BRUSSELS SCHOOL
Journalism & Communication
Institut des Hautes Études des Communications Sociales HAUTE ÉCOLE GALILEE
Intégrer efficacement de la vidéo online dans une stratégie de communication : Le cas d’Eventattitude Travail présenté dans le cadre du Mémoire de fin d’études pour l’obtention du titre de Master en Communication appliquée spécialisée – Relations Publiques Étudiant : Brieuc VANDELEENE Promoteur : Nicolas BINDELLE Bruxelles | Juillet 2015
REMERCIEMENTS Si ce mémoire est le fruit de mon travail, il est aussi celui de nombres de personnes. La première d’entre elles est Nicolas Bindelle, mon promoteur qui m’a guidé dans la rédaction de ce mémoire. Ses conseils, son avis et expertise dans le milieu vidéo m’ont été forts utiles. Merci. Mes pensées vont aussi à la section de Relation Publiques à l’IHECS, Pierre De Villers et Valérie Lecouturier en tête. Leur accueil en BAC3 et les expériences que nous avons partagé depuis m’ont aidé à devenir qui je suis et je leur en serai toujours reconnaissant. L’IHECS, dans son ensemble, fut aussi une actrice majeure de ce mémoire. Que ce soit pour l’enseignement qui m’y a été apporté depuis cinq ans ou pour les relations et affinités que j’y ai développé, venir à l’IHECS est la meilleure décision que j’ai prise de ma vie jusqu’ici. Je n’oublie évidemment pas les locaux et, à travers eux, toutes les personnes responsables de la distribution de clés pour les régies de nuit dont j’ai largement profité. Tout cela me manquera énormément. Merci à M. Magain de m’avoir guidé dans notre tentative de trouver des livres récents abordant la thématique de ce mémoire. Merci aussi à Antoine Nélis (Brand Manager), Raphaël de Borman (Managing Director), Florence Quetstroey (Account Director), Sandrine Gaasch (Office Manager) et Delphine Laval (Video Manager) de chez Eventattitude qui m’ont donné énormément d’informations concernant Eventattitude que je n’aurais pu trouver par moi même. Enfin, je veux remercier mes relecteurs Audrey, Joëlle, Claire et Philippe, leurs avis ont été très enrichissants, je n’oublierai pas leur aide.
1
INTRODUCTION Le but de ce mémoire-‐projet est d’analyser la manière dont Eventattitude communique sur le plan de la vidéo en ligne. L’objectif est aussi de comprendre les clés de la communication en ligne par le biais de productions audiovisuelles. En nous basant sur cette analyse, nous tenterons de fournir des recommandations à Eventattitude afin d’améliorer leur communication. Eventattitude est une entreprise qu’il nous a été donné de découvrir lors d’un stage durant le premier semestre de l’année 2015. Il s’agit d’une entreprise spécialisée dans la fourniture de services à d’autres entreprises en leur proposant des solutions pour les aider à établir un contact entre ces entreprises et leurs clients respectifs. Possédant une grande maîtrise médiatique, ils développent alors toute sorte d’actions axées principalement sur la photo et la vidéo. La technologie permet aujourd’hui de faire des vidéos aussi simplement que d’écrire un texte. Il est de plus agréable pour un internaute de retrouver des vidéos sur un site qu’il visite, cela procurant un changement apprécié face à la quantité de texte qui y est disponible. Des entreprises telles qu’Eventattitude ont donc saisi l’occasion à pleine main et se sont lancées dans la production de vidéos en ligne de manière intense. La vidéo demeure cependant un outil de communication et, la technologie progressant, les internautes ne se contentent plus des mêmes standards qu’il y a quelques années. Des entreprises voulant surfer sur la vague de la vidéo en ligne peuvent donc s’y essayer avec le risque de se faire critiquer par leur public. Hugo Boss, par exemple, lors d’une de ses campagnes en 2014 a détourné une musique de l’artiste The XX en l’adaptant très légèrement et sans en en demander l’autorisation aux ayants droit. Les consommateurs s’en sont insurgés au détriment de leur image. Il est donc tout à fait probable qu’une communication soit en réalité desservie par une volonté de se moderniser en produisant des vidéos sans s’en donner complètement les moyens (Rebbot, 2014). La vidéo est un outil qui a connu un développement récent des plus intéressants concernant la communication. Comme l’a dit un vidéaste américain notable, Casey Neistat, lors d’une allocution pour The Nantucket Project :
2
Historiquement, faire des films a toujours été un des arts les plus inaccessibles. … La vidéo a toujours nécessité une énorme infrastructure. Tout cela a changé ces dix dernières années. Maintenant, faire une vidéo est accessible à presque tout le monde. … L’iPhone, via certaines applications, permet d’écrire le scénario de son film. Il (l’iPhone) possède une caméra donc il est possible de filmer ses plans. On peut ensuite éditer son film sur l’iPhone puis le poster sur YouTube. Nous avons une phase de préproduction, production, postproduction et une plateforme de distribution sur un téléphone portable (Neistat, 2014, trad. libre). Dans le cadre de ce mémoire-‐projet, nous passerons en revue les différents concepts théoriques étant liés à la communication et l’usage de la vidéo en ligne dans ce domaine. Nous analyserons ensuite la manière et les méthodes de communication d’Eventattitude avec une attention toute particulière donnée à la place de la vidéo dans cet ensemble. Enfin, nous procéderons à une série de recommandations en vue d’optimiser la communication d’Eventattitude et, plus précisément, comment utiliser la vidéo en ligne à son potentiel maximum à ce sujet.
3
CADRE CONCEPTUEL DE REFERENCE Quel que soit l’usage, l’angle d’attaque et l’objectif d’une vidéo publiée en ligne par une entreprise, elle prend toujours part à la communication de cette dernière. Il arrive parfois que l’impact de cette action soit sous-‐estimé, que la manière de la présenter soit mal avisée, que la réalisation en elle-‐même soit aussi parfois mauvaise ou mal orientée. En tout les cas, cette production audiovisuelle intégrera la communication globale de l’entreprise. Il est donc important dans notre démarche de définir ce cadre dans lequel une vidéo peut être présentée et de nous pencher sur ce qui fait une stratégie de communication, ce qui la rend cohérente et, avec de la patience et beaucoup de travail, efficace.
A. Nécessité de communiquer Si, aux débuts de l’ère industrielle, le seul fait d’exister et de proposer un produit efficace suffisait à une entreprise pour vendre et engendrer un profit, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Quel que soit le marché, plusieurs entreprises se disputent déjà ses parts et, si une nouvelle opportunité se présente, elle ne tardera pas avant d’être couverte par des entreprises ayant un trait à ce segment et souhaitant se diversifier. Dans ce milieu de haute concurrence où les produits se valent aux yeux des non-‐initiés, il faut donc trouver un moyen de privilégier son entreprise face à celle du concurrent. Ce moyen, c’est la communication. À ses débuts relativement rudimentaires, faute de moyens techniques, la communication s’est aujourd’hui largement étendue pour couvrir tous les médias existants. Nombre de métiers ont de nos jours pour seul objectif la promotion d’une entreprise, d’un produit face à la concurrence. Il a été recensé, lors d’une étude de l’ONSS réalisée en 2012, qu’en Belgique le secteur de l’information et de la communication compte 45.204 salariés. (ONSS, 2015) Au niveau national, cela représente plus d’un pour cent de tous les travailleurs évoluant dans ce secteur. (Forem, n.d.)
4
B. Composantes d’une stratégie de communication Lorsqu’une entreprise communique, il est premièrement nécessaire pour elle de se pencher sur un plan de communication afin d’obtenir un résultat solide et cohérent à travers tous les médias exploités. Quel que soit le médium utilisé, cette intégration ne doit pas être négligée vu que, pour le consommateur, toute la communication n’apparaît que rarement dans son ensemble. Il est donc vital pour l’entreprise de passer un message identique à travers tous les médias nécessaires à sa campagne afin que, quel que soit le médium qui a touché son public, les valeurs idées ou produits mis en avant soient alors captés de la même manière. Cette intégration demande une certaine expertise, quelle que soit la taille de l’entreprise désirant communiquer. Pouvant se permettre d’y accorder un budget plus conséquent, les entreprises de grande envergure peuvent engager des agences de communication spécialisées ou même d’avoir leur propre service de communication. Pour les entreprises de taille plus réduite, leur budget ne leur permet, au mieux, que d’ajouter un aspect au poste d’une personne ayant certaines affinités avec ce sujet. Expansion, société spécialisée dans le marketing et la communication, avance cinq raisons majeures pour que, malgré tout, toute entreprise établisse un tel travail : -‐
Rendre une communication globale plus cohérente
-‐
Optimiser le ROI (Return On Investment) des actions de communication
-‐
Réduire les dépenses en optimisant l’utilisation des médias propriétaires et gagnés
-‐
Disposer d’outils de contrôles de la communication
-‐
Avoir une vision claire de la politique de l’entreprise en matière de communication (Expansion, 2015).
Pierre De Villers (professeur à l’IHECS) développe dans un ouvrage consacré aux plans de communication dix étapes pour établir un plan de communication classique réparti en trois phases : prospective, opérationnelle et rétrospective. Nous allons donc nous attarder un moment sur cette phase réflexive de la communication avant de passer à la phase pratique de sa mise en œuvre.
5
1. Phase prospective a. Analyse prospective Phase de réflexion indispensable, l’analyse prospective se concentre sur l’organisme lui-‐ même. Forme d’étude de marché dans ses plus simples aspects, elle jette les bases de la communication à venir. Pour ce faire, deux outils sont couramment utilisés : la grille STEEPL ou la grille SWOT. L’une comme l’autre permet une étude précise des éléments entourant une communication en pleine élaboration. La grille STEEPL, plus détaillée y ajoute aussi la notion d’évolution dans le temps. (De Villers, 2014)
b. Objectifs Une fois l’environnement de l’organisme connu, il est temps de définir un ou plusieurs objectifs pour cette communication. Il est important de ne pas sous-‐estimer ou surestimer ces derniers, un objectif mal défini pouvant faire s’effondrer une stratégie. Un objectif est avant tout nécessaire pour bien se figurer ce qui va être dit et ce que l’on projette de réaliser. Il en découle une estimation du temps qui va être consacré à cette communication ainsi que du budget qui va y être consacré. De plus, un objectif bien défini permettra d’avoir une prédiction tangible sur laquelle se baser lors de l’évaluation de la campagne. Cette donnée permettra de mesurer la progression réalisée sur le laps de temps depuis le début de l’élaboration du plan de communication et estimer si ce fut un succès ou bien, au contraire, un échec communicationnel. Il est dès lors logique de ne prendre que des objectifs quantifiables ou mesurables, une notion abstraite ne permettant en effet pas une critique et observation objective.
c. Publics La cible, dans toute communication, changera du tout au tout le profil d’une stratégie de communication. Les combinaisons sont infinies et toutes nécessiteront des techniques différentes pour joindre sa cible. Une campagne ne doit cependant pas toujours se limiter à un seul profil, dans le cas d’une campagne visant une relation B2C (Business To Customer) plusieurs peuvent se regrouper tant qu’ils ont un ou plusieurs traits en commun. Il sera dès lors important de jouer sur ces traits communs pour les toucher tous ensemble. Frédéric Wauters, spécialiste en marketing, encourage même à réaliser
6
un profilage de certaines personnes ou entités se retrouvant dans le public cible (Wauters, 2014). Cette personnalisation de la cible aidera toute personne prenant part au projet à créer des actions pouvant véritablement la toucher.
d. Messages Le moment de définir le message est l’étape qui permet de transformer un objectif fixé par l’entreprise en un message qui sera présenté au public. Pour un seul objectif, plusieurs messages sont envisageables. Cependant, en choisissant l’angle par lequel le public sera atteint, un message clair se distinguera et portera toute la campagne. Le message pourra en effet être décliné en slogan c’est pourquoi, afin qu’il marque bien les esprits, il vaut mieux adopter le principe KISS : Keep It Short and Simple (Comité de communication de l’AOMF, n.d.). Si nous nous basons sur ce que Jacobson nous propose comme différentes fonctions pouvant animer un message, nous dénombrons six piliers différents, tous porteurs d’une caractéristique particulière déclenchant certains mécanismes chez l’être humain (Zeboute, 2011).
e. Stratégie Si le message donne un angle d’attaque au sujet, la phase de conception de la stratégie est celle durant laquelle la campagne va littéralement prendre forme et être sculptée. Le choix sera fait d’user du rationnel ou de l’émotionnel, de mettre en scène des acteurs ou de passer par des représentations graphiques, choisir de passer par des blogueurs ou de privilégier les médias plus communs, etc. Quel que soit le choix fait, il faudra qu’il soit en totale concordance avec la cible afin que celle-‐ci, bien définie, soit atteinte par le message (De Villers, 2014).
f. Moyens Une fois toutes les étapes précédentes dûment accomplies, il faudra identifier les moyens qui porteront le message à la cible selon la stratégie voulue et feront atteindre l’objectif de l’organisme. Chaque moyen possède ses atouts à savoir sa portée propre, le territoire qu’il peut desservir, différents moyens d’interactions avec la cible, etc. La seule limite étant ici l’imagination des communicateurs, trouver un nouveau moyen peut s’avérer déterminant dans le succès de la campagne. Il n’est au demeurant pas
7
indispensable de réinventer la roue à chaque fois : des campagnes solides se basant sur des moyens déjà maintes fois exploités rencontrent chaque jour un succès. Dernière étape de la phase prospective, une fois ces choix effectués, la phase opérationnelle pourra commencer (De Villers, 2014).
2. Phase opérationnelle a. Échéancier Qui dit plan de communication implique à un moment de créer ce plan. Véritable calendrier des actions à prendre afin de réaliser la campagne telle qu’elle fut imaginée, l’échéancier charpente la structure de toute campagne bien organisée. Entre agenda et répartition des tâches, la construction de l’échéancier est la première étape de la phase opérationnelle, le début du concret.
b. Ressources Toutes les forces vives qui sont rassemblées en vue de réaliser une action de communication sont appelées les ressources. Recensées en trois catégories, on peut dénombrer : -‐
Les ressources humaines comprenant l’équipe de travail, les sous-‐traitants, bénévoles ou toute autre personne prenant part au projet
-‐
Les ressources matérielles reprenant les infrastructures, les équipements et les diverses technologies nécessaires à la bonne réalisation du projet.
-‐
Les ressources financières reprises dans les divers budgets et, rétrospectivement, les éventuels ROI.
3. Phase rétrospective a. Évaluation L’évaluation prend place à la fois dans la phase opérationnelle et la phase rétrospective. Forme plus ou moins sommaire de feed-‐back, elle est nécessaire pour éventuellement ajuster le tir en cours d’action ou simplement suivre la progression du projet. Une fois terminée, une rapide évaluation est toujours nécessaire. Les objectifs sont ressortis et
8
on compare les chiffres obtenus avec les chiffres désirés. Un premier bilan est donc tiré à chaud et permet de savoir à quoi s’en tenir.
b. Analyse rétrospective Effectué à froid, après la clôture de la communication observée, ce travail s’effectue sur le long terme et est nettement plus approfondi que l’évaluation. Les résultats produits sont supposés mettre en lumière les raisons du succès ou de l’échec de la campagne. Facteurs internes et externes, tous sont analysés en vue de justifier l’écart, grand ou minime, entre les objectifs et les résultats obtenus. Ce plan développé en dix étapes reste cependant assez général et n’aborde que de loin notre thème spécifique à la vidéo online ainsi que certains nouveaux outils potentiellement utilisables pour la communication en ligne. Les sections suivantes s’attacheront à approfondir ces aspects manquants.
C. Internet 1. Évolution d’Internet a. Premiers pas C’est en 1957 qu’il est jugé que le premier embryon d’Internet fut créé lors du lancement par l’URSS du premier satellite artificiel : Spoutnik. S’ensuit après cette action une véritable bataille technologique entre, principalement, Soviétiques et Américains. Les USA en ressortiront vainqueurs en sortant ARPANET, sous l’impulsion de Vinton Cerf et Robert Kahn qui verra le jour en 1970 pour former un réseau entre quatre universités américaines. Bien loin de l’apparence très esthétique actuelle d’Internet que nous connaissons grâce à des années de développement, les 34 premières années du Web furent réservées à un public très restreint de chercheurs universitaires et militaires. (RASKIN, 2010) Vient ensuite le développement des protocoles TCP/IP qui amélioreront les capacités du réseau et un réseau civil ouvert appelé NFSnet. En 1990 c’est la fin du réseau ARPANET et Internet devient entièrement civil.
