BENJAMIN RIVIÈRE Mixtape - first decade - 2000 - 2010
Il m’écrivait : “Il faudra que je la mette un jour toute seule au début d’un film avec une longue amorce noire. Si on n’a pas vu le bonheur dans l’image, on en verra le noir”. 1 It’s september 24th - 1976 - There is nothing to fear - but fear itself. 2
“Extérieur nuit, un plan-séquence, une voiture avance, passe dans une station de lavage. Station U fait partie de ces œuvres où le plan possède une réelle qualité cinématographique mais où l’on peut aussi penser en terme pictural. Les couleurs, la lumière s’articulent avec un seul mouvement, au sein même d’un plan fixe. Une fascination quant à l’image : la très courte durée du film renvoie paradoxalement à une véritable expérience de la durée. Station U est un plan fixe tourné de nuit, mettant en scène un système de lavage automatique pour voiture car wash. Cette scène insiste sur le travelling opéré par l’arche du car wash, qui rompt avec l’apparente fixité de l’image, en faisant tour à tour apparaître et disparaître le véhicule au rythme précis des rouleaux-brosses qui le nettoient. Benjamin Rivière articule son regard sur le langage cinématographique et l’espace construit induisant par une concentration du regard, une intimité troublante. On ne distingue vraiment que les phares de la voiture dont les faisceaux éblouissent la scène, précise et spectaculaire comme un dispositif sculptural. Le son en prise direct sur la durée du cycle de lavage et donc du film, produit une partition saturée entre réacteur noise et french touch. On peut en outre évoquer la puissance et la violence de l’eau qui déferle sur le capot, puis son apaisant ruissellement et inventer la suite. Dans la vidéo Plans par couleur, il extrait et s’approprie des fragments de publicités qu’il recompose à la manière d’un peintre. Il explore les motifs que le paysage urbain peut offrir, segmentant le réel, telle architecture ou mobilier comme içi, les panneaux publicitaires à lamelles tri-vision. Proche d’une certaine abstraction géométrique, surgissent un ensemble de tableaux animés de la lumière naturelle de la ville. “S’approprier les signes que nous offrent les jungles urbaines n’est pas sans rappeler un geste fondamental de l’artiste du XXe siècle : prélever, c’est orchestrer.” 1 Cette recherche d’abstraction se traduit dans la vidéo par un agencement animé de motifs qui se suivent et ne se ressemblent pas. Le son, le trafic des voitures dans une ville, opèrent un hors champ qui permet de retrouver l’origine des images. Il évacue la question du montage et celle de la présence humaine pour se concentrer sur un objet-prétexte et introduire Le passage de la ligne à la boucle. En se faufilant à l’interieur des espaces publicitaires et par la confrontation directe à la forme des marchandises disponibles, il crée un intervalle poétique et une conversation ouverte entre les formes. En partant sur les traces du présent, il formalise sa propre écologie poétique. Il réalise une collecte boulimique d’images et de signes de notre temps, une contagion électronique singulière, confectionne des moulages de matériel informatique, d’objets usuels du quotidien, Cent pour cent, qui nous projètent dans un futur proche. Ces objets-empreintes sont aujourd’hui les vestiges de la modernité. Skylines est une vidéo constituée de fragments de paysages - lignes d’horizons - prélevés dans des images de jeux vidéo réalisés dans les années 1980 et qui s’inscrivent dans le mouvement du pixel art. C’est aussi une installation qui confronte ces paysages illusionnistes à leur spectre. Les vinyles, irrémédiablement marqués par l’impact des balles, Break Beat, seront brisés, pour être ensuite recomposés en manifestations d’anomalies carto-graphiques. Par le bricolage absurde d’une caméra fixée à un cerf-volant, il donne à voir le point de vue d’un cerf-volant de figures acrobatiques, Lucane, il retourne le cadre, le paysage, la ligne d’horizon et propose une expérience du vol, de la chute, de la rupture, de la tension. Les investigations menées dans un bâtiment avant sa destruction par implosion en novembre 2005 à Nantes, Tripode, le place comme un explorateur de ses hors-temps contenu dans notre environnement. Ces recherches d’espaces-temps frôlent l’étape de la disparition qui leur incombe, pour devenir au moyen de l’enregistrement vidéo ou photographique, source de contemplation et d’éternité. Il cherche donc l’équilibre fragile entre le mouvement induit par le temps et une fixité induite par l’action même de filmer, de réaliser des moulages, des empreintes. Il offre ainsi un temps contemplatif, comme une réaction poétique. Le travail de Benjamin Rivière questionne le réel à partir d’éléments fractionnés de sa représentation. Sa démarche axée principalement sur la production de courts films, met en oeuvre des techniques variée. En appréhendant l’espace à travers ses formes, sa trame et les motifs qui les composent il recherche dans l’environnement, des figures visuelles rhétoriques à sampler puis séquencer.” Léna Monnier | BR | 1. Pierre Giquel
