Liseuse 8 poesie

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Bouquet liseuse 8 Ferroviaires, Sereine Berlottier. Collection La Machine ronde, 2007 Le réel contemporain, celui des hyper-métropoles, est foisonnant et complexe. Pourtant, c’est lui qui recèle les traces du destin de la communauté, ce que nous inscrivons, dans le présent, de notre éventuel devenir. Le réel ne cache rien : la misère, les conforts, le doute comme la crasse ou le rire, et les fenêtres. Cambouis, Antoine Emaz Collections Temps Réels 2014 Reconnu comme un des principaux poètes français d'aujourd'hui, on sait moins le travail massif de carnets, lectures, réflexions qu'Antoine Emaz accomplit au quotidien. Dans la lignée de Reverdy et d'André du Bouchet, sa poésie est tranchante, âpre (ses titres : Boue, Os, Peau). Une considérable économie de mots et de moyens lui donne sa force, mais aussi sa proximité du quotidien. Ecriture du corps, de la ville. Mais l'atelier d'Antoine Emaz, c'est aussi cette première strate des carnets, observation, lectures, affrontement écrit du quotidien. Cambouis, c'est ce travail au jour le jour de la poésie, une réflexion considérable sur l'écriture. Cuisine, Antoine Emaz Collection Temps Réels 2014 Antoine Emaz est sans conteste un des plus denses poètes d’aujourd’hui en France. Travail dans la matière langue jusqu’à l’os, via la plaie, via les jours (pour reprendre quelques-uns de ses titres), dans la ligne de Reverdy et André du Bouchet qu’il commente le plus souvent. Mais pour arriver à ces éclats que sont ses livres, depuis Lichen, lichen et Cambouis, Antoine Emaz a accepté de confier l’autre face de ses écrits : dans les jours et le vivre, dans le travail d’enseigner, dans ses parcours de lecture.

Voix intermédiaires, Anthologie de poésie contemporaine Collection L’inadvertance 2016 Anthologie choisie et composée par ses lecteurs sur une proposition de François Rannou. De nombreux livres de poésie d’auteurs vivants sont proposés à la lecture et tous les courants poétiques actuels sont représentés. Les auteurs présents dans cette anthologie : Olivier Apert, Hervé Bougel, Lionel Bourg, Jean-Patrice Courtois, Samuel Dudouit, ... Climats, Laurent Grisel Collection L’inadvertance 2015 Laurent Grisel a composé Climats à la demande de l’écrivain Cécile Wajsbrot. Ce texte audacieux « prend la question du climat sous tous ses aspects : physique, psychologique, politique et financier » indique l’auteur. Son poème rejoint l’ambition des anciens poèmes didactiques dans lesquels poésie et science s’allient, pour nous donner une plus ample vision du monde. Un très beau texte dont la portée forte nous touche. Ce poème, au-delà de ce qu’il dit, tient dans ce qu’il est. Quels infinis paysages, François Rannou Collection L’inadvertance 2014 Cette anthologie est d’abord une manière d’interroger, aujourd’hui, le paysage et ses infinies variations – celles du regard singulier grâce auquel chacun construit son paysage, au fil du temps ; celles qu’il subit sous l’effet des transformations liées à l’action de l’homme, ou des éléments […] Chaque texte, ici, écrit un rapport au monde, tente d’en percevoir un rythme, d’en traduire une leçon, d’en soulever un questionnement. Martin le Bouillant | Régine Detambel Martin bouillonne de vitalité. Ce qui est, selon sa mère, « la seule chose utile envers les gens qu’on aime, et même ceux qu’on n’aime pas ». Martin a douze ans. Son ami Seb vend des frelons, cité Mimosa, dans un appartement où on frappe les orangers pour qu’ils fleurissent.


Décousures, Régine Detambel Je m’applique à du papier l’artiste écrit le volume — aimer le poids qui fait que l’encre couleOn m’attendrait travaillant à genoux à la transfusion de traviole comme la cribleuse de blé talons nus robe rouge au-dessus d’un grand drap blanc — nouveau monde très matinal Poètes grecs du XXIeme siècle - choisis, traduits et présentés par Michel Volkovitch Anthologie de textes écrits par la jeune génération. Il sera difficile de les aimer tous et encore plus de n’en aimer aucun. Toi, tu ne vieillis plus, tu regardes la montagne, Hélène Sanguinetti Collection L’inadvertance Toi, tu ne vieillis plus, tu regardes la montagne, se présente presque comme un journal dont les jours disent la traversée de la dimension d’éternité que l’instant du poème perçoit, à l’aigu. Le San Pedrone, en Corse, cette montagne donne prétexte cézannien à une méditation qui fait rentrer dans l’actualité du regard les abeilles de Virgile, les dieux du paysage, la surface du temps et son ombre… et ce sont autant de haïkus faits sur l’arête des mots !

L’allée du bout du monde, Marie Cosnay Alors qu’on le lise dans l’abandon, ce magnifique texte lyrique de Marie Cosnay. Qu’on le lise pour toutes ces histoires qui s’enchevêtrent, où on reconnaîtra vite les pistes. Laissons venir à nous la puissance de ces paysages à peine brossés, sitôt remplacés, tout est mobile, comme dans le rêve. Boîte automatique du crâne | Romain Fustier Collection L’inadvertance On roule, que ce soit sur les départementales ou l’autoroute, on dévide un très long chemin d’errance pour toucher ce chez-soi du trajet, ce chez-soi du tremblé de vivre, pour atteindre enfin, peut-être, « ce no man’s land qui vous colle au cerveau ». Les images défilent au pas lent d’un moteur, les phrases se télescopent, s’enchâssent, comme les réalités qui s’avancent l’une dans l’autre. C’est un monde qu’on traverse pendant qu’il nous traverse, qui se dévide mais stagne, là, dans le pare-brise. (extrait de la préface d’Armand Dupuy) Dormants I Jacques Josse Collection L’inadvertance Un texte beau et dense. Une tradition, le chant poétique pour honorer les sans-voix, le tombeau. Et fascination supplémentaire, en terre de Bretagne, à ce que la frontière est toujours si poreuse.

Fuji San, Jacques Roubaud Collection Temps Réels 2010

Les contemplations / Victor Hugo

Voyage réel vers le mont Fuji et voyage oulipien dans l’histoire de la poésie japonaise

Poésie / Arthur Rimbaud

Perle jetée au feu, Michaël Glück Collection L’inadvertance

Alcools / Apollinaire

Texte violent, texte beau, parce qu’il se fait à chaque reprise un sort à lui-même : explosant les mots pour mieux passer la surface du silence et du bruit qui nous encombre, le voir qu’on veut atteindre à nu. Écrire, effacer, commencer, crier, cendres et souvenir, le mal et la nuit, et l’Iliade rapportée aux massacres du présent. Et c’est bien ce qui donne sens à la langue tout entière, à nos jours tout entiers.

Les fleurs du mal / Baudelaire


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