-Il, à la fin ? Dieu apparaît et Il n’est pas content : Il n’a vraiment pas l’intention de se justifier, non mais ! C’est moi Dieu et toi, tu n’as rien à dire. Mais tu seras récompensé de ta fidélité. Ainsi, Dieu rend à Job tous ses biens et même davantage : quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs, et mille ânesses. Sa femme lui donne sept fils et trois filles. Bon, pas les mêmes que les premiers, mais on ne va pas chicaner… Quand il meurt, il a plus de 140 ans, il est entouré des siens et aimé de tous… Mais, s’il y a une chose qu’il n’avait pas obtenue, c’est bien la réponse à ses questions.
A lire Claudine Desmarteau, C’est écrit là-haut, éd. Seuil Jeunesse, 2000.
Mythe - Mais j’ai rien fait !
TEXTE FRANÇOISE MARTIN – ILLUSTRATIONS ANTOINE FALLON
ont moins Les personnes qui ont-elles de chance que toi de mal ? fait quelque chose
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LA GUERRE ?
Je n’y peux rien ! En 1937, Pablo Picasso expose à Paris, une œuvre monumentale appelée Guernica. Quand un ambassadeur nazi a demandé à l’artiste si c’était lui qui avait fait cela, Picasso a répondu : « Non, c'est vous ». Picasso dénonce ainsi les responsables d’un des bombardements les plus meurtriers de la guerre d’Espagne. En théorie, les guerres n’échappent pas aux lois et certaines limites ne peuvent être franchies. C’est le cas du meurtre de civils qui est considéré comme un crime même en temps de guerre. Le tribunal de guerre international tente de juger les personnes considérées comme des criminels de guerre pour qu’elles répondent de leurs actes. Même si nous n’y sommes pour rien dans une situation comme la guerre, n’y a-t-il rien que nous puissions faire ?
22 Art - La guerre ? Je n’y peux rien !
Pablo Picasso disait : « Non, la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre offensive et défensive contre l’ennemi. » Comment Picasso s’y prend-il ? Picasso choisit un format de toile gigantesque (3m51 sur 7m82). Il supprime les couleurs et n’utilise que le noir, le blanc et le gris. Il montre l’horreur et la destruction en transformant les formes.
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Art
GUERNICA DE PABLO PICASSO (1881-1973) – MUSEO NACIONAL CENTRO DE ARTE REINA SOFIA, MADRID.
En 1936, la guerre civile éclate en Espagne entre les partisans du général Franco (alliés aux Nazis) et les Républicains. Le 26 avril 1937, les Nazis bombardent la petite ville de Guernica en Espagne, faisant de nombreuses victimes civiles. Quand Pablo Picasso, vivant en France, apprend le bombardement de Guernica, il décide de le dénoncer dans une énorme toile qu’il appelle Guernica.
Et toi, comment ferais-tu pour dénoncer les guerres, les famines ou les catastrophes en tout genre qui ont lieu de par le monde ?
Guernica l’est, c’est certain ! Cette toile nous met devant la réalité des souffrances qu’engendre la guerre. Que ferais-tu plutôt que dire : « Je n’y peux rien ! » ? Aurais-tu envie, toi aussi, de t’exprimer par la peinture ? Quelles couleurs choisirais-tu ? Quel titre donnerais-tu à ton dessin ? Envoie-nous ta création : texte, dessin, peinture…
A lire Alain Serres, Et Picasso peint Guernica, le chef-d’œuvre raconté aux enfants, éd. Rue du Monde, 2007. Art - La guerre ? Je n’y peux rien !
TEXTE CATHERINE STEFFENS
L’art serait-il une arme ? Un moyen d’agir ?
Regarde bien les éléments entourés dans le tableau Le taureau symbolise la cruauté. Le cheval symbolise le peuple qui souffre. Une femme pleure son enfant mort. Une autre femme est prisonnière des flammes. L’épée brisée et la petite fleur sont un espoir de paix…
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Le juste prix
C’est pas moi, c’est pas ma faute, Pas grave, j’ai rien fait ! tu vas déguster ! Yek, yek, yek…
« MON PÈRE ÉTAIT NAZI… »
Doit-on se sentir responsable de faits que l’on n’a pas commis soi-même ? Certains enfants de criminels de guerre ont du mal à vivre avec leur terrible histoire familiale… C’est le cas de Rolf, le fils du sinistre docteur Joseph Mengele, qui menait des expériences « médicales » sur des détenus dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. Rolf se dit honteux et choqué par les activités de son père pendant la guerre. Pourtant, même s’il savait où se cachait Joseph Mengele après 1945, il reconnaît ne pas avoir voulu le dénoncer aux autorités… Alors, les enfants de criminels : coupables, responsables ou victimes ?
