Infinies plongĂŠes
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Le bonheur, tout simplement... Lorsque l’on évoque des « îles paradisiaques », on s'attend souvent à un décalage entre les images trop parfaites qui nourrissent l'imaginaire et ce que découvre effectivement le voyageur. Aux Bahamas, en revanche, la réalité dépasse souvent le mythe, ici, on doit se rendre à l'évidence, sous l'eau comme à terre, c'est le rêve!
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aradoxalement, hormis leur nom au pouvoir onirique affirmé, les Bahamas sont relativement mal connues des Européens et des Français en particulier. Au mieux imagine-t-on une île, ou quelques îles, parfois synonymes de paradis fiscal, de grands hôtels, de touristes américains, de paquebots de luxe… Clichés intempestifs qui mésestiment la phénoménale diversité des attraits de l'archipel, dont la seule description est déjà une invitation au voyage. Insistons d'ailleurs sur la notion « d'archipel ». Prenez 700 îles (au bas mot), sertissez-les comme des pierres précieuses dans l'écrin cobalt de l'Atlantique sur une distance de 1200 km environ, selon une diagonale grossièrement orientée nord-ouest/sud-est, et vous obtenez ce à quoi ressemble le pays. A une extrémité, la Floride n'est qu'à une encablure, à l'autre, les côtes de Haïti se distinguent presque. A l'ouest s'étire le grand voisin, Cuba, tandis qu'à l'est, il n'y a rien que l'horizon sans limite de l'Atlantique.
Dénominateur commun à toutes ces îles : des mensurations de rêve, avec des plages de sable blanc ou rose aussi fin que du talc, des lagons couleur céladon cloutés d'affleurements coralliens et un climat idéal toute l'année. S'y ajoutent d'excellentes infrastructures, une ambiance indolente et décontractée (très communicative), une stabilité politique et sociale avérée, un sens de l'accueil chaleureux et, plus surprenant encore, une quiétude insoupçonnée. Les statistiques parlent d'elles-mêmes. Sur 310 000 Bahaméens, près de 200 000 vivent sur l'île de New Providence où se trouve la capitale Nassau. 50 000 autres habitants vivent sur l'île de Grand Bahama et le reste de la population est disséminé sur une vingtaine d'îles. Autant dire qu'à l'exception de quelques poches urbanisées, les Bahamas ne sont qu'étendues sauvages et préservées. Le tourisme à grande échelle n'y est que très localisé. Rien à voir avec le tourisme de masse
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à l'américaine, style Hawaï ou Miami et leurs gratte-ciel. A l'exception d'une poignée de grands « resorts » à Nassau Paradise Island et Grand Bahama Island, les promoteurs hôteliers ont érigé des structures d'hébergement sans dénaturer l'environnement. Tout bien considéré, même Nassau, qui voit pourtant défiler près de 3 millions de croisiéristes par an, a gardé un rythme de vie
presque provincial. Les adresses de charme, les petits ensembles à taille humaine sont la règle, en particulier dans les « Out Islands » (toutes les îles sauf Nassau Paradise Island et Grand Bahama Island), qui se dégustent comme un breuvage rare et capiteux, doucement et à petites gorgées. Place à une nature souveraine, à des hameaux paisibles et des paysages inviolés, taillés sur mesure pour la robinsonnade. Cat Island, San Salvador, Bimini, Andros, Exuma, Long Island, Eleuthera, Abaco, inscrivez impérativement ces noms sur votre carnet de route. Chacune d'entre elles possède sa personnalité, son style, son univers, voire sa propre culture. Ainsi, rien de commun entre Bimini, royaume de la pêche sportive, qui passionna Hemingway, Cat Island, l'intimiste, au cachet africain, et Abaco, vouée à la plaisance. Certaines sont immenses, comme Eleuthera, longue de près de 160 km. Andros, la plus vaste, a la superficie d'un département français tandis que d'autres, comme Conception Island, ont tout juste le format d'un confetti. La plupart ne sont traversées que par une seule route, fréquentée par de rares véhicules. Et pour les plus aventureux, il existe même
pléthore d'îles désertes. L'insularité dans toute sa splendeur. Qui l'eut cru? La bonne nouvelle, c'est que la magie se prolonge sous l'eau. Aux Bahamas, la plongée se vit au superlatif. Caractéristique principale : la diversité des plongées, unique au monde, pour tous les goûts et tous les niveaux. Certaines îles sont devenues des sites mondialement réputés pour la plongée avec les requins, comme à Nassau, Grand Bahama Island, Andros, Long Island ou autour de Walker's Cay, alors que d'autres ont acquis une notoriété similaire pour la plongée avec les dauphins, comme Grand Bahama Island ou Bimini. On peut aussi se régaler d'épaves, notamment celles des tournages des James Bond, au large de Nassau, et de tombants vertigineux, sondant à plus de 2000 m, comme à Exuma Sound, San Salvador ou Andros. Par ailleurs, la topographie très particulière de ces îles - des structures calcaires, dépourvues de relief, trouées comme du gruyère - permet des plongées hors du commun dans des trous bleus, des canyons et des grottes. La visibilité est excellente, car les eaux pluviales, absorbées dans les massifs karstiques, ne ruissellent pas dans le lagon, et la pollution est quasi inexistante en raison de la faible emprise humaine. Côté faune, la situation géographique ne génère que des avantages : les Bahamas combinent les atouts des
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Caraïbes avec la riche faune de l'Atlantique, due à la proximité des fosses océaniques. Divine alchimie dont on ne se lasse pas. Quant aux centres de plongée, ils offrent des prestations « pro » et sûres, et sont adaptés à tous les niveaux. Le bon côté de la plongée à l'américaine, en somme. Dix heures, pas plus. C'est la durée de l'acheminement aérien entre l'Europe et les Bahamas. Contrairement à une idée répandue, cet univers idyllique n'est pas situé à des antipodes inaccessibles. De France, les Bahamas sont à la même distance que la Floride. Sur place, un excellent réseau aérien intérieur dessert l’ensemble des îles. Quelques esprits chagrins qualifient la destination d'onéreuse. Les joies des Bahamas seraient réservées à une élite fortunée. Encore une idée fausse. Il existe de nombreuses formules attractives. Et il faut prendre en compte la notion de rapport qualité/prix. Les Bahamas, insistons, représentent vraiment le rêve, l'exotisme et les prestations offertes sont d'un niveau exceptionnel. Plages idylliques - les plus grandes agences de publicité viennent y tourner leurs spots -, infrastructures de charme et de qualité, incroyable variété des plongées, éternel été dans ce pays où la température descend rarement en dessous de 25°C, qui dit mieux ? En un mot : le bonheur. Tout simplement.
Un environnement préservé
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es îles bahaméennes sont des milieux écologiquement fragiles, très sensibles aux agressions. Fort heureusement, les autorités locales et les prestataires touristiques ont tôt pris conscience de l'enjeu, instaurant de nombreuses mesures de protection de l'environnement, tant sur terre que sous l'eau. Le Bahamas National Trust (www.bnt.bs) gère ainsi 26 parcs nationaux, dont le Conception Island National Park, un sanctuaire où peuvent se reproduire les tortues, le Pelican Cays Land & Sea Park à Abaco, et l'Exuma Cays Land & Sea Park, un des premiers parcs marins du monde, créé en 1958, réputé pour ses coraux et ses sites de reproduction pour les tortues. La pêche y est interdite, mais
le snorkelling et la plongée sont autorisés. D'une manière générale, la qualité de l'environnement maritime est bonne. Points forts : la quasi absence d'industries et d'effluents, la faible emprise humaine et la présence de courants océaniques qui lavent les côtes, garantissent des conditions optimales. Points faibles : le blanchiment de certaines sections du récif dû au réchauffement des océans, les ouragans, qui détruisent la partie supérieure du récif lorsqu'ils frappent l'archipel, et la surpêche qui menace certaines espèces, dont les coquillages strombes. Parmi les organismes très actifs sur le front de la préservation de l'environnement marin, le BREEF (Bahamas Reef
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Environment Educational Foundation) joue un rôle de premier plan. Il sensibilise la population locale à la préservation des écosystèmes, via des actions pédagogiques en direction des enseignants de l'archipel, et milite en faveur de la création de réserves marines supplémentaires. Objectif : cinq nouvelles réserves par an, jusqu'à ce que 20% des récifs soient classés sur le modèle de l'Exuma Cays Land & Sea Park. En parallèle, le BREEF s'oppose à la pêche au mérou de Nassau pendant la période de reproduction, et promeut le développement de l'aquaculture. L'idée fait son chemin, et les pêcheurs eux-mêmes se mettent à soutenir ce type d'initiatives. Bravo !
