La Meute , l
Nouvel attroupement legal
Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire No 76 septembre 2015
KRTB
ISSN 1920-4183
www.rumeurduloup.com GRATUIT
Sommaire
Dossiers 5
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Le maux du rédacteur
La Meute, un attroupement légal
ÉQUIPE DE RÉDACTION Rédacteur en chef
Louis-Philippe Gélineau-Busque
Graphiste
Louis-Philippe GélineauBusque, Claudie Dumont
Rivière-du-loup 12 Madame B 14 Consolider un Autrement 16 Tourner comme le vent 18 Économie, emploi et...
Collaborateurs-Graphistes
et photo
Final Focus Photography Patric Nadeau François Drouin
26 Le houblon qui se veut rassembleur 28 La mission du CLD 30 Entrevue avec Becky Mucler 32 Les barbares 34 Les risques de la radiation sans fil
après? 20 Enfin 22 Programmer sa liberté
Illustrateurs Busque
Quoi-faire ?!@#$% Marie-Amélie Dubé
Collaborateurs
Isabel DM, Sylvie Michaud, Annabelle Aubin-Thuot, David Falardeau, La Meute, Claude Desjardins, Marc Fraser, Jean-Guy Chouinard, Érick Drapeau, Marie-Josée Huot, Mathieu DumulonLauzière, Emmy Tompkins, Michel Lagacé, Annie Mailloux, Frank Malenfant, Maurice Vaney, Michel Faubert,
Vente
Busque, Marie-Amélie Dubé, Marie Lee Billot D’eau, Victoria Truchi
Couverture photo Patric Nadeau
Correctrice
Maude Gamache-Bastille Le bruit des plumes
Les Basques
LA RUMEUR DU LOUP C’EST...
36 La carriole du futur 38 Entrevue avec Michel Faubert
48 PAGES dynamiques 2200 EXEMPLAIRES mensuellement 450 salles d’attente 50 points de distribution La meilleure VISIBILITÉ du KRTB
40 Chien-Canard
Encouragez la propagation de la culture et faites monter vos publicités par une équipe de jeunes professionnels.
Témiscouata
CONTACTEZ
42 Une cuillérée de Packington
LOUIS-PHILIPPE GÉLINEAU-BUSQUE au 418 894-4625 journal@rumeurduloup.com
culturelle KSection amouraska
LA RUMEUR DU LOUP, C'EST COLLECTIF !
44 Agenda Culturel 45 Quoi Faire?!@#$%
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Le journal vous invite à écrire des textes informatifs, des histoires surprenantes, un poème hypoallergénique ou autres, car après tout, c’est votre journal ! Envoyez vos écrits à : journal@rumeurduloup.com. L’ÉDITEUR LAISSE AUX AUTEURS L’ENTIÈRE RESPONSABILITÉ DE LEURS TEXTES. La reproduction des textes publiés dans ce journal est fortement encouragée sous condition d'avoir la permission du journal La Rumeur du Loup. PRENDRE NOTE QUE LA DATE DE TOMBÉE DES ARTICLES EST LE 25 DE CHAQUE MOIS. Faites parvenir vos documents à journal@rumeurduloup.com
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La Rumeur du Loup, septembre 2015
Les MAUX du rédacteur
La Meute au service de sa communauté par Busque
C’est parti, on lance La Meute. « On » inclut David Falardeau, jeune travailleur autonome dans le montage et la réalisation vidéo, et Mathieu Dumulon-Lauzière, directeur de la télé communautaire du Kamouraska. Je dois dire que travailler avec eux me stimule grandement, car je sens que chacun place le projet au-dessus de son égo. Bon, dans tout ça, je ne vous ai pas dit ce qu’est La Meute. C’est un format vidéo et podcast présenté à la « tivi » et sur « les internet ». Mais encore ? C’est une discussion plus complète, plus humaine sur des sujets qui nous touchent tous. C’est une réflexion au lieu de la réaction quotidienne que les médias traditionnels nous offrent.
« Sachez que 20 % de l’argent amassé par la publicité aidera des organismes communautaires régionaux qui seront par le fait même invités à l’émission pour parler de leurs services, leur réalité et leurs défis. »
C’est un « parler » de salle à manger, mais bien préparé pour décortiquer et ratisser nos sujets hebdomadaires (voir p.11 pour les sujets). Ce qui est plaisant, c’est que même si les frères et sœurs qui forment La Meute sont tous très
différents : hommes ou femmes, jeunes ou vieux, de gauche ou de droite (même anarchique) et de tous les domaines (culture, société, économie, communication, environnement); ils seront assis à la même table pour se parler. Et vous savez quoi ? Vous êtes invités !
LES SENS Voici de nouveaux logos qui permettront aux lecteurs de retrouver d’instinct leurs articles favoris sur notre nouveau site web. Quel sens cet article affectera-t-il?
Vous devez savoir que nos loups sont bénévoles ; ce n’est pas l’argent qui tire le projet, même s’il faut payer les factures. Sachez que 20 % de l’argent amassé par la publicité aidera des organismes communautaires régionaux qui seront par le fait même invités à l’émission pour parler de leurs services, leur réalité et leurs défis.
Le goût Articles traitant de l’art culinaire, les recettes et l’alimentation.
L’ouîe Articles contenant des critiques musicales, etc.
Pour chaque projet dans lequel je m’implique, forcément, la communauté doit y être gagnante. C’est la motivation qui me pousse à continuer. J’ai l’impression que la politique partisane est de moins en moins pertinente et que, pour régler nos problèmes régionaux, nous devrons nous parler et comprendre les points de vue des autres. La meilleure façon de trouver une solution, c’est d’être ouvert aux autres (et à soimême) et d’être créatif.
La vue Articles mettant de l’avant les arts visuels, l’esthétique,etc.
L’émotion Articles qui font vibrer différents sentiments en vous.
La réflexion Articles traitant de problématiques
Je vous invite donc à nous regarder, à nous écouter et à réfléchir avec ouverture d’esprit sur ce que La Meute vous présentera.
ou d’informations rationnelles.
Citation du mois « Rumeur: le plus vieux média du monde »
Jean-François Revel
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La Meute un attroupement legal l
Par David Falardeau, photos de Patric Nadeau
L’information est de plus en plus accessible de nos jours. On consomme l’actualité et elle est abondante, presque trop même. Certains s’improvisent journalistes ou blogueurs et créent des réactions. Celles-ci sont souhaitées, oui, mais pas toujours souhaitables. Par Busque En 2014, le propriétaire de La Rumeur du Loup, Louis-Philippe Gélineau-Busque a approché David Falardeau de GeniProduction pour faire naitre un podcast radio, autrement dit, une émission téléchargeable sur ordinateur et téléphone portable pouvant être écoutée en différé. L’idée a germé pendant un an, jusqu’à ce que les astres s’alignent. À la recherche de la perle rare pour occuper un siège d’animateur pour une émission d’actualité, les deux hommes ont fait la rencontre de Mathieu Dumulon-Lauzière. Ensemble, ils ont établi ce qu’ils voulaient, ce qu’ils voyaient et ce qui leur manquait en matière d’information et de profondeur des sujets. Nous sommes envahis d’informations qui traitent de l’information journalière, de ce qui s’est passé la veille, mais rares sont les sujets qui touchent l’information de notre réalité régionale de façon approfondie et qui l’apportent de façon à développer l’esprit critique de l’auditoire. Pour y arriver, les trois hommes derrière La Meute ont cherché minutieusement et ont trouvé des personnes qui n’ont pas l’habitude d’être derrière un micro, mais qui pourtant, dans l’ombre, font avancer des réflexions qui se doivent d’être amenées au grand public. La Meute n’a pas la prétention d’être un meilleur diffuseur d’informations, mais prétend sans l’ombre d’un doute être en mesure d’amener l’information différemment et d’y apporter une valeur ajoutée; La Meute se veut un moteur d’introspection idéologique; La Meute souhaite aiguiser l’esprit critique; La Meute veut vous inclure tout un chacun au cœur de ses échanges parce que, si ce groupe d’individus s’assoit pour discuter, c’est pour que nous avancions tous, pas nécessairement dans la même direction, mais de façon à ce que tout
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le monde ait les outils pour vivre ensemble et le mieux possible avec ses décisions. Mathieu Dumulon-Lauzière est devenu l’animateur de cette meute en même temps qu’il a hérité du siège de directeur général de TVCK, télévision communautaire du Kamouraska. En prenant son poste, il a tout de suite vu l’occasion d’amener sa meute devant vos écrans. En partenariat avec MAtv Bas-Saint-Laurent, TVCK, La Rumeur du Loup et GeniProduction, l’émission de 60 minutes La Meute sera présentée les vendredis soir à 19 h sur
les ondes de MAtv et dès le lendemain matin sur le Web à l’adresse www.rumeurduloup.com ainsi qu’en version audio téléchargeable, et ce, pendant 12 semaines dès le 25 septembre. Ces émissions seront enregistrées devant public tous les lundis soir 19 h à deux endroits en alternance, soit la Microbrasserie Aux Fous Brassant et le Café L’Innocent. Vous pouvez suivre les activités de La Meute via sa page Facebook pour connaitre les détails de la soirée d’enregistrement.
« La Meute n’a pas la prétention d’être un meilleur diffuseur d’informations, mais prétend sans l’ombre d’un doute être en mesure d’amener l’information différemment et d’y apporter une valeur ajoutée. »
Mathieu Dumulon-Lauzière Animateur primal et principal
J’ai toujours été sceptique. Qu’on parle de politique, de sports ou de culture, je suis le premier à ouvrir un dictionnaire, consulter une encyclopédie ou parler à un vieux sage situé au sommet du mont Everest. C’est ce scepticisme qui m’a poussé dans les bras du journalisme et des médias, depuis bientôt une décennie. D’émission en émission, d’entrevue en entrevue et de découverte en découverte, j’ai compris que mon histoire était finalement celle des autres. La Meute est l’occasion parfaite de comprendre et de concevoir le monde à travers la lentille de ses membres.
Sylvain Dionne Panéliste
Depuis près de 40 ans, j’observe et je scrute l’actualité ; je la traite, je l’habille, je l’analyse. À titre de communicateur généraliste, j’y participe activement comme conseiller en communication communautaire, sociale, sportive, institutionnelle et d’affaires. Mon apport à La Meute ? Des opinions claires et tranchées, des commentaires nuancés et réfléchis, une vision élargie du développement de notre communauté ; un désir de confronter, de provoquer et d’alimenter des échanges constructifs. Bref, jeter humblement, mais fermement, un regard différent sur ce qui nous touche comme société et suggérer un traitement sans complaisance, mais respectueux, de l’actualité qui nous rejoint.
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Marc Fraser Panéliste
Natif de l’Abitibi, je me suis installé au Bas-Saint-Laurent en 1997, après des études en littérature à l’UQAM. Dès mon arrivée, j’ai commencé à écrire des textes d’opinion dans le journal indépendant Le Mouton Noir, dont j’ai assumé la rédaction en chef en 2001. Depuis, j’ai travaillé pour plusieurs médias régionaux tels que L’Horizon, Le Blogue Citoyen du Bas-du-Fleuve, Le Saint-Laurent-Portage, Vitalité économique et MAtv. Politique, économie, développement régional et social sont au cœur de mes préoccupations. Je me joins à La Meute parce mon idéal démocratique passe par la parole citoyenne et que je ne me suis jamais contenté du rôle de spectateur passif. Dans un monde où le néolibéralisme tente de s’imposer comme le seul modèle viable, je souhaite amener une alternative à la pensée unique et molle qu’on voudrait nous inculquer.
Marie-Anne Rainville Panéliste
Successivement journaliste, rédactrice en chef du Vélo Mag, directrice des communications du Tour de l’Île de Montréal, secrétaire générale de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, conseillère puis directrice des communications à l’Union des producteurs agricoles et à Solidarité rurale du Québec, depuis 2003, je suis boulangère et propriétaire de Bis la boulange. J’aime à dire qu’en devenant artisane, je suis devenue une grande personne qui doit confronter tous les jours l’inéluctable loi du marché, financer l’action et la bureaucratie gouvernementales, percevoir des taxes, gérer une équipe, des clients, un lieu tout en nourrissant ma passion pour la gourmandise sans perdre de vue le monde.
François Gendron Panéliste
Évidemment, on ne joint pas la meute pour crier au loup ! Ce qui m’intéresse dans la formule est le brassage d’idées de tous azimuts et en dehors d’une ligne éditoriale, le regard posé sur les ressorts des évènements plutôt que sur leurs manifestations apparentes, l’ouverture sur d’autres intérêts que ceux occupant l’avant-scène médiatique mercantile ou idéologique. Développer des harmonies au sein de la meute plutôt que de hurler seul dans la nuit, perché sur sa montagne sous la lune blafarde. La meute qui jazze plutôt que le troupeau qui brait. Diplômé de science politique, mes intérêts vont vers l’histoire, la science et les technologies, les affaires internationales, la philosophie, la musique, les arts visuels, le plein air, le développement durable des collectivités et l’aventure.
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Annie Poirier Panéliste
Annie Poirier est une redoutable communicatrice. Au cours de sa carrière, elle a maitrisé les communications municipales, institutionnelles et médiatiques. Elle se joint au projet afin d’entretenir des discussions passionnantes avec des loups passionnés des régions et des enjeux au Bas-Saint-Laurent. Selon elle, La Meute est une opportunité faite sur mesure pour sa personne et ses opinions. C’est une expérience qu’elle a bien hâte de vivre.
Karine Malenfant Panéliste
L’altruisme devrait animer l’engagement citoyen. C’est avec cette phrase en tête que je me joins à La Meute ; pour un espace d’échange diversifié cassant les limites du bon et du mauvais, du noir et du blanc, car la réalité est bien plus nuancée. De toute façon, j’aime les couleurs et la diversité. Je suis sensible à la beauté, à la clarté et aux choses vraies comme les papillons dans le ventre! Mes champs d’intérêts : le développement durable, le développement économique régional, les voyages et les découvertes, la spiritualité, la littérature et les séries télés!
Alyssa Symons Panéliste
Je suis animatrice en art engagé avec les organismes communautaires. J’ai travaillé avec Mise au jeu, une troupe de théâtre d’intervention, dans les écoles secondaires, ainsi qu’avec des groupes de soutien en santé mentale. L’année dernière, j’ai animé des ateliers d’art engagé avec Le Comité d’action des citoyennes et citoyens de Verdun sur la question de la gentrification et sur les jugements liés aux personnes qui bénéficient de l’aide sociale. Je suis aussi militante environnementale et j’ai coorganisé des évènements comme la Marche des Peuples pour la Terre Mère, le CampLigne9 et le Cabaret Oléoléoducs. Nouvellement déménagée à Rivière-TroisPistoles, je fais partie du Collectif le Récif, un OBNL créé dans le but de favoriser le retour des jeunes dans la région du Bas-Saint-Laurent.
