Montluel Magazine - septembre 2008

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Magazine municipal

d'information

Septembre 2008 N°2

spécial rentrée..! P 3-4 p6 p7 p 8-9 p 10 p 11-12-13 p 15

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Actualités : ce qui va se passer à Montluel et à Cordieux... Zapping : 3 portraits d’habitants Infos travaux et chantiers Coup d’œil au rétro... Un peu d'histoire Dossier : développement durable - Agenda 21 Activités économiques


A la rentrée,

Mot du maire

les résolutions se formulent en masse J

e tiens en préalable à remercier tous ceux qui nous ont témoigné leur satisfaction à la découverte de la nouvelle formule du magazine municipal. Je veux également présenter toutes nos excuses aux habitants de Cordieux. Une erreur dans la quantité d’exemplaires commandée à l’imprimeur les a malheureusement privés de ce premier numéro. Nous avons bien sûr remédié à ce problème et cette fois-ci, ils auront la primeur de la distribution. Pour la majorité de nos concitoyens, le temps des vacances est terminé et la rentrée déjà bien engagée. Durant cette période d’été, les premiers indicateurs économiques communiqués n’ont pas été vraiment au beau fixe. Si le soleil n’a pas toujours été au rendez-vous, ce n’est pas la seule raison qui a affecté cette saison touristique. En effet, la baisse du pouvoir d’achat constatée depuis

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Jacky BERNARD, une rentrée pleine de projets

plusieurs mois maintenant a eu des conséquences indéniables sur les départs en vacances. Une estimation nationale a montré que seulement 42% des Français sont partis cet été. Durée plus courte, séjours dans la famille ou à proximité du domicile sont les tendances repérées cette année. Bien entendu le coût des carburants a été un facteur déterminant dans le choix des destinations estivales. Dans ce contexte général, la rentrée ne semble pas s’annoncer plus optimiste. Et pourtant, c’est bien souvent aussi le temps des projets et des résolutions : rentrée scolaire,

inscriptions à diverses activités, travaux dans la maison etc. C’est pourquoi nous avons souhaité orienter le contenu de ce magazine sur les différentes possibilités qui s’offrent à vous sur notre ville. Les jeunes ménages découvriront les nouveautés en terme d’accueil périscolaire et dans les centres de loisirs. Vous y retrouverez bien sûr de nombreuses informations sur la vie associative et culturelle de Montluel. Le dossier principal est consacré à « l’agenda 21 ». Le développement durable, conformément à nos engagements, est au cœur de nos préoccupations mais il concerne également chacun d’entre vous. Au-delà d’une première sensibilisation, la démarche que nous engageons fera appel, beaucoup plus largement, à votre participation. Mais n’anticipons pas... Pour l’instant, de nombreuses manifestations nous attendent durant les mois à venir, témoignant d’une vie associative riche. Je souhaite donc à tous une bonne rentrée et un bel automne. Jacky Bernard Maire de Montluel

Prochains conseils municipaux

L Des comportements à jeter à la poubelle ! La récupération des vêtements, du verre, du papier, des cartons, des emballages ou la collecte des ordures ménagères se réalisent grâce à de multiples containers. Régulièrement, ils débordent. Que reste-t-il du geste solidaire si les vêtements qui ne peuvent être stockés dans le silo restent à la pluie, à côté de la cabane de bois ? A quoi rime l’abandon du petit sac en plastique, des

e public peut participer aux séances en auditeur. Les conseils se déroulent à 19h30 pour les deux prochains :

> Jeudi 18 septembre à Cordieux > Jeudi 23 octobre à Montluel

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reuve par neuf, une remise à neuf ne conduit pas nettement à du nouveau dans les comportements.

La rue Neuve et d'autres continuent à subir les assauts, dès le soir naissant, de quelques garnements rendant neurasthénique tout le voisinage. Enfourchant à la six, quatre, neuf des motos remises à neuf, mais tapageuses, ils conservent des comportements pas très neufs. Assez de bruit ! Merci !

débris végétaux, des planches ou de l’étendage délabré à côté des poubelles de tri ou d'ordures ? Pour laisser la ville propre, la ville nettoie. Mais l’argent du contribuable ne serait-il pas mieux utilisé pour les loisirs, le sport ou l’animation ? Alors changeons et larguons ces mauvais comportements à la poubelle !

Magazine Municipal d'Information Directeur de publication : Jacky BERNARD Maquette : Agence ELC2 04 72 60 80 17 Rédaction : Agence ELC2 / Service Communication Ville de Montluel 04 78 06 06 23 Photographies : Service Communication Ville de Montluel / Agence ELC2 Illustrations : Patrick Lapenne Distribution : Ville de Montluel N°02 - Septembre 2008 Dépôt légal en cours. Numéro ISSN en cours Imprimerie : COMIMPRESS 01 750 REPLONGE


Accueils des petits : Les accueils périscolaires et en centre de loisirs sans hébergement occupaient le hit-parade des demandes des ménages, pour les enfants de 3 à 11 ans. Après la prise en compte des attentes, des innovations modifient et complètent l’accueil des petits. Pour Cécile Bayle Dedieu, adjointe au scolaire et périscolaire, “les propositions résultent d’une forte écoute des familles et de la volonté d’apporter des réponses concrètes à des exigences précises. La commune renforce les dispositifs. Pour Cordieux, nous lançons, sur une année, une observation afin de quantifier les besoins, jusqu’alors mal définis.” Périscolaire, trois lieux d’accueil Les enfants sont accueillis le matin entre 7h30 et 8h30 et le soir entre 16h20 et 18h30. Les parents peuvent confier ou récupérer les enfants à n’importe quel moment dans ces tranches horaires. Les accueils se déroulent : > À l’Ecole Alphonse Daudet : cette école reçoit également les enfants de l’école St Vincent en

fin d’après-midi et ceux de l'école St Exupéry, matin et après-midi. > À l’école de Jailleux. > Au centre de loisirs de Cordieux. Les parents accompagnent leurs enfants dans les écoles (Daudet, Jailleux) ou au centre de loisirs de Cordieux. Ensuite ce sont les équipes du périscolaire et du transport scolaire qui assurent leur transfert du périscolaire vers les écoles de secteur. Centre de loisirs sans hébergement (CLSH) En plus de celui de la Maladière, un équipement faisait cruellement défaut à Montluel. Désormais, dans les locaux de l’école Alphonse Daudet, les mercredis, un centre de loisirs fonctionne. Il permet de recevoir les enfants scolarisés, par demi-journée ou journée, avec ou sans repas de midi. Les enfants arrivent entre 7h30 et 9h et participent aux animations pour les uns jusqu’à midi, pour les autres jusqu’à 18h30. Les parents peuvent opter pour le seul après-midi, les enfants étant reçus à partir de 13h30.

Cordieux :

Le village ne tardera pas à souffler sa dixième bougie pour ce marché de producteurs et d’artisans particulièrement attachant. “Nous recevons bon nombre de visiteurs pour ce rendez-vous traditionnel”, précise Jean Gacon, le maire-délégué de Cordieux. Au moment où tout le monde recher-

Des tarifs modérés “La ville tenait à prendre en compte les revenus des ménages pour définir une tarification plus juste”, précise Cécile Bayle Dedieu. Pour l’accueil périscolaire, la prise en compte du quotient familial permet d’offrir un accueil pour un montant variant de 0,50 euros à 2 euros de l’heure. Pour les enfants inscrits l’après-midi, un goûter est servi. Le tarif à la journée s’étale, toujours suivant les revenus des ménages, entre 8,50 euros et 18,50 euros. Ce prix comprend le repas de midi. En savoir plus Pour les inscriptions et les renseignements complémentaires, prendre contact avec l’Espace Associatif et Social, du lundi au vendredi, entre 14h et 17h. Téléphone : 04 78 88 85 86.

Producteurs et artisans s’y retrouvent

che davantage de certifications sur l’origine des produits alimentaires, les badauds découvriront, sur ce coin de campagne rattaché à Montluel, vins du Bugey et de la vallée du Rhône, fromages, volailles, produits d'apiculture, charcuteries, fruits et légumes du coin et même des escargots en conserve. Jean Gacon, Jacky Bernard, maire de Montluel et des élus visiteront les exposants en fin de matinée.

