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Sommaire
Quelques livres .................................................................................................. 3 Compilations ...................................................................................................... 4 Samba................................................................................................................ 5 Bossa nova ......................................................................................................... 9 Electro ............................................................................................................. 13 La Musique du Nordeste .................................................................................. 16 Le tropicalisme et la MPB (musique populaire brésilienne) ............................... 20 Le Rock ............................................................................................................ 27 Soul, funk et rap ............................................................................................... 28 Le Jazz .............................................................................................................. 30 Cinéma ............................................................................................................ 33 Cinéma documentaire ...................................................................................... 36
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Va chercher bonheur !
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Quelques livres Musiques du Brésil : de la cantoria à la samba-reggae / Gérard Béhague Actes Sud, 1999 Continent musical exubérant, le Brésil a su conserver ses traditions et permis à ses musiciens de créer des genres nouveaux, comme la samba et la bossa-nova, devenus emblématiques du monde brésilien. G. Béhague dresse un tableau complet des musiques traditionnelles et populaires, en décrivant les manifestations festives et les mouvements artistiques ou politiques dans lesquels elles s'inscrivent.
Le Son du Brésil : samba, bossa nova et musiques populaires / Chris McGowan, Ricardo Pessanha – Lusophone, 2000 Ce livre propose un vaste panorama de la musique populaire brésilienne, et présente son histoire, ses interprètes, ses instruments et ses styles, des rythmes turbulents de la samba, de la samba-reggae, en passant par les dernières tendances afro de Bahia.
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Compilations La Guitare brésilienne contemporaine : label Kuarup 1997-2004 / Anthologie - Frémeaux & Associés, 2004 Le label Kuarup est un peu à la musique brésilienne ce que Blue Note est au jazz. Vous trouverez, dans ce disque, la nouvelle génération des guitaristes brésiliens : Henrique Annes, Elias Belmiro, les frères Assad… Le répertoire est très varié : des choros, des pièces de VillaLobos, des sambas, de la musique caipira, des valses. Un beau disque de guitare classique brésilienne, accesssible à tous.
Rare grooves Brasil / Anthologie – Nova, 2005 Autant samba que bossa, mais surtout irrésistiblement groovy et très seventies, voici une sélection aux airs parfois familiers, aux noms occasionnellement évocateurs, très riche en raretés. On y croise évidemment les Gilberto Gil, Joao Bosco et autres Jorge Ben, mais aussi Dionne Warwick ou même un footballeur ! Et surtout vous pourrez écouter cette merveilleuse chanson de dix minutes de Gilberto Gil et de Jorge Ben : Filhos de Ghandi ; ne serait-ce que pour ce morceau, écoutez cet album !
The Rough guide to brazilian street party / Anthologie – Rough Guide, 2008 Au-delà de ses musiques rurales, de la samba et de la bossa-nova, le Brésil est aussi la patrie de tout un ensemble de musiques urbaines qui passe par les favelas et les cités des banlieues, qu'il s'agisse de Rio de Janeiro, de São Paulo, ou même de Recife. On y trouve des artistes qui n'ont pas leur pareil pour mêler esthétiques traditionnelles et influences plus modernes, rock, funk, néo-jazz et électro. L'anthologie présentée ici en donne un reflet juste et très complet : Chico Salles, Silvério Pessoa, Gabriel Moura, Funk 'N Lata, Capoeira Experience, MC Marcinho et même cette étonnante formation Afroreggae qui est ici rejointe par l'altermondialiste Manu Chao. Dix-sept morceaux. Un cocktail explosif.
Orfeu Negro : bande originale du film de Marcel Camus / Antonio Carlos Jobim ; Luiz Bonfa… - Universal, 2008 En 1959 le public européen découvrait la magie de la musique et des rythmes des rues de Rio de Janeiro à travers ce film, primé à Cannes en 1959 et qui nous dévoile l’essence même de la Bossa Nova, de la Samba et de la Macumba. Ce film de 1959 est basé sur une pièce de Vinicius de Moraes, qui avait proposé quelques années avant une ré-interprétation brésilienne du mythe d’Orphée et d’Eurydice et dont l’action est située dans les favelas de Rio de Janeiro pendant le carnaval. Les chansons du film devenues des standards de la bossa nova et du jazz, ont été généralement composées par Antônio Carlos Jobim et Luiz Bonfá. Ecoutez Manhã de Carnaval, chantée ou plutôt fredonnée par Elizeth Cardoso, classique parmi les classiques où la s’entremêlent mélancolie et sensualité.
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Samba Samba : 1944-1959 / Anthologie – Frémeaux & Associés, 2011 Comme toujours avec le label Frémeaux & Associés, un magnifique livret accompagne le disque : on y apprend tout ou presque sur le samba (et sur son histoire depuis Pelo Telefone, le premier samba, enregistré en 1917). Ici, on l’a dans une version de 1955 ou 58 avec Pixinguinha. On y apprend également bien des choses sur les gafieiras, les maisons de danse, puis sur les écoles de samba qui vont devenir, avec la création du carnaval, le moyen pour les quartiers de se souder communautairement. A retenir plus particulièrement l’accordéon de Sivuca, sur Tico Tico, délicieux à entendre, et Aquarela do Brasil d’Ary Barroso, popularisé par Django Reinhardt, sous le nom de Brazil. Bref, un CD très instructif et passionnant.
Verde que te quero rosa / Cartola, chant. – RCA Victor, 1977 Cartola est considéré comme l'un des plus grands compositeurs brésiliens. En 1928, alors qu'il n'a que 19 ans, Cartola crée l'école de samba "Estação Primeira de Mangueira", une des plus populaires du Brésil. C'est lui qui a choisi les couleurs de l'école : le vert et le rose. Quand les gens lui faisaient remarquer que ces couleurs n'allaient pas du tout ensemble, il répondait : "Mais enfin, le vert est la couleur de l'espoir et le rose celle de l'amour. Est-il possible que l'amour n'aille pas avec l'espoir? " Dans les années 30, il est admiré de Heitor Villa-Lobos, chanté par Carmen Miranda et surnommé le "Divino" par la presse. En 1945, l’alcool, les désillusions amoureuses et artistiques manquent de le détruire. En 1950, le journaliste Sérgio Porto retrouve sa trace. Cartola a 42 ans et il est devenu laveur de voitures. Dans les années 60, Cartola retrouvera un rôle fondamental dans la vie culturelle de Rio et la nouvelle génération bossa-nova se nourrit de sa samba traditionnelle. En 1977, Cartola a 69 ans quand il enregistre Verde que te quero rosa. Il nous donne ici le plus beau chant d’une samba intimiste et crépusculaire. De cette samba d’une tristesse à s’en faire mal aux coudes : à attraper la dor de cotovelo, douleur de coude, à force d’être accoudé au bar à noyer ses chagrins d’amour. Connu aussi comme samba-canção, où le rythme parfois se fait presque imperceptible, la dor de cotovelo est toute consacrée aux bleus de la vie et de l’amour. "J’aime faire de la samba dor de cotovelo qui parle de femmes, d’amour et de Dieu parce que c’est ce que je trouve de plus important", disait Cartola.
Quatro grandes do samba / Nelson Cavaquinho, Candeia, Guilherme de Brito, Elton Medeiros – RCA Victor, 1977 Quatre Vétérans représentant cinquante ans de samba, quatre purs et durs de la samba, quatre légendes, quatre compositeurs, interprêtes réunis pour nous égrèner leurs chansons fétiches comme à la maison. Un disque rare nous donnant à écouter la vrai samba, celles des écoles, du carnaval, celle de Rio !
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Rosa do povo / Martinho da Vila, -RCA Victor, 1976 Martinho José Ferreira, surnommé da Vila en l'honneur de l'école de samba Vila Isabel à laquelle il est affilié, va imposer sa voix de velours, ses compositions aux tonalités doucesamères, dans un Brésil qui sort tout juste de la bossa nova, qui vibre aux sons du tropicalisme de Gil et Veloso, aux délires yéyé de Wilson Simonal et aux délices soul-funk de Jorge Ben. En clair, il remet sur le devant de la scène carioca la musique de leurs origines, une samba en version tout à fait originelle, sur fond de rythmes syncopés. Ses sambas teintées d'une mélancolie auxquelles il est difficile de ne pas succomber, entendez de ne pas danser, s'ancrent dans le quotidien, l’esprit bohème de Rio. A cet égard la pochette de Rosa de Povo, ("rose du peuple") montre les pieds nus d'un habitant de la périphérie....
Caça a raposa / Joao Bosco – RCA Victor, 1975 Encore un des grands noms de la samba ! Compositeur originaire du Minas gerais, Joao Bosco écrit avec son parolier, Aldir Blanc de merveilleuses sambas dont la plupart seront reprises par Elis Regina. Abstraites et intuitives, décrivant des saynètes de la vie quotidienne brésilienne avec ses personnages fous et bigarrés, ses maladies d'amour, ces sambas ont fait les délices des amateurs de mots cinglants, d'ironie fine, d'arrangements sophistiqués, tout en rebonds et en cassures, accélérées ou ralenties par un jeu de guitare malin.
Ao vivo 100 apreseantaçao / Joao Bosco – Polygram, 1983 Avec cet album live, Joao Bosco, legende vivante de la musique brésilienne célèbre les 100 concerts qu’il a donnés. Après avoir essayé l’électronique et des arrangements recherchés, il revient, avec cet enregistrement, à la simplicité la plus nue : guitare et voix. Seul sur scène, Joao Bosco chante principalement les chansons qu’il a écrites avec Aldir Blanc, ses plus grands succès donc. Son jeu de guitare nerveux, sa voix glissante et sinueuse font de cet album un très beau moment de vérité et de bossa.
Roda de Cavaco / Roda de cavaco – Helicomusic, 2009 Pagode, en portugais du Brésil, désigne une rencontre de musiciens qui se retrouvent autour d'une table pour faire la fête en musique. La Roda do Cavaco basée à Paris prend sa source à São Paulo et à Rio de Janeiro. Fondée au début sans ambition autre qu'une réunion dominicale pour des musiciens nostalgiques des rodas de samba, elle a su embringuer un nombre croissant de passionnés. Fin 2009, le magazine Brazuca a donné une carte blanche au groupe et a mis à disposition le Cabaret Sauvage pendant 2 jours pour enregistrer au plus près de l'énergie du live. Ce fut l'occasion d'inviter deux grandes voix : Fabiana Cozza, une des meilleures chanteuses d'afro-samba de São Paulo sur le titre Minha Fé, Sérgio Papa, un des parrains du samba paulista et un maître du cavaquinho : Osman Martins ainsi que des percussionnistes du Sud-Est du Brésil. Ce formidable album, plein d’entrain, de vitalité, de plaisir, de complicité vous entraînera avec bonne humeur dans une farandole de rythmes, de ginga et de percussions, autrement dit de samba.
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Pra gente fazer mais um samba / Wilson das Neves – Totolo, 2010 Derrière les rythmes en cascade de la samba règnent depuis près de soixante ans les percussions mirifiques de Wilson Das Neves, compagnon de Roberto Carlos, Eumir Deodato, Elis Regina ou Chico Buarque (il a aussi accompagné Sarah Vaughan, Toots Thielemans ou Michel Legrand). Le Brésilien débuta en 1969 une carrière prolifique de compositeur et de percussioniste. A 74 ans, il signe son troisième album solo. De la samba évidemment ! Un timbre voilé, des chœurs féminins haut-perchés, un swing leger qui vous pousse à danser doucement, le tout rehaussé de quelques cuivres. Comme le rappelle au coeur du livret son ami Chico Buarque, cet homme au swing intact incarne aujourd’hui encore « la voix et la sagesse des gens simples ». Une voix qu’on écoute avec plaisir.
