Jardin botanique Meise Rapport annuel 2014
Introduction
L’année 2014 fut mémorable pour le Jardin botanique Meise. Le 1er janvier 2014, le Jardin botanique national de Belgique est devenu une agence de la Communauté flamande. De ce fait, le transfert de l’institution fédérale à la Flandre, décidé en 2001 dans le cadre de la cinquième réforme de l’État, est devenu effectif. Ce transfert implique que la Flandre a finalement obtenu l’entière responsabilité de cet établissement scientifique de renommée mondiale. Le Jardin botanique Meise abrite une collection vivante de plus de 18 000 espèces de plantes, sous serre et en plein air, dans des jardins et un arboretum, au sein d’un domaine de 92 ha. Cette collection vivante de grande valeur est l’une des plus diversifiées au monde. Le patrimoine scientifique du Jardin, sa collection de plantes vivantes, ses précieux herbiers, sa riche bibliothèque, restent la propriété de l’État fédéral belge, qui les a confiés en prêt permanent à la Communauté flamande. Cet accord important a permis d’éviter la division des collections et leur dispersion entre les différentes communautés du pays. En mars, un nouveau Conseil d’administration a été instauré; il a pour objectif de rendre à l’institution sa gloire d’antan. En combinant l’expérience
et les compétences de chacun, je suis convaincu que nous pourrons offrir à nos collections, à nos collaborateurs et à nos visiteurs un jardin prestigieux aux portes de Bruxelles. Nous ne sommes pas seuls pour réaliser nos objectifs ambitieux ! Nous bénéficions aussi du soutien du Conseil scientifique constitué de représentants des universités des Communautés flamande et française, de chercheurs scientifiques internes et d’experts étrangers. Le Conseil d’administration a ainsi la garantie de pouvoir appuyer ses décisions sur des appréciations scientifiques appropriées. Un nouvel administrateur général a aussi été désigné pour le Jardin botanique, Steven Dessein. Son expérience et ses compétences nous démontrent que nous avons en sa personne un excellent gestionnaire pour l’un des plus importants jardins botaniques d’Europe. Notre institut est donc bien armé pour poursuivre sa triple mission : effectuer des recherches scientifiques de haut niveau, développer un programme éducatif de qualité et devenir l’une des destinations touristiques les plus appréciées de Flandre. Ce rêve ne deviendra une réalité que si nous pouvons compter sur une équipe expérimentée, soutenue par un groupe de bénévoles. Toutes ces personnes manifestent quotidiennement leur engagement à travailler avec vous et tous nos visiteurs, pour que le Jardin resplendisse à nouveau et continue à être un centre mondialement réputé de découvertes scientifiques, d’éducation, de conservation et de tourisme.
Dr Jurgen Tack Président du Conseil d’administration
Sommaire Découvrir et inventorier la biodiversité 6 - 13 Préserver le monde végétal 14 - 18 Comprendre les écosystèmes 19 - 21 (Re)connecter les plantes et les hommes 22 - 23 Inspirer et informer 24 - 29 Valoriser notre patrimoine 30 - 36 Organisation 37 - 41 Le Jardin botanique en chiffres 42 - 63
Introduction
Le Jardin botanique est la seule institution scientifique belge spécialisée en taxonomie botanique. La description de nouvelles espèces et la compréhension du rôle que les végétaux jouent dans le fonctionnement des écosystèmes sont au cœur de ses activités. En 2014, la productivité scientifique du personnel a été remarquable. Au total, 99 nouveaux taxons ont été découverts: en plus de nouvelles espèces de plantes, de champignons et d’algues, ont été décrits un nouvel ordre et une nouvelle famille de lichens! Des expéditions menées notamment en Thaïlande et au Mozambique ont aussi permis la découverte de nouvelles espèces qui seront décrites au cours des prochaines années. Le Jardin botanique a également pris sa responsabilité dans la documentation de la diversité végétale au niveau mondial et se charge dorénavant, avec Naturalis à Leiden, de la publication de la Flore du Gabon, tandis que la production des volumes de la Flore d’Afrique centrale s’accélère. Nos scientifiques s’engagent également dans la protection de la biodiversité. Une étude est notamment en cours, qui vise à étudier l’impact du changement climatique sur les espèces submontagnardes présentes en Belgique. Nous partageons aussi nos connaissances avec d’autres institutions, notamment dans le cadre de la mise en place d’un centre éducatif dans le Parc national des Virunga à l’est de la République démocratique du Congo. Le Jardin a accueilli plus de 126.000 visiteurs en 2014, un record absolu en terme de fréquentation et qui représente plus du double du nombre de visiteurs enregistrés en 2000. Le beau temps a certainement joué un rôle, mais les nombreuses initiatives pour améliorer l’expérience des visiteurs commencent aussi à porter leurs fruits. Ainsi, en 2014, les visiteurs ont pu profiter de l’ouverture de deux nouvelles serres de la forêt tropicale et du spectacle des orchidées Flori Mundi, qui a été inauguré fin octobre. Ces nouvelles initiatives, combinées à l’amélioration des collections existantes, comme celle des rhododendrons, devraient renforcer, aux plans national et international, la position du Jardin botanique en tant que destination touristique.
En 2014, les travaux urgents de restauration ont enfin pu être lancés. La structure extérieure d’un des bâtiments les plus emblématiques du Jardin botanique, la serre de Balat, a été rénovée. En concertation avec le conseil d’administration et l’administration flamande en charge de l’immobilier et des équipements, un calendrier a été établi pour la mise en œuvre du master plan du Jardin botanique qui s’échelonnera sur 12 ans. Certaines procédures d’urgence ont néanmoins déjà débuté. L’année 2014 restera marquée par la disparition inopinée de Gert Ausloos, chef du service des relations publiques au Jardin botanique. Sa vision était ambitieuse et son regard dirigé vers l’avenir ; son engagement et son enthousiasme étaient remarquables. Ses idées lui survivront et inspireront encore longtemps les collaborateurs du Jardin botanique. Les nombreuses réalisations du Jardin botanique n’ont été possibles que grâce aux efforts de tout le personnel, des bénévoles et des guides. Le soutien de l’administration, des finances et du budget, ainsi que des services d’appui de EWI/WSE/ RWO ont été importants lors de cette première année sous tutelle du gouvernement flamand. Avec le conseil scientifique et le conseil d’administration, nous pouvons continuer à construire un avenir prometteur pour le Jardin botanique Meise. Dr. Steven Dessein Administrateur général
Découvrir et inventorier la biodiversité À l’heure actuelle, le nombre total d’espèces sur notre planète demeure inconnu. Beaucoup de ces espèces restent à découvrir, en particulier dans les régions tropicales et au sein de groupes comme les champignons et les algues. Cela constitue une lacune scientifique importante vu que les espèces sont les constituants de base des écosystèmes et que leur connaissance est essentielle à la compréhension du fonctionnement de notre planète. Découvrir, décrire, nommer et classer les espèces est au cœur de notre recherche scientifique. Nos taxonomistes combinent des méthodes classiques, comme la morphologie, l’histologie et l’anatomie avec des techniques modernes, notamment la microscopie électronique à balayage, l’imagerie numérique et le barcoding de l’ADN. Le résultat vise à ordonner, d’une manière acceptée à l’échelle mondiale, stable et scientifique, toutes les formes de vie dans un système qui reflète leur origine et leur évolution. Les données taxonomiques et les outils d’identification, comme les Flores, développés par nos spécialistes sont d’une importance cruciale dans de nombreux autres domaines de recherche et pour des activités à but commercial.
Les chercheurs de Meise décrivent 99 nouveaux taxons en 2014 L’exploration des écosystèmes les plus menacés au monde et la découverte de nouvelles espèces font partie du travail fascinant de nos chercheurs. En 2014, nos scientifiques se sont surpassés en décrivant 99 taxons nouveaux pour la science, dont 54 diatomées, 15 lichens, 3 champignons, 3 fougères et 24 végétaux supérieurs, tous inconnus jusqu’ici. De nos jours, les études taxonomiques s’appuient aussi sur les résultats d’analyse d’ADN qui peuvent révéler des liens inattendus entre espèces et servir d’arguments pour définir de nouveaux taxons de rangs élevés. En 2014, les études taxonomiques réalisées au Jardin botanique Meise et appuyées par des données moléculaires ont permis la description de 10 nouveaux genres de lichens, d’une nouvelle famille (Lecanographaceae Ertz, Tehler, G.Thor & Frisch) et, plus exceptionnel, d’un nouvel ordre (Lichenostigmatales Ertz, Diederich & Lawrey).
“ Peu à peu, ces découvertes scientifiques améliorent notre connaissance de la biodiversité ”
L’étude des milliers de spécimens collectés pendant l’expédition de 3 mois le long du fleuve Congo en 2010 se poursuit au Jardin. En 2014, ces échantillons ont à nouveau révélé 8 nouvelles espèces de lichens. Petit à petit, ces découvertes scientifiques améliorent notre connaissance de l’extraordinaire biodiversité des forêts riveraines de la République démocratique du Congo. Pour achever cette année très chargée, notre équipe de lichénologues a également décrit une nouvelle espèce endémique, Trapelia antarctica Ertz, Aptroot, G.Thor & Ovstedal, découverte sur une crête de granit à proximité de la Station de recherche belge Princesse Elisabeth située en Antarctique. Ce lichen est l’un des rares organismes capables de survivre aux conditions climatiques extrêmes enregistrées sur ce continent. La région subantarctique est un « point chaud » de diversité pour les diatomées, ces algues unicellulaires dont l’intérêt est tout particulier dans le cadre d’études biogéographiques. Parmi les nombreuses nouvelles espèces de diatomées collectées en 2014 dans les eaux douces des îles de cette région, Halamphora ausloosiana Van de Vijver & Kopalová mérite d’être soulignée car elle a été dédiée à notre regretté collègue Dr Gert Ausloos.
Sabicea bullata Zemagho, O.Lachenaud & Sonké, une nouvelle Rubiaceae originaire du Cameroun.
La famille des Rubiaceae, comprenant les caféiers, est l’une des plus diversifiées au monde et a toujours été une spécialité de nos chercheurs. En 2014, 8 nouvelles espèces d’Ixora de Madagascar ont été décrites et publiées dans des revues scientifiques internationales. Les missions de terrain dans les régions montagneuses d’Afrique permettent souvent de faire d’intéressantes découvertes. Bien qu’endémique, Sabicea bullata Zemagho, O.Lachenaud & Sonké, une Rubiaceae récemment décrite, a ainsi été trouvée en abondance dans les montagnes de l’Ouest du Cameroun. De nouvelles espèces sont aussi occasionnellement découvertes parmi les échantillons d’herbier. Les taxonomistes, passant en revue des spécimens de Begonia clypeifolia, ont ainsi mis au jour 2 espèces inédites et 2 nouvelles sous-espèces de Begonia. Ces trésors cachés sont d’une importance capitale car ils sont menacés dans leurs régions d’origine en Guinée Equatoriale, au Gabon et en République démocratique du Congo. De nouvelles espèces africaines dans les genres Combretum et Cyperus ont également été décrites pour la première fois en 2014. Toutes ces publications de nouveaux taxons sont une première étape dans la préparation de Flores régionales. L’année 2014 fut exceptionnelle en termes de découvertes pour nos chercheurs.
Le complexe Begonia clypeifolia, extrêmement variable, nécessitait une révision taxonomique (B. clypeifolia Hook. f. subsp. clypeifolia). Photographie Jacky Duruisseau. 7
Myxomycètes en République démocratique du Congo Les Myxomycètes sont des amibes géantes fascinantes. Leur cycle de vie comprend notamment un stade mobile, se déplaçant sur son substrat en se nourrissant de bactéries. Au moment de la reproduction, l’organisme se fixe et se transforme en fructifications contenant des spores. Les Myxomycètes se développent dans tous les écosystèmes terrestres, sur le bois et la litière en décomposition. Certains sont cosmopolites, d’autres sont associés à des habitats spécifiques, l’écorce d’arbres vivants ou des champs de neige dans les régions (sub-)alpines par exemple.
Perichaena pulcherrima sur branches et litière aérienne, nouveau pour l’Afrique centrale, récolté dans la Réserve Homme et Biosphère à Yangambi.
Les Myxomycètes sont relativement bien étudiés dans les zones tempérées de l’hémisphère nord. Depuis une trentaine d’années, des recherches se sont aussi orientées vers les régions tropicales. Une check-liste des myxomycètes africains publiée en 2009 dans la revue Mycotaxon (et basée sur des données de la littérature) ne mentionne que 9 espèces en République démocratique du Congo. Pourtant, 21 espèces congolaises avaient été traitées dans 2 volumes de la Flore Illustrée des Champignons d’Afrique Centrale publiés au début des années 1980 par notre institution. La rédaction d’un nouveau volume de la série “Fungus Flora of Tropical Africa”, également publiée par le Jardin botanique Meise, a débuté en 2014. L’Herbier du Jardin botanique Meise rassemble 1094 spécimens de myxomycètes en provenance d’Afrique, dont 407 (soit 84 espèces) de République démocratique du Congo. La plupart des spécimens congolais ont été récoltés dans les provinces du Katanga, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu au cours de la période 1980–1990. Au retour de l’expédition Boyekoli Ebale Congo 2010, ce sont 159 spécimens (soit 50 espèces) qui ont enrichi notre Herbier. La région visitée, localisée à l’ouest et au nord-ouest de Kisangani, est une zone inconnue en termes de myxomycètes. Différents habitats ont été explorés en 2010, des clairières en forêt claire aux profondeurs de la forêt équatoriale. Plus de 60% des récoltes proviennent des souches d’arbres morts, de branches et de troncs de différentes espèces, notamment de palmiers à huile souvent couverts de vastes colonies de myxomycètes en fructification. La litière forestière apparaît également comme un substrat intéressant à échantillonner et susceptible de fournir des espèces inédites. En 2013, dans le cadre du projet COBIMFO (Congo Basin Integrated Monitoring for Forest Carbon Mitigation and Biodiversity), une expédition a été menée à Yangambi dans la réserve Homme et Biosphère. Cet inventaire a permis de recenser 100 espèces de myxomycètes et de constater que 55% des 305 spécimens collectés se développaient sur la litière forestière.
Physarum sp. sur litière, probablement nouveau pour la science, récolté dans la Réserve Homme et Biosphère à Yangambi.
“ L’Herbier du Jardin botanique compte 1.094 spécimens de myxomycètes en provenance d’Afrique ”
Les inventaires de l’expédition Boyekoli Ebale Congo 2010 et du projet COBIMFO en 2013 ont permis d’ajouter 45 espèces à la checkliste de République démocratique du Congo, portant le nombre total de myxomycètes à 129 espèces. Ce nombre est le même que celui enregistré à Madagascar, ce qui place ces 2 pays en seconde position des plus diversifiés en myxomycètes pour l’Afrique, juste derrière la Tanzanie qui compte 133 espèces. A l’inverse, moins de 20 espèces sont recensées dans 49% des pays africains, alors que les conditions y sont idéales pour le développement des myxomycètes. Cette disparité prouve que ces organismes n’ont pas été suffisamment inventoriés, un rôle que le Jardin botanique Meise peut endosser en organisant des missions de collecte et en formant des spécialistes locaux.
L’estimation de la diversité fongique devrait idéalement se baser sur l’identification des mycéliums. Néanmoins, ces derniers ne peuvent être identifiés sur base de caractères morphologiques et, pour déterminer cette diversité, les chercheurs utilisent les fructifications, appelées sporophores. Dans de nombreux pays, des check-lists et d’autres données de biodiversité ont été utilisées pour calculer un rapport entre le nombre d’espèces de plantes et de champignons. En fonction de la localité, ce rapport varie généralement entre 4 à 6 espèces de champignons par espèce de plantes. Ce ratio « plantes-champignons » se base sur des relevés locaux et a été utilisé pour estimer la diversité globale des champignons terricoles à environ 1,5 million d’espèces. Baser ce type d’analyses sur l’observation des sporophores serait problématique car leur apparition est souvent brève et imprévisible. En conséquence, les chercheurs ont tenté de trouver de meilleures méthodes pour estimer la diversité fongique. Les techniques de metabarcoding de l’ADN et les bases de données de séquences constituent d’excellents outils pour mesurer la diversité. Un des mycologues du Jardin a rejoint une équipe de 35 chercheurs basée en Estonie afin de reconsidérer les précédentes estimations de la diversité fongique. Durant 2 années, l’équipe de chercheurs a collecté des échantillons de sol dans 365 écosystèmes naturels de par le monde. Le Jardin botanique Meise a focalisé son échantillonnage sur diverses forêts claires de type Miombo présentes en République démocratique du Congo.
Les résultats du projet ont montré que la richesse spécifique des plantes n’était pas le meilleur critère pour estimer la diversité fongique. Des facteurs climatiques (précipitations moyennes annuelles, saisonnalité), édaphiques (teneurs en calcium et phosphore du sol, pH), géographiques (distance à l’équateur) et la périodicité de passage du feu, sont beaucoup mieux corrélés à la richesse fongique du sol et à la composition des communautés à l’échelle globale. Une autre découverte intéressante est que la richesse de tous les groupes fonctionnels de champignons (à savoir, les saprotrophes, les symbiontes et les parasites) n’est pas liée à la diversité des plantes, à l’exception des espèces ectomycorhiziennes, ce qui indique que les changements de propriétés du sol causées par les plantes n’influencent pas la diversité des champignons terricoles. L’équipe de chercheurs a également mis en évidence que: le ratio ‘plantes-champignons’ n’est pas constant à l’échelle globale; la diversité des champignons terricoles augmente lorsqu’on s’éloigne des pôles; l’endémisme est plus important dans les régions tropicales et diminue de manière exponentielle lorsqu’on s’approche des pôles. Enfin, beaucoup de groupes taxonomiques sont représentés sur des continents éloignés, ce qui suggère que la distribution à longue distance des champignons est plus efficace que celle des macro-organismes. Cette recherche a changé fondamentalement la vision générale que nous avions de la distribution de la diversité fongique. Elle prouve que la méthode du ratio « plantes-champignons » surestime d’un facteur de 1,5 à 2,5 la richesse fongique du sol. Les résultats complets de cette étude peuvent être trouvés dans L. Tedersoo et al., Global diversity and geography of soil fungi. Science 346, 1256688 (2014). http://dx.doi.org/10.1126/science.1256688
Termitomyces reticulatus (ADK6069), appartient à un groupe très large de champignons symbiotiques directement associés à des termites et non à des plantes.
De nouveaux outils pour estimer la diversité globale des champignons terricoles
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Olivier Raspé en train de récolter et photographier des bolets dans le Xishuangbanna, Province du Yunnan, Chine.
Des analyses ADN révèlent une importante diversité de Boletales dans le nord de la Thaïlande et dans le Yunnan (Chine) Les Boletales constituent un groupe de champignons distribué à l’échelle du globe, dont la plupart forment des associations symbiotiques avec des arbres, les ectomycorhizes. La majorité des espèces connues à ce jour ont été découvertes et décrites dans les régions tempérées. Relativement peu de recherches ont été consacrées aux Boletales des régions tropicales. Et pourtant, les Boletales des régions tropicales sont très diversifiées et ont régulièrement remis en cause la classification du groupe, basée principalement sur des taxons tempérés.
Cette étude de la diversité des Boletales d’Asie du Sud-Est a contribué à une meilleure compréhension de la systématique et de l’évolution de ce groupe de champignons et suggère qu’il y a encore de nombreuses espèces à découvrir. Des analyses statistiques montrent en effet que près de 300 espèces existent vraisemblablement dans le nord de la Thaïlande, ce qui fait potentiellement de cette région un « point chaud » de diversité des Boletales.
