Les Cahiers de l’Institut Biblique de Nogent
Octobre 2015 • n°169
« Pour servir, n’oubliez pas votre GPS ! »
, e s u e i v u e pl é r t n e R « rentrée heureuse . » ... Aurions-nous pu dire cette année à l'IBN !
É D I T O
Alors que l’été s'inscrivait encore sur le calendrier, il ne se manifestait guère à Nogent ! Et nous nous apprêtions donc à accueillir la « promo 2016 » sous la pluie. Quel dommage !
NT INSTITUT BIBLIQUE DE NOGE 39, Grande Rue 94130 NOGENT-SUR-MARNE Tél. : 01 45 14 23 70 Fax : 01 48 73 79 93 E-mail : infoscom@ibnogent.org www.ibnogent.org CCP 37064 T PARIS
Nos bâtiments paraissaient moins accueillants, le jardin moins engageant et les travaux en cours exigeaient une logistique accrue. C’est ainsi qu'à quelques jours de notre retraite de rentrée, nous nous demandions s’il ne fallait pas revoir notre programme et suspendre la visite du Paris Protestant...
C’est finalement un beau soleil qui nous a accompagnés le jour des inscriptions, permettant aux nombreux étudiants de première année une pause bienvenue sous ses chauds rayons, après le repas. Et pour la journée de retraite, le GPS de Pierre Marques, indiquant au message suivant : « Souviens-toi de JésusChrist ressuscité », nous a conduits sur la route du service où les « conditions météos du ministère » s'appuyaient sur la grâce de notre Seigneur.
Quant à la balade dans le Paris Protestant, avec le pasteur José Loncke, s’il y a eu quelques gouttes, nous sommes passés au travers. Et c’est d’un bon pas que nous avons découvert les hauts lieux de la Réforme, et bien plus encore...
Ces premiers jours de notre année académique ont été assurément remplis de joie et de promesses. Ensemble, nous nous sommes rappelé que Dieu, dans son amour, est toujours prêt à reprendre avec nous là où nous nous étions arrêtés.
Marie-José Maré
Publication de l'Institut Biblique de Nogent 39, Grande Rue 94130 Nogent-sur-Marne Directeur de la publication : Jacques-émile Blocher Rédaction : Marie-José Maré Conseiller à la rédaction : Y. Blocher
Revue trimestrielle Abonnement : 15 €/an Prix au numéro : 3,75 € CCP : Institut Biblique de Nogent Paris 370 64 T Impression : Imprimerie Henry Montreuil-sur-Mer Maquette : Jacques Maré 77186 Noisiel Dépôt légal : octobre 2015 ISSN 1156-3826
Sommaire « Pour servir, n’oubliez pas votre GPS ! » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Sur le « bloc-notes » de la Direction . . . . . . . . . . . . . . . . .18
Infos IBN . . . . . . . . . . . . . . .17, 20 à 22
Bienvenue à Renato De Azevedo ! 23
Le Centre évangélique . . . . . . . . . . .24
« Pour servir, n’oubliez pas votre GPS ! »
Pierre Marques, pasteur de l'Église évangélique baptiste de Nîmes (AEEBLF), a été l'orateur très apprécié de notre retraite de rentrée, le 22 septembre dernier. Nous lui sommes très reconnaissants de nous avoir transmis avec une célérité record sous forme écrite l'intervention qu'il a délivrée en deux temps pendant la matinée, à toute la communauté rassemblée. Nous avons dû légèrement résumer le texte pour le faire "tenir" dans un numéro des Cahiers, en nous efforçant d'en préserver le style oral et vivant.
Introduction
En réfléchissant à cette journée de retraite, je me suis d’abord interrogé sur les raisons, les motivations qui amènent quelqu’un à se lancer dans l’aventure des études de théologie. Comment en êtesvous arrivés à vous trouver assis, là, ce matin ? Quel a été votre cheminement ? Quels sont les objectifs que vous poursuivez, que vous espérez atteindre ? -
Bien évidemment, il n’y a pas de réponse type ou de réponse unique à chacune de ces questions. Pourtant, si je devais collecter vos réponses et en faire la synthèse, parmi toutes les raisons exprimées, je trouverais un dénominateur commun qui est celui du service ; le désir de servir Dieu, de mettre sa vie à son service, de se former pour mieux le servir. Que vous ayez pour projet un service à plein temps ou à temps partiel. Que vous n’ayez pour projet que de servir dans votre église en ayant un travail
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séculier. Que vous souhaitiez simplement consolider les bases de votre connaissance biblique.
Une remarque importante à ce stade : le temps des études est déjà le temps du service. Veillons à ne pas ériger de cloisons trop étanches entre le temps de la préparation et le temps du service. Nous continuons à apprendre quand nous servons et nous servons pendant que nous apprenons. C’est ainsi. Nous n’avons jamais fini d’apprendre comme nous n’avons jamais fini de servir. C’est pourquoi votre temps d’étude ici est déjà un temps de service. Pour être précis, il faudrait dire que toute notre vie chrétienne est un temps de service. On pourrait, ici, détourner une phrase devenue célèbre et dire que pour le chrétien « le service, c’est (toujours) maintenant » !
Le sujet que j’aimerais aborder, aujourd’hui concerne donc le service, notre service à chacun, nous tous. Il me fallait trouver un titre pour mon propos. J’ai d’abord pensé à « Exhortations pour le service ». Mais ce n’était guère accrocheur ! Puis, en pensant au service comme un chemin, j’en suis venu à penser au GPS... D’où le titre que j’ai retenu : « Pour servir, n’oubliez pas votre GPS ! ». Par GPS, j’entends « Grands Préceptes pour Servir ». Un précepte, selon la définition du Petit Robert, c’est une « formule qui exprime un enseignement, une règle, une recette ».
Nous savons tous combien un GPS peut être utile. Il y a, bien évidemment, toutes sortes d’anecdotes autour de l’utilisation du GPS, toutes sortes d’histoires vraies – et nous l’avons peut-être expérimenté nous-mêmes – où le GPS n’a pas joué son rôle, où il s’est trompé, où il a conduit à une mauvaise des4
tination. Mais ce sont là des exceptions...
Un GPS qui fonctionne bien, c’est formidable ! Vous entrez votre point de départ et votre destination et il vous propose un itinéraire, le meilleur ou le plus rapide ou le moins cher en fonction de votre paramétrage. Très souvent, il propose plusieurs itinéraires et vous laisse choisir. Puis, il vous guide, étape par étape. S’il y a un danger devant vous, il vous en avertit. Enfin, si vous vous trompez de route, le GPS recalcule instantanément le chemin. Le GPS ne perd jamais de vue la destination finale que vous lui avez demandé. Si je suis les instructions de mon GPS – pour autant qu’il soit fiable – je suis assuré d’arriver à destination.
Dieu nous a donné mieux qu’un GPS : sa Parole, pour nous guider, pour nous permettre d’accomplir au mieux notre service. Je tirerai les « Grands Préceptes pour Servir » que j’aimerais considérer avec vous de la 2e lettre de Paul à Timothée. Quelques mots rapides pour situer cette lettre avant d’entrer dans le vif du sujet.
Contexte
L’apôtre Paul est en prison, vraisemblablement à Rome (cf. 1:16) quand il écrit cette deuxième lettre à Timothée (cf. 1:8, 16-17 ; 2:9 ; 4:16). Les conditions de cet emprisonnement, qui n’est pas le premier pour l’apôtre, semblent avoir été difficiles. Paul est enchaîné comme un criminel (cf. 1:16 ; 2:9). Il souffre et il le dit à plusieurs reprises (cf. 1:8, 12). S’il a pu présenter sa défense au tribunal (cf. 4:16), il n’a pas été relâché. Il ne se fait plus aucune illusion sur l’issue de cette épreuve (cf. 4:68). Il sait que sa mort arrivera bientôt.
Ses deux lettres à Timothée, son fils bienaimé dans le Seigneur, sont très personnelles. Il y avait, à l’évidence, une relation d’amitié et spirituelle profonde entre les deux hommes. Plusieurs considèrent cette deuxième lettre à Timothée comme une sorte de testament que Paul lui adresse. L’apôtre veut lui donner quelques dernières recommandations. Il est temps de passer le relais, le témoin. C’est Timothée qui poursuivra son œuvre.
