N째1 / Avril - Mai 2011
Cameroon
A star is born
Bienvenue à bord
Réussir
ensemble I
l est tenu. Le pari et l’engagement de redonner à notre magnifique pays une compagnie nationale aérienne. Comme dans chaque entreprise, rien n’était acquis d’avance. Pourtant, ensemble, nous avons su garder le cap de nos promesses, ne perdant jamais de vue l’objectif et l’enjeu. A la ferme promesse du Président de la République, S.E. M. Paul Biya, il y a eu son attention de tous les instants, bien plus que déterminante, dans un contexte mondial difficile. Son gouvernement, conduit par M. le Premier ministre Philemon Yang, a été remarquable. Alors que notre compagnie nationale prend son envol vers un futur rempli de promesses, nous entendons d’ici le cœur du Cameroun battre à l’unisson, le regard rivé vers le ciel de nos espérances communes : celui du développement de ce magnifique pays qui, désormais, peut compter sur sa propre compagnie nationale pour aller à la conquête du monde. C’est ce Cameroun, gagneur, fier, déterminé et en mouvement que nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir dans cette première livraison de QC, magazine de bord inspiré et conduit par une équipe de jeunes Camerounais de devoir. Pour cette première, il s’est agi d’une projection panoramique sur ce Cameroun qui vit et bouge à l’intérieur, avec toutes les raisons de se vanter d’une jeunesse dont l’imagination, le talent et la foi d’avenir sont une source vivifiante. Ce premier numéro de notre magazine de bord peut montrer quelques défauts ou manques. La jeune équipe qui la porte saura rapidement les corriger pour proposer un magazine plus ouvert, toujours plus en phase avec notre temps et sans cesse tenu par les promesses réjouissante de cette étoile qui naît, avec Camair-Co, pour briller à jamais. Tel est notre engagement. Engagement qu’ensemble, optimistes et déterminés, nous porterons vers un ciel lumineux. Bonne lecture à bord !
Alex Van Elk
QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
Welcome on board
Welcome on board
Let’s go
C AMAIR- CO B.P. : 4852 Douala Cameroun Fax. : +237 33.42.20.30 Président du Conseil d’administration Philemon Yang Directeur général Alex Van Elk Directeur général adjoint - Emmanuel Mbozo’o Ndo
QC MAG
Directeur de la publication Alex Van Elk Coordination Yolande Bodiong / Hugues Mbala Direction éditoriale et artistique Thiéry Gervais Gango 74.39.13.92 Conseil éditorial Alex Mimbang - 99.92.29.60 Ont collaboré à ce numéro Stéphane Tchakam (Responsable Edition), Veronica Bengyela (Version anglaise), François Bambou, Rita Diba, Thierry Ngogang, Serge Eric Epoune, Narcisse Youmbi , Henri Marcel Atangana, Charlemagne Behalal (Photo), Jérémi Mpon (Photo) Maquette et montage - Thiéry Gervais Gango Publicité Marie-Laure Djombi (Douala) - 99.98.13.50 Fredde Meching (Yaoundé) - 79.18.78.32 Impression - Enschedé
together T
he challenge and the commitment to give our magnificent country a national air transport company has been met. As in every project, it did not come easy. Nevertheless, we worked together as one man putting our objectives and stakes at the fore front to be able to keep the promise. With the firm promises of the head of state his Excellency Paul Biya, his constant attention went beyond determination in a very difficult global context. His government, led by Mr. Prime Minister Philemon Yang, has been remarkable. While our national company takes off towards a future filled with promises, we can hear the heart of Cameroonians beating in accord, their eyes riveted towards the sky of our common expectations : that of the development of this magnificent country which, henceforth, can count on her own national company to go to the conquest of the world. It is this Cameroon, a winner, proud, definite and in movement which we suggest you discover or rediscover in this first publication of QC, in-flight magazine inspired and led by a team of young dutiful Cameroonians. This first one is about the panoramic projection of a Cameroon which is alive and kicking with all the reasons for boasting of a youth with imagination, talent and faith in the future as a living source. This first publication of our in-flight magazine may carry some mistakes and omissions. Rest assured, the young team running it will quickly correct them and bring to you a more opened magazine, synchronised with our time and ceaselessly keeping by the promises of this happy star born Camair-Co, to shine for ever. Together we will keep an optimistic and determined Commitment which will take us towards a brighter sky. Good reading on board!
Alex Van Elk
@Tous droits réservés QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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SUMMARY
Sommaire
Camair-Co en dates...
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Camair-Co : fly towards a bright future.
Alex Van Elk : Voici Camair-Co.
Visages des hommes et femmes qui font la compagnie.
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Kareyce Fotso : la nouvelle voix du pays.
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Angèle Etoundi Essamba : et la photo devint prose, métamorphose et métaphore...
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Olga Essouma, 7th Miss World Tourism 2010 writes to Camair-Co.
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SOMMAIRE
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Jules Wokam : esthète de l’immobilier.
Summary
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Conte et légende du Cameroun : l’éléphant et l’hippopotame trompés par la tortue.
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Cahier d’un retour au pays ancestral : flashback sur le voyage au bercail de 54 américains d’origine camerounaise.
Cameroon : The magic heart of Africa
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Bloc-notes du voyageur
Bloc-notes du voyageur
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Promoteur de la première chaîne panafricaine d’information en continu, Africa 24, Constant Nemale se donne un nouveau challenge : Africa 24 Magazine. C’est un trimestriel de 200 pages, haut de gamme, basé sur l’analyse et la vision d’experts et de leaders sur les faits d’actualité. Le magazine se veut un véritable espace de découvertes sociales, économiques et politique. Il ambitionne de se positionner comme la vitrine éditoriale d’un continent qui se construit par sa propre histoire, ses contradictions, son capital humain, sa diaspora et ses ressources naturelles. Cette première édition est un guide économique intéressant de l’Afrique en 2011. Chaque pays y est décortiqué et analysé. On y retrouve leur histoire et leur parcours sous des angles socioéconomiques et politiques ainsi qu’une analyse précise des enjeux géopolitiques, stratégiques et financiers du continent. En kiosques depuis janvier 2011, Africa 24 Magazine sera disponible sur iPad et tablette Multimédia et sur le site www.africa24mag.com
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Constant Nemale lance Africa 24 Magazine
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She is the current director of TV5 Afrique, She was the star television news presenter of the national television the CRTV up to the 90s. This talented, intelligent and charming journalist was decorated last march during the 21st edition of Fespaco at Ouagadougou. She was raised to the rank of officer of the Arts and Letters in the field of the Television the print media by Philippe Sawadogo, Minister of Communication, Culture and Tourism of Burkina Faso. Denise says her parents wanted her to be a lawyer, so she entered the faculty of law of the University of Yaoundé for a while before deciding to register for the enterance exams into the school of journalism without the knowledge of her parents. She was the only woman who succeeded in the entrance exam that year. Contrary to all expectations her father agreed that she attends the school. Upon graduation she started a very remarkable career at the national radio station, a career which turned into a fascinating job when she started appearing on the CTV in television in 1985 as one of the pioneer journalists of the newly created national television. She was the first woman to present the 8.30 news. Two decades after leaving the CRTV she still has a tender place in the heart of the audience this due to her gentle charm and her professional posture.
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Denise Epote at Fespaco
Yannick Noah est toujours champion
Three Cameroonians at the heart of Expo 2010 Darcis Romuald Nana, student and Delegate of Cameroonians living in Shanghai, Romeo Obame Eyenga, studying languages and Chinese civilizations, and finally Essie Charles Ekoko, students in Business Management are Cameroonians and the only Africans who have been selected as volunteers for World Expo 2010 in Shanghai. The jury acknowledged their knowledge of Chinese language and cultural fluency in the country of Mao Tse Tung.
20 mai, fête de l’unité La fête nationale du Cameroun a eu un gout tout particulier l’an dernier, année du cinquantenaire de l’indépendance. L’événement restera assurément attaché ce mois de mai à sa tradition de faste et de célébration de l’unité nationale. Au Cameroun, le 20 mai célèbre l’unité du pays obtenue en 1972, plus de 10 ans après l’indépendance.
L’ancien champion de tennis reconverti avec succès dans la chanson nous a servi récemment son dernier opus, « Frontières ». Que l’on adhère ou pas à son univers, la sortie d’un album de Yannick est toujours un évènement considérable. La formule « reggae-variété » initiée par Jil Kapler, un des faiseurs de tubes de Monsieur Noah, en reste le fil conducteur. Toutefois, l’artiste s’autorise ici davantage de variations que dans ses précédentes livraisons. Un documentaire réalisé par Anne-Sophie Lévy-Chambon et intitulé « C’est le pied ! », est diffusé depuis le 24 mars dernier par France télévisions. Cette date coïncidant avec le début de sa tournée en France. Le documentaire visite la confection de « Frontières » et retrace aussi le chemin de ses orteils tortueux. Un chemin l’ayant amené à passer aujourd’hui une grande partie de sa vie, à commencer par ses concerts, pieds nus. Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
Bloc-notes du voyageur
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Samuel Eto’o Fils brille en Champion’s League
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Rois et royaumes bamiléké
Richard Bona en tournée en Suède Virtuose camerounais de la guitare basse, Richard Bona, vient de terminer une tournée en Suède avec l’éclectique Raul Midon. Cet auteur-compositeur américain a collaboré avec des musiciens venus d’horizons divers, à l’instar de Herbie Hanckock ou Snoop Dogg. La tournée, qui a eu lieu tout le mois de février dernier, a marqué le début d’une aventure en duo qui devrait déboucher sur des concerts sur diverses scènes prestigieuses.
Prix Comnews en vue Cérémonie de récompense des meilleures campagnes publicitaires menées au cours de l’année 2010, le « Grand Prix Comnews » se déroulera ce 15 avril 2011 à partir de 19h30 en la salle des conférences du Gicam à Douala. QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Un livre, beau dans la forme et dans le fond qui s’étale tout en glace et laisse découvrir les monarques (Fo, feu, … dans l’ouvrage et selon les localités où les auteurs nous transportent) bamiléké dans leur quotidien. Ceci à travers des textes qui font appel à cette fantaisie que les auteurs, tous deux journalistes, se sont appropriés au fil des ans. Un choix d’écriture qui, loin de distraire la lecture, la facilite et transporte le lecteur dans un univers très souvent entouré de mystères. Des mystères que tente d’éclaircir Emmanuel Ghomsi, professeur d’université connu pour ses parutions sur la question, notamment le «Recueil des traditions historiques des chefferies du plateau Bamileke et de la région de Bamenda», ainsi que des populations Bamoun, Tikar et Mboum, a qui est revenu le devoir d’introduire l’ouvrage. Placé dans la catégorie des «beaux livres», cette parution qui s’étale sur 236 pages a pour objectif de permettre, selon ses auteurs, une meilleure connaissance du peuple. In Mutations Rois et royaumes bamiléké. Haman Mana et Mireille Bisseck. Editions du Schabel. Yaoundé 2010. 240 pages. 35.000 Fcfa
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Etienne Mbappe partage en Allemagne Le bassiste aux gants de soie sort d’Allemagne et a récemment séjourné au pays. A Cologne, il a passé 15 jours avec le W.D.R. Big Band, un des meilleurs orchestres big band jazz au monde. Il y était invité avec son ami, le saxophoniste Bill Evans pour une « résidence création ». Ils ont ainsi travaillé aux compositions du saxophoniste, fait des concerts et enregistré un CD. A l’occasion, Etienne Mbappe a encore démontré son jeu époustouflant, un soupçon démonstratif. Ce voyage témoigne, s’il en est encore besoin, de ses contributions et de ses expériences avec les grosses pointures de la musique.
Kaissa Ndoumbe, entre l’Afrique et l’Occident
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Le double vainqueur de la Champion’s League, la plus prestigieuse compétition européenne de football, est-il sur le chemin d’un nouveau sacre. L’avenir nous le dira. Capitaine de la meilleure équipe nationale africaine du 20è siècle, seul joueur de l’histoire du football à avoir réalisé deux triplés consécutifs (championnat - Coupe - Ligue des champions) avec deux clubs différents... Les superlatifs ne sont pas de trop pour parler de Samuel Eto’o. Son apport essentiel dans son club actuel, l’Inter de Milan, fait de ce club, l’un des plus redoutés d’Europe. La légende camerounaise continue résolument sa marche. L’enfant de Song Mbengue n’a pas fini de surprendre.
La voix de Kaïssa Ndoumbè est à elle seule un instrument accompli. Claire, chaude, forte et fragile en même temps. Manu Dibango, Papa Wemba, Salif Keita, Jean Michel Jarre, Cesaria Evora, Martha Wash ou Diana Ross, pour ne citer que ceux là, avec lesquels elle a travaillé, ne s’y sont pas trompés. C’est son album « Looking there », produit par Sony en mars 2004 qui l’a fait connaitre au grand public. Kaissa Ndoumbe c’est cette beauté du ton, derrière laquelle jaillit toujours un message. Avec un lyrique intense. Le tout souligné par une richesse vocale et une force d’interprétation du fond rythmique africain et occidental impressionnant. L’artiste, née au Cameroun, a grandi en France. Elle est désormais établie à New York et reste fondamentalement attachée à ses racines.
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Irma. Voilà un nom qui résonne de plus en plus dans l’univers musical mondial. C’est celui d’une jeune artiste au talent unique promise à un bel avenir dans le monde du show biz. Irma joue à merveille du piano et de la guitare. Elle est dotée d’une voix douce et puissante. Elle a tout d’une grande : un charisme remarquable, une histoire à raconter et un sens inné de la musique. Auteur, compositeur et interprète, cette camerounaise (eh oui !) de 20 ans, débarquée à Paris dans sa tendre adolescence, cumule gentillesse, humilité, personnalité et talent. C’est pour cela qu’elle a été plébiscitée par les internautes pour financer son album, produit par My Major Company. Cet album est donc le fruit d’une récolte sur internet. Le webzine « Le Hiboo » l’avait repérée et en moins de deux jours, la jeune fille a réussi à mobiliser plus de 70.000 euros pour produire son premier album « Letter to the Lord », dans les bacs depuis quelques semaines. Dès le 9 avril, elle est en tourné Fnac pour des dédicaces.
Story of an ancestry reconnection « The first 50». This is the title of the book written in honour of the first trip of AfricanAmericans who came to Africa in quest of their ancestral origins. It is scheduled to be published in May 2011. It contains three parts: the journey, the prospects and a tribute to the initiators of the trip. «I had the distinct honor to represent the Minister of Tourism, my boss, with this historic delegation who first trod the soil of their ancestors. And I think that this event does not deserve to go unnoticed, much less the commitment of the State of Cameroon, which was particularly involved in the complete success of the trip. There is nothing better than a book, in my humble opinion, to keep memory alive», justifies its author, Eric Serge Epoune. For the moment, and without betraying any secret, l can say the preface of «The First 50» will be signed by Denise Rolark Barnes, editor of the U.S weekly. «The Washington Informer». She was part of the trip and looks very much like a Tikar.
