cahier-173

Page 1

Les Cahiers de l’Institut Biblique de Nogent

Octobre 2016 • n°173

Recevoir une nourriture pour adultes


É D I T O

Les visages de la rentrée...

A

près une période estivale pendant laquelle l'IBN a réalisé quelques travaux d'embellissement et poursuivi les aménagements nécessaires, voici le temps de la rentrée…

Début septembre, nous avons vu revenir une partie de nos étudiants de l'an passé pour les fameux TP, les sessions intensives de langues, les recherches en bibliothèque... Petit à petit, d'autres les ont rejoints. Quelle joie de voir leurs visages détendus et reposés, même si pour certains les vacances n'ont pas été de tout repos (camps et colos, voyages pour la Mission, visites d'Églises, etc.). Nous les avions quittés au sortir d'une période de fin d'année intense : examens, festivités, rangements en tous genres, préparation de l'été ! Bien qu'heureux de l'année vécue, leurs visages alors reflétaient une certaine fatigue.

Mi-septembre, autre moment très attendu par l'équipe : celui de découvrir les nouveaux visages de nos étudiants de 1re année avec cette petite crainte : ressembleraient-ils suffisamment à la photo de leur dossier, pour que nous puissions facilement les reconnaître et les nommer ?

INSTITUT BIBLIQUE DE NOGENT

39, Grande Rue 94130 NOGENT-SUR-MARNE Tél. : 01 45 14 23 70 Fax : 01 48 73 79 93 E-mail : infoscom@ibnogent.org www.ibnogent.org CCP 37064 T PARIS

2

Petite confidence : eh bien, oui ! Mais plus que cela encore : nos dossiers sont en vérité de vrais visages, c'est là que commence notre aventure commune, d'un an, de trois ans, et davantage encore. Oui, les liens tissés à l'Institut restent très forts.

Une nouvelle rentrée vient donc d’avoir lieu et notre reconnaissance va à notre Seigneur qui mène toute chose. Grand merci aussi à vous, chers lecteurs, qui nous accompagnez à nouveau tout au long de cette année scolaire ! Marie-José MArÉ


Publication de l'Institut Biblique de Nogent 39, Grande rue 94130 Nogent-sur-Marne Directeur de la publication : Jacques-Émile Blocher rédaction : Marie-José Maré Conseiller à la rédaction : Yannik Blocher

revue trimestrielle Abonnement : 15 €/an Prix au numéro : 3,75 € CCP : Institut Biblique de Nogent Paris 370 64 T Impression : Imprimerie Henry Montreuil-sur-Mer Maquette : Jacques Maré 77700 Magny-le-Hongre Dépôt légal : octobre 2016 ISSN 1156-3826

Sommaire recevoir une nourriture pour adultes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Du changement à l’IBN ! . . . . . . . . .16

Le nouveau bâtiment : où en sommes-nous ? . . . . . . . . . . .17 Nos formations . . . . . .14, 15, 19 et 20

Supplément bibliographique . . . . . .21

La lettre de famille . . . . . . . . . . . . . .22

Centre Évangélique . . . . . . . . . . . . .24

Recevoir une nourriture pour adultes (Hébreux 5.11-6.3)

Lectures : Pr 2.1-12 et Hé 5.7-6.31

L’auteur de l’épître aux Hébreux nous est inconnu. S’il fallait donner un nom, je voterais pour Apollos. D’autres pensent à Barnabas. Mais c’est sans importance. Par contre, il faut savoir que l’auteur, quel qu’il soit, s’adresse ici à des chrétiens d’origine juive tentés d’abandonner la foi chrétienne pour retourner au judaïsme.

S

on but principal est donc de les encourager à s’attacher à Christ et à demeurer fermement enracinés dans la foi chrétienne. Pour les stimuler dans ce sens, il rédige une dizaine de chapitres dans lesquels il développe une théologie de la pers o n n e et d e l ’œ u v re d e Jésus-Christ, pour ensuite pas-

ser à une partie plus pratique dans les derniers chapitres de sa lettre.

À l’endroit où se situe le texte d’Hébreux 5.11-6.3, l’auteur a déjà exposé une bonne dose d’enseignement solide, dense, nourrissant. Il se prépare à 1

Nous utilisons la Bible du Semeur.

3


aborder un nouveau sujet comportant plusieurs points dont il dit qu’ils sont difficiles à expliquer (v. 11). Ce qui précède était déjà compliqué. Mais il lui faut aborder un sujet plus complexe encore : il s’agit de la fonction de prêtre de Jésus-Christ et de l’accomplissement par Jésus-Christ des rites cultuels de l’ancienne alliance. Il vient d’introduire ce sujet au verset précédent (v. 10). En particulier, il veut présenter Christ comme grand prêtre selon l’ordre de Melchisédek. Dans son chapitre 7, il va en effet livrer un long exposé sur ce thème. L’épître aux Hébreux est un écrit difficile. Mais le chapitre 7, où il est question de Melchisédek, en est sans doute le plus ardu.

Seulement l’auteur n’est pas sûr que ses lecteurs soient prêts à recevoir ce qu’il a à leur dire. Il veut donc les préparer à ce qui va suivre. Il n’hésite pas à les piquer au vif pour les stimuler à recevoir son enseignement. C’est comme un défi qu’il leur lance : êtesvous capables de recevoir et d’assimiler ce que je vais vous enseigner ? Il se montre quelque peu sévère à leur égard. « Vous êtes devenus lents à comprendre » (5.11). Le mot grec qu’il emploie peut aussi signifier « nonchalants », « paresseux ». « Vous êtes devenus nonchalants, paresseux ! » La Bible n’aime pas trop la paresse. Il y a quelques paroles savoureuses à ce sujet dans le livre des Proverbes (Pr 6.6-11 par exemple). La paresse peut prendre diverses formes. La paresse intellectuelle en est une. Et c’est celle qui est visée ici. « Vous êtes devenus paresseux, lents de la comprenette ». « Vous êtes devenus » peut suggérer qu’ils ne l’étaient pas autrefois. Lorsqu’ils sont devenus chrétiens, ils avaient peut-être, comme c’est souvent le cas, soif d’apprendre,

4

soif d’assimiler les bases. Puis ils en sont restés là. Après les premiers élans, ils en sont venus à se contenter de peu, du minimum. Notre auteur veut donc les faire sortir de leur léthargie : vous vous reposez trop sur vos lauriers, vous vous satisfaites de trop peu pour vous-mêmes.

Et il leur adresse un reproche au verset 12. Mais ce n’est pas seulement un reproche. Il veut les stimuler à adopter un objectif, celui de grandir, de devenir adultes, de devenir des maîtres. Par « maître », il ne faut pas entendre quelqu’un qui enseignerait du haut de la chaire, qui aurait un ministère de prédication et d’enseignement de la communauté. Mais il s’agit d’un stade que tout chrétien devrait viser : cette maturité de celui qui sait ce qu’il croit et pourquoi il le croit, cette maturité de l’adulte qui sait ce que Dieu attend de lui, et qui fait aussi qu’il est capable de servir de référence pour les plus jeunes dans la foi, capable de guider, de conseiller et d’instruire les plus jeunes en la foi dans le cadre de relations informelles. Voilà l’objectif : voulez-vous devenir adultes ou demeurer des enfants, des bébés ?