Les galipettes, c’est bon pour les bambins Le Jardin Galipettes, l’autre manière de nommer la crèche, “accueille trente enfants entre 10 semaines et quatre ans”, précise Lourdès Fonseca, directrice. La responsable ajoute : “les parents trouvent ici une équipe motivée.” La crèche dispose, pour mener à bien sa mission, d’un projet éducatif et pédagogique. La directrice le résume en cinq points, ”la sécurité affective, la bien traitance, la recherche de l’autonomie, l’accueil de la différence et la prise en charge individualisée.”

Samedi 18 octobre 2008, entre 9 h (pour les matinaux) et 13 h (pour les retardataires), les exposants déballeront produits et créations. Le village présente un cadre très agréable et propice aux ballades. Il est tout à fait possible de se rendre au marché en famille.

Les enfants s’épanouissent et les parents trouvent auprès de l’équipe de professionnels une écoute attentive. Lourdès Fonseca précise que “l’objectif est d’instaurer un climat de confiance entre parents et équipe. Ainsi, matin et soir, mais aussi au cours de deux fêtes, le dialogue s’instaure, toujours utile et constructif”. L’équipement est ouvert du lundi au vendredi de 7h à 18h30 (renseignements 04 78 06 55 58). Les familles peuvent programmer sur l’année les périodes durant lesquelles elles solliciteront le Jardin Galipettes. La convention avec Alfa 3A arrivant à son terme, un appel d'offre a été lancé début 2008. Un nouveau prestataire (Léo Lagrange) a été retenu et gère à présent cette structure.

Actualités

les familles enfin entendues

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Actualités

La vie en rouge

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«Quand je serai grand, je serai pompier.» Qui, étant bambin, n’en a jamais rêvé ? Symbole de bravoure et d’héroïsme discret, le métier de sapeur-pompier suscite toujours autant d’admiration. Toutefois, il requiert bien des qualités.

Selon Claude Marguiron, président de l’Association des Jeunes SapeursPompiers du canton de Montluel (AJSP), «il faut de la volonté, de l’altruisme et une bonne dose de discipline». Et il sait de quoi il parle. Entré chez les cadets pompiers en 1971, puis sapeur-pompier à la caserne de Montluel, il préside depuis 5 années

Des jeunes au service des autres

l’AJSP. Affiliée à la fédération française des sapeurs-pompiers, l’AJSP éduque, accompagne et forme les jeunes recrues âgées de 12 à 18 ans. «Nous pourrions accueillir des enfants plus jeunes, mais leur condition physique ne suffit pas toujours», explique le président. La formation se déroule par étapes. Les premières années, les jeunes sapeurs-pompiers visent l’obtention du brevet de secourisme car, selon Claude Marguiron, «apprendre les gestes qui sauvent reste la base du métier». Mais l’enseignement est loin de n’être que théorique. Ainsi, course à pied, sprint, montée de corde, et exercice d'incendie font partie de la formation. Une fois le brevet de secourisme en poche, les jeunes de 16 ans, qui justifient de trois années chez les jeunes sapeurs-pompiers, peuvent se présenter au brevet de sapeurpompier. Du côté de l’AJSP, on est fier d’afficher un taux de réussite de 100 %. «Cette année, sur les 22 jeunes que nous formons, trois ont passé le brevet de sapeur-pompier. Tous l’ont obtenu !» Uniforme sur le dos, ils ont alors rejoint la caserne et embrassent

Restos du cœur : 30 000 repas distribués dans les communes de la 3CM pendant l’hiver ! Les “Restos du cœur”, confrontés à de plus en plus de familles en difficulté, doivent prolonger la saison au-delà de l’hiver. Dynamique septuagénaire, Anne-Marie Farjon témoigne : “avant, la campagne de solidarité s’étendait de début décembre à fin mars. Désormais, nous devons prolonger une partie de l’année. À Bourg et à Ambérieu, les associations restent ouvertes toute l’année.” La présidente des Restaurants du cœur de Montluel entame sa troisième année comme responsable. “Jamais nous n’avons vu autant de familles en difficulté. À Montluel, comme partout, nous devrions ouvrir plus longtemps dans l’année. Faute d’un nombre suffisant de bénévoles, nous devons nous limiter à une prolongation de quelques mois.”

De plus en plus de pauvres Selon un sondage Ipsos, un tiers des Français affirme avoir déjà connu une situation de pauvreté. De plus, 56% des personnes interrogées disent connaître des personnes «pauvres» dans leur entourage. Le rapport 2006 de « l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale » fait froid dans le dos. Il porte essentiellement sur les résultats de l’année 2003. Première information : il y aurait eu, en 2003, 3,7 millions de pauvres. En France, est considérée comme pauvre, toute personne seule percevant moins de 645 euros par mois.

désormais la célèbre devise : «Sauver ou périr avec courage et dévouement». Pour toutes informations complémentaires, contacter l'AJSP au Centre principal de secours : 04 72 25 76 21

Et pan ! Il reste une dizaine de fusils qui chasse sur les 450 hectares destinés à la société de chasse de Montluel. Le président, Michel Tisseur, rappelle : “nous pratiquons notre loisir avec modération et une extrême prudence”. La chasse ouvre le dimanche 14 septembre à partir de 8 heures et se clôturera début janvier. La prudence s’impose pour les promeneurs qui se rendent sur les terrains du plateau situés derrière le cimetière en direction de Romanèche et de St André de Corcy. Un autre lieu de chasse existe sous la commune de Jailleux, le long de la route de Sainte Croix.

Deuxième information : si l’on avait retenu, comme seuil de pauvreté, le calcul proposé par l’Europe où le seuil de pauvreté est fixé (équivalent France) à 774 euros mensuel pour une personne seule, il y aurait eu 7 millions de pauvres.

Agir avec davantage de bénévoles À Montluel, l’association tente de faire face. “Pour la campagne d’hiver, vingt-trois bénévoles se relaient auprès de 57 familles, des femmes seules avec des enfants, des retraités et des personnes seules disposant de moins de 600 euros mensuels. Nous distribuons trente mille repas dans les communes de la 3CM pendant l’hiver. C’est considérable”, explique Anne-Marie Farjon. L’association, dans l’impossibilité de prolonger la campagne jusqu’au début de l’été, souhaite obtenir le renfort de bénévoles. La présidente explique que “pour faire face aux demandes recensées sur la commune, une vingtaine de bénévoles supplémentaires s’avère nécessaire (1)”. L’effort en direction des plus faibles passe par ce renfort, l’association de Coluche lance un appel aux Montluistes pour venir lui prêter main forte. Des commerçants participent déjà à l’effort de solidarité. La présidente tient à remercier “les boulangers de Montluel, Fontaine et Perroud. Le boulanger de La Boisse également. Mais nous avons besoin de bras, de gens”. Dans l’attente de ce renfort citoyen et solidaire, avec énergie, la présidente affirme en conclusion : “même en sous-effectif, la solidarité ne faiblit pas. Les familles peuvent continuer à prendre contact avec nous. Nous agissons et nous aidons.” (1)

Pour contacter les Restos du cœur : permanence Montluel 96 route de Jons à Montluel (04 72 25 02 14 et 06 16 42 21 10). Permanence mardi et vendredi de 14h à 16h.


Bienvenue rejoindre une activité extrascolaire, des animateurs pourront les accompagner sur le lieu de leur activité, sous réserve d’une convention signée avec le club ou l’association et les parents». Autre dispositif, le soutien scolaire déjà existant pour les collégiens à raison de quatre soirs par semaine, concernera dès la rentrée les élèves du primaire.

Isabelle HENRY et Amélie LABBAYE

Vous faites quoi le vendredi matin ? L’Espace Associatif et Social vous invite à venir échanger autour d’un café tous les vendredis de 9h30 à 11h30. Une bonne occasion de découvrir les nombreux services et activités que propose le centre. Un lieu d’information central L’Espace Associatif et Social sera agréé Point Information Famille (PIF) le 3 octobre prochain. Une reconnaissance attendue par sa directrice, Isabelle HENRY, qui se donne pour mission de faire du centre un lieu ressource pour les Montluistes. Elle précise «personne ne doit repartir sans réponse à sa question ou sans une orientation vers les services compétents».

