D I R E C T S P O R T - G R AT U I T N O 4 / V E N D R E D I 4 F É V R I E R 2 0 1 1 - N E PA S J E T E R S U R L A V O I E P U B L I Q U E
FRANCE-BRÉSIL
ENTREZ, LES ARTISTES! NUMÉRO 100 % BRÉSIL
ÉDITO
COUP D’ENVOI ..
COULISSES
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MÊME COMBAT
P
VIRGINIE BOUYER / DPPI
our être tout à fait honnête, l’idée ne nous serait pas venue de concocter un numéro 100 % Luxembourg, Croatie, Biélorussie, Ukraine, Pologne, Chili ou Albanie, futurs adversaires des Bleus en amical ou pour le compte des éliminatoires à l’Euro 2012. Non, franchement, cette hypothèse n’aurait pas fait long feu. Le Brésil, en revanche, c’est autre chose. Un invité de tout premier choix qu’il convient d’honorer à travers un numéro très spécial, qui dépasse les délimitations d’un terrain de foot. Le foot, pourtant, est une fois encore au cœur de l’événement. France-Brésil, mercredi, au Stade de France, fleurera bon la nostalgie. Celle d’une époque révolue où tous deux cavalaient sur le toit du monde. Treize ans plus tard, ces deux sélections courent plutôt après leur glorieux passé. Car au Brésil, deux éliminations prématurées en quarts de finale des Coupes du monde 2006 et 2010 valent autant qu’un bon fiasco à Knysna. La France et le Brésil se retrouvent donc, aujourd’hui, au même point. Celui de la reconstruction, du recadrage, des expérimentations et de l’injection de sang neuf, parce que demain se prépare aujourd’hui. À ce stade, les Bleus ne visent pas plus loin que l’Euro 2012. Pour la Seleção, c’est « son » Mondial 2014 à la maison qui fixe le plan de vol. Mais il est de coutume que France et Brésil finissent toujours par se retrouver dans les grandes occasions…
HENRY CROQUE DANS LA POMME En attendant la reprise du championnat américain, Thierry Henry profite des spectacles actuellement à l’affiche à New York. « Titi » a ainsi vu, ces dernières semaines, Land me a Tenor, The Lion King, Chicago, West Side Story et Wicked.
DES CHEFS 4 ÉTOILES
< GÉRALD MATHIEU, RÉDACTEUR EN CHEF > (redactiondirectsport@gmail.com)
FRANCK FAUGERE / DPPI
Ils sont tellement énormes, qu’on ne sait plus très bien comment les surnommer. Les Galactiques ? Les Invincibles ? Les Extraterrestres ? Les Insatiables ? Les Cannibales ? Allez savoir ! En tout cas, chapeau (très) bas à cette équipe de France de hand qui bouscule tout sur son passage et enfile les titres comme les perles. Le dernier en date, une quatrième couronne mondiale acquise dimanche dernier, en Suède, face au Danemark (37-35). Série en cours.
LE SUPER BOWL PLUS TENTANT QUE LE SEXE
QUAND LACOURT RIME SCOOP AVEC GLAMOUR RINER PUISSE SA FORCE
NIKE
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DANS LES DESSINS ANIMÉS Teddy Riner a beau mesurer 2,04 m et peser 130 kg, il n’en reste pas moins un grand enfant. Tous les matins, avant d’aller à l’entraînement, le quadruple champion du monde de judo a confié à RMC Sport se comporter comme un vrai gamin qui se prépare à partir à l’école. « Je me mets devant la télé avec mon bol de corn flakes et mes tartines, et je regarde des dessins animés. Il n’y a pas d’âge pour regarder des cartoons ! J’en regarde même avec mon oncle. J’ai tous les dessins animés de Walt Disney en DVD. Je suis un grand fan de Tom & Jerry, mais aussi de Schreck et… Louis de Funès ! »
JB AUTISSIER / PANORAMIC
DIRECT SPORT, 31-32, quai de Dion-Bouton, 92800 PUTEAUX Journal édité par - Tél. : 01 46 96 31 00 - Fax : 01 46 96 40 94 DIRECT SOIR, SA au capital de 15 000 000 euros - 485 374 128 RCS NANTERRE Président du conseil d’administration : Jean-Christophe Thiery Actionnaire principal : BOLLORÉ MÉDIA Directeur général, directeur de la publication : Serge Nedjar Rédacteur en chef adjoint : Guillaume Zeller Rédacteur en chef adjoint photo : Jean-Bernard Maurel Publicité : BOLLORÉ INTERMÉDIA - Président : Gaël Blanchard, tél. : 01 46 96 48 41 - Direction commerciale : Sophie Vatelot, tél. : 01 46 96 48 41, fax : 01 46 96 40 45, email : bolloreintermedia@ bollore.net Directeur de la distribution : Patrick Lépinay, tél. : 01 46 96 31 94 Diffusion : Intervalles, 8, place Boulnois, 75017 Paris. Tél. : 01 42 52 75 38 Imprimé par ROTOFRANCE, Lognes (77) et SA LA PROVENCE « Centre Méditerranéen de Press » No ISSN : 1771-2092 ; dépôt légal : février 2011. , 12, rue d’Oradour-surContenu éditorial réalisé par Glane, 75015 Paris. Contact : 01 71 19 36 41. Directeur général : François Pesenti. Directeur adjoint de la rédaction : Christophe Couvrat. Rédacteurs en chef : Marc Ambrosiano, Jean-François Pérès. Rédacteur en chef de Direct Sport : Gérald Mathieu. Rédaction : journalistes et reporters de RMC Sport. Ont également collaboré à ce numéro : Aurélien Brossier, Silvère Beau, Geoffroy Bresson. , 40, rue de Chabrol, 75010 Réalisation graphique : Paris. Contact : 01 80 88 53 16 - notabene@nbpresse. Directeur général : Pascal Larché. Chef de studio : Vincent Boiteux. Directrice photo et développement : Nathalie Larché. Secrétaire de rédaction : Stéphane Chaumet. Rédacteur graphique : Pierre Lucas.
La remise (à rallonge) des récompenses de fin d’année se poursuit… même en février. Après un vote organisé par Eurosport, Femme actuelle et Télé loisirs, Camille Lacourt a été désigné sportif français le plus glamour de l’année, devant Yoann Gourcuff, Sébastien Loeb et Nikola Karabatic. Chez les femmes, c’est l’inattendue footballeuse internationale Gaëtane Thiney, qui évolue au FCF Juvisy, qui rafle la mise.
NICOLAS GUYONNET / ICON SPORT
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Une étude réalisée auprès de 1 000 célibataires américains par le site zoosk.com, révèle que 73 % des femmes et 50 % des hommes préféreront, dimanche, regarder le Super Bowl, plutôt que de faire l’amour.
FERRARI SECRET DÉFENSE Pour éviter de nouveaux cas d’espionnage, Ferrari a annoncé la couleur lors des essais qui se sont déroulés, cette semaine, à Valence. Les vitres de son motor-home sont désormais teintées, les stores sont baissés et un agent de sécurité garde le lieu.
TOUS DERRIÈRE LE XV DE FRANCE ! À l’occasion de FranceÉcosse, la Fédération française de rugby invite les fans des Bleus au Village officiel des supporters, situé sur l’esplanade du Stade de France. Ouverture dès 14 heures et entrée gratuite sur présentation du billet de match.
HORS-JEU • NIKOLA KARABATIC A CROISÉ MICKAËL VENDETTA AU QUEEN. • THIERRY OMEYER PORTE BIEN LES PERRUQUES ROSES. • TONY PARKER ET EVA LONGORIA ONT OFFICIELLEMENT DIVORCÉ. • SELON ROHFF, KARIM BENZEMA RAPPE COMME UN DIEU. • ALAIN BERNARD ET CAMILLE LACOURT VONT PARTICIPER AU CONCERT DES « ENFOIRÉS » À MONTPELLIER. • TEDDY RINER EST POTE AVEC MAMADOU SAKHO. • CHRISTINA AGUILERA INTERPRÉTRA L’HYMNE AMÉRICAIN LORS DU SUPER BOWL. • THOMAS VOECKLER PORTE UNE MONTRE DE LUXE BELL & ROSS. • THOMAS BOUHAIL A LU LE DERNIER OUVRAGE CONSACRÉ À ZIDANE. • JEAN-MARC MORMECK A DES ENVIES DE PATERNITÉ. Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
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CONSULTANT DE
J’AI AIMÉ
LA GROSSE KRONIK JEAN MARIE HERVIO / DPPI
JEAN BRICE LEMAL SAMAD
DE PIERRE MÉNÈS ÀÀ47 47ans, ans,Pierre PierreMénès Ménèsest estune unefigure figuredu dupaysage paysagefootballistique footballistiquefrançais. français.Ancien Ancien reporter reporterààL’Équipe, L’Équipe,cette cetteintarissable intarissablegrande grandegueule gueuleofficie officieaujourd’hui aujourd’huien enqualité qualité d’expert d’expertpour pourleleCanal CanalFootball FootballClub. Club.Chaque Chaquevendredi, vendredi,retrouvez retrouvezsa sa««Grosse Grossekronik kronik»» dans dansles lescolonnes colonnesde deDirect DirectSport. Sport.
LA MAGIE DE LA COUPE
BRAS DE FER ET TÊTE DE PIOCHE stéphanois et restera dans le Forez jusqu’à la fin de la saison. Reste à savoir ce que l’histoire retiendra de ces épisodes. Parce que pour moi, Paris l’a plutôt jouée fine avec le Béninois, transparent depuis dix-huit mois et clairement relégué sur le banc des remplaçants. Vendre 8 M€ un joueur de ce standing n’est donc pas une si vilaine affaire. Bien sûr, Kombouaré perd un joueur dans sa rotation. Mais il devrait y survivre. Payet est donc retourné
chez les Verts. Sans joie. Il sera particulièrement instructif de connaître sa valeur marchande, cet été, et de voir si les 8 M€ proposés par le PSG sont toujours d’actualité. Menacés de mort son agent et lui, son épouse bousculée avec son bébé dans les bras dans les rues de SaintÉtienne… la fin de saison s’annonce compliquée. Le business du foot, c’est autant savoir vendre qu’acheter. Nous avons là deux cas d’école.
PASCAL ALLEE / DPPI
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ême si, mis à part à Monaco, ce mercato hivernal a été aussi plat que le QI d’une reine de beauté, comme d’hab, on a quand même pu assister à quelques bras de fer au fond assez instructifs. Stéphane Sessegnon a gagné le sien et a quitté le PSG pour Sunderland, moyennant 8 M€. Dimitri Payet (photo), dont Paris en avait fait son successeur, n’a en revanche pas réussi à faire céder les dirigeants
Chambéry qui se tape trois L1 de suite et qui va en 1/4. Drancy qui ne perd que d’un seul but contre Nancy, les jeunes Canaris qui poussent le leader lillois aux tirs au but, Reims qui plante quatre buts à Rennes. Ces 8es de finale ont encore fait la démonstration de ce que l’on appelle « la magie de la Coupe ». Bien sûr, les clubs amateurs regorgent de joueurs issus de centres de formation pros qui n’ont pas eu la chance de réussir. Mais il n’empêche que le suspense est toujours aussi intense.
J’AI PAS AIMÉ
LA CHUTE DES DEUX OLYMPIQUES
STEPHANIE/PANORAMIC
À < L’OM ET LYON SONT DÉCROCHÉS ET PROPOSENT UN FOOTBALL D’UNE RARE INDIGENCE. > Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
la lecture des effectifs et des forces financières en présence, nos deux Olympiques – de Marseille et lyonnais – devraient se disputer le titre. Auraient dû, serait plus exact. À l’heure où j’écris ces quelques lignes misérables, nos deux cadors sont décrochés et surtout – et c’est bien cela le plus inquiétant – proposent un football d’une rare indigence. Lyon vient de se faire taper, en six jours, à Nice en Coupe de France, puis à Valenciennes, deux clubs en grosses difficultés sportives. Claude Puel continue de pédaler dans la semoule. Il n’y a pas l’ombre d’un commencement de projet de jeu. L’idée de mettre Lisandro sur le banc étant une sorte de suicide, pour un entraîneur déjà en guerre ouverte – et depuis bien longtemps – avec
les Sud-Américains de son effectif. Voir des joueurs comme Toulalan et Gourcuff errer ainsi sur le terrain est problématique. L’Afrique du Sud a bon dos. À Marseille, la situation est un peu différente mais le mal semble tout aussi profond. Au moins, il est clairement identifié. L’attaque de l’OM coince totalement. Gignac (photo) est dans un trou noir dont il ne semble pas se sortir, malgré deux buts consécutifs contre Bordeaux et à Auxerre. Remy est lui aussi en pleine recherche de confiance, tandis que Valbuena est blessé et Lucho aux abonnés absents. Pour tout arranger, la Ligue des champions va désormais arriver bien vite et les doubles confrontations contre le Real et Manchester United risquent de coûter cher en énergie. Bref, c’est pas la joie.