L’auteur illustre son propos par une image, simple à comprendre et classique dans l’antiquité. Le bébé ne consomme que du lait. Mais ensuite, pour grandir, l’enfant a besoin de nourriture plus consistante. D’abord des purées, des bouillies, des compotes. Ensuite, il prend des morceaux et il en arrive à la viande. La viande doit être mastiquée. En consommer demande un effort. L’enfant ne grandira pas sans cet effort. Que représente le lait ici ? « Les rudiments des paroles de Dieu », « les notions élémentaires de l’enseignement concernant


Pour grandir, l'enfant a besoin de nourriture plus consistante.

Jésus-Christ », « les fondements » qui sont mentionnés au verset 6.1-2. Ce sont les bases de la foi chrétienne, on pourrait dire : « l’essentiel ». L’essentiel est important. C’est fondamental. C’est essentiel. Mais l’essentiel est la nourriture des nouveau-nés en Christ. Être un nouveau-né en Christ est déjà beaucoup. Mais Dieu ne veut pas que nous en restions là. Il veut nous voir devenir adultes. Et pour cela, nous avons besoin de nourriture solide, de viande entre autres. Cela demande de notre part un investissement, du temps et de l’effort pour mastiquer de la nourriture consistante, pour aborder des sujets plus difficiles et grandir dans la connaissance et la compréhension de ce qu’est Dieu, de son œuvre, de sa volonté. Il n’y a pas de croissance sans efforts.

Dans le livre des Proverbes, le maître de sagesse souligne lui aussi la nécessité de l’effort, de la persévérance dans l’effort, pour acquérir la sagesse qui permet de connaître Dieu et de se diriger dans la vie selon sa volonté (Pr 2.1-11). Il appelle à un effort d’attention (v. 2) : « Si tu prêtes une oreille attentive à la sagesse, en inclinant ton cœur vers l’intelligence ». Le cœur est avant tout dans cette culture le siège de la volonté et de l’intelligence. Il s’agit donc de faire un effort de volonté, de ne pas se laisser aller à la nonchalance, et de fournir un effort et un travail de l’intelligence. Le disciple est ensuite exhorté à rechercher l’intelligence (v. 3-4), à l’aide de l’image de celui qui creuse, qui fouille dans l’espoir de trouver un trésor (v. 4). Cette image évoque l’effort dans l’assimilation et la réflexion. Ce discours souligne ainsi que la sagesse ne s’acquiert pas sans effort, sans se donner de la peine de manière constante, régulière, soutenue.

Dieu nous a créés avec une intelligence. Bien plus, lorsque nous sommes chrétiens, il renouvelle notre intelligence (rm 12.2). S’il nous a dotés d’une intelligence et s’il prend soin de la renouveler, c’est vraisemblablement pour que nous nous en servions. Dieu nous appelle à faire marcher nos méninges pour absorber une nourriture solide et consistante qui nous permettra de grandir et de devenir adultes dans la foi.

Apprendre à mastiquer de la viande se fait progressivement. Après le lait, on passe à la purée, puis à la viande mixée. Ensuite seulement vient la viande elle-même. La pratique d’un sport exige de s’entraîner et d’apprendre à faire des choses de plus en plus difficiles. On apprend à jouer d’un instrument de musique par la pratique, en travaillant des 5


exercices de plus en plus difficiles. Il en est de même avec l’enseignement de la Parole de Dieu. L’auteur de l’épître aux Hébreux parle d’exercice : par la pratique, nous pouvons exercer nos facultés pour aborder des choses de plus en plus difficiles (v. 16).

Cela demande donc un investissement, du temps, des efforts, de la pratique, mais c’est possible. Les gens auxquels notre auteur s’adresse n’étaient pas adultes parce qu’ils avaient refusé de fournir les efforts nécessaires, ou avaient été négligents dans ce domaine. Mais ce n’était pas hors de leur portée : « Vous devriez être des maîtres » (5.12). Ils en étaient capables.

Une autre traduction du verset 16 est possible : « Les adultes quant à eux prennent de la nourriture solide, parce qu’ils ont les dispositions pour exercer leurs facultés à discerner ce qui est bien et ce qui est mal ». Cette autre traduction met l’accent sur les dispositions : pour devenir adulte, il faut le vouloir, y être disposé. C’est une question d’état d’esprit. Est-ce que j’accepte de faire l’effort, de mettre en œuvre mes facultés, en particulier mon intelligence, pour aborder des sujets de plus en plus difficiles, ou des textes bibliques difficiles ?

Le but de cet effort intellectuel est cependant quelque chose de très pratique. L’auteur précise que l’assimilation de nourriture solide doit déboucher sur la pratique : savoir ce qu’est mener une vie juste (v. 13), le discernement de ce qui est bien et de ce qui est mal (v. 14), pour déterminer comment se comporter dans les différentes situations de la vie. Cela suggère que ce n’est pas évident. Savoir ce que Dieu attend de nous dans les différentes circonstances de la vie demande

6

d’avoir acquis de la connaissance et d’avoir fourni des efforts d’assimilation et de réflexion.

Nous avons relevé précédemment que l’auteur de l’épître aux Hébreux avait rédigé une dizaine de chapitres de théorie, de doctrine, d’enseignement dense et consistant avant de passer à une partie plus pratique. Et ce parce que des dangers se présentaient pour la vie chrétienne de ses lecteurs. De même, Paul écrivait ses épîtres pour répondre à des besoins très concrets, pour amener ses lecteurs à régler des problèmes pratiques dans leur vie. Mais pour répondre à ces besoins, Paul commence toujours ses épîtres par une longue partie théorique, doctrinale, avant de passer à la pratique. Ce que nous pensons a des incidences sur notre pratique. D’après le texte des Proverbes, c’est la recherche de la sagesse, de la connaissance, de l’intelligence, avec la mise en œuvre de ses facultés intellectuelles qui permet de se conduire droitement dans la vie (Pr 2.9,1112). Le pasteur robert Dubarry disait : « Il faut penser sainement pour vivre saintement ».

Le texte de l’épître aux Hébreux nous permet ainsi de signaler un travers à éviter : celui qui consiste à rechercher la connaissance intellectuelle pour elle-même, ou pour le simple plaisir intellectuel. Le danger existe, pour certains en tout cas. En même temps, l’auteur met surtout en garde contre le travers opposé : la paresse dans le domaine de l’acquisition des connaissances, de la réflexion, le recul devant la difficulté dans l’assimilation de l’enseignement biblique. Il nous invite à aller plus loin, à ne pas en rester là où nous sommes, à ne pas nous contenter de peu, ou du plus simple, à ne


Savoir ce que Dieu attend de nous demande d'avoir acquis de la connaissance.

pas en rester à l’essentiel, mais à viser plus haut, plus difficile. Allons-nous relever le défi ?

