D I R E C T S P O R T - G R AT U I T N O 3 / V E N D R E D I 2 8 J A N V I E R 2 0 1 1 - N E PA S J E T E R S U R L A V O I E P U B L I Q U E
ENTRETIEN EXCLUSIF
SAMIR NASRI
L´ESPRIT DE CONQUETE
ÉDITO
COUP D’ENVOI ..
COULISSES
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L’ANNÉE NASRI ?
D
F ADELANTADO / MARCAMEDIA / DPPI
epuis qu’il est en âge de faire sourire le cuir, Samir Nasri n’a pas échappé au marquage pataud d’une comparaison osée avec Zidane. Avec ses origines nord-africaines et son enracinement bien marseillais, le Gunner ne pouvait éviter cette pancarte bien lourde d’héritier. Pour espérer bâtir sa propre légende et définitivement tuer « le père la victoire », Nasri n’a pas d’autre choix que de s’ériger en référence, d’imposer son style de jeu telle une marque de fabrique et puis, surtout, de se bâtir un palmarès digne de son insondable, mais bien réel, potentiel. À 23 ans, après une grave blessure au péroné droit et une Coupe du monde disputée dans son canapé, l’ex « petit con » (c’est lui-même qui le dit) a bien grandi. Sacré en 2010 footballeur français de l’année, l’ancien minot devenu grand s’épaissit au fil des ans. Mais le temps presse, mine de rien. Bien plus intelligent que la plupart de ses congénères, Nasri reconnaît sans détour qu’il y a urgence à brandir des trophées et à brasser des titres. Bref, à débloquer le compteur. L’international a toutes les armes pour réussir : des neurones, du talent, de l’envie. À lui, désormais, de provoquer le destin, subtile frontière entre une honnête ou une éclatante carrière. Histoire de ne pas en rester au stade de la promesse non tenue.
ALLÔ MAMAN BOBO La rigidité des arbitres est parfois d’une absurdité sans nom, comme en témoigne l’amende infligée (3 000 €) à Lionel Messi. Pour célébrer son but contre Santader, l’Argentin avait soulevé son maillot pour laisser apparaître un message d’une violence inouïe : « Bon anniversaire maman »…
LA SERBE ÈRE ?
< GÉRALD MATHIEU, RÉDACTEUR EN CHEF > (redactiondirectsport@gmail.com)
NICOLAS ASFOURI/AFP
Sur la lancée de son succès en Coupe Davis, Novak Djokovic s’est baladé pendant quinze jours à Melbourne. Facile, vif, précis, le Serbe s’est offert, sans trembler, un nouveau ticket pour la finale de l’Open d’Australie, lui qui a déjà accroché, en 2008, ce premier tournoi de l’année du Grand Chelem. L’année 2011 sera-t-elle celle du Serbe ? Premier élément de réponse, dimanche.
KOBE BRYANT, STAR D’HOLLYWOOD
KILLY, LE SPORTIF SCOOP FRANÇAIS LE PLUS COOL ROGER FEDERER PRIS
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LA MAIN DANS LE SAC ! C’est un réflexe quasi conditionné qu’exécutent les joueurs à leur sortie de court : fourrer au plus vite dans leur sac les serviettes utilisées pendant le match. Et pour satisfaire la galerie, en jeter une ou deux dans la foule. En Australie, Roger Federer n’a pas gâché la marchandise. À l’issue de chaque match, le Suisse s’est escrimé à mettre au chaud les quatre serviettes qu’on lui avait fournies. « Je les prends toutes, car mes potes m’ont demandé de leur en ramener ! », a-t-il avoué. Et même à 55 dollars australiens l’unité (40 €), la direction du tournoi n’envisageait pas de retenir le montant total du larcin (960 €) sur son prize money.
ANTOINE COUVERCELLE / DPPI
DIRECT SPORT, 31-32, quai de Dion-Bouton, 92800 PUTEAUX Journal édité par - Tél. : 01 46 96 31 00 - Fax : 01 46 96 40 94 DIRECT SOIR, SA au capital de 15 000 000 euros - 485 374 128 RCS NANTERRE Président du conseil d’administration : Jean-Christophe Thiery Actionnaire principal : BOLLORÉ MÉDIA Directeur général, directeur de la publication : Serge Nedjar Rédacteur en chef adjoint : Guillaume Zeller Rédacteur en chef adjoint photo : Jean-Bernard Maurel Publicité : BOLLORÉ INTERMÉDIA - Président : Gaël Blanchard, tél. : 01 46 96 48 41 - Direction commerciale : Sophie Vatelot, tél. : 01 46 96 48 41, fax : 01 46 96 40 45, email : bolloreintermedia@ bollore.net Directeur de la distribution : Patrick Lépinay, tél. : 01 46 96 31 94 Diffusion : Intervalles, 8, place Boulnois, 75017 Paris. Tél. : 01 42 52 75 38 Imprimé par ROTOFRANCE, Lognes (77) et SA LA PROVENCE « Centre Méditerranéen de Press » No ISSN : 1771-2092 ; dépôt légal : janvier 2011. , 12, rue d’Oradour-surContenu éditorial réalisé par Glane, 75015 Paris. Contact : 01 71 19 36 41. Directeur général : François Pesenti. Directeur adjoint de la rédaction : Christophe Couvrat. Rédacteurs en chef : Marc Ambrosiano, Jean-François Pérès. Rédacteur en chef de Direct Sport : Gérald Mathieu. Rédaction : journalistes et reporters de RMC Sport. Ont également collaboré à ce numéro : Stéphane Attard, Silvère Beau, Geoffroy Bresson, Vincent Guillot. , 40, rue de Chabrol, 75010 Réalisation graphique : Paris. Contact : 01 80 88 53 16 - notabene@nbpresse. Directeur général : Pascal Larché. Chef de studio : Vincent Boiteux. Directrice photo et développement : Nathalie Larché. Secrétaire de rédaction : Stéphane Chaumet. Rédacteur graphique : Pierre Lucas.
Ce n’est pas Direct Sport qui l’affirme mais, plus étonnant encore, la version US du magazine GQ. Dans son numéro de février, le mensuel américain a sélectionné Jean-Claude Killy (triple champion olympique de ski en 1968) parmi les « 25 sportifs les plus cool de tous les temps ». Aux côtés du seul représentant français figurent, notamment, Mohamed Ali, Pelé, Arthur Ashe, Michael Jordan, George Best, Björn Borg, Mario Andretti, Kelly Slater ou encore Allen Iverson.
JP THOMAS / ICON SPORT
I`
Kobe Bryant va devenir le premier sportif à poser ses empreintes sur Hollywood Boulevard, le 20 février, en marge du All-Star Game.
ETO’O A EU CHAUD Invité samedi dernier dans un tak-show italien, Samuel Eto’o, alors installé dans son fauteuil, a eu l’agréable surprise de voir débarquer, rien que pour lui et quelques millions de téléspectateurs, une stripteaseuse vénézuelienne, qui s’est effeuillée sous son nez.
SCHUMI A LE CŒUR MAL ACCROCHÉ C’est dommage pour un pilote de F1, mais une source proche de Michael Schumacher a révélé que le septuple champion du monde avait le mal des transports depuis son accident de moto, en 2009. L’an passé, il aurait ainsi volontairement zappé plusieurs séances de simulateur.
HORS-JEU • JEAN-BAPTISTE GRANGE APPRÉCIE LES GRANDS VINS, EN PARTICULIER LE ROUGE DE BOURGOGNE. • RAFAEL NADAL A VISITÉ L’AQUARIUM DE MELBOURNE. • BIXENTE LIZARARU A ÉTÉ ÉLU « HOMME DE L’ANNÉE » PAR LE MAGAZINE GQ. • MIKE TYSON EST DEVENU PAPA POUR LA HUITIÈME FOIS. • LUCIE DÉCOSSE RÊVE D’UN CONCERT PRIVÉ À LA MAISON AVEC LENNY KRAVITZ. • IKER CASILLAS A ÉTÉ NOMMÉ AMBASSADEUR DE BONNE VOLONTÉ POUR LE PROGRAMME DES NATIONS UNIES EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT. • CÉDRIC CARRASSO EST UN ADEPTE DE POKER EN LIGNE. • RICHARD GASQUET EST UN INCONDITIONNEL DU « GRAND JOURNAL » ET DE « ON N’EST PAS COUCHÉ ». • GAËL MONFILS, LUI, PRÉFÈRE REGARDER LES PROGRAMMES DE LA CHAÎNE MANGA. Direct Sport n°3 • Vendredi 28 janvier 2011
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J’AI AIMÉ
CONSULTANT DE
LA GROSSE KRONIK
LE NOUVEAU MAILLOT BLEU Alors, ce maillot, il est comment ? Bleu. Nike a remplacé adidas. Je ne résiste pas à vous répéter le commentaire, sans humour, d’un de mes bloggeurs sur Yahoo : « Le nouveau maillot il est nul, y a plus les trois bandes ! » J’ai eu du mal à m’en remettre. Plus sérieusement, ce maillot me plaît. Mais le plus important, c’est que les Bleus gagnent et pratiquent un joli football. À partir de là, ce maillot sera plus que joli. Il sera celui du renouveau.
JEAN BRICE LEMAL SAMAD
DE PIERRE MÉNÈS ÀÀ47 47ans, ans,Pierre PierreMénès Ménèsest estune unefigure figuredu dupaysage paysagefootballistique footballistiquefrançais. français.Ancien Ancien reporter reporterààL’Équipe, L’Équipe,cette cetteintarissable intarissablegrande grandegueule gueuleofficie officieaujourd’hui aujourd’huien enqualité qualité d’expert d’expertpour pourleleCanal CanalFootball FootballClub. Club.Chaque Chaquevendredi, vendredi,retrouvez retrouvezsa sa««Grosse Grossekronik kronik»» dans dansles lescolonnes colonnesde deDirect DirectSport. Sport.
ALLEZ “PLATOCHE” !... J’attends autre chose qu’un Euro en Ukraine (et en Pologne), dont on ne sait pas encore s’il pourra vraiment être organisé là-bas. Un déplacement de pays serait un retentissant échec. J’attends qu’il entame une vraie réflexion sur la vidéo. Parce que l’arbitrage à cinq est une belle escroquerie. Bref, j’attends bien plus. Parce qu’il sait de quoi il parle, parce qu’il a des idées. Parce que c’est « Platoche ».
J’AI PAS AIMÉ LA BLESSURE DE NADAL
PROSPORT / PANORAMIC
de l’équipe de France, coprésident du comité d’organisation du Mondial 1998 et membre du comité exécutif de la Fifa. Mais bon, pas moi. J’attends autre chose de Platini à la tête de cette immense institution qui est une énorme machine à fric. J’attends autre chose qu’une promesse de fair-play financier, que n’importe quel avocat d’un grand club va contourner en se tripotant les bretelles.