Le samba contemporain : samba recordings by CPC Umes : 1998-2007 / Anthologie - Frémeaux & Associés Connus du monde entier, les rythmes et musiques du Brésil sont devenus une composante pleinement reconnue de la culture musicale internationale. Cette anthologie offre un florilège de 36 titres de Samba contemporain issus du label indépendant de São Paulo CPC UMES - l’un des garants de la vivacité de cette tradition artistique qui plonge au coeur même de la culture brésilienne. Les musiciens et chanteurs sont excellents. Il y a des compositeurs prestigieux (Cartola, Mauricio Carrilho), d’excellents interprètes comme Quinteto em Branco e Preto, Nei Lopes ou Teca Calazans, l’une des plus actives musiciennes.
Kavita 1 / Mariana Aydar - Universal Music, 2006 Entre sambas modernes et romantiques aux nuances jazzy, rythmes folks brésiliens revisités sur fond de reggae, chansons sambas métamorphosées en forró et reprises de standards, tel est Kavita 1 (un mot Sanskrit qui signifie “poète”), premier album de Mariana Aydar, jeune chanteuse de 25 ans qui nous livre une musicalité moderne, aérienne, relevée par le charme subtil de Mariana.
Peixes passaros pessoas / Mariana Aydar - Universal Music, 2009 Cet album, le deuxième de Mariana Aydar est, malgré une tendance rock, clairement inspiré par la samba, notamment le premier titre Florindo, un magnifique duo voix banjo. Mariana chante également en duo avec Mayra Andrade sur le beau Beleza. Disque moderne mais fortement imprégné de « brésilianité », Peixes passaros pessoas réussit la jonction entre la samba traditionnelle, la musique du Nordeste, la modernité et la personnalité de la chanteuse. Une réussite.
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Carnaval so ano que vem / Orquestra Imperial - Totolo, 2007 L’Orquestra Imperial qui réunit une vingtaine de complices (dont Wilson NiIeves, légende de la musique brésilienne, Moreno Veloso, le fils de Caetano, le producteur, Kassin) s’est formé en 2002, inspiré par les "gafiera", ces orchestres de samba dont le but était d'embraser les salles de bal de Rio à partir des années trente. De ce mélange qui peut paraître hétéroclite naît un album : Carnaval so ano que vem, mélange de compositions et de quelques reprises. Bien ouvragé, arrangé avec finesse, plus convaincant et modéré que révolutionnaire, l’album tient ses promesses : divertir et faire danser
Estudano o pagode / Tom Zé – Tram, 2005 Inclassable, Tom Zé récidive avec un nouveau concept, l’Opérette inachevée en 3 actes avec livret de 47 pages de délires sur « l’étude du Pagode dans l'opérette Ségrégafemme et amour ». Le Pagode étant un style particulier de samba. L'utilisation de sonorités des plus diverses, de la programmation, du sampler, nous entraîne dans le seul univers de l'artiste bricoleur, digne héritier d’Hermeto Pascoal qui n’hésite pas à utiliser un cochon vivant comme instrument ! Dans Jogos de armar le "klaxonneur" était à l'honneur, ici c'est la feuille de ficus roulée, transformée en trompette, samplée…
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Bossa nova Bossa Nova and the Rise of Brazilian Music In The 1960s / Anthologie Souljazz Records, 2008 A des années lumières de l'image des cocktails sirotés sur les plages de Rio, cette bande-son de ces sixties brésiliens (un double cd et un livret de 75 pages), pensée, compilée, annotée, illustrée par Stuart Baker & Gilles Peterson, est avant tout le reflet d'un mouvement moderne, radical et multiple. Ici, vous ne trouverez aucun des classiques tels the Girl from Ipanema ou Desafinado, mais des morceaux plus rares et plus représentatifs de l’effervence musicale qu’ a connue le Brésil. Bossa Nova and the rise of Brazilian Music in the 1960s met en lumière la genèse de ce nouveau mouvement musical et de ce qui s'ensuivra. Avec João Gilberto, Tom Jobim, Vinicius de Moraes, Elis Regina, Gilberto Gil, Baden Powell et bien d'autres !
Pure Bossa nova : A view on the music of Sergio Mendes / Sergio Mendes- Universal Music, 2006 Sérgio Santos Mendes est né le 11 février 1941 au Brésil. Il a publié environ 35 albums à ce jour, c'est un musicien de Bossa Nova, mais aussi de Samba, de Jazz, de musique lounge. Il est chef d'orchestre, pianiste, mais aussi arrangeur, compositeur et producteur. Sur cette anthologie, la plupart des chansons sont tirés des ses premiers albums Swinger From Rio et Beat of Brazil. Une section rythmique, un saxophone et un tombonne accompagnent Sergio Mendes au piano. C’est un album instrumental de bossa nova avec une forte influence jazz.
No Zum zum / Vinicius de Moraes , Caymmi & Quarteto Em Cy – Elengo, 1965 Ce disque est plus gros succès du mythique label Elenco. C’est un petit spectacle que faisait Vinicius de Moraes, le plus connu des paroliers et poétes brésiliens et Dorival Caymmi, en 1965, accompagnés par le quartet en Cy (Quatre sœurs aux voix de sirènes venues de Bahia qui accompagnèrent toute la scène bossa) et l’orchestre d’Oscar Castro Neves, dans une petite boîte de nuit à Rio. Le cabaret Zum Zum était tellement petit que le label, pour pouvoir enregistrer le disque, a été obligé de transférer le spectacle vers son studio. Ils jouent une bossa nova intelligente, pétillante qui mélange avec bonheur une orchestration dépouillée, mais surlignée par un xylophone aérien et par un groupe vocal féminin gai et entraînant à l'image de "Broto Maroto" ou "Formosa".
Maysa / Maysa – Elenco, 1964 Chanteuse et actrice brésilienne Maysa Matarazzo a tenu une place à part dans l’univers de la bossa nova. Alcool, amphets’, scandales, tentatives de suicide : Maysa a disparu à 41 ans dans un accident de voiture – façon rock star. Sa voix de mezzo et son style mais urtout, le choix des textes et des chansons, généralement sombres voire désespérées, se situait à mille lieues de la bonne humeur de la bossa nova classique. La regrettée pauliste Maysa, « déesse existentialiste qui chantait la tristesse » selon Jorge Mautner, possédait une manière fort intense de chanter la bossa nova.
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Edu & Bethânia : me - 37 / Maria Bethânia, chant. - Elengo, 1966 Maria Bethania (la sœur de Caetano Veloso), voix sublime du Brésil aux couleurs uniques, rencontre ici le compositeur et interprète Edu Lobo, doté lui aussi d'une très belle voix et surtout auteur de chansons qui sont devenues des standards de la musique brésilienne tel ce "Upa, neguinho" qui débute le disque, ou encore "Pra dizer adeus", qui peut rivaliser sans complexe avec les plus célèbres bossa nova du maître Antonio Carlos Jobim. Edu & Bethania : un duo de choc ! Imaginez la voix incandescente de Maria avec la science harmonique sans pareille d'Edu ! Indispensable.
Garra / Marcos Valle, auteur, compositeur, chant. – Odéon Brasil 1971 Moins connu que ses compatriotes et amis Caetano Veloso, Gilberto Gil ou Vinícius de Moraes, Marcos Valle a créé une pop brésilienne ambitieuse et subversive, particulièrement pendant les années de dictature. Le Carioca s'inspire alors du rock américain, mais aussi de la soul qu'il mixe sans vergogne et avec succès avec la samba et la bossa nova. Il a été samplé récemment par des artistes comme Jay-Z ou Kanye West. Dans Garra, Marcos Valle invente une pop effervescente qui flirte avec le jazz et la soul et s’accorde à la bossa nova en conciliant des textes engagés et beatnik.
Balançamba / Lucio Alves, chant [et al.]. - Elenco, 1964 Lucio Alves a commencé sa carrière dans les années 40, il est considéré comme un des précurseurs de la bossa nova. En effet avec sa voix de crooner, il est l’un des premiers à chanter de façon intimiste. Ce disque entièrement écrit par Menescal et Bôscoli, deux célèbres auteurs-compositeurs paraît sur le mythique label Elenco (l’équivalent de Trojan pour le reggae), connu pour ses pochettes très graphiques mais aussi pour la pureté de de ses arrangements accoustiques. Vous allez écouter une merveille de bossa nova, très influencée par le jazz, à l’extrême limite, avec nos oreilles actuelles, de la musique d’ascenseur mais quelles voix !
The composer plays / Antonio Carlos Jobim – Verve, 1963 Ce disque est le premier que Jobim sort sous son seul nom. Jobim enregistre The composer plays à New York en mai 1963. Il est compositeur de tous les titres. Au niveau de l'instrumentation, Jobim joue à la fois du piano et de la guitare acoustique, s'accompagnant de flûte, basse, trombone et d'un orchestre à cordes. Au moment de l'enregistrement de l'album, Jobim n'avait pas touché un piano depuis plus d'un an, forcé de s'y remettre pour The Composer plays, où le piano joue un rôle prépondérant, il décida, sans doute par hésitation, de rester très près de ses lignes mélodiques, refusant le maximum de variations, en utilisant le moins de notes possibles, et parfois une seule comme dans la chanson Samba de uma nota so. C'est justement cette interprétation si particulière qui donnera tout le cachet, toute la force de l'album. C'est ce qui deviendra tout simplement le style Jobim.
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Brasileiro / Antonio Jobim – Columbia, 1995 A l’automne de sa vie, Antonio Carlos Jobim signe un nouveau chef-d’œuvre de quiétude et d’ivresse contemplative où se mêlent classiques et nouveaux titres. En famille et entre amis : le contrebassiste Ron Carter et Sting et à l’aide d’un orchestre de cordes, Jobim chante les bossa-novas avec langueur et mélancolie. Un beau salut de l’au-delà (Antonio Carlos Jobim meurt en 1994).
Voz e violao / Joao Gilberto – Verve, 2000 Au Brésil, on l'appelle tout simplement « la Légende ». Star internationale, génie musical, il a influencé des générations entières de musiciens à travers le monde. João Gilberto est la clef indispensable pour comprendre la musique brésilienne, dit de lui Caetano Veloso. il obtient un Grammy Awards avec João voz e violao, un disque où, seul à la guitare, il interprète des chansons de Tom Jobim mais aussi de Gilberto Gil et de Caetano Veloso (qui co-produit également l'album). Avec sa voix murmurante et sa guitare chaloupée, il signe un testament souriant.
Natural / Celso Fonseca, Warner music, 2003 Longtemps cantonné à n'être que le guitariste de Gilberto Gil, Celso Fonseca a su voler de ses propres ailes, il a enregistré et joué avec les plus grands noms brésiliens, de Djavan à Chico Buarque, en passant par Caetano Veloso, Jorge Ben, Marisa Monte, Elis Regina, Gal Costa sans oublier Milton Nascimento. Celso Fonseca nous enchante avec un album de bossa : une guitare caressante, un piano dont les notes sont discrètes, une jolie voix : tout est réuni pour vous faire chalouper l'âme. On sent sur de nombreux titres, dans le chant de Fonseca, une grâce qui semble presque l'apanage des femmes. qui n'est pas sans nous rappeler la sensibilité et les accents féminins de Chet Baker. Un véritable bonheur musical.
Coeur vagabond / bia – Robsound, 2006 Bïa est une chanteuse brésilienne vivant en France (et au Canada) découverte par Pierre Barouh pour son mythique label Saravah. Coeur vagabond est une collection de reprises de chansons brésiliennes en français (au menu Caetano Veloso, Jobim, Chico Buarque, Djavan, Marcia Faraco...) et françaises en portugais (Alain Souchon, Serge Gainsbourg, Brassens), le tout sur lit de bossa et de samba. Ce dialogue entre les langues et les chansons, permet une véritable redécouverte de deux patrimoines textuels et musicaux !... Coeur vagabond est un album magnifiquement concocté, et magnifié par la voix profonde de Bia.
