2 minute read
Adelinne Dieudonné
Votre roman, « La Vraie vie », s’est écoulé à 200.000 exemplaires, a reçu une avalanche de prix, et sera
bientôt adapté au cinéma… « La réalisatrice Marie Monge (« Joueurs », nda) y travaille ! »
Advertisement
On termine par une question qui fâche ! Quel regard portez-vous sur la manière dont le gouvernement a géré le secteur culturel pendant cette crise ?
« Définitivement, le gouvernement se fiche royalement de la culture. Fermer les théâtres était sans doute une nécessité d’un point de vue sanitaire, je ne le conteste pas. Ce que je dénonce en revanche, c’est l’absence totale de prise en considération de ce que nous représentons, nous les artistes. J’ai eu l’impression qu’ « on » n’existait pas ; « on » c’est à dire les 250 000 travailleurs du secteur culturel !
Une station-service, une nuit d’été, dans les Ardennes… Sous la lumière crue des néons, ils sont douze à se trouver là, en compagnie d’un cheval et d’un macchabée. Il y a Chelly qui vient de refroidir son mari parce qu’elle ne supportait plus de le voir larmoyer sur sa vie, Loïc qui drague en groupe sur la toile, Alika la nounou philippine qui sait qu’elle n’a pas atterri du bon côté de la barrière. Y’a encore Sébastien marié à Mauricio, Olivier qui dialogue avec la tombe de sa mère, Gigi qui vomit sur sa 911, Red Appel aussi, le cheval … Il est 23h12. Dans une minute tout va basculer. « Kérozène » ou autant de destins délirants, décrits avec humour et férocité. Les situations surréalistes s’inventent avec naturel, comme ce déjeuner qui vire à l’examen gynécologique parce qu’il faut s’assurer de la fécondité de la future belle-fille. Elle ne nous épargne rien, Adeline Dieudonné : meurtres, scènes de sexe, larmes et rires. Cependant, derrière le rire et l’inventivité débordante, sa lucidité noire fait toujours mouche !
BARDAGE PLANCHER CHARPENTE TERRASSE MOBILIER