9
b. WEB 1.0 Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui vit le jour en 1991 quand Tim Berners-‐ Lee développa le World Wide Web. Toujours loin de l’esthétique que nous observons en ligne de nos jours, il rend l’usage du Web aisé pour n’importe quel utilisateur. Les pages consultables jusqu’ici n’avaient qu’un design très peu développé et n’intéressaient qu’un public très restreint. (Orban de Xirvy, 2010) La caractéristique première du Web 1.0 est la passivité du contenu qui y est publié. Les pages sont écrites par les responsables du site puis ne changent plus. Le visiteur a un rôle passif et ne peut interagir avec d’autres internautes ou l’hôte du site. Un exemple de cet usage du Web serait une page décrivant le profil d’une personne mais sans qu’aucun changement n’y soit jamais apporté. Le Web 1.0 fut le moment dans l’histoire d’Internet où le contenu était roi (Strickland, 2008b).
c. WEB 2.0 Avec le Web 2.0, c’est l’avènement de l’utilisateur qui se retrouve au centre du réseau. En plus de visiter le Web et y parcourir son contenu, il peut réagir et participer à l’élaboration du contenu. Wikipédia, l’encyclopédie en ligne participative, fonctionnant sur le principe même de l’élaboration en commun de contenu de ses pages par ses utilisateurs en a pleinement profité et est un des meilleurs exemples du Web participatif. (Orban de Xirvy, 2010)
d. WEB 3.0 Encore aujourd’hui en plein dans le Web 2.0, des voix s’élèvent pour défendre la théorie du Web 3.0. Concept encore flou, Tim Berners-‐Lee lui-‐même défendait déjà en 2001 l’usage nouveau d’un Web centré sur le sens (Berners-‐Lee, Hendler, Lassila, 2001). Il appelait cela le Web sémantique en reprenant des théories déjà développées dans les années 60. En résumé, plus que partager du contenu, les navigateurs seront capables de comprendre le contenu d’Internet et de s’adapter au visiteur qui le sollicite. Par exemple, au lieu de passer des heures à chercher des informations sur divers sites à propos d’un film à aller regarder, il sera possible d’uniquement demander quel film aller voir et les programmes, connaissant les préférences de ses utilisateurs, suggéreront divers résultats. (Strickland, 2008a)
10
On s’accorde aujourd’hui sur quelques autres points définissant cette évolution comme la portabilité du Web ne se limitant plus à une interface, mais à toutes les interfaces. Référence évidemment est ici faite aux smartphones, tablettes et autres outils semblables qui rendent notre usage d’Internet bien plus vagabond et complexe à gérer pour les gestionnaires de sites avec, aussi, de nouvelles opportunités. Il est parfois simplement appelé l’Internet des objets. (Benghozi P-‐J, Bureau S et Massit-‐Folléa F, 2009, p.91)
2. L’intérêt du Web La deuxième moitié du 20e siècle vit l’avènement de la télévision qui a transformé en profondeur les médias de masse. Il ne fait aucun doute que le début du 21e siècle, lui, est en train de voir la montée en puissance d’Internet. Lors de l’avènement d’un nouveau média, les professionnels du milieu s’adaptent et en exploitent toutes les forces. Internet ne fait pas exception. Une étude menée en Wallonie par l’Agence du Numérique (anciennement Agence Wallonne des Télécommunications) et publiée en juin 2014 nous montre que « 80% des Wallons ont utilisé Internet dans l’année, mais surtout 70% l’ont utilisé de manière pratiquement quotidienne » (Agence du Numérique, 2014). Ce canal privilégié vers le consommateur est donc logiquement exploité par les entreprises pour y établir leur marque et augmenter leur notoriété ainsi que parfaire la connaissance qu’ont les consommateurs de leur service ou produit. Nous apprenons également dans cette étude que 33% des entreprises wallonnes sont en possession d’un site Web (une augmentation d’un pour cent par rapport à l’année précédente) et que 15% de ces entreprises présentes sur la toile proposent une version de leur site Web selon l’Agence du Numérique (2014).
3. Gérer son image en ligne a. Charte graphique Vitale afin de s’assurer une identité reconnaissable par toute personne ayant déjà été touchée par la marque, la charte graphique compose le visage d’une entreprise. Une
11
entreprise sans charte graphique est vouée à l’échec, car une entreprise ne pouvant être reconnue ne pourra être compétitive sur le marché. En tout premier lieu, le logo doit être créé. Le logo reste identique ou modifié de manière codifiée, quelle que soit la situation dans laquelle il est présenté. En poursuivant des objectifs de clarté et de singularité, une typographie doit ensuite être sectionnée. Celle-‐ ci, accompagnée de couleurs précises, d’éléments graphiques et de photos diverses constituera la base du matériel communicationnel de l’entreprise. En les articulant précautionneusement, ceux-‐ci donneront à l’entreprise un aspect solide et cohérent mettant en confiance (Deligraph, 2013).
b. Charte éditoriale Un ton, un vocabulaire, une patte, voilà ce qui définit la charte éditoriale. Les textes officiels ne sont en général pas bien éloignés au niveau contenu l’un de l’autre, mais sont souvent parcourus à des moments clés de la vie de l’entreprise. Il est donc important, outre de bien les penser et rédiger, de maintenir une harmonie entre ces textes. De cette manière, les employés savent à quel style se référencer et, lorsque la situation est nécessaire, parlent tous d’une même voix au nom de l’entreprise (Canivet et Hardy, 2012, pp.123-‐126).
c. Calendrier éditorial Une communication arrivant au mauvais moment peut passer inaperçue, voire même avoir un effet négatif sur l’image de l’entreprise. De même, il est de bon ton d’aligner sa communication sur les événements marquants de l’année. Les vacances comme Pâques ou Noël et d’autres dates similaires sont faciles à anticiper, mais il faut aussi rester à l’affut de l’actualité afin de rebondir sur un événement qui permettrait une mise en avant ou de retarder un projet de communication, car l’attention médiatique est ailleurs. En outre, planifier les grands sujets des mois à venir permet un enchainement fluide des informations sans que la communication ne donne une impression de désordre.
d. Site Une présence en ligne permanente est une nécessité pour une entreprise, quelle qu’elle soit. Depuis 2006, une progression de 136% a été enregistrée pour la réservation de nom de domaine .be. Parmi tous ces sites créés, 47% deviennent des sites d’entreprise,
12
cet afflux continu vers le Web confirme l’attrait que possède ce dernier auprès des entreprises belges. (SPF Economie, 2014) Un site Web est en effet la vitrine d’une entreprise. Ouvert 24 h sur 24 et sept jours sur sept, tout internaute arrivant dessus peut y trouver des infos nécessaires à la compréhension du travail de ladite entreprise.
e. Réseaux sociaux Prolongation de la présence en ligne d’une organisation, les réseaux sociaux sont permettent une rencontre en ligne entre les deux parties, les clients et l’entreprise. Sites par essence voués à la discussion et l’échange, une entreprise peut y faire le choix d’y diffuser du contenu corporate ou du contenu plus distant d’elle-‐même, mais présentant un lien avec son actualité afin qu’un échange puisse s’établir avec son public. Certaines entreprises comme Dell ont même choisi de créer des pages Facebook spécialement dédiées à un public comme la page Dell for Business qui ne communique que sur des informations pouvant intéresser les entreprises équipée ou désireuses d’être équipée par Dell. De cette manière ils ciblent bien mieux leur public et leur proposent un contenu adapté à leurs besoins. Il est intéressant de noter que Dell a choisi d’intégrer son personnel dans sa communication audiovisuelle sur cette page. (Dell, 2015)
D. Historique de la captation vidéo Nous signalons ici aux lecteurs de ce mémoire que nous laissons volontairement de coté plusieurs pans du développement des caméras pour nous concentrer sur les segments de produits tant abordables pour des entreprises de taille moyenne que qualitatifs pour leurs standards. Inventé en 1895 par les frères Lumière, le cinématographe est le premier outil permettant de capter une image en mouvement. (Larousse, 2011) Près de 30 ans plus tard, Vladimir Zworykin invente l’iconoscope qui le mènera à la conception du kinescope permettant d’enregistrer la télévision. Les années 1969-‐71 verront le jour des premières caméras portables à enregistrement intégré. Les cassettes VHS s’imposeront en 1976 comme meilleur outil du moment pour enregistrer des vidéos. La combinaison de ces deux dernières inventions fait naitre, en 1982, les premières caméras grand public all in one, développées par JVC. (Roux, 2015)
13
En 1988, le premier appareil photo numérique est créé par la marque Fuji. 1998 voit le premier appareil photo dit « bridge » créé par Sony. Premier de sa lignée, il est capable, outre de capturer des photos, de prendre des vidéos. (Roux, 2015) Nokia révolutionne le monde des téléphones portables en 2002 en intégrant un appareil photo à son modèle 7650. Cinq ans plus tard, c’est l’iPhone qui révolutionnera à son tour la téléphonie mobile en intégrant un capteur de 960x640px. Avec ces outils, il est désormais possible d’enregistrer du contenu vidéo qualitatif sur un objet totalement intégré à notre vie de tous les jours. Combiné à la possibilité de partager ces images sur les réseaux sociaux depuis le même outil, les smartphones deviennent ainsi un élément inévitable de nos communications actuelles. (Neistat, 2014) L’arrivée du format HD dans des outils communs de vidéo puis de la 4K (deux fois la qualité de la HD) entérinera des standards plus élevés sur tout le Web. Que ce soit avec des appareils photo comme le Canon 5D, sur des smartphones tels que l’iPhone ou des caméras tout terrain comme les GoPros, filmer avec une qualité professionnelle devient plus aisé et plus abordable que jamais. (Picker, 2014)
E. La diffusion vidéo Lorsqu’une vidéo est réalisée, elle cible toujours un public et a donc besoin d’être diffusée. Le Web présente l’avantage de n’avoir qu’à partager un lien et la vidéo est disponible tout autour du monde. La question à se poser est donc : où héberger cette vidéo ? Plusieurs options sont possibles, chacune ayant ses avantages et inconvénients. Les sections suivantes détaillent chacune de ces options. (Journal du Net, n.d.)
1. Site Web Choix logique pour une entreprise, l’hébergement de sa vidéo sur son propre site Web est un choix qui semble assez facile. L’avantage majeur est le contrôle total de la vidéo et de son contenu par l’entreprise. Le désavantage principal est qu’une vidéo est lourde à stocker sur un serveur où chaque Gigabit est payant. De plus, les lecteurs de vidéo développés par les navigateurs sont assez pauvres et ne s’adaptent que rarement à une lecture en plus basse résolution pour une connexion plus lente. Finalement, le référencement (voir point 3.a pour les termes techniques) est bien moins bon sur les
14
vidéos hébergées de façon privée, celles-‐ci apparaissent donc moins facilement dans les résultats proposés par les moteurs de recherche.
2. Plateforme d’hébergement Il existe des sites spécialisés dans l’hébergement de vidéos. Ceux-‐ci ont développé une interface particulière et donnent la possibilité pour des producteurs de vidéos de stocker leur vidéo en ligne gratuitement. L’inconvénient est que l’utilisateur, entreprise ou particulier, doit se plier aux règles de l’hébergeur qui peuvent aussi changer au fil du temps. (YouTube, 2010) La vidéo peut aussi être placée au côté de vidéos suggérées par l’hébergeur, mais non souhaitées par l’utilisateur. Les avantages sont que le stockage de la vidéo est effectué gratuitement, que les lecteurs, en plus d’être bien pensés, sont compatibles à de multiples formes de visionnages et la qualité de compression. De plus, la suggestion de nouvelles vidéos liées peut permettre au navigateur de poursuivre sa visite vers des vidéos similaires, potentiellement uploadées par le même utilisateur. L’outil permettant ces liens post-‐diffusion est appelé add-‐on et permet d’ajouter du texte en commentaire ou des liens par dessus la vidéo une fois qu’elle est uploadée. Les paragraphes suivants développent les différents sites spécialisés dans l’hébergement de vidéos.
a. YouTube Créé en 2005, YouTube est actuellement la plateforme maitresse du marché. Avec plus de 300 heures de vidéos uploadées chaque minute sur leur site, leur milliard d’utilisateurs regardant plus de 120 milliards d’heures par mois, la concurrence est largement écrasée (YouTube, n.d.). Filiale de Google depuis leur rachat en 2006, YouTube est le choix raisonnable pour celui qui veut obtenir le meilleur SEO (Search Engine Optimization) sur Google. (Journal du Net, 2006) Capable de proposer des vidéos de 144px à 4096px (4K), il s’adapte parfaitement aux différentes qualités de connexion. Avec un système basé sur des publicités précédant certaines vidéos, la technique du pre-‐roll, il permet une gratuité totale de son service et ce quelque soit l’usage fait des vidéos mises en ligne. Ils sont aujourd’hui plus d’un millions d’annonceurs profitent de cette possibilité. (Journal du Net, 2013)
15
b. DailyMotion Petit concurrent français de YouTube avec un peu plus d’1/60e de son audimat DailyMotion comptabilise tout de même 2,5 milliards de visionnages par mois à travers le monde. (Abry, 2013) Son atout est son laxisme plus grand concernant les droits d’auteurs. Un utilisateur voulant uploader une vidéo dont il ne possède pas forcément tous les droits se verra rarement dérangé. (Anon. 2013)
c. Vimeo Créé en 2004, Vimeo est le coin des artistes et des professionnels. Plus humain dans son contact, plein de couleurs vives, une interface personnelle simplement intitulée « Moi », l’expérience Vimeo se veut rafraichissante. Vierge de publicité en pre-‐roll, Vimeo est cependant payant pour ceux qui désirent des options supplémentaires comme la vidéo à 1080px (720px pour l’utilisateur de base), des statistiques détaillées, une interface personnalisée et autres apports similaires. Il est bon de signaler que toute entreprise présente sur Vimeo en vue de commercialiser son produit se voit dans l’obligation de passer au compte PRO existant sous forme d’abonnement à l’année. (Vimeo, n.d.)
d. Facebook Nouveau dans le monde de la diffusion massive de vidéo, Facebook a rapidement dépassé tous ses concurrents pour venir se placer juste derrière YouTube. Grâce à son algorithme favorisant l’apparition dans le fil d’actualité des vidéos uploadées directement sur sa plateforme, Facebook atteint en un an quatre milliards de visionnages par jours, niveau que son concurrent avait mis sept ans à atteindre. Il est bon de noter que ce déséquilibre est créé uniquement pour les vidéos publiées nativement sur le réseau social, les vidéos venant de YouTube et autres concurrents n’ont pas droit à ce traitement de faveur. (Williams, 2015) Tout laisse à penser que la montée en puissance de la vidéo sur le plus grand réseau social au monde va continuer vu qu’il n’a mis que quatre mois à passer de trois à quatre milliards visionnages par mois quand YouTube avait, à l’époque, eu besoin de huit mois. Le challenge qui attend maintenant Facebook est de parvenir à créer un outil de recherche aussi puissant que celui de YouTube permettant de retrouver rapidement une
16
vidéo publiée auparavant. Facebook est en effet encore très lié à l’instantané et une vidéo nécessite d’être partagée pour augmenter son audience après sa publication. Une fois l’attention sur cette vidéo réduite, elle tombe souvent dans l’oubli jusqu’à de nouveaux partages.
3. L’accès à la vidéo Une fois la vidéo postée en ligne, il faut encore la partager et lui faire gagner une certaine forme de notoriété. Elle devra se démarquer de toute la masse uploadée avant, en même temps et après elle. Les paragraphes suivants seront consacrés aux diverses techniques de promotion d’une vidéo.
a. Les moteurs de recherche Avec 4 millions de recherches par minute et plus d’un milliard par mois, Google occupe à chaque instant une partie importante des internautes et est de loin le moteur de recherche le plus populaire avec 62,5% des parts du marché en 2012. Concernant la vidéo, une étude menée de front par Shutterstock et ComScore démontre que lorsqu’une recherche est faite et que le choix se pose entre un résultat en plein texte ou une vidéo, la vidéo a deux fois plus de chance d’être sélectionnée. (Shutterstock, 2014) De plus, Google augmente cette tendance en boostant le poids des vidéos par rapport au reste des résultats. (Trice, 2014) Une vidéo reconnue comme liée à un sujet de recherche sera placée bien plus haut dans les résultats qu’un texte écrit couvrant exactement le même thème, d’où la nécessité d’être efficace dans ces deux matières : la production de vidéo tout comme son référencement. Il existe cependant d’autres moteurs de recherche ayant un fonctionnement globalement similaire à celui de Google. Pour ne citer que les plus célèbres, Bing (350 millions de visites par mois), Yahoo ! Search (300 millions de visites par mois) et Ask (245 millions de visites par mois). D’autres moteurs existent, mais avec un nombre de visites encore moindres. Les onze suivants combinés dépassent à peine le score atteint par Bing. (eBizMba, 2015) Afin de se distinguer parmi la masse de contenu référencé dans tous ces outils, deux techniques sont possibles : un référencement SEA ou SEO.
17
Référencement SEO Venant de l’anglais et signifiant Search Engine Optimization (littéralement « l’optimisation des moteurs de recherche »), il s’agit de l’art de créer du contenu qui sera repéré par les programmes des moteurs de recherche. En effet, outre le texte de la page qui n’est pas toujours parcouru par les programmes, les bots vont aller chercher les métadonnées, les mots clés que le développeur a insérés, pour une page Web, dans son code, mais pour une vidéo dans les tags que tout hébergeur de vidéo propose lors du chargement de la vidéo. Si les mots-‐clés intégrés par ces auteurs correspondent à la recherche, son placement sera intéressant. D’autres facteurs rendent ce procédé bien plus complexe, nous choisissons de ne pas le développer ici. (Pochet, 2013) Référencement SEA Si le référencement SEO est, en lui même, totalement gratuit, son pendant payant existe aussi. Le référencement payant (ou Search Engine Advertising) permet l’achat par tout un chacun de mots-‐clés auprès des entreprises possédant les moteurs de recherche. Le lien sponsorisé de l’entité ayant obtenu un mot clé avec la plus haute offre se verra alors placé en tête de la page proposant divers résultats lorsque cette recherche sera effectuée. Tout ceci ne prenant aucunement en compte son score en référencement SEO. (Pochet, 2013)
b. Partage sur les réseaux sociaux Le partage sur les réseaux sociaux est un moyen facile d’engranger un nombre de visionnages important. Toutefois il faut pour cela d’abord avoir une audience à qui la partager. Construire un réseau prend du temps et demande une attention de tous les jours. L’importance ici d’un plan de communication prend tout son sens, car une communication mal définie n’atteindra pas sa cible et toute information importante passera du coup totalement inaperçue auprès du public visé. Sur divers réseaux sociaux, comme Facebook, pour prendre le plus célèbre, il est possible d’obtenir des posts sponsorisés qui apparaîtront dans le fil d’actualité de personnes correspondant à la cible de l’entreprise. Tout comme pour les référencements SEO et SEA pour Google, il est donc possible sur Facebook d’amener du trafic sur sa page premièrement via l’injection d’argent. Dans un deuxième temps, lorsqu’une audience est
18
établie, la publication engendrera ses propres partages de manière organique, c’est-‐à-‐ dire par elle-‐même et uniquement grâce aux utilisateurs. (Facebook, 2015)
c. Newsletter De même qu’une personne peut choisir de suivre une marque sur les réseaux sociaux, elle peut souvent choisir de s’abonner à une newsletter. Il s’agit d’une base de données de ses clients rassemblée par une entreprise avec qui une entreprise communique diverses informations en rapport à son actualité via e-‐mails. Est-‐ce efficace pour atteindre un groupe de personnes intéressées par la marque ? Des études montrent que le taux de conversion, c’est-‐à-‐dire le pourcentage d’e-‐mails ouverts, environne en moyenne les 30%. Plus problématique encore, le taux de réactivité chute lui à 10% quand le taux de clic arrive lui à peine à 3%. (Emailing.com, n.d.) Malgré ces taux assez faibles une Newsletter est un excellent moyen de rester en contact avec son audience ne fut-‐ce qu’à travers le titre de l’e-‐mail qui doit, dès lors, être déjà explicite quant à son contenu. Et quand on sait qu’ajouter un lien vidéo dans un e-‐mail augmente de 96% la probabilité que l’e-‐mail soit lu, mieux vaut toujours avoir une vidéo dans sa newsletter, sans oublier de le mentionner dans son titre. (Coëffe, 2014)
d. Autres Lors d’une campagne print il n’est plus impossible d’intégrer de la vidéo. Les QR code, scannés par les Smartphones, permettent de renvoyer immédiatement vers une vidéo en lien avec la campagne effectuée. Sobre et faible mangeur d’espace, c’est une solution supplémentaire pour créer du trafic en ligne. En outre une reprise simplifiée à l’extrême d’un clip vidéo est désormais diffusable sur des panneaux vidéo installés dans certains lieux publics. JCDecaux, leader du marché belge dans l’affichage urbain, compte désormais dans son service, couvrant les stations de métro de Bruxelles, 122 de ces écrans qui atteignent 95% des utilisateurs du métro bruxellois.
