Map du patrimoine architectural post-indépendance du plateau à Abidjan

Page 1


1- HOTEL DU DISTRICT

ARCHITECTE HENRI CHOMETTE

DATE DE CONSTRUCTION 956

L’Hôtel du district du Plateau, construit avant l’indépendance, est un bâtiment symbolique qui à abriter les services municipaux de la ville d’Abidjan. Son architecture moderniste reflète l’esprit de la Côte d’Ivoire des années 1960, mêlant fonctionnalité et esthétique.

4- IMMEUBLE CAISTAB

ARCHITECTE ROBERT BOY / BERNARD NIVET

DATE DE CONSTRUCTION 1972

L’Immeuble Caistab, construit pour abriter la Caisse de Stabilisation, est un édifice imposant du Plateau. Il est représentatif de l’architecture fonctionnelle et monumentale des années post-indépendance avec ses brise-soleil en façade.

7-CATHÉDRALE SAINT PAUL D’ABIDJAN

ARCHITECTE ALDO SPIRITO

DATE DE CONSTRUCTION : 11 MAI 1980

Œuvre du célèbre architecte italien Aldo Spirito, la Cathédrale Saint-Paul est un chef-d’œuvre d’architecture religieuse contemporaine. Inaugurée en 1985, elle se distingue par sa structure monumentale et ses vitraux colorés, représentant la foi et la résilience du peuple ivoirien.

10-SIEGE DE LA POSTE

ARCHITECTE BADANI / ROUX-DORLUT DATE DE CONSTRUCTION 1959

Le Siège de la Poste du Plateau est un bâtiment clé des services publics ivoiriens, combinant modernité et tradition dans son architecture. Construit dans les années 1960, sa façade, ornée de motifs géométriques en béton, rappelle l’architecture brutaliste.

DE LA BICICI

ARCHITECTE RENARD / SEMICHON

DATE DE CONSTRUCTION : 1962

Le Siège de la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI) est un autre exemple d’architecture bancaire moderniste. Construit pour répondre aux besoins d’un secteur en pleine expansion, il allie fonctionnalité et esthétique contemporaine.

ARCHITECTE : HENRI CHOMETTE DATE DE CONSTRUCTION 1973 - 1976

La Cité Financière est un complexe de bâtiments au Plateau qui regroupe plusieurs institutions financières. Elle fut conçue selon le nombre d’or, en collaboration avec les architectes Antoine Laget et Jean-Pierre Lupi. elle se compose de trois volumes, deux hauts et un bas.

ARCHITECTE : PIERRE FAKHOURY DATE DE CONSTRUCTION 1980

La Tour Postel 2000, construite dans les années 1980, est l’une des plus hautes du Plateau. Ce bâtiment emblématique abrite principalement des bureaux et illustre l’expansion rapide du Plateau en tant que centre d’affaires.

2- SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE CÔTE D’IVOIRE

ARCHITECTE HENRI CHOMETTE

DATE DE CONSTRUCTION : 1965

Le siège de la Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire (SGBCI) est un exemple frappant d’architecture bancaire moderne, mélant symbolisme et moderinté avec sa coupole en forme de pirogue. Construit dans les années 1965, il représente le développement rapide du secteur financier ivoirien.

ARCHITECTE OLIVIERI RINALDO DATE DE CONSTRUCTION : 1973

La Pyramide est une icône architecturale d’Abidjan, connue pour son design audacieux inspiré des marchés couverts. Conçue dans les années 1970, elle témoigne de la volonté de modernité et d’innovation du pays.

ARCHITECTE PIERRE DUFAU / DACBERT DATE DE CONSTRUCTION 1964

la dignité des fonctions qu’il abrite.