Jean-François Lévesque Panéliste
Étant originaire de Gaspésie puis ayant migré vers Québec, j’ai décidé de fonder famille à Rivière-du-Loup. De fil en aiguille, j’ai fait mon chemin en contribuant au développement des collectivités locales et des organismes du milieu. Au sein de La Meute, je serai celui qui remet en question et pousse la réflexion. J’ai le sens critique ; voir autrement est nécessaire pour dévorer un sujet. L’écoute sera aussi un atout afin d’apporter à La Meute une nourriture réflexive. Je ne mangerai pas mes mots ! Je suis dans La Meute, car l’appel à faire autrement stimule mon engagement !
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La culture Il y aura un segment de 10 minutes consacre a la culture
Marie-Amélie Dubé Panéliste et chroniqueuse culturelle
Mes multiples chapeaux de travailleuse culturelle indépendante en organisation d’évènements, de directrice artistique et metteuse en scène pour la compagnie Théâtre du loup de Cambronne, de coordonnatrice du Festival Vues dans la tête de..., de collaboratrice en vente, rédaction et dossiers spéciaux pour La Rumeur du Loup, de vice-présidente au financement pour le CA de Sparages, de membre du CA du Conseil de la culture du Bas-SaintLaurent et de propriétaire d’une nouvelle agence de spectacles en chanson, musique, danse contemporaine et théâtre me rendent particulièrement sensible à la place de la culture dans la société. J’ai donc sauté à pieds joints dans le projet La Meute pour discuter de la vitalité culturelle régionale, de son épanouissement et de son apport indéniable à l’économie de notre région. Le rythme effréné de nos horaires nous pousse à passer plus souvent à l’action qu’à réfléchir. La Meute sera un moment idéal pour se questionner en groupe, afin d’analyser notre région et de proposer une vision multidimensionnelle de l’actualité régionale.
Alex Ann Villeneuve Simard Panéliste et chroniqueuse culturelle
Je suis originaire de La Malbaie et je réside à Rivière-du-Loup depuis deux ans pour obtenir mon diplôme en techniques d’intervention en loisir. Mon quotidien est parsemé de théâtre, d’art oratoire, de plein air, d’implications communautaires, de politique… et de plein d’autres choses ! Une prise de parole contribue au développement et à la réflexion collective, et c’est simplement de cette façon que je pense apporter quelque chose à La Meute… en communiquant avec mes compatriotes.
Benoît Ouellet
Panéliste et chroniqueur culturel Depuis mon retour à Rivière-du-Loup en 2013, j’ai la vitalité du milieu culturel bas-laurentien à cœur. Mes implications multiples et mon passage dans le monde municipal comme coordonnateur culturel m’ont permis d’acquérir une connaissance en profondeur du milieu culturel, de ses acteurs et de ses enjeux. Au cours de la dernière année, j’ai participé à la coordination d’activités importantes à Rivière-du-Loup, dont la Fête nationale et le Festival Vues dans la tête de..., en plus de m’impliquer dans le mouvement Kino, dans la Ligue d’improvisation estivale et dans le Cabaret Kerouac.
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Les thèmes
de la première saison
(sujet a changement)
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Le droit de parole • Avons-nous les bons outils pour s’exprimer? Les médias (sociaux et traditionnels) remplissent-ils leurs mandats?
L’habitation en région Est-il temps de revoir l’espace que l’on occupe? • Plus grand vs plus petit
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La politique Devrait-on encore analyser la politique en parlant de la gauche vs la droite? • Comment parler de politique en 2015?
•
Les élections fédérales • Pourquoi et pour quoi voter? Est-ce que la campagne a été pertinente pour le BSL?
Manger local Quelle place doit-on réserver à l’agriculture de proximité? • Bien manger, mais à quel prix? •
•
•
L’individu au 21e siècle Où la liberté commence-t-elle et se termine-t-elle? • Pensons-nous trop à nous-mêmes? La démographie au BSL • L’exode rural est-il irréversible? Comment peut-on accueillir les nouveaux arrivants?
Le tissu social au BSL • Sommes-nous trop isolés? Comment et pourquoi se mobiliser?
L’économie au BSL Quel format emprunter? (Coop, privé, OSBL, etc.) • Micro vs macro
•
Technologies • Le BSL est-il dépassé? Quelles technologies peut-on mettre au service des régions?
• •
La culture Comment doit-on utiliser les arts et la culture en région? • Quel est le vrai rôle de la culture dans le BSL?
•
Les fêtes • Pour ou contre Noël? Où la consommation locale s’arrête-t-elle?
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Lit térature Madame B : chronique de bibliothèque
L’automne sera chaud grâce à M. Mô Par Sylvie Michaud
A-t-on eu un printemps, un été ? Quoi qu’il en soit, nous aurons tout un automne à la biblio ! Un automne bien inspiré par notre nouveau petit locataire : M. Mô le lapin miniature (qui l’est toutefois de moins en moins…). le dimanche après-midi (à 14 h) en plus de celle du vendredi soir (à 18 h 30). Nous aurons également la chance de vous offrir des cours de dessin et de BD donnés par David Lemelin, illustrateur de la série jeunesse Galoche.
Activités de septembre Voici un extrait de notre programmation d’automne que vous pourrez vous procurer au complet à la bibliothèque ou sur notre site Web : www.ville. riviere-du-loup.qc.ca/biblio. Bonne rentrée à tous et toutes !
Ces deux activités débutent dans la semaine du 12 octobre. Inscrivez-vous dès maintenant, car les places sont limitées ! Ainsi, dès le 1er octobre, vous pourrez participer au concours de BD qui aura comme seule condition d’y faire figurer un lapin. Et les activités d’automne se termineront le 12 décembre par l’activité « Un petit Mô de Noël » où les jeunes pourront venir se faire photographier avec notre sympathique lagomorphe et lui écrire un petit mot. Nouveautés
Afin d’accommoder les parents des enfants de 3 à 5 ans, nous offrirons désormais une heure du conte
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Pour information complémentaire et pour vous inscrire, veuillez contacter iSabelle Moffet au 418 867-6668 ou le comptoir du prêt au 418 862-4252.
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Kiosque de mobilisation
consolider un autrement Par Annabelle Aubin-Thuot et Gabriel Clermont
Attention : Le contenu de ce texte s’apparente à une lutte contre le sentiment d’impuissance. Vous pourriez être affectés ou affectées au point de devenir « praxis » et de modifier vous-mêmes le cours des choses... On se présente : Annabelle et Gabriel. Peut-être nous avez-vous rencontrés déjà, aux côtés de notre bannière « Je bouscule tout, avant que leur pétrole ne bouffe nos rivières... jusqu’aux dernières poésies sur terre ». Nous étions à Saint-Pascal, au quai de Kamouraska, à Rivière-du-Loup, à Trois-Pistoles, à Saint-André… Notre projet : une tournée de mobilisation par la rencontre inter-citoyenne et l’éducation populaire. Notre moyen d’action : les kiosques ! Nous nous installons au soleil, de village en village, avec une myriade de livres artisanaux, de textes brulants, urgents, générateurs d’idées et de contrepouvoir, de brochures d’information et de grandes affiches à donner. On aborde : les projets pétroliers affectant les environs et la nécessité de NOUS ACTIVER pour montrer aux grosses compagnies et au gouvernement que nous n’acceptons pas qu’ils ruinent nos conditions de vie et attaquent sans détour l’équilibre écologique. Cesdits projets sont simplement démesurés (on parle de 240 wagons-citernes de pétrole PAR JOUR sur la voie ferrée qui traverse nos villages), et la population a le droit de refuser cette industrie monstrueuse et de désirer des moyens concrets pour réduire la dépendance au pétrole. Il s’agit bel et bien d’un débat de fond, d’un changement de cap radical (qui s’intéresse à la racine du problème). Avec notre kiosque, nous souhaitons toucher une diversité de gens, car les « écolos » et groupes militants déjà sur le terrain ne sont pas suffisants pour opérer ce changement de cap, de paradigme. On trouve par ailleurs inacceptable que les populations locales ne soient pas plus informées sur ce qui se trame et que le sentiment général s’apparente à celui de l’impuissance. Du genre : « c’est malheureux, mais on n’y peut rien, c’est eux qui décident, attendons les prochaines élections ». En sommes-nous vraiment là, à accepter qu’une grappe de personnes puissantes décide, de long en large, des conditions déterminantes à la poursuite (ou non-poursuite) de la vie sur Terre ? Nous agissons par devoir de transmission, sans pourtant être expert ou experte en la matière. Il
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parole (rendre visible cette parole), à organiser des actions : organiser un BBQ de quartier, afficher dans les commerces de son village, inviter un conférencier ou une conférencière, faire une soirée de projection d’un documentaire suivie d’une discussion, organiser un débat citoyen, distribuer des brochures dans les salles d’attente, écrire des lettres ouvertes, etc. Résumons la situation Le transport du pétrole se divise en deux axes principalement au Québec : les oléoducs (pipelines) et les trains. C’est sur ce premier moyen de transport que mise l’entreprise albertaine TransCanada au sein de son projet Oléoduc Énergie Est. L’idée est de construire un oléoduc d’une longueur de 4 600 km afin de transporter vers le Québec du pétrole extrait des sables bitumineux dans le but de l’exporter.
« L’explosion du transport pétrolier par voie ferrée, à hauteur de 26 000 % au Canada ces dernières années, se justifie par la multiplication des projets d’exportation du pétrole albertain, indépendamment de l’Oléoduc Énergie Est. » s’agit de déclencher ne serait-ce que l’étincelle, celle qui mène à l’action. Nous ne nous voyons pas comme des gens qui prescrivent, qui pointent du doigt une solution, encore moins une solution électorale, car nous croyons plutôt en la diversité d’actions. En ce sens, toutes les actions visant à désamorcer l’économie du pétrole sont accueillies ; elles s’additionneront, se cumuleront comme une montagne d’espoir et de propositions. Pour consolider un « autrement ». On invite donc les gens à poser des gestes (visibles) et à prendre la
Bien que cette pétrolière se veuille rassurante, plusieurs réserves peuvent être émises. En effet, le trajet proposé par l’entreprise franchit 256 cours d’eau au Québec, desquels plusieurs sont critiques vu leur importance en eau potable, comme les rivières des Outaouais, L’Assomption, Chaudière et surtout le fleuve Saint-Laurent... Et l’oléoduc traverserait en plein cœur de la réserve naturelle des battures de Saint-Augustin-de-Desmaures. Nous sommes en droit de nous questionner sur la rapidité à laquelle TransCanada réagirait en cas de fuite. Selon une base de données du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST), seulement 10,8 % des fuites au pays durant la dernière décennie ont été détectées par la technologie utilisée par les exploitants de pipelines. Il ne suffit que d’un déversement de quelques minutes pour que des conséquences désastreuses se fassent ressentir sur les sources en approvisionnement d’eau potable de milliers de citoyens et de citoyennes. Il n’y a pas que la question de l’eau qui pose problème. Au moment où un consensus scientifique règne sur la multiplication alarmante des indices
Environnement
du réchauffement climatique, le fait d’augmenter notre dépendance à l’économie du pétrole est un non-sens. Certains spécialistes témoignent que la construction de ce nouvel oléoduc en sol québécois correspond à l’émanation en gaz à effet de serre de 7 millions de voitures supplémentaires sur nos routes. Le retrait de Cacouna des plans de la compagnie à la suite d’un long périple judiciaire constitue certes une victoire, mais bien éphémère. D’ici peu, nous devrons nous attendre à ce que l’entreprise soumette un nouveau lieu pour son port pétrolier, et le Bas-Saint-Laurent n’en est pas exclu. Hormis les oléoducs, les trains convoient à l’instant même du pétrole des sables bitumineux. Le raisonnement de plusieurs consiste à encourager le transport par oléoduc, pensant remplacer les trains, donc par souci de sécurité. Ce raisonnement est mauvais. L’explosion du transport pétrolier par voie ferrée, à hauteur de 26 000 % au Canada ces dernières années, se justifie par la multiplication des projets d’exportation du pétrole albertain, indépendamment de l’Oléoduc Énergie Est. Le transport par oléoduc vient donc s’additionner et se fera en parallèle ; il n’est pas du tout une alternative et il comporte des risques de fuite beaucoup trop élevés pour qu’on le croit plus sécuritaire. Au Québec, c’est le projet de Belledune au Nouveau-Brunswick qui retient la plus grande partie de notre attention. Situé dans la Baie-des-Chaleurs, un écosystème précieux et fragile, le port de Belledune, qui sera converti en terminal pétrolier, augmentera le transport à 240 wagons-citernes de pétrole par jour. La voie ferrée en question n’est nulle autre que celle traversant les nombreux villages et villes du Bas-Saint-Laurent, tels que Saint-Pascal, Rivière-du-Loup, Trois-Pistoles, etc. Autant dire que ces bombes sur rail se multiplieront dans nos paysages.
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Poé sie
Poésie du jour
Tourner comme le vent Par Claude Desjardins
12 juillet 2015 Au Mont Pinacle ce jour-là, Je tournais comme le vent Me demandant quelle direction prendre.
Éprise par ses caresses ardentes, Elle touchait au bonheur de laisser virevolter sa robe Sous le soleil qui lui rendait hommage.
J’ai ouvert la portière et j’ai laissé entrer ce que le vent voulait me transmettre. Une énergie crue, tremblante, éveillée Expirée par ses poumons éthérés
Je sentais dans mon corps l’orage, l’instabilité et
Dans l’agitation de leurs étreintes,
Parcourait l’univers de ma chair,
le mal-être qui voulait se dire
il m’est resté le tourment.
Éphémères particules avides d’existence.
Atteinte dans tout mon corps par ce tremblement,
Je suis allée voir pour rencontrer l’eau amoureuse, Mais, le vent était déjà couché sur elle. Vorace et gourmand, il ne m’a pas laissé communier avec sa compagne.
J’ai fait tourner et tourner dans ma tête tout ce qui pouvait bouger. Bouleversée, étendue sur le siège arrière de ma voiture,
J’ai laissé tous ses souffles me pénétrer J’ai saisi la tempête qui grondait L’ineffable source de vie qui respirait Dans les profondeurs de son être Dans les profondeurs de mon être. La houle trop agitée qui logeait chez moi, S’est ainsi pacifiée. Le vent ravi volait vers d’autres amantes Apaisé d’avoir reçu et donné. Ce jour-là, un sentier infini fut gravé dans mon cœur Celui de toute la richesse d’être en vie et d’aimer.