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Brazuca Matraca / Wagner Pa – Organic Records, 2000 Si ce disque est fondamentalement de tonalité bossa, les arrangements partent dans tous les sens. Brazuca Matraca est un premier disque autoproduit, bricolé avec des bouts de ficelle et beaucoup d’idées. Ces ritournelles savantes et minimalistes entre bossa nova, rap et reggae ou samba sont susurrées d’une voix douce, sans timbre, savamment monocorde, faussement détachée. Humble, hybride, chaloupée, nonchalante, entêtante, irrésistible, cette musique, brésilienne est, comme le dit lui-même Wagner Pa, « parfaite pour faire la vaisselle, pour faire l’amour, elle a cette simplicité et aussi, j’espère, cette intimité avec les choses du quotidien, la vie de tous les jours…. »
Tanto tempo/ Bebel Gilberto, Warner, 2000 Bebel Gilberto possède une personnalité en or puisqu'elle n'est autre que la fille du guitariste Joao Gilberto et de la chanteuse Miucha (qui a interprété un mémorable album de chansons en compagnie de Tom Jobim). "Tanto Tempo" représente par conséquent une parfaite plongée dans une bossa nova moderne, racée et métissée, concoctée avec la participation de Carlinhos Brown, Smoke City ou du génial DJ anglais d'origine brésilienne Amon Tobin. Tanguant entre hommages subtils (on retrouve des titres de Baden Powell, Chico Buarque ou Gilberto Gil) et compositions originales, "Tanto Tempo" est un pur bonheur pour les oreilles…
Tristeza on guitar ; Poema on guitar ; Apaixonado : three originals / Baden Powell – MPS Records,1966-1975 Ce disque rassemble trois albums orginaux de Baden Powell, dont son plus célèbre Tristeza on guitar. Enregistré en 1966, Tristeza on guitar est une clé essentielle de la bossa nova, genre que la guitare de Baden Powell a contribué à définir. Né dans l’état de Rio de Janeiro, Powell commence à jouer de la guitare à l’âge de 7 ans, encouragé par son père, musicien. A 14 ans il entre au conservatoire de Rio, à 20 ans, il est déjà reconnu comme compositeur. C’est alors la pleine époque de la naissance de la bossa-nova. Mais le « Ghandi de l’âme brésilienne » (selon Nougaro) ne se limite pas à un seul genre, il crée son propre style qui fait le pont entre le swing et la samba, la musique afro-brésilienne et l’européenne.
The debut Concert : Brussels 1983 / Sergio et Odair Assad – Gha, 2006 1983 marque le début des frères Assad en Europe. Le public bruxellois sera le premier à découvrir après celui des USA cet extraordinaire duo de guitaristes brésiliens, qui mélange des thèmes sud américains avec des pièces espagnoles, Debussy et Hermeto Pascoal, Pierre Petit et Astor Piazzola. Le tout saupoudré d'arrangements baroques et de virtuosité époustouflante, révélant surtout une spontanéité et une sincérité dans leur expression musicale qui conquirent immédiatement les téléspectateurs de la RTBF. Les frères Assad, empreints d'une profonde musicalité, emmènent dans leurs étuis à guitares des compositeurs brésiliens encore alors totalement inconnus des Européens, comme Radamés Gnattali ou Francisco Mignone, et font preuve eux-mêmes d'une fabuleuse créativité. Mais c'est leurs incroyables capacités techniques qui vont marquer les esprits : un jeu frais et excitant, pour un concert d'anthologie, remarquablement bien enregistré, que voici dans sa version remastérisée.
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Electro Daora : underground sounds of urban Brasil : hip-hop, beats, afro & dub / Anthologie - Mais Um Disco, 2013 DAORA est un adjectif qui vient de l'argot de Sao Paulo, Dao-ra designe quelque chose d'extrêmement cool. Voilà qui décrit bien la double compilation qui mêle hip-hop, afrobeat et influences dub. Ce double album est un condensé électrique de la grande métropole qu’est Sao Paulo : 32 titres qui dressent le panel des musiciens, MCs, et Djs produisant une musique urbaine des plus excitantes parmi les branches alternatives de cette ville tentaculaire. A l'image de leurs glorieux ainés tropicalistes, ces artistes font office de laborantins en plaquant par exemple des accords de flûte traversière sur des infra basses monstrueuses, en célébrant un psychédelisme épanoui sous les palmiers ou en mélant riffs de soukouss sur des beats brésiliens. Fort d’une bonne tracklist introductive, rien ne peut vous arrêter dans cette découverte : ucune excuse, la grande majorité des musiciens de Daora offrent leurs albums gratuitement en téléchargement.
Proibidao : Forbidden gang funk from Rio de Janeiro / Anthologie – Sublime Frequencies, 2007 On appelle proibidão ce style d'électro-funk qui naquit dans les favelas de Rio en parallèle à la montée des gangs au début des années 90. Des textes crus qui prônent les drogues et la violence mirent tout de suite hors la loi et des ondes le Proibidão. Aucun souci de mix et une production quasi inexistante caractérisent ces séquences rythmiques brutes de décoffrage du Miami drum'n bass samplé (que fait tourner le dj et sur lesquelles le mc scande ses textes). Cette sélection sous-titrée « Forbidden Gang Funk from Rio de Janeiro » provient plus précisément de « bailes » de 2003 à Zona Sul, quartier de la banlieue sud de Rio, que contrôle le Comando Vermelho, un des gangs responsables de l'augmentation des délits, de la criminalité et de la corruption. Loin d'être une apologie, ce document sonore se veut le reflet socio-culturel, simple et sans retouches, d'une ville à un moment donné de son histoire.
Céu / CéU. - Urban Jungle Records, P 2005 Ce premier album de la jeune (22 ans à l’époque) chanteuse brésilienne Ceu est une synthèse des multiples influences de la demoiselle : jazz, funk, samba, afro beat, le tout mâtiné d'électro pour la touche actuelle. D'emblée elle impose la subtilité de sa voix et révèle un talent qui la place dans la lignée des Bebel Gilberto, Patricia Marx et autres Cibelle. Tout comme ces dernières, elle apporte une nouvelle pierre au déjà vaste édifice de la musique brésilienne.
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Vagarosa / Céu - Urban Jungle Records, 2009 Des orgues, des cuivres et un mellotron, comme étouffés par une nuit caniculaire, une voix soyeuse, une moiteur solaire. Varagosa signifie « Lentement » en portugais, et cela correspond parfaitement à ce mélange de bossa nova, de jazz et de dub accompagné par la voix sensuelle et envoutante de Céu. Volupteux comme un rêve érotique un peu tordu, l’album délivre ses sortilèges… lentement : les saveurs trip hop de Cangote et reggae de Comadi sont des must, l'hypnotisant Bubuia une de mes chansons favorites de l'album, le psychédélique Nascente vous offrira un voyage inédit.
Cibelle / Cibelle - Warner music, 2003 Après Seu Jorge, CeU, Appolo Nove, voici Cibelle. Cielle Cavalli Bastos, jeune chanteuse brésilienne issue de la scène électronique de Sao Paulo, déjà repérée par Suba, qui lui a fait chanter 3 morceaux sur son album dont la fameuse reprise de Tom Jobim Felicidade revient vers l'Europe avec son premier album solo. Ecrit, composé et produit par la douce elle-même et son collaborateur favori, Apollo 9, ce disque chaleureux offre à nos oreilles un agréable moment de douceur. Mêlant influences bossa, samba un peu, arrangements électroniques et atmosphère down-tempo et parfois même trip-hop, " Cibelle " est un disque calibré pour séduire tous les publics.
The shine of dried electric leaves / Cibelle - WEA, 2006 Electro, pop, bossa, samba-soul, trip-hop, la chanteuse expérimente toutes les textures sonores. Emaillé de reprises élégantes et réussies, Gren grass de Tom Waits, London, London de Cateano Veloso en duo avec Devendra Banhart, Por toda minha vida de Carlos Jobim, le deuxième album de la belle Cibelle livre les compositions de la belle écrites sur mesure pour sa voix chaude et sensuelle. Débordante de la coolitude suave, la belle Cibelle provoque un vent de panique au travers de ses pistes polyglottes et orienté world music. Rythmes brésiliens (bossa, salsa et samba), électro fluette, folk et soul à tout va, sonorités spéciales... l'ensemble baigne dans un joyeux foutoir de la culture multiethnique brésilienne, absolument délicieux d'inventivité, hommage au cannibalisme des tropicalistes. Comparable à une Bebel Gilberto plus farfelue mais toute aussi suave, la colorée Cibelle vous apporte le bonheur.
Res Inexplicata Volans / Apollo Nove – Ziriguiboom, 2005 Plutôt sibyllin au premier abord, ce titre en latin est expliqué sur la pochette : il s'agit de la traduction officielle par le Vatican de ce que nous désignons par l'acronyme ovni. Et c’est à un bien étrange voyage que le Paulista Francisco Carvalho qui s'est fait surnommer Apollo 9 à l'adolescence pour son côté lunaire nous invite. Dans les années 90 il fut le clavier de Planet Hemp, le sulfureux groupe hip-hop de MarceloD2. Après avoir produit les trois albums d'Otto et le premier Cibelle, il signe en 2005 cet album, Res Inexplicata volans, un joyeux mélange de soul, de bossa, de pop et de hip hop sur fond d’electronica tropicale. Les instruments joués, guitares, cuivres, claviers, percussions ou sitar électrique s’équilibrent harmonieusement avec les samples et autres effets digitaux, les délicieuses voix de Cibelle, Céu, Seu Jorge s’ajoutent naturellement à ce projet. Apollo nove ose même une version du "I‘m a rocker" d’AC/DC en version bossa-jazz. Appolo nove, touché par la grâce, envoie la musique brésilienne vers de nouveaux horizons.
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Contraditorio ? / Dj Dolores - Night and day distribution, 2002 Apparu à Recife et initialement appelé Mangue Bit (bit pour l'unité de mémoire informatique), le mouvement Mangue Beat a été créé par les groupes Chico Science & Nação Zumbi et Mundo Livre S/A au début des années 1990 : le principe est de mélanger la musique internationale (le rap, le reggae, le rock, l'électro) avec la musique traditionnelle du Pernambuco comme le Maracatu, le Côco, la Ciranda, etc. DJ Dolores appartient à ce mouvement depuis la bouillonnante scène musicale de sa ville natale Recife. Il s’inspire de styles musicaux (tant urbains que ruraux) prisés par les classes sociales les plus défavorisées et plutôt mal vus par l’establishment : rythmes de danse tels que le maracatú, formes vocales comme l’embolada. DJ Dolores les combine avec des boucles électroniques, des breakbeats, des instruments et des enregistrements d’ambiances de rues pour créer un cocktail musical unique, chargé de significations politiques et culturelles, mais avant tout irrésistiblement festif !
Sonantes / Sonantes – o+ Music, 2008 La pochette du disque semble venir tout droit d’un pays tropical et des années 1970. On imagine aisément des filles lascives en bikini, des daiquiris et des caipirinhas, deux ou trois hamacs, quelques fêtards qui dansent encore sur la plage aux premières heures de l’aube. Une sensualité paresseuse. Ce disque est tout cela à la fois. Sonantes est un collectif réunissant des membres du groupe Naçao Zumbi, leader du mangue beat, des apprentis sorciers électro (Gui et Rica Amabis, Appolo Nove, Beto Villarés), la chanteuse pauliste Ceu et plus d’une dizaine de cadors des transes traditionnelles amazoniennes, cette recette pourrait aboutir à une mixture imbuvable et pourtant la magie opère. Des gimmicks roc, des rythmes brésiliens, des effets électro…et la voix troublante de CeU. Un disque indescriptible, érogène, parfait pour débuter ou finir vos soirées d’été. Le son de Sao Paulo en quelque sorte !