“De Blade Runner à Alphaville, d’Abyss au Testament d’Orphée, de la destruction d’un immeuble à son exploration par plusieurs personnages, le film Tripode nous transporte dans les méandres d’une architecture spectrale aux allures futuristes, fantasmées, réelles ou paranoïaques. En coupant, collant et remixant des extraits de films et des séquences tournées à Paris et à Nantes, il explore le langage cinématographique (et plus particulièrement le vocabulaire propre au montage) mais aussi la culture contemporaine à travers l’utilisation de références à la science fiction. Moments de transition ou de ressorts narratifs, les séquences prélevées représentent des non-lieux dans lesquels nous ne sommes plus que de passage, véhiculés d’un plan à un autre par l’intermédiaire d’associations visuelles. Tripode est un film en multidimensions d’où s’échappent des lignes de fuite affectant simultanément nos représentations de l’espace et notre rapport à la réalité. Et ce sont ces mêmes obsessions pour l’architecture et le cinéma que l’on retrouve dans l’ensemble de ses œuvres. Comme dans la performance filmée Figuration qui découle de l’analogie entre le lieu immortalisé par les Frères Lumières dans la Sortie des Usines et les 994 m2 investis par les Instants Chavirés à Montreuil pour laquelle l’artiste a invité à rejouer ce plan emblématique en 2006. C’est d’ailleurs cette façon de s’accrocher à des éléments visuels, repérés ou rencontrés au hasard, de les prélever et de les assembler qui fait la particularité de son travail et de son acuité à créer des œuvres comme autant d’amorces de nouveaux scénarios.” Elodie Royer Il se dégage de mes vidéos une certaine esthétique de la lenteur qui met profondément en action la perception elle-même. Mes vidéos se lisent comme des instants - amorces narratives - parfois hypnotiques. Je parlerai d’études. Ma position est distante, mon intervention dans la facture des images et des sons apparaît minimale. La représentation du paysage, de ses codes, visibles invisibles, formels, sociaux, communautaires m’excitent J’utilise pour cela le langage des images : fixes, animées, trouvées, volées... J’envisage des espaces dans lesquels je cherche à organiser un dialogue et une ambiguïté. Les passages entre l’image fixe et l’image animée, la connivence avec le cinéma, ses formes d’énonciations, sa grammaire le dialogue avec la peinture, le prélèvement, la citation, l’accident, l’apparition, l’illusion, l’éblouissement, les représentations contemplatives de l’architecture et du paysage, le point de vue fixe, l’abstraction, les différents modes de représentation et de diffusion de l’image sont au cœur de mes recherches, ils forment la substance, la formule, l’équation impossible, le terreau, pour mon art. Cette recherche est à rapprocher de ce que Walter Benjamin a appelé Chockerlebnis, l’expérience vécue du choc qui caractérise la relation au monde à laquelle est soumis l’homme des villes modernes, constamment sollicité et interpellé par de nouvelles sensations. un site pur et profond programmé pour être moi le dialogue le mouvement un végétal multiplicité incohérences dynamiques diverses facettes conscience divisée amplifier en observant BR
“Les murs, le plafond, le sol étaient en porcelaine azurée et tout, jusqu’à l’air même, avait cette diaphanéité céleste et profonde que l’ont trouve dans l’écume des cataractes.” 1 “Il libéra la fixation de la section Feed-Back d’information et retira le premier bloc-mémoire. Le prodigieux assemblage qui contenait des millions d’éléments, tout en pouvant tenir dans le creux de la main, partit à la dérive. Une à une les minuscules unités de la section Renforcement D’ego partirent dans le vide. Chaque bloc-mémoire, lorsque Bowman le lâchait, allait toucher la paroi avant de rebondir. Bientôt, il y eut tout un essaim d’unités flottant dans la chambre. Grâce à la dispersion des schémas, l’ordinateur conservait encore son intégralité de pensée. Il lui manquait pourtant de nombreuses unités. En ceci également il ressemblait au cerveau humain. Bowman s’attaqua à la section Auto-Intellectualisation.” 2 “L’exposition maximale au vide était de 5 min environs.” 3 “Je suis un ordinateur HAL 9 000 de la série N°3. Je suis entré en opération à l’usine HAL à Urbana, Illinois, le 12 janvier 1997. Hiboux… cailloux… choux… genoux… Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute… Dave tu es toujours là ? Sais-tu que la racine carré de 10 est 3 virgule 162277660168379 ? Le logarithme 10 de la base e est zéro virgule 434294481903252… Pardon, je voulais dire le logarithme e de la base 10… La réciproque de 3 est zéro virgule 33333333333333… Deux fois deux font… Deux fois deux font… Approximativement 4 virgule 10101010101010… Il semble que j’aie quelques difficultés… Mon premier instructeur était le Dr Chandra. Il m’avait appris une chanson : Au clair de la lune, mon ami Pierrot… Prête- moi ta plume, pour écrire un mot. Ma chandelle est morte, je n’ai plus de feu…” 4 “Cela me paraissait une interprétation si délirante, que je ne pus m’empêcher d’y penser pendant des jours. Je n’arrêtais pas de me mettre à la place de l’oiseau, volant très haut par-dessus le parking, à la recherche d’un lac.” 5 “Le heurt mutuel des rochers au cours des crues, le frottement continu du sable en suspens, le mouvement incessant des eaux sur le fond provoquent le très lent déplacement des grosses pierres, le lent mouvement des roches de moyennes dimensions, la course plus rapide de la pierraille, l'écoulement accéléré du sable fin, vrai fleuve dans le fleuve. [ ... ] Le fleuve transporte la montagne. Le fleuve est le véhicule de la montagne. Les coups, les chocs, les violentes mutilations que le fleuve inflige aux roches les plus grandes en les heurtant avec des pierres plus petites, l'infiltration des eaux dans les bras minces, dans les failles, détachent des morceaux de bloc. Tout sert à esquisser la forme effet d'un travail continu fait de grands et de petits coups, de passages de sable en douceur, d'éclats coupants, du frottement lent de grandes pressions, de chocs sourds. La forme se dessine et devient toujours plus apparente. Le fleuve n'a-t-il pas comme projet de nous révéler l'essence, la qualité la plus pure, la plus secrète, la densité extrême de chaque élément de la pierre ? [ ... ] Impossible d'imaginer, impossible de travailler la pierre selon un mode différent de celui qu'utilise le fleuve. Le poinçon, la broche, la gradine, le ciseau, l'abrasif, le papier de verre, ce sont les outils mêmes du fleuve. Extraire une pierre que le fleuve a sculptée, aller à reculons dans l'histoire du fleuve, découvrir l'endroit précis de la montagne d'où la pierre est venue, extraire de la montagne un bloc tout neuf, reproduire exactement la pierre extraite du fleuve dans le nouveau bloc de pierre, c'est être soi-même fleuve.” 