Rencontres avec les dauphins...
Quel spectacle! Il faut l'avoir vu pour le croire. Revivre grandeur nature des scènes du Grand Bleu, c'est un rêve d'enfant qui s'accomplit. Et les Bahamas sont « la destination » qui vous permettra de réaliser ce rêve, plonger avec les dauphins, qu'ils soient sauvages ou semicaptifs. Premières rencontres à Grand Bahama Island, puis cap sur Bimini. 6
Grand Bahama Island expériences à la carte avec UNEXSO Dites « UNEXSO » à un plongeur revenant des Bahamas et tout à coup son visage s'illumine. Ce drôle d'acronyme ne désigne pas un parc d'attraction ou une antenne de la Nasa, mais plus simplement un centre de plongée, l’UNderwater EXplorers SOciety, créé en 1965, un des pionniers de cette activité aux Bahamas. Installé à Freeport-Lucaya,
Veronica Cuccurullo Dresseuse à l'UNEXSO, Grand Bahama Island l'UNEXSO gère une prestation unique en son genre, la « Dolphin Experience », entièrement dédiée aux interactions entre les êtres humains et les dauphins. A Sanctuary Bay, sur la côte sud de Grand Bahama Island, plusieurs programmes avec une quinzaine de tursiops en semi-captivité sont proposés, dans un lagon privé, fermé par des filets escamotables. Au choix : le « Close Encounter » (debout dans l'eau ou assis sur un ponton d'observation, entouré par les dauphins), le « Swim with Dolphin » (nage avec les dauphins), le « Dolphin Dive » (plongée bouteille) ou « Open Ocean Dolphin Experience » (nage en pleine mer en masque et tuba). Chaque fois, les dresseurs donnent des explications sur le mode de vie de ces animaux et effectuent des numéros de dressage. Des programmes parfaits pour les snorkellers, les débutants ou pour les plongeurs désireux de se familiariser avec ces étonnants cétacés.
Dolphin Dive la plongée à grand spectacle Pour les plongeurs, c'est la célébrissime « Dolphin Dive » qui est organisée. Un grand moment d'émotion sous-marine, dont les images ont fait le tour du monde. Cette fois, les dauphins, lâchés depuis l'enclos de Sanctuary Bay, rejoignent un site de plongée situé à une dizaine de minutes au large, escortant l'embarcation rapide où se préparent deux dresseurs. Le bateau des plongeurs, parti de Freeport, rallie le site au même moment. Les deux dresseurs montent
« J'ai de la chance! » Elle nous tend sa carte: « Veronica Cuccurullo, Trainer ». Elle fait partie du groupe de sept dresseurs de dauphins de l'UNEXSO, à Grand Bahama Island. Un titre envié, vu la notoriété de l'institution et la nature du métier. Les dauphins, c'est sa vie. « Je sais, j'ai de la chance », reconnaît-elle. Employée depuis plus de dix ans à ce poste, c'est la plus expérimentée du petit monde des dresseurs. « J'ai toujours voulu que l'océan soit mon lieu de travail », souligne cette jolie Bahaméenne, manifestement passionnée par son univers. Ses quinze dauphins, à force de les bichonner, elle les connaît mieux que quiconque. « Nos interventions sont très diversifiées », souligne-t-elle. « D'une part, il y a tout un travail de surveillance médicale. Nous pratiquons régulièrement des examens sur les dauphins, il faut effectuer des prélèvements et des observations. Le deuxième aspect du métier est le dressage proprement dit. C'est un entraînement quotidien. Il faut du temps pour établir une relation de confiance avec les dauphins. Ils nous testent. Nous les conditionnons en utilisant le système de la récompense - nourriture, caresses, applaudissements… » Comment devient-on dresseur? « Il faut être bon plongeur, et si possible avoir de solides connaissances en biologie marine ou en éthologie. Après, tout n'est qu'affaire de passion et de chance. » Et d'attachement, sans doute. Huit des quinze dauphins de l'UNEXSO sont nés ici, dans ce bassin de Sanctuary Bay, preuve de l'excellence de leurs conditions de vie. Elle les a vus grandir. « Quand on prend des vacances, ils nous manquent », livre-t-elle.
à bord et commencent leur briefing : la palanquée doit faire un cercle parfait, ne pas toucher les évents des dauphins et attendre les consignes des dresseurs avant toute interaction avec les dauphins. Les plongeurs sont suspendus à leurs lèvres. Vient le moment de l'immersion, sur un fond sableux de dix mètres. Le show peut commencer. Les plongeurs se positionnent en rond, autour des deux dresseurs, le cœur battant la chamade. Les deux dauphins batifolent dans tous les sens, impatients de commencer leur numéro. Première séquence : les dauphins s'immobilisent à tour de rôle face à chaque plongeur, qui peut les caresser pendant une demi-minute. Deuxième séquence : au signal du dresseur, les plongeurs se redressent, allongent
Atlantis Atlantis est bien plus qu'un hôtel. Fondé autour du mythe de la cité perdue de l'Atlantide, ce complexe abrite le plus important aquarium du monde à ciel ouvert. 200 espèces sous-marines, soit plus de 50 000 poissons, raies, requins…évoluent au coeur des bassins et aquariums du parc aquatique. Celui-ci s'est agrandi avec « Aquaventure », dont les attractions ludiques et aquatiques enchantent petits et grands …et le « Dolphin Cay », accueillant une trentaine de dauphins. Une équipe de spécialistes, entièrement dédiée à ces mammifères, est également en charge du plus grand centre de sauvetage et de soin de la faune sous-marine des Bahamas. Sans oublier, la « Kerzner Marine Foundation » et ses programmes éducatifs autour de la richesse sous-marine de l'archipel.
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un bras et ouvrent la main ; le dauphin place son bec dans le creux de celle-ci, et fait tourner le plongeur sur lui-même, comme une toupie. La troisième séquence est sans doute la plus mémorable : cette fois, le gentil tursiop s'arrête pile devant le détendeur. Conformément aux consignes du dresseur, on enlève son embout pour que le dauphin dépose un « bisou » sur vos lèvres… Phénoménal ! Entre chaque tableau, le dresseur récompense les animaux d'un poisson. Dernière séquence : les adieux. Les deux dauphins, côte à côte, battent des nageoires comme s'ils disaient au revoir à la palanquée… Une plongée folle, grisante, dont on ne se remet pas aussitôt. On se croirait dans Flipper le Dauphin ou Le Grand Bleu.