LA COUPE BRADÉE Bon, je viens de vous faire la version idyllique de la Coupe. Les petits poucets, les surprises à foison. OK, c’est sympa. Mais tout ça marque aussi l’incompétence et, surtout, le manque d’intérêt des clubs de l’élite. Le fait qu’il ne reste plus que quatre équipes de L1 au stade des quarts de finale est tout de même un échec effarant, qui démontre que les clubs n’accordent aucun intérêt à une compétition, certes peu lucrative, mais historique et prestigieuse. Et c’est bien dommage.
BUSINESS
EN BREF Les Experts ont réalisé une belle opération financière en décrochant un quatrième titre mondial. Thierry Omeyer & Co sont repartis de Suède avec une prime de 60 000 € chacun (40 000 pour la victoire plus 20 000 pour les qualifications aux JO 2012 et au Mondial 2013). On reste toutefois très loin des autres sports collectifs, à commencer, bien sûr, par le football. Même si l’idée est aujourd’hui surréaliste, les Bleus avaient négocié une prime de 300 000 € en cas de triomphe en Afrique du Sud… Sacrés pour la première fois, les Espagnols ont, eux, touché 550 000 euros, soit neuf fois plus que les Experts. Si les basketteurs américains, champions du monde en septembre, en Turquie, n’ont rien touché – les joueurs, déjà grassement payés, ne négociant aucune prime avec leur fédération –, on ne peut pas en dire autant des rugbymen. Quatrièmes de la dernière Coupe du monde organisée en France, en 2007, les 30 joueurs du XV de France ont chacun empoché 93 000 euros, soit 27 000 euros de moins que la somme perçue par les Sud-Africains, vainqueurs.
PUBLI-RÉDACTIONNEL
QUESTIONS À… JEAN-YVES LE COZ
“FORMER LES ADOS À LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE”
DR
formation sur la sécurité routière. Dans celui qu’on appelle « Sécurité pour tous », il y a « Tes idées à l’affiche », destiné aux collèges. Les conducteurs de demain sont les enfants d’aujourd’hui.
Jean-Yves Le Coz, vous êtes responsable de la sécurité routière chez Renault. Comment est née l’idée du concours « Tes idées à l’affiche » ? L’engagement de Renault dans la sécurité routière remonte à quelques décennies. Il y a plusieurs piliers : la technologie dans la voiture, mais aussi le comportement de tous les usagers. En tant que constructeur automobile, nous avons une responsabilité indirecte sur l’usage du véhicule que l’on conçoit. Compte tenu de cette implication, on a créé, il y a plus de dix ans, un gros programme d’éducation et de
En quoi consiste ce concours ? On a demandé aux collégiens de créer une affiche portant un message de sécurité routière. Cette affiche, réalisée en classe à l’initiative d’un élève ou d’un professeur, est expédiée chez Renault sur un plan régional, puis, après une première finale, sur le plan national. Il y aura un plan de médiatisation pour l’affiche gagnante, après la grande finale qui se déroulera au printemps. Le but est de faire travailler les adolescents sur le sujet de la sécurité routière. En étant eux-mêmes les initiateurs du projet, ça les incite à réfléchir sur les grands dangers de la route. On peut traiter ce sujet sur une affiche. Selon vous, l’adolescence est-elle une bonne période pour s’impliquer dans ce genre d’opération ? Absolument. Et si on veut avoir une
vraie efficacité, c’est bien dans l’éducation des ados de maintenant que l’on peut commencer à porter les éléments de réflexion, dans le domaine de la sécurité routière. Quel est l’objectif pour l’entreprise Renault ? Notre objectif prioritaire est de participer à la maturation des adolescents dans le domaine de la sécurité routière. Ils sont concernés parce qu’ils sont des passagers de voiture, mais aussi parce qu’ils sont déjà des piétons et des usagers de deux-roues. Quel message souhaitez-vous leur communiquer ? Notre message est de les aider à prendre conscience des risques qu’ils peuvent courir. C’est bien de les engager dans un processus de réflexion personnel et en groupe, lorsqu’ils sont en classe. L’insécurité routière est un problème public, mais c’est aussi social. Les adolescents ont souvent le meilleur angle d’attaque pour s’adresser à d’autres adolescents.
7,3 MILLIONS C’est le nombre de téléspectateurs ayant suivi le sacre mondial des Experts, en Suède, face au Danemark. France 2 a réuni 5,5 millions de personnes. Canal+, qui a suivi les Bleus depuis le début de la compétition, a été récompensé de sa fidélité en rassemblant près de 1,8 million d’abonnés. Record égalé pour la chaîne cryptée, qui avait réalisé une audience similaire pour la demifinale contre la Suède.
8,5 MILLIONS
Comme le nombre de billets à 1 euro mis en vente pour le Trophée Andros (5 mars), les rencontres de Top 14 Racing Métro-Stade toulousain (26 mars) et Stade français-Clermont, (16 avril), le tout au Stade de France. Cette opération spéciale, valable après avoir acheté un billet au tarif normal, célèbre les 13 ans de l’enceinte de Saint-Denis. Le SDF offre, en plus, 13 cadeaux sur son site stadefrance.com.
260 MILLIONS C’est la somme record, en euros, dépensée par les clubs anglais au mercato hivernal. Le marché s’est enflammé durant les dernières heures, avec notamment le transfert de Fernando Torres de Liverpool à Chelsea, pour 58 millions d’euros.
ADIDAS
LES EXPERTS NE FONT PAS SAUTER LA BANQUE KARABATIC FUTUR HOMME SANDWICH ? La cote de la star française va-t-elle exploser après le titre de champions du monde des Experts ? Déjà sous contrat avec adidas, BetClic, Brother, Ferrero et Orangina, Karabatic a des arguments à faire valoir, selon Jacques Bunger, spécialiste de marketing et de l’image des sportifs de renom : « Il peut exister auprès de plein de marques. De voitures, de vêtements, etc., explique ce proche de Zidane et Lizarazu. Il est hyper-élégant, c’est un beau mec, un bel athlète. »
LES DIABLES ROUGES D’EN BAS Équipe de 5e division anglaise, Crawley Town s’apprête à défier l’ogre mancunien en 8e de finale de la FA Cup (le 18 février). Avec un budget de 3 M€, ceux que l’on surnomme aussi les Red Devils ne pèseront pas lourd face aux 340 M€ des vrais Diables rouges.
APPELEZ-LE FLOP 14 ! Les clubs de rugby de l’Hexagone peuvent trembler. Si leurs résultats sportifs sont satisfaisants, les caisses pourraient bientôt se vider. Diffuseur exclusif du Top 14, Canal+ a fait grincer quelques dents du côté de la Ligue nationale de rugby. La chaîne cryptée n’a proposé que 18 M€ par an pour les quatre prochaines saisons, en échange du premier et du troisième choix lors de chaque journée de championnat. Un vrai coup de massue pour la LNR, qui perçoit en moyenne 28 M€ depuis quatre ans.
Direct Soir n°4 • Vendredi 4 février 2011
L’ITW CASH
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HUGO LLORIS
“DES GRANDS CLUBS ME
FONT RÊVER À L’ÉTRANGER”
P JOURNALISTE SUR À 42 ans, Alexandre Delpérier est le Monsieur Sport de Direct 8. Journaliste tout-terrain et multimédia, il est réputé pour son franc-parler et ses entretiens sans concession. Désormais, vous retrouverez son interview cash chaque vendredi dans les colonnes de Direct Sport.
LAURENT BLANC A CETTE CULTURE DE LA GAGNE, ET IL A UNE ASSURANCE QUI NOUS MET DANS LES MEILLEURES DISPOSITIONS AVANT LES MATCHS. HUGO LLORIS
RETROUVEZ LE BLOG D’ALEXANDRE DELPÉRIER SUR DIRECT8.FR Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
On a dit que vous pourriez partir, que vous seriez suivi par d’autres grands clubs… Où en êtes-vous ? Ma seule priorité c’est Lyon, et je ne regarde pas plus loin que le prochain match. Mais maintenant, que des clubs s’intéressent à des joueurs, cela fait partie du jeu. Alors oui, des grands clubs me font rêver à l’étranger. On prête attention au regard qu’ils portent sur soi, on est à l’écoute. Vous porterez donc le maillot d’un club étranger un jour ? Oui, mais je ne sais pas quand. C’est important pour ma progression, mais aussi pour découvrir une autre culture. On a cette chance, nous, les footballeurs. En fait, quand il y a un intérêt commun, il faut saisir sa chance. Et puis, il y a encore un étage audessus de Lyon. La venue de Bordeaux, dimanche, pourrait être un tournant dans la saison ? C’est un match très important, mais tous le sont. Et vu la période actuelle, si on veut gommer les erreurs de parcours, il faut gagner et être fort collectivement. Qu’est-ce qui va mal dans le groupe lyonnais ? Avec l’effectif et le potentiel qu’on a, on devrait faire mieux. Chacun doit être plus exigeant individuellement, ça rendra le collectif plus fort. Vous en parlez ensemble ? Oui, on est un groupe, on partage des valeurs, on s’aide, on commu-
ED LEMAISTRE/PANORAMIC
PAR ALEXANDRE DELPÉRIER
ensez-vous encore progresser ? Bien sûr, un gardien doit toujours progresser et notamment dans sa maîtrise des événements. Et puis, quand on est ambitieux, on est exigeant avec soi-même.
nique. Tout passe par cette solidarité en dehors et sur le terrain. Qu’est-ce qui a changé par rapport à l’époque où Lyon était intouchable ? L’OL dégageait une certaine force, c’était le club plus que les joueurs. Quelle que soit l’équipe alignée, il y avait cette force et on l’a un peu perdue en perdant des titres. Il n’y a plus la confiance qui régnait avant. Qui est favori pour le titre ? Lille se détache un peu, mais c’est encore long. Il faudra compter avec nous, et Marseille va revenir aussi. Mais Lille a un truc en plus : ils marquent beaucoup de buts. Ils sont un cran au-dessus ! Que pensez-vous du traitement réservé à Claude Puel dans la presse ? C’est Lyon ! Quand il y a une défaite, tout le monde se penche sur le dossier. Mais il a montré des valeurs fortes, il a su garder le cap. Qu’est-ce qui a changé chez les Bleus depuis l’arrivée de Blanc ? C’est une nouvelle ère avec une reconstruction, il y avait tout à refaire. Finalement, l’épisode de la Coupe du monde permet de repartir de zéro.
Hugo Lloris, 24 ans, est le gardien de l’OL depuis la saison 2008-2009.