Funk globo : sound of neo baile / Anthologie – Mr Bongo, 2013 Tels le kuduro en Angola ou le kwaïto en Afrique du Sud, la bass music prend d'assaut les dancefloors brésiliens ! Il suffit d'écouter les bombardements sonores opérés par le baile funk pour ressentir l'onde de choc. Apparu dans les favelas de Rio et de Sao Paulo, ce rythme, rebaptisé neo baile, dynamite le groove précité à coups de synthés hyperpuissants et de chants dévastateurs. Souvent éclatée entre maxis et interventions live, la production locale trouve ici son premier recueil. Maga Bo diffuse ses choeurs ensorcelants sur Balanco da Canoa. Epaulé par MC Gi, Chega défragmente la samba. Alors que La Bombacion invite le MC hexagonal Tecou pour un Baile Funk d'anthologie.. Complément dansant et ludique au registre underground couvert par la compilation Daora, Funk Globo prône la révolution sonore.
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La Musique du Nordeste Les genres dansants brésiliens & la habanera – Frémeaux & Associés, 2011 Sur ce disque, sont mêlées à des danses brésiliennes, des habaneras qui, elles, proviennent de Cuba, à cause de la parenté manifeste qu’elles ont entre elles. Les danses brésiliennes sont des baiãos (danses paysannes du Nordeste), des frevos (danses urbaines de Pernambouc), des maxixes, un coco, une marcha de rancho (une marche pour fatigués ou amoureux, voire même amoureux fatigués), des choros, des polcas, un chote, des valses brésiliennes qui ont peu à voir avec celles de Vienne et un tango, brésilien lui aussi, qui se démarque de son cousin argentin. Les enregistrements datent des années 1940-1950 et sont le reflet d’une époque révolue.
E seu tempo / Pixinguinha - Discmedi, 2009 Génial compositeur, interprète, arrangeur, instrumentiste, et chef d’orchestre, Pixinguinha a marqué l’histoire de la musique brésilienne dès la fin des années 10, d’abord avec l’Orchestre Pixinguinha, puis avec son groupe les Oitos Batutas, créant à la fois un énorme succès en période de carnaval et une forte réprobation devant la présence d’un orchestre noir dans les endroits habituellement réservés aux musiciens classiques. 11 de ces 14 enregistrements originaux, tirés du vinyle, et restaurés à l’identique, nous présentent un musicien extrêmement original, différent de tous les autres flûtistes de son époque, des années 20 aux années 40, à l’apogée de son art : Lamentos, Carinhoso, Rosa, A Vida é um Buraco, Recordando, sont quelques-uns des succès immortels de Pixinguinha, le flûtiste, que l’on retrouve en tant qu’arrangeur et chef d’orchestre, dans les trois derniers enregistrements de cette compilation historique, mettant pour la première fois en valeur les percussions, et introduisant dans ses arrangements le contrepoint, particulièrement utilisé dans le Choro.
Ida e volta / Yamandu Costa - Gha Records, 2007 Nouvelle sensation de la guitare, acclamée par toute la presse (Télérama, Le Monde, Vibrations, Libération, Les Inrockuptibles, guitariste…), ce prodige brésilien est le digne successeur de Baden Powell. Sa 7 cordes virevoltante passe d’un swing manouche, à la mélancolie brésilienne en passant par des échos de musique populaire argentine et sudaméricaine. Qu’il soit en trio (contrebasse et violon), en duo (violon ou contrebasse) ou en solo, Yamandu Cota fait preuve d’une virtuosité et d’une technicité qui ne tourne jamais à la démonstration mais plutôt à la réflexion, mais alors une réflexion toute en subtilité et en élégance. Une musique originale qui dit les battements du cœur et les doutes féconds et éblouissants d’un homme ouvert au monde.
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Pernambuco : the new Brazilian Music / Anthologie - Trama, 2005 Le Pernambouc (en portugais Pernambuco) est l'un des États fédérés du Brésil situé au centre Est de la région Nordeste et bordé à l'est par l'océan Atlantique, sa capitale est Recife. Mais Pernambouc qui est aussi un chaudron perpétuel d’innovation musicale donne aussi son nom à cette compilation. Le mélomane curieux y trouvera pléthore de styles musicaux : afoxé, baião, caboclinho, cavalo marinho, ciranda, coco, drum n’ bass, electronica, forró, frevo, funk, hip-hop, maculelê, mangue beat, maracatu de baque solto, maracatu de baque virado, metal, punk rock, rock n’ roll, samba, samba-reggae, xote… et une myriade d’artistes tous plus talentueux les uns que les autres : Selma de Coco, Siba, Naçao Zumbi, Dj Dolores, Lenine, Otto … et bien d’autres encore.
Forro for all : compilation / Anthologie - Virgin Music, 2005 Gilberto Gil a commencé sa carrière de musicien en tant qu'accordéoniste en jouant du Forró. C'est dire à quel point cette musique traditionnelle de la région Nord est du Brésil est populaire. C'est aussi le nom de la danse qui l'accompagne. Les instruments traditionnels du forró sont le triangle, l'accordéon et le zabumba (gros tambour plat), parfois accompagnés d'un pandeiro (sorte de tambourin). La musique est presque toujours accompagnée par le chant des musiciens. La plupart du temps, les chansons parlent d'amour, le forró étant une forme musicale entraînante et gaie, sur un tempo relativement rapide. De nombreux orchestres de forró se produisent un peu partout dans le nord-est du brésilien, mais cette musique est également une tradition populaire que l'on voit jouée par des groupes improvisés durant le carnaval par exemple. Cette compilation regroupe une avenante collection de morceaux festifs et dresse un panorama de ce genre musical à l’aube des années 2000.
Repentistas nordestinos : Troubadours actuels du Nordeste du Brésil / Anthologie – Association CORDAE/La Talvera, 2006 Il existe au Nordeste du Brésil une tradition de chanteurs improvisateurs à qui l'on donne le nom de repentistas qui se produisent dans des sessions d'improvistion (cantoiras). Leur art de l'improvisation poétique, le repente, est sans aucun doute l'un des plus élaborés du monde Les chercheurs du CORDAE/La Talvera ont rencontré une centaine de ces improvisateurs dans les quatre États berceaux de la cantoria : Pernambuco, Paraíba, Rio Grande do Norte, Ceará, ainsi que dans d'autres États du Brésil où les Nordestins ont émigré depuis plusieurs décennies pour fuir la misère liée à l'aridité du Sertão. Ce document présente une sélection des enregistrements réalisés sur le terrain, entre 1998 et 2002. Ces enregistrments, bien que d’une grande beauté, peuvent paraître arides à des oreilles non averties.
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Forro acustico, volume 1 : accordéon du Nordeste du Brésil / Anthologie – Cinq Planètes, 2007 Le Sanfona ou accordéon est l'instrument roi du forro, principalement chromatique à clavier, certains continuent à jouer du pé-do-bode, petit accordéon diatonique datant des débuts de l'histoire du forro. Cet album s'attache à restituer l'étonnante diversité et musicalité de ces musiciens de bal forro, loin de toute uniformisation. En sus, le disque est accompagné d’un livret de 44 pages richement iconographié contenant une histoire du forro et les portraits des musiciens. Musique de renvendications sociales, d'amour et de danse, le Forro possède un charme singulier issu du métissage improbable mêlant la musique amenée par les colonisateurs européens, les rythmes africains perpétués par les communautés d'esclaves et les traditions indiennes indigènes.
Light a candle / Forro in the dark - NuBlu, 2009 Forro in the dark est un collectif newyorkais de musiciens brésiliens expatriés. Leur point de départ : la musique forro, évidemment, qu’ils combinent avec du rock ou du jazz. Ils ont également, pour cet album, remplacé l’accordéon, élément incontournable des bals forro, par le pifano, une flûte dont ils jouent avec une virtuosité rare. A noter que ce collectif est absolument redoutable sur scène et que Thom York ou les Red Hot Chili Peppers ont fait appel à eux pour différents projets « live » ou « studio ».
Zunido da mata / Renata Rosa – Outro Brasil, 2003 L’album Zunido da Mata est le résultat d’une recherche sur la musique nordestine que la paulista Renata Rosa a réalisé pendant deux ans. La musique et la danse traditionnelle nordestine : le maracatú rural, le côco, le cavalo-marinho sont ses principales influences. Pas de mélanges modernes avec d’autres styles et encore moins de beats électroniques. Les rythmes traditionnels sont dans leurs plus pures versions. Sur ce disque, la chanteusecompositeur fait renaître des chansons typiques de l’art populaire du Pernambuco. Le mélange envoûtant de polyphonies, percussions et cordes traditionnelles, le dialogue des voix ainsi que le chant surprenant, crystalin, vibrant, capable de rompre les airs, les murs et les barrières donnent une superbe interprétation de la musique des campagnes du Nordeste brésilien loin des clichés. Un album aussi pur que frais qui génère un mélange explosif, contemporain et ancestral, féminin, fort.
Samba de coco / Coco Raizes de Arcoverde – Outro Brasil, 2004 Ici, samba signifie réunion. Coco, c’est un style de danse chantée très répandu dans la région du Pernambuco (dans l’État du Nordeste). Et il est raízes, parce que proche des racines des populations locales. Produit d’une hybridation entre rythmes venus d’Afrique, via la côte nordestine, et de traditions indiennes, le coco raízes s’interprète sur des percussions : tambourin pandeira, tambour basse bombo, maracas shékéré, triangle. À cet ensemble s’ajoute le son des tamancas, sandales en bois que portent les danseurs de trûpé – c’est le nom du pas de danse. Surplombant ce subtil enchevêtrement de rythmes, une voix principale chante, reçoit la réponse d’un chœur et reprend. C’est imparable ! La variété des rythmes et des styles de chant rend cette forme de musique festive constamment surprenante.
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Passo de anjo / Spok Frevo Orquestra - Sarapui Producoes, 2006 Le SpokFrevo Orquestra est apparu en 1996, initialement sous le nom Banda Pernambucana, formée pour accompagner les concerts d’Antônio Carlos Nóbrega et Chico Science & Nação Zumbi. Plus tard, elle est devenue l’Orchestre de Frevo de Recife. En janvier 2003, le groupe resurgit sous le nom SpokFrevo Orquestra. L’orchestre a pour démarche de donner au frevo (genre musical carnavalesque et danse du Brésil, principalement joué et dansé dans le nordest du pays, dans l'État du Pernambouc) un traitement différencié, avec des arrangements modernes et des harmonies inventives. Les musiciens abusent de la liberté d’expression lors d’improvisations révélant une claire influence du jazz. La formation composée de 18 jeunes et talentueux musiciens du Pernambouc, est dirigée par le virtuose Inaldo Cavalcante de Albuquerque, mieux connu comme maestro Spok, qui cumule les fonctions de saxophoniste, arrangeur et directeur musical. Le Spok Frevo Orquesta, c’est un peu Comme si Duke Ellington était tombé dans le carnaval de Recife !
Sabotador de Satélite / Totonho e os cabras, Trama, 2005 Totonho & Os Cabra viennent du Nordeste brésilien. Porteur d’eau, ouvrier métallurgiste, il poursuit ses études à la faculté d’art sans négliger la musique puisqu’il aura fondé son premier groupe à 9 ans ! L’homme à la barbiche crée « Ex-Cola » association pour l’éducation et la réinsertion des enfants des rues « sniffeurs de colle ». Sa musique mêle tradition musicale brésilienne et cubaine, rock, funk, lo-fi et ses chansons dédicacées à Fidel et la Madone parlent d’un Brésil vécu, loin des clichés.