La succession doit être bien préparée : ce qui est en jeu n’est rien d’autre que la pérennité de l’évangile ! Les opposants sont nombreux (4:14), ainsi que les faux docteurs qui font des ravages dans les communautés établies par l’apôtre (2:17-18). Leurs nombreux succès sont autant de revers pour l’évangile (3:1-5, 13 ; 4:2-4). C’est pourquoi Paul exhorte, encourage, instruit et avertit Timothée. Il lui donne, lui transmet de bons préceptes pour servir.
Quelles sont, parmi les exhortations de Paul à Timothée, celle qui servent notre propos aujourd’hui ? Elles sont nombreuses dans cette lettre et il m’a fallu faire des choix. J’ai retenu, en tout et pour tout, 7 exhortations, 7 préceptes tirés des chapitres 1 et 2. Nous considérerons tout particulièrement les versets 8 à 14 du chapitre 1, puis les versets 1 à 9 et 22 du chapitre 2. « 8N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier. Mais souffre avec moi pour la bonne nouvelle, par la puissance de Dieu, 9qui nous a sauvés et nous a adressé un saint appel, non pas selon nos œuvres, mais selon son propre projet, selon la grâce qui nous a été accordée en Jésus-Christ avant les
temps éternels10— cette grâce qui s’est maintenant manifestée par la manifestation de notre Sauveur, Jésus-Christ, qui a réduit à rien la mort et mis en lumière la vie et l’impérissable par la bonne nouvelle. 11C’est pour cette bonne nouvelle que, moi, j’ai été institué héraut, apôtre et maître. 12C’est aussi pour cette cause que j’endure ces souffrances ; mais je n’en ai pas honte, car je sais bien en qui j’ai placé ma foi, et je suis persuadé que celui-là a le pouvoir de garder ce qui m’a été confié jusqu’à ce jour-là. 13Retiens, dans la foi et dans l’amour qui est en Jésus-Christ, le modèle des saines paroles que tu as entendues de moi. 14Garde toutes les belles choses qui t’ont été confiées au moyen de l’Esprit saint qui habite en nous…
Toi donc, mon enfant, sois puissant dans la grâce qui est en Jésus-Christ. 2Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confiele à des gens dignes de confiance qui seront capables, à leur tour, de l’enseigner à d’autres. 3Souffre avec moi comme un bon soldat de JésusChrist. 4Aucun combattant, dans une armée, ne s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé.5L’athlète n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les règles. 6Le cultivateur qui se donne de la peine doit être le premier à recevoir sa part des fruits. 7Comprends ce que je dis : le Seigneur te donnera de l’intelligence en tout. 8Souviens-toi de Jésus-Christ, qui s’est réveillé d’entre les morts, et qui est issu de la descendance de David, selon ma bonne nouvelle, 9pour laquelle je supporte les souffrances, même celle 1
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d’être prisonnier comme un malfaiteur…
Fuis les désirs de la jeunesse ; poursuis plutôt la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. » 22
Les 7 préceptes que j’aimerais aborder avec vous sont les suivants : - N’aie pas honte du témoignage du Seigneur (1:8) - Retiens le modèle des saines paroles que tu as entendues (1:13) - Sois puissant dans la grâce qui est en JésusChrist (2:1) - Confie à des gens dignes de confiance ce que tu as entendu (2:2) - Souffre comme un bon soldat de JésusChrist (2:3) - Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité (2:8) - Fuis les désirs de la jeunesse et poursuis la justice, la foi, l’amour et la paix (2:22)
Les deux lectures sont possibles.
Timothée avait-il déjà eu honte auparavant en rendant témoignage ? Il n’est pas nécessaire de le penser pour comprendre l’exhortation de l’apôtre qui n’est peut-être qu’une parole visant à l’affermir malgré sa timidité. La timidité peut assez facilement faire germer la honte. Ce n’est certainement pas anodin que Paul ait dit, au verset précédent, que ce n’est « pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération ». Il poursuit : « N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur… ».
Si l’écueil de la honte est particulièrement réel pour les timides, il y a toutes sortes d’autres raisons qui peuvent conduire à la honte. Je peux aimer le Seigneur, être désireux de le servir, avoir mis ma vie à son service, être venu faire des études de théologie et me retrouver, un jour, confus de honte. La
1. N’aie pas honte du témoignage du Seigneur – 1:8
«N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier ».
Le premier précepte que j’aimerais souligner concerne notre témoignage et la honte qui peut, parfois, lui être associée. Je comprends ici le « témoignage de notre Seigneur » comme le « témoignage qui concerne le Seigneur » plutôt que « le témoignage rendu par le Seigneur ». 6
Ne pas avoir honte du témoignage.
honte quand mon témoignage, mon message, mon enseignement est moqué, bafoué, ridiculisé. La honte quand ma personne est dénigrée à cause de l’évangile.
Nous devons y être préparés, car notre message, le message de la croix, est une folie pour le monde. Si nous voulons être fidèles au Seigneur et à sa Parole, nous devrons, tôt ou tard, affronter de l’opposition, de la moquerie, de l’indifférence, de la persécution sous une forme ou sous une autre. Bien sûr, le temps des études est un temps particulier où nous sommes à l’abri de bien des choses même s’il y a, bien évidemment, aussi des temps difficiles pendant les études. Un temps où nous sommes dans un cocon qui n’est pas tout à fait la vraie vie, entourés de beaucoup de bienveillance.
Mais ce n’est que pour un temps ! Que ferons-nous quand ce ne sera plus le cas ? Que ferons-nous quand nous devrons réellement affronter une opposition ? Il est possible d’avoir honte et de faire marche arrière, et de diluer notre message. Il est possible d’avoir honte et de choisir de bercer les gens d’illusions. Il est possible d’avoir honte et de dépouiller notre message de tout ce qui peut déranger et, en particulier, de la croix. Oui, la croix dérange ! Elle est folie pour la sagesse du monde ! Elle dérange car elle humilie l’homme pécheur. Elle lui dit qu’il est perdu, sous la condamnation de Dieu, qu’il ne peut rien faire pour se sauver lui-même et que le seul chemin est l’humiliation, la repentance devant Dieu et l’acceptation de sa grâce.
Il est aussi possible d’avoir honte et de tenir ferme. De choisir de souffrir pour le Christ, pour l’évangile. D’avoir honte et de choisir de se glorifier dans la croix comme Paul l’écrit aux Galates, par exemple (6:14). C’est aussi ce que Paul dit dans la suite du verset : « N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier. Mais souffre avec moi pour la Bonne Nouvelle, par la puissance de Dieu ». Paul rappelle ici
que le chemin de la foi, du service, est un chemin exigeant mais aussi que Dieu ne nous y abandonne pas. Il y a des souffrances – et nous en parlerons plus en détail un peu plus loin – mais nous pouvons les supporter par la puissance de Dieu. Nous pouvons compter sur le Seigneur ; compter sur lui au jour de l’opposition, au jour de la moquerie, de la persécution, au jour du service. Non ! Ce n’est pas un esprit de timidité mais de force, d’amour et de pondération que Dieu nous a donné. « 8N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier. Mais souffre avec moi pour la bonne nouvelle, par la puissance de Dieu… »
2. Retiens le modèle des saines paroles – 1:13
« 13Retiens, dans la foi et dans l’amour qui est en Jésus-Christ, le modèle des saines paroles que tu as entendues de moi. 14Garde toutes les belles choses qui t’ont été confiées au moyen de l’Esprit saint qui habite en nous… »
Le deuxième précepte est tiré du verset 13 « Retiens le modèle des saines paroles ». Comment comprendre ce que Paul dit ici à Timothée ?