6 “Il dormait avec la radio. Il parlait à sa radio. Il se fâchait avec sa radio. Il croyait au lointain Radio Land Promis. Il pensait qu’il ne trouverait jamais ce Land, alors il se résignait à l’écouter juste. Il pensait qu’on l’avait banni du Radio Land et qu’il était condamné à roder à jamais sur les ondes à la recherche de la chaîne magique qui allait lui restituer son héritage perdu.” 7 “I am sitting in a room different from the one you are in now. I am recording the sound of my speaking voice and I am going to play it back into the room again until the resonant frequencies of the room reinforce themselves so that any semblance of my speech, with perhaps the exeption of rythm, is destroyed. What you will hear, then, are the natural resonant frequencies of the room articulated by speech. I regard this activity not so much as a demonstration of a physical fact, but more as a way to smooth out any irregularities my speech might have.” 8 Des murs d’étrangeté séparaient tout Etaient-ils perdus ? “Bringuebalé depuis une heure à travers les faubourgs industriels de Shanghai nord, Jim se cramponnait à la barre de bois derrière l’habitacle, toute une cartographie dans la tête.” 9 “Il faut choisir ses sources, résister aussi, esquiver, être aux aguets s’accrocher aux métaphores visuelles en commençant par en délimiter librement le cadre. Le regard cercle n’existe pas dans le domaine vivant, car l’œil, en ce cas, serait doué d’universalité et happerait l’objet à chaque tour de vue , nous donnant une mémoire visuelle à tel point absolue que, en très peu de temps, l’esprit congestionné déborderait sur la vue, et l’on vomirait sa mémoire des choses à tout instant et nous seulement ne pourrait-on plus voir les chose ambiantes mais la vue marcherait à reculons comme un estomac qui rumine.” 10
86-87
rhizome photographique
vidéo
vidéo
photomontage
sculpture
photographies
in-situ
vidéo, performance
multiple, in-situ, t-shirts
vidéo
50-55
multiple
120-125
vidéo
photographies
photographies
vidéo
30-37
236-243
194-207
photographies
14-17
vidéo
162-171
vidéo
88-93
64-83
56-59
220-233
244-249
128-143
captures d’écran
60-61
26-27
174-181
42-49
94-105
style cent pour cent waiting for 3 minutes landscape figuration lucane rollin’ scratchin’ tales from the tube SHARK ! 9 Piscines sur la N20 l.u.w.w.s.i Break BEATS t r i p o d e plans par couleur Station U u pside town ‘Zei, il vit, il est vivant’ republique
courseenchainementvertigearchitecturefiguresmémoirecinémafluxtélévisioncueilletteboucleécriturerythmiquefluiderelaisvirtuelinfinipaysage
sty video i 2003
14
yle
Cent Pour Cent multiple.2006
26
Primo guardiano : [al telefono] Francese !… Sono qua davanti al cancello dove si vede l’isola in fondo !… Si , si ho chiesto… Da dove venite ?… No,no,no, where are you from ? Ah !Dalla Biennale ! Sono… Non lo so preciso dove vengono ma se vengono solo preciso per la biennale però non posso capire niente della camera che glielo ho preso dentro… Si ne hanno ripreso dentro… No,no, no, no ! Normale ! Normale ! C’è… Va be. C’è… che… comunque non puoi farci che fai ! No XXXX…No ! Lo sai che io resto qua tanto che si esce della portineria. Digliela ! E rischio… No, non lo sanno che sono un XXXX... Che vità ! Vedi un pò ! Vedi un pò ! Se gli lascio sentire che devono venire qua, venite qua ! Dai ! ok ? Ciao, ciao ! Yes, but eh… raffineria non hanno visto che di prendere là dentro non si può fare !… Lo so ma che sto dicendo che però… La guardia della raffineria mi ha detto che vi ha visto di prendere dentro la raffineria. Un attimo solo… vediamo che arriva la guardia… vediamo… Mi dispiace ! Mi rendo conto che stare soltanto… però siccome la raffineria non si può… Ah ! Ah ! Un attimo solo ! Secondo guardiano : No film. Respect for… Avete preso qualche foto della raffineria ?… Si, si, si, va bene… E ma… siete a piedi o… ? Non si può… neanche stare… No però… Anche voi tornate nella prima parte. Terzo guardiano : No, you don’t ! You don’t stay here ! No ! Secondo guardiano : Non devi prendere il… , anche noi !
Premier gardien : [au téléphone] Français !... Ils sont devant la grille d’où on peut voir l’île au loin !… Oui, oui j’ai demandé… D’où est-ce-que vous venez ?… Non, non, non, d’où est-ce-que vous arrivez ? Ah ! De la Biennale ! Ils sont…Je ne le sais pas exactement mais s’ils viennent juste pour voir la Biennale alors je ne comprends pas le pourquoi de la caméra que je le leur ai pris... Oui, ils en ont repris à l’intérieur... Non, non, non, non ! Normal ! Normal ! Il y a... D’accord. Il y a… que… de toute façon tu ne peux pas nous faire ce que tu fais ! No, XXXX… No ! Tu le sais que je reste là tant qu’elle sort du poste de garde. Dis-le-lui ! Et je risque... Non, ils ne le savent pas que je suis XXXX... Quelle vie ! Regardes-moi ça ! Regardes-moi ça ! Si je leur laisse entendre qu’ils doivent venir ici, vous venez ici ! Allez ! Ok ? Salut ! Oui, mais euh…vous n’avez pas vu qu’ici c’est interdit !... Je sais mais je vous dis que pourtant... la garde de la raffinerie m’a dit qu’elle vous a vu en prendre à l’intérieur. Un instant seulement... Nous voyons qu’arrive la garde... nous verrons... Je regrette ! Je me rends compte qu’être seulement... pourtant puisque dans la raffinerie on ne peut... Ah ! ah ! Un instant seulement ! Deuxième gardien : Pas de photos. Respect pour... Vous avez pris quelques photos de la raffinerie ?... Oui, oui, oui, ça va aller... Et mais... Vous êtes à pied ou... ? On ne peut pas… même rester… Non, pourtant… Vous aussi vous retournez dans la première zone. Troisième gardien : Non, vous ne le faîtes pas ! Vous ne restez pas ! Non ! Deuxième gardien : Vous ne devez pas prendre le… , nous non plus !