FOOT RESPONSABLE
A Paris, lors d’un match de football, quelques supporters du PSG (Paris Saint-Germain) déployèrent une banderole adressée aux fans de l’équipe adverse, le RC Lens. Quelques jours plus tard, la fédération française de football décréta que les propos de la banderole étaient insultants pour les sympathisants lensois. Bilan, le club du PSG fut lourdement puni par la fédération : il ne pourra pas participer à la prochaine édition de cet important tournoi… Qui est responsable dans cette affaire ? Les quelques supporters qui ont déployé la banderole ou le club du PSG, censé contrôler ses propres supporters ?
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Info
COUPABLE OU RESPONSABLE ?
Les parents sont civilement responsables des dommages causés par leurs enfants, trop jeunes, selon la loi, pour être responsables de leurs fautes. En clair, si vous cassez les carreaux de la maison voisine en jouant au basket, ce sont vos parents qui devront payer la facture du vitrier… Dans d’autres cas beaucoup plus dramatiques, certains parents de criminels ne peuvent s’empêcher de se poser cette terrible question : « Suis-je en partie responsable des faits commis par mon enfant ? ».
Qui ne s'est jamais senti « le bouc émissaire », le coupable désigné d'une situation ? Ou qui n'a jamais dit « c'est pas moi, c'est lui » ? L'expression « bouc émissaire » est bien connue dans le langage courant. Cette expression vient d’un rite pratiqué par les juifs dans l’Antiquité : chaque année, les membres d’une communauté chargeaient symboliquement un bouc de toutes leurs fautes et l’envoyaient dans le désert. Maintenant on définit le bouc émissaire comme « la personne sur laquelle on fait retomber les torts des autres ». À travers l'histoire de l'humanité, la chasse aux boucs émissaires a connu des fins tragiques pour les individus qui en ont été les victimes. Au milieu du 14e siècle, par exemple, les juifs ont été accusés à tort d'être les responsables de la peste noire en France parce qu'ils auraient empoisonné l'eau des puits. Au Moyen Age, des milliers de femmes ont été traitées de sorcières et brûlées vives sur la place publique. Plus près de nous, en temps de crise économique, on accuse les immigrés d’être des voleurs d’emplois.
ir clairement in f é d tu is a r r Pou sable » ? le mot « respon
A lire Bertrand Vergely, Les grandes interrogations morales, coll. Les Essentiels Milan, éd. Milan, 1999. Philippe Godard, La Seconde Guerre mondiale, éd. du Sorbier, 2003.
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TEXTE BENOÎT GOFFIN ET FRANÇOISE MARTIN – ILLUSTRATIONS JEAN-CLAUDE SALEMI
LE BOUC ÉMISSAIRE
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Faux-semblant La cloche vient de sonner et l’école se vide dans un - « Bon » ça ne suffit pas. Je dois être joyeux brouhaha. Tom marche tout doucement, il est excellent. Mes parents se privent de le dernier à quitter le bâtiment. Chloé remarque son belles vacances pour m’offrir des regard perdu dans ses pensées. Elle lui demande cours de soutien dans toutes les gentiment : matières ! Un jour j’aurai un - Qu’est-ce qui ne va pas ? super métier et ils seront fiers - Rien, tout allait bien avant que tu ne poses cette de moi ! Je me sens si mal de question ! les décevoir... L’enfant doit-il - Raconte, je suis ton amie... Chloé le regarde avec porter les mêmes Le garçon soupire : étonnement : - Je me sens lamentable, c’est tout ! responsabilités - Parce que si tu ne deviens pas le roi du monde, ils que l’adulte ? Chloé lui prend l’épaule : t’aimeront moins ? - « C’est tout » ? Se sentir nul, c’est ça qui est nul ! Allez viens... T’as pas l’air tellement pressé de montrer ton Tom réfléchit à sa réponse : bulletin à tes parents, de toute façon... - Quand j’ai de bonnes notes, mon père est heureux. Depuis le divorce, Tom rougit d’un coup et se raidit : ça n’arrive pas si souvent. Déjà - Qu’est-ce que tu racontes ? Ça n’a rien à voir avec le que tout ça c’est ma faute... carnet de notes ! - Tu parles ! On voit bien que ton père te met la pres- Chloé écarquille les yeux : sion pour que tu cartonnes ! D’ailleurs tu as de bons - Mais enfin, qu’est-ce que tu racontes ? résultats... - Ils se disputaient tout le temps à cause de moi, surtout au sujet de mon éducation... - Tu n’y es pour rien ! Pourquoi ne les laissestu pas simplement se débrouiller avec leurs histoires d’adultes ? Tom répond, amusé : - Parce que si je ne réussis pas comme ils le souhaitent, ils pleureront tellement que la terre sera bientôt engloutie sous l’eau...