Et l’apport du coach ? Il n’y a pas de comparaison… Il a du vécu. Il a tout gagné comme joueur et a une belle expérience comme entraîneur. Il veut que notre équipe produise du beau jeu pour prendre un maximum de plaisir. Il a cette culture de la gagne, et il a une assurance qui nous met dans les meilleures dispositions avant les matchs. Le Brésil, mardi prochain, c’est un adversaire particulier ? C’est une superbe affiche, mais on ne partagera le plaisir que s’il y a une victoire au bout. Vous sentez-vous dans la peau du gardien no 1 chez les Bleus ? Je refuse de m’installer dans ce confort. Mon poste nécessite une remise en question permanente. Que pensez-vous de l’affaire des primes ? Déjà, c’est plus simple quand tout le monde est réuni pour signer, or, ça n’a jamais été le cas. Mais sur le principe tout le monde est d’accord, donc la FFF va régler ça. Avez-vous hésité ? Pas une seconde, c’était dans la logique des choses. •
À LA UNE 08
< LE BRÉSIL EST UNE LÉGENDE QUI N’A PAS PRIS UNE RIDE. >
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
FOOTBALL
FRANCE-BRÉSIL
À L’ASSAUT DU
MYTHE L’équipe de France en reconstruction reçoit, mercredi au Stade de France, une sélection brésilienne en pleine cure de rajeunissement. Si le match est dénué de tout enjeu, il doit toutefois permettre au sélectionneur français Laurent Blanc de consolider son projet de jeu. D’autant que la Seleçao est un adversaire qui réussit plutôt bien aux Bleus…
TEXTE > GÉRALD MATHIEU PHOTOS > DR
rdre et Progrès. L’histoire du sport emprunte parfois des raccourcis bien savoureux. La France s’apprête à accueillir le Brésil, mercredi au Stade de France, et c’est pourtant bien sur le poitrail des Bleus que l’on devrait plutôt greffer l’écusson auriverde. Dessus, barré en gros, une devise qui sonne comme un ultimatum et résonne comme un appel au dépassement de soi : Ordem et Progresso. Ordre et Progrès, en version sous-titrée. Depuis qu’il a pris en main les destinées de l’équipe de France, Laurent Blanc a justement mis un point d’honneur à remettre de l’ordre dans la Maison bleue, après le foutoir laissé par Domenech et ses 23 garnements. Faire régner l’ordre, redonner le sens des valeurs, replacer l’amour du jeu au centre des priorités. Vaste programme, toujours en cours d’élaboration.
O
De progrès, il en est également déjà question. Depuis août dernier, le nouveau sélectionneur tricolore a pu observer d’encourageantes avancées, aussi bien dans le style de jeu déployé par ses joueurs, que dans leurs intentions. La dernière sortie tricolore à Wembley, face à l’Angleterre, en novembre dernier, ayant confirmé cette nette tendance à l’amélioration (2-1).
DES JAUNES BIEN PÂLOTS Pour être tout à fait juste, « Ordre et Progrès » sonne quand même beaucoup plus vrai en version originale, tant la Seleção a toujours su faire corps avec sa devise. Le Brésil, c’est le mythe. Une légende qui n’a pas pris une ride, même si ses Jaunes bien pâlots ont été sortis sans gloire de la dernière Coupe du monde, au stade des quarts de finale (1-2 contre les Pays-Bas)… pendant que nos
guignols cherchaient, eux, la porte de sortie du bus ! Avec cinq Coupes du monde au compteur (58, 62, 70, 94 et 02) et une propension presque mécanique à faire éclore régulièrement des graines d’artiste, le Brésil règne en maître sur la planète foot, même s’il ne pointe, aujourd’hui, qu’au 4 e rang mondial de la Fifa. La France, elle, pour le moment, ne vaut pas mieux qu’une pitoyable 19e place. Un nonsens vu son potentiel intrinsèque, une triste réalité après deux saisons d’errances. Treize ans après le sacre historique des Bleus de Zidane au Stade de France, contre le Brésil de Ronaldo (3-0), le raccourci de l’histoire qu’offrent ces secondes retrouvailles n’est pas seulement savoureux (les deux équipes s’étaient déjà rencontrées en amical, en 04, pour le centenaire de la Fifa). Selon le point de vue que l’on adopte, il peut même s’avérer carrément douloureux. France 98, c’est l’acte fondateur de la grande épopée bleue (pour être tout à fait exact, il faudrait remonter à l’Euro 96). Le début d’une folle histoire, et d’une incroyable métamorphose. Treize ans plus tard, l’équipe de France retrouve donc le Brésil dans son jardin du SDF. Mais en l’espace
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
À LA UNE BRÉSIL 10
FRANCE
Mercredi 9 février, à 21 heures, au Stade de France GARDIENS Hugo LLORIS (Lyon/FRA), Steve MANDANDA (OM/FRA), Cédric CARRASSO (Bordeaux/FRA)
GARDIENS GOMES (Tottenham/ANG), JULIO CESAR (Inter Milan/ITA), NETO (Fiorentina/ITA)
DÉFENSEURS Bakary SAGNA (Arsenal/ANG), Adil RAMI (Lille/FRA), Philippe MEXÈS (AS Roma/ITA), Mamadou SAKHO (PSG/ FRA), Gaël CLICHY (Arsenal/ANG), Éric ABIDAL (FC Barcelone/ESP), Anthony RÉVEILLÈRE (Lyon/FRA), Laurent KOSCIELNY (Arsenal/ANG)
DÉFENSEURS ANDRÉ SANTOS (Fenerbahçe/TUR), BRENO (Bayern Munich/ALL), DANIEL ALVES (FC Barcelone/ESP), DAVID LUIZ (Ben ca/POR), LUISÃO (Ben ca/POR), MARCELO (Real Madrid/ESP), RAFAEL (Manchester United/ANG), THIAGO SILVA (AC Milan/ITA)
MILIEUX Alou DIARRA (Bordeaux/FRA), Yann M’VILA (Rennes/FRA), Florent MALOUDA (Chelsea/ANG), Yohann GOURCUFF (Lyon/FRA), Blaise MATUIDI (Saint-Étienne/FRA), Abou DIABY (Arsenal/ANG), Yohann CABAYE (Lille/FRA), Jérémy MENEZ (AS Roma/ITA). ATTAQUANTS Kevin GAMEIRO (Lorient/FRA), Guillaume HOARAU (PSG/FRA), Karim BENZEMA (Real Madrid/ESP), Loïc RÉMY (OM/FRA).
< LA SELEÇÃO N’A PLUS DOMINÉ L’ÉQUIPE DE FRANCE DEPUIS DIX-NEUF ANS. > d’un été, son noyau dur a dilapidé ce fabuleux héritage laissé par Zizou et les siens. Et transformé en champ de ruines un terrain de jeu pourtant si fertile. Dans ce contexte, le France-Brésil de mercredi n’aura rien d’un remake de la finale de 98, ni d’une nouvelle histoire qui s’inscrit dans la continuité. Mais plutôt d’un retour au point de départ, là où tout a commencé. Fautil y voir un signe ? Celui d’une renaissance, par un heureux hasard du calendrier. C’est à espérer. En tout cas, une victoire de prestige contre ce Brésil-là – à la composition d’équipe, certes expérimentale, rajeunie et très « européenne » – mettrait du baume au cœur des nouveaux protégés de Blanc. Mieux,
< ON AVAIT LA CONVICTION TRÈS FORTE, AU PLUS, PROFOND DE NOUS, QUE C’ÉTAIT NOTRE JOUR. >
MILIEUX ANDERSON (Manchester United/ ANG), HERNANES (Lazio Rome/ITA), ELIAS (Atletico Madrid/ESP), JÁDSON (Chakhtior Donetsk/UKR), LUCAS (Liverpool/ANG), RAMIRES (Chelsea/ANG), SANDRO (Tottenham/ ANG), RENATO AUGUSTO (Bayer Leverkusen/ALL) ATTAQUANTS ANDRÉ (Dynamo Kiev/UKR), PATO (AC Milan/ITA), HULK (Porto/POR), ROBINHO (AC Milan/ITA).
il permettrait surtout au groupe France de continuer à écrire, sans faute de frappe, cette nouvelle histoire post-Mondial qui est en marche. Et dont le premier chapitre sera bouclé lorsque la qualification pour l’Euro 2012 sera acquise. « Ce match est important dans la mesure où on est en période de construction, souligne le sélectionneur national, Laurent Blanc. Ce sont les résultats qui vont nous faire progresser et prendre confiance. Ces matchs de prestige sont la possibilité d’augmenter notre confiance, d’abord individuelle puis collective, pour remplir notre objectif de se qualifier pour l’Euro 2012. Pour ce match, même de prestige, face au Brésil, on aura une préparation tronquée. Il y a une journée de championnat dimanche. Lundi, on ne va rien faire, mardi non plus, et mercredi, on va affronter le Brésil. » Ce qu’il y a de drôle dans cette confrontation face à un adversaire qui n’inspire pourtant pas, au premier abord, la franche rigolade, c’est que la Seleção n’a plus dominé les Bleus depuis dix-neuf ans ! Le dernier succès brésilien face aux Français remonte, en effet, au 26 août 92 (2-0). Autant dire une éternité. De là à dire que c’est une proie facile… •
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
DIDIER DESCHAMPS
“IL N’Y A RIEN D Treize ans après la victoire historique de l’équipe de France en finale de la Coupe du monde, face au Brésil de Ronaldo (3-0), Didier Deschamps, à l’époque capitaine des Bleus, revient sur un certain 12 juillet 1998. Souvenirs, souvenirs… RECUEILLI PAR > F. GERMAIN, À MARSEILLE PHOTOS > P. ALLEE/DPPI - F. FAUGERE/G.JEFFROY/FLASH PRESS
otre victoire lors de la Coupe du monde 1998 reste-t-elle l’événement majeur de votre carrière ? La finale de la Coupe du monde 1998 reste de loin mon plus grand souvenir, car le Mondial est la plus grande compétition au monde. Il n’existe rien de plus haut et de plus fort. C’est le sommet de ma carrière, d’autant plus qu’on a gagné.
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Lors du tirage au sort, tout le monde misait sur une finale potentielle entre la France et le Brésil. Et le rêve est devenu réalité… France-Brésil, c’était l’affiche rêvée.
Le Brésil, c’est la référence, et se retrouver en finale contre eux, on ne pouvait pas rêver mieux. De l’extérieur, ce groupe dégageait une force et semblait invincible. Qu’en était-il réellement en interne ? On ne peut pas parler de certitudes, car c’est compliqué d’utiliser ce mot dans le football, mais on avait la conviction très forte, au plus profond de nous, que c’était notre jour. À la mi-temps, nous étions tellement solides dans les jambes et dans la tête – et même s’il fallait rester vigilants – qu’on savait que nous serions cham-
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E PLUS HAUT ET DE PLUS FORT” pions du monde. Seule l’expulsion de Marcel (Desailly) a été un problème qu’il a fallu gérer. Comment pouviez-vous être si sûrs de votre fait ? Au sein de cette équipe, on sentait que se dégageait une force collective. Rien ne pouvait nous arriver. C’était agréable. On savait qu’on n’allait rien laisser aux autres, ce qui n’arrive pas si fréquemment. À quoi pensiez-vous une fois la coupe en main ? Qu’il faut s’entraîner, parce qu’elle est lourde ! Un peu plus de 5 kg (6,175 kg exactement, ndlr), si je m’en souviens bien. Non, plus sérieusement, c’est le rêve de tout gamin. Quand j’étais petit et que je la voyais à la télé, je trouvais ça fantastique. Alors, imaginez, être là en France, être capitaine de l’équipe de France et avoir la chance d’être le premier à la soulever…
la portée, avec l’eff ervescence et l’engouement populaire. Et même quelques années après ! C’était une joie immense, qu’on n’imaginait pas si communicative.
< ON SENTAIT QUE SE DÉGAGEAIT UNE FORCE COLLECTIVE. > Au moment où vous soulevez le trophée, vous attendiez-vous à une telle liesse populaire ? Je dois avouer que, sur le moment, je ne m’en suis pas tellement rendu compte. Il m’a fallu vraiment quelques jours pour en mesurer
Vous n’avez rien vu venir ? Quand on est pris dedans, qu’on est acteur et dans notre bulle, comme nous l’étions à Clairefontaine, on ne pouvait pas s’en rendre compte. Avez-vous eu l’occasion de revoir la finale en DVD ? Non. Ça repasse de temps en temps à la télé, mais je ne me remets pas le DVD. Ça fait partie de ma vie. Ça restera gravé à tout jamais mais ce qui m’intéresse, c’est le futur. Je regarde toujours devant moi. Mais bon, si vous voulez en repasser quelques images de temps en temps, ou la musique « I will survive » (de Gloria Gaynor), n’hésitez pas ! C’est toujours agréable et, surtout, ça me fait rajeunir ! •
UN REMAKE AVORTÉ Même si ce n’est plus qu’un match amical, l’affiche entre la France et le Brésil, au Stade de France, continue de faire saliver tous les amoureux de foot. Surtout lorsqu’elle se fait rare. Treize ans après le succès des Bleus, c’est en effet la seconde fois fois que les deux équipes se retrouvent au SDF. Mais normalement, cela aurait dû être la troisième. Le 12 juillet 2008, à l’occasion du 10e anniversaire de cette victoire d’anthologie, la FFF avait souhaité organiser un remake de 1998 pour marquer le coup. Mais l’idée avait tourné court. Meurtris par l’humiliation infligée en 1998, les Brésiliens n’avaient pas souhaité rouvrir une plaie encore béante. Et passer une nouvelle fois pour les dindons de la farce, donnée en l’honneur de l’équipe de France.