L’Asie du Sud-Est abrite 3 des 25 « points chauds » de biodiversité les plus importants au monde. Le nord de la Thaïlande et le Yunnan, en particulier, renferment une biodiversité impressionnante, notamment parce que ces régions se situent au confluent des zones tropicales et tempérées et que leur paysage est essentiellement montagneux, ce qui engendre une mosaïque d’habitats forestiers diversifiés. Depuis 2010, Olivier Raspé, chercheur au Jardin botanique Meise, a récolté des centaines de spécimens dans le nord de la Thaïlande et dans le Yunnan. En 2014, il a achevé des analyses d’ADN sur ces spécimens, qui ont révélé l’existence de plus de 230 espèces de Boletales dans les régions prospectées. Bon nombre de ces espèces sont nouvelles pour la science. Par exemple, 5 nouvelles espèces de Sutorius, un genre récemment publié et ne comprenant à ce jour que 2 espèces (une provenant des Amériques et du Japon, l’autre d’Australie), ont été découvertes. De plus, des analyses phylogénétiques ont révélé l’existence de plusieurs genres nouveaux pour la science.
Pulveroboletus fragrans sp. nov., une espèce nouvelle pour la science, produisant une forte odeur aromatique, un caractère distinctif et rare parmi les Boletales. Cette espèce n’a été trouvée que dans une localité du nord de la Thaïlande.
Diversité botanique dans les Monts Chimanimani au Mozambique Les Monts Chimanimani constituent la frontière entre le Zimbabwe et le Mozambique. Ils forment une chaîne isolée s’élevant, à partir de l’est, de la plaine côtière du Mozambique vers son point le plus élevé, le Mont Binga qui culmine à 2 436 m. Ces montagnes sont principalement constituées de grès quartzitiques à l’origine de sols pauvres en nutriments qui, combinés à un isolement important, expliquent le pourcentage élevé d’espèces endémiques. C’est particulièrement le cas sur les hauts-plateaux herbeux, sur les flancs des montagnes et dans les zones marécageuses.
Les résultats préliminaires indiquent que 5 ou 6 des espèces collectées seraient nouvelles pour la science. Les données de la seconde expédition ainsi que les récoltes de lichens sont en cours d’analyse. Les résultats finaux et les découvertes liées à ces expéditions seront publiées dans un rapport qui constituera un complément aux publications originales de Goodier & Phipps (Kirkia 1: 44–66, 1960) et de Wild (Kirkia 4: 125–157, 1963).
Historiquement, l’essentiel de la recherche botanique et des efforts de collecte ont été menés du côté zimbabwéen de ces montagnes qui bénéficie du statut de Parc national. Néanmoins, cette partie des Monts Chimanimani ne représente que 20% de leur surface totale. Par ailleurs, très peu de données ont été collectées dans cette zone ces 50 dernières années. Les données botaniques en provenance de la partie non protégée au Mozambique sont très fragmentaires et même si on sait que beaucoup d’espèces rares et endémiques y sont présentes, aucune information officielle n’est disponible pour cette région. Récemment, le développement de l’exploitation de l’or a révélé un problème réel de menace pour certaines parties des montagnes du côté mozambicain. En avril et en octobre 2014, deux expéditions ont été organisées par les Jardins botaniques royaux de Kew, MICAIA (une ONG locale basée à Chimoio), le Jardin botanique Meise, l’Herbier National du Zimbabwe et l’Herbier National de Maputo. Ces expéditions avaient pour objectifs : • de réaliser un inventaire actualisé des espèces végétales rares et endémiques, de leur statut et de leur distribution, particulièrement du côté mozambicain des montagnes; • de découvrir et de recenser des zones spécifiques à haut intérêt botanique ou écologique; • d’identifier les menaces et les impacts potentiels à long terme de l’exploitation minière artisanale sur la diversité botanique, particulièrement sur les espèces rares et endémiques; • de répertorier et photographier la flore et d’actualiser ces données sur le site www.mozambiqueflora.com.
Collecte d’échantillons sur le terrain.
Sur une période de 4 semaines, 580 spécimens de plantes ont été récoltés avec, dans la mesure du possible, la constitution de doubles destinés aux 4 herbiers participant à l’expédition (K, BR, SRGH, LMA). Dans la plupart des cas, des échantillons ont également été conservés en gel de silice afin de réaliser ultérieurement des analyses d’ADN. Au cours de cette période, environ 70% des espèces ciblées ont été collectées, souvent d’ailleurs pour la première fois au Mozambique. Par ailleurs, 65 spécimens de lichens corticoles et saxicoles ont également fait l’objet d’un échantillonnage pour être étudiés ultérieurement au Jardin botanique Meise. L’identification et la confirmation des collectes sont en grande partie terminées et toutes les données et images de la première expédition sont disponibles gratuitement en ligne • http://www.mozambiqueflora.com/speciesdata/outing-display.php?outing_id=32, • https://www.flickr.com/photos/zimbart/ sets/72157644203545549/, • https://www.flickr.com/photos/62615101@N02/ sets/72157644547376913/ Presses à herbiers séchant sous le soleil.
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Une nouvelle Flore à Meise Avec une flore estimée à 7 000 espèces, le Gabon abrite la forêt équatoriale de basse altitude la plus diversifiée de toute l’Afrique. Les nombreux volumes de la Flore du Gabon offrent les outils essentiels à l’identification de ces plantes et constituent, dès lors, une aide cruciale pour un large éventail d’utilisateurs, comme les chercheurs, les défenseurs de l’environnement ou les botanistes amateurs. Cette flore contient également des informations primordiales pour appuyer le programme de conservation dans le pays, qui compte 13 Parcs Nationaux et dont 11% de la surface du territoire sont protégés. La série Flore du Gabon a été initiée par le Muséum national d’Histoire Naturelle de Paris en 1960, puis prise en charge par l’Herbier National des Pays-Bas – Wageningen en 2005. La récente relocalisation de ce dernier vers Leiden et son intégration au Naturalis Biodiversity Center, ainsi que l’engagement de l’éditeur-en-chef de la Flore du Gabon par le Jardin botanique Meise afin de revitaliser la Flore d’Afrique centrale, laissaient planer des doutes quant à l’avenir de la série. Néanmoins, en 2014, un accord a été conclu avec Naturalis afin de poursuivre ensemble la publication de la Flore du Gabon et finaliser la série endéans les 5 ans. Nous renforçons ainsi notre position de centre d’expertise sur la flore d’Afrique centrale et apportons une contribution significative à la conservation, la recherche et l’utilisation durable de l’exceptionnelle diversité botanique du Gabon !
European Journal of Taxonomy publie son centième numéro L’équipe éditoriale de European Journal of Taxonomy a eu l’honneur de publier le centième numéro de la revue le 24 octobre 2014. Ce numéro consiste en une monographie richement illustrée sur les millipèdes africains rédigée par Henrik Enghoff, décrivant 20 nouvelles espèces. European Journal of Taxonomy (EJT) est une revue internationale à comité de relecture, traitant de taxonomie descriptive. La revue est publiée en version électronique uniquement, et son contenu est disponible en accès libre (« open access ») sur internet (www.europeanjournaloftaxonomy.eu), sans contraintes financières, légales ou techniques. EJT est l’unique revue taxonomique qui couvre à la fois la zoologie, la mycologie et la botanique, y compris les fossiles. La revue fut créée en 2011, et depuis lors environ 3 500 pages ont été publiées, dans lesquelles plus de 400 nouveautés taxonomiques ont été décrites. La revue est unique dans son domaine, car elle applique le modèle « diamant » de l’accès libre : l’entièreté du contenu est publié sans frais pour les auteurs, et est accessible gratuitement par les lecteurs. Les frais financiers de cette revue électronique sont couverts par les instituts d’histoire naturelle composant le consortium EJT. Ce consortium est composé des musées de Paris (France), de Copenhague (Danemark), de Bruxelles et de Tervuren (Belgique), de Londres (Royaume-Uni), et du Jardin botanique Meise (Belgique).
Couverture du centième numéro publié par European Journal of Taxonomy. Photographie de couverture David Koon-Bong Cheung (Sanje Falls, Réserve Forestière de Mwanihana, Monts Udzungwa, Tanzanie). Dessus : Couverture du volume 46 de la Flore du Gabon, fruit de la collaboration entre le Naturalis Biodiversity Center et le Jardin botanique Meise, achevé en 2014 et qui paraîtra début 2015. Dessous : Marc Sosef, éditeur-en-chef de la Flore du Gabon (droite) et un des éditeurs gabonais, Henry-Paul Bourobou Bourobou (gauche).
“ La consultation de l’ensemble du contenu est libre et la publication est gratuite ”
Une espèce de graminée disparue est retrouvée à l’état sauvage dans le domaine du Jardin botanique Meise
Redémarrage de la Flore d’Afrique centrale En 2013, le Jardin botanique Meise a engagé un nouvel éditeur pour redynamiser la production de la Flore d’Afrique centrale. Cette série comportant de nombreux volumes devrait, à terme, inclure quelque 10 000 espèces présentes en République démocratique du Congo, au Rwanda et au Burundi, et constituer donc un outil crucial pour l’identification des plantes, la recherche et la conservation dans cette région. En 2014, le nouvel éditeur a mis sur pied un solide réseau de collaborateurs. Plus de 40 spécialistes ont exprimé leur volonté d’apporter leur expertise à cette tâche. Sept botanistes locaux ont rejoint le projet, parmi eux figurent non seulement des scientifiques très expérimentés, mais également des jeunes très prometteurs. Un objectif fondamental de notre institution est en effet d’améliorer l’enseignement et la formation en Afrique centrale pour aider les jeunes botanistes et augmenter le potentiel régional pour l’étude scientifique du monde végétal. Cette année 2014 a été une année prospère pour la Flore d’Afrique centrale : 5 familles supplémentaires (Caricaceae, Colchicaceae, Ericaceae, Flagellariaceae et Restionaceae) ont été publiées et plusieurs autres manuscrits sont en cours. C’est une première étape dans nos efforts pour achever ce travail monumental endéans les 15 prochaines années.
Au cours de l’évaluation de la flore spontanée dans notre jardin, nous avons trouvé une graminée inconnue appartenant au complexe Festuca ovina (fétuque des moutons). Elle fut envoyée à des spécialistes à l’étranger qui, à notre grande surprise, l’identifièrent comme Festuca valesiaca. La présence de F. valesiaca dans le jardin est limitée au microclimat chaud et sec d’une zone relativement pentue et exposée au sud, située au pied d’un grand hêtre. Festuca valesiaca est une herbe à feuilles étroites dont l’aire de répartition naturelle s’étend de la partie orientale de l’Europe centrale au nord-ouest de la Chine. Les populations européennes sont considérées comme rares ou menacées. Bien que la Belgique se trouve en dehors de son aire de répartition, la présence de cette espèce a déjà été rapportée dans les zones calaminaires du sud-est du pays. Toutefois, la détermination des plantes observées a été régulièrement remise en cause par les scientifiques parce que les espèces du complexe F. ovina sont difficiles à distinguer. L’examen de plantes séchées de l’herbier de Meise nous a néanmoins permis de confirmer l’identification des fétuques calaminaires comme F. valesiaca. Il est donc avéré que plusieurs échantillons de cette espèce furent récoltés avant 1860 dans le sud-est de la Belgique, avant qu’elle ne disparaisse. Comment expliquer alors que F. valesiaca soit retrouvé aujourd’hui dans une zone naturelle du Jardin? Nous formulons 2 hypothèses. Cette graminée forme une petite population constituée d’une douzaine de plantes située sous un vieux hêtre. Elle est associée avec une autre fétuque rare, Festuca brevipila (fétuque à feuilles scabres), que l’on pense avoir été introduite accidentellement par l’utilisation au 19ème siècle de mélanges de graines récoltées de plantes sauvages. Ces graines furent utilisées pour le semis de « pelouses arborées » réalisé dans le cadre de l’aménagement de jardins à l’anglaise dans le domaine de Meise. Elles furent probablement récoltées dans le sud de l’Allemagne, où une petite population naturelle de F. valesiaca était présente. Par conséquent, la première hypothèse est que les 2 espèces de fétuque ont été introduites en même temps et que ce sont des espèces « néophytes de pelouse arborée ». Si cela se vérifie, cela signifierait que les 2 graminées ont survécu plus de 150 ans dans notre jardin. En observant la distribution naturelle de toutes les « néophytes de pelouse arborée » trouvées dans le jardin, nous avons pu identifier l’aire où les graines des graminées furent récoltées à l’origine. Une autre hypothèse pour expliquer la présence de F. valesiaca est qu’elle se soit échappée des collections vivantes, où cette espèce a également été cultivée pendant 25 ans. Il semble cependant que les arguments en faveur de la première hypothèse soient plus nombreux.
Localisation de Festuca valesiaca dans le Jardin. 13
Préserver le monde végétal On estime que près d’un tiers des espèces végétales sont actuellement menacées ou promises à une extinction à l’état sauvage, principalement en raison de la fragmentation et de la destruction des habitats combinées au changement climatique. Chaque plante joue un rôle crucial dans le fonctionnement d’un écosystème. Certaines peuvent receler des trésors inconnus, comme des molécules présentant des propriétés médicinales. La préservation des espèces végétales est, par conséquent, essentielle. Notre recherche contribue au développement d’outils de gestion dans le cadre de la conservation in situ de zones naturelles précieuses tant au niveau national qu’international. La conservation hors site, ou ex situ, est tout aussi importante. Nous collectons des végétaux à l’état sauvage pour en assurer la préservation et la propagation dans nos collections vivantes, ainsi que dans des jardins botaniques partenaires. Notre banque de semences conserve les graines de nombreuses espèces rares et menacées, ce qui permet de préserver une diversité génétique qui est essentielle. Le fait de combiner notre expertise et nos collections nous permet d’aider actuellement nos partenaires à réintroduire des espèces dans leurs habitats naturels et de garantir qu’ils puissent continuer à le faire dans le futur.
Les caractères reproductifs des espèces peuvent jouer un rôle dans leur déclin La destruction, l’eutrophisation et la fragmentation des habitats sont généralement considérés comme les principales causes de déclin et d’extinction des populations. L’extinction des plantes est un phénomène complexe dont nous ne connaissons pas toujours les signes avant-coureurs. Il est donc essentiel d’examiner dans quelle mesure les caractères intrinsèques des espèces peuvent biaiser leur vulnérabilité. Si ceux-ci étaient corrélés avec le degré de vulnérabilité des espèces, alors une nouvelle évaluation critique serait disponible pour les scientifiques afin de les aider à prédire la sensibilité des espèces à l’extinction locale ou globale. Les caractères intrinsèques des espèces sont nombreux et comprennent ceux liés à la reproduction. Cela peut inclure par exemple une capacité de dispersion limitée, une faible production de graines ou l’absence de banque de graines dans le sol. Les chercheurs du Jardin botanique Meise ont exploré dans quelle mesure certains caractères reproductifs peuvent jouer un rôle dans le déclin des populations. Dix caractères reproductifs ont été comparés à la tendance des espèces (un indice montrant une diminution ou une augmentation de leur fréquence) en 2 ensembles de données géographiquement distinctes, compilées à partir de sous-échantillons de la flore belge (1 055 espèces) et de la flore britannique (1 136 espèces). Parmi les 10 caractères considérés, le type de reproduction (par graines ou végétative) et le vecteur de pollen (insectes ou vent) ont montré le lien le plus étroit avec la tendance des espèces (augmentation ou déclin). Ces résultats sont significatifs dans les 2 régions, mais l’ampleur et la direction des relations observées est différente dans les données belges et britanniques. En Grande-Bretagne, les espèces pollinisées par le vent se portent mieux que celles qui sont pollinisées par les insectes, alors que les données belges ont montré que des espèces autogames sont moins menacées que les espèces pollinisées par les insectes. D’autres caractères tels que la morphologie florale jouent également un rôle dans le déclin des espèces, mais les tendances ne sont à nouveau pas comparables d’un pays à l’autre. Par exemple, au sein de la flore belge il n’y a pas de lien direct entre la forme des fleurs et la tendance des espèces à régresser, alors que pour la flore britannique les plantes ayant des fleurs à corolle profonde sont davantage menacées d’extinction que celles à corolle courte. Ceci est à mettre en relation avec le déclin des insectes pollinisateurs inféodés aux corolles profondes, comme les papillons par exemple. Notre analyse a également mis en évidence le fait que les espèces de la flore belge qui sont capables de faire de l’auto-pollinisation se portent nettement mieux que celles nécessitant une pollinisation croisée. Ceci peut également être dû au manque d’insectes pollinisateurs. Pour la flore belge, on notera également que les espèces qui se reproduisent par voie végétative sont davantage menacées que celles qui se reproduisent par graines. Cela peut s’expliquer par le fait que la reproduction végétative produit des clones identiques à eux-mêmes qui sont moins capables de s’adapter aux conditions changeantes.
L’arnica (Arnica montana) est une espèce auto-incompatible qui dépend totalement des insectes pollinisateurs pour sa reproduction. Elle est en danger d’extinction en Belgique.
L’étude a mis en évidence l’importance non seulement de corréler les caractères des plantes avec le déclin des populations, mais aussi la pertinence de comparer 2 régions géographiques distinctes. Ce dernier point a permis de démontrer pour la première fois que les résultats sont dépendants du contexte, indiquant ainsi que l’identification fiable des espèces les plus sujettes à disparition uniquement sur base de leurs caractéristiques de reproduction reste malgré tout incertaine.
L’andromède (Andromeda polifolia) peut se reproduire à partir de graines, mais la survie des plantules à l’état sauvage est rare. La reproduction végétative est donc plus importante, ce qui rend cette espèce moins capable de s’adapter aux conditions changeantes. Elle est gravement menacée en Belgique. Photographie Maarten Strack Van Schijndel. 15
Épicéas du Jardin botanique sous le feu des projecteurs à l’occasion de la journée d’étude de la Société Belge de Dendrologie La journée d’étude annuelle de la Société Belge de Dendrologie sur le thème des épicéas (Picea) s’est tenue le 7 septembre 2014 au Jardin botanique Meise. En préparation à cette journée, tous les épicéas en collection furent localisés, mesurés et cartographiés par géoréférencement. L’identification de chaque accession fut vérifiée. La collection inclut 66 accessions représentant 43 taxons. La base de données des collections vivantes (LIVCOL) renferme 105 noms taxonomiques distincts pour Picea, lesquels furent vérifiés et mis à jour. Un nom vernaculaire en français et un en néerlandais ont été attribués à tous les taxons. Les étiquettes d’identification sur les plantes ont été renouvelées. Les informations ont été ajoutées à la base de données BELTREES, ce qui a permis de révéler un certain nombre d’arbres exceptionnels. Notre exemplaire de Picea asperata présente la plus grande circonférence (148 cm) de tous les arbres de la même espèce en Belgique, tout comme P. meyeri (135 cm) et P. smithiana (36 cm). En tant qu’organisateurs de la journée Picea, nous avions programmé le jour précédent une visite au Pinetum de C. Anthoine à Jamioulx. Il s’agit d’une collection renommée pour sa très large diversité de conifères avec plus de 1 700 espèces et cultivars différents. Ce jour-là, les délégués eurent l’opportunité de rafraîchir leurs connaissances en matière de Picea, un genre généralement peu connu et impopulaire, en essayant de localiser et d’identifier différents taxons.
Visite de la Société Belge de Dendrologie : présentation de notre collection de conifères. Photographie Koen Camelbeke.