Toute la semaine, plusieurs organismes assurent des permanences sur les prestations aux familles : santé, logement, garde d’enfants, droit et justice… Un portail ATELEC a été mis en place en collaboration avec l’ANPE : une personne accueille et offre aux personnes qui le souhaitent une évaluation de leur niveau de français et la possibilité d’intégrer des stages d’apprentissage ou de perfectionnement de la langue. Des nouveautés pour le périscolaire À partir du 3 septembre, l’Espace Associatif et Social proposera un accueil loisirs des enfants de maternelle et d'élémentaire le mercredi de 7h30 à 18h30. Isabelle HENRY ajoute que «pour les enfants devant

30ème anniversaire du Comité histoire et patrimoine

A l’occasion de son anniversaire, le Comité multiplie les actions entre le 18 et le 26 octobre. Des initiatives à suivre.

Ambiance médiévale

Samedi 18 octobre - 11h Hommage à Paul Perceveaux, ancien président de l’association, décédé récemment. Comité et municipalité honorent la mémoire de ce Montluiste dévoué en lui dédiant un lieu de la ville. Ainsi, la place de la Dombes deviendra “Place de la Dombes Paul Perceveaux”. - De la fin de matinée jusqu’à 19h, de la rue Simondy à la place des Augustins, on vivra à l’heure médiévale. Il sera possible de rencontrer artisans de l’époque, dentellières, tapissiers, travailleurs du chanvre, copistes spécialisés en calligraphie et enluminure. L’espace laissera également une large place aux jeux anciens et les gourmands trouveront sur place une échoppe médiévale pour boire et se restaurer. Dans l’après-midi, des membres du comité sillonneront les lieux en costumes d’époque. L’ensemble «PEROGIA» assurera l’animation musicale.

Vous proposez, vous disposez L’Espace Associatif et Social offre un large choix d’activités pour tous les âges, des après-midi des toutpetits à la gym bien-être en passant par les ateliers d' Echanges de savoirs et savoir-faire. Particularité de ces ateliers, ce sont les participants qui les animent. «Nous proposons aux Montluistes de venir eux-mêmes transmettre leurs compétences en animant un atelier bricolage, cuisine ou dessin», explique Amélie LABBAYE, conseillère en économie sociale et familiale. Crochet, confection de bijoux, danse orientale, si vous désirez partager une passion ou un savoirfaire, renseignez-vous à l’Espace Associatif et Social. À partir de septembre, le centre propose également un projet artistique avec la confection d’une fresque sur le thème «qu’est-ce que Montluel pour vous ?». Avis aux amateurs.

Exposition Montluel des années 50

Comment vivait-on il y a une cinquantaine d’années ? C’est le thème de l’exposition qui retrace en images cette tranche de vie. Il est fort possible que, sur certaines photos, on reconnaisse des anciens. L’exposition est ouverte, au rez-de-chaussée de la salle des Augustins, le 18 et 19 octobre de 10h à 12h et de 15h à 18h. Elle se prolongera jusqu’au dimanche 26 octobre (en semaine de 17h à 19h ; le mercredi de 15h à 19h et le week-end des 26 et 27 octobre de 10h à 12h et 15h à 18h).

Actualités

dans l’espace

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Rêve d'étoile

Zapping

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vec une assurance malicieuse, elle pose tour à tour sa frimousse sur chaque bras. Blandine explique. Un gala avec des danseuses aériennes, déguisées en pierrot, elle s’affichait là sur scène, l’étincelle de son rêve, devenir une étoile, danseuse étoile. À cinq ans, à la MJC, elle découvre l’univers de la danse classique et du modern jazz. La petite tient bon et apprend à la télé l’existence des écoles de danse. Blandine souhaite rejoindre une classe à danser. Est-ce que ça existe en vrai ? La gamine est douée, Barbara, sa prof, le confirme. Blandine passe l’audition au conservatoire de Lyon, sa candidature est retenue. Le rêve prend forme. À dix ans, sa rentrée en CM2 passe par le

conservatoire. “C’est son choix, la petite s’est battue”, confirment les parents. Dans cette sévère sélection, le carnet scolaire compte pour de

bon. Et il était bon. À la veille de la rentrée, Blandine affûte sa tenue, son collant, son juste au corps, ses chaussons, ses guêtres et, comme elle dit, “sa jupette”. Blandine entre dans un monde de merveilles, plein de rêves, de costumes soyeux et colorés, de maquillages et de jeux de scènes époustouflants. L’élève mesure-t-elle que sous les semelles de ses ballerines se cachent la rigueur et le travail intense pour arriver à cette perfection que seules les chorégraphies proposent ? Pour l’instant, dans ses grands yeux noisette, brillent les feux de l’enfance, prélude, qui sait, à ceux d’un éclairage de scène, d’un opéra, d’une maison de la danse.

L’homme de la rentrée

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n parcours professionnel diversifié et passionnant conduit Bernard PERRADIN vers le collège de Montluel. Les sept cents élèves trouveront auprès de leur nouveau principal, une attention toute particulière. Instituteur d’origine, Bernard Perradin se réjouit “de trouver sur place une équipe pédagogique motivée et entièrement mobilisée pour l’avenir des enfants.” Avant d’arriver à Montluel, l’ancien principal adjoint de Belley connaissait l’excellente réputation de ce collège. Une notoriété qui s’affiche dans les résultats aux examens et dans le dynamisme des équipes. Même s’il dispose de peu de temps pour s’insérer dans le nouvel établissement, “ce sont en priorité les conditions

d’accueil, d’accompagnement et de réussite auxquelles il attache le plus d’importance.” Les enfants doivent trouver au collège un espace motivant et porteur de valeurs. Bernard Perradin précise : “nous devons, en plus de l’éducation, permettre aux élèves de découvrir les voies qui les conduisent vers la citoyenneté. Pour que l’éducation soit complète, les adolescents doivent comprendre parfaitement leurs droits, mais également appréhender leurs devoirs.” Il est tôt pour connaître tous les projets du nouveau principal. Avec modestie, il prend progressivement possession du terrain. Il assurera avec l’équipe enseignante et éducative et dans un dialogue permanent avec les parents,

l’organisation pédagogique, matérielle et intellectuelle d’un cadre propice à l’accueil de tous les élèves, à l’épanouissement et à la réussite des collégiens.

Foi dans la solidarité

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énévole, impliquée, avec une modestie rare, Marie Louise RABIER égrène un dévouement pour les autres particulièrement chaleureux. “J’ai cessé mon activité professionnelle assez jeune. Je disposais de temps et ne pouvais me résoudre à rester chez moi à contempler la vie”, précise-t-elle. Aiguillée par sa foi et son implication dans la vie paroissiale, Marie Louise Rabier rencontre moultes occasions de s’investir. Avec sourire, elle précise : “il suffit d’être disponible et votre entourage a vite fait de vous entraîner dans une action, puis deux, puis plein à la fois”. Militante du Secours catholique, en compagnie de la présidente Marie-Thérèse Meynet, elle peut,

avec une équipe d’autres bénévoles, apporter une aide, un coup de main. “Humblement notre travail porte ses fruits. L’accueil des gens dans

la souffrance ou la détresse passe autant par la qualité de l’écoute, la chaleur de l’accueil que par l’aide matérielle”, poursuit la bénévole du Secours catholique. L’action solidaire s’appuie fortement sur un projet qui permet aux faibles et démunis de bâtir un trajet pour s’en sortir. “Nous aidons, mais nous ne sommes pas dans l’assistanat”. Un regard qui brille, la fin d’une dépression, une ancienne personne aidée qui développe à son tour une attention aux autres, constituent des gratifications. “Notre engagement apporte, mais nous recevons aussi beaucoup au contact de ceux que nous épaulons momentanément”, confie avec humilité, à la fin de l’entretien, Marie Louise Rabier.


et les travaux avancent

Régulièrement, cette chronique donne des informations sur l’avancement et la réalisation des travaux. Tennis, réfection de la rue des Ecorchats, rénovation de l’église de Jailleux, extension de la salle polyvalente et aménagement d’un local pour la pétanque, Christian Grabda, adjoint en charge des travaux, donne des explications sur ces chantiers. Tennis La télé refermée sur les tournois de Roland Garros et de Wimbledon, les tennismen de Montluel pouvaient dans la foulée échanger des balles sur les nouveaux courts de tennis couverts. 510 000 euros d'investissement. Désormais la commune dispose de 4 courts en plein air, auxquels s’ajoutent 2 terrains couverts et un mini court pour les enfants. Le chantier commencé en mars s’est achevé fin juillet.