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INCONTOURNABLE 12
De Ronaldinho (ci-contre au centre), l’intermittent du spectacle, à Leonardo (1), Ricardo (2), Raï (3) et aujourd’hui Nenê (4), le Brésil est bien représenté, depuis une vingtaine d’années dans les rangs du PSG.
FILIÈRE
PARIS SAINT-GERMAIN De Raï à Nenê en passant par Leonardo, Ricardo et Ronaldinho, les joueurs brésiliens ont écrit les plus belles pages de l’histoire du PSG. Décryptage d’une histoire d’amour, qui dure depuis plus de vingt ans. TEXTE > AURÉLIEN BROSSIER PHOTOS > J. DEMARTHON/D. MEYER/AFP-DE MARTIGNAC/FEVRE/PRESSESPORTS-DPPI
e Parisien Nenê ne foulera pas la pelouse du Stade de France avec le maillot de la Seleção. À 29 ans, le Brésilien, étincelant avec le PSG, pensait pourtant bénéficier de l’aura de son club au Brésil pour réaliser son rêve. Raté. Si la Seleção ne sourit pas à Nenê, la filière brésilienne a longtemps fait les beaux jours du PSG. Mais si le Parc des Princes a appris à danser la samba, il a aussi parfois déchanté. L’arrivée de joueurs incapables de s’adapter au contexte parisien a souvent fait sourire les détracteurs du PSG. « Mais il y a eu plus de réus-
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sites que d’échecs, défend Luis Fernandez, l’ex-entraîneur parisien. À Paris, les Brésiliens ont apporté du spectacle ! » C’est exactement ce dont rêve Canal+ lorsque la chaîne cryptée prend les commandes du PSG, à l’orée des années 90. Jean-Michel Moutier, alors directeur sportif, se souvient : « Canal avait réclamé des joueurs qui font rêver. Lors d’une réunion au cours de laquelle nous devions établir notre orientation sportive, Arthur Jorge, (l’entraîneur, ndlr) dit à Michel Denisot (le président délégué) : “Il nous faut les meilleurs joueurs français et surtout
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ne pas se tromper sur les étrangers.” » L’idée est claire : recruter des joueurs d’une même nationalité. À cette époque, le Milan AC et son trio de Néerlandais Van Basten-Gullit-Rijkaard, règne sans partage sur l’Europe. « On s’en est un peu inspiré », reconnaît Moutier. Pour le staff parisien, le choix se porte naturellement vers le Brésil. « Le football champagne », selon Moutier.
DE PIÈTRES CHANTEURS Grâce à un contexte concurrentiel plus favorable, le PSG parvient à attirer des internationaux. À l’été 1991, Ricardo, Valdo et Geraldo – qui ne reste qu’un an – posent leurs valises dans la capitale. Raï, double vainqueur de la Copa Libertadores avec São Paulo, les suit deux ans plus tard. Avec eux, le PSG remporte son deuxième titre de champion, en 1994. Les Brésiliens apportent aussi leur joie de vivre. Dans le bus, il leur arrive parfois de jouer de
la musique en tapant sur des bouteilles ou une poubelle. De chanter aussi. « Bien ? non », se marre José Cobos, leur ancien partenaire. « C’étaient des grands joueurs, des gentlemen, pas des mauvais mercenaires. Ils étaient faits pour Paris », souligne Moutier, qui n’oublie pas Leonardo, arrivé en 1996. La machine parisienne est bien huilée. Ricardo, qui revient comme entraîneur en 1996, et Manuel Barbosa, agent incontournable au Brésil, ont leurs antennes. Alors que le club flambe sur la scène européenne, Moutier enchaîne les allers-retours outreAtlantique, où il entretient un solide réseau. « On ciblait les meilleurs joueurs, raconte Moutier. Ceux qui étaient forts dans leur tête. À Paris, c’est plus dur qu’ailleurs. » Le PSG jouit rapidement d’une belle cote. « J’en ai bénéficié lorsque j’ai fait venir Ronaldinho », confie Jean-Luc Lamarche, directeur sportif de 1999
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DO BRAZIL à 2000. À la grande époque de Canal+, Paris avait une longueur d’avance sur les autres clubs sur le plan budgétaire, qui lui permettait de prendre des joueurs confirmés. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. »
RONALDO AURAIT PU VENIR Entre Paris et le Brésil, tout n’a pas toujours été idyllique. Il y a les mauvaises pioches. En arrivant au PSG, en 2007, Everton (ex-Corinthians) se compare à Robinho. Ses partenaires le surnommeront « Jean-Claude Robigneau »… « Vampeta, André Luiz ou Aloisio ont déçu aussi », liste Luis Fernandez. Le cas « Ronnie » laisse un goût amer à Luis : « La première année, on a mis en place des réglages pour qu’il soit efficace. Il l’a été. On les a laissés de côté la deuxième année. On attendait que “Ronnie” nous rende ce qu’on lui avait apporté, un titre de champion. Il n’avait peut-être plus la force… »
Enfin, il y a les « ratés ». Avant de rejoindre l’Inter Milan, Roberto Carlos ne peut s’engager avec le Paris Saint-Germain en raison du nombre limité de joueurs extracommunautaire (trois ans avant l’arrêt Bosman, en 1996). Kakà, lui, est davantage séduit par le Milan AC, dont l’un des dirigeants n’est autre que l’ancien parisien, Leonardo. Et Ronaldo ? Jean-Michel Moutier se souvient : « Avec Michel Denisot, on a essayé une première fois lorsqu’il est parti pour Barcelone (en 1996). On a fait une offre de 60 MF (9 M€) à Eindhoven. Mais on n’a pas pu s’aligner sur le salaire. Paris était pourtant prêt à casser sa tirelire pour s’offrir Ronaldo. Il a adoré Paris et avait envie de venir. Et on a réessayé lorsqu’il est allé à l’Inter en 1997. C’était impossible. » L’histoire du PSG s’est donc écrite sans le génial buteur brésilien. Elle reste belle malgré tout… •
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Brandao (OM), l’un des 21 joueurs brésiliens évoluant en L1.
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LA BRESIL CONNECTION Avec 21 joueurs en L1, le contingent brésilien est bien représenté en France. À quelques jours de France-Brésil, Brandao (OM), De Melo (Lille), André Luiz (Nancy) et Raphael (VA) donnent leur avis sur ce match pas comme les autres.
PROPOS RECUEILLIS PAR > LA RÉDACTION DE RMC SPORT PHOTO > STEPHANIE /PANORAMIC
rance-Brésil 1998, France-Brésil 2011, absences conjuguées de Nenê et Bastos, valeur de la Seleção… Brandao, Raphael, André Luiz et De Melo font le tour de la question.
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BRANDAO MARQUÉ PAR FRANCE-BRÉSIL 1998 « J’avais 18 ans. J’étais triste. Je voulais que le Brésil soit champion du monde. Mais c’est comme ça. Je me souviens que Ronaldo ne se sentait pas bien avant le match. Il y avait un mystère autour de sa participation. Aujourd’hui encore, je pense qu’on n’a pas eu la réponse à ce problème. Cela dit, la France a été championne du monde. Félicitations. De mon côté, je
n’ai jamais vraiment pensé à la Seleção. Si on m’appelle, je serai très heureux de venir en sélection, mais j’ai déjà fait un bon parcours dans ma carrière et j’en suis très satisfait. »
DE MELO REGRETTE LES ABSENCES DE NENE ET BASTOS « C’est dommage qu’ils ne soient pas dans la liste. Au Brésil, le championnat de France est un peu moins suivi que les championnats anglais, italien ou espagnol. Ça facilite la tâche pour les joueurs brésiliens qui évoluent dans ces ligues. Il n’y a donc pas grand-chose à faire pour ceux qui jouent en L1. Juste espérer que le sélectionneur se penche d’un peu plus près sur le Championnat de France. »
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RAPHAEL S’ATTEND À DU SPECTACLE
« Ce sera un super-match ! Je connais bien la France puisque je joue ici depuis dix ans. Les deux équipes traversent une période délicate. Je pense qu’on va voir du spectacle. Les Brésiliens vont venir au Stade de France pour gagner. Les jeunes joueurs qui ont été appelés veulent rester en sélection. Ils vont donc tout donner. Ce match ne vaut pas trois points, mais il n’aura d’amical que le nom. »
ANDRÉ LUIZ VOTE POUR LE BRÉSIL « Comme la France, le Brésil est en pleine période de transition. Depuis quelque temps, le sélectionneur, Mano Menezes, n’appelle que des jeunes joueurs. Mais le Brésil a tout pour gagner. Notamment grâce à la qualité de ses attaquants : Robinho et Pato qui sont des « Pelé » (sic). Il y a aussi Hulk, le buteur de Porto. Un pronostic ? J’espère qu’on va gagner. Allez, 1-0 pour le Brésil. » •
ANDRÉ, NOUVELLE PERLE ? Prêté en début de semaine aux Girondins de Bordeaux par le Dynamo Kiev, André, 20 ans, pourrait vite faire parler de lui. Présenté comme l’un des attaquants brésiliens les plus prometteurs de sa génération, le jeune international sera l’une des armes offensives de la Seleção face aux Bleus. « J’ai toujours eu comme objectif de rejoindre la sélection nationale, confie-t-il. Mais je dois d’abord retrouver, ici, à Bordeaux, le niveau que j’avais à Santos, au Brésil, pour continuer de faire partie de l’équipe brésilienne. » Méconnu en France, André se décrit comme « un joueur de surface qui aime bien servir de pivot, de point d’appui afin de combiner avec mes partenaires. » Son nouveau président Jean-Louis Triaud a, lui, précisé qu’il était aussi « un buteur ». Vérification au Stade de France ?
ENJEU
LE RETOUR DES ENFANTS PRODIGES
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RIVALDO (SÃO PAULO)
ROBERTO CARLOS (CORINTHIANS)
RONALDINHO (FLAMENGO)
CEARÁ FORTALEZA
BOTAFOGO VASCO DE GAMA GRÊMIO PRUDENTE SANTOS
FLUMINENSE RIO DE JANEIRO
FLAMENGO
SÃO PAULO FC GUARANI
GOIAS
PALMEIRAS
ATLÉTICO GOIANIENSE
GOIÂNIA G
ATLÉTICO MINEIRO
SÃO ÃO PAULO PAUL PAU PA
CRUZEIRO
CORINTHIANS
BELO HORIZONTE CURITIBA
FLORIANÓPOLIS
VITÓRIA VITÓRIA
ATLÉTICO PARANAENSE AVAI GRÊMIO PORTO ALEGRE
INTERNACIONAL PORTO ALEGRE
LES CLUBS DE
L’ELITE
STARS A DOMICILE Longtemps considéré comme un centre de formation, le championnat brésilien profite, aujourd’hui, du retour en force de ses meilleurs joueurs. Et pas seulement en préretraite. Ronaldinho, Roberto Carlos, Rivaldo ou Deco sont revenus ces derniers mois « à la maison ». Décryptage d’un phénomène en pleine expansion. TEXTE > CHRISTOPHE COUVRAT PHOTO > CORBIS/CITYFILES-DPPI/IMAGO SPORTFOTODIENST
’échange, cinglant, a laissé des traces. Alors que tous l’annonçaient au Grêmio Porto Alegre, le club de ses débuts, Ronaldinho a finalement atterri à Flamengo (14e en 2010). Et il y en a un qui n’a pas apprécié. Du tout. Son nom ? Edson Arantes do Nascimento. Pelé, bien sûr. Le meilleur joueur de tous les temps s’est fendu d’une saillie à
L
charge : « Si le Grêmio est le club de cœur de Ronaldinho, il n’a qu’à y aller gratuitement ! » Roberto Assis, frère orgueilleux et agent lunatique de l’ancien Parisien, a répondu illico : « Pelé demande des sous à chaque interview ! » La vérité se situe sans doute à michemin. Ronaldinho a signé jusqu’en 2014, avec un salaire mensuel de
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770 000 euros, et Pelé cherche à exister après avoir été mis sur la touche par le Comité d’organisation de la Coupe du monde 2014. La « Confederação Brasileira de Futebol » (CBF) lui a préféré Romario, plus vendeur. Gangrenée par la corruption depuis l’attribution de la Coupe du monde, la CBF navigue à vue. Ministre des Sports pendant quatre ans au sein du gouvernement Cardoso (1994-1998), Pelé parvient à ériger une loi. Décisive. Objectif ? Ouvrir le capital des clubs aux investisseurs privés. Le triple champion du monde comprend très tôt l’intérêt de relancer le championnat national et les deux principaux championnats régionaux, Paulista à São Paulo (São Paulo FC, Corinthians, Santos, Palmeiras, etc.) et Carioca à Rio de Janeiro (Flamengo, Fluminense, Botafogo, Vasco de Gama, etc.), parti-
culièrement populaires (voir cartes). Tous y sont passés. Ancien milieu de terrain offensif de Botafogo et de l’AS Cannes, Edson Carpegiani porte haut le flambeau familial. Les Carpegiani, un pan entier du football brésilien à eux tout seuls. Paulo Cesar, titulaire en 1974 en finale de Coupe du monde (perdue face aux Pays-Bas de Cruyff 2-0), ancien sélectionneur du Paraguay en 1998 et frère d’Edson, a pris en main le São Paulo FC. Rodrigo, fils de Paulo Cesar, est son adjoint. Edson, lui, reste l’encyclopédie vivante de la famille.