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S o cié té
Économie, emploi et… après ? Par Marc Fraser
Partons de l’idéologie néolibérale qui veut qu’il n’y ait pas de salut en dehors de la prospérité économique. Imaginons un instant la réalisation de cette utopie : emploi et richesse pour tous, sur l’ensemble des cinq continents. Mais que ferait-on de tout ce bel argent ?
Ainsi, un jour, selon les chantres du néolibéralisme, nous serons tous riches, enfin libérés de la dette nationale comme de nos dettes privées. Nous pourrons alors consommer à notre aise, et ce, jusqu’à satiété. Mais qu’arriverait-il si cette limite était atteinte, si nous disposions tous d’une dizaine de télés 60 pouces, 3D, 4K, avec son immersif ? De quoi auraient l’air nos villes si nous avions vingt voitures, sans compter nos camions et nos motos pour les occasions spéciales ? Où logerionsnous nos châteaux et nos domaines avec leurs vastes jardins décoratifs et leurs cascades d’eau rafraichissantes ? Qui, dans cet état de prospérité généralisée, se porterait volontaire pour fabriquer nos biens et offrir les services convoités, alors que chacun aurait les moyens de se les payer ? À l’évidence, l’économie, l’emploi et même la prospérité ne sont pas une fin en soi. Ce sont des outils au service des nations. Quant à l’objectif ultime qui devrait être poursuivi, le néolibéralisme reste assez discret là-dessus, comme si ses défenseurs étaient incapables d’aller jusqu’au bout de leur propre raisonnement. L’économie pour l’économie, la croissance pour la croissance, cette pensée tautologique enferme nos sociétés dans un modèle absurde et intenable. La vérité, c’est que le projet néolibéral n’a de sens que s’il parvient à limiter l’accès aux richesses de ce monde à un nombre restreint de personnes. Réaliser l’enrichissement de tous mène directement à l’épuisement des ressources et à l’implosion du modèle. Il est donc essentiel, dans la logique néolibérale, de maintenir une importante proportion de la population en état de pauvreté relative, voire dans celui d’endettement constant. Cela assure la disponibilité de la main-d’œuvre et en réduit le cout. C’est cette même logique qui pousse les entreprises
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à délocaliser la production dans les pays les plus pauvres. Ainsi, même la Chine, nouvelle adepte de l’économie de marché, se tourne désormais vers l’Afrique pour manufacturer sa production. Comme quoi on est toujours le pauvre de quelqu’un. Le phénomène de concentration de la richesse est donc intrinsèque au néolibéralisme et il ne pourra conséquemment bénéficier qu’à un nombre restreint de gens. Une fois cette dynamique comprise, il devient difficile de croire qu’une majorité de la population puisse continuer d’y adhérer. Changement de paradigme De nos jours, le modèle néolibéral est constitué comme un mythe, c’est-à-dire qu’il est présenté comme une vérité immuable, un mécanisme naturel auquel nul ne peut échapper. Pourtant, il s’agit d’une construction idéologique au même titre que le communisme ou l’islamisme radical. Les récentes grèves étudiantes au Québec ont pris racine dans la contestation du modèle néolibéral appliqué au système d’éducation. L’argumentaire des étudiants dénonçait l’instrumentalisation de l’école au service de cette idéologie, qui vise à former de futurs travailleurs et consommateurs, plutôt que des citoyens pouvant contribuer à l’essor culturel de la société. Et le fait est que la jeunesse, éprise de justice et à la recherche d’un sens à la vie, ne s’y retrouve pas dans ce monde qui mélange finalité et moyens. Elle demande, avec raison, qu’on lui offre un projet de société, un objectif auquel elle pourrait adhérer. Avant l’avènement de la nouvelle pensée libérale, exclusivement axée autour de la prospérité économique et rejetant les idéaux d’émancipation des individus propres au libéralisme, les projets de
société étaient au cœur du développement des nations. Les Américains se positionnaient comme les défenseurs du modèle démocratique qu’ils voulaient étendre à l’ensemble de la planète. Les Français se présentaient comme un peuple de culture et de liberté, voulant partager ses valeurs avec les autres peuples. Au Canada, on défendait la neutralité politique du pays et sa contribution au maintien de la paix dans le monde, tant par les voies diplomatiques que par la création des Casques bleus. Le Québec voulait s’affirmer comme une nation distincte, de par son caractère français en Amérique. Vous me direz que ces idéaux ont bien mal vieilli et force est d’admettre qu’il ne reste pas grand-chose de tout ça. Le néolibéralisme a fait table rase de ces velléités pour nous parler des « vraies affaires ». En fait, le seul projet de société un tant soit peu articulé à notre époque est celui des écologistes. S’ils ne tournent pas le dos aux outils que sont l’économie et l’emploi, ils proposent de les mettre au service d’une utilisation rationnelle et renouvelable de nos ressources, dans l’objectif de préserver l’équilibre naturel qui soutient la vie sur terre. Un objectif louable, bénéficiant à l’ensemble de l’humanité. Or, les néolibéraux sont extrêmement irrités par les écologistes qu’ils accusent de nuire au développement économique et à l’emploi. Mais, sur leur objectif ultime, ils évitent d’engager la discussion, n’ayant franchement pas grand-chose à offrir de plus stimulant. J’invite donc nos politiciens, apôtres du néolibéralisme, à poursuivre leur réflexion, afin de présenter un objectif ultime, un projet de société pour lequel nos efforts devraient être mis à contribution. Il pourrait s’agir d’éliminer la pauvreté dans le monde, de lutter contre le manque d’eau potable, de contribuer à assurer une éducation de qualité aux enfants de la planète, n’importe quoi, pourvu que les moyens ne soient plus présentés comme une fin.
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Windows 10 : Ce qu’il faut savoir
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La nouvelle version de Windows 10 est officiellement disponible depuis le 29 juillet dernier. Microsoft a surpris tout le monde en annonçant que la mise à jour vers Windows 10, à partir de Windows 7 et Windows 8, serait gratuite jusqu’au 29 juillet 2016. Tout le monde aime les gratuités, surtout quand cela vient de Microsoft. Mais cette gratuité implique aussi un certain risque lié à la facilité d’accès à cette mise à jour. Maintenant, n’importe qui peut cliquer sur « Accepter » et lancer la mise à jour vers Windows 10, à même le système de mise à jour de Windows. Mais voici la question que l’on entend tous les jours depuis le 29 juillet : est-ce que je dois ou non effectuer la mise à jour vers Windows 10 ? Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? La réponse : oui et non. Premièrement, il convient, comme à toutes les sorties de nouvelles versions de Windows, d’être patient. En d’autres mots, nous recommandons en général d’attendre quelques mois, le temps que Microsoft stabilise le tout et publie les premières mises à jour. Présentement, une personne sur deux qui se lance dans la mise à jour de Windows 10 récolte des problèmes : problèmes d’affichage, imprimante qui ne fonctionne plus, etc. Le maitre mot est donc la patience ! Deuxièmement, un tollé a été soulevé à la sortie de Windows 10 concernant le fait que cette version de Windows ne respectait pas beaucoup l’aspect privé et confidentiel des données de l’utilisateur. Microsoft a été plutôt floue dans ses explications jusqu’à maintenant, et, encore une fois, nous suggérons d’être patient afin de laisser le temps à Microsoft de préciser certains points. Mais il faut savoir qu’on peut très bien désactiver manuellement toutes les fonctionnalités problématiques pour la vie privée de l’utilisation. N’allez surtout pas croire que Windows 10 est une mauvaise version de Windows, au même titre que Vista l’a été à l’époque. Windows 10 a le potentiel de peut-être devenir le meilleur système de Microsoft, mais il faut lui laisser du temps. Troisièmement, la pertinence de la mise à jour vers Windows 10 dépend aussi de votre version actuelle de Windows. Jusqu’à maintenant, les mises à jour de Windows 8 vers Windows 10 se déroulent plutôt bien, et peu d’utilisateurs sont déroutés, car les deux versions se ressemblent. Pour ce qui est de passer de Windows 7 à Windows 10, les accrocs sont plus nombreux et, les deux versions étant très différentes, il faut s’attendre à une période d’adaptation de quelques semaines. Voici en rafale quelques nouveautés majeures de Windows 10 : •
La possibilité de gérer plusieurs bureaux à la fois
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Le retour du menu Démarrer
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La fonctionnalité Continuum, qui permet d’unifier Windows 10 selon le périphérique utilisé (tablette, portable, téléphone, écran tactile ou non, etc.)
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La disparition d’Internet Explorer et l’apparition du nouveau navigateur Edge
Plusieurs personnes au sein de notre équipe utilisent déjà cette version de Windows 10, avec beaucoup de plaisir et de succès. Nous pouvons également vous aider à faire cette migration avec succès. Contactez-nous pour plus d’informations ! — Hugo Dubé, président, Servlinks Communication La Rumeur du Loup, — servlinks.com — septembre 2015
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S o cié té
Enfin Par Jean-Guy Chouinard
Enfin, l’automne est de retour ! C’est aussi un temps propice pour les soupers entre amis et amies, ce qui fait place à quelques discussions un peu loufoques et à d’autres plus sérieuses. C’est le cas d’une discussion substantielle que je vous rapporte aujourd’hui. L’autre soir, chez Marc, l’ascension de Pierre-Karl Péladeau comme chef du Parti québécois (PQ) et le récent décès de Jacques Parizeau ont suscité les propos suivants, notamment sur la question de l’indépendance du Québec. Comme trop souvent c’est Pierre qui ouvre le bal. Que voulez-vous, certaines personnes n’ont pas encore compris qu’il faut écouter quelques fois. Pierre, moustachu, dans la quarantaine, gérant chez La Baie et passionné d’histoire : « Moi, je suis totalement convaincu que l’indépendance demeure la voie à suivre si le peuple québécois veut un jour partager une identité forte, une langue commune, certaines valeurs et j’en passe. Historiquement, le peuple québécois a toujours aspiré à ce droit depuis la prise des plaines d’Abraham par les Anglais en 1763 jusqu’à aujourd’hui. Trois périodes fortes ont marqué ce désir. Parlons d’abord des patriotes. Les rébellions de 1837-1838 réprimées dans le sang par les forces britanniques auront pour conséquence la prépondérance d’une conscience minoritaire des Canadiens français. Vient ensuite le mouvement inspiré par la création du PQ lui-même inspiré par un renouveau politique des années précédentes. Le PQ, après avoir obtenu le pouvoir en 1976, a procédé sous l’égide de René Lévesque à une série de grandes réformes pour enfin tenir en 1980 le premier référendum visant l’indépendance du Québec. Ce dernier s’est soldé, comme on le sait, par un échec du Oui dans une portion de 40 % contre 60 % pour le Non. Enfin, il y a eu une troisième période, soit le référendum amorcé par le PQ guidé cette fois par Jacques Parizeau en 1995. Comme on le sait également, ce fut encore là un échec dans la route vers l’indépendance, mais dans une portion moins importante que le premier, un peu plus que cinquante-mille votes d’écart. C’est sans l’ombre un doute une défaite très honorable. » Puis c’est au tour de Sophie qui tente de mettre les pendules à l’heure quant à l’ardeur indépendantiste de Pierre. Sophie, début trentaine, bien portante, enseigne la sociologie au cégep : « Mais, le portait
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« Moi, je suis totalement convaincu que l’indépendance demeure la voie à suivre si le peuple québécois veut un jour partager une identité forte, une langue commune, certaines valeurs et j’en passe. » sociodémographique du Québec a cependant bien changé depuis ces périodes et semble poursuivre cette transformation démographique. Le Québec est aujourd’hui marqué par le vieillissement, conséquence du passage des babyboumeurs à l’âge de la retraite. Selon l’Institut de statistique du Québec, la part des 65 ans et plus dans la population aura presque doublé en 30 ans. Cette province reçoit aussi presque 50 000 immigrants par année. Toujours selon Statistique Canada, la portion d’individus nés à l’étranger passera de 20 % de la population en 2006 à 30 % en 2031 dans la région métropolitaine de Montréal. Enfin, selon certains sociologues, le français, déjà en déclin depuis longtemps, poursuivra ce recul. Le français, la langue majoritairement parlée à la maison, en subira donc inévitablement les conséquences. » Marc, quelque peu courroucé par les dires de Sophie, reprend le flambeau de l’indépendance du Québec. Marc, fin cinquantaine, agent de bureau à la commission scolaire : « De là l’importance de l’adaptation de l’idée d’indépendance aux mutations qu’a subies le Québec si cette dernière veut perdurer et ne pas demeurer que le panache d’une génération. C’est toute la question écologiste et environnementale qui doit être incorporée à l’idée de souveraineté. Ainsi, elle pourrait renaitre
au sein des générations actuelles. Outre cette mainmise écologiste et environnementale, nous devons créer plusieurs contacts avec l’étranger afin d’y trouver des appuis et des leviers financiers solides afin d’amener la population à penser que la constitution canadienne n’est pas la seule voie. Un gouvernement fort pourra pour ainsi dire tracer une avenue certaine vers l’indépendance et ainsi permettre aux Québécois de contrôler collectivement ses décisions dans tous les domaines. » Noémie, toujours si réservée, ne se gêne pas pour jeter de l’essence sur le feu. Noémie, la fille de Marc, début vingtaine, étudiante à la maitrise en anthropologie : « Moi, je ne comprends rien à toutes vos histoires d’indépendance. Je suis née en 1996, donc après le référendum de 1995. J’ai grandi en dehors de ces considérations qui n’ont pas vraiment de sens pour moi. J’ai bien le désir que le mouvement d’austérité exercé par le gouvernement libéral cesse, mais je ne sais comment. Changer pour un autre gouvernement ? C’est comme changer un dollar canadien pour quatre trente sous! Plusieurs personnes me disent cependant que ces coupes sont nécessaires pour ne pas tomber dans une crise comme l’ont vécue les États-Unis en 2008. Moi, je suis habituée à me faire mentir par le gouvernement libéral. Je croyais au développement durable sur leur site Internet, mais une fois la question vraiment approfondie, je me suis rendu compte que c’est du blabla. PKP, ou PFK, la 6e fortune la plus importante du Québec, cela ne me dit rien qui vaille. La pensée écologiste, c’est aussi la lutte contre les inégalités économiques et sociales. Pourquoi ne pas voter libéral et endurer cette austérité et on pourra se trouver un emploi dans le Nord pour une compagnie étrangère. »
Enfin, voici les propos de ce grand dadais de Jonathan qui, comme toujours, mêle les cartes. Jonathan, ami de Noémie, un peu philosophe, un peu religieux, et peut-être un peu tapette : « La Révolution tranquille nous a permis de nous libérer de tous les squelettes dans le placard de la religion, mais elle nous a aussi contraint à l’individualité. Karl Marx a écrit que la religion, « c’est l’opium du peuple », elle a le pouvoir de camoufler et de normaliser une situation économique et sociale désastreuse. Par exemple, dans les bidonvilles de Calcutta, le système des castes légitime et normalise une situation économique et sociale inacceptable et a le pouvoir de cimenter l’ordre social. Moi, je crois qu’on a jeté le bébé avec l’eau du bain, et cela se fait encore ressentir aujourd’hui. La recherche d’une communauté s’est dans un premier temps cristallisée à l’intérieur du mouvement indépendantiste. Aujourd’hui, où est cette communauté ? Pour certains, c’est Facebook, pour d’autres, les antidépresseurs. Plus de deuxmillions d’ordonnances au Québec, c’est beaucoup ! N’est-ce pas la recherche d’une communauté lorsque mes amis et amies marchent sur le trottoir tout en rédigeant des textos à l’aide de leur nouveau iPhone ? La Révolution tranquille n’a pas été si tranquille que ça, elle nous a ouvert les yeux en tant qu’individus libres face à un système économique sans pitié ni justice. »
« Le seul espoir de ravir le pouvoir aux libéraux réside dans l’organisation de Québec solidaire, qui rejoint les idéaux des plus touchés par les inégalités sociales et économiques de la jeunesse. »
Pauvre Jonathan, il a 25 ans et parle comme s’il en avait 60. La conversation fut abruptement coupée par Aline. Comme vous l’aurez deviné, je ne l’aime pas beaucoup, ce Jonathan. C’est peut-être de la jalousie masculine de ma part parce qu’il se tape la jolie Noémie. Suis-je pervers à ce point ? Aline, la femme de Marc qui a pris beaucoup de poids ces dernières années : « Bon, c’est fini, tous ces discours politiques, le repas est servi. N’oublions pas que, si nous voulons nous rendre à vélo à Rimouski demain, nous devons nous coucher tôt. » J’espère vous avoir rapporté le plus clairement cette discussion. À la lumière de ces propos, je peux m’amuser à jouer au devin et prédire l’avenir politique du Québec. Et si je n’avais pas tout à fait tort... Jean-Guy, grisonnant, sourd et soul à longueur de journée, donc peu recommandable : « Je prédis un
long règne des libéraux marqué par l’austérité, la vente de nos ressources à des mains étrangères et probablement la corruption. En effet, aucune organisation politique ne sera à même de raviver un mouvement social lui permettant de ravir le pouvoir aux libéraux. Je crois également à la dissolution à long terme du PQ. Pour un temps, le PQ rejoindra la Coalition Avenir Québec (CAQ) au sein de la conscience populaire puis s’éteindra. Le seul espoir de ravir le pouvoir aux libéraux réside dans l’organisation de Québec solidaire, qui rejoint les idéaux des plus touchés par les inégalités sociales et économiques de la jeunesse. L’histoire nous a démontré que, lorsqu’un peuple est soumis aux extrêmes des inégalités économiques, il trouve la force par les mouvements sociaux qu’il engendre de renverser le pouvoir existant. Quant à l’idée d’indépendance du Québec, afin de survivre, le PQ devra connaitre une profonde mutation. Son cheval de bataille devra toucher d’abord les inégalités économiques et sociales. À juste titre, Québec Solidaire pourrait être porteur du concept d’indépendance ravivé. L’histoire a également été à maintes reprises témoin de la résurgence des idées et de la mort des organisations, notamment politiques. D’ailleurs, je ne vois pas comment pourrait habiter harmonieusement un Québec vraiment solidaire au sein d’un Canada conservateur, centralisateur et soumis aux pressions économiques mondiales. Dans cette perspective, la question de l’identité québécoise occupera une place de second ordre, mais assura tout de même sa survie. »
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Programmer sa liberté Par Frank Malenfant, illustration par Busque
Être programmeur m’a appris beaucoup de choses sur le pouvoir qui se cache dans nos objets électroniques de tous les jours. Au-delà du plaisir créatif de pouvoir bâtir n’importe quoi de grandiose à partir de rien avec seulement ses doigts, un clavier et 0 $, j’ai découvert que c’était aussi une façon géniale de reprendre le contrôle de notre monde.
