Rumeur du Loup février 2015

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Culture w Societe w Environnement w Opinion w Quoi faire No 72 janvier - février 2015 KRTB ISSN 1920-4183 GRATUIT www.rumeurduloup.com

Homme à tout faire Entrevue avec Stéphane Lafleur

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La Rumeur du Loup, édition 72 Janvier - février 2015


Sommaire Homme à tout Faire Léon: The professional Ceux comme la Terre Remerciement de la Rumeur Homme - Musée Le coin poésie amateur Top 10 : meilleures années de musique Offrez-lui un rendez-vous cochon Le Café l’Innocent et son histoire Complètement foto Madame B Georges St-Pierre, peintre Je suis Charlie Un Dao, une mission La loi de la jungle fut écrite par les lions! Du droit à l’avortement...ou du libre choix La pornographie, bonne ou mauvaise pour le couple? Les compteurs intelligents sont-ils si intelligents? Habitation: acheter ou louer? Agenda Culturel Quoi Faire?!@#$%

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Citation du mois « C’est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que de vivre à genoux. »

-  Charb dessinateur satirique 1967-2015

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La Rumeur du Loup c’est... 52 pages dynamiques 2200 exemplaires mensuellement 450 salles d’attente 50 points de distribution La meilleure visibilité du KRTB

Encouragez la propagation de la culture et faites monter vos publicités équipe de rédaction par une équipe Rédacteur en chef Louis-Philippe Gélineau-Busque Journaliste Marie-Christine Drisdell Graphiste Louis-Philippe Gélineau-Busque Collaborateurs-Graphistes Collaborateurs-Photo Busque de jeunes professionnels. IllustrateurS Busque, Karianne Bastille, Tommy Parker Quoi-faire ?!@#$% Marie-Amélie Dubé Vente ContacteZ Louis-Philippe Gélineau-Busque , Victoria Truchi Correctrice Maude Gamache-Bastille Collaborateurs Louis-Philippe Gélineau Busque Guillaume Leblanc, Frank Malanfant, Michel Lagacé, Sylvie Michaud, Nadia Desbiens St-Pierre, Julien Garon, Alexia St-Pierre, Jean-Pascal De La France, Véronique Drouin, Yvan L’Heureux, Amélie Beaulieu, Armand Pouliot, au 418 894-4625 Annabelle Dumais journal@rumeurduloup.com Couverture photo par Caroline Hayeur 3


Homme à tout faire Entrevue avec Stéphane Lafleur Réalisée par Busque

« Homme à tout faire » parce que Stéphane, en plus d’être réalisateur de quelques films comme Continental, un film sans fusil , et Tu dors Nicole , monteur du film Le Démantèlement , chanteur du groupe Avec pas d’casque, il sera le parrain de la troisième année du festival Vues dans la tête de... qui aura lieu les 6-7-8 février. La programmation est solide avec un choix d’activités variées pour tous les goûts. Le cinéma québécois est reconnu partout sur la planète, maintenant c’est votre tour d’en profiter au maximum!

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usque  : Comment as-tu reçu la demande d’être le parrain de l’édition 2015 du festival du film de Rivière-du-Loup Vues dans la tête de...? Stéphane Lafleur : Quand les gens pensent à nous, peu importe pour quoi, que ce soit pour une collaboration sur un projet ou, dans ce cas-ci, pour être la tête d’affiche d’un événement, c’est toujours très flatteur. Ça veut dire que notre travail intéresse les gens. C’est un bel honneur et c’est une belle occasion de partager le travail de gens que j’aime beaucoup. Ce qui m’intéresse, c’est plutôt de venir à la rencontre du public. Évidemment, c’est d’échanger avec eux, mais c’est aussi de leur montrer des films, pour la plupart récents, de réalisateurs contemporains dont j’apprécie beaucoup le travail. B : S’agit-il de ta première visite à Rivièredu-Loup? S. L. : Non. J’ai déjà joué à Rivière-du-Loup avec mon groupe de musique. Nous avons joué à la Maison de la culture. Et, comme tout bon Québécois qui se respecte, j’ai fait mon petit tour, mon petit pèlerinage, Basdu-Fleuve — Gaspésie, quelques fois. Je suis déjà passé par là! B : Pourquoi Stéphane Lafleur fait-il des films? S. L. : Il n’y a pas de bonne réponse à ça. Je crois qu’on fait de la création, peu importe le médium, parce qu’on ne peut pas faire autrement. Je pense que c’est un besoin. C’est inexplicable. Moi, j’ai besoin d’écrire. Ce n’est pas pour rien que je m’attaque à plusieurs médiums. J’ai besoin d’écrire constamment, que ce soit de la musique, que ce soit du cinéma. C’est quelque chose d’assez régulier chez moi. Je me rends compte que, si je n’écris pas pendant une journée, il y a une insatisfaction qui s’installe en moi. Je trouve

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que le cinéma est un médium riche : l’image, le son. Je suis un peu vieille école, j’aime aussi l’idée de se rassembler pour voir quelque chose, ce qu’on fait de moins en moins peutêtre. Je trouve que ce festival est l’occasion de le faire : d’être ensemble pour voir un film, de réagir ensemble. De voir une comédie tout seul, c’est quelque chose. De la voir à 200 personnes et que tout le monde rit, il y a quelque chose de communicatif, et je trouve que c’est un sentiment qu’on perd dans notre société moderne actuelle. Tout le monde est à la maison, tout le monde regarde des films sur les ordinateurs à un à deux ou à trois. Il y a quelque chose de beau à le faire en groupe et je trouve que les films ont été faits souvent pour ça. B : Quelle est ta marque de commerce en tant que réalisateur? Qu’est-ce qui revient dans chacun de tes films, que ce soit technique ou bien dans la façon d’écrire ton histoire? S. L. : Je crois que je ne suis pas nécessairement la meilleure personne pour répondre à cette question! Je pense qu’il y a des choses évidentes à dire sur mes trois premiers films, des trucs récurrents comme le fait qu’ils se déroulent en banlieue. Pour ce qui est de l’humour, il y a quelque chose qui m’appartient, une espèce d’humour pince-sans-rire qui repose beaucoup sur l’observation de comportements, de mœurs et de petits détails de la société. Peut-être un rythme particulier, une façon assez simple de filmer, je fais des mises en scène assez simples. B  : Que penses-tu de la situation au Québec pour un étudiant en cinéma qui voudrait devenir réalisateur? S. L. : J’essaie d’être optimiste. Je pense que d’être réalisateur, c’est encore très possible. Si moi j’ai réussi à le faire, je ne vois pas pourquoi un étudiant ne le pourrait pas.

Quand je vais rencontrer les étudiants dans les cégeps, généralement, c’est ce que je leur dis : « Si c’est vraiment ce que tu veux faire, il n’y a pas de raison que tu ne le fasses pas. » Par contre, ce qui m’inquiète peut-être plus, c’est l’achalandage des salles de cinéma. Je pense que le cinéma est en mouvance en ce moment et il va falloir que l’industrie s’adapte à cette mouvance. Je ne sais pas encore de quelle façon. On pensait que l’arrivée des DCP [Digital Cinema Package] aiderait. Comme tu le sais, il n’y a plus vraiment de bobines 35 mm, qui étaient extrêmement coûteuses et difficiles à déplacer. Elles ont été remplacées par des petits disques durs qui ne coûtent presque rien. On pensait que ça aiderait un petit peu la circulation de films d’auteurs plus difficiles, que ça permettrait à des salles de les avoir et de les présenter, sans que ce soit nécessairement tous les jours. En tout cas, moi, j’espérais ça. Ce qu’on constate, c’est que ce n’est pas nécessairement ce qui se passe. La distribution et l’accès aux films restent encore difficiles. Un film comme Tu dors Nicole a pris l’affiche dans une dizaine de salles à travers le Québec, ce qui n’est pas beaucoup. Même si tous les médias sont de ton côté, que tu as de belles grosses pages dans La Presse, peu importe quel journal, si les gens qui la lisent veulent aller voir le film le soir même et qu’il est à 500 km de chez eux, ça ne marche pas. Il y a un problème d’accès aux films, je trouve. Je ne sais pas quelle est la solution. Est-ce que c’est une sortie en ligne en même temps que les sorties en salle? Il va falloir que l’industrie bouge. L’industrie du cinéma est peut-être celle qui a été la moins touchée par toutes les belles coupures. Radio-Canada a eu sa claque. Le cinéma a eu des coupures de crédits d’impôt. Il y a encore des possibilités, mais on sent que ça peut basculer du jour au lendemain. C’est aussi l’intérêt du public qui m’inquiète parfois. Donc, encore une fois, un événement comme celui qu’on va vivre à Rivière-du-Loup est justement une


bonne occasion de découvrir des films d’ici auxquels on n’a pas nécessairement accès ou qu’on a raté et d’être en présence des gens qui ont travaillé dessus, pour pouvoir échanger avec eux. On s’entend, ce sont des films qui demandent quand même une certaine participation et une certaine curiosité de la part du public, mais je pense qu’une fois qu’on se laisse prendre, qu’on se prête au jeu et qu’on se laisse porter par l’expérience, on en sort avec certains éléments. Ce n’est pas grave de ne pas aimer un film entièrement, mais je pense que c’est le temps qui nous dit si un film a fait son chemin et a laissé sa trace en nous. Je ne pense pas que ça se décide le jour même. Il y a des films qu’on revoit 20 ans plus tard et qui continuent d’évoluer avec nous. B : Ton film Tu dors Nicole a été sélectionné pour la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2014. Quels sont les changements que t’amène cette nouvelle visibilité? S. L. : C’est mon troisième film. Mes deux films précédents avaient commencé leur chemin dans des festivals importants, Venise pour le premier, Berlin pour le deuxième. Évidemment, même si ce sont de gros festivals sur le circuit et dans le petit monde du cinéma, ça reste que Cannes, c’est Cannes et tout le monde connaît Cannes, même si personne ne sait qui a gagné l’année passée! C’est un festival dont la réputation n’est plus à faire. Évidemment, tout a changé pour le film. À partir du moment où tu annonces que tu seras à ce festival, il y a une visibilité médiatique qui embarque, il y a de l’intérêt de la part d’acheteurs à l’étranger qui veulent voir le film avant même qu’il ait

joué. Des promoteurs de nombreux festivals veulent visionner le film pour voir s’il serait intéressant pour eux. Donc, le film existe avant même d’avoir joué. Il y a le sceau de Cannes sur ton film. Peu importe si le film est bon ou pas, il reste que ce sceau fait son travail de visibilité. C’est plus ça qui a changé. Sinon, dans ma vie, ça n’a pas changé grand-chose. C’est plus la vie du film qui a changé, en fait. B : Ça devrait sûrement t’aider pour tes prochains films, non? S.L. : C’est sûr que ça ne nuit pas! J’ai l’air au-dessus de mes affaires, mais je suis extrêmement conscient que toutes ces occasions, juste à Cannes, c’est un honneur. On n’a pas besoin de gagner quoi que ce soit là-bas, juste d’être pris. Les juges de la section où j’étais ont vu 1500 films et ils en ont pris 20. Il y a quelque chose de flatteur. Je le prends et je l’apprécie! B : En quoi Nicole te ressemble-t-elle? S. L. : Son côté observateur... C’est sûr qu’il y a des trucs de Nicole qui sont inspirés de ma jeunesse. Le fait de mettre une fille, c’était aussi une façon de me protéger et de me cacher un peu derrière un personnage. Je pense qu’il y a peut-être plus de moi dans le film que dans le personnage lui-même. Cette idée de visiter la ville la nuit, le rapport au quartier, il y a quelque chose là-dedans qui vient certainement d’expériences vécues. Il y a un band dans le film, ce n’est pas étranger au fait que je fais de la musique. Même si ce n’est pas du tout autobiographique, il reste que c’est quand même inspiré soit de gens que je connais ou de trucs que j’ai vécus. On

part toujours de choses qu’on connaît un peu, qui nous touchent ou qui nous parlent. Ensuite, on les nourrit d’histoires qu’on nous raconte, de choses qu’on a entendues ou qu’on invente. C’est toujours un mélange de beaucoup de sphères en même temps. B  : Pourquoi dis-tu que tu te caches derrière un personnage féminin? S. L. : C’est-à-dire que, si j’avais pris un gars à la place, Tu dors Simon ou je ne sais quoi, comme ça aurait été un gars dans le début de la vingtaine, peut-être que les gens auraient dit que c’est un film autobiographique. Le fait que ce soit une fille, personne ne m’a posé la question! Tout de suite, on dirait que ça brouille les pistes! B : Quels sont tes prochains projets? S. L. : C’est d’aller vous voir! Mais la vie de Nicole continue. Je me promène encore dans des festivals pour présenter le film. Je m’en vais à Toronto tout à l’heure pour le top 10 des films canadiens où Tu dors Nicole est présenté. Sinon, j’écris un film pour un réalisateur qui s’appelle Emanuel HossDesmarais, qui a fait le film Whitewash l’année passée. C’est un film en anglais avec Marc Labrèche, un très bon film que j’aurais d’ailleurs pu mettre dans ma sélection, mais je n’y ai pas pensé! J’adapte un roman pour Emanuel en scénario, à sa demande. Il faut que je finisse pour la fin du mois. Après, on verra. Je recommence à mettre le band sur les rails, j’essaie de composer de nouvelles chansons et, éventuellement, je commencerais à écrire un nouveau projet de film pour moi.