Paul dit à Timothée de porter une attention toute particulière, non seulement aux saines paroles qu’il a dites – ce qui en soi est déjà très important – mais au modèle qu’elles constituent. « Retiens le modèle des saines paroles que tu as entendues de moi ». Qu’estce que cela veut dire ? Le mot traduit ici par « modèle » (hupotuposis) est un mot qui 7
peut se traduire aussi par « exemple », par « croquis » ou par « prototype ». Paul dit ici à Timothée que ce qu’il a entendu de lui est important, mais ce n’est pas tout ce qui compte et tout ce qu’il doit retenir. Le modèle qu’il définit est important, lui aussi. Ce que Paul a enseigné doit servir de modèle, d’exemple, pour l’enseignement de Timothée.
Quel est le modèle ? J’aimerais suggérer qu’il s’agit essentiellement de la façon dont Paul raisonne : dans sa perspective, tout converge vers le Christ dans la Révélation de Dieu, tout converge vers la centralité du Christ dans le plan du salut. Ainsi, Paul ne demande pas à Timothée de répéter mot pour mot ce qu’il a dit mais d’imiter son raisonnement, le modèle de son raisonnement. Selon ce modèle, tout pointe vers le Christ, le Christ est le centre de tout, le centre de la Parole, le centre du salut.
Paul dit « retiens » ou « garde » parce qu’il est facile dans le ministère, dans la vie chrétienne, de s’écarter de l’essentiel. Il est si facile de se laisser distraire par tant d’autres choses importantes à enseigner et à faire, que nous finissons par oublier le modèle. Nous oublions de mettre constamment le Christ au centre de tout. Ma conviction, c’est que Paul parle ici de ministères christocentriques, de vies christocentriques, de services christocentriques. « Retenir » demande une constante vigilance. C’est pourquoi, cette exhortation à Timothée était importante comme elle l’est aussi pour nous qui voulons servir le Seigneur.
J’ai appris le modèle quand j’ai fait mes études de théologie au Séminaire Baptiste de Toronto. Une fois mes études finies, je savais qu’il y avait tellement de choses que je ne savais pas, qu’il me faudrait encore 8
creuser. Ça n’a pas beaucoup changé de ce point de vue-là ! Mais, il y une chose dont j’avais la certitude, c’était le modèle : la vérité de Jésus-Christ au centre du plan du salut de Dieu. C’était le fait que tout dans les écritures pointe vers le Christ et est rattaché au Christ.
Chers étudiants, il y a beaucoup de choses que vous allez oublier. Certains vont oublier ces déclinaisons de grec et d’hébreu qu’ils ont mis tant de temps à mémoriser. Avec les années qui vont passer, vous oublierez peut-être certaines subtilités théologiques. Ce ne sera pas la fin du monde ! Mais il y a une chose que vous ne devez pas oublier : c’est le modèle des saines paroles ! C’est la centralité de Jésus-Christ ! Cette vérité doit demeurer au cœur de votre vie, de votre enseignement, de votre témoignage, de votre ministère. Il y aurait encore bien des choses à dire sur cette exhortation. Au verset suivant, l’apôtre amplifie ce qu’il vient de dire au verset 13. « 13Retiens, dans la foi et dans l’amour qui est en Jésus-Christ, le modèle des saines paroles que tu as entendues de moi. 14Garde toutes les belles choses qui t’ont été confiées au moyen de l’Esprit saint qui habite en nous…
« Au moyen de l’Esprit saint qui habite en nous ». La part de Timothée est soulignée : « retiens ». Mais tout seul, Timothée n’y arrivera pas. Seuls, nous ne pouvons y arriver. Au final, retenir le bon dépôt qui nous a été confié ne peut se faire que par et au travers du Saint-Esprit qui habite en nous. Nous pouvons croire y arriver par nous-mêmes. Mais si l’esprit est bien disposé, la chair est faible, dit Jésus. C’est pourquoi nous avons
Retenir le modèle des saines paroles
besoin de constamment nous tourner vers Dieu pour rester centrés sur le Christ. Nous avons besoin du secours de son Esprit pour cela. Son Esprit qui habite en nous nous aidera à retenir les saines paroles, à garder le bon dépôt que nous avons reçu.
3. Sois puissant dans la grâce qui est en Jésus-Christ – 2:1
Le troisième précepte se trouve au début du chapitre 2. Paul dit : « 1Toi donc, mon enfant, sois puissant/fortifié dans la grâce qui est en Jésus-Christ ».
« Sois puissant dans la grâce qui est en Jésus-Christ ». Que dit Paul à Timothée avec cette interpellation qui commence par ces mots pleins d’affection : « toi donc mon enfant » ? Que ne dit-il pas ? Quel est le sens de cette exhortation ?
L’apôtre Paul ne dit pas simplement « sois fort » ou « sois puissant » mais « sois puissant
dans la grâce qui est en Jésus-Christ ». L’apôtre n’appelle pas Timothée à trouver la force en lui-même pour servir le Seigneur. Celle-ci se trouve dans la grâce qui est en Jésus-Christ. Cette compréhension est renforcée par le verbe utilisé ici (endunamou) dont la lecture à la voix passive semble préférable1. L’action divine est ainsi davantage mise en valeur que les dispositions humaines : « sois fortifié dans la grâce qui est en Jésus-Christ ».
Bien sûr, nous avons tous des ressources, des capacités, des talents, des dons. Mais si ces choses sont importantes, ce n’est pas là qu’il faut chercher notre force, la puissance de notre service. Ce qui nous rend véritablement forts au service du Seigneur, c’est sa grâce ! « La grâce qui est en Jésus-Christ » est à la fois la faveur imméritée et gratuite de Dieu pour nous en Jésus, le moyen par lequel nous sommes sauvés et aussi le secours qui se trouve en lui, le moyen par lequel nous sommes rendus capables de marcher dans la volonté de Dieu. Oui, ce qui me rend fort dans le service pour le Seigneur, c’est mon salut par grâce, c’est de considérer, jour après jour, tout ce que le Christ a fait pour moi par sa mort et sa
Le verbe endunamou peut être un moyen ou un passif et les traducteurs hésitent ; il est préférable de retenir le passif (Bénétreau, p. 380).
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résurrection, c’est me souvenir que tout a été accompli, c’est de vivre dans l’amour inconditionnel de Dieu pour moi, c’est de me reposer sur l’assurance de mon salut, le pardon de mes péchés et l’espérance de la vie éternelle et de la résurrection. C’est ça vivre – et donc servir – dans la « grâce qui est en Jésus-Christ », « être fortifié dans la grâce qui est en Jésus-Christ ».
Mais ce n’est pas tout. Ce qui me rend fort dans le service pour le Seigneur, c’est aussi de vivre de son secours au quotidien, de sa force, de son courage, de sa sagesse, c’est vivre de sa présence, de sa consolation, de sa Parole qui me nourrit et me guide, c’est de savoir qu’il pourvoit à tous mes besoins, qu’il accompagne de sa grâce mes fragilités, mes manquements et mes erreurs.
Oui, dans le service du Seigneur, si je tiens debout, c’est par la grâce de Dieu et dans la grâce de Dieu. Si j’ai quelque succès, c’est par et dans la grâce de Dieu. Si je demeure fidèle, si mon enseignement est compréhensible, c’est par et dans la grâce de Dieu. La grâce est au cœur du salut. Elle est au cœur de la vie et du service chrétiens. C’est par elle, en elle que le Seigneur nous fortifie. Que le Seigneur nous préserve de croire et d’agir comme si la force était en nous.
Il y a bien des moyens de devenir forts, d’être affermis dans le ministère et dans le service chrétien. Avoir un ou plusieurs bons amis avec qui partager, être encouragé régulièrement, se reposer suffisamment, faire suffisamment d’activité sportive, etc. Mais ce qui nous permet vraiment de persévérer, ce qui nous rend réellement forts, capables de marcher dans les voies du Seigneur, c’est de demeurer dans la grâce de Dieu qui vient de Christ seul. Nous pourrions détourner ici
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la fameuse réplique de la guerre des étoiles : « Que la force soit avec toi » et dire : « que la force de la grâce qui est en Jésus-Christ soit avec chacun de nous » au service du Seigneur et pour sa gloire.
4. Confie à des gens dignes de confiance ce que tu as entendu – 2:2
« 2Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des gens dignes de confiance qui seront capables, à leur tour, de l’enseigner à d’autres. »
Le 4e précepte, l’exhortation suivante dit : « confie à des gens dignes de confiance ce que tu as entendu » littéralement à des « hommes fidèles » qui seront « capables de l’enseigner à d’autres ».