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Le tropicalisme et la MPB (musique populaire brésilienne) Tropicalia : a brazilian revolution in sound / Anthologie – Soul Jazz Records, 2012 Imaginez un immense bazar, des étals qui ploient sous les marchandises venus du monde entier. Imaginez les odeurs qui s’entremêlent, les langues qui s’entrechoquent, vous aurez alors une petite idée de ce qu’est le tropicalisme, mouvement artistique (mais principalement musical) né en 1967 à la suite du coup d'État de 1964. Ce courant a synthétisé divers courants sonores (musique tradionnelle, rock, musiques du monde, psychédélisme) et lancé l’idée d’une musique universelle contestant le nationalisme et la musique populaire brésilienne de l’époque. Les acteurs de cette révolution sont bien connus : Caetano Veloso, Gilberto Gil et Gal Costa à l'époque à la fois en pleine révolution psychédélique et à la redécouverte de leurs racines nordestines, Jorge Ben en phase de rodage de son afro-groove brésilien, Os Mutantes en Beatles brésiliens hallucinés, ou encore le fabuleux Tom Zé, ses mélodies à tiroirs pop avant-gardistes et ses textes incisifs. Cette goûteuse compilation couvre essentiellement la période 1968-70 et les chansons ici compilées sont d’incroyables collisions entre rythmes brésiliens, rock psychédélique et plein d’autres choses qui riment avec liberté. Un choc culturel qui ne prend jamais la forme d’une sérieuse démonstration, mais s’apparente toujours à une invitation à à s’amuser, à danser.
Antologia 1967 -2003 / Caetano Veloso. - Universal music, P.2003 Comment présenter Caetano Veloso, tant son œuvre est immense et tant son influence a pesé sur l’histoire, pas seulement au niveau musical ou cinématographique mais également sur le plan politique ou dans sa faculté à faire revivre des cultures oubliées ? On lui doit l’émergence de la vague Tropicaliste, avec ses acolytes Gilberto Gil, Gal Costa et bien d’autres encore. On lui doit aussi la résurgence des musiques afro-brésiliennes de Bahia. On lui doit enfin la faculté d’explorer, parfois dans la même chanson, toutes les sous-cultures musicales brésiliennes et, plus largement, toutes celles présentes sur le continent américain. Tout ça avec un engagement politique qui lui a d’ailleurs valu quelques mois de prison, tout ça avec une finesse dans l’écriture et les arrangements qui font de lui un personnage unique et de son œuvre un monument incontournable.
Noites do norte / Caetano Veloso. - Universal music, 2000 Noites do norte (nuits du nord) est un album conceptuel. Il se veut une réhabilitation documentée de l'héritage africain au sein de la culture brésilienne (mise en musique d'un poème de l'abolitionniste brésilien Joaquim Nabuco, reprise d'une chanson de Jorge Benjor sur le héros noir de la lutte contre la domination blanche au 17ème siècle, Zumbi). Sobre, sensible et sensuel, cet album vous entraîne vers des univers où rêgne la douceur et la mélancolie. C’est de la bossa-nova introvertie, tout en retenue mais puissante que nous délivre Caetano Veloso. Sa voix unique, envoutante et son raffinement mélodique lui permet, une nouvelle fois, de nous toucher par sa grâce.
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A Banda tropicalista do Duprat / Rogerio Duprat. - Universal Music, 1968 Ce n’est pas pour rien que Rogério Duprat est comparé à George Martin, le mythique producteur des Beatles. Dès le premier morceau, l’arrangeur attitré d’Os Mutantes et de Gilberto Gil transforme Lucy in the sky… en Judy in disguise, tandis que Flying et Lady Madonna font l’objet de reprises aériennes. Rendant hommage aux musiciens qu’il admire (les Beatles, donc, mais aussi Baden Powell), Duprat, en phare de la nouvelle vague tropicaliste, n’en est pas moins tourné vers l’avenir et l’universel, cela sans jamais renier les traditions brésiliennes. Il alterne les langues (portugais, anglais et associations libres), assemble différentes pièces de musique pour n’en faire qu’une seule parfaitement homogène, utilise le bruit de la pluie ou du klaxon, fusionne bossa, classique, easy-listening et surtout pop psychédélique avec ses complices d’Os Mutantes. Ce dialogue aux confins de plusieurs influences accouche d’un disque unique, joyeux et résolument antinationaliste.
Chico Buarque de Hollanda, vol. 1 / Chico Buarque, discmedi, 1966 Premier album de Chico Buarque, initiateur avec Caetono veloso et Gilberto Gil de la MPB (musique populaire brésilienne), qui va revitaliser et moderniser les musiques traditionnelles, ce disque mêle subtilement samba et bossa nova même s’il est tres influencé par cette dernière. Magnifiquement arrangées et interprétées, ces douze compositions orginales lancent la carrière de Chico Buarque dont la chanson a Banda (notamment reprise par Dalida en français) gagnera une première place ex-æquo au TV Records MPB Festival.
Paratodos / Chico Buarque – Bmg, 1993 La couverture de l'album Paratodos publié en 1993 par Chico Buarque reprend les photos de police prises lors de son arrestation pour vol de voiture à la fin de 1961, quand il avait 17 ans. Le titre Paratodos (à tous) est un hommage aux plus grands artistes brésiliens, (on lui reprochera de ne pas citer Elis Régina). Nous retrouvons, dans cet enregistrement, les talents de compositeur et de chanteur du grand Chico Buarque.
Samba esquema novo / Jorge Ben – Universal, 1963 Premier album de Jorge Ben, star carioca, samba esquema novo (que l’on pourrait traduire par nouveau style de samba) fait partie des 100 meilleurs albums de musique brésilienne selon Rolling Stones Magazine. Sensuel et frais, alternant les chansons rythmées et les ballades, la guitare et les arrangements recherchés, la voix grave et les chœurs féminins, le dique contient le tube imparable Mas que Nada mais aussi notre morceau préféré : chove, chuva !
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Everything is possible / Os Mutantes, groupe instr. et voc. - Luaka Bop, 1999 Ils étaient trois originellement, puis cinq, mais on jurerait que ces « mutants » sont une bonne vingtaine tant leur énergie est communicative, tant les sons et les styles varient d’une chanson à l’autre. Fondé en 1966 par les frères Dias Baptista et la chanteuse Rita Lee (qui deviendra en solo une star du rock brésilien), il s’agit du groupe le plus emblématique du mouvement tropicaliste. Leur pop est psychédélique, festive, expérimentale, parfois teintée de samba ou de blues, mais un blues qui nous met étonnamment de bonne humeur. Collaborant avec la fine fleur de la musique brésilienne (Gilberto Gil, Caetano Veloso, Rogério Duprat, Jorge Ben…), Os Mutantes a aussi marqué de nombreux artistes anglophones, de David Byrne à Kurt Cobain, en passant par Beck. Leur universalité s’exprime dans un large choix de langues : ils peuvent chanter aussi bien en portugais qu’en anglais ou en français. Guettez le tube Baby, et l’utilisation d’un instrument insolite pour Le Premier bonheur du jour … une bombe insecticide. Le titre de ce best of ne trompe pas : avec eux, « tout est possible ».
Caça à raposa / Joao Bosco, guit. [et al.]. - B.m.g., 2003 João Bosco, c'est presque le Brésil à lui tout seul, tout autant Bossa que Samba. Ce rythme imprévisible est surtout donné par son jeu de guitare unique et la qualité de ses compositions. João Bosco a d'ailleurs beaucoup écrit pour d'autres artistes, notamment pour Elis Regina. Caça à Raposa, un de ses albums les plus connus, est le fruit de sa collaboration avec le parolier Aldir Blanc, indissociable de João Bosco. Chansons rythmées et ballades se succèdent avec bonheur. On est emporté par Kid Cavaquinho, Escades da Penha ou Casa de Marimbondo, puis ému par De Frente Pro Crime, Jandira de Gandaia, Bodas de Prata ou Caça à Raposa. Bon et léger comme quand, dans une bonne comédie, on passe du rire aux larmes.
Alfagamabetizado / Carlinhos Brown - Emi music, 1996 A la foix exotique et envoutant, l’album, en 16 titres, passe en revue, avec une aise déconcertante, une grande partie des traditions musicales du Brésil. Il mêle la samba, la batucada à la pop, aux musiques du mone. Des sambas traditionnelles ( le rare Covered Saints, la magnifique ballade Quixabeira sont teintées de touches de reggae, de hip hop, de soul music des années 70, de rap voire de hard rock pour livrer un album étourdissant et d'une rare efficacité. Malgré la multitude des influences, la musique garde une personnalité fondamentalement brésilienne. Les tambours africains, qui enflamment la plupart des titres, donnent à Alfagamabetizado un esprit qui rappelle en permanence les grands carnavals brésiliens. Carlinhos Brown s'offre le luxe de s'entourer de mégastars aussi vénérées que Gilberto Gil, Caetano Veloso et sa soeur, Maria Bethana, ainsi que la grande Gal Costa.
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Carlinhos Brown é Carlito Marron / Carlinhos Brown - B.m.g., 2003 Compositeur, chanteur, percussionniste. Antonio Carlos Santos de Freitas est né à Candeal Pequeno, à Salvador de Bahia.. Carlinhos Brown È Carlito Marron est l’occasion pour le percussionniste bahianais d’aller se frotter à la clave cubaine et autres variations des rythmes cubains. Il a travaillé avec, entre autres, Daniela Mercury, Marisa Monte, les tambourinaires de Timbalada. Mais si l’album est dominé par une orgie de percussions, une orgie à laquelle est conviée le génial tumbador ‘Angá’ Diaz, hélas bien trop tôt disparu, Carlinhos Brown joue aussi avec les codes de la rumba, de la cumbia ou du flamenco en les mélangeant avec ceux de la samba, de la bossa, de la gafieira, etc. Et plein d’autres choses comme le rock, le funk, le reggae, l’électro. … Outre ces tambours en folie dans tous les coins, Brown malaxe toujours les genres mais ici sans perdre le fil. Brown est à la fois l’alchimiste et le forgeron de la nouvelle pop bahianaise, Il fond dans son chaudron les ingrédients les plus divers, qu’il s’agisse de rythmes ou d’instruments, mais reste le maître du rythme.
Cru / Seu Jorge – Flat Flu Prod, 2004 Les cinéphiles l'ont découvert les premiers. Dans son rôle de Manu le tombeur-chauffeur de bus de la Cité de Dieu, les mélomanes ont attendu un peu plus plus longtemps. Après le succès de son premier album, Seu Jorge nous livre Cru, différent tant par la forme que le fond de son premier opus. L’ambiance est en effet volontairement intimiste, la plupart des morceaux laissant la part belle à la voix et guitare de Seu, appuyées de temps à autres d’instruments traditionnels tel un cavaquihnos aux sonorités de harpe ou des cuicas jouant le rôle de percussions. Mais il sait également se rappeler au bon souvenir de ses fans mélangeant le hiphop aux rythmes de carnaval sur Bem Querer. La production, très sobre, n'en rajoute pas dans l'exotisme. Pas de chœurs langoureux, pas de paillettes comme au Carnaval. Pas besoin. La bossa coule de source.
America brasil o disco / Jorge Seu, 2008 Pour ce nouvel album, le dandy brésilien reprend les mêmes ingrédients qui ont fait son succès jusqu’à présent : une pointe de samba, un zeste de bossa nova, une pincée de groove, une bonne quantité de pop-rock, le tout assaisonné d’une sacrée dose de charisme. Dans ce quatrième opus, Seu Jorge le touche-à-tout, aussi à l’aise derrière un micro que devant une caméra, continue de brasser les influences musicales et d’aborder des sujets à la fois légers et engagés, des thèmes à la fois universels et extrêmement contemporains. Qu’on aime les musiques du monde ou pas, cet album dansant, inspiré, efficace et sensible tournera en boucle, encore et encore, sur de nombreuses platines et en particulier sur celles des médiathèques des Portes de l’Essonne…
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Rose and Charcoal / Marisa Monte – Emi, 1994 Très inspirée par l’esprit libertaire des tropicalistes, Marisa Monte est en quelque sorte l’héritière de Gal Costa. Sa musique plonge dans des directions très diverses, de la pop au rock d’avant-garde en passant par le samba traditionnel. Rose and Charcoal (rose et charbon d ebois) est produit par Arto Lindsay, musicien expérimental américain. Viennent s’ajouter comme compositeur ou auteur Nando Reis, Carlinhos Brown, Paulinho da Viola, Arnaldo Antunes, Jorge Benjor, et même Lou Reed (une reprise de Pale Blue Eyes) et comme musiciens Laurie Anderson, Phillip Glass et le claviériste Bernie Worrell de Parlement. Rose and Charcoal est le troisième album De Marise Monte.