waiting for
multiple, in-situ, T-shirts | 2003
L’école des Beaux Arts de Venise, en relation avec la biennale de Venise 2003, [curateur Fransesco Bonami], a proposé une invitation à quatorze écoles d’arts européennes et internationales. Entre deux et cinq étudiants sélectionnés par les écoles se voyaient proposer une résidence d’un mois, avec comme espace d’exposition les Giardinetti della Biennale, Viale Garibaldi, du 12 juin au 20 juillet 2003. Le lieu d’exposition proposé aux artistes se trouvait exactement entre les Giardinni et l’Arsenal, les deux pôles d’exposition de la biennale. Ce jardin, lieu de traversée, de rencontre, pour les Vénitiens et les différents acteurs, artistes, curateurs, visiteurs, du monde de l’art contemporain présents pour cette manifestation internationale est devenu le lieu d’une expérience artistique confiée à des jeunes artistes encore étudiants et d’horizons différents. C’est dans ce contexte qui proposait une intervention in-situ de l’espace public, que j’ai entrepris un travail avec les gardiens engagés par la Biennale et chargés de surveiller cette exposition. J’ai ainsi eu l’idée réaliser un t-shirt, support unisexe de série, dont j’ai confié l’impression sérigraphiée à une entreprise locale spécialisée dans la fabrication de ce types de produits “publicitaires”. 200 t-shirts manches longues et manches courtes dans les tailles S,M,L,XL ont été imprimés. Les images sont issues d’une vidéo qui témoigne du processus engagé par ce projet. Elle a été réalisée et montée au jour le jour à Venise. BR “La Biennale de Venise est l’un des rendez-vous incontournables de l’art contemporain. Cette année, quatorze écoles internationales ont envoyé quelques étudiants qui pendant un mois ont bénéficié d’une bourse d’étude afin de répondre à une commande dans l’espace public. En France, c’est Nantes qui a été retenue. Parmi les étudiants envoyés, Benjamin Rivière. Travailler dans l’espace public est souvent périlleux pour un artiste. Les contraintes sont nombreuses. La première attitude qui a guidé BR dans ses choix finaux a été défensive. Éviter de tomber dans le piège de la sculpture érigée, signalisée et gardée “Or je voulais présenter des vidéos”. Le problème de la maintenance reste entier. BR s’est alors intérressé aux gardiens comme figures de l’espace public. Son idée de départ : intervenir sur l’uniforme. Il se rend très vite compte que le gardiennage n’est pas assuré par des professionels mais par des étudiants. L’idée d’un tee-shirt s’impose alors. C’est en effet un objet standard, un multiple, unisexe, neutre, un élément emblématique. Il prend donc contact avec eux, organise des réunions, les persuade de porter cet objet blanc sur lequel sont inscrits les mots “Waiting for”. “Les gardiens sont constamment dans l’attente d’un événement négatif. Brutalement ce clin d’oeil qu’ils offrent au public qui souvent ne les voit pas se teinte d’humanité” D’une frustration, nous passons à une note poétique. L’intelligence d’une telle proposition était à souligner. L’artiste, c’est aussi celui qui éprouve sa capacité à s’immiscer : pari tenu.” Pierre Giquel
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état de perception flottante ombre dans les ombres my new picture is music ecstasy! mother fucker somewhere over the rainbow traces de litterature déclinaison concertante exitation scopique dénonciation de délit imaginaire Miracle Publicitaire Parodie miraculeuse lesan formes factices astounding entertainment experience keep it simple keep it unreal poudrefleuries de sommités les états liquides et gazeux Just outside the city limits Technologic
3 minutes landscapeS video | 2004 42
figuration video performance | 2006 Où l’on voit se rejoindre des groupes de gens très divers “Figuration”, performance-filmée découle d’une analogie entre un lieu immortalisé par les Frères Lumières dans la « Sorties des usines » et le 994 m2 le lieu investi par les Instants Chavirés. La façade de l’usine, la large porte ouverte et les effets de perspective ont conduit l’artiste à réinterpréter la scène inaugurale de l’histoire du cinéma. Tournée en 1895, la “Sortie des usines” [46 secondes] est un plan fixe montrant le défilé d’ouvrières apprêtées, vêtues de jupes cloche et d’élégants chapeaux et d’ouvriers à bicyclettes, pressés de franchir les portes de l’usine après leur journée de travail. Ce film a aujourd’hui valeur d’archive du fait qu’il nous renseigne sur une scène de vie quotidienne à une époque donnée. Il répond également à une exigence formelle du cadrage d’un mouvement de foule au cinéma. Tout comme Les Frères Lumières qui réalisèrent la première illusion du cinéma, il a lancé une invitation à rejouer la “Sortie des usines”, le 19 mars 2006. Je convie chacun à revêtir une tenue qui le caractérise, et à se munir d’un objet qui distinguerait le défilé. La séquence tournée est projetée en boucle au cours de laquelle l’image apparaît avec un effet d’écho amplifié crescendo graduellement. Nouveau clin d’œil au film original dont la première présentation en public suscita tellement d’enthousiasme qu’il fut projeté plusieurs fois. Le cinéma peut commencer lorsque l'ouvrier quitte l'usine ; muni de ses effets personnels, il retrouve sa subjectivité. L’ébauche d’une fiction peut alors s’amorcer. Léna Monnier Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui se sont prêtées au jeu.
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lucane video | 2003
Cette vidéo donne à voir le point de vue d’un cerf-volant de figures acrobatiques. Par le bricolage absurde d’une caméra fixé à un cerf-volant BR retourne le cadre, le paysage la ligne d’horizon et propose une expérience du vol, de la chute, de la rupture, de la tension. BR
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in situ . 2006
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Rollin’ Scratchin’
La bulle rouge se mit a deriver dans le vide de facon obscene
Le vaisseau flottait dans l’espace, inerte, immobile
TALES FROM THE TUBE photographies|2008
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sculpture | 2006
SHARK !
