Portfolio sandra zannier

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Portfolio

Sandra ZANNIER - Paysagiste DPLG

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EXPERIENCES PROFESSIONNELLES 2013 Juillet-Septembre

12 semaines - Stagiaire - Conseil Général des Hauts-de-Seine, Service Seine, Unité Berge Travail sur l’étude Vallée Rive Gauche dans sa phase chantier. Retranscription des plans masses du projet et mise en texture, pour proposer des éléments de communications supplémentaires au grand public sur les abords de berges.

2012 Juillet

3 semaines - Animatrice pour enfants - Centre de loisirs de Boissy- st-Léger Emploi saisonnier en centre de loisir et en mini colonie

2012 Mars-Avril

8 semaines - Vendeuse - Jardiland à la Queue en Brie Emploi saisonnier d’Avril à Mars en tant que vendeuse-conseillère au Marché aux fleurs Travail effectué : réception de la marchandise, mise en rayon, entretien du marché aux fleurs, et conseils aux clients.

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2011 Juillet

4 semaines - stagiaire - Atelier BKM à Bordeaux Sous la direction de Laurent Van Den Berg - Architecte Paysagiste DPLG Etude paysagère préalable au plan plage de Parentis en Born, et élaboration du dossier de l’étude. Travail en bureau d’études, analyse de terrain in situ, restitutions graphiques et rendu devant les élus.

2010 Juillet

3 semaines - Vendeuse - Truffaut à Servon Mise en valeur des végétaux pour la vente, familiarisation et apprentissage des végétaux.

2004 Juin-Juillet

6 semaines - Stagiaire - Conseil Général des Hauts de Seine, Direction des Parcs Jardins et Paysages Assistance au Gestionnaire du Parc et élaboration de mon mémoire de BTS : Le Parc du Chemin de l’Ile, un parc à l’écoute de son environnement et de ses usagers

2004 Juillet

2 semaines - Stagiaire - ISS Espaces verts à Nanterre Entretien du Parc du Chemin de l’Ile


DIPLOMES 2014 - Architecte Paysagiste DPLG

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture du Paysage de Bordeaux

2008 - BTSA Aménagement paysager Ecole Dubreuil à Vincennes 2007 - Baccalauréat STAE 2007 Option aménagement paysager Lycée Bougainville de Brie Comte Robert 77

COMPETENCES Informatique :

Word, Photoshop, Power Point, Indesign

Centres d’intérêts :

Théâtre, danse moderne, dessin, peinture, photographie Natation, danse, équitation.

CONTACT Sandra ZANNIER Paysagiste DPLG 89 Avenue Marie Curie - Appt.C02 Res. Les Terrasses du Parc 77600 - BUSSY ST GEORGES Tel : 06.76.36.93.94 Mail : sandra.zannier@gmail.com Permis B - Véhicule

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SOMMAIRE

MES TRAVAUX D’ETUDIANTE Emergence du végétal au 308

Requalification des extérieurs d’un bâtiment

Travail informatique

Réflection sur la conception d’un parking

Le faussaire 4

Travail sur la conception d’un faux

Projet photographique

Quand le végétal s’imbrique dans le minéral

Projet Grand Parc

Un Coeur de Nature requalifié

Armature Paysagere

Emergence des trames paysagères de la Commune de Libourne

Transversale de l’entree de l’Ile d’Oleron

Requalification de l’entrée de l’Ile

Projet du SCOT Bergeracois

Un territoire complexe aux composantes multiples

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MES TRAVAUX DE STAGIAIRE Etude diagnostic

Plan Plage à Parentis en Born en Gironde

Panneaux de communication Vallee Rive Gauche

Retsranscription de plans masses et mise en texture

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MES MEMOIRES Le Territoire Sancerrois

Les Dessous d’un Paysage viticole - Juin 2012

Diplome de fin d'Etudes

Reconquête des paysages fluviaux en milieux urbain - Novembre 2014

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MES TRAVAUX D’ETUDIANTE

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Plan cadastral de l’Avenue Thiers Situation du lieu d’étude

Emergence du vegetal au 308

Requalification des extérieurs d’un bâtiment

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Entrée dans la cours principale

Petite cours côté quartier pavillonnaire Coupe transversale du bâtiment et de ses cours


- Temps 1 Mise à nu des sols Vue sur l’entrée du bâtiment

- Temps 2 Développement des 1ère essences végétales

Cet atelier d’une durée de deux mois, porte sur l’aménagement des espaces extérieurs du «308» à Bordeaux. Ce bâtiment comprend : l’Ordre des Architectes, le Centre de Formation des Architectes d’Aquitaine et la Maison de l’Architecture. Ces espaces extérieurs sont constitués d’une friche végétale et d’une cours pavée en lien avec l’Avenue Thiers. Le projet doit se concevoir selon deux types de propositions : une éphémère (deux heures, une soirée...) et une plus longue. Mon projet consiste à redonner place à la végétation en décaissant le sol existant. Des espèces indigènes longtemps repoussées vont apparaitre et redonner vie à ce site extrêmement minéral. C’est un projet à long terme qui donnera des ambiances végétales riches et évolutives.

- Temps 3 Le végétal a pris place dans la petite cours

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Plan masse du parking réalisé sur Autocad Accompagné des coupes de principe de l’aménagement

Carpinus betulus

Fagus sylvatica

Fraxinus excelsior Coupe BB’


Travail informatique

Réflection sur la conception d’un parking

Choisya ternata

Coupe AA’

forsythia x intermedia

Pour l’aménagement de ce parking on souhaite avoir une ambiance champêtre. On aura des haies libres taillées proprement côté voirie, composées d’espèces locales comme le Choisya ternata, ou encore le Fortitia x intermedia de petit développement. Et en espèces arborées on trouvera du Carpinus betulus ou encore du Fraxinus excelsior. Le même travail de recherche et de choix a été fait pour les surfaces minérales.

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Photinia fraseri red robin

Cette exercice consiste à nous familiariser avec les logiciels informatiques (Autocad et Photoshop) tout en nous apportant des bases sur l’aspect technique d’un aménagement.


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Le faussaire

Travail sur la conception d’un faux

Cet atelier consiste à fabriquer un faux document sur le thème de l’Ecole de l’ENSAP.Bx. Mon travail a consisté à l’aide du logiciel Photoshop CS2, à faire de la retouche photographique sur les bâtiments de l’Ecole. Le sujet est d’attirer l’attention sur l’architecture de l’école, dont l’état s’est détérioré et de dénoncer ses formes atypiques. Les photographies retravaillées sont insérées dans d’anciennes brochures de journaux vieillis. Ci-dessus et ci-contre deux photos qui relateraient des phénomènes inexplicables au sein de l’école. L’une relaterait un séisme qui aurait endommagé la structure de la pyramide de l’école et l’autre qui relaterait un incendie dans l’amphithéâtre.