Rites initiatiques chez les bamougoum en mai Du 20 au 28 mai, le peuple bamougoum organise, dans le fascinant ouest du pays, un rendez-vous culturel sous forme de voyage dans le cœur de ses traditions. Au menu de ce rendez-vous recommandé, une cérémonie d’initiation des garçons selon les rituels anciens, la bénédiction du peuple par Sa Majesté Jacques Fotso Kankeu qui fête ses 30 ans de règne, cérémonie de fécondité des terres et des femmes ou encore la parade tout en couleur, avec tenues traditionnelles, danses et effervescence cultuelle. « A l’occasion de cette édition du Nekang, expression inédite de l’âme profonde du peuple bamougoum, mon peuple se joint à moi pour vous accueillir les bras aussi ouverts que le cœur », promet Sa Majesté. En langue bamougoum, Nekang signifie « pouvoir ». « Il désigne également les soins prodigués par les guérisseurs dotés d’un authentique pouvoir. Le groupement Bamougoum est une Chefferie supérieure de Premier Degré (le sommet de la classification camerounaise des chefferies traditionnelles), Il fait partie des 3 arrondissements du Département de la Mifi, dans la Province de l’Ouest Cameroun. » L’événement se déroule une fois tous les deux ans. Contact : nekang.bamougoum@gmail.com QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Les 15 et 16 avril 2011 à Yaoundé, le Cameroun accueille une grande manifestation annuelle de promotion touristique baptisée « Cameroon holiday’s ». L’initiative, conçue pour être un rendez-vous annuel » vise ainsi la promotion de la destination Cameroun auprès des touristes européens, américains, asiatiques et africains. Outre de nombreux débats sur la problématique de la destination Cameroun, il est prévu un grand concert de musiques camerounaises traditionnelles et modernes dénommé « Rythmes et couleurs du Cameroun ». De grands noms de la chanson camerounaise y sont annoncés, dont Manu Dibango, Richard Bona, Yannick Noah, les Nubians, Etienne Mbappe, Jay Lou Ava ainsi que des groupes traditionnels en provenance des dix régions du pays. Placé sous le haut patronage du Président de la République, l’événement escompte, en s’adossant sur Camair-Co, quelques centaines de touristes, opérateurs et investisseurs. Contact : (+237) 99.68.61.60 - 22.68.40.90
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Produite par des internautes
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1ère édition des Cameroon holidays
Patrick Noah à l’Entrepôt L’artiste camerounais sera en concert les vendredi 3 et samedi 04 juin 2011 à l’Entrepôt à Paris à 21h. Guitariste généreux et doué, enthousiaste et joyeux, il dégage sur scène une énergie entraînante et conçoit le spectacle comme un moment de fusion festive avec son public. Sa musique, comme le suggère d’ailleurs l’une de ses biographies express, « est le résultat savoureux d’un mélange de rythmes afro cubains, de bikutsi du Cameroun, de rumba du Congo et de rumba tout court, de Guaira, de Meringué ou encore de latin jazz… « Tous unis par une racine commune : l’Afrique. » Son dernier album « distribué dans 22 pays (Europe, USA, Japon, Canada…) et déjà vendu à plus de 8000 exemplaires, est avant tout l’histoire d’une rencontre aussi improbable qu’imprévue entre deux cultures : l’une camerounaise moi, l’autre cubaine, avec Ray Guerrero et son groupe le Septeto Araison ». « Cet album répond à un objectif philosophique qui est au cœur de sa quête musicale : explorer la musique africaine dans le but de faire profiter au public l’héritage légué par les ancêtres, ‘Tara’. C’est-à-dire ceux qui sont partis en Amérique, dans les Caraïbes, en Europe, ceux qui sont restés en Afrique... L’Entrepot - Paris 7/9 rue Francis de Pressensé, 75014 Paris (M° Pernety, ligne 13) Locations: Fnac-Carrefour-Géants-Magasins U-Intermarché
Tournoi Inter-médias de foot La 9ème édition du Tournoi intermédias de football (Timef ) se déroule le 7 mai 2011 sur les terrains de la base ELF à Douala. Comme d’habitude, les équipes participantes seront réparties en deux poules et les premiers de chaque poule disputeront la finale, au terme d’une journée marathon avec des matches de 25mn x 2. La finale sera précédée par un match d’exhibition de journalistes femmes. Le Timef a été créé en 2000 par le Club des journalistes solidaires du Cameroun (CJSC). Il est co-organisé par l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc). Il regroupe en une journée et autour d’un ballon les professionnels des médias camerounais qui comptent ou les organisations professionnelles reconnues. C’est la radio Magic FM qui a remporté la 8ème édition disputée le 8 mai 2010 dans la petite ville de Mbouda, à l’Ouest du pays. Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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In the air
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@ Jérémie Mpon
Au commencement, le Cdt Angounou
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La retraite a sonné, Vous avez oté vos galons, Les avez légués à la postérité, Vous vous en êtes allé sans tambours. Le pilote que vous avez été, restera Gravé dans notre mémoire collective. L’homme que vous êtes, est dans nos cœurs. Que de vocations suscitées ! De carrières initiées ! De lumières distillées ! Votre patronyme est pour nous, patrimoine. Solidarité, amour, équité, professionnalisme, Humilité, probité morale, etc. : vocables Liés au parcours des grands Hommes. Indéniablement mon commandant, vous en êtes. Humaniste, vous l’êtes dans l’âme.
Riche, vous en montrez les signes… intérieurs : les Plus nobles. Toujours soucieux du bien-être de tous, dans la justice. Souvent défenseur des « sans-voix ni poids » dans Un monde si peu tolérant. Convaincu depuis vos premiers pas, qu’ « exclusion » et performance ne peuvent concorder. De fait, les compétences objectivement reconnues de chacun, mises bout à bout génèrent un grand « quelque chose », gage d’efficacité. Vous avez nourri nos rêves, nos ambitions tout Simplement humaines. « CAPTAIN » à bientôt. Yves Tayou, responsable maintenance Air France pour le Cameroun, la Centrafrique et le Tchad.
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Nous ne pouvions ne pas avoir notre compagnie
Mon père travaillait dans les stations atmosphériques au Gabon. Il était de ceux qui envoient les messages pour donner des informations météorologiques à l’usage des avions par exemple. Mon père avait, une fois, eu la chance de voyager en avion et cela a été une expérience formidable puisqu’il nous en a parlé souvent. Et c’est de là qu’est effectivement partie, dans mes fantasmes d’enfant, mon envie d’être pilote.
Comment se déroulait le travail au quotidien à la Camair pour les équipages après la création en 1971 ? Il y avait quelques-uns seulement tel que moi qui avaient piloté des avions à réaction. C’était des expatriés qui n’avaient pas vraiment évolué en dehors de l’Afrique. Ce qui fait que j’ai pu constater que si l’on formait des pilotes camerounais, ils pourraient facilement atteindre le niveau de ces pilotes français qui étaient nos patrons, nos commandants de bord.
Vous avez été précurseur dans ce métier. Quel a été votre parcours académique ? J’ai suivi des études tout à fait classiques : d’abord le lycée de Libreville jusqu’au baccalauréat en Sciences expérimentales. Puis, j’ai eu la chance de tomber sur un Français qui m’a permis d’obtenir une bourse de l’aéronautique de l’aviation civile à l’Enac, c’est-à-dire l’Ecole nationale de l’aviation civile. Cette école était basée à l’époque en France, à Orly, puis, on allait ensuite parfaire notre formation à Saint-Ouen en province.
Le gouvernement camerounais avait choisi à l’époque de doter la compagnie de Boeing 737. Qu’est-ce qui expliquait ces choix ? L’explication que je vais vous donner reste valable jusqu’à présent. Il faut savoir que c’est l’appareil qui convient le mieux au réseau exploité. Et sa capacité d’emport est intéressante étant entendu que les Camerounais aiment voyager avec un maximum de bagages. L’actuelle génération des Boeing 767 et 737 est ce que l’on appelle dans notre jargon des « Money Maker », c’est-à-dire que ces appareils ne consomment pas
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Le commandant Jean-Louis Angounou est entré dans l’histoire de notre pays en devenant le premier Camerounais à avoir accédé au grade de commandant de bord. Après une riche carrière commencée à Air Afrique il y a près de 40 ans, il deviendra l’une des figures emblématiques de la Cameroon Airlines. Avant de prendre une retraite méritée il y a près de 9 ans. A son actif, près de 20.300 heures de vol.
Est-ce que « voler » ne vous manque pas souvent ? (Soupirs) A vrai dire, non ! Ce que j’aurais juste aimé faire à présent, c’est de monter dans un avion et d’observer les évolutions technologiques actuelles dans le domaine du pilotage. Mais bon… Je me contente pour l’instant de les voir à travers les reportages ou documentaires télévisés. Mais je dois avouer qu’il m’arrive souvent aussi de rêver que je suis en train de voler… QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Pensez-vous être parti à la retraite trop tôt ? En fait, beaucoup de gens ont eu à me le dire. Mais, j’ai ma propre explication sur le sujet : les gens pensent que je suis parti trop tôt parce que je représente peut-être pour eux une partie des souvenirs qu’ils auraient eu envie de voir se perpétuer… Une nouvelle compagnie est en train de prendre son envol. Que ressentez-vous à ce moment précis ? Il y a deux domaines dans lesquels les Camerounais excellent: la pratique du football et le pilotage des avions. C’est grâce à notre pays que l’Afrique a connu une certaine avancée dans la répartition des équipes en phase finale de Coupe du monde de football. Grâce au Cameroun aussi, l’aviation a connu une certaine avancée sur le continent. En pilotant des avions à la pointe de la technologie, nous, Camerounais, avons démontré au reste du monde que l’Africain n’était pas en marge du développement. Nous ne pouvions pas ne pas avoir notre compagnie. Le lancement de Camair-Co est donc une initiative heureuse. Pour revenir à votre parcours, comment vous est venue l’envie de devenir un pilote de ligne ?
@ Jérémie Mpon
10 ans après la mise à la retraite, que devient la légende que vous êtes et le commandant de bord que vous restez dans le cœur des Camerounais ? Le commandant Angounou n’a pas changé. Déjà, je suis toujours un anti-militariste, bien que l’on m’appelle « Commandant ». Je m’occupe des personnes qui me sont proches. Je ne me suis jamais laissé entraîner par des considérations matérielles parce qu’elles nous tirent vers le bas. J’habite le quartier Omnisports à Yaoundé. Quelquefois je me lève de chez moi et je découvre, à pied, mon environnement. Cela me permet souvent de découvrir des choses incroyables… En fait, c’est une manière de découvrir ce qui se passe dans ce que je n’ai pas pu voir à l’époque, puisque j’étais tout le temps parti.
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In the air
In the air En 1981, le gouvernement décide d’acquérir un Boeing 747. Vous avez été une fois de plus choisi pour suivre la formation de commandant de bord… Déjà à l’époque, il y avait pas mal de Camerounais : des copilotes et des mécaniciens navigants, mais j’étais toujours le seul commandant de bord avec quatre ou cinq expatriés qui étaient sur des Boeing 737. C’est par la suite, avec une certaine expérience, que l’on a pu former des commandants de bord 747.
@ Jérémie Mpon
Pensez-vous que le personnel navigant et les pilotes camerounais étaient performants ? Il n’y a aucun doute là-dessus. Ils étaient à l’époque au top niveau. Ayant subi la qualification Boeing d’Air France, ils étaient au top niveau et on l’a vu après. Car, quand Air Madagascar a eu besoin de pilotes pour couvrir la fuite des siens, ses dirigeants ont fait appel aux Camerounais et le niveau des équipages camerounais était indéniable.
Parlez-nous un peu de votre premier vol avec un équipage entièrement camerounais en 1974. Vous atterrissez, aux commandes d’un Boeing 737, à l’ancien aéroport de Yaoundé… En fait, on était encore en formation avec des instructeurs américains. En venant de Seattle aux Etats-Unis, on est arrivé dans l’idée de faire des stages pour des vols d’adaptation en ligne. C’est-à-dire que vous avez l’avion et vous étudiez les lignes que vous allez faire au quotidien, mais avec des instructeurs. Et ce sont ces derniers, de Boeing, qui nous prodiguaient des conseils. Ce jour-là, c’était assez délirant : nous arrivons à Yaoundé et dans ce vol il y a la plupart des hauts cadres d’Air France qui sont à l’époque en assistance à la Camair. On atterrit à Yaoundé et je suis aux commandes. Les passagers descendent. Je reste dans le cockpit avec l’instructeur pour préparer la suite du vol qui devait être Yaoundé-Ngaoundéré. Et à ma grande surprise, il y a le président directeur général de l’époque, Samuel Eboua, qui monte à bord et me demande de descendre. Je n’avais pas remarqué qu’il y avait une immense foule sur le tarmac. On me conduit dans un espace où se trouvent de hauts responsables de la République, dont le président Ahidjo… En fait, le chef de l’Etat avait convoqué tout le gouvernement. Avez-vous eu peur ? Non ! Juste que je ne comprenais pas ce qui se passait. Que vous a-t-il dit ? Il m’a salué. Il a plongé son regard dans le mien. Il a dû me QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
dire une phrase dans le genre : « Toutes mes félicitations, je suis fier de vous mon commandant ». Et j’ai alors entendu des applaudissements et les flashes des appareils photos. Puis, je suis remonté dans l’avion pour poursuivre mon vol. Je crois qu’il a été la première personne à m’appeler commandant. A quel moment débutez-vous les vols intercontinentaux ? Il se passe que la Camair a acquis des Boeing 737, des bimoteurs. Et par la suite, elle a eu à acquérir le fameux Boeing 707. J’étais le seul Camerounais à avoir effectué le stage requis pour piloter cet avion. A l’issu de la formation aux EtatsUnis, je suis revenu. Il faut reconnaître que notre chef pilote de l’époque, M. Schmidt, avait une notion bien élevée de la profession parce qu’il a permis que je puisse avancer dans ce métier-là sans trop de problèmes. Il m’a couvert alors que j’étais commandant de bord du 707. Il m’a permis de faire un stage très complexe chez Air France. Je suis pratiquement passé par tous les services de cette compagnie. Il s’est passé quelque chose de particulier à ce sujet : j’étais le seul à avoir obtenu la qualification 707. Il n’y avait pas de copilotes camerounais pour pouvoir m’aider dans cette tâche. M. Schmidt a donc demandé que des collègues d’Air France puissent venir voler avec moi comme co-pilotes. Et comme j’étais le seul, je suis passé de commandant de bord 737 à commandant de bord 707 directement. Mais eux, en France, ils étaient co-pilotes 707 mais avaient une plus grande expérience que moi, le commandant de bord. On ne pouvait pas les faire passer commandant de bord parce qu’il y avait des listes de séniorités.
un pilote de sexe féminin… Mais ma satisfaction est d’avoir pu susciter des vocations. Beaucoup de nos compatriotes sont devenus pilotes de ligne après avoir suivi mon parcours professionnel. Si vous aviez un dernier conseil à donner aux équipes de la nouvelle compagnie Camair-Co… Quand on parlait de onzième province camerounaise pour qualifier la Cameroon Airlines, il faut savoir que cela n’a pas toujours été le cas parce que l’on est parti de zéro pour atteindre ce qualificatif. Ce qui veut dire qu’on avait atteint un certain niveau en mettant en exergue la compétence et le professionnalisme. Si l’on réitère cet esprit à la Camair-Co, elle va bien fonctionner. Donc, c’est une question de gestion d’hommes et de volonté. L’environnement aéronautique au Cameroun est devenu fortement concurrentiel, mais je ne me fais pas de soucis pour la nouvelle compagnie. Et cela pour deux raisons : les Camerounais aiment voyager et, par patriotisme, ils choisiront toujours de le faire sur leur compagnie nationale. Je souhaite bonne chance à cette compagnie qui doit faire la fierté des Camerounais. Interview réalisée par Thierry Ngogang avec Thiéry Gervais Gango
@ Jérémie Mpon
beaucoup de kérosène et permettent par conséquent de réaliser des bénéfices.
Vous avez été le responsable des pilotes à un moment donné de votre carrière. Si vous aviez un regret ou une satisfaction, quels seraient-ils ? Mon seul regret est de ne pas avoir pu former et encadrer
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Nkotti François
@ Jérémie Mpon
Une foule d’artistes pour ses 40 ans
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Sons et voix. Chœurs, émotions et commotions. Avant l’extase. A Douala Bercy, salle de spectacle plus que jamais exiguë. Courue ce 25 février, jour de l’apothéose. L’accès au spectacle est plutôt low cost. Pour une scène de rêve. Manu Dibango, parrain de l’événement avec lequel Desto partageait une scène pour la première fois. Sam Fan Thomas, prince du Makassi et père de cet «African Typic collection » qui n’a pas cessé de faire danser au-delà des Antilles. Andre Marie Tala, dont les dents font toujours autant grincer la guitare. Ekambi Brillant, tant de fois repris et toujours aussi fringuant. François Misse Ngoh, esthète du makossa. Leurs cadets Annie Anzouer à la voix magique. Ben et Grâce Decca d’une langueur qui fait toujours frémir. Sergeo Polo, le chouchou des dames. Belka Tobis, « giga-mégaweb-stratosphérique-star » comme il aime à se faire appeler, avec des titres en bassa qui unissent le Cameroun du Nord au Sud dans un élan de bonheur. Pour cet anniversaire en signe d’hommage, il a interprété un morceau dédié à son mentor Desto, producteur de son premier album. Panel d’icônes et vedettes. Les Black Styl et la dose émotionnelle de leur prestation. Chœurs de titres savoureux : « Françoise », « Black Styl Mwassa », « Emene Marie », « Osambo », «A dikom we bwambo »… Un instant exceptionnel que le père de Nkotti François, décédé dans la nuit du 22 au 23 février, n’a malheureusement pas eu le plaisir de partager avec son fils. Mais qui du ciel, a dû recevoir, comme un chœur des anges, ce cocktail en hommage aux 40 ans d’un artiste hors norme. Rita Diba
@ Jérémie Mpon
@ Jérémie Mpon
es pieds dans les eaux savoureuses du fleuve Wouri, Douala a accueilli, en février dernier, en marge de la Foire musicale artistique et industrielle du Cameroun (Fomaric), un événement parcouru de saveurs d’antan. La capitale économique s’est laissé transporter, le temps d’un week-end, par des rythmes, classiques parmi les classiques de la chanson camerounaise. Rythmes exquis, airs frais et intacts. Comme s’ils n’avaient pas été composés et chantés il y a une quarantaine d’années par le désormais sacré et consacré Black Styl de Toto Guillaume, Emile Kanguè et, évidemment, Nkotti François qui fêtait ses 40 ans de carrière musicale. Quarante ans auparavant donc. Comme si le temps s’était figé. Les répétitions au cabaret Mélodies d’Antan - le bien nommé - au quartier Deido, ont pris des allures de flash-back. Scène couleur sépia au Moungo River, bar culte qui faisait battre les cœurs au-delà du pont sur le fleuve Wouri. Toguy (Toto Guillaume), guitare en main, oreille tendue, en phase d’accord parfait avec les autres musiciens. Emilio de Paris (Emile Kanguè) qui se glisse, allègrement, entre câbles, musiciens et chœurs. Desto qui s’assure que le son du micro est bien ajusté, dans une ambiance bon enfant. 40 ans sont passés sans rien enlever à leurs voix, dextérité et talent. Fascinant tableau, couleur et fragrances caramel. Début d’un voyage dans le temps. Le temps des langueurs.