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Léon: The Professional (1994) Par Julien Garon

L’art est une machine à nostalgie instantanée. Pour les autres, je n’en sais rien, mais pour moi, c’est toujours comme ça que ça a fonctionné.

Un autre genre de livre à colorier de livre à colorier bla bla test titre

Des chansons me font penser à certaines personnes, des livres et des films, à certaines époques de ma vie; je me suis même surpris l’autre jour à ressentir une sorte de nostalgie en écoutant une pièce de musique des années 1960 que je n’avais jamais entendue auparavant. Est-ce que quelque chose que je n’ai pas connu peut me manquer? Faute de trouver une réponse à cette question, j’ai constaté que la qualité d’une œuvre entraîne parfois la création d’un attachement envers la période de sa création. C’est dans cette optique que j’ai développé le concept de cette chronique de cinéma : chaque mois, je m’adonnerai à la critique de films fêtant leur anniversaire de 10, 20, 30, 50 ans, etc. L’exemple du mois : on commence en douceur avec un retour en arrière de 20 ans pour la sortie de Léon: The Professionnal en novembre 1994. Écrit et réalisé par Luc Besson, le film constituait à l’époque la première expérience de réalisation du Français en terre américaine et s’est avéré un outil de choix pour la construction de sa réputation à l’international. C’est que Léon laisse difficilement indifférent autant par son style que son histoire. Mélangeant scènes de suspense particulièrement bien dosées et drame parfois nul, parfois poignant, on y découvre l’histoire bizarre d’un tueur à gage analphabète (Jean Reno) prenant sous son aile Mathilda (Nathalie Portman), une jeune fille laissée à elle-même à la suite du meurtre de sa famille dans une affaire de drogue. Alors qu’on pourrait croire à un développement tout en séquences d’action, ce à quoi on s’attend normalement de Besson, on a plutôt droit à un choc entre des personnages plus étranges les uns que les autres. Léon, bien que faisant du meurtre sa profession, est en réalité un grand enfant dans un monde qu’il ne comprend pas vraiment. Buvant quotidiennement

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deux pintes de lait et traînant sa plante verte partout avec lui, ses tentatives de création de stabilité font contraste au cliché de chasseur de têtes vagabond qu’on associe généralement à ceux de son espèce. À son opposé, Mathilda est une jeune fille de 12 ans qui essaie d’agir

(ex. : « Je veux vivre avec toi, Léon »), d’une réponse négative courte (ex. : « Non. ») et d’une musique mélodramatique venant couronner le tout. L’exercice est répété à plusieurs reprises, rendant considérablement plus difficile l’immersion dans l’histoire; on se croirait dans un roman-savon le temps d’une scène lorsque ces faux-pas se produisent. Ce que Besson rate en drame au départ, il le rattrape toutefois avec brio plus l’histoire se développe. Aidé par des performances convaincantes de son ensemble principal, il fait du troisième acte du film une conclusion quasi-irréprochable à l’histoire jusque-là parfois irrégulière. Sa meilleure arme tout le long du film est celle pour laquelle il sera plus tard reconnu; son style visuel particulier. Si je n’en parlerai « J’aime ces petits moments de calme avant la que très peu, c’est probablement tempête... Ça me rappelle Beethoven. » que la qualité la plus flagrante de - Léon Léon est qu’il suffit d’y jeter un œil rapide pour en comprendre le comme si elle en avait 18. Malgré son jeune génie. Les séquences d’action sont exaltantes, âge, c’est elle qui dirige sa relation avec Léon, mais faciles à suivre, déployées à leur plein le convaincant d’abord de lui apprendre son potentiel lors de l’invasion de l’appartement métier pour pouvoir venger sa famille, puis de Léon par des policiers, elles sont tentant ensuite de le séduire. La possibilité annonciatrices de l’émergence de Luc Besson d’une liaison entre ces derniers inspire le comme maître du film d’action. malaise considérant l’âge beaucoup plus avancé de l’étrange hitman (environ dans Vingt années après sa sortie, Léon: The la trentaine) qui, conscient de la chose, ne Professional a toujours de quoi faire verdir de laissera rien se produire, mais la proximité jalousie le réalisateur de film d’action moyen émotionnelle entre l’enfant qui se croit par la justesse d’exécution de son style visuel. adulte et l’adulte qui n’a pas grandi permet le Possédant une palette de personnages colorés développement d’un arc dramatique hors du et une histoire étrangement magnétique, les commun mais extrêmement captivant. quelques ratés dramatiques de Besson sont vite pardonnés. Le film de 1994 n’est pas Au-delà de cette portion de l’histoire, Besson parfait, mais il propose toujours, malgré deux enchaîne les prises ratées et les coups de décennies d’âge, une bouffée d’air frais. Idéal circuit dramatiques. Du côté du moins réussi, pour mettre un peu de couleur dans un mois les premières conversations entre Léon et de novembre souvent gris. Mathilda sont aux frontières du ridicule, se constituant par exemple d’une demande


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Stéphane Lafleur

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Ceux Comme la Terre

Entrevue avec Nicolas Paquet Par Alexia St-Pierre las Paquet photo : Nico Aileen, crédit

Nicolas Paquet nous explique la démarche de son nouveau film Ceux Comme la terre . Un des fondateurs des Projections Cinédit, il a aussi fait partie du comité qui a mis sur pied le festival « Vues dans la tête de... » en plus d’être un professeur pour le programme de Réalisation de films documentaires offert au Cégep de Rivière-du-Loup. Alexia St-Pierre : Pourrais-tu expliquer le sujet de ton film?

nous

Nicolas Paquet : Le film parle de l’histoire du peuple déné, de son mode de vie, de la façon dont, en ce début de 21e siècle, il se questionne et puis il agit pour retrouver une harmonie avec son territoire. Le film le montre par des rencontres. On est dans un petit village qui s’appelle Lutsel K’e, dans les Territoires du Nord-Ouest. C’est comme si on se baladait dans le village et qu’on rencontrait ses habitants. On est dans une communauté éloignée où on peut seulement se rendre par avion ou par bateau, il n’y a pas de route. C’est une autre façon de vivre, plus autonome, plus autarcique, ne pas être dépendant de ce qui arrive par avion ou de ce que le gouvernement envoie comme aide. Les habitants vivent dans des conditions difficiles, dans un milieu difficile. Pour moi, le film est politique. D’un côté, il y a cette façon de vivre qui est mise de l’avant. Il y a aussi la trame du film portée par un jeune Déné qui s’appelle Dëneze Nakehk’o, qui nous raconte l’histoire du colonialisme en Amérique du Nord. Il ne dénonce ni ne critique quoi que ce soit directement, mais, dans sa façon de raconter l’histoire, c’est un acte de décolonisation. On n’est plus juste dans l’interprétation du colonisateur, mais aussi dans la façon dont ils ont vécu la colonisation. A. S-P. : Comment t’es venue l’idée de faire ce film? N. P. : Quand j’ai fini mon bac en communications publiques à l’Université Laval, j’ai fait un stage à Radio-Canada et j’y ai travaillé pendant trois ans comme recherchiste. Dans un de mes mandats, je devais faire de la recherche pour des

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et ironique. J’avais déjà un intérêt, un questionnement et une grande ignorance en ce qui concerne les peuples autochtones, nos voisins proches et lointains, et j’ai décidé avec Karina, de faire un projet pour explorer cette question. On est partis des écrits de René et on a fait un film documentaire en rencontrant le peuple déné. On a essayé d’avoir du financement, mais, à l’époque, on ne l’a pas eu. On a mis le projet sur la glace et on l’a ressorti il y a cinq ans maintenant. On est allés faire de la recherche, du repérage, et, de fil en aiguille, après deux étés de tournage, le film a été terminé, il y a bientôt un an déjà. A. S-P. : Vous êtes-vous basés sur l’histoire de René? Crédit photo Karina Soucy

« Je voulais

montrer un peu plus le côté positif qui existe, qui est présent, ces jeunes qui ont plein d’idées, qui sont éloquents. » francophones aux Territoires du NordOuest et je suis tombé sur les écrits de René Fumoleau, le père oblat qui nous raconte quelques histoires dans le film, et ça m’a charmé. J’ai trouvé ça à la fois intelligent

N. P. : Ce n’est pas un film sur René, mais, quand il raconte sa vie, il raconte l’histoire des Dénés. On a utilisé ses archives plutôt qu’une narration. Certaines de ses histoires ont un message à la fois sympathique et très vrai. Il préfère faire parler les Dénés plutôt que parler. Il est très timide. Il se met en scène parce que c’est une histoire qui lui est arrivée pour vrai, mais c’est toujours une façon de faire parler les Dénés avec qui il a vécu. A. S-P. : Quelle est la relation qui existe en ce moment entre René Fumoleau et les Dénés? N. P. : Il est très respecté encore aujourd’hui, mais il a décidé de se retirer complètement de la vie publique. Il n’accorde plus d’entrevues, il n’écrit plus, il n’a plus de caméra, il mène une vie très simple. Il n’est plus un militant comme il l’a été dans les années 1970. A. S-P. : Comment le projet de film a-t-il été reçu par la communauté?


N. P. : Je suis allé le présenter en octobre. Il a bien été reçu, plusieurs sont venus me dire leur appréciation de la façon dont nous avions filmé le territoire, du rythme du film qui est aussi en harmonie avec leur mode de vie, de la trame sonore, qui a quelque chose d’un peu organique. Ce n’est pas une mélodie, ce n’est pas une musique comme telle. Nous avons travaillé à partir de sons et d’échantillons. Plusieurs nous ont dit qu’ils aimaient cette ambiance, que ça reflétait bien leur univers.

besoin de s’évader d’une autre façon et, psychologiquement, ça les affecte. Je voulais montrer un peu plus le côté positif qui existe, qui est présent, ces jeunes qui ont plein d’idées, qui sont éloquents. J’aime beaucoup aussi cette idée d’un retour à une autonomie, et ça ne s’applique pas juste aux communautés autochtones, mais à toutes les communautés qui sont moindrement éloignées des grands centres et, à la limite, aussi aux grands centres.

A. S-P. : D’où viennent ces sons? N. P. : Il y en a une bonne partie qui vient de là-bas. Il y a d’autres sons que Brigitte a créés avec divers instruments, puis il y a des banques de sons aussi. A. S-P. : Quel genre de film voulais-tu faire? N. P. : C’est un film où je voulais qu’on observe. J’essaie de mettre moins de mots dans mes films puis d’aller plus vers de l’observation. Je trouve que l’image et la présence des gens à l’écran disent plus que bien des paroles. Mes films demeurent politiques et j’ai besoin que quelqu’un parle. C’est pour ça que Dëneze occupe une place bien centrale. A. S-P. : Comment ce film s’inscrit-il dans ta démarche documentaire? N. P. : La démarche se réfléchit un peu, mais se découvre parfois après que les films aient été terminés. Il y a toujours une histoire d’injustice qui est la motivation première, avec l’âme d’un lieu. Par exemple, dans L’âme d’un lieu je trouvais que ce qui était arrivé à Marcel et qui a mené à la fermeture de la microboulangerie de la Seigneurie était injuste. Aussi, dans La Règle d’or, je trouvais totalement injuste que quelqu’un fasse des milliards de dollars sur le dos de pauvres citoyens qui n’ont rien fait de mal à part de vivre au-dessus d’un filon d’or. Ils ne pouvaient pas le savoir! Puis, avec Ceux comme la terre, au Canada, on voit que ce qu’on a fait subir aux autochtones est la plus grande injustice de notre histoire et ça perdure. On n’a pas encore de rapport égalitaire avec eux, ils sont encore victimes à la fois de racisme, d’oppression et de vol par les compagnies minières. Encore là, c’est une question d’injustice. A. S-P. : Où es-tu rendu dans le processus de diffusion? N. P. : Il va y avoir la sortie en salle avec Excentris le 30 janvier, puis Projections Cinédit à Rivière-du-Loup le 27 janvier et