Eglise de Jailleux Le mobilier est en cours de restauration. La rénovation des peintures et des fresques murales de l’église sont terminées : 47 000 euros pour cette réalisation.

QUI, du maître ou du chien, doit éduquer l’autre ?

Rue des Écorchats La rue présente désormais un nouveau look : éclairage neuf, chaussée neuve, réseaux enterrés. Les différents services en charge d’enfouir les réseaux connurent quelques difficultés dans la coordination des travaux. Mais après une attente de six mois, la rue présente désormais un visage complètement transformé. “C’est bien, ce qui a été fait” déclaraient les passants, durant l’été. Le montant des travaux s’élève à près de 390 000 euros.

Chantier > concertation

La ville, pour penser et concevoir les projets et actions, initie systématiquement des moments de large concertation. Ainsi l’agenda 21 et le développement durable (voir dossier pages 11, 12 et 13) donneront lieu à un travail avec les habitants. La majorité municipale souhaite aller plus loin.

> Des habitants associés

Extension de la salle polyvalente et aménagement local pétanque De nouveaux sanitaires avec des WC pour handicapés, une extension des locaux, un stockage du matériel plus facile, la mise à disposition d’un local pour la pétanque. L’ensemble des travaux s’élève à 140 000 euros.

Chaque semaine, des kilos de crottes de chiens sont collectés sur la voie publique. “L’argent public pourrait être utilisé pour des causes plus sérieuses et d’une utilité plus grande”, précise Christian Grabda, premier adjoint. La présence d’excréments partout dans les rues n’est pas très ragoûtante, elle pose un double problème d’hygiène et de sécurité. En effet, les chutes provoquées par des déjections canines sont nombreuses et conduisent souvent à des hospitalisations chez les personnes âgées. Ces chutes entraînent la plupart du temps des cassures du col du fémur. Est-il normal de ramener chez soi, sans le souhaiter, à la semelle de ses chaussures, des streptocoques, des staphylocoques, ainsi que bien d’autres types de bactéries ? Dans tous les cas, les propriétaires seraient bien inspirés de ramasser ce que leurs chiens laissent tomber !

“À la rentrée, nous allons mettre en chantier des structures de concertation dans les quartiers de la commune. Sous forme de conseils de quartier, les habitants qui participeront à ces réflexions sur l’aménagement des espaces de proximité disposeront de vrais pouvoirs d’action pour transformer leur cadre de vie”, souligne Nadia TAHIR, adjointe en charge de la politique de la ville et de la démocratie locale. La commission définira à la rentrée les cadres de cette participation des citoyens. L’adjointe souhaite que “les citoyens s’investissent massivement dans ces espaces que créera la ville. Pour cela, nous réfléchissons à décentraliser des décisions qui touchent à l’environnement immédiat des familles, ralentisseurs, bancs, fleurissement, renforcement de la signalisation par exemple”. Le magazine reviendra, dans son prochain numéro, sur les dispositions arrêtées.

> Mobilisation pour la propreté

Christian GRABDA, adjoint au maire, en charge des travaux et de la voirie, constitue une commission extra-municipale dédiée au thème de la propreté. Il demande des volontaires “si possible, un par quartier”. Pour plus d’efficacité, la ville est découpée en huit quartiers : - Jailleux - Domaine de la Sereine + le Tresset - Route de Jailleux + les Ecorchats - Les Peupliers - les Marronniers - La Tour Montbreval - La Maladière - La Ville Haute - La Gare - Centre Ville Pour participer à la mise au point de ce plan d’action, contacter Christian GRABDA en mairie.

Infos travaux & chantiers

Ça bouge

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Coup d’œil au rétro P8

Michèle Laroque tourne à Montluel Le 18 août dernier, à l’occasion du tournage à Montluel de plusieurs séquences du film « Dans tes bras » de Hubert GILLET, nous avons rencontré Mathieu VERHAEGHE, Directeur de production. Il nous explique que le film est soutenu par la Région Rhône-Alpes, ce qui majoritairement oblige à tourner dans la dite région. Les repérages effectués par la société de production l’ont conduite dans l’Ain et particulièrement à Montluel, rue du marché. « L’essentiel du long métrage est tourné à Marseille et la production cherchait un endroit qui contraste avec les sites provençaux, tout en restant dans un cadre campagnard », précise-t-il. « De plus, le réalisateur qui a déjà tourné dans l’Ain, affectionne particulièrement la région ». D’un point de vue logistique, Mathieu VERHAEGHE avoue volontiers que la proximité de Lyon lui facilite la tâche dans sa fonction d’encadrement du tournage. « C’est beaucoup plus pratique que d’être dans un cadre très retiré. D’ailleurs, des séquences seront également tournées à Miribel,

Beynost et St Eloi où les repéreurs ont déniché de remarquables sites. » En ce qui concerne Montluel, la journée de travail correspond à environ 4 minutes de film. Mathieu VERHAEGHE (notre photo)

nous confie que dans la maison choisie « peu de réaménagements ont été effectués, si ce n’est quelques accessoires, ici et là ». On a pu y apercevoir Lola NAYMARK (« Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran », 2003 et « Brodeuses », 2004) ainsi que le rôle principal interprété par Martin LOIZILLON. Ce dernier incarne Louis, le fils de Solange (Michèle LAROQUE), parti à la recherche d’une mère qui l’a abandonné dès sa naissance. Un petit tour et puis s’en vont.

La Sereine

en bonne santé L’été donne souvent l’occasion de regarder avec un œil neuf ce qui nous entoure. Balade le long de la rivière, tout en pestant sur les déchets, les bouteilles de plastique lâchement abandonnées dans le cours d’eau. Il reste pourtant courant de croiser un pêcheur. La richesse halieutique de la Sereine, sans être celle d’un torrent alpin mérite de l’intérêt. Bernard Peronnet ne démentira pas cette remarque. C’est un passionné qui, à 72 ans, affiche à son compteur de prises, depuis l’ouverture, 900 vairons, goujons et autres petits chevennes, mais également quelques truites. Le pêcheur précise qu’il ne les a pas toutes prises à Montluel. Plus rare et bien moins connue, la présence d’écrevisses à la sortie des mini chutes d’eau aménagées dans le lit de la rivière. Georges Billotet, 15 ans, tenait dans sa bourriche, une belle colonie de crustacés d’eau douce, de quoi régaler plus d’un gourmet.