Je vous propose justement ici un peu d’exercice. Je vous invite à prolonger la méditation du texte et à réfléchir pour discerner les attitudes infantiles qui peuvent nous empêcher de grandir et de devenir adultes. Nous considérerons des attitudes infantiles à l’égard de la Bible et de l’enseignement, puisque c’est de cela que parle notre texte. Plusieurs attitudes peuvent en effet nous empêcher d’entendre ce que la Bible a à nous dire.

1) Première attitude infantile : je lis ma Bible lorsque j’en ai envie ou quand j’ai le temps.

Selon des données datant d’il y a quelques années, les Français passaient en moyenne deux heures à deux heures et demie par jour devant la télévision. Et avec le nombre de chaînes qui a augmenté depuis, et les chaînes qui sont maintenant accessibles par internet, cette moyenne va en croissant. Ajoutons à cela le temps passé à surfer sur le net.

Quant à nous, combien de temps passonsnous à lire, à méditer, à étudier notre Bible ? La télévision et autres média façonnent la mentalité des gens qui nous entourent, pour le meilleur, souvent aussi pour le pire. L’an7


Objectif : grandir !

tidote, c’est d’avoir une mentalité façonnée par la Parole de Dieu. Combien de temps y consacrons-nous ?

C’est là une question de priorité, de discipline, pour prendre du temps et lire sa Bible régulièrement. Pour cela, il vaut mieux se fixer un moment dans la journée, ou des moments dans la semaine pour lire la Bible, et s’y tenir. Autrement, la journée, la semaine passent sans qu’on ait trouvé le temps.

Si je ne lis ma Bible que lorsque l’envie m’en prend, je risque encore de m’étioler, de stagner. Si l’envie est là, tant mieux. Mais l’expérience montre que si l’on attend l’envie, on risque de tomber dans la négligence. Pour lire sa Bible régulièrement, il faut le vouloir et le décider, ne pas se laisser aller à la 8

remorque de ses envies. Ce ne doit pas être une question d’envie, mais de conviction. Si j’ai la conviction que Dieu attend cela de moi, si j’ai la conviction que c’est bon pour moi, je vais le faire, que j’en aie envie ou pas. Le sportif n’a pas toujours envie de s’entraîner. Mais il le fait parce qu’il a la conviction que c’est nécessaire pour atteindre ses objectifs. De même avec la lecture de la Bible.

Bien sûr, il ne s’agit pas de tomber dans le travers inverse qui consiste à lire tant de chapitres pour dire qu’on a fait son devoir, sans chercher à comprendre ou à assimiler ce qu’on lit. Mais il s’agit de se discipliner et d’avoir de la régularité par conviction et parce qu’on a pour objectif de grandir, de devenir adulte.


2) Je ne lis que les passages qui me plaisent, ou que les passages qui me font du bien sur le coup.

Pour certains, ce seront les textes contenant des promesses, pour se rassurer par exemple. Ou on aura tendance à éviter les textes difficiles, ou encore les textes qui présentent la vie chrétienne comme quelque chose de difficile et d’exigeant, ou encore les textes qui conduiraient à changer trop de choses dans sa vie.

Une autre manière insuffisante d’aborder la Bible est le grappillage. Je lis des choses parci, par là, comme cela me chante, sans objectif ou sans plan bien défini. Il est important de lire et d’étudier des livres bibliques de manière suivie. Il est important aussi de chercher à connaître toute sa Bible. Alors je vous pose la question : avez-vous lu chaque livre de la Bible en entier, au moins une fois dans votre vie ? Sinon, êtes-vous sûrs de ne pas être passés à côté de quelque chose d’important ? Si vous n’avez jamais lu la totalité de la Bible, je vous encourage à mettre cela à votre programme.

3) Je lis la Bible en n’écoutant que mes propres pensées.

On peut lire la Bible pour y retrouver ses idées favorites, ou ses propres idées. Quelqu’un peut être fermé à ce qui sort de son cadre de pensées et ne recevoir que ce qui correspond à ses propres idées. Ou, plus simplement, je ne cherche pas ce que l’auteur biblique a voulu dire, mais j’écoute les idées qui me viennent à la lecture du texte. La Bible sert alors de caisse de résonance pour mes propres pensées, mais je n’écoute pas

ce qu’elle dit véritablement. C’est moi-même que j’écoute et non pas la Bible, tout en lisant la Bible.

Une variante de cette attitude consiste, lorsque je lis la Bible, à écouter ce que je ressens. La Bible peut même devenir un catalyseur d’émotions, c’est-à-dire qu’on la lit dans le but de produire certaines émotions. Mais même sans aller jusque-là, il est possible de lire la Bible en étant à l’écoute de ses émotions au lieu d’être à l’écoute de ce que la Bible enseigne. Il est normal que la lecture de la Bible produise en nous certaines émotions. Mais le danger, c’est de négliger de rechercher ce que l’auteur biblique a voulu dire et d’écouter simplement les émotions que je ressens à la lecture du texte.

Dans ces cas, lorsque je suis simplement mes propres pensées ou que j’écoute mon ressenti, je n’écoute pas vraiment la Bible. J’utilise seulement la Bible pour m’écouter moi-même. Pour écouter le texte, il est nécessaire d’avoir une certaine discipline et de faire preuve de rigueur, pour rechercher ce que l’auteur a voulu dire. Prêter attention au contexte est la règle de base pour ne pas faire dire à un texte ce qu’il ne dit pas. Et pour cela, encore une fois, il vaut mieux lire des livres de la Bible de manière suivie, pour bien posséder le contexte de chaque texte. Ensuite, on peut lire le texte plusieurs fois, chercher l’enchaînement des idées, la logique du développement, les articulations entre les différentes partie du texte. Avoir un papier et un stylo, ou un cahier et un stylo, pour noter les idées principales peut être une aide. Il est bon de noter aussi ce que l’on a appris. retenons bien ceci : je n’écoute réellement 9


la Bible que lorsque je fais l’effort de rechercher ce que l’auteur a voulu dire, lorsque je me discipline pour ne pas laisser mes propres pensées ou mon ressenti court-circuiter l’écoute, lorsque je mets en œuvre mes facultés pour comprendre vraiment le texte.

4) Une autre attitude infantile est engendrée par le culte de l’immédiateté dans notre culture, auquel il peut nous arriver de céder nous aussi. Je lis ma Bible pour y trouver quelque chose d’immédiatement utile pour moi aujourd’hui.