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Projet photographique

Quand le végétal s’imbrique dans le minéral

Le Projet photographique se fait sur le site de Grand Parc, à Bordeaux. Le travail consiste à trouver un thème et un parti pris sur les paysages que nous révèle ce lieu très marqué par ses barres d’immeubles mais aussi par son coeur vert qu’est le parc situé au centre de toutes ces barres imposantes.

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J’ai travaillé sur le rapport végétal/bâtis qui est omniprésent à l’intérieur de ce site. Ainsi j’ai accentué les rapports et les perceptions que l’on a entre les essences arborées et les fronts bâtis. Des relations de frontalité pour certains et d’associations subtiles, pour d’autres, un travail sur horizontalité et verticalité. Le végétal vient faire face, vient se confronter aux barres d’immeubles dans son rapport vertical et sa hauteur. Part endroit, il vient adoucir les traits durs et minéraux des barres. Le bâtis se fondant subtilement dans le feuillage dense de la cime des arbre. A partir de mes photographies j’ai travaillé les vues en noir et blanc. J’ai mis en avant le végétal par sa couleur puis j’ai imbriqué les photographies tel un patchwork. Le rendu final cicontre permet de raconter ma perception du site, avec ces vues et ces liaisons vertes, et permet d’en montrer des extraits, comme une affiche de cinéma.


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Zoom – La place Grand Parc

Coupe de principe - Du Boulevard vers l’intérieur du parc

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Projet Grand Parc Un Coeur de Nature requalifié

Le projet Grand Parc de la ville de Bordeaux met en relation le bâtis et le végétal. La complexité de l’exercice était de densifier cet espace par de nouveaux logements. Ma proposition a été de densifier le bâtis sur la périphérie en mettant en avant de nouvelles formes urbaines. Ainsi je conserve ce coeur vert et le met en relation avec les espaces qui l’entourent. Le travail sur une noue paysagère a été le fil conducteur de l’aménagement de ce coeur de verdure. Sur la périphérie, une placette minérale et des parkings silos recouverts de verdure font office de point d’accroche. Le travail sur les volumes bâtis et les espaces verts qui les traversent sur les abords du Grand Parc marquent une zone de transition. Ambiance aux abords des bassins


La place de Grand Parc – Accroche visuelle et spatiale

Ambiance aux pieds des logements

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Structures du bâti et des espaces environnants Deux dynamiques en confrontations Une armature composée de trames paysagères à renforcer

Armature Paysagère

Emergence des trames paysagères de la Commune de Libourne

Ce travail porte essentiellement sur la densification urbaine de la Commune de Libourne, commune voisine de Bordeaux. Mon diagnostic met en évidence les espaces non bâtis. Nous avons un parcellaire viticole important dont la rentabilité économique lui permet de faire face à la pression urbaine. Puis nous avons la Dordogne et les cours d’eau qui apportent des trames paysagères fortes qui aujourd’hui sont comme effacées par l’urbanisme. Et enfin de nombreuses parcelles résiduelles se fondent dans ces nouvelles extensions urbaines.

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Mise en place d’une armature paysagère

Ce diagnostic va me permettre de faire émerger des trames qui vont former une armature paysagère. Ainsi je m’appuierai sur cette armature pour repenser et aménager la ville (espace public, réseau routier, densification urbaine). On pensera espace public pour proposer une urbanisation cohérente qui s’ouvre sur ces espaces qui font l’identité de la Commune de Libourne.


Plan masse – projet de la trame du Ruisseau

Vue plongeante – projet de la trame du Ruisseau

Mes premières propositions se portent sur le ruisseau qui marque, d’une part l’entrée dans la ville de Libourne et de l’autre, l’entrée dans la ville de Saint Emilion. Ici ma volonté est dans un premier temps, de redonner de l’épaisseur à la ripisylve du ruisseau pour renforcer la trame et de permettre l’accès à ce dernier en proposant des ouvertures et des espaces publics. Dans un second temps, relocaliser les structures des activités (commerces et services) sur le pôle de l’échangeur, pour proposer de l’habitat. Ces nouveaux quartiers reprendront le caractère du quartier de Carré qui amène à la Dordogne (le parcellaire, la volumétrie, l’orientation,…). L’enjeu étant une intégration des quartiers au territoire de Libourne et surtout une interaction entre les espaces bâtis et les trames paysagères.

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Plan masse – les abords de la départementale

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Séquence 1 : La traversée de la trame du Ruisseau

Séquence 3 : La traversée de la zone d’activités

Séquence 2 : La traversée du couloir viticole


Dans le cadre de cet atelier, et de la formulation du sujet la problématique se ressert sur la départementale qui traverse la commune de Libourne. Ainsi le projet vise à donner un rythme et des séquences lors de la traversée de cet axe. L’entrée de ville à l’Est de la commune sera marquée par la traversée de la trame du ruisseau et du nouveau tissus urbain, puis c’est la trame du couloir viticole qui mettra en avant le caractère rural du lieux et l’entrée dans la zone d’activités sera marquée par ces couloirs arborés qui permettent la traversée de cet axe routier. A l’approche de la départementale l’échelle de la voiture devient une thématique à part entière. L’enjeux ici est de rendre sa place au piéton tout en conservant la fonctionnalité routière des lieux. Au niveaux de la traversée dans la zone d’activités, la mise en place de ces couloirs verts, permet de traiter la traversée des piétons, et également de traiter la traversée de la voiture sur cette séquence. La création de masses arborées et arbustives à proximité de la départementale va jouer un rôle dans la perception du conducteur et provoquer un certain ralentissement. Ce dernier sera renforcé par des ralentisseurs qui permettront également de garder le piéton légèrement surélevé par rapport à la chaussée. Ces couloirs verts vont également nous permettre de traiter les stationnements et leurs implantations dans l’espace de la zone d’activités.

Traversée du couloir viticole, conservation du caractère rural

Principe du couloir arboré et du stationnement

Traversée de la zone d’activités

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Transversale de l’entrée de l’Ile d’Oléron Requalification de l’entrée de l’Ile

La transversale de l’entrée permet de traiter l’entrée de l’île. Cette dernière est aujourd’hui peu qualitative. Mise à part la traversée du viaduc qui donne les premières perceptions de l’Ile, on perd complètement la notion du paysage insulaire à l’arrivée du pont. Les chenaux, les marais et l’activité ostréicole que l’on perçoit depuis le pont s’effacent et nous sommes canalisés dans une infrastructure routière fortement marquée.