Brasileirinho / Maria Bethania–Biscoito Fino, 2003 Le monde avait un peu oublié Maria Bethania, la grande chanteuse des années 60 et 70, figure décalée du tropicalisme puis fer de lance d’une pop flamboyante. Dans les années 80, elle s’était un peu fourvoyée dans une routine populaire mais la sœur du chanteur-compositeur Caetano Veloso nous revient en très grande forme avec cet enregistrement. Sa voix à la gloire nue (qui peut rappeler celle de Cesaria Evora) transcende Brasileininho qui évoque toutes les cultures du Brésil à travers les textes de João Guimarães Rosa, Mário de Andrade et Vinícius de Moraes. Émouvantes, puissantes, réjouissantes, langoureuses, malheureuses, spirituelles ou sensuelles, toutes les émotions qui nous traversent sont ici représentées avec une élégance qui soulève le cœur et réjouit l'esprit et l'oreille !
Gil Revisitado / Gilberto Gil : de Louvaçao 1967 à Refavela 1977– Dubas Musica, 2004 Monstre de la musique brésilienne, recordman d'enregistrements (plus de 70 albums à son actif) mais aussi artiste engagé et musicien particulièrement créatif et novateur, Gilberto Gil, se met à la bossa nova dans les années 1960. Avec son compère Caetano Veloso rencontré en 1963, il élabore les bases du tropicalisme, prend des positions anti-gouvernementales et s'exile pendant 3 ans. Le tropicalisme est un mouvement culturel, musical et esthétique apparu au Brésil en 1967, qui a adapté le psychédélisme et le contre courant hippie à la réalité brésilienne. La musique de Gilberto Gil se balade entre le forro, le reggae, le rock, la pop, la samba et les rythmes afro-bahianais. Cette anthologie couvre les dix premières années de sa carrière : de la bossa nova des débuts au tropicalisme.
Efêmera / Tulipa - Totolo, 2010 Premier album d'une jeune chanteuse pauliste issue de la nouvelle scène brésilienne. Sensuelle et bourrée de talent, Tulipa retient l'attention par son phrasé limpide, sa spontanéité, la façon dont elle met son âme musicale fièrement à nu. Les arrangements sont simples, discrètement électros, les mélodies sont charmeuses, un rien emberlificotées et les paroles font preuve d’une poésie fine. Entourée de ses pairs et d’une galerie de guests, telle la chanteuse Mariana Aydar, la belle plante délivre par touches impressionnistes une pop tropicale tissée d’accents blues, rock et électro, à l’allure faussement naïve.
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Na Pressao / Lenine – Bmg, 1999 Lenine est un artiste brésilien originaire de Recife aux multiples facettes puisqu'il est à la fois chanteur, auteur, compositeur, arrangeur, instrumentiste et producteur. Il a collaboré souvent par l'écriture (il est l'auteur de plus de 500 chansons !) avec des musiciens aussi célèbres que Gilberto Gil, Sergio Mendes, Dionne Warwick, Caetano Veloso... Na pressao, son second album sous son nom, révèle 11 titres de musique pop et de chanson traditionnelle trouvant leurs inspirations parmi des genres aussi divers que samba, rap, funk, xanado, rock, maracatu, techno et autre jungle. Ici tout est fluide, respire l’aisance et l’on passe d’ambiances de carnaval, à de grâcieuses ballades ou de la tradition la plus brésilienne à la modernité la moins surfaite, sans même s’en rendre compte.
Falange Canibal / Lenine – Bmg, 2002 Sur cet album, Lenine revient aux sources de son histoire musicale : la Falange Canibal, mouvement artistique auquel il a participé à ses débuts, dans la seconde moitié des années 1980, à Rio de Janeiro. Il recrée l’esprit de ce mouvement avec ses amis : Lula Queiroga et Braulio Tavares, Ani di Franco, Régis Gizavo, Eumir Deodato, Doctor L ou Living Color… Contrairement à son dernier album qui nous plongeait dans un océan étale et limpide de musiques, Lenine nous fait entrer dans une jungle luxuriante, une forêt de sens et de sons. On trouve dans cette végétation des influences funk, tropicales et électro, des ballades bossanova d’une douceur infinie, des sonorités indiennes, des percussions afro-brésiliennes et cubaines, des trompettes et des chœurs salsa et toujours les danses rythmes populaires du Nordeste. Riche et dense, cet album cannibale que les tropicalistes ne renieraient pas crée une atmosphère éphémère, sensuelle et limpide.
Chao / Lenine – Emarcy, 2012 De format court (deux à trois minutes maximum), fuyant la structure traditionnelle couplet/refrain, sans batterie ni percussions habituelles, les chansons sont construites sur des sons du quotidien, au dessus desquels les guitares de Lenine et surtout de Júnior Tolstoi, construisent des climats fascinants, parfois sombres, comme dans les introductions de Envergo mas não quebro et Tudo que me falta, nada que me sobra : un festival de guitares aux sonorités ingénieuses qui s’entrelassent...
Tribalistas / Tribalistas - Emi music, 2002 Tribalistas est un super groupe réunissant trois grands de la musique brésilienne : Marisa Monte, chanteuse, Carlinhos Brown, percussionniste et Arnaldo Antunes, poète, compositeur. Il a existé seulement 1 an (entre 2002 et 2003) et a connu un immense succès (plus d’un million de copies vendues). L’album mêlant pop, rock, samba et rythmes africains rassemble une suite de chansons d’amour, sensuelles ou humanistes sur fond de pop brésilienne jamais tapageuse et toujours entraînante. Les trois voix caressantes s’harmonisent et se complètent à merveille dans des compositions, essentiellement acoustiques d’où se dégage une douceur mélancolique.
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Lero lero / Luisa Maita - Cumbancha, 2010 Chanteuse, compositrice, la belle diva de Sao Paulo livre, ici, son premier album. Inspirée autant par les rythmes de son pays, de la samba à la bossa nova, autant que par le cool jazz, le swing ou la pop, Luisa Maita chante ses racines. Sa voix sensuelle et dansante, si elle ne creuse pas de nouveaux sillons, suit celui de sa génération, de Céu d’abord à qui on la compare immédiatement, Seu Jorge ou Marcelo D2. Un album gorgé des rythmes chauds du Brésil et riche d'influences personnelles réussit à créer un son terriblement attachant
Instalaçao do samba / Toco (Tomaz Di Cunto) – Bonsaï Music, 2006 Entre samba et bossa-nova, le jeune chanteur et guitariste brésilien nous offre un album plein de sensualité et de soleil. Dans le deuxième morceau, une belle surprise nous attend, il reprend en français la chanson « Qui c'est celui-là » de Pierre Vassiliu (que ce dernier avait luimême pris à Chico Buarque). Un premier disque simple et enchanteur, à ne pas rater.
Banzo / Mônica Passos, chant. - Night and day distribution, 2003 Banzo (une profonde mélancolie en portugais ) est le quatrième album de Monica Passos. Ni complètement Bossa, ni totalement Nova ou même Samba, "Bonzo" est un dique attachant et très personnel. Banzo c’est avant tout une voix incroyable (plusieurs octaves), qui ne fait jamais dans le démonstratif, le superflu. La délicatesse de l’orchestration, la sensualité épicée du chant ravissent l’oreille. Les compositions de Passos sont superbes, et les rerpises sont de vraies réussites. Deux Milton Nascimento, un Noel Rosa, un Edu Lobo, un Joao Bosco, le « Fado Tropical » de Chico, et le peu repris « no dia em que eu vim-me embora » de Caetano et Gil.
Legal ! New beats from Rio / Anthologie – Totolo, 2010 L’intention du projet LEGAL! (qui signifie cool, super, excellent à Rio), réalisé en collaboration avec de jeunes artistes brésiliens est simple: réunir, autour d'un concept et d'un nom facilement identifiables et à travers des sorties d'albums régulières, les meilleurs artistes contemporains qui n'ont pas encore trouvé de possibilité de commercialisation en Europe. Le premier volume explore la nouvelle scène musicale de Rio à travers ses meilleurs représentants et ses différents genres musicaux (samba, musiques de films, musique tzigane, MPBreggae, soukouss, bossa…). Les chansons Infinitesimo de Quito Ribeiro et sa guitare qui oscille entre congo et Espagne et Isso é carimbo de Do Amor qu’on pourrait croire enregistré à kinshasha vous sont chaudement recommandés.
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Le Rock Cansei de ser sexy / CSS 2006 Originaires du Brésil, les membres de CSS, quatre filles et un garçon issus de l'univers de la mode déploient un sens de la formule que l'on retrouve dans leurs titres et jusque dans le nom du groupe, véritable manifeste (Cansei de ser sexy signifie fatigué d’être sexy). Lovefoxxx chante avec la gorge enrouée pendant que ses copines martyrisent guitares et synthétiseurs sous les coups de boutoir du seul garçon de la bande. L'attitude, les références pop, l’influence new wave vaguement disco punk de CSS rappellent évidemment les habituels B-52's ou Peaches et Chicks On Speed. Certains titres habilement pop se dégagent du lot, mais c'est la perle sensuelle Let's Make Love And Listen To Death From Above qui claque véritablement. Adoubé par le producteur Diplo (Major Lazer…), ce disque impétueux risque de vous faire danser.
The god who devastates also cures / Lucas Santtana – Mais um discos 2012 Voici LE touche-à-tout brésilien actuel, qu’on peut aussi bien retrouver sur une compile électro, ou bien dans la BO d’un jeu vidéo de football, comme sur une anthologie des meilleurs espoirs musicaux brésiliens. Lucas Santtana fait le lien entre des explorateurs sonores brésiliens tels que Tom Ze, les rockeurs hyper-actifs type Beck et les chanteurs mélancoliques comme Thom Yorke. Il y a un peu de tout ça dans ce disque, avec un côté mystique ou iconoclaste, empreint d’un sentiment de fin du monde (d’ailleurs, n’est-ce pas le début du déluge, sur la pochette du disque ?). Idéal pour les fins de soirées…
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Soul, funk et rap Black Rio, vol. 2 : Original samba soul 1968-1981 / Anthologie – Strut, 2009 Black Rio Vol. 2, compilé par le brésilien dj Cliffy, témoigne de la force du mouvement de la samba soul. La Samba soul désigne un large panel de styles : de la funk à la soul ou au disco mais imprégnés de fortes influences brésiliennes, la samba soul est également l’occasion pour les noirs du Brésil de revendiquer leur identité, à une époque où la dictature stigmatise la minorité noire. Explorant les richesses de groupes et d'artistes issus de labels injustement méconnus, dj Cliffy nous offre encore une superbe compilation de raretés oubliées. Alors que Black Rio Vol. 1 rassemblait les pionniers du mouvement comme Tim Maia, le volume 2 nous permet de découvrir des artistes essentiels tels que renata Lu, Emilio Santiago…
Samba Soul 70! / Anthologie - Crammed Discs, 2001 Voici une compilation de bon cru ! Les titres choisis entre 1968 et 1987 réunissent les éléments essentiels de l'univers musical brésilien populaire associés à l'incroyable force musicale du funk. Certaines sonorités rappellent les productions noires-américaines des 70's Stax ou Blaxploitation. Le morceau d'Ellis Regina, Bicho no mato révèle la muse de Jobim dans un style plus spontané, éloigné des mélodies lancinentes et complexes de la Bossa. Tout aussi surprenant cette parfaite inconnue Elza Soares avec sa voix de contralto au discours désinvolte, chante avec fierté et humour sa resistance à la domination masculine. Les Banda Black Rio quelques pistes plus loin avec leur légendaire Maria Fumaça vante les vertus de la femme au foyer avec ce cynisme brésilien si charmant. Enfin Gal Costa avec barato total nous donne une leçon de bonne humeur populaire, avec une rythmique vocale assez remarquable.