@ Jérémie Mpon
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@ Jérémie Mpon
La célébration en février dernier des 40 ans de musique de ce poids lourd de la chanson camerounaise a replongé la ville de Douala dans de beaux souvenirs mélodiques.
Dinaly et Petit-Pays entourent Dexto. Tandis qu’Ekambi Brillant bénit le gâteau. Deux légendes de la chanson camerounaise.
Black Styl : la légende vit toujours. Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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Marie Cécile Olga Essouma
Miss Tourism Africa 2010
writes to Camair-Co She was Miss Tourism for the Center region in 2008 and Miss Tourism Africa in 2010 before being crowned 7th Miss Tourism World during the elections that took place in Beijing same year. She writes to QC Magazine a letter of encouragement and success for the national airways company.
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ast September in the hear of Beijing China, my heart felt with as l saw the flag of Cameroon floating during the crowning ceremony of the miss tourism world. At that precised moment, l thought of my country Cameroon, and l said to myself this might be the new era for tourism in Cameroon. While at it, under a mountain of gifts, there was this dream on my mind. I thought of many things especially of the fact that if only we had a national airline company what a change it will bring to our tourism. A few months later l learnt that Cameroon has been admitted into the prestigious circle of “Tourists Destination’’ by the World organisation of tourism. Then l said to myself there can never be two without three. In Beijing, we discussed about a national air transport company on which the ministry of the Tourism could lean to continue to promote the beautiful destination that is Cameroon. And the good piece of news arrived one morning, by posters and by radio. The dreamed for national airline company has been hashed and baptised Camair-Co. Her inaugural flight will take place on March 28th, 2011. My happiness is more than complete. She is our new star, the one who will survive the test of time and will carry our tourism to the four corners of the world much better than any tourism queen. Dear all, At this very important moment for restorers, tourist guides, operators of the tourism sector and all those who believe in the tourist potential of our country as source of wealth and of deQC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Diplôme du meilleur comportement pendant le challenge mondial. velopment; this moment which l hold very important as an individual and as an entity; that is with the entire powerful team which has worked so hard day and night for years. I would like to say to you how much I am overwhelmed by strong feelings of happiness dear customers, partners and various administrative, logistic and technical teams of Camair-Co, it is with you that my team and myself have choosed to share this special moment. You can thus understand how much enthusiasm the re-launching of our air transport company is greeted in our world of fashion, beauty and aesthetics, while Cameroon has begun to host, big international rendezvous of the sector. For all this, I say to you «THANK YOU». I would have been able to say better if there was another way to say so. But, consider this as a scoop. You hold a place of choice in my heart and in the heart of ‘AFRICA MODEL’’. Once more l say thank you all. Courage and good work.
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@Stéphane Tchakam
en « kaba ngondo », ont fait la part belle aux jeunes. Les voilà qui déferlent au rythme des fanfares, des groupes d’abélé, les mariachis locaux, et des airs endiablés qui marchent au Cameroun en ce moment. Au brouhaha des fois assourdissant, s’ajoute le vacarme de percussions et de sifflets stridents. Tout ce qu’il fait pour inciter à la danse et à la réjouissance. La « pinguiss », « la nouvelle danse », comme disent les jeunes, plonge ce beau monde dans une joie indicible qui attendrit et égaye les gens de Bonaberi. Lesquels accourent et se massent le long des rues. Pour voir passer les «fontele», ces gardiens de la tradition, dans leurs atours de feuilles de bananiers séchées, les danseurs sur échasses et quelques
@Stéphane Tchakam
@Stéphane Tchakam
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Images de reines
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@Stéphane Tchakam
groupes de danse traditionnelle de diverses régions du pays. Le carnaval de Douala est en effet l’affaire de toutes les communautés de la capitale économique. Ce n’est pas par hasard que Made Jong, l’organisatrice, a choisi les rues de Bonaberi, le quartier par excellence des mélanges dans la cosmopolite Douala. Une ville qui, chaque année, en hommage à ses femmes, souffle le temps d’un carnaval qui vous attend en mars 2012. Stéphane Tchakam
@Stéphane Tchakam
@Stéphane Tchakam
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‘était bien parti pour une fête en blanc. Finalement, le carnaval de Douala « Images de reines » a été un camaïeu des couleurs des éditions précédentes. A l’émerveillement de Bonaberi. Parce que pour sa huitième édition, l’événement a traversé le fleuve Wouri. Pour aller à la rencontre de « la ville d’à côté ». Cet après-midi du 5 mars, au départ de la place de Bonassama, la caravane se met lentement en mouvement. On a sorti les futuristes tenues habituelles. Cette fois, les reines se pavanent avec de belles ombrelles. Il faut se protéger du soleil qui tient à être de la partie. Dans les rangs et les carrés, il semble bien que les femmes,
@Stéphane Tchakam
Douala fait son carnaval
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Kareyce Fotso
La nouvelle voix du pays
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sons dans lesquels Kareyce puise allégrement. Pour y ajouter des histoires de femme actuelle qui regarde passer le monde. Perplexe. Ahurie. Mais toujours heureuse. Avec, en effet, de la bonne humeur à revendre. Avec à son actif deux albums, « Mulato », et le tout récent « Kwegne », mademoiselle Fotso égrène un répertoire d’inspiration traditionnelle et ouvert sur le monde. Elle ne vient pas les bras vides au fameux rendez-vous du donner et du recevoir. Elle apporte un cadeau pertinent aux oreilles et aux yeux du monde. En toute modestie. L’artiste dont les concerts sont de vrais shows enlevés, promène la sincérité de la petite Camerounaise qui n’a jamais cédé aux sirènes de l’ailleurs facile. Elle est restée chez elle. Un témoignage vivant de ce que Kareyce Fotso chante aujourd’hui : l’attachement au pays, à son patrimoine et à ses valeurs. Stéphane Tchakam
La jeune chanteuse propose une musique authentique qu’elle ballade à travers le monde.
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e 8 mars dernier, elle donnait un récital au palais de l’Unesco à Paris. Parce que Kareyce Fotso n’arrête plus. Toujours partie. Pour chanter et danser sur les scènes du monde entier. Il est à présent difficile de la rencontrer au Cameroun, à Yaoundé où elle vit. Peu importe, vous l’écouterez en débarquant. Kareyce Fotso, c’est la chanteuse qui donne de la voix actuellement et dont on peut entendre fredonner le fameux titre « Pacler française », dans une cour de récréation ou à bord d’un taxi. Un air chanté en « petit nègre » qui fait sou-
rire et grâce auquel, il y a quelques années, elle gagnait un prix aux jeux de la Francophonie au Pays du cèdre. De bon augure pour une jeune femme qui, plus tard, sera finaliste du concours Découvertes Rfi. Kareyce Fotso, c’est une petite fille passionnée d’arts et de spectacle, qui a appris à chanter, à danser et à faire de la comédie. Fille de l’Ouest du pays, elle a grandi chez les Ewondo, dans le quartier de Mvog Ada, à Yaoundé, Ongola dans la langue locale. De quoi produire la chanteuse roots d’aujourd’hui. Qui a fait de son terroir le socle de la musique qu’elle propose. Rien de bien compliqué. L’Ouest du Cameroun regorge en effet de rythmes et de
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Escale Fin mai-début juin 2011, Kareyce Fotso fera le tour du Cameroun. Ce sera dans le cadre d’une tournée nationale organisée par les centres culturels et alliances français. Garoua, Yaoundé, Douala, Buea, Dschang et Bamenda notamment recevront la visite de deux chanteuses. Qui reviendra alors d’une nième tournée en Europe. Avant de repartir. Pour assurer la première partie de la prochaine tournée européenne de Ayo, très intéressée par le style de la petite camerounaise avec laquelle elle a chanté récemment à Paris. Contact : studioermitage@free.fr
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Angèle Etoundi Essamba
Une étoile dans l’objectif Femme et photographe. Pari réussi pour cette grande dame devenue l’un des plus beaux clichés du Cameroun.
orsqu’au tout début de la décennie passée elle revient au pays, Angèle Etoundi Essamba déplace du monde dans le microcosme et transforme les rubriques culture en un choeur émerveillé. Dans un contexte où les femmes préfèrent se trouver devant l’objectif plutôt que derrière, elle ne s’est pas contentée, à l’époque, de débarquer, altière, dans l’arène interdite. Ses photos ravissent et, chez certains, procurent la sensation d’un chocolat onctueux qui coule sur du papier en y gravant des êtres et des situations d’une poétique beauté. Au bercail récemment, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, elle est revenue, appelée par cette terre irrésistible avec laquelle elle est entrée en fusion puis en transe, quêtant et cherchant, dans une exhalaison Terre-êtres, les célébrant pour mieux les exalter. « ‘Terre’ a été immortalisé début février lors de mon dernier et trop bref séjour au Cameroun. Il y a bien longtemps que l’idée et l’envie de faire un travail sur la terre rouge de chez nous me trotte dans la tête. C’est un projet en cours. ‘Work in progress’ comme on dit. C’est un travail sur l’attachement à la terre et aux racines, sur l’essentiel. Les premières images seront présentées lors de l’exposition ‘L’Afrique à Milan’ pour laquelle j’ai été sélectionnée et qui s’inscrit dans la perspective de l’exposition universelle de 2015 que va abriter la ville de Milan. Africa à Milan est un vaste programme pluridisciplinaire au sein duquel les arts visuels occupent une place importante », confie-t-elle avec douceur. Ses prises de vue sont toujours irrésistibles et happent, sans aucun doute. Captivantes et jouissives, aussi. A propos d’elle, voici ce qu’écrit en 2004 Landry-Wilfrid QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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ngèle Etoundi Essamba was born in Douala Cameroon and went to France at age ten where she grew up and received her basic education. She arrived in the Netherlands in 1982 and materialize her passion for photography at the Nederlandse Fotovakschool (Dutch School for Professional Photography). Essamba’s work demonstrates an abiding confidence that visual images can still communicate powerful emotional and spiritual values, in addition to formal aesthetic quality. Her images show us the dialogue between men and women, shape and content, body and soul, Africa and the world. They also offer a timeless visualisation of universal symbols and wisdom. She draws on her history, influences, perspectives, and personal sense of aesthetic to create and make her images happen. Keywords to her oeuvre are : Pride, Strength and Awareness. Etoundi Essamba gained international recognition with exhibitions all over the world. Her first exhibition in 1985 at La Maison Descartes in Amsterdam, was followed by many others in Cameroon, South Africa, Mali, Senegal, Tanzania, Algeria Spain, Italy, France, Germany, Belgium, United Kingdom, The Netherlands, Denmark, Sweden, Swiss, Cuba, Mexico, Brazil, Colombia New York, Pennsylvania and Florida in the United States, to name a few. Angèle Etoundi Essamba will show her work this year 2011 for the first time in Asia (Beijing April, Macau, September and Shanghai, November. Her work has appeared in a number of publications : Passion, 1989 ; Contrasts, 1995 ; Symboles, 1999 ; Noirs, 2001; La Métamorphose du sublime, 2003 ; Dialogues, 2006, Voiles & Dévoilements, 2008; I-Dentity/ Eye-Dentity, 2010 and is also
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Miampika, critique littéraire et professeur associé de langue et littérature française en Espagne. « Les valeurs sacralisantes de la photo, rappelle Roland Barthes, sont ‘la rareté’ de ce qui est montré, le saisissement d’un instant fugitif, la prouesse technique et la trouvaille surprenante. La bonne photographie révèle plus qu’elle ne montre ; elle suggère plus qu’elle ne propose une prise définitive du réel. La ligne artistique d’Angèle Etoundi Essamba accomplit, à coup sûr, les fonctions de la photographie énoncées par Roland Barthes, c’est-à-dire ‘informer, représenter, surprendre, faire signifier, donner envie’. Son Art, doté d’une force visuelle, consigne, avec poésie, des fragments de corps qu’elle surprend, saisit en révélant leur subtilité musicale. Loin d’un décalque plat des corps, sa photo pure et nette instaure une rupture, restitue une présence surprenante, mystérieuse à la fois fugace et fragile par delà des conventions sur la femme noire. L’œuvre photographique de Angèle Etoundi Essamba, qui lit joliment intention de la métamorphose et sublimation du corps, témoigne autant de l’ampleur de sa créativité que de l’assomption de sa liberté en tant qu’artiste et femme. Elle est à la fois sujet et objet porteur d’histoire, de sa propre histoire, car elle met à nu une femme désormais sujet de son corps, et par extension, de sa différence ethnique, de son identité sexuelle et de ses possibles rôles sociaux »... Rendez-vous avec une esthète du beau, d’une Camerounaise qui traverse le monde. D’oeuvres qui donnent envie de partir. Loin. Ici. T.G.G
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Terre 2 represented in several public and private collections. “Angèle Etoundi Essamba belongs to a generation of artists who consistently focus on the african self-image. You could regard it as a form of emancipation, the development of a personal view of physical beauty, free from all antropological, ethnographic, exotic and romantic blemishes from the colonial era. Like Charles Cordier in his day, Angèle Etoundi Essamba wants to give African men and women back their own beauty, she is constantly divesting the beauty of the african body of misunderstandings. The skin is reinvested with its physical proximity, because the photographer has almost litteraly crawled into the skin of the image. Essamba’s photographs are always carefully composed. She proceed from an organised form a concept, a construction of the image which she has imagined. It may take the form of a specific attitude or gesture, or it may be an expression, however minimally expressed in pure form. These images are generally timeless. Beauty, they seem to be saying is primarily about stasis. Wether it is a photograph by Man Ray, Mapplethorpe or Etoundi Essamba, it is always encapsulates that one sublime moment in which the beauty of the human form is captured by an artist, the moment of classical balance, the perfect cut-out, that one moment of suspended animation prior to movement”, say Huub Mous, Dutch art critic. Terre 3
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Femme portant l’univers
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Afric-imprints Corps et fruits Autoportrait
Rouge de vie
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Bird 12 Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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Projets Récents
Le projet I-dentity/ Eye-Dentity a été initié par le ministère de la Culture de Colombie pour la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance et visait à rehausser l’image des Afro-Colombiens en leur donnant plus de visibilité et en valorisant leurs racines africaines. Exposition inaugurée en août 2010 en Colombie : Bogotá, Cali et Quibdo et à Brazilia au Brésil. Itinérance en Europe en 2011
Projets en cours
Femmes Afro-brésiliennes En collaboration avec la Fondation Palmarès à Brasilia Projet initié en 2010 au Brésil et en cours. Dans le cadre de l’année 2011, proclamée par les Nations Unies, Année des populations Afro-descendantes
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La métamorphose du sublime
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ngèle Etoundi Essamba est née à Douala, et a grandi à Yaoundé (Cameroun) puis en France avant de s’installer en Hollande où elle concrétise sa passion pour la photographie en suivant une formation à la Nederlandse Fotovakschool (Ecole professionnelle néerlandaise de la photographie). Etoundi Essamba a acquis une reconnaissance internationale grâce à de nombreuses expositions dans le monde entier. Depuis la première exposition en 1985 à la Maison Descartes à Amsterdam, beaucoup d’autres ont suivi : Cameroun, Afrique du Sud, Mali, Sénégal, Tanzanie, Algérie, Mauritanie, Espagne, Portugal, Suisse, Italie, France, Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne, Ecosse, Hollande, Danemark, Suède, Cuba, Mexique, Colombie, Brésil et aux Etats-Unis (New York, Pennsylvanie et la Floride), etc. Et, prochainement en Asie (Peking en avril 2011, Maca en septembre 2011, Shanghai en novembre 2011). Le travail d’Angèle a fait l’objet de plusieurs publications dont : Passion, 1989 ; Contrasts, 1995 ; Symboles, 1999 ; Noirs, 2001; La Métamorphose du sublime, 2003 ; Dialogues, 2006; Voiles & Dévoilements, 2008; I-Dentity/ Eye-Dentity, 2010. Ses oeuvres sont également représentées dans des collections publiques et privées. Dans son travail, Angèle Etoundi Essamba veut rompre avec les stéréotypes sur une Afrique misérabiliste, seulement ravagée par la famine, les épidémies et les guerres et veut célébrer l’immense diversité culturelle de l’Afrique. L’Afrique n’est pas un continent perdu, l’Afrique est vivante. Les divers milieux culturels dans lesquels Angèle Etoundi QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Essamba a grandi ont considérablement influencé sa vision. Sa perspective est large, à la fois esthétique, idéaliste et réaliste, intime et sociale. Elle rejoint en cela l’esprit de la photographie humaniste, un attachement fort aux valeurs de communion, de solidarité et d’égalité entre les hommes. C’est l’humanité qui l’intéresse, donner à voir ce qui la fonde et la soutient. Son œuvre est principalement inspirée par son héritage africain, et la femme noire constitue l’élément central de sa démarche, autour des notions d’altérité, de dualité, d’identité, de la relation entre tradition et modernité. Elle expose dans le même temps une vision de la femme, de l’Afrique et de sa culture. Ses travaux sont chorégraphiés dans de grands mouvements captés avec une grâce qui leur octroie un caractère sacré. Utilisant le portrait pour interroger la représentation et l’identité multiculturelles, “elle expose les réalités mentales de l’exil et de la vie entre deux cultures au moyen d’un champ plastique passant par le visage et le corps.(…)” * Son travail de la série « Voiles et Dévoilements » déplace le voile, réputé frontière infranchissable entre deux mondes, vers une esthétique du textile et du drapé, qui associe tradition et modernité, valeurs religieuses et élégance vestimentaire. Est ainsi exposée une esthétique de la femme noire qui dépasse les stéréotypes : le voile physique n’est pas un voile mental. Joelle Buscat. Dans Alters et ego. Expo Femmes Musée Dapper 2007
Les voix du silence
Bon à savoir
Noir et or
Angèle est la fondatrice et présidente de la «Fondation Essamba Home» basée à Mbankomo. Créée en 2010, elle a pour but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des orphelins et des enfants de la rue et de faciliter leur réinsertion économique et sociale. Contact : www.essamba-art.com e.mail : essamba@planet.nl / info@essambahome.com Le fil conducteur
Rupture
Ce regard-là
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S’envoler vers
un futur lumineux Fly towards a bright future
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About us
About us
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@ Charlemagne Behalal
Ephemeris
@ Charlemagne Behalal
24 février 2011 : le gouverneur de la Région du Littoral, le Délégué du gouvernement près la Communauté urbaine de Douala et le Directeur général de Camair-Co lors de la cérémonie de présentation des couleurs de la compagnie.