F. Les nouveaux outils vidéo Vine, Instagram, Snapchat, ces outils offrent eux aussi des possibilités de partage de vidéos. Sur un mode similaire, Vine et Instagram propose des vidéos de une à six
19
secondes pour Vine et une à quinze secondes pour Instagram qui se rejouent en boucle. Snapchat joue sur un modèle différent avec des photos ou vidéos actives pour une à dix secondes étant disponibles soit une seule fois, soit pendant 24 heures maximum. La clé dans ces nouveaux médias est triple : -‐
Il faut se démarquer de ses concurrents en trouvant une idée créative porteuse
-‐
Faire la promotion de sa marque
-‐
Ne pas trop en faire afin de ne pas rebuter les clients potentiels.
Mashable (n.d.) défini la tendance dite du second screen est cette habitude qu’on désormais les personnes regardant la télévision d’avoir un autre outil de communication près d’eux qu’ils utilisent également comme un smartphone ou une tablette. Audi, lors du Superbowl 2015, a créé une action sur Snapchat rassemblant les trois facteurs exposés précédemment. Alors qu’ils diffusaient des publicités à la télévision, ils engageaient un discours parallèle sur Snapchat qui était relayé de manière assez importante par les utilisateurs sur les réseaux sociaux. Tantôt jouant sur le côté mignon, une autre fois en tablant sur l’humour, ils commentaient le match à leur manière. L’impact des publicités télévisuelles fut dès lors bien plus grand sur les personnes touchées par ce second discours. (Driver, 2014)
G. Conclusion Communiquer est devenu aujourd’hui aussi naturel qu’indispensable pour toute entreprise. Les nombreux outils qui s’offrent désormais à elle lui laissent une infinité de possibilités pour atteindre son public cible. Il est cependant vital que cette communication soit organisée afin de rendre celle-‐ci efficace. Communiquer au jour le jour sans penser à ce qui entoure chaque élément est un pari très risqué. La vidéo est un outil qui se développe de manière exponentielle ces dernières années avec des applications toujours plus innovantes. La vidéo en ligne est un des domaines où sa croissance est la plus remarquable avec un public toujours plus grand d’année en année. Son usage par de nombreuses entreprises est la preuve que le marketing et la communication doivent aujourd’hui indispensablement passer par là.
20
Nous avons passé trois mois chez Eventattitude et nous avons pu observer que certains de ces outils n’étaient pas utilisés avec toute la maîtrise qui serait nécessaire. Que ce soit par manque de temps, de volonté ou de coordination, le potentiel communicatif d’Eventattitude en est directement réduit. Nous profiterons donc de ce deuxième chapitre pour approfondir nos recherches et corroborer ces observations.
21
EVENTATTITUDE : ANALYSE CRITIQUE Nous posons ici l’hypothèse que la vidéo pourrait être intégrée dans la communication d’Eventattitude en tant qu’outil majeur de sa stratégie. Afin de prouver cette assertion, nous analyserons dans ce chapitre les outils de la communication d’Eventattitude, l’usage qu’il en est fait et sa démarche communicationnelle tant auprès de ses clients que celle, générale, qui crée son image actuelle auprès du public. Un pan de communication ne pouvant en effet s’analyser de manière singulière, nous sommes dans l’obligation de nous pencher plus avant sur la communication dans son ensemble et ensuite de nous concentrer sur l’aspect plus précis que représente la communication audiovisuelle en ligne. Les sections suivantes s’attacheront à présenter l’entreprise en détail ainsi que ses objectifs et outils de communication. Nous nous pencherons ensuite sur la concurrence d’Eventattitude.
A. L’entreprise Eventattitude est une société spécialisée dans l’offre de services d’animation événementielle pour entreprises, marques et agences. Par le biais de bornes photographiques et d’autres concepts créatifs, elle souhaite initier une conversation entre l’entreprise et son public cible. Que ce soit en leur procurant une expérience sympathique sur un événement ou en récoltant leurs données une fois leur photo prise afin de leur envoyer le résultat, Eventattitude est l’étincelle nécessaire au commencement d’une relation. Nous signalons ici au lecteur de ce mémoire que nombre des informations nécessaires à l’élaboration de ce chapitre furent puisées dans le Process Book d’Eventattitude. Sorte de cahier des charges de l’entreprise, celui-‐ci ne peut être diffusé, nous ne pourrons l’intégrer à nos annexes. Diverses interviews réalisées au cours de notre expérience chez Eventattitude viennent parfois compléter ces données ainsi que des éléments des outils communicationnels d’Eventattitude.
22
1. Historique Fondée en 2001 par quatre étudiants à la sortie de leurs études, Eventattitude fut autrefois appelée Web Based Photo Solutions. Menés par Raphaël de Borman et composée d’un étudiant de marketing ainsi que de trois étudiants sortant de l’IHECS, école de communication, la société a fait ses premiers pas en tant que photographes d’événements rendant disponibles les photos prises sur place en les mettant ligne dans de brefs délais. Bien vite, l’idée de faire imprimer les photos en direct, in situ est arrivée et ce fut le lancement d’un processus créatif qui ne s’est toujours pas arrêté depuis. Forte de douze membres en 2008, l’entreprise a connu un succès exponentiel. Sa réputation et sa fiabilité ont été établies lui permettant, en 2010, de se diversifier dans ses services. Cette année-‐là, Eventattitude aborde un virage stratégique en élargissant son cœur de métier autour du concept « Smile-‐Act-‐Play » qui permet au public cible de l’entreprise d’entrer en contact avec cette dernière tout en s’amusant. D’un coup, les dispositifs mis en place par Eventattitude ne doivent plus forcément utiliser le média photo ou vidéo. La dimension ludique et interactive est mise au centre de la réflexion conceptuelle. Le succès rencontré par cette réorientation aura 3 impacts sur l’entreprise (Process Book, 2015) : -‐
Son déménagement dans des bureaux plus grands à Sint-‐Stevens-‐Woluwe, toujours utilisés actuellement.
-‐
Un renforcement notable au niveau des effectifs de l’entreprise. De 13 en 2010, l’entreprise est arrivée à plus du double avec 33 employés en 2015.
-‐
La baseline a été réadaptée pour plus de clarté et est devenue : « Conversation starter », cette phrase illustrant l’expertise d’Eventattitude dans le milieu de la communication et son aptitude à créer un canal de communication entre une entreprise et son public cible.
À ce jour, Eventattitude compte 33 employés pour un bénéfice brut de plus de 3 millions d’euros sur l’année 2014. Petite start-‐up soutenue par des subventions régionales en 2001 avec un chiffre d’affaires de 250.000€, elle a aujourd’hui largement quitté le cocon.
23
(De Borman, 2015) Forte de plus de 200 clients réguliers comme Mercedes ou ING et partenaire privilégié de nombreuses entreprises lors de divers salons (le Salon de l’auto étant le mieux couvert) ou d’événements ponctuels comme des festivals et expositions, Eventattitude s’est affirmée en tant qu’acteur majeur dans le milieu de la communication événementielle en Belgique. (Process Book, 2015)
2. Valeurs de l’entreprise Le Process Book (2015) d’Eventattitude indique les 6 valeurs de l’entreprise : -‐
Correction/honnêteté
-‐
Efficacité
-‐
Fiabilité
-‐
Créativité
-‐
Soucis du détail
-‐
Enthousiasme communicatif
Il est important que tout le monde fonctionne au même diapason étant donné qu’une grande majorité des employés est amenée à aller sur le terrain de manière régulière. Représenter l’entreprise et projeter les mêmes valeurs qu’un autre membre du personnel est donc vital afin d’établir une image claire d’Eventattitude.
3. Type de clients Tout d’abord il est important de distinguer les clients d’Eventattitude à proprement parler et les end-‐users. Ces derniers sont les clients de l’entreprise ayant engagé Eventattitude, ce sont eux qui interagissent avec les activités déployées sur le terrain. Ils n’ont généralement pas conscience qu’Eventattitude est responsable de l’action. Paradoxalement, c’est pourtant par rapport à eux et pour eux que l’action est réalisée. Les clients se divisent en trois catégories : (Gaasch, 2015) -‐
Les clients directs. Ils sont de deux types : o Les marques (B2C) souhaitant entamer une conversation avec leur public cible.
24
o Les entreprises (B2B) qui cherchent à diversifier leurs actions pour leurs employés (événements internes) et/ou leurs clients (événements externes). -‐
Les clients indirects. Il s’agit d’agences de communication ou de brand activation qui revendent les services d’Eventattitude à leurs propres clients (qu’ils soient des marques ou des entreprises).
-‐
Les clients privés. Ils sont plus rares, parce que non démarchés. Il s’agit ici d’activations sur des mariages, des anniversaires, soirées privées, etc.
4. Produits et services proposés Les services d’Eventattitude sont de trois types désignés dans le jargon de l’entreprise en tant que segments. (Process Book, 2015)
a. Segment 1 : Tailor-‐made experience Comme son nom l’indique, ces actions sont imaginées et conçues spécialement pour un événement et un client en particulier. Elles représentent ce qu’Eventattitude fait de mieux en matière de technologie et d’innovation dans le milieu de l’activation événementielle. Au niveau financier, ce segment présente un risque élevé vu qu’il demande un investissement assez important tant pour le matériel que pour son développement. Le coût de ce projet ne pouvant pas toujours être répercuté dans le budget du projet, il se devra de devenir, à la longue, rentable lors de son transfert dans le segment 2. (De Borman, 2015)
b. Segment 2 : Ready-‐to-‐use experience Développées dans le segment 1, il s’agit d’action ayant prouvé leur efficacité auprès du public. La vocation de ces actions est d’atteindre une efficacité opérationnelle maximum et, par le même biais, de devenir rentables. Ci-‐dessous, voici deux exemples d’actions développées dans le segment 1 et aujourd’hui passées dans le deuxième. The Roller Coaster Experience Développé à l’occasion des Benelux Event Awards 2015 dont Eventattitude était un sponsor, ce concept est le dernier en date inventé par l’équipe de Raphael de Borman, directeur d’Eventattitude. Il s’agit d’un wagon fixe combiné à un Modular Booth (voir
25
point c pour plus d’informations à ce sujet). Le public se fait prendre en photo en diverses positions et ces photos sont ensuite appliquées virtuellement sur une séquence d’un wagon avançant dans une vraie attraction. Elle est un excellent exemple du segment 1, car elle combine de nombreuses technologies maitrisées par Eventattitude : photos sur Green Screen, création de GIF animé en temps réel, intro et outro en motion design, le tout réalisé avec un du matériel d’Eventattitude dans un décor entièrement réalisé en interne. (Quetstroey, 2015) Sa première sortie en tant que « Ready-‐to-‐ use experience » a déjà eu lieu lors du festival Vintage organisé par Retrorama. Fig. 1 & 2 — The Roller Coaster Experience – mise en situation. The Scalextric Race Concept lancé lors de l’événement Playground 11 en 2011, ce parcours géant de voitures téléguidées est un exemple d’investissement depuis longtemps amorti. Ressorti à de maintes occasions, comme en juin 2015 à un événement de team building pour Generali Assurance Belgium, il permet non seulement d’occuper un public nombreux, mais aussi d’enregistrer une vidéo du parcours des voitures grâce à de nombreuses caméras intégrées dans le plateau. Entièrement transportable, il est stocké dans le hall d’entrée d’Eventattitude pour distraire le personnel le temps d’une pause où occuper un client qui attend un rendez-‐vous.
Fig. 3 & 4 – The Scalextric Race – mise en situation.
26
c. Segment 3 : classic photo & video solutions Métier historique d’Eventattitude, les reportages photo ou vidéo sont en roue libre, bien que toujours proposés par les commerciaux aux clients. Le concept étant établi, ayant fait ses preuves et nécessitant un investissement faible, il est géré par le département graphics pour les photos et le département vidéo pour les vidéos. Cependant, il présente aujourd’hui encore deux atouts. Tout d’abord, il peut être une première collaboration avec un nouveau client présentant un potentiel de développement pour les segments 1 et 2. Ensuite, il occupe l’espace que pourrait prendre un des concurrents d’Eventattitude dans ce milieu en lui empêchant de s’étendre ou d’établir ladite première collaboration. Exemple : The Modular Booth Quand il ne s’agit pas simplement d’un photographe qui, appareil au poing, offre une couverture photo de l’événement où il est présent, c’est désormais souvent le Modular Booth qui se charge des photos sur un événement. Photomaton épuré et totalement personnalisable au niveau du design, il s’intègre facilement dans n’importe quel environnement. Il ne demande pas obligatoirement de personnel d’accompagnement, peut être géré à distance par les techniciens d’Eventattitude en cas de problème et peut imprimer 1600 photos avant de devoir être rechargé en papier. Simple, efficace et bien moins cher qu’une « ready-‐to-‐use experience », il est souvent choisi par les clients d’Eventattitude.
Fig. 5 & 6 – The Modular Booth – mise en situation.
27
d. Installations permanentes N’entrant pas réellement dans un des trois segments, les installations permanentes sont des actions qu’Eventattitude loue à l’année pour des clients. Elles sont parfois très simples, un exemple pouvant être le Modular Booth à l’entrée du Carré de Willebroek, ou plus élaborées comme « The Storm Experience » s’intégrant à l’exposition sur les phénomènes météorologiques au Pier de Blankenberge.
Fig. 7 – Modular Booth au Carré
Fig. 8 – Storms Experience
B. Objectifs de communication Si Eventattitude est bien présente sur quantité d’événements, son objectif n’est pas d’être connu et reconnu par les personnes présentes à ces événements – les end-‐users – mais bien par les organisateurs d’événements, les marques et entreprises recherchant des moyens d’animer leurs actions ou toute autre entité cherchant à se promouvoir auprès d’un public cible. Nous nous retrouvons ici dans un cas de communication B-‐to-‐B où une entreprise doit en atteindre puis convaincre une autre à propos de la qualité de ses produits et services. Un entretien avec Raphaël de Borman nous a appris qu’aucun objectif de communication n’est vraiment établi, mais nous en avons tout de même dégagé deux en parcourant leurs diverses plateformes.
1. Réputation En tant qu’entreprise travaillant dans le milieu de l’événementiel, l’image d’Eventattitude est extrêmement importante. Aucune entreprise désireuse d’établir une relation avec ses clients ne prendrait le risque d’utiliser comme intermédiaire une entreprise n’étant pas irréprochable. Pour ce faire, les différents canaux utilisés par Eventattitude communiquent en permanence sur toutes les actions se déroulant dans le
28
pays. L’effet recherché par Raphaël de Borman auprès de ses clients est de leur montrer l’activité intense de son entreprise aux quatre coins du territoire belge, sur toute sorte d’événements et avec beaucoup d’autres clients qui font confiance à Eventattitude.
2. Information Créant chaque semaine de nouveaux concepts ou en adaptant des anciens, Eventattitude informe son public cible aussi souvent que possible au sujet de nouvelles opportunités disponibles chez elle. De cette manière, un client intéressé par un partenariat peut repérer une action déjà réalisée par Eventattitude et la demander pour lui.
C. Outils de communication Porté par les valeurs de l’entreprise, le premier outil de communication est, selon Raphaël de Borman, le personnel même d’Eventattitude. Motivé, motivant, inspiré et s’inspirant l’un l’autre, ils reflètent l’image qui doit être relayée : une entreprise dynamique, sûre de son fait, au sommet de son art et pourtant perpétuellement en recherche d’amélioration. Le département Field, en charge des animations sur événements, ainsi que les commerciaux sont des départements où cette aptitude à représenter Eventattitude est particulièrement recherchée, car ce sont eux qui ont le plus de contacts avec les clients ou les end-‐users. Ils sont le visage de la société auprès du public. Dans une plus faible mesure, les départements graphics et video, présents eux aussi régulièrement sur le terrain, se doivent de se distinguer et d’être irréprochables lors de leurs contacts avec le public pour ne pas nuire à l’image développée par leurs collègues passés avant eux. Comme le personnel est un vecteur privilégié, le soutenir avec de nombreux moyens est absolument nécessaire et cela n’a pas été oublié.
1. Catalogue « Playground 11 » Confectionné en 2011 lors de l’événement de lancement du Playground, un showroom temporaire exposant tout ce que faisait Eventattitude, le catalogue se voulait être un guide lors de l’événement afin que les visiteurs puissent appréhender au mieux ce qu’ils
29
avaient sous les yeux. Le temps de l’exposition passé, le catalogue a été établi comme un référent lors du démarchage de client. Le catalogue remonte à 2011 mais son design est toujours en phase avec le branding d’Eventattitude et n’a nécessité que de légères adaptations comme, par exemple, lors du changement de la baseline. Mais aujourd’hui, sa fiabilité est ternie vu que l’entreprise a largement évolué depuis quatre ans et n’a pas cessé d’inventer de nouvelles manières de séduire un public.
2. Site Internet Construit en début d’année 2014, le site Internet d’Eventattitude, référencé en tant que « www.eventattitude.com » poursuit aujourd’hui trois objectifs (de Borman, 2015) : -‐
Il présente l’entreprise, son core business et fourni ses informations les plus communes.
-‐
Il offre un détail de tout ce que l’entreprise peut offrir en tant que lien entre un client et son public cible via de nombreuses actions passées, et à nouveau réalisables.
-‐
Il informe en temps réel ou à court terme à propos de l’actualité de l’entreprise et ses défis relevés.
Son atout majeur est la facilité de ses mises à jour ce qui le maintient comme outil vital de la communication d’Eventattitude. De plus, là où la communication imprimée se limite à du texte et de la photo, le site Web permet d’intégrer les nombreuses vidéos créées par le département du même nom. Celles-‐ci donnent un bien meilleur aperçu de ce qu’une action a donné qu’un nombre même étendu de photos.