Être chrétien, être un disciple de Jésus-Christ, être un pasteur, un professeur de théologie ou un missionnaire, c’est transmettre, c’est instruire d’autres avec ce que nous avons reçu. Le ministère de la Parole implique la transmission. Il y a eu transmission entre Jésus et Paul et entre Paul et Timothée. Maintenant, Timothée reçoit la responsabilité de transmettre ce qu’il a reçu à d’autres, qui à leur tour le transmettront en continuant fidèlement le processus.
Notons bien qu’il ne s’agit pas ici d’une sorte de succession apostolique de fonction comme certains l’ont cru. Ce n’est pas une question de fonction ou de ministère mais de doctrine conférée. La succession apostolique n’est pas une autorité par l’imposition des mains mais l’autorité de l’évangile, celle du bon dépôt de la foi apostolique, des écritures transmises
depuis les apôtres, de génération en génération. C’est ainsi que la communauté chrétienne continue jusqu’au jour du retour de Christ. Comment garder l’évangile ? Ni en le conservant dans un coffre, ni en l’enterrant, mais en le passant fidèlement à d’autres, et en engageant ceux qui le reçoivent à faire de même. Chers étudiants, vous allez recevoir beaucoup de bonnes choses, cette année. Elles vous sont confiées non pas pour que vous les gardiez précieusement pour vous-mêmes. Elles vous sont confiées pour que vous deveniez un maillon de la chaîne des serviteurs fidèles du Christ qui transmettent l’évangile jusqu’au jour glorieux du retour de Jésus. Ce que vous allez recevoir tout au long de cette année est précieux. Sa valeur est celle du salut, du nôtre et de celui de ceux qui le recevront à leur tour.
Chers étudiants, vous avez certainement aussi déjà eu l’occasion de transmettre une partie de ce que vous avez reçu. Mais il y en aura bien d’autres. Que cela reste une priorité dans votre vie, parce que vous êtes engagés dans l’œuvre merveilleuse de transmission à d’autres de ce que vous avez reçu et de ce que vous recevrez encore.
Pas à n’importe qui mais à des hommes fidèles, des gens dignes de confiance. Quelqu’un qui n’y ajoutera rien ou qui n’en retranchera rien. C’est quelqu’un qui gardera fidèlement le message et qui le transmettra comme Paul l’a fait avec Timothée, quelqu’un qui retiendra le modèle des saines paroles. Mais la fidélité ne suffit pas ! Une capacité est requise : celle d’enseigner.
« 2Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des gens dignes de confiance qui seront capables, à leur tour, de l’enseigner à d’autres. »
La visée de Paul, ici, c’est la transmission par l’enseignement. Nous sommes dans le registre spécifique des ministères de la Parole. Mais on peut aussi élargir le propos et l’appliquer à la transmission de la foi en général. C’est ainsi que chaque chrétien est concerné car il a reçu quelque chose qu’il peut transmettre. C’est finalement cela « témoigner », et nous avons tous été appelés à être des témoins de Dieu, de son amour, de son salut en Jésus-Christ. Que Dieu nous aide, chacun, à être des passeurs du flambeau !
5. Souffre comme un bon soldat de Jésus-Christ – 2:3
Qu’est-ce qui vient ensuite ? La réalité des difficultés dans le ministère et dans la vie chrétienne. « 3Souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ. 4Aucun combattant, dans une armée, ne s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé.5L’athlète n’est pas couronné s’il n’a pas combattu selon les règles. 6Le cultivateur qui se donne de la peine doit être le premier à recevoir sa part des fruits ».
« Souffre comme un bon soldat de JésusChrist ». La Bible ne cache pas la réalité. La Bible ne cherche pas à nous tromper, à nous impressionner ou à nous éblouir et à nous en mettre plein la vue. à cause du péché, il y a des souffrances dans la vie ! à cause du péché, il y a des souffrances dans la vie chrétienne ! à cause du péché, il y a des souffrances dans le service chrétien !
Paul compare le chrétien à un soldat et il dit à Timothée qu’il doit endurer les difficultés 11
comme un bon soldat. Quand un soldat s’enrôle dans l’armée, il peut s’attendre raisonnablement à quelques moments difficiles. La même chose est vraie dans la vie chrétienne et au service du Seigneur. Alors que vous vous engagez résolument sur la voie du service, vous pouvez vous attendre à connaître des difficultés comme c’est le cas pour chaque soldat. Paul dit ici à Timothée qu’il y aura des souffrances qui peuvent être attendues sur le chemin du service, et c’est la raison pour laquelle il l’exhorte à supporter la souffrance quand elle arrivera. Notez bien que l’apôtre ne dit pas qu’elle arrivera peutêtre. C’est une certitude pour le serviteur du Christ comme c’est une certitude pour le soldat.
Le ministère pastoral est intense. Le service chrétien est un dur labeur. Toutes sortes de souffrances sont attachées au service chrétien. Il est vrai qu’il en est de même pour le travail séculier et la vie chrétienne en général. Mais ne soyons pas naïfs, ne nous faisons pas d’illusions en imaginant que servir le Seigneur est un chemin pavé de pétales de rose. S’il y a des roses, elles ont leurs épines ! Il nous faut rejeter l’idée romantique d’un ministère, d’un service dépourvu de difficultés parce que nous serions suffisamment consacrés et pleins de bonne volonté.
Attention, je ne suis pas en train de chercher à faire peur à qui que ce soit ni de peindre un tableau plus sombre que ne le serait la réalité qu’il dépeint. Je ne suis pas un pessimiste ! Je ne traverse pas une dépression ! Il y a beaucoup de belles choses dans le ministère, beaucoup de joies, beaucoup d’encouragements et de privilèges, beaucoup de récompenses et beaucoup de satisfactions. Oui, tout cela est vrai mais c’est aussi vrai qu’il y a des difficultés et des souffrances pro-
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pres à ce chemin-là. Le ministère pastoral est souvent une place de solitude. Il y a, tôt ou tard, des difficultés, des conflits à gérer dans l’église. Beaucoup d’heures passées à préparer des enseignements pour peu de gratitude. Des malentendus, des jugements, des accusations, des critiques, etc. On rira de vous. Votre enseignement sera même parfois ridiculisé.
Pendant mes études, au Séminaire Baptiste de Toronto, je me suis retrouvé à plusieurs reprises avec beaucoup de pression sur les épaules. Beaucoup de devoirs écrits à rendre, en anglais, et pas assez de temps pour les rédiger ! Ce type de pression vous est, sans doute, familier. C’était une bonne préparation et je remercie Dieu qu’aucun de mes professeurs ne m’a jamais donné l’impression que ce serait plus facile après. J’ai appris le modèle pendant mes études mais j’ai aussi appris à supporter les difficultés du service.
Oui, dans le ministère, dans la vie chrétienne, vous aurez des moments difficiles. Que ferezvous alors ? Que direz-vous ? « Si seulement j’avais su, je ne me serais pas engagé sur ce chemin ? » Ou bien : « Je savais que ce ne serait pas facile mais je savais aussi que Dieu serait avec moi, je savais aussi que Dieu me soutiendrait et me fortifierait, je savais aussi qu’il serait capable de me protéger, je savais aussi qu’il serait capable de faire bien audelà, infiniment au-delà de ce que je demanderai ou penserai » (cf. éphésiens 3:20). Que direz-vous alors ? Les difficultés et la souffrance sont de bonnes raisons pour lesquelles nous avons besoin d’être fortifiés dans et par la grâce qui est en Jésus-Christ. C’est pourquoi, nous pouvons endurer les souffrances parce que Dieu nous fortifie. Nous avons un but. Des buts. Le but
Le ministère pastoral est souvent une place de solitude.
de servir le Seigneur et d’obéir à son appel à le servir. Le but d’exprimer à Dieu notre immense gratitude pour notre salut. Le but de l’adorer par notre vie tout entière. Quels buts glorieux pour chacun de nous !
6. Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité – 2:8
Notre 6e et avant-dernier précepte concerne la résurrection du Christ. Paul écrit au 2:8 « Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité ».