« TOUS REVIENNENT AU PAYS » « Dans les années 70, il y avait très peu de joueurs brésiliens en Europe, glisse-t-il. Jairzinho et Paulo Cesar à l’OM étaient les plus connus. Falcao ensuite à la Roma et Braga au Paris SG. Aujourd’hui, tous reviennent
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< À L’AUBE DU MONDIAL 2014, LES ENTREPRENEURS ONT COMPRIS L’INTÉRÊT D’INVESTIR DANS DES ÉCURIES À FORTE RENOMMÉE. > au pays. Deco (né au Brésil, mais naturalisé portugais) à Fluminense, Rivaldo à São Paulo par exemple… » Rivaldo, bientôt 39 ans, toujours en activité et président du petit club de Mogi Mirim, situé dans la banlieue de São Paulo, évolue en première division du championnat Paulista. Présenté la semaine dernière, l’ancien Ballon d’or est resté bouche bée à la question : « Allez-vous doubler les primes en cas de victoire face à vos coéquipiers ? » Histoire de calmer les esprits, Rivaldo a décidé de ne pas jouer ce match.
UN CHAMPIONNAT QUI TENTE D’EXISTER L’hystérie collective a aussi provoqué des drames. Nombreux. Comme la disparition de cet ancien entraîneur adjoint de Flamengo décédé « accidentellement » après une partie de pêche sous-marine, à la fin des an-
nées 70. Meurtre non élucidé. Le vrai championnat des clubs, celui qui a sacré Fluminense en décembre dernier (deux points d’avance sur Cruzeiro), s’étale sur le dernier semestre de l’année civile et tente d’exister. À l’aube du Mondial 2014, les entrepreneurs ont compris l’intérêt d’investir dans des écuries à forte renommée internationale. Légion au Brésil. Le père de Pedro Diniz, Abilio, l’ancien pilote de F1, est entré récemment dans le top 5 des fortunes brésiliennes à la tête de sa multinationale d’agroalimentaire. Abilio Diniz clame son amour pour São Paulo et intègre le conseil d’administration du club. Comme ça. Juste pour le plaisir. À Rio, Unimed, mutuelle leader du pays et principal sponsor de Fluminense, compte 40 millions d’affiliés. À Santos, les salaires, dont celui de Neymar,
le nouveau prodige de la Seleçao, sont directement versés par un richissime industriel. En 2011, le football brésilien va à l’essentiel. Dopés par les 7 % de croissance annuelle d’un pays bientôt aussi puissant économiquement que l’Inde, et revigoré par la présidence de Lula, les championnats régionaux affichent une santé florissante. Lula, dingue de football, capable de bousculer le protocole pour assister à un match des Corinthians, commenté sur TV Globo par Falcao.
CHAMPIONNAT DU BRÉSIL, CLASSEMENT GÉNÉRAL 2010 1. Fluminense FC
71 pts
2. Cruzeiro EC
69 pts
3. Corinthians SP
68 pts
4. Grêmio Pto Alegre
63 pts
5. Atlético Paranaense
60 pts
6. Botafogo RJ
59 pts
7. Internacional SC
58 pts
8. Santos FC
56 pts
9. São Paulo FC
55 pts
UN MARACANÃ TOUT NEUF
10. Palmeiras SE
50 pts
Officiellement en poste depuis le 1er janvier dernier, Dilma Rousseff, l’héritière de Lula, n’aspire qu’à poursuivre l’œuvre du maître bâtisseur. En ligne de mire ? 2014. D’ici là, le Maracanã sera refait à neuf. Temple du football brésilien, l’enceinte abrite maintenant le hall of fame de la Seleçao, avec la plus grande équipe de Flamengo de tous les temps. Si vous y passez, vous croiserez les portraits de Junior, Andrade, Zico ou Leandro. Éternel fournisseur de talents bruts, le football brésilien ne sait plus à quel saint se vouer. Le Corcovado veille… •
11. Vasco de Gama RJ
49 pts
12. Ceará CE
47 pts
13. Atlético Mineiro
45 pts
14. Flamengo CR
44 pts
15. Avaí FC
43 pts
16. Atlético Goianiense
42 pts
17. Vitória EC
42 pts
18. Guarani SP
37 pts
19. Goiás EC
33 pts
20. Grêmio Prudente
28 pts
PARTENAIRES OFFICIELS
annecy2018.com
CANDIDATURE FRANÇAISE AUX JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES D’HIVER 2018
SUPPORTEURS
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2014-2016
MONDIAL-JO : DOUBLE IMPACT Le Brésil et ses 191 millions d’habitants se préparent à accueillir, coup sur coup, la Coupe du monde 2014, puis les Jeux olympiques 2016. Un double défi historique, qui garantit des perspectives de croissance durable. Mais en attendant d’entrer définitivement dans une nouvelle ère, le Brésil doit gérer quelques dossiers chauds. État des lieux. TEXTE > GÉRALD MATHIEU PHOTOS > JOCHEN LUEBKE/AFP
hampagne et dessert ! En obtenant coup sur coup le droit d’organiser la Coupe du monde de football 2014 et les Jeux olympiques d’été 2016, le Brésil a réalisé un coup double historique. Et bigrement alléchant, pour une nation en quête d’un nouveau départ. Il y a encore vingt ans, l’ensemble du continent sud-américain était englué
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dans des crises à répétition. Brésil compris. Les décennies se perdaient en chemin, sans jamais trouver la route du tremplin. Aujourd’hui, le Brésil est entré dans une nouvelle ère. Par la grâce de ces deux attributions majeures, cette république fédérale s’est imposée comme la nouvelle locomotive du continent sud-américain. Une émergence au premier plan que n’a pas
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manqué de relever, en début d’année, Martin Sorrel, directeur exécutif du groupe publicitaire WPP, à l’occasion d’un débat organisé par le Forum économique mondial, à Davos. « Avec le Brésil qui va organiser la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques, les années 2010 seront celles de l’Amérique latine. » « D’un point de vue économique, on a atteint une stabilité sans précédent », explique Marcelo, habitant de São Paulo et superviseur de l’OL au Brésil (c’est lui qui a fait venir Juninho, Edmilson, Caçapa, Fred et Cris, à Lyon). « Chaque année, poursuitil, on devient de plus en plus forts. L’organisation de la Coupe du monde et des Jeux olympiques va nous aider à soutenir cette croissance. Les investisseurs étrangers affluent, notamment dans le tourisme. Le Brésil n’a jamais vécu une telle explosion économique ! »
UNE ARDOISE QUI S’ALOURDIT Si l’organisation d’une Coupe du mondede foot ou de Jeux olympiques est synonyme de développement économique, social et culturel, elle induit également des dépenses publiques pharaoniques et des financements démesurés. Et bien souvent, de très sérieux dépassements de budget… Un grand classique pour tous les pays qui se sont attaqués à l’organisation de ces Everest sportifs. Pour restaurer ses stades et moderniser ses infrastruc tures, le Brésil s’appuie sur un budget prévisionnel de 3,8 milliards d’euros. Dans les faits – et comme Londres en a fait cruellement les frais – les estimations ont d’ores et déjà volé en éclat. Dès l’attribution du Mondial 2014 au Brésil, l’ancien président de la République, Lula, avait pourtant assuré qu’il serait majoritairement fait appel à des fonds privés. Le peu
OMNISPORTS
d’argent public devant être entièrement consacré à la construction d’installations pérennes, comme des nouvelles lignes de métro, des nouveaux réseaux routiers… Mais tout porte à croire que c’est le contribuable qui devra mettre la main au portefeuille. Pour ne citer que lui, le mythique stade Maracanã de Rio de Janeiro affiche déjà un joli passif. Estimé initialement à environ 300 millions d’euros, le coût des travaux devrait nalement s’élever à 460 millions d’euros. Même ardoise pour le futur stade du Sport Club Corinthians Paulista, à São Paulo, dont la construction explose toutes les prévisions, notamment en raison du retard pris lors du premier coup de pioche. La Fifa pensait qu’on serait plus avancés, mais c’est le Brésil !, dédramatise Marcelo. Malgré ce retard, les
LIVE TENNIS
travaux avancent bien. » Douze villes sont concernées par la construction ou la rénovation des stades : São Paulo, Belo Horizonte, Brasilia, Cuiabá, Curitiba, Fortaleza, Manaus, Natal, Porto Alegre, Recife, Rio et Salvador.
LA VIOLENCE URBAINE AU CŒUR DES DÉBATS En 2007, au moment de l’attribution de la Coupe du monde, puis en 2009, pour celle des Jeux, le président Lula avait lourdement insisté sur « le comportement exemplaire du peuple brésilien, qui fascinera le plus les joueurs, les journalistes et les supporters ». Car derrière la joie de vivre, la samba, le carnaval, les strings et le génie créatif de son inépuisable vivier de footballeurs, demeure, tapie dans l’ombre, cette terrible violence urbaine qui fait craindre le pire. En 2014 comme
en 2016, trois millions de spectateurs et de touristes sont attendus dans tout le pays. Dans ces conditions, pas question de jouer avec le feu. Depuis deux ans, le gouvernement s’est lancé dans une vaste politique de nettoyage, notamment dans les favelas, épicentre du problème. Des Unités de police pacificatrice – dites UPP – s’efforcent de rétablir la paix et les services de l’État dans les quartiers contrôlés par les gangs et autres trafiquants. Le plus souvent par la manière forte, comme en témoignent les scènes de guérilla urbaine à Rio, qui ont fait le tour du monde en novembre dernier. À l’aide de blindés, d’hélicoptères et de milliers de soldats, policiers et parachutistes, les UPP ont repris le contrôle de la situation. Mais dans un bain de sang (47 morts, 196 blessés). Même si ces violences ont relancé
le débat sur la capacité du pays à accueillir la Coupe du monde et les Jeux olympiques, les chiffres parlent en faveur de cette politique musclée. Treize favelas (il en existe plus de 1 000 à Rio…) auraient ainsi déjà été pacifiées, et plus de 200 000 habitants se seraient affranchis de l’ordre imposé par les trafiquants. « Ce qui s’est passé en novembre prouve que les autorités ont vraiment envie de régler ce problème, souligne Marcelo. Car s’il se produit un drame pendant le Mondial ou les JO, ce sera terrible pour l’image du Brésil. D’ici là, il faut s’attendre à des opérations encore bien plus sévères. Le gouvernement va faire le nécessaire pour que les touristes étrangers n’aient rien à craindre. » Afin qu’ils puissent assister, en toute sérénité, au triomphe annoncé d’un nouveau Brésil à qui rien ne résiste ? •
Du 5 au 13 février en intégralité sur Eurosport, 1/2 finales et la finale en codiffusion avec Direct 8.
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HÉRITAGE XPB / ICON SPORT
AYRTON SENNA, L’ETERNEL Presque dix-sept ans après son accident mortel à Monza, Ayrton Senna reste la référence ultime en F1 comme au Brésil. Aujourd’hui, c’est son neveu, Bruno, qui entretient le nom et la tradition. Interview.