3. Réseaux sociaux De par sa nécessité de se positionner en tant qu’expert, Eventattitude se doit de maitriser les réseaux sociaux. Si l’entreprise ne fait pas appel à toutes les options existant actuellement ne sont pas utilisées, six d’entre elles sont toutefois utilisées avec plus ou moins de succès. Leurs rôles son variés et complémentaires. Facebook tient son rôle d’information globale et d’interaction avec le public d’Eventattitude. Instagram le
30
seconde avec la particularité que plusieurs personnes ont accès au compte de l’entreprise quand Facebook est uniquement géré par Raphaël de Borman. Le ton employé y est aussi plus léger que sur Facebook. Linkedin et Twitter sont des relais du site Web axés sur le monde professionnel tandis que Flickr et Issuu servent de stockage de données à l’attention de clients. Vimeo est ici aussi considéré comme un stockage libre en ligne avec, parfois, une de ses vidéos au centre de la communication sur les autres réseaux sociaux. Nous développerons ces rôles dans les paragraphes suivants.
a. Facebook Bien qu’affichant un nombre d’abonnés correct sur sa page Facebook (4474, le 22 juin 2015) le reach de ses postes reste peu élevé surtout quant à sa transformation concrète en likes, commentaires et partages. Il est à noter cependant que la page Facebook d’Eventattitude est considérée simplement comme un outil servant à tenir au courant les clients actuels d’Eventattitude de toute l’actualité de l’entreprise. De cette manière Eventattitude confirme sa réputation d’entreprise dynamique et incontournable sur le marché. Uniquement au niveau desdits likes, la moyenne des 40 derniers posts s’étalant sur presque trois mois est de onze likes par post. Cette moyenne n’est cependant pas représentative, car seulement treize postes dépassent les dix likes avec un score médian de cinq likes. Il est cependant intéressant de constater que parmi ces treize meilleurs postes, huit d’entre eux étaient des photos, quatre étaient des vidéos, mais un seul était un communiqué de presse, justement bien étoffé en photos et adjoint d’une vidéo. Enfin, notons qu’Eventattitude a adapté depuis peu son mode de partage des vidéos suite au changement de politique de Facebook. En effet, depuis que les vidéos chargées sur un site tel que YouTube ou Vimeo sont moins affichées dans les fils d’actualité des utilisateurs que celles uploadées directement sur Facebook, Eventattitude a opté pour un double upload de celles-‐ci. (Peterson, 2014) Elles sont d’un côté uploadées sur Vimeo pour engranger un compte de visionnage sur le long terme et permettre d’y être retrouvée facilement, mais d’un autre, pour les vidéos ayant de l’importance pour Eventattitude, elles sont aussi uploadées sur Facebook et atteignent rapidement une audience plus grande.
31
Combiné à une injection directe d’argent dans le sponsoring de certains posts, une vidéo peut ainsi atteindre un très grand public. Une vidéo illustrant The Roller Coaster Experience aux Benelux Event Awards a, par ce biais, pu atteindre plus de 20.000 visionnages tandis qu’une vidéo parcourant toutes les activités qu’Eventattitude gérait au Brussels Motor Show 2015 a quant à elle dépassé les 22.000 visionnages (Eventattitude, 2011). Le budget annuel alloué à ces posts Facebook sponsorisés oscille entre 1500 et 3000€ (de Borman, 2015). Cet investissement permet d’asseoir la crédibilité de l’entreprise auprès de ses clients qui peuvent remarquer le large public atteint à chaque post.
b. Instagram Instagram est le réseau social qu’Eventattitude utilise le plus au jour le jour. Que ce soit via le compte de l’entreprise lui-‐même ou via les comptes privés de ses employés, la couverture assurée sur ce réseau est très importante aux yeux de Raphaël de Borman. Pratique développée par Antoine Nélis, chaque photo postée accompagnée du hashtag « #eventattitude » se verra créditée d’un like du compte Eventattitude.team ainsi que d’un commentaire attribué au hasard parmi les 51 commentaires créés. En plus de cette reconnaissance automatique, chacune des photos marquées du tag est reprise sur le site Web d’Eventattitude dans la section live feed.
c. Twitter et Linkedin Une section du site Web est externalisée sur Prezly, un outil Web assistant des personnes effectuant un travail de relation publique dans leur entreprise. Cette partie externe au site est exclusivement utilisée pour la diffusion de communiqués de presse concernant Eventattitude et ses actions. Twitter et Linkedin sont ici utilisés presque exclusivement comme des relais afin de diffuser plus largement un communiqué une fois qu’il est sorti.
d. Channel Vimeo La chaine Vimeo d’Eventattitude est donc utilisée comme un espace de stockage en ligne où il est facile de partager une vidéo aux différentes parties prenantes de l’organisation d’un événement afin d’obtenir leur avis sur le produit fini. Il est donc très rare qu’Eventattitude utilise sa propre chaine pour communiquer sur ses projets vidéo et il
32
est même encore plus rare qu’une de ces vidéos engrange un grand nombre de visionnages. Certes plus de 300 vidéos sont disponibles en ligne, mais elles sont très peu visionnées. Leur présence à cet endroit est destinée à de futurs potentiels clients qui rechercheraient des mises en situation d’un produit qu’ils aimeraient louer auprès d’Eventattitude. Le département vidéo utilise la chaine Vimeo de la en 6 temps : -‐
Réception d’un briefing et évaluation des besoins techniques et visuels.
-‐
Reportage sur événement ou création graphique (en cas d’une vidéo en motion design)
-‐
Dérushage (tri des images filmées) et montage.
-‐
Corrections diverses et éventuelles animations graphiques
-‐
Upload sur Vimeo en tant que vidéo privée, envoi aux commerciaux et client, feed back.
-‐
Derniers ajustements, nouvel upload en tant que vidéo publique et envoi du fichier vidéo au client.
En 2012 ainsi qu’en 2014, un showreel, une vidéo compilant d’un grand nombre d’actions d’Eventattitude, a été réalisé. Vidéo de promotion globale, elle est mise en avant sur le site et les réseaux sociaux où elle est, pour l’un, intégrée dans la page d’accueil et, pour les autres, reprise dans les descriptions.
e. Compte Flickr et Issuu Ces deux outils du Web possèdent la capacité de stocker de grandes quantités de données. Flickr est utilisé par Eventattitude pour y stocker des albums photo de diverses expériences, Issuu abrite de son côté la brochure 2013 où est recensé tout ce dont Eventattitude est capable. L’intérêt d’Issuu est qu’il y est aussi possible d’intégrer des vidéos dans les documents créés en tant que liens. Les vidéos des actions présentées dans la brochure y sont donc insérées lorsqu’elles ont été tournées, et visionnables en direct sur Issuu.
33
D. La concurrence Eventattitude est une entreprise qui ne souffre que de peu de concurrence et, si concurrence il y a, elle n’est pas confrontée aux mêmes entreprises dans un de ses segments ou dans un autre. Le troisième segment, celui de la couverture photographique d’événements est très concurrentiel en Belgique au vu de l’arrivée sur le marché de SharingBox (2015), CheeseBox (2015), Happy Photobox (2015)ou La Photocabine (2015). Cependant, Sharingbox est la seule entité capable d’opposer une véritable menace pour Eventattitude vu qu’ils sont eux aussi axés sur les événements d’entreprises alors que les autres se concentrent sur les événements privés, qui n’intéressent que peu Eventattitude. Au niveau des deux premiers segments, Eventattitude se retrouve globalement au niveau d’entreprises de brand activation diverses ou d’agences de développement d’expériences multimédia, même si son service n’est pas exactement similaire à celui de ces agences.
E. Conclusion Diversifiée sur le plan de ses services ainsi que sur les plateformes où elle peut être retrouvée, Eventattitude est une entreprise dynamique qui parvient à le montrer dans sa communication. Après quatorze ans d’existence, elle continue de grandir et n’hésite pas à se remettre en question ou se lancer de nouveaux challenges. Sur le plan de la vidéo toutefois, malgré le fait qu’Eventattitude produise de nombreuses vidéos chaque mois, sa communication reste principalement basée sur le média photo et elle ne s’affirme pas comme une entreprise de production vidéo en Belgique. Or, comme le dit Barry Levinson, réalisateur, producteur et scénariste de films « If a picture is worth a thousand words, then a video is worth a million. » (Levinson, 2014) La mission d’Eventattitude étant d’établir un lien entre un client et ses end-‐users, s’affirmer maitres d’un média aussi puissant que la vidéo devrait devenir un de leurs objectifs stratégiques pour les prochaines années. Dans la troisième partie de ce mémoire, nous nous attacherons à présenter des solutions pour aider Eventattitude à s’orienter dans cette direction.
34
RECOMMANDATIONS Au vu de ce que nous avons développé dans la partie précédente, nous pouvons affirmer qu’Eventattitude possède une grande expertise en techniques créatives de communication événementielle. Toutefois, en étendant cette expertise à la vidéo, Eventattitude en serait valorisée. Les méthodes employées, avec l’efficacité que nous leur connaissons, ne font pas preuve d’une grande originalité ni d’une volonté de s’affirmer dans ce milieu. Or, le média se développant et le département étant en expansion (Laval, 2015), il est important de rester présent sur le marché, de conserver ses clients privilégiés et d’en obtenir de nouveaux dans le futur.
A. Usage actuel de la vidéo chez Eventattitude Avant de nous focaliser sur des améliorations potentielles, il nous paraît important de dresser le bilan de ce qui se fait en vidéo actuellement chez Eventattitude. À la lumière de ces observations, nous tirerons déjà diverses conclusions et apporterons nos premières recommandations. Nous arriverons alors à une partie d’analyses d’opportunités suivie de diverses propositions concernant l’usage potentiel de la vidéo en ligne chez Eventattitude.
1. Types de vidéos produites Eventattitude produit et utilise actuellement quatre types de vidéos dans sa communication : -‐
Cases vidéo : à usage interne à Eventattitude, ils sont utilisés pour illustrer une action auprès d’un nouveau client intéressé par le produit
-‐
Clips vidéo : envoyés chez les clients, ils sont destinés à être utilisés dans la communication de ces derniers
-‐
Mini-‐clips : sur ses animations, Eventattitude propose parfois des actions dont le produit est une vidéo. Ces mini-‐clips sont destinés à être partagés sur les réseaux sociaux et Eventattitude en profite souvent pour y glisser son nom d’une manière ou d’une autre.
35
-‐
Showreel : clip de trois à quatre minutes réalisé une fois par an et reprenant les meilleures actions de l’année et les liant dans une production commune.
Nous remarquons que dans ces quatre catégories, un aspect essentiel de la communication d’entreprise est totalement sous-‐exploité par rapport à l’importance qui devrait y être accordée. Eventattitude produit en effet de nombreuses vidéos, mais il est extrêmement rare qu’ils soient le commanditaire même de leur propre service. Même le showreel, bien qu’étant un outil de communication, n’est pas le fruit d’un véritable effort de communication vu qu’il ne s’agit que d’une compilation de vidéos réalisées durant l’année. Or, être son propre client permettrait de se lancer plus souvent des défis, de tester de nouvelles approches où, par essais-‐erreurs, l’entreprise pourrait s’améliorer. Eventattitude n’a réalisé depuis 2014 que deux vidéos pour son usage personnel : une vidéo de recrutement visant à attirer un staff d’étudiants pendant l’été 2015 sur diverses activités (Eventattitude 2015d) et une autre s’intégrant au ALS Ice Bucket Challenge (Eventattitude, 2014). L’une et l’autre ont rencontré un certain succès auprès du public même si leur traitement n’a pas été le même. La première a obtenu plus de 6000 visionnages répartis sur trois uploads (un sur Vimeo et deux sur Facebook) tandis que la seconde, laissée en croissance organique depuis Vimeo, comptabilise plus de 1700 visionnages à son actif. Ceci prouve qu’Eventattitude est capable de réaliser des vidéos qui plaisent et sont partagées. La question mérite d’être posée : « pourquoi n’en font-‐ils pas davantage ? »
2. Intégration Au vu de ce que produit Eventattitude comme vidéos aujourd’hui et comment elle parvient à illustrer son actualité de ces vidéos, ce serait mentir de conclure que l’intégration des vidéos est mauvaise. Le site Web de l’entreprise tout d’abord est ponctué de nombreuses vidéos. Présentes dans les descriptifs d’expériences ou pour illustrer un communiqué de presse, une vidéo est souvent disponible pour illustrer un propos écrit, même s’il est déjà accompagné de photos. De même, les partages sur les réseaux sociaux sont aussi souvent que possible illustrés par une vidéo qui est elle-‐ même parfois uploadée en direct sur Facebook et le plus souvent relayée depuis Vimeo. LinkedIn et Twitter dépendant du site Web pour leur contenu, il ne reste à intégrer
36
qu’Issuu qui offre la possibilité de regarder des vidéos directement sur la brochure et Flickr qui n’est qu’un service de photos. Forts de ces diverses constatations, nous pouvons déjà affirmer qu’Eventattitude n’a pas à se réinventer dans son rapport à la vidéo sur les réseaux sociaux et autres outils à leur disposition pour rester présent sur le marché. Par contre, si de nouvelles perspectives sont envisagées, il faudra qu’ils transcendent leur statut de techniciens de la vidéo pour s’affirmer en tant qu’experts. C’est dans cette perspective que nous procéderons pour le restant de ce mémoire à diverses analyses et propositions basées sur nos recherches.
B. Pourquoi s’axer sur la vidéo ? Une étude menée par Cisco annonce que la consommation de vidéo constituera entre 80 et 90% du trafic Internet d’ici 2019 et que d’ici fin 2016 1,5 milliard d’utilisateurs d’Internet regarderont une vidéo par jour. (Cisco, 2015) Le marketing va devoir s’adapter à cette tendance même si, du même coup, il y contribue. Les entreprises ont donc tout intérêt à sauter sur l’occasion pour atteindre nouvelles branches de son public cible, encore jusque là inexplorées. Toutefois, Eventattitude est une entreprise de B2B n’ayant, en apparence, pas grand-‐ chose à gagner à être connue du grand public. Il y a cependant trois raisons pour lesquelles la mise en place de nouvelles actions audiovisuelles en ligne serait intéressante. Tout d’abord et majoritairement, Eventattitude est une entreprise dont la mission est d’entamer une relation, une conversation, entre un client et ses end-‐users. Démontrer de cette manière leur capacité à toucher un grand public, à entretenir un réseau et interagir avec celui-‐ci est la meilleure preuve de leur aptitude à établir le même genre de relation entre un client et son public. Ensuite, si le choix se pose entre Eventattitude et un de ses concurrents et qu’Eventattitude possède un réseau incommensurablement plus grand que celui de son concurrent, il est probable que ce chiffre entre en jeu pour départager les concurrents. Le public intéressé par l’actualité d’Eventattitude sera en effet peut être intéressé par un se ses clients.
37
Finalement, cette proactivité améliorerait la réputation d’Eventattitude dans le monde de l’entreprise. La double conséquence de cette amélioration serait, d’un coté, de faciliter de nouveaux partenariats avec des entreprises évoluant dans ce milieu comme des agences de communication ou d’événementiel et, d’un autre coté, de faciliter le recrutement de profils plus intéressants désirant dès lors travailler chez Eventattitude.
C. Composants d’une vidéo de branding Outil redoutable en communication online, une vidéo de branding est un clip vidéo communicant généralement sur l’entreprise dans son ensemble. Ainsi, elle ne promeut que rarement un produit mais plus souvent une évolution ou une innovation quand elle ne parle pas simplement de la marque. La meilleure façon de la représenter est d’utiliser sa parodie créée par Dissolve (Dissolve, 2014), une entreprise de distribution d’images génériques. (Dissolve, n.d) Dans ce clip qu’ils ont créé, ils y présentent toutes les valeurs d’une entreprise, son activité et intégration dans le monde, dans ce cas-‐ci avec une dose d’autodérision notable au premier regard. Toutes les vidéos de branding n’utilisent cependant pas les mêmes techniques, nous nous efforcerons de les référencer ici.
1. Présence de la marque Une entreprise se voit présenter plusieurs options lorsqu’il s’agit de réaliser une vidéo, l’un d’eux est de décider à quel point elle sera présente dans sa vidéo. D’un logo semi-‐ transparent caché dans un coin à une présence inévitable dans presque chaque plan, il existe en effet une multitude d’options pour se promouvoir. Des moins présentes aux plus envahissantes, en voici quelque une que nous avons retenues dans des vidéos de branding variées :
a. First Kiss (Pilieva, 2014) Des inconnus se rencontrent dans un studio de photographie devant des caméras et doivent s’embrasser alors qu’ils se connaissent à peine. La vidéo est un succès total avec plus de 100 millions de vues, mais le coup de marketing un peu faible. La marque n’apparaît concrètement qu’au tout début, mais trop subitement, sans marquer son public, et n’est que mentionnée dans les crédits de fin. De plus, son nom n’apparaît pas
38
dans le titre de la vidéo une perte sèche de visibilité ! Ceci est un excellent exemple de marketing trop léger ou trop peu de public est atteint par la marque pour se concentrer uniquement sur ce qu’il se passe sous ses yeux.
b. La vie rêvée de Walter Mitty (Neistat, 2013) Afin de promouvoir sa sortie en cinéma, 20th Century Fox voulait réaliser une campagne sur le thème « Live your dreams ». Pour ce faire elle a contacté divers vidéastes en vue, dont Casey Neistat. Le concept proposé par Casey Neistat fut de réapproprier les 25.000 dollars que lui proposait la compagnie à aider les victimes de l’ouragan qui avait atteint les Philippines quelques jours plus tôt. Le résultat fut une vidéo très simple tant au niveau du cadrage et du montage qu’au niveau scénaristique. La présence du film est extrêmement discrète, mais le résultat est percutant et l’effet de retour positif vers le film ne peut qu’être bon. Après 4.4 millions de visionnages dont trois millions en un mois et 55.000 avis positifs pour seulement 500 négatifs, la vidéo, bien que détournée de son objectif premier, a fini par toucher un public plus large avec un message encore plus fort.
c. MetLife Honk Hong (MetLife Honk hong, 2015) En racontant l’histoire d’un père en difficulté financière et de sa fille, plus observatrice qu’il n’en a l’air, MetLife présente ici une histoire touchante en accord avec leurs valeurs et les idées qu’ils défendent tous les jours. Leur présence n’est signalée qu’à la toute fin de la vidéo par un logo puis une invitation à se rediriger vers leur site. Avec 10 millions de vues et 50.000 avis positifs, même si seulement une fraction de leur public a retenu quelle était la marque ayant réalisé la vidéo, la part de population atteinte reste énorme.
d. Three Little Pigs (The Guardian, 2012) The Guardian nous présente ici une histoire détournée du compte des trois petits cochons. Ayant développé toute une intrigue se déroulant dans notre monde moderne, ils racontent l’histoire avec, en fil conducteur, les outils du nouveau site Web du Guardian. Regarder la vidéo sans voir le placement de produit est impossible, mais ils s’intègrent parfaitement dans le scénario développé et participent à la progression narrative.