Se rappeler, se souvenir est essentiel. Se souvenir, c’est être vivant ! Les souvenirs font partie de la vie et quand les souvenirs s’estompent, c’est une partie de la vie qui s’en va. Nous en sommes tous les témoins au travers de cette terrible maladie d’Alzheimer. Oui, se souvenir est essentiel à la vie. Dieu nous a donné la Cène comme un moment spécial pour faire mémoire de son œuvre pour nous par Jésus-Christ. Dans l’An-
cien Testament, les Israélites avaient pour cela toutes sortes de mémoriaux comme des empilements de pierres et des autels.
De quoi Paul demande-t-il à Timothée de se souvenir ? « Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité ! » Il aurait pu dire : « souvienstoi de la naissance virginale de Jésus » ou « souviens-toi de sa vie sans péché » ou encore « souviens-toi qu’il est mort sur la croix », etc. Toutes ces choses sont importantes concernant Jésus. Alors pourquoi la résurrection ?
La réponse est simple : parce que rien n’est plus important concernant Jésus-Christ et son œuvre. Tout ce que Jésus a fait n’aurait servi à rien s’il était resté dans le tombeau. Mais le 3e jour, Christ est ressuscité ! La mort n’a pu le retenir. La résurrection, c’est le cœur de l’évangile. Si nous devons retenir la centralité de Jésus-Christ dans la Révélation de Dieu dans le plan du salut, nous devons, par-dessus tout, retenir la vérité de la résur13
rection. Le cœur du cœur ! Oui, la résurrection est centrale pour notre foi. Centrale au modèle. Centrale à l’évangile. C’est ce que Paul écrit aux Corinthiens dans son fameux chapitre sur la résurrection : « 12Or si l’on proclame que le Christ s’est réveillé d’entre les morts, comment quelques-uns d’entre vous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? 13S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus ne s’est pas réveillé. 14Et si le Christ ne s’est pas réveillé, alors notre proclamation est inutile, et votre foi aussi est inutile. 15Nous apparaissons même comme de faux témoins de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a réveillé le Christ, alors qu’il ne l’a pas réveillé, s’il est vrai que les morts ne se réveillent pas. 16En effet, si les morts ne se réveillent pas, le Christ non plus ne s’est pas réveillé. 17Et si le Christ ne s’est pas réveillé, votre foi est futile, vous êtes encore dans vos péchés 18et ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. 19Si c’est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espérance dans le Christ, nous sommes les plus pitoyables de tous» (1 Corinthiens 15:12-19)
En effet, si Christ n’est pas ressuscité, alors notre foi est vaine, notre prédication est vaine, notre témoignage est vain ! Si Christ n’est pas ressuscité, alors il vaut mieux que nous rentrions tous à la maison. Ce que nous faisons ici et dans nos églises n’a pas de sens, si Christ n’est pas ressuscité. Si Christ n’est pas ressuscité, nous sommes encore dans nos péchés ! Si Christ n’est pas ressuscité, alors il n’y a pas de salut ! Si Christ n’est pas ressuscité, il n’y a pas d’espoir 14
pour nous, pas d’espérance, pas de vie éternelle, pas de victoire sur la mort ! Tout ce que nous faisons pour le Seigneur et en son nom ne sert à rien si Christ est mort une fois pour toutes, s’il n’est pas ressuscité !
Tout dépend de la résurrection du Christ. Il n’est pas surprenant qu’à côté de la divinité de Jésus, c’est probablement la doctrine qui a été la plus attaquée au fil des siècles. Ainsi Paul dit : « souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité ». En d’autres mots, souviens-toi que notre Sauveur est vivant ! Souviens-toi que tout ce que nous croyons s’enracine, se construit sur cette grande et extraordinaire vérité : la victoire du Christ sur la mort !
Il y a des choses sur lesquelles nous ne serions sans doute pas d’accord si nous en discutions et ce n’est pas grave ! Vous pouvez rendre un culte à Dieu en levant les mains ou pas. Vous pouvez utiliser une guitare électrique au culte ou pas. Vous pouvez célébrer le repas du Seigneur tous les dimanches ou pas. Ces choses et bien d’autres encore sont secondaires ! Mais concernant ce qui est arrivé le 3e jour après la crucifixion de Jésus, nous devons être d’accord, garder et professer la résurrection de notre Seigneur !
« Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité ». Vous pouvez oublier beaucoup de choses mais cette vérité doit toujours être dans vos pensées, au cœur de votre vie, au cœur de votre service pour Dieu. Tout tient avec ou tout s’effondre sans la résurrection du Christ ! C’est la résurrection du Christ qui fait du message de l’évangile un message unique et un message d’espoir. On dit de Bouddha, de Confucius ou de Mahomet qu’ils ont fait de grandes choses mais ils sont morts et ne peuvent rien pour personne aujourd’hui ! Jésus, lui, est vivant aujourd’hui ! Il est à la
droite de Dieu et il règne. Il est à la droite de Dieu et il intercède pour les siens, et il révèle le Père, et il prépare son retour glorieux. Oui, Jésus est mort sur la croix, mais le Père l’a ressuscité par la puissance du Saint-Esprit. Et Jésus est vivant aujourd’hui ! C’est la vérité la plus importante du christianisme, celle que vous devez chérir pardessus tout.
7. Fuis les désirs de la jeunesse ; poursuis plutôt la justice, la foi, l’amour et la paix – 2:22
« 22Fuis les désirs de la jeunesse ; poursuis plutôt la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur ».
C’est notre 7e et dernier précepte. Que dit Paul ici à Timothée ? Notons, premièrement, que Timothée n’est plus un néophyte. C’est un collaborateur pourvu d’une position dans l’église. On peut raisonnablement estimer qu’il a entre 35 et 40 ans à ce moment-là. Il ne faut donc pas prendre, ici, trop littéralement le mot « jeunesse ».
Notons, ensuite, que le mot « désirs » que l’on peut aussi traduire par « passions » n’a pas forcément le sens « sexuel » auquel on pense spontanément par l’association avec le mot « jeunesse ». En réalité, le contexte et un sens large du mot « désir » ou « passion » (epithumia) nous permettent aussi de traduire : « élan, enthousiasme, parfois irréfléchi, impétuosité, entêtement, intransigeance, impatience, amour des débats, des nouveautés, des spéculations sans fin ». Finalement, comme le dit Samuel Bénétreau dans son commentaire « c’est tout ce qui est le signe d’un manque de maturité2 » et
qui souvent, mais pas exclusivement, caractérise la jeunesse. Cette immaturité conduit souvent à la dispute. Ce n’est sans doute pas un hasard si le verset suivant (v.23) dit : « repousse les débats extravagants et ineptes, sachant qu’ils font naître des querelles ».
Dans les versets qui précèdent, Paul parle de purification et de séparation afin d’être « consacré, utile à son maître, propre à toute œuvre bonne » (v.20-21), c’est-à-dire prêt à servir. Et il ajoute aussitôt : « fuis les désirs de la jeunesse ». « Fuis les désirs de la jeunesse » : comme un moyen de consécration afin d’être utile au service du Seigneur. Cette compréhension est confortée par le contraste avec les vertus qui suivent – qui sont, elles, le signe de la maturité : justice, foi, amour et paix. Je ne développe pas ces quatre vertus qui nous sont familières.
Oui, il y a des choses à fuir, à éviter et des choses à poursuivre. Il y a des choix à faire au service du Seigneur. Certaines choses sont peut être intéressantes, mais pas sans conséquences. Certaines sont une perte de temps dans la perspective du service. Il faut la sagesse de Dieu pour choisir.
Les occasions de débats ne manqueront pas cette année. Il y a des débats qui font avancer les choses. Et puis, il y a des débats qui sont stériles, qui ne sont que perte de temps, qui nous détournent de l’essentiel, qui conduisent à des disputes. Je cite à nouveau Samuel Bénétreau : « un indice majeur de maturité est le discernement qui permet de faire la différence entre des controverses superficielles, inutiles et de véritables dialogues3 ».