World psychedelic classics 4 - nobody can live forever : The Existential soul of Tim Maia / Tim Maia – Luaka Bop, 2012 Artiste majeur à l’instar d’un Gilberto Gil, Tim Maia est pourtant moins connu en France. De son vrai nom Sebastião Rodrigues Maia, il est pour beaucoup, considéré comme le père de la soul brésilienne. Disparu en 1998, il fut une des figures du mouvement Tropicalia en introduisant notamment la Soul et le R n’ B américain dans la musique brésilienne. Mélangeant influences soul afro-américaines et culture brésilienne, ses chansons étaient écrites en portugais ou en anglais suivant son inspiration. C’est donc une partie de l’histoire de cet artiste iconoclaste et excessif (accro aux drogues, ayant fait de nombreux séjours en prison, appartenant à un culte fan des OVNIS…) que l’on retrouve sur cette compilation. Cette anthologie rassemble les plus beaux titres du crooner brésilien parmi les 22 albums de sa discographie et on sait à quel point la sélection a dû être compliquée. Il en résulte 15 titres tous aussi parfaits les uns que les autres. La musique de Tim Maia est proche de celle Curtis Mayfield, de Bobbie Womack ou de Bill Withers, des grooves arrangés avec soin, qui naviguent entre ballades soul (le poignant Ela Partiu) et cartouches disco (Brother, Father, Mother, Sister). C’est avec des titres comme O Caminho do Bem et Quer Qeira, Quer Nao Queira qu’on entrevoit les racines brésiliennes et le son propre au mouvement Tropicalia. Un des meilleurs albums de cette discographie.
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A procura da batida perfeita / Marcelo D2 – Sony Music, 2003 Marcelo D2 est un rappeur brésilien, considéré comme le père du « samba rap », exmembre du groupe de rap hardcore Planet Hemp. Plus grand-chose d’hardcore dans cet album, en tout cas pour les instrus qui donnent juste envie de danser et c’est déjà pas mal. Malgré tout, cet artiste est autant reconnu dans le milieu sambiste (collaborations avec Sergio Mendes, Seu Jorge…) que sur la scène hiphop internationale (collaborations avec le groupe américain Jurassic 5). Tout au long de ce disque, Marcelo D2 part à la recherche du rythme parfait. L’a-t-il finalement trouvé ? Ecoutez le disque si vous voulez le savoir…
No na orelha / Criolo – Sterns Music, 2011 Rappeur originaire du nordeste du Brésil, Criolo a de nombreuses cordes vocales à son art. Il est aussi à l’aise dans un registre soul, reggae, afrobeat que rap. Cet album a gagné de nombreux prix et a bénéficié d’une reconnaissance internationale, de par la qualité des compositions, des textes et des prestations scéniques qui ont impressionné aussi bien les professionnels que le public. Caetano Veloso dit de lui qu’il est « sans doute la plus importante figure de la musique actuelle au Brésil ». Rien que ça…
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Le Jazz Bossa jazz : The birth of hard bossa, samba jazz and the evolution of brazilian fusion, 1962-1973 / Anthologie – Soul Jazz, 2011 Cette compilation Soul Jazz offre une immersion dans le jazz brésilien du début des années 60, alors que le genre, également appelé samba jazz ou hard bossa, était en pleine explosion. A travers des titres de groupes et artistes incontournables tels que Sergio Mendes Trio, Antonio Carlos Jobim, Quarteto Novo, Baden Powell, Airto Moreira, Bossa Tres, Zimbo Trio ou encore Deodato, la sélection restitue cette musique dans le contexte social et politique de l'époque en suivant le parcours des artistes depuis le Brésil jusqu'aux Etats-Unis, où certains ont émigré fin 1960 et où leur jazz, riche de nouvelles influences, a fusionné avec celui de Miles Davis, Thelonious Monk et Louis Armstrong.
Around the city / Eliane Elias - Sony BMG Music, 2006 Avec Around The City, la pianiste et chanteuse d'origine brésilienne installée à New-york confirme et approfondit son ancrage dans une veine bossa-jazz de la meilleure facture et s'approprie des classiques pop, reggae ou latino qu'elle transfigure avec un talent incomparable (« Tropicalia » de Beck, « Jammin' » de Bob Marley, « Oyé Como Va » de Tito Puente). Les saveurs sucrées de ses harmonies bossa nova et son rythme au doux balancement, son jeu de piano subtil font de cet album le compagnon idéal pour les premiers jours de soleil.
Carioca / Stefano Bollani - Universal, 2008 Avec Carioca, Stefano Bollani se garde de signer un énième hommage à Tom Jobim et à la bossa nova, il préfère s’intéresser au choro, cette virevoltante musique instrumentale née à la fin du XIXe siècle et à la samba. Carioca ne pourrait être qu’une jolie photo sépia, évoquant l’époque dorée de Pixinguinha, Jacob de Bandolim, Ary Barroso ou Nelson Cavaquinho mais Bollani pare ces standards d’un autre âge de nouveaux accents. Avec ses musiens (le guitariste Marco Pereira, le contrebassiste Jorge Helder, le saxophoniste Mirko Guerrini…) et le renfort ponctuel au chant de Zé Renato et de Monica Salmaso, Bollani s’attache à célébrer l’une des vertus premières de la musique brésilienne : le swing.
Milton Nascimento & Belmondo / Milton Nascimento, chant, guitare, sanfoninha. - B Flat Recordings, 2008 Les deux monstres sacrés du jazz actuel que sont les Frères Belmondo ont invité la dernière légende vivante de la chanson brésilienne. Le choc de la rencontre entre Milton Nascimento et les Belmondo est un monument sans précédent : quelques-uns des plus grands standards de la musique brésilienne sont immortalisés, offrant à la voix de celui qu'on surnomme L'Ange Noir un écrin magique et intemporel. A partir de compositions maîtresses de Nascimento (comme le Canção do Sal, offert en 1966 à Elis Regina), auxquelles a été adjoint une « Berceuse » de Maurice Ravel et une pièce pour fin de soirée enfumée signée Lionel, le trio avec Eric Legnini et Andre Cecarelli musent et s’amusent avec jazz, chanson brésilienne et folklore.
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Come with me / Tania Maria – Concord Jazz, 1983 Pianiste, chanteuse et compositrice brésilienne, Tania Maria livre un album d’une folle énergie, un mélange irrésistible de rythmes brésiliens et de jazz. Les vocaux effervescents de Tania (qui scat aussi parfois), son jeu de piano terriblement vigoureux et efficace et ses sidemen ravivent la musique brésilienne et sauvent les années 1980. Come with me propose une musique d'un niveau artistique remarquable mais à vocation populaire, qui évite à la fois l'élitisme et la faillite de la musique FM.
Intimidade / Tania Maria – Blue Note, 2005 Trente-six ans et vingt-cinq albums plus tard, dont les imparables Piquant, Come With Me et Made In New York, Tania Maria s’est imposée comme l’une des références de la scène musicale brésilienne, où sa voix toute en accents graves peut se faire sensuellement groove, où son toucher percussif au piano peut se transformer en une touche plus classique. En 2005, la voilà donc de retour, pour l’album Intimidade qui parvient à réunir en une seule face les deux facettes de cette personnalité. A l’image de deux des musiciens qui figurent à ses côtés : le maître bassiste Eddie Gomez et le mestre Carneiro aux percussions.
Tide / Antonio Carlos Jobim – Verve, 1970 Enregistré en 1970 avec la crème des musiciens de jazz (la section de flûtes notamment, qui comprend Jerry Dodgion, Romeo Penque, Hubert Laws et Joe Farrell, est remarquable) et brésiliens (Airto Moreira et Hermeto Pascoal sont là), Tide est un album typique de l'univers d'Antonio Carlos Jobim, tout à la fois riche d'entêtantes ritournelles populaires et ultrasophistiqué. On retrouve là, outre la célèbre chanson-titre, "The Girl From Ipanema" dans une version non chantée (elle fut immortalisée par Stan Getz et Astrud Gilberto en 1963) et langoureuse à souhait. Cet enregistrement est un des must de la bossa nova, augmenté, par rapport au LP original, de quatre bonus tracks dont une version longue de "Tema Jazz" qui dure huit minutes et fait la part belle à Hermeto Pascoal.
Samba, jazz et bossa / Elis Regina – Universal 2006 Elis Regina est l’une des chanteuses brésiliennes les plus populaires dans les années 1960 et 1970 et sans doute l’une des plus grandes chanteuses de musique brésiliennes de tous les temps. Ouragan (c’était l’un de ses surnoms) vocal brésilien n’épargnant rien sur son passage, Elis Regina possédait une voix hors du commun qui faisait frémir l’auditoire. La dame avait du piment et explorait sans discontinuer toutes les possibilités de tons et de variations offertes par ses cordes vocales. Elis Regina a travaillé avec tous les plus grands noms de la scène brésilienne : Edu Lobo, Vinicius de Moraes, Joao Bosco, Baden Powell, Gilberto Gil, Chico Buarque, Milton Nascimento, Jorge Ben et Rita Lee entres autres, elle est surtout connue pour la bossa nova mais a également participé au mouvement tropicaliste. Cette compilation retraçant son parcours en 27 titres constitue un adroit préambule à l’élégance et à la justesse d’Elis Regina.
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Jazz samba / Stan Getz ; Charlie Byrd – Verve, 1963 Sorti en 1962, Jazz samba a été le premier album majeur de bossa nova publié sur le marché américain. Il a marqué le début de la vague de bossa aux Etats-Unis qui a atteint son apogée au milieu des années 1960. Bien que Stan Getz figure sur cet album, il a été fortement inspiré et conçu par Charlie Byrd. S’il reste très inspiré par la bossa nova, l’abum s’en démarque par l’absence de chant et de piano et évidemment par la présence du saxophone. Stan Getz recevra notamment un Grammy Award pour Desafinado, le morceau le plus connu de l’album et confirmera son talent avec le succès encore plus large de Getz/Gilberto en 1964, sans doute l’album de jazz le plus vendu au monde.
Jazz Samba : les chefs d’oeuvre brésiliens de / Stan Getz, avec Astrud Gilberto et Joao Gilberto – Verve, 1962 -1964 Chacun d’entre nous connaît ces immenses standards que sont désafinado, the girl from Ipanema, manha de carnaval ou corcovado. La rencontre entre Stan Getz et João Gilberto (sans naturellement oublier le compositeur, Antonio Carlos Jobim) va transformer la bossa nova en élément vital du jazz et The Girl From Ipanema deviendra l’un des 45 tours les plus vendus dans le monde dans ce genre de musique. Entre la voix sensuelle de Joao Gilberto, le lyrisme suave du saxophone, ce sont des Chefs d’œuvre absolus du jazz et de la bossa nova, tout en confidence et volupté que nous livrent ces trois maîtres.
Solo session. vol. 1 / Nelson Veras. - Bee Jazz, 2009 Sur ce premier album solo, Nelson nous convie à une révision de nos classiques : des standards des Etats Unis d’Amérique et du Brésil (Tom Jobim, Chico Buarque ou Milton Nascimiento). Enregistré en toute intimité dans son appartement parisien, cet opus au nous offre treize pépites musicales à la croisée du jazz et des standards brésiliens. Veras a fait le choix courageux d’un vrai solo : une guitare acoustique toute nue, qui ne s’éloigne jamais de la mélodie. Ce travail d’introspection rempli d’émotion plus que de virtuosité et qui recèle sa part de mystère et d’abstraction rappelle une errance… le guitariste se livre dans une approche solaire et intime.
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Cinéma Orfeu Negro / Marcel Camus, réal. ; Vinicius de Moraes, aut. Adapté ; Antonio Carlos Jobim, Luis Bonfa, comp. ; Marpessa Dawn, Brenno Mello, Lea Garcia... [et al.], acteurs. 1959 A la veille du carnaval de Rio, Eurydice arrive de la campagne pour y retrouver sa cousine Sérafina. Elle fait la rencontre d'Orphée, conducteur de tramway et artiste adulé par le peuple pour ses qualités de danseur et de guitariste. Mais Eurydice, électrocutée par un câble de tramway, meurt en tentant d'échapper à son destin. Orphée la cherche partout...