39
e. The Friendly Twist (Coca Cola, 2014) Les cas tels que celui présenté ici par Coca Cola sont eux très fréquents. Ils développent un concept original, le présentent dans un endroit où ils sont sûrs d’entrainer des réactions positives et s’en assurent en distribuant une bonne dose de leurs produits gratuitement. Bien filmé, avec une présence massive du produit sur presque chaque plan, parfois mis en scène et comptant sur la réaction « Et si c’était moi ? » du public, c’est ce qu’on peut appeler un succès assuré. Dans le cas de cette vidéo-‐ci, il s’agit d’un distributeur placé au milieu d’un campus américain à l’intérieur duquel les bouteilles sont gratuites. L’astuce est que les bouteilles sont équipées d’un bouchon particulier et ne peuvent s’ouvrir qu’avec l’aide d’une autre bouteille. Coca Cola peut y faire passer certaines valeurs sur des images donnant le sourire… avec un haut potentiel de partage.
f. Qu’en retirer ? Le point commun entre toutes ces publicités est l’histoire qui y est présentée. Outre le fait qu’on nous présente une marque, en oubliant même le fait que les images présentées soient de bonne ou mauvaise qualité, l’histoire qui porte ces clips est solide, facile à comprendre et fédère facilement le public autour d’elle même… et donc autour de la marque. Le storytelling sera donc une clé de voûte de la vidéo de branding d’Eventattitude. Bien plus qu’introduire l’entreprise et ce qu’elle représente, elle devra le raconter, le rendre naturel.
2. Quelle langue choisir ? La langue du public cible est à privilégier, évidemment. Une langue incompréhensible rend toute tentative de communication bien plus compliquée. Cependant, se cantonner à une langue, à moins qu’elle soit l’anglais, la langue internationale, c’est perdre un public distant et imprévu qui pourrait avoir une bonne réaction au contenu diffusé. Autant que faire se peut, quand le choix d’une langue doit être fait, nous prônons donc l’usage de l’anglais avec des sous-‐titres disponibles dans diverses langues. Dans le cas spécifique d’Eventattitude, faire le choix d’une langue nationale ou d’une autre est en effet impossible, car Eventattitude évolue des deux côtés de la frontière linguistique. De
40
même, produire la vidéo en deux langues impliquerait deux vidéos différentes sur lesquelles communiquer. Ce serait déforcer la communication à sa base.
3. Quelle est la durée idéale ? Il n’y a pas de durée idéale pour une vidéo en ligne, chaque contenu possède ses atouts et certains messages nécessitent un format particulier. Il est par contre vital de choisir le bon format vu qu’environ 300h de vidéos sont uploadées par minute rien que sur YouTube. Le public a le choix et ne se privera pas de passer à travers une vidéo ne le séduisant pas. Une étude menée par Wistia, une agence assurant un service d’assistance vidéo à d’autres entreprises, révèle que toutes les vidéos suivent une courbe d’une logique similaire : tout le monde ne regarde pas la vidéo jusqu’au bout, quelle que soit sa longueur. (Ruedlinger, 2012) Nous analyserons plus avant que cette perte progressive se découpe en trois temps : -‐
Les cinq premiers pour cent du temps de la vidéo subissent une perte plus sèche qu’ailleurs. Le public se fait une idée de ce que va être la vidéo et cette idée ne lui plait pas, il n’a pas le temps de la regarder ou pour toute autre raison, il s’arrête.
-‐
Les 90 pour cent suivants voient partir un flux constant d’internautes, sans distinction particulière, ils s’arrêtent en cours de route.
-‐
Les cinq derniers pour cent enregistrent une chute à nouveau plus importante. Sentant venir la fin de la vidéo, une partie du public se désintéresse en jugeant avoir assimilé toute l’information essentielle.
Fig 9 – Étude de la perte de public en cours de vidéo par Wistia
41
Trois enseignements sont à retirer de ces statistiques. Le premier est que l’accroche de tout contenu audiovisuel en ligne doit être explicite quant à son contenu afin de ne pas perdre le public auquel il pourrait plaire. La fin, ensuite, doit être de préférence inattendue, voire abrupte. De cette manière les crédits ou les liens vers d’autres vidéos apparaissant en fin de vidéo dans un (indispensable) écran de redirection sont visionnés par un meilleur pourcentage du public, potentiellement intéressé par d’autres productions de la même entreprise vu qu’ils ont été jusqu’au bout de celle-‐là. Enfin, troisièmement, « Shorter is better ». Une moyenne de 40% du public ne va déjà pas jusqu’au bout d’une vidéo d’une minute. Au-‐delà d’une minute, ce chiffre grimpe encore à 50% pour rapidement pour atteindre 80% et plus pour des vidéos d’au moins 20 minutes. Deux exemples peuvent ici inspirer une position extrême ou une autre : Corning, une entreprise fabriquant du verre de très haute qualité qu’elle fournit à de nombreuses entreprises de par le monde (Corning, 2015) a ainsi engagé deux acteurs humoristiques pour présenter ses meilleurs produits et leurs applications via deux vidéos de plus de dix minutes. Longues, mais extrêmement instructives, soutenues par de nombreux termes techniques, une technologie vidéo de pointe et une dose d’humour indispensable, Corning a créé un diptyque de près de 20 minutes (Corning, 2014). Le succès a été au rendez-‐vous vu qu’ils comptabilisent à ce jour plus de quatre millions de visionnages et plus de 20.000 avis positifs. La preuve qu’un format long assumé et justifié peut obtenir d’excellents résultats. Geico Insurance a choisi de prendre le contrepied de ces vidéos longues en choisissant un format court avec tout son message diffusé dans les 10 premières secondes de ses vidéos. (GEICO Insurance, 2015) Le reste, allant de 5 secondes pour les formats courts à une minute pour les formats longs, n’est là que pour divertir le consommateur, engendrer des partages et interactions sur les réseaux sociaux ainsi que, au passage, ancrer la marque dans l’esprit du public. Pour conclure sur la durée idéale d’une vidéo de branding d’entreprise, le site Web www.mashable.com a recensé en fin d’année 2013 les 20 vidéos produites cette année-‐ là par des entreprises qui furent les plus partagées (Wasserman, 2013). La moyenne de
42
ces vidéos était de 2’24. Cependant, une seule (Volvo et son « Epic Split ») provenait d’une entreprise poursuivant des objectifs de B2B.
4. Garder son audimat jusqu’à la fin Nous l’avons évoqué lors de l’étude de la durée d’une vidéo et avons établi ce fait comme inévitable, mais, s’il est impossible de garder un taux de 100% de visionnages sur une vidéo, divers angles permettent de diminuer cette perte inexorable. En évoquant des sentiments et faisant apparaître des émotions dans le public, celui-‐ci sera moins tenté de partir vers une autre page Web. Peu importe que la vidéo suscite du plaisir, de la surprise, impressionne ou choque, tout sentiment évoqué permettra de garder un peu plus d’audimat. Dans ce même axe, un humain réagira mieux à une vidéo s’il entend une voix humaine ou, au moins, voit des visages. Une forme d’empathie se créera et rompre le lien sera plus difficile. (Rosensteel, 2013) Si cet axe n’est lui aussi pas exploitable pour tout le monde, une correspondance avec l’actualité, et de préférence un événement important, permet aussi d’entrainer des réactions fortes. La coupe du monde de football, les Jeux olympiques, une catastrophe naturelle, un nouveau roi ou une fête récurrente tel que Noël, tous ces sujets ont déjà été exploités, avec des angles différents, et augmentent leurs chances de réactions positives du public. Un objet social, un parallèle avec la société, rend l’entreprise plus proche, accessible, et donc attirante. Nous pouvons finalement aborder l’aspect participatif d’une vidéo où, lorsqu’une personne est intégrée dans le déroulement de la vidéo, les résultats sont souvent probants. TippEx et sa vidéo « Shoot the Bear » est un modèle en ce sens (Tippexperience, 2010). En créant une vidéo où le public pouvait choisir la fin de la vidéo qu’ils regardaient, ils ont fait sensation et créé un véritable engouement autour de leur marque. Plus récemment, David Guetta a sorti une vidéo où le clip qu’il diffusait se jouait en même temps sur l’écran de l’ordinateur et celui d’un Smartphone placé juste à côté. (Guetta, 2014) Plus complexe et demandant un investissement assez important avant même de regarder la vidéo, le succès ne fut pas aussi grand, mais le concept novateur est à creuser.
43
5. Vidéo virale et sociétés de partage Selon Kevin Allocca, trend manager chez YouTube, trois facteurs permettent de rendre une vidéo virale. Il faut, selon lui, avoir le soutien de leaders d’opinion influents, des communautés participatives et une dose d’inattendu. Des vidéos comme Nyan Cat, The Double Rainbow ou Friday n’ont pas grand-‐chose pour elles mais elles rassemblent ces trois points communs. (Allocca, 2013) Du côté de la communication d’entreprise, si toutes les vidéos virales ne sont pas des vidéos de branding et que toutes les vidéos de branding ne deviennent pas virales, elles n’y aspirent pas moins presque toutes. Une des premières vidéos de branding apparue sur YouTube en 2007 ayant connu un énorme succès et atteignant le statut de « virale » était en fait une vidéo qui n’en avait pas l’air et jouait sur les habitudes de mise en ligne de l’époque. Il s’agissait d’une campagne lancée par Ray-‐Ban qui fut soutenue et organisée par une société de partage, Feed Company, pionnière en la matière. (Robertson, 2012) Son fondateur, Josh Warner précise d’ailleurs au sujet des vidéos virales qu’elles ne peuvent pas être vendue en tant que telles. On ne peut en effet garantir un réel succès viral, on peut l’espérer voire le supposer mais, de même qu’un blockbuster au cinéma, il faut qu’il arrive pour en être certain. Un facteur à ajouter serait donc un plan de partage solide et diversifié afin d’augmenter et optimiser son public atteint. Nous ne pouvons qu’enjoindre Eventattitude à prendre sérieusement en compte ces quatre facteurs.
6. Techniques de diffusion « Des milliers de vidéos sont uploadées chaque jour. Pour qu’une vidéo soit repérée, il faut développer une stratégie de partage qui inclut autant une proportion de visionnages payés que diverses techniques de marketing créatif. » (Ozer, 2014, Trad. libre) Comme le dit ici explicitement Josh Warner, une vidéo a besoin d’un certain investissement financier à son lancement afin de booster ses performances et atteindre un public plus large. Le réseau développé par l’entreprise n’est en effet peut-‐être pas assez grand pour permettre à la vidéo d’atteindre ses objectifs et satisfaire aux
44
exigences de l’entreprise commanditaire. Payer un post sponsorisé sur divers réseaux sociaux ou utiliser les systèmes SEA des moteurs de recherche sont de bons moyens d’atteindre cette diffusion grand public. Si le contenu est de qualité, un partage organique est ensuite envisageable et suffisant pour entretenir la vie en ligne de la vidéo. Il est important qu’une entreprise se constitue un réseau de brand ambassador, des clients privilégiés qui se sentent attachés à la marque. Ils constituent une valeur sûre pour diffuser le message du moment et, par ce biais, atteindre un nouveau réseau encore plus efficacement, car ils s’en portent d’une certaine manière garants. Ce genre de relation, dans une entreprise fonctionnant en B2B, est plus complexe à obtenir mais peut être envisagé après une durée de vie de l’entreprise de plusieurs années. Un partage, ensuite, via des leaders d’opinion, des personnes influentes et reconnues dans leur milieu est aussi une option à ne pas négliger. Qu’ils soient blogueurs, des célébrités people ou tout autre genre de célébrités, ceux-‐ci jouissent d’un réseau plus grand que la normale tout en ayant déjà obtenu un certain statut de référence aux yeux de ce réseau. Leurs contacts auront donc bien plus tendance à faire attention à leur avis et au contenu qu’ils partagent que si c’était une personne anodine. Enfin, un fait qui semble bénin, mais qui n’est pas à ignorer : ce qui est mignon se partage. Whiskas, KLM, Budweiser, Evian et bien d’autres l’ont compris et ont adapté leur communication en ce sens. Ce choix n’est pas possible pour tout le monde, mais est à sérieusement envisager lors de la recherche de scénarios. Whiskas, en imaginant en collaboration avec Buzzfeed, sa communication basée sur le concept de Dear Kitten a totalement adopté cette théorie. (BuzzFeedVideo, 2014)
7. Behind the scenes Dans tous les cas, réaliser une vidéo dite « behind the scenes » est indispensable lorsqu’un tel projet est réalisé. Il s’agit d’une vidéo tournée pendant la phase de production de la vidéo et qui raconte le processus par lequel est passée l’entreprise pour aboutir au résultat observé dans la vidéo principale. Heineken en produit fréquemment et ils réalisent de très beaux scores avec ces vidéos (Heineken, n.d.). Cependant leur atout n’est pas d’attirer les foules, mais de donner des informations supplémentaires au
45
public touché à qui la vidéo principale a plu. Après avoir visionné la vidéo secondaire, ceux-‐ci se sentent alors plus proches de la marque, comme s’ils avaient pris part à l’organisation de l’événement.
D. Proposition : vidéo de branding Une vidéo présentant Eventattitude telle qu’elle devrait être perçue, est, actuellement, un manque dans la communication d’Eventattitude. Les vidéos de showreels sont d’excellentes illustrations du service et des différents produits que propose Eventattitude, mais elles ne présentent rien de l’esprit de l’entreprise, de ses employés, de son histoire ou de ses ambitions. Un vrai projet créatif devait donc être lancé. C’est sur base du seul briefing d’imaginer une vidéo où Eventattitude serait représentée avec tous ses éléments clés que nous nous sommes lancés dans l’élaboration d’un projet de branding vidéo.
1. Message de la vidéo La raison d’être d’Eventattitude est de déclencher une interaction entre un de ses clients et les end-‐users de celui-‐ci. Cela implique donc que la vidéo devra présenter une forme d’interaction ou au moins diverses personnes qui marqueraient le côté très humain de la vocation d’Eventattitude. À côté de cela, les valeurs d’enthousiasme, de professionnalisme ou encore de créativité doivent être illustrées. De même le côté pionnier d’Eventattitude qui s’est lancé dans un marché bien longtemps avant tous ses concurrents. Ces cinq années de solitude sur le marché lui ont conféré une certaine notoriété ou, au moins, une ancienneté qu’il serait bon de retrouver présentée dans la vidéo. Enfin, Eventattitude s’adresse à des clients très divers et, à travers eux, un public qui l’est encore plus. La vidéo doit plaire aux uns comme aux autres. Il est donc important de créer un scénario et adopter des moyens de réalisation qui rebuteront le moins de personnes possible.
2. Propositions de scénarii Dans le cadre de notre recherche, nous avons proposé trois pistes de scénarios. La courte durée de notre présence chez Eventattitude ne nous a pas permis de voir ce projet aboutir ni de défendre ou élaborer ces idées, mais elles ont été suggérées.
46
a. Eventattitude is 14 years old Nous basant sur l’âge d’Eventattitude, quatorze ans le 21 mars dernier, nous avons suggéré une vidéo se déroulant dans les bureaux d’Eventattitude. Filmée en prise continue, elle permettrait de montrer non seulement les locaux de travail, mais aussi le stock où sont entreposées de nombreuses actions réalisées en attente d’une potentielle réutilisation nouvelle. L’astuce est qu’au lieu des employés, ce serait des enfants de 14 ans, l’âge d’Eventattitude, qui occuperaient leurs postes et réaliseraient des actions similaires à leur alter ego plus âgé, mais proportionnelles à leur âge. FACTEURS CLÉS
DIFFICULTÉS
Créativité des équipes Début d’une forme de maturité des enfants à 14 ans. Début de relations sérieuses FORCES
Trouver les acteurs Rendre les enfants crédibles (risque de dérision)
Fun / décalé Contrôle total de l’environnement Budget assez bas
Peu de surprises Le « potentiel mignon » d’enfants de 14 ans n’est pas énorme. Pas d’interaction avec le public
FAIBLESSES
b. Go Bigger, go Eventattitude ! Une des particularités d’Eventattitude est son aptitude à donner un cachet particulier à un événement en y développant une activité totalement adaptée à son environnement. En extrapolant sur cette base, nous avons imaginé un scénario où diverses personnes se retrouvent dans des situations de la vie de tous les jours. Assis dans un siège d’un bus, sur une échelle en train de réparer une lampe, dans une salle d’attente, etc. Il leur est alors proposé d’être pris en photo via diverses techniques que maitrise Eventattitude. N’étant pas dans des situations anormales, ils commencent à refuser. C’est alors que, tout en conservant leur position, le décor entier change et ils se retrouvent dans des situations bien plus exceptionnelles. Au volant d’une voiture de rallye, en train d’escalader une falaise ou dans les tribunes d’un match de foot, ils acceptent alors d’être pris en photo afin d’immortaliser ce souvenir.