HACID / FEP / PANORAMIC
A
près quatre ans passés à la tête de l’UEFA, Michel Platini va certainement être réélu président (en mars, à Paris, à l’occasion du 35e Congrès ordinaire de l’UEFA). On ne sait même pas s’il aura un concurrent en face de lui. Bien sûr, en étant bien chauvin, on pourrait se gargariser de ce qui reste une immense réussite personnelle, pour celui qui a été successivement joueur, sélectionneur
BEATRIZ GUZMAN / MARCAMEDIA / DPPI
LE CAS BENZEMA
Direct Soir n°3 • Vendredi 28 janvier 2011
< KARIM EST UN GARÇON AUX QUALITÉS EXCEPTIONNELLES, QUI DEVRAIT DÉJÀ ÊTRE INSTALLÉ DEPUIS LONGTEMPS COMME TITULAIRE. >
I
l s’en passe de drôles au Real, comme souvent d’ailleurs. Aujourd’hui, il semblerait – c’est en tout cas la thèse de certains – que Karim Benzema soit au centre d’une guerre d’influence entre José Mourinho, qui est décidément difficile à vivre au quotidien, et Jorge Valdano, le directeur sportif. En clair, l’Argentin militerait pour le Français, histoire de mettre des bâtons dans les roues portugaises. Du coup, le Real s’est fait prêter Emmanuel Adebayor. Et là encore, certains ont vu une
attaque personnelle contre Karim, alors qu’à l’évidence, le Real ne peut pas faire la saison avec une seule pointe. Sur les deux derniers matchs, le Real s’est imposé 1-0 avec deux buts de Benzema. Un vrai signe pour un garçon aux qualités exceptionnelles, qui devrait déjà être installé depuis longtemps comme titulaire. Karim n’a pas fait tous les sacrifices nécessaires, mais les choses peuvent encore évoluer dans le bon sens. Ça serait bon pour lui et, n’oublions jamais ça, pour les Bleus aussi.
Je ne suis pas un grand fan de Rafael Nadal. Surtout parce que je suis amoureux de Roger Federer, qui est l’incarnation de la classe absolue dans le tennis, et même dans le sport. Mais ses larmes m’ont ému après sa défaite en quart de finale de l’Open d’Australie, face à David Ferrer. « Rafa » était à trois matchs du Grand Chelem. Un pépin musculaire en a décidé autrement. Et dans sa douleur, il est resté d’une grande dignité. Il en est ressorti encore plus grand.
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BUSINESS
EN BREF
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Samedi après-midi, Le Mans espère avoir « zéro tracas » lors de la réception d’Ajaccio. L’actuel 3e de L2 étrennera son nouvel écrin, la MMArena. C’est la première fois, en France, qu’un stade de foot adopte le « naming », très prisé à l’étranger. Si l’enceinte sarthoise n’accueillera aucun match de l’Euro 2016, l’organisation de l’épreuve a contraint clubs, villes, État et partenaires privés à faire sortir de terre, rénover ou améliorer les structures existantes. Un petit coup de neuf de 1,7 milliard d’euros. Le parc de stades retenus pour l’Euro en France est donc en pleine mutation. Le plus en avance est le Grand Stade de Lille, le plus cher aussi. Mais celui de Lyon le dépasse en budget si l’on inclut OL Land (vaste complexe dédié au club rhodanien) qui le bordera (pour un coût total de 450 M€).
CHIFFRES
3 QUESTIONS À…
À L’ASSAUT DE L’EUROPE Malgré un démenti de la famille royale (photo), le Qatar lorgnerait sur Manchester United et le PSG. Elle aurait même fait une proposition de 1,5 milliard d’euros pour le club anglais, jugée insuffisante par l’actuel propriétaire, la famille Glazer. Autre (r)évolution et grande première dans l’histoire, le maillot du FC Barcelone sera orné, la saison prochaine d’un sponsor, la Qatar Foundation. L’an dernier, déjà, Malaga a été racheté par un membre de la famille princière. L’Inde débarque en force également : après le rachat de Blackburn par un groupe industriel indien, Ahsan Ali Syed, un homme d’affaires, vient de s’offrir le Racing Santander pour un montant compris entre 30 et 40 M€.
Direct Soir n°3 • Vendredi 28 janvier 2011
En tant que directeur général délégué d’AG2R-La Mondiale, comment vivez-vous le fait d’être la seule équipe française du Pro Tour ? Cela a d’abord été un soulagement. Avec Vincent Lavenu (directeur sportif), on a présenté un dossier irréprochable à l’UCI. Mais on n’est pas passés loin de la 2e division puisqu’on était l’une des dernières équipes nommées.
DR
PRESSEFOTO ULMER /MARKUS ULMER/DPPI
YVON BRETON “ON N’EST PAS PASSÉ LOIN DE LA 2e DIVISION”
Avec quel budget abordez-vous la saison ? Huit millions d’euros. La dernière estimation, en septembre, qui prenait en compte l’équivalent de retombées médiatiques en matière d’achat d’espaces publicitaires, était de 90 M€. Un record ! On a explosé les compteurs grâce à nos résultats sportifs. Et le Tour
de France est primordial dans ces chiffres. Je me félicite, d’ailleurs, de la nomination de quatre autres équipes françaises. Elles le méritaient, et ça nous permettra de ne pas avoir tout le poids des espoirs tricolores sur nos épaules, en juillet. En terme d’image, le cyclisme n’est pas un vecteur très positif ces dernières années ? Dans les études de notoriété, trois valeurs restent attachées à notre image : proximité, dynamisme, solidarité. Elles illustrent bien notre philosophie. Les coureurs ont été les premiers à porter haut la nouvelle marque, deux ans d’âge seulement (après le rapprochement entre AG2R et La Mondiale). Ils ont su véhiculer nos valeurs. • < PROPOS RECUEILLIS PAR S.B. >
527 MILLIONS C’est le nombre de téléspectateurs qui ont suivi la saison de F1 en 2010, dans 187 pays et pour un total de 16 000 heures de retransmissions, selon la Formula One Management (organe qui gère les droits de la discipline). Et Bernie Ecclestone espère voir ce chiffre croître encore l’an prochain.
500 000 €
C’est la perte sèche, selon les dirigeants du Stade toulousain, de la non-organisation du quart de finale de H-Cup. Les champions d’Europe tenaient pourtant un résultat nul suffisant à quelques secondes de la fin, face aux Wasps, moment choisi par les Londoniens pour marquer un essai, qui prive Toulouse d’une jolie manne financière.
366 766 €
C’est le prix de la montre de Rafael Nadal, un modèle que son créateur, Richard Mille, considère comme le plus léger au monde et seulement conçu à 500 exemplaires. « 500 personnes très riches » sont sur une liste d’attente pour le précieux objet. Rafa, lui, en a déjà cassé « cinq ou six ».
KARYN HADDON/CAMERASPORT -/ICONSPORT
AU STADE DE LA (RE)CONSTRUCTION
MALOUDA, CŒUR EN OR, COLLECTE EN PLOMB L’intention était belle : mettre en vente une paire de chaussures puis reverser le montant récolté aux victimes d’Haïti. Après dix jours, 19 enchères ont été enregistrées, pour un prix final et dérisoire de… 223 €.
UN VOL EN BALLON La Commission des compétitions de la LFP a condamné mardi le PSG et Monaco à une amende de 7 500 € (Paris), et 5 000 € (ASM), pour avoir utilisé un ballon qui n’était pas la version neige du ballon officiel de la Ligue 1, le 18 décembre 2010 (2-2, 18e journée).
LES EXPERTS COMPTABLES Un décret de 2004 a placé les finales des Championnats d’Europe et du monde de hand, hommes ou femmes, sur une liste d’événements protégés, si la France y participe. Ainsi, Canal+, détenteur des droits et diffuseur exclusif, a dû mettre sur le marché une éventuelle finale des Bleus, ce dimanche, pour environ 300 000 €. France 2 devrait être preneur.
VAN NISTELROOY ET LA REAL POLITIK Devant le refus de Hambourg de le céder au Real Madrid pour moins de 4 M€, le buteur néerlandais a annoncé qu’il était prêt à payer lui-même les 2 M€ manquants. Mais Hambourg s’est entêté. Fâché, « VN » a annoncé qu’il ne prolongerait pas avec le club allemand.
L’ITW CASH
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JEAN-LOUIS TRIAUD
“TIGANA EST TOUJOURS L’HOMME DE LA SITUATION”
Q JOURNALISTE SUR À 42 ans, Alexandre Delpérier est le Monsieur Sport de Direct 8. Journaliste tout-terrain et multimédia, il est réputé pour son franc-parler et ses entretiens sans concession. Désormais, vous retrouverez son interview cash chaque vendredi dans les colonnes de Direct Sport.
KEVIN GAMEIRO, ON NE VA PAS LE SUPPLIER. DJIBRIL CISSÉ, MÊME SI C’EST UN SUPER-JOUEUR, CE N’EST PAS LE PROFIL RECHERCHÉ PAR JEAN TIGANA. MAIS ON CHERCHE TOUJOURS UN ATTAQUANT. JEAN-LOUIS TRIAUD
RETROUVEZ LE BLOG D’ALEXANDRE DELPÉRIER SUR DIRECT8.FR Direct Soir n°3 • Vendredi 28 janvier 2011
Avez-vous trouvé le successeur de Marouane Chamakh ? Je n’oublie pas que Marouane et Gourcuff étaient là quand on a été nuls les six derniers mois de la saison passée, donc ils faisaient partie des nuls ! Et puis, Anthony Modeste, cette saison, a déjà marqué 6 buts. Marouane en avait marqué 13 sur toute la saison passée. Modeste montre peut-être aujourd’hui plus que Marouane à son âge. On dit de Tigana qu’il est rigide. Je le connaissais, je l’ai choisi et il est comme je l’attendais. C’est, certes, un changement radical avec Laurent Blanc, mais on n’est jamais trop rigide ou exigeant. Est-il toujours l’homme de la situation ? Bien sûr, et ça ne sert à rien de se poser la question, je n’y ai même pas pensé. Et puis, tout cela, est-ce uniquement le fait du coach ? C’est donc aussi la faute des joueurs ? Je n’ai que des internationaux ou presque : Français (A ou espoirs), Tchèques, Sénégalais… Je n’échangerais pas mon effectif contre celui de six des neuf équipes qui nous précèdent. Nos garçons sont footballistiquement supérieurs à ceux de Brest ou de Toulouse !
JEAN PAUL THOMAS / ICON SPORT
PAR ALEXANDRE DELPÉRIER
u’avez-vous pensé des propos de votre attaquant, Moussa Maazou, qui a déclaré s’en « battre les c… » des résultats ? Qu’il était bête et que ce n’était pas très malin ! Il a ensuite démenti avoir tenu de tels propos, mais on nous les a confirmés. En fait, c’est un jeune en situation d’échec. C’est maintenant du passé.
Certains vous ont-ils déçu ? Presque tous. Ils ne jouent pas à leur niveau et ne sont pas en confiance. On doit enchaîner deux ou trois bons matchs. Et vous, avez-vous commis des erreurs ? Oui, notamment de ne pas avoir su réveiller l’équipe lors des six derniers mois, la saison passée. J’aurais dû être plus ferme. Lors de la finale de la Coupe de la Ligue contre Marseille, par exemple. J’aurais dû insister auprès de Laurent, pour mettre une équipe plus fraîche et faire tourner. Peut-on être champion sans avoir l’un des plus gros budgets ? Oui, la preuve, regardez Lille ou nous, quand on a été champions. Mais il faut au moins être dans les six ou sept plus gros. Qui sera champion cette année ? Lille. Une qualification pour la Ligue des champions risque d’être compliquée à décrocher… Bien sûr, même si il y a encore
Jean-Louis Triaud est président des Girondins de Bordeaux depuis 1996.
beaucoup de points à prendre. Mais le plus difficile, c’est qu’il y a aujourd’hui neuf équipes devant nous. Qu’une ou deux fassent des faux pas, pourquoi pas. Mais neuf… Êtes-vous toujours en contact avec Laurent Blanc ? Non ! Et même si c’est quelqu’un d’affectif quand il était au club, on ne s’appelait pas tous les jours. On ne cherche pas à créer des occasions de se rencontrer, mais je l’apprécie. Quels coachs vous ont le plus marqué ? Laurent Blanc était bon pour un entraîneur inexpérimenté. Mais aussi Courbis et Ricardo ! Gameiro ou Cissé à Bordeaux, c’est fini ? Kevin Gameiro, on ne va pas le supplier. Djibril Cissé, même si c’est un super-joueur, ce n’est pas le profil recherché par Jean Tigana. Mais on cherche toujours un attaquant ! •
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À LA UNE 10
< C’EST UNE BÉNÉDICTION DE NE PAS ÊTRE ALLÉ EN AFRIQUE DU SUD. >
Direct Sport n°3 • Vendredi 28 janvier 2011
FOOTBALL
SAMIR NASRI
EN BLEU DE
CHAUFFE Il bruine sur le nord de Londres. Le siège du pittoresque Boreham Wood FC voit débarquer Samir Nasri au volant d’un 4x4 immatriculé dans les Bouches-du-Rhône. Il y a rendez-vous avec son sponsor et Direct Sport, pour 40 minutes d’entretien, en exclusivité. D’emblée, Nasri, 23 ans, affiche une nouvelle maturité : « Quand j’avais 17 ans, la comparaison avec Zidane m’a saoulé… » Le ton est donné.