PROPOS RECUEILLIS PAR > ANTOINE ARLOT, À VALENCE (ESPAGNE) PHOTOS > PHOTOMONTAGE CORBIS-AFP
e nom de Senna n’est-il pas trop lourd à porter ? Pour moi, ce n’est pas un problème. J’ai toujours suivi mon propre chemin, en gravissant les échelons. J’ai conscience qu’il représente quelque chose d’énorme pour le Brésil et le milieu de la F1. Mais je n’y prête pas attention.
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Un film vient de sortir sur lui : qu’en avez-vous pensé ? C’est un super-film. Je l’ai vu chez moi, au Brésil. Quand le public regarde le film, il est vraiment captivé et il ressent une grande émotion. On apprend beaucoup de choses que l’on ignorait à propos d’Ayrton. Ce film a reçu le prix du meilleur docu-
mentaire au Sundance Awards, aux États-Unis, ce qui est une sacrée performance quand on sait qu’il n’y a pas une grosse tradition de F1 là-bas. Et au Brésil ? Au Brésil, comme au Japon, ce film est numéro un au box-office. Je pense que cela va être un gros succès quand il sortira en Europe et aux États-Unis. Votre oncle est un modèle pour vous. En avez-vous d’autres ? Il y a eu beaucoup de grands sportifs brésiliens. Pelé est un bon modèle, parce qu’il a montré qu’un Brésilien avait le potentiel pour concourir avec les meilleurs, dans l’optique de ga-
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gner un titre mondial. Il y a aussi un boxeur brésilien nommé Éder Jofre, qui a été un des meilleurs de l’histoire (dans les années 60-70, ndlr).
Les Brésiliens sont-ils de grands amateurs de sports mécaniques ? Oui. Le sport numéro un au Brésil, c’est bien sûr le football. Mais les courses automobiles arrivent juste après. Les Brésiliens adorent ! Et puis, nous avons eu de très grands champions par le passé, ça aide un peu. Aujourd’hui, c’est vous et Lucas di Grassi qui entretenez la tradition. Comment expliquez-vous cette présence continue du Brésil en F1 ? Depuis qu’Emerson (Fittipaldi) est devenu le premier champion du monde brésilien (en 1972 et 1974), beaucoup ont rejoint la Formule 1 (Piquet, Barrichello, Massa…). Cette année, c’est sans doute une des saisons où il y en aura le moins sur la grille de départ, mais j’espère qu’on pourra arranger ça l’année prochaine. Il y a de très bons jeunes qui arrivent ! •
LE BRÉSIL À FOND DERRIÈRE BRUNO Après avoir fait, l’an passé, ses gammes en F1 au sein de l’écurie Hispania Racing F1 Team (8 Grands Prix disputés, 0 point), Bruno Senna, 27 ans, sera cette saison troisième pilote chez Lotus Renault. « Tout le monde est heureux que je puisse avoir une nouvelle chance en Formule 1 avec une voiture plus rapide. Le peuple brésilien m’a apporté son soutien. Il m’a toujours défendu, notamment l’an passé, lors du GP du Brésil. C’était la première fois que je conduisais en compétition à Interlagos. Du début à la fin, les fans étaient derrière moi pour me donner une bonne énergie. Je n’avais jamais eu l’occasion de piloter à domicile auparavant. C’est vraiment très spécial et très impressionnant. J’ai d’ailleurs un fan-club au pays ! »
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Jeu gratuit sans obligation d’ach d’achat, gratuit san s obligation a valable jusqu’au 11 février 2011. Règlement disponible sur www.directmatin.net/saintvalentin. Photo non contractuelle
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TÊTE D’AFFICHE 22
CESAR CIELO
L’EMPEREUR DE LA NATATION Si le foot reste le sport roi, le nageur Cesar Cielo est parvenu à se frayer un chemin au milieu de cette forêt de jambes, pour devenir l’un des sportifs les plus populaires au Brésil. Portrait du nouveau roi du sprint mondial. TEXTE > GÉRALD MATHIEU PHOTO > SATIRO SODR/AGIF/AE
ntre Cesar Cielo et le Brésil, c’est une histoire d’amour un brin contrarié, qui a fini par trouver un heureux épilogue. Exilé depuis l’âge de 18 ans aux États-Unis, du côté de l’université d’Auburn, en Alabama, le natif de Santa Bárbara d’Oeste (ville située dans la banlieue de São Paulo), aujourd’hui âgé de 24 ans, a décidé de rentrer au bercail à la fin de l’année passée. Lui, qui, il y a encore peu, affirmait sans détour : « Je n’aime pas ma vie au Brésil… mais j’adore ramener des médailles d’or au pays ! » S’il est bien un sportif auriverde, qui a hissé haut, ces quatre dernières années, les couleurs de son étendard barré du légendaire « Ordem e
E
progresso », c’est bien lui. Premier champion olympique de natation de l’histoire du Brésil, détenteur des prestigieux records du monde des 50 (20’’91) et 100 m (46’’91), « Cesao » a atteint le même niveau de notoriété que Massa (F1), Kuerten (tennis) et Giba (volley), seuls sportifs à émerger hors des terrains de foot.
LE JOYEUX DRILLE SE MUE EN TORPILLE « Il se passe quelque chose entre le Brésil et moi depuis les JO de Pékin », raconte celui qui a déjà eu l’infime honneur d’être reçu au palais présidentiel, à Brasilia. « Mais il ne faut pas me comparer à Kaká ou Ronaldinho. C’est sans commune mesure. » Apprécié pour sa bonne humeur, Cielo
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
fait, en revanche, moins rigoler la flotte adverse quand le joyeux drille se mue en torpille. Réputé pour sa rigueur et sa générosité dans l’effort, ce fan d’Alexander Popov et héritier de Gustavo Borges (triple médaillé olympique brésilien de natation) est un bourreau de travail. À cheval sur la récupération, la diététique et tous les autres petits détails qui peuvent permettre à un sportif de haut niveau de tutoyer l’excellence. « Il a toujours voulu atteindre la perfection », raconte sa mère, Dona Flavia, ex-prof de sport, qui l’a poussé à l’eau à l’âge de 8 ans. « À l’école, il n’y avait qu’une note qui l’intéressait : la meilleure, le 10. Quand il revenait à la maison avec un 9, il était fou de rage. » Sur l’actuelle grille de notation des 50 et 100 m, Cielo mériterait un bon 20 sur 20. Sans la moindre discussion du jury. Champion du monde en titre en grand bassin, sur les deux épreuves reines du sprint, le Brésilien a doublé la mise, en décembre dernier, lors des Mondiaux en petit bassin de Dubai. Ave Cesar, ton règne est absolu ! •
CIELO, BOURREAU DES FRANÇAIS Cesar Cielo, c’est le cauchemar des Tricolores. En 2008, aux JO de Pékin, il toise Amaury Leveaux et Alain Bernard sur 50 m. En 2009, aux Mondiaux de Rome, il domine Bernard sur 100 m et Frédérick Bousquet sur 50 m. Et il y a deux mois, aux Mondiaux de Dubai, en petit bassin, il devance à nouveau Bousquet sur 50 m et Fabien Gilot sur 100 m. Avec sa nage fluide et sa glisse naturelle, Cielo est la référence en sprint. Son crawl a d’ailleurs été érigé en exemple par bon nombre d’experts. Denis Auguin, l’entraîneur d’Alain Bernard, le considère même comme « l’un des plus grands sprinters de tous les temps ». Ces dernières années, seul Bernard, justement, peut se targuer d’avoir dompté la bête, lors de la finale olympique du 100 m (il a fini 3e).
Le grand rendez-vous d’investigation présenté par Adrienne de Malleray
CE LUNDI À 20H40 OUVERTURE D’UNE STATION DE SKI : LES MÉNUIRES TNT (CANAL 8), CANALSAT (CANAL 35), NUMERICABLE (CANAL 8), ADSL (CANAL 8), TÉLÉPHONIE 3G
CE SOIR À 20H40
DIRECT8.FR
EXTRÊME 24
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
SURF
BRUNA KAJIYA
COMME UN POISSON (VOLANT) DANS L’EAU Elle est l’une des femmes à battre dans le milieu du kitesurf. Depuis quatre ans, Bruna Kajiya truste les podiums des Championnats du monde. Une reine du freestyle, qui peaufine son style sur les plus belles plages de son pays. Et au Brésil, on peut dire qu’elle est servie ! TEXTE > GEOFFROY BRESSON PHOTOS >H. TSCHARN-M. MARAGNI-M. WATSON / RED BULL PHOTOFILES
haque activité a ses difficultés, mais il faut avouer qu’on a du mal à en trouver pour celle de Bruna Kajiya… La Brésilienne est kitesurfeuse professionnelle. Et les conditions dans lesquelles elle pratique son « labeur » quotidien équivalent à ce dont nous rêvons pour nos vacances. Six mois par an, quand elle ne participe pas au circuit Coupe du monde, Bruna « kite » les célèbres plages sud-américaines.
C CV
BRUNA KAJIYA 23 ans – Née le 25 février 1987, à São Paulo Surnom : Bru Championne du monde PKRA de kitesurf freestyle en 2009. Vice-championne du monde en 2007, 2008 et 2010. Vainqueur des étapes de Coupe du monde de Fuerteventura et de Gold Coast (Australie) en 2010. 2e du Mondial du vent, à Leucate (France).
Mais alors que le monde entier fantasme sur Copacabana ou Ipanema (les deux au sud de Rio), la freestyleuse choisit des rivages moins touristiques pour perfectionner ses sauts. À l’écouter, ils sont au moins tout aussi idylliques… « Je vais surtout dans le nord, près de Cumbuco (à 25 km de Fortaleza, ndlr), précise-telle. À peu de chose près, je compare cet endroit au paradis. Il y a du vent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. » Ajoutez à cela 300 km de sable fin, ponctués de quelques palmiers. Entourez le tout d’un grand soleil qui brille quasiment toute l’année. Et vous voilà à la casa de Bruna Kajiya.