Rimouski le 10 février. Aussi, nous serons au Rendez-vous du cinéma québécois et francophone de Vancouver en février. Il reste encore quelques festivals où le film sera présenté, et on espère qu’il va circuler dans d’autres régions du Québec. A. S-P. : Quels sont tes prochains projets? N. P. : Il y en a un qui est confirmé, un court métrage que j’ai très hâte de faire, sur la disparition des cabanes à sucre familiales, donc les petites cabanes à sucre qui ne sont pas commerciales. C’est un mode de vie qui est difficile à faire perdurer, parce qu’on n’a plus les emplois qui nous permettent d’arrêter pendant trois à quatre semaines. Dans mes thèmes, la deuxième chose qui m’apparaît, c’est la perte. Dans L’âme d’un lieu, c’est la perte d’une boulangerie et d’un lieu de rencontre. Dans La Règle d’or, c’est la perte d’un quartier au complet et d’un mode de vie qui disparaissaient sous les pelles mécaniques. Puis, c’est sûr qu’il y a beaucoup de pertes en ce qui concerne l’histoire de la colonisation. Avec les cabanes à sucre, c’est un peu la perte aussi. L’injustice et la perte sont les deux thèmes qui me motivent beaucoup. A. S-P. : Aurais-tu un mot de la fin à nous dire? N. P. : On a vu beaucoup d’images des problèmes des autochtones, de la violence et des abus. Avec le film, je voulais aller ailleurs. Pas que ça n’existe pas aux Territoires du Nord-Ouest, mais pour essayer de comprendre pourquoi ces problèmes existent. Selon moi et selon ce que raconte Dëneze, quand on passe à travers autant d’atrocités, c’est possible de devenir accro à quelque chose ou d’avoir

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L’homme - musée Par Marie-Amélie Dubé, photos de Busque

Elles, elles sont imposantes et pleines de silence. Lui, il est frêle et volubile. Elles, ce sont deux maisons qui ont pignon sur rue à l’Isle-Verte, au début du village. Ce sont d’elles dont les médias s’arrachent la une depuis quelques temps. Elles sont en vente et le coût de 560 000 $ fait, oh combien, sourciller le commun des mortels. Lui, c’est Henri F. Durand. Un architecte constructeur, originaire de Québec, ayant travaillé à Toronto plusieurs années dans la frénésie urbaine. Il nourrit un amour et sculpte sa connaissance de la région depuis 1974. En 1990, il ressent le besoin de s’exiler, de quitter le stress de la ville et du travail; il vide son compte en banque et s’achète une propriété à l’Isle-Verte. Depuis, c’est un ermite. Il se dit inconnu de tous ou plutôt rejeté. En venant ici, c’est ce qu’il voulait, « être seul ». « Je suis drôlement bien servi; je ne suis pas sauvage, mais je fais peur au monde! » Quand je lui demande s’il se considère comme un artiste — j’avoue, c’est une

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question malhabile, mais je suis déstabilisée en entrant dans son impressionnante salle d’archives, où d’immenses photos ornent les murs et où deux bibliothèques remplies de boîtes de photos s’imposent comme des gardiens de sa mémoire — il me répond : « je suis un penseur. J’étudie les mécanismes qui font vivre le monde, je n’ai pas de moralité. » La rencontre s’annonçait prometteuse, n’est-ce pas? Petite histoire d’une rencontre surprenante C’est donc par un matin d’hiver beaucoup

trop froid que Louis-Philippe, qui s’en voulait d’être venu en souliers, et moi sommes allés rencontrer Henri F. Durand. Il nous attendait, il était affairé à pelleter la neige que la souffleuse avait mise à un endroit qui ne faisait pas son affaire. Quelques échanges courtois, quelques blagues plus tard, la visite commença par la maison du côté est; celle de son ancienne conjointe. La bâtisse est en déconstruction, ou reconstruction, selon l’interprétation que l’on pourrait en faire. Henri nous raconte ses démêlés avec la paroisse pour faire l’acquisition de cette propriété et conclu son laïus par : « [...] si je n’arrive pas à vendre la propriété, je vais


devoir chauffer mon autre maison avec les planches de celle-ci. »...pas fou, j’en ris! Ce qui est fort intéressant avec cette maison c’est que, sur la façade nord, devant et sous l’habitation, l’homme a creusé et a coulé du béton tout seul, clame-t-il haut et fort. Il y a créé un bassin d’eau dédié à l’irrigation de son terrain et à une éventuelle vie aquatique. Ainsi, la maison semble être sur pilotis; pourquoi pas! De plus, une forêt a été recréée sur le terrain. Plusieurs espèces sylvicoles et arbustes (dont quelques rhododendrons qui doivent être magnifiques lorsque le pintemps les réchauffe) sont saupoudrés aux quatre vents. Un petit sentier, fait de roches prises un peu partout sur le bord du littoral, parcourt la partie sud du terrain. Après une bonne demi-heure passée à l’extérieur, histoire de se réchauffer et que Louis-Philippe ne perde pas ses pieds, nous entrons dans la demeure principale de monsieur Durand; celle qui est située à l’ouest de la propriété. La porte est derrière et nous donne accès à un endroit qui s’apparente à un atelier/entrepôt de charpentier. Malgré les masses de bois, de poutres, de vis, d’outils qui s’entassent sur les établis et dans les airs, je suis ébahie par l’ordre qui y règne. Henri, lui, trouve que c’est en désordre, un désordre organisé. Encore là, monsieur Durand nous explique qu’il a lui-même creusé le sol, fait les fondations, monté les murs; seul... est-ce possible? Nous descendons plus bas et arrivons dans un lieu dont la géométrie et la circulation sont non conventionnelles. Il s’agit d’une pièce carrée à deux niveaux dans laquelle, au centre, un corridor en forme de croix donne accès, à gauche et à droite, à deux

zones surélevées. D’un côté, une dizaine de vieux écrans d’ordinateurs Apple qui lui permettaient de faire de la modélisation 3D, de l’autre, des rouleaux de papier photo, des CD, des coquilles d’oeufs pour engraisser ses plantes. Il nous explique qu’il s’agit de la zone sèche et de la zone humide. Son laboratoire. On y trouve également une gigantesque

« Je suis un penseur. J’étudie les mécanismes qui font vivre le monde, je n’ai pas de moralité. » machine à imprimer des photos grand format. Tout ce matériel est fonctionnel. Au centre est suspendue une grande poutre amovible, accrochée à un pivot d’acier, où s’étend un medium mixte photo-dessin. Puis, nous arrivons dans une autre pièce contenant ses archives. Du matériel photo à en plus finir et d’autres écrans d’ordinateur. Je pense tout haut : « Je n’ai pas assez d’yeux pour tout voir. » Je lui demande si les toiles suspendues sont de lui. Je lui manifeste mon émerveillement et il me répond : « Ah! Ça... c’est des restes! » Une photo en noir et blanc, format gigantesque, couvre le mur ouest. On y trouve cinq personnes avec qui il a construit sa première galerie d’art en Outaouais. D’autres murs très colorés habitent la pièce,

des étagères founies découpent l’espace au centre. Dans un coin crépite un foyer qui laisse une odeur réconfortante de chaumière québécoise en hiver. Quelques clichés plus tard, nous empruntons un sympatique escalier d’épinette en colimaçon; c’est ludique! Une pièce faisant office de cuisine nous accueille. Un plafond bas, une pièce suspendue, d’où la lumière de l’est et de l’ouest peut entrer. Trois immenses fenêtres de la façade nord ont été bariccadées par des planches peintes tels des vitraux. Tout semble être judicieusement aménagé à un endroit réfléchi. Ce sont des installations, me dit-il, ça lui permet de visualiser les choses. « C’est une usine d’assemblage ici. [...] Tu laisses traîner des choses, tu te laisses pénétrer, tu te laisses absorber [...]. » Des murs vert, jaune et mauve, déguisés par les traces d’un rouleau passé frénétiquement animent l’endroit. Moult petits artéfacts, bidules et vestiges sont parsemés ici et là. Une pièce attire davantage notre regard, sa pièce maîtresse, sa plus récente réalisation. Un raton laveur! Il se tient là, debout sur ses pattes arrières, désséché, la gueule ouverte, figé par le temps. Il nous raconte fièrement le moment où il a traqué cette bête! Les étapes qu’il a dû réaliser pour la mettre à son goût. Il s’était levé à 1 h du matin, le jour même, pour la paufiner et réfléchir à son installation. Nous visitons quelques chambres au même étage, des pièces au format atypique, toutes habitées par des plantes d’expérience, par des œuvres au airbrush et des petites sculptures de papier laissant la trace d’une ancienne conjointe. Puis, nous réempruntons le colimaçon et

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atteignons le 2e étage. On se trouve dans une pièce à aire ouverte, habitée par une carcasse de chaland suspendu. Des heures en compagnie d’une centaine d’ouvrages photographiques et artistiques pourraient être bien servies en ce lieu. Des revues photo faites par lui au fil des ans, une prodution titanesque de revues. Quand on lui demande qui les regarde, il nous répond : « Personne. [...] Je suis un gars paresseux [quelle antiphrase ou ironie!], je n’aime pas avoir à convaincre quelqu’un. Donc, je fais tout seul. » On lui demande pourquoi il le fait si personne ne les regarde. Sa réponse : pour le tenir en vie! Nous découvrons, à droite, une zone habitée par 22 aquariums où Henri regarde la vie pousser. À gauche, deux à trois écrans aux murs, des comptoirs; c’est son bureau. Il y travaille debout et se couche pour manger sur un petit divan de fortune, où il écoute des films. Il en a plus de mille. Il nous présente son impressionnante production Web qui contient des milliers de documents photo, un site Web, henridurand.com, qu’il alimente en images, en histoires. Finalement, nous arrivons dans la plus grande pièce que nous ayons visitée, sa chambre. Un lit, d’autres magnifiques plantes, des photos qui viennent à notre rencontre. De gigantesques fenêtres donnant sur le sud, où entre la lumière, et une salle de bain thermostatique, de luxe, préciset-il. Pas de chauffage électrique. Nous aimerions aller au troisième étage, mais il est condamné l’hiver, car le toit est en toile et il faut garder la chaleur à l’intérieur, bien sûr. Après une heure trente d’histoires, de récits, de contacts visuels avec une forme étonnante de beauté humaine et artistique, nous étions éblouis par cet homme dont la force était difficilement nommable, mais combien inspirante. Un genre de rencontre du troisième type, je dirais. Une maison, une propriété qui nous fait redéfinir nos repères. Un homme qui a tout fait seul, tout au long de sa vie et qui, à 73 ans, est encore rempli de vitalité et de projets (une terrasse côté ouest pour le printemps). Il a produit des quantités phénoménales de revues de photos éblouissantes, possède près de 25 écrans d’ordinateur, une densité artistique dans chaque racoin de sa maison est perceptible. Une productivité artistique effarante, omniprésente, qui rythme ses pensées et ses activités quotidiennes. Cette maison est un musée, une conception sensible des fantasmes créatifs d’un homme brillant. À mon avis, 560 000 $ c’est bien peu pour une création magistrale de la sorte. Merci, Henri F. Durand, pour cette visite de votre intérieur, vous êtes un être fascinant, un excellent conteur et un génie contaminant!

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I

Le coin poesie Poésie amateur

Et soit Par Busque

Poème des pronoms Par Busque

L

âche ton écran Laisse tomber tes besoins Et soit Tout simplement

Je, j’ (l’égo)

Tu (tuer, mourir)

Lâche prise Laisse tomber tes épaules et tes grincement de dents Respire Expire Et soit Tout simplement Au travers des problèmes Au millieu des peurs Abandonne la réusite Accepte les limites physiques Redeviens source du commencement Et soit Tout simplement

Ils (lusions)

Elles (lucinations)

Nous (la société)

Au travers de ce chaos Au milieu du rendement Prends un bref moment Et soit Tout simplement

Vous (nos peurs)

Il (flottante)

Elle (battante)

Ent (Le vide) * * nouveau pronom de 2015

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La Rumeur du Loup, édition 72 Janvier - février 2015


LE THÉÂTRE DU LOUP DE CAMBRONNE PRÉSENTE

T e x t e d e S i m o n B O U D R E A U LT - M i s e e n s c è n e d e M a r i e - J o s é e B O U D R E A U

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TOP 10

meilleures années de musique Par Guillaume Leblanc

Pour 2015, c’est le temps de célébrer les meilleures années de musique. J’espère vous rappeler de bons souvenirs musicaux! 10

1988

Les regards du monde entier se tournaient vers la scène de Montréal alors que The Dears, The Stills, Wolf Parade, Malajube et Arcade Fire émergeaient de l’ombre. Le son de cette musique, vulgarisé en indie rock, allait bientôt envahir les ondes radio, la télévision, le cinéma, partout en Europe et aux États-Unis. C’était également l’année de Franz Ferdinand, Modest Mouse et M.I.A. La culture hipster est née.