Doit-on se sentir coupable de ce dont on profite ?
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Chloé sourit : - Ça arrivera de toute façon ! Et là, on y est vraiment pour quelque chose...
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Récit Tom rigole franchement : - Je pense que si j’annonçais à mon père que je veux devenir jardinier et pas du tout médecin comme il l’espère, il bouillerait tellement de rage qu’il ferait fondre à lui tout seul la calotte glacière en deux minutes ! Chloé commence à rire : - Mince, tu n’es pas seulement coupable de décevoir ta famille, tu es aussi responsable du réchauffement climatique ! Il sort deux barres de chocolat de son sac et en tend une à Chloé : - Si j’avais su qu’un 7 en maths allait précipiter la fin du monde, j’aurais
travaillé un peu plus... Chloé se détourne : - Non merci, je suis au régime. En plus j’ai exagéré ce week-end... - Tu plaisantes ? - Ma mère veut que je fasse attention à mon poids. Elle est mince et elle adore les fringues, je ne voudrais pas lui faire honte. Tom et Chloé se regardent. Soudain, ils éclatent de rire. Tom suggère : - Tu sais quoi ? On va les laisser avec leurs problèmes, on a assez des nôtres ! Tu veux aller au parc ? Chloé mord avec gourmandise dans le chocolat : - Et comment ! A lire Michel Piquemal et Philippe Lagautrière, Les philo-fables, éd. Albin Michel, 2003.
TEXTE ELISABETH CLAUSS – ILLUSTRATIONS CYRIL ELOPHE
Doit-on se sentir coupable de ce que l’on subit, de ce que l'on a pas décidé ?
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Jeu
Bêtes Voici quelques « perles d’élèves » : joue à l’instituteur et corrige les réponses erronées.
Commettre une « bête faute » n’implique pas que l’on soit bête. Si nous ne sommes pas conscients de nos bêtes fautes, celles des autres nous font par contre en général bien rire.
fautes ! SCIENCES
1. Dans la bouche, nous avons trois sortes de dents : Les cariées, les soignées, les arrachées. 2. Les images sont transmises de la rétine au cerveau par : La télédistribution. 3. La lapine met ses petits vivants au monde, donc le lapin est un… Paresseux. 4. Le petit du cerf s’appelle… Le cervelas. 5. Que fait le cerf ? Il cerfeuille. 6. Pourquoi le cerf brame-t-il ? Pour avoir des femmes et les draguer. 7. Qu’est-ce qu’un druide ? C’est un curé à l’état sauvage. 8. Il y a 400 ans, qu’utilisaient les gens riches pour se déplacer dans la ville ? La chaise-rapporteur. 9. La Belgique est devenue indépendante depuis… Tout le monde est content. 10. Actuellement, la population belge se compose de : Francophones, Glandophones et Grammatophones. GÉOGRAPHIE
FRANÇAIS
Solutions : 1. Les incisives, les canines et les molaires. – 2. Le nerf optique. – 3. Un mammifère. – 4. Le faon. - 5. Il brame. – 6. Pour attirer sa femelle. – 7. Un prêtre gaulois. – 8. La chaise à porteurs. – 9. 1830. – 10. Francophones, néerlandophones et germanophones. – 11. La Mer du Nord. – 12. Une pierre qui recouvre une tombe. – 13. La varicelle. – 14. Je lis Philéas et Autobule parce que je veux devenir un vrai philosophe.
ILLUSTRATIONS PHILIPPE DE CRESSAC
11. La côte belge est baignée par… La mer du Mort.
28 Jeu - Bêtes fautes
12. Qu’est-ce qu’une pierre tombale ? Une pierre qui dégringole. 13. Donne le nom d’une maladie infantile : Le vermicelle. 14. Invente une phrase avec un complément de but : J’ai marqué un but et ça fait 1-0.
Extraits de : Jean Bruan, Perles d’élèves, éd. Horay, 2000.
HISTOIRE
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Eh bien tu vois, j’croyais que c’était vrai et j’avais tout faux !
