Eyescream MAGAZINE - Collection été 2017

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Blanc Nuage

Jaune Tulippe

Bleu Rêve

Jaune Miel

Rose Tendresse

Bleu Nuit

Rose Pétant

Orange Joyeux

Bleu Passion

Rouge Amour

Noir Profond 7


Kyary est une chanteuse, blogueuse mode et mannequin japonaise. Le mignon, ou “kawaï” en japonais, c’est un peu LE truc de Kyary Pamyu Pamyu. Son univers est légèrement freak, limite psychédélique. Le look de Kyary, c’est celui de la “Harajuku Girl”. Ce terme fait référence au quartier d’Harajuku, à Tokyo. La recette de ce style est un mélange d’une allure de fillette, d’un chouilla d’héroïne de manga, de kawaï et de grotesque. Autrement dit, des jupettes, des collants, des chaussettes, des chapeaux extravagants, des tonnes d’accessoires et de make-up, le tout hyper coloré et surchargé en imprimés. L’univers de Kyary lui a amené un bon paquet de fans, et notamment le maire de Shibuya, un autre quartier de Tokyo qui sert de repère aux fashionistas. Celui-ci lui a décerné le titre “d’ambassadrice kawaï d’Harajuku” en septembre 2012.

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Tu viens d’avoir 20 ans. Qu’est-ce qui a changé en bien dans ta vie ?

Et comme prévu, tu es allée dans un club de strip-tease ?

Kyary Pamyu Pamyu : Je suis très timide d’ordinaire, et j’ai du mal à parler aux gens ; mais depuis mes vingt ans, j’ai le droit de boire de l’alcool, et mes relations avec les autres sont beaucoup plus faciles !

Oui, je suis allée au Crazy Horse. C’était évidemment hyper-sexy, mais pas érotique, pas vulgaire. Ca m’a donné envie de faire des choses du même genre, de jouer avec les ombres et la lumière.


C’est très loin de ton image, plutôt pure et liée à l’enfance...

Alors comment met-on du fun dans sa garde-robe ?

Ca, c’est une construction des fans, liée à l’image des idols. Bien sûr, je veux conserver mon côté enfantin, être encore une fille et pas tout de suite une femme. Mais je suis devenue majeure et j’ai envie d’intégrer des concepts plus adultes dans mon univers.

En n’essayant pas d’être mignon ou de plaire avec ses vêtements. Mettez tout ce qui vous plaît, sans écouter ce que disent les autres. Si les autres rêvent d’être conventionnels, qu’ils le soient, ça n’engage qu’eux.

Qu’est-ce qui te plaît tant dans l’image de la petite fille ? La silhouette ! Les manches-ballons, la robe bouffante, l’esthétique Blanche-Neige... En parlant de Blanche-Neige, c’est quoi ton conte de fées préféré ? Alice au Pays des Merveilles. C’est un livre déstabilisant, pas vraiment pour les enfants. Quand je l’ai lu, petite, il m’a traumatisée, mais aujourd’hui je l’adore. Il y a un côté fantastique un peu dark et étrange. Tout ce que j’aime. Tu dois faire des cauchemars bizarres, non ? Tout le temps ! Je fais des cauchemars tous les jours. Je regarde des films d’horreur avant de m’endormir, alors évidemment ça n’aide pas, mais j’aime trop ça. C’est donc vrai que tu adores les monstres ? Tu voudrais être lequel en particulier ? J’adore les monstres. Je crois vraiment à l’ambiguïté, pour moi une chose repoussante à première vue peut devenir mignonne ou attachante. Et si j’étais un monstre, ce serait Falcor de L’Histoire sans Fin. J’aimerais devenir une créature élégante, très libre, pas forcément forte. Et j’aime bien les dragons. Tu incarnes l’image du Japon d’Harajuku, mais ce qu’on sait moins, c’est que tu es très attachée à la culture traditionnelle, paraît-il... C’est vrai. C’est le cas du furisodeshon, le kimono qu’on porte pour ses vingt ans et qui donne son nom à mon dernier morceau. Et le prochain s’appelle Ninja, tout est dit ! J’y ai inclus des éléments de musique japonaise traditionnelle.