Au XXIe siècle, rares sont ceux dont la vie n’est pas reliée aux technologies ou même dépendante de celles-ci. Que ce soit notre ordinateur portable, notre téléphone intelligent, le système d’infodivertissement de notre voiture ou nos sites Internet favoris, l’influence des technologies sur notre vie est grandissante et effrayante.
avant les années 2000. Or, personne n’a pu les déceler ou les désactiver avant qu’on nous alerte, plus d’une décennie plus tard. Je suis certain que personne ne soupçonnait ce genre de choses aussi tôt qu’en 1998. Alors, qu’est-ce que votre téléphone intelligent fait dans votre dos en ce moment même ? Comme plusieurs, vous avez probablement désactivé la géolocalisation, mais pouvez-vous faire confiance à votre téléphone pour ne pas transmettre ces données malgré tout ? Pouvez-vous ne serait-ce que vérifier par vous-même ? Moi non. Je n’ai pas accès au code source de mon téléphone intelligent.
Avouons-nous-le, la majorité d’entre nous est, à divers degrés, aliéné par ces technologies. Pouvez-vous vous souvenir de la date d’anniversaire de 10 personnes de votre entourage ? Et leurs numéros de téléphone, les connaissez-vous par cœur ? Force est de constater que ces outils, bien que très performants, nous rendent peu à peu dépendants de leurs fonctions. Or, pour la grande majorité d’entre nous, ces équipements sont un total mystère. Nous ne sommes pas en mesure de développer ou modifier nous-mêmes les fonctionnalités des outils auxquels nous faisons appel tous les jours, et ce niveau d’aliénation technologique est inquiétant.
« Nous ne sommes pas en mesure de développer ou modifier nous-mêmes les fonctionnalités des outils auxquels nous faisons appel tous les jours, et ce niveau d’aliénation technologique est inquiétant. »
Prenons par exemple Linux. Combien d’entre nous sommes à l’aise d’installer, de configurer et d’utiliser couramment un de ces systèmes d’exploitation gratuits ? Pourtant, cette multitude d’options regorge de fonctionnalités plus avancées que Mac OS et Windows, et vous n’avez pas à payer ou à risquer le piratage pour vous les procurer. Mais voilà, nous, les Y et les Z, sommes encore des illettrés technologiques. Nous sommes aussi à l’aise avec le code machine que nos parents sont à l’aise avec l’anglais.
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Revenons à Linux et à la croissance du bilinguisme au Québec pour revenir du côté constructif du sujet. D’abord, il y a tout ce monde de l’Open Source qui existe sur le Web et qui est porteur d’espoir et de liberté. L’Open Source, qu’on pourrait traduire par « code ouvert » est une philosophie selon laquelle les usagers d’un logiciel doivent pouvoir accéder au code des logiciels qu’ils utilisent et le modifier à leur guise. Il y a une multitude de programmeurs dans le monde qui travaillent ainsi gratuitement à améliorer les produits qu’ils utilisent et qui partagent ces avancées afin que leur travail profite à toute l’humanité de manière totalement gratuite et démocratique. Imaginez, des produits concurrentiels partagés gratuitement par des gens spécialisés qui travaillent bénévolement, n’est-ce pas un immense potentiel révolutionnaire ?
Ce n’est pas rien d’être devenus aujourd’hui aussi dépendants de ces machines sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle et que nous ne comprenons pas du tout. Par exemple, il a fallu Edward Snowden pour nous révéler que les grands joueurs de ce monde, tels Microsoft, Apple, Facebook et Google, intégraient des mouchards dans leurs logiciels et collaboraient à l’espionnage de masse de l’Agence de sécurité nationale (NSA) américaine. Certaines de ces fonctionnalités étaient en place depuis bien
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Or, voilà, pour que cet esprit de liberté et d’humanisme se partage vraiment à tous, il faudra bientôt que nos écoles commencent à apprendre aux futurs citoyens les langages et la logique qui rend tout cela possible. Il faudra que, comme de plus en plus d’entre nous maitrisons une langue universelle facilitant nos rapports avec le monde étranger, nous en venions aussi à parler aux machines qui nous servent, afin de nous assurer justement qu’elles soient vraiment à notre service. Parce qu’on ne pourra plus nous espionner et nous contrôler si nous sommes en mesure de détecter et de désactiver les fonctions d’espionnage et de contrôle. Les utilisateurs de logiciels Open Source sont généralement très confiants face à ces logiciels sachant que n’importe qui peut aller lire son code source et y détecter toute forme de fraude.
«Parce qu’on ne pourra plus nous espionner et nous contrôler si nous sommes en mesure de détecter et de désactiver les fonctions d’espionnage et de contrôle.»
C’est donc par la maitrise de la programmation que nous pourrons prendre et exercer le contrôle de cette ère des technologies. Lorsque nous nous approprierons le code qui fait fonctionner nos ordinateurs, nos téléphones, notre Internet et même notre routeur, nous serons alors libérés de notre aliénation face aux grandes structures verticales que sont Microsoft, Facebook et compagnie et nous pourrons commencer à inventer et à contrôler nos propres outils technologiques pour le monde de demain. Et, un jour, je souhaite que le métier de programmeur devienne un peu comme le métier de traducteur ou de menuisier soit rien de plus qu’une spécialisation dans un domaine où tout le monde sait se débrouiller un peu seul. Après tout, ce n’est pas plus difficile que d’apprendre l’anglais et tout le matériel est disponible en ligne pour apprendre la programmation par soi-même. À la liberté 2.0 !
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Le houblon qui se veut rassembleur Par Érick Drapeau
Depuis la nuit des temps, l’homme aime se regrouper pour partager le repas ou pour festoyer. Ces évènements demeurent aujourd’hui un excellent prétexte pour socialiser et prendre du bon temps.
Découverte il y a 8 000 ans, la bière ne fait pas exception à cette règle. Bien avant les défuntes tavernes de nos quartiers
consommation de bière. Les Québécois ont, semble-t-il, plutôt opté pour la qualité que pour la quantité, comme
populaires, où pendant longtemps les femmes ne furent pas admises, il était de bon ton de s’attabler avec des amis pour partager une bonne blonde, une rousse ou une stout.
en témoignent le nombre croissant de microbrasseries et leur popularité grandissante.
On comprend donc mieux la popularité grandissante des évènements comme le Bière Fest à Rivière-du-Loup et à Rimouski, le Festibière de Québec, le Mondial des bières et autres. Les gens aiment se rassembler autour d’une bonne bière afin de décompresser un peu de cette vie trépidante.
Présenté pour la première fois l’an dernier au parc Blais à Rivière-du-Loup, le Bière Fest a connu un tel succès qu’il a dû afficher complet après quelques heures d’opération seulement.
Il fut un temps où la bière était vendue en pharmacie, reconnue pour ses vertus, comme pour stimuler l’appétit ou favoriser le sommeil. Que ces croyances soient vraies ou fausses, il est indéniable qu’une bonne bière fraiche possède des qualités réconfortantes ! Côté consommation, beaucoup de chemin reste à parcourir pour rejoindre les Allemands, les Tchèques et les Irlandais en tête de peloton quant à la
Le Bière Fest, un évènement attendu
Les trois organisateurs : Érick Drapeau, Christian Duchesne et Steeve Drapeau
« Il fut un temps où la bière était vendue en pharmacie, reconnue pour ses vertus, comme pour stimuler l’appétit ou favoriser le sommeil. Que ces croyances soient vraies ou fausses, il est indéniable qu’une bonne bière fraiche possède des qualités réconfortantes ! »
La première édition du Bière Fest a connu un franc succès.
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Bière et bonne bouffe vont de pair.
Les organisateurs, tant comblés que surpris par cet engouement, ont toutefois rapidement mis en place un système temporaire de rachat de bocks afin de les remettre en circulation. « Cette mesure exceptionnelle a permis à plusieurs de profiter de l’évènement, sans quoi nous aurions pu décevoir beaucoup de monde ! », explique Steeve Drapeau, qui partage l’organisation avec Erick Drapeau et Christian Duchesne. Pour la seconde présentation, les 18, 19 et 20 septembre, il faut s’attendre à quelques changements en ce qui a trait à la configuration du site. Le chapiteau sera
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central, de sorte que la vingtaine d’exposants sera répartie tout autour de ce point afin de créer un effet de place publique qui se voudra beaucoup plus conviviale. Au chapitre des nouveautés, six nouvelles microbrasseries feront leur entrée au Bière Fest, bonifiant ainsi l’offre de quelques dizaines de nouvelles bières à déguster. Notons La Fabrique (Matane), Ras l’Bock (Saint-Jean-Port-Joli), Farnham
Ale & Lager (Farnham), Le Grimoire (Granby), Le Bock mobile (Bières de partout au Québec) et Goose Island (Chicago). Bonne bouffe et animation viendront aussi meubler cette fin de semaine festive avec un DJ le vendredi ainsi que des chansonniers le samedi et le dimanche.
www.bierefest.com
18, 19, 20 septembre 2015 Au parc Blais de Rivière-du-Loup
Photo de Patric Nadeau
Photo de François Drouin / Info-Dimanche
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Le développement économique, toujours la mission du CLD de la région de Rivière- du-Loup Par Marie-Josée Huot, photo de Cynthia Panos
Le Centre local de développement de la région de Rivière-du-Loup (CLD) poursuit ses activités de soutien au développement économique de la MRC de Rivière-du-Loup nonobstant le traitement médiatique avant et après l’adoption du projet de loi 28 dans l’actualité nationale concernant l’abolition des CLD.
Chaque MRC avait le pouvoir de définir son modèle de développement économique local et de déléguer l’exercice de cette compétence. Ici, le choix a été le maintien de l’organisme puisque le CLD est au cœur du développement économique local depuis de nombreuses années, soit depuis 1973. Il a traversé le temps sous différentes appellations, la première étant la Corporation de promotion industrielle. Il assume un rôle majeur et indispensable au développement de l’ensemble de la MRC de Rivièredu-Loup et a su se renouveler au fil des ans selon les enjeux. Il poursuit ainsi son rôle d’acteur clé en matière de développement économique, entre autres par l’expertise des ressources, la qualité des services rendus et sa saine gouvernance. À la suite de la réduction de l’aide financière gouvernementale, où s’en va le CLD ?