PROPOS RECUEILLIS PAR > CHRISTOPHE COUVRAT, À LONDRES PHOTOS > MAMEDY DOUCARA
omment expliquez-vous votre saison quasi parfaite (14 buts toutes compétitions confondues) ? À 23 ans, je me sens beaucoup plus mature dans mon jeu. J’ai surtout fait une vraie préparation physique cet été. Ma non-convocation (à la Coupe du monde 2010, ndlr) m’a permis de me remettre en question. J’ai eu une bonne discussion avec Arsène Wenger et j’ai pris conscience de certaines choses.
C
Avez-vous digéré votre absence au Mondial, en Afrique du Sud ? Après ce qui s’est passé, évidemment ! C’est une bénédiction de ne pas y être allé. Si ça avait mal tourné pour moi, je pense que j’aurais eu un peu de mal à m’en remettre. J’ai toujours rêvé de disputer la Coupe du monde. J’adore le football. Ne pas être convoqué, c’est une chose, mais ne pas être dans les 30, là, ça m’a fait mal…
Une bénédiction de ne pas y être allé ? Vous êtes sérieux ? Bien sûr ! C’est le fond de ma pensée. Je suis content de ne pas y être allé. L’image a été entachée. Sortis au premier tour, le truc de la grève (sic)… J’étais à Las Vegas à ce moment-là. Cette ville n’est pas vraiment réputée pour parler football. Pourtant, quand j’allumais la télé, on ne parlait que de ça ! À la fin de la Coupe du monde et après avoir été traités de petits cons, Karim (Benzema) et moi, on entendait : « Pourquoi on ne les a pas pris ces deux-là, ils auraient pu apporter quelque chose aux Bleus… » Donc, tant mieux, je ressors grandi de cette histoire. Avez-vous eu une discussion avec Raymond Domenech ? Je n’en ai jamais eu et je n’en veux pas. Vous auriez fait grève ? Je ne sais pas… (Il réfléchit.) Cela dépend des motifs, et de qui voulait faire
grève. Je ne vais pas mentir, je n’ai pas des relations au beau fixe avec tout le monde. Si ça avait été quelqu’un avec qui j’ai eu des problèmes par le passé, je ne l’aurais pas suivi. Vous nous tendez une perche… Comment se sont passées les retrouvailles avec Henry, qui s’est récemment entraîné avec les Gunners, et avec lequel les relations ne sont pas au beau fixe depuis l’Euro 2008 ? (Sérieux) Je n’ai pas de problème avec Thierry Henry. J’ai un problème avec Williams Gallas (auteur d’une biographie aux révélations controversées). L’histoire s’est réglée tout de suite avec Henry. Place attitrée ou pas dans le bus… On en a discuté, je lui ai laissé la place ! On est des adultes, on ne va pas se disputer pour une place dans le bus… Maintenant, William Gallas, je ne lui parle pas, je ne lui serre pas la main, je ne lui dis pas bonjour. Avez-vous discuté avec Henry ? On s’est toujours parlé, même après ça. La saison dernière, j’ai joué contre Barcelone avec Arsenal. On a discuté comme deux adultes. J’ai plus d’affinités avec d’autres joueurs, mais tout se passe bien. On parle foot. Il est passionné, comme moi. Pardonnerez-vous un jour à Gallas ? Je ne suis pas amnésique. Je suis
Direct Sport n°3 • Vendredi 28 janvier 2011
À LA UNE 12
< WILLIAM GALLAS, JE NE LUI PARLE PAS, JE NE LUI SERRE PAS LA MAIN, JE NE LUI DIS PAS BONJOUR. > rancunier sur certaines choses. Il y a des gens à qui je peux pardonner, d’autres non. Dans une biographie, il y a des choses beaucoup plus intéressantes à écrire que la place de quelqu’un dans un bus. C’était anecdotique. La vie continue. Il a 33 ans, j’en ai 23, je ne l’ai pas connu pendant 21 ans, ça ne va pas changer ma vie ! Avez-vous eu une discussion avec lui ? Au lieu d’être hypocrites, on a dis-
cuté, oui… Je ne t’aime pas, tu ne m’aimes pas. Sur le terrain, je donne tout pour toi, tu donnes tout pour moi. Aucun problème. On défend les mêmes couleurs. Nos soucis n’ont rien à voir avec ça. Pourquoi va-t-on se dire bonjour ? Cela ne sert à rien de « se faire une façade » (sic). Autant être franc l’un avec l’autre. Ça ne l’a pas empêché de me faire des passes et moi de lui en faire. J’ai taclé pour lui et vice versa. Mais ne comptez pas sur moi pour aller boire un verre ou manger avec lui. Ça ne veut pas dire que c’est lui le con ou moi le con. C’est juste que nos personnalités ne s’accommodent pas. L’arrivée de Laurent Blanc à la tête des Bleus est-elle une bénédiction ? Certains nouveaux ont eu leur chance en Norvège (en août), car beaucoup de ceux qui étaient en Afrique du Sud étaient suspendus. C’était l’occasion de se mettre en valeur.
Direct Sport n°3 • Vendredi 28 janvier 2011
Il faut monter dans le train « bleu » quand il se présente, car il ne s’arrête pas deux fois. Votre palmarès est vierge. Arsenal n’a rien gagné depuis la Cup 2005. Est-ce l’année ou jamais ? Oui, ramener un trophée est la volonté du coach et de tout le groupe. On n’a plus l’excuse de la jeunesse. Ça fait cinq-six ans qu’on évolue au plus haut niveau. On a acquis une certaine maturité et on a vraiment le potentiel pour remporter un trophée. On vous sent sûr de votre fait… On veut tout gagner. Avec l’équipe au complet, on peut rivaliser avec n’importe qui. La victoire à Manchester City, cette saison (0-3), nous a fait prendre conscience de la qualité de notre groupe. Il y a eu des matchs comme ça. Révélateurs. La saison dernière, on butait sur les clubs du « Big Four ». Cette saison, on a pris
conscience de ce qu’on pouvait faire. Avant, on n’en était pas capables. En 8es de finale de la Ligue des champions, vous retrouvez le Barça, qui vous a éliminés la saison dernière en 1/4 de finale de cette même Ligue des champions (2-2 et 4-1). En parlez-vous entre vous ? Il ne faut pas oublier que la saison dernière, au match retour en Catalogne, il nous manquait cinq titulaires
< CETTE SAISON, ON A PRIS CONSCIENCE DE CE QU’ON POUVAIT FAIRE. ON VEUT TOUT GAGNER. >
FOOTBALL
NASRI, ÉGAL DE MESSI Au même titre que Lionel Messi, David Villa, Franck Lampard ou encore Gareth Bale, Samir Nasri a été choisi par son équipementier pour représenter la marque aux trois bandes à l’échelle planétaire, dans un nouveau spot de pub à découvrir très prochainement. adidas a fait signer Nasri lorsque le Marseillais avait 16 ans… soit avant qu’il ne passe professionnel ! En 2006, il prend le statut d’ambassadeur dans le cadre de la campagne « Impossible is nothing ». L’année suivante, il fait partie des joueurs stars présents (avec Zidane, Adebayor, Cissé, Landreau…) au Manga Club de Murcia, en Espagne, pour prendre part à la finale mondiale adidas Predator vs F50, réservée à 250 jeunes issus de 40 pays. Deux ans plus tard, il prend un peu plus d’importance encore au sein du team adidas en assurant
indiscutables. On n’a pas à avoir peur de cette équipe. J’espère simplement qu’ils auront une petite baisse de régime. Quand je les ai vus jouer face au Real Madrid (5-0), ils avaient un tel niveau d’excellence…
Vous sentez-vous plus proche de Xavi ou de Iniesta, au Barça ? On me trouve vite des « parallèles ». Le premier, c’était Zidane. Il était vite trouvé. Après, il y a eu Pirès. Maintenant, Xavi ou Iniesta… Il faut arrêter
les comparaisons. Ils ont atteint un niveau incroyable. Moi, je suis Samir Nasri. Je n’essaie pas de faire du Iniesta ou du Xavi. D’ailleurs, Xavi est beaucoup plus passeur. Moi je suis plus en percussion.
la promotion (au côté de Patrick Vieira, notamment) du nouveau maillot de l’équipe de France. Aujourd’hui, l’ancien Marseillais s’affiche en figure de proue de la marque pour le lancement mondial de la nouvelle F50 : « adidas est une marque qui me tient à cœur. J’étais en fin de contrat avec eux. Ça ne m’a pas empêché de prolonger. Ils ont toujours montré du soutien à mon égard. Quand j’étais à Marseille, j’ai eu une méningite, soupire Nasri. Malgré tout, ils étaient à mes côtés. Je leur suis très reconnaissant de ce qu’ils ont fait avec moi. » À y regarder de plus près, l’inscription « Nanas » figure sur la paire de F50 de Nasri. Mais pourquoi donc « Nanas » ? « C’est en relation avec mon nom de famille et mon compte Twitter. Ça veut dire “Nanas la menace” ! » Ses adversaires sont prévenus.