9 Piscines sur la N20 photographies | 2002
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live under water world splash implosion captures d’Êcran | 2007
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Ecstasy. Ecstasy Rock to the beat It’s the rock to the beat It’s the rock to the beat It’s the rock to the beat It’s the rock to the beat It’s the rock to the beat It’s the rock to the beat It’s the rock to the beat Ecstasy Ecstasy Ecstasy Rock to the beat
Break B EATS PHOTOMONTAGE . 2006
Remplacer les plateaux de terre cuite utilisés pour le ball-trap1 par des vinyles 33t. Armer, viser, feu. Faites ceci plusieurs fois. Les vinyles, irrémédiablement marqués par l’impact des grenailles, sont ensuite recomposés en manifestations d’anomalies carto-graphiques. L’agencement des fragments de vinyles troués, les espaces vides qui marquent les silences, répartis aléatoirement sur le disque microsillon évoquent des portées de notes sur une partition et rappellent le rouleau de piano pneumatique2. Le disque devient la partition d’une bande son aléatoire, faite de juxtapositions, Cutting, Transforming, Flare, coupures arbitraires, Scratch, Break, Pass Pass, de transition, Fade, Crossfading et propre aux techniques de DJing ou Turntablism. Ils sont ici présentés sous la forme du disque d’or ou de platine. BR 1. Le ball-trap ou balltrap, autrefois appelé « tir aux pigeons d’argile », est un exercice d’adresse, d’entraînement à la chasse ou pratiqué comme activité sportive, consistant à abattre au fusil des plateaux de terre cuite projetés en l’air. Les plateaux doivent avoir un diamètre de 11 cm, une hauteur de 25 à 28,5 mm et un poids compris entre 100 et 110 g. La situation du terrain et la couleur des plateaux doivent être telles, que ces derniers se détachent visiblement dans la zone de tir, sous des conditions de lumière normale. L’arme utilisée en ball-trap est le fusil de chasse à canons basculants à 2 coups en calibre 12, avec munitions à grenaille. 2. Le rouleau de piano pneumatique a été le premier média qui pouvait être produit et copié industriellement et a permis de diffuser rapidement et facilement de la musique. Il est constitué d’un rouleau de papier perforé. Les positions et les longueurs des perforations déterminent les notes jouées au piano. Le défilement du rouleau s’effectue devant un appareil de lecture appelé « flûte de pan », dont les premiers modèles disposaient de 58 trous, puis étendu à 65, et enfin à 88 trous : un pour chaque touche du piano et mécanismes annexes, pédales etc. Quand les perforations passent devant les trous, les notes correspondantes sont jouées ou les pédales actionnées. Les pianos pneumatiques à 65 et 88 trous ont coexistés concurremment et certains modèles étaient équipés d’une flûte de pan de lecture à deux rangées de trous permettant la lecture des deux types de rouleaux.
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COURSE ENCHAINEMENT VERTIGE ALTITUDE ARCHITECTURE FIGURES MÉMOIRE CINÉMA FLUX TÉLÉVISION CUEILLETTE BOUCLE ÉCRITURE RYTHMIQUE FLUIDE RELAIS VIRTUEL ANALOGIQUE INFINI PAYSAGE story
tripode video | 2006
De Blade Runner à Alphaville, d’Abyss au Testament d’Orphée, de la destruction d’un immeuble à son exploration par plusieurs personnages, le film Tripode nous transporte dans les méandres d’une architecture spectrale aux allures futuristes, fantasmées, réelles ou paranoïaques. En coupant, collant et remixant des extraits de films et des séquences tournées à Paris et à Nantes, BR explore le langage cinématographique (et plus particulièrement le vocabulaire propre au montage) mais aussi la culture contemporaine à travers l’utilisation de références à la science fiction. Moments de transition ou de ressorts narratifs, les séquences prélevées représentent des non-lieux dans lesquels nous ne sommes plus que de passage, véhiculés d’un plan à un autre par l’intermédiaire d’associations visuelles. Tripode est un film en multidimensions d’où s’échappent des lignes de fuite affectant simultanément nos représentations de l’espace et notre rapport à la réalité. Et ce sont ces mêmes obsessions pour l’architecture et le cinéma que l’on retrouve dans l’ensemble de ses œuvres. Comme dans la performance filmée Figurations qui découle de l’analogie entre le lieu immortalisé par les Frères Lumières dans la Sortie des Usines et les 994 m2 investis par les Instants Chavirés à Montreuil pour laquelle il a invité à rejouer ce plan emblématique en 2006. C’est d’ailleurs cette façon de s’accrocher à des éléments visuels, repérés ou rencontrés au hasard, de les prélever et de les assembler qui fait la particularité du travail de BR et de son acuité à créer des œuvres comme autant d’amorces de nouveaux scénarios. Elodie Royer
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Nous habitons Surdimensionnées Nouveauté Ville conçue Comme une Image Opacité et Vertige Numériquement Analogiquement Optroniquement par Réseaux sur Bécanes des Jeux Multijoueurs des plans d’occupation des Zones y Slider Skatepark intégré y squatter Kiffe Critiquer trop Inerte trop Mouvante trop Poreuse trop Bétonnée trop Verdurée trop Compacte trop Dilatée
plans par couleur vidÉo | 2004
La vidéo Plans par couleur est un plan fixe constitué d’une succession de boucles1. La première séquence cadre en plan serré la façade d’un hangar situé dans le décor péri-urbain. Le passage du premier au second plan illustre le geste du prélèvement dans le motif industriel de la palissade. S’en suivent quatorze séquences de trois minutes construites sur le mode de la variation. Elles révèlent ce même geste de prélèvement, mais cette fois-ci dans les motifs publicitaires de panneaux à lamelles tri-visions. La représentation en plans et l’effet visuel2 enregistrés puis projetés sur l’écran, rappellent les formes optiques issues de l’art abstrait géométrique et plus directement de deux branches maîtresses : l’Op art, et Hard Edge3. La neutralité de la caméra produit le passage du tableau-fenêtre à un tableau-écran. La vidéo joue avec la frontière entre l’image fixe et l’image en mouvement. Le son en prise direct et associé à chaque boucle introduit un hors champ. BR 1. “Quand on fait de la peinture aujourd’hui, qui plus est abstraite, on hérite d’une quantité donnée de positions critiques et de modèles de distanciation face aux enjeux historiques qui ont accompagné son développement. On gère un réservoir de formes, d’idées et de positions excessivement restreintes. Paradoxalement, cette vision historiciste rend évident à quel point ce domaine raréfié est, depuis le départ, perméable à tout ce qui l’entoure. L’histoire de l’abstraction ne cesse de témoigner d’influences réciproques entre différents champs. Ces circulations entre des sphères hétéroclites - certaines “savantes”, avantgardistes, d’autres “populaires”, industrielles - constituent des boucles (...) L’histoire de ces formes optiques (...) est traversée par le graphisme, le cinéma, l’architecture, la musique et même la littérature.” Philippe Decrauzat | Entretient avec Fabrice Stroun | progress report | JRP Édition, 2003.