C’est vrai ? Beaucoup d’erreurs circulent par le « bouche à oreille ». Les croire sans chercher ce qu’il en est vraiment, c’est une faute ! Les chats retombent toujours sur leurs pattes Vrai ou faux ? Faux : Quand le chat chute, son réflexe est de relever bien haut la tête, et les pattes sont alors entraînées vers le bas. Mais il lui faut au minimum 1,5 mètre pour effectuer le mouvement. S'il chute de plus haut, il risque de ne pas s'en sortir car le choc de l'impact au sol est alors bien plus fort. Il ne faut pas se baigner après avoir mangé Vrai ou faux ? Vrai : Pourquoi se noierait-on plus facilement après avoir mangé ? Digérer, nager et maintenir la température du corps, c’est faisable mais c’est une grosse dépense d’énergie. Un gros coup de pompe peut se changer en évanouissement et dans l’eau, ce n’est pas une bonne idée ! Alors ? Il vaut mieux manger léger, attendre un peu et entrer progressivement dans l’eau.
Jeu
Faute avouée est à moitié pardonnée !
On se noie dans les sables mouvants Vrai ou faux ? Faux : On peut rester coincé dans des sables mouvants. Pour peu que l'on ait un pied coincé, il faut une force équivalente à celle nécessaire pour soulever une voiture pour se sortir du trou ! L'astuce consiste à tourner si possible son pied pour introduire de l'eau entre le sable et le pied ! Par contre, il est tout à fait impossible de se noyer complètement : la densité du sable est d'environ 2g/cm2 et celle d'un humain ou d'un animal de 1g/cm2. Et on ne peut pas se noyer dans un milieu plus dense que nous… Qui dort dîne Vrai ou faux ? Faux : Le dicton remonte au 18e siècle. Il était placardé aux murs des auberges, à l'intention des voyageurs : ceux qui voulaient louer une chambre devaient dîner sur place. Les voyageurs qui apportaient leur piquenique ne rapportaient pas assez à l’aubergiste. D'un point de vue médical, peut-être vaudrait-il mieux dire « qui dîne dort » car manger fait dormir ! En effet, la nuit, nous dépensons certes moins d'énergie que le jour, mais cette dépense n'est pas nulle. Et le cerveau a besoin de sucre en permanence. D'ailleurs, il est difficile de s'endormir lorsqu'on a faim.
TEXTE FRANÇOISE MARTIN – ILLUSTRATIONS PHILIPPE DE CRESSAC
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Jeu - C’est vrai ?
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Pour la bonne cause Le coin des Petits Débrouillards
www.lespetitsdebrouillards.be
« Ce n’est pas ma faute » - pour prouver cela, il faudrait d’abord savoir si c’est de ton fait, c'est-à-dire si tu as fait quelque chose pour que cela arrive. En sciences, on appelle cela le lien de cause à effet. AU MOMENT OÙ TU ENTRES DANS LA CUISINE, LA PERSONNE QUI Y FAISAIT LA VAISSELLE LAISSE ÉCHAPPER UNE ASSIETTE ET LA CASSE. EST-CE DE TA FAUTE ?
1er scénario : C’est une personne particulièrement maladroite, elle avait déjà cassé trois assiettes avant que tu arrives et de toute façon, le son de la radio était tellement fort qu’elle ne s’est même pas aperçue de ton arrivée. C’était une simple coïncidence, c'est-à-dire que les deux événements – ta venue et la chute de l’assiette – se sont produits en même temps, par simple hasard.
3e scénario : La personne avait mis un écriteau sur la porte : « Attention, ne pas déranger : je fais la vaisselle de ma porcelaine chinoise, et vous savez que je suis facilement surprise ». Là, si tu es entré quand même, et en plus en claquant la porte, on comprendrait que la personne te soupçonne de mauvaises intentions, ou au moins qu’elle te reproche ton manque d’attention ! ES-TU SUPERSTITIEUX ?
2e scénario : La personne a été surprise par ton entrée, c’est pour cela qu’elle a laissé tomber l’assiette. Ici, il y a donc bien un lien de cause à effet. Alors, ça se discute : c’est de ton fait, d’accord, mais de là à dire que sa maladresse est de ta faute… tu ne pouvais quand même pas prévoir qu’elle était tellement dans ses pensées que ton entrée lui ferait un tel éffet !
30 Sciences - Le coin des Petits Débrouillards
Beaucoup de superstitions reposent sur une mauvaise compréhension des coïncidences, et sur une inversion des liens de cause à effet. Par exemple : « Passer en dessous d’une échelle porte malheur ». Si tu passes sous une échelle, la probabilité que tu reçoives un objet sur la tête augmente… Non pas parce que cela porte malheur, comme certains le pensent, mais parce qui dit échelle, dit travaux…
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Sciences
Les magiciens aussi jouent de cette confusion : ils veulent faire croire que c’est parce qu’ils ont prononcé une formule magique que la colombe est sortie de leur chapeau… Et si tu essayais ? Il te faut : • une paille • des confettis (tu peux vider le réservoir d’une perforatrice) • un papier essuie-tout Et voilà comment procéder : • d’abord, il faut transformer la paille en baguette magique : découpe une étoile et colle-la sur le coté court de la paille. C’est par là que tu devras la tenir. • mets les confettis sur une assiette et tourne autour de la table, 7 fois dans le sens des aiguilles d’une montre, puis 7 fois dans l’autre.
