Une île, des oiseaux et des Hommes |François Bourgine

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UNE ร LE, DES OISEAUX ET DES HOMMES Franรงois Bourgine

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Mes remerciements s’adressent à ma famille, à mon professeur Emeric Lambert et aux amis qui m’ont encouragé et aidé dans cette aventure. Je remercie chaleureusement tous les Sénans, les ornithologues qui m’ont conté leurs histoires, m’ont transmis leur passion pour l’île de Sein et les oiseaux. Réalisé dans le cadre du diplôme d’architecture à l’ENSA-V Encadré par Emeric Lambert. Versailles, février 2017 2


UNE ร LE, DES OISEAUX ET DES HOMMES Franรงois Bourgine

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«Quand finira l’histoire, je veux être oiseau blanc. Quand viendra la nuit noire, je veux être bercé dans le secret des vents» Pierre-Yves Charles.

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Une île, des oiseaux et des hommes L’île de Sein, une terre d’accueil. L’île de Sein, une terre d’espoir. Au printemps et à l’automne, des oiseaux migrateurs s’y posent et s’y reposent après une longue migration. Ce projet de fin d’étude est une opportunité d’explorer différents moyens de représenter l’architecture. Dessiner c’est prendre un risque. C’est le risque de la bavure, le risque de la ligne droite qui dévie, le risque de l’incompréhension. Ce risque du trait si délicieux rend le dessin vivant et imparfait. Le dessin est fragile et poétique. Les dessins ont pour but de nous faire réagir, de nous faire prendre conscience du rôle indispensable des oiseaux sur notre terre. Le danger est de les voir un jour disparaître peu à peu nous plongeant dans le silence. Les dessins racontent l’histoire de l’oiseau qui arrive sur l’île après une longue traversée. François Bourgine, Architecte HMONP 6


OCÉAN ATLANTIQUE NORD

BRETAGNE POINTE DU RAZ

Île de Sein Audierne

0

20

40 Km

PHARE DE TEVENNEC

C H A U S E E

D E

S E I N

RAZ

DE

PHARE DE LA VIEILLE

S

POINTE DU RAZ

EI

PHARE AR-MEN

N

Audierne

Île de Sein

0

2

4 Km

Digue du phare Les Milinou

Ar Milh Nifran

Nerroth

Plas Ar Skoul

Beg Al Lann

Digue du C’horréjou

Digue du Quai Nord

Digue du Quai Sud

Digue du Roc’h piguet

Digue du Porkaïg Ar Gui-veur

Kilaourou 0

200

400 m

Île de Sein

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L’île de sein, une terre d’accueil à l’horizon...

Un espace de vie pour me reposer après ce long voyage.

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Le sel imprègne l’ air. Ce lieu m’ appelle. Je Ferme LES YEUX CONTRE LA Brise. J’ Ai EU RAISON DE me poser.

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D’ étranges oiseaux passent au loin...

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Des maisons roses, jaunes, bleues. Une palette de couleurs qui s’effacent avec le temps.

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Pendant qu’ils bavardent, le bateau Enez Sun vient s’ arrêter discrètement. Il s’immobilise le long de la jetée. Les matelots SE dépêchent d’ amarrer.

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L’ arrivée du bateau sur l’île est un événement. Il rythme le quotidien des habitants. Aussitôt déchargé, tout le monde prend ses bagages.

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Sur l’ île, pas de voiture, pas de camion, pas de bruit. Les fameuses charrettes rythment les allées et venues des habitants.

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Ils étaient 300 courageux pécheurs, prêts a en découdre avec le ras de sein. Aujourd’hui, ILs sont deux en quête du poisson toujours plus rare.

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Ce matin, c’ est un beau congre qui est venu s’ empêtrer dans SON filet. Les voisines vont être ravies !

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Des ruelles ĂŠtroites serpentent entre les maisons pour abriter les sĂŠnans du vent.

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L’ homme vient sur l’ île pour se reposer comme l’ oiseau. Il observe et écoute le roulement des vagues

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Une lumière oblique se projète sur les toitures.

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L’ église compte encore beaucoup de fidèles !

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Au loin Ces pignons blancs, ces maisons qui rĂŠsistent aux caprices de la mer.

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Le moulin ne tourne plus depuis longtemps...

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Le gueveur ne chante plus...

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frag (île) est le titre d’ une exposition temporaire proposée par la plasticienne Valérie strullu. Des panneaux disséminés sur toute l’île fonctionnent comme des signaux témoignant de la fragilité de l’île.

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En 2015, le dernier gardien de l’ île est parti. SI le gardien s’est envolé, le phare, lui restera à jamais. Sa lumière éclairera l’ immensité bleue. Il continuera a guider les bateaux aveugles.

Les cheminées de l’ enfer. Pour alimenter l’ île en électricité, c’ est 420 000 litres de fioul par an

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L’ île de sein, une terre d’accueil pour les grands voyageurs.

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L’ homme observe les oiseaux. L’oiseau regarde l’homme.

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La plume de l’oiseau écrit l’histoire.

Le Sphinx immobile tel un rocher muet

La fauvette des jardins s’ est tue, elle attend et regarde les autres.

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Le Rougequeue à front blanc

Le Faucon crécerelle

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Aigrette garzette Héron cendré

Bécasseau semi-palmé

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Deux spatules blanches planent et cherchent un endroit pour se poser.

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Aigrette garzette

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Encerclé, protégé des ruines d’un ancien moulin, Ar Milh Nifran, un observatoire prend place.

Le fameux carré dans le rond et Pourquoi pas ?

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De petits murets protègent et dÊlimitent encore les parcelles des champs. Autrefois, les sÊnans cultivaient.

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trois petites « maisons nichoirs » prennent place sur Beg Al Lann. au calme, à l’écart du village, dans un lieu proche des oiseaux.

Ces logements viennent s’amarrer sur les murets des anciennes parcelles.

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L’ homme construit, rÊpare la faible digue protectrice.

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L’ homme se protège derrière sa digue, moi je m’envole!

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LES BALISES GUIDENT LES Navigateurs Autour de l’île. Il y a plus deux mille rochers, autant de navires échoués.

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L’homme installe des balises de forme triangulaire sur le territoire pour avertir le marin du danger. La salle d’ exposition devient triangle pour prévenir l’homme du danger que représente la disparition progressive des oiseaux.

Une salle d’exposition prend place au bout de la digue. Cette construction abrite les photographies, dessins et recherches sur les oiseaux. Ouverte à tous, Elle contribue à la vulgarisation de l’ ornithologie, science encore très souvent méconnue du grand public.

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La mer rejette sur la plage ce que l’homme jette à la mer.

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Silencieuse, mélancolique, L’ image de la solitude se mélange à La mer, aux embruns et se dissipe dans le ciel.

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L’oiseau s’envole, moi aussi...

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© François Bourgine tous droits réservés 2017 89


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