Bien sûr, lorsque c’est approprié, il est bon de se dire : comment vais-je appliquer cette parole dans ma vie aujourd’hui ou cette semaine ? Quelle décision, quelle démarche dois-je adopter en réponse à ce texte ? Il ne faut cependant pas se leurrer : je ne vais pas toujours trouver quelque chose d’immédiatement applicable à chaque fois que je médite ou que j’étudie l’Écriture. Il faut viser le long terme. Tel texte que je lis aujourd’hui, sans qu’il me parle spécialement, peut tout d’un coup trouver sa pertinence pour ma vie dans deux semaines, dans un mois, dans six mois, peut-être dans deux ans. Si je ne vise pas le long terme, je risque de me trouver démuni, pris au dépourvu lorsque telle question nouvelle va surgir, tel problème nouveau, telle situation nouvelle. Et je ne saurai pas où trouver ce dont j’ai besoin dans la Bible. Par contre, si je me construis un capital de connaissance par la fréquentation assidue et régulière des Écritures, je trouverai où puiser des ressources le moment venu. 10

Jésus nous dit quelque chose à ce propos en Matthieu 13.52. Il est ici question d’un « scribe » qui s’est constitué un trésor dans lequel il puise des choses anciennes et des choses nouvelles. Le « scribe », c’était en fait le spécialiste de la Loi, qui avait étudié la Loi et l’enseignait aux autres. C’était le théologien de l’époque. Un bon « scribe » est quelqu’un qui a reçu une instruction, et qui s’est donc constitué un fonds dans lequel il peut puiser en fonction des besoins. Il ne s’est pas contenté de répondre aux besoins immédiats. Il ne se contente pas du court terme. Il s’est constitué un trésor de connaissance et de réflexion dans lequel il peut puiser. Il peut y puiser des choses anciennes : il a de la ressource pour traiter des problèmes connus. Il peut y puiser des choses nouvelles : face à des circonstances nouvelles, ou face à des questions nouvelles, il a de la ressource pour apporter des solutions ou des réponses. Il n’est pas pris au dépourvu. Pour cela, il a dû se constituer son trésor. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait, nous ignorons quelle question nouvelle va surgir, quelle situation inédite va se présenter. Nous ne savons pas de quoi nous aurons besoin demain, ou dans trois mois. C’est pourquoi nous avons besoin de nous constituer un trésor – on pourrait dire un bon bagage –, pour pouvoir faire face le moment venu et ainsi viser le long terme.

Peu importe donc si nous ne voyons pas tout de suite la pertinence pour notre vie du texte que nous sommes en train de lire. Ce qui compte, c’est de nous constituer un trésor qui sera plus tard à notre disposition.

Une attitude infantile voisine est celle qui consiste à ne s’intéresser qu’à la pratique.


On court alors le risque de sauter directement aux applications pratiques sans chercher encore une fois ce que le texte veut réellement dire. On pourra alors trouver des applications pratiques qui pourront être bonnes, mais qui n’auront rien à voir avec le texte. Et l’on n’aura pas laissé le texte parler.

Ce même danger guette les prédicateurs. Le prédicateur court lui aussi le risque de courtcircuiter le texte, s’il veut passer trop vite aux applications pratiques ou aux leçons spirituelles. Ces applications et leçons doivent découler du texte bien compris et non pas être plaquées artificiellement sur celui-ci.

Certes, il est important que la lecture de la Bible ou la prédication ne soit pas un simple exercice intellectuel. Nous l’avons vu, cela doit déboucher sur la compréhension de ce qu’est la vie juste, sur le discernement du bien et du mal (Hé 5.13-14). Certains prédicateurs se contentent d’exposer le sens du texte et laissent leurs auditeurs trouver par eux-mêmes les applications à leur vie. Je ne crois pas que ce soit juste. Mais, qu’on le veuille ou non, si l’on saute trop vite aux applications sans se préoccuper de ce que l’auteur a voulu dire, du message qu’il voulait communiquer à ses lecteurs, de ce qu’il attendait d’eux en réponse à son texte, alors ce n’est pas le texte biblique que l’on écoute ou que l’on prêche.

Une chrétienne m’a dit une fois que, dans les moments durs ou douloureux, dans les moments d’épreuve, ce qui l’avait aidée à tenir bon, c’était la doctrine biblique qu’elle avait assimilée, « la saine doctrine » comme dit l’apôtre Paul, et non pas les applications pratiques ou les leçons spirituelles faciles que l’on construit sur les textes. Les approches

Les approches faciles de l'Écriture manifestent leur insuffisance dans les temps de crise.

faciles de l’Écriture manifestent leur insuffisance dans les temps de crise, d’épreuve, de situations complexes.

À l’Institut Biblique, nous avons à plusieurs reprises entendu des étudiants dire que les cours de doctrine avait changé leur manière de penser, mais aussi leur vie, ou qu’ils les avaient fait grandir. Tout comme l’étude approfondie de l’épître aux romains, qui est une épître doctrinale très dense, sans doute la plus difficile du Nouveau Testament. Le cours de doctrine est un gros morceau. Il est donné sur trois ans. Pendant que les étudiants suivent ce cours, ils ne perçoivent pas nécessairement que cela les affecte. Car 11


l’effet est très progressif, souvent imperceptible. On s’en aperçoit quand on regarde en arrière, avec le recul. L’enseignement biblique dispensé de manière suivie et l’enseignement doctrinal fondé sur l’Écriture changent les mentalités et les vies en profondeur, de manière durable, et permettent de devenir adulte, solide dans la foi. C’est ainsi que s’acquiert la sagesse qui permet de faire face aux situations de la vie. Mais ce n’est pas la voie de la facilité.

5) Plusieurs des points que nous venons d’aborder s’appliquent aussi à notre attitude dans la réception de l’enseignement qui est dispensé dans l’Église.

Le Nouveau Testament insiste beaucoup sur la nécessité de l’enseignement dans l’Église. Là aussi, il arrive qu’on recherche la voie de la facilité. Il n’y a pas de croissance sans effort soutenu et persévérant. Est-ce que nous nous contentons de peu, du facile, du lait, ou est-ce que faisons l’effort, effort d’attention, d’assimilation, de réflexion ?

Concernant notre réceptivité vis-à-vis de l’enseignement, j’ajouterai simplement un point ici en m’inspirant pour cela d’un article d’une de mes collègues sur la préparation et la conduite de l’étude biblique, paru dans un précédent numéro de nos Cahiers2.

Anne ruolt souligne à juste titre que l’enseignement est autre chose que l’animation. L’animation biblique est à la mode dans divers milieux. L’animation consiste à faire parler les participants sur un texte biblique. Mais si on ne fait que cela, on court le danger d’en rester à ses propres idées, au ressenti

12

des participants, ou encore de parler sur le texte, ou autour du texte, de façon superficielle. Et le groupe n’ira pas plus loin que là où en sont les participants et finira par tourner sur lui-même. Il en restera bien souvent au lait. En revanche, l’enseignement apporte un contenu, explique le texte, donne les informations nécessaires à sa compréhension. Il conduit les participants dans une écoute du texte respectueuse de son sens et fait réfléchir à partir de ce que le texte enseigne. L’enseignement stimulera le groupe à aller plus loin que là où il en est, à la fois en apportant un contenu solide et nourrissant et en faisant aussi participer les membres du groupe pour leur faire découvrir des choses par eux-mêmes et pour les faire réfléchir.