Quarante-six membres de la Société se réunirent le jour suivant, cette fois dans notre Jardin. En matinée, les délégués écoutèrent les exposés captivants donnés par le Professeur P. Goetghebeur (phylogénie et morphologie), Ph. De Spoelberch (épicéas dans le monde), J. De Langhe (clés d’identification) et M. Herman (technologie du bois). Pendant les pauses, les délégués purent admirer une riche collection de cônes d’épicéas prêtés par l’Arboretum Wespelaar et les échantillons de bois de W. Wessels. L’après-midi fut consacrée à une visite de la collection Picea du Jardin au cours de laquelle les participants étaient invités à reconnaître les différentes espèces en utilisant la clé d’identification élaborée par J. De Langhe. Celle-ci est basée sur des caractères végétatifs, plus spécifiquement les aiguilles (uni- ou bicolores, dirigées vers l’avant ou sur le côté, de section quadrangulaire ou aplatie, à extrémité piquante ou non), les pousses (pubescentes ou glabres, de couleur jaune, ivoire ou brun) et les bourgeons (résineux ou non). D’autres caractéristiques observées sur le terrain furent discutées et des sujets intéressants furent débattus, comme l’aire de répartition naturelle, la menace de disparition dans la nature, la rusticité, les techniques de culture et les caractéristiques horticoles.
Picea abies ‘Acrocona’ : jeunes cônes terminaux, d’où le nom du cultivar (“acro + cona”).
La plupart de nos épicéas se trouvent dans le Coniferetum; ils y ont été plantés au cours des 4 dernières décennies. Les autres épicéas (comme l’épicéa de Norvège) ont été plantés dans le cadre de l’aménagement du domaine au début du 20ème siècle. Un troisième groupe correspond à des arbres plantés juste après la Seconde Guerre mondiale pour former un écran de verdure autour des bâtiments. Le dernier groupe d’épicéas dont la plantation date des années 1960 se situe à l’emplacement d’une pépinière abandonnée. Outre les espèces mentionnées ci-dessus, nous pensons qu’il serait intéressant de cultiver et de planter de manière plus intensive les taxons suivants : P. abies ‘Acrocona’ aux cônes terminaux rouges, P. orientalis aux aiguilles de petite taille et de couleur vert foncé et P. torano aux cônes magnifiques .
Le Jardin botanique Meise contribue à l’étude d’impact d’un projet minier et à l’inventaire d’un site Ramsar au Gabon Les forêts du Gabon sont les mieux préservées d’Afrique. Dans un pays grand comme la moitié de la France, environ 80% du territoire est couvert de forêts. Le Jardin botanique Meise développe un intérêt croissant pour l’étude de la flore gabonaise et est récemment devenu coéditeur de la Flore du Gabon. Olivier Lachenaud, chercheur au jardin, a visité le pays à 2 reprises en 2013 et en 2014 pour un total de 6 semaines, dans le cadre de missions de collecte organisées par le Missouri Botanical Garden, USA. Ces expéditions faisaient partie de 2 projets d’envergure, tous deux menés en partenariat avec l’Herbier National du Gabon et l’Institut de Recherche pour le Développement (Montpellier, France). Le premier projet avait pour but l’étude d’impact environnemental du site minier potentiel de Mabounié, où prospecte actuellement la compagnie Eramet. Dans cette région se trouvent des gisements de terres rares, en particulier de niobium, un métal essentiel pour l’industrie électronique. Le site en question couvre 20 000 hectares de forêts sur collines et n’avait pas été étudié jusqu’à présent. Notre tâche était d’inventorier sa flore et d’identifier quelles espèces nécessitent des mesures de conservation particulières. Environ 30 espèces d’intérêt pour la conservation ont été identifiées, dont 5 sont des nouvelles espèces apparemment endémiques du site. Beaucoup de ces espèces sont liées aux bords de ruisseaux forestiers, un habitat vulnérable à l’exploitation minière en raison des changements de sédimentation qu’elle entraîne. Plusieurs parcelles ont été choisies pour évaluer l’impact des activités minières sur cet habitat. Des boutures des espèces les plus importantes ont également été prélevées pour mise en culture, dans le cadre d’un partenariat avec un jardinier hors pair, Jean-Philippe Biteau (Directeur de Jardi-Gab, Libreville).
Bord rocheux d’un ruisseau forestier à Mabounié, Gabon. Cet habitat est particulièrement important pour les espèces rares et endémiques.
Le second projet, répondant à une demande du WWF-Gabon et du Ministère des Eaux et Forêts, était un inventaire botanique préliminaire du site Ramsar du Bas-Ogooué. Ce vaste bassin a été classé en 2009 comme zone humide d’importance internationale, selon la convention de Ramsar. Il s’étend sur 862 000 hectares et montre une remarquable diversité d’habitats, notamment des prairies flottantes, des savanes, des forêts de terre ferme et différents types de forêts inondables. Mais sa flore reste mal connue. Nous avons visité 5 sites dans la région et découvert au moins 3 espèces nouvelles qui paraissent endémiques de la zone. Parmi les autres trouvailles de l’expédition figurent Macaranga letestui et Strombosia fleuryana, 2 taxons qui n’avaient pas été vus dans la nature depuis 1908 et 1912 respectivement, et que nous avons trouvés localement communs. Ces voyages au Gabon ont fait beaucoup progresser nos connaissances sur la flore du pays, mais bien des merveilles restent encore à découvrir dans ces forêts tropicales. Fleur de Whitfieldia letestui, endémique du sud-ouest du Gabon et l’une des espèces d’intérêt pour la conservation identifiées durant le projet Mabounié. Cette grande herbe à fleurs très décoratives croît le long des ruisseaux forestiers; elle est commune par endroits, mais n’est connue que de 4 localités. Photographie Ehoarn Bidault.
“ Déterminer quelles espèces de plantes ont besoin d’une protection supplémentaire ”
Mosaïque forêt-savane près du Lac Alombié, dans le site Ramsar du Bas-Ogooué 17
Comment les plantes font-elles face au changement climatique ? Le changement climatique actuellement observé constitue à l’échelle mondiale l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité. Des études démontrent que le changement climatique pourrait causer d’ici la fin du 21ème siècle l’extinction de 10 à 30% des espèces végétales européennes. Au Jardin botanique Meise nous examinons comment différentes espèces végétales réagissent au changement climatique. Les résultats de cette recherche nous permettront de prendre des mesures de conservation appropriées, d’identifier les espèces potentiellement les plus vulnérables et d’en garantir la conservation de graines dans notre banque de graines. Une étude, financée par à une subvention « Belspo - Mandat de retour », nous permet d’étudier différents effets du changement climatique sur un certain nombre d’espèces de plantes indigènes. Une des espèces étudiées est Meum athamanticum. Cette espèce submontagnarde, dont la distribution en Belgique se limite à la Haute Ardenne, est potentiellement vulnérable au réchauffement climatique. En effet, elle ne peut pas migrer en altitude et une migration vers des régions plus septentrionales est entravée par un habitat naturel fragmenté. Pour simuler le réchauffement climatique et en étudier les effets sur Meum athamanticum, des chambres à ciel ouvert (« open-top chambers ») ont été placées sur le terrain autour d’un certain nombre de plantes. Les chambres à ciel ouvert sont de petites serres sans toit construites en plexiglas. Elles permettent d’augmenter la température ambiante d’environ 1°C. En comparant les plantes situées dans les chambres à ciel ouvert avec les plantes de contrôle, nous pouvons quantifier les conséquences de l’augmentation de la température sur la phénologie de la floraison, la croissance et la germination de Meum athamanticum. Les espèces végétales caractérisées par une aire de répartition étendue montrent généralement des populations adaptées aux conditions climatiques locales. Nous avons récolté les fruits et les graines de 35 populations de Gentiana pneumonanthe à travers l’Europe pour vérifier si cette règle s’applique également à cette espèce. Nous envisageons de cultiver 3 000 plantes de ces différentes populations au sein du Jardin botanique Meise, ce qui nous permettra d’observer comment les plantes s’adaptent au climat local et de vérifier si les différentes populations sont suffisamment diversifiées génétiquement pour pouvoir répondre rapidement à un environnement changeant.
Gentiana pneumonanthe en fleurs dans la Serra da Estrela, Portugal.
Non seulement nous sommes en mesure de prédire comment les plantes seront altérées par le changement climatique, mais la banque de graines du Jardin botanique Meise nous offre également une opportunité exceptionnelle de vérifier si les plantes se sont déjà adaptées au changement climatique récent. Au cours des 2 dernières
Fruits mûrs de Gentiana pneumonanthe dans le Kranzbachvenn, Allemagne.
Mise en place de chambres à ciel ouvert (« open-top chambers ») pour augmenter artificiellement la température ambiante pour Meum athamanticum.
décennies la température annuelle moyenne en Belgique a augmenté de 0,4°C par décennie alors que les précipitations sont restées relativement stables. Nous allons utiliser les graines de 5 espèces annuelles qui ont été stockées pendant plus de 25 ans dans la banque de graines du Jardin botanique pour vérifier si l’augmentation de température observée modifie déjà la phénologie de la floraison, la période de germination et certaines caractéristiques foliaires. Ceci sera réalisé par la culture conjointe de plantes obtenues à partir des graines stockées et de plantes obtenues à partir de graines « fraîches » récoltées 25 ans plus tard exactement au même endroit.
Comprendre les écosystèmes Dans un monde souffrant de plus en plus de la pression environnementale, les plantes, les écosystèmes et les services qu’ils fournissent doivent être préservés pour garantir la bonne santé de notre planète. Les plantes réduisent notamment l’impact des gaz à effet de serre, jouent un rôle important dans le cycle de l’eau et contribuent à combattre la désertification. Les travaux de nos chercheurs nous aident à comprendre le fonctionnement des écosystèmes, et la manière dont ils peuvent être décrits et surveillés. Ils s’intéressent également aux plantes invasives qui influencent les espèces indigènes. Partout dans le monde, en Afrique comme en Belgique, l’humanité dépend de la bonne santé des écosystèmes.
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Reconstruction des changements climatiques en Afrique de l’Est sur base des diatomées Des événements climatiques extrêmes, comme de terribles sécheresses et de fortes inondations, ont récemment touché plusieurs régions d’Afrique de l’Est et ont eu un impact important sur le bien-être des populations locales et sur leurs systèmes socio-économiques.
sur une période d’observation de 10 ans ou plus. La relation entre le phytoplancton actuel d’une part, et les données sur les précipitations annuelles liées à l’ENSO d’autre part, permettra de lier les modifications dans les assemblages fossiles de diatomées aux changements climatiques d’origine anthropique en Afrique de l’Est.
Dans la région du Lac Challa, un lac de cratère situé au pied du Mont Kilimandjaro, le phénomène El Niño (aussi appelé ENSO) a une influence importante sur le régime climatique avec des pluies très fortes et des inondations pendant les années où survient El Niño, suivies de sécheresses intenses et prolongées pendant les années où survient La Niña. Sur base d’analyses de lames minces d’une carotte de sondage du Lac Challa, Wolff et al. (2011) ont découvert un lien étroit entre la variabilité inter-annuelle des précipitations et l’épaisseur des couches annuelles de sédiments, également connues sous le nom de varves : les plus épaisses correspondent à des conditions plus sèches et plus venteuses, les plus fines à des années humides avec moins de vent. L’épaisseur des varves est principalement déterminée par l’abondance des diatomées, des algues unicellulaires caractérisées par leur squelette siliceux. Des conditions venteuses mélangent la colonne d’eau et stimulent la croissance et la multiplication des algues grâce à la remontée d’eau profonde riche en nutriments.
L’objectif du projet PAMEXEA est de fournir des pistes de réflexion aux décideurs dans les pays en développement en vue d’assurer une économie agricole durable et une gestion appropriée des ressources en eau dans un futur qui sera caractérisé par des changements climatiques, une pression démographique croissante et une raréfaction de ces ressources.
Dans le cadre du projet PAMEXEA (PAtterns and Mechanisms of EXtreme weather in East Africa) financé par la Politique scientifique fédérale belge, nous étudions les changements de composition spécifique des communautés de diatomées préservées dans les couches de sédiments du Lac Challa. Nous rassemblons ainsi des données détaillées sur les changements saisonniers et les extrêmes climatiques survenus ces 500 dernières années. Presque toutes les varves ont été échantillonnées et des préparations permanentes de diatomées ont été réalisées puis analysées. L’interprétation de ces données s’appuie sur l’analyse effectuée sur le phytoplancton actuel du Lac Challa, échantillonné chaque mois durant un an.
Echantillonnage d’une carotte de sondage du Lac Challa.
Le Lac Challa, situé au pied du Kilimandjaro, à la f rontière entre le Kenya et la Tanzanie.
Par ailleurs, chaque mois depuis décembre 2006, le contenu d’une trappe à sédiments a été échantillonné. Les modifications dans la composition du phytoplancton peuvent ainsi être suivies
Des envahisseurs en Antarctique La région antarctique constitue un des environnements les plus primitifs sur Terre, gravement menacé par l’introduction involontaire de plantes et d’animaux exotiques dans les bagages ou sur les vêtements de ses visiteurs. Chaque année, 33 000 touristes et 7 000 scientifiques visitent l’Antarctique et y introduisent des graines et des spores emportées de pays qu’ils ont visités juste avant leur séjour en Antarctique. Les espèces invasives figurent parmi les causes principales du changement de la biodiversité dans le monde. Les changements climatiques facilitent l’établissement de ces espèces qui finissent par perturber et détruire les écosystèmes naturels de l’Antarctique. Le Jardin botanique Meise a participé au projet international ‘Aliens en Antarctique’. L’objectif de ce projet était d’estimer les risques environnementaux encourus par l’Antarctique en recherchant quelles graines sont introduites, quelle est leur provenance et où elles sont susceptibles de s’établir. Des chercheurs de plus de 10 pays ont examiné 850 touristes et membres d’équipes scientifiques qui visitaient l’Antarctique au cours de la première saison de l’Année Polaire Internationale (2007) et les ont interrogés au sujet de leurs voyages précédents. L’échantillonnage a consisté à passer au peigne fin et à aspirer les etuis à appareils photo, les vêtements, les chaussures et les sacs à dos afin de mettre au jour les graines dissimulées accidentellement. Les résultats ont été publiés en 2012 et en 2014. Dix graines ont été trouvées en moyenne sur chaque personne avec une tendance des scientifiques à transporter plus d’ « aliens » que les touristes. Grâce à l’utilisation de photographies rassemblées dans des atlas de graines et de bases de données en ligne, il a été possible d’identifier la plupart des 2 600 graines collectées. Les résultats ont indiqué que la moitié des graines et des spores collectées provenaient d’autres régions froides à travers le monde et avaient déjà été signalées comme invasives dans des régions froides comme l’Arctique et la région subantarctique.
L’étude a fait explicitement la preuve de la nécessité de mesures de gestion pour conserver les environnements vulnérables de l’Antarctique. Les gouvernements peuvent utiliser cette analyse de risque pour déterminer quelles régions du continent antarctique devraient être surveillées attentivement et protégées. Avant d’entreprendre un voyage en Antarctique, les visiteurs sont priés d’adopter des mesures simples et bon marché de prévention comme le nettoyage de leurs bottines, de leurs sacs et de leurs vêtements afin d’éviter l’introduction d’espèces invasives. Sans le respect de ces consignes, c’est l’aspect des écosystèmes antarctiques dans leur ensemble qui risque d’être modifié à jamais.
Travail de terrain dans la forêt tropicale atlantique au Brésil : le Nouveau Monde offre de nouvelles perspectives de recherche Outre des travaux focalisés de longue date sur la biodiversité végétale africaine, notre institution s’intéresse également à la flore du Nouveau Monde bien représentée dans nos collections qui s’enorgueillissent notamment de posséder le célèbre herbier de von Martius. Inspirés par les expéditions épiques des anciens naturalistes, 2 chercheurs du Jardin botanique Meise, accompagnés d’un collègue de la KU Leuven et d’un collègue du Naturalis Biodiversity Center de Leiden, ont mis le cap sur le Brésil, à destination de Bahia. L’objectif était la prospection de la forêt tropicale atlantique, un des hauts lieux de la biodiversité, qui s’étend sur une immense superficie le long de la côte du Brésil. Si, malheureusement, il ne subsiste que peu de forêt primaire, cela reste néanmoins l’un des écosystèmes les plus riches au monde, avec un nombre très élevé d’espèces endémiques. Ces espèces constituent un matériel fondamental pour étudier l’origine et l’évolution de la forêt tropicale atlantique. En fonction de leurs thèmes de recherche, les participants ont concentré leurs efforts sur la récolte de Rubiaceae et de Lauraceae et sur des espèces myco-hétérotrophiques (des plantes qui reçoivent tout ou partie de leurs nutriments des champignons qui les parasitent, plutôt que de les élaborer par la photosynthèse). L’étude des espèces endémiques appartenant à ces 3 groupes et la détermination par calcul de l’époque à laquelle elles sont apparues permettront d’évaluer l’âge des forêts tropicales atlantiques de ces régions.
Les fleurs de Rubiaceae peuvent avoir des couleurs spectaculaires. Bart Van de Vijver et Marc Lebouvier (IPEV) passant à l’aspirateur les vêtements d’un passager à bord du navire de recherche Marion Dufresne. Photographie Maurice Hullé. 21
(Re)connecter les plantes et les hommes Partout sur la planète et depuis des millénaires, des espèces végétales ont fourni aux populations locales de quoi se nourrir, de l’énergie, des matériaux pour construire leurs habitations et leurs outils, des fibres pour leurs vêtements et des médicaments. Dans de nombreuses parties du monde, les plantes demeurent le principal moyen de lutte contre la faim, la maladie et l’extrême pauvreté. Les plantes sont également souvent présentes dans les expressions culturelles et les religions. Aujourd’hui la connaissance ancestrale des plantes est en train de se perdre et, avec elle, le lien vital que nous entretenons avec les végétaux et les champignons. Nos chercheurs consignent les multiples manières dont les plantes et les champignons sont utilisés, pour que cette connaissance puisse être partagée et diffusée. La capacité de nos chercheurs à identifier des plantes, notamment à partir de fragments minuscules ou parfois anciens, a des conséquences dans des domaines aussi divers que les enquêtes médicolégales et l’archéologie, et permet ainsi d’établir en permanence les liens entre les plantes et les hommes.
Le renforcement des capacités et le développement du paysage de l’après-conflit en République démocratique du Congo Le renforcement de liens de collaboration avec les institutions impliquées dans la conservation in situ en République démocratique du Congo constitue un nouveau challenge pour le Jardin botanique Meise. Le Parc national des Virunga, géré par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), est un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. S’étendant sur 7 800 kilomètres carrés dans l’est de la République démocratique du Congo, c’est le plus ancien parc d’Afrique et le site protégé avec la plus grande diversité biologique sur le continent africain. En 2013, après des années d’insécurité, le parc a lancé un programme de développement qui promeut, entre autres, l’apport de l’énergie électrique dans les régions rurales et éloignées comme catalyseur pour la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Le but du programme est d’offrir des alternatives énergétiques durables pour améliorer les moyens de subsistance des communautés rurales locales afin de diminuer la pression sur les ressources naturelles de la région et de soutenir les efforts de l’ICCN pour protéger la biodiversité. En 2015, la Virunga Foundation va achever la construction d’une centrale hydroélectrique de 14 mégawatts dans la région de Rutchuru, au Nord-Kivu. L’usine de Matebe aura un impact positif immédiat en termes de développement de cette région, mais elle doit s’harmoniser avec le paysage naturel. L’ICCN et la Virunga Foundation ont demandé la collaboration du Jardin botanique Meise pour l’aménagement du site de la centrale, les activités d’éducation environnementale dans la région et le lancement de programmes de recherche en botanique. L’objectif premier est d’intégrer la centrale hydroélectrique dans le paysage existant. Pour ce faire, des pépinières ont été mises en place pour la production des plantes indigènes qui seront utilisées pour revégétaliser le site et en faire un centre éducatif et touristique. Le projet met l’accent sur des actions qui impliquent les populations locales, en particulier les jeunes, dans la conservation et le développement des espaces naturels en tant que patrimoine historique et culturel. C’est un défi à la fois très intéressant et audacieux, car Virunga Foundation et le Jardin botanique Meise travailleront dans une zone d’après-conflit où la plupart des gens ont vécu dans des camps de réfugiés.