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L’année charnière du college rock, alors que plusieurs groupes du genre passaient de l’underground vers un succès quasi assuré. C’était le cas de Sonic Youth avec son album légendaire Daydream Nation et des Pixies avec Surfer Rosa. R.E.M., déjà bien connu, montait un autre échelon avec l’album Green. C’était aussi l’année du célèbre album Bug de Dinosaur Jr. En 1988, le college rock qu’on rebaptisera « rock alternatif », était sur toutes les lèvres et donnait une bonne impression du son qu’on allait connaître dans les années 1990.

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2004

Arcade Fire

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1969

1974 C’était les derniers grands moments du peace and love avec l’un des évènements musicaux les plus historiques de tous : Woodstock. Ce festival dépasse l’entendement et figure encore comme l’ultime rassemblement rock avec, entre autres, The Who, Janis Joplin, Santana, Grateful Dead, CCR, Joe Cocker et Jimi Hendrix. Mais c’était également l’année d’Abbey Road des Beatles et l’arrivée du légendaire groupe Led Zeppelin.

6 Pour nous Québécois, l’année 1974 est l’année de tous les hymnes. Il y avait Beau Dommage qui chantait les exploits d’un certain phoque en Alaska, Harmonium qui ne se prenait pas pour un groupe de musiciens parmi tant d’autres, Plume qui chantait son calvaire et Robert Charlebois qui, entre deux joints, faisait beaucoup de choses. C’est en 1974 que la musique québécoise s’émancipait finalement du yéyé et devenait identitaire de notre culture.

1994


Avec le suicide de Kurt Cobain, le grunge était maintenant chose du passé. Il y avait un vide à combler alors qu’un nouveau genre émergeait. Mené par NOFX, Rancid, The Offspring et Green Day, 1994 sonnait l’arrivée du pop punk. Ce genre issu de la Californie était extrêmement rapide, irrévérencieux et teinté d’un « je-m’en-foutisme » flagrant. Ce genre pavera le chemin pour Blink 182, Lagwagon, No Use For A Name et toute une légion de petits groupes du genre. L’année 1994, c’est aussi Beck, les Beastie Boys, Weezer et l’arrivé de la britpop d’Oasis, Blur et Pulp.

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1964

1967

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Jimi hendrix

Le flower power des années 1960 a, sans aucun doute, culminé en 1967. C’était le summer of love, l’année des excès, de l’amour libre, du LSD et la quintessence du psychédélisme. La trame sonore allait évidemment dans le même sens avec The Doors, Jefferson Airplane, The Turtles, Strawberry Alarm Clock, The Byrds et des premiers pas de Pink Floyd, Velvet Underground et d’un certain Jimi Hendrix…

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Ces marginaux on réussi, pendant quelques temps, à éclipser du paysage musical le disco et imposer une musique agressive, corrosive, revendicatrice et irrévérencieuse. C’était la domination des Ramones, The Clash, Dead Boys, Bad Brains, Iggy Pop, The Damned et, bien entendu, des Sex Pistols. L’année 1977 est véritablement l’année maîtresse du mouvement punk.

Le grunge du début des années 1990 n’était pas seulement un engouement notoire, mais le dernier mouvement musical à avoir complètement bouleversé la culture mondiale. C’est le même mouvement qui a tué le glam rock et le hair metal de Scorpions, Poison et Mötley Crüe. C’était l’année de Pearl Jam, Alice in Chains, Smashing Pumpkins, Red Hot Chili Peppers, Primus et, bien entendu, Nirvana. Même le Roi de la pop Michael Jackson en a pris pour son rhume, se faisant détrôner au passage par le désormais classique « Smells like teen spirit de Nirvana », l’une des chansons les plus influentes de l’histoire du rock.

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1954

C’était l’année de la British Invasion, alors que les Beatles annonçaient leur tournée nord-américaine et qu’un vent de folie s’installait en Amérique. La beatlemania s’est emparée de la jeunesse américaine lors du passage historique des Beatles au Ed Sullivan Show alors que pas moins de 70 millions de téléspectateurs étaient rivés au petit écran. La porte était donc ouverte et la machine à succès de The Who, Zombies, Animals, Rolling Stones et des Kinks était en marche.

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1991

1977

Smashing Pumpkins

Sex Pistols

À Londres comme à New York et Los Angeles, la nouvelle tendance musicale était le punk.

La plupart des analystes s’entendent pour dire que 1954 est le point de départ de la commercialisation du rock & roll. Du moins, c’est en 1954 que les ondes radio ont été dominées pour la première fois par ce nouveau style musical. C’est l’année de Bill Haley et « Rock around the clock », de Ray Charles et « I’ve got a woman » ainsi que des premiers pas d’un certain Elvis Presley. Ce qui en suivra fait maintenant partie de l’Histoire. Le rock est né.

Red Hot Chili Pappers

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Offrez-lui un rendez-vous cochon! Par Marie-Amélie Dubé

Le 12 février prochain, le Loup de Cambronne vous offre sur un plateau d’argent le cadeau idéal pour la StValentin : son Cabaret érotique! La jeune compagnie de théâtre s’est inspirée de l’univers chaud et enfumé des cabarets français pour conceptualiser un cabaret hybride et contemporain, plutôt éclectique, qui sera rempli de personnages et de participants qui visiteront les thématiques de l’érotisme, la frivolité, le romantisme et l’amour!

L’événement se déroulera à partir de 21h, à la Salle Prelco, de l’ÉMAC. Au programme, des numéros de danse loufoque ou sensuelle, des chants séducteurs ou racontant le cynisme que peut engendrer l’amour, des lectures et extraits de contes sur des amoureux éperdus, de la poésie affriolante, des extraits de roman à l’odeur de peau, des sketchs humoristiques, des slams et de la vidéo. Une quinzaine d’artistes de partout au Bas-St-Laurent et de Québec seront impliqués dans cette soirée. Parmi les prestations, vous pourrez vous laisser séduire par Betty Cayenne, une perfomeuse de la populaire production Burlestacular, de Québec. Valérie Sabbah, danseuse contemporaine de Rimouski, nous prépare une folle performance très salissante; étrange... Jean-Maxime Lévesque, slameur rimouskois de renom, nous présentera un boniment savoureux. MarieMaude Viens vous enivrera de sa voix chaude et suave. Éloïse Viens vous convie à une visite remplie de découvertes saugrenues chez Érotika. Soraïda Caron, danseuse et chorégraphe de Trois-Pistoles, vous fera baver devant l’érotisation de son corps et de celui de ses acolytes. Marilie Bilodeau de TroisPistoles aura créé une composition exclusive pour l’événement. Louis-Philippe Gélineau Busque, Vicky Vincent, Marie-Amélie Dubé, Yvandré Chagot, Kourage (Benoît Ouellet), Jonathan Imhoff, Hubert Cotton et Marc-Olivier Dugas Pelletier, Michel Lagacé et Geneviève Malenfant-Robichaud sauront également vous divertir

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à leur manière durant cette soirée! Bien entendu, fidèle à sa direction artistique qui souhaite sonder des univers plus avant-gardiste, plus underground et irrévérencieux, le Loup de Cambrone tient à informer la population que le Cabaret érotique s’adresse à une clientèle de 16 ans et plus. Il est déconseillé aux parents d’amener leurs enfants car des scènes d’érotisme explicite seront du spectacle. Le Loup de Cambronne est une jeune compagnie de théâtre professionnelle qui crée des emplois pour une trentaine de créateurs de la relève du BasSt-Laurent. En participant au Cabaret érotique vous soutenez le développement culturel de votre région, participez à dynamiser la région du Bas-St-laurent et soutenez la création artistique. Vous pouvez vous procurer dès maintenant des billets en ligne au www.loupdecambronne.com, au coût de 10$, en prévente. Vos billets peuvent vous être acheminés par courriel, par la poste ou vous pourrez les récupérer à la porte, le soir de l’événement. Du vin et de la bière seront disponibles sur place grâce à la collaboration de Sparages. L’équipe du Loup de Cambronne espère vous faire rire et baver de plaisir le 12 février prochain! Érotiquement vôtre!


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publi

report

age

Le café

Par Jean-Pascal De La France

et son histoire

En 2007, l’Innocent ouvrait à Rivière-du-Loup. Au départ, le café accueillait des évènements, exposait des œuvres artistiques, proposait un nouveau type de cuisine dans la petite ville côtière, mais proposait d’abord un type d’entreprise différent dans la communauté. Depuis, le café est devenu un restaurant, mais le mandat de départ est demeuré. Celui de devenir un lieu inspirateur et encourageant pour les projets novateurs.

c

ertains entrepreneurs se démarquent par leur vision plutôt que de se limiter à la gestion et à l’alignement de chiffres. Leur personnalité devient un moteur qui attire et séduit la clientèle et construit autour d’elle une communauté inspirée et originale.

Lorsque Martin installa sont restaurant dans la bâtisse qui abritait auparavant l’ancienne galerie d’art Le Goéland, il avait le projet de faire de l’espace un lieu qui inspirerait les projets culturels régionaux. « J’étais venu en voyage à Rivière-du-Loup et je suis tombé en amour avec l’immeuble, la ville et la région. Alors j’ai décidé de m’installer dans cette bâtisse. Quand je disais aux gens que je voulais en faire un café culturel complètement pété, ils me disaient que j’étais un méchant innocent. Alors, je me suis dit que j’allais appeler ça l’Innocent. » Avant de s’implanter à Rivière-du-Loup, Martin avait été propriétaire avec son père du restaurant Ma-am-m Bolduc à Montréal. Ayant aidé à la conceptualisation des recettes de l’institution, il a utilisé son expérience pour construire le menu de l’Innocent et l’a axé sur des classiques de la cuisine montréalaise. À l’époque, les bagels de Montréal, l’épaule de jambon braisée ou le porc effiloché ne se retrouvaient pas sur les tables de la région. Le café se démarquait aussi en tant que lieu accueillant des évènements culturels (dont les soirées Kino et des shows), vocation récemment abandonnée pour mieux se concentrer sur la cuisine régionale. « Ça demandait beaucoup d’organisation et je préfère me concentrer maintenant sur la restauration et à encourager les producteurs locaux et les artistes différemment. » Différemment, mais toujours aussi efficacement, puisque la plupart des serveurs

Crêpe aux bananes et café

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et des cuisiniers, actuels ou anciens, du café sont encouragés moralement ou financièrement par Martin dans leurs projets artistiques ou agricoles. C’est le cas de Karianne Bastille, une jeune designer graphique qui travaillait en tant que cuisinière au café. « J’aimais beaucoup travailler à l’Innocent, mais j’avais le goût de faire autre chose. Martin m’a proposé de cultiver des fruits et des légumes dans mon jardin et d’acheter ma production pour le restaurant », dit-elle en revenant de son jardin situé sur la route de la station à Saint-Modeste. C’est aussi le cas de Louis-Philippe Gélineau-Busque, anciennement cuisinier à l’Innocent et maintenant rédacteur en chef du petit magazine local Rumeur du Loup, fondé par Martin. Ou encore Louis-David Thériault, photographe et anciennement employé au café. Ou bien Sylvain Elfassy, jeune cinéaste et musicien nantais implanté à Rivière-du-Loup qui a été engagé pour écrire une chanson pour le restaurant. Une serveuse du café, surnommée Tofu, raconte : « Quand je suis arrivée de Québec pour étudier au cégep, je ne savais pas trop à quoi m’attendre de Rivière-du-Loup. J’ai commencé à travailler au café et Martin a remarqué ma voix. Il m’a encouragée à chanter. Puis ça m’a ouvert à d’autres vocations plus artistiques. Alors je veux me lancer en cinéma. C’est très encourageant. » Ce n’est pas étonnant que l’Innocent soit devenu à la fois une des tables les plus attrayantes de Rivière-du-Loup. On n’y rencontre pas qu’un espace chaleureux, qu’une table originale et des produits locaux : on y rencontre aussi des humains intéressants.

Gros dej’ Innocent

Tortillas roulé au jambon


« Quand je disais aux gens que je voulais en faire un café culturel complètement pété, ils me disaient que j’étais un méchant innocent. Alors, je me suis dit que j’allais appeler ça l’Innocent. »

Une des serveuses, Rachel Gagnon et le propriétaire Martin

Café l’Innocent : 460, ru e

Lafontaine, Rivière-du -Loup

418 862-1937

Bagel végétarien déjeuner

Pâtes aux légumes gratinés

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Complètement foto L’équipe de Fotostop

À compter du 25 janvier prochain, la ville de Rivière-du-Loup est complètement foto dans le cadre de Fotostop. L’événement, qui en est à sa 3 e édition, propose 12 expositions présentées dans 9 lieux et réunit le travail de près de 80 photographes, professionnels et amateurs. Une occasion unique pour le public de découvrir le regard que portent ces artistes photographes sur le monde qui les (nous) entoure.