ARCHITECTE HENRI CHOMETTE

DATE DE CONSTRUCTION : 1965

L’Immeuble Nour Hayat rotonde des arts est un édifice moderne qui se distingue par son architecture contemporaine et élégante. Ce bâtiment incarne l’évolution architecturale du quartier d’affaires d’Abidjan, intégrant des éléments de design modernes tels que des façades en verre et des lignes épurées. Conçu pour abriter des bureaux et des commerces

ARCHITECTE SEMICHON / RENARD DATE DE CONSTRUCTION : 1975

La Tour Sciam est l’une des plus anciennes tours du Plateau, représentant l’essor économique d’Abidjan dans les années post-indépendance. Son design robuste et fonctionnel est typique des constructions de l’époque.

ARCHITECTE:DLM ARCHITECTES DATE DE CONSTRUCTION INCONNU

ARCHITECTE : SEMICHON / RENARD DATE DE CONSTRUCTION 1977-1984 L’Institut

ARCHITECTE HENRI CHOMETTE DATE DE CONSTRUCTION 1976

Le Siège de la Société Ivoirienne de Banque (SIB) au Plateau est un bâtiment symbolique du développement bancaire post-indépendance. Son design moderne et efficace est représentatif de l’architecture des institutions financières de l’époque.

ARCHITECTE SEMICHON / RENARD

DATE DE CONSTRUCTION 1977-1984

La Tour EECI, siège de l’Énergie Électrique de Côte d’Ivoire, est un gratte-ciel emblématique du Plateau. Conçue pour abriter les bureaux de la compagnie nationale d’électricité, elle symbolise la modernité et l’innovation dans le secteur de l’énergie.

ARCHITECTE INCONNU DATE DE CONSTRUCTION : INCONNU

La Tour CCIA est un des gratte-ciel les plus récents du Plateau, abritant la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Abidjan. Son architecture moderne, avec ses lignes épurées et sa façade vitrée, en fait un symbole de la nouvelle ère économique de la Côte d’Ivoire.

ARCHITECTE INCONNU SITUATION ACTUELLE : DÉTRUIT

Les 60 Logements est un ensemble résidentiel construit dans les années 1960 pour répondre aux besoins de logement des fonctionnaires. Son architecture sobre et fonctionnelle reflète les politiques de développement urbain de l’époque.

HISTOIRE D’ABIDJAN

De nombreuses explications existent sur le nom donné à la ville d’Abidjan. Selon la légende populaire, un jour, une femme locale coupait les feuilles d’un arbre lorsqu’elle rencontra des colons européens perdus et cherchant leur chemin. Ils lui demandèrent le nom de l’endroit où ils se trouvaient. La femme ne comprenait pas leur langue et pensait qu’ils voulaient savoir ce qu’elle faisait, alors elle a répondu : « Min-tè m’bidjan », qui signifie « je coupe les feuilles » en Ébrié1. Les colons ont cru que cela leur donnait le nom du lieu et ont donc retenu le mot « Abidjan », une autre explication relie le nom au nom du peuple indigène Bidjan. Le préfixe « a » signifie appartenance, ce qui donne à « Abidjan » le sens de « le pays d’Abidjan ». L’histoire des premiers habitants de la lagune où se trouve aujourd’hui Abidjan est difficile à retracer. « Les vestiges d’habitations découvert au large de la lagune ébrié datant de 10 000 à 15 000 avant JC. Les traditions orales des populations locales permettent de mieux comprendre les premiers habitants de la région, les Tchassas et les Blékégonins sont les premiers peuples dont l’histoire fais mention à s’être installer le long de la lagune Ébrié »2. Il existe peu d’informations à leur sujet car ces groupes sont aujourd’hui éteints. Le peuple Tchassas auraient disparu à cause d’une maladie inconnue, et le peuple Bidjans les remplacerait.

Les Bidjans, membres de l’ethnie Tchamans (également appelés Ebriés), furent les premiers à établir une résidence dans la future ville d’Abidjan. Le mot « Tchaman » est généralement utilisé pour décrire le « Peuple élu », terme le plus couramment utilisé aujourd’hui. Les Tchamans sont structurés en grappes de « go », qui totalisent 60 villages3. Les Bidjans étaient répartis en groupes, parmi lesquels les Yopougons, qui ont dédié leur nom à l’un des quartiers actuels d’Abidjan. Les Bobos ont également fait ségrégation, créant les Songons et les Badjins. Une autre sous-culture, la Bias, fut par la suite affiliée aux Tchamans.