L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit à ses lecteurs qu’ils sont des bébés, se contentant de lait, non pas parce qu’ils sont incapables de recevoir de la nourriture solide, mais parce qu’ils sont paresseux, nonchalants. Mais il ne veut pas qu’ils en restent là et il va s’efforcer de les faire aller au-delà. Il le dit aux versets 6.1-3 : il va laisser de côté les enseignements élémentaires concernant Christ, les bases de la foi chrétienne, et malgré leurs résistances, leur donner une nourriture d’adulte. Autrement dit, il ne laissera pas ses lecteurs là où certains d’entre eux souhaiteraient peut-être en rester. Il les entraînera plus avant, qu’ils le veuillent ou non, il va les tirer vers le haut.

C’est aussi ce à quoi nous sommes appelés dans nos Églises. Allons-nous avancer, aller plus loin que là où nous sommes dans la

2 Anne ruolt, « Comment préparer et conduire une étude biblique… », Les Cahiers de l’Institut Biblique de Nogent, juin 2006, n° 132 p. 3-13.


connaissance et la compréhension de la Parole de Dieu ? L’auteur ajoute : « si Dieu le permet » (v. 3) ; car nous avons besoin de la grâce de Dieu pour cela, de sa force, de son soutien, de son Esprit pour nous conduire dans la fidélité.

Alors à chacun de se poser la question : vais-je me contenter du lait, ou vais-je fournir les efforts nécessaires, avec persévérance, pour recevoir de la viande, individuellement, et en Église ? Sylvain rOMErOwSkI

FORUM de l’IBN 2016 Mariage et nouvelles conjugalités… Quelle pastorale ? Comment promouvoir le mariage ? Comment nos Églises font-elles face aux nouvelles conjugalités? Que dirent à des parents chrétiens quand leurs enfants choisissent ces nouveaux modes de vie conjugale ?

L’Institut biblique de Nogent-sur-Marne vous invite à une journée de réflexion sur ces questions de théologie pratique le samedi 26 novembre 2016 de 9h à 16h Orateurs : MM. Henri BLOCHER, Michel JOHNER, Sylvain AHARONIAN, Serge OULAÏ, Paul APPERE, Patrice KAULANJAN

Participation aux frais : 25€, conférences, ateliers et repas

L’IBN ! Renseignements et inscriptions: Patrice Kaulanjan RUM DE O F E L S kaulanjan.patrice@gmail.com QUEZ PA nde NE MAN 06.32.72.80.89 ur dema s e é y o v en Publicité 13


s c i l b u p s e in17air S0é1m 6-20 2

! de formation e in a m e s e n u Pour

À raison de 4 à 5 sessions d'une semaine, les séminaires permettent d'acquérir : • en 3-4 ans : le « Brevet de culture biblique » (30 crédits), • en 5-6 ans : le Certificat d'études bibliques de l'Institut (60 crédits), qui correspond à une année d'études à plein temps. Chaque séminaire peut être suivi individuellement.

Loi (3 crédits)

S TARIFS DES COUR Prix minimum Prix normal

202 € 400 €

avec Janet Johnson du 5 au 9 décembre 2016 Ce cours propose une analyse des textes de loi contenus dans le Pentateuque : Exode 1940, Lévitique, quelques passages des Nombres, et Deutéronome. Nous tâcherons de comprendre le sens de ces textes dans le cadre de l'Alliance mosaïque, et nous réfléchirons à leur portée pour nous aujourd'hui.

Éthique (2 crédits) avec Sylvain Aharonian, Émile Nicole et Luc Olekhnovitch du 9 au 13 janvier 2017 Le cours pose d'abord le fondement théologique de l’obligation morale, puis il rassemble les éléments théologiques essentiels pour le développement d’une pensée morale chrétienne. Ensuite seront étudiés les thèmes de la guerre, du suicide, de l’avortement et de l’euthanasie : il s’agira de donner à l’étudiant les clefs pour comprendre les enjeux de ces questions et déterminer du mieux possible la volonté de Dieu à leur égard.

Histoire d'Israël II (3 crédits) avec Etienne Lhermenault

du 24 au 28 avril 2017 Après avoir parcouru le livre de Josué pour comprendre comment la conquête du pays promis s'est déroulée, nous nous intéresserons à la période sombre des Juges qui prépare l'avènement de la royauté. L'essentiel du cours portera ensuite sur la monarchie : son instauration avec Saül et les débuts de David, puis son apogée avec les règnes de David et Salomon. Un excursus expliquera pourquoi les mêmes récits sont traités différemment dans les livres des Rois et des Chroniques.

Horaires des cours : 14

lundi, mardi et jeudi de 8h00 à 16h35 et le vendredi de 8h00 à 12h20


Eschaoutologie la fin des temps Les 31 octobre et 1er novembre 2016 (lundi : 8h00 à 16h30 et mardi : 9h00 à 16h30)

à l’Institut Biblique de Nogent

L’eschatologie traite des choses « dernières », tant en ce qui TARIFS concerne l’individu (son existence après la mort) que la fin du Prix minimum 202 € monde. Nous examinerons l’enseignement biblique sur des Prix normal 400 € sujets qui suscitent souvent de vifs débats : l’Anti-Christ, l’enlèvement de l’Église et le millénium, le purgatoire et la résurrection de la chair, le ciel et l’enfer. En discutant les différentes options, nous tâcherons de progresser dans une compréhension commune de l’espérance chrétienne révélée dans l’Écriture. Avec Lydia JAEGER, professeur et directrice des études à l’Institut Biblique de Nogent

et la participation exceptionnelle de Charles NICOLAS, pasteur et aumônier des Hôpitaux, sur le thème :

Fin des temps, fin de vie… le fait de ne pas s’inquiéter du lendemain conduit-il à ne pas anticiper ?

15


Du changement à l’IBN !

Notre parcours, qui n’est pas « un long fleuve tranquille » nous offre, au fil du temps, des événements plus ou moins exaltants… Certains de ceux-ci ont, pour celles et ceux qui se trouvent en première ligne, vocation « non encore révélée ! », d’encourager à fixer l’horizon, et à saisir l’opportunité de se laisser surprendre et interpeller par le Dieu souverain, qui sait tout, voit tout, et qui pourvoit en tout temps.