Bloc paysage de l’entrée de l’Ile d’Oléron Constat : une entrée exclusivement routière – les vues se ferment – infrastructure routière complexe – traversée difficile du lieu

Bloc paysage de l’entrée de l’Ile d’Oléron Objectifs : Ouvrir les vues – simplifier l’infrastructure routière – repenser les traversées de cet espace

C’est un espace dans lequel la traversée est difficile. L’espace est pensé à l’échelle de la voiture et sa fonction est de drainer les flux routiers. Même si l’arrêt est possible (aire de repos, parking et restaurant) il est peu engageant. L’enjeu pour ce lieu est de le rendre accessible et traversable. Repenser l’espace avec l’échelle du piéton, conserver sa fonction d’axe drainant et enfin ouvrir les vues sur les paysages en reculs, pour donner à cette entrée d’île un paysage identitaire qui met en avant les paysages de l’activité ostréicole. Ma proposition se portera sur 3 grandes zones : l’axe de la départementale, les espaces ouverts et l’espace du pôle d’accueil. Afin de répondre à ces objectifs, nous allons repenser dans un premier temps l’infrastructure routière proprement dite. Aujourd’hui cette dernière est complexe et n’est pensée que pour la voiture, les vues et les

traversées n’ont pas été prises en compte. Dans un second temps nous mettrons en place des couloirs arborés. Ces derniers nous permettront de traiter, la traversée routière et sa vitesse, les vues, la traversée piétonne et enfin le stationnement. Le travail sur l’axe routier va consister à le simplifier et le séquencer. On conserve sur les 147 premiers mètres une chaussée à double sens de 6 mètres. Sur les 384 mètres suivant nous conserverons un terre-plein allant de 2 à 20 mètres de largeur. Ce tronçon sera cependant dévié de près de 50 mètres par endroit vers le port de Ors afin d’obtenir une surface plus conséquente pour le stationnement et le pôle d’arrêt pour les navettes. Puis sur les 45 mètres du dernier tronçon on revient sur une seule chaussée à double sens. Le noeud routier devient un carrefour simple, avec une circulation qui sera traité par un feu.

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Bloc paysage - les couloirs arborés

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La mise en place des couloirs arborés va servir de trait d’union entre les deux espaces qui structurent l’axe routier. Au niveau de l’infrastructure routière, la fonction de ces couloirs vert va être de séquencer et de donner des seuils à la traversée routière. Nous avons six couloirs arborés qui segmentent l’ensemble de l’axe de la départementale.

Coupe de principe du de la traversée de l’axe routier – gestion des flux routier et de leur vitesse


Coupe de principe du couloir arboré - Gestion de la traversée piétonne et des stationnements Volonté de reproduire les ambiances forestières de l’ile - Chêne vert, Pin maritime, Pin parasol, Tamaris, Arbousier, Orme, Ajonc, Bruyères, Lavande maritime...

Ces couloirs arborés jouent un rôle pour la traversée routière, la traversée piétonne mais également pour le stationnement. Aujourd’hui les espaces de stationnement sont peu qualitatifs et peu engageants pour l’arrêt. Le fait d’avoir travaillé dans l’épaisseur et dans la largeur avec l’implantation de ces trames arborées remet en question l’implantation de ces parkings existants (aujourd’hui implantés dans la longueur, le long de la départementale). Outre l’implantation, la question de l’usage de ces parkings dans le temps se pose.

Nous avons les pleines saisons lors des périodes estivales, les demis saisons qui finalement s’étalent sur une grande partie de l’année et les périodes creuses de l’hiver. Pour répondre au mieux à ce diagnostic on va mettre en place des parkings évolutifs au niveau des franges des couloirs arborés. Ainsi on conserve le travail dans la largeur et l’épaisseur du lieu. On renforce également les percées et les vues sur les paysages de l’arrière. L’emprise de ces surfaces de stationnement évoluera au fil des saisons offrant tantôt des stationnements tantôt des espaces de pelouses avec l’étirement des couloirs arborés.

Blocs de principe des parkings évolutifs

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Vue sur le Chenal de Ors et le port d’activités

Parcours dans les marais

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Vue depuis l‘espace ouvert de Ors – Mise en place d’un élevage d’âne Parcours dans les marais aux bords de l’estran

Vue depuis la départementale de l’entrée d’île


Bloc paysage de l’entrée de l’Ile d’Oléron Proposition d’une nouvelle gestion sur les espaces ouverts Bloc paysage de l’entrée de l’Ile d’Oléron Proposition d’un pôle d’accueil

27 Nous avons deux espaces ouverts, celui du Chenal d’Ors et celui qui marque le futur pôle d’accueil. La force de ces espaces est de pouvoir offrir des vues sur le lointain et d’avoir ce rapport avec les paysages des marais et de l’activité ostréicole. Entre les marais à l’herbe rase, ceux à la végétation plus dense, les canaux et les chenaux qui mènent les eaux, ou encore les petites plages de sable et de galets qui marquent les courbures de l’Ile, nous avons des paysages aux ambiances variées. La gestion de ces espaces va consister à conserver et renforcer ces dégagements visuels et ces rapports aux paysages. Aujourd’hui on a la volonté d’un point d’arrêt sur cet espace là (restaurant, parking et petit espace de verdure).

Cependant il n’est pas identifié comme tel. Difficile à percevoir et peu qualitatif, depuis la route on passe devant sans y prêter une attention particulière. Le travail sur les couloirs arborés nous permet de renforcer ce futur pôle d’accueil avec l’implantation des parkings et l’aménagement des traversées piétonnes. Ce dernier sera le point de départ pour l’ensemble des parcours. Un travail sur la signalétique devra être réalisé. Aujourd’hui quelques panneaux signalétiques marquent certaines entrées de pistes cyclables ou de sentiers de découverte. La signalétique existante sera renforcée tout au long des parcours. Elle apportera des éléments d’informations propres aux lieux que l’on traverse. Un panneau signalétique synthétisant l’ensemble des parcours sera mis en place sur l’espace du pôle d’accueil.


Projet du SCOT Bergeracois

Un territoire complexe aux composantes multiples

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Dans le cadre de l’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial Bergeracois, les étudiants Paysagistes de l’Ecole Nationale d’Architecture et du Paysage de Talence ont apporté leurs regards et leurs connaissances sur l’aménagement et le développement durable de ce territoire. Ce partenariat résulte de la commande qui a été passée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et de logement (DREAL) Aquitaine. L’objectif de cette étude est l’élaboration d’une plaquette. Répartis en six groupes distincts, les étudiants paysagistes ont abordé le territoire par divers entrées. La prise de connaissance du territoire et l’évolution des travaux a découlé de sessions de terrain et d’atelier. Dans un premier temps l’étude à permis aux étudiants paysagiste de montrer leur premières perceptions du site et dans tirer ses grandes valeurs paysagères, mais également sociales, économique et écologique. Et c’est dans un second temps qu’ils ont pu affirmer leur diagnostic et poser leurs premiers enjeux.