Que préférez-vous sur le terrain entre passer, éliminer ou marquer ? Franchement ? Tout. Moi, quand je rentre sur le terrain, j’essaie de prendre du plaisir. Aujourd’hui, je suis dans une équipe qui joue au ballon,
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À LA UNE 14
CV SAMIR NASRI 23 ans – Né le 26 juin 1987, à Marseille (Bouches-du-Rhône) 1,78 m - 75 kg
1er match pro : le 12/9/04 (Sochaux-Marseille). 1re sélection en équipe de France : le 28/3/07, contre l’Autriche. 19 sélections, 2 buts. Clubs successifs : OM (formé au club-2008), Arsenal (depuis 2008). Palmarès : néant (finaliste de la Coupe de France 2006 et 2007).
qui respire le football. Je suis épanoui cette saison. Que choisiriez-vous entre remporter la Coupe du monde ou être Ballon d’or ? (Sourire) La Coupe du monde… Mais, avant, je veux remporter des titres avec mon club. Mon palmarès est vierge. Être dans la bonne équipe au bon moment et gagner des titres est un concours de circonstances. Le Brésil revient au Stade de France le 9 février prochain pour y affronter les Bleus, en amical. Quel souvenir gardez-vous du 12 juillet 1998 ? J’avais 11 ans. J’étais à la maison, en famille. C’était beau et fort. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est lorsque j’ai côtoyé, à 17 ans, dans le vestiaire à Marseille, Barthez et Liza qui étaient champions du monde. Je parlais avec eux, je m’entraînais avec eux, je jouais avec eux ! Marseille a-t-il une chance face à Manchester United, en 8es de finale de la Ligue des champions ? Ça va être dur, très dur. Manchester n’est pas fantastique, pas flamboyant, mais costaud. C’est très compliqué de trouver la faille. Ils te coupent tous les espaces. C’est une équipe très mature et Ferguson
< JE SUIS VENU À ARSENAL CAR IL Y A ARSÈNE WENGER. S’IL QUITTE LE CLUB, ON VERRA… > (l’entraîneur de Manchester United) est un grand tacticien. L’OM a besoin d’avoir un secteur off ensif fort pour pouvoir les battre. Brandao et Gignac commencent à marquer, c’est de bon augure. En revanche, au Vélodrome, avec l’ambiance, il peut y avoir une surprise. Didier Deschamps est-il l’entraîneur qu’il faut à l’OM ? Oui, je pense. Marseille avait perdu cette culture de la gagne. Le club n’avait pas gagné de trophée depuis dix-sept ans. Le coach a apporté ça à Marseille. C’est un grand tacticien. Il connaît et aime son métier. Le renouveau du foot français passe-t-il par la génération 98 et le duo Blanc-Deschamps ? Il faut se servir des gens qui ont gagné et qui ont cette culture. Blanc a révolutionné le jeu des Girondins
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en proposant un football attractif qui allait de l’avant. Il fait pareil avec les Bleus. Avec Deschamps, peu importe la manière, il veut gagner. Il me fait penser à Mourinho. Blanc veut produire du jeu. Il me fait plus penser à Wenger. Ils sont jeunes, crédibles et ont le respect des joueurs car ils ont tout gagné lorsqu’ils étaient en activité. Si vous deviez définir Arsène Wenger, que diriez-vous ? Arsenal, c’est Arsène Wenger et Arsène Wenger, c’est Arsenal. Il a révolutionné le jeu de cette équipe. Avant, le jeu d’Arsenal était « boring » (ennuyeux). C’était un jeu à l’anglaise, avec de longs ballons vers l’avant. Certains essaient de tirer avantage des joueurs à leur profi t. Lui, c’est un psychologue, un passionné de football. Il vit pour son métier. C’est quelqu’un d’intelligent et d’honnête. Quel est votre rival numéro un… (Il coupe) Manchester United. Ils ont la culture de la gagne. Mais il ne faut pas sous-estimer City. Sur le papier, c’est une très belle équipe qui n’a pas lésiné sur les moyens. Ça paiera sur la durée. J’ai joué les deux, je peux vous dire que MU est plus solide. Votre avenir passe-t-il par Arsenal ? Je me sens bien ici. Mais j’ai appris
qu’il ne fallait pas faire de projets dans le foot sur dix ans. Peut-être que demain, Arsenal voudra se séparer de moi… Et puis, je suis venu ici car il y a Arsène Wenger. S’il quitte le club, on verra… Pourriez-vous jouer pour un autre club en Angleterre ? Je ne sais pas. Cela voudrait dire dire que je ne pourrai plus jouer en France car j’ai joué à Marseille, et en Angleterre car j’ai joué à Arsenal ? D’où vous vient cette passion pour le football ? De Maradona ! Il m’a vraiment fait rêver. Il pouvait gagner un match à lui tout seul. Valdano, aussi, qui était un tel génie sur le terrain. Il pouvait jouer n’importe où. Pour conclure, êtes-vous sensible aux événements qui secouent le Maghreb en général, et la Tunisie en particulier ? Je trouve ça triste. Pour eux, renverser le pouvoir, c’est peut-être ce qu’il y a de mieux. Lorsqu’on les écoute, ils ont subi une dictature pendant vingt-trois ans. J’espère qu’ils s’en remettront. Il y a des élections prévues dans six mois. Je souhaite de tout cœur qu’ils puissent se relever. Je suis très touché pour les familles qui ont perdu des proches. •
FOOTBALL 16
PÉPITES
LILLE AUX TRESORS Lille n’est pas seulement l’actuel leader de Ligue 1, c’est aussi la formation la plus bankable en raison de la valeur de ses piliers (Cabaye, Mavuba, Hazard, Gervinho, Debuchy, Sow), courtisés par les plus grosses cylindrées européennes. dans l’urgence que ses coéquipiers, puisque son contrat court jusqu’en juin 2013. Mais le joueur bénéficie d’une clause de départ à hauteur de 5 millions, qui devrait intéresser du monde. Aston Villa et Liverpool le suivent régulièrement. En France, Paris et Bordeaux restent à l’affût.
Ils sont tous fous du petit Belge. Chelsea, Manchester United, Liverpool, le Real, Barcelone, Arsenal, ou encore Lyon. Mais s’il y a départ, Hazard privilégiera certainement l’étranger. « Lorsqu’il sera transférable, nous verrons si nous avons la possibilité de le faire signer ici », confiait récemment Wenger. Sous contrat jusqu’en juin 2014, Hazard n’est pas forcément partant, il aimerait rester encore une saison dans le Nord. Tout dépendra des offres qui arriveront sur le bureau des dirigeants nordistes. L’un des grands feuilletons de l’été à venir.
RIO MAVUBA (3 M€)
GERVINHO (15 M€)
Il n’a plus qu’un an de contrat. Le Losc souhaiterait le prolonger, mais le capitaine a envie de tenter autre chose. Plusieurs clubs anglais le suivent.
Sous contrat jusqu’en juin 2012, il ne souhaite pas prolonger au Losc. Plusieurs clubs le suivent : Liverpool, l’Atletico Madrid, Aston Villa. En France,
TEXTE > MARC BENOIST PHOTOS > JEAN MARIE HERVIO/DPPI
près avoir négocié dès cet hiver le départ d’Adil Rami, transféré à Valence pour 5,7 millions, Lille reste épié par les plus grands clubs d’Europe en vue de la saison prochaine. Six pépites nordistes sont suivies de très près par ces grosses cylindrées, prêtes à mettre le paquet pour s’attacher leurs services. Revue d’effectif.
A
YOHAN CABAYE (VALEUR : 5 M€) Bordeaux et Valence le pistaient l’été dernier. Yohan Cabaye est moins
EDEN HAZARD (25 M€)
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Marseille et Lyon l’apprécient énormément. Mais le dossier paraît compliqué pour les deux clubs français.
MATHIEU DEBUCHY (2 M€) L’international n’a plus qu’un an de contrat, d’où son prix plutôt attractif. Lille souhaite le prolonger et a entamé des discussions. Mais plusieurs clubs sont sur le coup. Le Bayern, Everton et Liverpool l’ont supervisé. En France, Bordeaux l’apprécie également.
MOUSSA SOW (10 M€) L’une des grandes surprises de la saison. Meilleur buteur de L1, il commence à se faire une réputation à l’étranger, notamment outre-Manche. Lille le sait et souhaite déjà prolonger son contrat, qui expire en juin 2013. Mais selon nos informations, aucune négociation n’a encore été amorcée et Sow ne devrait pas quitter Lille en juin. •
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FOOTBALL 18
LE LOSC, ÉQUIPE LA PLUS “BANKABLE” Cette saison, le Losc est une équipe qui vaut son pesant d’or. Sportivement, la formation nordiste produit le jeu le plus alléchant de L1. Financièrement, sa colonne vertébrale (Hazard, Gervinho, Cabaye, Sow, Debuchy, Mavuba) ne cesse de prendre de la valeur, notamment en raison de l’intérêt grandissant des meilleurs clubs européens. INFOS > M.B. PHOTOS > LOSC-DPPI/JB AUTISSIER/PANORAMIC
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5
MILLIONS D’EUROS
Clubs intéressés PSG BORDEAUX LIVERPOOL ASTON VILLA
VALEUR
3 5
2. GERVINHO Clubs intéressés OM LYON LIVERPOOL ASTON VILLA ATLETICO MADRID
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15 MILLIONS D’EUROS
1 2 4 6 LIVERPOOL MANCHESTER 1 6 EVERTON ASTON VILLA 2 4 1 CHELSEA ARSENAL 1
6. MATHIEU DEBUCHY
PSG 4 BAYERN 6 MUNICH
5. RIO MAVUBA Pays intéressé ANGLETERRE
VALEUR
3
4 6 BORDEAUX
LYON 1 2
MILLIONS D’EUROS
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1 REAL MADRID
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TÊTE D’AFFICHE 20
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RUGBY
SÉBASTIEN CHABAL
“PRIORITÉ AU RUGBY !” PROPOS RECUEILLIS PAR > LA RÉDACTION DE RMC SPORT PHOTO > PUMA
sa prise de fonction, Marc Lièvremont ne vous avait pas convoqué. Comment l’avezvous convaincu depuis ? Il avait des certitudes sur certains d’entre nous, mais pas sur tous. Il pensait, par exemple, qu’il y en avait de meilleurs que moi à mon poste. On en a parlé et j’ai dû travailler pour revenir au niveau.
A
Sauf blessures ou méforme, le groupe qui entame ce Tournoi des VI Nations (du 4 février au 19 mars) devrait être du voyage pour la Coupe du monde. Est-ce une bonne chose ? Oui, parce que le temps nous manque. Alors, pour la cohésion, c’est bien de garder les mêmes joueurs. On a besoin de passer du temps ensemble. La déroute de novembre face à l’Australie (16-59) est-elle évacuée ? Ça a piqué fort quand même, pendant un, deux jours. Et le troisième, il a fallu se plonger vers la Coupe d’Europe. On devra analyser ce qui s’est passé ce jour-là, mais il faut maintenant regarder devant, surtout pas derrière.
Vous êtes devenu une icône, et pas que du rugby. Comment le vivez-vous ? Je m’en rends compte en me promenant dans la rue. Beaucoup de gens me reconnaissent sans savoir forcément quel sport je pratique. Mais c’est quand même bien pour l’image du rugby, en plein essor depuis 2007. Avec cette notoriété, c’est parfois compliqué de passer inaperçu. Mais ça prend moins de temps de signer un autographe dans un sourire, que d’expliquer les raisons d’un refus. On vous voit beaucoup dans des publicités. Avez-vous eu d’autres propositions ? J’en ai eu pas mal, oui. Clint Eastwood m’avait proposé un petit rôle dans Invictus, par exemple. Mais c’était en pleine saison. Acteur, c’est un métier, ça ne s’invente pas. Il faut du temps. Moi, ma priorité, c’est le rugby. Il me reste deux, peut-être trois saisons et j’ai vraiment envie d’en profiter comme je le fais depuis treize ans. Pensez-vous déjà à l’après-carrière ? Oui, c’est demain. J’ai envie de décro-
cher. Entraîner, ça ne me branche pas même si, avec l’âge, je suis plus attiré par l’aspect tactique. Mais je couperai un ou deux ans du terrain, même si je resterai sûrement à côté de mon sport, avec le Racing ou l’équipe de France. Avez-vous une autre passion que le rugby ? Non. J’aime faire beaucoup de choses mais, pour l’instant, je ne consacre que très peu de temps à d’autres activités. Les calendriers sont compliqués, le Tournoi arrive, la Coupe du monde derrière… Quel est votre plus grand souvenir sur un terrain ? La Coupe du monde 2007, sans hésiter. C’était un événement énorme, un privilège pour nous que de la jouer dans notre pays. On aura toujours des regrets avec cette défaite en demie (9-14, contre l’Angleterre, ndlr), surtout
après notre exploit en quart face aux All Blacks (20-18). Perdre contre les Anglais, ça fait chier quand même… Vous avez joué cinq ans outreManche, à Sale. Pourquoi être revenu en France ? En Angleterre, j’ai appris la rigueur, la discipline. Je ne regrette absolument pas ces cinq années. Ça m’a ouvert l’esprit, les yeux. Mais quand même, un peu de soleil et de bonne bouffe dans l’assiette, ça fait du bien ! Un mot sur votre premier club, Bourgoin, en grande difficulté… J’espère qu’ils vont limiter la casse et aller en Pro D2. Mais je suis triste de voir que le match du Racing làbas est en plein tournoi… et se jouera à Grenoble ! Depuis que j’ai quitté Bourgoin, je n’ai jamais eu l’occasion de rejouer à Pierre-Rajon, et j’en rêve… •
LA CONFIDENCE FAITE À BERNARD LAPORTE FRED PORCU / ICON SPORT
Il jouit toujours d’une énorme sympathie auprès du public pour sa proximité, sa simplicité, son look aussi. Pour les initiés, il est aussi un très bon joueur de rugby. À 33 ans, Sébastien Chabal veut profiter de chaque instant de sa fin de carrière, qu’il sait proche. Entretien.