47
FACTEURS CLÉS
DIFFICULTÉS
Présentation de la créativité en divers domaines Démonstration de notre technique FORCES
Accessibilité des lieux « classes » Budget
Rythmé Potentiel « breathtaking » Comparaison avec des situations de tous les jours
Un peu téléphoné Accrochage au début (les gens peuvent zapper) Lien social faible
FAIBLESSES
c. What if Eventattitude had been there? Nous inspirant de la vidéo de 1one Production, nous avons imaginé un scénario se passant aussi durant l’Antiquité, lors des événements de Troie. Une première séquence se déroulerait le soir de l’attaque finale grecque lorsque les Troyens dormaient et que les Grecs se préparaient au combat. Un aperçu du cheval ferait comprendre au public l’endroit où se déroule l’action. Arrive ensuite un écran où il serait marqué : « What if, ten years earlier ? » L’action reprendrait lors d’une des soirées chez Ménélas où les Troyens établissaient un projet de paix. Une fête bat son plein et Eventattitude y est présent avec une de ses actions qui a été amenée par un marchand de vin grec. Hector, Ménélas et Hélène s’y amusent à se faire prendre en peinture sur vase et une hôtesse explique à Pâris le fonctionnement de l’action. Il évite ainsi d’emmener Hélène lors de son départ, élément déclencheur de la guerre de Troie. FACTEURS CLÉS Présence d’une action Eventattitude Haut potentiel d’ancrage dans les mémoires. FORCES Amusante Retournement de situation Séries possibles
DIFFICULTÉS Reconstruction de décors Animation pour recréer le cheval de Troie dans la ville Déguisements multiples ð Budget FAIBLESSES Faire comprendre quel personnage est qui est compliqué. Le lien avec la société grecque aujourd’hui est assez réduit
48
3. Autres pistes envisagées D’autres idées furent lancées durant notre période de recherche mais n’ont pas abouti à des scénarios plus concrets. Les voici ici rassemblées. Caméra cachée avec un public anonyme (créer une forme de jeu à placer dans des endroits connus) Inspiration : Molson Canadian (2015) et Ubisoft (2014) Trouver une idée peu liée et la « vendre » Inspirations : Ford (2015), Audi (2015) et Bic (Human Curling 2011) Développer un double dialogue Inspiration : Reebok (2015) Faire voyager un Modular Booth ? En faire un point commun à plusieurs lieux Inspiration : Molson Canadian (2013)
E. Autres modèles vidéo Une vidéo de branding produite à hauts coups financiers et mettant en avant la créativité ainsi que la maîtrise de l’entreprise n’est cependant pas la seule technique pour se placer en tant qu’expert dans ce milieu. D’autres options existent, plus simples, moins ambitieuses, pourtant, à la longue, tout aussi efficaces si ce n’est plus. (Park, 2013)
1. Blog/Vlog Le Larousse définit le mot « blog » tel qu’« un site Web sur lequel un internaute tient une chronique personnelle ou consacrée à un sujet particulier (Larousse, 2011). » Dans le cas d’Eventattitude, il permettrait d’y partager du contenu moins corporate que sur son site Web. Ce contenu serait de deux types :
49
-‐
Du contenu lié au core business d’Eventattitude. Que ce soit une nouveauté dans les technologies qui sont utilisées tous les jours dans leurs bureaux, un événement particulièrement attirant ou encore du contenu Web qui est jugé particulièrement intéressant, il faut qu’Eventattitude (voire même son personnel en direct pour une humanisation de l’entreprise) y donne son avis. Un expert se cantonnant à ne parler que de sa propre actualité ne sera en effet plus très longtemps pris au sérieux.
-‐
De l’actualité de l’entreprise telle qu’elle est vécue au jour le jour. Toujours dans une idée d’ouvrir ses portes au regard extérieur et s’offrir à la critique, il serait important d’y présenter ce qu’il se déroule intra-‐muros. Un projet en cours de développement, un challenge à relever, une visite sur une action en cours, l’idée serait de donner un autre regard, un regard plus personnel, sur ce qu’Eventattitude réalise au jour le jour.
Nous rappelons ici que d’ici fin 2016, selon Cisco, 1,5 milliard d’utilisateurs d’Internet regarderont une vidéo par jour créant un public à atteindre gigantesque (Cisco, 2015). C’est pourquoi nous recommandons à Eventattitude de réaliser autant que possible du contenu de ce blog via des « vlogs » ou vidéo blog. Il s’agirait de vidéos de une à cinq minutes basées sur le même principe que le contenu d’un article de blog si ce n’est qu’il est vécu caméra au poing. Tendance en croissance sur Internet avec des « vlogueurs » touchant quotidiennement des millions de personnes, les vlogs seraient un nouveau canal de communication entre Eventattitude et son nouveau public. Nous insistons cependant sur la durée de la vidéo qui doit rester courte. Une étude menée par Demand Gen Report, société spécialisée dans le marketing B2B, démontre que 95% des acheteurs en B2B préfèrent du contenu court et dense (Taylor, 2014). Forbes, dans une étude similaire, arrive à des résultats du même acabit (Forbes Insights, 2010). Allant plus loin dans leur recherche, Demand Gen Report indique que de tous les contenus créés par les entreprises du secteur B2B, les articles de blogs sont les plus souvent partagés. 40% des personnes interrogées affirment en effet en partager régulièrement. Juste après cela, les infographies (39%) et les vidéos (37%) sont elles aussi beaucoup partagées. Le potentiel du vlog qui pourrait combiner au moins deux voire trois de ces facteurs est donc énorme. Enfin, faire intervenir des clients dans ces productions serait intéressant, car, toujours selon Demand Gen Report, 97% des
50
personnes interrogées accordent plus de crédit à du contenu intégrant un point de vue de pairs ou du contenu créé par les utilisateurs.
2. Tutoriels Le personnel d’Eventattitude possède de nombreuses aptitudes qui permettent à l’entreprise de rester extrêmement compétitive dans les secteurs où elle évolue (de Borman, 2015). Nous avons remarqué durant notre période au sein de l’entreprise que des outils variés et d’une grande complexité sont utilisés tous les jours par des professionnels d’une manière tout à fait naturelle. Que ce soit un programme de codage, un logiciel de vidéo ou de graphisme voire même la construction en dur d’actions élaborées comme « The Rollercoaster Experience », il y a ici un savoir qui pourrait être partagé. En faisant bien attention de ne pas délivrer ses secrets de fabrication afin de ne pas faciliter la tâche de ses concurrents, Eventattitude pourrait se lancer dans la réalisation de tutoriels destinés au grand public. Il existe en effet déjà des tutoriels placés à divers endroits dans les serveurs d’Eventattitude, mais ils sont sous-‐utilisés et bien peu mis en avant.
F. Planification et intégration Tout ce contenu sera à développer en trois temps. Tout d’abord il faudra le planifier. Nous entendons par là définir son contenu, choisir l’angle sous lequel il sera abordé, quelle sera sa finalité et comment il s’intégrera face aux autres productions, celles passées et celles à venir. Ensuite viendra la phase de création proprement dite où le contenu sera créé et présenté de manière professionnelle et fidèle aux attentes et standards de qualité de l’entreprise. Viendra enfin le moment de la publication et du partage où il faudra assurer un minimum de visibilité à la production. Nous préconisons à ce sujet une sortie à intervalles réguliers afin de pouvoir créer une habitude du côté du public voire, au bout d’un moment, un sentiment d’attente et de curiosité. Au niveau de la promotion, nous pourrions profiter du fait qu’Eventattitude s’investisse de manière importante dans le réseau social Instagram. Créer une version courte de chaque vidéo et les uploader sur Instagram en même temps que leur ajout sur Vimeo permettrait d’attiser la curiosité des followers sur Instagram et les rediriger vers la vidéo principale.
51
G. Conclusion Nous l’avons vu, il existe de nombreuses opportunités d’amélioration pour Eventattitude. L’entreprise possède les aptitudes pour réaliser la majorité de nos recommandations en son sein. Elle n’a donc plus qu’à décider de se lancer dans cette direction. Le plus gros obstacle sera probablement le temps et l’argent nécessaire à la réalisation de tous ces projets. Le département vidéo ne compte en effet que trois employés à plein temps et ceux-‐ci sont déjà largement sollicités et ne parviennent pas, aujourd’hui déjà, à couvrir tous les événements d’Eventattitude. Il faudrait donc, afin de les soulager face à ces nouvelles perspectives, engager un nouveau membre dans le département ou compter plus souvent sur des free-‐lances à envoyer sur le terrain.
52
CONCLUSION La rédaction de ce mémoire-‐projet avait pour but de donner des pistes d’orientations nouvelles à Eventattitude afin d’améliorer sa communication par rapport et via le média vidéo. Pour rappel, Eventattitude est une entreprise spécialisée dans l’apport à d’autres entreprises de solutions créatives pour engager une conversation entre ces entreprises et leurs clients respectifs. Utilisant principalement son site Web, les réseaux sociaux et divers outils du Web, Eventattitude s’est créé une image d’entreprise dynamique et efficace. Alors que la vidéo prend actuellement son envol avec de multiples nouveaux usages en ligne, Eventattitude stagne dans une position vieille de quelques années. Par nos recommandations, nous leur avons suggéré diverses propositions comme une vidéo de branding, des vlogs ou autres options à intégrer dans leur communication. Par nos recherches, réflexions et analyses, nous avons mis en avant certaines forces et faiblesses de la communication actuelle d’Eventattitude ainsi que certains outils qui étaient sous-‐exploités. Nos recommandations ont fourni certaines solutions à ces situations qui ne sont pas encore problématiques, mais qui, à terme, pourraient le devenir. Le travail à fournir pour faire aboutir ces améliorations est conséquent et nous avons dès lors suggéré diverses modifications à la composition ou au fonctionnement de l’équipe afin de rendre ce travail supportable pour l’équipe vidéo. Eventattitude, 14 ans après sa fondation est encore en pleine expansion et ces perspectives sont donc tout à fait envisageables. Notre expérience au sein de l’équipe d’Eventattitude nous a convaincus des capacités techniques des personnes présentes sur place, mais elles manquent parfois d’une vision plus globale de la situation. Jouissant tous d’une formation de communication prodiguée à l’IHECS, ce sera donc à la manager du département vidéo ainsi qu’au brand manager et au comité de direction de mener la barre afin que le contenu développé dans ces nouveaux canaux soit pertinent et toujours dans une certaine forme de continuité.
53
Les capacités, quelles qu’elles soient, sont donc disponibles en quantité amplement suffisante, il faudra uniquement les canaliser et les diriger dans la bonne direction.
54
SOURCES Abry V (2013, 18 février). Dailymotion, c’est 2,5 milliards de vidéos vues par mois [infographie]. Récupéré le 8 mai 2015 de http://www.vincentabry.com/dailymotion-‐ cest-‐25-‐milliards-‐de-‐videos-‐vues-‐par-‐mois-‐infographie-‐20507 Allocca K (2011, novembre) Why vidéos go viral. Récupéré le 15 juin de http://www.ted.com/talks/kevin_allocca_why_videos_go_viral Anon. (2013, 13 avril) Vimeo vs. YouTube vs. DailyMotion, pros and cons of each one. Récupéré le 9 mai 2015 de http://blog.qstion.com/youtube/vimeo-‐vs-‐youtube-‐vs-‐ dailymotion-‐pros-‐and-‐cons-‐of-‐each-‐one Agence du Numérique (2014, mise à jour 25 juin). Baromètre TIC 2014 de la Wallonie. Récupéré
le
6
mai
2015
de
http://www.awt.be/web/dem/index.aspx?page=dem,fr,b14,000,000 Audi USA (2015, 5 février) Vanessa Bayer’s Fifty Shades of Grey Elevator Scene. Récupéré le 20 avril 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=utP3ROiT_DM Benghozi P-‐J, Bureau S et Massit-‐Folléa F (2009) L’Internet des objets, quels enjeux pour l’Europe ?
[Lecture
en
ligne]
p91.
Récupéré
le
7
mai
2015
de
http://books.openedition.org/editionsmsh/78 Berners-‐Lee T, Hendler J et Lassila O (2001, 17 mai). The Semantic Web. Scientific American.com.
Récupéré
le
6
mai
2015
de
http://www.cs.umd.edu/~golbeck/LBSC690/SemanticWeb.html BuzzFeedVideo (2014, 5 juin) Dear Kitten. Récupéré le 1 juillet 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=G4Sn91t1V4g Canivet I et Hardy J-‐M (2012) La stratégie de contenu en pratique. Paris : Eyrolles Cisco (2015, 27 mai) Cisco Visual Networking Index : Forecast and Methodology, 2014– 2019.
Récupéré
le
15
juin
de
55
http://www.cisco.com/c/en/us/solutions/collateral/service-‐provider/ip-‐ngn-‐ip-‐next-‐ generation-‐network/white_paper_c11-‐481360.html Cheesebox. (2015) Cheesebox – The Modern Photo Booth. Récupéré le 27 avril de http://www.cheesebox.be Coca-‐Cola (2014, 19 mai) Coca-‐Cola Friendly Twist. Récupéré le 20 juin 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=t9cmoT_wb0A Coëffe T (2014, 9 avril). Etat des lieux de la vidéo sur Internet. Récupéré le 18 juin 2015 de http://www.blogdumoderateur.com/shutterstock-‐video-‐internet/ Comité de communication de l’AOMF (n.d.). La réalisation d'un plan de communication en 10 étapes. Récupéré le 7 mai 2015 de http://www.aomf-‐ombudsmans-‐ francophonie.org/fic_bdd/pdf_fr_fichier/FICHE-‐plan-‐de-‐ communication_14170109830.pdf. Corning
(2015).
About
us,
récupérée
le
24
juin
2014
de
https://www.corning.com/worldwide/en/about-‐us/corning-‐business-‐segments.html Corning (2014, 19 novembre) The Glass Age, Part 1 : Flexible, Bendable Glass. Récupéré le 23 juin de https://www.youtube.com/watch?v=12OSBJwogFc De Borman R. (2015, 16 avril). Interview personnelle, Bruxelles. De Villers P. (2014) Elaboration d’un plan de communication, IHECS, Belgique. Dell (2010) mise à jour 2 juillet 2015) Dell For Businesses. Récupéré le 9 mai de https://www.facebook.com/DellBusiness Deligraph (2013, 22 mai). Une charte graphique : qu’est-‐ce que c’est et à quoi ça sert ? Récupéré le 8 mai 2015 de http://deligraph.com/web-‐design/charte-‐graphique-‐quest-‐ ce-‐que-‐cest-‐a-‐quoi-‐ca-‐sert/ Dissolve (n.d.) about us. Récupéré le 24 juin 2015 de http://dissolve.com/about Dissolve (2014, 21 mars) This Is a Generic Brand Video, by Dissolve. Récupéré le 24 juin 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=2YBtspm8j8M
56
Driver K (2014, 9 septembre). Social Ad: Audi and Snapchat Collide During the Super Bowl. Récupéré le 19 juin 2015 de http://www.seevibes.com/en/blog-‐social-‐ad-‐audi-‐ snapchat-‐super-‐bowl/ eBizMba (2015, juin) Top 15 Most Popular Search Engines | June 2015. Récupéré le 18 juin 2015 de http://www.ebizmba.com/articles/search-‐engines Emailing.com (n.d.) Statistiques moyennes en e-‐mail marketing : taux d’ouverture, taux de
clic
et
taux
de
réactivité.
Récupéré
le
18
juin
2015
de
http://www.emailing.com/blog/statistiques-‐e-‐mail-‐marketing/ Expansion (2015) 5 bonnes raisons de définir un plan de communication. Récupéré le 7 mai de http://www.expansion.be/fr/solutions/communication/strategie-‐et-‐plan-‐de-‐ communication Eventattitude. (2015a) Eventattitude – conversation starters. Récupéré le 23 avril de : http://www.eventattitude.com Eventattitude (2015b, 18 mai) Eventattitude, partner of Retrorama and the Flashback Festival! Récupéré le 20 juin 2015 de http://www.eventattitude.com/news-‐ archive/2015/5/18/eventattitude-‐partner-‐of-‐retrorama-‐and-‐the-‐flashback-‐festival Eventattitude (2014, 26 août) Eventattitude ALS Ice Bucket Challenge, récupéré le 20 juin 2015 de https://vimeo.com/104411636 Eventattitude (n.d) Expo Storms @ Belgium Pier Blankenberge. Récupéré le 20 juin 2015
de
http://static1.squarespace.com/static/5385b846e4b039c48c40074b/t/53fdd6b7e4b0 946dd6931e8b/1409144503534/EA-‐Expo-‐Storms-‐Belgium-‐Pier-‐Blankenberge.pdf Eventattitude (2015c) Process Book – Document interne à Eventattitude. Eventattitude (2015d, 14 avril). Join The Eventattitude Squad for this summer'15 ! récupéré le 20 juin 2015 de https://vimeo.com/124950282
57
Eventattitude
(n.d).
TheModularBooth.
Récupéré
le
20
juin
2015
de
http://www.eventattitude.com/ready-‐to-‐use-‐solutions/#/themodularbooth-‐ photobooth-‐version/ Eventattitude (n.d). TheScalextricRace http://www.eventattitude.com/ready-‐to-‐use-‐ solutions/#/thescalextricrace/ Eventattitude
(n.d)
The
Roller
Coaster
Experience.
http://www.eventattitude.com/ready-‐to-‐use-‐solutions/#/the-‐roller-‐coaster-‐ experience/ Eventattitude (2011, mise à jour 23 avril 2015) Toutes les vidéos d’Eventattitude. Récupéré le 21 juin 2015 de https://www.facebook.com/Eventattitude/vidéos Facebook (2015) Informations générales sur les publicités, récupéré le 18 juin 2015 de https://www.facebook.com/help/326113794144384/ Forbes insights (2010). Executives embrace the non-‐text Web, récupéré le 19 mai 2015 de http://images.forbes.com/forbesinsights/StudyPDFs/Video_in_the_CSuite.pdf Ford Today (6 février 2015) Speed Dating Prank. Récupéré le 20 avril 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=3Nyr1Ao7iZA FOREM (n.d.). Le secteur de l'information et la communication. Récupéré le 5 mai 2015 de https://www.leforem.be/Horizonsemploi/secteur/7.html Gaasch S (2015, 7 avril). Interview personnelle, Bruxelles. GEICO Insurance (2015, 27 février) Family: Unskippable -‐ GEICO (Extended Cut). Récupéré le 24 juin 2014 de https://www.youtube.com/watch?v=pvcj9xptNOQ Guetta D (2014) Dangerous in multi screen. Récupéré le 20 juin 2015 de http://www.davidguetta.tv Happy Photobox. (2015) FAQ. Récupéré le 27 avril de http://www.happyphotobox.be Heineken (n.d.). Heineken Youtube’s Channel. Récupéré le 1 juillet 2015 de https://www.youtube.com/user/HeinekenUSA/videos
58
Human Curling (2011, 8 avril) WTF! Insane Human Curling by BIC Flex 3. Récupéré le 20 avril 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=FlCVE0OG-‐tI JCDecaux (n.d.) JCDecaux introduces digital screens in the Brussels Metro! Récupéré le 19 juin 2015 de http://www.jcdecaux.be/#!/product/88/88-‐metro-‐digital Journal du Net (n.d.). Belgique : les chiffres clés de l'Internet haut débit. Récupéré le 8 mai
de
http://www.journaldunet.com/web-‐tech/chiffres-‐internet/belgique/pays-‐
bel/internet-‐haut-‐debit Journal du Net (2006, 10 octobre) Google s'offre YouTube pour 1,65 milliard de dollars. Récupéré le 1 juillet 2015 de http://www.journaldunet.com/0610/061010-‐ google.shtml Journal du Net (2013, 4 juin), Parts de marché des moteurs de recherche dans le monde http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-‐net/parts-‐de-‐marche-‐des-‐moteurs-‐ recherche-‐dans-‐le-‐monde.shtml La
PhotoCabine.