Pour les intéressés, le plan d’action 2015 détaillé ainsi que plusieurs autres documents pertinents sont sur notre site Web au www.riviereduloup.ca/ cld dans la section « Documentation ». Comme nous intervenons dans diverses dimensions du développement, il a toujours été difficile d’expliquer succinctement notre travail. D’abord, il faut savoir que plusieurs facteurs viennent influencer le
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développement d’un territoire et le CLD s’oblige à travailler sur ceux qu’il peut influencer afin d’être le plus efficace possible, de s’assurer des meilleures retombées éventuelles à long terme et ainsi faire une différence. Voici donc les grandes lignes de nos actions :
« Les enjeux du territoire influencent grandement les actions du CLD. » L’aide technique aux entreprises et aux promoteurs comprend plusieurs niveaux de soutien ; le CLD s’adapte selon les besoins exprimés. La plupart du temps, il prend la forme de conseils et d’assistance à la préparation d’un plan d’affaires d’un projet de démarrage, d’acquisition, d’expansion ou de consolidation. Il intervient aussi par le soutien à la recherche de financement, l’accompagnement et le suivi dans la gestion ainsi que la transmission d’information stratégique. Il a pour objectif que les promoteurs et les entreprises soient mieux outillés
afin qu’ils puissent contribuer de façon durable au développement économique de la MRC. — L’aide financière aux entreprises est offerte uniquement en contributions remboursables. Elle permet la réalisation de plusieurs projets d’affaires annuellement. — Le soutien au développement des entreprises dans le cadre d’enjeux importants tels que la problématique de rareté de main-d’œuvre et de la relève entrepreneuriale font également l’objet de plusieurs actions. — La promotion de l’entrepreneuriat fait partie de l’ADN du CLD. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’implique de façon importante dans le Concours québécois en entrepreneuriat. — La planification. Certains diront que c’est juste du pelletage de nuages, mais sans planification, on fait n’importe quoi et cela ne donne pas toujours de bons résultats ! La planification est nécessaire afin d’assurer une cohérence dans les gestes posés. L’élaboration du Plan d’action local pour l’économie et l’emploi (PALÉE) avec un comité de visionnaires, la réalisation de profils statistiques afin
S o cié té Quelques informations de base sur le CLD •
Organisme à but non lucratif
•
Plus de 150 membres
•
Conseil d’administration de neuf personnes : six représentants du milieu socioéconomique et trois du conseil de la MRC de Rivière-du-Loup.
•
Financement : MRC de Rivière-du-Loup avec ses treize municipalités, un transfert de la MRC d’une aide gouvernementale provinciale et d’autres sources de revenus.
•
Une équipe de travail de sept personnes expérimentées.
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Localisé au 646, rue Lafontaine à Rivière-du-Loup jusqu’au mois de novembre 2015. Par la suite, au 310, rue St-Pierre dans l’édifice de la MRC de Rivière-du-Loup.
de mieux se connaitre et mieux agir pour chacune des 13 municipalités et pour le territoire de la MRC, l’élaboration avec des partenaires du plan de travail du Pacte rural et l’inventaire annuel du secteur manufacturier sont tous des exemples d’outils qui orientent le CLD dans ses actions.
— Le soutien aux infrastructures est un incontournable, étant donné qu’elles font partie de l’environnement favorable au développement économique. Il est différent selon les types d’infrastructure tels que le port de mer de Gros-Cacouna, les parcs industriels et le motel industriel.
la prospection d’entreprises et d’investisseurs sont réalisées.
— Le développement de l’immigration prend de plus en plus d’importance dans l’offre de service du CLD. Nous parlons ici d’attraction, d’accueil, d’établissement et d’intégration des personnes immigrantes, mais également de la sensibilisation de la communauté à cette diversité et le soutien aux entreprises pour faciliter l’embauche de personnes immigrantes.
— La promotion économique et celle du milieu de vie nécessitent des actions ciblées et personnalisées de la part du CLD. Savez-vous que nous offrons, depuis plus de 10 ans, un service d’information 1 877 VRAIE VIE pour répondre aux demandes de futurs résidents et travailleurs de la MRC de Rivière-du-Loup ? Par ailleurs, selon les occasions, des actions portant sur
« Certains diront que c’est juste du pelletage de nuages, mais sans planification, on fait n’importe quoi et cela ne donne pas toujours de bons résultats ! »
Les enjeux du territoire influencent grandement les actions du CLD. Ces enjeux sont nommés et révisés fréquemment dans le cadre d’exercices tels qu’un Rendez-vous socioéconomique ou tout simplement en travaillant et en échangeant avec les entrepreneurs. Les sources d’inspiration sont nombreuses compte tenu du réseau développé au cours des années. Ainsi, les services sont ajustés tout en maintenant une vigilance sur la cohérence des actions.
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Entrevue avec Becky Mueller
étudiante à l’École de français de Rivière- du-Loup Par Emmy Tompkins, photos de Final Focus Photography Emmy Tompkins : Peux-tu te présenter, me dire ton âge et d’où tu viens ?
les gens entendaient mon accent, ils commençaient à me parler en anglais. Aussi, Rivière-du-Loup a une école de français depuis plus de 40 ans.
Becy Mueller : Je m’appelle Becky Mueller, j’ai 17 ans et je viens d’une petite ville en Ontario, à une heure et demie de Toronto, appelée St-Agatha. Je suis étudiante en 11e année à l’école secondaire Waterloo-Oxford dans la
E.T. : Est-ce que ta famille connait le français ? B.M. : Ma mère connait un peu de français, elle a étudié le français à l’école secondaire, mais elle ne
ville de Baden.
l’utilise pas beaucoup. Mon père sait dire « chat » et « chien », mais il mélange les deux [rires] ! J’ai une sœur, elle a appris un peu de français en 1re année du secondaire.
E.T. : Tu es étudiante au secondaire. Dans deux ans tu iras à l’université. Sais-tu déjà quelle université tu fréquenteras et dans quel programme tu étudieras ?
E.T. : Est-ce que beaucoup de personnes autour de toi font des immersions ?
B.M. : Je veux aller à l’Université Wilfrid-Laurier à Waterloo en langues pour apprendre l’espagnol, le français et l’allemand. Dans ce programme, l’espagnol et le français sont obligatoires, mais on peut choisir entre l’allemand, l’italien et l’arabe comme autre langue. J’ai déjà étudié l’espagnol et l’allemand à l’école secondaire pendant deux ans, c’est pourquoi j’aimerais continuer avec ces langues.
B.M. : À mon école en Ontario, il y a des échanges en Europe. Treize personnes sont parties en immersion l’année dernière, deux en Espagne, quatre en Allemagne et sept en France. E.T. : Comment la ville de Rivièredu-Loup participe-t-elle à ton aventure ici ?
E.T. : Quand as-tu commencé à t’intéresser à la langue française et pourquoi veux-tu apprendre le français ? B.M. : J’ai commencé un peu à apprendre le français à l’école primaire en 1re année, mais juste l’alphabet et les choses simples. À l’école secondaire, c’est obligatoire pour la première année puis, les autres années, on choisit entre le français, le sport, les sciences, etc. Moi, j’ai pris le français pour toutes les années. J’ai commencé parce que c’est bon pour trouver un travail. Aussi, j’aime les langues et j’aimais les classes de langue anglaise et les classes de français et d’anglais se ressemblent beaucoup. Je veux voyager et être capable de parler avec les personnes dans leur langue. E.T. : Pourquoi as-tu choisi de faire le programme Explore ?
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B.M. : Je suis allée en France l’année passée. J’ai su qu’il y a beaucoup de différences entre la France et le Québec et je voulais connaitre le français de mon propre pays. Mon professeur de français l’a fait quand elle avait mon âge et elle l’a recommandé dans ma classe. Aussi, il est gratuit, car c’est payé par le gouvernement. E.T. : Y a-t-il beaucoup de lieux au Québec pour faire le programme Explore ? Pourquoi as-tu décidé de le faire à Rivière-du-Loup ? B.M. : J’ai choisi la ville de Rivière-du-Loup parce que c’est une ville 100 % francophone. J’ai pensé que l’immersion serait très bonne pour améliorer ma compréhension. En France, souvent, quand
B.M. : Toute la ville nous aide quand nous allons à un magasin, il y a des « belludollars » quand nous parlons en français. J’ai reçu les « belludollars » à la librairie sur Frontenac et au Café du Clocher. Nous les utiliserons au cégep pendant une vente aux enchères à la fin du programme. Ici, tout le monde est très gentil. Le premier jour où je suis arrivée, nous nous sommes promenés et une personne nous a dit « Bienvenue à Rivière-du-Loup, l’École de Français ! ». E.T. : Est-ce que tu observes des différences culturelles entre ici, au Québec, et chez toi, en Ontario ? B.M. : Il y a beaucoup de drapeaux québécois et j’ai presque oublié le drapeau de l’Ontario. La fierté des Québécois m’inspire à apprendre plus sur la culture
Ent revue
au Québec et, à l’École de français, il y a un atelier de « Culture québécoise ». On apprend les expressions comme « C’est tiguidou ! » [rires], la nourriture, la musique et on visite le Manoir Fraser.
B.M. : Je veux étudier à l’université pour peutêtre devenir prof de langues ou traductrice et, si je décide de ne pas utiliser le français dans mon métier, je peux l’utiliser pour voyager. C’est une bonne excuse pour voyager !
E.T. : Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi à l’École de français ?
E.T. : As-tu fait des rencontres à Rivière-du-Loup ?
B.M. : Ce qui est difficile, c’est que nous devons parler en français tout le temps. Si nous parlons une autre langue, il y a des conséquences. C’est difficile de communiquer et d’apprendre à connaitre les autres, surtout les débutants. Mais nous parlons en anglais parfois. Ne le dites pas à Teresa Ford, la directrice [chuchotant] !
B.M. : Pas beaucoup. Il y a des personnes à qui j’ai parlé en ville quand j’avais besoin de quelque chose. J’ai parlé à des gens quand je suis allée courir avec d’autres étudiants au parc des Chutes. Mais je ne suis pas amie avec quelqu’un de Rivière-du-Loup.
E.T. : Qu’est-ce que l’École de français ?
E.T. : Est-ce que tu recommandes le programme Explore à Rivière-du-Loup à d’autres étudiants ?
B.M. : Nous avons des cours de français le matin pendant trois heures du lundi au vendredi et
B.M. : Je pense, oui ! Parce qu’on peut étudier beaucoup les verbes et la grammaire, mais
il y a des ateliers en après-midi. J’ai choisi Fun et Cie (atelier de phonétique) et Création et Innovation (création de projets). Aussi, je dois faire Culture québécoise et Conversation. Il y a aussi des activités de grand groupe comme le tournoi de volleyball, la soirée Karaoké, le rallye dans la ville et les excursions comme la plage de Pohénégamook, la pointe, Tadoussac pour voir les baleines, les randonnées à SaintAndré-de-Kamouraska et nous irons à Québec la fin de semaine prochaine. Aussi, des activités organisées par les moniteurs le soir (film, jeux, sport) et toutes ces activités sont en français pour pratiquer. Nous vivons en résidence.
on ne peut pas être fluent sans faire une immersion avec des francophones. Il y a le joual qui est important et qui n’est pas vraiment enseigné dans la classe parce qu’en classe, il y a beaucoup de grammaire, mais pas beaucoup de parler.
E.T. : Aimerais-tu revenir vivre ou étudier au Québec ? B.M. : Oui, je pense. Parce que c’est près de chez moi. Pourquoi pas [rires] ? E.T. : Comment le français te servira-t-il dans le futur ?
E.T. : Est-ce que c’est important pour beaucoup de personnes que tout le monde au Canada soit bilingue ? B.M. : Beaucoup de personnes anglophones pensent que parce qu’ils connaissent l’anglais, tout le monde devrait connaitre l’anglais et ils pensent que ce n’est pas important de connaitre d’autres langues parce que l’anglais est « international ». Je pense que c’est bon pour le cerveau d’apprendre d’autres langues et aussi il y a des choses qui ne peuvent pas être traduites. Par exemple, un livre est meilleur dans sa version originale.
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LES BARBARES Par Michel Lagacé
« Leurs trajectoires naissent par hasard et s’éteignent par fatigue : ils ne cherchent pas l’expérience, ils sont l’expérience. » De qui parle l’écrivain Alessandro Baricco dans son essai sur la mutation, Les Barbares ? Il parle des nouvelles générations, mais aussi de nous tous, de notre nouveau rapport à la connaissance, car dans la mutation dont il est ici question, notre cerveau a déjà commencé à fonctionner d’une autre manière.
Maintenant, « une idée n’est pas un objet circonscrit, mais une trajectoire, une succession de passages, une composition de matériaux différents ». Et de plus en plus — selon le fonctionnement de tout ce
de la civilisation (écoles, ministères, médias) ont fort à faire pour empêcher que toute la collectivité ne glisse sur la pente de la barbarie. »
qui nous entoure (outils électroniques entre autres) —, « l’essence des choses […] n’est pas cachée en profondeur, mais dispersée à la surface […] », comme le souligne aussi Baricco, et différente du modèle du monde que nous avons connu.
Est-ce si grave ? Avec sérieux et humour, Alessandro Baricco nous livre une réflexion sur le devenir du monde actuel à l’aube de ce que sera le XXIe siècle. L’auteur ne prend pas parti, mais nous explique ce qui se passe dans cette mutation. Il nous raconte que le grand principe de l’effort érigé par la bourgeoisie de la fin du 19e siècle se fissure et, avec lui, cette « idée que l’homme soit capable d’une tension qui l’élève au-dessus de la surface du monde et de soimême […] : “l’âme” ».