Réouverture de l’arboretum Lisowski à Kisangani (République démocratique du Congo) Depuis février 2012, le Jardin botanique Meise a établi un partenariat avec l’Université de Kisangani et le programme REFORCO (Recherche forestière au Congo), pour renforcer le cursus des Masters forestiers dans le domaine de la conservation ex situ et réaménager les espaces verts de la Faculté de Sciences. La réhabilitation du Jardin botanique Lisowski était une des priorités. Ce Jardin a été créé en 1975 par Stanislas Lisowski, professeur de botanique systématique et de phytosociologie à l’Université de Kisangani, dans le but de fournir aux étudiants et aux enseignants le matériel botanique de référence pour leurs études. Dans sa structure originelle la surface, d’environ 7 800 m2², était divisée en parcelles, chacune abritant des plantes représentatives de la région de Kisangani. Aujourd’hui, le site est devenu un véritable arboretum au cœur du campus. Afin de réhabiliter l’arboretum et de relancer son rôle éducatif, environnemental et récréatif, d’importants travaux d’aménagement et d’entretien ont été réalisés. Le jardin a été clôturé pour le protéger des utilisations inappropriées, et des bancs pour le repos des visiteurs ont été installés. Les arbres ont été étiquetés et, pour les espèces les plus importantes, des panneaux descriptifs ont été placés pour en faciliter l’identification. L’arboretum ainsi réhabilité a été inauguré le 14 juin 2014 par le directeur du Jardin botanique Meise et le Doyen de la faculté des Sciences de Kisangani, en présence des personnalités les plus importantes de la ville. L’Arboretum Lisowski offre maintenant une opportunité unique pour les étudiants et les visiteurs de découvrir les espèces les plus représentatives de la forêt tropicale des alentours de Kisangani. Cet espace est essentiel pour la recherche, la conservation et la protection du patrimoine naturel et culturel de la région.
Le deuxième objectif du projet pour notre jardin est de promouvoir l’éducation environnementale dans les écoles, la société civile et les médias dans le Nord-Kivu, plus particulièrement pour sensibiliser au rôle du Parc dans la préservation de l’une des régions d’Afrique les plus riches en biodiversité.
Travailleurs à la centrale hydroélectrique de Matebe.
Étudiants dans l’Arboretum Lisowski. 23
Inspirer et informer Le Jardin botanique abrite 18 000 espèces de plantes dans un domaine historique s’étendant sur 92 hectares. Il s’agit d’un espace vert magnifique et diversifié qui constitue une source de plaisir, d’émerveillement et d’inspiration attirant 100 000 visiteurs par an. Grâce à une grande diversité d’expositions botaniques, de pages Web, d’outils de communication scientifique, d’événements, d’activités d’apprentissage informelles, d’instruments de sensibilisation et d’ateliers pédagogiques basés sur l’expérimentation, le Jardin botanique a la capacité de changer la perception du public sur l’importance des plantes pour le bien-être de l’humanité et de le sensibiliser à la conservation des végétaux. S’appuyant sur cette compréhension, le Jardin botanique peut encourager les personnes de tous âges et de tous milieux à agir sur leur environnement de manière durable et responsable.
Un voyage dans la forêt tropicale humide La présentation des plantes à destination du grand public dans plusieurs serres du Palais des Plantes a vécu une véritable métamorphose au cours de la dernière décennie. Des plantes en cuvelles disposées le long de chemins en terre nous sommes passés à des parcelles de plantes cultivées en pleine terre que séparent des sentiers pavés. La présentation est maintenant davantage axée sur des thèmes éducatifs démontrant les missions de notre jardin. Inaugurées en avril 2014, 2 serres paysagères supplémentaires exhibent certains aspects de la forêt tropicale. Huit des 13 serres interconnectées du Palais des Plantes sont ainsi aujourd’hui rénovées. Les 2 serres de la forêt tropicale humide, riches de 600 espèces, furent inaugurées, au son de chants pygmées et accompagnés de visages d’enfants aux grimages très colorés. La première serre jouxte la Serre de l’Evolution, au climat froid et humide. Venant de cette dernière, le visiteur est surpris par l’environnement humide et chaud qui caractérise la forêt tropicale. Un cabanon au toit en tôle ondulée au cœur d’un jardin rempli de plantes comestibles, médicinales ou autres sert de maison d’accueil. Les visiteurs à l’esprit aventureux sont invités à traverser le pont suspendu mobile au-dessus d’une étendue d’eau. La serre suivante, plus basse, expose la végétation de la forêt dense secondaire que l’on retrouve le long des routes, des cours d’eau et des clairières des forêts tropicales. Des plantes herbacées géantes comme les gingembres spirales et les bananiers étalent leurs grandes et belles fleurs, tandis que les arbres à croissance rapide pourvus de racines échasses ou garnis d’épines ferment le paysage. Beaucoup de récits d’expéditions rapportent que ces forêts sont impénétrables et dangereuses, mais ne vous inquiétez pas, à Meise, nous en avons chassé les serpents. Quelques plantes myrmécophiles sont exposées dans un coin de la serre. Ces espèces sont fascinantes car elles ont co-évolué avec les fourmis dans une association gagnante pour chaque partie. Cette relation procure une protection à la colonie de fourmis et les déjections de fourmis constituent une source de nourriture pour les plantes. Le voyage se termine ici, du moins à titre provisoire, puisque nous attendons la prochaine phase de réaménagement des serres. A la fin de celle-ci, programmée fin 2017, la forêt tropicale occupera l’entièreté des 5 serres de l’aile nord du Palais des Plantes. Après avoir traversé les paysages ethnobotaniques et les forêts secondaires, les visiteurs pourront poursuivre leur voyage dans la forêt tropicale primaire, la palmeraie, la cime des arbres drapés d’épiphytes et enfin visiter les forêts d’Afrique centrale, dont la flore constitue un thème de recherche privilégié pour le Jardin botanique Meise.
Les visiteurs à l’esprit aventureux sont invités à traverser le pont branlant en bois suspendu au-dessus d’une étendue d’eau. Photographie Lies Engelen.
“ La présentation est maintenant davantage axée sur des thèmes éducatifs ”
Chants de pygmées pendant le weekend d’inauguration.
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Flori Mundi : Le spectacle des orchidées Le Jardin botanique Meise inaugurait le 25 octobre 2014 une merveilleuse exposition présentant plus de 10 000 orchidées, broméliacées et autres fleurs tropicales. Après des mois de préparation par le personnel et les bénévoles du Jardin, les tapis rouges et les bandes de gazon furent déroulés et les projecteurs allumés. Le plus important événement de l’année pouvait alors commencer. Le traditionnel coupé de ruban à l’occasion du gala d’ouverture signifiait le début d’un festival tropical haut en couleur. Jeunes ou plus âgés se régalèrent d’un magnifique spectacle floral dans l’atmosphère tropicale et subtropicale des serres du Palais des Plantes. À l’entrée de la Serre du Printemps, les visiteurs sont d’emblée attirés par une grande pyramide d’orchidées Cymbidium, suivie par la gracieuse statue de femme vêtue d’une magnifique robe de Cyclamen. Le parcours enchanteur se poursuit le long de « tableaux » vivants, de montages floraux ou sous des cascades d’orchidées Vanda, des arcades décoratives et un lustre garni de broméliacées envoûtantes. Des orchidées en fleur et des broméliacées de nos propres collections sont présentées dans des vitrines en verre disposées le long du parcours. En plus des plantes vivantes, de grandes photographies réalisées à partir des plus belles fleurs de notre collection vivante sont affichées comme des chefs-d’œuvre.
Flori Mundi 2014 fut un succès ! L’exposition a attiré au cours des cinq semaines plus de 27 000 visiteurs. Au moment où les fleurs commençaient à faner, les plans pour l’élaboration d’une nouvelle édition en 2015 étaient déjà sur la table.
Dans la Serre des nénuphars géants, plus de 27.000 visiteurs ont admiré un magnifique globe couvert de milliers d’orchidées Phalaenopsis.
La gracieuse statue de femme dans la Serre du Printemps était vêtue d’une magnifique robe de Cyclamen.
Sans l’ombre d’une hésitation, l’attraction phare de Flori Mundi fut l’énorme sphère recouverte de Phalaenopsis miniatures placée au-dessus du bassin à Victoria. Ce montage floral semblait flotter à la surface de l’eau et était entouré de nénuphars et de bougies flottantes. À la fin de la visite l’opportunité était donnée à nos visiteurs de se faire photographier sous une gloriette ornée de fleurs blanches et jaunes. À la sortie du Palais des Plantes, un train électrique était à la disposition du public pour une visite guidée le long du Château de Bouchout et dans le parc, paré à cette période de l’année de chatoyantes couleurs automnales.
Le revêtement de la sphère par les jardiniers et les bénévoles fut un véritable exploit.
Flori Mundi : le spectacle des orchidées réalisé avec l’aide des bénévoles du Jardin botanique Flori Mundi, une spectaculaire exposition d’orchidées, a illuminé le Palais des Plantes à l’automne 2014. Le succès de ce festival floral n’aurait jamais été possible sans le dévouement d’une fidèle équipe de bénévoles, incluant notamment un groupe de 15 jeunes en service citoyen (Plateforme pour le Service citoyen). Un effort considérable a été fourni dans les coulisses du Jardin afin d’offrir pendant plusieurs semaines une éblouissante palette de couleurs à un public émerveillé. Avant l’arrivée des orchidées, nos bénévoles avaient aménagé une série d’espaces d’exposition pour présenter les plantes sous leur plus beau jour. Dès leur arrivée, les orchidées ont été soigneusement déballées et triées par espèce et par couleur et selon les combinaisons florales possibles. Une équipe a commencé à préparer 2 800 Phalaenopsis miniatures pour les compositions. Il s’agissait de percer des trous dans les pots, de passer un collier de serrage à travers ces trous et d’enlever le substrat meuble autour de la plante. Les pots ont ensuite été attachés à une grande sphère posée sur l’eau, ainsi qu’à une traverse suspendue au-dessus du bassin des Nénuphars géants, au Palais des Plantes. Ce montage était l’un des plus flamboyants du festival floral. Après plus d’une semaine de travail minutieux, la sphère rayonnait de ses milliers d’orchidées fleuries. Une autre équipe a disposé de manière artistique des orchidées des genres Vanda et Guzmania, ainsi que des broméliacées et des Tillandsia, sur des arcades et d’autres ornements répartis dans nos serres tropicales. Certaines de ces compositions florales ont été entièrement créées par nos volontaires passionnés. L’investissement de ceux-ci au cours de cette période équivaut à plus de 6 mois d’un travailleur à temps plein. Le Jardin botanique exprime sa gratitude aux bénévoles pour leur collaboration enthousiaste et très professionnelle qui a permis de faire resplendir les magnifiques fleurs de Flori Mundi.
Préparation par des bénévoles de l’APM et des jeunes au service de la société.
“ Un nouveau partenariat avec la Plate-forme Jeunes pour la Société ”
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Plantation record de Rhododendrons en 2014 pour une fascination maximale Après l’expansion de notre collection de magnolias en 2013, nous avons poursuivi en 2014 notre objectif d’augmenter l’attractivité de nos collections de plein air, en particulier celle de Rhododendron. Les rhododendrons captivent l’imagination des visiteurs et leurs fleurs somptueuses aux couleurs de l’arc-en-ciel embellissent le Jardin de mars à juin. La collection initiale fut aménagée de 1984 à 1987 dans le centre du Jardin botanique, une zone désormais connue sous la dénomination « Bois des Rhododendrons » ou « Jardin arboré ». Une sélection préliminaire de 480 espèces et cultivars fut établie sur base de la rusticité, des exigences en lumière, de la tolérance à un sol riche en calcaire, de la forme et de la couleur des fleurs, de la forme des feuilles et de la disponibilité dans le commerce ou dans d’autres jardins botaniques. Fin 1987, la collection comprenait 140 plantes. Les plantations supplémentaires réalisées en 1988 firent de Rhododendron le genre le mieux représenté dans les collections extérieures, avec 119 espèces et 191 cultivars et hybrides. Une diminution des moyens pour gérer la collection et la prolifération de maladies (armillaire, pourridié phytophthoréen) et d’ insectes nuisibles (par exemple la cicadelle du rhododendron) a entraîné une réduction progressive de la collection. Un programme de rétablissement de la collection a cependant démarré en 2014 grâce à l’enthousiasme de la direction et des collaborateurs ainsi qu’un financement supplémentaire. Avec 193 nouvelles plantes, le « Bois des Rhododendrons » comprend aujourd’hui 500 plantes représentant 341 taxons et 386 accessions. Si l’on y ajoute les rhododendrons plantés dans d’autres parties du domaine, le nombre total de taxons du genre Rhododendron présents dans le Jardin est de 485 (145 taxons botaniques et 340 taxons horticoles) tandis que le nombre total d’accessions s’élève à 670. L’élargissement de la collection concerne principalement les groupes des hybrides à grandes feuilles persistantes (93 spécimens), des hybrides Williamsianum (8), des hybrides Yakushimanum (11) ainsi que les azalées des groupes de Gand (51), Knap Hill (13) et Mollis (8).
Nouvelle plantation d’azalées rustiques gantoises.
Les rhododendrons en fleurs attirent beaucoup de visiteurs. Pour améliorer l’accessibilité à cette collection, les chemins parcourant le « Bois des Rhododendrons » ont été réaménagés. De plus, l’information à destination du public a été améliorée avec le placement de nouvelles étiquettes et la mise à disposition de cartes basées sur le géoréférencement de nos plantes. Ce travail a été réalisé grâce au travail acharné, à la compétence et à la persévérance de la direction, des jardiniers et des bénévoles. Au printemps prochain, les visiteurs découvriront avec plaisir une magnifique collection de rhododendrons dédiés à des personnalités de la noblesse (‘Chevalier Felix de Sauvage’, ‘Countess of Athlone’, ‘Comte de Papadopoli’), à des améliorateurs de renom (‘Souvenir of Anthony Waterer’, ‘Koichiro Wada’, ‘Van Houtte Flore Pleno’) ou présentant des fleurs aux couleurs chatoyantes (‘Goldsworth Yellow’, ‘Lee’s Dark Purple’, ‘Loder’s White’, ‘Moser’s Maroon’, ‘Pink Pearl’). Le « Bois des Rhododendrons » est appelé à devenir avec le temps une des attractions botaniques phare dans le Jardin et dans la région.
Rhododendrons à grandes feuilles (R. ‘Gladys rose’) aux fleurs magnifiques : une attraction spectaculaire pour le visiteur !
Rhododendron insigne
Un modèle en bronze du château de Bouchout pour les malvoyants et les aveugles
Afin de célébrer en 2009, le 180ème anniversaire du système d’écriture braille, il a été décidé de chercher des fonds pour réaliser un modèle architectural en bronze du château. Quatre années furent nécessaires pour trouver les fonds, commander le bronze et construire la réplique du château. Toute notre gratitude va au Rotary Club de Meise – Bouchout, qui a généreusement financé ce projet, ainsi qu’au service technique de la commune de Meise, qui a installé cette œuvre au Château. L’inauguration officielle s’est déroulée le 27 septembre 2014. La nature tactile du modèle permet à tous de percevoir la beauté du château. C’est devenu une attraction populaire des visites spécialement développées pour les malvoyants et les aveugles. Ces visites permettaient déjà au public de découvrir une maquette en 3D du Palais des Plantes, de toucher des cartes en relief et en braille représentant les types de végétation du monde et d’effectuer un parcours sensoriel parmi des plantes choisies pour leur parfum ou leur texture. Ces développements contribuent à rendre notre jardin de plus en plus accessible à un nombre toujours croissant de visiteurs.
Tissage avec des feuilles de palmier.
Les enfants des écoles primaires explorent la forêt tropicale En 2014, le Jardin botanique a développé un atelier pour permettre aux enfants de 6 à 12 ans de découvrir comment les animaux et les hommes dépendent de la riche diversité botanique de la forêt tropicale pour leur nourriture et leur logement, et comment les populations locales utilisent les produits issus des plantes tropicales dans leur vie quotidienne. La nouvelle serre de la forêt tropicale est l’endroit idéal pour explorer ces questions d’une manière passionnante et créative avec les enfants dans le contexte de l’enseignement primaire. En plus de ces sujets, l’atelier amène les enfants à s’interroger sur l’utilisation durable des ressources de la forêt tropicale, au départ d’une question surprenante : « La plante à hamburgers existet-elle ? » Cette question intéressante amène les enfants à découvrir les fèves de soja, l’huile de palme et à explorer le végétarisme avec l’idée que nous pouvons tous agir afin de diminuer notre impact sur les forêts tropicales. L’atelier a été suivi par plusieurs écoles néerlandophones, anglophones et germanophones, dont les élèves se sont engagés avec enthousiasme dans des discussions sur la durabilité de leurs actes. Enfants et enseignants ont apprécié l’approche active et créative de l’atelier dans le cadre de leur semaine thématique, autant de sujets qui ont ensuite alimenté des discussions à l’école. Cet atelier a eu un tel succès qu’il est à présent intégré dans la liste des offres éducatives permanentes du Jardin botanique.
Observer et dessiner la diversité végétale des forêts tropicales.
Le bâtiment le plus prestigieux du Jardin botanique est certainement le château de Bouchout, dont les parties les plus anciennes remontent au 12ème siècle. Au siècle dernier, le château fut la demeure de l’impératrice Charlotte (veuve de l’archiduc Maximilien d’Autriche, empereur du Mexique), jusqu’à sa mort en 1927. Alors que le château est un bijou architectural qui suscite l’admiration des visiteurs voyants, il était impossible d’en faire profiter les aveugles et les malvoyants.
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Valoriser notre patrimoine Au cours de sa longue histoire, le Jardin botanique n’a cessé d’accroître son patrimoine et de se constituer un large éventail de collections botaniques, de plantes vivantes, de livres, de pièces muséales et d’instruments mais également de bâtiments, de serres et de paysages. Beaucoup de ces éléments jouent encore un rôle actif dans notre travail quotidien : les livres et les archives sont consultés par les chercheurs, les serres historiques protègent nos collections vivantes alors que les bâtiments sont accessibles au grand public et que les paysages dans le domaine font le bonheur de nos visiteurs. Ce patrimoine unique nécessite une gestion spécifique permanente mais est aussi une irremplaçable source d’inspiration pour développer des approches innovantes et mener à bien la mission du Jardin botanique dans un monde en constante évolution.