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Carte synthèse des grandes unitÊ paysagère et des entretiens insitu


Le versant ferestier Nord

Entre boisements denses et ouvertures visuelles

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Bloc Paysage - Versant Fôrestier Nord Trois grandes vallée faconnent le versant Clairères et fonds de vallées offrent des percées visuelles

La première partie synthétise l’ensemble des travaux pour la compréhension des paysages bergeracois et ses grandes dynamiques. Elle met en évidence les grands faciès paysagers du Bergeracois, requestionne le bassin de vie de Bergerac, et met en avant les multiples périmètre d’étude qui permettent de répondre à la demande SCOT. Pour cette première une partie, mon groupe a étudié le versant forestier Nord du Bergeracois. Cette première approche nous a permis de déceller les grandes ambiances et dynamiques paysagères de ce faciès forestier Nord. Ce dernier abrite une diversité d’ambiances du à la topographie, la géologie et aux activités présentes qui permettent de maintenir des paysages ouverts.


Silouhettes bâtis des hameaux dans la vallée de l’Eyraud

Front forestier du versant Nord depuis les terres agricole de la plaine

Font de vallé entretenu par un troupeau de mouton Cours d’eau du Caudeau Peuplerais dense sur la rive gauche

Fond de vallée du cours d’eau du Caudeau

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La vallee Bergeracoise Parc fluvial des deux rives 32

La seconde partie, se compose de l’ensemble des réflexions thématiques des six groupes de travail. Chaque partie comprend le diagnostic orienté et les enjeux territoriaux ciblés selon les thématiques propres à chaque groupe. Pour cette deuxième partie de l’étude, mon groupe s’est recentré sur la vallée de bergerac. La Dordogne et ses berges sont aujourd’hui vues et ressenties comme une limite, une séparation entre le territoire du Nord et le territoire du Sud qui se renforce par l’utilisation de leurs ressources. De plus les berges du fleuve sont difficiles d’accès, bien souvent privatisées par les populations riveraines et les pratiques agricoles. Et pourtant si l’on s’avanture sur les sentiers agricoles on découvre de multiple accès à l’eau, physiques et visuels mais également des traces de cheminements humains qui révèlent une volonté de réappropriation de la Dordogne.


L’objectif est de faire dialoguer les deux rives de ces deux territoires aujourd’hui fragmentés. Le dialogue doit se faire visuellement et physiquement. La Dordogne doit retisser du lien entre les populations et les pratiques. Elle doit devenir un lieu de rencontres et de partages. Le noeud que représente les villes de St Pierre d’Eyraud et de Gardonne en bord de fleuve, ainsi que les deux affluents de l’Eyraud et de la Gardonnette, avec les diverses pratiques agricoles environnentes, représentent de nombreux enjeux à la fois paysagers, agricoles, urbains, économiques et également écologiques. Ce lieu clé représente un espace test qui illustre l’objectif de faire dialoguer les deux rives et pourra être réappliqué sur d’autres espaces aux enjeux similaires.

Parcours fluvial Les axes d’entrée Les futurs accès Le parcours des berges Les axes de déssertes La ripisylve Le stade sportif Les futurs ports Les points de pêche Les cultures de blé Les vergers Les vignes Les cultures de maïs Les prairires Les parcelles en friche Les boisements Les peuplerais

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Renouer avec la Dordogne

Projet d’un Parc fluvial sur les deux rives

L’ensemble des actions proposés et des outils mis en place par l’ensemble des groupes de travail sont synthétisé dans une troisième partie. Le paysage devient un outil transversal pour l’élaboration de projet de territoire tel que l’élaboration du SCOT du Bergeracois.

Afin qu’un dialogue entre les deux rives soit possible, le périmètre de projet ne doit pas se réstreindre à la Dordogne et ses berges mais doit comprendre les périphéries des villes et leurs activités ainsi que les terres agricoles. Le récent projet de «Vélo-Route» le long des berges de la Dordogne est un projet qui met en avant la volonté d’un nouveau rapport au fleuve et aux activités qu’il pourrait acceuillir. Le projet d’un parc urbain fluvial permettrait de répondre aux multiples enjeux à savoir: la gestion des berges et des activités fluviales, le maintien des pratiques agricoles diversifiées et la valorisation des exploitations (visites-vente direct), le contrôle de l’étalement urbain, la préservation des lieux à fort interêt écologique et la sensibilisation au public.

Aujourd’hui la rive de la ville de St Pierre d’Eyraud se caractérise par son développement urbain linéaire. L’agriculture est fortement présente, élevage bovin, maïsiculture, culture du blé et plus récement l’exploitation de vergers donnent des paysages variés. L’affluent de l’Eyraud est entièrement privatisé et se retrouve en fond de parcelles cultivées ou habitées.

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La rive de la ville de Gardonne se caractérise quant à elle par son développement urbain anarchique sans cohérence avec son environnement. L’agriculture reste présente mais subit de fortes pressions foncières. Les berges des deux rives ainsi que les îles habritent une faune et une flores protégées (ZNIEFF type 1). Aujourd’hui, c’est le pont de Gardonne qui assure la traversée du fleuve. Cependant, de nombreux quais, alors peu connus, ponctuent les rives.

Bloc Paysage - Vallée de Bergerac


LES SENTIERS DE BERGES Les sentiers des berges seront fauchés deux à trois fois par ans, en prenant soin de préserver les masses végétales de part et d’autre du cheminement.

LES OUVERTURES Les fenêtres paysagères devront être préservées et entretenues, avec la suppression des ligneux. Des points d’arrêt pourront être aménagés pour l’arrêt et l’observation.

35 LE PROJET VELO ROUTE Le projet «Vélo-Route» sera aménagé sur les routes existantes. La traversée sera rythmée par: les ambiances de la dordogne, les prairies humides paturées et les cultures variées des plaines.

LES QUAIS Certain quais existants seront aménagés pour acceuillir des nacvettes fluviales qui permettront la traversée du fleuve. Les berges devront être stabilisées par la mise en place de gabions ou de fascines afin de luter contre le batillage.


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MES TRAVAUX DE STAGIAIRE

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Commune de Parentis-En-Born Occupation des sols

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Etude diagnostic

Plan Plage à Parentis en Born en Gironde

Ci-dessous le bloc diagramme de l’ensemble des plages de Parentis-en-Born. Cet outil graphique illustre les éléments qui composent ces espaces. Eléments naturels et éléments minéraux structurent ces lieux et leurs donnent des ambiances qui leurs sont propres. J’ai décomposé la promenade des plages en plusieurs zones, toutes étant illustrées par un bloc diagramme. Des croquis de terrain viennent illustrer l’ambiance paysagère de ces lieux. Cicontre les croquis de mon étude insitu. En parallèle à ce travail graphique, un relevé du mobilier urbain : tables, bancs, luminaires, sol et de leur état a été réalisé. Ces informations ont été mises en forme sous forme de planches photographiques.

Ambiance d’une des plages de la traversée

Cabane de chasse aux abords d’une petite plage

L’étude met en avant les enjeux du site à travailler avec une attention particulière, pour la réalisation du plan plage de Parentis-en-Born.

