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PAROLES DE CONTEMPORAINS
George Besson, Marquet, Crès et Cie, Paris, 1929 :
« Pour n’avoir jamais asservi son art à la construction d’un système, pour avoir deviné le ridicule, la vanité des théories, et n’avoir pas fait de pèlerinages d’où l’on revient avec des règles, la peinture d’Albert Marquet donne une impression de peinture heureuse. »
Francis Jourdain, « Chronique artistique – Réflexions d’un vieil artiste à propos des exigences de la « phynance » et à propos de l’exposition Marquet », dans La Pensée : revue du rationalisme moderne, novembre 1948 :
« Il n’est pas une touche qui ambitionne de copier la vérité, il n’en est pas une qui ne souligne une vérité, pas une qui n’ait une signification ; souvent il s’agit d’un détail que tout autre aurait négligé : Marquet s’en est saisi pour curieusement décrire sa grimace ; et ainsi le figurant se voit investi d’un grand premier rôle pour lequel personne ne l’eût cru qualifié. Remarqué par Marquet, l’accessoire est devenu l’essentiel ; la fumée d’un train, le haquet, le passant ou le réverbère revêtent soudain et tout naturellement un caractère comique ou pathétique si évident que nous nous étonnons d’avoir attendu, pour l’apercevoir, que Marquet soit venu nous le dévoiler. »
Marcelle Marquet, Albert Marquet, Hazan, Dijon, 1955 : « Le rêve de Marquet était d’être le témoin invisible mais constant, un témoin à qui rien n’échapperait et qui saurait, sans système et sans plan apparent, dégager toutes choses des scories qui les alourdissent et les déforment, afin d’arriver à les rendre dans leur vérité. Quand il travaillait, il supprimait certains détails, il ne gardait que quelques lignes, et l’on s’apercevait après coup, qu’il avait su choisir celles qui suffisaient à exprimer à la fois son objet et sa propre émotion. »
Albert Marquet
cité par Marcelle Marquet dans Marquet, Paris, 1951