A deriva : un dernier été / Antonio Pinto, réal ; Vincent Cassel, Camilla Belle, Laura Neiva... 2008 Filipa, 14 ans, passe l'été avec sa famille à Buzios, à côté de Rio de Janeiro (Brésil). Ces vacances seront le théâtre d'un passage douloureux à l'âge adulte et de sa première initiation à l'amour. Filipa découvre avec peine l'infidélité de son père, un romancier célèbre qui trompe sa mère avec une belle Américaine vivant près du petit village côtier. Mais cet événement n'est que le premier d'une longue série de réalisations à la fois douloureuses et enchanteresses que Filipa va être amenée à faire sur sa famille et sur elle-même...
Blindness / Fernando Meirelles, réal. ; Julianne Moore, Mark Ruffalo, Danny Glover, Gael Garcia Bernal...[et al.]. 2008 Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante. Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n'importe quel prix. Seule une femme n'a pas été touchée par la " blancheur lumineuse ". Elle va les guider pour échapper aux instincts les plus vils et leur faire reprendre espoir en la condition humaine.
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Central do Brasil / Walter Salles, réal. ; Fernanda Montenegro, Marilia Pêra, Vinicius de Oliveira... [et al.], act. 1999 Après la disparition de sa mère, Josué, adorable enfant brésilien de 10 ans, se retrouve sans famille avec pour seul contact Dora, une institutrice à la retraite qui le prend sous son aile. Ensemble, ils vont traverser le pays...
Le baiser de la femme araignée / Hector Babenco, réal ; William Hurt, Raul Julia, Sonia Braga... [et al.], act. 1985 Valentin, journaliste révolutionnaire, a été torturé et incarcéré pour ses convictions politiques dans une prison d'Amérique latine. Molina, décorateur homosexuel, est condamné pour une affaire de moeurs. Tout sépare ces deux hommes qu'on enferme dans la même cellule. Pour oublier la solitude de leurs nuits, Molina fait partager à Valentin les rêves qu'il imagine d'après les vieux films qui peuplent sa mémoire. Alors que l'animosité des deux détenus se transforme en amitié, une toile de trahison se tisse autour d'eux...
O cangaçeiro / Lima Barreto, réal., scénario ; Alberto Ruschel, Marisa Prado, Milton Ribeiro... [et al.], act. 1953 La province du Nordeste, dans le Brésil du début du siècle. S'opposant au pouvoir fédéral, les cangaceiros, bandits d'honneur violents et craints, distribuent vivres et butins aux pauvres mais font néanmoins régner la terreur. Au cours d'une razzia dans un village, le cruel capitaine Galdino Ferreira et sa bande enlèvent Olivia, une institutrice dont ils espèrent obtenir une confortable rançon. Alors qu’ils sont traqués par la police, Teodoro, le bras droit du capitaine, tombe amoureux de la jeune femme et va mettre sa vie en jeu pour l'aider à s'évader...
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La Terre des hommes rouges / Marco Bechis, réal. ; Claudio Santamaria, Chiara Caselli, Matheus Nachtergaele... [et al.], act. 2008 La région du Mato Grosso au Brésil, de nos jours. Après le suicide de l'un des siens, Nadio, chef d'une tribu Guarani-Kaiowa, décide de dresser un campement sur les terres des Blancs. Pour lui, comme pour le chaman, il s'agit de réparer une terrible injustice : récupérer les terres dont ils ont été spoliés autrefois... Malgré les menaces et les intimidations des propriétaires terriens, les Indiens décident de rester sur place pour reprendre leurs droits, coûte que coûte. Désormais, deux mondes se font face : l'affrontement semble inévitable...
Une famille brésilienne / Walter Salles, Daniela Thomas, réal. ; Sandra Corveloni, Vinicius de Oliveira, Joao Baldasserini... [et al.], act. 2009 Sao Paulo. 20 millions d'habitants, 200 kms d'embouteillage, 300 000 coursiers. Au coeur de cette ville en transe, quatre frères essaient de se réinventer de manières différentes. Reginaldo, le plus jeune, cherche obstinément son père ; Dario rêve d'une carrière de footballeur, mais l'âge, 18 ans, le rattrape ; Dinho se réfugie dans la religion tandis que l'aîné, Denis, déjà père d'un enfant, gagne difficilement sa vie. Leur mère, Cleusa, femme de ménage qui élève seule ses quatre enfants nés de pères différents, est à nouveau enceinte. A l'image d'un Brésil en état d'urgence et en crise identitaire, tous cherchent une issue...
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Cinéma documentaire Ô Samba : popular music of Brazil / Jean-Claude Guiter, réal., Frémeaux et associés, Cop. 2005 Apparue il y a un siècle dans les villes de Rio, Sao Paulo et Bahia, la Samba est avant tout une musique pour la danse. Depuis, tous les grands auteurs et compositeurs de la musique brésilienne ont joué et chanté des Sambas. Ce genre musical se divise en plusieurs groupes distincts, dont "Samba Enredo" la musique et les chants qui accompagnent chaque année, les défilés des écoles de Samba. Une batterie se compose pour chaque école de centaines de percussionnistes. Dans ce film, il s'agit de montrer les différents courants de cette musique, d'interviewer les compositeurs et de filmer "live" quelques artistes représentatifs de chaque style (Baden Powell, Roberto Menescal, Carlos Lyria, Zeca Pagodinho...ainsi que la jeune génération). Les écoles de Samba de Mangueira, Salgueiro... nous ont en outre permis, rare privilège, de filmer le superbe carnaval de Rio 97 de l'intérieur.
Au cœur des batteries de Rio : le samba de enredo / Jean-Christophe Jacquin, réal., éditions Improductions, Cop. 2002 Ce DVD contient une méthode pédagogique de Jean-Christophe Jacquin avec les phrases et techniques de jeu des percussions jouées par les batteries de grandes écoles lors des défilés du carnaval de Rio. L'instrumentarium des batucadas , Surdos, Caisses, Repinique, Tamborim, Agôgos, Pandeiro, Chocalhos, etc., est étudié en détail. Ce DVD contient également un film documentaire de Bruno GINESTET, Jean-Christophe JACQUIN, Philippe NASSE et Klaus BLASQUIZ, intitulé « Bateria ». Ce film est tourné lors du carnaval de Rio 2001, au coeur des répétitions des batteries des écoles Imperatriz, Mangueira, Portela et Viradouro. Les préparatifs du carnaval, la visite d'un atelier artisanal de fabrication d'instruments et le défilé dans le Sambodrome au milieu des batteries, nous permettent de mesurer l'énergie transmise par des centaines de percussionnistes dans l'un des plus grands spectacles vivants du monde. Le livret d'accompagnement de la méthode présente les partitions des thèmes proposés dans la vidéo. Les phrases, variations, arrangements de tamborims et polyrythmies sont ici rassemblées. Un historique, un glossaire et de nombreuses photographies couleur complètent cette édition.
Arte Negra : voyage aux sources de la capoeira / Caline Delhem, réal., L’Harmattan, Cop. 2011 La capoeira est à l'origine d'une culture à part entière, aujourd'hui plus que jamais vivante, où se croisent philosophie de vie et religions autour d'un large projet de structuration du lien social et des solidarités. En visite au Brésil, où il retourne tous les deux ans, Marcelo, Cacique, jeune capoeiriste brésilien installé en France, nous amène recharger ses batteries en allant puiser son énergie chez les grands maîtres de cet art martial mêlé de danses afro-brésilienne : à Rio d'abord, puis à Salvador de Bahia, lieu de sa communauté d’origine, épicentre de la capoeira...
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Rio, le conservatoire de la Samba / Yves Billon, réal., Zaradoc, Cop. 2010 Les rythmes de la Samba sont nés dans les Favellas de Rio de Janeiro. Inspirée des rythmes noirs de la région de Bahia, la 'world music' tendance brésilienne est le reflet d'une société métissée, façonnée par les vagues de migrations successives. Les groupes 'Roa Negra', 'Acione' ou 'Agepe' nous montrent les différences entre la 'Samba de enredo', la Samba du carnaval et la 'Samba Cançao' dans laquelle le chanteur et la guitare donnent le ton. Une dernière nuance entre la 'Samba Brecque' et la 'samba Pagode' nous rapproche du Reggae et du son Disco.
Moro no Brasil / Mika Kaurismaki, réal., Films sans frontières, Cop. 2005 Plus qu’un documentaire, Moro no Brasil (littéralement « Je vis au Brésil ») est un road-movie groovy dont le cœur bat au rythme cadencé des musiques brésiliennes. Ce voyage musical couvre 4000km, avec des arrêts à Pernambuco, Bahia et Rio, trois régions du Brésil symbolisant des traditions musicales aussi variées que Frévo, Maracatu, Coco, Embolada, Forro et Samba.
Brasileirinho / Mika Kaurismaki, réal., Montparnasse prod, Cop. 2006 Brasileirinho est une évocation du choro, rythme brésilien né au XIXe siècle, fruit du métissage de mélodies européennes et de sonorités afro-brésiliennes. Le collectif Trio Madeira Brasil, groupe de choro de Rio, nous fait découvrir les plus grands interprètes de cette musique souvent considérée comme le jazz brésilien.Brasileirinho n’est pas un film historique sur le choro, mais plutôt un voyage sur ceux qui font vivre cette musique au quotidien, dans un subtil mélange de raffinement classique et d’improvisation : « rodas de choro » sur les places et dans les rues, les théâtres, les écoles de banlieues et les gafieiras, ces bars populaires du quartier de la Lapa.
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La leçon de Jazz : Antonio Carlos Jobim et la Bossa Nova / Antoine Hervé, RV Productions, Cop. 2011 Antoine Hervé, pianiste, compositeur et pédagogue de premier plan, propose au public des clés pour entrer de manière vivante, humoristique et divertissante dans l’univers d’un artiste et d’un genre musical. Voici le premier DVD de La Leçon de Jazz, consacré à Antonio Carlos Jobim. Antonio Carlos Jobim est considéré à travers le monde comme l'un des pères de la Bossa Nova. Une heure et demie de « concert commenté », filmé en public.
Maria Bethania : musica e perfume / Georges Gachot, Ideal Audience, Cop. 2005 Le film nous convie à une plongée dans l'univers de la musique brésilienne racontée par Maria Bethânia, la plus célèbre des chanteuses brésiliennes, qui fut l'égérie de la contre-culture avant de devenir la reine des ballades romantiques. Pénétrer, pour la première fois, l'intimité du travail de Maria Bethânia, nous offre l'occasion rêvée de comprendre cette histoire de la musique brésilienne de l'intérieur. Maria Bethânia retrace son parcours musical, en écho avec l'évolution de la société brésilienne et de sa musique. A ses côtés, Georges Gachot a réuni un plateau de rêve : Nana Caymmi, Miucha, Chico Buarque, Gilberto Gil et Caetano Veloso, tous acteurs et témoins d'une des plus riches histoires de la musique de notre temps.
Carlinhos Brown, Bahia beat / Claude Santiago, La sept video, Cop. 2000 Percussionniste, compositeur, chef d'orchestre mais aussi agitateur social et idole des bidonvilles, Carlinhos Brown côtoie depuis plus de vingt ans les grandes stars de la musique brésilienne. Portrait de celui qui a déterré les rythmes afro-brésiliens pour les transporter dans un univers populaire universel.
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Caetano Veloso, noites do norte ao vivo / Universal music Cop. 2001 Retrouvez Caetano Veloso en concert sur ce DVD qui fait suite à la sortie du CD du même nom. Le répertoire exploré est celui des musiques et de la culture du Nord et du Nordeste brésilien.
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