Dans cet essai de Baricco, le terme civilisation renvoie à ce que nous connaissons « et barbarie à ce qui n’a pas encore de nom ». Et l’auteur de cet essai de rajouter que « contrairement à d’autres, je pense que c’est un lieu magnifique. » Mais il implique, comme l’écrit aussi l’auteur, que nous devons décider « ce que nous voulons transporter de l’Ancien Monde vers le Nouveau. » Selon lui, nous somme à la croisée des chemins : tout ce que nous connaissons du raffinement d’une certaine civilisation a été englouti dans la consommation à outrance et dans les innovations électroniques, entre autres : « Les systèmes passants, la connaissance comme un tour de surf, les séquences synthétiques, l’expérience telle une trajectoire ». Au début, la civilisation tenait « l’homme à distance de l’expérience du désir et de la consommation », mais plus maintenant, et cela, depuis plusieurs années… Et comme l’écrit Baricco : « Il n’y a pas de frontière, pas de civilisation d’un côté ni de barbares de l’autre, seulement le front de la mutation qui progresse et déferle en nous. » Selon lui, cette mutation « repose sur deux piliers fondamentaux : une idée différente de ce qu’est l’expérience et une dislocation nouvelle du sens dans le tissu de l’existence. » Tout se fabrique maintenant avec les matériaux du présent où se retrouvent les débris du passé
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(musique classique, littérature et aussi une certaine conception de la société, de l’art et de la culture, etc.). Mais, ce qui est important d’après l’auteur de cet essai, c’est d’envisager ce qu’ils feront avec les débris, car dans les années à venir, on peut supposer bien des collages intéressants de ces fragments du passé, surtout si les barbares arrivent à se débarrasser de nos habitudes de pollueurs et à dépasser ce penchant négatif qu’on a d’engendrer la corruption en basant nos valeurs collectives sur l’économie. Dans ce livre fascinant, Baricco écrit que « la civilisation nous enseigne à descendre consciemment et savamment dans le passé, avec pour objectif de le ramener à la surface sous sa forme authentique. Les barbares, eux, construisent avec les débris, ils attendent des radeaux flottants avec lesquels bâtir leur maison et décorer leur jardin. La première solution est tellement fatigante et la seconde si ludique que les organes de contrôle
Selon lui, il faut arrêter de considérer les barbares comme une dégénérescence « qui conduira à l’appauvrissement du monde. » Il pose cette question : « qui a-t-il dans l’âme qui les effraie tant » ? Dans ce terrain miné, il nous dit « que tout a à avoir avec le plaisir et la vérité […], que la mutation barbare nait dans l’instant de lucidité où ils se disent : vaut-il la peine d’éclairer un pan du monde en se concentrant au maximum, en renonçant ainsi à tout le reste. » Ils suivent le mouvement, donc la vie, ils évitent les crevasses qui ne les conduiraient nulle part. Comme Baricco l’écrit : pour eux, « ce n’est pas une façon d’éliminer la tension spirituelle de l’homme ni d’annihiler l’âme. C’est une façon de dépasser l’acception bourgeoise XIXe et romantique de cette idée ». « Le barbare recherche l’intensité du monde, comme le faisait Beethoven. Mais il suit ses propres routes qui apparaissent à beaucoup d’entre nous insaisissables ou scandaleuses » (pensons à bien de nouvelles pratiques artistiques et sociales en marge des clichés et des stéréotypes construits et véhiculés par les médias de masse). Mais cette « mutation est douloureuse : et donc toujours
Lit térature
imparfaite et incomplète », ils ont d’étranges hésitations, ils sont nostalgiques, ils ont même parfois « un léger sentiment de culpabilité ». Pour le barbare, le passé est ce qui, du passé, remonte en surface puis entre en circulation avec les morceaux du présent. Mais ce ne sont que des épaves. C’est ce qui amène Baricco à poser ces questions sans vraiment de réponses : Que doit-on mettre à l’abri de la mutation ? Qu’est-ce qui mérite de durer dix-mille ans ? Et pourquoi avons-nous ce besoin de construire dans la durée ? Le doute, l’interrogation, l’incertitude plus flexible que la certitude, et aussi la compassion, c’est ainsi que se construirait le Nouveau Monde. En regroupant plusieurs phrases liées à cette réflexion de Baricco, j’espère avoir éveillé la curiosité du lecteur pour cet essai de 225 pages. Une « plongée dans la pénombre sans histoire d’une nuit chinoise. » Paradoxalement, la dernière phrase de ce livre éclairant...
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La population peu informée et mal protégée des risques de la radiation sans fil Par Annie Mailloux, en collaboration avec Francine Lajoie – Canadiens pour une technologie sécuritaire (C4ST)
L’omniprésence des technologies dans l’environnement actuel pourrait porter plusieurs à croire qu’elles ne présentent pas de dangers pour la santé. Or, un rapport déposé au Parlement canadien le 17 juin dernier par le Comité permanent de la santé laisse entrevoir une réalité bien différente. En effet, les députés conservateurs, libéraux et néodémocrates ont dit unanimement que « Santé Canada a exposé les Canadiens à des risques en ignorant ou mettant de côté les preuves croissantes à l’effet que la radiation sans fil est dommageable pour les humains ». D’ailleurs, de plus en plus de gens rapportent éprouver des symptômes indésirables lorsqu’ils sont exposés à te telles radiations, notamment à la suite de l’installation des compteurs intelligents sans fil. Parallèlement, un nombre croissant de scientifiques et d’experts indépendants sonnent l’alarme quant aux risques liés à la radiation sans fil, insistant sur la nécessité d’agir urgemment.1 Il est d’autant plus étonnant de constater que les autorités de santé publique du Québec et plusieurs élus provinciaux et municipaux résistent à l’idée que la radiation sans fil puisse comporter de sérieux risques pour la santé. Privés de cet appui, les citoyens, toujours plus nombreux à être conscients de ces risques et à en souffrir, tentent de prendre des mesures pour se protéger. Dans cet esprit, des groupes de citoyens ont rencontré le député néodémocrate de la région, monsieur François Lapointe, et l’une des porteparoles francophones de l’organisme à but non lucratif canadien pour une technologie sécuritaire (C4ST), madame Véronique Riopel, de passage dans notre région. Ces rencontres ont permis de discuter des problématiques concernant la radiation sans fil et d’éventuelles solutions. L’entrevue qui suit avec madame Riopel fournit un aperçu de ces solutions. Annie Mailloux : Parlez-nous un peu du Code de sécurité 6 de Santé Canada, invoqué, entre autres, par Hydro-Québec comme gage de l’innocuité des nouveaux compteurs ? Véronique Riopel : Ce code régissant les limites d’exposition en matière de radiofréquences
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« Les limites canadiennes d’exposition figurent parmi les plus laxistes au monde ; la Chine, la Russie , l’Italie et la Suisse ont des limites 100 fois plus sévères. »
fut élaboré en 1979 à l’intention des employés fédéraux et des visiteurs des édifices fédéraux. Il importe de savoir que ce code constitue une directive, non pas un règlement. De plus, il ne tient pas compte des effets biologiques sur la santé, mais seulement des effets thermiques ; il est demeuré pratiquement inchangé malgré le fait que l’environnement ait énormément changé. Il a été démontré par la Dre Margaret Sears lors des audiences devant le Comité permanent de la santé, que le processus de révision du Code de sécurité 6 ne respecte pas les meilleures pratiques internationales en la matière et des conflits d’intérêts ont entaché la dernière révision. Les limites canadiennes d’exposition figurent parmi les plus laxistes au monde ; la Chine, la Russie, l’Italie et la Suisse ont des limites 100 fois plus sévères. A.M : Sur quoi portent principalement les recommandations du rapport du Comité permanent de la santé ? V.R. : Les recommandations portent, entre autres, sur l’élaboration d’une campagne de sensibilisation pour l’utilisation sécuritaire des technologies sans fil, la mise en place d’un système officiel permettant aux gens de signaler les effets indésirables potentiels de la radiation sans fil, un meilleur encadrement de la population électrosensible en améliorant l’évaluation, le
diagnostic, le traitement et la collecte de données en ce qui concerne cette condition de santé et l’étude des mesures prises dans d’autres pays pour limiter l’exposition aux radiofréquences des plus vulnérables, dont les bébés et les jeunes enfants en milieu scolaire. A . M : Comment expliquer que les radiofréquences soient devenues un sérieux enjeu de santé ? V.R. : La prolifération rapide des technologies sans fil et le fait que le Code 6 de Santé Canada ne tienne pas compte de l’effet cumulatif produit par la multitude d’appareils sans fil a fait en sorte que la population se retrouve surexposée à la radiation sans fil et, bien souvent, contre son gré. Un nombre croissant de gens rapportent éprouver des symptômes en raison de ces radiations. Les nombreuses publicités vantant ces dispositifs sans fil, sans aucune mention des risques, contribuent à cette prolifération. La France a d’ailleurs adopté une loi en janvier dernier prescrivant, entre autres, une campagne de sensibilisation quant à ces risques et exigeant que les publicités en fassent état. Au Canada, un projet de loi présenté récemment demande que les mises en garde des manufacturiers, déjà existantes, soient affichées sur les emballages des appareils sans fil. A.M : Certains citoyens sont-ils plus à risque ? V.R. : Les experts estiment que 3 % de la population est susceptible de réagir à court terme et 30 % à plus ou moins long terme. Toutefois, l’absence de symptômes ne garantit pas l’absence de dommages ; certaines maladies étant plus lentes à se développer. Ceux souffrant déjà d’une maladie peuvent être plus affectés par la pollution électromagnétique tout comme les enfants. A.M : Que peut-on faire pour se protéger ?
S oc ié té
V.R. : Privilégier les technologies filées. Pour tout dispositif sans fil que vous possédez déjà, envisager de le remplacer, sinon demander au technicien de la compagnie concernée comment le calibrer afin que sa portée se limite à une zone restreinte et le fermer lorsqu’il n’est pas utilisé, particulièrement la nuit. Lors de l’achat d’un appareil électroménager par exemple, s’assurer que celui-ci ne comporte pas de puce sans fil, demander une confirmation écrite du fabricant si nécessaire. Si vous avez un compteur intelligent, demander un non communicant. Rechercher des endroits où le niveau d’exposition est plus faible pour vous donner des pauses. A.M : Quelles sont les autres actions à poser ? V.R. : Informer son entourage des risques de la radiation sans fil, les encourager à se protéger. Ceux qui éprouvent des symptômes doivent en parler à leur médecin et lui demander de l’inscrire dans leur dossier. Interpeler les élus municipaux, provinciaux et fédéraux à ce sujet. Présentement, la campagne électorale fédérale fournit l’occasion aux gens de solliciter l’appui des différents candidats pour ce qui est des recommandations du rapport du Comité permanent de la santé. Ceux qui désirent plus d’informations peuvent consulter notre site : www.c4st.org/HESARecommandations/francais
Photo du député et Mme Riopel : par Armand Pouliot
« Interpeler les élus municipaux, provinciaux et fédéraux à ce sujet. Présentement, la campagne électorale fédérale fournit l’occasion aux gens de solliciter l’appui des différents candidats pour ce qui est des recommandations du rapport du Comité permanent de la santé. »
https://emfscientist.org/images/docs/transl/ French_EMF_Scientist_Appeal_2015.pdf 1
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Communauté
La Carriole du futur Par Isabel DM
La Ferme-École des Basques, ce n’est pas qu’une carriole et deux chevaux ! Aujourd’hui, j’ai troqué mes bottes de travail beaucoup trop lourdes pour mes running shoes tout épreuve, histoire de pouvoir librement courir derrière la fameuse voiture à traction animale qui ramasse depuis déjà plusieurs semaines les sacs de recyclage des Pistoloises et Pistolois de la région. Peu de gens le savent, mais sous l’apparence traditionnelle de la carriole se cache un système complexe de pompes hydrauliques permettant l’inclinaison de la plateforme arrière, le tout activé par un panneau solaire qui alimente le gyrophare, les clignotants et le frein, que l’on utilise surtout pour aider les chevaux à descendre les pentes. Pas de quoi s’étonner du petit haussement de sourcil de Gaétan chaque fois que le projet est qualifié de rustique, d’ancestral ou même encore de retour en arrière. L’entièreté du projet repose sur une alliance ingénieuse de différentes techniques qui ont toutes comme point commun d’être une alternative au pétrole, le tout construit à la main par les membres de la Ferme-École. Ce projet, qui n’est encore qu’un projet pilote, a pourtant fait déjà beaucoup de bruit. Plusieurs reporters et caméramans sont venus s’arrêter au milieu du 2e Rang, dans ces terres qui leur étaient probablement totalement inconnues, et je ne vous parle pas du nombre d’entrevues par téléphone non plus. La plupart des journalistes ne s’intéressaient qu’à l’attelage en s’extasiant du succès d’une telle initiative et puis pouf ! ils disparaissaient. Rares sont ceux qui ont pris le temps de regarder tout ce que la Ferme-École fait et dont personne ne parle. Moi qui y vais quotidiennement, j’y vois des gens prendre confiance en eux, j’y vois des gens s’ouvrir et découvrir un monde de nouveaux intérêts, j’y vois des gens s’autonomiser et apprendre à s’occuper d’un jardin et d’animaux, mais aussi à travailler le bois et même le fer en forgeant et
en soudant. Un univers de connaissances diverses qui permettraient à n’importe qui de sortir plus fort pour affronter la vie et ses épreuves.
« L’entièreté du projet repose sur une alliance ingénieuse de différentes techniques qui ont toutes comme point commun d’être une alternative au pétrole, le tout construit à la main par les membres de la Ferme-École. »
L’assurance que l’on obtient en sachant que, quoi qu’il arrive, chez nous, on pourra toujours faire pousser ses tomates, réparer soi-même la chaise de sa cuisine ou le lit du plus jeune est quelque chose de puissant et de sécurisant. Et encore, s’il n’y avait que ça ! Le tout est offert dans un milieu ouvert où l’activité physique et les interactions sociales se côtoient à longueur de journée sans pour autant imposer un rendement, un horaire inflexible ou un code vestimentaire professionnel quelconque pour faire joli. La règle fondamentale et incontournable de l’endroit est le respect. Tout le monde travaille à sa vitesse et le plus souvent du temps, selon ses intérêts particuliers. Un endroit où l’on apprend à son rythme et à sa façon sans pression inutile, c’est l’expérience que je vis jour après jour à la FermeÉcole. Tout ça en bottes de travail avec des taches de peinture sur tous les morceaux de vêtements que j’ai osé mettre là-bas et la conviction d’être à la bonne place. Je finis par un peu de publicité, sinon on dira que je suis une sentimentale Alors, P.-S., on vend de l’artisanat et on donne vie à vos projets spéciaux si vous voulez passer nous voir. Autre P.-S., les mouchoirs en papier ne se recyclent pas, ni les serviettes hygiéniques… Et j’ai dû en ramasser dans un sac percé. Qu’on se le tienne pour dit.
fermeecoledesbasques.org
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Entrevue avec Michel Faubert Par Maurice Vaney, photo de Louis-David Thériault
Dans le cadre du festival Le Rendez-vous des Grandes Gueules, j’ai rencontré le conteur Michel Faubert. Maurice Vaney : Je te connais depuis plusieurs années et je sais que tu as une âme de rockeur. Comment en es-tu arrivé au conte, un art que beaucoup perçoivent encore comme attaché au passé ? Michel Faubert : Au départ, je m’intéressais à plusieurs formes d’art. Je m’y intéresse encore d’ailleurs. Dès mon adolescence, je me suis intéressé à toutes sortes de choses. Je me souviens que j’étais dans l’autobus scolaire et que je lisais du théâtre. À ce moment-là, quand j’avais 14-15 ans, je voulais écrire des pièces de théâtre. C’était l’effervescence et l’émergence de Michel Tremblay. J’étais à la campagne, mon univers n’était pas du tout montréalais, mais j’étais comme fasciné par Tremblay, Brassard, etc. Je découvrais plein de choses : la musique, la peinture, le théâtre, le rock. Quand je suis arrivé au cégep, c’était les débuts du punk. J’approche la soixantaine, et ma génération est celle qui a un peu créé le punk, que ce soit les Ramones, le Clash, les Sex Pistols... Ce que j’aimais beaucoup dans la musique de l’époque, c’était d’avoir l’impression de changer les choses. Pour moi, c’était important d’être dans un monde où je pourrais changer les choses, même si aujourd’hui je trouve que c’est rêveur. En même temps, je continue d’y croire. M.V. : Alors, à partir de ton gout du théâtre et de la musique punk, tu as commencé à t’intéresser au conte en faisant de la collecte de chansons. M.F. : Je sortais du cégep. Je m’intéressais de plus en plus à la littérature avec des auteurs comme VictorLévy Beaulieu. S’il y a un livre qui a été tellement important, c’est le Manuel de la petite littérature du Québec de VLB. L’univers de ce livre est un monde de marginaux, très hors-norme dans le Québec d’autrefois. J’étais beaucoup à la recherche de textes comme ceux-là et je me suis retrouvé à participer à un projet d’été à la fin du cégep. L’idée était de visiter des lieux et de recueillir des légendes. C’est ainsi que tout a commencé pour moi. J’ai connu Marie-Rose D’Amours qui chantait des complaintes. Je suis entré dans un univers qui était à la fois très traditionnel par la forme et très contemporain par ses thèmes.