E

n septembre 2015, l’école a accueilli son nouvel Intendant renato de Azevedo. Septembre 2016, nouvelle rentrée, nous n’attendrons pas 2017 ! Pour l’IBN « le changement c’est maintenant ! », même si dans ce cas présent, personne ne l’a ni souhaité, ni demandé… Après 16 années académiques à la direction de l’IBN, et pour des raisons strictement personnelles, Jacques Émile Blocher a remis sa démission au Conseil d’Administration, à effet au 1er septembre 2016. Jacques reste toutefois présent jusqu’à fin novembre, principalement pour pourvoir à des tâches d’administration et continuer de suivre un certain nombre des dossiers dont il assumait la charge. Il n’est pas dénué d’intérêt de préciser que cette démission n’est pas motivée par des difficultés de quelque type que ce soit : ni au sein de l’équipe de l’Institut, ni avec le Conseil d’Administration.

Attristé par cette décision, mais pas abattu…

Je veux exprimer publiquement, au nom du Conseil d’Administration et en mon nom personnel, notre sincère et profonde reconnaissance à Jacques E. Blocher pour son précieux service pendant ces 16 années écoulées, dans sa mission de Directeur de l’école. Je mentionnerais également que sa participation active au sein du CA, en sa qualité de

16

vice-président, a été fortement appréciée tout au long de cette période (c’est aussi l’avis du précédent président du CA, Claude Grandjean !). Merci à notre Dieu qui a pourvu en la personne de Jacques E. Blocher, pour cette charge de Direction, qu’il a assurée et assumée, depuis le début de ce millénaire !

Des questions se posent : Y a-t-il quelqu’un pour reprendre la barre ? Le bateau va-t-il tanguer ?... La réponse : Lors de sa dernière réunion du lundi 26 septembre, le Conseil d’Administration ayant pris toute la mesure de la situation, a arrêté la décision suivante : Pour cette année académique, soit jusqu’à l’été prochain, gardant en mémoire que nous souhaitons et espérons vivement avoir recruté le prochain directeur pour la rentrée 20172018. La direction de l’Institut Biblique sera assurée par une Équipe de Direction sous la responsabilité du Président. Celle-ci sera composée de : Lydia Jaeger en sa qualité de Directrice des études, Patrice Kaulanjan qui sera « Chargé de la vie Pastorale » et Etienne Lhermenault qui sera « Chargé de certaines tâches administratives et de la coordination du travail (équipe administrative) ». Le président, assurera, outre la supervision de l’équipe, la charge des ressources humaines, et provisoirement (le temps qu’il faudra) la charge des finances, et du social.


Je vous remercie, lecteurs fidèles des Cahiers, amis et frères et sœurs en Christ, de bien vouloir vous souvenir de nous dans vos prières. Je pense à la charge de travail supplémentaire pour certains, et au rééquilibrage nécessaire des tâches, en particulier pour Etienne Lhermenault et Patrice kaulanjan.

Merci de vos prières pour l’ensemble de l’équipe opérationnelle de l’Institut, et pour tous les étudiants que Dieu leur confie pour cette rentrée 2017. David GArCIA-CUENCA, Président david.garcia-cuenca@ibnogent.org

Le nouveau bâtiment : où en sommes-nous ?

L

e cahier N° 171 d’avril 2016 avait fait un premier point. Presque 6 mois se sont écoulés depuis, et nos lecteurs, sans doute, se sont depuis demandés où nous en étions...

Comme nous vous en avions informés, le terrain juridique a été défriché. C’est l’Association « cultuelle » de l’Institut qui sera porteuse du projet. Sur les trois architectes qui ont accepté de concourir, deux figurent dans le panel final. La commission bâtiment a examiné ces dossiers et dressé un comparatif portant sur les surfaces, les agencements tant en matière de logements que de locaux annexes et bien entendu en terme de coût d’investissement et de fonctionnement. Avant de nous lancer dans la phase finale du projet, nous avons soumis dans l’été les deux dossiers aux services de l’urbanisme de la Mairie de Nogent pour nous assurer de la faisabilité de notre projet et recueillir les observations et conseils en matière d’architecture. Les dossiers sont, à ce jour, en cours d’étude ! Que leur avons-nous soumis ? Les deux dossiers sont actuellement très proches. Leurs grandes lignes sont les suivantes :

Bâtiment autonome de type r+4 sur soussol total situé en prolongement et en alignement du bâtiment B – rue Jean Moulin – représentant une surface de l’ordre de 880 m2 (hors sous-sol) et composé : • d’un niveau rez-de-jardin qui accueillera une nouvelle salle de restauration d’environ 100 places et les locaux techniques nécessaires. • de deux étages (r1 et r2) de chambres individuelles de 15 m2 environ équipées de sanitaires, dont une chambre pour personne à mobilité réduite (PMr) sur chaque niveau ainsi qu’un espace commun. • de deux autres étages (r3 et r4) conçus sous forme d’appartements modulables permettant d’envisager 2 appartements type F2, 1 type F3 et 1 chambre individuelle.

Le tout sera desservi par un ascenseur – obligatoire – et le coût global est estimé à 2 millions d’euros TTC ! C’est un budget considérable, mais nous remercions Dieu d’avoir déjà suscité des dons spontanés de plus de 14 000 €. Ainsi que le dit si bien le prophète Zacharie : « Qui donc mépriserait le temps des petits commencements ? » (Za 4.10 – version Semeur 2015). Claude GrANDJEAN

17


Une rentrée encourageante !

L

e lundi 19 septembre, jour officiel des inscriptions, nous nous demandions encore si notre effectif étudiant se renouvellerait. En effet, l’arrivée toujours plus tardive des dossiers de candidatures rend difficile les pronostics. Les premières statistiques nous ont encouragés : bien qu’il y ait moins de nouveaux étudiants que l’an passé (22 au lieu de 31), nous maintenons le nombre d’étudiants à plein temps (62 au lieu de 63, pour un effectif total de 71 étudiants cette année) et nous augmentons le nombre de crédits suivis. Un résultat honorable donc, et même encourageant ! Le mardi 18 septembre, jour de la retraite de rentrée, nous avons eu le privilège d’entendre David Garcia-Cuenca, président du conseil d’administration de l’IBN sur le thème : « Croquer la vie à pleines dents ». Il a su communiquer à tous son émerveillement devant la grâce de Dieu et sa joie de transmettre l’Évangile en toutes occasions, et aussi nous rappeler l’immense privilège qu’est l’habitation

18

de Dieu en nous par l’Esprit Saint ! Bienfaisant avant d’attaquer une nouvelle année de formation. Et rafraîchissant de voir un aîné dans la foi toujours passionné et enthousiaste ! Etienne LHErMENAULT


Avec le Département

N IB l’ e d g n i n r a e e-l ous depuis chez vous!

étudiez chez n

Tapez : http://ent.inthev.fr et cliquez sur l’image de cours test.