Voici un avant-goût de quelques-unes des expositions présentées. Auteurs sans titre #2 Jusqu’au 29 mars 2015 Centre culturel de Rivière-du-Loup Cette exposition réunit le travail de 15 étudiants en Photographie du Cégep de Matane. En visant l’éclosion de talents dans le domaine des arts visuels, cette initiative d’enseignants en Photographie et en Arts et lettres pousse de jeunes collégiens à réaliser des projets photographiques où le point de vue singulier, l’expérimentation, la poésie et le surpassement de soi font partie intégrante du processus de création. Extraits de livres d’artiste Guy Cusson Jusqu’au 5 mars 2015 Maison de la culture de Rivière-du-Loup Cette exposition regroupe des extraits de livres d’artiste réalisés par Guy Cusson depuis une trentaine d’années. Mêlant ses trois intérêts principaux, soit la photographie, l’écriture et l’utilisation du bois comme matériau pour la création des coffrets, les livres d’artiste de Guy Cusson proposent des lectures poétiques de la réalité élaborées autour de thèmes tels les sens, la vie côtière, l’errance, le corps humain...

« À travers une diversité de démarches artistiques, différentes thématiques, comme le temps, la vie côtière, les grands espaces désertés et l’identité sont abordées. » Culture country Nicolas Gagnon Jusqu’au 25 mars 2015 Bibliothèque Françoise-Bédard Nicolas Gagnon est un photographe de Rivière-du-Loup dont le travail est de plus en plus reconnu. Que ce soit à travers les paysages, le portrait ou la photographie de rue, Nicolas Gagnon cherche avant tout à révéler la culture d’un lieu, son identité. C’est avec cette démarche ethnologique qu’il est allé à la rencontre de la culture country, telle qu’elle prend vie chaque été lors du festival de Saint-Antonin.

La Gaspésie : au bord de l’infini Linda RutenbergMusée du Bas-SaintMusée du Bas-Saint-Laurent Les photographies d’hiver de cette exposition ont été réalisées au cours de multiples voyages en Gaspésie échelonnés sur trois années. Photographe montréalaise de réputation internationale, Linda Rutenberg capture la poésie qui émane de paysages isolés rarement visités pendant la saison froide. ARCHIVES - Nadine Boulianne et François Gamache Jusqu’au 15 mars 2015 Musée du Bas-Saint-Laurent ARCHIVES est une collaboration entre deux photographes du Bas-Saint-Laurent dont les démarches entretiennent des similitudes. Les thèmes du vide, du temps et de l’abandon sont récurrents dans leurs œuvres. Pour cette exposition, Nadine Boulianne et François Gamache puisent dans leurs archives personnelles afin de proposer un parcours élaboré autour de différentes temporalités. Le Cégep de Rivière-du-Loup, la boutique Top Zone, le Café L’Innocent et la Microbrasserie Aux Fous Brassant s’associent également à l’événement en agissant à titre de lieux d’expositions. Pour connaître toute la programmation Fotostop, consultez le site Web du Musée du Bas-Saint-Laurent (mbsl. qc.ca) ou le portail culturel de la Ville de Rivière-du-Loup (culturerdl.ca).

À noter que l’événement est rendu possible grâce à l’Entente de développement culturel intervenue entre le ministère de la Culture et des Communications du Québec, la Ville de Rivière-du-Loup ainsi que la MRC de Rivière-du-Loup, mais également grâce à la collaboration des organismes participants.

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La Rumeur du Loup, édition 72 Janvier - février 2015


© Betty Bogaert, 2013

© Guy Cusson, extrait du livre d’artiste Les sens de Kamouraska, 2014

© Nadine Boulianne, Dans la maison, 2011

© Linda Rutenberg, Un dalot en bois, Les Méchins, Covered wood pile, Les Mechins, 2012

© Nicolas Gagnon, Trois chapeaux et une queue de cheval, 2014

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Découvrir, apprendre, se divertir MadameB : chronique de bibliothèque Par Sylvie Michaud

Ici, à la Bibliothèque municipale de Rivière-du-Loup, on se cultive, on partage nos connaissances et on profite de la vie! Ces trois thèmes de la démarche S’engager pour un futur stimulant s’appliquent particulièrement bien à la programmation janvier à juin 2015 de la bibliothèque. Voyez de plus près ce que les prochains mois vous réservent...

L

a saison de la photo

La bibliothèque est fière de participer à l’évènement photographique biennal Fotostop. Elle sera l’hôtesse de l’exposition Culture Country du photographe Nicolas Gagnon du 25 janvier au 25 mars.

des Poètes maudits (19  mars), des textes primés du Concours Lire au loup (23 avril), de la cuisine végétalienne (14 mai) et des Légendes d’un peuple avec Alexandre Belliard (4 juin). Du côté des jeunes Durant la Semaine en famille, la bibliothèque ouvre grand ses portes aux jeunes… et à leurs parents. Lundi 2 mars, visionnement de film, bricolage et collation attendent les jeunes de 6 à 12 ans. Mardi le 3, une édition spéciale de l’heure du conte pour les 6 à 10 et, mercredi, une matinée lecture parents-enfants. Toutes ces activités auront lieu en matinée.

De plus, durant le mois de février, ce sera à votre tour d’exprimer vos talents de photographe avec le concours « Coup de cœur ». Vous serez invité à prendre une photo de votre « AMOUR » en pleine lecture. Ces photos seront exposées à la bibliothèque et le public votera pour la plus inspirante. Soumettez-nous vos photos dès le 1er février. Par ici jeudis!

les

Un jeudi soir par mois, rendez-vous à la bibliothèque pour entendre parler de Santé et beauté par les plantes (19 février),

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La Rumeur du Loup, édition 72 Janvier - février 2015

Le 8 mai, une autre heure du conte spéciale, sur les sciences cette fois, attend les 6 à 10 ans et, le lendemain 9 mai, un atelier d’impression 3D passionnera jeunes et moins jeunes (à partir de 10 ans). Enfin, les tout-petits retrouveront avec plaisir Marie-Soleil et Bob les vendredis soir et samedis matin à partir du 13 février. Informatique pour tous Plusieurs formations à petits prix. Les jeudis matin de février, les débutants en informatique pourront suivre des ateliers sur Windows, Word et la recherche sur Internet. Si c’est Facebook qui vous intéresse, sachez qu’un atelier d’initiation sera offert à trois reprises en matinée, soit les jeudis 12 mars, 16  avril ou 14  mai. Google est bien plus

qu’un moteur de recherche. Découvrez ses différentes applications les vendredis matin 20 mars, 3 avril et 17 avril. Enfin, les ateliers sur le prêt numérique sont de retour une fois par mois. Toutes ces formations sont offertes au coût de 5 $, sauf l’atelier sur le prêt numérique qui est gratuit. Jeux de mots L’atelier d’écriture donné par l’auteur Richard Levesque portera cet hiver sur la « Production d’un magazine ». Début le 16 février. Les fans de Scrabble seront heureux de se retrouver les dimanches 22 février, 22 mars et 19 avril à 13 h. Une seule obligation pour ces deux activités : s’inscrire à l’avance! Du 1er mars au 5 avril, vous pourrez aiguiser votre plume et participer au concours d’écriture Lire au Loup dont le thème en 2015 est « Un long fleuve tranquille ». Catégorie adulte et ado. Procurez-vous la programmation complète lors de votre prochaine visite ou consultezla en ligne sur notre site Web (www.ville. riviere-du-loup.qc.ca/biblio) ou via notre page Facebook (www.facebook.com/ bibliothequefrancoisebedard). Pour plus d’informations, vous pouvez également contacter iSabelle Moffet au 418 867-6668 ou le comptoir du prêt au 418 862-4252. Ici, à la Bibliothèque de Rivièredu-Loup, on est content de vous voir!


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Pour la petite histoire…

GEORGES SAINT-PIERRE, PEINTRE Par Véronique Drouin

1927. Année de naissance d’un homme qui changera le paysage artistique québécois. Ses parents sont originaires de Kamouraska. De la grande famille des Dessaint dit Saint-Pierre. Lui n’y mettra jamais les pieds, préférant à la tranquillité du fleuve la débauche de la ville. Georges Saint-Pierre : peintre, autodidacte, misérabiliste, tourmenté. Peintre. Son style varie au gré des années. D’abord, l’automatisme non figuratif. Création libre qui évacue tout raisonnement dans la conception artistique. Devient connu grâce à une exposition. Explore la représentation humaine par l’autoportrait. Des années durant. Des lignes simples, des formes presque enfantines, des couleurs franches. Travaille ensuite à illustrer des récits folkloriques. Et des paysages. Et des clowns. Peintre de l’angoisse, homme à reconstruire les lieux et les hommes au-delà de leurs apparences. Autodidacte. Par la force des choses. Saint-Pierre cherche à être admis à l’École des beaux-arts de Montréal. La direction refuse sa candidature. Trois fois. Il s’efforce d’entrer en contact avec les signataires du Refus global. Peine perdue. Il ne voudra donc jamais être associé à aucun groupe. Se procure un enseignement populaire. Fréquente des peintres, des écrivains, des poètes, des marginaux. Saint-Pierre devient l’un d’eux. Misérabiliste. Courant né des répercussions de la Seconde Guerre mondiale. Trouve son inspiration dans la misère de l’Homme. L’œuvre de Saint-Pierre est intimement liée à son existence. À sa difficulté à vivre. Il se représente lui-même ou représente des gens défavorisés. Parce qu’il

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« La légende raconte que Saint-Pierre vendait ses toiles pour des verres de bière. »

sait que ce sera unique. Que personne ne voudra reproduire des personnages aussi misérables. Saint-Pierre souffre d’incompréhension. Il est la définition de la bohème. Tourmenté. Plusieurs séjours en institutions. Quelques thérapies, des appartements crasseux, des lacunes en argent. Tabagisme et alcoolisme. La légende raconte que SaintPierre vendait ses toiles pour des verres de bière. Ces carences nourrissent une œuvre prodigieuse. Et elle demeure le témoignage le plus juste de son existence. Décès en 1985 des suites d’une vie de dépravation. Le Musée régional de Kamouraska a en collection des centaines d’œuvres (esquisses, toiles, croquis) de l’artiste-peintre et prépare une exposition qui lui sera consacrée. Le Musée fait partie du Collectif muséal et patrimonial du Kamouraska, qui comprend également les Archives de la Côte-du-Sud, le Centre d’art de Kamouraska, la Maison Chapais et le Musée FrançoisPilote. Sources : w w w. g e o r g e s s t p i e r r e . com; Ministère des affaires culturelles 1975


Le Château Grandville Résidence chaleureuse pour personnes âgées autonomes

Qui sait, c’est peut-être pour vous la vie de château! 94, rue Lafontaine, Rivière-du-Loup - 418 860-4144

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JE SUIS CHARLIE

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Par Michel Lagacé

On sait qu’il y a, partout à travers le monde, des régimes totalitaires qui tuent continuellement des femmes, des enfants et des hommes innocents. On sait aussi que l’occident, qui a construit des États de droit, et qui cherche à être de plus en plus démocratique, est tout aussi responsable des inégalités et de l’évolution de cette violence. Pourquoi? Parce qu’au cours de son histoire, il a allègrement exploité (régimes coloniaux, esclavage, etc.) ces pays, leurs habitants et leurs richesses, sans trop se soucier de l’éducation, du partage des pouvoirs et des richesses avec ces populations. L’immigration, l’isolement et le manque de compréhension entre la laïcité et les religions ont fait le reste… On en ressent les conséquences jusqu’à Paris. Mais malgré tout ça… « Je suis Charlie ». Rien ne justifie, en effet, ces assassinats au journal satirique Charlie Hebdo à Paris. Dans le contexte de toutes les tueries au nom d’un Dieu à travers le monde, il n’est pas surprenant que l’on commence à penser que toute foi religieuse détournée peut devenir un endoctrinement dangereux. Surtout quand elle amène des individus à tuer des dessinateurs qui ne font, au nom de la liberté de penser, que des caricatures de l’agissement totalement critiquable des fondamentalistes, intégristes et djihadistes qui exploitent la violence. Georges Wolinski, Jean Cabut et Stéphane Charbonnier, qui sont morts avec les autres victimes sous les balles, caricaturaient tout autant les agissements douteux des représentants des autres religions que ceux des politiciens. Dans un monde libre et respectueux, tout est critiquable. À une caricature qui te dérange, tu peux répliquer par un autre dessin ou par des mots, mais pas en assassinant les auteurs de ces caricatures. Selon Hassan Jamali (auteur de Coran et déviation politique, Éditas, édition de l’AS) : « Les musulmans qui veulent vivre un islam pacifique et moderne (et non pas modéré) doivent rompre définitivement avec la pensée islamique dominante [doctrine intégriste wahhabite] et se débarrasser d’un héritage lourd qui les plonge dans la violence et les guerres civiles.