Les dauphins battent des nageoires comme s'ils disaient au revoir à la palanquée. Pour ou contre ? Certes, avec le recul, la prestation d'UNEXSO paraît très (trop?) commerciale, avec un côté cirque Barnum qui peut laisser une impression mitigée. La certitude d'une rencontre programmée évacue quelque peu le plaisir du face-à-face spontané, le suspens lié à une rencontre incertaine et donne la sensation d'être l'énième client devant des dauphins programmés pour amuser. Pour autant, ne boudons pas ce plaisir. Peu importe que le show soit commercial, l'excitation et l'émotion sont là, palpables. Même les plongeurs les plus blasés ressortent de cette « Dolphin Dive » avec un sourire radieux et un regard brillant qui en disent long sur ce qu'ils viennent de vivre pendant une demi-heure. Le contact rapproché, fût-il artificiel, avec cet animal fascinant, érigé au rang de mythe chez les humains, dans son milieu naturel, procure des émotions indescriptibles. Et puis la portée éducative de ces programmes est incontestable. On en ressort encore plus respectueux de ces animaux.
Bimini snorkelling avec les dauphins sauvages en plein océan Changement complet d'ambiance et de décor à Bimini. Cette fois, l'expérience est complètement différente. Les amateurs d'écotourisme seront ravis. Ici, pas de chorégraphie orches-
trée dans le moindre détail, pas d'animaux conditionnés pour le spectacle, mais des dauphins stenelles totalement sauvages, entièrement libres de leurs mouvements, guidés par leur seul bon vouloir. L'incertitude de leur rencontre renforce le suspens. La prestation, proposée par le centre Bimini Undersea, tenu par Bill et Nowdla Keefe, remporte un franc succès. A raison de deux à trois sorties par semaine, ils emmènent un groupe d'une dizaine de personnes en bateau au nord de Bimini, en direction de la Floride. Au bout d'une heure et demi de navigation, en pleine mer, un banc de quatre à cinq dauphins surgit subitement à quelques mètres de l'étrave, cabriolant dans tous les sens. A bord, l'excitation est à son comble. Bill demande à chacun de se tenir prêt et de se mettre à l'eau à son signal. Contrairement à Grand Bahama Island, où l'on plonge avec les tursiops en scaphandre, à Bimini l'appro-
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che se fait exclusivement avec palmes, masque et tuba. Le bateau s'immobilise, les plongeurs s'immergent. Aussitôt, les dauphins virevoltent autour du groupe, se frottent aux nageurs, puis s'éclipsent d'un coup de nageoire avant de revenir… Certains nageurs appliquent le conseil de Bill : descendre en apnée sur quelques mètres, sans bulles. Les dauphins, intrigués, s'approchent jusqu'à caresser les apnéistes. Pendant une heure, c'est le bonheur total. Au cours de ce ballet sous-marin magique, le sentiment d'une complicité homme-animal, sans contrainte, active, se fait jour. La raison de la présence des stenelles à cet endroit n'est pas vraiment élucidée. La proximité du Gulf Stream, l'abondance de nourriture, la topographie particulière du Grand Bahama Bank sont évoquées… En tout cas, après plus de dix années d'activité sur ce site, Bill Keefe certifie qu'il a plus de 80% de succès. Le bonheur, je vous dis!
Face-à-face avec les squales «Bahamas, the shark capital of the
world» («Bahamas, capitale mondiale de la plongée requins»), peut-on lire ici ou là. Encore un argument publicitaire? Pas vraiment. La réalité dépasse l'imagination. Si les Bahamas n'ont pas le monopole des face-à-face avec les requins, elles se prévalent de l'antériorité puisque les premiers «feeding» ont eu lieu ici dans les années 70 et, plus encore, de la diversité des interactions proposées. Car à chaque île correspond une spécialité et un mode d'approche. Grand tour. Long Island mise en condition Allons-y crescendo. Commençons par Long Island, au sud des Bahamas. Une excellente mise en bouche, à vivre au large du Cape Santa Maria, au nord de l'île, sur un site opportunément appelé Shark Reef. Un site mythique : c'est là qu'ont eu lieu les premières plongées requins aux Bahamas voilà trente ans, avec le centre Stella Maris. Sur un vaste plateau alternant fonds sableux et coralliens, les plongeurs se positionnent au fond, à genoux, bras croisés, à une vingtaine de mètres de l'embarcation. Le matelot resté à bord immerge alors un seau contenant des carcasses de poissons morts, à l'arrière du bateau. Aussitôt, une meute de requins gris de deux à trois mètres de long, accourus de toutes parts, se ruent sur le seau et engloutissent le contenu de vigoureux coups de mâchoires. Impressionnant ! Après, en principe, ils s'éloignent, et laissent les plongeurs remonter tranquillement à bord. Mais parfois l'état d'excitation ne baisse que très lentement, surtout en période de reproduction ; mieux vaut alors ne pas lambiner au fond…
Grand Bahama Island feeding et cotte de maille A Grand Bahama Island, la formule est différente. A Shark Alley, pas de seau lâché sous le navire, mais un vrai « feeding », avec un moniteur sanglé comme un cosmonaute dans une cotte de mailles de la tête
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aux pieds. Tandis que la palanquée est prudemment adossée à un petit récif vers douze mètres, le moniteur « feeder » se livre à un numéro très spectaculaire, à peine trois mètres plus loin. De sa main gantée, il tend un morceau de poisson à une dizaine de requins gris de belle envergure venus festoyer à peu de frais.
Nassau étape obligatoire
Comme drogué, le requin est plongé dans un état catatonique, immobile. Scène surréaliste : au moment où l'un des squales passe devant le « feeder », celui-ci le cale contre son ventre et lui chatouille la partie inférieure du museau, où se trouvent les capsules de Lorenzini. L'effet est immédiat : le requin est plongé dans un état catatonique, immobile, comme drogué. Le «feeder» n'a plus qu'à le montrer de près aux
plongeurs ébahis, avant de le «relâcher». Reprenant ses esprits, le requin détale d'un coup de nageoire, avant de revenir vers les appâts. Incroyable! Parfois, des coups de dents malencontreux confondent poignets du «feeder» et appâts, sans gravité heureusement, grâce à l'épaisse cotte de maille en acier. Vous avez dit sensations fortes?
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Pour le plat de résistance, cap sur Nassau, dans le centre ultra-célèbre de Stuart Cove, au sud-ouest de l'île. Cette fois, les plongeurs amateurs de frissons sont amenés sur Shark Arena, un petit plateau composé de débris coralliens, à une quinzaine de mètres de profondeur. Brief à bord, pendant que le « feeder » s'équipe d'un casque et d'une protection renforcée aux mains. Les plongeurs s'immergent, guidés par un moniteur jusqu'au site, où ils forment un demi-cercle, en appliquant les consignes : bras serrés contre la poitrine, pas de mouvement. Le « feeder » rejoint le groupe, avec une boîte en métal contenant les appâts, suivi d'une horde de requins gris et de mérous, prêts pour la curée. Il se positionne à deux mètres seulement de la palanquée et, à l'aide d'une longue tige pointue en fer, extrait les morceaux de chair morte du récipient que les squales, en état de frénésie alimentaire, se disputent comme des forcenés sous les yeux ébahis des plongeurs. Pendant quinze minutes, une vingtaine de requins déchaînés circulent dans tous les sens autour de la palanquée. Au plus fort du «feeding», l'agitation est telle que l'on devine tout juste la silhouette du « feeder » à travers le maelström informe des commensaux. Une fois la boîte terminée, le «feeder» amorce un repli stratégique, tandis que la palanquée continue sa plongée sous forme d'une exploration plus conventionnelle le long du tombant, pour se remettre de ces émotions. Du grand spectacle, accessible dès le niveau 1 confirmé.