DÉTOUR PAR MAUI « Quand j’étais petite, mon école se trouvait au bord de la plage, racontet-elle. Il y avait un magnifique spot de kitesurf en face de la classe. J’ouvrais la fenêtre et j’apercevais les voiles au large. Tous mes amis pratiquaient ce sport. Forcément, j’ai eu envie de m’y mettre. » Quelques années plus tard,
Bruna part à Maui, dans l’archipel d’Hawaii. Pour les études, mais surtout pour le kitesurf. Elle progresse. « Mais je rentre rapidement au pays pour intégrer l’université, reprendelle. Je ne suis pas heureuse. Ma mère le sent. Elle me dit que je ne dois pas arrêter mon sport. Je suis trop jeune. Il faut que je me remette à la compétition. Elle croit en moi. Elle est prête à me soutenir financièrement. J’ai des doutes. Je ne me sens pas au niveau pour devenir une pro. Mais… j’écoute ma maman. »
« C’EST GRÂCE À MA MÈRE ! » Sage décision. Dès ses 19 ans, la Brésilienne termine deuxième de la Coupe du monde PKRA. Aujourd’hui, soit quatre années plus tard, elle affiche à son palmarès un titre de championne du monde et trois podiums. « Si j’en suis là, c’est grâce à ma mère, sourit celle qui est aussi une grande adepte du yoga. D’ailleurs, elle me le répète dès qu’elle en a l’occasion… ». Bruna Kajiya est en fait la seule kitesurfeuse à tenir la comparaison avec le phénomène du milieu. Une Espagnole qui répond au doux nom de Gisela Pulido, âgée d’à peine 16 ans, mais déjà… sept fois championne du monde (toutes disciplines du kitesurf confondues) ! Du jamais vu. Ensemble, les deux vedettes portent le freestyle féminin. Étant donné leur âge, elles ne sont pas près de passer la main. •
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
TOP MODEL 26
< AU TOP 100 DES FEMMES LES PLUS INFLUENTES DU MONDE, GISELE SE CLASSE 72e, LOIN DERRIÈRE CHRISTINE LAGARDE ! >
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
3e MI-TEMPS
ICÔNE
GISELE,
MA BELLE ! À l’exception d’un prénom sûrement beaucoup plus joli dans son pays, le Brésil, que dans le nôtre, Gisele Bündchen a tout bon ! Et comme la jalousie nous étouffe, nous avons décidé de chercher la petite bête. Dieu merci, elle nous a aidés. TEXTE > STÉPHANE CHAUMET PHOTOS > SCOPEFEATURES / VISUAL PRESS AGENCY
i les Beatles l’avaient connue, c’est son prénom qu’ils auraient associé à « ma belle », et non cette « Michelle », tombée depuis dans l’oubli ! Gisele Bündchen. Ce n’est plus un nom mais une échelle sur laquelle on mesure le potentiel de tous les top models ! Nombreuses sont celles qui s’approchent du dernier barreau… sans jamais l’atteindre. Il y a bien quand même un truc qui cloche au royaume de la perfection, non ? Si. Observons par exemple le « Top 100 des femmes les plus influentes au monde », tel que déterminé par le magazine Forbes. Là, c’est justement une Michelle (Obama) qui occupe la première place, devant Irene Rosenfeld (P-DG de Kraft Foods) et l’animatrice star Oprah Winfrey. Gisele se classe laborieusement en 72e position, loin
S
derrière la performeuse folle Lady Gaga (7e), l’humaniste Sarah Palin (16e), et notre très anglophone ministre de l’Économie, Christine Lagarde (43e). Bon, elle reste le mannequin le mieux payé au monde…
HOU ! LA MAIGRELETTE Au rayon des vilenies, on peut aussi ajouter que, jeune, ses « camarades » la surnommaient soit « Olivia Palito » (en référence à Olive, la fiancée de Popeye) soit, sommet de l’humour brésilien, « Somaliana » (la Somalienne) parce qu’elle était plutôt maigre. Que ses cinq sœurs – Raquel, Graziela, Gabriela, Patricia et Rafaela – seraient en droit de la détester, si celles que l’on a pu voir en photo n’étaient pas aussi jolies, voire plus, qu’elle. On peut aussi considérer qu’épouser un footballeur n’est pas un signe de bonne
santé mentale ! Sauf que le sien, Tom Brady, ne joue pas en équipe de France mais au football américain et est plutôt du genre dieu grec, dont il a la stature (1,93 m pour 102 kg). Rien de grave, donc. Il lui reste juste une chose à apprendre : bien tourner sa langue dans sa bouche avant de… dire une bêtise ! Après la naissance de son fils, elle déclarait en effet au Harper’s Bazaar anglais : « Aux États-Unis, certaines personnes pensent qu’il n’est pas nécessaire d’allaiter par voie naturelle (…). Pour les nouvelles mères du monde : si vous n’allaitez pas vos enfants, votre place est derrière les barreaux. » Avant de se raviser, sur un mode honteux : « Je comprends que chacun ait sa propre expérience et ses propres opinions, et je ne suis pas là pour juger. » Bien tourner sa langue, Gisele. •
CV GISELE BÜNDCHEN 30 ans – Née le 20 juillet 1980, à Horizontina (Brésil) 1,79 m – 89-59-90 MANNEQUIN (agence IMG Models) Est l’égérie de Balenciaga en 2011 (elle pourrait, à ce titre, faire la couv. du Vogue France de mars), et toujours celle de la marque brésilienne Colcci. A remplacé Kate Moss pour la campagne printemps/été d’Isabel Marant. Accessoirement, ces photos, pour la marque de lingerie Hope, ont été prises cinq mois après la naissance de son fils, Benjamin !
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
TRIBUNE VIP 28
JOSÉ GARCIA FUN ATTITUDE Il apparaît sec, affûté, l’œil vif. Il doit ce physique à sa passion pour les sports extrêmes. Lorsque José Garcia n’est pas sur un tournage, il est sur des roulettes, sur une planche, dans un cockpit… La chaîne Jimmy propose, mercredi prochain, à 20 h 40, un doc inattendu, intitulé « Une virée avec José ». Une vitrine dédiée à l’acteur, qui nous fait découvrir son univers. PROPOS RECUEILLIS PAR > SILVÈRE BEAU PHOTO > XAVIER LAHACHE-PUZZLE MEDIA
n est un peu surpris par votre attirance pour les sports extrêmes. D’où vient-elle ? J’ai commencé très jeune par le skate, à 10 ans. Puis vers mes 40 ans, je me suis rappelé que j’aimais bien avoir le vent dans le nez. Je voulais retrouver la sensation de fun. De nos jours, profiter devient un énorme tabou. Je me suis dit « et merde ! » et je me suis racheté un longboard.
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Quel est votre plaisir du moment ? Voler. Au moins trois fois par semaine. J’ai commencé il y a quatre ans et c’est vraiment l’éclate. Le but, c’est d’aller à la mer et sortir mon kite. Mais s’il y a du vent, c’est bon pour le kite… mais pas pour atterrir ! Quelles autres disciplines pratiquez-vous ? Dès qu’il fait beau, je ressors le longboard, les rollers, la moto. Je monte à cru à cheval, j’ai fait du parapente, du jet-ski, de la chute libre en parachute… Le surf, je m’accroche. Il y a l’avion aussi, des arts martiaux, de la boxe, de la boxe thaïe. Le sport, ça me calme. Je suis passé de défoncéalcoolique-notoire à moine shaolin !
Êtes-vous une sorte de casse-cou ? Non, parce que je ne fais jamais ces activités dans des conditions stupides. Je suis toujours bien accompagné. La dernière gaufre ? En kite, je me suis fait piquer par une vive en chutant. Mes potes voulaient que je me pisse sur la main ! Et aux commandes d’un avion ? J’ai subi une panne d’alternateur il n’y a pas longtemps, avec mon épouse. Tout s’est éteint au fur et à mesure, j’avais une demi-heure pour revenir à la base. Je ne lui ai rien dit, elle n’a rien vu et j’ai assuré. J’étais assez content en fait. Sur les tournages, réalisez-vous parfois vos cascades ? Il ne faut pas être idiot, connaître ses forces. Sur un film, on doit se concentrer sur le jeu. Mieux vaut être doublé
< PENDANT LA COUPE DU MONDE, JE VAIS AU RESTAURANT TOUS LES SOIRS ! >
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
par quelqu’un qui ne sera concentré que sur la cascade. Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de cette émission ? Je voulais que ce soit fun, simple. Je ne veux pas amener de la testostérone là-dedans. Ce qui me plaît, c’est qu’il n’y a aucune rivalité. Le seul objectif est le dépassement de soi. Le vrai plaisir est là. Quel est votre but avec cette émission ? J’aimerais bien prôner l’image du fun, parce qu’on manque énormément de fantaisie. Y’en a marre de la dictature du résultat. Je l’ai faite gracieusement, mais je voulais quelque chose qui me ressemble, simple. Au final, c’est comme une omelette espagnole : sympathique et facile à bouffer. Et les sports plus traditionnels ? Ils ne présentent aucun intérêt pour moi. Vous ne me verrez jamais au Parc ou au Stade de France. J’ai une véritable aversion pour le foot. Moi, pendant la Coupe du monde, je vais au restaurant tous les soirs. En 1998, je n’ai pas vu un match. •
CV JOSÉ GARCIA 44 ans – Né le 17 mars 1966, à Paris
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE 1996 : La Vérité si je mens ! 2000 : Jet-Set 2001 : Le Vélo de Ghislain Lambert 2007 : Pars vite et reviens tard 2011 : Chez Gino Trublion de « Nulle part ailleurs » dans les années 90, au côté d’Antoine de Caunes, il sera le 9/2 à 20 h 40 sur Jimmy, dans « Une virée avec José ».
AGENDA
À SUIVRE
ZOOM SUR... LE TOURNOI DE PARIS
TEDDY RINER DANS SON JARDIN Le poids lourd tricolore a parfaitement digéré son échec en finale mondiale toutes catégories. Vainqueur il y a trois semaines de son tournoi de rentrée, Teddy « Winner » veut faire fructifier son capital confiance, ce week-end, au Tournoi de Paris-Île-de-France. TEXTES > GÉRALD MATHIEU (AVEC ANTOINE ARLOT) PHOTO > PREVOST/PRESSESPORTS
n l’avait laissé en sanglots, inconsolable après un cinquième titre mondial record qui venait de lui filer sous le nez. Battu de manière plus que contestable par le Japonais Daiki Kamikawa, en septembre dernier, à Tokyo, lors de la finale « toutes catégories » des Championnats du monde de judo, Teddy Riner est de retour en France. Presque plus fort que jamais, serait-on tenté d’affirmer. « Cette défaite m’a permis de retravailler, de chercher encore à progresser, de trouver plusieurs attaques nouvelles, que ce soit à droite ou à gauche, explique le poids lourd tricolore. Je suis très content que ça me soit
O
arrivé l’an passé, au Japon, et non pas aux Mondiaux de Bercy (du 23 au 28 septembre) ou aux Jeux de Londres, l’an prochain, même si c’est dur de perdre de cette manière-là. Car derrière le judoka, il y a un homme, un athlète qui a des rêves, des ambitions, des buts et qui, lorsqu’il ne les atteint pas, est forcément très déçu. »
LES SENSATIONS D’ABORD Victorieux pour son tournoi de rentrée, le mois dernier, lors du très relevé Masters mondial de Bakou (Azerbaïdjan, qui réunissait les seize meilleurs judokas mondiaux de chaque catégorie), Teddy « Winner » a
confirmé sa suprématie en s’imposant en finale, sur ippon, face à l’Égyptien Islam El Shehaby. Mais rien ne vaut un tournoi à domicile, comme celui de Paris-Île-de-France qui débute demain, à Bercy. « Briller devant le public parisien, c’est magnifique, explique le Levalloisien. Il n’y a pas mieux. À Paris, je me sens pousser des ailes à chaque fois. Le public te porte et te permet de te transcender. Quand tu es à 50 %, il te permet d’atteindre les 100 %. C’est unique. Paris, c’est spécial. Même les Japonais ne sont pas comme ça derrière leurs judokas ! » Face à l’engouement suscité par sa simple présence, le colosse de 21 ans devra se préserver. Une donnée qu’il a parfaitement intégrée depuis qu’il est devenu, à 17 ans seulement, un phénomène. « Il ne faut pas s’éparpiller, insiste-t-il. C’est le judo, d’abord. Le business, les sponsors, les interviews, après. » Une fois qu’il aura accroché un quatrième succès au Tournoi de Bercy, par exemple ? •
19e OPEN GDF SUEZ La 19e édition de l’Open GDF Suez de Paris-Coubertin débute demain, pour se terminer le dimanche 13 février. Les deux stars belges, Justine Henin et Kim Clijsters, seront présentes pour succéder à Elena Dementieva. Maria Sharapova sera également de la partie.
FRANCE DE TAEKWONDO Strasbourg accueille, ce week-end, les Championnats de France de taekwondo. À suivre : Gwladys Epangue, championne du monde 2009 des – 67 kg, et Mamedy Doucara, champion du monde 2001 des – 80 kg.
10e TOUR DU QATAR Désigné comme organisateur du Mondial de foot 2002 et de hand 2015, le Qatar retrouve l’une de ses épreuves phares. Pour sa 10e édition, la « Grande Boucle » qatari – qui débute ce dimanche, et s’achève vendredi 11 – aura pour têtes d’affiche Cancellara et Cavendish.
NATIONAL DE BADMINTON Les Championnats de France de badminton s’invitent, ce week-end, au Coliseum d’Amiens. En simple hommes, Brice Leverdez est candidat à sa propre succession. Chez les femmes, le tableau sera ouvert, en l’absence de Pi Hongyan, opérée du genou en début d’année.