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Or, les conditions minimales d’un islam moderne sont les suivantes [toujours d’après cet auteur] : Il suffit de croire en Dieu et son prophète pour être musulman; détruire tout lien entre politique et religion; désacraliser le texte coranique; déclarer que les versets violents sont inopérants; déclarer les lois de la charia caduques.  »

« Dans un monde libre

et respectueux, tout est critiquable. »

Il leur faudrait donc faire le ménage comme les religions chrétiennes l’ont fait face aux violences de leur passé, et pourquoi ne pas, en même temps, jeter les armes? C’est, hélas, nous (l’occident) qui fournissons et créons les conditions de l’émergence de cette violence. C’est la contradiction de notre civilisation expansionniste, riche, bourgeoise, elle-même encore violente, souvent intégriste, puritaine et raciste. C’est cette contradiction, dominant la pensée du monde moderne, qui crée ces monstres… Mais retenons surtout de ce drame que : JE SUIS CHARLIE est devenu le symbole de cette solidarité qui a uni les Français et tous ces gens à travers le monde qui ont réaffirmé l’importance de combattre l’obscurantisme en respectant la liberté d’expression.


Pour en voir plus, rendez-vous sur le blogue de Karianne Bastille mabubbledevie.blogspot.ca

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9 - 12 ans

Mon premier est un moyen de transport. Mon deuxième est la chose que tu ne fais pas le matin en te levant Mon tout est le hashtag le plus vu du mois de janvier 2015 pour signifier un appui à la liberté d’expression. QUI SUIS-JE?

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Réponse : Je suis Charlie


Spiritualité

Un Dao (voie) , une mission Par Yvan L’Heureux Ac., professeur à l’École du QI

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Le mot Qi signifie « énergie » au sens large et, par extension, « la vie ». L’École du Qi, c’est d’abord et avant tout un milieu pour apprendre, grandir et transmettre. et

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Donne un poisson à un homme, tu le nourris pour un jour. Apprends-lui à pêcher, tu le nourris pour toujours (proverbe chinois). De la naissance à la mort, l’Humain doit apprendre, s’adapter et évoluer. Des bases saines et solides permettent de tisser les fondements d’un être épanoui qui rayonne sur son milieu. Liée à l’éducation, notre mission vise à faire découvrir les arts asiatiques. La pratique du Qi Gong, du Tai Chi et du Kung Fu est issue de la médecine traditionnelle chinoise. On y découvre une approche de travail corporelle, puissante, guérissante et apaisante pour le corps et l’esprit. Effectués en douceur et en profondeur, ces exercices entraînent le pratiquant à se déposer au cœur de Soi, tout en lui procurant souplesse, vitalité, endurance, équilibre et paix.

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Rendre service aux autres, c’est se rendre service à soi-même (proverbe chinois). Grandir implique un changement, d’abord face à soi, puis face à l’autre. Le second volet, dit « sociocommunautaire », vise à offrir gratuitement la salle à des organismes sans but lucratif. Nous voulons « redonner au suivant » en permettant à des groupes « orphelins » de venir en aide à des gens dans le besoin de notre milieu. Les organismes pourront y offrir des cours, des conférences, des ateliers… C’est ainsi que l’École prête ses locaux pour divers groupes ou OBNL à caractère jeunesse tout au long de l’année : Vivaldistes, méditation, Défi Everest, … cœ

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Dans un but non compétitif, la formation est offerte à tous : enfants, adultes, personnes âgées. Afin de les rendre accessibles à un plus grand nombre, les cours sont offerts à différents moments de la semaine. Les pratiquants auront accès à plusieurs périodes libres afin de parfaire les formations reçues.

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Une bougie peut, avant de se consumer entièrement, en allumer des centaines d’autres. L’École se donne le mandat d’aider les jeunes dans le besoin ou au bord du gouffre. Donner un second souffle à cette jeunesse en souffrance. Que ce soit une oreille, un lieu ou un groupe d’appartenance pour passer au travers. Il y a une place de choix ici pour eux, car comme dit le proverbe Indien : « Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse. »

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La mission de l’École évoluera avec le temps et ses gens. C’est à chacun de nous d’y investir cœur et énergie. Puissionsnous cueillir à cette source intarissable qu’est l’Humanité, pour nous permettre d’apprendre, de grandir puis de transmettre.

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Les étudiant(e)s avancé(e)s ont comme devoir de transmettre les connaissances acquises aux nouveaux. Ils deviennent ainsi, selon la tradition asiatique, « Grand-Frère » et « Grande-Sœur » pour aider au cheminement des « plus jeunes ».


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La loi de la jungle fut écrite par les lions! Par Frank Malenfant, illustration par Tommy Parker, tommyparker.co.uk

Nous vivons à une bien drôle d’époque. Après des millénaires de progrès et plus d’un million d’années d’existence, l’humanité constate qu’elle échoue encore à nourrir et à éduquer tous les humains qui la composent. Pourtant, ceux qui ont le plus de pouvoir de changer les choses réussissent à se réfugier dans l’individualisme et l’apathie totale sans en faire de cas de conscience. Comment cela se fait-il? Attention, je ne blâme pas ici le petit travailleur occidental qui a bien peu de pouvoir à lui seul d’avoir un impact, même s’il donnait tout son argent, sur la misère vécue par des milliards de ses congénères, mais je pose la question à savoir pourquoi, collectivement, nous pouvons réussir à ignorer tous ces gens sans rien faire. Pas besoin d’aller en Afrique ou en Amérique centrale pour constater les inégalités sociales. Il y en en a partout. Il y a ici des gens privés de leur dignité par la pauvreté, notamment les aînés. Et tous ces autres humains sans défense : enfants, handicapés et malchanceux, qui sont laissés pour compte. Parce qu’on n’a pas d’argent; parce qu’on n’a pas de temps; parce que la dette… Comme on le disait dans le film La belle verte : « si t’as pas de monnaie, t’as rien! », même pas à manger. Pourtant, si on s’intéresse notamment à la création monétaire et à son histoire, on sait qu’un État pourrait créer de l’argent ex nihilo

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« S’il n’y en a pas pour tout le monde, alors la compétition est inévitable, les écarts de richesse, la norme; les

pour offrir un revenu à tous ses citoyens ou pour répondre à tout besoin de première nécessité. L’État possède le pouvoir de création monétaire et pourrait agir ainsi tout en contrôlant l’inflation par des mécanismes pour retirer de l’argent de la circulation. Ce genre de mécanisme a existé avec les Quakers aux débuts de la Pennsylvanie alors que l’intérêt que les emprunteurs remboursaient à la banque publique était déterminés selon cet objectif de contrôle de l’inflation. Donc, non seulement ceci est possible, mais ça a déjà été fait! Dans le cas de la Pennsylvanie, ce fut aboli, car l’Angleterre et sa banque centrale ne voyaient pas un tel système d’un bon œil.

la dure loi de la vie. Rien à y faire. C’est le darwinisme social. »

Mais pourquoi? Pourquoi, si nous avons sur cette terre suffisamment d’eau et de nourriture pour tout le monde, des millions de gens meurent-ils de faim? Pourquoi tant de gens n’ont-ils pas de toit quoique nous puissions offrir aux plus faibles un revenu de base pour couvrir leurs besoins de base et un salaire à vie pour rémunérer toute

plus faibles crèveront, c’est


personne apte à travailler, et ce, qu’on ait besoin ou non de son travail? Pour la même raison que les concepts que j’énumère ici vous semblent utopiques; parce que nous vivons et avons grandi dans la rareté. « S’il y avait de la nourriture et de l’argent pour tout le monde, on le saurait! Et si nous souhaitions répartir équitablement toutes les ressources, alors tout le monde en manquerait égal, on sait tous où le communisme nous à menés! » Pourtant, il est reconnu que nous sommes en mesure de produire de la nourriture pour nourrir plus de 10 milliards d’êtres humains, même en agriculture biologique! Et pour ce qui est de l’argent, ce n’est pas comme si nous en étions encore à l’étalon-or! En bref, il n’est pas question ici de communisme et d’empêcher les plus travailleurs de gagner plus d’argent, simplement d’éliminer l’aberration sociale qui fait qu’une personne née sur Terre peut mourir simplement parce qu’elle n’a pas gagné assez d’argent pour survivre. Or, cette impression de rareté généralisée est très importante pour les plus riches et les plus puissants d’entre nous. S’il n’y en a pas pour tout le monde, alors la compétition est inévitable, les écarts de richesse, la norme; les plus faibles crèveront, c’est la dure loi de la vie. Rien à y faire. C’est le darwinisme social. Le darwinisme social est une extrapolation erronée de la théorie de l’évolution. Cette théorie de Darwin affirme qu’au cours des siècles, des mutations aléatoires créeraient des différences entre les membres d’une même espèce et que ces mutations pourraient constituer un avantage important dans la survie de certains individus par rapport à d’autres en périodes difficiles ou de compétition extrême. Or, Darwin, et Kropotkine ne manquera pas de le faire remarquer en 1902 lorsqu’il écrivit L’Entraide, un facteur de l’évolution, « signale comment, dans d’innombrables sociétés animales, la lutte pour l’existence entre les individus isolés disparaît, comment la lutte est remplacée par la coopération, et comment cette substitution aboutit au développement de facultés intellectuelles et morales qui assurent à l’espèce les meilleures conditions de survie. Il déclare qu’en pareil cas les plus aptes ne sont pas les plus forts physiquement, ni les plus adroits, mais ceux qui apprennent à s’unir de façon à se soutenir mutuellement, les forts comme les faibles, pour la prospérité de la communauté1. » En bref, lorsque la survie de l’espèce n’est pas menacée, les animaux sociaux, comme les humains, vont favoriser la formation de sociétés afin d’assurer leur survie individuelle. Selon Kropotkine, les espèces qui, consciemment ou non, abandonneraient cet esprit de collaboration se condamneraient à l’extinction. Sous cette perspective, nous voici donc à la croisée des chemins. D’un côté, nous avons la suite de l’individualisme, de l’austérité, des écarts de richesse, de l’extraction des ressources naturelles et du réchauffement climatique. De l’autre, nous avons un retour à l’instinct social et empathique de l’humain qui mènera à une redéfinition de la société vers des objectifs terre à terre : les vraies « vraies affaires », soit le respect des limites de la planète et le droit pour tous à une vie décente. Notre capacité à œuvrer collectivement pour la survie de l’espèce est aujourd’hui remise en doute par une construction sociale déconnectée de notre humanité. Tout dépend maintenant de nous. 1 Pierre Kropotkine, L’entraide, un facteur de l’évolution, réédition française par les Éditions Écosociété (2001), p. 40-41.

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La petite histoire du droit à l’avortement… ou du libre choix Par Améli Beaulieu, Centre-Femmes du Grand-Portage

Le 28 janvier prochain marquera le 27ième anniversaire du droit à l’avortement légal pour les femmes au Canada. C’est une journée qui est peu soulignée, mais qui mérite de l’être tout en restant sur nos gardes. Depuis toutes ces années, plus de 45 motions et projets de loi ont été déposés auprès du gouvernement fédéral afin de tenter de limiter ou d’interdire l’avortement. Prenons donc un moment afin de revoir les moments marquants et les enjeux de la lutte au droit à l’avortement. Au 19ième siècle, l’avortement était considéré comme un acte criminel. C’est en 1869 que le gouvernement a adopté une loi criminalisant l’avortement. À cette époque, procurer un avortement à une femme ou se faire avorter était passible d’emprisonnement à vie ! En 1892, on a aussi criminalisé l’annonce ou la vente de produits contraceptifs et toute diffusion d’information sur l’avortement. Les femmes n’avaient d’autres choix que de se tourner vers les avortements clandestins qui sont très risqués, voire mortels dans plusieurs cas … Dans les années 1960, des pressions sont faites auprès du gouvernement afin de décriminaliser l’avortement pour que cessent les avortements clandestins. Le gouvernement fait un pas en avant en 1960 en autorisant la mise en marché des pilules contraceptives. Bien que l’avortement soit toujours un crime, les complications qu’entraîne un auto-avortement ou un avortement clandestin sont la principale cause d’hospitalisation des Canadiennes en 1966 avec plus de 45 000 admissions. En 1969, l’avortement devient permis, mais seulement si un comité de trois médecins juge que la vie ou la santé de la femme est en danger. C’est au cours des années 1970 que le mouvement pour le libre choix prend plus d’ampleur. En 1970, le Dr Henry Morgentaler ouvre une clinique d’avortement à Montréal malgré le fait que ce soit illégal (il fut d’ailleurs poursuivi en justice par le gouvernement pendant plusieurs années). Plusieurs femmes manifestent à Ottawa et à Montréal pour le droit à l’avortement. En 1976, les poursuites contre le Dr Morgentaler et les autres médecins qui pratiquent des

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« Les groupes pro-choix ne tentent pas de banaliser l’avortement. Ils s’opposent au fait d’obliger une femme à mener une grossesse à terme contre son gré. » avortements sont arrêtées; l’avortement peut désormais se pratiquer en clinique. Malgré tout, ce n’est qu’en 1988 seulement que la Cour suprême du Canada décriminalise l’avortement. Vingt ans plus tard, en 2008, ce droit est remis en cause. En effet, le projet de loi C-484, intitulé « Loi sur les enfants non encore nés victimes d’actes criminels » est adopté en chambre en seconde lecture. Il sera finalement rejeté, mais sera tout de même suivi de plusieurs autres projets de loi et motions, dont la motion Woodworth en 2012 qui visait l’étude par un comité parlementaire des droits du fœtus.