Invité lundi dernier sur RMC par son ancien sélectionneur, Bernard Laporte, dans l’émission « Direct Laporte » (d’où est extrait cet entretien), réalisée en collaboration avec www.fan2sport.com, Sébastien Chabal a dévoilé un secret de vestiaire : « Bernard nous montrait à la vidéo une action face aux Blacks (en 2006), où Ali Williams sortait d’une mêlée et se mettait à courir. Là, Bernard se met à hurler : “Pascal (Papé), Pascal, t’es où là ? !” Sauf que personne n’a jamais osé lui dire que Pascal, il l’avait remplacé, et qu’il était à ce moment-là en tribunes ! »
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ENJEU 22
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VOILE
TROPHÉE JULES-VERNE
ENFIN DANS LE GRAND BAIN Après plusieurs mois d’attente, Banque Populaire V a enfin largué les amarres à l’assaut du Trophée Jules-Verne. Après un départ pied au plancher, Bidégorry et ses hommes ont marqué le pas, tout en conservant de l’avance sur leurs temps de passage. Mais l’aventure ne fait que commencer. TEXTE > GÉRALD MATHIEU PHOTOS > B. STICHELBAUT-PAUCE/BPCE
anque Populaire V a quitté Brest comme Usain Bolt s’éjecte des starting-blocks. Pied au plancher. Après une première tentative tuée dans l’œuf au cours de l’hiver 2009-2010 (quatre mois d’attente pour finalement renoncer), puis onze semaines de patience depuis l’ouverture d’une nouvelle fenêtre de tir décrétée le 2 novembre dernier, Pascal Bidégorry et ses treize hommes ont enfin largué les amarres, samedi dernier, au large d’Ouessant (Finistère). Bien déterminés à s’emparer du Trophée Jules-Verne, détenu depuis mars 2010 par le Groupama 3 de Franck Cammas (58 jours, 7 heures, 44 minutes et 52 secondes). Pour espérer raboter ce prestigieux record autour du monde en équipage et sans escale, Bidégorry a mis les gaz d’emblée grâce à des conditions météo particulièrement musclées. « Nous avons eu droit à une entrée en matière un peu “costaud”, avec jusqu’à 47 nœuds (environ 90 km/h)
B
de vent, dans une mer forte et courte, en approche du cap Finisterre (Espagne), racontait le skipper basque après vingt-quatre heures en mer. On a barré au-dessus de 40 nœuds, il faut faire attention à ces vitesses-là ! Nous avons dû mettre tout le matos à l’arrière, il a même fallu mettre un peu de ballast derrière, car le bateau avait tendance à planter un peu, comme sur le record de la Méditerranée. C’était un peu tendu cette nuit, mais nous avons bien fait nos manœuvres. »
À QUATRE PATTES Après avoir rongé son frein plus de deux mois durant, l’équipage de Banque Pop’ passait donc d’un extrême à l’autre. Du calme relatif d’un stand-by qui s’éternise mais électrise les nerfs, à un semblant de tempête qui dope les ambitions. Du coup, pas facile de se mettre illico dans le bain, même pour des marins aussi chevronnés que Jérémie Beyou, chef de quart sur ce défi, et spécialiste du monocoque et du Fi-
garo par ailleurs. « La première nuit a été très sport et il a fallu aider sur le pont », soulignait l’ancien lauréat de l’Istanbul Europa Race, après cette première nuit de douce folie. « Il faut être dessus car cela va très vite. Il faut bien anticiper les réductions de toile car c’est très puissant. À la barre, il faut être très concentré. On a mal aux bras et on a des ampoules aux mains. On ne tient pas debout sur le pont, on est assis ou à quatre pattes. Il faut réapprendre à vivre avec les petits réflexes de marin. Juan Vila, notre navigateur, passe beaucoup de temps à l’intérieur, il n’a toujours pas enlevé son ciré et ses bottes depuis le départ. Il est à l’arrière du bateau, là où ça bouge le plus ! »
280 MILLES D’AVANCE Dans ces conditions, le maxi-trimaran de 40 mètres n’a pas tardé à afficher des temps de passage bien meilleurs que ceux de son cousin de classe, Groupama 3. Plus de 280 milles d’avance, exactement, après trois jours « tout schuss ». Trois jours de surf intégral avant de s’empaler sur le cap Finisterre, ses vents mollissant et son mercure à la hausse. Car comme prévu par les météorologues, à l’approche des côtes africaines, une dépression située au-dessus des îles Canaries allait faire le vide en matière de vent. Autrement dit, au revoir les alizés gonflés à bloc et bonjour la pétole ! Mais il en fallait plus pour miner le moral de ces chasseurs de record car la route
est encore (très) longue et la situation, loin d’être désespérée. « On aurait quelques nœuds en plus ce serait pas mal, confiait Bidégorry. On sait bien que notre avance va fondre comme neige au soleil (plus que 42 milles, hier soir), mais ça fait partie des choses qu’on savait. » Kévin Escoffier, barreur-régleur et responsable vidéo de cette tentative de record du monde, savourait, lui, carrément, la situation.
LE RETOUR DU SOLEIL « Cette nuit, c’était vraiment superbe à barrer. C’était mer plate, le bateau était bien équilibré. On a eu jusqu’à 18 nœuds de vent (33 km/h) donc ça glissait vraiment bien. On a eu une entrée en matière beaucoup plus virile, c’est bien, ça a mis tout le monde dans le bain. Là, on est content. On retrouve le soleil, ça permet à tout le monde de se reposer un petit peu. On en profite pour nettoyer le bateau, vérifier que tout va bien et profiter de barrer dans des conditions plus calmes que lorsqu’on se prend des paquets de mer en permanence. On aimerait bien aller un petit peu plus vite, mais ce sont aussi des moments où il y a moins de stress et c’est vraiment très très plaisant. Il faut en profiter ! » D’ici quelques jours, ces rares heures de répit ne seront plus qu’un vague souvenir. Banque Populaire V aura mis le cap plein sud. Et là, ce sera une tout autre histoire. Pout tout dire, le début de la vraie histoire. •
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TÊTE D’AFFICHE 24
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BASKET
BORIS DIAW
TAILLE PATRON On connaissait Boris Diaw, joueur NBA à Charlotte (Caroline du Nord) et capitaine de l’équipe de France de basket. Mais le Français est, depuis l’été dernier, patron du club de Bordeaux, en Nationale 1 (3e division). Entretien avec un président clairvoyant qui voit déjà plus loin. TEXTES > FRANÇOIS GIUSEPPI PHOTO > NATHANIEL S. BUTLER/NBAE VIA GETTY IMAGES/AFP
e soir, souvent, il flambe sur les parquets de NBA, en ballottage favorable pour une place en playoff s, à l’Est (8e), avec ses Charlotte Bobcats. Le jour, dès qu’il a une minute et que l’heure est encore décente en France, il passe un coup de fil à Bordeaux, histoire de prendre des nouvelles de son autre club. Car Boris Diaw, comme Tony Parker à Villeurbanne (Rhône), est plus qu’un joueur NBA : il est aussi, depuis cet été, le président de la JSA Bordeaux, actuel leader de National 1 (3e division du basket) et il prend sa tâche à cœur. « J’étais déjà actionnaire à hauteur de 33 %, explique-t-il. À la fin de la saison dernière, le club est descendu en Nationale 1. J’ai voulu m’investir davantage, être partie prenante, avoir plus de poids. C’est donc moi le boss, aujourd’hui ! (Rires) Nous sommes devenus une SASP et notre volonté est de remonter en Pro B dès maintenant ». Sur les bords de la Garonne, Boris est un peu chez lui. « C’est le club qui m’a lancé. J’y ai joué en minimes et en cadets. Ma famille est là-bas, j’y reviens chaque année », souritil. D’ailleurs, son frère aîné, Martin, évolue sous les couleurs jaune et noir du club girondin. C’est donc presqu’un juste retour des choses pour lui qui avait déjà accédé à la vice-présidence, il y a deux ans, lors de
L
l’accession en Pro B du club. « Nous nous sommes aperçu alors qu’il y avait de nombreuses choses à faire, à développer, à structurer car la JSA Bordeaux n’avait jamais atteint un tel niveau, précise-t-il. Les résultats sportifs n’ont pas suivi et j’ai voulu repartir sur de bonnes bases. » Alors il s’est investi davantage dans ce rôle nouveau, passionnant, prenant. « C’est beaucoup de responsabilités, mais je les assume pleinement. Il faut assurer dans des secteurs où je n’étais pas impliqué avant. La billetterie, le marketing, la communication… »
plaindra des longues absences de son président. Son apport est indéniable, son influence et sa notoriété dans le milieu devraient aider le club à grandir plus facilement. Son nom et son statut, joueur NBA et capitaine de l’équipe de France, peuvent suffire.
DIAW-TURIAF : MÊME COMBAT « C’est vrai que le club essaie d’utiliser ma présence sur de nombreux paramètres dont le démarchage de partenaires ou de sponsors. Je pense apporter une certaine crédibilité », dit-il, sans fard. Il a d’ailleurs apporté, dans son attaché-case, un autre nom
du basket français, Ronny Turiaf, pivot des Knicks de New York. « C’est lui qui est venu me voir ! Il a toujours été intéressé par cette facette du basket. Jeune, je me souviens de Ronny et Tony (Parker, ndlr) en train de jouer à Football manager. C’est un vrai maniaque. Il est actionnaire à hauteur de 20 % à Bordeaux », lâche Diaw, des tonnes de projets en tête pour sa JSA, comme la sortie de terre espérée d’une salle modulable de 3 000 à 14 000 places. « Le standard de l’Euroligue », glisse-t-il. C’est dire s’il est ambitieux dans son nouveau costume. •
LES 12 FRANCAIS EN NBA Le contingent tricolore évoluant en NBA ne se limite pas aux têtes de gondole le plus couramment citées. Derrière Parker, Noah, Diaw, Turiaf, Batum et Pietrus, ils sont autant à fouler les parquets des franchises américaines. Petite mise au point.