Aménagement des berges pour les traversées

Enrochement des berges

Bloc paysager Ensemble des plages et espaces du projet Plan plage de Parentis-en-Borne

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Panneaux de communication Vallee Rive Gauche

Retsranscription de plans masses et mise en texture

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Au cours de ce stage j’ai eu pour mission de travailler sur le projet Vallée Rive Gauche. L’objectif était de retranscrir et mettre en texture les plans masses réalisé par le bureau d’étude mandataire Ilex Paysage et Urbanisme, afin de proposer des élément de communications supplémentaires. Afin de réaliser ces plans masses et des vues d’ambiance de ce projet, il a fallu que je m’imprègne du projet réalisé par le bureau d’étude. Mon travail s’est axé sur les plans de la tranche ferme qui comprend le secteur G, le secteur H, le secteur I et le secteur J. Ainsi j’ai réalisé de nombreux recollements entre les différents plans des différentes catégories qui étaient susceptibles de m’intéresser pour réaliser mes textures et mes vues. Par rapport au travail sur les vues d’ambiance, le Conseil Général a souhaité que je repense certaines vues réalisées par le bureau d’étude et que j’essaie de créer de nouvelles vues mais avec l’exactitude de la réalité des lieux, la plus juste possible. L’objectif n’était pas de faire des vues idéalisées mais vraiment des vues les plus proches du projet en tenant compte de l’existant. Afin de m’imprégner au mieux du projet mais aussi du territoire j’ai réalisé des sessions de terrain. Mon travail préalable sur le recollement des plans m’a permis de définir des lieux où des vues seraient intéressantes pour la compréhension du projet. J’ai travaillé mes recollements de plans à partir des plans fournis dans le dossier de consultation des entreprises « DCE B Aménagement du Territoire : Vallée Rive Gauche - Travaux d’aménagement des berges de seine et des espaces publics attenants à la RD7 sur les communes d’Issy-les-Moulineaux, Meudon et Sèvres », de janvier 2012.


Le secteur I De Saint Germain Amont à Issy-les-Moulineaux Sur ce secteur les grandes pelouses sont à l’honneur, les aménagements reprènnent là aussi Populus alba l’ensemble des bandes linéaires le long de la Seine. Seulement ici, les aménagements donnent de l’épaisseur à la rive aménagée, les espaces paysagés s’imposent et viennent structurer et agrémenter la rive urbaine. Equisetum fluviatile

Juncus effusus

Pontedaria Cordata

Populus X canescens Populus tremula Salix alba

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Caltha palustris Mélange prairiale à base d’hélophytes pour le talu de berge

1.500


Le secteur H Le mail des hirondelles d’Issy-les-Moulineaux Le mail des hirondelles représente un secteur relativement interressant. Il regroupe l’ensemble des bandes d’aménagement du projet. Il traite à la fois de l’aménagement de la voirie et de la promenade urbaine, qui ouvrent sur les grandes pelouses qui elles ouvrent des perspectives sur le fleuve par le biais de fenêtres paysagères. L’aménagement de la berge et de la promenade basse offrent également un nouveau rapport au fleuve et permet le temps d’un instant de s’éloigner de l’effervesence de la ville.

Les péniches occupées

Les aménagements du talu de la berge en prairie en base d’hélophytes

La promenade urbaine plantée de Platanes

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La promenade basse en platelage bois Les accès depuis la voirie

Les grandes pelouses Le pont de l’Ile-St-Germain

1.1000


Ambiance lors de la traversÊe de la promenade basse (au niveau du pont de l’Ile Saint-Germain).

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Ambiance depuis les grandes pelouses du Mail (au niveau du Mail des Hirondelles)

Ambiance lors de la traversĂŠe de la promende basse (au niveau du Mail des Hirondelles)


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MES MEMOIRES

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Le Territoire Sancerrois Les Dessous d’un Paysage viticole

Mon étude se porte sur le territoire Sancerrois situé dans le département du Cher. Nous sommes sur un territoire aux paysages viticoles exceptionnels. C’est un relief remarquable qui a donné naissance à un tel site. Les collines aux volumes généreux donnent un support et une exposition idéale pour la culture de la vigne. Au creux de ces dernières se sont installées de petites vallées aux formes variables. Sur ces plaines la culture de la céréale domine.

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Il s’agira dans un premier temps de saisir la force d’un tel paysage viticole. Derrière cette culture de la vigne ce sont : relief, sol et méthodes de cultures qui donnent ces formes et ces textures à ce paysage. L’attrait touristique est également à prendre en compte : signalétique, monuments dédiés à la vigne, typologie de bâtis, nom de rue, caves à vin…

Bloc paysage Le territoire Sancerrois

Lors de l’étude de terrain la photographie, et la prise de notes sur les ressentis et les éléments marquants sont essentiels. Le croquis est un outil qui permet d’associer l’image au ressentis. Souvent plus parlant qu’une photographie et ou des notes personnelles le croquis est mon outil de travail et de communication. Il agrémente l’ensemble de mon étude et vient appuyer mes idées écrites. Ci-contre des croquis de terrain : vallons viticoles, bâtisses anciennes, le canal ainsi qu’une parcelle en bordure du Canal Latéral à la Loire où pâture un troupeaux de vaches Charolaises. Nous sommes sur la plaine alluviale là où les terres sont favorable aux cultures céréalières et l'où on retrouve l’essentiel des pâtures, potagers et parcelles en herbes.


Carte Cadastrale – Territoire Sancerrois

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Diplome de fin d'Etudes

Reconquête des paysages fluviaux en milieux urbain - Novembre 2014

Au cours de ces cinq dernières années de formation, mon regard face aux paysages s’est développé. Les paysages s’appréhendent par nos sens et nos expériences. Ils se décryptent à travers leur histoire, et les témoignages des personnes qui les pratiquent. Toujours en constante évolution les paysages reflètent une situation à un temps donné, ils représentent l’image d’une politique d’aménagement propre à chaque ville. Le paysage s’appréhende à différente échelle et les clés de lecture sont multiples : politique, urbaine, sociale, et environnementale.

La Seine est une entité paysagère à elle seule, on peut parler de paysage à grande échelle. Par sa continuité elle soulève des enjeux majeurs comme environnementales ou encore économiques pour les villes. Elle traverse et façonne de multiples territoires et engendre des questionnements communs. Mais la Seine ne s’évoque pas qu’au travers de sa grande échelle, elle s’évoque aussi dans le quotidien des gens qui la vivent et la pratiquent. A échelle humaine la Seine s’appréhende aux travers de lieux et de parcours divers. C’est finalement le paysage du quotidien que l’on a et que l’on se fait de la Seine et de ses abords qui m’a intéressé. Aujourd’hui les aménagements pour retrouver le fleuve sont nombreux mais l’étude de certaines situations démontre un rapport au fleuve encore timide et parfois même inexistant.