Anti-choix, pro-vie, pro-choix … qu’est-ce que ça signifie au juste ? Tout d’abord, pro-choix ne signifie pas pro-avortement. Les groupes pro-choix ne tentent pas de banaliser l’avortement. Ils s’opposent au fait d’obliger une femme à mener une grossesse à terme contre son gré. Être pro-choix signifie simplement être en faveur de laisser aux femmes le droit de choisir par elles-mêmes. Les groupes provie ou anti-choix s’opposent quant à eux, à l’avortement et à la liberté des femmes de choisir par elles-mêmes. Pour eux la vie humaine commence à la conception. En terminant, le droit à l’avortement est toujours d’actualité et n’est pas chose parfaitement acquise. Les groupes antichoix qui exercent des pressions sur le gouvernement dans le but de recriminaliser ce droit indiquent que nous devons demeurer vigilants et vigilantes et lutter encore. Lutter pour la pleine accessibilité à des moyens contraceptifs pour les hommes comme pour les femmes et pour des services d’avortement universels, gratuits et sécuritaires.


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La pornographie,

bonne ou mauvaise pour le couple? Par Nadia Desbiens St-Pierre, sexologue 418 292-7077

À notre ère, les sites pornographiques abondent en tous genres et sont accessibles en un simple clic. On ne se le cachera pas, la forte majorité des consommateurs sont des hommes. En fait, l’excitation masculine passe énormément par la vue. Certaines femmes en regardent aussi, mais, le plus souvent, cela se fait en couple et rarement sur une base régulière, bien qu’il existe toujours une exception à la règle.

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e sujet de la pornographie soulève bien des questions, par exemple, si elle est néfaste pour le couple. Quelle place doitelle occuper? Si je n’aime pas que mon/ma partenaire en regarde, est-ce que cela signifie que je manque d’ouverture d’esprit? Bien des gens consomment de la pornographie par plaisir occasionnel et n’en sont pas dépendants, tout comme bien des gens boivent de l’alcool sans être alcooliques. En regarder raisonnablement n’est pas mal en soi. Elle n’est pas néfaste pour le couple non plus, dans la mesure où elle demeure un complément à votre vie sexuelle, elle n’affecte pas votre désir envers l’autre et vous permette de vivre une sexualité mutuellement satisfaisante. Que vous en regardiez seul(e) ou ensemble, elle peut vous aider à développer votre imaginaire érotique ainsi qu’à favoriser les rapprochements sexuels au sein de votre couple à condition que ce que vous regardez convienne à tous les deux. Bien que je croie que la pornographie puisse ajouter du piquant à votre vie sexuelle, en tant que sexologue, je dois vous informer qu’elle peut devenir néfaste pour votre couple lorsqu’elle est consommée de manière excessive : • Elle peut donner une fausse image de ce qu’est la sexualité et la banaliser puisque les personnes virtuelles sont toujours consentantes, l’homme est infatigable et ultra performant tandis que la femme est excitée dès la première caresse, prend plaisir à toutes les pratiques sexuelles quelles qu’elles soient et atteint l’orgasme à la vitesse de l’éclair. • Il faut veiller à ce qu’elle n’entrave pas votre

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« Par exemple, plusieurs femmes n’approuvent pas que leur conjoint en regarde, souvent parce qu’elles ne savent pas trop comment réagir. » vie amoureuse et sexuelle. En fait, certaines personnes vont aimer mieux cela que faire des avances à leur partenaire et risquer d’être rejeté. Ce qui peut faire en sorte de vous éloigner sexuellement de l’autre. • À l’extrême, elle peut entraîner une dépendance. C’est le cas si vous ressentez un besoin vital d’en consommer tous les jours et sur une longue période, non pas par plaisir, mais par nécessité; vous ressentez de la frustration lorsque vous ne pouvez en consommer, vous êtes prêt à mentir pour parvenir à votre fin; vous vous isolez de votre partenaire, de votre famille, etc. Pour quantité de gens, la pornographie s’avère excitante, mais peut aussi provoquer gêne et malaise face à certains contenus et images. Par exemple, plusieurs femmes n’approuvent pas que leur conjoint en regarde, souvent parce qu’elles ne savent pas trop comment réagir.

Demandez-vous d’abord quelle est votre opinion à propos de la pornographie et ce que vous acceptez et n’acceptez pas. Accepteriezvous, par exemple, qu’il en regarde, mais de manière moins fréquente? À moins que, peu importe la fréquence, vous soyez opposé(e) aux images et messages qui y sont véhiculés? Rien ne sert de sermonner, essayez plutôt d’exprimer votre point de vue et d’être à l’écoute du sien. Pour d’autres, ce qui dérange n’est pas l’aspect pornographique en soi, mais bien le côté caché de la consommation. Si vous vous cachez pour le faire, est-ce parce que vous vous sentez coupable d’en consommer? Estce parce que vous ne voulez pas déplaire à votre partenaire et évitez les conflits? Dans tous les cas, la communication est de mise! Ce qui importe est de jouer franc-jeu afin que chacun se sente respecté malgré les opinions divergentes. Gardez en tête que la pornographie ne doit pas être l’ennemie du couple. Si vous souhaitez en regarder en couple, choisissez des contenus qui vous plaisent à tous les deux et visionnez-les ensemble. Si vous préférez en regarder seul, ne mentez pas à votre partenaire. Rappelez-vous que la sexualité doit être une source de plaisir et non une source de conflits! Si, pour vous, la communication à ce sujet s’avère difficile, la pornographie affecte votre vie amoureuse et sexuelle ou si vous avez quelconques questionnements, une consultation sexologique pourrait vous aider à y voir plus clair.


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Les compteurs intelligents

sont-ils si intelligents que cela? Par Armand Pouliot, militant pour la Coalition québécoise «Refusons les compteurs intelligents au Québec », illustration par Busque

Certains disent qu’il est illégal de barricader son compteur électromagnétique. C’est faux, voici pourquoi :

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our que ce soit « contraire à la loi » de barricader son compteur, il faudrait qu’Hydro-Québec soit une entité juridique et, comme Hydro-Québec n’en est pas une, il ne peut y avoir d’illégalité. La question est que, si l’on ne donne pas accès au compteur, cela va à l’encontre des conditions de service, mais pas contre une loi provinciale ou fédérale; ces lois n’existent simplement pas. Mais, si vous désirez barricader votre compteur, vous ne pouvez en aucun cas toucher aux mécanismes de l’appareil, ni détériorer ou réduire l’accès à la lecture du compteur, car à ce moment-là vous contrevenez à votre contrat de service. Par contre, c’est immoral qu’Hydro-Québec veuille imposer ses nouveaux compteurs sans demander l’approbation à ses clients. Avant d’installer un compteur sur la propriété du client, la compagnie doit faire parvenir à ses clients une information complète quant à la technologie utilisée et les risques inhérents à cette technologie sans fil (incendies, piratage, espionnage, maladies). Le client doit donner sa permission en connaissance de cause. Pour ce faire, il faut que les clients aient accès à des études indépendantes à propos de cette technologie controversée. De plus, comme ce compteur sert aussi de relais pour véhiculer des informations sur la consommation du voisinage. Hydro devrait alors verser une compensation financière, comme les compagnies de cellulaires le font en dédommageant chaque mois les propriétaires de terrains ou de toits d’immeubles loués pour y installer et opérer une tour de relais. Le problème de la surfacturation En ce qui concerne le problème de la surfacturation vécu par des milliers de clients, bientôt par des millions de foyers au Québec ayant déjà de telles installations,

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il est prouvé que tous les compteurs intelligents sont très fragiles et imprécis dans la lecture de la consommation d’électricité1. Contrairement aux bons vieux compteurs électromécaniques analogiques qui ont été construits de matériaux robustes, presque indestructibles, très précis dans la lecture et capables de créditer toute énergie non consommée, le signal numérique du compteur intelligent, lui, est imprécis, sauf dans de très, très rares exceptions. Il ne représente jamais la vraie mesure analogique.

« Plusieurs clients ont même vu leur facture doubler, tripler et même davantage sans avoir changé leurs habitudes de vie. » Les compteurs intelligents font une mesure numérique de la consommation d’électricité, alors que les compteurs électromécaniques effectuent une mesure analogique. Les nouveaux compteurs calculent donc la valeur décimale la plus élevée, de là l’un des principaux aspects de la surfacturation défavorisant la plupart du temps le client, mais pas le fournisseur, bien entendu. Plusieurs clients ont même vu leur facture doubler, tripler et même davantage sans avoir changé leurs habitudes de vie, et plusieurs petites entreprises parlent même de fermer leurs portes à cause des frais trop élevés d’électricité depuis qu’elles se sont retrouvées avec les compteurs intelligents2. Notre droit de refuser C’est le droit de chacun de refuser le compteur intelligent. Vous devez aviser Hydro-Québec par courrier recommandé3 dès la réception de la lettre vous informant

que des employés de Capgemini viendront installer le nouveau compteur. Vous devez également informer Hydro-Québec par écrit que vous ne voulez pas de compteur intelligent et que vous souhaitez que l’on installe un compteur non communicant Centron Itron de type C1S ou C1NS (sans radiofréquences) dont le numéro de série débute par un X. Des sites Web bien documentés vous permettront également de bien vous informer et de prendre votre décision en toute connaissance de cause4. Le C1SR est relevé à courte distance (sa portée est d’un peu plus d’un kilomètre sans obstacle) par un releveur passant dans la rue avec un appareil portable recevant les données émises par tous les C1SR du coin. Le C1S (ou le C1NS) — le non communicant — n’a pas de module émetteur de radiofréquences et doit être lu devant à trois pieds par un releveur au moyen d’un appareil qui (comme une télécommande de télé) reçoit les données par lumière infrarouge (donc SANS aucun danger). ATTENTION : ne vous faites pas avoir, soyez très précis dans votre demande écrite, car Hydro-Québec pourrait tenter de vous installer à votre insu un compteur communicant Centron Itron de type C1SR (le R signifie radiofréquences) qui communique à courte portée avec le releveur. Plusieurs clients se sont fait passer un sapin l’an dernier. Vous devez refuser l’appareil s’il s’avère que c’est un compteur communicant à radiofréquences de type C1SR à courte portée ou un compteur intelligent de type Focus AXRSD qui communique à longue portée avec l’ensemble des compteurs intelligents du voisinage. Nous recommandons aux usagers d’user de prudence, car Hydro-Québec ment à la population depuis le début du déploiement des compteurs intelligents.


1

http://www.cqlpe.ca/Bulletins/Numero23.htm www.cqlpe.ca http://basseslaurentidesrefuse.com/ www.jegardemoncompteur.com

2

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2015/01/20150105-082612.html

3

Envoyez votre demande de retrait par courrier recommandé à : M. Daniel Richard Président, Hydro-Québec Distribution 75, boulevard René-Lévesque Ouest Montréal (Québec) H2Z 1A4

Service à la clientèle d’Hydro-Québec : Tél. : 1-800-569-2577 Téléc. : 1-888-558-7879 4

Nouvelle lettre modèle pour la demande de retrait :

https://basseslaurentidesrefuse.files.wordpress.com/2014/12/lettre-option-deretrait-dun-compteur-dit-intelligent.docx Sources : basseslaurentidesrefuse.com www.cqlpe.ca refusonslescompteurs.wordpress.com

* L’opinion exprimée dans ce texte n’engage que l’auteur et ne représente pas nécessairement des positions du magazine La Rumeur du Loup.

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Habitation : acheter ou louer?

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Planification financière Par Annabelle Dumais, M. Sc.