Le barcoding de l’ADN au service de l’identification des taxons de forêt dense en République démocratique du Congo Avant l’avènement des techniques moléculaires, il y a de cela 2 décennies, les arbres de forêt dense humide ne pouvaient être identifiés que d’après des caractères morphologiques comme la taille et la forme de leurs feuilles, de leurs fleurs ou de leurs fruits. Même si les clés morphologiques constituent toujours des outils utiles, l’aide d’un spécialiste est souvent nécessaire pour identifier les arbres lorsqu’aucun fruit ou aucune fleur n’est disponible. De nos jours, la technique moléculaire, dite du barcoding de l’ADN, fournit une aide complémentaire pour l’identification des espèces. Le barcoding de l’ADN utilise une courte séquence du matériel génétique d’un organisme et l’identifie comme correspondant à une espèce particulière. Ainsi, le moindre fragment de feuille peut être utilisé pour identifier une espèce. Chez les plantes, les régions les plus efficaces pour le barcoding sont les gènes matK et rbcL. La technique du barcoding nous a ainsi permis d’identifier jusqu’à l’espèce un grand nombre d’arbres de forêt dense de la région de Yangambi (République démocratique du Congo). Beaucoup de ces arbres n’auraient pu être déterminés par les méthodes traditionnelles car aucun fruit ni aucune fleur n’étaient disponibles au moment de l’échantillonnage. L’utilisation d’outils moléculaires modernes a fourni des données précieuses sur la formidable biodiversité des forêts denses africaines. Dans le cadre de cette étude, 7 835 arbres africains ont pu être identifiés correctement, ce qui prouve que le barcoding de l’ADN est un auxiliaire extrêmement utile aux taxonomistes pour améliorer leur connaissance botanique.
Spécimen d’herbier de Trichilia gilletii De Wild. collecté à Yangambi (République démocratique du Congo).
“ L’utilisation de la technologie moderne a généré des indications précieuses sur l’énorme variété des espèces ”
Echantillons de feuilles conservés dans du gel de silice pour le barcoding de l’ADN.
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Des réseaux d’échange historiques entre botanistes britanniques et irlandais révélés par des spécimens d’herbier L’utilisation scientifique des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter est devenue monnaie courante mais l’existence de tels réseaux ne date pas d’aujourd’hui. Au milieu du 19ème siècle, alors que le transport ferroviaire était en pleine expansion, le coût des envois postaux était de plus en plus réduit. Les botanistes profitèrent de cette situation pour établir des sociétés d’échange de spécimens d’herbier dont le Botanical Exchange Club of the British Isles et le Watson Botanical Exchange Club. Ces sociétés constituaient les réseaux sociaux de l’époque dont les botanistes, professionnels et amateurs, tirèrent profit pour étudier la botanique au niveau international. La collecte de spécimens d’herbier était un passe-temps populaire au 19ème et au début du 20ème siècle et était considérée comme une quête scientifique saine à laquelle les femmes et les membres du clergé s’adonnèrent. Leur legs a consisté en centaines de milliers d’échantillons d’herbier collectés de par le monde. L’échange de ces spécimens a largement participé à la diffusion de la connaissance botanique mais il est très difficile d’imaginer ce qu’était ce réseau et quelle était la contribution de chacun de ses membres. En collaboration avec le projet Herbarium@home au RoyaumeUni et en Irlande, nous avons entrepris de reconstituer le réseau des botanistes du 19ème et du début du 20ème siècle. Herbarium@home est un site web auquel chacun peut contribuer et qui rassemble environ 150 000 spécimens en provenance de 19 Herbiers. En plus de rendre accessibles des données botaniques, ce site permet d’évaluer le rôle que les femmes ont joué dans ce réseau historique. Il apparaît en effet que, à l’opposé de leur faible contribution à la littérature botanique, les femmes ont joué un rôle crucial dans la collecte de spécimens à cette époque. Au cours de la période étudiée, le nombre de membres féminins du Botanical Exchange Club of the British Isles et du Watson Botanical Exchange Club est ainsi passé de 10% à 20% au début du 20ème siècle. Ces pourcentages sont beaucoup plus élevés que ceux enregistrés au sein d’autres sociétés scientifiques de l’époque, certaines interdisant même l’accès aux femmes.
La Déclaration de Bouchout, promotion de l’accès libre à l’information sur la biodiversité En 2014, le Jardin a accueilli la réunion finale du projet pro-iBiosphere dont l’objectif était d’améliorer l’acquisition, la diffusion et l’intégration des connaissances sur la biodiversité. Le projet envisageait que, dans le futur, cette connaissance ne soit plus réservée à un petit nombre de personnes ayant accès à une bibliothèque spécialisée mais qu’elle soit disponible à tous, gratuitement et sous forme digitale. Pour promouvoir cet idéal, le projet a formulé la Déclaration de Bouchout, qui tire son nom du Château de Bouchout situé au cœur du Jardin botanique (www.bouchoutdeclaration.org). La déclaration promeut l’accès libre et gratuit aux informations relatives à la biodiversité tout en encourageant la mention des créateurs de cette connaissance. Actuellement, 90 institutions, et notamment certains des plus grands Musées et Herbiers du monde, ont signé la déclaration. Bien que le projet pro-iBiosphere soit terminé, nous espérons que la Déclaration de Bouchout pourra poursuivre son objectif en permettant à tous un accès libre à l’information sur la biodiversité.
Différentes versions du logo de la Déclaration de Bouchout peuvent être téléchargées ici : http://www.bouchoutdeclaration.org/downloads/
Les participants à la réunion finale du projet pro-iBiosphere en juin 2014 au Château de Bouchout où la Déclaration de Bouchout a été formulée afin de promouvoir l’accès libre à l’information sur la biodiversité.
Un exemple de réseau d’échange de spécimens d’herbier récoltés entre 1878 et 1888. Chaque cercle représente une personne et son diamètre indique le nombre de spécimens échangés. Les lignes illustrent les connexions entre les individus déterminées sur base des noms figurant sur les spécimens d’herbier.
Spécimens des années 1870 conservés dans des flacons.
Recherches sur la laque ancienne : échantillons de résines du Cabinet de curiosités botaniques Le Jardin botanique Meise recèle un vaste assortiment de collections qui peuvent être utilisées à de multiples fins. En 2014, nous avons été contactés par l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA) qui demandait notre aide pour identifier les ingrédients intervenant dans la préparation des laques anciennes. Les résines végétales ont en effet été largement utilisées comme constituants de la laque parce que, après dissolution dans des solvants non-aqueux, elles sèchent et forment une couche protectrice, parfois colorée. Depuis le 16ème siècle, meubles et autres objets ont été enduits de laques « d’Europe » à la suite de l’interdiction d’exporter l’arbre à laque de l’Asie (Toxicodendron vernicifluum). C’est avec plaisir que nous avons répondu à la demande de nos collègues de l’IRPA, qui offrait une excellente occasion pour effectuer des recherches ciblées dans le Cabinet de curiosités botaniques. Cette collection contient une surprenante diversité d’objets pour la plupart d’origine végétale (environ 15 000), conservés dans des flacons et dans des boîtes, en complément au matériel d’herbier. Les spécimens les plus anciens proviennent de la « collection de produits et graines » du célèbre herbier von Martius, acquis par notre institution en 1870, au moment où elle devint le Jardin botanique de l’État à Bruxelles. Les investigations sur les composants de la laque ont débuté par une sélection de 150 spécimens, parmi lesquels 50 (pour la plupart des résines) étaient répertoriés comme ingrédients dans d’anciennes recettes de laque, bien que tous ces exsudats ne fussent pas strictement d’origine végétale. De nombreuses résines de copal ont été échantillonnées, notamment du copal d’Afrique de l’Est ou de Zanzibar, réputé être le plus dur parmi les variétés commercialisées, des copals d’Afrique de l’Ouest, du Sierra Leone et du Congo, jadis mondialement utilisés par les fabricants de vernis, du copal américain, et le
La gomme adragante, une gomme exsudée par plusieurs espèces Astragalus, sous forme de rubans enroulés ou de flocons.
précieux copal australien (kauri). D’autres résines végétales de cette liste portent des noms évocateurs comme mastic, gomme-gutte, sandaraque, ambre et sang-dragon. La gomme-laque est un cas particulier car elle est produite par des insectes, les cochenilles, qui se nourrissent de la sève de différentes espèces d’arbres et utilisent les sécrétions de résine de la plante-hôte pour protéger leurs larves. Encore un secret de la nature... Cette recherche a souligné l’importance des informations de l’étiquette d’origine qui fournissent des preuves pour corréler les ingrédients originaux aux plantes correspondantes. L’identification des ingrédients de la laque à l’aide du Cabinet de curiosités botaniques, ainsi que d’anciens manuscrits de von Martius et des données de la littérature, démontre l’importance de conserver au Jardin botanique un large éventail de collections ; pour la première fois, des manuscrits et des ouvrages de la bibliothèque ont contribué à mettre en valeur le Cabinet de curiosités botaniques avant même que les spécimens ne soient catalogués. 33
Mise au jour d’un trésor oublié Une image en dit bien plus que mille mots. Une affirmation qui s’est avérée exacte à l’aune de la redécouverte au Jardin botanique d’une collection de quelque 2 000 négatifs photographiques sur plaque de verre exhumés des réserves, où ils avaient été oubliés durant de longues décennies. Ces négatifs sur verre réalisés entre 1880 et 1930 constituent un réel trésor. La collection contient des vues du Jardin botanique dans son ancienne implantation à Bruxelles, des représentations des bâtiments, des jardins, des serres, de plantes vivantes mais aussi de spécimens d’herbier issus des collections de l’institution. Seule une petite vingtaine de prises de vue peut être attribuée à 2 photographes belges : Léon Gois (1877–1931) et Félix Lambert.
Étant donné la valeur documentaire et patrimoniale de ces images, un projet de conservation de leur support d’origine et de mise en valeur de leur contenu visuel a été lancé. Les négatifs ont été nettoyés et placés dans de nouvelles enveloppes en papier nonacide ; parallèlement, ils ont été numérisés et chaque photographie a été décrite en tenant compte des annotations provenant des boîtes d’origine et des documents qui les accompagnaient.
Jardin italien au Jardin botanique de l’État à Bruxelles.
C’est tout un pan de l’histoire à la charnière des 2 siècles précédents que donnent à voir ces images qui sont intéressantes pour notre institution, mais aussi, dans une plus large mesure, pour toute personne s’intéressant à l’histoire de Bruxelles et de son architecture, à l’histoire de l’Afrique à l’époque coloniale, à l’évolution du paysage en Belgique ou encore à l’histoire de la photographie dans notre pays. Certaines de ces images ont déjà été utilisées pour illustrer un livre sur l’histoire du Jardin botanique. Gageons que leur mise en ligne dans le catalogue de la bibliothèque permettra de faire connaître ces images anciennes à un large public.
Jardinier dans la serre aux fougères au Jardin botanique de l’État à Bruxelles.
Dans la foulée, 2 autres séries de négatifs ont elles aussi refait surface. Il s’agit, d’une part, de quelque 200 négatifs sur la végétation en Belgique pris par Jean Massart lors des campagnes photographiques qu’il entreprit entre 1904 et 1911. Certaines de ces images ont été publiées, notamment dans les Aspects de la végétation en Belgique. Par ailleurs, une série de 160 plaques photographiques dépeignent la nature et la vie quotidienne au Congo, au Sierra Leone et en Guinée à l’époque coloniale. Elles proviennent des missions qu’Albert-Louis Sapin, pharmacien et collecteur en Afrique (1869–1914), entreprit entre 1905 et 1914.
L’histoire au Jardin botanique ou des vertus de la curiosité Le Jardin botanique est un extraordinaire réservoir de ressources, notamment historiques (archives, périodiques anciens, photographies etc.). Écrire l’histoire de la botanique est donc, depuis longtemps, devenu une tradition dans notre établissement.
Ces requêtes sont le fait d’académiques, de chercheurs, d’étudiants, mais aussi d’amateurs inspirés par la mise en valeur de nos collections. Signalons que l’enthousiasme des auteurs de nos productions et travaux historiques n’est pas utile qu’aux sciences humaines, seulement, mais également aux botanistes eux-mêmes. Les longues recherches effectuées dans les archives afin de documenter les pièces qui constituaient l’ancien Musée forestier du Jardin botanique illustrent parfaitement ce que l’histoire peut apporter aux sciences naturelles.
Cette dernière s’est renforcée, aujourd’hui, comme l’illustre la présence du Jardin botanique sur les scènes nationale et internationale de l’histoire des sciences. Ainsi, en 2014, a-t-on produit, au sein de notre institution et grâce à ses archives, une contribution innovante sur la pénétration du darwinisme en Belgique et, d’autre part, un article illustrant la tension entre les professionnels et les amateurs au sein de la Société royale de Botanique de Belgique. Par ailleurs, différents exposés à caractère scientifique ou académique ont également été donnés : l’un sur l’histoire du Jardin botanique, un autre sur l’histoire de la Société royale de Botanique de Belgique, et un troisième sur la naissance d’une conscience écologique au sein du monde botanique belge du 19ème siècle, respectivement à l’Arboretum Gaston Allard (Angers), dans le cadre de la 6th International Conference of the European Society for the History of Science (Lisbonne) et à l’Université Libre de Bruxelles. L’ensemble de ces productions relevant de la recherche pure tend à confirmer la solide réputation du Jardin botanique Meise dans le secteur de l’histoire des sciences. D’ailleurs, notre institution a désormais un représentant, au sein du comité qui représente la Belgique auprès de l’International Union of the History and Philosophy of Science. Cet historien-archiviste participe également aux travaux de l’Unité de recherche Mondes modernes et contemporains de l’Université Libre de Bruxelles, établissement où il est également collaborateur scientifique. En outre, il a siégé dans le jury d’un mémoire de maîtrise sur l’histoire du rapport que les hommes entretiennent avec les champignons, des l’Antiquité à la Renaissance (Université Catholique de Louvain).
A NNÉE DE FLOR E – JA AR VA N FLOR A
YEAR OF FLORA
BRUSSELS, MARCH 2014 - MARCH 2015 EXPO – BALADES – WANDELINGEN HALLES SAINT-GÉRY / GALERIES ROYALES SAINT-HUBERT SINT-GORIKSHALLEN / KONINKLIJKE SINT-HUBERTUSGALERIJEN
1664-2014, 350 ANS DE PASSION POUR L’HORTICULTURE ! L’ ANNÉE DE FLORE ASBL VOUS INVITE PENDANT UN AN À EXPLORER LE GLORIEUX PASSÉ DE BRUXELLES. 1664-2014, 350 JA AR PASSIE VOOR TUINBOUW! DE VZW JA AR VAN FLOR A NODIGT U UIT OM GEDURENDE ÉÉN JAAR HET ROEMRIJKE VERLEDEN VAN BRUSSELS TE ONTDEKKEN. 1664-2014, 350 YEARS OF PASSION FOR HORTICULTURE! YEAR OF FLOR A INVITES YOU
Objet d’intérêt pour le profane comme pour le scientifique, la recherche en histoire des sciences et en épistémologie permet de mieux comprendre l’humain et ses productions, y compris scientifiques. Afin d’exciter cette curiosité, une quinzaine de conférences ont donc été données devant des publics variés et élargis, sur des sujets tels que les naturalistes-collecteurs belges, le passé du Jardin botanique, la pensée écologique précoce, etc. Toujours dans la perspective de faire connaître la richesse de ses collections, l’institution s’est fortement impliquée dans des événements à vocation plus populaire, comme l’exposition Viva Brasil ! Les Belges au Brésil (Musée BELvue, Bruxelles, 12/6-31/8) ; ou le grand événement que constitue l’Année de Flore, dont le point d’orgue fut l’exposition Bruxelles, capitale de Flore (Halles Saint Géry, Bruxelles, décembre 2014–février 2015). Dans ce type de perspective, on doit encore signaler que notre historien-archiviste a été invité comme expert étranger dans l’organisation de l’exposition Orchidées, cacao et colibris, Explorateurs et chasseurs de plantes luxembourgeois en Amérique latine qui se tiendra au Muséum National d’Histoire Naturelle (Luxembourg), en 2015.
DURING A FULL YEAR TO EXPLORE THE GLORIOUS PAST OF BRUSSELS:
WWW.YEAR-OF-FLORA.BE
BUT CULTUREL – EXEMPT DE TIMBRE / ILLUSTRATION : DENDROBIUM PHALAENOPSIS PAR ALPHONSE GOOSSENS (IN DICTIONNAIRE ICONOGRAPHIQUE DES ORCHIDÉES PAR ALFRED C. COGNIAUX ET A. GOOSSENS. BRUSSELS, F. HAVERMANS, 1841-1916, CROMOLTH. J.I. GOFFART). AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE HÉRITIERS D'A. GOOSSENS. / ED. RESP. PAUL GROSJEAN, CHSÉE DE LOUVAIN, 422 1380 LASNE / DESIGN : ANOUK & CO.
Pour le projet « Année de flore », il a été largement fait appel au Jardin botanique, vu ses collections et son expertise. Le succès du projet a été démontré par son large écho dans les médias, tant en radio et télévision que dans les journaux.
L’expertise de l’institution en histoire des collecteurs de plantes, de la botanique et de l’horticulture a encore été mise en valeur par la publication d’un long article sur l’horticulture bruxelloise au 19ème siècle, dans la revue Hommes et Plantes, périodique du Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (France). De surcroît, une contribution sur l’histoire des collections de plantes succulentes du Jardin botanique a assuré la promotion de notre institution dans les pages de Cactus et Succulentes, le magazine des Amis du Jardin exotique de Monaco. Ce dynamisme a suscité un intérêt nouveau pour les ressources historiques de la bibliothèque du Jardin botanique Meise. Un accroissement notable du nombre de demandes de renseignements l’atteste.
Denis Diagre, historien et archiviste du Jardin botanique guide un groupe de visiteurs lors de l’exposition « Bruxelles, Capitale de Flore », qui constituait le point d’orgue du projet « Année de Flore ». 35
Coup de froid dans les collections Le Jardin botanique héberge environ 4 millions de spécimens végétaux séchés, principalement sous forme d’herbier, provenant du monde entier. L’une des principales missions de notre Jardin est de préserver cette riche collection à des fins de recherche scientifique. Maintenus dans des conditions adéquates, les spécimens peuvent être conservés pendant des siècles et consultés à tout moment par le monde scientifique. Conserver des plantes séchées n’est toutefois pas une tâche simple. Les insectes ravageurs constituent la principale menace. Les Herbiers du monde entier mènent une lutte permanente pour les empêcher de détruire leurs collections et prennent des mesures urgentes lorsque des attaques se produisent. La vrillette du pain (Stegobium paniceum) est l’un des ravageurs les plus difficiles à éradiquer. Le moyen le plus efficace pour préserver un herbier est de maintenir une humidité et une température peu élevées et constantes. Malheureusement, cette option n’est pas applicable dans le bâtiment actuel du Jardin botanique. Il est donc important de pratiquer une bonne gestion pour réduire les risques de dégâts dans la collection. Après avoir comparé plusieurs techniques, la congélation s’est avérée être la meilleure méthode pour éliminer les insectes. En automne 2013, une grande chambre de congélation (environ 60 m3) a été installée dans le bâtiment de l’herbier. Elle est utilisée pour frigorifier les échantillons durant une semaine, période suffisante pour tuer les insectes. Chaque semaine, le matériel d’herbier de 12 armoires subit ce type de traitement. Cette méthode nécessite beaucoup de travail (plus d’un équivalent temps plein). Elle implique de sortir les spécimens des armoires et de les placer dans le congélateur et ensuite de les reclasser dans les salles d’herbier ; le processus s’étend sur 2 semaines. Les armoires vides sont traitées avec un insecticide à rémanence longue, présentant une faible toxicité pour l’homme. La procédure de congélation de toute la collection est prévue sur 2 ans. Une fois terminée, l’opération sera répétée une seconde fois. Ce travail a un impact majeur sur la gestion de l’herbier et, parfois, sur la disponibilité du matériel pour les chercheurs. Les cycles hebdomadaires de congélation des herbiers sont gourmands en énergie, mais ce coût est considéré comme faible face à la nécessité de préserver ces trésors historiques, culturels et scientifiques. À la fin de l’année 2014, environ 60% de nos spécimens de plantes vasculaires avaient déjà subi un traitement de ce type. Les résultats démontrent que le processus de congélation est très efficace : après 8 mois, les échantillons traités restent exempts d’organismes nuisibles.