(2015)
Qui
sommes-‐nous ?
Récupéré
le
27
avril
de
http://www.laphotocabine.com/location/qui-‐sommes-‐nous Larousse (2011) Le petit Larousse Illustré, 1781p. Laval D (2015, 3 avril). Interview personnelle, Bruxelles. Levinson B (2014, 13 août). If a Picture Is Worth a Thousand Words... Récupéré le 20 juin 2015 de http://www.huffingtonpost.com/barry-‐levinson/media-‐coverage-‐of-‐ war_b_5674555.html Mashable
(n.d.)
Second
Screen.
Récupéré
le
2
juillet
2015
de
http://mashable.com/category/second-‐screen/ MetLife Hong kong (2015, 27 janvier). "My dad's story": Dream for My Child. Récupéré le 23 juin 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=3bdm4NBYxII Molson Canadian (2015, 25 juin). Global Beer Fridge. Récupéré le 28 juin 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=-‐z9d1sk3N-‐M
59
Molson Canadian (2013, 21 juin) Molson Canadian Beer Fridge — Scan Your Passport. Récupéré le 20 avril 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=8gper3YkzMg Neistat C (2014, 28 mars). Perfection Erases Humanity. Récupéré le 5 mai 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=NxU6pBicecM Neistat C (2013, 16 décembre) what would you do with $25,000? Récupéré le 23 juin 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=jU7rhVub0rU Nélis A (2015, 7 avril). Interview personnelle, Bruxelles. ONSS (2015, 17 février). Données statistiques concernant l'emploi par lieu de travail – compléments.
Récupéré
le
6
mai
2015
de
http://www.rsz.fgov.be/fr/statistiques/statistiques-‐en-‐ligne/donnees-‐statistiques-‐ concernant-‐lemploi-‐par-‐lieu-‐de-‐travail-‐compl Orban de Xirvy A-‐C, 2010, L’informatique – Syllabus de cours, IHECS, Belgique. Ozer J (2014, 20 avril) 10 Tips for Creating Successful Branded Videos Online. Récupéré le 20 juin 2014 de http://www.onlinevideo.net/2014/04/10-‐tips-‐creating-‐successful-‐ branded-‐videos-‐online/#ixzz3UdmFlOFN Park J (2013, 29 octobre) Tap into the Thriving Video Content Scene : 5 Types of Brand Vidéos.
Récupéré
le
25
mai
2015
de
http://contentmarketinginstitute.com/2013/10/thriving-‐video-‐content-‐scene-‐types-‐ brand-‐videos/ Pochet S (2013) Théories de la publicité, IHECS, Belgique. Peterson T (2014, 9 septembre), Facebook's Strategy to Take on YouTube Comes Into View. Récupéré le 21 juin 2015 de http://adage.com/article/digital/facebook-‐s-‐biggest-‐ weapon-‐youtube-‐algorithm/294873/ Picker L (2014, 26 juin). GoPro Jumps After IPO Values Camera Maker at $3 Billion. Récupéré le 28 juin 2015 de http://www.bloomberg.com/news/articles/2014-‐06-‐ 25/gopro-‐raises-‐427-‐million-‐pricing-‐ipo-‐at-‐top-‐of-‐marketed-‐range
60
Pilieva T (2014, 10 mars). First Kiss. Récupéré le 23 juin 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=IpbDHxCV29A Quetstroey F (2015, 9 avril). Interview personnelle, Bruxelles. Rebbot N. (2014, 7 octobre). La pub Hugo Boss, un plagiat de The XX ? Des experts musicologues
vont
entrer
en
jeu.
Récupéré
le
30
juin
2015
de
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1247571-‐la-‐pub-‐hugo-‐boss-‐un-‐plagiat-‐de-‐ the-‐xx-‐des-‐experts-‐musicologues-‐vont-‐entrer-‐en-‐jeu.html Reebok (2015, 28 janvier), Freak Show — Be More Human. Récupéré le 20 avril 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=UDb-‐7DY3CjU Robertson M (2012, 7 mai). Video seeding from the beginning : a conversation with Josh Warner of Feed Company récupéré le 26 juin 2015 de http://www.reelseo.com/video-‐ seeding-‐beginning-‐conversation-‐josh-‐warner-‐feed-‐company/ Roux C (2015, mise à jour 26 juin), Brève histoire de la photographie numérique. Récupéré
le
28
juin
2015
de
http://www.christian-‐
roux.ch/HistoireDeLaPhotographieNumerique/ Rosensteel S (2013, 28 janvier) Why online video is vital for your 2013 content marketing
objectives.
Récupéré
le
1
juillet
2013
de
http://www.forbes.com/sites/seanrosensteel/2013/01/28/why-‐online-‐video-‐is-‐vital-‐ for-‐your-‐2013-‐content-‐marketing-‐objectives/ Ruedlinger B (2012, 7 mai) Does Length Matter? Récupéré le 19 juin 2015 de http://wistia.com/blog/does-‐length-‐matter-‐it-‐does-‐for-‐video-‐2k12-‐edition Sharingbox
(2015)
Sharingbox
–
L’équipe.
Récupéré
le
27
avril
de
http://sharingbox.fr/fr/about Shutterstock (2014, avril) "Show Me Something" An Infographic Exploration of Video Engagement. Récupéré le 18 juin 2015 de https://vimeo.com/90647239 SPF Economie (2014) Baromètre de la société de l’information. Récupéré en ligne le 9 mai
2015
de
61
http://economie.fgov.be/fr/binaries/Barometre_de_la_societe_de_l_information_2014_t cm326-‐254860.pdf Strickland J (2008, 3 mars). How Web 3.0 Will Work. Récupéré le 7 mai 2015 de http://computer.howstuffworks.com/web-‐302.htm Strickland J (2008, 28 janvier). Is there a Web 1.0? Récupéré le 7 mai 2015 de http://computer.howstuffworks.com/web-‐101.htm Taylor G (2014, 11 juin). B2B Content Preferences Survey: Buyers Want Short, Visual, Mobile-‐Optimized
Content.
Récupéré
le
23
juin
2015
de
http://www.demandgenreport.com/industry-‐topics/content-‐strategies/2746-‐b2b-‐ content-‐preferences-‐survey-‐buyers-‐want-‐short-‐visual-‐mobile-‐optimized-‐ content.html#.VLfy2S7F_Cc The Guardian (2012, 29 février) Cannes Lion Award-‐Winning "Three Little Pigs advert". Récupéré le 20 juin 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=vDGrfhJH1P4 Tippexperience (2010, 25 août) NSFW. A hunter shoots a bear! Récupéré le 27 juin de https://www.youtube.com/watch?v=4ba1BqJ4S2M Trice A (2014, 17 juillet) Video Marketing : Your Secret Weapon to Boosting SEO. Récupéré le 25 juin de http://www.paceco.com/video-‐marketing-‐boost-‐seo/ Ubisoft (2014, 16 mai) AMAZING STREET HACK. Récupéré le 20 avril 2015 de https://www.youtube.com/watch?v=1hpU_Neg1KA Vimeo (n.d.). Vimeo Upgrades, récupéré le 17 mai 2015 de https://vimeo.com/upgrade Wasserman T (2013, 21 novembre) The Most-‐Shared Ads of 2013. Récupéré le 18 juin 2015 de http://mashable.com/2013/11/21/these-‐are-‐the-‐most-‐shared-‐ads-‐of-‐2013/ Wauters F (2014) Elaboration d’un business plan. IHECS, Belgique. Williams O (2015, 23 avril) Facebook video is on course to steal YouTube’s video sharing
crown,
récupéré
le
17
mai
2015
de
62
http://thenextweb.com/opinion/2015/04/23/facebook-‐video-‐is-‐on-‐course-‐to-‐steal-‐ youtubes-‐video-‐sharing-‐crown/ YouTube (2010, 9 juin) Conditions d’utilisation ? Récupéré en ligne le 8 mai 2015 de https://www.youtube.com/t/terms YouTube
(n.d.)
Statistiques.
Récupéré
en
ligne
le
8
mai
2015
de
https://www.youtube.com/yt/press/fr/statistics.html Zeboute (2011, 4 janvier) Fonctions du langage de Jakobson, par l’exemple, récupéré le 8 mai 2015 de https://zeboute.wordpress.com/2011/01/04/semiotique-‐fonctions-‐du-‐ langage-‐de-‐jakobson-‐par-‐lexemple/
63
ANNEXES Annexe 1 : Rapport de stage. (Cfr page suivante)
64
BRUSSELS SCHOOL
Journalism & Communication
Institut des Hautes Etudes des Communications Sociales HAUTE ECOLE GALILEE
RAPPORT DE STAGE | Eventattitude | Av. du Péage — Tollaan 95, 1932 Sint-‐Stevens-‐Woluwe BELGIUM +32 2 401 48 48 info@eventattitude.com Etudiant : Brieuc VANDELEENE Période de stage : 2 février 2015 – 30 avril 2015 Tutrice de stage : Delphine LAVAL (Video Manager) Section : Relations Publiques Spécialisation : Communication de crise Année académique : 2014-‐2015
65
INTRODUCTION Cinq ans. Cinq si courtes années qui nous ont préparées au mieux, nous, les masters 2 dont je fais partie, pour arriver sur le marché du travail. Cependant, avant de nous frotter à ce milieu « pour de vrai », l’IHECS nous offre l’opportunité d’avoir un avant-‐ goût de ce que donnera cet envoi dans un monde encore peu connu. Ce stage de trois mois nous permet de nous frotter au monde du travail, y observer par nous-‐mêmes la qualité de notre formation. Nous l’avons vécue à des degrés différents, pour ma part ce fut à 200%, et en avons toujours entendu le plus grand bien : vantée par nos professeurs, peu objectifs, mais aussi de certains conférenciers invités ou divers contacts dans les milieux de la communication. L’heure est venue de faire confiance à ce bagage et nous lancer dans cette aventure. Pour ma part, elle commence à Woluwé, avenue du Péage 95, chez Eventattitude. J’ai passé trois mois hauts en couleurs dans ce repère à anciens IHECSiens où l’esprit que j’ai pu apprécié du côté de Manneken Pis a migré, toujours plein de motivation, d’ouverture et d’abnégation de soi-‐même de temps à autre pour le bien d’un projet.
66
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE Créé en 2001, Eventattitude a depuis longtemps dépassé son activité unique de base à savoir la couverture photographique d’événements par des photographes mobiles. Innovatrice dans l’âme, l’entreprise a développé le concept du « The Modular Booth » (TMB), sorte de photomaton stylisé et réduit à son essentiel : un appareil photo, un
écran, une imprimante. L’idée est, comme repris dans la Baseline d’Eventattitude, de démarrer un échange entre une entreprise, cliente d’Eventattitude, et ses consommateurs présents sur l’événement où le TMB se trouve. Cet outil est en effet équipé d’un écran où les visiteurs se voient souvent demander de remplir un formulaire requérant leurs données avant de procéder à l’impression ou l’envoi par e-‐mail de la photo. Ces données sont emmagasinées et ensuite envoyées au client qui peut ainsi contacter ses consommateurs et poursuivre le dialogue. De ses quatre fondateurs et premiers employés à ses débuts, Eventattitude n’a depuis cessé de grandir. Elle compte aujourd’hui plus de 30 employés à temps plein et un grand nombre de partenaires temporaires répartis dans les divers départements. Dépendants d’autres entreprises à ses débuts pour diverses étapes de son travail, les dirigeants d’Eventattitude ont rapidement décidé que le meilleur moyen d’obtenir exactement ce qu’ils recherchaient, c’était de le faire eux-‐mêmes. Plutôt des commerciaux avec qui l’entreprise a commencé, ils ont donc engagé plusieurs employés aux profils bien différents, répartis en 6 départements.
67
H. Organigramme1 1. Account & Project Mangement Véritable base du travail de toute l’entreprise, les account et project managers sont en charge du démarchage et du suivi de tout projet soumis par un client. Leur importance justifie leur nombre : parmi les 32 CDI d’Eventattitude, ils sont à ce jour 10.
2. Graphics Une fois le contrat décroché, ou en passe de l’être et nécessitant leur soutien, les quatre graphistes d’Eventattitude entrent en jeu pour s’approprier la charte graphique du client et la décliner sur tous les objets nécessaires au projet. Nouvelles plaques décoratives pour un TMB, personnalisation des photos prises, bâches pour fond photo, outils de décoration, etc. : la variété des tâches requises n’a pour seule limite l’imagination des clients ou des account et project managers.
3. Software Que ce soit pour adapter un programme déjà existant ou en créer un nouveau, les quatre temps plein et trois temps partiels présents dans les bureaux développent des trésors d’imagination pour suivre les idées trouvées plus tôt dans le processus. Phase souvent voire toujours externalisée aux débuts de l’entreprise, le choix fut fait d’investir massivement dans ce département afin d’avoir des outils toujours plus fiables et performants tout en se démarquant dans le milieu par leur complexité.
4. Hardware En parallèle du département software, les quatre membres du département Hardware développent de nouveaux outils et accessoires tout en s’assurant de la faisabilité des actions imaginées. Certaines techniques complexes ayant été maitrisées à la perfection par d’autres entreprises, une collaboration avec de nombreux partenaires est ici indispensable. 1 Schéma de l’organigramme d’Eventattitude: voir annexe 1
68
5. Field Visage de l’entreprise auprès des consommateur et des clients venus sur le lieu de l’action, les six membres du département « field » sont en charge du déplacement du matériel sur le lieu de l’action, de son montage et démontage voire, lorsque cela s’avère nécessaire, de son animation. Pour cette dernière tâche, le Squad, une équipe de jeunes collaborateurs temporaires se voit souvent confier la tâche d’animation de l’action. Recrutés un peu partout, le multilinguisme et la sympathie sont des qualités indispensables pour entrer dans l’équipe.
6. Vidéo Média encore en plein boom, l’audiovisuel est utilisé autant que possible chez Eventattitude. Trois employés à plein temps travaillent dans ce département et tentent de creuser la place d’Eventattitude comme boite de production vidéo en faisant la promotion d’événements soutenus par l’entreprise ou d’autres projets non liés aux actions « photo » d’Eventattitude.
7. Ressources humaines Tout ce personnel est géré au jour le jour par le département des ressources humaines en la personne de Sandrine qui s’occupe aussi bien de la gestion des espaces de travail comme ceux de détente, des fiches de paye, des emprunts de véhicules de service, de l’agenda des congés, et de tout autre aspect qui touche à la vie de l’entreprise. Éric la soutient à mi-‐temps en prenant en charge la comptabilité générale de l’entreprise.
I. Concurrence Inspirée d’agences existant déjà aux États-‐Unis, Eventattitude est resté durant longtemps seule sur son marché en Belgique sans concurrence sérieuse. Aujourd’hui, la concurrence s’est organisée et quatre autres entités s’opposent à Eventattitude sur le marché de l’animation photographique sur événements.
69
Créée en 2013 et nouvelle venue sur le marché, Sharingbox a su s’affirmer comme une part importante du marché B2B et se place souvent en concurrent direct d’Eventattitude. Deux autres concurrents principalement axés sur les actions B2C sont Cheesebox et Happy Photo Box. Ils n’offrent pas une grande concurrence étant donné que, oiutre le fait qu’ils s’adressent à un public cible différent, ils sont d’une bien moins grande envergure. Organisation française, La Photocabine était à ses débuts une concurrence pour les petits contrats, car une version online compatible avec n’importe quel ordinateur équipé d’une webcam était disponible sur leur site. Face au succès de cette application, il fut choisi de créer une série de photomatons pouvant être placés sur des événements, plaçant La Photocabine en concurrence plus directe avec Eventattitude.
70
ACTIVITES REALISEES ET RESULTATS Engagé initialement à quatre cinquièmes en tant que « video producer » et un cinquième comme « project manager », je n’ai pourtant pas pu développer ce dernier cinquième. Nous avons en effet eu énormément de travail durant ces trois mois et mon expatriation temporaire dans un autre département n’a pas pu avoir lieu. La philosophie IHECSienne du « débrouille-‐toi toi-‐même, on verra si tu as besoin de mon aide plus tard » très courante au niveau médiatique est, à Eventattitude, parfaitement répliquée. Armé seulement de mes aptitudes IHECSiennes, j’ai directement été intégré dans le système avec pour consigne de me mettre à niveau le plus vite possible. Adepte de l’auto-‐apprentissage, j’ai apprécié cette marque de confiance et me suis lancé avec passion dans les tâches qui m’étaient assignées. Mon rôle de Video Producer englobe deux missions : -‐
Effectuer des reportages sur le lieu des prestations
-‐
Réaliser le montage des films
Il s’agissait d’un rôle très technique et ancré dans la pratique sans aucune part de communication globale comme ce que j’avais fait précédemment à l’IHECS. A postériori, je peux distinguer quatre phases dans mon stage.
J. 2 février – 20 février | Montage brut — Le salon de l’auto Eventattitude a été présent massivement sur le salon de l’Auto 2015 au Palais du Heysel. Pas moins de 11 constructeurs ont fait appel à eux pour l’animation de leurs espaces. Toutes ses actions terminées, il fallait réaliser un « case », c’est-‐à-‐dire des clips de présentation de l’action en vue d’un feed-‐back au client ou la présentation de l’action pour éventuellement revendre le concept à un nouveau client, et ce pour chacune de ces actions. Ce fut l’occasion de me former à un logiciel qui m’était presque totalement étranger : SONY Véga Pro. J’avais en effet eu l’occasion lors de ma BAC2 de travailler sur ce programme mais uniquement en média son. Si je me souvenais des bases, j’ai du
71
apprendre très rapidement à maitriser ce programme aussi bien que je maitrisais Adobe Premiere Pro, programme utilisé en vidéo à l’IHECS. En trois semaines, j’ai donc sorti une vidéo pour chacun des constructeurs en plus de deux vidéos pour les actions PopSelfie, un projet autofinancé par Eventattitude. En quinze jours d’activité, j’ai donc produit treize vidéos, soit presque l’équivalent numéraire de tout ce que j’avais déjà produit par mes propres moyens en deux ans et demi d’affinité audiovisuelle.