Les camions bondés de matériels techniques parqués la journée entière sur la place Carnot, les comédiens, réalisateur, ingénieurs du son, costumier et autres producteurs quittent notre ville aux alentours de 22h00, après une séance de travail fructueuse. Mathieu VERHAEGHE se dit ravi des conditions de tournage et en profite pour remercier la mairie qui « a su répondre favorablement à toutes les demandes en dépit de délais relativement courts ». La sortie du film est prévue pour l’été 2009. Nul doute que les Montluistes seront les premiers spectateurs de ce long métrage tourné en partie dans leur cité ! Filmographie de Mathieu VERHAEGHE, Directeur de production : Dans tes bras (2008), de Hubert Gillet Mutants (2007), de David Morley Boxes (2006), de Jane Birkin

Miss France en terres dombistes Durant l’été, nous apprenions que, mi-septembre, Miss Pays de l’Ain serait élue dans les locaux de la salle polyvalente de Montluel. L’événement semble d’importance puisque Geneviève de Fontenay présidera la manifestation. “Il s’agit d'une date anniversaire”, précise Andrée Michon, présidente depuis 1990 de Miss Rhône-Alpes. En effet, il faut remonter en 1988 pour retrouver trace d’une élection de la même importance à Montluel. L’année précédente, souligne la présidente, Sylvie Bertin, une enfant de l’Ain était devenue Miss France. La salle polyvalente semble d’ores et déjà bien étroite pour accueillir, le dimanche 14 septembre, les spectateurs. “Nous attendons plus de 500 personnes. L’harmonie municipale se produira. Il existe plein de gens qui souhaitent venir à cet après-midi festif”, explique, avec enthousiasme, Andrée Michon. Douze candidates se présenteront devant un jury composé de personnalités locales. Cette demi-finale désignera quatre lauréates qui se rendront, en octobre, dans le Rhône pour briguer le titre de Miss Rhône-Alpes. Pour l’élection à Montluel, deux jeunes femmes viennent de la Côtière, Mélanie Maurice, 21 ans de Dagneux et Sandy Raphaël, 23 ans de La Boisse. Souhaitons à toutes une bonne chance dans ce concours de beauté. Mais comme souligne en conclusion Andrée Michon “au-delà d’un titre, c’est un moment de rencontres, pendant lequel se nouent des amitiés belles et durables.”


Coup d’œil au rétro

La MJC anime

le mois d’août Traditionnellement, aucune activité d’animation ne se déroule durant le mois d’août. Constatant une présence importante de jeunes et de familles ne partant pas en vacances, la MJC prend l’initiative de poursuivre, pendant tout l’été, les activités du Centre de Loisirs. L’initiative sera couronnée de succès, particulièrement dans le quartier de la Maladière. “Individuellement, en famille, jeunes, ados et parents se sont retrouvés largement durant la journée pour des activités et des sorties. Nous avons également accueilli beaucoup de monde en soirée à la MJC pour des séances ciné ou des animations", explique Rabbah Melouk, animateur. Une fête, sur une journée, s’est déroulée le vendredi 29 août. “Pour conclure en beauté l’été”, entendait-on en commentaires dans le quartier.

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A la Maladière, les animations se sont prolongées jusqu'à fin août.

Fête sans fausse note

L’organisation de la manifestation restera comme exemplaire. La fête de la musique se déroulait de manière assez classique, et pour l’édition 2008, la municipalité a introduit une bonne dose de concertation. “Dès le mois de mai - souligne Bruno Serpereau, en charge de la culture – un groupe de travail s'est penché sur le contenu de la manifestation. Un moment riche, qui permettra de bâtir une initiative mettant en scène treize groupes, répartis dans six lieux.” La diversité de la programmation retient l’attention de tous. Ainsi en associant à la commission culture, des bénévoles, le professeur de musique du collège, les directeurs de l’École de musique, de la salle des Augustins et de la MJC, l’Ensemble Instrumental de Montluel et des Environs, Esprit musique, Médit’1 son, le groupe Évasion, le club Yamaha, l’association EntrePotes, l’association des commerçants (Aimpec) et les Amis de l’orgue, la ville donnait à ce rendez-vous annuel une dimension jamais encore connue à Montluel. On comptera jusqu’à cinq cents personnes place Carnot.

Diversité

> La diversité des genres musicaux constitue le second enseignement de cette soirée. On entendra de l’orgue dans l’église, du jazz et une chorale galerie St Etienne, de l’électro sur le parking des Augustins, le club Yamaha face à l’église, du rock, du rap, de l’électronica à la MJC et place Carnot les Tambours du collège, l’ensemble de l’EIME, un orchestre de variété, du rock avec Athécio venu en voisin de La Boisse et en clôture le groupe Évasion. Les commerçants vendront, selon le comptage d’Arnaud Monnet le président de l’Association des commerçants, 200 paëllas. Celui-ci précisera que “globalement les

bars et restaurants ouverts ce soir-là étaient très heureux. Ils ont bien travaillé. Nous avons assisté à une belle fête de la musique, très sympa.”

Des idées pour 2009

>

“La méthode de travail plaît, nous tirerons les enseignements de la manifestation. Mais d’ores et déjà – affirme l’élu à la culture – nous réitérerons l’année prochaine cette concertation.” Un vrai changement qui débouche sur un vrai succès, résume-t-on du côté des organisateurs. Les suggestions venaient en nombre dans la soirée du 21 juin, il est possible de contacter l’Office municipal de la culture (04 78 06 06 23) pour faire part à la commune de ses propositions. Seul bémol que la commune tentera de résoudre l’an prochain : “nous souhaitons que les amateurs, plus spontanément et massivement, investissent le terrain pour jouer de la musique”, conclut en signe d’invitation Bruno Serpereau.


Histoire et patrimoine P 10

D es passions sous un bon

hospice

Quelle histoire se dissimule derrière les façades d’un bâtiment public ? Musiciens de l’Ecole de Musique de la Communauté de Communes, parents se rendant avec leurs enfants à la haltegarderie la “Câlinerie”, retraités du Bel âge, sauveteurs secouristes, se doutent-ils que les locaux qui abritent leurs passions, leurs loisirs ou leurs engagements constituaient, jusqu’en 1976, un hôpital-hospice ? Entre la rue Neuve et la promenade des Tilleuls l’imposant bâtiment contemple la Sereine. Anne-Marie Martinand, du Comité Histoire et Patrimoine, raconte quelques siècles de vie de l’édifice. Un tragique incendie Les besoins d’hygiène et les exigences de santé publique gagnant du terrain, les collectivités devaient édifier des lieux pour les soins et l’accueil des malades et indigents. Nos très lointains parents décident

Des grilles classées monument historique ornent les salles du premier étage.

L’imposant bâtiment accueille de nombreuses activités

en 1739 de construire un hôpital. Ils collectent les fonds nécessaires et confient par adjudication, en 1741, à Pierre Antoine Caristia, un entrepreneur architecte d’origine florentine, le soin de réaliser l’édifice. À l’époque, le premier bâtiment est seulement constitué en “L” le long de la rue Neuve et de la promenade des Tilleuls. Après trois années de travaux, en février 1744, à quelques semaines de l’ouverture, la totalité du bâtiment est détruite par un gigantesque incendie. Il faudra avec patience reprendre la construction (en 1745) et enfin, en 1748, l’hôpital accueille les premiers malades et nécessiteux. Il servait également aux soins de soldats blessés vivant dans les garnisons de la contrée ou de passage. Autre utilisation, l’édifice constituait une halte pour les “Jacquets”, pèlerins se rendant ou revenant de Saint-Jacques de Compostelle. Une action appréciée L’équipe de soins se met à l’œuvre. Assez singulièrement, elle n’est pas composée de religieuses, mais “d’hospitalières”, explique AnneMarie Martinand. Ce personnel civil agira jusqu’en 1760, moment où il sera remplacé par des sœurs. “Là encore, originalité Montluiste - précise notre guide - il s’agit de la congrégation St Vincent de Paul. Traditionnellement dans la région, ce sont plutôt les religieuses de Sainte Marthe, communauté de

Beaune, qui encadrent les soins”. Les sœurs développeront leurs missions au service des malades jusqu’en 1958. Le personnel civil reprend alors la gestion des lieux. Fermeture en 1976 Entre 1958 et la fermeture en 1976, les actions concernent aussi d’autres domaines. En plus des soins, des lits accueillent des personnes grabataires, en fin de vie, isolées et sans ressource. Une partie des locaux servira de maison de retraite. En 1976, les activités cessent et les retraités rejoignent la résidence des Tilleuls. Une belle reconversion Tradition d’accueil oblige, aujourd’hui le bâtiment reçoit des activités de zéro à cent ans. Ainsi au rez-de-chaussée, il est possible de croiser :

> Des parents qui se rendent à la halte-garderie la Câlinerie.

> Des retraités qui participent avec passion et assiduité aux activités du club du Bel âge.

> Des sauveteurs secouristes qui bénéficient d’un local.