September 11, 2006 Creation of Cameroon Airlines Corporation (CamairCo), by presidential decree n°2006 / 293 of September 11th, 2006. According to this decree, Camair-Co is a company with public capital with a unique shareholder the State. December, 2008 Gilbert Mitonneau’s is appointed as 1st DG director General of Camair-Co April 13th, 2009 Resignation of Gilbert Mitonneau as director General of Camair-Co, barely three months after his appointment. June 3rd, 2009 Paul Alain Mendouga senior engineer of aeronautics is designated by the Board of directors as executive director acting as the director general; he then inherited the responsibility for piloting the project to set up QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Camair-Co. July, 2009 Launching of the recruitment of some 443 employees among whom 30 pilots, 75 navigating staffs, 70 employees for ground operations, 82 maintenance technicians, 76 commercial agents, 75 administrative and financial staff, 19 computer specialists and 16 agents of safety. 11 novembre 2009 Réception du Dja à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen de retour d’Irlande pour sa visite technique. February 4th, 2010 Mr. Alex Van Elk’s is appointed to the post of director general of Camair-Co by a presidential decree. At the same time, Mr. Gustave Baldoph is appointed at the post of manager of operations.
May 20th, 2010 Mr. Alex Van Elk announces that the 1st flight of Camair-co will take off on April 1st 2011. The the director general also announces the re-enforcement of the staff of the company with the arrival of Yvan Drewinsky as manager of operations at the place Gustave Badolph who resigned. He also speaks about Roy Happypersad - Financial director-, Stelle Kiwanuka - Human resources manager. August 11th, 2010 Another press conference of Alex Van Elk. Where he announces that camair-co is preparing to take off. To reassure public opinion which was wondering as to the progress of the project,banners where posted around town announcing activities of the company and the day for its inaugural flight for march 28 2011. January 27th, 2011 The Official installation of the director general ALEX VAN ELK and the deputy director general, Emmanuel Mbozo’ o Ndo by Minister of State in charge of Transport, Mr. Bello Bouba Maigari. February 21st, 2011 Training workshop for staff on the 12 principles of the management of aviation crisis by the group Kenyon
International Emergency Services, specialists in the management of disasters. February 24th, 2011 Presentation of the brand name of Camair-Co to the public of Douala (logotype, branding of the planes, uniforms of the navigation crew). During the press conference, precisions were made on the national and international destinations. Douala, Yaounde, Garoua and Maroua were be served at the national level, Ndjamena in the Chad for the sub-region and Paris for the long distance. During the ceremony, Alex Van Elk also evoked the destinations of Johannesburg and Dubai. February 26th, 2011 The presentation of the brand name of Camair-Co at the embassy of Cameroon in Paris (logotype, branding of the planes, uniform of navigation crew, etc.). March 1st, 2011 The beginning of the sales of plane tickets awaiting the inaugural flight of March 28th, 2011. March 28th, 2011 Inaugural flight.
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Nos aéronefs Notre Boeing 767-300ER de 210 places (dont 30 en Business class) est un avion de ligne biréacteur de type long-courrier dont l’autonomie varie de 9400 à 12.200 km.
Notre Boeing 737-700 de 128 places (dont 12 en Business) est un Cargo (volume) de 27,3 m³, long de 33,6 m et 12,5 m de haut, son diamètre extérieur de 3,53m. C’est un avion qui a un poids maximal de 70080 kg au décollage avec une vitesse de croisière estimée à Mach 0,785 dont l’altitude maximale côtoie les 12500m pour une capacité de réservoir max de 2602 litres.
QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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Alex Van Elk
Here is Camair-Co The Ceo talks about company resources and ambitions.
When you arrive barely one year ago, many Cameroonians were skeptical as for the effective take off of Camair-Co. What are some of the difficulties you have faced and how did you come around resolving them. There are always a number of difficulties. One of them was that, of doing business with companies outside Africa. We are creating a state of the art airline with international standards and norms. For a new airline, you have to get product and services out of Africa. And as you know, there is a certain feeling about Africa that it is very difficult there, difficult to do business. So one of the challenges was to convince people that there are well established and high quality airlines here. We succeeded in that. The other challenge was to find the right people. Fortunately, we found a lot of good Cameroonians from the former Camair whom we have hired. And to bring them up to the standard is always a challenge; because Camair was the old thing and this is a new company with new standards. And To translate that into the mind of people is something which is important.
@ Charlemagne Behalal
Now that flights of the company have been launched, what is your state of mind? I am very happy. At the same time, I must say that I have been hired by the state of Cameroon to create the new airline. This was my goal, and I am very happy that we succeeded. When you start an airline, there are always a lot of challenges on many things. We have overcome them. And we are now happy that a new national airline is flying to Paris and other destinations.
How did you succeed where some failed and others resigned? Actually how did you succeed to transform what was just a dream QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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@ Charlemagne Behalal
ple I can give you, many many years ago, people in Europe only flow the classic airlines and that later on the new airlines came like Emirates and other airlines, because they have good product, people started flying with them. The same thing will happen with Camair Co. We are going to do that with a young fleet of aircrafts. We are in possession of our 767 which is 10 years old now. We also have two Boeing 737/700; one has been delivered, the other will come in the coming weeks, Young aircraft of January 2006, and one of November 2005. So, the aircrafts are very young and very modern. For service, we have our cabin crew very well trained also, again based on international standards. We have given them training on the corporate products, on the catering they serve on board. So it is not just offering a meal; it is also to know what you offer and advise passengers on what you offer. As you see, it’s a range of things that make a product a superior product. That is our aim. So we are confident for the future.
into concrete reality. It is a matter of hard work, going on with what you have planned to do. And like the skepticism of some people in the beginning, don’t let yourself be distracted by them. Have a plan, have goal; and the goal was to create the airline. And what we always said is that the best example was the 28 of March we were bent to do so. I think that was the best prove that what we had to do, we did it right. Public opinion seems to be skeptical on the survival of Camair-Co. On what pillars are you building the company? Aviation, not just in Cameroon or Africa, is a very difficult business. It is so because, when you are working with very expensive machinery, and though you are always influence by many things that happened in the world: fuel prices going up; insurance prices going up; you cannot land in certain places because of political situation… So there is a lot of influence that directly reflect on the existence of an airline. So its not here that it’s difficult it’s difficult every where. The basis to run an airline properly is to get right people on board, make the right contracts and be very very tight on your expenditures, on how much money you spend for the airline. It may sound very simple to say like on catering, we spent thousands CFA and more on catering products. But QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
you have to do that. So you have to also look at the small figures because they are always multiplied by the number of passengers you have or by the tones of fuel you use.
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passengers go directly or indirectly to France. So it is a demand of the people of Cameroon to go to Paris. It is not our aim. Our aim is not to fly to a destination. Our aim is to serve where the people want to go. That is why we are the national airline. So the aim is not to go there, but to go there because there are a good number of people there. Based on the painful memory of Camair doomed among
Why Paris as first destination? Paris is a legacy from the past as well. Apart from that, if we look at Europe, the majority of Cameroonians in Europe are in France and around Paris. And that is shown by the success of our competitors. The bulk of the
Do you have sufficient material and financial resources necessary for this project which is both strategic and ambitious? I am very happy to say that apart from the determination from the Head of State to start the airline from the base, there has also been proper founding for the airline. We also prepared an investment plan for the airline. And based on that investment plan that has been approved by the board of directors, we have received our founding from the state. So we are ok for the first years. And in these first years, our plan is to work hard and make profit. So we will be completely independent from foreign founding.
@ Charlemagne Behalal
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At the time of its flights taking off, what does Camair-Co represents in terms of fleet, means, staff, competence, business model, know-how and destinations inside the country and on the international scene? Our aim is to create a global class airline with international standards. So that even people from abroad, who will fly on our airline, will see that it is a very good product. As an examAvril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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they are hosts on board. And when you feel welcomed on board a plane, it makes your flight much more pleasant than when you just seat there get your meal and get your drink. So it is hospitality combine with a very good service. That is why we are different. Another thing, of course, is that we have increase a seating space in economic class, so that people can get more leg space on our airline than in any other airline on competition.
sage is keep on flying with Camair-Co because what you will see in the future will be in increasing the quality of the product. And it will be something that the Cameroonian people will be very proud of. And you will see that more and more people from abroad who are flying with competition will fly with our company, because what we offer is the best product you can get in this area especially,if you compare to others. In few words, what is the promise of Camair Co? Our promise is: be healthy, grow and offer a superior product by friendly people. Interview conducted by Alex Mimbang
@ Charlemagne Behalal
Any particular message to the passengers? The main message is thank you for choosing our airline. For the actual passengers and the future ones, my mes-
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What are the objectives that have been assigned to you by the Cameroonian government? It was a very simple objective: create a new national airline that is sustainable and independent from funding from the government in the future. That’s what it is, and what we did. What objectives have you fixed for Camair-Co within a QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
five year period? If I take a look at the future, I know we have one body aircraft 767 Boeing. Later this year, we will have a second aircraft. And later, we will increase our frequencies to Paris and other destinations. This is part of our business plan. Of course, we only fly to destinations where we can fly with the right number of passengers, that’s clear. So there are a couple of destinations on our mind: one of the destinations is Dubai; we also look at Johannesburg, China… They will be going to other destinations in Europe as well. So we have to investigate destination by destination, what are the numbers. At the same time, what we are also seeking in the future, the co-chartering with other airlines. So that people can fly with our airline and with another airline. You know, so going anywhere in the world with one check-in without looking at the luggage. Within the context of a competitive market, how does Camair co intern to make the difference? There are a couple of differences. One, there is competition yes, but there is determination of the Cameroonian people to fly on their national company, which is of great help to us, of course; The other thing is that our product is superior, because of the training we did, and also because the cabin crew. For example they don’t serve people on automatic pillar, what I mean is that just do the thing they have to do;
Bienvenue à bord
@ Charlemagne Behalal
others by its management and the debts often owed by our administrations, a part of public opinion wonders if the project of a national company is viable in our environment. It is viable. It doesn’t really have to do with the environment. If you look at the start of an airline, you look at what is the market potential: how many people are leaving in the country; now we know that we are close to 20 million people in Cameroon. This is a viable amount of people to start an airline not with 50 aircrafts but with the size we are starting now. So, that is what we are looking for now. If I look at the legacy of old Camair, I heard a lot of things about it and my aim is really to learn from the pass to look for the future. I don’t want to look back what happened because that is the passed. What I look at is how to create an airline. That is what we did, and to make that sustainable for the future as well.
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Emmanuel Mbozo’o Ndo
Pour voyager, ce sera cash !
Directeur général adjoint de Camair-Co, le pilote de formation parle de la crutiale implication du gouvernement et des perspectives de réussite.
De Camair à Camair-Co, quel est le regard du pilote d’hier et du manager d’aujourd’hui ? Quelles émotions ? C’est une question qui revient et à laquelle j’aime donner cette réponse : Camair-Co n’est pas une sorte de « Cameroon Airlines Continuation » ; Camair-Co n’est pas la copie corrigée de l’ex Camair. Il est important de savoir que Camair-Co est une nouvelle compagnie, tant dans sa forme, dans son organisation, que dans les défis qui l’interpellent aujourd’hui. Camair-Co doit faire face à un environnement nouveau, difficile et imprévisible qui est celui du transport aérien. Dans ce domaine, on n’invente pas le fil à couper du beurre. Mais il y a une certaine façon de couper, de tenir. Les personnes qui vont tenir ces outils devraient imprimer de nouvelles marques. Les avions QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
@ Charlemagne Behalal
Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours du vol inaugural du 28 mars ? Nous sommes dans une situation à la fois d’excitation et d’anxiété, à l’image d’une femme qui attend un enfant. Excitation parce que nous sommes impatients de franchir ce nouveau cap du processus en cours et de dévoiler aux Camerounais le résultat définitif de nos actions en coulisse. Anxiété parce que nous savons les attentes placées en nous assez importantes. Compte tenu des facteurs exogènes que l’on ne maîtrise pas toujours, il y a cette part d’incertitude qui vous tenaille forcément et crée une sorte d’angoisse sur le « comment ça va se passer ! ». Mais, soyez rassurés, nous sommes confiants et certains que l’accouchement se fera dans de bonnes conditions. Cela étant, nous comptons très rapidement nous affirmer sur le marché qui est très féroce. Nous sommes prêts à faire face à la concurrence car tout est mis en œuvre pour que Camair-Co soit une compagnie aérienne solide, durable et surtout rentable.