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Le kimono (de kiru et mono, littéralement « chose que l’on porte sur soi ») est le vêtement traditionnel japonais. Il est souvent confondu, à tort, avec les vêtements d’entraînement des arts martiaux (keikoji, judogi, karategi). Avant l’introduction des vêtements occidentaux au Japon, le terme kimono désignait tous les types de vêtements ; de nos jours il se réfère à la robe traditionnelle japonaise, de forme T, portée essentiellement pour les grandes occasions. Le kimono descend du kosode, un vêtement utilisé auparavant comme sous-vêtement. Il est formé de rectangles de tissus pliés et cousus, mais jamais recoupés ; il est rectiligne, tombant jusqu’aux pieds ou chevilles, suivant la formalité de l’ensemble et la personne qui le porte. Sa particularité consiste dans ses manches très longues, pouvant aller jusqu’au sol pour les kimonos des jeunes femmes (furisode). Le kimono se porte toujours côté gauche sur côté droit : d’une part cela permettait de cacher une arme (tanto), d’autre part, les morts sont habillés en croisant dans le sens inverse . Il est tenu en place par une large ceinture nouée dans le dos, appelée obi. Un kimono neuf est particulièrement onéreux,

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son prix pouvant s’élever à plusieurs milliers d’euros, et le porter est particulièrement compliqué. De nos jours, le kimono est surtout connu par le biais du jour des vingt ans (seijin shiki), où les jeunes Japonaises portent un furisode pour la photo traditionnelle. Parmi les plus chers, le furisode porté pour cette fête est souvent loué pour l’occasion. Un usage plus courant du kimono est réservé aux membres de la « très grande bourgeoisie », qui peuvent s’offrir les différents kimonos correspondant aux phases de la vie (jeunesse, âge mur, etc.) et parfois aux saisons. Cependant, ces dernières années ont vu naître un engouement pour les kimonos d’occasion ou sa version simplifiée le yukata.


Le kimono se nomme aussi gofuku (littéralement le vêtement des wus), les premiers kimonos ont été largement influencés par les vêtements traditionnel des Hans, connus aujourd’hui sous le nom de hanfu. L’établissement d’ambassades en Chine a favorisé l’adoption par le Japon de nombreuses traditions chinoises depuis le début du ve siècle. Cependant, c’est surtout au cours du VIIIe siècle que la mode chinoise devient populaire au Japon, notamment avec l’adoption du décolleté féminin. Au cours de la période Heian au Japon (794-1192), le kimono devient très stylisé. Puis, pendant la période Muromachi (1392-1573), le “Kosode”, un kimono d’une seule pièce anciennement con-

sidéré comme un sous-vêtement, a commencé à être utilisé sans le pantalon hakama que l’on mettait par-dessus. À la période Edo (1603-1867), les manches sont devenues plus longues, spécialement pour les jeunes filles, le “Obi” est devenu plus répandu dans de nombreux style suivant les modes. Depuis lors, la forme basique du kimono, tant chez la femme que chez l’homme, n’a presque plus évolué, ceux réalisés avec talent dans des matériaux précieux sont considérés comme des œuvres d’art. Le Kimono, en tant que vêtement professionnel, a été maintenant remplacé par le costume occidental comme vêtement de tous les jours. Après un édit de l’empereur Meiji, les policiers,

les agents des transports publics et les professeurs ont adopté la tenue occidentale. Ces vêtements ont ensuite été adoptés par l’armée et les écoles. Après le tremblement de terre de Kanto en 1923, les personnes portant des kimonos ont souvent été victimes de vol à la tire. L’association des fabricants de vêtement pour les femmes et les enfants a promu les vêtements occidentaux. Entre 1920 et 1930, l’habit de marin a remplacé le port du hakama à l’école. Aujourd’hui, les Japonais portent couramment des vêtements occidentaux, bien que la tradition du kimono reste ancrée dans la culture, déclinée dans sa version simplifiée très usitée, le Yukata.

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ENFANT

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F : 3,20 € - RD


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