Au premier étage, dans deux immenses salles et quelques annexes, les musiciens de l’Ecole intercommunale de Musique, les membres de l’Ensemble Instrumental de Montluel et des Environs jouent à l’infini les notes de partitions multiples et d’inspirations variées et la chorale “En pl’ain chœur” répète.


Développement durable – Agenda 21

De Rio à Montluel

Dossier

L’environnement

sur le devant de la scène Si la totalité des pays de la planète se comportaient comme les pays industrialisés, deux planètes seraient nécessaires pour faire face aux besoins de tous. Si le mode de vie des Français se généralisait au monde, ce sont deux planètes et demi qui devraient venir en aide à notre vieille Terre. Nous sommes en sur-régime de consommation et le grignotage de nos réserves s’accentue. Chacun comprend que l’avenir n’est pas dans cette direction. Trouver des alternatives devient urgent. Les communes ne peuvent pas être en dehors du mouvement. La dimension environnementale surgit sur le devant de la scène, incontournable et stimulante, pour résister au ronron que peut créer le quotidien. Navigation au cœur d’un écosystème : le développement durable et l’agenda 21. En 1992, le Sommet de la terre sur l’environnement et le développement réunit plus de 150 chefs d’Etat à Rio. Ensemble ils réfléchissent à la notion de développement durable et adoptent l’Agenda 21 Mondial. “Agenda” car il regroupe 2500 recommandations d'actions et “21” pour le 21e siècle. Ce projet vise à préserver notre planète pour les générations à venir, tout en répondant à nos besoins actuels. Telle est la fameuse thématique du développement durable. Hier concentrée sur la convergence entre économie, social et écologie, elle intègre aujourd’hui toutes les dimensions qui assureront l’avenir de notre planète. “À Montluel des actions se préparent. Nous débuterons avec les habitants, dès la fin de l’année, l'élaboration d'un document : l’Agenda 21 de Montluel. Ces recommandations remettront en cause quelques façons de faire ou de penser. Des actions concrètes verront le jour”, expliquent Daniel

Nadia TAHIR

Claude RAISSON

Duval et Claude Raisson, élus de Montluel. Il est urgent d’agir La naissance du concept de développement durable remonte aux années 1970. Des experts s’inquiétèrent du fait que la croissance économique produisait un impact négatif sur l’environnement et qu’elle pouvait à terme hypothéquer les conditions de vie sur la planète. “Le développement durable constitue, commente Daniel Duval adjoint à l’urbanisme et au développement durable, une alternative destinée à préserver l’avenir. Chacun, même modestement, peut contribuer à cet objectif ambitieux. La procédure proposée doit organiser des actions globales, à l’échelle du monde et des actions à l’échelle de la commune. À Montluel, nous sommes complètement conscients de l’importance de ce chantier, nous allons le mener avec détermination”. Un héritage pour les générations futures En 1987, dans un rapport de la Commission mondiale pour l’environnement et le développement, la Première Ministre norvégienne Gros Harlem Bruntland avançait cette idée très forte que “nous devons prôner un développement qui réponde aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs”. Le

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concept de développement durable s’appuie sur un certain nombre de principes. Principe de solidarité entre les peuples et les générations. Principe de précaution pour pouvoir revenir en arrière si on n’est pas sûr des conséquences. Principe de participation pour associer la population aux décisions prises. Claude Raisson, conseiller municipal et désigné comme délégué à l’Agenda 21 local, rappelle “que la ville applique rigoureusement ces fondements. La solidarité, nous la créons par exemple dans le périscolaire en développant la mixité et l’échange entre parents d’élèves. La précaution va être prise en compte à partir d’un diagnostic de l’existant, risques majeurs, bilan de l’éclairage public des consommations d’eau, diagnostic énergétique des bâtiments municipaux. Nous allons tout mettre à plat.” Pour la participation, Nadia TAHIR, adjointe à la politique de la ville, précise que “la commune organisera dans les prochains mois la mise en place de conseils de quartiers, dotés d’un budget pour aménager l’espace public. La concertation se généralise. Par exemple, début juillet, l’Office Municipal de la Culture a été réactivé. À la rentrée, un Office Municipal des Sports verra le jour. Nous souhaitons partager les décisions avec les utilisateurs des équipements et avec les bénévoles investis dans la vie de la commune.”


De Rio à Montluel

Dossier

Une ville exemplaire

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L’action commence au niveau de la ville. La prise en compte de cette échelle participe complètement à la mise en place d’un système de gestion de l’environnement. Pour l’exécutif municipal, il est fondamental de dire que nous participons à une démarche optimiste et pédagogique. Optimiste parce que si chacun fait, c’est déjà un

plus, c’est déjà un résultat. Certes modeste à l’échelle de la planète, mais un + un + un, c’est une addition qui produit des effets. Il n’y a pas de petite contribution. Toute action positive diminue l’hypothèque qui pèse sur notre avenir écologique. Pédagogique parce que les élus se doivent de montrer l’exemple et de sensibiliser la population à ces changements de comportements. Rester simple et concret

Des champs d'intervention concrets

Pragmatique, l’équipe municipale désire placer le développement durable dans toutes les activités communales. Ainsi, énonce l’adjoint au développement durable, “nous introduisons de nouveaux critères dans l’achat des fournitures et du matériel. La restauration scolaire introduira des produits du commerce équitable et de l’agriculture bio.” L’utilisation

de l’énergie par la commune offre bien des terrains d’actes concrets. Loin des promesses, la municipalité vient de lancer un diagnostic de l’éclairage public. Il sera suivi dans les prochaines semaines par celui des consommations d’eau, puis les bâtiments communaux seront scrutés pour mesurer leur étanchéité, leur consommation énergétique. En conclusion, Daniel Duval affirme que “pour réussir, nous resterons simples, les solutions doivent apparaître comme de bon sens, naturelles et faciles à mettre en œuvre. Nous bannissons, préciset-il, les usines à gaz comme les objectifs irréalistes. Le succès sera au rendez-vous, si c’est de bon cœur que chacun met en pratique les décisions. Montluel doit devenir une référence en matière de qualité environnementale.”concret...

Trois questions . trois réponses Montluel, une ville durable

Daniel Duval, adjoint à l’urbanisme et au développement durable.

La ville fait du développement durable une priorité, n’est-il pas plus urgent de s’attaquer à d’autres chantiers ? Contrairement aux apparences, ce sujet concerne la vie courante et le quotidien des Montluistes. Personne ne peut raisonnablement soutenir que nos habitudes de consommation, de déplacements, de restauration doivent se maintenir à ce rythme ou de manière aussi mal maîtrisée. Notre présent ne peut pas hypothéquer celui de nos enfants. Nos choix économiques, industriels, nos modes de vie actuels sont incompatibles avec l’avenir de la planète. Nous partageons collectivement un danger : une planète en cessation d’activité, épuisée. Cette prise de conscience gagne du terrain. Nous devons initier des comportements écologiquement responsables. La commune est-elle le bon échelon d’intervention ? Oui, catégoriquement oui. Evidemment, les pollutions, la raréfaction de l’énergie, les équilibres commer-

ciaux sont des dossiers qui se résolvent à l’échelle planétaire. En revanche, localement, nous pouvons agir. Les transformations de nos habitudes sont également déterminantes. Les élus disposent aussi d’un rôle pédagogique et d’entraînement. La commune passe au crible ses consommations d’eau, d’électricité. Un diagnostic énergétique concernera les bâtiments municipaux. Dans nos achats, une clause de bon comportement des fournisseurs à l’égard de l’environnement sera introduite. Nous allons intervenir auprès de la 3CM pour que la communauté de communes s’inscrive elle aussi dans le développement durable, en particulier dans ses choix de transports en commun. Les services techniques municipaux devront aussi évoluer. Le traitement des mauvaises herbes est possible sans utiliser des produits polluants par exemple. Existe-t-il d’autres projets ? Le développement durable est un cadre dans lequel la ville s’inscrit. Nous allons nous doter d’un agenda 21. Il s’agit d’un outil qui répond, point par point, à des objectifs écologiques forts, dans lesquels on retrouve : l’aménagement de la ville en préservant les ressources, la lutte contre le réchauffement climatique, l’exigence de préserver et de valoriser la ressource en eau, le développement d’une nouvelle économie de proximité, des actions pour agir pour le développement humain et la lutte contre les nuisances et les risques. Après une importante consultation de la population, avec un diagnostic partagé entre élus et citoyens, l’agenda 21 codifiera nos actions. Le but : faire de Montluel une ville durable.