Bahama Bank le grand frisson Si d'aventure, vous n'aviez pas encore votre content d'émotions, direction l'extrême nord de l'archipel, au dessus de Grand Bahama Island et proche de Walker's Cay, sur le site de Shark Rodeo. Les pélagiques abondent. Cette fois, ce ne sont pas dix ou vingt requins, mais jusqu'à cent cinquante individus qui sont au rendez-vous… Et quel casting ! Outre les incontournables requins gris, des requins-taureaux, des requins-citrons, des requins-soyeux, des pointes-noires, des marteaux et des requins-tigres sont de la partie. Pas de «feeding» manuel (trop risqué), juste un énorme magma de restes de poissons congelés, suspendus entre la bouée et le fond. Les plongeurs se tiennent à l'écart, sur le fond, à douze mètres, et regardent le spectacle. Les requins tournoient autour de la carcasse, qu'ils lacèrent progressivement de coups de dents aussi précis qu'un scalpel, indifférents aux plongeurs.
Les marteaux de San Salvador Reste que les « feeding » et autres shows sousmarins ne sont pas les seuls modes d'approche des requins proposés aux Bahamas. Il existe des façons plus naturelles de les rencontrer, comme les croisières plongée (cf. le paradis en croisière), ou notamment autour d'Andros (au nord-ouest de l'archipel) et de San Salvador (au sud-est). Place cette fois à la grande plongée requins, sauvage, imprévisible, dans un décor époustouflant, celui des grands tombants océaniques qui cernent ces îles, sondant jusqu'à 2000 m. C'est la spécialité de
San Salvador, sorte d'avant-poste dans l'océan Atlantique, qui joue le rôle d'un aimant pour les pélagiques. Là, on évolue en compagnie de requins-marteaux, sans aucun artifice. Les sites de French Bay, au sud, sont les plus propices à ce type de rencontres - de belles pièces de 4 à 5m, que l'on observe avec déférence, en principe présents toute l'année. Une sousespèce, les marteaux à festons, a coutume de se rassembler dans cette baie à la fin de l'été et au début de l'automne. Certaines années, on en dénombre jusqu'à plusieurs dizaines.
Pour ou contre ? Et l'environnement, dans tout ça ? Les interactions contrôlées avec les requins ne sont
pas exemptes de controverse. En tout cas, les spécialistes locaux de l'environnement que nous avons consultés ne sont pas hostiles à ces pratiques qui, bien maîtrisées, permettent une réelle sensibilisation des plongeurs à la cause des requins, dont plusieurs espèces sont menacées. Comme le souligne le directeur du « BREEF » (Bahamas Reef Environment Educational Foundation), « les plongeurs qui ont assisté à un « feeding » deviennent les meilleurs ambassadeurs des requins ». Quant à la sécurité, Stuart Cove, un des pionniers du « feeding » qu'il pratique depuis plus de vingt ans à Nassau, déclare n'avoir eu que deux incidents sur plusieurs milliers de plongées…
Dr Samuel Gruber Biologiste, spécialiste de la protection des requins
« Les requins sont fragiles » Le docteur Gruber est aux requins ce qu'Allain Bougrain-Dubourg est aux oiseaux. Installé depuis 1990 dans son «shark lab», petite station océanographique au sud de Bimini, ce biologiste marin consacre toute son énergie à la défense des requins, gravement menacés. Il parle en connaissance de cause : « Je les ai étudiés ma vie durant ». A Bimini, le Dr Gruber continue ses recherches sur les squales et transmet son savoir. Avec ses airs de vieux druide, il force le respect, à commencer par la vingtaine d'étudiants, en permanence sur le site, venus du monde entier. De fin mai à fin juin, dans la mangrove située à quelques mètres de la station de recherche, ils effectuent une batterie d'analyses sur des requins-citrons qui ont choisi cette baie protégée pour se reproduire : prélèvement d'échantillons génétiques, marquage des petits, mesures de la taille, etc. En abordant la question des feedings aux Bahamas, on s'attend à une condamnation. La réponse est toute autre : « Parce qu'ils approchent les requins, les plongeurs les connaissent et les aiment, ils sont de notre côté ». Le vrai problème, c'est la surpêche dans certains endroits du monde. «Certaines espèces ont vu leur population chuter de 90% en quelques années», diagnostique-t-il. « Les requins sont fragiles, leur croissance est lente. Un bébé requin-citron met douze ans avant d'arriver à maturité sexuelle. Il faut renforcer les mesures de protection. »
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Épaves et souvenirs de l'agent 007 Après les dauphins, puis les requins, faîtes un vœu. Des épaves ? Exhaussé ! Et quelles épaves ! Comme saupoudrées à travers tout l'archipel des Bahamas, elles sont toutes plus belles les unes que les autres. À tout seigneur tout honneur, commençons la visite par celles qui servirent de décor au tournage de deux films de James. James Bond, bien sûr.
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ux Bahamas, Stuart Cove, tout le monde connaît. Directeur du centre qui porte son nom à Nassau, Stuart est un VIP. Et pour cause: il est non seulement l'un des pionniers de la plongée requins dans l'archipel, mais il est aussi le partenaire privilégié des studios d'Hollywood pour le tournage des scènes sous-marines. Les Dents de la Mer, Flipper le Dauphin mais aussi Jamais plus Jamais et Opération Tonnerre (deux des James Bond avec Sean Connery), Bleu d’Enfer... tous ont été tournés ici, à quelques minutes de son centre. A l'époque de ces James Bond, dans les années 1980, deux structures avaient été utilisées comme décor : le remorqueur Les Larmes d'Allah, pour Jamais plus Jamais, et une reconstitution d'un bombardier pour Opération Tonnerre. Tous deux connaissent aujourd'hui une seconde vie. Coulés par quinze mètres de fond, ils font la joie des plongeurs, sur un site légitimement appelé « James Bond Wrecks ». Partiellement concrétionné d'hydraires et d'algues, le remorqueur repose bien à l'aplomb, sur un fond sableux, et attire une petite faune bariolée. A quelques
coups de palmes de là, les vestiges de la copie du bombardier forment l'un des sites les plus photogéniques de l'archipel. L'armature de l'avion (la toile s'est désintégrée) est complètement drapée de coraux mous et multicolores, de gorgones,d'éponges, d'invertébrés, autour desquels gravitent platax, mérous, balistes… Un vrai paradis pour les photographes, et une magnifique plongée d'ambiance.
Opération recyclage Les centres de plongée des Bahamas, et notamment celui de Stuart Cove, ont depuis longtemps pris conscience du potentiel des épaves. Grâce à une politique très active en matière de recyclage, les navires destinés à la casse sont désarmés, minutieusement nettoyés, sécurisés puis coulés pour former des récifs artificiels. Effet garanti sur la faune - murènes, perches, mérous et quantité d'invertébrés - qui trouve là un terrain d'épanouissement providentiel. S'y ajoute, bien entendu, une série d'épaves « naturelles ». L'île de Nassau est la plus dynamique en ce domaine. Ainsi, en plus des médiatiques « James Bond Wrecks », elle compte une
dizaine d'épaves. Ces dernières années, le Manana, un cargo de cinquante mètres de long, le chalutier Captain Fox et le Fenwick Stirrup sont venus grossir une liste longue comme la main, dans laquelle figurent le Willaurie, le Royal James et le Sea Viking. Coulé en 1988, le Willaurie est un cargo de 45m de long reposant entre quinze et vingt mètres, peuplé de murènes et de langoustes. Tout proche, le Royal James mérite également une inspection, bien qu'en moins bon état. Quant au Sea Viking, cet ancien bateau de plaisance coulé au bord du tombant est connu pour sa population de mérous et de tortues. Terminons par Bahama Mama, un ancien bateau de croisière, long de trente-cinq mètres, coulé également à proximité du rebord du tombant, par quinze mètres.