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La boucle Nord Un territoire contraint

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Située aux portes de la Capitale, la boucle Nord des Hauts-de-Seine se caractérise par son tissu péri-urbain dense et ses emprises industrielles et portuaires de grandes envergures. Ces dernières ont profondément marqué ce territoire. Elles se sont accaparées les bords du fleuve et ont influencé le développement des villes fluviales de la boucle Nord. Le développement des villes a finalement engendré de nombreux obstacles entre les riverains et leur fleuve. Les axes de communication, les voies ferrées, ou encore les grands ensembles, se retrouvent sur les périphéries des villes et sur les bords du fleuve. Aujourd’hui avec le phénomène de désindustrialisation des années 1970, le territoire de la Boucle Nord poursuit ses mutations.

Les aménagements des villes montrent cette volonté de retour au fleuve. Cependant le potentiel des berges de Seine dans cette boucle, reste sous exploité. Le fleuve possède bien des facettes qui au travers des aménagements de berges mériteraient d’être révélées de manière à intégrer le fleuve aux milieux urbains qu’ils traversent. Aujourd’hui l’aménagement des promenades en berges se poursuit, des industries laissent la place à des éco quartiers fluviaux et de nombreux projets sont à l’étude pour reconquérir les berges. Dans cette dynamique de retour au fleuve, certaines de ces évolutions sont en cours, d’autres ont déjà eu lieu, et certaines sont à l’étude. Ainsi je m’inscris dans cette dynamique où de nouveaux lieux sont à imaginer et d’autre à repenser.


Ces mutations ont permis aux villes riveraines d’avoir un nouveau rapport au fleuve. Dans ces villes où le tissu est dense et les activités très présentes, le fleuve et ses abords offrent un cadre de vie et de travail appréciables. Essentiellement situées sur les bords du fleuve, les anciennes emprises industrielles, sont récupérées par les villes et font l’objet de projets paysagers et urbains. Sur le Département des Hauts-de-Seine, ce sont des promenades bleues et des parcours buissonniers qui sont aménagés au cœur de la Boucle. Le parc des Chanteraines est un bel exemple de reconquête de site industriel. Il permet de relier les quartiers du Sud de Gennevilliers à la Seine, en traversant d’importantes zones d’activités. Dans le Département du Val d’Oise et de la Seine-Saint-Denis, on retrouve les mêmes volontés. Les berges de Seine semblent être au cœur des attentions. Au Nord de l’Ile Saint-Denis, ainsi que sur la pointe du Canal Saint-Denis, les industries laissent place à un futur éco-quartier fluvial. Aujourd’hui encore on a tendance à sectoriser les approches vers le fleuve et les aménagements partent souvent des villes. Mon itinérance le long de la Seine de la grande échelle à la petite échelle m’a permis de voir ces villes fluviales depuis le fleuve et de déceler des séquences dans lesquelles des situations sont une opportunité de mettre en lien les villes avec leur fleuve. La Boucle Nord possède un certain potentiel que je souhaite révéler à partir de ma réflexion sur l’aménagement des berges de Seine.

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Des situations d’interfaces clefs Mon itinérance le long des berges de la boucle Nord m’a permis de déceler l’ensemble des dynamiques en cours sur les rives du fleuve. Chacune de ces dynamiques définies une typologie de berges. L’essentiel de ces situations révèlent cette volonté de revenir vers le fleuve, cependant certaine d’entre elles ne sont pas abouties ou bien manquent de lisibilité.

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La particularité de certaines situations m’a permis d’entrevoir le fleuve sous différentes facettes. C’est tout particulièrement les accroches avec le fleuve qui m’ont intéressées et sur lesquelles je souhaite travailler. Comment les villes rentrent en contact avec leur fleuve, et qu’elle rôle peut-il jouer dans les aménagements de leurs berges ? C’est à travers 3 situations particulières que se porte mon attention : les Jardin familiaux de Colombes, les parcs de la boucle : le parc des Chanteraines et de l’Ile Saint-Denis, ainsi que les interstices de la ville d’Argenteuil. Dans chacune de ces situations le fleuve est devenu une banalité, à tel point que par endroit on pourrait oublier son existence. Ainsi mes propositions vont permettre de remettre le fleuve au centre des aménagements existants ou à aménager. Le fait de pouvoir parcourir la Seine sur des linéaires de berges ininterrompues est une opportunité pour révéler le potentiel du fleuve. Ce potentiel se révèle à travers ses nombreuses situations d’interfaces, qui représentent de véritables accroches avec la ville. Certaines d’entre-elles permettraient de connecter la Seine avec les dynamiques de la rive et de l’intégrer aux tissus urbains qu’elle traverse. A l’échelle de la Boucle Nord, la Seine a cette faculté de connecter les espaces fluviaux entre eux et de permettre des interactions riches et variées entre les rives.


JARDINS EN SEINE PARC EN SEINE

Dans cette situation deux parcs se font face. Cependant aucune relation n’existe entre eux. La Seine s’assimile comme obstacle à la traversée. La transversale que représente le parc des Chanteraines pourrait s’étirer au-delà du fleuve, en se mettant en relation avec le parc de l’Ilest Denis. Privilégier cette liaison permettrait de mettre en relation plus que deux espaces, elle permettrait la connexion de 4 communes réparties sur deux départements. Ces interfaces me permettent de montrer une nouvelle facette du fleuve : celle de la traversée. La limite physique que le fleuve représente est également un lien entre les territoires aujourd’hui encore trop peu exploités.

LES CONNEXIONS DE SEINE

Les jardins familiaux de Colombes bénéficient d’un emplacement stratégique sur les berges de Seine. Aujourd’hui malgré cette situation aucun rapport n’existe avec le fleuve. Dans cette situation, la facette de la ressource que pourrait avoir la Seine dans ces aménagements de jardins, est une opportunité à saisir. De plus l’aménagement de ces jardins engendre un accès au fleuve. Cette transversale reste fragile dans ce secteur très contraint. L’affirmer comme un axe de traversée et d’accès au fleuve permettrait de la renforcer.

La ville d’Argenteuil possède deux grandes entités paysagères : la Seine et la butte d’Orgemont. Aujourd’hui aucune connexion n’existe entre ces deux espaces. Les interstices de la ville sont alors une opportunité pour les mettre en relation. Cette situation met en avant une nouvelle facette du fleuve : celle de la connexion depuis la Seine. Parcourir la Seine depuis la berge est l’occasion de découvrir le patrimoine des villes qu’elle longe. Donner cette profondeur à la berge au sein des villes permet de les faire interagir entre elles.