sont les mêmes. Ce n’est pas nous qui les fabriquons. Nous allons utiliser les Boeing 737 et 767 qui volent déjà ailleurs. Rendus dans notre environnement, comment rendre ces outils suffisamment rentables ? C’est ça la grande équation que doit résoudre le management. Il y a un autre aspect sur lequel il faut s’attarder. C’est que le gouvernement a financé l’ensemble des opérations de Camair-Co suivant le business plan qui a été proposé. Nous nous réjouissons de ces moyens. A vous voir travailler ici, tout semble trancher avec l’idée que se fait le public d’un climat de travail qui pourrait être lourd. La pression du travail n’efface pas la décontraction. Avez-vous le même sentiment ? Vous avez eu l’occasion de voir la collaboration étroite qu’il y a entre le Directeur Général et moi. Chacun a son cahier de charges et ses responsabilités. Et nous travaillons en parfaite harmonie, avec des échanges et discussions francs. Etant entendu que le DG reste le patron et premier responsable de la compagnie. Tout le monde l’intègre ici. Chacun sait quelle est sa marge de manœuvre, quels sont ses objectifs, et à qui rendre compte… Vous avez vécu la Camair. Quelle différence entre hier et aujourd’hui ? C’est deux expériences différentes. Mais il faut avouer qu’à l’ex Camair, il y avait des personnels qui avaient des exigences professionnelles non comprises par les personnes extérieures ; il y en a qui faisaient leur travail en toute conscience ; et comme partout ailleurs, il y avait des brebis galeuses… C’est une époque qui est révolue, et que nous devons effacer. Maintenant, conformément au décret du chef de l’Etat créant Camair-Co, l’article 8 prévoit la priorité d’embauche aux anciens de l’ex Camair. Il va sans dire qu’on ne pouvait pas demander de reprendre des gens qui n’avaient pas le potentiel nécessaire. Aujourd’hui, sur 330 personnes déjà embauchées, plus de 80% viennent de la défunte Camair. Donc, l’ancienne Camair avait un bon potentiel en termes de personnel. Mais il y avait, excusez moi de devoir le dire, des orientations Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
rence pour que le geste attendu des Camerounais et des autres passagers suive à temps. Parlant du gouvernement, comment appréciez-vous son implication dans le projet ? L’appréciation ne peut qu’être positive au vu de ce qui a été fait. C’est simplement fantastique. Il y a une telle pression de la haute hiérarchie que cela entraine de notre côté un besoin de perfection et de réussite… A chaque instant, la haute hiérarchie s’enquiert de nos besoins pour s’acquitter de sa part de responsabilité dans le processus en mettant à notre disposition tous les moyens requis. Il y a une telle synergie que seule le démarrage effectif de nos vols permettra de voir à quel point tout le monde était focalisé sur la réussite de Camair-Co. Tout se résume dans cette image d’un haut responsable qui disait : « Camair-Co, ce n’est pas une simple compagnie commerciale. Camair-Co c’est comme l’âme de ce pays ». Tout le monde en parle et l’attend. Maintenant, il revient aux techniciens de veiller à ce que face aux attentes, à cette pression et cette volonté de réussite, le rêve devienne réalité, en évitant des écarts dans les choix managériaux qui pourront, demain encore, mettre en cause la pérennité de la compagnie. En tout cas, au niveau de la direction générale, tout est mis en œuvre pour éviter ce genre de situation. Propos recueillis par Thiéry Gervais Gango
monde du transport aérien ne nous donne pas des marges de manœuvre suffisantes pour de telles perspectives, car personne ne sait aujourd’hui ce que sera le secteur demain. Il faut donc être très exigeant. Pour notre part, nous prenons les précautions nécessaires par rapport à certains engagements. Monter une compagnie, c’est une affaire de milliards de Fcfa. Et dans le cas d’espèce, il s’agit de fonds publics avec lesquels on n’a pas le droit de s’amuser. L’opinion se demande si Camair-Co va tenir bien longtemps face à un Etat qui a payé cash auprès de compagnies étrangères mais qui risque de reprendre les mauvaises habitudes que nous savons ? Les Camerounais attendaient avec impatience cette compagnie. Donc, tout le monde est visiblement prêt à faire le bon geste. Nous ne doutons pas que tous les acteurs à la réussite
@ Charlemagne Behalal
pas toujours en accord avec l’environnement du transport aérien. Cette espèce de décalage-là était un handicap très sérieux qui faisait que, petit à petit, la compagnie n’arrivait plus à s’arrimer aux réalités et autres exigences du marché. Nous sommes aujourd’hui dans une nouvelle phase. Et pour une compagnie naissante, nous connaissons ce qui est arrivé. Il ne s’agit pas simplement de corriger les erreurs du passé, mais de prendre conscience de ce que le domaine du transport aérien est un domaine où les erreurs ne sont pas permises. Si vous continuez à faire preuve de dilettantisme ou de laxisme, si vous continuez à jouer ou évoluer délibérément en marge des règles, ne soyez pas surpris que vous soyez totalement éjectés du circuit. Cela ne pardonne pas. Donc nous sommes aujourd’hui dans une situation où tout acte posé ne doit pas être vu par rapport à aujourd’hui, mais par rapport à l’avenir, dans 30 ou 50 ans ; même si le
du projet ne fassent pas l’essentiel, ou mieux, ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes. L’Etat a déjà donné les moyens financiers requis pour la mise sur pied de la compagnie. On ne peut pas lui faire le reproche de n’avoir pas honoré ses engagements. Il y aura maintenant l’Etat comme client. Vous l’avez dit, en l’absence de la Camair, l’Etat a continué à faire voyager ses agents en payant rubis sur ongle ses tickets de transports aux compagnies concurrentes. Nous ne pouvons que demander qu’il fasse de même avec CamairCo en payant cash et à l’avance ses tickets. Car il faut bien comprendre que lorsqu’un passager voyage à crédit et qu’il sorte du transport online, c’est-à-dire des lignes que nous desservons et qu’il soit obligé de continuer sur des lignes que nous n’exécutons pas, il y a des mécanismes qui font intervenir la chambre de compensation. Celle-ci exige le paiement par la compagnie qui a engagé le voyage. Car elle suppose que vous avez encaissé de l’argent au départ. Moralité, si au bout de 30 jours vous ne payez pas la facture, c’est que cette dette va se répercuter sur la trésorerie de l’entreprise. Cela fait partie des choses qui ont pesé sur l’exploitation de la défunte Camair. C’est d’ailleurs conscient de cela que le Premier ministre Philémon Yang, en sa double qualité de Président du conseil d’administration de Camair-Co et de Premier ministre, chef du Gouvernement, a donné des instructions claires là-dessus : celui qui monte dans l’avion de Camair-Co doit avoir payé au préalable son ticket. Nous nous efforcerons de tout faire pour que nos tarifs soient des plus attractifs par rapport à la concur-
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Quelques visages de l’accueil VIP... Djamila Agnès Nelly
Annie
Marcelle Marie-Etheil
Claudine Danielle
Christelle Virginia Maïrama
Lise
Yolande
@ Jérémie Mpon
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Christebelle
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La force de vente Murielle Mikouri CCA
Ngue Yon RM Analyst
Delphine Atud Muyod
Lucas Likeng Libea Senior pricing analyst
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Daniel Mongue RM. Analyst Mafany Ionie Call Centre supervisor
Alphonse Bea Head of sales Marie Mpon à Yakan
David Roger Zeh Network Controller/GDS
Benjamin Ngoa RM. Analyst Mary Ekema ADS promo
Jean Dominique Cartier Head of RM-P Nancy Ngo Mbag CTO/ATO
Liliane Simo CCA
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Christian Perchat Directeur commercial
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Aisha Saïdou Frequent flyer program
Christine Yvette Ngo Boumtje CCA Nadia Nathalie Nono
Marie Angèle Katte TL Direct sales
Marthe Belinga Nida Key account manager Distribution
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Roy Harrypersad Chief Financial Officer Roy Harrypersad is the Chief Financial Officer of Cameroon Airlines Corporation since April 2010. He was born in Trinidad and Tobago in the Caribbean and migrated to the United States in 1990. He is married with 4 children. His background for the past 21 years is in the Transportation / Airline Industry, where he have held various leadership roles in Finance, Mergers and Integration, Information Technology, Operations, Human Resources and Business Administration. His last assignment was the Chief Financial Officer for Caribbean Airlines Limited where the leadership team was tasked with closing the national airline and re-launching an airline based on solid business, financial and human resource management principles.
Aisha Saïdou Frequent flyer programm
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The management philosophy of Cameroon Airlines Corporation remains steadfast since it was launched early last year. Create a high performing team and the airline will deliver the highest standards in safety, customer service, on time performance and overall product offering to our customers. On the financial front, we are fully capitalized and supported by the government of Cameroon and on track with the execution of our Business Plan for the airline. All of this will only be possible if coupled with the loyalty of our customers and we look forward to providing “you” safe, on-time, comfortable, high quality customer service and competitive pricing on your future flights with Camair-Co”.
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@ Charlemagne Behalal
@ Charlemagne Behalal
Nadia Nathalie Nono Key account manager Corporate sales
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@ Jérémie Mpon
@ Jérémie Mpon
Yohann Pauwels Director, Grand operations
Camair-Co is striving to become an employer of choice through the design and implementation of recruitment, retention and workforce planning strategies that support our goal of achieving excellence in all our operations by employing high quality staff that are capable of adding value to Camair-Co’s growth and providing high quality service to passengers. Camair-Co has been recruiting since May 2010 and our core objective has been to recruit the right people with the right skills, in the right positions at the right time combined with the need to harness our incoming talent with continuous training and development opportunities. Our recruitment and selection has been governed and guided
Mongai Nfi Recruitment specialist / HR
Vanessa Lengue
Marianne Ndie HR Intern
Lucia Ateh Recruitment specialist / HR
@ Charlemagne Behalal
Stella Kiwanuka Director, HR
Frederick Tinefeh Recruitment specialist / HR
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by the following principles : - Fairness and consistency : we have used the same process for all candidates applying in any particular position, ensuring that all assessment skill tests relate to the specific job requirements Transparency : candidates are advised in advance of the recruitment process and encouraged to seek clarity where required. Written records and reasons for decisions made at each stage of the process are clearly articulated and stored in HR. Diversity : we have welcomed candidates from diverse backgrounds and used a variety of sources to attract talented people Camair-Co’s policy, procedure and philosophy on recruitment and selection seeks to ensure the most suitable candidate is selected for each vacancy and that effective strategies are in place to develop and retain top talent. »
Vanessa Lengue Recruitment specialist / HR
Esther Kuembove HR Intern
Huguette Nkounkou PA of CEO QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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Colonel Barnabas Enanga Director, Security
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Yolande Bodiong Manager, communications / PR
Hugues Mbala PR Assistant Adrienne Bassalang VIP Lounge supervisor Yaounde, Douala, Paris
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CĂŠlestine Manka Cartering / Head office
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Francis Ikomey Legal councel Company secretary
Vanessa Lengue Recruitment specialist / HR
Adrienne Bassalang VIP Lounge
Frederick Tinefeh Recruitment specialist / HR
Roy Harrypersad Chief Financial Officer Eleanor Lombe Legal assistant Fritz Wotany Legal assistant
Frederick, Nfi, Vanessa (RH) et Adrienne (VIP Lounge) lors d’un test de recrutement des hôtesses VIP. QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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Alphonse Bea Head of sales Gordon Monro Director, Information technology and Program management British, with 40 years experience in ICT ans Change management. Experience and expertise gained in a range of business sectors particulary airline, transport and logistics, working for £multi-million global enterprises and SMEs. Before joining Camair-co team, was working for Caribbean Airlines in Trinidad.
Marthe Belinga Nida Key account manager Distribution David Roger Zeh Network controller Tiphanie Guiakam PA IT Director
Genole Sinou IT Intern
Claire Ngobo Agent de sécurité Boniface Djanwoua Kwayep IT Intern
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Gérard Kwegouo Crew controller Ghislaine Nouidui Crew pairing
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Des hommes et des femmes Fadimatou Noutchemo Corporate facilities supervisor
Nadine Kuate PA Operations
Nathalie Beudom PA / DFO
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Mungai Nfi Chancelle Ngambe Rofur Tchifu PA / Chief Financial Officer Manager financial controlling Damien Bamu Team leader General Ledger accountant
Mary Ekema Team leader ADS / Promotionel
Edouardo Fairen Director Flight Operations & Crew Training
Olivier Tchakounteu Technical records officer
Gaston Nana Airworthness review officer
Eloj Ngnewo Quality maintenance manager
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Chancelle Ngambe PA / CFO
Spaniard with more than 30 years of experience in Military and Civilian aviation. Graduated from the Air Force Academy in 1982 (with a University degree in Organization Engineering with master in logistics and Air Ground Warfare), operational with International Air Forces (US Air Force in Europe) since 1982 being later Range Commander in the biggest NATO Air Force weapon testing and tactical training facility in Southern Europe. Retired with honors from the Air Force, joined the Spanish Civil Aviation Authority in 1987 for one year. Return to flight in 1988 being rated in 7 different aircrafts (Learjet, Fokker,Casa,ATR,Boeing, Airbus). He is Airline Captain since 1992, Type Rating Instructor since 1998 and Senior Training Examiner by the Spanish DGAC since 2006.Has above 13000 flying hours. Has worked in the start up of 6 different airlines (all of them still flying and profitable)in 3 continents, occupying Senior Management and Post Holder positions as Director of Operations (5 times) and Director of Training (4 times) in 3 different countries. Camair Co is his 4th Airline Operation in Africa.
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Samuel Gbetyouen Duty Manager
Nadège Djeuman IT Intern David Tiangue Duty Manager
Florence Fampou Computer operations manager
Marjolaine Kwemain Reception
Olivier Tamnou OCC Manager Torben Joergensen Director Quality and Safety Nadine Kuate PA Operations
Nathalie Beudom PA DFO
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Paulin Tchiengang Manager, communications and connectivity
Scandinavian (Danish) with more than 30 years of experience in Military and Civilian aviation. Graduated from the Air Force Academy in 1983, operational in various positions international (NATO forces and joint chief of Staff ) later Instructor and Commander. Joined civil aviation in 1998 Rated on the Boeing 737/300-900, engaged as Director Quality and Safety - implementing JAR OPS 1, Flight Safety, Crisis Management and Emergency Response planning. Before joining Camair-co approved as Nominated Post Hold (NPH) in Denmark, Iceland, Ireland, Sweden and now Cameroon. Experienced in Operations, Quality, Safety and Crisis Management, with experience from airline start ups, AOC approvals, airline merges, etc. Part time instructor with JAA TO with focus on CRM, Human Resources, Flight Safety and Data Monitoring.
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Marie-Laurence Ngo Goueth Call center agent Nancy Ngo Mbag Call center agent
Marie-M. Mpon à Yakan Call center agent
Gilles Paterne Ateba Call center agent
Christian Perchat Directeur commercial
Joseph Essissima Receptionist agent
Pih Sharrou Call center agent
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Delphine Atud Muyoh Call center agent
Liliane Simu Call center agent
Christian Perchat occupe la fonction de Directeur Commercial de Camair-Co depuis septembre 2010. Diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (Paris) en 1979, il a commencé sa carrière à Air France l’année suivante et il y restera 16 ans. Sa dernière affectation dans cette Compagnie sera Chef de Produit Antilles-Océan Indien pour le marché français. Il sera ensuite Directeur d’Austrian Airlines pour la France, Directeur Marketing et Ventes d’Air Tahiti Nui, une « start up » opérationnelle en moins de 6 mois . Il occupera ensuite pendant 4 ans le poste de Directeur des Relations Fournisseurs d’American Express Business Travel à Paris. Puis il sera nommé Directeur des Ventes et du Marketing d’Air Seychelles avant d’être appelé chez Camair-Co.
Murielle Mikouri Call center agent
Esthelle Smiles Call center agent Yvette Ngo Boumtje Call center agent
Gilbert Ewangue Travel desk coordinator
Sophie Dhin Admn. Intern Timchia Evance Protocol Officer
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Isabelle Mambou IFP & Catering
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La Direction Commerciale est la pierre angulaire de la Compagnie puisqu’elle fournit les recettes qui permettront la poursuite et le développement de son activité. Aujourd’hui les techniques d’optimisation des recettes (Revenue Management) sont de plus en plus sophistiquée et requièrent des compétences très pointues. De la même façon, le marketing en isolant des segments de clientele de plus en plus fins a évolué ces dernières années, et la distribution avec le web vit aussi une révolution. Nous voulons que Camair-Co, soit dans tous ces domaines au premier plan. C’est autant notre ambition que notre devoir».