2 Samuel Bénétreau, Les épîtres pastorales, Edifac, 2007, p. 404. 3 Ibid Bénétreau, p. 404-405.
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Oui, il y a des choses à fuir et des choses à poursuivre. Et c’est en fuyant « les désirs de la jeunesse » et en poursuivant plutôt la justice, la foi, l’amour et la paix que l’on devient, dans les mots du texte, « un objet pour un usage noble, consacré, utile à son m a î t re , p ro p re à toute œuvre bonne ».
Conclusion
« Pour servir, n’oubliez pas votre GPS ! » Il est possible de servir sans prendre en compte ou prendre en compte suffisamment sérieusement les préceptes que Dieu nous donne pour servir. Si telle est notre conception du service pour le Seigneur, nous devons nous arrêter et réfléchir sérieusement. Dieu nous a tous appelés à le servir. Certains dans des ministères spécifiques et chaque chrétien dans sa vie de tous les jours. Mais Dieu ne nous a pas seulement appelés à son service, il nous a aussi donné les instructions nécessaires pour que nous le fassions selon sa volonté. Dieu nous a donné un GPS pour cela. La question est alors : Comment servons-nous le Seigneur ? Avec ou sans son GPS ?
J’ai lu l’histoire de cet homme qui a loué une voiture qui avait un GPS intégré. Il n’avait jamais utilisé de GPS auparavant. Il avait, à vrai dire, un a priori négatif. Pourtant, il a quand même activé son GPS, entré sa destination et démarré. Quand la voix du GPS lui disait « tournez à gauche », il tournait à gauche. Quand elle disait « allez tout droit », il allait tout droit. Quand elle disait « allez à droite », il allait à droite. Les choses se sont passées ainsi jusqu’à ce que la voix lui dise
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de tourner à droite alors qu’il était convaincu qu’il fallait tourner à gauche. Il était persuadé d’avoir raison. C’est ainsi qu’il a tourné à gauche. Après une centaine de mètres, la voix a dit « recherche d’un nouvel itinéraire. Faites demi-tour dès que possible ». Mais notre homme savait qu’il avait raison. C’est ainsi qu’il a désactivé le GPS et a fini par être complètement perdu.
Qu’est-il arrivé ensuite ? Il a rebranché le GPS et qu’a dit la voix ? « Vous êtes perdu. Tant pis pour vous ! Je vous avais pourtant dit de tourner à droite ». Non ! Ce n’est pas ce qu’a dit la voix. Elle a simplement redit : « recherche d’un nouvel itinéraire. Faites demi-tour dès que possible ». Nous avons ici une illustration de la grâce, de la grâce que Dieu nous offre à son service. Dieu nous a appelés à son service et il nous a donné des instructions pour cela. Parfois – et j’espère le plus souvent possible – nous écoutons les préceptes et nous mettons tout en œuvre pour les suivre. Et puis, parfois, nous désactivons le GPS. Nous décidons que nous pouvons nous en passer. Nous estimons que nous avons assez de « bouteille ». Nous pensons que nous avons en nous toutes les ressources nécessaires. Nous croyons finalement que nous savons mieux que Dieu. Ce jour-là, souvenons-nous de la grâce de Dieu et rebranchons le GPS ! Car Dieu est toujours prêt à reprendre avec nous là où nous nous étions arrêtés. Que Dieu nous aide à ne pas oublier son GPS, les 7 préceptes dont nous venons de parler mais aussi tous les autres. Ils sont là pour nous, pour notre bien, pour notre bien au service de Dieu et pour que Dieu soit glorifié par nos vies. Amen. Pierre Marques
Séminaires publics 2015-2016
À raison de 4 à 5 sessions d'une semaine, les séminaires permettent d'acquérir : • en 3-4 ans : le « Brevet de culture biblique » (30 crédits), • en 5-6 ans : le Certificat d'études bibliques de l'Institut (60 crédits), qui correspond à une année d'études à plein temps.
Chaque séminaire peut être suivi individuellement.
avec Anne Ruolt
Doctrine I
du 15 au 19 février 2016
du 9 au 13 mai 2016
Après avoir présenté les éléments théoriques d’interprétation biblique et donné des repères pédagogiques, nous passerons à l’apprentissage par la pratique. Une courte étude biblique sera présentée par chaque étudiant, puis évaluée, durant la période de cours.
Que l’on se souvienne de cette pensée de Pascal : « Dieu seul parle bien de Dieu ». Après une introduction à la doctrine, le cours traitera des doctrines de Dieu et de l’Écriture. Seront abordés : l'autorité, l'inerrance et la réception de la Bible ; la preuve biblique de la Trinité ; les attributs de Dieu.
Étude Biblique
avec Lydia Jaeger
Épîtres générales avec Sylvain Aharonian et Matthieu Sanders
Missiologie
du 11 au 15 avril 2016
du 30 mai au 3 juin 2016
avec McTair Wall et Daniel Hillion
Les épîtres de Jacques, Pierre, Jean et Jude, comme l’épître aux Hébreux, se distinguent d’emblée des lettres de Paul par leur style. Le message de ces épîtres dites générales n’en concerne pas moins tous les chrétiens. En réalité, ces textes, qui ont parfois été jugés obscurs, exhortent l’Église avec profit, alors que celle-ci est aux prises avec le mal venant de l’extérieur comme de l’intérieur. Qu’ont-ils à nous dire aujourd’hui ?
Horaires des cours : lundi, mardi et jeudi de 8h00 à 16h35 et le vendredi de 8h00 à 12h20
Le cours traitera de l’importance du mandat missionnaire, en situant celuici dans l’ensemble de la révélation biblique. Il articulera ce mandat selon une perspective intégrale de la personne (on réfléchira dans ce contexte au sujet de la responsabilité sociale du chrétien) et étudiera un certain nombre d’enjeux dans la communication de l’Évangile. Il tentera d'encourager l’étudiant à s’engager davantage dans cette mission qui TARIFS DES COURS a son origine en Dieu.
Prix minimum Prix normal
202 € 400 €
17
Sur le bloc-notes de la Direction :
À propos de la « crise des migrants »...
L
'imbroglio militaro-terroriste qui ensanglante l'Irak et la Syrie est symptomatique du caractère à la fois tragique et dérisoire des prétentions humaines à la justice. C'est en effet au nom de la justice, de la paix, du droit, et souvent de Dieu lui-même, que s'affrontent et s'entre-tuent armées et factions rivales dans cette région du Proche-Orient. C'est encore au nom de la justice que des armées extérieures se mêlent à la bagarre générale, avec des effets dont le caractère bénéfique reste à prouver. C'est ainsi que des scènes et des situations d'épouvante, qui jettent sur les routes des millions de désespérés, sont produites au nom des principes mêmes qui devraient les empêcher de survenir. On voit mal comment, dans un tel contexte, la paix pourrait être obtenue autrement que par l'épuisement des haines. Les dictateurs peuvent dormir, sinon tranquilles, au moins rassurés sur le fait qu'en cas de malheur un de leurs semblables leur succédera. Effroyable aboutissement des velléités humaines de recherche de la justice, dont la responsabilité peut être imputée en bonne partie aux « chefs des peuples », mais dont les peuples eux-mêmes ne peuvent pas être totalement exonérés. 18
Aussi longtemps que le monde n’aura pas rendu justice à Jésus-Christ, il n’y aura pas de justice dans le monde
écrivait Ruben Saillens en juin 19191, au lendemain d'une guerre qui fut aussi, il y a cent ans, une humiliation des prétentions à la justice exprimées par chacun des protagonistes au conflit. Et il posait dans ce même article un diagnostic sans ménagement sur ceux qui, nombreux avant la grande guerre, avaient pensé comme Jaurès atteindre la justice par le pacifisme :
Le Pacifisme, bien qu'animé des meilleures intentions, a fait une faillite lamentable. Pourquoi ? C'est simplement parce que, voulant être généreux, il a oublié d'être honnête. Oh ! Oh ! dira le lecteur, voilà un bien gros mot ! – Je ne le rétracte pas. Que diriez-vous d'un homme qui, venant à connaître une invention admirable, s'empresserait de s'en servir, sans reconnaître le droit de l'inventeur ? Vous diriez : c'est un voleur. Eh bien ! Le Pacifisme, l'Humanitarisme et tous leurs succédanés, se sont rendus coupables de pareille indélicatesse, à l'égard de Celui à qui nous devons tout, et à qui ils ne voulaient rien devoir.