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« Ce que je trouvais fantastique dans le folklore, c’était de trouver des chansons qui parlaient d’un certain sens de la vie et de la mort. » M.V. : D’ailleurs, l’univers des complaintes est un monde qui peut être assez glauque, proche du fantastique. M.F. : Adolescent, j’étais porté vers Edgar Allan Poe et ce genre d’univers. Dans les complaintes québécoises, en fait d’anciennes complaintes françaises, il y avait cette thématique de la mort et du monde des esprits. Ça m’impressionnait. Ce que je trouvais fantastique dans le folklore, c’était de trouver des chansons qui parlaient d’un certain sens de la vie et de la mort. On trouvait cela dans les complaintes et j’étais énormément attiré. M.V. : Du fait que tu t’intéressais aux complaintes issues d’un monde traditionnel, tu as donc commencé à faire des spectacles où tu intégrais des complaintes, des contes et des récits fantastiques. M.F. : Cela a pris beaucoup de temps parce que j’ai recueilli pendant très longtemps des chansons avant de faire un disque. J’avais alors 30 ans. Il y a eu toute cette période où je me suis beaucoup promené. J’ai voyagé en Acadie et un peu partout dans Charlevoix, et j’ai rencontré des gens comme Alphonse Morneau, un mentor pour moi. Finalement, j’avais recueilli tellement de matériel que je ne pouvais pas faire autrement que de vouloir l’utiliser pour créer quelque chose. Je voyais que personne ne le ferait à ma place, car des gens faisaient du folklore, mais dans un angle festif. Je m’apercevais que personne ne chantait les chansons que je recueillais. Alors, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose. Pour moi, les années 1980 ont été extrêmement revigorantes pour ce qui est des formes, des genres musicaux. La contreculture était très riche, ce qui m’a beaucoup nourri. Pendant toutes ces années, j’ai ramassé et ramassé des chansons. J’ai écouté, j’ai lu et j’ai vu des choses et,
quand est arrivé le début des années 1990, j’étais prêt pour mon premier spectacle. Maudite mémoire est arrivé et j’ai fait mon premier album. M.V. : Tous les spectacles que tu as créés ont marqué l’histoire du conte au Québec. Tu es donc une figure de proue de ce qu’on appelle le renouveau du conte au Québec au début des années 1990. Quelle est ta vision du parcours du conte depuis ce temps ? M.F. : Tout a commencé par la rencontre de certains chanteurs qui étaient aussi conteurs, par exemple Alvina St-Pierre. Puis j’ai connu Ernest Fradette, un héritier de tout un répertoire familial. J’ai commencé à m’intéresser aux conteurs dépositaires de répertoire. Certains connaissaient pas moins de 200 chansons et d’autres connaissaient 50-60 contes, incluant les titres. J’ai commencé avec Le passeur à vouloir interpréter d’une manière personnelle des contes entendus de ces gens. Ensuite, il y a eu une explosion, dans la mesure où il y a eu de plus en plus de gens qui s’intéressaient à cette forme d’art. Cependant, il est difficile aujourd’hui de trouver des détenteurs de répertoires comme monsieur Fradette. Le conte est devenu un art de prendre la parole de toutes sortes de manières, en inventant ses propres histoires… Ce qui fait que ce n’est pas facile de définir ce que l’on entend par l’art du conte aujourd’hui. M.V. : Ce qui me fascine c’est à la fois la façon dont tu as réussi à prendre un genre traditionnel comme le conte, à l’investir et à le travailler pour lui donner une forme contemporaine. On sent chez toi les racines et la richesse des conteurs traditionnels du Québec et de leur répertoire, mais comment as-tu fait pour te l’approprier et lui donner un ton contemporain ?
M.F. : D’un côté, il y avait les contes traditionnels que j’avais envie d’interpréter et, d’un autre côté, il y avait les légendes. Il y avait à la base des histoires auxquelles on a longtemps cru. Je me suis demandé de quelle façon nous croyons encore à des choses comme la chasse-galerie, le diable, les esprits, les revenants, etc. C’est là-dedans que je suis allé chercher ma vérité. Je ne cherche pas nécessairement à les actualiser, mais à parler pour
Ent revue
vrai ; je voulais toucher les gens avec des histoires vraisemblables, à travers les légendes et les récits. J’ai beaucoup parlé au « je » dans la mesure où certaines histoires, comme La vendeuse de rêves, me sont réellement arrivées. En même temps, j’avais le gout d’intégrer tout le bagage musical et formel que j’allais chercher dans toutes sortes de formes d’art. Il y a là une vitalité, une urgence... Quand j’ai fait L’âme qui sortait par la bouche du dormeur, je suis arrivé sur scène avec deux guitares électriques. C’est sûr que, si l’on raconte une histoire avec deux guitares électriques, il se passe quelque chose d’intense. Pour moi, l’important était de toucher le monde, de leur faire peur de la même manière qu’autrefois. Si ça me touche, il faut que ça touche les gens de la même façon. Il ne faut pas que ce soit uniquement du patrimoine, car si c’est seulement du patrimoine ou de l’histoire, c’est mort. Il faut que ce soit vivant et, pour cela, il faut que ce soit touchant, en se basant sur les racines. Pour moi, ce qui était important, c’était de faire un lien entre hier et aujourd’hui, dans le sens des émotions et du cœur. M.V. : Tu es en train de préparer un nouveau spectacle. J’aimerais savoir comment s’enclenche pour toi le processus créatif d’un nouveau spectacle.
« C’est sûr que, si l’on raconte une histoire avec deux guitares électriques, il se passe quelque chose d’intense. Pour moi, l’important était de toucher le monde, de leur faire peur de la même manière qu’autrefois. »
Mathieu Barrette, qui m’aide énormément pour ce qui est de l’écriture. M.V. : J’ai bien hâte de voir ce nouveau travail que tu présenteras à la Forge à Bérubé, à TroisPistoles, le 12 septembre 2015. Merci, Michel, et à très bientôt.
histoire ressemble beaucoup à un récit de sciencefiction, Solaris. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire avec cela. Un conte traditionnel centenaire dont la trame narrative se retrouve dans un récit de science-fiction contemporain. Un archétype de l’imaginaire qui traverse les siècles. En fait, l’histoire d’un auteur travaillant sur un conte qui lui permet de revoir sa vie. L’histoire, au fond, de L’enfant dont tous les vœux se réalisent, c’est un petit peu l’enfant que j’ai été. Je revois à travers ce conte plusieurs évènements de ma vie. J’y travaille avec
M.F. : C’est différent d’une fois à l’autre. Il m’est arrivé de m’inspirer d’anciennes complaintes. Au fond, j’ai toujours voulu être quelqu’un d’autre... Cela a toujours été mon moteur. J’ai toujours voulu être un punk, alors que je faisais de la chanson folklorique. J’ai toujours voulu être un écrivain, alors que je n’écrivais pas de livres et que je recueillais des contes de tradition orale. J’aurais voulu être un peintre, alors que je ne dessinais pas. J’essaie toujours d’étirer au maximum un élastique improbable, alors… Des fois, c’est un conte ou un récit littéraire qui m’habite, qui me travaille inconsciemment pendant des mois, des années même. Le nouveau spectacle sur lequel je travaille présentement part d’un conte recueilli en 1979 dans la famille Fradette. Le titre de ce conte est Le chien-canard, qui s’appelle aussi L’enfant dont tous les vœux se réalisent. Un jour, je me suis aperçu que cette
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un conte
CHIEN-CANARD Par Michel Faubert
C’est pour vous dire qu’une fois, c’était un homme puis une femme. Ils étaient jeunes, puis ils venaient de se marier. C’étaient de gros cultivateurs. Ils travaillaient sur leur terre puis ils avaient toutes sortes d’affaires, puis un homme engagé pour les aider. Ils lui ont dit : « Si tu veux rester icitte, on va te garder comme l’enfant de la maison. »
Puis le temps filait, puis ça allait bien, puis un jour elle, elle a su qu’elle était pour avoir un petit bébé. Ça fait que ça prenait un parrain puis une marraine. Ils auraient pu prendre le valet comme parrain. Mais non, ils ont décidé que cet enfant-là, il aurait juste une marraine. Puis ça s’adonnait que cette marraine-là, c’était une fée. Ça fait que le petit bébé il est arrivé ; c’était un beau petit gars. La fée, elle savait pas quoi lui donner. Elle avait pas d’argent. C’était pas riche le monde dans ce temps-là, les fées comme les autres. Ça fait qu’elle a dit au père puis à la mère : « Mon petit filleul quand
Historique de la Forge
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« Je passerai pas ma vie icitte, ils ont même pas voulu de moi comme parrain. » il va grandir, quand il aura pris 12 ans, tout ce qu’il voudra avoir, il aura juste besoin de dire : Je veux avoir ça, puis ça va arriver. Ça va être comme un don. J’ai pas d’autre chose pour lui, mais ça, je peux lui donner ça ! »
Si vous voulez savoir le reste de l’histoire, rendez-vous à la Forge à Bérubé à Trois-Pistoles, le 12 septembre à 20 h ! Une soirée allumée en compagnie de Michel Faubert !
Par le fantôôôme de la forge
Entrer dans la Forge à Bérubé pour un spectacle, c’est comme entrer par l’arrière-cour de la petite histoire du Québec. L’univers de la Forge occupe une place de choix dans l’imaginaire des gens d’ici. Maintes histoires s’y rapportent. Les éléments qui s’y brassaient tels que le feu, le fer, et l’eau, ainsi que les odeurs qui s’en échappaient, créaient une ambiance de forces mystérieuses à l’œuvre.
cet art de la parole. Ils ont vite arrêté leur choix sur cette forge, lieu de paroles, s’il en est un, lieu de racontars, d’histoires propagées au rythme de l’enclume. C’était un incontournable. Le lieu tout désigné. Un lieu de diffusion improbable pour des histoires improbables, celles que nous apportent les conteurs invités, ces forgerons d’histoires venus des 4 coins de la francophonie.
Pour la première édition de son Festival en 1997, les Compagnons du Patrimoine vivant de TroisPistoles, présentateurs de ce premier festival de contes et récits en région, se sont mis à la recherche d’un lieu de diffusion du conte qui conviendrait à
Jusqu’à la fin des années 90, la forge fonctionnait, alimentée par la force des bras et l’inventivité de M. Louis-Philipe Bérubé. Quand en 2000, à l’âge de 82 ans, sentant ses forces diminuées, le dernier forgeron du coin a décidé de vendre sa
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L’engagé, il voyait tout ce qui se passait dans la maison, à la grange puis sur la terre. Alors il a vu ça puis il a entendu ça. Ça fait qu’il s’est dit : « Je passerai pas ma vie icitte, ils ont même pas voulu de moi comme parrain. Cet enfant-là avec un don de même, si je le volais, ça serait ma richesse ça… Bien c’est ça que je vais faire…. »
boutique, les Compagnons n’ont pas hésité à s’en rendre acquéreurs. Depuis, en prenant bien soin de conserver l’esprit des lieux, ils y ont apporté de nombreuses améliorations. Ainsi la forge estelle devenue au fil des ans une salle de spectacles multifonctionnelle. Elle n’est plus uniquement le site de prédilection pour le Festival le RendezVous des Grandes Gueules, qui s’y tient chaque automne, mais elle est aussi un lieu magique pour le théâtre, le slam, le cinéma, la danse et la musique. Elle s’est hissée au rang du lieu incontournable de rassemblement culturel à Trois-Pistoles et dans les environs.
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Tour isme
Une cuillérée de Packington Par Mathieu Dumulon-Lauzière
L’expression « restaurant du village » est rarement flatteuse. Elle fait souvent référence à l’établissement qui dessert, faute d’alternative, une municipalité de taille modeste. Elle entre aussi dans la même catégorie que « l’école du village » ou « l’idiot du village ».
Personnellement, j’ai toujours eu un faible pour les restaurants de village. Parfois quétaines, parfois surprenants, ils sont toujours peuplés de bonnes discussions et de belles rencontres. C’est donc sans hésitation que j’ai accepté l’invitation d’un ami m’incitant à découvrir le Bistro Saint-Benoît situé à Packington. Packington est l’un de ces villages profondément enfoui dans la brute beauté naturelle du Témiscouata. Packington est petit, beau, mais petit. D’ailleurs, certains édifices de New York comptent plus de résidents que Packington compte
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d’habitants. Vous n’aurez donc pas de misère à trouver le bistro sur la rue Principale. Je n’avais pas encore mis mon deuxième pied à l’intérieur du restaurant que déjà j’étais accueilli chaleureusement par l’une des serveuses qui me pointa gentiment vers la seule place libre restante. La salle à manger, pleine à craquer, bourdonnait déjà au son d’une dizaine de conversations animées. L’accueil a beau être chaleureux, le décor ne laisse pas sa place pour autant. Judicieusement branché entre le nouveau et le traditionnel, il met en scène
de belles boiseries, un piano retraité et quelques peintures ludiques. La lumière tamisée par des ampoules encabanées dans des pots Mason drape les convives d’une ambiance permettant l’intimité. Au menu, une variété de classiques réinterprétés afin qu’ils se situent parfaitement à mi-chemin entre la familiarité et la découverte. Sur une belle ardoise installée au-dessus d’une banquette peuvent se côtoyer le sandwich berbère, la pizza carbonara et une tapenade d’olive. Le menu est d’ailleurs sujet à changement, une particularité qui donne au Bistro Saint-Benoît un superbe gout de revenez-y.