K. 21 février – 15 mars | Premiers tournages Après ces trois semaines somme toute assez confortables à monter des images d’autres cadreurs, il fut temps pour moi de sortir du bureau et d’aller sur des lieux d’actions. Une activation pour City2 Bruxelles et les Diamond Games d’Anvers où Eventattitude avait trois actions ont occupé la majorité de mon temps durant les trois semaines suivantes. Je n’étais toujours pas autonome du début à la fin du projet mais une plus grande part du projet m’était laissée et j’ai pu apprendre de nouvelle techniques de retouche colorimétrique sur Vegas et d’animation sur Adobe After Effect. Le reste de mon temps fut consacré à quelques retouches pour les vidéos du Salon de l’Auto suite à des remarques arrivant au compte-‐gouttes de clients ou d’account et project managers.
L. 16 mars – 29 mars | Phase creuse Le travail de vidéaste étant largement soumis au fait que des événements à filmer doivent se passer, il arrive d’avoir des moments moins chargés dans le planning. Ces deux semaines furent le moment le moins animé de mon stage. Étant le moins bon de l’équipe dans tous les domaines ayant trait à la vidéo, on m’assigna à une tâche pour lesquelles je faisais preuve des qualités que ne possédait que la manager : une rigueur dans mon organisation et un soucis de méticulosité dans le rangement de mes affaires. Je passai donc deux semaines dans le stock à trier, ranger puis inventorier tout le matériel du département vidéo. Trois jours furent nécessaires pour venir à bout du tri entre matériel utile, peu utile et inutile. Deux autres ont été consacrés à la réorganisation du rayonnage et ensuite pas
72
moins de cinq jours ont été nécessaires pour inventorier le tout dans un nouveau tableau Excel créé par mes soins. J’ai ensuite étiqueté et référencé le tout. Bien que peu instructif sur le plan technique, j’ai pu découvrir du matériel que je n’aurais jamais pu approcher sans obtenir ce stage et me familiariser avec celui-‐ci. Je ne regrette donc pas cet exil temporaire dans le stock ; j’y ai appris des éléments qui pourront m’être utiles dans le monde professionnel.
M. 30 mars – 30 avril | Prise d’autonomie Deux mois ont passé depuis mon arrivée à Eventattitude. Si je suis toujours très loin du niveau de mes collègues, une certaine autonomie m’est accordée et j’ai deux projets à ma charge unique. Le premier est un « case » pour une exposition ayant lieu dans le Pier de Blankenberge et le deuxième, plus important, est une vidéo de promotion d’une action se déroulant sur 10 jours sur le Meir d’Anvers pour Ultra Doux (Garnier). Trois jours de tournage sont nécessaires pour l’action Ultra Doux et pas moins de quatre jours de post production afin d’arriver à un résultat satisfaisant tout le monde, de ma manager au patron en passant par la Project Manager et, celui-‐ci ayant toute son importance, le client. En parallèle de ces deux projets, je continue de développer mes capacités d’animations et vais donner un coup de main en tant que second cadreur sur divers projets Fnac et un projet de grande envergure pour IKEA.
N. 1er mai — … | En pointillés vers un futur incertain Officiellement, mon stage est terminé chez Eventattitude depuis ce jeudi 30 avril. Officieusement cependant, je travaille encore pour eux sur divers projets qui n’ont pas été clôturés durant mon stage. Le tournage IKEA continue et j’ai été aider pour le dérushage, de même, le « case Storms » pour le Pier de Blankenberge nécessitait diverses retouches et j’en ai profité pour clôturer ce vidéo-‐clip. Enfin, pour la Nuit des Médias de l’IHECS, j’ai combiné le rôle de responsable aftermovie pour le CEICS (cercle étudiant de l’IHECS) qui organisait l’événement et celui de vidéaste envoyé par
73
Eventattitude, sponsor de la NDM. Je suis retourné chez Eventattitude quelques jours après la nuit des médias pour procéder au dérushage ainsi qu’à une ébauche de montage. La suite s’avère aussi discontinue. Il est possible que je sois appelé en tant que vidéaste d’appoint pour un événement ou un autre jusqu’au 30 juin. Ensuite, si ils désirent toujours mes services, je serai alors considéré comme freelance à part entière avec une rémunération. Un dernier point de contact certain sera la cérémonie de remise des diplômes de l’IHECS dont Eventattitude est aussi sponsor, il fut tout un temps envisagé que je sois le vidéaste envoyé sur place mais, en tant que diplômé doublé du rôle d’organisateur, remplir cette fonction me sera difficile. Delphine Laval est prévenue et cherchera en temps voulu quelqu’un pour me remplacer. Je reste cependant leur contact pour cet événement, mais principalement en tant que client, et donc en relation avec Antoine Nelis, un de leurs commerciaux.
74
APPORTS O. De la formation au stage L’IHECS m’a tellement bien formé à entrer dans une boite du style d’Eventattitude que le seul point pour lequel j’ai mis un petit temps à m’acclimater, ce sont les horaires. Quand il n’était pas rare que je passe des semaines de 80 voire 100 heures ou même plus encore en une semaine à l’IHECS, ma semaine la plus chargée durant ce stage fut de 51 heures. J’ai même eu droit à des excuses de la part de ma manager qui m’a promis que la suivante serait plus calme. On nous a tellement habitué à travailler au finish sur des projets jusqu’aux petites heures de la nuit que finir mes journées à 18 h, encore à l’heure d’écrire ces lignes, me donne un sentiment de manque d’investissement qui me déplait. Hormis ce ralentissement de rythme, me plonger dans la routine d’Eventattitude fut encore plus facile que je ne l’avais anticipé. Ceci s’explique selon moi par 2 raisons majeures. Comme évoqué plus haut, la philosophie de l’entreprise est tout à fait similaire à celle de l’IHECS : proximité entre collègues, travail intense, collaboration journalière entre divers départements et face à face journalier avec l’adversité, sous toutes ses formes. Rien d’étonnant quand on y pense vu que trois des fondateurs de l’entreprise sont des anciens IHECSiens… qui ont d’ailleurs engagé pas moins de quatre autres Alumni de leur école à divers postes ! Je me suis donc senti à mon aise et ai pu directement être actif au niveau de mon apprentissage. Ensuite, ma formation au sein de la section de relations publiques et plus particulièrement les médias qui m’y ont été enseignés m’ont non seulement permis d’obtenir un entretien mais aussi d’écarter les autres candidats. Une fois mon stage entamé, ces mêmes aptitudes m’ont donné la possibilité, à défaut d’être au même niveau que mes collègues qui sont de vrais professionnels du milieu, de pouvoir donner le change et ne pas être trop à la traine. Outre ces points marquants, je pourrais encore retirer quelques points clés de ma formation qui m’ont aidé dans la vie professionnelle à Eventattitude :
75
-‐
Ayant l’habitude à l’IHECS de travailler en groupe sur des projets, partager un projet avec des collègues ne m’a pas dérangé le moins du monde. Aller sur un lieu de tournage à plusieurs, réaliser une partie de la post-‐production comme le montage mais pas les autres, autant d’occasions de se forcer à réaliser un travail clair et typé pour qu’il puisse être repris sans encombre par quelqu’un d’autre.
-‐
Membre d’une équipe de quatre personnes, j’étais le seul à être à l’aise en néerlandais. Malgré mon manque d’expérience en tant que vidéaste, je fus donc plusieurs fois envoyé sur des projets en complément ou à la place d’un de mes collègues quand notre client était néerlandophone. Mon niveau de néerlandais n’est pas dû uniquement à l’IHECS mais nos cours au fil des années m’ont fait progresser bien plus que si je ne pratiquais cette langue que de mon côté.
-‐
Enfin, nos cours de BAC2 nous apprenant à maitriser des outils avancés de la suite Microsoft Office se sont encore une fois révélés d’une grande aide, j’ai ainsi pu aider plusieurs fois ma manager qui était en train de créer un nouveau planning sur Excel avec des outils qu’elle ne maitrisait pas.
P. Du stage à la formation Ayant effectué un stage basé sur la réalisation de vidéos, ce que j’en ai retiré de plus important est l’apport à ma technique de vidéaste. La communication audiovisuelle est de plus en plus prégnante dans notre monde de communication et j’aimerais que ce média prenne une part importante dans ma carrière future. Ce que j’ai appris comme techniques d’écriture, de tournage et de montage m’accompagnera toute ma vie et s’ajoute à mon expérience. Énorme amateur du travail nocturne à l’IHECS et partout ailleurs, les horaires inflexibles de bureau (de 9 h à 18 h) m’ont forcé à prendre le pli. Cette ambiance de travail m’a montré que je parvenais aussi à être actif et productif à des heures plus communes ce qui est, somme toute, assez rassurant. Je n’ai cependant absolument rien appris concernant de nouvelles techniques ou stratégies de communication. Je n’étais qu’un technicien parmi d’autres, recevant des commandes de la vidéo manager ou, bien plus souvent, de commerciaux variables.
76
Interpréter leurs désirs et à travers ceux-‐ci les désirs de leurs clients était à chaque fois un challenge surtout pour moi qui n’étais pas habitué à ce genre de procédure auxquelles j’ai du me faire assez rapidement.
77
CONCLUSION J’ai eu la chance d’effectuer un stage original et un peu hors du commun pour un IHECSien. Avant de commencer ce stage, je m’imaginais facilement avoir exactement ce travail dans 5 à 10 ans et m’y complaire totalement. Je me suis rendu compte suite à ce stage qu’un métier centré uniquement sur la technique où je ne serais qu’un cadreur/monteur dans une équipe m’ennuierait, à terme, au plus haut point. Mon choix d’il y a cinq an d’entrer à l’IHECS et pas l’IAD ou l’INRACI s’est révélé tout à fait juste. J’aime les médias et prendre part à la réalisation d’une vidéo, d’un site Web, d’une charte graphique, etc. mais avoir un rôle dans la conception générale de la communisation m’est aussi nécessaire. J’ai de temps à autres étonné sur mon lieu de stage en allant sur le site de nos client, en allant demander la typographie exacte de leur entreprise, leurs couleurs phares, etc. Ma formation IHECSienne avec nos travaux transmédiatiques m’avait en effet habitué à travailler main dans la main avec les équipes Web et graphisme. Quand mes collègues faisaient un choix pour que la vidéo ait un beau rendu final et soit cohérente avec le projet couvert, j’essayais de voir plus loin en intégrant tout ce que je pouvais de l’identité visuelle du client. Ce que j’ai appris au cours de mes trois mois chez Eventattitude est bien différent de ce que nombre de mes ami(e)s de Relations Publiques ont appris. Cette différence, ne me déplait pas, j’ai énormément appris et, si ce n’est pas de la matière de Relations Publiques à strictement parler, je suis sûr que j’en aurai un usage plus tard. Mon seul regret est le faible contact que j’ai su nouer avec le pôle vidéo alors que je me suis si bien entendu avec de nombreux autres employés de l’entreprise. Malgré ce petit bémol, à mon sens, l’objectif de mon stage est donc atteint vu que, en plus de m’être amélioré dans le domaine où j’ai évolué, j’en ai tiré une perspective d’avenir en sachant vers quoi me diriger et obtenir un indice sur ce vers quoi ma carrière pourrait m’orienter.
78
Quand à savoir exactement ce vers quoi mes pas me mèneront, je n’en ai pour l’instant pas la moindre idée. J’ai des envies et encore quelques rêves, j’aimerais continuer à expérimenter dans diverses orientations et, par essais et erreurs, arriver vers ce que je ferai de ma vie. L’IHECS m’a donné un excellent bagage, je compte en profiter un maximum et faire fructifier ce legs autant que possible !
79
TABLE DES MATIERES INTRODUCTION
66
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
67
Organigramme (Annexe 1)
68
Concurrence
69
ACTIVITES REALISEES ET RESULTATS
71
2 février – 20 février | Montage brut -‐ Le salon de l’auto
71
21 février – 15 mars | Premiers tournages
72
16 mars – 29 mars | Phase creuse
72
30 mars – 30 avril | Prise d’autonomie
73
1er mai -‐ … | En pointillés vers un futur incertain
73
APPORTS
75
De la formation au stage
75
Du stage à la formation
76
CONCLUSION
78
TABLE DES MATIERES
80
SOURCES
81
ANNEXES
82
80
SOURCES Cheesebox. (2015) Cheesebox – The Modern Photo Booth. Récupéré le 27 avril sur le site Cheesebox : http://www.cheesebox.be Eventattitude. (2015) Eventattitude – conversation starters. Récupéré le 23 avril sur le site Eventattitude : http://www.eventattitude.com Eventattitude : ProcessBook. (2015) Document récupéré en interne le 15 avril Happy
Photobox.
(2015)
FAQ.
Récupéré
le
27
avril
sur
le
site :
http://www.happyphotobox.be La PhotoCabine. (2015) Qui sommes-‐nous ? Récupéré le 27 avril sur le site La Photo Cabine : http://www.laphotocabine.com/location/qui-‐sommes-‐nous Sharingbox (2015) Sharingbox – L’équipe. Récupéré le 27 avril sur le site : http://sharingbox.fr/fr/about
81
Business Developer Antoine N.
Project Assistant Ines
Project Manager Florence
Account Director Gauthier
Project Manager Nadège
Project Manager Annick
Account Director Sören
Support Éric Thery
Project Manager Quentin G.
Pool video producers freelances
Graphic Designer Quentin B. Pool photographers freelances
Video Producer Olivier
Graphic Designer Éloïse
(freelance part-time)
Developer Simon
(freelance part-time)
Developer Antoine M.
(part-time)
Electronics Laurent L.
IT Coordinator recrutement Developer Jeremy
Developer Yves
Stock Manager Renaud
Developer Jonathan
Industrial Designer Zoé
Manager Furniture & Hardware Gaëtan
Developer Jean-Benoît
Manager Software Maxime
Video Producer Vincent
Manager Video Delphine
Graphic Designer Romain
Manager Graphics Gaëlle
Creative director Raphaël
Document confidentiel - Ne pas diffuser
Project Manager Séverine
Account Director Emmanuel
Office Manager Sandrine
Managing Director Raphaël
Organigramme 04/2015
(freelance à la mission)
Senior Field Operator Amaury
Planning Manager Grégory
The EA Squad
Field Operator recrutement
Field Operator Charles
Field Operator Stefan
Field Operator Thierry
Field Supervisor Christophe
Field Manager Arnaud
Project Manager Marie-Céline
Eventattitude - 04/2015
ANNEXES
82
TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS
1
INTRODUCTION
2
CADRE CONCEPTUEL DE REFERENCE
4
A. Nécessité de communiquer
4
B. Composantes d’une stratégie de communication
5
1. Phase prospective
6
2. Phase opérationnelle
8
3. Phase rétrospective
8
C. Internet 1. Évolution d’Internet
9 9
2. L’intérêt du Web
11
3. Gérer son image en ligne
11
D. Historique de la captation vidéo
13
E. La diffusion vidéo
14
1. Site Web
14
2. Plateforme d’hébergement
15
3. L’accès à la vidéo
17
F. Les nouveaux outils vidéo
19
G. Conclusion
20
EVENTATTITUDE : ANALYSE CRITIQUE
22
A. L’entreprise
22
1. Historique
23
2. Valeurs de l’entreprise
24
3. Type de clients
24
4. Produits et services proposés
25
83
B. Objectifs de communication
28
1. Réputation
28
2. Information
29
C. Outils de communication
29
1. Catalogue « Playground 11 »
29
2. Site Internet
30
3. Réseaux sociaux
30
D. La concurrence
34
E. Conclusion
34
RECOMMANDATIONS
35
A. Usage actuel de la vidéo chez Eventattitude
35
1. Types de vidéos produites
35
2. Intégration
36
B. Pourquoi s’axer sur la vidéo ?
37
C. Composants d’une vidéo de branding
38
1. Présence de la marque
38
2. Quelle langue choisir ?
40
3. Quelle est la durée idéale ?
41
4. Garder son audimat jusqu’à la fin
43
5. Vidéo virales et sociétés de partage
44
6. Techniques de diffusion
44
7. Behind the scenes
45
D. Proposition : vidéo de branding
46
1. Message de la vidéo
46
2. Propositions de scénarii
46
3. Autres pistes envisagées
49
E. Autres modèles vidéo
49
1. Blog/Vlog
49
2. Tutoriels
51
F. Planification et intégration
51
G. Conclusion
52
84
CONCLUSION
53
SOURCES
55
ANNEXES
64
TABLE DES MATIERES
83
85
FR Eventattitude est une entreprise spécialisée dans l’apport à d’autres entreprises de solutions créatives pour engager une conversation entre ces entreprises et leurs clients respectifs. Utilisant principalement son site Web, les réseaux sociaux et divers outils du Web, Eventattitude s’est créé une image d’entreprise dynamique et efficace. Alors que la vidéo prend actuellement son envol avec de multiples nouveaux usages en ligne, Eventattitude stagne dans une position en retard sur la norme. Par nos recommandations, nous leur avons suggéré diverses propositions comme une vidéo de branding, des vlogs ou autres options à intégrer dans leur communication.
NL Eventattitude is een bedrijf gespecialiseerd in het dienstenaanbod van creatieve oplossingen voor andere bedrijven om een gesprek samen met hun klanten te hebben. Ze raken op hun website, sociale netwerken en andere web instrumenten om te communiceren. Eventattitude heeft zichzelf een imago van een dynamisch en efficiënt bedrijf gebouwd. Aangezien video media een ongelooflijke groei met nieuwe online gereedschappen kent, staat Eventattitude nog in oude gewoontes. We hebben enkele voorstellen gemaakt, bijvoorbeeld een gebrande video, vlogs of andere opties om hun communicatie te verbeteren.
EN Eventattitude is a company that has specialized in bringing creative solutions to other companies in order for them to start a conversation with their own clients. Using mostly its website, social networks and other web tools, Eventattitude created itself an image of dynamism and efficiency. Now that video is skyrocketing with many new online opportunities, Eventattitude his stagnating and staying a bit left behind. Within our recommendations, we suggested several ideas such as video branding, vlogs or tutorials to get included in their communication.
86