1
L’Ami de la Maison, 46e année, n° 6, juin 1919, p.34.
La formule, choquante à dessein, peut contribuer à nous réveiller de certaines rêveries. Nous devons avoir la lucidité de faire le lien entre la rébellion de l'homme contre Dieu et la conflictualité des sociétés humaines, laquelle n'est atténuée que là où subsiste, malgré des atteintes diverses, le vieux fond judéo-chrétien. Nous restons appelés, sur le terrain, à être des pessimistes actifs et compatissants, attachés à ce que le moindre mal puisse prévaloir, et s'employant avec ardeur au service du prochain, dans l'espérance du Réveil ! Il nous incombe surtout, devant l'afflux des réfugiés, à ne pas répondre aux effets d'un tragique détournement d'idéal par l'égoïsme et l'insensibilité ! On s'attriste que des voix évangéliques, et non des moindres2, aux états-Unis, se fourvoient en protestant publiquement contre le risque d'islamisation représenté par l'accueil de réfugiés... alors même que l'Amérique ne reçoit que quelques éclaboussures de la marée migratoire en cours. L'exemple est au moins là pour nous inciter à la circonspection vis-à-vis de certains débats politiques. Que notre idéal humanitaire soit donc simplement chrétien, et chrétien jusqu'au bout : qu'il nous conduise à œuvrer sans arrièrepensée, et à témoigner sans honte de l'évangile de Justice. Sans rien en dissimuler. Pour ce qui nous concerne, nous nous réjouissons que bien des frères et sœurs sachent saisir au plan local les occasions supplémentaires de service et de témoignage que le
Seigneur leur procure. Bien des initiatives pionnières peuvent être source d'inspiration. Comme peut l'être l'observation de la scène évangélique allemande, où la chancelière elle-même a pu à la fois appeler les chrétiens à surmonter leurs peurs en témoignant de leur foi – et à être « versés dans les écritures » (Bibelfest)3 ! Tel article nous apprend par exemple qu’à Berlin, un véritable réveil évangélique s’est manifesté parmi des réfugiés d’origine musulmane4. Le champ est vaste et s’agrandit encore : que le Seigneur nous montre, individuellement et en église, comment prendre notre part.
Notre campus de Nogent, toutefois, ne serait guère capable d'accueillir des hôtes supplémentaires en cette période de début d'année académique : tous nos logements sont occupés, grâce à une forte rentrée, et il nous faut décidément songer à construire... C'est presque une trentaine de nouveaux qui nous ont rejoint en septembre, pour un effectif étudiant total maintenu autour des 70. Critère sans doute plus significatif, le nombre d'heures de cours suivies bondit par rapport à l'année passée, de près de 20%, et le cap symbolique des 1.000 heures de cours suivis pendant toute une année est de nouveau nettement franchi. Prions le Seigneur pour que, de nouveau cette année, la formation dispensée à l'Institut le soit à sa gloire et contribue à l'extension de son Règne.
Jacques E. Blocher
Celle de Franklin Graham lui-même. Déclaration qui nous paraîtra d’une autre galaxie : http://www.welt.de/politik/deutschland/article146183441/ Merkels-deutliche-Botschaft-an-alle-besorgten-Buerger.html 4 http://www.christiantoday.com/article/hundreds.of.muslim.refugees.convert.to.christianity.in.german.church/ 64114.html consulté le 16/10/15. 2 3
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l'Institut Biblique du Soir et du Samedi ! Séminaires Programme des cours
de l’IB2S
SAMEDI
SOIR
Chaque unité de cours se déroule Chaque unité de cours se déroule sur sur 3 samedis matins (9h00 à 13h00). 5 soirées le lundi (19h30 à 21h40).
Cours
Jean
par Anne Ruolt
La doctrine de l’Écriture
par Patrice Kaulanjan
Histoire : Antiquité et Moyen-Âge
par Sylvain Aharonian
Dates
2015 Oct Nov Déc 31
2015 Déc
❏ Prix par cours
20
16 23
2016 Fév Mars 20
2016 Avril
19 26
16 23 30
par Bernard Huck
par André Pownall (accompagné d’intervenants spécialisés)
12
2016 Janv
19
L’interprétation biblique
L’émergence en France d’Églises issues de l’immigration
7
2016 Mai Juin 14
11 18
Cours
Dates
2015 Nov Déc
L’Église en France aujourd’hui
9 16 30
par Étienne Lhermenault
2016 Janv Fév 4 1er 11 18 25
Les épîtres pastorales
par Sylvain Aharonian
2016
Le culte : Organisation et déroulement
Fév 8 15
par Patrice Kaulanjan
Les livres de Joël et de Michée par Henri Blocher
L’accompagnement du couple par Laurence Koning
Prix “minimal” 110 €
7 14
Mars 7 14 21
2016 Avril Mai 4 11 18
2 9
2016 Mai Juin 23 6 30 13 20
Prix normal 210 €
Les séminaires de l’IB2S ont pour vocation d’être à la fois des lieux de formation et de dialogue, entre chrétiens et responsables de cultures européennes et africaines, sur les questions d’interculturalité propres à l’exercice du ministère pastoral et à la vie des Églises évangéliques. 2015-2016 :
Le pasteur : culture française et culture africaine Une déclinaison en trois temps (le samedi de 14h00 à 17h00) • Le rôle du pasteur (7 novembre 2015) • Les qualités du pasteur (23 janvier 2016) • Le pasteur et l’argent (16 avril 2016)
Les intervenants : Gordon Margery avec Benjamin Ajiboye, Fréjus Chobli, Serge Oulaï et Aristide Passi
Chaque session est à 25 € et le parcours complet (3 sessions) à 50 €. Infos et inscriptions au : 01 45 14 23 70 accueil@ibnogent.org www.ibnogent.org
s i d n u l Les ! N B de l’I Les « Lundis de l'IBN » permettent d'acquérir : • en 3-4 ans : le Brevet de culture biblique (30 crédits), • en 5-6 ans : le Certificat d'études bibliques de l'Institut (60 crédits), qui correspond à une année d'études à plein temps.
Épîtres (1 et 2 Corinthiens) (2 crédits)
FORUM
DE L’INSTITUT BIBLIQUE DE NOGENT Le samedi 14 novembre 2015 à l’institut Biblique de Nogent PROGRAMME :
Les addictions : Prévenir, soigner, accompagner… 9h00 : 9h15 : 9h30 :
avec Micaël Razzano
2015 : 28 sept. ; 2 et 16 nov. et 7 déc. 2016 : 11 janv.
10h20 :
(tous les cours ont lieu de 10h35 à 16h35)
Comment l'apôtre Paul applique-t-il d'un point de vue pastoral son enseignement aux situations concrètes de la vie de l'Église ? C'est sans doute la première épître aux Corinthiens qui fournit la réponse la plus complète à cette question. Le combat de Paul pour son apostolat dans la deuxième aux Corinthiens retiendra toute notre attention, comme le thème de la faiblesse à travers laquelle Dieu manifeste sa force.
TARIFS DES COURS
Jean (2 crédits) avec Anne Ruolt
Prix minimum Prix normal
202 € 400 €
11h10 : 11h30 :
12h00 :
2015 : 28 sept. ; 19 oct. ; 2, 9, 16 et 30 nov. ; 7 et 14 déc. 2016 : 11 et 18 janvier (tous les cours ont lieu de 8h00 à 9h45 ou 11h25, selon le jour)
Ce cours a pour objectif de permettre une compréhension d'ensemble du quatrième évangile. Nous aborderons plusieurs des textes-clés du livre pour en dégager les thèmes principaux et les grandes lignes théologiques.
Évangiles Synoptiques (3 crédits) avec Jacques Nussbaumer
2016 : 7 et 11 mars ; 4 et 18 avril ; 2, 9 et 23 mai et 6 juin (tous les cours ont lieu de 10h35 à 16h35 excepté le 7 mars : 15h35)
On évoquera pour chacun des évangiles dits synoptiques (Matthieu, Marc, Luc), les questions d’introduction (contexte, auteur, plan…) ainsi que les particularités textuelles. On dégagera les grandes parties de chacun de ces évangiles en fonction de la perspective rédactionnelle de leur auteur. Certains passages feront l'objet d'un traitement plus approfondi.