Grand Bahama Island Théo et la Star A Grand Bahama Island, deux épaves sont à inscrire sur votre carnet de plongée : Theo's Wreck et le Sea Star II. Theo's Wreck, entre 21 et 34m, passe pour l'une des épaves les plus prestigieuses des Bahamas. Et pour cause : la majesté de ce navire, gisant sur le côté, est indéniable. Coulé en 1982, cet ancien vaisseau norvégien regorge aujourd'hui de vie sous-marine. Hydraires, spongiaires et
algues pavoisent la coque, tandis que les structures métalliques abritent une population de murènes, barracudas, perroquets, perches et poissons-anges. La proximité des grands fonds explique le passage occasionnel de pélagiques. On peut également inspecter l'intérieur sans danger. Quant au Sea Star II, immergé en 2002 par trente mètres, c'est une excellente alternative à Theo's Wreck. On peut explorer les entrailles de ce cargo de soixante mètres de long, ses cabines et ses coursives, en attendant que les invertébrés colonisent ses superstructures.
Epaves à gogo dans les Out Islands Les autres îles tirent également leur épingle du jeu. Long Island, par exemple, se signale avec le Comberbeach, construit en 1948 et coulé en 1986 par le centre Stella Maris, au large du Cape Santa Maria, entre 22 et 30m. Il s'est enrichi de spongiaires et de coraux. La cale, ouverte, contient une camionnette. On peut s'aventurer dans le château arrière et dans la salle des machines. Autour s'agitent des platax, des carangues, des mérous et des chromis. A Abaco, le morceau de choix est le San Jacinto, en service lors de la guerre de Sécession, entre 10 et 15m. La structure de l'épave est partiellement disloquée. L'abondance de la faune résidente (bancs de perches, mérous, mulets, poissons-cardinaux, murènes, perroquets) en fait un site idéal pour tous. Essayez également le Deborah K, long de cinquante mètres, entre 35 et 43m, posé d'aplomb sur
sa coque par un fond sableux, repaire de barracudas et de mérous. A San Salvador, les débutants se régaleront sur le Frascate, immergé dans moins de sept mètres d'eau. Construit en 1886, il s'est échoué au large des côtes de San Salvador en 1902 alors qu'il faisait route vers la Jamaïque. On admirera les deux énormes chaudières. Reste Bimini. Très souvent associée à la plongée avec les dauphins et aux tombants, l'île possède néanmoins le Sapona, un navire qui transportait du rhum entre les Bahamas et la Floride pendant
la Prohibition. Pris dans un ouragan, il s'échoua sur le récif en 1926, mais émerge partiellement de l'eau. On évolue en compagnie d'une myriade de poissons à l'intérieur de la carcasse, dans moins de six mètres d'eau. Autre belle épave, la Bimini Barge, quatre-vingt-un mètres de long, coulée en 1988, qui faisait la navette entre Miami et South Bimini. L'intérieur de la coque, décorée de corail noir, d'alcyonaires et de gorgones, peut se visiter. Bref, une ribambelle d'épaves, pour tous les goûts et tous les niveaux.
Stuart Cove Directeur du centre Stuart Cove, à Nassau
« J'avais leur destin entre mes mains... » Stuart Cove, c'est un aventurier et un passionné, doublé d'un homme d'affaires au flair imparable. Dans les années 1980, l'industrie cinématographique d'Hollywood a tôt fait de débusquer les aptitudes de ce plongeur, capable de jouer avec les requins. Il organise et chorégraphie les scènes sousmarines de plusieurs films, dont trois James Bond. Les stars viennent se faire la main chez lui : il formera ainsi à la plongée Kim Basinger, Tom Hanks, Robert Redford et bien d'autres. « Tous étaient très humbles. J'avais leur destin entre mes mains », ironise-t-il. Aujourd'hui, son centre est florissant. Stuart loue ses compétences pour de nombreuses sociétés de production audiovisuelles du monde entier. Comédiens, mannequins et publicitaires défilent sur ses bateaux. En parallèle, il continue l'activité plongée traditionnelle, mais cherche toujours à innover. Feedings avec les requins, prestations snorkelling, création d'épaves, scooters sous-marins, Stuart a toujours une longueur d'avance. 13
13
Trous bleus, tombants, profondes... Ne vous fiez pas à l'apparence débonnaire des eaux lisses et turquoise des Bahamas. Sous la surface, un relief surréaliste attend les plongeurs, un décor si fantasmagorique qu'on le croirait taillé par quelque sculpteur géant devenu fou. Récifs percés de grottes mystérieuses, trous bleus filant dans les profondeurs de la terre, tombants insondables… Portes ouvertes sur un univers fascinant, au magnétisme puissant. Des îles issues d'une subtile alchimie Pour mieux comprendre l'incroyable architecture sous-marine des Bahamas, une petite leçon de choses s'impose. La formation de ces îles est un vrai conte de fées géologique. Imaginez une énorme croûte calcaire, épaisse de plus de six kilomètres, formée par l'accumulation successive de fossiles sur 150 millions d'années. Ce gigantesque millefeuille est entaillé de canyons très profonds, qui divisent la masse calcaire en plusieurs plateaux légèrement submergés. Les îles actuelles sont formées par le rebord extérieur, émergé, de ces plateaux. Au cours des différentes périodes géologiques, le niveau de la mer a varié. Pendant la dernière glaciation, le niveau a baissé de 130 m environ, faisant émerger le sommet des plateaux calcaires. Les Bahamas avaient alors des airs de Grand Canyon, comme aux Etats-Unis. L'érosion a commencé son travail de sape dans la structure calcaire, ciselant un relief particulièrement tourmenté.
L'étrange univers des trous bleus Si la perspective de plonger dans les entrailles de la terre vous réjouit, les Bahamas sont la destination idéale. L'archipel abrite des centaines de trous bleus, sortes de puits circulaires d'un diamètre d'une trentaine de mètres environ qui descendent jusqu'à 180 m et conduisent à des grottes souterraines et sous-marines. Parfois connectés les uns aux autres, les trous bleus forment ainsi de véritables labyrinthes. Ces puits résultent de l'érosion qui
a progressivement grignoté les plateaux calcaires, très poreux. L'eau, par dissolution, a façonné un dédale très complexe de puits, de galeries et de grottes. Cet univers souterrain inquiétant et inconnu a d'ailleurs donné lieu à de nombreuses légendes. Versions bahaméennes du Loch Ness, les trous bleus abriteraient des créatures bizarres qui, la nuit, sortiraient de leur antre liquide pour terroriser les hommes. Pour les plongeurs, cette folle architecture est un fantastique terrain d'évolution. Descendre dans un trou bleu, explorer les cavernes sous-marines constituent des sensations indescriptibles. Au choix : trous bleus terrestres ou trous bleus océaniques. La plongée dans un trou bleu terrestre est une expérience extraordinaire. On traverse successivement plusieurs couches : eau douce translucide, eau salée, sulfure d'hydrogène (issu de la décomposition de matières végétales), et eau salée « anoxique » (sans oxygène). Le phénomène est très étrange. On passe de l'eau claire comme du cristal au bleu, au vert trouble, voire opaque, puis au noir absolu avec, en parallèle, des différences de température. Ces grottes abritent également des crustacés, de la classe des Remipedia, encore fort peu étudiés.