(…) Est-ce que l’abstraction aujourd’hui est principalement la propriété de l’industrie culturelle ? Des motifs sur des vêtements ? Des logos dans le paysage ? Des images vues sur des écrans de TV ? Quelque chose relevant de la distraction de l’entertainment, etc. ? Des hypothèses en forme, visuelles, quant à ce qu’il en est de l’abstraction aujourd’hui. Vincent Pécoil | ‘Une histoire extraordinaire’ | Catalogue de l’exposition ‘La lettre volée’ | Les presses du réel, 2004.
2. (…) L’abstraction serait-elle un leurre, une hallucination ? Des anamorphoses, des dessins en apparence abstraits, mais qui sont extrapolés de figures réelles. Vincent Pécoil | ‘Une histoire extraordinaire’ | Catalogue de l’exposition ‘La lettre volée’ | Les presses du réel, 2004.
Le mouvement est la caractéristique propre de la ligne. Contrairement au point qui fait centre et reste statique, la ligne est de nature dynamique. Elle peut-être prolongée indéfiniment dans les deux directions, elle n’est liée ni à une forme ni à un centre. Si l’on considère cependant que la ligne est un élément fondamental, c’est seulement parce que le phénomène qui lui a donné naissance, n’est plus perceptible. Elle est un élément qui a déjà passé par un stade se croissance. Armin Hofmann | Manuel de création graphique | Forme/Synthèse/Application | Verlag Niggli AG, Sulgen | Zürich, 1965.
3. Art cinétique, Op art, Art optique : “Un art de la vibration rétinienne, un art du choc visuel, spéculant scientifiquement sur l’impossibilité de notre oeil à accommoder simultanément le regard à deux surfaces colorées très contrastées.” Hard Edge, mot à mot : “arête dure” :”Il s’agit d’une peinture basée sur le ‘mélange optique’ de deux larges surfaces colorées, la rencontre des plans créant soit la frontière, soit la vibration. Pierre Restany | L’avant-garde au XXe siècle | Édition André Balland, 1969.
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Biopic BLACK ROOM boardwalk Boxoffice Content Crossover CYANBEARD Day for night Dreambox Drive-in EAST SIDE, WEST SIDE Edge city Exurbia First look Focus Green ligh Inner cities Kawai LAST REMAKE OF BEAU GESTE MAGENTA RIVER MAN ON THE FLYING TRAPEZE NORTH BY NORTHWEST Ozoner Pilot Pitch Sequel SOUTHERN STAR Suburbia Technopole WEST SIDE STORY WHITE ZOMBIE WOMAN IN THE WINDOW YELLOW ticket
Station U Vidéo / 2004 Station U est un système de lavage automatisé pour voiture Station U est un objet publicitaire Station U est un cycle Station U est une séquence Station U est un programme Station U est un mécanisme Station U est une machine Station U est une porte Station U est un travelling Station U est un plan fixe
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Extérieur nuit, un plan-séquence, une voiture avance, passe dans une station de lavage, Station U, fait partie de ces œuvres où le plan possède une réelle qualité cinématographique mais où l’on peut aussi penser en terme pictural. Les couleurs, la lumière s’articulent avec un seul mouvement, au sein même d’un plan fixe. Une fascination quant à l’image : la très courte durée du film renvoie paradoxalement à une véritable expérience de la durée. La vidéo joue avec la frontière entre l’image fixe et l’image animée. Elle révèle sa connivence avec le cinéma, ses formes d’énonciations, sa grammaire. La vidéo déplace le spectateur dans un hors temps, une amorce narrative. BR (...) “Ensuite est passée devant leurs yeux l’extrémité libre, représentant comme une coupe de la chaussée ; et d’un seul coup, ils ont aperçu toute la surface d’asphalte lisse qui fuyait vers l’autre rive, entre les deux trottoirs bordés de gardefous. Leurs regards ont continué de s’abaisser lentement, en suivant le mouvement de l’ensemble, jusqu’à ce que les deux cornières de fer polies par les roues des voitures soient arrivées exactement l’une en face de l’autre. Aussitôt le bruit de moteur et d’engrenage a cessé et, dans le silence, a retenti la sonnerie électrique” (...) “Mais de l’autre côté de la barrière, on pouvait constater que tout n’était pas encore terminé : par suite d’une certaine élasticité de la masse, la descente du tablier n’avait pas pris fin avec l’arrêt du mécanisme ; elle s’était poursuivie pendant quelques secondes, sur un centimètre peut-être, créant un léger décalage dans la continuité de la chaussée ; une remontée infime s’effectuait qui amenait à son tour la bordure métallique à quelques milimètres au-dessus de sa position d’équilibre ; et les oscillations, de plus en plus amorties, de moins en moins discernables - mais dont il était difficile de préciser le terme - frangeaient ainsi, par une série de prolongements et de régressions successifs de part et d’autre d’une fixité tout illusoire, un phénomène achevé, cependant, depuis un temps notable.” 1