12h30 : 14h00 :
14h30 : 15h20 : 16h10 :
16h45 :
Accueil Introduction étude biblique Jacques BUCHHOLD, Doyen de la Faculté libre de Théologie évangélique de Vaux-sur-Seine. Les mécanismes psychologiques des addictions Brigitte COUTELLIER, Psychologue clinicienne Pause café La dépendance à l’alcool : Comprendre pour mieux aider… Agnès JEANSON, Médecin alcoologue La dépendance aux drogues illicites : Comprendre pour mieux aider… Daniel ISSARTE, Responsable d’un centre d’accueil de personnes droguées Repas La prévention de l’écran : Comprendre pour mieux aider… David LEMAITRE : Policier, formateur dans le domaine de prévention aux addictions Ateliers Ateliers Temps d’échanges avec les orateurs Conclusion : Etienne LHERMENAULT, Professeur à l’IBN, Président du CNEF
Tarif de la journée : 25 € avec repas Inscription avant le 5 novembre 21
Avec le Département
N IB l’ e d g n i n r a e-le nous depuis chez vous!
étudiez chez
Tapez : http://ent.inthev.fr et cliquez sur l’image de cours test.
Histoire Biblique d’Israël 2 : De la conquête de Canaan au schisme entre Juda et Israël
par étienne Lhermenault Après avoir planté le décor sous forme d'un tableau général et expliqué pourquoi et comment Dieu parle par l’histoire, le cours sera dispensé en trois temps : de la création à l’égypte, de l’exode à l’apogée du royaume, et du schisme à la destruction du Temple en 70. Prix : 150 €, Début : 15 déc. 2015, Durée : 8 semaines (2 C).
Économie, travail et droit
par Jacques E. Blocher Ce cours permettra d'acquérir des notions d'économie suffisantes pour en comprendre les mécanismes élémentaires et intégrer ceux-ci à une perspective chrétienne, l’éthique du travail étant ensuite développée dans une perspective biblique. En complément, l’étudiant sera invité à réfléchir aux enjeux historiques et juridiques de la loi dite de séparation de 1905. Prix : 130 €, Début : 15 déc. 2015, Durée : 6 semaines (2 C).
La loi de Moïse
Doctrine du Christ et de la Croix
par Lydia Jaeger Aucune autre religion n’ose dire de son fondateur ce que nous confessons de Jésus : Dieu devenu homme, seul sauveur du monde. Une bonne compréhension du dogme christologique est donc fondamentale pour tout chrétien. à l’aide de vidéos, de lectures et de travaux personnels, on approfondira la doctrine de la personne et de l’œuvre du Christ : vrai Dieu et vrai homme, son triple ministère de prophète, prêtre et roi, la portée de la Croix comme sacrifice, châtiment, rançon et victoire sur le mal.
Prix : 150 €, Début : 7 mars 2016, Durée : 8 semaines + pause de 2 semaines entre les deux parties (2 C).
Écologie, politique, suicide, guerre
par Sylvain Aharonian et émile Nicole Ce cours abordera sur une base scripturaire des thèmes d’une actualité difficile à démentir : (1) la responsabilité de l’homme vis-à-vis de la nature ; (2) l’attitude du chrétien vis-à-vis de l’activité politique ; (3) la tentation du suicide ; (4) les options chrétiennes concernant la guerre. Son objectif est de donner à l’étudiant les clefs pour sa réflexion personnelle et lui permettre de mieux comprendre comment discerner la volonté de Dieu. Prix : 150 €, Début : 7 mars 2016, Durée : 8 semaines (2 C).
Cours du soir
par Sylvain Romerowski (2 crédits) Ce cours est consacré aux textes de loi contenus dans le Pentateuque. Il présentera les institutions et les lois d’Israël, cherchera à déterminer quel en est le sens pour nous et comment s’applique aujourd’hui la loi mosaïque. 22
Horaire : 20h00 à 21h30 Prix : • tarif minimum de 202 € • tarif normal de 400 € Dates : 12 nov. ; 3 et 10 déc. 2015 ; 7 et 14 janv. ; 11 et 18 fév. ; 10, 24 et 31 mars ; 21 avril ; 12 et 19 mai ; 2 et 16 juin 2016.
Bienvenue à Renato De Azevedo !
L
a conjugaison de l'Ancien et du Nouveau est un exercice auquel se livrent professeurs et étudiants de l'Institut tout au long de l'année. Sur le terrain de la théologie, il s'agit de considérer l'Ancien à la lumière du Nouveau, et de comprendre le Nouveau dans la suite de l'Ancien. C'est en ce début d'année académique un exercice assez analogue qui est accompli heure par heure à l'Intendance... Dans le bureau situé face à l'entrée au premier étage, et partout dans la maison, le Nouveau recueille les lumières de l'Ancien, et s'efforce de comprendre en détail les tâches multiples et méticuleuses que l'Ancien a accomplies avant lui...
Nous avons en effet eu la joie, au début du mois de septembre, d'accueillir le nouvel intendant de l'Institut, Renato De Azevedo, avec Cristina, son épouse, et leurs deux plus jeunes enfants, Iuri (13 ans) et Nina (3 ans). C’est au tour des Cahiers de leur souhaiter une très chaleureuse bienvenue ! Nous avons pour l'occasion recruté à longue distance, la famille De Azevedo ayant débarqué à Roissy d'un vol parti de... Sao Paulo ! Renato avait été cette fois encore d'une persévérance rare : premier en lice dans la compétition lancée pour le remplacement de l'Intendant, il avait aussi été le dernier à rester en course. Nous le connaissions bien puisque nous l'avions eu trois années parmi nous, mais il avait dû, son diplôme obtenu, regagner son pays et s'y réinstaller comme opticien, en
repartant à zéro. Il conservait pourtant un cœur missionnaire pour la France, et nous avait assuré, à de multiples reprises, de sa résolution à tout quitter pour nous rejoindre, avec sa famille. Nous avons vécu avec reconnaissance, dans l'été, l'exaucement constitué par le succès étonnamment rapide des démarches engagées auprès du Consulat de France. En quelques semaines, démentant toutes nos anxiétés, la famille De Azevedo a ainsi été pourvue des visas nécessaires à sa venue à l'Institut.
Nous nous félicitons de continuer, en parallèle, à bénéficier du concours expert de l'« Ancien », Pierre Maré, qui a accepté de rester, à mi-temps, « chargé de missions » (et elles sont nombreuses !) pour l'Institut. Nous avons la nouvelle construction en vue, et il est l'homme indispensable pour le projet ! Mais pendant que les architectes peaufinent leurs croquis, et en attendant les premiers coups de pioche, il peut employer le temps qui n'est pas encore occupé par le chantier pour passer le relais à son successeur. à chacun son tour d'être pédagogue ! Il est assez rare dans l'histoire de l'Institut qu'un responsable de la maison ait pu être mis au courant par son prédécesseur : nous remercions le Seigneur de permettre cette transition harmonieuse à ce poste stratégique pour la vie communautaire et le ministère de l'Institut.
J. Blocher 23
Centre Évangélique d’Information et d’Action Comme chaque année, l’Institut biblique sera présent au CEIA avec son stand et nos étudiants, bien impliqués dans la logistique.
HEUREUX LES
Pour les anciens élèves, l’AG de l’Amicale des anciens se tiendra le lundi 23 à 13h15, en salle 10.
22, 23 et 24 novembre 2015 LOGNES (77) Allée des Marronniers Locaux de CENTREX
INTERVENANTS : Patrice Alcindor, Claude Baecher, Neal Blough, Ron Boyd-Macmillan, + Espace Mikaélian, n Joël o i t i s o p x Samuel Saltzmann, e s Paul Sanders, avec se 0 stands ! Michel Varton...
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DIMANCHE SPÉCIAL Informations : 06 58 88 34 19 centre.evangelique@outlook.com
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