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Aménagement d’un point d’accroche, ouverture des vues vers la rive voisine

Reprofilage de la berge végétale

Aménagement de la passerelle des Chanteraines Création d’une nouvelle façade pour le parc qui s’ouvre vers le fleuve

Axo quai des Chanteraines

Rabotage du quai des Chanteraines et réorganisation de l’espace du quai

Plan masse interface des parcs

54 Parcs en Seine

Le projet parcs en Seine s’appuie sur la facette de la traversée de la Seine. L’enjeu dans un premier temps est de rendre lisible la Seine et de l’intégrer aux aménagements des berges. Dans un second temps la Seine doit permettre de mettre en relation les parcs et promenades qui la longent. Et de ce fait de donner du lien entre les rives et les habitants des villes riveraines.

doivent s’ouvrir sur ces espaces et jouer de cette situation en front d’eau. Cette proposition se concentre tout particulièrement sur 4 espaces : la délimitation du parc des Chanteraines le long de la promenade en berge ; l’emprise du parc en contact direct avec la promenade ; ainsi que la promenade en berge proprement dite et les aménagements en rapport direct avec le fleuve, à savoir le parc canin, la descente de bateaux et le quai des Chanteraines.

Cette situation est l’opportunité de traverser la Seine autrement et de l’associer aux dynamiques des rives. Afin d’affirmer cette traversée, les parcs doivent se projeter au-delà des berges. La Seine doit devenir une composante des parcs et des promenades. Elle permet de donner du lien, de permettre la traversée mais aussi elle met en scène les aménagements et les usages qui s’y pratiquent. Les parcs ne doivent pas se terminer sur la promenade en berge. Ils

le projet affirme l’arrivée sur la Seine à travers trois aménagements : l’ouverture du parc vers le fleuve, le reprofilage de la berge végétale et le rabotage du quai des Chanteraines. De plus, le projet permet la traversée. Cette dernière se traduit par l’aménagement des vues et la mise en relation des parcs à travers les activités qu’ils proposent. Pour aller au bout de ma proposition je propose l’aménagement d’une passerelle, pour que la traversée soit totale.


OUVERTURES VERS LE FLEUVE L’ancienne sortie du parc sur la promenade en berge devient une véritable entrée sur la Seine. En reprofilant la berge et en favorisant une végétation plus basse pour accompagner le profil de la berge, les vues vers la Seine se révèlent depuis la sortie du parc. La berge de L’Ile-SaintDenis offre une profondeur et appel le promeneur.

INSTALLATION TEMPORAIRE SUR LE QUAI Les activités et installations temporaires proposées au sein des parcs peuvent également investir les berges de Seine. Ces évènement animeront le quai et proposeront des haltes culturelles et de détente. Aujourd’hui le parc de L’IleSaint-Denis propose une promenade sur la thématique des impressionnistes. Ci dessus ses installations traversent le fleuve et engendrent du lien entre les berges.

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LA PASSERELLE DEPUIS LE QUAI Ici la situation d’interface entre deux parcs justifie l’aménagement de cette passerelle. D’une longueur de 80 mètres c’est un ouvrage conséquent. L’enjeu est de le rendre le plus aérien possible et de reprendre le graphisme et les textures des aménagements déjà présnt sur la berge afin de l’intégrer au mieux au site.


Jardins en Seine

Les jardins de Colombes

Les jardins du chemin

Jardins en berge

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Bassins filtrants

Parking arboré

LeSIAAP

L’aménagement de ces jardins au cœur d’une zone d’activités est surprenant. Depuis la berge ces jardins sont une curiosité. La traversée en berge dans cette situation est très intime. Le fait de longer une zone d’activités, le cheminement est restreint et la végétation dense de la berge accentue cette ambiance intime et préservée des regards. C’est dans cette ambiance que les jardins familiaux de Colombes se sont aménagés. Derrière des haies et des grillages ces jardins ne semblent pas profiter de leur situation en berge. La Seine semble absente du quotidien des jardiniers. L’aménagement de ces jardins se prolonge à l’arrière de la rive en direction de la ville. Cette situation est une opportunité d’accéder au fleuve et de révéler une nouvelle facette du fleuve : la facette de l’usage. La culture des jardins de la berge pourrait mettre en avant la facette utilitaire du fleuve. Ce dernier pourrait alimenter les jardins en eau. L’acte fort de ce projet est l’aménagement d’un parcours de l’eau pour l’alimentation de ces jardins. La parcelle en devenir ainsi que le cheminement des jardins sont une opportunité de renforcer cette transversale par la culture des jardins. La gestion de l’eau de la Seine à l’échelle de ces jardins est une manière d’intégrer le fleuve durablement. Ainsi le projet des jardins de Seine s’articule autour de trois aménagements : l’aménagement des jardins d’eaux dans le centre des futurs jardins, l’aménagement de jardins dans le linéaire du cheminement des jardins, ainsi que l’aménagement des accroches entre avec la Seine et la ville de Colombes.

Plan masse Jardins en Seine Les jardins de la ville de Paris


LE CHEMIN DES JARDINS Les jardins passent le mur et viennent animer le chemin. Certaine partie du mur sont supprimer et laissent entrevoir la profondeur des jardins. Le chemin accueillera 6 jardins qui s’aménageront de part et d’autre du cheminement de l’eau. Car la présence de l’eau au cœur de ces jardins sera omniprésence. Le long de ce chemin un canal ajouré par un caillebotis métallique permettra de suivre le parcours de l’eau. Ce dernier amènera les promeneurs jusqu’à la Seine. La parcelle centrale des jardins aujourd’hui en attente d’un aménagement, sera la centralité de l’aménagement puisqu’elle accueillera les jardins en eau. Ces jardins permettront de dépolluer les eaux de la Seine à l’échelle des jardins familiaux.

LES JARDINS DE LA BERGE La promenade en berge devient une prolongation des jardins. La situation en bordure de Seine offre un cadre appréciable aux jardiniers et aux usagers de la berge. Depuis la traversée la Seine et les Jardins deviennent lisibles.

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La butte d’Orgemont

N

N

La butte Balmont

Le Bois de la Rue Claude Monet

7.

8. 9.

N

en direction du futur parc en berge d’Argenteuil 1/5000 - 250m

Parcours improvisé

58 Parcours de Seine L’ensemble de ces espaces donnent un maillage à exploiter pour mettre en relation le fleuve et le patrimoine de la ville d’Argenteuil. La butte d’Orgemont qui culmine à plus d’une 100ène de mètres d’altitude est aujourd’hui déconnectée du fleuve. L’aménagement d’un parcours entre les lignes de la ville permettrait de connecter ces deux ensembles et de donner une cohérence dans les futurs aménagements de la ville. Le projet vise à ouvrir les espaces non exploités de la ville. Pour affirmer ce parcours de Seine je m’appuis sur trois grands espaces : la butte Balmont, les emprises routières et le bois de la rue Claude Monet. Le fait de les rendre accessibles, en m’appuyant sur les espaces résiduels de la ville permet de dessiner un parcours de la butte d’Orgemont à la Seine.