CONNECTING PEOPLE Si Boris Diaw suit de près l’évolution du club, il doit tout de même composer avec un important décalage horaire et l’éloignement géographique. « Je délègue beaucoup car j’ai une bonne équipe sur place qui m’aide. Je suis en contact permanent avec eux, par téléphone, messagerie instantanée, par mail », explique-t-il. « Le terrain en lui-même n’est pas quelque chose de nouveau pour moi vu que je suis encore joueur. Ce n’est pas le plus facile mais le côté “coulisses” est très intéressant et je veux vraiment réussir et m’imposer à ce niveau. Si on peut monter en Pro B dès cette année, j’en serai très fier », assure-t-il. Ce n’est sûrement pas le club qui se
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SURF
JÉRÉMY FLORÈS
“DEVENIR CHAMPION DU MONDE” Il y a un mois, Jérémy Florès remportait le Billabong Pipeline Masters, l’épreuve reine du surf qui boucle chaque année la saison à Hawaii. Depuis, le Français n’a pas quitté l’île. Il profite de la période des grosses vagues pour s’entraîner sur des déferlantes de 10 mètres de haut. Son prochain objectif : le titre de champion du monde. Entretien. PROPOS RECUEILLIS PAR > GEOFFROY BRESSON PHOTOS > TESTEMALE/QUIKSILVER
omment vous sentez-vous près d’un mois après être devenu le premier européen vainqueur à Hawaii ? C’est encore très frais dans ma tête. J’ai éprouvé un des meilleurs sentiments de ma vie durant ces quelques jours. Le feeling a du mal à retomber. Je me rends compte que j’ai gagné la compétition dont tout le monde rêve. Pour une première victoire sur le Dream Tour (championnat qui rassemble les 36 meilleurs surfeurs du monde, ndlr), c’est incroyable.
C
Vous êtes encore à Hawaii… Vous n’arrêtez jamais l’entraînement, même pendant la trêve ? Non, je ne coupe pas. En fait, je n’ai pas quitté Hawaii depuis trois mois.
JÉRÉMY FLORÈS 22 ans – Né le 27 avril 1988, à La Réunion 1,74 m – 68 kg Champion du monde WQS (l’antichambre de l’élite) en 2006. Plus jeune surfeur de l’histoire à se qualifier pour le Championnat du monde WCT en 2007, à 18 ans. Nommé « Rookie of the year » (débutant de l’année) dès sa première saison. A terminé dans le top 10 mondial de 2007 à 2010. Champion du monde ISA en 2009. Vainqueur du Billabong Pipeline Masters et 9e du Championnat du monde en 2010.
Le surf est ce que j’aime faire. Je me trouve dans un endroit paradisiaque, et, depuis deux semaines, la houle est énorme. Il y a des vagues qui mesurent huit à dix mètres tous les jours. C’est un excellent entraînement et une façon de prouver qu’en Europe aussi, on sait surfer ces fameuses géantes. Dès que l’océan se calme, je prends la direction de l’Australie pour la première étape de la saison (Gold Coast, à partir du 26 février). Comment s’organise votre préparation ? Comme d’habitude. Je travaille encore avec mon père (son coach de toujours) sur le plan technique, et Yannick Beven me prépare physiquement. Pour l’instant, on effectue un travail de force en salle. On court aussi beaucoup sur la plage pour développer l’endurance. Mais ces derniers jours, j’essaie surtout de trouver la planche magique adaptée à mon gabarit. Cela n’a l’air de rien, pourtant, c’est un paramètre capital. Les deux dernières années, j’ai toujours galéré avec mon matériel. Cette fois, j’ai envie de commencer la saison en pleine confiance. Alors je ne laisse rien au hasard. Cette victoire au Pipeline est-elle un déclic dans votre carrière ? Un déclic, je ne sais pas… Cette victoire m’apporte surtout beaucoup de
confiance. Même si je savais qu’elle allait arriver un jour, j’ai attendu quatre ans avant de remporter une compétition dans l’élite. La saison dernière, j’ai passé six mois difficiles. J’ai commencé l’année à moitié blessé. Un mauvais coup à la cheville. Je me suis quand même aligné sur les étapes du Championnat du monde. Je ne me sentais jamais à 100 %. Ensuite, j’ai voulu reposer la machine. J’avais presque mis une croix sur la saison. Jusqu’à ce que je retrouve mon niveau, les derniers mois. Aujourd’hui, je sens que j’ai fait de gros progrès dans les vagues qui se forment en tube – comme à Hawaii ou, parfois, dans le sud-ouest de la France par exemple. J’ai gagné en puissance. Sur le plan tactique, aussi. Cette saison, vous jouez donc la place de numéro un mondial… Je vais tout faire pour devenir champion du monde. Mais je n’ai que 22 ans. Il est rare qu’un surfeur joue le titre à moins de 25-26 ans. À mon âge, normalement, je ne suis même pas censé figurer dans cet immense championnat. Là, j’attaque ma cinquième saison… c’est déjà énorme. Alors je ne me mets pas la pression. Maintenant, c’est vrai, il faut viser encore plus haut. Kelly Slater accroche son 10e titre mondial, l’année où vous remportez votre première victoire. Les médias vous ont souvent considéré comme son successeur. Faut-il voir un signe ? Peut-être… Nous avons beaucoup voyagé ensemble ces dernières années. Et particulièrement en 2010. On est devenu proches. Une relation d’amitié et d’entraînement. Depuis tout jeune, il me donne beaucoup de conseils. On parle surtout mental. Oui, il est un exemple. Mais je n’essaie pas de le copier. Je suis mon propre chemin. •
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FRISSON 28
< PLONGER LÀ-BAS, C’EST PASSER D’UN MONDE BLANC À UN UNIVERS DE COULEURS. >
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PLONGÉE
DEEPSEA UNDER THE POLE
LA PLONGEE DE L’EXTREME En 2010, l’expédition Deepsea Under the Pole by Rolex réalisait une première mondiale en ramenant des images filmées sous les glaces du pôle Nord. Vous aimeriez savoir comment se déroule une plongée dans une eau à – 1,8 °C ? Avant de vous lancer, lisez ce témoignage… à froid. TEXTE > GEOFFROY BRESSON PHOTOS > DEEPSEAUNDERTHEPOLE BY ROLEX / BENOÎT POYELLE
«
l y a toujours cette inquiétude au départ, quand je m’assois au bord de la glace. C’est le moment le plus difficile. Le vent souffle. Il fait – 39 °C dehors. Les pieds sont déjà dans l’eau. Une eau glaciale. Elle fait… – 1,8 °C. Je ne bouge plus. Je suis compressée dans la combinaison. Je commence à geler sur place. Impossible de s’équiper seule. Deux personnes viennent alors me poser un casque de néoprène. Et puis, je m’immerge. C’est comme une libération. Je bouge à nouveau… » Quand Emmanuelle Périé raconte le début d’une plongée sous les glaces de l’océan Arctique, on a l’impression de quitter l’enfer pour le paradis. En 2010, l’aventurière fait partie d’une expédition française unique dans l’histoire, baptisée Deepsea Under the Pole by Rolex. La mission : explorer le monde qui se trouve sous la banquise. Pour cela, l’équipe, composée de huit explorateurs, parcourt des centaines de kilomètres, à skis, dans tout le Grand Nord. Son
I
point de départ : le pôle géographique. Sur l’ensemble de son parcours, elle réalise 32 immersions, de 40 à 90 minutes chacune, sur 6 sites diff érents.
4 000 MÈTRES DE FOND Aujourd’hui revenue en France, sous des latitudes (beaucoup) plus clémentes, Emmanuelle garde un souvenir saisissant de sa performance : « Plonger là-bas, c’est passer d’un monde blanc, à un univers de couleurs. Sous la glace, les tons de bleus s’illuminent comme des vitraux. La visibilité est infinie. L’eau est la plus translucide de la planète. Il y a 4 000 mètres de fond en dessous et on a le sentiment de flotter en apesanteur. Plonger sous la banquise, c’est, en fait, comme sortir dans l’espace. » Émerveillée, la seule femme de l’équipe décrit d’« incroyables crêtes de compression ». Il s’agit en fait d’énormes blocs, qui forment une sorte de cité de glace, sculptée par les courants et les mouvements de la
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FRISSON 30
< L’UN DES PLONGEURS EST RELIÉ À LA SURFACE PAR UN FIL D’ARIANE… >
banquise. « On ne trouve cela nulle part ailleurs », poursuit celle qui a notamment accompagné JeanLouis Étienne, en 2008, dans son expédition Total Pole Airship. Avant d’enchaîner : « Sous l’eau, la glace bouge tout le temps. On éprouve le besoin de se situer dans cette immensité, de ne jamais perdre de vue le trou qu’on a creusé pour entrer, mais aussi pour sortir… » Question organisation, chaque immersion est eff ectuée à deux ou trois. L’un des plongeurs est relié à la surface par un fil d’Ariane. Tout le matériel vital est doublé. Il faut emmener deux bouteilles avec soi. Elles ne sont pas placées sur le dos comme d’habitude, mais sous les bras. Une technique tirée des plongées souterraines et indispensable pour rester autonome dans un tel environnement. Le matériel est, lui aussi, unique. Pour ne pas mourir de froid dans l’eau polaire, les explorateurs s’emmitouflent dans une combinaison spécialement étudiée pour l’occasion. Elle a été confectionnée en Finlande, par une société qui, d’ordinaire, produit du matériel pour l’armée. « Avant de
partir, nous l’avons testée pendant plusieurs mois à Barneo (une station arctique russe, située non loin du pôle Nord, ndlr) », reprend Emmanuelle Périé. Sous la glace, la seule partie du corps en contact avec l’eau est en fait la bouche : « Elle est comme tétanisée. Quand on ressort et qu’on essaie de communiquer, les lèvres ont d’abord du mal à bouger. Il faut quelques minutes, avant de vraiment pouvoir retrouver la parole. »
DEUX ANS ET DEMI DE PRÉPARATION De prime abord, l’expérience vécue par ces aventuriers peut paraître extrême et risquée. « Mais nous ne sommes pas des têtes brûlées, reprend Ghislain Bardout, chef de l’expédition. Ce n’était pas une aventure à haut risque. Nous avons eff ectué un travail sous-marin unique, certes, pour ramener un témoignage, mais on s’est beaucoup entraînés physiquement et psychologiquement. La préparation a duré deux ans et demi. On connaissait le milieu. Nous ne sommes pas des amateurs. On a toujours jaugé l’environnement avant de se lancer. » À tel point qu’aujourd’hui ils veulent
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y retourner ! L’équipe de Deepsea Under the Pole prévoit, en eff et, une nouvelle expédition pour début 2013. Cette fois, ce devrait être dans le Groenland, à 800 km de là où se trouvaient les aventuriers il y a quelques mois. Le projet est prévu pour durer seize mois, soit huit fois plus longtemps. « On espère pouvoir descendre encore plus bas, reprend Emmanuelle Périé. Pour l’instant, nous
nous sommes limités à des plongées de 40 mètres de profondeur. Le but est de pouvoir descendre jusqu’à 100 voire 200 mètres, en améliorant notamment la logistique. Il y a encore tout un univers à découvrir en dessous. Nous caressons l’espoir de faire découvrir aux gens de nouvelles espèces vivantes encore jamais vues. » Toujours plus loin, vers l’inconnu et au-delà... •
TOP MODEL 32
< ET L’ON RÊVE DE NATALIJA NOUS ENDUISANT LE DOS DE CRÈME SOLAIRE. >
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3e MI-TEMPS
NATALIJA OSOLNIK
UN RAYON DE SOLEIL
Avec un petit peu d’imagination, assis sur ce quai bondé, vous transformerez aisément votre voisine de siège emmitouflée en sirène modèle 86-60-90 emmaillotée de jaune ou de multicolore. Je sais, ce n’est pas si simple. TEXTE > STÉPHANE CHAUMET PHOTOS > FULVIO GRISONI-LIDIJA MATAJA/CHEEK BY LISCA
R
êvons donc un peu. De sea, de sun et de tout ce qui commence par un « s » si ça nous chante ! De Natalija nous enduisant le dos de crème solaire en susurrant à notre oreille un air traditionnel de son pays, la Slovénie… Mais surtout, par pitié, rendez-nous le soleil. La terre, lassée de ses infidélités, a-t-elle cessé de lui tourner autour ? Ou a-t-il, devant notre propension à casser tout ce qu’on touche, préféré aller briller plus loin ? Parce que là, et depuis ce qu’il me semble être six bons mois, c’est peu de dire que « le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ». Mais j’apprends – les 18 applications météo téléchargées sur mon smartphone répondant aux aff ables Louis Bodin et Laurent Romejko – qu’il a prévu de visiter notre
quotidien à la fin de la semaine. D’où, pouf-pouf, je n’ai rien dit ! En matière de soleil, de lumière, de chaleur – et je reviens là vers Natalija, égérie de la marque de lingerie et swimwear Cheek by Lisca –, certains en connaissent un rayon, qui ont séjourné au Salon de la lingerie, le week-end dernier.