> Agenda 21:

du Conseil général, de la Région RhôneAlpes et de la Direction Régionale de l’Environnement et du Ministère de l’Environnement. ●

Au cœur de l'Agenda 21...

Point de départ

Dès la rentrée, les services de la Mairie, en concertation avec les citoyens, établiront un état des lieux qui répertorie les particularismes du territoire, ses forces et ses faiblesses. Il s’agit d’une analyse qualitative et quantitative”, précise l’élu municipal. Il ajoute : “nous établirons un diagnostic partagé”. Un bilan qui devra visiter tour à tour : - La protection de l’atmosphère et la lutte contre le réchauffement - La protection des ressources et des milieux naturels

Un équipement ou une construction aux normes Haute Qualité Environnementale (HQE), du papier recyclé dans les bacs des imprimantes et des copieurs, un éclairage public moins gourmand en électricité, des espaces verts avec des plantes moins consommatrices d’eau, des déplacements doux, des pistes cyclables… Voilà quelques changements réalisables au nom de l’Agenda 21 et du développement durable. ●

Du concret

D’ici la fin de l’année, un poste de Chargé de mission Agenda 21 sera créé. Des financements sont sollicités auprès

... prioritairement...

- La prise en compte de la cohésion sociale et la solidarité entre territoires et générations - L’épanouissement humain - Le besoin d’une dynamique de développement suivant des méthodes de production et de consommation responsables ●

La mise en œuvre

L'action est l’étape suivante. La réalisation des actions est confiée à des personnes ou à des ateliers de projet parfaitement identifiés. Ils agissent et évaluent les progrès accomplis. ●

Évaluation en groupe

Il n’est pas d’actions efficaces qui ne puissent faire l’objet d’une évaluation. L’agenda 21 exige des résultats. Chaque avancée fait l’objet d’une notification. A terme, lors d’un forum 21, la population examinera et mesurera l’état des avancées. Claude Raisson confirme que “les évaluations concerneront la commune, mais l’examen touchera également la gestion municipale. Elle doit devenir elle-même développement durable.” ●

Comprendre “l’Agenda 21”

“L’Agenda 21 local est un projet de développement durable à l’échelle d’un territoire. La logique veut qu’au niveau local, les projets se concrétisent plus rapidement”, explique Claude Raisson, conseiller municipal et désigné comme délégué à l’Agenda 21. Plus qu’un projet, l’Agenda 21 se décline dans les faits. Il est très formalisé et très opérationnel. Il apparaît alors comme une opportunité pour la ville. En effet, il offre l’occasion de partager les questions de développement durable avec un large public et ce, grâce à une concertation approfondie entre la collectivité, les entreprises, les associations et les citoyens.

réponse, à des actions et à une méthode d’évaluation des avancées.

De l’énergie pour aller plus loin…

L’Agenda 21 se projette toujours plus loin. L’étape suivante, nous sommes entre fin 2009 et début 2010, sera la définition du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Un document qui remplace l’ancien Plan d’Occupation des Sols (POS) et qui légifère sur le développement de la commune à l’échelle des vingt cinq prochaines années. Le PLU donnera lui aussi matière à discussion, puisqu’il est établi en concertation constante avec les citoyens avant d’être voté en conseil municipal. “Avec de telles ambitions, le développement durable n’est pas prêt de manquer de ressources…” conclut, en souriant, Claude Raisson.

Ensuite

A cette expertise s’ajouteront des enjeux propres à la commune, risques d’inondation, déplacements, place de la voiture, des piétons, des cyclistes… Claude Raisson précise “une fois ce diagnostic établi et accepté par les habitants et avec une stratégie opérationnelle arrêtée, la commune établira son plan d’action.” Chaque point constaté durant le diagnostic donne lieu à une ... la vie et l'avenir !

Dossier

Montluel ne manque pas d’énergie

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Expression politique P 14

Expression de la majorité municipale Bilan des 150 premiers jours La municipalité actuelle a terminé les travaux du tennis couvert initiés par la municipalité précédente ; c’est normal. La nouvelle équipe a continué la construction des vestiaires des joueurs de pétanque ; c’est bien. Mais en regard de quelques opérations effectuées dans la continuité démocratique combien de désillusions avons-nous rencontrées ? • Projets qui ont du être arrêtés tel celui du pôle multi accueil faute de sérieux de l’équipe précédente (refus de l’architecte des bâtiments de France et de la DDE ). Une étude architecturale coûteuse perdue. • Multiplication de contentieux sur les permis de construire, un manque de rigueur et de réflexion évidents. • La gestion de la cantine scolaire malgré le dévouement du conseil de gestion actuel est de notoriété publique un casse-tête. La municipalité précédente

n’a pas assuré sa responsabilité ni résolu des problèmes qui auraient dû l’être en leur temps. Tout cela n’a pas empêché notre équipe de prendre des décisions et d’agir rapidement : • Accompagnement des enfants dans les bus scolaires. • Dès la rentrée généralisation et mise à disposition pour tous les enfants scolarisés de Montluel d'un accueil périscolaire et d’un centre de loisirs le mercredi. L’esprit est radicalement différent de ce qui avait été amorcé jusque-là : mixité sociale et coût financier à la mesure de chacun. • Financement du maintien d’un centre de loisirs de la MJC accessible à tout public pendant le mois d’août. A plus long terme la mise en place de l’Agenda 21 votée au dernier conseil municipal permettra de donner enfin la parole aux citoyens ; la nécessité de mettre Montluel à l’heure du Développement Durable favorisera une amélioration de leurs conditions de vie dans leur ville.

Majorité et opposition disposent de la même place et même longueur de texte pour s'exprimer. Le contenu de ces contributions n'engage que leurs auteurs.

Expression de l’opposition municipale Tout d’abord, le groupe Agir ensemble pour Montluel tient à remercier Bertrand Guillet pour son action, son travail, sa disponibilité et toutes les améliorations qu’il a apportées à Montluel et à ses habitants.

du bureau du RCM Tennis. Ces deux courts de tennis couverts permettront notamment aux « petits » tennismen de progresser dans les meilleures conditions possibles.

En effet, après plus de 25 années au service de la population, Bertrand Guillet, tête de liste de notre groupe aux dernières élections a décidé de quitter la vie élective de Montluel.

Concernant notre action au sein du conseil, nous continuerons à appuyer les décisions qui vont dans le sens de l’intérêt général et à être vigilants sur les choix de la majorité municipale.

La période de rentrée permettra aux familles de profiter d’un périscolaire élargi, juste aboutissement de longs mois, voire d’années de travail. Nous souhaitons que cette nouvelle prestation réponde bien aux attentes des enfants et des parents.

Nous restons à votre disposition pour vous servir. N’hésitez pas à nous contacter.

Quant aux sportifs, une nouvelle structure couverte de tennis a été terminée. Cet ensemble est le fruit d’un long travail et « d’échanges » avec les membres

Bertrand Guillet, Anne Pradier, Jean-Pierre Mourachko, Denise Sanguinetti, Pierre Cormorèche, Brigitte Galich, et Romain Daubié. Contact : à la mairie par voie postale et par email contact@agir-ensemble-pour-montluel.fr


bon dans le cochon

Pratiqué jadis par nos aïeux sur les tables de bistrots, adoré des enfants, depuis près de quatre-vingt ans, «le cochon qui rit» ne cesse de traverser les époques avec toujours autant de succès. Pour jouer au célèbre jeu «Le cochon qui rit», rien de plus simple : il suffit de lancer le dé. Un 6 donne droit à la possession du corps, un double 1 à celle de la queue, et ainsi de suite, les yeux, les oreilles, les pattes, selon la valeur du nombre... Rencontre avec Alain Michel, le petit-fils de l’inventeur, directeur des établissements installés à Montluel.