Dans la vie, il y a de ces choses que l’on croit dur comme fer, qui nous semblent d’une évidence incontestable. C’est le cas notamment du fondement voulant que l’achat d’une maison soit le meilleur investissement que l’on puisse faire et qu’il faut arrêter de « payer dans le vide » en demeurant locataire. Vous vous reconnaissez peut-être dans cette réflexion, mais sachez que vous n’êtes pas les seuls. Afin de comprendre pourquoi on ne peut appliquer de façon systématique ce raisonnement, une analyse plus rigoureuse s’impose… Une première erreur lorsqu’on compare l’achat et la location est de voir l’achat d’une propriété comme un placement alors qu’il s’agit d’abord de consommation : on paie pour se loger! On tente de rationaliser l’achat par les avantages financiers qu’il procurera, notamment le profit réalisé lors de la vente alors qu’on oublie trop souvent d’inclure dans le calcul tous les débours nécessaires entre ces deux étapes. Sans compter non plus le coût de renonciation, c’est-à-dire l’argent immobilisé dans la propriété que l’on ne peut investir ou utiliser à d’autres fins. Dans le cas de la location, le coût net est facile à calculer. Il s’agit des montants déboursés tous les mois en y ajoutant parfois le chauffage et l’électricité. Pour le propriétaire, c’est plus compliqué. Il y a les coûts associés au capital puis aux intérêts, les taxes municipales, l’assurance habitation, le chauffage et l’électricité, les rénovations et l’entretien. Faisons l’exercice de comparaison et vous comprendrez. Comparons un logement de 800 $/mois à une maison dont le prix de vente est de 200 000 $. On suppose une mise de fonds de 20 % soit 40 000 $.

Les hypothèses : - Taux hypothécaire à 3,09 % - Taux d’inflation à 2 % - Rendement des placements à 5 % - Prix de vente : 328 121,20 $ (augmentation de 2 %/année) - La différence entre les mensualités de la location et de l’achat est investie et la mise de fonds également. Après 25 ans....

Dans cette situation, lorsqu’on compare l’achat et la location, on réalise qu’il en aura coûté près de 100 000 $ de plus pour se loger en étant propriétaire par rapport à locataire.

Conclusion : devenir propriétaire n’est pas toujours gage d’enrichissement. Chaque situation est unique et plusieurs hypothèses économiques doivent être considérées. Puisqu’on sait que le passé n’est pas garant de l’avenir, difficile de prédire avec exactitude ce que l’économie nous réserve dans 25 ans. Néanmoins, une chose est à retenir lorsqu’il est question d’habitation  : l’important est de trouver un chez-soi qui nous convient à

un coût que l’on peut supporter. De façon générale, l’habitation doit représenter environ 30-32 % de notre revenu brut. Dans le cas contraire, il faudra peut-être empiéter sur une autre partie de notre budget : loisirs, épargne-retraite, étude des enfants, etc.

« Une première erreur lorsqu’on compare l’achat et la location est de voir l’achat d’une propriété comme un placement alors qu’il s’agit d’abord de consommation : on paie pour se loger!  » 46

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Quoi Faire ?!@#$%

L I S T E S É L E C T I V E D ' É V È N E M E N T S d a ns le K R T B

Témiscouata

Rivière-du-Loup

Les Basques

Kamouraska

Classés par ordre de la DATE............?!@#$% Rivière-du-Loup Du 15 janvier au 16 mars Boule de neige! « Boule de neige » est une programmation d’activités organisées par la Ville de Rivièredu-Loup pour la promotion des saines habitudes de vie durant l’hiver. Une vingtaine d’animations sont proposées à la population, pour la plupart gratuites, et ce, dans tous les quartiers de la ville. L’invitation est donc lancée : saisissez le moment et profitez des joies de l’hiver. Vivez l’effet Boule de neige… Sortez, bougez, participez! Pour informations consultez le www.ville.rivieredu-loup.qc.ca ou contactez le 418 862-0906. Du 25 janvier au 25 mars Fotostop Consultez la programmation au www.mbsl. qc.ca Des expositions photographiques solos et collectives à voir au Musée du Bas-StLaurent, au Centre culturel, à la Maison de la culture, aux Fous Brassant et à l’Innocent. Mardi le 27 janvier 2015 à 19h30 Les projections Cinédit À la Maison de la culture 5$ -Ceux comme la terre de Nicolas Paquet-

En 1953, René Fumoleau, un jeune missionnaire français, débarque dans les territoires du NordOuest avec pour mission d’évangéliser les Indiens. Mais au contact des Dénés, un peuple dont le nom signifie littéralement « ceux qui sont comme la terre », l’homme va découvrir et épouser leur cause pendant plus de 60 ans, celle d’une lutte acharnée contre la colonisation sauvage dont ils ont été victimes. Il publiera même un livre devenu référence sur le sujet, Aussi longtemps que le fleuve coulera. Revenant sur ce parcours, Nicolas Paquet fait également la chronique sensible et intelligente du mode de vie des Dénés sur les rives du Grand lac des Esclaves, dont le combat pour la préservation de leur territoire et de leur culture perdure encore. (HF) 29,30,31 janvier et 1er février 2015 – GRATUITIntercollégial de sculpture sur neige du Cégep de Rivière-du-Loup Thème : L’oeuvre du temps Le concours intercollégial de sculpture sur neige est à sa 20e édition cette année! C’est un concours unique, où les participants sont appelés à sculpter un bloc de neige géant sur la rue

Lafontaine. Déambulez sur la rue durant tout le week-end et découvrez le talent de jeunes sculpteurs de partout au Québec. Une activité familiale à ne pas manquer! Vendredi le 30 janvier, dès 20h Chez Kojak Hôtel Morphée, précécé de Divan-lit 10$ Le groupe Hôtel Morphée sera de passage au Kojak pour vous faire découvrir son plus récent album poprock contemporain. La première partie sera assurée par le groupe local Divanlit. 1er au 28 février CONCOURS- COUP DE COEUR Bibliothèque Françoise Bédard Faites-nous parvenir une photo de votre « AMOUR » en pleine lecture. Les photos seront affichées en biblio et le public votera pour la plus inspirante. Par courriel à isabelle. moffet@ville.riviere-du-loup.qc.ca, par Facebook ou au comptoir du prêt (nom et numéro de téléphone sur les photos svp)

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Jeudi le 5 février 2015 à 20h Au Cabaret des mauvaises habitudes Adulte 34$ Prévente : 27,20$ Étudiant 20$ -Arthur H-

En 2015, Arthur H célèbre ses 25 ans de carrière. Il vient nous présenter son plus récent album Soleil dedans! C’est à la croisée d’influences musicales très diverses telles que Thelonious Monk, Tom Waits, les Sex Pistols, la chanson, le jazz, le blues ou encore le tango, qu’Arthur H se construit un univers particulier.

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discussion après le film. Joué par des jeunes de 15 et 16 ans, À l’ouest de Pluton suit l’existence d’une dizaine d’adolescents de la banlieue pendant 24  heures. Ce chassé-croisé qui mêle humour et drame témoigne de leurs préoccupations et de leur façon de voir le monde. Portrait au réalisme troublant, le film plonge au coeur de l’adolescence, cette période intense et fascinante où chacun tente d’exister parmi les autres et essaie de donner un sens à l’absurdité du quotidien.

Lundi le 9 février à 20h La LIS ( Ligue d’impro de Sparages) École de Musique Alain Caron Coût : 3$

Vendredi le 6 février à 13h -GRATUITCentre Culturel À l’Ouest de Pluton

Mercredi le 11 février 2015 à 20 h Rapaillé Au Centre culturel Adulte : 30$ Étudiant : 21$

Présentation d’ouverture dans le cadre du Festival du film de Rivière-du-Loup. Les réalisateurs Myriam Verreault et Henry Bernadet seront sur place pour une

S’inspirant librement des textes cadencés du poète québécois Gaston Miron (19281996), Rapaillé crée un langage corporel à la fois multidimensionnel et unique, servant une oeuvre rythmée et empreinte d’une poésie urbaine. Aux rythmes de la danse percussive, ponctués d’extraits de L’Homme rapaillé lus par le comédien Pierre Lebeau, le spectateur est entraîné dans l’univers de l’auteur et de son oeuvre monumentale. Sur une musique originale de Julien Roy et de Freeworm, les interprètes livrent une performance empreinte d’émotion, tout en redéfinissant les limites de la danse percussive telle qu’on la connaît.

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12 février 2015 Cabaret érotique-Théâtre du Loup de Cambronne (16 et +) École de musique Alain Caron( ÉMAC) Prévente-10$, à la porte-15$

Le Théâtre du loup de Cambronne est fier de présenter sa toute première édition du Cabaret érotique! Pour une toute première fois, le Théâtre du loup de Cambronne se lance un défi de style à travers un cabaret tout spécial, pour célébrer la Saint-Valentin. Une formule simple et conviviale, dans une atmosphère chaleureuse et sensuelle. À travers des textes drôles, touchants, insolents et politiquement incorrects, nos artistes vous donneront l’opportunité de vivre une expérience unique. Venez entendre l’interdit en notre compagnie. Un service de bar sera en place toute la soirée, pour votre plus grand plaisir. Pour une sortie de couple ou une belle découverte, c’est une invitation à ne pas refuser! Jeudi le 19 février de 19h à 21h –GRATUITBibliothèque Françoise Bédard Conférence Santé et beauté avec les plantes par Chantal Dufour, herboriste Trucs et astuces pour une meilleure santé par les plantes.


Samedi 21 février 2015 – GRATUITCabaret Kerouac École de musique Alain Caron( ÉMAC)

Trois-Pistoles Le vendredi 30 janvier 2015 à 19h30 Forge à Bérubé Soirée d’improvisation de la LIB 2$-17 ans et moins-GRATUITLe jeudi 4 février 2015 à 20h –GRATUITForge à Bérubé Projection ONF :Amours interdites

Lectures de chambre et musiques aléatoires seront présentées, entourées de numéros originaux et de toutes formes : humour, danse, prestation artistique ou philosophique. Un service de bar offrira les produits de la Microbrasserie Aux Fous Brassant, ajoutant à l’ambiance toujours festive et bon enfant. L’entrée est libre.

Samedi le 14 février 2015 à 20h Valérie Blais –Premier one-woman show BeauLieu culturel Coût : 34$

Témiscouata Jeudi le 6 février 2015 à 20h30 BeauLieu culturel Ligue d’impro du Témiscouata 3$ Pour informations : 418 899-BLCT

Du 12 au 15 février 2015 Carnaval Pistoneige de Trois-Pistoles Au parc de l’aventure basque (PABA) Soirée serveur d’un soir et tournoi de air hockey, soirée ADO : Sors ton vieux avec spectacles de DivanLit, après-midi familial comprenant de la sculpture, glissade, tire sur la neige et autres activités hivernales.

Dimanche le 8 février 2015 à 14h Centre Georges Deschênes de DégelisDiffusion -Les 4 scènes Les Soucis de Solange sans soucis 32 $ Pour informations : 418-853-2380 poste 206 Simon Côté, auteur et comédien « Attention! 4 chasseurs et les veuves de chasse » vous convie à sa nouvelle pièce de théâtre. Trois femmes parlent du fait que vieillir les amène à faire des choix déchirants.

Le film affiche au grand jour l’histoire importante et émancipatrice de la sexualité lesbienne et féministe au Canada vers 1950 et 1960 sur une trame sonore composée de succès de la musique pop et avec pour toile de fond des couvertures de romans de gare, du métrage d’archives et des manchettes de tabloïdes.

Après avoir goûté au plaisir de faire de l’humour sur scène au Grand Rire de Québec et à Juste Pour Rire à Montréal, elle saute dans l’arène avec un spectacle complet! Venez découvrir Valérie Blais en humour et en couleurs à quatre ou cinq vérités à dire!

Pour vos activités, envoyeznous vos infos à journal@rumeurduloup.com

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Enfin, quelqu’un qui pense à vous! Depuis sa transformation majeure, Kamouraska Chrysler offre un nouveau GYM. Ouvert de 8 h à 21 h du lundi au vendredi, cette nouvelle salle d’exercice est offerte gratuitement à tous les clients, soit ceux qui ont acheté un véhicule, de même que ceux qui y font faire leur entretien.

C

ette salle d’exercice comporte plusieurs appareils, de même qu’un écran de 50 pouces pour agrémenter le tout. L’accès y est gratuit, mais vous devez vous présenter à la réception avec votre permis de conduire (question sécurité) et on vous remettra une clé à puce qui donne accès aux installations. Deux douches sont accessibles sur place, ainsi qu’un vestiaire avec casier. Cependant, vous devez apporter serviette et cadenas.

Aussi un salon VIP Il s’agit d’un endroit paisible où vous pouvez lire, prendre un café, un rafraîchissement avec vue panoramique sur la rue. Doté de deux tables de travail avec chaises et accès Wi-Fi, la salle est aussi équipée d’un écran de 50 pouces. Un endroit propre et serein avec vestiaire et couvrechaussures. Tout comme le GYM, ce salon VIP est disponible gratuitement pour les clients, aux mêmes heures, soit de 8 h à 21 h du lundi au vendredi, en passant par la réception pour obtenir la clé à puce. Tout ça représente bien la façon « Kamouraska Chrysler » d’en offrir toujours plus, et c’est vous qui en bénéficiez! Bienvenue chez-nous, chez-vous!

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