Andros et les autres Vu d'avion, l'île d'Andros, littéralement criblée de trous bleus, ressemble à une dentelle de pierre. Elle ne compte pas moins de deux cent cinquante trous, terrestres et océaniques, dont la plupart n'ont pas encore été explorés. Un record mondial ! A Andros, on marche sur un immense gruyère. Les plus grands noms de la plon-
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gée spéléo sont venus ici pour tenter d'en percer les mystères. Le centre de plongée Small Hope Bay Lodge, créé au début des années 1960, propose des plongées magnifiques dans ces sites hors du commun, dont l'incontournable Ocean Blue Hole, entre douze et quarante mètres, où différentes explorations sont possibles selon les niveaux. D'énormes masses rocheuses, qui formaient jadis le plafond de cette cavité, se sont effondrées. On en fait le tour, en inspectant toutes les fissures et failles. L'ambiance est féerique, on se croirait dans l'antichambre de l'Atlantide. Les confirmés peuvent s'enfoncer plus avant dans le réseau dense de tunnels sousmarins. Parmi les trous bleus terrestres,
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le Guardian Blue Hole est sans doute l'un des plus spectaculaires. Du Small Hope Bay Lodge, sur la côte est de l'île, il faut quarante minutes de voiture puis cinq minutes de marche dans les buissons avant de déboucher sur l'entrée de la cavité. Les confirmés pourront s'aventurer sur environ cent mètres à l'intérieur du tunnel, agrémenté de stalactites. Plus techniques, le Stargate Blue Hole et le Little Frenchman sont réservés à des plongeurs expérimentés. D'autres îles des Bahamas offrent de superbes possibilités de plongée dans les trous bleus, notamment Abaco, avec une série de trous bleus terrestres, dont le Treasure Cay Blue Hole, descendant verticalement jusqu'à cinquante-cinq mètres, avant de
former un coude jusqu'à soixante-dix mètres, accessible aux plongeurs confirmés. Les Exumas sont également bien pourvues. Au large de Georgetown, vous pourrez plonger dans l'Angel Fish Blue Hole, un trou bleu océanique, idéal pour une première approche de ce type de configuration. On ne perd jamais de vue la lumière du jour. A Long Island, le Dean's Blue Hole, trou bleu le plus profond du monde, est le théâtre de nombreuses tentatives de records en « freediving ». Au large de Nassau, le Lost Ocean Blue Hole, parfaitement circulaire, semble taillé à l'emporte-pièce. Généreusement garni d'éponges, il est fréquenté par une faune abondante.
Au pays des tombants Le calcaire, encore lui, est à l'origine de l'impressionnante quantité de tombants qui bordent les îles des Bahamas. Les anciens cours d'eau qui ont fait leur lit dans la struc-
ture calcaire voici des millions d'années ont creusé des canyons vertigineux. Quand le niveau de la mer a monté, ces canyons se sont transformés en fosses océaniques, dont les parois constituent les tombants actuels. Au large d'Andros, à proximité de Tongue of the Ocean, un tombant qui dégringole jusqu'à 2000m, les confirmés pourront effectuer des profondes sur les sites de Church Windows, Over the Wall et Hole in the Wall. La structure des tombants n'est pas uniforme, ils sont taraudés d'anfractuosités et d'arches qui les rendent encore plus spectaculaires, comme à Hole in the Wall, où on entre dans le tombant vers quarante mètres pour ressortir par une cheminée vers soixante-dix mètres ! La petite île de Conception Island vaut également pour ses tombants spectaculaires,
Tropiques et « tekkies » En principe, les plongées dans les trous bleus d'Andros sont destinées aux plongeurs spéléos ou aux confirmés très entraînés. Avant de proposer les trous bleus terrestres, le centre de plongée Small Hope Bay teste d'abord les plongeurs dans l'Oceanic Blue Hole et le long des tombants. Si vous avez le niveau, vous pourrez alors demander à vous frotter à un trou bleu terrestre. La logistique déployée est impressionnante : un seul plongeur et le moniteur, un fil d'Ariane, des lampes torches puissantes, du matériel en double, un brief très complet. Le Small Hope Bay est également l'un des rares centres autorisant la plongée profonde le long de ses tombants. Après plusieurs plongées d'évaluation, vous pourrez descendre jusqu'à près de soixante-dix mètres sur les sites les plus spectaculaires. Prévoyez au moins une semaine de séjour.
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largement égayés d'éponges et de coraux parfaitement sains. Une vraie ambiance de Grandes Jorasses en version sous-marine. Autre lieu d'exception : San Salvador. L'île est la partie émergée d'un piton sousmarin, qui monte des abysses. Autrement dit, San Salvador n'est entourée que de murs verticaux ou presque : French Bay, Telephone Pole, Great Cut, Black Forest… La sensation de planer au-dessus du rebord des tombants avant de basculer dans le bleu est indescriptible avec, sous vos palmes, une couche d'eau de plusieurs milliers de mètres d'épaisseur… La côte sud de Cat Island vaut également son pesant d'adrénaline, notamment les sites de Tartar Bank et The Trench, abrupts à s'en donner le vertige.
Grottes à gogo Troisième tableau de cet exceptionnel triptyque sous-marin : les grottes et autres crevasses creusées dans le récif. Une histoire de calcaire et d'érosion, une fois de plus. Pratiquement toutes les îles en sont pourvues. Pour les plongeurs, c'est un régal. Tunnel Wall, à Nassau, Ben's Cave, une grotte terrestre inondée à Grand Bahama Island, The Victories à Bimini, Thunderball Grotto et Crab Cay Crevasse aux Exumas, Devil's Claw et Double Caves à San Salvador, Diana's Dungeons et Alec's Cavers à Andros, Cathedral et Tarpon Cave à Abaco ne sont qu'un aperçu des sites réputés pour leur architecture sousmarine largement dominée par des grottes et cavités. A la différence des trous bleus, plus techniques et plus oppressants, la plupart des grottes sont accessibles aux premiers niveaux de plongée, et constituent une excellente familiarisation avec l'ambiance si particulière de la plongée en milieu confiné. La lumière du jour est toujours visible, la profondeur limitée, et la faune abondante. Par ailleurs, les grottes offrent la vision toujours surprenante de stalactites et stalagmites.
Plongées pour tous ! Ce n'est pas parce que les Bahamas sont le paradis des plongées sur tombants, avec les requins, ou dans les épaves, que la destination est inaccessible aux débutants. Bien au contraire, et les conditions sont même exceptionnelles pour s'initier : les eaux sont chaudes, cristallines, les températures extérieures toujours estivales, les centres de plongée très professionnels, et les sites superbes et préservés autour de récifs qui forment de vastes bassins rassurants et peu profonds. Plongée en famille Pour les familles, les Bahamas constituent une destination de premier choix. Chaque île regorge de sites pour les débutants, et notamment les enfants. Les prestataires sont habitués à recevoir une clientèle familiale. Les hôtels possèdent des infrastructures adaptées, avec des chambres familiales, des menus enfants, des forfaits familles et proposent des services de baby-sitting. Les centres de plongée, modernes et bien équipés, proposent des prestations adaptées, à commencer par le baptême, et des programmes pour les novices qui souhaitent une première approche de la plongée sans passer un brevet (exemple, le Discover Scuba). Les enfants peuvent plonger dès huit ans, et suivre un programme sur mesure, tel le Bubble Maker. La plupart des centres disposent de matériel spécialement conçu pour leur morphologie. Il y a toujours des sites sûrs, protégés et calmes. Pour les enfants, citons deux expériences inoubliables: Atlantis et ses aquariums à Paradise Island, et la Dolphin Experience à Grand Bahama Island, où ils pourront nager au
milieu de dauphins. Deux occasions uniques de s'émerveiller devant la faune des Bahamas, en toute sécurité.
Plongée sans bouteilles Pour les débutants et les accompagnants non plongeurs, le snorkelling (baignade avec palmes, masque et tuba) est idéal. C'est un des grands atouts touristiques des Bahamas. Des milliers de kilomètres de récifs vierges et facilement accessibles, des eaux translucides, une faune dense, les conditions y sont optimales. Certaines richesses sous-marines sont accessibles directement de la plage ou en bateau. La plupart des centres de plongée proposent des prestations snorkelling spécifiques. Elles sont conçues comme une activité à part entière, avec des bateaux aménagés spécialement, du matériel adapté (gilet gonflable, fiches d'identification des poissons) et un moniteur-guide. Les sites de snorkelling sont parfois les mêmes que les sites de plongée, mais ce n'est pas systématique.