SKYLINEs video | 2006
Skylines est une vidéo constituée de fragments de paysages - lignes d’horizons - prélevés dans des images de jeux vidéo réalisés dans les années 1980 et qui s’inscrivent dans le mouvement de pixel art. C’est aussi une installation qui confronte ces paysages illusionnistes à leur spectre. BR
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upside town photographies | 2000
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ABSTRACTION ACCUMULATION ACTIONS ADHÉSIF ADJACENTES AGENCEMENTS AGRANDIR ALÉATOIRES ALTITUDE AMORTIR AMPLIFIER ANALOGIQUE ANGLE ANIMER APERÇU APPAREIL ARBORESCENCE ARCHITECTURE ARRANGEMENTS ATTACHER AXE BANDES BASIQUE BOÎTE BOUT BRANDIR BRICOLAGES BRISER BRUSQUEMENT BULLES CACHER CALIBRER CALME CARICATURES CASSER CERCLES CHEMINEMENTS CHOC CHOCKERLEBNIS CINÉMA CIRCULATION CLONES COINS COLLER COMPACTE COMPLÈTEMENT COMPOSER CONTEMPLER CONTOUR CONTRE COPIER COTÉ COUCHE COULEURS COURANTS COURBES DÉBUTE DÉCALAGE DÉCALER DÉCOLLER DÉCOUPER DÉCRIRE DÉFAUT DÉJÀ VU DÉPLACEMENT DÉPLIER DÉPRÉSSION DERRIÈRE DÉTACHER DÉTAIL DÉTOURNEMENT DIAGRAMME DIALOGUES DIRECTE DIRECTES DISCONTINUS DISPARAITRE DISSOUT DISTANCE DIVISER DONNÉES DOPPLER-EFFECT DOUX DRAMA DROIT DYNAMIQUES EAU ÉBAUCHE ÉCHAPPER ÉCHOS ÉCLATEMENT EFFET ÉLARGIR ÉLÉMENTS ÉMERGER ENREGISTREUR ENVIRON ÉPAISSE ÉPARSES ÉPISODIQUE ERREUR ESPACE ESPACES EXACTEMENT EXPÉRIENCE EXPLICITE EXPLOSER EXTRÈME FACETTES FAIBLES FAISCEAU FASCINATION FICTION FIGURE FILMS FINIE FLASH FLOT FLUX FONDRE FORCE FORMAT FORME FORMELLES FRACTIONNÉE FROID FURTIVES GAMME GÉNÉRIQUE GLACE GRADUEL GRANDE GRANULEUX GROSSE HASARD HAUT HÉSITANTS HOMOGÈNE HORIZON HYPNOTIQUES IDÉE IDENTIQUE ILLISIBLES ILLUSION IMAGE IMPACT IMPERCEPTIBLEMENT IMPRESSION IMPRÉVISIBLES INAPPRÉCIABLE INCERTAINE INDÉCHIFFRABLE INDÉFINISSABLES INEXPLOITABLES INFÉRIEURE INSÉRER INSTANT INTENSES INTERPELLER INTERPRÉTER INVERSER INVISIBLE JOUR LARGE LÉGÈREMENT LIBÉRER LIQUIDITÉ LOCALISER LOIN LOINTAIN LONG LUBRIFIÉ LUISANTE LUMIÈRE MACHIN MACHINE MAGNÉTOPHONE MAGNIFIQUE MASSEVIVE MÉLANGE MÉMOIRE MESURÉR MICRO MILIEU MILLES-FEUILLES MINCE MODERNES MODIFIER MONDE MOUVEMENTS MULTIPLIENT MURS MYTHES NARRATIF NARRATIONS NÉBULEUSE NOCIF NOTE NUANCE OBJECTIF OBJETS OBLIQUE OBSERVE OMBRES ONDULATIONS OPÉRATIONS ORACLE ORDONNÉE ORDRE OUVERT PANOPTIQUE PANORAMIQUE PARFAITE PARTICULARITÉ PASSAGE PAYSAGE PEAU PENTES PERCEPTION PÉRIPHÉRIQUE PERSPECTIVES PETIT PHOTOGRAPHIE PIÈCE PLACE PLANS PLIS PLUIE POINT PRINCIPE PROCESSUS PROFOND PROLONGEMENT PROTOPLASMIQUES PUISSANCE PUR QUARTIER RAPIDES RÉALISME RÉCIT RÉEL REGARD RÉGION REGULIÈREMENT RELATION REMOUS REMPLIT RENCONTRER RENFLEMENT REPENTI RÉPERCUTER RÉPÉTÉR RÉPONSE REPRÉSENTATIONS RÉSISTANCE RÉSONANCES RÈVE RIDEAU RIDER RIME RUE RUMEUR SCÉNARIO SCÈNE SCROLLING SCULPTURE SENSATION SENSIBLES SÉQUENCE SIGNES SOUDAIN SOURCE SOUTERRAIN SPECTACULAIRE STRUCTURE SUCCESSION SUITE SUJET SUPERPOSER SUPPORT SURFACES SUSPEND SUSPENSE SYMÉTRIE TANDEM TEMPÉRATURE TENSION TERRIFIANT TERRITOIRE TÊTE TOTALEMENT TRAJECTOIRE TRANSFORMER TRAVELLING TRAVERSER TREMBLER TROUBLE UNIQUE VACARME VAGUEMENT VERTICAL VILLES VISIBLE VISUEL VITE VOIX VOLUME
‘Zei, il vit, il est vivant’ Rhizome photographique | 2006
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photographies | 2010
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Expositions [Collectives] • 2012 École des Arts de Braine-l'Alleud | Exposition «Colorific» | Vidéo | Braine-l'Alleud. • 2010 Non-Objectif Sud | Exposition «Le Beau, Le Bien, Le Vrai» | Vidéo | Tulette. • 2008 Cac Passerelle | Exposition «La Vie Moderne» | Vidéo | Brest. Entre Deux - La Base D’appui | Manifestation «L’art Prend L’air» | Vidéo | Nantes. • 2007 Centre D’art Bastille L.I.A | Exposition «Nébuleuses» | Vidéo | Grenoble. Ccnoa - Ccnoa Screen | Vidéo | Bruxelles. Non-Objectif Sud [Nos] | Exposition «Pas De Soucis» | Sculpture | La Barralière. Galerie De Multiples | Exposition «Abstraction Géométrique» | Vidéo | Paris. • 2006 Galerie Frédéric Giroux - La Vitrine | Exposition «Full White Cube Le Cube Blanc Plein» | Multiple | Paris. Galerie Quang | Exposition «Télescopage» | Installation Vidéo | Paris. Glassbox | Exposition «Cosa Nostra» | Photographie | Paris. Villa Antoni Moniuszko | Exposition «The Library, ... With Bizarre Rooms In Whimsical Shapes» | Arrangement Photographique | Varsovie. La Galerie Extérieure | Opus #3 | Intervention Dans L’espace Publique | Paris. Kunstnernes Hus | Exposition «2 Step» | Vidéo | Oslo. Glassbox | Exposition «Le Spectre Des Armatures» | Vidéo | Paris. Les Instants Chavirés | Projet «Figuration» | Vidéo | Paris. Ccnoa | Exposition «Painted Object» | Sculpture | Bruxelles. Festival Premiers Plans | Section Arts Plastiques | Vidéo | Angers. • 2005 Lieu Unique - Galerie De Multiples | Salon Le Livre Et L’art | Vidéo | Nantes. Festival Premiers Plans | Section Arts Plastiques | Vidéo | Angers. • 2004 Ccnoa | Exposition «Molti Multipli» | Vidéo | Bruxelles. Galerie De Multiples | Foire Fiac | Vidéo | Paris. Bureau Des Vidéos Artview | Programme «Moph» | Vidéo | Tokyo. The Gallery Sketches | Trio Avec Thibaut Espiaut & Anne Frémy | Vidéo | Londres. Oddc | Programme Vidéo | Vidéo | Saint-Brieuc. • 2003 Nuit Blanche | Projet «Une École D’art Pour Une Nuit» | Duo Avec Thibaut Espiaut - Invitation De Robert Fleck | Installation Sonore | Paris. Biennale De Venise | Projet «Recycling The Future» | Edition De T-Shirts | Venise. Piscine Georg Arnhold Baths | Duo Avec Anne Frémy | Projet «Dresden Postplatz Public Sampler Materialisierung 1» | Installation Vidéo | Dresde. Zoo Galerie | Exposition «Unza Unza Time» | Vidéo & Photographie | Nantes. Galerie De L’erban | Exposition «133 Bpm» | Vidéo | Nantes. Galerie La Vitrine | Exposition «Focus Vidéo Fréquences 3#» | Vidéo | Paris. Yokohama Red Brick Warehouse | Intervention Dans L’exposition «Docks Of The Bay» | Arrangement Sonore | Yokohama.
• 2002 Bureau Des Vidéos Artview | Beaubourg Niv 4 - Café Georges - Programme «Moph» | Vidéo | Paris. Espace Console | Exposition «Ping» | Vidéo | Paris. Cneai | Intervention Dans L’exposition «Prairie Dynamo» | Vidéo | Chatou. Publications • 2012 Yearbook | «Open Me ! » | Éditions Énsa-V - Archibooké | Versailles. • 2011 Catalogue | «Le Beau, Le Bien, Le Vrai» | Non-Objectif Sud 10. Yearbook | «Sémantique Parallèle» | Éditions Énsa-V - Archibooké | Versailles. • 2006 Catalogue | «Dresden Postplatz» | B_books Berlin Éditions | Dresden. • 2004 Ephémera | Éditions - Cneai - Point Éphémère | Paris. Catalogue | «133 Bpm» | Éditions -Erban | Nantes. • 2003 Catalogue | «Vivere Venezia2 Recycling The Future» | Biennale De Venise. Catalogue | «Je Veux» | One Star Press Éditions | Palais De Tokyo | Paris. • 2002 Photographie De Couverture | Revue 02, N°23 | Nantes. Formation • 2004 Dnsep | École Régionale Des Beaux-Arts De Nantes | Erban | Nantes. • 2002 Dnap | École Régionale Des Beaux-Arts De Nantes | Erban | Nantes. • 1996 Baccalauréat | Métiers D’arts - Ébénisterie | École Boulle | Paris. Bourses • 2004 Lauréat De La Bourse Multimédia Des Pays De La Loire. Enseignement • 2009-2012 Maître Assistant & Maître De Conférence | École Nationale Supérieure D’architecture De Versailles | Projet : Cours Théoriques Et Pratiques, Intervention En Mémoire Master 1&2 • 2007-2008 Artiste Intervenant | Conseil Général Essonne | Domaine De Chamarande | Projet : Atelier Artistique Et Préparation De Concours Photo Avec Des Élèves De 4Ème
Remerciements Alain Declercq Ange Leccia Anne Frémy Aurélien Froment Aurélien Keramoal Cab Grenoble Ccnoa Cécile Pondard Céline Saraiva Charles Keramoal Christine Laquet Claire Guezengar Claude Lévêque Daniel Nadaud Elodie Royer Énsa-V Ensba Erban Fin Avril François Marcadon Galerie De Multiples Galerie Vanessa Quang Géraldine Longueville Gilles Drouault Glassbox Gregor Hildebrandt Guillaume Constentin Hedi Slimane Isabelle Moulin Jean-François Rivière Jean-Marc Bustamante
Design Graphique & Maquette
Benjamin Rivière Coaching : Cécile Pondard Couverture : Cécile Pondard & Benjamin Rivière
Prises De Vue
Benjamin Rivière Coaching : Jean-François Rivière
Retouche Des Images Vincent Rivière
Relecture & Corrections Martine Vincent
février 2011
John Tremblay José Albergaria Joseph Kosuth Judith Quentel Laurent Bargas Léna Monnier Luc Régis Lucie Champagnac Manon Xhaard Mathieu Mercier Mathilde Villeneuve Matt Saunders Muriel Collin-Barrand Nathaniel Rackowe Nicolas Beaumelle Nicolas Trembley Olivier Babin Patrice Joly Pauline Gauthron Petra Bungert Pierre Leguillon Pierre-Antoine Robert Fleck Romain Thomas Sarah Garbarg Serge Comte Stéphane Pauvret Sylvain Rousseau Sylvie Astié Thibaut Desombre Thibaut Espiau
Thomas Dryll Tilman Ulrike Kremeier Vincent Rivière Virgine Bargas Yoann Gourmel Zoo Galerie