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Mariam CTO Agent
Des hommes et des femmes Alex Mabapte ATO Agent
Valérie Kamga CTO Agent
Haoua Bassoro CTO Agent
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Danielle Zogo CTO Agent
Elisée Layou Fleet administration supervisor
Sidonie Mawano Account payable Boniface Ngangeh Recruitment and selection manager
Christian Ndje ATO Agent Emmanuel Kenfack Power plant Engineer Angélique Yollo Mouangue CTO Agent
Francis Bavahe Engineering Manager
David Bileck Som Technical publications officer
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Aurelie Nya Assistant (Maintenance & engineering direction
Nicole Takam Logistic Manager
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Cameroun Le cœur magi que de l’Afrique QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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onfins ocres du Sahel, futaies émeraudes des régions équatoriales, plages désertes et dorées du Golfe de Guinée, ombragées par les cocotiers berges du Lac Tchad, où les grands mammifères viennent s’abreuver... Le Cameroun possède une variété d’écosystèmes et de paysages que les différences d’altitude accentuent encore. On peut y passer du niveau de la mer à 4000 mètres en quelques dizaines de kilomètres, près de la frontière avec le Nigeria, où se dresse l’imposant mont Cameroun. Au nord, les monts Mandara, qui culminent à 1500 mètres, ont de tout temps fasciné les voyageurs européens, grâce aux remarquables pitons de lave qui se dressent dans la région des Kapsikis. Ce paysage lunaire a inspiré de très belles pages à André Gide, qui visita l’Afrique noire dans les années 1920. Au centre, le massif de l’Adamaoua sépare du haut de ses 2460 mètres les bassins ver¬sants du fleuve Sanaga - parsemé de nombreuses chutes spectaculaires - et du fleuve Congo. A cette symphonie géographique répond l’extraordinaire diversité des ethnies et l’incroyable effervescence de la vie animale. Le pays dispose de 7 parcs nationaux - Wasa, Bénoué, Boubandjidah, Faro, Korup, Kalamaloué et Mozogo-Gokoro - où [l’on peut] admirer lions, girafes, éléphants, buffles, hippopotames, rhinocéros, chacals, crocodiles et des dizaines d’espèces de singes. A seulement deux heures de route de la capitale Yaoundé commence la découverte de la faune africaine : le Parc de la Mefou abrite un sanctuaire pour primates. Une Ong y recueille et soigne chimpanzés, gorilles, babouins et autres cercopithèques. Elle offre aux touristes la possibilité de collaborer en tant que vo¬lontaires à la sauvegarde de plusieurs espèces menacées. Au Cameroun, tous les styles de vacances sont possibles, depuis une semaine de farniente en bord de mer jusqu’aux randonnées qui emmènent les sportifs chevronnés au cœur des régions les plus sauvages en passant par des voyages organisés qui permettent de s’imprégner de la culture des différentes régions. « Le Cameroun est un condensé d’Afrique. On y
retrouve tous les attraits du continent sur une superficie comparable à celle de la France. Les moyens de trans¬port disponibles permettent d’explorer confortablement les différentes régions et la paix sociale qui règne garantit aux voyageurs des conditions de sécu¬rité optimales », affirme le ministre du Tourisme, Baba Hamadou. Pour l’homme d’affaires en quête de détente, les deux principales villes du pays, Yaoundé et le grand port de Douala, offrent une palette complète de loisirs. La capitale abrite le Musée national, qui occupe les anciens locaux de la Présidence, et un marché artisanal unique où les objets façonnés par les artisans des dix régions camerounaises sont disponibles. La cité, située à plus de 700 mètres d’altitude, à l’abri de la moiteur des plaines, possède également un parcours de golf de 18 trous et un club hippique. A quelques dizaines de kilomètres de Douala, capitale économique du Cameroun grâce à ses industries textiles, agroalimentaires et chimiques, la nature reprend vite ses droits : on s’y balade en pirogue au milieu des racines de palétuviers qui plongent dans l’océan, là où l’eau douce des fleuves disparaît dans l’Atlantique, au rythme des marées. La mangrove constitue un écosystème unique d’une richesse époustouflante. Les habitants de la ville fréquentent assidûment la plage de Yoyo, longue bande côtière s’étendant de l’embouchure de la Sanaga jusqu’à la pointe de Souellaba. Douala constitue la base de départ idéale pour partir à l’assaut du mont Cameroun. En chemin, plusieurs haltes s’imposent : Limbé, station balnéaire réputée qui doit une partie de sa renommée à son magnifique jardin botanique, Buea, ancienne capitale du Cameroun alle-
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mand, les plantations de thé de Tôle, le Lac Barombi, au creux d’un cratère volcanique, coulée de lave de Bankigili, chutes de Bomana, etc. Si la puissante beauté des paysages camerounais séduit les touristes, l’extraordinaire diversité humaine les fascine littéralement: pays bamiléké, facilement reconnaissable grâce aux encadrements de porte sculptés de ses maisons traditionnelles et à ses grandes statuettes représentant le chef et son épouse principale, villages des pygmées Baka aux huttes construites avec des feuilles végétales, populations montagnardes de Rhumsiki et Oudjilla, fantasia qui accompagne les lamibés des régions du grand Nord en route pour la grande prière du vendredi, palais royal de Foumban, patrimoine de l’humanité… Le Cameroun se découvre sous un jour nouveau à chaque voyage et reste la destination phare de toute l’Afrique francophone. Source : Valeurs actuelles N°3833 du 13 au 19 mai 2010
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Pour en savoir plus : www.mintour.gov.cm / www.cameroun-infotourisme.com
The magic heart of Africa
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ituated in the confines of the bright yellow of the sahel, boarded by the emerald green of the equatorial forest, with its deserted golden beaches of the golf of Guinea shaded by coconut palms , to the banks of lake Chad where great mammals converge to drink ... Cameroon possesses a variety of ecosystems and landscapes which the difference in altitude only helps to accentuate. You can go from below sea level to over 4000metres within the distance of ten kilometres around the Nigerian-Cameroon borders where the Cameroon Mountain stands imposingly. In the North, the mount Mandara which peaks at 1500 meters, is always fascinating to European travellers, thanks to the remarkable spikes of lava which raises above the region of Kapsikis. The moonlike landscape once inspired the work of Andre Gide who visited black Africa in the 1920s. In the centre, the Adamawa plateau is separated from the region by the 2460 meters long of the sanaga river dotted with spectacular waterfalls and the river Congo. This geoQC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
graphical symphony is spiced by the extra-ordinary diversity of ethnic groups and the incredible excitement of animal life. The country has 7 national parks - Waza, Bénoué, Boubandjidah, Faro, Korup, Kalamaloué and Mozogo-Gokoro - where you can admire lions, giraffes, elephants, buffaloes, hippopotamuses, rhinoceros, jackals, crocodiles and several species of monkey. At just two hours of road from the capital Yaoundé, begins the discovery of the African fauna. The Park of Mefou shelters a sanctuary for primates. A NON-GOVERNMENTAL ORGANIZATION takes in and looks after chimpanzees, gorillas, baboons and other monkeys. It offers to tourists the possibility of collaborating as volunteers in the protection of several endangered species. In Cameroon, all types of holiday are possible. A week of idling by the sea, hiking which can take the experienced sportsman to the heart of the wildest regions, or group tours which allows tourists to discover the variety of cultures in Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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the different regions. «Cameroon is a summary of Africa. In Cameroon, we find all the attractions of the continent on a surface area as big as that of France. The available means of transportation permits exploration comfortable in the various regions and the social peace which reigns, and security guarantee for travellers is of optimal importance. For the businessman in search of relaxation, two main cities of the country. Yaoundé and Douala, offer a complete palette of leisure activities. The capital shelters the national Museum, which occupies the premises of the former presidency of the Republic, and a unique craft and home-made market where objects shaped by the craftsmen of the ten Cameroonian regions are available. The city which is situated at more than 700 meters in altitude, away from the humidity of the plains, also possesses a golf course of 18 holes and a horse course. Just tens kilometres away from Douala the economic capital of Cameroon with its textile, food-processing and chemical industries, nature takes back its course. You can paddle out in the middle of the roots of mangroves diving into the ocean. There where the fresh waters of rivers disappear into the Atlantic Ocean, with the rhythm of the tides. The mangrove swamp constitutes a unique ecosystem of an astonishing wealth. The inhabitants of the city visit the beach of Yoyo a coastal strip extending out of the mouth of the Sanaga River up to the island of Souellaba with frequent dedication Douala is the ideal starting point to leave for an exploration of the Mount Cameroon. Along the way, several stopping place are imperative; Limbé, the renowned seaside resort which owes part of its fame to its magnificent botanical garden; Buéa, the ancient capital of German Cameroon; the tea plantations at tole; the volcanic crater Lake Baromb, the lava flows of Bankigili, the waterfalls of Bomana, etc. If the powerful beauty of the Cameroonian landscapes seduces the tourists, the extraordinary human variety fascinates them literally. The bamiléké country, easily recognizable thanks to the sculptured door frames of their traditional houses and the big statues representing the chief and his principal wife, the villages of the Baka pygmies with huts built with leaves, the mountain dwellers of Rhumsiki and Oudjilla a fantasia which accompanies the lamibés of the region of the Grand North heading for the main Friday prayer, the royal palace of Foumban, world heritage … Today Cameroon looks at itself with a new delight and remains the best touristic destination of all Francophone Africa. For more, visit our website www.mintour.gov.cm www.cameroun-infotourisme.com
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Baba Hamadou
Garantir des standards de qualité 486.391 touristes en 2008, sans doute un peu moins en 2009, en raison de la crise mondiale, [et près de 600.000 en 2010, Ndlr]. Ce chiffre place déjà le Cameroun parmi les destinations les plus courues du continent africain, mais le gouvernement souhaite accueillir à moyen terme 3 millions de visiteurs par an. Sous la houlette du Président de la République Paul Biya, les autorités jettent les bases d’un développement rapide et ordonné du secteur touristique, dont le potentiel reste très largement en friche. Le Ministre du Tourisme Baba Hamadou veut encourager les investissements privés, tant nationaux qu’étrangers, et élabore parallèlement une stratégie de promotion du Cameroun sur les principaux marchés internationaux.
De quels atouts dispose le Cameroun pour séduire les investisseurs ? Nous offrons un environnement favorable aux capitaux. La stabilité politique perdure depuis l’indépendance et les réformes créent des opportunités très intéressantes. Le Cameroun est un bon pari et nos entrepreneurs l’ont compris. Depuis la crise des années 1990, qui a conduit l’Etat à se désengager de l’économie, ils ont pris en main le développement du pays. Nous avons accueilli, il y a quelques temps, une délégation d’hommes d’affaires des Emirats Arabes Unis. La construction d’un hôtel cinq étoiles à Yaoundé a été évoquée, ainsi que la mise en valeur de 100 kilomètres de littoral atlantique, un projet de grande envergure qui symboliserait le décollage du tourisme balnéaire. Nous étudierons avec attention toutes les propositions que nous soumettrons les investisseurs. Un code de l’investissement spécifique au secteur va entrer en vigueur et la législation qui encadre les entreprises touristiques va être adaptée. Quelles actions concrètes de promotion mène le ministère du Tourisme ? Notre stratégie comporte douze points, parmi lesquels figure la consolidation de notre dispositif institutionnel. Nous allons créer un Office national du Tourisme chargé de faire la promotion du Cameroun sur les marchés internationaux et intérieur ainsi que de trouver des financements pour la mise QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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aujourd’hui, car il crée des postes de travail, génère des revenus et permet de lutter contre la pauvreté. La desserte aérienne constitue un autre facteur déterminant pour le développement du tourisme. Quelles sont vos ambitions dans ce domaine ? Nous voulons ouvrir de nouvelles liaisons aériennes avec l’Europe et l’Asie. Avec la disparition de la compagnie aérienne nationale Cameroon Air¬lines, le flux de touristes a chuté, mais la nouvelle Camair-Co [est un atout considérable]. Le démarrage de cette compagnie nous apporte un instrument supplémentaire pour la promotion du tourisme. Paris sera la première destination européenne desservie. Si tout se passe comme prévu, nous aurons une compagnie qui attirera les touristes et les fera voyager à des prix préférentiels. Source : Valeurs actuelles N°3833 du 13 au 19 mai 2010
en valeur de plus de 300 sites touristiques. Nous possédons déjà un bureau d’information touristique en France. Nous allons renforcer notre présence lors des principaux salons touristiques européens, à Paris, Londres, Bruxelles, etc. Nous voulons nouer des relations avec les voyagistes de l’Union Européenne. Dans le même temps, nous nous intéressons aux marchés asiatiques, Chine, Corée du Sud et Japon en tête. Le chef de l’Etat a enjoint nos ambassades de délivrer plus rapidement les visas, également disponibles à l’arrivée aux aéroports de Douala et Yaoundé. Nous ouvrons la porte aux visiteurs du monde entier et nous intensifions également les contrôles pour garantir aux touristes des standards de qualité homogènes et un classement hôtelier fiable. Dans quelle mesure le tou¬risme peut-il contribuer à combattre la pauvreté ? Il faut impliquer les populations dans le développement du secteur. L’objectif est de créer un maximum d’emplois. L’Organisation mondiale du Tourisme, dans le cadre de son programme « Sustainable Tourism for Eli¬mination of Poverty », nous aide à développer l’éco-tourisme communautaire. Nous avons identifié quatre sites où cette forme de tourisme présente un bon potentiel. Nous avons déjà aménagé celui d’Ebogo, à 70 kilomètres de Yaoundé. Le tourisme a été négligé au profit d’autres secteurs, mais nous rectifions Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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Business
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Energie propre
Cameroun,
Le concept du green business gagne la planète, le Cameroun a quelques opportunités à offrir aux investisseurs en quête de secteurs innovants. La pénurie d’énergie, dénoncée par toute la communauté nationale offre la possibilité d’investissement dans la production de l’énergie propre. Qu’il s’agisse de l’éolien ou du solaire, ces systèmes de génération d’énergie électrique trouvent au Cameroun des possibilités prometteuses tant dans le conseil, la distribution des équipements que dans l’installation des unités de production. Quelques entreprises l’ont déjà compris en menant des percées dans l’importation des plaques photovoltaïques. Mais l’immensité des attentes et la couverture solaire du territoire, surtout dans les zones sahéliennes du nord, offrent de grands débouchés pour les petites industries de construction des plaques solaires et d’équipement éoliens. F.B.
Terre d’opportunités ’Afrique en miniature qu’est le Cameroun n’est pas qu’un vaste domaine touristique. Elle est aussi, comme en témoigne l’afflux des investisseurs, une terre bourrée d’opportunités d’affaires. Ces dernières années, quelques secteurs montent en puissance, témoignant du réveil économique en cours. L’agriculture, remise en piste depuis la crise alimentaire mondiale d’il y a deux ans n’est pas le moindre des atouts économiques du pays. Ici, le potentiel est immense. Les terres arables sont estimées à environ 7,2 millions d’hectares, mais seulement 1,8 millions d’hectares sont effectivement cultivées. Le potentiel irrigable est, quant à lui, estimé à 240.000 hectares, mais moins de 33.000 hectares sont actuellement irriguées. Les marges des croissances de ce secteur restent donc importantes car, seulement 17% des terres irrigables sont exploitées, alors que 26% seulement des terres arables sont cultivées. Cette disponibilité des terres, ajoutée à la grande variété des zones agro écologiques offre les terreaux nécessaires au développement intensif de toutes sortes de cultures vivrières ou de rente par les investisseurs de toute taille. Le secteur minier brille aussi d’une nouvelle lueur depuis quelques années. Longtemps restés enfouis, ces trésors de toutes sortes sont à la veille de leur phase de développement. « En dépit du faible niveau des inventaires et des travaux réalisés, jusqu’à la fin des années 80, le Cameroun présente un tableau flatteur d’indices et de gisements miniers, certains parmi ces derniers étant de classe mondiale », se réjouit Badel Ndanga Ndinga, ministre de l’Industrie, des Mines et du développement technologique. QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
En 2003, le Cameroun ne comptait que deux permis pour une perspective industrielle, et l’activité de petite mine n’était même pas organisée. Aujourd’hui, au moins 60 permis pour une perspective industrielle ont déjà été délivrés. Les perspectives de production les plus immédiates concernent le diamant de Mobilong, le nickel/cobalt de Nkamouna, le fer de Mbalam ou encore l’intensification de l’artisanat minier. Globalement, les nouvelles orientations de l’économie camerounaise plus ambitieuses visent à en faire un pays émergent à l’horizon de 25 ans. Pour cela, les autorités multiplient les mesures en direction des investisseurs. Il s’agit donc, pour faire repartir la croissance, de créer un environnement des affaires attractif avec un cadre juridique incitatif et une fiscalité souple. Ces mesures incitatives viennent trouver un corpus juridique protégeant les investissements notamment à travers la charte des investissements. Cette charte, tout en réaffirmant le choix de l’économie de marché comme mode d’organisation économique privilégié ainsi que le rôle essentiel de l’Etat dans la régulation, reconnaît « le rôle clé de l’entrepreneur, de l’investisseur et de l’entreprise privée comme facteurs cruciaux de création de richesses et d’emplois devant faire l’objet d’une attention particulière de la part, non seulement de l’ensemble de l’appareil étatique, mais aussi, de toute la société » et engage l’Etat à « préserver la liberté d’entreprise et la liberté d’investissement ». François Bambou
Les bons petits filons des grands travaux
«Cette année, le Cameroun sera un vaste chantier qui devra mobiliser d’énormes ressources financières, matérielles et humaines, et contribuera à la relance de la croissance et de l’emploi. On assistera au démarrage de plusieurs grands travaux d’infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, énergétiques et à la relance des produits de rente, dont le cacao et la banane d’exportation», foi de louis Paul Motaze, le ministre de l’Economie. Question ; qui construira le port de Kribi, le second pont du Wouri, le barrage hydro électrique de Lom Pangar, la centrale à gaz de Kribi et d’autres grands travaux prévus ? Certainement des grandes firmes qui vont décrocher de gros contrats. Mais sur le terrain, ce sont les sous-traitants qui vont exécuter. Qu’il s’agisse d’études, de conseil, de fourniture, de services financiers, de recyclage de déchets ou de travaux divers, l’essentiel des tâches de tous ces grands chantiers sera confié aux sous-traitants, dont probablement 30% aux pme locales. F.B.
@ Nicolas Eyidi
L
@ Nicolas Eyidi
Le Cameroun regorge de nombreuses richesses naturelles qui en font une destination intéressante pour les investisseurs.
La fibre optique crée de nouveaux métiers
On a pensé qu’au Cameroun, le potentiel de croissance du secteur des télécommunications et TICs était saturé. A tort. Car, l’environnement économique camerounais se modernise et les technologies de dernière génération auront toute leur place dans la nouvelle dynamique qui se met en place dans le cadre de la vision de développement à l’horizon 2035. La construction en cours d’une dorsale numérique de 3200 km de fibre optique à travers l’ensemble du pays va doter le Cameroun d’infrastructures pouvant améliorer la pénétration des Ntic dans les zones rurales ou reculées du Cameroun. Autant dire que des investissements privés importants sont attendus dans la distribution d’équipements et la fourniture des divers services liés à internet et aux télécommunications dans ces nouvelles zones. Car, d’après une enquête du ministère des Postes et Télécommunications (datant d’il y a deux ans), seulement 30% du territoire camerounais est couvert par les réseaux téléphoniques, moins de 27% des administrations sont connectées à Internet et à peine 2% (0,16%) de la population camerounaise utilise Internet. F.B. Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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Pratique
Pratique
parcs nationaux, découverte du patrimoine culturel et historique, découverte des sites éco-touristiques. Les amoureux de golf trouveront quatre magnifiques parcours à Yaoundé, Douala, Kribi et Tiko sur la côte de Limbe.