Les sorties se déroulent à la demi-journée, voire à la journée. Dans ce cas, ces excursions incluent généralement un pique-nique à terre, dans un site idyllique. Parmi les plus belles zones, citons Peterson Cay et Paradise Cove à Grand Bahama Island, Cape Santa Maria à Long Island et l'Exuma Cays Land & Sea Park dans les Exumas, franchement exceptionnelles. Si nager avec les dauphins est votre rêve, les îles de Bimini et de Grand Bahama sont les destinations idéales pour le réaliser. Notez qu'à Bimini vous aurez peut-être la chance de rencontrer des dauphins tachetés… A Nassau, avec le centre Stuart Cove les snorkellers peuvent même observer le feeding des requins en nageant en surface.
Plongée en amoureux Les Bahamas, ça donne de furieuses envies de se marier… Si, si ! Rien que pour le plaisir de s'y rendre en lune de miel. Difficile d'imaginer mieux pour sceller une union. La destination réunit tous les atouts, à commencer par des plages paradisiaques, des infrastructures adaptées, des adresses de charme, un cadre magique propice à la robinsonnade… Aucun risque d'être déçu. La plupart des structures d'hébergement proposent des prestations pour cette clientèle, sous forme de « wedding package », et peuvent organiser des cérémonies à la carte avec dîner aux chandelles sur la plage, orchestre, décoration… Vous pourrez également vivre un mariage aquatique en maillot de bain, combinaison de plongée ou même, en robe de mariée et vous dire OUI au cœur de la faune sousmarine, des coraux et d'espèces aquatiques. De petites attentions particulières vous attendent dans la plupart des hôtels.
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Le paradis en croisière...
Aux Bahamas, le nec plus ultra, c'est la croisière plongée. Avec plus de sept cents îles saupoudrées sur un horizon turquoise, l'archipel offre des arguments chocs en faveur de cette approche, sans doute la plus appropriée pour découvrir la diversité des attraits sous-marins du pays. Principal avantage : la plongée sur des sites généralement hors d'atteinte des centres basés à terre. D'où un sentiment de privilège d'avoir pour soi des tombants vierges, peuplés d'une faune peu habituée à l'homme, donc abondante et curieuse.
P
our faire partie des « happy few », contactez l'un des prestataires proposant des croisières plongée au départ des Bahamas ou de la Floride : Aquacat, Blackbeard Cruises, Caribbean Explorer, Scuba Adventures, Nekton Diving Cruises, Sea Dragon et Dolphin Dream Team. Chacun a sa personnalité, sa spécialité, son type de bateau et son itinéraire de prédilection. La prestation la plus alléchante est sans doute celle de l'Aquacat, un superbe catamaran de 102 pieds, construit en 2001, conjuguant élégance et navigabilité, dont la seule description suffit à déclencher une furieuse envie d'embarquer : trois ponts (pont supérieur, pont alfresco, pont réservé à la plongée), onze cabines climatisées spacieuses et de grand confort, avec salle de bain privée et couchettes extra-larges,
un salon-salle à manger avec bar à sodas, télévision, DVD, sofas moelleux et table lumineuse, boutique, barbecue, chaises longues… La zone plongée, fonctionnelle et impeccablement agencée, aligne une batterie d'équipements destinés à répondre à toutes les demandes des plongeurs : un coin photo avec surface de travail et étagères de rangement, douches chaudes, toilettes et lavabos, deux échelles de sortie et des bacs à rinçage. Le personnel, une dizaine de personnes, du capitaine aux hôtesses en passant par les moniteurs, est aux petits soins avec les clients. Aux fourneaux officie un chef, qui prépare une cuisine américaine et bahaméenne. En somme,
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un véritable hôtel de charme flottant, à visage humain, alliant subtilement atmosphère intimiste et convivialité de bon aloi. Chaque croisière Aquacat dure une semaine, avec embarquement à Nassau. A la vitesse de quatorze nœuds, le catamaran file vers les sites les plus idylliques des Exumas, mais l'itinéraire n'est pas fixe. Le capitaine tient compte de la météo, des desiderata et du niveau des participants. Avec 365 îles et îlots, il n'y a que l'embarras du choix. Vous ferez sans doute halte dans l'Exuma Cays Land and Sea Park, une superbe réserve marine, où abonde une faune chatoyante. A raison de quatre à cinq plongées par jour, on fait le plein de sensations sous-marines. Si la plongée reste reine, des activités complémentaires sont proposées: snorkelling dans des criques idylliques (Shroud Cay, par exemple), pique-nique et robinsonnade sur des plages de rêve, désertes, comme à Saddleback Cay Beach, kayak le long des récifs, rencontre avec les iguanes d'Allan's Cay, cours de biologie marine à bord… Pour les débutants, il est possible de suivre des cours d'initiation et de passer son brevet de premier niveau. Pour les confirmés, une formation au Nitrox peut être assurée. Bref, du plaisir à l'état pur, dans des conditions de confort optimales. « Inabordable », pense-t-on à la lecture de ces propos. Pas tant que ça, si l'on prend en considération l'absence de transferts et de transports, les cinq plongées par jour, la formule tout compris, la qualité du service, et un cadre naturel franchement exceptionnel, qui n'a pas de prix. Par ailleurs, la société qui possède l'Aquacat propose d'autres types de croisières à bord de voiliers cette fois, les Blackbeard's Cruises, au départ de Grand Bahama Island et cap, entre autres sur Bimini, Andros, les Berry Islands… Cette formule rustique, moins onéreuse, offre de simples cabines, aménagées sur le modèle des couchettes des trains, avec sanitaires communs. Qualifiée de « camping des mers », elle a ses inconditionnels. Autre très bel itinéraire avec le bateau
Caribbean Explorer qui propose une croisière d'une semaine au départ de Georgetown (Great Exuma) et permet la découverte de San Salvador, Long Island, et le parc national de Conception Island. Au programme 5 plongées par jour dont des plongées de nuit. Des plongées au Nitrox sont également proposées. Les 9 cabines de grand confort sont équipées de lits double, salles de bains privées et climatisation. Scuba Adventures permet de construire votre itinéraire à la carte avec au choix : Bimini, Nassau, Exuma, Andros, les rencontres avec les dauphins sauvages au nord de Grand Bahama Island, des plongées trek dans les trous bleus d'Andros et a fait de sa spécialité, les circuits dédiés à la rencontre avec des dauphins ou des requins, dont les fameux requins tigres. Toutes les sociétés de croisières plongées proposent des circuits intermédiaires avec des thématiques et des itinéraires différents : Dolphin Dream Team axe ses circuits sur les dauphins sauvages de Grand Bahama Island, Berry et Bimini, Sea Dragon cible Exuma et Long Island, Nekton joue la carte d'un navire confortable et très stable vers Andros, Cat Cay, Bimini, Grand Bahama Island, Long Island ou Cat Island… tandis que le catamaran Cat Ppalu aux 6 cabines fait d'Exuma son itinéraire de prédilection… A vous de choisir !