FOOTBALL - MATCH INTERNATIONAL ESPOIRS
MARDI 8 FÉVRIER À 20H40 - EN DIRECT DE CHÂTEAUROUX SUR
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AGENDA 30
VENDREDI 4 FÉVRIER 14h30 SNOOKER Masters d’Allemagne 2011, à Berlin 17h00 TENNIS Tournoi ATP de Zabreb (Cro)/ 1/4 de finale 17h00 RUGBY Tournoi des VI Nations 2004/Écosse-France 19h40 ÉMISSION « Les Spécimens » 20h00 HANDBALL Championnat de France (12e j.)/ Montpellier-Istres 20h15 HANDBALL Ligue des champions féminine/Krim Ljubljana (Slv)-Reyno de Navarra (Esp)
À NE PAS MANQUER 20h30 BASKET Championnat de France Pro A (17e j.)/ Roanne-Chalon 20h45 RUGBY Tournoi des VI Nations/Pays de GallesAngleterre 20h45 BOXE THAÏE Réunions de Vannes et de Lyon 21h00 FOOTBALL Film officiel de la Coupe du monde Fifa 2002 21h45 SKI FREESTYLE Championnat du monde, à Deer Valley (ÉU)/Finales 22h15 TENNIS Tournoi ATP de Zagreb (Cro)/ 1/4 de finale 00h00 GOLF Circuit américain/Open de Scottsdale
SKI ALPIN : SLALOM GÉANT DAMES À un mois des Championnats du monde à Garmisch-Partenkirchen (All), la Française Tessa Worley tentera de confirmer son exceptionnel début de saison (3 victoires), lors du slalom géant, à Arber-Zwiesel (All). En tête au classement général de la discipline après ses trois succès à Aspen (ÉU), Saint-Moritz (Sui) et Semmering (Aut), la skieuse, âgée de 21 ans, a l’occasion de faire un pas de plus vers le Globe de cristal.
DIENER / ICON SPORT
13h15 GOLF Masters du Qatar/2e jour 14h15 SAUT À SKIS Coupe du monde, à Klingenthal (All)
10h00 1re manche 13h15 2e manche
ZOOM SUR LE TOURNOI DES VI NATIONS : FRANCE-ÉCOSSE our le XV de France, les choses sérieuses commencent, ce samedi au Stade de France, face à l’Écosse. Pour leur entrée dans le Tournoi des VI Nations, les Bleus devront impérativement se rassurer, après la gifle reçue, au mois de novembre dernier, face à l’Australie au SDF (59-16). « Ça a piqué un petit peu, se souvient Sébastien Chabal. Mais il ne fallait pas s’arrêter là-dessus, même si cela reste forcément dans un
DIMANCHE 6 FÉVRIER 10H00 SKI Coupe du monde/Slalom géant messieurs, à Hinterstoder (Aut)/1re manche 11h00 SKI DE FOND Coupe du monde/Relais 4 x 10 km messieurs 12h00 TENNIS Tournoi ATP de Johannesburg(AfS)/Finale 12h00 TENNIS Fed Cup (2e journée)/Russie-France, à Moscou 13h45 CYCLISME Tour du Qatar/Prologue, à Al Kharaitiyat 14h50 FOOTBALL Serie A (24e j.)/Sampdoria-AC Milan 15h05 RUGBY Pro D2 (20e j.)/Lyon OU - Bordeaux-Bègles 15h30 SKI DE FOND Coupe du monde/Relais 4 x 5 km dames
16h55 FOOTBALL Premier League (26e j.)/Chelsea-Liverpool 17h00 TENNIS Tournoi ATP de Zagreb (Cro)/Finale 17h25 HANDBALL Championnat de France (12e j.)/ Chambéry - Saint-Raphaël 19h00 JUDO Tournoi de Paris, à Bercy 21h00 FOOTBALL L1 (22e j.)/Lyon-Bordeaux 21h00 BASKET NBA/Boston Celtics-Orlando 23h15 ÉMISSION « L’Équipe du dimanche » 23h45 MAGAZINE « After Foot » (Brisbois-Courbis-Riolo) 01h00 GOLF Circuit américain/Open Scottsdale/3e jour
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
« On a quand même un titre à remettre en jeu, il ne faudrait pas l’oublier, souligne le trois-quarts Alexis Palisson. Avant la Coupe du monde, il y a une grande compétition qu’on ne peut pas se permettre de galvauder. » Devant leur public, les Tricolores sont donc remontés à bloc ! « Il faut repartir de l’avant », annonce Sébastien Chabal. Les Écossais sont prévenus. FRANCE-ÉCOSSE
18h00
À NE PAS MANQUER 45e SUPER BOWL : PITTSBURGH STEELERSGREEN BAY PACKERS ANTHONY J. CAUSI / ICON SPORTS MEDIA / DPPI
MICHAEL PALER / ACTIONPLUS / PANORAMIC
P
coin de la tête. » À huit mois de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, les joueurs de Marc Lièvremont auront donc à cœur de remettre les pendules à l’heure face au XV du Chardon. Les partenaires de Thierry Dusautoir devront néanmoins se méfier d’une équipe écossaise souvent inconstante, mais toujours capable d’un exploit. Ils devront aussi rester focalisés sur cet événement, eux qui ont remporté un magnifique Grand Chelem l’an passé :
Retransmis dans plus de 200 pays, le Super Bowl reste un événement incontournable pour tous les mordus de football US. ESPN America a donc sorti le grand jeu pour couvrir la grand-messe du foot américain, entre les Pittsburgh Steelers et les Green Bay Packers, au Cowboys Stadium de Dallas (coup d’envoi à minuit, heure française). Vous pourrez vous plonger dans la finale dès 20 h 30, grâce à des reportages, des analyses et la présentation des deux équipes. Immanquable ! 20h30 FOOT US
TÉLÉ-RADIO
SAMEDI 5 FÉVRIER 11h15 SKI Coupe du monde/Super-G messieurs, à Hinterstoder (Aut) 13h00 SKI Coupe du monde/Slalom dames, à Arber-Zwiesel (All)/2e manche 13h00 TENNIS Tournoi ATP de Johannesburg/Demi-finales 15h25 FOOTBALL Bundesliga (21e j.)/Cologne-Bayern Munich 15h30 RUGBY Tournoi des VI Nations/Italie-Irlande 15h55 FOOTBALL Premier League (26e j.)/Newcastle-Arsenal 16h00 JUDO Tournoi de Paris, à Bercy
16h15 GOLF Circuit européen/Masters du Qatar 18h30 ATHLÉTISME Meeting indoor de Stuttgart 19h00 FOOTBALL Ligue 1 (22e j.)/Six matchs 19h20 MOTOCROSS AMA Supercross Open 2011 20h30 FOOTBALL Serie A (24e j.)/Cagliari-Juventus Turin 20h30 BASKET Pro A (17e j.)/Pau-Lacq-Orthez - Limoges 21h00 FOOTBALL L1 (22e journée)/Rennes-PSG 23h45 MAGAZINE « After Foot » (Brisbois-Courbis-Riolo) 23h45 GOLF Circuit américain/Open de Scottsdale/ 3e jour
À NE PAS MANQUERer
1 TOUR FED CUP :
RUSSIE-FRANCE À l’occasion de la 49e édition de la Fed Cup, la France devra réaliser un véritable exploit à Moscou, face aux redoutables joueuses russes. Sans Aravane Rezaï, non retenue par le capitaine Nicolas Escudé, mais avec Alizé Cornet, Pauline Parmentier (photo), Julie Coin et Virginie Razzano, les Bleues tenteront de surfer sur leur belle victoire face à l’Allemagne, lors des barrages. Mais avec quatre joueuses dans le top 20 mondial, la Russie, demi-finaliste l’an passé, part largement favorite.
ANTOINE COUVERCELLE / TENNIS MAG / DPPI
10h15 SKI Coupe du monde/Slalom dames, à Arber-Zwiesel (All)/1re manche
13h00 Russie-France
FRANCE-SLOVAQUIE ESPOIRS
ZOOM SUR
ls sont nés en 1990 ou 1991 et seront peut-être présents dès la Coupe du monde 2014, au Brésil. Ils, ce sont les Bleuets. L’avenir du football français. Comme Laurent Blanc (champion d’Europe Espoirs en 1988), Zinedine Zidane ou, plus récemment, Karim Benzema, ils doivent encore gagner en expérience avant, un jour peut-être, de postuler pour les A. Pour le Stéphanois Emmanuel Rivière (20 ans) et
JULIEN CROSNIER / DPPI
I
le prometteur attaquant de la Real Sociedad Antoine Griezmann (19 ans, photo), notamment, l’aventure commence ce mardi contre la Slovaquie, à Châteauroux. C’est au stade Gaston-Petit que les joueurs d’Érick Mombaerts préparent en effet la campagne de qualifications pour le Championnat d’Europe 2013. Hors course pour l’Euro 2011 et les JO de Londres en 2012, l’équipe de France Espoirs doit se faire pardonner.
SUR
MARCELO MARAGNI/RED BULL PHOTOFILES
“M80”, LE MAGAZINE DES SPORTS EXTRÊMES Prenez une bonne dose d’adrénaline avec Direct Star ! Les magazines les plus époustouflants vous plongent dans l’univers sensationnel des sports extrêmes. Les illuminés, accros au freestyle et aux défis les plus inattendus, repoussent leurs limites ainsi que les éléments aux quatre coins du globe. Émotion et frissons garantis pour le plus grand plaisir des yeux !
VENDREDI 4 FÉVRIER 06h00 FITNESS – GYM DIRECT Présenté par Sandrine Arcizet
SAMEDI 5 FÉVRIER 06h00 FITNESS – GYM DIRECT Présenté par Sandrine Arcizet
18h30 AUTO – DIRECT AUTO Présenté par Grégory Galiffi
03h45 POKER – DIRECT POKER Présenté par Alexandre Delpérier
DIMANCHE 6 FÉVRIER 06h00 FITNESS – GYM DIRECT Présenté par Sandrine Arcizet
23H05
SAMEDI 5 FÉVRIER
00h10 POKER – DIRECT POKER Présenté par Alexandre Delpérier
Le sélectionneur des Bleuets refuse néanmoins de s’inquiéter : « Le but est de pouvoir produire du jeu, souligne Mombaerts. Cela demande donc de la fraîcheur et des automatismes. » Commenté par Alexandre Delpérier et Vincent Guérin, France-Slovaquie ne manque donc pas d’intérêts. Et qui sait ? Les successeurs de Zidane ou Henry seront peut-être sur la pelouse… Mardi 8 février
20h40
RADIO : À NE PAS MANQUER
LAPORTE DANS
LE GRAND CHELEM RMC À l’occasion du coup d’envoi du Tournoi des VI Nations, RMC propose, comme chaque année, un dispositif exceptionnel, qui débute ce vendredi, à 19 heures, dans le « Moscato Show », avec Bernard Laporte comme consultant vedette de la station, en cette année de Coupe du monde de rugby. Tout au long de ce week-end consacré à France-Écosse, joué samedi à 18 heures, RMC mobilisera, autour de Bernard Laporte, toute sa « dream team » rugby, qui compte dans ses rangs Philippe Saint-André, Serge Simon, Richard Pool-Jones et Thomas Lombard.
Direct Sport n°4 • Vendredi 4 février 2011
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CITROËN PARTENAIRE OFFICIEL DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DE FOOTBALL
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Modèles présentés : Exemplaires uniques Citroën DS3 THP 150 BVM6 Sport Chic France avec options (20 650 € TTC) et Citroën DS3 HDi 110 FAP BVM6 Sport Chic Brésil avec options (21 500 € TTC). Consommations mixtes et émissions de CO2 de Citroën DS3 (norme CEE 99-100) : de 3,7 à 7,0 l/100 km et de 98 à 160 g/km. *AUTOMOBILES CITROËN SA, dont le siège social est situé 6, rue Fructidor, 75017 Paris, organise exclusivement sur Internet, sur un minisite accessible depuis www.facebook.com/citroen.france, du 04 au 18/02/11, un jeu gratuit et sans obligation d’achat intitulé « Citroën DS3 : Le Match » permettant de gagner un véhicule « la Citroën DS3 Brésil » ou « la Citroën DS3 France » (selon le résultat des votes des joueurs). La valeur du lot est de 20 650 € TTC pour « la Citroën DS3 France » (modèle Citroën DS3 THP 150 BVM6 Sport Chic France avec options), et de 21 500 € TTC pour « la Citroën DS3 Brésil » (modèle Citroën DS3 HDi 110 FAP BVM6 Sport Chic Brésil avec options). Le règlement est déposé en version française chez Maître Gozzi, Huissier de Justice, Route de Saint-Laurent, 54 260 Noers. Il peut être adressé gratuitement à toute personne qui en fait la demande par courrier simple à : AUTOMOBILES CITROËN, « Jeu CITROËN DS3 Le Match » DCFC/MFR/IGRC, 6, rue Fructidor, 75017 Paris (remboursement sur demande sur base du tarif lent en vigueur).