A l’origine, les Bidjans étaient des chasseurs. Selon la tradition orale, documentée par Henriette Diabaté et Henri Kodjo dans leur livre Notre Abidjan, « deux hommes auraient tenté de se rendre à la lagune un jour de vent et auraient rencontré des pêcheurs qui leur auraient donné du poisson. A leur retour, ils racontèrent ce voyage, incitant les Bidjans à communiquer avec d’autres individus afin de les instruire dans l’art de la pêche et d’approvisionner le village. C’est ainsi que les Bidjans finirent par s’installer solidement au bord de la lagune. »4

1 nom de la langue parlé

2 CICG, « ABIDJAN.DISTRICT.CI Portail officiel du district d’abidjan, Côte d’Ivoire », ABIDJAN.DISTRICT.CI, consulté le 30 juillet 2024, http://www.abidjan. district.ci/.

3 Dagri Diabaté, Kodjo, et Bamba, Notre Abidjan

4 Dagri Diabaté, Kodjo, et Bamba.

HERITAGE COLONIAL E ET TRANSITION

L’architecture coloniale en Côte d’Ivoire, qui combinait des matériaux locaux comme le bois et la pierre avec des techniques européennes, était un symbole clair de la domination coloniale. Cependant, l’arrivée d’architectes comme Daniel Badani et Pierre Roux-Dorlut dans les années 1940 a introduit une nouvelle approche, visant à intégrer les spécificités culturelles et climatiques locales. Le Palais présidentiel, construit après l’indépendance, est un exemple marquant de cette transition. Il représente non seulement une rupture avec le passé colonial, mais aussi l’affirmation de la souveraineté nationale à travers une architecture qui reflète l’identité ivoirienne.Dans les années 1950, cette transformation s’est accélérée grâce à l’influence d’architectes comme Henri Chomette, Michel Ducharme, et d’autres. Ils ont contribué à orienter l’architecture vers des solutions plus adaptées aux besoins réels des populations locales, autrefois marginalisées par les constructions coloniales. Ce passage d’une architecture imposée, destinée à exprimer la supériorité coloniale, à une modernité plus contextuelle et inclusive, marque un tournant décisif dans l’histoire architecturale de la Côte d’Ivoire, symbolisant l’évolution vers une nation indépendante et fière de son identité.

Le patrimoine architectural post-indépendance de la commune du plateau constitue une part essentielle de notre histoire et de notre identité nationale. Ces édifices, symboles de notre souveraineté et de notre modernisation, sont aujourd’hui menacés par l’usure du temps et les transformations urbaines. Il est crucial de les protéger pour que les générations futures puissent comprendre et apprécier cet héritage unique.

Préserver ces bâtiments, c’est non seulement conserver un lien précieux avec notre passé, mais aussi affirmer notre fierté nationale. Nous devons tous prendre conscience de l’importance de ce patrimoine et nous engager activement dans sa sauvegarde. Que vous soyez citoyen, urbaniste, architecte, ou décideur politique, votre rôle est crucial.

Ensemble, nous pouvons préserver ces trésors architecturaux pour qu’ils demeurent une source de fierté et d’inspiration pour les générations futures, en participant à la preservation des recits de ces batiment. Protégeons notre patrimoine architectural post-indépendance, car il reflète notre passé, soutient notre présent, et constitue l’héritage de notre avenir.

1956-1980

ABIDJAN PLATEAU

Coordination :

Université Libres de Bruxelles

Faculté d’architecture La cambre-Horta Option Architecture développement patrimoine : Yves Robert

Auteur : Ben mohamed Kouyate

Remerciements: Issa Diabaté, Francis sossah, Koupo gnoleba, Mélissa Kacoutié et Archigenie afrik

figure
figure1 : Construction du Palais présidentiel (à droite) sur les decombres du palais du gouverneur à gauche), source Notre Abidjan

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.