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Les centres et croisières ETATS-UNIS
0km
GRAND BAHAMA ISLAND
50
150km
100
West End Eight Mile Rock Freeport Lucaya
Miami 27 28 29 30
Alice Town
24
6
14 15 16 17
McLean’s Town
2
Green Turtle Cay
BIMINI
3
Treasure Cay
ABACO
Cat Cay
1
Sandy Point
Marsh Harbour Hope Town
Little Harbour
BERRY ISLANDS NASSAU PARADISE ISLAND 21
Spanish Wells Harbour Island
20
L A A T
11
Coakley Town Andros Town
H R T N O
Nicholl’s Town
10 5
ANDROS
Gregory Town
23 25
ELEUTHERA
Governor’s Harbour
4 O
Tarpum Bay Congo Town
Rock Sound
12 P
C
O
I
I C
R
T
T
N
Mangrove City
C
O
EXUMA CAYS A
Staniel Cay Arthur’s Town
C
E
R
9
CAT ISLAND
N
N
A
C
E
F
New Bight
7 8
GREAT EXUMA George Town
26
RUM CAY
13
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19 LITTLE EXUMA LONG ISLAND
Cockburn Town
22
Port Nelson
SAN SALVADOR
Deadman’s Cay
Duncan Town
RAGGED ISLAND RANGE
Clarence Town
CROOKED ISLAND Pitt’s Town Albert Town
LONG CAY
ACKLINS
Spring Point
Abraham’s Bay
MAYAGUANA
LITTLE INAGUA
CUBA
Matthew Town
GREAT INAGUA
20
TURKS & CAICOS
1 Dive Abaco 2 Brendal’s Dive Center 3 Treasure Divers
1 ou 2 2 2
3 4 1
1 1 1
14 à 22 12 8
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3 3
3 6
2 4
6à8 2 à 16
•
2
3
2
14 à 22
2 2 1
1 1 1
22 12 7
•
3 5 3
3 2
10 30
•
4
3
2
4à8
•
2 3 3
2 8 7 4
1 7 2 2
15 4 à 16 23 20
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1 3
2 3
1 3
6 20
2 4
2 20 13
3
12
4 3à4 4 5 4à5 5 Illimité 5
4 2 1 6 1 16 4 5
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Piscine Photo/Vidéo (personnalisée) Equipement Boutique Restaurant
Affiliation
Requins Dauphins Plongées de nuit Plongées profondes Plongées épaves Plongées grottes Plongées trous bleus Plongées tombants Plongées dérivantes Plongées Nitrox Plongées enfants Snorkelling
Capacité maxi/bateau
Nbre d’instructeurs Nbre de bateaux
Abaco
Nbre de plongées/jour
LES CENTRES DE PLONGEE
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• TOUTES • • TOUTES
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TOUTES
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• P • • TOUTES • NC
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www.hawks-nest.com www.greenwoodbeachresort.com www.shannas-cove.com
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www.oceanfox.com www.valentinesdive.com www.capeeleuthera.com
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TOUTES • • TOUTES • • P • • P •
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P P
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P P,S,N
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TOUTES P,S P,S,N • TOUTES P • P,S,N P,N • P
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Site Internet
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www.diveabaco.com www.brendal.com www.treasure-divers.com
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www.androsdiving.com www.smallhope.com
Andros 4 Anfrox Diving 5 Small Hope Bay Lodge
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Bimini 6 Bimini Undersea
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www.biminiundersea.com
Cat Island 7 Dive Cat Island Scuba Center 3 8 Greenwood 3 9 Shanna’s Cove 2à4
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Eleuthera 10 Ocean Fox Diving 11 Valentine’s Dive Center 12 Cape Eleuthera Divers
1à3 2
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P,S,T P NC
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Exuma 13 Dive Exuma
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20 16 à 45
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2
100
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1 3
22 à 30 22 12 18 12 32 10 10
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www.dive-exuma.com
Grand Bahama Island 14 15 16 17
Grand Bahama Scuba Unexso Viva Diving Xanadu Undersea Adventures
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www.grandbahamascuba.com www.unexso.com www.vivaresorts.com www.xanadudive.com
Long Island 18 Cape Santa Maria Dive Center 19 Stella Maris Resort
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www.capesantamaria.com www.stellamarisresort.com
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www.bahamadivers.com www.stuartcove.com
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www.clubmed.com
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Nassau Paradise Island 20 Bahama Divers 21 Stuart Cove’s Dive Bahamas
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San Salvador 22 Club Med Colombus
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CROISIÈRES PLONGÉES 23 24 25 26 27 28 29 30
AquaCat Blackbeard Cat Ppalu Caribbean Explorer Dolphin Dream Team Nekton Diving Cruises Scuba Adventures Sea Dragon
1 1 1 1
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P=PADI ; S=SSI : N=NAUI ; T=TDI ; C=CMAS Tous les centres et croisières plongée reconnaissent les cartes CMAS
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www.aquacatcruises.com www.blackbeard-cruises.com www.catppalu.com www.explorerventures.com www.dolphindreamteam.com www.nektoncruises.com www.scuba-adventures.com www.seadragonbahamas.com
Renseignements pratiques VOLS INTERIEURS • Ils sont assurés par plusieurs compagnies, dont Bahamasair, la compagnie nationale, Cat Island Air, Southern Air Charter, Sky Bahamas, Western Air. • Attention, la franchise bagage est généralement limitée à 20 kg.
HEURE LOCALE • Moins 6 heures - Quand il est midi à Paris, il est 6 heures du matin aux Bahamas.
SANTE • Aucun problème sanitaire particulier n'est à signaler. FORMALITES • Pas de vaccination exigée. • Passeport en cours de validité (valable • Les normes d'hygiène sont excellentes encore 6 mois après la date de retour) et et les soins médicaux prodigués billet de retour ou de continuation. aux Bahamas sont comparables • Ressortissants CEE : Pas de visa nécessaire aux standards européens. Les hôpitaux pour les séjours de moins de 3 mois. de Nassau et de Freeport prodiguent • Autres nationalités : consulter des soins privés. On trouve également www.bahamas.fr des cliniques dentaires et des dentistes. • Pour tout vol via les Etats-Unis, il est Les Iles Extérieures disposent de centres impératif de se conformer aux formalités médicaux et de praticiens privés. requises par les autorités américaines. SÉCURITÉ LANGUE • Caissons de recompression à • Anglais Nassau, Grand Bahama Island et • Assistance téléphonique en français à San Salvador. Nassau au 302 2071/2079/2084 • Tous les centres de plongée disposent d'oxygène et MONNAIE ET CHANGE de matériel de premier secours. • Le dollar bahaméen a le même taux de change que le dollar américain et CLIMAT les deux monnaies sont acceptées • On peut plonger toute l'année aux indifféremment. Bahamas, avec une température de l'eau • Les chèques de voyages en dollars peuvent comprise entre 22° l'hiver au minimum être changés en espèces presque partout. au nord et 29° l'été. • Les cartes de crédit sont largement • La température de l'air oscille entre 26 et acceptées. 32° dans la journée selon les mois. • Nuits fraîches en hiver. ELECTRICITE • Une légère brise vient atténuer la • 120 volts, 60 cycles ; prises US. sensation de forte chaleur en été. • Prévoir un adaptateur.
• Il n'y a pas vraiment de saison des pluies mais de courtes averses en fin de journée ou la nuit, tout au long de l'année. EQUIPEMENT • Les centres de plongées locaux appartiennent pour la plupart au réseau PADI. Ils sont d'excellente qualité et disposent d'infrastructures impeccables. • Tous les plongeurs sont acceptés, à condition de présenter un certificat médical et un brevet de plongée, quelle que soit l'estampille du brevet (CMAS, PADI, etc.). • Le matériel peut être loué sur place. • Les débutants sont les bienvenus. Diverses formules d'initiation leur sont proposées, de la sortie en snorkelling au baptême (« Discover Scuba »). • Toutes les formations sont proposées sur place (Padi Open Water, Padi Advanced, etc.). • Une combinaison 3 ou 5 mm fera l'affaire en hiver. LECTURE • En anglais : Guide Lonely Planet Diving & Snorkelling Bahamas, avec la description de 108 sites dans tout l'archipel. • En français : Le Petit Futé Bahamas.
Textes : Jean Bernard Carillet - Photos : Jordi Chias - Robert Margaillan - Lionel Pozzoli Patrick Sahuquet - Ron McCaslin - The Islands of the Bahamas - Autres photos : DR
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