Généralités @ Nicolas Eyidi
Histoire Le portugais Fernando Po’o aborde en 1472 les côtes du pays alors que le Mont Cameroun est en pleine éruption. Jusqu’en 1884, le Cameroun sera le lieu de passage de nombreux commerçants et missionnaires. A cette date, il devient une colonie allemande, avec laquelle les chefs doualas signent un traité. Après l’Armistice de 1918, le Cameroun retourne dans le giron de l’Afrique Equatoriale française. En 1958, le pays obtient une autonomie interne, avant d’accéder à l’indépendance en 1960. Le premier président sera Ahmadou Ahidjo auquel succédera en 1982, l’actuel président, S.E.M. Paul Biya. La fête nationale a lieu le 20 mai, et le drapeau du Cameroun présente trois bandes verticales verte, rouge et jaune, ainsi qu’une étoile symbole de l’unité du pays. Climat De type tropical humide dans le sud et sec dans le nord. Sud Cameroun : saison sèche de novembre à février, petite saison pluvieuse de mars à juin, grande saison des pluies d’août à fin septembre. Température moyenne : 26°C Nord Cameroun : Le climat se rapproche du type sahélien. La saison des pluies s’étend de mai à fin septembre. Température moyenne : 30°C. Géographie Le Cameroun est situé au creux du Golfe de Guinée, légèrement au-dessus de l’Equateur, et s’étend du Lac Tchad jusqu’à la côte atlantique. Superficie : 475 442 km2 Altitude maximale : 4070 m (Mont Cameroun) Population : 16.000.000 d’habitants Langues officielles : français et anglais Capitale administrative : Yaoundé, à 700 mètres d’altitude et à 250 kms de la côte. Principales villes : Douala, Garoua, Maroua, Ngaoundéré, Bafoussam, Bamenda, Bertoua, Kumba, Nkongsamba, Buéa, Ebolowa, Kribi, Sangmélima, Limbe, Dschang, Foumban. QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Art et culture Véritable carrefour de l’art et de la culture africaine, le Cameroun compte plus de deux cents ethnies, qui font toute la richesse du patrimoine artistique et culturel du pays. Pygmées, bantous, soudanais, arabo-berbères et bien d’autres forment cette extraordinaire mosaïque de population, dont chaque partie apporte ses traditions, son art, sa musique. Le «Ngondo» et le «Mpo’o» sur la côte, associent danses, magie, déguisements et courses de pirogues. Les «funérailles» dans l’Ouest et le Nord donnent lieu à de grandes cérémonies très colorées, en l’honneur des défunts. Lors des «fantasias» au Nord, on peut assister à de superbes cavalcades colorées. Les danses «buma» sont typiques des pygmées du sud de la forêt équatoriale. Masques, statuettes, instruments de musique, tout concourt à perpétuer les rites et traditions immémoriaux du continent africain. Faune Les savanes du Nord Cameroun abritent l’une des populations d’animaux sauvages les plus riches et variées d’Afrique. Avec ses six parcs nationaux, le nord constitue l’endroit idéal pour découvrir la faune africaine. Les touristes pourront y observer et photographier de magnifiques animaux vivant
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Artisanat L’artisanat du Cameroun tire sa richesse de la présence de nombreuses ethnies et d’autant de cultures et de traditions. Vous pourrez admirer la dextérité des artisans et faire l’acquisition d’objets d’artisanat : masques, figurines, statuettes, cuirs, peaux et tissus locaux. Rappelons que les objets d’art sont interdits à l’exportation.
en toute liberté dans leur milieu naturel. Le lion, roi de la savane, est le symbole du Cameroun. Les grandes forêts denses du sud et les grands fleuves qui traversent le pays constituent de véritables sanctuaires pour de nombreuses espèces d’animaux comme les gorilles par exemple. Les excursions dans cette région permettent de découvrir toutes les richesses de l’Afrique équatoriale. Flore Le Cameroun abrite toutes les variétés d’arbres et d’arbustes. Depuis la forêt luxuriante du sud, avec l’Okoumé, l’ébène, le parasolier, le fromager, etc. En passant par la savane du Centre avec ses hautes herbes et ses arbres épars, jusqu’au nord avec sa végétation pré désertique, le Cameroun est un livre ouvert sur la botanique africaine. Activités sportives et les loisirs Avec ses 400 km de côte, le Cameroun est un lieu privilégié pour les activités balnéaires et les sports nautiques. Un climat doux tout au long de l’année, des plages de sable fin, l’océan à quelques pas : tout participe à faire de votre séjour un moment inoubliable. Pour les amateurs de pêche au gros les eaux poissonneuses feront le plaisir des plus avertis. De nombreuses excursions sont possibles au départ des grandes villes : découverte des
Parcs nationaux Le Cameroun comprend neuf parcs nationaux répartis sur tout le territoire. Le parc national de Waza (170.000 ha) compte une importante population de lions, girafes, éléphants, cobs, autruches, damalisques, guépards, waterbuck, etc... C’est le plus célèbre du Cameroun et l’un des plus spectaculaires en Afrique francophone. Situé à l’Extrême Nord, à 120 km de Maroua, c’est un havre de paix pour les lions et autres mammifères ainsi que pour de nombreuses variétés d’oiseaux. C’est un parc à découvrir absolument. Le parc de Bouba Ndjidah (220.000 ha) héberge rhinocéros, lions, élans de Derby, éléphant, etc. Situé dans la région du Nord, à 270 km de la ville de Garoua, c’est le territoire du rhinocéros. Le parc de la Benoué (180.000 ha), avec ses hippopotame, élans de Derby, hyènes, panthères, etc. est situé au centre de la région du Nord, à 170 km de Garoua. C’est le lieu de prédilection des plus grandes antilopes connues : les élans de Derby. Le parc du Faro (330.000 ha) est situé à 225 km de Garoua. On y croise et cotoie rhinocéros, buffles, éléphants, guib harnaché, girafes, etc... Le nord ouest de la région regroupe nombre de grands animaux. Le parc de Kalamaloue (45000 ha), à 15 km de Kousséri regorge d’éléphants, crocodiles, girafes, et de nombreux oiseaux. Le parc de Mozoko Gokoro (1400 ha), sur la route de Mokolo à l’Extrême-Nord , présente surtout un intérêt pour les amoureux de botanique. Le Parc national de Korup est situé dans la province du Sud-Ouest. Couvrant une superficie de 1259 km2, il est considéré comme l’une des plus vieilles et plus belles forêts tropicales du monde. Korup a survécu à l’ère glaciaire, d’où la richesse de sa flore et
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Pratique
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de sa faune qui en font un véritable trésor écologique. Le parc de Lobéké (4300ha) est une belle réserve forestière et animalière à l’Est du pays. C’est sanctuaires à gorilles. Le parc de Campo Ma’an (au sud du pays) compte éléphants et chimpanzés qui y ont élu domicile, profitant de la forêt luxuriante. Réserves naturelles En dehors des parcs nationaux, le Cameroun propose de nombreuses réserves pour la faune africaine: La réserve de Dja est le sanctuaire des gorilles. Il est classé patrimoine mondial par l’Unesco.
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Sites balnéaires La région de Kribi est une véritable riviera camerounaise, propice au farniente. De vastes plages de sable blanc s’étendent à perte de vue, bordées de splendides cocotiers. Le mélange entre l’Océan et la forêt équatoriale est envoûtant. Un site unique au sud de Kribi surprendra les plus blasés : les chutes de la Lobé, rivière qui se déverse directement dans l’océan en une série de cascades de plus de 30 mètres de haut. Vous pourrez découvrir un peu plus loin, deux villages de pêcheurs typiques : Eboundja et Ebodjé où les pêches sont quasi miraculeuses. A partir de la Lobé, des pirogues vous emmèneront à la découverte des pygmées de la forêt équatoriale. Limbe, toute proche de Douala, est un site splendide surplombé par le Mont Cameroun qui domine l’Atlantique. La route reliant la côte à Douala traverse de magnifiques plantations d’hévéas, de palmiers et de bananeraies. Les plages portent la signature géologique de la région, avec de grandes étendues de sable gris. Mont Cameroun Culminant à 4070 m d’altitude, ce volcan toujours en activité est le départ d’une chaîne montagneuse qui s’étend de l’Atlantique jusqu’à l’extrême nord du pays, aux monts Mandara. Il est, tous les ans en janvier-février, le théâtre d’une intrépide compétitif internationale d’alpinisme. K apsikis Encore une région avec un paysage remarquable ! Cette terre de la région de l’extrême nord du Cameroun tire sa particularité des monts volcaniques en forme d’aiguilles. C’est un paysage rappelant le mythe de la création de notre planète. Quand partir Tout dépend de l’endroit où l’on souhaite se rendre.
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Le Sud du pays est très boisé et connaît quatre saisons au cours de l’année : deux saisons sèches de janvier à mars et de juillet à septembre et deux saisons des pluies d’avril à juin et d’octobre à décembre. Dans le Nord, au contraire, il existe deux saisons bien délimitées : une saison des pluies de juin à octobre et une saison sèche le reste de l’année. Il existe certaines variations dans l’Ouest du pays où de fortes pluies s’abattent en juillet, août et septembre et sur le littoral où la pluviométrie est régulière tout au long de l’année. Exception faite des Parcs nationaux situés dans le nord du pays et qui sont difficilement accessible pendant la saison des pluies, le Cameroun se visite en toute saison. Formalités d’entrée Un visa touristique est délivré par les représentations diplomatiques et consulaires camerounaises aux ressortissants étrangers venant effectuer un voyage d’agrément. Sa validité est de 30 jours non renouvelable, avec plusieurs entrées et sorties possibles. Les touristes en provenance de pays où le Cameroun n’est pas représenté peuvent obtenir ce visa au poste frontière de leur lieu d’entrée (idem pour les touristes en voyages organisés). Les pièces pour un visa touristique sont : un passeport en cours de validité ; un billet d’avion aller/retour ; un certificat international de vaccination (fièvre jaune) ; deux photos d’identité récentes ; un certificat d’hébergement ou une réservation d’hôtel ; un formulaire de demande de visa retiré dans un consulat ou simplement demandé par courrier (à remplir et signer) ; une enveloppe avec votre adresse et affranchie pour le retour. Les timbres fiscaux sont vendus aux consulats. Santé Un certificat international de vaccination anti-amarile est exigé. Il est vivement recommandé de se prémunir contre le paludisme avant le voyage. Les animaux de compagnie sont également soumis aux formalités sanitaires d’usage concernant la rage notamment. Le Cameroun dispose de structures sanitaires de haut niveau avec des hôpitaux de référence à Douala et Yaoundé et une bonne couverture sanitaire sur l’ensemble du territoire national. Douane Le touriste bénéficie du régime d’importation temporaire en franchise des objets à usage personnel suivants : bijoux de moins de 500g, vêtements et linge, chat et chien,
deux appareils photographiques de format réduit avec 10 rouleaux de pellicules par appareil, une caméra de for¬mat réduit avec 10 bobines, un téléviseur et un récepteur radio portatifs, un magnétoscope portatif, une paire de jumelles, de menus objets de camping et articles de sport, articles de toilette, voiture d’enfants, trois litres de vin, un litre d’apéritif ou d’alcool, 500g de tabac ou 400 cigarettes ou 125 cigares. Pour les armes et munitions de chasse, il est exigé une licence d’importation. Pour l’exportation des produits d’origine animale : obtenir l’autorisation de l’administration chargée de l’environnement. Pour l’exportation des objets d’art (en bois et en fer, etc.), s’adresser à la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat.
cements à l’intérieur du pays s’effectueront également en avion et en train. Des aérodromes existent à Ngaoundéré, Bertoua, Bafoussam et Maroua. La ligne de chemin de fer, « le transcamerounais », est longue de plus de 1500 kms et traverse une bonne partie du pays. Elle relie Douala à Ngaoundéré en passant par Yaoundé. Dans les villages et centres urbains, des taxis de brousse assurent régulièrement le transport des voyageurs. Péage routier : 500 Fcfa par véhicule et par poste.
Timbre d’aéroport Le timbre d’aéroport au départ du Cameroun est de : 10 000 Fcfa, soit 15.50 € pour les vols internationaux ; et 1000 Fcfa soit 1.6 € pour les vols intérieurs.
Téléphone Indicatif international : (+237) + les huit chiffres de numérotation locale (nouvelle numérotation en vigueur depuis juin 2007).
Monnaie/Change La monnaie locale est le franc Cfa qui a une parité fixe avec l’euro, soit 1 € = 656 Fcfa. Les banques sont généralement ouvertes à la clientèle de 7h à 15h. Le change sont possible dans les établissements bancaires, les grands hôtels et certaines agences de tourisme. Les grands complexes hôteliers acceptent certaines cartes de crédit.
Restauration Le touriste étranger trouvera au Cameroun une cuisine internationale dans les grands centres hôteliers et les restaurants des grandes villes. Toutefois, la gastronomie camerounaise est particulièrement variée (poisson, gibier, fruits frais, etc) et mérite d’être goûtée. De nombreux restaurants sont à votre disposition dans l’ensemble du pays.
Langues officilles Le Cameroun est un pays bilingue avec le français et l’anglais comme langues officielles. Prises de vues Dans les grandes villes comme sur l’ensemble du territoire camerounais, les prises de vues photographiques sont libres à l’exception des palais présidentiels, aérodromes, des zones et installations militaires, des personnels de sécurité et de la défense, ainsi que des situations susceptibles de nuire aux mœurs et à la bonne réputation du pays. Lors de manifestations officielles et pour les prises de vues commerciales, il est recommandé de contacter le ministère de la Communication pour obtenir un « spécial pass ». Photographier à l’intérieur des parcs nationaux est soumis au paiement de droits fixés par appareil. II est recommandé d’obtenir leur consentement quand il s’agit de photographier ou de filmer des personnes. Transport urbain et interurbain Le taxi de ville en ramassage coûte 200 Fcfa, soit 0.30 €. Pour une course individuelle en ville, le prix est à débattre mais en général, il est de 1500 Fcfa (2.30 € au minimum) pour un dépôt à moins de 30 minutes. Une course pour l’aéroport coûte 3500 Fcfa (5,5 €) dans la journée et 5000 Fcfa (8 €) la nuit au-delà de 18 h. Un service régulier de minibus et d’autobus fonctionne entre les grandes agglomérations du Cameroun. Les dépla-
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Electricité 220 Volts, prises normes européennes.
Heure locale Fuseau horaire : GMT + 1 Divers II faut emporter des vêtements légers en toile, en coton ou lin, des lunettes de soleil, un chapeau, des lainages pour le soir et éventuellement un imperméable. Eviter les textiles synthétiques. Dans les restaurants et les bars, le pourboire est accepté. Horaires de travail De lundi à vendredi de 7h30 à 15h30 Les commerces restent ouverts jusqu’à 18h, même le samedi. Où se renseigner ? Ministère du Tourisme - Yaoundé Tél. : (237) 22.22.29.36 / 22.22.33.53 / 22.22.44.11 Fax : (237) 22.22.12.95 www.mintour.gov.cm E-mail: ctourisme@yahoo.fr mintour@iccnet.cm Bureau d’information touristique pour l’Europe (Paris) 26 rue de Longchamp - 75016 Paris Tél. : 01 45 05 96 48 Fax : 01 47 04 49 96 www.cameroun-infotourisme.com E-mail: bitcam@wanadoo.fr
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Camericans
Cahier d’un retour au pays ancestral 54 Américains, parmi lesquels 50 dont les origines camerounaises ont été retracées par des tests ADN, ont séjourné en décembre dernier au Cameroun, la terre de leurs ancêtres. Retour sur les différentes escales historiques effectuées dans cinq Régions par ces enfants prodigues.
L
a traite négrière a engendré, il y a un peu plus de trois cent ans, la déportation de millions d’Africains vers le continent américain. Même si on ne le dit pas assez, le Cameroun fait partie des pays qui en ont particulièrement souffert, donnant ainsi au continent américain, un nombre considérable de ses descendants. Depuis quelques années, l’histoire s’écrit à l’envers. Outre atlantique, le débat sur l’identité prend la forme d’un appel des racines, exprimé notamment par cette tendance chaque jour toujours grandissante, du voyage vers les sources africaines. Hier isolé, ce mouvement se structure. Porté par des associations ou des groupes d’intérêt. Et, depuis l’année dernière, fortement voulu, soutenu et accompagné par le Cameroun qui a reçu, en décembre dernier, une cinquantaine d’Africains-américains qui effectuaient ainsi un palpitant et émouvant voyage vers la terre de leur origine. Tout commence à Washington DC le 20 mai 2010 au cours d’une réception qu’offre l’Ambassadeur du Cameroun aux QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
Etats-Unis, S.E. Foe Atangana, en sa résidence à l’occasion de la célébration du Cinquantenaire de l’Indépendance du Cameroun. Parmi les invités, des Africains-américains qui ont retracé leurs origines camerounaises grâce à des tests ADN. L’idée de l’organisation d’un voyage aux sources prend ses racines là. Les Ark Jammers, Ong basée au Etats-Unis et active dans les actions sociales aux Etats-Unis, se portent garants de l’organisation du voyage. Eric Chinje contacte la Présidence de la République et le Premier ministère du Cameroun. Le feu vert est donné. Christophe Ava est désigné président du Comité national d’organisation pour le Cameroun. Ali Moustapha Mboklen en est le « Event planer »… La machine se met en route avec l’arrivée d’Avline Ava, qui prépare le terrain. Le voyage a lieu du 27 décembre 2010 au 5 janvier 2011. Le projet est baptisé « Ancestry Reconnection Program ». Placé sous le très haut patronage du Chef de l’Etat du Cameroun, S.E. Paul Biya, l’initiative bénéficie de l’accompagnement institutionnel du ministère du Tourisme. Emotions et soulagements Ce premier voyage qui mérite d’être considéré comme un pèlerinage de mémoire, a transporté ces descendants d’esclaves dans les régions du Littoral, du Sud-Ouest, de l’Ouest, du Centre et du Sud. Après un accueil autant émouvant que mémorable le 27 décembre 2010 à l’aéroport international de Douala, le siège du Ngondo, Association culturelle Sawa, reçoit la délégation le lendemain pour une cérémonie traditionnelle de bénédictions et de protection. Sa majesté Ekwalla Essaka,
Chef supérieur est là en personne, accompagné par sa cour au complet. C’est l’expression des premières émotions, à l’écoute des invocations et chants rituels en langue douala. « Vous êtes les bienvenus chez vous… Tout se passera bien. Revenez plus souvent », leur dit en substance le chef Essaka Ekwalla. Après cette escale doualaise, cap sur le site de déportation d’esclaves de Bimbia, à environ une heure de la capitale économique. Ici, une représentation théâtrale reconstitue les faits pathétiques et historiques de l’esclavage tel qu’il se pratiquait il y a près de quatre cents ans. L’émotion s’empare du groupe. Elle atteint son paroxysme lorsque Regina Vaughn, la cinquantaine visiblement établie, présente les photos de ses ascendants de plusieurs générations et les jette à la mer. Silence. Bruit de vagues. Larmes. Le groupe va rejoindre, par la suite, le centre ville de Bimbia à la tombée de la nuit. Henri Njalla Quan, Directeur général de la Cdc (Cameroon Development Corporation) et prince de Bimbia attend. Dans une patience émue. Ses hôtes arrivent enfin. Pour la réception, festive et riche en échanges que ce notable offre à la salle des fêtes de son centre de formation Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
102 E m o t i o n s d e v o y a g e u r s de football. Sous des airs enfiévrés d’un orchestre survolté. La réception va durer plus de deux heures. Elle l’aurait et davantage si, à une heure de route de là, à Douala, l’industriel James Onobiono n’attendait pas, lui aussi, de recevoir en dîner, ces frères et sœurs revenus au pays. A la source des chefferies Le 29 décembre, le programme prévoit le ressourcement dans les plus grandes chefferies traditionnelles de la Région de l’Ouest et à Bafia. Le royaume des Bamoun est le premier à accueillir la délégation, en présence de Sa Majesté Ibrahim Mbombo Njoya, Sultan et Roi dont l’une des épouses est Américaine : la reine Jennifer James Mbombo Njoya, elle s’appelle. Ici, les Américains-Camerounais découvrent la richesse gastronomique du peuple Bamoun, s’enrichit de l’histoire millénaire de ce peuple, l’alphabet légué par le fondateur de la dynastie ou encore la culture « Pamom » à travers la visite du musée du Sultanat. Avant d’admirer les prouesses des danseuses traditionnelles et de la fantasia, une parade très colorée offerte par les chevaux du sultanat. Le lendemain, ce sont les importantes chefferies traditionnelles de Baleng à Bafoussam et de Bandjoun qui ouvrent leurs portes aux enfants prodigues. Dans l’après-midi, la ville
Avec M. Le Premier ministre Philemon Yang.