Doctrine du Saint-Esprit

par Sylvain Romerowski Étude des sujets de doctrine concernant l’œuvre du Saint-Esprit et le salut : après avoir considéré l’œuvre du Saint-Esprit dans l’histoire du salut, nous traiterons la prédestination, l’union avec Christ, l’appel efficace, l’illumination, la régénération, la conversion, le don du Saint-Esprit, la justification, l’adoption, la sanctification, et la persévérance des saints. Prix : 150 € Début : 9 janvier 2017 Durée : 12 semaines (2 crédits)

Introduction à l'Ancien Testament

par Émile Nicole Comment l’Ancien Testament nous est-il parvenu ? Cette introduction générale s’intéresse à la transmission du texte sacré (copie et traductions anciennes), au choix des livres qui le composent, à la naissance et à l’évolution de la critique biblique moderne. Son objectif est de permettre à l’étudiant d’acquérir les connaissances essentielles sur le sujet et de l’aider à former son discernement.

Apocalypse

par Etienne Lhermenault et Sylvain Romerowski On considérera les circonstances historiques de la rédaction et du genre littéraire du livre ainsi que les différentes options quant à l'interprétation générale de l'Apocalypse. Le livre fera l'objet d'une analyse suivie et d'une explication à la lumière des textes de l'Ancien Testament utilisés par l'auteur de manière à en faire ressortir l'actualité.

Prix : 150 € Début : 6 mars 2017 Durée : 10 semaines (2 crédits)

Doctrine de la Révélation

par Lydia Jaeger et Sylvain Romerowski Que l'on se souvienne de cette pensée de Pascal : « Dieu seul parle bien de Dieu ». Après une introduction à la doctrine, le cours traitera des doctrines de la révélation et de l'Écriture. Prix : 150 € Début : 6 mars 2017 Durée : 10 semaines (2 crédits)

Prix : 130 € Début : 9 janvier 2017 Durée : 8 semaines (2 crédits)

19


l'Institut Biblique du Soir et du Samedi ! Séminaires

L’Institut Biblique de Nogent vous propose en formation continue un double cursus qualifiant, équivalant à une demi-année d’études résidentielles.

SAMEDI

SOIR

Chaque unité de cours se déroule Chaque unité de cours se déroule sur 3 samedis matins (9h00 à 13h00). sur 5 soirées (19h30 à 21h40).

Cours

Romains

par Bernard Huck

Éthique familiale

par Sylvain Aharonian

Droit des cultes et secret professionnel

par Sylvain Aharonian, Etienne Lhermenault et Gordon Margery

Le Pentateuque (Deutéronome) par Janet Johnson

Accompagnement pastoral des familles issues de l’immigration

par Patrice Kaulanjan avec Serge Oulaï et Aristide Passi

Cours

Dates

2016 Nov. Déc. 19

10 17

2017 Janv. Fév. 7

18 25

2017 Mars Avril 11 18

1er

2017 Avril Mai 29

6 27

2017 Juin 3 17 24

Actes

par Sylvain Aharonian

Bioéthique et écologie

par Luc Olekhnovitch, avec la participation de Sylvain Aharonian

Vie chrétienne (Doctrine)

par Lydia Jaeger

Étude Biblique

par Anne Ruolt

Relation d'aide

par Laurence Koning

TARIFS PAR COURS du samedi ou du soir

20

Prix minimum 110 €

Dates

2016 Nov. Déc. 7 14 28

5 12

2016

2017

19

9 16 23 30

Déc.

Janv.

2017

Fév. 20 27

Mars 6 13 20

2017 Avril Mai 10 15 24 22 29

2017 Mai Juin 3 7 10 14 21

Prix normal 210 €

de l’IB2S

Les séminaires de l'IB2S ont pour vocation d'être à la fois des lieux de formation et de dialogue, entre chrétiens et responsables de cultures européennes et africaines, sur des questions d'interculturalité pertinentes pour l'exercice du ministère pastoral et la vie des Églises.

2016-2017 :

« Le chrétien face à la souffrance » Une déclinaison en trois temps (le samedi de 14h00 à 17h00) • La souffrance Origine, sens et dépassement 10 décembre 2016

• La maladie Comprendre, supporter et guérir ? 25 février 2017 • La mort Perspectives bibliques et culturelles 29 avril 2017

Les intervenants : Gordon Margery avec Benjamin Ajiboye, Fréjus Chobli, Serge Oulaï et Aristide Passi

Chaque session est à 25 € et le parcours complet (3 sessions) à 50 €. Infos et inscriptions au : 01 45 14 23 70 accueil@ibnogent.org www.ibnogent.org


BLF ÉDITIONS / MAJESTART

L’Évangile.net ; Marpent ; 2016 ; 194 p.

ÉDITIONS CLÉ

BEYNON Nigel, SACH Andrew ; Creuser l’Écriture ; Lyon ; 2016 ; 176 p.

ÉDITIONS JE SèME

BOOkLESS Dave ; Dieu, l’écologie et moi ; Saint-Prex (Suisse) ; 2014 ; 208 p.

ÉDITIONS LA DÉCOUVERTE

PAQUOT Thierry ; Lettres à Thomas More sur son utopie (et celles qui nous manquent) ; Paris ; 2016 ; 192 p.

ÉDITIONS LLB

rOBBINS Duffy, rOBBINS Maggie ; Écoute le silence ; Valence ; 2016 ; 152 p.

ÉDITIONS MENNONITES

CHABOUH Jamil ; L’islam en (20) questions ; Montbéliard ; 2015 ; 88 p.

ÉDITIONS OLIVÉTAN

BOUrGUET Daniel ; Sur les bords du Jourdain ; Lyon ; 2016 ; 168 p. FLEINErT-JENSEN Flemming ; Aujourd’hui – Non pas demain ! ; Lyon ; 2016 ; 144 p. PIGEAUD Olivier ; Bible et santé ; Lyon ; 2016 ; 120 p. rOGNON Frédéric ; Charles Gide - Éthique protestante et solidarité économique ; Lyon ; 2016 ; 168 p.

ÉDITIONS STOCK

SUppLémeNt BIBLIogRaphIqUe

Vous trouverez, ci-dessous, la liste des livres que nous ont envoyés diverses maisons d’édition. Nous tenons à remercier chacune d’elles pour ces ouvrages. kAHN Alex ; Être humain, pleinement ; Paris ; 2016 ; 252 p. MICHAUD Yves ; Contre la bienveillance ; Paris ; 2016 ; 192 p.

ExCELSIS

BLOUGH Neal (sous dir.) ; De l’Écriture à la communauté de disciples ; Charols ; 2016 ; 328 p. CLÉMENCEAU Laurent ; L’ancien et le nouveau ; Charols ; 2016 ; 168 p. kUEN Alfred ; Le chant des siècles - De l’origine de nos cantiques ; Charols ; 2016 ; 382 p. rEY Marc ; Le pasteur et le prisonnier ; Charols ; 2016 ; 152 p. STrEIFF Patrick Ph. ; John Wesley ; Charols ; 2016 ; 272 p. TAYLOr Glenn ; D’un ministère à l’autre ; Charols ; 2016 ; 224 p. wrIGHT Christopher J.H. ; Dieu, je ne comprends pas ; Charols ; 2016 ; 326 p.

