Une grainothèque ? Mais quelle bonne idée ! Explications
Oui… mais pourquoi ? Parce qu’il est important d’éviter de semer des graines hybrides de type F1 (que l’on trouve maintenant dans la plupart des commerces) dont les semences sont non-reproductibles ou dégénérescentes lors de générations suivantes. Attention, BIO ne veut pas forcément dire que les graines ne sont pas F1, renseignez-vous auprès du semencier auprès duquel vous achetez vos graines.
Puisque la gratuité se perd au profit du commerce et de l’économie, que les graines commercialisées par les industriels sont hybridées et non-reproductibles et que certaines lois interdisant les échanges menacent notre biodiversité, c’est à nous de reprendre les choses en main. « Entre 1990 et 2000, 75% de la diversité des cultures a été perdue », constate le FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Pour l’inauguration de la grainothèque, nous nous sommes tournés vers des semenciers et des associations reconnus comme producteurs de semences BIO et reproductibles. C’est grâce à eux que nous pouvons vous fournir 77 variétés différentes de fruits, légumes, fleurs et plantes aromatiques, et 391 sachets de graines. Avec votre participation, nous espérons pouvoir en proposer bien plus !
Lorsque vous ferez des dons de graines à la grainothèque, veillez à la reproductibilité de celles-ci.
Est-ce vraiment légal ? En matière de semences, le droit français est basé sur un principe général de liberté d’utilisation, chacun étant libre de semer ou de récolter pour sa consommation ou son usage personnel toutes espèces végétales, à l’exception des espèces considérées localement comme nuisibles ou pouvant porter atteinte à l’équilibre écologique local. L’utilisation à des fins commerciales est très encadrée. Pour les variétés potagères, les semences commercialisées doivent être inscrites au « catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivées » ou dans l’une de ses annexes. Bien que la commercialisation de ces semences demeure interdite, le particulier ou le « collectionneur » qui achète ces semences ne risque aucune condamnation. Par ailleurs, aucune disposition n’interdit la détention ou l’échange des semences non-inscrites au catalogue officiel.
C’est là que les jardiniers amateurs peuvent jouer un rôle dans le développement des réseaux d’échanges en semant, récoltant, partageant les semences.
Comment différencie-t-on un fruit d’un légume ? Pour la grainothèque, nous avons fait de choix de suivre les règles de botanique :
« Le fruit provient de la partie reproductive de la plante. Le légume provient de la partie végétale de la plante. »
Si vous mangez les tiges, les feuilles, les boutons de fleurs ou les racines, vous avez affaire à un légume. Si vous mangez le produit d’une fleur et que celui-ci comprend les graines (l’appareil de reproduction), vous avez affaire à un fruit.
Épinard
Avocat
Brocoli
Poivron
Pomme de terre
Courge
Chou-fleur Oignon
Concombre Petit pois
Comment ça fonctionne ?
Dans un esprit de partage, la réussite d’une grainothèque dépend entièrement de votre sérieux et de votre soutien. Remplissez systématiquement la feuille de retrait du cahier de suivi pour nous permettre de tenir le compte de notre stock.
Vous souhaitez faire des dons de graines ? Rien de plus simple !
Assurez-vous d’abord que vos graines soient non-hybrides et reproductibles, prenez un gabarit d’enveloppe et pliez-le selon le schéma. Remplissez ensuite les indications de base : nom commun de la plante, variété et la date de récolte des graines ; Si vous vous en sentez capable ou en vous aidant d’un livre, ajoutez quelques conseils de plantation (sol, exposition, espacement, couleur, etc.). Glissez-y les graines en gardant en tête qu’un sachet doit correspondre à 1m2 de plantation (au besoin, il vous faudra peut-être réaliser plusieurs sachets). Fermez l’enveloppe, et rangez-la dans la grainothèque. À nouveau, pensez bien à remplir la feuille de dépôt du cahier de suivi.
Nos incroyables partenaires !
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[source ÂŤ Cahier de semences Âť de Naturparif]