Ce parcours renforce le contraste qu’il existe entre la ville et son végétal. Je révèle et préserve cette végétation qui est l’un des fils conducteurs de la descente vers la Seine. La gestion des eaux de pluies pose aujourd’hui question dans la ville d’Argenteuil en raison de la topographie du site. Ce parcours est une opportunité de récolter les eaux de pluie et de s’en servir comme fil rouge pour notre descente vers la Seine. Dans les espaces en herbe ce fil rouge prendra la forme d’une noue végétale de taille variable pour récupérer les eaux de pluies et les eaux de ruissellements. Pour la traversée des routes et des espaces minéraux elle prendra la forme de rigoles. Les excès d’eau seront canalisés par des trop-pleins qui les redirigeront. Ce projet permet de révéler la facette patrimoniale du fleuve. Depuis les berges de Seine on peut accéder à l’arrière de la rive et au patrimoine qu’elle possède. Ces parcours depuis la Seine permettent de l’intégrer à son environnement et d’enrichir la continuité en berge.

NL

La berge en direction de la promenade en berge d’Epinay-sur-Seine


7. L’ACCES A LA SEINE La route des Grands Saules prend tout son sens avec la végétation foisonnante. Ici on accentue le contraste entre le minéral et le végétal. L’ancienne route est décapée pour mettre en valeur l’ancien sol en pavé et valoriser une traversée piétonne. 8. L’OUVERTURE SUR LA SEINE Passé la voie ferrée, les vues vers la Seine sont dégagées. La traversée vient s’ouvrir sur la Seine. Le cheminement de l’ancienne route vient se perdre dans la végétation de la berge. L’écoulement des eaux est récupéré dans un contre fossé en bordure de Seine afin d’être filtré avant de retourner au fleuve.

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9. L’ARRIVEE SUR LA BERGE La berge à droite de l’ouvrage autoroutier, est aménagée et entretenue. Cependant les ouvertures sur le fleuve ne sont pas optimisées. Ici une gestion du végétal permettra d’optimiser les ouvertures sur le fleuve depuis la promenade en berge. L’installation de mobiliers supplémentaires permettra de proposer la halte pour découvrir les activités du port de Gennevilliers de la rive voisine.

Les berges de laville d’Argenteuil au niveau de l’ouvrage autoroutier de l’A.15


Polarités de Seine Chacune des accroches en Seine misent en avant précédemment ponctuent les continuités en berge, tout en créant des polarités aux travers des interfaces ville/fleuve qu’elles génèrent. Ces polarités ne sont pas les seules sur ces promenades en Seine. L’ensemble des séquences décelées au cours de mon itinérance sur les berges de la Boucle Nord, a révélé la diversité des interfaces avec le fleuve. La particularité des interfaces que créent les quais et les estacades de Seine est une opportunité de donner au fleuve une nouvelle fonction pour les villes riveraines.

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Mon parcours sur les berges de Seine m’a permis d’appréhender les dynamiques d’évolution des villes riveraine et de la prise en compte ou non du fleuve dans les aménagements actuels ou à venir. Ces territoires poursuivent leur développement urbain. Des éco-quartiers fluviaux se construisent, les zones d’activités se renforcent et de nouveaux pôles se construisent. Les berges de Seine sont vouées à accueillir une véritable vie à leurs abords. La prise en compte des deux rives me permet d’entrevoir leur complémentarité. On habite la berge, on y travail et l’on s’y retrouve pour des moments de loisirs et de détente. Les ouvrages des quais et des estacades sont une opportunité de connecter ces rives. Ces ouvrages font finalement partie du patrimoine fluvial de la Seine. Ces dépendances de tailles variables sont aujourd’hui effacées de la ville. A l’abandon et souvent grillagés, seule la traversée depuis la Seine nous les révèlent. Ce patrimoine fluvial doit être préservé puisqu’il est à lui seul une véritable accroche à la Seine, certes ponctuelle mais très efficace.


Ainsi la mise en avant de ces ouvrages depuis la Seine comme depuis la berge est une évidence. L’enjeu est de rendre accessible la Seine, depuis ces berges et depuis le fleuve. Les dynamiques actuelles des rives montrent cette volonté de prendre en compte la Seine. Ainsi elle est vouée à jouer un rôle dans le quotidien des riverains. La pratique de la Seine met en relation chacune des berges et des dynamiques des rives. Aménager des stations fluviales sur certains quais et proposer un itinéraire sur Seine, permettrait de mettre le fleuve au centre des aménagements. La Seine a le potentiel pour mettre en interaction l’ensemble des dynamiques riveraines et de devenir une véritable Avenue, un devant et non un arrière ou encore un fond de scène. Certains quais doivent être repensés pour permettre l’amarrage de navettes fluviales. L’itinéraire en Seine permettra de parcourir le fleuve autrement. La rendre accessible permet d’aboutir cette reconquête de berge de Seine en milieu urbain. Le fleuve s’intègre, s’exploite et participe aux paysages fluviaux de la boucle Nord. Aujourd’hui les axes routiers, et les transports en communs de tous genres desservent les secteurs en bordure de Seine. Cependant la Seine reste inexploitée en termes d’axe de communication pour les riverains et les trajets du quotidien. Le trafic sur ces bords de Seine est voué à évoluer avec l’essor des villes et le développement des zones d’activités. La Seine doit s’ouvrir au transport fluvial d’usagers. Ce nouveau mode de transport permettra d’alléger le trafic routier. Et pour les personnes riveraines qui vivent et travaillent à proximité du fleuve, ce nouveau mode de traversée plus écologique et plus adapté, permettra d’apprécier la Seine et ses paysages le temps d’une traversée. Les itinéraires en Seine seront l’occasion de valoriser les paysages fluviaux et de proposer des connexions entre les espaces de Seine.

1. L’ESTACADE DES BUREAUX Cet ouvrage est un patrimoine fluvial qui possède une esthétique et une histoire. A double niveau il permettrait un double rapport au fleuve à la fois utilitaire avec la mise en place d’une station fluviale et plus consensuel avec son intégration à la continuité en berge, offrant ainsi une avancée vers l’eau et des vues sur la rive voisine. La rive du quai Aulagnier concentre aujourd’hui un grand nombre de bureaux d’entreprises. L’ouverture de cette estacade et l’implantation de cette station fluviale permettraient aux personnes qui vivent et travaillent à proximité de la Seine de la voir comme une véritable Avenue. L’utilisation de la voiture étant de plus en plus contraignante, les trajets fluviaux semblent répondre aux nouvelles attentes des usagers.

4. L’ESTACADE DES MARINIERS En raison de sa hauteur on privilégiera ici son emprise en berge. La rendre accessible et proposer des animations temporaires permettraient de lui rendre une fonctionnalité et de l’affirmer dans la continuité en berge. Ces aménagements et ces animations resteront temporaires et permettront de préserver l’ambiance de cette estacade qui offre un lieu à elle seule.

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- Book Paysage 2015 - ZANNIER Sandra - Travaux d’étudiante -


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