MÂLE ATTITUDE Amusant de constater à quel point les professionnels mâles sont nombreux sur le marché du sousvêtement féminin ! Mais devant la légèreté – la profondeur aussi, parfois ! – des défilés proposés, qui songerait à les blâmer ? Qu’apprennent-ils, les yeux perdus dans la dentelle et la soie, le long des allées dudit salon ? Pour résumer, que, des années de retard plus tard, Jean Paul Gaultier
a fait des émules : les bonnets de soutiens-gorge pointus, façon pare-chocs de voiture américaine millésimée 1950, font une apparition remarquée (remarquable ?)… de quoi jouer à Madonna sur scène, quand elle avait du talent. La mode est donc aux fifties et à tout ce qu’elles ont engendré. D’où beaucoup de tissu, là où il avait quasiment disparu. En effet, les professionnels qui, il y a peu, affirmaient que le string était le top (!), vous assureront aujourd’hui qu’il n’aurait jamais dû quitter les fesses des stripteaseuses ! Alors vastes hauts et bas, bien gainantes et bien couvrantes les culottes. Mais il ne faudra pas s’étonner si ceux qui, jusqu’à présent, appelaient leur femme « maman » (Œdipe ?), vous lancent un : « Je rentre, “mamie” m’attend ! » •
CV NATALIJA OSOLNIK (Ce dont nous sommes sûrs c’est qu’elle est née quelque part en Slovénie, mais quand et où… mystère et boules de gomme !) 1,75 m – 86-60-90 – Yeux verts ! MANNEQUIN (agence Bronz Models) A tourné dans des spots TV Gillette et Lexus ; a posé pour Souleiado… et le Playboy slovène ; est aujourd’hui l’ambassadrice, l’égérie, le visage, le corps… de la marque de lingerie et de swimwear Cheek by Lisca (www.lisca.com).
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TRIBUNE VIP
MARION JOLLES
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REINE DES CIRCUITS La jolie Marion, présentatrice d’« Auto Moto » et de « Confessions intimes », n’est pas une de ces bimbos posées derrière un micro pour le bon plaisir du téléspectateur mâle. Passionnée de Formule 1 depuis le plus jeune âge, celle qui fut élue par les pilotes « journaliste la plus sexy » nous raconte sa route vers la passion. PROPOS RECUEILLIS PAR > VINCENT GUILLOT PHOTOS > GERARD BEDEAU-BERNARD ASSET/TF1
nfant, vous étiez sportive ? Petite, vers 8 ou 9 ans, j’étais touche-à-tout et j’essayais de pratiquer un peu de tennis, un peu d’équitation, un peu d’endurance. Et comme beaucoup de petites filles, j’ai fait de la danse.
E
La F1, c’est arrivé comment ? J’avais 12 ans. J’étais pot de colle avec mon grand frère que j’adorais. Pendant son service militaire, quand il avait des permissions, je le collais, et un dimanche il s’est mis devant un grand prix en me disant : « C’est pas pour les filles ». Je suis restée scotchée à encourager Alain Prost parce que c’était le Français, alors qu’évidemment je ne comprenais rien. Je suis devenue accro et Ayrton Senna est devenu mon idole. On imagine le choc à sa disparition… Pour une jeune fille de 13 ans, assister à la mort en direct de son idole, c’est dramatique. Mes copines étaient fans de East 17 ou Worlds Apart, et j’étais la seule à avoir des posters d’Ayrton Senna dans ma chambre. Ça désespérait ma mère.
Quand avez-vous décidé d’en faire votre métier ? Et comment une jeune fille comme vous a-t-elle été accueillie sur les paddocks ? Le fait de vivre la liesse de la Coupe du monde 98 a été un déclic. Ça m’a donné envie d’évoluer dans le journalisme sportif. J’ai débuté sur Motors TV, on allait sur de petites compétitions peu médiatisées. Ils étaient déjà hypercontents d’avoir un journaliste, que ce soit une petite demoiselle ou pas. Et puis les mentalités évoluent, on est de plus en plus de filles à bosser sur les circuits de F1. Les pilotes de F1 vous ont élue « journaliste la plus sexy »… Être élue le journaliste le plus pro ou le plus sympa aurait été mieux. Mais faut pas être hypocrite non plus, ça fait plaisir. Et puis, être une jeune femme a ses avantages. Pas forcément
< À 13 ANS, J’ÉTAIS LA SEULE FILLE À AVOIR DES POSTERS DE SENNA. >
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sur le fond : mes questions sont les mêmes que celles de mes collègues. Mais ça aide à ce qu’on vous identifie plus vite : Lewis Hamilton ou Sebastian Vettel retiennent plus vite que je suis une journaliste, que je suis française et que je travaille pour TF1.
CV MARION JOLLES 29 ans – Née le 8 décembre 1981
Vous avez poussé la passion jusqu’à vivre avec un pilote, Romain Grosjean (ex-Renault F1). On ne s’est pas rencontrés sur les circuits… et je n’exigeais pas forcément que mon compagnon soit un pilote ! Au quotidien, j’essaie de ne pas ramener le travail à la maison. Et puis, sur TF1, avec « Confessions intimes » notamment, je me diversifie dans mon travail. Marion Jolles au volant, ça donne quoi ? J’ai fait un peu de karting jeune, un essai de circuit sur glace… J’ai effectué quelques tours sur circuit, mais je ne suis pas du tout pilote dans l’âme. J’aime ce sport, son atmosphère, mais je ne suis pas accro à l’adrénaline et à la vitesse. Je vais casser le mythe : je roule en Fiat Panda, comme une petite citadine de Paris ! •
2001 : débuts à Sport O’FM 2003 : Motors TV (jusqu’en 2005), Eurosport (jusqu’en 2006) Depuis 2005 : « Auto Moto » (TF1) Depuis 2009 : « F1 à la Une » Depuis 2009 : « Confessions intimes » Depuis 2010 : « L’Affiche du jour », avec Christian Jeanpierre
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Pour participer, rendez-vous sur la page fan de www.facebook.com/directmatin Du vendredi 28 janvier au vendredi 11 février 2011
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AGENDA 36
À SUIVRE
ZOOM SUR
LE GP LA MARSEILLAISE Coup d’envoi de la saison européenne cycliste, dimanche, à l’occasion du Grand-Prix d’ouvertureLa Marseillaise. Dix-sept équipes seront au départ de ce classique de début d’année, créé en 1960.
LES MONDIAUX DE CYCLO-CROSS La ville de Saint-Wendel (Allemagne), accueille dimanche les Championnats du monde de cyclocross. Face à l’armada belge, Francis Mourey – sacré six fois champion de France de la spécialité – aura fort à faire, lui qui s’est déjà hissé une fois sur le podium mondial (3e en 2006).
CYCLISME : TROPICALE AMISSA BONGO
Auteur la semaine dernière à Nancy de la meilleure performance mondiale de l’année sur 100 m, Alain Bernard poursuit sa préparation en vue des Mondiaux de Shanghai. Nouvelle escale, ce week-end, à l’Euro Meet du Luxembourg. TEXTES > G.M. PHOTO > STEPHANE KEMPINAIRE/ARENA
esançon, Rennes, Saint-Étienne, Saint-Germain-en-Laye. Ce week-end s’annonce agité dans les principales piscines olympiques de France. C’est la rentrée en grand bassin et, comme il est de tradition à cette époque de l’année, l’heure est aux premiers grands tests chronométriques. Auteur de la meilleure performance mondiale de l’année sur 100 m (49’’14, devant Stravius et Gilot) et vainqueur sur 50 m, le week-end dernier à Nancy, Alain Bernard prend tout son monde à contre-pied en participant au 13e meeting Euro Meet Arena du Luxembourg. Pour la deuxième année consécutive. Après
B
une période de doutes, le « Requin blanc » a retrouvé sa nage, sa glisse et son mordant. « Techniquement, je reprends du plaisir à sentir la glisse, à être de plus en plus efficace et relâché, souligne-t-il. Du coup, mentalement cela me fait du bien. Je sais désormais sur quelles qualités physiques m’appuyer à l’entraînement. »
LES SENSATIONS D’ABORD, LE CHRONO APRÈS Et d’ajouter : « C’est une nage que je n’avais pas retrouvée depuis très longtemps en termes de relâchement, d’efficacité et de performance. » De bon augure, à quelques
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semaines des Championnats de France en grand bassin (23 au 27 mars à Strasbourg), qualificatifs pour les Mondiaux de Shanghai (16 au 31 juillet). En stage au Luxembourg depuis le début de la semaine « pour éviter les déplacements fatigants depuis Antibes », l’Azuréen souhaite d’abord et avant tout peaufiner cette quête de sensations et de positionnement dans l’eau, bien avant de se focaliser sur le chrono. « Je vais tenter de rester concentré sur moi-même, de ne pas me disperser avec les adversaires et de ne penser qu’à moi. » Pendant trois jours (jusqu’à dimanche), le meeting Euro Meet propose 32 courses de niveau international, puisque près de 600 nageurs issus de 19 pays mouilleront le maillot – forcément – dans la piscine olympique du Centre aquatique de La Coque. Côté français, on suivra également les performances d’Hugues Duboscq, Boris Steimetz, Christophe Lebon et Coralie Balmy, désormais entraînée par Franck Esposito. •
20e TROPHÉE MER-MONTAGNE Marins (Cammas, Davies…) et montagnards s’affrontent, du 31 janvier au 3 février, sur le domaine skiable de Saint-Gervais-MontBlanc, pour une compétition inédite.
THOMAS COEX/AFP
ALAIN BERNARD, DÉJÀ À L’HEURE MONDIALE
Derniers tours de roue pour la 6e édition de la Tropicale Amissa Bongo, qui rallie Libreville (Gabon), ce week-end, après six jours de course et 764 km. L’an passé, c’est Anthony Charteau qui l’avait emporté.
58e CHALLENGE INTERNATIONAL DE PARIS Moins de trois mois après les Mondiaux au Grand Palais, l’escrime revient dans la capitale à l’occasion du traditionnel Challenge international de Paris. Cette épreuve marque l’ouverture de la saison du fleuret masculin, ainsi que le retour de Brice Guyart, champion olympique de la spécialité en 2004.