Chaque semaine environ 25 000 spécimens sont déplacés de l’herbier au congélateur.
Avec 86 espèces endémiques (et 19 taxons infra-spécifiques), le genre Crotalaria (Fabaceae) a plus de taxons endémiques que tout autre genre en Afrique centrale. Ici sur la photo, de gauche à droite, on trouve C. germainii, C. andromedifolia, et C. minutissima.
Les espèces endémiques d’Afrique centrale Les taxons endémiques sont ceux qui se développent naturellement dans une zone bien délimitée et nulle part ailleurs. Bien que ce soit une notion relative, toutes les créatures vivantes connues sont en effet endémiques à la Terre, ce terme est habituellement utilisé pour désigner les organismes présents uniquement dans un continent, une région, un pays ou une localité déterminés. Les plantes endémiques intéressent particulièrement les botanistes et ont souvent la priorité dans les programmes de conservation parce que leur distribution limitée les rend particulièrement vulnérables à la perte d’habitat et aux changements environnementaux. Depuis la fin 2011, le Jardin botanique a entrepris la compilation d’une liste d’espèces (et taxons infra-spécifiques) de plantes vasculaires endémiques de l’Afrique centrale. Cette liste rassemble les plantes à fleurs, cycas, fougères... connus exclusivement de la République démocratique du Congo, du Rwanda, du Burundi, et, le cas échéant, des pays voisins (République du Congo, République centrafricaine, Soudan, Ouganda, Tanzanie, Zambie et Angola y compris Cabinda). Elle aidera à établir une « Liste rouge » pour l’Afrique centrale, en soulignant les taxons les plus préoccupants. Cette liste n’est pas figée, mais dynamique. Les systématiciens redéfinissent les taxons à la suite de nouvelles recherches, tandis que le travail de terrain permet de compléter le schéma de répartition des taxons. En 2014, une étape importante a été franchie avec l’encodage dans la base de données de tous les spécimens de taxons endémiques à la zone sélectionnée. Plus de 30 000 spécimens ont été encodés, parmi lesquels 22 000 sont répertoriés pour la première fois dans le cadre de ce projet. Au total, ces spécimens représentent plus de 2 800 taxons. Ces données permettent déjà d’identifier des groupes biologiques et de localiser des régions particulièrement riches en espèces endémiques, comme la vallée du Rift dans l’Est et le Sud du Katanga. La publication de la liste des plantes endémiques d’Afrique centrale est prévue pour 2015.
Organisation Notre Jardin s’appuie sur une organisation dynamique comptant environ 180 membres du personnel, 70 bénévoles et 20 guides. Le domaine, qui couvre 92 hectares, compte environ 50 bâtiments où le personnel travaille, se rencontre et préserve les collections végétales. Un des défis majeurs est de préparer l’avenir de notre Jardin en limitant sa dépendance aux énergies fossiles et en réduisant ainsi son impact environnemental. Dans le futur, des réponses devront être apportées à tous les niveaux.
In Memoriam Gert Ausloos En 2014, le Jardin botanique a été durement éprouvé par la perte de Gert Ausloos, responsable du Service éducatif (SEED), membre du Conseil de direction et du Conseil scientifique du Jardin botanique Meise, décédé inopinément le dimanche 2 mars 2014 à l’âge de 47 ans. Né à Tirlemont le 24 février 1967, Gert Rene Jos Ausloos grandit dans le village d’Oplinter où, très tôt, il fut fasciné par la nature. Durant sa dernière année au Collège O.L.V de Tirlemont, il fut sélectionné pour participer au Prix Jacques Kets destiné aux jeunes passionnés par la biologie. Conforté dans sa vocation, Gert poursuivit ses études dans le domaine des sciences naturelles et en 1985, débuta ses études en biologie à l’Université de Louvain où il termina avec grande distinction. Son mémoire de fin d’études concernant le « transfert du signal induit par des blessures chez Lycopersicon » l’encouragea à poursuivre dans le domaine de la physiologie végétale. Entré dans le laboratoire du professeur J.C. Vendrig, il y prépara une thèse sur le rôle des inhibiteurs de protéases dans le système de défense et la biologie florale des Solanacées, et décrocha, en 1996, le titre de docteur en biologie (Botanique) avec la plus grande distinction. Parallèlement à ses recherches doctorales, il communiqua son enthousiasme et son amour de la botanique à d’innombrables étudiants en biologie, lors de travaux pratiques en microscopie et d’excursions au Jardin botanique national de Belgique (aujourd’hui Jardin botanique Meise). Ces excursions, remarquablement organisées, et le travail de Gert dans la conception d’expositions permanentes, scientifiques et pédagogiques, au musée des plantes Hortus Michel Thiery de Gand, attirèrent l’attention des responsables de notre Jardin botanique et lorsque notre institution décida d’investir davantage dans l’éducation, Gert fut sans surprise le meilleur candidat. Gert entra en service au Jardin botanique le 20 janvier 1997. Il mit sur pied le service éducatif et le développa en une structure professionnelle qui, au-delà de l’éducation, s’occupe aussi de la communication, de l’accueil touristique, d’événements spécifiques, de conception graphique et de l’encadrement des volontaires. Pendant plus de 17 années, Gert a donné son cœur au Jardin botanique et a été le concepteur de magnifiques expositions, sur l’histoire moins connue des roses, l’illustrateur botanique Albert Cleuter, les orchidées, l’ikebana, les bonsaïs, les plantes d’aquarium et d’autres, tellement nombreuses qu’il est impossible de toutes les mentionner. Il était aussi le maître d’œuvre enthousiaste de la rénovation du Palais des Plantes et un participant très apprécié aux réunions internationales des jardins botaniques. Il fut également le moteur de la formation de guides botaniques dont il a organisé à 4 reprises des sessions sous l’égide de l’Association des Jardins botaniques et Arboreta de Belgique (VBTA). Sa passion des plantes rayonnait autour de lui et son enthousiasme pouvait convaincre tout un chacun que les plantes sont des organismes dynamiques qui jouent un rôle essentiel dans notre vie quotidienne. L’onde de choc provoquée parmi ses collègues et amis par la disparition soudaine de Gert se répercutera encore longtemps au sein du Jardin botanique et il ne fait aucun doute que son souvenir se perpétuera chez tous ceux qui l’ont côtoyé.
Récompenses aux chercheurs du Jardin botanique Meise Fabienne Van Rossum, chercheuse au Jardin botanique Meise, a été récompensée pour son travail exceptionnel sur la flore et la végétation de Belgique en se voyant attribuer le Prix François Crépin par la Société royale de Botanique de Belgique. Nommé d’après le célèbre botaniste belge et ancien directeur de notre institution, ce prix est décerné à l’auteur de travaux d’excellence. Il distingue les études du Dr Van Rossum sur les modèles de pollinisation dans les populations végétales fragmentées et ses conclusions sur l’importance de la restauration de la dispersion du pollen comme facteur-clé de la persistance à long terme des taxons fragmentés. Elle a également démontré que l’établissement de corridors biologiques réduisait l’isolement spatial des populations végétales en fournissant des possibilités de nidification aux insectes pollinisateurs. Emiel Van Rompaey était un célèbre botaniste amateur et fondateur de l’I.F.B.L. (Institut Floristique Belgo-Luxembourgeois), une association de bénévoles intéressés par la floristique. Tous les 2 ans, c’est en son honneur qu’est attribué le Prix Emiel Van Rompaey aux auteurs d’études botaniques sur la flore de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg. En 2014, ce prix a été décerné à 3 chercheurs du Jardin botanique Meise. Arthur Vanderweyen et André Fraiture ont été récompensés pour leur check-list des charbons (Ustilaginales) de Belgique, soit 88 espèces dont 18 n’avaient jamais été répertoriées en Belgique. Les charbons sont des champignons pathogènes responsables de maladies graves chez les plantes et à l’origine de lourdes pertes économiques dans les récoltes, notamment de céréales. Dries Van den Broeck est également lauréat de ce prix pour l’inventaire des lichens épiphytes et des champignons lichénicoles qu’il a réalisé dans la région de Bruxelles-capitale. Les résultats de son étude ont montré que les facteurs influençant le plus la richesse spécifique et la distribution de ces organismes étaient le diamètre des arbres et la pollution de l’air. Les lichens sont des bio-indicateurs fiables pour le suivi de la pollution atmosphérique dans les villes. Dries Van den Broeck en a recensé 146 espèces sur le territoire de la seule région bruxelloise, soit environ 65% de la flore lichénique connue en Flandre.
Micheline Wegh et Dries Van den Broeck, lauréat du Prix Emiel Van Rompaey, étudient des lichens dans la Région de Bruxelles-Capitale. Photographie Daniel De Wit.
Le Jardin botanique Meise se félicite que l’excellence du travail de ses chercheurs ait été récompensée en 2014.
Les lauréats des prix botaniques 2014 (de gauche à droite : André Fraiture, Kenny Helsen, Fabienne Van Rossum, Dries Van den Broeck, Arthur Vanderweyen). Une abeille sauvage (Lasioglossum sp.) collectant du pollen. Photographie Daniel Parmentier. 39
Premier rassemblement des volontaires et des guides du réseau VBTA Le Jardin botanique Meise a accueilli la première rencontre des volontaires et des guides de l’Association des Jardins botaniques et Arboreta de Belgique (VBTA) en novembre 2014. Cette réunion a rassemblé des participants enthousiastes des arboretums de Kalmthout, Hof ter Saksen, Robert Lenoir, Wespelaar, ainsi que des jardins botaniques d’Anvers, de Gand, de Louvain et de Meise. La journée a commencé par une présentation des différents types de travail bénévole effectués au sein de notre Jardin botanique. Une activité « pour briser la glace » a ensuite permis aux participants de partager leurs plus lointains souvenirs sur les plantes. Ils ont également pris part à une visite guidée dans le Jardin et visité Flori Mundi, le spectacle des orchidées. Tout au long de la journée, des bénévoles et des guides du Jardin botanique Meise ont expliqué et démontré, non sans une certaine fierté, le travail colossal qu’ils réalisent. Cela va du montage des spécimens d’herbier à la plantation de plantes couvre-sol dans les collections du Fruticetum, en passant par la géolocalisation et la collecte de données sur plus de 2 600 arbres du domaine, l’aide apportée dans l’atelier « Les plantes dans ta vie quotidienne » que peuvent suivre les écoles du secondaire… La rencontre s’est terminée par une réception conviviale qui a vu fleurir des discussions enthousiastes et a renforcé les liens entre les différents jardins botaniques. Nul doute que cette expérience enrichissante renforcera les compétences et les expériences des volontaires et des guides du réseau.
Le nouveau mastic sous son meilleur jour.
La serre Balat, un trésor national restauré En 1854, l’architecte du roi Léopold II, Alphonse Balat, dessine une serre pour la culture du nénuphar géant, Victoria amazonica, récemment découvert en Amérique tropicale. Cette serre, qui est incontestablement l’une des plus remarquables de Belgique, a été construite à l’origine au Zoo de Bruxelles dans le parc Léopold ; elle fut par la suite déménagée à 2 reprises : une première fois vers l’ancienne implantation du Jardin botanique au centre de Bruxelles, puis, en 1941, vers le nouveau site du Jardin botanique à Meise. À la suite du manque d’investissement et faute d’un entretien approprié durant les trente dernières années, l’édifice se trouvait dans un état de délabrement avancé et sa structure exigeait une restauration urgente. L’oxydation du métal à cause de l’écaillement de la peinture et des fissures était le principal problème ; le silicone et le mastic utilisés pour fixer les vitrages se détachaient et s’effritaient en plusieurs endroits. L’année 2014 a sonné la fin de cette regrettable situation.
Visite guidée dans le Fruticetum. Les plantes sont regroupées selon leurs relations, suivant le système évolutif de Dahlgren.
Une firme spécialisée dans la restauration à l’ancienne a réalisé les travaux sous la supervision du service technique et de l’architecte paysagiste du Jardin botanique, qui avait établi le cahier des charges et a assuré le suivi du projet. Le processus de restauration a commencé par le démontage des vitres et le sablage de la structure métallique. L’étape suivante a consisté à appliquer 3 couches successives de peinture et à fixer les vitres sur les châssis avec un nouveau mastic blanc, composé d’un mélange d’huile de lin et de chaux pour assurer la flexibilité de l’ensemble. C’est ainsi que la serre qui se trouvait dans un triste état est redevenue une véritable œuvre d’art au cœur de l’Herbetum du Jardin botanique et a retrouvé son rang parmi les fleurons de notre pays.
Bénévole montrant le travail de précision nécessaire au montage d’un spécimen d’herbier.
Travaux d’infrastructure pour de nouvelles sensations et pour le confort de nos collections Le service technique œuvre dans l’ombre pour offrir aux visiteurs, au personnel et aux collections du Jardin botanique un cadre agréable, sécurisé et respectueux de l’environnement. Tout comme les années précédentes, 2014 fut une année riche en projets et en réalisations. Notre Jardin a la chance de posséder un château historique, dont le toit offre une vue imprenable sur tout le domaine. Par le passé, cette terrasse trop dangereuse était inaccessible au public. Le service technique y a remédié en remplaçant les caillebottis glissants par des dalles de sol en béton et en installant un garde-fou, autorisant ainsi les visiteurs à venir y découvrir un panorama exceptionnel sur le parc. Fièrement campé au cœur du domaine, le château est ainsi devenu le point d’orgue de la visite, mais son entretien requiert encore une attention particulière. En 2014, les menuiseries extérieures ont été repeintes et 96 fenêtres et 16 portes ont fait l’objet de réparations. Garantir un accès confortable au public est essentiel. Les chemins du fruticetum, mal drainés depuis plusieurs années et inondés après chaque pluie, ne permettaient plus aux visiteurs de parcourir confortablement ces magnifiques collections d’arbres et arbustes. Un nouveau système de drainage a été installé afin d’évacuer l’eau excédentaire, pour le plus grand plaisir des visiteurs et des plantes qui croissent aux environs.
Bienvenue aux visiteurs !
Le Palais des Plantes reste toujours l’attraction principale pour de nombreux visiteurs. Le service technique y a entrepris les travaux d’infrastructure nécessaires pour poursuivre la rénovation des serres de la forêt tropicale. C’est ainsi qu’à côté de canaux de drainage, des sentiers de promenade ont été tracés et des bacs à plantes ont été installés. Un autre site d’intérêt est l’Orangerie, dont le bâtiment constitue la partie sud du mur enserrant le jardin de l’Orangerie. Jusqu’en 2014, ce jardin clos n’était pas visible de l’intérieur du bâtiment, mais le percement d’une large baie a ouvert la vue vers le jardin depuis le restaurant. Le bâtiment d’herbier abrite plusieurs millions de spécimens de plantes séchées, qui sont essentiels pour la recherche scientifique et dont la conservation est cruciale. La toiture plate nécessitait des réparations urgentes pour éviter les infiltrations d’eau. En collaboration avec une entreprise de construction, les cheminées ont été démontées, le toit a été étanchéisé et recouvert d’une couche de 10 cm d’isolant. Ces travaux devraient permettre de réduire de 10% les dépenses énergétiques du bâtiment.
Le Fruticetum garde les pieds des visiteurs bien au sec.
“ La serre Balat restaurée a retrouvé sa gloire d’antan ”
Le toit du bâtiment d’herbier en cours de rénovation pour arrêter les infiltrations et accroître sa capacité d’économies d’énergie.
41
Le Jardin botanique en chiffres
Finances
Evolution revenus propres
Résultat budgétaire (K€) En 2014, le budget disponible s’élevait à 12.064 K€, dont 11.535 K€ ont été utilisés en 2014.
2010
2011
2012
2013
2014
1 170
1 449
1 002
1 181
1 288
Evolution revenus propres
2014 1 600
Recettes
12 064
Dépenses
11 535
Balance budgétaire annuelle
529
1 400 1 200 1 000 800 600 400
Répartition des recettes
200 0
Les recettes sont composées d’une subvention du Gouvernement flamand de 10 776 K€ et des revenus propres totalisant ainsi 1 288 K€. Les revenus propres proviennent principalement de projets externes, de missions de consultance et de la vente de tickets. Par rapport aux deux dernières années, les revenus propres ont encore augmenté. Ceci est principalement dû à l’augmentation des revenus provenant de la vente de tickets. Les recettes de projets ont diminué en raison de l’arrêt du projet de digitalisation de la Mellon foundation pour lequel le Jardin botanique recevait chaque année environ 200 K€. Répartition revenus propres
Location
2010
2011
2012
2013
2014
Dépenses Les coûts salariaux constituent un peu plus de 70% du budget total. En 2014, des travaux d’entretien importants ont pu être réalisés grâce à des ressources supplémentaires pour l’investissement et les réparations. Les coûts énergétiques représentent près de 5% du budget. Pour les collections, la recherche et les activités destinées au public, les fonds disponibles étaient respectivement de 449 K€, 310 K€ et 239 K€.
73 455
Vente de tickets
412 532
Boutique
129 044
Dépenses
Coûts salariaux
8 264
Cantine du personnel
45 901
Projets et consultance
601 854
Collections
449
Concession Orangerie
11 800
Recherche
310
Assurances
13 770
Activités grand public
239
Fonctionnement
808
Investissements et réparations
700
Coûts énergétiques
556
Total
1 288 356
ICT Location
209
Total
11 535
Vente de tickets Boutique
Coûts salariaux
Cantine du personnel
Collections
Projets et consultance
Recherche
Concession Orangerie
Activités grand public
Assurances
Fonctionnement Investissements et réparations Coûts énergétiques ICT
43
Répartition du personnel selon la source financière (situation au 1er janvier de chaque année)
Personnel Répartition du personnel (situation au 1er janvier de chaque année)
Le personnel du Jardin botanique est payé sur la dotation de la Communauté flamande (129 membres du personnel, 69%), sur ressources propres (27 membres du personnel, 14%) et sur les moyens de la Communauté française (31 membres du personnel, 17%).
2014
Le nombre de membres du personnel (y compris les contrats de remplacement) a légèrement augmenté et est revenu au niveau de 2012. Il y a eu une augmentation significative du nombre de membres du personnel statutaire.
Communauté flamande
129
Communauté française
31
Ressources propres
27
Total 2010
2011
2012
2013
2014
Statutaires scientifiques
17
16
14
13
21
Statutaires non scientifiques Contractuels scientifiques Contractuels non scientifiques
71
66
85
81
92
15
18
16
18
13
85
79
70
69
61
188
179
185
181
187
Total
187
27 (14%) Communauté flamande
31 (17%)
Communauté française Ressources propres
129 (69%) 2010
2011
2012
2013
2014
100 90 80 70 60 50
Répartition du personnel selon la communauté et la fonction (situation au 1er janvier 2014)
40 30 20 10 0 Statutaires scientifiques
Statutaires non scientifiques
Contractuels scientifiques
Contractuels non scientifiques
Trente-quatre membres du personnel (18%) sont des scientifiques dont un tiers est payé par la Communauté française. La Communauté française rétribue également 19 membres du personnel (10%) impliqués dans d’autres processus du Jardin botanique. 2014
Scientifiques de la Communauté française
12
Scientifiques de la Communauté flamande
22
Non scientifiques de la Communauté française
19
Non scientifiques de la Communauté flamande
134
12 (6%)
22 (12%) 19 (10%)
134 (72 %)
Scientifiques de la Communauté française Scientifiques de la Communauté flamande Non scientifiques de la Communauté française Non scientifiques de la Communauté flamande
Communauté française
Pyramide des âges Près de deux tiers des membres du personnel sont âgés de moins de 50 ans, 10% ont plus de 60 ans. Le personnel de la Communauté française est globalement plus jeune que celui de la Communauté flamande avec un tiers entre 35 et 44 ans. Environ 40% du personnel est féminin, mais la répartition entre les différents services est très inégale, ainsi par exemple, la plupart des jardiniers sont des hommes.