Un jeu toujours d'actualité

Il fallait y penser Lyon en 1932. Joseph Michel, épicier dans la ville des Gones, se plaisait à observer les consommateurs dans les bistrots lyonnais se divertir avec un jeu rustique. Son petit-fils raconte : «Le principe était simple. Après avoir lancé les dés, les joueurs dessinaient petit à petit le cochon sur les tables de marbre. Mon grand-père a eu alors l’idée de concrétiser l’élément principal du jeu, le cochon.» L’année suivante l’invention était primée au concours Lépine. En 1949, le fils de l’inventeur, Paul Michel, accompagné de son beau-frère, crée les établissements P. Michel où ils décident de produire et développer le jeu. «A cette époque, chaque pièce du jeu était fabriquée à la main. Les

cochons, en bois, étaient réalisés par un tourneur dans l’Ain», explique Alain Michel. Cinq ans plus tard, forte d’un succès prometteur, l’entreprise familiale déménage à Montluel avec pour principal objectif de développer l’activité. Une croissance fulgurante En 1977, libéré de ses obligations militaires, Alain Michel intègre l’entreprise familiale. «Je souhaitais m’orienter vers la recherche en chimie. Mais mon père a su me convaincre de prendre part à l’aventure du cochon qui rit», explique-t-il. Son arrivée coïncide avec l’essor de la grande distribution en France. Il se souvient : «jusqu’ici l’entreprise ne distribuait le jeu qu’aux magasins de détails. J’ai donc décidé d’étendre notre réseau auprès des

Côte à côte, trois générations de jouets dont la version électronique au premier plan

Boite de jeux datant des années trente

grandes firmes de distribution et des magasins spécialisés dans le jeu et le divertissement. A partir de là, l’entreprise s’est considérablement développée.» Aujourd’hui, le plastique remplace le bois. Dans l’entreprise montluiste, cinq salariés s’affairent quotidiennement à conditionner et expédier les jeux dans toute la France et dans les pays francophones limitrophes. «Tout le pôle fabrication est sous traité. Nous commercialisons environ 80 000 jeux par an», explique Alain. Le jeu est devenu, en l’espace de quelques années, un grand classique du jeu de société français au même titre que le célèbre «1000 bornes» ou encore le Monopoly. Les secrets d’un tel succès ? Alain n’en voit pas. «Il s’agit d’un produit ancien adapté pour toute la famille. La publicité se fait essentiellement par le bouche à oreille. Il n’y a pas de secret, si ce n’est que le jeu peut rassembler autour d’une table plusieurs générations», précise le chef d’entreprise. Un succès que la mode des consoles et autres jeux vidéo n’ont su affecter. La suite… Du haut de ses 61 ans, l’avenir se prépare déjà pour Alain Michel. Pour preuve, à Noël de cette année, le «cochon qui rit» sortira en version électronique. Une adaptation plus moderne qui reflète à merveille l’esprit d’innovation et de dynamisme de l’entreprise. Quant à sa succession aux commandes de l’entreprise familiale, sa fille Aline, son assistante depuis 6 ans, se tient prête. Et même si aujourd’hui aucune décision n’a encore été arrêtée, le chef d’entreprise sait pertinemment que pour continuer dans un contexte économique de plus en plus difficile, «il faudra faire preuve de persévérance, d’investissement et surtout de beaucoup d’énergie.»

Activités économiques

Tout est

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Sortir

OCTOBRE 2008 - Le 05 > Repas dansant de l’Amicale des Donneurs de Sang - Salle polyvalente - Le 12 > Repas dansant du Club du Bel âge Salle polyvalente - Le 16 > Conférence Université Tous Ages Cycle Japon - Théâtre des Augustins - Le 18 > Marché des Producteurs - Cordieux - Du 18 au 26 > Exposition « Montluel des années 50 » Comité Histoire et Patrimoine - Salle des Augustins - Le 19 > Thé dansant de la FNACA Salle polyvalente - Les 25 et 26 > Comédie musicale Association « PIXIESTARS » - Salle polyvalente

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NOVEMBRE 2008 - Le 11 > Commémoration armistice Salle polyvalente - Le 13 > Conférence Université Tous Ages Cycle Japon - Théâtre des Augustins - Le 15 > Concert de Didier LAVAL dit BARRAT Théâtre des Augustins - 20h30. Dans le cadre de la programmation de l'Office Municipal de la Culture, BARRAT propose son nouveau récital, accompagné au piano et à l'accordéon de son vieux complice Jean-Christophe KIBLER. Ce spectacle, quelque part entre poésie et musique, d'un peu plus d'une heure, est constitué d'une quinzaine de chansons issues de son futur album (sortie prévue fin 2008). - Le 15 > Repas des Anciens offert par le CCAS Salle polyvalente - Le 16 > Repas dansant du Relais de l’amitié de Dagneux - Salle polyvalente

ZOOM SUR... Dans le cadre de sa programmation 2008-2009, l’Office Municipal de la Culture de Montluel (OMCM) propose au cours du premier trimestre de sa saison : ●

One man show Ah ! Bernard AZIMUTH Samedi 11 octobre à 20h30 Théâtre des Augustins Un spectacle d’humour alerte et vif. Ah ! est un flux ininterrompu d’histoires en vrac, un bazar verbal totalement inouï, des inventions langagières inédites, des situations qu’on n’avait pas vu venir, et, à la clé, quelques fous rires inextinguibles. Quelque part entre Raymond Devos et Gustave Parking, il y a Bernard Azimuth ! ●

Semaine de la Solidarité Internationale

(partenariat MJC/Office Municipal de la Culture)

À la Maison des Jeunes et de la Culture (salle MJC) : - Du 17 au 22 > Exposition sur l’eau - Le 22 > Ateliers jeux, dictée solidaire Au Théâtre des Augustins : - Le 22 > Théâtre tout public « Ça coule de source »

- Le 23 > Loto Inter Dombes Côtière Salle polyvalente - Le 29 > Concours de belote à l’Ecole de Jailleux - Le 30 > Loto FCPE du collège Salle polyvalente DECEMBRE 2008 - Le 3 > Film documentaire « Montluel se souvient » Centre d’animation Alfa3A et Association Femmes du Monde - Théâtre des Augustins - Les 6, 7 et 8 > Marché de noël, téléthon, commerce équitable. Office Municipal de la Culture de Montluel Salle des Augustins - Le 11 > Conférence Université Tous Ages Cycle Japon - Théâtre des Augustins - Le 14 > Repas des Anciens de Dagneux Salle polyvalente - Le 18 > Goûter de noël du Club du Bel Age Salle polyvalente - Le 20 > Loto RCM Pétanque - Salle polyvalente - Les 20 et 21 > Tournoi de Noël RCM Basket Gymnase de Montluel - Le 31 > Réveillon Association des Portugais de Montluel - Salle Polyvalente

Café-théâtre “ J’ai mes trucs et mes choses ” Samedi 29 novembre à 20h30 Dimanche 30 novembre à 17h00 Salle de la MJC ● Pamphlet satirique, violent, drôle et sincère. Le public se réveille en compagnie de deux petites nénettes qui, très vite, l’emportent dans leur tourbillon domestique : chiffons, bébé, machine à laver. Mais au fil de cette journée tumultueuse, on comprend que ces bouts de femmes ne sont pas si domestiques que ça ! SOIREE MUSICALE JAZZ MANOUCHE David Reinhardt Trio - Samedi 13 décembre à 20h30 - Théâtre des Augustins ● Couleurs musicales et compositions originales. Après avoir sillonné les plus grandes scènes internationales (le Birdland de New-York, le Lyceum Theater de Shangaï, l’Eivissa d’Ibiza), David Reinhardt, petit-fils de Django, propose le meilleur de la tradition “djangophile” en créant son propre langage. Réunis au sein du David Reinhardt Trio, David, Florent et Yoann associent toutes leurs influences pour créer leur propre style : une nouvelle ère s’ouvre !


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