ExCELSIS / ÉDITIONS LA CAUSE

DEHEUVELS Nicole et PAYA Christophe (sous dir.) ; Famille et conjugalité ; Charols / Carrières-sous-Poissy ; 2016 ; 532 p.

ExCELSIS / ÉDIFAC

PAYA Christophe ; La foi chrétienne en action ; Charols / Vaux-sur-Seine ; 2016 ; 192 p.

ExCELSIS / GBU

ÉDITIONS OURANIA

STOTT John ; Une foi intelligente et équilibrée ; Charols / Paris ; 2016 ; 120 p.

ÉDITIONS PERRIN

MACCHI Jean-Daniel ; Le livre d’Esther; Genève ; 2016 ; 592 p.

CHESTEr Tim ; Prier, c’est pourtant simple ; romanel-sur-Lausanne ; 2016 ; 224 p. BOLOGNE Jean-Claude ; Histoire du couple ; Paris ; 2016 ; 320 p. COTTrET Monique ; Histoire du jansénisme ; Paris ; 2016 ; 416 p.

LABOR ET FIDES

LA MAISON DE LA BIBLE

BErGEY ron ; Découvrir Dieu à travers le Pentateuque ; romanel-sur-Lausanne ; 2016 ; 612 p. 21


La lettdree famille Nécrologie

Le 4 septembre 2016, Dieu a repris à lui M. Raymond BRUNNER, dans sa 96e année. Notre frère était de la promotion 1954. Pasteur au sein des Églises Libres, il a laissé un témoignage fort. Un culte de reconnaissance à Dieu a été célébré en l’Église Évangélique Libre d’Orthez, le samedi 10 septembre 2016. À son épouse Lydie, ainsi qu’à ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, l’Institut exprime toute son affection fraternelle et les assure de ses prières en cette douloureuse épreuve.

Nous avons appris avec tristesse le décès d’Évelyne GALERAN-MAERTENS, à l’âge de 85 ans, suite à une péritonite, le 30 juin 2016. Évelyne a été étudiante à l’IBN (promotion 1954), en même temps que son époux Guy (promotion 1955). L’inhumation s’est faite dans l’intimité. Un culte d’actions de grâce a eu lieu le 4 juillet 2016 au temple de l’Église Protestante Unie de Talence. Toute notre sympathie fraternelle va à son époux, très affecté, et à sa grande famille.

22

Jacques et Marguerite BONICEL envoient un petit mot rempli d’affection fraternelle. Ils n’oublient pas leur cher Institut Biblique. Les forces de Marguerite diminuent. Jacques passe tous ses après-midis auprès d’elle, dans la maison de santé où elle se trouve. Une fois par semaine leur fille Brigitte le remplace. Ils nous donnent de bons échos de toute la famille, se réjouissant particulièrement de voir un de leur petit-fils engagé au SEL. Ils nous adressent leurs vœux pour une rentrée bénie, demandant à notre Dieu que l’enseignement de l’IBN porte beaucoup de fruits dans le cœur de chaque étudiant.

Alain et Christiane SOUDRAIN rencontrent beaucoup de joie dans leur ministère de « formation/discipulat », même si cela n’est pas toujours de tout repos : les déplacements sont nombreux et longs (les lieux de formation ne sont pas à Cotonou même). Chaque session débouche toujours sur une série de questions très pratiques, en rapport avec des situations personnelles ou rencontrées sur le terrain. Ils expriment leur reconnaissance au Seigneur pour le bon déroulement des campsdécouverte de l’été et ils recommandent à nos prières les jeunes qui y ont participé ainsi que les

Églises et les pasteurs qui les ont accueillis. Ils nous informent que le bateau-hôpital Mercy Ships est au Bénin pour quelques mois. Prions avec eux pour que ce bateau et son personnel puissent être des instruments utiles entre les mains de Dieu et un moyen de faire connaître l’Évangile au peuple béninois. Ils nous donnent de bonnes nouvelles de toute la famille, et entre autres de Philippe et Morgane (« jeunes anciens » de l’IBN !) : Morgane a trouvé un travail au sein d’une école, et Philippe continue son ministère auprès des jeunes d’Altkirch et Birkenhoff. Ils devraient aussi passer quelques mois en Angleterre pour une formation wycliffe.

André et Ursula WENK nous donnent quelques échos du séjour au Sénégal pendant l’été dernier. Le cours avec les 58 étudiants s’est bien terminé. Les contacts avec les missionnaires au centre de la wEC ont été enrichissants. André a séjourné dans la maison d’accueil de la Mission et pu ainsi aider un collègue dans le réaménagement d’un bureau. Il a participé au culte dans une petite Église proche de l’aéroport. Le culte était en langues française et sérère. Il a été particulièrement impressionné et encouragé par le prédicateur d’arrière-plan


Bernard et Nicola JACOPIN, d’Aix-en-Provence… Bonjour à tous ! Nous habitons à Aix-en-Provence depuis un an, car Bernard a pris ses fonctions en tant que pasteur de l’Église Baptiste (FEEBF) de cette ville. Nous nous y sentons très bien. Nous avons le privilège de travailler avec un bon conseil d’Église et les choses vont dans la bonne direction. Nous sommes encouragés dans notre ministère. Notre adaptation, et celle de nos enfants, se sont bien faites. Toute la famille se porte bien et nos enfants grandissent... Florian (15 ans) a commencé le lycée et Marina (12 ans) est entrée au collège. Ci-joint une photo récente de notre famille. musulman. Ils reçoivent des nouvelles réjouissantes de musulmans qui se tournent vers Jésus en plus grand nombre, en particulier de l’ethnie parmi laquelle ils ont travaillé. Les missionnaires et les Sénégalais ont aussi développé un grand nombre d’outilsmédia qui permettent une large diffusion de l’Évangile.

mariage

Marie-José MArÉ

Naissance

Lisa, Emmanuelle, le 9 septembre 2016, chez Jeanne et Thomas HODAPP, à Noisy-le-Grand.

M. Joachim LUKAS et Mlle Lauranne ANDRIANANDRASANA, le 2 juillet 2016, à Dettingen (Allemagne).

23


Centre Évangélique d’Information et d’Action

Prendre

l’Écriture au mot ?

Intervenants : David Brown Matthieu Richelle Matthieu Sanders Paul Wells...

Louange : Pat Berning

Samedi 12, dimanche 13 et lundi 14 novembre 2016

Spectacle : Alain Portenseigne + Espace exposition avec ses 200 stands !

Espace Pierre Bachelet à Dammarie-les-Lys 824 avenue du Lys 77190 DAMMARIE-LES-LYS Informations : 06.58.88.34.19 • centre.evangelique@outlook.com

www.centre-evangelique.fr

rs u o j ux u lieu a e v Nounouvea &


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.