Femme
Homme
Total
60-+
1
3
4
55-59
1
2
3
50-54
0
5
5
45-49
1
3
4
40-44
3
2
5
35-39
0
7
7
30-34
2
1
3
25-29
0
0
0
20-24
0
0
0
Total
8
23
31
Homme 8
Ensemble du personnel 2014 Femme
Femme
3
2
7
60-+
Homme
Total
55-59 50-54
60-+
7
13
20
45-49
55-59
7
13
20
40-44
50-54
14
18
32
35-39
45-49
9
15
24
30-34
40-44
14
9
23
25-29
35-39
6
18
24
30-34
10
14
24
25-29
5
10
15
20-24
0
5
5
Total
72
115
187
20-24
Communauté flamande Femme Homme
Homme
Total
Femme
60-+
6
10
16
60-+
55-59
6
11
17
55-59
50-54
14
13
27
45-49
8
12
20
40-44
11
7
18
35-39
6
11
17
30-34
30-34
8
13
21
25-29
25-29
5
10
15
20-24
20-24
0
5
5
Total
64
92
156
20
50-54 45-49 40-44 35-39
15
10
5
0
5
10
15
Homme 15
10
5
Femme 0
60-+ 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24
45
5
10
15
Les stagiaires et les stages en milieu professionnel Le Jardin botanique offre aux stagiaires de nombreuses possibilités d’apprentissage. De cette façon, nous essayons de les préparer au mieux au marché du travail. Nombre de stagiaires et de stages
Visiteurs Nombre total de visites
Total
Rémunéré
Non rémunérés
32
1
31
Le nombre de visites a augmenté de près de 40% en 2014. Par rapport à l’an 2000, année où les visiteurs ont été comptabilisés pour la première fois systématiquement, le nombre de visiteurs a plus que doublé. Le beau temps était un facteur important. De même, l’inauguration de deux nouvelles serres de la forêt tropicale, en avril, et le spectacle des orchidées « Flori Mundi », en novembre, ont rencontré un franc succès auprès des visiteurs.
Stagiaires et stages avec invalidité Total
Rémunéré
Non rémunérés
3
0
3
Nombre total de visites
2010
2011
2012
2013
2014
94 218
110 909
88 612
91 171
126 486
Stagiaires et stages avec arrière-plan de migration 140 000
Total
Rémunéré
Non rémunérés 120 000
11
0
11
100 000 80 000
Bénévoles
60 000
En mettant à jour la liste des bénévoles (des bénévoles inactifs durant une longue période ont été retirés), le nombre de bénévoles a moins augmenté en 2014. Pendant la préparation de Flori Mundi, nous avons pu compter sur l’aide supplémentaire de 25 jeunes bruxellois issus de la ‘Plate-forme pour le Service citoyen’, ces derniers ne sont pas comptabilisés dans les statistiques. La conversion du nombre de bénévoles en équivalents « temps plein » est basée sur la norme du Gouvernement flamand (1520 h/an). 2010
2011
2012
2013
2014
Nombre
66
80
70
98
108
ETP
5,1
6,5
5,7
6,7
8,6
10
120
9 100
8 7
80
6 5
60
4 40
3 2
20
1 0
0 2010
2011
2012
2013
2014
Nombre ETP
40 000 20 000 0 2010
2011
2012
2013
2014
Participation à des visites éducatives organisées Le nombre de visites scolaires a légèrement diminué. Ceci s’explique principalement par la diminution du nombre de visites scolaires libres.
Répartition du nombre de visites (gratuit / tarif réduit / plein tarif)
2010
2011
2012
2013
2014
Visite libre
2 034
3 060
2 771
3 523
2 467
Visite guidée
1 276
1 368
1 091
989
1 156
187
201
551
713
671
L’augmentation du nombre de visiteurs a été la plus forte parmi les visiteurs payants (plein tarif ou tarif réduit). 2010
2011
2012
2013
2014
Gratuit
25 988
36 602
30 913
31 368
39 312
Tarif réduit
48 973
46 820
38 215
38 992
57 676
Plein tarif
19 257
27 487
19 484
20 811
29 498
Gratuit
Tarif réduit
Module BAMA Atelier scolaire Total
913
584
1 763
1 127
1 917
4 410
5 213
6 176
6 361
6 211
2010
Plein tarif
2011
2012
2013
2014
4 000
70 000
3 500
60 000
3 000
50 000
2 500
40 000
2 000 1 500
30 000
1 000
20 000
500
10 000
0 Visite libre
0 2010
2011
2012
2013
2010
2011
2012
2013
2014
1 253
1 382
1 113
1 443
1 756
Au total, près de 6 250 visiteurs ont acheté des produits de la Boutique. Les clients ont dépensé en moyenne 20 EUR. Les produits typiques issus du Jardin botanique, comme le miel ou le café, sont restés très populaires cette année.
Visiteurs
Individuelle Gold
106
99
100
94
112
Gold 1+3
329
353
384
411
514
7 000
1 688
1 834
1 597
1 948
2 385
6 000
Carte annuelle individuelle
Individuelle Gold
Gold 1+3
2010
2011
2012
2013
2014
5 958
6 655
4 729
5 189
6 244
5 000
3 000
4 000
2 500
3 000
2 000
2 000
1 500
1 000
1 000
0 2010
2011
2012
500 0 2010
Atelier scolaire
Visiteurs à la Boutique
Une augmentation notable du nombre de cartes annuelles (+ 22%), réparties selon les différents types, est confirmée.
Total
Module BAMA
2014
Cartes annuelles
Carte annuelle individuelle
Visite guidée
2011
2012
2013
2014
47
2013
2014
Le Jardin botanique dans les médias et les résaux sociaux En 2014, le Jardin botanique a diffusé 24 communiqués de presse (12 en néerlandais et 12 en français). Actuellement, 3 270 personnes se sont inscrites à la newsletter saisonnière Musa qui est publiée en néerlandais et en français. Pas moins de 78 messages en français et néerlandais ont été postés sur la page Facebook du Jardin botanique.
Abonnements Musa
2010
2011
2012
2013
2014
2 108
2 515
2 640
2 715
3 270
Collections Collections vivantes Les collections vivantes comprennent toutes les introductions dont les plantes vivantes et/ou les graines sont disponibles. Elles représentent 33 056 introductions de 18 638 taxons différents. 95% appartiennent au patrimoine scientifique fédéral, 5% est propriété de la Communauté flamande. Fédéral
Communauté Flamande
Global
Taxons
17 765
1 387
18 638
3 500
Espèces
13 335
1 024
13 798
3 000
Introductions
31 418
1 638
33 056
176
1 522
1 698
Introductions 2014
2 500 2 000
Collection de plantes vivantes
1 500 1 000 500 0 2010
2011
2012
2013
2014
En 2014, le site du Jardin botanique a été consulté par 766 838 visiteurs depuis 306 834 ordinateurs en provenance de 134 pays. La majorité des visiteurs proviennent de Belgique, d’Allemagne, de France et des Pays-Bas. Un total de 9 817 900 pages de notre site ont été consultées, et elles ont été cliquées 22 982 176 fois.
Nombre de visiteurs
2012
2013
2014
746 963
640 046
766 838
Nombre de visiteurs
La collection de plantes vivantes du Jardin botanique compte actuellement 26 259 introductions. Elles représentent 343 familles, 3 034 genres, 17 524 taxons et 12 961 espèces. Elles sont partagées entre les serres (57%) et les collections de plein air (43%). Les familles de plantes les plus représentées dans les serres sont les Cactaceae (2 506 introductions), les Orchidaceae (1 696), les Euphorbiaceae (1 284), les Liliaceae (949), les Rubiaceae (575) les Crassulaceae (513), les Araceae (464) et les Agavaceae (393). Dans les collections de plein air, les familles les mieux représentées sont les Ericaceae (807 introductions), les Rosaceae (752), les Liliaceae (481), les Asteraceae (468) et les Malaceae (431). Plein air
Serres
Plein air
Serres
Plein air
Serres
2012
2012
2013
2013
2014
2014
Taxons
7 551
9 091
7 526
9 307
7 887
9 637
Espèces
4 967
7 475
4 887
7 675
5 024
7 937
Introductions 11 030
13 929
10 894
14 291
11 390
14 869
900 000 800 000 700 000 600 000
Plein air 2012
Serres 2012
Plein air 2013
Serres 2013
Plein air 2014
Serres 2014
16 000
500 000
14 000
400 000
12 000
300 000
10 000
200 000
8 000
100 000
6 000
0 2012
2013
2014
4 000 2 000
Le nombre d’abonnés à Dumortiera, un périodique numérique publié par le Jardin botanique et lié à la floristique, a augmenté jusqu’à approcher les 1 050.
0 Taxons
Espèces
Introductions
Évolution de l’acquisition de matériel végétal vivant
Confiscation de plantes CITES
Comparé à l’année dernière, la croissance a très fortement augmenté en 2014 (52%). Cette augmentation est principalement due à l’acquisition d’un grand nombre de cultivars de Rhododendron pour les collections de plein air et de nombreuses nouvelles plantes succulentes, principalement des espèces d’Euphorbia, dans les serres. Cultivé
En 2014, 10 saisies ont été effectuées par les douanes belges, conformément à la législation CITES ; les plantes ont été transférées au Jardin botanique. Ce chiffre confirme la tendance à la baisse depuis 2010. Les 10 saisies représentent 43 introductions et 102 spécimens.
Introductions CITES 2010
614
881
1 495
2011
1 021
863
1 884
2012
1 631
528
2 159
2013
710
404
1 114
2014
1 233
465
1 698
Cultivé
2010
2011
2012
2013
2014
278
69
86
122
43
Total
Origine sauvage
Introductions CITES 300 250 200 150
Origine sauvage
2 500
100 50
2 000
0 2010
1 500
2011
2012
2013
2014
1 000
2010
2011
2012
2013
2014
2 205
105
240
1 152
102
500
Nombre de plantes confisquées
0 2010
2011
2012
2013
2014
Nombre de plantes confisquées 2 500
Évolution du nombre de recherches dans LIVCOL
2 000
1 500
LIVCOL est la base de données utilisée pour la gestion quotidienne de la collection de plantes vivantes et de la documentation connexe. Sur le site du Jardin botanique, cette base de données est partiellement accessible au grand public. En 2014, on a observé une augmentation relativement importante du nombre de recherches (5 838).
Recherches dans LIVCOL
2010
2011
2012
2013
2014
2 664
3 633
3 734
3 962
5 838
1 000
500
0 2010
2011
Nombre de saisies CITES
2012
2013
2014
2010
2011
2012
2013
2014
30
18
12
10
10
Recherches dans LIVCOL 7 000
Nombre de saisies CITES 35
6 000
30
5 000
25
4 000
20
3 000
15
2 000
10
1 000
5
0
0
2010
2011
2012
2013
2014
2010
2011
2012
49
2013
2014
Distribution de matériel vivant Le nombre d’échantillons de plantes envoyés varie fortement d’une année à l’autre. En 2014, un total de 1 830 échantillons ont été expédiés, dont environ 75 % sous forme de graines.
Distribution de matériel
2010
2011
2012
2013
2014
1 370
1 889
1 664
1 770
1 830
Conservation à long terme des semences La banque de graines est un moyen de conservation ex situ très important pour soutenir les projets de conservation in situ. Elle permet de stocker, dans un espace très limité, une très grande diversité génétique à long terme (plus de 100 ans). La banque de graines du Jardin botanique stocke actuellement des graines prélevées dans la nature dont 906 introductions d’espèces belges et 803 de plantes du cuivre du Katanga. La collection de graines de haricots sauvages et d’espèces apparentées reste la plus importante collection avec 2 152 introductions.
Distribution de matériel 2 000 1 800 1 600 1 400 1 200 1 000 800 600
Flore belge
Flore du cuivre
Haricots sauvages
400 200
2012
841
536
2 144
0
2013
890
626
2 152
2014
906
803
2 152
2010
2011
2012
2013
2014
Montage de spécimens d’herbier
23%
Le montage de spécimens est une étape importante et de longue haleine qui permet une conservation à long terme du matériel végétal.
Flore belge Flore du cuivre 56%
Haricots sauvages 21%
Le nombre de spécimens montés en 2014 a augmenté à plus de 35 000. Ceci est principalement dû à la présence d’un monteur d’herbier supplémentaire à temps plein (via une mutation interne) et une augmentation du nombre de bénévoles. 2010
2011
2012
2013
2014 2012
Spécimens montés BT
7 900
17 000
6 500
6 811
12 440
2 500
Spécimens montés SP
13 828
20 191
11 596
17 500
23 074
2 000
21 728
37 191
18 096
24 311
35 514
1 500
Total
2013
2014
1 000
Spécimens montés BT 7350
Spécimens montés SP 9519
500
40 000 0
35 000
Flore belge
30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 2010
2011
2012
2013
2014
Flore du cuivre
Haricots sauvages
Encodage des collections dans les bases de données Les étiquettes des spécimens d’herbier contiennent de précieuses données sur la répartition, l’écologie et l’utilisation des plantes. Par la numérisation des collections et l’encodage dans une base de données, cette information est rendue accessible à un vaste groupe d’utilisateurs potentiels. Par rapport à 2013, on constate une baisse. Toutefois, en comparaison avec les années précédentes, on observe une augmentation du nombre de spécimens introduits. Cet accroissement est le résultat d’un « encodage rapide », avec moins de données, qui a été effectué afin de réaliser l’inventaire complet de la collection fédérale. En 2014, de nombreux spécimens de la Flore d’Afrique centrale ont aussi été introduits.
2010
2011
2012
2013
2014
BT
21 935
18 159
17 487
49 341
18 289
SP
23 447
21 880
30 324
26 105
32 748
45 382
40 039
47 811
75 446
51 037
Total
Prêts et programmes d’échange Le transfert de spécimens d’herbier entre institutions est essentiel pour la recherche botanique. Les spécimens peuvent être transférés vers un autre Herbier sur base d’une convention temporaire sous forme de prêt, de façon permanente comme don ou dans le cadre d’un programme d’échange. Il est clair que le nombre d’échanges, à la fois entrants et sortants, a fortement chuté en 2014. Cette forte diminution des échanges avec Wageningen est due à leur déménagement vers Leiden, où ils ont transféré la majeure partie de leur matériel d’échanges. Outre les petits dons enregistrés dans le graphique, on retrouve aussi un certain nombre de collections, qui étaient en dépôt au Jardin botanique, lors du transfert vers la Communauté flamande, et qui sont devenues propriété du Jardin botanique, appartenant donc au patrimoine flamand. Il s’agit des collections Van Heurck (AWH, c. 250 000 spécimens), Imler (5 154 spécimens), Bruylants (1 686 spécimens) et Antonissen (793 spécimens). Environ 6,5% des collections appartiennent au patrimoine flamand.
2010
2011
2012
2013
2014
Echanges entrants
3 249
11 261
7 892
15 536
853
Dons entrants
9 668
2 463
8 591
3 918
7 141
40 000
Prêts entrants
595
539
2 391
678
1 394
30 000
Echanges sortants
1 426
2 897
1 655
1 991
459
Dons sortants
177
221
175
128
116
Prêts sortants
2 012
3 114
1 701
2 366
2 430
BT
SP
80 000 70 000 60 000 50 000
20 000 10 000 0 2010
2011
2012
2013
2014
2010
2011
2012
2013
2014
18 000 16 000 14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0 Echanges entrants
Dons entrants
Prêts entrants
51
Echanges sorants
Dons sortants
Prêts sortants
Base de données de la bibliothèque Le nombre d’enregistrements dans la base de données de la bibliothèque est en augmentation constante. Le catalogue complet, qui est également disponible en ligne, comprend plus de 125.000 enregistrements. 2010
2011
2012
2013
2014
48 516
48 834
49 030
49 150
49 404
Séries
4 475
4 596
4 695
4 789
4 828
Correspondance
7 300
7 443
7 444
7 444
7 444
Articles
Monographies
47 500
48 796
49 969
50 743
51 268
Ouvrages précieux
3 383
3 385
3 386
3 421
3 461
Périodiques
8 352
8 742
8 979
9 117
9 168
0
500
560
1 554
2 185
Matériel iconographique
2010
2011
2012
2013
2014
60 000
Acquisitions de la bibliothèque Le nombre de nouvelles acquisitions de la bibliothèque est resté stable en 2014. Environ un tiers des acquisitions appartiennent à la Communauté flamande. Un petit deux-tiers est ajouté au Patrimoine fédéral. Cela concerne les livres qui ont été commandés, à la fin de 2013, sur le budget fédéral mais qui n’ont été livrés qu’en 2014 et les livres en provenance de la bibliothèque de recherche qui n’ont pas été enregistrés de manière centralisée. Un petit nombre de livres reste la propriété de la Société royale de botanique de Belgique, dont la bibliothèque est hébergée au Jardin botanique.
2010
2011
2012
2013
2014
Monographies
3 124
1 244
1 035
926
965
Fascicules de périodiques
3 000
3 025
2 733
2 500
2 500
50 000
Monographies
40 000
Fascicules de périodiques
3 500 30 000
3 000 20 000
2 500 10 000
2 000 e
1 500
hi ap
di
no
gr
rio
1 000
ico M at
ér
iel
ra uv O
qu
es qu
ux
ge
Pé
cie ré sp
og on M
rr
es
po
ra
nd
ph
an
ies
ce
s rie Sé
Co
Ar
tic
les
0
500 0 2010
2011
2012
2013
2014
Société royale de
Monographies
Flamand
Fédéral
botanique de Belgique
315
615
35
35 (3%) 315 (33%)
Flamand Fédéral
615 (64%)
Société royale de botanique de Belgique
Recherche Nombre de publications
Consultation externe de la bibliothèque La bibliothèque est ouverte au public. Le nombre de visiteurs a chuté. Ce nombre va continuer à diminuer à l’avenir car la littérature botanique est de plus en plus disponible en ligne. Le Jardin botanique participe donc activement à divers projets de digitalisation. Le nombre de prêts inter-bibliothèques a fortement augmenté.
Le nombre de publications scientifiques du personnel a très fortement augmenté ; en particulier, le nombre de publications à facteur d’impact. Le ratio de publications avec facteur d’impact et sans facteur d’impact atteint ses plus hauts niveaux représentant maintenant 64%. L’objectif est de porter cette augmentation encore plus loin, sans perdre de vue la recherche avec un impact plus local, mais souvent très important.
Autres publications
Manuscrits
Résumés de
et chapitres
posters ou
(rapports, comptes
de livres
présentations
rendus de livres…)
Total
2010
2011
2012
2013
2014
494
504
457
440
342
2010
64
61
5
130
58
49
61
58
95
2011
114
26
18
158
2012
83
72
14
169
2013
116
50
26
192
2014
131
100
14
245
Visiteurs externes Prêts inter-bibliothèques
Visiteurs externes
Prêts inter-bibliothèques
600 2010
500
2011
2012
2013
2014
300
400 250
300 200
200
150
100
100
0 2010
2011
2012
2013
2014 50
0 Manuscrits et chapitres de livres
Résumés de posters ou présentations
Autres publications (rapports, comptes rendus de livres...)
53
Total
Publications
Publications
internationales
internationales ou
Livres ou chapi-
avec IF
nationales sans IF
tres de livres
2010
34
25
5
2011
47
36
31
2012
30
45
8
2013
49
40
27
2014
75
42
14
2010
2011
2012
2013
2014
80
Facteur d’impact moyen Le facteur d’impact moyen des manuscrits du personnel du Jardin botanique est tombé à 2,04. La raison en est que plus de publications doivent désormais être réalisées dans des périodiques avec un facteur d’impact. En raison de la nature de la recherche, ces périodiques ont souvent un facteur d’impact relativement faible. L’objectif demeure de combiner la recherche fondamentale avec plus de recherche appliquée.