Emotions de voyageurs
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de Bafia constitue la prochaine étape. Ici, l’association des chefs Tikar découvre ses trésors. Camille Mouthe à Bidias, directeur du Fonds national de l’Emploi et chef des chefs est l’hôte. Les descendants Tikar sont particulièrement à l’honneur à l’occasion d’une cérémonie de baptêmes. Au cours de celle-ci, des noms leur sont attribués après un rituel traditionnel approprié. Comment retenir ses larmes en pareilles circonstances ? Un repas scelle cette alliance et les au revoir n’en sont que plus douloureux. Premier Nouvel an au pays natal C’est sur les hauteurs de l’hôtel Mont Febé à Yaoundé que les Camerounais-Américains se réveillent le 31 décembre 2010, les têtes pleines d’images de la première partie de leur périple au pays natal. Au programme de la journée, une réception en la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis. Pièce importante de l’organisation, le ministre de la Communication Issa Tsiroma est de la partie. Discours, assurances, réjouissances et séance photos ponctuent cette étape. La première et certainement inoubliable première fête de la Saint-Sylvestre au pays de ces frères d’Amérique va se passer au domicile de Maître Akere Muna, ancien bâtonnier et à l’avant-scène du droit en Afrique. Sonorités d’ici et d’ailleurs, gastronomie diversifiée et saines réjouissances confortent le lien d’appartenance. Le lendemain, la délégation s’offre une ballade au parc de la Mefou, à la découverte de la faune - chimpanzés et gorilles en l’occurrence - et de l’air pur de la forêt. Et en soirée, le bassiste Noél Ekwabi et Avline rassemblent au Palais des Congrès une belle brochette d’artistes. Devant le gratin politique et diplomatique de la capitale, une dizaine d’artistes internationaux font la fête, et donne beaucoup de plaisir aux Américains en les replongeant dans les sonorités propres à leur environnement. La journée de dimanche est marquée par un petit repos. Au menu, un culte pour rendre grâce au Seigneur dans les règles de l’Eglise presbytérienne, sis à la chapelle de Djoungolo à Yaoundé. Le choix se porte sur cette chapelle parce qu’elle est la première chapelle construite par les Américains au Cameroun. La fin du culte se transforme en fête et s’en suit une partie de danse qui dure un peu plus d’une heure. Il ne faut pas trop s’user. Demain, il y aura Kribi avec ses plages saines, ses cocotiers et ses parfums exotismes.
douloureuse dans l’histoire. Un voyage qui plonge dans le temps et puise dans les légendes pour mieux dessiner les perspectives futures. Durant le séjour de Kribi, nos frères et sœurs sont aussi allés à la rencontre des populations pygmées ou encore des femmes dans leurs activités de pêche traditionnelle… Retour à Douala le 5 janvier pour l’envol vers Washington. Surprise. M. Sim, un homme d’affaires vient d’offrir 54.000 mètres carrés de terrains en bordure de mer. Le Délégué du Gouvernement près la Communauté urbaine de Douala va remettre les clés de ville. Tout est donc scellé. Les 54 sont désormais citoyens et propriétaires fonciers. Pour le présent et le futur. Serge Eric Epounè
Chutes de la Lobé et… bye bye Deux jours de totale récupération, les pieds dans l’eau et la tête dans les perspectives d’avenir avec le pays natal. Une visite des chutes de la Lobé s’impose. Le prestigieux guide et maître des lieux, s’appelle Eko Roosevelt, grande figure de la chanson camerounaise et chef traditionnel. Son récit de l’histoire de cette partie de la côte est une plongé des fois QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
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Emotions de voyageurs
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Brigitte Fouaching Tapp
My Testimony
Tikar American-Cameroonian and businesswoman in Washington DC, she was part of the journey and testifies. How did you find the welcoming ceremony at the Douala airport at your arrival? Upon arrival at Douala International Airport, to my amazement, we were greeted with Lights, Cameras and Action… a festive welcome celebration, applause from traditional chiefs, government officials, security, several people from different tribes, and the local media was present. There was also a large billboard that read: “Welcome Home”. The sounds of African drum beats, a mascot dancing around and greeting each one of us. The Cameroon national flag was flying, and the people were laughing and smiling, some had tearfilled eyes; many were dancing, rejoicing and celebrating our safe arrival. I remember seeing a beautiful group of people dancing and holding a sign that read “Association of De La Commute Tikar”, at that very moment, I knew that’s were I belonged. That was the first time ever in my entire life I ever saw my very own original African Tikar family members…I was soooo happy….my heart skipped a beat! I immediately started dancing with them as they all accepted me with lots of hugs and kisses. I was ecstatic when they serenaded me with a traditional Tikar wrap skirt - I felt extremely special and accepted as the lost estranged family member. Can you remember the dream you had during your first night in Cameroon? I dreamt that my deceased mother “Cleo Dixon Tapp” was present with me. I recalled looking into the dark black sky and seeing the many many beautiful stars and reflecting and speaking to my mother and she told me that, “I had fiQC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
nally arrived and that she was extremely happy for me being in motherland of Africa”! Have you ever heard of Bimbia before coming to Cameroon? No. I had never once heard of the word nor place called “Bimbia”. What did you expect on that 28th December morning when you were going to Bimbia? Unknowingly, I did not have any expectations! To my surprise, I was able to actually see the remnants of the original location of the Slave Trade of my ancestors. The actual holding cells and cement Columns still stand today. This location was a deeply emotional place for me; it brought back imaginable memories of my ancestor’s violent punishment and brutality and the unwanted displacement. Alot of tears streamed down the faces of many people at this location-including myself. If you were asked to qualify in one word, what you felt at Bimbia, which word will you use? E-mo-tio-nal ! How did you feel on your way going to Bimbia? Personally, I felt quite normal and a little anxious to see the Slave Trade, considering the fact that it was my first time ever visiting a Slave Trade. What is your best souvenir of your trip in Cameroon? My best souvenir would be my given name “Fouaching”! This would be my greatest highlight and accomplishment of my entire Ancestry Reconnection Trip. In particular, I felt a need to reclaim my identity by respectfully requesting a name from my Head Tikar Chief. I felt honored and privileged to have gotten the opportunity for an impromptu naming ceremony from such high officials. I am delighted to say I now officially have my African Tikar Tribal name. S.E.E
C. Naja Levoe
Camair-Co awaited As thousands others DNA Certified Cameroonian-American, she wishes to see direct flies established between Cameroon and Usa. Science and Technology have come a long way. Through DNA testing, many have found their ancestral origins. After learning the DNA test results, it would seem that the next step is to learn about the country of origin and the ethnic group (s). Being as curious as we are, it would be natural to want to travel to our ancestral home. “As I logged onto my computer in excitement, I began to search for flights to Cameroon. To my dismay, I found that there were no direct flights! In order to travel to Cameroon, I would have to fly to various countries and spend an excessive amount of time in layovers, waiting for my next flight. I would have to hope that each flight arrives to the next destination on time and the lines are not so long so I would make it to the next flight. If I miss one flight, my entire trip would be delayed. How discouraging!” What is a workable solution for this dilemma? Direct flights between United States and Cameroon would resolve everything. Even if the flights are only once or twice a week, it would be better than the delays and stress experienced traveling the current routes. The current cost of flights range from $1,500 to $5,000 based on the season and flight status. As we are learning more about our Cameroon heritage, we want to see our home. We would also like to share our
American experience with our Cameroon friends and family. Flights coming to America would be more easily obtainable and tourism in the Americas would increase as well. We want to bring our friends and family members to Cameroon so they will have the life changing encounters that can only occur there. Historically speaking, Americans love to tour and spend money. Local shops, markets and restaurants will increase in business as well as the hotels and resorts. Some may even opt to purchase land and establish businesses there. Americans will also be able to volunteer and work with local organizations on various projects. By creating direct flights, the cost of travel would be drastically reduced, travel to and from Cameroon would increase. This will boost tourism because more reasonable plans can be established and advertised. An additional benefit would be the jobs that direct flights would create. Direct flights will afford the Cameroonians of the Diaspora like me, the opportunity to return home more often, increasing the bond with our native land and people. The cultural exchange alone is priceless and worth exploring. The possibilities are endless. Thank you my dear Cameroon, for continuing to let your light shine. There may be someone down in the valley still trying to find their way home. S.E.E
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Souvenirs
Sélection et photos par Sara Haman
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Tabouret royal C’est ici que les chefs prennent place quand ils ne sont pas sur le trône. Les cauris et les anciennes pièces qui décorent ce tabouret sont des signes de royauté. Installez-vous comme des rois ! Environ 100.000 Fcfa
Les masques « passeports » Ces masques étaient utilisés au Cameroun il y a 60 ans par les commerçants. On reconnaissait la région d’un vendeur ou d’un messager à travers la couleur du masque qu’il tenait. Jaune pour le nord ou le sahel, bleu pour les côtiers et vert pour les peuples de la forêt. Ces masques multicolores en terre cuite ajouteront de manière originale de la couleur à vos murs tel qu’on le voit ici au Yaoundé Hilton Hotel. Le tableau est une œuvre originale d’un ancien ambassadeur d’Israël au Cameroun. Un passeport se vend à l’Artisanat (Yaoundé et Douala) entre 1.000 et 2.000 Fcfa/pièce.
La calebasse C’est dans ce récipient qu’on conserve le vin du chef. Fait à base de bois et de bronze, il a la particularité de garder ses contenus frais. Essayez autre chose que votre réfrigérateur. Ou utilisez-le comme objet décoratif. 70.000 Fcfa
Le serre-livre gueule de lion Ce serre-livre est en ébène, le bois le plus précieux au monde. Le lion est le symbole du Cameroun et représente la force. A ces deux atouts, il faut s’imaginer l’allure de vos beaux-livres ou albums photos soutenus par cette sculpture qu’on trouve à l’Artisanat (Douala et Yaoundé) Environ 35.0 000 Fcfa
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Masque en bronze Ce masque vient du peuple Bamoun du Cameroun connu pour l’originalité de ses œuvres d’art et son artisanat. Le serpent à deux têtes ici est symbole de sagesse et les oiseaux au dessus du masque représentent les messagers. Environ 100.000 Fcfa
Chaises d’identité Ces chaises sont parfaites pour votre jardin ou votre terrasse. Elles sont fabriquées en bois de kola et sont utilisés dans les contrées pendant les cérémonies. Selon les motifs sculptés sur les chaises, on savait si quelqu’un était un chasseur, un danseur, un cuisinier… Environ 40.000 Fcfa/pièce
Bijoux du terroir Ces colliers sont fait des matériaux locaux comme des perles, des cailloux, des cauries, la noix de coco, etc. Offrez vous une boîte à bijoux en peau de mouton et des bracelets en cuir. Colliers entre 5.000 à 10.000 Fcfa ; Boucles d’oreilles en cauris à 5.000 Fcfa ; boîte à bijoux à 15.000 Fcfa ; Bracelets en cuire à 200 Fcfa/pièce. Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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Le mobilier revisité par Jules Wokam Il est au Cameroun, un bien éclectique designer qui sait, décidément, tout faire.
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Arts and design
J
ules Wokam. Designer de mobilier. La précision est utile. C’est que ce véritable créateur sait tout faire et traîne bien des casquettes. Ou plutôt bien des bérets, le couvre-chef qu’il préfère. Artiste plasticien et designer de mode, Jules Wokam dessine donc aussi des objets et meubles d’inspiration africaine pour les espaces modernes et contemporains. Bancs, tables, commodes, chaises, tabourets, etc. Avec, à chaque fois, la touche personnelle d’un artiste qui poétise une Afrique prospère et leader. Y a qu’à voir la ligne de vêtements qu’il a par ailleurs créée, avec un nom évocateur, « Too Maï ».
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Pour asseoir sa démarche, Jules Wokam, qui vit et travaille à Douala, a mené des recherches sur l’esthétique des mobiliers urbains. La consécration est arrivée au cours de l’édition 2004 de la Biennale de Dakar. Prix de l’Union européenne pour « Mobilium », un kiosque urbain. Quatre ans plus tard, il présente le projet « Métissage » à Mantes-la-Jolie, en France pour, ensuite, créer « New Africa », une exposition itinérante. Et la route de l’homme, né en 1972, est encore bien longue qui n’en finit pas d’explorer d’autres champs et possibilités. Stéphane Tchakam Contact : (237) 96.18.09.20 Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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William Tagne Njepe
Des murs aux toiles, un talent en reliefs La technique de ce jeune artiste plasticien révèle une touche singulière.
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Danse bamiléké (Tso). Acrylique sur toile. 81 x100 cm.
Coiffeuse bororo. Acrylique sur toile. 60 x 50 cm. QC . Magazine d e b o r d d e C a m a i r - C o . Av r i l - M a i 2 0 11
es traits sont francs. Ses couleurs forment un cocktail de lumière subtile. Ses bas-reliefs ne sont pas uniquement d’un réalisme jouissif. Dans le séjour de Aïcha Noucti, directrice de l’agence Cristalline (régie publicitaire et marketing opérationnel), sa représentation d’une scène de danse initiatique bamiléké captive. La perspective est sur les traces de maîtres. Né le 27 janvier 1983 à Douala, William se révèle très tôt être un fin dessinateur. Assez vite, il abandonne les bancs de l’école pour se consacrer à la peinture. En 2001, la rencontre avec l’artiste Viking, un pionnier de la peinture contemporaine au Cameroun, va donner plus de sens à ce qu’il sait déjà si bien faire. William entre en étude dans l’atelier de Viking et suit des cours de calligraphie. Il étudiera par la suite l’histoire de l’art et l’anatomie. « William sait ce difficile langage d’abstraction par lequel il tente de voir la réalité au quotidien, dans un ensemble de prismes comme un rêve, une pensée, une
vision », confie son mentor. L’artiste traduit la réalité dans de belles compositions et couleurs chaudes, mais plonge aussi, de temps en temps, dans l’abstraction totale. « Ses techniques mixtes se construisent à partir d’un mélange d’amidon, de sciures de bois et de liant. La pâte ainsi obtenue sert ensuite à créer des personnages qu’il place dans un univers géométrique et qui baignent dans des lumières tamisées en signe d’espoir. Son écriture juxtapose subtilement abstraction et réalisme qu’il oppose dans un jeu d’ombre et de lumière. En ce moment, les thèmes de prédilection de William sont les petites histoires d’hommes, de femmes et d’enfants de son quartier Bepanda Voirie », observe Cathérine Pittet, organisatrice de « The Last pictures show », une exposition itinérante qui chaque année se pose au Cameroun, au Nigeria et en France. Contact : www.art.cristallineweb.com Tél. : 33.42.32.95 Avril-Mai 2011 . Magazine de bord de Camair-Co . Q C
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