Le grand rendez-vous d’investigation présenté par Adrienne de Malleray
LUNDI À 20H40 LES FAMILLES DANS L’ENFER DE L’IMMOBILIER TNT (CANAL 8), CANALSAT (CANAL 35), NUMERICABLE (CANAL 8), ADSL (CANAL 8), TÉLÉPHONIE 3G
DIRECT8.FR
AGENDA 38
VENDREDI 28 JANVIER 06h00 FITNESS – GYM DIRECT Présenté par Sandrine Arcizet
SAMEDI 29 JANVIER 06h00 FITNESS – GYM DIRECT Présenté par Sandrine Arcizet
18h30 AUTO – DIRECT AUTO Présenté par Grégory Galiffi
19h30 AUTO – AUTOSPORT Présenté par Alexandre Delpérier
DIMANCHE 30 JANVIER 06h00 FITNESS – GYM DIRECT Présenté par Sandrine Arcizet
00h50 POKER – DIRECT POKER Présenté par Alexandre Delpérier
VENDREDI 28 JANVIER 8h30 MAGAZINE « Infinidade »/Le magazine de la glisse 9h15 TENNIS Open d’Australie/2e demi-finale dames 9h30 TENNIS Open d’Australie/2e demi-finale messieurs 13h00 INFO « Foot », présenté par Pascal Praud 13h15 GOLF Circuit européen/Open de Bahreïn (2e tour) 13h30 FOOTBALL Film officiel de la coupe du monde 1982, en Espagne 14h00 PATINAGE ARTISTIQUE Championnats d’Europe/Programme court dames, à Berne (Sui) 16h00 FOOTBALL Coupe d’Asie des nations/Match pour la 3e place, à Doha (Qat)
LES MONDIAUX DE HAND Sur la route d’un quatrième sacre de suite dans une compétition majeure, la France a encore deux obstacles à franchir. Le premier sera scandinave, la Suède ou le Danemark, avant la finale, dimanche.
18h00 HANDBALL 20h20 HANDBALL
TEQUILA SUNRISE, UN COCKTAIL EXPLOSIF
ZOOM SUR
e mélange est détonnant : un ancien dealer aux relations sulfureuses, un lieutenant qui a pour idée fixe de le coincer et, entre les deux hommes, Jo Ann, propriétaire d’un restaurant italien à la plastique pulpeuse et au cœur à prendre. Le premier, Dale « Mac » McKussic, c’est Mel Gibson, traqué par Kurt Russel et devancé par ce dernier dans la course à la belle. Mais quand Michelle Pfeiffer
DIMANCHE 30 JANVIER 14h15 SKI Coupe du monde/Slalom du super-combiné messieurs, à Chamonix 15h45 RUGBY Fédérale 1 (18e j.)/Lille-Tyrosse 19h00 FOOTBALL Liga (21e j.)/Osasuna-Real Madrid 19h20 ÉMISSION « Canal Football Club » 21h00 AUTOMOBILE Trophée Andros/6e manche, à Clermont-Fd 21h30 CYCLISME Tour du Gabon/résumé 22h35 BIATHLON Championnats du monde/Sprint dames et messieurs, à Nove Mesto (RTC) 23h15 MAGAZINE « L’Équipe du dimanche » 23h30 BASKET NBA/Lakers Los Angeles-Boston Celtics
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– puisque c’est d’elle dont on parle – s’aperçoit que l’indélicat policier ne fait que l’utiliser pour atteindre l’ancien dealer, elle va se rapprocher sérieusement de « Mac ». Le ménage à trois dirigé par Robert Towne (Mission : impossible 1 et 2) fonctionne à merveille dans ce film musclé souvent, romantique parfois, au suspense grandissant tout au long de l’intrigue. Sorti il y a plus de vingt ans (1989),
on y retrouve le charme aujourd’hui désuet de cette époque dans un Los Angeles où Mel Gibson a gardé quelques bons réflexes du premier volet de L’Arme fatale. Michelle Pfeiffer rayonne au milieu de ce duo tout en yin et yang, et Kurt Russel joue aussi juste qu’il tire. À voir ou revoir sans modération. Samedi 22 janvier
18h30
À NE PAS MANQUER LIGUE 1 : MONACO-OM
XAVIER GRIMALDI / ICON SPORT
CORBIS
L
04H00 BOXE Championnat du monde WBC-WBO/Poids welter/Devon Alexander (EU)-Timothy Bradley (E-U) 09h30 TENNIS Open d’Australie/Finale messieurs 10h00 SKI Coupe du monde/Super G du supercombiné dames, à Sestrières (Ita) 11h15 SKI Coupe du monde/Descente du supercombiné messieurs, à Chamonix 11h30 SKI CROSS Coupe du monde, à Grasgehren (All) 12h30 WINTER X GAMES Snowmobile Best Trick et Snowboard superpipe messieurs, à Aspen (ÉU) 13h15 SKI Coupe du monde/Slalom du super-combiné dames, à Sestrières (Ita)
À NE PAS MANQUER
16h30 RUGBY Nelle-Zélande-France/2e test-match 1994 17h10 DOCUMENTAIRE « L’aventure du football africain : naissance d’une passion » 18h00 HANDBALL Championnats du monde/1re demi-finale, à Kristianstad ou Malmö (Suè) 18h00 SAUT A SKIS Coupe du monde/HS 145, qualifications, à Willingen (All) 19h30 PATINAGE ARTISTIQUE Championnats d’Europe/Programme libre danse, à Berne (Sui) 20h20 HANDBALL Championnat du monde/2e demi-finale, à Kristianstad ou Malmö (Suè) 20h30 BASKET Pro A (16e journée)/Hyères-Toulon - Roanne
FRANCK FAUGERE / DPPI
SUR
La mi-saison passée, le bilan est loin d’être princier pour Monaco et l’arrivée récente de Laurent Banide n’a pas changé grand-chose : l’ASM est relégable (18e) et vient d’être humilié par Chambéry en Coupe de France. Sortis de la Coupe de la Ligue par… l’OM (1-2), les Monégasques n’ont plus que le maintien comme objectif. L’OM en a un autre : conserver son titre de champion de France. Cela passe par un bon résultat sur une terre rarement hostile. Ce sera sans Valbuena, mais avec ambition. Si les Olympiens veulent bisser la mégateuf sur le Vieux Port fin mai, la défaite sera interdite à Louis-II. 21h00 FOOTBALL
TÉLÉ-RADIO
SAMEDI 29 JANVIER
À NE PAS MANQUER 17h45 FOOTBALL Serie A (22e j.)/Lazio Rome-Fiorentina 18h30 GOLF Circuit européen/Open de Bahreïn (3e tour) 19h00 FOOTBALL L1 (21e j)/Six matchs 19h15 BASKET Pro A (16e j.)/Cholet-Gravelines 19h55 FOOTBALL Liga (21e j.)/Alicante/FC Barcelone 20h00 SAUT A SKIS Coupe du monde/HS 145 par équipes, à Willingen (All) 21h00 FOOTBALL L1 (21e journée)/Lille-Lens 21h00 FOOTBALL Serie A (22e j.)/Catane-Milan AC 21h55 FOOTBALL Liga (21e j.)/La Corogne-FC Séville
CHAMPIONNATS D’EUROPE
DE PATINAGE ARTISTIQUE À Berne, ce sont d’abord les filles qui vont mettre le feu à la glace. On observera avec attention les premiers pas dans une compétition majeure de la jeune Tricolore Maé-Bérénice Meité, 16 ans. Mais l’Italienne Carolina Koster sera la grande favorite à sa propre succession. Le soir, Brian Joubert glissera pour un quatrième titre de champion d’Europe. Il devra se méfier, entre autres, du Tchèque Tomas Verner ou de son compatriote Florent Amodio, qui a réalisé un surprenant début de saison.
AMANDINE NOEL / ICON SPORT
9h30 TENNIS Open d’Australie/Finale dames 10h30 SKI Coupe du monde/Descente dames, à Sestrières (Ita) 11h00 BOBSLEIGH Coupe du monde/Bob à 2 messieurs, à Saint-Moritz (Sui) 12h00 SKI Coupe du monde/Descente messieurs, à Chamonix 12h00 ATHLÉTISME Millrose Games, au Madison Square Garden, à New York 15h00 FOOTBALL L2 (21e j.)/Le Mans-Ajaccio 16h00 FOOTBALL Coupe d’Asie des nations/Finale, à Doha (Qat) 17h00 VOLLEY Pro A (16e j.)/Poitiers-Tours
14h50 Pro. libres dames 20h35 libres messieurs
ZOOM SUR LES WINTER X-GAMES e décor se plante à Aspen, la Mecque, the place to be pour tous les accros de poudreuse, de glisse, de tenues flashy et d’émotions fortes. Pour le dixième hiver consécutif, la station du Colorado accueille les Winter X-Games, quatre jours qui valent bien une quinzaine olympique pour les participants. Parfois méconnus des non-initiés, certains de ces athlètes sont des mégastars en leur royaume. L’Américain Shaun White vise
WOJTEK ANTONOW/RED BULL PHOTOFILES
L
un inédit quatrième succès de rang en snowboard superpipe. En skicross, la Française Ophélie David fait encore mieux avec un cinquième triomphe dans le viseur. Une préparation idéale aux championnats du monde de Deep Valley, la semaine prochaine, dans le bruit et la fureur d’Aspen, capitale du fun pour des fans venus du monde entier. Les autres auront l’occasion de profiter du show en VO sur ESPN America, qui réunit depuis trois ans et
DAMIANO LEVATI/RED BULL PHOTOFILES
TORSTEN BLACKWOOD/AFP
DIMANCHE, C’EST
Prenez une bonne dose d’adrénaline avec Direct Star ! Les magazines les plus époustouflants vous plongent dans l’univers sensationnel des sports extrêmes. Les illuminés, accros au freestyle et aux défis les plus inattendus, repoussent leurs limites ainsi que les éléments aux quatre coins du globe. Émotion et frissons garantis pour le plus grand plaisir des yeux !
TENNIS : OPEN D’AUSTRALIE
23H05
09h30 TENNIS
SAMEDI 29 JANVIER
Tout le week-end
RADIO : À NE PAS MANQUER
INCONTOURNABLE
M80, LE MAGAZINE DES SPORTS EXTRÊMES
dans le monde entier, des millions de mordus pour l’une de ses meilleures audiences de l’année. Pour la quinzième édition des Winter X Games, deux nouvelles épreuves et de nouveaux formats d’épreuves devraient permettre à ce week-end d’Aspen de devenir un rendez-vous incontournable du calendrier hivernal.
Baisser de rideau sur le premier « Majeur » de la saison. Rafael Nadal (blessé) sorti par David Ferrer en quart, Roger Federer stoppé en demie par Novak Djokovic… Les paris sont ouverts.
L’AMÉRIQUE SUR RMC !
C’est un véritable marathon que l’antenne de RMC s’apprête à « courir » ce dimanche. Dans l’ordre et intégralement en direct, il y aura une coupe à soulever à l’Open d’Australie, des pentes à dévaler à Chamonix, du hockey à Bercy et de la L1 avec Monaco-Marseille pour clôturer la journée. Mais, avant, deux morceaux de choix : un dispositif spécial vous permettra d’abord de suivre le Grand Prix d’Amérique de l’intérieur (15 heures). Puis, le hand prendra le relais. Si tout se passe bien en demi-finale ce soir, Daniel Constantini vous fera vivre les coulisses de ce nouveau sommet pour les Experts.
Direct Sport n°3 • Vendredi 28 janvier 2011