Exposition « Les Racines » au Café L’Innocent 8 octobre au 12 novembre Vernissage le samedi 17 octobre, 19 h
Pour mon repas, j’ai jeté mon dévolu sur le burger de saumon. J’ai longtemps hésité, mais je ne l’ai pas regretté. L’assiette bien agrémentée a su me donner le sourire et faire danser mes papilles. C’est entre deux frites que mon ami m’a cependant révélé le vrai secret du restaurant. Les yeux béants, les oreilles grandes ouvertes et la bouche pleine, je me suis approché de lui pour bien la saisir. Oui, la bouffe est bonne, même très bonne ! Oui, le décor est d’une rafraichissante beauté. Mais la force du Bistro Saint-Benoît, c’est avant tout qu’il s’agit d’un point de ralliement. Là où d’autres municipalités voient leur population se rencontrer dans une chaine de café nommée en l’honneur d’un joueur de hockey ayant porté l’uniforme des Maple Leafs de Toronto, ceux de Packington convergent vers le resto. Du jeudi au dimanche, matin et soir, le Bistro Saint-Benoît vibre au rythme des résidants du village. Dans une même pièce, on peut y voir des parents cernés, des enfants gonflés d’énergie et des grands-parents attendris. Tous, à un moment ou un autre, s’y retrouvent attablés devant de bons plats fraichement sortis de la cuisine.
L’exposition « Les Racines » est issue de l’inspiration que l’être humain apporte à l’artiste. Celle-ci[« Elle » a comme antécédent « l’exposition ». Or, je crois que l’auteur veut plutôt qu’« elle » soit l’antécédent de « l’artiste » (sinon, on a affaire à une formule animiste). Si c’est bien le cas, il faut remplacer « Elle s’intéresse » par « Celle-ci s’intéresse ».] s’intéresse à la psychologie et transmet l’émotion soit par des personnages, des environnements et des ambiances. Sous le thème des racines humaines, elle peint des lieux et des personnages dans le but de nous faire entrer dans leur histoire et leurs origines profondes. On y trouve des toiles ayant des titres qui y font référence tels « Terre natale » et « Le Quartier ». Le vernissage aura lieu le samedi 17 octobre à 19 h au Café L’Innocent. Pour l’occasion, apportez d’anciennes photos des membres de votre famille (ou autre), il y aura un babillard qui sera accroché au café pour la durée de l’exposition. Lors de la soirée, à votre fantaisie, vous pourrez vous vêtir de vêtements d’autrefois, des années 1920 à 1960.
Mon ami avait raison, il a d’ailleurs souvent raison, l’ingrédient secret du Bistro Saint-Benoît, c’est ce sentiment d’appartenance qui fait que les gens qui mangeaient à mes côtés ressemblaient plus aux membres d’une famille qu’à de simples clients. Une ambiance qu’il est difficile de retrouver ailleurs. Un délicieux café englouti, mon addition réglée et mon ami salué, j’ai quitté le Bistro Saint-Benoît le cœur léger et le ventre alourdi en me promettant de revenir prendre une cuillerée de Packington avant longtemps.
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Septembre 2015
AGENDA CULTUREL Fête de clôture du Club de lecture d’été Desjardins Samedi 5 septembre, 10 h Bibliothèque Françoise-Bédard Conférence de la Société d’horticulture Cultiver les hostas selon les espèces par Réjean D. Millette Mercredi 9 septembre, 19 h 30 Vernissage Lucie Bélanger – Mono / Stéréo Jeudi 10 septembre, 17 h Exposition du 10 septembre au 8 novembre 2015
Matchs d’improvisation (LIL) Tous les mercredis à partir du 9 septembre, 20 h Carrefour du Cégep
Fibre-O-thon Réalisation d’œuvres par les Fermières de Rivière-du-Loup Réalisation des œuvres Samedi 26 septembre, 10 h à 20 h Encan silencieux 27 septembre au 10 octobre Bibliothèque Françoise-Bédard
Rendez-vous des 50 ans et plus Inscription à différentes activités Mardi 1er septembre, 13 h à 17 h Hôtel Universel
Scrabble en biblio Dimanche 27 septembre, 13 h Bibliothèque Françoise-Bédard
Carrefour Loisirs Mercredi 2 et jeudi 3 septembre 16 h 30 à 20 h, Hôtel Universel Tonnelle d’automne Épluchette de blé d’Inde et jeux gonflables Jeudi 3 septembre, 13 h Maison de la famille du Grand-Portage
Cabaret des mauvaises habitudes Zébulon Samedi 12 septembre, 20 h Lancement de livre La belle de l’Est, souvenirs et images de Notre-Dame-du-Portage par Patrimoine et culture du Portage Dimanche 13 septembre, 13 h Bibliothèque Françoise-Bédard Conférence Les champignons Jeudi 17 septembre, 19 h Bibliothèque Françoise-Bédard Atelier d’écriture Mélanges littéraires avec Richard Lévesque Les lundis, du 21 septembre au 2 novembre, 10 h à midi Bibliothèque Françoise-Bédard Conférence de la Société d’histoire et de généalogie Histoire de la nation malécite par Anne Archambault, Grand Chef de la nation malécite Jeudi 24 septembre, 19 h 30
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Circuit publiqu’Art Desjardins Samedi 26 septembre, 9 h Ateliers de création 5 à 12 ans Sculpture à la manière de Giacometti Samedi 26 septembre, 14 h Projection du FIFA Frédéric Back - Grandeur nature Mardi 29 septembre, 19 h 30 Exposition – Territoires imaginés Par les artistes de la Collection Loto-Québec Jusqu’au 4 octobre Exposition – En villégiature Jusqu’au 12 octobre Parc du Campus-et-de-la-Cité
Portail culturel : www.culturerdl.ca
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Vernissage Yvan Lespérance Moments poétiques Jeudi 10 septembre, 17 h Exposition du 10 septembre au 8 novembre 2015 Garage Fest de la rentrée Jeudi 10 septembre, 20 h François Bellefeuille Vendredi 25 septembre, 20 h Les Grands Explorateurs Argentine Jeudi 10 septembre, 20 h
Marché public Lafontaine Journée familiale Samedi 5 septembre, 9 h Soupe populaire Samedi 19 septembre, 9 h Carré Dubé Défi Saint-Pierre/Everest Dimanche 6 septembre Côte Saint-Pierre Pique-nique champêtre Dimanche 13 septembre, 11 h Parc du Campus-et-de-la-Cité Cabaret Kino-Kérouac Samedi 19 septembre, 20 h École de musique Alain-Caron Bière Fest Vendredi 18 septembre DJ Frank the church, 17 h à 23 h Samedi 19 septembre Joe bin chaud, 17 h Maxime D’Astous, 19 h Pierre Berger et Richard Sirois, 20 h Dimanche 20 septembre Étienne Cotton, 14 h Parc Blais Fête des récoltes Dimanche 27 septembre 10 h à 15 h Manoir seigneurial Fraser
Inscrivez votre événement Alexandra Cloutier Coordonnatrice à la culture 418 862-6590 alexandra.cloutier@ville.riviere-du-loup.qc.ca
Q U O I FA I R E ? ! @ #$% L IST E S É L ECT I V E D ' ÉV È N E M E N TS DA N S L E K RT B 5,12, 19, 26 septembre
26 septembre
Marché Public Lafontaine
Fête des récoltes
Au Carré Dubé
Au Manoir Fraser
Des producteurs et artisans agroalimentaires du territoire de la MRC de Rivière-du-Loup mettent en marché, au centre-ville de Rivière-du-Loup, des produits locaux et régionaux diversifiés et de qualité.
Découvrez notre patrimoine végétal avec Ruralys et Patrice Fortier de la Société des plantes du Kamouraska.
5 septembre
Pour information : www.marchepubliclafontaine.com
29 septembre
Fête de clôture du Club de lecture d’été Desjardins
18, 19, 20 septembre
Frédéric Back, Grandeur nature
Rivière-du-loup Du 5 septembre au 5 octobre
À la bibliothèque Françoise-Bédard 67, rue du Rocher
10 h à 15 h
Au Musée du Bas-Saint-Laurent
Bière Fest
19 h 30 Gratuit
Au parc Blais 10 h Gratuit
Animation avec la station ASTER, tirages de prix et surprise pour tous les lecteurs
13 septembre Lancement louperivois du livre La belle de l’Est, souvenirs et images de Notre-Dame-du -Portage
À la bibliothèque Françoise-Bédard 67, rue du Rocher
Événement festif qui marque la fin de la belle saison estivale, le Bière Fest est l’occasion parfaite pour découvrir les meilleures bières de microbrasseries tout en cassant la croûte avec de belles découvertes culinaires.
Dans le cadre des projections du Festival International du Film sur l’Art (FIFA).
Pour informations : info@bierefest.com
Conte en biblio avec Clémentine Nogrel
19 septembre
À la bibliothèque Françoise-Bédard, 67, rue du Rocher
Festival de la petite laine
Au 305, rue Principale à Saint-Antonin Pour toute la famille. En collaboration avec le Rendez-Vous des GrandesGueules.
13h Gratuit
9 h à 16 h Gratuit
Café et grignotines
Rassemblement de passionnés de la fibre pour le BasSaint-Laurent, le Nouveau-Brunswick, la Côte-Nord et tout le Québec. Ateliers, démonstrations, tricothon et exposants amateurs et professionnels de partout au Québec!
17 septembre Par ici les jeudis!
À la bibliothèque Françoise-Bédard, 67, rue du Rocher 19 h Gratuit Conférence sur les champignons avec Jean-François Rousseau, mycologue amateur
4-5-6 septembre
Lancement de saison — Sparages et Cabaret Kerouac – Kino RDL
Festival des champignons forestiers du K amouraska
À l’École de musique Alain Caron (ÉMAC)
Chez Côté Est, Kamouraska
26 septembre
Dans le cadre des Journées de la culture fibre- o -thon avec le Cercle de Fermières
Ateliers de création pour les 5 à 12 ans
Au Musée du Bas-Saint-Laurent
À la bibliothèque Françoise-Bédard 67, rue du Rocher 10 h à 20 h Gratuit
Les Fermières s’installent à la biblio et créent des œuvres à partir de toutes sortes de fibres. Les œuvres seront ensuite vendues par encan silencieux du 27 septembre au 10 octobre à la bibliothèque.
Sculpture à la manière de Giacometti
14 h Gratuit
26 septembre Rallye Puliqu’Art
Au Musée du Bas-Saint-Laurent Dans le cadre des Journées de la Culture Une course contre la montre aux quatre coins de la ville pour découvrir autrement les œuvres du circuit.
Pour information : 418 862-7547
18 h 30 Gratuit
K amouraska
19 septembre
19 h Contribution volontaire 26 septembre
5 octobre
Le Kamouraska accueille le premier Festival des champignons forestiers du Kamouraska au Québec, chez Côté Est. Au programme : dégustations, atelier de teinture à l’aide de champignons et banquet gastronomique mettant en vedette... les champignons du Kamouraska! Avec la présence du chef CharlesEmmanuel Pariseau du restaurant O’Chevreuil de Sherbrooke et la brigade de chez Côté Est à Kamouraska : Kim Côté, chef propriétaire, Sébastien Nègre et Guillaume Gendreau.
Plus de détails : mycotourismekamouraska.com 12-13 septembre Parcours Découverte du terroir de K amouraska
10 h à 16 h Gratuit
Venez découvrir les saveurs de Kamouraska en participant au Parcours Découverte du terroir de Kamouraska. Un parcours pour déguster les produits des entreprises et au final, le tirage d’un panier de produits du terroir.
Plus de détails sur Facebook : Parcours Découverte du terroir de Kamouraska
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Pour afficher envoyez-nous vos activités à l’adresse suivante: journal@rumeur duloup.com
Témiscouata
Les Basques
11 septembre
Du 2 au 30 septembre Exposition
14 h à 17 h
À la Galerie Gaston Rioux — La Maison du Notaire Œuvres des artistes Gabriel Couture, Michelle Bélisle, Lise Bélanger, Lucienne Pelletier, Jeanne-D’Arc Lagacé, Louise Morency.
Pour informations : www.maisondunotaire.ca 6 septembre Marché public des Basques
8 h à 17 h
Marché public regroupant des producteurs et productrices agroalimentaires et des artisans et artisanes de la région des Basques et du Bas-Saint-Laurent.
Pour informations : 418 857-6057 13 septembre Marché public des Basques
Vernissage des œuvres de Marie-Claude Hamel, artiste-peintre et photographe
Espace café | BeauLieu Culturel | Témiscouata-sur-le-Lac 17 h Entrée libre
Troquer la glace est un projet de recherche-création et de diffusion alliant la peinture et la photographie portant sur la rivière Mitis. Les œuvres regroupent des photos de la collection des Jardins de Métis, du laboratoire de géomorphologie fluviale (UQAR) ainsi que celles de l’artiste.
18 septembre Chloé Sainte-Marie
À la salle de spectacle du BeauLieu Culturel du Témiscouata
8 h à 17 h
Marché public regroupant des producteurs et productrices agroalimentaires et des artisans et artisanes de la région des Basques et du Bas-Saint-Laurent.
Pour informations : 418 857-6057
Spectacle présenté par Les 4 Scènes.
20 h Prix : 38 $
26 septembre
19 septembre
Dans le cadre des journées de la culture
Souper encan
Au parc du Mont-St-Mathieu de Saint-Mathieu-de-Rioux
Vernissage et exposition des œuvres des
17 h 30 à 23 h 30
jeunes réalisées dans le cadre de deux
ateliers offerts au cours de l’été 2015 :
— Atelier d’aquarelle et dessin, formatrice Francine Viel
27 septembre
— Atelier de sculpture sur bois, formateur Bill Bouchard
Marché public des Basques
Marché public regroupant des producteurs et productrices agroalimentaires et des artisans et artisanes de la région des Basques et du Bas-Saint-Laurent.
Au BeauLieu Culturel, Témiscouata-sur-le-Lac 13 h à 15 h Gratuit 2 octobre
Pour informations : 418 857-6057
8 h à 15 h
Ouverture de la salle de spectacle et exposition des œuvres dans le cadre de
Du 26 au 30 septembre
l’encan d’œuvres d’art et d’antiquités
Au BeauLieu Culturel du Témiscouata 13 h à 21 h Gratuit
Exposition d’œuvres d’enfant à la suite d’une activité dans le cadre des Journées de la culture
À la Galerie Gaston Rioux — La Maison du Notaire Pour informations : www.maisondunotaire.ca
3 octobre Encan d’œuvres d’art et d’antiquités au bénéfice du BeauLieu Culturel du Témiscouata , animé par monsieur Jean d’Amour
Au BeauLieu Culturel du Témiscouata 9 h : ouverture des portes, 10 h : début de l’encan Entrée gratuite
La première phase de l’encan sera suivie d’une seconde, avec des encans de types différents.
Information : info@blct.ca ou 418 899-2528 poste 1
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