• place-toi face à l’ouest, ferme les yeux et concentre-toi sur le tour de magie à accomplir : tu vas faire léviter les confettis par la force de ton esprit ! • frotte 7 fois ta baguette magique avec le papier essuie-tout, lentement et fermement, en prononçant la formule magique : hokus pokus – simsalabim ! • approche ta baguette des confettis : les voilà qui se lèvent pour suivre ta baguette !
Quels sont les éléments nécessaires pour que le tour réussisse (ceux pour lesquels il y a un lien scientifique de cause à effet) ? Quels sont les éléments qui font partie du spectacle ? Pour t’aider, essaie de tourner 8 fois au lieu de 7 fois, de commencer par le « mauvais » sens, de regarder vers le sud, de ne pas fermer les yeux ou de penser au chien du voisin au lieu de te concentrer sur tes confettis… A lire Isabelle Pellegrini, Expériences pour les petits curieux, éd. Nathan/Cité des sciences et de l’industrie, 2007. Yannick Bergeron, Découvre les sciences avec les Petits Débrouillards, éd. Albin Michel jeunesse, 2006. Sciences - Le coin des Petits Débrouillards
TEXTE JULIA WIEBE (LES PETITS DÉBROUILLARDS) – ILLUSTRATIONS ANTOINE FALLON
MAGIE
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Néerlandais Etre citoyen, c’est aussi bien connaître les autres pour mieux vivre ensemble. En Belgique, plus de la moitié des personnes parlent le néerlandais. Voici une page qui te permettra de découvrir des enfants néerlandophones tout en apprenant leur langue.
Mijn moeder is geen zee en de zee is niet mijn moeder Ik ga met mijn zussen naar de Ardennen. Op vakantie. Daar zijn veel kinderen om mee te spelen. Maar die spreken Frans ! Zoals jij. Mijn Frans is slecht. Ik durf niet spreken. Op school heb ik slechte punten voor Frans. Ik wil graag met de andere kinderen spelen. Dan moet ik Frans spreken. Wat nu gedaan. Het lukt. Ik spreek Frans met veel fouten. De Franse kinderen spreken ook Nederlands. Met veel fouten. Maar dat is niet erg. We verstaan elkaar. We spelen graag samen. Ik heb nieuwe vrienden. Ik schrijf : « La prochaine fois, je vous invite à la mère ». Dat is fout. Maar mijn vrienden verstaan het. Volgende zomer gaan we samen naar zee. Meester Jan zegt: Hoe komt dat ? Je Frans is veel beter. Je hebt nu goede punten. Ik ben blij. Met mijn goede punten. Maar vooral met mijn nieuwe vrienden : Jean en Didier en Rachid en Paul en Gérard. Kom jij ook naar zee ? Wim Vocabulaire : gaan = aller - mijn zussen = mes sœurs - de kinderen = les enfants - spelen = jouer - spreken = parler - slecht = mauvais - durven = oser - de punten = les points - lukken = réussir erg = grave - verstaan = comprendre - vrienden = amis - volgende = prochain - samen = ensemble - meester = maître - beter = meilleur - blij = content - vooral = surtout - de zee = la mer
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TEXTE ANNE LÉGER – ILLUSTRATIONS ZOÉ VAN CAMPENHOUT - AVEC LA COLLABORATION DE L’HUMANISTISCHE JONGEREN
Dag Arnaud,
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La malĂŠdiction des Templiers
BD - La malĂŠdiction des Templiers
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TEXTE FRANÇOISE MARTIN - ILLUSTRATIONS PHILIPPE CENCI
BD
Maudite, je suis maudite ! Moi, ma famille, mes amis, mon chien…
Lorsque le malheur s’acharne sur quelqu’un ou sur un groupe de personnes… peut-on parler de malédiction, de responsabilité, de hasard ou de malchance ? T’es sûre ?
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BD
Un tuyau pour ton prof Christian Delacampagne, Apprendre à vivre ensemble. Cinq essais de philosophie pour tous, éd. Louis Audibert, 2004.
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TEXTE DAVID LAVAL – ILLUSTRATIONS ERIC EGGERICKX
Faux frère