70 60
2010
2011
2012
2013
2014
1,27
2,21
2,81
2,33
2,04
50
Moyenne IF
40 30
Moyenne IF
20 3
10 0
2,5
Publications internationales avec IF
Publications internationales ou nationales sans IF
Livres ou chapitres de livres
2 1,5 1
Publications avec IF
Publications sans IF
% avec IF
2010
34
25
58 %
2011
47
36
57 %
2012
30
45
40 %
2013
49
40
55 %
2014
75
42
64 %
% avec IF 70 60 50 40 30 20 10 0 2010
2011
2012
2013
2014
0,5 0 2010
2011
2012
2013
2014
Publications Publications à comité de lecture à facteur d’impact, avec auteur ou co-auteur collaborateur du Jardin botanique • Atazadeh I., Edlund M.B., Van de Vijver B., Mills K.,
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Spaulding S.A., Gell P.A., Crawford S., Lee S.S., Smith K.E.L., Newall P. & Potapova M. (2014) Morphology, ecology and biogeography of Stauroneis pachycephala P.T.Cleve (Bacillariophyta) and its transfer to the genus Envekadea. Diatom Research 29: 455-464. (IF 2013 = 1) Bauters K., Larridon I., Reynders M., Asselman P., Vrijdaghs A., Muasya A.M. & Goetghebeur P. (2014) A new classification for Lipocarpha and Volkiella as infrageneric taxa of Cyperus s.l. (Cypereae, Cyperoideae, Cyperaceae): insights from species tree reconstruction supplemented with morphological and floral developmental data. Phytotaxa 166: 1-32. (IF 2013 = 1,376) Bogaerts A., de Haan M., Van de Vijver B. & Cocquyt C. (2014) A complete catalogue of algal taxa described by Pierre Compère. Plant Ecology and Evolution 147: 311-324. (IF 2013 = 0,96) Chattová B., Lebouvier M. & Van de Vijver B. (2014) Freshwater diatom communities from Ile Amsterdam (TAAF, southern Indian Ocean). Fottea 14: 101-119. (IF 2013 = 1,627) Cocquyt C. & Jahn R. (2014) A re-investigation of Otto Müller’s Cymatopleura taxa (Bacillariophyta) from East Africa. Plant Ecology and Evolution 147: 412-425. (IF 2013 = 0,96) Cocquyt C., Taylor J.C. & Wetzel C.E. (2014) Stenopterobia cataractarum sp. nov. (Bacillariophyta), a new benthic diatom from a waterfall in Zambia, Africa. Phytotaxa 158: 76-84. (IF 2013 = 1,376) Cáceres M.E. da Silva, Aptroot A. & Ertz D. (2014) New species and interesting records of Arthoniales from the Amazon, Rondônia, Brazil. The Lichenologist 46: 573-588. (IF 2013 = 1,613) De Block P. (2014) Eight new species of Ixora (Ixoreae Rubiaceae) from Madagascar. Plant Ecology and Evolution 147: 237-255. (IF 2013 = 0,96) de Haan M., Cocquyt C., Tice A., Zahn G. & Spiegel F.W. (2014) First records of Protosteloid Amoebae (Eumycetozoa) from the Democratic Republic of the Congo. Plant Ecology and Evolution 147: 85-92. (IF 2013 = 0,96) De Kesel A. & Haelewaters D. (2014) Laboulbenia slackensis and L. littoralis sp. nov. (Ascomycota, Laboulbeniales), two sibling species as a result of ecological speciation. Mycologia 106: 407-414. (IF 2013 = 2,218) Deforce K., Allemeersch L., Stieperaere H. & Haneca K. (2014) Tracking ancient ship routes through the analysis of caulking material from shipwrecks? The case study of two 14th century sogs from Doel (northern Belgium). Journal of Archaeological Science 43: 299-314. (IF 2013 = 2,139) Deforce K., Storme A., Bastiaens J., Debruyne S., Denys L., Ervynck A., Meylemans E., Stieperaere H., Van Neer W. & Crombé P. (2014) Middle-Holocene alluvial
•
•
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Publications à comité de lecture sans facteur d’impact, avec auteur ou co-auteur collaborateur du Jardin botanique
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Ustilaginales s.l. de Belgique. Lejeunia Nouv. Série 193: 60 p. Van de Vijver B. & Kopalova K. (2014) Four Achnanthidium species (Bacillariophyta) formerly identified as Achnanthidium minutissimum from the Antarctic region. European Journal of Taxonomy 19 p. Vos Rutger A., Biserkov J.V., Balech B., Beard N., Blisset M., Brenninkmeijer C.n, van Dooren T., Eades D., Gosline G., Groom Q.J. et al. (2014) Enriched biodiversity data as a resource and service. Biodiversity Data Journal 2: e1125. Verloove F., Banfi E. & Galasso G. (2014) Notulae alla flora esotica d’Italia 10. Notulae 213-215. Eragrostis frankii / E. mexicana subsp. virescens. Informatore Botanico Italiano 46: 83. Lambinon J., Verloove F. & Hoste I. (2014) La sixième édition de la Nouvelle Flore de la Belgique et des Régions voisines: la fin d’un long chapitre. Dumortiera 104: 3-6. Verloove F. & Lambinon J. (2014) The sixth edition of the Nouvelle Flore de la Belgique: nomenclatural and taxonomic remarks. Dumortiera 104: 7-40.
• Verloove F. & Lambinon J. (2014) La sixième édition de la
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Nouvelle Flore de la Belgique: commentaires chorologiques. Dumortiera 104: 41-73. Verloove F., Hoste I. & Lambinon J. (2014) Casuals omitted from the sixth edition of Nouvelle Flore de la Belgique. Dumortiera 104: 74-82. Van Rossum F. & Verloove F. (2014) Addenda et corrigenda à l’index alphabétique des noms latins de la 6ième édition de la Nouvelle Flore. Dumortiera 104: 89-93. Koopman J., Jacobs I. & Verloove F. (2014) Carex melanostachya (Cyperaceae), standhoudend in AntwerpenLinkeroever. Dumortiera 105: 3-8. Verloove F. (2014) Carduus acanthoides (Asteraceae), a locally invasive alien species in Belgium. Dumortiera 105: 23-28. Verstraeten P., de Haan A., Volders Jos, Gelderblom J. & Van de Kerckhove O. (2014) Het subgenus Phlegmacium (Cortinarius) in Vlaanderen. Sterbeeckia 33: 24-40.
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L’équipe du Jardin Personnel de la Communauté flamande .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Asselman Sabrina Ausloos Gert Baert Wim Ballings Petra Bebwa Baguma Bellanger Sven Bellefroid Elke Bockstael Patrick Bogaerts Ann Borremans Paul Brouwers Erwin Cammaerts Thomas Cassaer Ronny Clarysse Katrien Claus Liliane Cnop Rony Cocquyt Christine Cremers Stijn Dardenne Christel De Backer Rita De Block Petra De Bondt Hendrik De Bondt Leen De Buyser William De Coster An De Groote Anne de Haan Myriam De Jonge Gerrit De Kesel André De Medts Steve De Meeter Ivo De Meeter Niko De Meyer Frank De Meyere Dirk De Pauw Kevin De Smedt Sofie Decock Marleen Dehertogh Davy Delcoigne Daphne Deraet Nancy Derammelaere Stijn Derycke Marleen Dessein Steven D’Hondt Frank Engledow Henry Es Koen Esselens Hans Faict Samuel Franck Pieter Gheys Rudy Ghijs Dimitri Groom Quentin Hanssens Francis Heyvaert Karin Heyvaert Louisa Hoste Ivan
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Houdmont Karel Huyberechts Sonja Janssens Steven Janssens Marina Kaïssoumi Abdennadi Kleber Jutta Kosolosky Chris Laenen Luc Lanata Francesca Lanckmans Peter Lanin Lieve Lanin Peter Lanin Myriam Lachenaud Olivier Le Pajolec Sarah Leyman Viviane Lips Jimmy Looverie Marleen Maerten Christophe Mato Kelenda Bibiche Mertens Micheline Mombaerts Marijke Ntore Salvator Peeters Kathy Peeters Marc Postma Susan Puttenaers Myriam Reusens Dirk Reynders Marc Robberechts Jean Ronse Anne Ryken Els Saeys Wim Schaillée David Scheers Elke Schoemaker Erika Schoevaerts Johan Schuerman Riet Sosef Marc Speliers Wim Steppe Eric Stoffelen Piet Swaerts Danny Tavernier Wim Taylor Jonathan Thielemans Tom Tilley Maarten Tytens Liliane Van Belle Nand Van Caekenberghe Frank Van Campenhout Geert Van Damme Vivek Seppe Van De Kerckhove Omer Van de Perre Frederic Van de Vijver Bart Van De Vyver Anne
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Van Den Borre Jeroen Van Den Broeck Mia Van den Broeck Andreas Van Den Moortel Jean Van Den Troost Gery Van Der Beeten Iris Van Der Jeugd Michael Van Der Plassche Thierry Van Eeckhoudt Jozef Van Eeckhoudt Lucienne Van Gijseghem Jeaninne Van Grimbergen Dieter Van Hamme Lucienne Van Herp Marc Van Hoye Manon Van Humbeeck Linda Van Humbeeck Jozef Van Opstal Jan Van Ossel Anja Van Paeschen Bénédicte Van Renterghem Koen Van wal Rita Van Wambeke Paul Vandelook Philip Vanderstraeten Dirk
Vanwinghe Petra Vekens Odette Verdickt Nathalie Verdickt Jozef Verdonck Carina Verissimo Nuno Verlinden Kevin Verlinden Willy Verloove Filip Vermeerbergen Jochen Vermeersch Bart Versaen François Versaen Ilse Verschueren Alice Vleminckx Sabine Vleminckx Kevin Vloeberghen Jospeh Willems Stefaan Würsten Barend Zerard Carine
Personnel de la Communauté française .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Beau Natacha Charavel Valérie Degreef Jérôme Denis Alain Diagre Denis Dubroca Yael Ertz Damien Etienne Christophe Fabri Régine Fernandez Antonio Fraiture André Galluccio Michele Gerstmans Cyrille Godefroid Sandrine Hanquart Nicole Hidvégi Franck
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Jospin Xavier Lahaye Chantal Lekeux Hubert Magotteaux Denis Mamdy Guillaume Orban Philippe Raspé Olivier Reubrecht Guy Rombout Patrick Salmon Géraud Stuer Benoit Telka Dominique Van Onacker Jean Van Rossum Fabienne Vanderborght Thierry
Bénévoles .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Adams An Aerts Lutgarde Bailly Francine Bastin Dominique Baumers Maarten Belmans Lucie Berckx Anna-Maria Bockstael Annie Boyker Victor Buelens Luc Cammaerts Lisette Cappelleman Ingrid Chashanovski Zvi Claes Philippe Claessens Alfons Coen Marie-Laure Connrot Claire Corluy Karl Cuvry Bruno De Beer Dirk de Borman Sandrine de Coninck Hans De Cuyper Jozef De Hondt Eugeen De Meuter Pascale De Praetere Claude Anne De Ronghé Rose-Marie De Smet Françoise De Wit Daniël Dehaes Maria Delière Sandra Devolder Christiane Doutrelepont Hugues Dubois Martine Dumont Anne-Marie Durant Daniël Edmunds Clive Erpelding Nathalie Exsteen Walter Fabré Lisette Fourmanois Frédéric Gheysens Godelieve Gonçalves Bianca Goossens Flor Horions Christiane Houben Guido Huriaux Thierry Jacobs Ludo Jessen Georgette Kozloski Elisabeth Lecomte Josiane Lepage Pierre Lokadi Valère Lucas Mireille Mager Gertrude
Guides .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Maton Bernard Meerburg Andreas Mertens Jan Mignolet Vinciane Minost Claire Moesen Piet Morel Maxence Peeters Henrica Putman Didier Puttemans Barbara Ramia Maliki Ray Anne Rombauts Luc Salazar Renaldo Sanin Robayo David Sasson Diana Scheers Patricia Scheiba Maria Schotte Marleen Semeria Claudia Shutt Richard Speeckaert Claudine Sterckx Marie-Louise Strack Van Schijndel Maarten Swyncop Muriël Tavernier Paul Thielemans Lea Traïbi Malika Valckx Jan Valles Maria Van Asch Solange Van Bueren Gerda Van Camp Karel Van Capellen Gisèle Van Conkelberge Luc Van De Casteele Geertrui Van den Broeck Martine Van der Straeten Elza Van Kerckhoven Leo Van Lier René Van Rossum Maria Vandeloo Rita Vanden Bavière Cécile Verdickt Hilde Verellen Lucie Verelst Tim Verlinden Hugo Verswyvel Myriam Vivignis Patrick Wagemans Emiel Wagemans Philip Wens Monique Würsten Barend
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Bailly Francine Benit Danielle De Cock Marianne De Cuyper Jef Delière Sandra Geernaert Inge Kozloski Elisabeth Mortelmans Bieke Proost Alida Silverans Michel Steensels Steven Talloen Paul Tavernier Patrick
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Van Acoleyen Roger Van de Vijver Martine Van den Broeck Martine van Lidth Bénédicte Vandeloo Rita Vanderherten Frank Verbist Brigitte Verschueren Frans Wayembergh Lisiane Wymeersch Miet
Collaborateurs scientifiques bénévoles .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Billiet Frieda Champluvier Dominique Compère Pierre Geerinck Daniel Jongkind Carel Malaisse François Pauwels Luc Rammeloo Jan Robbrecht Elmar Sanín David
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Sharp Cathy Sonke Bonaventure Sotiaux André Stieperaere Herman Vanderweyen Arthur Vanhecke Leo Verstraete Brecht Vrijdaghs Alexander
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Colsoulle Claire Bataillard Nina Zemagho Mbouzang Lise Lisiko Anaclet Van Herp Michiel Moyson Michiel Vadthanarat Santhiti Havyarimana Georges Milenge Kamalebo Héritier Ingelbos Benjamin Lolai Dorian Temple Sophie Van Caenegem Ellen Yian Claver Tiebackx Matthew
Stagiaires .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Moortgat Niels Van Hove Siemen Loeckx Yentl Bauman David Conte Mariama Pinseel Eveline Embrechts Sander Gyssens Paola Cauwelier Daan Rego Roures Daniel Vandenberghe Kevin Borms Jorden Van Hamersveld Muriël Tilley Amber Hamiti Noura Bzayar Ayoub Vimsova Petra
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Notre mission Explorer, étudier et décrire le monde végétal, le préserver et le faire connaître pour construire ensemble un avenir durable.
Le Jardin botanique Meise en quelques mots Un Jardin botanique riche de son passé… L’histoire du Jardin botanique Meise remonte à 1796. L’institution est plus ancienne que la Belgique et elle bénéficie de plus de deux siècles d’expérience. Le domaine de 92 hectares abrite des bâtiments historiques, notamment un château dont le donjon remonte au 12ème siècle.
Des collections uniques… L’herbier du Jardin botanique abrite quelque 4 millions de spécimens, comprenant notamment le plus grand herbier de roses du monde et d’importantes collections historiques du Brésil et d’Afrique centrale. Le Jardin botanique a aussi une bibliothèque spécialisée comptant plus de 200 000 volumes, avec des publications allant du 15ème siècle à nos jours.
Conserver les plantes pour l’avenir… Le Jardin botanique conserve plus de 18 000 espèces de plantes vivantes, parmi lesquelles de nombreuses espèces menacées, comme l’encéphalartos de Laurent (Encephalartos laurentianus). Le Jardin botanique a une collection de référence au niveau mondial de graines de haricots sauvages.
Une institution scientifique qui étudie les plantes et les champignons… Les activités de nos scientifiques couvrent le monde entier, de l’Antarctique jusqu’aux forêts tropicales du Congo. Leur travail se concentre sur l’identification correcte et scientifique des espèces. Quelles sont les caractéristiques d’une espèce ? Combien d’espèces existe-t-il ? Comment pouvons-nous distinguer une espèce d’une autre ? Aucune activité économique basée sur les végétaux ou des produits dérivés des végétaux ne pourrait avoir lieu sans répondre à ces questions fondamentales. Attribuer un nom scientifique à une espèce est la clé des connaissances à son sujet. L’identification correcte des espèces nous aide à distinguer les espèces vénéneuses des espèces médicinales apparentées ou à identifier les espèces menacées qui nécessitent une protection.
Le partage des connaissances sur les plantes… Le Jardin botanique reçoit chaque année environ 100 000 visiteurs. La plupart connaît surtout l’existence des collections extérieures et les serres, mais il y a beaucoup plus à découvrir ! Nos scientifiques partagent avec passion leurs connaissances avec le public. Le Jardin botanique a développé une série d’outils qui permettent de diffuser la connaissance sur les plantes de façon efficace et sensibilisent le public à la nécessité de la conservation des plantes. Notre site web www.jardinbotanique.be offre un aperçu des activités en cours.
Nos valeurs Une équipe, une mission En tant que collaborateurs du Jardin botanique, nous mettons ensemble nos talents pour réaliser notre mission. Nous déterminons de concert les objectifs et nous sommes conjointement responsables de leur réalisation.
Le respect de la diversité Nous avons de la considération et du respect pour toutes les personnes que nous côtoyons. Nous valorisons leur individualité et leur diversité. Nos collègues sont des partenaires professionnels avec qui nous interagissons avec respect.
Un service ciblé Dans l’accomplissement de nos tâches et le développement de nouvelles idées, nous avons à l’esprit les besoins et les attentes de nos collaborateurs et de nos clients.
Un engagement pour l’environnement En tant que professionnels dans le domaine nous portons tous une responsabilité pour garantir un environnement sain aux personnes et aux plantes. Nous sommes un exemple et une référence à l’intérieur et à l’extérieur de notre institution.
Une communication ouverte Tant dans notre travail quotidien que dans la prise de décisions, nous communiquons ouvertement et honnêtement. L’information dont nous disposons est un bien commun que nous partageons avec toute personne à qui elle peut être utile. Nous discutons des problèmes que nous rencontrons et cherchons, ensemble, des solutions. Nous sommes discrets lorsque c’est nécessaire.
Viser l’excellence Nous atteignons nos objectifs de manière efficiente, intègre et avec professionnalisme. À cette fin, nous évaluons notre fonctionnement de manière critique et osons faire des ajustements si nécessaire. Nous sommes ouverts aux remarques constructives émanant tant de l’intérieur que de l’extérieur.
Organigramme
DIRECTION
SECTION Algues et Mousses
DÉPT. Bryophytes et Thallophytes
SECTION Dicotylédones
Administration Comptabilité
SECTION Champignons et Lichens
SECTION Fougères, Gymnospermes et Monocotylédones
Gestion générale
Service du Personnel Informatique DÉPT. Spermatophytes et Ptéridophytes
Sécurité et Hygiène Service Technique Accueil Gardiens
SECTION Collections vivantes et Parc
Entretien
SECTION Bibliothèque et Archives SECTION Muséologie et Éducation
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Texte: Jardin botanique Meise & BotanicalValues Ce rapport est également disponible en néerlandais et en anglais et peut être téléchargé à partir de notre site web http://www.jardinbotanique.be Le Jardin botanique accomplit ses missions avec le soutien de la Communauté flamande et de la Communauté française Imprimé sur papier recyclé certifié FSC avec des encres à base végétale, sans alcool IP ni solvant.
© Jardin botanique Meise, 2014